Profession Paysagiste #174 août-septembre 2016

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Un paysagiste

N°74| Août-Septembre 2016 - ISSN : 2263-7990

au naturel !

Création et aménagement Un jardin raffiné au coeur du vignoble

Matériels et fournitures Recyclage des déchêts verts : quels broyeurs ?

Piscine Couverture de piscine : l’accessoire indispensable


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PROFESSI ON N°74 | août-septembre 2016

Innover pour se différencier Sur des marchés de plus en plus fermés, la question de la singularité est essentielle. Les entrepreneurs que nous avons rencontrés ce mois-ci l’ont bien compris : rien de tel pour se maintenir que de se démarquer de ses concurrents en affirmant un style, des compétences ou des produits différents. Des démarches souvent récompensées sur les salons qui miniaturisent cette compétition de tous les jours, en témoigne le parcours de Samuel Bazzoli, entrepreneur multiprimé. Nous vous faisons partager ce mois-ci les créations les plus marquantes de quelques uns de ces événements, qui brillent par leur sens aigu de l’innovation et reflètent une expression personnelle forte de jardiniers inspirés. Mais face à un client, si l’on souhaite marquer de sa patte un projet, il est indispensable de répondre au mieux à ses attentes. Objectif rempli pour Laurent Rizzo Paysage sur son chantier dans le Beaujolais. Il nous présente un jardin contemporain selon le souhait de ses clients tout en jouant avec l’eau, son élément de prédilection, à travers la mise en scène de fontaines. Pour d’autres entreprises, comme Morisseau et Racine Carrée, rester compétitives passe par un positionnement sur un nouveau marché : la piscine. Une activité qui fait son chemin chez les paysagistes, accompagnés par des fournisseurs qui leur offrent des formations personnalisées. Vous pouvez également compter sur eux pour vous dénicher des matériaux et outillages derniers cris issus de leur service R&D. Car de leur côté, ils misent eux-aussi sur l’innovation ! Restez donc à l’affût des tendances, sans oublier de marquer vos créations de votre empreinte, pour faire toujours mieux ! Martine MEUNIER Directeur de la rédaction Revue éditée par LES EDITIONS DE BIONNAY SAS au capital de 140 800 euros RCS LYON 401 325 436 Principaux associés : Erick Roizard et Martine Meunier Président : Erick Roizard Directeur général : Martine Meunier Dépôt légal à parution Commission paritaire : 0519T 89753 ISSN 2263-7990 Directeur de publication : Erick Roizard Directeur de rédaction : Martine Meunier Rédaction : Germain Granger, Orianne Bodin, Cyril Csermaczky Infographie : Laurette Delecourt Rédaction - Publicité - Les Editions de Bionnay 493, route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas Tel. 04 37 46 05 89 - Fax. 04 72 53 07 12 redaction@professionpaysagiste.com Abonnement - Les Editions de Bionnay 493, route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas Tel. 04 74 02 25 25 - Fax. 04 37 55 08 11 leseditionsdebionnay@orange.fr Impression : Imprimerie CHIRAT 744, rue Sainte-Colombe 42540 Saint-Just-la-Pendue Ce numéro comporte le guide du matériel professionnel 2016 "Spécial électrique, à batterie et hybride", un encart jeté de la société Pellenc et un encart agrafé de la société Poitou Decors. En aucun cas le magazine Profession Paysagiste ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).

S’ABONNER À PROFESSION PAYSAGISTE Prix au numéro : 15 euros Abonnement (1 an - 9 numéros + suppléments) France : 104 euros TTC Hors France métropolitaine : 125 euros TTC Tél. : 04 74 02 25 25 Fax : 04 37 55 08 11 contact@professionpaysagiste.com Profession PAYSAGISTE Août-Septembre

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ILS ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO...

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Jean-Marc Sipan

Marc Denoueix et Gérard Crosnier

Samuel Bazzoli

Noémi Petit

Suite à la reprise de la société J.Richard en 2000, Jean-Marc Sipan a fait évoluer son entreprise d’espaces verts petit à petit, pour en faire la société leader dans la région Centre Val de Loire. Jean-Marc Sipan a également mis en œuvre différentes démarches, basées sur la qualité du travail, le social ou le développement durable, tout en gardant pour objectif premier, la satisfaction client.

MGE fête ses 30 années d’existence. Créée par Marc Denoueix et Gérard Crosnier, MGE s’est destinée à lancer de nouveaux produits au service du paysage ! Ingénieurs de formation, ils ont aussi le génie du commerce. Depuis le début de leur aventure entrepreneuriale, ils parcourent le monde entier pour dénicher des matériels innovants et performants pour leurs marchés français et européens afin d’accompagner les professionnels du paysage.

Samuel Bazzoli a créé sa société de paysage en 2007, installé entre Romans-sur-Isère et Grenoble, il travaille essentiellement pour une clientèle privée et se concentre sur la création de jardins. Les choix de matériaux, de formes, de couleurs et surtout de végétaux sont primordiaux pour créer l’ambiance adéquate dans ses jardins. C’est avec ces idées qu’il a été récompensé à trois reprises lors du salon Scènes de Jardins au domaine de Lacroix Laval.

Noémi Petit, directrice de ‘Piscine Global’, le salon de l’industrie de la piscine et du spa, dévoile, en détail, le programme de la prochaine édition, qui se tiendra du 15 au 18 novembre 2016 à Lyon Eurexpo. Piscine Global proposera un panel de services adaptés : espace Piscine Innovations, rendez-vous d’affaires, démonstrations en piscine, journée des collectivités, des prescripteurs et des établissements de tourisme...

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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

Berger présente

un nouveau sécateur ! Voici le sécateur 1010/1014 de Berger. Ergonomique, il se distingue par une poignée tournante qui suit le mouvement naturel de la main, optimise la transmission de la force et permet une coupe plus aisée. Parmi ses caractéristiques : un raclesève sur la contre-lame, autonettoyant ; un cran de blocage supplémentaire qui assiste l’utilisateur dans la coupe précise de diamètres réduits (sollicitation plus faible du poignet et de la pression de coupe dans cette position) ; un coupe-fil intégré dans la lame ; un point de lubrification qui permet de lubrifier l’outil de manière rapide et facile, sans avoir à le démonter... www.bergertools.com

4ème édition de

la Journée Pro Unep

Le jeudi 8 septembre de 9h à 18h, à Châteauneuf-sur-Isère, le Palais des Congrès Sud RhôneAlpes, accueillera la 4ème édition la "Journée Professionnelle du Paysage" de l’UNEP. Au programme, innovations, rencontres fournisseurs, ateliers, conférences… Inscription avant le 1er septembre 2016, par e-mail à : bchevrel@unep-fr.org Votre contact : Laetitia Dumas - 06 08 96 03 71 - ldumas@unep-fr.org www.lesentreprisesdupaysage.fr

Renouvellement

de l’autorisation du glyphosate jusqu’au 30 décembre 2017 Après plusieurs mois de discussions, les états membres de l’Union Européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le renouvellement du glyphosate, dont l’AMM expirait au 30 juin 2016. C’est finalement la Commission européenne qui a décidé de renouveler pour 18 mois son AMM. Il reste donc toujours possible d’utiliser des produits désherbants contenant du glyphosate, au moins jusqu’au 30 décembre 2017. Ce sursis permettra à l'ECHA (Agence européenne des produits chimiques) de mener une étude claire et précise sur cette substance active dont les conclusions permettront aux états membres de se prononcer lors d'un prochain vote. Source : UPJ

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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

LA CHRONIQUE D’EMILIE VITTE

Le ‘Cocoon’ Un salon de jardin original où il fait bon se retrouver, seul ou entre amis, pour y prendre l’apéritif, terminer vos soirées d’été, ou tout simplement s’isoler pour finir un bon livre. Alliance de métal et de bois exotique, pour une ambiance contemporaine et très chic. Cocoon 2.5 est personnalisable et s’installe partout chez vous, en extérieur, sur une terrasse de piscine, un jardin... Cette création de Sébastien Chartier est donc un modèle déposé, unique sur le marché du salon de jardin. "L’artiste recherchait une ambiance, il a trouvé une sensation".

directrice opérationnelle du réseau alliancepaysage

Si vous voulez que les choses soient différentes, faites les différemment ! Le sens du travail "Le chef d’entreprise est un professionnel du désir", selon le philosophe André Comte Sponville. Jusque récemment, on pouvait penser que le désir du dirigeant était de voir ses clients heureux et de gagner de l’argent. Pour le collaborateur, c’était probablement de s’accomplir et de gagner de l’argent. Le client quant à lui cherchait à acquérir ce que l’entreprise offrait. Dans ce modèle, n’importe quel concurrent pouvant répondre à ces fonc tionnalités en pro p os ant une of fre plus at trac ti ve économiquement, capte facilement le client ou le collaborateur devenu zappeur et infidèle. En revanche, peu d’entreprises donnent du SENS à leur mission en créant de la cohésion entre l’envie du client, le projet personnel des collaborateurs et le style de management du dirigeant. Par exemple, le "bien-être" peut être une valeur phare d’une entreprise de paysage pour donner du sens à son travail. Ainsi, en travaillant avec cet te entreprise, les client s comme les collaborateurs nourrissent leur volonté de faire une différence positive dans le monde. C’est au dirigeant que revient la mission de manager la cohérence entre désir et plaisir. Pour communiquer à ce sujet, le mieux est de : 1/ mettre en œuvre la cohérence entre valeurs (par exemple bien-être), vision (contribuer au monde qui nous entoure), style de management (lean-management) et comportement sur le marché (entreprise eco-responsable). 2/ rendre visible les effets positifs. Comme aujourd’hui il n’y a plus de confiance acquise dans le discours des marques, la preuve sera le meilleur gage d’adhésion des collaborateurs et clients à l’entreprise. Travailler "le sens" nécessite du temps. Alliancepaysage conseille aux dirigeant s de consacrer 50% de leur temps à vendre (selon leur structure), 30% au management et 20% aux relations extérieures pour s’inspirer, se tenir informé et rester agile.

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Dimensions : 2,5 m x 2,5 m – hauteur d’assise 1 m.

1er Festival des

Jardins de la Côte d’Azur

Dans le cadre du tout nouveau Festival des Jardins de la Côte d’Azur qui se déroulera du 1er avril au 1er mai 2017, le Département des Alpes-Maritimes lance un concours de créations de jardins éphémères réservé aux professionnels. Le thème : L’éveil des sens. Chaque jardin sera réalisé sur une superficie de 200 m² et incarnera un authentique univers. Une dotation de 20 000 € sera attribuée par le Département aux candidats retenus par un comité de professionnels reconnus. Les communes partenaires mettront quant à elles à disposition du matériel et du personnel pour l’entretien et le gardiennage de ces œuvres. Le lauréat du concours sera récompensé d’un chèque de 10 000 €. Date limite de réception des candidatures : 20 septembre 2016 Annonce des candidatures retenues par le comité de sélection : fin novembre 2016 Montage des jardins : du 27 au 31 mars 2017 Pour candidater : https://www.departement06.fr/documents/Envie-d-AM/decouverte_ touristique/jardival/dpt06-tourisme-jardinsephemeres2017_candidature.pdf

OFFRE D’EMPLOI RECHERCHE OUVRIER PAYSAGISTE QUALIFIÉ OU MAÇON DU PAYSAGE (H/F) Description : "Daniel Moquet Signe Vos Allées" est le réseau N°1 de l’aménagement des allées, cours et terrasses pour les particuliers en France. Dans le cadre de son développement l’agence Daniel Moquet Signe vos Allées de Carcassonne (11), Chateauroux (36), Nancy (54), Toul (54), Armentières (59), Lens (62), Strasbourg (67), Obernai (67), Rilleux la pape (69), Meaux (77), Abbeville (80), Saint Junien (87), Villeneuve Saint Georges (94), Sarcelles (95), Andenne (Belgique), recherche un ouvrier paysagiste ou maçon du paysage H/F pour un poste en CDI. Pour une clientèle de particuliers, vous serez chargé de: -- Préparer les sols avec des outils manuels et engins de terrassement (bobcat, mini-pelle). -- Uniformiser, niveler et compacter les fonds de formes. -- Optimiser le drainage des sols travaillés. -- Poser des pavés (chaînettes,...). -- Appliquer nos revêtements (enrobés, dallages, pavages et émulsion). Profil: -- De formation Bac pro/CAP dans les métiers du paysage ou des travaux publics. -- Expérience souhaitée 3 à 5 ans. -- Dynamique et motivé, vous avez le sens des responsabilités et savez travailler en autonomie. -- Permis C et EC appréciés. Salaire selon profil et expérience. Merci d’adresser votre candidature (lettre de motivation et CV) à : recrutement@daniel-moquet.com


ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

Homologation de la 1ère préparation

microbienne utilisable comme additif agronomique pour matières fertilisantes

AGENDA

SALONS Du 14 au 17 septembre 2016

Compo Expert France a obtenu l’homologation de la première préparation microbienne utilisable comme additif agronomique pour les matières fertilisantes en France. Cette autorisation permet à la société d’incorporer l’inoculum E4 CDX2 à base de Bacillus amyloliquefaciens à tout engrais ou amendement conforme au règlement européen 2003/2003 (Engrais CE) ou aux normes françaises NFU. "Grâce à cette autorisation, nous associons le meilleur des technologies conventionnelles de fertilisation avec l’intérêt agronomique des micro-organismes bénéfiques" déclare Walid Saadé, président directeur de Compo Expert France. www.compo-expert.fr

Une élagueuse ultralégère Confortable à toutes les hauteurs : avec seulement 1.9 kg*, l’élagueuse à batterie MSA 160 T est un véritable poids plume. La batterie AP 115 de 1,2 kg, spécialement conçue à cet usage, équilibre parfaitement la tronçonneuse. L’idéal dans les zones sensibles au bruit ! Grâce à son moteur EC et sa chaîne ¼ Picco, elle offre de grandes performances de coupe. www.stihl.fr

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GaLaBau 2016

À Nuremberg – Allemagne

www.galabau-messe.com

Du 15 au 18 novembre 2016

Piscine Global Eurexpo, Lyon (69)

www.piscine-expo.com

Bahco : un

ébrancheur professionnel démultiplié à enclume Bahco sort un nouvel ébrancheur destiné aux professionnels, idéal pour couper des bois secs, frais et durs tels que les oliviers, fruitiers, lilas etc… Sa lame à trois biseaux lui confère une excellente pénétration dans le bois. Grâce à son système de levier et de démultiplication, sa capacité de coupe atteint 45 mm de diamètre et offre 50 % de force supplémentaire. www.bahco.com

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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS

Lancement des travaux

Techniseal

entre dans le giron d’Oldcastle ©Domaine national de Chambord

des jardins à la française de Chambord

Les jardins à la française occuperont six hectares et demi de terrassement commandés par Louis XIV. Leur dessin a été composé et mis en place en 1734. Ce mercredi 29 juin 2016 à Paris, le Conseil d’administration du domaine national de Chambord, présidé par Guillaume Garot, député de la Mayenne, a donné à l’unanimité à Jean d’Haussonville, directeur général, l’autorité de procéder aux travaux de restauration des jardins à la française de Chambord. Les appels d’offre sont lancés sans délais de façon à ce que les travaux puissent commencer sur le terrain à l’automne et être livrés en décembre 2016.

Le fabricant Techniseal, pionnier dans le développement de solutions de pose, de nettoyage et de protection des pavés et dalles de béton, annonce la signature d’un accord pour son acquisition par Oldcastle. Oldcastle est le plus grand fabricant nord américain de produits de construction et appartient au groupe irlandais CRH (Cement Roadstone Holdings). Présent dans 34 pays, le groupe CRH emploie 76 000 personnes sur 3 300 sites. Avec un chiffre d’affaires de 18,9 milliards d’euros, CRH est devenu l’un des premiers acteurs mondiaux de la production et de la distribution de matériaux de construction pour le bâtiment et les travaux publics. Cette transaction, officialisée le 20 mai 2016, témoigne de la conviction d’Oldcastle sur le grand potentiel de développement des solutions Techniseal et notamment du sable polymère, produit phare de la société de Montréal. www.techniseal.com

Maplink Paysage, optimisez

la productivité de votre entreprise La solution d’Alkante comprend deux solutions : - le suivi de production Maplink qui permet une gestion plus fine de l’activité grâce à un système de remontée d’information automatique par géolocalisation de véhicules : localisation des chantiers, vision d’avancement des travaux par client et par chantier, état des chantiers, nombre de passages et temps passé sur site, Maplink suivi de production offre à l’entreprise une vision de la rentabilité de ses activités ! - le suivi d’activité Maplink permet d’automatiser la gestion de votre activité grâce à une application mobile d’affectation des tâches effectuées par intervenant et par chantier, l’édition automatique de bilans salariés mensuels (temps travaillés, trajets, chargements, pause repas...) et la vision instantanée de la rentabilité par chantier. Finie la ressaisie des feuilles d’heures sur ordinateur. Vision en temps réel de l’avancement et de la rentabilité des chantiers, automatisation des bilans salariés, photos associées à chaque intervention, le client bénéficie d’une traçabilité sur les heures d’arrivée et de départ, les tâches effectuées, en cas notamment de réclamation.

Dallage avec

finition alu

Marlux propose l’utilisation d’un nouveau profilé de rive aluminium de la marque Schlüter. Pour réaliser une terrasse ou un balcon avec une finition élégante et moderne, Marlux préconise la pose du profilé de rive Bara-RWL Schlüter qui permet de masquer le chant des dalles en bordure de terrasse. Ce système assure également une parfaite évacuation de l’eau grâce aux perforations situées tous les 7,5 cm sur la partie inférieure du profilé. Fabriqué en aluminium coloré par thermolaquage, son revêtement est résistant aux UV et aux intempéries. Une fois posé, le profilé ne nécessite aucun entretien et sa couleur est d’une grande stabilité. www.marlux.com 8

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CONJONCTURE

Piscine Global 2016 : le salon de référence !

Cette nouvelle édition promet-elle d’ores et déjà de confirmer sa place d’événement leader et fédérateur de tous les acteurs de la filière, publics ou privés ? Plusieurs facteurs positifs accompagnent l’édition 2016. D’une part, l’année 2015 s’est terminée sur des chiffres favorables pour le marché de la piscine et du spa, et 2016 s’annonce sous de bons auspices. D’autre part, la satisfaction de l’édition 2014 a porté ses fruits et la majorité des fournisseurs ont déjà confirmé leur venue car ils ont la garantie avec leur participation de répondre à des points majeurs de leur stratégie : lancement de produit, export, événement adhérents, formation produit... Piscine Global propose un panel de services adaptés à tous ces besoins : espace Piscine Innovations, rendez-vous d’affaires, démonstrations en piscine, journée des collectivités, des prescripteurs et des établissements de tourisme, service hospitalité... Tout est prévu pour répondre aux besoins des exposants et des visiteurs, et leur apporter l’assistance et le confort nécessaires à leur bonne participation.

L’innovation sera une nouvelle fois au cœur du salon, avec des animations et des espaces dédiés. En quoi est-ce important pour vous, de promouvoir l’innovation à travers ce salon ? Un marché qui n’innove pas est un marché qui meurt ! Fort heureusement, la filière de la piscine et du spa est créative et novatrice ! Les industriels de la piscine à euxseuls investissent près de 2 % de leur chiffre d’affaires dans la recherche et le développement. Les spas, eux, progressent également dans leur design avec un enrichissement de leurs équipements de manière permanente. Dans ce contexte, Piscine Global se doit de mettre en avant les nouveautés qui vont faire les piscines de demain. Les nouveaux produits auront la part belle sur l’espace Piscine Innovations à l’entrée du salon, mais seront également valorisés sur les outils de communication et sur le site internet. Les professionnels sont friands des innovations et apprécient découvrir les lancements avec un parcours spécialement dédié sur les stands. Enfin, une soirée de remise des trophées Innovations vient couronner le dispositif pour faire vivre les nouveautés entre deux éditions.

Que proposez-vous pour les professionnels du paysage ? Tout d’abord, les paysagistes constituent une part de plus en plus importante de nos visiteurs. A la demande des clients, ils s’intéressent davantage à la construction des piscines et à leur intégration dans leurs projets. Par ailleurs, les paysagistes inspirent confiance au donneur d’ordre, car ils sont souvent présents pour l’entretien et cette proximité met en confiance les acheteurs. Piscine Global a mis en place un programme spécial pour les paysagistes. En commençant par l’invitation, puisque notre rôle d’organisateur du salon Paysalia nous permet de bien connaître les populations intéressées et de leur adresser directement 10

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© Elisabeth Rull

Après plus de 35 ans d’existence, Piscine Global, le salon de l’industrie de la piscine et du spa, leader sur son marché, lance sa 27e édition du 15 au 18 novembre 2016 à Lyon Eurexpo. Avec près de 600 exposants et 18 000 visiteurs attendus, Piscine Global est considéré comme le plus grand rassemblement mondial de la profession par les acteurs de la filière. Rencontre avec Noémi Petit, directrice du salon.

Noémi Petit, directrice du salon, l’affirme : "Piscine Global apporte la garantie de rencontrer la plus grande représentation d’acheteurs du secteur : constructeurs, distributeurs, prescripteurs, collectivités, et pour les besoins les plus variés : construction, maintenance, rénovation, conception, installation, de piscine ou de spa"

un programme spécifique, à savoir, dans ce cas précis : des conférences dédiées au design des piscines, la présence de la fédération des professionnels de la piscine pour les renseignements professionnels, les rendez-vous d’affaires pour rencontrer des enseignes de constructeurs à la recherche de nouveaux paysagistes, et bien-sûr, des invitations pour différents cocktails, car Piscine Global est avant tout un salon convivial !


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HOMMES ET ENTREPRISES

Un paysagiste au naturel !

© TontonZingueur

Dans ses créations, Samuel Bazzoli est toujours à la recherche de l’équilibre entre la nature et l’utilisateur final. Les choix de matériaux, de formes, de couleurs et surtout de végétaux sont primordiaux pour créer l’ambiance adéquate. C’est avec ces idées qu’il a été récompensé à trois reprises au domaine de Lacroix Laval.

Ce jardin éphémère a été travaillé tout en harmonie par l’équipe Bazzoli, la fontaine circulaire donne un esprit zen et apaisant à cet aménagement, le cintrage du bassin a été réalisé sur mesure.

A

l’âge de dix-huit ans, Samuel Bazzoli termine ses études dans l’enseignement général. Un ami de ses parents, paysagiste, cherchait alors une personne pour renforcer les équipes en tant que saisonnier. Il découvre ainsi le métier de paysagiste par des travaux simples pour commencer. Plus tard, pour pallier l’absence d’un salarié, il accompagne le paysagiste sur un chantier et c’est là que le déclic va se produire : "J’ai découvert un métier formidable et je me suis dit que j’avais trouvé une activité professionnelle qui me correspondait réellement". Il continue dans cette voie et décide d’orienter sa formation en conséquence, c’est ainsi

EN CHIFFRES : Création : 2007 Siège : Murinais (38) CA en 2015 : 300 000 2 salariés et 1 apprenti 12

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qu’il obtient un BAC Professionnel, puis un BTS aménagements paysagers. Samuel Bazzoli travaillera pendant sept ans en tant que chef d’équipe dans une entreprise de paysage, puis en 2007, il se met à son compte et créé la société Bazzoli. Installé entre Romans-sur-Isère et Grenoble, il travaille essentiellement pour une clientèle privée et se concentre sur la création de jardins. Si 80 % de sa clientèle est privée, les 20 % complémentaires sont réalisés lors de chantiers publics. L’activité de l’entreprise est axée à 90 % sur la création paysagère. "Elle est moins concurrencée que l’entretien, qui est souvent dévalorisé par des personnes qui ne sont pas toutes professionnelles et peuvent même travailler dans l’illégalité. Quand les clients réaliserons qu’il faut un réel savoir-faire pour l’entretien d’un jardin, peut-être que nous viendrons travailler davantage cette activité et réparer les erreurs effectuées", précise Samuel Bazzoli. Désormais, l’entreprise compte deux salariés (plus Samuel Bazzoli) et un apprenti

en BTS, qui d’ici la parution de cet article devrait être embauché !

Un jardin en scène Déjà sélectionné parmi les cinq finalistes du Carré des Jardiniers de Paysalia 2013, Samuel Bazzoli vient de rafler trois prix prestigieux pour son jardin éphémère ‘la parenthèse enchantée’ remis lors du salon Scènes de Jardins : le Prix de la Métropole de Lyon, le Prix du Jury et le Coup de cœur du public. Pour ce jardin, Samuel Bazzoli a réalisé la conception et le plan masse à l’échelle, une perspective photo-réaliste a été faite en collaboration avec un architecte. L’idée a été de faire un jardin éphémère qui oscille entre romantisme et cocooning, avec le végétal pour fil conducteur. Mais, cette création est aussi le fruit de la collaboration avec plusieurs partenaires, comme Olivier Joannin ‘Tonton zingueur’ reconnu pour son design du zinc qu’il modèle à volonté. Il a réalisé, pour


HOMMES ET ENTREPRISES

‘la parenthèse enchantée’, une fontaine murale et des pots en zinc. Le jardin a également été réalisé en partenariat avec Fabemi et sa gamme Bradstone : les dalles grises de la collection New York (100 x 80 cm) apportent une touche contemporaine au jardin avec les remarqués piquets gris (10 x 10 x 100 cm) qui rythment le cheminement du visiteur et apportent de la verticalité. Pour adoucir l’ensemble, l’entreprise a pris une essence de bois européen

Samuel Bazzoli a déjà réalisé de nombreux jardins privés, comme cette terrasse de piscine qui s’intègre parfaitement dans le paysage avec ses plantations et son platelage bois. Le soutènement en gabion apporte une solution technique facile à mettre en œuvre tout en restant naturelle et esthétique.

aux teintes légèrement rosées, le Douglas non-traité. Il a été utilisé pour le chemin d’accès et les brises vues permettant ainsi de renforcer le côté naturel et intimiste de la création. Les tons pastel de cette composition et le doux clapotis de l’eau d’une fontaine attirent le visiteur dans une douce rêverie où la seule envie est de se prélasser dans les canapés cosys, abrité sous la voile d’ombrage qui vient parfaire l’ensemble. Elément intéressant, cette petite fontaine circulaire apporte de la fraîcheur, son bassin a subi un cintrage sur-mesure réalisé par la société Cintralp. Dualité d’un jardin tapissant de mousses et de fougères, rehaussé par la verticalité de colonnes en pierre reconstituée, Samuel Bazzoli a été aidé par Ambiance by me pour la décoration et le mobilier. Pour sublimer tous ces éléments, Samuel Bazzoli a choisi une végétation adaptée. Le choix s’est porté sur des feuillages mêlant des camaïeux de verts tendres (ou acidulés) avec des touches de bleu et des floraisons blanches. On retrouve ainsi des Hosta, de la luzula sylvatica, des fougères, des iris blancs, des mousses… Cette ambiance de sousbois frais est accentuée par la présence de trois Acer palmatum en bac qui ont été sélectionnés dans les pépinières Novaplants.

Samuel Bazzoli à gauche et son équipe.

Un état d’esprit Si la création paysagère est l’activité principale de la société, le paysagiste connaît le chemin qu’il veut emprunter. Il désire travailler sur des chantiers de plus grande envergure et développer des aménagements haut de gamme, tout en gardant le même esprit, orienté sur le végétal. "Beaucoup de jardins se ressemblent, avec les effets de mode, on voit souvent les mêmes choses. Moi, je voudrais revenir au côté naturel dans mes aménagements, privilégier le végétal dans le jardin car c’est l’élément le plus important. Il faut le choisir avec soin, c’est lui qui vient casser les angles et faire le lien dans la composition du jardin", indique Samuel Bazzoli.

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HOMMES ET ENTREPRISES

J.Richard,

une entreprise engagée Suite à la reprise de la société J.Richard, Jean-Marc Sipan a fait évoluer l’entreprise petit à petit pour en faire une société leader dans la région. Pour cela, il a mis en œuvre différentes démarches, basées sur la qualité du travail, le social ou le développement durable, tout en gardant pour objectif premier, la satisfaction client.

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ean-Marc Sipan a toujours évolué dans le milieu du paysage. Après l’obtention d’un Brevet de Technicien en espaces verts, il travaille pendant cinq ans sur le terrain. Pour progresser, il décide de reprendre ses études et de passer un BTS ‘Travaux Paysagers et Pépinières’. "Je suis avant tout un technicien et pas un commerçant, même s’il faut y venir !", indique Jean-Marc Sipan. Il sera ensuite responsable d’études pendant douze ans au sein de J.Richard, et il n’imaginait pas à l’époque qu’il reprendrait cette société qui cumule déjà plus de 50 ans d’expérience. C’est en effet en 2000, que Jean-Marc Sipan prend la direction de l’entreprise et de ses 45 salariés. Située à Orléans, la société compte désormais 60 personnes, dont 4 en bureau d’études. La zone de chalandise est concentrée sur l’agglomération Orléanaise, même si ponctuellement les équipes interviennent jusqu’à une heure et demie autour du siège.

L’expansion

© Cédric herve

Jean-Marc Sipan a une technique particulière pour acquérir de nouvelles sociétés, il les laisse venir à lui ! Cela a commencé en 2005 avec la société voisine Hegy qui lui demande de reprendre son activité, essentiellement orientée sur les travaux pour les particuliers. L’entreprise ne comportait que 5 personnes, ce qui ne changeait pas trop le fonctionnement de J.Richard. En revanche, en 2008, il se produit la même situation, avec cette fois une entreprise

de plus grande taille, située près de Montargis. Jean-Marc Sipan reprend la société Sauvegrain qui compte 25 salariés. A l’heure où nous imprimons ces pages, le groupe s’agrandit de nouveau, puisque Goueffon Elagage va le rejoindre. Spécialisée en travaux d’élagages, qui étaient déjà un des secteurs de prédilection de l’entreprise J.Richard, cette société va apporter 30 personnes supplémentaires dans l’escarcelle du groupe. Ce qui porte le nombre total à environ 120 salariés. C’est donc en se renforçant au fur et à mesure que l’entreprise est devenue leader auprès des donneurs d’ordres, dans la région Centre Val de Loire. Si l’activité d’élagage devient une branche forte de J.Richard, notamment avec cette nouvelle acquisition, l’essence même de l’activité de la société se trouve dans les travaux de création qui représente 65 à 75 % du chiffre d’affaires. Les travaux de marchés publics représentent, quant à eux, 50 % des activités. Le travail pour les promoteurs immobiliers et autres du secteur privé complète l’activité. Les jardins pour les particuliers sont majoritairement réalisés par les entités Sauvegrain et Hegy. La société J.Richard couvre toutes les compétences liées à l’aménagement paysager, même celles demandant une technicité particulière, comme le génie végétal (contre l’érosion des berges), les murs végétaux, les toitures végétalisées, la phytoremédiation (l’épuration par les plantes), les aires de jeux… La force de l’entreprise se trouve dans la réalisation des grands chantiers d’espaces verts. Pourtant la concurrence des grands groupes de travaux publics pourrait faire penser le contraire, "mais désormais sur ce type de projets, les maîtrises d’œuvre du paysage privilégient les compétences des paysagistes par rapport aux entreprises de TP ou de VRD", précise JeanMarc Sipan.

Un entrepreneur du paysage

La mise en place de gros sujets demande une technique qui ne laisse pas place aux approximations ! 14

Août-Septembre 2016

Pour Jean-Marc Sipan, la démarche sociale est importante dans sa relation au métier de paysagiste. S’il met cette démarche en application dans son entreprise, en tant que président de la Commission Emploi - Formation de l’Unep, il soutient jeunes et moins

Jean-Marc Sipan, PDG de la SA J.Richard.

jeunes dans leurs parcours. C’est notamment dans le cadre du chantier ‘le jardin enchanté d’Alice’, à Orléans, où un aménagement a été réalisé en association avec la classe de BTS ‘aménagements paysagers’ de l’école d’horticulture de La Mouillère. Ce Jardin, situé rue des Jacobins, se démarque par la réalisation d’une clôture en corten aux formes originales, directement sortie de l’imaginaire du pays d’Alice. Une allée en ardoise, posée en opus incertum mène aux aires de jeux en robinier brut qui ajoutent de l’atypique à cet espace public, il ne reste plus qu’aux végétaux de grandir !

Un état d’esprit Si les capacités techniques de l’entreprise ne sont plus à prouver, forte de nombreuses qualifications QualiPaysage (P120, P210, E141, H125, A510…), elle tend désormais à montrer ses compétences tant sur la qualité de ces prestations que sur le côté éthique, autant du point de vue humain qu’environnementale. En 2008, J.Richard a réalisé la démarche de certification Qualicert,

EN BREF : Reprise de l’entreprise : 2000 Siège : Orléans (45) 3 établissements et 4 à termes CA en 2015 : 7,4 M € , pour un global d’environ 10 M€ (pour les 3 sociétés) 60 salariés pour J.Richard, à terme, un global d’environ 120 personnes


HOMMES ET ENTREPRISES

conformément au référentiel ‘entrepreneurs du paysage’ dont les caractéristiques suivantes ont été certifiées : •  une information transparente ; •  un devis clair, détaillé, respecté ; •  un respect des délais convenus avec le client ; •  le conseil sur le choix des végétaux et/ou des matériaux ; •  des interventions suivies ; •  des chantiers bien organisés ; •  un personnel compétent et formé ; •  des interlocuteurs disponibles et à l’écoute. A cette même date, l’entreprise a également été certifiée ISO 9 001 sur les activités conception, réalisation et entretien, espaces paysagers, terrains de sports et multisports, aires de jeux et de loisirs. Une dernière démarche tenait particulièrement à cœur de Jean-Marc Sipan, elle correspond à la philosophie son entreprise. Il a donc engagé sa société dans une démarche R.S.E (Responsabilité Sociétale des Entreprises), c’est en quelque sorte, la contribution des entreprises aux principes du développement durable. En détails, selon l’AFAQ 26 000 et l’ISO 26 000 (norme internationale de recommandation), la RSE est la responsabilité d’une organisation visà-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique

Les jeux en robinier brut et la clôture en corten apportent de l’originalité à ce ‘jardin enchanté’.

et transparent. Cette démarche pousse à la performance globale de l’organisation, en recherchant le juste équilibre entre efficacité économique, préservation de l’environnement, ancrage territorial et équité sociale. "Pour faire avancer une entreprise, l’important c’est la considération des salariés, le bien être de chacun doit se retrouver dans le fonctionnement naturel de la société", indique Jean-Marc Sipan. Intégrer une

démarche RSE à la stratégie de son organisation, c’est aussi développer des partenariats gagnant-gagnant avec ses parties prenantes. Pour Jean-Marc Sipan, l’objectif à long terme est que toutes les sociétés du groupe soient certifiées RSE : "actuellement, J.Richard se situe au niveau 3 sur 4 de la démarche RSE, ce qui laisse une marge de progression pour être exemplaire !".

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publireportage MANAGER DE PRODUCTION, UN POSTE CLÉ Pierre angulaire entre le dirigeant et les salariés, le poste de manager de production a une place primordiale dans le fonctionnement de l’entreprise. Chez Sève Paysage, ce poste a été pourvu en étroite collaboration avec le réseau Alliancepaysage. a société Sève Paysage a la particularité de s’articuler sur deux agences afin d’optimiser ses déplacements sur le département de la Corrèze. Créée en 1995 à Egletons, au centre du département, l’entreprise a rejoint quelques années plus tard (en 2003) le réseau Alliancepaysage. Elle inaugurera son jardin exposition deux ans plus tard avec l’aménagement d’un bassin de baignade naturelle. Ces efforts seront récompensés par la labellisation ‘Jardins d’Excellence’ en 2006. L’année suivante, l’entreprise se lance dans le service à la personne en créant Sève Service. En 2012, la société est rachetée par Bernard Sage, et Xavier Pouyadoux deviendra son associé en 2013. Ils partagent la cogérance des sociétés, puisque cette année là, ils ouvrent la seconde entité à Saint-Viance, sur le bassin de Brive-la-Gaillarde. C’est un lien particulier qui unit les deux hommes, puisque du haut de ses 40 ans d’expérience, Bernard Sage, a été le maître d’apprentissage de Xavier Pouyadoux durant son cursus de formation en BTS et pendant ses études d’ingénieur à l’Itiape. Sève Paysage concentre 70 % de son activité sur les travaux de création et 30 % pour l’entretien. Actuellement, le bureau d’études compte un apprenti de l’Ecole du Paysage de Blois qui suit également une formation de développement commercial. La société désire pérenniser ce poste afin de conforter la partie création. La clientèle de l’entreprise est légèrement dominée par les aménagements pour les particuliers qui représentent environ 60 % des clients, les travaux en marchés publics

L

Créateur de jardins depuis plus de 20 ans, Sève Paysage a su donner un nouveau souffle à ses équipes sous l’impulsion du manager de production. complétant l’activité. Au niveau de la gérance des agences, Bernard Sage s’occupe plutôt de celle d’Egletons et Xavier Pouyadoux de l’agence du Pays de Brive. Pour les épauler, ils ont mis en place un manager de production sur le site de Brive. Il intervient également sur le site d’Egletons où il est secondé par un assistant manager de production qui allie travail sur chantier et suivi de production.

Manager de Production, c’est quoi ?

Les jeux de hauteurs des terrasses en bois structurent ce paysage, avec des gabions qui viennent clore l’espace. 16

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Le manager de production est un véritable bras droit pour les dirigeants, notamment quand l’entreprise est en expansion, son rôle prend de plus en plus de place côté production. Il organise, gère et contrôle la production. Le profil de l’homme idéal : travailleur, persévérant, avec un côté leader pour diriger les équipes. L’objectif est qu’il optimise la production, tout en étant le référent technique de la société. "Chez nous, le manager de production prend en charge l’intégralité du dossier après la vente du projet. Il présente le chantier aux équipes, pilote la réalisation en tenant compte des aspects techniques, économiques, administratifs et commerciaux. Il gère la rela-

tion client et valide les modifications avec lui si nécessaire", indique Xavier Pouyadoux. Il est donc responsable de la bonne exécution des travaux et des équipes qui les réalisent, il est le garant de la production des chantiers dans les heures vendues aux clients. Il a également pour mission la gestion du plan de charge et la planification des chantiers en collaboration avec les chargés d’affaires et la direction. Il peut également gérer la commande des consommables. Pour que ce poste soit une réussite, le manager de production doit aussi rendre compte à sa hiérarchie, un reporting hebdomadaire s’avère efficient. S’il est le représentant de l’entreprise avec les différents acteurs du secteur (prospects, clients, cotraitants, fournisseurs…), il doit en défendre les intérêts. Mais son rôle ne s’arrête pas là, en tant que responsable des équipes, il participe au recrutement des ouvriers et peut être amené à conduire des entretiens individuels. Il doit donc trouver une légitimité avec les équipes, en restant ‘du côté des dirigeants’. Dans ces missions, on retrouve le règlement des litiges (salariés, fournisseurs, clients) et c’est lui qui doit déclencher la facturation une fois le chantier terminé. En cours de travaux, il peut effectuer des ventes additionnelles et gérer les travaux supplémentaires. C’est également


lui qui sera en charge du service après-vente. Pour définir ce poste de manager de production, la société Sève Paysage s’est appuyée sur les fiches de fonction Alliancepaysage, qu’elle a adapté à son entreprise.

La formation Pour Sève Paysage, cet homme clé est Thierry Force, il a suivit le cycle de formation ‘manager de production’ proposé par Alliancepaysage. Ce cycle s’organise en 6 sessions de deux jours avec plusieurs thèmes, au programme : management, compréhension de la construction financière de la rentabilité des chantiers, organisation des chantiers, vente additionnelle… Le cycle s’effectue sur un an, avec une session tous les 2 à 3 mois, ce qui permet d’être facilement intégrable dans l’activité de l’entreprise. Pendant ce cycle, des intervenants (souvent d’anciens paysagistes) sont régulièrement sollicités pour partager leur expérience, ce qui donne l’avantage d’échanger avec des personnes issues du milieu du paysage. "C’est vraiment des formations ciblées pour les paysagistes, on est pas dans une formation générale à réadapter à l’activité de son entreprise", indique Xavier Pouyadoux. L’objectif est d’aider les managers de production à maîtriser les spécificités de leur fonction, de les conseiller et de les rassurer dans les choix qu’ils auront à faire. La formation permet également de favoriser leur bonne coordination avec les autres collaborateurs, dont le dirigeant, et de les fidéliser à l’entreprise.

Le club Pour compléter le cycle de formation, Alliancepaysage a mis en place un club ‘manager de production’. Il permet aux managers d’approfondir leurs connaissances et de leur insuffler un ‘esprit réseau’ en accédant aux échanges sur le forum extranet du réseau, en allant visi-

Harmonie des matériaux et du végétal sont les maîtres mot de création avec un olivier majestueux en point d’appel. ter des entreprises de confrères (deux fois par an) pour partager les méthodologies de travail et d’organisation ou en suivant des ateliers de travail spécifique animés par des spécialistes. "Tous ces échanges créent une émulation au sein de l’entreprise et de son réseau, ce qui apporte un plus dans l’organisation de la société. Ces clubs sont intéressants dans la continuité de la formation car le métier évolue, il faut rester à la page, c’est important que les managers de production progressent en même temps que l’activité" précise Xavier Pouyadoux.

Un résultat probant Xavier Pouyadoux estime que la création de cette nouvelle fonction dans sa société a fait

passer son chiffre d’affaires de 600 à 800 000 € et la rentabilité a également suivi. "C’est avec les réunions Alliancepaysage que nous avons découvert le poste de ‘manager de production’ et son intérêt. Une fois mis en place concrètement, ça marche !".

EN CHIFFRES :

Création de l’entreprise : 1995 Rachat de l’entreprise : 2012 2 agences : Egletons et Saint-Viance (19) CA global 2015 : 1 700 000 € 2x10 salariés (10 par agence)

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HOMMES ET ENTREPRISES

MGE : distributeur de nouveautés ! Créée en 1986 par Marc Denoueix (le M de MGE) et Gérard Crosnier (le G), MGE s’est destinée à lancer de nouveaux produits et services et à développer les marques qu’ils distribuent. Pari réussi au service du paysage !

I

ngénieurs, Marc Denoueix et Gérard Crosnier ont aussi le génie du commerce. Depuis le début de leur aventure entrepreneuriale, ils parcourent le monde pour dénicher des nouveautés pour les marchés français et européens. Ce faisant, ils ouvrent ces marchés professionnels aux fabricants qu’ils distribuent, proposent de nouveaux produits et services. Comme l’explique Marc Denoueix, nous sommes toujours à la recherche de matériels performants et innovants. Mais dans toutes nos démarches, nous veillons à

EN CHIFFRES : Création : 1986 CA : 5 millions € 10 collaborateurs Distributeur de 6 marques

professionnelles : Carlton, GKB, Spider, Timberwolf, Trilo, Trimax Un entrepôt de 3 600 m2 à Coulaines (72)

satisfaire 3 critères qui, pour nous, sont primordiaux : qualité des machines, qualité des relations, qualité des services.

Découvrir des fabricants et développer leurs marchés Véritables découvreurs de marchés dans les années 90, les fondateurs de MGE ont ainsi permis le décollage de nombre d’entreprises en France (Delta Technologies, Squier, Glutton) et leur développement à l’exportation (Regero, Cosnet ou Noblat). Leurs rencontres avec M. Dairon de la société éponyme ou J. Prat d’Hydro-Prat, ou encore avec R. et G. Gabard de Green Service les amènent, dès 1988, à se spécialiser dans les espaces verts et l’environnement. De 1988 à 2015, MGE a accompagné et aidé au développement commercial international de la

marque Rotadairon et de l’entreprise Dairon. Parallèlement, MGE devient avec Green Service, un opérateur référent pour la fourniture et la pose de gazon de placage sur stades, golfs, parcs et tramways. Dès 1991, l’avance technique de Green Service (pionnier du gazon de placage sur sable) et d’HydroPrat (replaqueuses de gazon) permet l’obtention de grands chantiers de gazon de placage : Disneyland Paris, stades et golfs en France, Espagne, Italie, Luxembourg, Belgique, Suisse. Aujourd’hui, les rogneuses de souches Carlton réputées pour leur ‘Razor Cutting Device’, qui offre des performances sans équivalent, complètent l’offre de MGE qui distribue déjà depuis fin 2008 la gamme de broyeurs de végétaux Timberwolf, mais aussi les tondeuses Trimax, les tondeuses radiocommandées Spider, les souffleurs et remorques

Pour Marc Denoueix et Gérard Crosnier : 30 ans ! c’est à la fois suffisamment long pour développer une expertise et trop court pour réaliser tous ses rêves !

balayeuses aspiratrices Trilo, et la gamme GKB pour sols sportifs en gazon naturel ou synthétique. Fort de son expérience et de sa réputation internationale, MGE étudie l’introduction d’autres gammes de matériels pour accompagner les professionnels du paysage.

Poitou Décors conjugue

production française et innovation Depuis son rachat par Laurent Clisson, Poitou Décors a fait évoluer ses produits. Revendiquant sa fabrication française, l’entreprise investit dans du nouveau matériel pour rester à la pointe de la technologie !

Laurent Clisson, gérant de la société Poitou Décors depuis 8 ans.

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’abord électronicien dans la robotique, Laurent Clisson a toujours gardé une attirance pour les machines et leurs évolutions technologiques. De l’informatique et la robotique, en passant par la grande distribution, il a continué son parcours en gérant pendant huit ans une société distribuant du matériel et des accessoires pour l’aménagement paysa18

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ger. En 2008, il rachète la société Poitou Décors qui réalise de la tôlerie fine de précision, spécialisée dans l’agencement de magasin. Après un an et demi d’adaptation du matériel et de développement, les premières bordures paysagères sortent des ateliers de production, suivront le matériel de fixation des végétaux, les gabions et une gamme déco en acier corten.

L’Investissement au service du client Poitou Décors conçoit et fabrique la quasi totalité de ses produits dans 5 800 m2 de bâtiments, le tout sur une superficie de 10 000 m2 à Saint Pardoux près de Poitiers. Si l’entreprise est indépendante et possède ses murs, elle n’en n’oublie pas moins d’investir dans du matériel de pointe afin de

rester compétitive, "les machines de découpe laser sont changées tous les cinq ans, dès leur amortissement", précise Laurent Clisson. L’entreprise privilégie l’investissement matériel et la formation qui l’accompagne. Poitou Décors fabrique ses produits de A à Z et pour se mettre au service du client, le ‘sur-mesure’ est de mise ; la société peut donc adapter tous ses produits en fonction de la demande des clients. "De nombreuses entreprises qui se disent fabricantes n’ont même pas une clé de 10 dans leurs locaux", s’insurge Laurent Clisson qui revendique avec conviction la fabrication française !

Innovation et nouveautés En perpétuelle évolution, les gammes de produits Poitou Décors

vont bientôt s’enrichir de six nouveautés, mais Laurent Clisson préfère encore garder le secret sur ces produits qui, pour reprendre ses mots, sont en "confirmation qualité". En revanche, fort d’un nouvel investissement dans une presse à injection plastique, l’entreprise se lance dans la production de collier de maintien des arbres pour tuteur bipode avec planchette. Une niche pas encore exploitée par la concurrence qui permet de fixer l’arbre à la planchette du tuteur avec un lien réglable en pvc, perforé, il permet la fixation par deux vis.

EN CHIFFRES : Création : 1992 Rachat en 2008 Effectif : 14 personnes

Siège social : Saint Pardoux (79)



CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Un jardin raffiné

au cœur du vignoble Pour cette maison bourgeoise typique du Beaujolais, l’entreprise Laurent Rizzo Paysagiste a conçu un jardin sophistiqué aux lignes épurées. Jouant avec l’eau et les niveaux, il décline des animations autour de la bâtisse dans une ambiance très contemporaine.

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© Picasa

iplômé d’un BTS aménagements paysagers, Laurent Rizzo crée son entreprise en 1999, après avoir suivi un apprentissage dans une entreprise d’aménagements de jardins haut de gamme de renommée nationale. Une expérience qui lui a permis d’acquérir un sens aigu du détail et le goût pour les jardins d’exception. Installé au pied du Mont Brouilly, il gère avec son épouse Fanny Rizzo, des projets de création pour le compte d’une clientèle de particuliers (80 %) ainsi que quelques entreprises privées.

La qualité comme marque de fabrique Ces chantiers lui ont permis, en 2008, d’ouvrir une seconde structure de service à la personne pour, au total, une équipe de 11 salariés à temps plein. Car ses créations connaissent un certain succès auprès de sa clientèle de particuliers qui lui demande, par la suite, d’entretenir les jardins qu’il a conçus et réalisés. Bien que cette activité d’entretien reste minime par rapport à la création (à peine 30 % du CA), elle lui permet d’assurer un service après-vente de ses prestations et une fidélisation de ses clients. Satisfaits de son travail, ils ne manquent pas de promouvoir son entreprise : "Pour le moment, le bouche à oreille fonctionne très bien et nous n’avons pas besoin de communiquer davantage. L’exigence qualitative que nous portons aux jardins est notre meilleure publicité" affirme Laurent Rizzo. Et pour séduire ses clients potentiels, le chef d’entreprise leur propose une immersion au cœur de ses projets, grâce aux simulations 3D de la suite Nova réalisées par son bureau d’études. Autre stratégie, pour se démarquer de ses concurrents, selon lui trop friands des aménagements minéraux, il s’attache à proposer des jardins où minéral et végétal composent à parts égales. Ils sont grémentés d’un troisième élément : l’eau. "Les jardins manquent souvent de vie,

FICHE ENTREPRISE : Laurent Rizzo Paysagiste Saint-Lager (69) Création : 1999 CA : 730 000 € 11 salariés à temps plein 20

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Le chemin en pas japonais de dalles Tivoli de Bradstone (60 x 90 et 90 x 90 cm) guide sobrement les invités de la dépendance à la piscine.

nous leur donnons un nouveau souffle avec des plantes qui évoluent dans la saison et des points d’attractivité. Pour cela, l’eau apporte une plus value et une dynamique au jardin" confie le gérant. Sa création au cœur du vignoble du Beaujolais en est la parfaite illustration.

Un chantier en plusieurs phases Mandaté en juillet 2014 pour l’aménagement urgent des abords de la piscine, le paysagiste a proposé une végétalisation basse faite de sujets de buis taillés en topiaire et de quelques cyprès ‘Stricta’ pour une ambiance très contemporaine. Ils agrémentent la plage de piscine tout en limitant les salissures de la pièce d’eau et dégagent des vues sur le patrimoine arboré du site. Face à la piscine, un olivier ‘Pompon’ taillés en nuages plantés en force 20/25 dialoguent avec la structure ronde des buis. Reprenant les dalles de la piscine, deux chemins en pas japonais relient la zone de baignade à la dépendance et à la maison. Les dalles Tivoli teintes Gironde de Bradstone de tailles 60 x 90 et 90 x 90 cm ont été positionnées pour être visibles depuis l’intérieur de la maison. Une façon d’inviter les hôtes à venir profiter de la piscine. Séduits par la réalisation livrée dans un délai très court, les propriétaires ont sollicité l’entreprise pour aménager le reste du jardin, soit une surface totale de 3 500 m2. L’hiver suivant, les travaux ont débuté pour

une durée de 5 mois avec 3 employés, avec un budget total d’un montant de 100 000 € HT.

Des terrasses pour se jouer de la pente La commande du client était un jardin fait de plusieurs espaces de réception et de vie autour de la maison. Mais avec une pente de l’ordre de 12 %, entre la partie Est et Ouest de la maison, les liaisons n’étaient pas toujours claires et harmonieuses. Pour structurer l’espace et séquencer le parcours, le paysagiste a conçu un système de terrasses successives, engazonnées ou minérales délimitées par des murets de pierres sèches de 60 cm et de 1,20 m de haut sur 30 cm d’épaisseur. Une maçonnerie qui a demandé un temps considérable : 2 semaines de travail à 3 employés. Car les murets étaient faits de pierres de l’Yonne taillées sur place par les ouvriers. "Ce matériau très noble rappelle les pierres existantes habillant les façades des bâtiments proches et les vieux murets des vignes alentours" explique Laurent Rizzo. Quant aux différents escaliers permettant d’accéder d’une terrasse à l’autre, ils ont été construits à partir de pierres de Saint Martin, provenant de l’intérieur du bâtiment. Après avoir mis en place une fondation en béton, les paysagistes ont positionnés les pierres retaillées et jointées pour assurer l’emmarchement.


Un travail de spatialisation Les lignes directrices de l’aménagement placent la maison au centre du jardin et permettent d’ouvrir des vues sur le paysage viticole alentour. Les allées d’accès à la demeure font face à la bâtisse et sont centrées de sorte à créer un effet de symétrie. Une première zone d’accueil, à l’Est, est accessible par une allée de 2 m de large en gravillons blanc comblanchiens de calibre 6/10 déposés sur une dalle alvéolaire Nidagravel. Le géotextile d’accroche en fond de dalle est posé sur 10 cm de GNT 0/31,5 et sur 40 cm de GNT 0/80 rendant l’allée carrossable. De chaque côté, des bordures manoir de Bradstone viennent délimiter la partie circulée des pelouses. A l’Ouest en revanche, les gravillons sont simplement posés et tassés sur les deux couches de GNT, la zone étant relativement plate et nécessitant moins d’accroche.

Déclinaisons blanches et vertes Pour le verdissement, le paysagiste a cherché à prolonger la trame choisie pour la première phase d’aménagement de la piscine. Des végétaux en majorité persistants, comme les Taxus baccata et Pittosporum tobira ‘Nana’ enrichissent de nouvelles plantations de cyprès et de buis et garantissent un effet dense même en période hivernale. Et côté fleurissement, la palette décline des teintes très sobres : la floraison blanche prédomine avec une quinzaine de rosiers ‘Iceberg’ plantés en haie qui fleurissent de juin à septembre,

© Picasa

CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Prolongement extérieur de la salle de réception, la terrasse de quelques 150 m2 est sublimée par deux bassins dans lesquels trônent les Ilex crenata conduits en bonsaï. Des pièces d’eau raffinées qui donnent de l’allure à l’entrée Est de la demeure et cadrent la terrasse.

une série d’Hydrangea paniculata ‘Kyushu’ et, çà et là, quelques petits arbres à la floraison remarquable comme l’Hibiscus moscheutos blanc et le Magnolia grandiflora ‘Galissoniensis’ (250/300). De leur côté, Euphorbia myrsinite et Hellycrysum apportent quelques notes plus colorées et franches aux compositions. Pour limiter la prolifération des mauvaises herbes, chacun des massifs est paillé d’ardoises ; un matériau qui rappelle la toiture de la maison et met en valeur les plantations dans une ambiance contemporaine.

Une terrasse de réception

Les murets en pierres sèches de l’Yonne retaillées sur place par les ouvriers paysagistes font partie des postes les plus coûteux et les plus chronophages de ce projet.

A l’Est, une vaste terrasse de 150 m2 vient prolonger la salle de réception. Au sol, les dalles Tivoli teintes Gironde de Bradstone en trois formats différents assurent la cohérence avec les autres revêtements du jardin mais différencient l’espace par une pose en opus romain avec jointoiement en mortier coloré. La terrasse est cadrée par deux bassins rectangulaires de 1,20 m sur 4,50 m dans lesquels l’eau est traitée par ultraviolets (système Filtoclear de chez Oase) ; un système qui permet à quelques poissons

de venir animer le point d’eau en froissant de temps à autres la surface lisse du miroir d’eau. Là, deux magnifiques Ilex crenata taillés en bonsaï (125/150) semblent flotter sur l’eau. Dans des pots de 200 L, ils sont encadrés par des Equisetum japonicum au caractère très graphique. Enfin, en frange sud de la parcelle, un solarium est animé par une fontaine avec lame d’eau inox intégrée dans le muret en pierres sèches. Le paysagiste devrait poursuivre cette création en aménageant un ultime quart de la propriété d’un ‘jardin des cinq sens’. Un projet encore à l’étude, mais qui devrait s’inscrire dans le même esprit d’élégance et de sobriété que le reste du jardin.

Répartition des montants de travaux : Plantation/engazonnement 15 500.00 € HT Terrassements, réseaux 10 000.00 € HT Murets en pierres 15 200.00 € HT Fontainerie 11 000.00 € HT Terrasse et circulation 35 500.00 € HT Arrosage automatique 4 000.00 € HT

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CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Une serre ‘bioclimatique’ en cœur d’immeuble

Une serre en guise de parties communes, voilà le concept d’aménagement de ce jardin au cœur d’un immeuble de 80 logements. L’entreprise Morisseau & Racine Carrée, basée en Loire-Atlantique, a participé à ce projet exceptionnel qui se veut exemplaire et nous livre quelques uns des secrets du chantier.

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réée en 1937 à la Baule, l’entreprise familiale Morisseau est intégrée au groupe Gesneau en 2001, à la suite des départs en retraite des dirigeants. Cyriaque Guesneau souhaite alors renforcer l’activité espaces verts de son groupe et fait évoluer la société. Une fois modernisée, elle rachète l’entreprise Racine Carrée, spécialisée dans les aménagements de jardins privés à la Baule. Désormais sur deux sites, (une antenne de proximité à Saint Herblain à côté de Nantes et un siège social à la Baule Escoublac), l’entreprise Morisseau & Racine Carrée compte aujourd’hui 70 salariés. Environ 75 % de son chiffre d’affaires s’inscrit dans le marché de la création qui se répartit, à parts égales, entre marchés publics et privés. Et pour séduire une clientèle exigeante à la recherche d’aménagements ‘haut de gamme’, elle peut s’appuyer sur un bureau d’études interne qui conçoit des jardins avec une vraie patte créative. Par ailleurs, elle a récemment ajouté une corde à son arc en développant une activité de pisciniste ; une façon d’assurer une maîtrise complète des aménagements extérieurs. Côté marchés publics, l’entreprise répond avant tout à des projets ‘techniques’. Forte d’une expérience de plus de 75 ans, la société dispose en effet du savoirfaire nécessaire pour réaliser ces missions très particulières, demandant une connaissance technique et une faculté d’adaptation. Une compétence créditée par l’obtention des certifications Iso 9001 et des qualifications Qualipaysage. C’est d’ailleurs parce qu’elle était reconnue pour sa capacité à mener à bien des chantiers complexes que Racine Carrée a remporté l’appel d’offre pour l’aménagement des espaces extérieurs de l’Ilot Eden Square à Chantepie en Ile et Vilaine.

Concept d’aménagement La volonté du groupe Launay, promoteur immobilier, était de construire une opération exemplaire. Car bien souvent, les logements collectifs sont décriés pour leur manque de qualité architecturale. On peut dire que l’objectif est rempli puisque le travail, conçu par Hauvett et Champenoy (architectes du bâtiment) et David Besson Girard (paysagiste concepteur), a été récompensé d’une Pyramide d’or. Un prix dédié aux projets de promotions immobilières qui valorise le caractère innovant et hautement qualitatif du projet. Construit sur quatre étages, le bâtiment entoure un patio de 600 m2 couvert d’une grande verrière.

La question des accès était centrale pour verdir cette véranda géante de 20 m de haut : les paysagistes ont du procéder en deux temps avec l’apport de la terre végétale et des gros sujets avant la construction de la serre.

L’idée pour les promoteurs était, grâce à une serre bioclimatique, de fournir aux habitants le climat breton sur leur balcon et le climat niçois de l’autre côté de leur logement. Cette véranda géante, de plus de 20 m de haut, joue un rôle de tampon face à la rigueur de l’hiver et la chaleur de l’été. A noter que les logements ne sont accessibles que par ce patio, desservis par des coursives sur platelage métallique, escaliers et d’ascenseurs. C’est d’ailleurs, la seule partie commune de l’opération.

Spécificités du chantier

Pour donner aux plantes les meilleures chances de reprise, l’entreprise Racine Carrée a confectionné des fosses de plantations occupant, pour les gros sujets, toute la hauteur de l’étage inférieur (soit environ 3 m de profondeur). 22

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La création d’un patio d’une telle envergure nécessite d’être anticipée. L’entreprise, chargée du lot plantations, a du intervenir à deux reprises (environ 1 mois à chaque fois avec une équipe de 5 ouvriers) pour un montant de travaux de 94 000 € HT. Une première intervention a permis de stocker la terre végétale, un mélange terre terreau de 1 315 m3, et de planter les plus gros sujets qui ne pourraient être acheminés une fois les murs montés. Pour leur garantir un développement optimal, leur fosse de plantation occupe toute la hauteur du niveau inférieur où se trouve le parking. "C’est un chantier assez exceptionnel car les promoteurs ont accordé une grande importance aux aménagements extérieurs et ont donné les moyens d’une reprise réussie" explique Vincent Seressia, architecte des jardins chez Morisseau & Racine Carrée. Les essences ont été choisies pour la caducité de leur feuillage, le souhait des concepteurs étant de faire pénétrer davantage de lumière en période hiver-


CRÉATION ET AMÉNAGEMENT

Les délais de construction ont permis d’anticiper les plantations de 3 500 vivaces en mettant en place des contrats de culture.

nale. Non seulement, les concepteurs demandaient une ambiance naturelle, mais les températures de la serre avoisinaient les 1 à 2 °C au plus froid de l’hiver. La structure atténuait simplement les écarts de température. Or, des plantes d’intérieur auraient eu besoin d’une température supérieure à 10 °C. Ainsi, l’entreprise a mis en terre trois Celtis australis en cépée de 8 m de haut et une dizaine de Cebia speciosa de 5 m de hauteur, un arbre d’origine tropicale au tronc en forme de bouteille. Quelques Lagerstroemia indica en cépées de 3 m de haut complètent la strate haute et apportent un peu de fleurissement en période estivale. Leur plantation ayant eu lieu en amont de la livraison du bâtiment, les entreprises des autres lots ont du veiller à ce que leurs travaux n’endommagent pas les arbres pendant toute la durée des travaux soit 18 mois. Pendant ce temps, l’entreprise a pu mettre en place des contrats de cultures avec les pépinières Akène. Car ce sont près de 3 500 Ophiopogon nigrescens et Tradescantia zebrina qui couvrent le sol très densément, si bien que les paysagistes n’ont pas jugé utile de pailler le sol. Ces végétaux de la strate inférieure ont été plantés dans un second temps, simultanément à 49 Dicksonia antarctica (fougères arborescentes), qui jalonnent le jardin et composent un paysage tout à fait spectaculaire. Le système d’irrigation en goutte-à-goutte est complété par une série de brumisateurs qui maintiennent un taux d’humidité élevé au niveau du stipe, pour assurer la survie de tels végétaux. Pour traverser la copropriété et profiter au plus près de la fraîcheur des végétaux, le jardin est sillonné par des cheminements sur platelage bois d’une largeur oscillant entre 1,40 m et 1,60 m. Un lot dont n’était pas chargée l’entreprise Racine Carrée. Et côté entretien, la situation particulière sous verrière imposait de gérer la présence de ravageurs. Dans le cadre du contrat de confortement, les ouvriers ont procédé à des lâchers d’auxiliaires à plusieurs reprises, une intervention peu habituelle.

Une coopération optimale Le projet qui se voulait exemplaire l’était également au niveau de la phase d’exécution. "Même détachées, c’était un réel plaisir pour les équipes de venir travailler sur ce projet. Tout d’abord parce qu’il sortait de l’ordinaire, mais aussi parce qu’il y avait une bonne interface entre les différents lots. Ce moment a été très fédérateur pour l’entreprise" se rappelle Vincent Seressia qui aimerait revivre cette aventure là. Quant à la collaboration avec les différents acteurs du chantier, l’entreprise salue l’ouverture des commanditaires. Témoignant de cette bonne entente, architectes et paysagistes concepteurs ont accompagné l’entreprise lors du marquage des végétaux sur la pépinière de Vanuccii Piante en Italie. L’occasion de tisser des liens entre les différents protagonistes pour collaborer sur de futurs projets !

FICHE ENTREPRISE : Maîtrise d’ouvrage : Groupe Launay Maîtres d’œuvre : Hauvett et Champenoy (Architectes) David Besson Girard (Paysagiste) Entreprises : Racine Carrée (lot plantations), Arrosage système (sous-traitant lot arrosage) Pépinières : Vanucci Piante et Akène Août-Septembre 2016

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MATÉRIELS ET FOURNITURES

Recyclage des déchets verts : quels broyeurs ?

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a loi 2010-788, codifiée dans l’article L. 541-21-1 du Code de l’environnement, rappelle que les collectivités ont l’obligation de valoriser les déchets verts qu’elles génèrent (résidus de taille, billots de bois, branchages...). Deux solutions sont possibles : soit les agents des espaces verts transportent les déchets en direction de la déchetterie la plus proche, soit ils optent pour une solution beaucoup plus économique : le broyage. "L’intérêt du broyage est avant tout la réduction du volume des déchets, limitant les rotations des bennes entre le chantier et la zone de déchargement" précise Grégory Rambert, responsable technique au sein de la société Gruau. Des volumes qui peuvent être réduits en moyenne jusqu’à 10 fois le volume de déchets initial ! Cependant, tous les broyeurs ne se valent pas, que ce soit en termes de rendement, de productivité ou de compacité. Sans compter qu’il existe des broyeurs adaptés pour chaque type d’application : paillage, compost, chauffage...

© Gruau

Couteaux, fléaux (parfois les deux !), goulotte orientable, trémie déportée... Autant de caractéristiques techniques qui influencent la qualité du broyat (fin, grossier, défibré, calibré...) et par conséquent, le choix des professionnels, qui doivent s’équiper de matériels adaptés pour valoriser au mieux les déchets verts en paillage, compost, engrais BRF ou plaquettes de chauffage.

Couteaux ou fléaux ?

© Rabaud

Un broyeur est composé d’une trémie d’alimentation, horizontale ou inclinée (parfois équipée d’une entrée déportée pour faciliter l’entrée des branches les plus longues), où les opérateurs munis des EPI règlementaires (catégorie I et II), à distance des organes d’amenage (rouleaux inférieurs et supérieurs), chargent la machine en résidus de tailles diverses, qui seront ensuite broyés sous l’action de couteaux fixés sur un disque ou de fléaux mobiles insérés autour d’un rotor central. Globalement, les broyeurs à couteaux produisent des copeaux plus ou moins réguliers et fins, donc facilement valorisés en paillage

Le broyeur sur chenilles Xylochip 100 C de Rabaud (option boule de remorquage en option), s’adapte à tous les terrains. Le rotor 5 en 1 permet de passer rapidement d’un mode ‘couteaux’ à un mode ‘fléaux’, ou en ‘couteaux/fléaux’. 24

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L’aspirateur-broyeur Gruau Spidair 700 IR permet la réduction des tailles de haies et des feuilles jusqu’à 20 fois leur volume initial.

ou compost. En effet, le processus de fermentation et de décomposition est bien plus actif avec un copeau calibré et fin qu’un copeau défibré et long. A la seule condition que le bois ne soit pas vert... Cependant, en présence d’un broyat de matières vertes obtenu par des couteaux, celui-ci peut être intégré dans un cycle de compostage : contrairement aux plaquettes de bois sec, il sera seulement plus long ! Le résultat souhaité (paillage, compost, BRF...) dépend donc des matériaux insérés dans la trémie d’alimentation ! De leur côté, les machines équipées de fléaux vont générer des copeaux plus grossiers en apparence, plus longs, et surtout défibrés. Les copeaux défibrés peuvent aussi être compostés après fermentation et aération du broyat. "Les fléaux vont broyer toutes sortes de végétaux : c’est leur force ! Ils tolèrent également la présence occasionnelle de corps étrangers, sans pour autant endommager les outils de coupe. Ce qui n’est pas le cas avec des couteaux fixes, qui eux, sont préconisés pour des travaux où le bois est exempt de corps étrangers, ceci afin de préserver les éléments de coupe" indique Jérôme Bord, président de Bugnot. Couteaux ou fléaux ? Il est possible, sur certaines machines, de remplacer les fléaux par des couteaux. De plus, couteaux et fléaux peuvent aussi être combinés. "A la différence d’un simple rotor à fléaux, la présence de couteaux assure un rendement optimal pour le broyage du bois. La présence des marteaux assure le défibrage de tous types de déchets verts, tout en maximisant la durée de vie des couteaux" indique Juliette Berchon de Saelen. Les rotors mixtes génèrent des broyats utilisés souvent comme BRF. Quant à la production de plaquettes de chauffage, la question est plus délicate. "Un système à couteau sera préférable dans la plupart des cas. Mais la question principale est la suivante : quelle taille de plaquette est voulue ? Les chaudières sont géné-


MATÉRIELS ET FOURNITURES

Rappels sur la protection des opérateurs !

© Saelen

Les broyeurs doivent être conformes à la norme 2006/42/CE. L’objectif est double : harmoniser les exigences de santé et de sécurité applicables aux machines sur la base d’un niveau élevé de protection, et garantir la libre circulation des machines sur le marché de l’UE. Ces dispositions réglementaires s’appliquent aux machines, mais aussi aux équipements interchangeables, aux composants de sécurité, aux accessoires de levage (chaînes, câbles et sangles), aux dispositifs amovibles de transmission mécanique. Sur ce point, conformément à la norme NF EN 13525, un arceau de sécurité doit être positionné autour de la trémie de sorte à ce que l’utilisateur puisse arrêter ou inverser l’entraînement du système d’amenage. Concernant les EPI (Equipements de Protection Individuelle), d’après le Code du Travail (Article L4121-1 (anciennement L230-2)), les collectivités doivent prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé du personnel. Pour des opérations de broyage, des EPI de catégorie II et III sont obligatoires : un casque, des lunettes de protection en polycarbonate, des protections auditives (conseillées à partir de 80 dB mais obligatoires au-delà de 85 dB), des gants à coquille en kevlar et des chaussures de sécurité. Pour un équipement complet, comptez environ 1 200 € HT /an/agent.

© MGE

Le broyeur GS/Puma35D de la gamme Green Series Saelen est équipé d’un moteur 35 cv pour un rendement moyen de 27 cm3. Puissance et innovation résument de façon pertinente les avantages du GS/Puma35D.

Fiabilité, compacité et très haut niveau de performance caractérisent le broyeur TW 230 DHB. D’un poids de 748 kg, il accepte des branches jusqu’à 160 mm. Août-Septembre 2016

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ralement limitées dans ce qu’elles peuvent accepter par la vis d’alimentation, mais plus la plaquette est ‘grossière’ et meilleure est son rendement" affirme Guilhem Pagès-Turner, responsable commercial chez Greenmech. D’où l’intérêt d’obtenir des copeaux calibrés, par l’intermédiaire d’un jeu de grilles.

© Bugnot

MATÉRIELS ET FOURNITURES

Puissance... En théorie, la taille des copeaux peut atteindre jusqu’à 25 mm, pour un diamètre d’admission de branches de l’ordre de 20 à 30 cm pour des chantiers d’élagage en bordure de routes. Certains équipements, appelés ‘déchiqueteuses’ acceptent même des billons d’un mètre de diamètre, principalement dans le cadre de coupes forestières. Dans ce cas, le broyage par tambour est indispensable. Les copeaux ainsi obtenus seront alors valorisés en compost ou en biocombustibles. A noter : un broyeur puissant ne produira pas forcément un broyat plus grossier ! En effet, cela dépendra, en partie, des outils de broyage, mais aussi de la vitesse des rouleaux d’amenage. "Plus l’avancement des rouleaux est lent, plus les copeaux seront fins" indique Damien Gauthier, responsable marketing chez Rabaud. De son côté, Christophe Beauprez, manager chez Jo Beau, rappelle que la typologie des branches a aussi de l’influence sur la qualité du broyat. "En fonction du diamètre des branches, l’épaisseur des plaquettes est inchangée mais leur taille peut varier". De plus, les goulottes d’admissions actuelles étant plus grandes et plus larges, il est plus facile pour une petite branche de venir se positionner en travers et d’être broyée dans le sens inverse.

Doté d’une entrée de rotor déportée sur la droite, le broyeur BVN 89 de Bugnot vient bout des branches de 20 cm de diamètre. Il dispose d’une puissance de 75 cv.

... et rendement

D’une puissance de 24 cv, le broyeur Jo Beau M500 génère en moyenne La goulotte d’éjection est pivotante à 240 °. 26

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© Jo Beau

Pour la production de plaquettes ou de compost, les rendements varient de 6 à 80 m3/h selon les modèles. Les plus performants frôlent même les 400 m3/h ! Tout dépend du volume de déchets verts que la collectivité doit gérer à l’année. "Nos broyeurs ont un rendement effectif compris entre 2,5 et 8,5 m3/h. Un conteneur de 12 m3 sera donc rempli, en moyenne, en moins de 2 h" souligne Christophe Beauprez. Outre le rendement, la collectivité doit aussi s’interroger sur ses capacités à stocker et transporter le broyat (bennage)..., mais ça, c’est un autre problème !

8,33 m3 par heure !


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ARBRES ET PLANTES

Pépinières de la Bambouseraie : une production internationale

Vous connaissez la Bambouseraie de Prafrance à Anduze, jardin d’inspiration japonaise reconnu pour sa qualité paysagère. Les Pépinières de la Bambouseraie, ce sont évidemment les spécialistes du bambou mais aussi les plus gros producteurs français d’érables du Japon. Et leurs activités continuent de se diversifier pour exploiter les caractéristiques de leurs matériaux de prédilection.

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assionné par le monde végétal, Eugène Mazel, fils de négociants en épices, crée le parc botanique en 1856. S’appuyant sur un réseau issu du commerce familial, il développe une pépinière qui accueille bientôt les végétaux des continents américains et asiatiques. Installant des systèmes hydrauliques et plusieurs serres sans tirer de bénéfices notables de sa production, il s’endette jusqu’à finir ruiné. Le site est alors vendu aux enchères à Gaston Nègre en 1902. Avec l’essor du tourisme, le parc accueille de plus en plus de public dans les années 80. De son côté, la partie agricole grandit jusqu’à ce que l’activité soit définitivement séparée en 2 entreprises : le parc touristique de la Bambouseraie de Prafrance, géré par Murielle Nègre, et les Pépinières de la Bambouseraie, rachetées en 2001 par Simon Crouzet à ses parents avec, à leur tête, Denis Forge, directeur général.

Les Pépinières de la Bambouseraie disposent de 4 centres de production en France et à l’étranger pour une production annuelle de 800 000 conteneurs.

Une production de A à Z

Un cycle cultural long

Les Pépinières disposent de différents sites de production. ‘Bambuparque’, localisé au Sud de Lisbonne au Portugal et gérée par Yves Crouzet, consacre 40 ha à la culture et à la multiplication des bambous (plus d’un million de conteneurs par an). La production se décline en jeunes plants en pots et une gamme complète de bambous subtropicaux (résistants jusqu’à -8 °C). Les jeunes plants sont exportés sur une unité de production et d’élevage à Nîmes (6 ha), à une dizaine de km d’Anduze une seconde parcelle, d’une superficie de 30 ha, est dévouée à la culture de végétaux en pleine terre. Le site produit également des tronçons de bambous et de feuillages destinés à l’alimentation des pandas du zoo de Vienne en Autriche. Enfin, sur le site historique des pépinières, de part et d’autre du parc à Anduze, les 10 ha de production sont dédiés à la culture des érables du japon. Et avec quelques 30 000 sujets commercialisés chaque année, l’entreprise est la plus grosse production française. Une trentaine d’espèces est ici cultivée dans des conteneurs de 3 L à 500 L (pour les sujets exceptionnels). Ce même site accueille les gros sujets de bambous en conteneurs (entre 6 et 12 m de hauteur) et quelques palmiers.

Les pépinières multiplient leurs bambous soit par bouturage de rhizome et éclatement de touffe pour les bambous tempérés, soit par bouturage de chaumes pour les bambous tropicaux. "Nos cycles de production sont certes, plus traditionnels que ceux de la culture in vitro, mais ils assurent une reprise rapide lors de la plantation. C’est donc un produit au plus près des attentes qualitatives du client" assure Simon Crouzet. Les phyllostachys sont ainsi cultivés pendant 4 ans : après 2 ans de conduite en pots de 3 L, ils subissent des rempotages successifs (environ tous les 18 mois) jusqu’à atteindre la force d’un conteneur de 30 L.

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Côté irrigation, les cultures en pots bénéficient d’un goutte-à-goutte. En pleine terre en revanche, les bambous sont globalement tolérants à la sécheresse et ne supportent pas les excès d’eau. Classées MPS – A et Plante Bleue, les pépinières limitent l’utilisation des traitements phytosanitaires. "Les retours de l’entomologiste qui nous suit dans le cadre de la PBI sont très positifs. Il y a très peu de ravageurs et les traitements ont été réduits au minimum. En laissant la nature reprendre ses droits, les plantes sont plus résistantes !" explique Simon Crouzet. L’entreprise projetterait, par ailleurs, de labelliser en agriculture biologique une de ses parcelles pour la production de chaume.

Conseils d’entretien des bambous Pour limiter la progression des variétés traçantes de bambous, Arnaud Rouxel conseille les barrières en polypropylène, plus résistantes, à déposer au fond de la tranchée inclinées avec un angle de 15° par rapport à la verticale : "L’inclinaison empêche les rhizomes de pousser en profondeur et oriente vers l’extérieur. Ils peuvent ainsi être coupés s’ils tentent de contourner la barrière à l’air libre". L’investissement est conséquent, à 370 € HT les 100 m de rouleau de 70 cm de large, mais indispensable si l’on veut que la barrière anti rhizomes ait une efficacité. Pour la taille, les variétés naines peuvent être taillées à 10 cm au printemps et les bambous moyens supportent très bien la taille en tête pour être conduits en haie. Quant aux bambous géants, si l’on cherche à créer des bosquets avec de gros diamètres de cannes, la taille doit plutôt être sélective avec la coupe à la base des cannes les plus âgées. Pour les identifier, sachez que celles de plus de 3 ans changent de couleur (devenant plus foncées et plus mâtes).


ARBRES ET PLANTES

collectivités) se répartissent dans des pourcentages très différents d’une année sur l’autre suivant l’obtention de gros projets comme dernièrement pour le consortium Disneyland Paris et Pierre et Vacances ou à Milan pour le siège de Vodafone. Et les pépinières se diversifient aujourd’hui, développant des articles pour le jardin (panneaux de jardins, pergolas, abris et tronçons décoratifs) créés à partir des bambous de la pépinière.

Chasser les idées reçues

Parmi les 100 variétés de bambous que proposent les pépinières, le Semiarundinaria makinoi est idéal pour former des haies originales et denses rapidement. S’il peut croître jusqu’à 5 m de haut, il supporte très bien la taille.

Une diversification des activités Côté clientèle, la production est principalement dédiée à la jardinerie (plus de 30 %). Les autres clients (paysagistes, pépinières et

L’entreprise s’attache à conseiller au mieux ses clients en amont des projets pour rendre les besoins des bambous plus facilement compréhensibles. Les bambous géants, par exemple, ont tendance à faire peur quant à la force de leur rhizome, mais ils ne sont pas plus colonisateurs que les autres bambous ! Et comme le rappelle Arnaud Rouxel, directeur commercial : "Le bambou n’a pas d’équivalent pour construire une haie dense et persistante en deux années". Très résistant à la taille, le Semiarundinaria makinoi, est un des plus souples et vous permettra de laisser libre court à votre créativité. Mais certaines variétés de bambous nains traçants comme le Pleioblastus distichus permettent aussi de couvrir de larges espaces et de se substituer à la pelouse là où le piétinement n’est pas à craindre.

Sa couverture rapide limite le désherbage et permet de tenir les talus fragiles. Par ailleurs, tous les bambous ne sont pas traçants ! On parle alors de variétés cespitueuses qui peuvent, qui plus est, présenter une polyvalence d’usages : le Fargesia rufa, par exemple, est utilisable en haies et en bacs. Selon le volume du pot et la qualité du substrat (bien drainant), il peut atteindre jusqu’à 3 m de hauteur en taille adulte, feuillé de bas en haut. Peu exigeant, il se plait dans toutes les situations et résiste au froid jusqu’à -22 °C. Et si la vente des bambous verts reste majoritaire, la pépinière dispose d’une soixantaine de variétés différentes pour jouer avec les coloris et vous proposer des sujets originaux !

EN CHIFFRES : Superficie : 10 ha à Anduze, 30 ha à Thoiras, 6 ha à Nîmes et 40 ha au Portugal Production : 800 000 conteneurs Diversité variétale : 30 variétés d’érables et plus de 100 variétés

de bambous Personnel : 23 ETP en France et 35 ETP au Portugal Chiffre d’affaires : 2,8 millions d’euros

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ARBRES ET PLANTES

C’est la tendance graphique !

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ltime tendance repérée par l’étude du bureau Chlorosphère pour le compte de France Agrimer, la tendance graphique met en lumière des végétaux de caractère voire même extravagants ! Que ce soient pour leur couleur flashy, leurs courbes ou le motif de leur feuillage, ces créations sont très stylisées. Petite sélection parmi la centaine de plantes recensées par la tendance.

Des couleurs éclatantes Cap sur les couleurs vives ! Avec les teintes éclatantes de leur feuillage ou de leur floraison, ces essences sortent du lot. Parmi elles, on remarque le Cedrela sinensis ‘Flamingo’ aussi appelé Toona. Cet arbre d’une dizaine de mètre de haut développe un feuillage très ornemental avec de longues folioles découpées rose-saumon au printemps.

Elles prennent ensuite des teintes jaunes puis vertes en cours de saison. Dans la même gamme de couleur, on se laisse surprendre par la floraison fuschia du rince-bouteille Callistemon viminalis ‘Hot Pink’. Cet arbuste coloré est à préférer en zone ensoleillée dans un sol bien drainé, pourquoi pas en pot sur une terrasse ? Le Cotinus coggyria ‘Golden Spirit’ jaune saura quant à lui illuminer la platebande de son feuillage particulièrement vif et de sa fructification, caractéristique des arbres à perruques, en plumeaux cuivrés durant l’été. Plus foncées mais non moins intenses, les couleurs de l’Hibiscus acetosella ‘Red Shield’ apportent une vraie touche d’originalité à un massif ou des plantations en pot ; son feuillage rouge ciselé oscille entre les pourpres et les cuivrés et sa floraison est faite de petites fleurs rouges à partir du mois de mai. Dans le même esprit, les Canna x generalis ‘Canna Bronze Scarlet’ jouent sur les contrastes avec des fleurs rouges écarlates et un feuillage foncé. Enfin, pour les amateurs d’arbustes odorants, la variété compacte Ceanothus thyrsiflorus ‘Skylark’ s’inscrit elle aussi dans la tendance graphique : elle s’épanouit en une profusion de fleurs bleu indigo au sommet de rameaux érigés.

© Guillot Bourne II

Des feuillages découpés

Avec son feuillage arrondi en forme de cœur, le caramélier (Cercidiphyllum japonicum) est un petit arbre de choix, atteignant rarement plus de 8 m de haut. Il saura ravir vos clients par un feuillage atypique toute la saison, jusqu’à l’automne où il tombe en dégageant une odeur sucrée ! 30

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Qui dit graphique dit structuré ! On retrouve bien sûr dans la liste les magnifiques érables aux feuilles finement découpées comme l’Acer palmatum ‘Orange Dream’ C’est un indémodable qui propose un remarquable feuillage doré cerné de pourpre à la période automnale. Avec une fructification caractéristique en capsule et un port conique, le Liquidambar styraciflua ‘Worplesdon’ rejoint très logiquement les végétaux graphiques à succès ! On l’apprécie souvent en alignement pour son feuillage, proche des érables, qui éclaire les rues les plus ternes dans des tons d’orange et de rouge à l’automne. Mais on le plante également dans les jardins, où, en arbre isolé, il est davantage valorisé. Côté arbustes, les bambous sacrés sont mis à l’honneur par la tendance pour leur feuillage persistant et découpé en folioles. On peut citer les Nandina domestica ‘Gulf Stream’et Nandina domes-

© Guillot Bourne II

Des végétaux aux allures modernes, dessinés, tout en géométrie… La tendance graphique, c’est un concentré de couleurs et de lignes végétales qui ne manquent pas de pep’s ! De quoi relever les compositions les plus classiques !

Le Cedrela sinensis ‘Flamingo’ ne passera pas inaperçu : ses folioles ont une teinte rose saumon au printemps.

tica ‘Obsessed Seika’, deux variétés dont on ne se lassera pas ! Car leurs couleurs évoluent durant la saison, passant du rose au vert jusqu’au rouge. Parfaits en massifs plutôt ombragés ou en bacs pour une ambiance très contemporaine ! Plus grand et superbe en haie libre, le Sambucus racemosa ‘Sutherland Gold’ est un sureau à grappe au feuillage très découpé. S’il est à planter de préférence à l’ombre, il n’a guère plus d’exigence, ce qui en fait une valeur sûre !

Des formes géométriques Certaines variétés de la liste ont un aspect davantage géométrique par leur forme ou par leur feuillage qui semble répéter des motifs. Ainsi la variété de buis Buxus sempervirens ‘Elegantissima’ offre un feuillage coriace très décoratif marginé de blanc qui donnerait presque le tournis ! Parmi les classiques, le Cercidiphyllum japonicum a une expression très graphique avec un feuillage légèrement cordé qui, lorsqu’il tombe à l’automne, émet une douce odeur de caramel. La petite Agave victoriae ‘Reginae’ dispose quant à elle de feuilles vertes et blanches regroupées en une rosette très dense ; à planter en pot ou dans


© Guillot Bourne II

land’ savent encore nous étonner et offrent une multitude de petits goupillons ramassés au niveau du sol ; adorable dans une rocaille en association avec des graminées ou des bruyères.

© Guillot Bourne II

ARBRES ET PLANTES

Des fleurs très dessinées !

Fantastique hybride entre un Cornus nuttalii et un Cornus kousa, le Cornus x ‘Venus’ est doté de la plus grosse fleur de tous les Cornus (15 cm et plus). Il est aussi très vigoureux et résistant aux maladies (anthracnose, mildiou).

un massif méditerranéen. Dans un esprit plus nordique, on retrouve sans grande surprise des conifères dans le top de la tendance avec leurs aiguilles denses et bien ordonnées. Mais les variétés naines comme l’Abies nordmanniana ‘Munster-

Atypique, et presque ludique, la floraison de ces arbustes a de quoi ravir les amateurs qui ont gardé leur âme d’enfant. Le Cornus x ‘Venus’ offre un spectacle exceptionnel en avril-mai avec des fleurs blanches de plus de 15 cm de diamètre ! Quant au Lonicera x brownii, un chèvrefeuille grimpant, sa floraison en trompettes colorées rouges écarlates orangées ne passera pas non plus inaperçue. On apprécie son feuillage persistant et sa délicate floraison sur un treillis ou pour habiller un mur. L’Halimiocistus wintonensis ‘Merrist Wood Cream’ est un couvre sol persistant à la floraison tout à fait surprenante : les petites fleurs en corolles blanches au cœur jaune d’or maculé de brun ne vivent qu’un jour, mais se renouvellent pour assurer une floraison printanière continue.

Avec ses feuilles marginées de blanc le Buxus sempervirens ‘Elegantissima’ illustre une tendance graphique toute en géométrie.

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PUBLI-REPORTAGE

Le paillage Biocovers®:

escapade à Rozendaal (Pays-Bas)

Evolution de printemps à automne 2015.

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n mai 2015, le parc de l’église Notre Dame a été rénové et ouvert au public. A l’origine, jardin pastoral, aujourd’hui lieu de promenade familiale, ce jardin bénéficie d’un matériau innovant pour que les plantations s’y épanouissent avec une intervention humaine minimale. En effet, une fois le Biocovers® installé, les plantations prennent leur place, un seul homme suffit à l’entretien au lieu de 3 prévus initialement ! Les calculs sont rapides, ce paillage permet de réduire les coûts de manière significative et cet investissement de départ s’avère très intéressant. Un an est passé, les végétaux se sont développés, le parc est de plus en plus beau et ravit les promeneurs. Le passage au "zéro phyto" nous amène à utiliser des alternatives anti-mauvaises herbes écoresponsables pour nos aménagements paysagers. Biocovers® répond à toutes les attentes d’efficacité, de durabilité et de respect du sol. Biocovers® est avant tout un paillage performant, pendant plus de 3 ans les plantations seront protégées des adventices. En plus de son rôle de protection, Biocovers® est très perméable à l’eau et à l’air pour respecter la nature du sol et ainsi offrir des conditions de croissance optimales aux plantes. Composé à 100% de matières renouvelables et végétales, Biocovers® se transformera ensuite à 100% en compost. 32

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Autres avantages, Biocovers® est un nontissé facile à poser car léger (157 g/m2) et résistant. Son aspect feutre lui confère l’atout de la discrétion, vous ne le verrez pratiquement pas ! Biocovers® ne s’effiloche

Utilisé depuis plus de 5 ans par nos voisins européens, le paillage Biocovers® va devenir l’allié incontournable pour l’aménagement de nos espaces verts.

www.biocovers.fr — info@biocovers.eu

pas, est résistant aux UV et non inflammable à la cigarette. Discret et efficace, Biocovers® apparait comme l’alternative idéale pour vos aménagements paysagers.

Pour les parcs en ville mais aussi pour des grands projets ! Utilisé pour l’aménagement de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, Biocovers® peut être posé mécaniquement. La qualité 167 g lui confère une plus grande résistance à la traction, nous pouvons ainsi bénéficier de ce paillage sur de grandes surfaces rapidement.


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CLÔTURES ET PORTAILS

Panneaux en bois :

naturels, esthétiques et durables Rares sont les clients qui ne plébiscitent pas les panneaux en bois dans l’aménagement de leurs jardins. Effet de mode ? Pas seulement. Le bois présente de nombreux avantages, tant sur le plan technique qu’esthétique, pour peu qu’il présente une classe d’emploi suffisante. Matériau de prédilection des paysagistes, le bois permet de réaliser des jardins d’inspiration naturelle, conviviaux et distingués.

© Collstrop

© Piveteau Bois (JJ-Bernier)

S

ur de nombreux chantiers en cours, des paysagistes, munis de visseuses à batterie, de masses et de quincailleries d’assemblage, fixent au sol des linéaires de poteaux, empilent des lattes en bois ou assemblent des panneaux en limite de propriété ou ceinturant une piscine. Face à eux, le client, satisfait de l’avancée rapide des travaux et du nouveau visage que revêt son jardin. Attiré par la matière, tantôt brute, poncée, vernie, il n’hésite pas à toucher les panneaux pour en évaluer la texture. Les paysagistes sont d’ailleurs toujours autant surpris par l’accueil positif de la clientèle lorsqu’il s’agit d’équipements en bois. Tout est question d’affinité envers ce matériau. "Le bois est un matériau naturel, chaleureux et esthétique : il se fond naturellement dans le paysage. Contrairement aux idées reçues, il ne nécessite pas d’entretien, sauf si l’on souhaite qu’il conserve une teinte particulière. Il vieillit souvent bien mieux en extérieur que certains matériaux modernes, qui se tâchent, se déforment sous l’action des UV et des intempéries. Le bois est parfaitement adapté à un usage extérieur ! De plus, le bois est écologique :

Les clôtures empilables ‘Berlines’ de Piveteau Bois, pouvant se marier subtilement avec des lames décor en aluminium.

il stocke du carbone pendant toute sa vie" indique Séverine Barone, chef de marché pôle aménagement extérieur chez Piveteaubois.

Naturel ou coloré ? Avec le temps, le bois revêt une patine grise, qui s’harmonise parfaitement avec le paysage. A condition que le client souhaite

obtenir un effet naturel. "Il faut juste accepter les changements de teintes, la présence de nœuds, de fissures éventuelles... N’oubliez pas que c’est une matière vivante ! Les paysagistes doivent donc s’assurer de la tolérance de leur client vis-à-vis de ces phénomènes" précise Ludovic Pelzcar, responsable commercial chez Collstrop. Question de style et d’ambiance. Dans le cas

PEFC et FSC

‘Vola’... C’est le nom donné par Collstrop à ce panneau ajouré en pin rouge (176 x 176 cm). 34

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L’utilisation de bois certifiés est de plus en plus exigée par la clientèle. Un critère qui mérite donc l’attention des paysagistes. Actuellement, deux certifications doivent être prises en compte. Le PEFC (Programme of the Endorsement of Forest Certification), qui a pour but de promouvoir des pratiques forestières compatibles avec la protection des ressources en bois. Cette certification garantit une gestion contrôlée des forêts et la transparence des étapes de transformation. Apposé à un équipement composé de bois, le logo PEFC indique que ce produit est constitué d’au moins 70 % de bois issus de forêts certifiées PEFC. Le FSC (Forest Stewardship Council), qui a pour objectif d’encourager les initiatives de gestion forestière sur le plan social, écologique et économique, en les rendant visibles et crédibles par un label apposé sur les produits issus de forêts certifiées. Le logo FSC signale au public un produit correspondant à un cahier des charges clair, transparent et vérifié par des certificateurs indépendants, avec la caution des plus grandes ONG environnementales (WWF et Greenpeace). Il permet ainsi au consommateur ou au public d’identifier le bois et ses produits dérivés ou des produits issus d’une forêt bénéficiant d’une gestion forestière respectant les principes du développement durable.


Traitement de protection : exigez la qualité ! Après usinage, rabotage... les sections en bois sont acheminées dans un autoclave afin d’être séchées par vide d’air et mises sous pression pendant quelques heures au contact d’un produit de traitement (solution aqueuse à base de sels métalliques). Un traitement autoclave réussi pénètre toute la section de bois. Tout l’aubier doit être imprégné. A chaque classe correspond un traitement de protection. Sur ce point, le label CTB B+, dont la démarche reste volontaire, assure la qualité d’un traitement de protection en fonction de la classe du bois (efficacité biologique, test d’efficacité fongique, quantité minimale de produits utilisée). Ce label est délivré par l’institut technique français FCBA (Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement). où le client souhaite conserver la teinte originelle du bois, un saturateur de couleurs peut être appliqué tous les 2 à 3 ans. Car le bois, sous la forme de panneaux ou de claustras, offre une large palette de couleurs : gris anthracite, gris aspect ‘vieux bois’, acajou, blanc... Tout est possible et tout s’harmonise avec les teintes des équipements existants : mobilier, platelage,

plage de piscine... Côté entretien, rien de particulier, "si ce n’est l’application d’eau savonneuse pour venir à bout des tâches éventuelles" rappelle la société Jacksons.

© Jackson

CLÔTURES ET PORTAILS

Classe 3, l’exigence minimale Le bois est représenté par de nombreuses essences indigènes ou exotiques, résineuses ou feuillues, toutes caractérisées par des propriétés physiques qui leurs sont propres (veinage, massivité, humidité, tanins, teintes…). Si leurs aspects esthétiques font l’unanimité dans l’esprit des clients, leurs durabilités et leurs résistances peuvent, à tort, compromettre le positionnement des panneaux en bois dans l’espace privé. En effet, parce qu’il est composé de matières organiques, le bois est sujet à des attaques d’insectes xylophages et de champignons lignivores. Pour choisir des bois les plus appropriés pour un usage extérieur, il suffit de se référer aux classes d’emploi (naturelles ou après traitement), en fonction des risques d’exposition. Cinq classes d’emploi sont répertoriées. Attention : ne pas confondre classe et garantie, la classe étant une nomenclature et la garantie dépendante d’un choix industriel. Par exemple, pour un usage extérieur, un minimum classe 3 est exigé

Les panneaux ‘Londres’ de la société Jacksons existent en deux modèles : droit ou convexe pour correspondre à toutes les exigences de la clientèle. La finition est rabotée.

(sans que le bois touche le sol !). Cependant, étant donné que le bois est bien souvent en contact direct avec le sol, les fabricants de panneaux conseillent donc d’utiliser des bois de classe 4, surtout pour les poteaux de fixation et les planches de soubassement. Seul le pin, possédant un large aubier, permet d’atteindre ce classement (bois résineux). Concernant le design des panneaux, l’offre actuelle permet de répondre à toutes les envies : couvertines concaves ou convexes, planches disposées en chevron...

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PUBLI-REPORTAGE

Histoire d’extérieur

Imaginez des espaces de liberté personnalisés ! En toute intimité Vos clients rêvent de pouvoir vivre dans leur jardin avec la même intimité et le même confort que dans leur salon ? Aménager et personnaliser des espaces d’intimité extérieurs n’a jamais été aussi simple. La nouvelle collection signée "Lippi, l’esprit libre" a été créée pour transformer terrasses et jardins en véritables lieux de vie et de loisirs dont ils pourront profiter en toute liberté et en toute intimité. Fabriquées en France depuis plus de 50 ans, les clôtures Lippi offrent une infinité de possibilités de personnalisation. Couleurs, motifs, formes et accessoires, imaginez les espaces de liberté qui leur ressemblent.

Au fil des heures et des saisons, les accessoires Z se clipsent et se déclipsent en quelques secondes pour décorer une terrasse, un jardin ou une piscine selon leurs besoins et leurs envies.

La décoration se décline à l’extérieur Qui a dit qu’une clôture ou un portail ne pouvait pas être utile ou ludique ? Vous aménagez les espaces terrasse, entrée ou piscine d’un restaurant ou d’un d’hôtel ? Ne vous limitez plus à proposer des couleurs, motifs et textures à vos clients. Allez plus loin et concevez pour eux une véritable décoration d’extérieur avec les bougeoirs, les jardinières, les étagères, les photophores et autres accessoires qui viendront agrémenter les brise-vues au gré de leurs envies.

Un salon de lecture extérieur, Michèle témoigne Passionnée de lecture et plutôt discrète, Michèle habite Rouen dans une maison de ville qui dispose d’un petit jardin de 50 m2. "Depuis que j’ai installé l’occultation Z, je passe beaucoup plus de temps à l’extérieur de ma maison. Je profite notamment de l’intimité créée par ma délimitation Z pour lire et me détendre sans être vue. Je peux également inviter des amis à prendre l’apéritif et discuter à l’abri des regards. Mon jardin est devenu un deuxième salon !"

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PISCINE

Couverture de piscine : l’accessoire indispensable

Parmi les 4 équipements au choix imposés par la loi sur la sécurisation des piscines, les couvertures offrent non seulement une protection des personnes mais aussi de l’eau de la piscine. Pour répondre aux besoins de vos clients, les fournisseurs diversifient leurs gammes de couvertures avec, à la clé, toujours plus de confort, des économies énergétiques et des produits esthétiques.

D

evenu l’un des accessoires les plus importants, les couvertures de piscine faisant office de dispositifs de sécurité sont, depuis 2006, encadrées par la norme NF 90 308. Protéger les enfants de moins de 5 ans des risques de noyade, voilà l’objectif premier d’un tel ouvrage, mais il n’est pas le seul ! La couverture préserve également l’eau de la piscine. Elle limite les déperditions thermiques mais aussi l’évaporation (de l’ordre de 10 %). De quoi faire des économies énergétiques pour les piscines chauffées et plus généralement réduire la facture d’eau ! C’est aussi une protection physique vis-à-vis des pollutions extérieures. Et avec moins de feuilles, débris ou salissures dans le bassin, les besoins d’entretien et, avec eux, de pro-duits de traitements, diminuent ! Une solution à terme économique qui rebute pourtant parfois les clients, freinés par un investissement important. La gamme de produits est pourtant des plus diversifiées pour répondre à des exigences et budgets variés.

Une gamme de produits pour tous les budgets Plusieurs types de couvertures s’offrent aux entrepreneurs qui souhaitent couvrir une piscine. Pour les piscines déjà installées ou en rénovation, la couverture hors-sol est logiquement privilégiée et par ailleurs moins coûteuse que la solution immergée. Parmi les offres les plus économiques, les systèmes de bâches à barres 4 saisons (enduites en PVC double face et traitées anti UV) assurent une protection été comme hiver. Les enrouleurs et manivelles permettent,

de bâcher et débâcher ; une manutention contraignante qui conduit souvent à laisser la piscine découverte en période estivale et diminue la portée sécuritaire du produit. Les options avec moteur sont donc préférables. Autre possibilité, les volets roulants hors-sol électriques déroulent leurs tabliers en un tour de clé. Compter entre 3 000 et 6 000 € TTC pour une piscine de dimension 8 x 4. Pour ce qui est des lames composant les tabliers, elles sont très majoritairement en PVC ; seul un fournisseur (Del) dispose de la conformité à la norme NF 90 308 pour des lames en polycarbonate, très résistantes mais environ 30 % plus chères. Les lames sont alors très souvent des lames solaires qui, non seulement isolent, mais réchauffent aussi le bassin. Une dernière offre, celle de la couverture souple automatique, se présente comme un caisson qui se déplace sur des rails le long de la piscine pour dérouler la couverture. L’avantage du produit est de proposer une étanchéité totale du bassin. Chez Coverseal, la toile en PVC armé se déforme et reprend sa forme initiale lorsqu’elle est soumise à un poids. Une fabrication sur-mesure qui s’adapte à n’importe quelle piscine mais demande un investissement conséquent (environ 3 000 € TTC pour un bassin 8 x 4 m). Pour les projets de couvertures anticipés au moment de la construction de la piscine, le choix est plus vaste avec la possibilité d’ouvrages immergés : moteurs dans l’axe de la piscine, en fosse sèche (avec une étanchéité à assurer entre le caisson et la piscine) ou dans le fond de la piscine. Des solutions certes, très discrètes, mais qui présentent un surcoût (environ 2 fois plus cher) par rapport aux volets hors-sol.

Pour une discrétion optimale et un confort d’usage, les volets roulants immergés peuvent être contenus dans un caillebotis immergé. Le coffre constitue un nouvel espace de détente au bord de la piscine.

Une esthétique travaillée Chez Maytronics, on mise sur la discrétion des volets roulants avec de nouveaux procédés de fabrication : "les lames et bouchons sont assemblés automatiquement par collage haute température de sorte à assurer une continuité parfaite et une excellente flottaison des lames creuses" assure Marie Pierre Fraychet, responsable marketing chez Maytronics France. Les produits sont déclinés en différents coloris à associer aux teintes des margelles, mais proposent aussi plusieurs finitions : rectangulaires ou ailettes en arrondi pour épouser au mieux les formes du bassin. La finition siliconée offre quant à elle un effet ininterrompu mais présente une plus-value importante et des délais de fabrication plus longs. Pour les lames pleines, les volets de la gamme ‘Smart Line’

Les fournisseurs vous accompagnent

Le fonctionnement à énergie solaire a le vent en poupe. Il permet d’assurer la motorisation des volets roulants hors-sol mais aussi des couvertures hors-sol mobiles. 38

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Maytronics propose des fabrications sur mesure pour s’adapter aux besoins spécifiques de vos clients. Il met à disposition de ses revendeurs un outil pour générer des devis selon les angles et la dimension de la piscine à couvrir et faciliter la pré-vente. En fonction de votre potentiel de distribution, des formations sont organisées pour vous accompagner dans les premières installations et une hotline est à disposition pour vous aider à dépanner vos clients. Et côté durabilité, s’il faut compter une durée de vie de l’ordre d’une dizaine d’années pour chaque type de couverture, ils recommandent tout de même l’utilisation d’une surbâche de protection hivernale pour les volets. Une couverture qui permet alors de limiter l’entretien lors de la remise en service de la piscine avec un simple passage de jet haute pression. Attention tout de même à respecter une distance minimale d’un mètre avec les lames pour ne pas les abîmer.


PISCINE

en PVC expansé épousent parfaitement les formes de la piscine avec une finition sans soudure, ni bouchon, un produit coupé à la mesure très souple et silencieux Bref résolument haut de gamme ! Et pour une intégration parfaite, les volets immergés peuvent disparaître dans des ‘caillebotis immergés’: "le volet s’enroule dans un coffre en fond de bassin qui, certes, diminue la longueur du bassin, mais compose un véritable espace de détente et ne condamne pas un accès contrairement aux solutions hors-sols" explique Marie-Pierre Fraychet. Une offre qui rencontre actuellement un grand enthousiasme. Pour un effet ‘déco’, la société Tikki Concept développe des couvertures de piscine personnalisables parmi lesquelles la toile

‘Scarabée’, certifiée aux normes NF 90 308. Elle peut servir de support aux impressions de photos numériques ou de créations graphiques avec des encres spéciales outdoor. Une solution particulièrement intéressante en période hivernale où la piscine est en permanence bâchée ; elle devient alors un tableau dans le jardin. Pour l’anecdote et à réserver aux créations les moins contraintes financièrement, les fonds mobiles Aqualift transforment en moins d’une minute la terrasse en bassin dont la profondeur peut être ajustée grâce à un système hydraulique. Une installation sécurisée qui permet de ne pas perdre de surface en période hivernale notamment. Moins impressionnant mais tout aussi efficace pour optimiser l’espace, Azenco propose de son côté des terrasses mobiles qui recouvrent le bassin en se déplaçant sur un rail.

Des économies d’énergie Maytronics est le seul fabricant à proposer un moteur hydraulique sur les couvertures automatiques (en version immergée et hors-sol). Cette innovation majeure apporte de réels bénéfices à l’utilisateur : confort d’utilisation, silence de fonctionnement avantage écologique et économie d’énergie.

Pour un minimum de consommation d’énergie, les moteurs hydrauliques Hydro inside de Maytronics en plastique composite permettent l’enroulage des volets sans aucun risque de corrosion. Relié au réseau domestique, les pistons sont actionnés avec la pression de l’eau qui est par la suite retournée au bassin pour ajuster le niveau.

Les bâches personnalisées Tiki Concept certifiées NF 90 308 offrent de véritables tableaux tout en garantissant la sécurité des tout petits.

Un process fiable au point que ces moteurs sont garantis à vie ! Le photovoltaïque a également le vent en poupe. Les coffres des volets hors-sol sont équipés de panneaux solaires pour alimenter la motorisation. De même, pour les couvertures souples automatiques, Coverseal propose un fonctionnement par énergie solaire avec des panneaux photovoltaïques disposés sur le caisson. Et si trop peu d’énergie solaire a été accumulée, une manivelle permet d’assurer son déplacement.

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ÉVÉNEMENTS

Le Festival International

des Jardins : 
Jardins du siècle à venir Au carrefour de multiples disciplines, au cœur d’enjeux majeurs pour notre avenir, le jardin est aujourd’hui un extraordinaire lieu de réflexion, d’innovation et d’expérimentation. Compositions esthétiques, recherches écologiques, investigations techniques de tous ordres observent, fécondent et réinventent cet univers en évolution permanente. A Chaumont-sur-Loire, cette extraordinaire odyssée végétale du XXIème siècle est à visiter jusqu’au 2 novembre.

Néo Noé réinvente l’arche de la mytho-

logie qui avait oublié le monde végétal ! Inspiré des parcs mytillicoles, les tuteurs végétalisés dessinent ce paysage et sont autant de filtres permettent de "dépoluer" l’eau et de nourrir les plantes, grâce au principe de phytoépuration associé au système hydronique…

Que vienne la pluie : Inspiré de l’esthétique naturelle des paysages de mangrove et de celle des jardins flottants et cultivés du lac Inlé en Birmanie, ce jardin transpose sous nos latitudes ces deux univers en s’appuyant sur l’exploitation de l’osier vivant. Tout comme le palétuvier, l’osier maintient les berges, il se plie, se courbe pour constituer des modules flottants et une architecture primitive, à la fois refuge et espace de contemplation. Le jardin flottant du songe est

semblable à ces rêves de villes aériennes. Un rêve suspendu qui s’éloigne, soumis à la crise énergétique et au réchauffement climatique, laissant une terre usée, ridée qu’il va falloir réapprendre à cultiver ! C’est un jardin d’herbes sèches au cœur d’un désert de sable avec des oasis alimentées en eau par l’énergie solaire. Ces oasis reposent sur des techniques d’hydroponie (goutteà-goutte en circuit fermé) et d’aéroponie (racines plongées dans de la vapeur d’eau).

Le jardin des émergences est une métaphore de l’élan vital des plantes, de leur énergie. Les yuccas percent le sol en créant de la place pour les substrats des herbacées, vivaces et autres annuelles adaptées au milieu. Les couleurs chaudes évoquent les flammes du feu et contrastent avec le noir des dalles.

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PAVAGES ET DALLAGES

Bordures paysagères :

matériaux, design et conseils de pose Voliges métalliques de différents profils, lames verticales en bois, modules en pierre, linéaires en PVC... Difficile pour les paysagistes de ne pas trouver la solution technique idéale pour séparer deux milieux différents, déligner avec précision des gazons ou créer des cheminements. Encore faut-il choisir le bon produit et respecter les règles de mise en œuvre pour pérenniser l’ouvrage et, bien évidemment, satisfaire la clientèle.

Flexibles, rigides, sans ouvrages spécifiques (creusement d’une tranchée, évacuation, de la terre...), les voliges métalliques proposées par la société Atech, sont enfoncées dans le sol à la hauteur souhaitée.

L

’installation de bordures paysagères est de plus en plus plébiscitée par les clients, soucieux d’obtenir un jardin bien dessiné où les milieux et les matériaux ne se mélangent pas (graviers, terre...). Question d’esthétisme et facilité d’entretien. Pour les paysagistes, rien de plus simple ! Quoi que la pose de bordures ne s’improvise pas. Produit en main, bêche portée à l’épaule ou poussant parfois des brouettes remplies de béton maigre, les paysagistes s’affairent à installer des bordures de différentes natures, hauteurs et compositions selon les envies du client. Et il y en a pour tous les goûts : voliges en acier Corten, en aluminium, lames en bois... même la première rangée d’un petit muret suffit à délimiter des parterres de gazon, des cheminements, des entourages d’arbres ou des massifs.

Formes et matériaux Face à l’offre pléthorique des fabricants qui s’est développée ces dernières années, plusieurs paramètres guident le choix 42

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des paysagistes et des clients. Si le coût arrive en première ligne, de 2,5 à 50 € TTC le mètre linéaire (selon les produits utilisés, la qualité et les systèmes d’ancrage), le design, autrement dit l’esthétisme général de la bordure, est tout aussi important aux yeux de la clientèle. Les bordures droites, rectangulaires ou en nids d’hirondelle sont toujours appréciées pour leur sobriété et leur simplicité. Cependant, des formes plus audacieuses, ou au contraire volontairement discrètes, arrivent en force sur le marché. En effet, certaines bordures sont ‘réversibles’, possédant deux faces différentes : un côté droit, bien lisse, et l’autre, festonné. Ce n’est pas nouveau mais c’est la solution idéale pour créer deux décors différents avec des modules identiques. L’harmonie parfaite au jardin ! Des formes déstructurées sont également très sollicitées : aspect ‘pierre ancienne’ (perforations partielles et aléatoires de la pierre), lignes droites de modules avec des arêtes vives, lames bombées posées à l’horizontale ou à la verticale, bordures

sciages de différentes hauteurs... De leurs côtés, les bordures de quelques millimètres d’épaisseur ont la particularité de se fondre dans le jardin et d’attirer davantage les regards sur le gazon, la teinte des graviers, le paillage des massifs... La discrétion est optimale et le rendu esthétique, maximal. Après les formes, le choix des matériaux. Pour un aspect naturel, le bois de classe

Et dans les angles ? C’est un détail technique qui a toute son importance. En effet, des courbes disgracieuses ou des hauteurs finies irrégulières ne seront pas appréciées par le client ! Fort heureusement, il existe toute une panoplie de solutions : des fabricants proposent de cintrer aux dimensions voulues des voliges en aluminium après traitement, des modules standardisés en équerre permettent d’assurer les angles droits, des voliges planes en métal ou en plastique sont suffisamment souples pour épouser les courbes souhaitées...


4 est à privilégier (contact avec le sol). D’aspect brut, lasuré ou légèrement grisé, il s’adapte à tous les milieux. Autre matériau : la pierre, résistante et aux teintes multiples. Elle convient parfaitement pour délimiter une surface pavée, possédant une teinte identique ou proche, des massifs et des pelouses. Dans un style plus classique, les paysagistes sont de plus en plus nombreux à opter pour du métal : acier Corten, galvanisé ou aluminium. Il compose la majorité des voliges du marché, sélectionnées pour leur facilité de mise en œuvre, leur souplesse (très utile pour délimiter des courbes !) et leur discrétion. Par ailleurs, "elles sont compatibles avec tous les autres matériaux, y compris l’enrobé à chaud" précise la société Atech. En somme, que choisir ? "Six critères majeurs de comparaison permettent de distinguer les modèles : l’économie (facilité de pose), la sécurité (arêtes plus ou moins vives, bords des voliges repliés...), la flexibilité (positionnement dans les angles), l’esthétisme (type de matière, finition, qualité de pose...), robustesse (assurée par l’épaisseur de la matière et le type

© Poitou Décor

PAVAGES ET DALLAGES

Les voliges® Contour’alu de la gamme Contour Plus de la société Poitou Décor sont caractérisées par un système d’assemblage par éclisses, qui garantit une liaison parfaite, discrète et permet ainsi d’obtenir une face dépourvue de tout accessoire de fixation. Les bords non coupants apportent un maximum de sécurité, notamment en cas d’installation dans les lieux publics. Elles sont souples et se courbent facilement.

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PAVAGES ET DALLAGES

© Alkern

d’usinage des profils), et le recyclage (réutilisation éventuelle des bordures)" souligne Laurent Clisson, gérant de la société Poitou Décor, qui fabrique dans ses propres ateliers, entre autres, des voliges métalliques, aluminium, acier Corten, de haute qualité.

Une cale et une bêche suffisent !

Les bordures ‘ardoisières’, proposées par la société Alkern, s’imposent dans les jardins comme un véritable concept design et intemporel. La pierre reconstituée reproduit l’aspect du schiste et révèle le charme de sa pureté minérale.

Technique de pose par scellement Pour assurer une stabilité verticale et latérale des modules en pierre et des voliges métalliques de type TP-VRD, le scellement est recommandé. La société Alkern rappelle la procédure. Tout d’abord, l’alignement des bordures doit être délimité avec des piquets et un cordeau afin de tracer la zone à creuser (10 cm de plus que les dimensions de la bordure à poser). La profondeur dépend de la hauteur finie souhaitée. Une fois la terre décaissée, le fond de fouille doit être réglé avec un lit de béton classique de 4 à 5 cm. Puis,

© Piveteau Bois

Deux catégories de bordures sont répertoriées : les bordures décoratives, faisant office de séparation, et les bordures structurelles, retenant un certain volume de terre. Ceci dit, une bordure décorative peut être structurelle si elle est en saillie sur plusieurs centimètres de haut ! Tout dépend donc du chantier. Concernant la mise en œuvre des bordures décoratives, il convient de se référer à la structure du sol : si le terrain est meuble et que les bordures à installer possèdent des pieds en biseau, il suffit d’enfoncer le tout à l’aide d’une cale martyr sans taper directement sur le produit ! En revanche, si le terrain est compact, une petite tranchée de quelques centimètres de profondeur peut être réalisée à la pioche puis comblée de terre une fois la bordure disposée. Même procédé pour installer des bordures en rouleaux, qui doivent être enterrées sur un tiers de leur hauteur selon les recommandations de la société Piveteaubois, spécialiste des ouvrages en bois. Quant aux bordures métalliques de différentes sections, reliées les unes aux autres par des systèmes d’accroche rapides pour un alignement parfait, "des préparations sommaires, c’est-à-dire des ouvertures correspondant au sillon d’un fer à bêche suffisent pour ajuster une bordure plane" indique Laurent Clisson. Pour les voliges qui possèdent des empattements nécessitant des systèmes d’ancrage (pieux à enfoncer, sardines ou autres crochets), la tranchée sera simplement plus large.

Nouveauté 2016. Piveteaubois présente les bordures ‘Nymphea’ en pin classe 4, issues du panneau du même nom. Elles sont constituées de lames verticales de trois hauteurs différentes et biseautées sur le haut. En bois brut marron (par imprégnation), elles possèdent un style à la fois naturel et moderne. 44

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les bordures sont posées dans le béton encore frais. Le cordeau permet d’aligner correctement les modules, dont la longueur est variable. L’aplomb doit aussi être vérifié ! Enfin, les bordures sont épaulées de chaque côté avec un béton maigre (8 pelles de sable pour environ 5 litres de ciment et très peu d’eau !) ou des solutions prêtes à l’emploi. Après 48 heures de séchage, l’espace détourant les bordures peut être rebouché avec les matériaux présents sur site : graviers, paillis, dalles alvéolaires, pavés, terre... Enfin, côté entretien, des solutions antisalissures (pH neutre), appliquées avec une éponge, permettent de maintenir l’éclat des bordures. Attention : ne pas utiliser des nettoyeurs haute pression, trop agressifs, ni de détergents contenant des acides (javel, chlore, produits gras siliconés...). En suivant toutes ces recommandations, les bordures sauront magnifier un jardin, et pour longtemps !


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DESIGN

De l’ombre

sur les terrasses ! Avec les températures qui grimpent et les canicules qui s’enchaînent, à cette époque de l’année, l’ombre est très recherchée… Si elle n’est pas naturellement présente dans les aménagements, il faut savoir la créer. Voici quelques propositions pour se jouer des rayons de soleil…

La voile d’ombrage La voile d’ombrage qui a de plus en plus le vent en poupe ! Socotex, sous sa gamme Abrivoile® propose de nombreux modèles sur mesure avec des toiles technique adaptées, proposant une grande palette de couleurs. Les toiles s’adaptent à l’environnement, aux dimensions et aux projets ! Selon les besoins, elle peut être fixée directement sur la façade ou haubanée à des mâts. Lorsque les voiles atteignent une certaine dimension, un système de renfort est nécessaire avec des câbles et des contreplaques à chaque angle. Pour couvrir une surface au sol plus importante ou pour un aspect esthétique, les toiles peuvent être superposées.

Le parasol excentré Le parasol Colibri de Tectonna permet d'ombrager un grand espace sans être gêné par un mât central. Sa corolle, d’une grande légèreté grâce à des baleines en aluminium, s'ouvre et se ferme facilement, à l'aide d'un mécanisme actionné par une manivelle. Avec son diamètre de 4 mètres, il couvre aisément une table de 8 à 10 couverts. Le mât en bois verni pivote autour de son axe, de telle sorte qu’à toute heure, quelle que soit la position du soleil, la zone protégée puisse demeurer à l’ombre. Dimensions : diamètre : 400 cm – hauteur : 320 cm – poids : 36 kg

La tonnelle Unique et élégante, la tonnelle Belize fera sensation dans votre jardin ! Son toit transparent en polycarbonate ajoutera indéniablement une note d'originalité à votre extérieur, tout en vous préservant du soleil. Pour une protection optimale, elle est équipée de 4 rideaux en polyester 180 g/m² et de 4 moustiquaires. Durabilité et solidité riment avec ce produit Hespéride Garantie 2 ans. Dimensions : 300 cm x 360 cm, hauteur d'entrée : 270 cm – Poids 70 kg, structure aluminium.

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DESIGN

L’abrisiesta L'abrisiesta, de ‘abritez-vous chez nous’, est un meuble de jardin original et convivial qui offre les avantages de matériaux résistants tout en conservant le charme de l'aspect du rotin traditionnel. Son ombrelle à 4 arceaux en toile polyester écru permet de le couvrir / découvrir facilement. Il comprend un matelas d’assise, épaisseur : 110 mm et 4 coussins avec housse amovible, couleur écru. La structure est en aluminium, habillage façon rotin en polyéthylène tressé, résistant au feu et à la pluie, couleur chocolat. Dimensions : diamètre hors tout : 1 800 mm – hauteur 800 mm (ombrelle baissée) et 1 600 mm (ombrelle ouverte). Poids : 43 kg.

La pergola bioclimatique Sobre et élégante, au design soigné, la pergola bioclimatique Solembra s’intègre à tout type d’architecture et de structure : bois, acier, béton... Cette pergola transforme un espace extérieur en une véritable pièce à vivre, au gré de vos envies. La performance bioclimatique réduit, en été, le recours à la climatisation dans votre habitation. En hiver, la pergola vous fait bénéficier au maximum des apports calorifiques du soleil grâce à l’ouverture de ses lames orientables à 160°, entièrement modulable. La pergola bioclimatique Solembra répond aux exigences de la RT 2012.

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MANAGEMENT Cabinet de conseil en RH et recrutement Hubert Vidal • 06 99 71 14 05 • hv@jobenvert.fr 6 allée Claude Bachelard • 69110 Ste-Foy-lès-Lyon

Bien recruter Etre visible : Le référencement sur les moteurs de recherche Les outils pour recruter ont considérablement évolué. Les acteurs aussi. La mise en ligne des annonces a sonné le glas des journaux. Les sites traditionnels (Monster, Cadremploi, RégionJob) ont été rattrapés par de nouveaux acteurs qui ont mis en place des outils sophistiqués d’agrégation et de référencement pour mettre en avant leurs offres. C’est le cas notamment de certains sites/job-boards (comme INDEED) qui proposent un service de "sponsoring" des offres. Google propose des solutions de référencement payantes (Google Adwords) qui peuvent être efficaces mais qui demandent un peu de connaissance pour êtres utilisées. Les sites plus traditionnels ne peuvent pas facilement lutter. Si vous tapez dans Google "emploi espaces verts", vous ne trouverez pas d’information dans les premières pages sur les offres de l’APECITA ou sur celles de certains cabinets de recrutement spécialisés.. Difficile de lutter pour une PME qui sera pénalisée sur "le référencement naturel" et qui devra investir plus "lourdement" en sponsoring pour être visible. Les cabinets de recrutement spécialisés ont un avantage qui est lié au nombre d’offres qu’ils peuvent faire référencer simultanément à un moment donné. Leur présence forte sur des périodes spécifiques leur permet de draîner des candidats potentiels, issus de la profession Ces mêmes candidats pourront ensuite déposer leur CV sur leurs sites et faire l’objet d’un suivi régulier de la part des recruteurs. Ce qu’il faut retenir : la visibilité d’une offre dépend de son référencement payant (Google Adwords, sponsoring) et de sa diffusion sur des sites connus de la profession (APECITA, JOBENVERT, …). Mieux vaut être bien conseillé sur le sujet.

La présence sur les réseaux sociaux VIADEO, Linkedin, Facebook et Twitter. La gestion de ces outils n’est pas forcément aisée au sein d’une PME. Les actions de communication demandent du temps et de la régularité pour fidéliser une population de candidats potentiels. Lorsqu’ils sont utilisés par l’entreprise, ils peuvent être d’excellents relais pour les annonces, en complément de leur mise en ligne sur des sites traditionnels et en complément 48

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de leur sponsoring sur des job-boards ciblés. Les professionnels du recrutement ont en général une bonne pratique de ces outils, ce qui augmente la visibilité des annonces qu’ils publient. Ils ont souvent plusieurs milliers de contacts qui les suivents sur les réseaux sociaux. Ce qu’il faut retenir : publier une annonce sur les réseaux sociaux est un "plus" en complément d’une action suivie auprès de candidats potentiels. Sinon c’est peu efficace.

Chercher L’utilisation des bases de données Les paysagistes n’ont pas pour habitude de déposer leurs CV sur les sites ou jobboards généralistes. Les coûts d’accès par les recruteurs aux candidathèques sont en général assez élevés pour des résultats décevants. Les bases de données les plus fournies sont celles qui ont été constituées par les acteurs spécialisés du recrutement pour leur propre compte. A titre d’exemple, certains cabinets disposent d’une base de près de 10.000 CV de professionnels issus de la filière des espaces verts. La recherche sur base de données est chronophage et demande un peu d’habitude et de connaissances techniques (utilisation des opérateurs booléens par exemple). Indispensable de se renseigner sur leurs fonctionnement pour être certain de bien identifier tous les profils. Ce qu’il faut retenir : privilégier dans un premier temps les bases de données gratuites de POLE EMPLOI et APEC, et les services de INDEED, VIADEO ou QAPA.

Sélectionner Le recrutement n’est pas une pratique scientifique dans la mesure où bon nombre de facteurs dépendent de l’humain. Impossible d’imaginer laisser un robot ou un système expert réaliser cette tâche à la place de l’homme. Certains pourraient être tentés de travailler sur des modèles statistiques, intégrant toutes les informations présentes dans un CV. Les systèmes "experts" sont déjà capables de faire un tri ou une présélection. Mais leur limite est très vite atteinte, car ils sont dépendants du nombre et de la qualité des informations dont ils disposent. Prenons un exemple : une entreprise veut recruter un conducteur de travaux ITIAPE avec 10 ans d’expérience. Au sein d’une base de données il n’est pas difficile de faire le tri et extraire des profils

qui répondent aux critères définis. Cependant deux CV qui peuvent paraître proches sur le papier peuvent révéler des compétences professionnelles et des expériences très disparates. Un conducteur de travaux "unique" dans une PME n’aura pas forcément les mêmes fonctions au quotidien que son homologue au sein d’une équipe structurée dans une entreprise de taille supérieure. La typologie de chantiers peut ne pas être la même. La gestion de chantiers de création pour des particuliers n’est pas comparable à la conduite de grosses opérations d’aménagement urbain. Pour optimiser le système, il faudrait alors demander aux candidats de rédiger des CV avec une multitude de détails… ce qui n’est pas dans l’air du temps. Le simple fait d’avoir à remplir un formulaire en ligne est déjà un frein. La tendance est à l’optimisation du temps, à la facilitation, au "drag and drop", au "one click", au "copier/coller"… il faut que les choses soient rapides et efficaces. De même, un système expert n’est pas en mesure de gérer l’analyse des évolutions de carrière. Les changements de poste ou d’entreprise doivent être expliqués clairement. Pourquoi un candidat a-t-il quitté une entreprise qui a une excellente réputation pour aller vers une autre un peu moins connue ? Quelle est la raison ? La motivation ? autant de clefs d’analyse qui doivent faire l’objet des échanges entre le candidat et le recruteur. Car l’explication d’une transition est révélatrice : aptitudes relationnelles, ambition, motivation. Et il est important de valider la logique des transitions… La phase de pré-qualification est donc importante et ne peut être réalisée que par des personnes qui connaissent le métier et ses spécificités. Ce qu’il faut retenir : il est important de consacrer du temps à l’analyse d’un CV avant de décider d’un entretien. Privilégier un pré-entretien téléphonique avant de fixer une date d’entrevue.



ACTUALITÉ SOCIALE

La pénibilité au travail er au 1 juillet 2016

L

a notion même de pénibilité au travail définie comme l’exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels susceptibles de laisser des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé des salariés a été introduite par la Loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites. Celle-ci avait, en effet, institué l’obligation pour les employeurs d’établir et de remettre à chaque salarié, dans certains cas, des fiches individuelles d’exposition à certains risques professionnels. Cette obligation s’imposait donc, à l’origine, pour toutes les expositions aux dits facteurs intervenant à compter du 1er janvier 2012. Il ne s’agit ainsi pas d’une notion nouvelle mais les difficultés d’application en pratique de ce dispositif ont conduit le législateur à en modifier les modalités à diverses reprises. Tout d’abord, la Loi n°2014-40 du 20 janvier 2014 portant à nouveau réforme des retraites a créé le compte de prévention de pénibilité tout en fixant son entrée en vigueur au 1er janvier 2015. Plusieurs décrets d’application sont, par la suite, parus en vue de la mise en œuvre en pratique de ce dispositif et ce, de manière progressive puisqu’une première étape était fixée au 1er janvier 2015 puis une seconde au 1er janvier 2016. Cette dernière a, au final, été reportée au 1er juillet 2016, raison pour laquelle il paraît nécessaire aujourd’hui de faire le point sur le dispositif de pénibilité dans les entreprises tel que désormais en vigueur.

Les différents facteurs de pénibilité et les seuils d’exposition Les facteurs de pénibilité, au nombre de dix au total, auxquels les entreprises doivent se référer sont définis par les dispositions légales et regroupés en trois grandes catégories : les contraintes physiques marquées, l’environnement physique agressif et les contraintes liées à certains rythmes de travail. Parmi les contraintes physiques marquées, la loi définit les manutentions manuelles de charges envisagées comme les opérations de transport ou de soutien d’une charge dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement exigeant un effort physique, les postures pénibles (positions forcées des articulations) et les vibrations mécaniques, transmises aux mains, aux bras et à l’ensemble du corps. S’agissant de l’environnement physique agressif, nous retrouvons les agents chimiques dangereux y compris les poussières et fumées, les activités exercées en milieu hyperbare, les températures extrêmes et 50

Août-Septembre 2016

le bruit. Enfin, les contraintes liées à certains rythmes de travail regroupent le travail de nuit sous certaines conditions, le travail en équipes successives alternantes (ou travail posté comme le 3x8) et le travail répétitif caractérisé par la réalisation de travaux impliquant l’exécution de mouvements répétés, sollicitant tout ou partie du membre supérieur, à une fréquence élevée et sous cadence contrainte. A l’origine, les dispositions légales ne définissaient pas les seuils d’exposition des salariés à ces facteurs de pénibilité déclenchant une exposition dangereuse et il appartenait aux branches de procéder elles-mêmes à cette définition en fonction de leur activité. Or, compte tenu de la diversité de ces activités et afin d’éviter une disparité trop importante pouvant être défavorable aux salariés, la Loi est finalement intervenue et, à chacun de ces risques, sont désormais associés un ou plusieurs seuils annuels d’exposition, portant à la fois sur une intensité et une durée minimale (article D 4161-2 du Code du travail). A titre d’exemple, s’agissant du bruit, le seuil de pénibilité est défini comme un niveau d’exposition au bruit rapporté à une période de référence de huit heures d’au moins 81 décibels pendant une durée de 600 heures par an ou une exposition à un niveau de pression acoustique de crête au moins égal à 135 décibels au moins 120 fois par an. A noter que ces seuils d’apprécient une fois les mesures de protection individuelle et collective appliquées, comme par exemple, pour le bruit, les casques de protection.

Entrée en vigueur des facteurs de pénibilité A l’origine également, les différents facteurs de pénibilité étaient entrés en vigueur en même temps, laissant ainsi peu de temps aux entreprises pour s’adapter à leurs nouvelles obligations. Or, suite à la réforme de 2014, un calendrier progressif de mise en application a été prévu par le législateur, en même temps que la définition des seuils annuels d’exposition. Ainsi, sur les 10 facteurs de pénibilité, seuls 4 devaient être pris en compte dès le 1er janvier 2015, à savoir le travail de nuit, le travail en équipes successives alternantes, le travail répétitif et, en fin, le risque hyperbare. Néanmoins, ces facteurs ne concernaient pas l’activité même des entreprises du paysage pour lesquelles l’obligation d’application en pratique était donc reportée au 1er janvier 2016, date à laquelle l’intégralité des facteurs de pénibilité devait être prise en compte. Or, compte tenu

des difficultés, une nouvelle fois, pratiques, cette date butoir a, au final, été reportée au 1er juillet 2016. Depuis cette date, les six autres facteurs de pénibilité s’appliquent donc pour l’ensemble des entreprises dont celles du paysage qui peuvent notamment être concernées par le bruit, les manutentions manuelles de charges, les produits chimiques ou encore les postures pénibles.

La fiche de prévention des expositions Dans le cadre de la réforme des retraites, à l’origine, l’employeur devait, par ailleurs, consigner dans une fiche de suivi des salariés exposés à un ou plusieurs facteurs de pénibilité les conditions de cette exposition. Or, cette fiche a été supprimée par la Loi Rebsamen du 17 août 2015 et est désormais remplacée par une déclaration annuelle de l’employeur de l’exposition de ses salariés via la DADS ou la DSN au plus tard au titre de la paie du mois de décembre de l’année considérée. En pratique, pour les entreprises du paysage, cette première déclaration devra donc être effectuée, le cas échéant, le 31 décembre 2016. A noter, que pour les salariés titulaires de CDD d’au moins 1 mois et qui s’achève en cours d’année, l’employeur devra réaliser la déclaration au plus tard lors de la paie effectuée au titre de la fin du contrat. Pour terminer, rappelons que l’exposition des salariés à un ou plusieurs facteurs de pénibilité au-delà des seuils fixés légalement leur donne droit à l’inscription de points sur un compte personnel de pénibilité leur permettant notamment de financer une formation, de réduire leur temps de travail ou de partir à la retraite de manière anticipée. S’agissant du financement de ce compte, deux nouvelles cotisations ont été mises en place à la charge des entreprises : une cotisation de base de 0,01 % de la masse salariale à compter du 1er janvier 2017 due par tous les employeurs au titre de l’ensemble des salariés, peu important qu’ils soient ou non exposés à des facteurs de risques ainsi qu’une cotisation additionnelle spécifique due par les employeurs ayant exposé au moins un de leurs salariés à la pénibilité égale à 0,1% pour l’année 2016 puis à 0,2 % à compter de 2017, cotisation qui sera doublée si le salarié est exposé à plusieurs facteurs de pénibilité.

Mélanie FAUCHILLE Cabinet Vandevelde Avocats



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