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Actu Outre-mer

LA PARTICIPATION ACTIVE DU CIRAD À LA COP28

Ci-dessus : Marc Fesneau, ministre français de l’Agriculture, présent lors de l’événement parallèle intitulé « Cirad-IRD-4p1000 » sur le Pavillon Francophonie de la COP28. © Vincent Blanfort / Cirad

La 28ème Conférence des Parties sur les changements climatiques s’est déroulée du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï et s’est notamment conclue par un engagement mondial des États à une transition hors des énergies fossiles. « Ce n’est pas le seul point notable de cette conférence », souligne Vincent Blanfort, chargé de mission changement climatique au Cirad. « Les systèmes agricoles et alimentaires ont fait l’objet d’une déclaration où ils apparaissent comme des secteurs essentiels de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique ». À la COP28, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) s’est investi sur les thèmes de la santé, de la préservation des forêts tropicales, du bilan carbone des systèmes d’élevages pastoraux et du stockage de carbone. L’outre-mer a été particulièrement mis en avant par le Cirad lors de la présentation de l’étude « 4 pour 1 000 Outre-Mer » qui dresse un bilan des stocks de carbone des sols ultramarins et formule des recommandations inédites pour préserver ces stocks, afin d’atténuer le changement climatique en outre-mer et au niveau mondial.

+ d’info ici : https://www.cirad.fr/les-actualites-ducirad/actualites/2023/cop28-climat-agricultureet-alimentation-des-negociations-a-petits-pas

Avec son statut d’observateur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le Cirad a organisé plusieurs événements parallèles aux négociations officielles de la COP28, tout en participant indirectement aux négociations.

Démantèlement d’épave dans le cadre du FIM.
© Gouvernement de la Polynésie française

19 LAURÉATS ULTRAMARINS AU FONDS D’INTERVENTION MARITIME

Créé en 2022, le Fonds d’intervention maritime (FIM) accompagne le financement de projets innovants portés par les territoires, autour de trois grands enjeux : la protection de la biodiversité marine, la modernisation de la filière maritime et le renforcement de l’attractivité des métiers de la mer. Le FIM sera mobilisé à plus de 25 % en outre-mer, en soutenant 19 initiatives lauréates de l’appel à projets 2023, à hauteur de 3,9 millions d’euros, pour contribuer au déploiement de solutions locales.

En Guadeloupe et en Guyane, deux projets concerneront l’élimination d’épaves et navires abandonnés. À Saint-Pierre-et-Miquelon, le FIM contribuera à la sauvegarde du patrimoine maritime en finançant la construction d’embarcations traditionnelles. Le Fonds d’intervention maritime soutiendra également le monitoring de l’activité écotouristique d’observation des cétacés à La Réunion ou encore, en NouvelleCalédonie, la création d’un « parcours éducatif sur la mer et l’océan » ayant pour objectif de sensibiliser les jeunes Calédoniens aux problématiques culturelles et environnementales.

+ d’info ici : https://mer.gouv.fr/sites/default/ files/2023-11/V%20DEF%20DP-FIM.pdf

© DR

DE LA MÈRE À LA TERRE EN OUTRE-MER

L’association En Terre Indigène organisait fin novembre le lancement de son projet « De la Mère à la Terre en Outre-mer » lors d’une soirée-événement à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris.

Au rendez-vous : des extraits inédits de films réalisés en Polynésie française, en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, mais également quatre performances d’artistes ultramarines.

Les artistes guyanaises Keywa et Yuu Henri, de même que la conteuse de La Réunion Isabelle Joly Hoarau et une danseuse de la troupe Tahiti Marquises ont ainsi eu l’opportunité d’incarner leurs territoires.

Le tressage polynésien, les tisanes réunionnaises, l’agriculture sur brûlis des Kali’na en Guyane ou encore le sel des Mamas Shingo à Mayotte sont autant de savoirs traditionnels transmis de mère à fille qui pourraient s’éteindre alors même qu’ils sont aujourd’hui une alternative aux conséquences du réchauffement climatique et de la perte de la biodiversité.

Ces femmes des outre-mer continuent de transmettre leurs savoirs écologiques aux jeunes filles en portant l’espoir d’une société plus respectueuse vis-à-vis de l’environnement et de ces traditions qui mettent la Terre au cœur de la vie.

+ d’info ici : https://delamerealaterreenoutremer.com/ https://enterreindigene.com/

© Filo Gèn

LANCEMENT DE L’INITIATIVE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LES SARGASSES

En marge de la COP 28, le ministère des Outre-mer a lancé l’Initiative internationale de lutte contre les sargasses en partenariat avec la Région Guadeloupe, le Costa Rica, la République dominicaine, le Mexique et l’Organisation des États de la Caraïbe orientale.

Genre d’algues brunes pouvant former des radeaux de centaines de mètres carrés et de plusieurs mètres d’épaisseur, les sargasses prolifèrent anormalement au large des côtes de l’arc antillais.

La Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin, SaintBarthélémy et, dans une moindre mesure, les côtes du plateau des Guyanes, ont ainsi subi depuis 2011 des épisodes d’échouages massifs de sargasses avec des conséquences préoccupantes pour la biodiversité côtière et la qualité des sols, la santé des populations et l’activité économique.

Cette initiative diplomatique internationale de lutte contre les sargasses a donc pour ambition d’établir un plan d’action multilatéral pour répondre à la problématique de l’échouage massif de ces algues, qui sera présenté lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan à Nice, en juin 2025.

+ d’info ici : Lancement de l’Initiative internationale de lutte contre les sargasses

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