Journal Nantes Métropole n°24 - Novembre - Décembre 2009

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J O U R N A L

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

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N A N T E S

B I M E S T R I E L

International

N°24. Novembre / Décembre 2009

Quand Royal fait rêver Berlin Page 2 Solidarité

Emploi : et si on était solidaire ? Page 9 Coopération

Comment agir contre le

Comment agir ? En changeant de comportement. Pour lutter contre l’effet de serre e climatique, il faut économiser de l’énergie, se déplacer et consommer autrement. Qu le monde, Nantes Métropole et vous, ici et maintenant.

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C’est quoi le climat et le changement climati

Le climat d’une région, ce n’est pas la météo du jour, mais l’ensem météo (températures, pluie, neige, vents, etc.) étudié sur une longu Les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’a etc.) liées aux activités humaines provoquent une hausse de la tem et sont à l’origine du changement climatique.

Nantes Rennes : 4 rapprochement historique Page 16 Les actions de Nantes Métropole

• Un Plan climat : Nantes Métropole réactualise so pour les années 2010-2025. Il s’agit de l’ensemble d avec les habitants et les acteurs locaux pour réduire des gaz à effet de serre et diminuer l’impact du territ sur le changement climatique.

• Animation du territoire : l’une des missions de N est d’informer les habitants sur ses propres actions ( énergies renouvelables, habitat, urbanisme,…), de m

les acteurs du territoire (particuliers, entreprises, as Infographie du dossier et d’encourager les changements de comportement e

Valéry Joncheray

• 10 actions phares : Nantes Métropole travaille su

Urgence pour le climat À un mois du sommet mondial sur le climat de Copenhague, un dossier pour comprendre les enjeux et agir ensemble au plus vite. Pages 11 à 15

pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pa 10 actions phares seront menées dans les domaines (rénovation de l’ancien en particulier), des déplacem et du développement économique. Nantes Métropole à être exemplaire.

• L’atelier du Plan climat : c’est un atelier d’écha

visant à interroger et à accompagner 150 familles de nantaise sur leurs pratiques quotidiennes.

• Evaluer le résultat : Un dispositif permettra d’év

les économies de CO2. L’objectif du Plan climat est d de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à soit environ 1 million de tonnes de CO2.

Le dioxyde de carbone, ou CO2, est produit lors d’une co 400 litres d’essence ou de fioul domestique produisent environ une tonne de CO2. Cela représente environ 7 000 en voiture (petite citadine). Avec un chauffage au fioul, de 70 m2 des années 80 produit près de 5 tonnes de CO2

Le changement climatique P. 12 et 13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


Grands événements

Le clin d’œil au web…

Un film sur www.nantesmetropole.fr

L’odyssée de Royal de Luxe

Les meilleurs instants de leur venue à Nantes.

Hervé Renoux

La fabuleuse parade berlinoise des Géants

Le Scaphandrier et la Petite Géante devant la porte de Brandebourg.

Du 1er au 4 octobre dernier, Royal de Luxe, la célèbre compagnie nantaise de théâtre de rue, ouvrait les festivités du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Le 9 novembre 1989, le Mur de Berlin tombait. 28 ans auparavant, le 12 août 1961, « le Mur de la Honte » avait été érigé pour mettre fin à l’exode des habitants du bloc de l’Est vers la République fédérale d’Allemagne (RFA), via Berlin. Entre 1949 et 1961, plus de 3 millions de personnes passèrent en effet à l’Ouest. Pour stopper ce flux, les dirigeants est-allemands et soviétiques décidèrent de bâtir un mur autour de Berlin-Ouest. Près de 30 ans plus tard, le soir du 9 novembre 1989, des milliers de Berlinois de l’Est passaient la frontière et détruisaient le Mur. Pour les encourager, le dissident russe Mstislav Rostropovitch jouait au violoncelle la bande-son

de ce moment historique, inconcevable encore quelques jours plus tôt. En quelques heures, le symbole de la Guerre froide s’effondrait, entraînant dans sa chute le bloc de l’Est. Un an plus tard, le 3 octobre 1990, l’Allemagne était réunifiée. Foule enchantée. Pour fêter les 20 ans de cet événement majeur de l’histoire contemporaine, la ville de Berlin a convié Royal de Luxe et ses Géants à parader dans ses rues. Du 1er au 4 octobre dernier, le Scaphandrier et la Petite Géante ont donc arpenté la capitale allemande. Entraînant près d’un million de spectateurs dans leur sillage, les personnages de Jean-Luc Courcoult, créateur de

la compagnie, ont suscité bien des émotions. Malgré la pluie, la foule a été enchantée par l’allégorie de l’histoire allemande jouée par les deux héros. « À Berlin, le Scaphandrier et la Petite Géante ont été séparés par un cataclysme. Elle est restée à l’Est, et lui, à l’Ouest », explique Jean-Luc Courcoult. Après un réveil devant l’Hôtel de Ville, pour elle, et une sortie des eaux de la Spree, pour lui, les Géants ont sillonné les vastes artères berlinoises trois jours durant, à pied, en bateau et en trottinette. Au terme de leur périple, ils se sont embrassés devant la porte de Brandebourg, symbole de la réunification allemande. Pour franchir l’ancienne

frontière, la Petite Géante s’est, tel un ange, élevée dans les airs, devant les Berlinois émerveillés. Dans ce scénario onirique, une seule concession a été faite à l’histoire vraie. « À la place des lettres de passagers du Titanic que les Nantais ont lues en juin dernier, les Berlinois ont reçu des courriers écrits par des Allemands de l’Est et censurés par la Stasi », raconte JeanLuc Courcoult. Au lendemain de leurs émouvantes retrouvailles, les Géants ont quitté la ville à bord d’une péniche, laissant les Allemands encore quelque peu surpris, et totalement éblouis par ce cadeau si royal. • Carole Paquelet

Sur nantesmetropole.fr La belle histoire de Royal de luxe

Hervé Renoux : un Nantais à Berlin

Entretien avec Jean-Luc Courcoult, fondateur de Royal de luxe : sur le parcours de la compagnie, les préparatifs du spectacle de Berlin, les prochaines étapes au Chili…

Fan de Royal de luxe, Hervé Renoux était à Berlin, du 1er au 4 octobre pour les festivités du 20e anniversaire de la chute du Mur. Retrouvez son reportage photo en ligne.

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édito

Grands événements

Zénith : 3 ans de bonheur ! Le Zénith Nantes Métropole fête ses 3 ans en décembre. Plus de 1,2 million de spectateurs sont venus dans cette grande salle de spectacle, premier Zénith de France en province.

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enis Turmel est un homme  heureux. Le directeur du  Zénith  ne  cache  pas  que  les  résultats  sont  là  et  que le pari est gagné. Les  résultats : entre 90 et 100 spectacles  par  an  depuis  3  ans,  une  moyenne de 3 500 à 4 000 spectateurs par soirée, et une fréquentation globale de plus de 1,2 million  de spectateurs. Le pari : passée la  première  année  d’ouverture,  où  l’effet de curiosité jouait à plein  pour celles et ceux qui désiraient  découvrir  ce  temple  nantais  du  spectacle grand public, les amateurs de musique pop, de comédie  musicale, de variété française ou  de show comique, ont continué à

affluer en masse du côté de SaintHerblain.  « Après  le  Zénith  de  Paris, nous nous classons premier  Zénith de France, et première salle  de province, depuis trois ans, précise Denis Turmel. Les gens sont  contents  de  venir,  les  artistes  aussi, les producteurs de spectacles également. » Foule en délire. L’origine du succès du Zénith Nantes Métropole ?  « Les habitants de la métropole  ont  la  culture  de  la  sortie,  du  spectacle vivant, estime le directeur du Zénith. Et puis, les gens  viennent  aussi  de  loin,  parfois  de  l’étranger,  phénomène  que  nous n’avions pas forcément bien  mesuré  au  départ. »  Lorsque  la  programmation compte des artistes comme Leonard Cohen, Snoop  Dog, Lenny Kravitz ou Elton John,  artistes qui ne font que trois à cinq  dates en France, les fans n’hésitent pas à faire plusieurs centaines  de kilomètres pour venir les voir et  les écouter. « Les producteurs de  groupes internationaux pensent,

désormais, que la date du Grand  Ouest, c’est Nantes ; c’est devenu  un réflexe. » Mais quel est le rôle du directeur ?  « Personnellement, je dois veiller  à ce que nous accueillions le plus  de manifestations possible, que les  équipes de production, les artistes et le public soient reçus dans  les meilleures conditions. » Que  recherche  le  public  du  Zénith ?  « Le mot est un peu galvaudé, mais  je crois que le public vient chercher une forme de communion.  Les gens ont la sensation pendant  un moment d’être sur une autre  planète et de vivre ensemble un  moment de bonheur. Huit mille  fans  de  Tokio  Hotel  qui  hurlent  jusqu’à  plus  de  110  décibels,  ça  vous coupe le souffle, qu’on aime  le groupe ou qu’on ne l’aime pas.  Quel que soit le spectacle, je ne me  lasse jamais de cette ambiance, de  cette énergie, de cette folie. Je suis  content d’être dans la chaîne qui  apporte ça aux gens. » • David Pouilloux

Laurent Voulzy et Patrick Bruel.

Besoin des autres

Alors que le sommet mondial sur le climat de Copenhague se prépare, je veux dire ici que les Nations unies, l’Europe et les États ont le plus grand besoin des villes. La mise en place de politiques publiques efficaces pour répondre à l’enjeu vital du réchauffement climatique passe par une action de terrain. Les villes sont la bonne échelle pour agir, comme en témoigne le Plan climat de Nantes Métropole. Les moyens à mettre en œuvre pour atteindre nos objectifs sont importants : réduire de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2 025 nécessite en effet une action au plus près de la vie quotidienne et un engagement dans la durée. Rien ne pourra se faire sans le concours actif des forces vives de notre métropole, sans un effort collectif, qui doit être équitablement partagé. De même, ce besoin d’agir ensemble se concrétise dans le rapprochement entre les deux métropoles de l’Ouest, Nantes et Rennes. Afin d’avoir plus de poids aux niveaux national et européen, nos deux cités doivent coopérer davantage, en premier lieu dans le domaine de l’innovation, la recherche et l’enseignement supérieur. Le récent colloque NantesRennes a fait la démonstration de nos complémentarités. Le partenariat stratégique que nous entendons construire, avec l’appui des acteurs concernés nous permettra, j’en suis sûr, de mieux répondre aux défis de l’attractivité. Jean-Marc Ayrault

Denis Turmel, directeur du Zénith Nantes Métropole.

Plus de 8 000 fans peuvent entrer au Zénith.

Président de Nantes Métropole

Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 3


Le clin d’œil au web… Un film sur www.nantesmetropole.fr

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La Maison des avocats

La reconquête de la Loire au Pellerin Achevé en juillet dernier, le réaménagement du quai Provost et de l’espace Bikini au Pellerin a été pensé comme une reconquête de la Loire par la ville. « Nous avons voulu que, dès qu’on arrive sur le quai Provost, on puisse tout de suite rentrer en contact avec la Loire, qu’en descendant les venelles qui débouchent sur le quai, on ait déjà une vue sur le fleuve », décrit Valérie Demangeau, maire du Pellerin, en conduisant la visite du quai, lors de son inauguration en septembre. Un quai où il fait désormais bon se poser, par exemple sur le banc-muret conçu à cet effet, déambuler, à pied ou à vélo, et, bien évidemment, profiter du panorama, notamment grâce à trois estacades. Au sein de l’es-

pace du Bikini, qui comprend une partie aménagée avec skatepark et espace familial, et une zone plus sauvage, l’angélique de l’estuaire, espèce végétale découverte il y a 150 ans au Pellerin, fait l’objet d’une mise en valeur.

Un investissement pour la métropole. « On peut concilier

ambition de développement, qualité de vie et préservation du patrimoine », estime Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole, qui soulignait l’importance de la Loire en rappelant que 13 communes de l’agglomération sont directement concernées. « Il faut valoriser et

faire connaître notre estuaire et travailler à son développement durable. » Pris en charge par Nantes Métropole, avec une participation du Conseil Général et de l’État, les travaux de rénovation ont coûté 1,4 million d’euros. « Cet investissement n’est pas seulement pour les Pellerinais, rappelle Valérie Demangeau, mais aussi pour les habitants de la métropole désireux de faire une escale d’une heure, d’un jour ou d’une semaine, et de s’approprier ce quai comme un bout de leur territoire. » • Isabelle Corbé

Nouvelle Maison de l’Avocat Le 18 septembre dernier, JeanMarc Ayrault, Président de Nantes Métropole, et Philippe Joyeux, bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Nantes, ont inauguré la nouvelle Maison de l’Avocat. Située au cœur de l’Île de Nantes, dans la halle 12 du site Alstom, la Maison de l’Avocat s’étend sur plus de 2 000 m2. Nouveau lieu de vie des 680 avocats du barreau nantais, cette maison, ouverte sur la ville, accueille notamment des espaces de formation, une crèche, une salle d’exposition et les services administratifs de l’ordre.

200 plans de mobilité d’entreprise En octobre dernier, GTB Construction et le Casier judiciaire national, soit 612 salariés, ont signé leur plan de mobilité d’entreprise. Désormais, 200 plans de mobilité d’entreprises, concernant plus de 62 000 salariés, sont mis en œuvre sur le territoire de Nantes Métropole.

Un stade d’athlétisme

Le Pellerin est un ancien port de pêche. Restauré en 2009, son quai date de 1836.

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En 2012, les athlètes de la métropole nantaise et d’ailleurs pourront fouler la piste d’un nouveau stade. Implanté près du campus l’Université de Nantes, le futur stade couvert contribuera à l’attractivité sportive métropolitaine. Le projet est classé numéro 1 dans les priorités de la Fédération française d’athlétisme. Il sera le seul équipement d’athlétisme couvert du Grand Ouest. D’un montant global de 17,5 millions d’euros, le projet a été conçu pour répondre à trois impératifs : sportif, universitaire et environnemental. Entre autres, Nantes Métropole installera une centrale photovoltaïque sur la toiture de l’équipement.


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Lever de rideau sur « Le Vallon » de Mauves « Le Vallon », la nouvelle salle de Mauves-sur-Loire, a été inaugurée le 23 octobre dernier. Un équipement de proximité dédié à la vie associative et à l’accueil de manifestations culturelles.

A

près plus de 18 mois de travaux, la nouvelle salle de Mauves-sur-Loire a officiellement ouvert ses portes à la fin du mois d’octobre dernier, lors d’un week-end inaugural festif et convivial. Les Malviens ont ainsi pu découvrir ce nouvel équipement appelé à devenir un lieu culturel incontournable pour tous les habitants de l’Est de l’agglomération nantaise, et même au-delà. Toute de rouge et de bois de châtaignier vêtue, la salle du Vallon s’érige fièrement à 200 mètres de l’Hôtel de Ville, marquant l’entrée du centre-bourg de Mauves-sur-Loire. Conçue par les architectes Haumont et Rattier de Châteaubriant, elle surplombe le vallon du Choiseau, qui a été entièrement réaménagé pour devenir un lieu de promenade agréable et ombragé. Avec ses larges baies vitrées et sa passerelle en bois qui court le long de sa façade, la nouvelle salle offre un joli point de vue sur le vallon désormais valorisé, et s’intègre

parfaitement à son environnement naturel. Culture en résidence. D’une surface de 360 m2, Le Vallon est doté d’une scène à plat, de gradins escamotables d’une capacité de 224 places, de loges confortables pour les artistes et d’un équipement technique de grande qualité pouvant s’adapter à de nombreuses scénographies. Des soirées cabaret à l’ambiance intimiste peuvent se dérou-

ler dans le hall et, à l’extérieur, une large esplanade engazonnée peut accueillir des chapiteaux ou des spectacles de plein air. Voué avant tout aux associations culturelles de danse, théâtre ou musique, et pouvant recevoir des artistes en résidence, ce très bel équipement est également appelé à devenir un cadre idéal pour l’exercice de la démocratie en accueillant débats et réunions publics. • Carole Paquelet

Jean-François Retière, maire de Mauves, devant la salle « Le Vallon ».

Jean-François Retière,

maire de Mauves-sur-Loire et vice-président de Nantes Métropole. En quoi l’ouverture du Vallon est-elle importante pour la ville de Mauves ?

« Créer une telle salle à Mauves est un défi. À présent, il faut que les associations culturelles de la ville s’approprient ce nouvel outil mis à leur disposition pour créer des événements. Financée notamment par Nantes Métropole, le Conseil général et le Conseil régional, la salle du Vallon a été conçue comme un équipement de dimension intercommunale. Nous souhaitons en effet développer des partenariats culturels avec les communes voisines comme Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce-sur-Loire, pour créer des événements, tisser des liens et faire vivre le lieu. Consacré à toutes les formes d’expression artistique, Le Vallon n’a pas réellement de programmation afin que les acteurs culturels et associatifs locaux s’en emparent. Il s’agit aussi de permettre aux habitants de découvrir l’importance de la présence de l’artiste dans la cité. Enfin, j’espère que ce bel équipement favorisera l’émergence de nouveaux talents, souvent à la recherche de lieux de résidence pour travailler dans de bonnes conditions et aller à la rencontre du public ».

Panneaux solaires made in Nantes L’usine Saunier Duval de Nantes, filiale du groupe Vaillant, se lance dans le chauffage solaire. Le groupe a investi 3,5 millions d’euros dans une nouvelle ligne de production qui a démarré fin septembre. Jusqu’à 125 000 panneaux solaires thermiques (pour produire de l’eau chaude) sortiront chaque année pour la France et l’Europe du Sud. Un marché qui croît de près de 20 % par an depuis 10 ans.

Sur nantesmetropole.fr 20 % de hausse depuis dix ans pour le marché des panneaux solaires.

La fabrication d’un panneau solaire thermique, étape par étape. Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 5


Nantes Métropole actualités

Un village pour les artisans… Premier du genre, le village d’artisans situé à Bouaye propose des locaux adaptés et accessibles aux petites entreprises. Un nouveau concept destiné à booster le développement économique.

A

u sein du parc d’activités des Coteaux de Grand Lieu, un ensemble de bâtiments identiques va progressivement émerger, suite de modules de 150 ou 300 m2 (extensibles à 300 et 600 m2)

équipés de bureaux, sanitaires et espace de stockage. À terme, entre 8 et 13 locaux vont voir le jour, chacun voué à accueillir une entreprise artisanale, une acti-

vité industrielle légère ou une société de services à la personne. À l’initiative de ce concept de village d’artisans-TPE (très petites entreprises), le Conseil Général, qui a fait appel à la société d’économie mixte SELA, pour mettre sur pied ce programme immobilier. Nantes Métropole a apporté son concours au projet en mettant à disposition le foncier, un terrain d’un hectare. Concept novateur. « La question du local d’activité est importante pour les artisans », rappelle le président du Conseil Général, Patrick Mareschal. « Le village leur propose des locaux à la fois fonctionnels et modestes, adaptés à leurs capacités d’investissement. Ce concept novateur doit aussi être un moyen pour les inciter à se développer et embaucher. Avec 50 000 emplois pour 15 000 entreprises, l’artisanat représente un élément important du tissu économique du département. » « On répond à une véritable demande, considère Yves Daniel, président de la SELA. En

effet, on constate un manque de locaux pour les artisans. De plus, la recherche d’un atelier génère souvent une perte de temps. Il arrive aussi qu’il soit inadapté aux besoins. » Premier maillon. L’ensemble des partenaires, mairie de Bouaye incluse, attendent beaucoup de ce site pilote. « Ce village d’artisans permettra de resserrer le lien entre les entreprises et la commune », assure Jacques Garreau, maire de Bouaye et vice-président de Nantes Métropole. « Ce projet s’inscrit dans une démarche d’entreprise, de service au public et de développement économique. C’est un vrai projet, et pas un simple coup d’essai », relève ainsi Jean-Michel Bourge, directeur de la SELA. À l’avenir, d’autres implantations similaires devraient voir le jour. « Ce site pilote constitue le premier maillon d’un projet qui a vocation à faire école. » • IC

Jean-Luc Le Drenn,

vice-président de Nantes Métropole Quels sont les enjeux économiques d’un équipement comme le village d’artisans ?

« Le territoire de Nantes Métropole et ses vingtquatre communes se doivent d’encourager le développement économique. La création et la réussite du village d’artisansTPE met en exergue la collaboration des différents partenaires institutionnels : Conseil général, Nantes Métropole, la SELA, la mairie de Bouaye. Il faut aider les entreprises à se pérenniser, à se développer, à créer de l’emploi, car cela apporte une vraie dynamique. Pour ce faire, il faut conserver un lien fort territoire – entreprises pour favoriser le développement économique. »

Rens. auprès de la SELA au 02 51 84 96 00

Connexion des lignes 1 et 2

NGE mise sur l’énergie

D’un coût de près de 10 millions d’euros, le prolongement de la ligne 1 jusqu’au Ranzay constituera la première étape de la connexion des lignes 1 et 2 du tramway. Ce prolongement multiplie les possibilités de changement de mode de transports au bénéfice de tout le nord-est de l’agglomération. Mise en service prévue pour fin 2012.

Nantes Métropole Gestion Equipements s’enrichit d’un nouveau département d’activités tourné vers le développement des énergies renouvelables. Dans le cadre du Plan Climat de Nantes Métropole, deux chantiers seront prioritaires pour cette société d’économie mixte : installer 20 000 m2 de panneaux photovoltaïques et développer le réseau de chaleur.

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Le clin d’œil au web… Un film sur www.nantesmetropole.fr

IRT : un institut de recherche pour la santé

Nantes Métropole zapping

VOGUE LA SOLIDAIRE Du 11 au 18 octobre dernier, Nantes – SaintNazaire a vu s’élancer la Solidaire du Chocolat, course transatlantique inédite rassemblant plus de 30 Class 40. Avant de mettre le cap sur le Yucatan au Mexique, les équipages ont descendu l’estuaire de la Loire escortés par le Belem, le plus célèbre des trois-mâts nantais. Challenge sportif, cette course a aussi pour objectif de collecter des fonds pour des associations œuvrant dans le domaine de l’environnement ou du développement social et solidaire. À l’heure où vous lisez ces pages, peut-être connaissez-vous déjà le nom du vainqueur…

NANTES, DESTINATION TOURISTIQUE À LA MODE L’art de vivre à la nantaise, un patrimoine attractif, les Machines de l’Île, Estuaire, la Loire à vélo… Cet été, la métropole nantaise a accueilli 20 % de touristes français et 25 % d’étrangers de plus qu’il y a deux ans. Les Belges (+35 %) et les Espagnols (+16 %) ont choisi Nantes, délaissée quelque peu par les Britanniques (-23 %) . Un quart des touristes français viennent d’Île-de-France, suivis par les Ligériens et les Bretons. Si la fréquentation progresse, les touristes consomment moins et différemment. Moins de séjours en hôtel (-6 %) et plus en camping, moins de restaurants… « Nous devons anticiper ce que la crise économique et environnementale va engendrer comme mutation des habitudes de consommation et travailler avec les acteurs locaux pour faire de Nantes une destination touristique verte », analyse Valérie Demangeau, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme. D’ici à fin 2010, tous les hôtels de l’agglomération visent un écolabel attestant d’une gestion optimisée de l’eau, de l’énergie et des déchets.

SAUPIN REVERDIT Commencés fin 2008, les travaux du stade Marcel Saupin se sont achevés en septembre dernier. La nouvelle pelouse, semée au printemps, s’épanouit désormais sur 9 150 m2, prête à recevoir l’équipe de réserve du FCNA pour un à deux matchs par semaine. La tribune Nord a été conservée et réhabilitée. Accessible aux personnes à mobilité réduite, elle peut accueillir 2 280 spectateurs. Les vestiaires et l’éclairage du stade ont été également rénovés pour plus de confort et d’économies d’énergie. Inauguration le 11 novembre.

Le nouveau parking des Machines Haut de sept étages, doté de 990 places, dont 630 accessibles au public, le parking Les Machines a été mis en service le 7 septembre dernier. Face aux Machines de l’Île de Nantes, cet ouvrage est le plus haut parking métallique de France. Accessible aux personnes à mobilité réduite, doté de deux emplacements dédiés aux véhicules électriques et d’un local vélo de 70 places. L’installation d’une centrale photovoltaïque sur le toit du parking est à l’étude.

Nantesmetropole.fr nouvelle formule Plus d’infos, plus de services, plus d’interactivité avec les habitants : découvrez le nouveau site www.nantesmetropole.fr le 7 décembre 2009. Nantes Métropole adopte une formule bi-média, associant plus étroitement le journal communautaire, distribué à 260 000 exemplaires tous les deux mois, et un portail d’information sur Internet proposant des fils d’actualités, des vidéos, des services en ligne… Un site utile pour la vie quotidienne des habitants ainsi qu’une belle fenêtre sur le monde pour valoriser les atouts de notre territoire.

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Le 2e Salon des Entrepreneurs se tiendra à la Cité Internationale des Congrès de

Nantes Métropole les 18 et 19 novembre prochains. Plus d’infos sur www.salondesentrepreneurs.com

West Composites Park décolle avec Daher

Charles Gautier,

vice-président de Nantes Métropole délégué au développement économique Pourquoi Nantes Métropole soutient-elle la filière composite ?

La nouvelle usine de l’équipementier européen Daher sort de terre à proximité de l’aéroport dans le West Composites Park, le parc d’activités métropolitain dédié aux matériaux composites et à l’aéronautique. « Cette implantation va nous permettre de constituer un pôle technologique majeur dans le domaine des composites. Le choix de Nantes n’est pas un hasard : aux côtés d’Airbus, notre projet s’appuie sur le développement du Technocampus et du pôle de compétitivité EMC². Ces grands projets, portés par les industriels et les institutions locales, nous ont convaincus qu’il fallait investir ici, au cœur du deuxième pôle aéronautique français », déclarait François Lepinoy, président de Daher Aerospace, le 11 septembre 2009 à l’occasion de la pose de la première pierre de l’usine.

Une première unité de 10 000 m² démarrera au deuxième semestre 2010, avec une centaine de salariés. Une deuxième tranche de 15 000 m² est envisagée avec un potentiel de 400 emplois à terme. Implanté depuis 2003 en Pays de la Loire, le groupe Daher emploie localement 580 personnes sur les sites de Saint-Nazaire et de SaintHilaire-de-Chaléons. L’usine nantaise déploiera des procédés innovants de mise en œuvre des matériaux composites, dont l’estampage thermoplastique. En outre, Daher mobilisera une équi-

2 5 000 m², 400 emplois.

« L’investissement des collectivités locales depuis de nombreuses années dans le soutien à la recherche et à l’innovation continue de porter ses fruits. L’implantation de Daher prouve qu’il y a un avenir pour l’industrie en France pour peu que le développement territorial se construise sur l’innovation. La filière aéronautique est une industrie stratégique en termes d’emplois. Le travail des industriels et des chercheurs autour des composites est crucial pour répondre à la concurrence étrangère et aux enjeux environnementaux. »

pe d’une quinzaine de chercheurs au sein du Technocampus EMC², le centre de recherche et de transfert technologique consacré aux matériaux composites. Objectif : participer au projet collaboratif Ecowingbox qui vise à concevoir et fabriquer au meilleur coût un caisson de voilure (la pièce qui relie les ailes au fuselage) pour les avions d’affaires et régionaux. Un projet emblématique quant au rôle des matériaux composites dans les avions de demain, plus légers, plus économiques et respectueux de l’environnement. • Emmanuel Bouvet

Daher en bref Créé en 1863, Daher est un équipementier européen spécialisé dans l’aéronautique, le nucléaire et la défense. Le groupe emploie 7 000 collaborateurs dans 12 pays et réalise un chiffre d’affaires de 930 millions d’euros.

Un campus très techno

Fibre(s) Design

www.technocampusemc2.fr

Valery Joncheray

Le Technocampus EMC² a été inauguré le 21 septembre à Bouguenais. Il s’agit d’une plateforme collaborative de 19 000 m² de recherche et développement au service des entreprises régionales de la filière composite (aéronautique, nautisme, automobile). Un partenariat unique en Europe associe pouvoirs publics, industriels (Airbus, EADS, CETIM) et écoles d’ingénieurs (Centrale Nantes, École des mines, École polytechnique). Ils mutualisent leurs ressources et moyens pour la conception et l’industrialisation de pièces en matériaux composites. À terme, 300 chercheurs et ingénieurs collaboreront sur le site. Daher collabore au Technocampus EMC2.

8 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009

Bois massifs, fibres végétales, bioplastiques, bois polymères et autres incroyables composites issus du vaste monde végétal… L’exposition « fibre(s) Design » est à la fois, « verte », ludique et pédagogique. Pour cette manifestation au fort goût de développement durable, l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes présente une foule de produits 100% naturels pour l’habitat, et qui sont destinés à améliorer notre quotidien. À découvrir du 27 novembre 2009 au 3 janvier 2010. Renseignements : www.designin.paysdelaloire.fr


Une Métropole d’avance

Les visages de l’économie sociale et solidaire

L

’économie sociale et solidaire ? Selon l’INSEE, cette économie représenterait sur l’agglomération 32 685 emplois, 2 410 établissements et une masse salariale de 677 millions d’euros. Reste peut-être, pour le public, à mettre des visages sur l’ESS. En juin 2006, près de 30 000 personnes ont participé aux multiples initiatives menées dans l’agglomération et quelques villes des Pays-dela-Loire, dans le cadre des Écossolies. De retour ce mois de novembre, l’événement met de nouveau en lumière de multiples activités ancrées dans le territoire, créatrices d’emplois non délocalisables, et qui enten-

dent concilier justice sociale et protection de l’environnement en s’émancipant de la seule logique marchande. « L’économie sociale et solidaire s’inscrit dans la dynamique économique générale mais propose un autre mode de développement », insiste Jean-Philippe Magnen, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’ESS. En 2010, un lieu de ressources sur l’Île de Nantes devrait concrétiser cet ancrage et offrir un lieu de mutualisation et d’échanges aux différents acteurs de l’économie sociale et solidaire, dont nous vous présentons trois exemples. •

DR

En adoptant le 15 juin, à l’unanimité, un nouveau plan triennal d’action (2009-2011), Nantes Métropole réaffirme son engagement total dans l’économie sociale et solidaire. Face à la crise, le large champ d’actions de l’ESS se révèle une réponse efficace.

Julien Monin a été aidé par Nantes Initiative.

Nantes Initiative, creuset solidaire des entreprises L’association nantaise a accompagné plus de 600 créations d’entreprises depuis sa naissance en 2001. Elle le doit à la dimension humaine inscrite dans sa charte éthique. « On s’attache au cœur et aux tripes de celui qui frappe à notre porte. C’est ce qui nous distingue sans conteste des banques. » Bertrand Bollet, le directeur de Nantes Initiative, va droit au but. Un exemple ? Pour Julien Monin, 26 ans, boulanger fraîchement installé à Preux à Saint-Herblain, comme pour les autres porteurs de projet, cette plate-forme de conseil, financée pour moitié par les collectivités territoriales, dont Nantes Métropole, pour

moitié par les entreprises et les banques, a agi comme un levier : en lui accordant sous forme de prêt d’honneur les fonds propres qui lui faisaient défaut devant les banquiers. « Certains exigeaient 30 à 50 % d’apport personnel, c’était impossible. » 70 % des dossiers suivis par Nantes Initiative émanent de demandeurs d’emploi. D’un montant de 2 500 à 23 000 euros, les prêts d’honneur se doublent surtout d’un accompagnement sur mesu-

re qui repose sur ses réseaux professionnels (comptables, avocats, consultants, etc.) et les chefs d’entreprise bénévoles qui soutiennent et (ou) parrainent les futurs entrepreneurs. Julien a pu bénéficier ainsi de l’appui, pendant six mois, de l’ancienne présidente de la Fédération des boulangers. Il dit : « Elle nous a délivré tout un tas de conseils utiles et précieux. On regrette presque que ça n’ait pas duré plus longtemps. » •

Nantes Initiative, 8 rue Bisson, 44 100 - Nantes, 02 72 56 80 35, www.nantes-initiative.org

Deux autres initiatives Job Academy, un tremplin vers l’emploi

Toit à Moi croit en l’insertion par le logement

Accompagner vers l’emploi ceux que la discrimination – ethnique ou sociale – éloigne des recruteurs. C’est tout l’objet de la Job Academy, créée en 2006 par le club d’entreprises ENEID (Entreprises Nantaises pour l’Emploi et l’Insertion Durables) et affiliée au réseau Fondation agir contre l’exclusion, et dont la 10e promotion vient d’être lancée mi-octobre sous le parrainage de Nantes Métropole. « Même bien diplômés, certains peinent à établir un contact avec le monde de l’entreprise, souligne Joëlle Martin, sa responsable. On essaie, pour eux, de rétablir une égalité de chances. » Contact : 02 51 77 86 25 ou 06 60 42 18 09

L’association Toit à Moi œuvre depuis deux ans en faveur des sans-abri, dans une logique d’insertion innovante. Comment ? En finançant d’abord, sous forme de parrainages, l’acquisition de logements qu’elle loue, pour un montant symbolique, à des personnes qui en étaient privées. Amis, voisins, entreprises, associations... En donnant 20 € par mois, 75 parrains couvrent ainsi un prêt « habitat ». « En étant propriétaire, on peut travailler dans le temps avec lui, sans l’obligation imminente de libérer le logement », explique Caroline Spagnol, la coordinatrice de Toit à Moi. Toit à Moi, 21, allée Baco – 44 000 Nantes. www.toitamoi.net

La suite des reportages sur www.nantesmetropole.fr Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 9


Une Métropole d’avance

L’École vétérinaire de Nantes a 30 ans et des rêves d’Europe

Pierre Saï, directeur de l’Ecole nationale vétérinaire de Nantes.

La benjamine des écoles vétérinaires fusionnera en janvier 2010 avec l’École nationale d’ingénieurs des techniques des industries agricoles et alimentaires (ENITIAA). Un projet porté par Pierre Saï, son directeur. Pour quoi forme-t-on des vétérinaires aujourd’hui ?

« Les métiers vétérinaires se sont diversifiés pour répondre aux problématiques du temps. Les grandes crises sanitaires actuelles montrent bien les liens entre la santé animale et la santé humaine. 80 % des diplômés deviennent des praticiens assurant les soins des animaux familiers ou d’élevage. C’est sur eux que repose le maillage du territoire en matière de sécurité sanitaire concernant les maladies qui naissent chez les animaux ou dont ils sont vecteurs pour l’homme. Nous formons aussi de futurs fonctionnaires d’État qui veilleront à la sécurité de la chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette. Enfin, de nouveaux métiers se développent. La recherche agronomique ou biomédicale, les industries agroalimentaires ou pharmaceutiques ont besoin de vétérinaires. » Comment se distingue l’école de Nantes parmi les quatre écoles nationales vétérinaires ?

« Toutes délivrent le même diplôme. Il n’y a donc pas de spécialisation mais des spécificités liées à l’ancrage territorial. Implantée dans le plus grand bassin de production animale et agroalimentaire français, l’école de Nantes excelle dans la recherche liée à ces activités, avec des laboratoires de dimension internationale comme le Laberca (Laboratoire d’étude des résidus contaminants dans les aliments). L’école de Nantes est la seule école vétérinaire à être coaccréditée (avec l’université biologie-santé) à délivrer le doctorat. Cela montre que son dispositif de recherche est dense. Elle fut aussi la première à obtenir l’accréditation européenne. »

Pourquoi fusionner avec l’École nationale d’ingénieurs des techniques des industries agricoles et alimentaires ?

« J’ai lancé cette idée un peu iconoclaste en 2003, partant du constat que les deux écoles n’avaient pas la masse critique pour se développer isolément, alors que leurs complémentarités sont fortes. Le grand établissement s’organisera autour de deux thèmes : la santé et l’alimentation (procédés de fabrication, sécurité sanitaire, qualité). Rien ne change côté diplômes, l’objectif étant d’en renforcer la valeur. Intitulé École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique, l’établissement aura un nom en rupture, « Oniris », en référence à la formule d’Albert Einstein : « L’imagination est plus importante que le savoir ». L’ambition ultime serait d’y créer un institut de l’alimentation européen pour y former cadres, fonctionnaires, experts. Il y a une demande, puisque l’Europe bascule d’une politique agricole commune à une politique alimentaire commune. » • Propos recueillis par Emmanuel Bouvet. Repères • 30 ha de campus, 600 étudiants • 3 50 salariés, dont 90 enseignants-chercheurs • 3 départements de recherche : Sécurité des aliments ; Maîtrise de la santé des animaux d’élevage ; Recherche biomédicale. • Budget : 15 M € • Les autres écoles vétérinaires : Maisons-Alfort, Lyon, Toulouse, créées au XIXe siècle.

• www.vet-nantes.fr

Le manège de fatigue des chaussées, la centrifugeuse géotechnique et son simulateur de séisme, la chambre sourde, la piste d’expérimentations routières… Sur 150 hectares à Bouguenais, les grands équipements du Laboratoire central des Ponts et Chaussées (LCPC) permettent aux 250 ingénieurs et techniciens du site d’expérimenter des technologies et des matériaux innovants pour les infrastructures de transport. Le dernier week-end de septembre, à l’occasion de portes ouvertes pour les 60 ans du LCPC, plus de 3 000 personnes ont découvert ces installations exceptionnelles par leurs dimensions et leur technicité. Retrouvez-les sur le site nantesmetropole.fr ainsi que les projets du LCPC menés en partenariat avec Nantes Métropole.

10 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009

DR

Le LCPC teste la route du futur

La nacelle géotechnique teste la résistance des matériaux.


Urgence pour le climat

Copenhague ? C’est au Danemark. Le changement climatique ? C’est ici et maintenant et c’est la question du siècle. Les réponses pour lutter contre ce phénomène ? C’est aux 192 pays présents du 7 au 18 décembre dans la capitale danoise de les trouver et de les parapher ensemble sur un nouveau traité. « C’est une première mondiale, estime Ronan Dantec, viceprésident de Nantes Métropole en charge de l’Agenda 21 et du Plan climat. Les pays de la planète vont tenter de trouver un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette négociation engage le devenir de la planète et nous oblige à trouver un nouveau modèle de développement en commun, pour les pays du Nord et du Sud. » Après le protocole de Kyoto, traité fondateur sur la question du climat signé en 1997 et courant jusqu’en 2012, il était temps de signer un nouveau traité. Depuis deux siècles, les activités humaines ont eu pour effets la surconsommation des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz, etc.) et le rejet dans l’atmosphère de gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone, le CO2, et du méthane. Le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, envisage une hausse des températures entre 1 et 6 °C d’ici à 2100 selon

Valéry Joncheray

« Le rôle des villes est déterminant et il doit être inscrit dans le traité. » Jean-Marc Ayrault

Copenhague2009 :

l’urgence climatique ! Dans un mois, plus de 190 pays seront à Copenhague et devraient signer un nouveau traité visant à lutter contre le changement climatique. Nantes Métropole y défendra le rôle des villes. De la page 11 à 15 • Rendez-vous à Copenhague • Comment agir contre le changement climatique • Un plan climat pour 2010-2025 • La vie sans mes voitures Pages 22 et 23 • Découvrez la tribune des expressions politiques

différents scénarios (développement économique durable ou non). Ce changement climatique pourrait avoir de graves conséquences : inondations, sécheresses, tempêtes, fonte des glaces, exodes de populations, etc. Tous les pays seront donc présents pour relever ce grand défi. Mais ils ne seront pas seuls à ce qui sera le sommet mondial des Nations unies sur le changement climatique. Les villes aussi seront de la partie. « Nantes Métropole est le porteparole des villes du monde pour les négociations sur le climat, précise Ronan Dantec. Pourquoi nous ? Parce que nous sommes au cœur des réseaux des villes européennes et fer de lance sur la question du climat. Nous sommes à l’origine du texte sur le climat signé par les grandes villes européennes, Eurocités. » « Copenhague est l’occasion de faire entendre la voix des villes, dit Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Les villes, à travers leurs politiques publiques comme le transport et l’habitat, sont au cœur de la vie quotidienne. C’est la bonne échelle pour agir efficacement. » Aujourd’hui, les villes représentent 75 % des émissions de gaz à effet de serre et 50 % du potentiel de réduction des émissions globales. Réhabilitation des logements, amélioration de l’isolation des bureaux, développement des transports en commun et des modes doux de déplacements, utilisation des énergies renouvelables, les champs d’intervention possibles ne manquent pas. Nantes Métropole prépare une centaine d’actions dans le cadre de son Plan climat. Une centaine d’actions qui associent les habitants, les entreprises et les services de Nantes Métropole. « Pour engager des actions ambitieuses en termes de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, les villes ont besoin des financements de l’Europe et de l’État, précise Jean-Marc Ayrault. Leur rôle est déterminant et il doit être inscrit dans le nouveau traité. » • David Pouilloux

Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 11


Comment agir contre le change Comment agir ? En changeant de comportement. Pour lutter contre l’effet de serre et le changement climatique, il faut économiser de l’énergie, se déplacer et consommer autrement. Qui doit agir ? Tout le monde, Nantes Métropole et vous, ici et maintenant.

1

C’est quoi le climat et le changement climatique ? Le climat d’une région, ce n’est pas la météo du jour, mais l’ensemble des conditions météo (températures, pluie, neige, vents, etc.) étudié sur une longue période (30 ans). Les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote, gaz fluorés, etc.) liées aux activités humaines provoquent une hausse de la température et sont à l’origine du changement climatique.

4

Les actions de Nantes Métropole

• Un Plan climat : Nantes Métropole réactualise son Plan climat pour les années 2010-2025. Il s’agit de l’ensemble des actions menées avec les habitants et les acteurs locaux pour réduire les émissions des gaz à effet de serre et diminuer l’impact du territoire sur le changement climatique. • Animation du territoire : l’une des missions de Nantes Métropole est d’informer les habitants sur ses propres actions (déplacements, énergies renouvelables, habitat, urbanisme,…), de mettre en avant les acteurs du territoire (particuliers, entreprises, associations, …) et d’encourager les changements de comportement et de pratique. • 10 actions phares : Nantes Métropole travaille sur cent mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parmi elles 10 actions phares seront menées dans les domaines de l’habitat (rénovation de l’ancien en particulier), des déplacements et du développement économique. Nantes Métropole a vocation à être exemplaire.

• L’atelier du Plan climat : c’est un atelier d’échange citoyen

visant à interroger et à accompagner 150 familles de la métropole nantaise sur leurs pratiques quotidiennes.

• Evaluer le résultat : Un dispositif permettra d’évaluer les économies de CO2. L’objectif du Plan climat est de réduire de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025, soit environ 1 million de tonnes de CO2.

Sébastien Tripet pour Idé

Le dioxyde de carbone, ou CO2, est produit lors d’une combustion. 400 litres d’essence ou de fioul domestique produisent en brûlant environ une tonne de CO2. Cela représente environ 7 000 km parcourus en voiture (petite citadine). Avec un chauffage au fioul, une maison mal isolée de 70 m2 des années 80 produit près de 5 tonnes de CO2 par an !

12 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009


ement climatique ? ons Rayaires sol

2

C’est quoi l’effet de serre ?

20%

Absorbés C’est au départ un phénomène dans l’atmosphère naturel qui permet d’avoir par les gaz une température moyenne à effet de serre à la surface du globe de 15°C. Cette température douce est indispensable à la vie. Absorbés Les gaz à «effet de serre » par le sol retiennent dans l'atmosphère Agriculture une partie de l'énergie solaire 16% et quand ils augmentent, ça chauffe ! Agriculture Activités

16%

3

Rayons infrarouges émis par le sol chauffé

30%

5% Vers

l’espace

Renvoyés vers l’espace

95%

PHERE

ATMOS

50%

Energie

13%

Retenus par les gaz à effet de serre de l’atmosphère

Industrie

21%

20%

Déchets

Bâtiment

3%

Transports

27%

Pourcentage des émissions de gaz à effet de serre*

*Chiffres pour la France.

Les actions des habitants

• Eau : une douche plutôt qu’un bain.

• Alimentation :

privilégier les fruits et légumes de saison ainsi que l’achat local.

• Déplacements :

laisser la voiture au garage, ou la partager, et prendre les transports en commun ou utiliser un déplacement doux (vélo, marche à pied).

• Achat : acheter des appareils économes en énergie, des ampoules basse consommation. • Habitat : une bonne isolation est la clé des plus grandes économies.

• 50 % du C02 émis

dans l’atmosphère est lié à nos activités quotidiennes.

2 scénarios pour 2025

MTeqCO2 = Millions de tonnes équivalants en CO2

Évolution des émissions si l’on ne faisait rien

2,8 MTeqCO2 2,4 MTeqCO2

Les chiffres clés • 4 tonnes, c’est la quantité de CO2 que

produit chaque habitant de la métropole nantaise, par an.

2 MTeqCO2 1,6 MTeqCO2 1,2 MTeqCO2 0,8 MTeqCO2

Niveau d’émissions de référence de Kyoto

Évolution des émissions grâce au Plan Climat Territorial

0,4 MTeqCO2 1990

2007

2012

Mise en œuvre opérationnelle du plan Climat Territorial

2025


Sur le web…

Un film sur www.nantesmetropole.fr

Économisez de l’énergie

Urgence pour le climat

Un Plan climat pour agir ensemble C’est quoi un Plan climat ? C’est une liste d’actions menées dans toutes les politiques publiques (transport, habitat, énergie, etc.) ayant pour effet d’économiser de l’énergie. Cette économie, c’est du CO2 en moins dans l’atmosphère, c’est donc moins d’effet de serre et moins d’influence sur le climat.

Agir pour la restauration de l’habitat : une priorité pour Nantes Métropole.

Depuis plusieurs mois, Nantes Métropole réactualise son Plan climat. Le contexte du Grenelle de l’environnement (politique de l’État) et du sommet de Copenhague sur le changement climatique (traité international) s’y prête fortement. Il faut répondre à un enjeu mondial en agissant local. L’objectif : réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025. Pour chaque habitant de la métropole nantaise qui produit en moyenne 4 tonnes de CO2 par an, cela signifie réduire d’une tonne ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2014, de 2 tonnes d’ici à 2025. Une tonne de CO2, c’est l’équivalent de 7 000 km en voiture (petite citadine). Un an de chauffage au fioul dans un logement de plus de 25 ans, mal isolé, de 70 m2, produit environ 5 tonnes de CO2. Le passage aux transports en commun (ou au covoiturage) ou une bonne réhabilitation

permettraient ainsi facilement de réduire sa consommation d’énergie et donc ses émissions de carbone. Que fait votre métropole ? En tant qu’acteur de son territoire sur les questions d’énergie, Nantes Métropole met des services en place et incite ses habitants à les utiliser. En outre, en partenariat avec les associations, Nantes Métropole informe et conseille les habitants (voir article page 15) et les entreprises (voir article page 14) sur les bonnes pratiques. Elle soutient également des initiatives de changement de comportement dans les déplacements, comme la Zénius expérience (voir portrait page 15). Un atelier du Plan climat sera également bientôt mis en place. Son but : estimer la capacité de réduction de gaz à effet de serre de 150 ménages. Bref, mettre en place des actions concrètes au service de la planète. • DP

Une entreprise éco-responsable Trier papiers et plastiques, envoyer des courriels, partager les imprimantes, utiliser du papier recyclable, regrouper les commandes de fourniture, assister à des visioconférences, covoiturer dans les déplacements professionnels… Telles sont les nouvelles habitudes prises par les 188 salariés de l’entreprise Suravenir Assurances. À Saint-Herblain, les bureaux de cette entreprise sont désormais situés dans un immeuble performant d’un point de vue énergétique. Celui-ci vient d’être construit selon les nouvelles normes thermiques qui visent à lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. « Depuis 2000, plusieurs actions liées à l’environnement étaient menées, mais ponctuellement. En juin 2009, nous avons décidé de passer à une étape supérieure, affirme Patrick Eade, chargé de mission auprès de la Direction générale de Suravenir Assurances. Les entreprises ont une responsabilité environnementale, sociale et économique face à la protection de la planète. » Sur la base du volontariat, constituée de sept personnes et organisée en mode projet, une commission « développement durable » y

mène des actions, régulièrement suivies par le Comité de direction. Dès le début 2010, Suravenir Assurances réalisera un « bilan carbone » (développé et financé à 50 % par l’Ademe*) afin de mesurer la quantité d’émissions de gaz à effet de serre. L’objectif ? Réduire de 3 % par an les émissions de gaz à effet de serre afin de participer aux objectifs, que s’est fixés Nantes Métropole dans le cadre de son Plan climat territorial d’ici à 2025. La Communauté urbaine accompagne Suravenir Assurances dans cette démarche en la conseillant sur la méthode pour agir efficacement. Qualeader, une entreprise vendéenne de la Roche-sur-Yon, a été choisie pour réaliser son bilan carbone, et fera connaître son analyse en mars prochain.De plus, un plan de déplacement d’entreprise est déjà en cours d’élaboration. À l’aide d’un

Patrick Eade, l’assurance économie d’énergie.

questionnaire élaboré par Nantes Métropole, l’entreprise étudie les habitudes et attentes des salariés, la quantité d’émissions de gaz à effet de serre induites par les déplacements professionnels et domicile-travail. Quels changements de comportement cela impliquera-t-il ? La pratique du covoiturage, l’utilisation du vélo électrique ou celle des transports en commun ? « Tous les salariés sont prêts à faire des efforts et à adopter des comportements éco-responsables », estime Patrick Eade. • Cécile Faver * Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie.

Merci à Maryline Guillard et Alban Mallet pour leur aide dans la préparation de ce dossier.

14 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009


Semaine de l’Énergie > Du 21 au 27 novembre, apprenez à moins consommer d’énergie. Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr et www.cmaintenant.eu

Une résidence pleine d’énergie Habiter ensemble, s’entendre pour améliorer les performances énergétiques d’un bâtiment et économiser ainsi de l’énergie et des moyens ? C’est ce qu’ont réussi les propriétaires de la Résidence du Val d’Erdre, avec le concours de Nantes Métropole. « Nous avons proposé plusieurs étapes pour passer d’un immeuble énergivore à un immeuble plus équilibré d’un point de vue thermique, en adéquation avec toutes les demandes, sur l’objectif de la diminution des charges », explique François Hémon, gérant du cabinet Hémon, spécialisé dans la gestion de copropriétés à Nantes depuis 1965, et syndic de la Résidence du Val d’Erdre. « Nous avons demandé aux propriétaires de se responsabiliser individuellement au nom de la collectivité », souligne-t-il. « L’action que nous menons ici nous sert de modèle auprès des autres copropriétés, pour que nous réfléchissions ensemble sur les années à venir. » En mars 2001, les copropriétaires de la résidence du Val d’Erdre décident le remplacement de la chaudière au fioul par une chaudière au gaz. Avec le soutien de l’entreprise de services énergétiques Dalkia, le système de chauffage collectif est optimisé de manière préventive. Tous les travaux sont entièrement subventionnés par GDF (Gaz de France). Puis de nouvelles orientations sont choisies en 2008, grâce au conseil des services de Nantes Métropole, qui ont proposé aux copropriétaires la réalisation d’un diagnostic énergétique de la résidence. Au cours de l’été 2010, et suite aux résultats du diagnostic du bureau d’études nantais Alterea, un nouveau système collectif de chauffage à condensation sera mis en place (18 % d’économie). Des travaux de désembouage des réseaux de chauffage seront entrepris, afin d’ améliorer la circulation et la répartition de la chaleur. Les copropriétaires étudient également la possibilité de travaux de vêture, pour mieux

François Hémon, syndic de la Résidence du Val d’Erdre.

isoler les façades et les murs. Parallèlement, un appel d’offres a été lancé, qui concerne une commande groupée de fenêtres individuelles, à la charge de chaque copropriétaire. Pour que la résidence du Val d’Erdre se transforme à long terme en immeuble durable. • Cécile Faver

Une nouvelle vie sans voiture Qu’est-ce que la « Zénius attitude » ? Laisser sa voiture au garage et utiliser tous les autres modes de transports pour se déplacer. Alexandra Leblanc n’a pas laissé de côté sa seule et unique voiture, mais ses deux voitures, sa voiture personnelle et sa voiture de fonction. « J’ai adopté la Zénius attitude ! » dit Alexandra Leblanc, responsable de l’agence nantaise de services à domicile Domidom. Que s’est-il passé ? « Un petit-déjeuner au centre-ville avec Jérôme Guienne de Loc Eco, et j’ai pris conscience de tous les transports en commun qui existent, des économies d’énergie que cela implique. Sans compter qu’une voiture qui roule pollue l’atmosphère. Je me suis lancé le défi ! » explique cette jeune femme qui vit à Savenay. Quarante-cinq kilomètres séparent son domicile de son lieu de travail, et lui demandent environ une heure en voiture, quand il n’y a pas d’embouteillages. Son activité professionnelle exige également beaucoup de déplacements dans l’agglomération nantaise et en Loire-Atlantique. Alexandra Leblanc a parfois cinq rendez-vous au cours d’un même après-midi. « J’ai expérimenté le tramway, la marche à pied, les voitures “Marguerite” et celles de Loc Eco pour gérer tous mes rendez-vous regroupés en

un après-midi. Ce fut mémorable ! » raconte Alexandra. Elle a trouvé, depuis, une nouvelle « vitesse de croisière ». Elle prend le TER tous les matins, puis un tramway à la gare de Alexandra Leblanc Nantes, et marche quelques minutes jusqu’à la rue Voltaire, où se situe son bureau. Elle planifie et répartit ses rendez-vous sur quinze jours, au lieu de les regrouper ; elle délègue une partie de ses responsabilités à son collaborateur, et ferme l’agence Domidom entre 12 h 30 et 13 h 30. « Je me sens beaucoup moins stressée, et j’essaie de donner l’exemple à mes salariés. C’est un bon moyen de management ! » souligne Alexandra Leblanc. Lorsque sa longue journée professionnelle est terminée, elle rentre à son domicile savenaisien en trois quarts d’heure seulement ! • Cécile Faver

Nantes Métropole - novembre / décembre 2009 - 15


Le clin d’œil au web…

Communauté urbaine

Un film sur www.nantesmetropole.fr

Colloque Nantes/Rennes Quand deux métropoles se rapprochent.

Nantes et Rennes : rapprochement historique La conclusion du colloque des 8 et 9 octobre derniers est claire : les deux métropoles de l’Ouest n’ont jamais été aussi proches et vont préparer l’avenir ensemble.

E

lles étaient adversaires, elles deviennent partenaires. Voici résumé à grand trait le message que l’on peut retenir à l’issue des deux journées de débats et de rencontres qui se sont tenus à Rennes puis à Nantes, en octobre dernier. « On a voulu souvent opposer nos deux villes, mais

« Pour exister à l’international, les métropoles régionales doivent avoir une double stratégie, explique Pierre Veltz, professeur à l’école des Ponts et à Sciences Po. Une stratégie de spécialisation (être le fer de lance national dans un domaine) et une stratégie de coopération (s’associer à d’autres métropoles

économiques, universitaires et humaines, nos territoires doivent être en prise directe avec les réseaux ferroviaires à grande vitesse transeuropéens. « Le Schéma national des infrastructures de transport est en cours d’élaboration, précise Jean-Marc Ayrault. Nous défendons la construction d’une liaison

Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole et Daniel Delaveau, Président de Rennes Métropole, lors du colloque Nantes-Rennes.

nous travaillons ensemble depuis longtemps, souligne Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes et Président de Nantes Métropole. Nous ne sommes pas en train de créer de nouvelles relations, mais nous les renforçons. Face à la crise et pour avoir une meilleure lisibilité aux niveaux national et européen, nous devons accélérer notre coopération. Il y a urgence à agir. » « L’union fait la force, déclare Daniel Delaveau, maire de Rennes et Président de Rennes Métropole. Ces rencontres marquent une nouvelle étape. Nous devons faire le point sur les atouts de nos territoires et trouver la meilleure manière de les faire fructifier. Nous avons la volonté de préparer les 20 à 30 ans à venir. »

16 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2009

qui ont des savoir-faire complémentaires). La compétition à l’ancienne entre Rennes et Nantes n’a aucun sens. » « L’échec du Plan Campus (*) a été une claque pour nous, rappelle Jean-Marc Ayrault. Il faut en tirer une leçon. Nos universités, nos chercheurs, nos entreprises doivent coopérer davantage. Il faut renforcer les filières d’excellence, les pôles de compétitivité. Dans certains domaines, Nantes sera leader, et Rennes complémentaire, dans d’autres cas, ce sera l’inverse. » Quatre grands chantiers sont ouverts : l’accessibilité et la mobilité, l’enseignement supérieur et la recherche, l’attractivité, la culture et le tourisme. Le premier enjeu est de taille. Afin de faciliter les relations

rapide entre Rennes et Nantes via le futur aéroport Notre-Dame-des-Landes. Il faudra également que cette ligne soit raccordée à la future ligne à grande vitesse Sud. » Cette dernière permettra de se rendre de Brest à Turin via Limoges, ou de Brest à Madrid via Bordeaux, et mettra ainsi Rennes et Nantes au cœur de l’Europe. Autre grand enjeu : la création de 5 Instituts hospitalo-universitaires, annoncée par le Président de la République. « On doit se battre pour défendre nos territoires, explique Jean-Marc Ayrault. Nos deux métropoles vont proposer à leurs partenaires d’unir leurs forces afin de proposer à l’État une candidature incontournable pour un futur Institut hospitalo-universitaire. » • David Pouilloux

(*) Aucune université de l’Ouest n’a obtenu de financement dans le cadre de ce programme d’État visant à donner une dimension mondiale à une dizaine de pôles universitaires.


Jean-Philippe Magnen, conseiller communautaire délégué à la coopération décentralisée :

Pourquoi Nantes Métropole mène-t-elle des projets tels que « Facilité Eau » ?

La délégation de Kindia avec les élus de Nantes Métropole.

De l’eau pour Kindia Dans un souci de solidarité à l’international et de développement durable, Nantes Métropole mène des actions de coopération décentralisée. Exemple à Kindia en Guinée. Au Sud-Est de la Guinée, la ville de Kindia souffre d’infrastructures d’eau potable très dégradées et de l’absence d’équipement d’assainissement. De ce fait, ses 150 000 habitants subissent de graves maladies hydriques. Cette situation sanitaire alarmante a conduit Mamadou Drame, maire de Kindia, à solliciter l’aide de Guinée 44, association ligérienne présente sur place depuis de nombreuses années. Ne disposant pas des compétences suffisantes dans le domaine de l’eau, Guinée 44 a fait appel à l’expertise et aux savoir-faire de Nantes Métropole. Pour faire face à l’urgence et disposer des fonds nécessaires à la mise en place d’un service public local de l’eau performant à Kindia, Nantes Métropole a répondu à

l’appel à projets « Facilité Eau » lancé par l’Union européenne. Sur plus de 1 700 projets déposés, seuls 70 ont été retenus. Parmi ceux-ci, celui de Nantes Métropole et Kindia qui bénéficie d’un financement européen de 700 000 euros. Transmission. « En Guinée, le problème n’est pas tant la rareté de l’eau que sa distribution et sa

« Le problème n’est pas la rareté de l’eau, mais sa distribution et sa potabilité. » Mamadou Drame, Maire de Kindia, en Guinée.

potabilité, explique Mamadou Drame. L’enjeu est de fournir de l’eau en quantité suffisante et qualité satisfaisante à tous les habitants. Pour atteindre cet objectif essentiel en matière de

santé et d’hygiène publiques, Nantes Métropole nous accompagne sur le long terme et nous apporte énormément. » Pour mener à bien ce projet pilote, les agents de Nantes Métropole transmettent donc leurs compétences et leurs expériences à leurs homologues guinéens. Au-delà de ce partage de savoirfaire, Nantes Métropole apporte aussi son concours financier. « Grâce à la loi Oudin permettant aux collectivités locales d’utiliser 1 % de leur budget eau-assainissement pour des actions de solidarité internationale, nous finançons ce projet à hauteur de 223 000 euros », souligne Raymond Lannuzel, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’eau. • Carole Paquelet

« La coopération décentralisée est une forme de solidarité internationale basée sur la réciprocité. En apportant leurs savoir-faire au Sud et à l’Est, les collectivités locales construisent de la citoyenneté au Nord. Dans le cadre de Facilité Eau, nous avons des échanges politiques et techniques directs avec nos partenaires guinéens. C’est la condition indispensable pour une coopération efficace qui tienne compte des réalités locales et des besoins des populations. Dans le domaine de l’eau, Nantes Métropole dispose d’une réelle compétence qu’elle peut partager. Nous sommes ici dans une logique de transfert de savoir-faire et de coopération à long terme visant à ce que la communauté urbaine de Kindia, en lien avec la Société nationale des eaux de Guinée, apporte à sa population un service public durable d’eau et d’assainissement ».

Projet Trois Rivières En parallèle du projet Facilité Eau mené par Nantes Métropole, les villes de Basse-Goulaine, Bouaye, Orvault, Saint-Jean-de-Boiseau et Sainte-Luce-sur-Loire conduisent ensemble une action visant à doter 7 quartiers de Kindia d’un réseau d’assainissement. Baptisé « Trois Rivières », ce projet doit permettre de lutter contre les maladies, causes d’appauvrissement, et de contribuer ainsi au développement durable de Kindia. « Nos convictions communes dépassent nos clivages. En agissant collectivement, nous serons plus efficaces. D’ores et déjà technique et financière, la mutualisation entre nos cinq communes se fera aussi par le biais d’échanges d’informations sur le contexte guinéen », explique Joseph Parpaillon, maire d’Orvault.

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La Métropole avec vous

En piste pour les déplacements Le Plan de déplacements urbains de Nantes Métropole est en cours de réactualisation. Point d’étape sur cette démarche menée en lien avec les habitants.

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ondée sur l’échange et la concertation, l’évaluation citoyenne du Plan de déplacements urbains, la première étape de la révision, est à présent terminée. Pour l’effectuer, Nantes Métropole a saisi le Conseil de développement et les associations d’usagers pour qu’ils rendent des avis évaluatifs sur le PDU 2000-2010. Pour accompagner ces avis et associer les citoyens à cette évaluation, Nantes Métropole a réalisé une enquête auprès de 1 000 habitants du territoire. Avis évaluatifs. « Bien, mais peut mieux faire. » Voilà en quelque sorte la façon dont le Conseil de développement juge le PDU 2000-2010. Pour lui, « le partage de la voirie est un succès et doit être poursuivi. Il permet la cohabitation de tous les modes de déplacement. Bien que l’usage de la voiture reste majoritaire, la part des transports collectifs est supérieure aux autres agglomérations, tandis que les modes doux progressent ». Le Conseil de développement souligne aussi que les transports collectifs sont « per-

formants et appréciés malgré un réseau trop concentrique ». Quant aux associations, elles font part de leur « satisfaction sur les réalisations en faveur des transports en commun ». Selon elles, « les habitants ont une perception très positive des transports collectifs. Cela doit se traduire par l’augmentation du nombre d’usagers et de voyages ». Malgré tout, elles déplorent « la faible prise en compte des déplacements hors rythmes scolaires ». Par ailleurs, la création du bicloo et le développement des appuis-vélo sont salués, et « l’extension des continuités cyclables et piétonnes doit être poursuivie pour plus de sécurité ». Enquête des 1 000. Combien de voitures possédez-vous ? À quelle fréquence utilisez-vous les transports collectifs ? Les transports en commun sont-ils de bonne qualité ? Voici quelques-unes des questions qui ont été posées à 1 000 habitants du territoire. Objectifs de cette enquête : mieux connaître les habitudes de déplacement des citoyens, savoir si l’offre de transports répond à leurs besoins.

Les étapes à suivre Pour organiser son offre de transports sur son territoire, et garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole s’est dotée d’un Plan de déplacements urbains (PDU). Adopté en 2000, ce PDU doit aujourd’hui être révisé. Basée sur une démarche participative et un dialogue citoyen, la révision du PDU a été lancée en mars dernier. Cette révision, qui aboutira à l’adoption du nouveau PDU, s’effectue selon quatre étapes. De mars à octobre dernier s’est déroulée l’évaluation citoyenne du PDU 2000-2010. Commencée en octobre pour une durée de trois mois, la deuxième étape consiste à définir les orientations du PDU 2010-2020. De janvier à juin 2010, le plan d’actions du futur PDU sera élaboré. Enfin, au second semestre 2010, ce plan fera l’objet des enquêtes publiques obligatoires, avant d’être adopté par les élus en janvier 2011.

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Passer de la « voiture tout seul » aux autres modes de transports, un enjeu majeur du Plan de déplacements urbains de Nantes Métropole.

Réalisé en juin dernier, ce sondage est riche d’enseignements. Il révèle notamment que « les habitants de Nantes Métropole estiment que les transports publics se sont améliorés depuis 10 ans et qu’ils envisagent volontiers de les utiliser ». Paradoxalement, cela ne se traduit pas par des taux d’utilisation très élevés, mais les habitants interrogés déclarent

qu’ils « feraient un usage plus intensif des transports publics si les fréquences et le réseau étaient améliorés ». Grâce à tous ces résultats encourageants, Nantes Métropole s’attelle à présent à la seconde étape de la révision du PDU. Après l’évaluation, le temps de la définition des orientations est venu. • CP


La Métropole avec vous

Un Agenda 21 conçu avec les citoyens Le prochain Agenda 21 de la ville de Sainte-Luce-sur-Loire sera établi à partir des propositions des habitants. Une consultation qui associe les citoyens au choix d’une politique locale de développement durable.

U Deux témoignages

n samedi matin de septembre, lors du marché hebdomadaire de Sainte-Luce-sur-Loire, un stand animé par une poignée d’élus encourage les passants à inscrire idées et suggestions sur des formulaires, avant de les déposer dans une urne. Thème de cette consultation citoyenne en plein air ? Le contenu du prochain Agenda 21 (une feuille de route des actions

en matière de développement durable).« Avec les gaz à effet de serre, le dérèglement climatique, il y a urgence à agir! » rappelle Patrick Cotrel, adjoint au maire chargé du développement durable. « Il faut que chacun puisse s’emparer de ces problèmes et prendre conscience qu’à sa mesure, il peut faire quelque chose. L’aspect participatif de la population est essentiel. » Réparties sous dif-

férents thèmes (réduction des émissions de CO2, lutte contre les inégalités, respect de la nature, consommation et production responsables, éducation au développement durable), les idées seront répertoriées et analysées lors d’un forum citoyen, au cours duquel un ensemble d’actions, dont certaines considérées comme prioritaires, va être défini. L’Agenda 21 sera adopté début 2010. • IC

Bernard Aunette, maire de Sainte-Luce-sur-Loire

Pourquoi est-ce important d’associer les citoyens à l’élaboration de l’Agenda 21 ?

Paulette Grémillon

Éveiller les consciences « C’est très bien de demander aux citoyens des propositions. Il faut éveiller les consciences et semer les idées, être patient et ne pas culpabiliser les gens. C’est une démarche de longue haleine. Tout cela ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut d’abord commencer chez soi. À notre échelle, avec mon mari, on essaie d’en faire le plus possible : on utilise du compost, on trie. Nous avons une chaudière à condensation. Il faut essayer d’évaluer ce qui peut être fait à l’échelle d’une commune, sans qu’il y ait des préjudices pour les habitants. Certains aménagements sont nécessaires. Il faut juste que les citoyens soient plus associés à certaines décisions. »

Patrick Rabin

Il est temps de faire attention « J’ai envie de dire “Enfin”. C’est bien qu’une ville proche de la Loire s’engage dans ce genre de démarche qui concerne l’environnement. Il est temps de faire attention. Sinon, il sera trop tard pour les générations qui viennent. Il est temps de prendre des décisions, par exemple sur la question des déplacements doux. Il faut adopter une démarche globale. Le terreau est là, les gens sont très sensibles à la préservation de l’environnement. Même si, pour beaucoup, on n’est pas encore allé jusqu’au bout de la réflexion. Concrètement, il faut pouvoir répondre à la question : “Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce qu’on peut faire au quotidien ?”. Je pense que cette concertation va aider à répondre à cette interrogation. »

« Notre programme d’actions pour l’environnement ne doit pas seulement être l’affaire des élus ou des techniciens. Son objectif est d’imaginer ensemble ce que sera la vie de tous. C’est un enjeu local et de proximité. Cela concerne aussi les associations et les citoyens. Voilà pourquoi, en juin 2009, lors du processus de relance de l’Agenda 21, nous avons décidé d’associer plus les habitants à sa conception. Au-delà d’une consultation, le but est aussi que les Lucéens puissent s’investir encore plus, comme lors du Forum citoyen à l’espace Ligéria, où les différentes propositions vont être étudiées et discutées. En février 2010, nous adopterons l’Agenda 21, conçu suite à cette consultation citoyenne. »

Sur le web…

Un film sur nantesmetropole.fr

Le Conseil de développement

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Grand angle

Estuaire, populaire De Nantes à Saint-Nazaire, le grand public était au rendez-vous d’Estuaire 2009. Un succès pour cette manifestation culturelle qui a mis l’art contemporain à l’honneur le long des deux rives de la Loire. Alors que la suite de l’aventure, qui se déroulera en 2011, est déjà en préparation, Jean Blaise, le directeur d’Estuaire, nous parle de la dernière édition, de l’art et du public. Fréquentation du public importante, critiques souvent enthousiastes, Estuaire 2009 est un bon cru ?

dire ce qu’est l’art ?

« C’est une question difficile. Pour répondre, je vais prendre des exemples. Face à une œuvre, comme “Here to ear” de Céleste Boursier-Mougenot, place du Bouffay (une grande cage avec des oiseaux ayant des guitares pour perchoirs, ndlr), certains vont me demander : est-ce que c’est de l’art ? Moi, je leur réponds : si ce n’est pas de l’art, alors ditesmoi ce que c’est ? Ensuite, je peux

tes. Cette œuvre nous renvoie au temps, à la durée, pas à l’heure. » Quel est justement le rôle d’une œuvre d’art ?

« Une œuvre crée un envoûtement. Elle joue sur moi-même, m’invite à penser. Elle nous accorde le temps de la réflexion. Une œuvre permet ainsi une révélation de soi. Elle nous redonne de l’intelligence. »

«  Je suis entre deux Dans Estuaire, les œuvres sont mondes. Je dois aider le grand public intimement liées au territoire ? à avoir accès à l’art. » « C’est l’idée fondatrice. On ne Lui propose des directions inutiles. Son œuvre est un espace de méditation et de réflexion. Prenons “ Le Pendule ”, l’œuvre de Roman Singer, à Rezé. Il ne faut pas se contenter de passer devant. Il faut aller au pied et y rester dix minu-

demande pas aux artistes de venir avec des œuvres déjà faites et de les déposer ici ou là. Chaque œuvre est une commande précise. Nous choisissons les lieux parce qu’ils sont intéressants, parce qu’ils ont une histoire, parce qu’il y a à cet endroit une construction

Tout droits réservés pour l’ensemble des photos.

« Les choses se sont beaucoup mieux passées qu’il y a deux ans. En 2007, nous avons essuyé beaucoup de critiques, le public était surpris, et puis il y a eu quelques échecs avec certaines œuvres, échecs qui ont pollué parfois la perception de la manifestation dans son ensemble. Cette année, nous sommes vraiment heureux car le public s’est emparé d’Estuaire 2009. Les gens ont compris le sens que l’on a voulu donner à cette manifestation. Ils ont compris que ce n’était pas de la provocation et que l’on construisait quelque chose ensemble sur ce territoire. J’ai constaté durant tout l’été une véritable bienveillance à l’égard de notre travail. Des gens qui n’avaient pas

l’habitude d’aller dans les musées répondre : c’est de l’art, car c’est ou les expositions se sont dépla- une artiste qui l’a produite. » cés. Les nombreux messages que nous avons eus, dans les livres d’or Un autre exemple ? notamment, expriment très sou- « “L’observatoire” de Tadashi vent de la reconnaissance. Nous Kawamata, à Lavau-sur-Loire. Ce avons fait un gros effort de pédago- n’est pas l’œuvre d’un ingénieur gie pour rendre l’art contemporain ou d’un architecte, une œuvre qui permettrait dans ce cas d’aller d’un plus accessible. » point à un autre le plus vite possiJustement, pouvez-vous nous ble, le plus efficacement possible.

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Pour découvrir la quinzaine d’œuvres pérennes : www.estuaire.info 1. « Nymphéa » d’Ange Leccia

8. « De temps en temps » de F. Morellet

2. Le serpent tube de Jimmie Durham

9. Œuvre pour le bâtiment « Manny » de Rolf Julius et Angela Bullock

3. « Le Jardin du tiers paysage » de G. Clément

10. « The Misconceivable » d’Irvin Wurm

4. Œuvre de Felice Varini

11. « Block Banks » de Block Architects

5. « Le Pendule » de Roman Signer

12. « Les Anneaux de Buren » de Daniel Buren et Patrick Bouchain

6. « Le Jardin étoilé » de Kinya Maruyama 7. «  Villa cheminée » de Tatzu Nishi

étonnante, etc. Ensuite, l’artiste s’approprie ce lieu, y amène son univers et élabore son œuvre. Cette œuvre d’art révèle ensuite le lieu. C’est une œuvre universelle et en même temps une œuvre locale. L’ensemble des œuvres permet de découvrir ce territoire, cet estuaire, cette métropole Nantes - Saint-Nazaire. »

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à l’art. C’est ma passion et c’est aussi ma mission. Je ne suis pas issu d’un milieu cultivé et j’ai eu la chance d’avoir un ami qui m’a ouvert au monde de la musique, des livres, de l’art. Cela a changé ma vie. Et je souhaite apporter cela au public. »

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Estuaire 2009 s’achève. Quelle est la suite de l’aventure ?

« D’abord, il y a les 14 œuvres pérennes à découvrir, dont deux qui seront inaugurées début décembre (l’une liée à l’immeuble « L’art doit être une aventure, Manny, du groupe Coupechoux, c’est-à-dire une découverte d’un l’autre aux Mutuelles atlantiques). monde inconnu, d’un monde Ces 14 œuvres pérennes sont une nouveau. L’originalité d’Estuaire, sorte de monument dispersé, à c’est de proposer cette aventure au visiter, toute l’année. Ensuite, il y a pas de sa porte. Mon rôle est celui une œuvre en préparation à Saintd’un médiateur, d’un animateur. Jean-de-Boiseau, au Château Je suis entre deux mondes. Je dois du Pé. Puis, il y aura Estuaire aider le grand public à avoir accès 2011. » • David pouilloux Quais, usines, marais… ces lieux en bord de Loire sont souvent méconnus du grand public ?

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Expressions politiques

« Copenhague 2009 : quel rôle pour les villes dans la Pour une écométropole exemplaire et ambitieuse Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Les agglomérations ont un

rôle majeur à jouer dans la lutte quotidienne contre le réchauffement climatique. En effet, elles concentrent les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre, mais de ce fait les trois quarts du potentiel de réduction de ces gaz. Les grandes agglomérations sont des interlocuteurs incontournables, car elles sont la bonne échelle et le bon niveau de décision pour prendre des mesures concrètes. C’est là que l’habitat, la mobilité, les habitudes de consommation, les choix d’investissements publics et privés peuvent évoluer le plus rapidement pour un changement profond et partagé de nos modes de vie. Ce sont les pouvoirs locaux qui construisent, exploitent et entretiennent les infrastructures économiques, sociales et environnementales, qui fixent les réglementations locales et financent un aménagement durable de notre territoire. Le Sommet de Copenhague, qui réunit en décembre des décideurs politiques du monde entier sur le climat, est un rendez-vous à ne pas manquer. C’est ensemble que nous atteindrons nos objectifs : c’est ici et maintenant que l’avenir de la planète se joue. Nantes a été précurseur en développant dès les années 1980 le premier réseau de tramway moderne en France. Plus récemment, Nantes Métropole s’est fixé un haut niveau d’ambition. C’est ainsi que, en 2005, l’Agenda 21 était voté à l’unanimité et que, en 2007, l’un des premiers Plan climat territorial en France voyait le jour. Il sera considérablement renforcé dans les prochaines semaines : la réduction de 50 % de nos émissions en gaz carbonique en 2025 par rapport à 1990. Ces Plans ont créé les conditions d’une mise en œuvre d’actions concrètes qui impliquent tous les acteurs de la vie locale, sur le principe de la coresponsabilité. Participation, sensibilisation, aide à l’action et évaluation en sont les maîtres mots. Au niveau de l’Union européenne, Nantes Métropole fait

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d’ailleurs figure d’exemple pour ses initiatives ambitieuses. Nous sommes toutefois conscients que cet objectif ambitieux peut conduire à un sentiment d’impuissance ou de renoncement. Les villes sont le maillon le plus proche des citoyens. Leur rôle est essentiel dans la prise en compte des enjeux, la mobilisation, l’éducation. Nous devons donc donner confiance, insuffler la volonté, associer chacun d’entre nous au combat contre le réchauffement ; notamment par une coproduction de grands programmes associant les partenaires sociaux, le monde de l’entreprise et le tissu associatif. Nos services publics, comme les transports, sont les premiers moyens de changer son comportement quels que soient ses revenus. La réponse à la crise écologique actuelle s’inscrit dans une logique de complémentarité entre tous les échelons décisionnels, mais aussi de dialogue et d’échanges permanents, dans une logique d’approche locale et globale. Les grandes agglomérations doivent montrer l’exemple. Elles doivent faire la démonstration qu’une nouvelle économie post-carbone n’est pas qu’un concept creux, mais une réalité avec des emplois verts à la clé. Le développement durable n’est pas une nouvelle politique publique. Il doit être au fondement de toute politique. Nous devons prendre les décisions qui s’imposent pour créer le monde de demain. Un monde tourné vers un développement durable, c’est-à-dire économique, social et environnemental. Contact : groupe.srd@nantesmetropole.fr

Copenhague 2009 : les villes dans la lutte contre le réchauffement climatique ! Le film de Nicolas Hulot « Le Syndrome du Titanic » nous le rappelle : le réchauffement climatique met en danger l’avenir de nos enfants et de la planète. À moins de trois mois du Vert, Régionaliste et Solidaire.

sommet de Copenhague, tous les voyants sont au rouge. Il est capital que nos États trouvent un accord pour ne pas dépasser un réchauffement de plus de 2 °C. Au-delà, tous les experts affirment que les conséquences deviendront imprévisibles. Les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2020. Dans cette course, les villes ont un rôle crucial à jouer, pour réduire nos émissions. Aujourd’hui, plus de 50 % de la population mondiale est urbaine et les villes concentrent près de 70 % des gaz à effet de serre. Leur territoire est pertinent. Nos villes peuvent agir directement sur : la lutte contre l’étalement urbain, la réhabilitation des logements anciens, le développement des énergies renouvelables, les transports en commun, les circuits courts pour l’alimentation… Elles sont au plus près des citoyens pour suggérer des bonnes pratiques et changer nos modes de vie. Dans cette dynamique notre plan climat met l’accent sur le rôle d’animateur du territoire. Nantes Métropole, avec Ronan Dantec, viceprésident délégué au plan climat, s’est engagée pour que le rôle des villes soit reconnu et que de nouveaux moyens soient octroyés aux collectivités pour les aider à réduire massi-


Le clin d’œil au web…

Un film sur www.nantesmetropole.fr

Copenhague 2009

À la mi-décembre, découvrez en direct les négociations sur le climat.

lutte contre le réchauffement climatique ? » rénovation thermique des bâtiments doivent être trouvés. Si on a pu sauver les banques, pourquoi ne pas sauver la planète ? Pour autant, il ne suffit pas de repeindre tout en vert. Les élus communistes ne séparent pas la crise écologique de celle du capitalisme. Nous croisons les enjeux de transformation sociale avec ceux de préservation de la planète. Nous refusons l’approche irréaliste et rétrograde des faux prophètes de la décroissance, car pauvreté et atteintes environnementales vont de pair. groupe-communiste@nantesmetropole.fr

Pour une véritable métropole durable Groupe Équilibre et Démocratie. Les com-

vement leurs émissions. C’est la parole que nous portons aujourd’hui, au nom des villes du monde, dans les négociations internationales. Élaborée sous l’impulsion de Nantes Métropole, la déclaration d’Eurocities (réseau des grandes métropoles européennes) insiste sur la mise en cohérence de toutes nos politiques publiques, seule manière d’atteindre des objectifs quantitatifs. Le temps n’est plus aux grandes déclarations, mais à une action résolue, systématique et ambitieuse. Ronan.dantec@mairie-nantes.fr

Déterminant pour l’avenir de la planète ! Groupes des élu-e-s communistes. Le Plan

climat territorial formalise des engagements pour Nantes Métropole afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’articule autour d’un triptyque : transports, habitat, activités économiques que l’on veut rendre moins polluants. Les enjeux financiers ne sont donc pas mineurs. De nouveaux financements pour mettre en œuvre notre politique de développement durable ou encore en faveur des transports collectifs ou de la

munes qui font la force de Nantes Métropole se sont lancées avec énergie dans des démarches pour favoriser les changements de comportement, sensibilisant et accompagnant leurs citoyens dans ce qui doit être aujourd’hui une véritable révolution écologique. Face à ce constat d’urgence, les communes sont réactives. Elles agissent concrètement comme en témoignent, leurs Agenda 21 respectifs qui mettent en œuvre des actions en faveur de la mixité sociale, du lien intergénérationnel, des déplacements doux, du compostage, du tri sélectif ou encore des économies d’énergie. Les initiatives vertueuses et tangibles fleurissent à l’échelle des territoires communaux faisant d’eux les vrais artisans du développement durable. A contrario, la Communauté urbaine accumule de fâcheux retards dont les citoyens de la Métropole pâtissent, oubliant les promesses du programme de la gauche métropolitaine : • déchetteries saturées et indignes d’une grande agglomération ; • compostage individuel abandonné ; • abandon des projets de transport en commun en site propre. La majorité socialiste et écologiste n’incite plus aux comportements vertueux : pendant qu’on communique à Stockholm, on augmente les tarifs de la TAN de 11 %, le coût du transport à vélo, « on découvre » un parking

qui consomme autant que 200 maisons… Il est impératif de préparer les défis de Copenhague mais il faut aussi s’assurer de la cohérence entre l’action de Nantes Métropole et celle menée par chaque commune. De plus, à l’heure de la fiscalité environnementale, pourquoi ne pas réfléchir à de nouveaux dispositifs pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre ou contre le gaspillage énergétique, comme la création d’un éco-prêt à 0 % qui permettrait la rénovation de logements et soutiendrait la filière du bâtiment par exemple. Groupe ÉQUILIBRE ET DEMOCRATIE equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Complément essentiel des transports doux et en commun Centre Démocratie et Progrès. Demain, la mobilité sera durable : transports accessibles au plus grand nombre et impact environnemental limité. En ville, la voiture sera électrique, rechargeable en parkings, simple, compacte, légère, occupant moins d’espace. Les alternatives : • l’autopartage, si le réacheminement est permanent ; • le train de véhicules sans contact, en libre service intégral ou configuré en transport en commun. Mais, le transport en commun ne satisfera jamais tous les besoins de déplacements liés à l’évolution de la société. Nous devons donc : • optimiser tous les transports, publics et privés, taxi collectif, téléphérique, vélo et marche à pied compris ; • préserver l’économie des centres en facilitant le stationnement ; • recentrer la ville et combattre la périurbanisation, pour plus de mixités sociale et économique et un meilleur équilibre toit/emploi. La requalification ayant des effets pervers (coûts, ségrégation, exclusion des plus modestes) et malgré l’informatisation et le télétravail, la mobilité individuelle croîtra. La voiture sera toujours considérée comme un outil de liberté. groupecdp@free.fr

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Nantes Métropole agenda

Saint-Jean-de-Boiseau. À mi-chemin entre le centre de Nantes et la côte de Jade, Saint-Jean-deBoiseau s’étend sur les verts coteaux de la rive gauche de la Loire. Pour découvrir cet environnement, de nombreux sentiers pédestres, dont le balisage est en cours, s’offrent à vous. Tour à tour, vous

profiterez des beaux panoramas sur la Loire, longerez les zones de marais et découvrirez des sites chargés d’histoire. Parmi ceux-ci, le château du Pé. Blotti au cœur d’un parc de 7 hectares accessible au public, ce château fut le siège de la seigneurie locale avant la Révolution. Dominant la vallée de la Loire et offrant une belle vue sur la Tour à Plomb de Couëron, cette demeure du XVIIIe siècle connut bien des vicissitudes, avant de devenir propriété de la commune en 1992. Un peu à l’écart à l’Ouest du château, vous découvrirez la Tour du Pé. Construit en 1830, cet étrange édifice servit de lieu de détente et d’observation aux dames du Pé. Aujourd’hui encore, elle se dresse fièrement en bordure du coteau, désormais ouverte aux quatre vents. Autre élément remarquable de Saint-Jean-de-Boiseau que vous débusquerez au détour d’un sentier : la chapelle de Bethléem. De style gothique flamboyant, elle fut construite au XVe siècle sur un site druidique. Restaurée en 1994, cette chapelle, ornée de pinacles extérieurs particulièrement remarquables, accueillit une des œuvres éphémères d’Estuaire 2009. Plus d’infos sur www.saint-jean-de-boiseau.fr

La Chapelle de Bethléem date du XVe siècle. Pas Perdus Arts du cirque par la Compagnie Les Argonautes. Un spectacle de cirque à l’univers poético-humoristique. Les Argonautes jouent avec des planches de bois dans un jeu de construction grandeur nature. Tout s’assemble, tout s’escalade, dans un espace ludique où la folie des grandeurs a toute sa place. Ça s’enchaîne avec dextérité, sur fond de légèreté, mais l’équilibre est menacé. Prestation burlesque d’une grande virtuosité ! Le 8 déc. à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : 9/16/19 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

T’entends ? Chansons par la Compagnie La Volière. Avec humour et poésie, deux chanteuses bien singulières nous amènent à découvrir un jeu musical et sonore original. Les dialogues d’un quotidien deviennent partitions cocasses pour jeux de voix acrobatiques et bruitages décalés. Un spectacle musical pour dégourdir les oreilles de toutes les tailles. À partir de 6 ans. Le 17 novembre à l’Espace Diderot, place Lucien Le Meut à Rezé. Tarif : 6 €. Rens. : 02 51 70 78 00.

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JH cherche JF Humour. Seul en scène, Yohann Metay retrace l’itinéraire d’un enfant pas gâté par Cupidon, mais qui a peut-être sa part de responsabilité. Ce one man show truculent décline les hésitations de ce trentenaire dans un franc-parler cru, mais crédible. Doit-il rappeler Lisa qu’il a rencontrée lors d’une soirée chez des amis alors qu’il comblait son manque affectif en se gavant méthodiquement de Smarties ? Du 10 au 22 novembre à la Compagnie du Café Théâtre, rue des Carmélites à Nantes. Tarifs : 12/17 €. Rens. : 02 40 89 65 01.

Ancêtres Chinois En Chine, la coutume de faire réaliser des portraits d’ancêtres remonte au milieu du XIVe siècle, à la dynastie des Qing. Frappés d’interdiction par la Révolution culturelle, ils furent détruits dans leur immense majorité. La richesse des vêtements et des parures des ces ancêtres figés dans le temps nous donne un aperçu de la splendeur de la Chine impériale. Du 14 novembre au 12 décembre à la Gare d’Anjou, rue Jean Macé à Saint-Sébastien-surLoire. Rens. : www.saintsebastien.fr

m Brus ésiqu il e

Les sentiers de Saint-Jean

Agua Na Boca Saint-Herblain. Le groupe nantais Agua Na Boca puise son inspiration dans les rythmes brésiliens issus des traditions ancestrales venues de l’esclavage et des sociétés primitives indiennes. Maracatù, forro coco, accompagnent le plaisir jubilatoire de ces musiciens conquis à jamais par la planète Brésil. Durant sa résidence à Recife en 2007, le groupe a exploré de nouveaux univers musicaux aux confins de l’électro et des musiques traditionnelles nordestines. Cela promet une soirée ensoleillée et énergique. Le 3 décembre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à SaintHerblain. Tarif : 6 €. Rens. : 02 28 25 25 00.

Confidences à Allah Pièce de théâtre de Saphia Azzeddine, mise en scène par Gérard Gelas. Jbara, petite bergère du Maghreb, souhaite quitter sa vie miséreuse de jeune fille bafouée. Son espoir : la ville. Elle pense y trouver refuge… mais ce sont prostitution et prison qui se profilent. Monologue coup de poing où Jbara s’adresse à Allah sans trouver d’échos. Ses confessions, c’est la liberté de parole souhaitée par tant de femmes oppressées. Témoignage brut, à l’écriture crue, servi par une

interprétation résolument moderne. Le 24 novembre au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : 7/11/13 €. Rens. : 02 40 65 05 25. Miss Green Polar musical. Edouard est amoureux de Lady Lee. Le père de Lady Lee, Sydney, est le parrain de la mafia nantaise. La vie d’Edouard bascule le jour où Miss Green est engagée pour le tuer. « Miss Green » est un polar musical interprété par quatre musiciens nantais. La voix de Laurence Le Baccon s’abat comme un couperet sur les notes jazzrock de Stéphane Bouaridj


Le Salon de l’habitat durable et des énergies renouvelables vous accueille du 13 au 15 novembre au Parc des Expositions de la Beaujoire, route de Saint-Joseph à Nantes. Rens. : www.salon-habitat-sain.fr

f ciest to iv yeal n

Bibliopolis

Sortie

Thouaré-sur-Loire. Les 21 et 22 novembre prochains, Bibliopolis, le festival des amoureux de la littéra-

ture, fait honneur au thème de la Chanson. Depuis 1992, Bibliopolis propose un rendez-vous autour du livre sur un thème renouvelé chaque année. Pour cette édition, Thouaré-sur-Loire recevra, parmi une pléiade d’auteurs, Fabien Lecoeuvre, observateur privilégié de la chanson française. Bibliopolis 2009 accueillera aussi une exposition réalisée par Françoise Canetti, fille de Jacques Canetti, l’homme qui a découvert de nombreux artistes comme Piaf, Brassens, Brel, Gainsbourg, Vian. Au cours de ce week-end, des animations autour des livres et des auteurs seront proposées. En prélude au Festival Bibliopolis, Thouaré-sur-Loire organise un concert de « La chanson du dimanche », le 14 novembre à la salle du Pré Poulain. Bibliopolis se déroulera également à la salle du Pré Poulain, rue du Pré Poulain.

c ai iné lle m ur a s

Entrée libre. Rens. : 02 40 68 06 05 ou www.thouare.fr

Affiche40x60:Mise en page 1

L e Festival des Trois Continents

16/06/09

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du 24 novembre au 1er décembre 2009

Métropole. Du 24 novembre au 1er décembre prochain, la 31e édition du Festival des Trois

Continents investit Nantes, prête à faire découvrir de nouvelles cinématographies. Toujours autour de l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, le festival permet à de jeunes réalisateurs du Sud de se faire connaître d’un public avide de productions différentes. Pour la troisième année consécutive, une seule compétition rassemblera fictions et documentaires. Des avant-premières et des séances spéciales hors compétition permettront au public de découvrir des longs métrages inédits en France. Cette année, le festival propose une rétrospective du jeune réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa. Des films muets des années 1920 et 1930 d’Ouzbékistan et du Tadjikistan seront projetés, accompagnés en ciné-concerts par des musiciens traditionnels. Cette édition 2009 mettra également à l’honneur les cinémas de la Corne d’Afrique, en provenance d’Érythrée, d’Éthiopie et de Somalie. Plus d’infos sur www.3continents.com

(guitare) et la rythmique envoûtante de Thomas Rault (batterie) et Stéphane Jouannic (basse). Du 17 au 28 novembre au TNT, allée Maison Rouge à Nantes. Tarifs : 6/9/13 €. Rens. : 02 40 12 12 28. Le Roi Singe Marionnettes par Les Frères Léon. En visite au Muséum d’histoire naturelle, les frères Léon poussent la porte d’une galerie interdite au public. Ils y rencontrent le Roi des Singes. Cet étrange personnage missionne les quatre frères pour quérir une mystérieuse clé cachée sur une île de l’autre côté de l’océan. Ni une, ni deux,

les voilà partis en rêve et en musique. Spectacle de music-hall d’un nouveau genre où la musique laisse la part belle à la comédie, aux marionnettes et au théâtre d’ombres. À partir de 5 ans. Le 19 décembre à l’Onyx, place Océane – Atlantis à SaintHerblain. Tarif : 8 €. Rens. : 02 28 25 25 00. Avishaï Cohen Jazzman d’origine israélienne, Avishaï Cohen n’a plus sa réputation à faire au pays de Louis Armstrong. Classé parmi les contrebassistes les plus influents du siècle, il offre sur scène une alternance de morceaux vifs, de

c i n é m a s d ’a f r i q u e , d ’a m é r i q u e l a t i n e e t d ’a s i e www.3continents.com

NANTES

ballades et de chorus qui nous laissent sans voix. Leader charismatique, accompagné de jeunes musiciens non moins expérimentés, Avishaï nous plonge dans un univers sonore qui mêle jazz, musique classique et world beats, le tout charpenté par des rythmes israélolatinos. Le 18 novembre à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarif : 31 €. Rens. : 02 28 22 24 24. Warm Cirque - théâtre par le Groupe Rictus. Lui et elle. Dans la chaleur de Warm, deux voltigeurs se livrent à un duo en terrain moite et glissant. Les corps des

acrobates s’humidifient, rendant malaisés les portés. Ils s’épient, s’agrippent. À leurs côtés, une femme s’adonne à un autre genre de grimpe, escaladant à mains nues ses propres fantasmes et conviant les deux hommes à lâcher prise… Du 1er au 4 décembre au Studio Théâtre, rue du Ballet à Nantes. Tarifs : 8/14/16 €. Rens. : 02 40 29 07 61. Premier Round Danse par la Compagnie Tango Sumo. Trois hommes, un ring, un arbitre improbable qui joue de l’accordéon. On s’observe, on se jauge, on s’évalue. Les ambiances se

succèdent, s’enchaînent. La danse s’entremêle, tendre ou féroce. Mais qui mène véritablement la danse ? Les trois artistes se confrontent dans une danse acrobatique au cœur des spectateurs. Une chorégraphie brillante, nourrie des influences du cirque et du théâtre. Le 6 décembre à la Maison des Associations et des Syndicats, quai Émile Paraf à Couëron. Tarifs : 5/9/12 €. Rens. : 02 40 38 58 80. Borges vs Goya Théâtre par La Compagnie Akté. Rodrigo Garcia, à l’écriture chaotique et d’une force provocatrice, a

signé deux pièces autour du peintre espagnol Goya et de l’écrivain argentin Borges. La Compagnie Akté s’en empare en les jouant simultanément. Sur un même plateau : deux hommes, deux monologues ; deux parcours, deux âges ; deux langues et deux questions : « Où suis-je allé ? » et « Pour y faire quoi ? ». Une mise en scène qui renouvelle avec brio le langage théâtral. Le 1er décembre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : 11/13/15 €. Rens. : 02 40 72 97 58.

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c as on so ce ci rt at io n

Nantes Métropole agenda

Holy Totsy Gang

L’Autre Marché

Concert de soutien à Habitat et Humanisme

Nantes. Du 4 au 23 décembre, laissez-vous tenter par l’Autre Marché,

Nantes. À l’occasion de la journée nationale « Une clé pour les mal-

logés », l’association Habitat et Humanisme organise un concert de jazz. Sur les scènes de France depuis 1988, l’orchestre Holy Totsy Gang fait revivre la musique de Louis Armstrong et Duke Ellington, avec énergie, swing et humour. Héritiers directs du célèbre « Holy Twenties Orchestra », les musiciens du Holy Totsy Gang continuent de prêcher la bonne parole du jazz, reconstituent l’ambiance des clubs de Saint-Germaindes-Prés et proposent, avec humour, des nouveautés emmaillotées dans des standards des années 1930. Le 27 novembre à 20 h 30 au Conservatoire régional, rue Gaétan Rondeau à Nantes.

Tarifs : 5/15 €. Rens. : 02 40 43 23 24.

Nantes. La famille Chaplin est un réservoir

inépuisable de talents. Le charme de ce Cirque Invisible en témoigne à nouveau. En scène, Victoria Chaplin, fille de Charlie Chaplin, et son compagnon Jean-Baptiste Thierrée proposent un spectacle étourdissant dans lequel ils se métamorphosent à l’infini. On se frotte les yeux. Sont-ils deux ou dix ? Lui est clown et magicien et tire de ses incroyables valises à images un monde enchanté. Elle est chorégraphe et la magie n’a pas de secret pour elle. Fée acrobate et reine de cœur, elle fait naître, par ses costumes extravagants, tout un bestiaire fantastique. Ils nous embarquent dans un monde poétique où tout n’est qu’illusion. Un émerveillement à vivre en famille. Du 17 au 20 décembre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : 8/14/16 €. Rens. : 02 28 24 28 24 ou www.legrandT.fr

la lIGne d’or Conte par la Compagnie Hop ! Hop ! Hop ! Dans son antre, jonché d’animaux empaillés et d’objets hétéroclites, Madame Bête, une inventrice quelque peu inquiétante, vêtue d’un grand tablier, une loupe à la main, s’affaire à son établi. Elle fabrique de drôles de personnages, mi-humains, mi-animaux, et tente la réalisation ultime de sa « créature ». C’est une histoire sans parole à la Frankenstein où les différentes étapes de construction sont marquées par la réalisation d’un croquis préalable. À partir de 6 ans. Le

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Du 4 au 23 décembre, de 12 h à 19 h du lundi au vendredi, et de 11 h à 20 h les samedis et dimanches, square Daviais à Nantes.

Le Mois de l’Économie

Le Cirque Invisible

BarBara CarloTTI Conférence chantée. Glamour et érudite, cette conférence chantée se propose, de questionner la façon dont la chanson travaille, perturbe, enrichit, magnifie la matière d’un film, en particulier dans le cinéma français. Les propos du conférencier Vladimir Léon trouvent échos et contrepoints dans les extraits projetés et les chansons interprétées par Barbara Carlotti. Plus de 100 ans de cinéma défilent ainsi, aussi légers qu’une ritournelle. Le 27 novembre au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes. Tarifs : 8/12 €. Rens.: 02 40 12 14 34.

le marché de Noël solidaire, équitable et créatif. Organisé par La Ville de Nantes, en lien avec Nantes Métropole et les Écossolies, l’Autre Marché vous propose de rencontrer les acteurs de l’économie sociale et solidaire et de consommer autrement. Ce marché de Noël mettra en lumière des créateurs de mode, décoration, bijoux, qui ne possèdent pas de boutique, des artisans du commerce équitable, et des associations proposant leurs créations originales à la vente.

30 décembre à la Salle des Reigniers à Vertou. Tarif : 4 €. Réservations : 02 40 34 94 36. CoMBaT de nèGre eT de CHIenS Pièce de Bernard-Marie Koltès par le Théâtre Icare. D’un côté, l’accident de travail, dissimulant un assassinat, et de l’autre, la quête d’un cadavre. Alboury vient chercher le corps pour faire taire les cris qui hantent le village. Il a franchi les palissades et le voilà dans ce chantier de Blancs en pleine Afrique noire. Parachutés dans cette enclave, trois destins froissés se mêlent au béton. Rien ne semble les

sociale et solidaire Métropole. Pour démontrer que l’homme

T SOCIALEAEIRE, ID L SO IE L’ÉCONIOSM A QU IT. VA OÙ ELoiLE s-ess.org www.lem

E OCTOBR RE NOVEMB RE DÉCEMB

peut être au cœur de l’économie et faire savoir qu’une autre économie est possible, la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire organise en novembre le Mois de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Cet événement national témoigne de la richesse de l’ESS. En Pays de la Loire, 50 manifestations seront proposées. Débats, conférences, forums, concerts, tables rondes, expositions… Économie, culture, emploi, services à la personne, environnement, insertion, logement… À chacun son programme pour vivre les valeurs, la diversité, l’originalité et l’actualité de cette autre façon de concevoir l’économie ! En novembre, participez aux manifestations de votre région. Faites votre programme sur www.lemois-ess.org

UN ÉVÉNEMENT

Plus d’infos sur www.lemois-ess.org

faire s’effleurer, pourtant ils sont liés. Il y a cette femme promise au chef, la petitesse de ce dernier et ces sentinelles tout autour du chantier. Du 17 au 19 novembre au Théâtre Universitaire, chemin de la Sensive du Tertre à Nantes. Tarifs : 8/14/16 €. Rens.: 02 40 14 55 14. CITadelle Pièce chorégraphique d’Hervé Maigret. Citadelle est une pièce épurée où les corps, mus par une énergie fougueuse et sensuelle, révèlent les matières physiques que favorise une chorégraphie en duo. L’aspect très charnel que

souhaite donner Hervé Maigret à cette création l’a conduit à utiliser une gestuelle très engagée. La présence d’une chanteuse lyrique développe les subtilités, les variations, la profondeur des désirs. Cette pièce est une ode à la féminité, à la femme mère, à la femme amante et maîtresse. Le 1er et le 2 décembre à l’Onyx, place Océane – Atlantis à SaintHerblain. Tarifs : 13/16/20 €. Rens.: 02 28 25 25 00. CIrCuS KlezMer Le Circus Klezmer de Barcelone propose une rencontre du nouveau cirque avec la musique

klezmer. Épatant et désopilant. Dans un village d’Europe de l’Est, une noce se prépare. Tout le monde est enthousiaste et s’affaire, jonglant, répétant ses numéros acrobatiques. Mais comme dans toutes les histoires, des contretemps surgissent. Ici, ils se résoudront à doses d’humour car les habitants de ce lieu ont plus d’un atout dans leur manche. À voir en famille, à partir de 7 ans. Le 9 décembre au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : 12/22/24 €. Rens.: 02 40 65 05 25.


Sortie

Semaine de l’énergie du 21 au 27 novembre 2009

j’adore la chasse au gaspi

Erdre Vivante

Semaine de l’énergie : du 21 au 27 novembre Les lieux d’animation et d’information de Nantes Métropole :

Carquefou. À partir du 14 novembre prochain, l’exposition

- Le Forum de la FNAC Samedi 21 novembre à partir de 10h. Information et conseil, animation, conférences, projection de documentaires et films - Au centre commercial Beaulieu Du samedi 21 au vendredi 27 novembre de 10h30 à 18h30 Exposition, espace multimédia, animations jeunes publics, information et conseils sur les économies d’énergies. Visites de la centrale photovoltaïque, sur le toit du parking. Nantes, le Pellerin, Bouguenais, Bouaye, Couëron, Thouaré-sur-Loire participent à la Semaine de l’énergie. Renseignez-vous auprès de votre mairie.

« L’Erdre vivante » ouvre ses portes sur le site des Renaudières à Carquefou. Au sein du musée désormais consacré à la « plus belle rivière de France », une scénographie conviviale et interactive invite petits et grands à découvrir l’Erdre et ses relations avec les hommes, hier et aujourd’hui. Autour de cette exposition, une programmation de visites, d’ateliers, d’événements et d’expositions temporaires permet d’aborder différentes thématiques liées à l’Erdre. Les mercredis, samedis et dimanches, de 14 h à 18 h 30.

Tarifs : 4 €/gratuit pour les moins de 18 ans. Rens. : 02 28 22 24 45 ou www.carquefou.fr/musee

Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr et www.cmaintenant.eu

« Avec les réfugiés climatiques »

phexp ot o o

en chauffage j’ai 19 de moyenne

m u ex sé po e sit io n

Semaine de l’énergie du 21 au 27 novembre 2009

du Collectif Argos

Si le réchauffement climatique est connu pour ses impacts environnementaux, on oublie parfois ses conséquences humaines : des milliers de peuples seront poussés à l’exode. L’ONU, qui ne reconnaît pas encore le statut de réfugié climatique, estime que 150 millions de personnes vont probablement devoir migrer d’ici la fin du siècle à cause du réchauffement de la planète. Les premiers déplacements ont déjà commencé et se chiffrent par milliers. À travers neuf destinations (Alaska, Tuvalu, Maldives, Tchad, Bangladesh, Louisiane, Népal, Allemagne et Chine), le projet « Réfugiés Climatiques » rend compte d’une réalité déjà en marche, et entend susciter une prise de conscience de l’amplification inéluctable du phénomène.

DR

Du 21 novembre au 17 décembre : Centre des expositions Nantes Métropole / 2 cours du Champ de Mars, Nantes Ligne 4 arrêt Cité internationale des Congrès. Ouvert le samedi 21 novembre puis du lundi au vendredi de 12 h 30 à 18 h 30.

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 0 810 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication  : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication  : Lionel Pouget. Rédacteur en chef  : David Pouilloux. Journalistes  : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro  : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion  : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur  : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie  : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Esprit métropolitain a quelques mots en apparence compliqués, du jargon à connaître. Mais si on explique ce vocabulaire de base, on peut communiquer ensemble. » L’équation de la vie de François Sauvageot, pour être comprise, mérite qu’une des inconnues qui la composent soit ici révélée. Au départ, les mathématiques étaient pour lui un refuge, un havre de paix. « Mes parents ont divorcé lorsque j’avais six ans. J’ai fui mes soucis en m’immergeant dans les maths. J’ai fui aussi la violence du monde, les guerres. Les mathématiques étaient pour moi un univers où il n’y avait pas de coups fourrés, pas de gouffre, pas de règles imposées. C’était un espace de liberté, un espace où plusieurs propositions pouvaient être vraies en même temps. C’était un lieu d’apaisement. » Plus tard, étudiant, puis chercheur au CNRS,

« Les maths sont le support de mon courage. Elles me donnent confiance en moi. »

Taillé pour les maths… François Sauvageot est un mathématicien atypique. Dans quelques jours, il participera à la fête de la science en faisant des bulles de savon…

F

rançois Sauvageot est de ces personnes qui vous font vite quitter votre époque. Sa stature de géant barbu, son torse de taureau, ses cheveux longs, rappelleraient aisément les héros des pays du Nord, ces Vikings si chers à nos rêves d’enfant ou ces personnages épiques du roman de Tolkien, Le Seigneur des Anneaux. En fait, cet Alsacien de naissance vit à la Chapellesur-Erdre et enseigne les mathématiques au lycée Clemenceau de Nantes. Dans quelques jours, à Rezé, pour de la fête de la science, ce matheux au regard doux ira à la rencontre d’enfants du CE2 au CM2. Il leur fera des bulles de savon, des constructions, et leur parlera de géométrie. Pourquoi ce grand mathématicien descend-il dans la cour des petits ? « J’aime aller à la rencontre du grand public. Quand je vais dans une classe, j’essaie de leur faire passer un bon moment, de faire germer quelques graines dans les esprits. Je souhaite que les enfants et les enseignants se rendent compte qu’un mathématicien n’est

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pas quelqu’un d’austère, qu’il est dans la vie, comme eux. L’image que l’on a des scientifiques est souvent fausse. » Pour les maths, c’est même le grand désamour. « Les mathématiques ont une image désastreuse, dit-il. Dans les années 70, à la place du latin et du grec, on a utilisé les maths comme moyen de sélection à l’école. Le résultat, c’est que l’on a dégoûté des maths des générations d’enfants. Et, surtout, on a fait passer le message suivant à des millions d’élèves : “Si t’es nul en maths, tu dois voir ta vie autrement, revoir tes ambitions à la baisse”. C’est terrible. » Comment lutter contre cette idée reçue ? En partageant. « Un scientifique peut et a même le devoir d’être accessible, d’expliquer ce qu’il fait, de partager son savoir. De leur côté, les citoyens doivent venir à notre rencontre pour exprimer ce qu’ils pensent, confronter leurs idées aux nôtres et mesurer alors leurs pertinences, ainsi que leurs limites. Comme dans tous les domaines, il y

les maths deviendront l’épée de ce féru d’histoire celte et de Moyen-Âge. Une épée au service de son esprit de révolte. Il lance : « Les maths sont le support de mon courage. Elles me donnent confiance en moi. » Grâce aux mathématiques, il peut critiquer des prétendues vérités que l’on nous dit gravées dans le marbre. « Les maths sont un moyen d’analyser, de comprendre, de prédire, de vérifier, d’interpréter, explique-t-il. On peut dire si une chose est possible ou impossible. Grâce aux maths, on peut dire non. » Depuis la rentrée de septembre, François Sauvageot enseigne à des élèves de maths sup. « Mon enseignement est atypique. Le premier jour, je leur ai demandé une dissertation. Le sujet : Qu’est-ce que c’est pour vous les maths ? » Autre démarche originale : « Le vendredi après-midi, durant 30 minutes, je demande à chaque élève de poser un défi aux autres. À la fin de l’année, l’élève qui aura proposé le défi ayant résisté le plus longtemps à la sagacité de ses camarades de classe aura un cadeau. » Son regard s’illumine, et il dit : « Il faut finir le programme, bien sûr, mais je leur demande aussi de se poser des questions. Il faut avancer, un pied pour bâtir, un pied pour rêver. » Cousons ici la dernière pièce de ce portrait : François Sauvageot adore les costumes d’époque, qu’il conçoit lui-même d’ailleurs… « Ma machine à coudre est une machine à rêver. J’invente des formes ! » • David Pouilloux


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