art contemporain - languedoc roussillon - octobre novembre dĂŠcembre 2011 - numĂŠro 27
centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon - agora
]domaines[ latifa laâbissi 10 au 13 octobre vincent dupont 8 décembre
résidences
© nadia lauro . LOREDREAMSONG de latifa laâbissi
olivier normand 12 au 23 septembre olga de soto 23 septembre au 4 octobre yves-noël genod 24 octobre au 4 novembre patrick gaïaudo 14 au 25 novembre
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monnier / duroure pudique acide / extasis
10 au 29 octobre . théâtre de la cité internationale . paris 8 au 10 novembre . théâtre la vignette . montpellier et lausanne, istres, strasbourg, épinal, mâcon, gap, bédarieux
mathilde monnier publique bruxelles, saint-ouen les lieux de là istres, carcassonne 8mn pennautier soapéra artigues, genève un américain à paris carcassonne, nantes
www.mathildemonnier.com
# 27
Patxi Bergé. Indignado, 2011. Peinture sur concombres
Alerte météo 2 - Sélection de diplômés des écoles d’art du Languedoc-Roussillon. Patxi Bergé, Noé Grenier, Yunsheng He, Charlette Knoll, Nicolas Kozerawski, Cyndie Olivares, Hoa Min Yang Musée régional d'art contemporain Languedoc-Roussillon, Sérignan 6 novembre 2011 - 26 février 2012
vivants et ailleurs - Corinne Rondeau catherine gfeller - elle sous le dessin - Yan Chevallier Jean-Adrien Arzilier et Alexandre Giroux the child in time - Xavier Gautier sigurdur-arni sigurdsson - 1% artistique - collège de Loupian espace-s public-s/filmiques-s - BIP-Nîmes a-chroniques - Benoist Bouvot silhouette - Dominique Rochet i’m back - Laurent Goumarre addenda
offshore est édité par BMédiation 39 avenue Bouisson Bertrand 34090 Montpellier directeur de publication : Emmanuel Berard rédacteur en chef : Jean-Paul Guarino ISSN 1639-6855 dépôt légal : à parution impression : Atelier 6. St Clément de Rivière contacts : offshore@wanadoo.fr tél. : 04 67 52 47 37
photo couverture de Fiorenza Menini © offshore 2011 ont collaboré à ce numéro : Benoist Bouvot, Yan Chevallier, Laurent Goumarre, Dominique Rochet, Corinne Rondeau crédits photographiques : Jean-Adrien Arzilier, Patxi Bergé, Xavier Gautier, Catherine Gfeller, Laurent Goumarre, Fiorenza Menini, Stéphane Pichard, Dominique Rochet, Sigurdur-Arni Sigurdsson
vous pouvez recevoir chez vous les 3 prochains numéros d’offshore en envoyant vos coordonnées et un chèque de 10 € à BMédiation, 39 avenue Bouisson Bertrand 34090 Montpellier
vivants et ailleurs corinne rondeau
Peu d'expositions sont des rencontres. Plus rares encore, celles qui donnent envie de parler à la première personne. Je m'étonne de ces moments qui ont tout pour ne pas être à moi et qui finissent par devenir une aventure intime et distanciée dans un espace visuel aussi exact que celui de mon imaginaire, et peut-être d'une pensée que je n'ai pas encore pensée. Dans la salle d'exposition, petits, moyens et grands formats, noir et blanc et couleur, quelques formes au sol, profondément discrètes. Je fais un tour comme toujours, mais dans ce tour les photographies résonnent selon l'intensité d'une partition de notes secrètes et puissantes. Et puis parce que quelque chose ne marche pas d'une compréhension immédiate, ni d'une clôture, je me mets à faire un autre tour, et encore. Et je me dis que l'aventure de l'intime est toujours la distance qu'il y a entre moi et ce qui j'ignore encore. C'est le goût d'un certain voyage mental qui veut moins tout embrasser que découvrir l'ombre qui borde le chemin.
La ballade infernale, titre de l'exposition * de Fiorenza Menini, vient fleureter avec ma mémoire cinématographique, « Oh my Darling, oh my Darling, oh my Darling, Clementine ! You are lost and gone forever. Dreadful sorry, Clementine ! » Ballade connue de La Poursuite infernale de John Ford (1946), paysages sublimes de Monument Valley entre le lyrisme d'un style assuré et la violence pour la possession de la terre d'un pays en pleine mutation. Conflit certain où se cherche l'équilibre entre la justice et l'anarchie ; beauté quasi miraculeuse de plans panoramiques où file un cavalier livré à lui-même, et à l'espace.
Lorsque je vois ces images de paysages de Fiorenza Menini, je pense à ce que cela peut vouloir dire d'être livré à un espace. Mais peut-être qu'il s'agit de se livrer à l'espace, comme si photographier était une manière d'en faire partie ou de lui appartenir sans aucune promesse. Face à elles, je ne ressens pas de mélancolie, même si j'y perçois de la solitude. Cette solitude pure qu'on reconnaît toujours chez ceux qui possèdent le sens des nuances et des fragilités qui n'autorise aucune fierté. En définitive, ce que je ressens c'est l'absolue nécessité d'être au milieu du vide. Et j'écris, pense le mot « vide » comme la distance qui se dissout entre les choses et l'appareil photographique. Cette distance est toujours supposée en photographie, ici elle disparaît. Quelque chose s'étire comme un plongeon infini dans l'espace, comme la plus grande hypnose, comme une piste de décollage faite pour l'envol des images. C'est l'instant furtif qui enlève au cadre son autorité. Cette absolue nécessité d'être au milieu du vide est sans doute ce qui représente le moment le plus fort d'une image. Non pas sa vérité qui ne veut pas dire grand-chose, mais une intensité qui me permet d'entrer dans l'espace de l'image avec l'intuition que ce vide n'est pas un inconnu. En photo, on peut appeler ça un cliché, l'image dans laquelle on se sent a priori en terrain conquis. Mais à cause de la perception du vide, ce connu du cliché devient un ailleurs. Un ailleurs de l'image qui me fait être l'étranger dans un espace que je croyais reconnaître. Je suis la clandestine de l'image, non sa captive. De ma ballade en forme de ritournelle dans la galerie, je m'assois sur des bancs d'écolier et me retrouve toujours décaler des images pour être face à un mur blanc ou les avoir dans le dos. Des photographies qui ne seraient pas qu'un tête-à-tête, des images qui imposent que je ne les regarde pas sans cesse, que je les oublie et peut-être moi aussi. Revient un nouveau souvenir de cinéma : Peter Fonda sur son chopper dans Easy Rider (1969, Dennis Hopper) arpente les Etats-Unis en quête de son pays. Il est filmé de dos avec le drapeau américain sur son blouson de cuir. Son pays n'est pas devant, sur la route, mais derrière lui et démontre que cette balade était finalement une quête sans but. Il y a quelque chose d'un « sans but » dans les photographies de Fiorenza Menini, mais sans la quête, juste un voyage qui n'a pas de destination. Elles sont comme un « quelque chose arrive ». Je sens bien que ces références cinématographiques sont insuffisantes et doivent dépasser l'idée simple de la ballade musicale ou poétique, car elles me disent « nous sommes des morceaux de fiction ». Comme un roman, la fiction a besoin d'un narrateur (le photographe) et de personnages (les images) pour la complexifier et la tenir hors de simples moments descriptifs. Autrement dit, je ne peux pas les séparer les unes des autres. Chaque fois que j'ai tenté d'en isoler une, j'étais attirée par les autres. Les images étaient autant des personnages que des voix faisant varier la fiction de l'espace, multiplier les perceptions, transformant la simple anecdote à une épaisseur existentielle. La photographie ne présente pas d'idéal, seulement une variété du monde et stimule inlassablement le désir de le concevoir comme une diversité inépuisable. La photographie n'a-t-elle pas quelque affinité avec la littérature dans ce contexte ? L'épaisseur chez Fiorenza Menini est sans doute un entêtement à ne pas chercher mais à se placer dans le vide, parce que le voyage est une simple orientation du corps et du regard dans l'espace plutôt qu'une destination préétablie. Un vide qui
vient avec son accident improbable : le nuage. Au loin parfois presque imperceptiblement, des ciels vides laissent échapper une forme de champignon atomique. Aux abords de ces horizons, une image noir et blanc au grand format dont l'incroyable lumière et le voile trouble d'une brume indéfinissable mettent en suspension la ville. C'est New York, septembre 2001. Je ne reconnais pas la catastrophe et constate que les nuages étaient photographiés bien avant et après ce désastre que la fiction, seule, fut capable d'annoncer. Le nuage n'est qu'un caprice naturel aux apparences de l'artifice atomique. Impossible de reconnaître par la capture de l'image le réel. Ne pas reconnaître signale que photographier ce n'est pas saisir ce qui se passe mais que quelque chose arrive alors que je suis devant elle. Pas d'événement, juste une image. Et c'est toute la qualité d'une image de se sentir vivant avec elle, à partager le même monde sans avoir besoin de le reconnaître d'abord, de pleurer sur ses ruines ou de frémir dans l'attente d'un avenir de destruction. Parce que la vie n'est pas simplement une chose qui passe, mais toutes les choses qui nous arrivent, ce nuage isolé dans les ciels de Fiorenza Menini devient la chose ici et maintenant jusque dans la galerie. Je me suis mise en quête d'en voir un, pour de vrai. Mais ça n'est pas arrivé, à cause de la quête au lieu de la rencontre qui ne se calcule jamais, à cause de la recherche au lieu d'ouvrir une fenêtre juste pour faire entrer la lumière et l'air et de trouver là, sous les yeux, ce nuage. Secrète et puissante mise en scène du hasard, je me dis qu'il est bien pauvre et triste d'en passer par l'idée de la capture du réel, parce que franchement ça n'a rien de bien neuf. Mais alors qu'y a-t-il de plus ? Quelque chose d'une dévastation qui n'a rien à voir avec la catastrophe. Voici une série d'images en Floride après le passage d'une tornade. Il m'a fallu y revenir souvent pour la voir comme la cause de cette tôle froissée sur la chaussée en forme de sculpture minimale, de ces détritus que je croyais d'une zone urbaine défavorisée. Ce que je partage avec ces images c'est l'idée que la photographie ne peut pas exister sans envisager la dévastation avant le monde. C'est son terrain le plus neuf, le plus certain. C'est pour cela qu'il y a un vide avant toute chose. Ce n'est pas le « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien » de la philosophie et de l'amateurisme à photographier un « quelque chose ». C'est le vide parce qu'un souffle rapide et brutal, comme un coup de serpe, est venu mettre à terre ce « quelque chose » d'une banale rhétorique. Les ciels peuvent enfin être sereins et silencieux comme un ennui sublime. Quelque chose de dévasté qui laisse au regard sa seule chance de se sentir vivant et ailleurs : un esprit qui est étranger à tout ce qu'il regarde. Il ne peut pas y avoir d'images sans ce fond de dévastation : la ligne de cendre intacte d'une cigarette entièrement consumée à la bouche d'une femme la tête renversée. Comme si toute la fumée de cette cendre se tenait dans la profondeur des poumons. Si tranquille pourtant ce visage en arrière, j'avais la sensation de sentir la compression de la fumée comme si la photographie avait bloqué ma respiration. Des bols recueillent dans un gris sable de la cendre que je n'identifie pas, seul le son étouffé lorsque discrètement je cherche à connaître la densité du contenant. Des moulages au sol, empreintes d'une main en forme de vertèbres reliées par un simple fil, mimant le reste d'un squelette au corps inconnu. Dévastation et déflagration suspendue, mon regard et mon corps deviennent un futur pulvérisé. Je suis bien vivante pourtant et ailleurs nécessairement. Il n'y a plus d'héroïsme à penser nos gestes. Du trouble au nuage atomique, les images ne suggèrent ni la peur ni la désorientation du monde. Tout vestige contemporain ne cause plus de vertiges, il n'y a que le plaisir de la solitude parce que moi aussi j'habite le vide qui me tient face aux images de Fiorenza Menini. C'est cela La ballade infernale, un voyage dont la fiction nous laisse entièrement vivants et ailleurs dans un monde qui demande qu'on le regarde encore, malgré son chaos. Mais pour ne pas brûler tout de suite avec lui, il faut que le regard se repose entre les blancs des murs et prendre le temps d'écrire notre histoire en attendant, dans le silence, nos futurs corps de cendres.
Eclat lumineux (vision). 2001. 15,5 x 20,5 cm. New York 2001-2011. 2011. 72,5 x 107,5 cm. Empire. 2011. 42 x 55 cm. New Mexico, desert, 2008. 2011. 73,5 x 101 cm. Point Zéro (Détail). 2011. Bols sonores, cendre, os.
* Fiorenza Menini - La ballade infernale, Galerie Vasistas - Montpellier, été 2011
Corinne Rondeau est Maître de conférences Esthétique et Sciences de l’art à l’Université de Nîmes, critique d’art, collaboratrice à La Dispute sur France Culture
catherine gfeller elle
SelFoulSevilla (détail), 2006. 80 X 145 cm. © Catherine Gfeller
La foule, les reflets multipliés, les rues sont aussi un moyen de transport. Tout comme la camera vidéo qui capte des scènes de mouvement. Elle suit les corps en marche, les pas des passants, la main de la filmeuse et ajoute un tremble technique, une vibration. Elle enregistre des perceptions qui n'apparaissent pas dans la vitesse de la ville, dans le défilement des passants. Entre arrêts sur image et images en mouvement, des visions inconscientes apparaissent et recouvrent la réalité. Catherine Gfeller. Pulsations. Monographie CRAC - Centre régional d’art contemporain, Sète. 26, Quai Aspirant Herber - du 28 octobre 2011 au 1er janvier 2012
sous le dessin yan chevallier Par tradition, le dessin est dessous. Sous la peinture, dans l'intimité moite du plâtre et du pigment. Il est l'obscur, le sans-grade, l'auxiliaire qui s'efface quand paraît l'œuvre, la vraie. Il est la mince rainure qui entame le support et que couvrent les glacis qui le nient. Son statut d'intellectuel ne le protège pas de ce retour au néant. En 1976, on découvre dans la chapelle Médicis à Florence un couloir qui mène à une chambre secrète. Le lieu a été créé par l'architecte du lieu, Michel-Ange, qui venait s'y reposer et méditer pendant l'avancement des travaux ; qui s'y est probablement aussi réfugié quand il était menacé par les sbires d'Alessandro Médicis en 1530. Sur les murs nus, dans la semi pénombre de ce studio caché, Michel-Ange a dessiné. Pour son agrément, et donc par besoin. Pour se confronter à lui-même et au monde, pour se voir vieillir et s'armer contre la mort. Pour lui seul, dans ce boyau, mi-matrice, mi-tombeau. Là, le trait noir est posé comme œuvre. Définitive. Pour la première fois, il ne sera pas effacé ni recouvert. Il sera enseveli, et oublié. Tombeau noirci de l'âme de l'artiste, tombeau du dessin. Le dessin apprécie cette obscurité, la noirceur du bois calciné, l'ombre des visages aimés, la fraicheur humide des cavernes. Le dessin ne s'expose pas au grand jour. Dans les entrailles de la terre-mère, disait déjà Cro-Magnon. Pas plus de 50 lux, précise le régisseur. Et encore, si on peut ne pas l'exposer, ne pas le montrer du tout, c'est encore mieux pour lui. Alors, on l'accumule dans les tiroirs, voué aux cabinets des amateurs. Trace noire de l'âme, le dessin affectionne le suint des supports muraux. La lèpre des internats, et des prisons, l'obscurité haletante des pissotières. Tout un monde de plâtre et d'eaux grasses. Le dessin est chez lui ! L'habitude de fréquenter les marges le prédisposait aux lieux interlopes. Là aussi, l'Homme, l'élève, le prisonnier, le passant aviné, s'isole du monde, se pose, se retrouve et dans la pénombre, toujours, confie aux murs ses angoisses, ses désirs, sa haine, sa faim, sa peur du noir, le temps qui passe, les secrets. On maudit les infidèles, on réduit les autres au néant et à la bête, on exalte sa virilité. Déjà l'homme-oiseau au fin fond de Lascaux avait une petite tête et un gros sexe. On laisse son nom. L'image se mêle au texte. Pures traces d'intimité. La vérité toute nue, celle qui sort des puits ombreux. Aujourd'hui que les pissotières sont dans les musées, le dessin fréquente les salons, entre dans les églises. Il veut être un médium reconnu, se construit un pedigree de parvenu et se cherche quelque ancêtre de conséquence. A la vérité, c'est une belle fleur de caniveau. Drawing Rom 011 - Salon du dessin contemporain de Montpellier. Carré Ste Anne, Montpellier - du 23 au 27 novembre 2011 ci-contre : Mural of the Manherd, 2011. Mixed media, 650 x 360 cm. Projet de dessin mural imprimé de MANHERD - Georges Boulard & Sébastien Vitré.
Gustave Flaubert
Madame Bovary (Traduction : Geoffrey Wall, Alexandre Giroux)
Première partie
I Nous étions en classe, quand le proviseur entra, suivi par un nouveau sans uniforme et un employé scolaire portant un grand bureau. Ceux qui avaient été endormis se réveillèrent, et tous les garçons se levèrent bien que surpris dans leur travail. Le proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître de classe : — Monsieur Roger, dit-il à voix basse, voici l’élève que je vous confie, il peut commencer en cinquième. Si son travail et sa conduite sont honorables, il ira dans la classe suivante, appropriée à son âge. Debout dans le coin, derrière la porte, de façon que nous ne le voyions à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d’environ quinze ans, et beaucoup plus grand qu’aucun de nous. Il avait ses cheveux coupés droit sur son front, comme un enfant de chœur de village, semblant sage et extrêmement embarrassé. Bien qu’il ne fut pas large d’épaules, son petit veston vert à boutons noirs devait avoir été serré sous les bras et révélait, aux manches, deux poignets rouges habituellement découverts. Ses jambes, dans leurs bas bleus, émergeaient d’un pantalon de couleur jaune, attelé très haut par ses bretelles. Il portait des chaussures robustes, maladroitement cirées, cloutées. Nous commençâmes la leçon. Il était tout ouïe, comme au sermon, n’osant même pas croiser les jambes, ou poser ses coudes, et, à deux heures, quand la cloche retentit, le professeur dut lui dire de se mettre en rang avec nous. Nous avions coutume, en revenant en classe, de jeter nos casquettes par terre, pour garder nos mains libres ; vous deviez les lancer, depuis la porte, sous le banc, afin qu’elles heurtent le mur et fassent beaucoup de poussière ; c’était le truc à faire. Mais soit il n’eut pas compris la manoeuvre soit il n’eut pas osé la tenter, les prières étaient finies que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses genoux. C’était un de ces chapeaux d’ordre composite dans lequel on trouve des éléments de peau d’ours militaire, de chapka polonaise, de chapeau melon, de castor et de bonnet de nuit, une de ces choses pathétiques, en fait, qui transforme la laideur en une profondeur d’expression comme un visage d’imbécile. Ovoïde et raidi par des baleines, ça commençait par trois grosses saucisses circulaires ; puis, séparés par un ruban rouge, une alternance de losanges de velours et de fourrure de lapin ; surmonté d’une sorte de sac en carton polygonal, entièrement brodé d’un galon compliqué, et, pendant au bout d’une longue ficelle trop fine, une petite grappe de fil d’or, comme un gland. Elle avait l’air neuve ; le sommet brillait. — Levez-vous, dit le professeur. Il se leva ; sa casquette tomba. Toute la classe commença à rire. Il se pencha pour la ramasser. Un voisin la fit tomber à nouveau. — Débarrassez-vous de votre casque, dit le professeur, qui était un homme d’esprit. Il y eut un grondement d’éclats de rire dans la classe, qui décontenança le pauvre garçon, et il ne sut pas s’il devait tenir sa casquette, la laisser par terre ou la mettre sur sa tête. Il s’assit et la mit sur ses genoux. — Levez-vous, dit le professeur, et dites-moi votre nom. Le nouveau articula, d’une voix balbutiante, un nom qui était inaudible.
— Encore ! Les mêmes syllabes bredouillées se firent entendre, submergées par le chahut de la classe. — Plus fort ! cria le maître. Plus fort ! Le nouveau, résolu à faire de son mieux, ouvrit une bouche gigantesque et de toutes ses forces, comme si il appelait quelqu’un, hurla d’un trait : Charbovari. En une seconde l’enfer se déchaina ; s’élevant en un crescendo de stridentes ondulations de voix (ils criaient, ils aboyaient, ils tapaient du pied, ils répétaient : Charbovari ! Charbovari !), roulant en notes isolées, diminuant à contrecoeur, et recommençant brusquement d’un banc depuis lequel laissait présager, comme un pétard encore étincelant, des éclats de rire étouffés. Cependant, sous le déluge des sanctions, l’ordre dans la classe revint finalement, et le professeur ayant réussi à saisir le nom de Charles Bovary, et lui ayant fait dicter, épeler et relire, ordonna immédiatement au pauvre diable de venir s’asseoir sur le banc des cancres, juste à côté du bureau maître. Il esquissa un mouvement, mais, avant de se relever, hésita. — Que cherchez-vous ? demanda le professeur. — Ma cas..., dit le nouveau timidement, regardant anxieusement autour de lui. — Cinq cents lignes pour toute la classe ! s’exclama t-il furieusement, annihilant, comme le Quos ego, toute nouvelle explosion. — Restez calme ! continua le professeur d’un ton indigné ; et essuyant son front avec le mouchoir qu’il avait pris sous sa casquette : quant à vous, le nouveau, vous me copierez vingt fois le verbe ridiculus sum. Puis, d’une voix radoucie : — Vous le retrouverez, votre casquette; elle n’a pas été volée. Tout était calme à nouveau. Les têtes penchées sur les livres d’exercices, et le nouveau resta assis là d’un air digne deux heures entières, en dépit de l’arrivée, de temps à autre, d’étranges boulettes de papier envoyées du bout d’une plume éclaboussant son visage. Mais il les essuyait avec sa main et restait immobile, sans lever les yeux.
Le soir, en classe, il sortit ses manches de son bureau, rangea ses affaires, traça précautionneusement des lignes sur sa page. Nous le voyions travaillant consciencieusement, vérifiant chaque mot dans le dictionnaire, avec grand soin. Grâce, sans doute, à cette évidente volonté, il n’eut pas à aller dans la classe inférieure ; car, s’il savait ses leçons, son style manquait quelque peu d’élégance. C’était le curé de son village qui lui apprit le latin, ses parents, par économie, ne l’ayant envoyé au collège que le plus tard possible. Son père, Monsieur Charles-Denis-Bartholomé Bovary, ancien assistant chirurgien dans l’armée, impliqué, vers 1812, dans une affaire de conscription, et obligé, à cette époque, de quitter le service, avait subséquemment utilisé au mieux ses talents personnels pour s’emparer d’une dot de soixante mille francs, en la personne de la fille d’un marchand textile, séduite par son allure. Un homme charmant, beau parleur, faisant toujours tinter ses éperons, avec des favoris rejoignant ses moustaches, les doigts décorés de bagues et habillé de couleurs criardes, il avait les prouesses d’un soldat, et l’enthousiasme simple d’un voyageur commercial. Une fois marié, il vécu deux ou trois années de la fortune de sa femme, mangeant bien, se levant tard, fumant de grosses pipes de porcelaine, ne rentrant qu’après le théâtre et allant fréquemment dans les cafés. Le beau-père mourut ne laissant quasiment rien ; il en fut indigné, se lança dans le textile, y perdit de l’argent, puis se retira à la campagne, visant à faire quelque chose. Cependant, puisqu’il n’en savait pas plus en terme d’agriculture qu’il n’en savait sur le coton, il montait ses chevaux au lieu de les envoyer au labour, buvait son cidre à la bouteille au lieu de le vendre en barriques, mangeait les meilleures volailles de son exploitation et graissait ses bottes de chasse avec le lard de ses cochons, il ne fallut pas longtemps avant qu’il ne réalise qu’il ferait mieux d’abandonner toute idée de faire des profits. Pour deux cents francs à l’année, il trouva finalement quelque part dans un village à la frontière du pays de Caux et de la Picardie, un genre d’endroit mi-ferme, mi-domicile particulier ; et là, chagriné, plein de remords, maudissant son destin, jaloux de tous, il s’enferma à l’âge de quarante-cinq ans, écoeuré du monde, disait-il, et résolu à vivre en paix. Sa femme avait été folle de lui à l’origine ; elle l’avait aimé avec une servilité qui l’avait davantage retourné contre elle. Autrefois pleine d’entrain, expansive et aimante, elle devint avec l’âge (comme un vin débouché qui tourne au vinaigre), une névrosée geignarde et difficile. Elle avait tellement souffert, sans se plaindre, au début, quand elle le voyait courir après chaque trainée du village et quand une dette de maison close le lui renvoyait tard dans la nuit, usé et sentant la boisson. Puis sa fierté s’était révoltée. Elle devint silencieuse, avalant sa rage dans un stoïcisme muet qu’elle garda jusqu’à sa mort. Elle était constamment affairée, occupée ici ou là. Elle allait voir les juristes, voir les magistrats, se rappelait quand les notes tombaient, les faisait renouveler; et, à la maison, faisait le repassage, la couture, la lessive, gardait un oeil sur les ouvriers, faisait les comptes, pendant que monsieur, insouciant de tout, perpétuellement affaissé dans une somnolente grossièreté de laquelle il ne sortait que dans le but de lui dire des choses désagréables, s’asseyait près du feu, fumant, crachant dans les cendres. Quand elle eut un enfant, il fallut le confier à une nourrice. Quand il revenait à la maison, le gosse était traité comme un prince. Sa mère le nourrissait de pain et de confiture ; son père le laissait courir sans chaussures, et, jouant le philosophe, déclarait même qu’il pouvait aller complètement nu, comme un petit animal. Contrairement aux tendresses maternelles, il avait en tête une idée virile de l’enfance, sur laquelle il s’évertua de former son fils, voulant qu’il soit ......................... Une exposition à deux se base généralement sur la recherche de similitudes, de rapprochements formels ou conceptuels ; l'accrochage des œuvres s'appuyant soit sur une entente cordiale, soit sur une distance polie ou encore sur un projet commun. Notre but est d'interférer à l'intérieur de cet état de fait en nous basant sur le modèle du battle. Il s'agira donc pour nous de réaliser et d'exposer tour à tour une œuvre pour répondre à la précédente sur le mode de la surenchère, de l'ironie, de la confrontation, etc. Cela avec les outils (les armes) offerts par l'art dont nous sommes contemporains. Soyons clairs, s'il s'agit de problématiser l'acte d'exposition, il est surtout question d'en faire un lieu d'expérimentation, de création encore active : expérimenter les liens, les ruptures possibles dans l'espace commun de la galerie et faire de l'exposition non pas un espace d'entente et de bon voisinage mais l'espace d'un défi, d'une émulation. Invités à la galerie Iconoscope pendant le mois d'août, nous avons mis chacun au point une réponse au défi lancé par l'autre en piochant parmi des oeuvres déjà réalisées, des projets ou encore en créant une riposte de toutes pièces. Notre intervention à l'intérieur d'Offshore s'est construite sur le même mode. Deux photographies de la lentille Fresnel d'un phare (l'une dirigée vers l'Est, l'autre vers l'Ouest) sont imprimées sur le recto et le verso d'une feuille de la revue, donnant à l'épaisseur de la page la matérialité de l'espace intérieur de la lentille. C'est aussi à l'intérieur d'un système de lentille que renvoie le texte de Madame Bovary, puisqu'il s'agit d'une traduction en français de la traduction en anglais du roman de Gustave Flaubert. Jean-Adrien Arzilier et Alexandre Giroux. Let. Iconoscope, Montpellier. 16 septembre - 5 novembre 2011
the child in time xavier gautier
Quand ils la découvrirent en novembre 1970, les scientifiques du Los Angeles Children’s Hospital changèrent le prénom de Jenny en Genie, parce qu’elle sortait comme d’une bouteille ou d’une lampe. Genie allait pouvoir leur apporter la lumière sur la théorie de Noam Chomsky, lequel prédisait qu’on ne pourrait apprendre le langage à partir de la puberté. Genie avait justement 13 ans. Elle allait pouvoir leur révéler si oui ou non, au seuil de l’âge critique, on pouvait encore parler.
Xavier Gautier The Child in Time Galerie Vasistas - Montpellier - du 4 novembre au 17 décembre 2011
sigurdur-arni sigurdsson 1 % artistique - collège olympe de gouges à loupian (hérault)
Solstice d´été, hauteur du soleil 69°59'7'' Solstice d´hiver, hauteur du soleil 23°7'7''
espace-s public-s/filmique-s bip - nîmes
Stéphane Pichard. Last chance, 2009. Installation vidéo, 8’, en boucle couleur stéréo, 16/9 HD
Pour sa première édition, la BIP - Biennale Image et Patrimoine, qui se déroule à Nîmes du 21 octobre 2011 au 15 janvier 2012, a invité l'association RESzone pour réaliser un projet, depuis le champ de l'art contemporain, autour du thème « L'espace public » et le film. L'approche sociale, historique ou géographique, politique ou juridique, de l'espace public signifie communément un terrain de libre circulation, un passage urbain, un endroit pour de nombreuses activités humaines. Il devient un « espace voulu » par le collectif grâce à des aménagements spécifiques et un « espace vécu » par les individus qui le pratiquent quotidiennement. Du point de vue du champ de l'art, il est une formidable scène d'expression éphémère, un nouveau paysage composé de plans à observer suivant les postures de celui qui regarde. Les artistes actant, en conscience, dans ses périmètres, à sa marge et sa périphérie, participent à une réinvention des sites. Ils font des mobilités, un jeu de multiples chorégraphies. À mi-chemin entre le cinéaste et le reporter, Stéphane Pichard et Agnès Fornells s'insèrent dans l'espace public avec leur caméra. Face à l'objet de leur préoccupation, ils révèlent les mécanismes cinématographiques jusqu'à risquer d'en défaire quelques codes. La traversée de la scène dans l'outil de captation, retransmise sur un écran, diffuse une image qui traduit « l'espace public », terme générique, en désignation particulière, singulière et en potentialités variées. Qu'il s'agisse des vidéos d'Agnès Fornells exposées de façon inédite pour le projet, investissant par là-même les questions d'autonomie et de dépendance des pièces, ou des films de Stéphane Pichard qui développent une recherche issue du cinéma, ou encore de la proposition de Daphné Brottet de ne pas faire trace, la scénographie de l'exposition invite les visiteurs de passage à une exploration originale des espaces filmés et filmiques, connus et inconnus, d'en saisir les écarts. Opérant avec les instants provisoires et les moments construits, les situations deviennent des narrations capables d'osciller entre la réalité et la fiction, l'archive et l'œuvre, le scénario et le manifeste, sans jamais y être réellement fixées. Les espaces filmiques se révèlent alors des temporalités travaillées par les artistes. Chaque œuvre, en dialogue avec l'ensemble et le lieu d'exposition ouvre un champ de problématiques aussi vaste que celles de l'Histoire du cinéma. À distance ou au milieu de la foule, les positionnements du corps muni d'appareil à filmer dans l'espace urbain et vis-à-vis de ces événements révèlent des choix esthétiques, parfois politiques. Ils exposent le corps de celui qui voit. Ainsi, les déplacements à l'œuvre dans le cadre, le champ et le hors-champ de ces films poussent les limites d'appréhension vers celui d'un autre écran, invisible, celui sur lequel les mondes s'accomplissent. Films d’Agnès Fornells, Stéphane Pichard et Daphné Brottet. Carré d’Art - Bibliothèque, Nîmes, les 30 novembre, 1er, 2 et 3 décembre 2011
a-chroniques
Photo Alexandra Tretter
benoist bouvot
One summer postcard Comme tu le sais ce ne sont jamais des vacances, et pourtant c'est une manière de se reposer, je suis loin comme à mon habitude, mais il y a pourtant des gens ici aussi. Je n'ai de cesse de faire et de refaire pour moi-même ce va-et-vient cérébral entre ces espaces si peu définis que deux anglicismes essayent de nous désigner comme mainstream et underground, au fond je crois que je n'y comprends pas grand chose. En même temps, la litanie de Odd Futur ne me lâche pas et dépasse de loin l'engouement qu'il déclenche dans les milieux comme on dit maladroitement. Et puis il y a les fantômes, les anciens comme les nouveaux, je ne cesse d'écouter le dernier enregistrement de Gil Scott-Heron, juste une voix maintenant. Hier c'était un concert tout particulier qui se jouait à la maison, le bourdonnement de la rue répondait à mes tentatives d'écriture, pas une note ne paraissait résister à mon silence, ce ronronnement infatigable du monde. J'ai bien essayé de me satisfaire de ce qui tombait sur la portée, mais comme tu le sais dans ces cas-là rien n'y fait, tout passe dans un oubli tout du moins temporaire. J'ai encore écouté le dernier album de Battles / je me suis remis à acheter des vinyles, même si ça ne m'aide pas financièrement, j'aime ça. C'est un peu stupide, rien de coupable là-dedans, juste l'impression de participer à un ensemble un peu désuet. / Je crois que c'est vraiment leur album qui me parle le plus et ça me permet de passer de la feuille à l'ordinateur pour continuer à composer. « Le média fait l'art », mais ce soir rien n'y fait, j'écoute en boucle toutes les prises de son de la journée et je ne suis jamais touché, je ne vois même plus pourquoi elles sont là, alors d'ici à en faire quelque chose… / Et je repense aux haïtiens massacrés en 1937 que les troupes de la République Dominicaine reconnaissaient par leur « r » qui ne sonnaient pas espagnol. Quand le plus petit son entraîne tout le langage vers le trépas, c'est pourtant presque rien un accent vu d'ici / c'est incroyable ce qu'on peut être égoïste quand on se sent chez soi. Tout est un peu embrouillé alors comme toujours dans ces cas-là il reste la douche avec au loin, derrière le rideau des gouttes bruyantes, une version de In C qui ne me plaît pas, il faut vraiment tout faire soi-même. Et comme toujours c'est là que tout devient clair, que les idées surgissent, alors je me précipite au bureau pour t'écrire car la radio jouera peut-être « ma plus belle histoire d'amour c'est vous » par Ducret ou Barbara, il n'y a pas d'ordre finalement. J'espère que tu viendras écouter ce qui s'écrira demain au milieu des voyages immobiles.
silhouette dominique rochet
Le tunnel Veste à grosses torsades tricotée main, ceinturée sur pantalon à double pinces bleu marine, chemise blanche col italien, cravate rayée en biais ayant appartenue à Otto M. - Munich et chaussures Derby noir en cuir perforé.
i’m back laurent goumarre
« Jeunesse se passe, et je m'y fais. L'été hélas, a mal tourné. » « Vous avez dansé comme une folle, folle à lier ivre de tout ; vos pieds ne touchaient plus le sol mais vous voici sur les genoux. » Chiara Mastroianni, Les Biens-Aimés
Laurent Goumarre est producteur de l’émission Le RenDez-Vous sur France Culture, adjoint à la programmation de la Biennale de la danse de Lyon, et présente Entrée libre chaque jour sur France 5 à 20h.
addenda montpellier - 34
sérignan - 34
sète - 34
sigean - 11
Carré Ste Anne Drawing Room 011 Salon du dessin contemporain 23 - 27 novembre
MRAC Musée régional d'art contemporain Languedoc-Roussillon
CRAC Centre régional d'art contemporain Languedoc-Roussillon
Cécile Bart 6 novembre - 26 février 2012
Pulsations
L.A.C. Hameau du Lac Rock & Baroque P-Henri Coppee, Bernard Gilbert, Noëlle Koning, Johan Muyle 15 octobre - 18 novembre
Festival Sonorités #7 6 - 9 octobre, divers lieux www.sonorites.org
Installations, vidéos, photographies.
Galerie Vasistas 37 avenue Bouisson Bertrand Xavier Gautier 4 novembre - 17 décembre Iconoscope 25 rue du Courreau Jean-Adrien Arzilier et Alexandre Giroux 16 septembre - 5 novembre Musée Fabre Les Sujets de l'abstraction, chefsd'œuvre de la Fondation Gandur 3 décembre - 18 mars 2012 nîmes - 30 Carré d’Art Pour un art pauvre (inventaire du monde et de l’atelier) Karla Black, Katinka Bock, Abraham Cruzvillegas, Thea Djordjaze, Gabriel Kuri, Guillaume Leblon, Gyan Panchal, Gedi Sibony 4 novembre - 15 janvier 2012
Exposition monographique de Catherine Gfeller, avec le soutien de Pro Helvetia Fondation. 28 octobre - 1er janvier 2012
Hommage à Dado (1933-2010) Cabinet d’arts graphiques 17 septembre - 22 janvier 2012
toulouse - 31 Le Printemps de septembre à Toulouse / 21° édtion D'un autre monde jusqu’au 16 octobre
« L'Hypothèse du fond perdu », 2010. Espace de l'art concret, Mouans-Sartoux.
Alerte météo 2 Sélection de diplômés des écoles d’art du Languedoc-Roussillon 6 novembre - 26 février 2012
ailleurs
lyon - 69
Catherine Gfeller. Procession II, 2006.
Training for a Better World Project-room, Annie Abrahams « Tandis que le monde autour de nous se capitalise et se hiérarchise de plus en plus, nous rêvons d’un monde à l’horizontale. L’individu post-altermoderne, a dangereusement tendance à se suffire dans un monde où il communique surtout avec l’autre. Le soi est au centre de ce projet. » 28 octobre - 1er janvier 2012
Biennale de Lyon Une terrible beauté est née 15 septembre - 31 décembre Commissaire : Victoria Noorthoorn paris - 75 FIAC 2011 20 - 23 octobre avignon - 84 Collection Lambert Le temps retrouvé Cy Twombly photographer, friends and others jusqu’au 30 octobre
Xavier GAUTIER The Child in Time 4 novembre - 17 décembre 2011
Galerie Vasistas 37 avenue bouisson bertrand - montpellier du mercredi au samedi - de 15h à 18h30 www.vasistas.org
EXPOSITIONS DU 28 OCTOBRE 2011 AU 1ER JANVIER 2012 Commissariat Noëlle TISSIER
Pulsations
Catherine GFELLER Exposition réalisée avec le soutien de Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture Photographie - Copyright Catherine Gfeller - His Car Her Hair - vidéo still - 2006
Training for a better world
Annie ABRAHAMS
26 QUAI ASPIRANT HERBER 34200 SÈTE
Photographie Enna Chaton 2007
Ouvert tous les jours sauf mardi 12h30 - 19h week end 14h - 19h / tel : 04 67 74 94 37 / crac@cr-languedocroussillon.fr - http//crac.languedocroussillon.fr Le CRAC LR est une structure gérée par la Région Languedoc-Roussillon - Membre de d.c.a. réseau national des centres d’art