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édito

PAR PIERRE DUBREUIL, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’OFFICE FRANÇAIS DE LA BIODIVERSITÉ (OFB)

L’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public de l’État, créé au 1er janvier 2020 entre l’Agence française de la biodiversité (AFB) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Il est composé de 2 800 agents qui œuvrent à la protection et à la restauration de la biodiversité, dans l’Hexagone et dans les Outre-mer.

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L’Outre-mer se caractérise tant par des caractéristiques géographiques très variées, dispersées dans quatre des cinq océans du globe, que par une biodiversité extraordinaire. On y compte ainsi 9 espèces découvertes en France sur 10. Cette richesse s’accompagne en retour de pressions majeures : 60 des 100 espèces les plus envahissantes étaient ainsi présentes en Outre-mer en 2016 (liane papillon à la Réunion, iguane vert en Martinique…).

Pour nourrir une vision ultramarine large, au plus proche des spécificités de chaque territoire, l’OFB est présent partout dans les Outre-mer, de la forêt boréale aux mangroves tropicales. Plus de 140 agents sont ainsi en charge des grandes missions que nous confie la loi. Les inspecteurs de l’environnement, en charge de missions de police administrative et judiciaire, représentent un quart de nos effectifs ultramarins. Ils assurent entre autres la lutte contre le braconnage, la vérification du bon usage et de la gestion des ressources naturelles ou encore la surveillance de pêcheries…

Une activité importante de recherche tente ensuite de répondre aux préoccupations constatées dans les Outremer. Nos équipes ont notamment contribué au programme Remmoa, mené dans les eaux tropicales françaises afin de mieux connaître la répartition de la grande faune marine (mammifères marins, tortues, oiseaux…). Elles conduisent des études sur la faune ultramarine (jaguar en Guyane, limicoles aux Antilles, tangue à La Réunion…,) ainsi que des actions de recherche sur le corail.

L’OFB apporte par ailleurs son concours en ingénierie aux acteurs publics et peut, par exemple, appuyer les préfets dans l’instruction de dossier touchant à la biodiversité. C’est notamment le cas avec l’appui apporté aux services de l’État pour réhabiliter les lits des criques de Guyane, fortement endommagés par l’orpaillage. L’OFB finance également des travaux d’infrastructures d’eau et d’assainissement à hauteur de 20 millions d’euros par an et des études pour la surveillance des milieux aquatiques.

La mobilisation de la société prend souvent la forme d’appui aux acteurs, par le biais d’appels à projet. Par ailleurs, une équipe « Économie et biodiversité » basée en Guyane est chargée de créer, développer et promouvoir des activités économiques et des filières de valorisation responsable de la biodiversité. Elle intervient en priorité dans les Outre-mer mais également sur l’ensemble du territoire hexagonal.

La gestion des aires protégées est enfin une action centrale de l’OFB en Outre-mer, qui s’exerce au sein de parcs marins (Mayotte, Glorieuses, Martinique) et du sanctuaire Agoa pour les mammifères marins, situé dans les Antilles françaises.

On le voit, les enjeux sont majeurs pour ces véritables réservoirs de la diversité biologique que sont les territoires français en Outre-mer et l’action volontaire de tous y est plus que jamais nécessaire !

Pierre Dubreuil

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