Le prédateur de la finance internationale

Page 1

George Soros et l’Open Society

L’action métapolitique de George Soros

2
3 Table des matières George Soros, moteur immobile du globalisme 7 Éléments biographiques 11 L’appel de la métapolitique 21 L’Open Society : une fondation contre les nations 25 Différents champs d’action de l’Open Society Foundations 29 L’OSF et les campagnes de dépénalisation de l’usage des drogues 35 L’OSF et l’immigration 45 L’influence de George Soros et de l’OSF sur les médias américains 55 L’idéologie de l’OSF : une collusion entre marxisme culturel et haute finance 65 La réinformation contre le globalisme 69
4

George Soros, moteur immobile

du globalisme

George Soros est un mythe vivant. Il est l’une des personnalités politiques les plus influentes de notre époque. Longtemps peu visible dans les médias de masse francophones mais connu des personnes s’intéressant au monde de la finance et de la politique réelle, son action et son influence métapolitiques sont de plus en plus mises en lumière par les médias français de réinformation comme TVLibertés.

Pour autant une étude plus approfondie et systématique de cette action n’a encore jamais été menée jusqu’ici. L’objet de ce dossier inédit est de combler ce manque et de constituer une introduction à l’étude de l’influence métapolitique de George Soros. Étude indispensable pour comprendre les enjeux de notre temps.

Lorsque l’on observe l’évolution des sociétés contemporaines, on est généralement frappé par la grande

variété des maux qui les minent et par la grande diversité des forces qui s’acharnent à les déconstruire.

Pourtant, derrière la première impression de sidération et de confusion, se dégage en fait une unité dans la déconstruction. Une unité dont George Soros se révèle être l’un des principaux épicentres. Impliqué dans la plupart des changements de société depuis quarante ans, ce personnage œuvre avec une étonnante constance à la réalisation d’un même objectif : l’avènement d’un nouvel ordre politique international fondé sur la notion de société ouverte et de fin des États-nations. Animé d’un insatiable messianisme cosmopolite, Soros tire son inspiration de l’œuvre du philosophe Karl Popper, auteur du livre : la Société ouverte et ses ennemis (1945), ouvrage qui constitue un véritable bréviaire du libéralisme postnational et qui l’a profondément marqué dans sa jeunesse.

5
Introduction
globalisme militant opportuniste médias argent influence réseau pouvoir

Société ouverte

6

L’activisme de George Soros, qui se considère lui-même comme « un chef d’État sans État », touche en fait tous les domaines et tous les continents. Peu de pays et de peuples ont été épargnés par son action ou son influence durant les dernières décennies. Se pencher sur l’action et sur la biographie de George Soros revient en fait à étudier les quarante dernières années en matière d’influence et d’action politique souterraine. Partout où l’ordre naturel est attaqué, on retrouve la trace de George Soros, de ses réseaux, de ses militants, de ses milliards. Que ce soit l’immigration de masse, la dépénalisation de l’usage des drogues, les nouvelles normes sociétales, la promotion des théories du genre, les révolutions colorées… Une action qui trouve

sa justification dans une vision du monde exposée dans cette étude.

Comprendre l’influence de Soros, c’est comprendre que la plupart des processus antinomiques de notre temps ont en fait un dénominateur commun : l’appui, aussi bien financier et logistique, qu’idéologique de George Soros et de ses fondations. George Soros c’est la quintessence même de l’anti-conservatisme déployé avec une puissance inédite dans l’Histoire.

Cette étude n’est que le début d’un travail qui va se poursuivre sous différentes formes. J’ai rassemblé ici des éléments biographiques et je me suis concentré sur quelques aspects saillants de l’action de l’Open Society Foundations.

Pour plus de clarté, j’ai mis certaines sources directement à la fin de chaque chapitre. En plus de ces sources, je me suis appuyé sur les travaux du professeur américain David Horowitz, spécialisé dans l’étude de l’extrême-gauche américaine et de ses liens avec les milieux d’affaires. J’ai aussi eu recours au site sorosconnection.org, un site de veille sur les activités de George Soros.

7
Introduction

Londres, Royaume-Uni Etudes supérieures et formation

New York, États-Unis

Carrière de trader et d’analyste boursier

Budapest, Hongrie

Enfance et adolescence

8

Éléments biographiques

Ni feu, ni lieu

George Soros est né en Hongrie en 1930 sous le nom de Dzjchdze Shorash dans une famille de la communauté juive de Budapest. Une famille bourgeoise mais qui vivait au-dessus de ses moyens.

Le père de George Soros, Tivadar, était un avocat qui avait choisi de profiter de la vie en ne travaillant que deux heures par jour suite au traumatisme de la Première Guerre mondiale. Il avait effectivement passé trois années de sa vie entre 1917 et 1920 à errer en Sibérie après s’être échappé avec un groupe d’évadés d’un camp de prisonniers dans la Russie bolchevique. Une expérience qui le marquera à vie et qui fut sûrement pour beaucoup dans la perception du communisme par George Soros. Personnalité originale et habile, Tivadar Shorash allait profondément marquer son fils. Il lui apprit notamment les bases de la survie et les tactiques à adopter en temps de troubles. Notamment l’idée que durant une période révo-

lutionnaire tout devient possible et que dès lors, la règle de base de la survie devient de savoir identifier quand il ne faut plus respecter les règles. Tivadar Shorash était aussi un espérantophone, c’est-à-dire l’un des rares locuteurs de ce projet d’une langue universelle sans frontières : l’esperanto. On peut penser que l’utopie cosmopolite de George Soros trouve certaines de ses racines les plus profondes dans son héritage familial.

L’invasion de la Hongrie par les Allemands en 1944 allait donner un exemple au jeune George Soros de ce que son père entendait par savoir ne plus respecter les règles quand il faut sauver sa peau. Il se cacha ainsi avec sa famille dans plus d’une douzaine d’endroits, apprenant à vivre sous une autre identité. Comme il le dit lui-même : «  cet art de la survie m’a été enseigné par un grand maître, mon père ». C’est aussi durant cette période qu’il apprit une certaine maîtrise de soi et la capacité à prendre des risques sans excès : «  C’est en entretenant ce sentiment d’insécurité que j’ai pu gagner beaucoup d’argent. C’est lui qui m’a permis d’être toujours en alerte, de devancer les problèmes,

de savoir anticiper sur les marchés. » (1) Ici prend place un moment important de la vie de George Soros, un épisode qui lui est souvent reproché par certains de ses détracteurs aux États-Unis et en Israël.

Quand l’armée allemande arrive à Budapest en 1944, Tivadar répartit sa famille entre plusieurs protecteurs après avoir obtenu de faux papiers qui permirent au jeune George de se faire passer pour un chrétien. Afin de protéger George, Tivadar avait payé un officiel du gouvernement hongrois dénommé Baumbach qui le fit passer pour son filleul chrétien. L’une des tâches de cet officiel était de gérer la confiscation des biens et des propriétés juives au profit de l’Allemagne. George Soros l’accompagnait parfois durant ce travail. En 1998, lors d’une interview télé sur CBS, cet épisode de sa biographie lui fut rappelé. Le présentateur lui demanda alors si, en tant que juif, il n’avait jamais éprouvé de culpabilité pour cette période de sa vie. Ce à quoi George Soros répliqua : «  j’étais seulement un spectateur (…) Je n’ai pas eu de rôle dans la confiscation de ces biens. Alors je n’éprouvais pas de sentiment de culpabilité. »

9
Partie I

Ajoutant ensuite que la période de l’occupation de la Hongrie par l’Allemagne fut pour lui :

«  Probablement la période la plus heureuse de ma vie (…) ce fut une expérience très positive. C’est une chose très étrange car vous voyez une incroyable souffrance autour de vous. Vous êtes aussi considérablement en danger vous-même. Pourtant, vous avez 14 ans et vous avez l’impression que rien ne peut vous atteindre. Vous avez une foi en vous-même, une foi en votre père. C’est une expérience très importante et très exaltante à vivre. » (2)

En 1947, à l’âge de 17 ans, George Soros quitte la Hongrie pour l’Angleterre. Vivant de différents métiers, il ne réussit pas à faire son trou à Londres. C’est en 1949, qu’il commença ses études à la London School of Economics, l’université de l’économiste Friedrich von Hayek

et du philosophe Karl Popper. C’est là que Soros fut marqué à vie par la lecture de l’ouvrage majeur de Karl Popper : la Société ouverte et ses ennemis. Ouvrage qui allait lui donner la théorie de ce qui lui semblait avoir expérimenté dans son histoire familiale : la proximité ontologique des systèmes totalitaires communistes et fascistes. C’est à partir de cette lecture qu’allait vraiment se forger sa vision du monde et son obsession pour ce concept de société ouverte. C’est là aussi que se renforça son envie de pouvoir lui-même conceptualiser cette vision et d’être reconnu comme théoricien et philosophe.

Durant son séjour londonien, une autre expérience de vie est intéressante à noter dans son rapport ambivalent avec sa communauté juive d’origine. Il explique dans la partie biographique de son livre : Opening

the Soviet System (1990), qu’en tant qu’étudiant précaire à Londres, il dut demander une aide financière auprès d’un fonds de solidarité juif londonien. Aide qui lui fut refusée sous prétexte que ce fonds n’aidait pas les étudiants mais seulement les travailleurs. Travaillant ensuite sur une voie ferrée, George Soros se cassa la jambe. Il eut alors l’idée de retourner voir ce fondsprivé et de leur demander à nouveau une aide mais cette fois-ci au prétexte que son patron ne l’avait pas déclaré à la Sécurité sociale, le laissant alors sans ressources, ce qui était faux. Il pourrait alors cumuler l’assistance sociale et l’aide du fonds privé. Il commente lui-même rudement cet épisode : «  Je décidais alors que ce serait l’occasion de soutirer de l’argent à ces bâtards. » (3) C’est peut-être durant cette période que se renforça chez lui la perception de n’appartenir à aucune communauté de naissance et d’être livré entièrement à lui-même. De ne même pas pouvoir compter sur la communauté juive et d’être prêt à la berner si nécessaire. D’être sans attaches ni communautés, sans feu ni lieu.

Seul au monde, contre le monde.

10
Karl Popper Friedrich von Hayek

Les débuts de la fortune

Après avoir été diplômé en 1952, George Soros travailla un temps dans le milieu financier de Londres sans jamais réellement réussir à obtenir la place qu’il souhaitait dans la City. En 1956 – année de l’écrasement de la révolte hongroise par les troupes soviétiques – il choisit alors de tenter sa chance à Wall Street, à New York, afin d’y vivre en tant que trader. De par son travail et le réseau de relations qu’il arrivait désormais à tisser comme trader et plus tard en tant qu’analyste boursier, il allait acquérir une connaissance détaillée du monde de la finance et de la bourse.

De ses premières années aux ÉtatsUnis, on sait peu de choses. C’est là qu’il se mariera avec sa première femme, Annaliese Witschak, avec qui il aura trois enfants, dont il se souciera peu. Ses parents et son grand frère Paul le rejoindront également aux États-Unis cette année-là. Son frère devenant plusieurs années plus tard un leader de l’in-

génierie portuaire avec son entreprise spécialisée dans ce secteur.

Paradoxalement la difficile expérience londonienne de Soros allait lui servir dans sa nouvelle vie américaine. Citons ici l’une de ses biographes, Anne-Marie Rocco, qui écrit dans l’Incroyable histoire de George Soros :

« Le Vieux Continent se remet de la guerre, grâce au plan Marshall, la construction européenne fait ses premiers pas, d’abord avec la création de la communauté européenne du charbon et de l’acier, puis avec l’instauration d’un marché commun qui regroupe les six pays les plus riches de la région. »

L’essentiel de son activité consistera à l’époque à analyser et à disséquer le potentiel de valorisation des actions du Vieux Continent :

« De grandes banques américaines, qui se mettent en tête d’investir des sommes considérables dans les valeurs européennes, viennent demander des informations à George Soros. Professionnellement sa réputation est désormais faite. »

Partie I

CHRONOLOGIE

1969 :

1973 :

1979 :

1980 : 1986 :

Création du Double Eagle Fund

G. Soros fonde le Soros Fund Management

Le SFM devient le Quantum Fund

Quantum s’élève à 381 millions de dollars

Quantum atteint 1,5 milliard de dollars

Ses affaires connaîtront un ralentissement en 1963, lorsque le président Kennedy imposera une taxe de 15 % sur les investissements étrangers. C’est à cette époque qu’il reprendra son activité d’écriture et de théorisation. Envoyant à Karl Popper le manuscrit de son essai : le Fardeau de la conscience. Ce manuscrit ne sera jamais publié mais il servira à George Soros de brouillon théorique de son action future. Il reviendra régulièrement à cette passion pour la philosophie politique, persuadé qu’il a, comme il le dit lui-même : «  quelque chose d’important et d’original à dire ».

En 1961, Soros obtint la nationalité américaine et décida de revenir à ses activités financières après son échec dans les milieux philosophique et littéraire. En 1963 il fut engagé par l’un des plus grands établissements américains de commerce d’actions européennes pour lequel il était chargé d’étudier les marchés du continent européen mais c’est en 1967 que la fortune allait réellement commencer à lui ouvrir les bras. Il créa alors un premier fonds d’investissement : le First Eagle Fund, suivi en 1969 du Double Eagle Fund, doté d’un

capital de quatre millions de dollars. En 1973 il quitta ce fonds d’investissement pour créer le Soros Fund Management. Il sera impliqué dans la gestion de ce fonds durant vingt-cinq ans. Basé aux Antilles à Curaçao, ce fonds sera le premier fonds offshore ouvert aux investisseurs non-américains. À travers lui, les investisseurs purent parier sur les bourses, devises et taux d’intérêt dans le monde entier. Le fonds grandit rapidement dans des proportions démesurées, avec une moyenne d’échanges quotidiens de 750 millions de dollars. Ce fut un succès incroyable. Si un investisseur avait introduit 100 000 dollars en 1969 et réinvesti tous les dividendes, cette somme serait montée à 130 millions de dollars en 1994. En 1979, avec ses associés, il le renomma : le Quantum Fund.

En 1985 le fonds Quantum s’élève à un milliard de dollars, il atteindra 1,5 milliard à la fin de l’année suivante. Même si en 1987 le fonds perdra 650 millions de dollars, sa fortune et sa réputation sont désormais faites. Il va pouvoir s’attaquer à beaucoup plus gros et devenir un véritable pirate de la finance, menaçant les États eux-mêmes.

12

La

Le prédateur de la finance internationale

L’action boursière la plus célèbre de George Soros fut sans doute l’attaque contre la banque d’Angleterre en 1992 lors du célèbre « mercredi noir » qu’il rebaptisa « mercredi blanc ». Attaque au cours de laquelle il empocha 1,1 milliard de dollars grâce à une opération de spéculation contre la livre sterling. Soros avait observé les tendances politiques et économiques en Europe, il prédit que Londres augmenterait ses taux d’intérêt pour défendre la livre mais qu’elle finirait par être dévaluée.

Citons ici à nouveau sa biographe Anne-Marie Rocco :

« Après avoir vendu des quantités impressionnantes de livres sterling pour les racheter moins cher après, Soros et son équipe ramassaient une mise supérieure à un milliard de dollars ! Un record. Ce fut, selon les termes de Norman Lamont, le ministre des Finances britannique de l’époque,

«le casino le plus délirant de l’Histoire». Pendant cette nuit de folie, un témoin a raconté que George Soros était «en proie à une intense exaltation». Il n’arrêtait pas de dire à ses équipes : «Vendez, vendez, il faut continuer à vendre.»

Comme l’indique la lettre d’information Centurienews :

«Avec le soutien de banques américaines comme JP Morgan, Chase Manhattan ou Bank of America, Soros spéculera sur cette dévaluation et obligera le gouvernement britannique à sortir du Système monétaire européen (SME). Faisant ainsi perdre au passage plus de 3,3 milliards aux épargnants britanniques.» (4)

L’année suivante, en 1993, le fonds Quantum attaqua tour à tour le yen et le franc. «Je ne spécule pas contre le franc», clama alors George Soros dans une interview au Figaro, «je ne veux pas être accusé de détruire le système monétaire européen». Préconisant une dévaluation de «seulement 3,6 %» du franc pour sortir la France de son couplage avec la Bundesbank, il encouragera de fait l’action des spéculateurs.

13
Partie I
banque d’Angleterre

Il mettra alors en échec Édouard Balladur qui avait basé sa politique économique sur un franc fort, une baisse des taux et la maîtrise des déficits publics. George Soros déclara ouvertement sur TF1 le 31 juillet 1993 : «le franc est tombé. Si votre gouvernement ne le comprend pas, les marchés vont le forcer à le faire.» «Qui veut la mort de l’Europe ?» titrait alors la une du Nouvel Économiste, une question toujours tragiquement d’actualité.

L’une des dernières grandes opérations de spéculation de George Soros sera une opération sur l’or. Opération durant laquelle son fonds rachètera 19,41 millions de dollars d’actions de la société Barrick Gold, la première société aurifère au monde. Prévoyant une crise des marchés financiers et une augmentation du prix de l’once de l’or «il revendra 94 % de cette participation 90 jours plus tard, avec une plus-value de 127 millions de dollars.» (4)

C’est finalement en 1992 que George Soros deviendra l’homme le mieux payé de Wall Street avec 650 millions de dollars accumulés en douze mois. En 1993 ses biens personnels atteignent cette fois 1,1 milliard de

dollars. C’est la plus grande quantité d’argent gagnée en une année à Wall Street à l’époque. Dès lors sa fortune ne fera qu’augmenter, passant de 7,2 milliards de dollars entre 2004 et 2006, à 24,9 milliards pour l’année 2016 selon les classements Forbes successifs. (5)

Un réseau de réseaux entremêlés

La plupart de ses biographes officiels et George Soros lui-même nous présentent sa fortune démesurée comme le résultat d’un trajet personnel, celui d’un homme qui se serait quasiment construit tout seul face à l’adversité.

Il aime ainsi à se présenter comme un outsider qui serait arrivé par la seule force de son travail et de son intelligence à atteindre les sommets de la haute finance internationale. Mais une fortune aussi grande serait impensable sans être impliqué est implanté dans tout un ensemble de réseaux et de clubs parmi les

plus influents de la planète. Parmi ceux-ci on trouve le célèbre Council on Foreign Relations (CFR) dont il est l’un des membres influents. Le CFR est un think-tank américain qui rassemble depuis 1921 les personnes les plus importantes du milieu des affaires, de l’économie et de la politique américaine. Il est l’un des organes officieux où s’élabore la politique étrangère de l’empire américain depuis les années 1920. (6)

En tant que membre du CFR, George Soros sera à l’origine de la création en Europe de l’European Coucil of Foreign Relations. George Soros fait aussi partie de l’International Crisis Group (ICG), créé en 1995 par un autre membre du Council on Foreign Relations : Morton Abramowitz, ancien président de la fondation Carnegie.

14

Mais surtout George Soros fait partie des investisseurs du groupe Carlyle, un groupe de 188 milliards de dollars qui constitue le premier groupe d’investissement privé de la planète. L’École de guerre économique a publié plusieurs études sur ce groupe tentaculaire :

«Le groupe Carlyle est un fonds d’investissements qui lève des capitaux auprès des institutions financières et des fortunes privées. À partir de son siège situé à Washington DC, le groupe gère les fonds d’investisseurs dans 82 pays, parmi lesquels on trouvait il y a peu la famille Ben Laden (Saudi Binladin Group). (…) Avec 158 milliards de dollars d’actifs en gestion, des participations dans 164 sociétés employant plus de 70 000 personnes à travers le monde, et trente milliards de revenus en 2016 : le Carlyle Group est, de son propre aveu, le premier groupe d’investissement privé de la planète. De fait, 450 institutions lui font confiance, et non des moindres : banques d’affaires internationales, compagnies d’assurance, fortunes privées des émirats pétroliers, fonds de pension publics et privés.» (7)

Le journal Le Monde du 30 avril 2004 avait publié à l’époque un long article sur le groupe Carlyle :

«La collection de personnages influents qui travaillent, ont travaillé ou ont investi dans le groupe ferait l’incrédulité des adeptes les plus convaincus de la théorie du complot. On y retrouve entre autres : John Major, ancien premier ministre britannique, Fidel Ramos, ancien président philippin, Park Tae Joon, ancien premier ministre de la Corée du Sud, le prince saoudien Al-Walid, Colin Powell, actuel secrétaire d’État, James Baker III, ancien secrétaire d’État, Caspar Weinberger, ancien secrétaire à la défense, Richard Darman, ancien directeur du budget à la Maison-Blanche, le milliardaire George Soros et même des membres de la famille Ben Laden. On peut ajouter à cette liste Alice Albright, la fille de Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’État, Arthur Lewitt, ancien président de la SEC (le gendarme de Wall Street), William Kennard ex-patron de l’autorité des télécommunications (FCC). Enfin, il faut ajouter, parmi les Européens, Karl Otto Pöhl, ancien

président de la Bundesbank, feu Henri Martre, qui a été président de l’Aerospatiale, et Étienne Davignon, ancien président de la Générale de Belgique.» (8)

On pourrait y ajouter encore George Bush père et fils ou Olivier Sarkozy et David Rubenstein, directeur de la Brookings Institution, classé plus grand think-tank au monde par le Global Go To Think Tank index 2015.

Après les attentats du 11 septembre 2001, le groupe Carlyle a été pointé du doigt pour avoir tissé des liens resserrés avec l’Arabie Saoudite et la famille Ben Laden elle-même.

Le groupe Carlyle semble constituer un relais privilégié pour les rapports troubles qu’entretiennent certains réseaux des agences de renseignement américaines, le régime saoudien et le terrorisme islamique. Il n’est pas étonnant d’y retrouver George Soros mais il est piquant de noter que ce dernier qui s’est présenté comme un adversaire virulent de George Bush au moment de la guerre en Irak n’est visiblement pas gêné d’y investir aux côtés des familles Bush et Ben Laden.

15
Partie I
16

Sources :

• L’incroyable histoire de George Soros, milliardaire, spéculateur et mécène, Anne-Marie Rocco

• (1) http://www.foxnews.com/story/2010/11/12/glenn-beck-making-puppet-master.html#ixzz19pFJsPwd

• (2) Le Défi de l’argent, George Soros, Paris, Plon, 1996.

• (3) Opening Soviet System, George Soros, Londres, Weidenfeld & Nicolson, 1990.

• The Bubble of American Supremacy, George Soros, New York, Public Affairs, 2004.

• Underwriting Democracy, George Soros, New York, Free Press, 1991.

• (4) https://www.centurienews.com/single-post/2017/02/27/Comprendre-George-Soros

• (5) http://www.ibillionaire.me/funds/17/soros-fund-management/george-soros/

• (6) http://www.cfr.org/

• (7) https://www.carlyle.com/

• http://www.infoguerre.fr/fichiers/carlyle_group.pdf

• http://www.voltairenet.org/article12418.html

• (8) https://libertesinternets.wordpress.com/2008/03/04/lempire-carlyle/

Notes : les hedge funds - Laurent Ozon

• https://www.centurienews.com/single-post/2017/02/27/Comprendre-George-Soros

• «Les hedge funds (HF) sont des véhicules d’investissements actifs (qui ne se contentent pas de parier sur des performances économiques qui leur échappent) capables de réaliser des bénéfices décorrélés des performances de l’économie réelle. En synthèse, ce sont des instruments utilisés par les plus hauts dirigeants du secteur bancaire international (et actionnaires de la FED et de la City), le plus souvent à partir de paradis fiscaux, pour agir sur l’économie réelle (et notamment les monnaies) hors des cadres réglementaires imposés aux fonds d’investissements et placements classiques. Les HF profiteront de la fin des taux de changes fixes liés à l’abandon des étalons monétaires qui déstabiliseront les monnaies nationales à partir du 15 août 1971, date à laquelle le président Richard Nixon change complètement la donne du système monétaire international en annonçant la fin de la convertibilité du dollar en or et de ce fait, la fin des accords de Bretton Woods. Les cours des monnaies nationales deviendront progressivement instables, n’étant plus adossées à des stocks de valeurs (réserves d’or par exemple), et subiront désormais la spéculation. Les obligations progressives faites aux Etats d’emprunter sur les marchés (loi Pompidou-Giscard en France en 1973) et d’augmenter leur masse monétaire et leur dette sous la pression des marchés par ailleurs prêteurs et acteurs des taux de change, pèseront désormais très lourd dans les décisions politiques. Les HF seront l’instrument du système financier international pour augmenter la production monétaire, la dette des États et le montant des intérêts de ces États à leurs débiteurs. Ils accentueront l’emprise des cours bancaires sur le monde politique et ses décisions.»

17
Partie I
18

L’appel de la métapolitique

Un être messianique

Pour autant cette richesse démesurée – incommensurable pour le commun des mortels – ne suffira jamais à combler cette sorte de vide intérieur qui habite George Soros depuis toujours. Être un prédateur financier ne le contente pas. Ce qu’il désire par-dessus tout, c’est être un acteur métapolitique et historique majeur de notre temps. Les incroyables gains ou les réussites réalisés dans le monde de la bourse et de la piraterie financière ne suffiront jamais à rassasier le démon intérieur qui taraude George Soros depuis peut-être sa prime enfance : le démon de l’Histoire.

Comme d’autres avant lui, il semble dévoré par un feu brulant qui ne cesse pas et qui le pousse à agir sans cesse : « À dire vrai, je porte en moi depuis l’enfance certaines puissantes fantaisies messianiques. Fantaisies que j’ai toujours senti devoir contrôler sans quoi je risquais de finir dans un asile de fous. Mais après m’être fait une place dans le monde, j’ai voulu leur laisser libre cours dans la mesure où je pouvais me le permettre. » Il lui est arrivé d’exprimer publiquement la vision grandiose et quasi maladive du rôle et de la mission qu’il s’est autoassigné : «  J’admets que j’ai toujours nourri une vision exagérée de ma propre importance. Pour le dire sans détour, je me suis imaginé comme une sorte de dieu ou en tant que réformateur économique comme Keynes, ou encore mieux, comme un scientifique à la manière d’Einstein. » (1) Un scientifique qui aurait le corps social comme objet de ses expériences et les humains comme cobayes.

19
Partie II
20

L’argent comme moyen

George Soros se présente lui-même comme un milliardaire philanthrope agissant partout dans le monde par l’entremise de sa fondation et de ses réseaux d’influence. Il ne s’est jamais caché de vouloir promouvoir ses conceptions philosophiques et théoriques dans le champ politique et social partout dans le monde.

La spéculation financière n’étant finalement pour George Soros qu’un moyen de promotion de son idéal politique : la construction d’une société ouverte planétaire.

C’est réellement à partir de la fin des années 1970 que George Soros commencera à utiliser ses puissantes ressources financières pour la promotion de cet idéal qui l’anime intérieurement depuis si longtemps. À partir des années 2000, il y investira l’essentiel de son temps.

Voici comment il décrit la genèse de son action :

« Alors que je cherchais autour de moi une noble cause, je me trouvais face à des difficultés. Je n’appartenais à aucune communauté. En tant que juif hongrois, je n’étais jamais devenu complètement américain. J’avais dû laisser derrière moi la Hongrie et ma judéité ne s’exprimait pas sous la forme d’une loyauté tribale qui m’aurait conduit à soutenir Israël. À l’inverse, je me sentais fier d’appartenir à la minorité, d’être un outsi-

der capable d’adopter un autre point de vue. Ce fut seulement la capacité à penser de manière critique et à s’élever au-dessus des points de vue particuliers qui m’avait permis d’échapper aux dangers et aux indignités d’être un juif hongrois durant la Seconde Guerre mondiale (…) je réalisais que je tenais passionnément au concept d’une société ouverte dans laquelle les gens comme moi peuvent vivre en liberté sans être traqué à mort. (…) Je décidais alors d’appeler ma fondation le fond Open Society, dont le but serait de rendre les sociétés ouvertes viables et d’aider à l’ouverture des sociétés fermées. » (2)

On retrouve à nouveau l’attitude ambivalente de George Soros envers sa judaïté.

Elle semble être pour lui à la fois une source de rejet et à la fois la matrice de son identification aux groupes minoritaires. Incapable finalement de s’identifier pleinement à sa communauté juive d’origine, il semble condamné à promouvoir cet idéal de société ouverte qui correspond si bien à un individu qui ne se sent appartenir à rien. Logiquement, issu d’une famille ayant eu à subir les affres communisme et du national-socialisme, il s’identifiera de manière quasi fusionnelle à cet idéal de société ouverte transnationale. Logiquement il allait donc donner le nom d’Open Society à la fondation mère de l’ensemble de ses réseaux. Fondation qui allait devenir au fil des années, l’outil d’influence et d’ingérence internationale le plus puissant au monde.

Sources :

• Opening The Soviet System, ibid.

21
Partie II
22

L’Open Society : une fondation contre les nations

Les organisations et fondations philanthropiques ont toujours joué un rôle important dans l’histoire des États-Unis, surtout après la Première Guerre mondiale. Beaucoup de riches personnalités investissent dans le champ de ce que l’on appelle le charity business afin de soigner leur image médiatique ou encore d’échapper aux contraintes fiscales.

Ces fondations peuvent être considérées comme des fondations politiques dans la mesure où elles participent du soft power américain, par exemple quand elles vont soutenir des initiatives culturelles dans un pays étranger ou en voie de développement. Pour autant,

aucune n’est comparable dans l’envergure de ses moyens et de ses champs d’action à l’Open Society Foundations (OSF).

La spécificité de l’Open Society Foundations est d’opérer sur des thématiques sociales, sociétales ou métapolitiques sur tous les continents. Les initiatives de l’OSF et ses relais touchent des sujets de société sensibles dans quasiment tous les pays du monde. Cela peut paraître incroyable, mais au vu des sommes investies depuis sa création, on peut considérer que l’Open Society Foundations est l’un des outils les plus puissants au monde en matière d’influence et d’ingérence.

Un outil d’autant plus efficace, qu’il se présente comme indépendant des États ou des institutions internationales. On peut difficilement trouver plus globaliste comme organisation non-gouvernementale

que l’Open Society dans la mesure où son influence s’affirme comme réellement planétaire.

Si la plupart des ONG se fixent sur une thématique précise, l’Open Society peut, avec son idéal de société ouverte, embrasser tout le champ du possible des actions non-gouvernementales et bien davantage.

Migration, dépénalisation des drogues, nouvelles normes sociétales (théories du genre, propagande LGBT), déstabilisations de régimes politiques, liberté de la presse, écologie : l’activité de l’OSF touche tous les sujets sensibles de société sur la plupart des continents. George Soros qui porte en lui depuis son adolescence le rêve prométhéen d’influer sur le cours de l’histoire, possède avec l’OSF l’outil idéal pour exercer une influence de grande envergure partout dans le monde.

23 Partie III
Le bras armé du soft power

Budget de l’OSF

Le budget officiel de l’OSF pour l’année 2016 est de plus de 930 millions de dollars. Ses dépenses totales depuis sa création sont estimées à plus de 13 milliards de dollars pour ses trente-trois années d’activité. Cela donne une idée de l’ampleur démesurée dont dispose le réseau Open Society Foundations.

Historique de l’Open Society Fondations

George Soros a lancé sa fondation en 1979, lorsqu’il eut décidé qu’il avait accumulé assez d’argent pour commencer son œuvre philanthropique. Tour à tour appelé Soros Fund ou Open Society Institute (OSI), son réseau de fondations s’appelle aujourd’hui Open Society Foundations.

Durant les années 1980 et 1990, l’Open Society Institute et ses ONG seront impliqués dans tous les processus de libéralisation de l’ancien

bloc soviétique. L’OSI avec l’appui de la NED (National Endowment for Democracy) sera aussi très impliqué dans la destruction de l’ex-Yougoslavie et la culpabilisation unilatérale des Serbes.

Se revendiquant comme « une entité non partisane et non politique », l’OSF se décrit comme :

À partir de 1993, l’Open Society fournira des dizaines de millions de dollars pour l’aide humanitaire et les secours au cours des guerres dans les pays de l’ex-Yougoslavie, notamment durant le siège de Sarajevo.

« Une fondation privée qui vise à façonner des politiques publiques afin de promouvoir la démocratie, la gouvernance, les droits de l’homme, les réformes économiques, juridiques et sociales ; (…) elle met en œuvre toute une série d’initiatives pour soutenir l’état de droit, l’éducation, la santé publique et les médias indépendants. Comme la lutte contre la corruption et les violations des droits humains. »

Elle est en fait un outil d’ingérence incroyable dont on retrouve la trace

24

un peu partout dans le monde. Elle soutint ainsi le mouvement anti-Milosevic Otpor en ex-Yougoslavie, la révolution géorgienne de 2003, les printemps arabes, l’Euro-Maïdan en Ukraine via son relais dans ce pays : l’International Renaissance Foundation (www.irf. ua) ou encore la tentative de révolution de l’« Electric Yerevan » en Arménie en 2013 et pour certains analystes elle est impliquée dans les manifestations récentes en Roumanie. On la retrouve dans la plupart de ce que l’on désigne comme les « révolutions colorées » : ces soulèvements populaires qui émaillent régulièrement l’actualité et qui sont souvent tout sauf spon-

tanés. Manifestations de masse ou révolutions qui utilisent des techniques d’agitation élaborées et soutenues par des agences de communication et des ONG comme celles de Soros. Une technique contemporaine du coup d’État bien étudiée entre autres par l’analyste américain John Laughland.

Chaque année, l’OSF accorde des millions de dollars en subventions à des organismes qui favorisent les visions du monde et les objectifs en accord avec ceux de George Soros. Rappelons encore son budget de 930 millions de dollars en 2016 et de plus de 13 milliards pour ses trente-trois années d’activité.

L’Open Society Foundations ou ses avatars sont aujourd’hui présents dans plus de soixante-dix pays à travers le monde. Partout l’OSF travaille sans trêve à la subversion des sociétés et des régimes politiques avec comme idéal le cosmopolitisme politique revendiqué.

Il faudrait un bottin entier consacré uniquement à l’énumération des associations et ONG bénéficiant de l’appui financier de l’Open Society Foundations. Afin d’illustrer de manière plus synthétique son action de subversion Nous verrons dans les pages qui suivent quelques exemples types d’actions entreprises par l’OSF de George Soros.

Sources :

• https://www.opensocietyfoundations.org/about/expenditures

• https://www.opensocietyfoundations.org/sites/default/files/open-society-foundations-2016-budget-overview-2016-01-21.pdf

• The Bubble of American Supremacy, George Soro , New Yor, Public Affairs, 2004.

• https://www.opensocietyfoundations.org/about/mission-values

• http://www.voltairenet.org/article163449.html

• https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2008-1-page-55.htm

• http://reseauinternational.net/documentaire-comment-cia-prepare-les-revolutions-colorees/

25
Partie III
26
George Soros devant la plaque posée en son honneur à l’université d’Europe centrale.

Différents champs d’action de l’Open Society Foundations

L’OSF contre l’Europe de l’Est

La première action d’ingérence entreprise par George Soros eut pour cible l’Afrique du Sud en 1979. Il mit alors en place sur une grande échelle des bourses d’études pour les étudiants noirs de l’université de Capetown. Cette action, qui ne marcha pas aussi bien qu’il escomptait, lui permit en revanche de faire ses premières armes.

C’est dans son pays d’origine, la Hongrie, et plus largement en Europe centrale et de l’Est qu’il allait réellement commencer ses

actions d’influence en profondeur.

L’une de ses actions fut par exemple de distribuer des photocopieuses aux universités, aux bibliothèques et aux groupes de la société civile, ceci afin de briser l’emprise du Parti communiste sur l’information. George Soros concentrera alors sur l’Europe centrale et orientale la plus grande partie de son action et de ses moyens durant les années 1980.

Ceci pour plusieurs raisons, déjà par le fait que George Soros est originaire de Hongrie où sa famille a pu connaître l’expérience réelle des deux formes du totalitarisme au XXe siècle : l’occupation nationale-socialiste de la Hongrie puis son régime soviétique communiste. Mais surtout, c’est en Europe de l’Est

que réside encore le plus grand potentiel de résistance au projet d’une société ouverte et de ses nouvelles normes sociétales.

Dans son engagement à subvertir les régimes politiques d’Europe de l’Est, George Soros est ici complètement fidèle à la filiation idéologique de son mentor Karl Popper.

Le philosophe libéral ayant identifié dans Platon, Marx et Hegel, les trois principaux maîtres à penser d’une philosophie politique totalitaire. Marx et Hegel – et d’une certaine manière Platon – étant les références idéologiques de l’utopie communiste, il était logique pour Soros de s’attaquer aux vestiges politiques du projet socialiste.

27 Partie IV
Le nationalisme est-européen, obstacle au globalisme

Si l’on jette un regard en arrière sur l’histoire de l’Europe de l’Est depuis la fin de la Première Guerre mondiale, on constate que les nations d’Europe orientale sont passées successivement de régimes politiques traditionnels — monarchies ou empires — à des régimes autoritaires antilibéraux nationalistes ou protofascistes dans les années 1930, puis à des gouvernements communistes à forte empreinte nationale jusqu’à l’effondrement du système communiste européen en 1989. Ainsi, jamais l’Europe de l’Est n’a réellement connu la forme politique des démocraties libérales qui se sont imposées dans l’entre-deux-guerres puis après la chute des fascismes en Europe occidentale.

De plus, si l’utopie communiste a pu représenter une forme extrême de l’idéal internationaliste d’une société sans frontières, de par son échec à dépasser le

cadre national, George Soros considère en fait l’expérience communiste comme une tentative de société fermée universelle. La norme du « socialisme dans un seul pays » ayant fini par s’imposer sous la contrainte du réel. Comme il l’explique lui-même dès 1995 dans le livre le Défi de l’argent :

« Une révolution a eu lieu en 1989. Les concepts de société ouverte ou fermée y ont joué leur rôle : le système qui s’est effondré à l’Est représentait la quintessence de la société fermée. Il n’a pas été remplacé par une société ouverte universelle (…) après 1989 l’effondrement des systèmes de l’Est n’a pas conduit à l’établissement de véritables sociétés ouvertes, du moins dans la plupart des pays ex-communistes, où triomphent des régimes autoritaires et nationalistes. J’avais rêvé que la “révolution de 1989” ouvrirait la voie à une société ouverte universelle, comme celle de 1789 avait posé les bases de l’État moderne. Rien de tel ne s’est produit. »

Après 1989, dans l’esprit de George Soros, le national-communisme aurait dû laisser place à la démocratie de marché. La réalité fut en fait une destruction

28
Le président hongrois Viktor Orban cherche à débarrasser son pays de l’influence de Soros.

systématique des maigres protections sociales datant de la période socialiste et une privatisation à grande échelle des biens de production nationaux et du patrimoine de l’État pour le compte d’intérêts oligarchiques privés. Les années 1990 et le début des années 2000 furent surtout vécus par les populations d’Europe de l’Est comme des années de concurrence débridée et de régression sociale. Un long tunnel duquel elles ne sont toujours pas sorties. Comme nous le montre l’histoire en cours, avec par exemple la Hongrie de Orban, c’est logiquement dans les pays d’Europe de l’Est que résident de larges potentialités de résistance politique au projet globalitaire de société ouverte.

La grande crainte de George Soros étant comme toujours une résurgence du nationalisme en lieu et place de l’ancien système effondré. Citons ici à nouveau certains passages significatifs du livre-interview de 1995 Soros on Soros (le Défi de l’argent) :

- Journaliste : « Vous avez dit que la montée du nationalisme était la plus grande menace la région. »

- G. Soros : « Oui. Le communisme illustre le concept d’une société fermée universelle. Cette idée a échoué.

Une société ouverte universelle qui aurait pris le relais était l’unique porte de sortie possible. Mais il aurait fallu que les sociétés ouvertes du monde libre aient pris cette initiative. (…) Malheureusement de telles menaces n’ont rien d’imaginaire. Les conflits ethniques sont utilisés pour mobiliser les populations et engendrer des sociétés particulières fermées. Milosevic indique la voie. Il a de nombreux imitateurs. »

Ainsi, après son travail d’accompagnement de l’effondrement des régimes nationaux-communistes Soros s’inquiétait du possible retour à des systèmes politiques nationalistes. À la question « considérez-vous que la menace du nationalisme soit universelle ? », il répondait à l’époque :

« la nature du nationalisme est d’être limité, il a pourtant un aspect universel. Contagieux, il prospère en l’absence de comportements civilisés ou d’idées universelles comme celles des droits de l’homme. La montée du nationalisme et des conflits ethniques trahit des lacunes dans l’ordre et le droit internationaux. Les nationalistes appartiennent à la même famille. Le Serbe Milosevic et le Croate Tudjman se trouvent sur la même longueur d’onde. » (Soros on Soros)

29
Partie IV

La chute du mur de Berlin permettra à Soros de doubler son activité en Europe de l’Est.

30

Le nationalisme sous n’importe quelle forme constitue comme toujours pour Soros, l’obstacle principal au projet de société ouverte. Projet qui camoufle en fait ses intérêts économiques concrets. Soros est un investisseur et un prédateur camouflé en bienfaiteur.

Avec la chute du mur de Berlin, Soros doublera son activité en Europe de l’Est, notamment en créant en

Pologne la fondation Stefan Batory mais surtout en Russie où il ouvrira son bureau de Moscou dès 1987. Année où il commencera à réellement diffuser de grandes quantités d’argent à divers groupes et causes : « Mes dépenses ont augmenté de 3 millions de dollars en 1987 à plus de 300 millions de dollars en 1992 ».

En 1990 en Russie, il financera des juristes étrangers et des économistes pour préparer le plan Chataline chargé d’assurer la transition de l’économie dirigée à l’économie de marché en Union soviétique. Connu aussi sous le nom de « plan des cinq cents jours » il sera au départ bloqué par l’administration soviétique puis appliqué une fois le gouvernement Eltsine au pouvoir. Ce plan amènera très rapidement à un véritable pillage des ressources stratégiques de la Russie et à un déchaînement libéral qui conduira le pays au plus haut taux de criminalité et de consommation de drogues de son histoire. Spirale infernale qui ne sera stoppée que par la reprise en main de Vladimir Poutine.

Puis, afin d’aider à former une nouvelle génération de dirigeants politiques et économiques proches de ses vues, Soros lancera l’université d’Europe centrale en 1991, un centre de recherche et d’analyse qui fait la promotion des principes des sociétés ouvertes et démocratiques. Le soutien aux programmes d’éducation, de la petite enfance à l’université, représentait alors près de la moitié des dépenses annuelles du programme de l’Open Society Foundations. Le modus operandi étant toujours le même : L’OSI commence par aider et favoriser une future classe influente et ses leaders d’opinion en offrant par exemple des bourses d’étude ou des opportunités de travail dans des sociétés en crise comme les pays soviétiques des années 1980-90.

Au moment de la chute du communisme, Soros a ainsi su agir rapidement afin de saisir l’opportunité révolutionnaire qui se présentait. Ceci en essaimant des fondations dans toute l’Europe de l’Est et en Asie centrale. Le géant soviétique et ses satellites étaient à terre, il fallait en profiter.

Sources  :

• Opening Soviet System, ibid

• Underwriting Democracy, George Soros, New York, Free Press, 1991.

• The Bubble of American Supremacy, ibid)

• https://www.opensocietyfoundations.org/about/mission-values

31
Partie IV

Les campagnes de lobbying pour la légalisation du cannabis soutenues et financées par Soros portent peu à peu leurs fruits aux États-Unis.

32

L’OSF et les campagnes de dépénalisation de l’usage des drogues

Lorsque j’ai décidé d’étendre les activités de l’Open Society Foundations aux États-Unis, j’ai choisi la politique en matière d’usage des drogues comme premier champ d’engagement. J’avais le sentiment que les politiques américaines sur cette question constituaient le plus grand risque de violation des principes d’une société ouverte.

George Soros, Pour l’Amérique, contre Bush

On en a peu parlé en France mais le jour même de l’élection présidentielle américaine de 2016 avait lieu un référendum sur la légalisation du cannabis dans neuf états américains. Cinq ont ainsi validé la légalisation de l’usage récréatif et médical du cannabis : la Californie, le Maine, le Massachusetts, le Nevada et l’Arizona. Quatre autres – la Floride, le Dakota du Nord, l’Arkansas

et le Montana – ont quant à eux validé l’usage du cannabis à des seules fins médicales. (1)

Ce bouleversement social de grande envergure n’aurait pas pu se produire sans les campagnes de lobbying soutenues et financées par l’Open Society Foundations et George Soros durant des années.

33 Partie V

Comme à l’accoutumée, c’est au travers d’un maillage d’associations et de groupes à but non lucratif que Soros a pu coaguler les forces éparses des militants procannabis et faire ainsi pression sur le pouvoir législatif pour qu’il organise ces référendums.

En 2010, George Soros avait déjà versé 1 million de dollars afin de soutenir en Californie la première mouture de cette loi de libéralisation. La mesure avait été à l’époque rejetée par 54 % des votants. Elle a été finalement reproposée et acceptée en novembre 2016 par 55,5 % des votants, étendant désormais la légalisation de la marijuana à l’usage personnel et récréatif et non plus seulement médical.

Depuis 1994, George Soros et l’OSF ont contribué à plus de 80 millions de dollars dans la lutte en faveur des politiques de légalisation.

Comme l’a bien exprimé John Walters, l’ancien directeur du bureau national de contrôle des drogues de la Maison-Blanche sous George Bush : « Le mouvement prolégalisation n’a pas pu provenir d’une lame de fond populaire. Une grande partie de son financement est organisé par George Soros et promu ensuite par des célébrités. ».

Si l’on regarde de près le financement des associations prolégalisation, c’est effectivement ce que l’on constate. Parmi les plus importantes, on retrouve :

• la Drug Policy Alliance (DPA) à laquelle l’Open Sociey Foundations contribue à hauteur de quatre millions de dollars par an. La Drug Policy Alliance vise à assouplir les lois sur les stupéfiants, la promotion des politiques de traitement et de non-incarcération pour les délinquants toxicomanes non violents. Elle préconise aussi des programmes « d’accès aux seringues » afin d’aider à prévenir la propagation du VIH/SIDA. Soros lui-même fit partie du conseil d’administration de la DPA. Elle est l’une des principales associations du lobby prodrogue aux États-Unis.

• New Approach to Washington, l’un des grands groupes mobilisés pour l’obtention de cette dépénalisation. D’après le Washington Times, George Soros ainsi que d’autres puissants donateurs sont aussi à l’origine de 68 % des donations du NAW.

• Campaign to Regulate Marijuana Like Alcohol un groupe militant qui soutenait la légalisation dans le Colorado lié au puissant Marijuana Policy Project soutenue à 67 % par l’OSF et ses relais. Ainsi que toute une série d’associations de façade telles que Moms and Dads for Marijuana Regulation.

34

Face à ce déchaînement de moyens, les opposants à la légalisation des drogues se retrouvent assez démunis. Calvina Fay, la directrice de Save Our Society From Drugs, une des associations opposées à ces légalisations, commente ainsi : « L’autre camp a tellement d’argent, c’est incroyable, et la majeure partie provient d’une poignée de gens qui veulent changer les politiques publiques. »

« Ils recueillent des millions. Nous avons de la chance si nous pouvons réunir 100 000 dollars. Il y a eu un véritable processus de lavage de cerveau en direction du public. Ils diffusent des publicités, mettent en place des panneaux publicitaires, obtiennent une couverture médiatique incroyable. Si vous répétez un mensonge assez souvent, les gens finissent par le croire. » (2)

Depuis les années 1990 Soros et l’OSF ont ainsi accordé des millions de dollars à des groupes qui appuient les programmes de léga-

lisation des drogues et d’échange de seringues finissant par forcer les administrations de nombreux États américains à adopter ces lois de légalisation.

En 1996, Joseph Califano, l’ancien secrétaire d’État à la Santé sous Carter, avait désigné Soros comme « le père millionnaire de la légalisation des drogues ». D’après une étude du Capital Research Center, un centre américain de recherche sur les think tank et ONG : «  il n’est pas exagéré de dire que sans Soros, il n’y aurait pas de lobby sérieux pour s’opposer à la guerre contre les drogues. » Voici comment George Soros défendait la libéralisation du cannabis dans les colonnes du Wall Street Journal en 2010 :

« Contrôler et taxer la marijuana pourrait faire économiser aux contribuables des millions de dollars et diminuer ainsi la délinquance, la violence et la corruption liée au marché de la drogue

(…) La guerre contre la drogue s’est concrétisée par une perte de mille milliards de dollars. »

Dans le Washington Post, il déclarait encore :

« Ma seule crainte est que la guerre contre la drogue nuise à la structure sociale. Depuis quarante ans, les gouvernements du monde entier ont dépensé des sommes gigantesques pour conduire une politique répressive, au détriment d’autres programmes. La lutte contre la drogue n’est pas seulement un gaspillage d’argent, elle est aussi contre-productive. La prohibition et la lutte contre la drogue ont fait plus de mal que de bien. »

Mais au-delà du cannabis, c’est aussi la consommation de drogues dures que souhaite libéraliser notre père Noël du combat pour la légalisation des stupéfiants : « Durant des années, mon Open Society Foundations a soutenu des programmes de réduction de propagation des dommages en mettant fin à l’échange des seringues — une manière prouvée et économique de prévenir la transmission du VIH. »

35
Partie V

La méthodologie est toujours la même : de vastes campagnes nationales de promotion des vertus thérapeutiques du cannabis sont martelées au public par le biais des associations et fondations financées par Soros, campagnes qui aboutissent à la libéralisation de son usage pharmaceutique et médical.

Partant de là, on explique à loisir l’échec des politiques classiques de répression pour enfin aboutir à la dépénalisation totale de l’usage du cannabis.

pourraient se droguer librement sous surveillance médicale.

Une fois parvenu à ce stade on prépare l’étape d’après en expliquant que le meilleur moyen d’enrayer les risques de propagation du sida serait d’éviter les échanges de seringues entre toxicomanes et d’organiser à cette fin des lieux où ils

Petit à petit, étape par étape, on normalise ainsi des comportements autrefois réprimés et illégaux. Surtout rien ne prouve que ces politiques de libéralisation parviennent à faire diminuer en quoi que ce soit la consommation des substances toxiques que sont les stupéfiants. Et comment le pourraient-elles ? Du moment que les pouvoirs législatifs et politiques euxmêmes en viennent à considérer leur consommation comme normale. C’est ainsi que l’on habitue progressivement les populations à des pratiques dangereuses et que l’on anesthésie les capacités de résistance des peuples dans les paradis artificiels et la fuite des réalités.

Normaliser des comportements illégaux habitue les populations à des pratiques dangereuses et anesthésie les capacités de résistance des peuples.

36

Soros parrain de la drogue

Alors pourquoi cet acharnement de Soros et de l’OSF à légaliser l’usage des stupéfiants ? Pourquoi tant d’argent versé depuis toutes ces années dans le combat contre la répression de l’usage des drogues  aux États-Unis ?

Peter Schweizer, l’auteur du livre Do as I say (Not as I do) : profiles in Liberal Hypocrisy qui écorne certaines figures du politiquement correct américain propose une piste intéressante :

« Une réponse très plausible est qu’il espère en tirer profit une fois qu’elles deviendront légales. George Soros a été ainsi particulièrement actif en Amérique du Sud, achetant de grandes étendues de terres et forgeant des alliances avec ceux qui sont en mesure de produire en masse des stupéfiants si elles devenaient légales aux États-Unis. Il a également aidé à financer le Conseil andin des producteurs de feuilles de coca. Inutile de dire que cette organisation bénéficierait énormément de la légalisation de la cocaïne. Il a également pris une participation de 9 % dans le Banco de Colombia, située dans la capitale colombienne de la drogue, Cali. La Drug Enforcement Administration (DEA) a émis l’hypothèse que la banque est utilisée pour blanchir de l’argent et que les autres actionnaires de Soros pourraient être membres d’un important cartel de la drogue. »

Soros semble effectivement particulièrement attentif à la situation colombienne, voici ce qu’il déclarait à ce sujet :

« Prenons le cas de la Colombie. Quand les forces de l’ordre colombiennes ont opéré un tour de vis contre le trafic de la cocaïne, la violence s’est déplacée au Mexique. Le rapport de la London School of Economics (LES) [Ending the Drug Wars (« En finir avec la guerre des drogues »] estime qu’après 2007, les politiques d’interdiction du gouvernement colombien ont causé une augmentation de plus de 20 % du taux des homicides au Mexique. »

Soros est un expert de la Colombie :

« Bogota exporte vraiment une grande menace. L’explosion du marché illégal de la drogue, entre 1994 et 2008, a entraîné une augmentation de 25 % des homicides en Colombie, soit 3 800 morts par an. (…) Ce type de violence mène au départ des multinationales, à l’assèchement des investissements étrangers, au déclin des industries et à la fuite de la population, en quête d’une vie meilleure. Ceci est particulièrement vrai aux États-Unis qui, avec moins de 5 % de la population mondiale, représentent environ 25 % de la population carcérale de la planète. »

Comme toujours les préoccupations sociales et humanitaires servent d’arguments massues pour arriver à imposer des politiques de libéralisation qui visent en fait à favoriser les intérêts de George Soros dans la production et le trafic de drogue.

37
Partie V

Citons à ce propos la lettre d’information stratégique américaine EIR, qui dans un dossier consacré à George Soros explique :

« En Colombie, George Soros est devenu le principal financier de la campagne pour légaliser la cocaïne. Par l’intermédiaire de Human Rights Watch il a attaqué les forces armées en les accusant de commettre des exactions dans leur lutte contre les guérilleros armés du cartel. Le 8 novembre 1990, le cartel de Medellín en Colombie, demanda au gouvernement colombien de publier un rapport produit par l’association Americas Watch (plus tard intégrée à Human Rights Watch) dénonçant les politiques antidrogue du gouvernement et les violations des droits humains. Une semaine plus tard, Juan Mendez, leader de la branche colombienne d’Americas Watch appela au “plus total désarmement possible” de l’armée colombienne afin de permettre la libre circulation du trafic de drogue. »

Un enjeu stratégique pour l’économie colombienne. (3)

Le dossier de la revue EIR se poursuit ainsi :

« Utilisant deux groupes dans lesquelles il était le financier principal : le Conseil andin des producteurs de feuilles de coca et la Commission andine des juristes, Soros a alors mis en place un projet appelé “Coca 95” afin de soutenir le trafic entre la Bolivie et le Pérou. Durant la commission de mars 1996, la Commission andine des juristes organisa la : “rencontre internationale sur les études scientifiques actuelles sur les effets de la consommation de coca sur les humains”.

Durant cette conférence, les intervenants attaquèrent à de multiples reprises les efforts du gouvernement dans la lutte antidrogue comme une menace pour les droits humains mais aussi pour l’environnement. Appelant alors à la libre circulation des drogues, incluant la cocaïne et l’héroïne, la marijuana et les drogues synthétiques. Le Conseil andin des producteurs de feuilles de coca fomenta aussi de multiples révoltes armées contre le gouvernement. »

Soros s’ingéra aussi à l’époque au cœur de la politique du Pérou en appuyant la campagne présidentielle d’Alejandro Toledo qui conduisit à la défaite du gouvernement d’Alberto Fujimori plongeant à nouveau la nation dans le chaos. Fujimori est aujourd’hui en prison et Alejandro Toledo est quant à lui recherché activement par l’actuel gouvernement péruvien qui craint sa fuite en Israël. (4) Plus récemment en septembre 2013, c’est le président de l’Uruguay José Mujica, ancien guérillero des Tupamaros qui, lors d’une rencontre à New York, a félicité George Soros d’avoir ainsi dénoncé le fait que la politique répressive sur le narcotrafic ne donne pas de résultats.

38
Alejandro Toledo

Vers une légalisation de l’usage des drogues au niveau mondial ?

Dans le même esprit, Soros était signataire en 1998 d’une lettre publique adressée au secrétaire général des Nations unies de l’époque, Kofi Annan, déclarant que « la guerre mondiale contre les drogues fait maintenant plus de mal que l’abus de drogues lui-même. »

La lettre blâmait la guerre contre les drogues, lui reprochant d’empêcher les efforts de santé publique ou d’endiguer la propagation du VIH, l’hépatite et d’autres maladies infectieuses, ainsi que d’être à l’origine de violations des droits de l’homme et de dégradations environnementales.

Soros allant jusqu’à affirmer que dans les prochaines assemblées générales de l’ONU : «  il y aura une révision du système de contrôle des drogues. La politique prohibitionniste ne peut répondre seule au problème global de la drogue. » La légalisation des stupéfiants est peut-être la question où le cynisme de George Soros est le plus visible.

Il faut finalement concevoir le soutien financier de Soros et de l’OSF sur ces questions non pas comme un soutien humanitaire mais comme un investissement bien compris.

En tant qu’investisseur et actionnaire dans le marché international du trafic de stupéfiants, il est logique pour George Soros de soutenir en même temps l’ouverture du marché de la drogue en Occident et à la fois sa culture dans les pays producteurs d’Amérique du Sud.

39
Partie V

Le président philippin Roberto Duterte mène une campagne antidrogue musclée, ce qui ne plaît pas à Soros qui réplique à coup de subventions à hauteur de cent millions de dollars à Human Rights Watch.

40

Duterte contre Soros

Récemment c’est le président des Philippines, Roberto Duterte, qui a pointé du doigt les réseaux de Soros dans la campagne visant à incriminer ses méthodes expéditives dans la lutte contre le trafic de drogue. Un trafic qui fait des ravages dans l’île.

Il a ainsi reproché à Human Rights Watch de l’attaquer en raison d’une bourse de 100 millions de dollars qu’aurait perçus l’association de la part de George Soros.

Déclarant entre autres :

« Cette Human Rights Watch de New York appartient à Soros. Soros en est le financier, c’est lui, c’est sa subvention ». « Ils ont de l’argent, ils vont vraiment attaquer pour justifier ce financement, ils m’ont choisi... C’est très bien, des éditoriaux tous les jours, je peux encaisser ça. » (5)

Roberto Duterte qui s’est aussi rapproché récemment de la Russie, le pays le plus en pointe dans la lutte anti-Soros. Peut-être le début d’un recul du cartel de la société ouverte dans les pays du Sud ?

Sources :

• (1)

https://www.newsweed.fr/resultats-votes-legalisation-cannabis-aux-etats-unis/

• (2) http://wwhttp://www.washingtontimes.com/news/2014/apr/2/billionaire-george-soros-turns-cash-into-legalized/

• (3) www.nationalreview.com/article/215762/moore-hypocrites-true-believers-interview

• (4) http://www.leveil.fr/monde/2017/02/10/au-perou-l-ex-president-toledo-recherche-pour-corruption_12279913.html

• (5) http://www.dailymail.co.uk/wires/reuters/article-3905928/Philippines-Duterte-says-drugs-flow-slows-vents-U-S-Soros.html

• EIR (Executive Intelligence Review) — « Dossier Soros », juillet 2008.

41
Partie V

Depuis le début de l’année 2017, l’Europe a déjà vu s’échouer sur ses côtes plusieurs centaines de milliers d’immigrés clandestins.

42

L’OSF et l’immigration

L’invasion organisée de l’Europe : le plan Soros/Merkel

« La protection des réfugiés est la priorité, et les frontières constituent un obstacle. »

George Soros

Un exemple de l’influence de George Soros et de l’OSF sur la question de l’immigration nous a été donné par la gestion catastrophique de la crise migratoire toujours en cours par l’Union européenne.

Dans un article d’avril 2016, l’analyste et géopoliticien l’américain William Engdahl (1) a rappelé le rôle de George Soros dans la crise des migrants en 2015 :

« Le 8 octobre 2015, au milieu de la vague créée par des centaines de milliers de réfugiés inondant l’Allemagne, la chancelière allemande Angela Merkel proclama, au cours d’un programme populaire de télévision allemande : “J’ai un plan” (…) Ce que la chancelière allemande n’a pas dit aux téléspectateurs, c’est que son plan lui avait été fourni seulement quatre jours plus tôt, le 4 octobre, dans un document déjà intitulé le plan Merkel, par un think-tank international nouvellement créé et, évidemment, bien financé, appelé l’Initiative de stabilité européenne ou ISE. Le site internet de l’ISE indique qu’il possède des bureaux à Berlin, Bruxelles et Istanbul. L’actuel président de l’ISE, qui est directement responsable du document intitulé Plan Merkel, est un sociologue autrichien basé à Istanbul, Gerald Knaus. Knaus est également membre du Conseil européen des relations étrangères (ECFR) et membre de l’Open Society. »

43 Partie VI

Comme nous l’avons déjà exposé au début de cette étude, George Soros est le créateur et financier de l’ECFR. Fondée à Londres en 2007, l’ECFR est une imitation du célèbre Coucil On Foreign Relations dont Engdahl rappelle qu’il est « Le think-tank créé par les banquiers Rockefeller et J.P. Morgan pendant les pourparlers de paix du traité de Versailles, en 1919, afin de coordonner une politique étrangère mondiale anglo-américaine ».

L’ECFR réunit les personnalités les plus importantes du monde de la finance et de la politique américaine. Parmi ses membres importants, le conseil de ce think tank basé à Londres a comme co-président Joschka Fischer, l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères du Parti vert. « Celui qui a obligé son parti à soutenir le bombardement illégal, par Bill Clinton, de la Serbie sans l’aval du Conseil de sécurité des Nations unies » comme le rappelle justement Engdahl.

Et Engdahl de poursuivre :

« Les autres membres de l’ECFR sont l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Xavier Solana ; le plagiaire déshonoré et ancien ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg ; Annette Heuser, directrice exécutive de la Bertelsmann Stiftung à Washington DC ; Wolfgang Ischinger, président de la Conférence sur la sécurité de Munich ; Cem Özdemir, président de Bündnis 90/Die Grünen ; Alexander Graf Lambsdorff du Parti libéral allemand (FDP) ; Michael Stürmer, correspondant en chef de Die Welt ; Andre Wilkens, directeur de la fondation Mercator ; Daniel Cohn-Bendit du Parlement européen. »

L’ECFR, à l’image de son parrain américain, se révèle être un lieu de collusion d’élite entre marxistes culturels, banquiers et militaires de l’OTAN.

Soros avait présenté lui-même sur son site officiel le plan à l’origine de l’Initiative de stabilité européenne présenté ensuite par Merkel. (2)

44

En Allemagne, au nom du vivreensemble, de nombreuses manifestations promigrantes ont eu lieu. Il a fallu les évènements de Cologne au Nouvel An 2016 pour qu’un début de prise de conscience fasse son chemin.

Pour Soros l’Union européenne devrait adopter un plan global pour cette crise, plan qui aboutirait ensuite à des normes mondiales :

« L’UE a désormais besoin d’un plan global de réponse à cette crise, qui réaffirme l’efficacité de la gouvernance sur les flux de demandeurs d’asile, afin que les migrations puissent s’effectuer dans l’ordre et la sécurité, à un rythme adapté aux capacités européennes d’absorption des réfugiés. Afin d’être complet, ce plan devra s’étendre au-delà des frontières de l’Europe. La situation est moins chaotique, et beaucoup moins coûteuse, lorsque les demandeurs d’asile potentiels demeurent au sein ou proches de leur localisation actuelle. (…) Le sort de la population syrienne doit être inscrit au plus haut des priorités, sans pour autant que soient oubliés d’autres demandeurs d’asile et migrants. De même, ce plan européen devra s’accompagner d’une réponse mondiale, sous l’autorité des Nations unies et avec la participation de ses pays membres. Ceci viendrait répartir la charge de la crise syrienne sur les épaules d’un plus grand nombre d’États, tout en permettant l’instauration de normes mondiales pour la gestion des difficultés plus largement liées aux déplacements forcés. »

45
Partie VI
Les six points de ce plan étaient les suivants :

1. L’Union européenne devra accepter au moins 1 million de demandeurs d’asile par an, répartis équitablement entre les pays membres. Étant stipulé dans ce plan que l’Union devrait alors donner 15 000 € à chaque demandeur d’asile pour chacune des deux premières années afin de lui permettre de couvrir ses divers frais. «  Il sera tout aussi important de permettre à la fois aux États et aux demandeurs d’asile d’exprimer leurs préférences, en usant le moins possible de la contrainte. Le placement des réfugiés là où ils le souhaitent — et là où ils sont désirés — constituera une condition sine qua non de réussite. »

2. L’UE devra apporter son financement au Liban, à la Jordanie, ainsi qu’à la Turquie nous chez eux quatre millions de réfugiés. Soit un coût total de vingt milliards d’euros.

« Il s’agirait également pour l’UE de contribuer à la création de zones économiques spéciales, bénéficiant d’un statut commercial privilégié dans la région, y compris en Tunisie et au Maroc, afin d’attirer l’investissement et de créer des emplois à la fois pour les locaux et les réfugiés. Il appartiendrait à l’UE de s’engager financièrement en faveur des pays frontaliers, à hauteur chaque année d’au moins huit à dix milliards d’euros, le reste des financements provenant des États-Unis et du reste du monde. Ceci pourrait s’ajouter au montant des obligations à long terme émises en soutien aux demandeurs d’asile en Europe. »

3. « L’UE doit immédiatement commencer à bâtir une Agence des migrations et du droit d’asile, et plus tard un corps commun de gardes-frontières en son sein. L’actuel patchwork de 28 systèmes distincts en matière d’asile ne fonctionne pas : il se révèle couteux, inefficace, et produit des résultats extrêmement incohérents sur le plan de la détermination des personnes admissibles au droit d’asile. Cette nouvelle agence pourrait ainsi progressivement harmoniser les procédures ; instaurer des règles communes en matière d’emploi et d’entrepreneuriat, ainsi que des avantages adaptés ; et élaborer une politique efficace de retour au pays pour les migrants non admissibles au droit d’asile, dans le respect des droits de la personne. »

46

4. Des couloirs humanitaires sécurisés doivent être établis afin de permettre aux migrants de passer de Grèce et d’Italie vers leur destination finale. L’étape suivante étant d’étendre ses couloirs jusqu’aux régions frontalières de l’UE, afin de réduire le nombre de migrants qui entreprendraient une traversée périlleuse de la Méditerranée. Tout ceci devant se faire en coopération avec l’agence de l’ONU pour les réfugiés (l’HCR). Clairement, Soros demande à l’UE de s’organiser pour aller quasiment chercher elle-même les migrants.

Afin de protéger leurs citoyens, certains pays comme la Hongrie reprennent le contrôle de leurs frontières, en faisant fi des accords de Schengen.

5. Les arrangements opérationnels et financiers alors développés par l’Union européenne pourraient servir à établir des futures normes globales dans le traitement des demandeurs d’asile et des migrants.

6. Dernier point proposé par Soros : « Afin de pouvoir absorber et intégrer plus d’un million de migrants et de demandeurs d’asile chaque année, l’UE devra mobiliser le secteur privé — ONG, organismes humanitaires, et entreprises — afin que celui-ci apporte son parrainage. »

Partie VI

L’Open Society Fondations finance plus d’une vingtaine d’ONG qui œuvrent pour l’ouverture des frontières et l’accueil des réfugiés.

Et Soros de conclure ce plan titanesque en pointant du doigt l’alternative proposée par le plan Orban :

« Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a lui aussi récemment présenté un plan en six points de réponse à la crise. Seulement voilà, en subordonnant les droits humains des demandeurs d’asile et migrants à la sécurité des frontières, ce plan menace de diviser et de détruire l’UE, en lui faisant renoncer aux valeurs sur lesquelles elle s’est bâtie, et violer les lois censées la gouverner. »

Il est intéressant de noter que Soros considère les propositions alternatives du premier ministre hongrois comme une menace réelle risquant de freiner ses projets d’ouverture totale de l’Union européenne aux flux migratoires venus d’Afrique et du Moyen-Orient.

Suite aux propositions de George Soros, l’Open Society a rapidement publié un rapport intitulé :

« Accueillir l’engagement. Comment le sponsoring privé peut renforcer l’installation des réfugiés dans l’Union européenne. » (3) Produit en collaboration avec le Migration Policy Institute, un think tank financé par d’influentes fondations américaines, ce rapport proposait de mettre en place des sponsorings pour aider les migrants à venir s’installer dans leur pays de destination. Agissant parallèlement aux institutions publiques, ces programmes pourraient « aider à accroître le nombre de places disponibles pour les réfugiés  », car ils se situeraient hors des quotas fixés pour chaque pays.

On se demandera ce qui pousse Soros à investir autant dans les politiques de soutien aux migrants et appuyer autant dans le sens de leur accueil ?

48

La lettre d’information stratégique de la fondation Prometheus (4) a publié sur son site une analyse des perspectives profondes qui soustendent l’investissement de Soros dans la crise des migrants. Une mise en perspective intéressante qui aide à mieux comprendre les positions de Soros. Soutenir et forcer l’accueil des migrants par l’UE constituerait en fait un investissement gagnant-gagnant qui permettrait à Soros d’affaiblir l’UE à son compte :

« Une cartographie des ONG intervenant dans la crise des migrants expose le soutien massif que l’Open Society apporte à ces derniers, bien au-delà de l’action isolée de son ONG, accroissant ce flux que Soros décrit pourtant comme presque impossible à absorber. Ce positionnement est à mettre en perspective avec les investissements massifs de Soros dans l’or et l’argent : le

Wall Street Journal souligne en effet que le Soros Fund Management a acquis plus de 19 millions d’actions de Barrick Gold Corporation, «une position qui a gagné plus de 90 millions de dollars depuis la fin du premier trimestre [2016]», ainsi qu’un million d’actions des mines Silver Wheaton Corporation. Soros a déjà fait un pari gagnant avec le Brexit, et une chute de l’Union européenne — et donc de sa monnaie — lui profiterait également. À ce titre, autant la provoquer en fournissant un soutien actif aux ONG d’aide aux migrants.

Le calcul est assez simple, Soros étant par ailleurs friand de psychologie sociale :

1. aider tant que faire se peut les migrants et faire du lobbying en faveur d’une politique migratoire ouverte ;

2. ce qui crée une défiance envers l’Union européenne, suscite des mouvements de contestation et aboutit à un vote majoritaire pour le Brexit, permettant à Soros :

3. d’accroître à nouveau sa fortune grâce à sa spéculation sur l’or : «[…] À l’annonce de la victoire du Brexit, l’once d’or a […] bondi de plus de 4 %, remontant à son plus haut niveau depuis deux ans. Depuis le début de l’année, la ‘relique barbare’ a gagné 24 %, pour atteindre 1 320,20 $ l’once […]. Le cours de l’argent a flambé de 29 % depuis le 1er janvier pour s’établir à 17,765 dollars l’once […]. À la Bourse de Toronto, le titre de Barrick Gold a été multiplié par 2,5 depuis le début de l’année, tandis que celui de Silver Wheaton a bondi de 60 % sur la place canadienne.»

49
Partie VI

Cette lettre très bien renseignée donne ensuite un échantillon des associations promigrants soutenues par l’OSF sur la route des Balkans et en Méditerranée :

«  En parallèle, l’Open Society finance plus d’une vingtaine d’ONG de natures diverses, et qui œuvrent pour l’accueil des réfugiés :

1. Refugee Aid Miksalište : serbe, elle apporte son aide sur le terrain au sein d’un centre de transit pour migrants à Belgrade. Elle fut fondée par la Mikser House et la Divac Foundation. Cette dernière, comme d’autres étudiées ci-dessous, a plusieurs sponsors, mais nous nous limiterons à chaque fois à mentionner quand l’Open Society y figure. C’est ici le cas, via la Foundation for an Open Society Serbia.

2. Migrant’s Help Association for Hungary (MigHelp) : Hongroise, elle fut créée par des migrants et leurs soutiens, parmi lesquels l’Open Society Budapest. L’ONG dispense des cours de langue et d’informatique pour aider les migrants à trouver un emploi. Elle renvoie vers Menédek, une autre ONG d’aide aux migrants financée par l’Open Society.

3. Menédek — Hungarian Association for Migrants agit en dispensant des formations, dans le plaidoyer, l’aide juridique et le lobbying depuis plus de vingt ans.

L’ONG donne des cours — en invitée — à l’université d’Europe centrale, et travaille, selon ses propres termes, à rendre la société hongroise « plus ouverte » à l’égard des migrants.

4. International Rescue Committee : cette ONG d’origine américaine ne

précise pas être financée par l’Open Society, mais l’information se trouve dans le bilan de l’ONG de Soros pour l’année 2014 (subvention de 150 00 dollars) (3). L’IRC agit de façon polyvalente : aide active sur le terrain (voir activisme avec Refugeeinfo.eu), lobbying, rapports, Elle apporte en outre une aide logistique.

5. ICUM (Plateforme pour la coopération internationale sur les sans-papiers) : l’Open Society

apporte son soutien financier depuis 2014 seulement, elle est en effet absente des rapports financiers des quinze années qui précèdent. PICUM se compose d’une centaine d’organisations, mais l’Open Society fait partie des trois ONG citées en page principale et remerciées. Particulièrement influente sur le plan institutionnel, PICUM publie des rapports, fait du lobbying, apporte son aide juridique, et mène des campagnes.

6. EPIM (European Program for Integration and Migration) : son rôle premier est, d’après son site, de « renforcer le rôle joué par la société civile en influençant les politiques de développement et en promouvant des approches constructives pour la migration en Europe. »

7. Oxfam : Ici, Oxfam produit des rapports et apporte son aide sur le terrain dans plusieurs pays touchés par la « crise des migrants ».

50

8. Internews : sa branche intitulée NewsThatMoves fournit de nombreuses informations pratiques aux migrants (c.-à-d. une aide illégale), afin que ces derniers puissent se rendre à leur destination.

9. UNITED for Intercultural Action : ce réseau d’activistes, qui agit également dans le lobbying et les plaidoyers, réclame une Europe sans frontières et veut montrer qu’ « un grand nombre de personnes

croit en une société ouverte interculturelle ». C’est cette association qui soutient les fameux « No Borders » qui se sont illustrés à Calais ou à la frontière italienne.

10. ADRA (Adventist Development and Relief Agency) : fondée en 1956, elle est notamment financée par l’Open Society Sofia. Cette ONG internationale apporte une aide matérielle et informationnelle aux migrants, agit comme lobby et

fournit une aide juridique.

11. MigAid

12. Vaša Prava BiH : réseau d’assistance juridique qui se trouve en BosnieHerzégovine.

13.YLA (Macedonian Young Lawyers Association) : la Foundation for an Open Society Macedonia fait partie de ses partenaires. Centrée sur l’aide juridique, le lobbying et les plaidoyers, cette ONG n’aide pratiquement que les réfugiés et les migrants. Sur

les près de 9 000 bénéficiaires (qu’elle revendique) de son action, 64 % seraient des demandeurs d’asile, 12 % seraient des apatrides, et 9 % seraient des réfugiés reconnus.

14. Praksis : cette ONG grecque agit dans plusieurs pays en menant du lobbying, des plaidoyers, une aide sur le terrain et / ou juridique. Elle est par ailleurs membre de l’International Drug Policy Consortium, soutenu par des

fonds parmi lesquels se trouve l’Open Society.

15. Albanian, Bulgarian & Hungarian Helsinki Committees : ces comités furent initialement montés pour aider les gens victimes de persécutions dans les pays totalitaires. Ils se dédient à la défense des droits de l’homme et agissent de ce fait pour venir en aide aux migrants, au travers de lobbying, de rapports, d’aide juridique et de plaidoyers divers.

16. Legis : née en Macédoine, cette ONG apporte son aide sur le terrain (en envoyant des juristes informer les migrants de leurs droits) et sur le plan juridique, fait du lobbying et mène des plaidoyers. Son activité semble exclusivement dédiée aux migrants. (5) On notera qu’elle dispose de plusieurs partenaires mais qu’elle n’a lancé de « concours » en faveur de l’aide humanitaire qu’avec l’Open Society.

51
Partie VI

17. Grupa 484 : cette ONG serbe travaille entre autres avec Oxfam et l’International Rescue Committee. Elle fournit une aide juridique et terrain. Elle agit en Serbie et en Europe du Sud-Est.

18. Praxis : Serbe également, et créée à Belgrade,

initialement sur l’impulsion du Norwegian Refugee Council, Praxis apporte des services d’aide juridique gratuite et travaille au renforcement de la place des migrants dans la société.

19. Atina : ONG serbe, Atina agit dans de nombreux domaines. Elle

a, entre autres, réalisé le court documentaire Up the Road qui rapporte les vœux des migrants et dénonce le refus des populations nationales de les accueillir. Son réseau dépasse les Balkans, pour s’étendre jusqu’aux pays d’Europe occidentale, où elle dispose de

partenaires.

20. Greek Council for Refugees : depuis 2013, l’Open Society la finance, à raison de plus de 100 000 dollars à chaque fois. Ses plus récentes actions menées en Grèce, en 2015, ont été financées par l’Open Society. (6) L’ONG aide

sur le terrain, sur le plan juridique, mène des plaidoyers et fait du lobbying.

21. Novosadski Humanitarni Centar : ONG serbe et financée entre autres par le Fund for an Open Society Serbia, le NSHC apporte une aide sur le terrain, mais

aussi juridique, et produit des rapports, travaille au développement de la « société civile » et promeut une société « ouverte » (au sens sorosien).

Et enfin

22. Solidarity Now, l’ « Open Society » grecque, créée opportunément en 2013.

Sources :

• (1) http://lesakerfrancophone.fr/dans-les-coulisses-du-combat-entre-trump-et-letat-profond

• (2) https://www.project-syndicate.org/commentary/rebuilding-refugee-asylum-system-by-george-soros-2015-09/french

• (3) http://www.migrationpolicy.org/research/welcoming-engagement-how-private-sponsorship-can-strengthen-refugee-resettlement-european

• (4) http://www.fondation-prometheus.org/wsite/publications/newsletter/octobre-2016/george-soros-le-brexit-et-les-migrants/

52

L’influence de George Soros et de l’OSF sur les médias américains

De plus en plus documenté par les révélations récentes de sites tels que Wikileaks ou DC-leaks, le soutien financier de George Soros à tout ce qui affaiblit les notions d’État et de souveraineté est régulièrement dénoncé par les médias conservateurs américains. Dans son activisme globaliste protéiforme, le multimilliardaire a bien sûr investi massivement le champ des médias depuis longtemps. Injectant ainsi dans ce secteur plus de 103 millions de dollars depuis les années 2000 afin de promouvoir son agenda et sa vision du monde.

Le journalisme comme levier métapolitique

George Soros se considérant luimême comme un « chef d’État sans État », son intérêt pour les médias comme outil métapolitique n’est pas nouveau, il remonte même à sa prime jeunesse. Selon l’un de ses biographes, le journaliste du New York Times Michael T.

Kaufman, auteur de Soros : The Life and Times of a Messianic Billionaire, George Soros a toujours été fasciné par le journalisme et les médias. Jeune homme, ses centres d’intérêts principaux étaient principalement « l’histoire, le journalisme et certaines formes d’écriture  ». Encore étudiant, il a ainsi été le rédacteur en chef, l’éditeur et le vendeur de son propre journal le Lupa Horshina dans sa Hongrie natale.

Jamais il ne se départira de cet intérêt pour le journalisme et de sa ca-

pacité d’influence sur les sociétés. Dans les années 1980, il appuiera ainsi les libéraux d’Europe de l’Est en faisant parvenir des photocopieuses aux cercles d’étudiants dissidents grâce à son « Open Society Foundations » (à l’époque « Open Society Institute »). Ce matériel leur permettra la publication de journaux clandestins et de samizdats grâce auxquels ils purent influer sur l’opinion publique des régimes communistes finissants. Il financera ainsi des fondations et des associations dans toute l’Europe centrale.

53
Partie VII

Cela dans le but de former des étudiants et de leur permettre de faire de l’agitation journalistique et idéologique dans les universités et dans la société civile afin de diffuser une autre information que celle de l’État et du parti communiste. En leur distribuant des bourses pour leur formation il s’assurera une influence majeure auprès des élites libérales une fois ces étudiants en poste après la chute du communisme.

À l’heure du numérique et de l’information en temps réel, sa méthodologie est restée la même mais adaptée aux outils de communication contemporains. Cela à une échelle bien plus vaste qu’au temps des régimes communistes. Régimes qui étaient devenus après 1945 des régimes nationaux-communistes et donc des adversaires de l’idéal

George Soros a financé le Parti démocrate pour au moins 25 millions de dollars entre 2000 et 2004. Cet appui n’a pas empêché l’échec d’Hillary Clinton en novembre 2016 face au candidat républicain Donald Trump.

politique animant George Soros. L’idéal d’une société planétaire intégrée, régie uniquement par la finance et par une société civile mondiale sans États.

Pour appréhender l’influence que George Soros exerce sur le paysage médiatique américain, il faut sonder autant le champ des médias de masse que celui d’internet et des médias réticulaires qui foisonnent sur la toile mondiale. L’un des objectifs de la stratégie média de l’Open Society étant justement la formation et le soutien d’une myriade de journalistes présentés comme indépendants et aptes à créer un réseau d’influence médiatique informel partout où cela est nécessaire politiquement. À un niveau local certains journalistes de ces groupes étant même inconscients de leur

rôle réel en tant que maillon d’une vaste chaîne transnationale de relais d’influence. (1)

Les

millions

de Soros : manne infinie des médias globalistes

Non content d’avoir appuyé le parti démocrate puis la candidate Hillary Clinton pour au moins 25 millions de dollars (2) au cours des dernières années, George Soros a surtout injecté plus de 103 millions de dollars entre 2000 et 2014 (3) dans des groupes médiatiques tous proches du parti démocrate, de son agenda et de ses objectifs politiques. Ces sommes qui paraissent incroyables sont à mettre en pers-

54

pective avec la fortune personnelle de Soros estimée quant à elle à 24 milliards de dollars selon le classement Forbes. (4)

Le seul budget officiel de l’Open Society Foundations pour l’année 2016 est de plus de 930 millions de dollars. Ses dépenses totales depuis sa création sont estimées à plus de treize milliards de dollars pour ses 33 années d’activité. (5)

George Soros a aussi directement aidé des centaines de médias, d’associations, d’écoles de journalisme aux États-Unis et à l’étranger avec des dons allant de 5 000 à 32 millions de dollars chacun. Comme nous le verrons plus bas, certains de ces groupes comme « New America Media » ou le « Media Development Investment Fund » sont ainsi euxmêmes constitués de centaines d’autres médias plus petits qui n’existeraient pas sans l’argent de Soros.

Sur ces 103 millions investis dans les médias libéraux-libertaires, 61 millions financent neuf groupes médiatiques qui soutiennent directement la candidate Hillary Clinton. Voyons de plus près certains médias

du camp démocrate que finance George Soros.

Le Centre pour les rapports d’enquête

Le CIR est une ONG californienne qui promeut depuis 1977 le journalisme d’investigation et la formation au journalisme aux États-Unis. Il rassemble tout un ensemble de micromédias qui diffusent leur contenu en ligne, par radio ou par écrit. Le CIR fut aussi finaliste pour le prix Pulitzer à deux reprises. Présentée comme une ONG à but non lucratif, elle a perçu de la part de Soros plus de trois millions de dollars.

Le CIR s’est notamment illustré en 2016 par ses attaques répétées contre Donald Trump, publiant par exemple une série d’articles et de portraits sur les donateurs et supporters de Trump présentés comme des incultes inconscients du danger de leur vote. Il a aussi une antenne en Bosnie-Herzégovine – Centar za istraživačko novinarstvo (CIN) –

qui s’insère dans le vaste éventail des relais est-européens et balkaniques des activités de Soros, du département d’État américain et de l’USAID (United States Agency for International Development).

New American Media

Il s’agit ici d’un vaste réseau de médias en ligne et de journaux se présentant comme le rassemblement de « trois mille agences d’informations ethniques (sic) à travers le pays ». Cet impressionnant réseau médiatique multiculturaliste s’est spécialisé dans la libéralisation des politiques d’immigration aux États-Unis notamment à l’égard des latinos.

Ce réseau a perçu quant à lui la modique somme de 3 109 millions de dollars. Leur site est à visiter pour comprendre à quel point le projet multiculturaliste est avancé aux États-Unis ainsi que sa finalité et ses méthodes de propagation. (6)

55
Partie VII

Revue située à gauche du camp démocrate qui présente par exemple les conventions républicaines de la campagne de Trump comme étant des rassemblements exclusivement composés de nationalistes blancs. Elle a perçu quant à elle 1,380 million de dollars.

Comme le précise son objet social, le MDIF – fonds d’investissement pour le développement des medias – est une société enregistrée à New York comme une « not-forprofit corporation  » qui investit dans « les médias indépendants

à travers le monde ». Principalement dans des pays où le MDIF pense que « l’accès à des médias libres et indépendants est menacé  ». Le MDIF a ainsi investi « plus de 153 millions de dollars dans plus de 100 entreprises d’information indépendantes dans 39 pays depuis 1996 ».

Entre 2002 et 2014, c’est à hauteur de 32 millions de dollars que George Soros a ainsi investi dans le MDIF. Une corporation à but non lucratif qui sait manifestement où trouver ses financements.

Un mailage médiatique total

Au-delà du soutien aux médias liés au Parti démocrate, George Soros finance et appuie depuis des années toute une série d’associations et d’ONG médiatiques créatrices d’outils de communication contemporains aptes à propager son influence à tous les niveaux de journalisme dans toute la société : blog, sites internet, journaux, etc.

Une chaîne télé spécialisée dans les questions sociales qu’elle traite dans une perspective libérallibertaire. George Soros y a contribué à hauteur de 1,376 million de dollars.

56
Investment Fund Link TV
The American prospect Media Development

Projet Syndicate

Avaaz

Project Syndicate est un réseau international de journaux diffusés dans le monde entier. Il est financé par l’Open Society Institute de George Soros, la fondation Politiken, basée en Suède, et la Fondation Die ZeitEbelin und Gerd Bucerius, basée en Allemagne. Sur son site il se présente comme un réseau qui :

La célèbre association internationale de lanceurs d’alerte peut être incluse dans les outils médiatiques des réseaux George Soros dans la mesure où elle sert régulièrement à exercer une pression médiatique dans le sens de ses intérêts.

https://www.project-syndicate.org/about

« Produit et livre des commentaires originaux et de haute qualité à un public mondial. Offrant des contributions exclusives de dirigeants politiques éminents, de décideurs politiques, de spécialistes, de dirigeants d’entreprises et de militants civiques du monde entier, nous fournissons aux médias d’information et à leurs lecteurs des analyses et des idées de pointe, indépendamment de leur capacité de paiement. Nos membres comprennent maintenant près de cinq cents médias – dont plus de la moitié reçoivent nos commentaires gratuitement ou à des tarifs subventionnés – dans plus de 150 pays. »

Project Syndicate est pour Soros un outil particulièrement précieux pour diffuser les idées et points de vue mondialistes dans les pays où internet n’est pas encore forcément très employé ainsi que pour toucher les générations plus âgées habituées à la presse papier.

Que ce soit par exemple en lançant des campagnes internationales contre son alter ego et concurrent, le milliardaire « conservateur » Ruppert Murdoch, propriétaire de Fox News et d’autres mass-medias réputés de droite, ou bien évidement cette année en attaquant Donald Trump au niveau international. Notamment par ses appels répétés aux citoyens américains expatriés pour les appeler à voter depuis l’étranger pour barrer la route de Trump. On notera que Murdoch et Fox News sont régulièrement dénoncés par la droite alternative américaine (Alt Right) comme étant l’aile droite du même mondialisme que celui de Soros avec une façade néoconservatrice.

57
Partie VII

Si actuellement l’ONG Avaaz – mot qui signifie « voix » – affirme ne plus être directement financée par Soros, elle n’aurait pas pu prendre l’ampleur qu’elle a ensuite connue sans son appui dès son lancement.

Citons ici un article du journaliste américain John Hanrahan sur Avaaz très justement intitulé : « Duper les progressistes vers la guerre ».

« Sur une période de trois ans débutant en 2007, les fondations de Soros — soit directement soit par Res Publica — ont donné à Avaaz 1,2 million de dollars au total. En 2007, l’Open Society Institute a donné 150 000 $ à Res Publica pour le soutien général à Avaaz et 100 000 $ pour son travail sur le changement climatique.

En 2008, l’Open Society Institute a encore donné un total de 250 000 $ à Res Publica – dont 150 000 $ de nouveau pour le soutien général à Avaaz et les 100 000 $ restants pour son travail sur le changement climatique. L’année suivante, Soros a même été plus généreux. Dans le Form 990 qu’il a rempli pour 2009 [le rapport annuel de la Foundation to Promote Open Society], sa Fondation pour promouvoir une société ouverte (Foundation to Promote Open Society) indique (page 87) avoir donné au total 600 000 $ à Res Publica à l’usage d’Aavaz — 300 000 $ pour le soutien général et 300 000 $ pour sa campagne sur le climat.

Avaaz a renforcé ses liens avec l’organisation de Soros en 2008 en choisissant ce qui s’appelait alors l’Open Society Institute (OSI) comme son partenaire de fondation pour superviser les quelque 325 000 $ de dons qu’Avaaz avait reçus de ses membres — en quatre jours seulement — pour soutenir le Mouvement pour la démocratie en Birmanie.

Avaaz a dit qu’elle se liait avec OSI — «l’une des fondations les plus grandes et les plus respectées dans le

monde — dans le but qu’OSI surveille ses subventions et ses dépenses». OSI «ne prenant pas de frais généraux sur les fonds que nous allouons aux groupes birmans» pour la technologie, l’organisation, le soutien aux victimes du régime et aux familles des victimes, et pour la défense internationale.

(…) Avaaz a déclaré que le lien financier avec Soros a pris fin en 2009. (7) »

Free Press et la National Conference for Media Reform

La NCRM est un évènement important du monde médiatique américain qui a lieu environ tous les deux ou trois ans depuis 2003. Elle se revendique comme le plus grand rassemblement consacré aux médias et aux technologies de l’information aux États-Unis.

Moment capital de la stratégie d’influence médiatique du parti démocrate, la session de 2011 avait réuni plus de 2500 professionnels parmi les plus importants de ce secteur. La conférence nationale des médias a été parrainée par un groupe appelé Free Press qui a reçu 1,4 million de dollars de la part de Soros. Free Press a comme objectif constant à l’ordre du jour : promouvoir la « neutralité du web » en préconisant paradoxalement une aide fixe du gouvernement pour les médias. Beaucoup de personnes qui assistent ou interviennent à cette conférence ont été affiliés aux opérations financées par Soros. Free Press est l’un des outils des groupes de Soros les mieux financés car il est relié au Center for American Progress (CAP), un influent thinktank de gauche soutenu à hauteur de 7,3 millions de dollars par George Soros. (8)

58

L’université Columbia :

une pouponnière d’agents d’influence

George Soros est un homme de mission. Et cette mission qui ne cesse pas a constamment besoin de cadres et d’hommes d’influence formés à ses vues. Pour ce faire, il faut pouvoir les approcher et les orienter dès leur formation. Quoi de mieux pour cela que de nouer des liens durables avec l’une des plus prestigieuses universités américaines : l’université Columbia de New York.

Fondée en 1754, elle est l’un des plus anciens établissements d’enseignement supérieur aux États-Unis. Columbia, comme on l’appelle, est considérée comme l’une des universités les plus sélectives et prestigieuses dans le monde. Elle est l’université comptant le plus de prix Nobel parmi ses élèves et son corps enseignant. Cent-un prix Nobel sont issus de Columbia. En outre, vingt-neuf chefs d’État, dont le président Barack Obama, vingt milliardaires vivants ou encore vingt-neuf acteurs récompensés aux Oscars sont sortis de ses rangs.

L’école de journalisme est l’une des écoles supérieures professionnelles de l’université de Columbia. Elle est la seule à faire partie de l’ « Ivy League » qui

regroupe les huit universités les plus prestigieuses des États-Unis. Elle est l’une des plus anciennes du monde.

L’école a été fondée par Joseph Pulitzer en 1912 et remet chaque année le prix Pulitzer. Elle publie son journal, le Columbia Journalism Review

Un centre de veille et d’analyse des médias américains, le « Media Research Center – MRC », a étudié en profondeur les liens existants entre George Soros et l’université de Columbia. Actif depuis 1987, ce centre a publié il y a quelques années une étude détaillée sur ces liens. On y découvre des éléments importants :

« Le milliardaire George Soros a de solides liens financiers, honorifiques et personnels avec la Colombie. L’Open Society Foundations de Soros ont donné 9 708 486 dollars à l’Université Columbia depuis 2000. Sur cette somme, 1 250 000 dollars ont été versés directement à son journal, la Columbia Journalism Review.

L’école a également reçu un montant supplémentaire de 1,63 million de dollars de la très libérale Tides Foundation, que Soros finance aussi. Soros a également prononcé le discours d’ouverture de 2004 pour l’École des affaires internationales et publiques de Columbia. Cela fait de la Columbia la troisième école la plus financée par Soros au monde et la deuxième en importance aux États-Unis. »

59
Partie VII

« Soros a contribué pour plus de 400 millions de dollars au financement de collèges et d’universités dans le monde entier, incluant de l’argent alimentant la plupart des institutions importantes aux États-Unis. Ici aux États-Unis, l’argent de Soros offre les moyens aux organisations de gauche promouvant le mariage gay, la légalisation des drogues ou les stratégies de lutte contre la peine de mort. Alors que ses dons de bienfaisance vont uniquement à des organisations de guche en lien étroit avec le Parti démocrate, ses dons politiques vont eux aussi presque entièrement aux démocrates. »

L’enquête du MRC développe ensuite les autres initiatives liées à l’université que Soros alimente :

La longue étude du MRC expose aussi comment les journalistes issus de Columbia vont ensuite prendre place dans les médias les plus influents du pays :

« En 2012 seulement, les diplômés sont allés travailler à ABC, CBS, NBC, le New York Times, CNN, CNN Money et The Wall Street Journal. Ou bien encore Al Jazeera, Al Jazeera anglais, le Huffington Post, NPR, ProPublica, Slate et The Nation

« Le Project for Excellence in Journalism (PEJ) est un institut de recherche affilié à la Columbia University Graduate School of Journalism jusqu’en 2006. Le PEJ est financé par les  Pew Charitable Trusts — l’une des plus ancienne ONG américaine — qui a elle-même reçu au moins 500 000 dollars en financement de Soros. »

Les anciens élèves célèbres de l’École de journalisme incluent des vedettes de l’information comme Steve Kroft de CBS, Josh Elliot de «Good Morning America», ainsi que des rédacteurs du Washington Post, du New York Times et du Huffington Post ainsi qu’un producteur de CNN et les anciens PDG de Newsweek et The Associate Press. Avec son influence considérable, Columbia est devenue une force pour façonner l’avenir du journalisme. Les anciens ont participé à de nombreuses organisations d’information de premier plan, mais ont souvent conservé un parti pris qui reflète celui de l’université et des donateurs de l’école. » (9)

Campus de l’université de Columbia à New York.

Une emprise de plus en plus visible et contestée

La liste des différents médias et relais d’opinion soutenus financièrement par George Soros est encore très longue, mais on entrevoit ici la force de frappe financière et organisationnelle du milliardaire dans le domaine de l’influence qui donne le vertige par les sommes investies.

Pourtant les dernières élections américaines ont montré que cette influence réussit de moins en moins à cacher au public des réalités politiques que les élites mondialistes cherchent à occulter.

Le travail de contre influence réalisé par ce que l’on dénomme aux États-Unis la droite alternative (Alternative Right ou « Alt-Right ») ou bien encore les révélations de Wikileaks et DCleaks entament toujours plus la narration médiatique dominante. C’est ainsi une véritable guérilla médiatique que livrent les médias alternatifs aux médias de masse libéraux. Dans cet affrontement, les médias alternatifs pointent du doigt les agissements en coulisses du plus grand argentier des médias : George Soros. Et cela porte ses fruits, l’impact populaire des médias alternatifs étant devenu si grand qu’Hillary Clinton l’a dénoncé publiquement cet été lors de l’un de ses discours de campagne. Proposant ellemême une théorie du complot autour d’une triangulation Trump, « alt-right » et influence du Kremlin. (10)

Vision complotiste qui a pris récemment la forme d’un site internet : putintrump.org. Un site soutenu et financé par George Soros bien sûr…

George Soros est conscient de l’impact des médias sur les populations. C’est pour cela qu’il a investi 103 millions de dollars dans des groupes médiatiques proches du Parti démocrate pour faire élire Hillary Clinton

Sources :

• (1) https://www.opensocietyfoundations.org/about/programs/independent-journalism.

• (2) http://www.politico.com/story/2016/07/george-soros-democratic-convention-226267

• (3) https://www.opensocietyfoundations.org/sites/default/files/ open-society-foundations-2016-budget-overview-2016-01-21.pdf

• (4) http://www.forbes.com/profile/george-soros/

• (5) https://www.opensocietyfoundations.org/about/expenditures

• (6) http://newamericamedia.org/about/

• (7) https://consortiumnews.com/2016/04/14/duping-progressives-into-wars/

• (8) http://www.freepress.net/

• http://www.conservapedia.com/Center_for_American_Progress

• (9) https://www.mrc.org/special-reports/special-report-columbia-university

• (10) https://www.washingtonpost.com/news/the-fix/wp/2016/08/25/ hillary-clintons-alt-right-speech-annotated/

61
Partie VII

Aryeh Neier (deuxième à droite), issu de l’extrême-gauche estudiantine américaine, a présidé l’OSF durant près de 20 ans.

62

L’idéologie de l’OSF : une collusion entre marxisme culturel et haute finance

Pour finir ce coup de projecteur porté sur certaines activités de l’OSF, terminons en abordant son idéologie. Une idéologie qui évoque un mélange de gauchisme au niveau des valeurs et d’hyper-libéralisme économique qui rappellerait en France les thématiques véhiculées par un Jacques Attali.

Certains collaborateurs de George Soros révèlent bien par leur parcours personnel, la collusion qui peut exister chez les élites globalistes entre ce que les analystes politiques conservateurs appellent le marxisme culturel et le monde de la spéculation financière de haut niveau. L’ancien président de l’Open Society Foundations, Aryeh Neier, est de ceux-là. Dès le départ, Soros avait nommé Aryeh Neier président non seulement de l’Open

Society Institute mais de l’ensemble du Soros Foundation Network. Il fut ainsi le président de l’Open Society Foundations de 1993 à 2012. Il en est aujourd’hui le président émérite.

Le parcours d’Aryeh Neier est particulièrement significatif de la porosité d’origine entre l’extrême-gauche activiste et la haute finance à vernis humanitaire. Citons ici David Horowitz, l’ancien militant gauchiste aujourd’hui écrivain et journaliste conservateur qui connaît particulièrement cette thématique :

« Trente-quatre ans avant de rejoindre Soros, Neier avait créé aux États-Unis, le groupe Students for a Democratic Society (SDS), qui était devenu le groupe radical de gauche le plus important des

années 1960 aux Etats-Unis. SDS  aspirait à renverser les institutions politiques américaines afin de les remplacer par un gouvernement à coloration marxiste. Il fut très impliqué dans les mouvements d’opposition à la guerre au Vietnam. Une faction particulièrement militante du SDS allait plus tard former le Weather Underground, une organisation terroriste intérieure notoire avec un agenda ouvertement marxiste-léniniste. Après cette période d’activisme au sein du SDS, Aryeh Neier allait travailler quinze ans pour l’American Civil Liberties Union (ACLU) dont huit ans en tant que directeur exécutif national. Il passa ensuite douze années en tant que directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW), la célèbre ONG lié à l’OSF qu’il a cofondée en 1978. »

63 Partie VIII
64

Human Rights Watch a été par exemple l’une des organisations qui ont le plus documenté les crimes attribués à Slobodan Milosevic, justifiant ainsi l’intervention de l’OTAN contre la Serbie. Avec Aryeh Neier on a l’exemple frappant d’un très proche collaborateur de George Soros issu de l’ultragauche militante qui fait ensuite carrière dans l’humanitaire avant de devenir le président de l’un des plus grands réseaux d’organisations non gouvernementales au monde : l’Open Society Foundations.

Aryeh Neier est un exemple type de marxiste culturel. issu de l’activisme de terrain, il a compris – comme l’enseignait le communiste Gramsci – que la révolution et le changement, s’ils ne peuvent avoir lieu par un proces-

sus de violence politique directe, doivent être alors entrepris par des moyens indirects. Par la culture ou la philanthropie par exemple. Par le soft power plutôt que par le hard power. Généralement les marxistes culturels abhorrent les aspects nationaux, autoritaires et patriarcaux du communisme réel tel qu’il a existé au cours du XXe siècle.

Un marxiste culturel est généralement un anti-stalinien convaincu opposé aux régimes communistes existants. Ce qui explique bien l’implication d’Human Rights Watch et de l’OSF en Europe de l’Est. Un marxiste culturel est anticommuniste par antinationalisme et par cosmopolitisme : l’idéal premier du marxisme théorique. C’est le clivage historique rémanent entre la pratique concrète du « socialisme dans

un seul pays » du réaliste et cynique Staline face à la révolution permanente théorique et idéaliste de l’internationaliste ontologique Trotski.

Les marxistes culturels conséquents arrivent généralement à la conclusion que les meilleurs outils existants pour combattre les sociétés traditionnelles ou « fermées » – selon les catégories de Popper – sont en fait fournis par la conjonction de la spéculation financière (par nature apatride et sans frontières) avec les leviers paraétatiques que constituent les ONG et les institutions internationales. Cela de manière bien plus efficace que le militantisme antagoniste de leur jeunesse mais avec un moyen bien plus efficace : l’argent qui ouvre toutes les portes et corrompt les meilleures intentions.

65
Partie VIII

C’est grâce à des médias alternatifs comme Breitbart

News que Donald Trump a été élu.

66
Alexandre Soljenityne

La réinformation contre le globalisme

Depuis trente ans au moins, le monde médiatique et politique d’Occident élabore de nouvelles normes sociales, sociétales, politiques et géopolitiques dans un déni total des volontés populaires. Dans ce coup d’État permanent, dans cette tentative d’imposer à tous le projet de quelques-uns, l’influence, les moyens et la philosophie de George Soros ont joué un rôle central. Pourtant après tant d’années de détournement de l’opinion publique par les mass-medias globalistes, une partie significative des populations prend conscience des manipulations médiatiques et politiques en cours. Il devient plus difficile pour les médias de masse de cacher les buts des oligarchies qui nous gouvernent. Ceci grâce à l’action des médias de réinformation comme TVLibertés.

Il est clair que ces oligarchies ne se laisseront pas détourner de leur objectif sans combattre, sans nous combattre. Nous arrivons aujourd’hui à ce qu’Alexandre Soljenitsyne appelait un « nœud historique », c’est-à-dire une phase critique de coagulation des tensions accumulées, phase dont l’élection récente de Donald Trump aux États-Unis a été une étape supplémentaire. Les prochaines échéances électorales françaises ne manqueront pas d’être une nouvelle étape de la séquence de reconfiguration géopolitique mondiale en cours. Reconfiguration qui est celle de l’affrontement formidable entre le globalisme et le souverainisme sous toutes ses formes partout dans le monde. Affrontement qui est aussi celui du nihilisme matérialiste et du conservatisme des valeurs des peuples.

67 Conclusion

George Soros et Wolfgang Münchau, rédacteur en chef adjoint du Financial Times, lors d’un séminaire du FMI le 24 septembre 2011 sur le thème Charting a new growth path for the euro zone («Tracer un nouveau chemin de croissance pour la zone euro»).

68

Dans cette nouvelle guerre froide planétaire chaque jour de plus en plus chaude, sont à l’œuvre de nouvelles forces, de nouvelles alliances et de nouvelles fractures. Mais surtout, une brèche est désormais ouverte dans la narration historique imposée depuis la fin de la bipolarité libéralisme/communisme. Le dogme d’une issue finale de l’histoire humaine sous la forme d’un État mondial universel est en train d’être contesté partout dans le monde. L’altermondialisme internationaliste un peu naïf des années 1990 est en train de muter en un véritable antimondialisme conscient et patriotique. À rebours de 1917, la cause des peuples prend en 2017 la forme du combat pour une souveraineté retrouvée dans un monde multipolaire. Une première alternationale des patriotes progressistes et conservateurs est en gestation partout dans le monde. Progressistes socialement, conservateurs moralement. Le combat sera difficile mais le monde multipolaire est déjà dans les douleurs de l’enfantement.

George Soros, véritable architecte du projet globaliste, ne laissera pas échapper l’œuvre métapolitique de sa vie facilement. Mais face à son hégémonie la résistance non-alignée et conservatrice s’organise partout dans le monde. Résistance qui ne souhaite pas un retour à une société fermée comme l’affirme Soros mais qui lutte pour un retour à une société plus libre, plus humaine et plus protectrice. À l’abri des prédateurs financiers comme George Soros.

Car aujourd’hui la forme finale du projet totalitaire n’est plus le socialisme athée ou encore le matérialisme racial mais bien le globalisme multiculturaliste pan-mixiste qui veut arraisonner l’homme dans une vision unique et sans issue de la vie. Le combat antitotalitaire de notre temps c’est le combat contre le globalisme, contre le « globalitarisme ». Et comme nous l’a démontré cette étude introductive à son action, George Soros en est l’un des acteurs les plus influents et les plus engagés. La synthèse du globalisme c’est George Soros.

Il est donc un adversaire qu’il faut continuer d’étudier et de connaître pour tout militant de la cause des peuples.

Ce que TVLibertés continuera de faire sans relâche.
69
Conclusion

Pour aller plus loin...

Vous souhaitez approfondir le sujet ?

Pour connaître les actions les plus récentes de George Soros, vous pouvez vous rendre sur le site de TVLibertés qui a consacré plusieurs émissions au multimilliardaire et à l’impact des nombreuses ramifications de ses fondations. Depuis la réalisation de ce document en 2017, Pierre-Antoine a poussé encore plus loin ses investigations et a publié un ouvrage de 366 pages : Soros et la société ouverte, Métapolitique du Globalisme dont vous pouvez commander l’édition revue et augmentée sur la boutique de TVLibertés.

Pour commander Soros et la société ouverte, Métapolitique du Globalisme de Pierre-Antoine Plaquevent :

Pour visionner le Zoom avec Pierre-Antoine Plaquevent :

CLIQUEZ ICI CLIQUEZ ICI

Directeur de publication : Philippe Milliau — Ouvrage gratuit non destiné à la vente. ©TVLibertés, avril 2017.

© TVLibertés

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.