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Saint-Barthélemy

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LA PREMIÈRE AGENCE RÉGIONALE DE LA BIODIVERSITÉ (ARB) D’OUTRE-MER EST GUADELOUPÉENNE

C’est officiel, la Guadeloupe possède un nouvel organisme opérationnel pour lutter contre l’érosion de la biodiversité : l’Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe (l’ARB-IG). L’établissement s’est fixé un objectif fédérateur : renforcer les actions en faveur de la diversité biologique locale, par l’union des forces et des compétences des acteurs de l’archipel.

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L’ARB des îles de Guadeloupe a fait l’objet d’un arrêté de création signé par le préfet de Guadeloupe le 11 février ; elle devient ainsi la 8ème ARB de France, et la première des territoires d’outre-mer.

Les ARB en France : où, comment, pourquoi ?

La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (n° 2016-1087 du 8 août 2016) donne l’opportunité aux régions, à l’OFB et aux services de l’État de créer des agences régionales de la biodiversité (ARB). Il s’agit, par la création de ces agences, de mobiliser localement les acteurs afin d’agir collectivement en faveur du vivant, au plus près des territoires. La définition dans la forme, le fonctionnement ou encore le champ d’action de ces ARB résulte systématiquement d’un large processus de concertation. D’un point de vue réglementaire, le champ des missions de l’ARB recouvre celui des missions de l’OFB, hors missions de police et de délivrance du permis de chasser.

Mais à terme, chaque région disposera d’une ARB à son image, du « sur-mesure » pour les acteurs régionaux volontaires et un outil pour améliorer la cohérence des politiques publiques nationales, régionales et locales de biodiversité.

L’ARB des îles de Guadeloupe, fruit d’une réflexion collective

Comme ses prédécesseurs, l’ARB-IG est issue d’un processus de concertation mené dans le cadre d’une mission de préfiguration, qui a eu lieu d’octobre 2019 à septembre 2020. Cette mission a fait l’objet d’un partenariat entre la Région Guadeloupe, l’OFB et l’État représenté par la DEAL, et a été conduite en trois phases : identifier les attentes et besoins du territoire et des acteurs, fixer la feuille de route et définir l’outil adapté.

Un travail collectif qui a livré différents constats : celui notamment d’une richesse de compétences inégalement déployée sur le territoire et de l’existence de thématiques orphelines (nature en ville, biodiversité ordinaire) ; il a également abouti à la définition de sept axes d’intervention et de 16 orientations pour le plan d’action ; de plus, il a conduit au choix du statut d’Établissement public de coopération environnementale (EPCE) et d’une gouvernance organisée autour d’un conseil d’administration de 29 membres et appuyée d’un conseil d’orientation et d’un conseil scientifique.

Cette mission de préfiguration a fait émerger une volonté commune des acteurs concernés de mener une action conjointe, au service d’objectifs communs et avec des moyens mutualisés pour l’ensemble de l’archipel guadeloupéen.

L’ARB-IG aujourd’hui, demain

Aujourd’hui, l’ARB-IG est opérationnelle et prévoit une montée en puissance progressive. Le premier conseil d’administration, qui se tiendra le 7 mai, sera l’occasion de procéder à l’élection des président(e) et vice-président(e), à la définition des effectifs et des emplois – a priori, six agents pour démarrer – ou encore à l’adoption du budget. L’organisation des services s’articulera autour d’une direction, d’un appui administratif et de quatre pôles techniques.

Pour demain, les besoins et les attentes du territoire sont forts vis-à-vis de cette agence : l’amélioration de la connaissance, la coordination de l’action publique en faveur de la biodiversité, la formation ou encore l’éducation au respect de la nature. L’ARB devra apporter une réelle valeur ajoutée en termes de préservation de la richesse patrimoniale, et contribuer à renforcer la coordination des acteurs locaux en faveur de la biodiversité.

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