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Grand Port Maritime de La Réunion

UNE JOURNÉE DU PATRIMOINE VALORISANT « NOUT’ ZARLOR PORTUÈR » (« NOTRE TRÉSOR PORTUAIRE » EN CRÉOLE)

Photo ci-dessus : le collège Titan du Port fait partie des établissements à avoir participé à cette journée.

Le 15 septembre dernier, le Grand Port Maritime de La Réunion a ouvert les jardins des Maisons des Ingénieurs, en cours de restauration, pour y célébrer le port et les hommes qui ont façonné son histoire. L’environnement a tenu une place de choix lors de ce moment convivial entre équipes du GPMDLR, public et élèves mobilisés en nombre pour l’événement.

Concert de Nicole Dambreville, exposition d’archives et de portraits de figures du port par Christine Wong, ateliers dédiés au compostage, aux saveurs locales ou à la langue créole, spectacle maloya sensibilisant à l’écologie... Les animations n’ont pas manqué lors de cette journée organisée par l’équipe PA2D – Plan d’Aménagement et de Développement Durable – du Grand Port Maritime. Rétrospective d’un temps fort qui a fédéré un grand nombre d’acteurs.

L’événement a accueilli de nombreuses personnalités, dont Huguette Bello (en rouge), Présidente de la Région Réunion et, à sa droite, Jérôme Filippini, préfet de La Réunion. 
© Christine Wong

TÉMOIGNAGE

ALAIN SÉRAPHINE, ARTISTE PLASTICIEN IMPLIQUÉ ET URBANISTE
Alain Séraphine
© Christine Wong
Creuser un port dans un delta de deux rivières, sur un tel site géologique unique, était un pari fou. Il a fallu draguer, endiguer sans cesse les ensablements... Un véritable défi a été relevé ici. Est-ce qu’aujourd’hui on croit dans un lendemain qui chante ? On veut tellement être réaliste qu’on abandonne le rêve... En matière d’environnement, je plaide par exemple pour un grand projet : la candidature de notre île au label Géoparc mondial UNESCO, car elle présente un patrimoine géologique remarquable.
Véronique Bottes, juriste des marchés publics au GPMDLR : « Aujourd’hui, c’est l’histoire qui se lie au patrimoine local. Nos racines profondes, en tant qu’entité portuaire, inscrites dans notre environnement ».
© Stéphanie Castre

LES NAVIRES VERTS RÉCOMPENSÉS

Le Grand Port Maritime s’associe à l’ESI, « Environnemental Ship Index », qui vient récompenser les compagnies maritimes les plus performantes au regard des rejets atmosphériques de leurs navires.

INTERVIEW CROISÉE

Priscille Labarrère, responsable du service environnement et aménagement au GPMDLR et Manfred Lebmeier, ESI Senior environmental advisor

Priscille Labarrère et Manfred Lebmeier
© Stéphanie Castre
• Pourquoi est-il important pour Port Réunion d’avoir adopté depuis 2008 la démarche ESI d’évaluation des armements maritimes ?

Priscille Labarrère :

Dans la continuité de ses actions environnementales, et en particulier en faveur de la qualité de l’air, Port Réunion adhère à l’ESI (en français : Index Environnemental de Navire. L’ESI promeut la navigation maritime propre afin d’améliorer la qualité de l’air et contribuer à la préservation de l’environnement. C’est une démarche volontaire très importante pour nous, qui nous efforçons de garantir un système de transport, d’aménagement et de logistique durables.
Chaque année, le GPMDLR récompense ainsi les compagnies dont les navires en escale à Port Réunion, qu’ils soient de transport de marchandises ou de passagers, sont les plus vertueux en termes d’émissions dans l’atmosphère. Cette année, nous avons profité de la tenue d’un grand événement du 12 au 14 septembre, la Semaine maritime de Port Réunion 2023, pour décerner les trophées ESI aux lauréats.
 Remise des trophées ESI le 12 septembre 2023 aux cinq lauréats représentant les compagnies maritimes suivantes : Carnival Cruise Lines, CMA CGM, Höegh Autoliner, MSC et Scorpio.
© Éric D’Zoao
• Vous êtes en visite à La Réunion. Quelle est à vos yeux la spécificité du Grand Port Maritime ?

Manfred Lebmeier :

Le GPMDLR est l’unique port adhérant à l’ESI dans toute la zone océan Indien et Afrique. Il est précurseur dans cette région du monde, où il encourage les escales « vertes » pour le bien-être de tous et participe à la lutte contre le réchauffement climatique. L’ESI lui offre une plateforme d’échange dans le monde entier, en ayant sa voix à l’Organisation maritime internationale (OMI), chargée de prévenir la pollution des mers et de l’atmosphère par les navires.
Les compagnies maritimes les plus performantes bénéficient d’une « récompense environnementale » représentant jusqu’à 10 % des droits de port navire. Une démarche qui se veut incitative pour les armements dont les navires font escale à La Réunion.
Rédaction et interview : Stéphanie Castre
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