Naturelles Magazine #14

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BIEN SE NOURRIR

Nutrition et dépression

L 11767 - 14 - F: 7,50 € - RD

BEL/LUX : 8 € - CH : 12,70 FS

DOSSIER

DOULEUR ET INFLAMMATION, COMMENT RÉAGIR ?

BIEN SE SOIGNER

Sommes-nous tous égaux devant les risques d’exposition à l’inflammation et à la douleur ?

BIEN-ÊTRE

Le formidable potentiel des plantes adaptogènes. Efficaces contre le stress, la fatigue et le surmenage


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ÉDITORIAL SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

Aïe !? Les douleurs articulaires, symptômes et maladies inflammatoires ne font qu’accroître depuis ces dernières décennies. Elles ne sont malheureusement que la conséquence de notre mode de vie actuel qui est en inadéquation avec notre santé physique et mentale. Si nous avons choisi dans ce numéro le thème de la gestion de la douleur et de l’inflammation, c’est parce que la douleur représente aujourd’hui près de deux tiers des consultations médicales en France. Bien souvent associées à des phénomènes inflammatoires plus ou moins importants, souvent sous-évaluées, elles constituent aujourd’hui un véritable enjeu public. Un enjeu du quotidien pour les personnes qui souffrent de douleurs inflammatoires chroniques, et c’est peu dire ! Comment réagir et s’organiser naturellement face à cela ? C’est tout l’objet de notre dossier ! Vingt-cing pages pour mieux comprendre ce binôme qui peut pourrir la vie, à travers des articles de fond, des questions- réponses et la présentation de solutions thérapeutiques alternatives. Nous tenons aussi dans ce numéro de rentrée et d’automne, en cette saison où l’on a besoin de renfort, à vous faire découvrir le merveilleux monde des « adaptogènes », ces plantes qui séduisent pour leur capacité à combattre le stress et à équilibrer l’organisme. Alors, on les adopte ? Martine Carretero Rédactrice en chef - Naturopathe

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BIEN SE NOURRIR

Nutrition et dépression

DOULEUR ET INFLAMMATION, COMMENT RÉAGIR ?

L 11767 - 14 - F: 7,50 € - RD

BEL/LUX : 8 € - CH : 12,70 FS

DOSSIER

BIEN SE SOIGNER

Sommes-nous tous égaux devant les risques d’exposition à l’inflammation et à la douleur ?

BIEN-ÊTRE

Le formidable potentiel des plantes adaptogènes. Efficaces contre le stress, la fatigue et le surmenage

NATURELLES EST ÉDITÉ PAR PRESSE TIME Éditions Presse Time Savoie Technolac 18, allée du lac Saint-André 78382 Le Bourget-du-Lac Cedex

SOMMAIRE

MAGAZINE TRIMESTRIEL Septembre - Octobre - Novembre 2019

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Claude Borrani

RÉDACTRICE EN CHEF Martine Carretero - martine@naturelles-magazine.com

DIRECTRICE ARSTISTIQUE ET MAQUETTE Séverine Béchet • studiosbdesign.fr

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CONTRIBUTEURS Carole Prost, Marine Dodet, Christelle Martin, Nelly Sévin, Valérie Cupillard, Frédérique Laurent, Céline Chabert, Delphine Guilloux, Caroline Navette, Isabelle Fayole, Hélène Altherr, Anthony Ravache, Sylvère Caron, Laurence Monce, Valentina Bradaschia.

RÉGIE PUBLICITAIRE Au support – martine@naturelles-magazine.com

IMPRESSION ET FABRICATION Spaudos konturai. Vakariné g. 1, Pašilaiciu k., Zujunu sen., LT-14158 Vilniaus r. Dépôt Légal à parution / Numéro ISSN : 2493-318X N° de Commission Paritaire : 0917 K 93182

NATURELLES est une publication PRESSE TIME Directeur : Claude Borrani / claude@cosy-editions.com Naturelles Magazine est une marque déposée. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’ autorisation de l’ éditeur est illicite et constitue une contrefaçon (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle). AVERTISSEMENT Les informations de ce magazine sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de ce magazine, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de ce magazine ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou aucun des produits mentionnés dans ce magazine ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.

4 NATURELLES —SEPTEMBRE — JUIN - JUILLET - OCTOBRE - AOÛT 2019 - NOVEMBRE 2019

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MOULET

Patricia Parquet, Sylvie Moyroud, Carole Prost, Marine Dodet, Christelle Martin, Nelly Sévin, Valérie Cupillard, Frédérique Laurent, Céline Chabert, Delphine Guilloux, Caroline Navette, Isabelle Fayole, Hélène Altherr, Anthony Ravache, Sylvère Caron, Laurence Monce, Valentina Bradaschia.

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CONTRIBUTEURS Merci pour leurs éclairages…

ACTUS

AGENDA

BIEN SE NOURRIR

Nutrition et dépression

Prendre soin de son corps, à l’intérieur, pour une grossesse épanouie et pour un allaitement riche et abondant… Les vertus oubliées des graisses animales La constipation, pas si anodine que cela ! Deux recettes d’automne pour éviter l’inflammation

JEREMY STEWART

RÉDACTION


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BIEN SE SOIGNER

DOSSIER

DOULEUR ET INFLAMMATION, COMMENT RÉAGIR ?

48 • Quand gérer ces deux symptômes de la vie moderne devient un enjeu au quotidien. 53 • Questions/réponses autour de la douleur et de l’inflammation…

• Existe-t-il des marqueurs identifiés comme révélateurs biologiques de l’inflammation de bas grade ?

• Sommes-nous tous égaux devant les risques d’exposition à l’inflammation et à la douleur ?

• Sous quelle forme peut se manifester l’inflammation et peut-on la prévenir ainsi que, plus généralement alors, la douleur ?

56 • Quels moyens mettre en œuvre pour pallier la propagation de l’inflammation dans le temps, qu’elle soit aiguë ou chronique ?

• Les « essentielles »

• La naturopathie : médecine naturelle référente en occident et ses pratiques

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AVRIELLE SULEIMAN

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COLINE HASL

SEA WAVE

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LAUREN REBBECK

NUMÉRO

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58 • Le glutathion, roi des antioxydants ! 59 • Iridologie : déminéralisation, inflammation, acidification, comment l’iris parle ? 60 • L’importance de nos trois premiers besoins fondamentaux… 64 • Les blessures inflammatoires du sportif 66 • D’autres alternatives thérapeutiques

• L’acupuncture et l’hypnose, deux approches qui franchissent les frontières du médical.

67 • Douleurs et inflammation en réflexologie plantaire. Gestion de la douleur : la kinésologie, une alliée précieuse.

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BIEN ÊTRE

Le formidable potentiel des plantes adaptogènes Efficaces contre le stress, la fatigue et le surmenage Dépression saisonnière Comment la déjouer grâce à la naturopathie ! Six plantes médicinales anti-âge Les rituels beauté de la rentrée Les arbres au service de notre santé Le sens des maux Mon programme yoga de la rentrée 5


CONTRIBUTEURS Ils ont été à nos côtés pour la réalisation de ce numéro 14, chacun dans leur domaine ils agissent pour une vie au naturel. Merci à eux pour leurs éclairages…

1. CAROLE PROST

4. FRÉDÉRIQUE LAURENT

7. VALENTINA BRADASCHIA

Naturopathe, Formatrice en naturopathie. Conférencière sur la santé naturelle et la nutrition. Présidente du congrès « Agir pour la Santé Naturelle », Auteur de « Mieux vivre sa grossesse au naturel », aux éditions Dangles. Contact : 06 77 33 28 84 Aix-Les-Bains

Naturopathe, conférencière

Naturopathe, réflexologue, praticienne en Reiki, conseillère agréée en Fleurs de Bach Conférencière, animatrice d’ateliers sur la santé naturelle. Accompagnement de la femme de l’adolescence à la ménopause Contact : 06 27 23 56 02 / Colmar (68)

2. MARINE DODET Ingénieur agronome, docteur en biologie des organismes et des populations, naturopathe, formatrice, anime le blog www.la-sante-en-clair.com. Contact : 06 43 93 86 36, Drumettaz Clarafond (73) www.naturopathe-savoie.fr

auteur des livres ”Ma bible de la naturopathie spécial sportif”, ”Ma bible de la naturopathie spécial minceur”. www.naturopathe-annecy-74.com

5. SYLVÈRE CARON Kinésithérapeute - Ostéopathe DO de formation est consultant depuis 2003 pour de grands groupes internationaux. Conférencier, auteur du livre ”Alors ... Changeons !” Anime le Blog du même nom (alorschangeons.com) et sa chaîne Youtube. Représente en Suisse la Ligue Mondiale pour le Droit au Bonheur. www.alorschangeons.com

www.naturopathe-colmar.fr

8. CHRISTELLE MARTINPASSALACQUA Naturopathe & Éditrice. Fondatrice de Nana Turopathe. Phalsbourg (57) / Contact : 06 46 40 58 57 www.nana-turopathe.com

9. CAROLINE NAVETTE 3. NELLY SÉVIN

6. VALÉRIE CUPILLARD

Formation : Kinésiologie, réflexologie plantaire, métamédecine, énergétique chinoise et alimentation vivante. Animation séminaires, ateliers et conférences. Création en 2005 d’une méthode d’accompagnement en santé globale : la Réflexologie Plantaire Consciente©. Formations holistiques en E-learning au sein de l’école de formation continue Emergence et Conscience. www.emergence-conscience.com contact@emergence-conscience.com

Créatrice culinaire, auteure de 40 livres dont certains sont traduits en plusieurs langues et primés aux Gourmand World Cookbook Awards. Surnommée « la papesse française de la cuisine bio » : équilibre entre les éléments essentiels d’une alimentation saine et le plaisir des sens. www.biogourmand.info www.instagram.com/valeriecupillard. biogourmand/

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Naturopathe, réflexologue, olfatocoach. Consultante et Formatrice bien-être. Animatrice de conférences et d’ateliers. Accompagnement du système nerveux et hormonal. Spécialiste en florithérapie, gemmothérapie et aromathérapie globale et sensible. Contact : 06 86 76 31 55 www.vivezvotreessentiel.fr


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10. LAURENCE MONCE

13. ANTHONY RAVACHE

Sylvothérapeute, formatrice et auteur

Naturopathe, Iridologue, Conseiller culinaire santé et cuisinier. Technicien agricole végétal, champion de France pizza éthique et gastronomique. Dréfféac (44) ravacheanthony_naturo@orange.fr

« Ces arbres qui nous veulent du bien » et « Découvrir la sylvothérapie »

www.aqualibrattitude.com

11. CÉLINE CHABERT Kinésiologue Praticienne en Brain Gym® et kinésiologie appliquée ; intervenante en technique crânio-sacrée. Contact : 06 83 15 10 18 - Theys (38) kinesiologue.wix.com/Belledonne

12. ISABELLE FAYOLLE Enseignante de yoga Vinyasa, Naturopathe. Cours de yoga en HauteSavoie et à Genève. Auteure ebook « Bienvenue, stress » www.yogisa.life

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14. HÉLÈNE ALTHERR Pharmacienne nutritionniste - Conférences à la demande pour particuliers, entreprises, commerces,... « L’Equilibre de Santé », avec ou sans atelier culinaire - Articles. Tél : 06 12 06 62 94 - altherrhelene@gmail.com

15. DELPHINE GUILLOUX Naturopathe-Iridologue. Contact : 06 62 18 96 23 Annecy (74) www.naturopathe-annecy.com FB : DelphineGuillouxNaturopathe

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ACTUS

PAR PATRICIA PARQUET ET LA RÉDACTION

INITIATIVE ORIGINALE TRAVAILLER EN PAIX Aix-les-Bains Riviera, destination bien-être, applique la philosophie qui fait son succès auprès des salariés de l’Office de tourisme intercommunal (OTI) pour redonner du sens et goût au travail. Laurie Souvignet, la directrice, nous explique comment faire de l’OTI et ses cinquantes collaborateurs « une entreprise pacifiée ».

Comment est née cette idée ? Nous avons travaillé avec l’École de management de Grenoble qui possède une « chaire mindfulness, bien-être au travail et paix économique ». Le principe : faire de l’altruisme et de la bienveillance des valeurs clés au sein de l’entreprise pour favoriser l’épanouissement individuel et collectif. Pourquoi avoir eu besoin de mettre cette démarche en place ? Nous avons lancé la marque Aix-les-Bains Riviera des Alpes, destination autour des valeurs de bien-être. Nous ne pouvons pas incarner ces valeurs si nous ne sommes pas capables de les appliquer en interne. Ce n’est pas issu d’un constat de dysfonctionnement. Avec la fusion des offices de tourisme, il y a eu des réorganisations, des choix budgétaires. Pour continuer à nous développer sans argent supplémentaire, nous avons réfléchi à rendre les salariés plus performants et pour cela il faut qu’ils se sentent bien. Parmi les axes de travail, vous souhaitez révéler les talents des collaborateurs qui ont de l’ancienneté. Comment ? Une partie importante des salariés travaillent depuis plus de dix ans. Il faut capitaliser sur toutes ces expériences. Mais comment faire pour que ces salariés aient envie de rester et que peuvent-ils nous offrir de plus ? Nous partons du principe que nous sommes tous des Super héros, sans le savoir. L’entreprise pose un cadre qui va amener leurs collaborateurs - qui le souhaite - à révéler ses talents, peut-être insoupçonnés. Nous leur expliquons comment devenir acteurs de leur évolution et de leur vie en général. Cette approche, qui consiste à gagner en autonomie ou devenir plus porteur de projets, de sortir de sa zone de confort, est accompagnée d’un développement 8 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

AIX RIVIERA

Devenir une entreprise pacifiée, en quoi cela consiste-t-il ? L’entreprise pacifiée mise sur l’humain. L’idée : réussir à valoriser le capital humain par l’écoute du collaborateur, lui laisser toute sa place car il est considéré comme la plus grande richesse de l’entreprise.

« Il y a un Super héros en chacun de nous », Laurie Souvignet

personnel. Nous devons permettre aux collaborateurs de révéler leurs talents professionnels tout en leur permettant d’atteindre un épanouissement personnel. Concrètement, comment cela va se passer ? Nos managers seront formés pour devenir des coaches afin d’aider les collaborateurs à prendre conscience qu’ils sont responsables et créateurs de leur vie. Par de la bienveillance, par un management pacifié, nous aiderons chacun à se sentir mieux, plus créateur, plus responsable. Tout repose sur le Triangle de vie que nous appliquons : être bienveillant envers soi, être bienveillant envers les autres et les autres seront bienveillants envers vous. Les collaborateurs apprendront à mieux se connaître grâce à des formations de type Ennéagramme, psychologie positive, communication non violente… L’Office de tourisme doit être attractif pour attirer des talents et savoir les garder. Vos actions sont prévues sur combien d’années ? Nous nous donnons cinq ans. Si nous arrivons à mettre en place ce modèle d’entreprise pacifiée sur notre territoire, à donner l’exemple et l’envie à d’autres de rentrer dans une démarche de bien-être, c’est-à-dire aux collectivités, institutions et entreprises, nous pourrions devenir demain le premier territoire pacifié de France. Nous nous donnons cinq ans pour y arriver.


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UN POT DE FLEURS-COMPOSTEUR Quatre amis dont trois ingénieurs agronomes ont imaginé Transfarmers, conçu en France à partir de matériaux naturels (pot en terre cuite et liège). C’est à la fois un pot de fleurs et un composteur. Il est divisé en deux parties : d’un côté le lombricomposteur où les vers transforment les épluchures en compost et de l’autre le pot de fleurs pour tous types de plantes. La bonne idée. En se déplaçant, les vers favorisent les apports d’eau et les nutriments vers les plantes. De quoi alléger les poubelles en transformant les épluchures en compost. La bonne nouvelle. Il ne dégage pas d’odeur. La partie compost est refermée à l’aide d’un bouchon en liège. On aime : récolter le compost et l’utiliser pour d’autres plantes.

UN SALON POUR RESTER ZEN POUR BIEN DÉMARRER LA RENTRÉE, ON FILE AU SALON ZEN QUI SE DÉROULERA DU 26 AU 30 SEPTEMBRE, À L’ESPACE CHAMPERRET, PARIS 17 E. Pourquoi venir ? Pour favoriser son épanouissement personnel et partir à la rencontre de 350 professionnels qui prodigueront leurs conseils. Avoir les clés pour apprivoiser son quotidien. Faciliter son relationnel. Tester de nouvelles activités. Se faire du bien et avoir des conseils beauté, nutrition, bien-être.

Qu’est-ce qu’on y fait ? On assiste à des conférences, des ateliers… pour réfléchir au monde qui nous entoure, à la famille, au travail, à l’amour, à l’environnement, favoriser notre ancrage, faciliter notre concentration. Quoi de neuf ? Trois nouveaux espaces à découvrir. La Bulle Zen pour se relaxer lors des ateliers méditation, yoga, gym

douce… L’Espace Émotions pour affiner ses perceptions sensorielles. Et le Zen Incubateur pour les jeunes entreprises qui proposent des produits ou des concepts innovants, dans le bien-être et le développement personnel. Le bon plan. Télécharger son invitation gratuite sur le site du salon pour ne pas payer l’entrée sur place.

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Chris Martin et sa joyeuse équipe de rédacteurs thérapeutes, partagent avec toi de façon pragmatique et non sans humour, leurs conseils et astuces d’experts en matière de bien être au naturel.

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Désormais, il possède quatre fournils en France : en Savoie, dans le Val de Marne, en Occitanie et en Provence qui lui permettent de livrer du pain frais, au plus près des consommateurs et des paysans qui fournissent les farines. Ses pains bio sont vendus dans tous les magasins bio de France soit 1 200 points de vente. L’entreprise s’est peu à peu diversifiée en proposant des biscuits en vrac, de la chocolaterie-confiserie. Les points forts. Tous les produits sont 100 % bio. La marque travaille en direct avec des paysans meuniers avec lesquels elle met en place au bout de deux ans le label bio et équitable Biopartenaire® qui leur garantit des revenus fixes sur trois ans. Dernières nouveautés. Une gamme de pain de mie est lancée ce mois de septembre, 100 % végétale. Depuis quelques mois, la société a réintroduit la culture de la graine de courge en

France, avec un agriculteur de l’Indre et elle n’a plus à s’approvisionner à l’étranger. Ces graines de courges sont utilisées dans les recettes de pains lin doré courge et dans les confiseries de chocolat (graines de courge enrobées de chocolat). ASSURER L’AVENIR DE NOS FORÊTS Les forêts françaises ont besoin d’être entretenues, plantées pour leur renouvellement. Trois millions d’euros ont été collectés pour reboiser 1 000 hectares de forêt sur 176 propriétés forestières en France, grâce à la générosité des mécènes du Fonds de dotation « Plantons pour l’avenir », un fonds solidaire pour le (re)boisement en France. Un 11e appel à projets national est lancé. Les porteurs de projets doivent se faire connaître par internet, www.plantonspourlavenir.fr

UN MONDE PLUS GRAND

Cet automne, on court au cinéma voir Un monde plus grand , un film de Fabienne Berthaud, avec Cécile de France, d’après le livre Mon initiation chez les chamanes de Corine Sombrun. Le pitch. Corine part en Mongolie chez les éleveurs de rennes pour enregistrer des chants traditionnels. Elle pense ainsi surmonter la mort de Paul, l’homme qu’elle aimait. Sa rencontre avec un chamane lui annonce qu’elle possède un don rare et qu’elle doit se former aux traditions chamaniques. De retour en France, cela devient une évidence. Elle doit repartir pour commencer son initiation. Sortie le 30 octobre, durée : 1h40.

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IMAGE ET ASSOCIES IMAGE ET ASSOCIES

Bruno Anquetil n’a jamais eu peur d’avoir du pain sur la planche. Fondateur de la société savoyarde Pain de Belledonne, il a commencé par vendre ses pains dans les années 90 sur les marchés.

Un nouveau bâtiment éco-conçu a vu le jour cette année pour la fabrication des biscuits bio, vendus en vrac dans les magasins bio, au siège social en Savoie, à La Croix-de-la-Rochette.

MOULET

LA BELLE HISTOIRE DU PAIN SUR LA PLANCHE

ORIGAMI ARCHITECTES

ACTUALITÉS


RENCONTRE « MON ENFANT FUT MA MUSE » Bien dans l’esprit slow fashion, Marie-Ève Petit a lancé cette année la marque de vêtements et d’accessoires Petit Grizzli pour les 0-6 ans et les mamans. Du fait main, entièrement conçu dans un atelier en Savoie, vendu en circuit court et imaginé pour durer. Rencontre. région chambérienne (1) et en Rhône-Alpes, sur la boutique en ligne Etsy. Quels sont vos projets ? J’aimerais que mes créations soient vendues dans quelques boutiques qui partagent les mêmes valeurs que moi.

Elle sera présente au marché au Grand Port d’Aix-les-Bains en Savoie le 29 septembre

Qu’est-ce qui caractérisent vos collections printemps/été et automne/hiver ? Et qui les fabrique ? Je fais tout moi-même dans mon atelier, du dessin du patron, jusqu’à la couture en passant par le choix du tissu. Étant perfectionniste et ayant également travaillé dans la haute couture, j’apporte un soin particulier aux finitions. Ce sont des vêtements de haute qualité, faits pour durer. Quand l’enfant grandit, pas question de les jeter ! On les garde pour les prochains enfants et on les donne. D’où vient cette sensibilité écologique ? J’ai grandi au Québec et respecter l’environnement fait partie de mes valeurs. Mes parents étaient végétariens. Là-bas, tout le monde fait du compost depuis bien longtemps déjà. On recycle tout pour alléger les poubelles. Où vous trouver ? Dans mon atelier à Chambéry où j’habite et je fabrique mes produits, sur les marchés de la

PETIT GRIZZLI

En quoi vos vêtements sont-ils respectueux de l’environnement ? Je souhaite minimiser l’impact écologique de mes produits. J’utilise des matières bio ou Oeko-tex et je me sers au maximum de mes chutes de tissu pour les chaussons ou les moufles par exemples. Tous mes emballages sont 100 % recyclables ou compostables.

PETIT GRIZZLI

Comment est née votre marque ? J’ai été styliste de mode à Montréal où j’ai grandi. J’ai entre autres confectionné des costumes pour l’Opéra de Montréal. Je suis arrivée en France il y a cinq ans avec l’envie de lancer ma ligne de vêtements. Ce que j’ai fait ici à Chambéry en Savoie quand j’attendais mon enfant. Mon garçon fut ma muse ! J’ai commencé par lui dessiner et fabriquer des vêtements. Et j’ai décidé de me lancer.

LE SALON NATURELLIA S’AGRANDIT

Le salon dédié au bien-être au travail et au développement personnel « On est Bien ! », lancé par Jean-Marc Cottet à Annecy, aura désormais lieu en même temps que le Salon Naturellia au Parc des expositions à la Roche-sur-Foron en Haute-Savoie, du 22 au 24 novembre prochain. Près de 150 exposants seront présents. On y va pour évoquer les sujets qui nous préoccupent avec des professionnels, découvrir de nouvelles pratiques, de nouveaux produits, trouver des solutions, élargir nos connaissances pour être mieux dans sa vie et dans son travail. On aime : assister aux conférences, effectuer des rencontres, participer aux ateliers et faire son marché bio avant de repartir. On assiste à l’une des conférences. Samedi 23 novembre, Jonathan Lehmann, auteur du livre Antisèches du bonheur dévoilera quelques

principes et techniques faciles à mettre en place pour gérer nos pensées et émotions négatives.

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ACTUALITÉS FAITES PARLER VOS PIEDS ! Nos pieds en disent long sur notre état de santé et de fatigue. Karine Perrin, réflexologue plantaire au pays du Mont-Blanc, nous explique les bienfaits de cette pratique et l’intérêt de suivre une initiation.

Quel est l’objectif d’une séance ? Faire de l’acupression, stimuler les zones réflexes des pieds qui correspondent aux corps. Nous avons environ 7 100 terminaisons nerveuses au niveau des pieds. On a un champ d’action énorme, malgré la superficie du pied qui est relativement petite.

Quand on fait des séances de découverte de cette pratique, on se rend compte que certaines zones sont plus dures à masser. Qu’est-ce que cela nous apprend ? Nous découvrons rapidement nos faiblesses. Les pieds nous parlent pour nous aider à mieux vivre.

DES SACS À MAIN DURABLES ET VÉGANS

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Une séance peut-elle suffire ? Généralement, il faut compter trois séances sans trop les espacer. Lors d’une séance, on rééquilibre le corps. Le corps qui va vouloir retrouver son fonctionnement initial. Il faut faire plusieurs séances pour l’aider. Si on veut faire de la prévention, quand venir ? À chaque changement de saison, c’est l’idéal.

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PP

Un âge minimum ? On travaille différemment avec les enfants. On ne va pas appuyer trop fort car ils sont très sensibles. Quel est l’intérêt des séances d’initiation à la réflexologie plantaire que vous organisez ? De partager ma passion et de donner envie ; c’est un outil fabuleux. L’intérêt d’une initiation est de pouvoir appliquer tout ce que vous avez appris au retour à la maison sur vos proches.

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On peut soigner les petits maux du quotidien comme un rhume, un mal de dos, un problème de transit, de sinusite… juste en stimulant les zones réflexes des pieds. C’est naturel. Le corps se régule seul.

Créer des sacs à main et sacs à dos végans, éthiques et écologiques, c’est possible ! À l’image de la marque Wilo, lancée par un frère et une sœur, Marine et David Chapon, à partir de fibres végétales et synthétiques. Fabriqués au Portugal, les sacs ont obtenu le label Peta et Animal Free. L’empreinte écologique liée à la fabrication est neutre grâce à un processus maîtrisé de A à Z, le choix des matières jusqu’au circuit de distribution et la fin de vie. Les matières sélectionnées sont certifiées Gots et Ecolabel. Les émissions de carbone sont compensées en investissant dans des projets. On aime le sac à dos avec le compartiment renforcé pour glisser l’ordinateur et la toile extérieure résistante à l’eau. De quoi donner envie de barouder durablement !

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À quoi sert la réflexologie plantaire ? C’est une façon de se soigner naturellement. Le corps n’est pas fait pour tomber malade, mais pour se soigner. Le fait d’avoir la représentation entière du corps sur les pieds permet de traiter beaucoup de maux.


Photos non contractuelles

Respirez la santé !

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ACTUALITÉS

RENCONTRE DÉVELOPPER SON INTUITION

Quelle est votre mission ? J’accompagne les gens pour se libérer des choses qui les empêchent d’avancer, remettre de l’intégrité dans leur vie à la fois relationnelle et familiale pour s’extraire du côté dramatique des choses. Je travaille sur les lignées familiales. Sommes-nous tous des êtes intuitifs ? Oui. La question est de savoir si on accepte ou pas cette intuition. Beaucoup renient leur intuition, ne se sont pas bien dans leur vie, sans savoir pourquoi. L’idée est d’accompagner les gens pour s’écouter plus et voir les atouts de développer notre intuition. L’intuition est un outil qu’on utilise dans la vie. Soit on a une super machine à la maison et on n’a pas envie de l’utiliser, c’est notre choix. Soit on décide de l’utiliser. Concrètement, à quoi nous sert l’intuition au quotidien ? Mettre du sens par rapport à nos sensations. On pressent parfois les choses. Cela va aider à embellir et faciliter la vie, aller dans le bon sens et ne pas nager à contre-courant. Être plus ouvert à soi et aux autres.

chose de furtif. C’est une pensée nouvelle qui arrive ; elle vous fait dire « waouh, mais c’est génial et je n’y ai jamais pensé ». Si vous avez une idée après avoir beaucoup ruminé, ce n’est pas une intuition. Le mental sera ensuite important pour structurer l’intuition. Une intuition est-elle juste et faut-il la suivre ? Tout est juste dans la vie. Elle va nous permettre d’avancer et de raisonner à l’intérieur de nous. On a toujours le choix de la suivre ou non. Certains préfèrent ne pas suivre leur intuition car elle les met dans l’inconfort. Suivre une intuition n’est pas forcément confortable. On ne rentre pas dans une petite routine quand on est dans l’intuition. Vous avez choisi une vie très routinière, sans que rien ne vienne vous perturber, vous allez tout faire pour ne pas l’écouter. C’est dommage selon moi, mais c’est un choix personnel. C’est une expérience fabuleuse à s’offrir que de s’ouvrir à son intuition.

Vous organisez des stages pour développer son intuition. Comment se déroulent-ils ? Je prépose des séances individuelles et en groupe de 7 à 8 personnes. On vient me voir pour développer son intuition, améliorer sa situation familiale… Ponctuellement, j’organise des stages pour accompagner les personnes à développer leur intuition, avec trois niveaux. Je lie l’utile à l’agréable. Les participants repartent à la maison avec des outils concrets à mettre en place, une référence pour tenir un cap. Les stages permettent d’explorer de nouveaux aspects de notre personnalité et découvrir qui nous sommes, avec le soutien du groupe. Pour en savoir plus, tél. 06 19 15 35 41.

Comment développer son intuition ? Il existe plusieurs étapes. Cela nécessite de préparer son terrain, d’être en bonnes conditions d’accueil, bien dans son corps, d’écouter et utiliser nos cinq sens, voir ce que l’on ressent en écoutant des bruits, en regardant les couleurs… et revenir à soi intérieurement. C’est ce que vous décidez à l’intérieur qui va vous aider à développer votre intuition. Si intérieurement vous ne l’avez pas décidé, vous pouvez faire tous les exercices DR

Comment reconnaître une intuition ? L’idée est d’écouter ce qui se passe dans notre intérieur. Cela nécessite d’être coupé de tous stimulis extérieurs et écouter ce que notre corps nous dit. Si on commence à réfléchir, comment je vais faire ceci ou cela, on est dans le mental. L’intuition est quelque

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Pendant la Quinzaine Naturelles à Combloux, nous avons rencontré Lauriane Mariani, coach de vie, qui proposait un atelier sur le développement intuitif. À quoi ça sert et comment procéder ? Explications.

possibles, cela ne fonctionnera pas. Il faut déjà ouvrir les yeux sur ce que l’on souhaite dans notre vie ou pas. On n’a pas besoin d’exercices, tout est là.

14 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019


Affiche salons 20192020 naturellesimp.pdf

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19/07/2019

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Le Salon des Z’Arts Zen Bien Être et Arts

2019

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CM

MJ

CJ

Entrée 3€

CMJ

N

Sept : Branges 7/8 (71) - Brindas (69) 28/29 Nov : Thônes (74) 2/3 - Autun (71) 23/24 Lyon5 (69) 30 Nov/1er Déc

2020

Janv : Sevrier (74) 18/19 - Fev : Cébazat (63) 8/9 Neuville (69) 22/23 - Mars : Ecully (69) 21/22 Avril : Dole (39) 4/5 - Mai : Villefranche (69) 16/17 P ro g ra mme d éta illé s ur www. l ez art s -z e n . c om

Organisé par

- contact@lezarts-zen.com - 07 81 73 18 96

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ACTUALITÉS

PREMIER CONGRÈS DU SYNDICAT DES PROFESSIONNELS DE LA NATUROPATHIE Le 1er Congrès de la Naturopathie organisé par le Syndicat des Professionnels de la Naturopathie a eu lieu les 15 & 16 juin dernier aux Docks de Paris. Plus de 300 visiteurs sur les deux jours, ont pu assister à des conférences de qualité donnée par des spécialistes de renom : le Dr Jean-Paul CURTAY, Maître Elise GUILHAUDIS, Madame Marion KAPLAN, le Dr Petra KUNZE, le Dr David O’HARE, le Dr Catherine PEPIN, le Dr Vincent RELIQUET, le Dr Catherine ROSSI, Madame Simona SOTTILI et Madame Elodie VEYRET. Les visiteurs ont pu également profiter de la présence de nombreux laboratoires partenaires. L’enthousiasme manifestée a permis à ce Congrès d’être une réussite qui a surpassé les attentes des organisateurs. Prochaine date les 13/14 Juin 2020. PUBLICITÉ

EN LIBERTÉ !

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BIEN SE NOURRIR

Nutrition et dépression

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BEL/LUX : 8 € - CH : 12,70 FS

DOSSIER

DOULEUR ET INFLAMMATION, COMMENT RÉAGIR ?

BIEN SE SOIGNER

Sommes-nous tous égaux devant les risques d’exposition à l’inflammation et à la douleur ?

BIEN-ÊTRE

Le formidable potentiel des plantes adaptogènes. Efficaces contre le stress, la fatigue et le surmenage

votre magazine

NATURELLES est désormais disponible en format numérique ! Abonnez-vous sur www.naturelles-magazine.fr Rejoignez-nous sur www.naturelles-magazine.fr et sur facebook/MagazineNaturelles 16 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

« Un film très attendu par plusieurs générations de personnes en transition, en tout des dizaines de milliers de personnes : celles qui se sont déjà passionné pour son précédent film « Régénération », et qui sont attentives à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, comme vous lecteurs du magazine Naturelles … Le nouveau film d’Alex Ferrini (30 ans, auteur de « Notre révolution intérieure » & « Régénération ») est une ode à la nature, au vivant et aux nouvelles manières de vivre ensemble, en partageant non seulement un habitat, mais aussi toute une philosophie de vie solidaire et respectueuse. Un film qui pourrait susciter un bel engouement et constituer une puissante inspiration pour les transformations sociales à venir. »


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SALONS

2019

des MÉTIERS

BIEN-ÊTRE

du

JONATHAN THEVENET

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LA CUISINE AU BOL ROMANS S/ISÈRE (26) 7 & 8 Septembre THONON-LES-BAINS (74) 28 & 29 Septembre ST CYR (07) 12 & 13 Octobre PREVESSIN MOËNS (01) 19 & 20 Octobre SEYSSINS (38) 16 & 17 Novembre MAZAN (84) 23 & 24 Novembre

09 52 86 25 98

INFOS

Passez à table et déjeuner dans un bol, c’est le principe du nouveau restaurant « À vos Bols » qui vient d’ouvrir au centre commercial Cap Bernard, à Ville-la-Grand en Haute-Savoie. Naturopathe et cheffe de cuisine, Laurence Salomon a accompagné la brigade dans l’élaboration des recettes gourmande et l’équilibre des saveurs. On vous sert dans un bol des produits de saison, sélectionnés avec soin : légumes, légumineuses, céréales, pâtes... De quoi plaire aux végétariens, fléxitariens et tous les autres. Dans ce restaurant engagé pour le goût, le respect des ingrédients et des producteurs, on se régale pour un budget mini compris entre 9 et 14 €.

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N I SÉ PAR

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ACTUALITÉS

Beauté

au naturel

1 1 • UN SOIN DOUCHE

Quoi/ La douche soin, Mild Balance, au lait de coco bio et aux graines de chia bio. La gamme de gels douche a été revue pour s’adapter aux végans. Qui/ Proposée par la marque Lavera. Ce qui est nouveau/ La combinaison de trois tensioactifs doux pour avoir plus de mousse sous la douche et avoir plus de sensation de soin et de propreté. Pour qui/ Pour peaux normales à sèches. Les points forts/ Nettoie sans dessécher. Continent des extraits naturels issus de fleurs ou de légumes.

18 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

Que glisser dans sa trousse beauté cet automne ? De quoi avoir de belles jambes, une peau douce et nourrie, des dents blanches, une haleine fraîche…

2 2 • OH ! LES BELLES GAMBETTES

Quoi/ Des compléments alimentaires (programme sur vingt jours) et des infusions bio, à base de vigne rouge et de cassis pour favoriser la circulation sanguine et avoir des jambes légères. Qui/ Biosens Laboratoire, nouvelle marque de compléments alimentaires bio, s’est associé au groupe Léa Nature, pour lancer ses produits. Les points forts/ Les infusions sont aussi efficaces chaudes que froides. Les trouver/ Dans les grandes et moyennes surfaces.

3 3 • DES DENTS BLANCHES ET SAINES

Quoi/ Un dentifrice propolis-menthe, certifié cosmétique bio. Qui/ Fleurance Nature. Son action/ Il contient des actifs naturels pour avoir une bouche saine et des dents blanches : extraits de propolis, aloé véra, carbonate de calcium, inuline, huile essentielle de menthe poivrée. Les points forts/ L’absence de dioxyne de titane, substance très controversée que l’on trouve dans de nombreux dentifrices, mais aussi aliments du quotidien (E 171).


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4 • RAFRAÎCHISSANT Quoi/ Un déodorant certifié bio, pour peaux sensibles, avec quatre parfums : fleur d’amandier, coton poudré, bois d’épices, cœur de jasmin. Qui/ Acorelle. Les points forts/ 24 heures de protection grâce aux actifs naturels (argent et terre de Diatomée) qui régulent le processus naturel de transpiration et luttent contre le développement des bactéries responsables des mauvaises odeurs. Une poudre végétale absorbante réduit la sensation d’humidité. Il est rafraîchissant grâce à l’eau florale de menthe poivrée et à l’extrait de thé vert. Ne laisse aucune trace. 99,9 % d’ingrédients d’origine naturelle, 40 % d’ingrédients d’origine bio. Le trouver/ En magasin bio.

5 • GREEN JUSQU’AU

BOUT DES ONGLES Quoi/ Un vernis à ongle green. Qui/ D’âme nature. Les points forts/ Il est enrichi en silicium, avec une base végétale (pomme de terre, maïs, manioc) respectueuse de l’ongle, avec des ingrédients d’origine naturelle à raison de 68 à 77 %, selon les couleurs. On aime/ La pose facile, le séchage rapide et la longue tenue. Le trouver/ En pharmacie et parapharmacie. 6 • DES SAVONS AU NOM D’ÉTOILES Quoi/ Des savons 100 % naturels et 100 % biodégradables. Qui/ Passionnée d’astronomie, Marjorie Calvacca a baptisé chacun de ses

savons d’un nom d’étoile. Ses savons de la marque Laniakea (galaxie d’étoiles) sont fabriqués artisanalement à Boussy près de Rumilly, à partir d’un mélange d’huile et de beurres végétaux (idéal pour les peaux à problèmes) grâce à un procédé doux, la saponification à froid. Particularité des produits/ Les savons sont surgraissés (jusqu’à 10 % d’huile) pour plus de douceur. Ils sont sans colorant, ni parfum. À chaque peau, son savon. Parmi les ingrédients utilisés : huile d’olive, karité, ricin, germe de blé, coco, avoine, argan… et même lait de chèvre. Les trouver/ Sur le site savonnerie-laniakea.com

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Lecture LE BONHEUR N’A PAS D’ÂGE Qu’on ait 18 mois, 30 ans ou 110 ans, Le bonheur n’a pas d’âge et suscite la longévité. Comment et pourquoi certains individus sont-ils plus heureux, plus résistants et plus résilients que d’autres ? Quelles sont les qualités pour être heureux ? Quels sont les secrets pour bien vieillir, pour vieillir sans devenir vieux ? Oubliez les philosophes ! Ils n’ont pas le monopole du bonheur. Ce sont les centenaires, voire super centenaires, qui en parlent le mieux et font ici la leçon. Ce que nous avons aimé : la conception du bonheur avec un grand B, à travers des témoignages de centenaires du monde entier. Le + : cet ouvrage redonne le boost

LES 10 HUILES ESSENTIELLES INDISPENSABLES et les 34 huiles essentielles complémentaires par Roulier Guy aux éditions Dangles

Cet ouvrage se propose de vous initier à l’aromathérapie grâce aux 10 huiles essentielles indispensables choisies pour leur utilité, leur facilité d’emploi et leur innocuité et grâce à leurs 34 huiles essentielles synergiques. Vous saurez ainsi, en respectant les bonnes pratiques, comment agir naturellement pour améliorer votre forme et votre tonus, réduire le stress, l’angoisse, les douleurs, l’inflammation, les affections hivernales, les troubles ORL et intestinaux, améliorer votre sommeil et ralentir les effets du vieillissement. Ce que nous avons aimé : ces 10 huiles essentielles proposées sont comme une trousse à pharmacie de base : avec ces 10 huiles essentielles et le présent ouvrage, le lecteur pourra répondre à l’essentiel des maux du quotidien. Le + : bien illustré et coloré

20 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

REVEILLE-TOI ! Petit précis de pleine conscience à l’attention des gens surmenés par Ruby Wax aux éditions Cherche midi.

Vous vous sentez éreinté, stressé, oppressé ? Suivez le guide ! Ruby Wax le sait mieux que personne. Un mariage, des enfants, une carrière à la télévision… les étapes habituelles qui, tout naturellement, l’on conduite au burn out. Résultat, des mois de maison de repos, après une vie de stress et de fatigues accumulées. Après avoir essayé à peu près toutes les recettes du bien-être, Ruby a enfin trouvé la plus efficace, qui s’avère aussi, curieusement, être la plus simple : cesser de confier les rênes à ce fameux pilote automatique qui, sans cesse, nous ramène dans nos vieilles habitudes et reprendre sa vie en mains. Ce que nous avons aimé : Ruby, qui connaît comme sa poche le pays de l’épuisement perpétuel, vous offre ici, le meilleur itinéraire de sortie et les meilleures destinations où se reposer et faire le plein. Le + : son humour dévastateur Reveille-Toi !,

LES MASSAGES AUX HUILES ESSENTIELLES QUI GUÉRISSENT par Anne Dufour aux éditions Mosïque-santé

Rhumatismes, angine, mal de tête ou de ventre, stress, fatigue, rides, vergetures ou cellulite... Pour chaque trouble, Anne Dufour passe en revue les huiles essentielles les plus adaptées en fonction des symptômes, en indiquant leurs propriétés, et propose quelques associations de plusieurs huiles essentielles, pour davantage d’efficacité. Un massage, ou un automassage, doux pour « faire tranquillement pénétrer les huiles essentielles » ou un peu plus énergique suivant les cas, vient encore renforcer leurs vertus. Ce que nous avons aimé : l’auteur précise le dosage, la fréquence d’application, la durée dans le temps, et donne des conseils et des astuces pour mieux gérer les ennuis de santé les plus courants. Le + : pratique, facile d’utilisation


L’EMPREINTE DU CORPS FAMILIAL Mémoire des cicatrices par Danièle Brun aux éditions Odile Jacob

Ce corps familial, cette sorte de charpente invisible qui laisse une empreinte en chacun de nous. Cette empreinte ne se résume pas à la transmission de l’éducation ou de valeurs éducatives, elle a trait à la transmission inconsciente de tout ce qui se joue dans une famille d’une manière invisible et que chaque individu porte en lui : sa place dans la structure familiale, dans le désir familial, être d’un sexe désiré ou non par les parents ou la famille, son rôle dans la filiation… Ce que nous avons aimé : un nouveau regard sur la famille et sur les réseaux inconscients qui nous traversent, nous modèlent et nous questionnement. Le + : l’auteur est psychanalyste, membre d’Espace analytique et professeur émérite de l’université Paris-Diderot, où elle a fondé en 2001 le Centre de recherche en psychanalyse, médecine et société.

LA NATURE EST VOTRE MEILLEUR MEDICAMENT Le premier guide scientifique et pratique des substances naturelles

Devenez Thérapeute 
 de l’Enfant Intérieur

par le Dr Becker aux éditions Les liens qui libèrent

Abram Becker, docteur d’Etat en chimie et biologie au Collège de France, était encore il y a peu un « insider ». Ancien des laboratoires pharmaceutiques. Il était convaincu des vertus des molécules synthétiques. Ce temps est révolu : tournant le dos à son histoire professionnelle et s’appuyant sur son expertise scientifique, il s’est intéressé aux substances naturelles. Dans cet essai à la fois scientifique et pratique, il décrypte tout l’intérêt de ces substances sur de nombreuses pathologies (hypertension, migraine, diabète, cancer, etc.). Car la nature possède des réponses extraordinaires dont l’étendue est insoupçonnée. Ce que nous avons aimé : comme de nombreux scientifiques, Abram Becker a entendu des rumeurs concernant l’efficacité des substances naturelles. Comme beaucoup d’entre eux il a ricané. Mais il a voulu aller plus loin : il a cherché méticuleusement quelles substances naturelles possèdent de véritables propriétés positives pour la santé. Un monde d’une richesse insoupçonnée s’ouvre alors à lui. Le + : le Dr Becker propose un guide pratique pour se constituer, par tranche d’âge et par affection, sa propre pharmacie naturelle.

Une formation qualifiante qui prépare à l’accompagnement thérapeutique d’adultes ou d’enfants. Elle permet de devenir thérapeute ou d’enrichir sa pratique professionnelle actuelle.
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 Annecy info@ecole-enfant-interieur.fr 21


L'AGENDA NATURO SALONS / FESTIVALS

Salons LES Z’ARTS ZEN Les salons du bien être et des arts reçoivent de nombreux exposants (thérapeutes/praticiens, professionnels du Bien Être et Artistes) qui animent les conférences. Ces salons de 2 jours vous permettent de prendre un temps pour vous : • un temps pour découvrir les diverses pratiques et thérapies douces • un temps pour déguster et tester les produits bio et naturels. www.lezarts-zen.com • BRANGES (71) 7 et 8 septembre 19 • BRINDAS (69) 28 et 29 septembre 19 • THONES (74) 2 et 3 novembre 19 • AUTUN (71) 23 et 24 novembre 19 • LYON 5 (69) 30 novembre et 1er décembre 19 SALONS THERAPEUTES ZEN Salons des Métiers du Bien-Être pour unir Thérapies et Créativité liée au Bien-Être. www.therapeutes-zen.com • THONON-LES-BAINS (74) 28 et 29 septembre 2019 • SAINT CYR (07) 12 & 13 octobre 2019 • PREVESSIN MOENS (01) 19 & 20 octobre 2019 • SEYSSINS (38) 16 & 17 novembre 2019 • MAZAN (84) 23 & 24 novembre 2019 SALON ARTEMISA 18 au 20 octobre 2019 à Marseille. Le plus grand salon bio et bien-être en PACA. www.salon-artemisia.com SALON MARJOLAINE 2 au 11 novembre 2019 à Paris 44 ème édition, Marjolaine est le plus grand marché bio de France avec 560 exposants. www.salon-marjolaine.com VIVEZ NATURE 15 au 18 novembre 2019 à Eurexpo Lyon. Le rendez-vous incontournable de la région Lyonnaise pour les amoureux de la bio et du bien-être local. Cette 20ème édition, entièrement repensée. www.vivez-nature.com SALON NATURELLIA La nouvelle édition du salon Naturellia se déroulera du 22 au 24 novembre 2019 au Parc des Expositions de La Roche-sur-Foron. Filières courtes, bien-être, activités et loisirs écoresponsables, alimentation bio, locale et de saison… le salon Naturellia propose une offre complète, appuyée par des rencontres d’exception, des conférences, des projections, des ateliers et animations misant sur les préoccupations d’aujourd’hui en matière NATURELLES— —SEPTEMBRE - NOVEMBRE 2019 22 NATURELLES JUIN - JUILLET- OCTOBRE - AOÛT 2019

SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE 2019

de consommation responsable et de bien-être. Les visiteurs pourront, cette année, découvrir de nombreuses nouveautés sur cette nouvelle édition du salon Naturellia ! www.naturellia.com

Ouvert aux professionnels et étudiants. Conférenciers de renoms, ateliers et rencontre : Le colloque sera clôturé par une conférence d’Olivier SOULIER, médecin homéopathe. www.snkinesio.fr

NATURISSIMA 27 novembre au 1er décembre 2019 à Grenoble Le Salon du bien-être, du bio, de la santé et de la nature incontournable de la région grenobloise avec son environnement montagnard ! Mieux consommer, faire soi-même, limiter le gaspillage, privilégier le local… Le salon Naturissima répond à des attentes de fond pour mieux vivre au quotidien. Alimentation, hygiène, mobilité, éco-habitat, associations… Découvrez les différents secteurs du salon à travers les exposants… Les conférences : un espace dédié sur le salon : lieu privilégié d’échanges, de découvertes et d’informations pour projeter et dessiner le monde de demain. Il s’inscrit dans une démarche consom’acteur pour répondre à des attentes de fond : mieux consommer pour mieux vivre. ALPEXPO. www.naturissima.com

FORMATIONS

SALON BIO HARMONIES 6 au 8 décembre 2019 à Montpellier Le salon Bio, Bien-Être et Eco-Habitat du Languedoc Roussillon. www.salon-bioharmonies.com

CONGRÈS/CONFÉRENCES 2E JOURNÉE DU GETCOP Trouble du sommeil et thérapie complémentaires personnalisées. 27-28 septembre 2019 à Metz au Centre des Congrès.

JOURNÉE « VITALITÉ ET SANTÉ » 28 septembre 2019 9 h 30 à Crypte de l’Eglise Sainte-Odile-Paris 17e Profitez des conseils de médecins et d’experts pour une rentrée 100% réussie et apaisée : Chrono-nutrition, équilibre, gestion de vie, sexualité, motivation… www.ipnsn.eu RENAISANCE ! UN NOUVEL ART POUR UN NOUVEAU MONDE animé par Pierre Lassalle. 27 septembre à 20h au Salon Holistica, Hôtel Ramada Encore, Genève la praille, Carouge. www.recto-verseau.ch L’ART ET LA CREATIVITE POUR BATIR LE FUTUR ! animé par Céline et Pierre Lassalle et Lucie Delalain 28 sept à 20h Salle des eaux et forêts, Annecy www.editions-terre-de-lumiere.com LA KINESIOLOGIE AU CŒUR DE L’ADAPTATION Colloque du Syndicat National des Kinésiologues 19 et 20 octobre 2019 à Valence, dans la Drôme

FORMATION QUALIFIANTE MÉTHODE France GUILLAIN • Module 1 : 21 novembre 2019 à Paris • Module 2 : 28 novembre 2019 à Paris 10 MODULES DE 4 JOURS SUR DEUX ANS Renseignements et inscriptions www.bainsderivatifs.fr aller sur Formations Coach. ATELIER INITIATION EN REFLEXOLOGIE Journée découverte et pratique de la Réflexologie Plantaire Consciente. 19 Octobre 2019 à Biganos (33) Atelier découverte Lecture Psycho-Emotionnelle des Pieds. 01 octobre 2018 - Gironde (33) www.emergence-conscience.com NOS CHOIX ALIMENTAIRES : ECOLOGIE, ETHIQUE ET NUTRITION Quels sont les impacts écologique, éthique et nutritionnel de nos choix alimentaires. Par Hélène Alther. Mardi 1er octobre à 19h30 Annecy. POURQUOI ET COMMENT SORTIR DE LA MALBOUFFE Par Hélène Alther. Mercredi 9 octobre à 19h à Thônes MOTIV’ACTION ! UNE METHODE POUR REUSSIR TOUS VOS PROJETS... Annecy les 5 et 6 octobre 2019. 05 16 44 09 56. www.kaya-team-universe.org

SÉJOURS BIEN-ÊTRE

OASIS VOYAGES Circuits sur des lieux d’énergie et porteurs en conscience. Toutes les dates, thèmes et destinations sur : www.oasis-voyages.com • BRÉSIL : Les énergies miraculeuses de la Casa Dom Inácio de Loyola. Avec l’accompagnement de Grace Du 16 au 29 septembre 2019. • INDE DU NORD : Grand festival du Diwali • Avec DINESH. Du 25 octobre au 08 novembre 2019. • JAPON : Rencontrer son unicité. Avec Miki UEHARA Du 6 au 16 novembre 2019. • BHOUTAN : La félicité spirituelle. Avec Sangye DORJE Du 9 au 21 décembre 2019. • PHILIPPINES : Incroyable guérisseur à mains nues Alex Ampa. Avec Éric GERBER Du 11 au 26 janvier 2020. • INDE DU SUD : Les voies de la Sagesse. Avec DINESH. Du 14 au 28 janvier 2020.


BIEN

se nourrir 24

Nutrition et dépression

28 Prendre soin de son corps, à l’intérieur, pour une grossesse épanouie et pour un allaitement riche et abondant… 30 Les vertus oubliées des graisses animales 38

La constipation, pas si anodine que cela !

42 Deux recettes d’automne pour éviter l’inflammation

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BIEN SE NOURRIR

NUTRITION ET DÉPRESSION Lorsque l’on se sent déprimé, fatigué et au bout du rouleau, il est classique soit de ne plus avoir aucun appétit, soit de ne manger que des aliments sucrés… Car les perturbations mentales, quelles qu’elles soient (ruminations, dépression et autres troubles) influent sur nos sensations physiques en général, et nos appétences alimentaires en particulier. PAR MARINE DODET - NATUROPATHE SCIENTIFIQUE, FORMATRICE ET CONFÉRENCIÈRE

CHERRY LAITHANG

Mais savez-vous que l’inverse est également vrai ? Lorsque ce que nous mangeons influence nos actions et nos pensées Les neurosciences de la nutrition constituent un domaine de recherche émergent qui explore les facteurs nutritionnels liés à la cognition, au comportement et aux émotions humaines. Les études montrent clairement que l’alimentation impacte la santé mentale, et ce tout au long de la vie. Mais quels facteurs alimentaires en particulier influent sur nos humeurs ? Autrement dit, quels choix alimentaires pouvons-nous faire pour optimiser notre santé mentale, et prévenir ainsi troubles et dépression ?

NATURELLES—SEPTEMBRE —SEPTEMBRE--OCTOBRE OCTOBRE--NOVEMBRE NOVEMBRE2019 2019 24 NATURELLES

Que mettre dans son assiette pour limiter les risques de dépression ? Les protéines Elles sont fabriquées à partir de vingt acides aminés différents, dont huit sont apportés par l’alimentation car nous ne sommes pas capables de les synthétiser. Or, de nombreux neurotransmetteurs dans le cerveau (les neurotransmetteurs sont les molécules chimiques qui permettent aux cellules nerveuses de communiquer entre elles) sont fabriqués à partir d’acides aminés. C’est le cas par exemple de la sérotonine (qui influence principalement l’humeur) et de la dopamine (qui influence la motivation), produites à partir des acides aminés tryptophane et tyrosine. Un apport insuffisant de ces acides aminés entraîne une réduction de la synthèse des neurotransmetteurs concernés, se traduisant par une dégradation de l’humeur et une augmentation de l’agressivité. Les vitamines B Les vitamines B, et en particulier les vitamines B6, B9 et B12, interviennent dans la production de la sérotonine et de la dopamine. Une carence en ces vitamines se répercute nécessairement sur la disponibilité de ces neurotransmetteurs, et donc sur notre humeur. Or, la carence en folates (B9) est extrêmement fréquente chez les patients déprimés, et plus les taux sont faibles, plus les patients sont « mélancoliques ». Des changements cognitifs sont observés chez les adolescents présentant un déficit limite en vitamine B12. Chez les personnes âgées, une supplémentation en cette vitamine améliore les fonctions cérébrales et cognitives, retarde l’apparition de la démence et améliore la fonction langagière des personnes atteintes de troubles cognitifs. Les principales sources alimentaires de vitamines B sont


ELLA OLSSON

Les produits à base de soja et de quinoa sont d’excellentes options pour fournir les acides aminés essentiels. À mixer, entre autres, avec des viandes maigres, des légumes bien sûr (dont concombres, racines de betteraves, oignons, radis, choux, carottes, salades, navets ou épinards) et des fruits (dont prunes, framboises, papayes, raisins, ananas, pommes, oranges, melons ou grenades).

SAMe et TMG Ces sigles désignent respectivement la s-adénosyl méthionine et la triméthylglycine. Dérivés des acides aminés méthionine et glycine, ces deux nutriments ont fait l’objet de plusieurs études. La SAMe est ainsi l’antidépresseur naturel le plus étudié. De nombreuses études ont montré qu’il était aussi et même plus efficace que les antidépresseurs classiques et fonctionnait plus rapidement. La TMG est une alternative moins coûteuse en supplémentation et plus stable. Dans le corps, elle se transforme en SAMe, mais nécessite d’être apportée en plus grande quantité pour être efficace. Les acides gras oméga-3 Plus connus, les oméga-3 font partie des constituants structurels des membranes, notamment dans le cerveau. Ils modulent le mécanisme de communication entre les neurones du cerveau. Parmi les oméga-3, c’est la concentration en DHA (l’acide dOcosahÉxanoïque) qui affecte le plus la perméabilité des membranes des cellules du système nerveux central. Le déficit en DHA est donc logiquement lié au dysfonctionnement de la communication via la sérotonine et la dopamine ! Il a en effet été montré que les oméga-3 ont une influence directe sur le statut sérotoninergique en améliorant la production et la réception de la sérotonine.

TOM HERMANS

les levures de bière ou alimentaires (torula), les graines, les grains entiers, les noix, ainsi que les abats, les légumes secs ou verts, les fruits et les produits laitiers.

Les principales sources alimentaires de vitamines B sont les levures de bière ou alimentaires (torula), les graines, les grains entiers, les noix, ainsi que les abats, les légumes secs ou verts, les fruits et les produits laitiers.

Bien sûr, ce complément alimentaire naturel n’est pas et ne peut être considéré comme un médicament. Généralement, l’amélioration survient en moins de quinze jours. Une prise sur une longue durée ne pose aucun problème puisque le SAMe ne présente aucun risque d’accoutumance, ni aucun effet indésirable. Contre-indications : les compléments alimentaires ne peuvent en aucun cas se substituer à un régime d’alimentation variée et équilibrée. Ne pas dépasser la dose journalière recommandée. Tenir hors de portée des enfants. Pour les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes ou les personnes sous traitement médical toujours demander l’avis d’un professionnel de santé. 25


BIEN SE NOURRIR

En pratique On retrouve donc finalement les grandes lignes du régime alimentaire de type méditerranéen, qui outre son effet protecteur sur le système cardiovasculaire, se révèle donc aussi préventif des troubles cognitifs, et en particulier de la dépression. Privilégier les légumes, les fruits, le poisson et les céréales complètes vous permettra de faire le plein de protéines de qualité, de vitamines B et des oméga-3 dont votre cerveau a besoin pour garder une bonne humeur. Nos choix alimentaires ne modifient donc pas uniquement notre silhouette et notre santé physique. Ils impactent aussi directement notre joie de vivre, et donc notre capacité au bonheur. Cela vaut le coup de soigner son assiette, non ? SOURCES : Khanna P. et al. 2019. Nutritional aspects of depression in adolescents. A systematic review. Int. J. Prev. Med. 10.4103/ijpvm.IJPVM_400_18. Lojko D. et al. 2018. Is diet important in bipolar disorder? Psychiatr. Pol., 52:783-795.

26 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

JEREMY STEWART

Les mangeurs de poissons (riches en oméga-3), qui vraisemblablement modifient les processus inflammatoires, sont moins sujets à la dépression.

« Les vitamines B, et en particulier les vitamines B6, B9 et B12, interviennent dans la production de la sérotonine et de la dopamine. Une carence en ces vitamines se répercute donc nécessairement sur la disponibilité de ces neurotransmetteurs, et donc sur notre humeur. »


La Kinésiologie au cœur de l’adaptation 1er Colloque organisé par le Syndicat National des Kinésiologues Professionnels ou étudiants, soyez nombreux à nous rejoindre Les 19 & 20 octobre 2019 à Valence

Ce colloque est ouvert à tous les kinésiologues professionnels et aux étudiants en kinésiologie, adhérents et non adhérents au SNK

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BIEN SE NOURRIR

28 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

LAURA FUHRMAN

« Lorsque vous consommez des aliments riches en fer, tels que les légumineuses et les légumes verts à feuilles, associez-les à des mets riches en vitamine C pour une meilleure assimilation. En effet, le fer permet de renforcer le système immunitaire de la maman et du bébé. »


PRENDRE SOIN DE SON CORPS, À L’INTÉRIEUR, POUR UNE GROSSESSE ÉPANOUIE ET POUR UN ALLAITEMENT RICHE ET ABONDANT… PAR VALENTINA BRADASCHIA - NATUROPATHE

Que faut-il consommer au quotidien pour garantir une santé optimale à la future maman et à son bébé ? Voici quelques conseils à garder à portée de main ! Tout au long de la grossesse, la future maman s’adapte progressivement aux modifications de son corps et aux changements que tout cela engendre. Petit à petit, les stimulations hormonales préparent le corps à la production du lait. Il est alors important de se nourrir sainement pour avoir une meilleure digestion, équilibrer le microbiote et la flore intestinale. Alors, quid des aliments à privilégier ? Côté fibres Mettez souvent dans votre assiette des légumes crus à feuilles vertes riches en vitamine B9, indispensable à la bonne croissance de votre bébé. Commencez votre repas par des légumes crus riches en vitamines, minéraux et enzymes (ces derniers préparent la digestion) ; puis, continuez avec une belle portion de légumes, cuits de préférence à la vapeur douce afin qu’ils gardent tous leurs nutriments. Dégustez vos fruits en dehors du repas pour faciliter la digestion et l’assimilation des vitamines. Des céréales complètes et variées Préférez des céréales riches en nutriments et plus facilement assimilables par votre corps. Par exemple, essayez les céréales complètes, le sarrasin, le millet, l’amarante et le quinoa. Des protéines à diversifier et alterner Pensez à varier et alterner les protéines animales (viande, œuf, poisson…) et les protéines végétales (lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots blancs/rouges…). Faites attention aux poissons d’élevage et aux gros poissons car trop chargés en métaux lourds. Privilégiez des laitages à base de protéines de lait de chèvre ou de brebis, plus digestes.

Les bons gras Utilisez des huiles végétales de première pression à froid. Pour l’assaisonnement, prenez huiles de colza, lin, noix, chanvre riches en oméga-3, indispensables pour vous et pour le développement cérébral de votre bébé. N’oubliez pas les oléagineux : amandes, noix, noisettes, graines de lin, de chia, de tournesol… Alors, pourquoi ne pas mélanger votre fruit coupé en morceaux avec des graines pour un délicieux goûter ? Les boissons à privilégier Favorisez une eau en bouteille peu minéralisée ou une eau filtrée. Pensez aux tisanes de framboisier et de grande ortie. Les feuilles de framboisier sont très intéressantes car elles empêchent les fausses couches et les hémorragies et tonifient les muscles utilisés pendant l’accouchement. En revanche, les feuilles de grande ortie, outre l’abondance en minéraux, contribuent à diminuer les douleurs pendant et après l’accouchement grâce à leur richesse en calcium. Évitez la consommation de thé, de café et de lait car ils limitent l’absorption du fer dans l’organisme. L’apport en fer, calcium et vitamine D Lorsque vous consommez des aliments riches en fer, tels que les légumineuses et les légumes verts à feuilles, associez-les à des mets riches en vitamine C pour une meilleure assimilation. En effet, le fer permet de renforcer le système immunitaire de la maman et du bébé. D’autre part, bien que certains produits abondent en vitamine D, comme le jaune d’œuf et le hareng, cela reste insuffisant pour couvrir vos besoins quotidiens. Ainsi, pour faire le plein de vitamine D, n’hésitez pas à vous exposer à la lumière pendant quelques minutes tous les jours ! Enfin, parmi les aliments généreux en calcium, favorisez les graines de sésame, le tahin, les algues, les sardines, les maquereaux et les légumes à feuilles foncées tels que le chou frisé. Alors, prête à déguster ? Prenez bien soin de vous et de votre bébé ! 29


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LES VERTUS OUBLIÉES DES GRAISSES ANIMALES PAR HÉLÈNE ALTHERR - PHARMACIENNE NUTRITIONNISTE, CONFÉRENCIÈRE

Quel est le mode alimentaire idéal pour l’espèce humaine : omnivore ? végétarien ? végétalien ? De nombreux doutes subsistent sur l’alimentation de l’homme préhistorique. Fort heureusement, des ethnologues ont étudié au XXe siècle l’alimentation de peuples indigènes subsistant encore en de nombreux lieux, sous toutes les latitudes habitées : des Amérindiens aux Esquimaux, en passant par les Massaï, Hunzas, Maoris, Polynésiens, etc. Dont l’alimentation est de celles de leurs lointains ascendants. Ils se sont penchés d’une part sur les individus ayant gardé leur mode de vie ancestral (groupes 1) et d’autre part sur ceux ayant adopté les coutumes occidentales tout en restant dans le même périmètre de vie (groupes 2). Cela pour exclure les biais ethnique, géographique et historique. Au niveau de la nature de leurs apports alimentaires, les statistiques tirées de ces études montrent que dans les groupes 1 : • 73 % trouvent plus de la moitié de leur nourriture dans l’animal ; contre 13 % dans le végétal. • 20 % utilisent très majoritairement les produits animaux : plus de 90 % de l’apport calorique pour les peuples du grand Nord ; • Aucun n’a d’alimentation basée à plus de 90 % sur les produits végétaux. • Les aliments possèdent des taux de vitamines solubles dans les graisses (ADEK) au moins dix fois supérieurs à ceux des groupes 2.

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D’autre part, la répartition en graisses de ces peuplades est bien loin des recommandations officielles occidentales ! La voici dans ce tableau : Acides gras saturés = AGS

50 %

Acides gras monoinsaturés = AGMI

Oméga-9

40 à 45 %

Acides gras polyinsaturés = AGPI

Oméga-3 et Oméga-6

5 à 10 %

Pourquoi cette permanence des produits animaux dans l’alimentation ancestrale ? Parce que les graisses animales sont absolument indispensables à de nombreuses fonctions physiologiques, de par leur apport en de précieux nutriments, entre autres : • acides gras : AGS + AGMI + AGPI • cholestérol • vitamines solubles dans les graisses : A, D3 et K2 À l’époque où j’étais végane, j’ai mis beaucoup (trop) de temps à admettre que ces nutriments majeurs sont mieux voire uniquement représentés dans le monde animal que végétal. Et qui plus est, bien plus assimilables. Mon corps a dû me rappeler brutalement à l’ordre en m’obligeant à manger du foie de veau, cru, à peine acheté…


TOA HEFTIBA

Le beurre est constitué d’environ 80 % de lipides. Les acides gras saturés sont prédominants (environ 60 % des acides gras totaux) alors que les acides gras polyinsaturés sont moins représentés (2 % des acides gras totaux). Le cholestérol est très présent (250 mg pour 100 g de beurre en moyenne) de même que la vitamine A et à moindre échelle la vitamine D.

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OLIVER SJOSTROM

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Les matières grasses dans leur ensemble sont indispensables : • à l’approvisionnement en énergie ; • à la régulation thermique corporelle ; • à la composition, l’étanchéité des membranes organiques ainsi que l’équilibre entre leur rigidité et leur souplesse ; • à l’activation de multiples protéines cellulaires ; • à la communication intercellulaire ; • à la gestion des processus inflammatoires ; • à la synthèse des hormones stéroïdiennes (sexuelles, surrénaliennes) et de la vitamine D ; • à la synthèse de la lécithine, de la myéline, des prostaglandines ; • à la synthèse des sels biliaires ; • à la survie de bactéries intestinales bénéfiques ; • aux fonctions cérébrales, nerveuses, immunitaires et digestives, en particulier comme lubrifiants ! • au développement fœtal • à l’assimilation des vitamines liposolubles.

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LES GRAISSES SATURÉES ASSURENT LA STRUCTURE ET LA RIGIDITÉ DES MEMBRANES CELLULAIRES. LES GRAISSES INSATURÉES, LEUR SOUPLESSE. TOUTES SONT NÉCESSAIRES, C’EST L’ÉQUILIBRE QUI COMPTE, UNE FOIS DE PLUS. FOCUS SUR LES GRAISSES SATURÉES : •

Aucune relation entre consommation de graisses saturées et pathologies cardiovasculaires n’a été prouvée, contrairement à tout ce qui est dit depuis les années 70… Les graisses saturées abaissent même un marqueur qui signe une prédisposition aux maladies cardiaques et réduisent les dépôts calciques artériels ! La couche de lipides entourant le cœur est constituée de graisses… saturées ;

Elles sont indispensables aux fonctions immunitaires, pulmonaires, rénales, hormonales, nerveuses, cérébrales (> 50 % des lipides du cerveau sont des graisses saturées…), musculaires en particulier cardiaques ;

Elles participent activement à la communication intercellulaire, en particulier anti cancéreuse ;

Ainsi qu’au fonctionnement de récepteurs membranaires, dont ceux à l’insuline, elles sont donc anti diabétiques ;

Elles sont indispensables au métabolisme des oméga-3 et oméga-6

Protègent le foie en présence d’alcool et de paracétamol ;

Elles stimulent la sensation de satiété ;

Elles participent à la fixation du calcium osseux ;

Elles sont antifongiques pour certaines ;

Les animales contiennent les incontournables vitamines A, D2 et K3.


L’EXPLOSION DE MALADIES CES DERNIÈRES DÉCENNIES POURRAIT S’EXPLIQUER (ENTRE AUTRES) PAR LE FAIT QUE NOUS MANQUONS DE PRÉCIEUX NUTRIMENTS, EN CONSOMMANT TROP PEU DE GRAISSES ANIMALES ET TROP D’HUILES VÉGÉTALES DEPUIS LES ANNÉES 70. HUILES SOUVENT DÉNATURÉES ET TRAFIQUÉES.

1 – ACIDES GRAS Les apports en acides gras saturés devraient donc représenter la moitié des apports totaux ! Ceux en monosaturés, une petite moitié. Et en polyinsaturés, ces oméga-3 et oméga-6 qui font couler tant d’encre, l’équivalent d’une petite cuillère à café par jour ! Où trouver toutes ces graisses ? Les aliments offrent le plus souvent l’ensemble des catégories de graisses, les proportions variant grandement. • Les saturées sont majoritaires dans tous les produits animaux : viande, abats, œufs, produits laitiers, poissons et fruits de mer. Et dans trois produits végétaux : palme, coco et cacao.

Palme et coco ne profitent pas à tous, loin de là (à vous d’étudier les effets avec et sans). Et de là à consommer du beurre de cacao en quantité au quotidien (certains se reconnaîtront) … • Les monoinsaturées (oméga-9) se trouvent dans les graisses d’oie, de canard (serait-ce la clé de la bonne santé du Sud-Ouest français, le French paradox ?! avec les graisses saturées bien sûr). Et en végétal, dans olives, avocats, noix, noisettes, amandes, arachides. À mettre au menu au quotidien (les quatre derniers avec modération, cf. plus bas). • Les polyinsaturées (oméga-3 et oméga-6) se trouvent dans tous les produits animaux. On peut les trouver dans le monde végétal, avec les oléagineux (graines et fruits gras, nature ou en huile).

Les proportions relatives d’acides gras varient en fonction de la qualité et quantité des aliments qu’a reçu l’animal. Les graisses de volaille (canard, poulet) contiennent en moyenne 30 % d’acides gras saturés et nettement plus d’acides gras polyinsaturés (17 à 20 %). Les graisses animales apportent en moyenne 100 mg de cholestérol pour 100 g. Ceci est très intéressant car les graisses insaturées jouent un rôle bénéfique sur le système cardiovasculaire.

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DANS LE TABLEAU SUIVANT, LE PROFIL EN AG DU LAIT MATERNEL, DE QUELQUES PRODUITS ANIMAUX ET VÉGÉTAUX COURANTS : FORCE EST DE CONSTATER QUE LES PRODUITS ANIMAUX APPORTENT DE BONNES PROPORTIONS D’AGS, MI ET PI, CONTRAIREMENT AUX VÉGÉTAUX (SAUF L’HUILE DE PALME, AU PROFIL IDÉAL ! BANNIE POUR D’AUTRES RAISONS). Profil des graisses en % des graisses totales

Saturées

Mono-insaturées = oméga-9

Poly-insaturées = oméga-3 et oméga-6

Idéal

50

40 - 45

5 - 10

Lait maternel

48

40

12

Beurre

60

35

5

Œuf

35

46

19

Saindoux (porc)

45

44

11

Gras de bœuf

49

47

4

Gras de canard

35

51

14

Huile de palme

50

40

10

Huile de coco

89

8

3

Amande

8

64

28

Avocat

15

72

13

D’autre part, les oméga-3 et oméga-6 animaux sont apportés sous leur forme directement assimilable. Ce qui n’est pas le cas des végétaux : ils doivent être convertis… en présence de graisses saturées ! Sachant également que la plupart des oméga-3 et oméga-6 végétaux s’oxydent très rapidement, au point que les huiles de lin et de colza étaient jusqu’à peu interdites à la consommation humaine, il convient vraiment de limiter leur apport. Le tableau précédent ne fait pas apparaître le fameux rapport entre oméga-3 et oméga-6 : quand les animaux vivent dans leur environnement naturel (pâturage et basse-cour riches en herbe avec flore et faune variées), il est idéal ! Alors qu’il est déséquilibré lorsque les bêtes sont élevées et nourries

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artificiellement, même en bio : un excès de céréales rend tous les produits animaux trop riches en omégas 6. Le label Bleu Blanc Cœur, qui supplémente l’alimentation animale en végétaux riches en oméga-3, est un moindre mal, mais prudence, le mode de production étant souvent fort industrialisé… À nous d’interroger les producteurs sur leurs pratiques, et de réclamer de la qualité : exiger des bêtes au champ et non aux céréales + lin, colza ! Quant au désastre écologique de faire pousser et/ou parvenir à nous ces trois sources végétales de graisses saturées que sont les huiles tropicales… Il est urgent de relocaliser les sources alimentaires occidentales, et,

au niveau énergétique, de puiser nos ressources dans notre terroir le plus immédiat possible.

Les indispensables graisses saturées sont donc bien plus intéressantes issues du monde animal que végétal, au niveau nutritionnel mais aussi écologique. Et la plupart du temps, elles font bénéficier des autres acides gras insaturés dans les bonnes proportions.


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ASIYA KIEV


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2 – CHOLESTÉROL Trop longtemps décrié, il est réhabilité depuis quelques années. Une étude de mai 2019 montre que de faibles taux sanguins sont associés à un risque d’accident vasculaire cérébral hémorragique plus élevé… • Il participe lui aussi à la constitution de toutes les membranes organiques (représente près de la moitié des constituants membranaires) et à la communication intercellulaire ; • C’est un constituant primordial du cerveau (25 % de tout le cholestérol corporel) et du système nerveux, dont la myéline (20 %) ; également indispensable à leur fonctionnement (l’activité synaptique dépend presqu’exclusivement du cholestérol) ; • Il contribue à la bonne santé de la paroi intestinale, de l’immunité ; • C’est un précurseur dans les synthèses de la vitamine D et des hormones stéroïdiennes (surrénaliennes : cortisone et cortisol ; sexuelles : œstrogènes, progestérone, testostérone) ; • C’est un constituant des sels biliaires (digestion des graisses et assimilation des vitamines liposolubles ADEK, cf. plus bas) ; • C’est un puissant antioxydant ; • Il participe à la construction nerveuse, cérébrale et oculaire du fœtus. Il est vrai que notre corps sait le synthétiser, au niveau du foie et des intestins. Mais son apport par l’alimentation permet d’économiser sa synthèse par le foie qui a bien assez de boulot par ailleurs pour faire face à la charge toxique de notre environnement. À noter que des carences nutritionnelles réduisent cette synthèse endogène. Et que les traitements hypocholestérolémiants sont une hérésie… Contre la tuberculose, on donnait autrefois jaune d’œuf et crème fraîche ! Il est présent dans tous les produits animaux : viande, abats, jaune d’œuf, beurre, produits de la mer (surtout œufs de poisson et crustacés mais aussi poissons gras). Les plus riches sont, dans l’ordre, cervelles, rognons, foies (bétail, volaille et morue), gésiers, cœurs, langues, tripes, pour qui les consomme encore ! La peau des volailles pourrait nous sauver ! De même que le caviar ou le foie gras, mais le gavage pose un autre problème…

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3 – VITAMINES La vitamine E est présente dans les produits animaux et végétaux. Mais les A, D3 et K2 ne sont apportées sous leur forme active que par le monde animal. Depuis les travaux des ethnologues cités, la recherche a confirmé : • la synergie d’action des trois vitamines A, D3 et K2 ; • leur importance pour que minéraux et protéines soient assimilés. Sans la présence simultanée des vitamines A, D et K, protéines et minéraux apportés par l’alimentation sont très mal assimilés. Vitamine A Encore appelé rétinol, elle est vitale : • À la prévention des malformations de naissance ; • Au développement des nourrissons et des enfants ; • À l’immunité ; • À la production des hormones sexuelles et de stress ; • À la fonction thyroïdienne ; • À la santé des yeux, de la peau et des os ; • Au métabolisme des minéraux et des protéines. On ne trouve dans le monde végétal que des précurseurs, les caroténoïdes ou provitamines A : pigments orange de la carotte, des courges, etc.. Or la conversion de ces provitamines A en rétinol exige… des corps gras. Et elle est également faible actuellement, à cause de fréquents problèmes digestifs, thyroïdiens, inflammatoires, infectieux, de diabète, d’intoxination et de mutations génétiques défavorables chez près d’une personne sur deux. La forme active de la vitamine A se trouve dans tous les produits animaux, en particulier dans les foies d’animaux terrestres et aquatiques (foie de veau largement en tête, puis, dans l’ordre décroissant, ceux de canard, oie, bœuf, dinde, porc, agneau, poulet, morue) ; beurre, jaune d’œuf ; crème, etc. A condition impérative que les bêtes aient trouvé leur nourriture dans leur environnement naturel (herbe, luzerne, féverole, lupin, lin, etc. ; avec leurs insectes, lombrics, etc.). Et non dans les mélanges de céréales dont on les abreuve en élevage industriel. La toxicité de doses excessives ne semble se rencontrer qu’avec la supplémentation, pas avec les apports alimentaires habituels.


Seuls les produits animaux apportent la forme active de vitamine A. La conversion des précurseurs végétaux en vitamine A n’est pas garantie. Vitamine D2 Sous nos latitudes, nous ne pouvons pas compter toute l’année sur la synthèse de vitamine D à partir des UV, car le soleil est trop incliné sur l’horizon d’octobre à avril. À cette période, il nous faut donc trouver ce nutriment indispensable dans notre alimentation. La vitamine D participe à de très nombreuses fonctions dans le corps : • différenciation cellulaire ; • action bénéfique sur les gènes ; • absorption intestinale de minéraux ; • minéralisation des os, dents ; • immunité ; • force musculaire ; • fonctions nerveuses ; • fertilité. Elle réduit inflammations, troubles cardiovasculaires, épilepsie, cancers (réparation de l’ADN). Sa carence est donc associée à de très nombreuses pathologies. La D2 est fournie en quantité minime par les végétaux (champignons sauvages), il est donc impossible de compter sur elle. La D3 l’est par les produits animaux, en grande quantité pour certains : huiles de flétan, de foie de morue, hareng, œufs de poisson, jaune d’œuf, etc.. Vitamine K2 Les vitamines K1 et K2 ont des effets biologiques bien différents : • la vitamine K1 agit sur la coagulation sanguine ; son origine est végétale (légumes vert foncé, huiles) ; • la K2 permet de rendre possibles les actions primordiales des vitamines A et D énoncées plus haut. Elle protège également contre l’athérosclérose, en activant des protéines permettant de fixer le calcium aux niveaux osseux et dentaire, et non artériel. Elle réduit même de moitié le calcium des plaques d’athérome en six semaines ! Elle intervient dans les processus inflammatoires et dans croissance, migration et apoptose cellulaires. Et sans doute beaucoup plus.

La K2 est synthétisée par les tissus animaux et par des bactéries. Seule la présence de vitamine K2 rend les vitamines A et D opérantes. La conversion de la K1 en K2 est possible mais l’apport direct en K2 est bien plus efficient. La K2 se trouve dans les produits animaux, abats loin devant, une fois de plus (foies, etc.) ; jaune d’œuf ; beurre ; fromages surtout fermentés. Avec toujours, une alimentation animale naturelle. La forme de K2 provenant de tissus animaux semble mieux franchir la barrière cérébrale que celle issue de fermentation bactérienne.

CONCLUSION

Sous l’angle de ces données, à la fois anthropologiques, factuelles et scientifiques, il semble bien difficile de se passer des graisses animales. A condition de bien les choisir, ce que nous pourrons voir dans un prochain article. Conserver les œufs et les laitages (beurre surtout) semble un minimum pour les profils les plus végétariens (comme chez tous les peuples végétariens, indiens par exemple). Certains d’entre nous en revanche ont besoin de quantités conséquentes de ces graisses animales : c’est leur carburant principal ! Selon notre profil individuel, il convient donc de choisir la nature et les portions de matières grasses : en majorité végétales ou animales ; plutôt bœuf, agneau, volaille, abats, poisson, œufs, laitages… ou gibier ; faim de graisses comme un loup ou un oiseau ??? Et pour ce faire, revenir encore et toujours à l’écoute de notre corps. De ses besoins, en tenant compte de ses envies profondes. Et de ses messages d’alerte : les premiers symptômes d’une carence en bonnes graisses peuvent être dentaires, osseux, capillaires (fractures, caries profondes ; chute ou blanchissement des cheveux) ; hormonaux (frilosité, fatigue, irrégularité du cycle féminin) ; nerveux (sautes d’humeur) ou immunitaires (infections à répétition). Avez-vous remarqué l’incontestable richesse nutritionnelle des abats ? Quel dommage qu’ils aient disparu de nos habitudes culinaires… Le foie hebdomadaire (de ruminants ou de morue) avait sa raison d’être ! 37


BIEN SE NOURRIR

LA CONSTIPATION, PAS SI ANODINE QUE CELA ! La constipation fonctionnelle chronique est une affection fréquente. Environ 16 % des adultes signalent des symptômes tels que des mouvements intestinaux peu fréquents ou des selles dures. PAR MARINE DODET - NATUROPATHE SCIENTIFIQUE, FORMATRICE ET CONFÉRENCIÈRE

Constipation : quand la qualité de vie en pâtit… La constipation est souvent considérée comme bénigne. Et pourtant, l’impact de la constipation sur les patients peut être considérable ! Des synthèses d’études montrent ainsi que plus de 50 % des personnes concernées ont une qualité de vie considérablement altérée. Qu’il s’agisse de santé physique, de santé mentale ou de relations sociales, les impacts dans la vie des personnes sont majeurs. Pire, les études s’appuyant sur des questionnaires auprès des personnes constipées montrent que l’altération de la qualité de vie est comparable à celle observée dans les affections considérées comme plus « graves », telles que l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde, les allergies chroniques ou même le diabète ! La constipation ne doit donc pas être considérée comme une affection triviale, chez l’adulte comme chez l’enfant. Et pourtant, seul 1/5 des constipés consulte pour cette raison. Sujet encore tabou s’il en est, il est grand temps de lever cette barrière culturelle et sociale. Un bon transit intestinal est un facteur fondamental de santé et de bienêtre... Mais dans la grande majorité des cas, les médecins ou les personnels paramédicaux consultés conseilleront alors des laxatifs ou des stimulants du transit intestinal. Bien que ces médicaments augmentent la fréquence des selles, ils n’apportent qu’une solution ponctuelle, antisymptomatique, et peu satisfaisante dans la majorité des cas, sans parler des effets secondaires potentiels… Pourtant, l’étude des facteurs prédisposant à la constipation donne déjà de bonnes pistes pour lutter contre cette problématique, et cela naturellement !

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Les facteurs favorisants la constipation Ennemi n° 1 : le stress Les traumatismes physiques ou psychologiques conduisent facilement au développement d’une constipation chronique. Bien que les mécanismes exacts ne soient pas entièrement compris, il est possible que, dans de telles circonstances, des modifications induites par le stress de l’axe cerveau-intestin contribuent au développement d’une fonction anormale du côlon et du rectum, conduisant au développement de la constipation. Les erreurs alimentaires Evidemment, les facteurs alimentaires impactent énormément la facilité à évacuer les selles ! Plusieurs études ont ainsi clairement montré une association entre les régimes pauvres en fibres et le développement de la constipation chronique. De plus, la consommation de fast food , tel que les ingrédients frits, y compris la viande et le poisson, est associée à la constipation. L’hydratation globale (apportée par les boissons et les aliments riches en eau) est aussi un facteur important puisqu’elle va jouer sur l’hydratation des selles et la facilité plus ou moins grande à les évacuer… Les fibres absorbent l’eau et rendent les selles plus grosses, plus molles et plus faciles à éliminer. L’augmentation de l’apport en fibres aide à guérir la constipation chez de nombreuses personnes, mais les personnes aux prises avec une constipation plus grave constatent parfois que l’augmentation de l’apport en fibres aggrave leur constipation et conduit à un dégagement de gaz et à un inconfort. Dans ce cas, l’augmentation de l’apport en fibres doit être très progressif, afin de laisser le temps à l’intestin et à la flore intestinale de s’adapter.


« La constipation ne doit donc pas être considérée comme une affection triviale, chez l’adulte comme chez l’enfant. »

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L’histoire du pruneau d’Agen ne débute qu’au XIIe siècle. Revenant de Syrie, un prêtre rapporte des plants de prunes de Damas qu’il croise à des variétés locales, donnant naissance à la prune d’Ente. Séchée au soleil elle devient le pruneau qui, au XVIIIe, prend le nom de son port d’acheminement, Agen, d’où partent les bateaux vers Bordeaux.

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BIEN SE NOURRIR

Aliments les plus riches en fibres

g/100g

Pruneau sec, amande

15-16

Abricot sec dénoyauté

13,7

Chocolat noir à 70 % de cacao

12,6

Artichaut cuit

9,4

Haricot rouge cuit, pois chiche cuit, cacahuète, groseille, haricot blanc cuit, salsifis appertisé

8-9

Lentilles cuites, datte sèche, noisette, cassis, pain complet

7-8

Framboise, raisin sec, fève cuite, châtaigne, persil, petits pois cuits, mûre, noix

6-7

Topinambour, céleri rave cru, flageolet appertisé, chips

5

Pétales de maïs, pois cassé cuit, chou de Bruxelles, biscotte, olive verte, semoule

4-5

Igname cuite, panais cuit, pissenlit cru, fenouil crue, épinard cuit, haricot vert cuit, baguette, pain de campagne

3-4

Patate douce cru, chou vert cuit, cornichon, brocoli cuit, poireau cuit, carotte crue, chou-fleur cuit, cresson cru, champignon de paris cru, endive crue, potimarron cru, maïs doux appertisé soja, (germe) appertisé, navet cuit, aubergine cuite, cardon, céleri branche cru, poivron rouge cru, poivron vert cru, potiron cuit

2-3

Source : Ciqual / Fondation Louis Bonduelle

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La sédentarité Le manque d’activité physique est le 3e facteur de risque pour une fréquence de défécation plus faible. Les mouvements du corps, même doux, favorisent les mouvements intestinaux et donc l’évacuation des selles. Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire… Mais aussi… De nombreux autres facteurs peuvent entraîner des constipations chroniques : les mauvais traitements, y compris dans l’enfance, certaines pathologies (hypothyroïdie ou syndrome du côlon irritable), la prise de certains médicaments (opioïdes, antiacides, antispasmodiques, antidépresseurs, suppléments de fer, diurétiques, etc..) et l’abus des laxatifs, ou encore des changements de vie et de routine (les voyages notamment). Enfin, n’ignorez pas ces signaux d’envie. Autrement dit, quand il faut y aller, allez-y ! Ignorer à plusieurs reprises les signaux de besoins, parce que « ce n’est pas le moment », peut conduire certaines personnes à cesser progressivement de ressentir cette envie… et bien sûr, in fine, à la constipation chronique. Pour résumer en une phrase : respirez et relaxez-vous, marchez et bougez, mangez davantage de légumes, de fruits, de légumineuses et de céréales complètes (en quantité raisonnable pour ces dernières)… et respectez vos envies ! dès que vous en ressentez l’envie ! Une vie plus saine en somme ! SOURCES Belsey J. et al. 2010. Systematic review : impact of consitpation on quality of life in adults and children. Alimentary Pharmacology & Therapeutics, 31, 939-949. Prichard D.O. & Bharucha A.E. 2018. Recent advances in understanding and managing chronic constipation. F1000Research, 1640. Rajindrajith S. et al. 2016. Childhood constipation as an emerging public health problem. World Journal of Gastroenterology, 22(30):6864-6875.

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Les fibres se retrouvent essentiellement dans le règne végétal. Les meilleures sources sont les fruits secs et les légumineuses (soja, lentille, pois chiche, haricot sec) ainsi que les produits céréaliers complets (riz, pain, pâtes, farine, avoine…). Les légumes et les fruits sont également sources ou riches en fibres, selon leur nature.


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BIEN SE NOURRIR

DEUX RECETTES

d’automne

pour éviter l’inflammation

PAR VALÉRIE CUPILLARD - AUTEURE DE NOMBREUX LIVRES DE CUISINE BIO & SANTÉ ET DU BLOG WWW.BIOGOURMAND.INFO

JUS BANANE AMANDE AU GINGEMBRE Une recette de jus pour démarrer la journée avec le plein d’énergie. Le parfum de l’amande vient apporter de la rondeur à ce jus tonique qui favorise l’équilibre acido-basique. POUR 1 GRAND VERRE

1 petite banane 2 grosses pommes 20 amandes 1 rondelle de citron 1 lamelle de gingembre frais

• La veille, mettez les amandes à tremper dans un bol d’eau. • Préparez tous les ingrédients juste avant de confectionner votre jus : coupez la banane épluchée en trois, épépinez et coupez les pommes en quartiers, tranchez une lamelle de gingembre d’un demi-centimètre d’épaisseur et une rondelle de citron d’un bon centimètre d’épaisseur. • Égouttez et rincez les amandes. • Insérez tous les ingrédients dans l’extracteur de jus en alternant avec les morceaux les plus juteux (pomme et citron). Dégustez et savourez aussitôt !

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DR

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DOULEUR ET INFLAMMATION, COMMENT RÉAGIR ?

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DOSSIER 48. Douleur et inflammation, comment réagir ? • Quand gérer ces deux symptômes de la vie moderne devient un enjeu au quotidien. PAR ANTHONY RAVACHE - NATUROPATHE

53. Questions/réponses autour de la douleur et de l’inflammation… • Existe-t-il des marqueurs identifiés comme révélateurs biologiques de l’inflammation de bas grade ? • Sommes-nous tous égaux devant les risques d’exposition à l’inflammation et à la douleur ? • Sous quelles formes peut se manifester l’inflammation et peut-on la prévenir ainsi que, plus généralement alors, la douleur ? PAR ANTHONY RAVACHE - NATUROPATHE

56. Quels moyens mettre en œuvre pour pallier la propagation de l’inflammation dans le temps, qu’elle soit aiguë ou chronique ? • Les essentielles • La naturopathie, médecine naturelle référente en Occident et ses pratiques : phytothérapie, aromathérapie, gemmothérapie : le poumon médicinal millénaire ! PAR ANTHONY RAVACHE - NATUROPATHE

58. Le glutathion, roi des antioxydants ! PAR ANTHONY RAVACHE - NATUROPATHE

59. Iridologie : déminéralisation, inflammation, acidification, comment l’iris parle ? PAR DELPHINE GUILLOUX, NATUROPATHE-IRIDOLOGUE

60. L’importance de nos trois premiers besoins fondamentaux… PAR SYLVÈRE CARON - KINÉSITHÉRAPEUTE - OSTÉOPATHE DO DE FORMATION ET CONSULTANT

64. Les blessures inflammatoires du sportif PAR FRÉDÉRIQUE LAURENT - NATUROPATHE, CONFÉRENCIÈRE ET AUTEURE

66. D’autres alternatives thérapeutiques • L’acupuncture et l’hypnose, deux approches qui franchissent les frontières du médical. PAR ANTHONY RAVACHE - NATUROPATHE

67. Douleurs et inflammation en réflexologie plantaire PAR NELLY SEVIN - PSYCHOPRATICIENNE, RÉFLEXOLOGUE, FORMATRICE

• Gestion de la douleur : la kinésiologie, une alliée précieuse PAR CÉLINE CHABERT - KINÉSIOLOGIE

ILLUSTRATIONS : LAUREN REBBECK

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DOULEUR ET INFLAMMATION, COMMENT RÉAGIR ? Quand gérer ces deux symptômes de la vie moderne devient un enjeu au quotidien. PAR ANTHONY RAVACHE - NATUROPATHE

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ui un jour n’a pas expérimenté en lui ce que représente la douleur ? Tout cela reste très relatif malgré tout ; d’ailleurs la représentation de subjectivité dans la définition de la douleur est une notion à considérer avant tout car le fait est qu’aujourd’hui, nul ne peut mieux ressentir et définir la douleur que par sa propre expérience et aucune échelle de comparaison (à fortiori de référence) n’existe à ce jour. Nous ne sommes donc probablement pas tous égaux devant la tolérance à la douleur. Prenons par exemple pour illustrer ces propos le cas de cette étude récemment publiée sur l’expression de la douleur aiguë postopératoire après une intervention chirurgicale du genou : les femmes étaient 4,9 fois plus susceptibles de déclarer une douleur modérée ou sévère que les hommes (dans un intervalle de confiance de 95 %). Les marqueurs biochimiques de l’inflammation avaient cependant raison de laisser davantage s’exprimer la douleur chez les hommes chez qui les médiateurs de l’inflammation corrélés étaient significativement plus élevés, rendant les conclusions plus pragmatiques et objectives en ce sens. Il est alors question d’une douleur plus ou moins aiguë, faisant référence à une inflammation du même genre. Mais la douleur peut tout aussi et malheureusement prendre un caractère chronique et variable dans son expression autant qu’elle est médiée par une inflammation elle aussi de même titre.

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La relation douleur/inflammation… ou pas ! Voilà donc de quoi simplement faire la corrélation, si ce n’était encore fait, entre douleur et inflammation, toujours présente quoi qu’il en soit, de manière sous-jacente. Aussi, j’extrapolerai même cette notion de corrélation à la pathologie ou à toute condition de déperdition physique nommée symptôme et qui n’est finalement que le reflet d’une inflammation de bas grade, fléau de nos civilisations modernes. Car comme qu’« il existe des blessures sans douleur et des douleurs sans blessure », les marqueurs de l’inflammation ne correspondent pas pour autant à la douleur perçue par la personne. Une entrée en matière très rapide « sur ce vaste sujet » qu’est celui de « la relation » entre l’inflammation « et la douleur. » Mais nous pouvons d’ores et déjà souligner à ce stade que l’inflammation est toujours la racine du mal où qu’il s’exprime. Il n’est pas toujours clair de traiter d’une manière générale d’inflammation quand on peut et l’on se doit même, de différencier « les deux grands types d’inflammation, à savoir l’inflammation de haut grade, ou plus communément admise par le consensus médical comme aiguë ; et l’inflammation de bas grade. » Deux types d’inflammation Voyons donc un petit peu plus en détail ce qui caractérise chacune d’entre elle et les mécanismes de cause à effet qui entrent en jeu et véritablement.


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« Il est possiblement moins évident d’apprécier le niveau de propagation et l’intensité de l’inflammation systémique, mais des laboratoires spécialisés en médecine fonctionnelle offrent un petit échantillon de mesures biologiques permettant d’apprécier la situation. » Au milieu, quoi qu’il en soit, un dénominateur commun persiste : la douleur. Qu’elle soit effective en phase aiguë et plus difficilement appréciable autrement que par l’individu concerné lui-même, ou bien sournoisement expressive et finalement toute aussi préjudiciable pour l’organisme, ce dernier le vit comme tel et n’a d’autre choix que d’y laisser toute la force vitale de dont il dispose pour maintenir - sinon tendre à nouveau vers - cet état d’équilibre, au plus proche de l’homéostasie définissant l’état de santé.

la présence en quantité de certaines protéines dans le sang comme le fibrinogène ou diverses immunoglobulines, la vitesse de précipitation des globules rouges par gravité au fond du tube augmente plus ou moins. La mesure s’effectue à deux reprises et les taux référentiels admis ne doivent théoriquement pas dépasser 7 mm de dépôt et 20 mm de dépôt les premières et deuxièmes heures de mesure respectivement. Elle est donc aussi un marqueur primaire de l’inflammation et de l’infection.

1• L’INFLAMMATION DE HAUT GRADE Parmi les principaux marqueurs biologiques de l’inflammation, voici trois d’entre eux que j’ai sélectionné et qui parlerons au plus grand nombre probablement.

La ferritine : vous ne vous y attendiez probablement pas mais elle est communément admise comme un marqueur de l’inflammation au sens où elle est représentative du taux de fer non lié et retenu dans vos réserves tissulaires. Le fer, chacun le sait, est essentiel à la vie bien évidemment et est notamment facteur de transport de l’oxygène dans le sang. Cependant, mal stocké et en excès, il entraîne un taux serique bas tandis que vos tissus s’oxydent sous le poids d’une concentration ferrique élevée. La transferrine (et son coefficient de saturation) doit procéder au transport dans le sang et elle est souvent d’ailleurs mesurée comme basse dans les cas extrêmes d’hémochromatose notamment. Sans ici détailler davantage un sujet micronutritionnel pointu (cuivre et céruloplasmine sont étroitement liés à cet équilibre), retenons l’importance d’une prise en considération d’ensemble du fer dans l’organisme et relativement à sa capacité pro-inflammatoire. Notez enfin que le don du sang est une excellente contrepartie prompte à réguler la ferritine, outre la lactoferrine qui permet son déstockage tout en soutenant votre immunité ! En réalité, la médecine s’appuie aujourd’hui sur très peu de marqueurs pour identifier sinon déceler les prémices même d’une inflammation. Pourtant, une recherche relative à l’évaluation sur les biomarqueurs inflammatoires spécifiques identifiant la septicémie (une infection potentiellement grave et induisant une

Le premier étant la « CRP-us » ou « protéine C de réaction ultra-sensible ». Elle est probablement le marqueur le plus approuvé dans le consensus médical et reste en soi LA protéine de réaction à un processus inflammatoire dans le corps. Une grippe, une bronchite… et votre CRP peut grimper à 40 ou 50 mg/l temporairement. Les personnes sujettes à l’arthrite verront également celle-ci augmenter dans leur analyse lors de « poussées » qu’elles savent généralement identifier. Toutefois, si son taux ne devrait généralement pas dépasser les 6 mg/l, une augmentation spontanée et non explicable a priori doit orienter le médecin vers des examens complémentaires. Les risques cardiovasculaires ayant été largement corrélés à ce biomarqueur, une étude notamment référente de l’université de Harvard (Pr Ridker) indiquait celui-ci comme pertinemment efficace dans le cadre de la prévention des maladies cardiovasculaires. Nous avons d’autre part comme marqueur admis la VS ou « vitesse de sédimentation ». Votre sang prélevé est rendu incoagulable par le technicien de laboratoire puis placé tube à la verticale. Selon 50 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019


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« L’inflammation chronique ou de bas grade, chez un quelconque individu, aboutit lentement à un encrassement cellulaire. » réaction inflammatoire aiguë a priori, un bel exemple donc !) a permis de relever pas moins de 3 370 références pour 178 biomarqueurs différents ! L’hepcidine (tenez, on retrouve une hormone peptidique régulant le métabolisme du fer et son stockage au niveau hépatique), les protéines de transport des lipopolysaccharides ou LPS ( les LPS sont des endotoxines issues de bactéries GRAM – au potentiel majoritairement pathogène et inflammatoire) ou encore la procalcitonine assez fréquemment dosée malgré tout lors d’une infection bactérienne, sont parmi les marqueurs à retenir. 2. L’INFLAMMATION DE BAS GRADE Nous y voici donc, confrontés à la présentation de la forme sournoise, pernicieuse et… Vous l’aurez compris d’emblée, ce type d’inflammation est autant qualifiable d’attributs critiques qu’il

n’est réduit au silence dans votre organisme. Il s’agit pourtant d’une inflammation systémique (affectant non pas spécifiquement un tissu ou organe en particulier, mais potentiellement l’ensemble de votre métabolisme), à progression lente et à l’origine de pathologies aussi diverses et variées que de simples symptômes peuvent y être corrélés encore (de la prise de poids aux douleurs diffuses en passant par un nez « qui coule » !). Bien que silencieuse, elle est toutefois unanimement admise par le corps de recherche scientifique à travers le monde aujourd’hui qui porte l’essentiel des travaux d’investigation dans les mécanismes de compréhension des pathologies aussi diverses et variées que nouvellement apparues (fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, Lyme, électro-hypersensibilité…) qu’en recrudescence et dites de civilisation (Alzheimer, Parkinson, diabètes, pathologies thyroïdiennes…). Sur le papier, au sortir de votre laboratoire de ville, l’analyse de sang classique est normale. « Vous êtes en bonne santé chers patients ! » Mais l’inflammation de bas grade est indubitablement une inflammation évolutive à bas bruit (elle ne met pas en évidence les marqueurs primaires au sens où on l’entend ou au sens où on l’observe cliniquement comme la rougeur et la tuméfaction), lente dans sa progression. Elle ne fait pas intervenir le système immunitaire sur le modèle de réponse antigène/anticorps admis de première intention face à un antigène précis, mais aboutit quoi qu’il en soit à la l’augmentation progressive du niveau de médiateurs pro-inflammatoires.

« L’inflammation de bas grade est indubitablement une inflammation évolutive à bas bruit, lente dans sa progression. »

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QUESTIONS/ RÉPONSES AUTOUR DE LA DOULEUR ET DE L’INFLAMMATION… Existe-t-il des marqueurs identifiés comme révélateurs biologiques de l’inflammation de bas grade ? Oui, bien sûr ! Il est possiblement moins évident d’apprécier le niveau de propagation et l’intensité de l’inflammation systémique, mais des laboratoires spécialisés en médecine fonctionnelle offrent un petit échantillon de mesures biologiques permettant d’apprécier la situation. Ces derniers, invitant les praticiens de santé et médecins à étudier le terrain pour se rapprocher de l’étiologie primaire, s’appuient sur la mesure d’appréciation de plusieurs marqueurs non spécifiques parfois mais qui, pris dans leur contexte et couplés à une analyse globale de l’état du patient, permettent de confirmer le terrain inflammatoire. Parmi ceuxci on citera les classiques CRP, LBP et zonuline (marqueurs hypothétiques d’une perméabilité intestinale mais c’est un sujet qui mérite d’être développé), la ferritine ou les acteurs ou métabolites de la fonction radicalaire/oxydative (zinc, cuivre, sélénium, activité des enzymes SOD et GPX… ou encore bilan des acides gras érythrocytaires pour les premiers, 8-OHDG ou anticorps anti-LDL oxydés pour les autres).

Sommes-nous tous égaux devant les risques d’exposition à l’inflammation et à la douleur ? Non, malheureusement, certaines personnes seront davantage exposées aux facteurs de prédisposition à cette dégénérescence acquise par un potentiel génétique moindre (méthylation, transulfuration et autres voies de détox font défaut par l’expression d’un polymorphisme génétique relatif aux enzymes à considérer) ; un terrain inné plus fragile, portant un bagage héréditaire chargé de mémoires qui peuvent tout autant s’ajouter à la constitution et au tempérament dont l’individu dispose plus tard ; à sa vitalité car indépendamment des moyens mis en œuvre pour parvenir à sa plus belle expression, un parcours plus qu’un autre peut exposer à davantage de xénobiotiques et d’intoxication lente et pesante à terme pour le métabolisme. Lymphe et système immunitaire accablés ne peuvent alors plus jouer leur rôle d’intermède et régulateur pionnier de terrain. Réciproquement,

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l’inflammation chronique ou de bas grade, chez un quelconque individu, aboutit lentement à un encrassement cellulaire. Sous quelles formes peut se manifester l’inflammation et peut-on la prévenir ainsi que, plus généralement alors, la douleur ? Urticaire, douleurs diffuses, fatigue, difficulté de récupération, ostéoporose, arthrose, arthrite et autres douloureux état musculosquelettiques… la liste est aussi diffuse que ne l’est l’inflammation de bas grade en elle-même sur un organisme ! Sans plus nous attarder, retenons que l’inflammation, qu’elle soit aiguë ou de bas grade, est mère de toutes les pathologies, à titre plus ou moins corrélatif et en proportion. Alors, pourquoi y sommes-nous tant exposés ? Alimentation et stress sont les deux principaux leviers sur lesquels aujourd’hui nous savons qu’il est primordial de jouer pour prévenir, contenir ou inverser le phénomène inflammatoire. À l’instar de certains noms dans le milieu aujourd’hui, l’alimentation est indubitablement le pilier de notre santé et Hippocrate nous l’enseignait bien avant notre ère. D’autres depuis et récemment, ont porté plus clairement ces mots comme un fer de lance. Le Dr Seignalet y consacrera sa santé, mais d’autres depuis comme JeanPierre Marguaritte (conférencier, ostéopathe et auteur du livre Le mal de dos est dans l’assiette ) ou bien encore initialement dans le milieu médical, le Dr Poinsignon (rhumatologue) reprennent ces intérêts prouvés. Dans son livre aussi, 54 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

le Dr Poinsignon prônait déjà il y a quelques années en exemple une diète de type « paléo » (sans lait, sans céréales, sucres et autres produits transformés et en évitant les cuissons à haute température). Il avait en amont observé auprès de ses patients tout l’intérêt d’appliquer une « diététique ancestrale » à qui voulait se prendre en charge et ne plus souffrir de tendinite, arthrite, sciatique, ostéoporose… Côté alimentation Tant à titre préventif que curatif et selon l’engagement de chacun, il conviendra dans une mesure relative d’évincer de son assiette certaines protéines et autres facteurs biochimiques susceptibles de déclencher une inflammation ou de l’entretenir à bas bruit. Ce sont généralement certains éléments contre lesquels il convient de se prémunir ou de prendre de la distance : citons parmi les plus courant le gluten, assemblage de gliadine et gluténine sous l’action de l’eau (le grain de blé ne contient pas de gluten en soit mais il n’est pour autant pas tout blanc !). Le gluten, de surcroît devenu indigeste pour tout métabolisme humain de par la longueur aujourd’hui de la chaîne protéique face à notre potentiel enzymatique (qui plus est souvent affaibli par les métaux lourds et autres xénobiotiques), stimule la production d’interleukines (IL 8 et IL 15) qui déclenchent la production de zonuline, protéine des jonctions serrées intestinales, engendrant alors de l’inflammation en cascade. La caséine des produits laitiers de notre époque, collectés ou issus de vaches ultra-productrices (caséine de type A1) s’appuie sur un schéma similairement proche.

Enfin, nous pouvons citer le cas des lectines, ces glycoprotéines appartenant à la famille des prolamines ou des agglutinines. Omniprésentes dans notre alimentation moderne (légumes, céréales et légumineuses essentiellement), il nous est impossible de complètement les écarter et même lorsque nous pensons « bien faire » (les lectines sont plus concentrées dans les céréales complètes). Les lectines se lient notamment aux cellules de l’intestin grêle, où elles peuvent contribuer à la mort cellulaire précocement en rapport du cycle de renouvellement prévu, au raccourcissement des villosités… ou bien encore se lier aux sites récepteurs d’insuline, augmantant alors la vitesse de transport du glucose dans les cellules graisseuses et le foie et son lot de conséquences. Notre grain de blé qui n’était pas tout vert (une couleur qui lui va mieux !) contient à titre d’exemple de l’agglutinine (une lectine) qui a de plus la particularité d’empêcher la liaison de la vitamine D aux récepteurs (VDR). Quand on sait aujourd’hui les propriétés antiinflammatoires de la vitamine D… y compris dans le milieu médical ! No stress ! Second point d’attention et non des moindres dans un cadre tout aussi préventif que curatif : le stress, plus spécialement le stress chronique et ses conséquences. Des hormones dont le cortisol et le glutamate sont les plus connues. Le cortisol est en soi un régulateur de l’inflammation mais son action sur nos divers métabolismes à terme n’est pas sans conséquence directe sur elle tant le cortisol en excès conduit à une hyperglycémie


« Le cortisol est en soi un régulateur de l’inflammation mais son action sur nos divers métabolismes à terme n’est pas sans conséquence directe sur l’inflammation tant le cortisol en excès conduit à une hyperglycémie marquée. »

marquée, une rétention de sel au détriment du potassium, favorise l’ulcère gastrique et duodénal, perturbe d’autant votre digestion… La cohérence cardiaque est à ce titre très plébiscitée dans l’approche de gestion du stress et a prouvé réduire significativement le cortisol sanguin et salivaire tout en augmentant la DHEA - hormone anti-inflammatoire à l’équilibre - sur un mois de pratique. Entre deux cycles, vous pourrez vous adonner avec intérêt à une activité physique régulière mais non excessive,

visant l’essoufflement fréquent et mesuré selon vos capacités (l’oxygénation pulmonaire permet de contrôler l’équilibre acido-basique du corps par le principal système tampon du corps). Le sommeil enfin, est bien évidemment l’un des piliers garant de notre santé et fait ici le pont entre les rives alimentation et stress. Lorsqu’il est bon et récupérateur, c’est lui qui permet à notre corps ce « reset » en éliminant durant son cycle les déchets et favorisant la régénération de notre système nerveux autant

qu’immunitaire. Nous y sommes en phase théorique et souhaitable de parasympathicotonie : l’activation du système nerveux parasympathique induisant une réponse de relaxation, s’ensuit un ralentissement général des fonctions de l’organisme. Le rythme cardiaque et l’activité respiratoire et artérielle sont singulièrement diminués au profit de la fonction digestive. Veiller à se coucher l’estomac léger est en soit autant d’énergie laissée disponible au corps pour faire un meilleur « reset » !

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QUELS MOYENS METTRE EN ŒUVRE POUR PALLIER LA PROPAGATION DE L’INFLAMMATION DANS LE TEMPS, QU’ELLE SOIT AIGUË OU CHRONIQUE ? Les « essentielles » Quelques règles hygiéno-diététiques de bon sens désormais feront probablement la plus large différence. Inutile donc de refaire un point détaillé ici mais retenons que les essentielles se concentreront autour de ce qui bâtit la définition d’une bonne hygiène de vie. L’adoption d’un rythme veille-sommeil en phase avec les épisodes nocturnes et diurnes, ponctués par la prise des repas à heures régulières en définit la fondamentale conception. Concernant ces derniers, ils ne porteront que plus d’intérêt dans la prévention et la lutte contre les processus inflammatoires, que par les couleurs que vous apporterez au sein de votre assiette. Si l’on devait s’en tenir ici à un résumé qui le soit bel et bien : faites de votre assiette un tableau haut en couleur ! Et lorsqu’enfin vous aurez veillé à l’observance d’un trio hygiéno-diététique convenable (nul n’est parfait si tant est que la perfection existe : restez à votre écoute et indulgent avec votre autodiscipline qui n’est qu’un apprentissage continuel !), un bon sommeil clôturant cette routine quotidienne, peut-être vous faudra-t-il néanmoins vous faire accompagner ou aider votre corps à lutter contre une inflammation déjà installée ou récalcitrante, et mettre en veille vos divers maux et douleurs corrélés pour tendre vers le mieux-être et l’homéostasie sur le long terme.

« Les essentielles se concentreront autour de ce qui bâtit la définition d’une bonne hygiène de vie. »

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La naturopathie : médecine naturelle référente en Occident La naturopathie et les médecines traditionnelles seront en second point un appui conséquent pour potentialiser les bénéfices reçus de la mise en oeuvre des règles précédentes. D’ailleurs, chacune des véritables médecines traditionnelles, naturopathie en Occident ou médecine chinoise en Orient, s’appuie indubitablement et sans concession aucune sur la prise en charge de l’individu par l’individu lui-même avant tout et en conscience d’être


l’acteur unique de sa santé. Vous l’aurez remarqué cher lecteur, nous ne nous cachons pas chez Naturelles, d’appuyer plus essentiellement notre philosophie théoricienne sur les bases fondamentales et plus larges parfois de la naturopathie. Voyons donc ce que celle-ci aurait à nous apporter en puisant dans les ressources essentielles qu’elle met à notre disposition depuis des siècles et au fur et à mesure d’un aboutissement obtus à la médecine purement allopathique. Vous noterez que le terme allopathie n’est pas employé péjorativement ici, et que la naturopathie, entre homéopathie et allopathie, se garde bien d’avoir recours elle aussi à des remèdes y faisant référence. Visant à soulager le patient de prime abord, il n’empêche alors de contribuer, par une approche parallèle, à accompagner le corps et le terrain plus que le symptôme qui n’est que le reflet d’un déséquilibre vous l’aurez bien compris. Entre phytothérapie et gestion du stress, le praticien de santé vous conseillera ce qui lui semble le plus approprié. S’il peut sembler alors présomptueux que faire un inventaire à consonance uniciste et répondant à chaque terrain douloureux et/ou inflammatoire, tentons tout de même de mettre en avant quelques remèdes en corrélation avec une réflexion ou une approche donnée. Suivez-moi dans les différents apports thérapeutiques liés à la naturopathie !

« Par une approche parallèle, la naturopathie accompagne le corps et le terrain plus que le symptôme qui n’est que le reflet d’un déséquilibre. » Phytothérapie, aromathérapie, gemmothérapie : le poumon médicinal millénaire ! La pharmacopée végétale est un véritable trésor pour vous soulager, appréhender et contribuer à soigner l’inflammation même. Le cassis (Ribes nigrum) est LE bourgeon (en gemmothérapie, aidant à lutter contre l’inflammation d’une manière générale). Mais là encore, tout dépend de l’approche que vous souhaitez mener et en collaboration avec votre praticien de santé.

De prime abord, il sera presqu’inévitable au cours d’un processus de régénération envisagée, d’avoir recours à des plantes drainantes. Sur ces points, certains profils plus que d’autres accumulant les « acides » plus que les « colles » dans le jargon du naturopathe, seront sujets à recourir à diverses plantes diurétiques uricosuriques et uricolytiques. On les préférera alors en extraits fluides (et totum, soit l’extraction totale des principes actifs), sous forme d’ampoules ou en infusion, favorisant la prise plus conséquente d’eau et permettant d’accompagner les déchets vers la sortie. Sur ce point, notons que le frêne (Fraxinus excelsior) est un pionner du genre. Ses propriétés à drainer les acides agissent, par la fraxine notamment, comme anti-inflammatoires des états goutteux à rhumatismaux. Associé à la bardane et au cassis, il produit des effets antioxydants qui seront couplés aux effets antiinflammatoires escomptés pour une approche synergiste. Si l’état douloureux est manifeste et particulièrement vif, c’est de toute évidence vers les harpagosides des racines de la plante africaine référente des antalgiques qu’il faudra se tourner : l’harpagophytum (H. procumbens). C’est la concentration en harpagosides sur extraits secs qui fera la différence mais une gélule par jour à 200 mg pour 20 à 30 % d’harpagosides peut vous faire bénéficier d’un profond soulagement sous deux à trois semaines en moyenne. La boswellia (B. serrata) n’en sera que complice, avec quant à elle un tropisme sur le terrain asthmatiforme. Et si l’inflammation est localisée, rien ne vaudra un massage de la zone tuméfiée avec une solution d’aromathérapie puisque nous la référencions en titre : l’huile essentielle de gaulthérie (G. procumbens ou fragRantissima selon son origine) qui n’est d’autre que du salicylate de méthyle à 99 %, sera prioritairement retenue. On ne peut conclure sans parler du bouleau (Betula alba) ou encore du saule eux aussi largement pourvus en acide salicylique et ayant donné officiellement naissance à l’aspirine brevetée par Bayer en 1899. Hippocrate, ancêtre de Bayer, n’a pas eu l’idée de le breveter, mais conseillait déjà, 500 ans avant notre ère, un macérât d’écorces de saule blanc (Salix alba) comme remède à la douleur et à la fièvre !

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LE GLUTATHION, ROI DES ANTIOXYDANTS ! Quand on parle du curcuma et des antioxydants d’une manière générale dans la lutte contre l’inflammation, comment ne pas évoquer le cas du glutathion ?

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e glutathion est ce tripeptide dont notre système de détox et anti-inflammatoire par voie de conséquence dépend majoritairement, et dont on ne parle que trop peu. Composé de cystéine, glycine et acide glutamique, il est le plus puissant des antioxydants que l’on puisse apporter à notre corps et a un rôle crucial, celui de détoxifier l’organisme en se liant aux toxines comme les pesticides, les métaux lourds et les solvants pour les éliminer dans la bile et les urines (GSSP). Il est naturellement présent et se régénère au sein de notre corps entre sa forme réduite (GSH) et oxydée (GSSG). La vitamine C surtout, le sélénium, la glutamine et la glycine… contribuent à renouveler et maintenir des taux optimaux dans notre organisme. Maintenant, ayez à l’esprit que nos taux diminuent avec l’âge et que passé 45-50 ans, il est utile de faire le point par une analyse (un bilan du stress oxydatif est intéressant) et d’envisager une supplémentation. Elle sera bien évidemment anticipée en cas de pathologie chronique et inflammatoire. En attendant, tout en maintenant des apports suffisants en vitamine C naturelle, vous pourrez intelligemment compter sur des apports constants en glycine (cet acide aminé dont nous manquons cruellement aujourd’hui et dont ce manque instaure un déséquilibre du rapport méthionine/glycine à considérer), ou bien sur un précurseur de taille en cure et à raison de 1 200mg/jr en moyenne : la NAC, fluidifiant des sécrétions bronchiques bien connu des médecins par ailleurs ! Vous pourrez choisir une supplémentation directe en glutathion, mais sachez que sa biodisponibilité après avoir traversé l’estomac et le foie n’est pas élevée. La forme réduite sera à privilégier bien sûr (une forme oxydée, bien que rare, vous ferait risquer d’aggraver votre cas !), en liposomale ou sublinguale alors idéalement. MANGEZ AILLÉ ! Sur une note culinaire un peu plus corsée, l’ail, antiinflammatoire aux effluves dominatrices, relèvera vos plats et à condition qu’il soit employé cru ou pilé vingt

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minutes avant d’être ajouté au plat chaud, il libérera l’aillicine, son principe actif majeur. Avec son action fibrinolytique, l’ail est un remède de terrain pour les « bons vivants » à corpulence dominante et en proie aux pathologies inflammatoires relatives au réseau sanguin (athérosclérose typiquement). Enfin, et pour conclure ce bref tour d’horizon culinaire, le vinaigre de cidre bio et non pasteurisé, conviendra à tous dans ce contexte. Pour les estomacs douloureux, on le prendra plutôt dilué dans un verre d’eau avec une cuillérée de bicarbonate de soude, le matin à jeun ou un quart d’heure avant les repas. Pris pendant le repas, il peut retarder la vidange gastrique mais vous apportera aussi des enzymes et minéraux nécessaires à votre équilibre !

« Composé de cystéine, glycine et acide glutamique, le glutathion est le plus puissant des antioxydants que l’on puisse apporter à notre corps. »


IRIDOLOGIE : DÉMINÉRALISATION, INFLAMMATION, ACIDIFICATION, COMMENT L’IRIS PARLE ? PAR DELPHINE GUILLOUX, NATUROPATHE-IRIDOLOGUE

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vez-vous déjà entendu parler de l’iridologie ? Savez-vous que l’analyse de vos iris peut révéler votre état de vitalité ? L’iris est relié par des terminaisons nerveuses à l’ensemble de votre organisme, et c’est par ce biais que s’inscrivent les faiblesses ou déficiences de vos organes. Ainsi, les yeux sont faits pour voir à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur, comme une fenêtre ouverte sur notre corps. Les marques de stress, la fatigue, les problèmes circulatoires, les désordres digestifs y sont facilement décelables, mais surtout il s’agit d’un outil précieux pour mesurer le degré d’acidification, de déminéralisation ou d’inflammation de l’organisme. Qu’est-ce que l’acidification de l’organisme ? Pour être en pleine santé, nos cellules doivent baigner dans un milieu aqueux ni trop acide, ni trop alcalin. On peut comparer notre équilibre acido-basique à un poisson dans un bocal. Si l’eau est trop propre ou trop sale, le poisson ne survivra pas. Pour nous, c’est un peu la même chose : nos cellules ont besoin de se renouveler en permanence, elles vivent, se multiplient, travaillent (chacune son domaine !) et meurent. Tout ceci dans un milieu propice à leur vie. C’est là que les minéraux, vitamines et oligo-éléments, précieux nutriments que vous trouvez en principe dans votre alimentation, entrent en jeu. En effet, ils vont permettre à votre organisme de maintenir cet équilibre. Le stress, la mauvaise alimentation, les perturbateurs endocriniens, la pollution atmosphérique sont autant de facteurs de risque de déséquilibre, qui provoqueront une inflammation localisée ou généralisée de votre organisme, déclenchant des maladies inflammatoires chroniques. Interpréter les signes L’analyse sera différente selon la couleur de l’iris. Il existe deux couleurs de base. Les yeux bleus et les marron.

« On peut comparer notre équilibre acidobasique à un poisson dans un bocal. Si l’eau est trop propre ou trop sale, le poisson ne survivra pas. »

Les yeux mixtes sont le résultat du mélange des deux premiers, donnant des couleurs allant du gris, vert, au marron clair. Iris bleus Dans un iris bleu, on va regarder en premier la trame, les taches blanches ou orange, les rayons perpendiculaires ou arcs de cercle qui s’inscrivent en circonférence. Ces deux photos sont très différentes, mais révèlent chacune des signes d’acidification : dans l’une, on peut relever des points blancs en périphérie, ainsi qu’une trame irrégulière, dans l’autre beaucoup de creux en forme d’ogives ainsi que des taches orangées au centre, c’est-à-dire sur la zone estomac/intestins. Iris marron L’iris marron n’a pas vraiment de trame, mais un aspect velouté. Dans cet exemple, on peut voir beaucoup d’anneaux en périphérie comme des rayures de disque qui révèlent une déminéralisation. On voit aussi des rayons perpendiculaires qui partent du centre et indiquent des tensions nerveuses, source d’acidification. L’aspect trouble de la périphérie de l’iris indique un épaississement du sang dû à cette acidification. Iris mixtes Les iris mixtes sont souvent marqués au niveau du système digestif. Dans cet exemple, on voit bien au centre le système digestif inflammatoire, ainsi que de nombreux rayons qui ont creusé la collerette. On voit aussi des taches orangées, des rayons concentriques… Cet iris est le signe d’un organisme très acidifié. L’iridologie fait partie entière du bilan de vitalité que le naturopathe sera amené à vous faire. L’examen de l’iris dure environ une dizaine de minutes et renseigne précieusement sur votre état général, et même de manière préventive en décelant les faiblesses avant même qu’elles ne se déclarent dans votre organisme. N’hésitez pas à demander un bilan auprès d’un naturopathe-iridologue.

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L’IMPORTANCE DE NOS TROIS PREMIERS BESOINS FONDAMENTAUX PAR SYLVÈRE CARON - KINÉSITHÉRAPEUTE - OSTÉOPATHE DO DE FORMATION ET CONSULTANT

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n 1947, une infirmière nommée Virginia Henderson détermina les quatorze besoins fondamentaux de l’être humain qui sont aujourd’hui parfaitement intégrés et enseignés à l’ensemble du personnel soignant en France et à l’international. Il est pourtant extraordinaire de constater qu’à notre époque, alors que les process inflammatoires flambent et que plus de 70 % des gens souffrent de douleurs articulaires et musculaires, la médecine moderne continue à traiter les conséquences au travers d’approches médicamenteuses au lieu d’aller chercher la base, les fondements mêmes de ces souffrances en prenant cas des trois premiers de ces quatorze besoins fondamentaux. En trois mots… comprendre le POURQUOI Nous sommes un peu plus de 7 milliards et demi de personnes sur notre merveilleuse planète et nous sommes tout autant à avoir des vécus différents. Qu’ils soient émotionnels, posturaux, traumatiques, médicaux ou sportifs, il n’y a pas deux personnes sur cette planète ayant les mêmes vécus. De fait, nous n’avons pas tous la même capacité à nous adapter aux contraintes extérieures. Qu’elles soient émotionnelles, posturales ou même virales, nous ne nous adaptons pas tous de la même façon. Cette capacité d’adaptation, qui fera que nous sommes en bonne santé ou perclus de douleurs inflammatoires, articulaires et musculaires, que nous sommes zen ou stressés, que nous sommes en bonne santé ou malades, est étroitement liée à nos trois premiers besoins fondamentaux. Si nous souhaitons vivre le plus longtemps possible avec le moins de pannes possibles (douleurs, lumbagos, stress, maladies …), nous devons prêter une attention toute particulière à… notre respiration, notre hydratation et notre alimentation.

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Bien évidemment, nos process inflammatoires et douloureux trouvent aussi leurs origines dans nos schémas de pensées (croyances erronées, conflits inconscients), mais pour que ces conflits puissent s’exprimer par la souffrance, la physiologie doit le permettre. 1ER BESOIN… LA RESPIRATION La respiration, lorsqu’elle est paradoxale (95 % de la population), impacte le corps et génère des process douloureux et inflammatoires. L’impact est multiple : • Tout d’abord une sollicitation trop importante des muscles « inspirateurs accessoires » tels que trapèzes, intercostaux supérieurs qui sera à l’origine de tensions cervicales, de douleurs dorsales hautes et autres processus inflammatoires dans les régions nuque, épaules, bras. • Une carence en oxygène générée par une augmentation de l’air résiduel pulmonaire, impactant chaque cellule de notre corps et qui participera à « booster » les états inflammatoires à tous les niveaux. • D’un point de vue mécanique, une limitation du pompage hépatique par notre diaphragme qui ne descend plus suffisamment sur l’inspiration. Outre l’impact sur notre quantité de bile sécrétée (qui diminuera), cela aura pour effet majeur d’amoindrir la filtration des toxines digestives (sang portal). Cellesci ne pouvant plus en partie être filtrées par le foie passeront par des voies annexes (anastomoses) et se déverseront dans notre sang sus-hépatique qui viendra ensuite alimenter toutes nos cellules en oxygène. • Ainsi nous nous retrouverons avec un nombre terrifiant de toxines se promenant dans notre système sanguin général, mais, afin de protéger nos organes vitaux, notre corps s’arrangera pour les « stocker » dans nos articulations périphériques et dans nos muscles. • Nous nous retrouvons donc avec des douleurs inflammatoires articulaires aux chevilles, pieds, genoux, hanches, doigts, mains, coudes, épaules, ou encore avec des douleurs musculaires telles que des psoïtes (spasme des psoas, responsables de 90 % des lumbagos). • Enfin, notre respiration liée à la mobilité du diaphragme vient impacter toute la mécanique viscérale, c’est-àdire tous les mouvements des différents organes sous le diaphragme.


• Forcément, en perturbant cette mobilité organique, cela a un impact majeur sur l’innervation et surtout la vascularisation de nos viscères.

Nous avons parlé du foie, mais nous avons aussi l’intestin, le colon, le pancréas, les reins avec les glandes surrénales, et bon nombre d’organes. Tous ont des fonctions et la perturbation mécanique de l’innervation et de la vascularisation de ces organes viendra entraver leurs fonctions. Prenons le cas des surrénales, ces petites glandes situées sur le dessus des reins et sécrétant cette hormone du stress, le cortisol. Lors d’une respiration paradoxale, le stimulus quasi permanent exercé sur ces glandes viendra « booster » notre sécrétion de cortisol, créant ainsi une hyper cortisolémie relative. Celle-ci sera responsable par voie neuro-réflexe de bon nombre d’augmentations de processus inflammatoires généralisés. Autre cas, celui de l’intestin grêle, notre second cerveau. Ce dernier, long de presque sept mètres, comme celui des bovidés, est très innervé (entre 200 et 300 millions de neurones) et peuplé de centaines de milliards de bactéries (notre microbiote). Outre le fait de participer à 90 % de la fabrication de notre sérotonine et d’assurer une bonne partie de nos défenses immunitaires, ce dernier a pour rôle majeur de nettoyer la paroi de notre intestin afin de permettre les échanges et à notre corps d’absorber les vitamines et autres nutriments indispensables à son équilibre. En perturbant, par la respiration, la biomécanique intestinale, nous participons à la destruction de ce précieux microbiote et nous nous retrouvons ainsi avec des taux de sérotonine qui baissent (humeur, déprimes, dépressions), mais aussi par l’encrassement de la paroi de notre intestin, à des carences colossales en nutriments nécessaires à nos équilibres ostéoarticulaires, musculo-tendineux ou somatoémotionnels. 2E BESOIN… L’HYDRATATION Notre corps, comme la planète, est composé majoritairement d’eau. Nous perdons au quotidien en moyenne 1,5 litre d’eau au travers de la transpiration, la perspiration, les urines, la salive ou le système lacrymal. Si nous ne compensons pas par au moins 1,5 litre

d’apport, nous nous déshydratons. Cela, tout le monde le sait. Cependant, bon nombre de personnes sont persuadées d’être hydratées parce qu’elle boivent 1,5 litre d’eau par jour. Or, on peut les boire depuis 20 ans et être totalement déshydraté.

Pourquoi ? Tout simplement parce que la grande majorité de notre hydratation ne vient pas de l’eau que l’on boit, mais de l’eau que l’on mange. À savoir, les fruits, les légumes et les aliments germés. Or selon l’OMS, alors que nous devrions consommer environ 60 % de fruits et de légumes par jour, c’est loin d’être le cas pour une grande partie des Français. De fait, nous sommes nombreux à être en déshydratation. L’impact concernant les douleurs et autres inflammations est considérable et cela, pour trois raisons. • Première raison, nos disques sont constitués à plus de 90 % d’eau. Si nous nous déshydratons, pour protéger ses organes vitaux qui ont besoin d’être hydratés en permanence, notre corps ira puiser dans ses « réserves » discales. Ainsi perdant peu à peu son liquide précieux, l’incompressibilité discale disparaîtra peu à peu laissant la place aux tassements et autres hernies discales. • Difficile à ignorer lorsque l’on sait que plus de 70 % des Français souffrent du dos. • La deuxième raison est que nos réserves d’eau se situent aussi dans notre système musculotendineux. Ainsi, privés de cette eau précieuse et avec la répétition des gestes au quotidien, les muscles et les tendons créent tendinites et autres inflammations musculaires perturbant la vie de millions de Français. • Enfin, la troisième raison est que notre système membraneux, ces fascias qui tapissent notre corps, se densifient lors d’une déshydratation (même mineure) et toute notre capacité d’adaptation posturale, mais aussi émotionnelle s’en retrouvera perturbée. C’est ainsi que certaines personnes, pour des simples contrariétés, vont vivre au quotidien des souffrances inflammatoires cervicales, dorsales ou lombaires.

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3E BESOIN… L’ALIMENTATION S’il est un domaine qui fait parler de lui, c’est bien celui de l’alimentation. « Notre aliment est notre premier remède et notre pire poison en même temps. » (Socrate, 440 av. J.-C.) Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, plus de 70 % des pathologies de civilisation, à savoir toutes les pathologies répertoriées à travers la planète de nos jours, seraient liées à nos modes alimentaires. Pourtant nous avons tendance à voir l’alimentation sous son aspect poids, régime mais rarement dans l’approche holistique thérapeutique. Alors que la plupart de nos inflammations et douleurs sont dues à ce que nous faisons entrer trois à quatre fois par jour dans notre corps, nous continuons pour la grande majorité à faire comme si cela n’avait aucun impact. L’important n’est pas tant ce que nous mangeons, mais comment nous le mangeons ! On entend souvent dire que l’on mange bien parce que l’on mange bio, végétarien, végétalien ou végan. Pourtant, nous pouvons manger TRÈS sainement et être TRÈS déséquilibré dans notre alimentation. Il existe de nombreux piliers alimentaires, mais certains sont fondamentaux dans la mise en place des inflammations articulaires, musculaires et des douleurs. Notamment les apports toxiniques, les index Glycémiques, l’équilibre acido-basique et le non-respect de l’hydratation alimentaire (on y revient). • Les apports toxiniques : il est déjà très positif de bien respirer afin de pomper son foie et de bien boire pour drainer les toxines. Cependant, il est tout aussi important de limiter les apports toxiniques dans notre corps. • Ceux-ci se feront par la pollution, le tabac, le stress, les prises médicamenteuses, le sport, et surtout par … l’alimentation.

Les principales sources toxiniques alimentaires (qui favoriseront les process inflammatoires et douloureux) sont les pesticides, les additifs et les toxines issues des protéines animales (viande rouge, produits laitiers, abattages industrialisés et sources de stress animal, traitements antibiotiques…). Il est donc important de consommer de préférence bio, de limiter sa consommation de protéines animales en favorisant une production éthique et surtout, de limiter sa consommation de produits laitiers consommés en 62 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

abondance dans notre pays (la France fait partie des cinq plus gros consommateurs de produits laitiers au monde).

Le respect de l’index glycémique des aliments : tout ce que nous mangeons au quotidien a le pouvoir de faire monter notre glycémie (le taux de sucre dans le sang). Plus nous mangeons avec des index glycémiques élevés, plus nous sécrétons de l’insuline, plus nous générons une hypoglycémie réactive et proportionnelle. Or, cette hypoglycémie aura pour conséquence quasi immédiate de faire monter notre taux de cortisol dans le sang (hypercortisolémie). Ce dernier, comme nous le savons maintenant aura pour effet, outre le fait de faire baisser nos défenses immunitaires, d’augmenter notre tension artérielle, de « booster » nos process inflammatoires à tous les niveaux. Nous stimulerons au travers de notre alimentation tout ce qui finit en « ite » et nous créerons des tendinites, aurons des pharyngites, des otites, des cystites, des colites… L’anecdote de la carotte est parlante : une carotte bio mangée crue sera un « alicament » avec un index glycémique à 35. Par contre la même carotte cuite à la vapeur (cuisson saine) culminera autour de 80 d’index glycémique, sachant que le sucre raffiné est à 70. Si nous mangeons 100 g de carottes bio vapeur, c’est comme si nous mangions 110 g de sucre. Qui l’eût cru ? • L’équilibre acido-basique dont on parle souvent dans les médias et les réseaux est la clé de voûte de la prévention de nos troubles articulaires, musculaires, inflammatoires et des pathologies en général. Il s’agit de la notion de pH (potentiel hydrogène) d’un milieu. • Tout ce qui existe dans l’univers est régi par cet équilibre. Si l’on perturbe l’équilibre AB de l’environnement d’une structure vivante, on détruit la vie de cette entité. Il en est de même avec les cellules de notre corps. Dès que l’équilibre AB est déséquilibré (souvent en acidose), nos cellules s’enflamment et génèrent souffrances, douleurs, pathologies diverses et variées. De plus, les états d’acidose cellulaire sont à l’origine (par mise en place de systèmes tampon) d’une perte massive de minéraux alcalins (calcium, magnésium, potassium, fer…) à l’origine d’arthroses, de tendinites et de douleurs articulaires récurrentes. Non pas du fait d’un excès d’efforts répétés


« Cette capacité d’adaptation, qui fera que nous sommes en bonne santé ou perclus de douleurs inflammatoires, articulaires et musculaires, que nous sommes zen ou stressés, que nous sommes en bonne santé ou malades, est étroitement liée à nos trois premiers besoins fondamentaux. »

ou de mauvaises postures, mais juste d’une alimentation déséquilibrée. Nous avons conscience, à notre époque, que nos schémas émotionnels sont responsables à 95 % de ce qui se passe dans notre vie de positif ou de négatif. Nous parlons là de conflits émotionnels non résolus, de décodage biologique. Pour exemple, nous savons que les douleurs de tendinites sont toujours liées à une émotion… la colère. De plus, depuis le début des années 2000, nous savons par l’épigénétique que notre alimentation, notre environnement et surtout nos pensées positives ou négatives impactent le codage de notre ADN. Nous imaginons aisément la conséquence d’un intestin grêle (le siège de nos émotions) maltraité au quotidien avec des taux de sérotonine au plus bas et l’impact que cela peut avoir sur nos schémas émotionnels. Ainsi donc, si nous souhaitons prévenir nos maux quotidiens et les guérir (pour certains), nous devons

commencer par être dans la conscience de l’impact de nos trois premiers besoins fondamentaux sur nos vies… et changer si nécessaire !

Le pouvoir de tout changer Syvère Caron, aux éditions Ideo

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LES BLESSURES INFLAMMATOIRES DU SPORTIF PAR FRÉDÉRIQUE LAURENT - NATUROPATHE, CONFÉRENCIÈRE ET AUTEURE* 1ÈRE FEMME FRANÇAISE DU MARATHON GRAND SLAM CLUB

LES BURSITES Une bursite est une inflammation d’une bourse séreuse. Les bourses séreuses sont des poches remplies de liquide, situées autour des articulations, entre les tendons et les os. Elles protègent les tendons et les muscles dont elles facilitent le glissement sur les os. La bursite est différente de l’arthrite, la première siégeant à l’extérieur de l’articulation alors que la seconde est un changement à l’intérieur de l’articulation. La bursite se manifeste essentiellement par une douleur dans la région de l’articulation, qui s’accompagne généralement de rougeur, de raideur, de sensibilité et de gonflement. Cette douleur est le plus souvent aggravée par les mouvements inhabituels ou l’élongation des muscles de l’articulation. Les bursites épisodiques légères qui ne sont pas provoquées par des bactéries sont généralement traitées au moyen d’un repos, d’une attelle, d’une poche de glace ou d’une prise de plantes antidouleur ou antiinflammatoires. Pour celles qui sont provoquées par des bactéries, le recours à l’antibiothérapie est obligatoire (médicamenteuse ou huile essentielle). LES TENDINITES Une tendinite est une affection très douloureuse et handicapante d’un tendon. Au niveau du bras, de l’épaule, du genou ou du talon, les tendinites peuvent être provoquées par des causes mécaniques, infectieuses et alimentaires. Les soins varient selon le facteur déclenchant. La tendinite du tendon d’Achille est la plus connue mais celle du bras et celle de l’épaule sont aussi très fréquentes chez les sportifs. Le lien entre l’alimentation et les tendinites n’est plus à faire. Les principales causes alimentaires rencontrées sont : une hydratation insuffisante, un taux sanguin élevé d’acide urique, les allergènes ainsi que certains habitants

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indésirables des intestins (Candida albicans). La tendinite se manifeste par une douleur au niveau des tendons abîmés. Selon l’importance de l’atteinte, cette douleur peut se manifester au début de l’exercice puis disparaître à l’échauffement, ou seulement après quelques minutes d’exercice ou encore, si elle est à un stade avancé, elle peut provoquer des élancements même au repos. Parfois, l’on constate également une inflammation, voire une enflure et une mobilité réduite. Les symptômes de la tendinite sont avant tout des douleurs souvent très vives qui apparaissent lors de certains mouvements ainsi qu’une peau rouge, chaude et œdématiée à l’endroit où l’inflammation est située, une douleur survenant lors de la palpation de la zone située en regard de l’insertion du muscle sur l’os, zone où est situé le tendon. LES PUBALGIES La pubalgie est une affection douloureuse du pubis (symphyse pubienne) et des muscles ou tendons avoisinants. Elle recouvre plusieurs affections : l’ostéoarthropathie pubienne, la tendinite des adducteurs, la pathologie pariétale abdominale. La pubalgie se développe lorsqu’il y a un surmenage sportif entraînant des microtraumatismes répétés ou des contraintes trop importantes au niveau des différents muscles impliqués : les abdominaux, les adducteurs et le psoas. Les premiers symptômes d’une pubalgie sont des douleurs abdominales ou des douleurs au niveau des adducteurs. Vous souffrez vraisemblablement d’une pubalgie si les douleurs sont apparues progressivement, vous avez mal dans la région inguinale au-dessus ou en dessous du pubis ou la douleur irradie vers les adducteurs. Petite caractéristique : elle est plus importante à froid et s’atténue à l’effort. Avant toute chose, il faut éliminer la douleur, pour cela, le repos, la phytothérapie et l’hydrologie sont vos alliées. La reine-des-prés. En teinture mère, 1 cuillère à café diluée dans un petit verre d’eau, 3 fois par jour. Contre-indications : personnes allergiques à l’aspirine, asthmatiques, femmes enceintes ou allaitantes. La violette. Passez au pilon des feuilles et des fleurs de violette, de quoi obtenir environ 3 cuillères à soupe de jus pressé et mélangez-le à 1 cuillère à soupe d’extrait lipidique d’arnica ou de calendula. Massez la zone enflée avec cette mixture matin et soir 10 jours environ.


« Avant toute chose, il faut éliminer la douleur, pour cela, le repos, la phytothérapie et l’hydrologie sont vos alliées. »

Pour soulager l’inflammation L’hydrologie par l’action combinée du chaud et du froid. Pour soulager l’inflammation et la douleur, refroidissez l’articulation en enveloppant une poche de glace dans une serviette et appliquez-la 10 minutes sur la zone concernée. Renouvelez l’opération plusieurs fois par jour. Après 3 jours de traitement par le froid, remplacez par un traitement par le chaud, la chaleur augmente la circulation sanguine vers le point douloureux et accélère la guérison. Pour cela, utilisez une bouillotte remplie de noyaux de cerises, idéale pour prendre la forme des articulations. L’harpagophytum. La prise est d’un minimum de 3 semaines et jusqu’à nette amélioration, voire disparition totale, des symptômes, c’est-à-dire durant 2 à 3 mois environ. La dose efficace est de 300 à 400 mg par jour d’extrait sec de racine titré à 3,6 % d’harpagosides, soit 3 à 4 g de poudre de plante totale. À prendre de préférence au cours des repas. Contre-indications : son emploi est déconseillé pendant la grossesse et l’allaitement, en cas de calculs biliaires et lors de traitement par anticoagulant oral ou de troubles cardiovasculaires. Pour accélérer la réparation L’harpagophytum est souvent associé à l’ortie feuilles (silice d’ortie) pour les tendinites. La dose recommandée sur une période 1 à 2 mois est de 60 à 90 ml/jour. Ce dosage permet de favoriser les capacités de régénération de la zone lésée. La prise est de 2 à 3 fois par jour à jeun le matin ou 15 minutes avant les repas. Les principaux aliments à éviter pour accélérer la réparation : alcool, café, thé noir, sodas, orange, pamplemousse, prune, asperge, artichaut, chou de Bruxelles, cresson, rhubarbe, tomate, oignon, viande rouge, viande grasse, fromage gras, charcuterie, assaisonnements acides (vinaigre, moutarde, câpres, mayonnaise, ketc.hup), cacahuète, noix, bonbons, miel, boissons sucrées, sucre, chocolat, eaux minérales acides, particulièrement le Perrier… Bien plus qu’un recueil de bonnes pratiques, ce livre se veut un outil pour mieux se connaître, être à l’écoute de son corps en apprenant à distinguer les différents signes (fatigue normale, surentraînement, carence nutritionnelle, déséquilibre postural, blessures…) et appliquer les principes spécifiques à chacun, que vous soyez débutant, confirmé ou compétiteur dans la pratique sportive d’endurance.

Le cataplasme à l’argile verte. Préparation la plus complète : mélangez 2 gouttes d’HE de gaulthérie couchée, 1 goutte d’HE d’hélichryse italienne, 1 goutte d’HE de romarin camphré, 1 goutte d’HE de menthe poivrée, 2 gouttes d’HE d’eucalyptus citronné, 10 gouttes d’extrait lipidique d’arnica et 10 gouttes d’extrait lipidique de millepertuis. Appliquez le mélange 6 à 8 fois par jour, au niveau de la zone douloureuse mais sans raviver la douleur. L’alternance doit durer 1 semaine avec les huiles essentielles et 1 semaine de plus, uniquement avec l’argile verte. Et surtout pour éviter les blessures, n’oubliez pas « l’adage » qui va piano, va sano, va lontana !

FRÉDÉRIQUE

LAURENT

Dans cette bible : • Des clés d’hygiène de vie au quotidien, dont le réglage alimentaire, les intolérances, le régime hypotoxique, l’équilibre acido-basique, la gestion de la glycémie… • Des conseils pour une récupération efficace, sur la gestion du mental et des émotions, sur le choix des vêtements… • L’encadrement des mille et un soucis bien connus des sportifs, confirmés ou débutants : blessures, troubles digestifs, inflammations, ampoules… • L’activité sportive au fil des quatre saisons où seront utilisées les techniques naturelles telles que la réflexologie, l’hydrologie, les plantes ou les huiles essentielles.

Frédérique Laurent est la première française membre du Marathon Gran Slam Club (un marathon sur les 5 continents, Pôle Sud et Pôle Nord). Elle est également l’auteure d’un doublé historique et inédit : seule femme vainqueur des deux marathons réputés les plus durs au monde – le marathon des glaces en Antarctique (2014) et le marathon du Pôle Nord (2017). Elle partage désormais son expérience et ses connaissances du corps et de ses capacités, en tant que naturopathe, dans son cabinet à Annecy-le-Vieux, formatrice au CENATHO et conférencière. 979-10-285-0410-6

23 euros

Prix TTC France

Photos : © Shutterstock

RAYON : SANTÉ

*Auteure de Ma bible de la naturopathie spécial sportif , Ma bible de la naturopathie spécial minceur et 1000 ordonnances de naturopathie. Aux Éditions LEDUC.S

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BIEN SE SOIGNER

D’AUTRES ALTERNATIVES THÉRAPEUTIQUES L’acupuncture et l’hypnose, deux approches qui franchissent les frontières du médical PAR ANTHONY RAVACHE - NATUROPATHE

L

a première est la trame d’implantation et de référence aujourd’hui dans le monde de la MTC (médecine traditionnelle chisoise). Médecine millénaire qui supplante toutes les rationalités bienpensantes de notre approche occidentale, elle réussit depuis près de quatre siècles chez nous au moins, à prouver aujourd’hui ses forces d’action sur le corps comme l’esprit. C’est avec un point de vue absolument divergent du nôtre, traditionnellement, qu’elle peut contribuer à maîtriser l’esprit du patient dans sa relation à la douleur. L’hypnose, puise ses origines en Europe il y a deux siècles à peine, ne peut en être que complémentaire en ce point. Ce ne sont pas les nombreuses opérations aujourd’hui réalisées sous transe hypnotique qui viendront désormais souffler une once de doute chez la plupart des médecins. L’acupuncture est elle aussi employée en Chine essentiellement pour certaines opérations,

jusqu’à celles à cœur ouvert ! Cette méthode permet selon les médecins chinois, de limiter les risques d’infection, de permettre une meilleure cicatrisation et de favoriser une bonne récupération (outre la diminution du caractère invasif et iatrogène d’une opération). Nul doute alors qu’au-delà de son action sur le ressenti de la douleur, l’acupuncture influe de manière conséquente aussi sur le processus homéostasique en renforçant les métabolismes du corps par l’énergie qui le sous-tend. L’inflammation n’a alors que peu de prise ! Le Dr Yannick Breton, hypnothérapeute et acupuncteur, n’hésite pas à souligner l’intérêt de coupler les approches dans la gestion de la douleur : « Dans notre expérience, la stimulation de points tels que Yin Tang et Du Mai 20, C7 ou MC6 permet d’apaiser l’esprit et d’augmenter la puissance de la transe hypnotique. » En acupuncture, l’inflammation est un « feu » pathologique laissant de multiples traces physiologiques quantifiables, qui peuvent être mesurée dans la circulation sanguine (nos marqueurs biologiques référents) ou les tissus affectés par un trouble pathologique (de la dépression à l’arthrose). C’est ce qui permet de mesurer l’apparition et la résorption du phénomène inflammatoire. Si des études ont mis en évidence une efficacité supérieure de l’acupuncture bien menée face à l’emploi d’opioïdes de synthèse (morphine) en chirurgie postopératoire, c’est parce que notre corps, sait produire ces substances antalgiques endogènes (endomorphines, dynorphines…). Différentes fréquences de stimulation sur les points d’acupuncture favoriseraient la sécrétion privilégiée de neuropeptides spécifiques contrairement aux médicaments qui, à action similaire, peuvent aussi perturber les voies de signalisation (notamment les inhibiteurs de la Cox – cycloxygénase), favorisant des processus inflammatoires sains et la guérison des tissus lésés.

« En acupuncture, l’inflammation est un “feu” pathologique laissant de multiples traces physiologiques quantifiables, qui peuvent être mesurées dans la circulation sanguine ou les tissus affectés par un trouble pathologique. »

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DOULEURS ET INFLAMMATION EN RÉFLEXOLOGIE PLANTAIRE Les douleurs articulaires, symptômes et maladies inflammatoires ne font que croître depuis ces dernières décennies. Elles ne sont malheureusement que la conséquence de notre mode de vie actuel qui est en inadéquation avec notre santé physique et mentale. PAR NELLY SEVIN - PSYCHOPRATICIENNE, RÉFLEXOLOGUE, FORMATRICE

L

a réflexologie, pratique naturelle de bien-être, a pour principe de stimuler ou inhiber les différents systèmes organiques afin d’aider le corps à retrouver et conserver son homéostasie. En procurant une profonde détente, grâce à un toucher spécifique appelé reptation, sur la voûte plantaire et certaines zones précises sur le pied, on laisse le soin au corps d’accomplir sa capacité autoguérison. Cette faculté naturelle de l’organisme à s’auto-réguler va être également réveillée grâce à l’action du massage réflexogène sur les différentes zones réflexes des organes et tissus lymphatiques lors de la séance de réflexologie plantaire. Elle agit aussi sur la douleur et les symptômes de l’inflammation comme la fièvre. Le corps sait produire ses propres analgésiques que sont le cortisol, hormone sécrétée par les glandes surrénales et l’endorphine, hormone sécrétée par les glandes du cerveau, hypophyse et hypothalamus. Le praticien en fonction de la pathologie adaptera son protocole de reptation en ciblant les zones réflexes en correspondance avec les symptômes ressentis par le consultant. Quelles pathologies traitées en réflexologie plantaire D’une maladie infantile dont les signes inflammatoires sont parfois très douloureux pour le nourrisson ou l’enfant, à la tendinite du joueur de tennis en passant par l’arthrose des personnes en âge avancé, sans oublier toute la panoplie des inflammations chroniques, toutes entrent dans le champ d’intervention du réflexologue. Celui-ci n’a pas pour mission de traiter la maladie mais d’apporter une solution de mieux-être durant la phase active et favoriser la bascule vers une phase passive qu’est la résolution des symptômes, voire de la maladie. La médecine allopathique offre des solutions médicamenteuses pour soulager, atténuer les symptômes qui ne sont pas sans conséquence sur notre santé à moyen et long terme. Aujourd’hui, elle est toujours aussi démunie face à l’inflammation, surtout lorsque celle-ci devient chronique. Et même de façon ponctuelle, la prise de médicaments chimiques comme du paracétamol, des molécules à base de corticoïdes n’est jamais anodine. 67


BIEN SE SOIGNER

Le choix de Sophie Sophie souffre de la maladie de Crohn. Cette pathologie chronique de par les douleurs qu’elle génère, handicape lourdement son quotidien lors des crises inflammatoires. Dépassée par les conséquences de sa maladie, se sentant emportée dans un système médical qu’elle ne maîtrise absolument pas, Sophie décide de consulter en réflexologie. Après un bilan général sur son hygiène de vie, je lui propose une série de cinq séances au cours desquelles seront progressivement traités les différents systèmes en lien avec la pathologie et les causes physiologiques, soit : • Le système digestif bas (intestin grêle et gros intestin) ; • Les organes lymphoïdes (rate, thymus, nœud lymphatique intestinal, moelle osseuse) ; • Les émonctoires (foie, reins, peau, poumons) ; • Les ganglions lymphatiques ; • Le système nerveux parasympathique ; • Le système endocrinien, particulièrement la thyroïde. En parallèle, je propose à Sophie d’orienter son alimentation vers un régime hypotoxique et un accompagnement émotionnel afin de comprendre le sens de sa maladie. Le résultat obtenu grâce à l’implication de la consultante sera positif. Une diminution et meilleure gestion de la douleur. L’espacement des crises qui se font moins fortes, la diminution de prise de médicaments et la sensation de retrouver une vitalité en elle, vont convaincre Sophie à perpétuer les séances et à se responsabiliser sur son hygiène de vie globale.

« Le praticien, en fonction de la pathologie, adaptera son protocole de reptation en ciblant les zones réflexes en correspondance avec les symptômes ressentis par le consultant. »

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GESTION DE LA DOULEUR LA KINÉSIOLOGIE*, UNE ALLIÉE PRÉCIEUSE La douleur n’est pas là par hasard, elle a un message à délivrer. C’est un signal d’alerte important qui indique un dysfonctionnement de l’organisme, et il est nécessaire de le prendre en compte pour remédier au plus tôt à cette anomalie. PAR CÉLINE CHABERT - KINÉSIOLOGUE

Tour d’horizon des différents types douleurs La douleur aiguë Elle intervient de manière intense, immédiate et souvent brève. C’est le cas par exemple des brûlures, des coupures ou encore des distensions de viscère. Elle est donc liée à une atteinte tissulaire brutale. Comme l’indique l’INSERM dans son dossier sur la douleur**, celle-ci joue un rôle d’alarme qui va permettre à l’organisme de réagir et de se protéger face à un stimulus mécanique, chimique ou thermique. Mais quand la douleur est chronique, ce mécanisme d’alarme n’est plus justifié : la douleur devient dans ce cas une maladie à part entière. La douleur chronique Elle est qualifiée de « chronique » lorsque plusieurs caractéristiques sont présentes comme : • la persistance de la douleur dans le temps, en règle générale au-delà de trois mois après la durée habituelle pour l’origine présumée, • la dégradation de la qualité de vie de la personne, du fait de la douleur, aux niveaux fonctionnel et relationnel, et ce, au quotidien.

Il existe quatre types de douleurs chroniques selon les mécanismes mis en place : La douleur inflammatoire (dite également nociceptive) est due à une stimulation soutenue (voire continue) et exagérée des récepteurs périphériques de la douleur (les nocicepteurs). Il s’agit souvent de douleur articulaire. La douleur neuropathique est liée à une lésion du système nerveux central (cerveau + moelle épinière). La douleur dysfonctionnelle désigne les douleurs où aucune lésion n’a pu être identifiée, comme dans certains cas de fibromyalgie. On note que près de 30 % de la population adulte est affectée par les douleurs chroniques ! (données Inserm) La douleur à l’effort Elle diminue généralement lorsque l’effort est stoppé ou ralenti. Si ce n’est pas le cas, elle bascule dans une des deux catégories précédentes. La douleur évolue en fonction du contexte Le ressenti de la douleur est très subjectif. Il peut être différent en fonction des personnes, mais également en fonction de l’environnement. En effet, le contexte psychologique et social joue un rôle important et explique ces modifications. Des études ont montré que les zones cérébrales impliquées dans la perception de la douleur étaient intimement liées aux centres des émotions. Il est donc logique qu’un individu ressente la douleur différemment si son attention est focalisée ailleurs. L’approche kinésiologique de la douleur La kinésiologie, de part son approche globale, intervient sur les plans mental, émotionnel, physique et énergétique. La douleur chronique peut donc être abordée sous plusieurs angles ; nous avons vu précédemment que le centre des émotions était en lien étroit au niveau cérébral, il peut donc être intéressant d’investiguer en ce sens lors d’une séance de kinésiologie. Les domaines structurel ou énergétique ne sont pas en reste pour autant. Il existe en effet plusieurs protocoles utilisant les points neuro-lymphatiques (cf. magazine Naturelles #6), les méridiens énergétiques et les pouls chinois, qui permettent d’agir sur l’intensité de la douleur. 69


BIEN SE SOIGNER

La méthode utilisée varie selon que la douleur soit irradiante, localisée à un point précis, etc.. Il est cependant important de rappeler que la disparition du symptôme ne signifie pas la disparition de la cause (ou du trouble sous-jacent). Le suivi médical ne doit donc pas être suspendu. Il est conseillé d’expliquer à votre médecin les raisons du mieux-être afin que chacun possède l’ensemble des informations pour un traitement optimal. Le soutien apporté par la kinésiologie peut permettre une amélioration de la qualité de vie de la personne. Tel est le cas de cet individu de près de quatre vingt dix ans, atteint de douleurs liées à l’arthrose, qui consulte environ tous les trois à quatre mois : la cause (c’est-à-dire l’arthrose) ne disparaît pas, mais la prise en charge kinésiologique lui permet de vivre plusieurs mois avec une intensité de douleur en net recul ! Son quotidien en est transformé, aussi bien physiquement que moralement. Il est également recommandé de consulter sans attendre d’être diagnostiqué « chronique », car comme le dit la sagesse tibétaine : « Si tu écoutes ton corps lorsqu’il chuchote, tu n’auras pas à l’entendre crier. »

« Il existe plusieurs protocoles utilisant les points neuro-lymphatiques, les méridiens énergétiques et les pouls chinois, qui permettent d’agir sur l’intensité de la douleur. » OÙ TROUVER UN KINÉSIOLOGUE CERTIFIÉ ? Une liste mise à jour chaque année est disponible sur le site du syndicat national des kinésiologues http://snkinesio.fr Cette liste rassemble les kinésiologues formés à une pratique juste, et certifiés, dans le respect du code de déontologie de la profession. *La kinésiologie ne se substitue pas à la médecine. En cas de traitement nécessaire pour une pathologie, la kinésiologie sera proposée comme accompagnement en complément à un suivi médical ou paramédical. Le kinésiologue ne fait donc ni diagnostic, ni prescription médicale.

**SOURCES :

> Dossier sur la douleur de l’INSERM https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/douleur > Société Française d’Etudes et de Traitement de la Douleur http://www.sfetd-douleur.org

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SOURCES Pain Rep. 2017 May; 2(3): e595. Published online 2017 Apr 20. Women report higher pain intensity at a lower level of inflammation after knee surgery compared with men. Nina Solheim,a,e Simon Östlund,b Torsten Gordh,c and Leiv Arne Rosselandd,e, Crit Care. 2010;14(1):R15. doi: 10.1186/cc8872. Epub 2010 Feb 9. Sepsis biomarkers: a review. Pierrakos C1, Vincent JL. Xiaochao Wei, Haowei Song, Li Yin, Michael G. Rizzo, Rohini Sidhu, Douglas F. Covey, Daniel S. Ory, Clay F. Semenkovich. Fatty acid synthesis configures the plasma membrane for inflammation in diabetes. Nature, 2016; DOI: 10.1038/ nature20117. Fatty Acid Synthase Modulates Intestinal Barrier Function through Palmitoylation of Mucin 2 –CellHost revue VOLUME 11, ISSUE 2, P140-152, FEBRUARY 16, 2012. Science. 2016 Aug 19;353(6301):766-71. doi: 10.1126/ science.aag2638.Multifaceted interactions between adaptive immunity and the central nervous system. Kipnis J1. Article | OPEN | Published: 10 September 2018. Increased inflammation and brain glutamate define a subtype of depression with decreased regional homogeneity, impaired network integrity, and anhedonia. Ebrahim Haroon, Xiangchuan Chen, Zhihao Li, Thrusharth Patel, Bobbi J. Woolwine, Xiaoping P. Hu, Jennifer C. Felger & Andrew H. Miller. Translational Psychiatryvolume 8, Article number: 189 (2018) Rhumatismes : et si votre alimentation était coupable ? Ed. Broché. « Etude de l’effet de l’association du resvératrol et de la curcumine sur l’amélioration de la tolérance au glucose », « étude de l’effet du resveratrol sur le viellissement »… Congrès Hypnose et Douleur 2016. Acupuncture vs intravenous morphine in the management of acute pain in the ED. Mohamed Habib Grissa, MDa, Houda Baccouche, MDa, Hamdi Boubaker, MDa, Kaouthar Beltaief, MDa, Nasri Bzeouich, MDa, Nizar Fredj, MDa, Mohamed Amine Msolli, MDa, Riadh Boukef, MDb, Wahid Bouida, MDa, Semir Nouira, MDa. Les abeilles ont guéri ma sclérose en plaques, Maryse Pioche – Préface du Pr Henri Joyeux. Ozonothérapie hyperbare (HOT).


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BIEN-

être

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Le formidable potentiel des plantes adaptogènes Efficaces contre le stress, la fatigue et le surmenage

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Dépression saisonnière Comment la déjouer grâce à la naturopathie !

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Six plantes médicinales anti-âge

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Les rituels beauté de la rentrée

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Les arbres au service de notre santé

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Le sens des maux

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Mon programme yoga de la rentrée 73


PUBLI-NATURELLES

LE FORMIDABLE POTENTIEL DES PLANTES ADAPTOGÈNES EFFICACES CONTRE LE STRESS , LA FATIGUE ET LE SURMENAGE La nature a mis généreusement à notre disposition une catégorie de plantes qui nous aide à nous adapter et à mieux supporter les contraintes quotidiennes et ceci, sans effets secondaires : ce sont les plantes dites « adaptogènes ».

L

e stress est le mal du siècle, et lorsqu’il devient chronique il peut profondément altérer la qualité de vie, mais aussi la santé. Pour y faire face, avoir recours à certaines plantes médicinales « adaptogènes » peut aider l’organisme à mieux se prémunir contre ses effets néfastes. Ces fameuses plantes augmentent même la résistance aux infections en fortifiant le système immunitaire ; tonifiantes, elles profitent aussi aux personnes se sentant un peu faibles et raplapla à certaines périodes de l’année !

Des plantes vraiment bienfaisantes ! Les plantes adaptogènes sont aujourd’hui le lien entre médecine traditionnelle et médecine moderne. Elles stimulent, en potentialisant le terrain de chaque individu, nos capacités d’adaptation et d’autoguérison, ce qui constitue le principe fondateur de la naturopathie et des autres médecines traditionnelles. Face à la sollicitation exponentielle de nos mécanismes d’adaptation : rythmes intensifs, sédentarité, substances chimiques nouvelles, éloignement de la nature… les plantes adaptogènes constituent

74 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

une réponse pertinente et efficace pour initier une prise en charge globale. Toutes les études scientifiques effectuées sur les adaptogènes pour préciser leurs modes d’action ont permis de les positionner aujourd’hui comme une catégorie de substances à part entière, au même titre que les vitamines ou les antioxydants. Le terme d’adaptogène est validé par l’Agence européenne des médicaments (EMA) et par la Food and Drug Administration aux ÉtatsUnis (FDA).

3 BONNES RAISONS DE MISER

SUR LES PLANTES ADAPTOGÈNES 1 - Augmentation de la résistance et des capacités d’adaptation de l’organisme face à divers facteurs de stress, action systémique et non ciblée sur un organe.

2 - Régulation des fonctions de l’organisme qui sont rééquilibrées sur une courte ou une longue période. L’augmentation de la résistance de l’organisme est effective contre tous les types de facteurs de stress : chimique, physique, biologique, psychique...

3 - Innocuité d’usage sur le long terme et absence d’effets secondaires aux dosages normaux.


LES DIFFERENTS TYPES DE STRESS AU NIVEAU INDIVIDUEL

AU NIVEAU CELLULAIRE

Stress émotionnel

Réactions excessives aux multiples événements de la vie moderne

Stress biologique

Notre organisme doit constamment lutter contre les bactéries, les virus, les champignons…

Stress psychologique

Pression au travail, transport mais également événements en lien avec un contexte national ou international : « gilets jaunes », peur du réchauffement climatique…

Stress oxydatif

Bruits, changement rapide de températures, radiations, ondes électromagnétiques…

Stress physique

Sédentarité, alcool, alimentation non saine, tabac, accident, traumatisme physique, mauvaise position mais également hyperactivité, surentraînement, rythmes circadiens perturbés…

Stress chimique

Polluants chimiques omniprésents dans l’eau, la nourriture, l’air que nous respirons (pesticides, métaux lourds, perturbateurs endocriniens…)

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PUBLI-NATURELLES

LES PLANTES ADAPTOGÈNES, UN SECRET BIEN GARDÉ…

Le concept de plante adaptogène fut défini par des scientifiques russes à la fin des années 40. Ces derniers étaient à la recherche de substances pouvant augmenter les capacités physiques et intellectuelles de même que la résistance de l’organisme face à divers facteurs adverses comme le stress ou la maladie. LES DERNIÈRES AVANCÉES DE LA RECHERCHE SUR LE MODE D’ACTION DES ADAPTOGÈNES Depuis son apparition au milieu du XXe siècle, le concept d’adaptogène ne cesse d’être reprécisé, porté notamment par une recherche scientifique toujours plus performante. Initialement définies comme « augmentant la résistance à un large spectre de facteurs de stress : physique, chimique, biologique », les adaptogènes sont considérées comme des régulateurs métaboliques qui augmentent la capacité d’adaptation à des sollicitations environnementales tout en limitant leurs potentiels effets néfastes. De nombreuses plantes utilisées dans les médecines traditionnelles chinoise et ayurvédique sont considérées comme agissant de manière globale pour préserver la santé mentale et physique tout en augmentant les systèmes de défense de l’organisme et la longévité. De nombreuses études récentes se sont donc attachées à confirmer ces affirmations avec des essais cliniques tout en investiguant pour comprendre la polyvalence pharmacologique des mécanismes d’actions des substances adaptogènes. La particularité des adaptogènes se

confrontait au concept réducteur de l’implication d’un récepteur unique, suffisant pour décrire l’action d’une substance, or leur action seraient plus de l’ordre systémique et synergique. L’action des adaptogènes met en effet en jeu un nombre important d’interactions moléculaires avec des rétrocontrôles au niveau des systèmes neuroendocriniens et immunitaires, en miroir avec le système de défense naturel de l’organisme pour faire face à un facteur de stress.

Les dernières études sur les adaptogènes ont permis de mettre en lumière leurs mécanismes d’actions spécifiques et nonspécifiques pour développer un usage rationnalisé dans les pathologies liées au stress et au vieillissement prématuré. Deux modes d’actions spécifiques ont été validés permettant d’isoler l’action adaptogène. D’autres substances souvent considérées comme tels possèdent en fait une action différente et notamment stimulante.

3 PLANTES EN DÉTAIL 3 plantes ont été validées comme répondant à ces critères qui consistent en une augmentation conjointe des biomarqueurs neuropeptide Y et Heat shock proteins 72 (Hsp72). Mais quelles sont-elles ? RHODIOLE

ÉLEUTHÉROCOQUE

SCHISANDRA

Source : 2013, Asea et al. Phytomedicine 76 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019


La plante Schisandra chinensis Répartition et biotope : • Écologie : Elle pousse en montagne entre 250 m et 1700 m dans les ravins et le long des cours d’eau. Pousse bien à l’ombre, besoin d’un peu de soleil pour les fruits • Répartition : Originaire du nord-est de la Chine et de Mongolie, on la trouve aussi dans le nord du Japon, en Corée et en Russie extrême-orientale • Floraison : Juillet • Récolte fruits : Septembre-novembre

Principales indications :

Vieillissement « prématuré » ; vieillissement cérébral (prévention des maladies neuro-dégénératives) ; sarcopénie • En association avec un régime alimentaire rééquilibré : Le syndrome métabolique ; le diabète de type 2 débutant ; l’hypertriglycéridémie

La plante Eleutherococcus senticosus Répartition et biotope : Elle fait partie de la même famille botanique que le ginseng • Écologie : Le buisson pousse dans les forêts de feuillus et de cèdres en plaine ou en moyenne montagne en dessous de 2000 m d’altitude. L’éleuthérocoque est particulièrement adaptée aux sols pauvres mais a néanmoins besoin d’un terrain ensoleillé pour s’épanouir • Répartition : Contrées d’extrêmeorient dont la Russie orientale, la Sibérie, la Chine. Aux États-Unis et au Canada : Eleutherococcus pentaphyllus notamment, pas d’utilité thérapeutique • Floraison : Juillet • Récolte racine : En automne (moment où + riche en principe actif)

Principales indications : • Adaptogène santé physique : Fatigue physique associée à une baisse de performance intellectuelle préparation à une épreuve sportive ; prévention du risque d’épuisement ; nerveux lors d’un stress chronique • Immunostimulante : Prévention des infections à répétition

La plante Rhodiola rosea Répartition et biotope : 136 espèce de rhodiole à travers le monde Rhodiola rosea est l’espèce la plus utilisée en Europe du fait de sa richesse en principes actifs • Écologie : Elle pousse en montagne de 1000 à 3000 m d’altitude sur les rochers et rocailles des hautes montagnes ; Vosges (Hohneck) ; Alpes ; Pyrénées françaises et espagnoles • Répartition : Europe centrale et boréale ; Sibérie occidentale ; Amérique septentrionale • Floraison : Juillet-août • Récolte : Rhizome âgé entre 3 et 5 ans (en fonction du rendement) qui peut atteindre plusieurs kilos

Principales indications :

• Dépression légère à modérée • Stress • Anxiété • Comportement addictif

2 problèmes avec la rhodiole :

• Falsification • Variabilité très importante des principes actifs dans les produits vendus couramment

LES CONSEILS DE NATURELLES Comment bien choisir les plantes adaptogènes ? Il est très important de choisir des plantes dont l’origine est garantie. Il existe 136 espèces de Rhodiole par exemple et certaines d’entre elles ne possèdent pas une quantité suffisante de principes actifs. La variété la plus riche est Rhodiola rosea que l’on récolte sur les hauts plateaux de l’Altaï. LPEV est le meilleur spécialiste des plantes adaptogènes en France. Ce laboratoire français est spécialisé dans la phytonutrition et micronutrition, depuis 1993. LPEV est le seul à proposer une gamme complète de plantes adaptogènes, soit en individuel sous forme liquide, les Quantis, soit sous forme gélule contenant une association synergique des 3 plantes : NERG’ADAPT,

NERGECALM et NERGESPORT ADAPT.

Vous pouvez les trouver auprès de votre professionnel de santé naturelle qui vous conseillera sur leur utilisation , les commander directement sur le site du laboratoire : lpev.fr ou en téléphonant au 04 70 90 61 45

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BIEN-ÊTRE

DÉPRESSION SAISONNIÈRE COMMENT LA DÉJOUER GRÂCE À LA NATUROPATHIE ! Perte d’énergie, fatigue intense, envie d’aliments sucrés, humeur tristounette, plus goût à rien ? Et si c’était une dépression saisonnière ? PAR CHRIS MARTIN-PASSALACQUA ET STÉPHANIE MEZERAI

E

n automne, les heures d’ensoleillement diminuent et nous percevons une baisse de luminosité évidente. Notre sang épaissit parce qu’il commence à faire plus froid, ce qui amène une baisse d’oxygène dans notre système et par conséquent une baisse d’énergie. La diminution et l’intensité de la lumière jouent certainement un rôle prépondérant dans cette forme de dépression hivernale. Ce sont principalement les femmes qui sont touchées par ce syndrome. Dans les pays nordiques, jusqu’à 10 % de la population souffrirait de dépression saisonnière, engendrée par une baisse de la sérotonine, hormone stimulée par la lumière du jour. Cette sérotonine régularise l’humeur et gouverne la production de mélatonine responsable des cycles éveil/sommeil. Quels sont les troubles ressentis ? Chez les personnes atteintes de dépression saisonnière, on peut observer, de novembre à avril, une fatigue chronique ainsi qu’une certaine difficulté à se lever le matin. Certains se sentiront irritables, tristes, stressés et en manque de motivation. Certains ressentiront le besoin de consommer plus de sucre et plus d’alcool. Les personnes atteintes de dépression saisonnière ont un besoin de sommeil accru ainsi qu’une baisse de productivité au niveau du travail. Quelles solutions au niveau naturopathique ? • S’exposer chaque fois que possible à la lumière du jour en faisant de longues balades au grand air, si possible en forêt, en respirant amplement. • La luminothérapie en renfort ! Il existe sur le marché de nombreuses lampes spécialement conçues pour offrir un flux lumineux suffisant pour obtenir des résultats positifs

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en quelques jours. Si vous voulez investir dans un appareil de luminothérapie de 10 000 lux, il faudra s’exposer tous les jours du début de l’automne jusqu’au printemps à cette lumière blanche pendant environ trente minutes. On peut en profiter pour lire, bricoler, tricoter… du moment que le visage reste baigné de lumière. Néanmoins, la luminothérapie est déconseillée aux personnes souffrant de dégénérescence maculaire. Du côté plantes • Griffonia simplicifolia agit directement sur notre taux de sérotonine, une substance qui règle notre humeur, réduit notre appétit et détend nos muscles. Elle peut s’avérer bénéfique en complément de la luminothérapie. Ces cures sont à déterminer de façon ciblée avec votre naturopathe. • Le millepertuis est également une plante intéressante mais attention, elle est à proscrire en cas de prise d’antidépresseurs par IRS et comporte certaines contre-indications : elle inhibe les effets de la pilule contraceptive et des médicaments anti-rejet, déconseillé également aux diabétiques et aux femmes enceintes. Les compléments micro-nutrionnels en renfort • Les oméga-3 : constituants essentiels des membranes cellulaires, notamment au niveau du cerveau, ils jouent un rôle structural primordial dans les cellules nerveuses. À la suite d’une étude récente, on pense qu’un déficit en acides gras essentiels oméga-3 dans notre alimentation a un impact sur notre système nerveux et sur nos émotions. Une carence en oméga-3 pourrait donc expliquer certains comportements dépressifs. Ils ne sont pas fabriqués par notre corps mais on les trouve dans certains poissons gras, dans les noix, le colza…


KRISTINA-TRIPKOVIC

Appelée également trouble affectif saisonnier, la dépression saisonnière est liée au manque de lumière naturelle qui survient chaque année, en automne ou en hiver, perdure pendant au moins deux années consécutives, et qui dure jusqu’au printemps suivant.

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BIEN-ÊTRE

THOMAS MARTINSEN

Petit coup de blues ? C’est le moment de privilégier l’ail, l’échalote, le laurier, les oignons rouge et jaune.

• La vitamine D : des chercheurs de l’université de Toronto ont tenté de savoir si la vitamine D pouvait réduire les symptômes de la dépression saisonnière. Pendant trois mois, on a administré à deux groupes, un supplément de vitamine D3. Les participants du premier groupe ont reçus l’équivalent de 600 UI par jour de vitamine D. Ceux du deuxième groupe prenaient une dose de 4 000 UI par jour. À la suite de cette étude, les chercheurs ont constaté une amélioration du bien-être psychologique chez tous les participants. Cette amélioration était cependant beaucoup plus importante dans le groupe ayant pris les plus fortes doses de vitamine D. À la lumière de ces résultats, les chercheurs soutiennent qu’une dose de 4 000 UI de vitamine D3 est bien tolérée sur le plan physique et s’avère tout à fait sécuritaire. On conseille de prendre entre 800 et 1 000 U.I. par jour de vitamine D, durant les mois d’hiver.

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Et dans l’assiette ? On ne négligera pas l’alimentation qui doit être la plus équilibrée possible. Certaines nourritures affectent la chimie du cerveau et peuvent empêcher de combattre la dépression. Par ailleurs, le manque de certains aliments mène à la dépression, ainsi il est important de les inclure dans son régime alimentaire. Coté légumes En matière de légumes, jetez-vous sur les betteraves, les carottes, les choux (blanc, chinois, de Bruxelles, fleur, rouge frisé ou vert pommé), les courges, les endives, navets, panais, poireaux, potimarrons, potirons, radis noir et topinambours. Testez certains légumes crus vous serez agréablement surpris ! Les salades sont également nombreuses au rendez-vous : cresson, laitue, mâche ou pissenlit.


« Notre sang épaissit parce qu’il commence à faire plus froid, ce qui amène une baisse d’oxygène dans notre système et par conséquent une baisse d’énergie. » Côté fruits Vous constatez la diversité d’agrumes qui nous est proposée : ces fruits ont une teneur élevée en vitamine C, une vitamine qui protège notre système immunitaire (particulièrement malmenée en hiver) et dont la carence a été directement mise en cause dans la survenue de la dépression. Profitez de ces agrumes et n’hésitez pas à prendre un supplément en vitamine C naturelle comme l’acérola si vous en ressentez le besoin. Votre corps en appelle aux citrons, clémentines, kiwis, mandarines, oranges, noix, poires et pommes. Côté condiments et aromates C’est le moment de privilégier l’ail, l’échalote, le laurier, les oignons rouge et jaune. Privilégier les sources de vitamines B Les vitamines du groupe B sont essentielles à la bonne utilisation des nutriments , à la production d’énergie, à l’immunité et à la synthèse des neurotransmetteurs dont dépendent nos capacités de concentration, d’adaptation au stress, notre libido et notre humeur. Les meilleurs sources alimentaires de vitamines B : le foie de veau, les légumes secs, les céréales complètes et les légumes à feuilles vert foncé (épinards, asperges, brocolis, salades), la levure de bière, les noix de macadamia, les champignons crus, le thon, les coquillages… Les acides gras omega-3 • Prendre une cuillerée d’une de ces huiles végétales par jour : huile de colza, huile de rose musquée, huile de lin, huile de cameline, huile de chanvre, huile de perilla ; • Opter si besoin pour des compléments alimentaires (acides gras de poissons) ; • Manger du foie de morue, des petits poissons gras, des noix ! À privilégier également • Le magnésium que l’on trouve dans les fruits de mer, les épinards, le cacao et la caroube ; • Le sélénium : on atteint son quota avec deux noix du Brésil par jour par exemple !

BOUGER, S’OXYGÉNER ! AU-DELÀ DE NOTRE ALIMENTATION… Il ne suffit que de cinq minutes de mouvement physique pour activer les molécules de « la bonne humeur » dans notre cerveau. Ces endorphines sont nos antidépresseurs naturels et en plus elles augmentent notre tolérance à la douleur. Par bouger, nous n’entendons pas un grand défi sportif, mais une marche, à l’heure où le soleil est le plus visible, même une toute petite marche d’une dizaine de minutes, fera le plus grand bien. Les scientifiques appellent désormais l’activité physique, la « drogue magique » pour combattre dépression et anxiété. Tout comme le moment idéal pour repartir sur des logiques et des habitudes plus positives et plus profitables pour notre bonheur. Concernant « l’air frais », plusieurs études ont démontré que la pollution, au-delà de ses effets sur notre système respiratoire, est également un déclencheur de la dépression. L’air pollué et plein de toxines, l’air dans lequel nous vivons dans les grandes villes, aurait un effet inflammatoire qui se répercuterait sur notre système nerveux et atrophierait notre hippocampe. Quand l’hippocampe va mal, les dépressions sévères, le stress voire des comportements schizophréniques sont constatés. N’hésitez donc pas à sortir de la ville, remplir vos poumons d’air frais et de nouveaux horizons. Des séances régulières de Bol d’Air Jacquier peuvent aussi aider à réguler l’humeur, en améliorant l’oxygénation.

Vous pouvez remettre en avant mon ouvrage HAPPY SERENITY- La naturopathie du bonheur aux Éditions Grancher qui traite également du sujet ( vous avez déjà l’illustration de couverture en votre possession car parue dans le précédent numéro du magazine ; merci à vous ! )

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SIX PLANTES MÉDICINALES ANTI-ÂGE PAR CAROLINE NAVETTE - NATUROPATHE- RÉFLEXOLOGUE –OLFACTOCOACH CONSULTANTE ET FORMATRICE BIEN-ÊTRE

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enforcer sa vitalité et prévenir le vieillissement est une préoccupation primordiale dans toute l’histoire de l’humanité, des premiers empereurs chinois qui se souciaient beaucoup de leur longévité à des expériences européennes, dont celles d’un Vénitien de la Renaissance, frère de la reine de Chypre : Luigi Cornaro. Ce dernier exposa notamment des principes fondamentaux d’hygiène de vie toujours actuels, prérequis indispensables à une synergie efficiente dans la prise de plantes médicinales : la restriction calorique grâce à un réglage alimentaire personnalisé ; • L’éloge de l’exercice physique, multiplicateur et optimisateur des mitochondries, nos centrales énergétiques ; • L’insatiable curiosité et « l’acquisition de quelque nouvelle connaissance ». Luigi Cornaro (1464-1566) aura vécu cent deux ans et survécu cinquante-six ans à sa sœur, la reine de Chypre, quasiment une seconde vie. Bien entendu, dans nos environnements actuels, nous pourrions ajouter deux éléments essentiels : • La diminution des polluants et la détoxification ; • La gestion du stress, véritable élément de détournement de l’énergie des fonctions de défense et de réparation. Ce dernier item qu’est le stress est l’un des vecteurs essentiels des « coups de vieux », nous vous proposons donc de nous concentrer sur les belles ressources de la nature pour les limiter. Par exemple, avec les plantes adaptogènes vous pouvez atteindre avec réalisme l’objectif de prévenir les effets de l’âge et réduire les risques de vieillissement prématuré, sur les plans physiques et psychiques.

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Six exemples de plantes capables d’augmenter l’énergie, de renforcer la résistance de l’organisme et de prolonger potentiellement votre vie. 1/ L’ASTRAGALE Tonique d’énergie jaune L’astragale (Astragalus membranaceus) – Huang Qi « énergie jaune » – est une plante du nord-est de la Chine. Elle est l’un des plus grands toniques de la pharmacopée chinoise. Cette plante vivace pousse en lisière des forêts. Les racines d’astragale récoltées quand elles atteignent quatre ou cinq ans sont séchées. Elles sont finalement coupées en lamelles ou en tranches avec lesquelles vous pouvez réaliser des tisanes. Les racines peuvent également être réduites en poudre. Vous pouvez consommer la poudre d’astragale dans un jus de fruit, smoothie, ou pour réaliser des gélules. Vous la trouvez aussi en EPS (Extraits fluides de plantes standardisés et glycérinés) qui est à mon sens la forme galénique la plus efficiente à utiliser, sur la base d’une cuillère à café quotidienne. En examinant ses composants, l’astragale permettrait d’allonger la durée de vie. Elle est constituée notamment de flavonoïdes, de polysaccharides et de glycosides triterpéniques dont l’astragaloside IV et le cycloastragénol. Ces composants possèdent la capacité en culture de stimuler la télomérase dans les kératinocytes (cellules de la peau et des phanères), et les cellules immunitaires et donc de rallonger les télomères les plus courts. Les télomères sont une portion d’ADN à l’extrémité d’un chromosome. Le stress chronique a un impact négatif sur la longueur des télomères en réduisant l’activité de la télomérase. Des études épidémiologiques ont confirmé que des télomères de petite longueur constituent des facteurs de risque d’athérosclérose, de syndrome métabolique et même de pathologies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. L’astragale est donc neuroprotrectrice et antioxydante. Il est à noter qu’aucun effet secondaire n’a été rapporté avec l’utilisation de cette plante, ni au cours des différentes études ni en plusieurs centaines d’années d’utilisation sur l’homme.


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2/ LE GINSENG Panacée de la médecine chinoise et indienne Le ginseng (Panax ginseng C.A Meyer) – Jin Seng « homme racine » est une plante herbacée d’environ 50 cm originaire de l’ExtrêmeOrient, Chine, Corée, Japon, aux fleurs en ombelle et baies rouges. Le ginseng est une plante importante de la médecine traditionnelle chinoise mais aussi de la médecine traditionnelle indienne, la médecine ayurvédique. Véritable panacée (le terme panax qu’on retrouve dans le nom scientifique du ginseng provient du grec signifiant panacée, remède universel), son usage continu fortifie le corps et prolonge la vie grâce à la complexité de sa composition et de ses principales molécules que sont les hétérosides, les ginsénosides, et les stérols. Le ginseng est un immunostimulant, par l’activation des fonctions hypophysaires et cérébrales, il peut donc protéger des troubles de la mémoire. Cette plante racine active l’augmentation de la résistance à l’effort et l’oxygénation cellulaire. Quand la racine est cultivée dans le respect des traditions et utilisée en totalité, elle possède des vertus à la fois calmantes et stimulantes du système nerveux. Elle est tout particulièrement conseillée aux personnes qui sont en asthénie générale, insomnie, perte de mémoire, troubles de la ménopause, baisse de la libido. Le ginseng blanc a une saveur qui ressemble à celle de la réglisse, vous pouvez laisser infuser pendant 10 minutes 3 g de racine de ginseng finement coupée dans 50 cl d’eau bouillante. En filtrant cette décoction, vous pouvez en boire par exemple 2 tasses par jour par cures de 20 jours par mois, 3 mois maximum. Le ginseng rouge a un goût acre et amer, il est souvent difficile de le consommer seul, il peut donc être utile de privilégier les formes galéniques évitant le goût comme les gélules et comprimés. Les cures de ginseng sont réservées aux adultes en bonne santé, hormis

« DONNER DE LA VIE AUX ANNÉES PLUTÔT QUE DES ANNÉES À LA VIE » Bien entendu, afin de bénéficier en toute sécurité des vertus anti-âge de ces trésors de la nature, je vous conseille de vous adresser à un professionnel en phytothérapie, naturopathie ou herboristerie. Il saura vous préconiser, en fonction de votre âge, sexe, la nature de vos troubles physiologiques, la durée des cures et la forme galénique la plus pertinente pour vous en fonction de la ou des plantes adaptées. Ces plantes médicinales présentées sont connues sous le nom de plantes de jeunesse ou adaptogènes. Au-delà des propriétés des plantes qui sont en capacité de faire de nous des centenaires, la meilleure des stratégies anti-âge ne seraitelle pas une acceptation bienveillante de notre âge ? En alliance avec la nature, l’humain ne pourrait-il pas à chaque instant comme le préconise un proverbe chinois « donner de la vie aux années plutôt que des années à la vie » ?

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les femmes enceintes et allaitantes. Elles sont également déconseillées aux personnes souffrant d’hypertension artérielle, de cancer hormonodépendant ou dont le risque de contracter ce type de cancer est élevé. 3/ LE GINKGO L’arbre de la longévité Le Ginkgo (Ginkgo Biloba), arbre aux mille écus, apparu au début de l’ère secondaire est considéré par certains comme un véritable fossile vivant. Cet « arbre de la longévité » qui peut vivre 4 000 ans est le seul exemple encore vivant des arbres à ovules. La traversée du temps et sa résistance aux conditions climatiques les plus rudes s’expliquent principalement par une teneur en polyphénols singuliers aux propriétés puissamment antioxydantes : ginkgolides, bilobalide et flavonoïdes. Outre son action tonifiante sur la circulation sanguine au niveau cérébral, il possède beaucoup d’autres propriétés comme l’optimisation de l’utilisation de l’oxygène et de l’ATP mitochondrial. Il peut prévenir le vieillissement oculaire et freiner les pertes auditives et acouphènes. Ainsi, une cure répétée dans l’année d’un extrait de feuilles de gingko ou macérat de jeunes pousses concentré en polyphénols assurera notamment la protection de la paroi de tous vos vaisseaux, surtout les plus fins tels que ceux du cerveau, de l’oreille interne et des reins particulièrement exposés dans les syndromes métaboliques et maladies diabétiques. En pratique, vous pouvez également faire bouillir une heure 40 g de feuilles de gingko séchées dans un litre d’eau à couvert, filtrer et boire une tasse après les repas pendant un mois, en cures discontinues de 20 jours sur 3 mois. Les personnes hémophiles ou devant

subir une intervention chirurgicale éviteront de prendre cette plante du fait de son action fluidifiante sanguine. 4/ L’ORTIE OU LA PRÊLE Deux bonnes herbes pour se régénérer L’ortie (Urtica Dioica) et la prêle (Equisetum Arvense) sont deux plantes indissociables et incontournables pour celui et celle qui envisagent d’avancer en âge en pleine santé. Nous trouvons la prêle dans toute l’Europe, dans des champs ou dans des forêts, de préférence dans des lieux humides (vers un cours d’eau). L’ortie est originaire d’Europe et d’Asie. Il s’agit d’une plante vivace, c’est-à-dire qu’elle peut vivre plusieurs années, jusqu’à 2500 m d’altitude dans les Alpes. Toutes deux peuvent atteindre 50 cm de hauteur. Les tiges de prêle et les feuilles d’orties se récoltent au printemps, pour la deuxième avec des gants. La richesse respective et complémentaire en minéraux et oligo-éléments assimilables de l’ortie et de la prêle comme le calcium, le fer, et surtout l’acide silicique (silicium végétal) assure la restructuration et la souplesse des tissus osseux et conjonctifs indispensables pour éloigner toute forme de sclérose. Les racines d’ortie sont efficaces pour prévenir et soulager les troubles prostatiques, et contiennent une lectine particulière appelée UDA (Urtica Dioica Aglutini) à propriétés immunostimulantes. En rinçant sous l’eau froide 5 g de feuilles et fleurs séchées, vous pouvez laisser infuser dans 15 cl d’eau frémissante durant 15 minutes dans un récipient couvert et boire 3 tasses par jour de cette infusion filtrée. Vous trouverez le plus souvent la prêle en gélules ou poudre utile également pour des bains de siège, fabuleux contributeurs de la

régénérescence de l’organisme. Les extraits secs de ces deux plantes entrent également dans la composition des liquides de silicium organique, à expérimenter en cure d’un mois à raison d’un bouchon le matin à jeun. Attention, l’utilisation de ces deux plantes peut être déconseillée en cas de problèmes d’œdèmes ou de certaines maladies cardiaques du fait de leurs effets diurétiques. 5/ LA RHODIOLE Un tonique à la Viking La rhodiole (Rhodiola Rosea), également connue sous le nom d’orpin rose ou racine dorée, est une plante vivace originaire des régions circumpolaires d’Asie , d’Amérique du Nord mais aussi que l’on peut trouver dans les éboulis et les moraines glaciaires d’Europe dans les Alpes ou les Pyrénées. Elle a été utilisée dans la médecine traditionnelle russe et scandinave pendant des siècles. Une légende viking affirme que l’homme qui consomme régulièrement de la rhodiole pourra vivre avec force et puissance pendant près de 200 ans ! Les Inuits et les Lapons se servent de leurs feuilles pour leurs effets stimulants. La médecine traditionnelle chinoise utilisait diverses préparations de cette plante pour augmenter les performances physiques, diminuer la fatigue, contre diverses infections... Aujourd’hui, elle va vous permettre d’améliorer votre tonus intellectuel et d’augmenter la capacité de l’organisme à résister au feu oxydatif du stress, redonnant la disponibilité à votre organisme de vos fonctions de défense et réparation. La diversité de ses constituants avec plus de sept groupes de composés chimiques et de nombreuses observations cliniques permettent d’affirmer que les


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rhizomes de rhodiola rosea offrent un remède supérieur pour entretenir sur la durée la santé globale et renforcer l’activité du système immunitaire. En plus de sa fonction antioxydante, cette plante optimise l’utilisation de l’oxygène au niveau des chaînes respiratoires cellulaires, critère avéré d’une plante anti-âge. Vous la trouverez le plus souvent en extraits standardisés EPS, en teinture pour une posologie de base de 3 ml par jour ou en gélules. Pour une tasse de tisane de rhodiola, vous ferez infuser 10 minutes 1 cuillère à café de racines séchées dans 200 ml d’eau. À noter qu’à très fortes doses des insomnies ou agitations exagérées peuvent se manifester. 6/ LE ROMARIN Une fontaine de jouvence à portée de main Le romarin (Rosmarinus Officinalis) est un arbrisseau typique de la flore méditerranéenne qui fleurit presque toute l’année et qui symbolise l’éternelle jeunesse. Déjà connu dans l’Antiquité pour stimuler la concentration et la mémoire, il a été largement employé au cours des âges pour soigner le surmenage physique et intellectuel. Il entre d’ailleurs dans la composition d’un véritable élixir de jouvence « l’eau de la Reine de Hongrie », quasi disparu et remis au goût du jour il y a quelques années par des marques de parfum et cosmétique. À teneur en acide rosmarinique, un puissant antioxydant et agent antiglycation, il permet de lutter efficacement contre l’emprise du temps sur notre organisme. D’autres composés tels le carnosol, les acides ursolique et oléanique, ainsi que de nombreux flavonoïdes complètent son activité

antioxydante, tonique cardiaque et cérébrale ainsi que son action stimulante sur les enzymes de détoxication hépatique. Plusieurs études prouvent son efficacité au niveau du vieillissement cellulaire de la peau mais surtout des vaisseaux sanguins dans la lutte contre l’athérosclérose. Le romarin présente l’avantage de bien pousser dans nos contrées et donc de pouvoir être élévé au rang de meilleure plante anti-âge de notre herboristerie européenne. C’est si simple de réaliser une tisane à base de 4 g de plantes fraîches ou 2 g ou cuillères à café de plantes sèches dans 200 ml d’eau pour une tisane quotidienne, rien de tel pour un effet jeunesse régulier. Les autres formes galéniques du Romarin sont très larges, n’hésitez pas à les prendre en alternance. Par exemple, le macérât de Rosmarinus Officinalis ne peut être donné à trop forte dose et sur une longue durée, ainsi vous pouvez prendre 5 gouttes par jour sur trois semaines et ajouter du romarin frais dans vos plats à l’arrêt de la prise. Et si vous pensiez également à respirer l’huile essentielle de romarin ? Une étude réalisée outre-Atlantique en 2012 a d’ailleurs prouvé que le 1,8 cinéole composé du romarin respiré régulièrement montrerait des améliorations de la mémoire jusqu’à un pourcentage incroyable de 75 % suite à sa diffusion. Rien de tel pour parfumer votre cuisine et vos années. L’utilisation du romarin sera limitée en cas d’hypertension.

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LES RITUELS BEAUTÉ DE LA RENTRÉE L’étymologie du terme cosmétique nous rappelle le lien avec le cosmos, ce qui signifie : « ce qui ordonne le monde ». Justement, la rentrée est un bon moment pour se remettre en ordre, prendre de bonnes décisions afin d’adopter de nouvelles habitudes, de passer un cap et changer les choses dans son quotidien. PAR CAROLE PROST - NATUROPATHE, FORMATRICE, CONFÉRENCIÈRE

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première savonnerie dans le sud de l’Allemagne) s’exprime aussi pleinement à travers sa déclinaison solide au moins aussi irrésistible... et toujours aussi engagée bien entendu !

Les rituels du quotidien Tout d’abord, nettoyer sa peau : utiliser une huile végétale qui convient à votre type de peau (voir Naturelles hors-série Beauté & Cosmétique) en massage puis utiliser un savon doux comme celui du Dr Bronner’s pour émulsionner. La peau est parfaitement propre et saine. Pour tonifier, vous pouvez utiliser une eau florale bio comme celle de rose ou toute eau qui convient à votre type de peau. Vaporiser et tapoter légèrement avec les mains pour faire pénétrer. N’oubliez pas les gestes simples comme nettoyer son téléphone portable et ses taies d’oreiller régulièrement et éviter ainsi les bactéries.

Et pour les cheveux ? Encore un pas de plus pour la nature avec les shampoings et démêlants de la marque Faith in Nature, que nous pouvons littéralement traduire par : « foi en la nature » ! Ces produits sont composés de formules courtes et rassurantes exemptes de tout ingrédient controversé, des soins végans s’appuyant sur des fruits, des légumes, des fleurs, des plantes... à l’efficacité depuis longtemps attestée, un rapport qualité/prix des plus appréciables, une offre XXL répondant à tous les besoins de la famille, un discours honnête et sans promesse exagérée pour ces produits du quotidien respectueux à la fois de la peau et de la planète. La gamme à l’avocat permet un effet incroyablement nourrissant car il possède un pouvoir régénérant qui procure aux cheveux brillance et vitalité. Il se révèle en prime redoutable pour soulager les cuirs chevelus secs.

i ce n’est pas déjà le cas, il est toujours temps de prendre conscience de l’impact des produits d’hygiène et de beauté sur notre planète et sur notre santé. Nous oublions trop souvent que notre peau est une voie particulièrement perméable aux substances nocives qui composent la plupart des produits cosmétiques conventionnels. Alors, militons dans notre salle de bains ! Nous pouvons contribuer également à soutenir de petites entreprises françaises ou étrangères qui ont fait le pas pour pouvoir nous proposer de beaux produits, des basiques mais aussi des produits plus spécifiques. Des acteurs de la santé et de l’écologie qui sont toujours engagés pour contribuer à nous offrir un monde meilleur. À vous de jouer !

Savon Dr Bronner’s, c’est du solide ! Avec un flacon vendu toutes les 2,5 secondes dans le monde, il n’est plus vraiment nécessaire de présenter l’iconique produit multiusages 18-en-1 ! C’est le savon liquide pur végétal de la marque américaine Dr Bronner’s. L’inestimable savoir-faire savonnier de la famille Bronner’s (c’est en 1858 que fut fondée leur 86 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

Ce savon est idéal pour toute la famille et permet de multiples usages : en version liquide, quelques gouttes suffisent pour le rasage (hommes ou femmes !), il permet bien sûr de laver le corps, les mains et le visage car ces actifs sont très doux. Ils peuvent aussi servir pour la lessive, le nettoyage des fesses de bébé ou encore comme dentifrice ! Économiques et écologiques, les ingrédients sont tous issus du commerce équitable.

Le soin qui donne du sens ! Pour celles qui souhaitent retrouver un grain de peau plus lisse ou obtenir un effet anti-fatigue et donner un coup de pouce à la peau du visage pendant cette période chargée et parfois stressante, les concentrés de


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« Militons dans notre salle de bains ! Nous pouvons contribuer également à soutenir de petites entreprises françaises ou étrangères qui ont fait le pas pour pouvoir nous proposer de beaux produits, des basiques mais aussi des produits plus spécifiques. »

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solution de la marque Estime et Sens sont des cocktails surpuissants qui s’appuient sur des formules 100 % actives. Ces concentrés s’utilisent en cure ou de façon ponctuelle quand la peau en exprime le besoin. Concentré N° 3 Éclaircissant Estime et Sens L’automne est la saison idéale pour atténuer les taches pigmentaires. Ultraconcentré́, ce produit - qui pour sa part peut être utilisé à n’importe quel moment de l’année - éclaircit visiblement les taches pigmentaires du visage et des mains grâce à un actif issu de la graine de ricin. Il est composé de bêta-carotène bio qui permet de prolonger le bronzage, de vitamine E aux propriétés antioxydantes, d’huile de rosier musqué bio qui régénère, répare et prévient les taches et d’undecylenoyl phenylalanine, une protéine issue 88 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

de la graine de ricin naturellement présente dans la peau et qui est inhibitrice de la mélanogenèse. L’extrait de fleur de lotus sacré va apporter un effet lissant et illumine grâce à son action astringente. L’odeur de lavande est subtile et très apaisante. Le masque contre-temps Pour prendre le temps de se faire du bien chaque semaine, optez pour un masque hydratant qui allie efficacité et rapidité pour répondre à nos aspirations modernes. La preuve, il offre deux possibilités d’utilisation permettant de varier la cadence au fil de nos envies... En mode « express », deux à trois fois par semaine, le soir après le démaquillage, on en applique une demi-noisette que l’on masse sur l’ensemble du visage et du cou jusqu’à pénétration complète, sans rincer et avant d’appliquer ensuite son soin

de nuit habituel. Pour profiter plus intensément encore de son pouvoir hydratant, on peut aussi l’appliquer plus traditionnellement sur peau sèche en couche épaisse avant de laisser poser seulement cinq minutes, le temps tout juste d’une brève méditation ou d’un exercice de relaxation permettant d’évacuer le stress du quotidien. Une fois l’esprit ainsi apaisé, il ne reste alors qu’à masser légèrement trente secondes avant de rincer à l’eau tiède pour découvrir une peau d’une douceur infinie. Au cœur de sa bienfaisante recette, citons par exemple l’extrait de bleuet adoucissant bio ou bien encore l’extrait de bourgeons de hêtre aux effets régénérants, et l’extrait de fenouil marin qui contient de l’oxygène actif pour optimiser l’activation des échanges cellulaires.


Interview

YANN MAUREL-LORÉ, créateur de la marque Estime & Sens NATURELLES : À quel moment avez-vous senti la nécessité d’aller vers des produits plus naturels ? Yann Maurel-Loré : Il y a dix ans les marques bio arrivaient dans nos magasins, mais nos clientes n’adhéraient pas à ces produits souvent trop rustiques. Convaincu du potentiel de ces produits, j’ai décidé de créer Estime & Sens pour répondre aux besoins des clientes voulant du bio mais ne voulant pas faire de concession sur la notion de plaisir et d’efficacité. Les esthéticiennes ont apprécié tout de suite le fait que je sois issu du parcours professionnel et que je sache de quoi je parle, elles ont été les premières à adopter la marque et ont été des ambassadrices formidables pour passer notre message auprès des consommatrices. Estime et Sens a tout de suite trouvé un écho chez les clientes venant en institut de beauté et recherchant du bio mais aussi des techniques professionnelles et un discours honnête sans sur-promesse mais qui fait ce qu’elle promet. Naturelles : Pourquoi avoir choisi le nom Estime & Sens pour nommer vos produits ? Yann Maurel-Loré : À 38 ans quand on crée son entreprise on a des objectifs très terre à terre, comme nourrir sa famille, payer son remboursement de maison mais on est porté par son expérience, par ses valeurs, c’est un âge parfait qui permet de savoir ce que l’on veut et ce que l’on ne tolérera plus. Estime & Sens devait être un univers où le respect prend sens, cette phrase est d’ailleurs écrite dans tous les étuis de nos produits. Je souhaitais des relations harmonieuses avec nos fournisseurs qui devaient devenir de vrais partenaires et bons nombres sont toujours fournisseurs à ce jour. Nos clientes professionnelles nous suivent avec une grande fidélité depuis le début et nous cooptent auprès

de leurs collègues. Maintenant que nous grossissons et que l’équipe grandit nous souhaitons aussi une ambiance de travail sereine et sympathique, tout le monde travaille beaucoup, tout le monde est investi et je suis un chef d’entreprise comblé. Tout cela pour dire que le nom Estime & Sens a réellement une signification forte pour nous, plus que de la beauté, j’ai toujours été convaincu qu’écouter une personne et lui apporter une solution beauté valorisait d’abord l’estime de soi, cette fameuse estime qui, quand elle est mise en avant, apporte une aura positive qui fait que l’on se trouve plus belle mais aussi que l’on est perçue de façon très positive par son entourage. Quant au mot « sens » je l’offre toujours lors des sessions de formation à nos dépositaires et leur propose de prendre cinq minutes pour réfléchir au sens qu’à leur métier aujourd’hui. Naturelles : Quelles ont été vos orientations pour choisir vos matières premières ? Yann Maurel-Loré : On ne s’est rien refusé, nous n’avions pas une démarche de recherche de principes actifs près de chez nous ou de mettre au cœur de ma marque un actif récurent. Par expérience, en conseillant depuis vingt ans des produits de beauté j’ai toujours aimé butiner à droite et à gauche les meilleurs produits pour mes clientes et je suis convaincu que c’est dans la diversité que l’on a la plus grande efficacité. C’est le même principe que l’alimentation, si vous mangez uniquement des carottes vous aurez certes beaucoup de carotène mais il vous manquera de nombreux autres micronutriments. Le principe de création de chacun de nos produits est de créer grâce à la phase huileuse un repas équilibré pour la peau et répondant aux besoins physiologiques de chaque type de peau et ensuite d’y incorporer le ou les actifs pour répondre au problème rencontré par notre cliente. Naturelles : Comment pourriez-vous définir votre démarche globale en quelques mots ? Yann Maurel-Loré : Respect ! Respect de l’homme, respect de la nature, respect de la peau… Nous ne faisons pas un

storytelling hyper « marketé » – qui personnellement m’agace de plus en plus car on a l’impression que les lancements de nouvelles marques suivent le même scénario, ce qui est sans doute très efficace –, mais chez Estime et Sens nous pensons que l’honnêteté, la bienveillance, l’envie de bien faire les choses tout en sachant que nous pouvons encore et encore nous améliorer, c’est la plus jolie recette pour aller vers le succès. Aujourd’hui Estime et Sens est distribué dans 500 points de vente en France, tous avec des esthéticiennes conseils, mais aussi en Malaisie, à Hong-Kong, en Suisse, Belgique, Espagne, Allemagne à La Réunion et au Vietnam. Rien que la semaine dernière nous avons été contactés par des personnes désireuses de porter nos couleurs en Corée, à Taïwan et aux États-Unis, cela se fera ou pas… on verra si nos énergies sont compatibles. Et pour l’heure je pars en Russie, affaire à suivre… Naturelles : Et pour donner une touche de couleur à notre rentrée, tout en respectant la planète, la santé et… les petites bourses : les vernis de la marque D’âme nature. Yann Maurel-Lor Loré e : Même si toutes les marques y travaillent ardemment, force est de constater que le vernis bio n’est pas encore à l’ordre du jour... Pour répondre à une exigence de naturalité́ toujours plus grande de la part des « consomm’actrices », on a alors vu ces dernières années poindre des vernis à l’eau et autres initiatives se révélant rapidement décevantes et tout particulièrement à cause d’un manque de couvrance et de tenue. C’est précisément pour répondre à ces désagréments qu’intervient D’âme nature qui innove grâce à sa ligne de vernis colorés enrichis en silicium. Pomme de terre, maïs, manioc... leur base végétale très respectueuse de l’ongle fait la part belle aux ingrédients d’origine naturelle, ici présents en très forte concentration (entre 68 et 77 % selon les couleurs). Un choix de formule qui garantit une pose facile, un séchage rapide et surtout une longue tenue. En somme, voici là un vrai vernis plaisir qui apporte en prime brillance et résistance à l’ongle.

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LES ARBRES AU SERVICE DE NOTRE SANTÉ Thérapie par les arbres, la sylvothérapie fut longtemps pratiquée dans les forêts françaises avant de disparaître au fil du temps. Bien qu’elle soit de nos jours très développée au Japon et aux États-Unis, cette thérapie encore peu connue en France retrouve ses lettres de noblesse. Mais comment les arbres peuvent-ils nous aider à améliorer la gestion de nos émotions et la concentration, à lutter contre le stress et la déprime, en renforçant notre système immunitaire ?

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PAR LAURENCE MONCE - SPÉCIALISTE DE SYLVOTHÉRAPIE

D’où viennent les origines de cette pratique ? Depuis la nuit des temps et sur tout le globe, l’homme a sacralisé le végétal donnant forme au culte des arbres. L’homme a alors pensé que les forêts permettaient de se mettre en contact avec des forces mystérieuses. La forêt est ainsi devenue un véritable temple sacré, un sanctuaire à la forme la plus archaïque. Les arbres sont considérés comme des êtres vivants ayant une âme, une grande intelligence et une sensibilité. L’homme prête aux arbres des vertus guérisseuses. Sylvothérapie : pratique guérisseuse ? Dans les années 30, la sylvothérapie faisait partie des cures de balnéothérapie. Les malades tuberculeux passaient alors un séjour dans des lieux boisés portant le nom de sanatorium. Le principal aspect scientifique alors utilisé était la haute concentration d’ions négatifs au milieu 90 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

des arbres. On y portait les malades atteints d’asthme bronchique, bronchite chronique, hypertension, mais aussi les personnes avec des problèmes mentaux, nervosité ou insomnie. La sylvothérapie active consistait à pratiquer des exercices physiques en forêt. Le règne végétal observe une organisation déjà présente dans l’atome. Que ce soit les fruits, les fleurs, les feuilles, les branches, l’écorce… tout suit un comportement bien précis. Les branches et les feuilles ne poussent pas de façon chaotique mais dans un mode organisé. Chaque feuille se place afin d’ombrager le moins possible les autres feuilles. Quand nous sommes devant une plante, un arbre, nous regardons une énergie condensée dans la matière. Quel est le risque pour nos enfants de se déconnecter de la nature ? Une enquête internationale montre que les enfants passent en moyenne six heures par jour devant un écran (TV, ordinateur, téléphone, tablette, etc..). Il est alors essentiel de faire des pauses non-électroniques. Malheureusement, durant ces pauses, beaucoup vont faire des activités telles que du sport en salle, activités artistiques, musique… n’ayant aucun contact direct avec la nature. Pourtant, l’homme est fait pour garder le contact avec elle, au risque de subir les symptômes du « déficit de nature » : sens sous-développés, déficit de l’attention, plus grand taux de maladies physiques et émotionnelles. De récentes études ont prouvé que les enfants passant du temps libre dans la nature, notamment la forêt, étaient plus concentrés, plus créatifs, avaient un meilleur système immunitaire et une meilleure gestion de leurs émotions. L’expérience du monde de ces ados « phubber »


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(communication digitale uniquement) est bien appauvrie car basée sur la vue et l’ouïe uniquement. À moins que les parents n’y soient vigilants, un temps dans la nature sans contrainte et en toute liberté devient une ressource rare. C’est pourtant un investissement essentiel pour la santé de nos enfants.

ne sont pas égales pour un traitement avec l’énergie des arbres. Les meilleures heures sont aux premières heures après le lever du soleil quand il y a encore de la rosée. Les heures les plus favorables sont de 6 à 10 h du matin et de 16 à 19 h le soir.

Comment utiliser les arbres pour bénéficier de leur bonne énergie ? Seuls les arbres possèdent un niveau d’énergie guérisseur capable d’être transmis aux hommes et aux animaux.

Choisir sa position Tout d’abord, il est impératif de ne pas porter de téléphone ou tablette avec soi. Il est préférable de ne pas porter de semelles en plastique. L’idéal est de se mettre pieds nus si le temps le permet.

Choisir son arbre Il est nécessaire d’écarter les arbres malades, avec des parasites, des feuilles jaunes, des branches mortes. Si possible sélectionner un arbre le plus éloigné des routes, des villes, des usines… Choisir un arbre qui vous plaît, un arbre sain et bien développé, dans une forêt, dans un parc. Choisir son heure Il est important de respecter le rythme circadien (rythme biologique d’une durée de 24 heures), car toutes les heures

Pour bénéficier de l’énergie de l’arbre, positionnez -vous sur la face nord de l’arbre. Vous avez le choix entre 3 postures : 1- Posez votre front et vos mains 10 minutes sur le tronc ; 2- Placez votre dos contre le tronc et posez vos mains 10 minutes ; 3- Adossez-vous à un arbre, la main droite sur l’estomac et la main gauche dans le dos. 91


BIEN-ÊTRE

« De récentes études ont prouvé que les enfants passant du temps libre dans la nature, notamment la forêt, étaient plus concentrés, plus créatifs, avaient un meilleur système immunitaire et une meilleure gestion de leurs émotions. »

Quels sont les résultats prouvés scientifiquement ? Des études scientifiques ont été faites depuis 1990 prouvant les effets mesurables de cette pratique. Ces tests ont pu démontrer les effets physiologiques tels que : • sentiment de calme et sérénité car baisse du taux de cortisol, adrénaline, vasopressine (hormones produites en situation de stress qui inhibent certaines fonctions du système immunitaire) ; • baisse du taux de glucose dans le sang chez les diabétiques • augmentation de l’activité des cellules tueuses naturelles (NK Natural Killers) ; • augmentation du taux d’immunoglobuline A, G et M (anticorps) dans le sang ; • meilleure vivacité et concentration ; • baisse des états dépressifs ; • régulation de la pression artérielle ; • augmentation de l’activité du système nerveux parasympathique.

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Comment expliquer de tels résultats ? Nos systèmes sensoriels sont influencés par les informations reçues par la vue, l’ouïe, le regard, l’odeur et le toucher. Le fait de se promener en forêt en développant ces cinq sens permet de profiter des substances suivantes :

A propos de l’auteure Laurence Monce – www.aqualibrattitude.com Retrouver ses autres conseils pour une vie en bonne santé dans ses ouvrages et venez lui rendre visite sur son site. • Ces arbres qui nous veulent du bien • Découvrir la sylvothérapie Editions Dunod-Interéditions

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• Les phytoncides, substances excrétées par les plantes pour se défendre des parasites et champignons et que nous captons par l’odorat, sont réputées être bénéfiques pour notre santé. • Les terpènes, composé organique naturel produit par les plantes contribuent au parfum des végétaux, dont les conifères et les feuillus. Selon votre besoin, vous irez donc vers un résineux aux vertus dynamisantes et anti-microbiennes ou vers un feuillu à l’action toni-sédative. • La chlorophylle, pigment vert présent dans les végétaux, permet d’oxygéner l’organisme et de le désintoxiquer. Cela favorisera une bonne respiration à pleins poumons. De plus, les longueurs d’onde bleu-vert sont calmantes et toni-sédatives. Vous aurez ainsi compris toute la nécessité de prendre un arbre dans ses bras, Tree-Hugging comme appelé aux États-Unis ou de faire un bain de forêt, Shinrin-Yoku ainsi appelé au Japon. Alors, n’hésitez pas à emmener votre famille auprès des arbres afin de retrouver les bénéfices naturels du monde végétal. La nature n’est plus à mettre au rang des loisirs mais de la santé. Vous vous sentirez reconnecté à vous-mêmes et à vos racines.


pour une consommation

RESPONSABLE

L’ENGAGEMENT D’UNE ALIMENTATION SAINE ET DURABLE 1 MAGASIN À MODANE

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BIEN-ÊTRE

LE SENS DES MAUX Dans toute démarche de santé globale, qui comprend les corps physique, énergétique, émotionnel, mental et spirituel, chercher le sens de la maladie contribue à activer notre guérisseur interne… Ou quand l’inflammation est une réponse face à l’attaque ! PAR NELLY SEVIN - PSYCHOPRATICIENNE, RÉFLEXOLOGUE, FORMATRICE

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ette recherche de sens ou décodage des maladies est complémentaire à toute médecine traditionnelle et allopathique. Son but est de mette en lumière ce qui est enfoui au plus profond de nous, un traumatisme, des blessures émotionnelles d’enfance, voire une mémoire transgénérationnelle. Lors d’un confit émotionnel se crée une programmation qui n’est autre qu’une protection pour d’éventuels événement futurs. Face à une situation où nous pensons ne pas avoir de solution, notre cerveau, dont le rôle est de nous maintenir en vie, prend le relais pour assurer l’équilibre vital malgré le stress plus ou moins intense et plus ou moins long. Il transmet des informations aux organes qui ont une affinité avec le ressenti émotionnel vécu. Ce n’est pas pour autant que la maladie apparaît au moment où le cerveau enregistre ladite information. Il faudra qu’un événement futur active le processus de mise en route. Concrètement, notre métabolisme manifeste les symptômes appropriés dès qu’un événement éveille en nous le même ressenti que lors du conflit programmant. On va dire qu’il biologise le ressenti émotionnel.

l’attention de son père comme avant la venue de son frère. Elle vit beaucoup de colère. Elle ne peut pas l’exprimer comme elle le voudrait, sous peine d’être punie, critiquée, voire de subir des moqueries. Par rapport à son frère, elle oscille entre colère et culpabilité mais pas question de montrer cette situation qu’il lui fait vivre. Isabelle va déclarer des angines à répétition et fera une mononucléose à l’adolescence. À l’âge adulte, elle vit en couple, se sent épanouie. Ils vivent heureux quatre ans jusqu’au jour où ils décident de déménager. À côté de leur nouveau lieu de vie, se trouve un couple avec qui ils sympathisent. Son époux passe de plus en plus de temps avec eux et se fait de moins en moins agréable avec Isabelle. Il compare ses attitudes avec celles de la voisine et s’entend dire qu’elle est moins… ou plus … que ! Isabelle commence à faire des infections vaginales, des cystites à répétition. Elle déprime et finit par développer les syndromes du côlon irritable. Malgré tout, elle ne fait pas le lien entre son vécu enfant et les maladies inflammatoires qui se manifestent.

EXEMPLE Isabelle est l’aînée d’une fratrie de trois enfants. Ses parents désiraient un garçon, à sa naissance son père est déçu mais joue son rôle normalement. Quatre ans plus tard, arrive un autre bébé qui cette fois comble le souhait tant désiré du papa, un garçon. Au fil des mois, puis des années, les attitudes du père vont changer envers Isabelle. Son attention vers elle va s’amoindrir petit à petit et les propos vont devenir de plus en plus dévalorisants et comparatifs. Isabelle est une fille, il ne faut pas qu’elle l’oublie ! Elle sera donc toujours moins performante, moins sportive ou plus peureuse que son frère, bref elle n’arrivera plus à attirer

Le rôle de l’immunité Tous les êtres vivants sont dotés d’un système qui leur permet de distinguer n’importe quelle substance étrangère à l’organisme et de s’en défendre. On l’appelle le système immunitaire. Les cellules qui interviennent dans la réponse immunitaire sont les macrophages et les lymphocytes B et T. Il est épaulé par le système lymphatique qui irrigue le corps entier et plus particulièrement la peau et l’intestin, exposés aux infections. Ces deux systèmes organiques fonctionnent conjointement s’occupant respectivement de la protection et de l’élimination au sein de notre organisme. L’inflammation est une réaction naturelle face à une bactérie ou agent pathogène. Elle s’identifie facilement car elle se

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JOE GARDNER

« L’inflammation est une réaction naturelle face à une bactérie ou un agent pathogène. La peau rougit, enfle, gonfle et des signes de douleur comme la fièvre apparaissent. Ces signes ou manifestations sont un mécanisme de défense naturelle de notre corps pour éliminer l’intrus. »

caractérise par une sensation de chaud, la peau rougit, il peut y avoir enflure, gonflement et signes de douleur, de la fièvre etc.. Ces signes ou manifestations sont un mécanisme de défense naturelle de notre corps pour éliminer l’intrus. Psychobiologie ou langage de la maladie Pour reprendre notre exemple ci-dessus, qu’est-ce que les maladies inflammatoires ont en lien avec le vécu émotionnel d’Isabelle ? Son ressenti. C’est la manière dont elle a vécu l’arrivée de son frère et l’attitude de son père envers elle qui s’est enregistrée au plus profond de son inconscient. Sa colère qu’elle n’a pu exprimer ou partager à ses parents, s’est manifestée sous forme d’inflammation (angine). La colère est une énergie forte, de feu. Si elle est refoulée ou contenue, elle va se retourner contre celui qui la vit. La culpabilité qu’elle vit, vis-à-vis de son frère à cause des pensées de jalousie face à la différence que font ses parents et particulièrement son père, va développer chez Isabelle la croyance qu’elle vaut moins que les autres et entretenir une jalousie non maîtrisée. Que croyez-vous qu’il se passe en elle, quand son mari la compare à la voisine ? Une mise en route automatique. Un programme de survie pour l’aider à affronter cet événement qui réactive ses blessures émotionnelles.

L’inflammation qui se manifeste par des cystites à répétition, infections vaginales et une irritation du côlon ne sont que la somatisation de ce qu’elle vit en elle et qu’elle n’exprime pas ou bien qu’elle exprime mais que son mari n’entend pas. Pourquoi des cystites et infections vaginales ? Parce que cela touche les organes sexuels qui représentent le nid, le foyer, le territoire. Isabelle se sent envahie dans son territoire (sa maison, son corps par la comparaison et l’omniprésence de la voisine). Le syndrome du côlon irritable manifeste toute la peine et la colère réfrénée. Elle ne sait pas comment évacuer tout ceci et se débarrasser de ses voisins. Le sens des maux, une voie de guérison Une fois tous les liens tissés entre son enfance et sa vie d’adulte, Isabelle fait un bond quantique. • Elle prend conscience que sa maladie est un message et non une fatalité ; • Elle accède à la compréhension d’un mode de fonctionnement automatique ; • Intègre que tout ce que nous vivons est en lien de près ou de loin avec notre éducation et la vie du clan (famille, parents, fratrie…) ; • Elle se libère de ressentis émotionnels (sentiments de culpabilité et colère) grâce aux outils thérapeutique tel que la Libération des mémoires émotionnelles) ; • Elle se pardonne à elle-même, pardonne à son mari et à ses parents ; • Elle s’ouvre à une nouvelle vision de la vie et pose des actes concrets ; • Elle s’en trouve grandie et libère son corps de névroses handicapantes et néfastes pour sa santé. La maladie, ne devient-elle pas alors, une solution parfaite pour nous aider à évoluer et retrouver notre liberté d’être ? 95


BIEN-ÊTRE

MON PROGRAMME YOGA DE LA RENTRÉE Parfois, la première action à prendre est celle… de prendre du temps pour soi ! Il ne s’agit pas ici d’oublier famille, amis et de partir vivre dans une grotte. Mais il est essentiel de revenir à soi afin de déterminer ses priorités. Car à trop vouloir être au four et au moulin, on est nulle part et l’on peut passer totalement à côté de ce qui a vraiment de l’importance pour nous. PAR ISABELLE FAYOLE - ENSEIGNANTE DE YOGA VINYASA

Est-ce que votre pratique sur le tapis peut vous aider à mieux gérer vos obligations ? Eh bien ! oui. Comment ? En trouvant une meilleure organisation. Et cela peut sembler paradoxal mais une bonne organisation permet de lâcher prise. En même temps, trouver une bonne organisation n’est possible qu’avec un esprit calme. C’est un cercle vertueux ! En tout cas, c’est l’idée ! Car prendre du temps sur votre tapis, vous recentrer sur votre souffle vous permettra ensuite de prendre du recul et, peut-être, de meilleures décisions. En pratique La rentrée de septembre, c’est le moment des bonnes résolutions, comme en janvier ! Et pour vous créer un espace « yoga » pour méditer, respirer ou faire quelques postures, une des meilleures astuces c’est de laisser votre tapis déroulé au sol (si vous avez assez de place).

AVRIELLE SULEIMAN

En passant devant votre tapis, cela vous fera penser qu’il est peut-être temps de faire une pause ! Ne serait-ce que cinq minutes où, en position assise, vous observez votre respiration. Cela amène de la clarté à notre esprit afin de mieux réfléchir.

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Un outil extraordinaire : l’intention ! Une intention, c’est quoi ? En début de séance je propose souvent aux élèves de placer une intention pour leur pratique. Je leur indique qu’ils peuvent se relier à un objectif qui leur tient vraiment à cœur. Attention, ce n’est pas acheter le dernier modèle de téléphone ! C’est se relier à un projet ou objectif qui a beaucoup de sens pour eux. Donc une intention peut être très concrète ! Mais parfois, c’est un peu compliqué de se relier à quelque chose d’aussi concret, car notre mental peut reprendre le dessus. Alors on peut se relier à une valeur qui représente beaucoup pour nous. L’idée derrière cette intention est de « l’ancrer » en nous. Et ainsi, en prenant le temps de notre séance pour y penser, nos choix futurs en dehors du tapis seront guidés et auront plus de chances de se relier à cette intention. Et moins par nos peurs ou nos doutes. On chasse le « mauvais » par le « bon » ! En pratique Voici un « guide » pour trouver votre intention. Une fois que vous avez bien compris, ce sera plus facile à mettre en place. Au bout de quelques fois, votre intention du jour viendra plus naturellement. Avant votre séance de yoga « personnelle », prenez un temps pour respirer. Concentrez-vous sur votre respiration pour d’abord apaiser le mental.


POUR ALLER PLUS LOIN…

PARFOIS, EN YOGA, ON SE RELIE AUSSI À NOTRE « SANKALPA ». JE GARDE VOLONTAIREMENT LE TERME SANSKRIT CAR IL EST DIFFICILE DE LE TRADUIRE EN FRANÇAIS. « Sankalpa » est composé de « kalpa », c’est-à-dire vœu, ou la règle devant être suivie avant toutes les autres. « San » fait référence à une connexion avec une vérité supérieure. Donc, ce que notre sankalpa représente est le sens profond de notre vie. Une sorte de « mission de vie »… Il diffère donc bien d’une résolution du Nouvel An, abandonnée au bout de quelques semaines si ce n’est quelques jours. Dans un monde idéal, notre sankalpa ne demanderait pas d’efforts à être suivi car il correspondrait à notre véritable nature. Mais nos vies sont remplies de petites obligations, plus ou moins pénibles, plus ou moins acceptées qui nous empêchent parfois de suivre nos rêves.

En pratique : comment trouver son sankalpa ?

ANTONIKA CHANEL

S’il ne vient pas à vous naturellement (rassurez-vous, c’est souvent le cas) voici quelques pistes : • Écoutez cette petite voix en vous qui vous guide vers certaines activités, certains métiers, certaines rencontres. Parfois on n’ose pas, stoppé net par des peurs, des doutes ou des jugements. Autorisez-vous à un peu plus l’écouter ! • Une fois que vous acceptez cette « voix », accueillez-la sans vous souciez de ce qui est possible ou pas. • Maintenant, analysez un peu plus votre sankalpa en choisissant une action ou un domaine de votre vie où cette « voix » pourrait s’exprimer concrètement. Et commencez à mettre en place des petits pas pour « tendre » vers la réalisation de votre sankalpa. • Il se peut qu’il ne soit pas atteignable : si par exemple vous choisissez l’honnêteté, même si on veut être entièrement honnête, parfois il faut choisir la demi-mesure pour pouvoir continuer à avancer.

Puis pensez à un projet qui vous tient particulièrement à cœur, cette chose qui vous anime chaque matin. Pour certaines personnes ce sera très concret, voire « basique » (ses enfants, son travail, voire le soleil, même prendre un petit déjeuner !)… Et pourtant derrière chacune de ses pensées il y a l’amour pour ses enfants, la motivation dans son travail, le besoin de se connecter à la nature, la joie simple de boire son petit café du matin. Et cela permet peut-être d’avoir plus de patience envers ses enfants, son conjoint. De travailler avec un regain d’énergie. D’apprécier le simple rayon de soleil ou ce café, d’être capable de trouver la joie ici et maintenant. Pour d’autres personnes, c’est parfois plus abstrait, cela peut être en lien avec des valeurs, quelque chose qui ne touche pas forcément à l’individu directement. Par exemple, si on pense à l’écologie : agir pour que la planète soit moins polluée commencera en effet par changer notre comportement, ce qui fera boule de neige dans notre entourage. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises intentions, à partir du moment où vous vous reliez à quelque chose sur laquelle VOUS avez un impact. C’est l’idée derrière cette intention, ne plus être spectateur de sa vie mais réellement acteur !

« Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises intentions, à partir du moment où vous vous reliez à quelque chose sur laquelle VOUS avez un impact. »


BIEN-ÊTRE

J’ADAPTE MA PRATIQUE DE YOGA À L’AUTOMNE SI VOUS DÉBUTEZ EN YOGA, CHOISISSEZ UN COURS QUI VOUS SEMBLE « LOGIQUE » AU NIVEAU DE VOTRE EMPLOI DU TEMPS, CE SERA PLUS FACILE DE VOUS Y TENIR. N’HÉSITEZ PAS À TESTER PLUSIEURS COURS DE MANIÈRE À TROUVER LA OU LE PROF QUI VOUS CONVIENT. EN YOGA C’EST BEAUCOUP UNE HISTOIRE DE FEELING ! • De plus il y a de nombreux cours de yoga ! Trouvez le style qui vous convient, entre un yoga dynamique, doux, plutôt concret ou porté sur les énergies, vous avez l’embarras du choix. • Pour ne pas oublier ce rendez-vous avec vous, préparez votre tapis directement déroulé si vous pratiquez à la maison. Ou dans un sac près de l’entrée si vous prenez un cours dans la journée. Cela agira comme un « rappel ». • Que ce soit sur votre tapis de yoga ou en début de journée, prenez l’habitude de placer une intention pour la journée, ou pour votre séance de yoga comme on l’a vu. Cela vous aidera à « survivre » aux périodes surchargées de la rentrée et de la fin d’année…

• Intégrez ou pas des moments de méditation après ou avant votre pratique. L’automne est un moment compliqué car très chargé et justement, la méditation vous permettra de réellement vous poser. Les bienfaits de la méditation sont multiples et touchent de nombreux aspects de la vie ! Pour ma part, je sais que la méditation m’aidera (souvent) à prendre de meilleures décisions. • L’automne offre encore de jolies journées. Peut-être l’occasion de pratiquer en extérieur en observant les feuilles tomber des arbres et la lumière si particulière de cette saison. C’est tellement apaisant ! Prévoyez simplement un plaid et une bonne paire de chaussettes. 98 NATURELLES —SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2019

THOMAS DESPEYROUX

• Pendant la saison de l’automne, il est bon de « ralentir » et de commencer à vous tourner vers l’intérieur. Pour cela, dans votre pratique, adoptez un rythme un peu plus lent dans vos mouvements. Soyez plus dans la conscience de ce qui se passe dans votre corps, cela vous ancrera davantage dans le moment présent.

« Les bienfaits de la méditation sont multiples et touchent de nombreux aspects de la vie ! Pour ma part, je sais que la méditation m’aidera (souvent) à prendre de meilleures décisions. »


CONFÉRENCIERS Daniel Kieffer Denis Marquet Dr Alexandra Dalu Dr Antoine Demonceaux Marianne Sébastien Pr Gilles-Eric Séralini Rina Nissim Corine Sombrun

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