TERRAINS DE N°123
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016
SPORTS
C R É AT I O N , G E S T I O N & E N T R E T I E N D E S S O L S E T D E S É Q U I P E M E N T S S P O R T I F S
Portrait p. 14
ISSN : 2263-7990
Une vraie dynamique sportive et touristique à Hagetmau
ARROSAGE p. 28 Les arroseurs escamotables à turbines
RÉALISATION p. 52 Chalon-sur-Saône donne une seconde vie à son parquet
ÉDITO Les bons choix pour le futur
C
omme dans tous les domaines, celui du sport demande d’effectuer certains choix, parfois difficiles, afin de continuer s o n développemen t . De leur côté, les entreprises doivent innover pour poursuivre leur croissance et se positionner sur de nouveaux marchés, notamment pour répondre aux nouvelles problématiques (environnementales, foncières, budgétaires…) des communes. Ces dernières ont aussi d’importantes décisions à prendre lorsqu’elles se lancent dans un ou plusieurs projet(s) qui aura(ont) des incidences à court, moyen et long terme sur leur territoire. Elles doivent donc, de plus en plus, appréhender "le coût global" en intégrant les coûts pluriannuels d’investissement, de gestion et de fonctionnement, pour assurer leur pérennité, leur performance et leur durabilité de leurs équ ipemen ts. L’ o b j e c t i f é t a n t , s u r l e l o n g t e r m e , d e satisfaire les sportifs tout en maîtrisant leurs engagements budgétaires. Avec toujours cette volonté de créer une vraie politique sportive en d y namique avec les e n j e u x de s an t é p u bl i q u e et d’ attractivité tou r i s t i q u e de l e u r t e r r i t oi r e. Ces réflexions permettent de prendre les bonnes décisions et de continuer à développer c e secteu r du sport q u i e s t e n c or e e t t ou j ou r s une pierre angu laire de n ot r e s oc i é t é .
SOMMAIRE #123 Novembre-Décembre 2016
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8 ÉVÈNEMENT 8 Idverde, construction et entretien des terrains hybrides de l'ASM 8 ANDES : rencontre annuelle des référents départementaux 10 Daniel Husson : "Une nouvelle dynamique est en route" 12 "Ville Active et Sportive", la dynamique sportive de Rosny-sous-Bois 14 PORTRAIT Une vrai dynamique sportive et touristique à Hagetmau 16 INTERVIEW Sport et santé, un duo complémentaire à Marcq-en-Barœul 18 RENCONTRE 18 Le sport, un enjeu pour la région Ile-de-France 19 C onseil départemental de la Marne : les jeunes et le sport pour tous comme priorités 20 HOMMES & ENTREPRISES Compo Expert conjugue qualité, services et performances environnementales
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Directeur de publication Erick Roizard Directeur de rédaction Martine Meunier Secrétaire général de rédaction Caroline Roy Rédaction Ludovic Colas, Germain Granger, Stéphanie Pioud Infographie Karina Cusin-Mermet Rédaction Tel. 04 37 46 04 91 Fax. 04 72 53 07 12 redaction@terrainsdesports.com Publicité Tel. 04 37 46 04 96 Fax. 04 72 53 07 12 publicite@terrainsdesports.com Abonnement Les Editions de Bionnay 493, Route du Château de Bionnay 69640 Lacenas Tel. 04 74 02 25 25 Fax. 04 37 55 08 11 leseditionsdebionnay@orange.fr Impression Imprimerie CHIRAT 744, rue Sainte-Colombe 42540 Saint-Just-la-Pendue Ce numéro comporte un supplément Centres Aquatiques En aucun cas le magazine Terrains de Sports ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).
GAZON 22 SYNTHÉTIQUE 22 U n terrain transformé pour des conditions de jeu améliorées 24 U ne première pour Château-Thierry 26 FICHE FFF Un gazon synthétique s'entretient ! 28 ARROSAGE Les arroseurs escamotables à turbine : plus loin dans l'arrosage ! 34 AMÉNAGEMENT & CHANTIER Des solutions de qualité pour des terrains performants 37 PUBLI INFO Top Green pour le Top 14 de Clermont-Ferrand 38 NATUREL Gazons naturels : la qualité progresse !
Martine Meunier Directeur de la rédaction
Revue éditée par LES EDITIONS DE BIONNAY SAS au capital de 140 800 euros RCS LYON 401 325 436 Principaux associés Erick Roizard & Martine Meunier Président Erick Roizard Directeur général Martine Meunier Dépôt légal à parution Commission paritaire 1118T 80371 ISSN 2263-7990
ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS 5 ACTUALITÉS
41 MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS Tracteurs compact : l'indispensable polyvalence !
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OUTDOOR 44 MULTISPORTS Terrain multisports : une structure complémentaire idéale 46 ATHLÉTISME Dreux rénove sa piste pour accueillir des événements nationaux 47 TENNIS Un nouveau point gagnant pour le tennis de Pontarlier 48 ÉQUIPEMENTS Le modulaire : une solution très intéressante pour les vestiaires
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INDOOR 50 RÉALISATION 50 Un équipement pour diversifier les activités 52 Chalon-sur-Saône donne une seconde vie à son parquet
ANIMATIONS & TERRITOIRES 54 SPORT & TOURISME 54 Coupe du monde, les stations françaises sur la scène internationale 56 Sport Connect 58 DISCIPLINE La FFE veut se remettre en selle
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PRATIQUE 60 JURIDIQUE Les personnes publiques peuvent-elle recourir à la VEFA pour la construction d'équipements sportifs ? 62 MANAGEMENT Préparer son plan de formation
S'ABONNER À TERRAINS DE SPORTS Prix au numéro : 15,00 euros Abonnement (1 an - 9 numéros + suppléments) France : 117,00 euros TTC Hors France métropolitaine : 140 euro TTC Tél. : 04 74 02 25 25 Fax : 04 37 55 08 11 contact@terrainsdesports.com
ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS
AGENDA JOURNÉE ANDIISS ILE-DE-FRANCE : la sécurité dans les équipements sportifs Le 15 novembre à Montigny le Bretonneux SALON COMMUNICA SPORT Les 8 et 9 décembre à Toulouse JOURNÉE ANDIISS SUD-EST : les collectivités territoriales engagées dans le sport santé bien-être Le 13 décembre à Aubagne
Gerflor : fournisseur officiel des sols de la Ligue Nationale de Basketball La Ligue Nationale de Basket vient d’annoncer un partenariat technique avec la société Gerflor. Avec ses parquets Connor Sports® en érable d’origine NordAméricaine, l’entreprise fournit 8 franchises NBA dont les champions 2015, Golden State Warriors. Gerflor est aussi partenaire exclusif de la NCAA et a équipé les derniers Jeux Olympiques à Rio, ainsi que les Championnats d’Europe en 2015 et la Coupe du Monde en 2014. Gerflor pourra aussi apporter son expertise "parquet" et "revêtement de sols sportifs" dans l’organisation de compétitions nationales. En effet, elle équipera la Disneyland Paris Leaders Cup LNB du 17 au 19 février 2017 avec son parquet Connor Sports® Quicklock.
OFFRE D'EMPLOI
Chabanne + Partenaires lauréat de la future patinoire de Louviers
Recherche : Responsable du Bureau d’Etudes La Société DVS-SERPEV, basée dans les Yvelines (78), spécialisée dans la construction de terrains de sports et VRD, recherche son Responsable du Bureau d’Etudes. Sous la Responsabilité du Directeur, il se procure les dossiers (privés et publics), traite et assure le suivi des Etudes en liaison avec les autres intervenants de la Société. Il assurera l’organisation du Bureau d’Etudes. Toutes les candidatures devront être adressées à Madame Annie ALONSO à l’adresse suivante a.alonso@dvs-serpev.fr
OFFRE D'EMPLOI Recherche : Chefs d’équipes et Chefs de chantiers (H/F) Localisation : Bordeaux (33) Mendionde (64) Pays-Basque Vous disposez d’une expérience significative sur les terrains de sports et une expérience dans la création d’espaces verts serait un plus. Vous savez manager une équipe et vous savez faire preuve d’autonomie. Vous disposez d’un permis EB (PL et Super Lourd serait un plus.) Envoyer CV + lettre de motivation + prétentions à LAFITTE PAYSAGE 64240 Mendionde gcazaubon@lafitte.net Téléphone : 05 59 29 19 49
La nouvelle patinoire intercommunale de Louviers proposera deux grandes entités : la halle principale à vocation "événementiel sportif" qui comprend l’aire de glace principale et ses tribunes, et la halle ludique à usage institutionnel avec une aire de glace dédiée aux associations et aux scolaires. Autour de ces principales entités, viendront se développer les grandes entités fonctionnelles de la patinoire : - l es annexes publiques (Hall, billetterie, cafétéria, bar de piste), les annexes patineurs (vestiaires, infirmerie, salle de musculation, banque à patins grand public), - les annexes administratives et de service, - les dépôts et locaux techniques, - l es espaces extérieurs (Parvis, Agora, espaces verts, parking 100 places, stationnement). Le montant des travaux s’élève à 10 millions d’euros HT, pour une livraison prévue à l’été 2019
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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS
C’est l’entreprise Mathis, spécialiste de la construction bois, qui a été retenue par les élus de la commune de Villedieu-sur-Indre (36) pour construire son futur gymnase. La société va installé est le système constructif modulaire et fonctionnel Avio®. Le gymnase d’une dimension de 21 x 36 m se déploie sur une surface de 756 m². Les dimensions du bâtiment prennent en compte les gabarits de jeu pour le tennis, badminton, basket et volley. La construction est complétée par des annexes, telles que les vestiaires et les sanitaires, sur une surface de 170 m2. La livraison du chantier est prévue pour septembre 2017 pour un montant global de chantier de 1 450 000 euros TTC.
Retour sur le club des Fédérations et Ligues Professionnelles de Fedairsport Fin septembre, FEDAIRSPORT (Fédération des Acteurs des Équipements de Sports et de Loisirs) a rassemblé de nombreuses fédérations sportives dans le cadre de son club des Fédérations et Ligues Professionnelles. L’occasion de revenir sur les missions du service équipement au sein des fédérations et a insisté sur l'importance d'accompagner non seulement les clubs affiliés mais aussi les maîtres d'ouvrage dans leur projets d'équipements spécifiques et dans leur maintenance : de l’entretien des terrains existants, aux contrôles des installations jusqu’à la construction de nouveaux équipements. A l'occasion de cette réunion, le Club des Fédérations et Ligues Professionnelles s'est fixé 3 grands objectifs : - c onstitution d'une plateforme Fedairsport pour centraliser l'ensemble des réglementations fédérales, - publication d'un Guide Fedairsport pour compiler les exigences et recommandations fédérales à l'attention des maîtres d'ouvrages, - communication à destination des collectivités à l'occasion du salon des Maires 2017 sous la bannière Fedairsport.
Sport International : une journée consacrée à l’entretien des terrains L e 2 7 S e p t e m b re, l e s e n t re p r i s e s du groupement Sport International organisaient une journée technique sur le site de la Fédération Française de Football à Clairefontaine. Les terrains de sports naturels et synthétiques du site sont entretenus depuis six années par l’entreprise Sparfel. Lors des conférences, plusieurs thématiques ont été abordées : l’entretien des gazons synthétiques, la mise en place et l’entretien du substrat fibré Sport International ou encore des présentations de chantiers de rénovation de gazon naturel en Drain laser ® et Gazon 100 Jours ®. Les participants ont également pu découvrir le matériel des différentes entreprises partenaires de Sport International (John Deere, Wiedenmann, Recticel, Metaluplast, Frans Bonhomme…).
Une nouveauté pour le Vredo
Le Vredo Série Sport avec option DDS, distribué par la société Hydraparts, est un regarnisseur alliant économies et efficacité. Il a été développé pour un ensemencement rapide des terrains de grand jeu, stade d'honneur et fairways de golf. La série sport est équipée d’un système de profondeur double dosage, afin de semer deux sortes de graines, à deux dosages différents en un seul passage sur différentes profondeurs. La quantité de semences peut être réglée de façon progressive au gramme près. La graine est placée dans une fente en V directement en contact avec le sol pour une germination inégalé. Le rouleau arrière referme les fentes et aide à récupérer la planimétrie. 6
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FFBB : Jean-Pierre Siutat réélu à la présidence A l’issue de la dernière Assemblée Générale, Jean-Pierre Siutat (57 ans) a été réélu à la présidence de la Fédération Française de BasketBall (FFBB), pour un mandat de quatre ans (2016-2020) par la très grande majorité des délégués représentants les licenciés (98,55 % des voix). Il avait été élu pour la première fois à la présidence de la FFBB en 2010 après avoir exercé diverses fonctions au sein de la fédération.
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© Bellenger / is / FFBB
Mathis va construire le futur gymnase de Villedieu-sur-Indre
ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS
Un nouveau CREPS en région Pays de la Loire La commission permanente du Conseil régional des Pays de la Loire a voté une enveloppe de 38,15 millions d’euros pour la construction du nouveau Centre de Ressources, d’Expertise et de Performances Sportives (CREPS) à La Chapelle-sur-Erdre. D’une superficie de 12 4 00 m 2, ce nouvel établissement sera composé d’équipements sportifs (tennis de table, salle polyvalente, tir à l’arc, salles de musculation), de locaux de formation, d’hébergement, de restauration ou encore des locaux recherche-innovation. Le Conseil régional a précisé que les clubs sportifs de La Chapelle-sur-Erdre profiteront d’une utilisation mutualisée des équipements sportifs. Le calendrier des travaux n’a pas été précisé.
Tour de France 2016 dans la Manche : 22 millions d’euros de retombées Au moment de la présentation du parcours du Tour de France 2017, l’heure est au bilan et à l’évaluation des retombées économiques et médiatiques pour le territoire de La Manche qui a accueilli le grand départ (les trois premières étapes) de l’édition 2016. Au total ce sont 878 000 personnes (manchois et touristes) qui étaient présentes sur les 3 jours cumulés sur les zones liées aux sites départ et d’arrivée et tout le long des 435 kilomètres de course. La part des habitants du département dans le total des spectateurs est de 50 %. L’autre partie représente donc un afflux de 438 710 touristes qui ont pu découvrir ou redécouvrir le territoire au cours des 3 jours (205 673 touristes séjournant et 233 037 touristes excursionnistes). Grâce aux derniers chiffres 2015 de l’enquête Suivi de la Demande Touristique (SDT) (montrant que la dépense moyenne dans la Manche, par personne et par nuit, est de 74 € pour les touristes séjournant et de 32 € pour les touristes excursionnistes), le Département a ainsi chiffré les dépenses des touristes sur le territoire à 22,6 millions d’euros sur les 3 jours. Pour rappel, le budget global pour l’organisation du Grand Départ était de 5 millions d’euros dont 2,6 millions pris en charge par le conseil départemental de la Manche et 1,3 million par la région Normandie.
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Créteil : c’est parti pour la Maison du handball
Le coup d’envoi de la réalisation de ce projet initié par la Fédération française de handball vient d’être donné à Créteil. Ce "Clairefontaine" du hand a une triple vocation: promouvoir le rayonnement international et dynamiser le handball français ; contribuer à l’aménagement du territoire dans le domaine sportif ; soutenir le développement de la pratique du handball auprès des joueurs de tous niveaux. Sur près de 14 000 m 2 à proximité du stade Dominique-Duvauchelle, le projet regroupera, à l’horizon 2017, le siège de la Fédération française, un pôle formation et séminaires, un pôle sportif et santé ainsi qu’un pôle hébergement et restauration. Le centre d’entraînement et d’hébergement pour sportifs de haut niveau comprendra également un pôle "Espoirs" pour l’accueil et la formation des jeunes handballeurs de l’Est parisien.
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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS
IDVERDE
Construction et entretien des terrains hybrides de l’ASM C’est à Clermont-Ferrand qu’Hervé Lançon, Président d’idverde, et ses équipes ont organisé une journée technique pour présenter les nouveaux procédés de gazons naturels renforcés pour les terrains de grand jeu et notamment la technologie Mixto. Journée technique et conviviale en présence d’Eric de Cromières, (Président de l’ASM), Samuel Bever (Directeur R&D Idverde), Philippe Coulon (Directeur Technique Idverde), mais aussi d’Imanol Harinordoquy (ambassadeur Mixto) et de nombreux intendants qui ont foulé les pelouses hybrides du mythique stade Marcel Michelin récemment rénovées.
ANDES :
rencontre annuelle des référents départementaux Comme chaque année, l’Association Nationale Des Elus en charge du Sports (ANDES) a organisé une journée de rencontre de ses référents départementaux. Véritable source d’information locale, ces interlocuteurs privilégiés représentent l’association nationale sur les territoires, fédèrent les élus en charge des sports, relayent les actualités nationales, et alertent sur les problématiques locales. Ce temps d’échanges a eu pour objectif d’évoquer leur mission au quotidien, leurs initiatives locales, leurs attentes mais également leurs difficultés.
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VILLE ACTIVE ET SPORTIVE
Daniel Husson :
"Une nouvelle dynamique est en route" Avec le label Ville Active et Sportive, l’Union Sports&Cycle, le Ministère des Sports et l’ANDES veulent encourager les collectivités à développer la pratique des activités physiques et sportives sur leur territoire. Pour quels enjeux et quels besoins ? Les explications de Daniel Husson, président de la commission "Activités Ludiques & Sportives" de l’Union Sports&Cycle qui rassemble les principaux fabricants et importateurs d’équipements sportifs. Comment le label a–t-il été accueilli par les collectivités ? Daniel Husson : de façon très positive, car nous avons déjà reçu plus de 350 demandes de dossiers. C’est un début très encourageant d’autant que nous avons peu communiqué à ce sujet. Avec ce label, notre objectif est d’encourager les villes à développer l’activité physique et sportive sur leur territoire. Les élus semblent partager notre ambition puisque d’après une étude réalisée par l’association Villes de France, 90 % d’entre eux sont favorables au développement d’équipements sportifs de proximité en France. Cela prouve qu’une nouvelle dynamique est en route.
La France accuse-t-elle un retard à ce niveau ? Tout dépend à quel niveau. Notre territoire est généralement assez bien doté en équipements sportifs et infrastructures en salles pour lesquels, il existe un problème de vétusté bien connu. En revanche, nos villes et villages sont nettement moins pourvus en aires de fitness et de jeux de plein air que les pays d’Europe du Nord ou anglo-saxons. C’est un marché plus récent mais qui devrait se développer, car la demande des habitants est très importante.
Quelles sont les attentes aujourd’hui des citadins ? Une étude réalisée l’an dernier par l’institut BVA auprès de la population (voir encadré) nous avait permis de décrypter les modes de pratiques des activités physiques et sportives des Français et d’analyser leur perception des installations sportives de proximité. Il en résultait que les 2/3 des personnes interrogées souhaitaient bénéficier d’équipements en accès libre et ouverts à tous. Notamment les jeunes et les seniors pour des raisons économiques. Cette demande répond également à une évolution de la société : on souhaite aujourd’hui être libre de pratiquer une activité à n’importe quel moment de la journée, de façon plutôt individuelle, autonome et ludique, mais aussi quel que soit son niveau. Cette démarche est positive car elle incite les Français à davantage se dépenser. Et elle ne rentre 10
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Président de la commission "Activités Ludiques & Sportives" à l’Union Sports&Cycle, Daniel Husson est également président du groupe Husson International, l’un des principaux fabricants européens d’équipements sportifs et ludiques.
pas, à mon avis, en concurrence avec les salles de fitness privées car les deux sont au contraire plutôt complémentaires. De toutes façons, l’objectif final est de lutter contre la sédentarité par tous les moyens.
Quels sont enjeux pour les collectivités ? Ils sont multiples. Inciter les habitants à pratiquer une activité physique et sportive, c’est contribuer à améliorer leur santé et leur bien-être. Un enfant actif a beaucoup plus de chances de devenir plus tard, un ado actif qui, à son tour, sera un adulte actif… C’est aussi une façon d’améliorer le vivreensemble, car le sport est un facteur de cohésion sociale. On le voit dans les cités mais aussi dans les villages où ces activités permettent de créer du lien social, de favoriser les échanges intergénérationnels, de lutter contre l’isolement... Enfin, une ville bien dotée en matière d’équipements
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sportifs et ludiques de qualité sera forcément plus attractive pour les nouveaux habitants ainsi que les touristes.
Quelles sont les activités émergentes ? Il y a de nombreuses activités sportives émergentes même si ces pratiques existent parfois sous une forme différente depuis longtemps. Pour simplifier, on a trois grandes catégories de sports émergents : les sports de ballons (futsal, padel, roller hockey, tennis ballon…) ; les activités de fitness (street workout, crossfit, parkour, TRX, zumba, U’camp…) et les sports de glisse urbaine (street surfing, sbyke…). Ce qui est nouveau, comparé à une trentaine d’années, c’est le nombre impressionnant de sports que l’on peut pratiquer aujourd’hui. C’est sensationnel. Mais ce que l’on demande aux villes candidates aux labels, ce n’est pas forcément de proposer des activités très
originales, mais surtout de mettre en place des politiques sportives ambitieuses afin d’encourager les habitants à pratiquer toutes sortes d’activités physiques ou sportives. Le street workout est, par contre, une activité nouvelle, pour laquelle il y a, de toute évidence, d’incroyables talents qu’il convient d’encourager.
Une enquête riche d’enseignement L’étude BVA commandée l’an dernier par l’Union Sports&Cycle sur les modes de pratiques des activités physiques et sportives des Français avait permis de déterminer des tendances de fond utiles. Il en était ressorti que les Français sont de plus en plus actifs et souhaitent pratiquer leur sport dans l’espace public pour leur loisir et bien-être, et s’affranchir ainsi de la discipline encadrée et de la compétition. Ainsi, ils sont 85 % à juger les infrastructures de proximité comme un lieu de vie essentiel pour la vie de la commune. D’ailleurs, 58 % souhaitent des équipements ouverts à tous. Leurs motivations sont multiples : pratique gratuite, mixité sociale, lieu de vie et de convivialité...
Et la connectivité des équipements, est-ce une tendance forte ?
Quels conseils donneriez-vous aux collectivités qui souhaitent s’équiper ?
Je répondrais oui et non ! Oui, car de plus en plus d’équipements de plein air sont dotés de flash codes qui permettent aux utilisateurs d’avoir accès via leur s m a r t p h o n e à d e s v i d é o s m o n t ra n t les exercices et des programmes d’entraînement. C’est bien mais il ne faut pas aller vers les gadgets ! Il faut avant tout informer l’utilisateur sur le bon emploi des équipements pour apprendre à faire les bons gestes... De simples dessins bien faits et des flash codes suffisent généralement. L’idéal serait d’avoir ponctuellement sur place un coach sportif qui encadrerait des groupes d’utilisateurs.
Créer, par exemple, une aire de fitness de plein air, c’est d’abord refuser de faire du saupoudrage d’équipements ! Et puis, acheter des produits fabriqués en Europe notamment pour des raisons de solidité et de sécurité ! Et faites confiance aux professionnels de l’Union Sports&Cycle qui ont une grande compétence en la matière. Pour répondre aux attentes de tous les publics (senior, jeune, sportif ou non, famille, handicapé...), un équipement sportif doit être bien pensé et surtout complet. Ainsi, pour satisfaire le plus grand nombre, une collectivité devrait proposer, idéalement sur un même site, un terrain multisports pour les adolescents, une aire de fitness avec différents espaces (zone orientée musculation, zone stretching, une autre sur le cardio-training…), mais aussi créer des zones de street-workout, ou encore des parcours de santé pour les joggeurs... Enfin, lorsque les budgets le permettent, nous conseillons aux collectivités de faire appel à des concepteurs paysagistes pour aménager des aires sportives et ludiques qui s’intégreront de façon agréable dans le paysage.
Quelles sont les innovations en matière d’équipements extérieurs ? L’innovation passe surtout par la construction d’équipements durables qui répondent aux besoins de tous, en phase avec les nouveaux sports émergents et qui, bien sûr, permettent une pratique sportive dans les meilleures conditions.
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ACTUALITÉS & ÉVÉNEMENTS
"Ville Active et Sportive"
La dynamique sportive de Rosny-sous-Bois La ville de Rosny-sous-Bois fait partie des nombreuses communes à avoir déposé leur candidature pour obtenir le nouveau label "Ville Active et Sportive" décerné par l’Union Sports&Cycle, l’ANDES et la Direction des Sports du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Pour cette ville du département de la Seine-Saint-Denis, la politique sportive déployée joue un rôle de cohésion sociale.
Le Centre Nautique et Sportif a été entièrement réhabilité avec l’aménagement de différents espaces dédiés aux loisirs, bien-être, santé... Parmi eux : un bassin ludique de 160 m2 avec buses et banquettes, pataugeoire et penta-glisse (grand toboggan) à 4 couloirs. Au total, les travaux auront coûté 15,3 M€, financés à 82 % par la ville.
"E
n tant qu’ancien dirigeant associatif, je crois que le sport est une école de la vie. C’est un formidable levier d’éducation pour apprendre à la fois à se dépasser et vivre en commun. Une politique sportive de qualité doit s’attacher à défendre ces valeurs. La municipalité poursuit cette voie depuis de nombreuses années et l’obtention de ce label serait à la fois une reconnaissance du travail accompli mais aussi l’affirmation de la volonté de continuer en ce sens" assure Claude Capillon, maire de Rosny-sous-Bois. Il est vrai que cette ville de 44 156 habitants a fait de sa politique sportive un outil d’éducation et d’insertion, permettant de susciter une véritable dynamique dans l’ensemble des quartiers de la ville, tout en fédérant les différentes populations qui la composent. Située à l’Est de Paris, en SeineSaint-Denis, la ville présente, en effet, une mixité sociale forte, avec notamment pour particularité une population jeune (40% de la population a moins de 30 ans). Avec un taux de logement sociaux de 24,7 %, la ville 12
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compte également trois quartiers prioritaires, qui représentent plus de 10 000 habitants, soit près d’un quart de la population totale.
Du sport pour tous Pour que cette politique sportive joue ainsi un rôle de cohésion sociale, la municipalité a consacré l’année dernière un budget de 6,11M€ au sport (sur un budget global de 90M€). Son objectif ? Impliquer et sensibiliser l’ensemble de la population à la pratique sportive, quels que soient son origine sociale, ses revenus, son âge, sa situation de handicap... Ainsi, la ville soutient financièrement plus de 70 % des 42 associations sportives (pour un montant total de 444 700 € en 2015) afin de maintenir des tarifs de cotisation abordables et favoriser la mixité sociale. Parmi les associations de Rosny-sous-Bois, deux sont multisports : le Stade Olympique (17 sections sportives) et la Jeanne d’Arc (6 sections sportives). En parallèle, la ville s’appuie également sur son Ecole Municipale
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ROSNY-SOUS-BOIS EN CHIFFRES 5,91 Km2 44 156 habitants 24,62 % de moins de 18 ans 17 % de plus de 60 ans 14 % de taux de chômage 3 quartiers prioritaires 90 M€ de budget global en 2015 6,11 M€ de budget sport en 2015
des Sports (EMS), qui, avec ses 7 éducateurs à temps plein, propose également une large palette d’activités pour les enfants âgés entre 3 et 12 ans pendant l’année scolaire et les vacances (stages...). Mais l’EMS s’adresse également à d’autres publics, tels que les séniors avec des séances de gymnastique adaptées pour les aider à "bien vieillir" et rompre leur isolement. Ou encore les employés de mairie avec des séances de sport organisées sur le temps du déjeuner. Ce programme, intitulé "Collecti-vitalité" a d’ailleurs fait l’objet d’une labellisation dans le cadre de la campagne 2015 de l’opération "Sentez-vous Sport". L’objectif visé était de lutter contre la sédentarité et d’agir sur la santé. Dans la même optique, l’EMS s’investit dans la promotion du programme national de santé "Vivons en Forme", via des journées de sensibilisation sur l’équilibre alimentaire co-animées par un nutritionniste. En parallèle, la ville soutient également les projets innovants en matière d’accessibilité (rencontre valides/handicapés, enveloppe financière de plus de 55 000 € dédiée aux travaux d’accessibilité du Centre Nautique). Sans compter qu’elle accueille une vingtaine de manifestations sportives significatives dans l’année ainsi que des rencontres sportives tous les week-ends. "Notre force à Rosny-sous-Bois, c’est de pouvoir proposer à tous les publics une multitude de sports, et notamment des activités originales comme le football américain, le roller, le golf... A titre d’exemple, une convention a été établie avec le délégataire du Golf de la ville (NGF) permettant une initiation pour une vingtaine de classe d’élémentaires. Par ailleurs, nous encourageons la pratique d’activités émergentes. L’an prochain, nous souhaiterions d’ailleurs acheter une station de "street work-out " qui sera implantée au Stade Pierre Letessier, aux abords du futur parc du Plateau d’Avron. Nous envisageons aussi l’installation de deux terrains de Padel tennis pour un coût de 92 394€ TTC" explique Sylvie Jacament, conseillère municipale déléguée aux sports.
Des investissements soutenus Afin de moderniser ses infrastructures sportives, la municipalité déploie d’importants investissements. Parmi les gros chantiers opérés : la réhabilitation complète du Centre Nautique et Sportif pour répondre aux attentes actuelles de la population avec l’aménagement de différents espaces dédiés aux loisirs, bien-être, santé... Ce nouvel équipement, qui vient d’ouvrir ses portes, comprend un espace aquatique plus grand (575 m2 contre 387 m2 auparavant). Il est composé d’un bassin sportif de 312,5 m2 (25 M X 12,5 M), doté d’un nouveau revêtement (dispositif Myrtha Pools), mais également d’un bassin ludique de 160 m2 avec buses et banquettes massantes, pataugeoire et penta-glisse (grand toboggan) à 4 couloirs.
Un espace bien-être composé d’un jacuzzi, hammam et de deux saunas ainsi qu’une salle de fitness complètent l’offre. Au total, les travaux auront coûté 15,3 M€, financés à 82 % par la ville, 13 % par la Région Ile-de-France (2 M€) et 5 % par l’Etat (711 000€). La gestion de cet équipement a été confiée en délégation de service public à la société Opalia. Autre chantier conséquent terminé : la réhabilitation du gymnase Félix Eboué en raison de sa vétusté (sol, sanitaires et vestiaires). Plus de 2,1 M€ TTC ont ainsi été nécessaires pour changer le revêtement du sol (type Gerflor), rénover les façades avec une ouverture sur l’extérieur, ré-agencer les espaces intérieurs, poser un nouvel éclairage, ou encore améliorer l’isolation sous toiture et installer un chauffage par le sol... Pour cette réhabilitation, la ville a bénéficié de plusieurs subventions dont 339 480 € du Conseil régional, 227 222 € du CNDS ou encore de 200 000 € du Conseil départemental. A noter également qu’en 2014, la ville a réalisé une halle sportive avec une structure de toile tendue sur des poteaux de soutènement d’une superficie d’environ 1 110 m2. Le tout pour un coût global de plus d’1 M€ HT. Parmi les prochains projets de la mairie : la création d’un club house pour la section football du Stade Olympique Rosnéen (SOR). Ce chantier, dont le coût des travaux est estimé à 109 000 €, consisterait à réaménager un local existant avec notamment la création d’une cuisine, de réserves et de locaux techniques adaptés. A noter que l’entretien des installations sportives existantes représente également un coût élevé pour la ville. La plupart des équipements ayant été construits il y a plusieurs décennies : 1965 pour les principaux gymnases, 1924 pour le Stade Pierre Letessier, 1970 pour le stade Armand Girodit, 1975 et 1993 pour les complexes multisports... A titre d’exemples, les deux stades ont fait récemment TERRAINS DE
Initier l’ensemble des habitants à toutes les pratiques sportives, même les plus atypiques, telle est l’ambition de Rosny-sous-Bois.
l’objet d’investissements importants avec la réfection complète en résine polyuréthane de la piste d’athlétisme sur le stade A. Girodit, en 2010, pour un coût global de 1 200 000 € HT. Et en 2011, la rénovation d’un terrain de football en schiste avec la mise en place d’un terrain en synthétique, pour un coût de 570 175 € HT sur le Stade Pierre Letessier. SPORTS -
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Une vraie dynamique
sportive et touristique à Hagetmau
© Ville de Hagetmau
Avec 4 500 habitants, la commune d’Hagetmau (40), qui a remporté le challenge L'Équipe de la ville la plus sportive en 2012 (catégorie moins de 20 000 habitants), dispose d’un centre sportif international contribuant à sa renommée. À 41 ans, Vincent Lacourrège dirige cet équipement hors du commun, situé sur un site unique de 30 hectares.
Réparties en 7 services, 35 personnes gèrent les nombreux équipements sportifs sur un site de 30 hectares.
Quel est votre parcours ? En 1997, j’ai suivi des cours d’administration économique et sociale à la faculté, mais je n’ai pas souhaité continuer. Impliqué dans le tissu associatif : bénévole dans le club de gymnastique d’Hagetmau (340 licenciés) pendant 12 ans, président du comité des Landes de gymnastique depuis 9 ans et vice-président du comité d’Aquitaine de gymnastique depuis 8 ans. J’ai obtenu le BEES 1er degré de gymnastique et le BEES Activités physiques pour tous (BEESAPT). Depuis 8 ans je suis également secrétaire général du comité départemental olympique et sportif des Landes. En parallèle, j’ai donc intégré le service des sports de la commune grâce à la création des emplois jeunes. J’étais en charge de la coordination sportive: communication, traitement des subventions, lien avec la mairie, animation scolaire… En 14
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2003, j’ai obtenu une licence professionnelle en gestion des administrations et des métiers du sport. Puis, l’année suivante, le concours d’ETAPS m’a permis d’être nommé éducateur territorial, toujours à Hagetmau. Depuis 2013, suite au départ du responsable je dirige la Cité Verte.
Qu’est-ce-que la Cité Verte ? C’est le centre d’entraînement sportif international de la ville, créé il y a 45 ans et qui s’est développé au fil des années grâce aux élus qui ont toujours compris l’importance pour la commune de s’appuyer sur un équipement sportif renommé afin de créer une réelle dynamique autour du tourisme sportif. Nous fonctionnons en deux régies : la régie Cité Verte pour l’accueil de stages sportifs et la régie sports et loisirs pour la partie service des sports.
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La Cité Verte dispose de plusieurs espaces sportifs. Tout d’abord, le centre aquatique avec une piscine olympique couverte de 6 lignes d’eau, un toboggan de 70 m et un espace ludique avec un jacuzzi et des banquettes hydromassantes. À l’extérieur, nous disposons de nombreux équipements : une piste d’athlétisme synthétique de 400 m avec sautoirs (perche, hauteur, longueur) et aires de lancers (poids, disque, marteau et javelot), trois terrains de rugby en gazon naturel, dont une tribune de 1 000 places, trois terrains naturels de football, dont un avec une tribune de 250 places, un terrain mixte, un skatepark, cinq courts de tennis, quatre terrains de basket-ball, un golf de 9 trous, 2 boulodromes, un parcours pédestre de 15 km ou encore un fronton de pelote basque. En outre, nous avons aussi plusieurs structures intérieures : deux salles omnisport en parquet de 750 m 2
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chacune, un dojo de 225 m 2, une salle spécialisée de gymnastique de 600 m 2 entièrement équipée, quatre courts de tennis, un boulodrome (arènes couvertes avec chapiteau), des pas de tir à l’arc extérieur et intérieur. Enfin, nous avons aussi une salle de remise en forme, de 380 m2, équipée de matériels (tapis de course, vélos, elliptiques…) pour la musculation et les cours collectifs, un sauna, trois salles de réunion, une salle de réception de 100 personnes, mais également un centre d’hébergement de 96 lits et de deux salles de restauration de 140 couverts (jusqu’à 500 couverts journaliers en période estivale). Par ailleurs, un camping trois étoiles, qui se trouve à proximité, permet de compléter notre offre d’hébergement lors des stages sportifs (150 couchages supplémentaires).
Comment est géré ce site si particulier ? Nous avons deux principales missions : gérer l’ensemble des installations sportives et accueillir de nombreux stages sportifs toute l’année. Nous sommes 35 personnes à travailler à La Cité Verte, réparties en 7 services : l’administratif/financier (3 personnes), l’accueil (5 personnes), les espaces verts (6 personnes dont 1 concierge), la piscine (5 maîtres-nageurssauveteurs dont 1 chef de bassin), la remise en forme (1 personne et 1 stagiaire de manière régulière), l’hébergement (5 personnes), la restauration (7 personnes) ainsi que 3 personnes polyvalentes. De plus, nous nous appuyons sur 15 saisonniers en juillet-août et sur du personnel de la mairie en cas de besoins particuliers. L’entretien de nos installations est réalisé en régie car nous disposons du matériel nécessaire : auto-laveuse, tondeuse, décompacteur… Au total, pour la régie Cité Verte (accueil de stages sportifs), les recettes réelles de fonctionnement étaient de 561 000 euros en 2015 pour des dépenses de fonctionnement de 475 700 euros. Pour la régie Sports et Loisirs (service des sports), le budget de fonctionnement est directement géré par la mairie, dont les recettes (270 000 euros) proviennent des entrées annuelles des installations payantes : la piscine (85 500 entrées dont 65 000 payantes), la salle de remise en forme, le golf et les courts de tennis. Par exemple, le prix pour la piscine est de 3,60 euros pour les adultes et 2,05 euros pour les enfants. L’heure d’utilisation des courts de tennis coûte 5 euros par personne. Nous avons aussi des cartes hebdomadaires à 29 euros permettant d’utiliser ces trois structures payantes.
nationaux, régionaux et locaux, des sportifs individuels de renom, des équipes de jeunes, des comités d’entreprises et organisateurs d’évènements sportifs. Avec une unité de lieux, le site est idéal pour la remise en condition physique et la préparation des compétitions sportives. Bien évidemment, nous avons aussi les 2 000 licenciés sportifs des 23 associations locales et les scolaires (des écoles maternelles, primaires et collège d’Hagetmau) qui fréquentent nos installations chaque semaine. De manière générale, nous essayons d’avoir un panel d’activités le plus large possible afin d’optimiser nos installations, ouvertes toute l’année de 8h à 22h sauf 3 à 4 jours par an. Par exemple, les leçons de natation attirent un public jeune alors que les cours d’aquagym et d’aquaphobie sont appréciés par le public adulte. Au niveau de la salle de remise en forme, des cours de musculation et des cours collectifs sont proposés aux adultes et seniors (step, pilate, gym tonic,…). De plus, en partenariat avec le Ministère de l'Education Nationale et l'Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré (USEP), nous accueillons des classes de découvertes d'apprentissage aux activités nautiques. Nous pouvons aussi recevoir des comités d’entreprise, des formations professionnelles…
Quels sont les projets à venir ? En termes de structures sportives, les investissements sont réguliers. Le dernier concerne la réhabilitation d’un bâtiment industriel désaffecté qui accueille aujourd’hui
Après avoir travaillé plusieurs années au service des sports d’Hagetmau, Vincent Lacourrège est devenu responsable du centre sportif international la Cité Verte en 2013.
4 courts de tennis couverts. Un investissement de 350 0 00 euros TTC qui nous permet de ne pas laisser des bâtiments à l’abandon et de poursuivre nos investissements en matière d’équipements sportifs. Pour 2017, afin de proposer le meilleur accueil possible, il est prévu de rénover deux de nos pavillons d’hébergement pour la somme d’environ 50 000 euros.
Quels sont les publics que vous accueillez ? En 2015, nous avons reçu 6 400 stagiaires (triathlon, natation sportive, natation synchronisée, rugby, football, gymnastique, athlétisme…). Nous sommes sollicités par des instances nationales, des clubs internationaux,
La structure dispose de plusieurs équipements intérieurs : deux salles omnisport de 750 m2, un dojo de 225 m2, une salle spécialisée de gymnastique de 600 m2 entièrement équipée, une salle de remise en forme de 380 m², quatre courts de tennis, ou encore un boulodrome. TERRAINS DE
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INTERVIEW
Sport et santé,
un duo complémentaire à Marcq-en-Barœul Depuis près de vingt ans, Didier Ellart est adjoint au maire de Marcq-en-Barœul, ville située au centre de la Métropole Européenne de Lille. Ce Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur et médaillé de la Jeunesse et des Sports s’engage à valoriser la pratique du sport dans un but de santé et de bien-être. Quel a été votre parcours ? Au niveau professionnel, je suis médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, ancien interne et chef de clinique-assistant des Hôpitaux, ancien directeur général de la Clinique Cotteel à Villeneuve d’Ascq (59) et gérant d’une société civile de moyens depuis le regroupement de deux établissements libéraux de santé. Par ailleurs, je suis élu municipal à Marcqen-Baroeul (59) depuis 1995 et adjoint au maire depuis octobre 1998. Le sport a toujours été une priorité pour moi car il inculque des valeurs essentielles, notamment pour la jeunesse, au niveau de la prévention, l’éducation, la tolérance et du bien-être. Depuis mars 2008, j’ai en charge la délégation du sport, de la santé et du partenariat avec les entreprises. En parallèle, je suis conseiller de la Métropole Européenne de Lille (MEL) depuis mars 2004 et vice-président de l'Association Nationale des Elus en charge du Sport (ANDES) depuis octobre 2014.
Pourquoi avez-vous adhéré à l’ANDES ? L’ANDES, qui va fêter ses vingt ans l’année prochaine, s’appuie sur un réseau essentiel pour les collectivités. Il ne faut pas oublier que les communes sont les premiers financeurs publics du sport avec un budget annuel de 10,8 milliards d’euros pour construire des infrastructures. Elles gèrent également plus de 80 % du patrimoine sportif de l’Hexagone. Ainsi, il est essentiel qu’elles puissent partager leurs expériences et leurs problématiques à travers les structures de l’ANDES, notamment la commission sur l’intercommunalité que je préside. Avec la nouvelle réforme territoriale, l’intercommunalité est devenue un acteur important et un outil essentiel au service des collectivités locales. Désormais, il est nécessaire de réfléchir à l’échelon d’un territoire et non d’une commune. Nous sommes passés d’une logique de gestion à une logique de projet avec le recours plus fréquent à la mutualisation.
Cette année, la Ville de Marcq-en-Baroeul vient de terminer le nouveau terrain synthétique de hockey sur gazon pour un montant de 825 000 euros TTC. 16
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L’association peut également aider les élus à mettre en place leur politique sportive ou à trouver des leviers pour le financement de leurs projets, un élément déterminant dans la période actuelle. Enfin, l’ANDES défend les intérêts des communes au sein des instances nationales. Je suis moi-même représentant de l’Association des Maires de France au sein de la Commission territoriale du CNDS de la Région des Hauts-de-France.
Quelle est l’importance du sport à Marcq-en-Baroeul ? Depuis notre élection, nous avons toujours mené une politique sportive de proximité, de transversalité et d’accessibilité afin qu’un maximum d’habitants puissent pratiquer un sport dans les meilleures conditions, quel que soit leur âge, leur statut social ou leur quartier. Par exemple, lors du précédent mandat (2008-2014), nous avons investi 7,5 millions d’euros TTC pour construire ou réhabiliter notre patrimoine s p o r t i f. N o u s avo n s p r i n c i p a l e m e n t
Depuis mars 2008, Didier Ellart est adjoint en charge du sport, de la santé et du partenariat avec les entreprises. Il est également vice-président de Association Nationale des Elus en charge du Sport depuis octobre 2014.
INTERVIEW
Parmi les 12 000 licenciés sportifs de la ville, 50 % ont moins de 18 ans et 42 % sont des femmes, dont plusieurs dans le club de volleyball évoluant en élite.
remis aux normes nos 10 salles de sport. Nous possédons également 10 courts de tennis (dont 6 intérieurs), 1 piscine municipale (avec 2 bassins), 1 boulodrome (12 pistes couvertes et 10 extérieures), 1 dojo, 1 complexe sportif avec 7 terrains synthétiques de football, 1 terrain de rugby, 1 terrain synthétique de hockey-sur-gazon, 1 centre équestre régional ou encore 1 hippodrome de 33 hectares en cœur de ville , propriété de la commune, comprenant la Société des Courses du Croisé-Laroche (2 pistes de trot et de galop), 1 golf de 9 trous, 1 terrain de football et 2 de rugby. Au total, Marcq-en-Baroeul, avec plus de 40 000 habitants, compte 54 associations sportives, proposant 45 disciplines différentes, pour plus de 12 000 licenciés : 50 % ont moins de 18 ans et 42 % sont des femmes. Parmi les clubs phares, on trouve celui de football (730 licenciés), le deuxième de la ligue Nord Pas-de-Calais, le rugby (650 licenciés) qui a été retenu pour participer au projet de club métropolitain, mais aussi la natation (950 licenciés) ou le tennis (plus de 800 licenciés). De plus, deux clubs jouent en élite : le hockey sur gazon masculin et le volley-ball féminin. Nous avons également 4 sections pour le handisport et le sport adapté : la gymnastique pour les autistes, le judo pour les déficients mentaux, le handball pour les déficients visuels et le football qui possède une section sport adapté. Enfin, nous travaillons beaucoup sur le sport-santé. C’est une initiative essentielle, d’autant plus que la mortalité par maladies cardio-vasculaires est supérieure de 45 % à la moyenne nationale dans l’ancienne région Nord Pas-de-Calais. Ainsi, nous proposons
diverses activités pour le 3ème et 4ème âge : marche nordique, randonnée pédestre et cyclotouriste… Nous avons aussi installé 40 défibrillateurs au sein de la ville, soit un ratio de 1 pour 1 000 habitants. Nous organisons par ailleurs des formations régulières aux gestes de premiers secours et à l’utilisation des défibrillateurs pour les associations et le grand public. Tout ce travail nous a valu d’être récompensé, en octobre 2015, par le label "Ma Commune a du Cœur" qui valorise les bonnes pratiques locales en matière de prévention des accidents cardio-vasculaires.
aux associations entre 2015 et 2016. Ce n’est pas notre cas car nous savons que ce sont des marges de manœuvre importantes pour les clubs afin qu’ils continuent à se développer et proposer des activités de qualité. Par contre, nous les sensibilisons beaucoup sur les consommations afin d’éviter les excès (gestion d’éclairage et des fluides). Sans que nous ayons pu établir de chiffres précis, nous savons pertinemment qu’en incitant les utilisateurs sur l’ensemble de nos équipements sportifs, les économies annuelles seront importantes.
Pouvez-vous présenter le service des sports ?
Quels sont les travaux réalisés dernièrement?
Le service est composé de 40 agents dont 10 éducateurs sportifs. Ces derniers sont mis à disposition des écoles primaires publiques et privées à raison de 3 heures par semaine pour les cours d’éducation physique et sportive. Ils interviennent également lors des temps d’activités périscolaires et encadrent les activités sportives municipales, notamment les initiations à certaines disciplines, qu’elles soient terrestres ou nautiques. Le sport représente 10 % du budget de fonctionnement de la ville, soit 3,8 millions d’euros de dépenses de fonctionnement (personnels, équipements sportifs, subventions et manifestations). Nous versons 365 500 euros TTC par an de subventions directes aux associations ainsi que 406 500 euros TTC de subventions indirectes (mise à disposition de locaux, de personnels…). Lors d’une enquête réalisée par l’ANDES, 26 % des communes indiquent qu’elles ont diminué les subventions versées
L’année dernière, nous avons rénové notre piscine, datant de 1973, qui comptabilise environ 190 000 entrées payantes par an : mises aux normes au niveau de l’accès PMR, de l’isolation, installation de l’éclairage LED… Le coût des travaux a été de 420 000 euros TTC. Par ailleurs, parmi les nouveautés, nous avons créé en 2015 une école municipale de kick-boxing, la première en France, pour les 5-18 ans, à laquelle 130 participants sont inscrits et nous avons mis en place un jardin aquatique pour sensibiliser les 4-6 ans aux rudiments de la natation. En 2016, nous avons investi dans un nouveau terrain de football en gazon synthétique pour 790 000 euros TTC et nous venons de terminer le nouveau terrain synthétique de hockey sur gazon pour un montant de 825 000 euros TTC. En outre, nous sommes en réflexion sur la construction d’éventuelles infrastructures au niveau de notre Sport Vallée.
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RENCONTRE
Le sport, un enjeu pour la Région Ile-de-France
Guadeloupéen d’origine, Patrick Karam est en charge du sport, de la jeunesse et de la vie associative au Conseil régional d’Ile-de-France depuis l’année dernière. Il présente la politique sportive qui fait partie des priorités de l’exécutif. Quel a été votre parcours ? Je suis docteur en sciences politiques, spécialiste de l’islamisme. De 2007 à 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, j’ai exercé la fonction de délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer. En 2011, j’ai été nommé inspecteur général de la jeunesse et des sports. Au niveau politique, en 2010, j’ai été élu au Conseil régional d’Ile-de-France avec Valérie Pécresse, une personne avec laquelle je me sens en confiance et dont je partage la vision. Bien évidemment, je lui ai renouvelé mon soutien en 2015. Lorsqu’elle a été élue présidente du Conseil régional, elle m’a nommé Vice-président chargé du Sport, de la Jeunesse et de la Vie associative. Un domaine que je connais bien puisque, dans ma jeunesse, j’ai pratiqué plusieurs sports (natation, judo et karaté) en club mais aussi d’autres disciplines en loisirs.
Pouvez-vous nous présenter la politique sportive régionale ? Le sport est un enjeu majeur en Ile-de-France. Notre région est la plus riche de France, et même d’Europe. Elle est pourtant celle qui dispose du plus faible taux d’équipements par habitant de l’Hexagone. De plus, notre territoire compte de nombreux sportifs : 6,5 millions de pratiquants dont 2,3 millions licenciés dans environ 19 400 clubs. Dès son élection, Valérie Pécresse a réalisé 130 millions d’euros d’économies sur le budget 2016. Certains secteurs prioritaires comme le sport ont néanmoins été renforcés. Le budget de fonctionnement est donc passé de 8,6 millions d’euros en 2015 à 12,6 millions cette année. Et les investissements de 10,9 millions d’euros à 18,3 millions d’euros en 2016. Nous avons ciblé différents axes de développement. Premièrement, accompagner le mouvement sportif dans son travail au quotidien. Nous avons donc des partenariats avec 71 ligues ou comités ainsi que 5 fédérations et accordons un budget de 1,54 million d’euros à la formation : sans la Région, les formations de bénévoles et de dirigeants ne pourraient pas être dispensées. Nous finançons aussi des chèques "tranSport" à hauteur de 557 000 euros pour aider dirigeants et bénévoles à transporter les jeunes sportifs âgés de 13 à 18 ans lors de compétitions officielles en Île-de-France. Au total, nous aidons environ 2 700 clubs. 18
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Deuxièmement, pour répondre au déficit d’équipements sportifs du territoire, nous aidons financièrement les collectivités dans leurs projets. En effet, notre plan piscines, doté de plus de 3 millions d’euros par an, soutient les projets de construction ou de rénovation d’équipements aquatiques. De la même manière, nous soutenons financièrement le développement des terrains synthétiques de grands jeux dont nous manquons cruellement en Îlede-France. Cette aide représente 20 % maximum du projet sur un montant plafonné à 800 000 euros HT pour la création ou la transformation d’un terrain en synthétique. Par ailleurs, en novembre prochain, nous allons voter un dispositif spécifique pour financer des salles semi-spécialisées pouvant répondre à plusieurs besoins (scolaires et clubs dans diverses disciplines). Nous investissons aussi dans de nombreux équipements en accès libre pour les sportifs non licenciés du territoire. Enfin, nous soutenons le sport de hautniveau et la promotion des valeurs sportives. En effet, grâce à notre dispositif des "ambassadeurs du sports" , certains athlètes olympiques interviennent dans les lycées et les CFA franciliens, en échange d’une indemnité comprise entre 1 500 et 4 000 euros, souvent déterminante pour boucler leur projet sportif. Pour permettre aux athlètes de s’entrainer dans les meilleurs conditions, la Région finance des structures sportives de niveau national ou international, comme le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines ou le Stade nautique d’Île-de-France au sein de l’Île de loisirs de Vaires-Torcy. Pour cette dernière, la Région intervient à hauteur de 64 millions d’euros pour prendre en charge les travaux actuellement en cours et qui se poursuivront jusqu’en 2018. Enfin, nous sommes membre fondateur du comité de candidature à l’organisation des Jeux Olympiques et paralympiques à Paris en 2024. Notre contribution s’élève à 10 millions d’euros sur un budget global de 60 millions d’euros. Cette candidature est cruciale pour le développement économique pour notre région, la promotion de la pratique et des valeurs du sport, l’accélération d’investissements pour favoriser l’accessibilité et le décloisonnement des territoires, notamment en Seine-SaintDenis, le département le plus jeune et le plus pauvre de France.
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Pour Patrick Karam, il était indispensable que le budget dédié aux sports en Ile-deFrance soit renforcé car, si la région est la plus riche de France, elle est pourtant celle qui dispose du plus faible taux d’équipements par habitant de l’Hexagone.
Quels sont les projets en cours ? Avec le Comité Régional Olympique et Sportif d’Ile-de-France (CROSIF), nous avons créé le club des entrepreneurs. Nous réfléchissons à la meilleure manière d’impliquer les entreprises qui travaillent avec nous, par l’intermédiaire des appels d’offres, dans le financement du sport en Ile-de-France. Sport et business partagent la volonté de dépassement de soi. Pour cette raison, nous travaillons à une refonte de notre dispositif des "ambassadeurs du sport" pour renforcer les échanges entre athlètes et le monde de l’entreprise ainsi qu’avec les jeunes franciliens. Les athlètes de haut-niveau n’ont-ils pas une expertise sur certains sujets comme le vivre ensemble, la recherche de la performance, le coaching ?
RENCONTRE
Conseil départemental de la Marne :
les jeunes et le sport pour tous comme priorités Passionné par le football et la politique, il était évident que Benoit Moittié devienne un jour élu en charge du sport. Une mission qu’il a d’abord exercée à la mairie d’Épernay avant d’arriver au Conseil départemental de la Marne. Quel est votre parcours ? Mon papa ayant eu pour ami de Bernard Stasi, j’ai toujours été intéressé par la politique. Ainsi, en 1995, à tout juste 20 ans, j’ai été élu à la mairie d’Epernay (51). Après le poste de conseiller chargé de la jeunesse, je suis devenu adjoint au sport pendant 10 ans. C’est un domaine que je connaissais très bien puisque j’ai été footballeur au club d’Épernay, avant de devenir éducateur sportif et même président. En 2004, j’ai accepté de participer aux élections départementales et été élu. Je suis vice-président en charge du sport depuis mars 2011. Par ailleurs, d’un point de vue professionnel, après sept ans comme assistant parlementaire, j’ai décidé de changer d’orientation professionnelle et j’ai obtenu mon diplôme de notaire il y a quelques mois.
Pouvez-vous présenter la politique sportive du Département ? Tout d’abord, notre territoire compte près de 115 000 licenciés et plus de 1 500 clubs. Deux fondements essentiels dictent notre politique sportive. Premièrement, comme l’une de nos principales missions est la construction de collèges, nous voulons contribuer, notamment par le sport, à l’épanouissement des jeunes. Deuxièmement, la Marne ayant une prédominance rurale, il est essentiel de soutenir le développement des pratiques sportives en tous points du territoire et pour tous les âges. En effet, plus nous sommes éloignés d’un centre urbain, plus c’est compliqué pour les habitants d’avoir une pratique sportive régulière. Ainsi, nous attribuons, pour chaque club, une subvention de 10 euros par jeune licencié ayant entre 6 et 18 ans. Nous aidons aussi les associations sportives scolaires, l’USEP et l’UNSS. Au total, ce sont plus de 100 000 euros TTC pour soutenir le sport scolaire tant en primaire qu’en collège. Concernant le sport pour tous, nous aidons les clubs à se structurer afin qu’ils puissent accueillir un maximum d’adhérents. Par exemple, nous participons au financement de formations pour les éducateurs sportifs et aidons les clubs mettant en place des créneaux "sport-santé" avec des animations spécifiques sur l’obésité, les difficultés de mobilité… Nous soutenons aussi les comités
Après le poste de conseiller chargé de la jeunesse et adjoint au sport pendant 10 ans d’Epernay, Benoit Moittié est vice-président en charge du sport du Conseil départemental de la Marne depuis mars 2011.
départementaux, le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS), le comité Handisport ou encore Profession Sport et Loisirs 51 qui aide les associations à recruter des éducateurs ou les met à disposition pour éviter de gérer les aspects ressources humaines, management ou financiers pour celles qui n’en ont pas les moyens. De plus, nous participons aussi à certains frais de clubs comme l’achat de matériel pédagogique (jusqu’à 1 500 euros) ou l’achat de minibus (jusqu’à 8 000 euros) qui est un équipement essentiel en raison de la baisse de bénévoles disponibles pour conduire les enfants aux rencontres sportives. En outre, nous n’oublions pas le sport amateur de niveau national, par équipe ou en individuel. Car tous ces sportifs contribuent à la promotion de notre territoire. Nous attribuons une enveloppe de 400 000 euros par an à une petite quarantaine de clubs, non professionnels, évoluant aux trois premiers échelons nationaux. Enfin, nous participons financièrement à l’organisation d’une centaine de manifestations par an, qu’elles soient locales, nationales TERRAINS DE
ou internationales. Au total, nous avons un budget annuel de 2,7 millions d’euros : 1,2 million de fonctionnement et 1,5 million d’investissement. Pour gérer l’ensemble de ces dossiers, nous nous appuyons sur un service des sports composé de deux agents.
Quelles sont vos solutions pour réaliser des économies ? Nous avions initié un dispositif expérimental durant 5 ans qui consistait, avec l’aide de l’État et des communes, à financer des emplois sportifs pour les clubs avec une prise en charge quasi totale. Suite à des restrictions budgétaires, ce dispositif a été arrêté. Nous avons également suspendu nos aides pour les licenciés de 19 à 21 ans. Au total, nous avons donc réalisé entre 250 0 00 et 300 000 euros d’économies, soit 10 % de notre budget total. Enfin, nous souhaitons simplifier le travail des bénévoles au niveau des dossiers de subvention en fusionnant les dispositifs "aide aux jeunes licenciés" et "club performance". SPORTS -
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HOMMES & ENTREPRISES
Compo Expert
conjugue qualité, services et performances environnementales Fondé en 1956 en Allemagne, le groupe Compo Expert, spécialiste de la fabrication d’engrais de haute technologie à libération lente pour les marchés professionnels, vient de faire discrètement mais sûrement sa révolution. La plus grosse évolution industrielle et technologique depuis 40 ans de la gamme Floranid créée en 1961, comme nous l’explique Stéphane Grolleau, chef de marché espaces verts.
M
a r q u e fo r t e h i s t o r i q u e m e n t reconnue en Europe de l’Ouest, Co m p o E x p e r t s ’ e s t a f f i r m é, au fil des ans, comme le leader de la fertilisation des gazons en France, grâce à son équipe de 30 personnes dirigées par Walid Saadé dont 12 dédiées aux espaces verts. Un réseau proche du terrain avec 8 techniciens reconnus pour leurs prescriptions et leurs conseils en matière d’entretien des gazons. Compo Expert, c’est donc avant tout un réseau d e s p é c i a l i s t e s q u i p a r t a g e n t a ve c les utilisateurs, les distributeurs et les prescripteurs leurs expertises des sols engazonnés. Si la fertilisation est au cœur de leur métier, ils proposent aussi différents services (audit et suivi techniques, analyse des sols sportifs, plan de fertilisation, conseils en matière d’opérations mécaniques, d’arrosage, de choix de semences, diagnostic de maladies, formations…).
Réinventer le futur Rare pour être souligné, ce n’est pas la découverte d’une molécule ou d’un process qui a provoqué la révolution mais la volonté d’une équipe de terrain de réinventer le futur. En effet, comme l’explique Stéphane Grolleau, "on peut être leader et avoir un besoin d’innover pour construire la réussite future de l’entreprise, conserver notre leadership, développer nos marchés et poursuivre notre croissance. Pour construire et inventer notre futur, nous avons mis en place dès 2010, le "Turf group" qui a régulièrement réuni 8 de nos experts des marchés européens qui ont ainsi échangé sur les méthodes d’entretien des gazons de chaque pays, déterminé les nouveaux besoins des utilisateurs professionnels, réfléchi aux solutions pour y répondre et enfin défini un plan d’actions international" . Et leurs conclusions ne manquaient pas d’ambitions : construire un nouvel outil industriel, améliorer les performances de l’azote, adapter les formulations de leurs engrais aux nouveaux 20
TERRAINS DE
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L’équipe du siège de Compo Expert dirigée par Walid Saadé accompagne un réseau proche du terrain composé de 8 techniciens et des 130 technico-commerciaux des distributeurs partenaires.
besoins (proposer des solutions pour les nouveaux substrats sportifs renforcés, améliorer le délitage des engrais pour les golfs, prendre en compte les exigences environnementales dans les espaces verts urbains…).
maîtrisera toutes les technologies et qui sera dotée de 8 granulateurs d’engrais à libération lente.
Les premiers résultats
Pour répondre aux exigences de qualité et environnementales définies par le "Turf group" et maîtriser complètement sa production, Compo Expert investit 35 millions d’euros dans cet outil de production installé le long du Rhin, ce qui permet d’optimiser le transport des approvisionnements et des livraisons (bateau, camion, train). Pilotées par ordinateur pour assurer une qualité constante, les matières premières strictement sélectionnées pour être les plus pures sont broyées, puis assemblées de manière homogène, avant d’être granulées. Ces granulés complexes vrais sont ensuite séchés puis tamisés, filtrés en circuit continu (pour éviter pertes et poussières), puis tracés avant d’être conditionnés en sac de 20 ou 25 Kg, puis
Concrètement, leurs ambitions vont devenir réalité ! Les clients les découvrent peu à peu, dès 2012, avec le lancement de Basafilm. Suivi en 2013 du Floranid gazon antimousse inscrit sur la liste des produits de bio-contrôle. Puis en 2016 homologation de Floranid Natur, le premier engrais à libération lente associé à des matières organiques végétales. Parallèlement, le groupe décide de développer son propre centre de R&D à Wolbeck. Mais bien plus que cela, c’est une révolution industrielle que conduit le groupe. En effet, fin 2012, Compo Expert décide de construire une nouvelle unité de production à Krefeld (Allemagne) qui
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Construire une usine certifiée ISO
HOMMES & ENTREPRISES
stockés et enfin livrés dans le monde entier. Compo Expert tient particulièrement à proposer ses engrais sous forme de granulés complexes vrais, "tous les éléments nutritifs sont assemblés pour formuler une solution homogène, cela à un coût (celui de la qualité) mais c’est une garantie et une sécurité pour l’utilisateur lors de l’épandage" , précise Stéphane Grolleau. Cette usine est voulue et conçue comme une unité de production à faible impact environnemental (contrôle continu de la qualité, circuit fermé, 100 % recyclé si non conforme, fabrication automatisée, filtrations ultraperformantes…). Toutes ses actions mises en place et suivies au quotidien ont permis d’obtenir les certifications ISO 9001 (qualité), ISO 14001 (environnement) et ISO 50001 (énergie).
Pour produire et proposer les engrais de demain Opérationnelle depuis peu, cette usine produit aujourd’hui le meilleur de la technologie d’engrais à libération lente imaginée par Compo Expert pour répondre aux attentes de ses clients et aux évolutions des marchés. "Aujourd’hui, notre usine et notre système de production nous autorisent plusieurs innovations ce qui nous permet d’améliorer les propriétés physiques de nos granulés complexes vrais. Ils sont plus réguliers et plus homogènes ce qui leur confère une meilleure solubilité. Leur délitage est beaucoup plus rapide, ne gênant ni l’entretien, ni le jeu" , précise Stéphane Grolleau. "Nous avons aussi augmenté la concentration des oligo-éléments (fer, cuivre, zinc, manganèse, bore) dans l’ensemble de nos formulations. C’est certes plus coûteux mais techniquement indiscutable. Enfin, nous voulions améliorer les performances de l’azote, alors nous avons travaillé et mis au point avec notre service R&D la technologie Twin" , explique Stéphane Grolleau. Twin combine les 2 formes d’azote à libération lente les plus performantes : Isodur ® (minéralisation par hydrolyse) et Crotodur® (minéralisation par micro-organismes). Associées, elles sont plus efficaces car leur vitesse et leur type de minéralisation sont complémentaires. Isodur ® minéralise en premier par hydrolyse ce qui active la vie microbienne du sol qui provoque alors (sous l’effet des micro-organismes) la minéralisation du Crotodur® (y compris dans les substrats et sols sablés) quelles que soient les conditions climatiques. On obtient ainsi, toute l’année, une disponibilité régulière de l’azote depuis le début du printemps à l’hiver et parfaitement adaptée aux besoins nutritifs des gazons selon la saison. C’est donc bien une révolution industrielle qui bouleverse, réinvente et élargit
toute la gamme Floranid de Compo Expert et la fertilisation de vos gazons !
Technologie et respect de l’environnement Pour l’heure, c’est donc toute la gamme des produits Floranid qui s’enrichit de cette technologie Twin et devient Floranid ® Twin. Et qui apporte de nouvelles performances à la fertilisation des espaces verts et des gazons sportifs tout en allégeant leur bilan CO2. Mais l’innovation chez Compo Expert, c’est aussi l’introduction de micro-organismes naturels bénéfiques aux végétaux. C’est le cas du Bacillus amyloliquefaciens E4CDX2 homologué depuis le 12 mai 2016, le seul autorisé comme additif agronomique ce qui permet de l’associer aux engrais. En combinant la performance des engrais Twin à la biostimulation des plantes provoqué par le Bacillus E4CDX2, Compo Expert crée le concept de "Fertilisation associée" et développe trois nouvelles formules. En tests officiels depuis 2013, cette nouvelle génération Floranid Twin est, depuis avril 2016, en essais grandeur
nature sur 17 stades, de Clairefontaine à Migennes, de Fougères à Mérignac, d’Amiens à Aix-en-Provence, de Colomiers à Villeurbanne … et les résultats sont particulièrement remarquables : système racinaire plus développé, durée d’action plus longue, couleur soutenue, meilleure maîtrise de la croissance du gazon, augmentation de la séquestration du CO2 (multipliée par 2 comparée à un gazon non fertilisé). Des résultats et des retours d’expériences qui sont présentés lors des 20 journées Twin organisées cet automne en France. Et sachez que les performances du Bacillus E4CDX2 peuvent être associées aux semences de gazon… mais c’est un autre chapitre que Compo Expert développera en 2017… avec la gamme Compo Seed pour apporter des solutions aux gazons modernes et donc de la valeur ajoutée aux professionnels des terrains de sports, des golfs et du paysage. Associer le meilleur de la technologie et répondre aux exigences environnementales, c’est pour Compo Expert être "technologiement fort, naturellement responsable" . Plus qu’une signature, une ambition devenue réalité !
Pour Stéphane Grolleau, chef de marché espaces verts, c’est une révolution industrielle qui réinvente toute la gamme Floranid de Compo Expert enrichie de la technologie Twin, et qui permet de développer le concept de "fertilisation associée" quand on lui associe les effets biostimulants du Bacillus E4CDX2. TERRAINS DE
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Un terrain transformé
pour des conditions de jeu améliorées Après 16 ans de bons et loyaux services, le terrain de football stabilisé en schiste du stade Maurice Rein au Mesnil le Roi (78) a été transformé en gazon synthétique de dernière génération, afin de permettre une plus grande fréquence d'utilisation, dans de meilleures conditions de jeu et de sécurité.
Le gazon Eurofield TT de 65 mm est constitué de fibres monofilaments et de fibres fibrilées, rempli de sable puis de billes d'élastomère PUNR.
L
a Ville du Mesnil le Roi, disposant d’un terrain en gazon naturel pour son stade d’honneur, a souhaité transformer son ancien terrain stabilisé en gazon synthétique, le premier pour la commune. Celle-ci a retenu la société Green-Consulting® pour assurer la maîtrise d’oeuvre et l’entreprise Art-Dan pour la réalisation des travaux.
Trois mois de travaux L'été dernier a été mis à profit pour une transformation complète du terrain, des équipements et la mise aux normes de l'éclairage et des vestiaires. En trois mois, l'ensemble de l'installation a été rénové, le dernier match sur stabilisé ayant été réalisé le week-end des 7 et 8 mai 2016, pour une livraison des nouveaux équipements le 17 août 2016. Les bonnes conditions météorologiques rencontrées ont permis de respecter ce délai. Eric Boullet, gérant de Green Consulting® revient sur les principales étapes du chantier : "Dans un premier temps, il a fallu déposer les anciens équipements : buts, mains-courantes, abris de touches, bordures, caniveaux, et éclairage. Les travaux d'éclairage, réalisés 22
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par la Société Taquet, ont consisté à installer 4 mats pour un éclairement moyen à 200 lux avec un facteur d’uniformité supérieur ou égal à 0,7. Après avoir stabilisé l’ancien terrain à la chaux et au ciment, posé les bordures et caniveaux, il y a eu la réalisation d'un nouveau réseau de drainage complet comprenant : un drainage en épi, constitué de 970 m de drain agricole annelé de 65 mm de diamètre, un collecteur périphérique en U, constitué de 280 m de drain à cunette plate de 160 mm de diamètre et une couche drainante de 15 cm d'épaisseur, après cylindrage, de grave 0/20 en calcaire dur. Le réglage de la planimétrie de cette dernière a été particulièrement soigné. Puis, une main courante obstruée jusqu'au sol par un grillage ainsi qu’un portail et des portillons ont été installés ". Concernant le gazon synthétique, c’est le produit Eurofield TT de 65 mm, de la société du même nom, qui a été retenu : il est constitué de fibres monofilaments et de fibres fibrilées pour augmenter le temps d'utilisation tout en conservant les qualité sportives, rempli de sable puis de bille d'élastomère PUNR. L'une des caractéristiques de ce revêtement est sa réalisation en tapis de deux couleurs
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différentes selon les lés, pour rappeler l'aspect des terrains en gazon naturel après la tonte. Les travaux se sont clôturés avec la fourniture et la pose de nouveaux équipements : (buts de football à 11, à 8,
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage : Ville du Mesnil le Roi (78) Maître d’œuvre : Green Consulting® Entreprise en charge des travaux : - Terrain synthétique : Art-Dan - Eclairage : Taquet - Vestiaires : Interbatiment Durée des travaux : 3 mois Coût des travaux : 490 657 euros HT Subventions : - Région Ile de France : 20 % - LPA et FFF : 35.000 euros - Senat : 30 000 euros - Conseil Départemental des Yvelines : 30 %
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abris joueurs et officiels), les tracés en lignes continues blanches pour le football à 11 et bleues pour le football à 8, la création d'une allée périphérique en enrobés et des aménagements sur les pare-ballons existants.
Un classement de niveau 6 SYE Le terrain accueille les scolaires, les entrainements et les matchs des championnats des plus jeunes. Compte tenu de ses dimensions, il est classé en niveau 6 SYE. La ligue Paris Ile de France de football l’a classé provisoirement le 29 août 2016 pour une durée de six mois. Au cours de ces 6 mois, des mesures de performances sportives et de sécurité seront réalisées afin de valider ce classement pour une durée de 5 ans. Lors de ces tests, il faut obtenir entre 55 et 70 % d’absorption de chocs, de 4 à 10 mm de déformation verticale, de 0,6 à 1,10 m de rebond de ballon, de 4 à 10 m de roulement de ballon et de 25 à 50 N.m de résistance en rotation. "Ce délai de 6 mois est accordé de façon à permettre une parfaite mise en place des matériaux de remplissage par les utilisations, et leur complément par l'entreprise détentrice du marché, si elle le juge nécessaire, afin d'obtenir les valeurs précitées" ajoute Eric Boullet.
Le terrain, qui accueille les scolaires, les entraînements et les matchs des championnats des plus jeunes est classé en niveau 6 SYE par la FFF.
L’entretien du terrain C’est la commune qui va réaliser l’entretien hebdomadaire du terrain : passage de brosses, ramassage de détritus, soufflage des feuilles mortes… Par contre, les opérations d’entretien semestrielles ou annuelles (décompactage, nettoyage, tamissage ou encore regarnissage) seront réalisées, après l'année de parfait achèvement, par l'entreprise. La commune ne possédant qu'un seul terrain en gazon synthétique l'investissement dans des matériels spécifiques ne se justifie pas. La ville du Mesnil le Roi, dispose maintenant d'un terrain de football très performant, pour un usage intensif en toute sécurité et par tous les temps.
Le réseau de drainage complet comprend un drainage en épi, constitué de 970 m de drain agricole, un collecteur périphérique en U, constitué de 280 m de drain et une couche drainante de 15 cm d'épaisseur.
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Une première pour Château-Thierry
Château-Thierry (02), environ 15 000 habitants, vient d’investir dans un terrain de football en gazon synthétique, le premier de la commune et le troisième dans le département.
Ne possédant ni le matériel, ni les compétences humaines pour entretenir efficacement le terrain, la Ville a souhaité sous-traiter l’entretien durant les trois prochaines années.
L
e Député-Marie et les élus ont décidé de transformer le terrain stabilisé en gazon synthétique pour deux raisons principales, comme l’indique Loïc Caron, directeur des sports de Château-Thierry : "Premièrement, ce terrain en schiste, datant des années 90, n’était pas aux normes fédérales. De plus, l’été il était difficile de l’utiliser à cause de la poussière et l’hiver il était souvent rempli d’eau en raison de drains bouchés. Deuxièmement, avec l’augmentation du nombre de licenciés de nos deux clubs de football (environ 700 licenciés), nos terrains en gazon naturel souffraient d’une sur-utilisation. Les fermetures étaient fréquentes en raison de l’effet cumulé de l’humidité et du froid rendant impraticable les terrains naturels."
Un terrain classé en catégorie 5 C’est l’agence IdVerde de Reims qui s’est chargée des travaux. Le terrain initial n’étant pas réglementaire au niveau de la largeur, il a fallu déplacer un bâtiment modulaire et enlever l’enrobé existant pour agrandir 24
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la zone de jeu. Après avoir décapé la surface existante, un traitement avec un mélange de chaux et de ciment a été réalisé afin de rendre hors gel la plateforme et d’assurer sa portance, et ce à hauteur de 4 %. Puis, la société a installé le drainage : un système en épi composé de drains agricoles (diamètre 65) connectés à un collecteur périphérique en drain routier (diamètre 160). Le gazon synthétique de 60 mm d’épaisseur, rempli de SBR classique, a été fourni par la société FieldTurf. Par ailleurs, la Ville a profité des travaux pour remettre à neuf l’éclairage : "Nous sommes restés sur un système traditionnel : 4 mâts de 12 projecteurs pour obtenir les 150 lux nécessaires afin d’avoir un terrain classé en catégorie 5. Nous avons choisi des mâts basculants, et non des classiques de 18 m, car nous ne sommes pas équipés de nacelle pour la maintenance. Avec le procédé choisi, le mât se "plie" à mi-hauteur grâce à une manivelle" explique le directeur des sports. De plus, il a été décidé de ne pas installer de système d’arrosage. En lieu et place de la main-courante
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et "avec l’accord de la Fédération Française de Football, nous avons seulement installé une clôture à maille progressive : très serrée sur la partie basse et plus large en haut pour
Avec l’augmentation du nombre de licenciés de ses deux clubs de football, la Ville de Château-Thierry a décidé de réaliser son premier terrain en gazon synthétique.
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permettre aux spectateurs de suivre le jeu" ajoute-t-il. Un passage de 3,5 m de large a également été créé derrière un des buts pour permettre le passage de matériels et des agents pour l’entretien des terrains.
Un contrat d'entretien de 3 ans Outre les deux clubs de football, les classes de trois collèges et de trois lycées utiliseront aussi le terrain en priorité. Selon les créneaux disponibles, les clubs de rugby et de football américain pourraient également en profiter, notamment en période hivernale. Au total, l’équipement devrait être utilisé entre 25 et 30 h durant la semaine, sans compter les matchs du week-end. Etant donné que c’est le premier terrain synthétique de la ville, celle-ci ne possède ni le matériel, ni les compétences humaines pour l’entretenir efficacement. C’est pourquoi, il a été décidé de sous-traiter cette opération : "Dès l’appel d’offre, nous avions demandé d’inclure un contrat d’entretien. C’est donc IdVerde qui va s’en charger durant les trois premières années, avec un brossage toutes les trois semaines
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage : Ville de Château-Thierry Maître d’œuvre : Ville de Château-Thierry Entreprise en charge des travaux : Id Verde Reims Fournisseur du gazon : FieldTurf Durée des travaux : 7 semaines Coût des travaux : 610 000 euros TTC Subventions : Conseil régional Hauts-de-France : 30 % Conseil départemental de l’Aisne : 15 % FFF : En attente
et un décompactage annuel. L’objectif est de former les agents municipaux auprès de la société pour qu’ils s’en chargent une fois le contrat terminé. Cela nous laisse également le temps de nous équiper au niveau du matériel" argumente Loïc Caron.
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En lieu et place de la main-courante et avec l’accord de la Fédération Française de Football, une clôture à maille progressive a été installée.
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ARROSAGE
Les arroseurs escamotables
à turbine : plus loin dans l’arrosage !
© Hunter
A la différence des tuyères à jets fixes, les arroseurs escamotables à turbine se caractérisent par une longue portée d’aspersion, allant pour certaines jusqu’à 55 mètres, un engrenage lubrifié à l’eau et un rayon d’action de 40 à 360°. L’outil idéal pour arroser de grandes surfaces engazonnées.
Au-delà de 18 m de portée, le gestionnaire doit s’équiper d’arroseurs escamotables à turbine de 1 pouce, voire plus. C’est la règle pour obtenir un arrosage homogène sur de longues distances !
P
our des réseaux enterrés, les gestionnaires des terrains de sports ont le choix entre des tuyères à jets fixes ou des turbines à jets rotatifs. Principalement composées de plastique, les tuyères sont utilisées pour arroser de petites surfaces. Leur portée ? Entre 1,5 et 5 m, pour une pression inférieure à 2 bars. Les gestionnaires n’ont donc pas le choix : ils doivent sélectionner des arroseurs escamotables à turbine pour apporter des quantités d’eau uniformes sur de grandes surfaces, au risque de gaspiller la ressource, d’être moins précis dans l’arrosage...
Définition Mais au juste, qu’est-ce qu’un arroseur escamotable à turbine ? La définition est 28
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simple. D’après la Règle Professionnelle i n t i t u l é e ‘Co n ce p t i o n d e s s y s t è m e s d’arrosage’ (n°P.C.6–R0), il s’agit d’un appareil à turbine et jet rotatif muni d’un système d’entraînement par engrenage, dont la portée maximale est de 32 m, bien que certains équipements atteignent les 55 m. Sa hauteur d’émergence varie de 10 à 30 cm selon la végétation présente. Une fois installé, le piston de la turbine émerge de la surface du sol sous l’effet de la pression. Et quand ils ne fonctionnent pas, les jardiniers peuvent tondre le gazon sans craindre de ‘scalper’ la tête d’arrosage ! Un arroseur escamotable à turbine se distingue également par un busage prédéfini (buse à bas débit, à haut débit, à angle bas...), permettant une parfaite homogénéité de l’aspersion, et un réglage aisé du rayon d’action.
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Principales caractéristiques Parmi les caractéristiques des arroseurs escamotables à turbine, nécessaires pour bien les positionner in situ, on peut citer : • la portée : globalement, l’offre du marché différencie les arroseurs en fonction de leur portée. Tout d’abord, les arroseurs ½ pouce, qui possèdent une portée de 7 à 8 m. Viennent ensuite les arroseurs ¾ pouce, dont la portée est de 10 à 12 m. Sachez toutefois que ces deux premières classes d’arroseurs sont recommandées pour l’arrosage des espaces verts et des zones de jeu réduites ! Au-delà de 18 m de portée, le gestionnaire doit s’équiper d’arroseurs de 1 pouce, voire plus. Ces derniers sont généralement utilisés sur des terrains de sports. A noter : les
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arroseurs de grande portée sont parfois équipés de plusieurs buses pour assurer une répartition parfaite de l’eau sur toute la trajectoire du jet. • la pluviométrie : de l’ordre de 10 à 15 m m/h, la pluviométrie est un paramètre essentiel pour ajuster les temps d’arrosage en fonction de l’ETP journalière à combler, elle-même dépendante du végétal, du sol et du climat. Elle est appréciée par le coefficient d’uniformité (cf. encadré). Pour considérer que la répartition pluviométrique est optimale, le coefficient d’uniformité doit être supérieur à 90 %. A noter : la pluviométrie des arroseurs ne doit pas être supérieure à la capacité d’infiltration ou à la perméabilité des sols ! • la pression : elle est comprise entre 2,5 et 4 bars (arroseurs d’1/2 et ¾ de pouce) et entre 5,5 et 8 bars (arroseurs d’1 pouce). Sous ces pressions, les arroseurs ont la particularité de générer des gouttelettes ni trop légères, pour résister aux conditions venteuses, ni trop lourdes pour répartir les apports hydriques de manière uniforme
dans la direction souhaitée. Attention à bien corréler la pression du réseau avec celle des arroseurs installés ! Les joints qui composent les arroseurs pourraient céder avec le temps ! • le débit : il est fonction de la portée. Par exemple : pour une portée inférieure à 7m , le débit sera d’environ 0,5 m3/h. Pour 15 m de portée, il sera d’environ 2 m3/h. • l’espacement : il est dépendant de la portée, c’est-à-dire entre 5 et 50 m. Dans tous les cas de figure, le gestionnaire doit veiller à ce que l’extrémité du jet généré par un arroseur arrive au pied d’un autre. D’ailleurs, il est prouvé que la quantité d’eau distribuée par les arroseurs à jets rotatifs décroît en fonction de la distance. On parle de courbe pluviométrique. Un seul arroseur ne peut donc pas fournir les
mêmes apports d’un bout à l’autre de la surface couverte par le jet.
Critères de choix Plusieurs paramètres peuvent guider le choix des gestionnaires pour acquérir des arroseurs escamotables à turbine : • les composants : indirectement, il s’agit de tester la solidité des arroseurs. Deux matériaux sont disponibles : le plastique bien évidemment, et l’inox (plus onéreux mais plus solide). "Les arroseurs en inox sont préférés pour des surfaces sportives, régulièrement sablées. Car n’oublions pas que le sable est très abrasif pour les systèmes d’arrosage" précise Matthieu Cussy, responsable activité irrigation chez Toro.
Le coefficient d’uniformité mesure l’efficacité de l’arrosage. Exprimé en pourcentage, il correspond au ratio de la surface des zones sèches sur les zones les plus humides. Le résultat permet ainsi d’évaluer l’uniformité des apports en eau, et donc, l’efficacité de l’arroseur. Plus le CU est élevé, plus l’apport d’eau et homogène ! Le CU est dépendant des caractéristiques de l’arroseur, du couple ‘buse-pression’ et des modalités d’implantation.
© Toro
Qu’est-ce que le Coefficient d’Uniformité (CU) ?
La turbine T7 de Toro® est de construction robuste pour résister aux conditions difficiles et aux actes de vandalisme. Elle a été conçue et testée afin d'offrir le niveau élevé de fiabilité exigé par le marché actuel. Grâce à ses nombreuses caractéristiques plébiscitées par les clients, dont une hauteur d'émergence de 14,6 cm et une grande portée, elle est idéale pour les terrains de sport. La turbine T7 permet une plus grande polyvalence, car elle existe aussi désormais en version bas débit, pour des applications à portée et débit réduits, sur les terrains de baseball par exemple.
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© Hunter
ARROSAGE
Offrant une portée d'arrosage moyenne, de 11,9 à 21,6 m, le modèle I-25, de la société Hunter, est proposé en option avec un piston en acier inoxydable, pour une résistance extrême. Il dispose également d’un clapet anti-vidange et peut être équipé d’une douzaine de buses différentes.
• l a f i a b i l i t é g é n é r a l e : " e n c o u r s d’utilisation, les arroseurs doivent pouvoir émerger à la surface du sol sans engendrer des problèmes d’étanchéité, ni de dysfonctionnements au niveau des ressorts..." indique Laurent Levy, manager chez Rain Bird. • la portée et la pression : car l’une ne va pas sans l’autre ! Par exemple, en optant pour un arroseur de grande portée, il faudra veiller à ce que la pression (et indirectement le débit) soit adéquate pour garantir un résultat optimal. Le cas échéant, il suffira de choisir des arroseurs à portée plus faible. • le réglage : quand on parle réglage avec les arroseurs, on parle de la tête d’arrosage ! "Nos produits sont préréglés à 180°, car plus de 50 % des arroseurs sont réglés avec cet angle sur le terrain. Cependant, le réglage doit être simple, facile, en intervenant sur le dessus de la tête d’arrosage" indique Laurent Mignonneau, responsable prescription chez Hunter Industries.
Les erreurs les plus fréquentes En interrogeant les experts en arrosage, voici les principales erreurs rencontrées : • mauvaise triangulation : "ce problème est encore trop fréquemment rencontré" 30
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assure Matthieu Cussy. Pourtant, les règles sont simples. Tout dépend du terrain (golf, stade, hippodrome...). Les arroseurs sont positionnés sous forme de carré ou de rectangle sur un terrain qui nécessite des arroseurs dans les angles droits et le long des limites d’une parcelle, comme par exemple un terrain de sport ou une bande engazonnée mitoyenne de la voirie. Cependant, lorsque les limites sont irrégulières et que la conformation du site n’exige pas d’arroseurs sectoriels, des ‘implantations en triangle’ constituent le meilleur compromis. Les arroseurs sont simplement décalés les uns en face des autres, avec moins de précision sur les limites et donc, moins de pertes en eau. Toutefois, si la présence d’arroseurs est inévitable dans les angles et le long des limites, malgré leur irrégularité, ‘l’implantation en quinconce’ est la plus adaptée. C’est une disposition plus souple et plus précise qu’un schéma en triangle. En effet, le décalage des lignes d’arroseurs suit parfaitement les courbes du terrain. Enfin, ‘l’implantation en courbe’, reprend une disposition en rectangle et en triangle, mais épouse parfaitement l’arc de cercle formé par la zone à arroser. Pour plus de renseignements, veuillez consulter les Règles Professionnelles n°P.C.6-RO (Conception des systèmes d’arrosage).
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• m é l a n ge r l e s t y p e s d ’ a r ro s e u rs : "sur un même réseau d’arrosage, des gestionnaires, par méconnaissance, mélangent des tuyères standards avec des turbines ½ pouce. Grave erreur, car les quantités d’eau apportées seront forcément différentes !" indique Laurent Mignonneau. Une seule règle est à respecter : utiliser les mêmes types de produits, avec des caractéristiques techniques identiques. • pression trop forte ou trop faible : C’est un problème malheureusement fréquent. Avec une pression trop basse, le jet n’arrive pas à son point de chute normal. Avec une pression trop forte, les gouttes d’eau pulvérisées deviennent trop fines et ont tendance à s’évaporer sous l’influence du vent. Seule solution : intégrer un régulateur de pression à la sortie de l’électrovanne qui commande le ou les arroseurs. • programmation disproportionnée : notamment en ce qui concerne le calcul des besoins du végétal en fonction de l’ETP...
AMÉNAGEMENT & CHANTIER
Des solutions de qualité
pour des terrains performants La Communauté de communes du Saves (31), comptant environ 17 000 habitants, va bientôt bénéficier de deux nouveaux terrains de grand jeu, ainsi qu’un troisième de dimensions plus petites en gazon naturel. Le choix s’est porté sur un substrat élaboré et un semis très résistant.
Une fois la terre végétale existante décapée sur 30 cm, la société a réalisé un système de drainage profond avec des drains collecteurs périphériques de 160 mm de diamètre ainsi qu’un drainage de base avec des drains longitudinaux de 65 mm de diamètre.
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a Co m m u n a u t é d e co m m u n e s du Saves compte sept terrains de grand jeu en gazon naturel, datant de plusieurs années. Ils sont aussi fortement utilisés par les clubs de rugby (dont une équipe joue en Fédéral 1) et ceux de football, ce qui représente environ un millier de sportifs. "Possédant la compétence construction, entretien et fonctionnement d’équipements sportifs" au sein de l’intercommunalité, nous avons donc décidé de trouver des solutions pour améliorer les conditions de jeu de nos clubs. Nous avons choisi la société PR Sports pour nous accompagner en maitrise d'œuvre. Elle a ainsi réalisé une étude pour valider notre choix : construire un nouveau terrain, pour le football et le rugby, à Sainte-Foyde-Peyrolières et rénover le terrain de 34
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football existant à Bérat, tout en construisant une nouvelle surface plus petite pour les entraînements et pour la pratique du foot à 8" explique Roger Duzert, vice-président de l’intercommunalité en charge des travaux et des équipements sportifs.
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage : La Communauté de communes du Saves Maître d’œuvre : PR Sports
Le choix d’un substrat élaboré
Entreprise en charge des travaux : Arnaud Sports
C’est la société Arnaud Sport qui a été retenue pour réaliser les travaux. Lors de l’appel d’offre, outre la proposition avec un substrat végétal requis dans l’offre de base, l’entreprise a proposé une variante avec un substrat élaboré pour les deux terrains de grand jeu. "Dans la région, la terre est très argileuse et limoneuse ce qui peut entraîner d’importants problèmes d’imperméabilité en période hivernale. Ainsi, nous avons choisi de
Durée des travaux : 2 mois
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Nombre de terrains : 3 dont 1 terrain réduit Coût des travaux : 1 250 000 euros HT Subventions : NC
AMÉNAGEMENT & CHANTIER
proposer un substrat élaboré, une solution qui a été décrite dans le mémoire technique. C’est un substrat 100 % sable, amendé de matières organiques (8 %) et de zéolithe (5 %). La matière organique amène de la vie microbienne au sable et la zéolithe sert de liant. Ce substrat permet de bénéficier d’un terrain perméable et stable avec un système racinaire qui s’ancre facilement sur les 15 cm d’épaisseur" décrit Mehdi Mennal, chargé d’affaires d’Arnaud Sports. "Le terrain de Bérat est situé sur d’anciennes vignes et nous savions très bien que la qualité de la terre était médiocre, celle de SainteFoy-de-Peyrolières n’étant pas vraiment de meilleure qualité. Nous avons donc choisi cette technique afin que nos terrains aient une meilleure tenue avec une utilisation plus intense l’hiver" ajoute l’élu.
Un semis favorisant l’installation et la pérennité du gazon Les travaux du premier terrain, à Bérat, ont commencé mi août. Dans un premier temps, la terre végétale existante a été décapée sur 30 cm puis évacuée. "Par la suite, nous avons réalisé un système de drainage profond avec des drains collecteurs périphériques de 160 mm de diamètre (300 m de longueur) ainsi qu’un drainage de base avec des drains longitudinaux de 65 mm de diamètre, espacés tous les 8 m (1 000 m de drains par terrain). Le système d’arrosage automatique Rain Bird, est piloté par 7 électrovannes avec
5 arroseurs pour chacune d’entre elles. Après avoir installé les bordures périphériques, la couche drainante, composée de 15 cm de grave concassée 0/20, a été positionnée puis le substrat élaboré déposé sur 15 cm" explique le chargé d’affaires. Pour le semis, réalisé mi-octobre, le choix s’est porté sur l’Eurosport Excellence de Top Green : un mélange de ray-grass anglais (50 %) et de pâturin des prés bénéficiant du pelliculage des semences Rapid Green, favorisant l’installation (une levée au bout de 3 jours contre 8 en moyenne) et la pérennité du gazon. La première tonte devrait intervenir avant la fin de l’année, lorsque la pelouse mesurera 6 cm. Le nombre de tonte ainsi que la fréquence d’arrosage (plus importante avec un substrat élaboré) n’ont pas encore été déterminés, ils le seront en fonction de l’évolution de la pelouse et de la météo. La mise en jeu des terrains est prévue pour l’été 2017, même si l’intercommunalité devrait attendre le mois de septembre pour une meilleure tenue. "Le terrain de Bérat est classé en catégorie 5 par la fédération française de football (avec un éclairage de 150 lux). Quant à celui de Sainte-Foyde-Peyrolières, il est également classé en catégorie 5 pour le football et en catégorie D par la fédération française de rugby (éclairage de 200 lux)" précise Roger Duzert. Concernant le terrain à 8 de Berat, l’entreprise a enlevé 20 cm de la terre d’origine, qui n’était pas adaptée, puis a réalisé un substrat classique.
L’entretien des terrains Comme spécifié dans le cahier des charges, c’est la société Arnaud Sports qui va gérer l’entretien mécanique des terrains lors de la première année : "Deux personnes vont venir régulièrement afin de réaliser les opérations mécaniques prévues : un à deux décompactage(s) à louchets pleins, un défeutrage, un semis de regarnissage (100 % Ray Grass), un traitement sélectif et un sablage et cinq fertilisations sont également prévues" , explique Mehdi Mennal. Par la suite, la collectivité réfléchira à sous-traiter ces opérations ou à les réaliser en régie. En attendant, elle va s’appuyer sur les communes concernées pour l’entretien courant : "Au sein de l’intercommunalité, nous avons un responsable technique qui va superviser la gestion des terrains mais nous n’avons pas d’agents spécifiques pour entretenir les terrains de grand jeu. Ainsi, nous avons signé des conventions avec les communes afin qu’elles gèrent elles-mêmes leur terrain. Nous avons évalué le temps passé par les agents de chaque commune ainsi que l’utilisation du matériel nécessaire : 28 000 euros TTC pour l’entretien et 59 000 euros TTC pour le personnel communal". L’attente risque d’être longue pour les sportifs impatients de fouler ces deux nouvelles pelouses qui devraient permettre aux différents clubs de continuer leur développement.
Après avoir installé les bordures périphériques, la couche drainante, composée de 15 cm de grave concassée 0/20, a été positionnée puis le substrat élaboré déposé sur 15 cm. TERRAINS DE
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PUBLI INFO
Top Green
pour le Top 14 de Clermont-Ferrand
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a rénovation du gazon du terrain d'honneur de l'ASM ClermontAuvergne a démarré mi-mai et a été précédée par celle du terrain d'entraînement. Le club a fait le choix des gazons hybrides pour les deux terrains afin d'avoir des gazons de haut niveau, dignes des plus grands stades. Ce sont les équipes d’idverde, leader européen, avec Novarea (en qualité d’AMO), qui ont réalisé les deux terrains.
Un gazon sportif qui répond aux exigences du rugby Toujours à la recherche de la performance, les exigences d'idverde pour l’ASM étaient de sélectionner le mélange le plus adapté pour réaliser les gazons du terrain d’honneur avec le procédé Desso Grassmaste® et du terrain d’entraînement avec le procédé Mixto ® développé par ideverde. C’est donc tout naturellement qu’idverde a fait confiance à Top Green. Et donc sélectionné les variétés les plus performantes en matière de résistance au piétinement et à l’arrachement, d’aspect esthétique (densité, couleur) et de finesse, de résistance aux maladies et aux stress et de satisfaire aux exigences techniques et économiques du club des ‘jaune et bleu’. Pour Hervé Lançon, Président d’Idverde "nous apportons une attention particulière au choix de nos partenaires. Nous avons retenu la société TOP GREEN pour nous accompagner sur ces projets innovants. Notre partenariat est privilégié et de qualité…"
Le choix : Eurosport Regarnissage Rapid Green III Le défi : trouver les qualités techniques de variétés assurant l’installation rapide d’un gazon aux hautes performances sportives tout en étant peu exigeant en entretien. Le choix d'ideverde s’est porté sur la composition Top Green de type Eurosport Regarnissage Rapid Green III, c'est-à-dire une composition associant trois variétés des ray-grass anglais parmi les meilleures disponibles sur le marché ayant un Index Sport élevé. Cette composition de haute qualité a été formulée avec des lots 00 (indemnes de Poa annua). Un autre critère de choix a été sa vitesse d’implantation, essentielle quand on connaît les délais impartis à ce chantier. C’est aussi un atout de cette composition qui s'installe rapidement
© idverde
Depuis mai 2016, au stade Marcel Michelin, l'ASM Clermont Auvergne a entrepris un vaste chantier de réfection des pelouses de son terrain d’honneur et de son terrain d'entraînement. Avec l’objectif d’allier le meilleur des technologies innovantes en matière de gazons sportifs, celles des gazons hybrides aux semences de gazon Top Green.
Pour réaliser les terrains de l’ASM, idverde a choisi les meilleures variétés de Top Green pour réaliser des gazons sportifs de très haut niveau, alliant fibres synthétiques et semences naturelles. Le choix de l’excellence et de la performance !
grâce aux performances techniques inégalées du ray-grass anglais 4turf. Et une germination encore plus rapide grâce à Rapid Green III. Une solution naturelle qui contient des propagules de mycorhizes associés à des oligoéléments et des extraits d'algues qui, appliquée aux semences, stimule l’énergie germinative. Rapid Green I II contient également un agent pénétrant d’origine organique qui participe au déclenchement de la germination et permet donc une installation rapide et efficace du gazon et stimule sa vigueur et sa tolérance au stress. Pour preuve, sur le terrain d'entraînement, le gazon semé le 29 juin a été foulé dès la 2e semaine d'août pour la première séance d'entraînement. Semé le 21 juillet, le gazon du stade d’honneur Marcel-Michelin avait germé et mesurait déjà 1 cm le 28 juillet (seulement une semaine plus tard). Le premier match a été joué le 10 septembre ! Pour Jacky Poux, responsable de l’entretien des terrains de l’ASM, "la vitesse d’installation est étonnante tout comme le tallage et la densification du semis. Nous avons effectué la première tonte 10 jours après le semis. Et incroyable, après le 1er match, le terrain semblait ne pas avoir été joué" . Le gazon s’est parfaitement comporté, malgré les conditions climatiques caniculaires rencontrées en pleine période d’installation. TERRAINS DE
On doit cette réussite non seulement à la qualité des semences choisies mais aussi à l’excellent travail des équipes chargées de l’entretien des terrains. Les équipes TOP GREEN peuvent être fières d'avoir été associées par ideverde à ce projet montrant le succès des technologies hybrides qui permettent de renforcer les performances des gazons naturels en les associant aux procédés des gazons renforcés. Sur le stade Marcel Michelin, les nouveaux gazons hybrides de l'ASM Clermont Ferrand répondent à toutes les exigences du TOP 14 ! Aux champions de réaliser l’exploit !
Le plaisir de jouer sur des gazons naturels Pour Eric de Cromières, président de l’ASM, "ce fut une vraie prise de risque que d’engager la rénovation concomitante de nos deux terrains. On a accordé beaucoup d’importance à choisir ces technologies hybrides. C’est un investissement conséquent mais aujourd’hui, nos joueurs se régalent à jouer sur ces terrains en gazon naturel renforcé. Avec ces technologies hybrides, ils ont la stabilité du synthétique et surtout les avantages et le confort d’un gazon, certes renforcé, mais naturel !" SPORTS -
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GAZON NATUREL
Gazons naturels : la qualité progresse !
© ICL Fertilizers
Après 40 ans de recherche et développement, la valeur qualitative des espèces et des mélanges actuels augmente de manière significative sur presque tous les critères : résistance, densité, finesse... Ray-grass anglais, fétuques élevées et pâturin des prés restent les espèces prépondérantes sur le marché, mais des caractéristiques variétales pour le moins prometteuses leurs sont désormais associées ! Aujourd’hui, des variétés sont capables de s’auto-réparer naturellement, de germer en quelques jours et à basse température, de former, pour certaines, des stolons/rhizomes (on pense au ray-grass traçant, au pâturin des prés hybride... !)... La sélection n’arrête pas le progrès !
La mise sur le marché d’une nouvelle variété prend environ 15 ans, car les caractères agronomiques (finesse du feuillage, résistance, enracinement, piétinement…) sont travaillés simultanément pour être améliorés.
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a France est le plus important marché du gazon en Europe. C’est pourquoi, les semenciers accordent une place non négligeable à la qualité des semences produites. Mais il faut faire preuve de patience. En effet, le processus de mise sur le marché d’une nouvelle variété prend environ 15 ans car les caractères agronomiques (finesse du feuillage, résistance, enracinement, piétinement…) sont travaillés simultanément pour être améliorés. Ensuite, à l’issue de cette sélection, il faut que la variété réponde aux critères de distinction et d’homogénéité pour espérer une inscription au catalogue officiel. Un long processus, mais c’est le prix à payer pour proposer ce qu’il se fait de mieux aux intendants des stades de football et de rugby. Surtout à l’heure actuelle, car la France manque de terrains ! C’est en tout cas le constat établi par Marc Ribeyron, responsable développement chez ICL Fertilizers. Mais quel rapport avec la sélection variétale ? "Le nombre de licenciés augmente (les rencontres sportives aussi !) et le nombre d’infrastructures stagne. Conséquence : les terrains existants en gazon naturel sont sollicités de toute part, quasiment toute l’année, et particulièrement en hiver, où les 38
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compétitions, les entraînements et les stages s’enchaînent. Or, c’est à cette période que le gazon entre en période de dormance !" explique Marc Ribeyron. D’où l’importance, plus que jamais, de la sélection variétale pour que les terrains soient jouables presque toute l’année ! "Les améliorations apportées aux différentes espèces utilisées sont bien sûr en lien avec les sports proposés. Les principaux caractères à améliorer sont : tolérance au piétinement, densité, pérennité, tolérance aux maladies, aptitude à la régénération" précise François Dujardin, directeur commercial des Gazons de France.
Les principales espèces et nouveautés • Ray-grass anglais : c’est la graminée la plus utilisée sur des terrains sportifs, en raison de sa résistance à l’arrachement, au froid, son installation rapide (même au-delà de 3 °C), sa concurrence naturelle vis-à-vis des autres espèces, son aspect esthétique... Aujourd’hui, la recherche a permis d’aboutir à des variétés à forte densité, avec une excellente coloration et une finesse importante. Elle supporte aussi les tontes rases, jusqu’à 15 mm ! Et son caractère ‘peu poussant’, ce qui n’était
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pas le cas il y a quelques années, limite les interventions. "Avec des variétés récentes, on constate des économies allant jusqu’à 30 % (tontes, engrais, carburant...) par rapport à des variétés plus anciennes" soutient Hélène Wibaux, responsable marketing pour La Maison des Gazons. Des économies qui s’ajoutent à celles engendrées par le bon sens de l’intendant. "Avec un arrosage raisonné, inférieur à 30 % des volumes apportés habituellement, la génétique et les performances des gazons seraient les mêmes. Donc inutile de sur-arroser !" soutient Michel Gaudillière, directeur commercial et marketing chez Barenbrug. Actuellement, des semenciers privilégient également des génétiques américaines, qui confèrent à l’espèce un limbe plus épais, et donc, plus résistant aux agressions. D’autres ont développé un ray-grass ‘traçant’. "Leur système racinaire est formé de pseudo-stolons, qui s’ancrent facilement en profondeur. De fait, le ray-grass se ‘marcotte’ à chaque entre-nœud, ce qui donne à cette variété une capacité d’autorégénération importante" soutient le directeur de Barenbrug. Inconvénients des ray-grass anglais : leur sensibilité au fil rouge, aux fortes chaleurs, leur manque de pérennité et leur domination sur les autres graminées.
Les caractéristiques variétales recherchées • résistance au piétinement et à l’arrachement (les crampons sont intraitables avec le gazon !) ; • couleur et croissance hivernales ; • capacité de régénération ; • finesse ; • tolérances aux tontes régulières ; • densité et consistance de la feuille (sécurité et confort des joueurs) ; • résistance à la sécheresse, au froid, aux maladies...
Résister aux crampons, aux opérations mécaniques et aux maladies !
© ICL Fertilizers
En matière de comportement des plantes au piétinement, deux aspects sont pris en compte : l’aptitude à supporter une contrainte mécanique qui a pour effet d’étirer, de déchirer et d’écraser les parties aériennes, ainsi que l’action de compaction du sol sur la croissance et le développement des organes aériens et souterrains. La tolérance au piétinement a été largement améliorée par les sélectionneurs. La progression de ce critère est évaluée à 1,8 point sur raygrass anglais, sur une échelle de 1 à 9 (Source : Inra). La résistance aux maladies dont notamment la rouille est un facteur incontournable pour obtenir un beau gazon. Sur raygrass, le progrès enregistré est de 0,44 point tous les dix ans.
Des pâturins des prés ‘hybrides’ Heatmaster, proposés par ICL Fertilizers, ont la capacité de produire des rhizomes puissants. La formation d’un tapis vert, bien dense, est donc plus rapide ! TERRAINS DE
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• Fétuque élevée : "cette espèce a nettement été améliorée ces dernières années et elle est régulièrement utilisée sur des terrains de football, de rugby, des pistes d’hippodrome..." confirme François Dujardin. Tout d’abord, la fétuque élevée présente un excellent comportement estival (résistance à la sécheresse et à l’ensoleillement). Cette faculté permet aux intendants d’utiliser cet atout dans la lutte contre le pâturin annuel, qui lui, est très sensible au manque d’eau. La recherche s’est également intéressée à la finesse des fétuques élevées. "Elles sont 3 à 4 fois plus fines qu’il y a 15 ans" soutient Marc Ribeyron. Par ailleurs, elles sont très résistantes au piétinement et s’adaptent à tous les types de sol. Il faut également souligner la qualité de leur coloration. Points faibles : la densité, médiocre, et l’implantation, relativement lente. "Pour surmonter cette dernière contrainte, des fétuques élevées (comme les pâturins des prés) sont prégermées. Un avantage indéniable en situation de regarnissage puisqu’on gagne jusqu’à 7 jours sur l’implantation" précise Hélène Wibaux. • Pâturin des prés : incontournable dans les mélanges sportifs, le pâturin des prés est intéressant à plusieurs titres. Il contribue à densifier le gazon avec une faculté de régénération importante grâce à ses rhizomes et une bonne résistance à l’arrachement. Attention : bien qu’il soit résistant à la chaleur, il est gourmand en eau et en éléments nutritifs ! Ses inconvénients majeurs : la lenteur de sa croissance, sa production de feutre (si la tonte n’est pas ramassée !) et sa résistance moyenne aux piétinements intensifs (pour contrer cet aspect, certains 40
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Barenbrug propose le mélange RPR, à base de ray-grass ‘traçant’ ! Oui... traçant ! En d’autres termes, ces ray-grass produisent des pseudo-stolons qui pénètrent plus profondément dans le sol. Ils s’autorégénèrent plus facilement sous le coup des crampons, des louchets creux, des outils de décompaction... © La Maison des gazons
Les enjeux traditionnels de la sélection des gazons restent identiques en termes de qualité et de résistance aux stress : climat, maladie, piétinement, tonte rase… Mais aujourd’hui, le développement durable fait partie intégrante de la sélection. Il a pour objectif de limiter l’entretien avec la réduction des apports d’engrais, des déchets de tonte, de l’arrosage et même d’améliorer l’empreinte carbone sans pour autant négliger les performances des gazons. Les responsables du CTPS font d’ailleurs évoluer le catalogue pour rendre l’utilisation encore plus pratique pour les utilisateurs professionnels. C’est ce qui explique que depuis quelques années, les variétés sont caractérisées par leur comportement en fonction des conditions climatiques. On connaît désormais le comportement d’une variété selon plusieurs zones climatiques différentes (océanique, méditerranéenne, subocéanique et subcontinentale, nordique et continentale).
Voici un terrain, situé à Montelimar (26), regarni avec le mélange à installation rapide MDG Pregerm FE45 PP25. Avec ce produit, signé La Maison des Gazons, fétuques élevées et pâturins des prés germent 2 à 7 jours plus tôt que des semences non prégermées. © Les Gazons de France
Valeur environnementale, un nouveau critère !
© Barenbrug
GAZON NATUREL
Stade regarni avec le mélange Performance, de la gamme ‘100 % Origine France’ des Gazons de France, avec des variétés sélectionnées, produites et conditionnées en France
fabricants proposent un pelliculage naturel !). C’est pourquoi, en règle générale, le pâturin des prés est préféré sur les terrains d’honneur.
Regarnissage : quelles avancées ? A la création, toutes les espèces peuvent être utilisées seules ou en mélange, dont le secret de composition et de formulation est bien gardé par les semenciers. Des mélanges ‘100 jours’ sont aujourd’hui disponibles ! Cependant, dans le cas d’une stratégie de regarnissage, il est conseillé de privilégier des mélanges à base de ray-grass anglais et de fétuques élevées ; les pâturins des prés étant exclus en raison de leur lenteur d’implantation, hormis s’ils sont prégermés ! "Le ray-grass anglais est l’espèce de loin la plus utilisée. Il existe de très nombreuses variétés, de qualités inégales, et il est important de vérifier leurs
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niveaux à travers les dispositifs d’évaluation qui existent en Europe, et en particulier, le Catalogue Officiel Français des espèces à gazon" précise François Dujardin. Mais le choix d’une espèce plutôt qu’une autre n’a de sens que si la stratégie de regarnissage est pertinente. "Il est important d’opter pour une stratégie qui vise à échelonner les regarnissages tout au long de l’année, y compris, et surtout pourrait-on dire, en période hivernale, au moment où le gazon n’est que trop sollicité. Par conséquent, il faut travailler avec les forces de chacune des espèces pour sélectionner celles qui seront adaptées aux conditions de regarnissage (saison, période, humidité, pression des maladies...)" précise Marc Ribeyron. Et la recherche avance ! Par exemple, pour des regarnissages d’hiver, des ray-grass sont aujourd’hui capables de lever au-delà de 3 °C, contre 8 °C il y a quelques années ! Rien n’arrête le progrès...
MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS
Tracteur compact :
l’indispensable polyvalence ! Charger, tondre, scarifier, aérer… Voilà un bref aperçu de ce que peuvent réaliser les tracteurs compacts, munis d’outils spécifiques, sur des terrains de sports. Une polyvalence à toute épreuve, en toute saison, bien loin de s’affranchir des systèmes de pilotage ergonomiques et de l’électronique embarquée. Version cabine, climatisée ou non, boîte manuelle, hydrostatique ou DCT, rayon de braquage court, mono-pédale de commandes... Faites votre choix, l’offre actuelle regorge de nouveautés !
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’il existe une machine capable de remplir toutes les tâches qui incombent aux services en charge de l’entretien des terrains de sports, c’est bien le tracteur compact, utilisable en toute saison et sur tous les terrains (stades, parcours de golf, hippodromes...). Il se distingue par un centre de gravité bas, un empâtement minimal d’1,8 m, une puissance variable de 15 à 65 CV (en-dessous de 40 CV, le CACES 8 n’est pas obligatoire !) et une dextérité étonnante à passer d’un outil à un autre. Ce qui lui vaut d’ailleurs d’être qualifié de ‘couteau suisse’ ! Un outil polyvalent qui n’exige qu’un seul contrat d’assurance et d’entretien !
Alterner les outils sans effort Un semoir, une herse, une remorque, un plateau de tonte… Tous ces outils peuvent être connectés à un tracteur compact grâce à un circuit hydraulique ou au système trois points, en option ou de série : prise de force arrière, avant et ventrale. Sur chaque outil (semoir, décompacteur...), les constructeurs doivent mentionner la catégorie,
généralement de 0 à 2 pour des tracteurs compacts, afin de déterminer le diamètre d’acceptation nécessaire des broches du bras supérieur et inférieur. Il faut aussi se référer aux préconisations techniques. Souvent, c’est le poids de l’équipement qui limite la compatibilité de l’attelage. Reste ensuite à effectuer les bons réglages... En présence d’un outil animé par un circuit hydraulique (flexibles connectés sur le bâti), l’utilisateur doit s’assurer du débit hydraulique, dépendant de la cylindrée et de la vitesse de rotation de la pompe. Un débit trop faible, et les performances de l’outil seront impactées... En revanche, si l’outil est animé par la prise de force, il convient de s’assurer du bon régime de cette transmission par rapport au boîtier de l’équipement. Mais aujourd’hui, outre ces détails techniques, beaucoup d’attention est accordée aux facilités d’ancrage et de lestage pour optimiser le confort de l’usager (par exemple : passer d’un aérateur à un top-dresser), gagner du temps, et donc, de la productivité. Sur certains modèles, le verrouillage et déverrouillage automatique de la prise de force permet de s’équiper
d’un outil sans que l’utilisateur ne descende du véhicule. Par exemple, pour un plateau de coupe rotatif, ventral, il suffit que le conducteur ‘roule’ sur l’outil en question pour que le tracteur s’en équipe automatiquement. Une opération qui prend seulement quelques secondes… Même constat lorsqu’il s’agit d’atteler ou de dételer des outils à l’extrémité d’un chargeur par exemple. Un sol à décompacter ? Un stade à tondre ? Rien de plus simple : il suffit d’approcher la prise de force du tracteur sur le porte-outil d’un aérateur ou d’un plateau de tonte. Là encore, le verrouillage par broche et loquet de sécurité (ou goupille) est désormais simple et rapide.
Un pilotage sans fatigue Les avantages présupposés des systèmes d’accroche des différents outils n’ont de sens que si l’opérateur les utilise réellement et avec récurrence. Alors autant que la fonctionnalité de l’ensemble tracteur-outil soit performante. Depuis le tableau de bord, le conducteur doit pouvoir travailler
Compact, mais conçu pour utiliser des outils plus larges, plus lourds ! C’est le résumé parfait du tracteur Shibaura ST333, distribué par Saelen. Equipé d’un système hydraulique à distributeur double effet et d’une cylindrée de 1 496 cm 3 , ce tracteur possède une plate-forme de conduite dégagée, avec des commandes immédiatement accessibles. En effet, les commandes de relevage, de prise de force et d’hydraulique répondent à un code couleur parfaitement identifiable. Par ailleurs, le régulateur de vitesse (HST) est directement accessible depuis le tableau de bord. Il permet de maintenir la vitesse d’avancement sans effort. Un critère essentiel lorsqu’il s’agit d’épandre des quantités précises d’engrais sur un stade, aérer un parcours... Bref, tout ce qui demande de la précision ! Son point fort : une capacité de relevage de 1 170 kg à la rotule, une prise de force ventrale indépendante de 561 tours et une prise de force de 2 300 tours sur des versions hydrostatiques. Enfin, le choix de la transmission : mécanique ou hydrostatique à commande par pédale double (3 gammes de vitesse), et celui des pneumatiques : agraires ou à gazon (crampons minces !)
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MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS
Puissance et compacité ! Dotés de lignes modernes, les tracteurs de la série DK de Kioti sont la symbiose parfaite entre puissance et compacité. Soit un total de 12 modèles, avec 2 largeurs possibles de châssis, 3 puissances et 2 types d’inverseurs. Parmi leurs atouts, on peut citer l’inverseur Hydroshuttle, qui permet de changer facilement le sens de marche grâce à un embrayage multi-disques à bain d’huile. Mais également : une capacité de relevage de 1 360 kg à la rotule, 4 sorties d’huiles hydrauliques, une cylindrée de 2 435 m3 (DK 4510 et 5010)... Autre nouveauté de la marque orange et noire : les tracteurs compacts de la série CK, qui se distinguent par une transmission mécanique ou hydrostatique, 4 roues motrices débrayables, un rapport poids/puissance idéal (1 240 kg/40 CV pour le modèle CK4010)... "Sans oublier la nouvelle cabine, climatisée, dotée de 4 montants et insonorisée (pas de vibrations provenant du moteur et du châssis !), qui permet aux jardiniers de travailler tout au long de la journée" indique David Pierre, responsable commercial chez Kioti. sans effort et manier l’outil (plateau de tonte, épandeur, chargeur...) tout en contrôlant la trajectoire du véhicule. Pour cela, 4 dispositifs sont répertoriés : les commandes filaires, les radiocommandes, le simple distributeur par levier et le joystick. Ce dernier étant le summum de l’ergonomie. Généralement placé sur le côté gauche ou droit de l’habitacle, le conducteur peut garder une main sur le volant et manier
le joystick d’une autre pour contrôler l’outil dans les meilleures conditions. Chez certains constructeurs, le joystick ou mono-levier est constitué d’un distributeur hydraulique indépendant très progressif et d’un levier en croix placé idéalement sous la main. Il permet, par exemple, d’enchaîner le cavage de l’outil et la levée du chargeur ou d’ajuster la position de l’outil pendant la descente. Toutes ces manœuvres, y compris
© Deere & Company
Boîte mécanique, hydrostatique ou à double embrayage ?
Des fonctionnalités intelligentes ! Chez John Deere, les tracteurs série 4R sont conçus pour simplifier les tâches du quotidien. Par exemple, le système ‘LoadMatch’ élimine les calages en ajustant automatiquement le régime du moteur en fonction de sa charge. Le système ‘Hitch Assist’, de série, rend quant à lui l’utilisation de l’attelage arrière plus rapide et plus sûr. En option, le chargeur ‘Quik-Park’ à mise à niveau automatique se fixe en moins de 3 minutes, tandis que le siège à suspension pneumatique de série est gage de confort et de productivité tout au long de la journée. Par ailleurs, les pompes hydrauliques imposantes sont synonymes de direction réactive, de cycles de travail rapides et d’opérations sans effort. Le modèle 4066R (cf. photo) se distingue par son moteur diesel de 66 cv, une transmission hydrostatique eHydro, 4 roues motrices de série et un attelage 3 points (catégorie 1). Sa capacité de relevage est de 1 420 kg. Débit hydraulique affiché : 60,2 L/min !
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le verrouillage et déverrouillage de l’outil, sont exécutées confortablement et d’une seule main ! Enfin, toutes les options ergonomiques, qui étaient encore relayées au rang de gadgets il y a seulement quelques années, sont aujourd’hui indispensables : cabine climatisée pour travailler en plein été, siège confortable (n’oublions pas que les jardiniers passent des heures à tondre, aérer, scarifier... !).
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Outre les caractéristiques hydrauliques et motrices, c’est ‘la’ question à se poser. Et les avis sont assez tranchés. "Les boîtiers hydrostatiques sont préférés lorsque l’usager doit manœuvrer souvent. Or, sur terrains de sports, le travail est souvent linéaire. Un boîtier mécanique peut suffire, à condition d’être équipé d’un accélérateur à main, qui maintient la vitesse et le régime moteur" indique David Pierre, responsable commercial chez Kioti. De son côté, Philippe Thiers, directeur d’Iseki France, préconise les boîtiers de vitesse à double embrayage. "Ce système bénéficie des avantages d’une boîte mécanique et d’une boîte hydrostatique. C’est l’équivalent de la transmission DSG pour Volkswagen. En clair, lorsque vous passez la première vitesse, la transmission sélectionne automatiquement la deuxième vitesse... Avantages : les changements sont rapides, sans perte de puissance, et éliminent les temps ‘morts’ à l’accélération.... ". Au final, tout dépendra des travaux à effectuer, nécessitant ou non des manœuvres complexes, et des budgets (une boîte de vitesse hydrostatique ou à double embrayage est plus onéreuse qu’une boîte mécanique !).
© François Berrue
MATÉRIELS & ÉQUIPEMENTS
Polyvalence, productivité et souplesse d’utilisation A en croire Philippe Thiers, directeur d’Iseki France, les tracteurs compacts TG6, regroupés en 10 modèles différents, sont des collaborateurs de choix pour les intendants. Tout d’abord, sous le capot monobloc monté sur vérins, ils se caractérisent par des moteurs puissants, allant de 39 à 61 cv, et des systèmes hydrauliques fiables. Sur ce point, les TG6 sont montés de série avec 2 pompes hydrauliques, dont le débit maximum est de 47,68 L/ min pour la pompe principale, et de 26,62 L/min pour la pompe de direction. Ils sont également équipés de 2 distributeurs avec 4 sorties arrière commandées par des leviers sur l’aile droite, et 4 sorties avant commandées par un joystick à portée de main. La capacité de relevage est de 1 270 à 1 580 kg. Trois typologies de transmissions sont disponibles : mécaniques, hydrostatiques et à double embrayage (Double Clutch Transmission). Dans tous les cas, le poste de conduite comprend un régulateur de vitesse et, pour certains, un inverseur de marche sous charge (pas besoin d’embrayer !). La cabine, climatisée et de série, constitue également un argument de taille lorsqu’il s’agit de travailler en plein été !
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MULTISPORTS
Terrain multisports :
une structure complémentaire idéale Fin septembre, Castelnau-de-Médoc, commune de 4 500 habitants, a inauguré son terrain multisports. Installé dans un vaste parc d’agrément, très apprécié par les habitants pour les moments de détente, ce nouvel équipement permet de compléter l’offre sportive du site.
Pour ce projet, les élus avaient ciblé plusieurs exigences : un équipement qui s’intègre dans le parc, une structure durable en acier galvanisé non peinte ou encore une main-courante permettant de s’asseoir.
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astelnau-de-Médoc dispose d’un parc d’agrément, proche du centreville, déjà équipé d’un terrain de basket-ball sur une plateforme vieillissante en enrobé, d’un skatepark et d’une aire de jeux pour enfants. Ces derniers ont d’ailleurs fait l’objet de travaux de mise en conformité cet été : reprise du plateau central de la
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage : Ville de Castelnau-de-Médoc Fournisseur de la structure : Kaso Entreprise de pose : Bouleris Entreprise en charge de la plateforme : Sarrazy Durée des travaux : 7 semaines Coût des travaux : 51 543 € HT Subventions : Conseil départemental de Gironde : 5 760 € Préfecture de Gironde : 11 551 € CAF : 5 469 € Réserve Parlementaire : 3 000 €
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double rampe et des fixations du lanceur, et remplacement de tous les éléments en bois pour le skatepark d’une part, remplacement de plusieurs éléments renforçant la sécurité, et d’un jeu de l’aire pour enfants d’autre part. "Ces structures sportives sont utilisées régulièrement par les enfants des écoles élémentaires et primaires, situées à proximité du parc. Les élus ont décidé de réaliser un terrain multisports à la place du terrain de basket pour moderniser le site mais offrir aussi de nouvelles possibilités d’activités dans le cadre des temps d’accueil périscolaires" explique Renaud Coutouly, directeur du pôle technique et de l’urbanisme de la Ville.
L’obligation de garder un sol en enrobé Pour ce projet, les élus avaient ciblé plusieurs exigences : un équipement qui s’intègre dans le parc, une structure durable en acier galvanisé non peinte ou encore une main-courante permettant de s’asseoir. La plateforme en enrobé devait également totalement être réhabilitée. Suite à l’appel d’offre, c’est la société Kaso qui a été retenue : "La structure mesurant 24,8 x 11,5 m est en acier avec un revêtement magnélis, garantissant une protection de surface contre l'usure à long terme (garantie
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20 ans), ainsi que des lames en plastique recyclé (garanties 30 ans)". Le directeur du pôle technique revient également sur le choix de garder une plateforme en enrobé : "Nous avions pensé mettre un gazon synthétique. Toutefois, le site étant situé entre deux cours d’eau, des risques d’inondation existent. Or, avec un synthétique sablé, les débordements d’eau pouvaient entraîner des transferts de sable et donc des coûts supplémentaires de réfection". Pour compléter la structure multisports, un demi terrain de basket-ball avec un panier se trouve sur l’extérieur. De plus, un couloir d’athlétisme fait le tour du terrain avec un double couloir en ligne droite. Enfin, on trouve également une table de ping-pong et des tables de pique-nique.
Un entretien classique L’entretien est réalisé par les services techniques de la Ville. "Les agents vont passer le souffleur deux fois par semaine à cause des nombreux arbres autour. Nous avons également ajouté trois nouvelles corbeilles de propreté afin de limiter les déchets sur la structure. Au niveau de la maintenance, un passage par an sera effectué par l’entreprise Sonesdi avec qui nous avons un contrat pour l’entretien de l’ensemble de nos aires de jeu" précise Renaud Coutouly.
ATHLÉTISME
Dreux rénove sa piste
pour accueillir des événements nationaux Depuis quelques mois, le stade Jean Bruck de Dreux (28) dispose d’une nouvelle piste d’athlétisme après environ deux mois de travaux cet été. Un chantier nécessaire qui va lui permettre d’accueillir les championnats de France d’athlétisme dans la catégorie junior en 2017.
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itué en plein centre-ville, le complexe sportif Jean Bruck accueille le basket-ball, le handball, le football, le football américain et l’athlétisme. Il est équipé d’un palais des sports, de trois terrains de football (deux en en gazon naturel et un en stabilisé), un terrain de football américain en gazon naturel et de deux pistes d’athlétisme : une de 250 m et une de 400 m avec 8 couloirs. Cette dernière, datant du milieu des années 80, a été rénovée en 2002 mais démontrait plusieurs faiblesses, notamment des infiltrations d’eau importantes. Plutôt que d’effectuer de petites réparations, comme des raccords, qui ne tiennent pas toujours sur le long terme pour un coût d’environ 15 000 euros TTC, les élus de la Ville ont décidé de la rénover entièrement. « Notre politique sportive consiste à mettre à la disposition des habitants des équipements de qualité afin qu’ils pratiquent dans les meilleures conditions possibles. L’objectif est également de pouvoir accueillir des manifestations nationales grâce à ces installations » argumente Mourad Souni, conseiller délégué aux sports de la Ville de Dreux.
Améliorer les fondations et réaliser un retopping Dans un premier temps, le bureau de contrôle Novaréa a effectué un diagnostic technique afin de vérifier la qualité des fondations et du revêtement. Le résultat a démontré qu’il était nécessaire de rénover FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage : Ville de Dreux Bureau de contrôle : Novaréa Entreprise en charge des travaux : Eurosyntec Durée des travaux : 8 semaines Coût des travaux : 370 000 euros TTC Subventions : Aucune
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Les deux mois de travaux réalisés sur la piste vont notamment permettre à la Ville de Dreux d’accueillir les championnats de France d’athlétisme junior en juillet 2017.
les 4 virages de la piste car le revêtement se décollait. « La société Eurosyntec a enlevé la surface sportive sur 20 cm pour arriver jusqu’à l’enrobé de construction. Par la suite, un mortier à base de résine a été mis en place afin d’améliorer les fondations. Puis, l’entreprise a réalisé un retopping avec une résine polyuréthane de 6 mm. Enfin, l’implantation et les tracés ont été agréés par un géomètre expert de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA). Le complexe est homologué au niveau national » décrit Benoit Souavin, responsable du service des sports extérieurs de Dreux. En parallèle, les caniveaux et les 14 planches d’appels du triple saut et des sauts en longueur ont été également changés. De plus, la fosse de steeple a été ré-étanchéifiée et repeinte. L’entretien régulier de la piste (inspection visuelle, nettoyage des feuilles…) est réalisé par le service des sports. En complément, la Ville fait appel une fois par an à une société extérieure pour nettoyer la piste et tous les 4 ou 5 ans pour refaire le traçage.
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L’accueil des championnats de France d’athlétisme junior Af i n d e re m p l i r s o n o b j e c t i f l i é à l’événementiel sportif, la Ville de Dreux a déjà reçu les championnats de France d’athlétisme par équipe mi-octobre et avait postulé auprès de la Fédération Française d’Athlétisme pour accueillir les championnats de France d’athlétisme junior en juillet 2017. Les élus avaient eu l’accord de la FFA à condition de rénover la piste d’athlétisme. Qualificatifs pour les championnats d’Europe, cet évènement devrait attirer entre 4 000 et 6 000 jeunes.
TENNIS
Un nouveau point gagnant pour le tennis de Pontarlier
Depuis quelques mois, la commune de Pontarlier (25), environ 18 000 habitants, dispose de deux nouveaux courts de tennis en résine. Cette rénovation va permettre au club local d’évoluer dans de meilleures conditions et continuer à développer son école de tennis.
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e complexe de tennis de la Ville est composé de 10 courts : 7 courts extérieurs (5 terrains en béton poreux et 2 terrains en terre battue) et 3 courts de tennis intérieurs en terre battue. Parmi ces derniers, deux avaient été réalisés en 1997 et présentaient des défauts, comme l’indique Philippe Besson, adjoint chargé des sports de Pontarlier : "Tout d’abord, la surface de jeu en terre battue était posée sur une dalle construite sur un remblai. Celui-ci présentait quelques affaissements provoquant une remise en forme fréquente des surfaces de jeu, qu’il n’était pas toujours possible de récupérer par recharge de terre battue. En outre, la terre battue nécessitait un arrosage régulier afin d’éviter au maximum les contraintes provoquées par les poussières de schiste. L’arrosage était également difficile, voire impossible, en hiver en période de gel. Enfin, la poussière, très volatile, envahissait tout l’espace (vestiaire, club-house, autre terrain) et posait des problèmes de respiration aux pratiquants réguliers". Ainsi, la collectivité a décidé de remplacer ces deux terrains couverts de terre battue par une surface de jeu en résine synthétique afin de garantir la sécurité et le confort des utilisateurs, et à mettre à disposition du club un équipement de qualité lui permettant de maintenir le niveau de jeu actuel.
Les travaux réalisés C’est la société Polytan qui s’est chargée des travaux, démarrés fin juin 2015. Dans un premier temps, elle a balayé et évacué la brique pilée ainsi que déposé les équipements sportifs. Par la suite, un surfaçage de la plateforme a été réalisé, FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage : Ville de Pontarlier Entreprise en charge des travaux : Polytan Durée des travaux : 11 mois Coût des travaux : 110 597 euros TTC Subventions : CAP Tennis : 30 000 euros Réserve Parlementaire : 10 000 euros
La collectivité a décidé de remplacer deux terrains couverts de terre battue par une surface de jeu en résine synthétique afin de garantir la sécurité et le confort des utilisateurs.
comprenant la mise en œuvre d’une couche de souplesse élastomère en granulat de caoutchouc et d’un liant mono composant à base de polyuréthane. Après la mise en place d’un film intermédiaire de polyéthylène de 300 microns, un plancher bois en panneaux agglomérés a été installé, avec deux couches croisées de panneaux, d’épaisseurs 19 et 30 mm. Ce plancher permet de limiter le décrochage de la dalle et ainsi préserver la planéité des courts. Pour finir, le revêtement en résine, le procédé GreenSet Grand Prix, a été posé. Concernant l’éclairage, il n’a pas été modifié : il est composé de 8 projecteurs par terrain de 400 watts chacun, avec une alternance d’ampoules sodium et iodure.
Le club local s’occupe de la gestion du site Une convention a été signée en 2005 entre la Ville et le CAP Tennis, 300 adhérents dont une équipe joue au niveau national, afin qu’il soit chargé de la gestion de l’équipement. TERRAINS DE
"Ce contrat stipule que la CAP doit satisfaire aux obligations suivantes : le balayage des terrains intérieurs à l’aide d’une balayeuse achetée par la Ville, les frais des personnels nécessaires à l’entretien, au gardiennage des installations, l’entretien courant des allées, des appareils sanitaires et des vitres du clubhouse ainsi que le retrait des filets sur les terrains extérieurs dès les premières neiges. De son côté, la Ville gère le gros entretien des bâtiments, de l’éclairage et toute réparation pour maintenir l’équipement en bon état de fonctionnement (assuré par le service bâtiment). Le service espaces verts s’occupe des plantations, du ramassage des feuilles, de la taille des haies et d’un démoussage annuel des courts en béton. Enfin, le service des eaux réalise une vidange des systèmes d’arrosage à l’automne et une remise en eau au printemps" décrit Philippe Besson. Datant de plus de 10 ans, la convention va être prochainement révisée afin de repréciser les obligations de chacun et ainsi continuer à améliorer la gestion de l’équipement. SPORTS -
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ÉQUIPEMENTS
Le modulaire :
une solution très intéressante pour les vestiaires
© Legoupil Industrie
Pour les activités sportives et les loisirs, le bâtiment modulaire offre une solution à la fois rapide, pratique et économique. Il est notamment très apprécié des collectivités pour les vestiaires sportifs.
Le vestiaire modulaire correspond parfaitement au désir des villes qui souhaitent une exécution rapide, durable dans le temps et économique
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ue ce soit pour des projets de courte ou longue durée, les bâtiments modulaires s’adaptent à de nombreux projets de vestiaires et club-house par exemple. Ils sont notamment conformes à la Réglementation Thermique 2012 et respectent la réglementation des fédérations françaises de football et de rugby.
Des structures modulaires qui plaisent aux collectivités Auparavant, pour de nombreuses personnes, le modulaire était associé au bungalow de chantier synonyme de dépannage et n’était pas vu comme une solution solide et durable. Bien loin des aspects d’autrefois, les constructions modulaires sont de plus en plus appréciées des collectivités. 48
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Depuis plusieurs années, de nombreux projets se développent, qu’ils soient en brique, béton, métal ou encore en bois. Cela correspond parfaitement aux désirs des villes qui souhaitent une exécution rapide, durable dans le temps et économiquement i n t é re ss a n t e. E n ef fe t , u n b â t i m e n t modulaire peut être livré en une dizaine de semaines après les ordres d’exécution pour un coût compris entre 800 et 1 300 euros HT/m 2. "L'intérêt est de pouvoir réaliser la démolition et la reconstruction sur la période de trêve estivale. Par contre, il est important de se faire accompagner le plus tôt possible par un professionnel du modulaire pour être guidé vers la solution la plus économique et réglementaire. Dans la mesure du possible, nous conseillons aux collectivités de commencer à travailler sur
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leur projet environ une année avant la date souhaitée des travaux" explique Séverine Lebourgeois, développeuse commerciale pour la société Legoupil Industrie. Aurélien Grazilly, co-gérant de la société Batisport va dans le même sens : "Nous proposons des constructions modulaires semi-industrialisées, une technologie entre le modulaire et le traditionnel. Les collectivités apprécient ce type de structures car elles peuvent vraiment les personnaliser avec des options et finitions diverses. Certaines les choisissent comme une solution provisoire et d’autres plutôt pérenne. Nous avons réalisé des vestiaires il y a une vingtaine d’années et ils sont toujours très utilisés. La durée de vie est donc importante. Il faut compter entre 800 et 1 500 euros ".
Les clubs professionnels investissent aussi dans le modulaire
© Batisport
© Yves Cougnaud
ÉQUIPEMENTS
Il y a quelques années, le Paris-SaintGermain avait équipé le Camp des Loges, son centre d’entraînement, de 1 778 m² de bâtiments modulaires du groupe Cougnaud avec salle de musculation, bureaux de direction, salle de presse…) Depuis quelques mois, l’Olympique Lyonnais a également fait appel au groupe Cougnaud pour la réalisation de son nouveau centre de formation. Les bâtiments, installés au sein du "Groupama OL Training Center", se divisent en deux parties : • Un centre d’entraînement mixte (1 861 m²) composé d’une salle de musculation, d’un espace balnéothérapie et kinésithérapie, de cabinets de consultation pour les médecins, de vestiaires, et de locaux administratifs pour l’équipe d’encadrement, • Un bloc compétition (1 290 m²) permettant à 10 équipes de jouer simultanément sur les 5 terrains du complexe sportif, composé de vestiaires, d’une salle de détente et d’une salle de réception.
Une mise en œuvre simplifiée Parmi les autres avantages appréciés du maître d’ouvrage : la gestion simplifiée du chantier. En effet, il est en lien avec un seul interlocuteur, sans interface avec les différents corps de métiers et donc un risque de retard diminué. À l’image de la fabrication des voitures, les modules suivent une chaîne d’assemblage. Une fois l’ossature acier réalisée, le module suit la chaîne de fabrication où l’ensemble des métiers (carreleurs, électriciens, plombiers…) se succède pour construire le bâtiment suivant les préconisations faites. Pendant la fabrication en usine, une équipe prépare le terrain en réalisant les fondations par pieux ou puits en béton. Le bâtiment est alors terminé et mis en configuration finale en usine pour être pré-réceptionné par le client. Les modules, environ 3 x 10 m, sont ensuite assemblés sur place les uns contre les autres. Par ailleurs, le bâtiment étant préparé en usine, il n’y a donc pas de nuisances sonores ou de poussières pour les riverains habitant
près du chantier. "Pour deux vestiaires joueurs et un vestiaire arbitre, il faut compter huit semaines de fabrication et trois jours de pose. De plus, les constructions modulaires préfabriquées sont évolutives. Les modules se montent et se démontent facilement. Il est ainsi possible de déplacer, agrandir, modifier une structure dans des délais optimisés en toute simplicité, en fonction de l’évolution des clubs" ajoute Séverine Lebourgeois. De plus, les constructions modulaires s’adaptent à tous les besoins. Cette flexibilité permet le sur-mesure en choisissant des équipements optionnels : habillage de la façade, possibilité de bardage, accès, aménagement intérieur… Avec plusieurs dizaines de projets réalisés par an, le bâtiment modulaire est une solution de plus en plus prisée par les collectivités. Arrivant à la moitié de leur mandat, les élus devraient continuer à investir dans ce type de structures pour répondre rapidement aux besoins des sportifs de leurs communes.
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Les constructions modulaires s’adaptent à tous les besoins et permettent ainsi le sur-mesure en choisissant des équipements optionnels : habillage de la façade, possibilité de bardage, accès, aménagement intérieur…
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RÉALISATION
Un équipement
pour diversifier les activités
© Mairie de Saint-Rémy-lès-Chevreuse
Début novembre, les sportifs et les scolaires de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (78) vont pouvoir utiliser le nouveau complexe sportif de la ville, dénommé "Les 3 Rivières", après un an et demi de travaux.
La réalisation d’un vrai complexe sportif accueillant diverses disciplines était devenue nécessaire, notamment car le nombre de licenciés sportifs, environ 1 500, est en constante évolution depuis plusieurs années.
L
a municipalité de Saint-Rémy-lèsChevreuse a décidé de détruire un ancien gymnase devenu vétuste afin de construire un complexe sportif. "La ville disposait déjà de quelques gymnases dans d’autres quartiers, mais mais les élus ont décidé de réaliser un vrai complexe sportif accueillant diverses disciplines. En effet, les clubs de sports collectifs, comme le volley-ball et le basket-ball, se développent
beaucoup, tout comme l’intérêt des SaintRémois pour les sports de combat. De manière générale, le nombre de licenciés sportifs, environ 1 500, est en constante évolution depuis plusieurs années" explique Rodrigue Caronique, conseiller municipal délégué aux sports. Il a été décidé de construire ce nouvel équipement à la place de l’ancien gymnase. Durant les travaux, les sportifs ont ainsi dû se répartir au sein des autres structures sportives de la ville. Bien entendu, le complexe sportif est également utilisé par les scolaires et lors des Temps d’Activités Périscolaires (TAP).
© Mairie de Saint-Rémy-lès-Chevreuse
Cinq salles sur deux niveaux
L’étage est composé de deux salles : la première, équipée de miroirs, est réservée pour la danse et la seconde, de 340 m2, est utilisée pour la pratique du tennis de table. 50
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Ce complexe sportif de près de 2 000 m2 est composé de cinq salles. Au rez-de-chaussée, se trouve la salle principale dédiée aux sports collectifs, avec des tracés pour le basket-ball, le handball, le volley-ball et le badminton. Outre les deux paniers principaux de basket, trois autres ont été positionnés sur une des longueurs du terrain. "Comme sol sportif, nous avons choisi le Taraflex Sport M Performance de Gerflor, avec une épaisseur de 9 mm et un indice de confort à l’impact supérieur à 80 %. C’est une solution idéale pour les salles multisports avec une pratique diversifiée : clubs et scolaires. L’éclairage
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du terrain répond aux normes avec une puissance de 500 lux, répartis de manière homogène. La salle dispose également d’une tribune de 122 personnes dont 8 PMR. Pour FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage : Ville de Saint-Rémy-lès-Chevreuse Maître d’œuvre : SL Architecte Entreprise générale : Silvamétal Fournisseur des sols sportifs : Gerflor Fournisseur des panneaux d’affichage : Bodet Surface totale : 1 891 m2 Durée des travaux : 18 mois Coût des travaux : 5,5 millions d’euros TTC Subventions : Conseil régional Île-de-France : 721 000 euros Conseil départemental des Yvelines : 450 000 euros
compléter, nous avons également investi dans un panneau d’affichage de la société Bodet avec les informations classiques : le nom des équipes, le score, les temps de pause et les fautes" décrit Delphine Molenat, directrice des services techniques. Sur le même niveau, une salle polyvalente de 135 m2 et une salle réservée aux arts martiaux de 160 m2 complètent l’ensemble. Outre les espaces sportifs, l’équipement dispose de huit vestiaires, d’un local pour le matériel, équipé d’armoires avec des casiers et de bureaux pour les clubs de sports collectifs. L’étage est composé de deux salles : la première, équipée de miroirs, est réservée pour la danse. La seconde, de 340 m 2 , est utilisée pour la pratique du tennis de table. Elle peut accueillir huit tables pour l’entraînement et quatre pour la compétition. L’éclairage est de 500 lux, le minimum demandé pour les matchs officiels, réparti en deux rampes. Il est également possible de diviser la salle en deux pour d’autres utilisations.
Une gestion en régie Comme les autres gymnases de la ville, ce complexe sportif est géré en régie : un gardien est en charge de l’accueil des
© Mairie de Saint-Rémy-lès-Chevreuse
RÉALISATION
La salle principale, dédiée aux sports collectifs, dispose d’une tribune de 122 personnes et d’un éclairage de 500 lux, répartis de manière homogène.
utilisateurs et de l’entretien régulier. "Nous avons investi dans une nouvelle autolaveuse, pour un budget de 13 000 euros TTC, qu’il passera plusieurs fois par semaine. Il disposera aussi d’un aspirateur pour nettoyer les tapis du dojo et d’une boîte à outils pour la petite maintenance. Étant donné que les baies vitrées sont nombreuses et assez hautes, avec l’obligation d’utiliser une nacelle, nous ferons appel à une entreprise
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extérieure" indique la directrice des services techniques. La structure est ouverte de 8h30 à 22h45 du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h le samedi et fermée le dimanche (sauf en cas de matchs ou d’événements). Toutefois, si l’utilisation est surtout sportive, l’équipement devrait également accueillir, de manière exceptionnelle, d’autres associations ainsi que quelques événements comme le Téléthon.
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RÉALISATION
Chalon-sur-Saône
donne une seconde vie à son parquet Après avoir changé le parquet de sa salle sportive principale l’année dernière, cet été la Ville de Chalon-sur-Saône a décidé de réutiliser l’ancien parquet dans un autre gymnase. Une solution très économique.
Il a fallu un jour et demi à 8 personnes pour poser les 517 panneaux de l’ancien parquet du Colisée dans le gymnase Jean-Zay et 2 jours de finition.
"L
e parquet démontable, ou modulaire, offre des qualités de performance égales, voire supérieures, aux autres, alors que ce n'était pas le cas il y a encore quelques années. Certains parquets démontables peuvent très bien être utilisés de manière fixe, ce qui peut s’avérer très utile" décrit Bertrand Géraud, gérant de Gesport Woodflex.
Un nouveau parquet pour Le Colisée En 2004, la Ville de Chalon sur Saône a décidé d’installer un parquet démontable dans la salle "Le Colisée", où se déroulent les matchs de l’Élan Chalon, club de basket-ball évoluant en Pro A. La salle accueille aussi des spectacles internationaux de musique de parade, des galas de catch et de boxe, des tournois de judo, des événements de trial… En juillet 2015, il a été décidé de changer le parquet car il ne répondait plus aux normes de la Ligue Nationale de Basketball (LNB), avec notamment des rebonds 52
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plus optimums sous les paniers. C’est la société Gesport Woodflex qui a installé le nouveau parquet, toujours démontable, en hêtre massif. D’une épaisseur de 45 mm avec 8m m de sous-couche, il a fallu 462 plaques pour recouvrir les 737 m2 de surface. "Ce parquet démontable possède des qualités similaires aux parquets avec double lambourdage, notamment une absorption de chocs de 67 % qui est très appréciée pour la pratique du basket-ball. De plus, par rapport à la version précédente, la sous-couche est intégrée ce qui est très intéressant au niveau de l’exploitation de la salle. En effet, en formant qu’une seule entité, le temps de maintenance est moins important, tout comme le volume de stockage" argumente Bertrand Géraud. La couleur grise a été volontairement sélectionnée pour un meilleur rendu lors des retransmissions télévisuelles, ainsi que pour l’inscription des logos des partenaires au sol. Il dispose aussi d’un double marquage destiné à l’équipe professionnelle et aux jeunes. De plus, ce nouveau parquet peut supporter
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une charge plus importante que le précédent, à condition de le protéger au préalable avec un revêtement de sol type "Bateco". Le parquet est équipé de quatre rampes d’accès pour le passage des fauteuils lors des rencontres handisports. Le coût a été de 103 000 euros TTC pour 6 jours de travaux : 1 de pose et 5 pour les finitions (tracés, peinture, logos…). L’entretien, soustraité pour environ 6 000 euros TTC/ an, consiste à passer un balai à franges quotidiennement, l’aspirateur une fois par semaine et l'autolaveuse de type "Rotowash" tous les trois mois.
L’ancien parquet réutilisé dans un autre gymnase L’ancien sol sportif possédant encore de très bonnes caractéristiques techniques, la Ville a réfléchit pour lui donner une seconde vie, comme l’indique Camille Tronchet du service architecture et patrimoine de Chalon-sur-Saône : "Dans un premier temps, nous avions envisagé de le revendre.
RÉALISATION
Certaines communes avaient montré leur intérêt. Toutefois, nous avions le gymnase multisports Jean-Zay, utilisé principalement par le club de volley-ball, mais également pour la pratique du roller acrobatique, avec un sol en PVC qui était vieillissant. Nous avons contacté les fédérations françaises de volley et de roller qui nous ont confirmé que le parquet que nous avions pouvait très bien être utilisé pour ces disciplines". Cet été, la Ville a décidé de franchir le pas en changeant le sol du gymnase Jean-Zay possédant une surface de 20 x 40 m. Il a fallu un jour et demi à 8 personnes pour poser les 517 panneaux et 2 jours de finitions (découpe des panneaux périphériques, créations de 10 trappons, mise en place de plinthes aérées sur l’ensemble du pourtour, aménagement d’un plan incliné à chaque accès de l’aire de jeux). Ensuite, une entreprise est intervenue pour réaliser l’ensemble des tracés. Au total, l’investissement a été de 41 000 euros TTC comprenant l’installation du parquet, un diagnostic de structure ainsi que l’achat et la pose de deux nouveaux paniers de basket. "Même si le parquet est démontable, il va être principalement utilisé de manière fixe. Ce changement est très intéressant d’un point de vue économique. De plus,
désormais, les utilisateurs jouent sur la surface sur laquelle le club de basket a été champion de France. Les enfants sont donc très contents, d’autant plus que tout est resté identique, notamment les logos du club sur les côtés du terrain. Le service des sports reçoit également de nouvelles demandes des clubs pour rejouer dans cette salle" ajoute Camille Tronchet.
raison, entre autre, de la conservation de leur valeur d'usage en fin d'usage sportif. En effet, avec une durée de vie d’environ 30 ans, il est très facile de donner une seconde utilisation à parquet démontable. Il n'y a plus de coût de recyclage à proprement parler, alors que dans le cas d'un parquet fixe il faudra payer pour sa destruction en centre de recyclage agréé".
Une réutilisation qui devrait se développer Donner une seconde vie à un ancien parquet sportif démontable est une solution très intéressante pour les collectivités. Avec la conjoncture économique, elles devraient être de plus en plus sensibles à cet argument d’après Bertrand Géraud : "L'écart de prix entre un parquet fixe et un parquet démontable n'étant plus que de 10 euros environ, ce qui est faible, il peut être vraiment judicieux de le retirer et s’en servir pour une autre utilisation (salle des fêtes, salle de réunions,…). Avec les progrès techniques au niveau de la fabrication, cet écart de prix entre fixe et démontable aura encore tendance à diminuer dans les années à venir si bien que les parquets démontables seront de plus en plus utilisés en fixe en
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Au total, l’investissement a été de 41 000 euros TTC comprenant l’installation du parquet, un diagnostic de structure ainsi que l’achat et la pose de deux nouveaux paniers de basket.
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SPORT & TOURISME
Coupe du monde,
les stations françaises sur la scène internationale Le 20 décembre prochain, Courchevel organise la coupe du monde féminine de ski alpin (Audi Fis Ski World Cup). Cette manifestation est également l’occasion de renforcer et promouvoir son image de station sportive notamment à l’international. A l’instar de Val Thorens et La Clusaz, qui accueillent, elles aussi, deux coupes du monde cette année.
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© Courchevel Tourisme - Patrick Pachod
epuis 2010, Courchevel a été choisie par la Fédération International de Ski pour organiser la coupe du monde féminine de ski alpin. Une fierté pour la station mais surtout l’aboutissement de plus de dix années de travail. "La municipalité a souhaité que Courchevel puisse organiser des événements d’envergure internationale afin de démonter qu’elle était également une station dynamique et sportive. Pour avoir notre place dans le circuit mondial des grandes compétitions, il a fallu convaincre la FIS. Nous avons ainsi restructuré le Club des Sports de Courchevel afin de développer la partie événementielle, formé de jeunes athlètes pour redorer l’image de la station grâce à des champions locaux comme Alexis Pinturault ou Anne-Sophie Barthet, rénové le stade de slalom pour 6 M€ (remodelage, nouvelle aire d’arrivée des réseaux de canaux à neige...) afin de proposer des équipements de qualité, mais également assister à des coupes du monde à l’étranger pour observer les stations organisatrices. Aujourd’hui, l’objectif est atteint car notre savoir-faire en matière d’organisation d’événements sportifs est reconnu. Au point que la Fédération Française de Ski a retenu notre candidature pour organiser les championnats du monde de ski alpin en 2023 !" se réjouit Bruno Tuaire, directeur du Club des Sports de Courchevel, structure qui organise la coupe du monde féminine de ski alpin.
La coupe du monde féminine de ski alpin requiert une importante logistique (600 personnes mobilisées), mais également un certain savoir-faire au niveau de la préparation de la piste. D’une longueur de 1200 mètres, avec un dénivelé de 350 mètres, elle est uniquement composée de neige artificielle afin d’assurer des conditions de glisse optimale.
© Courchevel Tourisme - Patrick Pachod
Une expertise technique reconnue
Les meilleures skieuses de la catégorie sont attendues pour cette épreuve de coupe du monde. Elles évolueront entre 70 et 90 km/ heure sur la piste de Courchevel ! 54
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Malgré les années, organiser ce type d’événement demeure toujours pour la station un challenge. Car cette manifestation sportive, qui se déroulera sur une journée (une épreuve), requiert une logistique lourde. Parmi les difficultés auxquelles est confrontée la station : la préparation de la piste, assurée par 70 personnes, est sans doute la plus complexe. Il s’agit de préparer une piste de 1200 mètres, située à 2175 mètres d’altitude au Stade Emile Allais, et affichant un dénivelé de 350 mètres. Sa particularité : être composée de parties raides, plates et de différentes inclinaisons, avec une sous-couche de 40 à 50 cm de neige artificielle. Au final, une piste glacée sur laquelle les skieuses évolueront entre 70 et 90 km/heure ! "Obtenir une neige très dure est un processus difficile car cela dépend de multiples facteurs météorologiques : température extérieure, hydrométrie, vent... Par exemple, s’il fait trop chaud, on rajoute du sel dans la neige pour augmenter sa densité, s’il y a du vent, on
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casse la piste pour injecter des trous d’air afin de faire rentrer le froid et on l’arrose ensuite pour la durcir... Autres paramètres : il faut que la neige artificielle soit répartie de façon uniforme sur l’ensemble de la piste, on utilise d’ailleurs des sondes pour le vérifier. De plus, il faut enlever la neige fraîche qui recouvre la piste, sans abîmer la souscouche. On utilise pour cela des dameuses avec des lames spécifiques qu’on fabrique nous-même. D’une manière générale, on travaille avec des météorologues qui nous avertissent des conditions météo à venir. En fait, il faut être très réactif, et savoir prendre des décisions au jour le jour. En moyenne, on prépare la piste le plus tard possible, entre 3 et 8 jours avant la course. Enfin, il faut assurer la sécurité de la piste avec l’installation de 6 km de filets. Au final, cette opération nécessite une centaine de personnes" explique Bruno Tuaire, qui est également délégué technique à la FIS.
Un budget d’environ 1 M€ Au total, plus de 600 personnes sont mobilisées pour l’évènement : 200
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© Laurent Salino
FIS Cross Alps Tour à Val Thorens La station savoyarde organise, du 9 au 10 décembre, la première étape du FIS Cross Alps Tour (coupe du monde de ski cross) et ouvre ainsi le circuit mondial qui se poursuivra ensuite en Suisse, Autriche et Italie. C’est la 4e fois consécutive qu’elle organise cette compétition, confirmant ainsi son expertise en la matière. L’événement devrait d’ailleurs attirer plus de 8000 spectateurs, ainsi que 80 journalistes du monde entier. Côté logistique, près de 450 bénévoles sont mobilisés et la station savoyarde va préparer un nouveau parcours technique et dynamique à destination des 150 compétiteurs. Le programme sera également festif puisque le village officiel accueillera de nombreux exposants et des animations pendant toute la compétition : speaker, DJ, musique live, air bag, parcours de ski cross d’initiation...
moniteurs de ski de la station, 200 bénévoles, 200 prestataires techniques (son, lumières, TV...), les 30 membres du Club des Sports... Sans compter tous ceux qui assurent la sécurité : gendarmerie, police municipale, mais aussi entreprises privées de gardiennage de site. Pour organiser l’événement, Courchevel dispose cette année d’un budget de 970 000€. La principale dépense est consacrée à l’hébergement des 80 athlètes
et de leur staff (350 personnes) dans les hôtels de la station. En tout, 600 chambres sont réservées sur trois jours, soit un budget de 300 000 €. Autre dépense importante : le montage des infrastructures (tribunes de 499 places, tente de 2000 m2 pour accueillir les médias, les 800 VIP, les athlètes... ). Soit un montant de 200 000 €. Puis viennent les Prize Money, c’est-à-dire les primes de course remis aux athlètes pour 120 000 €. Le reste des dépenses se répartit de la façon suivante : 150 000 € de budget pour la communication (tous médias confondus et partenariats avec des grands groupes), 100 000 € dédiés aux bénévoles qui encadrent l’événement (hébergement, nourriture et vêtements), 80 000 € de prime d’assurance en cas d’annulation, 50 000 € pour l’accueil des VIP et 50 000 € pour les installations électriques. Côté recettes, la commune de Courchevel apporte une subvention de 500 000 €. La station ayant vendu les droits marketing et les droits télé de l’événement à deux sociétés privées, elle récupère en tout 400 000€.
Elle accueille, pour la 8e fois, l’une des plus belles étapes de la coupe du monde de ski de fond du 17 au 18 décembre. Là aussi, il s’agit de la seule étape française du circuit mondial. Au programme : 4 épreuves internationales (skiathlon hommes et femmes, relais hommes et femmes) auxquelles participeront les 200 meilleurs skieurs de fond au monde (25 pays représentés). Si la station a été choisie pour accueillir l’événement, c’est notamment à cause de son domaine nordique, qui est, avec ses 86 km de pistes, le plus vaste de Haute-Savoie. La compétition se déroulera sur le Plateau de fond des Confins (50 km de pistes) qui est d’ailleurs le site officiel des coupes du monde de ski nordique depuis 1997. A noter toutefois que cette année, les pistes officielles de la coupe du monde ont été modifiées en raison de l’évolution de la technique classique. Les terrains plats ont été réduits pour obliger les skieurs à utiliser le pas alternatif. En effet, les athlètes d’aujourd’hui, plus puissants, travaillent beaucoup sur la poussée des bras. Pour la station haut-savoyarde, cet événement sportif est important puisqu’il mobilise 200 encadrants mais aussi plus de 350 bénévoles à tous les postes : logistique, technique, accès au stade, accueil des VIP, des athlètes... Il faut dire que la station attend plus de 20 000 spectateurs ainsi que 150 journalistes venus du monde entier.
"Au delà des recettes, organiser un tel événement est une bonne opération pour la station, car d’après une étude réalisée il y a quelques années, les retombées économiques sont estimées à près de 3 M€" se félicite Bruno Tuaire. Il est vrai que l’événement est retransmis dans le monde entier (20 télévisions présentes), et offre ainsi à la station une forte visibilité à l’international. Avec près de 15 000 spectateurs attendus, l’événement est aussi une grande fête populaire. "Organiser des coupes du monde, nous a également permis de donner une autre image de Courchevel, plus accessible. Grâce à cela, nous avons pu reconquérir une clientèle de proximité (Lyon, Chambéry, Grenoble...) qui ne venait plus skier à Courchevel car elle pensait que cela était trop cher. En puis, l’autre atout de cet événement, c’est qu’il donne un beau coup de projecteur à la station avant le début de la saison" conclut le directeur du Club des Sports.
© Courchevel Tourisme - Patrice Mestari
Coupe du monde de ski de fond à La Cluzaz
De belles retombées économiques
Entre 10 000 et 15 000 spectateurs sont attendus à cette compétition, qui sera également retransmise dans une vingtaine de pays à travers le monde. Une très belle opération de notoriété pour Courchevel qui conforte ainsi son image de station sportive et dynamique. TERRAINS DE
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SPORT & TOURISME
Sport connect Applications, balises GPS, objets connectés... Collectivités et professionnels redoublent d’imagination pour renforcer l’attractivité de leurs sites en les rendant plus interactifs et ludiques. Zoom sur les dernières innovations numériques.
Une aire de fitness connectée à Mandeure La petite ville du Doubs s’est dotée de la première aire de fitness connectée de plein aire de France. Situé à proximité du complexe sportif de Courvoisier, ce pôle d’exercice unique est destiné aux sportifs et visiteurs de tous âges et de tous niveaux, mais aussi aux clubs, écoles, associations... Conçue par Kompan, le spécialiste des aménagements ludiques et sportifs de plein air, cette aire de fitness qui est composée de plusieurs équipements sportifs (suspension, barres parallèles, vélo...), permet de réaliser 170 exercices de cardio, gym et haltérophilie en suivant une application numérique de remise en forme personnalisée. Ce coach virtuel propose ainsi gratuitement des programmes d’entraînement adaptés à chaque profil, des tutoriels vidéo et des conseils nutritifs. Pour cela, deux solutions : il faut scanner avec son smartphone le QR code correspondant à l’exercice souhaité, une vidéo montre alors les bons gestes à effectuer. Ou alors il suffit de scanner le QR code central sur le panneau numérique installé sur l’équipement, puis télécharger l’application Sport et Fitness Kompan. A noter que cette application permet de communiquer ses résultats sur les réseaux sociaux, participer à des défis et remporter des prix.
Deux applications pour randonner dans le Beaujolais vert La communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien et l’OT du Beaujolais Vert ont développé deux applications numériques pour mettre en avant l'offre de randonnée pour l’une avec BV Rando (5 parcours à pied ou en VTT), et l'aventure et le jeu pour l'autre avec BV Aventure (sous forme de chasse aux trésors). Les 2 applications peuvent être téléchargées gratuitement, mais il est aussi possible de louer des appareils pré-chargés au prix de 3€ à l’OT du Beaujolais Vert. www.beaujolaisvert.com
Une application mobile pensée pour les clubs et leurs membres ASGolf est une application destinée à faciliter les échanges et le partage d’informations avec et entre les membres d’un golf. Développée sur mesure pour chaque club, elle permet aux directeurs de clubs de golfs et présid e n t s d ’ a ss o c i a tions sportives de publier leurs actualités (carrotage des greens, arrivée d’un nouveau pro...), annoncer leurs événements (compétitions...) et gérer en direct leurs membres (annuaires avec profils de chacun, classements...) et partenaires. Le tout sans coût de conception et de développement. Ainsi, les membres du club ayant souscrit l’abonnement (1€/mois) peuvent ainsi avoir accès à toutes ces données après avoir télécharger gratuitement l’application. www.asgolf.fr 56
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Be Bike, la 1ere application de mobiles de location de vélo entre particuliers Be Bike est une application inédite qui permet de louer un vélo partout en France et à moindre coût. Son objectif ? Mettre en relation des particuliers souhaitant louer pour quelques heures ou plusieurs jours un vélo grâce à un système de géolocalisation qui permet de trouver les vélos disponibles autour de soi, avec photos, tarif et descriptif à l’appui. Be Bike est d’ailleurs partenaire de la Fédération française de cyclotourisme qui souhaite ainsi développer l’offre de locations de vélos à travers la France. www.so-bebike.com
Le chemin urbain V Développée par l’association Chemin Urbain V, cette application propose aux randonneurs de parcourir les GR de Lozère, Gard et Vaucluse d’une façon ludique et originale. Même sans réseau, grâce à une carte intégrée et au GPS du smartphone, l’application indique le tracé des randonnées, les distances, les dénivelés mais également les points touristiques avec des commentaires et des photos, et les services à proximité (OT, hébergement, restaurant, distribution de billets... ). L’utilisateur a également la possibilité d’être acteur en proposant des contenus et POI. http://www.randonnee-urbain-v.com
Lancement du 1er club de sport en ligne Du fitness pour tous en direct et interactif, telle est la possibilité qu’offre le site Jeveuxuncoach.fr avec ses cours en ligne, illimité et à la carte (abdos-fessier, step, yoga...). Dédié aux pratiquants de tous niveaux (débutants, sportifs, urbains, sénior...), chaque session accueille jusqu’à 16 personnes maximum. www.jeveuxuncoach.fr
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DISCIPLINE
La FFE
veut se remettre en selle
© FFE - PSV
Après une progression importante de ses licenciés durant de nombreuses années, la Fédération Française d’Équitation connaît une période de transition depuis trois ans. Néanmoins, elle compte sur un important travail de communication, notamment auprès des collectivités, pour repartir sur une nouvelle dynamique.
La FFE est en lien avec les collectivités pour mettre en place des actions de promotion auprès de différents publics : par exemple, chaque année, 50 000 enfants découvrent l’équitation dans le cadre de leur scolarité.
L
a Fédération Française des Sports Equestres (FFSE) a été créé en 1921 par des centres équestres et les sociétés de concours. Elle changera de nom en 1987 pour devenir la Fédération Française d’Équitation (FFE) en regroupant trois délégations nationales : les sports é q u e s t re s , l e t o u r i s m e é q u e s t re e t l’équitation sur poneys. Aujourd’hui, ces trois délégations font toujours partie de l’ADN de la fédération avec un comité spécifique pour chaque secteur. Elles unissent leurs efforts au sein de la troisième fédération olympique française.
Une forte progression de licenciés jusqu’en 2013 À partir des années 60, la fédération va connaître un fort développement avec une croissance à deux chiffres régulière. Le 58
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nombre de licenciés va passer de 150 000 à plus de 700 000 en 2013. Mathias Hébert, chargé de communication de la FFE, voit deux explications principales : "Premièrement, les dirigeants de poney-clubs et centre équestres ont développé un modèle de mutualisation resté assez unique: le cheval partagé. En effet, avec cette solution, il n’y a plus besoin d’être propriétaire pour pratiquer l’équitation. Ce sont les clubs qui possèdent les poneys et chevaux, les structures et le matériel nécessaire pour la pratique. Ainsi, les coûts sont mutualisés sur l’ensemble de la structure grâce au nombre d’adhérents. Deuxièmement, l’émergence de la pratique du poney et les compétitions qui en découlent ont permis d’attirer des enfants de plus en plus jeunes". Pa r a i l l e u rs , l a F F E a cco m p a g n e l e développement des clubs au travers d’une valorisation active de l’image du cheval et
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Un important travail de communication L’équitation est une discipline qui souffre de certains stéréotypes qui peuvent nuire à son développement. "Une récente étude réalisée par TNSSofres montre que les personnes interrogées estiment qu’un cours d’une heure d’équitation coûte entre 30 et 50 euros. Or, en moyenne le prix est de 15 euros. Cette étiquette de sport onéreux n’est pas simple à enlever. Nous essayons aussi d’informer au maximum le public sur le rôle socio-éducatif de l’équitation" Mathias Hébert
DISCIPLINE
LA FFE EN CHIFFRES 1er employeur sportif privé 1ère fédération au nombre de licences féminines
30 disciplines équestres 49 % de hausse de licenciés entre 2003 et 2013
9 000 groupements équestres (dont 6 000 clubs)
10 000 dirigeants actifs 25 000 emplois salariés directs
20 000 emplois induits 660 000 licenciés
de l’équitation en direction du public. La fédération accompagne l’offre de projets équestres des cavaliers au travers de programmes de formation et compétition mis en œuvre dans les structures équestres pour des cavaliers de tout niveau, enfants comme adultes.
Les collectivités locales : partenaires à part entière Même si, pour la très grande majorité, les structures d’équitation sont privées, notamment à cause l'organisation qu'elle implique, la FFE est régulièrement en relation avec les collectivités locales. "Nous possédons une mission de service public, c’est pourquoi, nous nous rapprochons des collectivités pour mettre en place des actions de promotion auprès de différents publics : les enfants, les publics sensibles, les personnes en situation de handicap… Par exemple, chaque année, 50 000 enfants découvrent l’équitation dans le cadre de leur scolarité. Nous aimerions d’ailleurs accentuer notre collaboration lors des activités périscolaires. En effet, quelques initiatives locales ont été mises en place mais ce n’est pas facile car nous sommes dépendants de la formule retenue par les municipalités. Les activités les plus qualitatives, se déroulent au centre équestre. Ainsi, si les collectivités ont choisi 1h30 de TAP (Temps d’Activités Périscolaires) quotidien, des aménagements sont nécessaires. Ils se règlent au cas par cas avec les municipalités mais restent trop peu fréquentes. Nos structures sont appréciées par les collectivités car elles sont un véritable lieu de vie avec un lien privilégié en direction du monde rural et un contact direct avec le cheval, ce qui est très
La fédération accompagne l’offre de projets équestres des cavaliers de tout niveau au travers de programmes de formation et compétition mis en œuvre dans les structures équestres.
enrichissant pour les usagers" argumente Mathias Hébert. Plusieurs services travaillent avec les collectivités: le service développement en ce qui concerne les opérations collectives ainsi que la communication, les services ressources et affaires générales pour tout ce qui concerne l'environnement juridique et fiscale des activités et des structures, mais également le service qualité dans le cadre de plans régionaux de qualité qui accompagnent l'aménagement et l'amélioration des structures équestres.
Carrière et manège : structures principales Avec une trentaine de disciplines équestres, les besoins en termes de structures sont assez variés. Généralement, les centres sont équipés de carrière (structure extérieure) et de manège (structure couverte). Leurs dimensions sont comprises entre 20 x 30 m et 30 x 70 m pour les structures accueillant des concours de chevaux. Contrairement à une piste de carrière, celle d’un manège n’est pas soumise aux aléas météorologiques. La piste est en général très sollicitée à cause d’une surface limitée et d’une intense utilisation l’hiver. Pour les deux équipements, la qualité du sol est essentielle et varie selon la nature de la couche de surface, dite "couche de travail" . Généralement, cette dernière est réalisée en micro sable, perméable ou imperméable. Par ailleurs, la qualité et la fréquence de l’entretien sont capitales pour préserver le sol et tirer le meilleur parti de la solution technique mise en place. La structure doit être arrosée régulièrement afin d’obtenir une bonne cohésion et/ou de limiter la formation TERRAINS DE
Les centres sont équipés de carrière et de manège avec des dimensions comprises entre 20 x 30 m et 30 x 70 m pour les structures accueillant des concours équestres.
de poussière. En manège, 3 à 4 arrosages par semaine doivent permettre d’atteindre des conditions optimales d’utilisation. Sur une carrière, la fréquence et la quantité des arrosages sont directement dépendantes des conditions météorologiques. Il est important d’apporter les mêmes quantités d’eau sur tous les points de la surface pour une uniformité du sol et de sa portance. L’arrosage doit être réalisé en pluie fine et les secteurs doivent être recoupés. L’entretien mécanique, quant à lui, permet de rétablir la planéité du sol et de gérer sa texture. Parmi les matériels à utiliser de manière régulière, on trouve la barre à lisser et la herse. SPORTS -
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JURIDIQUE
Les personnes publiques peuvent-elle recourir à la VEFA pour la construction d’équipements sportifs ?
La vente en état de futur d’achèvement (VEFA) est un outil juridique renouvelé pour une nouvelle approche de la construction d’équipements sportifs publics. Néanmoins, il est essentiel de respecter certaines conditions. Explications. La VEFA : un recours contraint par la loi MOP La vente en état de futur d’achèvement (VEFA), régie par les dispositions de l’article 1601-3 du code civil, et communément appelée" achat sur plan » est un contrat par lequel l'acquéreur contracte avec le constructeur, qui s'engage à construire sur un terrain qui lui a été vendu un immeuble dont il deviendra propriétaire au fur et à mesure de l'avancement des travaux, par voie d'accession. Ledit article précise en outre que le vendeur conserve la maîtrise d’ouvrage jusqu’à la réception des travaux. Or, aux termes des dispositions de l’article 2 de la loi relative à la maîtrise d’ouvrage publique du 12 juillet 1985, dite loi MOP, les personnes publiques ont l’obligation d’être maître d’ouvrage des ouvrages qui sont construits pour elles. Il convient donc de s'interroger sur la possibilité, pour une personne publique, de conclure un tel contrat avec un promoteur privé lorsque la loi MOP est applicable. En effet, l’article 2 de ladite loi impose à la personne publique de conserver la maîtrise d’ouvrage de l’opération. Les juridictions administratives considèrent qu'aucune disposition législative n'interdit aux collectivités publiques de procéder à l'acquisition de biens immobiliers en utilisant le contrat de VEFA. Les personnes publiques ne sont toutefois autorisées à recourir à la VEFA que dans des conditions très précises. Ainsi, le recours à la VEFA par une personne publique cesse d'être licite lorsque tout à la fois, l'objet de l'opération est la construction d'un immeuble pour le compte de la personne publique en cause, l'immeuble est entièrement destiné à devenir sa propriété et qu'il a été conçu en fonction des besoins propres de la personne publique. Il s'ensuit que pour la construction d’un équipement sportif, le recours à la VEFA est licite dès lors que la réalisation dudit ouvrage ne constitue qu'une partie d'un immeuble destiné, pour sa plus grande part, à d'autres propriétaires. Il en va ainsi alors même que la personne publique demanderait que soient prises en compte au stade de la conception du bâtiment des spécifications techniques particulières correspondant aux besoins des usagers. 60
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Pour la construction d’un équipement sportif, le recours à la VEFA est licite dès lors que la réalisation du dit ouvrage ne constitue qu'une partie d'un immeuble affecté, pour sa plus grande part, à d'autres propriétaires.
Si une personne publique peut recourir à la VEFA dans les conditions précitées, quelles sont les règles de publicité et de mise en concurrence applicables ?
La VEFA : un contrat soumis aux règles de publicité et de mise en concurrence ? Avant l’entrée en vigueur de l’ordonnance relative aux marchés publics du 23 juillet 2015 et de son décret d’application du 25 mars 2016, un contrat qualifié de VEFA, dont les travaux n’étaient pas entamés au jour de la conclusion du contrat, ne revêtait pas
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la même qualification au regard du droit national et du droit de l’Union Européenne. En effet, au regard du code des marchés publics (aujourd’hui abrogé), un tel contrat ne pouvait être qualifié de marché public de travaux, dès lors qu’une telle qualification nécessitait une maîtrise d’ouvrage publique. Or, le contrat de VEFA exclut cette possibilité puisque l’article 1601-3 du code civil dispose que "le vendeur conserve les pouvoirs de maître de l'ouvrage jusqu'à la réception des travaux". En revanche, au regard du droit de l’Union Européenne, le contrat de VEFA constitue un marché de travaux dès lors que l’objet
JURIDIQUE
principal du contrat est la réalisation de travaux conçus pour répondre aux besoins du pouvoir adjudicateur. Cette divergence de qualification avait une conséquence pratique en ce qui concerne les règles de publicité et de mise en concurrence du contrat de VEFA. Ainsi, si le contrat de VEFA était inférieur au seuil européen, aucune obligation de publicité et de mise en concurrence ne s’imposait. Une personne publique avait donc la possibilité de demander à un promoteur de réaliser un équipement sportif (un gymnase par exemple) dans le cadre d’un projet de construction plus global comprenant par exemple des logements, des bureaux ou des commerces. Le contrat de VEFA conclu entre le promoteur et la personne publique n’était alors soumis à aucune obligation de publicité et de mise en concurrence tant que le montant dudit contrat était inférieur au seuil européen. La nouvelle règlementation nationale de la commande publique issue de la directive 2014/24/UE a toutefois mis fin à cette possibilité offerte aux personnes publiques sous l’empire du code des marchés publics. En effet, l’ordonnance du 23 juillet 2015 adopte la définition européenne des marchés publics de travaux. La maîtrise d’ouvrage publique ne fait plus partie des critères de définition du marché public de travaux. Ainsi, l’article 5 de ladite ordonnance, qui définit les marchés de travaux, ne reprend pas l’exigence de maîtrise d’ouvrage publique posée par l’article 1er du code des marchés publics aujourd’hui abrogé. La notion de marché public de travaux est aujourd’hui uniquement caractérisée par la réalisation ou la conception et la réalisation, par quelque moyen que ce soit, d'un ouvrage répondant aux exigences fixées par l'acheteur qui exerce une influence déterminante sur sa nature ou sa conception. Il s’ensuit que les contrats de VEFA passés par les personnes publiques après le 1er avril 2016 sont, quel que soit leur montant, des marchés publics de travaux et donc soumis au respect des règles de publicité et de mise en concurrence. Ainsi, si une personne publique souhaite recourir à la VEFA pour la construction d’un équipement sportif situé dans un projet plus global (logements, bureaux ou commerces par exemple), ledit contrat sera soumis aux règles de publicité et de mise en concurrence prescrites par l’ordonnance du 23 juillet 2015 et son décret d’application du 25 mars 2016, quand bien même le montant du contrat serait inférieur à 5 225 000 euros hors taxe. Bien entendu, la qualification de marché public de travaux sera exclue si la personne publique ne détermine pas ellemême les exigences auxquelles l’ouvrage doit répondre, ni n’exerce d’influence déterminante sur sa nature ou sa conception. Appliquée aux équipements sportifs, cette hypothèse nous semble difficilement envisageable, eu égard à la spécificité de tels équipements.
Une exception aux obligations de publicité et de mise en concurrence Si la qualification de marché public de travaux nous paraît acquise pour les contrats de VEFA passés par les personnes publiques pour la construction d’équipements sportifs à l’intérieur d’un ensemble immobilier plus vaste, le décret d’application du 25 mars 2016 a prévu une exception aux obligations de publicité et de mise en concurrence. Ainsi, l’article 30 dudit décret dispose que lorsqu’un marché public a pour objet l’acquisition d’une partie minoritaire et indissociable d’un immeuble à construire assortie de travaux répondant aux besoins de l’acheteur, sa passation peut se faire selon une procédure négociée sans publicité ni mise en concurrence dans la mesure où lesdits travaux "ne peuvent être réalisés par un autre opérateur économique que celui en charge des travaux de réalisation de la partie principale de l'immeuble à construire". Les VEFA peuvent donc, par exception, être conclues librement sous la forme de marchés négociés. Outre le fait que la partie de l’immeuble acquise doit être minoritaire et indissociable de l’immeuble à construire, il est également exigé qu'il n'existe pour l'acheteur aucune solution alternative ou de remplacement raisonnable. Il n’est pas exclu que ces conditions puissent être réunies en ce qui concerne les équipements sportifs. Dans le cadre d’un projet privé de complexe aquatique, une personne publique pourrait, par exemple, envisager la construction d’une piscine municipale. Dès lors que les équipements publics et privés seraient intégrés dans la même enceinte, la construction de l’équipement sportif public pourrait être considéré comme indissociable de l’immeuble à construire. Dans un tel schéma, le critère relatif au caractère minoritaire de l’équipement public ne nous parait pas poser de difficulté dans la mesure où les complexes aquatiques privés peuvent être d’une certaine ampleur. Enfin, le critère relatif à l’impossibilité de faire réaliser les travaux pas un autre opérateur économique est, à notre sens, facilement justiciable, au regard des spécifications techniques et de l’aménagement du territoire. En effet, il est possible d’envisager la création de secteurs territoriaux dédiés à la pratique sportive, rassemblant une offre d’équipements sportifs tout à la fois publics, et privés.
à retenir
— La maîtrise d’ouvrage publique ne fait plus partie des critères de définition du marché public de travaux. — Les contrats de VEFA passés par les personnes publiques après le 1er avril 2016 sont, quel que soit leur montant, des marchés publics de travaux et donc soumis au respect des règles de publicité et de mise en concurrence. — Le partenariat d’innovation, qui est un type particulier de marché public, a pour objet la recherche et le développement avec, en ligne de mire, l'acquisition de travaux innovants qui en sont le résultat. Ce type de marché pourrait permettre la construction d’équipements sportifs publics au sein de complexes sportifs privés, et ce, sous la forme de la VEFA.
décret d’application du 25 mars 2016. En effet, le partenariat d’innovation, qui est un type particulier de marché public, a pour objet la recherche et le développement avec, en ligne de mire, l'acquisition de travaux innovants qui en sont le résultat. Ce type de marché pourrait permettre la construction d’équipements sportifs publics au sein de complexes sportifs privés, et ce, sous la forme de la VEFA. En effet, le développement de secteurs territoriaux dédiés à la pratique sportive pourrait être considéré comme des travaux innovants et mériterait le développement d'une solution de R & D et son acquisition en procédant à une seule et unique mise en concurrence. L’intérêt de recourir à ce type de marché pour la personne publique réside notamment dans son mode de passation : la procédure concurrentielle avec négociation, procédure qui offre désormais la possibilité de négocier même au-delà des seuils (5 225 000 euros HT). Ainsi, imaginer une VEFA en recourant au partenariat d’innovation permettrait à la personne publique ; d’une part, de mettre en œuvre un nouvel aménagement territorial autour des équipements sportifs, et, d’autre part, de négocier les conditions du marché public avec un ou plusieurs opérateurs économiques.
La possibilité d’un partenariat d’innovation La volonté, pour les personnes publiques d’intégrer des équipements sportifs publics au sein de complexes sportifs privés, et ainsi, de créer une dynamique territoriale autour du sport, pourrait notamment être envisagée par le biais du partenariat d’innovation, issue de la directive 2014/24/UE et repris par l’ordonnance du 23 juillet 2015 et son TERRAINS DE
Sylvain Salles Louise Barrut s.salles@axone-avocats.com Cabinet Axone Droit Public SPORTS -
Novembre-Décembre 2016 - #123
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MANAGEMENT
FICHE N°65
PRÉPARER SON PLAN DE FORMATION 2017 CONTEXTE Pourquoi élaborer un plan de formation ? Le plan de formation répond à une obligation légale (art. 7 de la loi du 19 février 2007). Cependant, au-delà des obligations légales, le plan de formation est un outil qui s’inscrit dans le cadre global d’une gestion prévisionnelle des emplois en prenant en compte l’évolution permanente des compétences des agents pour qu’elles répondent aux nouvelles exigences de leur environnement professionnel. En effet, face à un environnement en évolution constante, le service public local doit en permanence adapter ses missions, ses services aux besoins et aux exigences des citoyens-usagers-électeurs-contribuables. (le plan doit être transmis au CNFPT pour qu’il élabore son programme annuel).
ENJEUX Il permet de gérer les départs en formation, les budgets, les compétences et d’engager une réflexion plus globale sur la gestion des ressources humaines. La formation tout au long de la vie prône un développement de la formation aux différentes étapes de la vie professionnelle avec des outils adaptés. L’agent territorial peut ainsi avoir recours à des actions de préparations aux concours et examens (pour changer de grade ou de cadre d’emploi), de formation de perfectionnement éligible au droit individuel à la formation professionnelle (pour actualiser ou développer ses compétences), d’un congé de Validation des Acquis de l’Expérience (pour acquérir un diplôme), d’un congé de bilan de compétences (pour élaborer un projet professionnel ou de formation), d’un congé de formation professionnelle, ....
LES DIFFÉRENTES ÉTAPES D’ÉLABORATION DU PLAN DE FORMATION Il s’agit de préparer l’élaboration du plan de formation en identifiant les conditions de réussite, les leviers et les freins.
LA VALIDATION ET LA PRIORISATION DES BESOINS
Les besoins ainsi établis pourront être hiérarchisés à partir des axes stratégiques définis en amont et d’un certain nombre de critères : besoins liés au projet de service, écart important en matière de compétences requises pour l’exercice de la mission, la contrainte budgétaire …
LA FORMALISATION DU PLAN DE FORMATION La formalisation doit satisfaire des critères de fond : -- Le plan de formation est un outil de "cadrage" dans sa dimension "politique de formation" -- Il doit être lisible et dynamique -- Il fait le lien avec le règlement de formation -- Il fait apparaître les formations statutaires obligatoires (formations d’intégration, de professionnalisation) et celles relevant du Droit Individuel à la Formation Professionnelle (DIFP).
L’AVIS DU COMITÉ TECHNIQUE -- Le plan formalisé est soumis au Comité Technique Paritaire -- Il fait l’objet d’un avis, puis il est transmis au CNFPT -- Il fait l’objet de réunions d’informations, d’un document de présentation.
LA MISE EN ŒUVRE ET LE SUIVI DU PLAN DE FORMATION La mise en œuvre du plan de formation consiste à traduire en actions concrètes les axes, les objectifs et les actions de formation pour l’ensemble de services et en ce qui vous concerne : -- Planifier les départs en formation -- Réaliser des bilans à "chaud" avec les membres de vos équipes partis en formation -- Evaluer "à froid" l’acquisition de nouvelles compétences
MINI GUIDE Comment recueillir et analyser les besoins de formations?
DÉFINITION DES AXES STRATÉGIQUES DE LA COLLECTIVITÉ Les élus, accompagnés le cas échéant par la direction générale, sont les acteurs essentiels de cette définition. Initiateurs et décideurs, leurs orientations permettent de définir le plan de formation, outil d’accompagnement du projet municipal et peuvent ensuite permettre d’aider aux arbitrages.
LE RECUEIL DES BESOINS COLLECTIFS ET INDIVIDUELS A partir des missions actuelles de leur service et des orientations politiques prioritaires, les chefs de service et la direction repèrent : -- Les points forts -- Les points à améliorer : qui renvoient à l’organisation ou à un besoin de compétences Ils définissent les éventuelles nouvelles compétences à développer pour faciliter la nécessaire adaptation. Le recueil des besoins collectifs de formation peut être synthétisé au moyen d’une grille. Le recueil des besoins individuels s’appuie sur les fiches de poste des agents. L’entretien annuel d’évaluation constitue un moment clé pour un échange véritable avec chaque membre de son équipe, pour valoriser ses résultats, analyser les problèmes rencontrés, fixer des objectifs et envisager les formations souhaitées ou souhaitables pour développer ses compétences. Il convient de distinguer l’entretien annuel d’évaluation et l’entretien professionnel qui recense spécifiquement les besoins de formation. 62
TERRAINS DE
SPORTS -
Novembre-Décembre 2016 - #123
EN SAVOIR + ET ALLER PLUS LOIN • http://www.droit-de-la-formation.fr/IMG/pdf/Besoin_formation.pdf • http://www.fonctionpublique.gouv.fr/files/files/publications/coll_ ressources_humaines/kit_mobilite_12-2010/Guide_5_5_Outils.pdf
Fiche rédigée par Karine Pouliquen consultante ressources humaines et innovation sociale