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Saint-Martin
ILLUSTRATION DE L’IMPACT D’UNE ESPÈCE NON-NATIVE SUR LA FAUNE MENACÉE
Non naturellement présentes sur l’île, la faune et la flore exotiques peuvent générer des conséquences dommageables pour les écosystèmes du territoire, en mettant notamment en péril des espèces indigènes déjà en danger d’extinction. Cette petite mangouste indienne photographiée sur un nid de ponte de tortue imbriquée est un exemple de ce phénomène.
Si de nombreuses espèces endémiques des Caraïbes subissent aujourd’hui les impacts d’espèces exotiques envahissantes (EEE), « pour d’autres, plus largement présentes dans le monde, mais à statut de conservation préoccupant, c’est une phase clé de leur cycle de vie qui peut être menacée par la présence d’une EEE ou la divagation d’espèces domestiques en milieu naturel », relate la Réserve naturelle nationale de Saint-Martin. Tel est le cas de la tortue imbriquée, classée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) parmi les reptiles en danger critique d’extinction dans le monde, et dont les plages de Saint-Martin hébergent des sites de ponte. À titre d’exemple, « cette problématique récurrente et parmi les premières causes mondiales d’érosion de la biodiversité insulaire est ici illustrée par la présence d’une mangouste indienne, venue tenter de consommer quelques œufs de cette tortue imbriquée encore en action de ponte sur notre littoral », poursuit la Réserve.
IRONIE DE L’HISTOIRE...
À la fin du XIXe siècle, la petite mangouste indienne avait été introduite par l’homme à Saint-Martin et dans les « îles à sucre » des Antilles pour lutter contre un invasif ravageur des plantations : le rat noir (Rattus rattus). Or, ce mammifère carnivore opportuniste s’attaquant aux reptiles, oiseaux, amphibiens... fait lui-même partie des espèces animales les plus envahissantes du globe.