Journal Nantes Métropole n°34 - Juillet / Aout 2011

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J O U R N A L

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

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B I M E S T R I E L

Technologie

N°34. Juillet / Août 2011

L’IRT :enavant lesmatériaux !

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Capitale verte

Untrainet

debonnesidées

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Nantes

LeNantilus

est à quai

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Patrick Garçon

Infographie du dossier

Une métropole très nature La nature Nantes Métropole mène une politique active de protection de la nature et de la biodiversité. Une politique récompensée par le titre de Capitale verte de l’Europe 2013. Pages 11 à 17

dans la ville

P. 12et13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


Événement

« Les matériaux du futur, c’est à Nantes ! » L’Institut de recherche technologique Jules Verne, à Nantes, fait partie des lauréats de l’État dans le cadre des investissements d’avenir liés au Grand Emprunt. Près de 450 millions d’euros vont ainsi être investis sur notre territoire dans le domaine des nouveaux matériaux. Ces matériaux serviront à construire bateaux, avions ou voitures du futur. Entretien avec Laurent Manach, directeur du Pôle de compétitivité EMC2 et chef du projet pour l’IRT Jules Verne. Que représente cette labellisation de l’État ?

LM : « Pour les trois porteurs du projet, le Pôle de compétitivité EMC2, le Technocampus EMC2 et le PRES LUNAM (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Université Nantes, Angers, Le Mans,) c’est la récompense d’un an de travail. Au-delà de ce résultat qui est important pour l’avenir, c’est une reconnaissance de notre savoir-faire Laurent Manach, directeur du Pôle de compétitivité EMC2 technologique et industriel local et chef du projet pour l’IRT Jules Verne. dans le domaine des matériaux filières industrielles en même pements de pointe, des locaux de demain. » temps. » pour s’installer, des partenaires Quelles sont les premières industriels (Airbus, DCNS, STX, Et pour les chefs conséquences ? Daher, PSA, etc.), des collectiLM : « La première d’entre elles, d’entreprise qui travaillent vités (Conseil régional des Pays c’est que l’on met un nom sur dans ces secteurs ? de la Loire et Nantes Métropole) quelque chose. Sur la carte de LM : « Nous sommes aujourd’hui à leur écoute. La réussite de ce France, maintenant, les maté- sur le devant de la scène. Les dossier, c’est d’ailleurs cela : riaux composites, métalliques, chefs d’entreprise vont nous une capacité à faire ensemble, ou hybrides, pour les avions, les repérer plus facilement et ils vont à porter ensemble, à tous les bateaux, les trains de demain, constater que tout l’écosystème niveaux. » les éoliennes offshore, c’est à qu’ils recherchent pour se déveNantes et c’est l’IRT Jules Verne. lopper est là : des chercheurs, des Pour ce territoire, quelles Il n’y a que six IRT en France et ingénieurs, des étudiants, des retombées à attendre ? nous sommes les seuls à pouvoir ouvriers qualifiés, mais aussi des LM : « Elles sont très importravailler pour ces différentes centres de formation, des équi- tantes. C’est environ 450 mil-

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lions d’euros investis sur dix ans, dont 150 millions par l’État et 150 par les industriels. Le reste ? Des investissements de la Région, de Nantes Métropole, de la CARENE, principalement sous la forme d’immobilier. C’est aussi 5 000 emplois nouveaux directs. C’est un campus avec 1 000 étudiants et autant de chercheurs. 70 000 m2 d’installations, des équipements, tout cela implanté principalement dans le Sud Loire, sur le site de Bouguenais, près de l’actuel aéroport Nantes Atlantique. » Quel est le principal défi à relever ?

LM : « L’IRT Jules Verne est à la fois un lieu de recherche, d’innovation, de formation et de production. Pour faire simple, maintenant que nous avons les financements, il faut attirer les nouveaux talents : des chercheurs de haut niveau, des étudiants, des créateurs et des chefs d’entreprise, des investisseurs, des ouvriers et des salariés. C’est la clef du succès. » L’IRT Jules Verne permettrat-il de s’affirmer sur la scène mondiale ?

LM : « C’est évidemment un atout. Pour conserver de l’emploi industriel en France, et en particulier dans notre région, il faut monter en compétence et en innovation. C’est le rôle des IRT de fournir à notre industrie les moyens de faire la différence face à nos concurrents chinois, américains, brésiliens, japonais. Afin d’éviter que la production industrielle ne parte vers les pays à bas coût de main-d’œuvre, il faut faire émerger des champions technologiques ici. » • Propos recueillis par David Pouilloux


Usine d’Airbus, l’un des partenaires industriels majeurs de l’IRT.

nale. La relation forte entre partenaires publics et privés, entre institutions et industriels, était une stratégie gagnante. » Sur les terrains du West Composite Park de Nantes Métropole, à proximité de l’usine Airbus et de l’usine Daher à Bouguenais, l’IRT Jules Verne s’étendra sur 70 000 m², principalement sous la forme d’infrastructures de recherche, de formation et d’innovation.

Nantes, métropole des nouveaux matériaux Le futur Institut de recherche technologique Jules Verne fait de Nantes Métropole l’une des capitales françaises et européennes des nouveaux matériaux. Bois, pierres, toile, briques, acier, verre, plastique, matériaux composites... Depuis la nuit des temps, les êtres humains cherchent sans cesse de nouveaux matériaux pour construire leurs maisons, leurs bateaux, leurs voitures, leurs avions. Dans les années à venir, les matériaux du futur seront conçus à Nantes. Ce n’est pas une mince affaire : la métropole nantaise a été désignée lauréate de l’appel d’offres concernant les futurs Instituts de recherche technologique français dans le cadre des Investissements d’Avenir. 5 000 emplois sur 10 ans 70 000m2 de construction

« Il s’agit d’une excellente nouvelle, déclare Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. L’IRT souligne la dynamique d’excellence du territoire en matière d’innovation composite. La tradition d’excellence

de notre industrie en matière de matériaux est ancienne. Ici, on a construit des bateaux et des avions en bois, en acier, puis en aluminium. Et aujourd’hui, nous avons pris un temps d’avance dans les matériaux composites. Cette nouvelle étape a été possible parce que nous avons fait le choix d’investir dans les laboratoires de recherche publique et les écoles d’ingénieurs. Le pôle de compétitivité EMC2 et le Technocampus EMC2 ont amplifié cette dynamique d’excellence partenariale. C’est également une reconnaissance de l’excellence de nos chercheurs, qu’ils soient à l’université, dans les grandes écoles ou dans les entreprises. » Une stratégie gagnante. « Ce dossier montre que lorsque l’on est uni, on gagne, estime Denis Caille, directeur général adjoint de Nantes Métropole en charge du développement économique et de l’attractivité internatio-

Un non-spécialiste peut se demander quelles vont être les conséquences directes de ces investissements, à hauteur de 450 millions d’euros sur dix ans. « L’IRT Jules Verne, c’est un aspirateur à entreprises, poursuit Denis Caille, et une machine à créer des emplois, environ 5 000 sur dix ans. En fait, l’ampleur des investissements permet un renforcement de la filière matériaux et assure une existence sur le long terme, au moins à 20 ans. On peut le dire aujourd’hui : il n’y a plus de débat sur la pérennité des sites industriels autour de l’aéronautique et de la navale. » La première réalisation concrète de l’IRT sera le Technocampus Océan, le centre de recherche de haut niveau de la DCNS (Direction des constructions navales), avec 130 emplois à la clé. « Pour la métropole nantaise, souligne Jean-Marc Ayrault, ce pôle de technologie dans le Sud Loire est aussi la marque du rééquilibrage avec le Nord. » • David Pouilloux

édito

Grand événement

Imaginer ensemble

Jules Verne était un homme d’imagination. Et Nantes a su garder cet héritage. Les Géants de Royal de Luxe nous ont éblouis et fait rêver durant trois jours. La Petite Géante, El Xolo, El Campesino sont sortis de l’imaginaire pour venir déambuler devant nous le plus réellement du monde. La science et la technologie ont aussi besoin de cette part d’imagination avant de devenir les réalités concrètes de nos vies. Imaginer les matériaux du futur est l’un de nos prochains grands projets pour la métropole nantaise. L’État a su reconnaître la valeur de nos savoir-faire technologiques et la force de notre expérience industrielle en nous attribuant des investissements importants pour l’avenir de notre territoire. L’IRT Jules Verne sera le berceau des matériaux du futur qui seront un jour la coque de nos bateaux, la carrosserie de nos voitures, le fuselage de nos avions. Mais ce travail récompensé n’est pas un travail solitaire comme celui de l’écrivain. C’est un travail collectif, où la force et l’intelligence de chacun sont mises au service d’un projet utile à tous. Avoir su être ensemble, élus, chefs d’entreprise, chercheurs, a fait la différence. Mais si nous pouvons être satisfaits, ne soyons pas triomphants. Chaque jour apporte de nouveaux défis. Il faudra alors avoir de l’imagination pour les relever ensemble. Jean-Marc Ayrault

Président de Nantes Métropole

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Nantes Métropole actualités

Le Nantilus est un lieu accessible à tous pour observer la ville depuis les quais.

Bienvenue à bord du Nantilus Depuis quelques semaines, un nouvel équipement touristique s’est amarré en Loire. Permettant à tous de découvrir Nantes depuis le fleuve, le Nantilus nous convie à un voyage immobile entre terre et mer.

L

e Nantilus a jeté l’ancre le 31 mai dernier face au quai de la Fosse, à l’endroit même où siégeaient naguère les chantiers navals. Remonter l’estuaire depuis Saint-Nazaire où il fut construit aura été son unique voyage. Désormais, ce bâtiment flottant conçu par l’architecte-designer Olivier Flahault est amarré en Loire. Ses dimensions : 60 mètres de long, 17 mètres de large et 10 mètres de haut. Véritable vaisseau de verre et d’acier, le Nantilus ressemble à un géant des mers. « Le vocabulaire du Nantilus emprunte aux constructions navales et à la culture maritime, explique

Olivier Flahault. Avec ses ponts, ses escaliers monumentaux, sa cheminée rouge et son mât en haut duquel flottent des pavillons, sa silhouette évoque celle des paquebots transatlantiques. En construisant le Nantilus, j’ai voulu rappeler le passé maritime de Nantes et créer un lieu de vie permettant aux habitants de renouer avec une activité fluviale aujourd’hui disparue. Mon objectif est de remettre de la vie sur la Loire. Le Nantilus permet enfin de découvrir la ville sous un angle inédit, comme si l’on se trouvait sur une petite île ». Accessible au public. Le Nantilus se situe en effet au

milieu des eaux du fleuve, à 27 mètres de la rive. Pour embarquer, on emprunte l’une des quatre passerelles métalliques qui relient le quai Ferdinand Crouan au bâtiment flottant. Au terme de cette belle traversée entre ciel et eau, les passagers débouchent alors sur le pont supérieur. C’est un véritable belvédère offrant un magnifique panorama sur la Loire et la ville de Nantes. « Formé d’une terrasse de bois de plus de 200 m², ce pont supérieur accueille un bar et est accessible au public pour la flânerie. Au niveau intermédiaire, un restaurant de 200 couverts doté d’une vaste terrasse se déploie sur 600 m².

Enfin, au ras de l’eau, le pont inférieur abrite un espace de 550 m² dédié à l’organisation d’événements, du séminaire au mariage. Partout, les baies vitrées sont omniprésentes, rendant le bâtiment presque transparent et permettant aux insulaires d’un jour de mieux s’évader », décrit Olivier Flahault. Formé d’une trentaine de membres, le personnel d’équipage du Nantilus peut accueillir jusqu’à 1 400 voyageurs immobiles. Et si d’aventure certains d’entre eux sont candidats à une escapade moins statique, des bateaux amarrés à couple peuvent mettre le cap vers le large. • Carole Paquelet

« Après ce chantier, tout va nous sembler facile » Georges Joly, plaquiste sur le chantier du Nantilus. « Avec mon équipe, nous nous sommes occupés des cloisons, murs, plafonds et de toute l’isolation du Nantilus. Nous avons été mobilisés pendant plus de 6 mois. Ce chantier n’a pas été facile. Pour être au maximum équilibré pendant les travaux, le bâtiment a été posé sur des ballasts. Pour autant, cela reste un édifice flottant qui est beaucoup moins stable qu’un vrai bâtiment. Résultat : nous avons dû abandonner nos niveaux et nos fils à plomb. On a dû travailler avec des cordeaux et tracer tous nos repères à la main. C’était donc beaucoup plus compliqué que sur un ouvrage classique. En nous attelant à la tâche, nous étions conscients de cette difficulté, qui nous a permis de nous forger une nouvelle expérience. Après ça, tout va nous sembler facile. Nous sommes fiers d’avoir participé à la construction du Nantilus. Désormais, il marque le paysage de Nantes et de la Basse-Loire. »

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Eau : chaque année, la régie communautaire de Nantes Métropole produit 40 millions de m3 d’eau potable. Nantes Métropole entretient 3 100 km de réseaux et 25 réservoirs d’une contenance de 180 000 m3. Il a été voté un budget de 72 M d’euros pour moderniser l’usine de l’eau de la Roche.

actualités

Christian Couturier,

vice-président de Nantes Métropole délégué à l’assainissement et à la qualité des eaux Quelle est la politique de gestion des stations de traitement des eaux de la métropole?

La station de traitement des eaux usées de Basse et Haute-Goulaine est gérée par Nantes Métropole.

La station d’épuration de Basse-Goulaine change demain Depuis avril 2011, la station de traitement des eaux usées de Basse et Haute-Goulaine est exploitée par la direction de l’assainissement de Nantes Métropole. Pour la collectivité, c’est un moyen de disposer d’une bonne expertise des métiers du traitement des eaux. En 2010, les deux stations de traitement de Vertou, PégersReigniers et Thébaudières, avaient changé d’opérateur, reprise en régie par Nantes Métropole. Le cas de figure est identique pour la station de Basse-Goulaine, qui était exploitée, depuis sa mise en service en 1999, par la SAUR. « Il est nécessaire que, à l’intérieur de la collectivité, nous disposions d’agents qui connaissent bien ces métiers. Et cela passe par l’exploitation des stations d’épuration par nos services », explique Michel Blanche, directeur de l’assainissement de Nantes Métropole. À la création

Lors de la fondation de la Communauté urbaine, nous avons décidé de maintenir une tradition : que le traitement des eaux usées soit géré par le secteur privé tandis que l’exploitation des réseaux de collecte demeurait mixte. Qu’il s’agisse du secteur privé ou de la régie publique, la Communauté urbaine fixe les objectifs. Le territoire métropolitain compte dix stations d’épuration, dont deux très importantes : Tougas (600 000 équivalentshabitants) et La Petite Californie (180 000 équivalents-habitants). Nous avons pris la décision d’acquérir un savoir-faire dans le traitement des eaux par rapport aux huit autres stations, plus petites. C’est une démarche intéressante de passer au traitement des eaux. Nous faisons le pari que la régie publique est en capacité de l’assurer.

de la communauté urbaine en de Basse-Goulaine est la plus 2001, la conservation du prin- importante avec une capacité cipe de mixité des modes de ges- épuratoire de presque 20 000 tion entre secteur privé et régie équivalents-habitants : 2/3 pour publique avait été entérinée. la commune de Basse-Goulaine, « Jusqu’à maintenant, poursuit 1/3 pour Haute-Goulaine (hors Michel Blanche, la mixité faisait communauté urbaine). • IC défaut dans le secteur du traitement des eaux usées. » Ce n’est plus le cas : ainsi, quatre agents, formés à ces nouveaux métiers, Comme la plupart des stations de traitement des eaux usées, le interviennent désormais sur le site de Basse et Haute-Goulaine utilise le principe d’épuration site goulainais. à boues activées reposant sur la mise en œuvre de bactéries

Les effluents vinicoles traités

6 unités de traitement

La régie a désormais en charge 6 unités de traitement des eaux usées, dont 3 en semi-collectif qui sont plus petites. Celle

dégradant les pollutions carbonées et azotées. Sa particularité : sur le territoire métropolitain, c’est la seule station à recevoir et traiter des effluents vinicoles. Les boues issues du traitement étaient jusqu’alors valorisées en agriculture par épandage. Elles sont désormais compostées en centre agréé.

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Nantes Métropole actualités

Objectif zéro pesticides Depuis 2004, Nantes Métropole a réduit sa consommation de pesticides de 80 %. Au Pellerin, l’objectif zéro phytosanitaire est d’ores et déjà atteint. Afin de préserver l’environnement et la santé de tous, Nantes Métropole réduit l’utilisation des pesticides dans l’entretien des espaces publics depuis 2004. « Pour délaisser le désherbage chimique, Nantes Métropole s’est dotée de nouveaux matériels tels des désherbeurs thermiques et des débroussailleuses. Par ailleurs, les agents du nettoiement ont dû s’adapter à de nouvelles techniques et fournir de gros efforts pour désherber à l’eau chaude, faucher et balayer pavés et asphalte avec des brosses mécaniques. Mais tout cela a porté ses fruits. Sur l’ensemble de l’agglomération, 500 litres

de pesticides ont été utilisés en 2010, contre 6 000 en 2004 », explique Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de la propreté de l’espace public. Pour obtenir ce résultat, les 24 communes de Nantes Métropole se sont mobilisées. Aujourd’hui, plusieurs d’entre elles ont totalement abandonné l’usage des pesticides. Parmi celles-ci : Le Pellerin. « Nous expliquons aux habitants que les herbes dites mauvaises sont bonnes. Leur retour entre les pavés est signe d’un entretien plus naturel et favorise la biodiversité au cœur de la cité. Voilà pourquoi les habitants

Plus de pesticides ? Vive la tondeuse !

doivent eux aussi désherber manuellement, explique Valérie Demangeot, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole. Certains Pellerinais

se sont même approprié des pieds d’arbres et de murs en y semant des fleurs. Cela préserve l’environnement et en plus c’est très joli ! » • Carole Paquelet

Couëron accueillera les Relais Atlantique en 2012 Le Relais Atlantique, installé depuis 1994 à Saint-Herblain, collecte et recycle les vêtements usagés. Il projette de s’installer sur les Hauts de Couëron 3 à l’horizon 2012 et souhaite déployer les lieux de dépôt sur Nantes Métropole. Aujourd’hui, le Relais Atlantique est l’un des derniers fripiers de France. Selon l’ADEME, chaque année, les Français achètent 23 kg de textiles et se débarrassent de 12 kg de vêtements et autres chaussures. La structure peut récupérer ainsi jusqu’à 6 kg, qui échappent ainsi à l’incinération. Dans l’entrepôt de 3 000 m2 de Saint-Herblain, les ballots colorés de textiles s’empilent en masse. En hiver, huit tonnes de textiles sont récupérées chaque jour. Dix-sept tonnes en été, saturant alors le local de SaintHerblain. « Afin d’avoir un stock permanent de matière et de donner du travail en continu aux salariés, nous trions 15 tonnes de

textiles au quotidien », explique Lionel Pineau, responsable du tri. Issus de dons de particuliers, d’associations, de dépôts en Vendée ou en Maine-et-Loire, mais aussi de retour des invendus « boutique », les vêtements trouvent une nouvelle vie ici. « Nous investissons aussi dans la recherche et le développement, explique encore Romain Poinot, directeur adjoint du Relais Atlantique. Nous travaillons avec des écoles d’ingénieur comme l’ICAM, à Nantes, pour trouver comment recycler les textiles. C’est ainsi qu’a été créée la matière Métisse, isolant thermo-acoustique écologique, en 2007 », poursuit-il en dévoilant

la matière légère et cotonneuse, de Couëron 3, sur un terrain qui constituée de jeans et de toiles, appartient à Nantes Métropole. déchiquetés et chauffés. Mais la Nous avons déposé un dossier place manque pour le stockage. auprès de Nantes Métropole. » De fait, le Relais envisage un Le dépôt de permis de construire déménagement en 2012. « Nous pour un bâtiment de 4 000 m2 est allons nous installer sur les Hauts accepté. • Gwenaëll Lyvinec

Le Relais Atlantique trie 15 tonnes de textiles chaque jour.

EBS LE RELAIS ATLANTIQUE, 3 impasse du Bourrelier, à Saint-Herblain. Tél. : 02 28 03 18 57 6 - Nantes Métropole - juillet/août 2011


1 vidéo sur nantesmetropole.fr Nantes Métropole

Agenda 21

Zapping

Le bilan et les perspectives de l’Agenda 21 de la métropole nantaise.

Kindia

Arrivant de Guinée, une délégation de la ville de Kindia est venue à Nantes Métropole dans le cadre d’un programme de soutien à l’accès à l’eau potable.

Fête le pont !

C’était la fête les 17 et 18 juin sur le Pont Éric-Tabarly, désormais ouvert à la circulation !

Camion hybride

Les nouveaux véhicules de collecte des déchets ménagers du Nord Loire sont équipés d’un système de récupération d’énergie au freinage. Un « turbo hydraulique » qui permet de moins consommer de carburant et donc de moins polluer. Nantes Métropole est la troisième collectivité au monde, après New York et Berlin, à expérimenter cette technologie innovante.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Royal

Robe et nuage

Mémorial

Les Géants étaient parmi nous. 5 films à savourer !

Une exposition entre art et science sur le nucléaire.

Christiane Taubira était à Nantes pour découvrir le Mémorial de l’abolition de l’esclavage.

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Métropole d’avance

Dans le cadre de son Plan climat, Nantes Métropole s’est fixée comme objectif de réduire les émissions de CO2 du territoire de 1 000 000 tonnes en 2025.

Marguerite Créée en 2008, Marguerite, la voiture en libre service de Nantes Métropole, continue de tracer sa route. Depuis avril dernier, le réseau compte deux nouvelles stations. Disponible à la location 7 j/7 et 24 h/24, la voiture en libre service compte désormais 520 abonnés, soit une augmentation de 40 % sur l’année 2010. Pour fêter dignement son 3e anniversaire, Marguerite étend la gratuité de 22 h à 6 h. Plus d’infos : www.imarguerite.com

Abris vélos Inscrite au Plan vélo de Nantes Métropole, la construction de parkings vélos sécurisés et gratuits à proximité des gares et des parkings-relais (P+R) a commencé depuis le mois de juin dernier. Déjà, 14 places dans le P+R de la Beaujoire, 10 à François Mitterrand, 10 à Orvault Grand Val, 6 à la gare TER de Mauves-sur-Loire, 12 à la gare TER de Bouaye et 20 au P+R des Bourdonnières sont en cours de création. À terme, l’objectif de Nantes Métropole est de créer 1 000 places de de vélos en abris sécurisés dans les P+R de l’agglomération.

Prévention déchets Du 21 au 23 juin dernier, Nantes Métropole a accueilli le colloque national sur la prévention et la gestion des déchets organisé par l’ADEME. Objectif : réduire la production de déchets de 7 % par habitant d’ici 2013 et augmenter la valorisation des déchets ménagers pour atteindre le taux de 45 % en 2015. Plus d’infos : www.ademe.fr

Le Train des idées fait escale dans 18 villes européennes, dont Nantes, Marseille et Paris pour la France.

Un train d’idées sur la ville du futur Le « Train des idées » de Hambourg, Capitale européenne verte 2011, fait escale à Nantes du 7 au 10 juillet. À bord, une exposition interactive pour inventer la ville du futur, durable et agréable à vivre. Quatre Européens sur cinq vivent en ville et 75 % des émissions de gaz à effet de serre sont générés par les espaces urbains. Dans ce contexte, la Commission européenne a créé le titre de Capitale européenne verte pour valoriser les villes qui ont adopté une politique de protection environnementale exemplaire. Après Stockholm en 2010, Hambourg est la seconde ville récompensée. En 2013, Nantes succèdera à Vitoria-Gasteiz (Espagne) au titre de Capitale verte européenne. Elle accueille le Train des idées, ambitieuse exposition itinérante conçue par Hambourg pour informer et questionner les habitants sur les conditions d’un développement durable des villes. Pour Karine Daniel, conseillère communautaire en charge de l’Europe et des rela-

tions internationales à la Ville de Nantes, « le Train des idées matérialise notre lien direct avec les grandes métropoles européennes, dynamiques et tournées vers le développement durable ». Pour permettre à chacun de s’emparer du sujet, l’exposition privilégie l’approche ludique, avec une scénographie sollicitant les sens et l’imaginaire, tout en s’appuyant sur une information de fond : 100 projets européens exemplaires sont présentés, parmi lesquels l’Atelier Climat et le Plan Climat de Nantes Métropole.Le Train des idées est composé de sept wagons. Le premier présente les initiatives qui font de Hambourg, métropole allemande de 1,8 million d’habitants et 3e port européen, la capitale verte européenne 2011.

Dans les suivants, vous pourrez imaginer votre ville idéale et son développement futur, mesurer la nécessité des espaces naturels en ville, ou encore faire un saut en 2050 pour vérifier l’urgence de se mobiliser aujourd’hui sur la question du réchauffement climatique… Un train pouvant en cacher un autre, Karine Daniel s’enthousiasme à double titre : « Le Train des idées prépare les habitants de Nantes Métropole à la perspective de 2013 où nous devrons à notre tour défendre nos engagements européens et environnementaux. C’est aussi une source de débats tout à fait profitable pour notre projet de territoire Ma Ville demain, qui vise à définir collectivement les axes de développement pour la métropole nantaise à l’horizon 2030. » • Emmanuel Bouvet

Gare de Nantes (accès nord) voie 53. Du 7 au 10 juillet de 10 h à 19 h. À partir de 12 ans. www.train-of-ideas.net/fr 8 - Nantes Métropole - juillet/août 2011


Le Conseil général de Loire-Atlantique ouvrira ses données publiques en 2012. Sont concernés : la mobilité, l’environnement, le territoire et l’action sociale.

Métropole d’avance

Vivre à l’ère numérique: l’OpenData fait son printemps Y a-t-il un Bicloo disponible dans quelques secondes ? Comment va l’air qu’on respire aujourd’hui ? Il suffira de se connecter pour tout savoir. Avec l’OpenData, Nantes ouvrira à tous l’accès à ses bases de données. Explications.

L

’OpenData, c’est quoi ? En français, on parle d’«ouverture des données publiques ». Concrètement ? Cela veut dire que les communes, les départements et les régions mettront à disposition des citoyens un ensemble d’informations brutes : horaires des transports, places de stationnement libres, localisation des pharmacies ouvertes, la qualité de l’air, sous forme de statistiques, de cartographies, de coordonnées géographiques… En un mot : un vaste patrimoine numérique, dont les collectivités territoriales jusqu’à maintenant sont propriétaires, sera publié en toute transparence. Tel un trésor de chiffres qui parlent du territoire où l’on vit tous les jours.

Nantes. L’association LiberTIC, y défriche activement l’OpenData depuis deux ans, et un mouvement citoyen est né. « Le mouvement d’OpenData est mondial ! Il donne la possibilité non seulement de créer de nombreuses applications de service, mais aussi de créer des emplois et de valoriser davantage la vie démocratique du territoire », explique Claire Gallon, au nom de l’association LiberTIC. Un chantier made in Nantes.

L’OpenData nantais est en L’asso nantaise LiberTIC défriche le monde des données publiques. marche, et sème des graines de projets tous azimuts. Telle une la santé, la culture ? Plusieurs Nantes Métropole, de la Semitan, vague bouillonnante d’énergie ! compétences sont mobilisées, de de NGE, etc.), les rassembler Pour bien la canaliser et la struc- l’informatique à l’innovation, en dans une grande banque de donturer, un chantier titanesque, passant par le droit, l’économie, nées, comme dans un silo ou un piloté par la Ville de Nantes, la communication et le dialogue entrepôt, constituer des cataloest ouvert depuis février 2011. citoyen, et les rendez-vous entre gues et gérer l’accès aux données Comment rendre accessibles experts se multiplient. Les pre- libérées. Pour que tous les projets Les défricheurs de l’OpenData. les données publiques? Dans mières étapes de ce chantier au OpenData commencent à fleurir Pourquoi rendre publiques ces quels domaines ? Les transports, printemps : identifier les don- à partir de 2011 sur le territoire. • petites pépites d’information? l’environnement, le tourisme, nées publiques (de la Ville, de Cécile Faver Pour que chaque citoyen-internaute puisse s’en emparer, les transmette et crée de nouveaux outils numériques, en particulier Pour un pique-nique en famille ou un rendez-vous professionnel, quel est le des applications pour les télémeilleur itinéraire à vélo ? Cliquez www.nantesmetropole.fr/geovelo. Plusieurs phones portables. Par exemple, parcours vous seront proposés, du plus rapide au plus confortable. Les voies et les une carte interactive des places aménagements cyclables intra-périphériques ont été évalués par la Compagnie de stationnement qui évolue des mobilités, la start-up qui développe Géovélo, dans le cadre d’un projet de en temps réel, pour cliquer vite recherche soutenu par Nantes Métropole. « J’ai arpenté le réseau pendant 5 et pratique. Plusieurs villes mois à temps plein. Chaque voie a été notée de 1 à 5 en fonction de critères en France ont commencé à s’y objectifs : qualité de la voirie, trafic automobile, bruit, dénivelé, etc. », rapporte mettre, avec, pour modèle, des Benoît Grunberg, responsable de la Compagnie des mobilités. Petit plus collaboratif : chaque internaute expériences menées aux Étatspeut contribuer à l’amélioration du service Géovélo en notant la cyclabilité des voies et en signalant des Unis et en Grande-Bretagne. informations complémentaires. « Géovélo est une application vertueuse qui a besoin de l’expertise de En France, Rennes, la pionses utilisateurs et de la collectivité », résume Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux. • EB nière, Paris, Montpellier et

Géovélo, votre parcours vélo dans l’agglo

Nantes Métropole - juillet/août 2011 - 9


Métropole d’avance

MIPIM : Nantes Métropole au rendez-vous mondial de l’immobilier Le MIPIM a rassemblé plus de 19 000 professionnels de l’immobilier au printemps dernier à Cannes. L’occasion pour la métropole Nantes Saint-Nazaire et celle de Rennes de renforcer leur attractivité internationale et leur coopération dans ce salon vraiment à part. Mardi 8 mars 2011, parvis du Palais des Festivals de Cannes. Des hommes d’affaires marchent à grandes enjambées en direction du salon, d’autres en sortent le portable à l’oreille. À quelques mètres, sous l’œil interloqué des visiteurs, les représentants d’un groupe anglais spécialisé dans « l’immobilier durable » astiquent une voiture de sport électrique. Le MIPIM, c’est un peu ça… Mais le MIPIM est surtout une formidable vitrine : des villes exposent des projets urbains dans lesquels les professionnels de l’immobilier vont développer des programmes de bureaux ou de logements. Un grand marché en somme ? Pas seulement. « La métropole Nantes Saint-Nazaire se structure pour passer un cap à l’échelle internationale, et la présence de Rennes pour la première fois à nos côtés permet de renforcer la lisibilité de notre territoire », explique Denis Caille, directeur général adjoint au développement économique et à l’attractivité internationale de Nantes Métropole. Une évidence, le Grand Ouest a de solides arguments pour séduire

Les élus de Nantes Métropole, de Saint-Nazaire et de Rennes Métropole étaient au MIPIM avec la CCI.

tégie de développement au long cours. Nous sommes devant trois défis : renforcer notre attractivité économique, maintenir notre cohésion sociale et agir face au défi climatique », résume JeanMarc Ayrault devant une centaine de personnes venues assister à la Une stratégie au long cours conférence « Attractivité interThierry Riba, directeur du pôle nationale » sur le stand Nantes Régions chez General Electric Saint-Nazaire Rennes. Real Estate connaît bien le marché de l’investissement français. « Le MIPIM, Pour lui, aucun doute, Nantes un endroit magique » Métropole a de sérieux atouts : Une représentation politique au « La collectivité a su anticiper plus haut niveau appréciée par les attentes des entreprises et des Philippe Grandval, directeur familles et investir dans des pro- général de Cirmad Prospectives, jets urbains de qualité que nous un promoteur qui achève recherchons. » Dans un contexte « Skyline », un immeuble de de concurrence exacerbée entre 18 000 m2 de bureaux sur le pôle les territoires, les trois villes d’affaires Euronantes (proche partenaires font valoir une vision de la gare TGV). « La présence commune pour l’avenir. « Notre des élus est essentielle sur ce territoire s’inscrit dans une stra- salon. Nantes Métropole investit les investisseurs : une économie diversifiée, une démographie dynamique (1 million d’habitants supplémentaires à l’horizon 2030) et des projets structurants comme le futur aéroport international. Reste à les valoriser.

Pour tout savoir : http://libertic.wordpress.com 10 - Nantes Métropole - juillet/août 2011

considérablement dans ses aménagements publics, ce qui n’est pas le cas partout. Le MIPIM est un endroit magique pour les vendre », explique le dirigeant. La décision du promoteurinvestisseur Gotham, rencontré pour la première fois au MIPIM en 2009, d’investir plusieurs millions d’euros dans l’offre de commerces de proximité sur Euronantes accrédite cette idée. Jeudi 11 mars, 18 h, un homme s’avance, presque timidement, sur le stand régional. « Je représente une société familiale d’investissement et m’intéresse à Nantes. Je peux financer des projets de bureaux et de logements jusqu’à 30 millions d’euros. » Un collaborateur de Nantes Métropole l’accueille : « Asseyez-vous, nous allons discuter. » Le MIPIM, c’est surtout ça. • Richard Hamon


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la nature dans la ville

De la page 11 à la page 17 • Le Bois Saint-Louis, un poumon vert, page 14 • Quand l’abeille se fait belle, page 15 • L’agriculture au service de la biodiversité, page 16 • La mosaïque des forêts urbaines, page 17 Pages 22 et 23 • Tribune politique

Métropole

nature

Nantes Métropole mène une politique active de protection de la nature. Une politique récompensée par le titre de Capitale verte de l’Europe 2013. La nature et la ville font parfois bon ménage. Une ville qui se développe, qui accueille de nouveaux habitants, qui construit de nouveaux logements ou des zones d’activités pour les entreprises, n’est pas forcément une ville qui détruit la nature. « Depuis sa création en 2001, Nantes Métropole a mis en place une politique en matière d’environnement, souligne Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. Celle-ci comprend un volet important de protection de la biodiversité. » Biodiversité ? Ce mot désigne la diversité biologique, autrement dit l’ensemble des espèces vivantes, végétales et animales, ainsi que les relations qu’elles entretiennent ensemble. « La protection de la biodiversité est aujourd’hui un enjeu majeur, tant sur le plan global, c’est-à-dire à l’échelle de la planète, que sur le plan local, poursuit Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’environnement et de l’Agenda 21. Aujourd’hui, Nantes Métropole assume sa part de responsabilité dans le cadre d’une politique transversale de protection de la biodiversité. Dans toutes nos politiques publiques, urbanisme, eau, assainissement, transport, déchets, voirie, propreté, on intègre la protection de la biodiversité. » Un exemple ? « Je pense que la densification urbaine, c’est-à-dire l’idée de construire la ville sur elle-même, sans dévorer les campagnes autour, est la première politique de sauvegarde de la nature, estime Ronan Dantec. De la même

façon, ne pas rejeter des eaux polluées dans le milieu naturel en ayant une politique forte dans le domaine de l’assainissement est aussi un enjeu fort de protection des écosystèmes. » Christian Couturier, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’assainissement et de la qualité des eaux, confirme : « Lutter contre les pollutions permet d’éviter l’atteinte des milieux naturels. De nombreux investissements permettent d’améliorer la qualité des eaux rejetées et servent ainsi à protéger la Loire, l’Erdre et les nombreux cours d’eaux qui maillent notre métropole verte et bleue. » Autre illustration de cette volonté de réduire les rejets polluants ? « Sur l’espace public, nous avons réduit de plus de 90 % notre utilisation de produits phytosanitaires, déclare Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de la propreté. C’est en outre une action concrète qui invite chaque habitant à faire de même, à désherber autrement, sans produit chimique. » « Notre métropole entre Loire et océan est d’une richesse biologique exceptionnelle, note Ronan Dantec. Nous sommes parvenus à faire classer en zone Natura 2000 la Petite Amazonie, haut lieu de biodiversité en plein centre-ville unique en Europe, la prairie de Mauves, les marais de Couëron, la Loire et les rives de Loire. » Restauration des zones humides, protection des espèces endémiques comme l’Angélique des estuaires, constitution de forêts urbaines, de continuités piétonnes, de corridors écologiques, aide à des programmes scientifiques (hérisson, abeille, etc.) et autre soutien à l’agriculture périurbaine : les actions spécifiques de Nantes Métropole pour la protection de la biodiversité ne manquent pas non plus. « Ce qui nous reste à faire est important, constate Ronan Dantec. Nous avons beaucoup de travail à effectuer en termes de connaissances des milieux naturels. Comment circulent les animaux, les plantes, comment les milieux interagissent entre eux. Nantes et sa métropole peuvent s’appuyer sur le Centre de soins de la faune sauvage et des écosystèmes ou sur le Conseil nantais pour la biodiversité. Nous devons aussi être vigilants sur le fait que densifier la ville ne veut pas dire faire disparaître toute trace de nature. Les éco-quartiers de ce point de vue-là sont vraiment très intéressants. Nous sommes une part du vivant et nous avons besoin de nature pour nous sentir bien. Un monde sans nature est un monde dévasté, insupportable. » • David Pouilloux

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La biodiversité au cœur de la métropole

Entre la Loire et l’Océan, l’agglomération nantaise dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel qu’elle protège et valorise. Nantes Métropole mène une politique en faveur des espaces naturels et de la biodiversité qui vise la recherche d’un équilibre entre espaces urbains et ruraux. Tour d’horizon de ces actions.

Forêts urbaines

La nature en ville

C’est un projet ambitieux basé sur une mosaïque de milieux. Il valorise des boisements existants et permet la conjonction de pratiques agricoles et forestières, le développement d’un habitat forestier propice à l’installation de la faune et la flore.

Une politique en faveur de la nature et menée en ville: gestion des espaces verts publics sans ou avec moins de pesticides, des traitements de voirie plus doux, des zones pavées enherbées, des arbres d’alignements servant de relais à la faune en ville.

3 sites 1400 hectares Agriculture

Des actions sont menées pour préserver les espaces agricoles et la diversité des paysages associés, via les documents d’urbanisme, les pratiques agricoles (pâturage extensif), des programmes de «reconquête des friches agricoles», ou le développement de la vente directe.

13 200 hectares

de SAU* 330 exploitations 1400 emplois directs

*Surface agricole utile.

Zones humides Ce sont des milieux riches, sources d’une biodiversité remplissant des fonctions multiples: épuration des eaux, protection contre les inondations, frayères à poissons, fonctions pédagogiques.

9 500 hectares

Cours d’eau Une démarche cohérente et concertée de protection, restauration et mise en valeur des milieux aquatiques vise la restauration hydro-écologique et piscicole des cours d’eau, des caractéristiques hydrauliques et la gestion des crues, l’amélioration de la qualité des eaux.

Plus de 250 km de cours principaux


Espaces remarquables Des plans de gestion permettent de suivre des sites remarquables comme la Petite Amazonie (site Natura 2000 au cœur de la ville), le Bois Saint-Louis, la zone humide de l’Îlette...

Espèces emblématiques, protégées

Angélique des estuaires Scirpe triquètre

Deux plans de conservation d’espèces concernent l’Angélique des estuaires et le scirpe triquètre. Les projets urbains en rives de Loire sont élaborés en s’appuyant sur la présence de ces espèces et sur la valorisation de friches végétales.

Continuités piétonnes Un schéma directeur des continuités piétonnes contribue à la fois à la mise en valeur et à la découverte des espaces naturels en bord des cours d’eau et facilite la circulation de la faune dans les coulées vertes.

19 promenades 200 km

Lac de Grand-Lieu


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Le Bois Saint-Louis, un cœur de nature aux portes de l’agglomération Le Bois Saint-Louis est un petit poumon vert de la commune d’Orvault. Nantes Métropole y a construit un belvédère qui permet d’observer la faune et la flore et limite l’impact sur le milieu naturel. « Sans intervention de l’homme, les milieux humides tels que celui-ci ont tendance à évoluer en boisement, ce qui leur fait perdre tout intérêt du point de vue de la diversité et de la rareté des espèces recensées actuellement sur le site. Ainsi, sur le Bois Saint-Louis, la fritillaire, espèce protégée, et la dorine, espèce rare, peuvent alors disparaître, faute de milieu adéquat », explique tout de suite Emeline Bruand, technicienne « rivière et milieux naturels associés » au sein du service Eaux et Espaces naturels de Nantes Métropole. Ce site de 3,7 hectares, dans la vallée du Cens à Orvault, est constitué d’une dépression humide localisée entre un coteau

boisé et une zone remblayée qui la sépare des cours d’eau du Cens et de la Cravate, affluent de ce dernier. Un véritable petit poumon vert au milieu de la ville.

Nantes Métropole y réalise des travaux depuis 2007. Dans un premier temps, une ancienne peupleraie et des espèces invasives (lauriers, érables sycomore, renouée du Japon) ont été arrachées pour faire place à des espèces locales, comme des frênes, chênes, et autres noisetiers, plantées en partie par des écoles primaires du quartier. Des travaux de reconnexion de la zone humide avec le Cens permettent désormais sa réalimentation en période de fortes eaux, tout en augmentant les sites potentiels de frayères à brochets. Ainsi, la réouverture du milieu a permis de maintenir, voire d’augmenter la diversité écologique de ce site. À la demande de Nantes Métropole, l’association Bretagne Vivante y mène différents inventaires depuis 2004. Après une baisse continue de la

richesse faunistique (batraciens, sur le bois protégé à partir d’un oiseaux, libellules et amphi- belvédère. biens), les premiers résultats Les promeneurs sont invités à de 2010 montrent une augmen- profiter du site seulement par tation de leurs populations. Les ce sentier afin de nuire le moins travaux se sont achevés en 2009, possible à la faune et à la flore du par la réalisation d’un court sen- Bois Saint-Louis, qui restent à tier piétonnier en bordure de protéger. • coteau, offrant un point de vue Vincent Varron

Les continuités piétonnes bientôt labellisées Les continuités piétonnes de l’agglomération s’étendent sur 210 km et constituent un maillage intéressant de découverte du territoire de l’agglomération, suivant en grande partie le réseau des cours d’eau. Certaines continuités seront répertoriées dans un Topoguide, dont la parution est prévue en 2012. Réalisé en partenariat entre le Comité départemental de la

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Randonnée pédestre, le Conseil général et Nantes Métropole, cet ouvrage de référence présentera 30 boucles communales sur des itinéraires de Promenades et Randonnées (PR) et une grande boucle sur un itinéraire de Grande Randonnée de Pays (GRP). De quoi satisfaire petits, grands marcheurs et personnes à mobilité réduite, friands de patrimoine naturel. • VV


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Faire la part belle à l’abeille Nantes Métropole a cofinancé une étude sur les abeilles pour mieux comprendre et préserver notre environnement. Récolte d’informations. Au même titre que de nombreux autres insectes pollinisateurs, les abeilles jouent un rôle prépondérant dans le maintien de la biodiversité, en contribuant à la pollinisation de la flore. Menacées par la pollution, elles intéressent particulièrement les scientifiques, à l’image d’Olivier Lambert, directeur du Centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes (CVFSE) des Pays de la Loire à Nantes. « Au lieu de porter directement nos études sur la pollution des sols, par exemple, nous étudions les espèces sentinelles de l’environnement comme les oiseaux, les hérissons et les abeilles », résume Olivier Lambert, coordinateur de l’étude sur les abeilles. Pendant deux annnées, cette étude a évalué l’exposition des abeilles aux différents polluants. « Les données issues de cette étude régionale doivent permettre de mieux connaître les

pratiques agricoles et de jardinage en matière d’utilisation de substances à usages phytosanitaires. Elles nous renseigneront aussi sur les stratégies de butinage de l’abeille au regard des plantes disponibles dans l’environnement », résume Olivier Lambert. Ces données vont ensuite permettre à Nantes Métropole de mettre en place de nouvelles actions de préservation de l’environnement : « Nous travaillons sur la prise en compte de la biodiversité dans les différentes politiques de Nantes Métropole. Notre objectif : favoriser la présence d’espèces végétales locales et attractives pour la faune et d’espaces de nature sur l’ensemble du territoire et ainsi permettre le développement d’une Trame Verte et Bleue cohérente et fonctionnelle sur l’agglomération », conclut Clarisse Paillard, chef de service Eaux et Espaces

L’abeille, sensible à la pollution, est une espèce sentinelle de l’environnement.

Naturels de Nantes Métropole. « Nous prévoyons également des campagnes de sensibilisation auprès d’acteurs du territoire, afin que chacun prenne

conscience des services rendus par la biodiversité et limite son impact environnemental de ses actions sur celle-ci. » • Vincent Varron

Une opulente faune sauvage sur la métropole nantaise Le Centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes (CVFSE) des Pays de la Loire à Nantes recueille et soigne 113 espèces communes d’animaux sauvages. Il en sauve plus de la moitié. Parmi ces espèces : 87 % d’oiseaux, 12 % de mammifères, ainsi que 1 % de reptiles et amphibiens. En 2010, le centre a pris en charge 1 283 animaux de la Région Pays de la Loire, dont un tiers provenait de l’agglomération nantaise. « Cette diversité de la faune ordinaire témoigne de la bonne santé environnementale de notre territoire, favorisée par les trames vertes et bleues entre les communes de Nantes Métropole », explique Olivier Lambert, directeur du CVFSE.

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L’agriculture au service de la biodiversité Pour favoriser la prise en compte de la biodiversité dans les pratiques agricoles, Nantes Métropole entreprend des « diagnostics biodiversité » au sein de sept exploitations volontaires, dont la ferme fruitière Les Trois Villages, à Carquefou.

Jean-Louis et Jacques Lechat dans leur verger.

Dix hectares de variétés de naturelle vise à respecter l’équipommes et de poires oubliées, libre de l’écosystème, notamment un étang, des haies, des bois et en donnant toutes les conditions des surfaces enherbées au cœur favorables au développement des du verger. Depuis plus de vingt insectes. Ici, par exemple, dans ans, le travail réalisé au sein de les allées, on laisse s’épanouir l’exploitation Les Trois Villages a la végétation spontanée. Elle permis de maintenir une diver- constitue un grand réservoir à sité floristique et faunistique au pollen pour les insectes utiles de sein des vergers. L’inventaire de la la faune auxiliaire », précisent flore spontanée réalisé par Nantes les deux passionnés de nature. Métropole et le Conservatoire En se multipliant généreusebotanique national de Brest ment, la faune auxiliaire a toutes (CNBN), dans le cadre du « dia- les chances d’assurer ensuite sa gnostic biodiversité », a permis lutte naturelle contre les pucerons de caractériser cette biodiver- et les larves dévoreuses de fruits. sité. « Les connaissances que La flore abondante du verger, faunous en avons retirées vont aussi chée au mois de juillet, conserve nous permettre d’affiner notre également l’hydrométrie nécesdémarche en arboriculture natu- saire aux arbres fruitiers. Encore relle, complètent Jacques et Jean- une preuve que la biodiversité Louis Lechat, au milieu des rangs peut rendre bien des services à de leur verger. Cette démarche l’homme. • Vincent Varron

Les étiers Nord, garants de l’équilibre des prairies humides Nantes Métropole a entamé un programme de restauration des étiers Nord à Couëron, Saint-Herblain et Indre. Un bienfait pour le fonctionnement des prairies humides. Sur les communes de Couëron, Saint-Herblain et Indre, la Bouma est soumise aux marées de Loire. Mais aujourd’hui, cet étier n’en mène pas large. « Faute de moyens, il n’est plus curé par les agriculteurs depuis près de quarante ans. Il s’est comblé par la sédimentation des vases », constate Bertrand Defacque, technicien « rivière et milieux naturels associés » au sein du service Eaux et Espaces naturels à Nantes Métropole.

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Ce manque d’entretien a affecté la biodiversité : poissons, flore prairiale, oiseaux, arbres têtards. À travers un programme de restauration sur la totalité du marais (Patissière, Beaulieu, Bourgonnière), Nantes Métropole va rétablir le fonctionnement hydraulique des étiers et l’usage agricole des prairies. Les travaux de curage des étiers dureront deux ans. Sur la totalité du marais, 42 000 m3 de vases seront extraits, dont 5 000 m3

envahis de jussie qui seront exportés. Deux frayères à brochets seront aménagées. Hubert Poisbeau, agriculteur en élevage bovin, voit donc d’un bon oeil ces travaux démarrés en juin 2011. « On va retrouver une bonne circulation hydraulique avec des sols trempés moins longtemps au printemps. La prairie devrait produire plus d’herbe et de meilleure qualité pour nourrir mes vaches laitières. » • Vincent Varron


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Les forêts urbaines, une mosaïque de milieux arborés Nantes Métropole s’est engagée depuis 2006 sur la voie d’un projet à long terme : constituer trois forêts urbaines, mosaïques de milieux naturels où la présence de l’arbre est favorisée. Interview de Jean-Claude Lemasson, vice-président de Nantes Métropole en charge des forêts urbaines. Où se situent les trois forêts urbaines de la métropole?

Jean-Claude Lemassson. Qu’est-ce qu’une forêt urbaine?

JCL : « Il faut imaginer cet espace comme une unité naturelle en milieu périurbain. Elle se compose de boisements forestiers et de divers milieux naturels arborés : prairies bordées de haies bocagères, terres agricoles en friche, parcs publics, boisements le long des cours d’eau. » Quels types d’actions envisagez-vous pour développer les forêts urbaines ?

JCL : « Nous allons gérer les boisements existants, favoriser la régénération naturelle des friches agricoles avancées, renforcer la présence de l’arbre par des plantations sur des terres agricoles abandonnées, préserver et renforcer le maillage bocager. »

JCL : « Elles sont réparties au Nord-Ouest (aux abords de la Chézine, sur le territoire des communes de Saint-Herblain, Couëron, Sautron), au Sud-Ouest (entre la Loire et Grand-Lieu, sur le territoire des communes de Bouguenais et Saint-Aignan-de-Grandlieu) et au SudEst (autour du ruisseau de l’Îlette, sur le territoire des communes de Rezé, Vertou, Les Sorinières). Elles concernent près de 1 400 ha d’espaces naturels et agricoles. » Pourquoi les forêts urbaines favorisent-elles la biodiversité?

JCL : « Le maintien de différents types de milieux dans ces espaces des forêts urbaines favorise la présence d’une flore et d’une faune diversifiées, qui participent à la biodiversité du territoire. L’arbre, lui-même, est un réservoir de vie ; les haies, par exemple, constituent des refuges de nidification et d’alimentation pour les oiseaux. Les espèces

faunistiques peuvent puiser dans cette diversité des besoins qui varient au cours de leurs différents stades de vie. En ce sens, les forêts urbaines représentent un élément clé de la trame verte et bleue. » • VV

Trame verte et bleue, au service de la biodiversité La Trame verte et bleue a pour but de connecter les réservoirs de biodiversité entre eux. Reliés par des corridors écologiques ou continuités écologiques, ils permettent aux espèces de se nourrir, de se déplacer et de se reproduire. Sur le territoire métropolitain, la Trame verte et bleue se déploie grâce à une large diversité de milieux naturels : espaces naturels et agricoles, zones humides, vallées, cours d’eau, haies, talus. Ces espaces naturels font l’objet d’une politique dynamique de préservation de la part de Nantes Métropole.

Les arbres têtards, un héritage Sur les îles de Saint-Sébastien-sur-Loire, les jardiniers du Service espaces verts ont mis en place un plan de gestion de près de 450 arbres têtards. Robustes, à la houppe foisonnante, ces arbres de haies bocagères caractéristiques des zones humides ont été entretenus par les paysans jusque dans les années 80, leur branchage servant principalement comme bois de chauffage. Pratique traditionnelle, leur entretien par taille en rotation, tous les 9 ans, en fait un havre de paix pour les oiseaux (sitelles, pics), les mammifères (chauves-souris) et les coléoptères xylophages (rosalies, capricornes).

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RoyaldeLuxe

souvenez-vous ! Les Géants étaient parmi nous durant un long week-end inoubliable ! De retour du Mexique, El Xolo, El Campesino et la Petite Géante nous ont ravis une fois encore. L’Album photo de leur voyage à Nantes ! Photos : Patrick Garçon


Communauté urbaine

Un lieu collectif dédié à l’emploi Depuis mars 2011, plusieurs structures métropolitaines œuvrant dans le secteur de l’emploi, parmi lesquelles la Maison de l’emploi et la Mission locale, sont regroupées dans des locaux situés dans le quartier Bellevue, à Nantes. Cette mutualisation des outils et des moyens va contribuer à dynamiser la politique territoriale de l’emploi.

S

orte de super QG de l’emploi, ce siège est emblématique du rapprochement des services généraux et opérationnels de la Maison de l’emploi et de la Mission locale, qui associe l’École de la deuxième chance de l’Estuaire de la Loire. « Le regroupement de ces professionnels est pour nous important, car il concrétise une coopération plus cohérente pour plus d’efficacité dans nos missions », analyse Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’emploi. Dans les locaux d’une

superficie de 995 m2 répartis sur deux niveaux, d’autres organisations sont accueillies : le PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi), les équipes nantaises de l’OGIM, chargées de gérer les fonds européens destinés à l’emploi et à l’insertion, ainsi que l’AMO (Assistance à maîtrise d’ouvrage) Insertion Nantes Métropole, missionnée pour introduire et suivre les clauses d’insertion dans les marchés Le bâtiment Buroo accueille la Maison de l’emploi et la Mission locale. publics. En tout, une cinquantaine de personnes travaillent sur de toutes ces compétences au activités sont complémentaires le site de Bellevue, à Nantes. L’élu sein d’un même lieu est un enjeu du projet territorial pour l’emploi conclut : « La bonne coopération fort, car toutes ces missions et ces et l’insertion. » • IC

Un Conseil pour réfléchir et agir sur l’emploi Lors de l’inauguration du siège accueillant les cinq partenaires engagés dans la politique métropolitaine de l’emploi, le Conseil d’orientation de la Maison de l’emploi a dressé un premier bilan de ses travaux. Mise en place en 2010 à l’initiative de Nantes Métropole, il regroupe des acteurs économiques, des partenaires sociaux et le Service public pour l’emploi. Mener une réflexion collective et enrichir les plans d’actions initiés par la Maison de l’emploi : c’est, en résumé, la mission du Conseil d’orientation de la Maison de l’emploi. Cette instance de réflexion regroupe des représentants des intermédiaires de l’emploi, des partenaires sociaux, des chefs d’entreprise et des clubs entrepreneuriaux ainsi que les Chambres consulaires, Nantes Métropole Développement et l’Auran (Agence d’urbanisme de

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l’agglomération nantaise). « Le Conseil d’orientation vise à améliorer l’action en matière d’emploi sur notre territoire, dans une démarche engageante et ambitieuse, laquelle implique des évaluations menées ensemble ainsi que des préconisations », décrit Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole délégué à l’emploi. Cinq axes de travail ont été retenus par les entreprises elles-mêmes représentées par 15 à 25 chefs d’entreprise ou décideurs et clubs. Trois groupes ont

fait état de leurs travaux et préconisations sur des thèmes comme « Définir et partager une culture commune Emploi/Entreprise », « La valorisation des compétences des jeunes » et « Le développement de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) ». D’ores et déjà, des pistes d’actions à mettre en œuvre ont été esquissées, concernant notamment l’accès à l’emploi des jeunes ou l’amélioration de la réponse aux demandes de recrutement des entreprises par

les intermédiaires publics de l’emploi. Lancés au deuxième semestre 2011, deux autres groupes se pencheront sur « La promotion des filières et compétences porteuses d’emploi sur le territoire » et « La promotion du temps partagé ». À ce stade du fonctionnement du Conseil d’orientation, les avis sont plutôt favorables, voire optimistes. « Il faut renforcer et intensifier une démarche qui porte ses fruits », estime Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. • IC


Nantes Métropole va mettre en place une aide au renouvellement des installations de chauffage fortement émettrices de CO2 les plus anciennes. Objectif : substituer l’équivalent de 1 000 chaudières individuelles par des équipements plus sobres en émissions de CO2, tout en incitant à une rénovation énergétique plus globale.

Faciliter l’achat public responsable Le guide de l’achat responsable et son site Internet viennent de voir le jour. Issu d’une collaboration entre Nantes Métropole, le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) de Nantes et la Ville de Nantes, ce petit livre a pour ambition d’accompagner les entreprises dans une démarche globale et a pour vocation d’être diffusé au niveau national. Il existe un guide de la consommation responsable pour tous les citoyens qui souhaitent s’investir dans le développement durable au travers de leurs achats. Il y a deux ans, Nantes Métropole, la Ville de Nantes et le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD) ont décidé de faire mieux en terme d’achats responsables dans le cadre des marchés publics. Les deux ans de travail ont abouti à un guide et un site internet pouvant servir à toutes les entreprises. Ce guide contient dix propositions, sorte de boîte à outils pour aider les collectivités publiques dans l’achat responsable et sa mise en œuvre dans les marchés publics, et ce dans une démarche globale à la fois économique, sociale, sociétale et environne-

mentale. Il est aussi destiné aux entreprises répondant aux appels d’offres, pour qu’elles intègrent les critères de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), qui englobe notamment développement durable et clause Salon de la commande publique responsable à Nantes. d’insertion. « Aujourd’hui, précise Olivier Riom, président engagée dans l’achat responsable mentionné dans le guide - dondu Centre des jeunes dirigeants depuis 2009, a inscrit il y a déjà ner un vrai poids aux critères de d’entreprise de Nantes, 59 % des dix ans la clause d’insertion dans la responsabilité sociétale des petites et très petites entreprises ses marchés publics. « Forts entreprises (RSE) - sera introne vont pas vers les marchés de notre expérience, souligne duit dans notre prochain appel publics parce qu’elles pensent Jean-Marc Ayrault, président de d’offres pour un marché de presque c’est contraignant et com- Nantes Métropole, nous avons tations de nettoyage. Ainsi, nous pliqué. Au travers de ce guide, eu envie d’aller plus loin avec allons être les premiers à expénous réexpliquons ce qu’est le Centre des jeunes dirigeants rimenter les préconisations de la responsabilité sociétale des d’entreprises. Cela pour intro- ce document. » Le guide sera entreprises (RSE), nous décryp- duire une vision globale, trans- diffusé via le CJD national dans tons les termes propres à cette versale et sociale, environne- un maximum d’entreprises, avec démarche globale et nous repre- mentale en réalisant ce guide. Et le souhait que l’expérimentation nons les enjeux de l’achat res- comme nous nous devons d’être nantaise se généralise au niveau ponsable. » La Ville de Nantes, exemplaires, le premier critère national. • Gwenaëll Lyvinec www.achat-public-responsable.fr

Un nouveau stade d’athlétisme ? Un nom ! Le stade couvert d’athlétisme, c’est 200 m de piste en salle. Ses contours se dessineront dans les prochains mois le long du boulevard Guy Mollet à Nantes, à côté de l’Hippodrome (Petit Port) et du campus universitaire… Mais en attendant de le voir grandir, Nantes Métropole lance une consultation en ligne pour sa dénomination. Chacun peut faire part de ses propositions, en lien avec la thématique de l’athlétisme,

du sport, et du territoire métropolitain : personnages célèbres, géographie du lieu, symboles…

Pour faciliter le choix final, il est dévoilé à l’occasion de la pose de nécessaire d’argumenter chacune la première pierre, à l’automne de vos propositions. Le nom sera prochain. • LC

Plus d’infos : www.nantesmetropole.fr/decouverte/ Nantes Métropole - juillet/août 2011 - 21


Expressions politiques

Quelle place pour la nature dans une métro Un développement pour et grâce à l’environnement Groupe Socialiste, Radical, Républicain, et Démocrate.. Nous avons dans l’agglo-

mération de Nantes une richesse précieuse, ce sont les rubans verts et bleus que constituent nos cours d’eau et nos coulées vertes de la Chézine à l’Hocmard, du Cens à l’Îlette. Quel que soit le quartier ou la commune que nous habitons, nous avons toujours un cours d’eau ou un espace vert à proximité : la totalité d’entre nous vit à moins de 300 mètres d’un espace vert. La nature qui s’épanouit dans ces rubans verts et bleus participe pleinement de notre qualité de vie. L’INSEE a récemment publié une projection de la démographie de notre territoire en 2030 où la façade atlantique et la région nantaise en particulier y confirme son attractivité. Nous voulons accueillir ces nouvelles familles, signe et moyen du dynamisme de notre agglomération. Il nous faut poursuivre la construction de logements dans le cœur de l’agglomération et des centralités communales, afin d’éviter une hausse du foncier, un mitage des campagnes par des zones pavillonnaires et une hausse du trafic automobile. La ceinture maraîchère de Nantes est vivace, le vignoble, les prairies humides de bord de Loire, les vergers sont autant de paysages que nous devons préserver. Depuis 20 ans, nous agissons pour préserver la biodiversité, maîtriser l’urbanisation et protéger nos terres agricoles. Le Schéma de Cohérence Territoriale, par exemple, donne une feuille de route à l’aménagement du territoire à l’échelle du pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire. Les Plans Locaux d’Urbanisme en déclinent ses principes au niveau communal. De par l’action volontaire du conseil communautaire, des éco-quartiers ont été distingués nationalement : Prairie au Duc - autour du site des Machines - et les Perrières à La Chapelle-surErdre, par exemple. Ainsi, dès aujourd’hui, on peut mesurer le chemin parcouru par la communauté urbaine qui, créée il y a dix ans,

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a permis d’aller encore plus loin et de traiter ces coulées vertes et bleues sans se soucier des limites communales. Si la nature est un élément essentiel de notre qualité de vie, ces actions locales contribuent à une responsabilité mondiale. 2010 a été l’année européenne de la biodiversité et nous étions déjà engagés dans ce travail. La réhabilitation du Cens en est un exemple probant. Notre préservation de l’angélique des Estuaires est aussi distinguée. La présence d’une zone classée Natura 2 000 (la Petite Amazonie), en plein Nantes, est un témoignage que la nature peut vivre en ville, et elle nous rend bien le soin que nous lui apportons. Citons aussi les abeilles du théâtre Graslin ou les hérissons, déjà bien connus ! C’est cette diversité de la faune et de la flore nantaise que nous voulons pérenniser définitivement, accompagnés pour cela par un tissu associatif impliqué et citoyen dont nous saluons le travail. 250 acteurs de terrain ont récemment fait à nos côtés un bilan de l’Agenda 21 de la métropole. Ils ont partagé la même satisfaction de voir que nous avions été entreprenants en matière d’environnement et nous engagent à aller encore plus loin. Nantes Capitale verte de l’Europe 2013 récompense des politiques publiques construites dans la durée. Désormais, il nous faut continuer à œuvrer à la densification des centres urbains et des axes desservis en transports, mais aussi à la nécessaire préservation de son écrin vert et bleu, espace de « respiration » qui fonde cette qualité de vie si nantaise. Groupe.srd@nantesmetropole.fr

Préserver la biodiversité en ville : une seconde nature ! Groupe Verts, régionalistes et solidaires.

Avec quatre sites classés Natura 2 000, dont la Loire dans la traversée de la ville et la bordure du plus grand lac de plaine de France, le territoire de Nantes Métropole est particuliè-

Une vue de la Petite Amazonie, zone Natura 2000 en p

rement riche de biodiversité. La protection de ces grandes zones humides était d’ailleurs une des priorités de l’Agenda 21 dont le bilan a été présenté au dernier conseil communautaire. Du classement de la Petite Amazonie à Malakoff à l’extension du périmètre de protection des marais Audubon sur Couëron, nous avons fait depuis 10 ans preuve d’ambition. Lutter contre l’étalement urbain est le premier enjeu car il s’agit d’éviter aujourd’hui le gaspillage des terres agricoles et naturelles. Densification et préservation de la nature sont compatibles si nous proposons des solutions adaptées et discutées avec les habitants, commune par commune, quartier par quartier. Les éco-quartiers sont un des éléments de réponse. C’est le cas avec la coulée verte née de la remise à ciel ouvert du ruisseau des Gohards sur Bottière-Chénaie. Après ces premières réalisations, de nombreux projets émergent dans les communes ; Nous devons être vigilants sur leur qualité, en lien avec les Agendas 21 communaux qui doivent intégrer les enjeux de biodiversité : la perméabilité de la ville, par des trames naturelles connectées entre elles, est un enjeu pour les piétons comme pour les hérissons ! Les jardins familiaux répondent à ce souci de présence de la nature tout en créant du lien social entre les jardiniers citadins. À Nantes, par exemple, ce sont actuellement près de 1000 parcelles qui ont été créées. La politique de suppression progressive des produits chimiques dans l’entretien de ces jardins est


opole qui se développe ? pour mieux répondre à tous les besoins, avec le respect de la biodiversité. À Nantes Métropole, nous soutenons une croissance forte sur les modes de transport doux (ferroviaire et fluvial notamment), des activités économiques respectueuses de l’environnement. groupe-communiste@nantesmetropole.fr

Protéger et valoriser la nature

plein centre de l’agglomération nantaise.

un enjeu fort, qui doit aujourd’hui s’étendre aux jardins privatifs. Il ne s’agit pas d’installer des villes à la campagne, mais nous devons assumer notre part de responsabilité : limiter drastiquement nos rejets (assainissement, phytosanitaires, CO2…), préserver nos zones naturelles remarquables… Une politique au service de l’écosystème urbain mais aussi du bien-être des habitants et de leur qualité de vie jean-françois.tallio@nantesmetropole.fr

Concilier activités humaines et respect de la biodiversité Groupe des élu(e)s communistes. L’activité humaine a des conséquences parfois négatives sur notre environnement, néanmoins l’Homme est un élément de l’écosystème. Ce qui est en cause aujourd’hui, ce sont les modes de production dictés par le souci de maximisation des profits, poussant l’homme à s’accaparer des ressources naturelles. Nous récusons toute approche binaire opposant, comme le prône le « lobby écologiste » l’Homme à la nature. C’est pourquoi nous nous opposons à une démarche de repli des activités humaines, de décroissance. Il s’agit de concilier celles-ci,

Groupe équilibre et démocratie. Nantes Métropole est dotée d’un patrimoine naturel et agricole très riche qu’il faut préserver, développer et mettre en valeur. C’est un devoir de travailler concrètement à la protection de ces espaces (cours d’eau, rivières, fleuve, zones humides, agricoles, forêts) et de leur biodiversité. Il faut noter que c’est en partie grâce à cette richesse, présente en particulier autour de la ville centre, que le titre de Capitale Verte Européenne a été obtenu. Les communes de Nantes Métropole très sensibles au développement durable ont mis en place des Agendas 21 afin notamment d’agir sur des problématiques comme les déplacements doux, le compostage, la connaissance de l’écosystème ou les économies d’énergie… L’information de nos concitoyens permet l’application d’écogestes indispensables au respect de la nature dans notre Métropole. Face à tous ces efforts, il est regrettable de noter la dégradation qualitative du ramassage des ordures ménagères dans certaines communes et la fin de l’expérimentation incitative du compostage. À l’échelle du territoire métropolitain, le diagnostic de la Trame Verte et Bleue, une mesure phare du Grenelle de l’Environnement, va contribuer à une meilleure connaissance du patrimoine naturel en favorisant la préservation et la restauration des continuités écologiques. Cela permettra de protéger des réservoirs de biodiversité mais aussi de les prendre en compte dans les développements urbains à venir. Le travail sur la maîtrise de l’étalement

urbain, donc l’économie de l’espace dans la manière de concevoir l’habitat et l’urbanisme, va s’accentuer et entraîner la densification de l’espace urbain qui devra impérativement aller de pair avec la multiplication des espaces verts à proximité des habitations. Il faut aussi raisonner à l’échelle du SCOT de la Métropole Nantes/Saint-Nazaire pour aménager de manière raisonnée et durable le territoire, préserver la nature et favoriser son intégration aux zones urbaines. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Partout, pour tous, et en harmonie avec l’homme Centre Démocratie et Progrès. L’homme, qui est aussi la nature, doit rester au cœur du développement des métropoles. Une des principales composantes de la ville durable, la nature ne doit être ni intégrée ni artificielle ; elle ne doit pas être que récréative et hygiénique. Ni instrumentalisation ni sacralisation. Veillons aussi à l’équité sociale : les plus aisés en ville en appartements HQE, les familles en pavillons sur parcelles engazonnées, les exclus du centre-ville et du périurbain en grands ensembles minéralisés constitueraient une dérive inacceptable.Le milieu urbain héberge une très riche nature de proximité : oiseaux, insectes, mammifères, mousses, plantes à fleurs, abeilles. Nous devons préserver et valoriser l’existant (rivières et coulées vertes, arbres des parcs, jardins, places et linéaires de rues, haies, vieux murs), développer les jardins familiaux, penser nature, et pas qu’espaces verts, dans chaque nouveau programme de construction. Cependant, la nature a aussi ses exigences et ses dangers : noyades, piqûres, morsures. Éducation et formation, dès l’école élémentaire, sont nécessaires.

groupecdp@free.fr

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Agenda

Quand l’art se mêle de la science… Du 9 juin au 15 octobre, le Hangar à bananes accueille « La Robe et le nuage », une exposition au croisement de l’art et de la science. Rayons X, radioactivité, radioprotection… L’exposition « La Robe et le nuage », présentée depuis le 9 juin et jusqu’au 15 octobre au Hangar à bananes sur l’Île de Nantes, aborde ces sujets sensibles et complexes par le biais de l’art. « L’art est un outil de médiation intéressant pour raconter l’histoire de la radioprotection. Il permet d’éviter tout parti pris, de se décentrer de la controverse du “ pour ” ou “contre ” le nucléaire et de s’affranchir des simplifications scientifiques qu’imposerait une pédagogie plus classique. Il privilégie les chemins de l’intime et de l’émotion pour mener à la connaissance », explique Jacques Lochard, commissaire de l’exposition. « En ce sens, l’approche artistique permet d’amener un public plus large à s’intéresser aux questions de science, soutient Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole

en charge de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation. » Une Histoire de rayons. Quatre années de

réflexion et de discussion avec les artistes Piet’sO et Peter Keene ont abouti en 2007 à la création des dix œuvres de l’exposition, chacune renvoyant à un pan de l’Histoire. Fantastic Family Becquerel et XXL évoquent ainsi la période d’euphorie qui suivit la découverte de la radioactivité au début du XXe siècle. « Le radium était alors considéré comme une “ potion magique ” : il était présent dans les crèmes de beauté des femmes désireuses d’effacer leurs rides et dans les layettes des bébés pour leur tenir chaud », raconte JeanFrançois Chatal, professeur de médecine nucléaire à l’Université de Nantes. « Alors que tous s’enthousiasmaient pour ces mystérieux et “ miraculeux ” produits, la communauté scientifique prit peu à peu la mesure des dangers potentiels liés à la radioactivité et préconisa l’utilisation de gants, de lunettes, de tabliers contenant du plomb pour proté-

ger les corps des rayonnements ionisants, établissant ainsi les premières mesures de radioprotection », révèle Jacques Lochard. Puis, tout s’accélère. Hiroshima, Nagasaki puis Tchernobyl… et aujourd’hui Fukushima. La robe laisse place au nuage. La « touche » nantaise. C’est au scénographe, Nicolas Gautron, assisté des élèves de l’École d’architecture de Nantes, que la mise en scène de l’exposition a été confiée, comme pour lui donner une « touche » nantaise, voire vernienne. Les décors ont été réalisés par la compagnie La Machine. Au long de ce parcours entre art et science, des médiateurs apporteront aux visiteurs des clés pour comprendre cette histoire. • Julie Danet

> J usqu’au 15 octobre au Hangar 21, quai des Antilles à Nantes. Entrée libre. > J usqu’au 31 août : tous les jours de 11 h à 19 h. >D u 1er septembre au 15 octobre : les mercredis, samedis et dimanches de 11 h à 18 h.

L’artiste Piet’sO et la robe de métal. Ces deux expositions sont soutenues par l’IRSN, l’ASN, l’IN2P3-CNRS, la DRAC, la Région Pays de la Loire, Nantes Métropole, la Ville de Nantes, la Ville de Pornichet, l’Université de Nantes ainsi que par des entreprises privées.

L’artiste Peter Keene co-créateur des dix œuvres d’art de l’exposition La Robe et le Nuage. Renseignements : Tél. : 0892 464 044 Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr

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Agenda

L’Erdre des loisirs nautiques Carquefou. Jusqu’au 18 septembre, le Musée de l’Erdre de Carquefou propose « L’Erdre des loisirs nautiques », une exposition permettant d’explorer les activités nautiques pratiquées sur la rivière, du milieu du XIXe siècle à nos jours. « L’Erdre des loisirs nautiques » vient enrichir l’exposition permanente « L’Erdre vivante ». Dans sa partie navigable, l’Erdre forme un vaste plan d’eau propice au développement d’activités variées, comme la voile, l’aviron, le canoë-kayak… Rassemblées pour cette exposition, photographies, cartes postales et affiches anciennes témoignent d’une époque où régates et fêtes nautiques rythmaient les saisons. Des extraits de vidéos amateurs de la première moitié du XXe siècle et des objets permettent d’illustrer l’évolution de ces pratiques. > Jusqu’au 18 septembre au Musée de l’Erdre, site des Renaudières à Carquefou. Fermé du 1er au 23 août. Entrée libre. > Rens. : 02 28 22 24 45 ou www.carquefou.fr/musee

20 ans d’Escales à l’écoute des sons du Monde Saint-Nazaire. Depuis 20 ans, c’est entre l’estuaire de la Loire et

l’océan Atlantique que le festival Les Escales exprime ses valeurs et sa philosophie : l’ouverture sur le monde, l’échange, la tolérance, la curiosité, la vie en effervescence. Intitulée « Planète Musiques, 20 ans d’Escales », cette édition se veut une invitation à la découverte des sonorités les plus actuelles aux plus traditionnelles, sans frontières entre les genres ! Le festival Les Escales s’inscrit dans un dialogue musical permanent entre les continents, les cultures et les hommes, entre tradition et modernité. Cet anniversaire, exceptionnel dans ses contenus et ses formes, unit ambition et audace artistique. Gilberto Gil, Manu Dibango, Stromae, Gotan Project, Yael Naim, l’Orchestre National de Barbès, Snowboy et le Renegades Steel Band Orchestra sont notamment à l’affiche.

> Du 5 au 6 août dans le Port de Saint-Nazaire. Tarifs : pass 1 jour de 9 à 22 € ; pass 2 jours de 13 à 30 €. Gratuit pour les moins de 12 ans. > Renseignements et réservations : 02 51 10 00 00 ou www.les-escales.com

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Agenda

Aux Heures d’Été Nantes. Festival des cultures du monde, Aux Heures d’Été est le rendez-vous de l’été nantais. Concerts de musiques actuelles et traditionnelles du monde, contes, cinéma en plein air, lectures… Aux Heures d’Été c’est plus de 35 spectacles portés par plus de 80 artistes du monde entier. Avec 5 rendez-vous hebdomadaires pendant 6 semaines, Aux Heures d’Été redécouvre la ville. Pour sa 7e édition, le festival plonge au cœur des racines du Monde. En désignant nos origines profondes et notre lien avec un lieu ou un milieu, nos racines disent un peu de ce que nous sommes. Les changements profonds du XXe siècle obligent l’homme à se couper de ses racines ou à les revisiter sans cesse. Arraché à son pays ou à son milieu d’origine, il s’égare ou se révèle, se cherche, se perd, se retrouve… Musiciens, conteurs, comédiens, cinéastes, les artistes d’Aux Heures d’Été nous présentent un peu de ce dialogue qu’ils entretiennent avec leurs propres racines et avec celles des autres. Entrée libre. Rens. : www.auxheuresete.com. Les rendez-vous d’Aux Heures d’Été du 5 juillet au 12 août à Nantes : > les mardis à 20 h : concerts duos intimistes dans les douves du Château des ducs de Bretagne ; > les mercredis à 16 h : concerts et contes à voir en famille dans le val de Chézine ; > les mercredis soir : cinéma en plein air dans les parcs et jardins ; > les jeudis à 19 h : concerts de musique d’ici et d’ailleurs au square du maquis de Saffré, rue Sully ; > les vendredis à 13 h : lectures sur la nature du monde au Jardin des plantes ; > le 14 juillet : Fête républicaine à la nantaise dans le parc des Chantiers sur l’Île de Nantes ; > le 12 août à 20 h : le Bal Poussière pour clôturer le festival sur les pas et rythmes du monde, dans la cour du Château des ducs de Bretagne

Les mots de la mer La Baule. Pour sa 15e édition, Écrivains en bord de Mer poursuit son exploration de la littérature contem-

poraine. Après New York, Tokyo et Mexico, les rencontres littéraires de La Baule traiteront cette année du Printemps arabe. Comment en effet rester de marbre face à cette fabuleuse aspiration à la liberté à laquelle les intellectuels, et en particulier les écrivains, ont apporté leur concours. Élisabeth Daldoul qui dirige les éditions Elysad à Tunis permettra de mieux comprendre la place que les intellectuels ont prise dans ces soulèvements. Elle sera accompagnée de plusieurs de ses auteurs, qui vivent pour certains en France et pour d’autres toujours en Tunisie. Depuis plusieurs années maintenant, Ecrivains en bord de Mer tient à prouver que la littérature, loin d’être épuisée, est bien vivante et sans cesse réinventée par de jeunes auteurs. Issus de cette nouvelle génération, Patrick Bouvet, Guillaume Lebrun, Judith Mayer et Émilie Notéris seront notamment présents à La Baule, aux côtés de nombreux autres auteurs. > du 20 au 24 juillet à la Chapelle Sainte-Anne, avenue du général De Gaulle à La Baule. Entrée libre. Rens. : www.ecrivainsenborddemer.fr

Kinya Maruyama et le Magnolia Étoilé

Nantes. Sur les rives de la Loire à Paimbœuf, Kinya Maruyama a construit Le Jardin Étoilé, œuvre pérenne de la biennale d’art contemporain Estuaire. Invité cette année par le Service des Espaces verts et de l’Environnement de la Ville de Nantes, l’architecte japonais s’inspire de l’histoire du magnolia dans la région nantaise et propose une exposition offrant quatre lieux destinés à l’usage et au plaisir du public : « Les larmes de pétales », « Le parasol de magnolia », « Le labyrinthe de saule » et « La vague de nuage verte ». > Jusqu’au 15 octobre 2011 au Jardin des Plantes, place Charles Le Roux à Nantes. Entrée libre.

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Agenda Les Rendez-vous de l’Erdre Carquefou, Nantes, La Chapelle-sur-Erdre, Nort-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre. Rencontre inédite entre le jazz et la belle plaisance, le festival Les Rendez-vous de l’Erdre est aussi une invitation à fêter l’Erdre, rivière riche de multiples paysages et de quais animés. De l’électro au blues en passant par des formes classiques ou contemporaines, tous les jazz sont là. Têtes d’affiche historiques ou jeunes talents, découvertes ou artistes reconnus, le festival accueille chaque année plus de 300 musiciens et environ 110 concerts, sur 16 scènes. Devenu un des plus grands rassemblements nautiques du pays, le festival réunit environ 150 bateaux, restaurés avec goût et précision. Tout au long du festival, les navires se promènent, régatent et se dévoilent au fil des 28 km navigables de l’Erdre, entre Nort-sur-Erdre et Nantes, en passant par La Chapelle-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre et Carquefou. Festive et populaire, cette aventure fluviale et jazzistique attire chaque année 150 000 personnes dans un écrin d’eau, de quais, de pavés et de verdure. > Du 1er au 4 septembre de Nort-sur-Erdre à Nantes. Entrée libre. Rens. : www.rendezvouserdre.com

Nantais venus d’ailleurs

Un siècle d’immigration à Nantes Nantes. Jusqu’au 6 novembre, le Musée d’Histoire de Nantes présente une exposition consacrée à un siècle d’immigration, de la Première Guerre mondiale à nos jours. Cette exposition s’appuie sur une démarche inédite de collecte engagée depuis 2008 auprès des Nantais d’origine étrangère et de leurs familles. Des centaines d’objets ont ainsi été sélectionnés, et le musée a réalisé une série de films pour conserver la mémoire de ces destins. L’exposition présente neufs parcours de vie emblématiques des grandes vagues migratoires que Nantes a connues depuis un siècle. Elle retrace la réalité de ces hommes et ces femmes partis de leurs pays pour s’installer à Nantes. L’exposition met aussi en valeur les engagements de ces « Nantais venus d’ailleurs », des résistants aux troupes coloniales, ainsi que leurs contributions économiques et culturelles qui ont enrichi le territoire. > Jusqu’au 6 novembre au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Rens. : www.chateau-nantes.fr

Des animaux et des hommes Nantes. Jusqu’au 4 septembre prochain, Le Lieu Unique accueille une exposition inédite conçue autour de la

figure animale, intitulée « Safari ». Une trentaine d’œuvres, peintures, sculptures, photographies, films, vidéos et installations, d’artistes français et étrangers investissent la cour et le grand atelier. L’animal est au cœur d’un étrange paradoxe : il devient de plus en plus présent au fur et à mesure que nos liens réels avec la nature s’estompent. La surreprésentation de l’animal dans toutes les manifestations culturelles semble aller de pair avec la raréfaction programmée de sa présence. Depuis que l’homme est homme, il a cherché à représenter l’animal. Premier modèle avéré, ce dernier n’a depuis jamais cessé de lui inspirer une multitude de créations de l’esprit. Le propos de « Safari » est de tenter de dresser un panorama des pratiques contemporaines qui font de l’animal le centre de préoccupations plasticiennes.

> Jusqu’au 4 septembre au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes. Entrée libre. Rens. : 02 40 12 14 34 ou www.lelieuunique.com

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 0 810 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication  : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication  : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef  : David Pouilloux. Photographe  : Patrick Garçon. Journalistes  : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro  : Laurence Corgnet, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Gwenaëll Lyvinec, Fabien Le Dantec, Cécile Faver, Julie Danet, Vincent Varon. Diffusion  : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur  : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie  : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Esprit métropolitain

tique, l’homme a appliqué ce que la montagne lui a enseigné. Pour ne pas subir. « Je suis parti avant de m’ennuyer, avoue-t-il. J’avais envie de créer quelque chose de nouveau. » Le goût du risque, aussi, l’a titillé. Car quitter une grosse structure pour se mettre à son compte et proposer du conseil est une gageure. C’est d’abord avec d’anciens camarades de Siemens qui venaient de créer Cap Technologie qu’il prodigue ses conseils, dès 2008. « J’ai fini par rejoindre l’équipe en 2011, raconte le chargé du développement commercial et de la communication. Ce qui m’intéressait, c’était le challenge de la création d’entreprise, sur un marché qui évolue. J’avais aussi envie de vivre quelque chose à échelle humaine. »

Patrick Garçon

Quelque chose d’humain

Une montagne d’énergie Jean-Marc Le Bourgeois a quitté Paris et une grande entreprise pour s’installer dans la métropole nantaise. Il a rejoint Cap Technologie, une entreprise à échelle humaine, ancrée à l’Ouest, où il a mis en application ses valeurs de montagnard et son goût pour les économies d’énergie. La vie peut être une aventure audacieuse et celle de Jean-Marc Le Bourgeois en est une belle illustration. Lui qui se qualifie de « montagnard pur et dur » revendique des racines bretonnes, italiennes et bourguignonnes. La taille haute, élancé, le regard déterminé cerclé d’argent, l’homme avoue avoir le goût du challenge. Il s’est installé à Nantes en 1987. Ça aurait pu être Rennes, « qui a beaucoup de similitudes avec Nantes en termes de qualité de vie, qui a un grand pôle universitaire, un passé riche ». Mais Nantes est resté sa base. Tout comme celle de sa famille. Aussi, vendre le savoir-faire de Cap Technologie, où il travaille, à Rennes puis en Bretagne, était une évidence pour lui.

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« C’est d’abord une question de proximité, précise-t-il. Et puis, autour de Rennes et en Bretagne, il y a un vrai dynamisme, de belles entreprises régionales et beaucoup d’activités agroalimentaires et électroniques. » À l’image du montagnard, qui, quand il part, sait où il va, Jean-Marc Le Bourgeois est de ceux qui avancent coûte que coûte et qui ont le goût de l’effort. Des notions qu’il retrouve dans les sports de montagne « qui forgent le caractère, souligne-t-il, et qui permettent de bien se connaître, de ne pas subir les évènements ». Après avoir passé la majorité de sa carrière au sein de grandes entreprises comme Siemens, avoir changé de métier en passant de l’automatisme au génie clima-

Cap Technologie, né en 2002 et installé à Vertou depuis un an, est spécialisé dans la gestion technique et énergétique des bâtiments. Aujourd’hui, l’entreprise est basée sur « trois piliers ». Le premier : le système d’utilisation rationnelle de l’énergie (SURE 700). Ce concept, créé en 2008, permet de gérer l’automatisation du chauffage, de l’éclairage et autre ventilation des bâtiments collectifs (hôpitaux, écoles, etc.) via Internet. Un concept qui a valu à cette entreprise le Trophée de la performance technique 2010, lors des Assises nationales de l’ingénierie territoriale. Le second, SURE 2020, propose d’analyser sa consommation d’énergie et de la gérer à distance. « L’idée d’économie d’énergie, c’est quelque chose qui me touchait particulièrement, insiste ce passionné de nature. Ce que l’on fait à Cap Technologie est un des maillons d’une chaîne qui participe à faire de Nantes une ville verte. » À ce titre, Nantes Métropole Développement, l’agence de développement économique de la métropole nantaise, a établi un partenariat avec la société en valorisant l’outil lors de salons sur les énergies renouvelables. Le dernier « bébé » de Cap Technologie, SURE 5 000, est orienté sur l’écocitoyenneté. Son objectif : sensibiliser les collaborateurs d’une entreprise ou d’une institution publique aux économies d’énergie et à la réduction des émissions de CO2 sur leur lieu de travail et, par extension, chez eux. Un petit geste pour la planète et un peu plus d’air pur pour les cimes… • Gwenaëll Lyvinec


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