Journal Nantes Métropole n°43 - Janvier / Février 2013

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

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N A N T E S

B I M E S T R I E L

N°43. Janvier / Février 2013 Métropole

pages 22 à 25

Aéroport du Grand Ouest

7 points clés à retenir

Emploi

page 8

Les premiers Emplois d’avenir

N°43. Janvier / Février 2013

Métropole

pages 2 et 3

IRT Jules Verne : le futur, ici et maintenant 1

Capitale verte: Patrick Garçon

tout le monde peut agir!

Nantes a reçu le prix de la Capitale verte de l’Europe pour 2013. Une récompense pour ses actions en faveur du développement durable. Mais elle n’est pas la seule à pouvoir agir. Entreprises, habitants, associations, collectivités agissent aussi pour faire de Nantes Métropole une capitale verte.

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Je suis un habitant

Utilisation des sols. J’achète des fruits et légumes de saison à des producteurs locaux et permets ainsi le maintien de l’agriculture locale.

Déchets.

Qualité de l’air. Je mets en place un plan de gestion de la qualité de l’air en 2002. Je suis très en dessous des valeurs limites de la Communauté européenne sur la diffusion de dioxyde de souffre dans l’air.

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Climat. Je lance un Plan Climat qui fixe les grands objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre de toute la métropole d’ici à 2020 (réduction de 30% de nos émissions). Je développe les énergies renouvelables: panneaux photovoltaïques, chaufferies collectives et réseaux de chaleur.

Nantes,Capitaleverte Capitaleverte : Biodiversité. Je plante des forêts urbaines, restaure les cours d’eau et protège la biodiversité.

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Management environnemental. Je choisis des fournisseurs engagés dans le développement durable et ayant une démarche éthique et solidaire. J’effectue une analyse de cycle de vie de mon activité.

Transports. Je propose un plan de déplacement interne où vélo et transports en commun sont mis en avant.

Nantes Métropole est Capitale verte de l’Europe 2013. Un dossier pour préparer une année pas comme les autres. Métropole

pages 11 à 19

Transports. Je développe les transports en commun (tramways, BusWay, Chronobus). Je mets en place une zone à trafic limité dans les centres urbains. Je propose un plan vélo. J’installe 102 stations Bicloo et je propose de financer 25% du prix d’achat d’un vélo à assistance électrique dans la limite de 200 euros pour les particuliers.

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Déchets. J’utilise des emballages de produits recyclés. Je mets en place le tri sélectif et selon mon activité je veille à ce que tous les résidus liés à mon activité soient traités.

Communication. J’informe sur les services publics environnement. Je soutiens les actions de sensibilisation auprès du grand public (scolaire, quartiers…).

Espaces verts. Je réalise des espaces verts urbains. Chaque habitant bénéficie de 57 m2 d’espace vert en moyenne.

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Climat. J’incite mes salariés à adopter des éco-gestes. Je mutualise les locaux et les moyens avec d’autres entreprises pour réduire les dépenses d’énergie et de CO2.

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Pollution sonore. Je réalise un plan de prévention du bruit dans l’environnement afin de diminuer la pollution sonore pour les habitants de l’agglomération.

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Transports. Je ne prends pas ma voiture pour les petits trajets. Je me déplace à pied ou en vélo et laisse ma voiture au parking relais. Sinon, je pratique le covoiturage (www.covoituragenantesmetropole.fr ) ou j’utilise la voiture en libre service.

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Utilisation des sols. Je défends le maintien d’une agriculture paysanne. Je soutiens le développement de l’agriculture péri-urbaine.

Gestion des déchets. Je déploie le tri sélectif sur toute la métropole. Je crée des réseaux de chaleur (chauffage collectif) alimentés par la biomasse (déchets et bois).

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Je suis une entreprise

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Management environnemental. Je réalise un Agenda 21 qui fixe les 21 actions que je m’engage à accomplir en prenant en compte les principes du développement durable dans toutes mes politiques publiques. Je m’engage à avoir une démarche responsable en matière d’achats lors de mes commandes publiques, en maitrisant la gestion de l’énergie des bâtiments publics.

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Je trie les déchets, les recycle ou les donne Climat. pour qu’ils aient Je pratique les éco-gestes pour une nouvelle utilité. réduire ma consommation et mes dépenses d’énergie. Je m’informe auprès des conseillers des points info-énergie, de l’Ademe ou des conseillers climat. 2 Eau. J’utilise des produits de lavage biodégradables. Je ne verse pas de produits dangereux ou toxiques (peintures, huiles de vidange…) dans mon évier.

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Je suis Nantes Métropole

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Assainissement. Je traite les eaux usées de l’agglomération nantaise avec 12 stations d’épuration. J’innove en créant un système pour valoriser en les séchant les boues d’épuration.

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Eau. Je restaure les cours d’eau afin de limiter les traitements pour rendre l’eau potable. Je fais réduire l’utilisation des pesticides pour éviter les rejets par écoulements des eaux de pluie. J’incite les habitants à réduire leur consommation d’eau.

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Gestion des déchets. Je réutilise les objets jetés en décheteries pour leur donner une seconde vie comme le font l’atelier du Retz emploi, Les Transformers,

la recyclerie de l’Île Ecorev)… Je suis (ex une association

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Infographie du dossier P. 12 et 13 Biodiversité. Je m’investis dans la protection de l’environnement et de la biodiversité.

Utilisation des sols. Je défends le maintien d’une agriculture paysanne en proposant des paniers de légumes de saison via mon Amap.

agir au quotidien

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

AM

AP


Grands événements

L’IRT Jules Verne : à la pointe de la technologie À l’heure où l’on parle tant d’industrie et de compétitivité, l’IRT Jules Verne a reçu la visite du Premier ministre. Jean-Marc Ayrault est venu rencontrer les partenaires de cet institut de recherche technologique où ingénieurs, chercheurs et industriels conçoivent les matériaux qui serviront à construire les voitures, les bateaux, les avions et les éoliennes du futur. C’était un moment important, pas seulement pour Nantes, mais aussi pour un pays qui ne cesse de s’inquiéter pour son avenir, alors qu’il a des atouts pour réussir dans la mondialisation. Au début de l’automne, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est donc venu sur une terre qu’il connaît bien, la métropole nantaise. C’était à Bouguenais, à deux pas de l’aéroport Nantes Atlantique, sur le site de l’IRT Jules Verne, un ensemble de bâtiments mêlant laboratoires de recherche, bureaux d’études et ateliers de construction. Il était accompagné du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, de la ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique, Fleur Pellerin, et du Commissaire général à l’investissement, Louis Gallois. Un signal fort : « Je suis venu vous dire mon refus du déclin de l’industrie française, a déclaré le Premier ministre. Et je ne suis pas venu ici par hasard. Je suis venu ici parce que ici on peut constater le succès d’une démarche collective. C’est aussi un message d’espoir que je suis venu adresser, au-delà de vous-mêmes, à l’ensemble de notre pays. Ce message est celui de la reconquête industrielle. Car ce qui est en jeu, c’est notre capacité à créer de l’activité et des emplois sur notre territoire, dans une économie ouverte, d’abord au sein même de l’Union européenne, mais aussi une économie ouverte

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Question à Stéphane Cassereau, directeur de l’IRT Jules Verne

On parle beaucoup de compétitivité. En quoi l’innovation et la recherche sont-elles indispensables pour devenir plus compétitifs ? Stéphane Cassereau :

Démonstrateur pour le nez d’un Airbus.

sur le monde.» L’IRT (institut de recherche technologique) est clairement une des solutions pour aider notre pays à garder sa place dans le monde industriel. « C’est l’un des huit instituts de recherche technologique retenu au niveau national dans le cadre

Un soutien de l’état de 115 millions d’euros

de plus de 100 M€, l’IRT représente un engagement de plus de 350 M€ sur 10 ans. « L’IRT est un centre de recherche technologique mutualisé, c’est-à-dire qu’il est partagé entre une trentaine d’acteurs de diverses origines : des industriels de quatre secteurs différents (aéronautique, navale, automobile, secteur de l’énergie), de grandes entreprises, des PMI/PME, mais aussi des écoles et universités, détaille Stéphane Cassereau, directeur de l’IRT Jules Verne. Nous concevons ici de grandes structures en matériaux composites ou en matériaux métalliques pour ces différents secteurs industriels. Il s’agit de répondre aux enjeux du bateau du futur, de l’avion du futur, de la voiture du futur, avec notamment la préoccupation d’alléger ces structures, pour réduire les consommations d’énergie, qui sont évidemment des sujets majeurs pour nos sociétés. »

des Investissements d’avenir et le seul en phase opérationnelle à ce jour, depuis près d’un an, rappelle Gérald Lignon, président de l’IRT. Son but est de créer sur Nantes Métropole un vaste campus de recherche, d’innovation et de formation qui associe les entreprises et les établissements de formation et de recherche dans le domaine des matériaux composites, métalliques et hybrides. » Fort d’un soutien de l’État de 115 M€, d’un investissement des entreprises de 120 M€, et d’un accompagnement des collectivités David Pouilloux

« Travailler sur l’innovation et la recherche permet de gagner une longueur d’avance en imaginant des produits ou des procédés nouveaux, qui sont moins chers ou qui répondent mieux aux besoins des utilisateurs. Cela permet de se battre sur un champ où la différence se fait par la matière grise plutôt que par le coût du salaire. L’un des objets de l’IRT est d’aller du concept jusqu’au produit et, notamment, de réaliser des prototypes à l’échelle 1, donc en vraie grandeur. Les investissements servent surtout à financer des personnels de recherche, qui vont travailler sur les sujets que nous avons évoqués, mais aussi à financer ces gros équipements de recherche. Par exemple, un démonstrateur pour un nez d’avion, c’est un investissement qui représente de 5 à 10 M€. C’est extrêmement lourd. Et même de grandes entreprises comme Airbus n’ont pas forcément les moyens de se le payer seules. Donc, elles le partagent. L’IRT est là pour partager et mutualiser ce type d’investissement lourd. »


L’équipe de la communication de Nantes Métropole vous adresse ses meilleurs vœux pour l’année 2013.

Grands événements

« Un combat commun pour le redressement du pays » Entretien avec Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique. Quel sentiment habite la ministre des PME suite à la visite de l’IRT Jules Verne ? « À Nantes, il y a un écosystème créatif et innovant vraiment dynamique. Après le Quartier de la création, je découvre l’IRT Jules Verne, un campus industriel, avec des potentialités de création d’emplois considérables, un véritable exemple pour la coopération entre grandes entreprises et PME innovantes avec des perspectives très intéressantes pour la recherche industrielle, dans le domaine des matériaux composites. Autant d’innovations qui peuvent contribuer très fortement au redressement productif de notre pays. » Vous êtes aussi ministre délégué à l’économie numérique… « Ce qui est important, quand on parle d’industrie, c’est de travailler sur la diffusion des nouvelles technologies dans les industries traditionnelles. Vous avez des exemples parfaitement illustratifs de PME qui, justement, travaillent sur la modélisation 3D de structures de bateaux pour ne plus avoir à utiliser de prototypes. On voit bien que l’industrie traditionnelle peut tout à fait bénéficier de gains de productivité et de compétitivité grâce aux nouvelles technologies, et c’est ce qu’il faut encourager. » Que fait le gouvernement pour soutenir cela ? « Le gouvernement travaille sur les dispositifs incitatifs à l’innovation comme le crédit d’impôt pour dépenses de recherche, comme le rapprochement dans une logique de cluster, où l’on rapproche la recherche fondamentale, les transferts de technologie, les entreprises, l’université. Je pense qu’il est très important d’avoir cette circulation de l’idée, qui permet d’hybrider à la fois la recherche, les concepts et d’en faire des produits industriels, des produits qui gagnent. Il est très important de montrer que nous avons confiance dans les patrons de PME, dans la mesure où ce sont eux qui vont créer les emplois de demain. Il y a une pédagogie à faire autour d’un combat commun pour le redressement productif du pays. » Propos recueillis par David Pouilloux

Fleur Pellerin, ministre déléguée au Redressement productif, et Stéphane Cassereau, directeur de l’IRT.

Capitale verte, hier, aujourd’hui et demain L’un des premiers devoirs des élus est de préparer le monde de demain, c’està-dire d’investir dans les équipements et les projets qui vont propulser notre territoire dans l’avenir et l’adapter à l’évolution du monde. Parmi eux, il y a le transfert de l’Aéroport Nantes Atlantique et la réalisation de l’aéroport du Grand Ouest. Il y a aussi le lancement de l’IRT Jules Verne, un centre de recherche et d’innovation concevant les matériaux du futur. Situé près de l’aéroport Nantes Atlantique, l’IRT Jules Verne fait partie des investissements d’avenir lancés par l’État pour améliorer la compétitivité de notre pays dans les secteurs stratégiques de l’industrie. Les matériaux que les chercheurs et les ingénieurs imaginent aujourd’hui serviront demain à la construction de voitures, de bateaux et d’avions plus légers, plus économes en énergie, plus écologiques. Ce projet s’intègre parfaitement dans cette année 2013, qui voit Nantes métropole prendre le relai de Vitoria-Gasteiz en tant que Capitale verte de l’Europe. Pour notre métropole, cette distinction récompense 20 ans d’efforts dans le développement durable. La démarche Ma ville demain qui s’achève marque, elle, la volonté de dessiner ensemble les 20 ans à venir de notre métropole. Ce titre et cette démarche démontrent la cohérence de notre projet et révèlent notre capacité à associer les habitants à la construction de notre destin commun. Je termine en vous souhaitant, en cette année 2013, mes meilleurs vœux de réussite pour vos projets personnels et professionnels. Gilles Retière, président de Nantes Métropole

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Nantes Métropole actualités

Le Chronobus

rend plus belle la ville Le Chronobus va améliorer l’accès au cœur d’agglomération. L’aménagement du réseau s’accompagne de profondes transformations de l’espace public. Exemple avec la ligne C5, qui participe aussi bien à la rénovation qu’à la création de nouveaux espaces publics. sont très importantes : avec un bus toutes les 5 minutes, la C5 sera la ligne Chronobus la plus cadencée. Cinq des 6 km de ligne seront aménagés en site propre », détaille Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. L’aménagement du réseau Chronobus s’inscrit pleinement dans les projets urbains et contribue à la mutation des différents quartiers. Ainsi, la C5 aidera au désenclavement et à la requalification de Malakoff-Pré Gauchet. « La ligne de Chronobus l’arrimera au centre-ville. La piscine, le nouveau centre commercial, la maison de quartier sont implantés sur le tracé de la C5. À terme, ce quartier bénéficiera d’une desserte exceptionnelle, avec deux À la rentrée 2013, la ligne C5 reliera la gare de Nantes à la pointe Ouest de l’Île de Nantes. Cette ligne de centre-ville, dont l’aménagement est confié dans sa totalité à la Samoa (Société d’aménagement de la métropole Ouest Atlantique), assurera un maillage complémentaire des lignes de transports en commun existantes. « Peu de gens l’emprunteront de bout en bout. Elle permettra des correspondances avec les principales lignes Nord/ Sud : BusWay, lignes de tram 2 et 3 et la C3. C’est pourquoi sa régularité et sa fréquence

un maillage complémentaire lignes Chronobus : C3 et C5 », explique AnneLaure Galtier, chef de projet Grand Projet de Ville à Nantes Métropole.Dans le même esprit, la ligne C5 connectera le quartier de la Prairie-au-Duc en cours de construction, aux principaux réseaux de transports en commun. Dès sa livraison, les habitants de ce nouveau quartier bénéficieront d’un accès rapide au centre-ville. Emmanuel Bouvet

Métamorphose urbaine Sur l’Île de Nantes, la C5 va profondément transformer les secteurs qu’elle traversera. Dans sa partie centrale, l’aménagement de la ligne C5 s’inscrit en cohérence avec le projet urbain et implique un traitement qualitatif de l’espace public « de façade à façade ». Le boulevard Vincent-Gâche, en travaux depuis septembre, va connaître une complète métamorphose d’ici à l’été prochain : exit le stationnement anarchique, la priorité va désormais aux modes doux, avec une reconfiguration des voies automobiles. Une véloroute de 4 m de large ainsi qu’un mail piéton arboré longeront le Jardin des Fonderies. Un peu plus loin, la rue Paul-Nizan va se défaire de son triste statut de parking sauvage. Elle accueillera Chronobus, piétons et vélos dans une ambiance champêtre, « avec une végétation un peu folle qui reprend ses droits dans la ville », précise Thomas Simon, chef de projet à la Samoa. Sur ce même espace, un ancien quai de chemin de fer sera intégré au projet de requalification de cet espace vert. Autre changement spectaculaire : le Chronobus traversera le rond-point de la République, qui sera réaménagé, ainsi que 16 autres carrefours jalonnant la C5, sur lesquels il sera prioritaire. La C5 rejoindra ensuite son terminus, quai des Antilles, en empruntant dans un sens le boulevard de la Prairie-au-duc et, dans l’autre sens, le nouveau boulevard de l’Estuaire créé derrière la Maison des syndicats. Les travaux démarrent en ce début d’année. Le Chronobus anticipe la desserte de ce nouveau quartier en devenir.

Chronobus express Comment se tenir informé des chantiers du Chronobus? Sur le site Internet de Nantes Métropole, une rubrique est dédiée à chacune des lignes, avec une carte interactive des travaux. Au Hangar 32, lieu d’exposition du projet urbain de l’Île de Nantes, des médiateurs répondent à vos questions. Quel sera le temps de trajet entre les deux terminus de la C5 ? Le Chronobus reliera la gare Sud et le quai des Antilles sur l’Île de Nantes en 20 minutes, parcourant 6 km de ligne avec 13 stations.

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Wasserman

Une prime pour installer un chauffe-eau solaire Nantes Métropole met en place, dès janvier, une prime solaire de 400 €, pour aider les particuliers et copropriétaires privés qui installent un chauffe-eau solaire et/ou un chauffage solaire thermique sur un logement individuel ou collectif existant. Pour les copropriétés, le montant de l’aide est de 20 % du coût de l’installation solaire avec un maximum de 7 000 € par immeuble et dans la limite de 400 € par logement. Cette prime solaire sera compatible avec les autres aides déjà en place. À terme, elle devrait permettre aux bénéficiaires d’économiser environ 40 € par logement et par an. Ce dispositif, voué à redynamiser la filière solaire thermique, fait partie d’un programme d’actions plus large destiné à doubler la production locale d’énergie renouvelable à l’horizon 2020. Dossiers à retirer dès le 15 janvier 2013, sur simple appel auprès d’Allô Climat (02 40 415 555), ou téléchargés sur le site Internet de Nantes Métropole.

Les bénéficiaires de l’abonnement culturel solidaire pourront assister au concert d’Abraham Inc, le 5 avril, à Onyx.

La culture vraiment pour tous Depuis 2010, l’association Cultures du cœur 44 soutient l’accès aux sorties culturelles ou sportives pour les personnes en situation précaire, notamment via l’Abonnement culturel solidaire que des salles comme l’ARC, à Rezé, et Onyx, à Saint-Herblain, proposent à leur public abonné. D’envergure nationale et datant d’une quinzaine d’années, l’association Cultures du cœur, présente dans une cinquantaine de départements, dispose d’une antenne en Loire-Atlantique. Créée fin 2010, celle-ci est opérationnelle depuis un an, pour le moment uniquement dans la métropole nantaise. Son objectif ? « Favoriser l’accès à la sortie culturelle ou sportive pour les personnes en précarité qui sont suivies dans un parcours d’insertion », expose Catherine Vargues, chargée du développement. Sont étroitement associés au projet une quinzaine de relais sociaux, parmi lesquels le Restaurant social Pierre Landais à Nantes, Les Orphelins Apprentis d’Auteuil à Bouguenais, divers CHRS (centres d’hébergement et relais sociaux), l’ANAF, en

riat novateur, initié à la rentrée 2012, avec les salles de l’ARC, à Rezé, et Onyx, à Saint-Herblain : « l’abonnement culturel solidaire ». Son principe ? Un spectateur souscrivant un abonnement accepte qu’il soit majoré en vue d’offrir une place à une personne en précarité : 1 euro équivaut à une place à Onyx, 5 euros à un spectacle à l’ARC. « Les personnes sont habituées à donner de la nourriture, des meubles, des Offrir à tous un accès vêtements. Là, ils peuvent offrir à la culture un accès à la culture. » Premier bilan : 60 places pour l’ARC et 130 tion des places de spectacles ou de pour Onyx vont être redistribuées compétitions, explique Catherine cette saison. « Nous espérons Vargues, puis la réservation se fait étendre cet abonnement cultude manière nominative par les rel solidaire à d’autres salles du relais sociaux.» Depuis novembre département. » Isabelle Corbé 2011, sur 506 invitations proposées, 402 ont été utilisées grâce à un important travail de média- Renseignements à : tion. Plus original est le partena- culturesducoeur44@gmail.com contact, à eux tous, avec environ 5000 personnes concernées. S’y ajoutent les partenaires culturels, privés ou subventionnés, auxquels s’ajoutent des sociétés de production comme ÔSpectacles et Coulier (Johnny Hallyday) et quelques structures sportives (hand-ball, gymnastique). « Via notre site, les partenaires culturels et sportifs mettent à disposi-

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Nantes Métropole d’actualités

Les citoyens rendent leur avis sur les antennes-relais Depuis septembre 2012, un atelier citoyen réfléchit aux conditions d’implantation des antennes de téléphonie mobile. Rendu mi-novembre, leur avis va inspirer les 24 maires des communes métropolitaines dans leur rédaction d’une charte intercommunale prévue début 2013. Comment faire face à la fois aux demandes des opérateurs souhaitant installer de nouvelles antennes-relais de téléphonie mobile et aux inquiétudes des riverains sur l’impact sanitaire et environnemental de ces dernières ? Une problématique que les maires des 24 communes de Nantes Métropole ont décidé d’aborder collectivement, en

vue d’harmoniser leur position sur les conditions d’implantation de ces antennes-relais. Avec en ligne de mire la rédaction d’une charte intercommunale début 2013, cette réflexion a donné lieu, dans un premier temps, à l’animation d’un atelier composé de 30 personnes réparties en quatre collèges spécifiques : des citoyens volon-

Les citoyens ont remis leur avis sur les antennes relais aux élus.

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taires, des acteurs économiques, des représentants des pouvoirs publics, des personnes issues de

Adoption de la charte début 2013 la société civile. Son objectif ? Identifier les points de consensus et les blocages au sein d’un espace de dialogue apaisé. À l’issue de rencontres, débats et auditions d’experts, « L’Atelier citoyen pour une conférence de consensus sur les conditions d’implantation des antennes de téléphonie mobile » a remis son avis, le samedi 17 novembre, à Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen, et à Aïcha Bassal, adjointe au maire de Nantes en charge de la santé publique. Une remise d’avis précédée d’un débat public, la veille au soir, autour des réflexions de l’atelier. Envoyé aux 24 maires, l’avis est désormais consultable et accessible au grand public sur le site Internet de Nantes Métropole (www.nantesmetropole.fr). Prochaine étape ? L’élaboration de la charte en décembre 2012, puis son adoption début 2013. « Commune par commune, il faut que l’avis soit diffusé et que l’on communique dessus, insiste Fabrice Roussel. Cette charte intercommunale, qui est une première pour nous, vise à donner de la visibilité et de la cohérence sur le territoire. Avant son adoption, il faut qu’il y ait un temps d’échange. » Isabelle Corbé

Les grandes lignes des réflexions citoyennes Comment favoriser l’aménagement hertzien du territoire tout en limitant les effets sanitaires et environnementaux ? Alors qu’arrive le très haut débit mobile (LTE), annonciateur de la téléphonie mobile de 4e génération, ce débat crucial a suscité, au sein de l’Atelier citoyen, réflexions et propositions, classées en quatre grandes thématiques.

1. L’information et la concertation Importance de savoir ce qu’est une antenne-relais, ce qu’est une onde. Une suggestion : créer dans chaque commune un conseil de concertation comprenant des riverains, des politiques et des associations de consommateurs, qui suivrait l’implantation des antennes-relais, du choix du site jusqu’au suivi post-installation.

2. La santé : zones grises, personnes électrosensibles et seuils Faut-il baisser les normes en matière de puissance d’émission pour une meilleure sécurité du public ? Autre sujet : l’aide aux personnes électro-sensibles pour trouver un environnement plus sain pour elles.

3. Les usages et besoins en téléphonie mobile et numérique Le numérique doit-il être au service de l’attractivité d’un territoire ou du bien-être de ses habitants ? En filigrane, se dessine l’idée d’une politique de la ville numérique.

4. L’intégration paysagère des antennes-relais Faut-il les dissimuler ou les laisser visibles ? Faut-il réduire la hauteur des pylônes ? Constat que la valeur d’un bien immobilier baisse du fait de la présence d’une antenne-relais.


Zapping

Nantes Métropole

Paul Bevan, secrétaire général d’Eurocités, Hanna GronkiewiczWaltz, présidente d’Eurocités et maire de Varsovie, Patrick Rimbert, vice-président d’Eurocités et maire de Nantes.

Nantes, vice-présidente d’Eurocités Début novembre 2012, Nantes a accueilli l’assemblée générale d’Eurocités. Eurocités rassemble 140 villes européennes de plus de 250 000 habitants, telles Barcelone (Espagne), Birmingham (Royaume-Uni), Rotterdam (Pays-Bas) et Nantes depuis 1997. Jeunesse, environnement, culture, développement économique, mobilité sont des sujets sur lesquels Eurocités tente d’influer sur les décisions de l’Union européenne à Bruxelles. Cette année, Nantes a été élue vice-présidente d’Eurocités, et Varsovie, présidente.

Le grand Hall de la Beaujoire Le nouveau hall XXL de la Beaujoire est en cours de réalisation. Cet espace de plus de 13 000 m2 et de 9 000 places permettra d’accueillir expositions et grandes manifestations sportives dès l’été 2013. Le nouveau hall pourra recevoir jusqu’à 12 000 visiteurs. « C’est un investissement important pour confirmer l’attractivité de la métropole », insiste Jean-François Gendron, président de la CCI Nantes-Saint-Nazaire. Ce chantier sera « un modèle dans le cadre de Nantes Capitale verte de l’Europe », souligne également le concepteur constructeur SNC Lavalin, « car nous nous sommes engagés à ce que ce soit un chantier d’insertion et de formation »

Le succès de l’exposition Ma ville demain Plus de 16 000 personnes ont visité l’exposition Ma Ville demain en deux mois, à la Cale 2, sur l’Île de Nantes. Les élus de la Métropole nantaise ont eux voté pour la vision partagée de Nantes en 2030 que vous pouvez découvrir sur ww.nantesmetropole.fr

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Technologie L’IRT Jules Verne comme si vous y étiez

Métropole Une Capitale verte à l’honneur

Aéroport Les élus du Grand Ouest s’expriment Nantes Métropole - Janvier/Février 2013 - 7


Métropole d’avance

Premiers Emplois d’avenir pour des jeunes Nantais Lundi 12 octobre étaient signés les premiers Emplois d’avenir, en présence du ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage, et des élus locaux. Trois jeunes Nantais au parcours chaotique étaient les premiers signataires de la Région.

Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage, Patrick Rimbert, maire de Nantes et Gilles Retière, président de Nantes Métropole faisaient signer les premiers contrats des emplois d’avenir à trois jeunes Nantais.

« Nous allons procéder là au lancement d’une grande aventure qui concerne la jeunesse de France », annonce Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage. Puis, se tournant vers les trois jeunes Nantais

proposés par Pôle emploi et la Mission locale, il reprend : « Vous êtes les pionniers d’une cohorte de 200 000 jeunes ». Dans la salle de la Maison de l’emploi des Dervallières, Delphine, Antoine et Reagan sont intimidés. Tous trois ont un parcours

professionnel en dents de scie et l’envie de s’en sortir. Contactés par Pôle emploi ou la Mission locale, ils sont les premiers des Pays de la Loire à signer un Emploi d’avenir, contrat à durée déterminée de un an, renouvelable trois fois. Delphine travaillera en cuisine dans une maison de retraite gérée par la Ville de Nantes, Reagan et Antoine seront chauffeurs-livreurs-magasiniers pour le CCAS et pour la Ville de Nantes. « On a sur le territoire un certain nombre de jeunes en situation délicate au sein de la métropole nantaise, souligne Gilles Retière, président de Nantes Métropole et maire de Rezé. Nous allons proposer aux jeunes des quartiers plus qu’un emploi, un tremplin pour la vie. » Ce dispositif phare, annoncé lors de la campagne présidentielle, est destiné à relancer les jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme et sans emploi et qui ont du mal à trouver du travail. Il s’intègre ainsi à un programme déjà développé par Nantes Métropole et la Ville de Nantes. « Sur le territoire, il y a une vraie coopération entre les

acteurs de l’emploi sur le territoire que sont la Maison de l’emploi de la métropole nantaise, la mission locale Nantes Métropole et l’École de la deuxième chance de l’Estuaire de la Loire », précise Patrick Rimbert, maire de Nantes. Le dispositif des Emplois d’avenir permettra ainsi à 400 jeunes de trouver un travail sur le territoire, dont 120 à Nantes Métropole, la Ville de Nantes et le Centre communal d’actions sociales. « Les Emplois d’avenir sont un moyen de reprendre pied, ajoute l’élu, et nous faisons aussi en sorte de suivre les jeunes lorsqu’ils passent par les dispositifs que nous mettons en place. » Ainsi, dans chaque collectivité, les jeunes seront épaulés par un tuteur, qui leur proposera formations et conseils. « Nous souhaitons aussi mobiliser le secteur associatif pour qu’il participe aussi à ces Emplois d’avenir, souligne Johanna Rolland, 1ère adjointe au maire de Nantes. C’est un dispositif complémentaire du contrat de génération que nous allons proposer avec les entreprises aux jeunes diplômés en recherche d’emploi. » GL

Reagan Manda, 25 ans.

Delphine Fromont, 24 ans.

« C’est une nouvelle vie qui commence »

« Pour une stabilité financière et sociale »

« Je vais livrer des repas à domicile, pour les personnes âgées et handicapées. C’est un métier de contacts qui me plaît bien. J’habite aux Dervallières, à Nantes, et je pense que les Emplois d’avenir ouvriront des portes à des gens dans la galère. En redémarrant une activité, on a un salaire et on peut faire des projets Avec cet emploi, c’est une nouvelle vie qui va commencer. »

« J’ai été apprentie dans une maison de retraite privée, puis vendeuse, et j’ai travaillé en usine, mais c’est trop compliqué quand on a un enfant, car j’ai un fils de 4 ans. J’ai aussi fait partie de la première promotion de l’École de la deuxième Chance de l’Estuaire de la Loire (E2Cel). Cet Emploi d’avenir va me permettre une stabilité financière et sociale. »

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Métropole d’avance

À bord de l’École de la deuxième chance !

La nouvelle promotion de l’École de la 2e Chance a profité du voyage sur le Belem pour échanger avec des chefs d’entreprise.

Les stagiaires de l’École de la 2e Chance de l’Estuaire de la Loire ont navigué sur le Belem le temps d’un aprèsmidi. Le projet, initié par Nantes Métropole, a permis des échanges entre les stagiaires et les parrains de l’École. Ils regardent vers le large comme on regarde vers son avenir et ont encore les yeux qui brillent. Alina, Pierre, Arthur et une vingtaine d’autres sont des jeunes qui se cherchent. Ils font partie de la nouvelle promotion de l’École de la 2e Chance de l’Estuaire de la Loire (E2Cel). Le temps d’un après-midi, ils ont fait la traver-

sée de l’Estuaire de la Loire à bord du Belem, mythique trois-mâts nantais. Formateurs de l’E2Cel, membres d’associations et entrepreneurs-parrains étaient également du voyage. « Quand nous mélangeons entreprises et jeunes, nous entrons dans le programme de l’école, qui est de s’ouvrir à la différence »,

Alina Ianas, 28 ans

explique Fabrice Charbonnier, directeur de la structure. Dans cette École un peu particulière, le mot d’ordre est l’envie. L’objectif est de remettre le pied à l’étrier à des jeunes de 18 à 30 ans, sortis du système scolaire et sans diplôme. Grâce à des rencontres comme celle organisée sur le Belem, initiée par Nantes Métropole, « nous leur montrons que, s’ils ont l’envie, ils peuvent réussir », précise Françoise Chavannes, coordonnatrice Entreprises-École. « Ce sont des moments de reprise de confiance en soi, de partage, de bon temps pris ensemble, ce qui reste primordial, ajoute Myriam Naël, conseillère communautaire et nouvelle présidente de l’École de la 2e Chance. On a là tout ce qui fait sens à l’École de la 2e Chance : les échanges informels qui se créent, les liens qui se tissent, mais aussi le changement de regard des uns sur les autres. » Ils ont besoin d’un réseau. Le temps de la traversée, les jeunes ont pu discuter avec les par-

Arthur Drancourt, 22 ans

« C’est super d’être là aujourd’hui »

« J’apprends à mieux me connaître »

« Je suis roumaine et maman d’un petit garçon de 5 ans. Ici, on nous aide. On a un formateur individuel. C’est super pour moi d’être là aujourd’hui. Je cherche un contrat professionnel, après je pourrais suivre un contrat en alternance.»

« Je me suis arrêté au bac, que je n’ai pas eu. Là, je suis en train de creuser la piste des métiers manuels, qui m’intéressent bien. Ici, on se teste sur plein de choses. On fait un gros travail sur notre parcours. J’apprends à mieux me connaître. »

rains présents, issus d’entreprises ou d’associations. « Les jeunes ont une forte motivation, mais, souvent, il leur manque un projet professionnel précis et la confiance en eux, analyse Yves-Olivier Lenormand, parrain et responsable des relations sociales à Airbus. Ils ont quitté le système scolaire sans diplôme et ont besoin d’un réseau et d’une autre approche du monde de l’entreprise, plus concrète. Nous, parrains, allons les aider à affiner leur projet, on va leur proposer des stages… » Ainsi, Arthur, 22 ans, a longuement discuté avec certains parrains. « J’ai pu prendre des conseils, c’était très intéressant. Les chefs d’entreprise sont carrément plus abordables dans ce contexte. » « Les conseils d’un chef d’entreprise ont ici une autre portée auprès des jeunes, décrypte Françoise Chavannes. De même, nous leur montrons aussi que le monde associatif peut également être pourvoyeur d’emplois et d’épanouissement. » Gwenaëll Lyvinec

Pierre Holland, 21 ans « J’ai trouvé des contacts avec des entrepreneurs » « Quand on dit École de la 2e Chance, ça ne fait pas envie, mais en fait, l’École fait tout pour vous mettre en contact avec les entreprises. C’est tout ce dont j’avais besoin et j’ai trouvé des contacts avec des entrepreneurs. »

Nantes Métropole - Janvier/Février 2013 - 9


Métropole d’avance

Un retour de Voyage positif Avant que l’été 2012 ne soit plus qu’un lointain souvenir, le Voyage à Nantes dévoile le bilan de la manifestation qui a secoué la ville deux mois durant, du 15 juin au 19 août 2012. La ville renversée par l’art l’été dernier a convaincu les touristes toutes catégories de prendre le temps de vivre à la nantaise, au moins une journée. C’est du moins ce qu’annoncent les chiffres présentés par la structure Le Voyage à Nantes (VAN), émanant de l’INSEE et de G&A Links, en dressant le bilan de la festive manifestation de l’été. « Nous avons la satisfaction d’avoir atteint les objectifs

Le nombre de visiteurs a progressé de 24 % que nous nous étions fixés, précise Jean Blaise, directeur général du Voyage à Nantes. La ville de Nantes s’est profondément transformée, elle change et les chiffres du bilan du Voyage à Nantes le prouvent. » Car ce Voyage à Nantes a fait des émules et les retombées sonnantes et trébuchantes s’affichent déjà comme l’une des preuves de passage des touristes dans la ville. Le nombre de ces visiteurs a ainsi progressé de 24 % en 2012, par rapport à 2011, « qui avait déjà été une année formidable », assure Jean Blaise. « 24 % de visiteurs en plus, c’est considérable, d’autant plus si l’on prend en compte la conjoncture nationale défavorable. Cela représente quand même 9,1 millions d’euros de retombées directes de plus qu’en 2011, sur un total de 48,5 millions d’euros. » 35 à 55 euros par jour. 605 000 visiteurs extérieurs ont sillonné le territoire cet été, ne dormant pas toujours sur place (57 % étaient en visite pour la journée). Ils ont dépensé de 35 à 55 € selon qu’ils restaient une nuit ou non en plus de la journée à Nantes, ou

qu’ils résidaient chez des amis ou la famille. Du côté des commerces, le VAN a aussi profité aux bars, cafés et restaurants, qui, dans l’ensemble ont fait un très bon mois d’août (+ 13,3 %). Le taux d’occupation de l’hébergement hôtelier a progressé par rapport à 2011, sachant tout de même que le nombre de chambres a également augmenté sur Nantes. « Le Voyage à Nantes est le bras armé de notre politique touristique, explique Patrick Rimbert, maire de Nantes et premier vice-président de Nantes Métropole en charge de l’attractivité internationale. Le tourisme est un des éléments essentiels de l’ouverture au monde de la métropole. C’est un véritable enjeu pour la lisibilité du territoire. » Ainsi, 74 % des visiteurs étaient français. 28 % venaient du Grand Ouest et 20 % de Paris-Île de France. Seuls 26 % des touristes étaient étrangers, venant essentiellement de l’Europe (Espagne,

Cela ne peut pas s’arrêter là Royaume-Uni, Belgique, Suisse). « Aujourd’hui, reprend Patrick Rimbert, le choix de la venue du public se fait en fonction de l’image du territoire. Cette image se construit par le bouche-àoreille, par les ambassadeurs de la ville que sont les Nantais. » Enseignement positif. « Ces chiffres sont aussi la preuve que les métropolitains se sont approprié le projet, constate Valérie Demangeau, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme et présidente du Voyage à Nantes. Le second enseigne-

10 - Nantes Métropole - Janvier/Février 2013

Tourisme: les chiffres de l’été

L’été dernier, les touristes ont été nombreux à venir découvrir la métropole nantaise, au fil de la manifestation du Voyage à Nantes.

57% étaient en visite pour la journée

20%

des visiteurs à la journée étaient âgés de moins de 25 ans

46% venaient pour la première fois

74%

de Français

1 visiteur sur 2 vient en famille Retombées économiques directes en 2011…

39,4

millions d’€

2011 2012

26%

d’étrangers (Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Suisse) … et en 2012

Nombre de visiteurs

486 000 605 000

+24 % de visiteurs

par rapport à l’été 2011.

48,5

millions d’€

ment positif de ce bilan, ce sont l’expérience ? « Cela ne peut pas les résultats économiques : 75 % s’arrêter là, assure Jean Blaise des 8 millions d’euros investis en guise de conclusion. Reste à dans l’évènement ont été directe- savoir sous quelle forme cela se ment réinjectés dans l’économie poursuivra… » locale. » Alors, faut-il renouveler Gwenaëll Lyvinec


Dossier

Capitale verte pages 11 à 19

De la page 11 à la page 19 > Infographie : C’est quoi une Capitale verte p. 12-13 > Douze critères pour une capitale verte p. 14-15 > Citoyens et entreprises s’engagent p. 18 > Des évènements pour tous p. 19

2013

une année Capitale

Nantes est Capitale verte de l’Europe 2013. Décerné par l’Union européenne, ce prix récompense les actions conduites depuis plus de 20 ans par la métropole nantaise en faveur du développement durable.

Lorsque l’on parle du prix Capitale verte de l’Europe, on imagine facilement que ce type de récompenses honore le plus souvent une ville d’Europe du Nord. Ces villes ont la réputation d’être dans l’excellence environnementale. C’est d’ailleurs le cas puisque la première ville à laquelle l’Union européenne a attribué ce prix est Stockholm (Suède), en 2010, la seconde est Hambourg (2011), et qu’en 2014 ce sera Copenhague. « Les habitants de la métropole n’ont peut-être pas conscience que la qualité des politiques publiques menées par Nantes Métropole est aujourd’hui reconnue à ce niveau, avec l’attribution du prix Capitale verte 2013 à Nantes », déclare Gilles Retière, président de Nantes Métropole. Les exemples de réussites ne manquent pourtant pas, en particulier, dans les domaines des déplacements (tramways, BusWay, Chronobus, vélo, covoiturage), des déchets, avec le déploiement du tri en porte-à-porte pour tous en 2013, de l’énergie (Plan climat, forte extension des réseaux de chaleur, aide à la rénovation thermique, développement des énergies renouvelables). Sans oublier le travail de longue haleine lancé sur la qualité des eaux ou la protection de la biodiversité, qui restent des domaines cruciaux pour la qualité de vie des métropolitains. Nantes Métropole possède aussi un patrimoine écologique dont elle prend soin, tels l’estuaire de la Loire

et la trame verte et bleue, espaces naturels au centre d’une métropole restée active et industrielle. Mais ce prix reflète aussi la dynamique du territoire qui porte son projet de développement durable à l’horizon 2030, un territoire où chacun, habitants, associations et entreprises, joue un rôle crucial en utilisant les services publics mis à sa disposition, en pratiquant les écogestes bons pour l’environnement et en participant à de nombreuses démarches collectives. « Le prix Capitale verte est une récompense que l’on doit partager avec l’ensemble des habitants, assure ainsi Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du plan Climat, de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur. L’Atelier Climat, l’atelier citoyen pour le Plan de déplacements urbains, Ma Ville demain et autres Familles à énergie positive, sont autant de témoignages de cette implication. Pour l’année 2013, le nouvel appel lancé aux associations et aux citoyens rencontre déjà un certain écho. « L’appel à projets citoyens est un des éléments importants de l’engagement citoyen au sein de la Capitale verte, souligne Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen et maire de la Chapelle-sur-Erdre. Plus de 200 projets ont été déposés et concernent l’environnement, les nouvelles technologies, les jardins, etc. L’engagement des communes aussi est important, avec la mise en place d’évènements et de projets qui se dérouleront sur les 24 communes de l’agglomération en 2013. Les entreprises ont également été sollicitées et valorisées, poursuit Fabrice Roussel. Il existe 60 clubs d’entreprises, ce qui est pour nous un moyen de toucher plusieurs milliers de salariés. » Ce label de Green Capital, au-delà de la récompense, invite la métropole à être une référence, en terme notamment de qualité de vie. Cette année sera ainsi l’occasion d’échanger les bonnes pratiques environnementales avec d’autres villes, en particulier avec celles qui accueilleront l’Expédition de l’Aéroflorale, et avec celles déjà primées, comme Vitoria-Gasteiz, ville basque espagnole, Capitale verte de l’Europe 2012. L’objectif est d’engranger de nouvelles idées et de poursuivre les efforts dans le domaine du développement durable pour notre avenir et celui de notre planète. Gwenaëll Lyvinec

Nantes Métropole - Janvier/Février 2013 - 11


Capitale verte: tout le monde agit !

Nantes a reçu le prix de la Capitale verte de l’Europe pour 2013. Une récompense pour ses actions en faveur du développement durable. Mais elle n’est pas la seule à agir. Entreprises, habitants, associations, collectivités s’investissent aussi pour faire de Nantes Métropole une capitale verte.

Je suis un habitant

4

Utilisation des sols. J’achète des fruits et légumes de saison à des producteurs locaux et permets ainsi le maintien de l’agriculture locale.

3

Déchets. Je trie les déchets, les recycle ou les donne pour qu’ils aient une nouvelle utilité.

1

Climat. Je pratique les éco-gestes pour réduire ma consommation et mes dépenses d’énergie. Je m’informe auprès des conseillers des points info-énergie, de l’Ademe ou des conseillers climat. 2 Eau. J’utilise des produits de lavage biodégradables. Je ne verse pas de produits dangereux ou toxiques (peintures, huiles de vidange…) dans mon évier.

5

Transports. Je ne prends pas ma voiture pour les petits trajets. Je me déplace à pied ou à vélo et laisse ma voiture au parking-relais. Sinon, je pratique le covoiturage (www.covoituragenantesmetropole.fr) ou j’utilise la voiture en libre-service.

Je suis une entreprise 1

Climat. J’incite mes salariés à adopter des éco-gestes. Je mutualise les locaux et les moyens avec d’autres entreprises pour réduire les dépenses d’énergie et de CO2.

2

Transports. Je propose un plan de déplacement interne où vélo et transports en commun sont mis en avant.

3

Management environnemental. Je choisis des fournisseurs engagés dans le développement durable et ayant une démarche éthique et solidaire. J’effectue une analyse de cycle de vie de mon activité.

4

Déchets. J’utilise des emballages de produits recyclés. Je mets en place le tri sélectif et, selon mon activité, je veille à ce que tous les résidus liés à mon activité soient traités.


1

2

Je suis Nantes Métropole

Qualité de l’air. Je mets en place un plan de gestion de la qualité de l’air en 2002. Je suis très en dessous des valeurs limites de la Communauté européenne sur la diffusion de dioxyde de soufre dans l’air.

4

Utilisation des sols. Je défends le maintien d’une agriculture paysanne. Je soutiens le développement de l’agriculture périurbaine.

5

Management environnemental. Je réalise un Agenda 21 qui fixe les 21 actions que je m’engage à accomplir en prenant en compte les principes du développement durable dans toutes mes politiques publiques. Je m’engage à avoir une démarche responsable en matière d’achats lors de mes commandes publiques, en maîtrisant la gestion de l’énergie des bâtiments publics.

3

Climat. Je lance un Plan Climat qui fixe les grands objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre de toute la métropole d’ici à 2020 (réduction de 30% de nos émissions). Je développe les énergies renouvelables: panneaux photovoltaïques, chaufferies collectives et réseaux de chaleur.

6

Gestion des déchets. Je déploie le tri sélectif sur toute la métropole. Je crée des réseaux de chaleur (chauffage collectif) alimentés par la biomasse (déchets et bois).

Transports. Je développe les transports en commun (tramways, BusWay, Chronobus). Je mets en place une zone à trafic limité dans les centres urbains. Je propose un plan vélo. J’installe 102 stations Bicloo et je propose de financer 25% du prix d’achat d’un vélo à assistance électrique dans la limite de 200 euros pour les particuliers.

7

Pollution sonore. Je réalise un plan de prévention du bruit dans l’environnement afin de diminuer la pollution sonore pour les habitants de l’agglomération.

8

Biodiversité. Je plante des forêts urbaines, restaure les cours d’eau et protège la biodiversité.

9

Communication. J’informe sur les services publics environnement. Je soutiens les actions de sensibilisation auprès du grand public (scolaire, quartiers…).

10 Espaces verts.

3

Gestion des déchets. Je réutilise les objets jetés en déchetteries pour leur donner une seconde vie, comme le font l’atelier du Retz emploi, Les Transformers, la recyclerie de l’Île (ex-Ecorev)…

Je réalise des espaces verts urbains. Chaque habitant bénéficie de 57 m2 d’espace vert en moyenne.

11

Assainissement. Je traite les eaux usées de l’agglomération nantaise avec 12 stations d’épuration. J’innove en créant un système pour valoriser en les séchant les boues d’épuration.

Je suis une association

12

Eau. Je restaure les cours d’eau afin de limiter les traitements pour rendre l’eau potable. Je fais réduire l’utilisation des pesticides pour éviter les rejets par écoulements des eaux de pluie. J’incite les habitants à réduire leur consommation d’eau.

2

1

Biodiversité. Je m’investis dans la protection de l’environnement et de la biodiversité.

Utilisation des sols. Je défends le maintien d’une agriculture paysanne en proposant des paniers de légumes de saison via mon Amap.


Dossier

Capitale verte pages 11 à 18

Douze critères pour une Le prix de Capitale verte de l’Europe récompense les villes les plus vertueuses de l’Union européenne en matière d’environnement et de qualité de vie. Douze critères, définis par la Commission européenne, ont permis à la métropole nantaise d’être sélectionnée pour être la Capitale verte de l’Europe en 2013.

1. Climat La lutte contre le changement climatique est la première action de l’Agenda 21 de la métropole ; en 2010, elle a engagé une action ambitieuse et volontariste qui a pour objectif de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre par habitant d’ici 2020 : développement des Chronobus, du vélo, utilisation partagée de la voiture, développement des réseaux de chaleur, bâtiments performants. Toutes ces mesures qui s’inscrivent dans le Plan Climat Énergie Territorial relèvent des politiques publiques de Nantes Métropole. 2. Transport Nantes Métropole conduit une politique de déplacements active et poursuit ses efforts pour développer une offre complète de mobilité avec les transports en commun (tramways, BusWay, Chronobus), le développement de l’usage du deux-roues (102 stations Bicloo sont installées sur la métropole et près de 400 km de continuités cyclables ont été réalisées), le covoiturage, et l’organisation du centre urbain au profit des piétons et des transports collectifs, pour un cœur d’agglomération apaisé. 3. Espaces verts urbains La ville de Nantes compte 99 jardins, parcs et squares, soit 15 % de sa superficie. Chaque habitant de Nantes par exemple vit à moins de 300 mètres d’un espace vert.

14 - Nantes Métropole - Janvier/Février 2013

4. Utilisation durable des terres Nantes Métropole mise sur la densification urbaine pour économiser l’espace tout en promouvant l’agriculture périurbaine en vue de protéger les terres arables, une politique coordonnée avec les villes voisines dans le cadre du schéma de cohérence territoriale (SCOT). Nantes Métropole favorise le maintien d’une agriculture de proximité au sein de son territoire, constitué de 60% d’espaces agricoles et naturels protégés. Le territoire de Nantes Métropole compte 244 exploitations agricoles, dont 133 pratiquent la vente directe. 5. Nature et biodiversité 250 km de cours d’eau sillonnent le territoire nantais, reliant la ville à la campagne. Le territoire métropolitain comprend quatre zones importantes pour la conservation des oiseaux et 33 zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Des plans de gestion garantissent la préservation des zones humides et des espaces spéciaux tels que les quatre sites Natura 2000. Nantes Métropole travaille également sur le maintien de l’agriculture et la restauration des milieux naturels. Depuis 2006, Nantes Métropole plante trois forêts urbaines afin de limiter l’étalement urbain et de valoriser les friches agricoles.

6. Qualité locale de l’air ambiant L’agglomération nantaise bénéficie globalement d’un air de bonne qualité. Tous les indicateurs européens sont en dessous des valeurs limites. Nantes Métropole poursuit son programme d’actions en intégrant l’amélioration de la qualité de l’air dans ses feuilles de route : Plan de déplacements urbains, Plan climat territorial. Nantes Métropole s’est dotée dès 2002 d’un Plan de gestion de qualité de l’air. Soucieuse de préserver la qualité de l’air ambiant, garante d’une bonne qualité de vie pour l’ensemble des habitants, Nantes Métropole inscrit cette problématique dans toutes ses politiques publiques. 7. Pollution sonore Nantes Métropole a réalisé une carte des bruits de l’ensemble de son territoire, ainsi qu’un Plan de prévention du bruit dans l’environnement à l’échelle des 24 communes, dont l’objectif est d’offrir un environnement sonore de qualité à tous les habitants de l’agglomération. D’autre part, les juges ont salué l’«excellent bilan des mesures que les autorités locales ont prises pour améliorer l’environnement acoustique ». Nantes est une ville pilote depuis les années 80 et a obtenu dès 1993 le prix du Décibel d’or du Conseil national du bruit. Les mesures comprennent des campagnes d’éducation et de sensibilisation et la prise en compte de la prévention du bruit dans les autres politiques publiques.


récompense 8. Gestion des déchets Les 24 communes de l’agglomération disposent du tri sélectif des déchets ménagers en porte à porte. La collecte sélective et le recyclage ont nettement progressé ces dix dernières années. En 2009, un Plan Déchets a été mis en place avec l’accord des 24 communes. Par ailleurs, Nantes Métropole est munie d’un réseau de 12 déchèteries et 4 écopoints. En 2011, près de 17 000 tonnes de verre ont été collectées et recyclées sur le territoire de Nantes Métropole. 9. Consommation d’eau Nantes Métropole se caractérise par l’abondance de ressources en eau, avec la Loire comme source principale d’eau potable. Si la population ne cesse de croître, la consommation moyenne d’eau des ménages diminue régulièrement (139 litres par personne et par jour en 2004 à 120 litres en 2008). Une politique de tarification unique de l’eau, gage d’une plus grande égalité et d’une solidarité renforcée entre les habitants, a été installée depuis la création de Nantes Métropole. Par ailleurs, afin de sécuriser la ressource en eau, Nantes Métropole a réalisé une prise d’eau de secours en Erdre. Elle a donc axé ses efforts sur l’amélioration de la qualité et l’élargissement des zones de protection des eaux pour assurer l’approvisionnement en eau potable.

10. Assainissement Les eaux usées de l’agglomération nantaise sont traitées par 12 stations d’épuration. Réparties sur l’ensemble du territoire, ces stations ont une capacité de traitement allant de 1 200 équivalents habitants à 600 000 équivalents habitants, pour une capacité globale de 780 000 équivalents habitants. La modernisation de la station d’épuration de la Petite Californie a permis d’accroître encore cette capacité de 60 000 équivalents habitants. Nantes Métropole a également mis en place un Service public d’assainissement non collectif, pour la remise aux normes du réseau dans son ensemble. 11. Management environnemental Nantes Métropole se distingue des autres concurrents par sa politique d’achats écoresponsables. Elle s’est aussi dotée d’un Agenda 21 qui est, depuis 2006, le fil conducteur du management environnemental de la collectivité. L’accent est mis sur l’efficacité énergétique et la réduction des gaz à effet de serre. 12. Communication Nantes Métropole montre qu’elle peut mobiliser le grand public à travers un programme d’actions de communication et d’événements touchant tous les habitants. Nantes Métropole met en place des actions de sensibilisation régulières : événements thématiques, Atelier Climat, journal et site web communautaires et autres animations pour rester au plus près des citoyens.

Rodolphe Delaroque, Patrick Garçon, Valéry Joncheray, Stéphan Menoret, Régis Routier.

Nantes Métropole - Janvier/Février 2013 - 15


Dossier

Capitale verte

Le petit dico d’une Capitale verte Voici quelques mots et expressions clés pour comprendre ce dossier Capitale verte.

A B

C D E G

comme Agenda 21. En 2006, naît l’Agenda 21 de Nantes Métropole. Il s’agit d’un plan de 21 actions engagées dans le développement durable. Chacune des 24 communes de l’agglomération en a également un. comme Biodiversité. La biodiversité représente la richesse de la nature, qu’il s’agisse de plantes, d’animaux, d’insectes ou de milieux aquatiques. Nantes Métropole a mis en place un plan de gestion pour préserver les espaces remarquables et un plan de conservation pour les espèces protégées, autour d’un corridor écologique, voie de déplacement empruntée par la faune et la flore, qui relie les réservoirs de biodiversité entre eux. Ils offrent aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie. comme Commission européenne. Elle représente l’Union européenne, soit 27 États membres, et décerne le prix Capitale verte de l’Europe en s’appuyant sur la volonté et la capacité que déploie une ville pour réduire son impact sur l’environnement et améliorer la qualité de vie de ses habitants. comme Développement durable. Le développement durable, dont les trois piliers sont l’économie, le social et l’environnement, est une notion qui évolue au fil des années. Démarche transversale, elle concerne aujourd’hui de multiples sujets du quotidien, qu’il s’agisse des déplacements, de la consommation, de la construction, de l’insertion… comme Énergies renouvelables. Les énergies renouvelables sont des sources d’énergie issues de phénomènes naturels comme le rayonnement du soleil, le phénomène des marées, le vent et qui peuvent se renouveler sans se tarir. comme Gaz à effet de serre. Ces gaz absorbent le rayonnement infrarouge de la terre et participent de l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’une des raisons du réchauffement climatique.

16 - Nantes Métropole - Janvier/Février 2013

J P

Q V

comme Jury. Le jury qui choisit la Capitale verte de l’Europe est constitué de la Commission européenne, de l’Union des capitales de l’Union Européenne, de l’Agence européenne pour l’environnement, de la Fédération européenne pour le transport et l’environnement, du Comité des régions et du Conseil international pour les initiatives écologiques locales (ICLEI). comme Participation citoyenne. Le citoyen, les associations, les entreprises sont les acteurs des changements de la métropole. Aussi, Nantes Métropole leur propose-t-elle d’échanger, de participer à des ateliers avant de mettre en place ses actions. Plan Climat, Plan déchets, plan de déplacements, conseils de quartier, appel à projets citoyens pour la Capitale verte, Ma Ville demain… la participation citoyenne peut prendre diverses formes et permet de croiser les points de vue pour enrichir la qualité des interventions. comme Qualité de l’air. Nantes Métropole est membre de l’association Air Pays de la Loire, qui publie chaque jour l’indice de qualité de l’air de l’agglomération nantaise. Nantes Métropole a aussi participé à l’élaboration en 2002 et à la mise en œuvre du Plan Régional de la Qualité de l’Air (PRQA) ainsi qu’au Plan de Protection de l’Atmosphère de Nantes-Saint-Nazaire (PPA). comme Verte (Capitale). Le prix Capitale verte de l’Europe est né en 2008. Lancé par la Commission européenne, il est décerné chaque année à une ville exemplaire en matière de mode de vie urbain respectueux de l’environnement.


Une capitale verte / Un exemple

Le Grand Carcouët : des logements sociaux économes en énergie Trente logements sociaux vont être réalisés au bord de la vallée de la Chézine, à Nantes. Ce premier immeuble qui produira plus d’énergie qu’il n’en consomme sera livré fin 2013. Aux abords de la verte vallée de la Chézine, les ouvriers de l’entreprise Quille Construction démarrent la réalisation des fondations de deux bâtiments de logements collectifs sociaux : le Grand Carcouët. « Ce sont les premiers bâtiments à énergie positive (Bepos) du Grand Ouest construit par un bailleur social, assure Stéphane Dauphin, directeur général de Nantes Habitat, office nantais d’habitat social et

consommeront, sont labellisés BBC Effinergie et classés Bepos (énergie positive), grâce à l’ajout de panneaux photovoltaïques en toiture. Récupération des calories des eaux « grises » (douche, eau de vaisselle, etc.), pompes à chaleur couplées de capteurs solaires basse température permettront également de réduire les charges au maximum. « C’est un projet hors norme à plus d’un titre, poursuit Stéphane Dauphin. Il va

L’agence nantaise In situ place le locataire au cœur du projet.

maître d’ouvrage du chantier. Le projet mené par l’agence nantaise d’architectes In Situ vient d’ailleurs de remporter le 1er Prix du concours d’architecture Bas carbone d’EDF. C’est un beau symbole que ce soit l’année de la Capitale verte de l’Europe.» Le Grand Carcouët abritera 30 logements sociaux. La structure de béton des deux blocs sera recouverte de murs à ossature bois. Cette enveloppe « thermiquement performante » permettra ainsi de conserver la chaleur. Les bâtiments Bepos, qui produiront plus d’énergie qu’ils n’en

permettre à des locataires de se projeter sur des logements neufs, sur un autre confort, une autre qualité de vie, avec des charges très faibles. » Une loggia pour chacun

« Une loggia de 30 à 40 m2 avec de grandes baies vitrées sera installée dans chaque logement, détaille François Lannou, architecte de l’agence In Situ, en charge du projet. Ce sera un espace complémentaire avec un usage en toutes saisons.» La pièce captera le soleil et pourra contribuer à chauffer les autres pièces de l’appartement. « Il

est important que l’on mette en avant ce type de construction qui répond aux enjeux climatiques, insiste Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du Plan Climat, de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur, car, sur le territoire, l’habitat résidentiel et tertiaire est le premier responsable d’émissions de gaz à effet de serre. » Des appartements du T2 au T6 seront proposés aux futurs locataires retenus sur dossier par Nantes Habitat, quatre mois avant la fin des travaux. « Ce n’est pas parce que c’est du logement social que ce doit être moins bien, souligne Patrick Rimbert, maire de Nantes et président de Nantes Habitat. Il est important que les locataires ayant peu de revenu ne soient pas mis à l’écart. » Ainsi, afin d’apprendre à optimiser les fonctionnalités du bâtiment au quotidien, les nouveaux habitants seront accompagnés durant deux ans, tout comme les équipes de maintenance-exploitation de Nantes Habitat. « Aujourd’hui, la demande de logements ne faiblit pas et nous devons avoir une réponse adaptée à chacun, souligne Gilles Retière, président de Nantes Métropole. L’opération du Grand Carcouët s’inscrit dans cet objectif. Nous sommes dans un cadre naturel exemplaire, à côté d’une école, avec la promenade de la Chézine plus bas, une ligne de Chronobus à quelques pas… Nous devons avoir d’autres propositions locatives de ce type. » Le Grand Carcouët sera livré fin 2013. GL

Question à Patrick Rimbert,

maire de Nantes et président de Nantes Habitat

En quoi le projet du Grand Carcouët est-il exemplaire ? « Il est particulièrement exemplaire car il montre comment, en étant acteurs de l’habitat, nous sommes aussi acteurs publics dans le développement durable. Il faut que cette opération ait un objectif d’exemplarité, surtout l’année où nous devenons Capitale verte de l’Europe. Un nouveau cycle commence. Grâce aux évolutions des déplacements sur la métropole, par exemple, nous avons réduit de 6 % les gaz à effet de serre. Le Plan Climat de Nantes Métropole est transversal et construire des logements à énergie positive comme le Grand Carcouët contribue aussi à faire diminuer les gaz à effet de serre. Notre objectif est de réduire de 20 % ces effets d’ici à 2020. Il est également symbolique, car nous allons fêter les 100 ans de Nantes Habitat, et ce projet montre combien Nantes Habitat est à la pointe du progrès social et environnemental. »

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Dossier

Capitale verte pages 11 à 18

Les entreprises sous les projecteurs de la Capitale verte Dans le cadre de Capitale verte, Nantes Métropole propose aux entreprises trois actions de mise en valeur et de soutien de leur engagement environnemental.

Des projets citoyens innovants et créatifs En juillet dernier était lancé un appel aux citoyens ainsi qu’aux membres d’associations pour proposer des projets à mener dans le cadre de Nantes Capitale verte de l’Europe. Le résultat dépasse les espérances en nombre, en créativité et en richesse. Deux cent six projets d’associations, de collectifs de citoyens, et de particuliers sont arrivés en octobre dernier à Nantes Métropole, en réponse à l’appel à projets citoyens lancé en juillet 2012. Le caractère innovant, le fait de toucher de nouveaux publics, la facilité de reproduction du projet, de même que les coopérations qu’il peut susciter étaient au nombre des critères de sélection. Et les habitants de la métropole ont redoublé d’imagination et de créativité pour monter leurs projets. « Cela révèle le grand dynamisme associatif de la métropole, souligne Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen et maire de La Chapelle-sur-Erdre. Le fait que la moitié des projets représentent les communes de l’agglomération, et que les habitants de l’agglo se soient sentis concernés par la Capitale verte est très positif. D’autant plus que les projets proposés concernent l’ensemble des thématiques de la Capitale verte. » Nombreuses ont ainsi été les propositions autour du jardin partagé, potager, voire thérapeutique, mais pas seulement. Projets itinérants, artistiques, thème européen, créations en lien avec les nouvelles technologies ou proposition touchant des publics nouveaux, les dépositaires de projets ont fait un réel effort pour proposer des idées innovantes sur les enjeux environnementaux. Au final, au moins trente projets bénéficieront d’une aide plafonnée à 5 000 euros de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes. Ils devront être mis en place au cours de l’année Capitale verte, mais pourront aussi être pérennes. L’annonce de la sélection aura lieu en début d’année. Gwenaëll Lyvinec

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Trier ses déchets, organiser un plan de déplacement interne à son entreprise, faire un diagnostic thermique pour utiliser l’énergie consommée au mieux… Ces démarches, qui permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie, sont déjà mises en place dans certaines entreprises. Pour offrir davantage de visibilité et une reconnaissance de leur engagement à ces entreprises vertueuses, Nantes Métropole leur propose de les labelliser « Capitale verte ». Les entreprises volontaires doivent se faire connaître durant l’année 2013. Elles devront au préalable répondre à un questionnaire qui servira de base à la labellisation « Partenaire de Nantes Capitale verte » pour 2013, délivrée par un comité de labellisation. L’intérêt pour l’entrepreneur ? La possibilité notamment d’être référencé sur le site Internet Capitale verte, d’utiliser le logo NCV (Nantes Capitale verte) et de développer son réseau. Les entreprises labélisées serviront ensuite de vitrines. Elles pourront proposer des visites de leurs locaux à des délégations professionnelles et au grand public, et seront accompagnées par Nantes Métropole et l’association Visitez nos entreprises pour ce faire. Enfin, un appel à candidatures est lancé aux clubs et groupements d’entreprises « qui ont envie de développer des démarches collectives pour réaliser des projets dans le champ du développement durable, mais qui ne savent pas comment se structurer », explique Nathalie Lambert, chargée de mission développement économique durable à Nantes Métropole. Ces groupements devront définir leurs besoins en accompagnement ainsi que la thématique (déchets, déplacements, énergie…) sur laquelle ils souhaitent lancer une action et préciser les raisons de ce choix. Après avis de l’Ademe et des chambres consulaires, un jury composé de représentants de Nantes Métropole sélectionnera les dossiers sur différents critères tels que l’intégration des thématiques de Capitale verte, la mobilisation des acteurs, la reproductibilité de l’action envisagée, le nombre d’entreprises s’investissant dans le projet. Les groupements retenus seront ensuite accompagnés par Nantes Métropole, l’Ademe et les chambres consulaires, pour la mise en place de leur projet au cours de l’année 2013. Gwenaëll Lyvinec Fiche de candidature à envoyer jusqu’au 31 janvier 2013 à projetsentreprises@nantesgreencapital.fr ou Mission Capitale Verte, 5 rue de Valmy, 44923 Nantes Cedex 9


Les premières Inventaire, villes les plus animations et vertes d’Europe cyclotourisme Nantes est la quatrième ville au programme récompensée du prix de Capitale verte de l’Europe. Retour sur les précédentes lauréates.

L’Expédition de Nantes en Europe Nantes Capitale verte est dorénavant représentée par l’Aéroflorale II. La machine hors du commun et son expédition scientifique se rendront dans plusieurs villes d’Europe pour créer des échanges avec les Européens. Nantes Capitale verte a son symbole : l’Aéroflorale II. Cette drôle de machine, haute de plus de 15 m, a été dessinée par François Delarozière et fabriquée par la Compagnie La Machine. Cette année, elle fera escale dans plusieurs villes d’Europe pour accompagner la mission nantaise. Chaque atterrissage sera ainsi l’occasion de faire parler de la métropole nantaise, mais permettra aussi aux publics européen et nantais de découvrir les avancées scientifiques en matière de production d’énergie grâce aux plantes. De multiples acteurs de la vie de la cité seront invités à échanger dans chaque ville d’Europe où s’arrêtera l’Expédition végétale. Les chercheurs et les représentants de Nantes, Bruxelles, Turin ou encore Istanbul accueilleront ainsi l’aéronef et ses installations quelques jours. Enfin, chaque escale européenne, une fois terminée, sera racontée afin que se tisse du lien entre les villes européennes et les habitants. Et, pour clore en beauté ce périple à travers l’Europe, le public nantais sera aux premières loges, puisque l’Aéroflorale viendra se poser à Nantes en septembre ! GL

Récompensée pour l’année 2010, Stockholm est la première des élues. La cité suédoise devient alors la première Capitale verte de l’Europe. La ville s’avère en effet particulièrement riche en espaces verts et en étendues d’eau, qui représentent les deux tiers de sa surface.

De multiples temps forts vont animer cette année verte. De nombreuses manifestations locales existantes (festivals, salons, expositions…) se pareront également des couleurs de la Capitale verte. Voici quelques-uns des rendez-vous marquants de 2013. Du 10 au 12 mars. Conférence de l’Union internationale des transports publics. À la Cité des Congrès (www.uitp.org/nantes2013).

En 2011, la ville de Hambourg, en Allemagne, remportait ensuite le prix. Les espaces verts de cette ancienne ville industrielle représentent aujourd’hui plus de 16 % de son territoire urbain, des éoliennes et des panneaux solaires sont installés dans toute la ville, ce qui permet aux habitants d’être alimentés en électricité totalement renouvelable excluant l’usage du charbon ou de l’énergie nucléaire.

Du 22 au 25 mai. 5e forum mondial des Droits de l’Homme. À la Cité des Congrès (www.spidh.org).

En 2012, la cité de Vitoria-Gasteiz, au Pays basque espagnole, reprenait le flambeau vert. Ville de 240 000 habitants, Vitoria-Gasteiz entretient une politique de développement durable depuis 30 ans. Plan de lutte contre le changement climatique, programme d’économie d’eau, réalisation de parcs et de jardins urbains, développement des transports publics ont été déployés durant les décennies passées, faisant de cette cité basque l’une des plus vertes d’Europe.

Du 3 au 10 août. Semaine fédérale du cyclotourisme. Un grand rassemblement aura lieu au parc des expositions de La Beaujoire et un autre à Vertou.

Nantes a donc pris la suite de VitoriaGasteiz. En engageant une démarche de développement durable transversale dans toutes ses politiques publiques depuis plus de 20 ans, la métropole nantaise avait les atouts pour devenir Capitale verte de l’Europe en 2013. La ville cédera son prix à Copenhague, au Danemark en 2014. Particulièrement bien équipée en pistes cyclables et autres points vélos, Copenhague est également remarquable pour son aménagement urbanistique et l’éco-innovation. Gwenaëll Lyvinec

Du 28 au 30 juin. 24 h de la biodiversité. Cet inventaire de la biodiversité du territoire, ouverte au public, en présence de spécialiste de la biodiversité se déroulera sur trois sites métropolitains particulièrement denses.

De juin à août. Des animations visuelles seront proposées pour accompagner l’installation des Jardins flottants sur le plan d’eau du quai Ceynerai. Du 9 au 13 septembre. World Green Infrastructure Congress. À la Cité des Congrès. (www.wgic2013.com) Du 25 au 27 septembre. Ecocity, sommet mondial de la ville durable. À la Cité des Congrès. (www.ecocity-2013.com) Fin septembre. Venue de l’Aéroflorale II et son expédition végétale à Nantes.

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Communauté urbaine

Des balades pour tester l’isolation de sa maison Des habitants de Bouaye ont participé une balade thermographique proposée aux propriétaires de maisons de plus de 25 ans.

Ludovic Failler

Bouaye. Neuf heures du matin. Une intervention, il faut avoir une vision vingtaine de personnes observent une d’ensemble d’un projet éventuel, maison dans le quartier du Pinier. insiste-t-il. Par exemple, avant de Vincent Hislaire, conseiller climat au changer des fenêtres qui font perdre pôle Sud-Ouest de Nantes Métropole, de 10 à 15 % d’énergie, il faut vérifier tient une sorte de gros appareil photo l’isolation du toit, qui peut engendrer qui prend les clichés des différences une déperdition de 30 % d’énergie. » de températures qui apparaissent « Nantes Métropole a lancé un Plan sur les murs du logement. Une ligne Climat dans lequel cette action intitulée Ma maison économe est engarouge révèle sur la façade un pont gée », souligne Jacques Garreau, thermique entre les deux étages. maire de Bouaye et vice-président de « Dans ce cas, même si on isole à l’intérieur, explique le conseiller climat Nantes Métropole. L’action concerne à l’assemblée, l’isolation sera faite La thermographie permet de voir si la maison est bien isolée. les bâtiments construits entre 1945 au-dessus et au-dessous du planet 1985, période où il n’y avait pas de cher béton, mais le pont thermique subsistera. L’isolation extérieure réglementation thermique, et entend informer sur la démarche à avoir pourrait être la solution. » La majorité des habitants présents sont et les aides possibles avant de lancer des travaux. Gwenaëll Lyvinec d’abord venus « pour être rassurés », comme Nadine et Alain. Vincent Hislaire dispense informations techniques et éco-gestes. « Avant toute Espace Info Énergie au 02 40 08 03 30.

Faciliter le maintien à domicile Nantes Métropole a mis en place un programme d’aide au maintien à domicile des personnes âgées et des personnes handicapées. Via le Centre de l’Habitat, les habitants concernés peuvent obtenir une aide financière. Dans la salle de bains de Joël, la large baignoire a cédé sa place à une douche à l’italienne aux carreaux antidérapants. Un siège permet désormais de se doucher assis, et une poignée a été installée pour éviter de tomber en se levant. « Aujourd’hui, c’est un confort supplémentaire », estime Joël en détaillant les travaux. À 71 ans, Joël est un retraité en forme. Installé à Bouguenais dans une maison de type nantais, il s’occupe depuis presque dix ans de son épouse de 74 ans, atteinte d’une maladie évolutive. Et tous ces aménagements lui facilitent la vie. Depuis 2010, Nantes Métropole propose, via un programme d’intérêt général (PIG) en faveur du maintien à domicile, d’aider à vieillir chez soi sans contrainte. « Nantes Métropole a mis en place ce programme qui permet de déclencher des aides financières plus importantes que celles que proposait l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat). Nous agissons maintenant aussi sur le préventif », explique Gilbert Galliot, vice-président de Nantes Métropole en charge du logement spécifique et de l’amélioration de l’habitat. Ainsi, la personne âgée qui, par exemple, est touchée par une perte d’autonomie progressive sera accompagnée lors des réaménagements de sa maison pour pouvoir mieux appréhender son changement de vie. Nantes Métropole prend alors en charge l’accompagnement par le Centre de l’Habitat, qui reste gratuit pour les personnes handicapées et les personnes âgées de plus de 60 ans. Le Centre de l’Habitat détermine ensuite à quelles aides a droit la personne en demande (Anah, Région…). Des travaux ciblés. La première étape est la prise de rendez-vous avec un ergothérapeute, au Centre de l’Habitat, afin qu’il établisse un diagnostic des besoins et des possibilités d’aménagements dans la maison. « L’ergothérapeute nous a conseillé de faire une douche à l’italienne, plus large, plutôt que de mettre un bac à douche, moins coûteux mais moins sécurisant », explique de nouveau Joël. Pour réaliser les travaux, il a pu bénéficier de 50 % d’aides sur le budget global. Il a été accompagné par la conseillère habitat, Marina Ripoche, pour monter son dossier. « Les personnes âgées appréhendent le changement et le coût des travaux. Le Centre de l’Habitat les accompagne donc, vérifie les devis.» Gwenaëll Lyvinec Renseignement auprès du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) du Centre de l’Habitat, 33 rue Lamoricière, 44187 Nantes Cedex 4. Marina Ripoche, tel. 02.40.44.99.44 / mad@centrehabitat44.org

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Communauté urbaine

Les copropriétaires s’associent pour mieux s’isoler Trois cent trente-trois copropriétaires se sont associés pour entreprendre la rénovation thermique de leurs immeubles. Une opération pilote épaulée par Nantes Métropole qui en appelle déjà d’autres. Mieux isoler son habitat permet de faire des économies d’argent et d’énergie, en plus d’apporter davantage de confort. Pour les copropriétaires, la donne n’est pas si simple, car s’il est nécessaire de mieux isoler le bâti, tout le monde doit en être d’accord. Ainsi, du côté de Pirmil, à la Résidence des bords de Sèvre, 333 copropriétaires ont engagé un vaste chantier de rénovation sur leurs trois immeubles. « Les travaux ont d’abord été faits au numéro 18, indique Simone Bessin, copropriétaire d’un appartement au numéro 20, et vice-présidente du syndic, car il y avait beaucoup d’infiltrations. » Devant la septuagénaire, trois bâtiments des années 70 pointent leur tête vers le ciel. Le premier, le 18, a été rénové en 2009-2010. « Au départ, il ne s’agissait que d’un ravalement, et puis, au conseil syndical, on a décidé de faire un englobement, avec un isolant et une revêture », explique Jean-Yves Pacaud, résident du 18. Derrière, le numéro 20 est en cours de rénovation. L’architecte nantais Nicolas Guérin tient les rênes du projet. « Cette fois, la rénovation est différente. Nous faisons un système de bardage ventilé, explique-t-il, on traite aussi l’isolation de façade avec une plus grosse épaisseur d’isolant. On remplacera aussi les fenêtres si nécessaire. Au final, on aura un gain thermique de plus de 40 % ! » « Dans une ville comme Nantes, où 25 % des logements sont des logements sociaux, il est indispensable que puissance publique et copropriétaires puissent fonctionner ensemble », insiste David Martineau, conseiller communautaire en charge du logement et adjoint au logement à la mairie de Nantes. Aussi, pour faciliter ce type de rénovation thermique, et dans le cadre de son plan local de l’Habitat, Nantes Métropole propose d’accompagner, via notamment les conseillers Climat, les copropriétaires et les aide à trouver des financements. « L’Ademe et la Région ont participé au financement de ce projet », précise Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du Plan Climat, de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur. Les résidents ont ainsi pu bénéficier, selon le coût et la taille de leur appartement, de 27 % à 42 % d’aides pour un montant de travaux moyen de 8 000 €. « Cette rénovation est une première expérience qui s’inscrit dans un ensemble de 10 projets de rénovation thermique, reprend l’élue. Cette opération servira de pilote pour être ensuite déployée ailleurs. » Le chantier s’achèvera pour la prochaine période de chauffe à l’hiver 2013. Gwenaëll Lyvinec Renseignements : Allô Climat : 02 40 415 555 Nantes Métropole - Janvier/Février 2013 - 21


Grand Angle sur l’aéroport du Grand Ouest

Tout savoir sur l’aéroport du Grand Ouest Fin 2017, l’aéroport Nantes Atlantique sera transféré au Nord de Nantes, sur le site de NotreDame-des-Landes. Un projet de développement de territoire du Grand Ouest soutenu par deux Régions, quatre départements et plus de 50 communes. Sept points clés à retenir.

Le futur aéroport du Grand Ouest sera construit entre Nantes et Rennes, au cœur des Régions Pays-de-la-Loire et Bretagne. À une vingtaine de kilomètres au Nord de Nantes, il sera inséré entre deux voies rapides (RN 137 et RN 165). La desserte de l’aéroport sera également assurée dès son ouverture par des transports en commun cadencés, notamment depuis la gare et le centre de Nantes. Les études de desserte ferroviaire rapide par une ligne nouvelle reliant les deux métropoles de Nantes et

Rennes sont en cours et feront l’objet d’un débat public à l’été 2013. L’emprise globale signifiée dans la déclaration d’utilité publique de l’aéroport sera de 1426 ha. Cette surface de 1426 ha se répartit comme suit : 186 ha pour la voie de desserte réalisée par l’État et 1240 ha pour l’aéroport lui-même, dont 537 ha de surfaces aménagées (150 ha imperméabilisés pour les deux pistes, l’aérogare, et la tour de contrôle, 7 520 places de parking en bocage aménagé à la mise en service), 463 ha à vocation environnementale (marais, prairie, forêt, etc.) et 240 ha en réserve pour des aménagements futurs. En 2017, le bassin de population desservi par cet aéroport sera de 8 millions d’habitants, soit l’équivalent de la population de l’Autriche ou de la

Suède. Plus de 170 000 entreprises seront présentes dans un rayon de moins de 1 heure 15. L’aéroport pourra accueillir, dès son ouverture, 4 millions de passagers et jusqu’à 9 millions dans sa configuration optimale, en 2065. Cet équipement sera capable d’accueillir tous les types d’appareils, y compris les gros porteurs comme l’A380.

pement du Grand Ouest avec une porte d’entrée accessible, rapide et directe vers les grands centres de décision européens. Jacques Auxiette, président de la Région Pays de la Loire et président du Syndicat mixte aéroportuaire qui regroupe les collectivités locales engagées dans le projet, explique ainsi que l’aéroport du Grand Ouest « aura des retombées positives très concrètes pour 2. P ourquoi transférer les territoires et les habitants l’aéroport Nantes de l’Ouest. Il sera un levier Atlantique ? essentiel du développement Économie, environnement, économique, de l’emploi, de sécurité, croissance du trafic, l’attractivité et du rayonnement capacité : les raisons du international de tout le Grand transfert de l’aéroport. Ouest, Bretagne et Pays de la Loire ». Qu’elles soient directes Le transfert de l’aéroport ou indirectes, les retombées répond à un enjeu d’aménage- économiques d’un aéroport ment du territoire. L’ambition bénéficient à toute une chaîne partagée est celle du dévelop- d’entreprises. Selon les études,

Crédit images : Jacques Ferrier

La toiture de l’aérogare sera engazonnée, ce qui permettra une meilleure intégration du bâtiment dans l’environnement de bocage de l’aéroport.

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Bâtiment à basse consommation d’énergie, l’aérogare consommera

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1. O ù sera transféré l’aéroport Nantes Atlantique ? Le transfert de l’aéroport Nantes Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes sera achevé en 2017.


Aéroport du Grand Ouest : C’est le nom provisoire du futur aéroport. La société Aéroports du Grand Ouest (AGO) est, elle, une filiale de VINCI Airports, ayant pour partenaires la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes et l’Entreprise de Travaux Publics de l’Ouest (ETPO - CIFE). Cette société est chargée par l’État, avec le soutien des collectivités locales, de financer, concevoir, construire, exploiter et maintenir le futur aéroport du Grand Ouest.

42 000 habitants de la métropole dans la zone de bruit nomique, toutes les prévisions de trafic aérien ont été dépassées, avec une hausse de 11,6 % sur les huit premiers mois de l’année (et un saut de 38 % pour le trafic européen). Les études prospectives concernant le trafic aérien à l’échelle européenne vont également dans le sens d’une progression continue : 17 millions de vols sont prévus pour 2020 et 20 millions pour 2030, contre un peu plus

la zone de bruit seront épargnés par les nuisances sonores (contre 900 personnes touchées sur le nouveau site). Situé entre Nantes et Rennes, l’aéroport du Grand Ouest ouvrira davantage ce territoire à l’Europe et à l’international. de 10 millions en 2011. Dans un contexte de positionnement de l’ensemble Nantes-Rennes dans le champ des grandes métropoles européennes, le futur aéroport sera une réponse à ces nouveaux défis. Le transfert de l’aéroport au Nord de Nantes réduira enfin les nuisances du trafic aérien pour les habitants de la métropole nantaise. Le fait que les avions ne survoleront plus à basse altitude la métropole nantaise constituera un gain en sécurité pour ses 600 000 habitants. Le futur aéroport sera aussi en mesure de s’adapter aux évolutions des réglementations aériennes et de sécurité, notamment celles qui ont suivi les attentats du 11 septembre. En outre, les 42 000 habitants de la métropole nantaise situés dans

trois fois moins d’énergie par passager que l’aéroport Nantes Atlantique.

3. C ombien coûtera la réalisation de l’aéroport du Grand Ouest ? 561 millions d’euros : c’est le budget global qui financera la réalisation de l’aéroport.

le cadre d’une concession à ses risques et périls, prend à sa charge la majorité du financement du futur aéroport, soit 315 M€. Il supporte ainsi majoritairement le risque financier de cette opération sur l’investissement, et en totalité sur l’exploitation. L’État apporte 130,5 M€, tandis que les collectivités locales réunies au sein d’un Syndicat mixte injectent 115,5 M€ dans ce grand projet. Cette somme se répartit de la

Aéroport du Grand Ouest Le coût total de la réalisation prend à sa charge de l’aéroport s’élève à 561 mil- 315 M d’euros lions d’euros HT. Il comprend l’aéroport lui-même (environ 446 M€), la desserte routière (81 M€), la tour de contrôle (34 M€). Par comparaison, une ligne de tramway de 10 kilomètres coûte environ 200 millions d’euros, et la ligne ferroviaire Lyon-Turin se chiffre elle à 26 milliards d’euros ! Le financement de cette cons­ truction ? Aéroports du Grand Ouest (AGO), le concessionnaire désigné par l’État dans

sorte : les Conseils régionaux des Pays de la Loire (40,4 M€) et de Bretagne (28,9 M€), le Conseil général de Loire-Atlantique (23,1 M€), Nantes Métropole (17,9 M€), la communauté d’agglomération de Saint-Nazaire (2,9 M€) et celle de La Baule - presqu’île de Guérande (2,3 M€). Cet apport des partenaires publics du projet n’est cependant qu’une avance remboursable sur le projet. En

Situé entre Nantes et Rennes, l’aéroport du Grand Ouest sera construit au cœur d’un bassin de 8 millions d’habitants et de 170 000 entreprises.

Crédit images : Jacques Ferrier

il faut en effet compter 1 emploi pour 800 à 1 000 passagers. Autre enjeu majeur, le transfert de l’aéroport permet d’anticiper et d’accompagner la croissance du trafic aérien dans l’Ouest. C’est une réponse à la saturation annoncée de l’aéroport Nantes Atlantique qui se situe aujourd’hui autour de 4 millions de passagers. Le trafic a progressé de 7 % en 2011 et la tendance s’est accélérée en 2012. En dépit de la crise éco-

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Grand Angle sur l’aéroport du Grand Ouest

effet, le contrat de concession intéresse les financeurs publics aux résultats de l’aéroport ; dès que les excédents d’exploitation seront supérieurs aux prévisions, la clause de « retour à meilleure fortune » proposée par le concessionnaire entraînera le reversement aux financeurs publics d’une part de ces excédents. Après les 55 ans de concession, l’aéroport du Grand Ouest deviendra un équipement de l’État. 4. Quelle opportunité représente le transfert de l’aéroport Nantes Atlantique pour l’agglomération nantaise ? Le déménagement de l’aéroport sera, entre autres choses, une opportunité pour augmenter l’offre de logements au cœur de l’agglomération nantaise.

Une fois ouvert l’aéroport du Grand Ouest en 2017, il n’y aura plus de vols commerciaux à Nantes Atlantique. Ce potentiel permettra la création de nouveaux quartiers et la densification de l’habitat. Le déménagement de l’aéroport sera une

opportunité pour augmenter l’offre de logements au cœur de l’agglomération nantaise, tout en limitant l’étalement urbain. À noter, l’étalement urbain fait disparaître 2 000 ha de terres agricoles par an en Loire-Atlantique (contre 1426 ha pour le transfert de l’aéroport). Sur la métropole nantaise, le transfert permettra ainsi de limiter la consommation d’espace, de

650 ha d’espace libéré, 16 000 habitants logés de plus lutter contre l’étalement urbain et d’éviter le grignotage des terres agricoles suburbaines. La fermeture de l’aéroport de Nantes-Atlantique devrait libérer plus de 650 ha au Sud-Ouest de l’agglomération, qui pourront accueillir jusqu’à 16 000 habitants. « Le déménagement de l’aéroport est une opportunité plus importante que celle des friches industrielles de l’Île de Nantes pour loger les habitants en première couronne de Nantes », souligne Patrick Rimbert, maire de Nantes et vice-président

de Nantes Métropole. Toutes choses égales par ailleurs, « ces 16.000 habitants ne pourraient sinon s’implanter qu’en zone périurbaine éloignée de l’agglomération, souligne Gilles Retière, président de Nantes Métropole. Et ce avec une consommation d’espaces naturels comparable à celle de l’aéroport en construction et des déplacements migrants quotidiens générateurs de pollutions ». 5. L’aéroport du Grand Ouest s’inscrit-il dans une démarche de développement durable ? Le transfert de l’aéroport Nantes Atlantique est conforme au Grenelle de l’environnement et en cohérence avec le développement durable de la métropole nantaise.

Le transfert de l’aéroport Nantes Atlantique à NotreDame-des-Landes est entériné par le Grenelle de l’environnement. La loi du 3 août 2009 prévoit que « la création de nouveaux aéroports sera limitée aux cas de déplacement de trafic ».

Avec 3,5 millions de passagers, l’aéroport Nantes-Atlantique approche de la saturation.

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coupure verte de 19 000 ha autour de l’aéroport Lors des travaux du Grenelle, le projet de transfert de l’aéroport de Nantes a été spécifiquement validé pour cette raison, cas unique en France. Ce transfert est également cohérent avec l’attribution à Nantes du titre de Capitale verte de l’Europe 2013. «Dans ses recommandations, le jury de la Commission européenne a relevé que Nantes a obtenu ses meilleurs notes dans le domaine des transports urbains et des déchets, déclare Gilles Retière, président de Nantes Métropole, mais elle a souligné notamment la nécessité de réduire les nuisances sonores ainsi que l’étalement urbain. » Environ 463 ha, dans l’emprise même du futur aéroport, permettront de prendre des mesures de compensation environnementale. Le bocage sera également préservé autour des pistes et sur les parkings, avec le maintien et la reconstitution de haies. Une « coupure verte » de 19 000 ha située entre l’agglomération nantaise et l’aéroport sera conservée, grâce à un

Près de 42 000 habitants de la métropole nantaise sont exposés au bruit, contre 900 pour le futur


Le Gouvernement a mis en place une commission du dialogue pour le projet du futur aéroport du Grand Ouest. Après consultations de toutes les parties prenantes, elle devrait rendre son avis à la fin du printemps 2013.

Périmètre d’étude des espaces agricoles et naturels périurbains (PEAN). Le futur aéroport du Grand Ouest sera l’un des premiers aéroports Haute Qualité Environnementale (HQE) au monde, et le premier en France. 6. Quelles ont été les compensations écologiques pour la réalisation de l’aéroport du Grand Ouest ? L’ensemble des mesures de compensations écologiques sera achevé en 2022.

La construction d’un aéroport entraîne la mobilisation de terres, à la mesure de la taille du projet (776 ha aménagés), mais de la même façon que la

Compensations écologiques sous l’égide d’un comité scientifique construction de logements ou la création de zone d’activités pour les entreprises. Chaque année, en Loire-Atlantique, près de 2 000 ha sont consommés par la construction de logements, d’aires de loisirs, aéroport du Grand Ouest.

de zones d’activités… Dans ce cadre, en application des réglementations environnementales et des recommandations d’usage (SDAGE), tout projet d’aménagement touchant des zones naturelles se doit d’éviter autant que faire se peut la destruction d’espaces sensibles, de réduire les impacts et de compenser les nuisances et les destructions d’espaces si elles sont indispensables. Dès 2011, et durant 15 mois, dans le cadre du dossier Loi sur l’Eau, un état initial environnemental complet a été engagé sur le terrain, parcelle par parcelle, sur une zone dépassant le périmètre des travaux. Le but était de déterminer les enjeux du territoire, pour réduire et compenser les impacts de l’aéroport avec des mesures adéquates. La mise en œuvre de ces mesures se fera sous l’égide d’un comité scientifique indépendant et devra associer l’ensemble des partenaires : associations de protection de la nature, syndicats de bassin, collectivités et profession agricole. L’ensemble des mesures de compensation écologique sera achevé en 2022.

7. Quel est le calendrier de transfert de l’aéroport Nantes Atlantique et de réalisation de l’aéroport du Grand Ouest ? De l’idée à la réalisation du transfert de l’aéroport Nantes Atlantique se sont écoulés 40 ans. Le concept du transfert de l’aéroport Nantes Atlantique au Nord de Nantes est apparu dans les réflexions prospectives, il y a plus de 40 ans. Il a été inscrit dans les plans d’urbanisme depuis 1974, avec constitution d’une ZAD (Zone d’aménagement différé). Destinée à rendre possible l’aménagement d’un aéroport en limitant l’arrivée d’habitants. -E n 2000, le gouvernement prend la décision de lancer le projet d’aéroport du Grand Ouest. -E ntre décembre 2002 et mai 2003 se déroule le débat public. -D ’octobre à novembre 2006 a lieu l’enquête d’utilité publique. -E n février 2008, une date clé : le décret déclarant le projet d’aéroport du Grand Ouest d’utilité publique est publié au Journal officiel le 10 février. -C ourant décembre 2010, attribution de la concession à la société concessionnaire «Aéroports du Grand Ouest», dont les actionnaires principaux sont Vinci Airports, la CCI Nantes-Saint-Nazaire et Entreprise de Travaux Publics de l’Ouest (ETPO – CIFE). - L e 1er janvier 2011, le contrat de délégation de service public entre en vigueur, c’est-à-dire qu’il délègue à Aéroports du Grand Ouest, la gestion de l’aéroport Nantes Atlantique, de Saint-Nazaire Montoir et celle du futur aéroport du Grand Ouest. -E ntre 2011 et 2014 sont lancés les premiers travaux préalables préparatoires et les travaux de voirie locale. -E n 2013, c’est le démarrage des travaux de la desserte routière. Le déplacement des premières espèces protégées démarre ainsi que le défrichement de la zone aéroportuaire. Un diagnostic archéologique de la plateforme aéroportuaire est également au programme. - En 2014 débutent les travaux de la plateforme aéroportuaire. - En 2017, c’est la mise en service de l’aéroport. -E n 2022 s’achève la mise en œuvre de la totalité des mesures de compensation environnementale. - Horizon 2065 : la capacité de l’aéroport est à son optimum avec l’accueil de 9 millions de passagers.

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Expressions politiques

Quels enjeux pour Nantes, Capitale verte Une éco-métropole solidaire et responsable Groupe Socialiste, radical, Républicain et Démocrate. Nantes, Capitale verte de l’Europe

2013, c’est d’abord la reconnaissance d’une métropole attractive et dynamique, qui a su se saisir de l’avenir pour faire de notre territoire un espace de solidarités, d’échange et d’innovation. Depuis 1989 à Nantes, et 1992 à l’échelle de la métropole, notre agglomération s’est transformée. En l’espace de 20 ans, la ville industrielle traditionnelle est devenue une éco-métropole innovante. Nous avons su profiter de ce que notre environnement offre pour développer des politiques ambitieuses, fondées sur des services publics de qualité, sur le dialogue et la cohésion sociale, et sur des atouts naturels préservés. Capitale verte de l’Europe, c’est d’abord une mission : la lutte contre le réchauffement climatique. Aussi, nous profiterons de cette opportunité pour peser davantage sur les prochaines négociations internationales, et faire des collectivités les véritables acteurs du changement. C’est pour cette raison que nous avons accueilli la conférence annuelle d’Eurocities, en novembre dernier, et, que nous organiserons l’an prochain le sommet mondial Ecocity, temps forts d’échange et de réflexion concernant la place de la Ville dans le monde. Car nous sommes convaincus que la préservation de notre environnement dépend d’actions de solidarité et d’un progrès partagé. C’est pour cette raison que nous soutenons le projet de transfert de l’actuel aéroport sur un nouveau site. Le transfert de l’aéroport participe pleinement à notre volonté de limiter la consommation d’espace et de lutter contre l’étalement urbain. Avec ce déménagement et la levée de la contrainte de bruit, ce sont environ 16 000 habitants que nous pourrons accueillir en plein cœur d’agglomération, dans une zone desservie par le tramway. Loin des caricatures dont il fait l’objet, ce transfert répond totalement à des logiques environnementales. N’oublions pas qu’il expose plus de 42 000 personnes au bruit (contre 900 après le déménagement)

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et qu’il survole une réserve naturelle, le lac de Saint-Aignan-Grand-Lieu. Par ailleurs, dans le cadre de notre Plan climat territorial, nous continuerons de développer un réseau de chaleur collectif innovant, fonctionnant au bois et avec une utilisation positive de certains déchets. Comme nous pérenniserons l’ensemble des initiatives prises par l’Atelier Climat, afin de limiter l’empreinte des habitants de l’agglomération sur le réchauffement climatique de notre planète. De plus, parmi ces dispositifs innovants, la mise en place d’écoprimes pour l’installation de chauffe-eau ou de chauffage solaire thermique traduit aussi notre soutien à une économie locale responsable et engagée. De même, nous continuerons aussi de mener une politique urbaine ambitieuse, qui maîtrise l’étalement de la ville, et qui sait offrir un parcours résidentiel adapté aux besoins de chacune et de chacun, tout au long de sa vie. C’est avec de telles démarches que nous continuerons de protéger nos espaces naturels au sein même de la métropole. Une politique écologique audacieuse n’a de sens que si l’ensemble des Nantaises et des Nantais en sont acteurs. C’est notamment pour cela que nous avons lancé « Ma vi(ll)e demain 2030 ». Et, grâce aux contributions des Nantaises et des Nantais, nous serons en mesure de proposer un projet local associant progrès, cohésion sociale et développement durable, préparant dès aujourd’hui le quotidien de demain. Nantes, Capitale Verte de l’Europe en 2013, c’est une marque de confiance, autant qu’une invitation à cultiver notre identité et à la semer par delà les frontières. À nous, maintenant, de montrer l’exemple, et de convaincre nos concitoyens européens d’adopter des comportements durables et responsables. groupe.srd@nantesmetropole.fr

2013 : ensemble vers une écologie en grand format Groupe Verts, régionalistes et solidaires.

Nantes Capitale verte européenne est la

récompense d’un travail collectif et d’une politique volontariste engagée depuis plus de dix ans. Les réalisations ainsi reconnues en matière de biodiversité, de gestion de l’eau, de transports doux, font écho à la conception partagée d’une certaine qualité de vi(ll)e, à laquelle nous sommes particulièrement attaché-e-s. Malgré un désaccord persistant sur la réalisation d’un nouvel aéroport, la majorité a su convaincre avec le prix Capitale verte de sa capacité à porter un projet fédérateur pour tous. Les écologistes y ont amplement participé et entendent bien accentuer l’effort. Il faudra de l’audace pour amplifier l’action et la cohérence communautaire ! 2013 est un défi pour construire ensemble la ville de demain : solidaire, écologique, ouverte au monde, une ville créative et innovante, libérée des conceptions de production dépassées issues des 30 Glorieuses. Entreprises, associations, citoyens sont porteurs d’initiatives. Autant de potentiel de développement d’activités, d’emplois, de services, de nouveaux liens que Nantes Métropole va soutenir toute cette année pour réaliser en grand la transition écologique. Il faudra innover pour dépasser les cadres de la compétition ! L’année sera rythmée par des temps forts, des événements internationaux


de l’Europe 2013 ?

et des manifestations grand public et festives. 2013 est l’occasion de faire un peu plus communauté, d’approfondir le dialogue citoyen. Notre vision de l’Europe inclut des échanges à tous les niveaux. Les rencontres internationales qui se tiendront à Nantes, Ecocity, forum des Droits de l’Homme, seront clairement placées sous le signe de la coopération. 2013 est un cap qui marquera l’ancrage européen et écologiste de la métropole. Nous le franchirons, convaincus, rassemblés, cohérents sur tout le territoire. jean-francois.tallio@nantesmétropole.fr

La citoyenneté pour des politiques publiques fortes ! Nantes Métropole Capitale verte de l’Europe pour 2013 procède de choix politiques forts et d’engagements concrets dans des grandes politiques publiques comme le logement, les transports publics, l’aménagement urbain, la gestion de services publics comme l’eau … qui concilient impératifs sociaux et environnementaux. La Groupe des élu-e-s communistes.

situation économique et sociale nous invite à les poursuivre avec détermination. Elle nous incite à l’audace et à l’invention. La réflexion à construire sur les usages du fleuve dans une perspective de développement fluviomaritime en est une piste. Comme c’est avant tout, avec et pour les citoyens que se mène toute action publique la dimension citoyenne est essentielle. Que l’on parle d’innovation ou de création, de territoire productif dans un espace équilibré, d’attractivité ou de solidarité et de qualité de vie, pour être durable la ville doit être solidaire. groupe-communiste@nantesmetropole.fr

avec des communes encore insuffisamment desservies par les transports en commun, un manque de stationnements et des bouchons toujours plus importants… Il est vivement souhaitable que l’évènement Capitale verte impulse une dynamique vertueuse en mesure d’aider à la résolution de ces problèmes persistants et nuisibles à la qualité de vie de nos concitoyens. Tous les élus du Groupe Équilibre & Démocratie souhaitent à chacun et chacune d’entre vous, ainsi qu’à tous vos proches, une bonne année 2013. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Devenir enfin exemplaire

Nantes Métropole peut gagner ou perdre, voilà l’enjeu

Groupe Équilibre et Démocratie. Nantes, ville

centre de la Communauté urbaine, a été désignée Capitale verte européenne pour l’année 2013. Ce titre doit être une obligation de tout mettre en œuvre pour que Nantes Métropole soit fin 2013 plus durable, plus responsable qu’elle ne l’est aujourd’hui. Les communes membres de notre agglomération ont relevé ce défi, devenant les partenaires du succès de la candidature de la ville de Nantes à l’organisation de cet évènement européen. En effet, la richesse de notre patrimoine naturel ou encore l’investissement des citoyens dans les Agendas 21communaux ont pleinement participé au choix de Nantes comme Capitale verte ! Nantes Métropole prompte à venir dans les communes faire la moisson des projets et initiatives issus des efforts des citoyens, des associations et des municipalités doit donc mettre ses partenaires en valeur. La reconnaissance de la très forte implication des communes dans cet évènement doit être exemplaire. Il serait contre-productif de ne pas saluer vivement ces implications locales qui devraient faire de Nantes, Capitale verte la réussite promise. De plus, des progrès restent à faire dans des domaines tels que le tri sélectif, l’isolation des logements, les nuisances sonores, l’atteinte des objectifs du Plan de Déplacement Urbain

Centre Démocratie et Progrès. Si Nantes a

obtenu officiellement le titre de « Capitale verte de l’Europe 2013 », ce sont les efforts de toute la métropole depuis plus d’une décennie qui ont été reconnus et récompensés. Pour en rester digne, il faudra progresser sur beaucoup de thèmes : circulation automobile plus fluide, moins de transports, développement toit-emploi sur tout le territoire avec de meilleures mixités sociale et fonctionnelle, ne plus abattre d’arbres sans concertation. Ce qui est bien conforme à la loi « Engagement National pour l’Environnement » du Grenelle II. Et maîtriser le foncier. Le nouveau PLU intercommunal y contribuera certainement. Ce prix nous assure une reconnaissance nationale et internationale. Nous devons l’utiliser pour accroître nos efforts de pédagogie et booster nos projets en entraînant la métropole Nantes – Saint-Nazaire et tout le Grand Ouest. Malheureusement, ces derniers temps, nous assistons à un débat « Capitale verte » qui dérape vers un débat « transfert de l’aéroport ». Par des luttes fratricides, ne faisons pas regretter à la Commission européenne de nous avoir décerné ce titre envié dès 2010. groupecdp@free.fr

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Sortie(s)

La Folle Journée à « L’Heure exquise » Pour sa 19e édition, programmée du 30 janvier au 3 février 2013, La Folle Journée invite à s’immerger dans la musique française et espagnole de 1850 à 1960. Une quarantaine de compositeurs se partagent l’affiche, parmi lesquels Debussy, Ravel, Messiaen, Dutilleux, Fauré, De Falla, Albéniz, Boulez, Milhaud, Gounod, Varèse, Satie...

Après les Russes en 2012, place, cette année, aux compositeurs français, accompagnés de quelques figures de la musique espagnole. « Au début du XXe siècle, Paris était la capitale mondiale de la musique. Et il existait une grande connivence entre les musiciens français et espagnols », rappelle René Martin, directeur artistique de la manifestation. Empruntant son titre à un poème de Paul Verlaine, « L’Heure exquise », le programme de cette 19e édition va du grand romantique Charles Valentin Alkan jusqu’au contemporain Pierre Boulez, en passant par Georges Bizet, Erik Satie et Henri Dutilleux, avec des incursions vers des courants comme la Scola cantorum (Vincent d’Indy), le « Groupe des Six » (Darius Milhaud, Francis Poulenc) et l’éphémère groupe « Jeune France » (Olivier Messiaen). Les compositeurs espagnols Isaac Albéniz, Manuel de Falla et Enrique Granados sont de la partie musicale, ainsi que les grands novateurs français que furent Claude Debussy et Maurice Ravel. Sont également annoncées des découvertes, comme Henri Duparc, célèbre pour avoir détruit presque toutes ses partitions, et des redécouvertes, à l’instar du méconnu poème lyrique pour orchestre de Louis Vierne, Praxinoé. « Beaucoup de pépites vont ressurgir et prendre leur vraie place », promet René Martin. Isabelle Corbé

Points de repère et détails pratiques Magic Mirror. En référence à la Belle Époque, deux chapiteaux à miroirs vont être installés à l’intérieur de la Cité. D’une capacité de 200 spectateurs chacun, ils accueilleront une quarantaine de concerts supplémentaires dans une ambiance cabaret. J eune public. Les mercredi et jeudi, dès 14 h, des concerts destinés au jeune public sont proposés.

Médiation culturelle. Les actions destinées à un large public sont nombreuses : des ateliers de transcription, destinés aux jeunes musiciens des quartiers ; des ateliers d’éveil musical à destination des bébés, enfants autistes et des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ; l’accessibilité à la manifestation aux publics souffrant d’un handicap ; une politique tarifaire, appliquée aux scolaires accompagnés et aux personnes en difficulté, avec des places à 4,50 euros ; etc...

a Folle Journée dans les Pays de la Loire. L Du 25 au 27 janvier, la Folle Journée s’invite dans une dizaine de villes, parmi lesquelles Challans, Cholet, Fontevraud, Laval, Sablé-surSarthe, Saint-Nazaire, La Roche-sur-Yon... Vente billets. Ouverture des guichets de la Cité le samedi 5 janvier à partir de 8 h, le dimanche 6 janvier à partir de 13 h, à partir du 7 janvier, du lundi au vendredi, de 13 h à 18 h. ur www.follejournée.fr, S à partir du 6 janvier, 10 h. Au 0892 705 205, à partir du 7 janvier, de 9 h à 19 h, du lundi au vendredi, et de 9 h à 13 h, le samedi.

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Fabien Roux

Christophe Herrou

Sortie(s)

Line Tafomat, chanteuse du groupe Bluemango

Passer un S’attacher à des Admirer « Objets et des œuvres Tendre l’oreille « Week-end au Festival de la Éclats de rire » marionnettes » textiles . Vous Après « À toutes Dans le cadre du 17 Portée Sud aimez rire... jusque aux éclats ? cordes » en décembre 2012, salon d’Art Textile, les reines de la

Les Sorinières. Pour sa quatrième édition, le festival de la Portée Sud a choisi de mettre à l’honneur un instrument pas tout à fait comme les autres : la voix ! Les cordes vocales vont donc vibrer, des sons vont s’échapper pour former une mélodie tandis que des mots livreront au public un chant… Au menu de ces trois jours de spectacles, Elodie Rama, le groupe Bluemango, les comédiens du Théâtre Nuit, et, last but not least, un concert de clôture exceptionnel avec Delphine Coutant, Chloé Cailleton, Liz Cherhal et Line Tafomat. Le public ne sera pas en reste puisqu’il est invité à participer... Du vendredi 15 au dimanche 17 février, salle Hippolyte Derouet, rue Hippolyte Derouet, Les Sorinières. Tarifs : de 7 à 10 euros. 02 40 13 00 00.

e

Saint-Aignan-de-Grandlieu

Couëron.

Orvault.

Voici une proposition qui devrait vous ravir, avec des spectacles comiques s’adressant autant aux petits qu’aux plus grands : le samedi 16 février, à 15 h, Riri et les cookies avec la Compagnie Cric et Manivelle, un conte pour enfants et spectacle clownesque mis en musique par le groupe AS-Potiront ; à 20 h 45, Famille je vous haime, avec la Compagnie Contes à Rebours en résidence à Saint-Aignan-de-Grandlieu. Dimanche 17 février, à 15 h, Adopte de et avec l’artiste Daniel Camus. Une manifestation conçue en partenariat avec la Compagnie du Café-théâtre de Nantes.

Les Éphémères, programmation récurrente et thématique du théâtre Boris Vian, s’intéressent, en ce début d’année, aux marionnettes, grâce à trois propositions, singulières et variées, qui s’adressent à tous, enfants et adultes : d’abord « Une veillée singulière », animée par deux conteurs et proposée par le Théâtre de Cuisine, le dimanche 10, à 17 h ; ensuite, « La Mano », drame surréaliste à l’humour noir dévoilé par la Compagnie Tro-héol, dimanche 17, à 17 h ; enfin, « Wanted Calamity Jane », tentative d’approche d’une femme pas comme les autres, par le Théâtre Elaboré, le vendredi 22, à 21 h.

« récup’ » Pascale Goldenberg et Gabi Mett exposent leurs installations, suspensions et créations dans une palette de couleurs limitée au rouge, au blanc et au noir. Ici ou là, elles glanent des tissus usagés, des vêtements chargés d’histoires pour ensuite y insuffler une technique et une expression très personnelles en s’affranchissent de toutes les règles de création pour réinventer l’art textile. Initiatrice d’un projet artistique de broderie en Afghanistan, « le Fil de femmes à femmes », Pascale Goldenberg propose une conférence, au théâtre de la Gobinière, le dimanche 13 janvier 2013, à 15h.

Les samedi 16 et dimanche 17 février, salle de l’Héronnière, SaintAignan-de-Grandlieu. Tarifs : 1 spectacle, 10 euros ; 2 spectacles, 15 euros ; demi-tarif pour les demandeurs d’emploi, étudiants et scolaires. Gratuit pour les moins de 12 ans. Rens. au 02 40 26 44 61.

Du dimanche 17 au vendredi 22 février, au théâtre Boris Vian. 8 place Charles-de-Gaulle, Couëron. Tarifs de 3,50 à 13 euros. Tél : 02 40 38 58 80.

Exposition du 19 janvier au 24 février 2012, au Château de la Gobinière, 27 avenue de la Ferrière. Entrée libre. 02 51 78 33 33.

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Julien Borel

Sortie(s)

S’adonner à Fêter les 30 ans L’heure musicale de La Bouche du jeudi d’air !

Découvrir un « Entresort littéraire »

S’immerger dans la « Culture des autres »

Nantes. Dans le cadre de sa saison 2012/2013, « L’heure musicale du jeudi » propose un tour d’horizon fidèle à l’esprit du lieu en pas moins de 18 propositions. Voici un avant-goût de cette programmation avec quelques concerts à venir : de la musique de chambre (« Trios de Brahms et Ligeti », le 10 janvier, exceptionnellement au Théâtre Graslin, ou « Grand air Trio : Mozart, Schubert », le 21 février), du jazz instrumental (« Hommage à Pannonica », le 17 janvier) et des musiques traditionnelles (« MoTa / musique bretonne d’aujourd’hui » le 14 février). Sans omettre « Passerelles », des concerts qui mettent en résonance les œuvres d’aujourd’hui avec les maîtres du passé : le 7 février, « Du baroque à notre époque » associera, entre autres, Couperin et Saariaho, Monteverdi et Dusapin.

Saint-Sébastien-sur-Loire.

Saint-Herblain. Vouloir connaître

Chaque jeudi, à 18 h 30, au Conservatoire de Nantes, 4 rue Gaëtan Rondeau, 44200 Nantes. Tarifs de 1,5 à 9 euros. Tél. 02 51 25 00 20. www.conservatoire.nantes.fr

Voilà 30 années que la Bouche d’Air invite le public nantais à faire connaissance avec les artistes qui renouvellent et marquent la chanson française. Au menu de cette saison anniversaire, signalons, entre autres, la poésie noire du Nantais Hugues Pluviôse en première partie de Bernard Joyet, parolier de Juliette (le 12 janvier); les chansons raffinées et décalées de Merlot, suivies du slam du chanteur Babel (le 24 janvier), le nouveau projet musical de l’audacieuse Claire Diterzi décliné au Pianockt’ail (le 25 janvier), l’énergie très swing de Paris Combo (le 13 février), la voix chaude et sensuelle de Malia (le 16 février) ou encore les compositions intimistes de Pauline Croze... Et, bien d’autres pépites sont à glaner jusqu’en avril 2013. Nantes et Bouguenais.

Espace Paul Fort, 9 rue Basse Porte, Nantes. 02 51 72 10 10. Pianockt’ail, rue Ginsheim-Gustavburg, Bouguenais. Tarifs de 12 à 23 euros. 02 40 65 05 25. www.labouchedair.com

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Au hasard d’une rue, sur une camionnette désuète fort intrigante, un bien singulier menu est accroché, puisqu’on y annonce 13 monologues par 13 auteurs! Ces derniers sont issus de la scène théâtrale contemporaine française : Laurent Gaudé, Fabrice Melquiot, Josiane Balasko, David Lescot, Camille Laurens... Choisissez un de ces monologues avant de vous glisser, à deux, dans le ventre du Nautilus pour une dizaine de minutes en tête à tête avec Maud Ivanoff ou Emilie Wiest, les deux comédiennes qui officient dans ce théâtre miniature. Une invitation de la Compagnie Les Trois Temps à picorer, sans modération, du théâtre contemporain! Vendredi 15 février, de 16 h à 19 h, samedi 16 février, de 11 h à 13 h et de 14 h à 16 h. Entrée libre. Inscriptions sur place, dans l’ordre d’arrivée et dans la mesure des places disponibles. Rens. au 02 40 80 85 00.

le monde des autres, particulièrement celui des habitants de la région du Maghreb-MoyenOrient, c’est s’intéresser à leurs façons de danser, de s’habiller, de chanter, de manger, aux traditions des naissances, des mariages et des enterrements. C’est écouter les mots et comprendre les maux. C’est ressentir les douceurs et les douleurs. C’est explorer les corps jusque dans les esprits, qu’ils soient rationnels ou en transe. Un riche programme que trois soirées proposent d’aborder : « Quand m’embrasseras-tu ? » par la Compagnie Brozzoni, mardi 5, à 20 h 30, « Oriental Cabaret », par Meziane Azaïche, jeudi 7, à 18 h 30 (Entrée libre. Couscous : 8 euros) et « Barbès Café », par Meziane Azaïche, le vendredi 8, à 20 h 30. À l’Onyx, du mardi 5 au vendredi 8 février, 1 place Océane, pôle Atlantis, 44815 Saint-Herblain cedex 02 28 25 25 00. Tarifs de 10 à 19 euros.


Sortie(s) Partager une exposition sur les îles de Loire

Embarquer pour un « Voyage au bout de la nuit » Nantes. Voyage au bout de la nuit

Réalisée par le Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, cette exposition illustre l’Histoire des îles de Loire et tous les aspects de ces territoires si particuliers : démographie, architecture, flore et faune. De l’île Meslet à Belleîle en Maine-et-Loire, des territoires ruraux aux espaces urbanisés, des terroirs à chanvre aux sites de pêche, vous découvrirez des lieux géographiquement proches et pourtant méconnus. Pour compléter et expliciter cette exposition, Nicole Le Nevez, directrice du CORELA, donnera une conférence le mardi 15 janvier, à 20 h tandis que le Syndicat Mixte du SCOT et du Pays du Vignoble Nantais, dans le cadre d’Université sur Lie, s’intéressera à « Val de Loire, patrimoine mondial », le mardi 22 janvier, à 20 h 30.

de Louis-Ferdinand Céline a marqué la littérature par son écriture affranchie des codes. La société que découvre l’antihéros Bardamu apparaît comme Retrouver Alice au une ébauche de la nôtre : ultra- pays des merveilles... libérale, individualiste, géné- en Chine ! ratrice de précarité. Ce projet retrace l’errance d’un homme Carquefou. Laissez-vous à à travers les noirceurs de l’âme nouveau conter l’histoire de la humaine, alternant des parties petite Alice égarée au pays des merveilles, revue et corrigée par le Nouveau Cirque National de Chine. Dans cette adaptation que l’on doit à Fabrice Melquiot pour la dramaturgie, et Renaud Cohen pour la mise en scène, la dialoguées, dansées et chan- fillette née de l’imaginaire de tées, entre voyage et cauchemar. Lewis Carroll se retrouve cataFacettes diverses de Bardamu pultée dans la Chine contempoaujourd’hui, les six interprètes raine. En interprétant de bien sont les témoins d’une quête étranges personnages, la vingépique et intime. Une proposi- taine d’acrobates et les deux tion politique et poétique mise magiciens de troupe de Tianjin, en scène par Pauline Bourse et la sous la direction de Hou Quian Compagnie Möbius-Band. Gen, composent un univers tout à fait insolite, entre poésie Du 21 au 24 janvier à 20h30, d’images et prouesses d’acroau Studio Théâtre, bates. 5 Rue du Ballet. De 4 à 16 euros. M. Rogowiec

Basse-Goulaine.

Tél. 02 40 14 55 14. www.tunantes.fr.

Du mardi 8 au samedi 26 janvier 2013, les mardis, jeudis et vendredis, de 16 h à 18 h 30, mercredis, de 10 h à 12 h et de 14 à18 h, samedis de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Médiathèque René-Guy Cadou, place de la Chantrie, Basse-Goulaine. 02 40 06 00 22.

Vendredi 1er Février, à 20 h 45, à la Fleuriaye, 30, boulevard Ampère, Carquefou. Tarifs de 34,50 à 38,60 euros. Tél. 02 28 22 24 24. www.carquefou.fr

http://mediatheque.basse-goulaine.fr/

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole SAMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 02 40 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Rencontre

Taillé pour la mer Les vents du monde ont poussé Thibaut Tincelin, architecte naval, du Havre à Nantes, en passant par les Pays-Bas ou les États-Unis. Il imagine aujourd’hui les navires du futur, moins gourmands en carburant. Pour Thibaut Tincelin, architecte naval de 38 ans, tout semblait écrit à l’avance. Naissance au Havre, regard bleu, profond comme l’océan. Des parents, médecin et enseignante, plaisanciers depuis toujours. Et puis, minot, des stages aux chantiers navals du Havre… Mais Thibaut ne s’y voyait pas encore, sur la grande bleue. École d’ingénieur généraliste, École polytechnique, sans penser trop aux vents chargés d’iode… Mais le cap d’une vie, c’est aussi une chance qu’on sait

saisir. « J’ai eu une belle opportunité : Polytechnique s’ouvrait à l’international. » L’horizon se dessine, plus clair. « Du coup, j’ai passé deux ans à Delft, aux PaysBas, pour me former à l’ingénierie maritime. » Retour en France, au service commercial des chantiers navals de Saint-Nazaire, « en plein boom des chantiers, se souvient ce presque quadragénaire au visage juvénile. C’était la période où le Queen Mary 2 s’y construisait, en 2002 ». La connaissance

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du terrain, à souder des charpentes métalliques, en côtoyant les hommes de l’ombre des chantiers, fait plonger Thibaut dans la condition humaine de ce travail. Les chantiers navals cherchaient alors à se développer « du côté des armateurs », basés en grande majorité à Miami. Il y passera deux ans. « Une bonne expérience pour voir comment se font les paquebots, les visiter, avoir le point de vue des armateurs, aussi. » Puis, de nouveau, Thibaut revient à son port d’attache, les chantiers nazairiens, qui « décrochent un contrat pour l’île de Groix ». Mais l’appel du large se fait entendre. Une année sabbatique s’impose au jeune homme, qui part avec son épouse « sur un voilier de régate que l’on avait bricolé, pour faire le tour de la méditerranée pendant un an. C’était un peu spartiate, mais on venait de se marier, ça a permis de s’éprouver », raconte Thibaut. La voile comme fil rouge d’une vie : « Aujourd’hui, on part en mer avec nos deux garçons de 3 et 6 ans. Dès l’âge de six mois, ils étaient déjà à bord. » La cale chargée de connaissances, d’expériences de vie et de découvertes du monde, Thibaut retourne à Lorient où le chantier de Groix prend fin. Il y rencontre celui qui deviendra son mentor : Joël Bretécher, designer naval et créateur de l’agence Stirling Design International. « En 2006, Joël souhaite travailler sur l’innovation et transmettre son savoir-faire », poursuit Thibaut qui, dès 2007, prend la barre de l’agence avec son « Capitaine » pour le guider. Débarque alors sur leurs bureaux le très gros projet de bateaux à réaliser pour la Compagnie du Ponant, à Marseille, soit trois somptueux bateaux de croisière à voiles de 140 m de long. « On

s’est alors rendu compte que rien n’existait pour proposer une vision globale de l’impact sur l’environnement d’un bateau », souligne l’architecte. Avec un ingénieur naval de Ship Studio, Thibaut crée ensuite le logiciel SSD (Sustainable ship design) pouvant mesurer l’impact écologique d’un navire. Soutenu par Neopolia, réseau d’entreprises

« Nous avons travaillé deux ans avec nos tripes sur le projet » navales de Loire-Atlantique et épaulé par le pôle de compétitivité nantais EMC2, le projet conquiert les géants du secteur industriel, STX, DCNS à Lorient et le Bureau Véritas. Dans la foulée, le constructeur de paquebot, STX, propose à Stirling Design International de travailler sur le « Green ship concept » d’Eoseas, immense navire de croisière à voiles écologique et économe en énergie, qui voguerait bien au départ d’une Capitale verte, comme Nantes. « Nous avons travaillé deux ans avec nos tripes sur le projet, se souvient Thibaut. Nous avions carte blanche pour voir ce qui avait un sens dans un bateau de croisière écologique. L’objectif étant de diviser par deux l’impact environnemental. » Le bateau ne verra le jour que sur papier. « Ce projet a néanmoins contribué à faire connaitre certains concepts écologiques sur les bateaux qui continuent à inspirer mon travail aujourd’hui », assure le créateur, rappelant combien l’Eoseas a fait le buzz sur Internet. Ce concept de bateau à voiles de grande envergure, à l’heure où l’on parle de pénurie de produits pétroliers, reste pourtant d’une actualité aussi cinglante qu’une bourrasque du Vendée Globe. Gwenaëll Lyvinec


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