Aroma 01/18 FR

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aroma N0 1 – 2018

LE MAGAZINE DES SAVEURS DE PISTOR

Motiver et lier Nouveaux modes d’intégration au restaurant Muggenbühl P. 20 Se positionner en tant qu’employeur convoité P. 16 A l’interview: les directeurs de la ssc et de l’aspbpc P. 34


PARFUM DES 1001 NUITS Garam Masala ❚ intense de cumin et de cannelle, goût frais de cardamome, de coriandre et de gingembre, piquant revigorant du piment ❚ idéal pour les potées, ragoûts, légumes secs, légumes et couscous Tandoori ❚ fruité relevé de paprika et de piment, goût authentique de coriandre torréfiée, de curcuma et de cumin ❚ idéal pour le poulet „Tandoori“, les mets créatifs cuits au grill et les plats végétariens

Vinaigre de grenades BIO ❚ fruité de grenade avec une pointe d’acidité rafraîchissante ❚ idéal pour composer des salades orientales et méditerranéennes, les taboulés et les antipasti

www.wiberg.ch


Sommaire / Editorial

P. 20 P. 8

P. 34

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Bouquet garni

L’hôtel l’a emporté sur la banque

06 ––––––––––– À picorer: Conseils. Nouveautés. Idées. 18 ––––––––––– Dans le caddie: une bonne soirée au chalet 43 ––––––––––– Mention spéciale: un palais de neige, bloc après bloc

Dossier 04 ––––––––––– Hors d’œuvre: l’enthousiasme fait la différence 08 ––––––––––– En visite: à la boulangerie Bio Lehmann 16 ––––––––––– À cœur: se positionner en tant qu’employeur convoité 20 ––––––––––– En visite: au restaurant Muggenbühl

Chère lectrice, cher lecteur, En tant qu’élève de 16 ans, lors de ma recherche de place d’apprentissage, j’ai eu le choix entre un apprentissage à la banque ou dans un hôtel. La banque m’attirait avec ses heures de travail régulières et des perspectives salariales lucratives. J’ai toutefois choisi l’hôtel et avec ce choix une grande diversité en matière de cultures, de langues et de domaines d’activité. Émotions. Qu’il y a-t-il de plus beau que de rendre plus agréable le début de la journée des clients et d’embellir les plus belles journées de l’année – les vacances. Et cela, jour après jour, de manière différente. C’est à ce jour ma meilleure décision.

Stefan Braunschweiler Rédaction Aroma

34 ––––––––––– I nterview: Andreas Fleischlin, directeur ssc, et David Affentranger, directeur aspbpc

Bon à savoir 28 ––––––––––– E n savoir plus: l’hôtellerie et la restauration suisse en chiffres 33 ––––––––––– Amuse-bouche: le panais

Mise en place 14 ––––––––––– À table: des potées consistantes 30 ––––––––––– V u de l’intérieur: Pistor – former des talents et les conserver 39 ––––––––––– V u de l’intérieur: des collaborateurs motivés: un avantage concurrentiel 40 ––––––––––– Vu de l’intérieur: la rédaction, c'est nous 45 ––––––––––– Agenda: les highlights de la branche de janvier à mars 2018 46 ––––––––––– 5 questions à: Andrea Fischer

Impressum Editeur: Pistor AG, Hasenmoosstrasse 31, 6023 Rothenburg, tél. 041 289 89 89, info@pistor.ch, www.pistor.ch Rédaction: Nina Vagli (rédactrice en chef ), Stefan Braunschweiler, Erich Büchler, Franziska Dubach, Andrea Fischer, Felicia Gähwiler, Hubert Koch, Sandra Liegl-Gil E-mail: aroma@pistor.ch Layout: Lara Amrhein, Franz Basler, Patrik Walker, Mathilde Waser Photo de couverture Boulangerie: Jonas Weibel Photo de couverture Gastronomie: Stefan Bienz Impression: Abächerli Media AG, Sarnen Tirage total: 9900 exemplaires Parution: 6 x année en allemand et en français Copyright: Pistor AG.

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IMAGE: iStock Topp Yimgrimm

Hors-d’œuvre

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L’enthousiasme fait la différence Celui qui encourage la relève, gagne des collaborateurs pour l’avenir. Pour lui. Pour la branche. Mais le recrutement de talents devient de plus en plus ardu: dans la compétition pour la relève, celui qui offre le plus ressort gagnant. Un facteur décisif est ce faisant souvent sous-estimé: les collaborateurs actuels. Des collaborateurs enthousiastes sont les meilleurs ambassadeurs dans la lutte pour les travailleurs qualifiés de demain.


À picorer

RECOMMANDATION DE LIVRE:

RECETTES DE VIE DE GRANDS CHEFS CUISINIERS

Au lieu de se lamenter, 22 entreprises renommées, avec 50 hôtels et restaurants des Grisons et du Tessin, collaborent. Elles souhaitent ainsi offrir des perspectives à l’année au personnel saisonnier et le lier à long terme à leur entreprise. Le projet de partage de collaborateurs transfère la tendance de l’économie de partage à la politique des ressources humaines: les entreprises avec des pics différents en été et en hiver devraient partager leurs collaborateurs. Partage de collaborateurs: l’hiver à la neige, l’été au bord du lac. Cela signifie une quadruple situation gagnant-gagnant: tout d’abord pour les collaborateurs, qui obtiennent d’intéressantes perspectives professionnelles. Deuxièmement, pour les entreprises saisonnières participantes, qui

peuvent accroître la qualité de leurs services, réduire les coûts de fluctuation et augmenter la satisfaction des collaborateurs. Troisièmement, pour les deux cantons, qui peuvent améliorer les conditions-cadres pour le tourisme, tout en économisant des allocations de chômage. Et quatrièmement pour les clients, qui sont servis par des collaborateurs de longue date et motivés. Les entreprises qui y participent sont organisées sous forme d’une association de partage des collaborateurs en collaboration avec la Haute école de technique et d’économie de Coire (HTW) et les sections cantonales des Grisons et du Tessin d’hotelleriesuisse. Au total, les entreprises disposent de plus de 50 hôtels et restaurants, qui offrent environ 800 postes à l’année et plus de 1500 postes saisonniers. Participer? Le projet est en phase pilote et dès lors diverses solutions sont élaborées avec les partenaires du projet. Si vous êtes intéressés, adressez-vous à la direction du projet à la HTW à Coire. www.htwchur.ch/mitarbeitersharing

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Le livre à ce sujet: «Der beste Rat, den ich je bekam» ISBN 978-3-446-25498-5 CHF 23.50

IMAGES: iStock Andrey Artykov, Peter Burnett; MENU Technologies

L’hiver à la neige, l’été au bord du lac

Dans la gastronomie étoilée, des prestations de pointe sont réalisées tous les jours. Non seulement d’excellents menus sont créés, mais les chefs s’avèrent également être de véritables experts en matière d’organisation, de leadership, de motivation et d’auto-gestion. Frank Arnold a dès lors demandé aux cuisiniers de Suisse allemande, ayant le plus de succès, quel a été le meilleur conseil qu’ils aient jamais reçu. Les réponses des maîtres en la matière, tels qu’Eckart Witzigmann ou Harald Wohlfahrt, Andreas Caminada, Tim Raue ou Johanna Maier, offrent un aperçu unique dans le monde de la Haute Cuisine et fournissent de précieuses inspirations pour votre propre vie. En plus des secrets des grands chefs cuisiniers, le livre contient des conseils concrets pour cuisiner.


À picorer

QUAND LE CLIENT DÉCHARGE LE SERVICE

50 000 Par année, 50 000 personnes actives quittent le marché du travail suisse. Le taux de natalité a tendance à se développer légèrement, mais les gens deviennent de plus en plus vieux. L’Union patronale suisse estime qu’à moyen terme il manquera l’équivalent d’un demi-million de plein-temps. Source: www.arbeitgeber.ch

Imaginez que vos clients puissent commander, recommander ou payer avec le smartphone. Que ce soit au restaurant, à l’hôtel ou au Take-away – l’application «Menu» est utile dans ce cadre. Pour vous en tant que restaurateur et fournisseur, «Menu» signifie une rotation plus rapide des tables, plus de recommandes et un service personnalisé. Mais surtout, vos collaborateurs auront plus de temps pour prendre soin des clients. Parallèle­ ment, l’application sert à générer plus de commandes pour une superficie identique dans le domaine du Takeaway. Etes-vous intéressé à expérimenter «Menu» en live? Convenez d’un rendezvous pour une démonstration. www.usemenu.com

Pour le client avec smartphone ou tablette: L’app gratuite: «MENU – Votre Serveur Portable» est disponible en français, allemand, anglais et italien.

Echange de talent Obtenir un aperçu dans d’autres entreprises, de régions et d’offres différentes – cette opportunité est offerte aux apprentis des 10 boulangeries-confiseries du groupe ERFA «Creaback». L’idée de «voir plus loin que le bout de son nez» est née par nécessité. Les membres de «Creaback» recherchaient de nouvelles façons de positionner leurs entreprises d’apprentissage et de profiler le métier. Les apprentis de 2ème ou 3ème année ont la possibilité de passer de leur environnement habituel à

un nouvel environnement professionnel, toutefois familier, durant une ou deux semaines et d’apprendre de nouvelles choses. Les impressions recueillies dans l’autre entreprise sont ramenées dans l’entreprise d’apprentissage et les enseignements qui en découlent sont transformés en suggestions d’améliorations concrètes pour la propre entreprise. Un projet qui pourrait faire école en Suisse. www.creaback.ch

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Totalement intégrés Visite d’une boulangerie à la campagne, en apparence tout à fait normale, qui est depuis 40 ans connue pour ses produits Bio. Et pourtant, quelque chose y est différent: la grande motivation de la boulangerie Bio Lehmann d’intégrer dans le monde du travail des personnes souffrant d’un handicap. TEXTE: Franziska Dubach  |  IMAGES: Jonas Weibel


En visite

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LEHMANN HOLZOFENBECK AG

«Biobeck Lehmann – so geht´s auf» Schulstrasse 8 9503 Lanterswil TG biobeck-lehmann.ch

La construction en bois, haute, lumineuse, crée une ambiance de travail agréable dans le fournil.

M

ais commençons depuis le début. Lanterswil, un minuscule village dans le commune thurgovienne de Bussnang. A peine 100 habitants vivent là où même le lièvre et le renard se disent bonne nuit. Y accéder via les transports publics est plutôt laborieux, c’est pourquoi la directrice Anna Lehmann est engagée comme chauffeur pour la visite. On a rendez-vous à la gare de Märwil. De là, nous mettons cinq minutes en voiture pour rejoindre Lanterswil, où se trouve la boulangerie Lehmann.

Socialement compétent

«Quatre places de travail pour des personnes souffrant d’un handicap sont intégrées dans l’entreprise d’environ 50 collaborateurs, production et magasin compris», raconte Anna Lehmann, tout en conduisant sur les routes sinueuses de campagne. «Nous offrons aussi des places de travail pour des personnes qui n’ont pas une carrière linéaire à leur actif, mais qui ont un bon fond. Ces collabora-

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teurs dans un contexte d’intégration sont très loyaux et consciencieux», dit-elle et poursuit: «Ce sont des personnes souffrant de troubles cognitifs et mentaux, rarement avec des handicaps physiques. Souvent, ils ont de la peine à comprendre les relations entre les choses. Par conséquent, le rythme de travail est parfois un peu plus tranquille et n’est généralement pas une priorité. Les personnes souffrant d’un handicap ne peuvent certes pas tout faire, mais beaucoup tout de même», dit Anna Lehmann en souriant. «Nous ne connaissons que partiellement les handicaps de nos ‹intégrés›, pour des raisons de protection personnelle. Ils vont des convulsions épileptiques au syndrome d’Asperger, une forme d’autisme. Les personnes en situation de handicap sont loyales et serviables. Nous faisons très souvent de bonnes expériences avec eux. C’est pourquoi je trouve que là où cela fait du sens et que le poste est approprié, on devrait essayer. Ainsi les personnes concernées obtiennent une


En visite

«Nous moulons notre farine de blé complet, quotidiennement, à partir du grain complet.» Anna Lehmann

chance de s’intégrer dans une équipe et de mener une vie le plus possible ‹normale›. Uniquement dans des situations, où de nombreux changements se produisent en même temps, il vaut mieux attendre pour ne pas submerger la personne affectée, voire même toute l’équipe», elle le sait par expérience. Du point de vue Lehmann, l’intégration de personnes souffrant d’un handicap est une tâche de la collectivité: «L’intégration vaut dans tous les cas la peine», elle en est convaincue. «Pour les personnes concernées, mais pas uniquement. C’est aussi un enrichissement pour toute l’équipe et cela favorise la compétence sociale de certains collaborateurs.»

Visite avec la cheffe

Anna Lehmann tourne dans la Schulstrasse de Lanterswil, contourne le magasin et gare la voiture derrière le bâtiment de la production. Une fois arrivés, nous sommes d’autant plus surpris de trouver une boulangerie autant à la pointe que la Lehmann Holzofenbeck AG, ici, dans ce «trou perdu».

Anna Lehmann, directrice de la boulangerie Bio Lehmann.

Aperçu de l’étagère de vente au magasin et du travail d’équipe au fournil.

«Le mieux c’est que je vous fasse d’abord faire un tour de l’entreprise, pour que vous puissiez vous-mêmes vous faire une idée. Ensuite, nous pourrons volontiers continuer la discussion dans la salle de réunion», dit Anna Lehmann et part devant, direction le fournil. C’est une construction en bois, haute, avec beaucoup d’espaces clairs et lumineux. «Un aspect important pour une collaboration agréable dans des configurations par équipes comme chez nous», expliquet-elle et informe: «Le fournil actuel a été construit en 2002, en annexe au bâtiment existant depuis le début.» Une équipe est au travail. Au poste pâte, là où la farine et les céréales sont pesées et moulues, Anna s’arrête brièvement: «Chez nous, nous n’employons pas de mélanges de farines ni d’autres produits semi-finis. Pour tous les produits, masses inclues, nous avons nos propres recettes. Nous moulons notre farine de blé complet, quotidiennement, à partir du grain complet», révèle-t-elle en jetant un œil sur le moulin à grains. Nous poursuivons vers

les pétrisseuses: «Chaque jour, les équipes de production travaillent quelque 600 kg de pâte – en équipes de jour et de nuit», affirme la cheffe.

Transformer le vieux en neuf

Pour terminer une courte visite au magasin. Ce dernier est vieux et petit, mais chaleureux. Les tablards et les niches en bois rappellent une pharmacie. «Nous faisons plus de 80 pour cent de notre chiffre d’affaires avec les livraisons», explique Anna Lehmann. «Plus de 40 pour cent finissent dans des commerces Bio. Nous réalisons l’autre partie du chiffre avec de nombreux et divers établissements de la gastronomie qui misent sur le Bio. Le solde du chiffre est réalisé via la vente directe – au magasin et sur des marchés hebdomadaires.» La visite se termine au 1er étage du bâtiment. La porte de la salle de réunion reste ouverte. Cafés et eau à disposition, Anna Lehmann poursuit la conversation: «L’année prochaine, des transformations structurelles

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En visite

Regula au poste pâte.

sont prévues. L’ancien bâtiment sera remplacé et adapté aux conditions actuelles». L’architecte de formation se réjouit visiblement du projet à venir. Bien qu’elle soit fille de boulanger, elle a pris un chemin professionnel différent avec des études d’architecte. Ce n’est qu’en 2012, qu’Anna Lehmann a changé de cap et est revenue dans le commerce de ses parents. «Mes parents, Andreas et Mares Lehmann, ont acheté la boulangerie du village en 1976 et l’ont dirigée avec clairvoyance», raconte-t-elle. «Ils ont posé

Elargissement d’horizon

Comme c’était le cas de ses parents, la formation d’apprentis tient très à cœur à Anna Lehmann. «Comme je ne suis pas du métier, je me mets sciemment en retrait dans la formation technique des apprentis», précise-t-elle. «De ce fait, je m’engage d’autant plus à montrer un maximum de facettes du fascinant métier de boulanger-confiseur aux jeunes professionnels. J’emmène volontiers nos protégés – actuellement nous avons cinq apprentis – à une foire. Expérimenter au front, les émotions gé-

«Si on relève des défis, il y a toujours des opportunités .» Anna Lehmann

un jalon important dans les années 80 et à cette époque déjà ont fabriqué les premiers produits en qualité Bio. Cela n’a pas changé jusqu’à aujourd’hui», confirme la fille. «Depuis 1997, toutes nos céréales sont de qualité Bio Bourgeon.» La, au début encore petite, boulangerie du pionnier Bio, avec un magasin de village, a grandi au fil du temps et est aujourd’hui connue bien au-delà de la région.

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nérées par un produit, au contact des clients, est très impressionnant pour eux.» Anna Lehmann est aussi convaincue du projet de formation «échange d’apprentis» du groupe ERFA «Creaback», auquel elle participe activement. «Une excellente occasion pour les apprentis d’acquérir de l’expérience dans un environnement nouveau mais professionnellement familier. Ce faisant, leur horizon

personnel s’élargit, cela favorise leur compétence sociale de même que la flexibilité. Le projet est aussi enrichissant pour les collaborateurs de l’entreprise», se réjouit-elle.

De bouche à oreille

Pas étonnant, que les apprentis qu’ils ont eux-mêmes formés, soient la principale source lorsqu’il s’agit de repourvoir un poste. «7 des 30 personnes actives à la production ont été formées par nos soins! Mais nous exigeons des jeunes en fin d’apprentissage qu’ils postulent une fois à un emploi et fassent leurs preuves dans une nouvelle équipe», ajoute aussitôt Anna Lehmann. «Ensuite, ils peuvent très volontiers revenir à la boulangerie Lehmann», dit-elle en souriant: «Nous avons aussi du succès avec la publicité bouche à oreille via nos collaborateurs, lorsque nous avons un poste vacant.»

Des obstacles en tant que motivation

«Ma porte est fondamentalement ouverte à tout le monde», raconte Anna Lehmann. «Il est important pour moi d’avoir une oreille attentive pour mes collaborateurs et d’‹aller chercher› leurs opinions. Dans la culture du feedback, nous avons encore du potentiel


En visite

d’amélioration», admet-elle franchement. «Avec autant de membres d’équipe différents, il y a toujours l’un ou l’autre ‹chantier›, ça fait partie du jeu. Si on relève des défis, il y a toujours des opportunités», Anna Lehmann en est convaincue. «Le plus important c’est d’ajuster les choses constamment et petit à petit, afin d’aller de l’avant en équipe et de faire le chemin ensemble», résume-t-elle.

La formation forme

«La tâche des chefs d’équipe d’impliquer les personnes souffrant d’un handicap dans le travail est un défi. En général, aucune formation spéciale des cadres n’est nécessaire», dit Anna Lehmann. «Le souhait d’un de mes cadres de suivre un module d’accompagnant socio-professionnel m’a toutefois fait très plaisir. Avec l’intégration, nous avons eu de bonnes et de mauvaises expériences, comme avec des collaborateurs ‹normaux›», raconte-elle. «Meli, par exemple, s’est intégrée et a progressé: cela fait cinq ans qu’elle est chez nous. Après une formation élémentaire dans une institution, elle a débuté cet été avec fierté l’apprentissage CFC chez nous. Totalement intégrée.» Une belle conclusion pour l’histoire de cette boulangerie quelque peu différente.

Adelaide dresse des Amaretti.


À table

«STUNGGIS» DE NIDWALD 600 g de ragoût de porc (no d’art. 88402) 500 g de pommes de terre, pelées 200 g de choux-raves, pelés 200 g de poireaux 200 g de carottes, pelées 200 g de chou frisé 200 g d’oignons 4 dl de bouillon de bœuf (no d’art. 5382) 40 g de beurre à rôtir (no d’art. 2783) 2–3 branches de marjolaine fraîche 2–3 branches de thym frais Noix de muscade, moulue (no d’art. 14849) Poivre noir, moulu (no d’art. 9592) Sel (no d’art. 6820)

Peler les oignons et les couper en morceaux grossiers. Eplucher les choux-raves, carottes, pommes de terre et les couper en grands dés, les poireaux et le chou frisé en grands morceaux. Faire dorer la viande par portions dans une cocotte dans du beurre à rôtir chaud, la sortir de la cocotte, saler et poivrer. Etuver brièvement les oignons avec les légumes dans le beurre à rôtir. Y ajouter la viande et déglacer avec le bouillon. Assaisonner avec la noix de muscade et ajouter les branches de fines herbes. Mijoter à basse température, à couvert, durant env. 1 heure. Puis ajouter les pommes de terre et terminer la cuisson durant env. 30 minutes. A la fin, enlever les branches de fines herbes et servir dans des assiettes creuses. La viande de porc peut être remplacée par du bœuf ou de l’agneau.

En accompagnement: Aigle Chapelle Pinot Noir, Bernard Cavé Le vin rouge mi-corsé de la région du Chablais se distingue par son rouge-rubis intense. Au nez, le vin vaudois présente des parfums de fraises et de cerises, au palais il est bien structuré et équilibré. (no d’art. 422515)

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Des potées consistantes Les potées sont à la mode, surtout maintenant durant la saison froide. Traditionnelles, authentiques en matière de goût et simples à préparer. Vous cuisinerez facilement un repas complet et consistant dans une seule cocotte. RECETTES: Sandra Liegl-Gil


À table

«CAZZÖLA» DU TESSIN

POTÉE BÉNÉDICTINE

300 g de lard fumé (no d’art. 81107) 500 g de ribs de porc (no d’art. 85470) 2 pc. de Luganighe (no d’art. 84803) 200 g de céleri, pelé 200 g de poireaux 300 g de carottes, pelées 400 g de chou frisé 100 g d’oignons, hachés (no d’art. 1557) 200 g de tomates Pelati, en cubes (no d’art. 3056) 2 gousses d’ail, coupées en deux 2 dl de vin blanc de cuisine (no d’art. 2026) 6 dl de bouillon de bœuf (no d’art. 9549) 30 g d’huile d’olive (no d’art. 3049) 3 de feuilles de laurier (no d’art. 9485) Sel (no d’art. 6820) ½ bouquet de persil frais, haché

400 g de mélange de viande hachée (veau, bœuf et porc) (no d’art. 81744) 200 g de dés de fromage frais aux fines herbes, par ex. Boursin (no d’art. 17137) 350 g de poireaux, coupés (no d’art. 1562) 350 g d’oignons, hachés (no d’art. 1557) 1 l de bouillon de légumes (no d’art. 5381) 40 g de beurre à rôtir (no d’art. 2783) Sel (no d’art. 6820) Poivre noir, moulu (no d’art. 9592)

IMAGE: Swissmilk

Couper le céleri et les carottes en cubes de 2 à 3 cm, hacher les poireaux en rondelles d’env. 2 cm d’épaisseur. Couper le chou frisé en deux et enlever la partie dure du cœur. Couper en gros morceaux. Découper les ribs et le lard en morceaux réguliers. Couper les Luganighe en trois. Faire dorer la viande par portions dans une cocotte dans de l’huile d’olive chaude et la retirer. Etuver brièvement les oignons hachés et les gousses d’ail coupées en deux dans les sucs de cuisson. Puis déposer par couches la viande et les légumes (sans le chou frisé) dans la cocotte et poivrer. Verser le bouillon de bœuf et le vin de cuisine dessus, ajouter les Pelati et les feuilles de laurier. Porter brièvement à ébullition et cuire durant env. 45 minutes à petit peu. Ajouter le chou frisé et continuer la cuisson durant 45 minutes. Selon les goûts, saler et poivrer avant de servir. Dresser dans des assiettes creuses préchauffées et saupoudrer de persil frais.

Dans une grande cocotte, faire revenir la viande hachée dans du beurre à rôtir chaud et ensuite étuver les oignons avec. Saler et poivrer et déglacer avec le bouillon de légumes. Ajouter les poireaux et cuire env. 15 minutes, jusqu’à cuisson parfaite. Ensuite incorporer les dés de fromage et dresser de suite dans des assiettes creuses ou des bols.

Commande Un très grand choix de viande de qualité est à votre disposition – et ceci sur mesure. Dans la mesure du possible, nous misons sur des produits ayant un label. Tirez profit des compétences de nos experts eu égard au choix, au stockage et à la préparation de la viande. Ragoût d'épaule de porc, sous vide, Suisse Garantie, no d’art. 88402 Ribs de porc tessinois, coupé, Suisse Garantie, no d’art. 85470 Viande hachée mixte, Suisse Garantie, no d’art. 81744 Téléphone 024 447 37 37 fleischfachberatung@pistor.ch www.pistor.ch

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À cœur

Se positionner en tant qu’employeur convoité Trouver du personnel adapté et le conserver n’est pas facile. Les entreprises, qui sont connues en tant que bon employeur, ont quelques avantages à la gestion des ressources humaines: des candidats appropriés, des collaborateurs talentueux et motivés et une plus faible fluctua­tion. Mais comment devient-on un em­ployeur de référence sur le marché du travail? TEXTE: Andrea Fischer

Pas de formule magique

Il est clair qu’il n’y a pas de formule 1:1 pour le message principal de l’Employer Branding. Car un marketing authentique d’une entreprise doit être individuel et ciblé avec exactitude sur les valeurs et la culture de l’entreprise concernée. En tant qu’entrepreneur, posez-vous les questions suivantes: Qui sont nos collaborateurs (potentiels)? Quels sont leurs besoins et leurs attentes par rapport à l’employeur? Qu’est-ce qui différencie le travail chez nous de celui de la concurrence? Qu’est-ce qui rend notre entreprise unique? Comment puis-je le décrire simplement? Les réponses à ces questions forment les messages de communication de l’Employer Branding. Il ne doit pas s’agir de vaines promesses, mais de principes qui sont vraiment vécus dans l’entreprise. Vécus du management à chaque collaborateur individuel et communiqués à la fois par le marketing et les ressources humaines.

Plateformes de médias sociaux

F INFOS

LES AVANTAGES D’UNE FORTE MARQUE D’EMPLOYEUR

++ Image positive sur le marché du travail ++ Coûts de recrutement plus bas ++ Meilleure correspondance candidat-entreprise ++ Plus grande fidélisation des collaborateurs ++ Identité commune et sentiment d’appartenance des collaborateurs

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ais du bon travail et fais-le savoir. Il en va de même pour l’Employer Branding. Employer Branding – c’est le nouveau terme pour le marketing d’une entreprise sur le marché du travail. Il n’est pas seulement important que la clientèle ait une image positive de l’entreprise. Les collaborateurs et les candidats potentiels devraient également percevoir l’entreprise comme un bon employeur. De sorte à ce que les collaborateurs soient fiers de travailler dans l’entreprise et que l’intérêt puisse être suscité auprès des candidats potentiels. L’Employer Branding signifie d’une part la communication des valeurs de l’entreprise et de son engagement social, d’autre part les collaborateurs devraient être utilisés comme ambassadeurs et raconter leurs expériences positives au travail.

Les plateformes de médias sociaux offrent une solution simple et avantageuse pour renforcer la communication dans le domaine de l’Employer Branding. Pour se faire, il y a des portails de carrière tels que Xing, LinkedIn, kununu, yousty pour les apprentis ou Gronda pour l’hôtellerie et la restauration. Sur ces portails, les entreprises ont la possibilité de communiquer leurs activités dans le domaine de l’engagement social ou les promesses de performance et de se positionner comme de bons employeurs, la plupart du temps gratuitement et sans grand effort. Cependant, une communication unilatérale ne suffit pas à transmettre une image crédible. Il est important que les mêmes messages de communication soient également communiqués par les collaborateurs actuels et anciens, lorsqu’ils parlent de leurs expériences dans l’entreprise.


À cœur

«La marque de l’entreprise est importante; toutefois les expériences des collaborateurs, et comment ils les racontent, sont encore plus importantes. Utilisez les nouvelles possibilités offertes par les médias sociaux.»

Faire des collaborateurs des ambassadeurs

Les collaborateurs parlent aussi en privé de leur employeur et doivent donc toujours être considérés comme des ambassadeurs de la communication. Les déclarations des collaborateurs au sujet de l’entreprise et de ses valeurs sont plus crédibles que toute campagne publicitaire. Profitez de ce canal! Un bon climat de travail est la base pour que les collaborateurs donnent une image positive de leur employeur. Les collaborateurs doivent faire des expériences positives dans l’entreprise, qu’ils aient aussi du plaisir à les raconter dans leur environnement privé.

Les collaborateurs, qui trouvent leur entreprise super, aiment aussi volontiers réseauter via les médias sociaux avec leur employeur. Si vous publiez de surcroît des contenus de grande qualité, les collaborateurs les partageront aussi volontiers. Les contenus appropriés à cela sont avant tout des conseils, des belles photos et des vidéos drôles et divertissantes. Soyez vous-même un modèle: devenez membre de la communauté et partagez, commentez, likez les publications de votre entreprise.

Points de contact personnels

Avec les nouvelles possibilités des réseaux sociaux, les collaborateurs peuvent être impliqués dans la recherche du personnel. Grâce au réseautage sur les plateformes des médias sociaux, on atteint les amis et les amis des amis des collaborateurs. Dès qu’une entreprise s’est inscrite sur un réseau, elle peut aussi y publier des annonces d’emploi. Si ces publications sont likées ou partagées par les collaborateurs, d’une part les annonces sont diffusées gratuitement, d’autre part l’entreprise est reconnue comme bon employeur et la marque de l’employeur continue à gagner en crédibilité.

Garantierter Ba kerfolg mit LEI I Ga troteigen u è garanti ave le pâte ga tro LEI I


Une bonne soirée au chalet VIVA LA GRISCHA!

Dans chacune des 150 vallées des Grisons, la soupe à l’orge des Grisons est cuite un peu différemment, mais elle contient toujours de l’orge, beaucoup de légumes et de la viande fumée. Tout comme dans la soupe à l’orge des Grisons de Maggi. En un tour de mains, vous mitonnez une soupe riche et rustique. Soupe à l’orge des Grisons, Maggi, no d’art. 13970

COPIEUX – CORSÉ

Pour un potage goulache, il faut avant tout des oignons, des poivrons et de la viande. Plus on y met de viande, plus la soupe sera copieuse. Le potage goulache de Knorr fait état d’une part élevée de viande, avec des gros morceaux de bœuf. C’est ce qui confère ce goût si intense au plat. Potage goulache, liquide, Knorr, 2.5 kg, no d’art. 5484

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LÉGUMES SECS D’ARGOVIE

Les haricots secs sont maintenant de saison, que ce soit comme garniture de légumes ou comme ingrédient dans une potée copieuse. Sous le label Suisse Garantie, agrofrucht-Inn AG transforme exclusivement des haricots suisses d’Argovie en haricots secs. Ils sont riches en protéines et ont un goût intense. Haricots secs, Suisse Garantie, agrofrucht-Inn AG, no d’art. 7950

VITAMINES EN BOUTEILLE

L’exotisme du fruit de la passion se mêle à la douceur acidulée de l’orange et à la douce banane, une vraie explosion gustative! Les jus Michel Pure Taste sont pressés à froid et ne sont pas chauffés. Fabriqués entièrement sans agents de conservation, ils conservent le goût naturel. Plus besoin de presser soi-même les fruits. Pure Taste fruit de la passion, orange, banane, pomme, 2.5 dl, PET, Michel, no d’art. 19681

IMAGES: iStock dulezidar, LauriPatterson

Dans le caddie


Dans le caddie

LE POUVOIR DE LA MOUSSE

«Avec Ovomaltine, tu n’y arriveras pas mieux. Mais plus longtemps» ce message est spécialement destiné aux becs à bonbons. L’aliment énergétique connu dans toute la Suisse existe désormais aussi sous forme de mousse. Laissez tout simplement fondre la mousse un peu plus longtemps sur la langue, un pur régal!

UN DOUX COÛTEAU SUISSE

Ce couteau ne doit en aucun cas finir dans la poche d’un pantalon! Le doux couteau est fourré d’un fondant gianduja aux noisettes, produit à partir d’ingrédients de choix, le tout garanti par Gysi AG Chocolatier Suisse. Victorinox Chocolate Knife, Gysi, 28 g, (emballé dans un mini-carton), no d’art. 19615

COMME FAIT MAISON

Mousse Ovomaltine, Dawa, no d’art. 45344

LE «BEIGNET DU TERROIR»

Ils ressemblent à ceux de nos grands-mères et ont le même goût. Les beignets aux pommes, rustiques, de la cuisine du terroir PAN, sont entourés d’une panure moelleuse à l’œuf. Chaque rondelle de pomme cuite, bien dorée, est unique. Les beignets sont simples à portionner et prêts à être servis en un rien de temps.

Le thé maison à la menthe de RAMSEIER convainc par sa fraîcheur et sa légèreté. L’odorante menthe pomme suisse est délicatement infusée et mélangée avec du jus de pommes et de poires RAMSEIER. Cette association réussie confère un goût «mentholé et pétillant» au thé maison. Thé maison menthe, 5 dl, PET, Ramseier, no d’art. 19054

RÔTI HACHÉ

Beignets aux pommes, cuisine du terroir, surgelés, cuits, Pan, no d’art. 40901

Un rôti haché juteux et relevé, avec de la purée de pommes de terre et une sauce: le classique suisse par excellence! Le rôti haché de veau d’Ospelt Metzgerei AG est composé uniquement de viande de veau et de porc de qualité supérieure de la région. Fabriqué selon leur propre recette, ce rôti haché de veau a un goût unique et est le must de toute carte de menu.

CHOUCROUTE SUISSE

Rôti haché de veau, en crépine, Ospelt, 3 x 2 kg (CH), no d’art. 41330

«Hero Origine» est synonyme de produits à base de fruits et de légumes locaux. Le chou blanc pour la choucroute est cultivé par des fermiers de Gelterfingen dans le canton de Berne et est transformé en choucroute. C’est du 100 % suisse. Choucroute Origine, sachet, Hero, no d’art. 45343

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Pas toujours bienvenus, mais très précieux Avec l’outil adapté, comme la formation continue, l’intégration peut transmettre des valeurs durables. Riesco aide les réfugiés et les intègre avec beaucoup de succès dans la restauration.


En visite

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RESTAURANT MUGGENBÜHL Intégration personnelle et professionnelle Muggenbühlstrasse 15 8038 Zurich www.muggenbuehl.ch

L

e restaurant Muggenbühl est un peu sur les hauteurs de Zurich Enge. Au cœur de Zurich et tout de même à l’écart. Avec l’immense jardin-terrasse, cela doit être un vrai bonheur en été de se mettre sous les nombreux arbres, à l’abris du soleil. Maintenant le jardin est sinistre. Quelques feuilles brunes par-ci par-là, à côté des tables et des chaises empilées et alignées. A la porte d’entrée, un homme trapu, en veste de cuisinier, nous sourit et nous accueille chaleureusement. Le léger accent révèle que le sympathique monsieur n’est pas suisse. Son nom, Armitage Scott, confirme cette présomption. Après ses années de voyage et d’apprentissage dans de nombreuses cuisines, il a migré il y a quelque temps d’Angleterre en Suisse.

Le restaurant Muggenbühl est pour beaucoup de Zurichois un endroit pour se détendre et savourer.

Le chemin cahoteux

Jamtoktsang Sonam Gyattsen est cuisinier par passion.

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Deux autres hommes en veste de cuisinier nous attendent dans le restaurant non-fumeur: Ernst Bachmann et Jamtoktsang Sonam Gyattsen. Sonam s’est réfugié en Suisse il y a neuf ans et s’y est construit une existence en tant que cuisinier. Il s’est enfui de son Tibet natal à l’âge de 25 ans et, après un voyage pénible jusqu’en Suisse, y a obtenu un permis de résidence temporaire. «Je n’ai pas choisi cet objectif, mais c’est arrivé par hasard. Il fut immédiatement clair pour moi qu’ici personne n’avait attendu sur moi», raconte Sonam. Un hôte indésirable. Le jeune homme ne voulait pas rester les bras croisés, mais travailler. «Mes connaissances de l’allemand étaient médiocres, si bien que je ne


En visite

INFOS

COURS «PROGRESSO»

La formation continue idéale pour des collaborateurs sans formation de base. Le cours est une formation approfondie et axée sur la pratique. Les conditions préalables suivantes doivent être remplies: le participant au cours travaille dans un des domaines de la cuisine, du service, de l’économie domestique ou de la restauration rapide. Le participant comprend et peut communiquer en allemand. Les coûts sont pris en charge par la CCNT (Convention collective nationale de travail), pour autant que l’entreprise et le participant au concours y soient forcément soumis. Seule une taxe d’inscription doit être payée par le participant. L’entreprise reçoit une indemnité d’arrêt de travail. Une fois le cours terminé avec succès, les diplômés reçoivent un certificat de la branche reconnu dans toute la Suisse.

pouvais pas trouver un travail attractif. Mon tuteur de mon lieu de résidence m’a proposé le cours Riesco d’une année, une formation complémentaire dans la restauration. Les conditions préalables étaient claires: je devais très vite apprendre l’allemand. Heinz Gerig, fondateur et directeur de Riesco, ne prenait que des réfugiés sélectionnés pour son cours. Dans le processus de sélection, chaque réfugié doit expliquer pourquoi il veut participer au cours. «Pour moi, c’était simple, je cuisinais souvent à la maison et je savais que c’était ma seule chance de trouver un travail régulier», observe Sonam et poursuit: «Le premier jour de cours, Heinz Gerig nous a accueillis avec ces mots: ‹Personne

Ernst Bachmann, le politicien et restaurateur, soutient le cours d’intégration avec beaucoup de ferveur.

ici n’a attendu sur vous.› Avec cela, il nous a fait comprendre que nous n’avions pas de statut particulier, au contraire qu’après la formation nous nous mesurerions à des Suisses.» Ernst Bachmann intervient à ce sujet: «Cela ne sert à rien de forcer des gens à se former. Ceux qui suivent les cours doivent être convaincus de vouloir travailler dans la restauration.» Ernst Bachmann est connu dans le domaine de la politique et de la restauration. «Pour notre restaurant,

«Nous n’avons pas attendu sur vous.» Heinz Gerig

les diplômés sont, à quelques exceptions près, devenus de précieux collaborateurs. Je soutiens les cours dans tous mes comités et je suis convaincu du système Riesco», explique Ernst Bachmann. «La formation comprend les domaines de la cuisine, de la restauration et de l’économie domestique. Ce n’est qu’après la formation que le participant au cours choisit où il veut travailler. Cela peut être au buffet ou dans la cuisine en tant que casserolier.» «La motivation

c’est une chose, mais l’apprentissage de la langue et aller au bout de la formation dans la restauration m’ont occasionné quelques nuits blanches», raconte Sonam et poursuit: «Mon objectif était de terminer cette formation pour voler de mes propres ailes.»

Reconnaître les opportunités

Les chargés de cours de Riesco préparent les participants durant une année à leur futur travail dans la restauration. Les réfugiés viennent de différents pays avec des coutumes et des habitudes différentes. En plus de la formation professionnelle de base, pratique et théorique, l’apprentissage comprend des cours d’allemand ainsi que des blocs d’enseignement sur des sujets tels que les valeurs et les normes du marché du travail suisse (respect des règles, ponctualité, droits aux prestations), technique d’apprentissage ou processus de candidature. Grâce à la sélection dure mais correcte des chargés de cours de Riesco, la branche obtient des travailleurs qualifiés, qui sont de suite opérationnels. «La phase d’initiation est courte et correspond environ en temps à celle d’un aide-cuisinier. Après les cours, nous avons pu intégrer plusieurs collaborateurs dans notre équipe de cuisine. À quelques exceptions près, nous avons obtenus des travailleurs qualifiés très motivés, qui sont devenus

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En visite

Sous la direction compétente des formateurs, chaque plat est un «point de mire».

des collaborateurs de longue date et qui font maintenant partie de la famille Muggenbühl», explique le chef de cuisine Scott Armitage. Les collaborateurs travaillent avec plaisir sous la houlette des deux chefs au restaurant Muggenbühl. Certains sont dans l’entreprise depuis plus de 15 ans.

Il faut s’y mettre!

Tous les élèves qui quittent Riesco ne trouvent pas un emploi. La confiance ne s’est pas encore imposée dans la branche de la gastronomie. A tort, estime Ernst Bachmann: «Chaque participant à la formation effectue un stage d’un mois dans la future entreprise. Les deux partenaires ap-

adultes. Après une année, les formateurs connaissent leurs protégés, leurs caractères, et fournissent volontiers des informations sur leurs forces et leurs faiblesses. Ces renseignements sont plus pertinents que plus d’un certificat.» Pour terminer, Ernst Bachmann mentionne d’autres cours qui, en plus de l’apprentissage professionnel, constituent une bonne formation pour les différents domaines de la restauration. Le cours «Progresso» soutient les collaborateurs qui travaillent depuis quelques années dans les domaines de la cuisine, de la restauration ou

de l’économie domestique. Avec un cours de formation de cinq semaines, ils obtiennent un certificat. Le cours «Perfecto Futura» permet aux chômeurs d’entrer dans la restauration (voir la fenêtre Info).

Toujours poursuivre la formation

Le Tibétain Sonam fait tout pour devenir un peu suisse et être un soutien pour la famille Muggenbühl. Après quelques mois au restaurant Muggenbühl, il a décidé de faire un apprentissage de cuisinier. Pas vraiment

«Ernst Bachmann ouvre des portes pour la formation continue.» prennent à se connaître et peuvent décider s’ils souhaitent poursuivre la relation de travail. Les chargés de cours de Riesco sont des professionnels formés et/ou des professeurs d’école professionnelle et ont une grande expérience dans la formation des

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Pistor  No 1 / 2018

L'allemand est une condition préalable pour pouvoir prendre part au cours.


En visite

INFOS

COURS «PERFECTO FUTURA»

Le cours «Perfecto Futura» propose aux chômeurs sans formation professionnelle dans un domaine de la restauration (cuisine, service ou économie domestique / buffet) une formation de cinq semaines axée sur la pratique. Des professionnels de la restauration transmettent des compétences et des aptitudes de base dans un cours théorique et connecté à la pratique. Les conditions préalables suivantes doivent être remplies: suffisamment de connaissances de l’allemand et de motivation pour participer au cours. Le cours comprend 27 jours de formation et se termine avec l’obtention d’un certificat de la branche reconnu dans toute la Suisse.

simple d’aller sur les bancs d’école avec des jeunes de dix ans de moins et de se battre avec un léger déficit linguistique. «Mais au bout d’un certain temps, j’ai compris que mes collègues d’école ne comprenaient pas toujours non plus ce qui était écrit dans le Pauli, la bible de la cuisine», raconte Sonam en souriant, en étayant sa fierté. Sonam a obtenu avec succès son certificat fédéral de capacité (CFC). «Le prochain défi est lancé. Je vais suivre le cours de maître d’apprentissage, afin de transmettre mes connaissances aux apprentis cuisiniers.» Son regard glisse vers son chef de cuisine et le politicien et pro de la restauration. «Riesco fut la formation de base et m’a donné l’amour du métier. Après la formation, j’ai eu la chance de pouvoir mettre en œuvre ce que j’ai appris au restaurant Muggenbühl et je suis très reconnaissant pour cela. Il faut d’autres établissements et chefs qui nous donnent une chance. Ici au restaurant Muggenbühl, j’ai la possibilité de continuer à me développer.»

Le contenu des cours d’intégration motive les participants à donner le meilleur d’euxmêmes avec des plats attractifs.

TEXTE: Erich Büchler | IMAGES: Stefan Bienz

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Daniel Ricigliano, client de Pistor Pasticceria Ricigliano, Lugano



En savoir plus

L’hôtellerie et la restauration suisse en chiffres Dans le dernier recensement de l’Office fédéral de la statistique en 2014, il y avait en Suisse 29 072 hôtels et restaurants. Un aperçu des chiffres les plus importants eu égard aux hôtes et hôtesses et aux défis pour recruter des collaborateurs.

CANAUX POUR LE RECRUTEMENT DES COLLABORATEURS (2016) Foires et events professionnels Agences de travail /  12 % services de l’emploi Médias sociaux 26 %

LA PLUS ANCIENNE HÔTESSE

1 % 74,7 % Réseaux personnels /  bouche-à-oreille

Le plus ancien aubergiste connu de l’humanité devrait avoir vécu il y a plus de 4000 ans en Mésopotamie (Asie Mineure) et était une femme. L’épopée de Gilgamesh mentionne l’aubergiste Siduri, qui réconforte le héros désespéré au comptoir.

26,6 % Mise au concours dans l’entreprise

32,6 % Offices de placement régionaux

37,6 % 34 %

Annonces d’emploi dans la presse écrite

36 % Propre site Internet

Annonces d’emploi dans des portails en ligne de jobs et de carrière

Vins Siduri, Californie

«Il est bien plus facile d’être fidèle à un restaurant qu’à une femme.» Federico Fellini, cinéaste italien

Source: sondages GastroSuisse

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Pistor  No 1 / 2018


En savoir plus

Personnes actives selon la nationalité L’hôtellerie et la restauration suisse a réglé les salaires pour ses quelque 250 000 collaborateurs avec une CCNT. Les frais de personnel représentent environ 50 % du chiffre d’affaires des établissements.

Suisse

54,5 %

Plus de la moitié des collaborateurs dans les restaurants et les hôtels sont des Suisses. Un peu moins de la moitié sont des étrangers.

5,5 % 6,1 %

Allemagne Italie

9,1 %

Portugal

24,8 %

Il y avait au total 8266 apprentis en 2015 dans l’hôtellerie et la restauration suisse.

Autres

Un restaurant américain a stipulé dans le contrat de travail des pénalités si le collaborateur ne dit pas bonjour ou utilise son téléphone mobile. Un collaborateur, qui refusait de signer, a été licencié.

IMAGE: iStock BasieB

Source: Office fédéral de la statistique

RECRUTEMENT DANS L’HÔTELLERIE ET LA RESTAURATION (2016) Le recrutement dans l’hôtellerie et la restauration a tendance à être difficile, toutefois les valeurs chez les apprentis sont légèrement plus positives que celles des collaborateurs.

Recherche de: apprentis collaborateurs

très facile facile plutôt facile plutôt difficile difficile très difficile 0 %

10 %

20 %

30 %

Source: sondages GastroSuisse

No 1 / 2018  Pistor

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Vu de l’intérieur

Former des talents et les conserver Avec diverses mesures, Pistor investit dans la formation de futurs travailleurs qualifiés et promeut les collaborateurs existants. Des collaborateurs bien formés, compétents et satisfaits augmentent la valeur de l’entreprise et font notre succès.

P

istor attache de l’importance à motiver les jeunes sur leur chemin professionnel et à les former en travailleurs indépendants. En promouvant une formation professionnelle moderne et attractive, nous renforçons activement la compétitivité de nos futurs travailleurs qualifiés. Nous, ainsi que de nombreuses entreprises, en profitons. Car au cas où ne sommes pas le futur employeur des apprentis, il y a de nombreuses autres entreprises dans la région.

Gina Gachnang, ancienne apprentie de commerce CFC, travaille au secrétariat de la direction de l’entreprise.

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Pistor  No 1 / 2018

LIFT signifie efficacité grâce au soutien individuel et à des activités pratiques. Le projet LIFT est proposé aux jeunes en école secondaire, dès la 9ème HarmoS, qui rencontrent des problèmes pour s’insérer dans le monde du travail. Grâce au projet LIFT, les compétences personnelles et sociales des jeunes sont renforcées. Pistor offre, en collaboration avec l’école de Rothenburg depuis l’automne 2016, toujours un poste hebdomadaire pour une élève dans l’activé d’agent d’exploitation. Les mercredis après-midi, le jeune exerce des tâches simples et acquiert de l’expérience pratique. Il reçoit une petite rémunération pour cet emploi hebdomadaire et ce qui est plus important encore: une nouvelle confiance en lui. Le jeune fait partie d’une équipe et apprend à se mouvoir dans le monde du travail. Par la participation obligatoire à l’offre, il apprend à assumer des responsabilités et à se montrer persévérant. L’objectif du projet est d’améliorer la position de départ en vue de la recherche d’un apprentissage et, no-

IMAGES: Alfons Gut

Pistor participe au projet LIFT pour les jeunes


Vu de l’intérieur

Janik Von Ah, logisticien en 2ème année d’apprentissage, est engagé durant sa formation dans tous les postes de travail au Centre de Transbordement.

tamment, de trouver un lieu de formation approprié, grâce aux références des postes de travail hebdomadaires.

Le développement des collaborateurs

Celui qui veut réussir, doit continuellement et en peu de temps pouvoir s’adapter aux nouvelles circonstances et tendances. C’est valable pour les collaborateurs mais aussi pour toute l’entreprise. Il est dès lors de notre devoir de développer les compétences des collaborateurs. Par exemple, avec une vaste offre de formation interne pour les collaborateurs. Chaque année, 20 à 30 collaborateurs

suivent également une formation continue individuelle, qui est soutenue par Pistor.

Conserver les talents

Si l’on a acquis de bons collaborateurs, il faut les conserver dans l’entreprise. Nous y parvenons en proposant plus d’une place de travail. Nos collaborateurs se sentent à l’aise et sont heureux de travailler. Nous leur offrons une activité qui leur plait, des places de travail qui sont ergonomiquement conçues et équipées de manière moderne, et une culture qui est marquée par le respect. Tous ces facteurs sont essentiels pour avoir des collaborateurs satisfaits. TEXTE: Petra Schwer

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Amuse-bouche

Le panais Au 18ème siècle, tout le monde parlait du panais. Mais avec la découverte de la pomme de terre, il est tombé dans l’oubli. Dommage! Le légume antique peut en effet aussi être moderne.

INFOS

POTION DE FERTILITÉ

J

adis, la racine était un aliment de base important, car elle contenait beaucoup de glucides, de sucre, d’amidon et la substance gonflante pectine. Les Romains faisaient du vin et de la bière avec – il l’aimait particulièrement à cause de sa douceur. Toutefois, la «pomme de terre du Moyen Âge» n’est redevenue tendance qu’il y a quelques années. Les chefs étoilés mitonnent à nouveau de délicieuses soupes, purées et potées copieuses avec le légume-racine. Le panais a un goût sucré et épicé, de noisette et un peu amer. Le légume typique de l’automne et de l’hiver est disponible d’octobre à mars dans les magasins: plus il est petit, meilleur il est. Les petits panais sont tendres, en revanche les gros deviennent vite fibreux lors de la cuisson. La peau devrait être aussi intacte que possible. Si elle est matte et ridée, elle a

déjà souffert en termes de goût et de valeurs nutritives. De plus, le légume devrait être stocké avec le moins de terre possible sur la peau, car des germes pathogènes se forment rapidement. Le mieux c’est de stocker le panais dans le compartiment à légumes du frigo. L’huile essentielle a un effet légèrement antibactérien. La vitamine C, la vitamine B et les minéraux tels que le calcium et le phosphore en font un légume de valeur. Le légume blanc-beige est souvent confondu avec la racine de persil. Le panais est apparenté au céleri, à la carotte et au fenouil. Egalement aux épices, telles que l’aneth, l’anis, le cumin, la coriandre et le persil. Ainsi, le panais a – comme le cumin – la propriété d’éviter les ballonnements. TEXTE: Felicia Gähwiler  |  ILLUSTRATION: Konrad Beck

Au Moyen Âge il était le légume par excellence: les jeunes mariés en faisaient une potion de fertilité en raison de son goût et de sa teneur en amidon. On le retrouve aussi sur de nombreuses peintures de la période baroque.

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Interview

«Notre métier offre d’innombrables opportunités» Hotel & Gastro Union est la plus grande organisation professionnelle de l’hôtellerie et de la restauration et est composée des membres de cinq associations professionnelles. Andreas Fleischlin, directeur de la Société suisse des cuisiniers (ssc), et David Affentranger, directeur de l’Association suisse du personnel de boulangerie-pâtisserie et confiserie (aspbpc), nous parlent de la formation, la promotion, la pénurie de travailleurs qualifiés et l’amour du métier.

Andreas Fleischlin, vous êtes restaurateur – David Affentranger, vous boulanger-pâtissier qualifié. Qu’est-ce qui vous a incités à «changer de côté»? Andreas Fleischlin (AF): je viens de la boulangriepâtisserie et j’ai fait un apprentissage complémentaire au service, de même que l’école hôtelière, avant d’avoir moi-même dirigé un hôtel. Dans cette fonction, j’ai remarqué que j’avais du plaisir à faire avancer les jeunes et les encadrer dans leur formation et le métier. Après trois années intenses de gestion de l’établissement, j’ai vu l’annonce d’Hotel & Gastro Union pour le développement du marketing de la relève, qui m’a immédiatement interpelé. C’est ainsi que j’ai atterri dans la Société suisse des cuisiniers et qu’après environ cinq ans dans diverses fonctions, j’en suis devenu le directeur. David Affentranger (DA): j’ai toujours été intéressé par les associations et les clubs, dès lors je suis rapidement devenu membre de l’Association suisse du personnel de boulangerie-pâtisserie et confiserie et j’y ai travaillé au conseil de la milice. Puis, ce fut plutôt un hasard, que l’ancien directeur de l’aspbpc, Andreas Fleischlin, soit passé à la Société suisse des cuisiniers. Tout d’abord, je n’ai pas pensé à postuler pour ce travail. Ça s’est présenté ainsi et aujourd’hui je suis ravi d’avoir cette fonction.

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Pistor  No 1 / 2018

Dans les deux branches, la pénurie de travailleurs qualifiés est un fait avéré. Comment expliquez-vous cela? DA: le problème provient certainement de la valeur accordée à nos métiers. Un des plus grands défis est que l’on essaie encore et toujours de vendre le métier aux jeunes. Il est crucial de donner une meilleure image de la profession aux parents. Ce sont les personnes les plus importantes dans la recherche d’un métier. Je suis convaincu que nous pouvons aujourd’hui encore inspirer de nombreux jeunes. Comment on peut augmenter cette valeur chez les jeunes et les moins jeunes – là, le propre plaisir joue un grand rôle. De plus, ce sont les conditions-cadres liées au métier – heures de travail la nuit et durant le week-end – et les prestations en général, qui provoquent le rejet. Dans certains domaines, il y a un retard à combler, dans le cadre des possibilités. AF: j’appuie ces remarques. Surtout le fait d’associer les parents. Nous avons le monde entier à notre disposition pour travailler. Dans le domaine culinaire, nous pouvons travailler très artistiquement et avec créativité, on peut aussi très rapidement s’installer en tant qu’indépendant dans un domaine et rapidement avoir du succès. Chez nous les cuisiniers, il y a aussi du potentiel d’optimisation dans le système.


Interview

PORTRAITS

ANDREAS FLEISCHLIN ET DAVID AFFENTRANGER

Les deux pères de trois enfants s’engagent chez Hotel & Gastro Union pour les branches dans lesquelles ils ont jadis appris leur métier et exercé leur passion. David Affentranger est aujourd’hui de plus syndic de son village natal d’Hitzkirch. Andreas Fleischlin aime explorer la nature durant des voyages ou à moto.

De l’énergie en duo pack: Andreas Fleischlin, directeur de la ssc ...

Par exemple, les modèles de travail avec des heures de chambre. Avec certains ajustements, il est possible de contrecarrer des points critiques, qui sont importants pour les jeunes, mais aussi pour les professionnels expérimentés. Comment la ssc et l’aspbpc font-elles la promotion de la formation professionnelle dans la branche? AF: je vois la formation comme un domaine, qui doit être le fleuron d’Hotel & Gastro Union, mais aussi du côté de l’employeur. La formation a beaucoup à faire avec l’image et les visions de l’avenir. Nous sommes face à la révision du métier de cuisinier et de cuisinier en diététique. De plus, nous développons une académie de cuisine à Heiligkreuz – une école pro-

... et David Affentranger, directeur de l’aspbpc

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Interview

fessionnelle supérieure pour les arts culinaires, avec un diplôme reconnu au niveau fédéral. Avec tout cela, des perspectives d’avenir sont proposées. Il y a beaucoup de canaux chez nous dans la gastronomie, dans lesquels on peut poursuivre sa formation et par exemple avoir un revenu lucratif. Pas toutes les branches le peuvent, à l’étranger non plus – la nôtre le peut. La formation ce n’est pas juste de l’école. Ceci inclut également des cours, des concours, des events d’information, etc., que nous proposons. DA: à propos concours – dans notre branche, c’est par exemple le «Brot-Chef». Il ne s’agit pas d’un concours qui se déroule entre quatre murs. Nous allons dehors et communiquons. Nous essayons ainsi de montrer, entre autres, que nous exerçons des métiers fabuleux.

En bref Regardez et écoutez l’interview en entier.

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Se positionner comme un employeur convoité est important pour trouver du bon personnel. Quels conseils donnez-vous aux entreprises pour recruter des apprentis? DA: il est important de ne pas s’y prendre au dernier moment lorsqu’on a besoin de nouveaux apprentis. On devrait déjà se préoccuper de ce sujet quelques années avant. Justement en tant que petite boulangerie à la campagne, il est facile d’inviter l’école enfantine ou les 2èmes ou 3èmes années du village. Pendant la formation, il est important d’apprécier les apprentis et de leur porter de l’estime. Ces derniers ont des copains, et les parents de ces derniers en entendrons parler. En résumé: commencer à temps, montrer le plaisir du métier et le communiquer en dehors du fournil, vers l’extérieur. AF: comme dit, les modèles de temps de travail doivent être remis en question. Ce n’est pas facile, surtout si vous dirigez une affaire depuis longtemps. En tant que propriétaire/directeur, cela fait tout à fait sens de prendre une fois un avis extérieur, par exemple en faisant appel à un coach ou un conseiller. Il y a beaucoup de super entreprises, qui sont convoitées. Et dans ces entreprises, on travaille durement, avec beaucoup de plaisir et de passion. La génération actuelle est plus versatile que celle d’il y a quelques

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Interview

INFOS

SWISS CULINARY CUP 2018

années et encore très liée sur le plan privé. Maus si cela plait à ces jeunes et qu’on leur offre quelque chose, ce sont des employés très loyaux. Et les jeunes d’aujourd’hui sont bons – très bons! Aujourd’hui on forme des travailleurs qualifiés, qui finissent par migrer vers d’autres branches. Comment peut-on contrecarrer cet exode? DA: il s’agit principalement d’une chose, qui ne coûte pas cher: l’estime. Si on traite les autres avec indifférence, qu’on n’aime pas les gens pour eux-mêmes, si on ne sait pas dire merci, et si on dit principalement des choses négatives – alors il va de soi que les employés partent. Ou de l’autre côté, que des directeurs arrêtent de diriger une entreprise. Le fait que le changement générationnel ne se fasse pas est certainement aussi un problème, cela signifie: peut-être qu’il y a aussi trop peu d’estime de la part de la clientèle. Je pense de manière générale qu’avec plus d’estime, nous aurions un plus petit problème de pénurie de travailleurs qualifiés dans notre branche. AF: mais nous devons aussi «nous accommoder» du fait que nous exerçons un métier qui offre une base incroyablement bonne. Lorsqu’on parle avec des gens, que ce soit en politique ou ailleurs, beaucoup ont un jour appris le métier de cuisinier. Le métier représente souvent une base et à partir de cette dernière on se développe. C’est aussi un aspect positif. Les cuisiniers sont très fiers de leur métier. Aujourd’hui, le degré d’exode est clairement trop grand. Mais dans une certaine mesure cela se produira toujours, parce qu’on a simplement énormément d’opportunités de se développer. Dans le secteur des produits alimentaires, on peut être actif dans n’importe quelles combinaisons. Qu’attendent aujourd’hui les collaborateurs de leurs supérieurs? AF: que l’entreprise soit attentive aux besoins des collaborateurs. Et cela n’a rien à voir avec le fait que les collaborateurs aimeraient avoir congé tous les samedis et dimanches et tous les soirs. Celui qui dit oui au job et conscient de cela. Mais un non catégorique ou le fait qu’on doive totalement chambouler sa vie, personne ne trouvera cela attrayant. Il existe des compromis et on peut certainement s’entendre. DA: les employés et les employeurs attendent en principe la même chose les uns des autres. Un contrat de travail, qui est conclu, est comme un partenariat: donnant donnant.

Le Swiss Culinary Cup est le concours de cuisine le plus renommé en Suisse et est depuis 23 ans organisé par la ssc. Il offre la scène idéale aux cuisiniers qui veulent démontrer leur talent et souhaitent améliorer et développer leur savoir et leur métier. Thème: la cuisine en pleine mutation Concours: le 26 septembre 2018 à Baden www.swissculinarycup.ch

BROT-CHEF 2018

Avec le «Brot-Chef», l’aspbpc organise le plus grand concours professionnel de la branche en dehors des Championnats suisses officiels. Il a pour objectif de mieux faire connaître les professions de la boulangerie-pâtissrie-confiserie et contribue ainsi à réduire la diminution des apprentis dans la branche et à promouvoir l’image des professions de la branche. Envoi des dossiers: 4 mai 2018 Concours: du 20 au 22 septembre 2018 au Pilatusmarkt à Kriens www.brot-chef.ch

TEXTE: Felicia Gähwiler  |  IMAGES: Hotel & Gastro Union; Pistor AG

No 1 / 2018  Pistor

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Vu de l’intérieur

Des collaborateurs motivés: un avantage concurrentiel Ces dernières années, la situation sur le marché du travail dans notre branche s’est aggravée. D’une part, il est de plus en plus difficile de trouver des travailleurs qualifiés bien formés, d’autre part, on manque de cadres talentueux. Recruter, conserver et faire évoluer des bons collaborateurs devient dès lors un facteur concurrentiel décisif.

Q

u’est-ce que toutes les entreprises prospères ont en commun? Qu’est-ce qui distingue toutes les entreprises à succès? Entre autres, elles emploient des collaborateurs engagés et motivés et il règne une ambiance de travail positive dans l’entreprise. On vit une culture d’entreprise positive et on ne la possède pas uniquement sur le papier. Cette énergie positive, et l’attitude envers le travail, est perçue par la clientèle et honorée. En tant qu’entrepreneur, je suis sollicité à cet égard et j’en suis responsable. Il s’est avéré qu’entre autres les facteurs suivants influencent durablement la motivation à être performant: – Succès, louange, reconnaissance – Contenu de travail (variété, diversité, pouvoir proposer ses propres idées, nouveaux défis) – Responsabilité – Participation aux décisions et processus – Perspectives de promotion ou avancement – Formation continue

La formation continue vaut la peine

Des collaborateurs formés et motivés sont le capital d’une entreprise. Les faire avancer, commence déjà au quotidien. Qu’en est-il chez vous? Vos collaborateurs peuvent-ils suffisamment partager leurs idées dans les domaines de la promotion des ventes, la conception de l’assortiment, les processus

Perfectionnement personnalisé des collaborateurs sur place

de travail, etc., au quotidien? Vos collaborateurs ont-ils l’opportunité de se perfectionner régulièrement? Savoir ce qui est important pour les clients et comment se comporter avec eux au quotidien est toujours un avantage. Ce n’est qu’avec des collaborateurs motivés que l’on peut prendre soin des clients réguliers et enthousiasmer des nouveaux clients tous les jours. Proback vous propose une offre de formation et de formation continue sur mesure. Une offre de formation de grande qualité et proche de la pratique est un enjeu central pour nous, car selon nous: la formation c’est l’avenir. TEXTE: Peter Schumacher  |  IMAGE: Pistor AG

Aide-mémoire

PERFECTIONNEMENT DES COLLABORATEURS Renseignez-vous sur notre offre de formation des collaborateurs sur place. Nous concevons aussi volontiers le contenu du séminaire en fonction de vos souhaits individuels. www.proback.ch

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Vu de l’intérieur

La rédaction, c’est nous Six fois par année nos auteurs spécialisés se consacrent pleinement au magazine des saveurs «Aroma». Il est grand temps de vous présenter ces expertes et ces experts.

FELICIA GÄHWILER Rédactrice de l’Aroma, projets MarKom Felicia Gähwiler fut apprentie de commerce chez Pistor et a ensuite travaillé quelques années pour Pistor. Durant ses cinq années «out of Pistor», elle a acquis de nouvelles expériences et suivi des études de marketing et communication dans la branche alimentaire, avant de revenir chez nous. Toujours OK: pain perdu, crème pour les mains, Amérique du Sud Pas du tout OK: serpents, coriandre, grincheux au réveil

FRANZISKA DUBACH Rédactrice de l’Aroma, projets MarKom Franziska Dubach, après une maturité professionnelle de commerce à la banque, a étudié un deuxième métier, celui de boulangère-pâtissière. La pâtisserie est à ce jour toujours sa grande passion. Associée à son plaisir pour les aliments, la spécialiste en marketing fraîchement diplômée s’appuie sur un solide savoir-faire. Toujours OK: pain «rustique», alpinisme, pâtisserie maison Pas du tout OK: cumin, lait «tout nu», je-sais-tout

ERICH BÜCHLER NINA VAGLI

Rédacteur de l’Aroma, chef de projet foires et events

Rédactrice en chef de l’Aroma, projets MarKom Avant de venir chez Pistor, Nina Vagli a travaillé durant 11 ans dans la gestion de projet et en tant que conseillère d’agence de communication. Son enthousiasme pour des choses inhabituelles, entre autres dans le domaine de la nour­ riture et des boissons, elle le partage dans l’Aroma. Toujours OK: pouffer de rire, escapades citadines, soirées séries, beignets «Kösi» Pas du tout OK: manger la soupe en faisant du bruit, violet, pizza dans un carton

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Autrefois le cuisinier de formation Erich Büchler cuisinait des mets extraordinaires à base de primevères et d’orties. Aujourd’hui il fait profiter le marketing de Pistor de ses connaissances dans bien des domaines. Toujours OK: tendre steak de veau, tennis, vins rouges espagnols Pas du tout OK: salade de saucisse, meurtre et homicide à la TV


Vu de l’intérieur

STEFAN BRAUNSCHWEILER Rédacteur de l’Aroma, responsable marketing et communication Stefan Braunschweiler a travaillé durant plusieurs années au marketing et à la gestion de marques, avant de rejoindre Pistor. Depuis son apprentissage dans l’hôtellerie et le tourisme en Engadine, il se passionne pour le secteur tertiaire avec l’hôte au cœur des préoccupations. Toujours OK: Bella Engiadina, bon morceau de viande, Haribo, activités sportives Pas du tout OK: que des légumes, semoule, les conducteurs du dimanche dans les cols

ANDREA FISCHER Rédactrice de l’Aroma, responsable de la communication d’entreprise

SANDRA LIEGL-GIL

Andrea Fischer travaille depuis sept ans chez Pistor – au début au secrétariat du groupe. Depuis qu’elle a terminé ses études en économie et communication, elle est responsable de la communication d'entreprise.

Rédactrice de l’Aroma, spécialiste PistorPlus Sandra Liegl-Gil est cuisinière de formation et a débuté chez Pistor il y a plus de vingt ans au service de vente interne de la Gastronomie. Après sa formation de spécialiste en marketing, elle a rejoint le département marketing, où elle emploie quotidiennement son vaste savoir.

Toujours OK: écouter de la musique, apéro avec des mignardises, bars rooftop, virée shopping spontanée Pas du tout OK: avoir de la patience, sauce à salade industrielle, ne pas faire de sport

Toujours OK: Prosecco, toute chose comestible de la mer, Muscle cars Pas du tout OK: trois jours sans viande, abats, hypocondriaques

HUBERT KOCH Rédacteur de l’Aroma, chef de projet marketing

IMAGES: Jonas Weibel

Hubert Koch fait partie de la Marketing Crew de Pistor depuis plus de vingt ans. En tant que chef de projet, il développe et réalise divers thèmes marketing de Pistor. Ses deux apprentissages de cuisinier et serveur lui donnent la base idéale comme rédacteur de l’Aroma. Toujours OK: moutarde, fines herbes fraîches, gingembre, photographier Pas du tout OK: «on a toujours fait comme ça», «l’esprit de clocher»

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Un palais de neige, bloc après bloc PARTICULARITÉS

EVENTS OUTDOOR DANS LE PRÄTTIGAU

Grillades dans le tipi, expérience de rafting, construction d’igloo et de sculptures de neige, trottinette et bien plus encore. Eté comme hiver, le bon partenaire. SBM-Events AG Überlandquartstrasse 3 7214 Grüsch www.sbm-events.ch/iglubau

Tout le monde est mis à contribution pour la construction de l’igloo! Habileté, coordination et endurance sont nécessaires pour disposer les blocs les uns sur les autres. Le parfait event pour du team building.

Q

ui n’a jamais construit un igloo quand il était petit? L’igloo était peut-être trop petit ou s’écroulait de nouveau rapidement, mais cette construction constituait tout de même un temps fort chaque hiver. Dans le Prättigau, les participants construisent un véritable igloo de glace et de neige à l’aide d’une scie à neige et de pelles. Avec assez de place et selon la célèbre construction en blocs des Inuits. Ce faisant, plus d’un va constater qu’il faut de la force musculaire et de l’habilité. Mais même si on a roulé sa bosse quelques années de plus, c’est impressionnant de voir comment en peu de temps un «bâtiment» est construit. Grâce aux directives des experts, ce n’est pas juste une tour de glace qui est érigée, mais une belle maison de neige, bien sécurisée. D’abord, des blocs de glace sont sciés à la bonne forme et la bonne taille. Durant

la pause bien méritée, le groupe étanche sa soif avec du thé chaud et apaise sa faim avec une soupe à l’orge. L’igloo pousse couche par couche, jusqu’à ce que le dernier bloc soit placé au milieu du toit et administre la célèbre «douche de neige» aux constructeurs d’igloo travaillant à l’intérieur. Pour terminer, l’accès est libéré. La dégustation d’un bon vin chaud pour terminer donne une bonne occasion à l’équipe de discuter de l’art de la construction et d’admirer avec fierté son œuvre. Une expérience d’équipe, hivernale, d’un genre particulier. Peu importe que ce soit avec un petit groupe de 5 personnes ou avec l’ensemble du personnel jusqu’à 100 personnes. Le team building fonctionne – de l’igloo unique à un village entier! TEXTE: Franziska Dubach  |  IMAGE: SBM-Events AG

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Publireportage

Votre concept

Tout pour le Gastro fournil

Beck2 – tout pour le Gastro fournil La restauration hors domicile gagne en importance et le besoin de variation sur le plan culinaire augmente en permanence. Les boulangeries classiques s’adaptent de plus en plus à l’évolution de notre époque et deviennent des gastro-fournils. Elles proposent à leurs clients, outre les produits de boulangerie qui ont fait leurs preuves, également une offre variée pour la collation de midi, le snack entre-deux ou à emporter, composée de sandwiches, salades, pâtes, pizzas ou soupes, desserts ou pâtisseries. En tant que partenaire complet, Hero Gastronomique propose au gastro-fournil un grand choix de produits pour les deux domaines. Pour le fournil Pour votre fournil, vous trouverez un vaste assortiment de produits de boulangerie: des gelées diverses, des confitures résistant à la cuisson, au goût délicieux et à la brillance exceptionnelle, sans oublier les farces aux fruits résistant à la cuisson et les vermicelles.

Pour le Take-away et la cuisine Une multitude de sauces à salades réfrigérées et non réfrigérées, de délicieuses sauces Traiteur pour les dips et les sandwiches, tout pour des plats de pâtes, des antipasti, mais aussi des légumes au vinaigre: chez Hero vous obtenez des produits de base fiables pour votre Take-away, service de menus ou votre coin snacks, qui laissent de la place à vos propres idées. Grâce à une qualité élevée constante et une saveur exceptionnelle, avec Hero, vous avez la certitude d’avoir fait le bon choix. Nos experts en boulangerie et gastronomie répondent volontiers à vos éventuelles questions. www.gastro.hero.ch


Agenda

DE JANVIER À MARS 2018 Toutes les manifestations sur: www.pistor.ch/agenda

12.–20.01.2018

31.1.2018

1.3.2018

FESTIVAL GOURMET, ST. MORITZ

BÄCKERMÖHLI

Pour ses 25 ans, le Festival se réinvente: il dure maintenant plus de neuf jours – dont deux week-ends. Ce qui demeure: des fins gourmets et des grands chefs internationaux du monde entier se réunissent dans la station de ski. Lieu: divers hôtes, St. Moritz Web: www.stmoritz-gourmetfestival.ch

Lorsque 30 000 petits pains volent dans les airs et que la foule crie «Bäckermöhli! Bäckermöhli!». Lieu: tour de l’horloge, Kolinplatz, Zoug Web: www.baeckerzunft.ch

L’OPTIMISME POUR PLUS DE CHARISME ET DE SUCCÈS L’enthousiasme est contagieux et rend heureux! Le cours de l’Ecole professionnelle s’adresse à tous ceux qui souhaitent répandre plus de bonheur et de plaisir dans le quotidien. Lieu: Richemont, Lucerne (en allemand) Web: www.richemont.online

6.2.2018

PUR ÉPEAUTRE

28.1.– 31.1.2018

ISM Le salon mondial leader pour les confiseries et les snacks invite à découvrir des innovations et offre de l’espace pour le réseautage professionnel. Lieu: foire de Cologne, Cologne Web: www.ism-cologne.de

SWISS SVG-TROPHY – LE concours de cuisine

Saines, variées et avantageuses: c’est ainsi que doivent être les offres dans la gastronomie hospitalière et collective. Nous mettons en avant ces performances de pointe, comme elles le méritent. Tous les professionnels de la restauration hospitalière et collective sont invités à participer au concours. Informations et inscription: www.svg-trophy.ch

Vous découvrirez les particularités du traitement moderne de l’épeautre. Les différentes conduites y seront aussi analysées. Apprenez à mieux connaître cette magnifique céréale. Lieu: Richemont, Pully Web: www.richemont.online

14.–17.2.2018

IMAGE: Richemont

2.3.– 4.3.2018

BIOFACH

SLOW FOOD MARKET, BERNE

BioFach à Nuremberg est le salon mondial leader pour les aliments Bio. C’est le rendez-vous des fournisseurs et des décideurs de la fabrication et du commerce dans la branche Bio. Lieu: centre des expositions, Nuremberg Web: www.biofach.de

Au salon de Berne, de nombreux exposants présentent leurs produits, qui répondent aux critères bon, propre et juste. Un vaste programme-cadre, avec des dégustations, des discussions, des conférences sur divers thèmes du Slow Food, complète l’offre. Lieu: Bernexpo, Berne Web: www.slowfoodmarketbern.ch

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5 questions à

Si vous pouviez rencontrer une célébrité, qui serait-ce et pourquoi? L’auteure Pauline Sara Jo, mieux connue sous le nom de «Jojo Moyes». Certainement célèbre auprès de nombreuses personnes depuis son best-seller «Me before you». Je suis une grande fan de son style d’écriture et des histoires et des thèmes, qu’elle reprend à chaque fois – aussi dans d’autres livres. Quelques conseils de sa part ne feraient certainement pas de mal à mon style d’écriture. Offrez-nous un adage. «You can’t buy happiness but you can buy shoes, and that’s kind of the same thing.» (Librement traduit: «On ne peut pas acheter du bonheur, mais des chaussures – et ça c’est à peu près la même chose.» Qu’est-ce qui vous fait rire? Le sarcasme et l’ironie, les mésaventures quotidiennes et les histoires du passé, que l’on raconte en buvant un verre de vin rouge.

Comment pensez-vous que les gens vivront dans 100 ans? Le monde numérique suivra son cours, et aussi la globalisation. Je pense qu’il y aura beaucoup moins de barrières linguistiques et commerciales et que nous considérerons beaucoup d’aliments et de tendances alimentaires de l’étranger comme une évidence. Le camion Pistor (autopropulsé, ou peut-être même un drone) livrera alors quotidiennement des mangues fraîches d’Inde ou de la viande de crocodile d’Afrique du Sud.

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Andrea Fischer Elle trouve toujours les mots qu’il faut dans sa fonction à la communication d’entreprise de Pistor, mais sur le terrain de volley-ball Andrea Fischer fait aussi bonne figure. Son fidèle accompagnant Spotify* est toujours présent – surtout quand elle va rejoindre son compagnon qui vit à Milan. * fournisseur de musique en streaming IMAGE : Jonas Weibel

Quelle a été votre dernière envolée gastronomique? Des pâtes maison. A chaque fois que je rends visite à la famille de mon ami en Italie, la production de pâtes démarre. Pour moi, des pâtes fraîches, faites maison, et l’ambiance italienne dépassent de loin de nombreux menus gastronomiques.


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