ElectroVision 2018 nr 2 - FR

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ElectroVision Le mensuel pour le secteur de l'electro

Nelectra, Fédération pour le secteur de l’electro, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde / Mensuel (6 x an) - Vingt-neuvième année / Bureau de dépot 8400 Oostende Mail / P2A9571

Publié par NELECTRA

WWW.NELECTRA.BE

DOSSIER: SMART HOME BATIBOUW | TENDANCES ET INNOVATIONS VIDÉOPARLOPHONIE | L’INSTALLATEUR EST-IL SATISFAIT ? LES DIFFÉRENTS CÂBLES RÉSEAU ET LEURS PROPRIÉTÉS

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AVR 18


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Amour/haine ? Ou simplement de l’amour ? N

otre monde se trouve confronté à de nouvelles révolutions technologiques. L’ampleur, la vitesse et la complexité de la transformation numérique dépassent tout ce que nous avons connu jusqu’à présent. Tous les forums, les conseils consultatifs, les congrès, les journées d’études tentent aujourd’hui d’apporter une réponse aux défis que cette transformation pose à différents niveaux. En la matière, des choix politiques ciblés sont une des premières préoccupations de notre fédération sectorielle Nelectra. Ciblés, mais aussi réfléchis, teintés de réalisme et exempts de toute pensée à court terme, sans prévoyance ou bon marché. Mais mettant aussi l’accent nécessaire sur l’humain. Certains chercheurs parlent des effets « pervers » de la technologie, comme la dominance de certains grands acteurs sur le marché ou l’exploitation abusive des données. Ils recommandent de toujours se demander si ce qui est techniquement possible est aussi économiquement faisable ou éthiquement responsable. La quantité d’informations personnelles partagées est très importante. Une préoccupation légitime, il me semble. Mais cette évolution contribue également à la force d’une entreprise. Un équilibre difficile à maintenir ? Faire monter tout le monde à bord et convaincre chacun de la nécessité « d’en être » est d’une grande importance. C’est une des raisons d’être fondamentales de Nelectra. Avec un groupe d’entrepreneurs motivés et novateurs au sein de notre conseil et de nos groupes de travail, nous réfléchissons à la meilleure manière d’aborder cette question au cours des semaines et des mois à venir. Comme nous, les autorités et les partenaires sociaux interprofessionnels sont conscients du grand nombre de barrières et de problèmes qui subsistent. Quel est par exemple l’impact de la numérisation sur le marché du travail ? Et il ne s’agit là que d’un seul aspect. Un travail

considérable nous attend. Il faut aussi tenir compte de la faisabilité pour les petites PME. Une aide substantielle des autorités lors de la mise en œuvre des technologies numériques est plus que souhaitable. Mais… comment concilier cela avec les contrôles sévères et les amendes disproportionnées venant de ces mêmes autorités ? Au niveau social, une nouvelle charte entre employeurs et services d’inspection de l’ONSS doit par exemple mettre fin à ces pratiques. Son objectif est d’accompagner les entreprises, non de les sanctionner. Une évolution positive. Bien entendu, Nelectra est aussi en faveur de sanctions pour les infractions graves. Celles-ci sont source de concurrence déloyale envers les entrepreneurs honnêtes. Et puisqu’il est question de magouilles : espérons ne pas découvrir trop « d’électrogates » au cours des prochains mois. Notre secteur n’a pas été épargné… les voitures ne sont pas les seules concernées… Et qui doit expliquer tout cela au consommateur ? Exact, notre entrepreneur indépendant…

Des réactions ? Viviane Camphyn Administratice délégué de Nelectra Viviane.Camphyn@nelectra.be

avril 2018 - ElectroVision | 3


CONTENU

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L’offre pour les différents systèmes de domotique forme un large éventail de solutions, ce qui ne facilite pas la tâche de l’installateur lorsqu’il doit faire un choix. Nous avons invité deux spécialistes qui ont déjà pris leur décision : Jan Derua (professeur et chercheur à la Thomas More Hogeschool) et Pieter Feys (entrepreneur/intégrateur Domica) travaillent depuis quelque temps déjà avec KNX et demeurent enthousiastes face à ce standard universel.

NELECTRA-VISION Technologie : amour/haine ? Ou tout simplement de l’amour ?

Les clients souhaitent une salle de réunion à la qualité sonore parfaite pour s’entretenir d’affaires importantes, organiser des présentations, montrer des films ou des extraits vidéo, participer à des vidéoconférences… Mais comment réaliser une installation audio optimale ? Quelques spécialistes de l’audio partagent avec nous leur expertise en la matière.

INSTALLATION 3

NELECTRA INFO Allô, Nelectra ?

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Smart Home : « Choisir KNX, c’est choisir la vision à long terme »

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Les tendances à l’ISE Niko Home Control : la maison intelligente de demain

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Alimentation à très basse tension, laquelle choisir ?

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Vidéoparlophonie : que pensent les installateurs de l’aide qui leur est proposée ? 18

COMMERCE DE DÉTAIL Qu’avons-nous découvert à Batibouw ? 20

Batibouw : nos découvertes

À quoi ressemble désormais l’examen VCA ? 24 D’tral Beveiliging largue les amarres avec un prestataire de services du secteur naval

6-7

La normalisation est importante ! Pour vous aussi 16

Lors de notre visite à Batibouw, nous avons découvert quelques produits intéressants. Nous vous faisons découvrir les innovations et quelques tendances importantes du marché.

Les différents câbles réseau et leurs propriétés 22

Les meilleures solutions pour un son optimal dans les salles de réunions

EUROPE

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LA DERNIÈRE PAGE Nelectra Flandre-Occidentale organise un salon de l’électro 30

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Erratum Une erreur de mise en page s’est glissée dans notre précédent numéro et vous a empêchés de lire la version finale de l’article sur le concept de sécurité de D’tral. Nous réparons aujourd’hui cette erreur et publions l’article correct dans ce numéro. Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro ElektroVisie / ElectroVision a un tirage de 7.450 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par:

comité de rédaction

Viviane Camphyn, Linda Claeys, Eric Claus, Roger Coteur, Fallon Declerck, Pieter Feys, Els Heyrman, Ludo Holemans, Christophe Louage, Ronny Lannoo, Wouter Vloebergh, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Denise Weyers, Dirk Van Steenlandt

régie publicitaire Organisation professionnelle pour le secteur des électriciens Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde tél. 02/550.17.11, fax 02/550.17.29 www.nelectra.be

Rédacteur-en-chef: Els Heyrman

Tel. 02/ 550.17.21 e-mail: els.heyrman@nelectra.be

4 | ElectroVision - avril 2018

TREVI, Maria Walgraeve, Meerlaan 9, 9620 Zottegem Tel. 09/ 360.62.16 e-mail: Maria.Walgraeve@treviplus.be

traduction

Akira Translations Wetstraat / Rue de la Loi 26/11 1040 Brussel tel. +32 2/739.45.25 e-mail: info@akiratranslations.be

reportages

Linda Claeys: linda.claeys@nelectra.be. Wouter Vloebergh, Mediadienst UNIZO e-mail: wouter.vloebergh@telenet.be

éditeur responsable

Viviane Camphyn Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, tél. 02/550.17.11 Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique

imprimerie

Goekint Graphics, 8400 Oostende, tél. 059/51.43.43, fax 059/51.44.43 e-mail: info@goekint.be www.goekint.be

administration

Nadia Van Nuffel, tel.02/550.17.17 e-mail: nadia.vannuffel@nelectra.be Marian Hemerijckx, tel. 02/550 17 18 e-mail: marian.hemerijckx@nelectra.be


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Allô

Nelectra

?

Chez Nelectra, en tant que membre, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal...

J’ai entendu que la durée de la garantie légale pour les consommateurs européens allait être allongée. Est-ce exact ? Oui et non. Le 22 février 2018, le Parlement européen a effectivement voté une proposition de nouvelle directive relative à cette garantie. Pour Nelectra, c’est une bonne chose que l’Europe n’ait pas allongé la période de garantie légale de deux ans dans ce texte. Nous regrettons toutefois que la charge de la preuve en cas de litige n’incombe dorénavant au consommateur qu’au bout d’un an, contre six mois actuellement. Nelectra – comme d’autres organismes tels que l’Unizo – s’est toujours fortement opposée à un allongement de la période de garantie légale. Cet allongement n’est pas repris dans la nouvelle directive européenne relative à la garantie. Une bonne chose,

certes, mais la proposition fait passer de six mois à un an la période de renversement de la charge de la preuve au cours de laquelle il incombe au commerçant et non au consommateur de prouver qu’il n’est pas responsable du défaut. Ceci doit toutefois être nuancé. Les États membres ont en effet la liberté de déroger à cette directive européenne et peuvent donc toujours allonger la période de garantie légale au-delà de deux ans. L’Europe passe ainsi à côté d’une opportunité d’harmonisation de la période de garantie pour les consommateurs partout en Europe. Une telle harmonisation aurait permis d’offrir clarté et sécurité juridique à tous les entrepreneurs et consommateurs au sein de l’Union européenne. (FD)

La vidéoparlophonie dépend-elle de la loi Caméras ? En principe, un vidéophone ne dépend pas de la législation relative aux caméras de surveillance. La raison d’être d’un vidéophone est en effet de vérifier qui se trouve devant la porte, pas de protéger les biens et les personnes. Il faut toutefois distinguer le cas où un particulier est responsable du traitement des images et les autres cas : • Particuliers : si un tel système servant uniquement à l’identification de la personne qui sonne à la porte est mis en place par un particulier à des seules fins personnelles ou domestiques, il n’est soumis ni à la loi Caméras, ni à la loi Vie privée. Pour pouvoir bénéficier de cette exception, le système de vidéoparlophonie doit être intégré au système de sonnette, le système doit être placé à proximité directe de la porte afin d’être immédiatement visible pour la personne qui sonne à la porte et les images ne peuvent être enregistrées. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’apposer un pictogramme, ni de faire une déclaration auprès de la Commission de la protection de la vie privée ; • Sociétés, services publics, associations, entreprises individuelles (tous les cas autres que celui de particulier) : un vidéoparlophone, ou une caméra uniquement destinée à l’identification de la personne qui sonne à la porte, relève de la loi relative à la protection de la vie privée puisque le système traite des images de personnes.

6 | ElectroVision - avril 2018

Si le système installé n’a pas pour seul objectif l’identification de la personne qui se présente à la porte, mais sert également de caméra de surveillance – c’est-à-dire que cette caméra sert à prévenir, constater ou déceler les délits contre les personnes ou les biens ou les nuisances au sens de l’article 135 de la nouvelle loi communale ou à maintenir l’ordre –, ce système relève alors de la loi relative à la protection de la vie privée. Toute personne dans ce cas (sociétés, administrations, particuliers…) doit alors respecter les dispositions de cette loi. Cette dernière impose entre autres d’apposer un pictogramme spécifique et d’introduire une déclaration thématique auprès de la Commission de la protection de la vie privée. Attention ! Depuis le 10 novembre 2017 (entrée en vigueur de la nouvelle loi relative à la sécurité privée), les installateurs de caméras de surveillance doivent obligatoirement disposer d’une autorisation en tant qu’entreprise de systèmes de caméras ! Si vous avez des questions, si avez besoin d’informations supplémentaires ou si vous avez besoin d’aide pour demander une telle autorisation, contactez Fallon Declerck, conseillère Nelectra, au numéro 02/550.17.14 ou à l’adresse fallon.declerck@nelectra.be.


NELECTRA INFO Que faire lorsque mon employé tombe malade pendant ses vacances ? Lorsque des jours de vacances et des jours de maladie coïncident, on applique actuellement un principe simple : « la première cause de suspension prime ». Concrètement, deux cas sont à envisager : • Votre employé tombe malade avant le début de ses vacances prévues. Il est alors considéré comme étant en incapacité de travail au cours de la période prévue pour ses vacances. C’est en effet la première cause de suspension qui prime. L’employé ne perd pas les jours pendant lesquels il comptait prendre ses vacances si ceux-ci sont couverts par un certificat médical ; il pourra les récupérer plus tard. Son salaire est garanti pendant ses jours de maladie, selon les principes en vigueur s’il n’avait pas prévu de vacances ; • Votre employé tombe malade pendant ses vacances (au cours des vacances planifiées ou, dans un sens plus large, au cours du weekend précédant le premier lundi de ses vacances). Dans ce cas, les vacances se poursuivent comme si l’employé n’était pas malade. Il n’a donc pas le droit de réutiliser ses jours ultérieurement. Il n’est

pas non plus tenu d’envoyer un certificat médical. Si la maladie de l’employé se prolonge au-delà de la période des vacances, l’employé est considéré comme étant en incapacité de travail à partir de ce moment. Il doit transmettre un certificat médical et il a droit au salaire garanti s’il satisfait à toutes les conditions en la matière. Les règles européennes obligent notre pays à modifier la réglementation dans ce second cas. Dans un futur proche, une personne tombant malade lors de ses vacances ne perdrait donc plus ses jours de vacances, mais pourrait les prendre ultérieurement. À la demande du ministre de l’Emploi Kris Peeters, les partenaires sociaux réfléchissent à une solution au sein du Conseil national du travail (CNT). Nelectra et l’Unizo, entre autres, plaident pour que les jours de maladie pendant les vacances soient couverts par une indemnité de maladie, pour que les employeurs ne doivent pas verser de salaire garanti pendant ces périodes. La faisabilité de cette proposition fait actuellement l’objet d’un calcul. (FD)

L’assurance obligatoire de la responsabilité civile décennale s’applique-t-elle aussi à l’entrepreneur en électro ? À partir du 1er juillet 2018, les entrepreneurs, sous-traitants, architectes, ingénieurs-conseils et concepteurs doivent obligatoirement s’assurer dans le cadre de leur responsabilité civile décennale. Les entrepreneurs en électro actifs en tant qu’entrepreneurs ou sous-traitants doivent-ils aussi s’assurer ? Le domaine d’application de l’obligation d’assurance se limite : • aux logements – bâtiments exclusivement ou principalement destinés à l’habitation – en Belgique ; • aux chantiers pour lesquels il est légalement obligatoire de faire appel à un architecte (cela concerne aussi bien la construction neuve que la rénovation ; en ce qui concerne la rénovation, cela se limite aux travaux pour lesquels il est fait appel à un architecte) ; • aux sinistres relatifs au gros œuvre fermé, uniquement pour les défauts relevant de la responsabilité civile décennale (visée aux articles 1792 et 2270 du Code civil). Cela se limite à la solidité, à la stabilité et à l’étanchéité du gros œuvre fermé pour une période de dix ans suivant l’agréation des travaux. La réponse dépend donc en grande partie de la mesure dans laquelle un entrepreneur en électro est susceptible de mettre en péril la stabilité du bâtiment. Ce risque semble réduit au premier abord, mais il n’est pas inexistant. Malheureusement, il s’agit là d’une évaluation factuelle qui doit être effectuée au cas par cas.

Nelectra estime que dans ce contexte, le critère correct doit être un défaut dans le gros œuvre et non un défaut causé au gros œuvre, comme par exemple le percement d’un élément porteur engendrant un problème de stabilité. Suivant notre interprétation, les travaux usuels d’un installateur en électro ne peuvent avoir le moindre impact sur cette dernière, et ne sont donc pas concernés par l’obligation d’assurance. Bouwunie défend aussi ce point de vue au nom de Nelectra dans les négociations qu’elle mène avec différentes parties. Il reste à attendre le résultat de ces discussions. Bien entendu, nos membres en seront immédiatement informés. Enfin, il est important de savoir que cette police d’assurance peut prendre différentes formes. Il peut s’agir d’une police annuelle ou d’une police par projet de construction. Ces assurances peuvent aussi faire partie d’une assurance globale souscrite pour le compte de tous les débiteurs de l’obligation d’assurance appelés à intervenir sur un chantier déterminé. Vous êtes dans ce cas également assuré et ne devez pas souscrire de police spécifique. La forme que prendra le produit d’assurance et son coût relèvent des assureurs qui proposeront ce produit. Si vous avez des questions concrètes à ce sujet, nous vous conseillons de demander des informations (libres de toute obligation) auprès de votre courtier en assurances.(FD)

Vous avez encore des questions à ce sujet ? Freddy Steenackers 02/ 550.17.23 freddy.steenackers@nelectra.be

Fallon Declerck 02/550.17.14 fallon.declerck@nelectra.be

avril 2018 - ElectroVision | 7


INSTALLATION

Smart Home

« Choisir KNX, c’est choisir la vision à long terme » Internet des objets, domotique, automatisation ou encore smart home, l’automatisation des bâtiments porte différents noms et connaît en ce moment un essor important. L’importance de l’offre et les différents systèmes ne facilitent pas la tâche de l’installateur lorsqu’il doit faire un choix. Nous avons invité deux spécialistes qui ont déjà fait leur choix : Jan Derua (professeur et chercheur à la Haute École Thomas More) et Pieter Feys (entrepreneur/ intégrateur Domica) collaborent depuis quelque temps déjà avec KNX et demeurent enthousiastes face à ce standard universel. EV : Comment l’installateur peut-il garder une vision d’ensemble face à l’importance de l’offre en matière de systèmes de domotique ? Jan Derua (JD) : En ce qui me concerne, le choix est relativement simple : celui qui opte pour KNX – éventuellement complété par DALI – peut s’attaquer à presque n’importe quel projet, du petit projet résidentiel au grand projet tertiaire. Mais je peux comprendre que les choses ne soient pas si évidentes pour l’installateur. Néanmoins, il y a suffisamment d’informations disponibles sur le marché pour faire un choix éclairé, pour celui qui veut bien s’en donner la peine. Par exemple, le salon professionnel Light + Building, qui s’est récemment tenu à Francfort, permettait de rencontrer tous les acteurs principaux dans le domaine.

Les choses changent-elles beaucoup ? PF : Oui, tout de même. Il est essentiel de rester au courant de tous les développements afin de pouvoir informer correctement les clients. Ce n’est pas évident parce qu’il faut aussi s’occuper des tâches quotidiennes et offrir un bon service à ses clients. Peut-on facilement cataloguer tous ces différents systèmes ? JD : Bien sûr. Deux propriétés importantes permettent de définir un système : un système peut être centralisé ou décentralisé, et il peut être ouvert ou fermé. Un système fermé ne peut être fourni que par un seul fabricant. Un système ouvert permet de combiner plusieurs marques. Dans un système centralisé, tout est commandé à partir d’un central, alors que dans un système décentralisé, tous les composants sont intelligents.

˜ "Nous nous sommes battus pour que la sphère des gadgets ne vienne pas s’immiscer dans l’automatisation de bâtiments, et actuellement l’IdO tient fort du gadget."

Pieter Feys (PF) : Je me rends à chaque édition de ce salon important et j’y emmène alors toute mon équipe de collaborateurs. Nous apprenons toujours quelque chose de neuf et gardons ainsi une bonne vision du marché et de ses innovations. 8 | ElectroVision - avril 2018

˜

Chaque système présente sans doute des avantages et des inconvénients… JD : Évidemment. Pour ma part, je fais le choix des systèmes ouverts et décentralisés. Bien entendu, travailler avec un système fermé ne demande l’apprentissage que d’une seule marque, ce qui vous permet d’en connaître toutes les caractéristiques dans les détails. Mais cela limite votre choix aux produits d’une seule gamme, ce qui ne couvre souvent pas tous les besoins ou ne peut garantir la flexibilité souhaitée. Cela pose aussi des problèmes à long terme : quid de la continuité et de la compatibilité lorsque les systèmes évoluent ou disparaissent de la circulation ? PF : Les systèmes ouverts permettent de combiner plusieurs marques, ce qui augmente les possibilités et la flexibilité de ces systèmes. Et en garantit aussi bien mieux le bon fonctionnement à long terme.


INSTALLATION Vous mettez l’accent sur la continuité et la vision à long terme. Pourquoi est-ce si important ? PF : Parce que le marché évolue à toute vitesse. Prenez par exemple la commande via iPad ou tablette Android… Lorsque nous avons commencé à travailler en domotique, les tablettes et les smartphones n’existaient pas. Maintenant, tout le monde demande à pouvoir surveiller et commander son installation via des appareils mobiles. Vous devez être préparés pour ce genre d’évolution – que vous n’imaginez même pas – et, dans le cas d’un système ouvert, vous avez plus de chances de pouvoir répondre aux demandes futures.

tions en matière de design dans les différentes marques, il existe aussi de nombreuses possibilités technologiques et la technologie globale est tournée vers l’avenir.

Et pourquoi choisir un système décentralisé ? JD : Si vous optez pour un système centralisé et que la commande centrale tombe en panne, c’est souvent toute l’installation qui est à l’arrêt. Dans un système décentralisé, lorsqu’un composant tombe en panne, vous ne perdez – temporairement – qu’une seule fonctionnalité, tandis que le reste de l’installation continue à fonctionner.

Et qu’en est-il de l’Internet des objets ? JD : L’Internet des objets est avant tout un terme à la mode. Mais c’est une tendance dont nous devons tenir compte, et je pense que cela va encore durer… Ce sont surtout les fabricants d’électronique grand public qui poussent ce marché et nous devons vraiment nous demander pourquoi ils le font. Recueillir des informations importantes relatives au comportement des consommateurs sous prétexte d’amélioration du confort et d’économie d’énergie ? Ces informations se retrouvent-elles bien entre de bonnes mains ?

N’est-il cependant pas préférable pour l’installateur/l’intégrateur de choisir deux systèmes différents afin d’avoir la possibilité de proposer différents produits pour différents projets (dans des catégories de prix différentes) ? JD : Lorsqu’un installateur choisit un système standardisé (comme KNX), il dispose d’un choix suffisant. Il existe toute une palette d’op-

PF : Nous observons au sein de KNX une attention de plus en plus grande pour les systèmes propriétaires ; cette demande de systèmes modulaires pour des projets plus petits émane du marché. Ces systèmes peuvent donc partir d’un ensemble de base et être ensuite étendus sur mesure au besoin. Grâce à cette évolution, KNX offre des possibilités plus que suffisantes à l’intégrateur ou à l’installateur.

PF : Sous sa forme actuelle, l’IdO n’est pas une évolution très intéressante. Pendant des années, nous nous sommes battus pour que la sphère des gadgets ne vienne pas s’immiscer dans l’automatisa-

Jan Derua (à droite) et Pieter Feys : « L’intérêt pour les formations technologiques est en baisse, malgré la forte demande pour des profils techniques. » avril 2018 - ElectroVision | 9


INSTALLATION

Jan Derua (à droite) et Pieter Feys : « Pendant des années, nous nous sommes battus pour que la sphère des gadgets ne vienne pas s’immiscer dans l’automatisation de bâtiments, et actuellement l’IdO tient fort du gadget. »

tion de bâtiments, et actuellement l’IdO tient fort du gadget. En plus, toutes ces différentes marques ne parlent pas entre elles. Il n’existe aucune norme et vous avez besoin d’une app différente pour chaque application pratique. Pour moi, les seules applications utiles sont les applications intégrées dans un standard et pouvant s’inscrire dans un ensemble. Alors seulement, on peut parler d’IdO. Le succès de la domotique a entraîné la naissance d’une nouvelle profession, celle d’intégrateur. Quelle est la différence entre un intégrateur et un installateur ? JD : La mission de l’intégrateur est avant tout de garder une vision d’ensemble et de veiller à la concordance de toutes les installations techniques dans un bâtiment. L’accompagnement et le soutien des clients finaux, depuis la planification jusqu’à la réception et au-delà, font aussi partie de sa mission. Dans le sens strict du terme, l’installateur va plutôt réaliser l’installation et éventuellement la programmation de celle-ci, généralement sans s’occuper d’autres techniques. Existe-t-il suffisamment de formations pour préparer les intégrateurs à leur mission ? JD : À ma connaissance, aucune formation ne délivre de diplôme d’intégrateur. La plupart des intégrateurs sont des personnes ayant fait des études supérieures et possédant bien entendu une expérience technique suffisante. Mais un installateur avec une grande expérience peut certainement devenir intégrateur. Où trouver une bonne formation préparatoire ? JD : La meilleure garantie pour pouvoir s’en sortir dans le monde de la domotique est d’obtenir un bachelier professionnalisant 10 | ElectroVision - avril 2018

après une formation technique. À Thomas More, nous proposons par exemple à nos étudiants en électromécanique et en électronique un cours sur KNX. Leur formation comprend déjà différentes matières technologiques leur permettant de disposer d’une base technique solide. L’extension vers KNX leur permet d’intégrer différentes techniques. Bon nombre de nos diplômés travaillent chez des intégrateurs ou comme entrepreneurs indépendants. La relève est donc assurée ? PF : Malheureusement, non. L’intérêt pour les formations technologiques est en baisse, malgré la forte demande pour des profils techniques. JD : C’est un fait, trop peu d’étudiants optent pour une filière technique, mais c’est un phénomène et un problème de société. D’autre part, les étudiants d’aujourd’hui ont grandi avec des PC portables, des smartphones et des tablettes. Ils trouvent très intéressant le fait de faire passer les installations électrotechniques au niveau supérieur à l’aide des possibilités technologiques actuelles. La possibilité de commander ces installations à partir d’un smartphone ou d’une tablette attire particulièrement leur attention. Ils sont aussi souvent étonnés des possibilités qui existent aujourd’hui. Peut-être faut-il profiter de cet étonnement et de cette attention pour éveiller leur curiosité pour les métiers techniques. Texte: Linda Claeys Photographe: Pat Verbruggen


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INSTALLATION

Les meilleures solutions pour

un son optimal

dans les salles de réunions

Les clients souhaitent une salle de réunion à la qualité sonore parfaite pour s’entretenir d’affaires importantes, organiser des présentations, montrer des films ou des extraits vidéo, participer à des vidéoconférences… Mais comment réaliser une installation audio optimale ? De nombreux facteurs entrent en ligne de compte : la taille de la salle de réunion, l’intégration ou non des hautparleurs, mais aussi les bandes de fréquence et les fonctionnalités nécessaires. Quelques spécialistes de l’audio partagent avec nous leur expertise en la matière. Tout projet audio commence par l’étude de l’environnement, d’une grande influence sur la qualité sonore finale. « Il faut tenir compte de la surface du local, de sa hauteur, du type de plafond, des revêtements présents au sol et sur les murs, de la répartition correcte des hautparleurs… », nous explique Devy Vancauwenberge, responsable Projects chez House of Music. Play AV souligne aussi l’importance de la taille du local : « Il existe des salles de réunion de différentes tailles », précise Kristof Favere, Marketing & Business Development Manager chez Play AV. « Nous distinguons souvent les salles pouvant accueillir de 4 à 6, de 8 à 12, de 8 à 16, de 18 à 24 personnes et plus pour passer ensuite aux auditoires. Il existe aussi des solutions pour des locaux plus petits pour 2 à 4 personnes – les bubbles. Mais la taille de la pièce n’est pas le seul élément important. En tant qu’intégrateur de systèmes audiovisuels, nous veillons également à l’aspect esthétique et à l’acoustique. Nous ne sommes pas liés à une marque, nous cherchons donc à chaque fois la meilleure solution. »

Lors du choix de la bonne installation, le local lui-même n’est pas le seul facteur déterminant. Il est aussi extrêmement important de savoir à quoi va servir l’installation. 12 | ElectroVision - avril 2018

En d’autres termes, il ne s’agit pas d’une science exacte. Chaque projet doit être envisagé séparément.

Hautparleurs intégrés ou non ? Le choix de l’intégration ou non est essentiel. La préférence du client est importante, mais il y a souvent des restrictions : certains locaux ne laissent tout simplement pas la possibilité de choisir. « Nous travaillons le plus souvent avec des hautparleurs intégrés dans le plafond », explique Kristof Favere. « Dans la plupart des cas, nous devrons utiliser plus de hautparleurs intégrés que de hautparleurs apparents », confirme Joris Cornelissens, Sales Manager Belgium chez Apart Audio, « surtout si nous les installons dans le plafond. C’est une question de diffusion du son. » « Une enceinte (ou un système d’enceintes) possède en effet une certaine pression sonore, un angle de diffusion… », explique Joris Cornelissens. « Lors de la pose des hautparleurs, il faut veiller à ce que le son des différentes enceintes se chevauche bien pour éviter les zones de silence acoustique. » Cependant, il existe parfois des situations où l’intégration est impossible (par exemple, dans une structure en béton).

Applications diverses Lors du choix des bons hautparleurs/de la bonne installation, le local lui-même n’est pas le seul facteur déterminant. Il est aussi extrêmement important de savoir à quoi va servir l’installation : seulement pour des réunions (avec ou sans microphone) ? Ou également pour des vidéoconférences occasionnelles ? Des films doivent-ils pouvoir être présentés ? Chacune de ces applications implique des besoins spécifiques et nécessite des bandes de fréquence propres. « Des hautparleurs de moyenne fréquence conviennent surtout à la parole, alors que pour des films d’entreprise, les hautparleurs doivent malgré tout pouvoir travailler sur toutes les bandes de fréquence », souligne Joris Cornelissens. « Bien entendu, la source est très importante », confirme Devy Vancauwenberge. « Par exemple, on trouve souvent

Lors de l’installation des hautparleurs, il faut veiller à ce que le son des différentes enceintes se chevauche bien pour éviter les zones de silence acoustique.


Un intégrateur de système audiovisuel accorde de l’importance à la taille du local, mais aussi à l’aspect esthétique et à l’acoustique.

un projecteur dans la salle pour les présentations et le son du PC doit pouvoir être branché sur l’installation audio. Il arrive aussi qu’une station de radio en ligne diffuse de la musique d’ambiance, et pour les salles de réunion plus grandes, un microphone est parfois nécessaire… » Chez Play AV, on tient compte de la hauteur et de la taille de la salle de réunion : « Les salles de réunion disposent généralement de 4, 6 ou 8 hautparleurs. Dans les locaux plus petits ou les salles de classe, nous utilisons souvent une paire d’enceintes actives avec amplificateur intégré. Et pour les vidéoconférences, une barre de son de qualité placée sous l’écran est souvent la meilleure solution. »

Systèmes populaires Pas facile de brosser un tableau complet des installations possibles puisque, comme vous venez de le lire, chaque installation ou presque est réalisée sur mesure. Pour Joris Cornelissens, on opte actuellement assez vite pour une barre de son. « Mais ce n’est pas toujours la bonne solution », ajoute-t-il. « Souvent, la barre de son est choisie pour des raisons de budget, et ce choix ne tient pas suffisamment compte des besoins réels. Heureusement, il existe de nombreuses autres solutions populaires, telles que les enceintes actives. Il s’agit d’une paire de hautparleurs (souvent apparents) intégrant toute l’électronique et éventuellement complétée par un panneau de commande dédié sur lequel le client peut facilement raccorder une source externe. » Chez House of Music, on envisage différentes possibilités. « Pour une installation de base, vous pouvez opter pour un module amplificateur compact avec récepteur BT intégré et une entrée pour le raccordement d’une source externe. On raccorde ensuite ce module à deux enceintes pilotées par la télécommande RF fournie », explique Devy Vancauwenberge. « Pour les plus grandes salles, on prévoit plusieurs enceintes ; la meilleure option est alors un amplificateur multicanal, avec ou sans préamplificateur, ou un système 100 V. Bien entendu, il est possible de gérer les commandes de la salle de réunion à partir d’un local technique dans lequel une installation centralisée veille à la diffusion audio dans tout le bâtiment. » Linda Claeys

Cet article a été rédigé avec la collaboration de : Apart Audio, www.apart-audio.com House of Music, www.homa.be Play AV, www.playbiz.be


INSTALLATION Les tendances à l’ISE Le salon ISE – Integrated Systems Europe – en était cette année à sa 15e édition. Lancé à Genève (Suisse) en 2004 avec 120 exposants et 3 500 visiteurs, cet événement annuel accueille désormais 1 200 exposants et plus de 73 000 visiteurs au RAI Amsterdam. Nelectra était bien présent et a pu y découvrir quelques tendances intéressantes.

Dans l’attente de L + B Les fabricants KNX présentaient ici et là de nouveaux designs, mais nous avons constaté que ceux-ci attendaient surtout Light + Building (dont nous ferons un compte-rendu dans un prochain numéro). L’aménagement des salles de réunion, dans le sens large du terme, faisait l’objet d’une grande attention, notamment en matière de smartboards ou de tableaux scolaires numériques, présents en masse.

Niko Home Control : la maison intelligente de demain

Écrans 8K

Niko rend la maison intelligente encore plus intelligente avec l’intégration de nouveaux partenaires. En plus, le système profite d’une installation simplifiée et 50% plus rapide.

De nombreux fabricants travaillent actuellement sur des écrans 8K, précisant clairement au passage que la bande passante des câblages structurés en cuivre actuels ne suffirait plus pour la transmission de l’image. Il est donc désormais conseillé de prévoir également l’arrivée de la fibre optique derrière le téléviseur ou l’écran parallèlement aux câbles cat6a. Cette fibre optique ne doit pas nécessairement être finalisée, mais sa présence prépare le bâtiment pour le futur. La 8K se trouve donc littéralement à nos portes.

Une maison intelligente ne le devient vraiment que lorsque tous les différents systèmes communiquent entre eux. Niko Home Control est un dispositif d’automatisation domestique qui permet de centraliser la commande de nombreux systèmes. Voilà pourquoi Niko est à la recherche de partenaires solides et fiables afin de développer conjointement des solutions intelligentes en relevant les défis quotidiens. En plus, l’installation et la programmation sont maintenant beaucoup plus facile.

Écrans : de plus grandes possibilités

Plus de performances, plus de rapidité

Chez les fabricants d’écrans LED, la tendance est à la réduction du pitch (jusqu’à 0,7 mm) et à l’amélioration de la qualité de l’image, de loin comme de près. Les écrans de ce type peuvent être assemblés l’un à l’autre pour créer des surfaces gigantesques de différentes formes. Nous avons aussi pu observer de nombreuses possibilités au niveau de la forme, du format et de l’application pour les écrans OLED.

Avec le lancement de Niko Home Control II, le système profite d’une installation simplifiée. De cette façon, vous pouvez offrir à l’utilisateur une solution encore plus intelligente, tout en profitant d’une installation 50% plus rapide. Le système de configuration est plus simple, plus clair et plus intuitif. Les actions de bases s’installent en trois clicks, les actions plus complexes sont programmées pour être elles aussi plus rapide (jusqu’à 75% !). Ceci rendu possible grâce au système d’assistance qui a été fortement étendu. Le glisser-déplacer vous permet aussi de lier très facilement les actions à un endroit. Même après l’installation, le système est plus facile à ajuster. L’utilisateur n’est plus obligé de contacter l’installateur pour un simple ajustement. Grâce aux procédures simples l’utilisateur a la possibilité de télécharger les upgrades du logiciel et de les installer lui-même. Niko Home Control est ainsi à l’épreuve de l’avenir.

Pieter Feys Linda Claeys

Partenaires solides et fiables

Écrans LED : encore plus de possibilités et une meilleure qualité d’image

14 | ElectroVision - avril 2018

Les partenaires externes seront adaptés automatiquement dans le système. Ça vous donne la possibilité d’intégrer des marques de qualité comme VELUX, Renson et Reynaers dans Niko Home Control. Vous pouvez désormais ajouter à cela l’intégration des enceintes Sonos et Bose. Niko Home Control permet à ses partenaires d’imaginer de nouvelles intégrations innovantes pour répondre aux nouvelles évolutions. Grâce à la flexibilité de Niko Home Control, le système pourra poursuivre son évolution au fil des ans. www.niko.be


Niko Home Control redessiné.

Les 7 nouveautés de Niko Home Control Nous avons redessiné Niko Home Control. Le logiciel Niko Home Controll II comprend e.a. un nouveau design, des mises à jour automatiques et une intégration avec nos partenaires. Au total, nous avons introduit 7 nouveautés, que vous voyez et sentez dans toute l'installation. Rien ne change au matériel. • • • • • • •

Un design clair, synoptique et intuitif Une programmation 50 % plus rapide en moins d'étapes L'assistant facilite également les actions complexes. Des profils personnalisés pour chaque installation Les clients téléchargent et installent eux-mêmes les mises à jour du logiciel Une programmation flexible des actions grâce à des conditions simplifiées Une connexion aisée à des systèmes extérieurs de marques partenaires

Niko Home Control II : programmé plus rapidement, installé facilement. Découvrez tous les détails de Niko Home Control II sur www.niko.eu/nikohomecontrol PA-853-02

www.niko.eu


EUROPE La normalisation, c’est essentiel ! Pour vous aussi. On ne soulignera jamais assez l’importance de la normalisation pour une PME. De bonnes normes apportent une plus-value à bien des niveaux. Viviane Camphyn a abordé ce sujet avec enthousiasme lors d’un séminaire national organisé par Standard Bus et l’Unizo. Son discours a trouvé l’écho nécessaire auprès des personnes présentes ; à l’aide d’exemples parlants, notre administratrice déléguée a démontré l’importance de la normalisation et expliqué comment et pourquoi cette importance grandira encore à l’avenir. Sous le titre « Offrez des chances de croissance à votre entreprise grâce aux normes », elle a mis en lumière les différents avantages qu’offrent les normes pour les entrepreneurs présents. La valeur ajoutée se retrouve dans des domaines divers : sur le plan juridique et économique, mais aussi en matière de bien-être, de sécurité et de satisfaction du client. Nous revenons dans cet article sur quelques exemples concrets abordés lors de cette présentation…

Couverture juridique La norme EN 50575 (CPR – Construction Products Regulation) impose aux fabricants de mettre sur le marché des câbles conformes à la norme harmonisée relative à leur réaction au feu. Cette norme permet aux installateurs de recevoir – directement ou via leur grossiste – les attestations d’origine des câbles qu’ils utilisent. Tous les câbles peuvent ainsi être tracés et, en cas de problème ou d’incendie, l’installateur est juridiquement couvert pour toute clause pénale.

Évoquons enfin la norme EN CEI 60079 (directive ATEX). Celle-ci explique comment réaliser une installation antidéflagrante, au bénéfice de la santé et de la protection des travailleurs sur leur lieu de travail. Mais cette norme est aussi synonyme de valeur ajoutée pour le client final, les procédures étant analysées afin de garantir le niveau de sécurité visé. « Cette directive permet à nouveau de gagner du temps et de l’argent », souligne Viviane Camphyn. « Grâce à la combinaison de l’installation avec une analyse préalable des risques, l’installateur se prépare de manière plus rapide et correcte pour la réception par un organisme de contrôle agréé. »

SBS, parce que les PME sont importantes Nous espérons vous avoir convaincu de l’importance des normes et des standards. Pour toutes les entreprises, même les plus petites ! La Commission européenne en est aussi convaincue ; c’est pourquoi l’organisation Small Business Standards a été fondée. Parmi ses missions, SBS veut davantage sensibiliser les petites entreprises aux avantages de la standardisation et les encourage en outre à prendre part activement aux comités techniques.

« Les normes offrent aux entreprises, grandes et petites, des possibilités de croissance supplémentaires » Viviane Camphyn

« Pour satisfaire à une norme, il faut en outre utiliser du matériel de qualité, ce qui garantit directement la sécurité de l’installation », ajoute Viviane Camphyn. « Une fois les influences extérieures définies, on peut en outre faire appel à la norme pour savoir comment placer ou utiliser un câble. Cela contribue à la bonne pratique et permet dans la plupart des cas de gagner du temps. »

Bonne pratique et satisfaction du client Autre exemple de norme offrant des possibilités de croissance : la norme harmonisée EN 61439 pour les tableaux de répartition électriques. « Grâce à cette norme, l’installateur est obligé de déterminer le degré IP lors de l’installation d’un tableau électrique », explique Viviane Camphyn. « Bonne pratique assurée. » D’autres avantages sont liés à cette norme : tous les tableaux de répartition électriques fabriqués suivant la norme sont exemptés de tests (coûteux !). La norme permet aussi de vendre ces tableaux dans un segment de marché plus large et de mieux informer le client final. Ce qui entraîne une hausse de la qualité et du niveau de satisfaction du client. 16 | ElectroVision - avril 2018

Gain de temps et d’argent

Resituons les choses… Tout le monde s’accorde à dire que les PME sont essentielles à notre tissu économique. Par conséquent, leur contribution à l’élaboration des normes est précieuse. Seule une bonne collaboration entre les grandes entreprises et les PME peut conduire à la création de normes soutenues et réalistes. Malheureusement, l’organisation des microentreprises ne leur permet pas toujours d’y consacrer du temps et des moyens.

C’est ainsi qu’est née SBS, qui doit défendre les intérêts des PME et des plus petites entreprises lors de l’élaboration des nouvelles normes et des nouveaux standards. Notre secteur aussi contribue au développement des normes. Notre président national, Eric Claus, est administrateur du NBN (Bureau national de normalisation) et y défend les intérêts des PME au nom de l’Unizo. Notre organisme de tutelle Volta est une antenne normative agréée via Tecnolec. Danny Hermans suit de près toutes les normes et contribue à leur transposition réaliste à destination des entreprises. Sa participation aux comités techniques est une plus-value pour nos entreprises. Le suivi au niveau européen n’est pas sans importance, ce qui explique l’intérêt porté par Nelectra à des organisations telles que SBS. Dans un prochain article, nous analyserons plus en détail les réalisations concrètes de SBS depuis sa fondation. Linda Claeys


Switches non administrables flexibles et fiables Fonctions standards, nombre de port variable et multiples formats. Voici les atouts de nos switches non administrables. Nous proposons en entrée de gamme les switches SFNB les moins chers du marché, comportant jusqu‘à 8 ports, et présentant des vitesses de transmission de 10 ou 100 MBit/s. Le boîtier métallique prend peu de place et la plage de température est comprise entre -10°C et +60°C, permettant de garantir un fonctionnement sûr dans des environnements industriels. Pour de plus amples informations appelez le +32 2 723 98 11 ou consultez phoenixcontact.be

© PHOENIX CONTACT 2018


INSTALLATION

Vidéoparlophonie : Que pensent les installateurs de l’aide qui leur est proposée ? Les systèmes de parlophonie ou de vidéophonie équipent principalement les immeubles à appartements, mais aussi de plus en plus de maisons. Le sentiment de sécurité, vous connaissez ? Les installateurs sont censés mettre en place de tels systèmes rapidement et efficacement. Mais disposez-vous d’une aide suffisante pour cela ? Comment choisir le bon système ? Bénéficiez-vous d’un soutien efficace avant et/ou lors d’une telle installation ? Nous avons livré ces quelques interrogations à notre panel de membres. Voici les résultats… Une part importante des personnes interrogées (70 %) se déclare satisfaite de l’aide reçue de la part des fabricants. Mais quelques remarques et recommandations sont présentes çà et là. Plusieurs installateurs font ainsi remarquer qu’un soutien numérique n’est pas suffisant : Internet n’est en effet pas toujours disponible sur chantier. Ensuite, des problèmes apparaissent, semble-t-il, lors des mises à jour de l’application sur smartphone (aussi bien sur iOS que sur

Android). Certains fabricants sont parfois un peu à la traîne dans ce domaine.

Et le commerce de gros ? La plupart des personnes interrogées reçoivent de l’aide des fabricants et ne font pas trop appel aux commerces de gros. Ceux qui le font ne sont pas toujours pleinement satisfaits. La moitié des personnes interrogées ayant demandé de l’aide auprès de commerces de gros exprime sa satisfaction, mais l’autre moitié a des motifs de mécontentement. Ceuxci concernent surtout les formations et la connaissance insuffisante de tous les systèmes différents.

Le mode d’emploi ? Peut-être vous a-t-on déjà lancé cette pique : « RTFM (read the fucking manual) ! » Mais ce mode d’emploi existe-t-il seulement ? Et est-il suffisant pour réaliser une installation de bonne qualité ? Ici, les avis sont partagés. Seul un tiers des personnes ayant participé à l’enquête trouve le mode d’emploi satisfaisant. Certains installateurs se limitent à une ou deux marques, afin de se spécialiser et de ne plus avoir besoin de mode d’emploi. Quel est alors le problème des modes d’emploi ? Selon la marque, des détails techniques peuvent faire défaut, l’explication peut manquer de logique ou ne pas être tout à fait claire.

Quel est le problème ? Questionnés sur les problèmes les plus courants rencontrés lors de l’installation d’un système de vidéoparlophonie, nos installateurs nous ont donné des réponses très diverses. Les problèmes surviennent surtout lors de la rénovation d’un bâtiment. Il y a, dans ce cas, une grande incertitude concernant le câblage existant et la compatibilité de celui-ci. Il semble également que la programmation et le raccordement avec Internet (Wi-Fi) ne sont pas toujours simples. Un peu d’aide serait également bienvenue lors de la mise en service ou de l’activation.

Des formations en suffisance ? La moitié des personnes interrogées est satisfaite du nombre de formations. L’autre moitié ne l’est donc pas… Certains installateurs souhaitent non seulement plus de formations, mais surtout des formations plus variées et de meilleure qualité. On note ainsi une nette demande de formations courtes, pratiques et – dans une moindre mesure – de formations plus approfondies. Linda Claeys 18 | ElectroVision - avril 2018


PUBLITORIAL

Fasttel et ENGIE

assurent la sécurité de l’aéroport de Charleroi Depuis le début des années 1990, soit bien avant l’ouverture de la nouvelle partie, ENGIE assure la sécurité à l’entrée de l’aéroport de Charleroi. Elle a notamment fourni des lecteurs de badges, caméras et cadenas, ainsi que les services de vidéophonie. Depuis les attentats, les exigences vis-à-vis des solutions de sécurité dans le secteur de l’aviation ont été revues à la hausse. Seules les meilleures applications sont retenues. ENGIE a dès lors équipé les barrières et portes d’accès critiques du nouveau Wizard IP de Fasttel. Le chef de projet Mario Mathues témoigne : « Notre Groupe fait confiance à Fasttel depuis plusieurs années déjà pour la parlophonie et la téléphonie. Nous utilisons souvent ses appareils analogiques dans le cadre de plus grands projets. Nous sommes dès lors impatients de découvrir son premier vidéophone SIP complet. Le design de l’Elite IP fut un véritable succès ! Le verre et l’aluminium résistent évidemment très bien aux conditions météorologiques. L’écran en couleur offre également des possibilités supplémentaires pour que le visiteur visualise clairement les noms et animations et sache que l’appel a été lancé et que la porte va s’ouvrir. L’assistance vocale vient également parfaire l’accueil des visiteurs. » Fasttel est très satisfait de ce feed-back. « De tels projets menés en collaboration avec des partenaires de qualité constituent évidemment de belles références », souligne Filip Hoskens, chef d’entreprise. « De plus en plus de marques proposent des services de téléphonie sur le marché. En tant qu’acteur belge, nous devons donc nous démarquer des solutions étrangères, souvent meilleur marché. Pour ce faire, il est indispensable de concevoir d’excellents produits, tant sur le plan de la technique que du design. Nous pensons y parvenir. Aucun autre parlophone ne regroupe autant d’atouts que le Wizard IP. Il est à la fois apprécié dans les résidences et sur le marché des projets. Des clients comme ENGIE, la SNCB et Proximus applaudissent ses caractéristiques techniques. De même, son magnifique design épuré est recherché lors de la construction de villas. C’est un mélange rare. »

Lecteur RFID Éclairage RGB 160° caméra Ecran couleur: vidéo 2-sens Boutons tactile Clavier avec sortie wiegand Cadre en alu

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DISTRIBUTION

Qu’avons-nous découvert à Batibouw ? Sortimo : nouvelle génération de L-Boxx

Pelgrim : hood in hob Pelgrim trouve sa place dans chaque cuisine. Cette sensation de bien-être chez soi est mise en avant partout : dans la nouvelle charte graphique, sur le nouveau site web et dans le nouveau show-room. Une salle d’exposition qui présente les toutes dernières tendances en matière d’appareils de cuisine et un assortiment toujours plus grand. Des appareils de couleur noire mate, des lave-vaisselle de très grande taille et la tendance actuelle : la « hood in hob ». Cette hotte d’aspiration intégrée au milieu des plaques de cuisson à induction donne un aspect moderne et épuré à la cuisine. Avec une capacité d’aspiration de pas moins de 711 m³/h et un niveau sonore de 68 dB(A) en position 3, cette hotte est unique sur le marché. www.pelgrim.be

Le mois prochain, Sortimo lance la nouvelle génération de sa famille de produits bien connue : les L-Boxx. Un « G » vient s’ajouter au nom de chaque L-Boxx pour désigner le nouveau design et la nouvelle couleur « coolgrey ». Plus qu’un simple changement de couleur, les L-Boxx 102 et 136 changent de forme et bénéficient de nouvelles fonctionnalités (signalées par la mention « G4 »). La face supérieure lisse et arrondie de la L-Boxx G4 empêche par exemple les dépôts de salissures en surface et en facilite le nettoyage, pour une meilleure présentation chez le client. Le système de clipsage breveté est une des fonctionnalités permettant une manipulation plus simple. Sur ces L-Boxx, il se trouve directement sous le couvercle, ce qui permet d’ouvrir une L-Boxx G4 même lorsque celle-ci est reliée à d’autres boîtes. L’utilisateur a ainsi accès à l’intégralité du contenu, même lorsque les boîtes sont clipsées entre elles. www.sortimo.be

Le marché de l’encastrable selon GfK

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Prix moyen La plupart des appareils encastrables souffrent de la baisse du prix moyen, ce qui entraîne une stagnation du marché.

+ Cuisinistes La croissance des appareils de cuisson est fortement boos-

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tée par les cuisinistes.

Fours à vapeur

Miele choisit le noir Au salon Batibouw, Miele a présenté une hotte murale décorative en noir obsidienne. Le filtre unique est composé de dix couches pour une absorption efficace des graisses. Cette nouvelle hotte est en outre prête pour le futur : elle peut être connectée au système Miele@ Home qui permet au consommateur de commander ses appareils via une application. La hotte communique aussi avec le plan de cuisson et adapte automatiquement sa puissance à la cuisson en cours. www.miele.be 20 | ElectroVision - avril 2018

La baisse des ventes des fours à vapeur classiques, dont la fonction principale est la cuisson à la vapeur, est une évolution quelque peu surprenante. Elle est due, entre autres, à la cannibalisation du segment par les fours de 60 cm disposant d’une fonction vapeur secondaire (injection). Le four combiné (45 cm) avec fonction vapeur est aussi en plein essor.

+ Hottes Le marché des hottes d’aspiration connaît une légère croissance, principalement en raison de la popularité des unités suspendues.


INSTALLATION Comelit : sonnette intelligente Avec Visto, la nouvelle sonnette intelligente de Comelit, le consommateur peut connecter sa maison avec le reste du monde, sans opérer de grande modification. Grâce à l’application conviviale, on ne manque plus aucun visiteur. Visto peut être installée sur n’importe quel câblage existant. Dans la plupart des cas, la sonnette peut continuer à fonctionner tout simplement via l’interface intelligente fournie avec Visto Wi-Fi. Les deux fils raccordant le bouton de sonnette traditionnel sont alors utilisés pour alimenter Visto. Ensuite, Visto se connecte au smartphone et à la tablette via une connexion Internet sans fil. Un tutoriel simple guide le consommateur tout au long de l’installation, ce qui permet d’être très vite relié avec sa sonnette, partout et à tout moment. www.comelit.be

Tommelein à Batibouw : « Les panneaux solaires sont de loin la source d’énergie renouvelable la plus populaire en construction neuve »

Niko : miser sur l’e-commerce La croissance de l’e-commerce a inspiré Niko, qui a développé une boîte aux lettres pour colis à l’aide d’éléments Niko Home Control, en collaboration avec l’entreprise belge eSafe Le système est aussi simple qu’ingénieux : via le vidéophone sans fil intégré Niko, le livreur peut contacter le consommateur qui déverrouille la boîte aux lettres à distance. www.niko.be

BTicino : connexion en toute simplicité Sur son stand, BTicino a mis l’accent sur le lifting opéré il y a quelque temps sur MyHOME. Rebaptisé MyHOME_Up, le système vise surtout l’accessibilité. Être connecté, partout et à tout moment, est en effet devenu extrêmement important pour les consommateurs. MyHOME_ Up le permet de manière très simple via une application sur smartphone ou tablette. Plus besoin de logiciel compliqué ou d’adresse IP. Une simple application, facile à installer et à utiliser, aussi bien pour l’installateur que pour l’utilisateur final. www.bticino.be

Depuis 2014, il est obligatoire d’intégrer une part d’énergie renouvelable dans les constructions neuves. Les panneaux solaires restent à ce titre la solution la plus populaire et sont installés sur plus de 85 % des nouveaux logements ; seuls (hausse de 41 à 62 %) ou associés à une pompe à chaleur (hausse de 14 à 19 %) ou à un chauffe-eau solaire (2 %). « La part d’énergie renouvelable dans la construction est en forte hausse. Les panneaux solaires sont désormais moins chers et plus rentables. Ils deviennent une option logique pour de nombreux Flamands », conclut Bart Tommelein, qui s’est autoproclamé « ministre des Panneaux solaires » lors du salon Batibouw.

Wago : modules compacts Wago a une nouvelle fois mis en avant ses modules d’alimentation Compact Power. Ceux-ci ont été spécifiquement développés pour une installation dans le boîtier électrique avec une épaisseur de 55 mm (à partir du rail DIN). De cette manière, ils s’intègrent parfaitement dans un boîtier électrique modulaire. La famille Compact Power se compose de modules d’alimentation monophasés offrant des tensions de sortie de 5, 12, 18 ou 24 V DC pour des courants de sortie de 1,3 à 6,5 A. www.wago.be

avril 2018 - ElectroVision | 21


INSTALLATION Les différents câbles réseau et leurs propriétés

Bienvenue dans le monde des U/UTP, F/xTP et S/xTP Les réseaux ne cessent de répandre toujours un peu plus. Équipant principalement les bureaux par le passé, les câblages structurés se retrouvent désormais de plus en plus souvent chez les particuliers. Et l’installation d’un réseau de ce type exige une meilleure expertise que pour la pose d’un simple câble électrique. Dans cet article, nous passons en revue les différents types de câbles pouvant être utilisés pour la mise en place d’un réseau. Pour cela, nous avons fait appel au savoir-faire de Luc Myny, Technical Datacom Consultant chez Cebeo. En réalité, deux types de câbles différents sont nécessaires dans un réseau : le cordon de brassage souple et le câble réseau rigide. Cet article se penchera principalement sur ce dernier, situé entre le panneau de brassage et la prise, car c’est surtout lui qui définit la vitesse et la quantité des données transmises.

Paire torsadée Chaque câble réseau est constitué de quatre paires torsadées (TP, pour twisted pairs). Chaque paire torsadée est un câblage composé de deux conducteurs enroulés l’un autour de l’autre. Cette torsion permet d’obtenir un champ électromagnétique homogène. La vitesse et la quantité des données pouvant passer par un câble réseau sont définies par la structure spécifique du câble.

De la CAT5e à la CAT8 Il existe donc différentes catégories de câbles, qui déterminent la vitesse maximale du flux des données pouvant circuler à travers le câble. Cinq catégories de câbles sont actuellement disponibles, pour différentes bandes passantes (exprimées en MHz). Plus cette bande passante est élevée, plus la quantité d’information pouvant être transportée par unité de temps est importante (comparez cela à une autoroute : si les bandes de circulation sont plus nombreuses, les voitures peuvent se déplacer plus vite et en plus grand nombre) : • la Cat 5e est de moins en moins utilisée et permet une bande passante de 100 MHz ; • la Cat 6 est importante pour le marché résidentiel et permet une bande passante de 250 MHz ; • la Cat 6A est surtout utilisée pour des projets sur le marché non résidentiel (500 MHz) ; • les Cat 7A et Cat 8 sont installées dans les centres de données et permettent respectivement des bandes passantes de 600 MHz et 1 000 MHz.

Lutter contre les interférences En matière de structure du câble, il est essentiel d’éviter au maximum, voire complètement, les interférences, aussi bien entre les 22 | ElectroVision - avril 2018

quatre paires qu’entre le monde extérieur et celles-ci. La règle universelle est que plus la bande passante est grande, meilleure doit être la protection. « Les interférences entre les paires peuvent être contrées de différentes manières », explique Luc Myny. « Tout d’abord, vous pouvez choisir un câble dans lequel une croix interne maintient une distance la plus constante possible entre les quatre paires torsadées. Ensuite, on peut aussi choisir un câble dans lequel chaque paire torsadée est entourée d’un blindage supplémentaire ». Enfin, le câble doit souvent être protégé contre les influences externes. On prévoit alors une gaine protectrice supplémentaire autour des quatre paires torsadées : il peut s’agir d’un blindage – simple ou double – ou d’une tresse. Ce dernier blindage n’est utilisé qu’en présence de champs magnétiques très importants.

Toutes les informations se trouvent dans le nom Les différents types de câbles possèdent une dénomination unique afin de savoir directement de quel câble il s’agit. La mention TP signifie twisted pair et la lettre qui précède désigne la protection autour de chaque paire torsadée. Les premières lettres de la dénomination désignent la protection présente autour du câble. L’illustration ci-dessous reprend les différentes possibilités.

Protection autour du câble U : s ans blindage F : b lindage par feuillard alu/ polyester S : b lindage par tresse en cuivre SF : c ombinaison feuillard alu/ polyester et tresse en cuivre

Protection autour des paires torsadées U : sans blindage F : blindage par feuillard alu/ polyester

Les différentes possibilités Il existe au total six câbles réseau différents possibles : • U/UTP : câble non blindé ; • U/FTP : blindage autour de chaque paire ; • F/UTP : blindage global autour du câble, sans blindage individuel des paires ; • F/FTP : blindage autour de chaque paire et autour de l’ensemble du câble ; • S/FTP : blindage autour de chaque paire et tresse résistante autour de l’ensemble du câble ; • SF/UTP : blindage en aluminium et tresse autour de l’ensemble du câble ; • F2/UTP : double blindage en aluminium autour de l’ensemble du câble (câblage Nexans). Linda Claeys


MyHOME_Up

HomeTouch

HomeTouch est le nouvel écran tactile 7” de BTicino. L’utilisateur dispose désormais d’un seul appareil pour la domotique et la vidéophonie. Il se gère intuitivement et se personnalise facilement depuis l’App sur smartphone ou tablette. HomeTouch fait partie du système domotique MyHOME_Up et s’inscrit pleinement dans le programme ELIOT de BTicino, dont la priorité est le développement des appareils connectés. App “Door Entry for HomeTouch” (AppStore / GooglePlay)


INSTALLATION Examen VCA anno 2018

Aperçu des tests sur écran C’était le cas aux Pays-Bas depuis longtemps déjà, c’est aujourd’hui à notre tour : depuis janvier 2018, l’examen VCA (LSC – Liste de contrôle Sécurité, santé et environnement entreprises Contractantes) a été réformé. Tous les examens sont passés sur écran (tablette ou laptop) et sur le plan du contenu aussi, l’on note un glissement : c’est la compréhension qui est testée au lieu des connaissances ! Fait notable : les participants, outre des questions à choix multiple, se verront proposer des questions sur des situations réalistes, où plusieurs réponses peuvent parfois être correctes. De manière générale, l’organisation de l’examen en Belgique est prise en charge par l’ASBL BeSaCC. Les centres d’examen, y compris ceux avec lesquels Volta collabore, doivent suivre ces règles, mais peuvent s’en écarter légèrement pendant cette période de transition vers les examens sur ordinateur (CBT). Vos travailleurs pourront donc passer leurs examens soit sur tablette ou ordinateur portable, soit sur papier, en fonction de la formation.

Nouveau questionnement Si la présentation de l’examen change, il en va de même pour la formulation des questions. Le questionnement aussi a été revu en profondeur. Les nouveaux examens VCA contiendront plus d’éléments ’visuels’. Des illustrations viendront donc remplacer une partie du texte et de nouvelles formes de questionnement seront mises en place (questionnaires à choix multiple, questions sous forme de matrices, questions de classification, questions de type jumelage ou

Message important pour les installateurs ! La hiérarchie des mesures de prévention fait l’objet d’une attention renouvelée. Cette hiérarchie doit toujours être appliquée lorsque vous déterminez les mesures à prendre, qui sont imposées aux travailleurs dans l’analyse des risques. À l’examen, il est important de placer les mesures de prévention dans le bon ordre. Ce principe s’applique sans conteste dans le cas d’un travail en hauteur, lorsqu’il s’agit de déterminer le bon outil de travail. Les questions à ce sujet sont d’une importance capitale afin de pouvoir travailler en toute sécurité dans des situations réalistes. Pour de plus amples informations sur la certification VCA, vous pouvez vous adresser à : Freddy Steenackers (conseiller technique Nelectra), freddy.steenackers@nelectra.be, 02/550.17.23.

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de type appariement). Les questions posées ne seront pas seulement axées sur les connaissances théoriques, mais aussi sur la compréhension de la situation. Par la passé, il n’y avait que des questions à choix multiple et les participants pouvaient donc répondre au petit bonheur la chance, de sorte qu’ils empochaient des points sans les mériter. A présent, ils se voient poser des questions sur des situations réalistes et en outre, plusieurs réponses correctes sont possibles. Pour passer avec succès l’examen de base VCA, un score de 26 sur 40 doit être atteint. Pour le VOL (dirigeants) et le VIL (intercédents), la césure est fixée à 45/70.

Résultats immédiatement connus L’un des avantages majeurs de cette nouvelle démarche est qu’un participant peut savoir s’il a ou non réussi dès la fin de son test, et vous, en tant qu’employeur, vous pouvez aller consulter le diplôme/ numéro du diplôme au Registre Central des Diplômes peu de temps après l’examen. En ce moment, BeSaCC est en train d’adapter les manuels. Cette révision n’implique aucune modification du contenu, mais une meilleure adaptation de l’approche et de la formulation aux nouvelles formes de questionnement.

Modifications concrètes dans les formations Volta (B-VCA) Pour l’instant, rien ne change pour les employeurs en ce qui concerne les formations proposées par Volta. Les examens sont toujours organisés dans le prolongement des formations et le prix ne change pas non plus ! Au cas où vous souhaiteriez organiser une formation VCA au sein de votre entreprise, il existe plusieurs exigences pour le local de formation. Celui-ci doit se trouver au rez-de-chaussée ou être accessible par l’ascenseur. En outre, il doit être suffisamment vaste et équipé d’une excellente réception Proximus 4G. Veillez également à vous inscrire suffisamment tôt à la formation. Les participants doivent transmettre leurs informations à l’institut d’examen au moins 10 jours ouvrables avant le début de la formation pour que les logins puissent être fournis. Si ce n’est pas le cas, les participants peuvent être refusés le jour de l’examen. Hilde De Wandeler, Coordonateur communication & événements VOLTA

ENVIE D’EN SAVOIR PLUS AU SUJET DES EXAMENS VCA ? De découvrir les nouvelles formes de questionnement au travers d’un examen-test ? Dans ce cas, surfez vite sur le site volta-org.be pour vous tenir informé par de petits communiqués.


Gira S1 Un accès à distance plus sécurisé et intuitif à l’installation KNX de la maison intelligente Le Gira S1 offre un accès à distance sécurisé et simple à l’ensemble du système KNX de la mai­ son intelligente. L’utilisa­ teur ainsi a la possibilité d’approuver la télémain­ tenance du X1, du HomeServer et du projet KNX, puis de verrouiller de nouveau une fois les actions accomplies. La mise en service du Gira S1 est indépendante du fournisseur Internet et des routeurs installés chez le client final. La configuration d’un accès à distance devient donc sûre et planifiable. L’acti­ vation compliquée du VPN et une adaptation des réglages du routeur ne sont désormais plus nécessaires. Grâce à l’ap­ plication Gira X1 ou l’ap­ plication Gira HomeServer, l’utilisateur peut se connecter à distance et de manière sécurisée au Gira X1 ou au Gira HomeServer, et com­ mander ainsi l’installation KNX de la maison intelligente. Plus d’informations sur : www.gira.be


INSTALLATION D’tral Beveiliging se lance avec un prestataire de services de navigation d’envergure mondiale

Un concept de sécurité

anversois sophistiqué supervise deux navires

Deux imposants navires d’origine néerlandaise ont été protégés de manière très professionnelle par une PME anversoise. Un partenariat unique entre, d’une part, l’armateur gérant Vroon, un « acteur » mondial, et, d’autre part, D’tral Beveiliging d’Anvers, membre de Nelectra et du groupe de travail sécurité de notre fédération. Vous apprendrez ci-dessous comment les deux parties se sont littéralement embarquées et comment D’tral s’est plongée dans un marché de niche. ElectroVision s’est entretenue sur cette collaboration vraiment unique avec Stefano Gandolfi, ingénieur chez le gestionnaire de flottes Vroon, et Vincent Motmans, gérant de D’tral. Un récit maritime dans notre revue spécialisée en matériel électrique, pour la première fois.

L

’idée a pris forme après une rencontre informelle entre les deux acteurs principaux de cette histoire. Le but était que l’entreprise de sécurité anversoise constituée il y a 45 ans installe des caméras très performantes sur deux navires de Vroon, une entreprise familiale fondée en 1890 et qui a son siège à Bréda : le V0S Start et le V0S Stone, deux bateaux qui fournissent des ‘walk-to-work services’. Sur les deux bateaux travaillent en permanence 27 membres du personnel interne de Vroon et il y a de la place pour 60 externes. Vroon gère/loue au total environ 170 navires et fournit des services tels que de l’assistance technique, de la logistique, du personnel navigant, etc. C’est, pourrait-on dire, un fournisseur de solutions globales en mer. Les deux navires Vroon Offshore Services (VOS) sont utilisés pour la mise en service et l’entretien d’un parc d’éoliennes. D’tral, une des plus anciennes sociétés de sécurité d’Anvers, est une petite entreprise familiale disposant d’un important savoir-faire. 26 | ElectroVision - avril 2018

A gauche: Vincent Motmans de D’tral A droite: Stefano Gandolfi de Vroon

Un projet de sécurité complexe en mer Le gérant Vincent Motmans de D’tral : « Dans la phase initiale, nous avions testé toutes les possibilités et difficultés sur le sol ferme. Ensuite, nous avons déménagé vers la mer, à 70 à 80 miles de la côte, près de Le Helder, aux Pays-Bas. On peut comparer un tel navire à un énorme bâtiment qui devait être équipé d’un système bien étudié de sécurité et de contrôle d’accès, avec des normes et des équipements ‘en bon état de navigabilité’ européens. Nous avons concocté un concept qui tenait notamment aussi compte d’accidents éventuels, où la sécurité des personnes, des machines, des appareils, etc. occupe une place centrale. En raison de la présence de tous les câbles et grues imaginables, et comme tout pouvait fortement bouger, c’était un travail assez dangereux, un grand défi. Après l’installation du premier navire, le capitaine était très satisfait. Il faut aussi savoir qu’un navire de 80 mètres de longueur et de 30 mètres de hauteur est très lourd et difficilement manoeuvrable.

Naturellement, une importante concertation était nécessaire pour mettre en œuvre notre système de caméras de manière optimale. À l’aide d’un pont très spécial, flexible et cependant stable, il était toujours possible d’accéder au parc d’éoliennes, et l’on a également travaillé avec une grue de cinquante mètres de hauteur. Impressionnant ! Nos caméras contrôlent et supervisent l’ensemble de ce complexe. Les caméras sont pilotées par un logiciel extrêmement puissant, elles ne doivent pas être commandées par des spécialistes. Quelqu’un qui est doté de connaissances minimales peut piloter le système : le logiciel intelligent accomplit d’avance tout le travail, de sorte que chercher est un jeu d’enfant. Si un problème se pose malgré tout, nous apportons une aide à partir du sol ferme. Tout cela assure une détection et une surveillance complètes, une solution globale pourrait-on dire. » L’architecte/ingénieur maritime Stefano Gandolfi : « Sur et autour d’un tel navire, la sécurité est superimportante. Les caméras ont


INSTALLATION différentes fonctions, comme l’observation des personnes qui montent à bord, c’est l’aspect sécurité dans le port. Sur le bateau, tous les mouvements possibles sont enregistrés à l’aide de sept caméras, si bien que chaque entrée ou sortie est surveillée. Il y a également des caméras aux endroits stratégiques du navire, et celui-ci peut être manœuvré à partir de quatre caméras, sans l’aide des six membres d’équipage qui, sinon, auraient été nécessaires. A cela s’ajoute la prévention pendant le travail, pour éviter les accidents. Il faut aussi se rendre compte que le bateau est opérationnel jour et nuit. Des gens vont et viennent sur les navires en permanence. Il s’agit donc d’un test avec deux navires ; après six mois, nous examinerons comment nous pouvons poursuivre notre collaboration. D’tral a installé un système de caméras très sophistiqué, on pourra ensuite penser à un contrôle d’accès. »

Des images à 360° et très précises Comment D’tral a-t-elle réussi à trouver cet équipement extrêmement perfectionné et ‘apte à la navigation maritime’ ? Vincent Motmans : « Ce fut et c’est une recherche sans fin de matériel approprié, via internet, chez les fournisseurs, et ainsi de suite. La fonction d’une caméra ne se limite pas à la sécurité, elle fait beaucoup plus, elle inspecte et découvre sans cesse d’autres choses, elle prévoit, elle fournit énormément d’informations. Avant l’installation de notre projet de caméras, trois personnes se sont activées pendant une semaine. Notre système fournit du ‘support’, de l’assistance, des informations sur les personnes et les objets qui se trouvent sur le bateau. Entre-temps, j’ai appris à connaître les bateaux de Vroon et Stefano comme ma poche. Ceci dit en passant : un autre de nos atouts, c’est notre collaboration avec Honeywell, un spécialiste des solutions logicielles, et elle tombe à point nommé lorsque nous installons leurs produits, dans un autre contexte, donc. Nos caméras sont du type PTZ – pan-tilt zoom –, pivotant sur 360 degrés et fournissant des images très précises depuis le point le plus élevé du navire. Tout compte fait, il s’agit ici d’un projet assez exceptionnel dans un marché de niche, une prestation qui ne nous a été présentée par presque personne en Belgique. J’ajoute que ce qui est important, c’est que nous avons appris à connaître en profondeur la cuisine interne de Vroon : il est nécessaire de savoir comment une telle entreprise maritime et donc vraiment très spéciale fonctionne, comment l’organisation se présente. Une réflexion aux multiples aspects, naturellement. La sécurité ne doit pas nécessairement être

coûteuse, il s’agit surtout de fournir les solutions appropriées. » Stefano Gandolfi : « Lors des manœuvres d’un bateau et sur celui-ci, au moins six personnes sont nécessaires pour tout ‘surveiller’, alors qu’une seule caméra suffit. L’efficacité en premier lieu ! Si le navire se trouve dans le port, deux personnes doivent normalement être de garde ; maintenant, ce n’est plus nécessaire, car les caméras assument cette tâche et le responsable peut tout tenir à l’œil à partir du pont. Ces caméras permettent d’économiser pas moins de quatre jobs. Et le fait que les marchandises soient surveillées de manière judicieuse lors de chaque transport constitue aussi une importante plus-value qu’apporte ce système de D’tral. En fait, vous devez connaître l’ensemble du contexte des opérations qui se déroulent à bord et autour du navire. »

« Nous sommes beaucoup plus que des électriciens perfectionnés » Pendant notre conversation, les notions de ‘concept’, de ‘projet’ et d’‘architecture’ sont souvent évoquées. Gandolfi est en même temps ingénieur de projet et architecte maritime, Motmans dirige une PME qui a une longue expérience qui l’a fait passer d’installateur de systèmes d’alarme à expert maritime. Vincent Motmans : « L’entreprise individuelle initiale de Jean Landmesser avait pour activité en 1972 ‘la détection, la transmission et l’alarme’ – D’tral – et était assez unique en son genre, car la société construisait elle-même des systèmes d’alarme ; ensuite se sont ajoutés le contrôle d’accès, la détection d’incendie et les systèmes de caméras. Comme nous nous occupons aujourd’hui de tout ce qui a trait à la sécurité, nous sommes en fait des architectes en sécurité. C’est beaucoup plus qu’une sorte d’électricien perfectionné. Nous sommes en même temps des spécialistes IT et des ouvriers du bâtiment, nous livrons des solutions sur mesure. La programmation est aussi un aspect important, mais les clients ne le remarquent pratiquement pas. Nous avons été longtemps très actifs dans le secteur diamantaire, une activité qui s’est peu à peu réduite. Aujourd’hui, nous pouvons présenter des références qui en disent long. Ainsi le Groupe Dockx, des transporteurs et déménageurs, un de nos clients, et aussi l’entreprise de lubrifiants Wolf Oil, font appel à notre expertise en sécurité. Het Rietje à Kapellen, toutes les agences Vivaldi’s et une partie des Gamma de Belgique sont d’autres références.

D’tral installait une solutions globale de détection et de surveillance

70 pour cent de nos clients sont des particuliers, 30 pour cent, de petites et grandes entreprises. Nous sommes toujours une entreprise familiale : il y a cinq ans, j’en ai repris la direction, sur les traces de mon père Paul. » Le port d’attache de Stefano Gandolfi, qui habite à Anvers, est Bréda, où le siège de Vroon est établi. Vroon propose des services de transport maritime et des solutions dans les domaines de l’ingénierie et du support. Vroon loue un grand nombre de ses navires à des entreprises et à des organismes. La flotte se compose de porte-conteneurs, de transporteurs de voitures, de transporteurs de vrac, de navires de transport de bétail, de bateaux-citernes pour produits/produits chimiques et asphalte/bitume, de navires de maintenance en mer, et de bateaux qui installent et entretiennent des parcs à éoliennes en mer, ce que l’on appelle des navires d’installation d’éoliennes. La flotte de Vroon navigue sous pavillon néerlandais, à partir de Le Helder, mais aussi sous pavillon de pays comme le Royaume-Uni, Gibraltar, Singapour et Malte. Il est donc frappant de voir comment un ’acteur’ maritime d’envergure mondiale et une PME du secteur électrique se sont découverts et ont appris à s’apprécier. Il est également remarquable qu’une entreprise de sécurité belge modeste au départ mette son savoir-faire et son talent créatifs et technologiques au service d’une entreprise d’envergure mondiale employant quelque 3 500 collaborateurs. Vive la mer ! www.dtral.com et www.vroon.nl Un reportage d’Els Heyrman (photos) et Wouter Vloebergh (texte) avril 2018 - ElectroVision | 27


INSTALLATION

Alimentations en très basse tension, la quelle choisir ? Que ce soit dans le cadre d’alimentation de circuits d’éclairages, de commande ou de faible puissance il arrive très souvent que l’on se retrouve confronté, que ce soit en courant alternatif ou en courant continu, à devoir utiliser des alimentations en très basse tension (TBT). Il est bon de se rappeler ce qu’est la très basse tension et comment bien l’utiliser.

Autant que les alimentations générant de la TBTS pourront plus précisément faire mention de « TBTS » ou « SELV », les transformateurs seront souvent reconnaissables, entre autres, aux symboles ci-dessous.

Qu’est-ce qu’une tension alternative, continue non lisse ou lisse ? La tension alternative est une tension périodique dont la moyenne est nulle, par extension, toute tension qui au cours de chaque période change de signe. La tension continue est une tension qui se reproduit identiquement à elle-même à chaque instant ou une tension périodique qui au cours de chaque période ne changent pas de signe. Le rapport de la valeur efficace de la composante périodique de la tension à la valeur absolue de leur composante continue est appelé le taux d’ondulation efficace de tension, c’est ce taux d’ondulation efficace qui déterminera si la tension est continue non lisse ou lisse. La tension continue non lisse est une tension dont le taux d’ondulation efficace est supérieur à 0,1. La tension continue lisse est une tension dont le taux d’ondulation efficace est inférieur ou égal à 0,1 et dont la valeur efficace maximale de la composante périodique est fixée à : • 3 volts pour les tensions inférieures ou égales à 30 volts ; • 6 volts pour les tensions supérieures à 30 volts et inférieures ou égales à 60 volts ; • 12 volts pour les tensions supérieures à 60 volts et inférieures ou égales à 120 volts.

La très basse tension de protection (TBTP) diffère de la TBTS par le fait qu’un point du circuit TBTP peut être relié à la terre. La très basse tension fonctionnelle (TBTF) diffère de la TBTS par le fait que les valeurs de tension ne soient pas dépassées uniquement dans les conditions d’exploitation normales.

Qu’est-ce que la très basse tension ? La très basse tension (TBT) est définie à l’article 4 du RGIE comme étant une tension nominale entre conducteurs actifs inférieure ou égale à : • 50 volts en courant alternatif ; • 75 volts en courant continu non lisse ; • 120 volts en courant continu lisse. La très basse tension (TBT) est également subdivisée en trois sous-catégories : la très basse tension de sécurité (TBTS), la très basse tension de protection (TBTP) et la très basse tension fonctionnelle (TBTF). La très basse tension de sécurité (TBTS) est une tension dont les valeurs ne dépassent pas dans les conditions d’exploitation normales et de défaut, y compris les défauts à la terre dans les autres circuits, les tensions limites conventionnelles absolues reprises dans le tableau ci-dessous. TENSIONS LIMITES CONVENTIONNELLES ABSOLUES Code

État du corps humain

Tension alternative

Tension continue non lisse

Tension continue lisse

BB1

Peau sèche ou humide par sueur

50 V

75 V

120 V

BB2

Peau mouillée

25 V

36 V

60 V

BB3

Peau immergée dans l’eau

12 V

18 V

30 V

28 | ElectroVision - avril 2018

Quelle très basse tension choisir ? La très basse tension de sécurité (TBTS) est très souvent préconisée dans des prescriptions normatives et par le RGIE, dans toutes les applications où la protection contre le risque de contact direct et/ou indirect doit être garanti, comme par exemple dans le cas des : • résistances de chauffage incorporées dans un matériau ou dans le sol - RGIE art. 53 ; • volumes des salles de bain et de douches résidentielles - RGIE art. 86.10 ; • volumes des salles de douches non résidentielles - RGIE art 88.05 ; • volumes des piscines - RGIE art. 90 ; • volumes des saunas - RGIE art. 91 ; • volumes des fontaines et autres bassins - RGIE art. 92 ; • installations de balnéothérapie - RGIE art. 93 ; • enceintes conductrices - RGIE art. 94 ; • installations électriques extérieures et de chantier - RGIE art. 95 ; • installations foraines - RGIE art. 97 ; • lampes baladeuses - RGIE art. 242.06 ; • jouets électriques - RGIE art. 245, sous réserve de respecter, les autres influences externes et les tensions reprises dans le tableau ci-dessous.


INSTALLATION TENSIONS MAXIMALES TBTS EN FONCTION DE L’ETAT DU CORPS HUMAIN CONTACTS INDIRECTS

CONTACTS DIRECTS

Code

État du corps humain

AC

DC Non Lisse

DC Lisse

AC

DC Non Lisse

DC Lisse

BB1

Peau sèche ou humide par sueur

50 V

75 V

120 V

25 V

36 V

60 V

BB2

Peau mouillée

25 V

36 V

60 V

12 V

18 V

30 V

BB3

Peau immergée dans l’eau

12 V

18 V

30 V

6V

12 V

20 V

La très basse tension de protection (TBTP) est utilisable dans tous les autres cas où la très basse tension de sécurité (TBTS) n’est pas imposée par le RGIE ou toutes autres prescriptions normatives applicables.

La très basse tension fonctionnelle (TBTF) sera quant à elle utilisable dans tous les autres cas où la très basse tension de sécurité (TBTS) et basse tension de protection (TBTP) ne sont pas imposées.

Elle sera, entre-autres, vivement préconisée dans le cadre de la réalisation des circuits de commande où la mise à la terre le point bas des bobines permet de garantir les arrêts sûrs et d’éviter les démarrages intempestifs résultant d’un ou plusieurs défauts à la masse, tel que préconisé par l’article 236.06 du RGIE, là où la norme NBN EN 60204-1 – « Sécurité des machines » n’est pas forcément applicable.

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Philippe BIRON Technical Manager Electricity


LA DERNIÈRE PAGE

Pensez-vous également que les installateurs en électro ne se connaissent pas assez bien les uns les autres ? Nous connaissons le nom de nos confrères, nous savons qu’Untel travaille ici ou là, nous habitons peut-être la même ville ou le même village sans toutefois s’être jamais adressé la parole. Il est grand temps de changer cela… et Nelectra se propose de nous y aider.

Le 7 juin 2018, Nelectra Flandre occidentale organise un salon de l’électro. Depuis longtemps déjà, nous souhaitions voir se rapprocher les installateurs en électro. Après plusieurs séances de brainstorming et réunions du conseil, l’idée nous est venue d’organiser ce salon électrotechnique joignant l’utile à l’agréable. Chaque installateur électrotechnique de la province de Flandre occidentale, de La Panne à Knokke et de Wervik à Waregem, qu’il soit petit ou grand, est invité à cet événement. Le salon se déroulera à l’Expo Roeselare. Roulers occupant une position centrale en Flandre occidentale, chacun pourra ainsi facilement nous rendre visite.

Une belle soirée d’été en perspective. Votre présence massive lors de ce salon réjouira notre organisation. Et, qui sait, peut-être pourrons-nous organiser régulièrement un tel événement à l’avenir? Notez d’ores et déjà la date du 7 juin dans votre agenda !!!

Vous pouvez dès maintenant vous inscrire sur www.nelectra.be/elektrobeurs-2018. À bientôt à Roulers !!!

Environ 50 fournisseurs ont réservé un stand pour ce premier salon électrotechnique ; vous trouverez leur logo sur cette page. Grâce à leur soutien, nous sommes en mesure d’organiser et de proposer gratuitement ce bel événement de réseautage. Le 7 juin après-midi, chaque installateur en électro sera le bienvenu sur ce salon. Des food trucks proposeront en-cas et boissons. Un moment idéal pour rencontrer votre confrère installateur et/ou fournisseur et nouer avec lui des contacts professionnels dans une atmosphère agréable et bon enfant.

30 | ElectroVision - avril 2018

Jan Develtere Président provincial Nelectra Flandre occidentale


PUBLITORIAL CARACTÉRISTIQUES DES CAMÉRAS FLIR

NOTE TECHNIQUE FLIR 1-TOUCH LEVEL/SPAN Plus pratique, pour une image thermique plus précise et offrant un meilleur contraste Caméra thermique professionnelle FLIR T540

Avec la fonction 1-Touch Level/span, il vous suffit de toucher l’écran pour choisir une petite zone de mise au point sur une image thermique et la caméra ajuste automatiquement le niveau et la plage, en fonction du contraste thermique de la zone sélectionnée. Résultat : vous gagnez du temps en réglages manuels. Touchez l’écran tactile pour choisir un objet ou une zone d’intérêt, qui s’affiche alors entouré d’un cercle. La caméra réduira alors automatiquement la plage pour représenter clairement la plage de température et le niveau visibles à l’intérieur du cercle, renforçant ainsi le niveau de détails de l’image thermique en mettant en évidence les problèmes. Vous pouvez ainsi vous focaliser sur les anomalies et les détails qui vous intéressent. La fonction 1-Touch Level/ Span vous permet de laisser de côté toutes les portions de l’image qui ne vous inté-

Moteur électrique 1-Touch Level/Span

Coupe-charge 1-Touch Level/Span

ressent pas en réduisant la plage. Regardez par exemple la figure A, l’image thermique d’un transformateur installé sur un pylône, avec le ciel en arrière-plan. Imaginons que vous souhaitiez connaître la température du point chaud et que celle du ciel ne vous intéresse pas. Si vous touchez la région du transformateur à l’écran, un cercle apparaît autour de la zone sélectionnée et la plage de température s’ajuste afin de mettre en évidence les températures les plus basses et les plus élevées dans le cercle (figure B). Le contraste de l’image thermique s’accroît, ce qui renforce le niveau de détails de l’image et vous permet de localiser plus facilement une anomalie, voire d’identifier des défaillances, en particulier lorsque les petites différences de température sont significatives.

naissant l’utilité de la fonction 1-Touch Level/ Span, les ingénieurs de FLIR l’ont intégrée aux nouvelles caméras thermiques professionnelles T500-Series. Les caméras FLIR T500-Series,modèles FLIR T530 et T540, sont conçues pour les spécialistes de thermographie, les prestataires de services, les experts en maintenance conditionnelle. Elles offrent, entre autre, résolution, rapidité et ergonomie pour plus d’efficacité dans vos missions d’investigation thermique. Ces caméras thermiques comprennent un bloc optique rotatif pivotant à 180° et un écran LCD lumineux, le tout dans un format compact. Elles offrent ainsi aux spécialistes les outils nécessaires pour réaliser des inspections complètes en conditions difficiles, en particulier lorsque l’équipement est hors de vue ou difficile d’accès.

Figure A

La fonction 1-Touch Level/Span est également utile dans les diagnostics de bâtiments et les inspections électriques, en particulier lorsque vous visez une cible dont la température est extrêmement éloignée de celle de l’arrière-plan, une chaudière ou un climatiseur par exemple. La présence de deux températures extrêmes opposées dans la scène, celle de votre cible et celle de l’arrière-plan, force la caméra à élargir la plage de l’image thermique, ce qui réduit le contraste. Recon-

Pour plus d’informations sur les caméras thermiques ou sur cette application, rendez-vous sur www.flir.com/T500Series ou contactez votre représentant FLIR local pour organiser une démonstration sur place. Les images affichées ne sont pas nécessairement représentatives de la résolution réelle de la caméra présentée. Ces images ne sont fournies qu’à des fins d’illustration. ©2017 FLIR Systems, Inc.

Date de création : Mai 2017 | 17-1564_FR

Si vous utilisez une caméra thermique dans vos inspections quotidiennes, vous utilisez certainement l’ajustement thermique qui permet d’obtenir une image plus précise. Vous avez besoin de l’image rapidement, sans perdre de temps à faire des réglages manuels sur place. La fonction « 1-Touch Level/ Span » résout ce problème.



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