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ODE Martinique

RÉTABLIR LE BON ÉTAT DES EAUX EN MARTINIQUE : COMBIEN ÇA COÛTE ?

En Martinique, on estime aujourd’hui qu’environ deux tiers des rivières et des eaux littorales surveillées par l’Office de l’Eau (ODE) ne sont pas en bon état écologique. Quel coût représenterait la restauration d’un état des eaux satisfaisant sur l’île ?

COCONSTRUIRE LA POLITIQUE DE L’EAU AVEC TOUS LES ACTEURS

Le bon état des masses d’eau est un objectif général, fixé par la directive-cadre sur l’eau (DCE), qui harmonise la réglementation européenne en matière de gestion de l’eau. La DCE impose une gestion de la ressource par bassin hydrographique, avec des cycles de planification de six ans.

En France, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est le document permettant cette gestion à l’échelle du territoire. Le 3e cycle de planification du SDAGE (2022-2027) arrivant actuellement à mi-parcours, un diagnostic environnemental et économique – appelé état des lieux –doit être réalisé. Il s’agit d’évaluer l’état des rivières, des eaux souterraines et littorales, mais également d’inventorier les usages de l’eau, les pressions et l’impact sur les milieux aquatiques.

Cette politique est élaborée collégialement avec les gestionnaires, les professionnels, les élus et les usagers. L’ODE Martinique réunit ainsi les acteurs de l’eau lors de séminaires de coconstruction du SDAGE.

Présentation en plénière de la méthodologie des ateliers.
© ODE Martinique

MOBILISER L’EXPERTISE LOCALE PAR DES ATELIERS PARTICIPATIFS

Le séminaire organisé le 14 novembre 2024 a réuni une soixantaine d’experts locaux sur ce thème : évaluer le coût engagé pour remettre en bon état les milieux aquatiques. Il s’agissait de chiffrer les actions améliorant directement ou indirectement l’état des masses d’eau.

En introduction des échanges, la rencontre a débuté par une présentation de l’état qualitatif des eaux en Martinique, le bilan financier des actions identifiées attenantes au SDAGE, ainsi que par la caractérisation des pressions et des usages anthropiques de la ressource en eau. Un format d’atelier expérimental, initié par l’Institut des Ressources Environnementales et du Développement Durable (IREEDD), bureau d’études d’analyse économique spécialiste de l’eau, a été privilégié pour mobiliser activement les acteurs.

Au cours de trois ateliers thématiques, les participants ont partagé leur expertise technique et économique pour un objectif commun : cibler et chiffrer les actions de l’amélioration de l’état des eaux.

L’un des ateliers participatifs du séminaire.
© ODE Martinique
Cette carte de 2024 ne montre aucune masse d’eau cours d’eau (MECE) en très bon état, 15 % sont en bon état, 40 % en état moyen, 25 % en état médiocre et 10 % en mauvais état.
© ODE Martinique
CETTE DÉMARCHE AMBITIEUSE ET INTERACTIVE A ÉTÉ FRUCTUEUSE. UN RICHE MOMENT D’ÉCHANGES ENTRE ACTEURS DE L’EAU, À RENOUVELER !
La rivière Case-Navire se jette dans la mer au centre de Schœlcher.
© Lucas Pelus

MAIS AU FAIT, COMMENT DÉFINIT-ON UNE MASSE D’EAU ?

Portion de cours d’eau, canal, aquifère, plan d’eau ou zone côtière homogène, la masse d’eau, artificielle ou non, est le découpage élémentaire des milieux aquatiques destiné à représenter l’unité d’évaluation de la directive-cadre sur l’eau.

Rivière du Jardin des Plantes de Fonds-Saint-Denis.
© Lucas Pelus

+ d’info ici : Retour sur les ateliers du séminaire

Rédaction : Mathilde Edmond-Mariette Minoton / ODE Martinique
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