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Actu Outre-mer
145 PROGRAMMES DE SCIENCES PARTICIPATIVES MENÉS DANS LES OUTRE-MER EN 2021 !
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Un inventaire de grande ampleur a été réalisé en 2021 par PatriNat – centre d’expertise et de données sur le patrimoine naturel copiloté par l’Office français de la biodiversité (OFB), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) – et par Vigie-Nature, un réseau citoyen porté par des associations et des observateurs volontaires.
Il a abouti à la réalisation d’un premier panorama des sciences participatives en outre-mer. Au total, ce sont plus de 145 programmes, principalement initiés par des associations, qui ont été répertoriés dans les 13 territoires ultramarins.
Près de deux tiers d’entre eux portent sur le milieu marin, et notamment sur les tortues marines, sur les mammifères marins et les récifs coraliens. Les programmes qui concernent la flore sont en revanche moins nombreux.
Cet état des lieux a également permis d’identifier que la disponibilité des financements est le principal frein pour garantir la pérennité des suivis mis en place. Ces programmes de science participatives ont par ailleurs l’avantage de récolter un grand nombre de données sur des territoires étendus et sont parfois, pour certaines espèces protégées ou méconnues, l’unique source de données disponible.
Ce Premier panorama sera prochainement valorisé sous la forme d’un annuaire en ligne disponible sur le site du Compteur Biodiversité Outre-mer.
ÉCOLE BLEU OUTREMER : 75 JEUNES EMBARQUENT SUR LE MARION DUFRESNE POUR UNE AVENTURE SCIENTIFIQUE INÉDITE
Le Marion Dufresne a levé l’ancre le 27 juin à La Réunion et mis le cap sur les Îles Éparses et Mayotte. Le plus grand navire de la Flotte océanographique française s’est transformé en « navire-école », avec à son bord 75 étudiants, scientifiques, des métiers maritimes ou en formation artistique, qui vont vivre, aux côtés des chercheurs et de l’équipage chevronnés, une aventure unique d’échange et d’apprentissage autour des enjeux de l’océan de demain. Une expérience inédite pour ces jeunes d’outre-mer, des pays du bassin de l’océan Indien et de l’Hexagone, ancrée dans la diversité et le partage. Les étudiants embarqués jusqu’au 22 juillet vont pouvoir être force de sensibilisation et d’initiatives et deviendront des passeurs pour un océan plus durable.
L’objectif est ainsi de faire découvrir et partager les connaissances sur les métiers et enjeux de l’océan dans ces territoires plus vulnérables au changement global. Organisée par l’Ifremer et le ministère des Outre-mer, l’École bleu outremer est rendue possible grâce à l’implication et au soutien de 30 partenaires.
UN GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR UNE GESTION ÉCOLOGIQUE DES ESPACES DE NATURE EN VILLE
L’urbanisation souvent rapide de l’outre-mer a causé la perte de nombreux habitats et participé au phénomène d’érosion de la biodiversité. Les espaces verts urbains « restants » ont alors un rôle particulièrement important pour le maintien des continuités écologiques et contribuent à améliorer la résilience des territoires face au changement climatique.
En 2019, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de la Guadeloupe et Plante & Cité ont mis en œuvre le projet « Greenville », pour une gestion résiliente et écologique des espaces de nature en ville. Après bientôt 3 ans de travaux, un Guide de bonnes pratiques vient d’être publié à l’attention des gestionnaires publics et privés, maîtres d’ouvrage – collectivités, bailleurs… – et réalisateurs : services techniques, entreprises d’insertion, associations…
Ce guide offre des recommandations générales, valables pour tous les types d’espaces, en matière de gestion de l’eau, du sol, de la flore et de la faune, d’utilisation de mobilier, ou encore de formation et d’accueil du public. Un calendrier d’intervention est également proposé, pour rendre compatible l’entretien de ces espaces avec les cycles biologiques des espèces présentes.
Pensé dans un contexte antillais, ce document a vocation à être utilisé dans l’ensemble des territoires tropicaux ultramarins et représente, pour le CAUE, la première étape vers le développement d’un réseau d’échanges de pratiques sur les espaces verts en milieu tropical.
GESTION DES DÉCHETS DANS LES TERRITOIRES ULTRAMARINS : COMMENT ÉVITER LE « TROP PLEIN » ?
La Délégation sénatoriale aux outre-mer va consacrer son prochain rapport d’information à la gestion des déchets dans les territoires ultramarins. Comme l’a souligné son président Stéphane Artano, la collecte et le traitement des déchets sont un service public de base indissociable de la qualité de vie et de la santé publique. La délégation procédera ainsi à l’évaluation d’une politique publique confrontée à de profondes transformations pour être au rendez-vous des objectifs du « zéro déchet » et de l’économie circulaire.
Les problématiques environnementales revêtent en effet en outre-mer une acuité particulière. Décharges sauvages, pollution des littoraux, tri sélectif insuffisant y témoignent d’une situation préoccupante. Les perturbations du commerce maritime mondial liées à la crise sanitaire ont encore accru l’extrême difficulté d’exporter les déchets, notamment les plus dangereux. Conséquence : les stocks s’accumulent dans certains territoires où le manque d’investissements dans des infrastructures, pourtant essentielles, s’ajoute souvent aux problèmes de gouvernance et de répartition des compétences. Ces enjeux se trouvent aussi amplifiés par divers facteurs locaux : densité de population, habitat informel, isolement, nature du relief, rareté du foncier... Ce rapport, dont les corapporteures sont Gisèle Jourda et Viviane Malet, sénatrices de l’Aude et de La Réunion, a été nourri par un cycle d’auditions. Outre des tables rondes géographiques en visioconférence, un déplacement a eu lieu à La Réunion et à Mayotte fin juin, et un second est prévu en septembre à Saint-Pierre-et-Miquelon. Les conclusions de ce rapport seront présentées en novembre prochain.
Source : Délégation sénatoriale aux outre-mer