N°67| Novembre-Décembre 2015 - ISSN : 2263-7990
Vannucci Piante :
Focus sur la production Anticipation et qualité : l’esprit Green Style !
La robolution : de nouveaux collaborateurs connectés ?
Pierre reconstituée : les nouvelles tendances !
N°67 | Novembre-Décembre 2015
Artisans de la nature
Alors que toute l’équipe de Profession Paysagiste aura le plaisir de vous retrouver sur le salon Paysalia dans quelques jours, nous sommes fiers de vous présenter ce numéro, quelque peu musclé, à l’occasion de ce rendez-vous biennal. Puissiez-vous trouver au fil de ces pages, l’idée, le produit ou la technique innovante qui vous permettra de gagner de nouveaux clients. Certes, le marché est mature, le marché des résidences secondaires souffre, les contraintes réglementaires pullulent… Mais, tout comme la profession a su s’adapter aux demandes du marché ces dernières décennies et gagner en compétences pour proposer à ses clients une prestation globale, incluant la maçonnerie paysagère ou encore l’intégration des bassins, les paysagistes relèveront avec succès les défis de demain. Le végétal tout d’abord, la base du métier ! Vous êtes en première ligne pour répondre aux problématiques environnementales dont chacun prend conscience aujourd’hui. Qui verdira nos toitures ? Qui végétalisera nos villes ? Qui veillera à la biodiversité dans nos jardins ? Les nouvelles technologies ! Votre passion pour le métier vous conduit à vous former en permanence et à intégrer les nouveaux produits et procédés dans vos créations : hydroseeding, robots de tonte, produits design… Que cette édition 2015 de Paysalia affermisse votre confiance en l’avenir. Vous pourrez compter sur des exposants qui doperont vos argumentaires techniques et commerciaux. Et avec joie, toute l’équipe de Profession Paysagiste vous recevra sur son stand 6F154 ! Martine MEUNIER Rédacteur en chef Revue éditée par LES EDITIONS DE BIONNAY Sarl au capital de 140 800 euros RCS LYON 401 325 436 Principaux associés : Erick Roizard et Martine Meunier Gérant : Erick Roizard Dépôt légal à parution Commission paritaire 1118T 80371 ISSN 2263-7990 Directeur de publication : Erick Roizard Directeur de rédaction : Martine Meunier Rédaction : Germain Granger, Magali Langrand Christophe Ravinet-Davenas. Infographie : HeLLo HeLLo // Design Éditorial Rédaction - Publicité - Les Editions de Bionnay 3, chemin du Jubin - 69570 Dardilly Tel. 04 37 46 05 89 - Fax. 04 72 53 07 12 redaction@professionpaysagiste.com Abonnement - Les Editions de Bionnay Route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas Tel. 04 74 02 25 25 - Fax. 04 37 55 08 11 edb69@orange.fr Impression : Imprimerie CHIRAT 744, rue Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue Ce numéro comporte un encart broché Alseve et BHP en ligne, une invitation jetée Paysalia et un poster jeté Carl Stahl. En aucun cas le magazine Profession Paysagiste ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).
S’ABONNER À PROFESSION PAYSAGISTE Prix au numéro : 15 euros Abonnement (1 an - 9 numéros + suppléments) France : 104 euros TTC Hors France métropolitaine : 125 euros TTC Tél. : 04 74 02 25 25 - Fax : 04 37 55 08 11 contact@professionpaysagiste.com Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
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ILS ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO...
Daniel Lachana
Martine et Jean Voignier
Florian Lesueur
Lorsqu’il intègre l’entreprise Réty Green Style en 1986 en tant que directeur technique, seule l’activité espaces verts existait. En une trentaine d’années, Daniel Lachana a hissé Green Style au premier rang des entreprises du paysage au niveau national. Il a su diversifier les activités et mettre en place une organisation efficiente qui tient compte du bien être des salariés au travail.
Jean Voignier a créé son entreprise du paysage en 1978. Ses équipes viennent d’achever un chantier sur la commune de Saint-Sauveur en Haute-Saône. 8 000 m2 ont ainsi été végétalisés et 108 arbres 20/25 plantés, avec un grand souci du respect des règles professionnelles au niveau des fosses de plantation et des amendements notamment.
Début 2015, le jeune paysagiste a suivi une formation dédiée à la création d’entreprise au lycée Le Fresne près d’Angers. Il vient d’enregistrer les statuts de sa société et a commencé ses premiers chantiers, obtenus grâce à un intense travail de prospection et de publicité dans sa région.
© B&G Médias
Olivier Bernard
Ce paysagiste, passionné par la nature, est entré dans l’entreprise de son beau-frère en 1991. Désormais unique gérant de Guitra Jardins, il s’attache à pérenniser le développement de son entreprise. Il actionne deux leviers pour réussir : la montée en puissance au niveau technique et l’intégration des nouvelles technologies dans ses projets. Olivier Bernard mise aussi sur le management collaboratif.
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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS
Alliance
DuPont lance
Les sociétés Amiflor et Haifa France, respectivement basées à Lavaur (81) et Lunel Viel (34), annoncent la signature d’un accord concernant la production et la commercialisation des gammes fertilisants Gazons, Espaces Verts, Horticulture et Pépinière (EVHP). Cet accord se situe à un double niveau. D’une part, Haifa France reprendra à compter du 1er aout 2015 la commercialisation de toutes les gammes de fertilisants Amiflor distribuées jusqu’à présent par Sodeval. D’autre part, Haifa France signe avec Amiflor un accord de production en sous-traitance pour toutes ses gammes EVHP. Avec ce rapprochement, Haifa France confirme sa présence et sa stratégie sur les marchés visés.
DuPont™ Plantex® root protector est une solution anti-racines perméable à l’eau et chimiquement inerte qui possède dans cette catégorie la meilleure résistance aux racines. Idéale pour les applications horizontales telles que pistes cyclables ou chemins forestiers, cette nappe issue de l’expertise et de la technologie unique de DuPont, société fondée sur la science, vient compléter la gamme de solutions DuPont™ Plantex® pour les aménagements paysagers extérieurs.
DuPont™ Plantex® root protector !
entre Haifa France et Amiflor
www.haifa-group.com
Brouettes :
passez à l’électrique !
Ce modèle de brouette électrique, Clas, fabriqué par Zoette, dispose d’une capacité de 180 litres. Son bac est en plastique renforcé en fibre de verre. Ecologique et silencieuse avec système de récupération d’énergie, il y a même une option très sécurisante, un ralentisseur de frein électrique. La batterie Panasonic 12 V 22 A permet de travailler entre 6 et 8 heures en continu et à pleine charge. La brouette peut franchir des escaliers et des marches jusqu’à 20 cm de hauteur et des pentes allant jusqu’à 35° (70%). Tôle zinguée et plateau tubulaire. Longueur : 110 cm ; largeur 80 cm ; prix : 652 € HT. A noter que la société Zoette propose des modèles à partir de 80 litres, avec de nombreux accessoires et options à partir de 559 € HT.
www2.dupont.com
Rain Bird
arrose les arbres à la racine ! Dans un projet typique de transplantation, 20 % des arbres ne survivent pas au-delà de deux ans. Plus de 50 % de la mortalité des arbres nouvellement plantés est due au stress hydrique. Le RWS de Rain Bird offre une aération et une irrigation souterraine évitant aux arbres et aux massifs le choc de la transplantation. Il permet aux racines de se développer en largeur et en profondeur, ce qui permet une plus grande stabilité de l'arbre, un taux de survie plus élevé et à long terme une croissance accélérée et saine. Le RWS est livré pré-équipé d'un gicleur autorégulant Rain Bird Série 1401 et compatible avec les systèmes d'arrosage localisé. www.rainbird.eu
Une tronçonneuse de choix !
Destinée aux travaux d’ébranchages, de dépressage ou de dégagement, la tronçonneuse MSA 201 de Stihl ‘arbore’ des équipements de premiers choix : un moteur de dernière génération à balayage stratifié pour une faible consommation et des performances optimales, un carter en alliage de magnésium, un système anti-vibration… www.stihl.fr
www.zoette.fr
Sport International
cherche entreprises partenaires
Depuis 1986, le groupement Sport International rassemble 16 entreprises, experte dans la création, la rénovation et l’entretien de sols sportifs et équestres. Le groupement cherche à améliorer les techniques, inventer les savoir-faire et les machines de demain, augmenter la sécurité et la longévité des équipements réalisés dans les domaines des sols sportifs et 6 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
équestres et de la stabilisation de sols. Aujourd’hui il recherche de nouveaux partenaires en France pour les régions Midi-Pyrénées, Centre Auvergne, Savoie, Champagne Ardennes et DOM-TOM. Toutes les entreprises qui souhaitent développer une activité terrains de sports, sols équestres, sols stabilisés peuvent en savoir plus sur www.sportinternational.fr
Nouveauté mondiale :
une station de charge mobile !
Bosch innove encore et devient le premier fournisseur au monde à proposer aux professionnels une réelle alternative puissante au thermique : la station de charge mobile GEN 230V-1500, de l’énergie mobile pour un usage intensif. Chargée en 3h30, cette station de charge révolutionnaire, technologie Lithium Fer Phosphate, permet de recharger jusqu’à 7 batteries 36V-6Ah et jusqu’à 5 batteries 36V-9Ah pour travailler en continu toute la journée, sans accès à une prise électrique. Avec sa technologie Lithium Fer Phosphate innovante, elle stocke l’énergie à hauteur de 1 650 W et offre, aux professionnels de l’entretien des jardins et des paysages, des terrains de sports, des golfs…, une puissance constante de 1 500 W. Comportant deux prises de 230V et résistante aux intempéries, la GEN 230V-1500 est pratique et économique pour recharger tous ses appareils électriques (taillehaie, souffleur, perceuse, téléphone…). Disponible dès février 2016 au prix de 2 150 € HT.
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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS
LA CHRONIQUE DE JEAN-MARC SAUNIER
Abri de jardin Sherwood : exit l’entretien
Fondateur du réseau alliancepaysage
Homme de l'art et manager Le challenge de l’entrepreneur de paysage Force est de constater que la plupart des patrons des petites entreprises de paysage, occupant moins de 20 salariés, ont fait leur apprentissage sur le terrain, certains pendant plusieurs années. Ils connaissent bien les contraintes du chantier et ont appris "sur le tas" tous les savoir-faire productifs pour construire un jardin qu’ils ont imaginé avec leur client. Leur expertise reste néanmoins avant tout végétale, qualité très fortement réhabilitée aujourd’hui après des années de dévalorisation relative. Aujourd’hui l’entrepreneur du paysage doit faire preuve d’une grande capacité de conception. Le talent de l’Homme de l’Art est peut-être en partie inné, mais il résulte aussi d’un travail acharné. Les outils d’aide à la conception facilitent la créativité, mais leur maîtrise exige des efforts soutenus. Aujourd’hui le client recherche le paysagiste qui saura le conseiller dans le choix des végétaux, mais aussi dans la recherche de solutions techniques et esthétiques qui correspondent à ses désirs, à sa manière de vivre son jardin, mais aussi aux contraintes techniques et dimensionnelles de son terrain. Aujourd’hui le jardin accueille de nombreux produits et matériaux réservés autrefois à la maison. La mise en œuvre, le montage ou l’installation de ces matériaux et produits exigent une formation et un apprentissage que l’entrepreneur isolé aura du mal à acquérir. A Paysalia, la discussion avec les industriels doit aussi porter sur les conditions partenariales de transfert de savoir-faire. Dans un réseau comme alliancepaysage ce transfert est contractuel et il est organisé dans le cadre de chantiers "école" ou de stages techniques. L’expérience du chantier, les synergies entre entrepreneurs d’un même réseau, la maîtrise progressive de la conception, la maîtrise des savoir-faire productifs, justifient le qualificatif d’Homme de l’Art pour le paysagiste qui s’inscrit volontairement dans cette dynamique. A lui ensuite de bien communiquer sur sa "différence". Mais l’entrepreneur de paysage est aussi un… entrepreneur. Sa fonction est de créer de la richesse. Sa qualité d’Homme de l’Art peut ne pas suffire. Il doit aussi apprendre à devenir "manager". Premier objectif, apprendre à "faire faire" et à déléguer. Souvent l’éloignement physique du chantier est une souffrance pour l’entrepreneur qui a créé son entreprise. Pourtant l’organisation et le suivi des chantiers sont les premières fonctions à déléguer à un manager de production. Deux années de formation sont parfois nécessaires pour y parvenir. Le chef d’entreprise doit en même temps augmenter son potentiel commercial pour "couvrir ses frais généraux" et dégager une marge suffisante pour développer l’entreprise. La connaissance des coûts de production, prévisionnels et réels, est indispensable. En aucun cas, les prix de vente ne doivent être inférieurs aux prix de revient "complets" prévisionnels. La fonction commerciale peut alors être partiellement confiée à un chargé d’affaires bien formé. L’entreprise doit se développer à un rythme régulier. La bonne vitesse de croisière est d’accroître la capacité productive d’une équipe de deux techniciens de production tous les deux ans. La croissance du chiffre d’affaires peut alors être maîtrisée à quelque 200 000 euros tous les deux ans. Le plan d’action commerciale annuel découle de ces objectifs. Pas de révolution, mais une évolution raisonnable. Viendra alors le temps de se pencher sur le fonctionnement du bureau d’études. Ainsi l’artisan jardinier du départ sera devenu un chef d’entreprise à part entière. Il aura néanmoins conservé son identité d’Homme de l’Art qui deviendra pour lui un atout commercial d’une grande puissance.
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Grofillex a mis au point un décor chêne très réaliste recréant les motifs naturel du bois, ce qui permet au nouvel abri Sherwood d’offrir la chaleur et l’esthétique du bois combinées aux avantages de la résine (pas de lasure, facilité d’entretien, résistance au froid). Au moment de son installation, mieux vaut prévoir un raccordement électrique, voire une arrivée d’eau, ce qui peut le transformer en salle de jeu, atelier de peinture, bureau d’appoint… Proposé en deux dimensions, 7,5 m2 (2 082 € HT) et 11,21 m2 (2 499 € HT), il est garanti 10 ans (et 5 ans pour le revêtement extérieur) et sa structure et sa toiture sont équipés de renforts métalliques. www.grosfillex.com
Pots biodégradables en amidon
Ce procédé, validé par la station de recherches horticole Ratho offre de nombreux avantages. Grâce à leur conception 100 % naturelle, les pots biodégradables ne nécessitent pas d’être retirés à la plantation. Ils offrent ainsi un gain de temps considérable (25 à 40 %) lors de la mise en œuvre des massifs et une diminution des déchets (absence de ramassage, stockage et élimination). D’un point de vue agronomique, ils favorisent également la reprise des végétaux. En effet, l’absence de dépotage limite la casse racinaire. Les végétaux sont aussi, de façon générale, plus tolérant au stress (chaleur, froid, humidité…) au moment de la plantation. Deux pots pour semis sont commercialisés : Ronbio de 10,5 cm de diamètre et Carbio mesurant 8x8x7 cm. www.jdtransbio.fr
Composite : des lames ‘mat inense’
Fiberdeck lance de nouvelles lames de terrasses co-extrudées d’une couleur mat intense, Fiberon Sanctuary®, composées d’environ 50% de polyéthylène haute densité recyclé (PEHD) et de 50% de mélange de fibres de bois dur. Disponibles en trois coloris mats très tendance –Earl Grey (gris foncé), Latte (brun clair) et Espresso (brun intense), ces lames transforment les terrasses en des espaces de vie chaleureux. Selon le fabricant, elles sont conçues pour résister 25 ans aux tâches et à la décoloration. Disponibles en deux versions : avec rainures pour une fixation par clip inox ou sans rainures pour une fixation par vis composite.
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La brosse Green Touch® Après deux années de développement et de nombreux essais, Green Touch ® a conçu sa nouvelle brosse pour l’entretien de vos surfaces en gazon synthétique. Une solution simple et efficace pour redresser les fibres et retrouvez votre pelouse comme au premier jour !
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ACTUALITÉS ET NOUVEAUTÉS
Daniel Moquet
crée le label ‘Qualité – Réactivité’ Le label "Qualité Réactivité" est basé sur des critères techniques qui garantissent aux clients une mise en oeuvre dans les règles de l’art par des professionnels formés. Parmi les critères d’attribution du label ‘Qualité – Réactivité’ : la transparence des informations, des conseils personnalisés, le respect des délais, la maîtrise des techniques et de matériaux respectueux de l’environnement… Le label peut être attribué à toutes entreprises membres du réseau "Daniel Moquet signe vos allées", à condition que les engagements exprimés dans le présent référentiel soient respectés par l’entreprise, auditée par SGS ICS, organisme certificateur indépendant. Par ailleurs, Daniel Moquet a reçu le Trophée Territoire Innovation de la Mayenne dans la catégorie Environnement et RSE, pour son enrobé drainant, sans composant pétrolier, Minéralstar®.
Phyllyrea angustifolia, au secours du buis
En remplacement des buis qui sont attaqués par les champignons et la pyrale, le Phyllyrea angustifolia, communément appelé filaire à feuilles étroites de la famille des Oléacées peut représenter une alternative intéressante. Cet arbuste à port buissonnant, persistant et à feuilles linéaires et étroites de couleur vert olive supporte parfaitement la taille et le gel. Sa floraison est mellifère et parfumée au printemps. En vente au domaine des Rochettes, pépinières basée dans le Maine-et-Loire. Prix de la boule 60/70 cm : 135 € HT ; boule 90/100 : 260 € HT.
1-2-3 décembre 2015 I Eurexpo lyon, FRANCE
Paysalia est le salon professionnel leader qui rassemble l’ensemble des acteurs de la filière du paysage en France : • 530 exposants • 15 000 visiteurs • 15 conférences • 5 jardins recréés par les candidats du Carré des Jardiniers • 30 pays rassemblés • Plus de 10 fédérations réunies Vous trouverez sur Paysalia l’ensemble des fournisseurs du paysage : conception, services, production végétale/pépiniériste, entretien et traitement, matériaux, matériel et fournitures, eau/ arrosage, sols, environnement, golfs et terrains de sport…
contact : +33 (0)4 78 176 324 - paysalia@gl-events.com
Demandez votre badge d’accès gratuit sur www.paysalia.com avec le code PPP
www.domainedesrochettes.com
une variété à part Dès cet automne, VESUVIA® Grimpant par t à l’ascension des pergolas, murs, tonnelles, clôtures... En plus d’être vigoureux, on lui retrouve toutes les qualités de VESUVIA® agrémentées d’une croissance verticale rapide (hauteur moyenne 2,5 mètres) et d’une végétation dense et généreuse. Produit exclusivement en France, comme le reste de la gamme, c’est une variété protégée et chaque rosier est muni d’un label d’authentification unique. www.decorosiers.com
Venir à Lyon c'est facile !
Rocking chair
Où que vous soyez en France, venir à Lyon est simple et rapide. La ville est au cœur d’un nœud autoroutier et est desservie par 3 gares TGV. L’aéroport de Lyon Saint Exupéry n’est quant à lui qu’à 20 minutes d’Eurexpo.
by Fermob
© JULIE ANSIAU
Vésuvia®,
Dans la collection ‘Luxembourg’, Fermob sort un rocking chair associant style et tradition. Disponible en 23 coloris, cette pièce se fondra dans les coins les plus reculés du jardin pour un moment de détente. Une invitation à la flânerie lors des soirées d’été. Sa structure est en tube aluminium. Le dossier, l’assise et les accoudoirs en lattes galbées aluminium extrudé. Le tout a reçu un traitement très haute protection pour usage extérieur. Largeur : 69,5 cm ; hauteur 99 cm ; profondeur : 94 cm. Prix : 440,83 € HT. www.fermob.com
10 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
Vous trouverez sur notre site web de nombreux conseils voyage et hébergement pour réussir votre déplacement et votre séjour à Lyon, ainsi que des tarifs préférentiels sur les vols Air France-KLM et sur une sélection d’hôtels Accor. Rendez-vous sur www.paysalia.com, rubrique "Infos pratiques" puis "Comment venir ?" et "Où loger ?"
KSB lance
une nouvelle pompe Cette pompe Comeo, inaugure une nouvelle gamme de pompes monobloc, tout à fait indiquée pour des installations d’arrosage. Le corps de la pompe est moulé en acier inoxydable ou en fonte grise. Ses orifices d’aspiration et de refoulement sont taraudés dans le corps même de la pompe, ce qui augmente sa résistance. Pression de service : 10 bar Débit jusqu’à 9 m3/h
BIBLIOGRAPHIE LE GRAND LAROUSSE DES 15 000 PLANTES & FLEURS DE JARDIN Des experts anglais sous la direction de la célèbre "Royal Horticultural Society" et des experts français ont classé ces 15 000 plantes par genre de A à Z sous leur nom botanique latin, avec mention de leur nom usuel français et de leurs synonymes. Pour chaque genre, la description botanique complète des principales espèces et variétés. Toutes les espèces présentant un intérêt pour le jardin sont photographiées. Toutes les caractéristiques de culture sont détaillées : rusticité, besoins vitaux, entretien, taille, multiplication, maladies… Un glossaire de 700 termes techniques et botaniques et un index général des noms communs français pour trouver facilement la plante que l’on recherche. 1 104 pages - 6 000 illustrations Aux Editions Larousse - Prix : 79,95 €
AGENDA COLLOQUE Le 8 décembre
Le sol
Agronomie, qualité des sols, sols pollués A Tecomah, Jouy-en-Josas (78) www.tecomah.fr
SALONS Les 1er, 2 et 3 décembre
Paysalia 2015
Le salon Paysage, jardin & Sport A Lyon Eurexpo
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Les 16, 17 et 18 février 2016
Salon du Végétal Parc des expositions d’Angers (49)
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DÉBATS ET OPINIONS
Pourquoi cette différence de traitement entre le monde agricole et les jardins ?
Le 18 août dernier, la loi relative à la Transition énergétique pour la croissance verte a été publiée. En un seul article incongru (art. 68), tous les efforts de sécurisation et de mise à disposition de solutions adaptées pour la protection des plantes en zones non agricoles ont été balayés ! L’objectif est l’interdiction pure et simple de l’utilisation des produits de synthèse à partir de 2019 dans les jardins et dès 2017 pour les collectivités. Aujourd'hui, l’UPJ dénonce la différence de traitement entre le monde agricole et les jardins. Pourquoi ?
P
ourtant, depuis des mois, l’UPJ (Union des entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces Publics) a mis en garde contre les conséquences d’une telle décision, sans jamais avoir été entendue par les politiques… Aujourd’hui encore, l’association revient sur cette loi qui pénalise les jardiniers tout en ignorant les plus gros utilisateurs : les agriculteurs !
Un combat mené contre les mauvaises cibles Guillaume Roth, Président de l’UPJ, veut "faire entendre la voix des professionnels du secteur jardin afin d’avoir une vision juste des problématiques jardin actuelles et des conséquences inhérentes à l’interdiction des produits phytosanitaires". Le questionnement est simple : s’il existe un problème de produits dits "pesticides" sur notre territoire, pourquoi le gouvernement ne vise-t-il pas aussi les agriculteurs ? Il est de notoriété publique qu’ils en sont les plus gros consommateurs. Il est vrai qu’il est plus aisé de s’attaquer aux petits utilisateurs et aux collectivités qui se retrouveront sans ressources face à certaines problématiques de santé végétale. Pourtant, les jardiniers sont les bons élèves et ne représentent qu’une infime partie des quantités de produits utilisés sur le sol français. Sur l’ensemble du territoire, l’utilisation de produits phytosanitaires par le secteur agricole a augmenté de 5% entre 2009 et 2013 et de 9,2% entre 2012 et 2013. Mais, si nous nous intéressons aux zones non agricoles, sur les mêmes périodes l’utilisation a respectivement baissé de 3,4% et de 7,9% (1) ! Pour Jacques My, Directeur général de l’UPJ, "il aurait été plus utile d’engager un véritable processus d’accompagnement volontaire au lieu d’ajouter des pressions supplémentaires aux seuls utilisateurs non agricoles qui étaient sur la bonne voie". En effet, la réduction des volumes de substances actives avaient diminué de 25% entre 2008 et 2013 : cela démontre les efforts conduits par la profession sans arsenal législatif. L’UPJ a toujours insisté sur les efforts fournis et les évolutions concrètes au sein du secteur jardin. L’efficacité ne se mesure pas aux mots, aux promesses ou aux choix arbitraires faits par le gouvernement mais aux résultats 12 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
visibles : "Nous étions dans une démarche positive, concrète et efficace ; cette interdiction est une punition injuste et accablante pour le secteur jardin", martèle Guillaume Roth.
Un fiasco sanitaire et économique… En tant qu’association de professionnels, l'UPJ a toujours souhaité enrichir le débat autour d’un jardinage responsable et respectueux de l’environnement. Dans ce contexte, l’association a présenté en juin dernier son rapport "Avenir Jardin", assorti de trois propositions concrètes (Voir encadré), propositions qui n’ont jamais été examinées. Il est également déconcertant de croire qu’en interdisant ces produits aux jardiniers, les ravageurs feront le distinguo entre un jardin, un espace vert et une zone cultivée. Finalement, cela revient à ramener des ravageurs dans les jardins, leur offrir une porte d’entrée vers les cultures et mettre en péril toute une filière (production végétale, semences, plants, matériel d’entretien, etc.) déjà fragilisée. Aujourd’hui l’UPJ tire la sonnette d’alarme : il est faux et inconscient d’affirmer que l’exclusion de toute solution de synthèse est une solution viable et saine pour le futur des jardins. L’UPJ continue son combat en refusant l’opposition entre les produits de synthèse et les produits naturels. La solution ne réside en aucun de ces produits séparément mais en leur complémentarité. D’ailleurs, de nombreux produits de synthèse ont été créés dans le but d’améliorer les performances des produits naturels et de réduire leurs impacts sur l’environnement. Et il est avéré que certains produits naturels ont un classement sur la santé et l’environnement plus important que leurs "cousins" de synthèse. En outre, il faut 10 ans pour créer de nouveaux produits : le délai laissé par la loi est manifestement insignifiant.
…au service d’un coup politique L’interdiction publiée le 18 août dernier a tout de la tactique politicienne. Economiquement, l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires est dangereuse. Les solutions dites alternatives (comme le désherbage à l’eau chaude ou l’utilisation de la binette) ont un coût non négligeable et les collectivités devront augmenter leur budget dédié à l’entretien de leurs espaces verts, ce qui sera particulièrement difficile dans le contexte économique actuel. Par ailleurs, ces pratiques ne sont pas sans impact environnemental comme l'a démontré l'étude COMPAMED ZNA de Plante & Cité. Par ailleurs, sur le plan humain, l’interdiction met en péril environ 2000 emplois directs, amenant des difficultés sociales associées à la perte d’activités. L’UPJ regrette de ne pas avoir été entendue, notamment par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, qui n’a jamais souhaité recevoir l’association afin de débattre autour de ce sujet. Cela est d’autant plus problématique que nos politiques continuent de véhiculer une image erronée de produits qui restent souvent les seules solutions pour sauver certaines espèces : buis, palmiers, platanes, etc. Devrions-nous laisser disparaître notre patrimoine végétal sans réagir ? Pour Jacques My, "cela est d’autant plus dommageable que la reconversion qui était en marche aurait pu être réussie. Nous représentons un secteur qui a fait beaucoup d’efforts et dont les parlementaires refusent de reconnaître les avancées très prometteuses. En voulant donner l’impression de régler le problème des ‘pesticides’, ils se sont attaqués à la cible la plus facile au mépris des efforts conduits."
[1] Source Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la forêt, 22/12/2014
Avenir Jardin Dans le cadre de son rapport "Avenir Jardin", l'UPJ a formulé 3 propositions concrètes : •V ente des produits jardin dans un espace réservé ; seuls les produits ne disposant pas de pictogramme de danger seraient mis en libre-service. •D éveloppement et mise sur le marché de plus en plus de produits ne présentant pas de risque pour la santé et l’environnement. • P édagogie auprès des jardiniers amateurs afin qu’ils sachent qu’il existe des produits moins dangereux en libre-service pour qu'ils se détournent naturellement des produits classés.
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ÉVÈNEMENT
Carré des jardiniers 2015 :
qui remplacera Luc Echilley ? Cinq finalistes sont en lice pour succéder au paysagiste-concepteur Luc Echilley, qui a remporté le très convoité titre de ‘Maître Jardinier’ en 2013. Le carré des jardiniers est un concours réservé aux professionnels du paysage installés, dans le cadre du salon Paysalia, à Eurexpo Lyon du 1er au 3 décembre prochains. La remise du trophée aura lieu lors de la soirée organisée sur Paysalia mercredi 2 décembre 2015.
"L
a récréation" ! C’est sur ce thème que les cinq finalistes retenus pour la finale le 28 février dernier plancheront. Ils auront trois jours pour réaliser leur jardin sur une surface de 100 à 200 m2 au cœur du salon Paysalia. Les 15 membres du jury les départageront sur la base de cinq critères : • v égétal (choix des végétaux, pertinence, cohérence de la composition) ; • c onception (unité, équilibre et proportions) ; • i nnovation (procédés, rendu) ; •d urabilité (durée de vie et faisabilité d’une telle réalisation en milieux naturel) ; • s éduction (âme du jardin, sens, harmonie). En plus du trophée de ‘Maître Jardinier 2015’, le gagnant se verra remettre un chèque de 15 000 €. Il deviendra alors le porte-drapeau de la profession durant deux ans. 'La récréation', donc ! C’est un moment privilégié de la vie des petits ou des plus grands. Instant de tous les plaisirs, parenthèse délicieuse, moment suspendu dans le temps… La récréation est un instant de liberté pour lire, jouer, courir, manger, rire ou simplement se reposer. C’est en ces termes que Jean Mus, président-fondateur du "Carré des jardiniers" et président du jury, a invité les candidats a bâtir des jardins évoquant leur propre idée de la récréation. Ce concours représente une véritable innovation dans le domaine des concours professionnels de la filière. Il récompense à la fois le paysagiste qui a imaginé, conçu et réalisé un jardin d’exception mais qui a su également maîtriser les proportions, proposer des agencements innovants et durables, tout en effectuant un travail dans les règles de l’art. Pour la profession, l’enjeu est de montrer au public qu’un jardin conçu par un professionnel apporte une vraie valeur ajoutée. L’occasion également de lancer de nouvelles tendances.
Découvrez les cinq finalistes de l’édition 2015 : 1. Sylvère Fournier, Passion Jardin dans les Bouches-du-Rhône Son projet : Un jardin enjoué
Ce jardinier paysagiste officie dans les jardins depuis 20 ans déjà. Il est aujourd’hui responsable de l’activité "paysagiste, création et entretien" au sein de Passion Jardin, dont il est associé depuis six ans. 2
2. Victor Lacaille, Coache Lacaille Paysagistes dans le Loir-et-Cher Son projet : Trois états au jardin
Sa passion pour le métier naît à l’âge de 14 ans ; il est alors jardinier stagiaire au bois des Moutiers et découvre l’œuvre du célèbre duo Jekyll/ Lutyens. Depuis 2013, il s’est associé à Maxime Coache pour créer sa propre entreprise. ‘Trois états au jardin’ est un jardin conçu comme trois chambres juxtaposées et faisant référence à trois états récréatifs. Le premier jardin évoque celui du jardinier passionné. Un modeste espace est clos par des haies rigoureusement taillées où s’imbriquent de nombreuses plantes accumulées au fil des années. L a s e conde chambre, plus vaste, évoque le jardin d’apparat, pensé pour recevoir, s’amuser et faire plaisir. Peu de plantations pour faciliter l’entretien et un salon de jardin face à un bassin. Le dernier jardin est celui du réveur, pour qui la contemplation de la nature est son unique plaisir.
3. Xavier Poillot, BCP Conception en Côte-d’Or Son projet : Comptine d’un autre été
Lauréat de plusieurs concours, ce paysagiste est un ardent promoteur de sa profession. Il est gérant de la société Bourgogne Création Paysage. Dans son projet ‘Comptine d’un autre été’, il replonge les visiteurs dans leur jeunesse récréative. Différents espaces symbolisant nos jeux d’en3
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5 © JEAN-LUC MEGE PHOTOGRAPHY
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Son ‘jardin enjoué’ se compose de différents espaces – de vie, de jeu et de contemplation – qui se dévoilent peu à peu, comme dans un labyrinthe. "J’imagine un jardin où le promeneur serait surpris, où chaque vue ouvrirait sur de nouvelles perspectives", confie le candidat. L’espace paysager est dominé par une structure métallique rouge, marquant les deux entrées et menant, comme un fil conducteur, à trois espaces différents à la fois poétiques et ludiques. Dans son projet, le paysagiste alterne entre espaces familiaux, tels que celui de la cabane, et d’autres plus intimistes sous les pergolas.
14 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
ÉVÈNEMENT
fants sont revisités, avec des matériaux de récupération, du bois vieilli. La récréation est aussi l’appel à l’aventure, faite de plaisirs simples. Il nous invite à passer de l’autre côté d’une barrière en bois pour y découvrir un espace libéré de contraintes. Un chemin d’eau contemporain replongera les visiteurs dans leurs souvenirs de construction de barrages. "Travailler sur le sens a été une véritable priorité et l’odorat a donc été intégré de différentes manières, notamment avec des plantes aromatiques et odorantes mais aussi en suggérant le côté gourmand de l’enfance", confie le paysagiste.
4. Alexandra Torossian, Canopées dans les Hauts-de-Seine Son projet : L’échappée belle
Pour elle, le paysagiste est celui qui propose aux propriétaires une lecture nouvelle et poétique de leur espace. Elle a fondé le bureau d’études Canopées en 2006. ‘L’échappée belle’ est un jardin qui se construit au départ sur les symboles de la cour de récréation : arbres d’alignement, béton, grilles, mur d’enceinte. Depuis le matelas de mousse à l’entrée où l’on peut se détendre, en passant par le massif de plantes ‘toxiques’ qui permettent de concocter des potions magiques, le jardin égrène ses différentes ambiances. Le fil conducteur est donné par une rivière de billes à jouer. Des massifs délicats aux couleurs chaudes contrastent avec les ambiances échevelées très vertes. Les variations de volume et de hauteur donnent envie de jouer à cache-cache.
5. Pauline Robiliard, Pauline Robiliard à Paris Son projet : C’est l’heure de la récré !
Diplômée en 2009 de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, elle s’est installée à son compte en 2014. ‘C’est l’heure de la récré !’ Tout l’enjeu pour la paysagiste est de transmettre le plaisir d’une promenade au jardin en rencontrant en quatre zones toute la poésie des petits riens de notre enfance que nous offre le végétal. Coque de noix, petit coquelicot des champs, chardon, brin d’herbe et graminées… Autant de végétaux qui étaient utilisés pour fabriquer des petits jouets naturels. Le temps d’un instant, gâtés par la nature, petits et grands se fabriquaient un sifflet, un petit bateau, une fronde ou encore une couronne de fleur. Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
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CONJONCTURE
Le paysage : un secteur qui arrive à maturité !
L’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) a dévoilé les chiffres clés de la branche du paysage 2013-2014. Après une croissance soutenue sur les dix dernières années, les chiffres témoignent aujourd’hui d’un secteur parvenu à maturité. Il subit cependant des coupes budgétaires, notamment sur les marchés publics.
L
e chiffre d’affaires global se stabilise à 5,34 milliards d’euros, la croissance du nombre d’entreprises est proche de zéro (+200 entreprises par rapport à 2012 soit 28 600 entreprises en 2014) et le nombre d’actifs décroît (-1,5 %). Pour rester au plus près des nouvelles compétences exigées par les demandes des Français (génie végétal, gestion "zéro pesticides", …), les entreprises se professionnalisent, continuent d’investir et de former leurs salariés. Le début d’année 2015 est toutefois préoccupant, notamment avec une forte contraction des marchés publics liée à la baisse des dotations des collectivités locales.
2013-2014 : deux années de stabilisation après huit ans de croissance Entre 2004 et 2012, le chiffre d’affaires du secteur avait fortement progressé (+31 % en huit ans). En 2014, il se stabilise pour afficher 5,34 milliards d’euros, soit une augmentation de 1,5 % en deux ans. La croissance du nombre d’entreprises marque elle aussi le pas : entre 2012 et 2014, on compte 200 créations nettes de sociétés, soit 0,7 % d’entreprises de plus en deux ans. Les 28 600 entreprises de la branche sont principalement des structures récentes et de petite taille : 62 % ont moins de huit ans d’existence et 63 % n’emploient aucun salarié.
CA en milliards d'euros 0 % +12 % +12 %
4,97
+5,5 %
+1,5 %
5,25
5,34
Des effectifs resserrés mais toujours plus professionnels Le nombre d’actifs, salariés et non-salariés, diminue de 1,5% pour s’établir à 91 100 en 2014. Cette évolution traduit globalement les anticipations des entrepreneurs quant à une évolution défavorable de leur activité, notamment sur les marchés publics. Après huit ans d’augmentation continue des effectifs, on constate une diminution importante du nombre des embauches, ainsi qu’un nonrenouvellement des contrats précaires (saisonniers et CDD). Le nombre d’apprentis a également baissé pour la première fois cette année passant de 14% à 12,5% du nombre des salariés, principalement à cause de l’absence de message clair de la part des pouvoirs publics sur les aides existantes. Pour répondre toujours mieux aux demandes de leurs clients, les entrepreneurs misent sur la professionnalisation de leurs équipes. Ainsi, les embauches se font à un niveau plus élevé d’études : 71% des salariés étaient diplômés en 2001 ; 13 ans après, ils sont plus de 81% à détenir un diplôme. La formation continue est elle aussi prisée par les entrepreneurs : 27% des salariés ont suivi une formation en 2014. Surtout, la durée moyenne des formations est de 8,5 jours en 2014, soit 3 jours de plus qu’en 2012 (9 jours pour les ouvriers et 9,5 pour les employés). Paysagiste est un métier qui ne s’improvise pas !
2015 : un début d’année préoccupant
4,97
Évolution du nombre d'actifs
4,4
4
2004
constate une augmentation de la part du chiffre d’affaires global qui y est consacrée (5,5 %). Les investissements ont principalement consisté en l’acquisition de matériel de chantier, d’outillages et de véhicules.
2006
2008
2010
2012
22 %
78 %
78 %
2014
"1,5% de croissance entre 2012 et 2014, cela paraît peu. Pourtant ce chiffre témoigne de la capacité de résilience des entreprises du paysage dans un contexte économique morose où la crise est venue grever les budgets des particuliers et des collectivités. Vecteur de lien social et de santé publique, climatiseur urbain face au réchauffement climatique, le végétal ne saurait se résumer à un atout uniquement esthétique, ce que les Français ont bien compris en le plaçant au cœur de ses préoccupations pour la ville de demain." explique Catherine Muller, Présidente de l’Unep.
Une politique d’investissement dynamique La stabilité du secteur se mesure aussi à l’aune de sa politique d’investissement. En 2014, 56 % des entreprises du secteur ont investi et l’on 16 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
22 %
24 %
28 %
28 %
28 %
72 %
72 %
72 %
76 %
2004
2006
2008
2010
2012
2014
65 400 actifs
72 350 actifs
80 100 actifs
85 050 actifs
92 500 actifs
91 100 actifs
Salariés
Non-salariés
CONJONCTURE
L’activité des entreprises du secteur se contracte globalement de -2 % au 1er trimestre et enregistre une nouvelle baisse de -3 % au 2ème trimestre.
Des situations contrastées selon les clientèles Les marchés publics enregistrent une baisse record de -6% au 1er trimestre et -4% au 2ème trimestre, par rapport à la même période de l’année précédente. Les attentes des citoyens en matière d’espaces verts semblent ne plus être entendues par les collectivités, obligées de réduire leurs dépenses. Pourtant, chaque espace vert urbain, en améliorant la qualité de vie des habitants, est un atout indéniable pour les municipalités. Quant au marché privé collectif, il tente de se maintenir : s’il enregistre lui aussi une baisse de -3,5 % au 1er trimestre, il remonte de 1 % au second.
Évolution du CA selon les clientèles par rapport à la même période de l'année précédente +1 % Entreprises, Immobilier, Syndic
-3,50 % -4 %
Marchés publics
-6 % 1er trimestre
-1 % -1 %
Particuliers
2ème trimestre Dans le sillon d’une fin d’année difficile, l’activité auprès de la clientèle des particuliers ne parvient pas totalement à se redresser au cours de ces deux premiers trimestres 2015. L’activité des paysagistes enregistre un recul de 1 % de son chiffre d’affaires tant au 1er qu’au 2ème trimestre 2015. L’activité de création de jardins et d’aménagements paysagers a particulièrement souffert en ce début d’année : - 4 % au 1er trimestre et – 3,5 % au 2ème trimestre. Les activités d’entretien résistent mieux (- 1,5 % sur les deux trimestres).
Les carnets de commandes occupent la 1ère place des préoccupations des chefs d’entreprise. En effet, plus de trois chefs d’entreprises sur dix expriment cette inquiétude. En lien avec la mauvaise orientation de son activité, les marchés publics (entrés dans le Top 10 le semestre dernier) sont la 3ème cause de leurs préoccupations, juste après le maintien de l’activité (2ème cause).
Des perspectives pourtant encourageantes
Parallèlement à ces données préoccupantes, les effectifs des entrepreneurs du paysage se renforcent. Le taux d’embauche est légèrement supérieur au taux de départ tandis que la proportion d’entreprises déclarant avoir investi rebondit (55% contre 48% en fin d’année 2014). Les entrepreneurs se montrent également confiants puisqu’ils anticipent à 65% le maintien de leurs marges. Pour Catherine Muller, Présidente de l’Unep, "En cette année de COP21, il n’est plus possible de nier l’importance de nos entreprises du paysage et de nos métiers pour répondre aux enjeux environnementaux et de santé publique. Nos métiers sont promis à un bel avenir à condition de continuer à nous remettre sans cesse en question, à nous former, à innover, pour répondre toujours mieux aux attentes de nos clients et aux besoins des Français : chaque jardin compte !"
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HOMMES ET ENTREPRISES
Guitra Jardins :
une offre contemporaine sur-mesure omme de nombreux entrepreneurs du paysage des années 80, Olivier Bernard est fils d’agriculteur. Jeune adulte, il se cherche un peu après son bac d’économie. Il alterne alors entre voyages et travail dans la ferme familiale, obtient un BTA pour adulte et part pendant un an et demi aux Etats-Unis. “J’ai suivi par instinct ma passion pour la nature, cumulant diverses expériences, notamment dans une ferme dans le Wisconsin, une jardinerie dans le Minnesota et encore au sein d’une exploitation vinicole en Californie“, se souvient-il. De retour dans l’Eure en 1991, il intègre l’entreprise de terrassement de son beau-frère, dénommée Guitra, pour GUIllaume T R Avau x . “N otre prox imité géographique avec les célèbres pépinières Derly nous assurait régulièrement des chantiers pour effectuer des plantations, permettant alors une diversification intéressante de nos activités. Nos chantiers ont également dépassé le stade du simple terrassement grâce au grand nombre de résidences secondaires présentes sur notre territoire, situé à seulement 80 km de Paris“. En 1992, la société est renommée Guitra Jardins, Olivier Bernard devient associé et prend en charge la partie technique de la
FICHE D’IDENTITÉ
Guitra SARL Siège : Etrepagny (27) C.A. 2014 : 527 000 € en création et 156 000 € en entretien (au sein de la SAP Guitra Jardins Services) 8 salariés
conception des jardins. A la fin des années 2000, la société s’installe en de nouveaux locaux, dans la ZA d’Etrepagny. “Nous avons alors opté pour une construction bois et une toiture végétalisée pour la partie bureau. Nous avons également créé un jardin d’exposition, que nous avons rénové à l’occasion de nos trente ans pour présenter à nos clients des produits innovants et des revêtements tendance“.
La montée en puissance technique… Peu à peu, l’entreprise a su gagner en compétences techniques et se forger une solide réputation dans sa région. Olivier Bernard, désormais associé majoritaire, assure seul la direction opérationnelle. Il gère trois équipes, dont deux en création. Une personne assure le suivi administratif et luimême se charge des rendez-vous clients, de l’établissement de devis et du suivi de chantiers. “Ce métier est une réelle passion. J’ai pu développer, au fil des années, une bonne sensibilité et un meilleur niveau de connaissance du végétal, que j’aime faire partager, en ouvrant notamment les portes de mon propre jardin à quelques kilomètres de l’entrepris e“, confie le gérant, qui est toutefois bien conscient que le développement de son entreprise passe par la maîtrise d’autres domaines que celui du végétal. “Face à la difficulté grandissante pour rentabiliser nos travaux de plantation, qui représentent moins de 10 % de notre chiffre d’affaires aujourd’hui, en particulier avec la baisse de commandes de grands sujets, il a fallu diversifier nos activités. Ce fut un vrai challenge de gagner de l’argent en entreprenant des choses différentes. Parmi les ac tivités que nous
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© B&G Médias
C
L’entreprise, basée dans le Vexin normand (27), fête ses trente ans d’existence cette année. Pour favoriser son développement, Olivier Bernard mise sur l’ajout des nouvelles technologies dans ses projets. Un moyen pour séduire de nouveaux clients et accroître la rentabilité de ses chantiers.
Olivier Bernard, gérant de Guitra Jardins, participe aux salons locaux de l’habitat pour accroître la notoriété de l’entreprise et organise des journées portes-ouvertes pour faire visiter son jardin-expo. Il compte également sur le bouche-à-oreille.
rentabilisons le mieux, la mise en œuvre de terrasses et l’engazonnement de terrains“. Aujourd’hui, Guitra Jardins conçoit des espaces verts contemporains, réalise des travaux de maçonnerie paysagère, de terrassement, d’élagage ou encore des jardins aquatiques. Pour l’acquisition de techniques nouvelles, comme par exemple récemment la pose de dalles sur lit de sable plutôt que de terrasses carrelées ou encore prochainement l’intégration de systèmes d’éclairage, le paysagiste se forme auprès de ses fournisseurs pour s’appro-
prier l’argumentaire technique de leurs produits et s’appuie sur l’expérience de ses confrères du réseau alliancepaysage.
… et l’essor des nouvelles technologies L’entreprise travaille à l’élargissement de son offre et insère désormais plus de produits innovants dans ses projets, tels que du mobilier de jardin ou des robots de tonte. Lorsque Olivier Bernard identifie que son client est particulièrement sensible à la qualité de son gazon et que les conditions
HOMMES ET ENTREPRISES
sont réunies (surface supérieure à 500 m2, disposition et accès terrain, pentes…), il propose à son client de lui installer un modèle de robot de tonte en crédit-bail. Le paysagiste s’engage alors à effectuer les réglages et l’entretien du robot (changement de lames, mise en hivernage et travaux de finition) pendant quatre ans, période au terme de laquelle le client peut devenir propriétaire du robot. Certains travaux annexes peuvent d’ailleurs être comptabilisés au sein de l’entreprise de Service à la personne. Un moyen de générer plus de chiffre d’affaires et de fidéliser sa clientèle. Les produits innovants et les nouvelles technologies ne sont pour autant pas contraire à l’esprit du métier. “Je me réjouis du retour en grâce du végétal, en partie lié aux importants débats publics en cours sur la préservation de l’environnement“, précise Olivier Bernard, qui observe une recrudescence des commandes d’allées et cours en structures alvéolaires
de type nids d’abeilles, qui respectent la perméabilité des sols, plutôt qu’en enrobé. De même, les clients manifestent plus d’intérêt pour la phyto-épuration. Cette technique permet d’obtenir un système d’assainissement individuel écologique : pas de mauvaises odeurs, élimination des nitrates et des phosphates, dégradation intégrale des matières organiques. Ecologique et sain, l’assainissement autonome par phyto-épuration offre une alternative très avantageuse lorsque la maison n’est pas raccordée au tout-à-l’égout. Naturel et écologique, le bassin végétalisé s’harmonise parfaitement avec son environnement. “Ce désir de gestion environnementale s’étend également aux techniques de management, que l’on souhaite de plus en plus participatif. Cet état d’esprit m’importe d’autant plus que je gère seul l’entreprise depuis que mon associé s’est retiré. Tout l’enjeu dans les mois à venir est de trouver les relais utiles
Pour cette réalisation, le paysagiste laisse s’exprimer la nature à travers cette prairie fleurie, tout en maîtrisant son expansion par un entretien rigoureux au niveau des tontes.
et les bonnes informations, de s’entourer pour assurer le développement de l’entreprise“. Le paysagiste travaille notamment en partenariat avec la société Rondanlo pour la fourniture et
l’installation de spas, saunas et hammams. Et pour booster la croissance du chiffre d’affaires, il est question de faire passer un salarié de chef de chantier à manager de production.
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HOMMES ET ENTREPRISES
Pellenc : une PMI
hautement récompensée ! Pellenc a reçu le prix ‘Grande Entreprise’, catégorie ‘Ecoproduit pour le développement durable’. Un trophée qui valide le modèle vertueux d’une entreprise capable de concilier performance et exigences environnementales.
L
e Groupe Pellenc, créé en 1973 par Roger Pellenc, compte aujourd’hui parmi les leaders mondiaux des machines, équipements et des outillages électroportatifs (technologie lithium-ion) pour les secteurs des espaces verts et des jardins : souffleurs à main, taillehaies, débroussailleuses, élagueuses et tronçonneuses. Depuis, Pellenc a déposé plus de 850 brevets, aboutissant à de nombreuses récompenses. Aujourd’hui, fort de 16 filiales,
EN CHIFFRES
Création en 1973 16 filiales Effectif : 1 150 salariés CA : 182 M €
6 sites industriels en France et dans le monde, un techno-centre R&D de 120 ingénieurs situé en France, et près de 800 distributeurs dans le monde, le Groupe Pellenc s’est imposé comme un leader mondial. Il a fait le choix d’une production intégrée dans ses usines, en France et en Europe, afin de maîtriser et garantir la qualité de sa production et de protéger son avance technologique. L’entreprise affirme ainsi son engagement dans l’économie nationale et le renforcement de sa position commerciale en France et sur tous les continents, pour être plus proche de ses 50 000 clients.
Vers un monde ‘zéro émission’ Le ministère de l’Ecologie a par
ailleurs récompensé les efforts constants de Pellenc en R&D (8 % du CA annuel), qui ont permis la mise au point d’une gamme d’appareils électroportatifs performante. Le jury, par la voix de son président Arnaud Berger, responsable du développement durable à la BPCE, a salué une innovation qui “accompagne l’évolution des mentalités sur la performance et l’autonomie des batteries lithiumion, permettant d’aller vers un monde ‘zéro émission’“. “L’innovation au service du respect de l’environnement est inscrite dans l’ADN de notre groupe“ souligne Roger Pellenc, président fondateur du groupe. A noter que 95 % des matériaux utilisés dans les batteries lithium-ion et les moteurs électriques sont recyclables.
Roger Pellenc, Président Directeur Général de Pellenc, affirme sa satisfaction d’innover pour le confort des usagers et le respect de l’environnement.
Gazon synthétique : la Green Touch !
La société fête déjà ses 11 ans d’existence. Autant dire qu’elle bénéficie d’une solide expertise sur le marché du gazon synthétique ornemental, évalué à 2,5 millions de m2 par an en France.
L
Gérald Coulon et Alexis Giat, associés-gérants de Green Touch, maîtrisent la production comme la distribution de leurs produits pour simplifier au maximum la tâche du paysagiste. La société accompagne également ses clients sur leurs chantiers en cas de besoin.
’histoire de Green Touch débute avec Gérald Coulon, un paysagiste qui s’intéresse au gazon synthétique pour répondre à une problématique de tenue de gazon sur l’un de ses chantiers. Deux ans plus tard, il est rejoint par Alexis Giat, qui n’hésite pas à parcourir plus de 100 000 km par an, tout comme ses collaborateurs, pour accompagner ses clients dans leurs projets d’aménagements partout en France. Côté offre, le paysagiste peut choisir parmi une dizaine de modèles différents, dont 90% bénéficient d’une fabrication exclusive, en polyuréthane. Ce type de trame dont Green Touch s’est fait une spécialité, améliore la résistance du produit aux conditions climatiques extrêmes, à l’humidité et aux écarts thermiques, tout en respectant les normes environnementales. Une gamme complète de solutions et d’accessoires fabriqués par Green Touch est proposé pour faciliter la pose (pointes d’ancrage,
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colles PU, bandes de jonction, géotextiles et solutions amortissantes). "Nous respectons la distribution de nos partenaires clients. Le paysagiste est l’expert du jardin : lui seul doit mener à bien le projet. En revanche, nous sommes toujours à leurs côtés avec leur satisfaction pour leitmotiv", précise Alexis Giat, associé de Gérald Coulon.
Une production 100 % européenne Avec de telles attentions pour ses clients, La Touche Verte, comme aime à la nommer son associé-gérant Alexis Giat, aura écoulé plus de 400 000 m2 de gazon synthétique cette année, de quoi lui permettre de franchir les 6 M € de chiffre d’affaires en 2015. "La maîtrise de notre production nous permet de commercialiser des gazons synthétiques dont la qualité est assurée et dont la garantie s’échelonne de 8 à 15 ans selon les gammes. En somme, pour
une bonne recette, il faut les bons ingrédients", insiste Alexis Giat. Pour garantir des délais de livraison inférieurs à 5 jours ouvrés, l’entreprise maintient un stock permanent de gazons synthétiques de 50 000 m2 environ. Green Touch livre en France entière à partir de 5m2 seulement. "Dans un climat économique tendu, c’est à nous de donner notre maximum pour satisfaire l’ensemble de nos partenaires", conclut-il. Green Touch accompagne chacun de ses clients, parfois même sur leurs chantiers pour les conseiller dans la mise en œuvre.
EN CHIFFRES
Création en 2004 Siège : Cannes (06) Effectif : 13 salariés CA 2014 : plus de 5 M €
HOMMES ET ENTREPRISES
Anticipation et qualité : l’esprit Green Style !
Implantée dans l’Ouest lyonnais depuis 1952, Green Style est devenu un acteur majeur du paysage en Rhône-Alpes. Après une vague de diversification de ses activités dans les années 90, la société affiche une excellente forme. Son président, Daniel Lachana, nous livre quelques-unes de ses méthodes organisationnelles.
A
la fin des années 70, Daniel Lachana s’est formé au lycée hor ticole de Lyon-Dardilly en choisissant pour spécialité les espaces verts. Il achève sa formation en 1981 à Tecomah dans le domaine des terrains de sports. Aussitôt ses études terminées, il fait ses premières armes au sein de diverses entreprises pendant cinq ans et entre chez Réty Green Style en 1986 en tant que directeur technique. La société, bénéficiant déjà d’une solide réputation dans l’agglomération lyonnaise pour ses prestations qualitatives, porte alors le nom de son fondateur, Georges Réty. Ce n’est qu’en 1995, à la faveur de la construction d’un nouveau siège social, que la société perd son nom d’origine pour devenir Green Style. Entre temps, en 1991, Daniel Lachana devient président de la société. “Lors de mon arrivée en 1986, l’entreprise comptait huit salariés. Il ne restait plus que l’activité espaces verts, création et entretien. Nous sommes 80 aujourd’hui. Par étape, nous avons su dynamiser nos activités en nous diversifiant. En 1989, nous nous sommes lancés dans la réalisation de terrains de sport et avons intégré le groupement Sport International. En 1992, nous avons élargi notre champ de compétence à l’élagage et enfin en 1999, nous avons créé une activité dédiée au génie végétal“, explique le dirigeant.
GREEN STYLE EN CHIFFRES Chiffre d’affaires 2014 : 12,5 millions d’euros • 12 % du C.A. réalisé dans les activités sports (création et construction de terrains) • 16 % en entretien de terrains de sport et d’espaces verts, y compris l’élagage • 7 % en génie végétal Le reste du CA est réalisé en création (aménagement, maçonnerie paysagère…). 60 % du chiffre d’affaires total est réalisé avec les collectivités et 40 % avec la clientèle privée (régies, promoteurs constructeurs, entreprises et particuliers.)
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Dès son accession à la présidence de Green Style en 1991, Daniel Lachana a initié la diversification des activités pour répondre à l’ensemble des demandes de ses clients. Un choix gagnant puisque l’entreprise a connu un essor constant depuis, pour atteindre 12,5 millions de C.A. en 2014.
Cette vague de diversification s’explique à la fois par le volontarisme de Daniel Lachana mais également par les fortes demandes exprimées par les clients. “Nous étions ambitieux, bien sûr, mais nous avons aussi été poussés par nos clients. Ils étaient très satisfaits de notre travail et nous demandaient de gérer leurs autres besoins. Cela m’amène à dire que la seule façon de pérenniser les activités d’une entreprise, c’est de garantir au client de la qualité et du service. D’ailleurs, au mot entreprise devrait toujours être accolés les mots qualité et service. Ils sont à mes yeux indissociables“ résume-t-il.
Le nerf de la guerre : le management Comme pour tout secteur d’activité gourmand en main d’œuvre, la bonne gestion des
hommes est primordiale. “Au cœur de mes journées, figurent mes activités commerciales et managériales. Le nerf de la guerre dans un métier d’Hommes, c’est le management. Tout l’enjeu est de parvenir à conserver des relations honnêtes, simples et claires avec l’ensemble des collaborateurs. Nous avons mis en place pour cela des moyens de communication interne efficaces qui me permettent d’être tenu informé dans les 24 heures de tout malaise ou dysfonctionnement. La rapidité du traitement compte“, indique le paysagiste, qui reconnaît exprimer de fortes attentes envers ses équipes. “Je demande beaucoup, notamment de la rigueur et en contrepartie, je veille à ce que le personnel s’épanouisse et se sente écouté au sein de l’entreprise. Cette attention me permet de limiter fortement le turnover dans l’entre-
HOMMES ET ENTREPRISES
prise et ainsi de ne pas perdre les compétences. C’est une relation gagnant-gagnant, dans laquelle la confiance s’installe. Sans confiance, pas de réussite“. Concrètement, le dirigeant a profité du déménagement dans de nouveaux locaux à PierreBénite (69) en 2014, pour installer différents espaces dédiés au confort des équipes. Outre des vestiaires bien équipés et une salle d’embauche conviviale, les équipes disposent d’une salle de sport avec la présence d’un coach sportif une fois par semaine. La salle de sport est ouverte de 6h30 à 20h du lundi au vendredi, à la fois pour le personnel de chantier mais aussi pour l’atelier, les services administratifs et d’encadrement. Le coach sportif intervient en fin d’après-midi pour le personnel inscrit au préalable. A travers divers exercices, l’attention est portée sur le renforcement musculaire pour lutter contre les maux de dos et les TMS. Autre espace qui participe au bon fonctionnement de l’entreprise, l’atelier. Avec un chef d’atelier et deux mécaniciens pour garantir le bon entretien du matériel, les équipes ne s’agacent pas face à une machine qui ne fonctionne pas. Le matériel est dépanné immédiatement, et souvent même sur le chantier grâce à un fourgon équipé.
Confier le bon chantier à la bonne équipe Autre facteur de réussite selon le président de cette SAS en croissance, l’anticipation. “La planification des chantiers et l’ordonnancement des tâches sont essentielles dans notre métier. Cela suppose de bien préparer les interventions, grâce à un suivi très rigoureux des commandes et des livraisons. Parallèlement, il est essentiel de placer la bonne équipe au bon endroit, avec un matériel adapté à chaque prestation“, résume le chef d’entreprise, dont l’investissement en matériel atteindra 400 000 euros en 2015. Tout l’enjeu est de trouver le bon équilibre entre gain de temps et
performance technique. Daniel Lachana évoque à titre d’exemple une tâche simple : la préparation des sols avant engazonnement. Ses équipes n’utilisent les épierreuses qu’après avoir pris soin de décompacter le terrain au préalable. “C’est une tâche supplémentaire qui nous permet de gagner de la profondeur d’enracinement tout en améliorant l’enfouissement des pierres sans trop d’usure sur le matériel. Le gazon semé sera ainsi plus résistant à la sécheresse car les règles de l’Art sont respectées“, détaille-t-il. Ce savoir-faire technique suppose enfin que les équipes soient formées et rigoureuses. Là encore, l’anticipation est indispensable car il est trop tard pour former son personnel dès l’obtention d’un chantier. Chez Green Style, une équipe est constituée de trois personnes : un chef de chantier, un ouvrier hautement qualifié et un ouvrier qualifié. C’est le format standard. Pour de petits chantiers, il peut arriver que l’équipe ne comprenne que deux personnes. L’accueil des apprentis et contrats de professionnalisation s’effectue au sein de plus grosses équipes sur des chantiers d’envergure. La diversité des tâches exécutées permet aux jeunes en formation d’acquérir une vision plus large du métier. Ultime conseil du paysagiste : figer au maximum les équipes. “Quand les membres d’une équipe se connaissent bien, ils se comprennent sans se parler et tout le monde gagne du temps. Il peut être parfois bon de donner un petit coup dans la fourmilière, mais plutôt que de brasser largement les équipes, ce qui est déstabilisant pour tous, il suffit souvent d’une rotation des conducteurs de travaux. Cela permet de rompre avec certaines habitudes et de faire progresser chaque individu“, conclut Daniel Lachana. Ardent défenseur de sa profession, notamment au travers de la présidence régionale de Qualipaysage, l’homme veille à la promotion des compétences et des savoir-faire des professionnels du paysage. Son entreprise sera par ailleurs présente sur le salon Paysalia.
Arroser plutôt que replanter : l’image de la profession en jeu Passionné par la nature et la préservation de l’environnement, Daniel Lachana se fait une idée précise de son métier. Sa grande curiosité et l’observation attentive de la nature l’ont conduit à exercer son métier en ne transigeant pas sur certains principes. Lors des canicules de 2003 et 2015 par exemple, le soin à apporter aux plantes était en question. “Je suis surpris par des confrères qui préfèrent remplacer les plantes plutôt que de consacrer du temps à leur arrosage. Quel gaspillage ! Au cours des trois semaines caniculaires de Juillet, plus d’un tiers des effectifs était mobilisé sur des opérations d’arrosage... Nous avons perdu de l’argent pendant ces périodes, mais nous faisions réellement notre métier et respections le contrat qui nous lie à notre client. Il en va à la fois de l’image de notre entreprise mais aussi de notre profession. Quand on est proche de la nature, on ne peut pas laisser mourir les végétaux… Grâce aux actions que nous mettons en place dans notre entreprise, nous ne déplorons que 2 % de pertes en végétal sur nos chantiers“, assure-t-il. La quantité d’eau à apporter dépend bien évidemment des conditions météorologiques (et donc de l’ETP) mais aussi de la constitution du sol et de l’exposition. Pour optimiser l’arrosage de chaque arbre, chacune de nos équipes vérifie l’humidité dans la motte et autour de la motte avec une canne pédologique. En juillet 2015, au plus fort de la canicule, c’est en moyenne 100 litres d’eau tous les 10 jours que nous avons apporté aux arbres 18/20 ou 20/25 plantés au cours de l’hiver 2014/2015. Inévitablement, cet engagement nécessite de sensibiliser les clients maîtres d’ouvrages, architectes et bureaux d’études à la nécessité d’intégrer à leurs projets des solutions techniques d’arrosage (bouches d’arrosage au minimum). Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
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CRÉATION ET AMÉNAGEMENT
Un abri design
au fond du jardin
L
Loin des abris traditionnels de jardin, une famille installée en proche banlieue parisienne a opté pour un abri contemporain. La toiture, en partie vitrée, offre une nouvelle fonction à cette cabane tendance et la transforme en serre. Comptez deux jours de montage pour la version standard ; quelques jours de plus pour une version personnalisée…
a cabane au fond du jardin… Un indispensable ! Mais pour séduire davantage de clients, il est possible de leur proposer des modèles aux formes très innovantes. C’est le cas de cet abri de jardin Vertigo Serre, commercialisé par S.M. Bois, société de négoce de bois installée dans l’Est parisien. Cet abri, en sapin du Nord, constitué de modules pré-fabriqués d’une épaisseur de 28 mm, offre une superficie de 5,35 m2 à l’intérieur et de 6,31 m2 au sol. A l’extérieur, dans une niche à l’arrière de l’abri, il dispose d’un espace rangement avec quatre étagères. Sa porte, d’une largeur de 0,95 cm, coulisse sur rails avec des galets en PVC. Principale originalité de cet abri : l’espace serre constitué de deux panneaux, équipés d’un vitrage synthétique transparent de 3 mm d’épaisseur. De hauteur
sensiblement inférieure au reste de la toiture, il donne l’impression de s’emboîter sous la partie supérieure. A noter que l’abri atteint une hauteur de 2,95 m, supérieure à la majorité des autres modèles d’abris commercialisés, ce qui lui donne une allure plus moderne et plus affinée. C’est également plus pratique, surtout pour les personnes de grande taille. Son prix de vente est de 1 458 € HT.
Un montage facilité par des panneaux pré-montés Une attention particulière a été portée sur l’ossature bois au niveau de sol (non fournie avec l’abri). Pour tout abri de jardin, c’est le point sensible par lequel les infiltrations d’eau peuvent détériorer le bois et altérer son bon vieillissement. La structure portante
La structure bois, destinée à porter l’ensemble de l’abri, est implantée sur pilotis métallique, pour éviter les infiltrations d’eau. 24 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
s’appuie sur des pieux métalliques plantés dans le sol. Bien que le bois soit de classe 4, certaines pièces sensibles ont été traitées au xylophène. Deux journées ont suffi à assembler la structure, constituée de panneaux pré-montés. "Seule la verrière de la serre a nécessité plus d’attention et trois personnes pour la positionner correctement et la solidariser avec l’autre partie de l’abri. Pour le reste, à l’aide du kit de montage, une perceusevisseuse, deux serre-joints et des vis torx, en remplacement des vis cruciformes fournies pour gagner en rapidité de mise en œuvre, ont suffi", confie Simon Delaporte. Pour ce chantier, le client a choisi une peinture gris anthracite. Dans tous les cas, il est nécessaire d’appliquer un insecticide/fongicide avant la pose puis une peinture bois ou une lasure.
Une toiture personnalisée plus contemporaine En version standard, la toiture se compose de bois 16 mm couvert de shingle noir en plaques, feuilles de feutre asphalté ou bitumé renforcées de fibres de verre. Mais dans la version présentée, les propriétaires ont choisi une toiture en tavaillons. "Il s’agit de tuiles de bois. Nous les avons choisies en cèdre, car cette essence garantit une bonne étanchéité ainsi qu’une durabilité comprise entre 30 et 50 ans. Son grisement au fil du temps s’harmonisera avec la couleur gris anthracite que nous avons choisie pour les façades", précise Simon Delaporte, architecte d’intérieur chez qui l’abri de jardin a été installé. Pour garantir un niveau de finition de première qualité, les tasseaux apparents ont été peints
Constitué de panneaux pré-montés, l’abri peut être installé en deux jours.
CRÉATION ET AMÉNAGEMENT
Peint en gris anthracite, avec sa hauteur de 2,95 m, sa verrière et sa toiture faite de bardeaux en cèdre, l’abri affiche un design résolument contemporain.
avant d’être posés. Installé durant l’été, l’abri a déjà trouvé sa fonction. Il abrite une partie du mobilier de jardin, des vélos et quelques semis de fleurs et de légumes. Aux dires du propriétaire, certains de
ses invités se verraient bien dormir la tête dans les étoiles, ce qui nécessiterait de modifier quelque peu l’isolation de l’abri.
Proposez les bons accessoires ! Le client souhaite installer un abri au fond de son jardin ; c’est le moment de lui suggérer l’ajout de certains accessoires pour le rendre pleinement opérationnel et pratique au quotidien. •U ne arrivée électrique, tout d’abord. Elle permettra d’installer un éclairage intérieur appréciable en inter-saison ainsi que une ou deux prises, toujours utiles pour brancher un taille-haies ou un coupe-bordures ou encore pour recharger des outils à batterie. •U n lampadaire extérieur solaire qui ne nécessite aucun branchement. •U n point d’eau ! Il permettra au client de brancher un tuyau d’arrosage, de remplir un arrosoir ou encore de nettoyer les outils de jardin. Adosser une fontaine en fonte à l’angle d’un abri de jardin peut faire l’objet de travaux supplémentaires intéressants. •D es dalles à l’entrée. Elles faciliteront un accès à l’abri par tous les temps. •D es étagères de rangement, des porte-outils, des crochets pour les vêtements et les gants. •U ne fenêtre pour la lumière. Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
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CRÉATION ET AMÉNAGEMENT
Quand le paysage
révèle le patrimoine ! Débarrassé d’un stationnement encombrant et d’un revêtement gravillonné, un cheminement piéton connecte désormais les équipements publics de cette commune de 2 200 habitants. Tous les acteurs du projet ont intégré les enjeux environnementaux dans ce projet de 700 000 euros HT. L’entreprise Voignier Paysagiste, en charge notamment des travaux de plantation, y a particulièrement veillé.
A
vec l’aménagement d’un axe piéton entièrement sécurisé au cœur du village de Saint-Sauveur, en Haute-Saône, les habitants peuvent désormais circuler sans appréhension d’un bout à l’autre du quartier. Ne serait-ce que pour accompagner chaque matin leurs enfants à l’école communale, non loin du presbytère et de l’église datant du 12e siècle. En effet, le caractère routier de l’axe piéton et la vétusté des espaces publics qui le bordaient ne sont plus que de mauvais souvenirs. A travers un aménagement global prenant en compte la requalification des espaces publics gravitaires, la municipalité a validé le projet du paysagiste-concepteur Michael Surhomme, qui a proposé aux habitants des réalisations paysagères capables de révéler le patrimoine du site. Beaucoup de massifs sont traités de manière monospécifique, afin de réunir en une seule intervention toutes les opérations de taille. Par exemple, les massifs composés de Rosa ‘Opalia’ sont taillés au taille-haie en une seule fois, en sortie d’hiver.
Du béton désactivé ‘inversé’
Martine et Jean Voignier, à la tête de l’entreprise familiale depuis 1978.
fiche technique Maître d’ouvrage : Ville de Saint-Sauveur Maîtres d’œuvre : Paysages d’ici et d’ailleurs Entreprises : Lot 1 (terrassements, voiries, réseaux) : Eurovia (béton, iss sous-traitant) ; Lot 2 (eclairage public) :Haefeli ; Lot 3 (espaces verts, plantations, mobilier urbain) : Voignier Pépinières : Soupe, de Marnay Mobiliers urbains : Aréa Aires de jeux : Spielart Coût : 700 000 € HT 26 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
Exit l’enrobé. L’axe piéton, dont le tracé originel a été conservé, s’est transformé en un cheminement piéton recouvert de béton désactivé ‘inversé’. "Au lieu d’utiliser des proportions classiques, 2/3 de graviers et 1/3 de sable, on inverse les quantités ; soit 2/3 de sable et 1/3 de graviers afin d’obtenir un revêtement plus fin, plus qualitatif" explique Michael Surhomme. Là où le chemin termine sa course et forme au sol une ‘crosse’, un double alignement de Tilia mongolica (20/25) investit les lieux. "Après avoir contrôlé la qualité de la terre végétale et apporté un terreau issu de notre propre broyat, nous avons ouvert les fosses de plantation. Le moment n’a pas été choisi au hasard… Nous avons vérifié que la météo soit favorable de manière à ce qu’une terre détrempée et lourde ne vienne pas étouffer les racines. Dans le même temps, nous avons été attentifs à écourter au maximum le temps de transport, de stockage et de plantation de l’arbre pour garantir sa reprise. Pour des raisons économiques bien sûr, mais avant tout parce que nous travaillons le végétal avec un grand respect des règles de mises en œuvre ", explique Martine Voignier, co-gérante de l’entreprise créée par son mari
Jean Voignier en 1978. Le pied des arbres a été garni de lierres couvre-sols pour limiter les opérations d’entretien et éviter de détériorer le tronc de l’arbre avec des débroussailleuses par exemple. Au niveau du mobilier urbain, 13 bancs ont été scellés et 24 fauteuils individuels disposés en position de conversation. A cela s’ajoute six corbeilles, six banquettes, deux tables de pique-nique et des supports à vélo. Ponctuellement, des chaises signées Aréa sont placées à l’ombre naissante des arbres, notamment en limite des surfaces engazonnées, où des emmarchements en béton blanc (80 x 30 cm), posés à même le sol sur une couche de GNT de 25 cm, permettent de poursuivre les promenades à l’intérieur des espaces verts. Par contre, les enfants qui sont en avance ou qui attendent patiemment leurs parents à la sortie de l’école, peuvent se diriger vers une aire de jeux en empruntant des cheminements secondaires, après avoir traversé un alignement d’Acer campestre (20/25). "Pour le revêtement des aires de jeux, nous avons installé un gazon synthétique sur une couche amortissante dont l’épaisseur a été adaptée aux risques de hauteur de chute libre (HCL). Nos partenaires ont également suivi nos propositions au niveau de la clôture. Des rondins de bois ont été •••
CRÉATION ET AMÉNAGEMENT
••• scellés verticalement tous les 10 cm pour respecter les normes de sécurité, mais à des hauteurs différentes pour amplifier l’atmosphère ludique du lieu et limiter la sensation d’enfermement", souligne Martine Voignier, dont l’entreprise emploie 23 salariés pour un CA de plus de 1 500 000 euros en 2014.
Des massifs durables Tout au long de son sillage, le cheminement piéton est bordé de massifs arbustifs aux formes longilignes. La palette végétale sélectionnée est des plus simples : Cornus stolonifera ‘Kelsey’ (3 u/m2), Lavandula stoechas pedunculata (6 u/m2), Perovskia atriplicifolia (2 u/m2)… composent ainsi les massifs. La plupart sont livrés en conteneur de 3 L et plantés dans 80 cm de terre végétale rapportée. "Les arbustes sont plantés par groupe en fonction de leur couleurs et de leur entretien. Par exemple, des Deutzia scabra ‘Plena’ et des Philadelphus coronarius sont plantés non loin l’un de l’autre afin de créer un camaïeu de blanc. Quant aux essences facilement recépables, à l’exemple du genre Salix ou Corylus, elles sont plantées ensemble, qui plus est densément, pour limiter les interventions de taille et de désherbage. On crée ainsi des couverts végétaux compacts" indique Michael Surhomme. Dans le même esprit, des vivaces sont également mises en scène. Aster amelus ‘Blue King’, Centranthus ruber 'Albus'… proposent ainsi des floraisons mauves, bleues et blanches de mai jusqu’à août. "Toutes les vivaces ont été plantées dans 45 cm de terre végétale, précisément dans des réserves de 15 x 15 x 15 cm, puis paillées de 10 cm de plaquettes forestières pour limiter la progression des adventices en attendant que les plantes gagnent en volume", précise la paysagiste. Enfin, un verger a été planté devant l’école. "Nous avons planté des cerisiers, pommiers et poiriers, mais également différents arbustes dont les baies sont comestibles, comme les myrtilliers, groseillers, cassissiers, amélanchiers du Canada. Même les baies des rosiers (Cynorrhodon) sont comestibles ! L’objectif était de sensibiliser les enfants au goût, à l’environnement et au respect du végétal", explique-t-elle. Au total, Voignier Paysagiste a traité une surface équivalente à un terrain de foot, soit près de 8 000 m2. Ici, 108 arbres 20/25, dont 34 Tilia cordata ‘Greenspire’ et près de 2 800 arbustes ont été plantés. Ils provenaient des pépinières Soupe (01) et de Marnay (70). Les 400 vivaces choisies ont été achetées en Belgique. "Pour limiter les opérations d’entretien et permettre à la municipalité de limiter l’usage de produits phyto-sanitaires, 1 300 m2 de plantation ont été effectuées sur feutre biodégradable bois/jute", indique Martine Voignier, qui souligne tout l’intérêt d’avoir pu réaliser ce chantier en parfaite harmonie avec le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre.
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Non loin de l’école, un cheminement piéton ondule au milieu d’un espace engazonné et permet d’accéder à une aire de jeux en robinier et dont la clôture est composée de rondins en acacia, de hauteurs différentes, espacés de 10 cm et scellés dans le sol.
La plantation des tilleuls a nécessité le creusement de fosses de plantation d’un minimum de 2x2x2 m. Les sujets ont été placés de façon à ce que la terre arrive 4 à 5 cm sous le niveau du collet.
Exemple de coût unitaire pour la plantation d’un tilleul La plantation est l’opération ultime. En amont, le travail de préparation est conséquent. Le sujet est livré en motte grillagée et paillée pour limiter l’évaporation et maintenir un bon taux d’humidité. Prix unitaire d’un tilleul 20/25 : 156 € HT Fourniture et plantation : 98 € HT Tuteurage bipode avec planchette d’écartement : 23 € HT Le coût unitaire de plantation d’un tilleul 20/25 avoisine donc 277 € HT. A cela s’ajoute quelques frais liés à l’apport d’un amendement à base de terreau.
MATÉRIELS ET FOURNITURES
La robolution :
de nouveaux collaborateurs connectés ? Les robots de tonte commencent à investir les jardins. Une solution idéale pour les clients exigeants ! Une aubaine pour les paysagistes qui peuvent inclure l’installation et la maintenance de ses machines dans leurs contrats d’entretien. Loin de prendre le travail de l’ouvrier paysagiste, le ‘co-robot’ est l’assistant qui lui offre la possibilité de se concentrer sur des interventions à plus forte valeur ajoutée. Tout est affaire d’organisation…
L
es tondeuses robots sont en plein essor et répondent en tout point aux enjeux actuels : se libérer des contraintes et gagner du temps, tondre tout le temps (24H/24 hors période de charge) et par tous les temps (pluie..) et réduire son impact carbone. Silencieuses et infatigables, certaines travaillent plus de 14 heures par jour pour un résultat impeccable. De 28 à 105 cm de largeur de coupe, les robots permettent de tondre fréquemment à une vitesse de 3,6 km/h, sans aucune surveillance, des surfaces à partir de 500 m2, y compris, pour certains modèles, dans des pentes de 30 à 45 %. Une solution idéale et qui a toute sa place dans l’entretien des jardins. "Les robots de tonte sont installés chez des particuliers souhaitant se libérer de la contrainte de la tonte : pas de ramassage de l’herbe coupée, pas donc d’évacuation à la déchetterie", résume Christophe Geschwindenhammer, responsable de Robomow en France. Le remplacement d’un moyen de tonte traditionnel par un robot est fonction du besoin du client final. "Cette technique de tonte convient particulièrement aux personnes qui n’aiment pas tondre, qui n’ont pas le temps, qui aiment avoir une pelouse toujours impeccable et qui ne supportent pas les périodes transitoires de repousse. Bons clients également : les personnes fan de nouvelles technologies. Les robots de tonte convaincront aussi ceux qui vivent en ville et qui ont des contraintes d’horaires de tonte en raison du bruit et ceux qui vivent dans des zones pluvieuses !", détaille Estelle Tremelo, chef-produit robots de tonte chez Husqvarna. "De plus, ils sont •••
Sur ce modèle Tango E5 de John Deere, un kit motricité est disponible en option pour tondre l’herbe sur de fortes pentes.
Bosch propose des modèles pour des jardins de superficie moyenne allant jusqu’à 1 300 m2 . La tonte se fait en bande parallèle au lieu de passages aléatoires. La tondeuse ne passe ainsi jamais au même endroit.
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MATÉRIELS ET FOURNITURES
••• également une solution pour les personnes âgées ou à mobilité réduite ne pouvant plus assurer l’entretien de leur jardin. Les utilisateurs peuvent ainsi consacrer plus de temps à leurs activités annexes", ajoute Anne-Elise Mercier, responsable communication gamme outils professionnels chez Bosch.
Une installation précise pour augmenter l’efficacité du robot "L’installation est fonction de la configuration de la pelouse. La programmation du robot et ses tests de mise en service s’effectue entre une demi-journée et une journée. La durée de l’installation varie selon que l’installateur utilise ou non une machine à enterrer le câble. Les paysagistes peuvent
intervenir pour préparer le terrain. La configuration d’une pelouse doit parfois être modifiée ou adaptée à l’usage d’un robot. Il faut ensuite proposer un contrat de visite régulière du terrain et du bon fonctionnement du robot, voire un contrat d’entretien et d’hivernage, qui prévoit le contrôle de la lame et son remplacement le cas échéant", explique Christophe Geschwindenhammer. Après l’installation de la station de recharge et du fil périphérique qui délimite la zone d’action, les robots doivent être configurés. Le paysagiste n’a qu’à saisir ses propres réglages (fréquence de tonte, plages horaires…) pour que le robot se mette au travail ! Si le robot constate le besoin d’alimenter ses batteries, il rejoint automatiquement sa station de recharge reliée au réseau 230 V pendant
La hauteur de coupe de l ’ETM65 d’Etesia peut être réglée de 22 à 80 mm, en 11 positions.
Comment rentabiliser l'installation d’un robot chez son client ? "Là ou le paysagiste peut se positionner, c’est pour l’adaptation du terrain de son client à l’utilisation d’un robot. Le remplacement de bordures, la protection de certains massifs… Le but étant d’adapter l’environnement de tonte au robot et non l’inverse. Le paysagiste ne vend plus une machine mais un service complet et en l’occurrence l’entretien d’une pelouse sous la forme d’un abonnement ou contrat annuel. Les versions communicantes apportent un plus dans la mesure où le paysagiste peut avoir la possibilité de gérer son parc de robots de tonte à distance.", détaille Patrick Guilbert, Chef de produit Viking chez Stihl France. L’installation d’un robot permet de dégager du temps sur le service de tonte, moins rentable pour le paysagiste. Il peut ainsi proposer une tonte toujours impeccable, une pelouse plus belle et surtout une tonte sans bruit. Le professionnel dégage alors du temps pour des activités plus lucratives comme la création de jardin (plantation de massifs, entretien des haies), tout en proposant à son client un service de tonte optimum avec une vraie valeur ajoutée et surtout une vraie différenciation. "Concrètement, le paysagiste peut proposer des services de location mensuels. Plutôt que de payer l’homme, le client paie la machine. Le professionnel vend une prestation de qualité à ses clients et les satisfait tout en gagnant du temps pour réaliser d’autres prestations. Il peut valoriser son image, son savoir-faire et apporter une vraie nouveauté à son client. Grâce au kit de communication SMS/GPS, le paysagiste peut rester en contact avec le robot et ainsi offrir une prestation clé en main ! Il ne se déplace que si nécessaire", ajoute Estelle Tremelo, chef-produit Robots de tonte chez Husqvarna. Même constat chez Bosch : "l’intervention d’un ‘expert’ pour ce type d’installation rassure l’acquéreur. L’opération sera rentable grâce au coût d’installation et d’intervention éventuelle qui seront facturés au client. De plus, le paysagiste aura toujours les travaux annexes à réaliser dans le cadre de son contrat d’entretien", assure Anne-Elise Mercier, responsable communication gamme outils professionnels chez Bosch. "Pour les paysagistes, il s’agit d’une évolution importante et une manière moderne de conduire leurs chantiers d’entretien : ils seront plus économiques avec notamment moins de déchets verts à transporter", soutient de son coté Yvan Henriet, directeur commercial de GGP France (Stiga).
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Le modèle Husqvarna 450X convient pour des surfaces moyennes jusqu'à 5 000 m2 et sa capacité de maîtrise des pentes atteint jusqu'à 45%.
Certains modèles de marque Robomow possèdent une lame déportée, qui permet de tondre les bordures.
MATÉRIELS ET FOURNITURES
Grâce à ses cycles de tonte de 5 heures et son retour à la station de charge automatique, le Stiga Autoclip 720 S entretient les surfaces de jardins allant jusqu'à 4000 m² en gérant jusqu'à 4 zones de tonte différentes.
une à trois heures. Sur sa trajectoire, les sonars et les capteurs intégrés détectent les obstacles et génèrent des réactions adaptées : réduction de vitesse, arrêt, changement de trajectoire. Par ailleurs, un des contacteurs interrompt instantanément la rotation des lames en cas de soulèvement. Les lames de la plupart des robots sont suffisamment robustes, mais la majorité des fabricants recommandent toutefois d’effectuer la première tonte avec une tondeuse classique et de retirer les branchages et autres détritus pour lancer la saison. Le robot fonctionne même par mauvais temps. Grâce à des capteurs de pluie, chacun peut déterminer à quelle intensité de pluie il souhaite le soumettre. "Le client peut choisir parmi 5 réglages et obliger son robot à travailler par tous les temps ou au contraire le faire rentrer à la base en cas de pluie. Il est vrai que la tonte sous la pluie encrasse plus rapidement le
châssis et peut laisser des traces. Si en fonction des réglages, le robot n’a pu travailler en raison d’une pluie ou de la présence des enfants dans le jardin un mercredi après-midi par exemple, les heures de tonte non assurées pendant cette période sont réparties automatiquement sur les créneaux horaires restant de la semaine", détaille Patrick Guilbert, Chef de produit Viking chez Stihl France. Pour palier les aléas et si l’utilisateur constate que certaines zones sont moins entretenues car, plus innaccessibles, il est possible d’adapter le réglage sur certains modèles en multipliant les points de départ et en associant des rayons d’actions (pour les modèles avec GPS intégré). "Ces rayons d’actions peuvent atteindre jusqu’à 30 m, zone sur laquelle notre robot interviendra de préférence. Cela garantit que le robot restera sur cette zone. En comptant la station de charge, pas moins de 5 points ••• Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
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MATÉRIELS ET FOURNITURES
••• de départ peuvent être définis sur l’intégralité de la périphérie de la surface à tondre. La fréquence des sorties via les points de départ est définie par l’utilisateur de manière à optimiser la coupe sur l’intégralité du terrain à tondre", précise-t-il.
Des robots connectés pour un contrôle à distance En cas d’incident, certains modèles offrent même la possibilité d’envoyer une alerte par SMS, indiquant le type de problème rencontré et le positionnement de l’appareil. En cas de vol, il existe différents systèmes de protection. Le robot peut être rendu inopérant grâce à un code PIN. Certains sont dotés d’un système GPS qui permet de les géolocaliser, ce qui limite les tentatives de vol. Un message d’alerte est alors envoyé à l’utilisateur dès que le robot sort de son périmètre. "Le paysagiste peut désormais contrôler à distance le robot pour le compte de son client. Il paramètre les heures de tonte et vérifie qu’elles s’effectuent correctement. Il est aussi possible de distinguer les parcelles de jardin déjà tondues de celles restant à tondre. Il reçoit même des alertes via l’application sur sa tablette ou sur son portable en cas d’obstacles ou de soulèvement de la tondeuse pendant la tonte", détaille Anne-Elise Mercier, responsable communication gamme outils professionnels chez Bosch. De nombreux modèles sont contrôlables avec une application dédiée. Elle fonctionne en Bluetooth ou avec carte SIM avec le robot. Avec son smartphone, le professionnel peut configurer les fonctions utilisation et tonte du robot et déplacer manuellement le robot. L’Application est dispo-
Avec les robots communicants de la gamme iMow de Viking, il est possible de commander et programmer les travaux depuis un smartphone.
nible sous Apple et Android pour la plupart des modèles. "Certains modèles peuvent recevoir le module GSM et communiquer avec le smartphone ou la tablette", précise Yvan Henriet, directeur commercial de GGP France qui commercialise la marque Stiga. Le robot envoie des notifications à l’utilisateur, pour l’informer de l’arrêt intempestif de son robot ou d’une tentative de vol.
Tonte économique et respectueuse de l’environnement Généralement, pour une tondeuse autoportée hélicoïdale, le coût annuel d’entretien est de
Robots de tonte :
de sérieux avantages ! • Une tonte tout le temps, par tous les temps, • Une tonte silencieuse et qualitative ; • Une programmation et un contrôle à distance via smartphone ou tablette pour le compte du client ; • Du temps en plus pour les équipes pour des tâches à plus forte valeur ajoutée ; • La possibilité d’obtenir des travaux supplémentaires ; • Une image valorisante pour le paysagiste en charge de l’entretien ; • Pas de consommation d’énergie fossile. 34 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
5 900 €/ha/an (5 200 € de maintenance, 700 € de carburant), contre seulement 380 € /ha/an (300 € de maintenance, 80 € d’énergie électrique) pour les tondeuses-robots. D’autant plus que les tontes sont plus fréquentes et que les émissions en CO2 sont très faibles, environ 145 kg/an, soit dix fois moins qu’une autoportée. Cependant, il faut rajouter le coût de l’installation des fils périphériques. Un prix qui peut être très variable selon la conformation du site (pente, angles, obstacles…). Sans oublier le prix d’achat, globalement plus cher qu’une tondeuse conventionnelle. L’entretien est minimal (changement des lames, nettoyage des roues…), peu coûteux et le niveau sonore généré ne dépasse pas les 65 dB. Et pendant que la tondeuse travaille, les ouvriers ont du temps libre pour tailler une haie, planter ou désherber un massif ! Le gain de temps est bien réel. Pour les zones difficiles d’accès et les couloirs inférieurs à 50 cm entre deux obstacles, les finitions se font à la débrousailleuse ou à la tondeuse à conducteur marchant. Mais certains fabricants ont été sensibles aux arguments des professionnels et ont mis au
point des modèles dont les lames sont décalées pour permettre les tontes en bordure. Les tondeuses robots garantissent une coupe soignée, non seulement économique, mais aussi respectueuse de l’environnement. Il n’est plus nécessaire de faire le plein, ni de vidanger. Les traitements conventionnels du gazon diminuent ; les brins d’herbe projetés au sol servent d’engrais naturel. Autant d’avantages qui diminuent les coûts globaux de l’entretien des gazons. Les utilisateurs constatent aussi une présence moins accrue des trèfles et des mousses. Les mauvaises herbes n’ont en effet pas le temps de s’installer. Plus légères que les tondeuses conventionnelles, les tondeusesrobots limitent la pression exercée sur le sol et le gazon, même lorsque le sol est mouillé. Concernant l’arrosage, l’herbe, tondue régulièrement, est plus dense, ce qui diminue les pertes par évaporation et réduit les besoins en arrosage. Cet argument environnemental vient s’ajouter aux autres qualités des robots, dont les ventes ont doublé entre 2014 et 2015. On estime qu’en 2030, il se vendra autant de robots de tonte que de tondeuse électrique.
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Vannucci Piante :
une gamme étendue à prix serrés L’important producteur de plantes d’extérieur, destinées aux espaces verts, pépinières et jardineries, se tourne de plus en plus vers le marché du paysage. Vannucci considère en effet les entreprises du paysage et les concepteurs de jardins comme les interlocuteurs les plus qualifiés pour développer des relations professionnelles profitables sur le plan économique et fécondes au niveau des échanges d’informations. Enzo Gramigni, directeur de la production de Vannucci Piante, explique les raisons qui ont conduit l’entreprise à augmenter sa gamme variétale tout en améliorant les conditions de développement des plantes.
Malgré une conjoncture compliquée pour les plantes de pépinières, en particulier dans le domaine du paysage, Vannucci Piante continue son programme d’investissements. La réalisation de nouvelles pépinières de pleine terre est prévue, ainsi que le développement ultérieur des cultures en pot. Une partie de la nouvelle production en pleine terre sera vendue directement en motte, mais la plupart des plantes sera rempotée et mise à la vente au bout d’une année, lorsqu’elle sera bien enracinée dans le container. Le but premier est d’élargir l’offre de plantes pour les professionnels du paysage, et de garantir toute l’année leur disponibilité pour livrer à n’importe quelle période. La planification de la production en pleine terre est forcément une planification à long terme, étant donné que les plantes sont destinées à être mises à la vente après 3, 4 ou 5 ans de culture. Le choix variétal opéré aujourd’hui est un pari sur l’avenir car il est difficile de prévoir l’évolution du marché pendant une si longue période. Une production plus spécialisée sur certaines espèces, ce qui reviendrait à proposer une gamme moins riche, nous permettrait certainement de réduire les coûts de production, mais le marché, qui est de plus en plus fragmenté, va dans le sens contraire, non seulement en ce qui concerne la gamme variétale, mais aussi en ce qui concerne l’assortiment de tailles et de différentes formes de culture. C’est cette constatation qui nous a conduits à augmenter nos surfaces de production : non pas pour détenir une position hégémonique sur le marché, mais pour disposer d’une gamme très riche comme une condition incontournable pour rester compétitifs au plus haut niveau. En cinq ans, nous avons augmenté nos surfaces de production en pleine terre de 110 hectares, soit plus de 20 hectares par an. Dans la même période, nous avons réalisé six nouvelles pépinières de plantes en pot sur une surface totale de 65 hectares. Nous cultivons par exemple des arbres sur tige de grosse taille
© M.Cristina Spinato
Quels sont les principaux investissements réalisés par Vannucci Piante ces dernières années et les principales orientations stratégiques choisies par l’entreprise ?
Vue aérienne de la nouvelle pépinière des fruitiers et des serres.
en pot dans notre pépinière de 25 hectares à Prato ; nous disposons également d’un “Nursery Park”, une pépinière de 11 hectares qui abrite de gros sujets et des arbres monumentaux en pot et qui est organisée comme un parc, ainsi que la nouvelle pépinière de 11 hectares entièrement consacrée aux plantes et arbres fruitiers. Pour la saison prochaine, une nouvelle pépinière de plantes en pot sur 12 hectares sera réalisée.
Quelles dispositions avez-vous prises pour améliorer la qualité de vos plantes tout en maintenant des prix attractifs ? Pour bien travailler en Europe, il faut proposer un produit de qualité. Toute stratégie qui ne tient pas compte de la qualité serait vouée à la perte. Pour prospérer et programmer notre production, nous avons besoin de compter sur des relations durables. Le prix est aussi important ; face à nos concurrents pépiniéristes de toute l’Europe, nous devons rester compétitifs. En effet, le prix est sans doute l’un des éléments le plus important dans l’analyse comparative des différents devis au sein des bureaux d’études des entreprises de paysage. Mais il
faut tenir compte aussi de la qualité du produit et du service. Dans nos pépinières, nous avons augmenté la distance de plantation entre les rangs pour garantir un développement plus sain et régulier de nos plantes, mais cette initiative a réduit jusqu’à 40-50 % notre capacité de production par hectare et par conséquent augmenté nos coûts de production. Pour offrir un produit et un service de qualité, il faut appliquer les meilleurs techniques de production, mais il faut aussi savoir manipuler et emballer correctement les produits et disposer d’une logistique efficace, capable de garantir des livraisons rapides. Dernier point mais non des moindres, lorsque l’on parle de qualité : un contrôle phytosanitaire régulier et rigoureux est incontournable.
Vous évoquez la régularité des contrôles phytosanitaires, quels sont les outils mis en place au sein de vos pépinières dans ce domaine ? Une plante de qualité est avant tout une plante saine. La santé d’une plante peut être garantie seulement par des contrôles phytosanitaires
© M.Cristina Spinato
© Sofie Delauw
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Enzo Gramigni, directeur de la production de Vannucci Piante a supervisé l’augmentation des surfaces de production (110 hectares supplémentaires en cinq ans). Le site de Prato est spécialisé dans la production d’arbres en conteneurs. © M.Cristina Spinato
Vanucci Piante commercialise également des arbres formés.
Pour quelles raisons avez-vous augmenté dans de telles proportions vos surfaces de production ces cinq dernières années ? Nous avons choisi de gérer directement notre production. Nous préférons produire nousmême plutôt que de faire du commerce. Ce principe est à la base de notre choix de gestion et nous prenons en compte les impacts sociaux et environnementaux de notre activité. Les espaces verts de qualité sont très importants pour améliorer la qualité de vie en milieu urbain et nous souhaitons qu’ils soient de plus en plus centraux lors de la planification d’aménagements urbains. Cela suppose que toute la filière du paysage réalise des investissements à long terme et agisse avec le plus grand professionnalisme.
www.vannuccipiante.it
© M.Cristina Spinato
réguliers pendant tout le cycle de production, en commençant par le jeune plant ou le portegreffe. La plupart des jeunes plants nécessaires à notre production est issue de notre entreprise ou de notre région, mais une partie significative est achetée auprès de producteurs européens en France, Belgique, Hollande, Allemagne ou encore Espagne. Ces dernières années, les échanges de végétaux entre différents pays ont certainement augmenté le risque d’introduction de nouvelles maladies. Chez nous, une équipe de cinq personnes garantit un contrôle phytosanitaire quotidien de l’état phytosanitaire de nos plantes, une activité conduite en synergie avec les responsables de nos différents sites de production et notre service phytosanitaire de la région qui fait des contrôles réguliers et ciblés. Le département de Pistoia, qui se caractèrise par une importante concentration de pépinières, est le pôle de production de plantes le plus contrôlé en Italie et sans doute en Europe ; un fait que nous tenons à souligner, surtout vis-à-vis des questions liées au Xylella fastidiosa. Nous surveillons attentivement cette maladie. Pendant les neuf premiers mois de 2015, notre service phytosanitaire a fait 600 inspections en Toscane. 2 355 échantillons ont été prélevés sur 50 espèces différentes de végétaux et 853 insectes vecteurs ont été capturés. Les échantillons et les insectes ont été testés et tous les tests ont donné un résultat négatif. Les résultats de cette surveillance confirment l’absence de cette maladie dans les pépinières de la région toscane. Il faut toutefois intensifier nos surveillances en Italie comme dans les autres pays où les plantes sensibles sont produites et commercialisées, car l’état actuel des études ne nous permet pas d’affirmer qu’il n’existe pas d’autres foyers, autres que ceux déjà identifiés dans les Pouilles et en Corse.
Dans la catégorie des topiaires, sont produits de nombreux taxus taillés en cône ou en boule.
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Euro-Tec : choisissez le leader européen de l’hydroseeding !
Les paysagistes qui veulent utiliser des techniques innovantes dans leurs chantiers d’aménagements, qu’il s’agisse de la végétalisation de sites avec la technique de l’hydroseeding ou encore de la stabilisation de berges en passant par la mise en œuvre de toitures végétalisées extensives, peuvent s’appuyer sur l’expertise technique et l’accompagnement des équipes d’Euro-Tec. L’entreprise vient d’élargir son réseau de distribution avec l’ouverture d’un nouveau point de distribution à Dijon.
Christophe Lignier, directeur général d’Euro-Tec, a construit le succès de son entreprise sur la qualité des conseils techniques apportés à chacun de ses clients, en fonction de leurs chantiers.
L
a société Euro-Tec, dont le siège est basé près de Lyon, renforce son réseau de distribution de fournitures et de location d’hydroseeder. Les professionnels pouvaient déjà se fournir à Lyon en Rhône-Alpes, en Bretagne près de Morlaix et en Ile-de-France près de Meulun. Ils pourront désormais bénéficier des services d’Euro-Tec en Bourgogne, à Dijon. Et dans les mois à venir, l’entreprise compte s’implanter dans le Sud-Ouest de la France. Elle couvrira ainsi l’ensemble du territoire français. Euro-Tec est le principal importateur de la marque Finn en Europe, leader international dans la fabrication d’hydroseeders. “Notre entreprise a acquis au fil des ans une solide réputation auprès des pro-
fessionnels dans la mise en place de solutions innovantes pour la végétalisation par technique d’hydroseeding et d’hydromulching de tout type de sols. Tant et si bien que nous réalisons désormais 40 % de notre chiffre d’affaires à l’export. Notre partenaire en Slovénie vient de remporter un contrat important avec la fédération slovène de saut à ski pour assurer la végétalisation de leurs sites grâce à l’hydroseeding“, se réjouit Christophe Lignier, directeur général d’Euro-Tec.
Matériel et dosages : les équipes formées sur chantier par des spécialistes Le succès d’Euro-Tec repose sur quatre piliers : • des technico-commerciaux rompus à l’utilisation du matériel, des fournitures et des semences et qui assistent les entreprises sur site avec des formations pratiques ; • l’expérience et le professionnalisme du réseau de partenaires, réunissant des experts en paysagisme, agronomie, géotechnique et hydrogéologie ; • un stock important de matériel et fournitures de 2 000 m2 ; • la capacité d’innovation et la réactivité. Concrètement, les techniques de végétalisation proposées par Euro-Tec peuvent être utilisées aussi bien sur les grands projets de stabilisation qui structurent une région, comme les projets routiers,
EURO-TEC Z.A. Grandalisse - 148 Impasse vue du ciel 69 124 Colombier Saugnieu Tél. : + 33 (0)4 37 47 20 20 - Fax : + 33 (0)4 37 47 20 21 euro-tec@euro-tec.fr - www.euro-tec.fr 38 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
Enrobées dans une matrice fibreuse et amendée, les semences sont dans des conditions optimales pour germer lors d’un semis par hydromulching
Commandez le Guide européen de l’hydroseeding Retrouvez dans cet ouvrage inédit tout ce qu’il faut savoir sur les techniques de végét ali s ation par proje c tion. 58 euros T TC. A Commander sur www.professionpaysagiste.com/ nos-guides/ les talus ferroviaires, les décharges ou encore la réhabilitation de carrières. Ces techniques conviennent également tout à fait aux chantiers urbains, péri-urbains et surfaces sportives, comme les golfs, les toitures, les travaux d’engazonnement (prairies fleuries, cimetières et parcs et jardins). Dans tous les cas, le professionnel du paysage est accompagné à chaque phase de son projet. “Nos experts veillent à proposer au client, à la vente ou à la location, un matériel approprié à ses besoins. Après avoir défini les mélanges de semences et autres intrants, la livraison des machines s’accompagne toujours d’une formation des équipes utilisatrices directe-
ment sur leur chantier“, assure Christophe Lignier. Toute la valeur ajoutée de l’entreprise réside dans sa capacité à donner un conseil personnalisé à chaque projet que lui soumet ses clients aménageurs d’espaces extérieurs. Les techniques développées par Euro-Tec permettent de gagner du temps sur chantier et d’en augmenter la rentabilité.
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CLÔTURES ET PORTAILS
Clôtures bois : essences
durables, créations design Le bois est un matériau noble et naturel, très apprécié pour son excellente capacité d’intégration paysagère dans les jardins. Sa qualité et sa durabilité dépendent de l’essence choisie et du traitement reçu. A condition de respecter les règles de mise en œuvre, ce matériau autorise presque toutes les excentricités et se marie parfaitement à d’autres matières.
F
inition sciée ou rabotée, vieillissement naturel, sans entretien pour peu que le client ait intégré que ce matériau grisera dans le temps, le bois est un produit naturel qui s’intègre parfaitement dans les projets d’aménagements extérieurs. Il s’associe très bien avec de l’aluminium par exemple. "Ce produit ‘semi fini’ permet au paysagiste de réaliser des créations originales. Les possibilités de fabrication sur-mesure permettent de l'adapter à la majorité des contraintes d’un chantier", commence Ludovic Pelczar, délégué commercial chez Collstrop. Sous réserve de respecter les consignes de pose, sa mise en oeuvre est simple. "Les clôtures en bois se montent facilement, rapidement et sont robustes et durables. Elles permettent de délimiter et sécuriser des espaces, casser des profondeurs de terrains, clôturer des parcelles. De nombreux styles sont possibles : contemporain, design, traditionnel… Possible également de colorer les produits selon les envies du client ! Des gris anthracite, vert pomme ou fuschia apporteront une touche de modernité", précise Séverine Barone, chef produits aménagements extérieurs chez Piveteau Bois. Valeur sûre en matière d’aménagement paysager,
Les panneaux qui permettent une certaine transparence figurent parmi les meilleures ventes, à l’image de ce panneau Tempo de Piveteau Bois.
les fabricants ont multiplié les offres et proposent aujourd’hui une large gamme de produits qualitatifs et innovants, à l’image du développement des murs anti-bruit, dont la conception en bois assure une
Comment bien sceller son poteau dans le sol ? Le poteau est très important dans une palissade : c'est lui qui souffre le plus ! Il convient donc de le sceller directement dans un béton sec (type béton à bordure) et sur fond drainant. Cette technique offre plusieurs avantages : • une résistance mécanique importante (presque 1/3 du poteau est dans le sol) et incomparable par rapport à la pose sur platine. Cela permet des poses de panneaux lourds ou de plus grandes dimensions, dans des zones exposées, comme les bords de mer ; • une simplicité de pose ; • un temps de pose optimisé sans achat de platine. Pour le panneau, la pose à l’avancement gagne du terrain. Les panneaux bois s’insèrent dans les poteaux à feuillure et s’ils touchent le sol, il convient d’installer une planche de soubassement. 42 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
meilleure intégration paysagère. "Ils permettent aux paysagistes de solutionner les trois premières causes de nuisances sonores de leurs clients, à savoir le trafic routier ou ferroviaire, un voisinage bruyant comme une crèche ou un skate-park et enfin les pompes à chaleur et les climatiseurs", précise Michel Corbett, responsable de Sonomuro en France.
La tendance, déstructurée et nature Parmi les meilleures ventes du moment, on peut citer les produits permettant une certaine transparence, comme les clôtures persiennées favorisant les jeux de lumière tout en préservant l’intimité, les clôtures associant bois et métal ou encore celles composées de lames déstructurées qui rythment le jardin. Les panneaux composés de planches brutes sont également plébiscités. •••
Pour ses traitements par autoclave, Collstrop accorde une grande importance à la qualité de l’imprégnation de ses produits. Pour que le traitement s’imprègne de façon homogène, et en profondeur, Collstrop utilise des poteaux ‘plein cœur’ (un arbre = un poteau). Cela permet d’accorder la garantie de 25 ans, même sur la partie scellée.
CLÔTURES ET PORTAILS
••• Peut-être davantage pour les produits en bois, on observe également un retour aux produits haut de gamme. Les produits d’entrée de gamme entraînant un déficit d’image pour le professionnel, un coût de pose augmenté et un risque plus important de SAV, ils sont abandonnés au profit de produits plus qualitatifs. Les fabricants sont attentifs à choisir rigoureusement l’essence de bois selon l’usage final du produit et un grand soin est apporté aux finitions. Plusieurs fabricants garantissent leurs produits jusqu’à 25 ans contre la pourriture, les insectes et les champignons, sous réserve de respecter leurs consignes de pose.
Quelles essences de bois privilégier ? "Nous sélectionnons les espèces selon l’utilisation du bois, son degré de contact avec le sol et donc le niveau de traitement requis. Pour chaque classe de bois, nous sélectionnons des espèces différentes, allant du pin sylvestre à l’épicéa en passant par le pin blanc ou le
pin jaune du Sud. Plus de la moitié de notre bois vient de Finlande ou de Suède ; 16% est sourcé localement en Grande-Bretagne. Le reste provient des Etats-Unis, de Russie, du Chili et de Nouvelle Zélande", détaille Frédéric Aubert, responsable du développement chez Jacksons Clôtures. Qu’ils soient européens ou exotiques, les bois de construction sont classés selon leur durabilité en cinq classes, selon la norme NF EN 335-2. Les classes 1 et 2 vont peu concerner les aménageurs d’espaces extérieurs. Les bois de classe 3 peuvent être utilisés en extérieur pour des bardages ou des fenêtres, sans toutefois être en contact avec le sol. Ce sont essentiellement les bois de classe 4 et 5 qui répondent aux conditions nécessaires à une utilisation extérieure, en atmosphère humide et en contact avec le sol. Si les bois exotiques, grâce notamment à leur densité élevée, n’exigent pas de traitement particulier, les résineux sont traités en autoclave pour augmenter leur durabilité. Et tous les traitements ne se valent pas selon la pression exercée en machine,
Le bois s’allie aisément avec d’autres matériaux, comme avec le métal avec cette clôture Euroguard-Combi, de chez Jacksons.
Cette clôture personnalisable peut être végétalisée, garnie de nichoirs ou encore de mangeoires. Elle est commercialisée par SM Bois en France. 44 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
Les panneaux anti-bruit de Sonomuro pèsent entre 60 et 120 kg par pan de mur. Livrés en deux éléments à superposer par panneaux, ils peuvent être posés par deux hommes, même dans des endroits étroits.
la durée d’imprégnation… Les indusctriels doivent respecter la norme NFB 50-105-3."Pour les bois traités, nous privilégions l’utilisation du pin sylvestre dont la durée de vie naturelle oscille entre 10 et 15 ans, alors que celle de l’épicéa n’excède généralement pas cinq ans. Autre aspect à prendre en compte : la provenance. Nous nous approvisionnons en Scandinavie. En effet, plus il fait froid, plus les bois poussent lentement et meilleure sera leur densité, alors que les produits en épicéa viennent essentiellement du sud de l'Europe ; leur croissance est plus rapide et leur densité plus faible. Enfin, le pin sylvestre se comporte comme une éponge. On peut le sécher correctement, et ensuite l'imprégner en profondeur, à saturation. L'épicéa n'a pas cette caractéristique, et le traitement ne pourra être que superficiel. En coupant un poteau, la différence est flagrante!", assure Ludovic Pelczar de Collstrop. Même tendance du côté de Sonomuro, qui a opté pour le pin du Nord pour la fabrication de ses murs anti-bruits. Certains clients souhaitent des bois naturellement durables, qui n’ont pas reçu un traitement par autoclave. Pour répondre à cette demande, la société Piveteau Bois commercialisera début 2016 des clôtures en bois résineux non traité. "Ces bois ne pourront pas atteindre la classe d’emploi 4, ils seront classe 3b. Nous préconiserons une mise en œuvre spécifique pour allonger leur durée de vie", annonce Séverine Barone.
Les produits bois ne nécessitent pas d’entretien particulier pour garantir leur durée de vie. Il faut toutefois que le client ait conscience que sa clôture bois changera d’aspect avec le temps. Elle grisera. Des produits de type dégrisant peuvent alors être utilisés pour redonner tout son éclat d’origine au produit. "Comme le bois est sensible aux variations de température, il est important de respecter certaines consignes. La production en flux tendus qui tend à se généraliser a pour conséquence de mettre sur le marché des produits qui sortent d’autoclave, d’où une hygrométrie très importante lorsqu’il n’a pas eu le temps de sécher. Il convient d’éviter les chocs thermiques trop importants, dans certaines régions particulièrement. Lorsque le bois est soumis à des variations de température trop importantes, cela peut provoquer des fissures et des craquements. C’est pourquoi il doit sécher dans un endroit ventilé, à l’abri des UV, afin que le traitement ne s’évapore pas de manière trop brutale", conseille Frédéric Aubert. Dernier point à prendre en considération, l’accompagnement du paysagiste par le fabricant ou le distributeur. La majorité dispose d’un bureau d’études intégré pour calibrer les projets et générer des dessins techniques pour les éléments sur-mesure. L’acquisition d’une meilleure connaissance des spécificités du bois permet d’améliorer son argumentaire auprès du client, justifiant mieux l’emploi de produits qualitatifs qui seront à la fois plus faciles à poser et surtout plus durables.
EAU JARDIN !
Arroseurs : comment faire le bon choix ?
Pluviométrie, portée, recoupement, coefficient d’uniformité… Connaissez-vous bien les arroseurs ? Le coup de chaleur de juillet dernier a mis à rude épreuve les paysagistes chargés d’entretenir les jardins de leurs clients. Une expérience qui devrait inciter les professionnels à systématiser l’intégration des équipements d’arrosage dans leurs projets d’aménagements, tout en prenant certaines précautions techniques.
A
rroser, c’est réfléchir ! Et un des premiers points d’attention des paysagistes, conscients des économies d’eau à réaliser, est la couverture optimale des apports hydriques, déterminée par le type de végétaux implantés, les caractéristiques pédologiques, le climat, le système de programmation, et bien évidemment le dispositif d’arrosage sélectionné. Car un équipement bien choisi, positionné dans les règles de l’art, au bon endroit et parfaitement réglé constitue la première marche d’un arrosage efficient. Pour des couverts homogènes, tels que des surfaces engazonnées, tuyères et arroseurs sont privilégiés “car ils apportent une lame d’eau uniforme sur une grande surface d’application, contrairement à l’irrigation locale qui cible des plantes moins couvrantes“ indique Bruno Molle, ingénieur-chercheur à l’IRSTEA (Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture). “L’arrosage par aspersion présente l’avantage pour la plante de se rapprocher de la pluie. La plante est refroidie (important sur un terrain de sport où le stipe du gazon est très court et sujet à l’assèchement même en une seule journée), et les semis (semis initial ou regarnissage) sont arrosés et collés au substrat. En cas de semis en période chaude, un arrosage en journée est très souvent appliqué pour maintenir l’humidité des jeunes pousses et du substrat. De même, en cas de placage de gazon, un arrosage avant placage sur le substrat (souvent de couleur foncée) est nécessaire pour ne pas brûler les racines“ explique Raphaël Karm, chargé de travaux chez Sirev. Par conséquent, le choix d’un arrosage local (type goutte-à-goutte) n’aurait aucun sens, sauf si la conformation de
Equipé d’un système d’engrenage et d’une turbine, un arroseur à jet rotatif, saillant de 10 cm en moyenne, possède une portée de 4 à 32 m pour une pluviométrie de 10 à 20 mm/h.
l’espace à arroser ne le permet pas, notamment sur de longues bandes engazonnées et larges d’environ un mètre. A ce sujet, le positionnement des arroseurs en fonction de la surface est également un point essentiel. Un paramètre parfois négligé qui a pourtant toute son importance pour arroser efficacement sans perte d’eau, et donc sans perte financière.
Pluviométrie et portée En choisissant un mode d’arrosage par aspersion, le professionnel dispose de deux systèmes : les arroseur s à jet s rotatifs,
46 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
équipés de buses rotatives pour tuyères, et les tuyères dites à jets fixes, spécialement conçues pour les espaces verts de petites dimensions. Ces équipements se distinguent sur plusieurs critères. Tout d’abord, la pluviométrie. En effet, celle générée par les tuyères est de l’ordre de 40 à 60 mm/h, contre 10 à 20 mm/h pour les arroseurs. Ce paramètre est essentiel pour ajuster les temps d’arrosage en fonction de l’ETP journalière à combler, elle-même dépendante du végétal, du sol et du climat. Le triptyque gagnant pour un apport optimal ! Etant donné la diversité
des modes d’aspersion circulaire des arroseurs (de 30 à 360°), il est également conseillé de modifier les débits de sortie, notamment en utilisant la bonne buse, surtout si les temps d’arrosage restent les mêmes, afin d’éviter un surarrosage de certaines zones. La portée, ensuite, est une caractéristique très importante pour définir les points d’implantation (sans arroser la voirie !) et déterminer le recoupement des matériels. Elle est évaluée à moins de 4 m pour les équipements à jets fixes. Au-delà, l’utilisation des arroseurs est impérative, avec •••
EAU JARDIN !
••• une portée maximale de 32 m. Des arroseurs de 10-15 m de portée sont toutefois recommandés pour les espaces engazonnés, hors secteurs sportifs. Sous des pressions moyennes de 1,5 à 2 bars, “ces derniers ont la particularité de générer des gouttelettes ni trop légères, pour résister aux conditions venteuses, ni trop lourdes, pour répartir uniformément les apports hydriques nécessaires dans la direction souhaitée“ indique Laurent Mignonneau, responsable prescription chez Hunter Industries. Conseil d’expert : en cas de vent, utilisez des buses ‘angles bas’ (jets à 13° d’inclinaison), la portée est moindre mais le vent a moins d’incidence sur la répartition de l’eau !
Conseils d’implantation Il est prouvé que la quantité d’eau distribuée par les arroseurs à jets rotatifs décroît en fonction de la distance. On parle de courbe pluviométrique. Un seul arroseur ne peut donc pas fournir les mêmes apports d’un bout à l’autre de la surface couverte par le jet. “Il est primordial de savoir qu’un arroseur seul ne distribue pas l’eau de manière régulière sur toute la surface couverte, un recouvrement avec d’autres arroseurs est nécessaire pour apporter une quantité d’eau homogène“ indique Raphaël Karm, chargé de travaux chez Sirev. Cependant, des arroseurs disposés en maillage régulier, dont l’écartement ‘inter-arroseurs’ est égal à la portée, régularisent les apports en eau, sous couvert d’un busage proportionnel aux angles arrosés. Pour un maillage parfait, chaque jet doit terminer sa course au pied de l’arroseur suivant, c’est la règle ! C’est pourquoi, les zones arrosées doivent se recouper entre elles pour rattraper la courbe pluviométrique et ainsi obtenir le meilleur coefficient d’uniformité possible. Plus
Indépendamment des obstacles (arbres, buissons…), les zones arrosées doivent impérativement se recouper d’un arroseur à un autre. Plus le recoupement est important et plus l’arrosage est homogène !
le recoupement est important, plus le coefficient d’uniformité est élevé. “Une étude préalable est primordiale pour obtenir un coefficient d’uniformité parfait. Pouvoir apporter la même dose d’eau sur toute la surface traitée permet d’apporter la juste dose“ évoque Pierre-Alain Madelaine, directeur de Soisy Arrosage. Avec un recoupement proche de 100 %, ou tout du moins supérieur à 85 %, la répartition des apports est considérée comme homogène. En ce qui concerne la disposition des arroseurs, le paysagiste reste libre de les placer à sa convenance, pour peu qu’il fasse appel à du bon sens. Attention cepen-
Le Coefficient d’Uniformité (CU), un paramètre à ne pas oublier ! Le coefficient d’uniformité mesure l’efficacité de l’arrosage. Exprimé en pourcentage, il correspond au ratio de la surface des zones sèches sur les zones les plus humides. Le résultat permet ainsi d’évaluer l’uniformité des apports en eau, et donc, l’efficacité de l’arroseur. Plus le CU est élevé, plus l’apport d’eau et homogène ! Le CU est dépendant des caractéristiques de l’arroseur, du couple ‘buse-pression’ et des modalités d’implantation. 48 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
dant à ne pas espacer les arroseurs les uns des autres avec un écartement supérieur à la portée ! Trop souvent, des gestionnaires augmentent les écar tements pour utiliser moins de matériels. Un argument totalement erroné car ils vont augmenter les temps d’arrosage pour pallier les recoupements. Au final, c’est beaucoup plus coûteux ! En moyenne, les pertes en eau sont estimées à plus de 25 %. Par exemple, pour un besoin annuel de 1 000 m3, 250 m3 sont consommés inutilement ! Sachant que l’eau du réseau coûte en moyenne 3,3 €/m3 sur le territoire français, le client perd 825 €/an… Comme quoi, il est nécessaire de bien réfléchir en amont ! Classiquement, les arroseurs sont positionnés sous forme de carré ou de rectangle sur un terrain qui nécessite des arroseurs dans les angles droits et le long des limites de la parcelle, comme par exemple un terrain de sport ou une bande engazonnée mitoyenne de la voirie. Cependant, lorsque les limites sont irrégulières et que la conformation
du site n’exige pas d’arroseurs sectoriels, des ‘implantations en triangle’ constituent le meilleur compromis. Les arroseurs sont simplement décalés les uns en face des autres, avec moins de précision sur les limites et donc, moins de pertes en eau. Toutefois, si la présence d’arroseurs est inévitable dans les angles et le long des limites, malgré leur irrégularité, ‘l’implantation en quinconce’ est la plus adaptée. C’est une disposition plus souple et plus précise qu’un schéma en triangle. En effet, le décalage des lignes d’arroseurs suit parfaitement les courbes du terrain. Par ailleurs, en présence d’obstacles (arbres, buissons…), le gestionnaire peut aussi mixer les configurations d’implantation. Enfin, ‘l’implantation en courbe’, reprend une disposition en rectangle et en triangle, mais épouse parfaitement l’arc de cercle formé par la zone à arroser. Pour plus de renseignements, veuillez consulter les Règles Professionnelles n°P.C.6-RO (Conception des systèmes d’arrosage).
PAVAGES ET DALLAGES
Pierre reconstituée :
les nouvelles tendances ! Les dalles et pavés en pierre reconstituée sont de plus en plus appréciés pour leur durabilité et leur esthétisme. Il est possible en effet avec ce matériau de reproduire à peu près tous types de surface, formes et couleurs. Les fabricants, proposent régulièrement de nouveaux produits innovants, tant par leur aspect que pour leur facilité de mise en œuvre. Tour d’horizon des best-sellers de demain !
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es atouts des dalles et pavés en pierre reconstituée sont nombreux. Outre le fait que ces produits permettent d’offrir une seconde vie aux agglomérats de pierre qui sont concassés, mélangés à des liants et moulés, ils sont essentiellement issus de carrières françaises. Les process de production de ce matériau améliorent ses performances techniques : l’homogénéité des formes et des couleurs est assurée, leur résistance aux chocs et au gel renforcée et les propriétés non glissantes appréciées de l’utilisateur final, en particulier aux abords d’une piscine. "L’un des
principaux avantages des dalles et pavés en pierre reconstituée, c’est que nous pouvons maîtriser les dimensions du produit, ses couleurs et ses finitions. Les possibilités d’imitation décorative sont illimitées", soutient Jérôme de Mauroy, directeur marketing et communication du groupe Fabemi. Enfin, il est possible de trouver facilement des dalles en mono et multi-formats, ce qui offre plus de possibilités au paysagiste lors de la pose. Ce matériau peut être mis en œuvre sur des terrasses, des cours, des cheminements piétons, des plages de piscines, des jardinières, des murets ou encore des bordures.
Cette dalle ‘Azimo’, commercialisée par Marlux, est asymétrique. Elle répond au besoin de différenciation exprimée par les clients, qui veulent que leur terrasse soit unique.
Cette dalle ‘Louisiane’, fabriquée par Dalles de France, reproduit une couleur bois naturel et existe également en couleur bois grisé, de quoi donner un aspect caillebotis aux terrasses. Des margelles droites et courbes ainsi que des dalles skimmer permettent de réaliser les bordures de piscines.
Couleurs : les teintes claires de retour L’offre est très diversifiée et la souplesse de fabrication permet de répondre aux attentes de tous les clients. Toutes les atmosphères et ambiances peuvent être reproduites, des vieilles pierres esprit tradition ou campagne aux modèles les plus contemporains, tendance urbaine. "Nos principales lignes de produits en pierre reconstituée permettent de reproduire fidèlement les empreintes et les aspects de la pierre naturelle. Il 50 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
est donc possible d’obtenir un aspect ‘vieilles pierres’ ou ‘ardoisé’, à un coût moindre. Les tendances ac tuelles s’orientent sur des grands formats et vers un esprit très contemporain. En termes de couleurs, les tendances évoluent très rapidement : les teintes de gris, très en vogue ces dernières années, tendent à diminuer. Les consommateurs reviennent à des coloris plus traditionnels comme le blanc, jaune, beige…", précise Vincent Bayardon, directeur de Dalles de France. Parmi les •••
PAVAGES ET DALLAGES
••• autres coloris tendance, on relève également ceux qui reproduisent des couleurs rouille, en lien avec les aciers corten, mais aussi les tons taupe et chocolat.
Nouvelles formes et applications innovantes "Nous venons de lancer deux nouvelles dalles, dont l’une est hexagonale et l’autre asymétrique. Ces modèles nous permettent de répondre aux forts besoins de différenciation des clients, qui ne veulent pas la même terrasse que leur voisin", précise Hervé Jacqmin, directeur commercial et marketing de Marlux. Les fabricants ont en effet largement diversifié leur offre pour conquérir de nouveaux marchés. Il existe désormais des poutres en pierre reconstituée, par exemple d’une longueur de 80 cm sur 10 cm de hauteur, qui peuvent servir à la réalisation de marches d’escaliers et de murets. Elles peuvent même être posées verticalement pour faire office de piliers ou balustrades. Autre diversification produit proposée par les fabricants : des dalles d’une épaisseur minimale de 3,5 cm pour les rendre compatibles avec une pose sur plots. Les fabricants déclinent actuellement plusieurs modèles de leurs gammes pour qu’ils soient adaptés à ce type de pose.
Vers une pose simplifiée Nouvelle venue parmi les différentes techniques de pose des dalles en pierre reconstituée : la pose sur plots, qui est en fort développement. "L’intérêt de la pose de dalles sur plots, c’est d’en faciliter la mise en œuvre. Les dalles sont changeables en cas de dégradation, le professionnel n’a pas de joints à poser et des fils électriques et autres gaines peuvent être placées dessous. Mais attention, pour les professionnels, l’incorporation du coût des plots peut diminuer la rentabilité de tels chantiers", précise Hervé Jacqmin. Il convient donc d’adapter le prix de vente de ces dalles pour préserver sa marge. De son côté, Jérôme de Mauroy conseille aux professionnels d’opter pour des grands mono-formats, plutôt dans des épaisseurs supérieures à 35 mm pour répondre à tout type de pose. Les trois principaux types de pose sont la pose scellée, collée sur dalle béton (pour des épaisseurs
Carre d'Arc a mis sur le marché en 2015 la dalle ‘Cérès’, 1ère dalle en pierre reconstituée de France spécialement conçue pour la pose sur plots polymères réglables. Elle mesure 60 x 60 cm et fait 3,9 cm d’épaisseur.
< 25 mm) et la pose sur sable et/ou gravier, uniquement pour des produits d’une épaisseur supérieure à 30 mm. Cette dernière suppose d’être attentif à la structure du sol. Dans le cas d’un sol peu déformable (sol graveleux, sable, tout venant, matériau rocheux), une profondeur de 10 cm environ doit être décaissée. A l’inverse dans le cas d’un sol déformable (sol fin, argileux), une profondeur supplémentaire de 20 cm environ doit être décaissée pour réaliser une assise avec une couche de tout venant 0/31,5. Important également de poser les dallages sur un lit de pose de 3 à 4 cm d’épaisseur en sable lavé 0/5, exempt de fines. Pour choisir la dalle adaptée à l’utilisation du client final, le paysagiste peut s’appuyer sur le classement UPEC, établi par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Le classement UPEC est un classement indiquant pour chaque produit s’il est approprié à un usage à faible ou forte sollicitation, tout en prenant en compte sa résistance à l’usure, sa tenue à l’eau ou encore sa tenue aux agents chimiques. Autant d’éléments techniques que le paysagiste pourra exposer à son client pour l’aider à choisir le modèle le plus approprié à son projet d’aménagement.
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La dalle lisse XXL de Pierra, mesurant 100 x 100 cm et mesurant 5 cm d’épaisseur, convient particulièrement aux aménagements contemporains.
Comment entretenir les produits en pierre reconstituée ? Rien de plus simple : les fabricants conseillent d’utiliser un simple produit de lavage de sol et un balai brosse. Les produits de type acide sont à bannir, tout comme l’usage de nettoyeurs haute pression ou à vapeur. Les sels de déverglaçage sont également à proscrire. Pour certains produits qui n’ont pas fait l’objet d’un traitement préalable en usine, les fabricants recommandent l’application d’un traitement de protection quelques semaines après la pose des dalles ou pavés pour limiter l’apparition des efflorescences et des salissures organiques.
DESIGN AU JARDIN
Lignes droites ou déstructurées ? Chaque projet d’aménagement doit être unique, les professionnels l’ont bien compris ! Des produits innovants et personnalisables offrent de nouvelles solutions, faciles à mettre en œuvre sur le plan technique. Quelques lames de couleurs dans un panneau occultant ou un grillage 100% garanti sans poteau et le tour est joué…
PlaygridzTM, enfin une clôture sans poteau ! Le système modulaire de clôture sans poteau PlaygridzTM, commercialisé par Schertz Grillages, révolutionne la pose des clôtures. Côté design, la suppression des poteaux permet de créer une clôture ininterrompue mais aussi des formes originales avec des décrochements. Côté arrimage, des platines invisibles ancrent chaque panneau au sol et des bagues de liaison fixent les panneaux entre eux pour les rendre solidaires et assurer la rigidité de l’ensemble. Produit adapté aux terrains à fort dénivelé. Présent sur Paysalia stand 6E154.
Des panneaux uniques à accessoiriser Lippi lance une gamme complète de panneaux occultants 100% personnalisables, Aquilon®. En tôle découpée, les lames en Z marient l’acier à une forme géométrique raffinée, résolument contemporaine. Quatre décors sont proposés : origamis, empreintes, mélodie et bulles (modèle présenté). Grâce au système de pose simplifiée, il est possible de créer des clôtures allant de 626 mm de hauteur avec trois lames seulement à 1 991 mm avec dix lames, portail assorti. Insérables également entre les lames, des bougeoirs, étagères et jardinières ! Présent sur Paysalia stand 6H196.
Panneaux : plutôt galets ou écorces ? Avec les panneaux Zenturo, composés de fils galvanisés ronds, il est possible de créer des murs décoratifs personnalisés. Installés en double paroi, ils peuvent être comblés de galets, écorces ou encore branchages de toute sorte. De quoi transformer la clôture de jardin en un élément décoratif original. Ce type de pose nécessite toutefois le respect de certains règles de sécurité. Il faut par exemple toujours poser le mur décoratif sur des poteaux à sceller dans le sol et jamais sur platines. Présent sur Paysalia stand 6D80.
Barreaudage Exalt : déstructuré et urbain Le barreaudage Exalt, fabriqué par Dirickx, crée une protection originale à l’allure urbaine. Cette grille, proposée dans de très nombreux coloris, se compose de poteaux et de grilles en acier zingué et plastifié polyester. Il est possible également de disposer ce modèle de barreaudage sur les nouveaux portails autoportants Allix, pour garantir une belle continuité de la clôture. Hauteurs disponibles de 1 200 à 2 000 mm.
Présent sur Paysalia stand 6J94. 54 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
FESTIVAL DES JARDINS
Jardins extraordinaires, jardins de collection à Chaumont-sur-Loire !
space naturel emblématique entièrement dédié à la création, à l’imagination, à la poésie et à la nature, où l’art dialogue avec l’histoire et la mémoire des lieux, le Festival International des Jardins est un rendez-vous mondial incontournable pour la présentation des travaux d’une nouvelle génération d’architectes, de scénographes, de paysagistes ou de jardiniers. Chaque année le Festival International des Jardins constitue un panorama de la création paysagère dans le monde. En 24 saisons, plus de 600 jardins ont été créés, prototypes des jardins de demain. A la fois mine d’idées et pépinière de talents, le festival redynamise l’art des jardins !
© E.SANDER
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Cette 24ème édition placée sous le thème des jardins des 'jardins extraordinaires, jardins de collection' a permis à des équipes de concepteurs venues du monde entier de rivaliser d’inventivité et d’audace.
© E.SANDER
Ce jardin-musée donne au visiteur l'impression de pénétrer dans un du jardin secret d'un collectionneur de tableaux ! Derrière les herbes folles, apparaît une architecture qui ressemble à celle d'un musée. Mais soudain, il apparaît que cette exposition de tableaux n'est pas comme les autres. En effet, certains sujets disparaissent d'un cadrage et réapparaissent dans un autre. En fait, ce ne sont pas des tableaux qui sont accrochés au mur, mais de grands miroirs légèrement inclinés... et le contenu de ces tableaux-miroirs n'est autre que le reflet du jardin et de ses massifs (un massif qui n’est pas vu directement, car caché par la prairie de graminées du premier plan). Récompensé du "prix de la création".
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Oasis perdue dans le désert, les plateformes suspendues de ce jardin, comme les jardins de Babylone, flottent au dessus d’une mer de sable rongeant petit à petit son existence même. La collection dans ce contexte de réchauffement climatique relève d’un acte de sauvegarde, de survie même. Récompensé du 'prix du jardin transposable'.
FESTIVAL DES JARDINS
Ce tableau pièce unique et de collection est un objet de curiosité, jardin simple et de nuances, lieu de contemplation. Une pièce de musée à ciel ouvert !
Face à un nouveau déluge, le cœur de Noé penche aujourd’hui pour le vert... inspiré par Carl Von Linné, le plus célèbre des botanistes, il décide de sauver du déluge la splendeur végétale et propose en son arche sa plus belle collection de plantes…
Ce jardin carnivore nous fait découvrir ce “monde à l’envers, où le végétal mange l’animal” : les mâchoires de la dionée, les pièges à glue des droseras ou encore les urnes des sarracenias. Un patio met en lumière une riche tourbière au centre du jardin, évoquant le milieu naturel de ces végétaux.
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ACTIONS COMMERCIALES
COP 21 : des enjeux climatiques et écologiques à faire valoir
A la veille de la 21e Conférence des parties des Nations Unies (COP 21), qui portera sur les changements climatiques, les paysagistes ont leur rôle à jouer : découvrez tous les arguments environnementaux et climatiques à faire valoir auprès de vos clients pour conquérir de nouveaux marchés.
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a CO P 21 aura lieu du 30 Novembre au 11 décembre à Paris. Elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, avec pour objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de + 2°C. Or le végétal (arbres, gazons…) et les jardins ont un réel impact sur le climat, et les prestations proposées par les entreprises du paysage peuvent faire la différence. Nous avons donc recensé les bénéfices qui résultent des services que vous êtes susceptibles de proposer, pour lutter contre le réchauffement climatique et la pollution. Ces faits scientifiquement prouvés peuvent vous servir pour vos plaquettes, vos sites web, ou vos échanges avec des particuliers, entreprises ou communes soucieux de l’environnement.
Conception du jardin Le jardin, pour avoir un impact optimisé sur le climat, doit être pensé par un professionnel : en effet, la bonne organisation
Les bienfaits
du végétal en ville Bienfaits pour l’homme : • santé et bien-être, • lien social et identité, Bienfaits pour les équilibres naturels : • biodiversité, • régulation thermique, • qualité de l’air, • écoulement des eaux et protection des sols, Bienfaits pour l’économie : • valorisation du bâti, • valorisation des déchets végétaux, • agriculture urbaine, • attractivité du territoire. Source : Val’hor et Plante&Cité
En choisissant les végétaux les mieux adaptés au climat, au sol et à l’écosystème local, le paysagiste favorise la biodiversité, limite les besoins en eau et contribue à atténuer les îlots de chaleur.
des végétaux et des surfaces permet de mieux gérer les apports en eau, de favoriser la biodiversité et d’atténuer les îlots de chaleur. Pour cela, le paysagiste peut : •p rivilégier les surfaces perméables, pour favoriser l’absorption dans le sol et ainsi le remplissage des nappes phréatiques, et éviter les inondations ; •o rganiser les surfaces minérales pour conduire l’eau vers les surfaces végétales ou vers des lieux de stockage (réservoirs, noues et mares) ; • c hoisir les végétaux les mieux adaptés au climat, au sol et à l’écosystème local (pour limiter les besoins en eau) ; •p rivilégier les surfaces enherbées, qui absorbent 70 % des rayonnement s lumineux et permettent une climatisation naturelle…
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Gazons et pelouses Les gazons et les pelouses ont des effets très significatifs sur la température et la qualité de l’air. En effet, grâce au phénomène d’évapotranspiration, chaque brin d’herbe absorbe les rayons du soleil et libère de l’eau qui vient rafraîchir l’atmosphère. Ainsi, les températures au-dessus des surfaces engazonnées, un jour ensoleillé, seront de 6 à 9°C plus fraîches que sur le béton ou l’asphalte. De plus, le gazon contribue à la qualité de l’air, car il capte le gaz carbonique et libère de l’oxygène. Par ailleurs, il est prouvé scientifiquement que les pelouses entretenues captent plus de carbone que les terrains en friche. Une prairie a le potentiel de séquestrer 1,1 tonne de CO2 par an, contre 10 à 12 tonnes pour un gazon entretenu (autant qu’une plantation de conifères de 25 ans…) !
Entretenir un gazon, c’est donc capturer 10 fois plus de CO 2 par an !
Plantation d’arbres Les arbres ont également leur rôle à jouer pour un meilleur climat : grâce au phénomène d’évapotranspiration, ils contribuent à augmenter l’humidité de l’air, ce qui diminue les îlots de chaleur et la présence d’ozone, un gaz toxique présent en cas de canicule. De plus, les arbres servent à piéger le carbone : un mètre cube de bois peut stocker une tonne de CO2 ! Mais n’importe quel arbre ne convient pas, et le professionnel a son rôle à jouer : il lui faut établir une sélection végétale en fonction de la régulation en eau et de la résistance de l’arbre. A vous de mettre en avant votre connaissance des plantes, pour
ACTIONS COMMERCIALES
pouvoir maximiser leurs effets bénéfiques tout en limitant l’arrosage.
Toitures végétalisées L’impact des toitures végétalisées sur l’environnement est très positif. D’un point de vue climatique, elles influent autant la température intérieure des bâtiments que le climat extérieur. Les toitures de ce type ont de nombreux avantages : • e lles permettent de réduire la température intérieure en cas de forte chaleur, avec une différence d’environ 2°C : plus besoin de climatisation ; • e lles régulent les eaux pluviales et diminuent ainsi le risque d’inondation ; • e lles filtrent l’eau et l’air en fixant les particules en suspension (dioxyde de souffre, oxyde de souffre…) ; • e lles améliorent le bilan carbone en absorbant le CO2 ; • e lles créent des refuges pour la biodiversité, en particulier en ville…
Arrosage et bassins Une bonne gestion de l’eau est bénéfique pour le climat, et permet de lutter contre la pollution et les dégâts des eaux : • l a présence d’eau (bassins, mares, étangs, cours d’eau…) diminue les températures environnantes de 2 à 3°C ; • c réer des espaces de stockage de l’eau de pluie (cuves, mares, bassins, noues végétalisées), permet de lutter contre les inondations ; • l a rétention prolongée des eaux pluviales limite la transmission des pollutions grâce à la décantation et au rôle épurateur des sols et de la végétation.
être réfléchi pour éviter le gaspillage et tendre vers un apport externe limité. A vous, professionnels, de proposer un système d’arrosage sur mesure.
Collecte et recyclage des déchets verts Il est important de savoir que 10 millions de tonnes de déchets végétaux (bois, résidus herbacés) sont générés chaque année en France. Les entreprises du paysage peuvent collecter et recycler ces déchets, pour leur trouver d’autres utilités écologiques : • l es déchets, une fois déchiquetés, broyés ou compostés, peuvent servir pour le paillage des massifs ; •m is en compost, les déchets végétaux se transforment en engrais organique ; • i ls peuvent également servir à la production d’énergie sous forme de biomasse. Toutes ces considérations environnementales ne doivent pas toutefois nous faire oublier l’un des principaux attraits des jardins et des espaces verts : leur esthétique et le plaisir qu’ils procurent à leurs propriétaires ou à ceux qui les visitent, en leur apportant bien-être au quotidien ; la présence de végétation est reconnue pour apaiser le stress. Toutes ces données militent non seulement pour une plus grande place du végétal, en particulier dans les villes, mais aussi pour l’appel à des professionnels du paysage, qui pourront conseiller et apporter des solutions respectueuses de l’environnement et du climat. A vous de vous en servir pour faire valoir votre activité !
L’arrosage est nécessaire pour assurer la pérennité du végétal et pour optimiser l’évapotranspiration des végétaux, et pérenniser leurs effets sur le climat et la qualité de l’air. Cependant, il doit
Gazons et pelouses, acteurs du développement durable •1 00 m2 de pelouse équivaut à 70 tonnes d’air conditionné • l es températures au-dessus des surfaces engazonnés, un jour ensoleillé, seront de 6 à 9°C plus fraîches que le béton ou l’asphalte •u n gazon entretenu peut capturer 10 à 12 tonnes de CO2 par an •u ne pelouse de 230 m2 produit l’équivalent des besoins en oxygène d’une famille de 4 personnes • l es gazons captent 3 à 6 fois plus de poussière qu’un sol nu Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
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RÈGLES PROFESSIONNELLES
Travaux d’entretien des arbres
L’élagage est une activité très particulière et relativement dangereuse qui nécessite de bien maîtriser de nombreux paramètres et règles de sécurité. Un bon professionnel doit maîtriser à la fois la connaissance des arbres (botanique, biologie, résistance mécanique, parasites, etc.) et les règles sécuritaires de travail en hauteur, que l’on peut retrouver dans la règle professionnelle P.E.1-R0, relative aux travaux d’entretien des arbres.
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our des travaux d’élagage, le paysagiste doit respecter certaines règles et fournir un travail de qualité. Au niveau légal, les entreprises de Services À la Personne (SAP) ne peuvent pas faire entrer les activités d’élagage dans le cadre des petits travaux de jardinage. Comme le client peut exiger des diplômes et attestations de formation et d’assurance, les entreprises du paysage qualifiées en élagage emploient des professionnels formés au secourisme et aux techniques de travail en hauteur. Il leur est demandé de réaliser un diagnostic rapide de l’arbre afin de conseiller leurs clients sur le mode d’intervention le plus adapté. Sur les 7 400 actifs qui réalisent des travaux d’élagage, plus de 66 % d’entre eux sont titulaires d’un Certificat de Spécialisation (CS) en élagage, appelé ‘Taille et soins aux arbres’. S’il garantit une expertise encore plus pointue, ce diplôme n’est cependant pas obligatoire pour exercer. Les qualifications QualiPaysage E140, E141 et E142 peuvent également être présentées par l’élagueur. Les élagueurs professionnels interviennent en-
suite dans le respect des règles de sécurité et des règles de l’art, décrites dans la règle professionnelle ‘Travaux d’entretien des arbres’.
Bien observer le sujet avant de choisir un type d’intervention… La règle décrit les opérations de taille (formation des jeunes arbres après plantation, tailles des arbres adultes, abattage). De manière générale, les arbres situés dans les parcs ou les jardins subissent des contraintes spatiales ou paysagères qui amènent à les tailler pour limiter leur volume, dessiner leur forme ou améliorer les conditions de sécurité. Comme une intervention de taille représente une agression, elle doit s’envisager qu’en cas de réelle nécessité. Les tailles radicales, comme celles de branches de grande dimension, des étêtages ou encore des réductions de volume entraînant l’élimination d’une majeure partie des ramifications sont à éviter. Il convient donc d’observer attentivement le sujet et d’anticiper ses réactions. Un diagnostic préalable à l’intervention permet d’étudier l’arbre sous tous ses aspects. Des diagnostics concernant le développement, la vigueur, la dangerosité ou encore la faune sont listés dans la règle professionnelle. De même, sont répertoriés l’ensemble des types d’intervention, qui diffèrent en fonction de la forme de l’arbre (forme à volume évolutif, contenue, stable ou mixte).
… et la période d’intervention idéale Le choix de la période de taille est fait en fonction de l’essence de l’arbre, de sa région d’implantation, de son stade d’évolution, des risques phytosanitaires spécifiques et encore du type de taille à effectuer. Les tailles après le plein débourrement et les tailles en vert sont moins traumatisantes, et donc à privilégier. Des interventions pendant ces périodes limitent la formation de suppléants. A noter que la règle professionnelle décrit également les interventions d’entretien, telles que les entretiens confortatoires de plantation, les interventions sanitaires, la gestion des adventices, le paillage, l’haubanage et la protection du tronc.
Quelques rappels sur la législation
Les travaux d’élagage sont soumis à la réglementation générale sur les travaux en hauteur. Il y a quatre textes de référence : • le décret du 1er septembre 2004, qui s’applique à tous les travaux en hauteur et interdit notamment le travail isolé ; • l’arrêté du 4 août 2005, spécifique à l’élagage, qui autorise l’utilisation d’une seule corde et stipule que l’élagueur est soumis à une obligation de formation sur différents points relatifs à sa sécurité et à celle des autres travailleurs ; • la circulaire du 27 juin 2007 qui précise les modalités d’application de ces textes ;
Pour commander les règles professionnelles, rendez-vous sur : www.professionpaysagiste.com/nos-guides/
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• et enfin, le décret du 10 Novembre 2008, qui rend obligatoire l’application des dispositions des textes précédents aux travailleurs non-salariés tels que les chefs d’entreprises et les travailleurs indépendants. C’est donc notamment le cas de l’obligation de formation et de l’interdiction du travail isolé.
ACTUALITÉ SOCIALE
Les stagiaires en entreprise : où en est-on ? Face au constat selon lequel les abus en matière de stagiaires en entreprise étaient de plus en plus nombreux, le législateur est intervenu au cours de l’été 2014 en vue d’encadrer de manière plus rigoureuse et d’améliorer le statut des stagiaires (Loi n°2014-788 du 10 juillet 2014 tendant au développement, à l'encadrement des stages et à l'amélioration du statut des stagiaires publiée au Journal officiel le 11 juillet 2014).
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ette loi est ainsi venue modifier de nombreux points concernant la réglementation des stages afin de lutter contre les pratiques des entreprises utilisant cette main d’œuvre peu chère comme un moyen de fonctionnement courant pour occuper des postes permanents. Sa mise en application a, toutefois, été progressive dans l’attente de la parution de décrets d’application, plusieurs phases ayant été fixées en vue d’une entrée en vigueur étape par étape pour éviter un bouleversement trop radical. En ce début d’année scolaire, alors que les demandes de stages sont fréquentes et les entreprises sont fortement sollicitées de toute part à cet égard, il paraît important de faire un rappel des principales règles applicables.
Des droits identiques à ceux des salariés Si les stagiaires conservent un statut bien distinct de celui des salariés, la première volonté du législateur a, néanmoins, été de rapprocher les premiers des seconds afin de renforcer la protection des stagiaires. Ainsi, ceux-ci bénéficient désormais des mêmes droits que les salariés de l’entreprise qui les accueille en ce qui concerne notamment le temps de travail, l’accès au restaurant d’entreprise ou aux titres-restaurant, la prise en charge des frais de transport mais également l’accès aux éventuelles activités sociales et culturelles prévues par le comité d’entreprise. En outre, lorsque le stage est supérieur à deux mois, la convention de stage doit alors prévoir la possibilité de congés et d’autorisations d’absence. De même, en cas de grossesse, de paternité ou d'adoption, le stagiaire bénéficie de congés et d'autorisations d'absence pour une durée équivalente à celle prévue pour les salariés. L’entreprise doit donc veiller à garantir aux stagiaires les mêmes droits sur ces points particuliers que ceux dont bénéficient les salariés à part entière.
Un seuil minimal de gratification relevé Le principe général applicable est que le versement d’une gratification aux stagiaires s’impose lorsque la durée du stage est supérieure à deux mois consécutifs ou non au cours d’une même année scolaire ou universitaire. Toutefois, des dérogations existent pour les entreprises ac62 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
cueillant des stagiaires venus de MFR. En effet, si pour les étudiants en BTSA le seuil de déclenchement de l’obligation de verser une gratification reste fixé à deux mois consécutifs ou non, pour les élèves de CAPA, de baccalauréat professionnel ou technologique, le seuil de déclenchement de l’obligation de gratifier le stagiaire est fixé, quant à lui, de manière dérogatoire, à trois mois, consécutifs ou non au cours de la même année scolaire ou universitaire. Ceci étant précisé, la Loi du 10 juillet 2014, dans l’objectif volontaire et assumé d’améliorer le statut des stagiaires, avait prévu une augmentation progressive de la gratification minimale devant être versée, lorsque celle-ci s’imposait. A l’origine, et pour toutes les conventions de stage signées avant le 1er décembre 2014, le montant minimal s’élevait à 12,5 % du plafond horaire de la sécurité sociale par heure de stage effectuée. L’évolution progressive de ce minimum a été mise en place par un décret d’application du 27 Novembre 2014, prévoyant une augmentation en deux temps : une première augmentation s’est, en effet, appliquée au 1er décembre 2014 pour toutes les conventions de stage signées à compter de cette date et pour lesquelles la gratification minimale s’élevait à 13,75 % du plafond horaire de la sécurité sociale. La dernière étape est récente et était fixée au 1er septembre 2015 : ainsi, pour toutes les conventions de stage signées depuis cette date, la gratification minimale s’élève désormais à 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale, soit 3,60 € par heure en 2015 (le plafond horaire de la sécurité sociale étant fixé à 24 € depuis le 1er janvier 2015).
Un quota des stagiaires dans l’entreprise : un décret à paraître Dans l’objectif avéré de lutter contre les abus, la Loi du 10 juillet 2014 avait également fixé un quota maximum de stagiaires pouvant être accueillis de manière simultanée par une même entreprise. La mise en application de cette mesure inédite était toutefois subordonnée à la parution d’un décret qui vient d’être publié au Journal Officiel le 28 octobre 2015. Ce décret du 26 octobre 2015 prévoit ainsi deux plafonds distincts fixés en fonction de l’effectif de l’entreprise : dans les entreprises employant au moins
20 personnes, le quota maximal de stagiaires est fixé à 15 % de l’effectif total (arrondi à l’entier supérieur) pendant une même semaine civile. En revanche, pour les autres entreprises, ce quota est fixe et limité à 3 stagiaires, quel que soit l’effectif de l’entreprise. L’effectif pris en compte pour apprécier ce quota est, en outre, le nombre de personnes physiques employées au dernier jour du mois civil précédant la période considérée soit à la moyenne du nombre des personnes physiques employées sur les 12 derniers mois précédent cette même période, à condition que cette moyenne soit supérieure.
Un contrôle renforcé Enfin, il était logique de renforcer le contrôle de l’application des règles légales en matière de stagiaires parallèlement à l’amélioration des droits de ces derniers. Ainsi, les noms et prénoms des stagiaires doivent désormais être inscrits sur le registre unique du personnel, dans une partie spécifique, suivant leur ordre d’arrivée et non plus dans un registre de conventions de stage distinct, lequel est parallèlement supprimé. De même, l’Inspecteur du travail peut jouer un rôle important dans ce contrôle dans la mesure où il est désormais compétent pour vérifier l’application des règles afférentes à l’encadrement des stages et sanctionner les entreprises en cas de non-respect. Dans la même optique, si le conseil de prud’hommes est saisi d’une demande de requalification d’une convention de stage en contrat de travail, le bureau de jugement devra statuer dans un délai d’un mois. A noter, pour terminer, qu’un délai de carence, comme en matière de contrat de travail à durée déterminée, a été instauré entre deux stages afin de limiter le turn-over comme gestion ordinaire et usuelle d’un poste permanent. En effet, un stagiaire ne peut aujourd’hui plus succéder immédiatement à un autre stagiaire sur un même poste avant l’expiration d’un délai de carence égal au tiers de la durée du stage précédant, sauf lorsque le stage précédent a été interrompu avant son terme et à l'initiative du stagiaire.
FORMATION
"Création d'entreprise du paysage" : 41 jours pour se lancer !
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L’objectif de cette formation est d’accompagner les porteurs d’un projet de création ou de reprise d’entreprise du paysage et de les sensibiliser aux valeurs entrepreneuriales en huit semaines consécutives. Elle se déroule au CFPPA Le Fresne (49) et est organisée par Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire. Elle se déroulera du 18 janvier au 14 mars 2016 inclus.
'ambition est de soutenir la création d’entreprise en paysage au travers d’un dispositif novateur qui mobilise à la fois le CFPPA Le Fresne à Angers, dont les méthodes pédagogiques des intervenants spécialisés en paysage sont reconnues par les professionnels, et la Chambre régionale d’agriculture, experte dans l’accompagnement des porteurs de projets d’installation. Parmi les objectifs prioritaires de la formation : développer un meilleur accompagnement des porteurs de projets afin de sécuriser leurs installations. Tout en
approfondissant leurs connaissances du métier de paysagiste, ils acquièrent les compétences nécessaires à la création d’entreprise (conduite de projet, stratégie marketing, démarches administratives et connaissances réglementaires). La formation s’appuie sur le projet de chaque candidat, dont la faisabilité est évaluée. Après une présentation des questions liées à la gestion et la fiscalité en entreprise, les formateurs les aident à définir leur stratégie de développement. Concrètement, les 41 jours (soit 287 heures) sont divisés en 13 modules de formation :
3 Questions à Florian Lesueur, participant à la session 2015, qui vient de créer son entreprise en septembre Quels sont les modules de la formation qui vous ont le plus aidés dans votre projet de création d’entreprise ? La présentation des éléments comptables et juridiques, tels que les calculs TVA ou encore les statuts SARL et EURL m’ont permis de cadrer mon projet. Globalement, je me suis senti épaulé par des intervenants à l’écoute et très compétents. Quelles ont été vos premières décisions à l’issue de la formation ? A la fin de la session, j’étais certain de vouloir créer ma propre entreprise et en plus, je savais dans quel ordre m’y prendre. Après quelques semaines de préparation avec les banques et divers organismes, j’ai déposé les statuts de mon EURL le 1er septembre dernier. Son siège est situé à Chalonnes-sur-Loire (49). A travers quelles opérations avez-vous gagné vos premiers contrats ? Pendant deux mois, j’ai diffusé une annonce au sein d’un journal local, présent dans 40 communes alentours. Ce vecteur de communication m’a apporté 4-5 petits chantiers de créations. J’ai également floqué mon camion, ce qui a attiré deux clients supplémentaires. 64 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
• F ormuler son projet et sa cohérence au métier de chef d’entreprise (2 jours) onduire une étude de marché •C et définir sa stratégie marketing (7 jours) éaliser une étude économique •R et financière (5 jours) hoisir son statut et réaliser •C les démarches administratives et d’assurance (2 jours) • P réparer son organisation administrative et comptable (2 jours) oncevoir des actions com•C merciales et de communication (3 jours) • S e sensibiliser à la réglementation environnementale (1 jour) • P révenir des risques professionnels et appliquer les obligations règlementaires sur les chantiers (2 jours) ssurer la gestion technico•A économique des chantier s (3 jours) • I ntégrer l’éco conception dans les aménagements paysagers (3 jours) anager et gérer des équipes •M dans le paysage (2 jours) • S ’approprier l’environnement de l’entreprenariat (2 jours) onduite de projet et accom•C pagnement méthodologique (7 jours) L’ultime étape à franchir lors de la dernière journée est la présentation du projet devant un jury composé de professionnels du paysage et des formateurs. Les candidats bénéficient alors de recommandations pertinentes, s’appuyant sur les forces de leur projet et les points de vigilance à observer sur leur feuille de route de création d’entreprise. Cette formation s'adresse, en particulier, aux demandeurs d'emploi ayant un projet de création/ reprise d'entreprise. Dans ce cas,
elle est financée par la Région des Pays de la Loire dans le cadre du programme régional "Je crée, je reprends une entreprise". Seule une participation de 150 € est demandée à chaque stagiaire. Elle concerne aussi les salariés d'entreprises de paysage et reste accessible aux jeunes ou adultes récemment sortis de formation. Les participants peuvent également bénéficier d’une rémunération pour les salariés comme pour les demandeurs d’emploi. Les candidats sont sélectionnés à l’issue d’un entretien individuel face à un jury.
Infos pratiques
Inscription jusqu’au 23 décembre 2015 CFPPA Le Fresne 02 41 68 60 03 cfppa.angers@educagri.fr www.cfppa-angers.com
MANAGEMENT Cabinet de conseil en RH et recrutement Hubert Vidal • 06 99 71 14 05 • hv@jobenvert.fr 6 allée Claude Bachelard • 69110 Ste-Foy-lès-Lyon
Tout est urgent !
Alors prenons notre temps !
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Dans nos entreprises nous sommes sans cesse sollicités de toute part : les clients qui veulent tout "tout de suite", les collaborateurs qui ont besoin de notre avis ou de notre décision et la gestion administrative qui ne souffre aucun retard. Pour bon nombre d’entrepreneurs cela peut devenir un vrai casse-tête.
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as étonnant que le burn- out soit en passe de devenir la maladie de l’époque. Le premier symptôme, c’est l’incapacité de dire "non", ce qui génère du stress et une "noyade" assurée : accumulation du retard, horaires qui s’étalent, enfermement sur soi, insatisfaction et incompréhension (je n’ai pas le choix, vous ne pouvez pas comprendre, vous n’êtes pas à ma place, etc.). Si la pression est forte, c’est parce que nous sommes devenus, avec internet, des adeptes du tout "tout de suite". Avec Google je veux et j’ai immédiatement. Je prends l’habitude de fonctionner avec cette culture du résultat immédiat. Et je transpose en exigeant du réel ce que le virtuel m’offre. C’est aller un peu rapidement en besogne et oublier que la machine humaine n’est pas algorithmique. Nos cerveaux ne sont pas des moteurs de recherche et la télé-transportation n’existe pas encore. Le monde réel nous rappelle que nous ne sommes pas de purs esprits et que nous continuons à évoluer dans le temps et l’espace. L’urgence du tout "tout de suite" se heurte à la résistance du monde réel et de ses contraintes. Il faut donc prendre conscience de ses limites et gérer cette pression qui s’accentue plus ou moins consciemment. Google est mon ami ? Pas si sûr finalement que ce soit une vérité aussi simple.
Prendre connaissance des demandes et se donner le temps de l’écoute et de la réflexion L’écoute et le temps de l’écoute sont importants. Savoir écouter est un exercice qui n’a rien de naturel. Pour cela, il faut se rendre disponible, ne pas interrompre et poser les bonnes questions qui facilitent la compréhension. La reformulation doit permettre plus aisément de découvrir ce qui est à l’origine de la demande. En effet, derrière toute requête se cache un besoin. Et lorsque ce besoin ne peut trouver de réponse. C’est un problème. Le trio – DEMANDE – BESOIN – PROBLEME ne doit pas quitter l’esprit de la personne sollicitée. Pour prendre en considération la demande, il faut identifier le besoin qui est à son origine et analyser le problème qui est soulevé. La question n’est donc plus de répondre à une demande, mais de solutionner un problème… D’autant plus que cer taines demandes peuvent faire référence à des besoins cachés ou peu explicites. 66 Profession PAYSAGISTE Novembre-Décembre 2015
Vouloir répondre trop vite à une demande, c’est prendre le risque de ne pas solutionner le problème et de se tromper. Se tromper c’est perdre du temps, de la crédibilité et de l’argent. Autant bien utiliser son temps dès le départ.
Hiérarchiser les tâches et distinguer les principales des secondaires
En premier lieu il est important d’identifier le degré de complexité des tâches et leur caractère d’urgence. Pour cela il faut avoir défini ses propres objectifs prioritaires ou les objectifs prioritaires de l’entreprise, du département: • l e service rendu au client ; • l e respect de l’organisation interne ; • l ’amélioration de la productivité ; • l a rentabilité ; •… Ces critères dépendent du choix du chef d’entreprise ou des objectifs donnés au manager. Les mettre en forme va faciliter le choix des priorités qui vont ensuite guider les actions à mener sans tarder. Dans le doute, un collaborateur doit être capable d’interroger son N+1 pour se faire préciser le degré d’urgence ou d’importance qu’il doit accorder à une nouvelle tâche qui sort de ses attributions usuelles ou initiales.
Déléguer les tâches secondaires Un manager doit être capable de déléguer. L’envie de faire soi-même est souvent très forte. L’adage "on n’est jamais mieux servi que par soi-même" n’a pas sa place dans une entreprise. Le manager doit être en mesure d’accepter qu’un autre fasse à sa place et qu’il fasse différemment. Ce n’est pas toujours facile. Ne pas l’accepter, c’est prendre le risque de se retrouver débordé. Déléguer demande de prendre du temps, car il faut fixer le cadre, l’objectif, le planning. Ce temps paraît parfois "cher payé" : "autant le faire moi-même ça ira aussi vite"… si ce n’est que la répétition de ce raisonnement fini par peser lourd dans la gestion des tâches. Et l’urgent risque d’être ensuite traité dans la précipitation.
Savoir gérer son temps et ne pas subir Le syndrome de la porte ouverte est peut
Un collaborateur doit être capable d’interroger son N+1 pour se faire préciser le degré d’urgence ou d’importance qu’il doit accorder à une nouvelle tâche.
être aussi dévastateur que celui du "jamais disponible". Pas pour les mêmes raisons. Dans le premier cas, la porte ouverte favorise l’effet Google : le manager est disponible pour tous à tout moment… sauf pour lui et la gestion de ses tâches prioritaires. Il faut savoir être disponible ou à l’écoute, mais avec des règles. Certains chefs d’entreprise ont instauré un rituel en fin de mois, au moment de la paye. Pendant trois jours ils sont disponibles en fin d’aprèsmidi dans leur bureau et les collaborateurs peuvent venir chercher leur bulletin de paye et échanger à ce moment. Pas d’obligation, mais un temps d’écoute et d’échange dans un cadre peu formel et fixé à l’avance. La mise en place de plages réser vées à l’échange et aux demandes permet d’avoir une approche plus "posée", favorise la communication et évite les décisions prises entre deux portes sur lesquelles il faut revenir car décidées "à la va-vite". Un manager doit savoir refuser d’interrompre ce qu’il fait à chaque sollicitation. Le premier exercice qui est demandé aux collaborateurs qui sont sujets à l’épuisement ou qui risquent de perdre pied consiste à apprendre à dire non à toute sollicitation effectuée en dehors de leur bureau ou des plages qu’ils réservent à l’échange avec leurs collaborateurs. La gestion du planning et de la "to-do list" du soir pour le lendemain ne doivent pas être négligés. Ce sont les garants d’une bonne organisation. Prévoir le prévisible permet de mieux gérer l’imprévu.