Journal Nantes Métropole n°42 - Novembre / Décembre 2012 by Nantes Métropole

L E

J O U R N A L

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L A

C O M M U N A U T É

U R B A I N E

D E

N A N T E S

–

B I M E S T R I E L

N°42. Novembre / Décembre 2012 Défi

page 8

L’énergie

de la famille

Métropole

pages 20 et 21

Emploi :

une nouvelle maison Métropole

pages 22 et 23

Semaine dense pour les déchets Patrick Garçon

Économie: quand la métropole exporte!

Nantes Métropole

Une métropole connectée au monde

Bouaye

SaintLégerles-Vignes

Présente au cœur des réseaux mondiaux et riche d’entreprises qui exportent partout sur la planète, la métropole nantaise ne manque pas d’atouts pour trouver sa place sur la scène internationale. pages 11 à 19

Principaux trafics: pétrole brut, produits raffinés, gaz naturel, charbon, alimentation pour le bétail, céréales, conteneurs, bois. www.nantes.port.fr

Caraibes Amérique Centrale

Punta Cana

Se développer à l’international Quelques conseils pour bien démarrer son projet à l’export

1. Définir clairement ses objectifs et les enjeux

Afrique du Nord

Vertou

Asie du Sud Sous continent Est Indien

Afrique Centrale

Réunion

Océanie Afrique Australe

2. Évaluer son potentiel à l’exportation

en analysant son besoin et sa capacité à exporter et à s’assurer les ressources nécessaires (financières, humaines,

La b

commerciales, techniques…)

à la réussite de son projet.

BANQUE

3. Sélectionner et cibler ses marchés dans le monde

4. Organiser et planifier

sa prospection commerciale : identifiez vos prospects (clients ou fournisseurs). Préparer ses outils de prospection et participer à des salons et missions. Assurer le suivi de ses contacts.

Économie : viser l’export de son projet export en l’intégrant dans la stratégie globale de l’entreprise.

Chine Hong Kong Japon Corée Taiwan

Moyen Orient

Afrique de l’Est

Amérique du Sud

Exportations Importations

Airbus, Lu, Viv Trelleborg,Tip

sur-Loire

Les SaintSorinières Aignande-Grand-Lieu

Afrique de l’Ouest

Liaisons aériennes Liaisons maritimes

Des entrepr

ThouaréSainte- sur-Loire LucesurLoire BasseSaintGoulaine Sébastien-

Orvault

Europe

Montréal Toronto

Amérique du Nord

Grand port maritime Nantes Saint-Nazaire

La notoriété d à ses entrepris développeme internationale Nantes Métro Eurocities, Co des Villes de l etc. Elle est au Un Secrétaria

Mauvessur-Loire La ChapelleCarquefou sur-Erdre

Couëron SaintNANTES Herblain Le Pellerin Saint-Jean- Indre de-Boiseau La Montagne Brains Bouguenais Rezé

Aéroport Nantes Atlantique

3,2 millions de passagers +7% de trafic par an +73% de trafic en 10 ans 7ème aéroport régional français 22 destinations nationales directes 32 destinations européennes directes 8 destinations internationales directes 63 destinations «vacances» http://www.nantes.aeroport.fr Le futur aéroport du Grand Ouest en 2017 http://www.nantes.futuraeroport.fr

Une place d

NANTES MÉTROPOLE Sautron

Un aéroport international et le grand port maritime Nantes – Saint-Nazaire Une coopération avec les grandes villes de l’Ouest dont Saint-Nazaire, Rennes, Brest, des partenariats privilégiés avec le Japon et le Canada (Québec) Des coopérations décentralisées internationales (Guinée, Maroc, Haïti, etc.)

30 millions de tonnes de trafic 1er port de la façade atlantique 4 ème port français 18 ème port européen 400 ports reliés dans le monde Liaison Nantes / Saint-Nazaire – Gijón 4 sites sur la Loire (Saint-Nazaire, Montoir, Donges, Nantes)

Partiràlaconquêtedumonde Métropole

L’économie nantaise est réputée pour son dynamisme et sa créativité. Ce que l’on sait moins, c’est que son esprit d’entreprendre se tourne aussi vers l’international et les marchés mondiaux. Pour partir à la conquête du monde, votre métropole a de bons atouts.

en comparant leur attrait et leur accessibilité. Puis préparer une offre commerciale adéquate.

Infographie du dossier P.12 et 13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

5. Préparer et sécuriser les premières exportations : maîtriser tous les maillons de la chaîne: incoterms

(droits et devoirs des acheteurs et vendeurs), transport, douane.

Contractualiser en toute sécurité.

Contacte CCI CCI Nan Tél. : i.silvad

Grands événements - 10 NOVEMBER

Nantes, au cœur d’Eurocités Du 7 au 10 novembre, Nantes accueille à la Cité Nantes Events Center, les 140 villes membres du réseau Eurocités, venus des quatre coins de l’Europe. Éclaircissements. Pour continuer à écrire son avenir, l’Europe écoute ses villes et les réseaux qui y prennent appui pour construire l’espace européen. L’union des villes fait la force ! Qu’il s’agisse de la vie de ses habitants ou du devenir de sa métropole, Nantes s’est donc engagée dans plusieurs réseaux de villes européennes, tel Eurocités. Un réseau nommé Eurocités

C’est quoi Eurocités ? Un réseau qui existe depuis vingt-six ans et qui est constitué aujourd’hui de 140 villes européennes de plus de 250 000 habitants, telles Barcelone (Espagne), Birmingham (Royaume-Uni), Rotterdam (Pays-Bas) et Nantes depuis 1997. Tous les ans, les maires et les dirigeants des Eurocités se donnent rendezvous lors d’une grande assemblée générale au sujet de l’avenir des villes, comme en 2011 à Gênes. « Nous y échangeons nos savoirfaire, explique Karine Daniel, vice-présidente de Nantes Métropole, en charge de l’Europe,

Nantes a une voix dans l’Union européenne des relations internationales, de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous y élaborons aussi nos politiques publiques et nous développons des projets communs de coopération. Afin que les habitants de chacune des villes européennes de ce réseau bénéficient d’une bonne qualité de vie, dans une logique d’avenir durable. »

mique, mobilité… sont parmi les thématiques pour lesquelles les Eurocités se soutiennent et influent sur les décisions de l’Union européenne à Bruxelles. « Eurocités est aussi un moment stratégique concernant l’avenir de l’Europe, estime Karine Daniel, si on veut que les citoyens s’approprient les enjeux de l’avenir de l’Europe, avec confiance, si on veut que l’Europe soit compétitive, innovante et citoyenne, il faut que les politiques publiques locales soient des relais européens. » Nantes a une voix dans l’Union européenne : elle porte une vision dans les domaines de la culture, de l’environnement, des services publics et de l’innovation et s’est fait un nom. « Innover à Nantes aujourd’hui, ça veut dire créer une économie de la citoyenneté de demain, continue Karine Daniel, il faut que les collectivités locales soient précurseurs de ces innovations sociales et sociétales, et les catalysent. Ouvrir Nantes sur l’Europe, c’est tout sauf s’uniformiser. C’est créer une identité collective que les Nantais reconnaissent. Nantes fait autrement ! » Réunion au sommet

Nantes a œuvré pour être la ville d’accueil 2012 de l’assemblée générale d’Eurocités : une « première », qui lui donne une belle visibilité européenne, à l’aube de l’année 2013 qui l’a sacrée « Capitale verte de l’Europe ». Mais face à la crise mondiale, comment inciter les habitants des villes européennes à s’engaNantes fait autrement ger autrement ? À co-construire Jeunesse, environnement, des politiques publiques locales culture, développement écono- au sein de l’Europe ? Les maires

2 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

Eurocités rassemble 140 villes européennes.

d’Eurocités prendront le destin de leur ville en main au cours de sessions plénières et d’ateliers à huis clos, afin de chercher des solutions mobilisatrices, notamment pour les jeunes Européens. Telle une réunion au sommet, pendant laquelle la démarche « Ma Ville Demain-Nantes 2030 », l’École de la Deuxième

Chance, la Fabrique, les ateliers citoyens et la revitalisation de l’Île de Nantes seront sous les projecteurs. Tandis que se déroulera, au même moment et au même endroit, le festival des Utopiales, pour tous ! Cécile Faver www.eurocities2012.eu

Grands événements

Un tour d’Europe à Nantes

Il y a comme un parfum d’Europe à Nantes. Mais qu’est-ce que vivre à l’heure européenne ? Comment mettre des zestes d’Europe dans sa vie de tous les jours ? Petit florilège de pistes à explorer.

Pas besoin de prendre un train pour aller en Europe. À Nantes, on y est déjà ! Surtout quand on plonge dans le vivier d’associations qui vivent à l’heure européenne, du matin au soir. Comment « parler européen » ? Il suffit d’aller faire un détour « Autour du Monde » (membre d’ESN, le réseau européen et international d’échanges Erasmus Student Network) lors de ses « cafés polyglottes » franco-italien ou franco-anglais, ou d’opter pour l’une des

Un vivier d’associations qui vivent à l’heure européenne « Stammtische » (ou « tablée ») du Centre culturel franco-allemand (CCFA). Ces cafés séduisent beaucoup d’étudiants nantais et étrangers, et tous ceux qui veulent continuer à pratiquer une langue vivante.

petit déjeuner européen, grâce aux cours de cuisine proposés par le Centre culturel franco-britannique (CCFB), histoire de savourer de bons whoopies ! Comment va l’Europe ? Les journaux quotidiens belges, allemands, anglais que l’on trouve au Centre interculturel de documentation (CID) donnent leurs points de vue, ainsi que le journal participatif Europa, fabriqué par l’association nantaise éponyme. Et si l’Europe vous semble encore loin, passez à la Maison de l’Europe, où l’on débat en particulier le 17 novembre lors de la 3e édition de « Vivre en Europe » ou au Centre culturel européen, qui a toutes les clés pour ouvrir les portes de l’Europe. Cécile Faver

Pas de frontières.

Parfois, ça commence très jeune ! L’association « 1, 2, 3…langues » vient de naître dans le paysage associatif nantais, réservée aux enfants de 4 à 12 ans. Jeux chantés ou dansés en allemand, comptines en espagnol, jeux de mots pour jouer à « si j’étais anglais », etc. « Apprendre une langue, c’est entrer dans une autre culture, un autre mode de vie. On n’est pas si différents les uns des autres ! » affirme Julie TebenovkaFéougier, créatrice de cette jeune pousse associative. Et pour parler des changements dans les pays de l’Est depuis leur entrée dans l’Union européenne ? On rencontre sans hésiter l’équipe de « RussiesEtonNantes » et celle du Comité de liaison des initiatives franco-polonaises de Nantes. Il n’y a pas de frontières ! Les clés de l’Europe

L’Europe dès le petit déjeuner, ça met aussi en appétit. On se branche sur la webradio Euradionantes et on apprend à préparer un

La nouvelle équipe de la Maison de l’Europe. Plus d’Europe sur le web : www.esn-nantes.org www.ccfa-nantes.org www.123langues.weebly.com www.russiesetonnantes.fr www.czesc.e-monsite.com www.euradionantes.eu www.ccfb-nantes.org www.cid-nantes.org www.journaleuropa.info www.maisoneurope-nantes.eu www.cce-nantes.eu

Une place dans le monde Depuis des siècles, l’horizon de Nantes a toujours été l’océan. Ville d’estuaire, ville portuaire, ville d’échanges, Nantes est désormais une métropole, et elle est toujours ouverte sur le monde. Aujourd’hui, elle pèse davantage sur la scène mondiale grâce aux 23 communes qui l’entourent et qui lui donnent un poids européen. Et quand elle s’associe aux autres métropoles de l’Ouest, Saint-Nazaire, Rennes, Angers, Brest, elle peut encore mieux jouer son rôle à l’échelle internationale. Sa place en Europe est, elle, reconnue chaque jour davantage. En témoigne le fait qu’elle accueille fin novembre Eurocités, un forum qui rassemble les 140 plus grandes villes européennes. Et en 2013, elle sera Capitale verte de l’Europe. On pourrait se demander à quoi cela sert d’être ainsi reconnu en Europe et de par le monde ? En réalité, tout comme il y a des siècles, il est utile d’être relié au monde, par la mer, par les airs et aujourd’hui par les réseaux numériques. Il est utile d’être capable d’établir des échanges avec le reste du globe. Et il est utile d’être reconnu par les autres comme un territoire aux nombreux savoir-faire et à la qualité de vie enviable. Car tout cela permet d’alimenter le dynamisme économique de notre territoire et d’assurer les créations d’emplois qui en découlent. On attire ainsi les talents et on permet aussi à nos talents d’exporter plus facilement. Lorsque nous parlons de nos services publics à Eurocités ou lorsque nos entreprises exportent à l’autre bout de la planète, ce sont deux façons complémentaires de parler et d’être fiers du Made in Nantes Métropole. Gilles Retière,

Président de Nantes Métropole

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 3

Nantes Métropole actualités

Cap au Sud pour l’emploi Mis en place il y a un an, le dispositif CAPE (Coordination d’Action Partenariale pour l’Emploi), qui associe des communes du Sud de l’agglomération nantaise et des partenaires de l’emploi, accueille quatre nouvelles communes. En septembre 2011, les communes de BasseGoulaine, Bouguenais, Les Sorinières, Rezé, Saint-Sébastien-sur-

Loire et Vertou avaient paraphé la convention CAPE aux côtés de représentants de La Maison de l’Emploi, la Mission locale et Pôle emploi. Un an plus tard, Bouaye, Le Pellerin, Saint-Aignande-Grand-Lieu et Nantes Sud, ainsi que l’AURAN (Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise) viennent de les rejoindre dans un dispositif destiné à mieux coordonner les actions autour de l’emploi à l’échelle du territoire du Sud-Loire. « C’est une démarche

particulière d’animation entre les institutions et un certain nombre de communes », souligne Gilles Retière, président de Nantes

des forums autour des métiers et des formations Métropole. « Le SudLoire compte de nombreux actifs, mais pas forcément les emplois qui leur correspondent. De plus, d’un point de vue démographique, il y a plus d’emplois dans

le Nord de l’agglomération que dans le Sud. Il faut rectifier ce déséquilibre », estime-t-il. Le dispositif CAPE poursuit plusieurs objectifs : développer et programmer des actions communes et cohérentes en complément des actions existantes, par exemple des forums autour des métiers et des formations ; partager des diagnostics et statistiques sur le territoire ; mutualiser les ressources locales. « Il s’agit non seulement d’affiner les plans d’ac-

tions autour de l’emploi et de gérer la situation actuelle, mais, également, d’anticiper l’évolution dans le temps », tient à préciser Michel Plaze, président de la Mission locale de Nantes. À l’occasion de la signature de l’avenant par les quatre nouveaux partenaires, le dispositif CAPE Sud-Loire a été prolongé de deux ans. À terme, il pourrait s’étendre à l’ensemble de la métropole et, par conséquent, toucher d’autres territoires. Isabelle Corbé

Des prérecrutements dans trois communes

Quatre nouveaux partenaires ont rejoint le dispositif CAPE.

Chiffres >

Le Sud-Loire de l’agglomération (hors quartier Sud de Nantes) représente près de 25 % des 281 000 personnes que compte la population active de Nantes Métropole. Sur les 50 000 demandeurs d’emploi (toutes catégories confondues) de la région nantaise, environ 16 % sont issus de ce territoire.

4 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

Parmi les actions initiées dans le cadre de CAPE Sud-Loire, une campagne de prérecrutement vient de débuter dans les communes de BasseGoulaine, Les Sorinières et les quartiers Sud de Nantes. Depuis le 17 octobre, 16 entreprises locales vont, sous forme de sessions, proposer plus de 200 offres d’emploi. Les filières concernées ? Industrie, logistique, agroalimentaire, aide à la personne, hôtellerie, restauration, (Les Sorinières, 02 40 13 00 05), tourisme, horticulture, grande distribution, maraîchage, préparation des commandes (BasseGoulaine, 02 40 13 51 76), aéronautique, aide à la personne (Nantes-Sud, 02 51 70 32 17).

Nantes Métropole actualités

L’embellie du square Mercœur Les travaux du projet Château-Mercœur débutent, amorçant la transformation du square Elisa Mercœur et de la voirie qui l’encadre. Une nouvelle étape dans la métamorphose du cœur historique de la métropole nantaise. Tous les Nantais le connaissent sans forcément lui donner un nom. On le découvre entre la voie ferrée et le Château des ducs de Bretagne. Le square Elisa Mercœur est cet espace public dominé par une fontaine au cœur d’un bassin circulaire d’où sortent de petits animaux mobiles et colorés, sculpture d’Eric Fonteneau. Le projet « Château-Mercœur », qui englobe le square Elisa Mercœur et la voirie qui l’entoure, amorce sa première phase de travaux : une étape consacrée à la voirie et aux aménagements paysagers. La seconde partie du parc, tout comme l’aménagement

et notamment des familles. » Le site va donc se transformer en un véritable jardin de centreville, où arbres remarquables et centenaires côtoieront de larges espaces engazonnés, des plantes à fleurs et des arbres. La surface dédiée aux piétons et aux espaces

Ville. L’idée est de ramener de la lumière sur le site et d’ouvrir le parc sur la ville et le château. » Une aire de jeux destinée aux enfants et aux familles s’étendra sur 1600 m2. Sur une proposition de l’architecte-artiste japonais Kinya Maruyama – auteur entre

miroir d’eau et les plantations. » « Nous recomposons complètement le lieu, reprend Neila Bedjaoui. On intervertit l’espace planté et l’espace circulant, que l’on diminue. » La voirie passera ainsi de 12 000 à 7 000 m2. La deux fois deux voies du cours

des plantes à fleurs et des arbres de l’esplanade à venir avec son miroir d’eau, seront réalisés par la suite. « L’idée est de créer un vaste jardin urbain mettant en scène la porte de l’île Feydeau, le château et l’ancien lit de la Loire, précise Alain Robert, conseiller communautaire et adjoint au maire de Nantes en charge de l’urbanisme. Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une belle promenade nantaise. » Jardin de centre-ville. Le square Elisa Mercœur, situé en bas de la rue de Strasbourg, est aujourd’hui « sous-utilisé », estime Neila Bedjaoui, chef de projets à la Direction des espaces publics à Nantes Métropole, et doit être « plus accessible ». « C’est un site essentiel, assure Alain Robert. Il était nécessaire qu’il réponde mieux aux besoins des habitants

Le square Mercœur va connaître une métamorphose importante.

autres des installations du Jardin des Plantes et du jardin étoilé installé à Paimbœuf – l’aire de jeux sera « à la fois ludique, poétique et tout à fait unique », précise encore Leire Arbelbide Lete. Fermé 8 mois. Afin de mener à bien la transformation des lieux, le parc est fermé au public toute la durée des travaux, depuis la fin octobre. « Pendant huit mois, les Une transformation ouvriers, paysagistes et technicomplète des lieux ciens vont travailler à l’intérieur essence, leur parfum, la légè- du square pour, notamment, réareté de leur feuillage, explique liser la construction de la nouvelle Leire Arbelbide Lete, paysagiste voirie, explique Neila Bedjaoui. au service des espaces verts de la On achèvera ensuite le parc avec le verts passera ainsi de 27 000 m2 à 30 000 m2, dont 4 300 m2 de fleurs et de plantes. Les arbres précieux existants seront préservés, et d’autres seront plantés pour remplacer en nombre ceux qui disparaîtront. « Nous allons replanter de très beaux sujets, choisis pour leur forme, leur

Kennedy passera sur une voie. La circulation, ramenée le long de la voie SNCF, deviendra au final plus fluide sur le débouché de la rue de Strasbourg, après la fermeture du cours des 50 Otages. « On récupérera l’emprise des cours Kennedy et Estienne d’Orves, qui sera réintégrée au parc », précise encore Neila Bedjaoui. Le souterrain Baco sera également fermé. Il ne disparaîtra pas mais sera transformé, puisqu’il comprendra notamment deux ascenseurs destinés aux personnes à mobilité réduite, placés de part et d’autre du souterrain. Gwenaëll Lyvinec

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 5

Nantes Métropole d’actualités

Chronobus : la ligne C6 aussi ! L’aménagement urbain se poursuit pour accueillir les lignes supplémentaires du Chronobus. La ligne C6 ira de Saint-Herblain à Atlanpole, à la Chantrerie. Elle permettra de désenclaver une partie de la Chantrerie et d’améliorer les conditions d’accessibilité de certaines zones d’emplois denses et de quartiers très peuplés. Aller de la Chantrerie au centreville de Nantes en moins d’une demi-heure, sans les bouchons et le stress... Quel étudiant ou salarié officiant sur le site n’en a pas rêvé ? La ligne de Chronobus C6, qui sera mise en service à la rentrée 2013, répondra notamment à cette

Côté aménagements, « la route de Saint-Joseph, l’une des voies concernées par les travaux du Chronobus, sera la plus transformée, explique Jean-François Retière, essentiellement dans le secteur de l’Eraudière. On va notamment requalifier les Nouvelle physionomie.

plus de 9 km de bandes et pistes cyclables seront créés tout au long du tracé de la ligne C6 demande. La plus longue ligne de Chronobus (16 km), ira ainsi de l’arrêt Hermeland à SaintHerblain, jusqu’à Atlanpole, devant l’école Polytech’Nantes, à la Chantrerie. Une fois les aménagements terminés, elle permettra d’aller de SaintHerblain au centre-ville de Nantes en 25 mn, de même que de la Chantrerie au centre-ville. La première phase de travaux a débuté le 22 octobre dernier. « La ligne C6 traverse le cœur de Nantes et desservira des quartiers très peuplés, souligne Jean-François Retière, viceprésident de Nantes métropole en charge des déplacements. En même temps, elle aura une grande amplitude horaire et va permettre de désenclaver la Chantrerie où on attendait cela depuis longtemps. » L’installation de la ligne permettra également d’améliorer les conditions d’accessibilité des quartiers comme Les Dervallières, l’Eraudière, SaintJoseph-de-Porterie mais aussi les zones d’emplois denses.

arbres seront déplacés et plantés sur l’espace public. Durant les travaux, la route de Saint-Joseph passera en sens unique, dans le sens entrant (de l’extérieur vers le centre-ville de Nantes). Le sens sortant sera, lui, dévié par la rue des Marsauderies et le boulevard Jules Verne. À partir de 2013, au fil de l’avancée des travaux, des tronçons seront remis en double sens sur l’axe constitué par la route de SaintJoseph et Place de la Bonde. Enfin, plus de 9 km de bandes et pistes cyclables seront créés tout au long du tracé de la ligne C6, notamment dans le secteur de Saint-Joseph-de-Porterie entre la Chantrerie et la rue de la Grange aux Loups.

espaces publics en donnant une place plus importante aux vélos ». Des couloirs spécifiques à la ligne C6 seront créés sur plusieurs portions de la route de Saint-Joseph. La chaussée sera rénovée, de même que les réseaux d’eau, de gaz, d’électricité et d’assainissement. Des Gwenaëll Lyvinec

309 places pour les vélos Un nouvel abri vélos de 309 places a été inauguré Gare-Nord, à Nantes. Il vient compléter le parc de stationnement de 144 places de Gare-Sud. Avec les appuis-vélo, près de 800 places de stationnement sont aujourd’hui offertes aux cyclistes aux abords de la gare. Effia : 02 40 74 23 05

Le village de la Matrasserie Les espaces publics du village de la Matrasserie, à l’Ouest de Bouguenais, viennent d’être totalement réaménagés. Privilégiant le confort et la sécurité des piétons et cyclistes, ils ont subi un réel lifting. Le patrimoine a également été rénové et les réseaux aériens enfouis.

RD 58 La route épartementale 58 sur les communes de La Montagne, Le Pellerin et Saint-Jean-de-Boiseau va être gérer par Nantes Métropole pour la fin 2012. À l’occasion de la réfection de la chaussée, des aménagements spécifiques ont été mis en place et de nouvelles zones 30 ont été créées sur des secteurs extérieurs à l’axe.

Depuis octobre, les premiers Chronobus circulent sur la métropole.

6 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

Zapping

Nantes Métropole L’Île de Nantes, nouvelle étape Le vaste projet de l’Île de Nantes entre dans sa seconde phase. Les architectes Marcel Smets et Anne Mie Depuydt prennent la suite de l’architecte-urbaniste Alexandre Chemetoff pour poursuivre la métamorphose de l’Île de Nantes. Au programme notamment : un nouveau CHU « plus accessible pour les usagers extérieurs à Nantes », des transports publics développés avec le Chronobus C5 dont la ligne sera prolongée et, d’ici à 2020, une ligne de tramway ou BusWay pour relier les sept quartiers de l’île au centre-ville. Au programme également, un grand parc de 14 hectares à l’Ouest, trois nouveaux boulevards créés, arborés et équipés de véloroutes, et, en 2018, un important quartier d’habitation et de commerce au Nord-Ouest de l’Ile.

Un saut dans les transports en commun Lundi 1er octobre était une journée symbolique forte pour les transports publics de la métropole nantaise. Dans un même mouvement, étaient mis en service les quatre premières lignes de Chronobus (C1 à C4), le prolongement du tramway ligne 1 et son nouveau terminus au Ranzay, et la zone à trafic limité en centre-ville de Nantes. « C’est un saut significatif pour des secteurs comme Rezé, les Sorinières, Saint-Herblain ou encore Orvault, concernés par les Chronobus », assure Gilles Retière, président de Nantes Métropole et maire de Rezé.

Les visions des designers de demain Les élèves de 4e année de l’École de design de Nantes ont planché sur les espaces publics des années à venir dans le cadre de « Ma ville demain, inventons la métropole nantaise en 2030 », projet métropolitain mené par l’Auran (l’Agence d’urbanisme de la métropole nantaise) pour Nantes Métropole. Découvrez cette plongée dans le futur sur www.nantesmetropole.fr

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Chronobus Le top départ pour les 4 premières lignes

Maison de l’emploi Un 8e site ouvert sur l’Île de Nantes

IRT Jules Verne Dans le cœur battant des matériaux du futur Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 7

Métropole d’avance

« Faire des économies, c’est super facile » La famille Gomez, à Orvault, a participé au défi des familles à énergie positive avec dynamisme. Une expérience enrichissante menée à sept.

membre du Conseil du développement durable à Orvault, a proposé à la famille de relever le défi des familles à énergie positive l’an passé, tout le monde a répondu à l’appel. Lancé par l’Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie (ADEME) et l’Espace Info Énergie, avec le soutien de Nantes Métropole et de la région des Pays de la Loire, le défi propose aux familles volontaires de changer leurs habitudes pour réduire d’au moins 8 % leur consommation d’énergie. « Quand papa nous a proposé de faire le défi, on appréhendait un peu au début, se souvient Matthias, 15 ans, l’aîné des cinq enfants. Et puis on s’est pris au jeu. On s’est surveillés les uns les autres. C’était stimulant. » « Il fallait juste éteindre les lumières en quittant la pièce », reprend Pauline, 13 ans, seconde de la fratrie, sous l’œil de Raphaël, 10 ans. Une famille qui a Pourtant, ici, bon nombre des de l’énergie à revendre ! gestes recommandés par le défi étaient déjà appliqués. « Mais Dans la famille Gomez, on fait la nous avons quand même fait près chasse aux dépenses d’énergie de 20 % d’économies d’énergie », inutiles. Dans la grande maison souligne Dominique. Et qui dit de style nantais basée à Orvault, économie d’énergie dit économie l’étage a été isolé du rez-dechaussée, plus froid. Une chaudière à condensation et un poêle « On s’est pris au jeu ! » à bois ont été installés l’hiver dernier. L’eau est chauffée grâce d’argent. « Le défi nous a ouvert à des panneaux solaires. « Notre les yeux sur la consommation prochain chantier serait l’isola- passive d’électricité de l’élection extérieure de la maison si troménager, précise Geneviève, nous en avions les moyens », pré- la maman. Par exemple, avant cise Dominique Gomez, le papa. de partir en vacances, on a vidé Du coup, quand celui-ci, alors et débranché notre frigo... » Et

Dix conseils pour réduire sa facture d’énergie

Faire des économies d’énergie est à la portée de tous. Voici dix conseils, simples à mettre en place, qui peuvent faire réduire la facture d’énergie.

Baisser la température ambiante d’un degré.

Prendre une douche de 5 mn maximum et couper l’eau pendant qu’on se savonne.

Installer des multiprises coupe veille sur tout l’électroménager.

Éviter les lampes halogènes.

Couper les plaques électriques un peu avant la fin de la cuisson.

Adapter la taille des casseroles à celle Couvrir sa casserole des plaques électriques. pendant la cuisson.

10.

Éteindre la lumière lorsqu’on sort d’une pièce.

Ne pas utiliser le sèche-linge lorsque cela est possible.

Poser des volets et/ou des rideaux épais sur les fenêtres.

Pauline d’ajouter discrètement : « On a aussi mis une multiprise pour éteindre l’ordinateur. » Pour Titouan, 7 ans, et Laura, 3 ans, le défi a été vécu plus à distance. « Cela dit, reprend Geneviève, je trouve intéressant que l’on puisse en discuter avec les enfants, qu’ils intègrent dès maintenant de bonnes habitudes pour leur vie future. » Pour Dominique, au final, « ce n’est que du positif. En fait, les gens qui font le défi faisaient déjà attention avant. Pourtant, dans ce cadre-là, faire des économies c’est super facile, même quand on n’a jamais eu cette démarche auparavant ». GL

Pour s’inscrire : http://paysdelaloire.familles-a-energie-positive.fr/ et choisir l’équipe de sa commune ou appeler Allo Climat au 02 40 415 555 pour proposer de constituer une équipe de quartier.

8 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

19°

Une éco-prime pour améliorer son intérieur Dans le cadre du Plan Climat, Nantes Métropole aide ses habitants à mieux se chauffer tout en consommant moins d’énergie. Une prime sous conditions est proposée en cas de gros travaux. Nantes Métropole propose une prime basée sur le renouvellement de chaudière qui doit être couplé à des travaux de rénovation permettant de faire 40 % d’économie d’énergie. Pour la solliciter, il faut d’abord réaliser un audit thermique qui orientera sur les travaux à faire. Ce soutien peut aller jusqu’à 900 € et peut être complété par des aides du Conseil régional et par des crédits d’impôt.

Pour tous renseignements : Allo climat 02 40 415 555

Métropole d’avance

Un pont pour les étudiants et les chefs d’entreprise

Que l’on soit étudiant à l’Université de Nantes ou dirigeant d’une entreprise métropolitaine, comment se rencontrer ? C’est le double pari que lancent « Les Têtes de l’emploi » le 29 novembre. C’est d’abord un pari lancé aux jeunes diplômés qui veulent décrocher leur premier emploi ou aux étudiants à la recherche

d’un stage de fin de cursus (étudiants 2012-2013 en 2e année de diplôme universitaire de technologie (DUT), de licences profes-

sionnelles, de master ou en dernière année d’école d’ingénieurs Polytech’), pour découvrir des métiers et se projeter dans leur avenir professionnel, toutes disciplines confondues (sciences, droit, lettres, langues, histoire, psychologie…). C’est aussi un pari lancé aux chefs d’entreprise pour être plus visibles et rencontrer de futurs collaborateurs ou collaboratrices à fort potentiel. L’objectif : passer du monde de l’entreprise au monde universitaire, et réciproquement. Surtout : parler « emploi » ensemble, sans morosité, autour de stands et de tables rondes. Portées, financées et accompagnées par Nantes Métropole, la Chambre de commerce et d’industrie de Nantes Saint-Nazaire et l’Université de Nantes, en

partenariat avec de nombreux experts en relation entreprises-université, tels l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) ou le Medef, Les Têtes de l’emploi pour leur 2e édition mettent en avant les secteurs qui recrutent cette année: l’agroalimentaire et le bâtiment. Parmi les 50 entreprises présentes : LIGERIAA (Association régionale des industries alimentaires des Pays de la Loire), FleuryMichon, Vivalis (biopharmacie), Ikea ou les ciments Lafarge. Tous à vos CV ! CF 29 novembre. Hall du SUAPS (face au restaurant universitaire « Le Tertre »), 3 boulevard Guy Mollet, Nantes. Tél : 02 40 37 10 00. www.lestetesdelemploi.univnantes.fr

Apprendre à créer une entreprise pendant ses études Un nouveau cru de graines d’entrepreneurs sera sous les projecteurs lors de la soirée de lancement des 8es Entrepreneuriales le 12 novembre.

Catherine Derousseaux.

Ils ont entre 19 à 22 ans, sont en fin de cursus ou de cycle à l’Université de Nantes, et en avantdernière année dans une école, telle que l’École de design Nantes Atlantique ou Oniris (école de vétérinaires et d’ingénieurs, spécialisés dans les domaines de la santé et de l’alimentation). Comment passer d’une idée à un projet d’entreprise ? Tous et toutes ont franchi le pas grâce aux Entrepreneuriales. « C’est une des solutions macro-économiques d’avenir pour vivifier notre territoire! lance Catherine Derousseaux, créatrice du pro-

gramme des Entrepreneuriales il y a huit ans. Les étudiants sont une richesse sur laquelle nous devons miser ! » Son credo : « apprendre en faisant » (études

an). Sans prise de risque ! De petites équipes de trois à quatre étudiants sont constituées tous les ans dans la région. Parmi les 20 « Dream Teams » 2012 de la métropole nantaise : Insectes Nantais Aller d’une idée à un projet (nouveaux produits alimentaires à base d’insectes), Charlotte et d’entreprise Carotte (fabrication et commerde marché, business plan, ges- cialisation de lits) ou ArtoPen tion financière…) avec des pros (grossiste en stylos Post-it). Tout de la création d’entreprise – par un programme ! CF exemple Réseau Entreprendre –, des coachs et des chefs d’entre- 12 novembre. prise, qui les accompagnent École Atlantique de Commerce, bénévolement chaque jeudi soir 4 rue Bisson, Nantes. (16 soirées de deux heures par www.les-entrepreneuriales.fr

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 9

Métropole d’avance

Nantes, Capitale verte : c’est bientôt ! Après Stockholm, Hambourg et Vitoria-Gasteiz, capitale du Pays basque espagnol, et avant Copenhague en 2014, la métropole nantaise s’apprête à endosser le rôle de « Capitale verte de l’Europe » pour l’année 2013. Ce 29 novembre, à Bruxelles, l’année verte de Nantes sera officiellement lancée, Nantes Métropole y recevant, en effet, le Trophée de Capitale verte de l’Europe, après la basque Vitoria-Gasteiz. Cette passation d’un prix décerné par la Commission européenne s’apparente au prologue d’une année 2013 riche en événements et animations, témoignant de la mobilisation des habitants et partenaires locaux et internationaux pour le développement durable. Outre un appel à projets citoyens, lancé en juillet 2012 et

destiné à soutenir, jusqu’à 5000 euros, une trentaine d’initiatives promouvant le développement durable (annonce des lauréats en début d’année), un autre appel devrait s’adresser aux clubs d’entreprises de l’agglomération nantaise, axé sur la mise en avant des bonnes pratiques sur deux thèmes : les déchets et l’énergie. Par ailleurs, les acteurs de l’enseignement supérieur et la recherche seront également mobilisés : un prix de thèse s’adressant aux étudiants européens est en gestation. Il devrait être décerné durant le second

Préserver la biodiversité est l’un des priorités de la Capitale verte.

semestre 2013. Au fil des mois, les temps forts estampillés « Nantes Green Capital » seront présentés sur le site internet dédié, où chacun pourra venir se

renseigner sur le déroulement de cette année particulière... Isabelle Corbé

http://www.nantesgreencapital.fr/

La radio Prun’ fait sa rentrée À l’origine projet étudiant, la radio associative Prun’, portée par près de 220 bénévoles et 4 salariés, opère une rentrée sous le signe de la nouveauté. Équipe dirigeante, locaux, émissions, site web : en cette rentrée 2012, Prun’ affiche plusieurs changements. « Ces nouveautés posent de nouvelles bases pour Prun’, avec une priorité donnée au projet bénévole », souligne Benjamin Temple, son directeur depuis janvier 2012. Depuis cette année, la radio étudiante fondée en 1999, partage des locaux près du marché Talensac à Nantes, avec Sun et Euradionantes, membres comme elle du GRAM

(Groupement des radios associatives de la métropole nantaise). Plus étoffée, sa grille de rentrée compte près d’une soixantaine d’émissions musicales, dont une quinzaine inédites, dix programmes rédactionnels (santé, web, géopolitique pays du Sud, sciences, politique, cuisine...) et deux émissions quotidiennes, dont la culturelle Ghetto Blaster. « L’essentiel de notre programmation rédactionnelle est axé sur la culture et les savoirs », rappelle Karine Parquet, rédactrice en chef nommée en juin dernier. La conception de ces programmes se fait grâce à 220 bénévoles actifs, dont 60% sont étudiants. « Certains veulent se semi-professionnaliser, d’autres viennent pour le plaisir »,

10 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

explique Benjamin Temple. Selon lui, chaque année, de 4 à 5 bénévoles, sur une quarantaine investis dans un projet journalistique, intègrent ensuite une école spécialisée ou trouvent un emploi dans un média.

Diffusée sur un territoire englobant la métropole nantaise, captable jusqu’à 50 kilomètres de Nantes, Prun’ bénéficie, depuis peu, d’une diffusion à la fois hertzienne et numérique. IC www.prun.net et sur 92 FM

Quatre salariés et 220 bénévoles font vivre radio Prun’.

De la page 11 à la page 19 • Une agence internationale, page 14 • Exporter au Canada et au Japon, page 15 • Des vins au bout du Monde, page 17 • Se connecter à l’international, page 18

Studio NM

Dossier

Nantes, à la conquête du monde pages 11 à 18

À la conquête du monde Plus que jamais, la métropole nantaise doit se tourner vers le monde extérieur.

On peut résumer ainsi l’un des défis qui attend la métropole nantaise : comment conquérir une place sur la scène mondiale ? « La métropole nantaise vit à son échelle ce que notre pays vit également : choisir de se replier sur elle-même ou choisir de se développer à l’international, déclare Patrick Rimbert, maire de Nantes et 1er vice-président de Nantes Métropole en charge de l’attractivité internationale. Nous faisons le choix de l’ouverture au monde. Cela veut dire deux choses. D’un côté nous misons sur l’attractivité de notre territoire, c’est-à-dire sur notre capacité à attirer des quatre coins de la planète des entrepreneurs, des investisseurs, des touristes, des salariés ou des étudiants pour dynamiser notre économie et créer des emplois. Et de l’autre, nous tenons à muscler notre territoire pour qu’il ait les moyens d’exporter les produits et les services que ses talents proposent. » Des muscles ? Un aéroport international qui met Londres à une heure, une gare qui met Paris à deux heures, un grand port maritime relié à 400 ports dans le monde, des réseaux à haut débit qui permettent à

l’économie numérique de se développer… « Les grands équipements jouent évidemment un rôle déterminant pour nous connecter au monde et garantir à nos entreprises un accès facile aux marchés extérieurs, poursuit Patrick Rimbert. Mais le rôle des collectivités comme Nantes Métropole ne s’arrête pas à cela. Pour mettre en confiance le monde économique, de chaque côté du monde, il est important que les élus, les villes, les régions se parlent et entretiennent des relations de confiance. C’est le cas par exemple avec le Québec ou le Japon, avec lesquels Nantes a tissé des liens forts et de longue date. Lorsque des entreprises nous accompagnent dans nos déplacements à Montréal, par exemple, ou que l’Université de Nantes et celle de Laval (au Québec) signent des accords de coopération, tout comme nos Cités des Congrès respectives, cela rassure les entrepreneurs. Ils se disent qu’il y a la confiance, du long terme et la possibilité de résoudre rapidement des problèmes. On se renforce les uns les autres. » Mais pour faire le poids sur la scène mondiale, Nantes ne joue pas dans la même catégorie que les grandes métropoles comme Paris, Sydney ou Rio. « Lorsque l’on se trouve face à une grande métropole chinoise comme Shangaï ou japonaise comme Tokyo, on n’y va pas seul, explique Patrick Rimbert. L’échelle de vie et d’activités de ces métropoles n’est pas la nôtre. La métropole nantaise, c’est 600 000 habitants, mais avec Saint-Nazaire, Rennes et Angers, nous pesons 1, 5 million. Cette coopération entre grandes villes de l’Ouest nous permet, en fait, d’élargir notre palette de propositions vis-à-vis de nos partenaires étrangers. Car eux ne se posent qu’une question : si on travaille avec vous, on a accès à quoi ? La coopération à l’Ouest est une façon d’augmenter le potentiel de notre territoire, en termes d’entreprises, de chercheurs, de laboratoires, d’étudiants, d’habitants, etc. » On comprend ainsi mieux l’importance de l’IRT Jules Verne, un centre de recherche et d’innovation, qui met au point les matériaux du futur pour les voitures, les avions, les bateaux, récemment visité par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « On peut exporter vers la Chine, mais pas en espérant lui vendre des produits de masse, estime Patrick Rimbert. Il faut miser sur l’innovation et la recherche, concevoir des produits compétitifs, à forte valeur ajoutée. C’est la seule issue pour assurer les emplois de demain. » David Pouilloux

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 11

Économie : quand la métropole exporte !

Une métropole connectée au monde

Un aéroport international et le grand port maritime Nantes – Saint-Nazaire Une coopération avec les grandes villes de l’Ouest, dont Saint-Nazaire, Rennes, Angers, Brest, des partenariats privilégiés avec le Japon et le Canada (Québec). Des coopérations décentralisées internationales (Guinée, Maroc, Haïti, etc.)

Aéroport Nantes Atlantique

3,2 millions de passagers +7% de trafic par an +73% de trafic en 10 ans 7e aéroport régional français 22 destinations nationales directes 32 destinations européennes directes 8 destinations internationales directes 63 destinations «vacances» http://www.nantes.aeroport.fr Le futur aéroport du Grand Ouest en 2017 http://www.nantes.futuraeroport.fr

Grand port maritime Nantes -Saint-Nazaire

30 millions de tonnes de trafic 1er port de la façade atlantique 4 e port français 18 e port européen 400 ports reliés dans le monde Liaison Nantes / Saint-Nazaire – Gijón 4 sites sur la Loire (Saint-Nazaire, Montoir, Donges, Nantes)

Principaux trafics: pétrole brut, produits raffinés, gaz naturel, charbon, alimentation pour le bétail, céréales, conteneurs, bois. www.nantes.port.fr

Montréal Toronto

Amérique du Nord

Caraibes Amérique Centrale

Liaisons aériennes Liaisons maritimes

Punta Cana

Amérique du Sud

Exportations Importations

Se développer à l’international Quelques conseils pour bien démarrer son projet à l’export

1. Définir clairement ses objectifs et les enjeux

de son projet export en l’intégrant dans la stratégie globale de l’entreprise.

2. Évaluer son potentiel à l’exportation

en analysant son besoin et sa capacité à exporter et à s’assurer les ressources nécessaires (financières, humaines, commerciales, techniques…) à la réussite de son projet.

BANQUE

3. Sélectionner et cibler ses marchés dans le monde en comparant leur attrait et leur accessibilité. Puis préparer une offre commerciale adéquate.

Une place dans les réseaux européens et internationaux

NANTES MÉTROPOLE Sautron

Couëron

Mauvessur-Loire La ChapelleCarquefou sur-Erdre ThouaréSainte- sur-Loire LucesurLoire BasseSaintGoulaine Sébastiensur-Loire

Orvault

SaintHerblain

La notoriété d’une métropole dans le monde permet aussi à ses entreprises d’être mieux reconnues et garantit un meilleur développement futur. C’est aussi l’enjeu de la création de l’Agence internationale Nantes – Saint-Nazaire. www.nantes-just-imagine.com Nantes Métropole fait partie de nombreux réseaux: Eurocities, Conseil des Communes et Régions d’Europe, Conférence des Villes de l’Arc Atlantique, CGLU, C2EP, Réseau des villes créatives, etc. Elle est aussi Capitale verte de l’Europe 2013. Un Secrétariat permanent international des Droits de l’homme et le Forum Mondial des Droits de l’homme.

NANTES

Le Pellerin Saint-Jean- Indre de-Boiseau La Montagne Brains Bouguenais

Rezé

Bouaye SaintLes SaintLégerSorinières Aignanles-Vignes de-Grand-Lieu

Des entreprises de taille mondiale Airbus, Lu, Vivalis, Eurofins, STX France, Trelleborg,Tipiak…

Des PME qui exportent

Maisons du Monde, Générale des techniques, Arlux, Ateliers Normand, etc. Le vignoble nantais, avec le Muscadet qui s’exporte dans plus de 100 pays, est aussi un atout et participe de l’image positive de notre métropole dans le monde. 3 millions de bouteilles partent à l’export: Grande-Bretagne, Benelux, Canada, États-Unis, etc.

Vertou

Europe

Afrique du Nord

Afrique de l’Ouest

Des pôles d’excellence mondiaux

Chine Hong Kong Japon Corée Taiwan

Moyen Orient

Asie du Sud Sous continent Est Indien

Afrique de l’Est Afrique Centrale

Biotechnologie, santé, matériaux et mécanique, construction navale (1er pôle en France), construction aéronautique (2 e pôle d’Airbus), ressources marines, technologie de l’information et de la communication, agroalimentaire… 4 pôles de compétitivité, un IRT Jules Verne (institut de recherche technologique) et un IHU (institut hospitalier universitaire) prometteur.

Un tissu économique solide qui crée des emplois

Réunion Océanie

Afrique Australe

+ 40 000 entreprises et établissements + 315 000 emplois pour une population métropolitaine de 594 000 habitants +61 000 emplois en dix ans 4 400 ha de zones d’activités 8 immeubles technologiques pour les entreprises high-tech 3 pépinières pour les jeunes entreprises Atlanpole: incubateur favorisant la création et le développement d’entreprises innovantes Euronantes: un pôle d’affaires international de 500 000 m2

Quartier de la création:

un pôle d’innovation dédié aux industries culturelles et créatives

La bonne idée

4. Organiser et planifier

sa prospection commerciale : identifiez ses prospects (clients ou fournisseurs). Préparer ses outils de prospection et participer à des salons et missions. Assurer le suivi de ses contacts.

5. Préparer et sécuriser

les premières exportations : maîtriser tous les maillons de la chaîne : incoterms (droits et devoirs des acheteurs et vendeurs), transport, douane. Contractualiser en toute sécurité.

Contacter un conseiller CCI International, CCI Nantes Saint-Nazaire Tél. : 02 40 44 63 69 i.silvadias@nantes.cci.fr

Dossier

Nantes, à la conquête du monde pages 11 à 18

L’Agence internationale à l’écoute de la planète Comment faire parler de Nantes à l’autre bout du globe ? C’est la mission de L’Agence internationale Nantes-Saint-Nazaire.

Nichée entre les murs de Nantes Events Center, l’Agence internationale Nantes - Saint-Nazaire, cosoutenue par Nantes Métropole, fête son premier anniversaire avec des gâteaux…chinois ! Et pour cause. Une délégation, qui

réunissait l’agence et l’École de Design Nantes Atlantique, revient d’un voyage à Shanghai, en Chine, à l’occasion de la Semaine du Design mi-septembre. Shanghai, où vit aussi l’un des Ambassadeurs de l’agence. « Nos Ambassadeurs sont nos correspondants à l’étranger. Expatriés depuis longtemps et bien installés, ils sont un peu nos yeux et nos oreilles ! Ils nous aident à monter des évènements qui font parler de Nantes dans leur pays, explique Christophe Le Bret, directeur de l’agence, et ils se sont mis en contact avec les têtes de réseaux de la métropole Nantes-Saint-Nazaire. C’est du

gagnant-gagnant ! » « Parmi les pays ciblés en priorité, il y a le Japon et le Canada, avec un partenariat privilégié avec le Québec, résume Karine Tréguer, responsable du Convention Bureau de l’agence. Une délégation d’industriels et de chefs d’entreprise d’autres secteurs sont allés dernièrement à Montréal et Québec. Nous suivons pas à pas l’agenda international de tous les partenaires de la métropole nantaise. » Tel un trio de chercheurs de « perles rares », Christophe Le Bret, Karine Tréguer, Florence Guédas, Community Manager, ont ainsi trouvé leurs primo-

Ambassadeurs au Canada, en Chine et au Japon, tel Fabien Grégoire à Tokyo (voir page 32). L’objectif : construire un réseau, qui met en valeur trois facettes de l’image de Nantes : audace et créativité, solidarité active, développement durable. Comment ? Grâce à des personnes relais, les Ambassadeurs à l’échelle internationale ; à l’échelle de la métropole Nantes-SaintNazaire, les Estuarians, des fans de Nantes prêts à vendre leur passion pour leur métropole. Si cela vous dit, cliquez sur : www.nantes-just-imagine.com Cécile Faver

Une folle entente entre Niigata et Nantes Les liens unissant les villes de Niigata et de Nantes se fortifient avec le temps. Coordinateur des relations internationales, le Nantais Samuel Bitho œuvre au rapprochement des deux cités sœurs qui accueille toutes les deux la Folle Journée. À l’âge de 12 ans, à l’occasion de cours d’aïkido, Samuel Bitho se passionne pour le Japon et sa culture. Depuis le 1er août 2012, pour le compte du Programme JET, le Nantais de 24 ans occupe le poste de coordinateur des relations internationales, rattaché à la mairie de Niigata. « Mon rôle consiste à coordonner les échanges interculturels entre Niigata et Nantes. Je réalise une revue de presse mensuelle, “Agora

Niigata”. Je traduis des articles qui ont trait aux échanges entre les deux villes. J’effectue aussi de l’interprétariat, surtout pour les délégations de collectivités locales. J’organise des événements pour sensibiliser les Japonais à la culture française. En résumé, je fais office de médiateur entre les deux métropoles.» L’été dernier, entre les Rencontres franco-japonaises de la coopération décentralisée à Chartres et une visite à Patrick Rimbert, maire de Nantes, le planning du maire de Niigata s’est avéré chargé. « Il a également rendu visite à Jean-Marc Ayrault, devenu Premier ministre. » Au fil des années, l’écheveau des liens reliant les deux villes se densifie. Ainsi, en 2011, le directeur de la troupe de danse Soh-Odori, alors en tournée, décide d’installer un bureau à Nantes, devenu

14 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

depuis une association, Jeunesse France Japon. La même année, Alliance Crew, troupe de hip-hop nantaise, s’enthousiasme pour les chorégraphies de la compagnie Soh-Odori : rebaptisée Odori Unity, elle s’est récemment produite lors d’un festival de danse au Japon. Les projets prolifèrent : Niigata possédant une excellente école de manga, l’idée de créer une section spécialisée dans une école nantaise fait son chemin. « Les Nantais sont très réceptifs et montrent beaucoup d’intérêt pour la culture japonaise. Les Japonais, eux, apprécient beaucoup ce qui est différent et éloigné d’eux. » Comme une certaine Folle Journée nantaise, qui s’exporte, depuis 2010, à Niigata, où l’événement musical, programmé en avril, rencontre un beau suc-

cès. « Par beaucoup d’aspects, les deux villes se ressemblent, Niigata étant toutefois plus grande, avec 800 000 habitants. Le Shinano, le plus long fleuve japonais, y passe, comme la Loire à Nantes. Niigata possède également une vaste île en son centre. Ce sont vraiment des villes jumelles. » Isabelle Corbé

EMC2 jette l’ancre en terre canadienne Le pôle de compétitivité EMC2 (Ensembles métalliques et composites complexes) était présent en octobre au Salon de l’Industrie à Québec. Pour renforcer de futurs partenariats technologiques avec le Canada. Avec quels matériaux seront fabriqués les avions, les trains, les bateaux de demain, pour être plus économes en carburant ? On parle déjà des futurs matériaux de pointe (composites, métalliques ou hybrides) à Nantes, au pôle de compétitivité EMC2. Celui-ci regroupe des entreprises, des écoles d’ingénieurs, le technocampus EMC2 et des laboratoires de recherche, et accompagne des projets collaboratifs innovants. Un évè-

nement booste EMC2 depuis 2007 : la convention d’affaires Composite Meetings, spécialisée en matériaux composites, que le pôle organise avec le soutien de Nantes Métropole. « Nous avons un vrai savoir-faire en matériaux composites, affirme Laurent Manach, directeur du pôle de compétitivité EMC2. À la suite de Composite Meetings 2011, nous avons tissé des liens porteurs d’avenir avec des industriels canadiens, tels Bombardier (aéronautique, transports ferroviaires) et Pratt & Whitney (moteurs). » Une déclinaison de Composite Meetings a eu lieu à Montréal en septembre 2012, signé une convention de partenariat technologique en mai avec le Centre de Recherche des Industries Aéronautiques de

Laurent Manach, directeur du pôle de compétitivité EMC2.

Québec, son homologue, et présenté ses savoir-faire et ses compétences lors du Salon Industriel de Québec en octobre. L’objectif: créer un canal de confiance nanto-canadien, à petits pas, pro-

pice au développement de partenariats collaboratifs. Pour que « Nantes l’industrielle » fasse parler d’elle outre-Atlantique. Cécile Faver

www.pole-emc2.fr

Affilogic s’exporte au Japon et en Amérique du Nord Affilogic est l’une des entreprises qui partiront au Canada avec une délégation d’Atlanpole et du Quartier de la Création du 25 novembre au 2 décembre. Parce que Affilogic est douée pour l’export.

Olivier Kitten, président d’Affilogic.

Mais que fait cette jeune entreprise de biotechnologies sur le campus universitaire de Nantes ? Affilogic mitonne des anticorps synthétiques « sur mesure », répondant au doux nom de nanofitines, capables de détecter un ennemi dans notre organisme, telle une bactérie par exemple, de le capturer ou de le cibler. Médicaments (cancers, infections virales, maladie de Crohn…), diagnostics, production industrielle de principes actifs… Les champs d’application sont vastes, d’autant plus que les nanofitines sont plus petites, plus robustes et peu coûteuses à produire. « Nous sommes dans une logique de niche technologique, et non pas dans une logique d’applications thérapeutiques », souligne Olivier Kitten, président et

cofondateur d’Affilogic (incubée par Atlanpole jusqu’en 2011). Après seulement deux ans d’activité, il manage une équipe de huit salariés qui se sont engagés avec lui sur la voie de l’export. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe qu’une dizaine de clients potentiels en France – des industriels pharmaceutiques qui cherchent de nouveaux médicaments –, ce qui est peu. Les premiers clients d’Affilogic – secrets de laboratoire obligent – sont par conséquent au Japon et en Amérique du Nord, où le marché est plus florissant. Aujourd’hui, Affilogic réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’étranger. Sa future destination: l’Amérique du Sud, surtout le Brésil. Cécile Faver

www.affilogic.fr

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 15

Dossier

Nantes, à la conquête du monde pages 11 à 18

Lengow, après l’Europe, c’est l’Amérique ! La start-up nantaise Lengow connaît une rapide expansion à l’international. Son fer de lance: des solutions informatiques destinées aux e-commerçants. Bien trouvé ! Lengow, ça veut dire « objectif » (en swahili, la langue la plus répandue en Afrique de l’Est). Mais le duo entrepreneurial, créateur de la société nantaise Lengow – Mickaël Froger, 32 ans, et Jérémie Peiro, 33 ans – a trouvé bien plus : un filon en or, celui de l’optimisation des catalogues produits des e-commerçants. Qu’es aco ? Un e-commerçant utilise un éventail de diffuseurs (comparateurs de prix, réseaux sociaux, places de marché, liens

sponsorisés…) pour développer ses ventes de produits sur Internet. Son e-commerce estil rentable ? Est-il bien visible ? « Notre rôle est de l’aider à être mieux référencé sur le web, explique Mickaël Froger. Pour cela, nous avons créé des outils de gestion et de diffusion de son e-catalogue. Le bon produit sur le bon diffuseur ! » Aujourd’hui Lengow – une équipe de 46 personnes à Nantes, 3 personnes à Montréal et 20 personnes à Paris – gère un petit portefeuille

Mickaël Froger et Jérémie Peiro de Lengow.

de près de 750 clients après seulement trois ans d’activité ! Parmi eux : la Fnac (premier client), La Redoute, 3 Suisses, Rue du Commerce, Boulanger, Décathlon, Quicksilver, Levi’s… en France et dans quinze pays, dont le Brésil, le nouvel eldorado de l’e-commerce. Son accélérateur de croissance : deux levées de fonds successives, en 2010

et 2011. Le résultat ne s’est pas fait attendre, et le chiffre d’affaires de Lengow a augmenté de 320 % ! Un bond en avant à l’international, récompensé en septembre par l’E-commerce Award International 2012 du Salon E-Commerce à Paris, et plusieurs objectifs atteints ! Cécile Faver

www.lengow.fr

L’École de design a des antennes en Asie De retour d’un voyage à Shanghai où elle a créé China Campus, l’École de design Nantes Atlantique n’en oublie pas pour autant ses étudiants en Inde et à Nantes.

Christian Guellerin.

Designer, vous avez dit designer ? L’École de design Nantes Atlantique, enracinée depuis 1988 à Nantes sur le campus de la Chantrerie, continue sur sa lancée : former des designers professionnels, au cœur du monde économique. « Le design en France a pour origine les arts appliqués. Nous, nous avons décidé de travailler avec des entreprises, déclare Christian Guellerin, directeur de l’École de design, il s’agit avant tout de décomplexer les relations du design à l’économique ! Un desi-

16 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

gner crée, transgresse, dessine des scenarios et montre. Nous formons des pros du design qui trouvent du boulot. » En France, et à l’étranger ! Pour les préparer à embrasser une carrière internationale, l’École de design a choisi d’installer une antenne, « China Campus », d’abord à Qingdao, puis à Shanghai en Chine pour y exporter son savoir-faire. « Le contexte en Chine est très propice à de nouvelles opportunités ! » souligne Christian Guellerin. Soixante étudiants français plongent ainsi

tous les ans dans la vie chinoise et y deviennent des designers français, à la forte culture internationale, souvent courtisés par les Américains. Idem à Bangalore, en Inde, où une deuxième antenne a été créée en 2009 et où sont « exportés » vingt étudiants de l’École de design Nantes Atlantique. Dans ses valises : une troisième antenne à Québec, à partir de septembre 2013. Histoire d’être présent à l’Est comme à l’Ouest de Nantes ! Cécile Faver

www.lecolededesign.com

« Les vins de Nantes participent à la notoriété de notre métropole à l’étranger. Dans un contexte difficile, il faut en particulier soutenir celles et ceux qui font des vins de qualité. C’est pourquoi les élus de Nantes Métropole ont porté un vœu de soutien à la viticulture de la Région Nantaise. » Jean-Pierre Legendre, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’agriculture périurbaine.

Nos vins aux quatre coins du monde Kristo Bornet

Kristo Bornet

Près de trois millions de bouteilles de Muscadet partent chaque année à l’export, soit 12 % de la production locale. États-Unis, Grande-Bretagne, Japon, Serbie ou Lituanie, notre emblématique vin blanc nantais a la cote loin de nos côtes… Enquête.

Pierre-Jean Sauvion.

Marie-Luce Métaireau et Jean-François Guilbaud.

Frédéric Niger.

Pierre-Marie Luneau.

Pierre-Jean Sauvion se définit comme « façonneur de plaisir », amoureux du Château du Cléray, homme issu d’une grande maison du vignoble, à Vallet, qui exporte 70 % de sa production. Il lance : « Je vends du Muscadet dans 91 pays. » La clé de ce succès ? « C’est d’abord une volonté farouche et

Du côté de Saint-Fiacre, MarieLuce Métaireau, du Domaine du Grand Mouton, on aime aussi les voyages. « Environ 100 000 de nos bouteilles (Cuvées One, Grand et Petit Mouton, MLM, etc.) partent à l’étranger, dans une trentaine de pays », révèle celle qui avoue 26 ans de travail à l’export, aux côtés de son mari

Un saut de puce nous conduit du côté du Landreau, au Domaine de l’Écu, maison portée par Guy Bossard depuis 40 ans, que Frédéric Niger a rejoint voilà 3 ans. Le Domaine de l’Écu expédie 70 % de ses bouteilles à l’étranger, soit 80 000 bouteilles (cuvées Expression de Granite, Gneiss, Orthogneiss). Ce domaine est en

Quelques rangs de vignes plus loin, on découvre au Domaine Luneau-Papin, Pierre-Marie et Marie Luneau. Cette dernière vous laisse volontiers un message en anglais sur votre portable pour donner la preuve que la maîtrise de l’anglais est un élément clé de la réussite à l’exportation (60 % pour ce domaine). Les autres ?

profiter de notre art de vivre à la française

leur envoyer nos meilleures bouteilles

Il faut Aimer les hôtels, les avions et l’anglais

pas toutes nos bouteilles dans le même panier !

une part de sacrifice, évidemment. Il faut accepter de ne pas être là parfois à l’anniversaire de son fils », confie celui qui est aussi un ambassadeur des vins de Loire, de Nantes à Sancerre, et qui passe la moitié de sa vie à l’étranger. « Nos importateurs et nos clients ont besoin de nous voir. On doit les convaincre, année après année. Ce que je propose à mes clients, c’est un voyage dans leur verre. Où qu’ils se trouvent, à Singapour ou à Vilnius, pendant la dégustation, je veux leur donner le sentiment d’être à Nantes, en bord de mer, de profiter de notre art de vivre à la française, et pourquoi pas à la nantaise. »

Jean-François Guilbaud. Faire de l’export ? Un engagement fort. « On se prive un peu de sa vie de famille, reconnait aussi MarieLuce. Mais ce travail apporte une grande satisfaction. Nos vins sont valorisés. Ils ne souffrent pas de l’a priori négatif du Muscadet que l’on ressent parfois en France. Les gens goûtent, aiment ou non, mais ne font pas leur choix en regardant uniquement l’étiquette. Partir loin pour avoir des compliments est tout de même incroyable. » Elle ajoute : « Nos clients vivent parfois à 15 000 km de nos vignes et nous font le plaisir de découvrir nos vins. Il est important de les respecter en leur envoyant nos meilleures bouteilles.»

bio depuis 36 ans et en biodynamie depuis 15 ans. « Nous faisons partie du réseau Renaissance des appellations. Nous avons un marché de niches, haut de gamme, bio. Certains clients, à la recherche de ce type de vin, venaient à nous naturellement. Mais aujourd’hui cela ne suffit pas. On fait des vins de qualité, mais on n’est pas les seuls sur la planète. Il faut se bouger : aimer les avions, les hôtels et l’anglais. Il faut animer son réseau de vente, aller dans les salons internationaux, avoir un site internet digne de ce nom, accueillir les clients au Domaine. Avoir ses bouteilles sur les cartes des meilleurs restaurants du monde est déterminant pour l’image de marque. »

« La presse, bien entendu, les guides aussi. Quand une journaliste norvégienne souhaite venir, même en pleine vendange, on l’accueille avec plaisir. Nous sommes aussi des commerçants, et être ouverts, aimer le vin en général, pas seulement le Muscadet, savoir en parler, tisser une relation de confiance, est aussi important. » Folle Blanche, Terre de Pierre, Pierre Blanche, L d’or, Excelsior : toutes les cuvées partent aux quatre coins du monde. Avec succès. « Vendre du vin en France est de plus en plus difficile. Travailler à l’export est une sécurité. On ne met pas toutes nos bouteilles dans le même panier ! » David Pouilloux

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 17

Dossier

Nantes, à la conquête du monde pages 11 à 18

24 h pour trouver les clés de L’International Connecting Day 2012 a eu lieu le 4 octobre à la Chambre de commerce et d’industrie de Nantes-Saint-Nazaire. Comment se développer à l’international quand on est une entreprise ? Quelles stratégies mettre en place pour exporter, aborder un marché existant et anticiper un futur marché ? Quels sont les indicateurs de croissance à Québec ? sont parmi les

« Notre petit plus : des produits innovants et un appui technique »

Florence Djurdjevic.

LS TROIS CONSEIER NC LA SE UR PO À L’EXPORT

« L’essor de la production avicole (poules, poulets, canards...) au niveau mondial, en 1992, nous a incités à plonger dans l’export. » Florence Djurdjevic est responsable administration des ventes au sein du groupe agroalimentaire Techna, basé à Couëron. Créé en 1964, le groupe a quatre principaux métiers liés à l’élevage et à l’aquaculture : additifs et prémélanges alimentaires pour fabricants d’aliments pour les animaux, spécialités nutritionnelles destinées aux éleveurs, spécialités végétales (produits phytosanitaires alternatifs) pour les agriculteurs, et des produits destinés à l’aquaculture. « Notre premier marché

a été le Maroc en 1992, où nous avons ensuite créé une filiale (1996), raconte Florence. Puis la Pologne en 1998, la Turquie en 2001, ainsi que la Tunisie... » Le groupe exporte aujourd’hui dans plus de 40 pays. « Notre petit plus : des produits innovants et un appui technique auprès de nos clients. Cela permet de renforcer notre position à l’international. » Bilan : le groupe a créé six filiales dans les pays où il exporte. Il réalise plus de 45 % de son chiffre d’affaires à l’export et à l’international. Et Florence de conclure : « Et nos six filiales commencent elles aussi à exporter. »

> Éviter de se disperser et s’en tenir au marché ciblé > Faire fonctionner son réseau au maximum > Asseoir ses positions en France avant de partir à l’international

« Une forte médiatisation nous a permis de lancer le business à l’international » Richard Houis et son associé Joseph Hamon sont les créateurs de l’entreprise Cyclope, installée à Carquefou. Ils ont imaginé et breveté une poignée de porte ergonomique anti-contamination, qu’ils ont nommée Ulna. Un produit coloré, à la forme allongée « qui permet d’ouvrir une porte avec l’avant-bras et ainsi d’éviter les contaminations apportées par les mains, et qui est également réglable en hauteur pour faciliter l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite », explique Joseph Hamon, le directeur général, descriptif à l’appui. Testée durant deux ans en hôpitaux, cette poignée révolutionnaire a commencé à être commercialisée en 2008. « Et en

2009, la grippe A tombe, relate Joseph. Un journal local fait un article sur notre produit, puis le sujet est repris par une agence de presse et ça fait boule de neige : on passe à la télé, dans de nombreux journaux... Cette forte médiatisation nous a permis de lancer le business à l’international. Du coup, une cinquantaine de pays nous ont sollicités et c’est comme ça qu’a débuté notre travail à l’export. » Un coup de projecteur qui a également permis à l’entreprise de trouver des financiers. « Nous avons des distributeurs dans 36 pays aujourd’hui, affiche l’entrepreneur, et l’export représente 40 % de notre chiffre d’affaires. »

Joseph Hamon.

LS TROIS CONSEIER POUR SE LANC À L’EXPORT

> Structurer sa démarche et ne pas partir à l’aventure sans avoir établi une stratégie commerciale export > Optimiser les moyens humains et financiers au sein de l’entreprise > Savoir rester à l’écoute des expériences des autres

18 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

la réussite à l’international thèmes qui ont été abordés au cours d’une flopée d’ateliers – thématiques ou par pays – animés par des dirigeants d’entreprise et de rendez-vous « sur mesure » avec des experts français et étrangers. Zoom sur quatre entreprises qui veulent davantage se connecter au monde.

« notre choix est d’avoir un ancrage territorial fort »

Sébastien Maître.

LS TROIS CONSEIER NC LA SE UR PO À L’EXPORT

«P roduction locale, matériaux écologiques et certifiés, qualité des produits : Tabisso est une jeune entreprise de design de la métropole Nantes-Saint Nazaire qui se lance à la conquête du monde en proposant du mobilier typographique Made in France… Dès le début, nous avons ciblé un marché international », explique d’emblée Sébastien Maitre, cofondateur avec sa collègue Caroline Richard de l’entreprise nazairienne TABISSO. « Nous sommes dans la fabrication de mobilier design, avec une première gamme autour de la typographie », précise le jeune entrepreneur, photos à l’appui. Ciblant les

entreprises, collectivités, hôtels, TABISSO réalise également du mobilier sur mesure pour des projets spécifiques. « 80 % de nos projets se passent aujourd’hui à l’export, souligne Sébastien. Depuis la création de TABISSO il y a bientôt deux ans, on s’est profilé entreprise “ Made in France ” avec une identité forte sur le créneau du design, qui est globalement porteur partout dans le monde. » TABISSO tient à faire fabriquer ses meubles en France, et plus particulièrement sur le pôle Nantes-Saint-Nazaire. « Notre choix est d’avoir un ancrage territorial fort », insiste Sébastien.

> Bien choisir ses marchés > Soigner son image sur le web, vitrine décisive > Se déplacer dans les pays ciblés pour se faire connaître, et y retourner

« Nous avons commencé l’export grâce à nos clients français » L’entreprise herblinoise, Chrono Flex, a 17 ans. Spécialisée dans le dépannage de flexibles hydrauliques* sur site, Chrono Flex emploie 250 personnes, dont 180 techniciens en France. « Nous travaillons pour le BTP (bâtiment et travaux publics), mais nous dépannons aussi les bennes à ordures, les camions porte-voitures, et autres engins », détaille Anne Audrain, l’une des responsables du développement à l’international. L’export a commencé il y a sept ans, « en Espagne et en Suisse, puis en Suède et dans les DOM-TOM », poursuit la jeune femme. Une fois un pays ciblé, l’entreprise y installe une joint-venture, en transférant ses savoir-faire, ses outils infor-

Anne Audrain.

LS TROIS CONSEIER POUR SE LANC À L’EXPORT

matiques, en formant des techniciens locaux, etc. « Nous sommes sur un concept très novateur. C’est un marché qui n’est pas encore arrivé à maturité, révèle Anne. Nous avons commencé l’export grâce à nos clients français, qui nous ont sollicités quand ils travaillaient à l’étranger. Aujourd’hui, nous restons sur un enjeu européen, mais nos zones de prospection privilégiées sont le Brésil, l’Inde, la Russie, le Mexique, le Canada et le Moyen-Orient, car ce sont des pays à fort potentiel, où il y a encore beaucoup à faire et où la demande va être importante dans les années à venir. Nous tenons à être prêts pour ce moment-là. » Gwenaëll Lyvinec

* Un flexible hydraulique est un tuyau utilisé sur tout engin utilisant la force hydraulique.

> Se servir de son réseau au maximum > Embaucher une force dédiée au pays cible et ayant une culture internationale > Suivre son instinct et oser

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 19

Grand Angle

Une 8e Maison de l’Emploi ouverte à tous Comme les sept précédents sites, la 8e Maison de l’Emploi – Mission Locale, implantée sur l’Île de Nantes, s’adresse aux demandeurs d’emploi. Toutefois, étant doté d’une plateforme « Ressources humaines » destinée aux entreprises et aux salariés, ce huitième site propose une offre de services destinée à tous. Installée dans des locaux flambant neufs, à deux pas du Palais de Justice, la huitième Maison de l’Emploi de la métropole nantaise abrite, depuis le 3 septembre, l’antenne centre de la Mission Locale. À l’instar des sept autres sites, elle accueille tous les demandeurs d’emploi et créateurs d’entreprise, mais pas uniquement : en effet, ce site est dédié à tous, salariés et entreprises inclus, avec une offre de services élargie.

Comprenant, entre autres, un espace d’accueil, six bureaux (quatre pour les 18-25 ans, un pour les adultes, un pour les publics travailleurs handicapés), une cyberbase et un espace « autodoc » dédié aux jeunes, le lieu est également doté d’un espace « événementiels », destiné, notamment, à promouvoir les filières porteuses d’emplois dans la région (maraîchage, agro-alimentaire, bâtiment, développement durable...). « L’objectif est de travailler sur les compétences dont auront besoin les entreprises locales à l’avenir et sur la mise à niveau des salariés et des demandeurs d’emploi par rapport à ces compétences », précise MarieJosée Galas, directrice générale des outils territoriaux de l’emploi (Maison de l’Emploi, Mission locale, École de la 2e chance). L’investissement de Nantes Métropole dans ce site de la Maison de l’Emploi s’élève en

tout à 330 000 euros. Innovation et particularité de cette huitième Maison de l’Emploi, la plateforme « Ressources humaines » s’adresse aux TPE (très petites entreprises) et petites PME ainsi qu’aux salariés. Concernant les entreprises, la plateforme propose une information et une orientation vers des experts, destinées à faciliter leur gestion des ressources humaines. Une plateforme destinée aux entreprises et salariés

« Dans l’agglomération nantaise, il existe une masse importante d’entreprises de moins de 20 salariés, voire moins de 50, susceptibles d’être intéressées par ce service », considère Marie-José Galas. Cette nouvelle offre de service partenariale s’articule autour de sept thématiques : gestion des ressources humaines et des compétences, droit social, recrutement, formation professionnelle, fidélisation des salariés, mixité et diversité, responsabilité sociétale des entreprises. Quant aux salariés, la plateforme va les informer sur les dispositifs de sécurisation de leur parcours professionnel (VAE, reconversion, mobilité, formation, informations juridiques...). Isabelle Corbé

Deux actions d’insertion durant le chantier La cyberbase est ouverte à tous les publics.

La Maison de l'Emploi en chiffres 90 partenaires

15 000

utilisateurs des cyberbases emploi

9 400 jeunes ont été suivis sur les sites avec un retour à l’emploi de 1 pour 4

réguliers

2 000

Plus de adultes éloignés de l’emploi qui ont été accompagnés

2 600 personnes ont participé aux ateliers de retour à l’emploi

20 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

140 évènements

(forum, job dating, etc.)

organisés en 2011 ont drainé

10 000

personnes

330

Plus de entreprises ont participé aux évènements organisés par les sites de la Maison de l’Emploi sur les 6 premiers 6 is mois de 2012 o m

Responsabilité sociétale oblige, la Maison de l’Emploi de la métropole nantaise a décidé d’intégrer deux actions d’insertion dans l’aménagement de son huitième site. Une manière de donner, très concrètement, un coup de pouce à des demandeurs d’emploi. Consistant en des travaux de menuiserie intérieure bois (et ferronnerie), la première action, menée par l’association ATAO, a permis à trois personnes en insertion d’effectuer un total de 410 heures de travail. Durant le second chantier, un artisan dépendant de l’EITT INSERIM a réalisé des travaux de peinture durant 36 heures d’insertion.

Grand Angle

« Une offre de services globale pour l’emploi » Trois questions à Patrick Rimbert, maire de Nantes et 1er vice-président de Nantes Métropole en charge de l’emploi et président de la Maison de l’Emploi. Quel est le principe de la Maison de l’Emploi? Créée à l’initiative de Nantes Métropole, la Maison de l’Emploi de la métropole nantaise offre dans un même lieu l’ensemble des services utiles aux demandeurs d’emploi, aux entreprises et aux créateurs d’entreprises. Elle rassemble les services d’aide à l’emploi de Nantes Métropole, l’État, Pôle emploi, le Conseil général, le Conseil régional, la Mission Locale et le Plan Local pour l’Emploi. Les sept précédents sites de la Maison de l’Emploi de Nantes Métropole ont été implantés dans des quartiers prioritaires de l’agglomération nantaise où le taux de chômage est le plus fort. Pourquoi un 8e site dans le centre-ville de Nantes ? Le taux de chômage en centre-ville est significatif : il est de 10,6%, avec 3 800 demandeurs d’emploi. Nous sommes donc entre le taux de chômage des quartiers populaires de Nantes, Rezé ou SaintHerblain (18,3 %) et celui de l’ensemble de l’agglomération (8,9 %). D’où le choix d’implanter une Maison de l’Emploi dans le centre-ville nantais, lequel, avec 70 000 habitants recensés en 2012, a vu sa population gagner 5500 habitants en 10 ans. De plus, avec cette huitième maison de l’emploi, nous voulons proposer à tous les publics du centre-ville une offre de services globale pour l’emploi. Et le choix de l’Île de Nantes ? Le fait de s’installer rue de l’Île Mabon, dans le Quartier de la Création, à deux pas de l’École d’architecture, qui plus est dans les locaux de Nantes Habitat, est très symbolique. En effet, nous nous situons au cœur de l’un des grands projets urbains de la métropole, où chercheurs, entreprises et créateurs vont échanger des savoirs et générer de l’activité économique. Propos recueillis par Isabelle Corbé

Patrick Rimbert lors de l’inauguration du 8e site de la Maison de l’Emploi.

Une cyberbase cofinancée par la Caisse des dépôts et consignations Comme pour les sept autres cyberbases de la Maison de l’Emploi de la métropole nantaise, la Caisse des dépôts et consignations finance, à hauteur de 50 %, l’espace public numérique installé dans les locaux du 8e site. Six ans après la création d’un premier espace cyberbase emploi au sein de la Maison de l’Emploi de la métropole nantaise, la Caisse des dépôts et consignations prolonge ce partenariat en cofinançant, pour un montant de 20 000 euros, un huitième espace numérique, ouvert à tous les publics, prioritairement les demandeurs d’emploi, les salariés et les créateurs d’entreprise. Le financement concerne les huit postes informatiques mis à disposition du public (dont un réservé aux personnes à mobilité réduite) ainsi que la mise en œuvre opérationnelle de cet espace qui, comme le rappelle Marie-José Galas, « aide les publics à maîtriser et optimiser ces outils numériques dans le cadre de leur recherche d’emploi ». Sur les 750 sites du réseau professionnel national cyberbase que gère et anime la Caisse des dépôts et consignations (dont 70 en région Pays de la Loire), 17 % sont dédiés à l’emploi.

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 21

Communauté urbaine Les chiffres clés des déchets En 2011

336 kg d’ordures ménagères par an par habitant

304 500 tonnes

de déchets collectées par an par Nantes Métropole

34 264 tonnes de déchets verts collectées

à découper selon les pointillés

BON DE RÉDUCTION DES DÉCHETS

52%

des déchets collectés sont incinérés

RÉDUIRE NOS DÉCHETS S’INFORMER ET COMPRENDRE DU 17 AU 25 NOVEMBRE 2012 PLUS D’INFOS SUR NANTESMETROPOLE.FR

Une semaine pour apprendre à

réduire ses déchets

La Semaine européenne de réduction des déchets investit la métropole du 17 au 25 novembre prochain. Une semaine qui, au gré d’animations et d’ateliers, permettra d’apprendre à donner une seconde vie aux déchets, mais aussi comment en produire moins.

Suremballages, déchets organiques inexploités, produits naturels transformés en cosmétique... La nouvelle édition de la Semaine européenne des déchets promet encore de nouveaux enseignements aux habitants de la métropole. « Cette semaine s’inscrit dans la démarche préventive qui répond notamment au Grenelle de l’environnement*, précise Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets. Cette année, certains sujets nous tiennent particulièrement à cœur, comme le compostage

ou le recyclage des objets, mais la prévention concerne tous les domaines. » Ce temps d’information annoncera également la prochaine et dernière phase de mise en place de Trisac en 2013, qui concernera près de 60 000 habitants, dont 30 000 sur le centre-ville. Fin 2013, tous les habitants auront accès au tri en porte-à-porte. Cette année encore, les quartiers de la métropole seront à l’honneur et les habitants pourront, grâce aux animations proposées par les associations et les

ambassadeurs du tri, s’initier au compostage ou à la dégustation d’eau sans emballage. Ils pourront aussi découvrir comment réduire leurs déchets à la source en achetant de gros conditionnements, des produits moins emballés, etc. Les divers ateliers proposés dévoileront comment faire ses propres produits ménagers naturels, comment cuisiner les restes ou décrypter les écolabels, etc. Une exposition photos et un atelier « art et son » destiné aux scolaires rythmeront ce rendezvous annuel. GL

* Le Grenelle de l’environnement a notamment pour objectif de réduire de 7 % la production d’ordures ménagères et assimilées par habitant d’ici à 2013.

22 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

19%

de matériaux recyclables

12%

de gravats réutilisés sans transformation

11%

de déchets verts destinés au compostage

de déchets sont enfouis

Communauté urbaine

La valorisation des déchets passe à la vitesse supérieure de Trisac, prévue en septembre 2013 en centre-ville de Nantes. « Valorena a fait le plein de ses capacités de tri optique, précise Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la collecte, du traitement et de la valorisation des déchets. L’extension de l’usine Trier ses déchets est une était dans le cahier des charges démarche que les habitants de du nouveau délégataire. » Ces la métropole commencent à intégrer. Aujourd’hui, chaque usager jette 336 kg de déchets baisse de 15 % sur leur ménagers par an (ordures ména- facture de chauffage gères et déchets recyclables). Pour accueillir ces déchets, travaux d’agrandissement seront deux usines de valorisation des mis en œuvre sur le 1er semestre déchets existent sur Nantes 2013. « La grande nouveauté du Métropole : l’une à Couëron, site sera également l’installation Arc-en-ciel, et l’autre sur le d’un turbo-alternateur nousite de la prairie de Mauves, velle génération qui, en période de non-chauffe, permettra de Valorena. Cette usine change de délé- transformer la chaleur non utigataire en octobre 2012, et, de lisée en électricité, poursuit fait, de nom. Valorena devient Michèle Gressus. C’est un vrai ainsi Alcéa, dorénavant géré pas en avant dans le cercle verpar Séché Environnement, tueux de l’utilisation de l’énerprestataire dont le siège social gie fournie par le site industriel est en Mayenne. À la suite de de traitement des déchets. Cela ce changement de délégataire, rentre dans les grandes orientale centre de séparation des sacs tions du Plan Climat. » jaunes et bleus va être agran- Une nouvelle chaufferie. Par di pour pouvoir absorber les ailleurs, une chaufferie bois va déchets supplémentaires géné- également être construite sur rés par l’extension des collectes le site de la prairie de Mauves,

Le site de la prairie de Mauves, qui accueille aujourd’hui le centre de traitement et de valorisation des déchets (Valorena), va connaître une profonde mutation d’ici à l’été 2013.

non loin de l’usine existante. Elle permettra de compléter la chaleur récupérée de l’usine de valorisation des déchets. Elle fera également partie intégrante du réseau de chaleur « Centre Loire » qui deviendra alors le troisième plus important de France. Il s’étendra sur 63 km supplémentaires, s’ajoutant aux 22 km de réseau existants. « On va ainsi tripler la capacité actuelle du réseau, souligne Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du Plan Climat, de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur. Aujourd’hui, le réseau alimente 16 000 équivalents foyers,

il passera à 41 000, à terme », soit une grande partie de la ville de Nantes, dont l’Île de Nantes et le Nord de la ville. « Le réseau de chaleur est un outil économique et écologique, poursuit l’élue. Une fois les travaux achevés, il permettra aux usagers qui n’y sont pas encore connectés et qui souhaiteront le faire d’avoir une baisse de 15 % sur leur facture de chauffage. En développant ainsi nos réseaux de chaleur, nous sommes pleinement dans la démarche de transition énergétique sur le territoire. » Une partie du réseau de chaleur existant connaîtra également une réhabilitation entre 2013 et 2014. GL

Les chaufferies étendent leurs réseaux (ici la chaufferie de Bellevue)

Un nouvel espace BBC pour les filières de collectes des déchets Si l’usine Alcéa est amenée à traiter davantage de déchets, elle doit pouvoir accueillir plus d’agents, de camions-bennes, etc. Nantes Métropole lance donc la construction de locaux qui hébergeront les véhicules, les ateliers de collecte, de réparation et d’entretien du tapis roulant. Cent trente-cinq agents seront installés dans ce bâtiment basse consommation (BBC) qui sera réalisé au cœur du site de la prairie de Mauves. Il abritera 1540 m2 de bureaux, 2708 m2 d’ateliers techniques, huit aires de lavage, une station-service, quarante et une places de stationnement poids lourds, 156 places de stationnement de voitures et sera recouvert de 1600 m² de cellules photovoltaïques. Ce bâtiment sera raccordé au réseau de chauffage urbain. Un système de récupération des eaux de pluie sera mis en place pour les besoins de l’usine d’incinération des ordures ménagères voisine.

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012 - 23

Expressions politiques

Quelle place sur la scène internationale Nantes Métropole, au cœur du monde ! Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. En 2013, Nantes sera la Capitale verte de l’Europe. Cette responsabilité est la preuve que notre métropole est solidement reconnue dans le paysage européen et international comme un pôle d’attractivité et d’innovation ; une métropole créatrice et innovante qui développe l’imaginaire de chacun et favorise les échanges entre tous. Par ailleurs, en ce début du mois de novembre, nous accueillons la conférence annuelle d’Eurocities. Au cours des années, nous y avons pris une place active pour promouvoir nos idées sur le changement climatique, sur la cohésion territoriale ou sur les services publics. Notre participation à ce réseau nous a permis de faire connaître Nantes, de participer à des échanges de compétences et de savoir-faire, donc de stimuler la création de projets et de richesses nouvelles. De même, grâce au tram, au BusWay et plus tard au Chronobus, notre politique mobilité a fait de Nantes Métropole un exemple reconnu en matière de transports collectifs urbains, notamment au sein du réseau des villes CIVITAS. Notre besoin d’échanger sans cesse s’explique par notre histoire et notre position géographique. Car à Nantes l’ailleurs n’est jamais lointain. Notre estuaire nous relie historiquement au monde qui nous entoure. Demain, l’aéroport du Grand-Ouest nous reliera facilement à de nombreuses métropoles européennes et internationales. Enfin, notre politique en matière de très haut débit et le raccordement futur des foyers à la fibre optique feront de Nantes Métropole un véritable « port numérique », attractif pour de grandes entreprises ou d’importants laboratoires scientifiques. Nantes, métropole portuaire, peut compter sur ses atouts pour attirer sur notre territoire des chefs d’entreprise, des universitaires, des créateurs du monde entier. Nantes doit séduire ceux qui feront

24 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2012

la métropole de demain, qui permettront de dynamiser d’avantage notre économie et de créer ainsi plus d’emplois. Aussi, pour nous assister dans notre tâche, nous avons créé avec Saint Nazaire et la CCI l’agence internationale et « Nantes Just Imagine » qui visent à promouvoir, au-delà des frontières, nos valeurs de progrès et de développement maîtrisé, notamment. De plus, le « Voyage à Nantes », qui a attiré cet été de nombreux touristes sur notre territoire, a permis de mieux faire connaître, en Europe et dans le monde, notre identité si particulière, basée sur la culture, la création et l’imagination. De même, grâce aux « Folles Journées », Nantes Métropole est considérée comme une des villes européennes culturelles de référence au Japon, et notamment à Niigata avec laquelle nous entretenons des liens d’amitié anciens. Nantes reste un territoire où il fait bon vivre, une métropole densifiée, mais respectueuse de ses espaces naturels... Un territoire d’écoute et de dialogue ; un territoire audacieux, altruiste et curieux. Une métropole citoyenne où l’investissement de chacun compte pour le développement et l’attractivité de celle-ci. Une ville qui, chaque jour, reste à l’écoute du monde. C’est ce modèle de société que nous souhaitons promouvoir en Europe. groupe.srd@nantesmetropole.fr

Ville ouverte, connectée aux enjeux mondiaux Groupe Verts, régionalistes et solidaires. Nantes, historiquement, culturellement, économiquement est une métropole (cosmopolite ?) ouverte sur le monde. La ville de Nantes est largement représentée dans les réseaux des villes européennes ou mondiales. Les écologistes, dans le cadre de leurs délégations, y prennent toute leur part, avec conviction : dans les négociations internationales sur le changement climatique (Cités

et Gouvernements Locaux Unis, Eurocities), ou la coopération décentralisée (Association française des villes et régions d’Europe, Cités Unies France), mais aussi Nantes Capitale verte européenne en 2013. Par ces engagements, nous visons à ce que la règle soit la coopération avec les divers acteurs. Nous voulons que Nantes trace une nouvelle voie pour inventer des solutions alternatives aux crises globales économiques et écologiques, pour lutter contre les précarités qui en découlent et qui minent le moral des citoyens. Ce principe dicte nos actions de coopération décentralisée à l’étranger. Sur notre territoire, l’objectif est de renforcer notre capacité à innover concrètement. Nous insistons sur la nécessité de mener ces actions en y associant étroitement les habitants. L’articulation de nos politiques publiques entre les différents niveaux de territoire trouve sa cohérence dans la logique de développement « soutenable ». Notre modèle économique actuel a le dos au mur. Il nous oblige à proposer un territoire qui garantisse l’équilibre entre cohésion sociale, développement économique et environnement. Un projet industriel comme le pôle Nantes-Saint-Nazaire dédié aux énergies

pour la métropole nantaise ? les échanges entre décideurs de ces grandes villes sont indissociables d’une participation des citoyens. C’est cette place et ce rôle que les élus communistes souhaitent pour Nantes Métropole, un rôle dégagé du pouvoir de la finance et des intérêts égoïstes. Construire la métropole nantaise à l’horizon 2030 implique de répondre à tous ces enjeux. groupe-communiste@nantesmetropole.fr

Une métropole qui se démarque

marines renouvelables en est un exemple. Il donne à voir comment nous pouvons saisir localement cette formidable opportunité de déployer de nouvelles activités porteuses d’emploi en investissant écologiquement et durablement dans des solutions d’avenir. Jean-francois.tallio@nantesmetropole.fr

Solidaire, démocratique et innovante Groupe des élu-e-s communistes. Après avoir reçu l’assemblée générale d’Eurocités, Nantes Métropole sera en 2013 « Capitale verte européenne ». Ainsi, les atouts de son territoire, les bonnes pratiques en matière de politiques publiques seront au cœur de ces rendez-vous. Les défis majeurs auxquels sont confrontées les grandes villes européennes exigent des choix politiques ambitieux pour renforcer la cohésion sociale de nos cités, éloignés de toute mise en concurrence. Les coopérations et

Groupe Équilibre et Démocratie. Nantes Métropole doit s’affirmer sur la scène internationale comme un territoire innovant et attractif. Notre agglomération bénéficie d’un potentiel très riche. Nos atouts sont indéniables : pôles de compétitivité, PME et TPE, un pôle universitaire, des équipements de pointe, de nombreux chercheurs, un cadre de vie de qualité. Nantes Métropole a une image internationale insuffisante. Cet échec est en partie dû au fait que les nombreuses actions entreprises ne sont pas assez structurées, coordonnées et hiérarchisées. Alors, dans un milieu très concurrentiel, la Métropole doit enfin se démarquer en créant un environnement compétitif au service des personnes et des entreprises. Pour séduire ces cibles, Nantes Métropole doit poursuivre le développement de son accessibilité aussi bien routière, ferroviaire, qu’aérienne. Une accessibilité renforcée permettra d’élargir notre zone d’influence et favorisera le développement économique en facilitant notamment les implantations de sièges sociaux et de parcs d’entreprises. Dans cet esprit d’ouverture à l’international, l’autre enjeu est d’être clairement identifiable. Pour cela, les partenariats avec les villes et territoires voisins doivent s’intensifier et se structurer pour permettre l’émergence de projets communs dans des domaines tels que la recherche, l’enseignement supérieur, le développement économique ou les transports. Dans cette optique, le Pôle Métropolitain Loire Bretagne présente l’intérêt de fédérer les forces de 5

agglomérations de Bretagne et des Pays de la Loire (les agglomérations de Brest, SaintNazaire, Rennes, Angers, Nantes Métropole). Néanmoins, c’est insuffisant car le Choletais et la Vendée, deux territoires dynamiques et innovants, en sont exclus. C’est une erreur qui va retarder l’accession de Nantes Métropole au rang de métropole européenne. Mais à l’aube de la décentralisation, cette exclusion ne repose-t-elle pas sur des calculs politiques ? equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

À l’ouest, une métropole européenne exemplaire Centre Démocratie et Progrès. Pour être connue et reconnue, en entraînant tout le Nord-Ouest, il faut à notre métropole une image forte, facilement identifiable. La Loire maritime et fluviale, principal atout historique, culturel et industriel, est ce « marqueur » qui nous différencie et nous authentifie. Nombreux atouts : - université devenue premier pôle d’enseignement supérieur du Grand Ouest ; - laboratoires et industries de haute technologie de niveau international (navale, aéronautique, nucléaire, composites, biotechnologies, médical, énergies marines renouvelables, micro-algues, génie civil) ; - innovation culturelle, environnement, qualité de vie et bien vivre ensemble. Mais progrès nécessaires : - meilleure attractivité du territoire pour des sièges sociaux, des investisseurs dans les secteurs à forte valeur ajoutée, des centres de recherches et des services financiers ; - internationalisation de l’aéroport, des congrès et des entreprises ; - création d’un centre d’affaires international et d’un port de plaisance afin d’accueillir à nouveau à Nantes la navigation et les manifestations nautiques et ne plus refuser le départ de grandes courses. groupecdp@free.fr

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Sortie(s)

Soweto Entsha Gospel, chants et danses zoulous sur la scène de L’Odyssée à Orvault. Soweto, Afrique du Sud. Le meilleur antidote à l’ennui, au chômage, à la violence, à la délinquance, c’est le chant. Pratiqué en famille dès le plus jeune âge, il procure la joie et la plénitude. Depuis l’enfance, les voix unies de ces quatre jeunes du ghetto célèbrent le gospel, écouté et entonné avec ferveur. Doués et volontaires, ils se produisent dans un petit restaurant de leur quartier où le hasard conduit un jour Nicolas Ferru, producteur français de spectacles, qui tombe sous le charme. Il leur propose de les aider à monter un vrai spectacle. Ils travaillent d’arrache-pied pour mettre au point un répertoire gospel et rhythm’n’blues fortement mâtiné de tradition polyphonique zouloue, accompagnant chaque chant de chorégraphies, également d’inspiration zouloue. Et le succès est au rendez-vous. En France et en Grande-Bretagne, ils font vibrer un public conquis par l’harmonie des voix, le swing et l’énergie incroyable de ce vibrant quatuor. Ces enfants de Soweto sont les messagers des espoirs de la nouvelle génération postapartheid. Ils chantent et dansent avec un bonheur communicatif et font de chaque spectacle une fête. Le 13 novembre 2012 à 20h30 à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

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Bibliopolis

Éloge du Poil

Le festival du livre Bibliopolis investit Thouaré-sur-Loire du 15 au 25 novembre prochain.

Un spectacle de cirque, de manipulation d’objets et de théâtre forain par la Compagnie Bal à découvrir sur la scène Événement phare de l’automne en conti- de La Carrière à Saint-Herblain. À partir nuité de la rentrée littéraire, le festival du livre Bibliopolis de Thouaré-sur-Loire passe de 7 ans. cette année le cap des 21 ans. Aussi, du 15 au 25 novembre, la programmation se voudra familiale et éclectique avec, entre autres : le traditionnel salon du livre qui réunira quelque 35 auteurs venus rencontrer leurs lecteurs, des spectacles, des dictées, une soirée speed-booking, une Brocant’Livres, pour vendre ou troquer ses livres. Plusieurs actions seront par ailleurs menées auprès des scolaires, comme les interventions d’auteurs dans les écoles maternelles et primaires. L’objectif de cet événement est de valoriser la lecture publique à l’échelle de la ville. Bibliopolis se veut un espace de lien social, de connaissance, d’éducation et d’épanouissement qui favorise les rencontres et les temps conviviaux, contribue à la découverte d’auteurs et d’éditeurs, stimule la lecture et l’écriture, et propose des interventions dans les écoles et au collège. Du 15 au 25 novembre à Thouaré-sur-Loire. Entrée libre. Rens. : 02 40 68 06 05 ou www.thouare.fr

La femme à barbe représente la féminité dans ce qu’elle a de mystérieux, de répulsif et d’attractif à la fois. Elle s’approprie un attribut masculin, la barbe, avec son corps de femme, mais assume sa singularité. Cette femme-là donne vie joyeusement à des choses mortes, des crânes d’animaux, des coquilles vides, des jaunes d’œufs, des choses que l’on jette après usage. Son talent de ventriloque révèle des voix intérieures, celles de ses jardins secrets. Vivant elle-même une relation toute particulière avec les objets, Jeanne Mordoj engage, dans Éloge du Poil , une rêverie active où les matières deviennent précieuses dès lors qu’elle nous en fait redécouvrir l’étrangeté poétique. Le 11 décembre à 20h30 et le 12 décembre à 19h30 à La Carrière, rue du Souvenir Français à Saint-Herblain. Tarifs : de 10 à 19 €. À partir de 7 ans. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org

Sortie(s)

Et les poissons partirent combattre les hommes

La Séquestrée de Poitiers Création théâtrale d’après André Gide par la Compagnie Les Gens d’Ici. Il se passe de drôles de choses derrière les volets d’une maison cossue de Poitiers… On entend parfois des cris, des plaintes… Ce sont pourtant des gens fort honorables qui vivent ici, mais ils semblent un peu bizarres, quand même. Et la jeune fille de la famille, on ne la voit plus. Il s’agit d’un horrible fait divers de la fin des années 1900, qui a bouleversé le pays. Les Gens d’Ici en font revivre le procès, rapporté par André Gide, qui fut sensibilisé au problème de la justice et de la vérité par une expérience de juré à la cour d’assises de Rouen. Ce fait divers, d’une épouvantable actualité, nous invite à reposer la question du jugement que l’on porte sur autrui. Saurezvous alors partager la conviction de Gide et dire avec lui : « Ne jugez pas »… trop vite ? Les 23, 24, 30 novembre et 1er décembre à 21h au Théâtre Boris Vian, rue Jean Rostand à Couëron. Tarifs : de 3,5 à 8 €. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.ville-coueron.fr

Pièce de théâtre d’Angélica Liddell à découvrir sur la scène du Studio Théâtre à Nantes. Vingt mille par an. Ce serait le nombre d’immigrants africains arrêtés chaque année sur la côte espagnole. Des hommes et des femmes prêts à tout pour fuir la misère… Et devenir des « clandestins » en Europe, exploités, déshumanisés. La réponse des hommes politiques occidentaux à cette fuite en avant ? Le silence. Un silence profondément complice. Le Festival d’Avignon 2010 a consacré la jeune Madrilène Angélica Liddell, auteure et performeuse engagée à la langue et l’esthétique trash. Avec authenticité, elle compose ici un monologue cru et violent, profondément humain. Cécile Kiffer, actrice, et François Possémé, compositeur rennais, conçoivent une approche poétique et incisive de cette écriture de l’urgence. Une mise en scène sobre. Voix, musique live, électrique et vidéo. Une comédienne fait entendre les mots, sans colère. Un hommage théâtral à ces exilés pour simplement leur redonner l’importance d’hommes qu’ils méritent. Du 26 au 28 novembre à 20h30 au Studio Théâtre, rue du Ballet à Nantes. Tarifs : de 4 à 16 €. Rens. : 02 40 14 55 14 ou www.tunantes.fr

Benjamin Millepied Sous la direction du chorégraphe Benjamin Millepied, le Ballet du Grand Théâtre de Genève offre un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte. Le 11 décembre au Théâtre de La Fleuriaye à Carquefou. Entre mythes et contes de fées, le Ballet du Grand Théâtre de Genève, sous la direction du chorégraphe Benjamin Millepied, propose de revisiter trois pièces du répertoire mythique des Ballets Russes. Amoveo, tout d’abord, une pièce où les images lumineuses abstraites se mêlent aux mouvements des danseurs. Le Spectre de la Rose, ensuite, où Benjamin Millepied met en évidence les subtils parfums orientalisants que lui suggère ce ballet. Il flotte une ambiance invitant aux rêves et à l’imaginaire. Pour le chorégraphe, le mot romantisme garde toute son actualité et traverse les époques en se travestissant. Les Sylphides, enfin, pièce dans laquelle le chorégraphe revient aux sources de ce ballet blanc, une thématique qui reste très actuelle. Dans ce spectacle, les danseurs expriment des sentiments tels que l’amour, la tendresse, le romantisme. Les chorégraphies vous entraînent dans un univers incroyable et hors du temps. Toute la famille ressortira avec des étoiles plein les yeux. Le 11 décembre à 20h45 au Théâtre de La Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 11 à 28 €. À partir de 8 ans. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr

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Sortie(s)

Coupe du Monde de baby-foot Le Palais des sports de Beaulieu, à Nantes, accueillera le Championnat du Monde de baby-foot du 3 au 6 janvier 2013. Les 500 meilleurs joueurs internationaux toutes catégories viendront s’affronter autour de parties endiablées !

Roue Libre Spectacle de cirque acrobatique et musical par la Compagnie 3 x Rien sur la scène de Capellia à La Chapelle-sur-Erdre. La Compagnie 3 x Rien déboule avec clarinette, hélicon et grosse caisse pour une fantaisie résolument acrobatique. C’est

Paco Ibañez Paco Ibañez chante les poètes latino-américains sur la scène du Théâtre municipal de Rezé les 13 et 14 décembre prochain. Paco Ibañez est un monstre sacré, mais ne lui dites pas, son humilité en serait affectée ! Fils d’un artisan anarchiste, ayant dû s’exiler pendant la guerre d’Espagne, symbole de la lutte des étudiants dans la cour de la Sorbonne en mai 68, puis déclaré indésirable par le régime franquiste, Paco Ibañez est depuis 50 ans un des plus grand poètes libertaires et contestataires, résistant aux régimes indignes, et figure de proue des libertés et des fraternités. Mais il est surtout un immense artiste. Qu’il joue devant 2 000 personnes ou dans l’intimité des petites salles, Paco Ibañez, guitare à la main, chemise et pantalon noirs, les cheveux en broussaille, le pied posé sur une chaise, subjugue par son charisme et sa voix d’une profonde humanité. À Rezé, il chantera l’Argentine Alfonsina Stormi, le Chilien Pablo Neruda, le Péruvien Cesar Vallejo et s’autorisera quelques détours vers ses plus grands classiques.

d’abord l’histoire d’un diablotin et d’une minifanfare. Lui, il joue des diableries, les autres soufflent de la musique. Et ça, c’est vrai, ça vous transforme, ça vous fait bouger ; trois notes, ça vous met même parfois en péril. Mais heureusement, les corps et les instruments s’accordent, et c’est parti pour une réjouissante partie de cirque. Ce conte muet en musique invite le spectateur à plonger dans un monde imaginaire digne de Jules Verne, où la poésie et l’enchantement sont de chaque instant, de chaque équilibre, porté acrobatique, grimpé d’échelle. Un spectacle à voir en famille à partir de 5 ans. Les 13 et 14 décembre à 20h30 au Le 19 décembre à 15h à Capellia, chemin de Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarif : 5 €. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr

Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan à Rezé. Tarifs : de 10 à 27 €. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.larcareze.fr

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Festival des 3 Continents Du 20 au 27 novembre prochain, le Festival des 3 Continents, festival de cinéma d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, investit Nantes pour sa 34e édition. La figuration de la ville a toujours été une des grandes questions et un fantasme du cinéma. Elle appelle néanmoins, à l’heure où la population du monde entier s’agglomère autour de grands centres urbains, une mise en intrigue et en images toujours renouvelée et attentive à des réalités humaines, culturelles, sociales, mouvantes. Une sélection d’une douzaine de films ainsi que des courts-métrages permettront d’accompagner quelques destins urbains, d’en approcher la complexité pour penser à la fois l’idée et la réalité de la ville. En dehors de cette sélection pour la compétition officielle, le 34e Festival des 3 Continents proposera des films inédits en France, et rendra hommage à Serge Daney, à l’occasion du vingtième anniversaire de sa disparition. Du 20 au 27 novembre à Nantes. Rens. : www.3continents.com

Exposition

3 VISIONS POUR 2030

DU 15 OCTOBRE À FIN DÉCEMBRE 2012 ÎLE DE NANTES, CALE 2 AU PIED DE LA GRUE JAUNE www.mavilledemain.fr

Vision imaginaire de la métropole par le collectif «Et alors» Nantes Métropole 2012 – Conception Anima Production

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Sortie(s) Économie sociale et solidaire Tables de Nantes : tous les goûts sont permis « L’autre marché »,

solidaire et local

Le nouveau cru des Tables de Nantes attend les amateurs de bonne chère et de bons vins : le guide du même nom est sorti du four. Pour cette édition 2013, 97 restaurants sélectionnés, dont 31 nouvelles toques ! Cette délicieuse parution, en 72 pages, révèle les adresses d’établissements de Nantes, de sa métropole et du vignoble qui font honneur aux produits frais et la part belle aux vins de Loire. Son ambition ? Mettre en lumière le savoir-faire des professionnels de la cuisine, mais aussi faire connaître les produits locaux et valoriser le dynamisme et la créativité des chefs du cru nantais. Trois coups de cœurs à tester le plus vite possible : les Chants d’avril, l’U.Ni, et Lulu Rouget. À vos fourchettes !

Nantes. Consommer autrement, c’est ce que propose L’autre marché en prémices des réjouissances des fêtes de Noël. Pour la quatrième année, L’autre marché s’installe ainsi du 1er au 4 décembre au square Daviais, à Nantes pour faire découvrir la création locale placée sous le signe de l’économie sociale et solidaire. Situé entre la place du Commerce et la place de la Petite Hollande, il accueillera près de 60 stands, véritable marché de trouvailles pour faire plaisir à toute la famille. Des animations particulières auront lieu les mercredis pour les petits, les jeudis pour les amateurs de musique. Enfin, vendredi 21 décembre, une soirée festive, avec spectacles de rue et dégustations.

Le guide les Tables de Nantes est disponible dans les restaurants, bars, hôtels, lieux institutionnels et dans les accueils de Nantes Métropole. Gratuit.

Du 1er au 24 décembre, de 12 h à 19 h du lundi au jeudi ; de 10 h à 20 h le vendredi et le samedi ; de 11 h à 19 h le dimanche. Square Daviais, à Nantes. Rens. 02 40 89 33 69

Entrepreneurs : trouver un éventail de bons conseils Experts, dirigeants, créateurs ou repreneurs d’entreprises et porteurs de projets vont se retrouver les 21 et 22 novembre à la Cité Nantes Events Center au 5e Salon des Entrepreneurs Nantes Grand Ouest. Le Salon des Entrepreneurs Nantes Grand Ouest, soutenu par Nantes Métropole, c’est le contraire de la fatalité. C’est là que l’on trouvera des solutions anti-crise et une flopée d’informations économiques à propos du territoire métropolitain. On y humera aussi les tendances des marchés porteurs pour développer son entreprise. Le fil rouge à suivre cette année : la créativité. Comment la réveiller pour booster son business et faire décoller ses projets ? François Delarozière, directeur artistique de la Compagnie La Machine, et Jean-Guy Le Floch, président de la société Armor-Lux, viennent débattre à ce sujet. À remarquer également : les « Sup’Porteurs de la création 44 », un réseau départemental de pros de la création/reprise d’entreprises qui participe pour la première fois au salon. Petite question pratique: comment s’orienter parmi plus d’une centaine de stands, les quinze espaces conseils, les ateliers pratiques et la multitude de conférences ? Une solution innovante : le site du Salon des Entrepreneurs Nantes Grand Ouest, en amont de l’évènement, pour préparer son itinéraire à la carte, et un guide truffé d’informations à l’entrée du salon le jour J. À chacun de choisir ! Du 21 au 22 novembre. Cité Nantes Events Center, 5 rue de Valmy, Nantes. www.salondesentrepreneurs.com/nantes

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Sortie(s) Les Utopiales

La science-fiction vers ses origines Nantes. Le festival de science-fiction Les Utopiales réinvestit Nantes du 7 au 12 novembre. Sur le thème « Origines », il amènera les curieux à plonger dans un monde parallèle, où la science-fiction se révèlera dans toutes ses dimensions. Littérature, sciences, jeux vidéo, cinéma et bande dessinée seront ainsi au menu de ces quatre jours, au travers de films, de tables rondes, de rencontres d’auteurs, de débats, d’expositions et même de cours du soir. Une programmation asiatique, un pôle ludique, une journée destinée aux scolaires et une autre pour les professionnels seront également à l’ordre du jour de cette treizième édition, dont le nouveau président est l’écrivain et astrophysicien Roland Lehoucq. L’un des inventeurs de la musique techno, Jeff Mills, ouvrira le festival. Du 7 novembre à 18 h 30 jusqu’au 12 novembre. À la Cité des Congrès, 5 rue de Valmy, à Nantes et au Lieu Unique, scène internationale de Nantes, 2 rue de la Biscuiterie, à Nantes. > Ticket journée : de 6,5 € à 8 €. > Pass 4 jours : de 22 € à 30 €. Rens. 02.51.88.20.00

Adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole SAMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers : 18 www.nantesmetropole.fr Police : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service : Allô Propreté

Tan 02 40 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Esprit métropolitain

Shuichi Sakuma

« Les designers sont à la jonction de plusieurs domaines dans une entreprise, affirmet-il. Nous avons une culture d’intervention pour développer un produit au plus près des clients. Il faut bien connaître les marchés, les anticiper et s’y adapter. Être designer, c’est 70 % de négociation, 30 % de création et beaucoup de curiosité ! »

Banzaï design ! Après des études en design industriel à l’École de design Nantes Atlantique, Fabien Grégoire, Nantais d’origine, dirige la société Kenwood Design Corporation à Tokyo.

uand il était petit, Fabien Grégoire se disait qu’un jour il irait au Japon. Il y vit depuis dix ans. Du jour au lendemain, à 26 ans, il a fait le grand saut et s’est retrouvé en plein mois d’août au pays du Soleil Levant, sans savoir parler japonais et sans connaître la manière paradoxale d’y vivre et de marier les époques. Le contraste est ici permanent. Un marchand ambulant de tofu traditionnel y côtoie l’innovation technologique dernier cri. « Je suis aujourd’hui responsable de l’ensemble du design des produits Kenwood. Je consacre aussi une grande partie de mon temps à la stratégie et à la prospective du groupe, explique Fabien Grégoire, directeur général depuis 2009 de

Kenwood Design Corporation. Nous sommes un studio de design intégré, spécialisé dans l’électronique embarquée, la hi-fi et les systèmes de radiocommunication, qui exporte à plus de 80 % à l’international. » Autoradios multimé-

L’entreprise au Japon, c’est toute votre vie. Ici, vous êtes attaché à votre entreprise dias, haut-parleurs hi-fi, GPS, talkie-walkie, design d’interface… Nous sommes loin de son projet de tondeuse à gazon hybride élaboré dès 2001, tout juste après ses études à l’École de design Nantes Atlantique ! « Je faisais partie de la première promotion de diplômés

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de l’École de design, dont les rênes venaient d’être confiées à Christian Guellerin, raconte Fabien Grégoire. Je garde de très bons souvenirs de cette époque. » Designer

D’abord designer junior, Fabien Grégoire a monté quatre à quatre les échelons du groupe nippon. Chef de projet, deux ans après son arrivée, lors de la création de l’Advanced Studio, un service dédié à la prospective, il est promu directeur adjoint à seulement 30 ans. « Je suis le seul étranger du groupe. Difficile d’oublier mon prénom, on me reconnaît ! » lance Fabien, qui n’a pas pris la grosse tête. Être designer, ce n’est pas « juste » dessiner des prototypes des futurs produits. C’est aussi une question de vocation pour Fabien Grégoire.

Travailler à Tokyo

Fabien Grégoire, 36 ans, père de deux jeunes garçons, ouvre la fenêtre de son bureau : « Le Japon est le pays de tous les contrastes ! D’ici, je vois les canaux de la rivière Meguro, tout en béton, avec son petit pont rouge en fer. Parmi les câbles électriques, on devine les sakura, les cerisiers fleurs qui sont si beaux au printemps. » Bien qu’il vive à Tokyo depuis dix ans, il n’est pas devenu japonais. « Je suis français, c’est profitable à la boîte ! souligne-t-il. L’entreprise au Japon, c’est toute votre vie. Ici, vous êtes attaché à votre entreprise ! » Mais il y a un avant et un après-Fukushima. « Personne ne travaille plus le week-end, et l’incertitude est constante, confie-t-il. Le tsunami a bousculé nos rythmes de vie. Désormais, je rentre tôt à la maison. Il m’est arrivé auparavant de travailler jusqu’à 16 h par jour… » La moitié des Français qui vivent à Tokyo ont choisi d’y rester malgré tout. Fabien Grégoire, aussi. Ce qui fait de lui l’un des meilleurs ambassadeurs de « Nantes Just Imagine », l’agence internationale Nantes-Saint-Nazaire. Un ambassadeur qui parle avec passion de Nantes, ici, quand le soleil se lève et que chez nous il glisse sous l’horizon… Cécile Faver