ElectroVision Le mensuel pour le secteur de l'electro
Nelectra, Fédération pour le secteur de l’electro, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde / Mensuel (6 x an) - Vingt-huitième année / Bureau de dépot 8400 Oostende Mail / P2A9571
Publié par NELECTRA
WWW.NELECTRA.BE
LA NOUVELLE LOI RÉGLEMENTANT LA SÉCURITÉ PRIVÉE TABLE RONDE | LA DÉTECTION D’INCENDIE D’TRAL | UN CONCEPT DE SÉCURITÉ SUPERSVISE 2 NAVIRES BATIBOUW 2018 | LES INNOVATIONS
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f év 18
CONTENU
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Batibouw 2018 le plus grand salon belge de la Construction, de la Rénovation et de l'Aménagement intérieur pour professionnels et particulier se tiendra du 24 février au 4 mars 2018 à Brussels Expo. Nous vous présentons les nouveautés et innovations.
NELECTRA-VISION
Batibouw 2018 MHK: Nous sommes garants de tous nos membres
Allô Nelectra?
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Ce qui change en 2018
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Avez-vous envie d’une aventure étrangère avec votre entreprise? 7
Tel. 02/ 550.17.21 e-mail: els.heyrman@nelectra.be
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INSTALLATEUR
La table rond sur la détection d’incendie
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Systèmes de détection et d’alarme incendie
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LA DERNIÈRE PAGE Qu’est ce qui a été realisé?
La nouvelle loi réglementant la sécurité privé est une réalité
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Le groupe travail sécurité chez l’ancien ministre Louis Tobback
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D’tral: Un concept de sécurité anversois sophistiqué supervise deux navires 17-19
comité de rédaction
Viviane Camphyn, Eric Claus, Roger Coteur, Fallon Declerck, Pieter Feys, Els Heyrman, Ludo Holemans, Christophe Louage, Ronny Lannoo, Wouter Vloebergh, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Denise Weyers, Dirk Van Steenlandt
régie publicitaire
Rédacteur-en-chef: Els Heyrman
Dans les conseils des pompiers et dans les cahiers des charges, il est régulièrement fait référence à la norme NBN S21-100-1. Celle-ci est entrée en vigueur à la fin de 2015 et elle remplace l'ancienne norme qui datait déjà de 1986. À l'occasion de cette nouvelle norme, une série de questions ont fait surface. ElectroVision a réuni pour cette raison quelques spécialistes autour d'une table.
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EUROPE
Organisation professionnelle pour le secteur des électriciens Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde tél. 02/550.17.11, fax 02/550.17.29 www.nelectra.be
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NELECTRA INFO
Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro ElektroVisie / ElectroVision a un tirage de 7.450 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par:
Deux imposants navires d’origine néerlandaise ont été protégés de manière très professionnelle par une PME anversoise. Un partenariat unique entre l’armateur gérant Vroon et, d’autre part, D’tral Beveiliging d’Anvers, membre de Nelectra et du groupe de travail sécurité de notre fédération.
DETAIL EN ELECTRICITE
La loi “Tobback” ou “securité privée” … 28 ans plus tard…
L’électrobaromètre
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TREVI, Maria Walgraeve, Meerlaan 9, 9620 Zottegem Tel. 09/ 360.62.16 e-mail: Maria.Walgraeve@treviplus.be
traduction
Akira Translations Wetstraat / Rue de la Loi 26/11 1040 Brussel tel. +32 2/739.45.25 e-mail: info@akiratranslations.be
reportages
Linda Claeys: linda.claeys@nelectra.be. Wouter Vloebergh, Mediadienst UNIZO e-mail: wouter.vloebergh@telenet.be
éditeur responsable
Viviane Camphyn Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, tél. 02/550.17.11 Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique
imprimerie
Goekint Graphics, 8400 Oostende, tél. 059/51.43.43, fax 059/51.44.43 e-mail: info@goekint.be www.goekint.be
administration
Nadia Van Nuffel, tel.02/550.17.17 e-mail: nadia.vannuffel@nelectra.be Marian Hemerijckx, tel. 02/550 17 18 e-mail: marian.hemerijckx@nelectra.be
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NELECTRAVISION
La loi « Tobback » ou « sécurité privée »… 28 ans plus tard…
E
n avril 2018, cela fera 28 ans que la « loi Tobback » est entrée en vigueur. Cette loi, portant le nom du ministre de l’Intérieur de l’époque, Louis Tobback, a entre-temps été remplacée par la nouvelle loi sur la sécurité privée. C’était l’occasion pour notre groupe de travail sécurité de ponctuer le mois de décembre par une visite au « fondateur » de cette loi qui a jadis régi le secteur de la sécurité et du gardiennage. Nous avons conversé dans une ambiance bon enfant à l’hôtel de ville de Louvain, le bourgmestre nous confiant espérer que cette loi ne soit pas le seul accomplissement dont on se souvient de lui...
Vormingsinstituut de Courtrai en tant que premier organisateur des formations, les directeurs des fédérations sectorielles et le président de notre groupe de travail sécurité de l’époque, feu Carlo De Groote.
C’est toujours chouette de se jeter de temps à autre un coup d’œil en arrière ; mais bien entendu, nous nous concentrons aujourd’hui sur le futur. Une nouvelle donnée à prendre en compte est la nécessité d’une autorisation pour l’installation et l’entretien de caméras de surveillance. Même pour les électriciens généraux qui installent un certain système de parlophonie, il est préférable de vérifier s’ils y sont autorisés. En cas OSES CH DE UP CO AU BE S, AN de question ou de doute, les EN 28 , GÉ AN CH S PA N’A I QU membres peuvent toujours ONT ÉVOLUÉ. CE NT ME GE GA s’adresser à nous. LA FERVEUR ET L’EN
En 28 ans, beaucoup de choses ont évolué. Ce qui n’a pas changé, c’est la ferveur et l’engagement de C’EST notre secteur et de notre NOTRE DE NOTRE SECTEUR ET DE Bien que les activités relafédération pour maintenir ENIR LE HAUT FÉDÉRATION POUR MAINT tives aux incendies ne le haut degré de sérieux QUALITÉ DE DEGRÉ DE SÉRIEUX ET DE soient plus visées par la et de qualité de nos entreRITÉ CU SÉ DE ES RIS EP TR EN loi sur la sécurité privée, prises de sécurité. Nous NOS nous continuons aussi chez avons également fondé, il y a Nelectra à effectuer un suivi de quelques années, notre organice secteur et notamment de la législation sur les incendies et explosation de coordination Alia Secusions. Par exemple, qui a la responsabilité de dresser le plan relatif rity. En unissant nos forces, cette organisation permet de suivre à la aux influences externes ? Les pompiers peuvent-ils exiger plus que lettre les décisions d’exécution liées à la loi et d’établir des contacts ce qui est prévu par la loi ? Notre table ronde organisée avec des avec l’administration du ministre de l’Intérieur. Les entrepreneurs de spécialistes en la matière a donné lieu à des débats enflammés ! sécurité sont tenus au courant des dernières technologies et législations. Le Security Day reste un grand succès. En tant que membre de Vous êtes passionné(e) par les navires ? Et la fédération professionnelle, vous êtes automatiquement affilié(e) à par leur sécurité ? Lisez alors le reportage Alia. Et c’est tout bénéfice pour vous ! et l’interview d’un membre de notre groupe de travail sécurité. Un cas très intéressant. Comme le prouve la photo découpée dans un ElectroVision paru Aussi intéressant qu’un de vos projets ? en 1991 que nous avons ressorti de la « vieille boîte », la collaboraFaites-le nous savoir ? tion était déjà bonne voici 27 ans. Tous les principaux protagonistes étaient présents aux « roadshows » que nous avions alors organisés pour expliquer la « nouvelle loi » et répondre aux questions : le cabinet du ministre de l’Intérieur, police et prévention, l’industrie de Viviane Camphyn l’alarme, l’organisme de contrôle en tant que cofondateur des forAdministratice délégué de Nelectra mations bien avant la parution de la loi (au milieu des années 80), le Viviane.Camphyn@nelectra.be
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NELECTRA INFO
Allô
NELECTRA
?
Chez Nelectra, en tant que membre, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal...
En tant qu’entreprise de sécurité agréée, dois-je demander un permis ? Je possède déjà un agrément en tant qu’entreprise de sécurité pour des systèmes d’alarme, que dois-je faire pour obtenir un permis conformément à la nouvelle loi réglementant la sécurité privée ? Le 10 novembre 2017 est entrée en vigueur la nouvelle loi réglementant la sécurité privée, loi qui remplace complètement la loi du 10 avril 1990. Afin d’assurer la continuité et de faciliter autant que possible la transition entre les deux cadres législatifs, un certain nombre de mesures transitoires ont été prévues.
Ainsi, les agréments qui ont été accordés à des entreprises de sécurité en exécution de l’ancienne loi restent valables jusqu’à leur date d’échéance en tant qu’agréments pour une entreprise de systèmes d’alarme. Les cartes d’identification qui ont été attribuées aux personnes actives dans le domaine de la sécurité privée restent, elles aussi, valables jusqu’à la date d’échéance mentionnée sur la carte d’identification. Ceci signifie que les entreprises peuvent poursuivre sans interruption leurs activités relatives aux alarmes. Attention : les entreprises de sécurité agréées qui plaçaient également des caméras de surveillance devaient cependant demander un permis séparé en tant qu’entreprises de systèmes de caméras.
L’INCERT est-il obligatoire pour les caméras ? Comment dois-je m’y prendre ? Depuis le 10 novembre 2017, il est légalement obligatoire de disposer d’un agrément en tant qu’entreprise de systèmes de caméras pour pouvoir encore installer, réparer ou entretenir des caméras de surveillance. Cette licence est délivrée par le Service public fédéral Intérieur. L’INCERT vidéo n’est pas une obligation légale, mais un label de qualité destiné aux clients. Ce label favorisera également la satisfaction de vos clients. L’INCERT vidéo met en effet la barre à un haut niveau sur le plan de l’évaluation des besoins du client (analyses des risques) et garantit une correspondance parfaite entre les besoins initiaux et les résultats obtenus.
Comment obtient-on un certificat ? Il est obligatoire de disposer de 2 spécialistes. Cette condition est remplie lorsque l’entreprise dispose de 2 spécialistes sur le bordereau de salaires ou de 1 spécialiste sur le bordereau de salaires plus une convention avec une autre entreprise certifiée, qui met un spécialiste à disposition si nécessaire. Le rôle du spécialiste est de valider les offres et d’assurer le suivi du bon fonctionnement des installations.
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Prenez contact avec un des deux organismes de certification (Anpi ou Vinçotte) qui sont agréés par le CEB et vous pouvez vous informer au sujet des documents dont vous avez besoin.
Combien cela coûte-t-il ? L’examen coûte 150 € par participant. Il n’y a pas de limite quant au nombre de fois que vous pouvez le passer. Les inscriptions peuvent se faire via le site web de Volta.
Vous possédez déjà un label INCERT pour le vol ? Vous possédez déjà une certification INCERT pour le vol depuis au moins 3 ans ? Alors vous bénéficiez de certains avantages. Cependant, il est important que la demande concerne la même structure juridique (le même siège) et soit faite auprès du même organisme de certification : • Les audits administratifs vol et vidéo se font ensemble. • Si vous vous faites certifier pour un deuxième domaine, la première année, vous ne devez subir qu’un seul audit technique au lieu de deux. Vous trouverez davantage d’informations sur le site de Volta.
NELECTRA INFO Un travailleur vient d’entrer en service et est déjà malade, combien cela vous coûte-t-il en tant qu’employeur ? Quel revenu un travailleur malade perçoit-il ?
Encore malade à la fin du premier mois ?
Lorsqu’un travailleur est en incapacité de travail pour cause de maladie ou d’accident autre qu’une maladie professionnelle ou un accident du travail, il a, pendant une période de 30 jours calendrier, le droit à un salaire garanti à la charge de son employeur. La première semaine, le montant versé par l’employeur correspond à 100 % du salaire brut, et puis, pendant 7 jours, à 85,88 % du salaire normal du travailleur. Ensuite, l’employeur continue de payer en principe 25,88 %, complétés par 60 % à la charge de la mutuelle (M).
Si un travailleur tombe malade pendant le premier mois de sa mise au travail (il entre par exemple en service le 1er mars 2018 et tombe malade le 20 mars) et il est encore malade à la fin du premier mois (il est par exemple malade du 20 mars au 15 avril), alors il a par la suite droit au salaire garanti. Dans notre exemple, le travailleur entre donc en ligne de compte pour le salaire garanti à partir du 1er avril 2018.
À partir du 31e jour à compter de l’incapacité de travail, le travailleur tombe complètement sous le régime de l’assurance maladie. Les travailleurs relevant de la SCP 149.01 (électriciens) peuvent de surcroît recevoir un supplément de rémunération du Fonds de sécurité d’existence.
La période pendant laquelle l’employeur doit payer le salaire garanti ne porte cependant « que » sur 30 jours à compter à partir du premier jour de l’incapacité de travail/de la maladie. Si le travailleur est déjà malade le tout premier jour de son entrée en fonction, l’employeur ne devra donc pas payer de salaire garanti et le travailleur relèvera également de la caisse d’assurance maladie après le premier mois.
Durée du salaire garanti jours 1-7
jours 8-14
jours 15-30
A partir du jour 31
Employeur 100%
Employeur 85,88%
Employeur 25,88% (*) M 60%
M + FSE
* L'employeur paie 25,88% du salaire brut en dessous de la limite salariale RIZIV (à partir du 01.01.2018 = 3.633,21 euros). L'employeur paie 85,88% du salaire au-dessus de cette limite.
Cela vaut-il aussi pour un travailleur qui vient d’entrer en service ? Non. Lorsqu’un travailleur entre en service, il n’a pas immédiatement droit à un salaire garanti de la part de son employeur. L’article 52 de la loi sur le travail stipule à ce sujet que « le droit au salaire (pour maladie) ne prend cours que lorsque le travailleur est resté au service de l’entreprise sans interruption pendant au moins un mois ». Cela signifie donc qu’en tant qu’employeur, vous ne devez payer un salaire garanti qu’une fois qu’un travailleur a acquis un mois d’ancienneté dans votre entreprise.
Un travailleur ne perçoit-il alors absolument rien pendant ce premier mois ? Ce n’est heureusement pas le cas ! Votre travailleur ne reçoit pas de salaire garanti de vous, mais il reçoit bien des indemnités de la caisse d’assurance maladie pour les journées d’incapacité de travail. Il ne se retrouvera donc jamais complètement sans revenu.
Je n’ai pas reçu des documents pour compléter le rapport d’activité annuel, qu’est-ce que je dois faire ? Chaque année, les entrprises de sécurité devaient présenter un rapport d’activité au SPF Affaires intérieures, sous peine d’une amende. Toutefois, la nouvelle loi de 2 octobre 2017 a supprimé cette obligation.
Vous avez encore des questions à ce sujet ? Christophe Louage 02/ 550.17.19 Christophe.Louage@nelectra.be
Fallon Declerck 02/550.17.14 fallon.declerck@nelectra.be
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CE QUI CHANGE EN
NELECTRA INFO
Une nouvelle année est souvent synonyme de nouvelles règles qui entrent en vigueur et influencent votre travail. Les membres de la fédération Nous résumons ici quelques changements importants.
pendant de la SCP 149.01 ont augmenté de 1,88 % suite à une adaptation de l’indice des prix à la consommation.
Organisation de l’entreprise et entrepreneuriat
Indexation des salaires CP 200 : le 1er janvier 2018, les salaires des employés dépendant de la CP 200 ont augmenté de 1,87 % suite à une adaptation de l’indice des prix à la consommation.
Nouvelles possibilités de constitution de pension pour les indépendants : un nouveau système permettant de se constituer une pension complémentaire avec avantage fiscal a vu le jour le 1er janvier 2018.
Bonus salarial : l’octroi d’un bonus salarial, jusqu’à un certain montant (3313 euro), est traité de manière socialement et fiscalement avantageuse.
Réduction du mois de carence pour les indépendants en incapacité de travail : la période de carence en cas de maladie des indépendants passe d’un mois à deux semaines. Un indépendant souffrant d’une maladie de longue durée ne pouvait normalement pas demander une intervention de l’INAMI avant un mois. Le montant journalier de l’indemnité d’incapacité de travail reste inchangé. Baisse de l’impôt des sociétés pour les PME : le tarif de base de l’impôt des sociétés passe de 33 % à 29 % en 2018 (exercice 2019) et baissera une nouvelle fois en 2020 pour passer à 25 %. Seuil des revenus pour le calcul de la cotisation sociale minimum : depuis le 1er janvier 2018, la cotisation sociale minimum pour les indépendants en début d’activité est calculée sur la base d’un seuil de revenus abaissé. Lors de la première année, le seuil proposé est de 4 432,08 euros ; il passe à 8 864,17 euros pour la deuxième année.
Personnel Indexation des salaires SCP 149.01 : le 1er janvier 2018, les salaires des ouvriers dé6 | ElectroVision - février 2018
Prime sur les bénéfices : en application de l’accord estival, la prime sur les bénéfices est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Grâce à cette prime, les entreprises peuvent octroyer aux travailleurs une partie de leurs bénéfices sous forme de bonus. Ce système remplace l’ancienne « participation aux bénéfices ». Avantage de toute nature : de nombreux employeurs mettent un PC, un GSM ou une tablette à la disposition de leurs employés. Si cet appareil peut également être utilisé à des fins privées, il constitue un avantage sur lequel des cotisations sociales et un précompte professionnel sont dus. Depuis le 1er janvier 2018, la réglementation relative à cet avantage est modifiée. Crédit-formation et crédit-prime : le droit collectif à la formation est étendu à deux jours par ouvrier et par an, et ce, depuis le 1er janvier 2018 (SCP 149.01). Cela concerne les formations formelles et informelles. Le crédit-prime est doublé et passe de 8 à 16 heures par ouvrier et par an. Pour les employés (CP 200), une obligation d’octroi de
deux journées de formation est en vigueur pour l’année 2018. Nouveaux plafonds : depuis le 1er janvier 2018, de nouveaux plafonds de rémunération sont entrés en vigueur pour le calcul de la pension de retraite, la clause de nonconcurrence et la clause d’écolage. La période d’essai : réintroduction du principe de la période d’essai par la réduction du délai de préavis à une semaine au cours des trois premiers mois du contrat de travail. En cas de licenciement par l’employeur, le délai de préavis au cours des trois premiers mois du contrat de travail est réduit à une semaine. Ensuite, celui-ci s’allonge. Le système des flexi-jobs est étendu aux retraités et au commerce de détail : après l’horeca, les pensionnés peuvent désormais aussi être employés dans le cadre d’un flexijob depuis le 1er janvier, et bénéficier ainsi d’un revenu complémentaire. C’est désormais également possible dans le secteur du commerce dans son ensemble. La condition pour obtenir un flexi-job est de travailler à 4/5e chez un autre employeur. Aucun impôt supplémentaire n’est payé sur les revenus, mais des droits supplémentaires sont constitués car l’employeur paie 25 % de cotisations à l’ONSS. Gagner jusqu’à 500 euros non imposés de plus par mois : les personnes travaillant au moins à 4/5e, les retraités et les indépendants à titre principal pourraient, dans les domaines du travail de temps libre, de l’économie sociale et des activités de citoyen à citoyen, bénéficier d’une exonération sociale et fiscale de 500 euros par mois ou de 6 000 euros par an. Nelectra craint une
EUROPE
Avez-vous envie
d’une aventure étrangère avec votre entreprise?
M
is en place et financé par la Commission européenne, le réseau EEN regroupe 600 organisations de plus de 60 pays, principalement européens. Intégrés dans des organisations locales ou régionales, les points de contact du réseau Entreprise Europe fournissent une large gamme de services de soutien de proximité aux PME . Ils couvrent l’ensemble du territoire de l’Union européenne. Le réseau dispose également de points de contact à l’international. Loin de partir de zéro, le réseau Entreprise Europe s’appuie sur des membres qui disposent d’une solide expérience dans le soutien aux entreprises. Tous savent comment aider les entrepreneurs à accéder aux informations ou aux partenaires dont ils ont besoin. concurrence déloyale pour notre secteur et fait tout son possible pour convaincre les cabinets compétents de procéder à un certain nombre d’ajustements aux textes.
Environnement et énergie Le compteur numérique : fin 2018, Eandis et Infrax entameront le déploiement du compteur numérique. L’arrêté fixant les modalités de déploiement et les règlements techniques est actuellement en cours de finalisation. Il s’agira d’un compteur numérique simple permettant de mesurer entre autres les flux énergétiques et leur qualité et de communiquer à distance. L’objectif est de réaliser un déploiement naturel, c’est-à-dire dans les constructions neuves et en rénovation. Le changement sera toutefois accéléré pour certains groupes cibles spécifiques. Plus d’informations suivront dans le courant de cette année 2018.
Entreprise Europe Wallonie, composé de dix partenaires, propose un large éventail de services aux entreprises et aux entrepreneurs wallons, avec des solutions sur mesure pour toutes les étapes de la vie de l’entreprise. Les services d’Enterprise Europe Brussels sont développés conjointement par impulse.brussels et la Chambre de Commerce de Bruxelles. L’objectif est d’accompagner l’entrepreneur dans son projet d’innovation et d’internationalisation en mettant à la disposition des services à valeur ajoutée européenne : • information et conseils pratiques sur les matières européennes et l’accès aux marchés étrangers • participation à des rencontres d’affaires ou à des missions d’entreprises • recherche de partenaires avec pleine exploitation de nos bases de données et contacts au sein du réseau • alerte sur les opportunités offertes par les marchés publics • développement des capacités des PME dans le domaine de l’innovation • implication des PME et des chefs d’entreprise dans le processus réglementaire européen
597 PME’s Wallonnes, 105 à Bruxelles.
Prélèvement énergétique : en 2018, la Turteltaks disparaît et est remplacée par un nouveau prélèvement énergétique moins élevé.
En Wallonie 597 entreprises wallonnes ont bénéficié d’un accompagnement individuel et 53 entreprises ont pris des mesures concrètes en 2015-2016. À Bruxelles,105 entreprises ont pris contact avec les conseiller de EEN ils se sont mis d’accord sur 28 accords et 23 réussites.
Fiscalité
www.brusselsnetwork.be & www.aie.be
Hybride rechargeable : la déduction fiscale pour les véhicules hybrides rechargeables baisse au début de l’année 2018. Si la capacité énergétique du véhicule est inférieure à 0,6 kWh pour 100 kg, l’hybride rechargeable est désormais taxé comme un modèle sans batterie. Déduction pour investissement portée à 20 % : la déduction ordinaire pour investissement passe exceptionnellement et temporairement de 8 à 20 % dans le but de stimuler l’économie. Ce nouveau taux s’applique aux investissements réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2019. février 2018 - ElectroVision | 7
INSTALLATION
L’électrobaromètre :
une petite baisse due à une concurrence intense, mais le volume de travail se situe à un bon niveau L’électrobaromètre baisse légèrement au quatrième trimestre de 2017. Avec un score de 99,6, il se situe quatre dixièmes au-dessous du niveau du troisième trimestre. Le secteur électrique n’est pas le seul à connaître cette baisse. Le baromètre global des PME et celui de la construction sont également en baisse par rapport au trimestre précédent. Le début de l’hiver se fait vraisemblablement sentir.
L
e léger recul de l’électrobaromètre est à imputer en premier lieu à une moins bonne rentabilité, où ce sont surtout les attentes futures qui déçoivent. Les effectifs ont également plutôt diminué chez les entreprises du secteur électrique interrogées. Peut-être l’intense concurrence qui règne encore y estelle pour quelque chose. Elle reste le plus gros souci des entrepreneurs du secteur électrique. Un point positif, c’est le bon niveau du volume de travail. C’est encore et toujours le paramètre économique le plus important. La satisfaction par rapport à la situation économique générale et à celle de l’entreprise elle-même affiche aussi un score élevé. Lorsque l’on compare l’année écoulée avec les années précédentes, on voit que 2017 a été une année nettement meilleure.
L’électrobaromètre
rapport à l’enquête précédente, 22 % notent une amélioration. Mais les attentes futures sont singulièrement moins bonnes. Seuls 10 % pensent qu’elles vont s’améliorer, tandis que 26 % s’attendent à un (nouveau) recul.
La concurrence reste le plus gros souci La baisse de la rentabilité est sans aucun doute la conséquence de l’intensification de la concurrence. 38 % en souffrent. Le nombre de mauvais payeurs reste également élevé. Pour 22 %, il a augmenté par rapport au trimestre précédent. 14 % ont actuellement moins à s’en plaindre. L’emploi reste stable dans la plupart des entreprises du secteur électrique. Ce qui est étonnant, dans le sens négatif, c’est que 14 % des entreprises interrogées comptent maintenant moins de travailleurs, alors que seulement 2 % ont engagé du personnel supplémentaire. Ce paramètre se situe donc à un niveau nettement plus mauvais qu’aux trimestres précédents. À l’avenir, cette évolution ne va cependant pas se poursuivre. Les plus et les moins s’équilibrent tandis que 3 entreprises du secteur électrique sur 4 ne s’attendent pas à des variations du nombre de travailleurs.
Les entreprises du secteur électrique sont tout compte fait satisfaites La satisfaction quant à la situation de l’entreprise continue d’afficher de bons résultats. La moitié des entreprises sont vraiment satisfaites. 18 % disent ne pas l’être. 38 % sont satisfaites de la situation générale de l’économie, tandis que 22 % en ont une vision plus sombre. Celles qui voient le climat économique de manière optimiste sont donc nettement plus nombreuses.
L’électrobaromètre
L’électrobaromètre
Le baromètre de la construction
Le baromètre des PME
Le volume de travail se situe à un bon niveau 28 % des entreprises du secteur électrique ont actuellement davantage de travail qu’au mois de septembre, lorsque 1 sur 3 déclarait déjà avoir plus de travail qu’au trimestre précédent. 18 % ont moins de travail. Pour les prochaines semaines, 7 entreprises du secteur électrique sur 10 s’attendent à peu ou pas de fluctuations du nombre de commandes. 14 % le voient augmenter. Tout comme au troisième trimestre, l’appréciation de la rentabilité affiche un moins bon score. 28 % parlent d’une détérioration par 8 | ElectroVision - février 2018
L’amélioration économique générale se voit aussi dans les moyennes annuelles de l’électrobaromètre. 2017 affiche une moyenne positive de 100,1, ce qui est beaucoup mieux que les années précédentes. Seule la moyenne annuelle de 2010 a également dépassé la valeur d’équilibre de 100,0. L’électrobaromètre est établi depuis 2010. Il représente l’indicateur conjoncturel par excellence des PME et des entrepreneurs indépendants flamands du secteur électrique, qu’il s’agisse d’installateurs ou de commerçants. Le baromètre est réalisé chaque trimestre à l’aide d’une enquête menée auprès d’un échantillon fixe, représentatif, d’entrepreneurs, ce qui permet d’effectuer des comparaisons d’un trimestre à l’autre. L’électrobaromètre se compose de plusieurs indices partiels. L’électrobaromètre général est calculé à l’aide des différents indices partiels. Les valeurs supérieures à l’indice 100 indiquent que la conjoncture évolue favorablement, les valeurs inférieures à l’indice 100 indiquent que la conjoncture évolue défavorablement. La dernière enquête de l’électrobaromètre a été réalisée au début du mois de décembre. Texte : Anja Larik et Fallon Declerck
DISTRIBUTION ET INSTALLATION
BATIBOUW 2018 Novy: la cuisson flexible avec Panorama Novy propose Panorama, une table de cuisson avec hotte intégrée qui ne possède pas seulement un design épuré et intemporel, mais elle s’adapte également au style de vie grâce à son ingéniosité technologique. Novy a opté pour une tour d’aspiration de verre semi-transparent noir. Grâce aux trois niveaux de captation (10, 20 ou 30 cm) de la tour, le cuisinier opte pour l’aspiration la plus adaptée à la source en fonction de la hauteur des casseroles. Novy, Palais 11
Whirlpool: Space400 : un nouveau format pour les appareils encastrés Le SPACE400, un combi réfrigérateur-congélateur offre une toute nouvelle solution aux personnes qui recherchent des appareils encastrés plus spacieux. Avec ses 70 cm, Space400 offre près de 40 % d’espace en plus qu’un modèle traditionnel de 55/60 cm. Son contenu de 400 litres est plus qu’impressionnant et offre suffisamment de place pour tout ranger facilement et clairement, même la liste de courses la plus longue. Whirlpool, Palais 11
Bauknecht: TotalFlexi : une table de cuisson totalement flexible La surface de cuisson de l’Active Cook permet de cuisiner en toute flexibilité. Le cuisinier peut placer toutes les casseroles, quels que soient leur forme et leur format, à n’importe quel endroit. La table dispose de huit zones de cuisson indépendantes, que l’on peut contrôler de manière précise via 18 intensités différentes. Bauknecht, Palais 11
février 2018 - ElectroVision | 9
INSTALLATION Le nouveau Blast Chiller d’AEG AEG profite de Batibouw 2018 pour présenter le Blast Chiller, qui permet de réfrigérer et congeler les repas directement après leur cuisson tout en conservant la saveur délicieuse des préparations une fois réchauffées. La différence avec une congélation classique repose dans la taille des cristaux de glace qui se forment autour des aliments. Dans la congélation classique, ils sont grands et détruisent les cellules des aliments. La texture n’est plus la même et le goût disparait. Dans la congélation rapide effectuée par le Blast Chiller, les cristaux de glaces sont plus petits et maintiennent la surface. Le goût et la texture sont alors préservés. AEG, Palais 11
BTicino: Hometouch est le nouvel écran tactile HomeTouch est le nouvel écran tactile 7” de BTicino. L’utilisateur dispose désormais d’un seul appareil pour la domotique et la vidéophonie, qui se gère intuitivement et qui se personnalise facilement depuis l’App sur le smartphone et la tablette. HomeTouch fait partie du système domotique MyHOME_Up et s’inscrit pleinement dans le programme ELIOT de BTicino, dont la priorité est le développement des appareils connectés. HomeTouch sera présenté pour la première fois aux visiteurs de Batibouw. BTicino, Palais 9
Niko Pure dark bamboo : sombre, exotique et luxueux En 2018, les tons clairs de l’intérieur s’assombrissent, de lointains voyages envahissent le salon pour lui apporter une touche d’exotisme et les matériaux naturels confèrent à la maison une chaleur supplémentaire. Des détails étudiés, avec ou sans lisière dorée, rendent un intérieur « Instagrammable » à souhait. Niko, Palais 9
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Design modulaire et compact.
Référence
787-1202
787-1212
787-1216
787-1226
Puissance de sortie
30 W
60 W
100 W
144 W
Tension d‘entrée
100 V … 240 V AC
100 V … 240 V AC
100 V … 240 V AC
100 V … 240 V AC
Tension de sortie
24 V DC
24 V DC
24 V DC
24 V DC
Courant de sortie
1,3 A
2,5 A
4,2 A
6A
Dimensions (I x h x L)
54 x 56 x 90
72 x 56 x 90
108 x 56 x 90
144 x 56 x 90
(plage)
(22 … 26 V DC)
€ 30,96*
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DISTRIBUTION LES GROUPEMENTS D’ACHATS SOUS LA LOUPE D’ELECTROVISION (7)
« Nous sommes garants de tous nos membres »
MHK :
Proposer des produits haut de gamme, faire preuve de créativité, de motivation… Ces caractéristiques, parmi d’autres, définissent les membres du groupement d’achats MHK, une organisation allemande qui met en œuvre un grand nombre d’activités, dans notre pays également, au profit des membres affiliés. MHK est un groupement d’achats renommé et très dynamique, spécialisé dans les cuisines et les meubles. Son siège est établi à Eupen, dans les Cantons de l’Est. En vue de notre excursion dans cette région, nous avons peaufiné quelque peu notre allemand, mais en fait, ce n’était pas nécessaire, car presque tous les membres de l’équipe sont de parfaits trilingues. Il en va de même de l’administrateur-délégué Ronny Thyssen, qui nous a reçus avec beaucoup de plaisir.
E
n 1980, Hans Strothoff a fondé l’organisation d’achats MHK avec l’intention de doter les ‘petits’ spécialistes du secteur culinaire de la même force de frappe que les ‘grands magasins de meubles’. MHK était au commencement synonyme de Marketing Handel Kooperation, mais aujourd’hui, les trois lettres doivent être comprises comme signifiant Musterhaus Küchen
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Fachgeschäft, des cuisinistes de la plus belle eau, donc. La branche belge a été créée en 1997 à l’initiative de l’entrepreneur Jacques Mauel d’Eynatten, qui a été à la base de MHK Belgium. Le groupe se porte actuellement très bien, avec une croissance en 2016 d’un peu plus de 12 pour cent ; les chiffres de 2017 sont dans la même lignée.
DISTRIBUTION MHK vise le segment de marché supérieur et commercialise également quelques concepts propres, en plus des marques allemandes bien connues. Un certain nombre de membres travaillent par exemple avec le label MHK exclusif Elementa, des cuisines design durables équipées d’appareils à haute efficacité. En outre, MHK patronne les magasins franchisés Reddy (chez nous, notamment à Wilrijk et Waarschoot), qui proposent des cuisines allemandes à prix serrés ; cette formule connaît également le succès.
« Nous apportons notre aide dans chaque domaine » Tandis qu’une cuisine Reddy moyenne coûte environ 6 000 à 8 000 euros, vous pouvez compter, pour une installation moyenne de MHK ou Elementa, quelque 15 000 à 20 000 euros. En Europe, MHK compte un peu plus de 2 600 membres-commerçants spécialisés, dont actuellement quelque 150 en Belgique. L’administrateur-délégué Ronny Thyssen : « Notre fichier de membres est très varié, depuis le véritable cuisiniste avec un showroom petit ou grand jusqu’au menuisier indépendant. Les candidats-membres doivent satisfaire à un certain nombre de critères en ce qui concerne le service, la localisation et les finances de l’entreprise, et les membres sont suivis de près, accompagnés et conseillés. En échange de ce suivi, nous sommes garants de tous nos membres, de sorte que les fournisseurs/fabricants peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Il y a très peu de ‘rotation’ parmi nos membres, ils nous restent fidèles pendant des années. Au fond, vous pouvez considérer MHK comme un label de qualité, et cela se reflète notamment dans les showrooms. Nous assistons les entrepreneurs dans l’aménage-
ment de leur salle d’exposition et donnons des formations axées sur leur pratique quotidienne. La jeune génération d’entrepreneurs qui reprend des magasins d’équipement de cuisine peut s’adresser à nous pour des conseils et une assistance dans tous les domaines et, via MHK, elle peut bénéficier de faibles coûts d’investissement. » « Il y a aussi la plate-forme de vente Nearlynewkitchen.be, un lieu virtuel où les cuisinistes et les clients se rencontrent autour d’un vaste assortiment de cuisines de salles d’exposition à des ‘prix de rêve’. Plusieurs fabricants mettent en outre une gamme exclusive d’appareils électroménagers à la disposition des membres de MHK, et ce à des conditions exceptionnelles. »
La fiabilité allemande et un marketing dynamique Tous les deux ans, MHK édite un élégant magazine de cuisine avec des conseils pratiques et des informations lifestyle. Ce magazine de luxe peut être personnalisé par le commerçant. S’y ajoute à intervalles réguliers un prospectus Reddy, qui est surtout destiné au jeune acheteur de cuisine. Une autre constante publicitaire, c’est la communication sur l’internet et la visibilité dans les médias sociaux. Ronny Thyssen : « Naturellement, nous sommes en première ligne en matière de marketing. Avec des actions sporadiques et ‘ad hoc’ ou des initiatives spécifiques pour des occasions particulières. Vous nous trouverez chaque année à Batibouw et nous organisons régulièrement des actions avec des avantages attractifs pour le consommateur : un robot de cuisine, un set cadeau Le Creuset ou un barbecue Weber. En ce qui concerne l’organisation interne de MHK, il y a notre conseil consultatif, composé de cinq membres qui se réunissent au
> Le team de MHK (de gauche à droite): Joeri Poelmans, Ronny Thyssen, Birgit Scheiff, Marta Sobolska, Leen Van Wonterghem et Christian Hamacher
février 2018 - ElectroVision | 13
DISTRIBUTION
Ronny Thyssen: “ Plusieurs fabricants mettent en outre une gamme exclusive d’appareils électroménagers à la disposition des membres de MHK.”
moins deux fois par an, et un nouveau concept avec six commerçants qui collaborent autour du thème du marketing. » L’administrateur-délégué admet que l’origine allemande de son groupement constitue un atout à tous les égards. « Le marché allemand du meuble et de la cuisine s’est historiquement développé, surtout en Westphalie, autour de Bielefeld et d’Osnabrück. Les cuisines allemandes exercent une grande force d’attraction, car la Gründlichkeit allemande est légendaire. En général, le client belge vise même encore plus haut que l’allemand : une cuisine moyenne coûte en Allemagne environ 13 000 euros ; en Belgique, ce prix est environ deux mille euros plus élevé. » Ronny Thyssen continue à énumérer avec enthousiasme les nombreux avantages que MHK offre à ses membres : « Via MHK, le cuisiniste expérimenté et motivé a accès à un vaste choix de produits haut de gamme de fabricants renommés, aux meilleures conditions. Nous apportons également une aide lors de l’aménagement du showroom et de son financement, via le leasing par exemple. En outre, nos membres peuvent souscrire chez nous à des plans d’épargne-pension internes à MHK très intéressants. Le traitement centralisé, automatisé des factures est l’un des aspects les plus importants de notre service aux membres : les fournisseurs envoient toutes les factures à notre siège principal en Allemagne, les factures papier y sont scannées et placées sur notre intranet avec les factures numériques et un aperçu hebdomadaire. Le commerçant a ainsi à tout moment un accès illimité à toutes les factures et il peut payer tous les fournisseurs avec un seul formulaire dans un même virement. J’attire enfin volontiers l’attention sur l’allongement de la garantie pour les appareils électriques. Nous offrons ce service supplémentaire au cuisiniste pour allonger de deux ans à cinq ans le délai de garantie des appareils encastrés via une plate-forme en ligne. » 14 | ElectroVision - février 2018
Pour la séance photo relative à cet article, toute l’équipe MHK s’est déplacée depuis Eupen jusqu’au magasin de cuisines Mauel à Eynatten, une ville située à proximité. Il a notamment été opté pour une photo de groupe, qui illustre bien l’enthousiasme et la motivation aussi bien de la secrétaire et du responsable du marketing que de l’ensemble de l’équipe de vente. C’est ce qu’on appelle le teamspirit. Le magasin de cuisines Mauel a été fondé en 1932 en tant que petite menuiserie et il a aujourd’hui une allure très moderne, belle et efficace. Le père du gérant actuel Philippe Mauel, Herbert, est le frère du fondateur de MHK, Jacques. Nous reprenons, en traduction, le texte qui figure sur le certificat de qualité dans le hall de réception : « Philippe et Monique Mauel se sont particulièrement bien distingués par leur savoir-faire dans le secteur des cuisines. Signé : Hans Strothoff. » Et ce dernier était, comme indiqué au début de cet article, le fondateur de MHK. Mauel est un modèle pour les commerçants très impliqués, créatifs et compétents de MHK, en Europe et donc naturellement aussi en Belgique. En résumé : le groupe se profile comme une ‘puissante communauté de service et de marketing’. Face à cette prise de position ou affirmation, personne chez ElectroVision ou dans notre fédération Nelectra n’oserait en douter un seul instant. www.mhk-belgium.be Un reportage de Fallon Declerck, Els Heyrman et Wouter Vloebergh (texte), avec des photos d’Elias Walpot
FLIR
18 – 23. 3. 2018 Frankfurt am Main
annonce la sortie du multimètre industriel TRMS FLIR DM91 Salon phare mondial de la lumière et de la technique des bâtiments
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du bâtiment Ce multimètre numérique pour les inspections électriques effectuées en milieu industriel et pour les bancs d'essai électronique est doté de fonctions d’enregistrement des données et de connectivité sans fil.Le multimètre numérique DM91 à 18 fonctions permet d’enregistrer les données, de sauvegarder jusqu'à 10 jeux de 40 000 relevés puis de permettre leur consultation à l'aide de la fonction de rappel. Conçu pour simplifier le processus d'inspection et la collecte de données, le FLIR DM91 comporte une interface utilisateur intuitive destinée à un large éventail d’applications électriques et électroniques pour des inspections efficaces. La technologie Bluetooth permet de se connecter à l'application mobile FLIR Tools, laquelle permet de télécharger et de partager les données avec votre équipe ou votre client, et de bénéficier d'une connectivité sans fil avec des caméras infrarouges FLIR compatibles.
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février 2018 - ElectroVision | 15
INSTALLATION LA NOUVELLE LOI RÉGLEMENTANT LA SÉCURITÉ PRIVÉE EST UNE RÉALITÉ La nouvelle loi du 2 octobre 2017 réglementant la sécurité privée et particulière a été publiée aujourd’hui (le 31 octobre 2017) au Moniteur belge ! Cette loi remplace la loi actuelle du 10 avril 1990 par une réglementation modernisée et simplifiée en matière de sécurité privée. Cette simplification est encore complétée par un très grand nombre d’arrêtés royaux. Nous vous donnons un aperçu des principales modifications. L’agréation devient un permis Les entreprises de sécurité électronique qui placent des systèmes d’alarme ou des caméras de surveillance seront soumises par cette nouvelle loi à l’obligation de permis. Le permis sera délivré pour 5 ans et, dans la nouvelle loi, il ne sera renouvelable que pour une période de 5 ans (au lieu de 10 ans).
La nouveauté, c’est le permis pour les caméras La nouveauté, c’est donc le permis pour l’installation de caméras de surveillance. Pour la définition des caméras de surveillance, il est fait référence aux caméras de surveillance au sens de la loi du 21 mars 2007 (= la loi caméras).
L’art. 27 permet en effet qu’une entreprise qui dispose d’un permis pour un des 3 éléments (installation de systèmes d’alarme, intervention après alarme et gestion d’une centrale d’alarme) puisse les proposer tous les 3. L’exercice effectif de ce permis est limité à l’élément pour lequel on dispose d’un permis. Dispositions transitoires importantes :
Pour l’installation de systèmes d’alarme pour l’incendie, les fuites de gaz et les explosions, plus aucun permis ne sera exigé. Une autre nouveauté de la loi, c’est l’interdiction de la vente au porte à porte de systèmes d’alarme La possibilité de travailler en sous-traitance est maintenue dans la loi Notre secteur est très satisfait du maintien du système de sous-traitance dans la loi.
Les agréments existants qui ont été délivrés sur la base de l’ancienne loi restent valables jusqu’à leur date d’échéance. Les arrêtés royaux pris en application de la loi précédente réglementant la sécurité privée restent également valables jusqu’à leur date d’échéance. Le SPF Intérieur est occupé à réécrire tous les AR à la lumière de cette nouvelle loi. Texte : Christophe Louage
LE GROUPE DE TRAVAIL SÉCURITÉ DE NELECTRA EN VISITE CHEZ L’ANCIEN MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET BOURGMESTRE DE LOUVAIN, LOUIS TOBBACK. Nelectra peut compter sur des groupes de travail actifs pour soutenir ses activités. Le groupe de travail sécurité est composé d’installateurs de sécurité qui – en plus de l’exploitation d’une entreprise – investissent également une partie de leur temps précieux pour réfléchir de manière globale à l’avenir du secteur de la sécurité. Au printemps et en automne, ils se réunissent au moins une fois pour discuter des tendances et des évolutions du secteur, fournir des informations destinées aux initiatives politiques et aux nouveaux projets, et réseauter dans une ambiance familière. À la fin de 2017, le groupe de travail a eu un rendez-vous avec l’ancien ministre de l’Intérieur, Louis Tobback. Une conversation agréable entre l’initiateur de la législation actuelle en matière de sécurité – qui a récemment été modernisée – et nos entrepreneurs de sécurité concernés. Le groupe de travail sécurité de Nelectra en conversation avec Louis Tobback 16 | ElectroVision - février 2018
INSTALLATION D’tral Beveiliging se lance avec un prestataire de services de navigation d’envergure mondiale
Un concept de sécurité
anversois sophistiqué supervise deux navires
Deux imposants navires d’origine néerlandaise ont été protégés de manière très professionnelle par une PME anversoise. Un partenariat unique entre, d’une part, l’armateur gérant Vroon, un « acteur » mondial, et, d’autre part, D’tral Beveiliging d’Anvers, membre de Nelectra et du groupe de travail sécurité de notre fédération. Vous apprendrez ci-dessous comment les deux parties se sont littéralement embarquées et comment D’tral s’est plongée dans un marché de niche. ElectroVision s’est entretenue sur cette collaboration vraiment unique avec Stefano Gandolfi, ingénieur chez le gestionnaire de flottes Vroon, et Vincent Motmans, gérant de D’tral. Un récit maritime dans notre revue spécialisée en matériel électrique, pour la première fois.
L
’idée a pris forme après une rencontre informelle entre les deux acteurs principaux de cette histoire. Le but était que l’entreprise de sécurité anversoise constituée il y a 45 ans installe des caméras très performantes sur deux navires de Vroon, une entreprise familiale fondée en 1890 et qui a son siège à Bréda : le V0S Start et le V0S Stone, deux bateaux qui fournissent des ‘walk-to-work services’. Sur les deux bateaux travaillent en permanence 27 membres du personnel interne de Vroon et il y a de la place pour 60 externes. Vroon gère/ loue au total environ 170 navires et fournit des services tels que de l’assistance technique, de la logistique, du personnel navigant, etc. C’est, pourrait-on dire, un fournisseur de solutions globales en mer. Les deux navires Vroon Offshore Services (VOS) sont utilisés pour la mise en service et l’entretien d’un parc d’éoliennes. D’tral, une des plus anciennes sociétés de sécurité d’Anvers, est une petite entreprise familiale disposant d’un important savoir-faire.
A gauche: Vincent Motmans de D’tral A droite: Stefano Gandolfi de Vroon
Un projet de sécurité complexe en mer Le gérant Vincent Motmans de D’tral : « Dans la phase initiale, nous avions testé toutes les possibilités et difficultés sur le sol ferme. Ensuite, nous avons déménagé vers la mer, à 70 à 80 miles de la côte, près de Le Helder, aux Pays-Bas. On peut comparer un tel navire à un énorme bâtiment qui devait être équipé d’un système bien étudié de sécurité et de contrôle d’accès, avec des normes et des équipements ‘en bon état de navigabilité’ européens. Nous avons concocté un concept qui tenait notamment aussi compte d’accidents éventuels, où la sécurité des personnes, des machines, des appareils, etc. occupe une place centrale. En raison de la présence de tous les câbles et grues imaginables, et comme tout pouvait
fortement bouger, c’était un fameux travail, un grand défi. Après l’installation du premier navire, le capitaine était très satisfait. Naturellement, une importante concertation était nécessaire pour mettre en œuvre notre système de caméras de manière optimale. À l’aide d’un pont très spécial, flexible et cependant stable, il était toujours possible d’accéder au parc d’éoliennes, et l’on a également travaillé avec une grue de cinquante mètres de hauteur. Impressionnant ! Nos caméras contrôlent et supervisent l’ensemble de ce complexe. Les caméras sont pilotées par un logiciel extrêmement puissant, elles doivent être commandées par des spécialistes. Tout cela assure une détection et une surveillance complètes, une solution globale pourrait-on dire. »
février 2018 - ElectroVision | 17
INSTALLATION L’architecte/ingénieur maritime Stefano Gandolfi : « Sur et autour d’un tel navire, la sécurité est superimportante. Les caméras ont différentes fonctions, comme l’observation des personnes qui montent à bord, c’est l’aspect sécurité dans le port. Sur le bateau, tous les mouvements possibles sont enregistrés à partir des quatre angles, avec quatre caméras. Ensuite, il y a la prévention pendant le travail, la prévention des accidents. Il faut aussi se rendre compte que le bateau est opérationnel jour et nuit. Des gens vont et viennent sur les navires en permanence. Il s’agit donc d’un test avec deux navires ; après six mois, nous examinerons comment nous pouvons poursuivre notre collaboration. D’tral a installé un système de caméras très sophistiqué, on pourra ensuite penser à un contrôle d’accès. »
Dtral installait une solution globale de détection et de surveillance
Des images à 360° et très précises Comment D’tral a-t-elle réussi à trouver cet équipement extrêmement perfectionné et ‘apte à la navigation maritime’ ?
Les caméras fournissent des images très précises depuis le point le plus élevé du navire 18 | ElectroVision - février 2018
Vincent Motmans : « Ce fut et c’est une recherche sans fin de matériel approprié, via internet, chez les fournisseurs, et ainsi de suite. La fonction d’une caméra ne se limite pas à la sécurité, elle fait beaucoup plus, elle inspecte et découvre sans cesse d’autres choses, elle prévoit, elle fournit énormément d’informations. Avant l’installation de notre projet de caméras, trois personnes se sont activées pendant une semaine. Notre système fournit du ‘support’, de l’assistance, des informations sur les personnes et les objets qui se trouvent sur le bateau. Entretemps, j’ai appris à connaître les bateaux de Vroon et Stefano comme ma poche. Un autre de nos atouts, c’est notre collaboration avec Honeywell, un spécialiste des solutions logicielles. Nos caméras sont du type PTZ – pound tube zoom – elles pivotent sur 360 degrés et fournissent des images très précises depuis le point le plus élevé du navire. Tout compte fait, il s’agit ici d’un projet assez exceptionnel dans un marché de niche, une prestation qui ne nous a été présentée par presque personne en Belgique. J’ajoute que ce qui est important, c’est que nous avons appris à connaître en profondeur la cuisine interne de Vroon : il est nécessaire de savoir comment une telle entreprise maritime et donc vraiment très spéciale fonctionne, comment l’organisation se présente. Une réflexion aux multiples aspects, naturellement. La sécurité ne doit pas nécessairement être coûteuse, il s’agit surtout de fournir les solutions appropriées. »
INSTALLATION Stefano Gandolfi : « Lors des manœuvres d’un bateau et sur celui-ci, au moins six personnes sont nécessaires pour tout ‘surveiller’, alors qu’une seule caméra suffit. L’efficacité en premier lieu ! Si le navire se trouve dans le port, un veilleur de nuit est superflu avec ce concept. Et le fait que les marchandises soient surveillées de manière judicieuse lors de chaque transport constitue aussi une importante plus-value qu’apporte ce système de D’tral. En fait, vous devez connaître l’ensemble du contexte des opérations qui se déroulent à bord et autour du navire.
« Nous sommes beaucoup plus que des électriciens perfectionnés » Pendant notre conversation, les notions de ‘concept’, de ‘projet’ et d’‘architecture’ sont souvent évoquées. Gandolfi est en même temps ingénieur de projet et architecte maritime, Motmans dirige une PME qui a une longue expérience qui l’a fait passer d’installateur de systèmes d’alarme à expert maritime. Vincent Motmans : « L’entreprise individuelle initiale de Jean Landmesser avait pour activité en 1972 ‘la détection, la transmission et l’alarme’ – D’tral – et était assez unique en son genre, car la société construisait elle-même des systèmes d’alarme ; ensuite se sont ajoutés le contrôle d’accès, la détection d’incendie et les systèmes de caméras. Comme nous nous occupons aujourd’hui de tout ce qui a trait à la sécurité, nous sommes en fait des architectes en sécurité. C’est beaucoup plus qu’une sorte d’électricien perfectionné. Nous sommes en même temps des spécialistes IT et des ouvriers du bâtiment, nous livrons des solutions sur mesure. La programmation est aussi un aspect important, mais les clients ne le remarquent pratiquement pas. Nous avons été longtemps très actifs dans le secteur diamantaire, une activité qui s’est peu à peu réduite. Aujourd’hui, nous pouvons présenter des références qui en disent long. Ainsi le Groupe Dockx, des transporteurs et déménageurs, un de nos clients, et aussi l’entreprise de lubrifiants Wolf Oil, font appel à notre expertise en sécurité. 70 pour cent de nos clients sont des particuliers, 30 pour cent, de petites et grandes entreprises. Nous sommes toujours une entreprise familiale : il y a cinq ans, j’en ai repris la direction, sur les traces de mon père Paul. » Le port d’attache de Stefano Gandolfi, qui habite à Anvers, est Bréda, où le siège de Vroon est établi. Vroon propose des services de transport maritime et des solutions dans
Les caméras pivotent sur 360 degrés
Le système fournit du ‘support’
les domaines de l’ingénierie et du support. Vroon loue un grand nombre de ses navires à des entreprises et à des organismes. La flotte se compose de porte-conteneurs, de transporteurs de voitures, de transporteurs de vrac, de navires de transport de bétail, de bateaux-citernes pour produits/produits chimiques et asphalte/bitume, de navires de maintenance en mer, et de bateaux qui installent et entretiennent des parcs à éoliennes en mer, ce que l’on appelle des navires d’installation d’éoliennes. La flotte de Vroon navigue sous pavillon néerlandais, à partir de Le Helder, mais aussi sous pavillon de pays comme le Royaume-Uni, Gibraltar, Singapour et Malte.
Il est donc frappant de voir comment un ’acteur’ maritime d’envergure mondiale et une PME du secteur électrique se sont découverts et ont appris à s’apprécier. Il est également remarquable qu’une entreprise de sécurité belge modeste au départ mette son savoir-faire et son talent créatifs et technologiques au service d’une entreprise d’envergure mondiale employant quelque 3 500 collaborateurs. www.dtral.be et www.vroon.nl Photos: D’tral et Els Heyrman Texte: Wouter Vloebergh
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INSTALLATION
Nos interlocuteurs : de gauche à droite
Danny Hermans, coordinateur technologie et réglementation (Volta)
Dirk Van Steenlandt, vice-président de Nelectra et installateur électricité et domotique
Jan De Saedeleer, conseiller (SPF Intérieur – Direction Sécurité incendie)
Détection d’incendie : LA NOUVELLE NORME POSE-T-ELLE PLUS DE QUESTIONS QU’ELLE N’APPORTE DE RÉPONSES ?
Koen Maes, installateur alarmes et détection d’incendie
Dans les conseils des pompiers et dans les cahiers des charges, il est régulièrement fait référence à la norme NBN S21-100-1. Celle-ci est entrée en vigueur à la fin de 2015 et elle remplace l’ancienne norme qui datait déjà de 1986. À l’occasion de cette nouvelle norme, une série de questions ont fait surface. ElectroVision a réuni pour cette raison quelques spécialistes autour d’une table. 20 | ElektroVisie ElectroVision- -février février2018 2018
INSTALLATION un système de détection d’incendie : comment et où faut-il placer les détecteurs ? Dans quelles pièces des détecteurs sont-ils obligatoires (et dans lesquelles ne le sont-ils pas) ? Quel câblage faut-il prévoir ? Quelle alimentation de secours faut-il installer ? Mais au fil des ans, la nécessité est apparue de ne pas équiper le bâtiment complet d’un système de détection d’incendie unique, mais de le scinder en différentes parties. « Si nous prenons comme exemple un bloc d’appartements, nous observons que la détection d’incendie dans les parties communes doit être différente de celle des appartements individuels », précise Jan De Saedeleer du SPF Intérieur. « C’est la raison pour laquelle la nouvelle norme prévoit la possibilité d’adapter le niveau de surveillance de l’installation de détection d’incendie (surveillance totale, partielle, locale…), moyennant une analyse des risques préalable. »
Qui est-ce qui réalise l’analyse des risques ? Et c’est là où le bât blesse, car : « Qui est-ce qui réalise l’analyse des risques ? » se demande Koen Maes. « Récemment, j’ai encore reçu un cahier des charges dans lequel le maître de l’ouvrage (la commune dans ce cas) stipulait que la détection d’incendie devait être ‘conforme à la norme’. Pas davantage. Qui est-ce qui réalise l’analyse des risques dans ce cas ? Les pompiers ? Nous, en tant qu’installateurs ? »
« En tant qu’installateur, il y a tout même encore pour moi beaucoup d’imprécisions », déclare Dirk Van Steenlandt à l’ouverture du tour de table. « En tant qu’installateur, je travaille en respectant les règles de bonne pratique, nous sommes responsables de notre installation, mais l’on se pose souvent la question de savoir quelles sont les règles qu’il vaut mieux suivre, et quelles sont précisément les responsabilités de chacun. » Apparemment, assez bien de points de discussion surgissent avant, mais surtout pendant une installation. « C’est exact », approuve l’installateur de sécurité Koen Maes. « Les règles actuelles donnent lieu à interprétation, ce qui complique l’établissement des offres. »
gétaires – réalise une analyse des risques avec laquelle nous, en tant qu’installateurs, nous pouvons ne pas être d’accord, en raison d’un niveau de sécurité insuffisant ? » demande Dirk Van Steenlandt, vice-président de Nelectra. « Car, finalement, en tant qu’installateurs, nous sommes nous-mêmes responsables de l’installation livrée. » Une question à laquelle personne n’a vraiment de réponse claire. « Peut-être est-il indiqué, dans ce cas, de communiquer clairement sur papier vos objections et recommandations, pour que la responsabilité ne vous soit pas imputée », entend-on. Bien que tout le monde ne s’accorde pas à dire que c’est juridiquement valable. Nous l’avons présenté au conseiller juridique de Nelectra Fallon Declerck: “Dans ce cas, il est conseillé de communiquer clairement les objections et les recommandations au client sur papier et d’exclure contractuellement la responsabilité de l’installateur pour les dommages qui résulteraient de la non-conformité de celuici. Une telle clause est appelée «clause d’exonération». Assurez-vous également que le client accepte explicitement cela, de préférence en signant pour approbation. Sachez cependant que cela n’est jamais concluant à 100% et qu’un juge, en cas de discussion persistante, évaluera au cas par cas si l’installateur est (partiellement) responsable. Il est donc recommandé de toujours faire preuve de la prudence nécessaire dans de telles situations. »
« Les pompiers n’ont en fait qu’une fonction de conseil, et ils peuvent éventuellement se référer à des obligations légales », répond Jan De Saedeleer. « L’installateur peut en effet réaliser lui-même l’analyse des risques, mais il assume alors l’entière responsabilité. Et ce n’est pas nécessaire, car elle appartient en fait au chef du maître de l’ouvrage : il décide en fin de compte du niveau de surveillance qui est nécessaire, pour autant que celui-ci satisfasse au moins aux exigences légales. Il est en effet tout à fait possible qu’au moins un certain niveau de surveillance soit imposé par la loi. » « Le terme analyse des risques n’est d’ailleurs pas très bien choisi », ajoute Danny Hermans de Volta. « Il s’agit en fait d’un certain nombre d’exigences et de souhaits, qui doivent clarifier ce que veut le maître de l’ouvrage. Et l’installateur doit ensuite les traduire en un ensemble concret de produits et de solutions. »
De quoi s’agit-il exactement ?
Qui est responsable ?
La norme initiale de 1986 décrit en détail comment l’installateur spécialisé doit concevoir
« Et que se passe-t-il si un maître de l’ouvrage – souvent pour des considérations bud-
Dirk Van Steenlandt : « Nous voulons travailler selon les règles de bonne pratique, mais nous sommes souvent confrontés à des questions. » février 2018 - ElectroVision | 21
INSTALLATION Quand des adaptations peuvent-elles être apportées ? Voici ce qui arrive aussi souvent : le maître de l’ouvrage ou les pompiers demandent des adaptations supplémentaires ou des compléments au cours d’une installation. Cela se peut-il comme cela, tout simplement ? « Cela se peut, s’il s’agit de demandes motivées en faveur de la sécurité, mais il n’est naturellement pas indiqué de le faire dans une des dernières phases de l’installation », explique Danny Hermans. « Ceci plaide en faveur d’une concertation aussi précoce que possible entre toutes les parties afin de réaliser ainsi très rapidement une détermination des besoins et une analyse des risques correctes. À cet égard, espérons que le BIM (Building Information Model ou modèle d’informations de construction) pourra bientôt jouer son rôle positif, car en associant toutes les informations à un modèle numérique, toutes les parties pourront voir à un stade aussi précoce que possible où des écarts et des problèmes se présentent. »
Qu’en est-il des exigences des pompiers ? Car, selon les installateurs présents, les exigences des pompiers ne sont pas toujours claires et elles peuvent souvent être posées tardivement. Parfois, des adaptations sont même encore exigées dans des bâtiments réceptionnés. Des adaptations qui ne figuraient pas dans les recommandations initiales.
Danny Hermans : « Je plaide en faveur d’une concertation aussi précoce que possible entre toutes les parties afin de réaliser ainsi très rapidement une détermination des besoins et une analyse des risques correctes. »
Jan De Saedeleer : « Chaque commune dispose d’une certaine liberté pour imposer des mesures complémentaires, de façon à lui permettre de répondre aux besoins locaux. »
« C’est possible », dit Jan De Saedeleer du SPF Intérieur en prenant la défense des pompiers. « Toutes les techniques ne figurent pas sur les plans initiaux et il peut arriver qu’apparaisse une situation que les pompiers, au premier abord, ne pouvaient pas apprécier sur les plans incomplets. Leur tâche consiste à veiller à l’application de la réglementation et à exclure les dangers autant que possible. »
leur permettons de tenir compte des besoins et problématiques locaux. »
« Les pompiers peuvent d’ailleurs à tout moment conseiller des mesures supplémentaires en plus des exigences du maître de l’ouvrage », ajoute Danny Hermans (Volta). « Mais ils doivent les motiver dans le détail. » Et dans quelle mesure cet avis des pompiers est-il contraignant ? « L’avis des pompiers est souvent un avis destiné à une autorité de délivrance de permis (par exemple, le Collège des Bourgmestre et Échevins pour le permis d’urbanisme). Ce n’est que si l’autorité de délivrance de permis le lie comme condition à l’octroi du permis que cet avis devient légalement contraignant », précise Jan De Saedeleer.
Pourquoi les règles diffèrentelles selon les régions ? Une des principales préoccupations de l’installateur est le manque d’uniformité dans notre pays.
Koen Maes : « Les règles actuelles donnent lieu à interprétation, ce qui complique l’établissement des offres. » 22 | ElectroVision - février 2018
« Les compétences pour la promulgation des prescriptions de sécurité incendie sont réparties et c’est la conséquence de la structure de l’État. Dans les domaines spécifiques où les autorités fédérales ou les Régions et Communautés n’ont pas promulgué de prescriptions de sécurité incendie, les communes ont la liberté d’imposer des mesures complémentaires », explique Jan De Saedeleer. « En donnant une latitude aux communes, nous
Comment l’installateur peut-il obtenir davantage de clarté ? « Il y a beaucoup d’informations disparates disponibles, et il y a beaucoup de points sujets à interprétation », conclut Dirk Van Steenlandt. Mais Jan De Saedeleer n’est pas d’accord avec ce point de vue : « La norme est très claire. Selon moi, il n’y a pas tellement matière à interprétation. » Et Danny Hermans estime également que la norme est claire. Celui/celle qui doute peut toujours s’adresser à Nelectra et à Volta. En théorie, la norme peut être claire, mais les installateurs sont encore confrontés dans la pratique à un certain nombre de réalités, sur lesquelles la norme n’a pas de prise : la fixation des prix et les individus qui appliquent la loi, mais qui se soucient peu de la sécurité effective et des conseils donnés. S’y ajoutent les points d’interrogation lors des analyses des risques, les différentes exigences selon les régions, les avis non concordants des corps de pompiers, les questions de responsabilité... Cela reste une matière qui n’est pas facile. À l’issue de la table ronde, il a également été proposé d’élaborer un plan de travail en vue d’établir une manière de travailler qui soit univoque. Peut-être une forme de collaboration au sein de Nelectra est-elle possible, où les installateurs actifs dans ce segment peuvent se concerter et examiner comment l’on peut élaborer ensemble une manière de travailler univoque. Texte : Linda Claeys Photos : Studio Dann
NOTE D´APPLICATION
Utilisation du testeur électrique Fluke T6 pour des mesures précises
Les personnes utilisant des testeurs électriques pour mesurer la tension et le courant savent que le processus est généralement long et porteur de risques. Les testeurs électriques Fluke T6 offrent un moyen plus rapide d’effectuer des relevés électriques sur des panneaux de distribution et des boîtes de raccordement, entre autres applications. Ces outils captent un champ électrique dans le « U » de la fourche, ce qui permet de prendre des mesures en toute simplicité.
Grâce à la nouvelle technologie FieldSense, le T6 rend le travail plus sûr en vous permettant de mesurer une tension AC de 1 000 V maximum par le biais de sa fourche en « U ». En plus de la possibilité de mesurer en même temps la tension et le courant, vous n’avez plus besoin d’ouvrir quoi que ce soit ou de retirer des serre-fils, ce qui vous permet de travailler plus vite, plus efficacement et de manière plus sûre lors de la prise de vos mesures. De plus, le « U » de la fourche est le plus large disponible sur le marché. Il permet d’effectuer des mesures même sur des câbles AWG 4/0 (120 mm2) conduisant un courant atteignant jusqu’à 200 A. Les électriciens commerciaux et des industries légères peuvent utiliser les testeurs électriques T6 pour réaliser des dépannages simples, vérifier les valeurs de tension et de courant ainsi que des circuits individuels tout en effectuant des mesures de courant et de tension sans câbles de test. Ce type d’appareil rentre facilement dans la poche, ce qui le rend facile d’accès sur le terrain pour les électriciens de tous secteurs. Parmi les applications courantes, vous trouverez le test : • des chemins de câbles dans un conduit ou des boîtes de raccordement ; • des circuits d’alimentation arrivant aux moteurs (200 A maximum) ; • des panneaux de distribution (passe autour de câbles 4/0) ; • de l’équipement HVAC ; • des déconnexions ; • des boîtes de conduit (à l’aide du câble de test noir).
Les testeurs électriques T6 vont au-delà de la simple détection. Ils permettent en effet de mesurer la tension AC, le courant et la fréquence sans câble. Grâce aux câbles de test fournis, les outils permettent également de mesurer la tension AC/DC, la résistance et la continuité. Les testeurs T6 exploitent la technologie propriétaire FieldSense qui rend la mesure de la source de tension plus sûre pour l’électricien ou le technicien effectuant le test. Cette technologie permet de mesurer la tension au travers de l’isolation des câbles, réduisant ainsi les dangers liés à l’exposition à des conducteurs métalliques et donc les risques d’erreurs ou de contact accidentel avec les mauvais conducteurs. La technologie injecte un signal connu pour tirer une mesure précise de la tension AC inconnue. Cela permet de mesurer la tension AC réelle au lieu de simplement capter un champ magnétique détecté comme le feraient des détecteurs de tension sans contact classiques. Pour plus d’information: www.fluke.be/fr/T6
Comment fonctionne le T6 ? En général, les électriciens se trouvent confrontés à des boîtes de raccordement bondées de fils. Trouver la bonne connexion est donc parfois très difficile. Avec les T6-600 et 1000, il est possible de réaliser des mesures simplement en faisant passer un fil conducteur au milieu du « U » de la fourche.
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INSTALLATION
Systèmes de détection d’alarme incendie
&
LES ÉTAPES ESSENTIELLES
1. Historique En septembre 1986, la première norme belge, NBN S 21-100, relative à la conception des installations généralisées de détection automatique d’incendie par détecteur ponctuel fut publiée. Entre 1992 et 2008, cette première édition fut l’objet de cinq amendements. Pendant ce temps, la commission miroir belge du comité CEN/TC72 a adapté cette norme en se basant sur le document des spécifications techniques CEN/TS 54-14 et afin de prendre en compte certaines évolutions technologiques. En septembre 2014, ce travail a débouché sur la publication de deux documents techniques : les NBN/DTD S 21100-1 et -2, mais n’ayant pas le statut formel de norme. Enfin, c’est via l’Arrêté royal du 9 novembre 2015 (publié au Moniteur belge le 19 novembre 2015) que les deux normes «NBN S 21-1001 – Systèmes de détection et d’alarme incendie - Partie 1 : Règles
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pour l’analyse des risques et l’évaluation des besoins, l’étude et la conception, le placement, la mise en service, le contrôle, l’utilisation, la vérification et la maintenance» et «NBN S 21-100-2 – Systèmes de détection et d’alarme incendie - Partie 2 : Qualifications et compétences» furent homologuées et que les homologations de la NBN S 21-100 et de ses addendas furent abrogées. Depuis, le travail de la commission miroir belge du comité CEN/TC72 se poursuit dans le but d’ajouter des règles de conception et de placement, acceptées par des experts du secteur, pour les dernières technologies apparues sur le marché. Ce travail continu a abouti à un premier projet d’amendement : NBN S 21-100-1: 2015/prA1:2017 dont l’enquête publique c’est clôturée au 30 novembre 2017.
INSTALLATION 2. Mise en application A partir de quelle date faut-il faire référence et utiliser les normes NBN S 21-100-1 et -2 : 2015 ? Ces deux normes sont les nouvelles «règles de l’art» reconnues par le secteur, en matière de systèmes de détection et d’alarme incendie, que tout bon professionnel devrait normalement suivre. De plus, le Code sur le bien-être au travail exige que l’employeur gère les risques compte tenu de l’état de l’évolution de la technique. De ce fait, les cahiers des charges édités depuis le 19 novembre 2015 devraient renvoyer aux normes NBN S 21-100-1 et -2 : 2015. Nous attirons également votre attention sur le fait que certains textes réglementaires imposent explicitement la norme, comme par exemple l’Arrêté du Gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale du 24/03/2016 relatif à l’hébergement touristique.
3. Préparation Une bonne préparation, c’est généralement plus de la moitié du travail accompli, et il en est de même pour les systèmes de détection et d’alarme incendie. En effet, la NBN S 21-100-1 rejoint ce principe étant donné que la première étape du processus appliqué, aux systèmes de détection et d’alarme incendie, est l’étude de base comprenant une analyse des risques et une évaluation des besoins. C’est au client ou à son mandataire qu’est dévolue cette tâche. Il y a d’abord lieu de définir l’objectif du système de détection et d’alarme incendie : protéger des personnes, des biens ou les deux. Ensuite, le ou les niveaux de surveillance à appliquer à ou aux parties de l’ouvrage doivent être définis entre-autre sur base des éléments suivants : • la probabilité de la présence simultanée d’un combustible, d’un comburant et d’une source d’énergie nécessaires au déclenchement d’un incendie ; • la probabilité de propagation de l’incendie ; • l’étendue des conséquences prévisibles de l’incendie ; • l’existence d’autres systèmes de protection contre l’incendie ; • les possibilités d’une intervention humaine.
Enfin, les mesures structurelles, techniques et organisationnelles à prendre après la détection de l’incendie doivent être planifiées en répondant au moins aux différentes questions reprises au paragraphe analyse des risques de la NBN S 21-100-1, afin de notamment éviter de perdre du temps le jour J. Entre-autre, les réponses à ces questions doivent permettre de préciser les points suivants : • le «qui fait quoi et quand» en cas d’incendie, de dérangement ou d’alarme intempestive ; • la stratégie d’information et d’évacuation des personnes présentes dans l’ouvrage en cas d’incendie ; • la ou les méthodes de transmission de l’alarme feu et du signal de dérangement ; • la grille de cause(s) à effet(s) des scénarios incendie ; • les installations dont le fonctionnement doit être maintenu après la détection de l’incendie ; • les exigences et le délai d’intervention des services de secours et de lutte contre l’incendie ; • les exigences du client en matière de localisation d’un départ d’incendie dans l’ouvrage.
4. Etude détaillée La deuxième étape du processus appliqué, aux systèmes de détection et d’alarme incendie suivant la NBN S 21-100-1, est l’étude détaillé qui sera confiée à une entreprise spécialisée. L’environnement des locaux dans lesquels le système de détection et d’alarme incendie sera installé aura un impact sur le choix des détecteurs et des déclencheurs manuels, tout en gardant à l’esprit qu’il faut détecter le plus rapidement possible et de manière fiable un départ d’incendie. Ces facteurs d’influences peuvent être répartis en conditions environnementales purement physiques, en conditions d’utilisation et en dispositions architecturales. Dans le cadre des conditions environnementales, la température ambiante, la ventilation, l’humidité et la poussière sont les éléments les plus courants. Pour les conditions d’utilisation, on examinera principalement la nature des matériaux présents et les risques d’alarmes intempestives dues aux activités.
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INSTALLATION 8. Utilisation et maintenance La dernière étape du processus appliqué est celle qui s’écoulera durant la période d’exploitation proprement dite du système. Cette étape qui est sous la responsabilité du gestionnaire revêt un caractère important afin de maintenir le système en conformité, en état de fonctionnement et, à jour en fonction de l’activité et des modifications de l’ouvrage. Pour ce faire, la NBN S 21-100-1 prévoit un programme de vérifications quotidienne, mensuelle, trimestrielle et annuelle. Citons comme exemple : • la vérification quotidienne qu’aucun défaut n’est signalé par le système ; • la vérification mensuelle que le buzzer de l’équipement de contrôle et de signalisation fonctionne ; • la vérification trimestrielle que les remarques du registre d’évènements nécessitant une action sont traitées et solutionnées ; • la vérification annuelle que les déclencheurs manuels restent accessibles et visibles. La maintenance préventive et curative du système installé doit également être assurée par une entreprise spécialisée. Les dispositions architecturales des espaces surveillés devront être pris en compte afin de répondre aux prescriptions relatives à l’implantation des détecteurs et des déclencheurs manuels. Nous pouvons citer ici comme exemple la hauteur du local, la configuration du plafond, la présence d’obstacles.
5. Placement Le placement du système tel que décrit dans l’étude détaillée par une entreprise spécialisée constitue la troisième étape du processus appliqué, aux systèmes de détection et d’alarme incendie suivant la NBN S 21-100-1. Les composants du système doivent bien évidemment être placés conformément aux spécifications d’installation mentionnées dans la documentation du fabricant.
6. Mise en service et vérification La mise en service et la vérification du système par une entreprise spécialisée est l’étape suivante du processus appliqué. Cette étape permet de rendre le système opérationnel et de démontrer que le système installé répond aux exigences définies par l’exploitant durant l’étude de base.
7. Contrôle L’étape du contrôle par un organisme d’inspection accrédité consiste à vérifier la conformité du système installé. Durant ce contrôle, des essais sur le système seront également réalisés tels que : • l’activation de détecteurs en simulant le phénomène physique détecté ; • le fonctionnement des appareils de signalisation acoustique ; • le fonctionnement de chaque scénario incendie ; • … La NBN S 21-100-1 exige que tout nouveau système de détection et d’alarme incendie (y compris les modifications sensibles) fasse l’objet d’un contrôle initial et par la suite d’un contrôle périodique au moins tous les trois ans.
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Mathieu Vandenbussche Technical Manager Safety
LA DERNIÈRE PAGE
Qu’est-ce qui a été réalisé ?
I
limites. À côté de nos concitoyens européens, il y a aussi un grand nombre d’immigrants d’autres origines qui, moyennant un cours de base de néerlandais de bonne qualité, peuvent nous aider à combler notre déficit en collaborateurs. Notre marché du travail commence à montrer des signes clairs de manque structurel de collaborateurs. La reprise économique rend ce problème encore plus visible. En tant qu’employeurs, nous allons donc, d’une manière ou d’une autre, être obligés de recruter plus largement et de donner malgré tout une chance à ceux qui, à première vue, ne correspondent pas au profil que nous visons.
l est peut-être déjà tard – au milieu du mois de février – pour encore présenter des vœux de nouvel an, mais je voudrais profiter de cette première édition d’ElectroVision de la nouvelle année pour vous souhaiter à tous une heureuse et fructueuse année 2018. Car qu’est-ce qui est le plus important ? Vous avez peut-être marqué une pause ces dernières semaines, avant le démarrage d’une nouvelle année. Que pouvons-nous souhaiter de plus qu’un corps sain dans une entreprise saine et une famille qui nous soutient pleinement, nous, cheffes et chefs d’entreprises, dans notre tâche ? Cela nous donne la force de faire chaque jour de notre mieux en faveur de nos collaborateurs et de nos clients.
En ce qui concerne la réglementation, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous avons mené des entretiens avec un grand nombre de cabinets ministériels et chez certains d’entre eux, nous avons rencontré une oreille attentive et notre demande a été prise en compte. Nous comprenons naturellement que l’on ne peut pas prendre d’un seul coup un virage à 180°, mais il est possible d’entreprendre quelque chose dans ce sens. Ainsi, nous restons partisans d’une application attentive de l’obligation légale liée au risque d’exploitation et à la sécurité. Il est démotivant, pour les installateurs consciencieux, de constater qu’ils perdent leur compétitivité tout simplement parce qu’ils appliquent les règles légales. En outre, cela influencerait favorablement la « santé technique » d’un grand nombre d’installations.
L’an dernier, j’ai énuméré sur cette dernière page une liste de désidératas. Quels sont ceux qui ont été réalisés ? En ce qui concerne la transition énergétique, le bout du tunnel n’est pas encore en vue. Nos politiciens n’arrivent pas à s’accorder sur la nécessité ou non de maintenir l’énergie nucléaire en 2025. Sur le coût de notre énergie, nous ne pouvons avancer que des conjectures. Et en ce qui concerne l’approvisionnement en énergie, nous espérons qu’il restera garanti. Le déploiement du compteur intelligent en 2019 demandera également d’importants efforts pour réaliser cette transformation sans accrocs et former suffisamment de collaborateurs en 2018 pour relever ce défi. Le compteur intelligent trouvera sa place dans le garage ou dans la cave, mais ensuite, il reviendra à l’installateur d’utiliser les possibilités qu’offre le compteur intelligent dans l’installation de son client.
˜ Nous regardons donc vers l’avenir en toute confiance et, avec « notre Nelectra », nous restons très vigilants et proactifs
Les négociations sociales qui devaient être lancées au début de 2017 ont pu être conclues en juin par un accord équilibré entre les partenaires sociaux. Les limites que le gouvernement nous avait imposées ont été respectées, mais s’y est ajouté un point important en matière de formation, à savoir que davantage de temps est libéré pour donner les formations appropriées à nos collaborateurs. Il est indéniable que les formations qui sont données dans notre pays sont encore insuffisantes, par comparaison avec nos pays voisins. Si nous voulons y remédier, les employeurs et les pouvoirs publics devront consentir un effort supplémentaire.
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En ce début d’année, les défis qui sont devant nous, sur le plan du contenu et sur celui de la structure, ne sont pas à sous-estimer. Espérons qu’avec les élections communales et fédérales en perspective, nous n’allons pas faire face à un immobilisme et que nos dirigeants politiques auront l’énergie nécessaire pour prendre les bonnes décisions. Nous regardons donc vers l’avenir en toute confiance et, avec « notre Nelectra », nous restons très vigilants et proactifs de façon à appuyer sur le frein ou sur l’accélérateur, là où et quand c’est nécessaire.
En tant que fédération sectorielle, nous souhaitons, conjointement avec Volta et les autres fédérations, nous investir dans un renforcement de la collaboration avec l’enseignement. Nous devons, tous ensemble, contribuer à revaloriser les formations techniques pour que les jeunes aient « envie » de choisir notre profession. Et vu la pénurie de collaborateurs suffisamment qualifiés qui règne sur le marché du travail, il est plus que temps de déplacer nos
Eric Claus Président national Nelectra eric.claus@nelectra.be février 2018 - ElectroVision | 27
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