ElectroVision 2023 nr 6 - FR by NELECTRA

ELECTROVISION Nelectra, Fédération pour le secteur de l’electro, Stationlei 78 1/1, 1800 Vilvoorde / Mensuel (6 x an) - trente-quatrième année / Bureau de dépot 2030 Antwerpen X / P2A9571 − décembre 2023 – 6

LE MENSUEL POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRO

ET SI VOUS PASSIEZ AU TÉLÉTRAVAIL, PLUTOT QU’ALLER AU BUREAU EN VOITURE TOUS LES JOURS ?

DANS CETTE ÉDITION  Un logiciel intelligent permet de réduire considérablement le coût de la recharge  L’électrobaromètre reste positif  Le marché de détail hier, aujourd’hui et demain  Quels sont les types de différentiels existants et où les utiliser ?

100 ans d‘experience 7 ans LEDVANCE

LED IS LEDVANCE LES LAMPES LED PROFESSIONNELLES DÉSORMAIS SOUS LA MARQUE LEDVANCE

Issue de la division éclairage général d‘OSRAM, LEDVANCE s‘est imposé en seulement 7 ans comme un leader en matière de solutions LED innovantes. Nous franchissons à présent la prochaine étape logique en proposant notre gamme de lampes LED professionnelles sous notre propre nom. Grâce à notre savoir-faire basé sur plus d‘un siècle d‘expérience, nos nouvelles lampes LED LEDVANCE sont plus performantes que jamais. Vous pouvez désormais obtenir notre gamme professionnelle complète sous une seule marque : des lampes, rubans lumineux, drivers et luminaires LED aux systèmes de gestion de l‘éclairage et à l‘éclairage centré sur l‘humain. Notre approche gagne en cohérence et nous gardons la même volonté de vous servir au mieux ! LED IS LEDVANCE. Vous pouvez compter sur nous. Nous nous engageons dans le développement durable. Pour en savoir plus : benelux.ledvance.com/durabilite

LES RÉFLEXIONS DE VIVIANE

Activation ! Dans un rapport récent, le Conseil Central de l’Économie a estimé que le handicap des coûts salariaux devrait être de 1,7 % en 2024 par rapport aux pays voisins. Les coûts salariaux augmentent donc toujours plus rapidement en Belgique que dans les pays limitrophes. Ce n’est pas une très bonne nouvelle.

Trouvons-nous que les travailleurs gagnent trop bien leur vie ? Certainement pas !

Chaque travailleur mérite une rémunération à la hauteur de la qualité de son travail. Estimons-nous que les coûts salariaux sont beaucoup trop élevés ? Absolument ! Le faible taux d’emploi constitue un autre problème. En comparaison des

autres pays de la zone euro, notre taux d’emploi est le plus bas. Cette mauvaise

performance, combinée avec les coûts salariaux les plus élevés et le fait que nos

travailleurs perçoivent le salaire brut le plus érodé par les taxes, ne place clairement pas la Belgique au rang des pays exemplaires pour entreprendre.

Pourquoi le travail n’est-il pas récompensé ? Pourquoi n’y a-t-il pas de politique

d’activation plus solide ? Fin 2022, 1,6 million de Belges employables ne travaillaient pas. Ils n’étaient pas non plus à la recherche d'un emploi, l’accent étant mis sur le terme « recherche ». Et ce, alors que des secteurs manquent cruellement de personnel qualifié.

Les élections auront lieu en 2024. Des organisations patronales sectorielles telles que Nelectra, ainsi que des associations interprofessionnelles comme Unizo ont préparé leurs mémorandums.

Nous sommes curieux de savoir quels partis politiques se soucieront réellement de nos préoccupations et auront la volonté réelle d’y apporter une solution. Restons

optimistes et partons du principe que les responsables politiques seront à l’écoute. Nelectra se rendra sur place et veillera à ce que nous soyons entendus.

Mais dans l’intervalle, nous poursuivrons nos efforts, y compris à

l’avenir, dans les domaines où nous pouvons réellement changer les choses sans dépendre de la bonne volonté des autres. Envie d’en savoir plus ? Lisez la suite.

Je vous souhaite d’ores et déjà des fêtes reposantes et une bonne et heureuse année 2024 remplie d’espoir !

Des réactions ? Viviane Camphyn viviane.camphyn@nelectra.be

4 SOMMAIRE

L’Union européenne protège les technologies sensibles de la Chine

La personne derrière Rudi Vanduren, viceprésident national de Nelectra

“J’ai une SPRL : que dois-je faire pour adapter mes statuts au nouveau droit des sociétés ?”

Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro. ElectroVision/ElektroVisie a un tirage de 8.019 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par Nelectra asbl : Nationaal Verbond van Zelfstandige Elektriciens en Handelaars in Elektrische Toestellen, Stationlei 78 boîte 1/1, 1800 Vilvoorde BE 0410 342 662 RPM Bruxelles · T: 02 550 17 11, info@nelectra.be, www.nelectra.be/fr/home comité de rédaction Viviane Camphyn, Dirk Van Steenlandt, Eric Claus, Ludo Holemans, Frank Vanlangendonck, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Linda Claeys, Fallon Declerck, Els Heyrman, Layla Redjeb

Rédacteur-en-chef Els Heyrman 02 550 17 21 els.heyrman@nelectra.be régie publicitaire TREVI · Thomas Lannoo Meerlaan 9 · 9620 Zottegem 09 326 74 51 thomas@trevi-regie.be

reportages Linda Claeys linda.claeys@nelectra.be éditeur responsable Viviane Camphyn Stationlei 78 1/1 · 1800 Vilvoorde 02 550 17 11 traduction Akira Translations translations@akiratranslations.be

imprimerie Bredero Graphics administration Nadia Van Nuffel · 02 550 17 17 nadia.vannuffel@nelectra.be Marian Hemerijckx · 02 550 17 18 marian.hemerijckx@nelectra.be cover Lectrr

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SOMMAIRE

Un logiciel intelligent permet de réduire considérablement le coût de la recharge des véhicules électriques

Les réflexions de Viviane

Indulec : prête pour l’avenir après une reprise réussie

Activation !

Nelectra vous informe

8 9 10 12 13

Allô Nelectra? L’électrobaromètre reste positif Négociations sectorielles : accord national pour les électriciens de la SCP 149.01 Connaissez-vous la checklist pour une utilisation correcte des « cookies » ? Incert instaure des changements en 2024

Nouvelles sectorielles

InterSolution: le marché solaire de demain sur 10 000 m²

Le marché de détail hier, aujourd’hui et demain

Les statistiques et tendances sous la loupe

Europe

L’Union européenne protège les technologies sensibles de la Chine

Bornes de recharge

Un logiciel intelligent permet de réduire considérablement le coût de la recharge des véhicules électriques

Informations techniques

25 27 28 29

Impact des supra-harmoniques sur la mesure de l’énergie La (nouvelle) directive Machines et les normes Les panneaux solaires de type N sont prêts à conquérir le marché Quels sont les types de différentiels existants et où les utiliser ?

6 questions personnelles à

Rudi Vanduren, vice-président national de Nelectra

6 NELECTRA REND VISITE À SES MEMBRES

Indulec : prête pour l’avenir après Il y a près de 3 ans, Benny Kessels et Ingrid De Bruyne (à l’extrême gauche sur la photo) rachetaient l’entreprise d’Yvo Pellens. Ce dernier, en raison de problèmes de santé, s’était mis en 2020 à la recherche d’un repreneur de l’œuvre de sa vie. Benny était depuis des années une valeur sûre de « Pellens Yvo Industriële Elektriciteitswerken » et décida alors, avec son épouse, d’offrir à cette entreprise du Limbourg (et bien au-delà) la continuité qu’elle méritait. Ce rachat a permis aux employés de rester actifs au sein de l’entreprise, de mener à bien les projets en cours avec le même professionnalisme et d’en lancer rapidement de nouveaux. Après une reprise réussie, Benny et Ingrid ont décidé de poursuivre la modernisation de leur entreprise et de la préparer pour l’avenir. La première étape a été de la déménager dans un nouveau bâtiment situé dans la zone industrielle De Schacht à Heusden-Zolder. « L’une des raisons pour lesquelles nous avons choisi ce bâtiment est qu’il intègre de nombreuses techniques qui correspondent à nos activités et pour lesquelles nous intégrons des commandes », explique Benny Kessels. « La spécialisation initiale dans les travaux d’électricité industrielle générale, y compris l’ingénierie interne, reste bien évidemment notre activité principale, mais nous nous concentrons également sur le câblage réseau, les projets globaux, la protection contre les incendies, les commandes intelligentes et le contrôle d’accès. En vue de nous préparer pour l’avenir, nous avons étendu notre offre aux bornes de recharge, au relighting et à la surveillance de l’énergie. » Pour souligner cette transition vers une entreprise renouvelée tournée vers l’avenir, les nouveaux propriétaires ont aussi récemment changé le nom en Indulec, dans le but d’une fois encore mettre en avant leur expertise dans les projets industriels. « Avec ce nom, nous voulons également souligner notre professionnalisme, grâce auquel nos clients peuvent compter quotidiennement sur le service de qualité et le savoir-faire de notre équipe soudée et fiable », conclut Ingrid De Bruyne avec enthousiasme.  Linda Claeys  Indulec

une reprise réussie

NELECTRA REND VISITE À SES MEMBRES

8 NELECTRA VOUS INFORME

Allô Nelectra ?

En tant que membre de Nelectra, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal... Voici quelques questions intéressantes que nous avons relevées au cours des mois écoulés. De quels avantages fiscaux et de quelles subventions mon client peut-il bénéficier pour l’achat et l'installation d’une borne de recharge ? Pour déterminer de quels avantages votre client peut bénéficier, il faut distinguer les clients particuliers des clients professionnels. Cette distinction concerne aussi bien les avantages fiscaux que les subventions effectives, qui peuvent ou non être combinés. Il convient bien entendu de satisfaire dans tous les cas à toute une série de conditions. Il est donc préférable que votre client examine également sa situation avec son comptable/expert-comptable. Les entreprises (unipersonnelles ou sociétés) qui investissent dans une borne de recharge

Contactez notre conseiller Nelectra pour tout complément d’information :

Fallon Declerck fallon.declerck@nelectra.be 02/550.17.14

intelligente et accessible au public entre le 1er septembre 2021 et le 31 août 2024 peuvent bénéficier d'une déductibilité accrue sous forme de déduction majorée des amortissements. Initialement, le taux de déductibilité était de 200 %, mais il est passé à 150 % depuis le 1er avril 2023. Bon à savoir : les coûts liés à l’achat et à l’installation d'une/de cabine(s) haute tension nécessaire(s) au fonctionnement des bornes de recharge entrent aussi en ligne de compte. En tant que petite société (selon la définition fiscale), votre client peut aussi prétendre à la classique déduction pour investissement de 8 %. Cela peut par exemple être une alternative intéressante s'il ne satisfait pas à la condition de la borne de recharge accessible au public pour bénéficier de la déduction majorée mentionnée ci-dessus. Une déduction pour investissement majorée s’applique spécifiquement aux infrastructures de recharge pour camions neutres en carbone (en 2023, le taux de déductibilité est de 42 %). Les particuliers et les indépendants peuvent également bénéficier, jusqu’au 31 août 2024, d'une réduction d'impôt pour l’achat et l’installation d'une borne de recharge intelligente à domicile. Pour les investissements réalisés cette année, la réduction s’élève encore à 30 %. À partir de 2024, elle ne sera plus que de 15 %. Un plafond de 1 750 € (borne unidirectionnelle) ou de 8 000 € (borne bidirectionnelle) a également été fixé par borne de recharge et par contribuable. Pour obtenir des informations actualisées et plus détaillées, n’hésitez pas à consulter le site web du gouvernement fédéral : Borne de recharge à domicile pour voiture électrique | SPF Finances (belgium.be) (LR/FD)

J’ai une SPRL : que dois-je faire pour adapter mes statuts au nouveau droit des sociétés ? Layla Redjeb layla.redjeb@nelectra.be 02/ 550.17.19

Votre S(P)RL a été fondée avant le 1er mai 2019 ? Dans ce cas, vous devez modifier ses statuts avant le 1er janvier 2024,

conformément au nouveau droit des sociétés. Le législateur prévoit une « transformation » ou une « conversion » de la société. Si vous convertissez votre SPRL en SRL, une simple modification des statuts par acte notarié suffit, cette démarche n’exige plus votre présence physique chez le notaire. La réunion peut s’effectuer par visioconférence et l’acte est alors signé électroniquement. Si vous optez pour l’une des trois autres nouvelles formes juridiques (par ex. une S.A. ou une S.C.), la procédure est plus lourde (procédure de transformation habituelle Livre 14 CSA) et nécessite, en plus de l’intervention physique d’un notaire, un rapport d’inspection d'un réviseur d’entreprises, un rapport de l’organe d’administration et un relevé de l’actif et du passif. Vous pouvez décider de n’effectuer que les opérations de transformation minimales de votre société existante, mais sachez que la nouvelle réglementation vous offre de nombreuses possibilités supplémentaires d’aligner votre société sur vos besoins (professionnels et privés). Vous pouvez par exemple lever l’indisponibilité de vos capitaux propres indisponibles (anciennement le capital et la réserve légale). Dans votre SRL, vous pouvez déroger au principe « chaque action est assortie d'une voix » et instaurer un droit de vote plural, ce qui vous permet de transférer la majorité des actions à vos enfants, tout en conservant le contrôle dans l’assemblée générale. Si vous n’avez pas pris l’initiative de transformer votre société d'ici le 31 décembre 2023, votre SPRL deviendra automatiquement une SRL à cette date. À l’issue de cette conversion, un nouveau délai de six mois commence à courir, durant lequel vous pouvez adapter les statuts de votre SRL (au plus tard le 30 juin 2024). Attention ! Les sociétés qui n’adaptent pas leurs statuts risquent de mauvaises surprises. En principe, les administrateurs sont alors personnellement et solidairement responsables. Cela signifie qu’ils devront assumer financièrement les dommages éventuellement causés. Cela pourrait être le cas si la modification des statuts conditionne l’obtention d’un agrément, d’une subvention ou l’accès à un marché public. Si vous vous abstenez de modifier les statuts, cela peut donner lieu à de nombreuses incohérences et dispositions divergentes. Il est en outre possible que certaines dispositions ne soient plus applicables (LR/FD).

NELECTRA VOUS INFORME

100,2 L’électrobaromètre reste positif Plus de travail 25% des entrepreneurs du secteur de l’électro ont eu plus de travail fin ont septembre qu’avant l’été. moins de travail. Pour les autres, le volume de travail demeure plus ou moins identique. des Pour les mois à venir, entreprises de l’électro s’attendent à avoir plus de travail, tandis que s’attendent à en avoir moins. Ces perspectives font également pencher la balance vers le positif et sont plus réjouissantes qu’au début de l’année, où 31 % prévoyaient moins de travail. Au deuxième trimestre, l’évaluation du volume de travail par les détaillants différait encore fortement de celle des installateurs. Ils étaient nettement moins optimistes envers leur situation. Ce n’est plus le cas.

22%

24%

20%

Les entrepreneurs du secteur de l’électro restent confiants. Après la forte amélioration du trimestre précédent, l’électrobaromètre se maintient à un niveau positif, ce qui est encourageant. La situation actuelle prête davantage à l’optimisme. Tant les installateurs que les détaillants d’électro sont désormais plus confiants qu’ils ne l’étaient il y a quelques mois.

Importante propension au recrutement 88 % des entreprises du secteur de l’électro ont à peu près les mêmes effectifs qu’il y a quelques mois. 4 % ont augmenté leurs effectifs. les ont réduits.

20% envisagent d’embaucher du personnel supplémentaire ces prochains mois, tandis que 10 % prévoient de réduire leurs effectifs. Ici aussi, nous ne constatons plus aucune différence entre installateurs et détaillants. Les deux accusent une pénurie de main-d’œuvre. Le marché du travail demeure tendu.

Satisfaction en hausse 61%

Amélioration de la rentabilité Après plusieurs trimestres consécutifs de rentabilité en baisse, nous avons enfin observé un redressement la dernière fois. Celui-ci se maintient. Les entrepreneurs qui voient leur rentabilité s’améliorer et ceux qui doivent faire face à une diminution s’équilibrent. Pour , rien n’a changé à cet égard. Les prochains mois seront également très prévoient une équilibrés. En effet, estiment que amélioration tandis que

6 sur 10

17% 17%

des entreprises du secteur de l’électro sont satisfaites de leur propre situation générale, soit quelques pour cent de plus que la dernière fois. sont satisfaites de la situation économique générale, tandis que s’en plaignent. Loin d’être mirobolante, cette situation est tout de même nettement plus favorable qu’au début de l’année. des entreprises du secteur de l’électro ne sont pas affectées (44 %) ou impactées (10 %) par la hausse des taux , ces taux plus élevés d’intérêt. Chez entraînent toutefois d’importantes conséquences pour les investissements de l’entreprise. Chez les restants, l’impact est plutôt limité, mais bien réel.

23%

leur rentabilité va baisser. Le nombre de mauvais payeurs reste élevé : des entreprises du secteur affirment que cette problématique est en train de à peine ayant moins s’aggraver, contre de mauvais payeurs. La pression de la concurrence s’est, en la voient revanche, atténuée : constatent une augmenter, et diminution. Au trimestre précédent, 24 % évoquaient encore une augmentation.

27%

16%

34%

54%

39%

(L’électrobaromètre a été établi en 2010. Il est l’indicateur conjoncturel par excellence des PME et des entrepreneurs indépendants flamands du secteur de l’électro, qu’il s’agisse d’installateurs ou de commerçants. Les valeurs supérieures à l’indice 100 indiquent une évolution positive de la conjoncture, tandis que les valeurs inférieures à l’indice 100 révèlent une évolution défavorable. L’enquête la plus récente, menée auprès d’un panel représentatif fixe, a eu lieu au cours de la seconde moitié du mois de septembre 2023. )

 Anja Larik

10 N E L E C T R A V O U S I N F O R M E

Négociations sectorielles : accord national pour les électriciens de la SCP 149.01 À la mi-octobre, après de longues négociations, les partenaires sociaux du secteur des électriciens ont signé l’accord national 2023-2024. Comme à son habitude, Nelectra a défendu les petites et moyennes entreprises lors des négociations. Vu que la marge salariale de zéro pour cent prévue par la loi ne permet aucune augmentation des coûts salariaux en plus de l’indexation automatique des salaires pour 2023-2024, la prime unique de pouvoir d’achat pour les entreprises ayant enregistré un bénéfice (exceptionnellement) élevé en 2022 fut l’un des principaux thèmes abordés.

Voici les grandes lignes de l’accord conclu :

Nous sommes convaincus d’être parvenus à un accord équilibré. Les négociateurs de Nelectra ont surtout insisté sur l’augmentation du crédit de prime et de la prime de formation pour les employeurs, le maintien d’heures supplémentaires volontaires à un prix raisonnable, et la mise en place d’une procédure simple pour les nouveaux régimes de travail. En bref, l’accent est mis sur la flexibilité pour l’employeur. Nous sommes également parvenus à maintenir et optimiser les règles de mobilité favorables, qui constituent toujours une pomme de discorde lors des négociations. D’un autre côté, il n’est pas question d’augmentation salariale traditionnelle pour les ouvriers, mais bien d’une prime unique de pouvoir d’achat, d’une intervention dans les frais de garde d’enfants et d’un jour de congé supplémentaire à partir de 25 ans d’ancienneté dans l’entreprise.

Augmentation du crédit de prime pour les formations

Prime de pouvoir d’achat Les ouvriers du secteur de l’électro ont droit à une prime unique de pouvoir d’achat octroyée sous la forme de chèques consommation, ce qui est fiscalement avantageux tant pour l’employeur que pour le travailleur. Cette prime est en effet exonérée des charges sociales et fiscales normales. Elle est uniquement soumise à une cotisation patronale spéciale de 16,5 %. Le montant de la prime de pouvoir d’achat sera fixé à 250, 500 ou 750 euros, en fonction de l’augmentation du résultat d’exploitation de 2022 par rapport au résultat d’exploitation moyen de 2019-2021. La prime est calculée au prorata sur la base des jours ouvrables effectifs et assimilés (ou heures pour ouvriers à temps partiel) durant la période de référence du 01/10/2022 au 30/09/2023

Le crédit de prime octroyé chaque année aux employeurs de notre secteur et la prime de formation qu’ils peuvent demander pour les formations qu’ils font suivre à leurs ouvriers sont actuellement fixés à 15,50 € par heure de formation. À partir du 1er janvier 2024, ce montant passera à : • €22 par heure de formation pour les entreprises employant moins de 20 personnes ; • €18 par heure de formation pour les entreprises employant 20 personnes et plus.

ième

édition

Mobilité • Les montants de l’indemnité de mobilité demeurent inchangés pour l’instant. • Mais à partir du 1er janvier 2024, la fiche de paie mensuelle devra inclure un relevé détaillé du nombre de kilomètres parcourus par jour et entrant en ligne de compte pour le versement de l’indemnité de mobilité. • Le nombre de kilomètres requis pour l’octroi du congé de mobilité sera réduit. • Il demeurera toutefois possible de convertir le congé de mobilité en un avantage équivalent, moyennant accord entre l’employeur et l’ouvrier. Nous répondons ainsi à la demande de nos entreprises qui subissent une pénurie de travailleurs et où un jour de congé supplémentaire compliquerait l’organisation du travail.

Heures supplémentaires volontaires et limite interne • La CCT sectorielle relative aux heures supplémentaires est prolongée jusqu’au 30/06/2025.

17-18 9.30 - 20.00

9.30 - 18.00

JAN 2024 GAND - BELGIQUE

• Cela signifie que les employeurs peuvent permettre à leurs ouvriers de prester un total de 220 heures supplémentaires volontaires par année calendrier jusqu’à cette date. Il s’agit d’une combinaison d’heures supplémentaires volontaires ordinaires et d’heures supplémentaires de relance. • Les heures supplémentaires volontaires ordinaires qui ne sont pas prises en compte dans le calcul de la limite interne sont portées de 25 heures à 60 heures. Les heures supplémentaires de relance ne sont de toute façon pas comptabilisées dans le calcul de la limite interne.

Nouveaux règlements de travail La possibilité pour les entreprises d’instaurer de nouveaux règlements de travail de manière simplifiée est prolongée jusqu’au 30/06/2025.

Intervention garde d’enfants Afin d’augmenter l’afflux dans le secteur et d’attirer les jeunes travailleurs, l’intervention du secteur dans les frais de garde d’enfants à laquelle les travailleurs ont droit sera prolongée jusqu’au 31.12.2026. Cette intervention s’applique aux enfants jusqu’à l’âge de trois ans et s’élève à 4 € par jour, avec un maximum de 400 € par an.

SALON INTERNATIONAL POUR LES PROFESSIONNELS DE L’ÉNERGIE SOLAIRE DANS LE BENELUX LE SALON N° 1 EN BELGIQUE 10.000 M² SOLAR BUSINESS

Congé d’ancienneté À partir du 1er janvier 2024, les travailleurs de notre secteur ont droit à un jour de congé d’ancienneté à partir de 25 ans d’ancienneté dans l’entreprise. Il s’agit d’un droit supplétif, c’est-à-dire qu’il ne s’applique que s’il n’existe pas d’autre régime de congé d’ancienneté dans l’entreprise.

Les membres de Nelectra ayant d’autres questions à ce sujet peuvent nous contacter à l’adresse info@nelectra.be.

P1044177

pour une entrée GRATUITE

 Fallon Declerck

Enregistrez-vous sur le site avec le code :

www.intersolution.be

12 N E L E C T R A V O U S I N F O R M E

Connaissez-vous la checklist pour une utilisation correcte des « cookies » ? De nos jours, la plupart des sites Web et/ou des boutiques en ligne collectent des données à caractère personnel (parfois à leur insu) par le biais de ce que l’on appelle les « cookies ». Pour aider les organisations à s’assurer que leurs pratiques en matière de cookies sont conformes à la réglementation en vigueur, l’Autorité de protection des données (APD, l’ancienne Commission de protection de la vie privée) a publié une checklist le 20 octobre 2023. Son but est d’encourager un usage correct des cookies. Mi-2018, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) entrait en vigueur dans le but de promouvoir la sécurité de l’information et la transparence sur le traitement des données à caractère personnel dans les États membres européens. Par « données à caractère personnel », il convient d’entendre toutes les données à caractère personnel qui permettent d’identifier des personnes physiques. Songez, par

exemple, à un nom, une adresse e-mail, une adresse IP ou un numéro de téléphone. Toute société qui collecte ou traite de telles données doit désormais le faire en conformité avec le RGPD. Depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle législation sur la vie privée , les entreprises doivent donc tenir compte d’un certain nombre d’aspects juridiques pour rendre leur site Web ou leur boutique en ligne conforme au RGPD.

L’APD l’avait annoncé : les cookies font partie de ses priorités pour l’année 2023. Dans cette optique, elle publie aujourd’hui un outil synthétique qui permet de parcourir étape par étape quelques « dos et don’ts » liés aux cookies et autres mécanismes de traçage similaires. Elle y rappelle que seuls les cookies strictement nécessaires sont exemptés d’un consentement, et que toutes les autres catégories de cookies ne peuvent être placées et lues qu’à condition que l’utilisateur y ait consenti préalablement et de manière libre, spécifique, informée, univoque et active. Vous pouvez télécharger la checklist cookies ici :

 Fallon Declerck

Que sont les cookies ? Les cookies sont de « mini fichiers » qui peuvent être placés sur un appareil connecté à Internet, comme un ordinateur, un téléphone, une tablette ou encore une smart TV. Les cookies peuvent être utilisés pour recueillir ou stocker des informations sur la manière dont vous vous comportez sur (un site) Internet et/ou sur votre appareil. La « lecture » de ces cookies permet ensuite aux sites Web qui les ont placés de récupérer les informations qui y sont stockées. Quels sont les différents types de cookies ? En résumé, les cookies peuvent être subdivisés en trois grandes catégories : les cookies fonctionnels, les cookies analytiques et les cookies de suivi. Les cookies fonctionnels Ces cookies sont utilisés pour permettre à un site Web de fonctionner correctement. Pensez, par exemple, à un cookie qui mémorise le contenu d’un panier d’achat dans une boutique en ligne. Ces cookies mémorisent également les préférences et le mot de passe du visiteur du site Web, par exemple. Ces cookies sont généralement utilisés sur tous les sites Web. Cookies analytiques Les cookies analytiques vous permettent de mieux comprendre le fonctionnement de votre site Web. Ces cookies analysent donc le comportement de navigation des visiteurs du site Web

et améliorent la qualité et l’efficacité d’un site Web. Songez, par exemple, aux informations sur le nombre de fois qu’un produit particulier a été consulté dans la boutique en ligne ou sur le nombre de visiteurs. Les cookies de suivi Les cookies de suivi (également appelés cookies de marketing) sont placés pour identifier les visiteurs d’un ou de plusieurs sites Web. Ces cookies identifient le comportement de navigation d’un visiteur de site Web donné en tant qu’individu. Les intérêts personnels étant ici recueillis, le visiteur du site Web peut être ciblé individuellement et de la publicité « sur mesure » peut être affichée. D’où le terme cookies de marketing.

NELECTRA VOUS INFORME

Incert instaure des changements en 2024 À partir du 1er janvier 2024, un nouveau système de cotisation sera mis en place pour les installateurs certifiés Incert. Plusieurs changements majeurs sont attendus. Désormais, la cotisation annuelle sera différenciée en fonction du nombre de cartes d’identification du SPF Intérieur présentes au sein de l’entreprise de sécurité (dans le cadre de l’obligation d’autorisation légale pour les systèmes d’alarme et de caméras). Un changement soutenu par Nelectra, qui estime qu’il permet de parvenir à une contribution des grandes entreprises proportionnelle à celle des petites PME ou entreprises unipersonnelles. Le système de cotisation devient ainsi plus équitable. Les nouveaux montants à partir de 2024 seront plus élevés que la contribution annuelle actuelle, mais il est important de noter qu’un nombre illimité de crédits pour les déclarations de conformité sera désor-

mais inclus. Ceux-ci ne devront donc plus être achetés séparément, ce qui représente également une simplification administrative. En outre, un système de bonus sera mis en place pour encourager l’établissement de déclarations de conformité en permettant de récupérer une partie de la cotisation annuelle. Les membres de Nelectra recevront tous les détails de ces changements via notre bulletin d’information électronique sur la sécurité. Les entreprises de sécurité intéressées par la certification Incert peuvent contacter Nelectra pour plus d’informations.  Fallon Declerck

Qui est Incert ? Incert est depuis 2002 une marque de qualité volontaire en Belgique dans le domaine de la protection contre les intrusions et les systèmes de prévention contre le vol dans les véhicules. Les installateurs (de systèmes d’alarme et de vidéosurveillance) certifiés Incert ont apporté la preuve de leur savoir-faire et d’un niveau de service très exigeant. Incert certifie également les produits utilisés et les centrales d’alarme qui prennent en charge et assurent le suivi des alarmes qui leur parviennent automatiquement.

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PRIX PRIXINDICATIF INDICATIFPROF. PROF.

• •TestTest de la detension la tension et de et la deprise la prise (câblage (câblage correct correct de la deprise) la prise) • •Mesure Mesure de la detension la tension L-N,L-N, TRMS TRMS • •Courant Courant résiduel résiduel (DDR) (DDR) type type A, AC A, AC et Fetégalement F également en mode en mode AUTO AUTO avec avec mesure mesure de la deTENSION la TENSION DE DE CONTACT CONTACT • •Z LOOP Z LOOP (Résistance (Résistance globale globale de terre de terre dans dans le système le système TT et TT et impédance impédance L-PeL-Pe en TN en TN avec avec courant courant de court-circuit de court-circuit ) ) • •Courant Courant de court-circuit de court-circuit • •Harmoniques Harmoniques de tension de tension jusqu’à jusqu’à 49ième 49ième • •THD% THD% (Distorsion (Distorsion harmonique harmonique totale) totale) • •Fréquence Fréquence desdes harmoniques harmoniques fondamentales fondamentales jusqu’à jusqu’à la 49 laième 49ième

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FASTCHECK3010 FASTCHECK3010 effectue effectue lesles tests tests suivants: suivants:

14 N O U V E L L E S S E C T O R I E L L E S Brio fête ses 10 ans Le 10 octobre, Brio Group a célébré ses 10 années d’existence avec un événement spectaculaire, « Brio sur l’eau », organisé dans le cadre enchanteur du Chalet Robinson à Bruxelles. Tous les partenaires et fournisseurs de Brio Group avaient été conviés pour une longue soirée inspirante de mise en réseau et de célébration. L’événement a rendu hommage à tous les partenaires et célébré les nombreux succès réalisés avec eux.

Peter Vanthienen, Formule Manager chez Brio Group, a prononcé un discours passionnant sur le thème du « customer delighting ». Il a emmené le public dans une exploration de l’engagement de Group Brio à surpasser les attentes de ses clients et à continuer à créer des expériences extraordinaires.

Conseil consultatif de la Sécurité privée au sein du SPF Intérieur, où il met son expertise à profit pour conseiller le ministre sur les dossiers relevant du champ d’application de la loi réglementant la sécurité privée et particulière (plus spécifiquement les systèmes d’alarme et les systèmes de vidéosurveillance). Ce Conseil consultatif a récemment formulé des recommandations sur les formations légalement obligatoires dans le secteur et sur la sensibilisation des utilisateurs.

Schneider Electric complète sa gamme Resi9 XE en Belgique Dans la recherche constante de la meilleure protection électrique résidentielle, Schneider Electric a présenté en octobre 2021 la nouvelle gamme de produits Resi9 XE. Au départ, il s’agissait uniquement d’appareils 2P. Elle est désormais complétée par des appareils 3P et 3P+N. Ce système de distribution révolutionnaire offre aux installateurs plus de flexibilité et de facilité d’utilisation grâce à une méthode d’installation révolutionnaire. Désormais, fini les maux de tête pour les électriciens. Il offre en même temps une distribution optimale et une protection supplémentaire grâce à son isolation IPxxB. Cela signifie qu’il existe désormais une solution complète pour les maisons unifamiliales et multifamiliales avec Resi9 XE.

Ledvance: nouvelle gamme de tubes LED

L’événement a également accueilli Vincent Vermeulen en tant qu’orateur principal, célèbre pour avoir fondé l’École des majordomes et de l’hôtellerie. Vincent Vermeulen a partagé ses convictions à propos de l’essence même de l’hospitalité et du service, et sur la manière dont cela peut contribuer au succès des entreprises du secteur de l’architecture d’intérieur.

Olivier Snauwaert au Conseil consultatif de la Sécurité privée Jusqu'à récemment, Olivier Snauwaert, membre du conseil de Nelectra, était également président d’Alia Security. Son mandat a pris fin cet automne. Il siège donc depuis peu au

L'interdiction des lampes en 2023 concerne principalement les lampes fluorescentes traditionnelles. La gamme de tubes LED LEDVANCE offre la bonne alternative LED pour les luminaires avec les lampes fluorescentes. La gamme de tubes LED de LEDVANCE offre la bonne alternative LED pour les BE compatibles, les BC ou directement sur la tension secteur. Le Lampfinder de LEDVANCE permet de trouver rapidement et facilement le bon tube LED pour remplacer les lampes fluorescentes traditionnelles. La gamme T8 EM, qui a été considérablement élargie, n'est pas seulement divisée en trois classes de produits, mais présente également une variété impressionnante. Par exemple, tous les types sont disponibles dans les couleurs de lumière 3 000, 4 000 et 6 500K.

InterSolution: le marché solaire de demain sur 10 000 m² Cela fait déjà 12 éditions qu'InterSolution est le salon réseau et professionnel pour le secteur de l’énergie solaire au Benelux. Les 17 et 18 janvier, les chefs de file du monde de l’énergie solaire se donneront de nouveau rendez-vous à ce salon solaire renommé qui se tiendra au Flanders Expo à Gand (Belgique). Répartis sur 10 000 m² de surface et dans un seul palais de grandes dimensions, les principaux fournisseurs et producteurs de l'industrie solaire, venus des quatre coins du monde, dévoileront leurs innovations dans le domaine des panneaux solaires, des cellules solaires, des onduleurs, des batteries, des systèmes de montage et des produits connexes. L’accès est réservé aux visiteurs professionnels et gratuit sur inscription en ligne.

Plateforme avec des premières

Présentations intéressantes Outre la présentation des produits, services et technologies les plus récents sur le marché et la création d’un environnement réseau pour les visiteurs et les exposants, InterSolution propose à nouveau un vaste programme de master classes, keynotes et présentations d’exposants. Des séances sur des sujets variés se dérouleront les deux jours du salon et seront gratuites pour tous les visiteurs du salon.  Linda Claeys  InterSolution

« Cette édition d’InterSolution constituera également une plateforme qui, grâce au partage des connaissances, à la collaboration et à l’innovation, stimulera la croissance du secteur solaire au Benelux et la transition énergétique. Comme le veut la tradition, de nombreuses premières seront présentées et le salon sera le

Joyeuses fêtes et excellente année

cadre parfait pour établir de nombreux nouveaux contacts, pour échanger des connaissances et pour développer des opportunités commerciales en un laps de temps relativement bref », explique Delphine Martens, directrice du salon.

Informations visiteurs Accès gratuit pour les professionnels: inscrivez-vous au préalable sur www.intersolution.be, avec le code d'enregistrement unique P1044177

2024

16 R E T A I L

Le marché de détail hier, aujourd’hui et demain : les statistiques et tendances sous la loupe La fin de l’année marque souvent l’occasion de réfléchir et de formuler des attentes pour l’avenir. Comment le marché de détail s’est-il comporté en 2023 ? Que pouvons-nous attendre de 2024 et des années à venir ? Nous effectuons cette analyse en nous appuyant sur les données et les perspectives de Statbel et de l’institut d’études de marché GfK. Tout d’abord, jetons un bref coup d’œil sur l’année 2022. Il s’agit de la première année après le boom des années 2020 et 2021, marquées par le coronavirus, en termes de vente d’appareils électroménagers. 2022 : marché de détail en hausse après le Covid En 2022, les ménages belges ont consacré davantage d’argent aux appareils électroménagers qu’avant la période Covid. C’est ce qui ressort des nouveaux chiffres de Statbel, l’office belge de statistique, établis sur la base de l’Enquête sur le Budget des Ménages (EBM) menée auprès de presque 5.000 ménages belges. En 2018, le budget alloué aux meubles, appareils et ustensiles ménagers et l’entretien courant était de 1 878 €, pour 5,3 % du budget total, contre 2 298 € et 5,7 % du budget total en 2022. Cette augmentation s’observe principalement au niveau des appareils électroména-

gers (notamment réfrigérateurs, congélateurs et systèmes de climatisation), avec une hausse du budget moyen de plus de 60 % par rapport à 2018.

2023 selon GfK

On le voit aussi dans les chiffres concrets : entre janvier et juin 2023, les achats d’appareils électriques dans notre pays ont baissé de 0,2 %. Un résultat relativement bon si on le compare à l’Europe de l’Ouest où cette baisse a été de 6,2 %.

33 % des achats sont générés autour de certains événements : fête des Mères, fête des Pères, Black Friday, Singles Day...

2023 est une année difficile. Notamment parce que nous vivons à une époque où des guerres font rage, où le coût de l’énergie est élevé et où les consommateurs sont également confrontés à une inflation importante. Néanmoins, les consommateurs de notre pays sont plus positifs pour les 12 prochains mois que ceux des autres pays européens, principalement grâce à la hausse des salaires sur la base de l’index.

Tech & Durables Belgium: from slowdown to stabilization

Further market stabilization expected after 2023 due to upcoming replacement cycle +8%

+7%

-6%

-3%

Value Growth %

Telecom 25,5%

Major Domestic Appliances

21,7%

+12%

26,8%

+1%

28,6%

+5%

Small Domestic Appliances

05/10/2023

2023 FC

+12%

22,7%

-3%

23,5%

-2%

25,7%

-3%

23,4%

-10%

22,3%

-6%

13,4%

+8%

13,6%

-13%

12,5%

-8%

11,5%

13,7%

+5%

13,5%

-9%

13,1%

+3%

13,2%

IT incl. Office Products Consumer Electronics incl. Photo

30,0%

2020

2021

2022

24,1%

21,2%

Sales Value

€5,5 Bn -3%

(expert forecast)

2023 FC

Source: GfK Market Intelligence Retail Market Belgium | Sales Value EUR | FC based on Market Expert input. MDA including Air Conditioning & Wine Cabinets, CE-Photo including Multifunctional Technical goods, SDA incl Healthcare & Food Equipment

R E TA I L

Ecoproducten verkopen beter en ze zullen ook de komende jaren marktaandeel winnen.

Néanmoins, pour l’ensemble de l’année 2023, une baisse de 3 % est attendue dans notre pays par rapport à 2022. C’est ce que constate ElectroVision lors du Gfk Insight Summit Belgium 2023.

Quatre grandes tendances Une nouvelle stabilisation du marché est attendue après 2023. Lors du webinaire « Unlocking Growth For The Next 3 Years, Today », GfK nous a également fourni des conseils, des informations et des segments de marché intéressants. Prix et promotion versus qualité premium Lorsque les revenus sont sous pression, les consommateurs optent pour des promotions afin de faire une meilleure affaire. Pour 45 % des consommateurs, le prix est le facteur le plus important lors de l’achat d’un produit. En tant que vendeur, comment pouvez-vous tirer parti de cette situation ? GfK indique qu’une meilleure planification des promotions peut avoir un effet important. 33 % des achats sont générés autour de certains événements : fête des Mères, fête des Pères, Black Friday, Singles Day… Pendant 11 semaines, les 7 moments de ventes spéciales ont généré des offres promotionnelles. À l’avenir, ces promotions devraient de préférence être réparties sur 15 semaines, suggère GfK. L’institut d’études de marché souligne que, depuis longtemps, ces événements ne sont plus uniquement synonymes de bonnes affaires et de remises importantes, mais surtout de valeur ajoutée pour les consommateurs, qui souhaitent bénéficier d’une

nouvelle caractéristique ou d’une fonction supplémentaire, mais au meilleur prix possible. Dans le panel de consommateurs GfK, 47 % déclarent qu’ils veulent moins de produits mais une meilleure qualité. Et si les consommateurs comprennent la valeur ajoutée d’un appareil, ils l’achèteront même si son prix est plus élevé. Prenons l’exemple du Black Friday 2022. Les chiffres de GfK montrent que le segment haut de gamme a connu une croissance dans les domaines suivants : téléviseurs plus grands (+299 %), smartphones avec une plus grande capacité de stockage (+120 %), écrans avec des taux de rafraîchissement plus élevés (+206 %), aspirateurs robots (+265 %). Plus de personnalisation 48 % des membres du panel de consommateurs GfK déclarent vouloir acheter des produits qui peuvent être personnalisés en fonction de leurs besoins. L’individualisation est en hausse. Les détaillants peuvent en tirer parti grâce à la réalité augmentée et virtuelle, qui permet de mieux présenter le produit. Il peut être fait appel à l’intelligence artificielle pour, par exemple, rendre les ventes en ligne plus personnelles : un chatbot peut faire des suggestions aux clients. Vendre des appareils durables et intelligents 46 % des consommateurs déclarent que la durabilité est un facteur important lors de l’achat et 73 % pensent qu’il est important que les entreprises produisent de manière durable. Les produits écologiques se vendent donc mieux et continueront à ga-

gner des parts de marché dans les années à venir, estime GfK. C’est particulièrement vrai pour les gros appareils électroménagers tels que les lave-linge, les réfrigérateurs, les congélateurs et les lave-vaisselle : un bon label énergétique reste un argument de vente important. Les appareils intelligents sont également très plébiscités et les lave-vaisselle, les détecteurs et les aspirateurs robots intelligents se vendent mieux. 42 % des consommateurs sont prêts à payer plus cher pour un produit qui leur facilite la vie. Les consommateurs recherchent la facilité d’utilisation Les consommateurs apprécient la facilité d’utilisation d’un appareil électrique, mais le service offert par les détaillants doit également être fluide. Pas seulement en magasin, mais aussi en ligne. Nous avons déjà évoqué plus haut l’approche en ligne plus personnalisée à l’aide d’un chatbot. Les consommateurs s’attendent à bénéficier du même service en ligne et en magasin. C’est une raison de plus en plus importante pour le choix d’un détaillant donné. Alors qu’auparavant, les détaillants étaient choisis en fonction du prix ou de la promotion, de la disponibilité d’un appareil, de son accessibilité, la commodité joue désormais un rôle beaucoup plus important.  Els Heyrman Source : GfK et Statbel

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Resi9 XE est la solution idéale : Installation plus rapide Meilleure protection Prêt pour le futur

Système Resi9 XE

La protection résidentielle réinventée. Unique et efficace !

se.com/be/fr

PUBLIREPORTAGE

Schneider Electric : avec Resi9 XE vous gagnez jusqu’à 50 % de temps sur les installations électriques Schneider Electric a récemment étendu sa gamme innovante Resi9 XE à la protection électrique résidentielle. Initialement réservée aux seuls réseaux 2P lors de son lancement fin 2021, la gamme Resi9 XE s’adapte désormais aussi aux disjoncteurs et interrupteurs différentiels 3P et 3P+N. Resi9 XE change la donne pour les électriciens ! Voyez plutôt : Installation 2 fois plus rapide Les appareils XE se connectent d’un seul clic au module de distribution XE. Cela se traduit par une réduction de moitié du temps d’installation, et une productivité et un confort accrus pour l’installateur. De plus, le module de distribution XE qui accueille les disjoncteurs et les interrupteurs différentiels se monte lui aussi d’un clic sur le rail DIN des coffrets Schneider Electric.

Sécurité optimalisée Grâce à sa conception brevetée, le module de distribution est protégé contre les contacts avec les doigts (IPxxB) et empêche tout contact avec des pièces nues sous tension. Plus de flexibilité La conception plug-in offre non seulement la possibilité de s’adapter à des évolutions futures, mais simplifie également les modifications de dernière minute dans le coffret électrique.

Caractéristiques du système Resi9 XE • Connexions enfichables brevetées XE • Combinaison aisée des dispositifs 2P, 3P et 4P sur un même module de distribution • Cache-bornes plombables fournis avec les interrupteurs différentiels 300 mA • Modules de distribution disponibles en différentes longueurs, jusqu’à 24 modules • Modules de distribution sans manipulation (pas de découpe ou sciage) • Système IPxxB • Interrupteurs différentiels disponibles en : 40A et 63A pour 30 mA et 300 mA • Disjoncteurs : de 6A à 32A • Un système par réseau : versions 2P, 3P et 4P • Compatible avec les coffrets Schneider Electric Mureva, Resi9 CX, PrismaSeT XS et PrismaSeT S

Découvrez en détail le système Resi9 XE dans notre courte vidéo (2 min) !

20 E U R O P E

L’Union européenne protège les technologies sensibles de la Chine Ces dernières années, plusieurs crises ont mis sous pression toutes les économies du monde. L’économie européenne n’a pas été épargnée, et les lignes d’approvisionnement vers et depuis l’Europe ont connu de graves pénuries. C’est pourquoi l’UE applique désormais une nouvelle stratégie commerciale, celle de l’autonomie stratégique ouverte : rester ouverte au commerce extérieur, tout en choisissant stratégiquement d’être moins dépendante de certains pays pour les matières premières essentielles. Dans le cadre de cette stratégie, l’UE a annoncé le 3 octobre une liste d’une dizaine de technologies qu’elle souhaite protéger de la concurrence étrangère. Cette liste s’inscrit dans le cadre de la stratégie commerciale globale de l’Union de ces derniers mois, baptisée l’autonomie stratégique ouverte.

Quelles sont les technologies sensibles ? La liste des technologies sensibles comprend un ensemble de produits et de services, notamment : • Les semi-conducteurs • L’intelligence artificielle • La technologie quantique • La biotechnologie • Les robots industriels • La technologie spatiale • L’infrastructure numérique • La prestation de services qualifiés

Pourquoi l’UE veut-elle protéger ces technologies ? L’UE a deux raisons de protéger ces technologies. Tout d’abord, elle veut éviter qu’elles ne tombent entre les mains de rivaux stratégiques, comme la Chine, par exemple. D’autre part, elle souhaite également éviter que l’UE ne devienne dépendante d’un seul pays pour l’approvisionnement en matières premières (critiques). Les différentes crises de ces dernières années ont très clairement montré que l’Union européenne était trop dépendante de plusieurs grands pays pour un certain nombre de matières premières essentielles.

Comment l’UE veut-elle protéger ces technologies ? L’UE souhaite protéger ces technologies par le biais d’un certain nombre de mesures, dont : • l’augmentation des investissements dans la recherche et le développement ; • la protection de la propriété intellectuelle; • l’application de contrôles à l’exportation.

Qu’est-ce que cela signifie pour le secteur de l’électro ? Le secteur de l’électro est étroitement lié aux technologies figurant sur la liste. Par exemple, les semi-conducteurs sont essentiels à la production de voitures électriques et de réseaux énergétiques intelligents. L’intelligence artificielle est utilisée pour

développer de nouvelles technologies de production et de stockage d’énergie. Enfin, la technologie quantique peut être appliquée pour améliorer l’efficacité des réseaux électriques.  Emiel Neyrinck (conseiller en entrepreneuriat)

Qu’est-ce que l’autonomie stratégique ouverte ? L’autonomie stratégique ouverte est une nouvelle stratégie commerciale de l’UE qui vise à créer une économie plus autosuffisante et indépendante dans le but de préserver la sécurité et la prospérité de l’UE. Ce faisant, l’UE est pleinement consciente de la position de la Chine en tant que concurrent économique et technologique majeur. La nouvelle stratégie commerciale devrait donc empêcher la Chine de gagner trop en influence ou d’utiliser certaines technologies pour nuire à l’UE. La mesure visant à protéger les technologies sensibles ne sera probablement pas sans incidence sur les relations commerciales entre l’UE et la Chine. En effet, cette dernière a déjà fait savoir qu’elle n’acceptait pas cette mesure. La Chine pourrait donc prendre des contre-mesures à l’avenir.

EUROPA

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22 B O R N E S D E R E C H A R G E

Un logiciel intelligent permet de réduire considérablement le coût de la recharge des véhicules électriques D’ici 2029, toutes les nouvelles voitures particulières devront être électriques. L’électrification du parc automobile de notre pays bat donc actuellement son plein, et fait naître un besoin urgent d’infrastructures de recharge supplémentaires partout. Mais selon Thomas Polfliet, PDG de Charge42, ce n’est pas seulement le nombre de bornes de recharge qui compte. Leur intelligence devrait également contribuer à une transition énergétique plus fluide. Après tout, une flotte électrique ne sera verte et respectueuse du budget que si elle est également intelligente. Et c’est là que Charge42 entre en jeu... Pour bien comprendre pourquoi les bornes de recharge intelligentes sont un maillon essentiel de la transition énergétique actuelle, Thomas Polfliet analyse le marché dans lequel nous nous trouvons actuellement : « Jusqu’à présent, notre société est organisée pour fournir de l’énergie sur la base du besoin. En d’autres termes, le marché de l’énergie est désormais axé sur la demande, les centrales nucléaires répondant aux principaux besoins énergétiques. Lorsque davantage d’énergie est nécessaire, les centrales au gaz sont sollicitées ». Mais nous nous orientons vers un marché de l’énergie axé sur l’offre, et c’est précisé-

ment le défi fondamental de la transition énergétique. « Parce que le solaire et l’éolien ne fonctionnent pas sur commande », précise Thomas Polfliet en mettant directement le doigt sur le problème « La nature suit son propre rythme, ce qui signifie une alternance entre périodes d’énergie renouvelable abondante et périodes d’énergie renouvelable nulle. Lorsque l’énergie solaire ou éolienne est faible, voire inexistante, nous devons compter sur les centrales au gaz pour répondre à nos besoins énergétiques. Il est donc primordial d’éviter autant que possible ce dernier cas de figure. »

Coût supérieur Un aspect crucial concerne le coût lié à l’électrification de notre flotte de véhicules. Plus spécifiquement, la recharge des véhicules à domicile entraîne des coûts d’électricité sensiblement plus élevés. Concrètement, quiconque choisit de recharger sa voiture électrique chez soi verra sa facture d’électricité doubler, selon les dires de Thomas Polfliet. Un autre problème se pose : la recharge doit principalement s’effectuer au retour à domicile après le travail, c’est-à-dire le soir et la nuit. À ce moment-là, le soleil ne

BORNES DE RECHARGE

Investissements nécessaires dans le réseau

brille pas, et les centrales au gaz doivent être activées. Les fournisseurs d’énergie factureront cette énergie nocturne à un tarif beaucoup plus élevé, étant donné qu’il s’agit d’une énergie coûteuse. De plus, ce comportement a un impact significatif sur l’environnement en raison de l’augmentation des émissions de CO2. D’ici à 2030, il serait nécessaire d’augmenter de 25 % la capacité des centrales électriques au gaz si tous les véhicules étaient rechargés à domicile la nuit, par rapport à un scénario où la recharge s’effectuerait pendant les heures de bureau en journée.

Miser sur la recharge en journée Thomas Polfliet Selon Thomas Polfliet, « il serait bien plus logique de privilégier la recharge pendant la journée, lorsque l’énergie solaire est pleinement disponible. Et où se trouve la voiture pendant la journée ? En règle générale, sur le site d’une entreprise. Souvent équipés de panneaux solaires, ces sites fournissent de l’énergie de manière pratiquement gratuite, sans impact sur l’environnement. De plus, on prévoit une augmentation du nombre de panneaux solaires à l’avenir. À titre d’exemple, d’ici à 2040, le nombre actuel de panneaux solaires devra être quintuplé pour répondre aux objectifs climatiques. Actuellement, le coût de la recharge à domicile avoisine les 45 cents par kilowattheure (kWh). Sur le site d’une entreprise, ce coût est quasiment divisé par deux, s’établissant à 25 cents par kWh. Cette disparité devrait encore s’accentuer dans le futur. »

Il est judicieux de favoriser la recharge pendant la journée, période où l’énergie solaire est abondamment disponible. Et quid des batteries ? Quant aux batteries, quel rôle peuvent-elles jouer dans ce contexte ? Thomas Polfliet en est peu partisan : « En théorie, les batteries peuvent constituer une solution lorsque l’énergie renouvelable n’est pas disponible, mais le coût change la donne selon moi. En considérant le ’Levelised Cost of Ownership’ - soit le coût total d’un système de production d’énergie sur toute sa durée de vie, incluant les coûts initiaux, d’exploitation, de maintenance et de remplacement - le coût pour une batterie est de 20 cents par kWh. Donc, si vous payez normalement pour la recharge à domicile 45 cents/kWh, l’utilisation d’une batterie porterait ce coût à 65 cents/kWh. Ajoutez à cela l’impact environnemental de sa production, et vous comprendrez pourquoi je préconise d’éviter autant que possible l’utilisation de batteries. Cette technologie relativement coûteuse devrait donc être réservée autant que possible à des applications spécifiques, telles que l’évitement des pics de charge sur le réseau et l’équilibrage du réseau. »

Un dernier élément de l’analyse de marché de Thomas Polfliet concerne le renforcement nécessaire du réseau : « En effet, l’énergie verte doit non seulement être produite, mais aussi transportée et distribuée. À la maison, nous sommes reliés à un réseau résidentiel à basse tension, dont personne ne pouvait prévoir, lorsqu’il a été construit, qu’il serait maintenant nécessaire de doubler l’énergie envoyée aux ménages pour recharger des voitures. Les entreprises sont traditionnellement raccordées à une partie beaucoup plus solide du réseau : le réseau moyenne tension. Ce réseau est déjà bien mieux équipé pour les consommations élevées. Cette partie du réseau nécessite donc des renforcements nettement moins profonds. De plus, le renforcement des câbles vers les sites industriels permet d’atteindre les voitures de centaines de ménages en même temps, alors que dans une zone résidentielle, il faut ouvrir de nombreuses rues pour obtenir le même résultat. En produisant de l’énergie verte localement et en rechargeant les voitures sur le lieu de travail, nous sollicitons moins nos réseaux et donnons à Fluvius un peu plus de temps pour investir quatre à six milliards d’euros sur dix ans afin d’assurer la pérennité du réseau de distribution. En étalant ces coûts sur une plus longue période, l’augmentation des coûts de distribution de l’électricité dans les ménages sera également contenue. »

Défis liés à la recharge sur le lieu de travail Cependant, la recharge sur le lieu de travail nécessite une planification et une intelligence appropriées. Il est préférable de prendre en compte tous les paramètres, tels que la disponibilité de l’énergie verte bon marché, la disponibilité des batteries, la priorité des véhicules ou des processus de production, les éventuels goulots d’étranglement dans l’architecture électrique du site, etc. Chose qui fait défaut du côté des bornes de recharge d’entreprise actuelles. En général, elles ne vont guère au-delà de l’équilibrage de charge dynamique, une technologie visant à éviter la surcharge de la connexion en distribuant l’énergie disponible en fonction de la demande. Ces bornes de

24 B O R N E S D E R E C H A R G E

recharge sont souvent qualifiées à tort d’ « intelligentes », explique Thomas Polfliet. « En réalité, le Dynamic Load Balancing (DLB) sert surtout à protéger le réseau et les installations de l’entreprise. » Un exemple ? Si quatre voitures garées nécessitent chacune une puissance de 11 kW, soit 44 kW au total, alors que le raccordement au réseau n’est que de 22 kW, le DLB divisera la puissance disponible par le nombre de bornes de recharge. Concrètement, dans ce cas, chaque voiture recevra 5,5 kW, protégeant ainsi le matériel (le fusible). » Mais les bornes de recharge vraiment intelligentes peuvent faire beaucoup plus », poursuit-il avec enthousiasme. « Charge42 a développé un logiciel de planification de la recharge avec l’aide de VITO/EnergyVille, capable d’optimiser les sessions de charge pour réaliser des économies considérables.»

Quiconque choisit de recharger sa voiture électrique chez soi verra sa facture d’électricité doubler. Économiser ! Les économies proposées par Charge42 sont avant tout financières. « Nous économisons entre 20 et 75 euros par borne de

recharge et par mois », précise Thomas Polfliet. « En effet, l’algorithme de Charge42 est capable de créer un plan de recharge intelligent adapté à une organisation. » Cet algorithme de planification prend en compte les besoins de recharge des collaborateurs et des visiteurs : à quelle heure arrivent-ils, quand repartent-ils, de combien de kilowattheures ont-ils besoin pour arriver à destination ? Les entreprises peuvent également déterminer si certaines catégories d’utilisateurs sont prioritaires, par exemple les voitures dont la batterie est faible ou les représentants qui doivent reprendre la route après un court arrêt au bureau. Mais l’algorithme peut faire bien plus. Par exemple, la planification peut prendre en compte le surplus d’énergie autoproduite, les variations de prix de l’électricité, les pics de consommation, les prévisions météorologiques, les heures d’arrivée et de départ des employés et des visiteurs. Le logiciel met à jour ces données hautement dynamiques toutes les 15 minutes, permettant ainsi de prendre des décisions à très court terme. Outre les économies réalisées, le confort est également mieux garanti. En ef-

Recharge intelligente = gestion intelligente de l’énergie sur les terrains d’entreprise Le logiciel de planification de Charge42 a été développé dans le sillage de Vito/ Energyville. Afin de le commercialiser, la spin-off Charge42 a été créée, sous la direction de Thomas Polfliet, ancien responsable du développement commercial chez Vito/ Energyville. Actuellement, Charge42 se concentre sur un système intelligent qui détermine le moment optimal pour charger les voitures, mais cette technologie peut également être appliquée à divers autres défis énergétiques. « Notre système, conçu initialement chez Vito en tant que système de gestion de l’énergie des bâtiments, a toujours eu l’ambition de contrôler tous les actifs d’un bâtiment. Bien que la technologie puisse jouer un rôle dans le domaine des pompes à chaleur à l’avenir, sa mise en œuvre est techniquement plus complexe, car chaque développeur de pompes à chaleur adopte son propre protocole de communication. Et personne n’est en mesure de piloter ces différentes sortes de pompes à chaleur. » Charge42 a récemment été honoré du Febeliec Energy Award, suscitant l’espoir de Thomas Polfliet de persuader les investisseurs d’investir dans cette spin-off. « Ce prix constitue une reconnaissance de l’industrie, confirmant que nous proposons une solution à un défi majeur et commun. »

fet, sur les sites à capacité limitée, l’énergie est distribuée en fonction des besoins, au lieu d’une répartition arbitraire de la capacité disponible entre le nombre de bornes de recharge.

Une technologie qui a fait ses preuves dans la pratique Sur le site de Vito/Energyville, l’algorithme de planification est mis en pratique depuis un certain temps. Le parking y est équipé de 36 bornes de recharge, dont la plupart sont alimentées par leur propre électricité solaire. En outre, Vito/Energyville dispose également d’un îlot d’essai où l’algorithme fait l’objet de recherches, d’améliorations et de nouvelles fonctionnalités.

Nombreuses possibilités d’avenir Actuellement, le logiciel Charge42 est disponible auprès d’un certain nombre d’intégrateurs, et des discussions sont en cours avec les principaux acteurs du marché de l’infrastructure de recharge pour les entreprises. À plus long terme, Thomas Polfliet entrevoit de nombreuses applications possibles : « Je pense que nous pouvons, par exemple, jouer un rôle dans le cadre de propositions de valeur intégrées plus vastes, telles que des parkings d’entreprise couverts de panneaux solaires. Je suis également convaincu de la valeur de notre intelligence en matière de tarification et d’affichage. Après tout, il devient obligatoire de communiquer le prix des sessions de recharge. Si les gens savent qu’une session sera bientôt proposée à un prix très bas sur leur propre site, ce prix (éventuellement assorti d’une marge) pourra être communiqué aux visiteurs. Ainsi, les clients peuvent être attirés à la fois par la session de recharge et par les magasins environnants. »  Linda Claeys  Copyright Vito

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Impact des supra-harmoniques sur la mesure de l’énergie En lien direct avec notre portefeuille, le comptage de l’énergie est une matière sensible. Si vous suivez un peu la littérature, vous êtes forcément tombé(e) sur une série de publications intéressantes dans lesquelles il est question d’écarts de centaines de pour cent sur les valeurs mesurées par les compteurs numériques, écarts dans lesquels les supra-harmoniques semblent jouer un rôle. Avant de soupçonner votre propre compteur d’afficher des valeurs erronées, revenons un peu à la réalité. Votre compteur d’énergie (numérique ou analogique) peut-il se tromper ? Un compteur peut bien entendu être défaillant, ou des conditions extrêmes dépassant les spécifications du compteur peuvent survenir. Votre compteur d’énergie mesure-t-il mal ? Le risque est faible. Les compteurs font l'objet de tests poussés et doivent répondre à des normes. Le doute s’installe principalement si les utilisateurs comparent leur compteur d’énergie avec les compteurs disponibles dans le commerce, ou les données mesurées par un compteur nouvellement placé avec des données historiques. Mais qu’est-ce qui a été scientifiquement démontré ? Dans un certain nombre de cas spécifiques, des valeurs mesurées fortement divergentes ont été suspectées. Cela concerne par exemple des installations photovoltaïques installées de manière similaire sur des étables, où une installation semble générer nettement moins d’énergie que l’autre, sans cause directe apparente. Dans cet exemple, la cause a finalement été trouvée dans un convertisseur de fréquence pour la ventilation qui provoquait des interférences (trop) élevées sur le réseau dans la plage de fréquences des supra-harmoniques. Cette anecdote a mené à une enquête plus approfondie aux Pays-Bas sur les mécanismes à l’origine des biais de mesure.

d’échantillonnage de 500 Hz est suffisante. Cependant, dans de nombreuses applications, les courants sont fortement déformés et contiennent des harmoniques. La plage de fréquences des compteurs doit donc être suffisamment élevée ou l’entrée de mesure doit être filtrée. Dans le cas contraire, un aliasing peut apparaître. La Fig. 1 montre l'impact de l’aliasing. Un signal de 950 Hz, échantillonné à 1 kHz, donne une fréquence conjuguée de 50 Hz. Si ce signal de 950 Hz n’est pas filtré, le compteur l’interprète comme un signal de 50 Hz et l’inclut dans le calcul de la puissance.

Comptage de l’énergie Un comptage de l’énergie nécessite une mesure de la tension, du courant et de la phase, ainsi qu'une détermination précise du temps. Une erreur peut se produire pour ces quatre facteurs. La détermination du temps peut s’effectuer sur la base de la fréquence du réseau. Un compteur simple peut supposer que la fréquence du réseau est de 50 Hz ou déterminer le temps sur la base des passages par zéro de la tension. En raison de la déformation de la tension, le nombre de passages par zéro peut changer ou ne pas être équidistant, ce qui donne lieu à une mesure erronée. Certains compteurs d’énergie bon marché mesurent uniquement un courant et supposent que la tension est de 230 V. Pour le déphasage, seul le passage par zéro de la tension et du courant est déterminé. Certains compteurs triphasés effectuent une mesure sur une phase, en supposant que les trois phases sont également chargées. Il est logique que ces principes de mesure ne puissent pas être appliqués à des fins de facturation et ne tiennent pas la comparaison avec les compteurs standard. La conversion analogique-numérique (CAN) se fait par échantillonnage des signaux. Dans un système de 50 Hz, une fréquence

Fig. 1. Naissance des fréquences conjuguées Les compteurs numériques utilisent des circuits intégrés pour le traitement des signaux, ce qui rend le fonctionnement interne difficile à vérifier. Certains circuits intégrés ont des difficultés à déterminer le déphasage lorsque le courant est fortement déformé. Les compteurs d’énergie doivent également effectuer des mesures bidirectionnelles pour certaines applications, étant donné que la puissance active peut aussi bien être positive (vers le consommateur) que négative (vers le réseau).

Capteurs de courant La mesure de l’énergie exige une mesure précise de l’intensité du courant. Le courant peut se mesurer de différentes manières, notamment via un shunt de mesure, un transformateur de courant, un enroulement de Rogowski ou un capteur à effet Hall. L’étude néer-

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landaise suggère que les compteurs basés sur des enroulements de Rogowski et sur des capteurs à effet Hall présentent des valeurs fortement divergentes en cas de formes d’ondes spécifiques. Un enroulement de Rogowski est un dispositif constitué d'une bobine à air positionnée autour du conducteur de courant qu’on veut mesurer. Grâce à l’utilisation d'une bobine sans noyau, aucune saturation n’est possible et la réponse est très linéaire dans une large plage de courant et de fréquences. Les flux de courant puissants sont donc mesurables jusque dans la zone des MHz. Dans la bobine à air, une tension est induite, proportionnellement à la variation de courant : u=k.di/dt. Pour déterminer le courant, un circuit intégrateur ainsi qu'un filtre supplémentaire éventuel sont par conséquent nécessaires. Le principe de mesure introduit deux problèmes donnant lieu à des mesures erronées. Le premier problème est qu’un tel capteur de courant réagit vivement à un flanc de courant raide. En forçant la mise en marche et/ou l'arrêt du dispositif dans le cycle de 50 Hz, ce qui se produit en cas de PWM, de coupure en début de phase ou de coupure en fin de phase, le consommateur crée des flancs de courant très raides. Il en résulte alors une valeur di/dt élevée, ce qui génère une tension élevée à l’entrée du circuit intégrateur, celui-ci fonctionnant alors en régime de saturation. Le résultat est une mesure erronée. Par ailleurs, le circuit électronique entraîne un léger déphasage. Ce déphasage peut être compensé par ex. pour 50 Hz, mais il est différent pour chaque fréquence. Les capteurs de courant basés sur des capteurs à effet Hall rencontrent des problèmes similaires (Fig. 2). Un capteur à effet Hall convertit l'intensité d'un champ magnétique en une tension. Par conséquent, le courant dans un conducteur peut aussi être mesuré sans contact. Le capteur à effet Hall peut aussi bien mesurer les courants DC que les courants AC. La version « capteur de courant » existe aussi bien en boucle ouverte qu’en boucle fermée. Dans les deux cas, un noyau magnétique est placé autour du conducteur de courant. Le capteur à effet Hall est placé dans l’espace d’air du noyau. La tension de sortie est proportionnelle au courant. Étant donné que la valeur de tension est basse et pour éviter notamment une dérive, un circuit de conditionnement est nécessaire. Dans la version à boucle fermée, la tension de sortie est renvoyée vers une bobine enroulée autour du noyau. La combinaison du courant de bobine et de l’enroulement est conçue de manière à ce que le flux initial et le flux produit soient parfaitement opposés. Le flux net reste donc nul et le capteur fonctionne toujours dans la même zone linéaire. Le courant de bobine est converti en tension via une résistance et est proportionnel au courant initial à travers le conducteur.

Normes Les compteurs d’énergie sont testés selon des normes. Les tests vérifient entre autres l’influence d'un signal sinusoïdal entre 2 et 150 kHz, superposé aussi bien sur la tension que sur le courant. Aux Pays-Bas, tous les compteurs numériques ont passé les tests sans problèmes. Cependant, avec les formes d'ondes réelles, les mesures présentent des écarts. On peut en conclure que les courants à flancs raides typiques et à facteurs de crête élevés (rapport entre la valeur maximale et la valeur effective) ont un effet sur la mesure. On peut déduire des mesures que les compteurs d’énergie à induction, c’est-à-dire à enroulements de Rogowski ou transformateurs de courant, ont plutôt tendance à donner des valeurs trop élevées. Les compteurs d’énergie basés sur l’effet Hall ont plutôt tendance à donner des valeurs trop basses. La mesure de la tension ne contribue pas à de grands écarts car, comparée au courant, elle comporte peu de déformation. Enfin, le principe de mesure basé sur la division de tension est peu dépendant des variations de tension.

Conclusion Les écarts se produisent plutôt dans les courants fortement déformés à flancs raides et à facteurs de crête élevés. Ils se produisent par exemple dans les appareils en veille ou les équipements de commutation. Ce n’est pas le contenu supra-harmonique qui empêche le compteur de fonctionner correctement, mais le flanc raide qui perturbe la mesure du courant. Des écarts sont clairement observables avec les principes de mesure spécifiques tels que décrits ci-dessus et avec des formes d'ondes spécifiques. Dès que la mesure globale est effectuée au début de l’installation et que plusieurs consommateurs se connectent, le compteur mesure précisément la consommation, y compris en veille, car la forme d’onde s’améliore. Dans les principes de mesure basés sur un shunt, les écarts sont conformes à toutes les spécifications requises. Et quid du compteur analogique classique Ferraris ? Il continue à tourner « imperturbablement ».  Prof. Jos Knockaert

Le Pr Jos Knockaert est attaché à l’Université de Gand, campus de Courtrai – Groupe de recherche Lemcko Il est spécialisé dans la CEM, l’électronique de puissance et les machines électriques

Pour de plus amples informations, voir

Fig. 2. Mesure de l’intensité de courant basée sur un capteur à effet Hall dans une configuration à boucle fermée

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La (nouvelle) directive Machines et les normes Le Conseil européen a adopté un nouveau règlement sur les machines. La législation proposée actualise la directive Machines de 2006 et la convertit en règlement. Le nouveau texte harmonise les exigences essentielles de santé et de sécurité auxquelles les machines doivent satisfaire au sein de l’UE, promeut la libre circulation des machines et garantit un niveau élevé de sécurité à l’utilisateur. Le nouveau règlement Machines n’est pas encore d’application. Une période de transition de 42 mois est prévue, après l’entrée en vigueur du règlement, afin que les nouvelles règles soient applicables à partir du 20 janvier 2027. Dans l’intervalle, ces nouvelles règles ne peuvent pas encore être appliquées et l’« ancienne » directive Machines reste donc en vigueur. Ce délai est cependant nécessaire pour permettre à tous les fabricants de procéder aux ajustements nécessaires pour réviser les quelque 700 normes harmonisées.

Directive Machines 2006/42/ CE La directive Machines est une loi européenne qui fixe des exigences auxquelles les machines destinées au marché européen doivent satisfaire. La directive comprend toute une série d’exigences de santé et de sécurité ainsi que quelques exigences administratives. Elle couvre un large éventail de produits, allant des tondeuses à gazon aux imprimantes 3D, en passant par les machines de construction, les robots et les lignes de production entièrement automatisées de différentes entreprises. Les acheteurs de machines ont droit à un mode d’emploi, une « Déclaration de Conformité » et un marquage CE sur la machine. Ce marquage CE ne signifie pas que la machine a été contrôlée, car les inspections ne sont exigées que dans quelques cas. En apposant le marquage CE sur une machine, le fabricant déclare que sa machine satisfait aux directives applicables. Hormis la directive Machines, il peut par exemple s’agir de la directive CEM, de la directive Équipements sous pression et/ou de la directive ATEX. La directive Machines ne se prononce pas sur la manière dont les machines doivent

satisfaire à ces exigences. Au fil des années, un grand nombre de normes européennes ont cependant été développées, spécifiquement pour la directive Machines. Ces normes permettent de satisfaire aux exigences techniques de la directive. Étant donné que l’application des normes n’est pas obligatoire, le fabricant est libre de concevoir lui-même des méthodes pour répondre aux exigences de la directive.

Normes Une norme n’est pas une loi mais tout simplement un instrument pratique pour satisfaire à certaines exigences légales. Les fabricants ne sont pas tenus d’appliquer une norme, mais l’article 7 de la directive Machines stipule que le respect d’une norme harmonisée peut donner

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lieu à la présomption de conformité aux exigences légales. Plus de 700 normes sont associées à la directive Machines. Ces normes sont subdivisées en normes de type A, B et C : - Les normes de type A (normes de sécurité de base) qui définissent les concepts de base, les principes de conception et les aspects généraux applicables à toutes les machines ; - Les normes de type B (normes de sécurité génériques) qui traitent d’un aspect de la sécurité ou d’un type de protection pouvant être utilisé sur une large gamme de machines ; - Les normes de type C (normes de sécurité des machines) qui traitent des exigences de sécurité détaillées pour une machine ou un groupe de machines particulier. Voici quelques exemples de normes de type B importantes : - EN-IEC 60204-1 « Sécurité des machines - Équipement électrique des machines - Exigences générales » - EN-ISO 13857 « Distances de sécurité empêchant les membres supérieurs et inférieurs d’atteindre les zones dangereuses » - EN-ISO 13850 « Sécurité des machines - Arrêt d'urgence - Principes de conception » - EN-ISO 13849-1 « Parties des systèmes de commande relatives à la sécurité - Partie 1 : Principes généraux de conception »

EN 60204-1 « Équipement électrique des machines – Exigences générales » L’équipement complet d'une machine ne relève cependant pas du RGIE, mais de la norme européenne de base EN60204-1 (Équipement électrique des machines). Cette dernière norme est formellement associée (harmonisée) à la directive Machines 2006/42/CE. La séparation entre le RGIE et la norme EN 60204-01 se situe au point où l’alimentation électrique arrive au sectionneur.

 Rudy Van den Bergh Innovation & Training manager ElectroTest

Les panneaux solaires de type N sont prêts à conquérir le marché Les panneaux solaires cristallins peuvent être constitués de semi-conducteurs de type P ou N. Ces derniers relèvent d’une nouvelle technologie offrant de nombreux avantages, ce qui laisse présager une croissance importante du marché des panneaux solaires de type N. Quelles sont les conséquences pour les fabricants et les installateurs ?

Les panneaux solaires de type N présentent le grand avantage d’offrir un rendement accru. En effet, ils sont moins sensibles à la dégradation induite par la lumière (Light Induced Degradation), d’où leurs performances supérieures à celles des cellules solaires classiques de type P. La différence peut s’élever à quelques pour cent, ce qui représente un gain significatif de rendement énergétique sur la durée de vie d’un panneau solaire. Il y a dix ans, le rendement d’une cellule solaire était de 19 %. Le panneau solaire de type N devrait, quant à lui, atteindre 25 % d’ici quelques années. Les cellules solaires monocristallines de type N sont en outre dopées au phosphore durant le processus de fabrication avec, à la clé, un vieillissement bien plus lent et une garantie de puissance jusqu’à 30 ans.

Production Les fabricants devraient passer des panneaux solaires de type P à ceux de type N et adapter leurs lignes de production en conséquence. La grande majorité des panneaux solaires de type N seront produits en Asie. Les fabricants des autres continents

se concentrent essentiellement sur les technologies plus coûteuses, car ils ne peuvent rivaliser avec les tarifs chinois. Ils produisent des cellules HJT, à contact arrière, et Tandem, dont la demande est relativement peu élevée à l’heure actuelle. Ce sont surtout les producteurs européens qui utilisent cette technologie, car ce type de panneaux solaires offre un rendement légèrement supérieur. Pour l’heure, il s’agit encore d’un modeste marché de niche.

Avenir Les panneaux solaires de type N devraient être les plus courants d’ici un à trois ans. Le système HJT est d’ores et déjà considéré comme un successeur potentiel, à condition que le processus de production soit viable d’un point de vue économique et technique. Les installateurs recourront davantage aux panneaux solaires de type N dès cette année, e raison de la plus grande puissance au mètre carré.

 Freddy Steenackers (Source: www.vlaanderen.be)

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Quels sont les types de différentiels existants et où les utiliser ? Il est avant tout essentiel d’avoir une bonne connaissance du RGIE et des courants de défaut AC et DC avant de procéder à l’application d’un dispositif de protection à courant différentiel-résiduel. Il est également préférable de disposer d’une vue d’ensemble des différents types et de leurs applications, afin de pouvoir faire un choix éclairé. Un différentiel est parfois également appelé dispositif de protection à courant différentiel-résiduel, interrupteur de fuite à la terre ou interrupteur différentiel.

Pourquoi utiliser des différentiels ? L’utilisation d’un différentiel constitue une mesure de protection contre les chocs électriques en cas de contact indirect entre la BT (basse tension) et la TBT (très basse tension). Elle garantit que les parties conductrices (telles que les conduites d’eau ou de gaz, les structures métalliques...) ne peuvent pas se retrouver sous tension et constitue donc avant tout une mesure supplémentaire pour éviter qu’un courant dangereux ne traverse le corps humain. En d’autres termes, elle est utile pour prévenir les situations potentiellement mortelles ainsi que les incendies. Comme il s’agit de dispositifs assez complexes qui se présentent sous différentes formes et tailles, il n’est pas surprenant que les installateurs se posent un certain nombre de questions à leur sujet.

Quels sont les différents types d’interrupteurs différentiels ?

dans sa propre documentation si l’utiliet dans quelles situations sont-ils utilisés ou sation d’un différentiel de type B, B+ est ne le sont-ils pas ? Il n’existe pas de règle nécessaire ou non. empirique en la matière, ni de type de différentiel unique qui puisse être utilisé dans • Les différentiels de type S sont des tous les cas. Il faut simplement savoir quel différentiels sélectifs marqués du symbole différentiel utiliser dans quelles circonstances S. Ils ont un comportement à la mise sous ET il est également important de suivre les tension retardée et fonctionnent de manière sélective en combinaison avec des instructions du fabricant. Voici un aperçu des différentiels de 30 mA. différents types d’interrupteurs différentiels • Le type HI convient à toutes les appliet de leurs caractéristiques : cations où la sécurité et l’alimentation • Le type AC, qui n’est sensible qu’au continue sont requises et où les déclencourant alternatif sinusoïdal, ne peut plus chements intempestifs doivent être évités. être utilisé dans les nouvelles installations. Le HI est dix fois plus résistant aux dé• Le type A est un différentiel qui offre une clenchements intempestifs que les types protection à la fois contre les courants alternatifs sinusoïdaux et d’enclenchement standard. et les courants continus pulsés. Les diffé• Le type F est destiné aux charges avec rentiels de type A sont largement utilisés des variateurs de fréquence monophasés dans la construction résidentielle. et des équipements similaires tels que les • Le type A-EV a les fonctions de base machines à laver modernes. Ces différentiels offrent une meilleure protection pour d’un différentiel de type A et est utilisé la vaste gamme d’appareils électroniques pour la recharge des véhicules électriques. dans les installations domestiques. En • Le type B, B+ est un différentiel utilisé comparaison, un différentiel de type A n’y pour détecter les courants de fuite continus en plus de la détection des courants parviendrait pas. alternatifs d’enclenchement (comme dans le type A). L’utilisation d’un différentiel de Aide lors du choix d’un • Le type HI convient à toutes les applications où la sécurité et l’alimentation continue sont type Brequises est généralement recommandée, et où les déclenchements intempestifs doivent être évités. Le HI est dix fois plus interrupteur différentiel résistant auxpour déclenchements intempestifs que les types standard. voire obligatoire, les onduleurs • Le type F estles destiné auxde charges avec des variateurs de fréquence monophasés et des photovoltaïques, bornes recharge différentiel doit correspondre au équipements similaires tels que les machinesLe à type laver de modernes. Ces différentiels offrent une pour véhicules électriques, lesla variateurs meilleure protection pour vaste gamme d’appareils dans les type de électroniques courant de défaut eninstallations cas de défaut domestiques. En comparaison, un de différentiel de type A n’y parviendrait pas. de fréquence contrôlant les moteurs dans l’installation électrique. pompes, d’ascenseurs, de machines textiles,lors de du machines-outils, etc. Le fabricant Aide choix d’un interrupteur différentiel Le type AC n’est plus autorisé. cesdeproduits et d’autres peut déclarer Lede type différentiel doit correspondre au type de courant de défaut en de A défaut Les différentiels decas type sont dans courants car l’installation électrique.

Type de dispositif de protection à courant différentiel-résiduel AC

B+

Courant de défaut AC

Courant de défaut continu pulsé (demi-vague + et -)

Courant de défaut AC sur courant de défaut continu superposé

Courant de défaut continu pulsé sur courant de défaut continu superposé

Max. 6 mA -

X Max. 6 mA

La plupart des installateurs connaissent le type A. Mais tout le monde ne connaît pas les types B et B+, S, HI et F. Que signifient-ils

Caractéristiques du schéma

Courant de défaut de fréquences mixtes

Courant de défaut continu

Le type AC n’est plus autorisé. Les différentiels de type A sont courants car les équipements électroniques sont utilisés dans pratiquement toutes les installations électriques. Mais attention : certains dispositifs où un courant de défaut continu peut circuler doivent être protégés par un différentiel de type B.

30 I N F O R M A T I O N S T E C H N I Q U E S les équipements électroniques sont utilisés dans pratiquement toutes les installations électriques. Mais attention : certains dispositifs où un courant de défaut continu peut circuler doivent être protégés par un différentiel de type B. Si un différentiel est requis pour un onduleur PV (comme protection contre les défauts), le manuel vous indiquera si un différentiel de type A est suffisant ou si un différentiel de type B est nécessaire. Si une « déclaration 6 mA » est fournie, le type A est généralement suffisant.

Quels sont les types de courant de fuite ? Lorsque vous choisissez le bon différentiel, il est important de savoir à quels types de courant de fuite vous pouvez vous attendre. Chaque type est capable de détecter certains courants de fuite. Si un différentiel doit être appliqué en cas de systèmes photovoltaïques, un différentiel de type B est nécessaire, mais si l’une des trois exceptions suivantes est respectée, un différentiel de type A peut être utilisé : • il existe une isolation galvanique entre les circuits AC et DC dans l’onduleur. • un transformateur d’isolement est installé entre l’onduleur et le système de distribution. • le fabricant de l’onduleur indique, au moyen d’une « déclaration 6 mA », qu’une protection contre les fuites à la terre de type B n’est pas nécessaire. En outre, le fabricant de l’onduleur spécifie souvent dans le manuel d’installation le Montage en série d’interrupteurs de fuite à la terre Lors du raccordement en série de différentiels, il est préférable de tenir compte de la sélectivité : si une erreur se produit dans l’installation, le « dernier » différentiel doit être traité en premier. Ceci peut se faire par le biais de la sélectivité temporelle ou de courant ; la sélectivité temporelle peut être vérifiée à l’aide des données du fabricant (via des graphiques) ; la sélectivité temporelle est généralement suffisamment garantie si vous choisissez une version avec temporisation. Pour la sélectivité de courant, la règle empirique suivante est à respecter : le « dernier » interrupteur de fuite à la terre a une valeur nominale ne dépassant pas 1/3 du différentiel « précédent ».

nombre de mA du différentiel afin d’éviter une déconnexion non désirée de l’alimentation électrique et d’assurer ainsi la continuité de l’onduleur. Parfois, la taille de la protection contre le courant de court-circuit est également spécifiée. Attention : Dans la plupart des cas, les onduleurs PV ne sont pas isolés galvaniquement. Par conséquent, la « partie DC » peut générer un courant de défaut continu dans la partie AC de l’installation. Ce phénomène est dû aux propriétés capacitives des panneaux combinées avec une tension AC alternative par rapport à la terre. Le cadre structurel sur lequel les panneaux sont montés doit toujours être relié à une connexion équipotentielle. Il n’y a alors aucun risque de courant de défaut et il est question d’un courant de fuite continu en fonctionnement normal.

Un interrupteur différentiel estil nécessaire lors de l’installation d’une borne de recharge ? Lors de l’installation d’une borne de recharge pour véhicules électriques, chaque point de connexion doit être protégé par un différentiel de type B avec un courant de réponse nominal de 30 mA. Ce n’est pas le cas si vous avez prévu une isolation électrique comme mesure de protection. Des mesures de protection contre les courants de défaut continus doivent également être prises : dans ce cas, un différentiel de type A n’est pas suffisant et un différentiel de type B est nécessaire. Ce n’est que lorsque le courant de défaut continu est inférieur à 6 mA qu’un différentiel de type A suffit. Contrairement aux onduleurs PV, les bornes de charge sont (souvent) dotées d’une protection active contre le courant de fuite continu de 6 mA. La borne s’éteint donc lorsque le courant de fuite continu dépasse 6 mA.

Raccordement de plusieurs appareils avec une déclaration 6 mA Que faire si les interrupteurs différentiels de type A d’une installation électrique comportant plusieurs appareils de 6 mA doivent être remplacés ? Par exemple : Un dispositif de distribution a été placé dans une installation comportant 5 circuits en aval. L’un des circuits est raccordé à un onduleur qui, d’après le fabricant, a un courant nominal de 6 mA. Comme il y a 5 onduleurs connectés à ce dispositif de distribution, le courant de défaut continu de chaque onduleur peut rester

Courant de fuite en courant continu L’effet du « courant de fuite en courant continu » dans les bâtiments est une préoccupation majeure. Les courants continus peuvent amplifier la corrosion, endommageant ainsi les structures telles que le béton. Des recherches supplémentaires sont encore nécessaires sur les courants de fuite continus à l’extérieur de l’installation électrique. sous 6 mA, mais le courant de défaut continu total dépassera probablement 6 mA. Cet exemple pourrait également s’appliquer aux installations où, en plus d’un onduleur, d’autres systèmes pourraient générer un courant de fuite potentiel ou un courant de défaut à la terre. Songez aux raccordements de bornes pour véhicules électriques. Les raccordements de bornes AC et DC doivent être dotées d’un dispositif de détection des courants de défaut continus supérieurs à 6 mA. Cela diffère des onduleurs, qui ont une « déclaration 6 mA », alors que les raccordements de bornes ont un « interrupteur de fuite à la terre de 6 mA » qui doit également pouvoir se déclencher. Dans les installations, d’autres causes de courants de défaut continus ou de courants de défaut à la terre peuvent également se produire. Prenons l’exemple d’un variateur de fréquence triphasé pour climatiseurs ou pompes à chaleur. Théoriquement, un courant de fuite continu supérieur à 6 mA peut se produire dans l’installation, ce qui signifie que le bon fonctionnement des autres dispositifs de protection contre les fuites à la terre de type A dans l’installation ne peut pas être garanti. Il est donc recommandé de les remplacer par des différentiels de type B dans ce cas.

Contactez notre conseiller Nelectra pour tout complément d’information Freddy Steenackers 02/ 550.17.11 freddy.steenackers@nelectra.be

6 QUESTIONS PERSONNELLES À

La personne derrière...

Connaissez-vous nos présidents ? Ces personnes qui font de leur mieux – et ce, souvent dans Rudi Vanduren vice-président national de Nelectra l’ombre – pour que Nelectra incarne une fédération vivante et intéressante et qui contribuent de près à nos nombreuses initiatives. Il y a en effet de fortes chances que vous les ayez déjà croisés et que vous ayez échangé avec eux. Mais qui est la personne qui se cache derrière le professionnel ? Que fait-elle de son temps libre et qu’est-ce qui la tient éveillée la nuit ? Dorénavant, la dernière page d’ElectroVision sera consacrée à nos présidents, afin que nous puissions vous les présenter un par un. Ce mois-ci, c’est au tour de Rudi Vanduren, vice-président national. Quelle est la première chose que vous faites au réveil ? Sortir mes chiens. J’ai un Bouvier et un plus petit chien (un croisement entre un Jack Russel et un Bichon maltais). Le matin, je les sors, et la journée, ils nous tiennent compagnie au bureau.

Que faites-vous de votre temps libre ? J’adore me balader et voyager - et idéalement, combiner les deux. Chaque année, nous allons en Croatie pour profiter du soleil et en Autriche pour faire de la randonnée. Nous préférons éviter les périodes d’affluence. J’aime aussi la pêche et je fais de la moto depuis l’âge de 35 ans. Nous avons déjà traversé nos deux pays préférés (la Croatie et l’Autriche) à moto, d’ailleurs.

Quel est votre meilleur souvenir de l’année passée ? Cette année, j’ai fêté mes 60 ans en Autriche, entouré de mes amis et de ma famille. C’était la première fois que je partais en vacances avec ma sœur Diana, et je n’en savais rien : elle nous attendait à notre arrivée. Son anniversaire tombe la même semaine (nous avons 4 ans et 4 jours d’écart) et elle arrivée la veille pour me faire la surprise. C’était parfait !

Quel est votre plat préféré ? J’adore les pâtes. J’en engloutis des tonnes à la maison, mais surtout en voyage... avec un impact sur la balance de retour au bercail (rires). Ensuite, je me serre à nouveau la ceinture pendant un petit temps...

Qu’est-ce qui vous fait sourire ? Mes petits-enfants Wout (8 ans) et Marie (3 ans). Wout doit son nom au cycliste Van Aert et j’ai une très belle photo d’eux après une course remportée par le « grand Wout ». Entre-temps, « petit Wout » s’est aussi mis au vélo. Marie est un vrai moulin à paroles : elle ne s’arrête jamais. Elle se met souvent à la fenêtre le matin (ils habitent en face) et me fait signe quand je vais me promener avec les chiens. Impossible d’avoir une mauvaise journée, après ça !

Que vouliez-vous faire plus tard, lorsque vous étiez petit ? Électricien ! Enfant, j’étais fasciné par les outils des réparateurs qui venaient chez nous - surtout le multimètre. Je me suis donc orienté vers l’électromécanique, mais je me suis rapidement lassé de l’école et je l’ai quittée - bien trop tôt, avec le recul - pour travailler à l’usine. Mais le destin m’a tout de même ramené vers l’électricité : je suis tombé amoureux (puis suis devenu l’époux) d’Heidi Coteur, fille de Roger (NDLR Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Roger est président d’honneur national de Nelectra) et j’ai donc renoué avec le secteur. Mais pas avant d’avoir suivi la formation et les cours du soir qui s’imposaient pour que Roger accepte de m’engager.

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