Terrains de Sports #113 octobre 2015

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TERRAINS DE N°113 OCTOBRE 2015

SPORTS C R É AT I O N , G E S T I O N & E N T R E T I E N D E S S O L S E T D E S É Q U I P E M E N T S S P O R T I F S

Indoor

p. 22

Rezé : le sport de salle comme tête d'affiche

dossier

p. 34

Réforme des rythmes scolaires : premier bilan

ISSN : 2263-7990

gazon naturel p. 44 Orléans s'offre une nouvelle pelouse


ÉDITO

Les enceintes sportives : un lieu de vie incontournable

Q

uoiqu'en disent certains, les structures sportives tiennent une place très importante dans la société actuelle. Ils sont le lieu d'exploits ou de souvenirs, plus ou moins bons. Ces derniers jours, le record d'affluence en Europe pour un match de basket joué au stade Pierre Mauroy lors de la demi-finale entre la France et l’Espagne, ou l'exploit des Japonais contre l'Afrique du Sud dans le nouveau stade de Brighton, ou la coupe du monde de rugby en Angleterre font partie des meilleurs. Le stade Vélodrome, théâtre d'importants débordements lors du match entre l'OM et l'OL, ou la fermeture durant plusieurs semaines de l’AzurArena d’Antibes pour cause de conflits sont, malheureusement, à ranger dans la seconde catégorie. Toutefois, élus, techniciens et professionnels du secteur, n'oubliez pas que toutes les structures sportives ont un rôle à jouer auprès d'un grand nombre d'utilisateurs de tout âge : compétitions internationales, rencontres amicales, échanges entre jeunes, création de lien social,… Du grand stade au terrain multisport, en passant par le skatepark, ils sont tous des stars… dans leur quartier ou plus loin !

LUDOVIC COLAS rédacteur

Revue éditée par LES EDITIONS DE BIONNAY Sarl au capital de 140 800 euros RCS LYON 401 325 436 Principaux associés Erick Roizard & Martine Meunier Gérant Erick Roizard Dépôt légal à parution Commission paritaire 1118T 80371 ISSN 2263-7990 Directeur de publication Erick Roizard Directeur de rédaction Martine Meunier Rédaction Ludovic Colas Rédaction - Publicité Les Editions de Bionnay 3, chemin du Jubin 69570 Dardilly Tel. 04 37 46 04 92 Fax. 04 72 53 07 12 redaction@terrainsdesports.com Abonnement Les Editions de Bionnay Route du Château de Bionnay 69640 Lacenas Tel. 04 74 02 25 25 Fax. 04 37 55 08 11 edb69@orange.fr Impression Imprimerie CHIRAT 744, rue Sainte-Colombe 42540 Saint-Just-la-Pendue Ce numéro comporte un supplément Centres Aquatiques Magazine. En aucun cas le magazine Terrains de Sports ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).

#113 sommaire octobre 2015 — 4 actualités — 14 portrait Henry Nowak : naissance et développement d’un service des sports — 16 interview Michel Raviart, nouveau président de la Commission Fédérale des Terrains et des Installations Sportives — 18

réalisation Un nom marquant pour une enceinte qui veut l’être

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indoor Rezé : le sport de salle de haut-niveau comme tête d’affiche

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matériel Regarnissez vos surfaces sans perdre une graine

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rocédé innovation P Le stade « modurable », une solution innovante pour vos futures enceintes sportives

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gazon synthétique Une première qui en appelle d’autres

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dossier Le sport dans la réforme des rythmes scolaires : un premier bilan

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azon naturel g Une nouvelle pelouse pour un nouveau départ

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techniques naturelles Regarnissage : le gazon durable signé Top Green

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entreprise Avec Covergarden, le gazon n’est pas maudit

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discipline Ça roule pour la fédération française de roller

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ie de service v Organiser le travail de son équipe… la suite

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athlétisme Une rénovation pour recevoir de futurs champions

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nimation & vie associative a Nice : il va y avoir du sport senior !

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t ennis Le bonheur est dans la couverture

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juridique "Le Code des marchés publics et la dénomination française de délégation de service public ont disparu..."

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rh Des leviers pour prévenir l’absentéisme

S'ABONNER À TERRAINS DE SPORTS Prix au numéro : 15,00 euros Abonnement (1 an - 9 numéros + suppléments) France : 113,00 euros TTC Hors France métropolitaine : 135 euro TTC Tél. : 04 74 02 25 25 Fax : 04 37 55 08 11 contact@terrainsdesports.com


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La dernière place qu’occupe actuellement le Banik Ostrava en Championnat rend furieux son entraîneur, Radomir Korytar. Il a donc sanctionné ses joueurs d’un travail manuel pour qu’ils sachent «ce qui les attend s’ils ne font pas leur devoir». Les footballeurs se transforment donc tous les matins à 6h45 en jardiniers, munis de pioches, pelles, râteaux et scies, pour entretenir les espaces verts de leur centre d’entraînement. «Le durcissement du programme de travail vise à cimenter l’esprit d’équipe et à mobiliser toutes les forces pour une relance», a précisé dans un communiqué le club tchèque. «Les joueurs vont travailler comme cela jusqu’à vendredi. J’espère qu’ils vont se rendre compte à quel point ils gagnent bien leur vie en tant que footballeurs professionnels, a poursuivi Korytar dans le journal Sport, précisant que les joueurs s’entraînent normalement en dehors de ces travaux. Source : www.lequipe.fr Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a lancé, mercredi 2 septembre, son opération séduction pour que Paris décroche les JO 2024 avec une campagne intitulée «Je rêve des Jeux». Par ce biais, la candidature fait un appel à la mobilisation nationale. La population pourra ainsi soutenir le dossier parisien par le biais d’un financement participatif. « Ce qui est essentiel, c’est de pouvoir montrer par un geste volontariste comment on peut adhérer à une cause et y participer. (...) L’opération fait partie de l’innovation », a expliqué Denis Masseglia, président du CNOSF, au micro de RTL. Source : http://www.rtl.fr

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© HHAMON MVJS

Vu sur le web

Saelen distributeur exclusif de Shibaura en France Éric Tanguy nouveau président de la Fédération française de Volley-Ball Depuis le 5 septembre, la Fédération française de Volley-Ball (FFVB) connaît son quinzième président : il s’agit d’Éric Tanguy. Celuici a notamment évoqué les axes de travail sur lesquels il compte s’investir : « L’axe fort qui a été le signe de notre candidature, c’est le rassemblement de la famille du volley-ball. C’est indispensable aujourd’hui et nous allons mettre toute notre énergie pour que la page des divisions qui bloquent notre sport soit tournée le plus rapidement possible. Nous allons pour cela instaurer un dialogue, en allant sur le terrain, pour écouter les gens. C’est très important de respecter tous les pratiquants et les dirigeants de notre sport, du président du plus puissant des clubs professionnels jusqu’au simple bénévole ». Il a également évoqué l’aspect développement : « Il faut remettre la machine volley-ball en marche pour que notre sport attire de nouveaux licenciés, notamment les plus jeunes. Nous avons la chance d’être sous les feux des projecteurs grâce à nos équipes de France, il faut s’en servir pour que dans les ligues et les comités départementaux, nos clubs soient accompagnés pour accueillir de nouveaux licenciés et innover dans les formules sportives ». ♦

Depuis septembre 2015, les tondeuses professionnelles à coupe frontale et les microtracteurs de la gamme Shibaura sont distribués en France par Saelen. De conception japonaise, ces matériels destinés aux métiers de la création et de l’entretien du paysage, des golfs et des terrains de sport, sont réputés pour leur grande fiabilité et leur robustesse. Juliette Berchon, responsable marketing Saelen explique : « Le positionnement de la gamme Shibaura est le même que celui des marques nippones leaders sur ces marchés. Pour Saelen, il s’agit d’une opportunité très intéressante qui permet de compléter notre gamme ‘tondeuses pro’ sur des dimensions et des capacités que nous ne proposions pas jusqu’alors. Par ailleurs, cette addition à notre gamme nous autorise à être présents sur le segment des micro-tracteurs, que nous n’avions pas encore investi et qui se marie parfaitement avec d’autres cartes d’accessoires de notre catalogue, telles que Redexim, Wessex ou Snowex ». Saelen compte sur le développement auprès d’utilisateurs professionnels (paysagistes et collectivités) de ses trois modèles de tondeuses frontales à avancement hydrostatique. Dotées d’une motorisation Shibaura et de quatre roues motrices, les CM 214, CM 314 et CM 374, sont de conception très robuste avec leur châssis porteur tubulaire renforcé, leur plate-forme acier et le capotage entièrement métallique. ♦

Cinq villes en course pour les JO 2024 Cinq villes ont fait officiellement acte de candidature à l'organisation des jeux Olympiques (JO) d'été 2024, a annoncé le Comité international olympique (CIO) : Budapest (Hongrie), Hambourg (Allemagne), Los Angeles (Etats-Unis), Paris et Rome (Italie). « Nous accueillons cinq villes exceptionnelles, aux qualités indéniables », a déclaré le président du CIO, Thomas Bach, précisant que le CIO verserait 1,7 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros) au comité d'organisation des JO 2024. Toronto (Canada) et Bakou (Azerbaïdjan), qui avaient montré de l'intérêt, ont finalement renoncé à se lancer dans une course de 2 ans où Los Angeles et Paris figurent parmi les villes favorites pour succéder à Rio (Brésil) en 2016 et Tokyo (Japon) en 2020. Candidate malheureuse à trois reprises pour les éditions 1992, 2008 et 2012, Paris y croit ferme et le montre d’abord par ses investissements. D’un montant de 6,2 milliards d’euros, le budget de la capitale est le plus important, devant les 5,6 milliards de Los Angeles, les 4 milliards de Rome et les 2,4 milliards de Budapest. Seule Hambourg n’a pas encore communiqué la somme qu’elle souhaite investir. Pour rappel, les Jeux olympiques d’été sont suivis par environ de 3,7 milliards de téléspectateurs, qui ont les yeux rivés sur les exploits de 14 800 athlètes olympiques et paralympiques. S’il était organisé à Paris, le premier événement planétaire pourrait doper considérablement le rayonnement et l’attractivité internationale de la France. TERRAINS DE SPOR TS #113 — 0C TOBRE 2015

Terra Spike SL : la version allégée Wiedenmann vient de sortir sa version légère de la gamme : le Terra Spike SL, qui permet de gagner 60 % du temps consacré à l’entretien du gazon. Avec son système Vibra Stop, répondant aux exigences de la directive UE 78/764/CEE, Wiedenmann entend protéger la santé de l’opérateur et limiter les détériorations sur le tracteur. Par ailleurs, pour gagner en efficacité, la profondeur de travail est réglable grâce à une manivelle. Pour l’angle d’ameublissement, les réglages sont modifiables de manière centralisée. De grandes échelles de graduations permettent de lire les réglages de ces données pour plus de contrôle et de précision. De plus, ce nouvel outil nécessite très peu d’entretien. Les points de graissage ont été réduits au minimum et les ressorts de rappels métalliques supprimés. La mise en place d’un porte-outil remplaçable sur la machine permet aux utilisateurs un gain de temps appréciable. Un seul et unique bouton sert à remplacer le logement des outils. ♦

Toulouse : première ville de France en termes d’infrastructures sportives Un recensement du ministère des sports, datant du 13 août 2015, a évalué Toulouse comme la ville comptant le plus d’installations sportives par rapport à la densité de population. La ville rose s’approprie la première place devant Nantes et Strasbourg. En effet, les 447 300 résidents de la Ville rose disposent de 1 290 équipements liés à la pratique du sport. Les habitants utilisent 2,88 installations en moyenne. Plus de 3, 325 millions de personnes ont fréquenté les équipements sportifs en 2014. Sur les 799 millions d’euros de budget de dépense de la mairie de Toulouse, en 2015, 9, 65 millions d’euros sont alloués au fonctionnement sportif (soutien des clubs, manifestations, entretien des structures…) et 21 millions d’euros sont investis. Le budget d’investissement est à nuancer en 2015, tant la part dédiée aux travaux du Stadium est importante. ♦

Une nouvelle force dans le gazon ! Everris, Fuentes, Nu3, Novapeack et F&c se sont regroupés pour devenir leader mondial des engrais spéciaux sous un nom commun : ICL Speciality Ferilizers. Parmi les avantages de cette unification : une gamme de produits innovants élargie, l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement et des programmes de recherche et développement à l’échelle internationale. ICL Speciality Fertilizers fournit des engrais microgranulés, à libération lente ou contrôlée de qualité supérieure et aux excellentes performances sur gazon. Cette gamme comprend les engrais Sierraform GT, Sierrablen et ProTurf, les semences de gazon ProSelect ainsi que des solutions de protection des plantes et des stimulateurs de vie. Le programme unique iTurf s’adresse aux responsables techniques du gazon : il s’agit d’une approche innovante qui rend optimales la gestion du sol et la santé du gazon. ♦

Thierry Braillard à Mantes-la-Jolie concernant des emplois jeunes Le 8 septembre dernier, Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports était à Mantesla-Jolie (78) pour rencontrer des associations et de jeunes éducateurs sportifs recrutés au travers de dispositifs initiés par le ministère des Sports. C’est dans le cadre d’un tour de France des déclinaisons locales des mesures du plan du Comité Interministériel Egalité et Citoyenneté (CIEC), que Thierry Braillard s’est rendu dans le quartier prioritaire de la politique de la ville, le Val-Fourré à Mantesla-Jolie. Le programme « Citoyens du Sport » du CIEC a été mis en place pour développer l’accès la pratique sportive des jeunes et soutenir l’emploi dans les quartiers prioritaires ville (QPV) ou dans les zones rurales (ZRR). Ce plan s’est vu allouer 6,8 millions d’euros. Trois mesures sont prises pour promouvoir l’emploi dans le sport : - Dédier 1 000 emplois d’éducatrices et d’éducateurs sportifs dans les QPV. Ces emplois bénéficient d’un financement du CNDS, pour les années 2015 à 2017. - Créer 400 emplois d’éducatrices et d’éducateurs sportifs nouveaux financés par le CNDS, dont 300 en 2015, au sein des clubs en quartier prioritaire ville (QPV), visant à développer le sport féminin dans les quartiers. - Former de 2015 à 2017, 1 500 jeunes en insertion aux métiers du sport en 2015. Cette mesure nouvelle appelée SESAME (Sésame vers l’Emploi dans le Sport et l’Animation pour les Métiers de l’Encadrement) permettra la formation de 300 jeunes de 16 à 25 ans et résidant au sein d’un QPV ou d’une ZRR. ♦


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La rédaction... © PETZL/Lafouche

...a félicité la RATP qui, pour fêter ses 10 ans de partenariats avec la Fédération Française de Rugby (FFR), s’est mise « à l’heure anglaise » en proposant des animations pour soutenir l’Équipe de France de rugby à la Coupe du Monde de rugby qui se déroule de l’autre côté de La Manche.

...a applaudi le record d’affluence d’un match de basket en Europe qui a été battu lors du 1/8e de finale du championnat d’Europe opposant la France à la Turquie au stade Pierre Mauroy de Lille avec 26 135 spectateurs.

La sécurité pour l’Euro 2016 se met en place Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Thierry Braillard, Secrétaire d’Etat aux Sports, ont assisté, mercredi 2 septembre, au Comité national de pilotage de la sécurité pour l’UEFA EURO 2016 de football présidé par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. Alain Juppé, maire de Bordeaux et Président du Club des sites de l’Euro 2016, Noël Le Graët, Président de la Fédération Française de Football, et Jacques Lambert, Président de la société Euro 2016 SAS, étaient également présents pour ce premier COPIL sur le sujet. Tout est mis en œuvre pour assurer une sécurité maximale pour cet événement de grande ampleur. Un protocole sur la sécurité de l’Euro 2016 a été signé entre l’Etat et la Fédération Française de Football. Il organise les compétences respectives en matière de sécurité et de sécurisation de l’événement : les stades, camps de base, hôtels des équipes et de l’UEFA relèvent de la compétence de l’organisateur ; la sécurité aux abords de ces lieux relève de celle de l’Etat. Par ailleurs, La sécurité des « fans zones », dans lesquelles des retransmissions auront lieu dans les 10 villes hôtes, sera assurée par des agents de sécurité privée recrutés par ces villes. Les forces de l’ordre assureront la sécurisation à l’extérieur de ces zones. ♦

Le nouveau stade de Bordeaux s’appelle le « Matmut Atlantique » Le Groupe Matmut vient de signer le contrat de naming du nouveau stade de Bordeaux pour une durée de 10 ans. La nouvelle enceinte sportive, inaugurée le 18 mai dernier, s’appellera désormais le Matmut Atlantique. Nicolas Gomart, directeur général du Groupe matmut a indiqué : « Le Matmut Atlantique dispose de toutes les caractéristiques des stades dits de nouvelle génération, avec des services innovants, notamment dans le domaine du digital. Cette modernité, au service des spectateurs et le fait que le naming est selon nous un outil de communication efficace, nous ont incités à associer le nom de la Matmut à ce lieu de vie et d’émotion ». Pour rappel, le Groupe Matmut dispose déjà d’un contrat de naming avec une enceinte sportive française puisque, depuis 2011, le stade du LOU rugby, situé à Vénissieux (69) porte le nom de Matmut Stadium. ♦

Thierry Dussautoir devient ambassadeur Frayssinet Thierry Dusautoir, capitaine emblématique du Rugby français, devient l’ambassadeur du Groupe Frayssinet, n°1 français de la fertilisation organique des sols et de la stimulation naturelle des plantes. Il assurera la promotion des actions Frayssinet pour une gestion des espaces verts plus respectueuse de l’environnement. Il mettra en avant son attachement à développer des solutions de nutrition et stimulation, des sols et des plantes, saines et biologiques.Frayssinet entretient des relations particulières avec le monde du rugby. Par exemple, depuis 1997, les équipes de Bourgoin, Agen, Béziers, Bègles-Bordeaux, Colomiers, Pau, Montauban ont porté la marque Frayssinet sur le maillot, et surtout les clubs de Perpignan, sacré champion de France 2009 et du Stade Toulousain, sacré champion de France 2011 et 2012. ♦

...condamné la brouille entre la Fédération Française de Football (LFP) et la Ligue de Football Professionnel (LFP) qui dure depuis plusieurs semaines concernant l’avenir du football français.

...aimé le partenariat entre la ville de Paris et la Fondation PSG, qui a permis à des jeunes des quartiers populaires, et leurs parents, d’assister gratuitement au match PSGAjaccio, le premier de la saison 2015-2016 au Parc des Princes. 6

Andiiss Bourgogne : journée techniques sur les contraintes et les limites de la réglementation Le 22 octobre prochain, à Fontaine les Dijon (21), l’Andiiss Bourgogne organise une journée technique sur le thème : « Normalisation/Réglementation : quelles contraintes et quelles limites ? Fabricants et exploitants : quelles attentes ? ». Plusieurs thématiques seront abordées : le scoring, interprétations et normalisation (par la société Bodet), les obligations et les contraintes des fabricants et des gestionnaires dans le suivi de leur parc de matériel sportif (par la société SCMS), ou encore la performance durable des systèmes de traitement de l’air et de déshumidification des piscines (par la société ÉcoÉnergie), mais aussi l’évolution de la norme NF P90112 sur la construction des terrains de grands jeux en gazon synthétique (par la société Limonta). Plus d’informations : http://andiiss.org/ ♦

L’Euro 2016 : une aubaine pour la France ? En accueillant les meilleures équipes du continent à l’été 2016, la France pourrait donner un joli coupe de pouce à son économie. 24 équipes, des dizaines de milliers de supporters venus de tout le continent et des téléspectateurs du monde entier, l'Euro de football, qui se déroulera à partir du 10 juin 2016 en France, est un événement majeur, que l'Hexagone se prépare à recevoir avec impatience. Actuellement en pleine tournée promotionnelle dans plusieurs villes qui accueilleront des matches, les dirigeants de l’UEFA vantent régulièrement les mérites d'une telle compétition pour la France. Entre les contrats de restauration, ceux passés pour préparer la tenue de l'événement (marketing, mise en valeur des territoires etc.), les nombreuses embauches qui ont été et seront effectuées par l'organisation -94.000 personnes- et surtout les dépenses des spectateurs, l'organisation de l'Euro pourrait rapporter 1,3 milliard d'euros en retombées économiques aux villes hôtes. ♦

TERRAINS DE SPOR TS #113 — 0C TOBRE 2015

Un nouveau délégué général arrive à Fédairsport Depuis le 1er septembre, Bruce Aiglehoux, 40 ans, est le nouveau délégué général de Fédairsport, la fédération des acteurs des équipements de sports et de loisirs. Précédemment, Bruce Aiglehoux, a été secrétaire général de l’Union Française du levage et secrétaire général du Conseil des Métiers de Location de Véhicules Industriels au sein de l’Union TLF. « Je suis très enthousiaste à l’idée de relever ce nouveau challenge qui est un territoire d’expression fascinant associant sport et loisirs…toujours plus au cœur de la filière du sport et de ses nouveaux enjeux » indique le nouveau délégué général. De son côté aussi, Hervé Lançon, président du Conseil d’administration est satisfait de cette arrivée : « Nous sommes très heureux d’accueillir Bruce au sein de Fédairsport et nous sommes convaincus que son profil permettra d’assurer la continuité de nos actions et services tout en se projetant vers de nouveaux horizons pour répondre aux évolutions des besoins de nos adhérents ». ♦

Chabanne + Partenaires va réaliser un centre sportif de haut niveau en Belgique Le 10 septembre dernier, René Collin, ministre des Sports belge, a dévoilé le projet du prochain centre sportif de haut niveau situé à Louvain-la-Neuve et imaginé par Chabanne + Partenaires. Cette structure de 80 m de large et 130 m de long, soit environ 10 000 m2 au sol sans poteau intérieur, pourra accueillir jusqu’à 2 500 spectateurs autour de sa piste d’athlétisme indoor. L’architecture cinétique de la halle offre une image attractive et contemporaine de l’athlétisme, emprunte de dynamisme, de mouvement et de vitalité. Ce projet économe et raisonné, proposera des solutions adaptées au confort de tous les utilisateurs et respectueuses de l’environnement. L’ouverture est prévue pour octobre 2017. ♦

L’Ultra-Trail du MontBlanc, un événement sportif qui rapporte Le marché de la course en pleine nature (trail) est en pleine expansion, pour le plus grand plaisir des territoires touristiques et sportifs. Fin août, a eu lieu le célèbre Ultra-Trail du Mont-Blanc et 7 500 coureurs sont venus de 87 pays pour participer à l’une des cinq courses. Ce type d’événement sportif est un vrai enjeu économique car les retombées sont très intéressantes, sachant que chaque participant se déplace en moyenne avec deux accompagnateurs. Selon les estimations, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc rapporterait ainsi 13,6 millions d’euros (hors frais de transport) aux territoires qu’il traverse. À Chamonix, la semaine de l’événement est l’une des plus touristiques de l’année avec celle du 1er janvier. ♦


© M Erlich

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Le Musée National du Sport présente le Sport 2.0 2016, le golf rejoint l'équipe de France olympique ! Après 112 ans d'absence alors qu'il est pratiqué par 90 millions de joueurs dans le monde (en France : 408 338 licenciés à la FFGolf , 6ème fédération sportive française, 736 parcours), le golf revient au Jeux Olympiques… à Rio en 2016. Proche du village olympique, le parcours a été dessiné par les architectes Gil Hanse et Amy Alcott dans le vrai style du links avec beaucoup de diversité. Ce parcours doit pouvoir challenger les meilleurs golfeurs du monde, 60 hommes et 60 femmes, lors de la compétition olympique qui se déroulera en individuel, sur quatre tours, 72 trous, en stroke play. Puis être accessible aux golfeurs de tout niveau car à l’issue des Jeux, il deviendra ainsi le premier golf public au Brésil. Si Jean-Lou Charon, président de la FFGolf, se dit très fier de porter les valeurs olympiques, pour les joueuses et les joueurs françaises : le rêve olympique devient aujourd'hui une réalité ! ♦

Alors que son exposition estivale « En mode Sport » s’est terminée le 20 septembre dernier, le Musée National du Sport présente sa nouvelle exposition temporaire « Sport 2.0 » qui se déroulera du 23 octobre 2015 au 28 février 2016 et permettra d’explorer tous les liens entre le sport et le numérique. S’appuyant sur les entreprises innovantes du secteur du sport numérique, l’exposition « Sport 2.0 » vient dépoussiérer l’image des musées et présenter toute la richesse et la diversité de l’offre numérique en relation avec les pratiques sportives. Sur plus de 500 m2, l’accent sera mis sur le ludique et l’expérimentation à travers des simulations, des jeux et des tests. Dans un parcours, en 7 temps, inspiré des circuits « forme et santé », le visiteur pourra, à travers des bornes interactives et des manipulations aux interfaces originales, découvrir les liens forts qui se sont noués entre le sport et les nouvelles technologies numériques. ♦

Une grande campagne d’optimisation énergétique est en réalisation (installation aujourd’hui opérationnelle ou en cours de livraison) pour l’équipement de gymnases et sites sportifs dans le Nord (59). Principalement sur la métropole Lilloise et sa proche périphérie, où neuf gymnases et un dojo sont équipés ou vont bénéficier très prochainement de la gestion proportionnelle de la société Horus sur des luminaires à leds nouvellement installés ou sur des luminaires Iodures/Sodium déjà présents. Les avantages principaux sont : une puissance calibrée selon l’activité pratiquée, une variation automatique selon les apports solaires ou encore un abaissement puis une coupure sur détection de présence.♦

Le plan « Citoyens du sport » en actions

L’Andes a participé aux Assises nationales des métiers du sport et de l'animation L’Andes a participé aux premières Assises nationales des métiers du sport et de l'animation sur le thème « développer ensemble l'emploi et la formation au cœur des territoires ». Ces rencontres, qui se sont déroulées les 14 et 15 septembre au Creps PACA à Aix-en-Provence (13), étaient organisées par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports avec le concours du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et en collaboration avec les commissions paritaires nationales de l'emploi et de la formation de l'animation et du sport. L'ouverture officielle a été lancée par une intervention de Thierry Braillard, Secrétaire d'Etat aux Sports. Les assises ont ensuite été rythmées tout au long de ces journées par des conférences, des tables rondes et des ateliers. L’Andes, représentée par Karim Oumeddour, vice-président de l’Andes et maire Adjoint en charge des sports et de la jeunesse à la ville de Montélimar, était invité à participer à la table ronde n°1 intitulée "Emploi et dynamiques territoriales". Enfin, dans l'objectif de pérenniser l'emploi au sein des associations, l'Andes a fait part de l'importance d'un accompagnement en amont des associations dans la création d'emplois par des diagnostics sur les besoins du territoire communal ou plus largement du bassin d'emploi. Ces deux journées ont permis de dégager des pistes pour répondre aux enjeux de l'emploi et de la formation professionnelle dans les secteurs du sport et de l'animation. ♦ 8

Le Nord en pleine action concernant les économies sur les gymnases

Du 10 au 12 septembre dernier, Thierry Braillard, secrétaire d’État aux Sports, a poursuivi son tour de France des déclinaisons locales des mesures du plan du Comité Interministériel Egalité et Citoyenneté (CIEC). Il s’est rendu dans plusieurs départements : Ardèche, Aude, Drôme, Gard, Pyrénées Orientales, Ariège, Haute-Garonne. « Il était important pour moi de venir à la rencontre des structures pour échanger avec les différents acteurs associatifs et les aider à mettre en place ces dispositifs », a assuré le secrétaire d’Etat. Dans le cadre du recrutement de 300 éducateurs sportifs pour l’année 2015, Thierry Braillard a ainsi signé des contrats avec le club de l’entente gymnique de Nîmes ou encore les associations « Valence Patinage Artistique » et « Olympique de Valence » qui leur permettront de renforcer leurs équipes avec des éducateurs sportifs pris en charge par l’État. « C’est un effort conséquent afin de professionnaliser ces clubs. À travers ces recrutements, l’objectif est aussi de faciliter l’accès à la pratique sportive en quartier politique de la Ville et dans les zones rurales à revitaliser et d’assurer le développement du sport en faveur des jeunes et notamment du public féminin. Et audelà de l’emploi, c’est aussi une démarche de soutien ambitieux au monde associatif pour permettre à ses différents acteurs de renforcer et pérenniser leur travail » a indiqué Thierry Braillard.♦

TERRAINS DE SPOR TS #113 — 0C TOBRE 2015


actualités Les Vosges premier territoire labellisé « Espace Cyclosport FFC »

Rapprocher le sport scolaire et les clubs sportifs Il y a quelques jours, lors d’un entretien pour le journal La Marseillaise, Pierre Mariné, président du Comité Régional Olympique et Sportif de Provence Alpes est revenu sur la relation entre le sport scolaire et les clubs associatifs. « Je suis un fervent défenseur du sport à l'école et du rapprochement avec les clubs. Il faut faire des progrès pour mieux se connaître. Il y a des disciplines sportives qui ont fait des progrès pour rassembler au travers de formations des professeurs d'EPS et des entraîneurs de club. Je ne sais pas ce que va donner l'aménagement des rythmes scolaires, mais pour l'heure, c'est n'importe quoi. Car chacun essaie de faire que ça coûte le moins cher possible. Je suis déçu qu'il n'y ait pas plus de clubs qui rentrent dedans. Les dispositifs mis en place pour les grandes communes obligent à passer par des appels d'offres auxquels répondent les mieux-disant, qui n'offrent pas toujours des garanties de qualité. Parce que le personnel employé est rétribué à peu de frais et parfois insuffisamment formé ». Lors de cette interview, Pierre Mariné a également rappelé que le sport à l’école était une priorité définie par Denis Masseglia, le président du CNOSF. Avant de conclure sur le sujet : « Dans les collège et lycées, l'association sportive scolaire devrait être la passerelle avec les clubs. Ce serait l'idéal mais chacun reste souvent jaloux de ses prérogatives et replié sur lui-même ». ♦

Mondial 2017 : opérations spéciales billetterie À l'occasion de l'ouverture officielle de la billetterie du Championnat du Monde de Handball 2017, le mercredi 23 septembre dernier, le Comité d'Organisation a mis en place un dispositif spécial. L'après-midi, une délégation représentant le Comité d'Organisation a effectué un déplacement à Créteil, à la rencontre des jeunes licenciés et éducateurs. Elle a également assisté à un entraînement des jeunes de l'US Créteil, et a posé avec eux autour d'un spécimen géant de billet pour le Mondial 2017. De plus, elle a présenté également le trophée du Championnat du Monde IHF, remporté par la France en 2015 au Qatar et remis en jeu à l'occasion de France Handball 2017. Par ailleurs, en partenariat avec la Ligue Nationale de Handball, un important dispositif a également été déployé sur tous les terrains du championnat de France de Division 1, qui ont revêtit les couleurs de France Handball 2017 à l'occasion de la 3è journée. L’ensemble des matchs a été marqué par des animations spéciales autour du Championnat du Monde 2017. ♦

Le département des Vosges est devenu le premier territoire, à l’échelle départementale, labellisé « Espace Cyclosport FFC ». À l’occasion d’une rencontre au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines, une convention a été signée par François Vannson, Président du Conseil départemental et Député des Vosges et par David Lappartient, Président de la Fédération Française de Cyclisme (FFC). 19è espace labellisé par la FFC, ce projet a été mis en place en étroite collaboration avec le Comité départemental de cyclisme des Vosges. L’espace Cyclosport « BIKE.vosges » comprend 9 parcours, allant de 31 km (niveau vert : parcours facile) à 123 km (niveau noir : parcours difficile), pour un total de 764 km de circuits sillonnant le département des Vosges. Les cyclistes professionnels originaires des Vosges, tels que Steve Chainel, Nacer et Rayane Bouhanni, ont été désignés parrains de ces différentes boucles. Un site internet et une application smartphone gratuite ont été créés à cette occasion. Cette application propose différents services comme les tracés GPS, des conseils des professionnels en vidéo, la possibilité de se chronométrer sur des segments identifiés… ♦

Le POPB bientôt renommé « Accor Hotels Arena POBP » ? Le Palais Omnisports de Paris-Bercy est sur le point de finaliser un contrat de parrainage avec le groupe hôtelier. Actuellement en travaux, le lieu devrait être rebaptisé « Accor Hotels Arena POBP » lors de sa réouverture, mi-octobre. Après avoir changé de nom en mai dernier, le groupe hôtelier enfonce le clou en imprimant sa marque sur le Palais Omnisports de Paris Bercy, selon une information parue dans le journal L’Equipe. Si le montant du contrat de partenariat n’a pas été dévoilé, celui-ci devrait engager les deux parties sur les dix prochaines années. Se montrant discret sur cette annonce, le groupe AccorHotels a indiqué vouloir attendre la décision du Conseil de Paris avant de prendre la parole de façon officielle sur cette opération de parrainage. ♦ 10

La LFP va créer une commission sur les montées et descentes entre la L1 et la L2 Jeudi 24 septembre, le Conseil d'administration de la Ligue de football professionnel a validé la création d'une commission sur les montées et les descentes, objet d'un contentieux depuis plusieurs mois entre la LFP et la Fédération, ainsi que la L1 et la L2. « La commission pour les montées et les descentes entre les différentes divisions est mise en place. Il y aura trois représentants de "Première Ligue" (le nouveau syndicat des clubs de L1), de l'UCPF et du National pour entamer un dialogue sur ce point précis » a déclaré Jean-Pierre Louvel, ex-président de l'UCPF, syndicat historique des clubs professionnels, amputé de 19 pensionnaires de Ligue 1. De plus, Jean-Pierre Louvel a précisé que la date de la première réunion de cette commission n'était pas connue mais il a expliqué que le président de la FFF Noël Le Graët, présent au CA de la Ligue, souhaitait « que ça aille vite ».♦ TERRAINS DE SPOR TS #113 — 0C TOBRE 2015


La photo du mois Du 30 août au 6 septembre, le lac d’Aiguebelette (73) a accueilli les championnats du monde d’aviron. Le territoire a accueilli 1 200 athlètes de 70 nations différentes. L’équipe de France a terminé à la sixième place avec six médailles (deux dans chaque catégorie).


portrait

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Aussi, nous les aidons en finançant leurs déplacements, à raison d’un aller-retour par semaine selon le barème SNCF.

Naissance et développement d’un service des sports

Quels sont les chiffres clés du sport sur le territoire et les projets à venir ?

Artois Comm compte plus de 400 associations sportives et plus de 30 000 licenciés.

Footballeur de bon niveau, Henry Nowak est progressivement arrivé à la tête d’un service des sports. À Artois Comm (62) depuis une douzaine d’année, il fait bénéficier la collectivité de son expérience pour continuer à développer sa politique sportive. ▼

Pouvez-vous nous résumer votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?

« Au sein même de notre territoire, pour 1 euros investi pour l’organisation d’un événement sportif, c’est 7 euros de retours »

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Dès la seconde, et ce jusqu’en terminale, je faisais partie de la section sportive rectorale dans mon lycée à Lens (62). Nous avons notamment été champion de France des sections sportives. Après ma formation littéraire, j’ai accompli mon service militaire. À mon retour, j’ai souhaité entrer dans la vie active et j’ai été recruté en qualité de commercial dans une société lensoise, spécialisée dans la vente de pièces détachées pour automobiles et poids lourds. En 1982, profitant de mon bon niveau en football, j’ai quitté le club de Béthune pour celui de Liévin. En échange, j’ai été recruté en mairie de Liévin. J’y suis resté 10 ans avant de partir pour le Conseil général du Pas de Calais. J’ai intégré le service des sports qui se créait en tant que responsable adjoint, en charge de la politique sportive de haut niveau amateur : financement des clubs, évènementiel, athlète inscrit sur les listes,… L’objectif était de mettre en oeuvre une politique sportive adaptée aux besoins du Département, et pas seulement limitée au financement d’équipements sportifs et à de l’évènementiel. Puis, en 2003, recommandé par un chargé de mission du Conseil Général, j’ai intégré Artois Comm qui a fusionné au 1er janvier 2014 avec la communauté de communes de Noeux et Environs. Désormais, elle compte 230 000 habitants répartis dans 65 communes, avec deux villes centres : Béthune et Bruay-la-Buissière. Là encore, l’objectif était la mise en place de la politique sportive volontariste de la collectivité.

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

En 2003, Henry Nowak a intégré Artois Comm qui a fusionné au 1er janvier 2014 avec la communauté de communes de Noeux et Environs.

Comment s’est passée cette mise en place ?

Tout d’abord, nous avons réalisé une étude préalable sur les équipements sportifs et les clubs du territoire et mis en place une concertation sur quatre micros territoires avec des réunions où l’élu présentait la démarche. Bien évidemment, en parallèle, il y avait aussi un comité de pilotage composé du mouvement sportif, du Conseil général, du Conseil régional,… De plus, j’ai rencontrés 57 maires de l’agglomération pour établir un état des lieux du sport dans leur commune et connaître leurs attentes. La politique sportive s’est ainsi déclinée autour de trois grands axes : les sports de haut niveau amateur et de masse ainsi que le sport événement.

communes, principalement en faisant appel à Profession Sport 62 et en sollicitant les éducateurs des clubs sportifs de l’agglomération afin de pérenniser au mieux l’emploi sportif.

Pouvez-vous nous présenter votre service et vos missions ?

Au départ, le service était composé d’une secrétaire à mi-temps et de moi-même. Puis, en 2006, nous sommes passés à 8 salariés et nous sommes désormais 35 suite à la fusion des deux collectivités. En effet, désormais, nous gérons une piste de ski synthétique et un stade nautique en plus. Hormis, la construction de structures sportives et la partie animation, notre rôle consiste également à financer certaines actions. Premièrement, nous finançons une quinzaine de clubs évoluant aux trois premiers niveaux nationaux amateurs de leur discipline. Nous avons choisi deux formes

5 dates clés

Depuis, comment s’est déroulé son développement ?

Nous avons construit trois équipements sportifs : la base nautique de Beuvry, le stade d’athlétisme de Bruay-la-Buissière et la base ultra légère pour les sports aériens. En outre, nous avons créé des centres d’initiation multisports pour les jeunes de 6 à 14 ans. L’objectif est de leur faire découvrir trois activités à l’année qui n’existent pas sur leur commune afin d’éviter la concurrence avec le mouvement sportif local. Par ailleurs, la collectivité a aussi mis en œuvre une charte handicap, en proposant notamment des activités sportives à la demande des instituts médicaux éducatifs (IME). Étant donné qu’aucun d’entres eux n’avaient d’éducateur sportif spécialisé, nous avons trouvé des solutions avec les différentes

différentes : les frais kilométriques de déplacement, ce qui représente 70 000 euros pour la saison 2014-2015, et les aides forfaitaires selon le niveau de pratique. En effet, plus le club progresse dans la hiérarchie sportive, plus ses besoins sont importants (suivis médicaux, psychologiques,…). L’enveloppe annuelle est de 45 000 euros. Deuxièmement, nous finançons les sections sportives rectorales des collèges et lycées pour un coût de 12 000 euros par an. Nous aidons également les sportifs de haut niveau amateur inscrits sur les listes ministérielles, d’élite à espoir, soit 4 000 euros annuels. En outre, la collectivité apporte un soutien financier lors de manifestations sportives d’envergure nationales ou internationales selon un certain nombre de critères (nombre d’athlètes, de public,…) pour une somme de 102 000 euros par saison. Enfin, certains sportifs du territoire doivent partir dans des pôles de haut niveau pour continuer leur progression.

Artois Comm compte plus de 400 associations sportives, dont certains comme le club de natation de Béthune qui fédère 800 adhérents, plus de 30 000 licenciés et environ 700 équipements sportifs. Nous avons deux clubs communautaires : Artois athlétisme et l’ACAMA en judo qui regroupe 15 clubs pour plus de 1 000 licenciés. Je pense d’ailleurs que les clubs sportifs intercommunautaires représentent l’avenir. Nous sommes en train de réfléchir à ce sujet. Concernant les projets, nous sommes en train de créer une grande base territoriale VTT-VTC avec comme objectif 400 km balisés. Aujourd’hui, nous en sommes à 213 km. Notre volonté est d’y parvenir fin 2016. Nous allons aussi créer un centre régional d’arts martiaux avec 12 tapis et 2 500 places assises. De plus, nous sommes en train d’étudier la possibilité de transférer la gestion de six équipements aquatiques au sein de l’agglomération. Tous ces efforts sont importants. Thierry Tassez, notre vice-président en charge du sport a pour habitude de dire que « sport égale économie ». En effet, une étude du cabinet Ernst & Young a démontré que 1 € de subvention générait, 22 euros de retombée dans l’économie locale. Au sein même de notre territoire, nous avons calculé que pour 1 euros investi pour l’organisation d’un événement sportif, c’est 7 euros de retours entre l’hébergement, la restauration, les transports… ■

1958 : Date de naissance — 1976 : Champion de France sport étude — 1981 : Année de mon mariage et début de la Famille — 1982 : Entrée dans la Fonction Publique — 2003 : Prise de poste au sein de l’agglomération de l’Artois

La base ultra légère (BUL) pour les sports aériens fait partie des trois premiers équipements sportifs construits par la collectivité.

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interview

interview accentué. Ce groupe aura pour principale mission d’accompagner, le plus en amont possible, un club accédant à un niveau de championnat supérieur. La problématique des installations sportives est primordiale dans la capacité d’un club à évoluer ou non dans une division supérieure. L’objectif est donc d’accompagner au mieux le club et la collectivité afin que la marche soit franchissable.

« Je pense que ce serait bien que l’on soit informé du lancement d’un nouveau produit… c’est un appel que je lance aux entreprises » Michel Raviart, ancien dirigeant du cabinet d’ingénierie Osmose, est le nouveau président de la Commission Fédérale des Terrains et des Installations Sportives (CFTIS). Il évoque son nouveau poste et ses projets. ▼

Depuis quand êtes-vous membre de la CFTIS ?

« Il est essentiel que chaque collectivité ayant un projet se rapproche dès que possible de nos districts afin de travailler ensemble à sa faisabilité »

Je suis membre de cette commission depuis trois ans. Je participais au groupe de travail « Relations extérieures », animé par Denis Cheminade. Nous avons notamment travaillé sur les règlements qui ont été validés dernièrement, ceux sur les terrains et installations sportives, l’éclairage et en 2015 le futsal. Nous avons travaillé également sur les partenariats et la réalisation de newsletters, une interne, notamment pour les Commissions Régionales des Terrains et des Installations Sportives (CRTIS), et une externe. Je suis également vice-président de la CRTIS de la Ligue Nord-Pas de Calais.

Comment êtes-vous arrivé à la présidence de cette commission fédérale ?

J’ai été sollicité pour prendre la présidence, et succéder à Jean-Pierre Luciani, qui avait atteint la limite d’âge statutaire. J’ai accepté. Le comité exécutif de la fédération française de football m’a nommé à la présidence puisque cette commission fédérale dépend de lui. On a surement pensé que je pouvais apporter mon expérience. Personnellement, je trouve que c’est un poste très intéressant qui arrive après ma carrière professionnelle. Cela va me permettre d’apporter une autre vision des choses. Mon souhait est de travailler autour de quatre axes en m’appuyant bien évidemment sur 16

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

En juillet dernier, Michel Raviart a pris la présidence de la CFTIS, et a succédé à Jean-Pierre Luciani, qui avait atteint la limite d’âge statutaire.

Enfin, je pense qu’il est indispensable que nous jouions un rôle actif au niveau de la recherche et développement et des nouveaux produits qui arrivent sur le marché, comme par exemple les pelouses naturelles renforcées. Il est nécessaire que nous soyons informés des nouveautés et des évolutions, notamment car un club ou une collectivité peut nous demander des renseignements. C’est un appel que je lance aux entreprises et industriels. L’arrivée de l’éclairage led est également un autre sujet. Nous devons accompagner ces différents sujets qui concernent les installations sportives utilisées pour la pratique du foot-

ball, du futsal mais aussi du Beach soccer, du foot à 5, … et relire nos règlements à la lumière de ces évolutions techniques.

Où en est le développement du futsal ?

Nous avons défendu notre projet de règlement à la Cerfres avant l’été. Il a été adopté et vient de paraître au Bulletin Officiel de la Jeunesse et des Sports (BO n°4 – juillet-août 2015). Sa validation finale aura lieu cet hiver lors de l’Assemblée Générale de la FFF (12 décembre 2015). D’ailleurs, j’invite toutes les personnes concernées par le futsal à télécharger le règlement sur le site de la fédération française de football. Nous l’avons beaucoup amendé en tenant compte des remarques qui nous ont été faites.

À une époque, le règlement des terrains avait refroidi vos relations avec les collectivités. Comment ont-elles évolué ?

Si elle a existé je n’ai pas connu cette époque ! Les échanges avec les collectivi-

tés se font à travers les différentes associations d’élus. Mais nous avons surtout des liens quotidiens de terrain par nos ligues et nos districts. Nous avons également fait le travail pour passer par l’enquête publique et l’étude d’impact économique pour nos trois règlements. Il y a donc eu une concertation et nous avons tenu compte des remarques autant que possible. Notre objectif est vraiment de continuer à travailler ensemble en bonne intelligence. Nous avons aussi la chance d’avoir une commission avec des membres ayant des expériences variées : ceux connaissant à la fois la fédération et sa structure, d’autres le fonctionnement des collectivités, ou encore d’autres sur les sols sportifs ou l’éclairage. Nous avons donc tout pour bien travailler dans le respect de nos règlements. Enfin, j’insiste également sur le fait qu’il est essentiel que chaque collectivité ayant un projet se rapproche dès que possible de nos districts. En effet, plus nous serons informés en amont, plus nous pourrons travailler rapidement à la faisabilité du projet et collaborer avec la collectivité. ■

le service terrains et installations sportives, dirigé par Jean-Michel Berly, qui fournit un travail remarquable. La CFTIS est composée de trois groupes de travail : le classement des terrains et des installations avec Guy Malbrand comme responsable et Frédérique Dumas en soutien administratif, le suivi des installations sous la responsabilité de Guy André qui s’appuie sur Thomas Blin et le groupe relations extérieures animé par Denis Cheminade avec Estelle Morin en appui.

Quels sont ces quatre axes de travail ?

Premièrement, il est nécessaire de continuer le travail entrepris par Jean-Pierre Luciani. C’est-à-dire faire appliquer le nouveau règlement avec intelligence, continuer les efforts au niveau du classement des installations, y compris celles utilisées pour la pratique du futsal, mais également poursuivre les formations effectuées au sein des commissions régionales dans les différentes ligues. Ce dernier point est important pour homogénéiser les réponses données au sujet des nouveaux règlements. Enfin, il faut trouver des partenariats avec l’ANDES, l’AMF ou encore l’ARF, comme on peut déjà le faire avec l’ANDIISS et Fedairsport. Deuxièmement, nous devons aussi améliorer notre visibilité au sein de nos différents services. A cet effet, le rôle du groupe de travail sur le suivi de classement va être

Les membres de la CFTIS et les membres du Comité de pilotage de la CFTIS ainsi que les salariés du service sont venus mi septembre sur le chantier du futur stade de Lyon.

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réalisation

réalisation

L

’agglomération compte deux clubs

tiel de privilégier un équipement polyvalent.

avec l’apport de quelques équipements modernes pour une somme d’environ 6 millions d’euros. Boris Ravignon, conseiller communautaire de l’époque, désormais président de l’agglomération, revient sur ce revirement : « Nous nous sommes battus pour abandonner ce premier projet et pour qu’un second soit étudié. Après réflexion, l’agglomération a voté l’idée d’avoir une salle de près de 3 000 places, avec un écran led et un parquet amovible. En effet, bien évidemment, la structure est surtout utilisée pour le basketball. Néanmoins, il n’y a plus de match de fin mai à début septembre. Il était donc essen-

- La tribune Nord a une capacité de 792 places et abrite aussi les places destinées aux journalistes. - La tribune Sud représente 736 places dont l’ensemble des places VIP. - La tribune Est est une tribune amovible de 307 places pour permettre l’accueil ponctuel d’autres types de manifestations. - La tribune Ouest enfin comporte 1007 places. De plus, 61 places pour les personnes à mobilité réduite ont été prévues au pied des gradins, en périphérie du terrain.

Attendue depuis plusieurs de basket-ball de haut niveau : les D’autres clubs, comme l’escrime, le tennis de Flammes, équipe féminine, évoluant table ou encore le badminton, peuvent être années, la nouvelle en LFB et l’Étoile, équipe masculine, jouant intéressés pour accueillir certains matchs de salle de la communauté en Pro B. Pour leurs matchs à domicile, ils haut niveau. De plus, il y a une tribune amod’agglomération de utilisaient jusqu’ à présent la salle Bayard, vible de 307 places qui peut être remplacée Charleville-Mézières/ un gymnase de 1 500 places, régulièrement par une scène. Au total, 3 000 places sont complet. De plus, cet équipement était aussi disponibles pour un spectacle ». Sedan a été inaugurée le arrivé en fin de vie avec une conception 2 septembre dernier. La désuète, des panneaux à l’ancienne,… Les Une salle très bien équipée se sont donc lancés dans le projet d’une La nouvelle salle dispose d’un triple Caisse d’Épargne Aréna élus nouvelle enceinte. niveau d’éclairage (entraînement, match va permettre aux deux et rencontres télévisées) et est équipée de Un projet revu à la hausse panneaux led permettant l’affichage lumiclubs de basket de haut Lors des premières discussions, la muni- neux des différents sponsors. Elle a une caniveau de continuer leur cipalité de l’époque évoquait un projet per- pacité d’accueil de 2 903 places avec quatre développement. ⊲ mettant d’augmenter la jauge à 2 000 places tribunes :

© Ville de Charleville-Mézières

Un nom marquant pour une enceinte qui veut l’être

La Caisse d’Épargne Aréna remplace la salle Bayard, un gymnase de 1 500 places.

FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage la communauté d’agglomération Charleville-Mézières/Sedan Nombre d’entreprises intervenantes 23 Surface 3 872 m2 Capacité 3 000 places Durée des travaux 14 mois Coût 9 millions d’euros Financement - Conseil régional Champagne-Ardenne : 29 % - Union Européenne (FEDER) : 22 % - Conseil départemental des Ardennes : 20 % - Communauté d’agglomération CharlevilleMézières/Sedan : 20 % - CNDS : 9 %

Les travaux auront duré 14 mois.

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Par ailleurs, une extension au nord du terrain accueille l’ensemble des locaux sportifs, à savoir quatre vestiaires avec douches, une salle de musculation, des bureaux, le local anti-dopage, les locaux arbitres, l’infirmerie. Sous la tribune nord, on trouve un ensemble de locaux (locaux officiels, salle de presse, rangements,…) accessibles depuis cette extension. Sous les tribunes sud et ouest se trouvent les différentes buvettes, des sanitaires et des rangements. Le salon VIP, l’office qui lui est dédié, les locaux techniques et les bureaux des deux clubs se situent, sur deux niveaux, dans la partie conservée de l’ancien hall du

parc des expositions. Depuis ces bureaux, des vues ont été aménagées sur le terrain.

En zone soumise au Plan de Prévention du Risque Inondation

La nouvelle salle se situe à proximité de la voie rapide et dispose du vaste parking du parc des expositions. « La structure de la salle est un ensemble de poteaux et de poutres béton prenant en compte les exigences réglementaires en matière de sismicité. Se situant en zone soumise au Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI), les matériaux mis en œuvre sont hydrofuges. Les différents réseaux techniques (électricité, ventilation, chauffage,…) ont été mis en œuvre par le haut selon une structure parapluie. Le parquet est démontable rapidement et peut être stocké en hauteur. En outre, le parc des expositions accueillant de nombreuses manifestations, le bas des façades, sur une hauteur de trois mètres cinquante, a été bardé de bois. La partie haute des façades se compose d’un bardage métallique anthracite séquencé par des épines et agrémenté de silhouettes de basketteurs » explique Frédéric Bonnet, dirigeant de l’agence Techniques Design Architectures, en charge du projet. Enfin, l’acoustique de la salle a été tout particulièrement soignée pour l’accueil des différents matchs mais aussi pour préserver le voisinage d’éventuelles nuisances.

La volonté de bénéficier du naming

La collectivité a fait appel au naming pour sa nouvelle salle. Boris Ravignon en explique les raisons : « Cet équipement est un investissement important dans une période budgétaire difficile. De plus, nous avons calculé que les frais de fonctionnement allaient

être de 100 000 euros par an. C’est pourquoi, nous avons choisi de faire appel au naming. Toutefois, nous ne recherchions pas n’importe quelle société comme partenaire. Nous avons contacté la Caisse d’Épargne car c’est un sponsor important des équipes de France de basket-ball féminine et masculine. C’était essentiel pour nous au niveau des modalités, du projet sportif que nous souhaitions monter et certaines personnes de la société ont pu également nous conseiller sur quelques aménagements intérieurs. Le contact s’est très bien passé et nous avons eu beaucoup de chance que l’entreprise accepte ». Au final, la communauté d’agglomération de Charleville-Mézières/Sedan va gagner 300 000 euros sur cinq ans. Ce choix de faire appel au naming pour baptiser la salle a été bien expliqué aux sportifs locaux. Et, afin de ne pas oublier les personnalités sportives qui ont fait l’histoire des deux clubs, la collectivité a décidé de rebaptiser les tribunes.

« Avec la période budgétaire difficile actuelle et les frais de fonctionnement que la salle engendre, il nous a semblé judicieux de faire appel au naming.» 19


réalisation

La nouvelle enceinte va permettre aux deux clubs de basket de haut niveau de continuer leur développement.

Le territoire compte deux équipements sportifs phares

Cette nouvelle salle était nécessaire pour offrir un outil de haut niveau pour les deux clubs afin que ceux-ci puissent trouver des partenaires privés et des recettes de billetterie supplémentaires. La Caisse d’Épargne Aréna a également toute sa place au sein de ce territoire qui vit pour le football et le basket au niveau du sport. « La ville de Sedan possède une histoire très importante avec le football. Avec le stade Louis Dugauguez, elle dispose d’ailleurs d’une très belle enceinte d’environ 25 000 places. Ainsi, cette nouvelle structure est tout à fait complémentaire sur notre territoire. Il était important que le basket ait aussi son lieu de vie pour continuer à afficher de belles ambitions » conclut le président de l’agglomération. ■

On a connu des moments exceptionnels à Bayard, mais il faut avancer, se projeter en avant. L’outil est là, on va apprendre à l’apprivoiser dans le but avoué de franchir un cap, notamment côté public. Cette salle doit nous aider à pérenniser notre basket, à nous maintenir au plus haut niveau. Tous les ingrédients sont là, à nous de les utiliser au mieux

Luc Torres, président de l’Étoile

en bref

— La nouvelle salle dispose d’un triple niveau d’éclairage et est équipée de panneaux LED permettant l’affichage lumineux des différents sponsors. — Il était essentiel pour la collectivité d’avoir une salle modulable pour recevoir les matchs d’autres clubs locaux, mais aussi de l’évènementiel. — Pour des raisons principalement budgétaires, la collectivité a souhaité faire appel à un partenaire privé pour bénéficier du naming.

La Caisse d’Épargne Aréna a une capacité d’accueil de 2 903 places.

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indoor

indoor

Rezé : le sport de salle de haut-niveau comme tête d’affiche

Le cube vidéo permet d’animer la salle avec des ralentis ou encore des spots publicitaires et améliore le confort du spectateur.

Ouverte depuis mi-août, la salle sportive métropolitaine de Rezé (44) va permettre de répondre à l’enjeu majeur du développement sportif des clubs, principalement de haut niveau. C’est également la première salle en France à être éclairée à 100 % par des Leds. ▼

N

antes Métropole compte sur son territoire de nombreux clubs de haut niveau avec des ambitions, notamment concernant les sports collectifs en salle. Leurs succès et l’engouement qu’ils suscitent ont conforté la collectivité de leur mettre à disposition une enceinte adaptée à leurs entraînements et leurs compétitions. « De nombreuses agglomérations font le choix d’investir sur des arénas afin d’accueillir des compétitions sportives et de l’évènementiel. La Métropole possède déjà d’un Palais des Sports de 5 000 places environ et d’une autre salle de 2 500 places. La volonté du maître d’ouvrage était de construire un équipement complémentaire avec une jauge intermédiaire de 4000 places et ainsi avoir des salles

spécifiques pour chaque sport pratiqué » argumente Hervé Guégan, responsable du projet de la salle métropolitaine.

L’atelier Chaix & Morel et associés comme architecte

La parcelle sur laquelle est construite la salle s’étend sur 1,5 hectare. Son insertion urbaine a également été un critère important dans le choix du site car il dispose déjà d’une halle d’exposition et d’un complexe sportif. Très bien desservi en transports en commun, le site dispose donc d’un potentiel de parkings existants. Par ailleurs, concernant la partie architecturale, le lauréat du concours, l’atelier Chaix & Morel et associés, a souhaité créer

un bâtiment parfaitement intégré au site paysager de La Trocardière. La recherche d’une forme épurée, sobre et géométrique, donne à cet équipement une tonalité contemporaine et présente une grande cohérence au niveau de son architecture. De plus, les considérations environnementales prioritaires retenues ont pour objectifs de réduire les consommations énergétiques, de diminuer les consommations d’eau et d’avoir un confort thermique respectant la réglementation 2012.

Trois niveaux avec deux salles

Cette enceinte métropolitaine permet la pratique de haut-niveau pour le basket-ball, le handball et le volley-ball. L’équipement

s’étend sur trois niveaux et se compose d’une salle principale de 3 000 m2 et d’une capacité de 4 242 spectateurs assis, d’une salle annexe d’entraînement (800 m2), de locaux techniques et d’espaces médias/VIP. « Les salons de réception sont confortables et permettent d’accueillir jusqu’à 800 personnes. La salle possède une tribune de presse équipée pour recevoir 24 journalistes permanents.. Bien entendu, lors de matchs exceptionnels, il est tout à fait possible d’étendre la capacité d’accueil des journalistes. Nous avons également une salle de conférence de presse et de travail pour les journalistes. Par ailleurs, le programme exigeait de dissocier

C’est la première salle en France à être certifiée « Level 2 » par la fédération internationale de basket-ball avec un équipement Led de cette envergure.

les flux entre les joueurs, le public, la presse, les VIP et les bureaux administratifs. Ainsi, chacun bénéficie de sa propre entrée. L’autre particularité de la salle qui était exigée par le maitre d’ouvrage était que celle-ci devait pouvoir accueillir deux clubs résidents. Tout l’équipement est calibré pour permettre le respect de cette demande » explique HervéGuégan.

Un parquet modulable

La salle dispose d’un parquet, fourni par la société Gesport. « Nous n’avons qu’un tracé basket-ball, lorsque nous avons une autre discipline que le basket-ball, nous posons un revêtement sur ce parquet afin d’avoir un tracé unique réglementaire et spécifique avec le sport pratiqué. C’est un très bon compromis, » ajoute le responsable du projet.

Une salle 100 % éclairée par des leds et équipée d’un cube vidéo

Le système d’éclairage de 72 projecteurs Led (734 W, 78 000 lumens), fourni par la société Philips, permet un niveau d’éclairement en compétition de 1 500 lux sur l’aire de jeux avec une uniformité supérieure à

80 %, qui respecte les taux d’éblouissement inférieurs à 10 % nécessaires à la retransmission télévisuelle. C’est la première salle en France à être certifiée « Level 2 » par la fédération internationale de basket-ball avec un équipement Led de cette envergure. Au total, 25 km de câbles électriques et six mois d’études de conception et réalisation ont été nécessaires pour réaliser l’éclairage de cette salle sportive. Cette technique va permettre de réaliser 40 % d’économie. Outre l’aspect économique, l’éclairage led est très intéressant pour mettre en place des shows puisqu’il est très facile d’éteindre et rallumer en une seconde. Par ailleurs, la salle dispose aussi d’un cube vidéo, fourni par l'entreprise Stramatel, avec 4 écrans géants de 9 m2. Il permet d’animer la salle avec des ralentis ou encore des spots publicitaires qui améliore le confort du spectateur.

Une salle déjà plébiscitée

Le match inaugural de cet équipement sportif a vu s’affronter l’équipe de France de basket-ball contre celle de l’Ukraine le 14 août dernier, l’un de ses sept matches de préparation pour l’Eurobasket 2015. En outre, début septembre, la salle a accueilli le Trophée des champions de handball, un tournoi entre quatre des meilleurs clubs français, organisé par la Ligue Nationale de Handball. Enfin, dernièrement, il y a eu le « tournoi Appart City Cup », un tournoi européen avec la participation de clubs comme Barcelone, le Partizan de Belgrade, l’ASVEL, Le Mans ou encore Cholet. De manière générale, ce nouvel équipement a vocation à accueillir à terme, les clubs professionnels de basket « Hermine de Nantes » et « Nantes Rezé Basket ». Durant l’indisponibilité de la salle principale du Palais des Sports de Beaulieu pour travaux , l’équipement recevra le club professionnel du HBCN pour les saisons 2015/2016, 2016/2017 et 2017/2018. ■

Au mois d’août, l’équipe de France de basket-ball a disputé l’un de ses sept matches de préparation pour l’Eurobasket 2015.

en bref

La salle dispose d’un parquet qu’avec un tracé basket-ball, un revêtement est posé sur ce parquet lorsqu’une autre discipline est accueillie.

22

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

— L’équipement s’étend sur trois niveaux et se compose d’une salle principale de 3 000 m2 et d’une capacité de 4 242 spectateurs assis, d’une salle annexe d’entraînement de locaux techniques et d’espaces médias/VIP. — La salle dispose également d’un cube vidéo avec 4 écrans géants de 9 m2. — La salle a déjà accueilli un match de l’équipe de France de basket-ball, le Trophée des champions de handball et un tournoi européen de basket-ball. 23


HYDRAPARTS

matériel

Regarnissez vos surfaces sans perdre une graine L’entretien des surfaces de jeu en gazon naturel nécessite d’effectuer régulièrement des regarnissages. Les fabricants sont parvenus à proposer des machines de plus en plus performantes, qui aident les responsables espaces verts à gagner du temps dans la gestion des terrains de grand jeu. Olivier Tua, qui entretient des espaces verts dans le Gers et Julien Garbino, aux espaces verts de l’agglomération d’Agen, partagent leur expérience.

Le supercompact de Vredo se caractérise par une construction compacte et un écartement de semis de seulement 3,5 cm. Cette machine permet notamment d’implanter dans le gazon des graines fines comme l’agrostide avec précision (3/4 mm de profondeur) et faible dosage (moins de 3 g/m2).

Hydraparts Siège Belcodène dans les Bouches-du-Rhône Création 2001 CA 2014 3 263 000 € Effectif 9 24

P

our satisfaire les joueurs de football ou de rugby, les équipes d’entretien doivent parvenir à maintenir une certaine densité de gazon, propre à résister aux assauts des crampons. C’est dans ce but que les opérations de regarnissage peuvent permettre de réparer certaines parties du terrain plus exposées. Cette opération permet de maintenir la composition de graminées adaptée à l’usage et d’empêcher la création d’espaces dans lesquels les mauvaises herbes lèveraient bien rapidement. Autre point de vigilance la vitesse de germination. Elle est à prendre en compte pour effectuer le meilleur mélange possible. Ainsi, Le Ray-grass anglais a une vitesse de germination comprise entre 4 et 8 jours quand il en faut de 5 à 10 pour le pâturin. Il est conseillé dans le mélange entre ces deux espèces que le Ray-grass soit en quantité supérieure que le pâturin. Sans compter que la levée de l’une est plutôt buissonnante

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

alors que l’autre peut couvrir latéralement le sol grâce à des rhizomes. En matière de regarnissage, d’importants progrès ont été réalisés ces dernières années par les fabricants. C’est le cas par exemple de la société Vredo, dont les produits sont commercialisés par Hydraparts. Le regarnissage est ici assuré par deux disques montés en V qui ouvrent un sillon étroit dans le tapis végétal. La distribution des graines est entraînée par une roue métallique latérale et le boitier variateur assure une distribution continue, garantissant un dosage et une densité régulière de la semence. Les semences sont guidées pour tomber entre le V formé par les disques et sont déposées dans le sillon à une profondeur réglable. Il est possible en outre de régler la quantité de semences au gramme près. Le couvert végétal existant est protégé par des patins et enfin, le rouleau de rappui ferme le sillon et roule le gazon.


matériel Regarnisseur vedro, série supercompact SPÉCIFICATIONS Modéle

208

212

216

218

222

0,80 m

1,20 m

1,60 m

1,80 m

2,20 m

1,02 m

1,42 m

1,82 m

2,02 m

2,42 m

Capacité de trémie

90 litres

135 litres

180 litres

200 litres

250 litres

Poids (vide) porté 3 points

510 Kg

660 Kg

810 Kg

885 Kg

1035 Kg

830 Kg

980 Kg

1,130 Kg

1205 Kg

1355 Kg

Largeur de travail Largeur totale

Poids (vide) semi porté espacement des disques

35 mm

Puissance requise (semi porté)

25 CV

30 CV

35 CV

50 CV

60 CV

Puissance requise (3 points)

35 CV

45 CV

55 CV

60 CV

70 CV

Vitesse de travail

Jusqu'à 15 km/h

Options

Support de masses, masses, attelage léger

Prix conseillé : à partir de 16 000 euros HT Le Vredo super compact de 2,2 m de largeur de travail en porté 3 points

« Nous pouvons traiter deux terrains de foot en une demi-journée » Au sein du service espaces verts de la communauté d’agglomération d’Agen, Julien Garbino gère l’entretien d’une vingtaine de terrains de grand jeu. Jusqu’en 2014, ils étaient entretenus par un prestataire extérieur. « J’avais l’habitude de voir travailler ces entreprises avec des machines dont l’espacement des disques était de 7 cm. Lorsque j’ai vu pour la première fois le regarnisseur Vredo avec un espacement de seulement 3,5 cm, et le résultat obtenu, j’ai tout de suite été intéressé », se souvient-t-il. Julien Garbino a finalement décidé d’investir dans cet équipement pour l’entretien des terrains de la ville. Après plus d’un an d’utilisation, il apprécie en particulier la robustesse de la machine au niveau du châssis et son rendement : « nous pouvons traiter deux terrains de foot en une demi-journée grâce au Vredo Supercompact. Comme les passages sont très rapides, je préfère diminuer le dosage des graines. Si l’on effectue un seul passage, on utilise généralement 20 grammes de graines au m2. Mais pour gagner en qualité, je divise par deux le dosage et sème en deux passages, une fois dans la longueur et une fois dans la largeur, de manière à améliorer l’homogénéité du terrain », détaille-t-il. Comme le sillon est recouvert, les graines ne sèchent pas en surface et les oiseaux, étourneaux en particulier, ne peuvent plus mettre à mal le travail de regarnissage. Ce système garantit donc un excellent pourcentage de germination des graines. Julien Garbino prévient cependant que pour ne pas détériorer la machine, il ne faut pas faire de marche arrière, au risque de coincer de la terre entre les disques. C’est pourquoi il accorde beaucoup d’importance à ce que le personnel qui utilise la machine soit correctement formé. « L’agglomération a tout de même consenti un investissement supérieur à 20 000 euros HT pour l’acquisition de cette machine et plusieurs collectivités avoisinantes nous ont manifesté leur intérêt »

« La profondeur se règle de 0 à 2 cm, à l’aide d’une poignée hydraulique ».

Olivier Tua, paysagiste installé dans le Gers.

Entreprise Olivier Tua Siège Loubedat dans le Gers Création 2005 CA 2013 environ 100 000 € 26

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

Olivier Tua entretient en particulier des stades et des espaces verts pour les collectivités. Il utilise un modèle de regarnisseur Vredo supercompact d’une largeur de travail de 1,60 m. L’espacement entre les lames n’est que de 3,5 cm, le plus étroit qui soit. « Le principal avantage du regarnisseur Vredo, c’est que le semi est bien enfoui dans le sol. La profondeur se règle de 0 à 2 cm, à l’aide d’une poignée hydraulique. Ce qui permet au semi d’être bien enfoui, c’est que chaque semoir est doté d’un ressort, de sorte qu’ils sont indépendants les uns des autres. Ils suivent donc mieux les courbes du sol et selon les creux et les bosses, la machine sait adapter la profondeur à laquelle elle va planter le semi », explique Olivier Tua. « C’est d’autant plus intéressant que les stades ne sont pas si plats qu’ils en ont l’air. Il n’y a qu’à observer les bosses de certains petits stades de campagne ». Les semoirs Vredo permettent un très bon taux de germination des graines, grâce à leur double rangée de disques. Il existe cinq largeurs de travail différentes. Chacune des largeurs se décline en version portée 3 points ou trainée avec asservissement hydraulique, pour mieux suivre les ondulations du terrain. Olivier Tua apprécie que le sol ne soit pas détérioré après le passage de la machine, en particulier le gazon existant. Il prévient cependant : « la machine est à privilégier pour de grands espaces, sans quoi il y aurait trop de manœuvre à faire. Je peux traiter environ 8 000 m2, soit la superficie d’un stade environ, en à peine une heure».


procédé & innovation

procédé & innovation

Le stade « modurable », une solution innovante pour vos futures enceintes sportives

Stade Eden Park – Coupe du monde de rugby 2011 Avec ce procédé, les délais de construction sont nettement plus courts que pour une structure en béton : 82 jours pour un stade de 8 000 places et 6 mois pour une aréna de 12 000 places.

Alors que le budget des communes est de plus en plus limité et que ces dernières sont confrontées à des délais de réalisation particulièrement serrés (montée ou descente de division), la division Structures et Tribunes de GL events propose un principe de construction alternatif aux solutions traditionnelles en béton. ▼

R

épondant aux exigences les plus rigoureuses en termes de conformité réglementaire et de développement durable, GL events est devenu au fil des années le partenaire référent, en France et à l’international, des grands rendez-vous sportifs : Coupes du monde, Jeux Olympiques, Jeux du Commonwealth, etc. De la conception à la mise en œuvre des équipements, la division Structures & Tribunes intègre l’ensemble des savoir-faire requis par chaque étape du processus. Elle dispose notamment d’unités d’assemblage des sièges et tribunes, d’un bureau d’études (huit collaborateurs : développeurs,

ingénieurs diplômés, dessinateurs CAO), d’équipes spécialisées dans les montages devant être effectués avec rigueur et rapidité. Cette palette de compétences est orchestrée à travers une gestion de projet formalisant de manière rigoureuse l’organisation des prestations, la coordination des équipes internes et sous-traitantes, le suivi et le contrôle du planning.

Avantages de la solution Stade et Aréna GL events

Ce principe de construction offre les mêmes caractéristiques que les infrastructures traditionnelles : durée de vie élevée,

résistance aux aléas, conformité à la réglementation des ERP en matière de sécurité, conformité aux règles de construction relatives à l’étanchéité et l’isolation… Grâce à sa bonne connaissance du marché, GL events va au-delà et apporte des avantages déterminants aux clubs : - des délais de construction nettement plus courts - une solution technique qui repose sur l’assemblage d’éléments préfabriqués, ce qui supprime les délais - une économie de 50 % sur les coûts de réalisation. Guillaume Massard, responsable de l’ac-

tivité Tribunes et Stades chez GL events, nous nous donne quelques explications complémentaires : « Tout d’abord, les délais de construction sont nettement plus courts que pour une structure en béton : 82 jours pour un stade de 8 000 places et 6 mois pour une aréna de 12 000 places. C’est un point particulièrement important pour les clubs sportifs qui n’ont pas toujours de vision à moyen terme sur leur évolution et doivent trouver des solutions rapides. En outre, ce principe constructif permet des économies de 50 % par rapport à une réalisation en béton. Enfin, il apporte une flexibilité au niveau de l’infrastructure : il est très facile d’augmenter ou réduire une tribune ou un espace partenaires. Il est essentiel qu’un stade puisse évoluer selon les performances sportives du club qui l’utilise. Par exemple, l’année dernière, nous avons rajouté 2 190 places en deux mois au Matmut Stadium. » Fiables et compétitives, les solutions de GL events en matière de stade évolutif

peuvent ainsi contribuer, pour de nombreux clubs, à l’obtention du label « Stade » mis en place par les ligues et les fédérations.

Le stade « modurable », un concept développé par GL events

À mi-chemin entre le « modulable » et le « durable », le « modurable » est conçu pour accompagner tous les besoins de construction ou d’extension. « Nous pouvons à la fois nous charger de la construction complète d’un stade avec l’assise, les espaces réceptifs, les vestiaires,…, mais également d’un agrandissement avec une tribune, un espace VIP, une salle de musculation ou une brasserie. C’est la même chose pour une aréna. Aux JO de Londres, nous avions construit l’aréna pour le basket-ball et le handball d’une capacité de 12 000 places assises et 4 000 supplémentaires pour les médias. En France, nous venons de terminer la patinoire de Reims » indique Guillaume Massard. Conçues dans des matériaux résistants et conformes aux réglementations internationales les plus exigeantes, les infrastructures peuvent être remontées et réutilisées, si besoin ré-agencées : c’est le sens même du terme « durable », en cohérence avec l’engagement de la division et, plus largement, du groupe GL events, en matière de responsabilité sociale et environnementale. Leur caractère modulable en fait des équipements flexibles, évolutifs et polyvalents, ce qui permet de réduire ou d’augmenter la jauge en fonction des besoins, et de réaménager les espaces selon le caractère des manifestations accueillies. Par ailleurs, GL events se charge de l’accompagnement global du projet : études de faisabilité, coordination des intervenants et construction.

Déjà plusieurs références

Après la construction complète du Matmut Stadium en 2011, l’année 2014 a été très riche en projets pour GL events. Premièrement, le Stade Marcel Deflandre à La Rochelle (17). Les travaux ont consisté

à la construction d’une tribune couverte de 2 500 places avec buvettes, sanitaires, boutique, ascenseur et de 2 espaces réceptifs (450 m2 en tribune en haut des gradins, structure de 1 600 m2 sur deux niveaux), à la réalisation d’une passerelle de liaison entre la tribune et l’espace double étage et à l’augmentation à 3 029 de la tribune SNAM installée en 2010. Les travaux ont duré 3 mois. Deuxièmement, il y a eu le Stade Pierre Antoine de Castres (81) avec la reconstruction de la tribune Gabarrou avec 2 779 places pour également 3 mois de travaux. Ensuite, le stade Maurice David à Aix-en-Provence (13) : construction d’une tribune couverte de 2 000 places avec 16 loges, espace traiteur, plateforme média, mais également la construction d’un espace réceptif VIP de 450 m2 et d’une salle de musculation de 550 m2. Pour un total de 3 mois de chantier. Enfin, la société s’est également chargée de la construction d’une nouvelle tribune de 2 197 places au Matmut stadium à Lyon (69). Elle a nécessité 2 mois de travaux.

Quel avenir pour ce type de construction ? Ce principe de construction peut s’avérer une solution très intéressante pour de nombreux projets de communes, a fortiori dans la période actuelle. Ainsi, Guillaume Massard se montre confiant pour l’avenir : « Nous ne sommes qu’ au début de ce type de construction. Depuis plusieurs années, nous effectuons un important travail d’informations auprès des collectivités, mais aussi des fédérations sportives et des ligues afin d’expliquer ce principe constructif méconnu. Aujourd’hui, nous avons de très bons retours, le travail effectué en amont commence à porter ses fruits. Beaucoup ont en tête de construire moins cher, plus rapidement en laissant un équipement durable derrière eux. C’est donc une solution idéale ». ■

en bref

Stade Marcel Deflandre - La Rochelle La société s’est chargée de la construction d’une tribune couverte de 2 500 places. 28

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

Brasserie du Matmut Stadium Il est tout à fait possible de réaliser la construction complète d’un stade avec l’assise, mais également des espaces réceptifs, des vestiaires, un espace VIP ou une brasserie.

— Le stade « modurable » présente trois avantages principaux : un délai de construction nettement plus court, des économies de 50 % par rapport à une réalisation en béton et une flexibilité au niveau de l’infrastructure. — Les projets concernés sont à la fois les constructions ou agrandissements de stades, mais également les arénas. — La société s’est occupée de quatre projets en France l’année dernière. 29


gazon synthétique

gazon synthétique

Une première qui en appelle d’autres La ville de Salon-deProvence (13) vient de se doter de son premier terrain en gazon synthétique au stade Marcel Roustan. Ce sont les deux clubs de rugby, à XIII et à XV, qui vont en profiter. Un investissement nécessaire qui va en appeler un second dans les mois à venir. ▼

Il a été nécessaire de décaler le terrain dans le sens de la largeur afin d’avoir la zone de dégagement réglementaire.

bâche de reprise de 30 m3 pour le stockage de l’arrosage. Concernant le gazon, le choix de la ville s’est porté sur un gazon Eurofield de 65 mm rempli de SBR encapsulé et de sable ». La mise en place de clôtures, et d’un accès sécurisé avec un tunnel, entre le terrain et les vestiaires, complète l’ensemble des travaux. De plus, bien évidemment, un double traçage a été effectué pour la pratique des deux disciplines. Par ailleurs, concernant l’entretien du terrain, la ville a décidé de signer un contrat avec un prestataire extérieur, tout en incluant une formation pour ses agents afin qu’ils soient capable d’effectuer les opérations régulières avec la machine qui sera achetée prochainement.

Des travaux qui devaient se terminer impérativement fin août

Un éclairage adapté et un transformateur supplémentaire pour le site

Débuté au mois de mai, il était indispensable que le chantier soit terminé pour la rentrée scolaire. Il a été nécessaire de décaler le terrain dans le sens de la largeur afin d’avoir la zone de dégagement réglementaire. C’est la société Séria qui était en charge de la maîtrise d’œuvre. Sébastien Mibord, en charge du chantier, revient sur les grandes étapes des travaux : « Après le traditionnel décapage, un traitement des matériaux à la chaux a été réalisé pour obtenir les portances nécessaires. Puis, il y a eu la construction de la couche de forme et de la couche drainante. En outre, un système d’arrosage en périphérie avec des arroseurs longue portée a été mis en place, principalement par soucis de confort vis-à-vis de l’odeur en période estivale. On trouve également une

en bref

— Outre les deux clubs de rugby, 6 500 élèves des établissements scolaires en périphérie fréquentent le complexe Marcel Roustan, et notamment le terrain synthétique. — La ville souhaitait notamment investir dans un terrain synthétique pour augmenter les heures d’utilisation, mais également pour gagner en entretien et ainsi donner d’autres missions à ses agents. — Le transformateur supplémentaire va permettre d’organiser plusieurs matchs en nocturne sur le complexe, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent.

vons utiliser le personnel sur d’autres installations ». Toutefois, l’élu sait très bien qu’un seul terrain ne devrait pas suffire : « Il y a de plus en plus d’équipes, donc de créneaux horaires supplémentaires. Le terrain synthétique ne pourra pas accueillir l’ensemble des entraînements, il faudra se rabattre aussi sur le gazon naturel. Avec la baisse des dotations de l’État, nous ne pouvons pas nous équiper que de terrains synthétiques. Néanmoins, nous allons investir dans un second au sein d’un autre stade. Il devrait être opérationnel en septembre 2016. À l’image de notre maire Nicolas Isnard, passionné de sport, la ville essaye de faire son maximum pour que les habitants aient accès à des infrastructures de qualité ».

Au niveau de l’éclairage, homologué par la fédération française de rugby pour la pratique à XIII et à XV, 4 mâts de 22 m de hauteur ont été installés. Ils comprennent 32 lampes chacun de 2 000 watts. « Nous allons faire mettre un transformateur électrique supplémentaire. Il déchargera l’ensemble des installations du centre ville pour une plus grande efficience. De plus, nous avons la possibilité d’éclairer la moitié du terrain à 200 lux et le niveau passe à 430 lux en mode compétition » indique Patrice Gonguet, le directeur des sports de Salon-de-Provence. De plus, avec ce transformateur supplémentaire de 600 méga watts, il sera possible d’organiser plusieurs matchs en nocturne sur le complexe, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent.■

FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Ville de Salon de Provence Maître d’œuvre Séria Entreprise en charge des travaux Calvière Fournisseur du gazon synthétique Eurofiled Durée des travaux 4 mois Coût 1,4 million d’euros Subvention : Conseil départemental des Bouches-duRhône : 1 million d’euros

« Avec la baisse des dotations de l’État, nous ne pouvons pas nous équiper que de terrains synthétiques, mais nous faisons notre maximum »

L

e stade Marcel Roustan est un complexe sportif situé en plein centre ville. Il est composé d’une piste d’athlétisme de huit couloirs entourant un terrain en gazon naturel, de dix courts de tennis, d’un terrain honneur, d’un centre nautique estival et d’une salle d’athlétisme semi-couverte. Outre les clubs, de nombreux scolaires fréquentent le site, entre les écoles maternelles et élémentaires, mais aussi deux collèges et un lycée. Après concertation avec les futurs utilisateurs, il a été décidé d’investir dans un terrain en gazon synthétique.

Un investissement nécessaire

La transformation du terrain naturel en synthétique était devenue nécessaire afin d’augmenter les heures d’utilisation et la qualité de la surface de jeu pour les 6 500 élèves en périphérie du centre ville et les deux clubs de rugby qui viennent quotidiennement. Patrick De Taxis, adjoint aux sports de la ville voit également d’autres avantages : « Cela évite de tracer le terrain, tout en réduisant l’entretien et l’arrosage. Il n’y a pas non plus de déchets de tonte ni de produits phytosanitaires. Ainsi, nous pou30

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

Concernant le gazon, le choix de la ville s’est porté sur un gazon Eurofield de 65 mm rempli de SBR encapsulé et de sable.

Concernant l’entretien du terrain, la ville a décidé de signer un contrat avec un prestataire extérieur, tout en incluant une formation pour ses agents.

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dossier

dossier

La grande majorité des écoles, 74%, ont accès aux équipements sportifs de la commune.

Le sport dans la réforme des rythmes scolaires : un premier bilan en bref

— De nombreuses communes ont accordé une place importante au sport dans le cadre de cette réforme, notamment en essayant d’initier les élèves à certaines activités moins traditionnelles. — Il existe de nombreuses différences entre les petites et grandes villes pour la mise en place de cette réforme avec les contraintes que cela engendre pour chacune. — La majorité des personnes interrogées est satisfaite de cette réforme et préfère se concentrer sur les aspects positifs.

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La réforme des rythmes scolaires est un des sujets essentiels de ces derniers mois pour les collectivités. Elle n’a pas toujours été simple à mettre en place avec de nombreuses problématiques à résoudre. Le sport étant un domaine touché par ce changement, nous avons décidé d’interroger plusieurs responsables de services pour faire un premier bilan. ▼

L

a réforme des rythmes scolaires est un projet lancé par le gouvernement en 2013 en se basant sur un constat simple : les enfants français sont, en moyenne, ceux qui ont le moins de jours de classe par an par rapport aux 34 pays de l’OCDE (144 contre 187). Autre obser-

vation, les enfants atteignent leur capacité maximale de concentration le matin donc il fallait favoriser l’enseignement matinal en ajoutant une demi-journée de classe le mercredi. Cette réorganisation des rythmes scolaires hebdomadaires permet également de libérer du temps pour organiser des acti-

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

80% des communes disposent d’éducateurs pour encadrer les activités et 76% des clubs participent aux activités.

vités artistiques, sportives, des ateliers de langue ou des jeux de société afin de permettre au maximum d’enfants de s’épanouir. Ce sont sur ces activités, et plus particulièrement les activités sportives, que notre étude porte : nous avons interrogé plusieurs communes réparties sur l’ensemble du territoire pour voir comment les activités sportives s’articulaient entre la mairie, les écoles et les associations tout en respectant le cadre imposé par la réforme. Etat des lieux.

La plupart des communes ont attendu la rentrée scolaire 2014

Dans le calendrier prévu par le gouvernement, les communes pouvaient adopter la réforme dès la rentré 2013 où se donner

Sur l’année scolaire 2014-2015, 56 % des communes interrogées ont choisi de proposer des activités tous les jours

une année de plus et la mettre en place à la rentrée 2014. C’est le choix qui a été fait par 71% des communes interrogées et, malgré ce temps supplémentaire, la plupart indiquent des problèmes de lancement dû à un manque de temps d’adaptation évident. D’autre part, quelques collectivités regrettent le manque d’implication des instances éducatives, certains directeurs préférant laisser l’entière responsabilité de la gestion de la réforme à la mairie. Cependant, l’immense majorité des personnes interrogées nous a indiqué que, malgré les difficultés et le casse-tête administratif et logistique engendré (que nous verrons en détail plus tard), il était très intéressant et porteur de travailler et mutualiser les forces d’une commune dans le but d’améliorer l’apprentissage et l’éveil des enfants.

Un nouveau rythme, mais lequel ?

Outre l’ajout de la matinée de classe le mercredi, les communes avaient différentes options pour choisir le rythme auquel elles voulaient proposer les activités périscolaires: tous les jours, une demi-journée par semaine, deux fois une heure … Les possibilités étaient multiples et le choix n’a jamais été simple puisqu’il correspondait systéma-

tiquement à un pas dans l’inconnu. D’ailleurs, plusieurs communes réaménageront leur rythme à la rentrée prochaine.

RYTHME DES ACTIVITÉS SUR L’ANNÉE 2014-2015 4% 18%

56% 22%

TOUS LES JOURS 1/2 JOURNÉE PAR SEMAINE 2 X 1 H 30 3 X 1 H

Comme le montre le graphique ci-dessus, sur l’année scolaire 2014-2015, 56 % des communes interrogées ont choisi de proposer des activités tous les jours comme la 35


dossier réforme le prévoyait avant les assouplissements consentis par le gouvernement, permettant de concentrer les 3 heures d’activités sur un après-midi. Parmi elles, presque 18% ont allongé la pause méridienne afin d’y insérer les TAP (Temps d’Activités Périscolaires). Le choix du rythme dépend vraiment de la situation de chaque commune, d’ailleurs, les assouplissements évoqués plus haut ne devaient concernés que les 6% de communes en grandes difficultés ou réfractaires mais ont également été adoptés par Marseille ou Lyon. Ceci dit, l’organisation d’activités quotidiennes pose un problème majeur : elles ne durent que 45 minutes. En ajoutant le temps de préparation et de rangement et la durée d’activité effective ne dépasse pas 30 minutes ce qui exclut le déplacement vers un équipement sportif (sauf s’il jouxte l’école) et limite donc les possibilités d’activités et leur qualité. Emmanuel Clérin, directeur des sports de la ville de Vanves (92) le confirme: « avec le recul, l’idéal serait d’organiser les activités le vendredi après-midi. Cela améliorerait la qualité des activités et faciliterait la gestion logistique ». Autre problème posé par ces nouveaux rythmes, la fatigue des enfants en fin de semaine est constatée dans la quasi-totalité des écoles des communes interrogées. C’est un paradoxe inquiétant dans la mesure où cette nouvelle organisation était justement censée mieux correspondre au rythme biologique des élèves. Cependant, il est trop tôt, et donc peutêtre un peu facile, d’accuser directement les rythmes scolaires comme coupable. D’ailleurs, pour Véronique Lambert, du Centre Communal d’Actions Sociales de Lons-leSaunier (39), « la réforme est bonne mais encore faut-il aller au bout » en raccourcis-

«Globalement, nous avons constaté un départ hésitant, une coordination laborieuse,… et puis il y a eu une volonté de mieux encadrer en s’appuyant sur plus de concertation et en maîtrisant mieux les compétences de chacun»

36

sant les vacances d’été par exemple et donc se rapprocher de manière significative du modèle allemand.

Et le sport dans tout ça ?

Après cet état des lieux, rentrons dans le détail des activités périscolaires en s’intéressant particulièrement aux activités sportives : quelle est leur place ? Quels équipements ? Quels éducateurs ? On voit que le sport a un statut particulier au sein des activités avec 56% des communes qui lui ont accordé une place importante, on peut même élargir ce chiffre à 62% de villes où le sport est au moins assez important. Ces chiffres s’expliquent premièrement par la plus grande « facilité » d’organisation des activités sportives dites classiques

(jeux de ballons, parcours de motricité) qui peuvent se faire dans les cours d’école. Par ailleurs, les enfants plébiscitent ce type d’activité pour lesquelles les communes rivalisent de créativité afin de permettre aux enfants de découvrir des sports qu’ils n’ont pas l’habitude de voir : aïkido, escrime ou encore escalade sont au programme de certaines écoles. Cependant, des problèmes de disciplines ont été constatés au cours de ces activités avec des enfants qui ont parfois plus l’impression d’être en récréation comme nous l’explique Karine Sernaglia, directrice des sports et de la jeunesse de la ville de Saint-Dié-des-Vosges (88) : « on ne peut pas vraiment parler de cycle d’apprentissage car les enfants ont surtout envie de se défouler ».

PLACE DU SPORT DANS L’ENSEMBLE DES ACTIVITÉS IMPORTANTE 30

28

20

10 ÉGALE AUX AUTRES THÉMATIQUES

12

ASSEZ IMPORTANTE

03

7

PEU IMPORTANTE

SÉRIE 1

ACCÈS AUX ÉQUIPEMENTS SPORTIFS DE LA COMMUNE

3

PAS TOUJOURS

SÉRIE 1

10

NON

37

OUI

0

5

10

15

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

20

25

30

35

40


dossier Quels équipements sportifs et quels encadrants ?

Proposer des activités sportives inhabituelles, c’est bien, mais encore faut-il avoir accès aux équipements adéquats pour que les enfants puissent pratiquer dans les meilleures conditions. On constate grâce à cette infographique que la grande majorité des écoles (74%) ont accès aux équipements spor-

tifs de la commune. Cependant, ce chiffre est un trompe l’œil car les infrastructures constituent l’un des problèmes majeurs auquel les villes sont confrontées. En effet, lorsque les activités ne durent que 45 minutes ou même 1h30, se déplacer vers des lieux extérieurs à l’école devient très compliqué, voire impossible, dans la mesure où cela entamerait considérablement le temps d’activité.

EST-CE QUE LA COMMUNE MET À DISPOSITION DES ÉDUCATEURS ?

Par ailleurs, ces équipements sont également utilisés par les établissements du secondaire (collèges, lycées) et les associations sportives locales, autant dire que la mutualisation des plannings donnent de sérieux maux de tête aux coordinateurs. Enfin, tous ces transports entrainent évidemment des coûts supplémentaires à une réforme déjà difficile à assumer pour les communes (voir encadré).

EST-CE QUE LES CLUBS DE LA COMMUNE PARTICIPENT ?

OUI

OUI

NON

NON

20%

80%

L’autre problématique principale concerne l’encadrement de ces activités et, là encore, les chiffres sont un peu trompeurs. D’après les graphiques, 80% des communes disposent d’éducateurs pour encadrer les activités et 76% des clubs participent aux activités ce qui est positif mais une analyse plus poussée va nous montrer que les faits sont beaucoup plus compliqués. « En terme de gestion du personnel, c’est une catastrophe » Estelle Boute, service scolaire de la mairie de Valenciennes Il y a déjà une grosse organisation en terme de recrutement car ces activités nécessitent un effectif important. Souvent les éducateurs venant des clubs passent des contrats de prestation de service avec les communes qui engagent par ailleurs des animateurs (souvent des jeunes titulaires du BAFA), mis bout à bout les coûts sont importants pour un résultat pas toujours satisfaisant. En effet, nombre de personnes recrutées pour encadrer les activités (hors éducateurs) ne sont pas adaptées au travail dans un milieu périscolaire. Ainsi, les communes constatent de nombreux problèmes d’absentéisme, de 38

24%

76%

ponctualité, de tenues (vestimentaire et comportementales) et de qualifications. Les premières victimes de ces problèmes sont les enfants pour qui les activités sont de qualités moindres. Au niveau des clubs, leur participation est intéressante car elle montre la volonté des différents acteurs de mutualiser leurs compétences et leur emploi du temps pour offrir un service de qualité, mais cela créé un problème de concurrence indirecte et non-souhaitée entre les écoles et les associations car de nombreux parents estiment qu’ils n’ont plus besoin de payer une licence sportive à leur enfant dans la mesure où il fait déjà du sport dans le cadre scolaire et périscolaire à un coût bien moins important, voire gratuitement. Enfin, la réforme permet des créations d’emplois aux postes évoqués précédemment mais ce sont des emplois précaires, pas très bien rémunérés et pour lesquels il est difficile de trouver du monde surtout pour les petites communes où il est compliqué de mobiliser des personnes vivant parfois loin pour 45 minutes de travail par jour. TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

Faut-il voir le verre à moitié plein ou vide ?

Cette étude est un peu paradoxal : les chiffres sont positifs, surtout en ce qui concerne le sport, mais la vérité du terrain qui se cache derrière est beaucoup moins rose. Cependant, lorsqu’il a été demandé aux personnes interrogées de dresser un bilan de cette réforme, la majorité a préféré se concentrer sur les aspects positifs d’autant plus que les enfants et les familles sont globalement très satisfaits de la réforme. Alors évidemment, la tâche est importante et les moyens offerts pour la remplir sont peu nombreux mais les communes ont réalisé des efforts colossaux et redoublent d’imagination pour offrir aux élèves le meilleur service possible. En discutant avec eux, on ne peut que constater l’énergie que les personnels municipaux consacrent au bien-être des enfants et, surtout, qu’ils ne soient pas les victimes dans ce dossier.


dossier

ce qu’ils en disent :

La commune est satisfaite du travail accompli et de sa capacité à s’adapter aux différentes problématiques, il y a 70% de participation aux activités. Les enfants apprécient les activités et surtout la découverte mais il y a un problème au niveau des rythmes des enfants notamment des plus petits

Géraldine Bianchi, service éducation de la mairie d’Armentières (59)

Pour les enfants, la satisfaction vient de la découverte de nouvelles activités. Elles ont été un peu modifiés en insistant plus sur l’éveil sportif pour éviter l’esprit de compétition

Etienne Bras, Service enseignement de la mairie de Saint-Cyr-sur-Loire (37)

Sandrine Coulon, Service des sports de la mairie de Villiers-le-Bel (95)

Globalement, nous avons constaté un départ hésitant, une coordination laborieuse, la difficulté pour chacun de trouver sa place au sein d’un nouvel objet éducatif, une adaptation plus ou moins longue en fonction des écoles et acteurs en place, des enfants curieux mais fatigués. Et puis doucement, il y a eu une volonté de mieux coordonner en s’appuyant sur plus d’échanges, plus de concertation et en maîtrisant mieux les compétences de chacun. Cette meilleure prise en compte du local a permis de formaliser dès juin la rentrée 2015/2016 sans difficulté

Bruno Lapeyronie, directeur adjoint chargé de l’action sportive et du développement à la mairie de Montpellier (34)

Les ateliers sportifs (tous encadrés par les ETAPS) débutent à 16h30 pour se terminer un peu avant 18h00 ce qui permet 1h00 de pratique en gymnase (proximité de nos installations sportives avec les écoles permettant des déplacements à pied). Ces ateliers s’inscrivent à mi-chemin entre l’EPS à l’école et le sport en club, il n’y a donc aucune notion de «concurrence» mais une vrai complémentarité et continuité entre le temps scolaire, périscolaire et l’association sportive. Basés sur la découverte d’une activité sous forme ludique tout en conservant une volonté éducative, ces ateliers ne sont pas centrés sur les apprentissages mais sur une sensibilisation/découverte d’une pratique qui existe en club localement, ceci afin que l’enfant puisse éventuellement poursuivre en club la pratique découverte en périscolaire. C’est pour cette raison que ces ateliers se déroulent sur un trimestre et non sur une année complète (changement de groupe et d’activité d’un trimestre à l’autre) et qu’ils ont vocation à être de véritables «passerelles» pour les clubs

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Jean-Marc Baudin, directeur général adjoint pôle éducatif de la mairie de Vénissieux (69)

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Gilles Vechambre, service des sports de la mairie de Macon (71)

Il y a un gros problème au niveau du comportement des enfants qui prennent ce temps pour de la garderie donc les activités ne se passent pas très bien, même les enfants habitués au contexte sportif en club n’ont pas la même attitude dans le cadre scolaire. D’autres parts, le passage de 1h à 1h30 d’activité perturbe l’organisation au niveau des équipements avec le secondaire et certaines associations constatent une baisse du nombre de licenciés

© Husson

Pour la commune, le début a été difficile puisqu’il a fallu un temps d’adaptation (notamment au niveau des animateurs qui ne remplissaient pas bien leur rôle ou s’arrêtaient en cours de route) mais à partir de la Toussaint tout s’est clarifié et se déroule pour le mieux

Du côté du budget… Pour cette étude, nous avons cherché à chiffrer le coût par élève de cette réforme

Pour la commune, le bilan est globalement positif au niveau de l’organisation même si l’investissement a été important. Les enfants adhèrent aux activités même s’il y a quelques bémols comme la fatigue, le manque de repère dû à la multiplication des intervenants et ils ont manifesté l’envie de sortir plus souvent de l’école

pour les communes. Malheureusement, les bilans n’ayant pas toujours été fait, nous n’avons pas récolté assez de données pour offrir une analyse significative. Cepeni dant, nous pouvons tout de même affirmer que l’ensemble des communes juge la réforme très couteuse, surtout en ces périodes difficiles pour les budgets munici paux. D’autre part, le coût moyen par élève avancé par l’Association des Maires de France s’élève à 150 euros après le passage des aides de l’Etat qui représentent 50 euros par élève dans la majorité des cas, 90 euros pour certaines communes éligibles

Franck Bégard, directeur des sports et de l’éducation de la mairie d’Eaubonne (91)

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à la dotation de solidarités rurales ou urbaines et les communes d’outre-mer.

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mettre en place des partenariats avec les associations sportives locales, notamment de sports collectifs. Ainsi, des vocations peuvent voir le jour pour les clubs ». Yannick Faveur va dans le même sens : « L’objectif est vraiment d’intégrer le sport comme parcours éducatif, avec des initiations de qualité, ce qui n’est pas possible en choisissant quatre fois 45 minutes ».

Une réforme nécessaire

© SATD

Les trois personnes interrogées sont d’accord sur le fait que cette réforme était vraiment nécessaire : « C’était important par rapport à la lourdeur des journées scolaires en France. Néanmoins, il est important de garder en tête que ce temps d’activités périscolaires ne remplace pas l’école et qu’ils ne doit pas concurrencer les clubs » précise Yves Barboussat. Et Yannick Faveur de compléter : « C’est un bon outil d’initiation et d’apprentissage, mais il faut aller au bout des choses en proposant un large panel d’activités, notamment sportives, de qualité ».

En tant que vice-président de l’Andes en 2013, Yves Barboussat a suivi attentivement la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

Pour Brice Ravier, le choix de quatre fois 45 minutes c’est très compliqué car cela ressemble plus à de la garderie.

L’Andes et l’Andiiss au cœur de la réforme L’Association Nationale Des Élus en charge du Sport (ANDES) et L’Association Nationale des Directeurs et Intervenants d’Installations et des Services des Sports (ANDIISS) ont joué un rôle important sur ce sujet sensible de la réforme des rythmes scolaires pour de nombreuses collectivités. ▼ Une concertation en amont…

En 2013, plusieurs interlocuteurs ont été sollicités en amont, à l’image de l’Andes, comme l’explique Yves Barboussat, viceprésident de l’association à l’époque : « Nous avions envoyé un questionnaire en direction de nombreuses collectivités, adhérentes ou non. Nous avons analysé leurs premières interrogations, avant de rencontrer des représentants du ministère des Sports et de l’Édu42

cation Nationale. L’objectif était de se faire préciser certains points et de donner un premier ressenti « du terrain ». Par la suite, il y a eu un certain nombre d’amendements sur les textes existants. Parmi les éléments que nous avions fait remontés : le coût de fonctionnement pour 2013 et 2014 dans une période délicate, des équipements sportifs qui ne sont pas toujours sous la responsabilité des communes, la problématique des intervenants :

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

Quelle va être la suite ?

Yannick Faveur, comme la majorité des personnes interrogées, estiment que la réforme est un bon outil d’initiation et d’apprentissage.

qui ? Quelles compétences ?,… ». En 2013, l’Andes a justement travaillé sur le sujet avec quatre communes pilotes (rurale, semi-rurale, urbaine et semi-urbaine). Elles réalisaient des compte-rendus réguliers afin que l’association fasse remonter les informations auprès du Ministère.

« L’objectif est vraiment d’intégrer le sport comme parcours éducatif, avec des initiations de qualité » … et de nombreux échanges entre adhérents

Les élections municipales de 2014 ont été synonymes d’importants changements au niveau des élus. Ce renouvellement a eu des incidences sur de nombreux dossiers, avec notamment un temps nécessaire pour prendre en main les dossiers. Celui de la réforme des rythmes scolaires a été difficile à gérer étant donné que la rentrée arrivait seulement quelques mois après, surtout les collectivités qui n’avaient pas trop avancer ce dossier avant. Bien évidemment, dès le départ, les deux associations ont interrogé leurs adhérents sur le sujet : « Notre première étude remonte à février 2013. Nous voulions savoir com-

ment ils voyaient la mise en place de cette réforme et connaitre leur niveau d’information. Par la suite, des journées thématiques ont été organisées dans plusieurs régions afin d’avoir un maximum de retours d’expérience. De manière générale, nous avons des échanges toute l’année sur différents sujets, dont celui de la réforme des rythmes scolaires. De nombreuses questions nous sont posées sur la complémentarité avec les clubs, la pérennité des emplois ou encore la recherche de créneaux horaires supplémentaires pour les équipements sportifs » explique Yannick Faveur, secrétaire général adjoint de l’Andiiss et directeur de l’éducation et du sport pour la Communauté de Communes du Pays Fléchois. Ces échanges sont d’autant plus importants que les collectivités ont beaucoup de questions : « Il existe une grande diversité entre les territoires, au niveau géographique, taille et richesse de communes,… Chacune vit donc la situation différemment. D’autres s’interrogent sur la baisse des licenciés au sein de leurs clubs » ajoute Brice Ravier, membre du comité directeur de l’Andes, en charge de ce sujet.

Intégrer le sport comme parcours éducatif

Outre l’impact sur les équipements et la gestion des créneaux horaires, une autre problématique est essentielle d’après Brice Ravier: « Le choix de quatre fois 45 minutes c’est très compliqué car cela ressemble plus à de la garderie. D’autres collectivités ont préféré deux fois 1h30 ou une fois 3 h. Ces deux dernières options permettent davantage de

Brice Ravier espère que cette réforme va aller dans le bon sens, même si une partie de la réponse devrait dépendre du financement des collectivités. L’Andes comme l’Andiiss devraient réaliser un point d’étape vraisemblablement dans l’année 2016 pour que les collectivités aient encore davantage de recul. « Il est nécessaire de laisser le temps au temps pour mesurer efficacement les résultats. De plus, il est important d’avoir une grande équité au sein d’un même territoire. Par la suite, il sera temps d’aller au-delà et mesurer l’impact de cette réforme sur nos clubs sportifs » déclare le secrétaire général de l’Andiiss. ■

en bref

— L'Andes a travaillé sur le sujet avec quatre communes pilotes qui réalisaient des compte-rendus réguliers pour les faire remonter auprès du Ministère. — L’Andes et l’Andiiss ont souvent été sollicitées par leurs adhérents sur des problématiques rencontrées : la complémentarité avec les clubs, la pérennité des emplois ou encore la recherche de créneaux horaires supplémentaires pour les équipements sportif. — Les trois personnes interrogées sont d’accord sur le fait que cette réforme était vraiment nécessaire, mais il est important d’aller au bout du projet pour qu’il soit efficace. 43


gazon naturel

gazon naturel

La ville a décidé de changer la pelouse, indépendamment des résultats sportifs, pour proposer un meilleur spectacle aux spectateurs.

Une nouvelle pelouse pour un nouveau départ Lors de cette intersaison, la pelouse du stade Orléans la Source utilisée par l’US Orléans Loiret Football (45) a été changée. Une deuxième étape de travaux nécessaire après celle de la saison dernière concernant la mise aux normes du stade Désormais, le terrain est prêt pour affronter l’hiver. ▼

L

e club de football d’Orléans est rapidement monté du niveau CFA à Ligue 2 avec les exigences que cela entraîne, notamment en termes d’infrastructures sportives. Lors de l’intersaison 2014-2015, le stade de la Source avait dû être mis aux normes pour accueillir les matchs de Ligue 2. Au total, cinq millions d’euros ont été investis entre la ville, le Conseil régional, le Conseil départemental et le club pour les accès, notamment pour la presse et les supporters adverses, l’éclairage, les vestiaires arbitres ou encore le poste de sécurité. À cette période, la surface de jeu n’avait pas été touchée car elle ne représentait pas un obstacle à l’accession du club en ligue 2.

Le choix d’un semi plutôt qu’un gazon de placage

Une pelouse montrée du doigt la saison dernière

Lors des premières semaines de compétition, la pelouse du stade s’est située en milieu de classement jusqu’à la fin de l’automne. « Dès le début de l’hiver, le terrain s’est dégradé en étant très meuble et très gras. 44

Il y avait d’importants problèmes de drainage et d’enracinement avec une couverture végétale composée à environ 75 % de pâturin annuel : les chaussures s’enfonçaient, après les tacles, il était difficile de remettre la pelouse en bon état,… Ainsi, nous avons eu des mauvaises notes durant tout l’hiver et nous avons chuté progressivement pour arriver jusqu’à la dernière place, malgré quelques opérations durant la saison. Nous avons donc réfléchi pour solutionner ce problème, indépendamment des résultats sportifs, étant donné que c’était vraiment nécessaire pour proposer un meilleur spectacle » argumente Sébastien Poncelet, responsable technique au sein de la direction espace public de la ville d’Orléans, responsable de l’entretien du terrain.

Après les deux semaines de travaux, le gazon a germé au bout de cinq jours.

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

La ville avait le choix entre changer l’ensemble de la structure du terrain, une solution coûteuse et qui demandait du temps, ou passer à un substrat élaboré. « Nous avions aussi étudié le substrat hybride, mais cela demandait un coût d’entretien plus important et un chauffage intégré, ce qui augmentait encore l’enveloppe budgétaire. Nous avons fait chiffrer l’ensemble des solutions afin de prendre la bonne décision ». Il a donc été décidé de créer de nouvelles fentes de suintement et partir sur un nouveau gazon. Dès le départ, il a fallu choisir entre un gazon de placage et un semi pour le nouveau gazon du stade Orléans la Source. C’est la seconde option qui a été choisie, comme l’explique Romain Chabriais, chargé d’affaire responsable de la partie sport pour la société Bourdin Sports et Paysage, qui a géré les travaux : « Nous avons échangé sur le sujet avec la collectivité et le club. Nous n’étions pas vraiment favorable au placage.

En effet, ce n’est pas toujours la meilleure solution car, comme toute greffe, il n’est pas obligatoire qu’elle prenne à chaque fois. Nous avons été écoutés, d’autant plus que le prix de la prestation proposée était inférieur à un gazon de placage et pour un travail de meilleure qualité. Ce fût donc une décision prise de façon intelligente ». Et Sébastien Poncelet d’ajouter : « Les techniques de semis ont beaucoup évolué. Auparavant, il fallait plus de deux mois pour que le gazon prenne. Désormais, ce n’est plus le cas. Nous avions d’ailleurs été rassuré par Sport International, partenaire de la société Bourdin Sports et Paysage ».

Deux semaines de travaux

Tanguy Pichot revient sur les grandes étapes du chantier qui avait commencé fin mai et qui a duré deux semaines : « Dans un premier temps, un important scalpage a été réalisé. Puis, nous avons repris tout le drainage de surface sur 25 cm de profondeur afin de recouper le drainage existant qui était pollué : les drains étaient tous les 1,20 m sur les deux tiers du terrain et tous les 0,80 m sur le dernier tiers étant donné que cette zone était très inondée durant tout l’hiver. Nous avons ressablé tout le terrain sur une épaisseur d’un cm en moyenne. Enfin, le gazon, semé le 10 juin, est un mélange de 3 Ray-grass, semé avec la technique du « gazon 100 jours » de Sport International. La graine est enrobée, ce qui permet de résister au stress hydrique, c’est-à-dire au manque ou à l’excès d’eau, enfin, Un fongicide a été appliqué pour éliminer ou limiter le développement des champignons parasites des végétaux». Cinq jours après, le gazon germait et la ville a géré l’arrosage du terrain en le calibrant deux à trois fois par semaine. Au total, le chantier a mobilisé cinq personnes à temps plein et

jusqu’à huit en fin de chantier, sans compter les six chauffeurs des tracteurs, draineuses et autres camions.

Un passage de témoin à la ville

Une fois les travaux terminés, la société Bourdin Sports et Paysage est restée en contact avec la ville et le club pour voir l’évolution du gazon. Elle pourrait intervenir ponctuellement pour des opérations particulières nécessitant des machines que ne possède pas la collectivité. « Nous nous chargeons de l’entretien car nous avons le matériel nécessaire. Néanmoins, nous nous laissons l’opportunité d’externaliser certaines opérations. Par exemple, si le délai d’intervention est trop court, ou pour des opérations très spécifiques ou un prestataire extérieur dispose de meilleurs matériels que nous. Nous pensons que c’est la meilleure solution ». Au total, pour entretenir une pelouse de ce niveau, il faut compter entre 20 et 30 aérations, 60 tontes, 2 ou 3 défeutrages et des sablages. Par ailleurs, jusqu’à présent, la ville est satisfaite de la tenue de la nouvelle pelouse : « Depuis le début du championnat, la pelouse évolue dans le bon sens. Nous sommes très vigilants avec un échange très régulier avec le club concernant les arrosages ou le programme de fertilisation qui est désormais plus fractionné. Nous essayons d’anticiper au mieux les besoins. Néanmoins, ce sera le passage de l’hiver qui sera le véritable révélateur. Cela nous permettra de juger notre investissement ». ■

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techniques naturelles

techniques naturelles A DIJON, TOUT GAZON PREND RACINE

Regarnissage : le gazon durable signé Top Green

« Quatre mois à peine après le regarnissage du stade, les racines de notre gazon atteignent cinq centimètres », se satisfait Daniel Matheux, responsable technique des installations de la ville de Dijon. Aussitôt la saison terminée le 20 mai dernier, les équipes ont effectué le scalpage suivi du regarnissage en une semaine.

Véritable alternative au placage, le scalpage suivi d’un regarnissage assure aux utilisateurs de terrains de grand jeu, un gazon de première qualité, et aux gestionnaires de terrains, des saisons sereines. A l’image de Dijon et Troyes, plusieurs villes ont opté pour cette méthode de rénovation, plus exigeante techniquement mais moins coûteuse et plus durable. ▼

A

la fin de chaque saison, les gestionnaires de stades disposent de deux mois à peine pour rénover la pelouse. Jusqu’à présent, le plaquage d’un nouveau gazon était l’option privilégiée. Mais grâce à la mise au point de savants mélanges de semences, Top Green offre aux professionnels une alternative efficace et plus économique : le regarnissage. Cette méthode exige un suivi très attentif pendant les phases de germination et d’installation, mais elle garantit l’obtention d’un gazon dense et résistant à l’arrachement en un temps très court. « Le regarnissage tente de plus en plus de collectivités. Plusieurs d’entre elles, telles que Saint-Etienne, Troyes, Dijon, Marseille ou encore Metz ont opté pour cette technique », indique Philippe Desplantes, responsable commercial chez Naturalis, distributeur Top Green. « Le plaquage rassure beaucoup de collectivités, car il est plus facile à mettre en œuvre, et les joueurs peuvent retrouver leur terrain au bout d’une quinzaine de jours seulement. A l’inverse, le regarnissage est plus exigeant en matière de suivi technique et il demande une disponibilité des terrains de 8 à 10 semaines, bien que nous parvenions à améliorer le rendement grâce à l’utilisation en foliaire de stimulateurs racinaires, oligo-éléments, anti-stress et agents mouillants», explique-til. Autre différence de taille : le prix. Il faut compter environ 150 000 euros HT pour le plaquage d’un nouveau gazon et de 50 000 46

Daniel Matheux, responsable technique des installations de la ville de Dijon, surveille les opérations de scalpage et de regarnissage, qui ont duré une semaine.

à 60 000 euros HT seulement pour un scalpage suivi d’un regarnissage. Ce procédé améliore également la résistance du gazon à l’arrachement. Dans le cas d’un placage, les racines n’atteignent que 1,5 à 2,5 cm de profondeur, elles peuvent mesurer jusqu’à 5 cm dans le cas du regarnissage.

TROYES, LE PRÉCURSEUR « De gros travaux ont été effectués pendant l’intersaison 2013. Nous avons refait le fond de forme, changé le substrat, optant pour un mélange de sable fibré et repensé les systèmes d’arrosage et de chauffage. Puis, en 2014, un premier scalpage, déjà satisfaisant, avait été réalisé », explique Bertrand Yot, responsable des services espaces verts de l’agglomération du Grand Troyes.

Choisir le bon mélange et au bon moment !

Après le scalpage et le décompactage, on peut passer à la phase de semis. C’est alors qu’entrent en scène les mélanges de semences de gazon professionnel Top Green. « L’intérêt est d’apporter une base importante de Ray-grass anglais avec traitement de semences (Rapid Green II+). A ceci près que, plus la température sera élevée, plus il faudra adjoindre du Pâturin des prés pour améliorer la résistance au sec », conseille Philippe Desplantes. Les équipes Top Green peuvent tout à fait conseiller les gestionnaires de stade, notamment via leur réseau de distributeurs, pour les aider à faire les bons choix en matière de semences. Top Green propose toute une gamme de mélanges de gazons destinés aux professionnels du paysage, gestionnaires de terrains de golf et terrains de sports. Il existe des mélanges différents en fonction de la période de rénovation. Il est possible par exemple de rénover son terrain en condition froide. Lors des regarnissages d'hiver, il est utile et nécessaire de mettre en place des programmes de regarnissage tout

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

Le gazon du stade de Dijon, déjà très dense tout juste 12 semaines après avoir été scalpé et regarni.

au long de l'année. Le mélange de Eurosport Winter Overseeding est l'un des outils très complémentaires au sein de ce programme annuel. Ce mélange assure une bonne germination ainsi qu’une installation rapide à basse température. Il offre également une bonne résistance au piétinement et supporte un faible ensoleillement. La dose de semis recommandée, variable selon la technique utilisée et la période choisie, oscille entre 15 et 35 grammes par m2. En période estivale, le mélange Eurosport Regarnissage, composé de semences pelliculées avec Rapid Green II+, garantit une installation rapide, une excellente résistance au piétinement et produit peu de déchets de tonte. « Une fois les semis réalisés, reste alors à

Le mélange était composé de Pâturin des prés Yvette et Broadway ainsi que de Ray-grass anglais. Un carottage a également été réalisé pour améliorer le drainage du terrain. « Nous avons semé le terrain en trois passages, une fois dans la longueur et deux fois en largeur pour s’assurer d’un semis très homogène. Le terrain a commencé à verdir au bout d’une semaine. Nous avons alors surveillé

Le stade de l’Aube est le premier en France à avoir expérimenté cette nouvelle méthode et la saison 2014-2015 s’est très bien passée, et ce d’autant plus que Troyes a fini en tête du classement des pelouses de ligue 2. « Le terrain aurait pu tenir une année supplémentaire, mais notre prestataire nous a proposé de regarnir gratuitement notre terrain à l’intersaison 2015. Il a voulu nous remercier d’avoir été les premiers à opter pour cette technique en France.

veiller sur l’arrosage. Six ou sept sont recommandés par jour, parfois pendant deux minutes seulement, uniquement pour maintenir la graine humidifiée. Un protocole à adapter sur sol sableux, séchant ou pas. Le nombre d’arrosages diminue au fur et à mesure de la pousse pour faire en sorte que la racine aille chercher l’eau en profondeur et non pas seulement en surface, car cela peut favoriser les remontées racinaires», détaille Philippe Desplantes.

Pour un gazon optimal, un substrat de qualité est indispensable

Pour les terrains de L1 et L2, les gestionnaires privilégient un substrat élaboré. Il assure en effet une meilleure fonction drai-

de près nos arrosages et apports d’engrais. Il faut dire que cette année, le mois de juin ensoleillé était tout à fait favorable aux semis», précise le responsable technique. Tout juste huit semaines après le début des travaux, le stade était fin prêt le 10 août dernier pour accueillir les équipes lors du match de reprise du championnat. « Aucun retour négatif des joueurs n’est remonté et quand ils ne disent rien sur la qualité du gazon, c’est que tout va bien ! », affirme Daniel Matheux, qui constate que pendant le mois de septembre, le gazon s’est densifié. Il espère bien avoir éloigné le risque d’apparition de feutre.

L’opération a commencé dès le lendemain de la dernière journée de championnat. Le dernier match s’est tenu le 22 mai 2014 et nous avons débuté le scalpage et réalisé les semis jusqu’au 27 mai. Un mélange 3/5 Ray-grass et 1,5 à 2,5/5 Pâturin a été effectué », précise-t-il. Depuis, la saison a repris et les premiers retours sont positifs.

nante au terrain, permettant aux joueurs d’utiliser le terrain même en cas de pluie. Il existe différentes solutions en matière de substrats. Il peut être composé de sable fibré (adjonction de fibres synthétiques), de sable uniquement, de mâchefer et de pouzzolane et encore de sable avec de la pouzzolane. « Pour les deux derniers, la sensibilité au gel est augmentée par la pouzzolane qui peut retenir davantage l’eau et éclater en cas de grand froid », argumente Philippe Desplantes. De la qualité du substrat dépend la qualité du drainage, et donc de la surface de jeu. Grâce aux judicieux mélanges de semences de Top Green, les joueurs bénéficient d’un gazon dense qui ne s’arrache pas au premier tacle. ■ 47


entreprise

entreprise

Avec Covergarden, le gazon n’est pas maudit La société Covergarden, anciennement Sitoflor, est un acteur incontournable au niveau du gazon de placage sportif puisqu’il fournit de nombreux stades en France et à l’étranger. Son dirigeant souhaite continuer son développement en restant attentif à l’évolution du marché. ▼

Le gazon doit être livré selon la cadence de l’entreprise en charge des travaux.

L

a société Sitoflor est un producteur de gazon de placage depuis plus de 35 ans. Lors de sa reprise en 2009, Arnaud Dugast a souhaité lui donner un nouveau nom afin de décliner différentes gammes et ainsi continuer le développement de l’entreprise. « J’ai donc créé Covergarden et décliné la marque avec la partie gazon synthétique pour le paysage, le gazon naturel pour le sport et la partie accessoires et produits de semence. Depuis, alors que la période n’a pas été très favorable, nous avons réussi à réaliser cinq exercices en croissance. Notamment grâce à nos équipes de terrain et à une marque très forte » argumente le dirigeant.

Le gazon de placage comme métier de base

Au niveau du sport, la société est spécialisée dans le gazon de placage. Elle a su mettre 48

en place des moyens techniques et des partenariats pour répondre efficacement aux différentes demandes de ses clients. « Nous avons toujours du gazon prêt à être récolté car, souvent, on vient nous voir pour un changement de pelouse dans les deux semaines. Dans ce cas-là, il est essentiel d’effectuer des tests, notamment concernant la structure du gazon, afin de voir s’il est apte à être posé sur le stade concerné » explique Arnaud Dugast. Bien évidemment, la société préfère que les demandes soient anticipées: « Dans ce cas-là, nous accompagnons le club pour bien identifier ses besoins. Les personnes viennent chez nous pour voir la qualité de notre gazon et choisir leur parcelle. Des mesures sont également effectuées avec des techniciens et on se met d’accord sur la qualité, l’épaisseur,… ». Une fois le gazon prêt, une importante partie logistique est mise en place avec une réactivité très importante de la part de l’entreprise. Le gazon doit être livré selon la cadence de l’entreprise en charge des travaux : parfois le gazon est récolté dans la journée et dans d’ autres cas, le délai est de deux ou trois jours. « Il est indispensable que les camions, entre 10 et 30 selon la commande, soient à l’heure chez nous pour la récolte et sur le stade en question pour la livraison afin que le gazon soit déroulé rapidement derrière. Généralement, le transport a lieu la nuit afin de bénéficier de température plutôt fraiches » ajoute le responsable.

Un secteur qui a beaucoup évolué ces dernières années

Il y a encore quelques années, les collectivités avaient le choix entre mettre un gazon synthétique ou un gazon naturel, avec deux méthodes pour celui-ci : en semi ou en rouleau. Désormais, les choix se sont étoffés comme l’indique Arnaud Dugast : « De nouvelles techniques sont apparues pour répondre aux besoins des stades, c’est-à-dire pouvoir accueillir des concerts et divers autres événements, dont avec une scène, en plus des matchs. Il ne faut pas oublier que la plante n’a jamais été étudiée pour être montée dessus ou coupée de la lumière, ce qui est souvent le cas dans les nouveaux stades fermés. Ce sont des

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contraintes terribles pour un gazon. Ainsi, désormais, de nouvelles technologies sont apparues comme le chauffage ou la luminothérapie. De plus, il y a les solutions hybrides, que ce soit le substrat qui est renforcé, ou la pelouse à l’aide de fibres synthétiques. En ce qui nous concerne, nous sommes partenaires de toutes les sociétés qui proposent ces solutions afin de les pré-cultiver en amont et ainsi avoir un gazon réactif et efficace lorsqu’il est posé dans le stade. Nous sommes vraiment attentifs aux évolutions afin de répondre aux attentes de demain ».

De nombreuses références dans toute l’Europe

Grâce à son expérience et à ses compétences, Covergarden a déjà fourni les pelouses de nombreux stades en France, du National à la Ligue 1. En effet, ce sont surtout ces enceintes de haut niveau qui ont besoin de replaquer un terrain dans l’urgence et avoir des pelouses de qualité, à la fois pour les joueurs et les besoins de la télévision. Les périodes phares étant surtout l’intersaison et la trêve hivernale, voire les coupures liées aux matchs internationaux. Au total, la société réalise entre 20 et 25 terrains par an. Parmi ses références européennes, on peut citer les stades de Barcelone, Valence, Bilbao, Milan, Porto,

« Il est indispensable que les camions, entre 10 et 30 selon la commande, soient à l’heure chez nous pour la récolte et sur le stade en question pour la livraison afin que le gazon soit déroulé rapidement derrière »

Covergarden dispose de deux ans de production en stock et a donc toujours du gazon prêt à être récolté.

Lisbonne ou encore Genève. Par ailleurs, au niveau du rugby, l’entreprise est moins présente avec seulement le changement de la pelouse du Stade Toulousain il y a deux ans et des réparations dans les enceintes de Toulon et Clermont. Ceci s’explique surtout par le fait que le gazon n’a pas besoin d’une planimétrie ou d’un roulement de ballon parfait.

Deux autres domaines d’activités moins importants dans le sport

Parfois, Covergarden travaille également sur les terrains multisports et les golfs.

« Nous avons des partenariats avec quelques fournisseurs de gazon synthétique. Néanmoins, ce n’est pas un marché sur lequel nous investissons beaucoup étant donné qu’il y a déjà de nombreuses sociétés. Nous le faisons à notre petite échelle. Concernant le golf, nous travaillons avec certains, principalement sur de la réparation. Chaque site possède un greenkeeper qui gère lui-même le gazon avec un petit espace de production dédié pour les réparations légères. Pour notre part, nous changeons surtout les départs. C’est un petit marché, mais nous restons attentifs » avoue le dirigeant. ■

en bref

— Lorsque le timing le permet, la société accompagne ses clients dans le choix du gazon (épaisseur, qualité,…) selon ses besoins. — Covergarden est partenaire de toutes les sociétés qui proposent de nouvelles solutions afin de les pré-cultiver en amont et ainsi avoir un gazon réactif et efficace lorsqu’il est posé dans le stade. — L’entreprise travaille également un peu dans le domaine des terrains multisports et du golf.

Parmi les références européennes de l’entreprise, on peut citer le prestigieux stade de Barcelone.

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discipline

discipline

Ça roule pour la fédération française de roller À la fois loisir, moyen de locomotion et discipline sportive, le roller et le skate sont accessibles à toutes et tous sous différentes disciplines. La fédération française continue à travailler sur le développement et la médiatisation de celles-ci. ▼

L

e patin à roulettes a été créé en 1760 dans des salons mondains. Progressivement, il est devenu à la mode et est déjà très répandu en Europe et dans le monde à la fin du 19è siècle. De ce fait, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, de nombreuses patinoires voient le jour, mais la Seconde Guerre mondiale calme ce développement. Par la suite, le roller perd de sa superbe, a du mal à redémarrer. Avant les années 80, il est pratiqué par les enfants et quelques compétiteurs. L’arrivée des roues en polyuréthane puis l’avènement du roller en ligne lui donnent un nouveau souffle. Durant les grèves de 1995, les ventes de patins explosent jusqu’au début des années 2000, avec en moyenne deux millions de patins vendus par an. La Fédération Française de Roller Sports (FFRS) créée en 1910 ne comptait initialement que trois disciplines : le patinage artistique, la course et le rink hockey. Au fil des années, elle a changé de nom et a été délocalisée dans différentes villes. Aujourd’hui, huit spécialités cohabitent au sein de la FFRS.

En recherche de reconnaissance sportive

La Fédération Française de Roller Sports s’  appelle ainsi depuis 2011, l’intitulé « Sports » ayant remplacé « Skating ». « Ce changement a permis de vraiment marquer l’aspect compétitif de la pratique. Le roller est souvent considéré comme un jeu, beaucoup de personnes ne savent pas que des compétitions sont organisées, alors qu’au niveau mondial la France est classée dans le top 5 pour de nombreuses disciplines » explique Alexandre Chartier, responsable de la communication de la FFRS. De plus, la fédération est affiliée au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), à la Fédération Internationale de Roller Sports (FIRS) et bénéficie de la reconnaissance du Comité International Olympique (CIO). Par ailleurs, en 1992, le rink hockey était un sport de démonstration aux Jeux olympiques. Mais depuis, ni lui ni le roller n’ont trouvé leur place. « À chaque olympiade, la Fédération Internationale défend le dossier du roller qui termine souvent parmi les finalistes pour rentrer aux Jeux. Pour l’instant, le roller n’est pas parvenu à rentrer dans le cercle fermé des pratiques Olympique. Pour 50

qu’une discipline rentre, une autre doit sortir ! Néanmoins, le roller course, très structuré et pratiqué dans de nombreux pays, possède de bonnes chances d’inclusion. La prochaine décision du CIO concernera les JO de 2024 » ajoute le responsable de la communication.

« La FFRS est composée de huit disciplines avec un total d’environ 60 000 licenciés répartis dans 850 clubs. » Un panel de disciplines

Outre les trois disciplines de départ que sont le rink hockey (5140 licenciés), le patinage artistique (8731) et la course (9561), d’autres sont venues se rajouter progressivement. Par exemple, le roller freestyle, 4 742 licenciés désormais, le roller hockey, aujourd’hui plus importante pratique fédérale avec 13815 licenciés, la randonnée (10 870).

« Une pratique loisirs avec des événements labellisés, de longueurs et difficultés différentes sur 80, 100, voire 150 km, sur une ou plusieurs journées. On peut également citer le roller derby avec 3 580 licenciés. Concernant cette discipline, cette saison 2015-2016, nous allons d’ailleurs lancer le premier championnat de France. Sur le territoire, on compte environ 120 clubs. Enfin, n’oublions pas le skateboard qui a un fonctionnement quasi autonome avec 2293 licenciés. De manière générale, ce panel de pratiques est une richesse pour la fédération. Il permet de répondre à un maximum d’attentes : apprentissage, santé et bienêtre, performance, sport individuel, sport collectif,… » décrit Alexandre Chartier.

Quelques conseils concernant les équipements sportifs

Quelle que soit la discipline pratiquée, avoir un gymnase est un atout majeur pour le développement d’un club, puisque la pratique est possible toute l’année. Néanmoins, les demandes de créneaux étant très nombreuses, il est nécessaire de montrer que le nombre de licenciés est important. De plus, il est également primordial de démontrer que les rollers n’abiment pas le sol. « C’est un enjeu essentiel ! Le message est en train de passer, de plus en plus de gymnases acceptent

La descente est une spécialité qui comprend plus de 500 licenciés.

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Quelle que soit la discipline pratiquée, avoir un gymnase est un atout majeur pour le développement d’un club.

d’accueillir du roller. Dans notre travail de communication, nous nous sommes appuyés sur plusieurs témoignages d’élus acceptant la pratique de la discipline dans leurs salles. Nous avons mené un véritable travail pédagogique avec des explications précises ». En termes de structures, le développement des skateparks a beaucoup aidé le développement du roller freestyle. Néanmoins, Alexandre Chartier insiste bien sur le fait de consulter les futurs utilisateurs avant de lancer le projet afin de ne pas avoir des structures abandonnées au bout de quelques mois, tout en s’appuyant sur l’expertise des quelques sociétés de conseils de qualité qui existent. Concernant le roller hockey ou le rink hockey, une main courante est obligatoire autour du terrain pour les compétitions. Certaines grandes villes, possédant un club important, disposent d’un gymnase spécifique. Pour les autres, cette main courante peut être démontée assez facilement en cas

de besoin d’après le responsable de la communication. Enfin, pour la course sur piste, il est nécessaire de disposer d’un anneau de vitesse de 200 m de long pour 6 m de large. Le territoire français compte à peine une dizaine de piste de qualité et la fédération souhaiterait disposer d’une piste couverte de niveau national qui accueillerait sans aucun doute un centre national d’entraînement. Certains projets avaient été étudiés, mais des problèmes de financement n’ont pas permis de finaliser le dossier.

Continuer à développer les pratiques

La FFRS et ses organes déconcentrés (ligues/comités) s’appuient sur une quinzaine d’agents de terrains qui se déplacent dans les clubs pour former les encadrants afin de structurer au mieux la pratique. « Cela concerne la structuration des clubs, la pérennisation des emplois, la recherche de

subventions, l’organisation d’évènements,… Au total, nous avons 850 clubs, répartis dans l’ensemble des régions pour un total de près de 60 000 licenciés avec des territoires phares comme l’Île de France, la Bretagne, les Pays de la Loire. Nous devons continuer également le travail de médiatisation de ces disciplines. Depuis février 2015, une nouvelle équipe d’élus travaille sur un plan de développement pour les deux prochaines olympiades ». En outre, la fédération aimerait que le roller soit davantage pris en compte dans les problématiques de déplacements urbains. Par exemple, les pistes cyclables en enrobé sont parfaites contrairement aux dalles autobloquantes ou aux gravillons. Un sujet de réflexion intéressant pour les communes, à l’heure où de nombreuses personnes utilisent désormais leurs rollers, trottinettes ou longboards pour leurs déplacements quotidiens. ■

en bref

— Le changement de nom de la fédération, incluant désormais le mot « sports » a permis de vraiment marquer l’aspect compétitif de la pratique encore peu connu à l’heure actuelle. — La FFRS a mené un véritable travail pédagogique auprès des municipalités, en s’appuyant sur plusieurs témoignages d’élus, pour démontrer que le roller n’abîmait pas les parquets. — Une quinzaine d’agents de terrains se déplacent dans les clubs pour former les encadrants afin de structurer au mieux la pratique.

En termes de structures, le développement des skateparks a beaucoup aidé le développement du roller freestyle.

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vie de service

Organiser le travail de son équipe… la suite Je vous avais parlé, il y a quelques numéros, et d’une façon très théorique, d’une organisation possible au sein de nos services. Il est maintenant temps de vous exposer un exemple plus pratique, et plus concret. Nous avons fait ce choix au niveau de notre collectivité. ⊲

C

ette nouvelle articulation du pôle Sports et Vie Associative permet de maintenir les différents responsables à la tête de leur service, mais également d’identifier clairement un référent sur les actions que nous menons (sport scolaire, aide aux associations, investissements, financements…).

Quels intérêts à mettre en place ce dispositif ?

Pour les chefs de service et le Pôle il s’agit de : - Donner une cohérence aux actions menées (sport scolaire augGolf, au centre nautique, sur les activités terrestres par exemple) ; - Mobiliser les compétences spécifiques

Quelle méthode a été utilisée ?

Suite aux évaluations professionnelles de l’année précédente, une réflexion a été engagée par le directeur du pôle. Une première réunion avec les différents chefs de service a été programmée afin d’exposer le projet, les enjeux collectifs et individuels. À l’issue de cette réunion, il a été demandé aux chefs de service de s’engager (ou pas…) dans cette démarche. Comme souvent, quelques ques-

ACTIONS

ITEMS

PILOTE

Pratique sportive

Sport scolaire et périscolaire

SGR

Sport extra scolaire

JMV

Sport dans les clubs

JMV

Sport adultes/loisirs/famille/inorganisés

JMV

Location de matériel

JMV

Lieux de pratiques sportives

JMV

Sécurité/normes/réglementation

PB

Prospection économie et écologie

PB

Elaboration plan travaux et accessibilité

PB

Manifestations exceptionnelles

CR

Accueil stages sportifs

CR

Pratique de haut niveau

CR

Mises à disposition d’agents

JMV

Traitement des subventions

CR

Mises à disposition de locaux et matériels

CR

Parcours professionnels

PB

Stages en entreprise

PB

Obligations

PB

Contractualisation

PB

Assistance aux associations

PB

Personnel

RM

Matériel

RM

Réceptions

RM

Accueil personnalités

RM

Patrimoine bâti

Événementiel

Aide aux associations

Formation Veille juridique

Mutualisation des moyens Protocole

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des chefs de services ; - Donner de nouvelles missions aux chefs de service, permettant de maintenir une dynamique positive, l’attractivité du poste et une évolution dans les actions ; - Maintenir une cohésion du groupe déjà forte.

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tionnements et doutes ont fini par céder la place à une volonté forte de se lancer dans l’aventure. Une fois l’assentiment de tous, chaque chef de service a été reçu individuellement par le directeur de pôle afin d’identifier les actions que chacun souhaite conduire. Enfin, une dernière réunion collective a permis d’identifier toutes les actions, certaines étant déclinées en items, de clarifier les secteurs d’intervention et de nommer les pilotes.

Article rédigé par Philippe Boiteux responsable du centre nautique et du golf de Montceau-les-Mines (71), membre de l’Andiiss Bourgogne

items qu’il souhaitait mettre en place lors d’un entretien avec le directeur de pôle, dont voici un exemple : Tout ceci se met en route depuis la rentrée de septembre, avec une équipe gonflée à bloc sur ce nouvel enjeu professionnel. ■

ACTIONS

DÉCLINAISONS

Patrimoine bâti

Diagnostique énergétique à réaliser Remise à plat des conventions, règlements, protocole sécurité Mise en place d’exercices annuels d’évacuation avec les utilisateurs Mise en place d’un calendrier pluriannuel d’entretien, de maintenance et de travaux

Quelles sont donc ces actions ?

Pour simplifier la lecture, l’ensemble de notre organisation est synthétisé dans le tableau suivant. À l’issue de l’attribution, chaque chef de service a du présenter les déclinaisons des Une première réunion avec les différents chefs de service a été programmée afin d’exposer le projet, les enjeux collectifs et individuels.

Étude de solutions économiques et écologique (électricité, chauffage, éclairage, eau…) Accessibilité Sport et formation

Soutien et information Mutualisation des stagiaires entre les différents services du Pôle Accompagnement des formations en alternance et en apprentissage Présence aux différents salons de l’emploi Mise en place de réunion et/ou bulletin d’information

Veille juridique et cadre réglementaire

Suivi de l’évolution des règlements, normes… Création d’une lettre d’information à destination des collègues Création d’une lettre d’information à destination des responsables associatifs Rédaction d’un guide du responsable associatif Ouverture d’une boîte mail dédiée permettant aux responsables associatifs d’interroger la collectivité et d’obtenir une réponse rapidement Suivi des conventions


Une rénovation pour recevoir de futurs champions

LES POLITIQUES SPORTIVES TERRITORIALES

Depuis un an, la ville de Saint-Malo dispose d’une piste d’athlétisme toute neuve au sein du complexe de Marville, en plein centre-ville. Des travaux indispensables pour continuer d’accueillir les nombreux utilisateurs, et notamment l’équipe de France d’athlétisme.

athlétisme

O

utre les ateliers techniques de la ville, le complexe sportif de Marville est composé de différents équipements : un complexe tennistique de 7 courts couverts et 6 en extérieur, une salle multisports, un terrain d’honneur en gazon naturel pour l’équipe 1 de football jouant en CFA, un terrain synthétique, deux terrains de basket en plein air, un terrain de hockey et un terrain de football, utilisé par l’équipe 2 en DH, entouré d’une piste d’athlétisme. « Cette dernière, créée en 1982 était très ancienne et ne correspondait plus aux attentes. Si, pendant quelques années, elle n’a pas fait partie des priorités, cela en est devenu une car le besoin était réel » explique Claire Guinemer, adjointe aux sports de Saint-Malo. La mairie n’avait pas forcément des exigences particulières concernant la nouvelle piste, simplement qu’elle soit homologuée au niveau régional.

La piste mais aussi les aires et sauts annexes concernés

Dans un premier temps, les travaux ont consisté à démolir la piste existante

et à refaire les caniveaux et l’arrosage automatique du terrain de football au centre de la piste. Puis, il a fallu raboter la couche d’enrobé existante car elle était devenue friable. « Deux nouvelles couches ont été mises : une imperméable de 4 cm et une drainante de 3 cm. La piste est une résine polyuréthane Resithan PASC bicouche coulée en place de la société Eurosyntec, d’une épaisseur de 13,5 mm. En parallèle, nous avons également rénové les aires de lancer de javelot, changer la fosse de steeple qui fuyait et repris les bordures des bacs à sable. De plus, nous avons créé une aire de saut à la perche supplémentaire, en cas de besoin lors de compétition » décrit Jean-Pierre Lebel, en charge du chantier pour la ville. Les travaux auront duré un peu plus long que prévu à cause des conditions climatiques défavorables l’hiver dernier. Ainsi, ils ont eu lieu de septembre 2013 à août 2014. La nouvelle piste de 400 m dispose désormais de 6 couloirs et 7 en ligne droite. Des travaux complémentaires ont eu lieu par la suite : en octobre, la main courante autour du terrain de football a été

Savoirs & questionnements

remplacée. De plus, au printemps dernier, l’éclairage a été rénové : les projecteurs furent remplacés par d’autres, moins gourmands en électricité et plus modernes.

Un ouvrage coordonné par

L’importance de cette rénovation

Bruno Lapeyronie & Dominique Charrier

La piste est utilisée par deux clubs d’athlétisme, les scolaires malouins, ceux des villes alentours, mais également des particuliers puisque le site est ouvert au public. « Le CJF a manqué la montée en National 1 de peu l’année dernière. De plus, l’équipe de France d’athlétisme vient chaque année se préparer avant les grands rendez-vous comme les Jeux Olympiques ou les championnats du monde. Ainsi, il était nécessaire d’investir pour rénover cette structure sportive. C’est également très important pour la population puisque le complexe est situé en plein cœur de la ville et est donc ouvert et fréquenté tout au long de la journée ». Les premiers retours sur la piste sont positifs, notamment de la part de la ligue de Bretagne et des clubs. ■

Avec la participation de :

A. Chevailler, L. Le Gall, L. Quilès, A.L. Quiot, A. Hochart, M. Anglade, O. Bessy, H. Anis, S. Miled, B. Evrard, V. Debusschère, M. Honta, L. Martel, J. Loyarte, J. Jourdan, J.P. Faye

Les thèmes abordés Repères théoriques : état des connaissances et des questionnements relatifs aux politiques sportives territoriales.

FICHE TECHNIQUE

Repères thématiques : gestion des équipements sportifs, financement, optimisation de manifestations sportives, gestion d’un service des sports...

Maître d’ouvrage la ville de Saint-Malo Maître d’œuvre la ville de Saint-Malo Entreprise en charge des travaux Art Dan Fournisseur de la piste Eurosyntec

Les défis de demain : accompagner le changement des sports territoriaux : l’évolution des politiques et des réglementations, hybridation et transversalité de la gestion sportive, prospectives territoriales...

Durée des travaux 11 mois Coût 554 839 euros TTC Subventions Conseil départemental d’Illeet-Vilaine : 114 000 euros

BON DE COMMANDE Oui, je commande les Politiques Sportives Territoriales au prix de 20,00 €TTC + 6,50 € (frais de port France métropolitaine) / + 10,50 € (frais de port DOM-TOM et Europe) Je vous adresse ci-joint le réglement correspondant à l’ordre de Éditions de Bionnay. En retour, je recevrai l’ouvrage et la facture acquittée. Crédit Agricole - Saint-Etienne Wilson : 14506 00044 51775 107060 62 Mlle

M.

Nom

Prénom

Société

Adresse

Cette nouvelle piste va permettre aux deux clubs de haut niveau de s'entraîner dans de bonnes conditions.

Fax

Ville Email

ISBN : 979-10-91-029-05-6 Je souhaite recevoir la newsletter Terrains de Sports Conformément à la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant. Il suffit de nous écrire en nous indiquant vos coordonnées.

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À retourner

CP Tél.

Terrains de Sports Magazine Date & signature Route du Château de Bionnay - 69640 Lacenas tél. 04 74 02 25 25 - fax. 04 37 55 08 11 edb69@orange.fr

MAG

Mme


Nice : il va y avoir du sport senior !

animation & vie associative

Du 1er au 11 octobre, la ville de Nice va accueillir, pour la première fois en France, les European Masters Games. Cette compétition sportive pour les seniors est une très belle opportunité pour montrer l’importance de faire du sport tout au long de sa vie.

R

econnue par le Comité International Olympique (CIO), l’International Masters Games Association (IMGA) est un organisme qui organise les World Masters Games depuis plus de 20 ans, une compétition multisports pour les sportifs vétérans de tous niveaux, de 35 à 100 ans et plus, selon les limites d’âges des fédérations sportives. En 2008, elle a lancé les European Masters Games (EMG) qui se déroulent en Europe tous les quatre ans et sont ouverts aux participants de tous les pays du monde. En 2009, Jean-Michel Galy, adjoint au maire de Nice, en charge de la citoyenneté des seniors, a eu l’opportunité d’assister aux World Masters Games à Sydney. « J’ai trouvé que c’était une idée très intéressante pour notre ville dont près d’un habitant sur trois a plus de 60 ans » argumente l’élu. Ainsi, Nice a eu l’opportunité de présenter sa candidature pour les EMG et a été

choisie en 2011, lors des jeux de Lignano, pour accueillir la troisième édition.

27 sports au programme et plus de 6.000 participants

Durant la dizaine de jours de compétition, la ville a fait le choix de proposer un panel de 27 sports, un chiffre jamais atteint jusque là : aviron de mer, badminton, basket-ball, cyclisme, judo, natation, voile, handball, tennis de table… La sélection correspond à la culture locale mais aussi au profil des participants habituels qui se déplacent depuis des années sur les Masters Games. Ils auront lieu au sein d’une quarantaine de sites sportifs déjà construits. « En effet, l’une des règles de l’événement est de ne pas construire de nouveaux équipements sportifs spécifiquement pour accueillir les EMG » précise Jean-Michel Galy. Des

équipements comme le parc des sports Charles Ehrmann, le complexe de La Lauvette ou encore la piscine Jean Bouin vont être sollicités. Par ailleurs, le « Village des Jeux » sera le cœur de l’événement et le poumon de l’organisation. Il accueillera les partenaires, les participants, les médias, le centre d’accréditation, le public ainsi que de nombreuses animations. Au total, ce sont plus de 6 000 participants, représentant environ 80 pays, qui seront présents.

Le tissu sportif local plébiscité

C’est la ville de Nice qui organise ellemême l’événement, en collaboration avec l’IMGA. Elle peut également s’appuyer sur le Département des Alpes-Maritimes et sur des sponsors comme les sociétés Tyr et Carrefour. Bien évidemment, les clubs sportifs locaux ont également été

Pour Jean-Michel Galy, il est important de montrer aux seniors qu’il n’y a pas de limite d’âge pour faire du sport.

mis à contribution. « Nous avons créé un comité de pilotage avec différents services de la ville  : la communication, le sport, la délégation des seniors… mais également avec les présidents d’associations. Leur rôle était d’organiser en lien avec leurs fédérations nationales respectives les compétitions ainsi que de sensibiliser leurs adhérents. Ils nous ont aussi aidé concernant les aspects techniques », explique l’adjoint en charge de la citoyenneté des seniors. De plus, pour organiser au mieux cet événement, Nice a lancé le recrutement de 1 200 bénévoles dont beaucoup sont issus du monde associatif local.

De belles retombées économiques en perspective

Cette année à Nice, avec 6 000 participants ou encore 300 journalistes, ce sont près

L’événement est réservé aux sportifs vétérans de tous niveaux, de 35 à 100 ans et plus, selon les limites d’âges des fédérations sportives.

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de 12 000 visiteurs, directement liés aux Jeux, qui sont attendus. Les participants payant leur inscription mais également leur hébergement et leur restauration, sont attendues environ 20 millions d’euros de retombées économiques directes pour la ville.

Le point de départ d’une politique sportive ambitieuse pour les seniors

« Désormais avec l’allongement de l’espérance de vie, la retraite ne se compte plus en années mais en décennies. Une nouvelle génération senior est là, bien dans son corps et bien dans sa tête, bien décidée à réussir une nouvelle vie qui s’ouvre à elle. Il est important de leur montrer que le sportsanté est essentiel tout au long de la vie, qu’il n’y a pas de limite d’âge pour faire du

sport. Cette réflexion est d’autant plus vraie que la promotion de l’exercice physique est devenue aujourd’hui une priorité de santé publique. De plus, en accueillant pour la première fois en France ces Jeux Olympiques Seniors, la ville de Nice ouvre une vitrine pour la promotion du sport non seulement en direction des seniors niçois mais plus généralement pour tous les seniors de France  » argumente Jean-Michel Galy. Par ailleurs, la ville de Nice travaille sur ce sujet depuis 2010, année où Christian Estrosi a créé l’opération « Seniors en forme ». L’idée est d’ouvrir aux quatre coins de la ville des espaces de libre pratique physique en plein air, dans des lieux publics faciles d’accès. Ces activités, gratuites, sont encadrées chaque matin par des animateurs de la ville. ■

Durant la dizaine de jours de compétition, la ville a fait le choix de proposer un panel de 27 sports, un chiffre jamais atteint jusque là.

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Le bonheur est dans la couverture

Maître d’ouvrage Université Lyon 1 + le Siuaps Architecte cabinet d’architecture Morin Rouchère

Le campus universitaire de la Doua à Villeurbanne, géré par l’Université de Lyon, a décidé de couvrir ses quatre courts de tennis existants. Les responsables du projet ont choisi un bâtiment avec une couverture textile.

BET Ingeneco

L

Éclairage 500 lux

raquettes, de pieds… » précise le directeur. Ainsi, le choix du nouveau bâtiment s’est porté sur un produit de la société Losberger France, un bâtiment Prosport de 36 m x 72 m qui couvre les quatre courts de tennis et abrite une dizaine de coffres sur roulettes afin que les différentes universités puissent stocker leur matériel. Le bâtiment a été doté d’un double éclairage : entraînement et compétition. Concernant le sol sportif, les responsables du projet ont choisi le béton poreux qui offre une capacité de résistance très importante. Aucun vestiaire ni sanitaire n’a été installé car un gymnase jouxte les courts.

Éviter les erreurs du passé

Le Siuaps avait déjà mené ce type de projet pour des terrains situés sur un autre site de la ville. « À l’époque, nous avions opté pour une structure métallique avec couverture en bac acier. C’est une solution bruyante dans laquelle il fait chaud l’été et froid l’hiver et lors des inter-saisons. De plus, au niveau du revêtement sportif, nous avions choisi du synthétique coulé et nous ne sommes pas pleinement satisfaits car il ne résiste pas aux différents impacts, comme les coups de

Un bâtiment économe en énergie et sans obstacle intérieur

L’un des principaux souhaits du Siuaps était d’avoir une infrastructure sans poteau intermédiaire à l’intérieur, comme le précise Alexis Chvetzoff : « Cela nous permet ainsi d’insérer des terrains supplémentaires grâce à des inter-filets afin de pouvoir accueillir des cours avec une trentaine d’élèves. C’est ce que nous faisions en extérieur et nous ne voulions pas perdre cet avantage ».

Pour l’aspect environnemental, le bâtiment a été prévu non chauffé et pour réduire au maximum les dépenses d’électricité, une couverture textile nouvelle génération TX30 de la société Serge Ferrari, a été préférée à une couverture traditionnelle. De plus, afin de limiter les risques de condensation et apporter une isolation supplémentaire une double membrane de toiture a été posée.

Plusieurs types de bardages métalliques

Plusieurs types de bardage métalliques ont été retenus dans ce projet, tous sont traités antigraffitis. « Afin de respecter les contraintes des normes sportives et nous démarquer d’un esthétisme trop industriel, nous avons opté pour du bardage de couleur posé à l’horizontal et fait réaliser une illustration avec l’assistance de Bianca Marvin, graphiste, que nous avons fait apposer par impression numérique Imageo Arcelor sur les pignons. Le choix de cassettes isolées perforées a permis à la fois une prise en compte d’une isolation et d’un confort acoustique intérieur important. Enfin, un système de protection anti-vandalisme qui n’altère pas le passage de la lumière a été

Le projet de couvrir quatre courts de tennis, consistait pour la maîtrise d'ouvrage à rendre possible l’utilisation de ces courts sans contraintes météorologique.

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TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

Fournisseur du bâtiment Losberger France Fournisseur des courts Chem Industrie – groupe Jean Becker Surface 2 592 m2 Durée des travaux 12 mois (à cause de quelques imprévus) dont 4 mois effectifs Coût 1 millions d’euros

L’architecte a opté pour du bardage de couleur posé à l’horizontal et fait réaliser par impression numérique une illustration.

posé devant les baies vitrées » décrit Franck Morin du cabinet d’architecture Morin Rouchère, maître d’oeuvre. Par ailleurs, un habillage spécifique en forme d’aile d’avion des chéneaux avec une structure en acier et plaques d’acier apporte une finition extérieure originale à ce bâtiment.

De nombreux avantages et des premiers retours positifs

Ce choix de bâtiment permet un montage très rapide pour un coût d’investissement vraiment intéressant par rapport à un bâtiment traditionnel. « L’autre avantage c’est la possibilité d’agrandir la structure en ajoutant d’autres modules. Nous pourrons

ainsi avoir d’autres terrains sous le même bâtiment » se projette Alexis Chvetzoff. La structure est également modulable et peut accueillir d’autres activités que le tennis. Par exemple, les stages d’été Tony Parker de basket ont eu lieu dans cette enceinte. Le directeur insiste également sur les premiers retours positifs qu’il a obtenus : « Ce n’était pas gagné car, au départ, nous avons dû imposer ce concept. En effet, certaines personnes étaient sceptiques visà-vis de la couverture en toile, et du fait qu’il ne s’agissait pas d’un gymnase classique… Depuis, les premiers retours sont positifs et ces personne sont vraiment surprises de la qualité de ce nouvel équipement ». ■

en bref

— L’un des principaux souhaits du Siuaps était d’avoir une infrastructure sans poteau intermédiaire à l’intérieur. — Pour l’aspect environnemental, le bâtiment a été prévu non chauffé et pour réduire au maximum les dépenses d’électricité, une couverture textile nouvelle génération a été préférée à une couverture traditionnelle. — L’un des avantages de cette structure est la possibilité de l’agrandir en ajoutant d’autres modules.

tennis

e projet de couvrir quatre courts de tennis, consistait pour la maîtrise d'ouvrage à rendre possible l’utilisation de ces courts sans contraintes météorologique. « La saison universitaire se déroule surtout en période automnale et hivernale. Les terrains étaient donc souvent glissants et il était donc difficile pour les enseignants de proposer des cours de qualité. De plus, nous avions une note de 10 000 euros de nettoyage par an » explique Alexis Chvetzoff, directeur du Siuaps de Lyon. En outre, cette nouvelle infrastructure devait être une solution économique, sans frais d’entretien mais dotée de finitions haut de gamme.

tennis

FICHE TECHNIQUE

Une infrastructure sans poteau intermédiaire à l’intérieur permet ainsi d’insérer des terrains supplémentaires grâce à des inter-filets.

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juridique

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« Ces derniers mois, le Code des marchés publics et la dénomination française de délégation de service public ont disparu, alors que la notion de subvention publique a reçu enfin une définition textuelle »

Le parcours de Sylvain Salles

— 2003 Magistère en Droit public des affaires — 2003 Titulaire d’un DESS en Droit public des affaires — 2004 Titulaire d’un DEA de Droit public fondamental — 2005 Obtention du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) — 2006 Avocat au cabinet Adamas — 2010 Avocat au cabinet Francis Lefebvre Chargé d’enseignement en Master I à l’Université Lyon III Formateur à l’Ecole des Ponts et Chaussées- Paris Tech — 2012 Avocat associé au cabinet Yramis - création Yramis droit public — 2014 Création du cabinet Axone Droit Public

CONTACT s.salles@axone-avocats.com Cabinet Axone Droit Public 72, avenue Jean Jaurès - 69007 Lyon Tél. : 04 78 02 89 43 60

S

ylvain Salles, avocat spécialisé en droit public économique et dirigeant du cabinet AXONE Droit Public, Chargé d’Enseignement en Master I à l’Université Lyon III, sur les délégations de service public, présente les différents domaines liés aux équipements sportifs pour lesquels il travaille avec les collectivités. Il évoque également les dernières modifications législatives et réglementaires intervenues récemment dans le domaine.

Quels sont les domaines d’activités pour lesquels vous travaillez avec les collectivités ?

Je mets mes compétences juridiques au service des collectivités publiques dans le cadre de la construction et de l’exploitation d’équipements sportifs, en les assistant juridiquement à la fois pour l’audit des contrats en cours, la préconisation de montages alternatifs, et dans l’assistance à la passation du montage juridique choisi dans le cadre d’un renouvellement le cas échéant, comme une délégation de service public par exemple. Cela concerne aussi bien les centres aquatiques, les remontées mécaniques, les salles multisports, les salles indoor, les pistes d’athlétisme, mais également les équipements équestres (indoor et outdoor) et les parcours d’accrobranche. Au niveau de mes références très récentes, j’ai travaillé pour la construction d’une salle multisport en Guyane, la construction et l’exploitation de centres aqualudiques et nautiques, le renouvellement du contrat des remontées mécaniques dans une station en Haute-Savoie, ou encore sur une problématique de droit public de la concurrence concernant une salle d’escalade à Lyon. Par ailleurs, je suis également sollicité par des fédérations sportives. Par exemple, j’ai travaillé sur le choix du territoire qui va accueillir le Grand Stade de la Fédération Française de Rugby (FFR), dont l’inauguration est prévue pour octobre 2017. Enfin, je collabore aussi avec des entreprises privées du secteur

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

« Une collectivité doit avoir en amont de la réalisation du projet une très bonne vision du contenu et du périmètre du service public qu’elle souhaite mettre en œuvre »

l’ordonnance du 23 juillet 2015, précise que le code des marchés publics n’existe plus. Par ailleurs, la loi de juillet 2014 sur l’Economie Sociale et Solidaire est venue donnée pour la première fois une définition textuelle de la notion de subvention publique, apport législatif salué à la fois par les praticiens et les théoriciens du droit. Par conséquent, les collectivités vont devoir revoir leurs conventions de subventionnement signées avec leurs associations sportives. En outre, il est important de signaler que la notion de délégation de service public disparaît au dépend de la notion de « concession », renforçant au demeurant la confusion sémantique qu’entretenait déjà ce terme. Enfin, une nouvelle forme de partenariat public privé est arrivée en juillet 2014 : la Société d’Économie Mixte à Opération unique (SEMOP). C’est une société d’économie mixte composée d’actionnaires publics et privés, dont la composition de l’actionnariat privé est le résultat d’une procédure de publicité et de mise en concurrence du partenaire privé, et qui se voit attribuée, cette foisci, sans publicité, ni mise en concurrence, un contrat de construction, d’aménagement, ou d’exploitation d’un service public.

du sport, notamment dans le cadre de certains litiges.

Pouvez-vous justement nous décrire sur quelles problématiques vous travaillez le plus ?

Concernant les collectivités, on peut distinguer deux aspects. Premièrement, en amont des projets avec l’étude de programmation pour déterminer le meilleur montage de construction et / ou d’exploitation selon les contraintes de la collectivité : urbanistiques, financières, de temps,… Pour la construction, j’aide au choix du tènement foncier en fonction des possibilités d’achat, jusqu’à la meilleure technique de réalisation. En ce qui concerne l’exploitation, c’est souvent pour des renouvellements de délégation de service public. Dans ce cas, un état des lieux est effectué et mon travail consiste à choisir le montage le mieux adapté aux contraintes et souhaits de la collectivité: marché public de travaux pour la construction, puis affermage pour l’exploitation, concession de service public avec un seul opérateur, reprise en régie de l’exploitation… Cette réflexion est applicable pour tout type d’équipement sportif. Deuxièmement, ce sont des missions intervenant davantage en aval des projets. J’assiste juridiquement le maître d’ouvrage pour rédiger le cahier des charges, le dossier de consultations, mais également pour la réception des candidatures, leurs analyses et dans les négociations pour le choix de l’opérateur final, jusqu’au suivi de l’exécution du contrat au cours de la première année.

Et concernant les entreprises privées ?

Il est important de les aider pour traduire les réalités juridiques d’un cahier des charges, pour optimiser la qualité d’une réponse à un appel d’offres. Je suis également la procédure, demande des compléments d’informations et gère les contentieux éventuels, comme les

Quels conseils donneriez-vous aux collectivités pour mener à bien leur projet ?

Personnellement, je pense qu’il est essentiel qu’une collectivité, en termes de service public, ait une très bonne vision très en amont de la réalisation du projet du contenu et du périmètre du service public qu’elle souhaite mettre en œuvre. Il ne faut pas qu’elle parte dans l’inconnu. Par ailleurs, dans le cadre de la construction d’une piscine publique, il semble indispensable que les élus déterminent l’usage prédominant qui sera privilégié sur les autres (centres nautiques typé plutôt club, ou tout public, ou scolaire).

Sylvain Salles met ses compétences juridiques au service des collectivités publiques mais aussi des entreprises du secteur sportif.

référés pré contractuels et les recours post contractuels. Enfin, il m’arrive d’aider les architectes et les maîtres d’œuvre dans leurs relations avec les collectivités.

Quels sont les derniers changements importants à signaler au niveau juridique ?

Dans le domaine des contrats publics, les années 2014 et 2015 ont été riches en nou-

velles normes et apports jurisprudentiels. Par exemple, depuis février 2014, il existe de nouvelles directives européennes concernant les marchés publics que l’État français doit transposer avant avril 2016. Elles concourent notamment à l’unification et la simplification des régimes des différents contrats publics, mettant un terme attendu à l’atomisation des catégories « à la française » des contrats publics. La seconde directive, transposée par

Il est difficile de vouloir tout faire dans un même lieu. Ce choix a des conséquences sur la construction et sur l’exploitation avec des tarifs qui ne seront pas les mêmes. De plus, un renouvellement de délégation de service public est l’occasion de réaliser un audit approfondi de la structure des équipements, et de son fonctionnement : sa fréquentation, les futurs objectifs, les éventuels changements de cap,… ■ 61


rh Fiche rédigée par Karine Pouliquen consultante ressources humaines et innovation sociale, Altea Conseil

FICHE N°55

DES LEVIERS POUR PRÉVENIR L’ABSENTÉISME

RAPPEL DU CONTEXTE L’absentéisme des personnels est un phénomène de grande ampleur. Dans le contexte actuel de contraintes fortes sur les ressources, la réduction de l’absentéisme est devenue un enjeu majeur. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un enjeu uniquement économique. En amont, l’absentéisme révèle potentiellement la complexité pour un établissement à mobiliser et à favoriser l’engagement au travail. En aval, il fait dysfonctionner les organisations du travail et contraint à une gestion des effectifs constamment tendue et complexe.

DÉFINITION Qu’est-ce donc que l’absentéisme, dont la terminaison suggère tant la dimension opportuniste ? Si Wikipédia le définit comme « une conduite qui se caractérise par des absences régulières du lieu de travail », il se réduirait pour le gouvernement à un ratio entre le nombre de jours d’arrêt pour maladie (ordinaire, longue durée, accident du travail et maladie professionnelle) et le nombre total d’agents (1). Bref, « des définitions qui ne définissent rien et font du concept même le premier absent au chapitre de l’absentéisme ! », s’agace le directeur général adjoint « ressources humaines » de Lyon (8 000 agents, 496 300 hab.).

OBJECTIFS ET ENJEUX A l’origine d’un fort taux d’absentéisme apparaissent ainsi des raisons aussi diverses qu’un manque de reconnaissance professionnelle, le vieillissement de la pyramide des âges, des perspectives d’évolution limitées, du stress ou une surcharge de travail, de nouvelles exigences ou des parcours professionnels qui engendrent une certaine usure. Pour réduire l’absentéisme, il faut avoir développé une vision globale du phénomène dans l’organisation et être parvenu à en cerner les causes et les effets sur plusieurs dimensions : organisationnelle, managériale, psychosociale, économique et humaine. D’où l’importance d’un diagnostic approfondi. « l’essentiel étant de passer du comment au pourquoi »

UN DIAGNOSTIC DE TERRAIN, PARTICIPATIF, EN 6 ÉTAPES ÉTAPE

1

Identification du contexte et de enjeux.

ÉTAPE

2

Cartographie de l’absentéisme. Mise en perspective nationale. Étude par activité.

TERRAINS DE SPOR TS #113 — OC TOBRE 2015

■R etrouvez chaque mois des conseils et des infos pratiques basés sur vos activités quotidiennes.

Analyse des statistiques d’absentéisme. STATISTICIENS

ÉTAPE

3

Mesure de la perception des agents sur la qualité de vie au travail.

■ Des nouveaux services et produits, des actualités, des portraits d’hommes et des chantiers à la loupe.

Enquête "qualité de vie au travail".

AVEC CHAQUE MOIS, SON SUPPLÉMENT CENTRES AQUATIQUES

CONSULTANT(E)S RH

ÉTAPE

4

Écoute individuelle et collective des agents.

+

Analyse de la réalité du terrain.

ÉTAPE

5

Analyse et préconisation d’actions clés.

ÉTAPE

6

Déclinaison des actions. Mise en place d’indicateurs de pilotage.

■C ’est aussi un partage d’expériences avec des exemples de réalisations, indoor et outdoor (terrains de grand jeu en gazon naturel, en gazon synthétique)...

CONSULTANT(E)S RH, ERGONORMES

Groupe de travail participatif.

Restitutions, présentation et appropriation "des Feuilles de route". CHEF DE PROJET

POUR ALLER + LOIN ♦

LE MAGAZINE DE RÉFÉRENCE POUR LA CRÉATION, LA GESTION ET L’ENTRETIEN DES ESPACES AQUATIQUES LUDIQUES ET SPORTIFS

Entretiens semi-directifs. Observations terrain.

CHEF DE PROJET

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Réunion de lancement. Pilotage de la démarche. CHEF DE PROJET

MISE EN ŒUVRE Lutter contre l’absentéisme doit commencer par un diagnostic des causes. « Il faut interroger les personnes, prendre le pouls de la collectivité, ce qui peut être réalisé en interne, sans l’intervention d’un cabinet extérieur, sauf s’il existe un conflit potentiel      fort ».

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es formations existent pour apprendre à mettre en place une D démarche, n’hésitez à vous rapprocher de votre D.R.H. Un dossier complet de l’ANACT : http://www.anact.fr/web/dossiers/pilotage-conditions-travail/ absenteisme?p_thingIdToShow=29835612

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