ElectroVision 2019 nr 4 - FR by NELECTRA

Nelectra, Fédération pour le secteur de l’electro, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde / Mensuel (6 x an) - Vingt-neuvième année / Bureau de dépot 2030 Antwerpen X / P2A9571 − Septembre 2019 – 4

ELECTROVISION LE MENSUEL POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRO

p.10

Nelectra inspire avec une visite du RetailHub

— VanLien Lutia: solution polyvalente d’éclairage de secours pour l’extérieur

Facile à installer, robuste et élégant; avec sa ligne et ses couleurs discrètes, les luminaires Lutia s’intègrent parfaitement à l’extérieur de tous les bâtiments. En mode élairage de sécurité ou éclairage standard, le capteur de lumière integré permet une fonction nocturne. Le corps, résistant aux chocs, empêche l’eau et la poussière de rentrer. Avantage : la conception polyvalente permet une fixation murale ou au plafond, Lutia convient à tous les besoins d’installation. Lutia, une solution simple et fiable pour la sécurité en extérieur. www.vanlien.be

LES RÉFLEXIONS DE VIVIANE

Situation critique ! Aucun mot n’est devenu aussi courant que « métier en pénurie ». Presque toutes les entreprises de divers secteurs sont en concurrence, dès qu’il est question de personnel qualifié. Cela signifie aussi qu’il faut bien chercher pour trouver un emploi qui n’est pas en pénurie. « Pénurie » a ici la signification de manque de main-d’œuvre. Le mois de septembre est par excellence synonyme d’enseignement, d’afflux, de formation continue et de développement. ElectroVision était du même avis, lorsque l’idée lui est venue, lors de son conseil de rédaction toujours très animé, d’établir un dossier emploi dans le secteur. Comment nos entreprises solutionnent-elles le manque de personnel ? Quelles sont les possibilités ? Les différents acteurs chargés de cette matière en font-ils suffisamment ? Nous leur avons posé directement la question lors d’un entretien captivant. Juste avant l’été, les partenaires sociaux sectoriels ont signé un nouvel accord pour 2019-2020. En collaboration avec les fédérations-collègues et avec les organisations des travailleurs, Nelectra a pris plusieurs mesures destinées à augmenter la force d’attraction pour attirer de nouveaux travailleurs dans le secteur. Le marché du travail et la société en général évoluent rapidement. Ce serait une grave erreur de ne pas en tenir compte. Septembre est également le mois lors duquel la classe politique se remet au travail. Ici aussi, les défis sont légion. Tant au niveau fédéral qu’au niveau régional. La transition climatique et la transition vers une économie circulaire doivent continuer à prendre forme, et de préférence avec une vision à long terme. Nelectra souhaite prendre part à ce modelage, avec enthousiasme et en connaissance de cause.

Des réactions ? Viviane Camphyn Administratrice déléguée Nelectra viviane.camphyn@nelectra.be

4 S O M M A I R E

Robots cuiseurs : un beau complément à l'assortiment

Pourquoi l'IRC ne suffit plus et une nouvelle mesure s'avère nécessaire

« On recherche d'urgence : 2 000 électrotechniciens pour les deux années à venir »

Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro ElektroVisie / ElectroVision a un tirage de 7.450 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par: Organisation professionnelle pour le secteur des électriciens · Stationlei 78 bus 1/1 1800 Vilvoorde · t 02/550.17.11 · f 02/550.17.29 · www.nelectra.be comité de rédaction Viviane Camphyn, Eric Claus, Linda Claeys, Roger Coteur, Fallon Declerck, Pieter Feys, Els Heyrman, Ludo Holemans, Ronny Lannoo, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Denise Weyers, Dirk Van Steenlandt

Rédacteur-en-chef Els Heyrman 02 550 17 21 els.heyrman@nelectra.be régie publicitaire TREVI · Maria Walgraeve Meerlaan 9 · 9620 Zottegem 09 360 62 16 maria.walgraeve@treviplus.be

reportages Linda Claeys linda.claeys@nelectra.be éditeur responsable Viviane Camphyn Stationlei 78 bus 1/1 · 1800 Vilvoorde 02 550 17 11 traduction Akira Translations

imprimerie Goekint Graphics administration Nadia Van Nuffel · 02 550 17 17 nadia.vannuffel@nelectra.be Marian Hemerijckx · 02 550 17 18 marian.hemerijckx@nelectra.be Couverture Pat Verbruggen

Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique

Nelectra utilise vos données personnelles à des fins de gestion de ses membres et prospects. Si vous ne souhaitez pas que vos données soient utilisées à ces fins, il vous suffit de nous le signaler par courriel à l’adresse info@nelectra.be. Vous pouvez consulter et faire modifier vos données sur simple demande, avec preuve de votre identité, auprès de Nelectra, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, ou via info@nelectra.be. Pour toute question ou plainte relative au traitement des données, vous pouvez directement vous adresser à l’Autorité de protection des données. Vous trouverez notre politique générale en matière de protection de la vie privée sur notre site web www.nelectra.be. Vos données nous sont peut-être parvenues via une base de données externe. Vous pouvez obtenir de plus amples informations sur simple demande.

SOMMAIRE

Elektro Schroeyen utilise depuis plus de 15 ans des espaces d’expérience uniques 3

Les réflexions de Viviane

Situation critique

6 Elektro Schroeyen crée une dynamique grâce aux espaces d'expérience 8

Nelectra vous informe 8 9

Allô Nelectra ? Une loi fixe-t-elle le nombre de lumens qu'un éclairage de secours doit obligatoirement produire ? 10 Lunch-causerie commerce de détail : que nous réserve le futur ? 12 Le secteur électrique conclut un accord sectoriel pour 2019-2020 15 Volta meets Cefora

14 Nouvelles sectorielles 14 Europe

Comment revitaliser votre entreprise ? Un guide pratique

16 On recherche des électrotechniciens Volta a présenté des chiffres, Nelectra a recherché des témoignages...

19 Nouveaux instruments de mesure 20 Rexel Lightlab au jardin botanique de Meise 23 Robots cuiseurs

Un beau complément à l'assortiment

25 Éclairage

Une nouvelle mesure du rendu des couleurs

26 Info technique 26 Les normes pour l'éclairage de secours 28 Le réglage de l'intensité lumineuse et la stabilité des couleurs des LED

30 6 Questions à

Peter Claeys (General Manager Volta)

6 N E L E C T R A

REND VISITE À SES MEMBRES

Elektro Schroeyen

utilise depuis plus de 15 ans des espaces d’expérience uniques

NELECTRA REND VISITE À SES MEMBRES

Dans une période où les boutiques en ligne ont le vent en poupe, nous avons découvert chez Elektro Schroeyen à Heusden-Zolder différents espaces d’expérience. Ils présentent non seulement les dernières tendances mais permettent également aux visiteurs de comprendre qu’ils trouveront ici des solutions globales. Créé en 1967 par Louis Schroeyen et Berta Swinnen, Elektro Schroeyen a progressivement grandi et évolué. L’affaire est actuellement aux mains de Johan Schroeyen et de sa sœur Martine. La relève est également assurée, car Arno Breels et Ilian Schroeyen, la génération

suivante, sont déjà actifs au sein de l’entreprise. Les gérants tentent de créer au maximum une dynamique au sein de leur entreprise. D’une part grâce aux espaces d’expérience, mais aussi à des démonstrations de cuisine qui permettent aux clients d’apprendre à utiliser les appareils qu’ils viennent d’acheter. La photo illustre un espace d’expérience récemment rénové, incluant notamment un éclairage à base de Philips Hue avec capteurs pour une efficacité énergétique accrue. Les meubles « intelligents » du

fabricant allemand Spectral peuvent être confectionnés sur mesure et apportent une finition élégante, sans câblage visible. Nous remarquons également l’installation audio de Bose : un son de grande qualité qui peut être encastrable. Nous reconnaissons Arno Breels (avec la télécommande), Johan Schroeyen (près du meuble) et le collaborateur Jos Bosloers.

 Linda Claeys  Luc Daelemans www.schroeyen.expert.be

8 N E L E C T R A

INFORME

Allô, Nelectra ? En tant que membre de Nelectra, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal... Voici un aperçu des questions les plus fréquentes du mois dernier. Plus d’informations ? Contactez nos conseillers Freddy Steenackers ou Fallon Declerck.

Puis-je ajouter des panneaux solaires à une installation existante sans remplacer le convertisseur ?

Il est interdit d'ajouter des panneaux solaires à une installation existante donnant droit à des certificats verts, sans remplacer le convertisseur. Vous pouvez néanmoins ajouter des panneaux supplémentaires avec un convertisseur séparé, tant que vous satisfaites aux conditions de raccordement quant à la puissance maximale du convertisseur et à la charge de phase. Les membres peuvent recevoir des informations plus détaillées à ce sujet via info@nelectra.be Ai-je également droit à la garantie de deux ans en tant qu'indépendant ? Nos membres nous posent régulièrement des questions concernant le délai de garantie légal de deux ans et à qui il s'applique exactement. Quelles sont les règles ? La loi prévoit uniquement un délai de garantie obligatoire de deux ans en cas d'achat par des consommateurs, c'est-à-dire un achat effectué par un consommateur chez un vendeur professionnel. Le vendeur peut réduire ce délai de garantie à un an pour les biens d'occasion.

Pour plus d’informations, contactez nos conseillers Nelectra

Fallon Declerck fallon.declerck@nelectra.be 02 550 17 14

Cette garantie légale ne s'applique pas entre professionnels. Un vendeur n'est dès lors pas tenu de donner une garantie à un acheteur professionnel. Il est évidemment possible de convenir contractuellement d'une garantie commerciale. Le délai et les conditions qui y sont liés peuvent alors être fixés librement. En tant qu'indépendant, vous devez donc établir une distinction entre les achats à usage principalement privé et ceux à des fins professionnelles. Pour les achats à titre privé, vous pouvez avoir recours à la garantie légale mais, en principe, celle-ci ne s'applique pas aux biens que vous achetez pour votre entreprise. Si le numéro de TVA de votre entreprise individuelle est repris sur la facture, il est présumé qu'il s'agit d'un achat professionnel. Les sociétés, en revanche, ne peuvent

jamais avoir recours à la garantie légale étant donné que seules les personnes physiques peuvent être considérées comme consommateurs et faire des achats privés. En cas d'achats professionnels, vous avez dès lors tout intérêt à bien vérifier les conditions générales du vendeur afin de connaître les dispositions de garantie à l'égard des professionnels. De plus, tout acheteur – qu'il soit consommateur ou professionnel – peut avoir recours à la garantie des vices cachés. Aucun délai n'y est associé mais les exigences quant à la charge de la preuve sont un peu plus strictes. Pour pouvoir invoquer des vices cachés, vous devez fournir la preuve, en tant qu'acheteur, que le vice existait déjà au moment de l'achat, ce qui n'est pas évident. Les solutions qui vous seront proposées seront également un peu plus limitées que celles dans le cadre de la garantie légale. (FD)

NELECTRA INFORME

Une loi fixe-t-elle le nombre de lumens qu'un éclairage de secours doit obligatoirement produire ? Cette question est complexe étant donné que chaque installation d'éclairage de secours est unique. C'est pourquoi aucune loi n'apporte une réponse claire à la question de savoir quel est le nombre de lumens (ou de lux) qu'une installation d'éclairage de secours doit produire. Pour faire la lumière sur cette matière loin d'être facile, nous allons subdiviser la question en trois thèmes spécifiques : • Qu'est-ce qu'un éclairage de secours ? • Que sont les lumens ? • Quelle est la quantité de lux nécessaire pour les différentes applications d'éclairage de secours ?

Qu'est-ce qu'un éclairage de secours ? Chaque installation d'éclairage de secours est unique et la terminologie diffère selon la source. Selon la norme NBN-EN 1838, un éclairage de secours est un éclairage utilisé en cas de défaillance de la tension du réseau, quelle que soit la cause. L'éclairage de secours est alimenté par sa propre source

Contactez notre conseiller Nelectra si vous souhaitez un complément d'information

Freddy Steenackers freddy.steenackers@nelectra.be 02 550 17 23

d'énergie, indépendante de celle utilisée par l'éclairage normal. Il y a différents types d'éclairage de secours, que nous pouvons répartir grosso modo comme suit : • Éclairage de remplacement : éclairage à part entière prévu pour permettre la poursuite des activités. • Éclairage de sécurité (ou éclairage d'évacuation d'urgence) : éclairage utilisé en cas de panne de courant pour assurer la sécurité des personnes lors de l'évacuation d'une zone ou pour permettre de trouver facilement les issues de secours. L'éclairage de sécurité se subdivise en trois types : 1. Éclairage d'évacuation : pour voir où on marche et identifier les obstacles éventuels ; 2. Éclairage antipanique : pour guider les personnes vers le début du chemin d'évacuation ; 3. Éclairage pour zones de travail présentant un risque accru : pour permettre aux travailleurs de réaliser la procédure d'arrêt en vue d'assurer la sécurité des autres occupants du bâtiment.

Que sont les lumens ? Le lumen est l'unité de mesure de la quantité

totale de lumière visible qu'une source lumineuse diffuse dans toutes les directions. La lumière peut être très concentrée (dans le cas d'un laser par exemple) ou très diffuse (dans le cas d'une ampoule à incandescence traditionnelle indépendante). Le lumen permet d'exprimer l'intensité lumineuse par watt. Plus la quantité de lumens est élevée, plus le nombre de watts est élevé et vice-versa. Le nombre de lumens est donc déterminé par l'armature.

Quelle est la quantité de lux nécessaire pour les différentes applications d'éclairage de secours ? Les lumens spécifiés sur l'éclairage de secours font référence à la quantité de lumière que l'armature peut diffuser, mais ne donnent aucune indication quant à la quantité de lumière qui éclaire effectivement une surface. Pour connaître celle-ci, vous avez besoin du nombre de lux. Selon la norme NBN-EN 1838, chaque application nécessite une quantité de lux différente. Par ailleurs, un certain nombre de normes indiquent les codes de bonne pratique pour l'installation des différents types d'éclairage de secours. En voici un récapitulatif :

NORME

TITRE

PARTIE

FONCTION DE L'ÉCLAIRAGE DE SECOURS

NBN-EN 1838

Éclairagisme

Éclairage de secours

Éclairage d'évacuation d'urgence Éclairage de remplacement

NBN-EN 50171

Systèmes d'éclairage de secours à alimentation centrale

Alimentation centrale

Éclairage de secours

NBN-EN 50172

Systèmes d'éclairage de secours pour les chemins d'évacuation

Chemins d'évacuation

Éclairage de secours

NBN-EN-IEC 60598-2-22

Exigences particulières

Armatures d'éclairage pour l'éclairage de secours

Armatures d'éclairage de secours

NBN-EN-ISO 7010

Symboles graphiques

Couleurs et signaux de sécurité Signaux de sécurité enregistrés

Indication du chemin d'évacuation Pictogrammes éclairage de secours

NBN C71-100

Éclairage de sécurité

Règles d'installation et consignes pour le contrôle et l'entretien

Règles d'installation Entretien

10 N E L E C T R A

INFORME

Lunch-causerie commerce de détail : que nous réserve le futur ? Pour Nelectra, soutenir et inspirer continuellement ses membres-détaillants constituent l’une de ses tâches essentielles. C’est la raison pour laquelle une visite du Retailhub de RetailDetail à Anvers a été organisée mi-juin. Lors de cette visite, nous avons été immergés dans les tendances du commerce de détail et les applications technologiques les plus récentes. Le Retailhub, situé à Anvers, est le plus grand centre de connaissances et d’inspiration du Benelux : à travers une visite guidée de 2 heures sur 1 250 km², nous avons cherché des réponses aux questions : « Comment vendrons-nous demain ? », « Où vendrons-nous demain ? » et « À qui vendrons-nous demain ? ». À cette occasion, il a surtout été souligné que les souhaits et les attentes du consommateur de demain nécessitent une surveillance étroite. La nouvelle façon de faire ses courses doit inspirer, surprendre et récompenser le consommateur. Et ce par le biais d’applications et d’idées innovantes. Le Retailhub est ainsi une sorte de laboratoire, où sont abordées diverses possibilités qui peuvent être mises en œuvre dans des points de vente. Nous avons par exemple découvert des applications 3D, des applications de paiement, des systèmes interactifs, des services personnalisés, etc. Nous avons suivi un parcours passant par l’appartement du futur, un salon de coiffure, un magasin de vêtements, un café, un supermarché, un magasin d’électronique, etc.

Une attention particulière a également été portée aux tendances tant au sein qu’en dehors de l’histoire du détail. Songez par exemple à l’urbanisation, à la numérisation, au nouveau consommateur, au récit omnicanal, au vieillissement de la population, etc. La visite, lors de laquelle nous avons pu embrasser avec tous nos sens la nouvelle façon de faire ses courses, a été inspirante. Pour terminer, nous avons distribué le livre « The Future of Shopping » de Jorg Snoeck (CEO de RetailDetail) et Pauline Neerman (rédactrice chez RetailDetail), afin que nos participants puissent par la suite encore consulter un ouvrage de référence.

NELECTRA INFORME

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12 N E L E C T R A

NÉGOCIE

Le secteur électrique conclut un accord sectoriel pour 2019-2020 Le mercredi 26 juin 2019, les organisations patronales et les syndicats ont signé un accord national pour tous les ouvriers du secteur électrique (sous-commission paritaire 149.01) pour la période 2019-2020. Après plusieurs mois de négociations et une dernière très longue journée de négociations, nous sommes enfin parvenus, avec les partenaires sociaux, à un accord équilibré pour les travailleurs et les employeurs. Voici les principaux éléments de cet accord : • Conformément aux accords conclus au niveau interprofessionnel, tous les salaires horaires minimum et salaires horaires effectifs sectoriels sont augmentés de 1,1 % brut à partir du 1er juillet 2019. • L'exigence des employeurs à l'égard d'une flexibilité accrue a été transposée dans le maintien des heures supplémentaires qui ne sont pas prises en compte pour le calcul de la limite interne de 60 heures et le relèvement du nombre d'heures supplémentaires volontaires de 120 à 180 heures par an. • Afin d'accroître l'afflux dans le secteur et d'attirer de jeunes travailleurs, les ouvriers peuvent prétendre, en 2019 et en 2020, au remboursement des frais de garde d'enfants par le Fonds de sécurité d'existence. Cette intervention s'applique aux enfants jusqu'à l'âge de trois ans et s'élève à 3 € par jour, avec un maximum de 300 € par an.

• En ce qui concerne la mobilité, on s'attelle à un AR qui relèvera le plafond d'exonération de l'ONSS de l'indemnité de mobilité. Dès son entrée en vigueur, les montants seront relevés à 0,1384 €/km pour les passagers et à 0,1569 €/km pour les chauffeurs. Une nouvelle catégorie intermédiaire sera introduite pour les chauffeurs sans passagers. Ceux-ci recevaient jusqu'ici la même indemnité que les passagers mais recevront à l'avenir 0,1453 €/km.Les travailleurs qui parcourent au moins 43 000 km par an se voient accorder, l'année suivante, un « jour de congé de mobilité » supplémentaire. • Le secteur prévoira une formation de parrainage gratuite de 4 jours pour tous les parrains d'une entreprise. Il en va de même si l'employeur est lui-même « parrain ». La formation entrera en considération pour le « Vlaams Opleidingsverlof » (congé de formation en Flandre, autrefois appelé « Betaald Educatief Verlof »). Par ailleurs, un demi-crédit de prime de Volta sera également accordé pour chacun de ces quatre jours. Vous trouverez le texte intégral de l'accord sectoriel sur notre site Web. Les membres de Nelectra peuvent également consulter les nouveaux barèmes salariaux en vigueur à partir du 1er juillet 2019 (www.nelectra.be, onglet « personnel »). Pour toute question à ce sujet, vous pouvez contacter Fallon Declerck, conseiller de la direction (fallon.declerck@nelectra.be, 02/550.17.14).

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14 N O U V E L L E S

DU SECTEUR

Alexander Dewulf, président de l’Union européenne des grossistes Lors du congrès de l’Union européenne des grossistes en matériel électrique (European Union of Electrical Wholesalers ou EUEW), organisé ce printemps à Bruxelles, Alexander Dewulf (CEO de Cebeo et de Sonepar Belgium), a été désigné comme nouveau président. L’EUEW représente les intérêts des grossistes en matériel électrique de 16 pays européens et dénombre pas moins de 1 050 entreprises membres. Alexander Dewulf est reconnaissant pour la confiance que Sonepar et l’EUEW lui témoignent et d’avoir été nommé

président de cette organisation influente : « L'EUEW se veut la voix des grossistes en matériel électrique de toute l’Europe et souhaite à cet égard développer et défendre leurs intérêts. Pour y parvenir, nous voulons nous laisser porter par les valeurs de l’EUEW, qui visent le développement continu et le professionnalisme à l’aide d'un dialogue ouvert, d'un support permanent et d’intégrité. »

Teco : smart lighting, smart solutions Avec le nouveau Multicast (en attente de brevet), Teco Professional multiplie les possibilités d'utilisation de son éclairage grâce à la commande intuitive et l'automatisation d'une série de fonctions. En mode autonome ou connecté à une série d’accessoires

(détecteurs de mouvement ou de lumière...), le système utilise et sublime la technologie Casambi dans des installations destinées à l'industrie, au commerce de détail et à l'horeca, mais aussi pour des bureaux et établissements de soins. Et ce sans fil et sans limites. Acteur européen sur un marché en pleine évolution, Teconex a mis au point le Multicast, un produit doté de la technologie Casambi simple, sûre, intelligente, puissante, évolutive et connectable. Combiné à une application gratuite (compatible avec iOS et Android), le Multicast peut commander jusqu'à 20 appareils d'éclairage à l'aide d'un téléphone mobile ou d'une tablette ! Le résultat : combinaison entre design et confort visuel, économie d'énergie pour moins polluer la planète et meilleure concordance entre la configuration de l'éclairage et l'être humain. www.teconex.eu

Comment revitaliser votre entreprise ? Un guide pratique Il y a quelque temps, la Commission européenne a édité une brochure visant à aider le commerce de détail dans sa recherche d'un concept orienté vers l'avenir : « Affronter l'avenir. Guide pratique sur la promotion de la revitalisation et de la modernisation du secteur du petit commerce de détail ». Un commerce de détail européen adapté au 21e siècle Saviez-vous que Nelectra était présent lors de l’audition publique du Comité économique et social européen (CESE) pour établir un dialogue avec les rapporteurs du CESE à propos des nouvelles règles européennes sur le commerce de détail, entre marché libre et durabilité ? Vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans notre prochaine édition.

Ce guide a été élaboré afin de motiver le secteur du petit commerce de détail. En effet, l'Europe pense, à juste titre, que les détaillants de petite à très petite envergure sont importants pour maintenir la vitalité des centres-villes européens, pour l'emploi et pour l'activité économique.

Vous y trouverez, entre autres, différents outils pour faire le point sur votre propre situation. Vous pouvez consulter la brochure dans son intégralité sur notre site web (www.nelectra.be).  Linda Claeys

Les défis auxquels le commerce de détail est confronté ne sont pas négligeables : changement radical du comportement d'achat du consommateur, intensification de la concurrence des prix, révolution numérique... Pour un petit détaillant, il n'est pas évident d'opérer sur tous ces terrains. Ce guide tend à inspirer au travers d'idées, d'astuces et de solutions pratiques. De plus, chaque solution est accompagnée d'exemples concrets et de réussites des meilleures pratiques dans toute l'Europe.

Affronter l’avenir Guide pratique sur la promotion de la revitalisation et de la modernisation du secteur du petit commerce de détail #RevitaliseRetail Marché intérieur, industrie, entrepreneuriat et PME

MULTICAST* by Teco Professional

Volta MEETS ceFora Ils s’assurent que l’offre de formations est encore mieux adaptée aux besoins de votre entreprise ! Avez-vous vu une formation dans l’offre de Cefora qui serait également intéressante pour vos ouvriers ? Ou souhaitez-vous inscrire un employé à une formation Volta ? Grâce à la collaboration entre Volta et Cefora, de nombreuses formations gratuites sont disponibles pour vos travailleurs.

SMART LIGHTING, SMART SOLUTIONS

En tant que fonds de formation pour les employés, le Cefora dispose d'une offre de formation très complète qui vous intéressera sans aucun doute pour la formation de vos ouvriers. Il est maintenant possible d'inscrire vos ouvriers à un nombre limité de ces formations, et ce gratuitement. Volta prend en charge vos frais de formation et vous pouvez également demander une prime pour ces formations (formation avec un instructeur externe). Vous souhaitez plus d'information ou vous inscrire ? Vous pouvez le faire directement sur le site du Cefora en cliquant sur le programme de votre choix ! Si une autre formation vous intéresse, contactez votre conseiller régional Volta ou votre personne de contact chez Cefora. Sur base de votre question, nous verrons si nous pouvons étendre notre collaboration encore plus et inclure votre formation ! Si vos employés font partie de la CP 200, vous pouvez contacter le Cefora pour la formation, les outils RH, les primes de formation, ... ! Grâce à la coopération entre Volta et le Cefora, vous pouvez dès à présent inscrire gratuitement vos employés à un certain nombre de formations Volta ! Le Cefora paiera les frais de ces formations (hors coût éventuel d'un examen). Inscrivez simplement vos employés via My Volta et la facture sera payée par Cefora. Vous trouverez facilement sur le site web de Volta un aperçu des formations qui entrent dans la collaboration avec Cefora: volta-org.be et cliquez pour employeurs, formation-gestion-des-competences, formations et cefora-volta. Ou prenez contact avec votre conseiller régional qui vous aidera dans vos démarches.  Hilde De Wandeler

Le fonds social pour les employés du commerce de détail indépendant (CP201) propose lui aussi de nombreuses formations intéressantes, entre autres axées sur les techniques de vente. Nelectra examine si là aussi, une collaboration semblable est possible. Plus d’infos suivront.

Teconex développe le MULTICAST*, un produit incorporant la technologie Casambi, à la fois simple et sûr, intelligent, performant, évolutif et interconnectable. Combiné à une app gratuite**, le MULTICAST* permet de contrôler jusqu’à 20 luminaires depuis un smartphone, une tablette, un laptop ou une montre connectée ! De quoi allier de manière avantageuse le design et le confort visuel, favoriser les économies d’énergie et protéger la planète, repenser l’éclairage en fonction de l’humain. En un seul geste ! * ** compatible avec iOS et Android

www.teconex.eu Teconex S.A./N.V. - Rue de Magnée, 108 - 4610 Beyne-Heusay - Belgium Tél.: +32 (0)4 358 85 75 - Fax: +32 (0)4 358 23 73 - info@teconex.be

16 N E L E C T R A

INFORME

Volta présente les derniers chiffres sectoriels

On recherche d'urgence : 2 000 électrotechniciens pour les deux années à venir Entre 2016 et 2018, le secteur de l'électrotechnique a affiché une croissance de 5 %, ce qui représente 2 000 travailleurs supplémentaires. La transition vers l'énergie renouvelable, entre autres, ne fera qu'intensifier cette tendance dans les années à venir. Juste avant l'été, le directeur de Volta, Peter Claeys, a présenté les derniers chiffres sectoriels lors d'un événement à Technopolis, en présence des partenaires sociaux, de représentants de l'enseignement, des services de l'emploi et des pouvoirs publics. Selon ses dires, on enregistre globalement une forte croissance. En 2016, 32 212 travailleurs étaient en service chez 4 725 employeurs. En 2018, ces chiffres étaient de respectivement 38 255 et 5 187. Selon lui, la croissance ne fera que s'intensifier à l'avenir en raison, d'une part, de l'importance croissante de l'énergie renouvelable et, d'autre part, de l'augmentation de la demande à l'égard de la sécurisation et de l'automatisation (également PHOTO SECTORIELLE 2018 : LES ENTREPRISES

UNIQUEMENT AVEC prestations de travailleurs

2017

2018

5.103 +1,6 %

2018

5.187

Répartition selon le LIEU DU SIEGE SOCIAL*

2017

57,5 %

2.946

2018

57,5 %

2.992

2017

8,5 %

428

2018

455

808 672

663 130

471

455 378

86 305

247 213

190

128

238

108

2017

33 %

1.688

2018

32,5 %

1.696

2017

2018

Répartition par : * province en Flandre, bassin E.F.E. en Wallonie,

région de Bruxelles-Capitale et Cantons de l’Est.

0,1 %

0,4 %

0,7 %

1,7 %

9,3 %

310

484

14,3 % 67,4%

742

3498

Entreprises

4 0-

-1 10

-4 20

-9 50

19 010

49 020

Travailleurs

Lors du débat organisé l'après-midi, Fons Leroy, ancien administrateur délégué du VDAB, a fait une mise au point : par tranche de 100 « babyboomers » qui quitteront le marché du travail dans le courant des 10 prochaines années, seuls 82 nouveaux arrivants seront disponibles. Pour les métiers en pénurie, comme l'électrotechnique, on dénombre 1 demandeur d'emploi pour 4 à 5 postes vacants en Flandre occidentale par exemple. Ces propos sont confirmés par Yves Magnan, directeur général de la formation professionnelle au Forem. Liesbeth Driesen, directrice « Employeurs » chez Actiris, ajoute : « Bruxelles compte un gros potentiel de jeunes. Le taux de chômage est de 15,3 % chez les jeunes, mais le niveau de formation est généralement trop faible. En collaboration avec des partenaires, nous essayons d'investir pleinement dans des formations de courte durée sur le terrain. »

Le secteur unit ses forces pour attirer des jeunes vers les professions dans l'électrotechnique Depuis 2006, Volta mène une campagne éducative à l'égard des élèves et des professeurs dans l'enseignement primaire et secondaire (voir encadré). Le secteur soutient aussi pleinement l'apprentissage dual dans le cadre duquel les jeunes apprennent sur le terrain 2 à 3 jours par semaine, et passent 2 jours sur les bancs de l'école. Par ailleurs, il se mobilise pour l'apprentissage tout au long de la vie, en collaboration avec les services pour l'emploi (VDAB, Actiris et le FOREM) ainsi que différents partenaires. Les demandeurs d'emploi et les travailleurs peuvent se reconvertir et se recycler via une toute nouvelle plateforme d'e-learning ou des formations de courte durée.

Et dans la pratique ?

Répartition selon LA TAILLE 0,1 %

1 demandeur d'emploi pour 4 postes vacants

De campagnes jusqu'à l'apprentissage dual et tout au long de la vie

Répartition selon le LIEU DU SIEGE SOCIAL

Entreprises

dans les habitations privées). Il en résulte une tension de plus en plus forte sur le marché du travail : les entreprises recherchent d'urgence plus de 2 000 électrotechniciens rien que pour les deux années à venir.

Comment nos installateurs vivent-ils la pénurie de travailleurs ? Quelle est son ampleur et comment y font-ils face ? Quelles mesures les aident réellement sur le terrain ? Quelles solutions conviendraient-elles ? Plusieurs de nos membres ont également déclaré être confrontés à un manque de personnel. Vous découvrirez leurs témoignages dans l'encadré ci-joint...  Linda Claeys

NELECTRA INFORME

Franck Provoost (FP Automation)

« Une qualité insuffisante, qui coûte trop cher » « Nous sommes effectivement confrontés à une pénurie de main-d'œuvre de qualité ! Nous essayons d'y remédier en ayant recours à l'externalisation. La situation n'est pas idéale car nous n'avons pas l'assurance de pouvoir être aidés effectivement, ces sociétés étant, elles aussi, en manque de travailleurs. Nous travaillons également avec des collègues, mais la situation est identique : cela ne marche que dans une mesure limitée, car tout le monde est confronté au même problème. La forte pénurie de bonne main-d'œuvre entraîne un problème supplémentaire : la qualité est généralement insuffisante et coûte trop cher. Nous constatons dès lors souvent aussi un manque de motivation, un mauvais état d'esprit... Étant donné que nos clients continuent d'avoir des exigences strictes quant à la qualité, nous essayons d'y remédier nous-mêmes en proposant des formations et en perfectionnant les connaissances techniques. Lors d'embauches récentes, nous avons même joué la carte d'un salaire élevé. En dépit de tous nos efforts, il nous arrive encore de temps en temps de ne plus accepter de travail en raison d'une insuffisance de personnel. Les pouvoirs publics peuvent-ils intervenir ? Non, selon moi. Peut-être que les formations pourraient être meilleures, et je pense à cet égard à davantage d'évaluations de la qualité,

à une meilleure concordance entre les normes finales et la demande du marché, à une plus grande promotion de l'enseignement technique... Par ailleurs, je réfléchis constamment à ce que nous pourrions faire nous-mêmes, car nous offrons déjà de bonnes conditions de travail avec des tâches variées, des formations, du matériel de qualité et une bonne rémunération. Et ce afin d'être tout de même attrayante comme petite entreprise. »

Joris Rombaut (BIMCO)

« Relever le niveau de formation » « Nous constatons également qu'il est très difficile pour le moment de trouver une bonne main-d'œuvre. Nous pourrions engager immédiatement un travailleur à temps plein, et je remarque que les collègues installateurs sont eux aussi confrontés à de grandes pénuries. C'est vraiment un problème général. L'apprentissage dual, entre autres, offre une issue possible car il nous permet de former nos propres travailleurs, mais sans garantie de qualité. Ceci dit, cela nous permettrait d'absorber une partie de la charge de travail. Selon moi, il faudrait s'atteler à l'amélioration de la qualité de la formation. Une réforme de l'enseignement pourrait éventuellement apporter des solutions, mais il faut surtout se concentrer sur l'effet en cascade. Je pense vraiment qu'il y a des profils techniques qualitatifs potentiels en suffisance, mais ils sont écartés par le système d'enseignement actuel. »

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18 N E L E C T R A

INFORME

Dirk Van Steenlandt (A.E.M.)

Tim Sevenants (Smart Living)

« Nécessité d'une approche structurée avec une vision de l'avenir »

« Les candidats ont des exigences strictes »

« Il y a une forte pénurie de travailleurs disposant de connaissances aussi bien théoriques (qu'est-ce que l'électricité, comment se présente une installation électrique) que pratiques (réalisation et organisation). Pour combler ce manque important, on peut faire appel à des sous-traitants qui, espérons-le, possèdent de bonnes compétences. Nous essayons aussi d'avoir recours à de la main-d'œuvre indépendante, qui doit généralement faire l'objet d'un bon suivi car nous ne sommes pas certains de son niveau de connaissances. Il existe peu de mesures (des pouvoirs publics) qui peuvent réellement nous aider. Il y a par exemple la réduction ONSS pour les jeunes travailleurs mais, en réalité, elle n'est pas suffisante pour couvrir le coût d'une bonne formation dans l'entreprise. Par ailleurs, les différentes aides et possibilités de formation donnent un coup de pouce, mais ne suffisent pas pour répondre à la forte demande. Elles ne changent absolument pas la mentalité, j'entends par là l'implication, le zèle, l'acquisition de connaissances et la fierté du métier ! Je suis partisan d'une approche claire et structurée avec une vision de l'avenir, toutes les parties regardant dans la même direction (FOREM, enseignement, entreprises, politique...) »

« Nous recevons régulièrement des réactions à nos offres d'emploi mais, étant donné que nous sommes une petite entreprise qui doit travailler efficacement, nous n'avons pas la possibilité de répondre à toutes les questions des jeunes candidats. Ils veulent beaucoup de jours de congé, travailler sans trop se salir, avoir un job dans un rayon de 30 km… Ajoutons que certains viennent se présenter alors qu'ils ont d'autres candidatures à finaliser, ce qui leur permet de choisir... De plus, le recours à des agences de travail intérimaire coûte très cher ! Celles-ci demandent une commission excessive, ce qui rend un profil débutant très cher. Nous comblons le manque de personnel via des collègues qui ont moins de travail à certaines périodes. Ainsi, nous collaborons actuellement avec une dizaine de personnes en sous-traitance. Une solution à tout ? Peut-être devrions-nous rendre la profession de technicien à nouveau attrayante, par le biais de visites interactives avec des écoles ? Et faire comprendre aux jeunes que ça vaut la peine de construire quelque chose de ses mains (peut-être en se salissant). Car si l'évolution actuelle se poursuit, notre société comptera une multitude de médecins, avocats et hommes politiques, mais personne ne sera capable de remplacer une lampe... »

Barbara Callewaert (Callewaert S.A.)

« Une relation solide avec les écoles » Paul De Witte (De Witte – Van De Caveye)

« Un problème de mentalité » « Notre entreprise est également confrontée à un manque de techniciens bien formés, et ce dans nos deux activités (électricité et construction ferroviaire). À l'heure actuelle, le problème est à ce point grave que les travailleurs font du "job shopping". Ils vont voir si c'est mieux ailleurs, pour ensuite quitter ce poste un mois après... Avec toutes les conséquences et tous les coûts qui en découlent pour l'employeur... La pénurie est vraiment importante : nous pourrions occuper actuellement une dizaine d'ouvriers (sans formation spécifique), deux chefs de projet et deux chefs de chantier. En ce qui concerne les mesures de l'État, je vais faire court : ce qu'une main donne, l'autre le reprend ! J'ignore s'il existe des solutions simples pour l'avenir. Quand je vois la mentalité actuelle des parents et grands-parents moyens, on ne dit pas assez qu'il faut travailler pour arriver à quelque chose. C'est d'ailleurs la tâche de l'enseignement : les jeunes doivent prendre conscience du fait que l'avenir est entre leurs mains... »

« Nous aussi, nous avons évidemment un besoin criant de main-d'œuvre technique motivée. Actuellement, une quinzaine d'externes travaillent pour nous. Je n'ai aucune réponse toute faite pour combler ce manque. Le problème ? Selon moi, on a beaucoup trop peu investi dans l'enseignement technique ces 10 à 15 dernières années. La société a sa part de responsabilité : un col blanc est plus valorisé qu'un col bleu. Étant donné le manque de personnel, de nombreuses PME sont contraintes de réfléchir à leur avenir, et de choisir entre croître et réduire. Alors que les grandes entreprises, entreprises publiques et multinationales ont la possibilité d'offrir des salaires élevés, assortis d'un éventail d'avantages extralégaux, c'est infaisable pour une PME moyenne. Nous essayons de mettre en place une relation solide avec les écoles techniques des environs, par exemple en proposant un grand nombre de stages, en organisant des visites de chantiers ou en équipant les établissements scolaires de matériel didactique. Des étudiants jobistes travaillent chez nous actuellement. Il y a peu, nous avons engagé un responsable des ressources humaines afin de chercher chaque jour activement des travailleurs qualifiés, d’établir des contacts, et d’accompagner des gens dans notre spécialité et culture d'entreprise. Prochainement, nous allons même organiser un brainstorming en vue de mettre en place une campagne de marketing.

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Nouveaux instruments de mesure Mesurer, c’est savoir : le cliché est énorme, mais tellement vrai ! Pour vous aussi, en tant qu’installateur, il est important de mesurer. C’est pourquoi les fabricants lancent régulièrement des innovations qui offrent davantage de possibilités et sont en outre plus précises, plus polyvalentes et plus compactes... Multimètre multifonctionnel Le Ligne Electro Neptune est un multimètre True RMS doté de fonctions de test complémentaires. En plus de mesurer la tension, la résistance et le courant (avec une pince ampèremétrique en option) ainsi que de tester la continuité, cet instrument possède les fonctions suivantes : mesure de la résistance d’isolation, test de continuité avec 200 mA, mesure de la distorsion harmonique et indication de la rotation de phase.Grâce à cette combinaison unique de fonctionnalités, ce multimètre est particulièrement utile pour tester la sécurité électrique et détecter des pannes dans des installations électriques. L’appareil est compact et s’intègre facilement dans une boîte à outils ou un compartiment d’un véhicule utilitaire. La commande est simple avec un sélecteur, sans structure de menu. www.euro-index.com

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20 É V É N E M E N T

Lightlab de Rexel au Jardin Botanique de Meise Rexel a de nouveau réussi à trouver un emplacement remarquable pour son magnifique Lightlab Event. Sous l’intitulé « Urban Jungle, a walk through the jungle of life and light », les visiteurs professionnels seront reçus royalement les 9 et 10 octobre au Jardin botanique de Meise. Rendez-vous là-bas ! Il y a 15 ans, Lightlab a connu sa première édition et est depuis lors devenu un événement biennal accueilli avec enthousiasme par les fabricants, architectes, installateurs et constructeurs. En effet, Lightlab n’est pas un salon classique, mais bien un concept original avec un fil conducteur, placé sous le signe de la lumière, et où le visiteur est chaque fois surpris avec créativité par un thème unique avec une zone spécialement

installée par les partenaires participants. Pour chaque édition, Rexel part à la recherche d’un emplacement unique. Cette fois-ci, son choix s’est porté sur le Jardin botanique de Meise, l’un des plus grands jardins botaniques au monde, qui s’étend sur un domaine de 92 hectares. Vous aurez l’occasion de vous promener dans le jardin, en empruntant le plus long sentier forestier de Bruxelles, avec une vue sur un vieux château de caractère, les serres et la magnifique orangerie au pied

du vaste étang... Une feuille de route vous aidera à vous orienter parmi des créatures, des spectacles, un château éclairé, le tout égayé d’animation, d’en-cas et de boissons, etc. Les 9 et 10 octobre, venez profiter de cette Urban Jungle, où toutes sortes de plantes et végétaux sont combinés à de splendides luminaires et à un design exclusif.  Linda Claeys www.lightlab.be

Plus de 40 partenaires d’éclairage Plus de 40 partenaires d’éclairage présents vous surprendront avec leurs espaces dans la Urban Jungle :

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Découvrez ce que plus de 40 partenaires en éclairage vous ont réservé lors de la huitième édition de notre événement Lightlab.

Cook Expert MON ROBOT CUISEUR

TOUT REUSSIR DE L’ENTREE AU DESSERT 12 Programmes - Multifonction - Cuisson induction Pour mijoter, préparer des soupes, cuire à la vapeur Émincer, râper, hacher ou émulsionner des sauces Pétrir, battre les blancs, réaliser des sorbets... Recettes et astuces sur l’appli gratuite magimix.com/be-fr

Cuisinez comme un chef

DOSSIER CUISINE

Robots cuiseurs :

un beau complément à l'assortiment Livres et émissions de cuisine, alimentation saine... La tendance est clairement au « cuisiner soi même », que ce soit pour des raisons de santé ou tout simplement parce que c'est meilleur. De ce fait, la vente d'appareils électriques qui aident le consommateur à cuisiner affiche une hausse. Les robots cuiseurs, par exemple, constituent un groupe de produits intéressant. Nous avons interrogé plusieurs de nos membres au sujet de leurs expériences en la matière et leur enthousiasme nous a agréablement surpris… Le robot cuiseur a nettement le vent en poupe. L'un des principaux avantages est que le consommateur n'a besoin en réalité que d'un seul appareil pour cuire à la vapeur, mijoter, hacher, fouetter, pétrir une pâte et bien d'autres choses encore. Surfant sur cette vague, les fabricants lancent encore régulièrement de nouveaux accessoires sur le marché, tels qu'un kit spécial pour réaliser des spaghettis, tagliatelles ou fusillis de légumes, pour découper des fruits et légumes en cubes ou bâtonnets ou encore pour tailler des frites rapidement et facilement.

Une grande satisfaction et de nombreux avantages Yves Hauben (Elektro Hauben Hoeselt) vend trois marques et est particulièrement satisfait de la polyvalence des

robots cuiseurs : « Nous vendons trois marques parce que chacune d'elles a ses avantages et ses inconvénients. » Taelman Elektro à Bellegem propose également ce type d'appareil dans son assortiment. Selon Billy Deprez, l'un des collaborateurs, c'est une belle extension de l'assortiment de robots de cuisine : « Ces appareils conjuguent à la perfection un robot multifonction et un appareil de cuisson. Je les trouve particulièrement innovants car ils permettent de préparer n'importe quel plat. » Isabelle Rosseel (Electro Rossel à Zedelgem) vend ces appareils depuis environ un an et en est également très satisfaite. Elle en a même un chez elle : « J'adore cuisiner et cet appareil me convient à merveille : il est comme un sous-chef pour moi. Couper des légumes, préparer des sauces, pétrir la pâte, hacher la viande... Que ce soit pour l'entrée, le plat principal ou le dessert, cette machine fait son travail de façon professionnelle. Elle vous permet de préparer des plats exquis en un tournemain et vous gagnez du temps, sans stress. J'ai encore plus de plaisir à cuisiner ! » Pour terminer, Billy Deprez voit un autre avantage : « Bien que ces appareils soient déjà dotés d'une grande quantité d'accessoires standard, le client peut faire l'acquisition de nombreuses autres options afin d'enrichir ses expériences culinaires. Si un presse-agrumes ou une centrifugeuse tombe en panne par exemple, on peut l'acheter comme accessoire pour le robot. Il n'est plus nécessaire de se procurer un appareil supplémentaire. »

Comment vendez-vous un appareil de ce type ? Étant donné qu'il est impossible de se rendre compte de toutes les possibilités d'un robot cuiseur rien qu'en le voyant, il ne suffit pas de l'exposer en magasin. « On explique en détail à chaque client

 Quand un client est intéressé par un appareil apparenté, comme un cuiseur à soupe, un robot multifonction ou un robot de cuisine, nous intégrons le robot cuiseur dans les explications que nous donnons..

ce que l'appareil est capable de faire et quels sont ses qualités et avantages », déclare Isabelle Rosseel. « Quand un client est intéressé par un appareil apparenté, comme un cuiseur à soupe, un robot multifonction ou un robot de cuisine, nous intégrons le robot cuiseur dans les explications que nous donnons », affirme Billy Deprez. Les magasins misent toutefois surtout sur les démonstrations.

Les avantages des démos Elektro Hauben organise très régulièrement des démonstrations et ateliers afin de présenter la grande diversité de possibilités. « Les démonstrations sont utiles pour découvrir le produit. Toutefois, des clients qui ont déjà acheté un appareil viennent également y assister avec plaisir afin de savoir comment l'utiliser de manière optimale », poursuit Isabelle Rosseel. Le magasin Taelman croit également en la plus-value des démonstrations : «

24 D O S S I E R

CUISINE

cuisiner », constate Isabelle Rosseel. « J'ai moi-même déjà vendu un appareil à des clients sans expérience en cuisine, des cuisiniers amateurs et des chefs. Même les consommateurs qui ont peu de temps pour cuisiner, mais veulent tout de même préparer rapidement des repas sains sont susceptibles d'être intéressés. »

Note positive

 Les démonstrations et ateliers sont utiles pour découvrir le produit. Toutefois, des clients qui ont déjà acheté un appareil viennent également y assister avec plaisir afin de savoir comment l'utiliser de manière optimale.

Plusieurs fois par an, nous organisons une démonstration lors de laquelle différents plats sont cuisinés et, tous les jours, nous utilisons l'appareil dans notre magasin, pour préparer un potage par exemple. Le but est de susciter l'intérêt de nos clients : l'odeur d'une délicieuse soupe incite à parler de l'appareil. Les clients intéressés par (les différentes possibilités de) l'appareil sont invités à une démonstration personnelle en

 Tant les personnes qui sont fort occupées au quotidien et veulent préparer un plat unique facile et rapide que les cuisiniers amateurs qui souhaitent une aide pour des plats plus difficiles (comme un sabayon) sont des utilisateurs potentiels de ces appareils pratiques.

magasin. Nous préparons alors de petits plats quotidiens. Le client peut participer et ainsi découvrir le fonctionnement de l'appareil. »

De temps à autre, les robots cuiseurs font même souffler un vent de bonne humeur dans le magasin. Isabelle nous fait part de l’expérience qu'elle a vécue chez Rosseel à Zedelgem : « Je constate que les clients sont très satisfaits de leur appareil et c'est très sympa quand ils viennent nous expliquer à quoi sert leur robot cuiseur. Récemment, une dame qui avait peu d'expérience en cuisine est venue nous montrer fièrement au magasin le premier potage qu'elle avait préparé avec son appareil. C'est vraiment agréable ! Bref, rien que du positif chez nos clients ! »  Linda Claeys

Quel est le groupe cible ? Pour Billy Deprez, les robots cuiseurs ont différents groupes cibles. Tant les personnes qui sont fort occupées au quotidien et veulent préparer un plat unique facile et rapide que les cuisiniers amateurs qui souhaitent une aide pour des plats plus difficiles (comme un sabayon) sont des utilisateurs potentiels de ces appareils pratiques. « Les plats préprogrammés et le livre débordant de recettes permettent à tout le monde de se mettre directement au travail », affirme-t-il. « Par ailleurs, on trouve une quantité de recettes sur Internet et les utilisateurs enthousiastes peuvent échanger leurs expériences sur des forums en ligne. » Chez Elektro Hauben aussi, le public intéressé par un robot cuiseur est très diversifié : « De la femme au foyer aux personnes qui veulent cuisiner rapidement : nous vendons ce type d'appareil à de nombreux clients différents. C'est un fait que ces appareils offrent une bonne dose de "quality time" à leurs utilisateurs. » « Les robots cuiseurs se vendent surtout à des consommateurs qui aiment

Que disent les chiffres de GfK ? Les chiffres de GfK concernant la vente de robots multifonction dans notre pays révèlent que ce sont surtout les types d'appareils plus chers qui ont eu la cote ces 18 derniers mois. En 2017, le nombre d'appareils vendus a augmenté de 15,5 %. Le chiffre d'affaires a également affiché une hausse (+ 18,6 %). L'année dernière, le volume a baissé de 3,1 %, mais le chiffre d'affaires a tout de même augmenté (+ 2,9 %). Pour cette année (YTD avril), le nombre d'appareils vendus a continué de baisser (- 8,6 %), mais le chiffre d'affaires a sensiblement augmenté de 11 %, ce qui indique clairement une hausse de la popularité des appareils plus chers.

DOSSIER ÉCL AIR AGE

Pourquoi l'IRC ne suffit plus et une nouvelle mesure s'avère nécessaire Le rendu des couleurs d'une source lumineuse est extrêmement important, en particulier pour l'éclairage d'un magasin et la mise en évidence d'objets d'art. Pendant des années, l'IRC (indice de rendu des couleurs) a été utilisé pour mesurer la restitution des couleurs. Toutefois, avec l'arrivée du LED, il s'est avéré que les données théoriques ne correspondent pas toujours aux observations pratiques. Des scientifiques de différents pays se sont alors mis en quête d'une meilleure façon de déterminer le rendu des couleurs. Entre-temps, les recherches ont déjà considérablement progressé. Nous avons rendu visite à Groen Licht Vlaanderen pour faire le point... L'IRC ou indice de rendu des couleurs (en anglais CRI ou Color Rendering Index) est une valeur de 1 à 100 qui indique la précision avec laquelle une source lumineuse restitue les couleurs d'objets. Un IRC égal à 100 signifie que la lumière d'une lampe restitue aussi bien les couleurs qu'une lampe de référence ou source lumineuse de référence (lampe à incandescence pour les couleurs chaudes et lumière du jour pour les couleurs froides). Plus l'IRC est faible, moins la restitution des couleurs est précise.

Sur quoi l'IRC est-il basé ? La méthode utilisée jusqu'il y a peu est fondée sur une palette de 14 couleurs. En d'autres termes, on mesure des couleurs de référence qui sont éclairées tout d'abord par la lampe en question et ensuite par la source lumineuse de référence. Sur la base des différences de couleurs mesurées, on calcule alors la différence de rendu des couleurs pour déterminer l'IRC, qui est donc la moyenne des indices de chacune de ces 14 couleurs. Une lampe à incandescence a un IRC de 100, une lampe à vapeur de sodium basse pression un IRC de 0.

Une valeur de 100 est-elle bonne ? Une valeur de 100 n'implique pas automatiquement que le rendu des couleurs est excellent. L'indice 100 indique que la lumière que diffuse la lampe concernée a exactement le même rendu des couleurs que la lampe à incandescence (utilisée comme source lumineuse de référence). On ne s'en est toutefois rendu compte qu'après l'introduction du LED. À l'époque, les chercheurs ont découvert une différence

essentielle entre ce que l'œil observe et l'indice théorique de rendu des couleurs. En effet, les LED affichaient initialement de très mauvais résultats de rendu des couleurs alors que les couleurs étaient non seulement restituées fidèlement sous des lampes LED mais étaient également plus vivantes, ce qui augmentait la satisfaction. Il y avait donc une anomalie. Catherine Lootens continue de remettre la méthode actuelle en question : « De plus, l'utilisation d'une lampe à incandescence comme référence n'est pas une bonne idée étant donné qu'on n'en trouvera plus prochainement. »

La TM30-18 se base sur 99 couleurs et donne une idée précise de l'indice de rendu des couleurs de toutes les sources lumineuses. Une nouvelle méthode Le Prof. Dr Kevin Smets (KU Leuven, Laboratoire de technologie de la lumière) a commencé à se pencher sur la question dès l'arrivée du LED et cherché activement une alternative à la mesure actuelle. Et il n'est pas le seul. Dans d'autres pays aussi, on a été confronté à ce problème et une quinzaine de laboratoires dans le monde entier se sont mis en quête d'une meilleure mesure, qui permettrait d'obtenir un indice de rendu des couleurs plus précis pour toutes les lampes. Chaque laboratoire a soumis sa propre vision/solution et, sur cette base, un consensus a été cherché au sein de l'ANSI-IES (American National Standards Institute – Illuminating Engineering Society). Le résultat ? La TM30-18. Cette « technical note » ou fiche technique a été acceptée par tous les acteurs dans le monde entier il y a trois ans. Elle n'est toutefois pas encore une norme officielle. La TM30-18 décrit la façon d'utiliser une mesure alternative. Celle-ci se base sur 99 couleurs (au lieu des 14 couleurs de l'IRC original) et donne une idée précise de l'indice de rendu des couleurs de toutes les sources lumineuses. Elle n'est donc plus basée sur un chiffre (Ra) mais donne deux chiffres de référence par source lumineuse : Rf et Rg. Rf est l'indice de fidélité des couleurs d'une lampe, Rg est l'indice de saturation d'une couleur. Un graphique de visualisation (diagramme de distorsion) est également joint, permettant de voir où/dans quelle couleur la source lumineuse présente une différence... Les concepteurs de lumière disposent de ce fait de beaucoup plus d'informations par rapport à celles obtenues autrefois avec l'IRC.

Encore un peu de patience... Bien que cette nouvelle mesure ne puisse pas encore être utilisée comme norme, des académiciens du monde entier s'accordent à dire qu'il s'agit de la seule option appropriée. Les fabricants commencent eux aussi à se ranger de leur côté. Ils sont convaincus des avantages, mais une sérieuse intervention logistique s'impose car il y a lieu de modifier pratiquement toute la communication concernant chaque source lumineuse. Et c'est un vrai travail de titan : sites Web, catalogues, emballages... « En principe, tout le monde reconnaît les avantages de cette nouvelle méthode », affirme Catherine Lootens. « Il faut toutefois encore attendre la norme officielle effective. » Un instrument de mesure basé sur la nouvelle TM30-18 est déjà sur le marché. Cela ne devrait donc plus durer très longtemps...  Linda Claeys

26 I N F O R M A T I O N S

TECHNIQUES

Vos installations d’éclairage de secours sont-elles conformes ? Si l’éclairage de secours n’est pas soumis en tant que tel à une réglementation précise, les règles qui en régissent l’installation, l’entretien et le contrôle se retrouvent toutefois dans divers règlements et normes en rapport avec les constructions et les installations électriques. Découvrez dans cet article des points d’attention afin que votre installation soit réalisée en bonne et due forme et dans les temps impartis. Les objectifs des éclairages de sécurité L’éclairage de secours est une appellation générique regroupant deux types d’éclairage ayant des fonctions distinctes : • l’éclairage de remplacement, qui permet de poursuivre les activités habituelles en cas de panne ; • l’éclairage de sécurité, qui garantit la sécurité des personnes qui tentent d’évacuer une zone ou de terminer un travail dans une zone potentiellement dangereuse. Il se compose de l’éclairage d’évacuation, de l’éclairage d’ambiance antipanique et de l’éclairage d’emplacement des travaux dangereux. Certains textes de loi, arrêtés royaux et gouvernementaux ainsi que le code du bien-être au travail les rendent obligatoires dans différents types de bâtiments : hôpitaux et locaux à usage médical (salle d’opération, soins intensifs...), salles de spectacle (cinéma, théâtre...), maisons de repos, hébergements touristiques, stades de football, bâtiments accessibles au public, immeubles à appartements, etc.

Les "normes" à respecter ? Comme dit précédemment, il n’existe pas une loi purement dédiée à l’éclairage de secours. Néanmoins, il existe plusieurs textes légaux et normes en rapport avec les constructions et les installations électriques qui en définissent les règles : • le code du bien-être au travail : titre 3 du livre III ; • l’arrêté royal sur les normes de base qui évoque les bâtiments bas, moyens et élevés ; • l’article 104 du Règlement Général sur les Installations Électriques ; • les normes belges et européennes reprises dans les textes de lois, telles que les NBN EN 1838, 50171, 50172, 605982-22, 62034... Des normes que vous pouvez d’ailleurs vous

procurer auprès du NBN ou du Comité Électrotechnique Belge.

Des éclairages de secours conformes Autant d’obligations qui définissent les emplacements, le niveau d’éclairement ou encore la durée d’autonomie des éclairages de secours. Par exemple : • les signalisations présentes à toutes les sorties prévues en cas d’urgence et le long des chemins d’évacuation doivent être éclairées de manière à indiquer sans ambiguïté le chemin jusqu’à une zone de rassemblement ; • les luminaires d’éclairage et les balisages de sécurité des chemins d’évacuation doivent être placés au-dessus du sol à au moins deux mètres ; • un luminaire de sécurité doit fournir un éclairage approprié près de chaque porte de sortie et à chaque endroit où il est

benl.rs-online.com nécessaire de souligner la présence d’un risque potentiel ou être installé tout près d’un emplacement de sécurité : o à maximum 2 mètres de chaque porte de sortie destinée à être utilisée en cas d’urgence, des escaliers et de chaque changement de niveau, o pour éclairer les signaux de sécurité et les panneaux directionnels des chemins d’évacuation, o à tout changement de direction, à toute intersection de couloir, près des sorties finales et à l’extérieur du bâtiment jusqu’à une zone de rassemblement, o à maximum 2 mètres de chaque poste de premiers secours, chaque équipement de lutte contre l’incendie et déclencheur d’alarme avec un éclairement vertical de 5 lux, o à maximum 2 mètres de l’équipement d’évacuation, des refuges et déclencheurs d’alarme mis à la disposition des personnes handicapées, • un niveau d’éclairement minimum de 1 lux est nécessaire pour l’éclairage d’évacuation et de 0,5 lux pour l’éclairage d’ambiance antipanique ; • un niveau d’éclairement de 2 candelas par mètre carré est nécessaire pour les signaux de sécurité ; • l’éclairage d’évacuation, d’ambiance antipanique et des signaux de sécurité doivent avoir un éclairement à 50 % dans les 5 secondes et tous les luminaires doivent être éclairés à 100 % dans la minute. Leur durée d’autonomie doit être d’une heure minimum ; • l’éclairage des emplacements dangereux nécessite au minimum 15 lux et doit être de 100 % en 0,5 seconde. Cet éclairage doit fonctionner tant qu’il y a un risque pour les personnes ; • l’ensemble du matériel doit répondre à des normes bien spécifiques, et doit disposer du marquage CE... (Vous souhaitez être conseillé ou obtenir plus d’informations sur les règlements et normes en rapport avec les éclairages de secours ? Contactez le département Building de Vinçotte.)

Wat wilde u worden toen u jong was?

Les contrôles à la loupe Pour s’assurer que l’éclairage de secours fonctionne correctement, il doit être installé, entretenu mais aussi contrôlé conformément à la norme belge et européenne NBN EN 50172. La périodicité de ces contrôles peut varier selon la région et le bâtiment. Par exemple : • une fois par an pour, entre autres, les maisons de repos, les stades de football, les hébergements touristiques, les endroits accessibles au public ; • une fois tous les trois ans pour les hôpitaux ; • une fois tous les 5 ans pour les garderies, • etc.

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TECHNIQUES

Le retrofitting par des lampes LED est-il avantageux ? Qu'en est-il de la stabilité de la couleur dans le temps ? Comme tous les installateurs électriciens, vous vous êtes sans aucun doute aperçu que la gradation de l'intensité des lampes retrofit LED au moyen de dimmer (gradateur) à coupure de phase peut être source de nombreux problèmes. Souvent, les clients souhaitent conserver leur dimmer d'origine, partant du principe qu'il fonctionnera avec n'importe quelle lampe LED dimmable. Comme tous les installateurs électriciens, vous vous êtes sans aucun doute aperçu que la gradation de l'intensité des lampes retrofit LED au moyen de dimmer (gradateur) à coupure de phase peut être source de nombreux problèmes. Souvent, les clients souhaitent conserver leur dimmer d'origine, partant du principe qu'il fonctionnera avec n'importe quelle lampe LED dimmable.

Charge minimum Les dimmers à coupure de phase pour halogènes ont besoin d'une charge minimum, par exemple 35 W. Si, par exemple, vous remplacez trois lampes halogènes de 35 W par 3 lampes LED de 4,5 W, vous n'allez pas atteindre la charge minimum exigée et votre lampe ne s'allumera jamais.

 Figure 1 : Effet stroboscopique sur un crayon en mouvement.

papillotement. Un autre phénomène est l'effet stroboscopique qui se produit à une fréquence bien plus élevée et qui n'est pas directement visible. En raison de ces variations, nous percevons les mouvements de façon saccadée, souvent sans en être vraiment conscients. Cela peut entraîner des problèmes physiques, comme des maux de tête. Il est cependant très simple de constater soi-même l'effet stroboscopique en utilisant un bâtonnet et en décrivant des allers-retours rapides.

Variation profonde de l'intensité Une lampe halogène ou à incandescence offre le gros avantage de continuer à briller longtemps et donc, encore durant le temps de non-conduction de la phase. Au, contraire, si une LED ne reçoit plus de courant, elle s'éteint en une fraction de seconde.

Papillotement

 Figure 2 : variation de l'intensité avec

La stabilisation trop limitée est un défaut qui touche beaucoup de luminaires LED ; ce qui a pour effet que l'onde sinusoïdale de la tension de réseau est visible dans la lumière produite. On parle alors de

La conséquence est visible lors du dimmage profond de l'intensité de la LED retrofit : les blocs jaunes dans la figure 2 sont de plus en plus petits et cette fraction de puissance reçue doit pouvoir être vue,

coupure de phase descendante

pour pouvoir être convertie en lumière visible et ce, en attendant l'arrivée de l'impulsion suivante. Les meilleures marques de dimmer à coupure de phase offrent la possibilité de modifier la charge minimum pour compenser en partie ce problème, mais le dimmage jusqu'au zéro complet reste difficile. De nombreux constructeurs de lampes retrofit LED ont modifié l'électronique de façon à ce qu'il ne soit pas possible de faire varier l'intensité au-delà de par exemple : 10 ou 20 %, après quoi la lampe s'éteint.

Variation dans le dimmage Le plus difficile pour l'installateur reste de faire le bon choix dans l'offre existant sur le marché. La difficulté ici réside également dans le fait que l'on ne voit pas la courbe de gradation de la LED retrofit. Les courbes de gradation peuvent varier considérablement d'un constructeur à l'autre, voir fig. 3. Si vous utilisez dans une pièce des LED retrofit de différents constructeurs, il y a de fortes probabilités qu'une lampe soit encore allumée par exemple à 50 % tandis qu'une autre est pour ainsi dire éteinte.

Choix du dimmer chaque année, les fournisseurs les plus renommés éditent des tables de compatibilité. Ces tables indiquent combien de lampes vous pouvez connecter de façon spécifique, leur plage de gradation et leur compatibilité ou non avec le dimmeur. Comme une LED se comporte de façon capacitive, il est préférable d'opter pour une coupure de phase descendante plutôt que pour une coupure de phase ascendante, afin d'éviter les pics de courant chaque fois que le dimmer passe en phase de conduction.

I N F O R M AT I O N S T E C H N I Q U E S

 Fig.3 : courbes de variation de 31 LED dimmables (source : DoE)

La difficulté à détecter les passages par zéro concerne essentiellement les dimmers à deux fils. Pour les LED, on optera de préférence pour des dimmers à 4 fils qui séparent le circuit LED de la partie AC.

Décalage de couleur Le décalage de couleur pendant la durée de vie des LED’s constitue, ou constituait, souvent également un problème. En général, toutes les lampes d'une installation vieillissent de la même façon, mais dès qu'une lampe LED doit être remplacée, cela peut constituer un problème en fonction de l'application. Le décalage de couleur a un impact sur le spectre d'une LED, ce qui se traduit par un changement de la température de couleur et de la restitution des couleurs. Les décalages de couleur sont généralement liés au phosphore utilisé dans la LED. Les revêtements de couleur utilisés les plus

connus vont présenter au fil du temps un cintrage (« curling ») par rapport à la puce LED, ce qui se traduit par une couleur « bleuâtre ». Un autre effet lié au coating est le « jaunissement » de la couleur parce que la LED a été exposée à des températures trop élevées ayant entraîné l'apparition d'une lame d'air entre le phosphore et la puce LED (« delamination »). Les deux effets ont un sérieux impact sur la température de la couleur et peuvent se traduire par une couleur plus froide ou une couleur plus chaude. Pour les LED dernière génération, les problèmes précités ont été résolus en utilisant un phosphore de meilleure qualité, ce qui a considérablement amélioré la préservation des couleurs par rapport à ce qui se faisait auparavant. Le décalage de couleur n'est d'ailleurs pas toujours dû au vieillissement de la LED proprement dit, mais aussi au « jaunissement » des matériaux des optiques primaire et secondaire sur le driver. Pour

les puissances très élevées, comme les applications High-Bay, on utilise dès lors souvent des lentilles en verre ou en silicone plutôt qu'en polycarbonate. Le désavantage du polycarbonate est qu'il laisse passer les mauvais UV, ce qui accélère le jaunissement et entraîne donc à terme un décalage de couleur. Le décalage de couleur, plus particulièrement la restitution des couleurs, joue un rôle important dans les applications critiques en termes d'éclairage, comme les musées, hôpitaux, imprimeries et autres applications où les couleurs sont essentielles. Il est donc important de veiller à une bonne restitution et préservation des couleurs pendant toute la durée de vie du luminaire.

Normes La qualité de la couleur sur une longue période est testée dans un rapport LM80. Cette procédure nécessite des mesures à la fois du rendement lumineux et du type de couleur des produits. Les mesures LM80 sont réalisées dans des situations où la température ambiante est constamment en équilibre. Ce qui n'est évidemment pas le cas dans la pratique. Un rapport LM80 doit donc servir de référence pour les performances de la source lumineuse.

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QUESTIONS À

Qui est vraiment… Peter Claeys (General Manager Volta)

Sur cette page, nous souhaitons poser quelques questions moins courantes à des personnes connues et moins connues du secteur de l’électro. Des questions privées, pour dévoiler la personne qui se cache derrière le professionnel. Ce mois-ci, c’est au tour de Peter Claeys. Comment aimez-vous passer votre temps libre ? J’essaie de faire du sport plusieurs fois par semaine. Les sports que je préfère sont la course à pied, le vélo et la natation. Depuis quelques années, j’apprends à maîtriser le golf. Ce n’est pas simple : il s’agit plus d’un défi mental que physique, car à vouloir faire trop attention, la balle de golf va à coup sûr dans la mauvaise direction.

Quel est votre plat préféré ? J’aime manger presque de tout. Le sport me permet aussi de manger un petit quelque chose de plus. J’aime la cuisine méditerranéenne : aussi bien la cuisine italienne que la cuisine grecque me plaisent. Il y a toujours de la place pour un petit dessert, surtout s’il y a une crème brûlée, une mousse au chocolat ou un moelleux à la carte.

Quel film vous a impressionné dernièrement ? Et pourquoi ? Récemment, nous avons beaucoup apprécié Green Book. Le film se déroule en 1962. Le videur italo-américain Tony Lipwordt est engagé comme chauffeur et garde du corps du célèbre pianiste afro-américain Don Shirley. Ensemble, ils entament une tournée à travers le sud des États-Unis, où ils sont maintes fois confrontés au racisme et à leurs personnalités opposées. Le film illustre parfaitement comment les préjugés nous empêchent parfois de penser de façon positive et constructive, mais s’il y a suffisamment d’empathie et de bonne volonté, la collaboration peut mener à quelque chose de beau.

Qui admirez-vous le plus et pourquoi ? J’ai une grande admiration pour Nelson Mandela et sa longue lutte non armée contre l’injustice qui frappe toutes les personnes de couleur en Afrique du Sud et, par extension, partout dans le monde. Il y a quelques années, nous avons eu la chance de visiter Robben Island, où il a été emprisonné pendant 18 ans. La visite de sa cellule et le témoignage d’un codétenu sont gravés en moi pour toujours.

Comment vous reposez-vous ? Faire du sport pendant l’année me permet un repos régulier. Mais pour me détendre complètement, les vacances sont importantes. Nous aimons profiter de ces moments pour explorer une petite partie du monde. La belle nature et la culture locale nous plaisent tout particulièrement. L’année dernière, nous sommes partis au Pérou.

Quel était le travail de vos rêves lorsque vous étiez enfant ? Enfant, je voulais devenir photographe. Une belle combinaison entre la technique et l’esthétique. Étant donné que la prédisposition esthétique connait ses limites, je me suis dirigé vers l’ingénierie...

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