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TAAF

UNE STATION PHOTOVOLTAÏQUE INSTALLÉE À AMSTERDAM, L’UNE DES ÎLES LES PLUS ISOLÉES AU MONDE !

La station a été mise en place par la société réunionnaise Top Bis pour un montant global d’investissement de près de 2 millions d’euros, financé par le budget du Territoire avec le soutien du Fonds exceptionnel d’investissement du ministère des Outre-mer. © Flavien Saboureau

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Dans le sud de l’océan Indien, la base scientifique Martin-de-Viviès accueille en cette saison une vingtaine d’hivernants.

© Stéphanie Légeron

Après l’île de Tromelin puis de Grande Glorieuse équipées en 2017 et 2020 d’une centrale photovoltaïque, c’est au tour d’Amsterdam de donner l’exemple dans les TAAF en matière de réduction de la consommation d’énergies fossiles.

Depuis plusieurs années, la collectivité des TAAF met en œuvre une démarche de transition écologique, qui se traduit par la recherche de solutions pour améliorer son bilan énergétique et carbone. Dans ce cadre, après le remplacement des générateurs à énergie fossile de Tromelin et Grande Glorieuse, ceux d’Amsterdam ont été supplantés le 10 mars par une centrale hydride, photovoltaïque et thermique. « D’une puissance de 284 KWc (769 panneaux de 370 Wc), elle permettra à l’échelle locale d’éviter le rejet de 350 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère, et d’économiser, à usage équivalent, la consommation d’environ 130 m3 de gazole », annonce la collectivité des TAAF.

Les hautes falaises d’Amsterdam vues du ciel.

© Stéphanie Légeron

Cette électricité en partie renouvelable assure ainsi désormais l’ensemble des besoins en énergie de l’île d’Amsterdam, qui accueille une population humaine permanente : conservation des denrées alimentaires, fonctionnement des laboratoires scientifiques, des services de télécommunications...

Il s’agit du premier dispositif de ce type mis en place sur une île non tropicale des TAAF, laquelle est par ailleurs extrêmement isolée. Cet éloignement exceptionnel de toute activité humaine qui caractérise Amsterdam explique que les scientifiques y effectuent des mesures atmosphériques de référence. Le site de Pointe-Bénédicte héberge ainsi en bord de falaise, à 2 kilomètres de la base, un observatoire de renommée mondiale pour l’étude des gaz à effet de serre et du climat.

Timbre émis en janvier illustrant le laboratoire de Pointe-Bénédicte.

© Yves Beaujard

Avec plus de 40 ans de mesures ininterrompues, c’est dans le monde la 2 ème plus ancienne station de suivi de la concentration de CO 2 après Hawaï. Munie de panneaux photovoltaïques, de batteries robustes pour stocker l’énergie solaire et d’un groupe électrogène d’appoint, la station nouvellement installée contribuera à consolider sur le long terme ces suivis atmosphériques et sera un atout pour nouer de futurs partenariats de recherche.

Rédaction : Stéphanie Castre

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