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J O U R N A L
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C O M M U N A U T É
U R B A I N E
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N A N T E S
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B I M E S T R I E L
N°41. Septembre / Octobre 2012 Déplacements
pages 2 et 3
Chronobus :
il arrive !
Métropole
pages 22 et 23
L’agriculture s’enracine
Trois scénarios pour 2030 !
Troisscénarios pourdemain
On dit souvent que le futur se prépare aujourd’hui. Alors, si vous désirez découvrir votre métropole avant l’heure de 2030, voici trois scénarios pour demain ! Métropole
pages 11 à 17
Infographie du dossier P. 12 et 13
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
Grands événements
Du 16 au 22 septembre, profitez de la Semaine de la Mobilité. Pour tout savoir sur la rentrée des déplacements, rendez-vous à l’Expo Cœur de Nantes 2015.
Du nouveau pour les déplacements En cette rentrée 2012, l’offre de déplacements de Nantes Métropole franchit un nouveau cap. Objectif : toujours plus de mobilité pour tous dans une agglomération apaisée et agréable à vivre. BusWay, tramway, Bicloo, Chronobus…
Pour garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole ne cesse de proposer de nouvelles solutions de déplacements. Essentiels pour le dynamisme et l’attractivité de la métropole, les transports et déplacements font l’objet de 78 millions d’euros d’investissement en 2012. Et cela porte ses fruits. Dès le 1er octobre prochain, les habitants de Nantes Métropole vont pouvoir bénéficier de nombreux nouveaux services. Petit tour d’horizon. Chronobus. Principales nouveautés de cette rentrée 2012, les Chronobus C1 à C4 seront mis en service le 1er octobre prochain. Connectés au tramway et au BusWay, ces bus à haut niveau de service vont permettre une meilleure accessibilité au cœur d’agglomération et renforcer le maillage du territoire métropolitain. À partir du 1er octobre, ce nouveau réseau couvrira 37,5 km et transportera 41 000 passagers par jour. Nouveau réseau de nuit. Pour répondre toujours mieux aux besoins des habitants et s’adapter à leurs rythmes de vie, la Semitan réorganise son service de soirée et de nuit. À partir du 1er octobre, ce réseau s’articule autour des 4 lignes de tramway et de BusWay,
2 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012
dont la fréquence est renforcée à 10 mn jusqu’à 22h30 et à 30 mn ensuite, des 4 lignes de Chronobus, et de 7 lignes de bus. Plus performant et permettant une plus grande couverture du territoire, ce réseau fonctionne jusqu’à 0h30 du lundi au vendredi, et jusqu’à 02h30 dans la nuit du samedi au dimanche.
78 millions d’euros d’investissement en 2012 Prolongement de la ligne 1. Le 1er octobre
prochain sera également marqué par la réouverture des stations Halvêque et Beaujoire de la ligne 1 et par l’arrivée du tramway à Ranzay, son nouveau terminus doté d’un abri à vélos de 50 places et d’un parkingrelais de 250 places sécurisées. Ainsi prolongée de 800 mètres, la ligne 1 dispose de deux terminus, Ranzay et Beaujoire, et voit sa fréquence renforcée à 3 mn aux heures de pointe. Pour assurer ce nouveau fonctionnement, 30 rames desserviront la ligne, au lieu de 28 actuellement. Pôle Haluchère-Batignolles. Cette extension du réseau de tramway s’accompagne de l’ouverture du pôle d’échange multimo-
dal Haluchère-Batignolles. Accueillant des bus, des Chronobus, des tramways, des cars départementaux et bientôt des tram-trains qui relieront Nantes à Châteaubriant, ce pôle d’échange propose l’offre la plus large de modes de transports. Avec sa large palette de transports collectifs, deux parcs à vélos de 50 places chacun, et deux parking-relais de 120 et 150 places en janvier prochain, il permet de passer d’un mode de déplacement à l’autre très facilement et sans perdre de temps. Bicyclette. Côté vélo, il y a aussi du nouveau. Pour conforter la place du vélo dans les déplacements et permettre aux cyclistes de se déplacer en toute sérénité, Nantes Métropole aménage des continuités cyclables. Le 26 octobre, la piste du cours des 50 Otages sera ouverte à la circulation. Positionnée au milieu du cours, cette piste est le premier tronçon de l’axe reliant l’Erdre à la Sèvre, du pont de La Tortière à la place des Martyrs à Rezé. Par ailleurs, les cyclistes disposent depuis quelques jours d’un nouvel abri de 300 places sécurisées à la gare Nord de Nantes. Carole Paquelet
www.nantesmetropole.fr www.tan.fr
Grands événements
Le Chronobus : c’est parti ! Les lignes C1, C2, C3 et C4 seront ouvertes dès octobre.
Le Chronobus en 4 lignes igne C1. D’Haluchère-Batignolles à la gare de Chantenay, la C1 L couvre 9 km et dessert 30 arrêts en 30 mn. 15 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C1. igne C2. Du Cardo à Orvault jusqu’à la place du Commerce L à Nantes, la C2 couvre 8 km et dessert 25 arrêts en 30 mn. 11 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C2. igne C3. Du boulevard de La Baule à Saint-Herblain jusqu’à celui L de Doulon à Nantes, la C3 couvre 10 km et dessert 32 arrêts en 30 mn. Pendant un an, son terminus est à Malakoff. Elle ralliera le boulevard de Doulon à la rentrée 2013. 9 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C3. igne C4. De La Grèneraie à Nantes jusqu’aux Sorinières, la ligne L C4 couvre 10,5 km et dessert 27 arrêts en 30 mn. 6 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C4.
Le 1er octobre prochain, les 4 premières lignes de Chronobus de Nantes Métropole seront mises en service. Embarquez à bord de ce bus très performant. Plus rapides, plus réguliers, plus fréquents et plus confortables que les bus classiques, ces bus à haut niveau de service viennent compléter le réseau de transports en commun de Nantes Métropole pour le rendre encore plus performant. Avec sa large amplitude horaire, de 5h (sauf le samedi, 5h30) à minuit (sauf le samedi, 2h30), et sa fréquence élevée, 5 à 8 minutes aux heures de pointe, le Chronobus facilite l’accès au cœur d’agglomération et les liaisons entre les communes. Prioritaire, le Chronobus permet de gagner jusqu’à 10 mn par rapport aux trajets actuels et devient l’un des moyens de transport les plus rapides aux heures de pointe. Le passage des 4 premières lignes de Chronobus a été l’occasion de requalifier l’espace public pour un meilleur partage de la voirie entre les différents modes de déplacement. Le long des 4 lignes, des pistes cyclables et
CHRONOBUS EXPRESS Peut-on acheter des titres de transport à bord du Chronobus ? - Oui, comme dans les bus classiques, le chauffeur vend des tickets aux passagers. Quand passe le prochain Chronobus ? - Dans 5 à 8 minutes ou dans 10 à 12 minutes selon le moment de la journée. Après 22h30, sa fréquence est moins élevée. Comment reconnaît-on le Chronobus ? - Avec sa livrée mauve, il est prioritaire et partage certains arrêts avec les autres bus.
des cheminements piétons ont été créés, les trottoirs élargis, et la rue embellie. Zone à trafic limité. Parmi ces aménagements, celui du cours des 50 Otages est emblématique. « À partir du 1er octobre, le cours devient une zone à trafic limité, explique Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Son accès est réservé aux transports en commun, aux vélos, aux piétons et aux véhicules autorisés : résidents, livreurs, artisans, taxis… » Résultat : 10 000 véhicules en moins emprunteront cet axe fréquenté par 50 000 piétons par jour. Comme le long de toutes les lignes de Chronobus, les arrêts de bus ont été aménagés pour garantir une meilleure accessibilité et une plus grande sécurité des piétons. « Très innovante, la zone à trafic limité est un espace de respiration contribuant à créer un cœur d’agglomération apaisé et agréable à vivre », souligne Jean-François Retière. À terme, le réseau de Chronobus comprendra 10 lignes déployées sur l’ensemble de l’agglomération et connectées au tramway et au BusWay. CP
Les infos sur le Chronobus sur www.nantesmetropole.fr/ chronobus Pour tout connaitre sur la rentrée de la Tan : www.tan.fr
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 3
Nantes Métropole
« Nous devons tracer des perspectives pour l’avenir » Gilles Retière, maire de Rezé, est le nouveau président de Nantes Métropole. Il succède à Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Entretien avec lui à l’occasion de sa prise de fonctions.
MIN, l’implantation du CHU, le projet Île de Nantes, le transfert de certaines activités de la SNCF au Grand Blottereau. Nous devons aussi faire un choix sur le positionnement d’un type de franchissement de la Loire, à l’Ouest du pont Anne de Bretagne. »
Depuis le 6 juillet 2012, vous êtes le nouveau président de Nantes Métropole. Que représente cette nouvelle fonction pour vous ?
Il y a également le projet de rénovation et d’agrandissement de la gare de Nantes.
Gilles Retière : « Le président
GR : « En effet. Je souhaite vrai-
ment que la Région puisse avan-
cer sur la desserte périurbaine dans l’agglomération, et donc qu’il y ait des habitants de Nantes Métropole qui viennent par le train. Si les trains arrivent en même temps, nous ne savons pas gérer les flux de voyageurs. Il faut donc transformer la gare. C’est un dossier qui est déjà engagé, mais nous allons finaliser la question des engagements financiers, d’un planning à faire respecter par les uns et les autres, d’une coordination complète. »
Gilles Retière, président de Nantes Métropole.
À cela s’ajoutent deux nouveaux dispositifs qui permettront de travailler à une plus grande échelle de territoire ?
GR : « Oui, les deux pôles métropolitains. Tout d’abord, le pôle métropolitain Nantes - SaintNazaire, celui du territoire de l’estuaire, auquel il faut donner corps, qu’il faut engager peu à peu dans un certain nombre de réalisations. Ce pôle métropolitain peut réaliser les projets que nous
de la République, François Hollande, a nommé Jean-Marc Ayrault Premier ministre. JeanMarc Ayrault a proposé ma candidature au poste de président de Nantes Métropole pour lui succéder. Je tiens à dire que je n’avais pas prévu cela. Mais c’est évidemment un honneur et une joie pour moi. Je le remercie de sa confiance et je remercie les élus de Nantes Métropole qui m’ont élu. J’étais jusqu’alors premier viceprésident de Nantes Métropole et je vais continuer à bien travailler avec les 23 autres maires de l’agglomération. Ma mission consiste à poursuivre le travail que nous avons fait en commun, mais aussi à tracer des perspectives pour l’avenir. » Quels sont les grands chantiers à venir ?
GR : « De grandes décisions s’an
noncent et nous allons devoir les prendre en commun. Elles concernent le dossier du transfert de l’aéroport et le nouvel usage des espaces aéroportuaires qui seront libérés. Il y a aussi le transfert du
Jean-Pierre Fougerat, 2e vice-président de Nantes Métropole, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, qui félicite Gilles Retière, nouveau président de Nantes Métropole, le 6 juillet 2012.
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actualités
avons conçus dans le cadre d’Éco- Ce n’est pas toujours très simple : Cité. Mais il convient d’envisager chacun voudrait avoir quelque les choses avec chaque commu- chose qui lui est propre. nauté de communes concernée. Nous avons fait une proposition de « Je souhaite que toute confortation des centres urbains personne puisse bien vivre des communautés. Nous allons dans son territoire » aussi lancer un appel à projets sur le thème « eau et paysage ». Dans Mais si nous continuons ainsi, ce cadre, il faudra sans doute fédé- les villes de l’Ouest ne compterer les initiatives autour de projets ront pas suffisamment à l’éche-
les gens y trouvent beaucoup de choses, presque tout, qu’ils n’aient pas besoin de se déplacer avec leur voiture pour un oui ou pour un non, pour aller chercher quelque chose ailleurs, et qu’ils rencontrent des voisins qu’ils connaissent. Le risque des grandes villes est en effet que nous soyons des anonymes les uns à côté des autres. Je souhaite qu’il
Jean-Pierre Fougerat, 2e vice-président de Nantes Métropole, Gilles Retière, président de Nantes Métropole, et Patrick Rimbert, nouveau maire de Nantes et 1er vice-président de Nantes Métropole.
sur les marais de la Loire, qu’ils soient situés dans le territoire de Nantes Métropole, de la communauté de communes Loire et Sillon ou de celle de Cœur d’Estuaire. Nous devons mener des actions avec le département sur le canal de Nantes à Brest et l’Erdre. »
lon français ou à l’échelon européen. Il faut que nous présentions un front commun, avec les deux Régions, et les villes moyennes : Quimper, Lorient, La Roche-surYon, Saint-Brieuc… Pour nous, cet objectif à concrétiser est très important. »
y ait des relations humaines qui s’instaurent. C’est dans la conception de la ville, je crois, que l’on peut les favoriser. Tout n’est pas mis en œuvre par la communauté urbaine : il y a une part qui est impulsée par les maires et par les initiatives d’habitants. »
Et pour le deuxième pôle ?
Qu’est-ce qui guide votre action en tant que président de Nantes Métropole ?
Justement, il y a deux projets qui sont en cours, « Ma Ville demain » et « Capitale verte », qui sont aussi importants pour l’avenir et qui font appel aux idées des habitants…
GR : « Le deuxième pôle, pour
moi, est notre plus gros enjeu : c’est l’espace métropolitain Loire – Bretagne. Les choses ont bien avancé avec Rennes. Il faut maintenant travailler à cinq villes, Nantes, Rennes, Brest, Angers et Saint-Nazaire, avec la nécessité de nous entendre pour nous renforcer et éviter d’éventuelles concurrences entre nous. À nous de donner l’exemple, entre villes.
GR : « Je souhaite que toute personne puisse bien vivre dans son territoire, qu’elle soit seule ou entourée d’une famille. Il faut GR : « Le projet Ma Ville demain que l’on trouve le cadre pour qu’il entre dans sa phase finale. Il a y ait une vie sociale de proximité. montré une grande implication Ma démarche vise à renforcer des Nantais. Nous avons beaules pôles de centralité, à recons- coup de propositions pour le tituer des esprits de quartier, de projet de métropole. Je souhaite village, et à faire en sorte que que l’on crée une plate-forme
commune avec les 24 maires de l’agglomération, qui sera un socle d’idées que l’on partagera. Le prix de Capitale verte de l’Europe 2013 pour Nantes est une reconnaissance et c’est une étape pour faire encore mieux ensuite. Nous allons, d’une part, attirer de grandes manifestations européennes ou mondiales, qui nous permettront de faire reconnaître Nantes. Cela nous permettra aussi de prendre conscience de tout ce qui se fait ailleurs et d’utiliser les expériences des autres pour faire encore mieux. D’autre part, être « Green Capital » c’est aussi impliquer tout le monde dans le développement durable. Cela signifie qu’il faut inciter les citoyens, les publics scolaires, les associations, les entreprises à prendre de nouvelles initiatives dans le cadre, notamment, de l’appel à projets que nous avons lancé cet été. » Dans le contexte de crise actuelle, quel peut être le rôle des collectivités comme Nantes Métropole ?
GR : « Il ne faut pas tout attendre
de l’État. En juin, je suis allé au sommet mondial de la Terre, à Rio. J’ai constaté que les États n’arrivent pas s’entendre suffisamment pour faire avancer certains dossiers. Les ONG, les associations, les collectivités locales ont une capacité à s’entendre et à agir beaucoup plus vite et plus concrètement que les États, et elles savent agir en réseaux. Elles sont souvent plus exemplaires aussi dans leurs pratiques environnementales. Les grandes villes ont une capacité à innover, à créer les conditions nécessaires au développement de nouvelles activités. Elles peuvent, par leurs actions, contribuer à sortir des difficultés actuelles, tout en gardant comme ligne le mieux vivre ensemble et le respect de la planète. » Propos recueillis par David Pouilloux
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Nantes Métropole
Des aides L’énergie s’économise pour rénover en famille son chez-soi L’énergie au cœur de la fête La Fête de l’énergie prend place sur les 24 communes de Nantes Métropole. Du 15 septembre jusqu’à la mi-décembre, se dérouleront une multitude d’animations tournées vers les économies d’énergie dans l’habitat. L’énergie est au cœur des préoccupations quotidiennes des foyers. Comment l’économiser, la rentabiliser, revoir ses habitudes pour moins la consommer ? Pour répondre à ces questions et informer le public, la Fête de l’énergie s’installe dans les 24 communes de Nantes Métropole, du 15 septembre jusqu’à mi-décembre, avec un temps fort du 18 au 21 octobre. Cette année, la thématique portera sur les économies d’énergie dans l’habitat. Un sujet particulièrement dense qui permettra notamment d’aborder la rénovation des logements par le biais de conférences et d’ateliers, d’évoquer les possibilités de financement des travaux d’amélioration énergétique. De multiples animations viendront également égayer les communes de l’agglo, de la balade à vélo pour « voir » la chaleur s’échapper des maisons avec une caméra spéciale, à l’apéro « TupperWatt » ou la découverte de la cuisson écologique, en passant par des permanences thermographiques, des visites de maisons « témoins ». Pour découvrir le programme détaillé : www.nantesmetropole.fr/energie ou allo climat au 02 40 415 555
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Le défi des « Familles à énergie positive » reprend. De nouvelles équipes de volontaires vont relever le défi de réduire leurs consommations d’énergie et d’économiser de l’argent. L’an passé, sept équipes d’une dizaine de foyers de « Familles à énergie positive » se sont constituées à Nantes Métropole pour représenter leur quartier ou leur commune. Leur objectif : économiser au moins 8 % d’énergie sur les consommations à la maison. Comment ? Par des gestes simples comme de mettre un couvercle sur une casserole pendant la cuisson, d’éteindre les veilles des appareils électroménagers, de fermer le robinet quand on se savonne… Avec 20 % d’énergie économisée en moyenne, sans perdre en confort, et grâce à quelques petits efforts quotidiens, le défi a été largement relevé. Et les participants ont été récompensés par une baisse de plus de 200 euros de leur facture d’énergie et le sentiment d’être utiles pour la planète. Il est encore temps de relever le défi ! Pour cela, il faut s’inscrire dès maintenant sur http://paysdelaloire.familles-aenergie-positive.fr/ et choisir l’équipe de sa commune ou appeler allo climat au 02 415 555 pour proposer de constituer une équipe dans son quartier.
Dans le cadre du Plan Climat, Nantes Métropole aide ses habitants modestes à mieux isoler leur habitat par le biais de la prime thermique. Alors que le coût de l’énergie ne cesse d’augmenter, l’isolation de sa maison devient un atout essentiel pour améliorer son confort, réduire les dépenses d’énergie, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, Nantes Métropole propose, dans le cadre du programme national Habiter mieux, d’aider les ménages modestes et très modestes – un foyer de 3 personnes ne doit pas dépasser 20 428 euros annuels – à mieux isoler son chez-soi. La rénovation envisagée doit permettre une économie de 25 % d’énergie. Nantes Métropole vient abonder de 500 euros les aides existantes. Selon les revenus et les travaux à entreprendre, les aides iront de 50 % à 90 % de remboursement des travaux, sachant aussi qu’il peut y avoir un préfinancement desdits travaux. Pour obtenir ces aides, il est nécessaire de se rapprocher de structures accompagnantes comme le centre de l’habitat qui se chargera de l’audit thermique, de monter le dossier, de solliciter les aides, etc. Ce dispositif d’amélioration de l’habitat et de performance énergétique est en lien avec le programme national d’aide à la rénovation énergétique de l’Anah (Agence nationale de l’habitat). Pour savoir si vous pouvez bénéficier de ce dispositif et obtenir les coordonnées d’une structure accompagnante : allo climat 02 40 415 555.
Zapping
Nantes Métropole Les Mondes marins sont à vous ! Depuis le 15 juillet, les créatures du Carrousel des Mondes marins font la joie des petits et des grands. Le monde fantastique imaginé par François Delarozière et Pierre Oréfice se révèle sur la pointe Ouest de l’Île de Nantes, haut lieu de l’histoire maritime nantaise. Sur trois étages, 35 machines rappellent les profondeurs marines les plus mystérieuses ou évoquent en surface qui un bateau dans la tempête, qui un attelage des mers, qui un dragon sorti des flots déchaînés. C’est beau, fascinant, enivrant ! Profitez-en !
3 vidéos sur nantesmetropole.fr Le Carrousel des Mondes marins Un tour de manège comme si vous y étiez !
Conseil communautaire Un nouveau président pour Nantes Métropole
Les données, c’est open Rencontres avec les lauréats de l’appel à projets Open Data Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 7
Métropole d’avance
L’util’o’bus
ou la boutique solidaire d’Ecorev Dès le mois d’octobre, la recyclerie associative Ecorev se pose deux demi-journées mensuelles dans les quartiers nantais des Dervallières et celui de la Bottière. Au cœur d’un Util’o’bus, une boutique accueillera le public.
avec les quartiers, avec qui nous avons constaté qu’il y avait un besoin. » La Semitan a donc été sollicitée. « Nous avons établi un partenariat avec la Semitan qui met à notre disposition un bus inutilisé, le réaménage et se charge de l’habillage extérieur. » Le bus aux couleurs d’Ecorev hébergera ainsi
« Certaines personnes ne peuvent se déplacer jusqu’à nous. Alors, nous allons à elles… » Partant de ce concept, l’association Ecorev, qui œuvre dans le réemploi des déchets, lance, fin octobre, son Util’o’bus, boutique solidaire et itinérante. « Nous travaillons sur le projet depuis un an et demi, précise Laurence Roussel, directrice d’Ecorev, en collaboration
Dans l’util’o’bus : de la vaisselle, des petits meubles, du textile, des objets décoratifs et des jouets… en son sein une boutique. Il sillonnera certains quartiers de Nantes. « Les Dervallières et la Bottière pour commencer, souligne Laurence. Nous avons travaillé
Laurence Roussel, directrice d’Ecorev, lance son Util’o’bus.
avec les animateurs de ces quartiers, en amont, au plus proche des habitants. Et nous avons constaté qu’ils ont plus de difficultés à venir à nous ». Mieux cibler. À l’occasion d’événements comme la Semaine du développement durable ou celle de la réduction des déchets, l’association a mené des opérations de « préfiguration ». Pour une de ces occasions, un « appartement témoin » avait été mis en place, avec des objets du quotidien à vendre : vaisselle, décorations, mobiliers, etc. « Cela a très bien fonctionné, témoigne encore Laurence, et ça nous a permis de mieux cibler les besoins des habitants. » Du coup, l’Util’o’bus proposera essentiellement de la
vaisselle, des petits meubles, du textile, des objets décoratifs et des jouets, à raison d’un rendez-vous mensuel d’une demi-journée par quartier. L’opération sera pérenne et sera expérimentée sur deux ans. Elle permet l’embauche d’un nouveau salarié, qui viendra compléter l’équipe des 17 employés de l’association. « Nous voulons coller aux besoins du public. Quand on sera bien en place, nous irons sur d’autres quartiers, voire, pourquoi pas, en milieu rural … » Gwenaëll Lyvinec
La boutique Ecorev : 90, rue de la Basse Île, 44400 Rezé. Ouvert le samedi de 10h à 18h, sauf jours fériés.
La médecine nucléaire est en bonne santé Le premier colloque « Médecine et nucléaire » réunira ingénieurs, scientifiques, médecins et étudiants à l’École des Mines de Nantes le 12 octobre prochain. caments radioactifs. « Nantes est le pôle d’excellence en médecine nucléaire du Grand Ouest, déclare Yvon Guillot, président de la délégation régionale d’Ingénieurs et Scientifiques de France (un organisme qui fédère les ingénieurs et les scientifiques français, et regroupe plus de 170 associations). Il est à l’initiative du premier colLa radioactivité a rarement bonne loque « Médecine et nucléaire », réputation, pourtant elle sauve soutenu par Nantes Métropole, des vies ! Surtout en médecine Atlanpole et L’École des Mines nucléaire, une spécialité desti- de Nantes. Y sont conviés bionée notamment à soigner certains logistes, chimistes, physiciens, cancers à l’aide de nouveaux médi- pharmaciens et médecins, mais
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pas seulement ! « Nous invitons surtout les étudiants, qui seront les ingénieurs et les scientifiques de demain, à s’ouvrir à cette spécialité, avec optimisme et curiosité ! » souligne Yvon Guillot. Comment ont évolué les techniques en médecine nucléaire ? Quels sont les éléments radioactifs utilisés ? Où en sont les équipes de recherche de la Région? seront quelques-uns des thèmes abordés par les invités. Parmi eux : Françoise Kraeber-Bodere, professeur en médecine nucléaire, chef de service « médecine
nucléaire » au CHU de Nantes et à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, et Jean-François Chatal, professeur émérite en médecine nucléaire, conseiller scientifique du GIP Arronax : « Ce colloque est une belle opportunité pour montrer les atouts innovants de la métropole nantaise et de la Région, comme le cyclotron Arronax, et pour faire connaître la pluridisciplinarité en médecine nucléaire. C’est le point fort de Nantes ! » CF www.urispaysdelaloire.asso1901.com www.cnisf.com
International Connecting Day ? C’est le rendez-vous de celles et ceux qui souhaitent se développer à l’international. Le jeudi 4 octobre 2012 de 9h à 18h, au Centre des Salorges CCI Nantes–Saint-Nazaire, 16 quai Ernest Renaud à Nantes. Des infos sur www.international-connecting-day.com
Un atelier citoyen pour mieux cadrer l’implantation des antennes relais Les antennes relais assurent la réception et l’émission des ondes des téléphones mobiles.
A
ujourd’hui, 213 anten nes relais sont implantées sur la ville de Nantes. Quatre cents sur son agglomération. Les collectifs de quartier et les pétitions contre ces implantations se multiplient alors que chacun a dans sa poche un téléphone portable. Des interrogations reviennent en boucle : quel impact ont les ondes sur la santé, les implantations sont-elles contrôlées, comment les cadrer ? Face à cela, et « afin d’organiser le débat » sur le sujet, les
Dès la fin septembre démarrera un nouvel atelier citoyen sur les antennes relais. Objectif : réaliser une charte intercommunale définissant un cadre commun pour l’implantation des antennes relais sur le territoire de Nantes Métropole.
24 maires de l’agglomération, souvent confrontés aux interrogations des habitants, proposent de lancer une réflexion collective sur la question. Dès la fin septembre, un atelier citoyen pour une conférence de consensus débute, à raison de quatre journées en septembre et octobre. « L’objectif étant de créer une charte de bonne conduite qui concernera les 24 communes de Nantes Métropole », précise Aïcha Bassal, conseillère communautaire et adjointe au maire de Nantes en charge de
la santé publique. Ce « processus participatif », qui aura pour ambition « d’entendre tous les
quel impact ont les ondes sur la santé, les implantations sont-elles contrôlées ? partenaires », précise Fabrice Roussel, maire de La Chapellesur-Erdre et vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen, réunira une quarantaine de personnes,
citoyens issus de structures participatives, membres d’associations ou de collectifs concernés par les antennes relais, représentants des opérateurs de téléphonie mobile, acteurs économiques… Les quatre rencontres terminées, le groupe remettra un avis et rédigera une recommandation aux élus pour la fin d’année, « pour qu’ensuite ces derniers s’en emparent et que la charte soit en place en début d’année prochaine », conclut Fabrice Roussel. Gwenaëll Lyvinec
Payer sa facture d’eau via le Net Les huit communes de l’agglomération rattachées à la régie de l’eau de Nantes Métropole peuvent dès septembre payer leurs factures d’eau et gérer leur contrat en ligne. Ces e-services sont accessibles via un guichet unique sur nantesmetropole.fr Après les services périscolaires, la piscine ou encore l’état civil, la régie de l’eau se met à l’heure du Net. À partir de septembre, les habitants des huit communes de l’agglomération rattachées à la régie publique de l’eau de Nantes Métropole (Nantes, Orvault, SaintHerblain, Saint-Sébastien-sur-Loire, La Chapelle-sur-Erdre, Sainte-Lucesur-Loire, Carquefou et Thouaré-surLoire) pourront payer leur facture d’eau en ligne mais aussi s’abonner ou résilier leur contrat. Cela permettra également
une forme de traçabilité du courriel, et évitera les pertes. Dans ce but, Nantes Métropole a amélioré les conditions d’accès au service, un accès qui peut se faire tous les jours à n’importe quelle heure. Les délais de réponse seront aussi, de fait, raccourcis. La plateforme e-démarches sera accessible sur le site nantesmetropole.fr. D’autres e-démarches seront ensuite mises en place, notamment relatives à l’emploi. GL www.nantesmetropole.fr
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 9
Métropole d’avance
Un forum de mise en relation autour de l’emploi Grand rendez-vous métropolitain, Place à l’emploi, dont la septième édition se déroule les 27 et 28 septembre, met en relation des demandeurs d’emploi et de formation et une cinquantaine d’entreprises qui recrutent. L’an dernier, 500 offres étaient proposées.
R
encontrer des entreprises, réaliser un bilan de compétences, échanger autour de métiers, expérimenter une simulation d’entretien « 15 minutes pour convaincre », ou encore bénéficier de conseils sur une formation, la mobilité géographique, la lutte contre les discriminations à l’emploi ou l’image de soi : voici les principaux services proposés, durant deux jours, aux demandeurs d’emploi, salariés en pleine transition professionnelle, créateurs d’entreprises et porteurs de projets, l’objectif principal du forum Place à l’emploi demeurant, toutefois, le dépôt de CV auprès des entreprises qui recrutent. L’an dernier, 55 entreprises ont présenté 500 offres, lesquelles ont donné lieu à près de 2000 mises en relation plutôt satisfaisantes, puisque 84% des exposants ont ciblé des profils intéressants et 62% ont déclaré avoir trouvé les candidats qu’ils recherchaient. En outre, 3500 personnes ont
bénéficié de conseils personnalisés. « La manifestation vise à permettre un accès à une offre d’emploi de qualité, un partenariat ayant été récemment mis en place avec Pôle emploi », souligne Meihdi Mamouzi, pilote du projet à la Maison de l’emploi de la métropole nantaise, structure co-organisatrice avec Atlantis Le Centre, en collaboration avec la Mission locale, le PLIE et les acteurs du Service public de l’emploi. « De plus, dans cet espace d’information et d’échanges que constitue le forum Place à l’emploi, la dynamique créée inclut également la formation. » Comme lors des éditions antérieures, certains secteurs professionnels vont être mis à l’honneur : l’agroalimentaire, la relation clientèle, le bâtiment, le commerce, la propreté, l’économie sociale et solidaire. IC Les jeudi 27 et vendredi 28 septembre 2012, de 9 h à 18 h 30, à Atlantis Le Centre, Saint-Herblain.
10 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012
Connaître un métier passe par le geste L’an dernier, environ 5000 personnes, majoritairement des collégiens de l’agglomération nantaise, ont déambulé sur la plaine des jeux du quartier des Dervallières, à Nantes, attentifs à étudier et découvrir les différents aspects de multiples métiers, via des gestes reproduits en situation par des jeunes en formation professionnelle. « L’objectif de ce forum est de montrer les réalités de métiers qu’ils ne connaissent pas », rappelle Nathalie Pinson, chargée de projet d’Entreprises dans la Cité, structure organisatrice en étroite collaboration avec la Ville de Nantes, Nantes Métropole et les associations du quartier des Dervallières. Art et artisanat, bâtiments et travaux publics, bois, métiers animaliers, métiers de la mer, métiers verts, sports et animations... : en 2011, une vingtaine de filières étaient représentées, auxquelles, cette année, du fait des attentes et demandes des jeunes, vont s’en rajouter trois : métiers du droit, métiers de l’information et de la communication, métiers du bien-être. Autre mission de PLACE Ô GESTES : valoriser les filières qui rencontrent des difficultés à recruter. En 2012, ce forum ambitionne également d’accentuer la mobilisation des 16-25 ans. En outre, destinés aux deux classes d’âge, deux concours photos offrent un excellent moyen pour aller vers les autres, se présenter et, qui sait, nouer des contacts. Isabelle Corbé
Le jeudi 18 octobre 2012, de 10 h à 17 h, et le vendredi 19, de 10 à 16 h, plaine de jeux des Dervallières. Rens. www.club-edc.fr
Dossier
La Métropole nantaise en 2030 ! pages 11 à 18 De la page 11 à la page 18 • 3 scénarios pour la ville de demain, page 11 • Une métropole internationale, page 15 • Une métropole créative à tout va, page 16 • Une métropole intensément locale, page 17
Trois scénarios pour la ville de demain La démarche Ma Ville Demain entre dans sa dernière étape. Les contours de trois visions se dessinent, entre ce qui est possible et ce qui est souhaitable.
Imaginer sa ville dans vingt ans. Avec une nouvelle économie, de nouveaux fonctionnements, d’autres modes de vie, tout en intégrant les difficultés d’aujourd’hui. Tirer les fils de la réalité de 2012 pour imaginer les évolutions de 2030. Comment vivronsnous ? La démarche Ma Ville Demain, portée par l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), et lancée il y a deux ans, invite à avoir ce regard visionnaire. S’engageant dans cette vaste concertation, 22 000 habitants, experts, scolaires, associations, chefs d’entreprise et autres retraités, issus des 24 communes de l’agglomération, se sont exprimés pour dire comment ils voyaient leur ville demain. « Il y a eu un réel foisonnement d’idées, des rencontres avec des gens que l’on a peu l’habitude de rencontrer. Cela a révélé la belle diversité d’idées et de projets qui peuvent naître dans la métropole nantaise, insiste
Fabrice Roussel, maire de La Chapelle-sur-Erdre et vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen. Pour les communes, le projet Ma Ville Demain a été un soutien important dans leurs démarches de démocratie participative. » De ce passionnant chantier une base est apparue. Une fondation sur laquelle la cité de demain peut poursuivre son développement tout en restant agréable à vivre. Car tel est l’enjeu qui émerge des témoignages. Ainsi, trois scénarios mêlant ce qui est souhaitable et ce qui est possible pour 2030, élaborés à partir d’un même socle, se dessinent pour le territoire. « Sur cette base-là, le scénario final mêlera sans doute les 3 visions qui se détachent aujourd’hui. Ce sera une étape supplémentaire pour construire la cité et notre façon de vivre ensemble », assure Thierry Violland, directeur général de l’Auran. Ces différents regards sur l’avenir vont ensuite être proposés aux 24 maires des communes de Nantes Métropole, « l’objectif étant de permettre au territoire et aux élus de choisir un cap pour l’avenir, précise Thierry Violland. Mais choisir un cap, ce n’est pas fixer le futur. Nous nous donnons là les moyens d’ouvrir le débat, de poursuivre l’échange. » À partir du 15 octobre, une exposition permettra également de (re)découvrir l’ensemble des contributions réalisées par les habitants, les écoles, etc., ainsi que le détail des 3 scénarios pour 2030. À destination du grand public, ce moment de partage donnera également la possibilité de s’exprimer sur les propositions, avant le vote d’un projet par les élus de Nantes Métropole en décembre prochain. Où ? : à la « cale 2, sur l’Île de Nantes, entre la grue jaune et le manège des Mondes marins, jusqu’à fin décembre 2012. Gwenaëll Lyvinec
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 11
Trois visions pour la ville de demain
Après deux ans de travail, et la participation d’habitants, d’élus, d’experts, la démarche « Ma ville Demain » propose de découvrir trois scénarios pour 2030. La métropole nantaise, dans 20 ans, sera une métropole plutôt internationale, plutôt créative ou plutôt locale…
1 Une métropole internationale
Nous sommes en 2030. Nantes Métropole s’est résolument tournée vers l’extérieur. Ses filières porteuses (recherche, développement, production…) génèrent emplois, richesse et attirent les chercheurs de l’Europe et d’ailleurs. La métropole nantaise est désormais reconnue au niveau international dans les domaines des composites, des énergies renouvelables, de la santé, des TIC…. Elle fonctionne en complémentarité avec les autres métropoles du Grand Ouest, ce qui permet une dynamique économique et universitaire. Les espaces verts sont privilégiés. Appartements, immeubles et autres résidences se multiplient et sont majoritairement à énergie positive. Les déchets alimentent les réseaux de chaleur. Les services à la personne, très développés, créent de l’emploi en masse. Les habitants abandonnent leur voiture pour la marche ou le vélo. La ville vit et bouge 24 h sur 24. Commerces et services ferment plus tard.
2 Une métropole créative Nous voilà en 2030. Nantes Métropole opte pour la créativité et l’innovation. Elle repère les potentiels de chacun, les accompagne via des pépinières de quartier et encourage les initiatives à tous points de vue. Elle attire les talents de demain. Les parcours professionnels sont diversifiés et évolutifs. Enseignement et recherche travaillent main dans la main avec les entreprises. Le lien entre les différentes activités (métiers du bâtiment et composite, santé et TIC, par exemple) est entretenu afin que les innovations profitent au territoire. Côté habitat, on laisse libre cours à l’imagination et à la créativité, combinant aspirations individuelles et collectives. La vie de quartier est très développée. Emploi et entreprises sont présents dans les quartiers. L’autoproduction et les circuits courts sont privilégiés ainsi que le troc. La voiture reste très utilisée mais le covoiturage s’est déployé.
3 Une métropole locale Cap sur 2030. La qualité de vie nantaise et les circuits courts de production sont la clef de voûte de l’attractivité de l’agglomération. Les énergies renouvelables et le recyclage sont déployés pour faire face aux pénuries d’énergie. Toutes les formes d’organisations locales sont exploitées à toutes les échelles : quartier, pôles, communes, métropole. Les services à la personne se démultiplient, les rôles sociétaux changent : les actifs donnent de leur temps pour l’associatif, les retraités tiennent les crèches, les jeunes épaulent les anciens. L’implication des citoyens est centrale. L’investissement bénévole est reconnu et valorisé. La monnaie locale et les systèmes d’échanges locaux prennent de l’ampleur. Les habitants sont plus respectueux de l’environnement. Les quartiers vivent en quasi-autonomie de l’agglomération pour l’emplois, les déplacements, les services, le lien social… Le réseau des pistes cyclables s’étend et les transports collectifs se développent.
Ma ville aujourd’hui
600 000
25 %
habitants
de moins de 20 ans
56 %
19 %
de 20 à 59 ans
de 60 ans et plus
100 000 habitants en plus en 2030 73 établissements d’enseignement supèrieur
36 000
établissements économiques
ns 2 milelimoents /jour
c de dépla % en (dont 15rts collectifs) transpo
35pla0ce0m0e0nts
dé en 2030 en plus
50 000
étudiants
107 900
retraités ou préretraités
1 69
de s 1 € menalaire médsuel ian
312 00 emplo 0 is
28 ac1ti 600 fs Ces chiffres concernent l'ensemble de la métropole nantaise, soit les 24 communes.
Dossier
La Métropole nantaise en 2030 ! pages 11 à 18
« Le jeu social à la nantaise est passionnant » Jacques Degermann, consultant indépendant, représentait le regard d’expert sur la démarche Ma Ville Demain. Il évoque les valeurs nantaises et les contours de la métropole du futur. 1. Que pensez-vous de la démarche Ma Ville Demain ? JD : « Je trouve réconfortant
qu’une agglomération comme Nantes Métropole ose s’engager dans une démarche aussi ambitieuse, participative et enrichissante. Nantes a fait un travail qui mériterait de servir d’exemple à bien d’autres collectivités. » 2. À l’issue des travaux de Ma Ville Demain, pensez-vous qu’il existe un modèle nantais ? JD : « Oui, et les Nantais en sont
fiers. Il a plusieurs dimensions. C’est d’abord le “capital social nantais ” qui se manifeste sous de nombreux aspects. Le jeu social à la nantaise est passionnant. Un dialogue, un débat exigeant et de qualité transcende toutes les caté-
gories d’habitants, toutes les origines sociales et professionnelles des Nantais. Cela se traduit par une bienveillance envers les publics fragiles et un haut niveau d’exigence vis-à-vis des techniciens et des élus. Une spécificité qu’il faut cultiver. Les Nantais affichent aussi un bonheur de vivre nettement supérieur à la moyenne des Français. Et puis, Nantes n’est pas une ville figée, c’est une ville dynamique, sur le plan culturel, économique, environnemental et social. Mais il y a aussi une vulnérabilité perceptible, tout n’est pas rose, mais cette dimension sociale est une spécificité bienvenue dans la conjoncture actuelle. La France a la chance de pouvoir s’appuyer aujourd’hui et dans le futur sur le patrimoine social, économique et
urbain de l’agglomération nan- ces domaines me semble particulièrement bienvenue. Le besoin taise. » de lieux d’échanges, de rencontres 3. L’une des visions de Nantes en aussi est très frappant. La Loire est 2030 sort-elle du lot selon vous ? enfin un beau résumé de la ville JD : « Le schéma pour 2030 ne et de la démarche engagée. La peut pas être une seule des trois reconquête du lien avec la Loire orientations proposées par les est capitale pour Nantes, pour Nantais, mais plutôt un dosage son bien-être, pour son identité entre chacune des trois. Sur le et peut-être pour sa compétitilong terme, indépendamment de vité dans le jeu de la concurrence la dimension environnementale entre les cités européennes. Les commune à l’échelle mondiale, et Nantais ont aussi conscience que pour laquelle les Nantais expri- la collectivité ne peut pas tout ment un niveau de responsabi- faire. Chacun peut apporter, à sa lité élevé, ce qui sera permanent manière, une pierre à l’édifice à dans l’agglomération, c’est la travers une responsabilité sociale, créativité et le social, qui sont économique, éducative et envides orientations stratégiques. En ronnementale de haut niveau qui France, c’est là où le bât blesse. On ressemble à celle de certains pays manque de créateurs et la sensibi- du nord de l’Europe. » lité que les Nantais ont révélée sur Propos recueillis par Gwenaëll Lyvinec
« Il y a un socle commun de valeurs partagées » Thierry Violland, directeur général de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), fait le point sur les tendances fortes qui se sont dégagées de la démarche Ma Ville Demain. nomiques, sociaux et environnementaux. Le quartier comme point de repère, d’ancrage, lieu de proximité et de rassemblesonnes ont contribué à cette ment. La cohésion sociale est réflexion collective à grande la préoccupation fondamentale échelle qui vise à dessiner la pour demain. Être en lien avec métropole nantaise en 2030. De les autres et être solidaire. Cet tous ces avis, émerge un socle état d’esprit est une force pour commun de valeurs partagées. aborder l’avenir et affronter Un attachement fort au terri- les difficultés d’aujourd’hui. » toire, à son quartier, à sa ville. Globalement, on y est bien et on 2. Que représente un tel projet pour l’agence d’urbanisme tient à sa qualité de vie. S’exprime que vous dirigez ? aussi la nécessité d’une métropole en mouvement, innovante, TV : « C’est d’abord une grande créative et ouverte au monde aventure. On est en train de pour répondre aux défis éco- construire un projet pour la 1. Quelles grandes tendances du territoire se sont révélées avec Ma Ville Demain ? TV : « Vingt-deux mille per-
14 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012
sixième agglomération de France. On innove dans la manière de faire, avec une concertation d’une ampleur sans précédent qui implique habitants, universitaires, scolaires, associations, experts, élus, etc. Nous avons voulu embarquer un maximum de monde dans la construction de ce projet pour notre avenir. Cela représentait un engagement fort de tous et on a réussi. En retour, il y a eu une mobilisation forte des habitants, des multiples acteurs économiques, sociaux, associatifs, culturels, une envie de contribuer. »
3. Quel est l’objectif ultime de cette démarche ? TV : « Cette démarche n’a pas pour
but de prévoir l’avenir, mais de présenter des visions possibles de la métropole en 2030. C’est une grille de lecture qui permettra aux élus de mieux décider d’un cap, de se donner collectivement les moyens d’agir en cohérence sur tout le territoire. Enfin, ce projet, Ma Ville Demain, n’est pas une fin en soi. Il faut continuer à débattre, à échanger. Nous devons nous donner les moyens de prolonger le mouvement engagé, ce “faire ensemble” qui caractérise notre métropole. » Propos recueillis par GL
Scénario 1
Métropole internationalement reconnue En 2030, Nantes est devenue une métropole internationale, attractive, hyperconnectée et foisonnante. Nouvelle place forte de l’économie européenne, l’agglomération reste soucieuse de son environnement et de sa cohésion sociale. Depuis la fin des années 2010, végétal sur les toits et les murs, Nantes Métropole a passé un dans les rues et sur les places. nouveau cap en misant sur le Ainsi, au cœur de la ville dense, développement international, la nature est partout, et il n’est l’excellence et l’économie de la pas un quartier sans jardins connaissance. Des filières fortes familiaux. Le week-end, beauet innovantes ont émergé sur le coup d’habitants gagnent la territoire et les établissements périphérie de la métropole pour d’enseignement supérieur et de trouver une nature plus saurecherche se sont développés. vage. Pour préserver cet enviRésultat : Nantes est devenue une ronnement précieux, Nantes référence internationale dans Métropole développe l’habitat les domaines des composites, à énergie positive, les réseaux des énergies renouvelables, de de chaleur, les transports doux la santé et des technologies de l’information et de la commuDu végétal sur les toits nication. Exportatrices et créaet les murs trices de richesses et d’emplois, ces filières renforcent l’attractivité de l’agglomération. Pour et collectifs, le recyclage des accompagner cette attractivité et déchets. S’ils permettent de garantir une parfaite accessibiconsommer moins d’énerlité du territoire, les collectivigie, ces investissements sont tés locales ont beaucoup investi aussi gages de services publics dans le rail. Grâce au réseau de performants pour tous et donc lignes à grande vitesse, Nantes soit jeune ou vieux, riche ou lation si bigarrée, le cœur de de cohésion sociale. Mises en pauvre, seul ou en famille. Grâce la métropole ne dort jamais. œuvre grâce à de bonnes renà une politique de logement très Ouverts toute la nuit, les lieux trées fiscales malgré un chômage Le cœur de la métropole volontariste, la mixité sociale est culturels et les bars ne désem- qui reste élevé, les politiques partout une réalité. Dans tous plissent pas tandis que bou- publiques permettent de lutter ne dort jamais les quartiers, des gens de toutes tiques et services publics sont contre le risque d’une société à origines et de tous milieux accessibles chaque jour jusque deux vitesses en accompagnant est désormais connectée à toutes cohabitent, donnant à la ville tard le soir. les populations plus fragiles et les capitales européennes. un caractère cosmopolite. Pour Pour compenser cette densité en assurant une redistribution Ainsi, ces dernières années, répondre à tous les besoins et à urbaine et ce fourmillement, efficace des richesses. l’augmentation de population toutes les envies de cette popu- les urbanistes réintroduisent du Carole Paquelet nantaise s’est encore accélérée. Pour faire face à cet accroisseLes forces : ment démographique, la ville Les faiblesses : a changé. Des gratte-ciel sont • risque de favoriser • l’attractivité démographique apparus et ont modifié la forme une société à deux vitesses permet de bonnes rentrées fiscales de la ville. Derrière leurs hautes • la solidarité et la cohésion sociale reposent • la collectivité a les moyens façades de verre, ils abritent des essentiellement sur la puissance publique de ses ambitions et investit beaucoup commerces, des bureaux et des • dépend de la croissance internationale pour • fortes ressources disponibles appartements de toutes tailles réaliser les investissements nécessaires pour la protection des plus fragiles pour répondre à tous, que l’on
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 15
Dossier
La Métropole nantaise en 2030 ! pages 11 à 18
Scénario 2
Une métropole créative à tout va ! Yoko Sun était partie en reportage, dès l’appel téléphonique de son rédacteur en chef. Les journaux londoniens titraient « Nantes, la ville où il faut aller », « Nantes innove tous azimuts », « Welcome to Nantes Creative City ». Voici son article paru dans le Daily Tokyo le 10 mai 2030, traduit par nos soins. International/France 24 h à La Géode de la Création Par notre envoyée spéciale à Nantes
La Géode de la Création a poussé sur une île que tous les habitants ici appellent l’Île de Nantes. C’est une immense géode de verre et d’acier, truffée de capteurs climatiques. Dans son hall d’entrée, on lit sur le pilier central : « La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer » (Peter Drucker). « Nous sommes fiers d’être nantais. La Géode de la Création est la tête de pont de notre projet urbain à l’horizon 2030, déclarent à l’unisson Yves Huxley et Nina Magnin, codirecteurs du cluster de la Géode de la Création. Nous avons changé d’échelle, depuis notre installation en 2012 au cœur de la métropole nantaise. Maintenant, nous naviguons à bord d’une armada de vaisseaux terrestres, comme UrbaTIC, l’îlot de bâtiments dédiés aux innovations numériques, implantés au Nord de la métropole nantaise. » Il faut une journée entière pour visiter la géode nantaise, à l’aide d’une application inédite, conçu par les jeunes pousses entrepreneuriales de l’e-BoussoleMap, qui a choisi de s’installer à un quart d’heure à vélo de la Géode, dans l’une des pépinières de quartier, celle de Chantenay. Cet ancien bastion ouvrier des Chantiers navals est devenu au fil des années le quartier des jeunes chefs d’entreprises, constituées toutes de quatre salariés. Alexis M. est l’un d’entre eux. Plasticien nantais à l’origine, il pilote deux petites
entreprises en réseau. L’une conçoit des jardins potagers sur mesure pour immeuble collectif avec patio ou balcon, l’autre installe des composteurs-recycleurs de déchets automatiques. « J’ai tourné la page, raconte-t-il, tout en flashant un code-barres 3D. Après plusieurs années de salariat en tant qu’agent d’entretien
dans une collectivité, elle m’a soutenu, ainsi que mes amis, pour créer ma première entreprise. Aujourd’hui, je partage avec elle une partie de mes bénéfices en Monen, notre monnaie locale. » Sa prochaine exposition aura lieu à Bruxelles, et il s’en réjouit d’avance. Sarah C., membre depuis peu d’un autre pôle créa-
tif, a alerté tout son réseau de « business angels » et de conseillers juridiques dès qu’elle a eu vent du projet e-BoussoleMap. Informaticienne d’origine berlinoise, elle est venue à Nantes, repérée par un certain Thomas Frog, l’ « agrégateur de talents » qui compte. L’objectif : monter un projet de transport collectif encore secret, mais déjà convoité par un grand groupe canadien avec une équipe de chercheurs en nouveaux procédés composites à l’IRT Jules Verne. « Ce projet innovant me booste autant que de m’occuper des arbres fruitiers qui foisonnent autour de ma maison à Rezé, et bien plus que de collectionner des diplômes! » lancet-elle. Tous les jeudis soir, après un aller-retour à Rennes où elle enseigne l’algorithmique, Sarah C. est une citoyenne investie qui retrouve Alexis M., jardinier, au centre hospitalier de Nantes pour réapprendre à des enfants en difficulté le goût de la vie en cuisinant. Créer des lunch-box made in Nantes? Ils y pensent déjà. Ils seront pionniers dans cette ville française où on tire comme on veut les cordes de son arc. Un Eldorado revivifiant ! YS, alias Cécile Faver
Les forces :
Les faiblesses :
• capacité d’attraction de talents qui travaillent à plusieurs échelles • création d’entreprises innovantes dans des secteurs économiquement porteurs • positionnement important sur l’échiquier international
• risque d’une organisation « en autarcie » de chaque quartier • dépendance forte vis-à-vis des collectivités publiques • retours sur investissement et durabilité difficiles à estimer
16 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012
Retrouvez page 24 toutes les infos sur l’expo
Scénario 3
Une métropole intensément locale La troisième vision de la métropole nantaise en 2030 dessine un projet de société fondé sur la production et la consommation locale. Une métropole où les citoyens sont investis dans la vie de la cité. Faisons un voyage dans le temps. Nous voilà en 2030. Le monde a changé. La réduction des ressources en énergies fossiles (gaz, pétrole) et les politiques de développement durable ont fait
La métropole a su préserver et développer son art de vivre. se développer à grande vitesse énergies renouvelables et recyclage. Éoliennes et réseaux de chaleur font partie du paysage de la ville. Chaque habitant contribue à alimenter, avec ses déchets quotidiens, l’énergie de la communauté via un gigantesque réseau de chaleur fonctionnant avec la biomasse (bois énergie, biocarburants, biogaz et agrobiomasse). En vingt ans, la métropole a su préserver et même développer son art de vivre. La qualité de vie nantaise est devenue une référence. L’investissement personnel des citoyens est important. Des débats participatifs sont organisés pour les décisions importantes de la métropole. Les habitants s’engagent dans de multiples projets participatifs et associatifs. Les nouveaux retraités suppléent les jeunes dans les premières années de travail, tiennent les crèches. Des étudiants échangent de leur temps avec les anciens contre un logement. Chaque actif peut se former à un autre métier, à n’importe quel moment de la vie, grâce à un système local de formation. Entre 2010 et 2030,
la société s’est organisée en intégrant les différentes formes de solidarité. L’investissement bénévole est totalement reconnu et valorisé et peut servir de tremplin pour trouver un emploi. La monnaie locale, les systèmes d’échanges locaux, le troc de services ou de produits cohabitent avec l’économie traditionnelle. L’organisation à
l’échelle du quartier limite les déplacements en voiture, au profit des réseaux de pistes cyclables et des transports collectifs. On prend davantage le temps, par la force des choses. De fait, la vie locale, dans les quartiers ou les communes, est très développée, au point que les quartiers fonctionnent en quasi-autonomie côté emploi, déplacements,
services, lien social… Chaque quartier héberge une population variée et mixte (jeunes, familles, retraités, actifs, cadres, ouvriers, etc.). Au fil des deux décennies passées, l’environnement, essentiel au bon fonctionnement de la cité et à la qualité de vie, a été préservé. Les espaces publics se muent régulièrement en agoras, où se font les rencontres citoyennes. Chacun s’investit à son échelle pour préserver la biodiversité. L’agriculture locale, ceinture verte périurbaine, fonctionne à plein et alimente la métropole. Les jardins partagés se déploient. Se nourrir de sa propre production est de plus en plus fréquent en ville. L’autoconstruction est plébiscitée pour réduire le coût de réalisation dans une société où la vie courante devient chère. Les nouveaux logements réalisés sont très économes en énergie. Ce fonctionnement basé sur l’économie sociale et solidaire, sur le local, où la biodiversité est visible, est un modèle qui attire les touristes et les curieux qui souhaitent comprendre comment les quartiers fonctionnent, les innovations sociales étant reconnues internationalement. Gwenaëll Lyvinec
Les forces :
Les faiblesses :
• capacité à faire face aux crises nationales ou mondiales, et à la raréfaction des financements publics • qualité de vie avec lien social au centre du système • une attractivité de niche qui génère une forte notoriété de la métropole
• obligation d’un engagement de tous les citoyens • agglomération se repliant sur elle-même, tout comme les quartiers et les communes • le repli sur soi peut paupériser le territoire et rendre difficile les politiques de cohésion sociale
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 17
Grand Angle sur l’open data
La Semaine européenne de l’open data a réuni 400 acteurs à Nantes fin mai 2012
Open data : qu’est-ce que c’est ? Objet d’un récent colloque international à Nantes, l’open data consiste en la mise en circulation et la réutilisation de données publiques. Destinée à faciliter la vie des usagers et des entreprises, cette libération des données est appelée à générer de nouveaux services.
O
pen data. Traduction française : données ouvertes. Autrement dit, la mise à disposition des données numériques. Si, dans certains pays comme les États-Unis et l’Angleterre, la libération de ces données fait désormais partie du paysage, en France, le phénomène a émergé en... 2011, date considérée comme l’an 1 de l’open data ! Premiers acteurs concernés : les collectivités publiques, dont Nantes Métropole. « En France, l’open data est porté par les administrations publiques du fait de l’obligation de l’accès aux infor-
mations », rappelle Claire Gallon, membre de l’association nantaise LiberTIC, coorganisatrice du colloque. Cette mise à disposition de données traitant notamment de mobilité, d’environnement, du territoire, d’administration ou de citoyenneté est à même d’influer sur la vie quotidienne de tous et, qui plus est, de créer de nouveaux services. « L’open data oblige à s’intéresser aux données et à les valoriser. En effet, certaines ressources internes pourraient être mises en valeur. On estime que seules 5% de ces données sont actuellement valorisées. » Moins incitées à le faire, les entreprises et les associations commencent à réfléchir à l’open data. « Beaucoup d’associations étant subventionnées, ces dernières ont un devoir de transparence. Par ailleurs, les administrations ont besoin que les entreprises et les associations ouvrent leurs données. La question se pose : comment faire pour travailler tous ensemble ? » Outre les entreprises et les associations, les citoyens pourraient également contribuer
à cette dynamique de co-production de données. Journalistes, particuliers, étudiants, enseignantschercheurs, familles, artistes : à son échelle et dans son domaine, chacun peut être concerné, soit en contribuant à l’enrichissement des données et à la création de services, soit en utilisant les services proposés. « L’open data est comme un vaste système de collaboration et d’échange, dont le pilier est la donnée », résume Daniel Kaplan, membre de l’association FING (Fondation Internet nouvelle génération) coorganisatrice du colloque. Les réutilisations commerciales de données publiques étant possibles (gratuitement ou contre paiement, et à condition de mentionner la source des données), des retombées économiques sont attendues sur le long terme, des appels à projets open data étant lancés. Dans le même temps, nombre de questionnements émergent, qui concernent l’éthique, la transformation de ces données en informations, la problématique des données d’origine privée,
notamment leur anonymisation. Cependant, le mouvement est enclenché, dont les enjeux sont résumés par Charles Népote, de l’association FING : « Banaliser, pérenniser et généraliser l’open data, et développer l’appropriation des données par le plus grand nombre, qu’il s’agisse des PME, des associations ou du grand public. » Isabelle Corbé
Question à Alexandre MazzoranaKremer, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’innovation et des technologies de l’information et de la communication, président du jury de l’appel à projets « Rendez-moi la ville + facile ».
Quelles sont les avancées de l’open data sur le territoire nantais ? « L’appel à projets “Rendez-moi la ville + facile ” a suscité la créativité d’étudiants, d’entreprises, de chercheurs, et a permis de faire émerger de nombreux projets de grande qualité. L’ouverture des données publiques rappoche ainsi les citoyens des collectivités. Elle vise à améliorer les services aux habitants et à créer de la croissance économique. Nantes Métropole et la Ville de Nantes proposent une cinquantaine de jeux de données sur un portail mutualisé qui sera élargi fin 2012 aux données du département et de la Région. Ce sera une première en France. » http://data.nantes.fr
18 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012
-MOI Z E D N E R VILLE LA
+FACILE r .nantes.f ta a d / :/ p htt
Avec les données publiques, ils nous rendent la ville « + facile » Comment réutiliser les données publiques ouvertes par Nantes Métropole et la Ville de Nantes pour nous faciliter la vie au quotidien ? Cent vingt et un projets ont été présentés pour l’appel à projets innovants organisé par les deux collectivités et leurs partenaires. Les 8 meilleurs services web ou applications mobiles ont été récompensés. Quelques lauréats parmi les huit.
Prix de la mobilité : 7 000€ remis par la SEMITAN
Prix de l’application mobile : 7 000€ remis par SFR
Statiophone : votre copilote pour stationner
Open Nantes : l’info déplacement tout terrain
Nantes Live : concentré d’actu nantaise
Développée par l’agence web nantaise Webelis, cette application mobile indique en temps réel les places disponibles dans les parkings publics de Nantes les plus proches de vous. Son atout majeur : le guidage vocal qui évite de quitter les yeux du volant. Pratique et sécurisant.
Mixer les données ouvertes sur les transports pour faciliter les déplacements dans l’agglomération : horaires, itinéraires, parkings, trafic sont accessibles sur le web, sur Facebook et en version mobile grâce à une équipe étudiante pluridiscipinaire. Edouard Gatouillat, Thomas Coudrais, Rémy Roux, et Emmanuel Durand se lancent dans la vie professionnelle en poursuivant le développement de ce projet encore plein de potentiel, qui remporte également le Prix du public.
Trois mille personnes utilisent déjà au quotidien cette application mobile lancée fin 2011 par Playcorp, startup de Carquefou. Actualités thématiques, radios locales, vidéos, loisirs, info service… Un concentré de tout ce qui se passe à Nantes, référencé en temps réel. Cette application pilote se décline dans d’autres métropoles : Rennes, Lyon, Lille, Strasbourg, Toulouse, Angers…
http://open-nantes.fr
Oséo et les partenaires qui se sont engagés aux côtés des collectivités territoriales dans leur démarche open data accompagnent certains projets. Une façon de contribuer à leur développement et à assurer leur pérennité. Atlantic 2.0, le réseau d’entrepreneux du web et de l’innovation numérique, accompagne 5 projets : « UrbiPlan Nantes » (calculateur d’itinéraires), « Cani’tour » (l’appli qui a du chien), « Vert’Nantes » (parcs et jardins), « Statiophone » et « Foglo » bénéficieront de services de la cantine numérique nantaise.
Prix du jury : 10 000 € remis par Nantes Métropole et la Ville de Nantes
http://statiophone.fr/
Accompagner durablement les projets
http://www.nanteslive.fr
Le Quartier de la Création soutient « Open Nantes », avec notamment un suivi de projet, de la mise en réseau et de la communication. L’École de Design Nantes Atlantique propose au projet « Carte accessibilité » une étude assurée par son laboratoire de recherches expérimentales en design READi Design Lab. IBM propose 3 journées d’expertise pour optimiser le projet « Une Journée à Nantes ». Atlanpole met un comité d’experts au service du projet « UrbiPlan Nantes » et apporte un soutien en communication.
Emmanuel Bouvet
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 19
Expressions politiques
Quelle ambition pour l’économie numé Nantes Métropole au cœur du numérique Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Au mois de juin dernier, Nantes Métropole et la Ville de Nantes ont récompensé les lauréats de l’appel à projets « Rendez-moi la vi(ll)e +facile », visant à promouvoir l’Open Data et à encourager la dynamique d’innovation technologique dans notre métropole. Cet évènement parachevait nos efforts accomplis depuis plus d’un an, avec le lancement de la plate-forme data.nantes.fr.Plus qu’un but à atteindre, nous considérons l’Open Data comme une démarche basée sur la coproduction d’Information et de nouveaux services entre les différents acteurs locaux (qu’ils viennent du monde économique, universitaire, institutionnel associatif…) de notre territoire. C’est aussi une meilleure visibilité de l’action de nos collectivités. La politique de la communauté urbaine en faveur de la « libéralisation » des données publiques a ainsi fait de notre métropole un exemple reconnu en matière de libre accès des données publiques, en France et même en Europe. Et, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons accueilli en mai dernier « la semaine européenne de l’Open Data ». La libre disposition de données publiques est un gage de transparence et de démocratie participative que l’on ne peut dissocier de la réflexion «Ma vi(lle) demain 2030», engagée en 2011. Ces deux initiatives placent chacune, chacun d’entre nous au cœur de l’action publique locale et permettent de se saisir autrement des enjeux territoriaux quotidiens.En outre, conscient de l’importance des technologies de l’information et des télécommunications pour notre développement, le conseil communautaire a aussi décidé d’étendre son réseau très haut débit Omega, afin que chacune des 24 mairies de l’agglomération et d’importantes zones d’activités soit raccordée à la fibre optique. Outil supplémentaire pour l’attractivité de Nantes en France comme à l’étranger.
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Mais notre politique numérique ne s’arrête pas à l’Open Data et au réseau Omega. Nous soutenons aussi financièrement des initiatives telles la cantine Numérique de Nantes. Lieu d’information, d’innovation et d’échange, cet espace à pour ambition de valoriser la vitalité locale de l’économie numérique et de favoriser l’émergence de nouveaux projets. De plus, Nantes Métropole construit dans le quartier de la Chantrerie, un immeuble T.I.C. Ce bâtiment accueillera, dans quelques mois, de jeunes entreprises du domaine des technologies de l’information et de la communication, ainsi que des entreprises phares du secteur. Notre ambition est de créer ainsi un pôle numérique pertinent et diversifié. L’économie numérique emploie 18 000 personnes dans la métropole nantaise pour environ 1500 entreprises. C’est donc un secteur qui compte pour notre territoire et qui participe pleinement à notre rayonnement sur le plan national, européen et même international. Porte d’entrée et point de sortie vers un horizon toujours en mouvement, Nantes fut et sera toujours un lieu favorisant l’expression des talents qu’elle attire. Historiquement ouverte sur l’Europe et le monde qui nous entoure, notre communauté urbaine doit continuer sur cette voie, en s’investissant pleinement dans un secteur économique innovant et de croissance durable. groupe.srd@nantesmetropole.fr
L’avenir du numérique au service de l’économie et des citoyens Groupe Verts, régionalistes et solidaires. En 20 ans le numérique, autrefois réservé aux informaticiens les plus qualifiés, a intégré notre vie quotidienne. Cette révolution technologique entraîne une profonde mutation de nos relations et l’économie numérique
constitue un des moteurs incontournables du développement et de l’égalité des territoires. L’ouverture de la cantine numérique sur Nantes, le déploiement du très haut débit sur la métropole… prouvent que le numérique est une véritable niche d’emplois pour l’avenir. Nous devons poursuivre dans cette voie, tout en favorisant la transparence et la démocratisation. En effet, pas de développement du numérique sans cadre démocratique exigeant, dont un accès permanent à la connaissance et à l’information. L’ouverture des données publiques de Nantes Métropole en constitue une étape importante. Les logiciels libres sont un enjeu majeur de l’économie numérique de demain. En affranchissant les citoyens et les entreprises de licences onéreuses et contraignantes, ils encouragent le partage et l’échange, et créent de l’innovation technologique et de la recherche dans les territoires. Ils sont également un gage d’indépendance pour les entreprises et les collectivités, libres de choisir les produits informatiques les plus adaptés à leurs besoins. Enfin, l’économie numérique n’aura de sens pour les citoyens qu’en étant vecteur de lien social et accessible à toutes et tous. Pour les populations fragilisées socialement, le numérique doit être un facteur d’intégration, devant s’accompagner d’une connaissance critique
rique sur la métropole nantaise ? et aux contenus numériques et permettre l’alphabétisation numérique de tous. L’utilisation systématique de solutions logicielles libres dans les administrations sera par ailleurs recherchée pour contribuer ainsi à un mode de production alternatif au capitalisme informationnel et à ses monopoles.
décisions de l’Exécutif de Nantes Métropole deviennent pleinement partagées et concertées avec tous les membres du Conseil communautaire. Partager le processus décisionnel avec tous les élus constituerait une innovation inédite dans la vie démocratique de notre institution.
groupe-communiste@nantesmetropole.fr
equilibre.democratie@nantesmetropole.fr
Informations et Un modèle innovations à partager pour les collectivités Groupe Equilibre et Démocratie. et les entreprises
et d’une attitude responsable de ses usages. Nous sommes favorables à une médiation numérique qui accompagne tous les publics, notamment les plus éloignés, dans la maitrise des TIC. Cela constitue pour nous un véritable enjeu d’égalité et de citoyenneté. jean-francois.tallio@nantesmetropole.fr
Pour un meilleur partage des savoirs et des pouvoirs ! Groupes des élu-e-s communistes. Les enjeux du numérique se posent, en effet, par la culture, la connaissance et le social et pas seulement par l’économique ! L’innovation technologique a des conséquences directes en termes d’emplois et d’activité. Elle irrigue désormais tous les secteurs de l’économie traditionnelle. Mais en même temps, la crise économique, la tendance lourde à la financiarisation du capital exercent une pression terrible et privilégie la dimension économique et marchande d’Internet. L’ambition pour notre métropole est d’assurer le droit à un accès égal au réseau, aux pratiques
Nantes Métropole doit relever le défi de l’économie numérique afin de contribuer au développement économique de notre territoire tout en renforçant la vitalité de sa vie démocratique. L’ambition en faveur de l’économie numérique doit donc être forte et garantir aux entreprises comme aux particuliers de bénéficier d’innovations propices au développement de l’emploi et à la simplification de leur quotidien. Ces avancées économique, sociale et citoyenne reposent sur la capacité de Nantes Métropole à favoriser les initiatives en matière d’économie numérique. C’est pourquoi il est primordial que tout le territoire des 24 communes de Nantes Métropole soit le plus rapidement possible à 100% relié au très haut débit. C’est dans le cadre de sa compétence en matière de haut et très haut débit que Nantes Métropole s’est engagée à développer le réseau très haut débit OMEGA. Son développement doit donc participer progressivement, d’ici 2020, à la fin des zones d’ombre et à l’accès au très haut débit sur l’ensemble de tout notre territoire. Par ailleurs, par souci de transparence, la Communauté urbaine a souhaité l’ouverture de ses données publiques via Internet, ou Open Data. Il s’agit de libérer les données liées au fonctionnement de notre Communauté Urbaine comme des données statistiques, des études, des informations sur les transports, le budget ou encore des données géographiques. Souhaitons qu’à l’image de cette démarche, les
Centre Démocratie et Progrès. La « ville numérique » c’est accéder à de larges ressources et services mais aussi utiliser les Technologies de l’Information et de la Communication pour améliorer son fonctionnement. Nous devons donc sur tout le territoire de la communauté urbaine : - Favoriser le déploiement de fibres optiques permettant un raccordement très haut débit à tous, entreprises et particuliers. - Soutenir les projets innovants : informatique en nuage, interopérabilité, sécurité des réseaux, ville interactive, transactions sans contact. - Réduire la fracture numérique : accès publics Internet, espaces multimédia. - Développer la cyberadministration et les consultations publiques, scrutins et forums en ligne. Cependant, le modèle digital ne doit pas renforcer l’élitisme reléguant les autres activités aux confins du territoire, mais aider à réaliser une métropole durable et profiter à tous sans injustice ni exclusion. L’ouverture des données de Nantes Métropole autorisant leur exploitation sans limitation ni coûts quels que soient l’utilisateur et l’objectif poursuivi avec la licence libre ODbL permettra de les enrichir. groupecdp@free.fr
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Communauté urbaine
Cet automne, découvrez le bio ! Du 5 au 28 octobre 2012, la 8e édition des « Bio Automnales » invite le grand public à découvrir les pratiques agricoles biologiques et ses produits labellisés, grâce à la mobilisation des agriculteurs et des acteurs du territoire œuvrant pour l’AB. Un événement régional, mis en œuvre, localement, par le GAB 44 (Groupement des Agriculteurs Bio de Loire-Atlantique).
133 exploitations agricoles font de la vente directe sur la métropole nantaise.
Un samedi à la ferme
Samedi 13 octobre, journée portes ouvertes dans quinze fermes de l’agglomération nantaise. L’occasion de visites à la fois pédagogiques, gourmandes et écologiques. Profiter de conseils de jardinage et d’aménagement paysager à la Pépinière botanique, à Saint-Jean-de-Boiseau. Parcourir un circuit pédestre à travers les vignes du Domaine des Cormiers, à Vertou. Déguster des fruits et légumes de saison, des châtaignes grillées et de la soupe de potiron à la Ferme de la Blanchardière, aux Sorinières. Remplir son panier de viande, fruits, miel, fromages et jus de pomme vendus au marché fermier, organisé aux Jardins de Belle Île, à La Chapelle-surErdre. Goûter au muscadet coteaux de la Loire et au gros-plant du pays nantais produits au Domaine de Port Jean, à Carquefou. Découvrir la protection biologique intégrée pratiquée aux Jardins du Prieuré, à Nantes... Ce sont là quelques-unes des nombreuses propositions, déclinées par une quinzaine d’exploitations de la région nantaise, durant toute la journée du 13 octobre : rendez-vous automnal désormais récurrent, « Un samedi chez mon producteur
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fermier » invite en effet à découvrir les produits du terroir et s’informer sur les divers aspects du métier d’agriculteur. S’inscrivant dans la politique d’accompagnement de l’agriculture périurbaine menée par Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, cette journée portes ouvertes contribue concrètement au rapprochement entre producteur et consommateur, notamment grâce à la vente directe. « L’agriculture assure des fonctions paysagère, économique, sociale, environnementale et nourricière. On recense 244 exploitations sur la métropole nantaise, dont 54 % font de la vente directe », résume Jean-Pierre Legendre, vice-président de Nantes Métropole délégué à l’agriculture. Alors, n’hésitez pas à prendre le chemin de la ferme près de chez vous ! Isabelle Corbé Samedi 13 octobre, de 10 à 18 h. Rens. sur nantesmetropole.fr
Avec 10 % de la surface agricole contre 3 % en moyenne nationale, la LoireAtlantique est le premier département français en matière d’agriculture bio. Pour faire envie au plus grand nombre, les agriculteurs bio du GAB44 proposent, en octobre, « Les Bio Automnales », un événement de sensibilisation qui se déroule à l’échelle régionale. Le principe ? « Faire découvrir et valoriser les pratiques biologiques et en souligner les bénéfices, comme le maintien de la fertilité du sol, la préservation de la qualité de l’eau, et de l’air et la biodiversité », explique Betty Marçais, animatrice pédagogique au GAB 44. « Chacun, à son échelle, peut faire évoluer l’agriculture locale vers des pratiques sans pesticide en consommant des produits biologiques. » Outre des portes ouvertes dans les fermes bios, de nombreuses animations sont programmées : des conférences, repas bio, ateliers, cours culinaires, séminaires, balades botaniques, projectionsdébats, expositions, animations sur les marchés ou dans les magasins spécialisés... « Certaines communes ayant introduit des produits bio dans leurs cantines scolaires, comme Indre, vont également faire connaître les raisons de ce choix auprès des habitants. » Autant d’initiatives, qui informent les citoyens et facilitent la prise de conscience des principes et des enjeux du bio, levier du développement durable. IC Programme complet sur www.gab44.org
François Mosset est agriculteur à Couëron, il y élève un troupeau de 150 vaches.
Agriculteur, « un mode de vie » Installé à Couëron, après avoir repris la ferme de son grand-père, François Mosset, 45 ans, élève des vaches allaitantes en bio, son cheptel atteignant environ 150 têtes, certaines destinées au vêlage, d’autres à l’abattage. Il y a 12 ans, François Mosset, à l’époque salarié à la Chambre d’agriculture de l’Ain, éprouve le désir d’un « retour à la terre », dans les pas de son père et de son grand-père et à l’instar de son frère. « Je ne suis pas un cas isolé. Avant, il y avait une dévalorisation sociale par rapport au métier. Désormais, les personnes qui s’installent font vraiment le choix. Ce n’est pas seulement une profession en termes économiques. C’est un mode de vie. On travaille chez soi. » Dans l’ancienne ferme de son grandpère, à raison de 60 à 70 vêlages
par an, son troupeau avoisine les 150 bêtes, majoritairement des blondes d’Aquitaine, des charolaises et des veaux, la plupart pâturant quasiment huit mois dans des terres marécageuses, au lieu-dit l’Île Thérèse, sur les bords de Loire. Marié à une enseignante, père de trois filles, il s’octroie juste une semaine de vacances, mais ne se lève pas tous les jours aux aurores. « À certains moments, je dispose même de temps. L’année s’organise en périodes, associées à des activités précises : les semis d’hiver et les foins en été, les clôtures et le
déplacement des vaches depuis les marais en hiver, les vêlages au printemps.... » L’un des avantages du métier ? Ne jamais faire la même chose. «On est un peu comptable, vétérinaire, mécano, bûcheron, plombier... » D’une superficie de 140 hectares, son exploitation, très parcellisée, lui appartient à 10%, le reste étant loué à une quarantaine de propriétaires, le tout sur la commune de Couëron. « En milieu périurbain, déplacer un troupeau est moins facile. Les promeneurs ne sont pas habitués à se retrouvez nez à nez avec des vaches.»
Autre aspect du métier : les réactions des particuliers par rapport à l’entretien des haies. « Ils réagissent comme si le paysage leur appartenait. Certains ne savent pas qu’il s’agit de domaines privés. Si on coupe un arbre, c’est parce qu’il faut le régénérer ou que nous avons besoin de bois. » Ponctuellement, trois à quatre fois par an, il vend une grosse vingtaine de caissettes de viande à un réseau d’amis et de connaissances. « C’est agréable de vendre ses produits. Et de rencontrer des clients. » Isabelle Corbé
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 23
Salon de l’emploi synergie.aero : mardi 25 Septembre 2012 à Bouguenais, de 9 h à 18 h 30, au Centre culturel Piano’cktail. Apportez votre CV, l’industrie aéronautique recrute en Loire-Atlantique !
Sortie(s) Instants Critiques
Spectacle de François Morel inspiré par « Le Masque et la Plume », la célébrissime émission de France Inter écoutée par tous les cinéphiles. À découvrir sur la scène du Piano’Cktail à Bouguenais. Depuis des années, l’émission « Le Masque et la Plume » du France Inter divise les critiques et ravit les auditeurs. Dans les années 1960 – 1970, deux figures emblématiques ont débattu des heures durant : Jean-Louis Bory et Georges Charensol. Deux regards sur le cinéma, deux manières de voir la vie, la politique, la société. Et de belles engueulades sur les ondes… Amoureux des mots et de la radio, François Morel s’est plongé dans les archives pour retrouver quelques instants inoubliables de la confrontation. Il a proposé à ses complices Olivier Broche et Olivier Saladin de reprendre les rôles. Une savoureuse controverse avec le cinéma comme générique. Le 24 octobre à 20h30 au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. A partir de 9 ans. Tarifs : de 10 à 24 €. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail-bouguenais.fr
Les Couleurs du temps
Du 1er septembre au 14 octobre, le château de la Gobinière à Orvault accueille une exposition de peintures de Chantal Delanoë. Cette exposition regroupe des toiles de différentes périodes, prouvant que la peinture de Chantal Delanoë n’a jamais cessé de se renouveler. Après une période figurative, son style s’est tourné vers l’abstraction. Cette évolution n’a pas résulté d’une volonté délibérée de changement, mais a découlé du travail, des recherches, du temps. Les premières œuvres sur papier ont laissé place à des toiles multipliées et assemblées où se mêlent acryliques et collages de papiers découpés ou déchirés. Quant au choix du titre de l’exposition, « Les Couleurs du temps », l’artiste nous invite à faire une pause afin de reconsidérer « le temps qui passe, les saisons, les mois, les heures du jour mais aussi le temps qu’il fait. Changer les couleurs du temps, n’est-ce pas là la fonction de l’artiste, à savoir transposer le réel, transcender le quotidien, embellir la vie, y introduire de la poésie ? ». Une œuvre sensible et touchante à découvrir absolument. Du 12 septembre au 14 octobre au château de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Entrée libre. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr
Ma Ville Demain
Du 15 octobre à fin décembre, à la Cale 2 de l’Île de Nantes, Nantes Métropole présente l’exposition Ma Ville Demain. Lancée en 2010 par les élus de Nantes Métropole, la démarche Ma Ville Demain a pour ambition d’élaborer un projet pour le territoire métropolitain à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, la démarche Ma Ville Demain, mise en œuvre par l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), a impliqué les habitants, les associations, les entreprises et les scolaires de l’agglomération. En 2011 et 2012, tous ont pu contribuer, apporter des idées, échanger, débattre et réfléchir à l’avenir de la métropole nantaise. Aujourd’hui, alors que la démarche se conclura fin 2012 par le vote d’un projet global de territoire à Nantes Métropole, Ma
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Ville Demain fait l’objet d’une exposition à la Cale 2 de l’Île de Nantes. Restituant ce qui a été dit par l’ensemble des acteurs, cette exposition présente les différentes visions proposées pour l’avenir du territoire, ainsi que les nombreux travaux réalisés par les contributeurs. Des ateliers et des conférences sur les enjeux, les innovations du territoire seront également proposés. Enfin, une œuvre interactive de Pierrick Sorin, vidéaste nantais internationalement connu, permet aux visiteurs de se projeter de manière ludique dans le territoire de demain. Un module extrait de cette exposition circulera pendant la même
période dans les quartiers et les communes de l’agglomération. Construite en 1918, la Cale 2 des chantiers navals était aménagée pour supporter des bateaux de plus en plus larges et de plus en plus lourds comme le Scandinavia, le plus grand navire construit à Nantes. Aujourd’hui réhabilitée en belvédère sur la ville, elle a été transformée en lieu d’accueil pour des manifestations publiques. > Du 15 octobre à fin décembre à la Cale 2 de l’Île de Nantes (entre la grue Titan jaune et le Carrousel des Mondes marins). Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 19h. Entrée libre. Plus d’infos sur www.mavilledemain.fr
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Le Petit Chaperon Rouge Un conte chorégraphique des temps modernes par la Compagnie Divergences et Sylvain Huc. À découvrir en famille à partir de 5 ans sur la scène de l’Onyx à Saint-Herblain. Sylvain Huc revisite cette fable cent fois contée, véritable monument de la mémoire collective, avec puissance et hypnotisme. Sans narration précise, on assiste à une fantasmagorie portée par les corps, les gestes, des effets spéciaux minimalistes empreints d’une grande poésie. Les souffles courts et les grognements féroces, tout comme l’innocent cabotinage du Chaperon rouge à travers les bois, traduisent les vers de Grimm ou de Perrault. Le climat d’inquiétude reste palpable, tant pour la Mère-Grand que pour le Petit Chaperon rouge qui entretient un jeu constant avec le Loup. Malgré les peurs et les phobies sous-jacentes, chacun à son rythme, avec son propre imaginaire, peut vivre un moment pur et libérateur en suivant les pérégrinations de ce Chaperon rouge des temps modernes. > Le 24 octobre à 15h et le 25 octobre à 19h à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. À partir de 5 ans. Tarifs : de 6 à 8 €. Rens. : 02 28 25 25 00 / www.onyx-culturel.org
Scopitone
Les Conjoints
Du 18 au 23 septembre, Scopitone, le festival des cultures électroniques et des arts numériques, soutenu par Nantes Métropole, investit Nantes.
Une pièce de théâtre d’Éric Assous à voir sur la scène de La Fleuriaye à Carquefou du 9 au 13 octobre.
Pour cette 11e édition, Scopitone propose un large panorama des arts numériques, les nouvelles tendances des cultures électroniques, des artistes émergents ou confirmés, des expositions… Comme en 2011, le cœur du festival palpitera à Stéréolux où seront exposées une dizaine d’œuvres d’art numérique. Stéréolux proposera aussi 4 soirées qui oscilleront entre live audiovisuel, performance multimédia, concerts et DJ sets. Sur scène, on pourra retrouver Para One, Gesaffelstein et Don Rimini, les fers de lance de l’électro française version internationale. Les Nantais de C2C, Pegase et College seront également mis à l’honneur, ainsi que les stars internationales que sont Clark et Erol Alkan. Comme à l’accoutumée, les enfants auront leur programme dédié, et le festival s’invite dans d’autres lieux nantais comme le Château des ducs de Bretagne, Le Lieu Unique, le Pôle Étudiant ou l’École d’architecture. >D u 18 au 23 septembre à Nantes. Tarifs : jusqu’à 25 €. Toutes les expositions sont en accès libre. Rens. et billetterie : www.scopitone.org
Un couple marié depuis vingt ans reçoit à dîner un ami de longue date et sa nouvelle conquête, de vingt ans sa cadette. L’épouse est scandalisée par cette relation, le mari comprend son ami. Au fil de cette soirée une certaine pesanteur s’installe. Des révélations éclatent au grand jour. Ici il est question d’amour, de passion, du couple, des raisons, bonnes ou mauvaises, qui le font durer, de ceux qui s’accommodent de situations bancales quand d’autres ne les supportent pas. La finesse du texte et la qualité d’interprétation des acteurs nous conduisent dans un jeu de vérités et de non-dits. Tout le monde a quelque chose à revendiquer, tout le monde a quelque chose à cacher. L’intrigue à rebondissements nous emmène dans les affres de la vie conjugale et montre que la vérité est toujours mise à rude épreuve dans un couple où le mensonge ne demande qu’à s’installer. > Du 9 au 13 octobre à 20h45 au Théâtre de La Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 27 à 39 €. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr
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Cœur de Nantes 2015 Nantes Métropole se fait à pied
Un Dimanche au bord de l’eau
La Fédération française de randonnée publie, en partenariat avec Nantes Métropole, un topoguide consacré au territoire métropolitain.
Le 23 septembre prochain, l’association Écopôle vous convie sur l’Île de Versailles à Nantes pour une journée très aquatique.
Au fil de ses 130 pages le topoguide Nantes Métropole… à pied propose 29 randonnées différentes. Du canal de Goulaine à SaintJoseph de Porterie en passant par la vallée du Cens, les îles d’Indre, la Petite Amazonie, la Roche-Ballue ou l’île Clémentine, les itinéraires pédestres proposés sont très variés et proposent une grande diversité de paysages et d’ambiances. Pour chaque randonnée, le topoguide fournit une carte détaillée du tracé et indique le balisage à suivre, la durée estimée, la distance parcourue, le niveau de difficulté ainsi que les éléments patrimoniaux méritant quelque attention. Des informations sur la faune, la flore, l’histoire des lieux et des hommes sont également distillées. De quoi découvrir ou redécouvrir le territoire, son fleuve, ses rivières, ses espaces naturels et sa biodiversité.
Organisé par Écopôle sur l’Île de Versailles à Nantes, Un dimanche au bord de l’eau est une manifestation festive de sensibilisation aux enjeux de l’or bleu. Comme chaque année, cette édition sera placée sous le signe de la convivialité ! Promeneurs, venez flâner autour des étals des producteurs fermiers ayant choisi des modes de cultures respectueux de l’environnement (biodiversité, saisonnalité, proximité...) et adonnez-vous aux joies de la dégustation. Les gourmands pourront y composer leur déjeuner pour le piquenique, ou choisir le panier-repas concocté pour vous, dans une ambiance guinguette. L’après-midi, de nombreux spectacles, lectures, rencontres, et animations seront proposés. Une journée de fête sur le thème de l’eau, pour s’amuser et tout comprendre sur les enjeux liés à la qualité de l’eau de l’Erdre.
> Nantes Métropole… à pied en vente dans toutes les librairies.
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> L e 23 septembre de 10 h à 20 h sur l’Île de Versailles à Nantes. Entrée libre. Rens. : 02 40 48 54 54 ou www.ecopole.com
Jusqu’au 6 octobre prochain, Nantes Métropole présente Cœur de Nantes 2015, une exposition pour tout savoir sur la métamorphose du centreville de Nantes en véritable cœur d’agglomération. Le centre-ville de Nantes se transforme. Partout, des projets modifient le paysage urbain et les pratiques des usagers. Cœur de Nantes 2015, c’est un grand projet pour le centre-ville qui vise à le rendre plus beau, plus animé, plus accessible. Alors pour en comprendre tous les enjeux, se projeter dans l’avenir, découvrir le projet en mots et en images, Nantes Métropole organise une exposition. Dans des modules de bois originaux, espace vidéo, panneaux d’exposition et installation multimédia se répondent pour offrir une image complète de ce grand projet. Chacun pourra s’imaginer déambuler sur le futur plateau piétonnier, profiter de la nouvelle offre commerciale, apprécier les innovations touristiques et culturelles, comprendre le fonctionnement de ce nouveau centre semi-piéton, largement accessible aux vélos et aux transports publics… L’exposition donne aussi la parole à ceux qui vivent, flânent, étudient et travaillent en centre-ville. > Jusqu’au 6 octobre, place du Commerce à Nantes. Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h. Entrée libre.
20e Salon d’Art Peinture-Sculpture, à Saint-Aignan de Grand Lieu. Du mardi 16 au dimanche 28 octobre. Salle de l’Héronnière. Entrée libre Ouvert au public de 15 h à 18 h en semaine - de 14 h à 19 h le week-end. Rens. : 02 40 26 44 54 /www.saint-aignan-grandlieu.fr
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Carmen Maria Vega Un concert explosif sur la scène de Capellia à La Chapelle-sur-Erdre. Carmen Maria Vega dynamite la chanson française. Sur scène, entourée de ses musiciens, elle transmet avec rage, humour et tendresse, des chansons à son image, faites de textes incisifs et de refrains percutants. De sa belle voix inclassable et avec son charisme exceptionnel, elle séduit autant qu’elle bouscule. Les trois ans de tournée avec son premier album La Menteuse l’ont définitivement classée parmi les chanteuses à voir absolument. Véritable phénomène de la chanson, Carmen Maria Vega revient sur scène avec Du Chaos Naissent les Étoiles, un nouvel opus résolument plus rock, un genre musical qui lui sied à merveille.
Le 12 octobre à 20h30 à Capellia, chemin de Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : de 12 à 20 €. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr
Adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers : 18 www.nantesmetropole.fr Police : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service : Allô Propreté
Tan 0 810 444 444
Prix d’un appel local.
www.tan.fr
Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Laurence Corgnet, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Gwenaëll Lyvinec, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 27
Patrick Garçon
Esprit métropolitain ne se prenne pas au sérieux, il vient d’être nommé conseiller en stratégie numérique auprès du président de l’Université de Nantes. Chercheur au Laboratoire informatique Nantes Atlantique (LINA), il est branché très sérieusement sur les évolutions de l’intelligence artificielle.
« je suis convaincu que les outils numériques transformeront notre territoire » « Le binaire ne m’intéresse pas, raconte-t-il, j’aimerais faire en sorte que les machines soient moins stupides, moins caractérielles, et doter le web de davantage de sens. Je travaille au carrefour de la psychologie cognitive, de la linguistique et de l’ergonomie des logiciels. » Sans oublier de lancer un projet au laboratoire « Arts et technologies » de Stéréolux, pour y nourrir son esprit bouillonnant. Une sucess story
« iRéalité » (filiale de l’Université de Nantes, dédiée à la valorisation de la recherche et au transfert de technologies) est
adopté, avant qu’il soit à la mode en France, le QR code (pour Quick Response code), ce mystérieux petit carré noir et blanc qu’on « flashe » avec son smartphone pour se connecter au web. Son coup de génie : faire parler les bouteilles (Tagdevin, 2009) et les panneaux d’affichage des lieux touristiques (Carré d’empreintes, 2010) avec des QR tags malins. Une « success story » pour iRéalité ! Vers un territoire apprenant
Cette année, le petit tag pas grégaire a tout d’un conquistador. Il est ici, entre les pages du nouveau guide « Les itinéraires Reflets de Loire » (éd.itimedias), ainsi que dans « le Mag - Cœur de Nantes 2015 » (édité par Nantes Métropole). Il fleurit là, sur les façades des halles Alsthom, de l’immeuble Eureka et du Karting. Esprit créatif, es-tu là ? « Oui, répond Francky Trichet, je suis un créateur de concepts et je suis convaincu que les outils numériques transformeront notre territoire, plus innovant aujourd’hui, plus apprenant demain. » Dans les coulisses d’iRéalité, nichée à l’intérieur du bâtiment des Chantiers navals sur l’Île de Nantes, il est déjà en
Numérique Man
Francky Trichet est un chercheur en informatique multicasquette. Il pilote iRéalité, une société du monde numérique qui développe des applications de téléphonie mobile. Il met également au point un casque neuronal…
E
urêka ! Francky Trichet a trouvé un geyser d’idées. Depuis, tout ce qu’il touche se transforme en outils numériques, destinés aux habitants nomades de la métropole nantaise et d’ailleurs. Il n’a pourtant aucune baguette magique, mais quand il passe à l’action, ça fuse ! Francky Trichet parle « web », « réalité augmen-
tée » et « codes-barres 2D » tous les jours, et carbure du cortex. « Je suis un épicurien de la vie, dit-il en riant, je suis déjà parti alors que les autres ne sont pas encore arrivés ! » Sérieusement branché
Bon vivant, Francky Trichet, qui fêtera bientôt ses 42 ans, a choisi de vivre autrement que confiné dans sa bulle. Bien qu’il
28 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012
l’aventure dans laquelle se sont lancés Francky, Christophe et leur petite équipe depuis septembre 2009. Leur moteur: populariser les technologies mobiles, les rendre utiles et les disséminer dans un territoire, rural ou urbain, « sans se laisser aveugler par la modernité », souligne Francky. Il n’a pas de recette, mais il sait anticiper ! Il a
train de mettre au point une nouvelle version du « Voyage à Nantes à 360°» à reconnaissance gestuelle et un casque neuronal équipé de capteurs, qui permettra de déplacer des objets par la seule force de la pensée. Histoire de garder les mains libres. Cécile Faver
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