Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

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J O U R N A L

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L A

C O M M U N A U T É

U R B A I N E

D E

N A N T E S

B I M E S T R I E L

N°44. Mars / Avril 2013 Emploi

page 5

Senior Academy

Illustration : Dwemma. Photos : Patrick Garçon.

Métropole

page 22

Handicap : une métropole accessible Métropole

pages 20 et 21

Les Ateliers de la création Comment bien circuler à vélo?

Dans la cadre de son Plan Vélo, Nantes Métropole aménage la ville et facilite la circulation à vélo. Sur la métropole nantaise, la part du vélo dans les déplacements est ainsi passée de 2 % en 2008 à 4,5 % en 2012. Mais avant d’enfourcher un vélo, il faut apprendre à partager la rue et respecter le code de la route.

Les panneaux

Bandes et pistes cyclables Cyclistes uniquement, les autres véhicules (motos, cyclomoteurs, scooters...) n’ont pas le droit d’y circuler

Parcs vélos individuels Permet de garer son vélo avec son propre cadenas ou son antivol

Piste ou bande cyclable conseillée réservée aux seuls vélos

Piste ou bande cyclable obligatoire pour les vélos

Couloir de bus ouvert aux cyclistes Aire piétonne La circulation des vélos est autorisée à l’allure du pas sans gêner les piétons

La métropole nantaise aime le vélo. De plus en plus pratiqué, le vélo change la vie et change aussi la ville. Métropole

pages 12 à 19

Zone 30 La circulation est apaisée Voie verte Réservée aux piétons et vélos Double sens cyclable La rue est à sens unique pour les voitures et à double sens pour les vélos

SAUF

Giratoire

Je me place au milieu de la voie pour ne pas être dépassé par la gauche ou par la droite et j’indique ma direction avec mon bras

30

La ville à vélo

Zones de rencontre La vitesse est limitée à 20 km/h et les piétons et les vélos peuvent prendre toute leur place sur la chaussée

Sens interdit sauf vélos Seuls les vélos sont autorisés à circuler dans le sens inverse de circulation

Les panonceaux associés à un panneau, indiquent l’obligation ou l’interdiction qui s’applique au véhicule concerné, vélo ou Mobylette.

SAUF VEHICULES AUTORISES

Zone à trafic limité Zone dédiée aux piétons, vélos, transports en commun mais aussi aux véhicules motorisés qui en ont la nécessité (riverains, livreurs, taxis…) Sur le cours des 50 Otages, les vélos circulent

Appuis-vélos

5 000 appuisvélos installés sur l’espace public dans l’agglomération

Cédez au feu Autorise

Infographie du dossier P. 14 et 15

Vélo : comment bien circuler

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


Grands événements www.nantesrennes.fr

Nantes-Rennes : l’union fait la force Face à la mondialisation, l’heure est à l’ouverture des territoires, aux alliances et aux grands projets. Rennes et Nantes, capitales respectivement de la Bretagne et des Pays de la Loire, en sont convaincues depuis longtemps, et continuent de se rapprocher. Pas à pas, elles forment un duo de métropoles qui compte sur l’échiquier européen. Au cœur de l’Ouest

Avancer ensemble « en stéréo », tel pourrait être le mot d’ordre de Nantes et Rennes. Entre la Manche et le golfe de Gascogne, l’Ouest de la France comprend deux métropoles plutôt en bonne santé et ayant de nombreux points communs. Pêle-mêle : une expansion démographique plus forte que la moyenne française, une croissance économique importante qui irrigue leurs territoires environnants respectifs, un vivier de talents artistiques ou entrepreneuriaux, une qualité de vie indéniable…

AVOIR UNE STRATÉGIE COMMUNE « Rennes et Nantes se devaient d’unir leur destin, souligne Gilles Retière, président de Nantes Métropole. Elles doivent avoir une stratégie commune dans les domaines de la recherche, des transports, du tourisme, de la culture et de l’attractivité internationale. » Sous le signe de l’emploi

« Nos conférences permanentes ne sont pas que des rendez-vous annuels, nous échangeons toute l’année, déclarent conjointement Patrick Rimbert, maire de Nantes et premier vice-président de Nantes Métropole, et Daniel Delaveau, maire de Rennes et président de Rennes Métropole. La coopération Nantes-Rennes se traduit par des investissements, des services, des collectivités et des études, en particulier celles qui concernent la liaison

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Les élus des métropoles nantaises et rennaises entendent unir leurs forces pour compter sur l’échiquier européen.

ferroviaire rapide entre Nantes et Rennes. Nous réaffirmons notre soutien au projet d’aéroport du Grand Ouest et notre engagement de croissance sociale et environnementale. » Quelles sont les avancées de la coopération nanto-rennaise? Cette année, la 3e conférence permanente Nantes-Rennes était placée, en particulier, sous le signe de l’écoute des acteurs de l’écosystème économique rennais et de leurs homologues nantais, des emplois de demain et de la construction du futur, avec les pôles de compétitivité à la pointe de l’innovation, tels Images & Réseaux (images numériques) et Id4Car (véhicules du futur) déjà interrégionaux. Le tout sur fond d’actualités (pacte de compétitivité, banque publique d’investissement, future loi de décentralisation…). De nou-

veaux rendez-vous sont d’ores et l’Ouest viennent de créer le Pôle Métropolitain Loire Bretagne. déjà prévus en 2013. L’avenir, c’est dans quelle direcTravailler en réseau tion ? Nantes et Rennes misent Faire du hors-frontières entre dorénavant sur les secteurs Rennes et Nantes ? Aujourd’hui d’excellence, les technologies plus de 440 entreprises bilocali- de l’information et de la comsées creusent leur sillon (contre 150 en 2000) entre les deux FRANCHIR métropoles. À l’instar d’Abaka DE NOUVELLES ÉTAPES Conseil (cabinet de conseils en ressources humaines), adepte munication, la santé et les biodu « double bureau » à Rennes, technologies, les industries des à Nantes, mais aussi à Paris, matériaux. Avec les Instituts de à Quimper et à Saint-Brieuc. recherches technologiques (IRT) Pour qui il y a mille et une Jules Verne (nouveaux matémanières innovantes de travail- riaux composites, métalliques ler en réseau. C’est bien là l’un et hybrides à Nantes) et B-Com des principaux enjeux straté- (réseaux et infrastructures giques qui rapproche Rennes numériques à Rennes), de nouet Nantes, têtes de pont puis- velles étapes seront franchies. santes de réseaux de villes, tissés Qui affirmeront d’autant plus la entre autres avec Saint-Nazaire, présence de Nantes et de Rennes Angers et Brest. Avec qui les en France et en Europe. deux métropoles motrices de Cécile Faver


Grands événements

édito

www.id4car.org

« Il y a beaucoup d’intérêts croisés entre Rennes et Nantes » Point de vue de Bernadette Rovire, directrice générale du pôle de compétitivité ID4CAR, spécialisé dans l’innovation pour la filière véhicules et mobilité. Ancré à Rennes et à Bouguenais, il impulse et construit des passerelles entre le monde de la recherche et le monde économique. Pour les entreprises, le rapprochement entre Nantes et Rennes a-t-il du sens ? BR : « Bien entendu. Il y a beaucoup d’intérêts croisés entre Rennes et Nantes. Le pôle ID4CAR

regroupe aujourd’hui 186 adhérents, dont 120 entreprises. Près de 60% d’entre elles sont des PME, concentrées essentiellement à Rennes, sur le site PSA de La Janais, et à Nantes. Cent kilomètres les séparent, c’est peu ! Mais quand on veut travailler sur des projets structurants, une métropole, c’est trop petit ! Il faut un domaine plus vaste. Nous sommes convaincus au pôle que c’est indispensable pour être visible au niveau européen. Il faut aussi des trésors d’innovation et de créativité qui participent de l’attractivité du bassin économique et des métropoles. L’innovation est à la fois une mine de création de valeur et de savoir-faire et un véritable moteur de diversification. » Quelles sont les conditions pour que ce rapprochement soit une réussite ? BR : « Dans les cinq ans à venir, en

tant que directrice du pôle, je souhaite qu’il y ait encore plus de projets partagés par les métropoles rennaise et nantaise et les régions. Il est important que ce mouvement de coopération et de mutualisation des investissements soit amplifié. S’affranchir des limites du marketing territorial doit devenir naturel. Mais pour que les entreprises du bassin économique nanto-rennais – qui est également un bassin d’emploi – se développent, innovent et irriguent les territoires, un environnement fiscal stable est vital. C’est peut-être là que les métropoles et les régions ont une carte à jouer ! »Propos recueillis par CF www.id4car.org

Bernadette Rovire, directrice générale du pôle ID4CAR.

Une métropole à vélo La métropole nantaise invente la Ville de demain. Cela passe par une offre de mobilité adaptée aux besoins de chacun. Il faut donc mettre en œuvre une politique globale des transports. À ce titre, le vélo joue un rôle majeur. Il présente de nombreux attraits : moyen de transport non polluant par excellence, il permet d’accéder partout et de vivre la Ville autrement. Bien sûr, pour qu’il soit largement adopté, il faut que son usage soit facilité par une politique volontariste. Cela a été le choix de Nantes Métropole, à travers en particulier son Plan Vélo et naturellement le Bicloo, qui rend le vélo-partage plus facile. Enfin les aménagements routiers sont pensés pour offrir aux cyclistes confort et sécurité. Les chiffres témoignent du succès rencontré : en 2012, la part des trajets en vélo atteint 4,5 % du total des trajets journaliers effectués par les habitants de la métropole, contre 2,4 % en 2002. C’est une profonde mutation. Grâce à une politique active, le vélo est donc devenu un moyen de transport à part entière. La tenue en 2015 à Nantes du congrès Vélocity symbolise et récompense cette réussite. Il faut également saluer la tenue de la 75e édition de la Semaine fédérale internationale de cyclotourisme à Nantes début août.Tout cela nous encourage à poursuivre nos efforts en faveur d’une circulation apaisée. Gilles Retière, président de Nantes Métropole

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Nantes Métropole actualités

La ligne

de Thouaré-sur-Loire au cœur de Nantes La ligne de Chronobus C7, qui circulera dès septembre, partira de l’arrêt Souillarderie à Nantes jusqu’aux arrêts Trianon et Clairais à Thouaré-sur-Loire. Le parcours va connaître plusieurs innovations, particulièrement entre Sainte-Luce-sur-Loire et Thouaré-sur-Loire. Les travaux entre Nantes et Sainte–Luce-sur-Loire vont permettre l’installation d’une voie centrale destinée aux Chronobus. L’innovation ? Les Chronobus venant de Nantes et ceux arrivant de Thouarésur-Loire pourront utiliser ce site propre à voie unique dès lors qu’il n’y aura pas de bus en sens inverse. Ainsi, le Chronobus pourra s’adapter aux conditions de circulation. La route de Sainte-Luce-sur-Loire va également prendre de nouveaux atours. Trottoirs élargis intégrant des pistes à vélo, carrefours aménagés, effacement des réseaux, mais aussi la création d’une nouvelle voirie donneront au site une nouvelle physionomie. À Thouarésur-Loire, la place de la République va aussi Porte de Sainte-Luce-sur-Loire, un site propre va être être redessinée. Ce réaménagement permettra installé. une autre nouveauté : de 16 h à 19 h, seul le À partir de septembre 2013, Sainte-Luce- Chronobus pourra emprunter la rue de Nantes sur-Loire et Thouaré-sur-Loire feront partie vers la place de la République. De même qu’à des communes desservies par le Chronobus. l’entrée Ouest du bourg de Sainte-Luce-surLa ligne, longue de 10 km, circulera de l’ar- Loire où les véhicules autres que les Chronobus rêt Souillarderie, à Nantes, jusqu’aux arrêts devront contourner la voie aux heures de grand Trianon et Clairais, à Thouaré-sur-Loire. passage. Cette nouvelle ligne aura La ligne C7 desservira des zones une fréquence de huit urbaines de l’Est, comme le LA LIGNE 7 DESSERVIRA minutes aux heures de quartier Bottière-Chénaie, pointe, et permettra de DES ZONES URBAINES DE celui de la Minais, Clairais… Un relier les centre-villes L’EST DE L’AGGLOMÉRATION double itinéraire sera d’ailleurs de Sainte-Luce-sur- NANTAISE. ELLE AURA AUSSI mis en service, qui mènera à Loire, de Thouaré-sur- UNE LARGE AMPLITUDE l’arrêt Trianon, ou à celui de Loire, Nantes-Est à HORAIRE POUR CAPTER LE Clairais à Thouaré-sur-Loire. Souillarderie en une JEUNE PUBLIC. « Les communes de Saintevingtaine de minutes. Elle Luce-sur-Loire et de Thouaréremplacera la ligne de bus 92 et sera connec- sur-Loire sont en train de se développer, avec tée à la ligne 1 de tramway. « Son objectif des ZAC identifiées, reprend Jean-François est de se raccrocher au réseau structurant Retière. Il nous faut donc accompagner ce des transports en commun en la faisant se développement démographique en restant connecter à Souillarderie, explique Jean- dans l’idée qu’il faut réduire l’usage de la voiFrançois Retière, vice-président de Nantes ture. La C7 aura aussi une plus large amplitude Métropole, en charge des déplacements. horaire, ce qui permet de capter un public plus L’enjeu étant que les habitants de Sainte- jeune. » Enfin, aux heures de pointe le matin Luce-sur-Loire et de Thouaré-sur-Loire et le soir, des Chronobus viendront en renmettent une demi-heure au plus pour accé- fort pour desservir en direct les lycées de la der au centre-ville. » Colinière et de Toutes-Aides. GL Innovations.

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Chronobus et vélos font bon ménage Lors des travaux d’aménagement des différentes lignes des Chronobus, une place a été systématiquement faite aux vélos. « Dans la perspective d’une voirie partagée entre bus et cyclistes, l’espace urbain a été modifié et transformé, en prenant également en compte l’accessibilité pour les piétons et les personnes en situation de handicap », décrit Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole délégué aux déplacements et transports collectifs. Dans les cas de créations de voirie, la prise en compte des cycles est plus évidente : à titre d’exemple, 9 km de bandes cyclables vont ainsi être construits le long de la ligne C6, qui relie le parc de la Chantrerie à Saint-Herblain, 5 km le long de la ligne C5 (gare Sud – pointe Ouest de l’Île de Nantes). « Bien que l’accès soit prioritaire pour les Chronobus, une place est toujours accordée aux cyclistes, précise l’élu. Par conséquent, les techniciens ont dû innover avec, parfois, des situations de partage de la voirie. » À titre d’exemple, un marquage au sol a été appliqué dans les couloirs de bus afin d’inciter les chauffeurs à respecter un espace de sécurité lorsqu’ils doivent dépasser un cycliste. IC


Nantes Métropole actualités

La première Senior Academy pour trouver un emploi La première promotion de la Senior Academy a vu le jour le 21 décembre à Nantes Métropole. Quinze personnes en recherche d’emploi, âgées de plus de 45 ans, ont ainsi rencontré des entreprises pour reprendre pied dans le monde du travail. Face à la difficulté de certains publics à retrouver un emploi, l’association et club d’entreprises FACE (Fondation agir contre l’exclusion) a initié la Job Academy il y a six ans en partenariat avec Nantes Métropole et la Maison de l’Emploi. Dans le même esprit a été lancée en décembre 2012 la première promotion de la Senior Academy, pour les chercheurs d’emploi de plus de 45 ans. Elle est financée par Nantes Métropole (15 000 euros) et par la fondation entreprise Banque Populaire (2 000 euros). « Sur la métropole nantaise, 50 000 personnes sont à la recherche d’un emploi, et depuis

Loïc Robin, 51 ans, La Montagne

deux ans, la proportion de seniors a très nettement augmenté », insiste Michel Plaze, conseiller communautaire et conseiller municipal en charge de l’insertion. Face à l’élu, quinze seniors, âgés de 46 à 58 ans, en recherche d’emploi et quatorze représentants d’entreprises locales font connaissance. La première promotion de la Senior Academy est en train d’émerger. Son objectif : aider les chercheurs d’emploi de plus de 45 ans à trouver un contrat durable, en créant des parrainages avec des entreprises. « Ces partenariats sont un moyen de redonner confiance en eux aux seniors, explique Anne Le Teo, de

Chacun des quinze seniors a pu trouver un parrain lors de la Senior Academy.

l’entreprise Sodexo qui parraine plusieurs seniors. Nous les aidons aussi à moderniser leurs techniques de recherche d’emploi. » Manque de réseau, traumatisme du licenciement, difficulté à se confronter à d’autres concurrents, les écueils sur la voie de l’emploi sont multiples et l’âge, selon plusieurs participants, en est un de poids. « Je ne réponds plus aux critères d’embauche, confie ainsi François, 56 ans, au chômage depuis 2004. J’ai été directeur comptable, et aujourd’hui, quand je réponds à des offres, même moins qualifiées, on ne me répond même pas ! C’est un vrai handicap

d’être senior. » À l’instar des 14 autres quinquagénaires, François habite l’agglomération nantaise, et a exercé plusieurs métiers au cours de sa carrière. La Senior Academy lui permettra d’être épaulé par un responsable d’une entreprise du réseau de FACE, de recevoir des conseils, un accompagnement collectif, un autre personnalisé, d’avoir des offres d’emploi à la source, voire un coaching individuel. L’accompagnement durera un an. Jean-Michel Maillet, président de FACE de conclure : « Avec la Senior Academy, nous voulons leur redonner l’espoir. » Gwenaëll Lyvinec

« J’espère développer mon réseau »

« Je veux trouver du travail »

« J’ai été commercial dans la grande distribution, puis je suis arrivé par hasard au métier de formateur. J’ai fait de l’accompagnement et du conseil en emploi. Je cherche du travail depuis mai 2011. Je pense que mon âge est un obstacle. En étant dans la Senior Academy, j’espère pouvoir développer mon réseau, avoir des conseils, des offres d’emploi en direct. »

« Je suis en France depuis 1985. J’ai arrêté mes études avant le bac. J’ai fait plusieurs contrats et j’ai tenu un restaurant avec mon mari. Je n’arrive pas à trouver du travail car mon expérience professionnelle est ancienne. La Maison de l’Emploi m’a proposé de participer à la Senior Academy. Aujourd’hui, je veux avant tout trouver du travail, dans n’importe quel domaine. »

Siham Bazazo, 52 ans, Nantes

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Nantes Métropole d’actualités Renseignements : www.nantes.fr et www.lacite-nantes.fr

La francophonie s’invite à Nantes Nantes va vivre à l’heure de la francophonie et des pays francophones durant ce mois de mars. Au programme, des concerts, des rencontres, mais surtout le colloque FranceAcadie avec, en clôture, la venue d’Abdou Diouf. Concert de hip-hop africain, slam, concerts acadiens, cinéma, spectacles, littérature, tables rondes… La programmation de cette 5e édition de Nantes en francophonie est particulièrement dense. « Elle entend

mettre en avant la francophonie sous toutes ses formes d’expression », souligne Rachel Bocher, adjointe au maire de Nantes en charge de la francophonie et présidente du comité de pilotage de la manifestation. Les animations se dérouleront dans divers lieux de la ville, cafés ou salles de concert. Un village francophone, abritant plus d’une vingtaine d’associations, proposera également durant deux jours de fêtes et rencontres. Mais le point d’orgue de la manifestation reste le colloque France-Acadie. Il se

tiendra du 21 au 23 mars. Abdou Diouf, secrétaire général de la francophonie au sein de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), et ancien président du Sénégal, est attendu à la clôture de l’événement. Des tables rondes évoqueront notamment la francophonie à l’heure des nouvelles technologies d’information, ou encore les stratégies à avoir pour renforcer les échanges économiques entre les territoires nord américains et français. Le colloque s’achèvera sur des concerts d’artistes acadiens, les Hay Babies, trio

de musique indie-folk et Vishtèn, chansons traditionnelles acadiennes, vendredi 22 mars à la Cité des Congrès. Gwenaëll Lyvinec

Vivre au quotidien sans voiture, c’est possible Fatigué des embouteillages et des difficultés de stationnement ? Envie d’une vie sans voiture ? C’est ce que propose la Zenius Expérience durant huit semaines, à ceux que cela tente. Objectif : se « désautoxifier » et mieux utiliser les moyens de transport alternatifs à la voiture.

Faire ses courses à vélo et prendre les transports en commun pour aller au travail. Voilà, en gros, ce que propose la Zenius Expérience, organisée par Jérôme Guienne, directeur de l’agence de location de voitures Loc Eco, basée à Nantes et à Rezé. Comme ils le font depuis sept ans,

Vivre sans voiture.

les organisateurs de cette aventure cherchent des candidats aux déplacements doux, afin de démarrer le challenge le 12 avril jusqu’au 7 juin 2013. Les postulants doivent être nantais et propriétaires d’une ou de plusieurs voitures personnelles ou professionnelles. Le challenge leur propose de se « désautoxifier », durant huit semaines, au profit de moyens de transport alternatifs. Un ensemble de pass d’abonnement (pass Tan, abonnement Bicloo, abonnement Marguerite, un vélo NGE, un accès aux voitures Loc Eco pour le week-end) leur sera fourni pour la période, afin de voir

comment exploiter au mieux les alternatives à la voiture, mais aussi comment mieux « consommer » la voiture. « Cette expérience permet aux candidats de constater qu’ils utilisent davantage leur voiture par confort que par besoin réel, alors qu’ils pourraient s’en passer facilement s’ils changeaient leurs habitudes, explique Jérôme Guienne. D’ailleurs, quand on combine tous les modes de transport alternatifs et que l’on compare avec le coût d’une voiture, l’achat, l’entretien, la décote, etc., on voit que l’on peut diviser le coût de ses déplacements par trois. » GL

S’inscrire sur le site de la Zenius Expérience : http://www.zenius-experience.fr Les volontaires seront ensuite entendus par les organisateurs sur leurs motivations et sauront, à l’issue de cet entretien, s’ils correspondent au profil ou non.

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STATION TATTION DERANZAY DE RANZAY : UN PARKING-RELAIS ET UN ABRI-VÉLOS À DISPOSITION Depuis le 1er octobre 2012, la ligne 1 du tramway a été prolongée de 800 mètres entre les stations HaluchèreBatignolles et Ranzay. La nouvelle station de tramway créée à l’Ouest de la route de Saint-Joseph accueille un parking-relais de 250 places, un abri-vélos de 50 places, de nouveaux cheminements piétons et vélos, et verra la venue du Chronobus C6 à partir de septembre 2013. Le parking relais (P+R) du Ranzay est accessible directement depuis la bretelle de la sortie du périphérique intérieur et depuis la route de Saint-Joseph juste avant la salle festive du Ranzay.


Zapping

Nantes Métropole Christiane Blanchard

Les citoyens s’engagent pour la Capitale verte En juillet 2012, Nantes Métropole lançait un appel à projets citoyens dans le cadre de l’année Capitale verte. Début février, plus de 100 personnes se sont réunies au Centre des expositions pour révéler les projets citoyens retenus par Nantes Métropole à l’occasion de la Capitale verte. De la protection de l’environnement au réemploi, en passant par le partage de jardins, le compostage collectif ou le recyclage, 87 projets sur les 205 reçus ont ainsi été choisis pour se concrétiser cette année et éventuellement se pérenniser.

Le digital graff : collégiens et parents ont testé ! Comment devenir graffeur ou graffeuse sans abîmer les façades des immeubles? En pratiquant un art étonnant: celui du digital graff. Une petite tribu de collégiens, entre autres des collèges Notre-Dame-de-Toutes-Aides et de Pont-Rousseau, en ont fait l’expérience, ainsi que leurs parents, à Stéréolux ces 5 et 6 février. Grâce au collectif nantais Digital Slaves qui les ont guidés. Armés d’une bombe à infrarouge, tous et toutes ont joyeusement dessiné sur un grand écran, en duo ou en solo, munis d’une « tablettepalette » tactile, et trouvé de nouvelles techniques.

Antennes relais : une charte de bonnes pratiques pour les communes En 2012, Nantes Métropole et ses 24 communes ont lancé une démarche participative citoyenne pour réfléchir aux conditions d’implantations des antennes-relais. Objectif : aboutir à l’élaboration d’une charte intercommunale qui définisse les règles communes d’implantation. Un atelier citoyen a été mis en place et a permis de valider un avis regroupant 50 recommandations, qui a été remis aux élus. La version finale a été votée en conseil communautaire fin janvier. Cette charte constitue un guide de bonnes pratiques pour les communes et les opérateurs, dans le respect des prérogatives de chacun.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Capitale verte : un atelier citoyen et des projets par dizaines

Nantes Rennes : coopération en route pour les deux métropoles

Antenne relais : une charte unique pour les 24 communes

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 7


Métropole d’avance

Le budget 2013 voit les grands projets se réaliser Budget 2013 de Nantes Métropole Budget des politiques publiques: 696,6 M€

Energie, environnement: 115,5 M€

Enseignement supérieur, développement économique, international, emploi, innovations sociales: 73,9 M€

Développement urbain des territoires, habitat et solidarités: 99 M€

17% 11% 26%

Déplacements: 187,9 M€

Budget global:

1,031 Md €

14% 20%

Eau: 140 M

12% Espaces publics: 80,3 M€

120,6 M€

pour la solidarité intercommunale C'est la somme versée par Nantes Métropole aux 24 communes qui la composent.

Budget d’investissement: 320 M€

Le budget 2013 poursuit les axes du mandat : l’attractivité, la solidarité et le développement durable. Avec un budget global de 1,031 milliard d’euros, Nantes Métropole choisit de conserver un haut niveau d’investissement public. Être attractive, solidaire et durable : telle est l’ambition de la métropole pour 2013. Avec un budget global de 1,031 milliard d’euros, elle choisit d’investir pour l’avenir avec un budget d’investissement de 320 millions d’euros, tout en conservant en ligne de mire le service rendu aux citoyens (budget des politiques publiques : 696,6 millions d’euros). Cette année, 63 % des budgets affectés aux politiques publiques le sont « pour des actions en faveur du développement durable et de la qualité de la vie à Nantes Métropole », assure Pascal Bolo, adjoint au maire de Nantes et vice

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président de Nantes en charge des finances et de l’évaluation des politiques publiques. À ce titre, les déplacements représentent à eux seuls un peu plus du quart du budget global. Sur un budget global de plus d’un milliard d’euros, les déplacements comptent pour 187,9 millions d’euros, une part importante qui s’explique notamment par la mise en service des Chronobus. « 2013 verra l’achèvement et la mise en service de trois lignes Chronobus : C5, C6 et C7. Mais ce seront aussi plusieurs centaines, et même milliers de places en P+R, à la fois pour les autos et les vélos, la continuation du “plan vélo ” et des axes

structurants cyclables », détaille Pascal Bolo. Aboutissement de grands projets. Autre volet budgétaire

important, 80 M€ seront consacrés aux espaces publics, « importants pour nos concitoyens, mais également pour l’attractivité globale de la métropole », souligne l’élu. Le budget 2013 soutient aussi les instituts de recherche en santé (pour un projet global de 6,9 M€), l’IRT (institut de recherche technologique) Jules Verne sur les nouveaux matériaux, les pôles de compétitivité et le Quartier de la Création. Ce budget verra également l’aboutissement de grands projets, « qui

renforcent l’attractivité de Nantes Métropole, consolidant l’ensemble de ses fonctions métropolitaines », précise Pascal Bolo, comme, par exemple, le stade couvert d’athlétisme et l’extension du parc d’exposition de la Beaujoire. Par ailleurs, ce budget permet aussi la réalisation annuelle de 2 000 logements sociaux. Il permettra un soutien renforcé aux structures métropolitaines aidant à trouver un emploi (Maison de l’Emploi, École de la 2e Chance et Mission locale), de même qu’il favorisera la création de 40 emplois d’avenir à Nantes Métropole et l’accompagnement de 280 contrats dans les structures partenaires de Nantes Métropole. Enfin, cette année encore, Nantes Métropole parvient à améliorer sa capacité de désendettement, qui passe de 7 à 5,8 ans, grâce notamment à l’augmentation de son épargne due à la maîtrise de ses dépenses de fonctionnement. « La stratégie de Nantes Métropole qui s’exprime depuis 2011 est de limiter l’emprunt, et pour cela l’augmentation des dépenses doit rester inférieure à l’augmentation des recettes, explique Aurélie Keller, directrice des finances à la direction Finances et gestion de Nantes Métropole. Malgré un contexte difficile en matière de recettes, nous parvenons à maintenir une capacité d’autofinancement de presque 20 % de nos investissements. » Une stratégie qui permet également « de ne pas augmenter la fiscalité des particuliers et des entreprises en 2013 », relève Pascal Bolo. Gwenaëll Lyvinec


Métropole d’avance

L’industrie, fer de lance de l’emploi Le Premier ministre JeanMarc Ayrault était en visite à Saint-Nazaire pour évoquer la création d’usines de fabrication d’éoliennes à Alstom, ainsi que le contrat de 1 milliard d’euros remporté par STX pour la construction d’un navire géant. Dans le vaste entrepôt d’Alstom, une nacelle d’éolienne en suspens tourne sur elle-même. L’engin, tête métallique grise qui supportera les pales d’une éolienne, est impressionnant. En visite à Saint-Nazaire lundi 21 janvier, le Premier ministre est venu assister au lancement des travaux de deux nouvelles unités de fabrication de turbines éoliennes offshore à Alstom. Ces deux usines seront dédiées à l’assemblage des nacelles et à la fabrication des alternateurs de l’éolienne offshore Héliade 150. Elles seront implantées à Montoir-deBretagne et devraient permettre de créer 300 emplois directs et

vont se développer. C’est aussi l’opportunité de développer une nouvelle filière économique autour de la croissance verte. » C’est également autour de cette thématique des énergies marines renouvelables que se développe

DES COMPÉTENCES À RENFORCER DANS PLUSIEURS DOMAINES

concurrent. Le chantier nécessitera 10 millions d’heures de travail. « Nous avons des compétences à renforcer avec des ingénieurs, des chaudronniers, précisait Laurent Castaing, directeur général de STX France. Les créations d’emplois seront pour la fin 2013. » L’avenir industriel de STX ? « Nous sommes un grand chantier spécialisé en grands paque-

bots, et nous allons continuer à construire des grands paquebots, ajoute-t-il. Maintenant, il nous faut aussi d’autres piliers sur lesquels nous puissions nous appuyer, dans les énergies marines renouvelables, par exemple. Sur ce marché, nous sommes en situation d’être compétitifs aujourd’hui sur l’ensemble de l’Europe. » Gwenaëll Lyvinec

Alstom, qui va créer un centre d’ingénierie spécialisé dans ces énergies, qui s’installera sur Nantes. Il permettra l’embauche de plus de 200 personnes. « Il s’implantera dans l’environnement de l’IRT Jules Verne (Institut de recherche technologique), précise Gilles Retière. Les unités de recherche et les entreprises doivent se côtoyer. » 1 milliard d’euros. La visite ministérielle se poursuivait sur le MSC Preziosa, dernier paquebot de croisière construit par les chantiers nazairiens. L’occasion de rappeler le contrat d’un milliard d’euros signé en décembre Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, présent à Saint-Nazaire sur un paquebot réalisé par STX, a souligné l’intérêt de développer l’industrie pour créer des emplois.

CES DEUX USINES SERONT DÉDIÉES À L’ASSEMBLAGE DES NACELLES ET À LA FABRICATION DES ALTERNATEURS DE L’ÉOLIENNE GÉANTE OFFSHORE HÉLIADE 150. près de 2000 emplois indirects. En 2014, elles remplaceront l’atelier temporaire de Saint-Nazaire où Alstom produit déjà les préséries de l’Héliade 150. « Notre pays a un avenir industriel, nous en avons là un exemple concret, déclare Gilles Retière, président de Nantes Métropole et du pôle métropolitain Nantes- SaintNazaire. C’est ici, dans ces nouveaux ateliers de fabrication que les futures éoliennes offshore

dernier par STX pour réaliser l’Oasis 3, immense paquebot de 361 m de long et 17 500 places. L’industrie du futur se construit ici. Se concentrent là des compétences techniques exceptionnelles et une capacité d’innovation qui ne s’est jamais démentie. Ce contrat illustre le fait qu’une offre de qualité, alliant l’excellence technologique à un haut niveau de compétence, permet de rivaliser avec n’importe quel

Gilles Retière, président de Nantes Métropole, en compagnie des ouvriers de STX.

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 9


Christiane Blanchard

Métropole d’avance

Avec l’association Nantes Renoue, Agota et Gabrielle passent de bons moments.

Un toit pour tisser des liens entre générations L’association Nantes Renoue crée du lien entre les générations. Sa méthode : une chambre pour un jeune, étudiant ou débutant sa vie professionnelle, chez une personne retraitée et isolée contre un peu de temps et des échanges. Pour Agota, 36 ans, et Gabrielle, 88 ans, « ça a été un coup de cœur », assure Erwan Quéméré, président de l’association Nantes Renoue, basée à Nantes. Agota, hongroise, travaillant au CNRS (Centre national de recherche scientifique) à Nantes, s’est installée pour un an chez Gabrielle, alerte Nantaise du quartier de Doulon. En contrepartie d’une chambre, Agota partage un peu de son temps avec la vieille dame. Un échange intergénérationnel qui, si le contact est bon, peut être très

L’EXPÉRIENCE DE LA COHABITATION ENTRE GÉNÉRATIONS riche. Avec Gabrielle, qui tente l’expérience de la cohabitation pour la première fois, Agota partage petits déjeuners, dîners

et bons moments. « Je ne pouvais pas tomber mieux ! » confie la dame dans un sourire en regardant Agota. Lutter contre l’isolement

L’association Nantes Renoue est née en 2005. Soutenue financièrement à sa création par Nantes Métropole, elle a pour objectif de promouvoir l’échange intergénérationnel à travers l’hébergement d’un étudiant, jeune travailleur ou chercheur d’emploi chez une personne isolée, retraitée ou non, ou personne en situation de handicap, contre une présence et des échanges. Mais si Erwan Quéméré, responsable fondateur de l’association, fait en sorte de rencontrer hébergeants et hébergés et tâche de faire correspondre les profils, il insiste bien : « Nous ne sommes pas une structure d’insertion et encore moins une agence immo-

10 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

bilière. L’association a pour but de lutter contre l’isolement et de créer des liens entre générations. » Ainsi, Jean-Claude, ancien journaliste télé à la retraite depuis 3 ans, héberge depuis les débuts de l’association lycéens, étudiants ou jeunes travailleurs.

les barrières entre générations et de s’ouvrir à tout le monde, quel que soit l’âge. Et puis, ça correspondait aussi à mes études. » Pour JeanClaude, le fait de passer par Nantes Renoue « a été un bon filtre. Grâce à l’association, je ne risquais pas de mal tomber ». Manque d’hébergeants

PASSER PAR NANTES RENOUE ÉTAIT UNE BONNE IDÉE Nicolas est le cinquième « élément ». Il est arrivé chez Jean-Claude en tant qu’étudiant, il y a trois ans, et démarre aujourd’hui sa vie professionnelle comme travailleur social. Il s’est installé chez le jeune retraité, après quelque temps passé en colocation avec un copain. « L’idée d’échange intergénérationnel m’intéressait. Ce type d’hébergement permet de décloisonner

« Il nous manque encore une dizaine d’hébergeants pour satisfaire toutes les demandes », reprend Erwan Quéméré. Sur la liste de l’association, 37 hébergeants, de 50 à 99 ans, installés sur Nantes pour la moitié d’entre eux et sur l’agglomération élargie pour l’autre moitié, proposent une chambre gracieusement contre une présence régulière ou contre une participation aux charges si l’implication est moins fréquente. Et 42 hébergés, dont 40 % viennent de l’étranger ou des DOM

LIBELLULE : DU TRANSPORT SOLIDAIRE À LA DEMANDE Nantes Métropole, en partenariat avec la Ville de Nantes et la Semitan, propose, une nouvelle offre de service de transport destinée aux seniors de plus de 70 ans du quartier Breil-Barberie, nommée Libellule. Cette offre consiste en un service de transport à la demande. Il faut contacter Libellule pour réserver au plus tard à 16 h la veille et jusqu’à 10 jours à l’avance. 24 arrêts sont desservis dans le quartier les mardis et vendredis de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h. Coût : de 1,5 à 4 €. Pour bénéficier de ce service s’inscrire auprès de la Ville de Nantes au 02 40 99 28 10. Contact de Libellule : 02 51 81 79 79. Coût : de 1,5 à 4 €.

TOM, trouvent un « nid » tout en nouant des relations enrichissantes avec des gens d’une autre génération. Gwenaël Lyvinec

Association Nantes Renoue, 27 rue de l’Héronnière, 44000 Nantes, 02 40 69 84 24 06 28 05 36 68 www.nantesrenoue.com et nantesrenoue@laposte.net


Métropole d’avance

Un bâtiment innovant pour les filières émergentes Au Nord de Nantes, au parc de la Chantrerie, l’immeuble Hub Créatic proposera, courant 2014, 6 000 m2 d’espaces modulables à près de 70 entreprises TIC (technologies de l’information et de la communication). Favorisant les échanges entre entreprises et établissements d’enseignement supérieur, ce lieu va contribuer à la vitalité de l’économie métropolitaine et régionale. Un an après le démarrage du chantier, l’imposante structure en béton de Hub Créatic s’impose dans le paysage, juste à côté de l’École de Bois, en plein cœur du parc d’innovations de la Chantrerie, à Nantes. S’inscrivant dans le cadre de la politique de développement économique de Nantes Métropole en faveur des filières émergentes, cet immeuble d’accueil s’adresse exclusivement aux entreprises TIC. « Le Hub Créatic va accompagner une filière qui s’est beaucoup développée dans la métropole nantaise, avec près de 670 établissements, 200 consultants indépendants et plus de 1700 salariés privés », expose Patrick Rimbert, maire de Nantes. Une ruche. Conçu par l’agence d’architecture nantaise Tetrarc, le bâtiment, dont l’aspect extérieur finalisé ne sera pas sans évoquer une ruche, s’élève sur quatre niveaux. Au rez-dechaussée, un atrium central de 200 m2, trois espaces de réunion (100, 35 et 15 m2) et un Hub business, espace d’accueil pour les clients. Dans les trois étages, des modules de bureaux de surfaces variées de 16, 32, 64, 130 ou encore 185 m2. Trois services sont proposés : Hub Incub’ (accompagnement d’une dizaine d’en-

treprises), Hub Start-up (pépinière de jeunes entreprises) et Hub Dév’ (Hôtel d’entreprises TIC, 3000 m2 réservés). Situés dans une fourchette basse, les tarifs de location débutent à 88 euros HT par m2 et par an pour la pépinière, et de 125 euros HT par m2 et par an pour l’Hôtel d’entreprises. Basé sur un site proche du périphérique Nord, prochainement desservi par la ligne Chronobus C6, le Hub Créatic disposera d’un parking de 200 places et d’un parking-vélos. D’un coût de 11 millions d’euros, il sera livré en mars 2014. Il accueillera 70 entreprises, soit environ 400 emplois. Dynamique locale. Le Hub Créatic va contribuer à une dynamique locale aux côtés d’acteurs bien ancrés sur le territoire comme Atlanpole, le pôle de compétitivité « Images et réseaux », les clusters d’entreprises du numérique tels ADN Ouest, Atlantic 2.0, Alliance Libre, Atlangames et la Cantine numérique. En outre, sa proximité avec de grandes écoles (Polytech’Nantes, École des Mines, ICAM, École de Design, ONIRIS...) et des centres de recherches et laboratoires (ISITEM, Subatech, IDAC...) va en faire un lieu d’échanges privilé-

Telle une ruche, le Hub Créatic va contribuer au dynamisme économique de la métropole.

gié. « Cet équipement va permettre aux entreprises de générer et de développer des idées mais aussi de favoriser une dynamique à travers le travail en réseau », estime Alexandre Mazzorana-Kremer, vice-président de Nantes Métropole délégué aux TIC et président de Nantes Métropole Aménagement, société maître d’ouvrage du bâtiment, futur animateur et gestionnaire de cet équipement performant. Isabelle Corbé

TRAVAILLER EN SYNERGIE AVEC LES AUTRES ENTREPRISES Olivier Catta, cofondateur d’Omnium Systems : « Spécialisée dans le développement d’applications destinées aux tablettes, Smartphones et appareils connectés, notre société, fondée en 2011, compte actuellement 15 salariés. De 46 m2 à nos débuts, nos bureaux, situés sur le site de la Chantrerie, occupent actuellement une superficie de 130 m2. Dans l’immeuble Hub Créatic, nous avons réservé un espace de 185 m2, dans la section Hôtel d’entreprises. Travailler dans un bâtiment neuf, qui plus est équipé de la fibre optique sécurisée, et pouvoir agrandir nos locaux en fonction de nos besoins constituent des atouts. Sans oublier la mise en relation avec d’autres entreprises ainsi que la synergie qui va en découler. C’est une vraie opportunité pour notre développement. »

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 11


Dwemma

Dossier 12 - Nantes MĂŠtropole - Mars/Avril 2013


Le vélo gagne la ville pages 12 à 19

Le vélo gagne la ville

De la page 12 à la page 19

> Infographie : Comment bien circuler à vélo

La mise en service du Cyclotan ( le vélo pliant combiné aux transports collectifs), le local étudiant Vélocampus, le parking abrité de 309 places à la gare Nord, l’emblématique piste centrale du cours des 50 Otages, le lancement des aménagements des voies cyclables sécurisées sur les grands axes Nord-Sud et Est-Ouest de l’agglomération : à tous égards, 2012 aura été une année exceptionnelle pour le vélo à Nantes. La poursuite de la mise en place du Plan vélo se concrétise aujourd’hui par une importance accrue des cyclistes dans l’espace urbain nantais. « À l’œil, on constate déjà une augmentation du nombre de bicyclettes dans la ville », note Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux. En effet, entre 2011 et 2012, une hausse des déplacements à vélo de 10 à 35 % a été enregistrée par les 32 boucles de comptage stratégiquement essaimées, entre autres à proximité des ponts. Avec 9 300 abonnés et 2 400 déplacements par jour en moyenne (soit +22 % en moyenne par rapport à 2011), le Bicloo, vélo en libre-service lancé en mai

2008, contribue à ces excellents résultats. Globalement, la part des vélos dans les déplacements sur l’ensemble de la métropole est passée de 2 % en 2008 à 4,5 % en 2012 (5,3 % à l’intérieur du périphérique). « La pratique du vélo correspond à une évolution sociétale : en situation d’engorgement du centreville du fait des embouteillages, les gens se rendent compte qu’il est souvent plus rapide de se déplacer à vélo qu’en voiture. » Pour cette année 2013, le Plan Vélo s’est fixé de nouveaux objectifs, notamment l’achèvement des continuités cyclables des grands axes Nord-Sud (de Rezé aux facultés) et Ouest-Est (les bords de Loire), lesquels, en 2014, feront l’objet d’un jalonnement en bonne et due forme. Également au programme, l’adoption des Plans Communaux de Déplacements Doux (PCDD) dans les 24 communes métropolitaines, certains étant déjà votés, d’autres en cours de vote ou de rédaction. Surtout, en écho à « Nantes, Capitale verte de l’Europe 2013 », titre qui consacre la politique de développement durable de la métropole nantaise, la Ville vient d’être

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> Avoir la bonne attitude

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> Le vélo en famille

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> Un kiosque pour tout savoir

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Après une année 2012 décisive en termes d’aménagements et de services en faveur des cyclistes, la métropole nantaise poursuit sur sa lancée. Boostée par son titre de Capitale verte européenne 2013, elle fête cette année les 5 ans du Bicloo et accueillera, en 2015, la conférence internationale Velo-city.

choisie par la Fédération européenne des cyclistes (ECF), pour accueillir Velo-city en 2015. Organisé en partenariat avec la Cité internationale des congrès, ce congrès international réunira à Nantes Métropole plus d’un millier d’experts du vélo mondial, de planificateurs de la circulation, d’associatifs cyclistes, d’architectes, d’enseignants et d’élus venus échanger sur les aménagements et les pratiques cyclables. « Ce qui nous a plu et convaincu dans la candidature de la ville de Nantes, c’est son approche globale de la mobilité, analyse Manfred Neun, président de l’ECF. Grâce à un mixage des modes de déplacements et des aménagements, l’espace urbain est rendu accessible pour tous, le nouveau cours des 50 Otages étant, à cet égard, une excellente illustration de ce partage de l’espace urbain par tous les usagers. Et comme de nombreuses études le montrent, plus de vélos équivaut à une meilleure qualité de vie. » D’où cette distinction de la ville de Nantes, où ce mieux-vivre ensemble devient, au fil des ans, de plus en plus perceptible. Isabelle Corbé

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 13


Comment bien circuler à vélo?

Dans la cadre de son Plan Vélo, Nantes Métropole aménage la ville et facilite la circulation à vélo. Sur la métropole nantaise, la part du vélo dans les déplacements est ainsi passée de 2 % en 2008 à 4,5 % en 2012. Mais avant d’enfourcher un vélo, il faut apprendre à partager la rue et respecter le code de la route.

Les panneaux Piste ou bande cyclable conseillée réservée aux seuls vélos

Piste ou bande cyclable obligatoire pour les vélos

Couloir de bus ouvert aux cyclistes Aire piétonne La circulation des vélos est autorisée à l’allure du pas sans gêner les piétons Zones de rencontre La vitesse est limitée à 20 km/h et les piétons et les vélos peuvent prendre toute leur place sur la chaussée

Zone 30 La circulation est apaisée

Double sens cyclable La rue est à sens unique pour les voitures et à double sens pour les vélos

SAUF

Je me place au milieu de la voie pour ne pas être dépassé par la gauche ou par la droite et j’indique ma direction avec mon bras

30

Voie verte Réservée aux piétons et vélos

Giratoire

Sens interdit sauf vélos Seuls les vélos sont autorisés à circuler dans le sens inverse de circulation

Les panonceaux associés à un panneau, indiquent l’obligation ou l’interdiction qui s’applique au véhicule concerné, vélo ou Mobylette.

SAUF VEHICULES AUTORISES

Zone à trafic limité Zone dédiée aux piétons, vélos, transports en commun mais aussi aux véhicules motorisés qui en ont la nécessité (riverains, livreurs, taxis…) Sur le cours des 50 Otages, les vélos circulent au centre de la chaussée

Appuis-vélos 5 000 appuisvélos installés sur l’espace public dans l’agglomération d’ici 2014. Possibilité de stationner 2 vélos par appui


Cyclistes uniquement, les autres véhicules (motos, cyclomoteurs, scooters...) n’ont pas le droit d’y circuler

Parcs vélos individuels

Chiffres Clés

Bandes et pistes cyclables

440 km d'aménagements cyclables : pistes ou bandes cyclables, couloir de bus aménagés pour les vélos, voies vertes... 6000 appuis-vélos et 2000 places de stationnement abrité 880 Bicloos, les vélos en libre-service, et 103 stations 300 vélos en location pour les étudiants 140 vélos à assistance électrique (VAE) en location et 1800 subventions VAE 12 km/h : vitesse moyenne de déplacement à vélo En 15 minutes, je parcours 3 km.

Permet de garer son vélo avec son propre cadenas ou son antivol

Sas vélo

Permet aux cyclistes de se positionner devant les voitures au feu rouge et facilite le mouvement de tourne à gauche

SAUF VEHICULES AUTORISES

SAUF VEHICULES AUTORISES

SAUF

Cédez le passage au feu rouge Autorise les cyclistes à franchir le feu rouge en cédant le passage s’ils tournent à droite


Dossier

Le vélo gagne la ville pages 11 à 18

La bonne attitude : un jeu d’enfant ! Les bons comportements dans les transports en commun et, plus largement, dans la rue, s’apprennent dès le plus jeune âge. Depuis 2003, la TAN contribue à ce travail de sensibilisation en intervenant, sur un mode ludique, dans les écoles nantaises. Un lundi matin, au collège Noë Lambert situé à l’Est de Nantes, un vaste plateau de jeu occupe le centre d’une salle de cours. Encadrés par 6 agents de la

une partie. Imaginé il y a quatre ans, le jeu Sécuritan consiste à trouver des mots-mystères en lien avec la TAN ou à répondre à des questions classées selon

sont les principaux réflexes de la TAN attitude ? » (Réponse : civisme, respect, courtoisie, citoyenneté), « Quelle est la longueur d’un tramway ? » (40 m), ou encore « Combien coûtent chaque année les dégradations dans les transports en commun ? » (3,5 millions d’euros).

DES ÉCHANGES, DES CONSEILS, DES RÉPONSES POUR CHACUN…

ment à cette sensibilisation aux transports en commun nantais, Nantes Métropole participe à ces actions de prévention en diffusant la brochure « Toi, moi,nous, la rue pour tous», des flyers déclinés par mode (piéton, vélo, moto, voiture) ainsi que, lors de certaines animations, un jeu de cartes des sept familles (lire ci-dessous). « N’hésitez pas à faire passer le message auprès de vos frères et sœurs », lance Fabrice Ansel, alors que retentit la sonnerie signalant la fin de la première partie et l’arrivée d’une seconde classe de sixième, disposée, elle aussi, à apprendre les bonnes pratiques des déplacements en transports en commun. Chaque année, les agents du service médiation de la TAN rencontrent entre 4 000 et 5 000 enfants, du CM1 jusqu’au lycée, dans les écoles du Nord et de l’Ouest de l’agglomération.

Chaque réponse apportée est prétexte à échanger sur les pratiques de chacun et glisser moult conseils aux enfants : ne pas jouer sur les rails du tramway ; être attentif, en tant que Par le biais d’un jeu, la Tan propose aux petits Nantais de découvrir les bons piéton, à son environnement... comportements à avoir en transports en commun. « Du fait de l’aspect ludique de TAN représentant trois ser- 6 grandes thématiques : citoyen- notre intervention, les scolaires vices (médiation, prévention, neté, véhicules, Semitan, déve- retiennent mieux. » assure contrôle), une vingtaine d’élèves loppement durable, connais- Fabrice Ansel, responsable de de sixième, répartis en deux sance du réseau, sécurité. En la Mission Médiation de la TAN équipes, commencent à disputer voici un court aperçu : « Quels créée en 2008. En complé- Isabelle Corbé

Un guide et un jeu pour circuler

www.nantesmetropole.fr fr

16 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Dans une ville en mutation, quels comportements et attitudes privilégier lors de ses déplacements comme piéton, cycliste et/ou conducteur ? Les réponses se trouvent dans le guide pédagogique « Toi, moi, nous... La rue pour tous ». Présenté dans les écoles, lors d’interventions en partenariat avec la Semitan, Ecopôle ou la Police municipale, ce Code de la rue est également diffusé dans les 24 communes de l’agglomération et dans les espaces infos de Nantes Métropole. « Dans la famille Dring-dring, je demande le fils ! » « Dans la famille Roul-Roul, il me faut le père. » Malin et ludique, le « Jeu des familles Bougeotte » met en situation les sept grandes catégories d’usagers de la rue : piétons, cyclistes, motocyclistes, automobilistes, utilisateurs des transports en commun... Pour chaque carte, une illustration rigolote est agrémentée d’une brève remarque ou d’un petit conseil : très élégante, la maman Clopi-Clopa confesse : « J’aime bien que l’on me remarque ». Malicieuse, la fille « Tu-Tute » explique : « Je souris au piéton, c’est plus mignon ! » Une façon amusante de rappeler et/ou d’apprendre les règles de bonne conduite dans la rue. Alors, à vous de jouer ! Isabelle Corbé Guide disponible dans les mairies de la métropole.


Vélo en famille : la vie est simple ! Chez les Michaux-Perret, le vélo se décline à tous les âges.

Quand, à leur retour à Nantes, en 2001, leur voiture rend l’âme, Sophie Michaux et Joël Perret décident de ne pas la remplacer. Et découvrent, ce faisant, que l’on peut tout faire à vélo. « Enceinte, je me suis toujours rendue à la maternité à vélo », se souvient Sophie. Le transport des enfants ? En bandoulière, avec, parfois, plus délicat, un second enfant sur le porte-bagages. Les courses ? Elles sont livrées à domicile, ou réalisées à proximité. Quant aux vacances, les déplacements s’effectuent par train, avion ou véhicule loué, ou même parfois

Chez les Michaux-Perret, pas de voiture, juste six vélos : ceux des parents et de leurs quatre enfants, âgés de 5 à 12 ans. Un mode de déplacement « déstressant » pour « une vie plus simple ».

emprunté, avec, cependant, une contrainte : les bagages. « Le fait de ne pas avoir de voitures nous oblige à trouver des solutions », expliquent Sophie et Joël. Scolarisés à proximité de la maison familiale, en plein centreville, Etienne, 5 ans, Marthe, 7 ans, Louise, 10 ans, et Alice, 12 ans, rejoignent leur école à pied. Le vélo, ils le pratiquent durant leurs loisirs sportifs et en présence parentale, exception faite de l’aînée, qui se rend seule à la piscine. « On nous dit : “ C’est dangereux pour vos enfants.” Mais, si les automobilistes respectent la limitation de vitesse à

30 km/h, ils ne peuvent pas nous doubler. Donc, il n’y a pas de danger. Dans le centre-ville, une autre manière de conduire existe et doit s’apprendre », assure Sophie Michaux. Chargé de contentieux à Rezé pour l’un, avocate à Nantes pour l’autre, les parents, eux, alternent vélo personnel et Bicloo et profitent des récents aménagements. « Avec la prééminence des vélos, la piste cyclable du cours des 50 Otages a un petit côté hollandais », note Joël, qui roule, minimum, une heure quotidiennement : « C’est apaisant. » Afin de circuler la nuit ou dans

des conditions météorologiques difficiles, toute la famille possède les équipements adaptés ainsi que des bicyclettes en bon état de marche. « Il faut jouer le jeu jusqu’au bout et être irréprochable en termes de sécurité. » Et puis, aux beaux jours, se rendre à la plage s’avère on ne peut plus simple : il suffit d’embarquer les vélos dans un TER pour Pornic ou La Baule. « Imaginez tout ce que l’on peut faire... glisse Sophie en souriant. Le stationnement est immédiat. On a l’impression que le temps nous appartient, que l’on dispose du don d’ubiquité. La vie est plus simple. » Isabelle Corbé

Cycles spéciaux pour les familles Fondée début 2010, l’association de soutien à la parentalité et à la petite enfance L’Îlot Familles loue des vélos aux familles. À ce jour, sa flotte se compose de 7 triporteurs (dont un à assistance électrique), 1 biporteur, 1 tandem parent-enfant, 1 tandem adultes, 1 vélo pliant, 5 vélos enfants et 10 vélos ordinaires équipés d’un siège-enfant à l’avant ou à l’arrière, la plupart adaptés non seulement au transport des enfants et adultes de tous âges, mais également aux personnes en situation de handicap. Depuis le lancement des locations, en août 2010, les demandes sont en hausse continue. « De plus en plus, des collectivités, voire des entreprises, nous sollicitent pour présenter et faire la promotion de ce type de vélos auprès de leurs salariés », constate Stéphanie Biard, porteuse du projet. À cette occasion, les parents se rendent compte qu’avec ces cycles, ils peuvent emmener leurs enfants à l’école à vélo. » Par ailleurs, les locations sur une moyenne ou une longue durée suscitent également l’intérêt des parents désireux de s’adonner au cyclisme en famille et en toute sécurité. Isabelle Corbé

Les demandes de triporteurs sont en hausse continue.

L’Îlot Familles, contact@ilot-familles.com et au 07 60 22 74 81.

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 17


Dossier

Le vélo gagne la ville

Les bords de la Loire à vélo Question à

Jacques Garreau,

vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux. Comment Nantes Métropole a été retenue pour accueillir Velo-city en 2015 ?

En 2012, lors de la tenue de la conférence internationale VeloCity à Vancouver, nous disposions d’un stand afin de soutenir la candidature de Nantes Métropole pour l’édition 2013. La ville de Vienne a été choisie. Toutefois, Nantes s’est fait remarquer en arrivant en deuxième position. Dernièrement, des représentants de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) se sont déplacés à Nantes, où ils ont pu découvrir les aménagements réalisés et les services créés, ainsi que diverses innovations qui consacrent notre cité comme ville pionnière en matière de vélo : la mise en place de la signalétique des « cédez le passage au feu », les zones apaisées à vitesse limitée à 30 km/h, le Cyclotan... Ce choix de la métropole nantaise pour l’accueil de l’édition 2015 de Velo-city est important, car il équivaut à une reconnaissance des aménagements et de la hausse de la part des vélos dans les déplacements.

Les aménagements et les rénovations se succédant, l’accessibilité des bords de Loire aux vélos progresse. Ainsi, dernièrement, plusieurs tronçons ont fait l’objet d’un aménagement : le long du boulevard de Sarrebruck, de la Prairie de Mauves au pont EricTabarly, et au niveau du quai de la Fosse (traversée du pont Anne-de-Bretagne). Dans le cadre du projet « Loire à vélo », une enveloppe d’un million neuf cent mille euros a été budgétée en 2013 à Nantes Métropole afin de terminer l’aménagement sur l’itinéraire Sud-Ouest (de Rezé au Pellerin) et de rénover l’itinéraire sur le secteur Nord-Est (de Nantes à Mauves-sur-Loire). Sur l’itinéraire Sud-Ouest, les tronçons concernés par les travaux sont le secteur de la Pagerie, à Bouguenais, et les environs du Château du Pé, au Pellerin. Sur l’itinéraire Nord-Est, la remise en état des revêtements, l’élargissement du cheminement et l’élagage d’espaces verts sont prévus sur les communes de Nantes, SainteLuce-sur-Loire et Thouaré-sur-Loire. À l’issue de ces travaux, un jalonnement définitif sera mis en œuvre. IC

Sur les bords de Loire, près de 50 km de parcours cyclables.

Et pourquoi ne pas essayer le vélo pliant ? Circuler en bus ou à vélo ? Et pourquoi pas les deux ? Une combinaison possible grâce au Cyclotan, le vélo pliant à emporter avec soi dans les transports en commun. « Monter dans le bus ou dans le tramway avec un vélo est une très ancienne demande des usagers », se souvient Pascal Bolo, président de la SEMITAN. À l’issue d’une étude menée auprès de 100 « testeurs explorateurs » durant l’année 2012, une solution a été trouvée, sans les désagréments souvent associés au vélo dans les transports en commun, c’est-à-dire salissant et encombrant. Léger (moins de 10 kilos), rapide à plier et à déplier (environ 10 secondes), propre et ergonomique, le Cyclotan permet de gagner du temps sur les trajets domicile/travail. « Nous sommes ravis de contribuer à l’essor du vélo à Nantes, poursuit Pascal Bolo. Par ailleurs, les deux moyens de circulation ne sont pas en concurrence l’un avec l’autre mais se complètent. » Rens à : www.tan.fr ou au 02 40 44 44 44.

18 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Depuis octobre 2012, 250 Cyclotan sont proposés en location aux titulaires d’un abonnement annuel Pass’Tan, Pratik+ ou Lila, avec la possibilité d’une éligibilité à la prime transport. Isabelle Corbé

Le Cyclotan a été testé pendant un an par les particuliers.


Vous saurez tout sur le vélo ! Un kiosque pour tout savoir Créé en mai 2012, le point info-vélo de la métropole, place du Commerce à Nantes, présente toutes les offres mobilité (stationnement, location, services) et sera ponctuellement ouvert à l’occasion de divers événements en partenariat avec les associations.

Rouler « Bicloo » ! Alors que l’abonnement simple à Bicloo est de 29 € par an, il n’en coûte que 20 € pour les abonnés de Marguerite (voiture en autopartage), les possesseurs d’un Pass TAN et, également, les salariés dont l’entreprise a mis en place un Plan de mobilité.

Laissez-vous coacher ! Envie de prendre de l’assurance à vélo ? Besoin d’être conseillé dans certaines situations de circulation ? À partir du 1er avril 2013, Place au Vélo propose à nouveau des séances de coaching à Nantes. Le principe ? Un coach bénévole de l’association accompagne le cycliste débutant et lui prodigue des conseils de conduite à vélo sur 3 ou 4 trajets de son choix (domicile-travail ou autre) pendant une période donnée. Une formation théorique de 2 heures peut également lui être délivrée. Cette action s’inspire d’une expérience bruxelloise pour accompagner et conseiller individuellement les cyclistes néophytes. Informations et inscriptions : Place au Vélo, 02 40 200 400, nantes@fubicy.org, http://placeauvelo-nantes.fr

Vélos à assistance électrique et l’aide de la métropole En 2012, près de 1000 VAE ont été subventionnés. Depuis juillet 2012, la subvention est ouverte aux vélos biporteurs et triporteurs. Début 2013, 300 nouvelles subventions ont déjà été accordées.

Où stationner son vélo? Parking gare Nord : 309 places (dont 222 en accès libre) Parking gare Sud : 450 places Box vélos gare Sud : 144 places Abris et consignes vélos parcs dans et hors des Parking+Relais : capacité 976. Appuis-vélos : 6 000

Où louer un vélo ? Bicloo. 880 vélos en libre-service pour 103 stations. www.Bicloo. nantesmetropole.fr Vélocampus. 300 vélos pour les étudiants. velocampus.net NGE Métropole à vélo. Location courte ou longue durée (vélos classiques ou vélos à assistance électrique, place du Commerce). www.velo-nantes.fr EFFIA Métropole à vélo Location courte ou longue durée (vélos classiques ou VAE, P Gare Nord). www.resaplace.com L’Îlot Familles. Location de vélos familiaux et pour personnes à mobilité réduite. www.ilot-familles.com

À vos agendas ! « Le vélo en fête » le 23 mars à Rezé Proposée par l’association « Place au vélo », la 22e édition de la « Bourse aux vélos » permettra de vendre et acheter des bicyclettes et de bénéficier de séances de coaching. Des animations autour des écogestes sont également prévues. Samedi 23 mars place du 8 Mai, à Rezé. www.placeauvelo-nantes.fr.

Handi’Cap Vélo le 21 avril à Vertou À l’occasion de la Journée de randonnée Entre Loire Sèvre et Maine du cycloclub de Vertou, 2e édition de Handi’Cap Vélo, dont l’objectif est de présenter des vélos de toutes formes, adaptés pour tous, et des activités cyclables permettant la rencontre entre des personnes ayant un handicap et des personnes valides. Dimanche 21 avril, de 9 h à 17 h, salle polyvalente, rue Sèvre et Maine, Vertou. www.placeauvelo-nantes.fr.

La 13e Fête du vélo le 9 juin Rendez-vous rituel pré-estival, la Fête du vélo invite cette année à venir découvrir la voie verte entre Carquefou et Saint-Mars-laJaille, en passant par Thouaré-sur-Loire Sainte-Luce-sur-Loire et Mauves-sur-Loire. L’an dernier, environ 8 000 cyclistes avaient circulé le long de la Loire, entre Nantes, Mauves-sur-Loire et Basse-Goulaine. Dimanche 9 juin 2013, de 9 h à 18 h. www.placeauvelo-nantes.fr

Place aux cyclotouristes en août ! Du 4 au 11 août 2013, la Semaine fédérale internationale de cyclotourisme va se dérouler à Nantes : un choix inaccoutumé pour la 75e édition de cet événement, lequel se déroule le plus souvent sur des sites naturels, rarement dans des métropoles de grande taille. La politique forte de Nantes Métropole en faveur du tourisme et du vélo semble avoir pesé dans la décision de la Fédération française de cyclotourisme, structure organisatrice, soutenue par Nantes Métropole et avec le concours des autres collectivités. Durant une semaine, près de 15 000 cyclotouristes vont parcourir certains itinéraires incontournables de l’agglomération nantaise, comme le parcours « Voyage à Nantes » ou « Loire à Vélo ».

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 19


Grand Angle sur le quartier de la création Pour en savoir plus et s’inscrire en ligne : creationduquartier.com

Question à Johanna

Ateliers#2013 : Rolland, en route vers la « créativité verte »

1ère adjointe au Maire de Nantes et Présidente de la Samoa.

Les Ateliers#2013 auront lieu sur l’Île de Nantes, au cœur du Quartier de la Création, du 23 au 29 mars. Un festival dédié à la créativité et à l’innovation.

La deuxième édition des Ateliers de la création se tient fin mars. Pourquoi est-ce important de miser sur l’innovation et la créativité ?

Nul besoin d’avoir un don de sour- sur l’Île de Nantes pour y décou- « rototyper ». Histoire de vivre un cier pour trouver cette source- vrir ses mille trésors ; on déniche beau remue-méninges, que l’on là, celle de l’énergie créative. une perle rare à la Fripe Party sous soit artiste, entrepreneur, étudiant « Les Ateliers de la création ou porteur de projet, gourmet ou sont un moment d’échanges, gourmand. d’inspiration et de partage qui Sous le signe de la co-construction

Jean-Luc Charles, directeur de la Samoa, et l’équipe du Quartier de la Création.

Bouillonnante, vive et généreuse, elle jaillit au beau milieu de l’Île de Nantes aux premiers jours du printemps et se joue des frontières disciplinaires, lors du seul festival dédié à la créativité et à l’innovation de l’année : les Ateliers. Sous le signe de la curiosité

Ça va durer sept jours, et ça va être dense ! « Tout le Quartier de la Création sera sur le pont ! lance Elisa Caurant, chef de projet « évènement » du cluster du Quartier de la Création. Les partis pris des Ateliers sont d’inviter chacun à créer, à expérimenter, à ressentir ce qu’il voit et entend. C’est aussi de laisser chacun composer son programme et d’être aux manettes de ses journées ! » Avec pour boussole son esprit de curiosité, de 7 à 77 ans ! Si l’on est un explorateur ou une exploratrice en herbe, on choisit son « menu » à la carte le week-end. On déambule

20 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

À l’heure où Nantes est la Capitale verte européenne, les Ateliers#2013, portés par le Quartier de la Création et la Samoa (Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique, chargée par Nantes Métropole de l’aménagement de l’Île de Nantes) se mettent au diapason. En réseau avec les quartiers créatifs de Saint-Nazaire, de Laval, du Mans et d’Angers, les Ateliers#2013 sont également soutenus par plusieurs contributeurs métropolitains, tels, par exemple, Stereolux, l’École de Design Nantes Atlantique, la CCI et Atlanpole, tous très engagés. « Nous co-construisons parce qu’il est indispensable de changer de modèle de société pour faire face aux mutations sociales et énergétiques des villes et à l’épuisement de certains modèles économiques, explique Elisa Caurant. La créativité est la ressource dans laquelle on peut tous puiser pour amorcer et produire des changements durables. » « Contrairement aux énergies carbonées dont les réserves mondiales s’amenuisent! Plus on consomme d’énergie créative, plus on en produit ! », souligne JeanLuc Charles, directeur général de la Samoa. Une énergie prolifique qui, canalisée, alimentera pendant plusieurs années le Quartier de la Création de la métropole nantaise.

les Halles Alstom ou lors du videgreniers d’artistes sous les Nefs. Si l’on est un aventurier plus averti ou un expert, on compose son petit planning « sur mesure » afin de se gorger de nectars transdisciplinaires. Le credo des Ateliers#2013 : réunir des personnalités (universitaires, chercheurs, dirigeants d’entreprises…), venues tout droit du Canada, de Suède, d’Espagne et de la France entière, autour de la créativité verte (ou « Green creativity »), pour phosphorer à propos des liens intimes qui existent entre développement durable et créativité, et faire phosphorer. Parmi les thèmes des tables rondes à Stereolux, des conférences et des masters classes : quels sont les atouts du design « made in France » ? Comment en finir avec l’infobésité ?, etc. Le tout truffé de pitchs et de workshops pour Cécile Faver

permet de faire émerger de nouvelles idées, de stimuler la créativité et de favoriser des opportunités de collaboration. C’est le rôle premier du Quartier de la création de mettre ainsi ensemble des chefs d’entreprises, des chercheurs, des étudiants, des artistes. L’innovation est un état d’esprit. Qu’elle soit économique, sociale ou environnementale, elle est au service des habitants de la métropole nantaise. Ce qui marque la créativité nantaise, c’est sa diversité. Notre métropole regorge de talents dans de nombreux secteurs, design, numérique, graphisme, architecture, développement durable, etc. En temps de crise, un territoire doit miser plus que jamais sur la créativité et l’innovation. Une métropole qui souhaite se projeter dans l’avenir doit encourager ce bouillonnement créatif qui assurera les emplois de demain et lui permettra de rayonner à l’international. »


Pour en savoir plus et s’inscrire en ligne : www.nantesgreencapital.fr

Zoom sur trois

Alexandre Bau et Birgitta Ralston.

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conférences dans l’air du temps

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières.

Philippe Oléron.

Precious Food, coup de frein sur le gaspillage alimentaire

X-TU, quand l’architecture urbaine se met au vert

Ecoza, sous un nom de code, des entreprises challengers

Stupéfiant mais vrai ! 30 à 50% des aliments produits dans le monde sont gaspillés (source : Institution of Mechanical Engineers, Londres, 2012). « Inutile de dramatiser ! Il y a des solutions, affirment les designers Alexandre Bau et Birgitta Ralston. Avec Precious Food, nous voulons faire prendre conscience du gaspillage alimentaire. Notre nourriture doit être vue comme étant un bijou précieux. » Ils travaillent en duo depuis douze ans, et ils ont fondé une plate-forme innovante, Transplant, située à Dale, sur la côte Ouest de la Norvège. Un centre de compétences en design, foisonnant d’activités créatives, dont le bâtiment, et c’est signe qui ne trompe pas, ressemble carrément à un livre ouvert ! « Nous aimons relever des challenges liés aux évolutions sociétales. Le design est aussi un outil politique ! » « Precious Food » est né là, dans leur laboratoire d’idées, et s’est traduit par plusieurs actions concrètes. Par exemple : ils ont, pendant une semaine, récupéré les déchets alimentaires d’un supermarché afin de les cuisiner. Sans rire ! Leur courte conférence à Nantes risque d’être très savoureuse. Un risque qu’on aime tous et toutes prendre ! Cécile Faver

L’information est tombée récemment : la ville de Saint-Nazaire aura en 2013 sa première biofaçade à micro-algues. Comme à Hambourg, où le premier bâtiment du monde dont les façades sont dotées d’un système de climatisation composé de micro-algues est bientôt achevé. Des projets comme celui-là, la dream team de l’agence X-TU, cofondée par les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, en ont plein leurs valises. Des valises qu’ils ont fait voyager jusqu’en Corée, à la Réunion ou simplement à Nanterre et à Bordeaux, où un futur centre culturel et touristique du vin, aux formes hallucinantes, naîtra en 2014. Ses capteurs solaires photovoltaïques sont organiques ! « Nous nous adaptons à chaque site et nous exploitons tous les flux, solaires ou éoliens, par exemple. Nous travaillons la plupart du temps avec des chercheurs scientifiques. L’idée, c’est de transformer les bâtiments urbains consommateurs et pollueurs en bâtiments producteurs ! », explique Olivier Scheffer, directeur recherche et développement d’X-TU. « Nous sommes dans une démarche biomimétique, c’est-à-dire que nous développons des techniques innovantes inspirées de la nature. » On saura tout ce que l’on veut savoir lors de leur conférence !

Comment une entreprise peut-elle agir pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement planétaire ? Quatorze entreprises chapelaines, dont la société informatique Sigma et l’imprimerie Goubault, toutes membres de l’association ECE (Entreprises Chapelle-sur-Erdre), ont décidé de jouer collectif pour relever ce défi. Le programme ECOZA, ou Économie d’énergie sur la Zone d’Activités, est ainsi né en mai 2012, piloté techniquement par l’entreprise QOS Energy, experte en gestion de performance énergétique. Pose de capteurs pour mesurer la consommation d’électricité, de minuteurs pour réguler le temps d’éclairage des bureaux, etc. « Nous sommes encore dans une phase expérimentale, affirme Philippe Oléron, président de la société Sigma et de l’association ECE, notre projet est de relier entre eux les capteurs à une centrale afin d’avoir une visibilité des consommations énergétiques et d’agir finement en temps réel. C’est-à-dire de créer un nouveau cercle vertueux durable. À long terme, l’idée serait d’étendre ce modèle à un quartier, par exemple. » C’est justement ce dont il sera question lors de la table ronde « L’énergie dans la cité » à laquelle participera Philippe Oléron.

28 mars, Stereolux, 4 boulevard Léon Bureau, Nantes. www.ralstonbau.com

28 mars, Stereolux, 4 boulevard Léon Bureau, Nantes. www.x-tu.com

28 mars, Lieu Unique, 2 quai Ferdinand Favre, Nantes. www.assoece.fr

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 21


Communauté urbaine

Le handicap à l’honneur Nantes Métropole vient de recevoir l’Access City Award. Elle a été classée 2e ville européenne par la Commission européenne sur son travail réalisé pour rendre la métropole plus accessible aux personnes en situation de handicap. En France, une personne sur dix est concernée par le handicap de près ou de loin. La métropole nantaise a participé au concours de l’Access City Award, qui récompense les villes européennes qui travaillent à améliorer l’accessibilité au sens large (transports, espaces publics, emploi, etc.) des personnes handicapées. En décembre 2012, elle s’est hissée à la deuxième place du podium, derrière Berlin. « Le prix Access City Award est un évènement très important pour la métropole, souligne Liliane Plantive, vice-présidente de Nantes Métropole, en charge des actions et réalisations en faveur des personnes handicapées et maire de La Montagne. Nous avons été classés ex æquo avec la ville de Stockholm, en Suède

et sélectionnés parmi 99 autres cités européennes. » Sur le territoire de Nantes Métropole, l’accès aux transports en commun est particulièrement développé, avec 91 % du parc de transports publics accessibles (bus, BusWay, tramway, navettes fluviales). L’accès à l’emploi est amélioré, grâce à la mobilisation d’un réseau de partenaires et de structures adaptées comme Cap Emploi. « Ce prix récompense aussi le travail que l’on mène depuis des années sur la métropole pour faciliter l’accès aux structures de petite enfance, aux écoles, aux bâtiments culturels, sportifs, souligne Catherine Choquet, adjointe à la Ville de Nantes en charge de la petite enfance et des personnes handicapées. C’est aussi une recon-

naissance de la façon dont nous construisons nos politiques publiques et de la collaboration des élus avec les techniciens et les associations. Nous échangeons beaucoup avec les personnes handicapées pour faciliter en priorité leur accès aux dispositifs de droit commun et développer des actions spécifiques lorsque cela s’avère pertinent. » En amont des nouveaux projets urbains, la métropole incite fortement architectes, maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage à intégrer la question de l’accessibilité pour les personnes handicapées, qu’il s’agisse de l’accessibilité des voies, des bâtiments propriétés de la collectivité mais aussi de celle des commerces par exemple, qui a été « particulièrement remarquée ». Objectif

visé : améliorer la continuité de la chaîne des déplacements. « Cette récompense permet de mettre en avant notre démarche pour les personnes en situation de handicap, conclut Liliane Plantive. Cela nous encourage à poursuivre nos efforts. » Gwenaëll Lyvinec

Remise de l’Access City Award à Bruxelles, en décembre 2012.

Cap Emploi : « une passerelle entre l’offre et la demande » Renaud Roland est le directeur de Cap Emploi Nantes. La structure accompagne chaque année un peu plus de 3 000 personnes handicapées sur le marché du travail de la métropole nantaise.

Renaud Roland, directeur de Cap Emploi.

22 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Quelle est la mission de Cap Emploi ? Cap emploi est un réseau national d’Organismes de placement spécialisés au service des personnes handicapées et des employeurs pour l’adéquation emploi, compétences et handicap qui existe depuis 12 ans. Il regroupe 103 d’organismes de placement spécialisés en France, portés par des associations loi 1901 (à but non lucratif). En Loire-Atlantique, l’association GIRPEH Pays de La Loire porte les Cap Emploi Nantes et Saint-Nazaire. Nous travaillons dans le cadre d’une mission de service public et sommes financés par l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées), le FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) et Pôle emploi, et nous sommes conventionnés et pilotés par l’État. Cap Emploi est intégré aux politiques publiques pour l’emploi et la formation. Notre objectif est de faire en sorte que le plus grand nombre de personnes handicapées retrouvent un emploi. Nous accompagnons les personnes handicapées dans le parcours de formation et d’emploi, mais aussi les employeurs qui souhaitent recruter des personnes handicapées, comme Nantes Métropole, par exemple. Nous sommes un peu la passerelle entre l’offre et la demande, sachant qu’il y a parfois des écarts entre les profils que l’on a et ce que cherchent les employeurs. L’arrivée d’une personne handicapée a souvent des retombées positives, qui vont permettre d’améliorer les conditions de travail de tous les salariés de l’entreprise.


Communauté urbaine

Handisup facilite l’accès à la vie étudiante L’association Handisup, installée à Rezé et à Nantes, accompagne sous différentes formes 200 étudiants ayant, pour la majorité, un handicap physique. Objectif : leur faciliter l’accès à la vie étudiante, qu’il s’agisse des cours ou de la vie sociale. Dans l’allée qui mène à la bibliothèque universitaire, à Nantes, Frédéric Lemaitre tient le bras de Claire, 22 ans. Le jeune homme est aveugle de naissance. Il est en master 2 d’espagnol et a passé tous ses diplômes à l’Université de Nantes. Depuis son entrée en fac, il bénéficie de l’accompagnement

de Handisup, association créée en 1989 installée à Nantes et à Rezé, dont il est devenu président en 2010. L’association, en lien avec

dans la compensation de son handicap, via notamment l’aide d’un accompagnant, en l’occurrence Claire, ce jour-là. « Cela permet une autonomie sur le campus, souligne Patrice Fondin, délégué général salarié de Handisup, sachant que chaque adhérent gère lui-même ses dépendances et donc ses besoins. » Souvent étudiants, les accompagnants viennent en appui ponctuel, sur le campus ou pour le quotidien, voire les sorties du soir. 10 % des 200 étudiants épaulés par Handisup bénéficient de ce soutien en complément des autres accompagnements. Les autres Frédéric Lemaitre. étudiants adhérents sont aidés l’université, l’a épaulé dans son pour trouver des financements, parcours de formation, mais aussi un logement… « Nous aidons

aussi les étudiants handicapés dans la recherche de leur premier emploi, insiste Patrice Fondin, à travers la réalisation d’un projet professionnel, la recherche d’un stage. » Ainsi, Frédéric, qui vient de tenter le Capes d’espagnol, a vécu plusieurs stages qui lui ont donné un aperçu du métier de professeur d’espagnol au quotidien. « Et puis, un chargé de projet nous aide à réaliser notre CV, nous apprend à définir notre handicap face à nos interlocuteurs, explique Frédéric. Ça permet de redéfinir son projet professionnel. » Handisup propose aussi une aide à l’accès à l’école, aux accueils périscolaires et aux loisirs et un accompagnement des enfants à domicile. Gwenaëll Lyvinec

Handisup, accompagnement des étudiants : 36 rue des Landes, 44 300 Nantes, tél : 02 51 83 99 16, fax : 02 51 83 95 99. Service aux familles et administratif : Les Champs Saint-Martin, 6 rue François Marchais, 44400 Rezé, tél. 02.51.84.03.98.

Sésame Services : un travail pour être reconnu L’Esat (établissement et service d’aide par le travail) Sésame Services, à La Montagne, propose de nombreux services pour les collectivités et les particuliers. Soixante-dixhuit adultes handicapés y travaillent. Quand le travail devient une source essentielle d’épanouissement. Dans la cuisine installée derrière le self, les employés s’activent. L’heure du repas approche. Houda vérifie les plats chauds sous le regard du moniteur d’atelier. « Je fais la cuisson et tout ce qui est potage et légumes, explique Houda. J’habite aux Dervallières et je pars

de chez moi à 6 h pour être au travail à 7 h 30. » À ses côtés, Johny, 40

ans, détaille ses livraisons pour le CCAS de La Montagne, les haltesgarderies et autres centres de loisirs des communes avoisinantes, effectuées le matin. « Ici, chacun a son truc, souligne Isabelle, quin-

quagénaire, moi c’est la plonge et le froid. » Dans l’atelier voisin, à la pâtisserie, l’odeur des galettes des Rois embaume la pièce. « J’aime bien faire des pâtisseries et j’aime travailler », lance Antoine, 27 ans. À ses côtés, David et Hervé confient être heureux d’être là. Le travail n’est qu’un moyen L’Esat Sésame Services a été créé par l’association Sésame Autisme il y a 20 ans. 70 % des personnes employées sont atteintes de troubles envahissants du développement – dont l’autisme, et 30 % de troubles psychiques (psychotiques, bipolaires, etc.). Ils sont ainsi 78 adultes pour 68 postes, du fait des temps partiels, temps partagés, etc. Et tous travaillent dans l’un des cinq

ateliers de l’Esat. Chaque poste est taillé sur mesure et tient compte des capacités individuelles et des affinités de chacun. « Notre finalité n’est pas le travail, précise Pierre Hay, directeur de la structure. Ce n’est qu’un moyen, un support pour permettre aux personnes handicapées que l’on accompagne d’avoir une reconnaissance sociale. Il contribue à leur épanouissement et leur donne un statut de citoyen. C’est aussi une manière de valoriser les personnes handicapées à travers ce qu’elles sont capables de faire ». Gwenaëll Lyvinec

Esat Sésame Services, 17 rue de la Haie d’Ancheteau à La Montagne. Tél. 02.40.65 .95.00

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 23


Communauté urbaine

Un nouvel envol après les accidents de la vie Le centre de réadaptation professionnelle (CRP) de La Tourmaline, à Saint-Herblain, aide les personnes porteuses d’un handicap récent à se reconstruire et à changer de métier.

La Tourmaline propose plusieurs formations dans le tertiaire et une dans le bâtiment.

« La valeur travail est aujourd’hui un facteur important de reconnaissance sociale », estimeRoselyne Augereau, adjointe de direction et responsable du centre de réadaptation professionnelle (CRP) de la Tourmaline. Le CRP et deux établissements de soins et rééducation composent le pôle de réadaptation MaubreuilTourmaline, à Saint-Herblain. Le CRP accueille chaque année 400 personnes et les aide à se reconvertir professionnellement. Maladies professionnelles, handicap déclaré tardivement, troubles psychiques, accident, les raisons qui mènent les stagiaires au CRP La Tourmaline sont multiples. « La moyenne d’âge se situe entre 35

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et 45 ans, explique Roselyne Augereau, mais nous avons de plus en plus de jeunes ayant des troubles psychiques, et des seniors à qui il reste une dizaine d’années à travailler. » Reprendre son envol. « Je travaillais comme plaquiste depuis 10 ans, raconte ainsi Philippe, 41 ans, stagiaire depuis octobre, quand j’ai eu un grave souci de dos. Mon entreprise m’a licencié. Et j’ai mal vécu le fait de devoir arrêter… » Orientés là par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), anciennement Cotorep, les stagiaires, à l’image de Philippe, vont d’abord se reconstruire. « La préorientation, proposée en priorité, va donner un second souffle aux

stagiaires, souligne Roselyne Augereau. Nous allons les aider à reprendre leur envol en les faisant travailler sur un projet professionnel. On va alors chercher avec eux les métiers qu’ils pourraient faire. » La moitié des gens qui arrivent cherchent un emploi direct et savent où ils peuvent se reconvertir. C’est le cas d’Isabelle, 49 ans, qui a débuté sa carrière comme aidecomptable. « Après, j’ai fait divers métiers, j’ai élevé mes enfants, raconte cette dynamique stagiaire. Et puis j’ai dû être opérée du dos. J’ai été déclarée inapte par la méde-

cine du travail. J’ai décidé de me former et de reprendre mon ancien travail. » Techniciens du bâtiment, assistant comptable, secrétaire comptable… les formations proposées au CRP, concernent le tertiaire mais aussi le bâtiment. Deux chargés d’insertion, au sein de l’équipe pluridisciplinaire du centre, aident dans la recherche de stages, et mobilisent les entreprises publiques et privées autour de partenariats. Plus de la moitié des stagiaires retrouvent un contrat de 6 mois ou plus. Gwenaëll Lyvinec

CRP La Tourmaline, Centre de réadaptation professionnelle, 31 boulevard Salvador Allende, BP 40249, 44818 Saint-Herblain Cedex. Tel. 02.40.38.59.59


Chiffres de l’emploi : > En 2012, parmi les 8 793 entreprises de plus de 20 salariés soumises à l’obligation d’emploi d’au moins 6 % de personnes handicapées œuvrant sur le département de Loire Atlantique, 7769 employaient au moins 6 % de personnels handicapés.

« Devenir praticien bien-être est une chance à saisir » Le Centre de réadaptation professionnelle (CRP) des Hauts-Thébaudières, à Vertou, accueille malvoyants et non-voyants et propose des formations. Dans une pièce aux rideaux filtrant la lumière, Sophorm, Marie et Anthony s’entrainent à masser trois autres stagiaires. Ils sont ainsi douze, entre 20 et 50 ans, à se former au métier de praticien bien-être au sein du centre de réadaptation professionnelle et de préorientation pour personnes déficientes visuelles des Hauts-Thébaudières, à Vertou. Mère au foyer, boucher, agent touristique, commercial, tous avaient une profession avant de devenir déficients visuels et d’être déclarés travailleurs

avec les CRP de Paris et de Clermont-Ferrand. Aujourd’hui la formation est qualifiante, mais nous aimerions qu’elle devienne diplômante. » Douze places sont proposées chaque année aux Hauts-Thébaudières, et 32 places au niveau national, avec les CRP de Paris et Clermont-Ferrand. « C’est une chance de suivre cette formation et je la saisis ! » s’exclame Anthony, ancien boucher. Marie-Estelle Irissou de conclure : « C’est une formation Douze personnes sont formées chaque année au métier de praticien bien-être. qui fonctionne bien et la plupart handicapés. « Avant d’arriver vers cette formation. » « Cette des stagiaires sortent de là avec là, chacun a fait un choix par formation est unique, explique un contrat, ou s’installent à leur rapport à son métier précédent Marie-Estelle Irissou, respon- compte. » GL et ses compétences, précise sable du pôle adultes du centre ainsi Sophorm en massant le de réadaptation profession- Les Hauts-Thébaudières, dos d’Etienne. Souvent, c’est la nelle. Une fondation nous a aidés BP 2229, 44122 Vertou cedex. synthèse de nos compétences financièrement pour mettre en Tel. 02.51.79.50.00. antérieures qui nous a orientés place ce projet collectif, mené www.thebaudieres.org

Airbus fait voler les barrières du handicap L’avionneur Airbus emploie plus de 7 % de travailleurs handicapés. Visite des ateliers. Dans le vaste atelier où sont créés les ailerons de certains avions d’Airbus, Sylvain et Arnaud s’affairent à leur machine. Sylvain a été sur plusieurs postes différents, à l’assemblage, aux machines à ailerons, aux commandes numériques. Comme Arnaud, il est maintenant ajusteur. Sylvain est malentendant et se fait comprendre verbalement. Arnaud utilise la langue des signes et a besoin d’un interprète. « Nous avons depuis dix ans une politique en faveur des sourds et malentendants, avec, notamment, l’assistance de traducteurs via un institut lié à notre partenaire,

l’établissement pour sourds et malentendants de La Persagotière, explique Yves-Olivier Lenormand, responsable des relations sociales à Airbus. Nous recrutons d’abord des gens qui ont des compétences, avant d’évoquer un handicap. Ensuite, nous adaptons le poste en fonction du handicap. » L’avionneur, installé à Bouguenais, emploie 2 200 salariés, dont 136 salariés, en CDI, reconnus travailleurs handicapés. En 2011, Airbus employait ainsi 7,11 % de salariés handicapés et ce pourcentage augmente chaque année. « Nous réalisons des actions de sensibilisation du management sur le handicap au sein d’Airbus, et œuvrons aussi pour le maintien dans l’emploi de personnes récemment déclarées travailleurs

handicapées », détaille le responsable des relations sociales. Rencontres, visites de l’entreprise et missions d’intérim destinées aux demandeurs d’emploi handicapés sont ainsi proposées. « Nous avons aussi une convention signée avec Handisup, avec qui nous organisons notamment

des simulations d’entretiens, déclare Yves-Olivier Lenormand. L’embauche d’une personne handicapée va amener une réflexion globale sur l’environnement de travail, et cela permet aussi de dédramatiser le handicap, sachant que 80 % des handicaps ne sont pas visibles. » GL

Sylvain et Arnaud, travailleurs handicapés chez Airbus.

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Expressions politiques

Quelle ambition pour les modes de déplacem Une éco-métropole en mouvement Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Grâce à nos efforts quoti-

diens en matière de développement durable, Nantes Métropole est devenue Capitale Verte de l’Europe. C’est notamment la reconnaissance de notre volonté de créer ensemble la ville de demain. Ce que nous entreprenons aujourd’hui n’est pas une démarche isolée, mais au contraire une action partagée avec des grandes villes d’Europe et du reste du monde. Et, c’est pour cette raison que nous accueillerons en septembre prochain le sommet mondial Ecocity de même que le colloque international Vélo City en 2015. Notre plan de déplacement urbain contribue à notre réputation de métropole durable et mobile, en créant un espace public où le rapport entre l’automobile et les autres modes de déplacements est équilibré. Il donne la priorité aux modes doux (deux-roues, marche à pied), aux transports collectifs et au co-voiturage. Les transports en commun sont bien sûr la première réponse au besoin de se déplacer autrement, et le Chronobus est un service supplémentaire s’ajoutant au tram, bus, BusWay et aux navettes fluviales pour se rendre plus rapidement sur son lieu de travail, ou vers les services publics de notre agglomération. Mais les transports en commun ne sont pas la solution unique pour faire de notre agglomération une métropole mobile. Année après année, nous privilégions aussi dans notre PDU la marche à pied pour les trajets quotidiens, notamment grâce à l’aménagement d’espaces, autrefois exclusivement dédiés à la voiture. De même, la part du vélo dans les déplacements est passée de 2% en 2008 à 4,5% l’an passé, grâce à des mesures concrètes qui contribuent à en faire une vraie « reine » de la métropole. Notre objectif de 5% des déplacements à l’horion 2015 est sur le point d’être atteint, grâce au développement du Bicloo, à l’installation de 6000 appuis pour vélo, à l’aménagement de sas aux feux rouges, ou encore, à la

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circulation à contre-sens pour les vélos dans certaines rues. Notre communauté urbaine offre également plus de 2000 places abritées et sécurisées dans le centre-ville de Nantes, les gares et les parkings relais P+R. Il convient de poursuivre nos efforts, notamment pour rendre les pistes cyclables plus sécurisées, afin de lever certaines appréhensions que l’on peut encore avoir. Pistes cyclables dont l’aménagement permet aujourd’hui une circulation plus aisée entre le Nord et le Sud, l’Ouest et l’Est de notre métropole, notamment via les axes de Chronobus. L’ensemble de ces initiatives contribue au partage de la voie publique et ainsi à l’apaisement général de la circulation dans le centre de l’agglomération et des autres centralités de la métropole. Dans ces centres où se concentrent les écoles, les commerces et les services, on doit pouvoir se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun, rapidement et facilement. C’est ce que nous appelons la « ville des courtes distances ». Le développement des modes doux n’est donc pas seulement une affaire d’infrastructure. C’est aussi une autre manière de penser nos déplacements, et de pérenniser cette spécificité nantaise où la conduite de chacun permet à l’autre de circuler en toute sérénité dans l’espace public. Cela participe ainsi, au quotidien, à faire de nos déplacements un acte civique et contribuant à une meilleure qualité de vie dans notre éco-métropole. groupe.srd@nantesmetropole.fr

Déplacements doux : faire la course en tête Groupe Europe Écologie Les Verts et Alternatifs. « Depuis les années 1980, le pié-

ton a repris de la place dans l’agglomération mais il reste beaucoup à faire. Pour le vélo, c’est plus récent et les aménagements sont encore incomplets. Les mentalités ont évolué, et Nantes Métropole a changé sa politique de mobilités. Les orientations du Plan de Déplacements Urbains en

témoignent, et se traduisent dans les faits : axes vélo en site propre, double-sens cyclables systématiques et tourne à droite, piétonisation progressive du centre-ville, zones 30. Les derniers chiffres publiés montrent une progression des déplacements à pied et à vélo. Pour nous écologistes, notre ambition est grande, car la marche et le vélo sont au cœur du PDU, qui privilégie la ville des courtes distances. La distinction Nantes Capitale verte nous oblige à l’excellence, et nous avons des marges de progression lorsque l’on compare nos chiffres avec d’autres villes (Nantes 4,5 % des déplacements à vélo mais 12 % à Strasbourg et 35 % à Copenhague, Capitale verte européenne en 2014). Enfin, les attentes des citoyens sont importantes, en termes de qualité de vie et d’alternatives à la voiture : la hausse des prix du pétrole et le réchauffement climatique nous font obligation à développer les modes de déplacements doux. Pour réaliser cette ambition, nos politiques doivent s’amplifier, par la modération de la vitesse automobile pour plus de sécurité, la suppression des discontinuités cyclables, des solutions pour franchir les obstacles comme les portes du périphérique, le retraitement des stationnements sauvages ou dangereux, le développement des espaces piétonniers et


ents doux dans la métropole nantaise ? pourquoi l’ensemble des modes de déplacements doux doit retenir toute notre attention usages pédestres, PMR. Enfin, les voies fluviales constituent un moyen de déplacement peu polluant, l’agglomération a tout intérêt à avancer dans sa réflexion quant aux usages du fleuve. Groupe-communiste@nantesmetropole.fr

Des déplacements doux adaptés

les zones 30 aux abords des écoles, commerces et services. Pour faire la course en tête, nous devrons aussi accentuer la pédagogie vers les habitants avec les associations impliquées. Développer la pratique de la marche et du vélo, c’est bon pour chacun et bon pour la ville. jean-francois.tallio@nantesmetropole.fr

Poursuivre l’effort pour un espace partagé ! Faciliter la pratique du vélo montre son efficacité. Le vélo en libre-service y a contribué : le nombre de prises de Bicloo a progressé de 22 % en un an, les abonnements de 26 % ; les aménagements des cheminements aussi. Pour que cette pratique soit encore plus significative dans la mobilité urbaine, il faut poursuivre le développement harmonieux de la pratique du vélo dans un espace partagé et sécurisé. C’est aussi favoriser la sécurisation du vélo lui-même en développant l’offre de stationnement près des pôles les plus attractifs, et en bas des immeubles. Soulignons néanmoins que cette pratique ne convient pas à tous, c’est

Groupe des élu-e-s communistes.

Groupe équilibre et démocratie. Les déplacements doux, vélos et marche, doivent participer à la qualité de vie de nos concitoyens en contribuant de manière adaptée à leurs déplacements quotidiens, qu’ils habitent la ville centre ou les communes périphériques. Ils doivent proposer une alternative et un complément crédible à la voiture et aux transports en commun. Pour cela, il faut lever les principaux obstacles au développement des modes doux : continuité et sécurisation des itinéraires. Le maillage des modes doux doit donc être densifié entre les quartiers mais aussi entre les communes. Nantes métropole doit favoriser ce travail relatif aux continuités piétonnes et cyclables commencé par nos communes : la réalisation de maillons complémentaires permettrait de réaliser un réseau pour les modes doux, en limitant les effets de coupures. Les cheminements piétons et vélos doivent être sécurisés et accessibles. Aussi, les cheminements des personnes à mobilité réduite, des personnes non voyantes et mal voyantes doivent être systématiquement facilités dans les nouveaux aménagements consacrés aux déplacements doux. De même, la sensibilisation aux bonnes pratiques est absolument incontournable pour garantir dans un esprit de civisme une cohabitation apaisée de tous les modes de déplacements. En ce qui concerne le vélo en libre service « Bicloo », nous avions demandé l’élargissement des horaires de fonctionnement, l’extension du périmètre, la simplification technique de l’abonnement. Depuis la mise en œuvre de

nos propositions, la fréquentation du dispositif a explosé. Mais aujourd’hui, « Bicloo » est uniquement disponible sur Nantes et Rezé, et il n’est pas prévu de l’étendre à d’autres communes. Pourquoi ne pas mettre en œuvre à l’instar, de la Communauté Urbaine de Bordeaux, une expérimentation du Bicloo longue durée aux pôles d’échanges périphériques ? Cet effort compléterait et valoriserait tout ce que les communes ont déjà réalisé en faveur des modes doux dans le cadre de leurs plans communaux. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Formation et sécurité pour partager l’espace public Centre Démocratie et Progrès. Les objectifs 2015 du PDU de réduction de la circulation automobile au profit de la marche et du vélo sont déjà atteints, selon l’enquête « déplacements 2012 » INSEE-AURAN. Cependant, nous sommes encore loin des parts modales de 1980 : marche 28 %, vélo 6,2%, voiture 45,4 %, pour respectivement 26,8 %, 4,5 % et 50,9 % aujourd’hui. Nous devons privilégier des axes cyclables forts et sécurisés entre la périphérie, les centresbourgs et le cœur de l’agglomération pour qu’il soit accessible à tous en toute sécurité. Les différents modes de déplacements doux, la marche, le vélo, ou le roller, doivent pouvoir cohabiter en toute sécurité en centres-villes. Les comportements ne doivent pas être régis par des rapports de force qui génèrent de l’insécurité, en particulier pour les piétons : il faut apprendre à faire du vélo ou du roller en tissu urbain dense. Pour développer ces pratiques au quotidien, il faut plus de communication et de formation, mais aussi de véritables pistes cyclables et des giratoires sécurisés et, partout où c’est possible, de larges trottoirs permettant la circulation partagée des piétons et vélos. groupecdp@free.fr

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Sortie(s) Trois coups de cœur pour les Tables de Nantes Cette année, le petit guide des Tables de Nantes 2013 met en avant près de 100 tables qui méritent votre délicieuse attention. Parmi elles, les trois coups de cœur du jury, Lulu Rouget et son chef Ludovic Pouzelgues, L’U.Ni et son chef Nicolas Guiet, et Les Chants d’Avril et son chef Christophe François. Une petite piqûre de rappel au moment où les restaurateurs vont recevoir leur dossier d’inscription et sans doute la visite des membres du jury pour la troisième cuvée du guide. Au sortir de l’hiver, c’est aussi l’occasion de voir débarquer les premiers légumes du printemps dans les assiettes ! À noter, le pictogramme I Love Muscadet, concocté avec Interloire, et mettant en valeur les restaurants ayant au moins 5 muscadets à leur carte. En savoir plus : www.lestablesdenantes.fr

Pour les spectateurs en culottes courtes ! Festival biennal fondé en 2011, Petits et Grands s’adresse au jeune public, de 6 mois à 12 ans, ainsi qu’à leurs parents. Au menu de la deuxième édition, programmée du 10 au 14 avril à Nantes : plus de 50 spectacles, accessibles au tarif unique de 4 euros. Où croiser un bal de bébés, un montreur de puces savantes, des jongleurs de cloches et d’objets volants non identifiés, un concert de rock’n’roll pour les mômes, des sœurs qui ne savent pas quoi « frère » ou encore un meunier hurlant? Au festival Petits et Grands, manifestation nantaise qui considère les enfants comme des festivaliers à part entière ! « Chacun – enfant et parent – est invité à dessiner son propre parcours de spectateur parmi des propositions d’une grande diversité, dans tous les genres », annoncent Nicolas Marc et Cyrille Planson, directeurs du festival, respectivement fondateur et rédacteur en chef du magazine La Scène. Se voulant à la fois populaire, contemporaine et novatrice, la programmation de cette deuxième édition comprend une cinquantaine de spectacles (musique, théâtre, danse, contes...) pour environ 120 représentations. « Leur point commun est de faire appel à l’imagination, à la curiosité et à l’intelligence. Dès le plus jeune âge, ils aident à devenir soi-même et à porter un regard critique sur le monde », soulignent les organisateurs. Outre le Château des ducs de Bretagne, transformé en « château-théâtre », une trentaine de lieux nantais sont associés à l’événement, dont le Grand T, le Lieu Unique, Stéréolux, le Pannonica, des centres socioculturels, des écoles, etc., auxquels il faut ajouter une vingtaine de crèches nantaises, où des représentations se dérouleront dès la mi-mars. Le petit plus de Petits et Grands : son tarif unique à 4 euros, appliqué à tous les spectacles... et à tous ! Du mercredi 10 au dimanche 14 avril 2013, dans une trentaine de lieux nantais. Renseignements et programme complet sur www.petitsetgrands.net et au 02 18 460 460.

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Le printemps s’installe à la ferme Samuel Fournier, maraîcher au Jardin de Belle Île à La Chapelle-sur-Erdre ouvre les portes de son exploitation avec le réseau « Bienvenue à la Ferme » de 10 h à 18 h le 20 avril. De nombreuses animations sont prévues : marché fermier, activités créatives autour la ferme pour les enfants, vol de faucons. www. bienvenue-a-la-ferme.com/pays-de-la-loire

Handiclap, un festival « différent » Depuis 26 ans, le festival Handiclap s’emploie à faire accepter la différence au sein de la société, en concevant une manifestation culturelle propice au croisement de tous les publics. « Grâce au vecteur de la culture, promouvoir les personnes en situation de handicap et faire évoluer le regard sur ces personnes » : résumé par Rémi Turpin, président de l’APAJH 44, l’objectif du festival Handiclap est repris et poursuivi pour la 26e année, sous deux chapiteaux érigés près des Machines de l’Île, baptisés Mobil Casbah et Maboul Distorsion, du nom de deux compagnies associées au festival. Trois grands axes ont prévalu pour l’élaboration de la programmation festivalière présentée du 14 au 17 mars 2013 : les actions en direction du jeune public, la mise en valeur de spectacles traitant du handicap et la rencontre des différents publics grâce à des spectacles fédérateurs. Ainsi, les enfants vont pouvoir s’initier aux percussions, à la danse afro-contemporaine, au soundpainting et à la découverte de la langue des signes, tandis que des spectacles aborderont la thématique de la différence, à l’exemple de Les autres, porté par la compagnie sarthoise Les Hommes-Poissons, ou encore Ben et les masques maudits, conçu par la troupe nantaise Les Lutins Malins. Temps forts de la manifestation : le concert de l’Orchestre National de Barbès, qui célèbre 15 ans de scène (jeudi 14 mars, à 21 h, 20 €), et l’« Incredible drum show » des batteurs-heroes en culottes courtes de Fills Monkey (vendredi 15 mars, 21 h, 15 €). L’an dernier, Handiclap a attiré plus 3 000 spectateurs, dont plus de 30 % de personnes en situation de handicap. IC Du 14 au 17 mars 2013, parc des chantiers, Machines de l’Île, Nantes. Tarifs : gratuit, ou de 5 à 10 €. Du 14 au 28 mars, exposition à la Maison des Hommes et des Techniques, 2 bis, boulevard Léon Bureau, Nantes. Programme complet sur www.handiclap.fr. Rens. 02 40 14 04 71.

La Ruche fait son miel artistique Nouvelle salle de spectacle nantaise, La Ruche bourdonne de propositions axées sur la création contemporaine, avec une programmation combinant danse, arts plastiques, contes, musique, théâtre, auteurs régionaux, etc. « C’est un nouveau lieu où musique, théâtre, littérature, marionnettes, danse et arts plastiques se mêlent afin de vous offrir un miel de belle qualité », esquisse Henri Mariel, directeur artistique de La Ruche et metteur en scène du Théâtre de l’Entracte. Ouverte en janvier 2013, à deux pas de la place Viarme, à Nantes, cette petite salle (jauge de 49 spectateurs), dédiée à la diffusion ainsi qu’à la création de spectacles vivants via des résidences, propose d’ores et déjà des rendez-vous récurrents : le troisième jeudi du mois, une rencontre « Un auteur, un compositeur » (le 16 mars, à 21 h, l’écrivain nantais Sébastien Brébel et le guitariste Daniel Givone) et, chaque quatrième dimanche, de 16 h à 18 h, un après-midi baloche intitulé « Le bal des Zygos ». À découvrir, dans les semaines à venir, La permission, proposition décalée des violonistes alto et chanteuses Anne Berry et Natacha Gourreau (jeudi 28 mars, à 21 h, vendredi 29, à 14 h 30 et 19 h 30, samedi 30, à 21h), ou encore Tibério Foscani ou le mausolée de Dom Juan de Henri Mariel, évocation libre et érudite du Dom Juan de Molière, (jeudi 14 mars, à 21 h, vendredi 15, à 14 h 30 et 19 h 30, samedi 16, à 21 h)... Et bien d’autres propositions, à butiner durant toute l’année. La Ruche, 8 rue Félibien, Nantes. Tarifs : 8 ou12 euros. laruche.reservation@gmail.com. Rens. 02 51 80 89 13 et http://laruchereservation.wix.com/laruche-nantes. Des cours de théâtre et d’arts plastiques sont également proposés.

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Sortie(s) Le guide malin pour

découvrir Nantes Véritable mine d’informations pour les nouveaux arrivants, la 33e édition du city guide Petit Futé Nantes vient de sortir, riche de 432 pages à compulser pour dénicher les bonnes adresses.

Inutile de le présenter ! Depuis sa création en 1981, le guide Petit Futé Nantes revient, chaque année, dans une édition réactualisée et augmentée de multiples entrées : « Manifestations », « Hébergement », « Produits gourmands », « Maison Déco Jardin », « Pense futé services », « Détente Forme » et bien d’autres encore. À la rubrique « Restaurants », lesquels sont classés par genres et par prix, le curieux

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appréciera certains conseils utiles, comme les endroits où déjeuner ou dîner le dimanche, ou encore des suggestions de virées gourmandes dans tout le département triées sur le volet. « Ce guide de loisirs et de consommation urbaine se veut complet, mais pas exhaustif, grâce à une sélection des meilleures adresses », souligne Sophie Kesraoui, réjouissante responsable d’édition du guide malin. Idéal pour les nouveaux arrivants et les visiteurs de passage, avides de dénicher les bons plans que recèle l’agglomération nantaise, il peut, par ailleurs, en remontrer aux Nantais : en effet, depuis 4 ans, « Les nouveautés de la ville » sont mises en exergue, ces dernières étant au nombre de 150 dans l’édition 2013, parmi lesquelles Le Carrousel des mondes marins, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, le Zygobar pour les noctambules, et l’Atelier des terroirs, conseillé aux petits et grands gourmets... Édité à 20 000 exemplaires, ce city guide nantais se décline également en applications numériques (Apple et Android) avec géolocalisation, ainsi qu’en version feuilletable destinée aux tablettes, sans oublier le site Internet, plus fourni en informations. IC Petit Futé Nantes 2013, 6,95 euros. www.petitfute.com

Faites escale dans un « Quartier forain » Indre. Dans les sous-bois de Haute-Indre, un bien curieux campement s’apprête à planter le décor, composé d’une baraque de foire à manivelle, d’un minuscule chapiteau et d’une auberge au toit de toile. Chacun de ces antres abrite un spectacle, dont l’imaginaire renvoie à l’univers forain. Dans « Gramoulinophone », les trois magiciens de l’absurde et acrobates au débotté de la compagnie 2 Rien Merci entraînent le chaland dans un univers étrange et merveilleux fait de toile et de bois, d’objets rouillés et d’images usées. Pas très loin, les deux garçons d’écurie du Circo Ripopolo enchaînent les loufoqueries burlesques, non exemptes de poésie, dans leur spectacle A Rovescio. Enfin, les deux danseurs endimanchés de la compagnie La Vouivre vont esquisser une relation maladroite et sensible à coups de jeux de mains et jeux de pieds, de caresses appuyées et de gestes déplacés, et de « Oups » ! Les vendredi 12 et samedi 13 avril, dans le sous-bois de Haute-Indre. Spectacles à partir de 20 h. Tarifs : soirée 2 spectacles, de 5 à 12 €, pass Famille 30 € ; soirée 3 spectacles, de 6 à 15 €, pass Famille 37 €. Repas pour 50 convives sur réservation (8 €). 02 40 85 45 74. www.ici-ou-la.fr

Et si vous vous mettiez à l’heure italienne ? Bouaye. En écho à son projet de jumelage avec la ville de Lésina, la ville de Bouaye a eu l’idée d’adopter les couleurs italiennes pour inaugurer son tout nouveau festival, convivial, populaire, et familial : « Le Héron voyageur ». Au programme de cette première édition, à laquelle participent des troupes professionnelles et les associations culturelles boscéennes : des concerts, dont celui du collectif « Jeu à la Nantaise », un ciné-concert en hommage au compositeur Nino Rotta, des pièces du dramaturge Dario Fo par la compagnie Nomade, de la danse avec la compagnie Ke Kosa, des expositions d’œuvres inspirées de l’Italie, la création d’une via italienne symbolisée par des totems, des ateliers marionnettes pour les enfants, un repas italien... et tutti quanti ! Samedi 13 avril 2013, à partir de 14 h 30, sur le site de Bellestre, à Bouaye. Gratuit. http://www.mairiebouaye.fr/Culture-loisirs-sport/ Culture/Programmation-culturelle


Sortie(s) Agenda « Nantes Capitale Verte » « Natur’en Filée » aux Sorinières

Les énergies bioscéennes à Bouaye

Dans le cadre de « Natur’en Filée », qui propose des animations autour de la biodiversité, l’association Bretagne vivante invite à venir observer et écouter les oiseaux. Samedi 13 avril, au parc de la Filée, Les Sorinières. www.ville-sorinieres.fr

Afin de sensibiliser aux enjeux de l’Agenda 21, deux balades sont organisées, mettant en valeur les aménagements innovants (chemins alternatifs, aménagements cyclables, vélo-parc de la gare...) et les évolutions urbaines récentes (l’éco-quartier « Les jardins de Gaïa », les petits collectifs, la maison des jeunes...). Mercredi 17 avril, circuit à pied, et samedi 20 avril, circuit à vélo. Rens. : 02 51 70 57 54. www.mairie-bouaye.fr

Solid’air à La Chapelle-sur-Erdre La 5e édition du festival de la citoyenneté et du développement durable tournera autour de trois grands thèmes : l’alimentation, la santé et le jardin. Au programme de Solid’air : des spectacles, des rencontres, des films ainsi que des présentations de projets et initiatives. Du jeudi 11 au dimanche 14 avril, à la Chapelle-sur-Erdre. www.lachapellesurerdre.fr

La Biodiversité dans le Cens à Orvault Comprenant des aquarelles de Denis Clavreul, cette exposition montre l’incroyable diversité de la faune et de la flore de la vallée du Cens : jonquilles, fritillaires pintades, etc. Du mardi 16 au dimanche 28 avril, à la médiathèque d’Orvault. www.orvault.fr/

La Fête de la Loire à Indre Combinant deux anciennes manifestations indraises, la fête des civelles et la fête des anguilles, la Fête de la Loire profite de l’année Nantes capitale verte pour inviter les curieux à (re)découvrir l’histoire d’Indre, notamment son passé civelier. Les samedi 20 et dimanche 21 avril, à Indre. www.indre44.fr

Chloroph’îles à Saint-Sébastien-sur-Loire

Le Salon Bois Energie à Nantes Le Salon dévoilera une gamme complète d’équipements de chauffage au bois, de types de bio-combustibles et de filières d’approvisionnement. 350 stands seront présents pour proposer expertises et équipements modernes de chauffage au bois. Samedi 23 et dimanche 24 mars, Exponantes le parc, à La Beaujoire, Nantes. www.boisenergie.com

Chaque année, plus de 6000 visiteurs passionnés, jardiniers ou simples curieux viennent rencontrer une quarantaine d’exposants (producteurs de plantes, associations horticoles, jardin familiaux...), lesquels prodiguent des conseils et proposent à la vente des plantes et fleurs variées. Les samedi 27 et dimanche 28 avril, de 10 à 18 h, Îles de Loire, boulevard des Pas Enchantés, Saint-Sébastien-sur-Loire. Tél : Tel: 02 40 80 85 07. http://www.saintsebastien.fr

Rodolphe Delaroque, Patrick Garçon, Valéry Joncheray, Stéphan Menoret, Régis Routier.

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48

Tan 02 40 444 444

www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

www.tan.fr

Infocirculation www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Prix d’un appel local.

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Patrick Garçon

Rencontre

Plantes capitales Guillaume Genre conçoit des piscines bios et propose des plantes qui dépolluent. Il a reçu le label entreprise Capitale verte de l’Europe. La nature est bien faite. Ce pourrait être la devise de Guillaume Genre, Herblinois installé aux portes de SaintNazaire depuis un an. Grand gaillard de 32 ans, ce jeune chef d’entreprise conçoit aujourd’hui des piscines biologiques et des aménagements où les plantes « mangent » la pollution. Quand on rencontre ce biopiscinier, c’est ainsi qu’il parle de lui, on le découvre spontané comme la poussée d’une plante

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aquatique dans un milieu d’apparence hostile, où elle s’adapte finalement avec facilité. Il est aussi féru de vivant comme peut l’être quelqu’un qui a passé son enfance « dans les herbes folles et les mares à observer les tritons et les têtards, à soigner les animaux en perdition ». Il ajoute : « Mes parents avaient déjà bien senti que j’aimais le grand air. » Après cette jeunesse au vert, l’étudiant en BTS qu’il était aura

un pied à Saintes, en Charente Maritime, un autre dans un bureau d’études nantais qui planche sur les paysages de l’Ouest. L’ingénieur paysagiste qu’il deviendra partagera durant ses études son temps entre Lille et une entreprise d’aménagement de Sainte-Luce-surLoire. « Après avoir géré la maîtrise d’œuvre de projets, j’ai découvert un autre visage de la filière paysagiste », raconte le jeune homme. Les deux premières années d’études doivent être soldées par une expérience à l’étranger, « pour voir comment ça se passe ailleurs ». Ce sera la Chine, deux mois durant. Puis, après un contrat à La Baule, il s’installera là-bas un an et demi. « Cette première rencontre avec la Chine m’a vraiment marqué, confie Guillaume, le regard brillant. Etrangement, c’est un pays où je me sentais chez moi. J’ai vu comment la nature s’adapte au milieu urbain. La pollution est très forte en Chine. Je voyais tous les polluants et métaux lourds qui coulaient dans les ruisseaux et j’ai découvert que certains types de végétaux étaient friands de ces milieux. » Installé à Wuhan, province humide, le jeune homme prend conscience du rôle de certaines plantes d’eau, comme le lotus et les jacinthes d’eau. « Les végétaux ne s’installent jamais par hasard, ils savent où trouver leur nourriture. J’ai constaté que les plantes jouaient spontanément un rôle de filtre. » L’eau comme élément indispensable à la survie du vivant. Et des plantes nécessaires à la préservation de l’eau. « Un peu comme le yin et le yang », glisse Guillaume en montrant le dessin d’une planète où l’eau et l’environnement terrestre forment les deux

parties d’un tout. « Je suis un signe de feu, confie-t-il. L’eau est un élément équilibrant pour moi. » Aviron, natation, plongée lui font, durant sa jeunesse passée sur les côtes de LoireAtlantique, appréhender les milieux aquatiques, avec déjà un œil aguerri. « On parle beaucoup du réchauffement climatique, c’est bien, mais

« MES PARENTS AVAIENT BIEN SENTI QUE J’AIMAIS LE GRAND AIR » assez peu de notre gestion des eaux. C’est pourtant l’un des enjeux majeurs d’aujourd’hui et de demain. Il y a de nouvelles solutions à trouver, notamment avec les collectivités qui en ont la charge. Nous buvons la même eau que les diplodocus il y a 300 millions d’années ! Seulement, aujourd’hui, l’eau est moins bien filtrée par les végétaux car nous modifions l’équilibre du monde animal-végétal. » Il estime ainsi qu’il faut redonner sa place à la nature, en usant de plantes pour filtrer les eaux polluées, pluviales, ou d’assainissement. Cette épuration par les plantes est devenue le cœur de son activité. Et elle l’a finalement incité à créer en septembre 2012 son entreprise Ôbio, qui propose des piscines biologiques, sans chlore, pour les particuliers et des aménagements paysagers où les plantes ont chacune un rôle utile à jouer pour réduire la pollution. Un pari déjà récompensé par l’Audacity Award, un prix remis par la marque de territoire de Saint-Nazaire, dans la catégorie Défi vert et écotechnologie. Et une entreprise, Ôbio, qui va également prendre les couleurs du label Capitale verte de Nantes. Gwenaëll Lyvinec


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