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Planète Outre-mer
LA COOPÉRATION CARIBÉENNE POUR LUTTER CONTRE LES SARGASSES
Ci-dessus : sargasses photographiées en 2011 dans la baie de Porte d’Enfer en Guadeloupe, où le phénomène continue aujourd’hui. © Pierre-Olivier Jay - 97px
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Pour faire face aux échouements massifs et récurrents des algues sargasses, la Guadeloupe, Saint-Martin, la Martinique et la Guyane ont mis en place un programme de coopération caribéen intitulé « SARG’COOP ».
Ce programme a permis d’établir des axes de travail. Tout d’abord, il faut réussir à caractériser ces algues : sont-elles des déchets, une pollution ou bien une espèce envahissante ? Puis il faut mettre en place un système de détection satellitaire pour anticiper les échouages. Le troisième axe de travail consiste à déployer un réseau de qualité de l’air dans de nombreux pays de la Caraïbe.
Jusqu’à présent, les Antilles françaises sont les seuls territoires à bénéficier d’un réseau de capteurs qui leur donne la possibilité de détecter les gaz issus de la décomposition des sargasses, que sont l’hydrogène sulfuré et l’ammoniac.
Sylvie Gustave-dit-Duflo, en charge de l’environnement à la Région Guadeloupe, témoigne : « Nous avons déployé des capteurs sur les sites impactés par les échouements des algues sargasses. Ces capteurs travaillent 24 heures sur 24 et permettent d’avoir en temps réel le niveau de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac. Et lorsque les valeurs seuils sont dépassées, ces associations préviennent les autorités de l’État, qui à leur tour préviennent les maires. Les maires s’engagent alors dans ce qu’on appelle un “ plan communal de sauvegarde ” qui les oblige à alerter la population et à mettre à l’abri les populations du littoral qui seraient impactées par des seuils trop élevés de ces gaz qui, je le rappelle, sont neurotoxiques et irritants pour les voies respiratoires. »
SARG’COOP travaille également à la mise en place d’une plateforme de vulgarisation qui va collecter toutes les données sur les sargasses pour le grand public. Enfin, ce programme a pour objectif d’obtenir la reconnaissance des échouages de sargasses par les instances internationales en charge de la biodiversité.