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Interco' Outre-mer

PUBLI-COMMUNIQUÉ

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LA PREMIÈRE VISITE DES INTERCOMMUNALITÉS DE FRANCE DANS LES OUTRE-MER

2022 marquera la première visite en outre-mer d’un président des Intercommunalités de France. Accompagné de deux de ses collaborateurs et du représentant d’Interco’ Outre-mer, Sébastien Martin est ansi allé à la rencontre des élus de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane, afin d’être le porte-parole des projets locaux auprès des instances nationales.

INTERVIEW CROISÉE

SÉBASTIEN MARTIN, PRÉSIDENT D’INTERCOMMUNALITÉS DE FRANCE ET VIRGINIE CAROLO-LUTROT, 1ÈRE VICE-PRÉSIDENTE D’INTERCOMMUNALITÉS DE FRANCE

Sébastien Martin et Virginie Carolo-Lutrot étaient en déplacement en mars dernier en Martinique, en Guadeloupe, ainsi qu’en Guyane, pour aller à la rencontre des élus locaux des différentes intercommunalités et recenser leurs besoins.

• Pourquoi être allés à la rencontre des élus des outre-mer ? Qu’avez-vous appris ?

Sébastien Martin - Pour correctement plaider leur cause à Paris, il fallait rencontrer les intercommunalités d’outre-mer. Ce déplacement nous a permis de les voir presque toutes en Guyane, Martinique et Guadeloupe. Il y a des spécificités, bien sûr, qu’on pense à l’habitat spontané à Cayenne, aux inondations à Pointe-à-Pitre ou aux sargasses sur la côte Atlantique de l’île de la Martinique.

Mais comme dans l’Hexagone, quand les élus ont des projets et travaillent sur la base de stratégies partagées, les choses avancent. De ce point de vue, il n’y a certainement pas de complexe à avoir vis-àvis de la métropole : projets alimentaires territoriaux (PAT), plans climat-air-énergie territoriaux, territoires d’industrie… sont autant de preuves du dynamisme de l’intercommunalité en outre-mer !

Sébastien Martin et Virginie Carolo-Lutrot étaient en déplacement en mars dernier en Martinique, en Guadeloupe, ainsi qu’en Guyane, pour aller à la rencontre des élus locaux des différentes intercommunalités et recenser leurs besoins.

Virginie Carolo-Lutrot - Les autres défis ne sont pas si différents de ceux des bassins de vie métropolitains mais se posent avec plus d’acuité : le développement économique, la transition écologique et énergétique, les mobilités… Trop de jeunes partent en métropole et l’insularité complique le développement des entreprises. Les risques naturels et le changement climatique, les enjeux de l’eau, des déchets, de la production d’énergies renouvelables, des mobilités… Sur tous ces sujets, les intercommunalités ont un rôle à jouer. Leur capacité à travailler ensemble et avec l’échelon régional est déterminante.

• Quel rôle les intercommunalités doivent-elles jouer selon vous ?

Virginie Carolo-Lutrot - Ce sont les élus de terrain qui ont les réponses. Dans les Antilles par exemple, ils ont développé une réflexion fine pour accompagner la filière alimentaire de leur territoire. À travers des stratégies tout d’abord, comme les PAT qui permettent d’animer les échanges entre les acteurs de l’agroalimentaire à l’échelle d’un bassin de vie. Grâce aux équipements et à l’ingénierie ensuite, comme les pépinières d’agrotransformation qui permettent l’accueil de plateformes de recherche et d’innovation pour les entrepreneurs du secteur et valorisent la diversité de la production locale.

Sébastien Martin - Les intercommunalités d’outremer innovent aussi grâce à leurs nouvelles compétences comme la mobilité. Nous avons pu visiter le chantier du futur transport en commun en site propre (TCSP) de l’agglomération de Cayenne. Les bus à haut niveau de service pourront accueillir jusqu’à 20 000 voyageurs par jour et encourageront les échanges multimodaux. Ces projets structurants et innovants vont contribuer au développement équilibré et durable des territoires ultramarins.

TÉMOIGNAGES D’ÉLUS

GUADELOUPE

LYLIANE PIQUION- SALOMÉ, PRÉSIDENTE DÉLÉGUÉE DE LA COMMISSION ÉCONOMIQUE DE CAP EXCELLENCE

Lyliane Piquion-Salomé, présidente déléguée de la commission économique de Cap Excellence

« Sébastien Martin, président des Intercommunalités de France, a rencontré les élus des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de la Guadeloupe, et a pu ainsi découvrir les réalités du terrain. Il s’agissait de créer du lien avec les ultramarins, de mieux travailler ensemble, notamment sur les grands défis que sont la lutte contre le réchauffement climatique, ainsi que l’environnement et l’économie. Et surtout, de mieux faire reconnaître les départements d’outre-mer, dans leurs diversités et leurs potentialités sur le plan national. »

MARTINIQUE

JOSEPH PÉRASTE, ÉLU À CAP NORD MARTINIQUE ET MAIRE DE LA COMMUNE DE MARIGOT

Joseph Péraste, élu à cap nord martinique et maire de la commune de marigot

« Le déplacement du Président d’Intercommunalités de France a été apprécié en Martinique. Il a permis aux présidents de nos 3 intercommunalités d’agglomération d’échanger avec Sébastien Martin. Par exemple, en ce qui concerne la problématique des sargasses, il est question que nous parlions tous d’une même voix en Martinique, Guadeloupe et Guyane, car nos 3 territoires sont impactés. D’autres sujets ont été abordés, comme l’érosion côtière, qui concerne l’ensemble des outre-mer. Ce déplacement a été de nature à rapprocher les hommes. Ce sont des moments à répéter. »

GUYANE

SERGE SMOCK, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU CENTRE LITTORAL (CACL)

Serge Smock, président de la communauté d’agglomération du centre littoral (CACL)

« Le séjour du président Martin en Guyane a été riche de visites terrain et d’échanges, nécessaires pour comprendre les enjeux et les limites des projets complexes, mais ambitieux, menés par notre EPCI dans un cadre législatif qui ne peut pas toujours être adapté à nos territoires ultramarins. J’espère qu’il saura s’appuyer sur nos échanges pour restituer et valoriser les ambitions de la CACL et de l’ensemble des intercommunalités d’outre-mer auprès des différents ministères. »

Au sein d’Interco’ Outre-mer, Lyliane Piquion-Salomé est vice-présidente, Joseph Péraste trésorier et Serge Smock membre du bureau.

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