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N°4 Juin 2023
BONNES VACANCES !?
ASSOCIATIONS
Actualités, CLAP', archipiades
ADMINISTRATION
Personnel de l'admin, ENSA en lutte
AR(T)CHITECTURE
Cathédrale du Mans, résidence de Munich
CULTURE
Conseils de livres d'architecture
LOISIRS
Concours artistique, fable, retour sur l'expo du RAB, mots croisés
Édition Fanzine!
N°4 | Juin 2023
Membres de l'aberrant Bureau.
Secrétaire Respo mots croisés : LEFEBVRE Alice
Co-présidente : LORTON Sacha
Co-présidente: VIAU Anne Elisabeth
Trésorier d'un total de 53€22 : DONNEAUD Clément
Co-président : CEPPI Enzo
Co-présidente : BOUQUET Charlotte
Co-président: Pedro
Ont participé à ce numéro : BOUQUET Charlotte, CEPPI Enzo, le CLAP'.
Impression : Frédéric GILET
1/ Associations
Actualités associatives du mois
On regarde quoi en juin ? Critiques du CLAP' Archipiades 8
2/ Administration
Personnel de l'administration ENSA en lutte
3/ Ar(t)chitecture
Nouvelle, La cathédrale Saint Julien du Mans
La résidence de Munich, Un mélange de style pluriséculaire
4/ Culture
Conseil de livres d'architecture
5/ Loisirs
Concours artistique
Fable, Le Corbu et le Renard
Retour sur l'exposition du RAB Mots croisés
Le 11 mai 2023, le BDE a organisé une soirée intitulée "Flamants Roses" afin de mettre en avant les talents artistiques des élèves. Dans le bar, une scène spécialement aménagée a accueilli les performances des étudiants. Les artistes étaient nombreux, et très attendus !
Nin's a ouvert la soirée en chantant les trois chansons de son EP "2003", disponibles sur toutes les plateformes musicales. Allez vous abonner à son compte instagram @n_i_n__s pour suivre ses actualités musicales. Ensuite, le rappeur Vallzo a présenté une chanson sortie récemment ainsi que trois autres en avant-première. Ses albums "Aube" et "Crépuscule" sont disponibles sur Soundcloud, tandis que le clip de la chanson "Katana" est disponible sur youtube. Son compte instagram est @ vallzo_vz. La drag queen Sherry B a animé la scène avec son spectacle, dansant sur trois chansons et démontrant ses talents de claquettes. Son compte instagram est @sherryb_tellher. Azel Laalej a ensuite enchaîné avec un solo de guitare accompagné de chant, suivi d'une collaboration avec Manuel Grosset à la guitare. Eliot Blancard et Sophie Herrmann ont également montré leurs talents à la guitare et au violon en réinterprétant des chansons. Enfin, Rhum Orange a clôturé la soirée en enflammant la scène avec leurs chansons. Le compte instagram du groupe est @rhum_orange.
C'était une soirée agréable où les étudiants ont pu partager leurs talents artistiques dans une ambiance conviviale et festive.
Simone, le voyage du siècle de Olivier Dahan
Bien que connue de tous, Simone Veil est une grande figure politique dont la vie personelle reste mystérieuse. Ce biopic retrace la vie de Simone avec ses combats, ses injustices, ses moments les plus joyeux comme les plus sombres et sinistres.
Ayant connu la dépotation, étant une femme dans un monde d'hommes, ayant soutenu des causes qui ont changé la France, sa vie n'a pas été de tout repos, mais sa force et sa détermination l'ont hissée tout en haut de la pyramide et ont porté son combat.
Un film très touchant, rempli d'émotions, d'autant que les faits sont réels et montrent l'icône qu'est Simone Veil. UN film instructif sur sa vie, sa carrière et ses exploits, combinez tout ça avec de magnifiques plans et une musique qui accompagne vos émotions et vous avez la recette d'un must see absolu!
Philip Aucante L2
En s’inspirant de sa vie personelle et pofessionnelle, Steven Spielberg nous plonge dans l’histoire d’un jeune cinéaste qui tente de réaliser ses rêves.
Sammy Fabelman, toujours une caméra à la main, réalise de nombreux films amateurs et documente régulièrement sa vie de famille, pour le plus grand plaisir de sa mère.
Mais les pellicules renfermentparfois des secrets que l’on voudrait nier. Sammy partagé entre son art et son avenir.
L’instabilité de sa mère et les inquiétudes de son père nous happe dans ses relation familiales complexes. C’est en explorant ces sujets intimes, personnels, defauts, les gestes, les attitudes de ceux qui l’entourent, que Sammy va forger une relation étroite avec le cinéma.
Margot Barteille L2
Un film enlevé au rythme théâtral. Rien à dire, François Ozon a compris comment transformer les actes en séquences et les décors en cadrages. La pièce de théâtre, il sait en faire un film, et surtout un bon film... Avec ses personnages caricaturaux à souhait, l'esprit du théâtre hante le film et sait nous procurer joie et bonheur.
La légèreté du ton et l'allégresse avec laquelle les personnages evoquent meurtres et tromperies en est à la limite de l'indescence. Bien qu'une arrivée un peu tardive, après MeToo, la posture féministe du film n'en reste pas moins très juste et d'actualité, profitant d'un meurtre très médiatisé chez les mondains parisiens, deux jeunes femmes modestes saisissent l'occasion de se faire un nom dans la société patriarchale des années 30. Madeleine et Pauline vont s'emparer du meurtre d'un producteur de cinéma et en faire le leur.
Un film d'époque dont les problèmatiques dénoncées n'en restent pas moins très actuelles.
Les Banshees d’inisherin de Martin Mcdonagh
Sur une petite île au large des côtes irlandaises, Padraic se retrouve soudainement seul lorsque Colm, son ami de toujours, décide de mettre un terme à leur relation.
Les efforts répétés de Padraic pour comprendre et trouver une solution ne font qu’envenimer la situation jusqu’à aboutir à de terribles conséquences.
En voulant entièrement consacrer ses dernières années à la musique, Colm fait face à l’ultime question : est il préférable d’être aimée ou d’être mémorable?
En plus des critiques cinématographiques, le clap! a organisé un concours de courts métrages. Le thème de cette année était “Transparence”. Les élèves étaient invités à regarder les productions lors d'une projection en amphitéâtre en mai. Une cérémonie de remise des prix a aussi eu lieu en mai.
Les Archipiades, c’est l’événement sportif de l’année, réunissant toutes les écoles d’architecture de France. Cette année, cela se déroulait à Blois.
En ce qui concerne les lyonnais, nous sommes partis de Lyon le jeudi 27 avril et sommes arrivés vers environ 1h du matin dans notre camping à côté de Blois. La nuit a donc été courte, et le réveil à 6h30 a été dur. Le vendredi matin, nous sommes arrivés au complexe sportif Jean Leroy en musique, face à des tribunes remplies d’étudiants en architecture criant et chantant. L’ambiance était folle, toutes les écoles voulaient faire le plus de bruit et se faire entendre. Après un discours des présidents, Lorene et Mathieu, deux élèves de l’ENSAL, les archipiades ont enfin été lancées, et les premiers matchs ont pu commencer. Les supporters alternaient entre les matchs de foot, de basket, de volley ou de hand, que ce soit féminin ou masculin, tandis que les sportifs enchaînaient les matchs. Presque tous les supporters de l’école ont été réunis à certains matchs comme par exemple à celui de football masculin contre Normandie. Mais l’école entière était bien sûr là lors de la finale de Hand masculin que nous avons gagné !
Le samedi, deuxième et dernier jour de la compétition, après la belle victoire du Hand, tous les étudiants en école d’architecture se sont réunis à nouveau dans les tribunes face à la piste d’athlétisme pour regarder la performance de nos magnifiques cheerleaders : Les Canettes! Elles ont d'ailleurs fini 5e ! L’Ensal a quand même remporté deux places sur le podium, le hand feminin à la troisième place et le hand masculin à la première place !
Seul point négatif de tout ce week-end, il n’y avait pas assez à manger de prévu. En effet, un petit sandwich pour le midi et un apéro dinatoire encore surgelé pour le soir, c’était assez maigre pour des sportifs.
Le deuxième jour, quotidien était là pour
couvrir l'événement, ils ont interviewé des étudiants, et sont même venus à la soirée cloturant la compétition. On peut retrouver la diffusion de la chronique Mardi Transpi sur la chaîne TMC datant du 2 mai 2023. Pour ne pas changer, les sportifs ont montrés leurs fesses, fidèles à leur réputation beauf! Et pour définir les archipiades en un mot, ils ont choisi : les copaings!
En ce qui concerne les petites anecdotes des archipiades, les vols de drapeaux ont continué! En effet, pour ne pas changer des archipiades de l’année dernière, l’ensal a volé le drapeau de la Bretagne, qui est d’ailleurs exposé dans le bar de l’école.
A la fin de la soirée du samedi soir, l’ensa Normandie et l’ensa Lille ont gentiment acceptées de ramener des étudiants de l’ensal au camping, c’était très gentil de leur part. Les ensaliens restant ont donc aidé à ranger la salle en attendant le bus de retour prévu à 6h30.
Quelques rumeurs ont été entendues, comme quoi l’ensal était accusée d’avoir cassé une vitre du bus de l’ensa strasbourg. C’est pourtant faux, car nous étions déjà partis. Mais cela nous rappelle vaguement une histoire de vitre qui s'est envolée sur l'autoroute dans notre bus... (nous ne citerons pas de noms). Ce qui est sûr, c'est qu'on peut dire au revoir à la caution.
Éloïse Laplume, secrétaire de direction
Reponsables Licence Nicole Arnaud
Marie-Pierre Marchand
Acklab Cécile Perriche Maurice Nicolas
Directeur des études Éric Guillot
Ressources humaines Véronique Gaude Marc Baratin Brahim Chergui
Bibliothèque Marie Brard Cyrielle Avisse, Fabienne Doulat
Directrice adjointe des études Élisabeth Épis
Accueil Frédérique Dadure Jean-Yves Bourbon
Sophie Chabot, Directirce
Formations FPC/DCAI
Tacko Nuti
Corinne Leclerc-Blondel
Service Communication Véronique Péguy
Responsable Masters Marie-Louise Moran
Lucie Troulier
Justine Lhote
Boîte aux lettres des associations
Service Informatique Olivier Mounier Jaber Azzoug
Reprographie Frédéric Gilet
Matériel informatique
Dimitri Doloty Carlos Perez-Rojas
Le mouvement Ensa en lutte est né en réponse à la décision de l'ENSA Normandie de ne pas reprendre les cours pour le deuxième semestre de l'année, en raison de contraintes budgétaires et d'un manque d'effectifs, tant du côté des enseignants que de l'administration. Ce mouvement a débuté dans les ENSA parisiennes, puis s’est vite propagé au reste des ENSA de la France. Lyon a commencé a réellement prendre part au mouvement lorsqu’il a été voté le vendredi 10 mars 2022 la banalisation du lundi 13 mars. Ce fameux lundi, les étudiants, enseignants et personnels de l’administration se sont réunis dans l’amphithéâtre de l’école lors d’une conférence. Cela a permis d’expliquer à tout le monde ce qu’était ce mouvement, et quelles étaient les revendications. Les ENSA souhaitaient avoir un rendez-vous avec le ministère de la culture, ou bien même avec la ministre de la culture en personne. Une liste des points à abordés lors de cette rencontre est alors mise en place : Soutien financier immédiat à l’ensa Normandie ; plus de postes, revalorisation du salaire ; augmentation du budget de fonctionnement, limiter le financement privé dans les écoles publiques ; amélioration des locaux de certaines écoles, alignement des frais d’inscription des ENSA avec les facs (gratuité) ; frais contraints lié à la pédagogie des élèves (frais du matériel pour maquettes, ordinateur…) ; donner des moyens/financements pour la recherche pour les doctorants. Contrairement à d’autres écoles, l’ENSAL a le soutient des instances (administration, enseignants) lors de cette banalisation. Nous avons aussi appris que notre école n’avait pas atteint son point de rupture financier.
Ces journées de banalisation ont eu pour but de mettre en commun et de rédiger les revendications des ENSA, ainsi que de reporter à l’échelle nationale la lutte. Un rendez-vous avec des représentants du ministère de la culture était prévu pour le 30 mars. La ministre de la culture a également répondu à la lettre ouverte d’ensa en lutte par une lettre. Durant les 4 semaines de banalisation, des ateliers ont été mis en place afin de revoir le système pédagogique de l’école, ainsi que d’apprendre et d’échanger d’une nouvelle façon avec des connaissances et du savoir qui ne s’apprend pas forcément en cours. Il y eu de nombreuses assemblées générales, ainsi que des ateliers sur les VSSD (violences sexuelles, sexistes et discriminatoires), sur la Slocol encadré par Mr Riley, des temps d’échanges sur les enjeux de l’enseignement de l’art dans la formation d’architecte, et bien d’autres encore. Des actions extérieurs ont aussi été prévus, avec des manifestations ensa en lutte en collaboration avec les autres écoles d’art de Lyon, ou bien l’action « Hommage à l’architecture » sur la place des Terreaux.
Ce matin-là, les cloches de la cathédrale sonnèrent. Il était très tôt lorsqu’Aelis se réveilla au son appelant les fidèles à la messe. Elle se leva vite et descendit rejoindre sa famille dans la cuisine. La petite maison dans laquelle ils vivaient se trouvait dans le centre du Mans, à l’intérieur des remparts. Ses parents, frères, sœurs, tantes, oncles, cousins ainsi que ses grands-parents habitaient tous sous le même toit. Sa mère lui annonça qu’aujourd’hui ils mangeraient ce que les prêtres leur offriraient après l’office du matin. Elle sortit rapidement du petit logement dans lequel ils étaient tous entassés pour se diriger vers la cathédrale. La Cathédrale Saint-Julien du Mans avait commencé à être construite au XIe siècle. Elle était encore en construction, toujours en constante évolution. Dans les rues, la foule était dense, si bien qu’Aelis ne pouvait pas voir où elle était contrainte d’aller. Elle souhaitait apercevoir la grande porte d’entrée du lieu saint avant d’être forcée à la traverser. Trop petite pour bien la voir à travers cette cohue, elle décida de s’écarter de la foule afin de l’admirer.
Ce matin-là, elle se leva tôt. Son réveil n’avait pas encore sonné qu’elle sautait déjà de son lit. Lili décida de s’habiller rapidement afin de se rendre au plus vite à la cathédrale. Dans la cuisine, ses parents étaient déjà installés face à leur petit déjeuner. Ils lui sourirent et lui proposèrent de manger. Elle hésita, ne souhaitant pas perdre de temps, mais céda finalement. Elle était arrivée au Mans la veille au soir, dans le but de rendre visite à ses parents, mais surtout pour revoir sa ville natale et la cathédrale du Mans. Elle avait eu son diplôme d’architecte il y a quelques années déjà, et avait toujours souhaité visiter de nouveau la cathédrale Saint Julien du Mans, ainsi que faire son relevé à la main. Elle partit donc après avoir mangé, un carnet et un crayon dans les mains. Elle sortit de sa maison, située dans le vieux Mans, une vieille demeure de famille qui s’héritait depuis de nombreuses générations. C’était une maison à colombage en ossature bois remplis de torchis datant du Moyen Âge. Dans les rues, elle observait encore et encore les bâtiments l’entourant, s’arrêtant pour esquisser quelques croquis. La cathédrale, enfermée par la muraille gallo-romaine édifiée au début du IVe siècle et située sur une butte, surplombait toute la ville du Mans de sa majestueuse et imposante architecture. On pouvait la voir s’élever au-dessus de toute la ville de partout. Non loin de là, une rivière serpentait doucement dans son lit, la Sarthe. Elle arriva à la porte d’entrée de la cathédrale. La grande porte située dans le transept ouest était couronnée d’un magnifique tympan ornementé de scènes religieuses. Elle décida de l’observer.
Aelis décida d’entrer à la suite des autres habitants, après avoir longuement observé la procession ainsi que la cathédrale. A 15 ans, malgré son jeune âge, elle s’intéressait beaucoup à l’architecture. Malheureusement, sa condition de femme l’empêchait de pouvoir étudier et encore moins d’exercer un métier tel que celui-ci. Elle ne pouvait que s’occuper de la maison, ou aider à la boulangerie que tenait sa famille. Dans son temps libre, elle allait lire des livres dans la bibliothèque du couvent, avec une religieuse qui lui avait appris à lire lorsqu’elle était petite. Depuis, elle adorait se promener dans la cathédrale et les rues de la ville, afin d'admirer l’architecture durant son temps libre. En entrant, elle se fit la réflexion que la cathédrale n’était jamais aussi belle que pendant une messe. Les cierges étaient allumés et disposés dans tout le lieu. Le brouhaha des gens autour cessa lorsqu’ils pénétrèrent dans le lieu saint. Même si elle la connaissait par cœur, elle resta bouche-bée lorsqu’elle vit la majestuosité du lieu. Dans le chœur, une chorale entonnait un chant religieux. La messe, malgré son importance dans la religion catholique, n’était pas vraiment ce qui l’intéressait.
En effet, son regard curieux parcourait les voûtes en croisées d’ogives des bas-côtés. Au lieu d’aller trouver une place pour s’asseoir dans la nef, elle décida de continuer à marcher un peu. Elle observa les vitraux colorés montrant des scènes de la bible. Les colonnes s’élevaient jusqu’au plafond voûté, sur une très grande hauteur. Un religieux vint l’aborder pour lui demander de rejoindre les autres habitants dans la nef. Elle ne put que se soustraire à la demande et alla donc s’asseoir. Elle ne se désespéra pas et continua d’observer. Contrairement aux gens qui l’entouraient, qui regardaient devant eux, elle regardait en hauteur. Elle était fascinée et découvrait de nouvelles choses à chaque fois qu’elle y allait.
Lili souhaitait faire le tour de la cathédrale avant de rentrer. L’extérieur était tout aussi impressionnant et important que l’intérieur. Les façades, faites en pierres de couleurs gris/beige, étaient légèrement abîmées par le temps et la pollution de l’air. Lorsqu’on en faisait le tour, on sentait l’importance de l’édifice dans la ville. Une grande tour culminant à 64 mètres, sur laquelle on pouvait voir une horloge, servait d’abris aux cloches. Ce clocher était l’élément le plus haut du bâtiment, offrant un panorama sur toute la ville. La cathédrale était en forme de croix, comme tout bâtiment religieux, et supportait un toit à deux pans ayant une pente plutôt importante. Ce toit , de style angevin, remonte au XIIIe siècle et permet facilement de reconnaître une architecture à l'influence gothique. Lili observait la cathédrale de la place Saint-Michel, sur le côté ouest, face au portail latéral. Elle décida de descendre les escaliers de la fontaine du jet d’eau pour pouvoir l’observer de plus loin. Des remparts entouraient l’édifice, si bien qu’on ne pouvait s’approcher du chœur. Elle se plaça sur la place des Jacobins, en face du côté Sud de la cathédrale, pour pouvoir la dessiner tranquillement. De nombreux arc-boutants associés à des culées venaient dessiner sa façade et soutenir le chœur. Des pinacles venaient ensuite s’élever au-dessus, accentuant l’aspect gothique de l'extérieur. Le choeur était entouré d’une chapelle rayonnante. Les ouvertures accueillant les vitraux étaient des arcs brisés verticaux. Lorsqu’elle eut fini son dessin, elle décida de finir son tour de la cathé-
drale en longeant le côté est pour enfin arriver sur le parking de la place du cardinal Grente. Elle se retrouva de nouveau face à la cathédrale. Elle allait enfin pénétrer dans le lieu saint qui la fascinait tant. Elle rentra par une porte à gauche de la grande porte principale, désormais plus utilisée. Sa première réaction lorsqu’elle entra fut l’émerveillement. La cathédrale était impressionnante de par sa taille. Les colonnes délimitant la nef centrale étaient en pierre de taille blanche, très bien entretenues, couronnées de chapiteaux de style corinthien légèrement modifiés. Des voûtes en arc brisé venaient s’implanter entre toutes les colonnes. De plus imposants piliers nervurés s'élançaient vers le plafond, composé de voûtes en croisée d’ogives. Dans le bas-côté droit se trouvaient des informations sur l’histoire de la cathédrale. Elle apprit que la cathédrale avait commencé à être construite vers 1060 et avait été achevée sous sa forme actuelle vers 1430. Elle était faite d’un style roman et gothique angevin, liée à sa construction sur une longue période. En effet, elle avait subi de nombreuses modifications et reconstructions durant plusieurs époques, faisant évoluer son style. Elle décida d’aller observer plus minutieusement le lieu afin de repérer les époques de chaque partie. Elle remarqua effectivement que la nef était d’un style roman tandis que le chœur était d’un style gothique angevin très marqué. La différence des deux styles se superposant au sein du même édifice était très intéressante. Les vitraux étaient la preuve de cette fusion des styles. Dans le bras est du transept, la façade était percée d’une magnifique rosace composée de couleurs flamboyantes. En face, un imposant orgue en bois était disposé dans le bras ouest du transept. Une musique s’en échappait, conférant au lieu une ambiance mystique et solennelle. Elle se dirigea vers le déambulatoire, longeant alors le chœur, puis l’abside, et passant devant le grand sépulcre ainsi que le vitrail de Jeanne d’Arc. Elle toucha enfin son but, la chapelle de la Vierge, la chapelle axiale de l’édifice. Son plafond voûté était constitué de magnifiques peintures religieuses figurant un concert céleste d’anges musiciens sur un fond rouge, datant de la fin du 14e siècle. De magnifiques vitraux bleus et violets rendaient à ce lieu sa beauté d’antan. Elle se demanda à quoi pouvait bien ressembler la cathédrale lors de sa construction au Moyen-Age. Les questions fusaient dans sa tête, est-ce que ses ancêtres avaient vécu sa construction? L’avaient-ils visité par la suite? Et tout simplement, qui étaient ses ancêtres?
Elle se posait toujours de nombreuses questions sur les techniques constructives des maîtres bâtisseurs. Comment une cathédrale aussi imposante et complexe avait pu être construite par de simples hommes? Elle voyait pourtant les grands échafaudages situés à l’extérieur de la cathédrale,
permettant d’agrandir le chœur, ainsi que les hommes travaillant dessus, mais elle n’arrivait pas à admettre que l’on puisse faire sortir de terre un tel édifice afin de l’élever vers le ciel. Elle sortit de ses réflexions et se rendit compte que les chants de la messe avaient cessé. Tout le monde commençait à se lever afin de se diriger vers la sortie. Elle ne souhaitait pas partir, tout du moins pas encore. Elle disparu se cacher derrière un des grands piliers, dans le bas-côté. La cathédrale se vidait, et personne ne faisait attention à elle. Le danger de se faire remarquer écarté, elle se détendit et commença à se promener dans le lieu. Elle pouvait enfin observer de près tout ce qu’elle souhaitait. Elle arriva au transept et se tourna vers la grande rosace perçant la façade de gauche. Ses couleurs la faisaient vibrer d’émotions. Le chœur n’était pas accessible au public, si bien qu’elle dû se faufiler entre les barrières pour pouvoir le visiter. Cette partie de la cathédrale était en chantier. Elle remarqua que l’architecture était différente de la nef, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Malgré cela, après les travaux, la cathédrale allait être encore plus belle. C’est du moins ce qu’affirmaient les religieux ainsi que les nobles de la ville. Soudain, elle entendit une voix près d’elle. Elle se retourna brusquement et se retrouva face à un prêtre. Il lui ordonna d’une voix ferme de quitter les lieux sur le champ, n’ayant rien à faire ici. Elle frémit de peur, mais tenta tout de même de garder un visage impassible. Il la raccompagna jusqu’à la sortie, lui laissant à peine le temps de se retourner pour voir l’édifice une dernière fois. Aelis partit ensuite en courant se cacher dans la bibliothèque du couvent, son refuge constant. Sa curiosité et son esprit aventureux lui firent se promettre que la prochaine fois, elle s’engagerait encore plus loin dans la cathédrale.
Elle sortit de la cathédrale, élément incontestable du patrimoine français classé Monument Historique, sujette à de nombreuses réflexions, afin de continuer à se promener dans la ville. Puisque ses dessins et relevés étaient terminés, elle pouvait aller se promener dans le Vieux Mans, le parc de Tessé, ou encore le long de la rivière, ses pensées axées sur l’architecture et son esprit remplis de magnifiques souvenirs. Lili jeta un dernier coup d'œil à l’édifice impressionnant, puis lui tourna le dos pour continuer son chemin.
Avant d’être la troisième ville d'Allemagne, connue pour sa fête de la bière et son club de football, Munich (München en allemand) est avant tout la capitale de l’ancien royaume de Bavière, intégré au Reich Allemand en 1871 puis dissout officiellement en 1918 suite à l'abdication de Ludwig III. Et qui dit royaume, dit château, car en effet il faut bien loger tous ces rois, ducs et princes qui se succèdent sur le prestigieux trône bavarois.
C’est début XVIème siècle, que les souverains de Bavière ont officiellement emménagé à la "Residenz”, un bâtiment précédemment nommé “Neuveste”, bâti en 1363 pour servir de refuge à Johann II von Bayern lors de soulèvements populaires. Le bâtiment est donc agrandi au fur et à mesure des siècles et on retrouve en son sein une architecture très variée, allant du style renaissance au classique en passant par le Baroque et le Rococo.
Bien évidemment, le palais mesurant plus de 40.000 m², ce qui en fait le plus grand palais urbain d'Allemagne, cet article portera seulement sur une petite sélection des salles les plus marquantes à mon goût.
Commençons la visite par une des salles les plus marquantes du palais, l’Antiquarium. Commandée par le duc Albrecht V et construite entre 1568 et 1571 par l’architecte Wilhelm Egkl sur un projet conçu par Jacopo Strada, elle est la plus grande salle Renaissance au Nord des Alpes. Longue de 69 mètres, surplombée par une voûte en berceau et éclairée par 17 paires de fenêtres, la salle était destinée à l’exposition des sculptures et œuvres antiques de la collection royale. Lors de la visite de cette salle, il faut prendre garde à ne pas se laisser happer par la perspective impressionnante que nous offre l’Antiquarium et bien penser à lever la tête pour apprécier les superbes peintures qui décorent le plafond.
Poursuivons le tour du propriétaire par l’Allerheiligen - Hofkirche (Église de la Cour de
Tous les Saints). Cette église, construite entre 1826 et 1837 est accessible par deux entrées différentes. La principale, côté est, par laquelle la population munichoise entrait, et une seconde qui la reliait directement à la résidence afin de permettre l’entrée des souverains. L’Allerheiligen - Hofkirche est l'œuvre du célèbre architecte allemand Leo von Klenze (auteur de nombreux autres bâtiments de la capitale bavaroise) et est de style néo-romane tout en incluant de nombreuses inspirations de style byzantin. À l’époque, la voûte était entièrement recouverte de sublimes peintures de style nazaréen réalisées par Heinrich Maria von Hess et Joseph Schwarzmann. Mais l’église a été fortement endommagée lors de la Seconde Guerre mondiale (comme tout le reste de la résidence, seuls 50 m2 de la toiture sur les 23.500 étaient intactes à la fin des conflits) et malheureusement, toutes les peintures ont été perdues. Aujourd’hui, l’intérieur de l’église est en simple brique rouge, et cette dernière sert surtout d’espace d'accueil à des concerts de musique classique, des remises de prix ainsi qu'à des cérémonies.
Pour clôturer cette balade architecturale, je vous propose de faire un dernier détour vers la Hofkapelle (Chapelle de la Cour). Érigée en 1600 et terminée en 1614, elle était réservée à la famille régente qui venait s’y recueillir. On peut y observer de superbes décors en stuc ainsi que le grand tableau du maître d'autel réalisé par Hans Werl, peintre de la cour à cette époque. Adjacente à la Hofkapelle, on retrouve la Reiche Kapelle (Chapelle Riche), utilisée comme l’oratoire privé au duc de Bavière et qui malgré sa petite taille, n’a rien à envier à sa voisine. Elle est pavée de marbre et de riches incrustations en stuc ainsi que d’ornementations bleues et dorées sur sa voûte.
C’est sur ces deux chapelles que se termine cette exploration du palais de la Résidence, bien d’autre salles auraient méritées un développement dans cet article telles que la Grüne Galerie, la Kaisersaal, le Cuvilliés - Theater ou le Nibelungengang, mais il fallait faire un choix, et le meilleur moyen de voir tous ces chefs d’oeuvres, c’est de visiter par vous-même la Residenz.
Enzo Ceppi
Danièle Pauly - Le Corbusier, La chapelle de Ronchamp
Ce livre explore et décrit l'une des œuvres architecturales les plus célèbres et emblématiques de Le Corbusier, la chapelle de Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp, en France.
Il propose une analyse détaillée de la chapelle, en mettant l'accent sur son contexte historique, sa conception architecturale et son impact sur l'architecture moderne. Danièle Pauly explore les idées et les principes qui ont guidé Le Corbusier dans la création de cet édifice religieux unique.
L'auteure décrit également les défis auxquels Le Corbusier a été confronté lors de la conception et de la construction de la chapelle. Elle examine les matériaux utilisés, les techniques de construction novatrices et les solutions architecturales audacieuses mises en œuvre pour réaliser cette vision.
Le livre présente des photographies magnifiques de la chapelle, mettant en évidence ses formes organiques, ses jeux de lumière et son intégration harmonieuse avec le paysage environnant. Il offre également une analyse approfondie de l'impact de la chapelle de Ronchamp sur l'architecture religieuse et sur l'œuvre de Le Corbusier dans son ensemble.
Vous pouvez acheter ce livre à la Chapelle de Ronchamp, mais aussi sur des sites internet ainsi que dans des librairies comme Archipel.
Steen Eiler Rasmussen - Découvrir l'architecture
"Découvrir l'architecture" est un livre écrit par Steen Eiler Rasmussen, un architecte et écrivain danois. Il s'agit d'un ouvrage classique et très apprécié dans le domaine de l'architecture, offrant une introduction complète et accessible à ce domaine fascinant.
Le livre explore les fondements de l'architecture, en se concentrant sur les aspects à la fois esthétiques et fonctionnels de la conception architecturale. Rasmussen aborde des sujets tels que la relation entre l'architecture et l'environnement naturel, l'utilisation de la lumière et de l'espace, ainsi que l'influence de l'histoire et de la culture sur les différents styles architecturaux.
L'auteur utilise des exemples concrets de bâtiments et de sites architecturaux du monde entier pour illustrer ses propos. Il décrit en détail les caractéristiques architecturales de chaque exemple et explique les choix faits par les architectes pour résoudre les problèmes de conception spécifiques.
"Découvrir l'architecture" est également richement illustré, avec des dessins, des plans et des photographies qui aident le lecteur à visualiser les concepts et les réalisations architecturales discutés dans le livre.
Ce livre a pour objectif d'initier les lecteurs aux principes de base et aux différentes approches de la discipline. Il offre un aperçu global et accessible de l'architecture, en encourageant une compréhension plus profonde et une appréciation de cet art qui façonne notre environnement bâti.
Vous pouvez acheter ce livre dans des librairies comme Archipel mais aussi sur des sites internet.
Thème : L'école
Gagnant : Pedro BERTHELOT
Maître Corbu sur ses pilotis perché, Tenait en son bec un plan libre. Maître Loyd Wright, par la vue excédé, lui tint à peu près ce langage:
"Eh du Mauvais Peintre, votre renommée vous précède, mais vos bâtiments m'excèdent.
Si votre maison Domino se rapporte à votre égo, vous êtes le Phoenix des nigauds."
A ces mots, le Corbu ne se sentit pas de joie, il traça un large trait... pas droit.
Maître Lloyd Wright s'enorgueillit, et dit:
"Cheh! Voyez comme votre réputation n'atteint pas la bassesse de vos représentations. Apprenez que tout flatteur vit au dépens de celui qui l'écoute. Cette leçon vaut bien un plan libre, sans doute."
Le Corbu, honteux et confu jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus.
Du 27 mars au 7 avril 2023 s'est déroulé l'exposition artistique étudiante du RAB! dans la rue de l'Ensal. Des étudiants de l'école ont donc exposé sur des panneaux d'affichage et des tables dans la travée devant le bar et la bibliothèque. Il y avait toutes sortes d'œuvres, par exemple des dessins, des carnets, des rendus 3D ainsi que des instruments de musique.
Cette exposition a eu pour but de faire la promotion des talents artistiques des élèves de l'école. Beaucoup de gens se sont intéressés et arrêter pour observer les productions.
Un grand merci aux exposants : Pedro Berthelot, Philip Aucante, Enzo Ceppi, Victor Colliot, Stefano Braghini, Loïc Chef, Bénédicte Léti, Azel Laalej "the Rotten Berry", Léo Thiery et Charlotte Bouquet.
La première personne à nous remettre la grille complétée gagnera une conso offerte au bar de l'école ! Envoie la nous sur insta @revuedesaberrations
NOVA Workshop bois Assemblage japonais Du 6 au 9 juin
AU PROGRAMME DE JUIN
BDE : Soirée Mousse
Soirée mousse! 18-23h
Édition Fanzine!
NOVA : Workshop bois Assemblage japonais du 6 au 9 juin
... RAB! : Surprise! On existe encore, revue n°4 !