Profession Paysagiste #80 avril 2017

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Entre passion végétale

N°80| Avril 2017 - ISSN : 2263-7990

et démarche éco-responsable

Création et Aménagement Un jardin multifonctions restructuré en terrasses !

Matériels et fournitures Tondeuses à conducteur marchant : puissantes mais silencieuses !

Arbres et Plantes Entretenir des arbustes basitones



PROFESSI ON N°80| Avril 2017

Le printemps est bien là ! Le printemps… voire un début d’été dans certaines régions où le thermomètre dépasse déjà les 20° C. Comme on le constate depuis plusieurs années, la météo évolue et le réchauffement climatique n’est pas qu’une lubie ! Les étés sont de plus en plus secs et chauds, il faut donc adaptés vos aménagements. C’est aussi pour cette raison que nous avons développé un sujet sur ‘les jardins secs’. Jean-Baptiste Pasquet, paysagiste et gérant d’Adelfo dans la Drôme, spécialisé dans les jardins secs, nous donne les étapes clés pour mettre en œuvre ce type de jardin : choix des végétaux, méthode de plantation, paillage… et bien que cela soit un jardin sec, les végétaux ont aussi besoin d’arrosage, au moins durant l’année qui suit leur mise en place. Pour les autres types de jardins, nous abordons également les arroseurs dédiés aux petits espaces, notamment les tuyères, dont les portées d’aspersion sont plus limitées. A l’heure où les jardins de ville sont de plus en petits, l’arrosage reste une prestation particulière et technique, surtout dans le recouvrement des zones à arroser où la triangulation doit être parfaite. A contrario, le chantier de Bernard Bellion-Jourdan, architecte paysagiste dans l’Ain, se situe en pleine campagne, sur le plateau du Retord, face au MontBlanc. Dans ce jardin d’exception de plus de 4 000 m2, le paysagiste a su modeler un terrain tout en pente pour en faire une succession de terrasses avec chacune une fonction propre. Une composition structurée et contemporaine où l’on aurait pu voir de magnifiques pots en terre cuite comme ceux de notre rubrique Design. Voilà des idées pour aménager vos futurs projets, alors, à vos crayons ! Martine Meunier Directeur de la rédaction Revue éditée par LES EDITIONS DE BIONNAY SAS au capital de 140 800 euros RCS LYON 401 325 436 Principaux associés : Erick Roizard et Martine Meunier Président : Erick Roizard Directeur général : Martine Meunier Dépôt légal à parution Commission paritaire : 0519T 89753 ISSN 2263-7990 Directeur de publication : Erick Roizard Directeur de rédaction : Martine Meunier Secrétaire général de rédaction : Caroline Roy Rédaction : Lucie Bednarek, Cyril Csermaczky, Germain Granger, Marie Lemouzy Infographie : Karina Cusin-Mermet Rédaction Tel. 04 37 46 04 90 - Fax. 04 72 53 07 12 redaction@professionpaysagiste.com Publicité Tel. 04 37 46 04 96 - Fax. 04 72 53 07 12 publicite@professionpaysagiste.com Abonnement - Les Editions de Bionnay 493, route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas Tel. 04 74 02 25 25 - Fax. 04 37 55 08 11 leseditionsdebionnay@orange.fr Impression : Imprimerie CHIRAT 744, rue Sainte-Colombe 42540 Saint-Just-la-Pendue En aucun cas le magazine Profession Paysagiste ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).

Sommaire Actualités et Nouveautés

p4

Conjoncture

p 1o

Comment faciliter l’approvisionnement local dans les marchés publics ?

Hommes et Entreprises

p 14

-

p.12 p.14 p.18 p.18

Ecosylva, entre passion végétale et démarche éco-responsable Art Dan, aménagements sportifs et paysagers So-Garden, pour un circuit court ! Isuzu, leader mondial du véhicule utilitaire

Création et Aménagement

p 20

- Un jardin multifonctions restructuré en terrasses ! - Kingersheim, quand une décharge devient parc urbain

p.20 p.22

Matériels et Fournitures

p 24

- Tondeuses à conducteur marchant : puissantes mais silencieuses ! p.24 - Ancrage, haubanage… les alternatives aux tuteurs bois p.28

Arbres et Plantes

p 32

- Pépinières Chauviré : des services de qualité - Les jardin secs, fini l’arrosage ! - Entretenir des arbustes basitones

p.32 p.34 p.36

Clôtures et Portails

p 38

Portail : automatisme, sécurité et contrôle d’accès

Pavages et Dallages

p 4o

Revêtements drainants : place aux pavés !

Eau jardin !

p 44

Les tuyères, les arroseurs des petits espaces !

Design

p 46

Poteries, entre tradition et modernité

Règles professionnelles

p 48

Règles professionnelles : travaux de plantation des massifs

Actualité sociale Infractions routières avec les véhicules de l’entreprise

S’ABONNER À PROFESSION PAYSAGISTE Prix au numéro : 15 euros Abonnement (1 an - 9 numéros + suppléments) France : 105 euros TTC Hors France métropolitaine : 128 euros TTC Tél. : 04 74 02 25 25 Fax : 04 37 55 08 11 contact@professionpaysagiste.com

p 5o


ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

CÔTÉ JARDIN Du 1er avril au 1er mai 2017

FESTIVAL DES JARDINS DE LA COTE D’AZUR à Cannes-Nice-Menton-Grasse-Antibes

www.cotedazur-tourisme.com Du 21 au 23 avril 2017

or !

La région Grand-Est est la grande gagnante des Olympiades des Métiers. Cédric Clauss (apprenti chez Espaces Paysagers) et Lucas Meyer (également apprenti de l’Ecole d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes) ont remporté la médaille d'or lors de la finale nationale des Olympiades des Métiers. Les deux lauréats ont démontré leur savoir-faire, leur connaissance du végétal, leur professionnalisme et leur capacité à gérer le stress lors de l’épreuve imposée : réaliser un jardin d’orient d’une surface de 25 m² en 18h de travail. Cette victoire permet au duo gagnant d’avoir son ticket vers Abu Dhabi, où se déroulera la finale internationale au mois d’octobre 2017.

©Julien Fontanelli

Deux jardiniers paysagistes en

AGENDA

JARDINS EN SEINE

www.salonjardinsenseine.fr Du 18 au 21 mai 2017

SCÈNES DE JARDIN

La tondeuse

qui s'adapte à votre rythme

Domaine de Lacroix-Laval (69)

www.scenesdejardin.fr Du 1er au 4 juin 2017

14E EDITION DE JARDINS, JARDIN AUX TUILERIES à Paris

www.jardinsjardin.com

SALONS Du 20 au 22 juin 2017

SALON DU VEGETAL 2017 à Nantes (44)

www.salon-du-vegetal.com

Pour bronzer en tandem !

Au travers de sa collection Tandem, Ego Paris offre de nombreux modèles qu'il est possible d'associer pour un effet visuel original et une convivialité renouvelée. Le bain de soleil Tandem en est la preuve : à l'unité, la plage en teck du bain de soleil est positionnée sur un seul coté (et au pied), alors qu'associé à un autre, il devient complémentaire avec une plage bois de chaque côté. La structure est en aluminium laqué, avec un dossier cannage Batyline®. De nombreux coloris de structure et de cannage sont disponibles. Dimensions : 209 x 90 x 37 à 74 cm. www.egoparis.com

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Avril 2017

Le système innovant d’avancement à vitesse variable My Speed permet d’ajuster à ses propres pas la vitesse de progression de la tondeuse. Ce n’est pas le jardiner qui s’adapte à la tondeuse, mais bien la tondeuse qui s’adapte au jardinier. La nouvelle tondeuse 4 en 1 My Speed LM3 CR46sg Force Seriestm de Cub Cadet offre le choix entre le ramassage, le mulching, l’éjection arrière ou l’éjection latérale. Elle dispose d’un puissant moteur Briggs & Stratton 575 EX de 140 cm3 et, avantage supplémentaire, son démarrage Ready Start est simple et rapide. www.cubcadet.fr

La sieste

dans un hamac kingsize ! L’Alabama Avocado de La Siesta est un hamac kingsize confortable et résistant aux intempéries, avec une surface matelassée et un coussin amovible garantissant ainsi une détente maximale à la façon nord-américaine (couchage 140 x 210 cm). Il est fabriqué à partir du tissu outdoor HamaTex® résistant aux rayons UV qui permet un séchage rapide. L’apparence et le toucher de cette fibre se rapprochent de ceux du coton. Les barres d’écartement sont en bois de qualité supérieure issu de la gestion forestière responsable certifiée FSC. Support en épicéa certifié FSC pour hamac kingsize vendu séparément (dimensions : 428 x 157 x 145 cm). www.lasiesta.com

Formation Techniseal Pionnière dans le développement de solutions de pose, de nettoyage et de protection des pavés et dalles de béton, la société Techniseal renforce sa démarche d'accompagnement avec son programme de formation PAC (Programme d'Applicateur Certifié). Ces sessions de formations approfondies, qui ont pour objectif de transmettre toute l'expertise technique de Techniseal, sont la première étape dans le développement du réseau 'poseurs agréés Techniseal'. Elles sont organisées dans toute la France en étroite collaboration avec les négoces partenaires de la marque, les fabricants de dalles et pavés, et les écoles. www.techniseal.com

© La Siesta GmbH

Sur la Terrasse du Fécheray à Suresnes (92)


ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

Spherina,

Réveillez votre gazon synthétique

Spherina incarne un certain renouveau de style. Plus qu’une enceinte hi-fi, Architettura Sonora imagine un véritable objet d’exception à l’esthétique minimaliste et épurée. Posée au sol ou suspendue, elle habille les extérieurs d’une touche graphique contemporaine. Elle séduit aussi par sa matière brute, en béton, et ses nuances intenses en finitions Concrete Grey, Black ou White. http://architetturasonora.com

Après 1 an de développement et de tests, Green Touch® annonce la sortie sa première brosse électrique pour les gazons synthétiques. Performante et fiable avec son moteur de 1360 W, 'My Brush' est l’accessoire indispensable pour conserver les qualités et l’esthétique dans la durée du gazon synthétique. Pour un bon entretien de ce revêtement, un balayage une fois par mois est suffisant avec une brosse à poils durs. De forme cylindrique, My Brush a une largeur de travail de 560 mm. www.gazon-greentouch.com

l'enceinte outdoor

avec My Brush

Moduland développe

un partenariat avec 2 suites logicielles Bonne nouvelle pour les utilisateurs des suites logicielles Jardisoft de Mediasoft et La Suite Nova de chez Alsève, parmi les plus utilisées dans le domaine du paysage. Lors des prochaines mises à jour, les bibliothèques fournisseurs intègreront les abris de chez Moduland. Les modèles seront proposés de base avec une texture bois traitée autoclave brun / marron qui représente aujourd’hui la finition de près de 70 % des abris livrés. Il suffira de sélectionner les abris dans la bibliothèque fournisseur du logiciel concerné pour les insérer dans un projet. A noter que, sur demande, les modèles sont déjà disponibles au format Sketchup depuis 2016. www.moduland.fr

Avril 2017

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Dominique Levast,

Si vous voulez que les choses changent, faites les différemment Le bon prix de vente En vente, les temps sont durs. C’est vrai. Les particuliers ont acquis la certitude qu’il faut comparer, qu’ils ne peuvent plus avoir confiance, qu’ils se font "avoir". Alors ils prennent leur temps… et ils négocient ! Merci aux comparateurs et leurs puissantes publicités sur les écrans. Comment réagir ? Que devient le bon prix de vente ? En terme financier, il y a d’abord le prix qui permet de couvrir les coûts de production, de fonctionnement… et le bénéfice ! Car, si l’on n’y prend pas garde, comment pérenniser la structure, investir en 2018, fidéliser les meilleurs collaborateurs ? Ensuite, il y a le prix en fonction de son positionnement : choix des produits et services associés. Ce positionnement est relatif par rapport aux autres. C’est là qu’intervient… la concurrence ! On n’est jamais seul sur son marché, et c’est tant mieux : ça pousse à se surpasser. Mais il faut de la cohérence : on peut se positionner en entrée de gamme, ou décider de monter plus ou moins en gamme. Toute politique se vaut et permet de réussir, à condition de moduler son prix en fonction du curseur. C’est l’incohérence du rapport prestation/ prix qui ruine une entreprise ou asphyxie un marché. Enfin, il y a le prix qu’est prêt à payer le client. Il est ici question d’éducation. Si le discours est cohérent, le marché sain, alors le client ajustera de lui-même ce qu’il sera prêt à mettre, coup de cœur inclus. Ainsi, voici les 3 points à travailler : avezvous revu vos paramètres de prix cette année en fonction de votre prévisionnel : êtes-vous sûr que vos prix sont assez élevés ? Avez-vous fait une étude de vos concurrents pour ajuster (et assumer) vos prix en cohérence ? Enf in, avez-vous bien travaillé votre pédagogie client pour éviter de tomber dans le piège de baisser ses prix au lieu d’argumenter ?

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Avril 2017

Dominique Levast a été élu à l'unanimité par les Entreprises du Paysage adhérentes de l'Unep Hauts-de-France, réunies en assemblée générale à Guise (02). Il succède ainsi à Pierre-Henri Pennequin qui avait assuré la présidence de l'union régionale pendant six ans. Il souhaite développer le nombre d’adhérents en région pour être encore plus représentatif auprès des instances publiques, des centres de formation et des autres organisations professionnelles. La lutte contre le travail illégal, la promotion des règles professionnelles et des métiers du paysage sont également au cœur de ses projets. www.lesentreprisesdupaysage.fr

Repoussez vos limites avec

Loxam fête ses 50 ans

la gamme Trail PU2D ! Pour tous les métiers outdoor, Lemaitre Sécurité a conçu la gamme Trail PU2D : une semelle cramponnée pour un excellent grip sur sols meubles, pentus, boueux ou accidentés, et profil Parabolic® pour optimiser le confort et renforcer l’adhérence. Disponible pour hommes (40 au 49) et femmes (35 au 39). Les points forts : tige en cuir pleine fleur pull-up hydrofuge, avec languette et soufflet pour prévenir l’intrusion de saleté ; embout HDFC en fibre composite ; talon décroché de 15 mm pour une sécurité améliorée notamment sur les échelles... Modèles proposés : Stelvio, Tenere, Varadero (cf. photo), Versys. www.lemaitre-securite.com

Leader européen de la location de matériel et d’outillage pour les professionnels, le groupe Loxam fête en 2017 son 50e anniversaire sous le signe de l’accélération de son développement et la poursuite de ses innovations pour les décennies à venir. Le groupe a construit ses activités, son réseau et ses services autour d’une valeur clé : la satisfaction client. Avec ses 50 années d’expertise, Loxam est aujourd’hui capable d’intervenir et d’apporter à ses clients des solutions sur mesure et ce, sur tous les types de chantiers. L’entreprise organisera tout au long de l’année des évènements pour ses clients et partenaires afin de les remercier de leur confiance et de leur fidélité. Une belle manière de célébrer cette année anniversaire. www.loxam.fr

Tout est jardin Les paysagistes Éric Ossart et Arnaud Maurières reviennent dans ce livre sur 22 jardins emblématiques de leurs créations, ordonnés autour des thèmes qui ont jalonné leur parcours : éphémères / gabions / moyen-âge / roseraies / paradis / norias / méditerranée / aridité. Un guide qui conjugue leur genèse (car tous les jardins, aussi modestes soient-ils, ont une histoire), les sources d’inspiration (souvent inattendues) et une visite commentée donnant au lecteur toutes les clés pour les comprendre et s’en inspirer. 192 pages, 200 photos et illustrations 18 x 27 cm Prix TTC : 32 € ISBN : 978-2-84138-849-32 Edition : Ulmer

©P. Lagneau

directrice opérationnelle du réseau alliancepaysage

nouveau président Hauts-de-France de l’Unep

© Jérôme Coquelin

LA CHRONIQUE D’EMILIE VITTE


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HOMMES ET ENTREPRISES

Dalles stabilisatrices de

graviers

La conception des plaques alvéolaires en nid d’abeilles en polypropylène avec l’intégration d’un géotextile de 70 grammes soudé à la plaque rend CellaStab qualitatif, recyclable, adaptable et unique. Cette dalle permet d’éviter le déplacement du gravier et offre une grande résistance à la compression que ce soit à pied, en vélo, en voitures ou encore en poids lourds. La stabilisation de graviers CellaStab est une solution économique et écologique qui draine les eaux pluviales naturellement. Pour les amateurs de gazon, CellaGreen à engazonner permet de créer aisément des espaces verts de stationnements résistants à la compression. www.cellastab.com

Le clip de fixation terrasse Cobra® Fruit de nombreuses recherches de spécialistes de la terrasse, le clip de fixation Cobra® propose une fixation solide et durable des lames en bois. Véritable innovation dans la fixation invisible de terrasse, le clip Cobra®, avec ses crochets, assure un maintien efficace des lames de terrasse. Facilement accessibles après installation, les clips se démontent également en quelques secondes. Ce démontage est un avantage indéniable pour remplacer des lames abimées ou permettre un accès sous la terrasse. www.fiberdeck.fr

Engazonner :

rien de plus simple ! La gamme d'engazonneuses automotrices Enga de Gruau se compose de 2 modèles travaillant à une largeur de 600 ou 750 mm. Principales caractéristiques : un semoir à rideau à distribution réglable, avec une précision de 0 à 50 g/m2, un enfouisseur rotatif avec contrôle de profondeur (escamotable automatiquement en marche arrière), un rouleau émietteur, un rouleau arrière entraîné à différentiel mécanique intégré, un avancement hydrostatique progressif de 0 à 5 km/h (AV ou AR), une sécurité optimale en marche arrière (la machine s'arrête dès que le levier est relâché)... Volume de la trémie affiché : 55 à 70 L. www.gruau-espaces-verts.fr

Rocalia,

le salon de la pierre naturelle Rocalia 2017 est un salon réservé aux professionnels de la pierre naturelle et à l’ensemble des prescripteurs des roches ornementales et de construction dans le bâtiment, la décoration, la restauration du patrimoine, les aménagements urbains et paysagers. GL events Exhibitions, professionnel de l’organisation de salons et Pierre Actual, le magazine professionnel de la filière pierre naturelle en France, ont rassemblé leurs compétences pour lancer Rocalia, le salon français de la pierre naturelle. Sa première édition se tiendra les 5, 6 et 7 décembre 2017 à Lyon Eurexpo, en parallèle de Paysalia, le grand salon français du paysage. www.salon-rocalia.com

Festival de Chaumont-sur-Loire,

édition Flower Power ! Puisant aux sources d’un imaginaire d’aujourd’hui, usant de toutes les possibilités techniques, l’édition 2017 devra mener le public de découvertes en inventions. De jardins en jardins, on rencontrera des fleurs jamais vues, assemblées de manière inattendue, jouant sur l’accumulation et les surprises de tous ordres. La fantaisie, la luxuriance, l’abondance, l’émerveillement devront être au rendez-vous, au cœur de jardins audacieux, novateurs et oniriques. Tel sera l’objectif des jardins 2017 de Chaumont-sur-Loire, à voir à partir du 20 avril. www.domaine-chaumont.fr 8

Avril 2017


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CONJONCTURE

Comment faciliter

l’approvisionnement local dans les marchés publics ? Aujourd’hui, favoriser un approvisionnement local de qualité est possible dans le cadre d’une procédure de passation des marchés publics. Face à cet enjeu, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à l’initiative de l’Union régionale de la FNPHP, plusieurs partenaires (Hortis, FFP, Unep, CAUE…), le préfet de Région et les élus locaux se sont engagés en signant la charte de l’achat public local. Cette charte propose des solutions techniques et juridiques dans le respect du code des marchés publics pour favoriser l’achat local dans la commande publique. Explications avec Maître Sylvain Salles, avocat, spécialiste en droit public économique.

L

es principes de liberté d’accès à la commande publique et d’égalité de traitement ne permettent pas la mise en place de critères d’attribution directement fondés sur l’implantation géographique des candidats ou de leurs produits. Pour autant, l’approvisionnement local présente des caractéristiques propres qui répondent à des objectifs d’intérêt général reconnus comme légitimes par le code des marchés publics, comme le développement durable ou la qualité des produits. Plusieurs leviers prévus par ce code sont ainsi mobilisables aux différentes étapes de la commande publique. Ces leviers méritent d’être mieux connus. L’ordonnance n°2015-899 du 23 juillet 2015 et son décret d’application n° 2016360 du 25 mars 2016, fixent la nouvelle législation et réglementation des marchés publics. C’est une véritable réforme de la commande publique que les acheteurs publics doivent désormais s’approprier. Elle introduit une boite à outils qui a pour objectifs de favoriser l’accès des PME à la commande publique et de renforcer le recours aux clauses sociales et environnementales, introduisant les notions de "cycle de vie" et consacrant la pratique du "sourcing". De plus, les acheteurs publics sont mis au cœur des décisions avec une action de l’amont à l’aval de la commande publique. Voici des nouveautés qui facilitent l’approvisionnement local dans les marchés publics.

Si la partie espaces verts du marché est définie comme une tâche essentielle, elle ne pourra être exécutée par des entreprises du BTP !

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Avril 2017

En signant la charte de l’achat public local, les collectivités se sont engagées avec les acteurs de la filière horticole et paysagère à favoriser un approvisionnement local, de qualité et responsable dans la réalisation des aménagements paysagers des collectivités d’Auvergne-Rhône-Alpes

Les marchés publics inférieurs à 25 000 € HT Ils sont dorénavant conclus sans publicité,ni mise en concurrence préalables. Ils ne relèvent donc plus de la catégorie des Marchés à procédure adaptée (MAPA), mais de la procédure négociée et sont qualifiés "d’achats sur facture". Les MAPA commençent désormais à 25 001 € HT. C’est-à-dire que l’on est dans un achat simple, sans publicité, ni mise en concurrence sous réserve de traçabilité et de connaissance du tissu concurrentiel et d’identification claire du besoin. La sollicitation de 3 devis n’est plus nécessaire, sauf si l’acheteur ne dispose pas d’une connaissance suffisante du secteur économique concerné. On passe d’une sécurisation a priori à une sécurisation a posteriori.

Le " sourcing" ou "sourçage" C’est la nouvelle possibilité désormais offerte aux acheteurs de se renseigner légalement, en amont de leur démarche d’achat, sur le secteur économique concerné et d’identifier les fournisseurs susceptibles de répondre à leurs besoins, ainsi que les caractéristiques des biens susceptibles d’y répondre. L’objectif est de mesurer la concurrence sur le segment concerné, d’identifier les fournisseurs innovants, de prendre connaissance des produits et prestations à disposition, de mesurer l’appétence pour les opérateurs de la consultation publique telle qu’elle a été configurée et d’analyser le marché. Afin de préparer la passation du marché, les acheteurs peuvent donc solliciter les opérateurs (consultations, avis, études de marché) pour disposer d’une vision claire des réponses existantes à leurs besoins.


CONJONCTURE

L’allotissement Sur l’allotissement, l’ordonnance du 23 juillet 2015 et son décret d’application affirment, sauf exception, l’obligation d’allotissement des marchés publics – un lot = un marché. Il est en outre possible de faire des lots géographiques.

La sous-traitance La sous-traitance peut maintenant être limitée matériellement par l’acheteur public, contrairement à auparavant où seule la sous-traitance totale était interdite. Ainsi, elle est désormais "contrôlable" par le maître d’ouvrage, qui dispose de la possibilité de déclarer une partie du marché comme "tâche essentielle" ne pouvant faire l’objet d’une sous-traitance. Elle donne donc à l’acheteur un pouvoir beaucoup plus fort. Ce dernier peut exiger que certaines tâches essentielles soient effectuées directement par le titulaire identifié. •  Si la partie espaces verts du marché est définie comme une tâche essentielle, elle ne pourra être exécutée par des entreprises du BTP. •  L’acheteur pourra décider de la répar-

tition des tâches, si mentionné dans le règlement de la consultation, lors de la réunion de lancement du chantier.

Le concept du coût du cycle de vie Parmi les conditions d’exécution du marché, de nouveaux concepts sont apparus comme le coût du cycle de vie. C’est un profond changement de culture qui fait passer d’un achat structurel à un achat fonctionnel. L’achat n’est plus vu comme un produit à un instant "t", mais il est analysé en fonction de ses "coûts directs" (acquisition, utilisation, maintenance et fin de vie) et de ses "coûts indirects ou externes" supportés par la société tout au long de son élaboration (fabrication, transports, commercialisation). L’achat public entre dans une dimension moins "consommatrice", mais davantage durable, en favorisant une approche qui s’attache à monétariser les impacts et les externalités environnementales de l’achat d’un produit, d’une prestation ou de travaux, et ce à toutes les étapes du cycle de vie. C’est un élément très intéressant dans les marchés de travaux et de services.

DES CRITÈRES COMPLÉMENTAIRES Des critères complémentaires pour renforcer l’accès aux marchés publics de la filière locale : •  les délais de livraison ; •  la sécurité des approvisionnements ; •  les modalités de production avec des conditions d’exécution après attribution du marché ; •  l’approvisionnement direct des produits de l’agriculture qui permet d’exclure les sociétés de négoce ; •  les certifications d’entreprises ou labels de qualité produits ; •  et le coût global du produit.

Recevez le PDF de la Charte de l’achat public local sur simple demande à : redaction@professionpaysagiste.com

Avril 2017

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HOMMES ET ENTREPRISES

Ecosylva, entre passion végétale et démarche éco-responsable

Elian Chambon est un amoureux de la terre et de la nature, et ses jardins s'en ressentent ! Il n'aime pas se contenter de travailler le minéral, il préfère dompter la matière vivante. Installé depuis une dizaine d'années, le paysagiste monte progressivement en gamme, avec en point de mire, la labellisation 'Jardins d'Excellence'.

A

vec des grands-parents et un père issus du milieu agricole, Elian Chambon a toujours eu un lien avec la terre et les végétaux, il lui fallait donc un travail au contact du vivant, en étant connecté à la nature. Attiré par le bois et les arbres, il commence ses études par un BEP et un Brevet de Technicien Agricole, puis, il continue avec une spécialisation forêt et sylviculture et un BTS Agricole technico-commercial. Il travaillera quelques années dans plusieurs entreprises dont l’import-export de bois tropicaux, un milieu qui, au final, ne lui conviendra pas, mais qui lui aura permis de découvrir le secteur du paysage. En 2007, il revient dans ses Cévennes natales et crée une entreprise individuelle d’entretien de jardin et de berges de rivière avec également des prestations d’élagage. Pour le paysagiste, l’écologie n’est pas un vain mot. Le nom de sa société est composé de la contraction de ses 2 passions : ‘éco’ pour l’écologie des écosystèmes et ‘silva’ qui signifie l’arbre en grec. "J’ai grandi proche de la terre, de la nature, du végétal... J’aime ce métier car il me ramène tous les jours aux mêmes émotions : le bonheur, le plaisir, le bien-être, la sensation de travailler avec le vivant, le sentiment de toucher à l’essentiel. Le jardin est un lieu de vie, loin de toutes les tourmentes, il permet de s’évader, de se ressourcer, de partager des moments entre amis ou en famille. Apprivoiser un jardin, c’est comprendre l’environnement, appréhender le terrain, chercher la mise en valeur des végétaux, de la lumière, des couleurs, jouer sur l’équilibre des textures... Comprendre, imaginer, concevoir, réaliser ou entretenir un jardin, suppose d’aimer les gens, de les comprendre afin de façonner un aménagement, un lieu de vie à leur image", introduit Elian Chambon. Même s’il existe des passerelles communes avec son métier de

Pour Elian et Sylvie Chambon, Ecosylva rime avec éco-responsable et diversité végétale.

base, Elian Chambon a beaucoup appris par lui même sur ses premiers chantiers. En 2010, il crée la SARL Ecosylva et sa femme Sylvie le rejoint. Petite fille d’horticulteur et diplômée d’un master en économie rurale et gestion des entreprises, elle trouve naturellement sa place au sein de la nouvelle société et dans la foulée, l’entreprise devient adhérente à l’Unep. "Petit à petit, nous avons commencé à faire quelques chantiers de création à la demande des clients chez qui nous faisions de l’entretien, et, en 2011, nous avons rejoint le réseau AlliancePaysage", précise le paysagiste. "Nous avons alors suivi tout le cursus de formation du réseau, organisation, gestion, communication et, aussi et surtout, design en paysage. Les échanges avec nos collègues du réseau nous ont énormément appris, côtoyer des entrepreneurs passionnés, compétents et créatifs, c’est juste génial ! Nous nous sommes aussi beaucoup ‘auto formés’ des dizaines et des dizaines d’heures à lire des ouvrages spécialisés, étudier l’histoire des jardins, se perfectionner en botanique…"

EN BREF :

Sur cette bande plantée, le soutènement bois donne un côté brut et rustique à la composition qui contraste fortement avec les floraisons éclatantes en arrière plan. 12

Avril 2017

Siège : Salindres (30) Création de la société : 2010 C.A. : 515 000 € Effectif : 7


HOMMES ET ENTREPRISES

Une entreprise éco-responsable Il y a encore quelques mois, la société avait une situation assez atypique pour une entreprises de paysage : situés en plein centre-ville d’Alès, les locaux étaient devenus trop exigus, notamment pour le rangement du matériel et le stockage des fournitures. Ecosylva a donc déménagé à Salindres, à quelques kilomètres d’Alès, dans une ancienne exploitation agricole qui s’étend sur une superficie de 1,5 hectare avec, notamment, un hangar existant : "Pour l’instant, nous faisons un peu du camping, mais l’important est que l’espace soit grand pour les collaborateurs et que l’on puisse aménager des zones dédiées au recyclage des produits de taille et des déblais de chantiers. L’aspect écologique est important pour moi, et nous y faisons tout particulièrement attention. L’entreprise a adhéré au plan ‘Ecophyto’ 2018 afin de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires : nous utilisons de plus en plus de traitements biologiques (issus de produits naturels ou par le biais d’auxiliaires), dans les autres cas, nous apportons une attention particulière au dosage des produits", précise Elian Chambon. Les travaux de création représentent 55 % du CA, l’entreprise travaille uniquement avec les particuliers, mais pour l’entretien, l’activité est partagée entre particuliers, entreprises du secteur privé et copropriétés. Côté organisation, Elian Chambon officie en tant que chargé d’affaires et s’occupe du bureau d’études, il y conçoit ses projets à l’aide d’un logiciel de rendu 3D. Sylvie Chambon, en tant qu’associée, s’occupe de la gestion de l’entreprise et cumule les fonctions d’assistante commerciale et de secrétaire. Deux salariés s’occupent des travaux de création et trois s’occupent de l’entretien. Pour cette dernière activité, l’entreprise délègue la gestion administrative du service à la personne à la coopérative Accès SAP. "Nous prenons le plus grand soin quant à la sélection de nos collaborateurs et nous œuvrons à leur bien-être dans l’entreprise. Nous avons des valeurs communes et nous veillons à les partager au quotidien avec l’environnement d’Ecosylva : écoute, confiance, créativité, professionnalisme sont les maîtres-mots de la société. La formation continue est programmée chaque année (aussi bien en entretien qu’en création) de façon à conserver une technicité optimale. Les salariés choisissent en fonction de leurs envies : après une formation sur l’art topiaire et ils opteront pour un perfectionnement à la taille des fruitiers", précise Elian Chambon.

Avec son bureau d'études, Elian Chambon propose à ses clients des vues en 3 dimensions de leurs projets pour une visualisation plus concrète.

Un travail axé sur le végétal Pour le paysagiste, le végétal doit rester un axe fort de l’aménagement, il faut faire attention à la proportion entre le minéral, qui reste figé, et le végétal, qui lui est vivant : "nous accordons une attention particulière aux végétaux qui composent les jardins. C’est toujours le végétal qui fait le lien avec les éléments maçonnés, le bois, la piscine et les constructions. Au fil du temps, nous avons travaillé sur une écriture végétale, une palette adaptée à notre région, mais pleine de surprises ! Je ne peux pas me résoudre à limiter les jardins méditerranéens à des massifs minéraux sans vie et qui ne peuvent pas évoluer... En fait, la nature m’inspire beaucoup, j’aime l’idée qu’un jardin devienne un biotope, un écosystème à part entière. J’apprécie particulièrement le côté naturel des jardins, mélange d’ordre et de désordre, travailler avec la matière brute ; et puis je fais confiance à mon intuition et mon bon sens paysan", confie le paysagiste.

Stratégie et objectifs D’ici 2 ans, Ecosylva a pour objectif d’obtenir le label ‘Jardins d’Excellence’, afin d’apporter à ses clients un haut niveau de services et une approche inventive de leurs projets. "Mais nous tenons à rester une entreprise à taille humaine, continuer à tisser des liens privilégiés avec nos clients et avoir des relations de qualité avec nos partenaires et fournisseurs. Les activités de l’entreprise sont ajustées pour avoir un développement durable, soucieux des préoccupations environnementales. Je tiens plutôt à développer les terrasses et les soutènements en bois qui ont, pour moi, un côté noble et naturel correspondant bien à la philosophie de l’entreprise", conclut le dirigeant. Avril 2017

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HOMMES ET ENTREPRISES

Art Dan,

aménagements sportifs et paysagers Art Dan a fêté ses 40 ans l'an dernier. Société familiale, elle est composée de professionnels passionnés par la terre et la construction dont l'expertise dans les aménagements sportifs n'est plus à démontrer.

L

a société a été créée en 1976 par Alain Dany, géomètre de métier. D’abord spécialisé dans le golf et les espaces verts, Art Dan a évolué au fil du temps pour donner une part plus importante à la construction de terrains de sports. Lorsqu’il a décidé de prendre sa retraite en 2006, Alain Dany a cédé Art Dan à Susanne et Gilles Thillaye, qui sont aujourd’hui les actionnaires majoritaires de l’entreprise. Ils ont su conserver la même expertise et la rigueur qui ont fait d’Art Dan un des leaders de l’aménagement paysager et de sols sportifs.

Savoir-faire et expérience

© f.marchand@baloon-photo.com

Fabrice Rivoal est à la tête de l’agence de Carquefou. Ce jeune trentenaire responsable d’exploitation, devenu directeur d’agence en 2013, est un pur produit Art Dan. En effet, c’est au sein de l’entreprise qu’il a effectué tout son parcours professionnel, en faisant de lui un expert dans son domaine. Après un BTS en aménagements paysagers, il a obtenu son diplôme à l’ITIAPE où il a effectué sa formation en apprentis-

sage chez Art Dan. "J’ai d’abord commencé par travailler sur les chantiers. Mon premier souvenir est celui du golf du Port Bourgenay à Talmont-St-Hilaire. J’y ai appris la pratique de notre métier, j’ai pu découvrir ce qu’était la vie de chantier en déplacement, l’importance d’une bonne entente dans l’équipe, tous ces éléments qui permettent de mener à bien un projet. Pendant plus de 6 mois, j’ai découvert mon métier, de la tonte des terrains, à la construction des ‘départs de green’, en passant par le terrassement ou encore la réalisation du système de drainage. Notre métier c’est de modeler, de façonner le paysage selon les besoins, tout en respectant le terrain qui accueille nos réalisations" indique l’ingénieur du paysage. Fabrice Rivoal a travaillé sur quasiment tous les postes qui entrent en compte dans la réalisation de terrains de sports et d’espaces verts. Progressivement, il est devenu responsable en entretien, maintenance et rénovation (et même en ‘régénération’ de terrains sportifs). Cette expérience lui a permis de gérer des lieux mythiques comme le stade de la Beaujoire à Nantes. "Chez Art Dan, nous œuvrons pour faire évoluer la vision et

Fabrice Rivoal a évolué au sein d'Art Dan, passant par de nombreux postes. Il est aujourd'hui responsable de l'agence de Carquefou.

la manière de travailler sur ce type de travaux. Plus qu’une vision, c’est un état d’esprit, nous sommes en quête d’une connaissance parfaite de notre métier", explique le directeur d’agence. En effet, la société a une connaissance de A à Z des métiers du paysage. Elle accorde une véritable importance aux hommes et aux femmes qui y travaillent tous les jours. "Tout le monde est important dans l’entreprise, chacun a une valeur ajoutée qui permet à Art Dan d’avancer et de grandir à chaque nouveau chantier. Le management ici est très

EN BREF :

L'esplanade Frebaudière à Orvault : aire de jeux, place minérale et végétale… Cette réalisation très graphique montre le savoir-faire d'Art Dan en terme d'aménagement public. 14

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Siège : Carquefou (44) Création de l’entreprise : 1976 2006 – reprise de la société 2 agences (Carquefou et Paris) 90 salariés sur les 2 sites CA : 22 M€ pour les 2 agences


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ouvert, très horizontal ; la responsabilisation de chacun est pour nous le maître-mot, confiance et soutien sont donc très important. Nous mettons également en place des formations professionnelles afin d’être toujours au niveau et même plus !" confie Fabrice Rivoal.

Une activité orientée sport Lors de la reprise de la société en 2006, Art Dan en a profité pour ouvrir une nouvelle agence en région parisienne. Les deux structures réunissent 90 salariés. Portés par ce dynamisme, Susanne et Gilles Thillaye ont créé une entreprise de fabrication de gazon synthétique du nom d’Eurofield. Cette nouvelle dimension a fait émerger un nouveau partenariat avec Art Dan pour la fourniture de gazon synthétique et hybride (XtraGrass). "Aujourd’hui, on maîtrise toute la chaîne du métier, pour qu’à l’arrivée, notre client final n’ait qu’un seul et unique interlocuteur, et ça, c’est plutôt rare en France", précise Fabrice Rivoal. L’entreprise est donc très active sur les terrains de sports indoor (parquet, résine, PVC…) et outdoor. Pour les aménagements extérieurs, si le golf est l’activité historique, aujourd’hui la diversification est multiple : terrains de grands jeux (naturel, synthétique ou sablé) avec entretien, maintenance et rénovation des surfaces, aménagements équestres, beach soccer/volley, pétanque, terrains de tennis (toutes surfaces), multisports, aménagements paysagers…

Objectifs et stratégie Une des bases de la stratégie d’Art Dan est son réseau. "Aujourd’hui, notre objectif est de pérenniser ce réseau, de toujours travailler

La mise en œuvre de sol souple ou de terrains sportifs requiert du personnel qualifié et un équipement bien spécifique, dont Art Dan a une parfaite maîtrise.

pour que la confiance qui nous est accordée soit renouvelée. Nos objectifs pour demain s’inscrivent dans cette même ligne : conforter notre place parmi les leaders de l’aménagement de sols sportifs et du paysage à l’échelle nationale et locale. Pour cela, notre réseau est essentiel, d’autant plus que l’on travaille à 95 % avec des clients publics !", indique

Création d'un bunker de golf réalisé par les équipes d'Art Dan.

Fabrice Rivoal. Pour son activité espaces verts, la société est actuellement en plein renouvellement. Elle a renforcé son équipe il y a un peu plus d’un an afin d’être plus présente et de pouvoir offrir son expertise sur un territoire plus vaste. Elle développe donc le niveau local avant de proposer ses services à une plus grande échelle. Il en va de même pour l’activité équestre qui est aujourd’hui en plein essor. Art Dan se concentre pour le moment sur la région parisienne et le grand-ouest, mais pour la société, il est important d’asseoir son expertise et sa réputation dans ces domaines. Toutes agences confondues, actuellement, les terrains outdoor représentent 16 millions d’euros du chiffre d’affaires d’Art Dan, l’activité espaces verts compte pour 5 % du CA, soit un peu plus d’1 million d’euros en 2016. Pour Fabrice Rivoal, "l’objectif est de doubler la part du paysage sous 2 à 3 ans, tout comme l’activité équestre, nous allons donc recruter des personnes passionnées et spécialisées dans ces domaines". Avec des chantiers qui s’enchaînent localement et dernièrement à l’international, Art Dan ne connaît pas de temps mort. La société a, entre autre, remporté des appels d’offres au Maroc pour réaliser deux terrains de football en gazon hybride. Des chantiers réalisés avec ses propres équipes et son matériel, et leur nouveau produit FiberScape, un sable fibré. De quoi voir l’avenir plus sereinement, en gardant tout de même un œil sur les objectifs ! Avril 2017

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publireportage COMMENT AVOIR UN POSITIONNEMENT COHÉRENT DE SON ENTREPRISE ? Le positionnement est constitué de l'ensemble des caractéristiques de l'entreprise qui vont la différencier de la concurrence. Il doit se réfléchir dès le départ pour être cohérent dans toute la stratégie et la démarche de l'entreprise (prix, image, qualité…). C'est David Moncorgé, gérant de l'entreprise 'Moncorgé Créateur de Jardins' qui partage son expérience et nous montre l'importance de travailler sa cohérence de positionnement.

Un projet d’entreprise réfléchi

© D. Moncorgé

Travailler sa cohérence de positionnement se réfléchit dès les débuts de l’entreprise.

Grâce aux efforts fournis, l'entreprise propose aujourd'hui des prestations haut de gamme. 16

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© D. Moncorgé

F

ondée en 1976 et tournée à l’origine vers l’horticulture, l’entreprise familiale est aujourd’hui dirigée par le petit-fils, David Moncorgé, et est spécialisée dans la création de jardins. Il a tout d’abord rejoint son père et son oncle en 2000, pour ensuite prendre la tête de l’entreprise quand ces derniers ont respectivement pris leur retraite en 2010 et 2011. "Il a fallu remplacer deux têtes par une, nous nous sommes structurés" précise David Moncorgé. Cela s’est traduit par la création de nouvelles fonctions par exemple. De plus, faisant partie d’une génération nouvelle, David Moncorgé a su proposer de nouvelles idées et un nouveau fonctionnement pour l’entreprise. La société compte actuellement 18 personnes pour des réalisations qui s’étendent sur un périmètre d’environ 50 km autour du siège social situé au nord du département de la Loire. Quant à son activité, elle se répartie ainsi : 80 % pour la création de jardins et 20 % pour le ‘soin de jardins’. Pour en arriver là, l’entreprise a bénéficié des conseils et formations du réseau AlliancePaysage, qu’elle a intégré en 1994. Ce dernier a eu un réel rôle de booster pour l’entreprise et l’a accompagnée au fil de sa progression.

L'entreprise Moncorgé Créateur de Jardins a su s'appuyer sur le réseau AlliancePaysage pour travailler sa cohérence de positionnement.

"Tout d’abord la base pour un dirigeant est de poser un projet d’entreprise : ce que j’ai envie de faire, ce que je peux faire, quelle clientèle toucher ? Est-ce que j’ai le personnel pour ? Estce que j’ai les outils pour ?" autant de questions que David Moncorgé s’est posé quand il est arrivé à la tête de l’entreprise. Pour lui, le but est clair : continuer de travailler avec des particuliers, aujourd’hui 97 % de sa clientèle, et garder une structure moyenne (30 personnes max). Après la définition du projet, il fallait ensuite réfléchir à sa mise en œuvre. Comment va-t-on aller chercher l’information ? Est-ce que le plan de communication est cohérent ? Cela passe par la conception de documents adaptés et d’un site internet attractif et fonctionnel par exemple. Les moyens de communication et de sensibilisation étant définis, l’étape qui suit naturellement est l’accueil des clients : "il est important, quand un client se présente, de s’assurer d’avoir correctement compris sa demande, c’est-à-dire voir si la vision du client est en adéquation avec celle de l’entreprise, avec ce que l’on a communiqué" précise le dirigeant. Par ailleurs, il est également nécessaire d’avoir une équipe adaptée au projet de l’entreprise et aux valeurs définies. "Il faut que les personnes

soient à la bonne place et aient les compétences adaptées aux missions" précise David Moncorgé. Les employés de l’entreprise sont donc choisis rigoureusement : •  côté techniciens, la proximité avec des établissements scolaires est déterminante. Avec au moins deux apprentis toujours présents dans l’entreprise, c’est souvent ces derniers qui sont embauchés au terme de leurs études. "Pour plus de cohérence et parce qu’ils ont une certaine capacité à travailler en équipe, une bonne compréhension et communication, le choix s’oriente plutôt vers des BTS". •  hors-production, les profils sont sélectionnés selon les compétences et la motivation. "Le réseau est d’une grande aide pour cela. C’est d’ailleurs intéressant d’avoir un regard extérieur, c’est pourquoi on ne prend pas forcément des paysagistes" explique le dirigeant. Partager sa vision du projet ainsi que les valeurs pour le mener à bien est primordial, c’est pourquoi le chef d’entreprise passe beaucoup de temps à expliquer. Son principe est de faire confiance à ses employés et leur donner de l’autonomie pour qu’ils évoluent dans leur sphère, tout en allant dans le même sens que l’entreprise…Voilà la clé d’un bon fonctionnement interne selon David Moncorgé.


Travailler sa cohérence de positionnement se fait à toutes les étapes pour l’entreprise. "Le plus difficile est de continuer les efforts après la signature du contrat" admet David Moncorgé. Il faut, par exemple, respecter les délais, réfléchir à la technique de chantier, au suivi de chantier, à la suite de la relation client… "L’image joue quand on fait du haut de gamme et demander à des techniciens d’avoir une attitude commerciale, je comprends que ce ne soit pas leur priorité. Cependant, nous travaillons autour de cela et organisons une fois par semaine une réunion pour rappeler l’importance du savoir-être et de l’action commerciale autour du chantier" explique le dirigeant. Pour avoir une cohérence de positionnement, le paramètre économique est également important, il faut avoir des chantiers rentables. L’entreprise a obtenu le label "Jardins d’excellence" en 2006, ce qui renforce la crédibilité, la communication et la reconnaissance. De plus, ce label est intéressant car il engendre une certaine pression pour le conserver "L’idée d’être contrôlé permet une remise en question permanente car obtenir le label c’est bien mais l’objectif c’est de le garder et d’en rester digne" affirme David Moncorgé. Par ailleurs, concernant l’après chantier, l’entreprise met l’accent sur le maintien du contact avec le client en proposant un service ‘soins de jardin’. A noter qu’afin d’améliorer la lisibilité des services proposés, l’entreprise a créé la marque ‘Moncorgé et moi’ pour les soins et travail de suivi.

L’efficacité d’un bon positionnement Pour faire évoluer son entreprise jusqu’au haut de gamme et avoir une stratégie de positionnement cohérente et efficace, David Moncorgé avait notamment suivi une formation de jeune dirigeant d’entreprise et a également su béné-

ficier du soutien du réseau AlliancePaysage. "Intégrer le réseau Alliancepaysage nous a boosté, ça nous a aidé à mettre en place des outils simples et performants, et ça a également été une source d’inspiration" explique David Moncorgé. Par ailleurs, une stratégie de positionnement efficace réside également dans le fait d’avoir des idées que d’autres n’ont pas. L’ouverture d’esprit est un paramètre non négligeable à faire entrer dans l’équation : "Je fais en sorte de faire des rencontres en dehors, de réseaux de tout ordre, je m’ouvre sur d’autres métiers qui ont les mêmes problématiques. J’ai par exemple suivi une formation en ressources humaines dispensée par la chambre des métiers locale" argumente David Moncorgé. C’est ainsi que 80 % de ses idées proviennent du réseau (outils, données, échanges) et 20 % sont issues du transversal. Les efforts qui ont mené l’entreprise vers le haut de gamme ont eu deux conséquences majeures : •  l’entreprise transforme mieux et ceci notamment grâce à la mise en place de nombreux outils et parce que le prospect est mis dans de bonnes conditions afin qu’il se tourne vers les services de l’entreprise. •  un meilleur panier moyen : "l’entreprise se positionne sur des chantiers plus complexes, haut de gamme, bien que nous ne soyons pas forcément élitistes dans le type de client que l’on recherche. Le haut de gamme est plutôt dans la façon de gérer la demande quelle qu’elle soit" précise David Moncorgé. C’est ainsi que le coût du panier moyen est passé de 10 000 € en 2015 à 17 000 € en 2017. Ceci est une conséquence économique de tout ce qu’il y a eu en amont : outils commerciaux, attitude du commercial, façon de vendre… Le paramètre qui confère à l’entreprise son bon positionnement reste tout de même la satisfaction des clients. Dès le début, avec un

© D. Moncorgé

Des efforts continus

Une bonne cohérence de positionnement a permis à l'entreprise d'augmenter son panier moyen, le portant ainsi à 17 000 € aujourd'hui.

jardin d’exposition de 2 000 m2 ouvert en permanence, l’entreprise met les prospects dans de bonnes conditions. Ce jardin, mine d’inspiration donnant de la crédibilité à leur action, est un atout qui participe à l’articulation de la cohérence. La réussite et la qualité de la prestation, la réalisation du jardin comme la propreté et le respect des lieux et des personnes, sont tout autant importants, la majorité des clients venant par recommandation et bouche à oreille.

EN CHIFFRES : Création de l’entreprise : 1976 Siège : Charlieu (42) CA : 1,31 M€ en 2016 Effectifs : 1 gérant et 17 employés

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HOMMES ET ENTREPRISES

So-Garden, pour un circuit court ! Filiale du groupe Forestia, So-Garden accompagne les professionnels du paysage dans leurs projets d’aménagement. Contenants pour plantations, braseros, fontaines, treillis bois… La force de la société se traduit par un circuit court, des produits personnalisables et des prix très compétitifs. Le groupe Forestia est composé de 3 sociétés spécialisées dans l’aménagement extérieur. Créé en 2002, en tant que bureau d’études spécialisé dans le bois, le groupe développe de nombreux produits innovants (piscines en bois, lames de terrasse composite, équipements de jardin…) qui sont commercialisés depuis 2007 via ses filiales, spécialisées chacune dans leur domaine.

Des produits contemporains et personnalisables So-Garden conçoit, fabrique et distribue une gamme de produits contemporains et design, adaptés à la demande des paysagistes : "notre objectif est de faire gagner du temps aux paysagistes, nous proposons un circuit d’achat raccourci, en vente directe ou via internet, sans passer par un négociant. Cela

nous permet d’être plus réactif et d’avoir des prix plus compétitifs", explique Benoît Marchant, responsable commercial. Tous les produits de la marque sont fabriqués en Europe (sauf ceux en bois exotique labellisés FSC®), et selon la matière première, ils sont réalisés dans les usines du groupe, notamment pour les produits en polyester. Avec leur compte personnel, les clients ont donc la possibilité d’accéder à de nombreux services : réalisation sur-mesure (sous réserve de faisabilité), prix professionnels, chiffrage en ligne, produits en stock, personnalisation… Les bacs et jardinières représentent une part importante des produits So-Garden, tout comme les autres références, la société les fabrique en fibre de verre, polyester, bois… mais aussi en métal : aluminium, acier galvanisé ou corten, le

choix ne manque pas ! La société met à disposition un show-room de 200 m2, également ouvert aux clients des paysagistes : "cela permet d’exposer notre savoir-faire pour que les clients jugent de la qualité de nos produits", précise Benoît Marchant.

Objectifs et stratégie So-Garden travaille essentiellement sur le territoire français, mais aussi en Belgique, Suisse et Luxembourg. "Pour l’année à venir, l’objectif est de se développer davantage à l’international : dans le sud de l’Europe, mais aussi en Allemagne et aux PaysBas. Avec 15 à 16 000 catalogues envoyés aux paysagistes, actuellement, la vente directe représente 2/3 de notre chiffre d’affaires. Nous voulons donc développer la vente web, car c’est un gain de temps pour nos clients", confie Benoît Marchant.

Benoît Marchant et So Garden privilégient l’accompagnement des paysagistes dans leurs projets, pour une relation gagnant-gagnant.

EN BREF : Siège : Lambersart (59) Création : 2008 4 salariés CA : 3,5 M€

Isuzu, leader mondial du véhicule utilitaire Forte de son expertise mondiale sur les moteurs diesel, Isuzu développe des gammes de véhicules parfaitement adaptées aux professionnels du paysage. Précurseur sur la recherche et le développement des moteurs, la marque réserve encore de belles surprises… Isuzu est une des plus importantes entreprises du Japon et aussi la plus ancienne dans la production de véhicules diesel avec une présence sur tous les marchés mondiaux. Son premier moteur diesel a été produit en 1936, mais l’activité d’Isuzu Trucks, en France, a réellement démarré avec le déploiement de la marque en 2003. Avec 150 points de vente et aprèsvente sur le territoire national, la société avait comme objectif d’avoir un distributeur par département, chose faite, avec en plus, une couverture sur les DOM-TOM. Isuzu est parmi les leaders mondiaux en nombre de ventes d’utilitaires.

Segmentation des produits Outre la fabrication de moteurs diesel, Isuzu dissocie ses véhicules sur 2 segments principaux : 18

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•  les véhicules utilitaires et les camions : de PTC 3,5 à 14 T en Europe ; •  et les pick-up : avec 3 modèles différents. "Nos clients sont principalement des entreprises de BTP et de paysage, les collectivités représentent aussi une part de marché intéressante. Souvent un paysagiste prendra un pick-up au début de son activité, quand il n’a pas trop de matériel à déplacer. Il optera ensuite pour un véhicule utilitaire (camion benne ou poly-bras) avec une charge de travail plus importante", indique Etienne Biellmann, responsable réseau trucks. En terme de vente, dans les métiers du paysage, les camions représentent 70 % de part de marché et 30 % pour les pick-up.

Nouveauté Pour

les

professionnels,

le

camion benne est le ‘best seller’. Avec le leitmotiv de la marque : ‘mon métier, mon Isuzu’, la personnalisation des véhicules est possible en fonction des clients (paysagistes, maçons…), avec de nombreuses adaptations : coffre, panier, benne, rehausse alu ou grillagée, marche pied, crochet d’attelage… A partir de mai 2017, Isuzu va sortir une nouvelle gamme de moteurs : plus légers (donc plus de charge utile) et encore plus respectueux de l’environnement. Ces nouveaux moteurs (123 ch pour le 3,5 T) auront un seuil antipollution particulièrement bas, sans ajout AdBlue® (additif pour diesel souvent utilisé comme réducteur catalytique). Déjà reconnu pour ses véhicules compacts, solides et fiables, Isuzu prend de l’avance sur ses concurrents côté environnemental !

Pour Etienne Biellmann "le paysagiste se reconnaît dans nos produits : personnalisables et plus respectueux de l’environnement".

EN BREF : Siège Midi France : Montigny-le-Bretonneux (78) Création Midi France : 2002 250 salariés pour Isuzu ‘Europe’ 150 distributeurs en France



CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Un jardin multifonctions restructuré en terrasses !

Lorsqu’un aménagement de jardin impose des contraintes de nivellement, le paysagiste doit s'adapter, modeler le terrain pour définir les fonctions et les usages, tout en restant en harmonie avec le lieu. C'est le défi qu'a relevé l'architecte paysagiste, Bernard Bellion-Jourdan en rénovant un jardin en pente vieillissant en une succession de terrasses contemporaines.

Vue depuis la terrasse intermédiaire, axe structurant du jardin où l'on aperçoit le 'cabanon zen' en fin de perspective visuelle et la partie piscine en contrebas.

A

rt – Design & Nature est une société dirigée par Bernard Bellion-Jourdan. Architecte paysagiste diplômé de l’école de paysage de Lullier en Suisse, il a déjà été récompensé par deux fois aux Victoires du Paysage dans la catégorie ‘jardin de plus de 500 m2’. Après plus de 25 années d’expériences de conception dans le domaine privé ou public en France et en Suisse, il crée sa société en 2011 à Billiat dans l’Ain, entre Annecy et Genève.

Contexte du chantier La conception et la maîtrise d’œuvre du projet ont été assurées par Bernard BellionJourdan et la réalisation a été faite par l’entreprise de paysage Socap du Groupe Pépinières Daniel Soupe. Le chantier est situé dans l’Ain, adossé à la colline, sur le plateau du Retord, face au Mont-Blanc. La propriété est lovée au cœur d’un environnement végétal et forestier luxuriant et le jardin s’ouvre à 180° sur un paysage alpin. Ce jardin s’étend sur 4 500 m2 et la surface aménagée par le paysagiste est de 2 500 m2. Les clients voulaient recomposer un jardin vieillissant dont la première contrainte était la forte pente, puisque le terrain a un dénivelé de 15 m. "La maison, de caractère contemporain avec des lignes épurées, même si elle a été construite il y a 30 ans, est un élément fort du site. Mais le jardin autour n’est plus au goût du jour et la forte déclivité du terrain ne correspond plus aux usages des propriétaires", précise Bernard Bellion-Jourdan.

La conception Cette partie a été aménagée comme un parc paysager. Les murs courbes en bois apportent structure et naturel à la composition. 20

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Bernard Bellion-Jourdan a réalisé plusieurs esquisses pour arriver au projet final : "le but était de créer un jardin unique et intégré, des ambiances et des usages comme de multiples pièces de vie donnant le sentiment que le jar-

din a toujours existé". Plusieurs esquisses ont été tracées par le concepteur avec une vision très structurée en ‘terrasses utiles’, alliées à une ambiance très nature, luxuriante et contemporaine. Le paysagiste a travaillé la structuration des espaces, visant à valoriser les percées visuelles sur le paysage environnant. Le projet définitif reste centré sur des lignes directrices parallèles à la maison et aux courbes de terrain, avec la création d’un potager surplombant le jardin et un nouveau design autour d’une piscine existante. Le nouveau jardin fait apparaître des espaces de vie aux multiples fonctions : coins terrasse, cabane, potager, jeux d’enfants, gradins et jeux de terrasses, salon de jardin, plage de piscine… qui sont intégrés dans un jardin mêlant lignes et courbes.

EN BREF : Siège : Billiat (01) 2011 : Création de Art - Design & Nature CA : 140 000 € (Bureau d’études) Effectif : 1 + collaborateurs en freelance


CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Le parcours du jardin Les paysagistes se sont d’abord attaqués à l’entrée de la propriété, anciennement composée d’une vaste galette d’enrobé qui a été découpée afin d’obtenir une ligne franche. La cour est donc devenue verdoyante, avec des engazonnements aux formes courbes qui viennent épauler les plantations : Euodia danielii, Gingko biloba, Acer palmatum, Acer cappadocicum… A proximité de l’entrée de la maison, un premier escalier en pierre calcaire permet d’atteindre un niveau intermédiaire qui constitue l’espace central du jardin, autrefois un des seuls lieux de vie en dehors de l’espace piscine. C’est aussi un belvédère et l’accès aux différents lieux de vie qui ont été créés. L’axe de composition est un grand pas japonais en pierre traversant tout le jardin, large de 6 m et sans pente latérale. Véritable colonne vertébrale du lieu, initialement traité par une grande pente, il a été retravaillé en restanques. Pour arriver à ce résultat, des modelés de terrain ont été réalisés avec plus de 600 m3 de déblais/remblais. Des arbres ont été abattus, notamment 3 sapins bouchant la vue sur le paysage dans le but d’ouvrir la vision à 360° sur le jardin et son environnement. Un autre escalier calcaire descend vers l’espace piscine. Ce lieu a été totalement transformé visuellement tout en conservant le même fonctionnement. La piscine, créée il y a 10 ans, était en bon état, le dallage vieillissant a été remplacé par une plage en ipé grisé dans la même teinte que les traverses en chêne qui marquent la limite avec la bordure plantée. Sur cet espace, Bernard Bellion-Jourdan, a pris le parti de supprimer deux grands épicéas qui dominaient au centre de la propriété afin de libérer l’espace et créer l’unité du lieu. Ces abattages ont permis l’installation d’un petit salon d’été surplombant la piscine, formant le point central du jardin. De part et d’autres de l’escalier, deux Acer

Ce jardin est structuré par les pas japonais qui rythment sa composition. Pour accompagner les différents espaces créés, Bernard Bellion-Jourdan a prévu une palette végétale dense et variée.

‘Sango Kaku’ viennent renforcer le sentiment de passage en apportant des couleurs magnifiques en toutes saisons. Entre autre, Acer ginnala, Acer palmatum (pourpre et autres), charmilles taillées… viennent composer la lisière végétale de la plage de piscine. Au nord du jardin, le paysagiste a recomposé un ‘petit parc paysager’. Cet espace résiduel a été transformé en coin fleuri, avec des plantes d’ombre (exposition nord) et de terre de bruyère. C’est un vallon engazonné avec un rappel des pas japonais en pierre qui structurent l’ensemble du jardin. La partie basse de cet espace construite autour d’un cercle végétal permet de faire la transition avec l’espace piscine. Ce lieu cosy est composé dans une parfaite harmonie végétale : Acer griseum, Malus ‘Red Sentinel’, Viburnum opulus, Acer buergerianum, Prunus ‘Shidare Yoshino’… Au sud, un chemin de traverses en courbe

Sans toucher au bassin, l’espace piscine a totalement été restructuré : remplacement du dallage par une plage de piscine en ipé grisé avec des murets en traverses de chêne dans la même teinte.

vient s’inscrire dans le talus et permet de sculpter différents niveaux par des restanques engazonnées. C’est un des éléments forts du jardin, marquant un caractère naturel et contemporain. Cet aménagement peut être vu comme les gradins d’un théâtre, ils permettent de sinuer au cœur de cet espace paysager entouré d’un majestueux Quercus pallustris, d’un Zelkova carpinifolia, d’Acer ginnala, viburnum opulus, Acer platanoides, Malus, Prunus subhirtella… Au dessus de ces terrasses, un ‘cabanon zen’ servant de rangement, entouré d’Hydrangea petiolaris, permet de faire la liaison avec le potager, élément imposé par les propriétaires. Ce potager dessiné de manière très symétrique s’est intégré dans la pente du terrain naturel par un jeu de plusieurs restanques (soutenues par un mur en bois) dont une sert de terrain de pétanque. "J’ai également prévu un emplacement pour un petit salon d’été, bordé de belles pierres, il domine la zone dédiée à la pétanque et sera l’endroit idéal pour les apéritifs en toute convivialité", conclut le paysagiste. Les travaux ont été échelonnés sur 2 ans, notamment à cause de la complexité d’un site tout en pente et par une météo capricieuse. Le budget global de ce chantier est important du fait de sa restructuration de A à Z, mais il reste confidentiel. Nous pouvons tout de même indiquer que le montant dépasse 150 000 € HT. Le client étant sensible au végétal, le poste le plus important a été les plantations pour plus 80 000 € HT ; les terrassements et les soutènements arrivent en seconde position des dépenses. L’aventure continue puisque la dernière tranche des travaux sera effectuée plus tard sur l’entrée du domaine, avec un ajustement des plantations et la mise en lumière du jardin.

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CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Kingersheim, quand une décharge devient parc un urbain

A Kingersheim, dans le Haut-Rhin, le parc des Gravières est désormais un espace de vie central de la commune. Sur un ancien site d’extraction de graviers puis d’enfouissement des déchets, le parc recycle l’espace en proposant un lieu de vie, véritable continuité urbaine et corridor écologique reliant le nord au sud de la ville. © André Barthelmé pour DNA

A

vec près de 13 000 habitants, la ville de Kingersheim s’inscrit dans l’extension de la banlieue de Mulhouse. D’années en années, la ville s’est développée en différents quartiers pavillonnaires, sans aucune centralité particulière permettant de ‘se retrouver’. Tout comme la région, Kingersheim est marquée par une multitude de plans d’eau issus d’anciennes extractions de matériaux. En plein centre, une ancienne gravière a été comblée par l’enfouissement de déchets, ramenant alors le niveau du sol à zéro. Après sa fermeture, des terrains de sports ont été installés au-dessus mais ont été rapidement endommagés, le sol étant complètement instable. Ayant bien compris le potentiel de ce site stratégique à l’interface entre les quartiers nord et sud et les espaces naturels de la ville, le maire, Jo Spiegel, a programmé sa reconversion en un parc public.

Une maîtrise d’ouvrage à l’écoute de tous A Kingersheim, à chaque grand projet porté par la commune, un ‘conseil participatif’, prenant les décisions d’aménagement, est créé. Il est composé d’élus, de techniciens

FICHE TECHNIQUE : •  Maîtrise d’ouvrage : Ville de Kingersheim •  Maîtrise d’œuvre : Empreinte Bureau de paysage, paysagiste mandataire ; Isabelle Devin, architecte conception jeux ; Osmose, BET VRD ; Confluences, BET Environnement ; Tauw, BET Pollution ; •  Entreprises : Colas, VRD ; Clemessy, éclairage ; Transroute, sols sportifs ; Id Verde, plantations et mobiliers ; Giamberini et Guy, jeux et fontainerie, Stepec, Jaenicke et SH électricité, sanitaires ; •  Pépinières : Bruns (arbres, cépées) •  Fournisseur mobilier urbain : Area (potelets notamment) •  Coût des travaux : 3 150 000 € HT

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La zone centrale du Parvis du Hangar, planté de grands pins sylvestres, est en stabilisé renforcé. Le pourtour est en béton lisse. Le long de la promenade principale, des noues végétalisées récupèrent les eaux de pluie du terrain.

des différents services municipaux et d’habitants. C’est ainsi que le site des gravières a trouvé sa vocation : devenir un parc centralisant des activités sportives, ludiques et évènementielles. ‘La Fabrique Urbaine’, agence d’urbanisme, a aidé, en tant qu’assistance à maîtrise d’ouvrage, la commune à mettre en place cette démarche participative et a ensuite établi le programme pour l’aménagement du parc. "Le programme était complet et donnait des orientations d’aménagement précises. Le parc devait être ouvert de jour comme de nuit et être dessiné autour d’une diagonale nord-sud, circulation principale du parc, large et confortable, créant une liaison entre quartiers" explique Eric Belin, gérant de ‘Empreinte Bureau de paysage’, agence mandataire du groupement de maîtrise d’œuvre ayant conçu le parc. "La gestion future a été pensée bien en amont : dès 2012, nous avons embauché un futur chef d’équipe affecté à ce site afin qu’il puisse suivre le chantier. Pour compléter l’équipe, 3 autres agents ont d’abord été embauchés en contrat de type Emploi d’Avenir pour finalement être titularisés pour 2 d’entre eux" complète Myrna Jacquin, adjointe au maire de Kingersheim.

Nivellement et terrassement "Une cartographie de la pollution des sols nous a permis de localiser les terres polluées et instables, celles-ci représentant 4/5 des 6 hectares du parc. Un décapage, sur seulement 20 cm, a été effectué car, en-dessous, nous commencions à creuser dans la décharge. Ensuite, nous avons choisi de rehausser le sol d’au moins 40 cm afin d’avoir une profondeur de sol suffisante pour planter, l’épaisseur des remblais augmentant progressivement jusqu’à 1,50 m au niveau de la rue de Coubertin, située à l’est, afin de masquer les nouveaux stationnements. Cela nous a également permis de créer une pente de 2 % s’inclinant vers l’ouest et acheminant toute l’eau de pluie vers les noues de phyto-épuration longeant la promenade principale. Les remblais apportés sont en grande partie issus d’une parcelle de la mairie où de la terre végétale avait été stockée" relate Eric Berlin. Le lot terre végétale (terrassement et nivellement) et végétaux a représenté 1/3 du coût global des travaux s’élevant à 3  150 000 € HT.


CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Une promenade centrale concentrant les activités

© Empreinte

Le parc est composé autour d’un espace central : une promenade de 6 m de large qui dessine une diagonale reliant le nord au sud. Cet axe est assis sur une fondation réalisée à partir du broyat des anciennes dalles béton et surfaces en enrobé du site. "La promenade a été conçue en ‘touche de piano’ : elle est composée de dalles béton de 12 m2 mises bout à bout. Si le sol vient à bouger à un endroit, nous pourrons soulever les dalles concernées et recharger en matériaux sans devoir tout refaire" explique Eric Berlin. De part et d’autre de la promenade, des clairières de jeux, espaces ouverts, ont été créées et sont compartimentées grâce à des bosquets indigènes accueillant des plants forestiers de chênes, charmes, érables ou encore Prunus mahaleb. Lorsque l’emplacement des bosquets se trouvait au-dessus de la décharge, le sol a été rehaussé de 1 m grâce à des gabions en galets du Rhin maintenant la terre afin de pouvoir installer des arbres. Ces bosquets créent ainsi des alcôves avec des espaces de jeux, conçus sur mesure par Isabelle Devin. Parfois en déblais, parfois

en remblais, les zones de jeux déclinent la thématique de l’extraction des matériaux et, notamment, de la potasse à travers la tour du Grand K, grande structure équipée de toboggans. Le parvis des bruines, installé en dehors de la zone d’enfouissement des déchets, accueille une pataugeoire où de grandes ‘cannes’ aspergent les enfants. L’eau, provenant du réseau de la ville, est re-filtrée après utilisation, stockée dans une cuve de récupération et remise ensuite dans le réseau d’alimentation en eau des jeux.

De multiples espaces pour se retrouver Au sud, le Parvis du Hangar est une grande esplanade de 6 000 m2 accrochant le parc à la ville. Afin de respecter le budget, la zone centrale a été réalisée en stabilisé renforcé et offre ainsi un terrain aux boulistes. Le pourtour de la place est en béton lisse tout comme les rues attenantes qui s’effacent alors, sans différence de niveaux. Du côté est du parc, sur les parties instables du terrain, des ‘jachères en mouvement’ et une grande pelouse permettent de s’allonger et de jouer au ballon. Des circulations en granulats recyclés permettent d’arpenter ces prairies successivement plantées de lin ou encore de trèfle rouge. "Nous organisons désormais le 14 juillet dans le parc. Ces grands espaces permettent de nous retrouver dans une atmosphère très agréable où tout le monde se sent bien" conclut Myrna Jacquin.

UN IMPORTANT TRAVAIL DE PLANTATION

© Empreinte

Le Parvis des bruines permet de se rafraîchir durant les étés chauds de la région. En arrière plan, la tour du Grand K offre un grand terrain de jeux aux enfants. Des pistes d’athlétisme, en sol souple rose, rappellent l’ancien caractère sportif des lieux.

Le long de la rive Pierre de Coubertin longeant l’est du parc, les espaces de stationnements ont été densément plantés de frênes et acacias, ainsi que du lierre et des plantes de zones humides.

Id Verde Mulhouse a géré le lot plantations et mobilier. Entre 300 et 400 très beaux sujets ont été plantés sur le chantier dont une trentaine de Pinus sylvestris de force 35/40 et d’autres espèces comme des chênes en 30/35 (voire parfois 50/60). Environ 10 000 vivaces ont été plantées, dont une bonne proportion de lierre (Hedera helix), notamment au niveau de la rue Pierre de Coubertin accueillant de nouveaux stationnements. Les végétaux ont été livrés par semiremorque sur le site et mis en jauge sur une partie ensuite ré-engazonnée à la fin du chantier. Un peu de matière organique, du compost, puis du paillage (BRF), ont été apportés pour préparer le sol à accueillir des plantations. Des ganivelles en châtaignier ont permis de protéger les plantations pendant la période de reprise, et de nouveaux espaces sont désormais ouverts à la population. Au niveau des prairies en mouvement, le sol a été préparé en réalisant un faux-semis en fin août/début septembre afin d’éliminer les adventices pour l’année suivante. Avril 2017

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MATÉRIELS ET FOURNITURES

Tondeuses à conducteur marchant : puissantes mais silencieuses !

Un paradoxe demeure : les surfaces engazonnées se multiplient aux abords des habitations, nécessitant le recours inévitable aux tondeuses, alors que les riverains sont de plus en plus exigeants en matière d’émissions sonores. Tondre sans bruit, est-ce possible ? Bien sûr, avec les tondeuses à batterie, notamment les derniers modèles à conducteur marchant, qui affichent des performances encore inégalées.

© Outils Wolf

Outils Wolf a choisi une batterie Lithium-Polymère pour sa performance et sa densité énergétique, permettant de réaliser une batterie 756Wh (36V/21Ah) pour un poids total de 6,4 kg. Elle n’a pas d’effet ‘mémoire’ et peut donc être rechargée à n’importe quel niveau de décharge ou être utilisée à n’importe quel moment de sa recharge. La géométrie exclusive du carter de la RMA41 permet de générer un puissant effet de soufflerie optimisant la recirculation de l’herbe pour la broyer très finement et obtenir un excellent mulching. De puissance comparable voire supérieure à un modèle thermique, elle ne pèse que 28,5 kg (sans batterie) et a un niveau de vibration de 1,4 m/s2. Largeur de coupe : 41 cm Autonomie : 1 h 30 Niveau sonore : 82 dB(A)

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marchant, capables de s’immiscer dans les moindres recoins des surfaces engazonnées (moins de 3 000 m² à tondre en général), des lignes de produits interrogent de plus en plus de professionnels : les modèles à batterie (pour plus de détails cf. Guide du matériel professionnel, spécial électrique, à batterie et hybride). La plupart des paysagistes ont déjà entendu parler de ces tondeuses, mais encore trop peu d’entre eux ont expérimenté ces outils, par crainte certainement, mais aussi par habitude : ils ne veulent pas tenter l’expérience. Pourtant, ils ont tout à gagner : les tondeuses à conducteur marchant et à batterie conservent toutes les caractéristiques de leurs homologues thermiques (ergonomie générale, positionnement du guidon, bac de ramassage....), sans les inconvénients (fini le protocole ‘arrêt-redémarrage’ pour faire le plein d’un mélange 4T, plus de préchauffage du moteur, émissions polluantes réduites à néant dans l’atmosphère et ‘sous le nez’ des utilisateurs, niveau sonore acceptable...). D’autant plus que les professionnels plébiscitent les tronçonneuses à batterie, les débroussailleuses à batterie... Alors pourquoi pas les tondeuses à batterie ! Il est donc temps de s’équiper de ces machines nouvelle génération, dont les puissances n’ont rien à envier aux outils thermiques. Bref, les professionnels doivent se moderniser pour non seulement conserver, voire améliorer leur productivité, mais aussi réaliser des économies à moyen et long termes.

Grin BM46 est une tondeuse à conducteur marchant dotée du système de tonte breveté ‘Tondre, Ne plus ramasser, Stop aux déchets’, qui est alimentée par un moteur électrique muni d’une batterie au lithium de 36 V et 9 Ah. Silencieuse et légère (29 kg), elle réussit à tondre, dans des conditions normales, plus de 500 m2 avec une seule charge. Le système électronique du moteur, spécialement développé par Grin, permet de gérer l’énergie requise en fonction de la hauteur de l’herbe. Quatre hauteurs de coupe sont réglables à l’aide d’un simple levier.

Le bruit : il fait pencher la balance !

Largeur de coupe : 46 cm Autonomie : environ 500 m2 en condition normal de tonte Niveau sonore : 93 dB

Quoi de plus agaçant pour des habitants (lotissements, pavillons, HLM...), des élèves dans les salles de classe d’un campus ou des salariés dans une entreprise, que d’entendre le vrombissement des tondeuses lorsqu’elles partent à l’assaut des surfaces engazonnées situées à proximité. Tous ne sont pas équipés, comme les professionnels, d’un casque anti-bruit réglementaire ! Que faire ? Laisser le gazon pousser ? Pas possible, question évidente d’esthétisme. Faire travailler les professionnels plus tard, en dehors des horaires

© Grin

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as de répit pour les professionnels du paysage. Laissant de côté les tronçonneuses et les scies qui ont servi tout l’hiver, le balai des tondeuses va commencer. Objectif : maintenir le gazon à une hauteur acceptable, conformément au plan de gestion différenciée qui, on ose l’espérer, est déjà mis en place. L’offre du marché en matière de tondeuses est conséquente (cf. Guide du matériel professionnel TondreBroyer-Faucher 2017). Il n’y a plus qu’à choisir : autoportées, débrousailleuses, plateaux de coupe adaptables sur tracteur... Dans la catégorie tondeuses à conducteur

de cours, de travail... ? Difficile à mettre en place (charges supplémentaires, travail à la nuit tombée, retombées sociales...). La seule façon de satisfaire tout le monde est l’utilisation de tondeuses à batterie, "dont la pression sonore à l’oreille de l’utilisateur est, pour nos machines, de 83 dB(A), pas plus !" selon Déborah Dréan, responsable marketing chez Husqvarna. Retenez que la majorité des tondeuses à conducteur marchant génèrent


moins de 85 dB, ce qui abaisse la pression sonore de 20 à 30 dB par rapport aux outils thermiques ! "En-dessous de 85 dB, il n’est pas nécessaire de porter des protections auditives, ce qui rend l’utilisation beaucoup plus agréable" rappelle Patrick Valente, spécialiste produits chez Oregon. Ainsi, les utilisateurs peuvent travailler à proximité des zones sensibles (hôpitaux, écoles, maisons de retraite, hôtels, golfs…) et ne plus se soucier des textes réglementaires locaux qui régissent l’utilisation des outils thermiques. Plus besoin de se casser la tête sur l’organisation des tournées de tonte pour ne pas gêner le voisinage ! Moins de bruits, mais également moins de vibrations, car depuis quelques années, les professionnels de la santé s’inquiètent de la hausse des maladies professionnelles, notamment les troubles musculo-squelettiques (tendinites, dorsalgies…) dus, entre autres, aux vibrations du matériel.

Autonomie : un argument de taille Souvent pointées du doigt pour leur autonomie jugée insuffisante selon certains, les tondeuses à conducteur marchant se sont bien améliorées. "L’autonomie de travail

d’une tondeuse peut varier considérablement selon la typologie du terrain (pente), la hauteur de l’herbe et sa densité (herbe sèche, ou grasse) et la température extérieure" indique Marion Haenggi, chef de produit Outils Wolf. En général, les batteries possèdent une durée de vie moyenne de 600 à 800 cycles (1 cycle = 1 décharge + 1 recharge complètes). Tout dépend de la fréquence d’utilisation de l’outil. Selon les modèles, le temps de recharge (via une station spécifique branchée sur secteur) est estimé de 25 min à 4 h, pour une autonomie complète de quelques heures en fonction des capacités intrinsèques de la batterie. Par ailleurs, l’autodécharge n’est que de 2 à 3 % par mois, ce qui permet de stocker les batteries et d’éviter les recharges de dernière minute… "Avec une autonomie de 3h30, des tondeuses peuvent entretenir une surface de 3 600 m²" précise la société Pellenc, qui propose des tondeuses parmi les plus autonomes du marché (environ 5 h). Est-ce fastidieux d’opter pour des modèles à batterie ? Concrètement, au lieu de se munir d’un bidon d’essence et d’huile, il suffit d’emporter avec soi un jeu de batteries chargées qui peuvent, selon les modèles, être permutées sur d’autres outils : débroussailleuses, élagueuses... Par ailleurs, en plein

© Husqvarna

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Le modèle LC 141 VLI Husqvarna bénéficie de tous les atouts d’une tondeuse batterie : légèreté, puissance, confort et facilité d’utilisation. Le mode SavE vous permet une gestion optimale de la batterie et donc de préserver son autonomie. Il se commande très facilement depuis l’écran situé sur le guidon. Un réglage centralisé des hauteurs de coupe et un bac de ramassage de 50 L viennent compléter la machine. Batteries compatibles avec d’autres produits Husqvarna. Largeur de coupe : 41 cm Autonomie : 1 h 05 Niveau sonore : 83 dB

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travail, les tondeuses à batterie évitent les mauvaises odeurs d’essence, pas toujours agréables et causes de nombreux troubles respiratoires.

Qualité de coupe Qu’il s’agisse d’un matériel à batterie ou thermique, l’exigence des professionnels

A RETENIR : •  Aujourd’hui, les tondeuses à conducteur marchant sont aussi puissantes que leurs homologues thermiques ; •  L’autonomie générale varie d’1 à 5 heures ; •  L’entretien concerne exclusivement les systèmes de coupe (nettoiement, remplacement, affûtage...) ; •  Les tondeuses à conducteur marchant et à batterie ne possèdent pas de courroies, de filtres à huile, de bougies... ; •  Elles n’émettent pas d’émissions polluantes, d’odeurs d’essence... et génèrent peu de bruit (moins de 85 dB pour certaines) ; •  Elles sont légères, moitié moins que les machines thermiques, et préservent des TMS.

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© Oregon

La Rasion Easy de Pellenc est une tondeuse autotractée à conducteur marchant simple d’utilisation. Sa légèreté (moins de 29 kg), sa maniabilité et sa motricité révolutionnaire en font un outil unique qui bouscule les codes de sa gamme. Cette tondeuse est étanche et dispose d’un détecteur de végétation ICC qui va réguler la vitesse des rotations des couteaux en fonction de la densité d’herbe. La vitesse maximale de rotation des lames est de 5 000 tr/min.

Pesant 16,3 kg (avec batterie), la tondeuse Oregon LM300 coupe rapidement et efficacement. Le démarrage instantané et ses 6 hauteurs de coupe vous permettent de travailler chaque type de pelouse en toutes saisons. Son moteur sans charbon, sa batterie, son bac de ramassage rigide de 50 L permettront de tondre une grandes surfaces : jusqu’à 500 m2 avec une batterie chargée. Les batteries sont compatibles avec tous les outils de la gamme Oregon Cordless 36V.

Largeur de coupe : 60 cm Autonomie : jusqu’à 5 h Niveau sonore : 96 dB

Largeur de coupe : 40 cm Autonomie : 1 h Niveau sonore : 85 dB

est la même : la coupe doit être qualitative. Parfaitement aiguisée, la lame vient à bout de toutes les surfaces engazonnées, l’entraînement étant aussi rapide que les outils thermiques. Les moteurs sans charbon offrent aussi plus de couple et d’efficacité ! Enfin, certains modèles disposent d’un détecteur de végétation pour réguler la vitesse de rotation des lames en fonction de la densité de l’herbe, alors que d’autres, grâce à un carter spécifique, ‘pulvérisent’ l’herbe, évitant ainsi le ramassage des déchets. C’est précisément la technique de pulvérisation conçue par Grin qui permet, comme explique Nadège Chaussis, "de maintenir en suspension l’herbe coupée à l’intérieur du carter pendant quelques fractions de seconde. L’herbe est alors centrifugée, déshydratée et pulvérisée par la lame et le disque à hélice placé à proximité. L’herbe réduite à l’état de poussière constitue ainsi une réserve nutritionnelle et salutaire pour la pelouse. L’utilisateur peut ainsi conserver les mêmes habitudes de tonte qu’avec une tondeuse à bac de ramassage". La forme du carter est aussi optimisée. "La géométrie exclusive du carter permet de générer un puissant effet de soufflerie optimisant la recirculation de l’herbe pour la broyer très finement et obtenir un excellent mulching" précise Marion Haenggi. Les tondeuses à conducteur marchant et à batterie promettent de belles performances sur le terrain ! Essayez-les !

© Stihl

L’allégement des tondeuses à conducteur marchant (moins de 50 % en moyenne par rapport à un outil thermique) limite considérablement les atteintes musculaires et posturales. Si autrefois, transporter une tondeuse à conducteur marchant dans un fourgon ou à l’arrière d’un pickup nécessitait la force de deux jardiniers, les modèles à batterie sont très légers et mobilisent une seule personne, celle qui tond (l’autre peut faire autre chose !) ; certaines tondeuses pèsent moins de 30 kg, soit moitié moins qu’une tondeuse thermique. Indirectement, la maniabilité est aussi plus aisée. Les allers-retours de la machine, une fois en route (très facilement d’ailleurs, grâce à un bouton type ‘Instant Start’), ne posent plus de problème, la fatigue est moindre. A l’arrêt, "grâce à la réduction des coûts d’entretien et d’utilisation que confèrent les tondeuses à batterie, l’entretien annuel se résume à l’aiguisage de la lame" indique Nadège Chaussis de la société Grin. La légèreté de la machine permet au professionnel de retourner facilement la tondeuse et d’avoir accès directement aux systèmes de coupe (nettoyage, affûtage, changement...).

© Pellenc

Le poids : un détail qui n’en est pas un !

Très légère, pratique et maniable, la MA 443 C de Stihl se distingue immédiatement par son guidon ‘EasyBac’ innovant, permettant une manipulation plus facile et rapide du bac de ramassage. Bénéficiant d’une excellente qualité de coupe et de ramassage, elle convient parfaitement pour des pelouses allant de 400 jusqu’à 800 m² (surface de tonte indicative avec deux batteries Stihl AP 300). Compatible avec la gamme professionnelle d’outils à batterie Stihl/Viking, elle s’équipe du kit mulching Viking disponible en option. Nouvelles poignées de serrage de guidon, réglage centralisé de la hauteur de coupe sur 6 positions, et poignées de transport intégrées. Largeur de coupe : 41 cm Autonomie : 1 h Niveau sonore : 96 dB


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Ancrage, haubanage…

les alternatives aux tuteurs bois Les équipements de maintien des arbres évoluent et les fabricants innovent pour faciliter l'installation de leurs produits ou améliorer leur efficacité. Les tuteurs bois vivent-ils leurs derniers jours ? Voici quelques éléments de réponse…

Moins utilisé, le système d'haubanage n'en est pas moins intéressant. Il trouve cependant ses limites par son encombrement et la gène qu'il procure. Associé à un ancrage de motte à sangle, Stabmotte® (de Poitou Décors) permet de retendre facilement l’ancrage après installation et garantit une stabilité optimum. 28

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Ancrage, haubanage… mais pour faire quoi ? Si le but premier de l’ancrage et du haubanage est le maintien de l’arbre dans les premières années de son implantation, ils jouent également des rôles différents : l’ancrage de motte est souvent utilisé dans un but esthétique, notamment dans les aménagements urbains où ‘une forêt’ de tuteurs en bois entourant des arbres fraîchement plantés défigure quelque peu le paysage. L’ancrage est d’ailleurs parfois qualifié de tuteur invisible ! Pour le haubanage, il est souvent utilisé sur certains types de végétaux (par exemple les conifères) ou dans des conditions particulièrement venteuses. "On préconise un ancrage de motte quand le client souhaite un rendu parfait à la réception du chantier. Ce système permet, et donne l’impression, que les arbres sont là depuis longtemps. Pour le haubanage, il est préconisé pour tous les sites et lieux à fort vent. En effet, c’est LE système le plus fiable de tous (tuteurs bois compris). Mais il a un inconvénient, il n’est pas adapté lorsque ces lieux sont ouverts au public", précise Laurent Clisson, dirigeant de Poitou Décors. A noter que le haubanage est

aussi utilisé pour le maintien de sujets vieillissants, un rôle que les autres équipements de soutien peuvent difficilement tenir (l’ancrage, lui, devant forcément être mis à la plantation).

Si le but premier de l’ancrage et du haubanage est le maintien de l’arbre dans les premières années de son implantation, ils jouent également des rôles différents : l’ancrage de motte est souvent utilisé dans un but esthétique.

© Poitou Décors

D’

après notre dernier sondage sur les solutions de maintien des arbres, les tuteurs bois restent encore majoritaires au moment de la plantation des végétaux. Cela dit, le marché des ancrages de mottes est en constante augmentation. Souvent réservé aux projets urbains, il dépend d’un secteur qui reprend peu à peu des couleurs après des années moroses. De manière générale, les ancrages suivent la courbe des ventes des tuteurs bois. Le haubanage, plus spécifique, ne peut pas s’appliquer partout, notamment dans l’espace public où il trouve ses limites en terme d’encombrement. Le marché des ancrages doit aussi sa progression aux prescripteurs, comme les paysagistes concepteurs, qui encouragent les entrepreneurs du paysage à utiliser ces systèmes. En effet, les ancrages de mottes ont des arguments solides, aussi bien du point de vue esthétique que technique (dans sa performance de maintien), avec un prix qui reste abordable. "Notre expérience à l’international nous prouve que la tendance est plus à l’ancrage de motte qu’au tuteur. Nous sommes confiants quant au futur du marché français", indique Murielle Jayer de la société Platipus.


"Il a été démontré que les tuteurs ne favorisent pas le système racinaire des arbres dans leur développement, car un végétal ne tient pas par sa tête, mais par ses racines. D’ailleurs, lors des dernières tempêtes, les végétaux ayant été plantés avec des systèmes d’ancrage ont bien moins souffert que les végétaux plantés à l’aide de tuteurs. Les systèmes d’ancrage permettent d’apporter temporairement un surplus de racines pour permettre aux végétaux de s’en créer des nouvelles de manière comparable à celles de la nature. Les systèmes d’ancrage Duckbill par Plantco permettent de résister à des vents jusqu’à 120 km/h dans un sol humide à 40 %", explique Vanina Ferri, responsable de la prescription architectes et grands comptes pour Plantco. Autre utilité qui ne vient pas tout de suite à l’esprit, mais qui est de plus en plus constatée… l’ancrage de motte permet également d’empêcher les vols de végétaux, à tel point qu’un système de câble simple a même été spécialement conçu à cet effet par certains fabricants.

Mise en œuvre Pour réaliser un ancrage de motte, il faut déjà s’assurer de quelques points essentiels :

© Platipus

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•  tout d’abord, s’assurer qu’il n’y a pas de réseaux présents en fond de fosse ; •  la portance du sol doit être suffisante pour supporter l’arrimage des ancres ; •  le système d’ancrage de motte s’utilise sur des arbres en motte et en conteneur ;

Le système D-Man a été conçu par Platipus pour fixer et stabiliser les arbres là où il est impossible d’utiliser un système d’ancrage classique (présence de réseaux, sol peu profond, toiture…). Platipus peut équiper son ancrage de motte du système d’irrigation et d’aération Piddler.

•  la motte doit être de qualité et ferme ; •  le type d’ancrage doit être choisi en fonction de la hauteur et de la force des végétaux ; •  il faut tenir compte de l’essence du végétal pour calculer la portée au vent ;

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•  le choix de l’ancre doit se faire selon le type de sol (meuble, pierreux…) ; •  le système par haubanage est recommandé pour les sujets en racines nues ;

Quels systèmes ? Si classiquement l’ancrage est réalisé avec des ancres métalliques et des sangles, plusieurs systèmes alternatifs ont été conçus par les fabricants pour pallier de nombreuses situations. "Lorsqu’un professionnel veut utiliser un système avec sangle sur des arbres en conteneur, nous avertissons toujours des dommages qu’une sangle peut causer sur des mottes peu compactes. Dans ces cas-là, nous mettons en avant nos systèmes avec câble et protection Plati-Mat pour la motte", indique Murielle Jayer. Et d’ajouter : "Platipus vient de remporter le Trophée de l’Innovation 2016 à Salon Vert pour le système D-Man (une solution alternative à l’utilisation de la grille et idéale pour les jardins en terrasse). Nous sommes le fabricant mais aussi le distributeur du système en France, ce qui nous permet une flexibilité sur notre production et nos prix de vente". Pour se démarquer, les professionnels rivalisent d’imagination et sont toujours en quête d’innovation. Poitou Décors, fabricant français pour tous ses modèles d’ancrage, n’est pas en reste : "nous avons récemment développé une sangle biodégradable car la demande est très forte sur ces produits. Cela évite de laisser dans le sol une sangle polyester qui mettra des

© Plantco

Pour la mise en place de l’ancrage, l’installation se fait en quelques étapes clés : •  l’enfoncement des ancres : une fois la motte posée au fond de la fosse, il suffit d’enfoncer les ancres par percussion sur une tige métallique ; •  la tige métallique peut être laissée en place ou retirée selon le système utilisé ; •  le verrouillage des ancres et la mise en place des sangles ou des câbles. "Pour un ancrage de motte, il n’y a pas de norme spécifique à respecter. Mais, bien évidemment, des consignes de sécurité générales. Nous préconisons toutefois d’effectuer un test de résistance à l’arrachement des ancres afin de vérifier que le sol ne soit pas trop meuble et maintiendra parfaitement l’ancre en position. Pour exemple, un sol très sablonneux aura une très faible résistance par rapport à un mélange terre/ pierre, qui, lui est vraiment optimal au point de vue reprise du végétal et tenue des ancres. Cependant, il est nécessaire que ce mélange soit compacté dans les règles de l’art", précise Laurent Clisson. Si l’ancrage doit être adapté à la force du végétal, pour la majorité des fabricants, l’arbre à équiper doit avoir une hauteur comprise entre 2 et 20 m. "En ce qui concerne l’haubanage, il est impératif de placer les colliers dans la couronne de l’arbre, sur un point où il y a des branches solides. Nous fournissons des gaines afin de

protéger le tendeur à cliquets qui se trouve en dehors du sol. Celui-ci est de couleur fluo afin de rendre l’haubanage visible par les passants et ainsi empêcher des accidents", explique Murielle Jayer.

Depuis plus de 20 ans, Plantco France, en partenariat avec la société Duckbill, développe les systèmes d'ancrage et de haubanage pour arbres. En milieu urbain, l’ancrage de motte (ici le système Plantco) permet aussi d’éviter l’encombrement des classiques tuteurs en bois, notamment sur un cheminement de faible largeur. 30

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dizaines d’années à se désagréger. La sangle bio (composée de coton et de jute) est prévue pour une tenue de 3 ans minimum, puis elle se dégradera à 96 %", explique Laurent Clisson. La société a également développé le système breveté Stabmotte®, qui comme son nom l’indique, sert à stabiliser la motte : "la problématique d’un ancrage standard est que la sangle peut malheureusement se détendre après plusieurs jours d’installation et doit être retendue pour conserver l’efficacité de l’ancrage. Malheureusement, cette opération est très difficile à réaliser, la terre empêchant la tension de la sangle. Avec notre brevet, cet inconvénient disparaît", précise Laurent Clisson. Plantco s’appuie sur un bureau d’études pour définir ses différents ancrages en fonction de la force et du type de végétal, sans oublier le type de sol. La société utilise des coefficients de sécurité adaptés à chacune des spécificités d’ancrage : "nous avons une démarche technique de certification auprès de laboratoires et bureaux d’études de génie civil en France et en Europe", précise Vanina Ferri. De son côté, Poitou Décors soumet régulièrement l’ensemble de ses équipements à des tests de contrôle réalisés par un organisme extérieur : "nous utilisons des produits normés pour le levage afin de garantir une qualité optimale. De plus, nous faisons effectuer des contrôles qualité par l’Apave sur la bonne tenue de nos sertissages et le contrôle du seuil de rupture des câbles utilisés", indique Laurent Clisson.

Le budget ? En terme de prix, le budget est légèrement supérieur à un tuteurage bois tripode ou quadripode, mais l’aspect esthétique est bien différent puisqu’une fois mis en place l’ancrage est invisible. Pour Plantco : "les prix des kits Duckbill sont fonction des sols, de l’acier utilisé pour les ancres, des types de montages utilisés, des variétés de végétaux… Pour nos ancrages 3 points, il faut compter de 18 à 45 euros pour des arbres 20/25, avec un coefficient de sécurité de 3 à 6", indique Vanina Ferri. "Le prix moyen d’un kit complet d’ancrage pour un arbre 20/25 de 3 à 4 m de haut est compris entre 20 euros (avec une ancre emboutie) et 25 euros (avec une ancre mécano-soudée, haute résistance)", précise Laurent Clisson. Si le budget de ces équipements n’est pas un facteur limitant, ils sont encore loin d’être généralisés, même si les ventes progressent. L’influence des prescripteurs sur les projets de marchés publics donne en tout cas une dynamique intéressante à ces produits qui seront certainement amenés à conquérir davantage de parts de marché.


MATÉRIELS ET FOURNITURES

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ARBRES ET PLANTES

Pépinières Chauviré : des services de qualité

Pépinières généralistes basées en Anjou depuis 1972, les Pépinières Chauviré ne cessent d'investir pour satisfaire au mieux leur clientèle. Avec une large gamme de végétaux et un stock conséquent, les pépinières font partie des producteurs vers lesquels les professionnels du paysage se tournent pour la réalisation de leurs aménagements.

C

réées il y a 45 ans sur une superficie de 10 ha par René Chauviré, les pépinières Chauviré destinaient leurs productions à une vente locale, dans un rayon de 30 km, sur les marchés et dans les petits magasins. Au début des années 80, la demande s’est accrue en matière d’arbres d’alignement et d’ornement. C’est alors que les pépinières ont commencé la production de petites tiges (10/12, 12/14 et 14/16) et d’arbres de taille moyenne. Puis en 1985, les pépinières produisaient des arbustes en conteneurs, 1 million de conteneurs étaient ainsi à destination des jardiniers et indépendants. Aujourd’hui, les Pépinières Chauviré sont des pépinières généralistes qui se répartissent sur 5 sites de production dans un rayon de 30 km, pour une superficie de 300 ha. Elles sont gérées par Erwan Baron, beau-fils de M. Chauviré, qui investit sans cesse pour gérer la forte demande et proposer des végétaux et services de qualité.

Une production diversifiée et des quantités importantes La production des pépinières comprend 20 ha de culture hors-sol en conteneurs et 280 ha plantés qui se répartissent de la manière suivante : •  200 ha d’arbres tiges selon une gamme variée : petits, moyens et gros, de 10/12 à 40/45. La moitié des arbres est transplantée deux fois (10/12 à 16/18) et l’autre moitié est 3 fois transplantée (de 18/20 à 40/45) ; •  60 ha d’arbustes et cépées ; •  20 ha de conifères. Avec 300 cultivars différents, la production d’arbres est le fer de lance de l’entreprise et représente les 2/3 de son activité. En effet, 35 000 arbres sont vendus par an, moitié mottes, moitié racines nues, et de toutes tailles : un tiers de 10/12 – 12/14, un tiers de 14/16 – 16/18 et un tiers de 18/20 à 35. Quant aux cépées et arbustes, ils représentent 300 000 sujets par an. Si l’on demande ce qui se vend le mieux ou le produit préféré des clients, la réponse n’est pas si évidente : "Étant des pépinières généralistes, nous faisons de tout, il est difficile de parler d’un produit phare. Cependant, des tendances s’observent" explique Erwan baron, gérant des Pépinières Chauviré. En effet, les tendances changent tous 32

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Les pépinières Chauviré proposent une gamme de végétaux diversifiée, dont ce Prunus accolade, qui arbore une magnifique floraison rose clair à l'arrivée du printemps.

les 10 ans environ, "il y a 20 ans, une forte demande concernait les coloris, les boules, les plantes serrées. Aujourd’hui, les demandes ont évolué, elles sont moins horticoles et on observe un retour à la nature, au végétal ‘indigène’" ajoute Erwan Baron. Ainsi, les arbres les plus demandés en ce moment sont l’érable champêtre, les aulnes, le tilleul cordata.

Des démarches respectueuses de l’environnement Les pépinières Chauviré font partie du club PBI managé par le Bureau Horticole Régional et travaillent ainsi sur les manières de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires et des intrants. "Nous utilisons des méthodes de Protection Biologique Intégrée comme, par exemple, la coccinelle pour lutter contre le puceron ou les nématodes pour lutter contre les otiorhynques qui mangent les feuilles des persistants" précise Erwan Baron. Afin de décider quels lâchers faire ou quels traitements entamer, 10 personnes ont été formées pour observer les végétaux. Dans la même logique, les pépinières sont également engagées dans la démarche Dephy Ferme, action majeure du plan Eco-

phyto qui a pour finalité d’éprouver, de valoriser et de déployer les techniques et systèmes agricoles réduisant l’usage des produits phytosanitaires tout en étant performant d’un point de vue économique, environnemental et social. A la fin du printemps, les pépinières devraient aussi être labellisées Plante Bleue, une certification qui récompense les horticulteurs et pépiniéristes français engagés dans une démarche de production respectueuse de l’environnement. Concernant la gestion de l’eau, seules les cultures hors-sol sont arrosées. "Pour les végétaux de pleine terre, la nature apporte ce qu’il faut, même si certaines périodes peuvent être

EN BREF : Création en 1972 Superficie : 300 ha sur 5 sites 70 équivalents Temps Plein : 60

salariés, une dizaine de saisonniers, 2 à 5 apprentis Chiffre d’affaires : 5,7 M €


ARBRES ET PLANTES

difficiles, comme le second semestre 2016, où il n’a pas plu" explique Erwan Baron. Pour les conteneurs, l’eau provient de la récupération des eaux de pluie qui est stockée l’automne et l’hiver dans une réserve d’une capacité de 130 000 m3, ce qui confère aux pépinières une autonomie en matière d’irrigation. Par ailleurs, de gros investissements et des travaux ont été faits : l’irrigation de chaque planche est désormais indépendante et le gaspillage évité. Les 400 000 plantes de la production en conteneur, comprenant des litrages de 3 à 25 L, bénéficient ainsi d’un arrosage au lot, avec des automates programmables répondant aux besoins spécifiques de chaque plante. Quant au désherbage, pour les productions de pleine terre, il est mécanique et, pour les productions en conteneur, l’utilisation de paillage permet de l’éviter. Pour ce qui est du recyclage, les déchets verts sont broyés pour faire du compost ou laissés en décomposition dans une fosse. Des entreprises spécialisées prennent en charge les huiles et les plastiques.

Les entreprises du paysage satisfaites D’une clientèle locale à l’origine, les pépinières Chauviré, qui sont aujourd’hui parmi l’une des premières pépinières généralistes françaises, sont désormais passées à une clientèle nationale. "Notre force est d’avoir de la diversité et des quantités importantes" précise Erwan Baron. L’entreprise a, en effet, mis des années à constituer un stock important de végétaux. Ce stock, mais aussi la gamme diversifiée et l’assurance de végétaux produits sur place, en pépinières, sont des critères déterminants qui orientent aujourd’hui les professionnels du paysage vers les pépinières Chauviré. Les paysagistes représentent ainsi la majorité de la clientèle des pépinières : •  60 % pour les entreprises du paysage ; •  15 % pour les collectivités ; •  15 % pour le négoce avec les pépiniéristes et horticulteurs locaux ;

•  10 % pour les autres (particuliers, jardineries et export). "La demande venant des entreprises du paysage est forte et impose un rythme intense de travail" précise Erwan Baron. Des paysagistes situés à 500 km s’approvisionnent en végétaux dans les pépinières Chauviré. Avec 85 % des ventes produites sur place, les pépinières Chauviré séduisent avec la qualité du ‘made in France’. Pour satisfaire au mieux cette clientèle spécifique, les pépinières reçoivent de nombreuses entreprises de fin août jusqu’à mi-mars, soit 200 jours/an environ. En effet, "même si nous sommes à l’aire du numérique, les architectes paysagistes se déplacent jusqu’ici pour sélectionner leurs sujets sur place. Le marquage des végétaux est gage de qualité et cela leur permet par ailleurs de vérifier l’absence de maladies et de valider les méthodes de culture" explique Erwan Baron. Cette satisfaction de la clientèle est également due au fait que les pépinières montrent un réel intérêt à être aux normes, à être à l’écoute, à respecter les procédés de production et de contrôle ainsi que les contraintes de livraison. Pour récompenser ces efforts, depuis 2001, les pépinières sont certifiées Norme ISO 9001. Cette norme, renouvelée tous les 3 ans, établit les exigences relatives à un système de management de la qualité et aide l’entreprise à gagner en efficacité et à accroître sa volonté à satisfaire la clientèle. Cette norme repose sur le concept d’amélioration continue.

la clientèle" précise Erwan Baron. L’investissement et la mécanisation portent leurs fruits puisque les délais d’arrachage et de préparation ont été divisés par trois, ce qui engendre également une réduction des délais de livraison : 48 h ou quelques jours, même pour des grosses commandes (un semi-remorque de végétaux variés). Pour satisfaire au mieux la clientèle, les pépinières, composées d’environ 60 salariés permanents, comprennent un service commercial de 6-7 personnes et un service logistique, ce qui permet d’améliorer constamment les services. Les partenariats locaux jouent également un rôle important puisque, pour la livraison par exemple, bien que les pépinières possèdent trois camions, elles peuvent compter sur une entreprise spécialisée dans le transport des végétaux qui leur met à disposition des camions lorsque c’est nécessaire. Concernant les perspectives, l’objectif est de continuer les efforts pour satisfaire la clientèle, que ce soit par l’offre, en maintenant toujours un stock important de végétaux diversifiés, ou par les services proposés.

Optimiser au maximum la qualité des services Le management de la qualité n’est pas le seul domaine dans lequel les pépinières s’impliquent et font des efforts. "Faire face à la rudesse du marché nécessite un matériel performant et fiable" explique Erwan Baron. C’est pourquoi les pépinières ont investi dans la mécanisation avec, par exemple, une dizaine de machines pour arracher les mottes et racines nues. "Ici rien n’est arraché à l’avance, l’achat de ces machines nous permet donc d’être réactif pour mieux servir

Parmi les 280 ha de production de pleine terre, 20 ha sont des conifères.

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ARBRES ET PLANTES

Les jardins secs, fini l’arrosage !

© Jean-Baptiste Pasquet

En composant avec des espèces peu consommatrices d’eau, les jardins secs répondent aux évolutions climatiques actuelles. Choisir des plantes adaptées au sol et au climat et qui ne demandent que peu ou pas d’arrosage, ainsi sont les ingrédients d’un jardin sec réussi.

Pour réussir un jardin sec, il s’agit de mélanger les ports très tapissants et couvre-sols à des vivaces plus volubiles, des graminées et des arbustes ou arbrisseaux en boule.

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lors que les étés sont de plus en plus secs et chauds, et marqués d’épisodes caniculaires, les jardins secs sont un bon moyen de répondre aux exigences climatiques de raréfaction de l’eau. La diminution des arrosages permise par la présence de végétaux adaptés à la sécheresse permet de ce fait de faire des économies. En effet, un jardin sec est un jardin qui ne demande peu ou pas d’arrosage une fois qu’il est bien installé. Dans notre imaginaire et dans celui des clients, les jardins secs sont souvent méditerranéens et nivelés en terrasse. Or, on peut extrapoler cette idée préétablie autour des jardins secs : au nord comme au sud, sur un terrain plat ou en pente, sous le climat océanique ou méditerranéen, sur un sol argileux comme sur un sol caillouteux… réaliser un jardin sec est possible pourvu que les espèces végétales choisies s’adaptent au type de sol et ne demandent que très peu d’arrosage. 34

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Les étapes de plantation Ainsi, pour offrir un jardin sec à ses clients, une des seules contraintes est de choisir des essences idéalement autochtones ou adaptées au sol et au climat. Il faut de préférence opter pour une situation ensoleillée, le jardin sec n’ayant plus vraiment d’intérêt s’il est placé à l’ombre. "Tout d’abord, il faut choisir des végétaux en conteneurs forestiers, c’est-à-dire qu’ils doivent être assez profonds pour que la plante ait pu développer un enracinement suffisant lui permettant une bonne reprise. Un enracinement profond est également gage d’une plante adaptée aux enrochements composant habituellement les jardins secs, les végétaux devant, dans ces conditions particulières, aller puiser l’eau dont ils ont besoin bien en profondeur" confie Jean-Baptiste Pasquet, paysagiste et gérant d’Adelfo, spécialisé dans les piscines naturelles et les jardins secs. Les roches permettent en effet d’offrir une fraîcheur importante au niveau

des racines et c’est pour cela que l’on en voit si couramment dans les jardins secs (ou jardins de rocaille). Si la terre présente sur le terrain est de bonne qualité, il faut la décaper afin de la remplacer par de la terre pauvre à moyennement riche. Les végétaux plantés dans les jardins secs sont en effet, la plupart du temps, habitués à des conditions difficiles et à des substrats pauvres. Pour les grandes vivaces, il faut décaper sur 30 à 40 cm, alors que pour les plus petites d’entre elles (couvres-sols très basses), 10 à 15 cm suffisent. "Lorsque vous apportez la terre, veillez à ce qu’elle soit bien foisonnée afin d’avoir un sol aéré. Avant de mettre les végétaux en terre, l’apport d’une poignée de matière organique (sous forme de granulés par exemple) permet d’aider ensuite les plantes à bien se développer. Il faut en apporter de façon raisonnée, à juste dosage, notamment quand le sol est très calcaire ou argileux" explique Jean-Baptiste Pasquet. Un trop gros apport pourrait en effet avoir l’ef-


fet inverse de celui désiré ! Ce seul apport de matière organique à la plantation suffit car les plantes ne doivent pas s’habituer à un sol trop riche, au risque de péricliter plus tôt que prévu. Une fois les végétaux plantés, il faut réaliser une cuvette autour du collet afin de diriger l’eau d’arrosage vers le système racinaire. Elle évite ainsi une perte d’eau qui se diffuserait autour. Enfin, l’ajout de paillage minéral, composé habituellement de concassé de pierres des carrières locales, finalise la plantation du jardin sec.

© Jean-Baptiste Pasquet

ARBRES ET PLANTES

Le paillage minéral Pour un jardin sec, il faut privilégier le paillage minéral. D’une part, il correspond au vocabulaire de ce type de jardin, qui s’installe, dans la nature, au milieu d’empierrement. D’autre part, il évite les possibles pourritures du collet ou les maladies qui peuvent se développer plus facilement avec un paillage végétal. Il faut donc recouvrir les pieds des végétaux avec du concassé de pierres locales de calibre compris entre 5/20 et 20/30 mm. La granulométrie doit en effet être assez grossière afin de laisser l’eau s’écouler correctement, les granulométries fines pouvant boucher les pores et asphyxier le sol et la plante. Le paillage permet de cacher la cuvette réalisée pour concentrer l’eau au niveau du système racinaire de la plante. De plus, il maintient une température du sol relativement constante en hiver comme en été et limite le désherbage et l’arrosage.

L’arrosage

sieurs fois, afin que la terre ait bien le temps d’imbiber l’eau. Ensuite, pendant la première année, un arrosage constant doit être réalisé pour assurer la reprise des végétaux. Il faut attendre au moins 8 jours entre deux arrosages : la plante doit subir un peu de sécheresse afin de faire descendre ses racines pour aller puiser de l’eau en profondeur. On peut aller jusqu’à 15 jours entre deux arrosages, lorsque le temps est plus humide ou frais. Il faudra donc réaliser cet arrosage suivi pendant un an mais une fois les plantes bien installées, plus besoin d’arroser, excepté pendant des épisodes de canicule. Les plantes vont parfois perdre quelques feuilles quand

© Jean-Baptiste Pasquet

Bien que ce soit un jardin sec, les végétaux ont besoin, après leur plantation et durant toute la première année, d’être arrosés. Le premier arrosage suivant la plantation est très important : il doit être copieux en apportant 20 à 30 litres d’eau par pied (soit 2 à 3 arrosoirs). Souvent, il faut l’apporter en plu-

Des floraisons hautes et érigées sont intéressantes pour animer un jardin sec. Un mélange harmonieux des couleurs est aussi source d’un jardin réussi.

Les végétaux adaptés à la sécheresse permettent d’occuper les interstices entre, par exemple, les pierres d’un escalier. Ils permettent d’assurer un décor permanent.

il fera chaud, mais ce n’est pas un signe alarmant, celles-ci étant choisies pour leur résistance à la sécheresse.

Choisir des bons végétaux Pour trouver des végétaux de bonne qualité, il faut naturellement aller se fournir chez un bon pépiniériste, certains étant spécialisés dans les gammes de jardin sec et pouvant alors vous conseiller. L’astuce est d’associer des plantes vivaces ligneuses, comme Helichrysum italicum (herbe à curry), à des arbrisseaux et arbustes comme la lavande, le romarin ou les cistes. Cette base, en majorité composée de plantes couvres-sol et rampantes de hauteurs différentes, permet d’habiller les enrochements. Des graminées, comme des Stipa tenuifolia ou des Pennisetum alopecuroides à petit développement, et des vivaces à haute tige et floraisons érigées, permettent d’animer la composition et d’apporter de la verticalité. Des ports en boule (ifs, buis, cyprès) sont également intéressants pour structurer ce type de jardin. En termes de proportion, il est bien d’associer 50 % de persistants à 50 % de caduques afin d’avoir un jardin présentant un intérêt quelle que soit la saison. Il s’agit de jouer avec les couleurs, en associant celles qui fonctionnent bien ensemble. Ainsi, Helichrysum italicum (immortelle des sables), vivace ligneuse à la floraison jaune, s’accorde très bien avec les épis mauves et odorants de la lavande et avec les inflorescences roses élevées des valérianes. En plus d’être économe en eau, le jardin sec est aussi économe en entretien : il suffit seulement d’enlever les parties dégarnies qui ont séché après la floraison ou l’été. Avril 2017

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ARBRES ET PLANTES

Entretenir

des arbustes basitones Les arbustes, souvent choisis pour la couleur de leur feuillage ou leur floraison, sont destinés à rester dans les jardins plusieurs années. Une des clés pour conserver un bel arbuste réside dans son entretien. Si les principes de ramification et de construction des arbres sont assez bien connus, ceux des arbustes sont beaucoup plus complexes et il reste encore beaucoup à apprendre. Focus sur les arbustes basitones qui se ramifient à partir de la base.

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© P. Prieur

ace à la méconnaissance des arbustes, on observe bien souvent des tailles inadaptées, un manque de place pour le développement… Pourtant, quelques principes de base aident à obtenir ou à maintenir un beau massif. Ceux-ci font appel à l’observation et la connaissance du sujet que l’on s’apprête à tailler. Avant de prendre votre sécateur, quelques questions sont indispensables à se poser pour un bon entretien. Pascal Prieur, arbusticulteur, nous éclaire sur l’entretien d’une catégorie d’arbustes : les basitones.

La basitonie Un des premiers principes qui définit la taille est le mode de développement de l’arbuste, ou construction architecturale, c’està-dire comment il se ramifie. Il existe différents modes de ramification : l’acrotonie, la mésotonie et la basitonie. Ces modes peuvent même se cumuler, ce qui rend parfois l’identification un peu plus subtile. Contrairement à une grande majorité des arbustes qui sont acrotones et développent plus fortement les bourgeons situés à l’extrémité des rameaux de l’année précédente, les arbustes basitones se régénèrent par la base (ex : les Hydrangea macrophylla et arborescens). Ils développent, chaque année ou presque, des ramifications à partir de la base des rameaux ou directement sur la souche. Ces ramifications seront d’autant plus vigoureuses qu’elles seront proches de la base. Une fois leur système racinaire en place, ce qui nécessite 3 à 5 ans maximum, les plantes strictement basitones n’ont plus

Les arbustes basitones développent, chaque année ou presque, des ramifications à partir de la base des rameaux ou directement sur la souche. 36

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Quelques semaines après une éclaircie sur souche, la basitonie de ce Kolkwitzia amabilis s’est réveillée.

d’augmentation de volume. Si une intervention est nécessaire, bien identifier le mode de développement va vous indiquer le type de taille à effectuer. Pour la technique de taille, il faut observer le mode de floraison de l’arbuste.

Le mode de floraison de l’arbuste La floraison est un des critères de sélection d’un arbuste pour l’intégrer à un jardin. Pour qu’elle ait lieu et qu’elle soit abondante, il faut tailler correctement et à la bonne période. Pour cela, un paramètre essentiel : savoir si la floraison a lieu sur les pousses de l’année en cours ou sur le bois de l’année précédente (ou plus). Si la floraison a lieu sur les bois de l’année en cours, cela signifie qu’elle apparaît, dans la plupart des cas, à l’extrémité du rameau, après une croissance végétative plus ou moins marquée. Si la floraison a lieu sur les bois de l’année précédente ou plus, les fleurs apparaissent sur

des rameaux formés l’année précédente, à partir de bourgeons floraux ou mixtes préformés et programmés au cours de l’été qui précède. Ainsi, les arbustes de cette catégorie (ex : les Deutzia, Hydrangea macrophylla) ne sont pas capables d’accepter une taille hivernale sévère puisque l’hiver, ils portent les bourgeons qui donneront une fleur ou une inflorescence la saison prochaine.

La taille des arbustes basitones La taille s’effectue pour diverses raisons : entretien, esthétique (couleur du feuillage, du bois en hiver)… La tendance est à la taille raisonnée, qui consiste à tailler de façon appropriée et respectueuse chaque arbuste en fonction du type de développement, du principe de floraison, des conditions pédoclimatiques…"Avant, tout était taillé de façon horticole, maintenant c’est nuancé, il y a des espaces entretenus très finement et des espaces laissés un peu ‘plus au naturel’ " pré-


© P. Prieur

cise Pascal Prieur, président de l’association des Arbusticulteurs. Concernant les arbustes basitones, la taille de formation s’avère inutile puisque les interventions ne servent qu’à générer de nouveaux rameaux à partir de la base pour abonder dans le sens du mode de développement naturel de la plante. Cependant, ces arbustes ont besoin d’une taille d’entretien, ne serait-ce que parce que le vieillissement des rameaux devient vite inacceptable esthétiquement. Chaque mode de développement et mode de floraison induit des tailles particulières : •  pour les plantes basitones fleurissant sur les pousses de l’année : suppression d’axes, par éclaircie hivernale sur souche, avec réduction possible des axes conservés (ex : spirées) •  pour les plantes basitones fleurissant sur les bois des années précédentes : suppression d’axes par éclaircie hivernale ou post-floraison sur souche, sans réduction des axes conservés (ex : Stephanandra tanakae)."Les arbustes basitones qui fleurissent sur les bois de l’année précédente peuvent être taillés avant la floraison, à la double condition de ne supprimer que du vieux bois et de ne pas raccourcir les rameaux que l’on conserve", insiste Pascal Prieur. Les Deutzia, Weigelia et Forsythia peuvent, par exemple, se tailler l’hiver. À noter que certaines variétés ornementales sélectionnées par l’homme ont tendance à moins se régénérer de manière naturelle et nécessitent donc plus d’entretien. "C’est un peu comme les animaux sauvages, ils se débrouillent seuls dans la nature alors que les animaux domestiques sont fragiles et dépendent de l’homme" explique Pascal Prieur. Parmi elles, les spirées japonaises Spiraea japonica ‘Goldflame’ et ‘Little Princess’. Génétiquement conçues pour être compactes et

Spiraea x arguta en fleurs au printemps suivant un recépage.

très florifères, elles ne se régénèrent pas, ce qui rend la taille indispensable.

© P. Prieur

ARBRES ET PLANTES

Aux beaux arbustes les bons outils! Pour obtenir un bel arbuste, des outils de taille adaptés sont nécessaires. Parmi eux : •  le sécateur à lame et contre-lame : celuici n’écrase pas les tissus ; •  la scie à élaguer, ou scie à denture japonaise, est une scie à tirer qui permet les coupes très fines ; •  le sécateur électrique permet de gagner en dextérité et en confort pour réaliser des éclaircies sur souche. Il permet également une ouverture plus importante qu’avec un sécateur ‘normal’. "L’utilisation de ces outils valorise le travail de jardinier et de paysagiste car cette taille fait appel au raisonnement. Si le taille-haie ne fait pas partie de la liste ci-dessus, c’est parce que, comme l’indique son nom, il est fait pour tailler des haies, non des arbustes dans des massifs", insiste Pascal Prieur. Les outils cités précédemment permettent une taille de précision, c’est-à-dire qu’il faut prendre le temps de savoir quel arbuste nous fait face avant de tailler afin de sélectionner les rameaux à conserver et ceux à tailler. Et le résultat est là, l’arbuste est d’autant plus beau quand la taille est adaptée. Si un arbuste fait l’objet d’un oubli lors de la taille, il ne faut pas s’alarmer, "Tout d’abord, la taille n’étant pas une nécessité biologique, elle est loin d’être nécessaire annuellement, et, de plus, il y a moins de dégâts si on ne taille pas que si on taille mal" précise Pascal Prieur. De même, un arbuste mal taillé peut être repris. La méthode de recépage, qui consiste à revenir à la case départ en coupant à ras, est par exemple une solution. Attention, tous les arbustes ne sont pas capables de l’accepter.

Mieux les connaître pour mieux les tailler Actuellement, il n’existe malheureusement aucune littérature permettant de classer les arbustes selon leur mode de ramification. D’autant plus que, bien souvent, un arbuste cumule plusieurs types de ramifications Par exemple : le noisetier, le laurier sauce et le lilas commun présentent une forte basitonie au niveau de la plante elle-même mais également une forte acrotonie au niveau de chaque rameau. De même, certains arbustes acrotones peuvent développer une certaine basitonie au cours du temps. Par exemple, des Perovskia jamais taillés peuvent ne pas développer de basitonie mais la suppression régulière de rameaux sur la souche engendre un foisonnement de rameaux à partir de la souche et des racines. Il est donc nécessaire d’observer attentivement l’arbuste et d’adapter l’entretien. Par ailleurs, pour pallier le manque de connaissances sur les arbustes, l’associa-

Forsythia x intermedia, arbuste basitone, un an après avoir été recépé.

LE CONSEIL DE PASCAL PRIEUR, ARBUSTICULTEUR Pour réussir un aménagement, une réflexion s'impose dès la conception du jardin: configuration du lieu d'implantation (bord de route, parc...), paramètres pédoclimatiques, volume prévu pour son développement (plus on plante serré, plus on est contraint à tailler), rendu souhaité (port naturel ou taille horticole), entretien qui sera effectué… En bref, pour que la gestion soit différenciée, la conception doit l’être également.

tion des Arbusticulteurs fait des expérimentations et des recherches sur les arbustes, diffuse ses connaissances et savoir-faire et donne des conseils via des interventions, journées techniques, conférences et animations. Elle a également été sollicitée par l’UNEP pour rédiger deux Règles Professionnelles dont l’une intitulée "Travaux d’entretien des arbustes". De plus, certains Arbusticulteurs comme Pascal Prieur effectuent des formations pour les professionnels : jardiniers et paysagistes en collectivités ou en entreprise, enseignants… Avril 2017

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CLÔTURES ET PORTAILS

Portail : automatisme,

sécurité et contrôle d’accès Question sensible, doit-on rendre le portail ‘intelligent’ ? Pur fantasme industriel ou réel besoin exprimé par une clientèle toujours plus connectée ? Face à l’émergence de la domotique et des solutions de contrôle d’accès pilotables à partir d’un simple smartphone, les installateurs doivent s’informer de ces tendances pour ‘vendre’ leur portail et les nouvelles fonctionnalités qui lui sont associées.

P

basculer dans le high-tech. Par méconnaissance sans doute, aussi bien de la part du paysagiste que du client, car des solutions dites intelligentes, la plupart du temps simplement ‘connectées’, existent et facilitent bien souvent la vie du client et permettent au paysagiste de vanter un service supplémentaire rendu par le portail. Un argument vendeur auprès des clients.

Visiophone à ‘mémoire d’images’ C’est l’une des solutions proposées pour faciliter le quotidien des clients. "La demande est très forte" à entendre Anthony Allot, responsable marketing chez le fabricant breton Cadiou. "Quand un individu sonne sur le boîtier installé dans la maçonnerie du pilier, son passage et son faciès sont enregistrés sur un écran de contrôle, placé à l’intérieur de la maison. L’appel peut être renvoyé sur le smartphone du client qui,

étant absent, peut déclencher à distance (ou non) l’ouverture de son portail automatique. L’écran de contrôle est également visible sur le smartphone". Ingénieux non ? Plus besoin de laisser la clé (ou le code) à un artisan, un livreur... ou de laisser son portail ouvert en attendant leur passage. On ouvre/ferme à la demande et à qui on veut ! Plus besoin non plus de changer le code après chaque passage. C’est aussi un moyen très facile de contrôler l’accès de son jardin pour celui qui est immobilisé chez lui (handicap, accident). Mais une question demeure : à qui la responsabilité en cas de hacking’ (piratage) du code d’ouverture ? Car il n’y a pas d’infraction physique proprement dite... A moins de s’équiper de caméras. Par ailleurs, l’installation d’un visiophone est simple. "Si le paysagiste est capable de tirer un câble et, plus généralement, de motoriser un portail, la pose d’un vidéophone ne constituera pas un obstacle". De son côté, © Cadiou

ortail connecté, intelligent, anti-intrusion, ‘smart’... Coup de marketing de la part des fabricants ou optimisation du fonctionnement des portails pour simplifier la vie des clients ? "La première" seraient tentés de dire certains installateurs ; mais pas facile de répondre à l’heure où la robotisation, prolongement de l’intelligence technologique, révolutionne le métier de paysagiste : on pense par exemple aux tondeuses robots, qui offrent une solution fonctionnelle aux professionnels, ou bien encore aux batteries mobiles rechargées par énergie solaire. L’intelligence est partout et toujours au service des professionnels et de leurs clients. Mais du côté des portails, les avis sont unanimes : certes, la clientèle veut un portail (et très vite après la construction du jardin !), automatique si possible, équipé d’un digicode/vidéophone tant qu’à faire, mais de là à exiger d’emblée des solutions ‘intelligentes’, le marché n’est pas prêt de

Parmi les solutions proposées à la clientèle, le visiophone. Très demandé, il est simple d’installation. Des modèles à mémoire d’images permettent au client d’ouvrir/fermer le portail à distance, selon le profil de la personne enregistré sur un écran de contrôle. 38

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© Cofreco

CLÔTURES ET PORTAILS

Rien que la motorisation d’un portail est une solution ‘intelligente’. A condition que l’automatisme soit correctement installé, dans les règles de l’art.

le client doit télécharger une application entièrement gratuite (développée généralement avec des professionnels de la sécurité domestique, à l’exemple de ‘Somfi’). "Le smartphone est la ‘zapette’ universelle. En effet, que ce soit pour ouvrir/fermer un portail, déclencher/allumer une alarme à l’intérieur d’une maison, ouvrir/fermer des stores... le client ne veut plus une multitude de boîtiers de commande dans sa poche. Il veut des solutions pilotables depuis son smartphone" ajoute le responsable marketing de Cadiou.

Automatisme : une solution intelligente ? Certainement, bien qu’aujourd’hui l’automatisme d’un portail soit une prestation ‘de série’. L’automatisme est d’ailleurs l’une des premières solutions qui, à l’époque, était considérée comme intelligente. Peutêtre que dans un avenir proche, les solutions actuelles dites intelligentes, seront des prestations de série. Qui sait ! En attendant, il faudrait se pencher sur le constat régulier suivant : la pose des systèmes automatiques est sujette à de nombreuses malfaçons ! "Bien souvent et malgré des propositions d’automatismes simples à installer (système bus en 24 V), nous nous rendons compte que le maçon (ou autre) qui a monté les piliers, se charge aussi de l’installation du portail et de l’automatisme, principalement pour des raisons de coûts. Souvent par manque de temps, il oublie d’étudier les notices des ensembles à monter (automatisme et portail), ce qui engendre des petites erreurs de pose de l’automatisme ou alors des erreurs de câblage (mauvaises sections de fil...). Ces erreurs provoquent, soit un dys-

fonctionnement, ou pire encore, une usure prématurée de l’automatisme. On constate que 80 % des appels concernant un automatisme sont liés à ces petits défauts de pose... Cela étant dit, les difficultés rencontrées restent minimes par rapport au nombre d’automatismes commercialisés chaque année" détaille Cyril Schell, responsable qualité chez Cofreco. A la question comment un paysagiste qui assure ou délègue le montage d’un système automatique peut-il se rendre compte de malfaçons, les réponses sont clairement identifiées. "Tout d’abord, il faut confier l’installation à des professionnels de la pose, connaissant parfaitement les produits, et se référer aux notices techniques qui, par expérience, ne sont pas lues correctement par les poseurs. Le paysagiste n’est pas un électricien mais il se doit d’avoir un minimum de connaissances par une formation électrique et ne plus faire une confiance aveugle" indique François Laurence, président de Cofreco.

Caméras, gâchettes électriques, panneaux solaires Les paysagistes peuvent proposer à la clientèle des vidéophones, filaires ou non. Avec un champ libre avoisinant les 300 mètres, ils peuvent être disposés au bon vouloir du client mais toujours en fonction de la configuration spatiale de la zone d’accès au jardin. Ce qui implique l’absence d’arbres, de murs dans leur rayon d’action (uniquement pour le vidéophone sans fil) ! Par ailleurs, de plus en plus de clients demandent d’installer des caméras pour vérifier à distance l’état du portail, ouvert ou fermé, pour gérer les allées et venues (historique des per-

sonnes rentrées et sorties) et, plus largement, éviter toutes intrusions de personnes non désirées. Et ce, grâce à des systèmes domotiques ou de contrôle d’accès, que l’on connecte à la box internet du client, ou alors utilisables par Bluetooth... "Je n’en doute pas, c’est une technologie d’avenir" termine Cyril Schell. Autre dispositif : les gâchettes électriques, installées au niveau du portillon. Simples d’installation, le paysagiste peut assurer leur pose. L’ouverture peut être réalisée à partir d’un simple bouton poussoir (clavier à code filaire avec badge de proximité à installer sur la maçonnerie du pilier). Le client peut rester maître de l’ouverture et de la fermeture du portillon à tout instant, très pratique pour les enfants qui rentrent de l’école. Là encore, un smartphone peut servir de boîtier de commande. Et en l’absence de portillon, ce qui n’est pas rare, il est aujourd’hui possible d’ouvrir à distance un seul ou les deux battants du portail, pour peu qu’un système de vidéophone, ou domotique soit installé. Enfin, des panneaux solaires peuvent être installés pour alimenter le moteur du portail et/ou les différents dispositifs intelligents (visiophone, digicode, caméras...). "Cette technologie est opérationnelle. Elle nécessite cependant l’expertise d’un électricien qui doit installer un kit complet (panneaux, batterie, contrôleur...) à l’abri des arbres, ce qui peut parfois être difficile dans un jardin et couteux à l’achat, sans oublier l’entretien (batterie à changer)" ajoute-t-il. Les ventes ne sont pas encore au rendezvous... Mais il existe tout un panel de solutions pour rendre le portail et ses abords ‘intelligents’, ou tout du moins ergonomiques. Avril 2017

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PAVAGES ET DALLAGES

Revêtements drainants : place aux pavés !

Avec l’expansion des surfaces perméables, censées infiltrer les eaux pluviales en profondeur, les matériaux drainants apportent des solutions techniques fonctionnelles. Si le stabilisé, la résine et certains bétons décoratifs sont privilégiés, les nouvelles gammes de pavés drainants s’avèrent tout aussi efficaces et, de surcroît, très esthétiques, ce qui ne gâche rien.

QU’EST-CE QUE LA PERMÉABILITÉ ?

zones de stationnement, îlots directionnels... ;

Quatre catégories de pavés sont répertoriées : •  les pavés à joints larges (jusqu’à 3 cm), qui permettent généralement de drainer les eaux pluviales sur plus de 10 % de la surface revêtue. Il s’agit soit des pavés dont les faces latérales sont pourvues d’écarteurs intégrés (par exemple les pavés Ecoroc de Marlux ou les pavés Herbadrain de la société Heinrich&Bock) ou rapportés. Dans le cadre d’une gestion intégrée des eaux pluviales, l’eau s’infiltre directement dans les jointures, en direction des fondations du sol ou d’une structure de stockage. La granulométrie du matériau de jointoiement permet d’assurer un drainage suffisant. Domaines d’application : allées et voies d’accès, trottoirs,

© Marlux

Elle est déterminée par la vitesse à laquelle l’eau peut pénétrer une structure ; elle est exprimée en litres par hectare par seconde (L/ha/s). A noter : pour évacuer une pluie d’intensité moyenne et sans encombre, un pavage drainant doit pouvoir absorber 180 L/ha/s.

Plusieurs classes de pavés, un seul objectif

L’Ecoroc de Marlux est un pavé à écarteurs assurant l’infiltration des eaux pluviales grâce à ses joints larges. Permettant l’alimentation en eau des racines et la pousse du gazon, il constitue une solution esthétique et écologique. Disponible en deux nuances de gris, il saura s’intégrer dans des projets contemporains ou traditionnels. 40

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•  les pavés poreux, qui possèdent, en raison de leur structure, une résistance à la rupture en traction par fendage supérieure à 3 MPa. "Les pavés poreux sont réalisés à partir d’un béton poreux, c’està-dire qui présente une granulométrie ou structure ouverte. De ce fait, la résistance de ce type de pavé peut être plus faible (> 3,0 MPa) que celle d’un pavé en béton non poreux (> 3,6 MPa). De plus, les pavés poreux ne pourront pas présenLe pavé drainant en béton ‘Priora’ de Marshalls possède des flancs latéraux brevetés, dotés de plusieurs écarteurs. Lors de la pose, les modules s’entrecroisent entre eux par des coins sur le long du pavé et forment des joints élargis. L’ensemble est très esthétique. © Marshalls

L’

offre du marché, y compris dans la catégorie ‘matériaux’, est suffisamment vaste pour répondre à la problématique d’infiltration des eaux : dalles engazonnées, béton drainant, résine... Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, des pavés, habituellement imperméables, s’avèrent être poreux, drainants. Leur perméabilité peut avoisiner les 60 L/seconde/ha...


ter les mêmes résistances aux agressions climatiques (absorption d’eau) que les pavés en béton classique, du fait de leur pouvoir drainant" indique Yannick Louazel, directeur laboratoire qualité chez Heinrich&Bock. Grâce à une porosité ouverte, l’eau peut s’écouler à travers le pavé ;

© Fabemi

PAVAGES ET DALLAGES

•  les pavés à ouverture de drainage, caractérisés par des perforations comblées de gravillons dans le sens de l’épaisseur ;

Durance’ de Fabemi est un pavage drainant à combler avec du sable, de la clapissette, ou mieux, à engazonner. Posé sur du sable ou du gravillon, il est disponible en trois teintes.

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PAVAGES ET DALLAGES

Formats, couleurs, calepinage... Le choix de l’un ou l’autre des modules est avant tout esthétique. Certains voudront des modules à ‘végétaliser’ pour rompre la monotonie du revêtement minéral ; d’autres préféreront des éléments plus discrets… Sachez toutefois qu’un pavé drainant n’est pas forcément carré ou rectangulaire. Des fabricants, l’image de la société Fabemi, proposent des formes rondes, ‘étoilées’, dont les joints sont à combler avec un substrat et du gazon. La linéarité des formes droites habituelles est ainsi totalement rompue. Chacun ses goûts ! Par ailleurs, il faut savoir que les pavés en béton ne sont pas seulement gris, tout un panel de coloris est disponible : ocre, beige, anthracite, jaune, rouge, noir, couleur ‘quartz’... A chaque chantier correspond un pavé drainant et un ou plusieurs coloris. Des teintes ‘mouchetées’ sont également disponibles. Côté calepinage, tout est autorisé, bien que les poses linéaires, à joints décalés ou en chevron (les pavés Marshalls Priora sont top pour ce genre d’appareillage !) sont les plus courantes avec ce genre de matériaux. En même temps, on peut difficilement réaliser des queues de paon avec des pavés à arêtes ! Alors à tous ceux qui pensent que les pavés drainants ne peuvent rivaliser, d’un point de vue esthétique, avec les pavés conventionnels, il vaudrait mieux s’intéresser à l’offre des fabricants ! Drainant et beau, c’est désormais possible !

Au même titre que les pavés, ces matériaux sont tout aussi drainants. Les agrégats en pierre naturelle (graviers et galets en ardoise, basalte, marbre) sont une solution écologique et résistante pour la création de surfaces piétonnes notamment. Pour assurer la plus grande perméabilité possible à une tranchée drainante, il est important de choisir un gravier adéquat. "Les matériaux granuleux, comme le gravier en marbre, basalte ou pouzzolane, doivent être disposés en plusieurs couches dans le sens d’écoulement de l’eau. Au-dessus de la tranchée, on peut utiliser du sable et des matériaux granulaires, par exemple, des galets en marbre ou de l’ardoise noire" précise la société Cupa Stone. Les avantages sont nombreux : les agrégats sont esthétiques (différentes teintes proposées), font la transition avec d’autres matériaux, peuvent être associés à des stabilisateurs (dalles alvéolaires) et font profiter l’humidité du sol aux végétaux. Concernant ce dernier point, "une fois les végétaux installés, le professionnel peut procéder à un épandage, sur le sol, d’une couche uniforme de galets (par exemple en marbre) de 5 à 7 cm d’épaisseur minimum. Cette préparation permet d’entraver l’apparition des herbes indésirables et le maintien d’un niveau correct d’humidité des sols" précise Cupa Stone.

© Cupa Stone

Généralement, l’ensemble des modules drainants sont en béton. Les pavés à joints larges doivent donc répondre aux exigences de la norme NF EN 1338, rompue aux pavés en béton traditionnels (non drainants) : caractéristiques géométriques, résistance à la rupture en traction par fendage (>3,6 MPa), résistance aux agressions climatiques…

GRAVIERS ET GALETS, LA SOLUTION DRAINANTE

© Heinrich&Bock

•  les pavés à ‘engazonner’, posés, bien évidemment, sur une structure perméable. Un substrat fertile (et drainant !) fait office de joints. En règle générale, ce sont des pavés à joints larges, permettant l’infiltration des eaux.

Posés à joints continus ou alternés, les pavés Keops Enviro de la société Heinrich&Bock restent stables même dans les conditions d’utilisation les plus intenses. La forme spécifique des écarteurs fait en sorte que le concassé de jointement enchâssé entre les taquets se mette en compression sous l’effet d’arrachement des pavés. Les taquets d’écartement périphériques assurent un emboîtement horizontal avec un auto-blocage multidirectionnel optimal. 42

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EAU JARDIN !

Les tuyères,

les arroseurs des petits espaces !

© Hunter

Contrairement aux arroseurs escamotables à turbine, les tuyères sont caractérisées par une petite portée d’aspersion, moins de 10 m, un corps en plastique et une buse à jet fixe (parfois rotatif). L’équipement idéal pour arroser de petites surfaces ou des espaces verts à la géométrie complexe.

Lors de l’installation d’un système d’arrosage, il est impératif d’utiliser le même type de tuyère, avec des buses identiques pour apporter de manière uniforme la quantité idoine d’eau.

U

n arrosage optimal, à la goutte près, repose sur un paramétrage intelligent qui intègre à la fois les besoins de la plante par des données agronomiques (ETP, ETR corrélée au coefficient cultural propre à chaque type de plante…), la capacité de rétention hydrique des sols, (RFU, vitesse d’infiltration…) et la typologie du système d’arrosage en place (goutteurs, arroseurs, bubblers, tuyères…), couplé aux systèmes de programmation. Pourtant, il n’est pas rare que certains professionnels fassent encore de mauvais choix, notamment en ce qui concerne la sélection des arroseurs. Jet fixe ou rotatif ? Tuyère ou arroseur à turbine ?... Autant de questions sans réponse tant le choix de tel ou tel équipement d’arrosage leur paraît difficile au regard de la complexité des espaces verts qu’ils ont à gérer. 44

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Néanmoins, en présence de petites surfaces engazonnées ou d’espaces verts complexes, entrecoupés de pelouse, de massifs de plantes annuelles, de pieds d’arbres ou tout autre obstacle, le gestionnaire n’a pas le choix : il doit s’équiper de tuyères. Par définition (cf. Règle Professionnelle intitulée ‘Conception des systèmes d’arrosage’, n°P.C.6–R0), une tuyère est composée d’un corps en plastique à enterrer et d’un tube coulissant qui émerge sous la pression de l’eau. "A l’intérieur se trouve un ressort qui permet d’assurer le retour d’un piston, d’un filtre et d’une buse. En option, il est possible d’ajouter un clapet anti-vidange ainsi qu’un régulateur de pression" résume Laurent Mignonneau, responsable prescription chez Hunter Industries. Plusieurs hauteurs d’émer-

gence sont disponibles : 5, 7, 10, 15 ou 30 cm afin de s’adapter à la végétation présente. Encore faut-il savoir interpréter les caractéristiques intrinsèques à chaque tuyère pour sélectionner le bon produit...

Principales caractéristiques Parmi les caractéristiques des tuyères, on peut citer : •  la portée : généralement comprises entre 1,5 et 8 m, les portées peuvent néanmoins atteindre les 10 m selon les modèles (½ ou 1 pouce). •  la pluviométrie : de l’ordre de 25 à 40 mm/h, la pluviométrie est un paramètre essentiel pour ajuster les temps d’arrosage en fonction de l’ETP journalière à combler.


•  la pression : corrélée à celle du réseau, elle est comprise entre 1,5 et 3,5 bars. En résultent de fines gouttelettes, répartissant l’eau en surface de manière uniforme. •  le débit : il est fonction de la portée. Par exemple : pour une portée inférieure à 8 m, le débit sera compris entre 0,2 et 17 L/min. •  l’espacement : il est dépendant de la portée, c’est-à-dire entre 1,5 et 8 m. Le gestionnaire doit cependant veiller à ce que l’extrémité du jet généré par un arroseur arrive au pied d’un autre pour compenser les pertes. •  l’angle de diffusion : réglable ou fixe à l’aide d’une simple bague crantée, l’angle de diffusion d’une tuyère varie de 30 à 360°.

Ce qu’il ne faut pas faire ! Même les gestionnaires avertis font des erreurs. Voici les plus courantes, hormis une mauvaise triangulation, une pression inadaptée en sortie de buse et une programmation hasardeuse : •  mélanger les types d’arroseurs : par exemple, une zone équipée avec des arroseurs à turbine nécessitera un temps

d’arrosage de 20 minutes, voire plus, alors que la même zone (même surface de pelouse), équipée cette fois-ci avec des tuyères standards seront généralement compris entre 8 et 12 minutes. Ces différences sont directement liées à la pluviométrie de chaque type de système d’arrosage. Ainsi, sous une pression de 2 bars, en plein cercle, une tuyère pourra débiter 0,84 m3/h, alors qu’un arroseur débitera environ 0,26 m3/h (arrosage rotatif). C’est pourquoi, il n’est pas judicieux de mélanger des arroseurs à turbine et des tuyères pour arroser une même surface, à moins d’être équipé d’un système de programmation pour chaque électrovanne ! •  ne pas choisir la bonne buse : "quand le paysagiste utilise une buse ‘X’ (environ 500 L/h), il peut arroser en quart de cercle un secteur qui nécessite 15 mm/h, mais lorsqu’il arrose en demi-cercle en utilisant la même buse, la surface est deux fois plus grande, avec des besoins en eau différents. Ils apportent donc trop d’eau. Malheureusement, plus de 80 % des techniciens municipaux ne changent pas de buses, et cela vaut aussi bien pour des arroseurs à turbine que des tuyères" explique Laurent Mignonneau de la société Hunter Industries.

© Toro

EAU JARDIN !

Plusieurs hauteurs d’émergence des tuyères sont disponibles : 5, 7, 10, 15 ou 30 cm afin de s’adapter à la végétation présente.

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DESIGN

Poteries,

entre tradition et modernité ! Grands classiques pour embellir la terrasse ou la plage de piscine de vos clients, les poteries apportent un style particulier dans vos aménagements. Avec des produits souvent résistants au gel, aujourd'hui, les fabricants proposent différents styles, du plus classique au plus design ! Voici quelques exemples.

Ravel, intemporel et design Manufacture fondée en 1837 à Aubagne, la Poterie Ravel a fabriqué différents articles en terre cuite au travers de ce siècle et demi. Aujourd'hui, la 5ème génération est en place et produit des poteries de différents styles : les classiques qui ont fait la renommée de la marque, mais aussi des modèles avec des lignes et des couleurs plus contemporaines. "Par vases contemporains, nous entendons des collections aux lignes tendues sans collerette ronde. Galbes sobres, ces vases s’intègrent dans des jardins ou terrasses aux allures d’aujourd’hui, tout en apportant par leur matière la chaleur nécessaire aux atmosphères végétales". Dimensions, collection Cycas lisse : diamètre extérieur : de 11 à 105 cm – hauteur : 10 à 115 cm. www.poterie-ravel.com

4 coloris pour une forme contemporaine Fondée il y a plus de 23 ans en Belgique, Domani conçoit et fabrique des poteries de haute qualité dont certaines gammes sont destinées à la décoration extérieure. La recherche de nouvelles applications, à la fois en couleur et en technique, est la marque de fabrique de la société. Domani réinvente la tradition avec des modèles contemporains, sans dénaturer les produits. Domani utilise de l'argile de haute qualité avec une base de kaolin qui possède des propriétés spécifiques. Les poteries en terre cuite n'absorbent pas plus de 3 à 4 % d'eau à la cuisson, ce qui garantit une gamme de produits non-gélifs. Ici la gamme Terra Cotta avec le modèle Dala. Dimensions : hauteur 68 à 135 cm - diamètre 60 à 85 cm - poids 50 à 135 kg. www.domani.be

Le charme de la tradition Tectona a choisi de travailler avec la maison britannique Italian Terrace pour l'extrême qualité et le style unique dont se distinguent ses vases et jarres en terre cuite. Utilisant une argile de qualité supérieure, les vases et jarres Italian Terrace sont conçus artisanalement en Italie dans le respect des techniques traditionnelles de moulage et de cuisson au four à haute température, leur assurant une belle couleur naturelle, une texture patinée et veloutée, ainsi qu'une résistance exceptionnelle. Elégants, simples et intemporels, ils s'intègrent à tout type d'extérieur. Chaque pot est livré avec quatre pieds de soutien en terre cuite. Dimensions : hauteur 68 cm - extérieur 75 cm - intérieur 68 cm - poids 35 kg. www.tectona.net

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DESIGN

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RÈGLES PROFESSIONNELLES

Règles professionnelles :

travaux de plantation des massifs Les règles professionnelles des travaux de plantation des massifs concernent la mise en place en pleine terre de plantes annuelles, bisannuelles et vivaces, ainsi que de graminées, de groupes d’arbustes (y compris les rosiers) et/ou d’arbres. Ces travaux intègrent l'approvisionnement, la plantation, l’arrosage et tous les soins à prodiguer aux massifs, jusqu'à la réception du chantier.

L’

objectif est de tendre à optimiser au maximum les travaux d’entretien et à limiter la perte de l’atout esthétique des végétaux qui pourrait découler d’une plantation inadaptée. C’est tout l’objet de la règle P.C.3-R0 qui décrit les travaux de plantation des massifs.

Ecologie du projet et choix des plantes La compatibilité des plantes du futur aménagement avec le milieu doit être vérifiée par l’entreprise, qu’elle soit ou non à l’origine de leur choix. Lorsque l’entreprise n’est pas responsable de l’achat des plantes, elle doit cependant s’attacher à apporter les meilleurs conseils possibles quant à leur choix, en tenant compte du milieu, du mode de ramification et du mode de floraison (pour les arbustes) et de l’emplacement prévu pour les plantes. Le choix des espèces vise à optimiser les travaux d’entretien et à éviter la perte de l’atout esthétique des végétaux qui pourrait découler d’une plantation inadaptée.

Transport et stockage des plantes Les végétaux peuvent être soit livrés directement sur le chantier, soit livrés au siège de l’entreprise ou dans un lieu de stockage intermédiaire et ensuite rapatriés sur le chantier. Quel qu’il soit, l’acteur chargé du transport des végétaux (producteur ou entreprise de paysage), doit veiller à la conservation de la qualité des végétaux lors du transport afin que l’état de ces derniers soit bon lorsqu’ils arrivent sur le chantier. L’entrepreneur prend les mesures nécessaires pour garantir le bon état des végétaux jusqu’à la plantation. Dans tous les cas, les plantes sont sous la responsabilité de l’entreprise du paysage qui doit prendre toutes les mesures utiles à leur conservation en bon état physiologique et sanitaire pendant la période de stockage. L’entreprise adopte le moyen de stockage le plus adapté en fonction de la durée estimée sur le chantier avant plantation. 48

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Plantation Les plantes annuelles, bisannuelles et vivaces possèdent des cycles végétatifs étalés. Ce sont ces différences physiologiques qui déterminent leur mode de vie et, par conséquent, leur mode de plantation. Les plantes annuelles, bisannuelles et vivaces sont essentiellement plantées dans les jardins d’ornement, les parcs et les jardins structurés. Elles présentent toutes une diversité de hauteurs, de couleurs et d’époques de floraison. Saisonnières par définition, les plantes annuelles et bisannuelles nécessitent un renouvellement régulier. A ce titre, elles sont généralement réservées aux endroits les plus en vue. A l’opposé, lorsqu’elles sont choisies en adéquation avec leur milieu de vie naturel, les plantes vivaces permettent de réaliser des mises en scènes peu contraignantes. Pour les arbustes, la facilité ou la complexité de l’entretien dépend considérablement de la façon dont les massifs sont composés. Il est donc impératif que le concepteur connaisse bien les principes de ramification et de floraison des végétaux pour qu’il soit capable d’envisager les modes de gestion les plus adaptés. Les critères techniques intrinsèques suivants sont à prendre en compte pour le choix des arbustes : •  hauteur et largeur à l’état adulte •  vitesse de croissance •  mode et densité de ramification •  mode de floraison… Une attention particulière doit être apportée aux sols argileux ou lourds, où des stagnations d’eau peuvent survenir (dans des cuvettes par exemple). Dans ces cas, le recours au calage hydraulique et aux arrosages importants doit être raisonné.

Lorsque le constat de reprise n’est pas validé ou pendant le délai de garantie, l’entreprise doit procéder à ses frais au remplacement des végétaux morts ou moribonds, avant la fin de la saison de plantation. Les végétaux replantés doivent être de même nature (genre, espèce, cultivar ou variété) que ceux qui ont été initialement installés, et dans une force et une forme identiques. Les plantes annuelles et bisannuelles ne font pas l’objet d’une garantie une fois le constat de reprise validé. Lorsque l’entreprise est responsable de l’entretien du massif de plantes vivaces (contrat d’entretien), les plantes vivaces font l’objet d’une garantie jusqu’au 1er juillet de l’année. En l’absence de contrat d’entretien, les plantes vivaces ne font pas l’objet d’une garantie une fois le constat de reprise validé. Lorsque l’entreprise est responsable de l’entretien des massifs d’arbustes et/ou d’arbres (contrat d’entretien), les arbustes et/ ou les arbres font l’objet d’une garantie allant jusqu’au 1er juillet de l’année N+2 suivant le constat de reprise. En l’absence de contrat d’entretien, les arbustes et/ou les arbres ne font pas l’objet d’une garantie une fois le constat de reprise validé.

Constats de plantation, remplacement des végétaux et délai de garantie Les végétaux fournis et plantés par le prestataire peuvent faire l’objet d’une garantie contractuelle de reprise selon une rémunération à convenir entre les parties. Cette garantie de reprise couvre la période comprise entre le constat immédiat (ou le constat d’achèvement des plantations) et le constat de reprise, qui donne lieu à la réception.

Pour retrouver l’intégralité de la règle professionnelle P.C.3-R0, commandez-la sur www.professionpaysagiste.com/nos-guides/


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ACTUALITÉ SOCIALE

Par Annabelle Baroche Avocat Vandevelde Avocats

En bref Aide de l’état versée aux apprentis Les apprentis dont le contrat a été enregistré auprès de la Chambre d’Agriculture, dont la date de début d’exécution est comprise entre le 1er juin 2016 et le 31 mai 2017 et qui sont âgés de moins de 21 ans à la date du début d’exécution de ce contrat peuvent bénéficier d’une aide de 335 € versée par l’Etat. Les apprentis sont informés par courrier de l’Etat.

Barème des indemnités kilométrique inchangé Dans une mise à jour de sa base Bofip du 24 février 2017, l’administration fiscale indique que les évaluations kilométriques des frais d’automobile et de deuxroues pour l’imposition des revenus 2016 sont identiques à celles fixées en 2014 et en 2015.

Aide au financement du permis de conduire A compter du 15 mars 2017, les frais de préparation aux épreuves théoriques et pratiques du permis de conduire, sur la base du nombre d’heures effectivement réalisées, peuvent être financés par le compte personnel de formation (CPF) du salarié, sous conditions, notamment liée à la réalisation d’un projet professionnel et à l’absence de sanction administrative. 50

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Infractions routières

avec les véhicules de l’entreprise

L

orsqu’un salarié, ou le dirigeant de l’entreprise, avait commis une infraction routière constatée par un radar automatique, la direction de la société pouvait indiquer qu’elle ignorait qui était l’auteur de cette infraction et se contenter de régler l’amende administrative de sorte que l’auteur de l’infraction ne se voyait pas retirer de points sur son précieux permis de conduire. Cette tolérance est désormais terminée. En effet, depuis le 1er janvier 2017, l’employeur a l’obligation de communiquer à l’administration les coordonnées du contrevenant, sous peine de sanctions.

Quelles sont les infractions concernées ? Jusqu’à présent quatre catégories d’infractions routières étaient constatables sans interception du conducteur en bord de route : non-respect des signalisations imposant l’arrêt des véhicules (feu rouge, stop...), non-respect des vitesses maximales autorisées, non-respect des distances de sécurité entre les véhicules, usage de voies et chaussées réservées à certaines catégories de véhicules comme les bus ou les taxis. Le décret du 28 décembre 2016 ajoute sept catégories supplémentaires d’infractions : défaut du port de la ceinture de sécurité, usage du téléphone portable tenu en main, circulation, arrêt, et stationnement sur les bandes d’arrêt d’urgence, chevauchement et franchissement des lignes continues, non-respect des règles de dépassement, non-respect des "sas-vélos", défaut de port du casque à deux-roues motorisé et le délit de défaut d’assurance.

Quelles sont les formalités à accomplir ? A compter de l’envoi ou de la remise de l’avis de contravention, l’employeur dispose d’un délai de 45 jours pour communiquer à l’autorité visée par l’avis de contravention : l’identité, l’adresse et la référence du permis de conduire du salarié contrevenant. Ces informations sont à renseigner dans le formulaire de requête en exonération précisant que le véhicule a été prêté. Pour communiquer ces informations, l’employeur a deux possibilités : soit remplir le formulaire joint à l’avis et l’envoyer par lettre recommandée avec avis de réception à l’autorité compétente, soit de façon dématérialisée en remplissant un formulaire en ligne sur le site de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (www.antai.fr). Lorsque la communication est faite par voie dématérialisée, un accusé d’enregistrement de la transmission téléchargeable et imprimable est présenté automatiquement lorsque la société valide et envoie les informations demandées. Concrètement, cela implique que l’entreprise devra mettre en place, dans chaque véhicule de la société, un document interne permettant d’identifier le conducteur du véhicule à tout moment. En effet, pour les véhicules de fonction, les véhicules de société ou les camions attitrés à un salarié ou à un chauffeur nominativement, la société a connaissance de l’identité du salarié. En revanche, pour les véhicules

susceptibles d’être utilisés par plusieurs salariés, par exemple des véhicules pour se rendre sur les chantiers, il devient impératif de mettre en place un document permettant d’identifier le conducteur du véhicule, à tout moment de la journée. De plus, la société peut demander à chaque salarié une copie de son permis de conduire, que ce soit au moment de son embauche, ou périodiquement. Une note interne à l’entreprise peut aussi être mise en place expliquant ces nouvelles règles et précisant qu’il appartient aux salariés de prévenir la direction en cas de perte de points afin d’anticiper toute situation de blocage si un salarié se voyait suspendre ou retirer son permis son conduire. Il est utilement rappelé que la perte ou la suspension du permis de conduire d’un salarié ne constitue jamais, en tant que tel, un motif de licenciement. Il s’agit en principe d’un fait relevant de la vie privée du salarié, sauf faute commise pendant l’exécution de son contrat de travail. Ainsi, il conviendra de tenter de reclasser le salarié à un poste de travail sans conduite de véhicule. Ce n’est qu’à défaut seulement de reclassement que la rupture du son contrat pourra éventuellement être envisagée pour une cause réelle et sérieuse en cas de trouble objectif au bon fonctionnement de l’entreprise. Trois exceptions à l’obligation de dénonciation sont prévues par les textes. Il s’agit du vol du véhicule, d’une usurpation de plaque d’immatriculation ou de cas de force majeure, c’est-à-dire un évènement imprévisible, irrésistible et extérieur. Dans ce cas l’employeur, qui est dans l’impossibilité matérielle de connaitre l’identité de l’auteur de l’infraction constatée devra produire des justificatifs de sa situation.

Quelles sont les sanctions encourues en cas de refus de divulgation des informations ? Si la société omet ou refuse de communiquer les coordonnées du salarié-chauffard, le représentant légal de la société, le dirigeant personne physique, sera puni d’une contravention de 4e classe d’un montant 750 € maximum. Cette amende pèse sur le dirigeant qui sera personnellement tenu la régler. L’amende ne peut être prise en charge par la société. Le dirigeant devra également s’acquitter personnellement du paiement de la contravention. En cas de fausse déclaration, l’entreprise et son représentant légal s’exposeront tous deux à des poursuites pénales. En conclusion, il semble essentiel d’avertir l’ensemble du personnel susceptible de conduire les véhicules de l’entreprise afin d’anticiper la réalisation d’infractions routières dont les conséquences ne sont pas négligeables. En effet, le salarié-chauffard risque de son côté la perte non seulement de son permis de conduire, mais aussi potentiellement de son emploi s’il ne peut être affecté à un poste sans conduite. De même, le bilan pour l’employeurdénonciateur est lourd : la perte d’un salarié, l’obligation de réorganiser l’entreprise, de recruter, de mettre en place une procédure de licenciement et d’en supporter le coût…


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