sommaire
© lucien pesquié
Editorial Tahiti & ses îles 08 12 28 42 54 68 69
Carte de la Polynésie française
> Sunset, flamboyants instants decouverte > Teheiura,Gardien et passeur decouverte > Tahiti et la littératurte histoire > Joseph Banks Portfolio
Agenda LES BONNES ADRESSES
Monde 79 88
Australie > Itinéraire dans le cœur désertique Agenda
Air Tahiti Nui 92 94 98
Actualités Relaxation Pratique
Bien que décrites par certains de leurs visiteurs, comme «hors du temps» , les îles polynésiennes sont des lieux où le temps prend toute sa valeur. D’abord, le temps du voyage vers Tahiti, puis celui du dépaysement dans ce havre de tranquillité et de beauté au cœur du plus vaste océan de la Terre. Un pays, un peu hors du monde, il est vrai. Qui s’en plaindra sur une planète où beaucoup courent tout le temps. Et bien justement, nous vous invitons, dans ce nouveau numéro de RevaTahiti, à prendre du temps. D’abord, pour apprécier les moments magiques des couchers de soleil tahitiens, instants où naissent des couleurs incomparables. Temps de la découverte, ensuite, sur les pas de Teheiura, personnalité devenue l’un des plus célèbres enfants du Fenua, terme tahitien désignant, à la fois, une terre natale et nos îles pour ceux qui y vivent. Star de la télévision par la grâce d’une célèbre émission de télé réalité européenne, Teheirua, nous guide dans son île natale Taha’a. Un lieu d’abondance naturelle pour celui qui sait en utiliser et en respecter les ressources. Autre temps, celui des écrivains tahitiens qui ont pris la parole avec force au cours de ces trente dernières années. S’emparant de l’écriture, art amenée sur les rivages polynésiens par les colonisateurs et religieux du XIXe siècle, ils ont fait naître une littérature tahitienne diversifiée et vivante. Et comme le temps n’a parfois pas d’importance devant la valeur de certaines entreprises, vous découvrirez aussi l’extraordinaire aventure de Joseph Banks. Aristocrate britannique et naturaliste, il a embarqué au côté du capitaine Cook lors de son premier voyage dans le Pacifique en 1776. De cette odyssée, il a ramené en Europe une somme de connaissances, révélant toute la richesse de la faune et de la flore polynésienne. Et, deux siècles plus tard, ces travaux ont permis d’apporter des réponses à l’un des plus grands et anciens mystères du Pacifique Sud. Il était temps ! Nous vous souhaitons une bonne lecture. La rédaction
© Matareva.com
Editorial
© philippe ailloud
Although described by some of their visitors as «timeless», the Polynesian islands are places where time takes its full value. First of all, the time of the trip to Tahiti, then the change of scenery in this haven of tranquility and beauty, in the heart of the largest ocean on Earth. A country, which is truly a little outside of the world. Who would complain on a planet where most people are running all the time. Well, in this new issue of RevaTahiti we invite you precisely, to take your time. First, to appreciate the magical moments of Tahitian sunsets, moments that bring out incomparable colors. Then a time of discovery in the footsteps of Teheiura, a personality who has become one of the most famous children of the Fenua, a Tahitian term designating, for those who live here, both our homeland and our islands. Made a TV star by a famous European reality show well in tune with the times, Teheirua, guides us through his native island of Taha’a. A place of natural abundance for those who know how to use and respect its resources. Another time, the time of the Tahitian writers who have been speaking with strength over the last thirty years. Using writing, an art brought to the Polynesian shores by the settlers and religious missionaries in the nineteenth century, they have created a diverse and lively Tahitian literature. And since time sometimes has no importance in the value of some undertakings, you will also discover the extraordinary adventure of Joseph Banks. A British aristocrat and naturalist, he embarked with Captain Cook in 1776 on his first voyage to the Pacific. From this odyssey, he brought back to Europe a wealth of knowledge, revealing the richness of the fauna and flora of Polynesia. And, two centuries later, his work helped providing answers to one of the greatest ancient mysteries and the South Pacific. It was about time!
Tahiti & her islands 10 12 28 42 54 68 69
Map of French Polynesia portfolio > Fiery Moments discovery > Teheiura, Guardian and Boatman discovery > Tahiti and Literature history > Joseph Banks Datebook THE DIRECTORY
World 79 Australia > Itinerary through the desert heart 88 Datebook
Air Tahiti Nui 92 News - 94 Inflight relaxation - 98 Airline information
We wish you a pleasant reading.
m a g a z i n e
The Editors
• Directeur de Publication / Editor : Enzo Rizzo • Redacteur en chef / Chief Editor : Ludovic Lardiere • Rédacteurs / Writers : Laurance Alexander Rudzinoff, Rai Chaze, Michel Charleux, Stéphane Renard, Isabelle Bertaux, • Relecture / Second reading : Claude-Jacques Bourgeat • Contact compagnie / Airline contact : Torea Colas • Traduction / Translation : Fumiko Hirakawa Monchois, Jacques Decottignies, Kareva Mateata Allain • Conception graphique / Graphic design : Tahiti Communication • Régie publicitaire / Advertising : (689) 83 14 83 - 746 946 • Impression / Printing : Quad Graphics Chile S.A.
n°57
Published by Box: 42 242 - 98713 Papeete - Tahiti French Polynesia Tél. (689) 83 14 83 • Fax. (689) 83 16 83 tahiticommunication@mail.pf N°Tahiti: 758 268 Code NAF: 744B © philippe bacchet
Point de vue La Polynésie française, un territoire aussi vaste que l’Europe
French Polynesia - A territory as wide as Europe / ヨーロッパに相当する広大な海域を占めるフレンチ・ポリネシア
polynesie
Sunset, flamboyants instants Fiery Moments 燃え上がる夕べのひととき
12 TAHa’a
Teheiura, Gardien et passeur... Teheiura, Guardian and Boatman... 自分の原点-子ども時代を過ごした島
28 TAHITI
Tahiti et la littérature Tahiti and Literature タヒチと文学
42 polynesie
Joseph Banks Joseph Banks ジョゼフ・バンクス
54 54 7
Portfolio
Sunset
Flamboyants instants
Fiery Moments
燃え上がる夕べのひととき
Des lagons aux montagnes des îles hautes, terre, océan et lumières composent chaque soir à Tahiti des tableaux uniques. Un spectacle sans cesse renouvelé, différent, et captivant.
From the lagoons to the mountains of the high islands, every night in Tahiti earth, ocean and lights compose a unique backdrop. A spectacle constantly renewed, different and exciting.
タヒチの島々では、夕暮れ時になるとラ グーンから険しい山並までの広大なキャ ンバスに、地球と太陽と光が一期一会の 絵画を描く。
Coucher de soleil sur l’île de Moorea et son lagon Sunset on the island of Moorea and its lagoon モーレア島とラグーンに映える夕焼け © Frank Buffetrille
Portfolio
sunset
Archipel des Tuamotu / Tuamotu Archipelago ツアモツ諸島
Ile de Moorea, vue de la Côte Ouest de l’île de Tahiti Island of Moorea, seen from the West Coast of the island of Tahiti タヒチ島の西海岸から望むモーレア島 © Photos : Philippe Bacchet
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Portfolio
sunset
Moorea / モーレア島 / © Frank Buffetrille
Mont Otemanu, île de Bora Bora / Mount Otemanu, island of Bora Bora / オテマヌ山(ボラボラ島)/ © Tim-McKenna.com
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Sunset sur l’île de Moorea / Sunset over the island of Moorea / モーレア島の夕焼け / © matarai.com
Ile de Tahiti / Island of Tahiti / タヒチ島 / © Frank Buffetrille
Ile de Taha’a / Island of Taha’a / タハア島 / © Philippe Bacchet
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Portfolio
sunset
Puunui, Côte Ouest de la Presqu’île de Tahiti Puunui, Tahiti’s Peninsula’s west coast プヌイ(タヒチ・イチ半島西海岸) © Danee Hazama
Atoll de Fakarava, archipel des Tuamotu / Fakarava Atoll, Tuamotu Archipelago / ファカラバ環礁(ツアモツ諸島) / © Julien Girardot / Sea &Co
Ile de Huahine, archipel de la Société / Island of Huahine, Society Islands / フアヒネ島(ソシエテ諸島) / © Grégoire le Bacon
Atoll de Takapoto, archipel des Tuamotu / Takapoto Atoll, Tuamotu Archipelago / タカポト環礁(ツアモツ諸島) / © Philippe Bacchet
Atoll de Fakarava, archipel des Tuamotu / Fakarava Atoll, Tuamotu Archipelago / ファカラバ環礁(ツアモツ諸島)/ © Julien Girardot / Sea &Co
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Portfolio
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Atoll de Fakarava, archipel des Tuamotu / Fakarava Atoll, Tuamotu Archipelago / ファカラバ環礁(ツアモツ諸島)/ © Julien Girardot / Sea &Co
«Sunset Time» sur l’île de Moorea vue de l’île de Tahiti / Sunset Time over the island of Moorea seen from the island of Tahiti タヒチ島から眺めるモーレア島の夕暮れ / © Pierre Lesage
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publireportage
Tahiti en toute liber té avec
Tahiti Helicopters
Tahiti in all freedom with Tahiti Helicopters Avec sa flotte d’appareils modernes, Tahiti Helicopters vous propose de découvrir la magie de Tahiti et de ses îles en toute liberté avec ses circuits touristiques, ses excursions à la carte et ses vols privés.
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endant votre voyage en Polynésie, Tahiti Helicopters vous propose un autre voyage encore plus marquant avec la découverte de nos îles vues du ciel. Un privilège que nous sommes les seuls à pouvoir vous faire partager en tant qu’unique compagnie d’hélicoptères privés de Polynésie française. Que ce soit pour découvrir, en toute liberté, la beauté de nos paysages ou pour vous déplacer simplement et rapidement, nous avons toujours la meilleure formule à des prix abordables. Tahiti Helicopters propose de nombreux circuits touristiques aériens au départ des îles de Tahiti, Moorea et Bora Bora, la «perle du Pacifique». A bord de nos trois appareils pouvant accueillir cinq passagers, vous découvrirez les superbes
panoramas de l’archipel de la Société. Lors de nos tours privés, vous pouvez choisir votre itinéraire et sa durée. Nos hélicoptères peuvent franchir des distances allant jusqu’à 600 Km, vous ouvrant ainsi la voie vers de nombreuses îles de la Polynésie française. L’hélicoptère vous procure, également, une grande liberté pour vous déplacer sans contrainte en profitant des nombreuses hélisurfaces existantes, notamment à proximité immédiate des grands hôtels. Notre flotte est composée de trois appareils de constructions récentes dont l’entretien est assuré par les équipes de la compagnie garantissant ainsi un niveau de sécurité optimal. Nous disposons de tous les agréments nécessaires et
nos personnels sont des professionnels expérimentés aux qualifications reconnues par les instances de contrôles aériennes nationales et internationales. Nos hélicoptères apportent aussi des réponses pour les professionnels désireux d’effectuer des transports de charges ou des travaux spéciaux, en hauteur. Créée en avril 2010, notre société est le fruit de la rencontre de deux passions : celles de l’hélicoptère et celle de Tahiti. Aujourd’hui, ces passions communes réunissent dix professionnels dirigés par Bruno Lamos, pilote chevronné à la tête de l’entreprise. Une équipe de professionnels à votre disposition pour vous faire découvrir une Polynésie inédite.
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With its fleet of modern aircrafts, Tahiti Helicopters offers you the discovery of the magic of Tahiti and her islands in total freedom with its tourism circuits, its “a la carte” excursions, and its private flights.
uring your trip in Polynesia, Tahiti Helicopters offers you another, even more impressive voyage with the discovery of our islands seen from above. A privilege that we are the only ones here to share with you, as we are the only private helicopters company in French Polynesia. Whether it is to discover, in total freedom, the beauty of our scenery or simply to travel faster, we always have the best formula for you with affordable prices. Tahiti Helicopters offers many tourism air circuits departing from the islands of Tahiti, Moorea and Bora Bora, the “Pearl of the Pacific». Aboard our three aircrafts, which can seat up to five passengers, you will discover the superb scenery of the Society Islands. With our private tours, you can choose your itinerary and its duration. Our helicopters can fly on distances up to 600 Km (350 miles), and will open the way to many islands in French Polynesia. The helicopter also gives you the greatest freedom to move around without constraints while taking advantage of many existing helicopter landing pads, most of them in the immediate proximity of major hotels. Our fleet is composed of three recently built aircrafts, whose maintenance is ensured by our company’s crews who guarantee an optimal level of safety. We have all necessary authorizations and our personnel have thorough experience and qualifications acknowledged by National as well as International control authorities. Our helicopters also are the answer for professionals wishing to ensure transportation of special loads or specialized kinds of work in altitude. Created in April 2010, our company came about from the meeting of two passions: a passion for helicopters and a passion for Tahiti. Today these two passions are bringing together a staff of ten professional persons behind Bruno Lamos, an experienced pilot who heads the company. A team of Professionals, who are at your disposal to make you discover Polynesia in a different way.
タヒチ・ヘリコプターで自由自在なタヒチの旅 近代的な機体を保有するタヒチ・ヘリコプターは、タヒチとその島々の魅力を自由自在に満喫していただ くため、遊覧ツアーやフリーオーダーの遊覧飛行、チャーター移動のサービスを提供しています。 タヒチ・ヘリコプターでは、美しいポリネシア の島々を上空から堪能してポリネシア旅行にさ らに感動のページを加えるサービスを提供して います。フレンチポリネシアで唯一の私営ヘリ コプター運航会社である当社だけがご提案でき る特別のサービス。ポリネシアのすばらしい景 色を思いのままに眺めたい、あるいは手軽で迅 速に移動したいというお客様のご要望に沿うた め、当社では常に最高のサービスをリーズナブ ルな料金で提供しています。 タヒチ、モーレア、そして太平洋の真珠と呼ば れるボラボラ島発の多彩な遊覧飛行コースがあ り、乗客5名まで搭乗可能な3機のヘリで、ソ シエテ諸島のすばらしい大パノラマをお楽しみ いただけます。チャーターでのプライベートツ アーの場合、コースと飛行時間はお客様にご指
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Tel: +689 50 40 75 email: contac t@ta h i ti -h eli copter s.com
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しています。 2010年4月創業のタヒチ・ヘリコプターは、 ヘリコプターへの情熱、そしてタヒチへの情熱 というふたつの熱い想いの出会いによって誕生 しました。そして今日、ベテランパイロット であり社のトップとして采配を振るうブリュノ ー・ラモスの下に、ヘリコプターのプロ10人 が共通の情熱の力で集まっています。このプロ 集団が、上空から眺めるこれまでにないポリネ シアをみなさまに発見していただけるようお待 ちしています。 タヒチオフィス タヒチ・ファアア空港エントラ ンスホール ボラボラ島オフィス パゴパゴ
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photos: philippe ailloud
Teheiura
Gardien et passeur du jardin d’Eden Guardian and Boatman of the Garden of Eden
Taha’a
Teheiura
Suite à sa participation à un jeu de télé-réalité et d’aventure en France, Teheiura Teahui est véritablement devenu l’incarnation des plus belles valeurs polynésiennes. Il est le guerrier, le «aito », à la fois fier, droit, débrouillard, endurant, généreux, impassible et digne. Admiré, il est un véritable ambassadeur des îles tahitiennes et il nous invite à en découvrir toutes les richesses. Un environnement exceptionnel, un lieu d’abondance dont il connaît les secrets. photos: philippe ailloud
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Pour toute une partie de la population de Tahiti et ses îles, on ne le désigne plus que par son prénom : Teheirua ! Parce qu’il fait un peu partie de la famille, parce qu’il est resté si proche et qu’il est maintenant un exemple et une source de reconnaissance collective, à l’instar d’un grand sportif. Alors, lorsqu’il revient dans son île natale à Taha’a, l’île vanille, au-delà de l’image publique, du participant célèbre et célébré d’un jeu de télé réalité c’est à la fois toute sa culture et son identité qui ressurgissent. Ce que l’on peut retenir de son parcours, ce sont la détermination et le besoin d’élargir ses horizons, de relever des défis, l’un après l’autre. Il parvient à réorienter plusieurs fois sa vie jusqu’à renouer avec un monde qui le passionne : celui de la cuisine. Déjà, à l’âge de raison, Teheiura aimait « nourrir la famille ». La table familiale, voilà un repère majeur de la vie polynésienne, celle dont il est totalement imprégnée,
et qui aujourd’hui encore structure et oriente ses choix de vie. Se retrouver aux fourneaux pour mitonner de bons petits plats ! On l’imagine mal dans ce rôle lui le « aito », celui qui a si fière allure lorsqu’il s’agit de pêcher, de chasser, de s’adapter à un environnement que la plupart d’entre nous vont estimer rude et austère. Et pourtant, en l’accompagnant quelques jours, sur le lagon, dans la cocoteraie ou le « fa’a’apu » (l’espace cultivé), la logique devient évidente. De son île et de sa jeunesse, il puise son goût pour les saveurs différentes, sa curiosité pour les cuisines variées qu’il a aimé découvrir et apprendre dans les meilleurs restaurants de l’Hexagone, sa joie d’aller chercher les bons produits par lui-même, et cet espoir, comme un défi supplémentaire, de pouvoir bientôt ouvrir son propre restaurant et proposer sa propre carte pour, comme toujours, « nourrir la famille».
Following his appearance on a famous reality TV show in France, Teheiura Teahui became the emblem of Polynesian values. He is an “aito,” or warrior—at once proud, resourceful, resilient, generous, enigmatic, and dignified. He is an admired ambassador of the Tahitian islands who invites a discovery of all the treasures its stunning scenery has to offer. It is a bountiful space and he knows all of its secrets. Most of the population of Tahiti and her islands refers to him by his first name, Teheiura, like he is part of the family. He stayed close to his roots and he now serves as an example and role model like famous athletes. Once he returned to the vanilla isle, Tahaa, far from the public image and perception of him as the famous contestant of a reality show, his culture and his identity have had a chance to re-emerge. Important lessons we can learn from his life include the need and determination to widen one’s horizons and to face a suite of challenges. He often turns to his life skills to connect to the world of cooking that inspires him. As a child, Teheiura loved to “feed the family.” The family table is a major point of reference for Polynesian life, one that he is totally emerged in, and that today still provides him with structure and helps orient his choices. It is hard to imagine Teheiura leaning over a stove, lovingly preparing delicious meals. He is an aito, a proud warrior, who fishes, hunts, and
adapts to an environment that most people would find harsh and severe. But yet, after spending a few days with him either on the lagoon, throughout the coconut plantation, or in the fa’a’apu, or vegetable garden, his passion is obvious. His island and his youth have helped shape his tastes for different flavors. He had the chance to explore and learn about various culinary methods from some of the best restaurants in France. He also finds intense joy picking out his own high quality produce, and in the vein of an additional TV-Show challenge, he hopes to open his own restaurant and propose his own menu that will, as always, “feed the family.”
Island of his childhood: the source Once on Tahaa, Teheiura reconnects with his family, his parents, his friends, and his childhood. He was gone almost 10 years
to open himself up to the world while pursuing his studies. His return becomes a discovery of childhood joys, such as the possibility of instantly reconnecting with the environment he once patiently seduced, that always welcomed him, and to which he always surrendered himself with abandon. His high energy is positive, humorous, and spontaneous. He leaps, runs, dives, digs, and even braids joyously and with sincere pleasure. He appears to be on vacation, like a tourist benefitting from the Polynesia on post cards. But in reality, each mannerism, each action, each thought, is focused on the abundance around him—to grasp and respect it, to use it for the better good, and to put together a meal to offer to his loved ones. He claims, “No supermarket offers this much food,” and he is right. Once connected with Polynesia, the fenua, hunger is an alien concept. He has infinite choices right at his fingertips. Whether by the sea or in the mountains, nature continues to provide.
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L’île de l’enfance : la source Lorsqu’il est sur Tahaa, Teheiura retrouve sa famille, ses parents, ses amis, et retrouve son enfance. Cela faisait plus de 10 ans qu’il s’en était éloigné, pour les études, et pour s’ouvrir au monde. Le retour s’annonce comme une redécouverte des joies juvéniles, comme la possibilité de renouer instantanément avec cet environnement autrefois conquis patiemment, toujours accueillant pour lui, et dans lequel il sait se fondre sans réserve. Il est tout en énergie, une énergie positive, amusée et volontaire. On peut le voir bondir, courir, plonger, creuser, tresser même, avec une égale bonne humeur, un plaisir sincère. À le regarder, on pourrait le croire simplement en vacances, comme un touriste qui profite de la Polynésie de la carte postale. Mais en fait, chaque geste, chaque action, chaque pensée est tournée vers la richesse qui l’entoure, pour la saisir et la respecter, pour l’utiliser au mieux, et composer une table, un menu, à offrir aux siens. Il le dit : « aucun supermarché ne propose autant de nourriture ». Et c’est certain, lorsque l’on est connecté avec la Polynésie, avec le Fenua, on ne peut pas connaître la faim. On a un choix infini, à portée de main. La nature est là, souveraine encore et toujours, côté mer ou côté terre, pour pourvoir à nos besoins. Il serait faux de prétendre qu’il suffit de se baisser, et que la Polynésie est une société d’abondance naturelle, intarissable.
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Néanmoins, pour celui qui sait, celui qui a été initié, qui a appris, celui qui y a grandit, on s’en approche réellement. Teheiura sert de guide, tellement à l’aise, et commence par le lagon. Un voyage au motu permet d’aller récupérer, dans une eau peu profonde, les « vifs », des petits poissons qui servent d’appâts. Avec lui, cela semble déconcertant de simplicité ! Une brève reconnaissance, pour apercevoir les bancs qu’il convoite : des ombres d’argent, furtives, sur un sable de corail translucide que le soleil fait miroiter avec gourmandise. À peine le filet effleure la surface que les poissons semblent venir à sa rencontre. Le pêcheur avisé ne récolte que ceux dont il a besoin, et rejette aussitôt les autres, dont l’enthousiasme est venu alourdir la nasse inutilement. Pas la peine de préciser que pour le visiteur qui souhaiterait s’y essayer, l’exercice paraît immédiatement plus complexe, et les « vifs » bien plus réticents. Ils serviront d’appâts pour, un peu plus loin, où la profondeur du tombant récifal est idéale, laisser faussement dériver un hameçon au bout d’une ligne, et d’un geste sûr de la main, appâter et remonter le « täea » (ou tufara), le rouge, et le « ta’ape », le jaune. Très vite, la pirogue se remplie. Là encore, c’est la mesure du pêcheur qui le fera s’arrêter et relâcher les plus petits. Il n’y a aucune recherche de performance ou de records, il s’agit seulement de passer un bon moment sur l’eau, et de nourrir celles et ceux qui doivent l’être.
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Taha’a
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Teheiura
It would be misleading to claim that Polynesia is a society of infinite natural abundance. Nevertheless, those who have the knowledge and have been initiated; who have learned and who grew up there—really get close to nature. Teheiura, very much at ease, acts as a guide and starts with the lagoon. A trip to the motu to deeper water allows him to catch vifs, the tiny fish that will serve as bait. He makes it look so easy. He quickly eyes the schools of fish—the sun greedily reflects their furtive silver shadows across the translucent coral sand. The fish meet his net as soon as it grazes the surface of the water. A wise fisherman only catches as much as he needs, and throws the rest back; most of which are the enthusiastic fish that jump into the basket in vain, and weigh it down. For what it is worth, visitors who’d like to try throwing the net, quickly realize the task is much harder than it seems, and the vifs are actually very skittish. A little farther on is the drop-off from the reef where the depth is ideal to let a hook dangle at the end of a line. With one sure flick of a hand and the vifs added as bait, the red fish, taea (or tufara) and the yellow fish, ta’ape, reel in. The outrigger canoe fills
up very quickly. Again, a good fisherman is judged by stopping what he is doing to let the smaller fish go free. There is no urge to break records, only the desire to float on the water for a while and to nourish those who need to be fed.
The family’s island : the base Sometime, the trip takes longer. Teheiura loves the moment when he returns to the motu to immediately start grilling the fish over a fire, scales and all. He cleans it out after it is cooked, and the meal is shared between friends. One or two coconuts, seemingly out of reach at about 5 or 6 meters at the top of a coconut tree, are plucked like cherries and refreshingly quench our thirst. Sure enough, climbing a coconut tree is hard work, and isn’t for everyone. The aito thinks for a moment, then reveals that he is reminded of the days in his childhood when he often savored moments like these with those close to him. He isn’t being nostalgic. Rather, his thoughts reawaken a profound joy that brings calm and vibrancy all at once. When he is happy, he wants to share crab
and mollusk flesh, so he gets back on the water and gets as close as he can to the coral reef. Once again, he knows exactly where to look and what to do. Barely ten minutes pass and he brings savory shells to the surface. They had been wedged into the coral heads and only a human hand could dislodge them. Sea air indeed makes you hungry! It was time to get back to land, not only to eat, but to complete the menu. The family coconut plantation is the ideal spot to reach the land on the other side of the island, and to meet up with family, parents, and grandparents in a more intimate setting. Members of each generation tell their stories here through planting their own coconut trees, and witnessing these subtle genealogical markers sprout stems and leaves, birth after birth. On Taha’a, coprah is the main source of revenue, along with vanilla. Coprah requires harvesting and splitting coconuts, and extracting the flesh in order for it to dry out. It is not work, exactly. It is more of a habit that gives rhythm to seasons and days; something that is automatically transmitted to the younger generation.
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Taha’a
Teheiura
L’île de la famille : le socle Parfois, le périple se prolonge. Teheiura aime ce moment, où l’on retourne au motu, où l’on peut directement faire griller sa pêche sur le feu, sans l’écailler, en la vidant après, et en partageant son repas entre amis. Une ou deux noix de coco, d’apparence inaccessibles, en haut d’un cocotier de 5 ou 6 mètres, seront cueillies comme des cerises, et serviront à se rafraîchir et étancher la soif. Bien entendu, « grimper au cocotier », c’est du sport, et ce n’est pas à la portée de tous… Songeur un instant, le « aito » confie que cela lui rappelle ces journées de l’adolescence où il savourait pleinement ces instants avec ses proches. Il n’en éprouve pas de nostalgie, mais le sentiment de faire rejaillir des joies profondes, enfouies, qui l’apaise et l’anime tout à la fois. Et quand il est heureux, il a envie de partager la chair d’un crabe et celle des bénitiers… alors il se remet à l’eau, au plus proche de la barrière de corail. Là encore, il sait où chercher, quels gestes accomplir. Et il ne s’écoule pas une dizaine de minutes pour qu’il ramène à la surface des coquillages savoureux, pourtant bien calés dans des patates de corail, que seule la main de l’homme parvient à déloger. « L’air marin, ça donne faim ». Il faut bien revenir à terre, et pas seulement pour manger, mais pour compléter le menu. La cocoteraie familiale est le lieu idéal pour aborder l’autre versant de l’île, celui de la terre, et se raconter plus intimement encore, au travers de la famille, de ses parents et grands-parents. Chaque génération raconte son histoire ici, en plantant naissance après naissance ses propres cocotiers, en voyant s’élever les tiges et les feuilles de ces arbres sans branches, qui sont pleinement généalogiques sans le paraître. A Taha’a, le coprah est la principale source de revenu, avec la vanille. Et donc, récolter la coco, la fendre, en extraire la chair pour la faire sécher, ce n’est plus un travail, c’est une habitude, un automatisme transmis aux plus petits, qui rythme les saisons et les journées. Teheiura a grandi dans cette cocoteraie, et il en connaît la moindre parcelle, même après tant d’années d’absence. A son deuxième coco déjà, il retrouve la cadence, et pourrait en fendre cent, là, dans l’heure, s’il n’était venu pour « faire ses courses ». Un tour à la rivière, en contrebas, permet de harponner rapidement quelques « chevrettes », les crevettes d’eau douce, que l’on peut manger directement, ou faire macérer. Elles sont moins nombreuses qu’autrefois, parce que les cours d’eau sont davantage canalisés et utilisés. Ainsi, ici aussi, malgré la préservation du cadre de vie, il va falloir se soucier sans tarder de ne pas trop contraindre la nature, de lui laisser le champ libre autant que possible. Veiller à ne pas bouleverser ses équilibres avec inconscience ou pour satisfaire des nécessités qui n’en sont pas.
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Teheiura grew up on this coconut plantation, and he knows every tiny bit of it, even after so many years of absence. He developed a cadence by his second coconut, and he could split a hundred of them in an hour, had he not just been here to “get groceries.” A trip to the river just below allows him to rapidly spear some fresh water shrimp, that can either be eaten right away, or macerated. The shrimp are not as numerous as once before, since the water is often channeled and used elsewhere. Here as well, despite the preservation of a way of life, people will soon need to become concerned about not forcing nature and allowing it free rein as much as possible. They must take care to not unconsciously disrupt its delicate balance or try to satisfy false needs. On his way back to the fa’a’apu, he needs to make a basket for the harvest. Once again, Teheiura shows deft skills, quickly finding what he needs to rapidly weave his basket. Everything just seems to be haphazardly planted in the middle of the wilderness, yet each species has its role to give the best of itself. Teheiura possesses a knowledge that
can only be inherited and that would take decades to recreate. Along the way, the basket is filled almost imperceptibly: noni (for strength and health), uru (breadfruit), cotton, lemons, green papayas and papaya solo, guava and mangos, mape (chestnuts), carambola, peppers, ginger root, and all the starches: taro, ufi (yams), tarua root, sweet potatoes…plus some pineapples and bananas, and we’re ready to roll.
The table: the final touch Teheiura brought his father and son with him. Transmitting knowledge happens naturally outside of textbooks and arduous lessons; either while walking, giving a head signal, shifting a gesture, or through trading ideas about flavors of one plant over another, then suggesting ways to prepare it. The ultimate goal is to come back to basics. All this is for the entire family and loved ones to be together at the table. He who once conquered the viewers’ hearts after a
few weeks of reality TV, now feels the need to contribute to the meal and prepare it, to invest his usual energy. He draws this energy from his roots and the environment he grew up in, and from his family’s unbridled joy at having him back. It is clear in this moment that this icon, this exemplary figure he became in the eyes of the public, dreams above all to open his own restaurant. He will also transmit his heritage to his children in order to instill dignity and adaptability, while confronting challenges and seeking to be challenged. He no longer needs immunity. In the heart of Polynesians, he is untouchable. At the end of the day, even his fame may stem from the possibility of a wider sharing that provided access to his horizons created with anchored and rooted values, traditions, and culture. The aito is certainly not done with people talking about him, his country, and his island. Even if they are talking, it may as well be around a good meal. “Come on friends, the food is ready!” Stéphane Renard
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Taha’a
Teheiura
La table : l’aboutissement
En remontant vers le « fa’a’apu », il faut faire un panier pour la récolte. Encore une fois, Teheiura fait preuve d’une aisance travaillée, retrouvant sans tâtonnement la manière de tresser, à la va-vite, ce dont il a besoin. Tout semble planté dans un apparent désordre, en pleine nature, et pourtant chaque espèce est à sa place pour donner le meilleur d’elle-même. Un savoir-faire dont on ne peut qu’hériter et qu’il faudrait des décennies pour réinventer. Et tout en cheminant, le panier se rempli presque sans y prendre garde : noni (pour la force et la santé), uru (le fruit de l’arbre à pain), coton, citrons, papayes vertes et papayes solo, goyaves et mangues, mape (comme des châtaignes) et caramboles, du piment, des rhizomes de gingembre, et tous les féculents : taro, igname, ufi, tarua, patate douce… Quelques ananas et des bananes, et le tour est joué. 36
Avec lui, Teheiura a amené son père et son fils. La transmission se fait, naturellement, hors des manuels scolaires et des apprentissages laborieux. En marchant, d’un signe de tête, ou en rectifiant un geste, en échangeant sur la saveur de cette espèce plutôt que l’autre, sur la manière de la préparer ensuite. Parce qu’il faut bien revenir à l’essentiel, tout ceci, c’est pour finir à table. Tous ensemble, toute la famille, avec les proches. Et comme dans de nombreuses familles polynésiennes, celui qui a réussi à conquérir les téléspectateurs en quelques semaines de téléréalité, éprouve le besoin de participer au repas de le préparer, de s’y investir avec toute son énergie habituelle. Cette énergie puisée dans ses racines, dans cet environnement où il a grandi, et dans sa famille qui ne cache pas sa joie de le retrouver. C’est à cet instant une évidence que l’icône, le personnage exemplaire qu’il est devenu aux yeux du public, rêve avant tout de pouvoir ouvrir un restaurant. Et transmettre à ses enfants, l’héritage qu’il a reçu, celui qui permet d’être digne, de s’adapter, de relever les défis qui se présentent et de provoquer les autres. Plus besoin d’immunité, dans le cœur des polynésiens, il est intouchable. Même sa notoriété n’est au final que la possibilité d’un partage plus vaste, d’ouvrir encore ses horizons, fort des valeurs, de la tradition et de la culture ancrées et enracinées, le « aito » n’a certainement pas fini de faire parler de lui, de son Pays, de son île. Et quitte à en parler, autant que ce soit autour d’un bon repas. « Allez les amis, à table ». Stéphane Renard
Š Danee Hazama
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Taha’a
Teheiura
テヘイウラ・テアフイは、 フランスのサバイバル系の リアリティTV番組に出演し て以来、ポリネシアのすば らしさ、その真髄を体現す る人物として一躍時の人と なりました。誇り高く、サ バイバルの知恵に富み、粘 り強く、ものに動じず、そ して毅然としたテヘイウラ は、まさにアイトー(タヒ チ語で戦士のこと)と呼ぶ にふさわしい男です。視聴 者の注目を集め、タヒチの 島々のアンバサダーになっ たテヘイウラと一緒に、豊 饒なポリネシアの素晴らし い環境をご案内します。
テヘイウラ
ステファン・ルナール
エデンの園の番人兼案内人 タヒチとその島々では、どこでも誰でも、彼の
しては、なんとも想像しがたい。ところが、ほ
ア島はいつでもテヘイウラを温かく迎えてく
ことをファーストネーム「テヘイウラ」でしか
んの数日間、ラグーンやヤシ林や畑にテヘイウ
れ、島に帰ったテヘイウラは島に身を任せ、溶
呼ばない。家族同様の親しみを持ってしまうの
ラと一緒に行くうちに、実は当然の帰結だとい
け込んでいく。
は、彼があまりにも身近な存在だったから。今
うことが分かってくる。テヘイウラは、タハア
テヘイウラはエネルギーに溢れている。しか
や彼は、ちょうど一流のスポーツ選手のよう
島で暮らした若い頃に様々な味覚に出会い、ヴ
も、彼のエネルギーは前向きで愉快で、毅然と
に、ポリネシアン共通の模範であり誇りなの
ァラエティ豊かな料理に対する好奇心が養われ
したエネルギーだ。テレビのリアリティ番組で
だ。しかし、生まれ故郷のバニラの島、タハア
た。このことが、さらに多くの料理にめぐり会
飛び跳ね、走り、海に潜り、土を掘り、ヤシの
島に帰省すると、テレビのリアリティ番組で有
うために、フランス本土にある高級レストラン
葉を編み、まるで八面六臂の活躍をするときの
名人になったという世間的なイメージのもっと
で学びたいという意欲につながったのだ。上質
テヘイウラは、どんなときも上機嫌で、率直な
奥にある、テヘイウラの文化とアイデンティテ
の食材を自分自身で集めに行く歓び、そして更
歓びを表情に見せてくれる。テヘイウラを見て
ィが自然と湧き出てくる。
なるチャレンジとして、自分のレストランを開
いると、絵はがきのように美しいポリネシアを
テヘイウラの、新たな可能性を開こうという欲
いて独自のメニューを出し、いつも変わらず「
訪れている観光客のように単にバカンスを楽し
求と決意、次々と新たな目標に向かう彼のチャ
みんなを食べさせる」という夢、これらの全て
んでいるのかと勘違いしてしまいそうになるほ
レンジ精神は、経歴を見るとよく分かる。本当
が、島で暮らした彼の少年時代が土台になって
どだ。しかし実際には、テヘイウラのひとつひ
に熱中できる仕事を見つけるまで何回も職を変
いる。
とつの動作や考えが、自分の周りにある豊かな 自然に手を伸ばし、それを捉え、それを敬い、
え、ついに見つけた職業は、なんと調理人。テ ヘイウラは、物心がつく頃から「みんなを食べ させる」のが大好きだった。家族で囲む食卓は ポリネシアの暮らしの中の大きな柱であり、家 族の食卓こそが、子どもの頃からテヘイウラの 生活の中にすっかり浸透して、今も彼の人生の
ふるさとの島タハア島に居る時のテヘイウラ は、両親や親戚、友達と再会し、子ども時代を
枠組みと方向性を与えるものだ。
取り戻す。学業を続けるため、そして世界に向
テヘイウラが、おいしい料理を作るために台所
て、もう10年になるテヘイウラにとって、島
に立つ?!ほとんど過酷にさえ見える厳しい環 境に適応して、魚を捕ったり猟をしたり、サバ 38
自分の原点-子ども時代を 過ごした島
イバルに成功してきたポリネシアの戦士の姿と
けて自分の可能性を開くためにタハア島を離れ へ帰ることは楽しい子ども時代に戻ることであ り、時間の落差などまるで存在しないように、 なつかしい環境にすぐに馴染んでしまう。タハ
そしてそれを最大限に利用して、家族や仲間た ちに供する一会の膳を作り上げることに向けら れている。 「こんなに豊富な食材は、どんなスーパーにも ないよ」と彼は言う。確かに、我らがポリネシ アでは空腹知らず、手に入る食料の選択肢には 限りがない。海にも山にも、尽きることのない 豊かさに溢れる自然がそこにあり、我々が必要 とするもの与えてくれる。 ポリネシアでは食べ物は手当たり次第で、豊饒 の天然食料庫のような場所だと言えば、嘘にな
るだろう。とはいえ、ポリネシアで生まれ育
動作をすればいいのかを知り尽くしている。
何十年もかかるという。ゆっくりと畑の中
ち、どうすれば豊かさに手が届くかを学び知
サンゴの岩にしっかりと張り付いてちょっと
を歩きまわるテヘイウラのカゴは、見る間に
った者にとっては、ポリネシアの環境は食料
やそっとでは剥がれない、がんこで美味なシ
いっぱいになっていく。ノニ(滋養強壮のた
庫にかなり近いものになる。
ャコ貝をいくつも取ってくるのに10分もか
め)、ウル(パンの実)、綿花、レモン、グ
テヘイウラは水を得た魚のように生き生きと
かるだろうか。「海風はお腹が空かせるから
リーンパパイヤ、ソロ種のパパイヤ、グア
ガイド役を努め、まずはラグーンから始め
ね」と彼は言う。
バ、マンゴー、栗のような風味のマペ、スタ
る。モツ(タヒチ語で「小島」の意味)に行
海で材料を仕入れた後は、陸に戻らなければ
ーフルーツ、トウガラシ、ショウガ、そして
って、後で大物の生き餌にするための小魚を
ならない。食べるためだけでなく、献立を充
多種多様なイモ類(タロイモ、キャッサバ、
取るのだ。テヘイウラを見ていると、あまり
実させるためだ。テヘイウラの家族所有のヤ
ココヤム、サツマイモ、etc)・・・これにパ
に簡単そうにやってのけるのでかえって気が
シの林は、島を「土地」というもうひとつの
イナップルとバナナを少し足せば、収穫はも
引けてしまうほどだ。海をチラッと一瞥する
側面から眺め、家族、両親や祖父母を通して
う十分だ。
だけで餌にする小魚の群れに目星をつけ、太
さらに親密に自分を語るのには理想の場所で
陽の光に半透明に輝く白いサンゴの砂の上を
ある。赤ん坊の誕生を記念して、将来その子
薄い影が一瞬動くのを見逃さず、網が海面を
のものとなるヤシの苗木を植え、枝のないヤ
かすめたかと思うと、もう網の中に小魚たち
シの木々の幹と葉が子どもの成長とともに育
が飛び込んでいる。練達の漁師テヘイウラは
っていくこの場所は、世代のそれぞれが自分
必要な分しか取らず、あとの残りはすぐに海
の歴史を語る場所であり、飄々としたヤシの
に戻して、大漁の満足感のために無駄な殺生
木々はポリネシアンの代々の家系の歴史を語
はしない。もちろん、シロウトが彼の真似を
る生き証人なのだ。
して同じようにやろうとすると、生き餌用の
ヤシの実を乾燥して作るコプラ産業は、バニ
魚たちは警戒心をあらわにするのでコトがや
ラと並びタハア島の人々の主な収入源であ
やこしくなるのは、言うまでもないだろう。
る。タハア島では、ヤシの実を収穫し、実を
もう少し遠くの、サンゴ礁の海底がいい具合
割って中身の胚乳を取り出して乾燥するとい
に深くなる場所に行って、捕った小魚を生き
うコプラ作りの一連の作業は、単なる「仕
餌にして釣り糸の先に付け海中を泳がせれ
事」の概念を超えて生活の中に完全に組み込
ば、確かな手つきのひと動きでタエアやタア
まれた習慣である。小さな子どもの頃から知
ペと呼ばれる赤や黄色の魚が引き上げられ
り尽くした、折々の季節と日々の生活のリズ
る。ピローグ(カヌー)はまもなく魚で満た
ムそのものなのだ。テヘイウラはこのヤシの
されるが、ここでも釣り人は止め時を判断
林で育ち、島を長い間離れていても、林のど
し、小さな魚は海に戻される。テヘイウラの
んな小さな区画も知り尽くしている。ヤシの
釣りの興味は記録的な釣果ではなく、海で充
実を割り始めると最初の1・2個だけですぐに
実した時間を過ごすことと、必要な食料を得
昔のスピードを取り戻し、「仕入れ」のため
ることだけなのだ。
に来たのでなかったら小1時間のうちに100個 でも割れる位に身体が仕事を覚えている。
家代々の島-土台
たまには、寄り道をすることもある。モツに 行って、捕った魚をざっとワタを出すだけで 鱗のまま網焼きにして友だちと一緒に食べる ひとときを、テヘイウラはこよなく愛する。 椰子の木のてっぺんに、5~6mもの高さに見 えているヤシの実はとうてい手が届かないよ うに見えるが、テヘイウラにかかればまるで サクランボを摘むように簡単に取ってきて、 おいしいジュースで渇いた喉を潤すことがで きる。もちろん、ヤシの木登りは力と技を要 し、誰にでも簡単にできることではない。た くましい男のことをタヒチ語でアイトーと呼 ぶが、我らのアイトー、テヘイウラは、ふと 物を思うような表情を見せたあと、少年時代 に一日中仲間たちと一緒にモツで過ごしてい た日々の思い出を語る。過ぎた昔を懐かしが っているのではなく、忘れてしまっていた深 い喜びが湧き出てくるような感覚。この感覚 は、テヘイウラを安らげると同時に元気づけ てくれる。そして、うれしい時にはおいしい カニやシャコ貝をみんなと一緒に食べたくな るテヘイウラは、さっそくサンゴ礁の海に入 っていく。 ここでも、テヘイウラはどこを探してどんな
土手を下って川に入れば、川エビが採れる。 シュブレットと土地の人が呼ぶ川エビは、生 で食べてもマリネにしてもおいしいだ。昔に 比べると数が減っているのは、河川整備に伴 って小さな川でも利用が進んでいるからだろ う。つまり、自然環境が保護されているここ タハア島でも、これからは、自然に強いプレ ッシャーをかけるような行為は極力避けて、 自然が自然のままに伸び伸びとしていられる ように人間が気を付けなければならないとい うことだろう。意識の低さから、あるいは本 当に必要でもないものを得るために、自然の バランスを乱すことのないようくれぐれも注 意が必要だ。 さて、川から上がって畑に戻ったら、今度は 収穫したものを入れるカゴをヤシの葉を編ん で作らなければならない。ここでもまた、テ ヘイウラは始めるやいなや慣れた手つきを取 り戻して、即席のカゴ作りに熟練技術を見せ てくれる。家の畑は、ちょっと見には山の自 然の中に色々な作物を雑然と植えつけたよう に見えるが、実はそうではなく、それぞれの 野菜が適材適所、いちばんよく実るような場 所に配置されている。この絶妙のノウハウは 先祖代々から受け継ぐ以外には不可能で、新 たな畑に最適のベストバランスを見出すには
ゴールは食卓
テヘイウラは、食材集めに自分の父と息子を 連れて行った。生きる知恵は自然に伝わって いくものであり、教科書や骨の折れる勉強と は別の次元で学ぶものだ。歩きながら、わず かに頷いたり、動作を直してやったり、この 種類とあっちの種類の味についての批評を し、その材料を次にどう調理するかについて 意見を交換したりしながら・・・。 というのも、そろそろ核心に戻らなければな らない。これまでやってきたことは全て、食 卓に供することが最終目標なのだから。家族 全員や仲のいい人たちと一緒に囲む食卓。た いていのポリネシアンの家族と同じように、 成功した者、テレビのリアリティ番組に出て 視聴者を何週間も画面に釘付けにするほどの 成功者は、食事の準備を自ら買って出て、い つものエネルギーを目いっぱいに使ってサー ビスする必要があるのだ。このエネルギー は、テヘイウラのルーツ、育ってきた環境か らもらったもの、そして、彼との再会の歓び を手放しで表現する家族からもらったものだ。 このようなひとときを持ったことが、リアリ ティ番組の視聴者の目に理想の人物としてシ ンボルのような存在になったテヘイウラがレ ストランを開業するという夢を持つことにつ ながった。そして、自分が受け継いだポリネ シアンの生きる知恵、つまり自分に誇りをも ち、どんな環境にも適応し、次々にやって来 る試練に立ち向かい、仲間のやる気を奮い立 たせてきたテヘイウラの知恵を、今度は自分 の子どもたちに引き継ぐという夢もある。テ レビ画面のテヘイウラを応援してきたポリネ シアンの心の中では、テヘイウラには擁護の 必要さえない。だれも彼を非難できないのだ。 すっかり有名人になったことさえ、テヘイウ ラは楽しみを共有する幅をさらに広げ、新た な展望を切り開く可能性に転化させた。自分 自身の中にしっかりと根を張っているポリネ シアの伝統、文化、価値観にしっかりと裏打 ちされた我らのアイトー(戦士)テヘイウラ は当分みんなの話題にのぼり続けるだろう し、彼の故郷、彼の島についても語られるだ ろう。どうせ話の肴になるのだったら、ステ キな食卓をみんなでワイワイ囲んでの方がい いに決まっている。「みんな~、用意できた から食卓においでよ!」 39
Découverte
littérature
Pina’ina’i, spectacle de lectures, danses et musique avec l’écrivain Flora Devatine / Pina’ina’i, is a sight with readings, musics and dancings
Tahiti
et la littérature
and Literature
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Nous vous invitons à continuer la découverte du lien entre Tahiti et la littérature. Un voyage débuté dans le Tahiti des temps anciens et qui nous mène à la période actuelle. Des décennies marquées par l’essor d’une littérature autochtone prenant le pas sur les abondants écrits extérieurs de la littérature exotique. Une prise de la parole par des écrivains polynésiens qui expriment, avec force, leur art, leur rêve, leur revendication et leur identité.
photos © Matareva.com
Le temps des auteurs tahitiens : la prise de parole Il a été dit et écrit que les années 1980 ont vu, en Polynésie française, les prémices d’une littérature autochtone. Il est cependant important de préciser que la littérature Mā’ohi (terme de Reo Tahiti, la langue tahitienne, désignant les personnes originaires des îles de l’actuelle Polynésie française) existe depuis les temps anciens, bien avant l’arrivée des premiers européens au XVIII° siècle sur les rivages tahitiens. Cette littérature était orale puis elle est devenue écrite avec l’introduction de l’écriture par les missionnaires et la maîtrise de cet outil par le peuple Mā’ohi. Nous pouvons ainsi souligner la rédaction par nos ancêtres de nombreux manuscrits appelés Puta Tupuna, ainsi que le travail du Roi Pomare II (1760 - 1821), celui de la Reine Marau a Taaroa (1860 – 1935) et celui de sa mère, la Princesse Arii Taimai (1821-1897 ). Cela avant l’émergence d’une nouvelle littérature autochtone contemporaine dans les années 1970.
D’abord la poésie De par le monde, les premiers écrivains d’un peuple ont souvent été les poètes. Il en fût de même à Tahiti. Ainsi nous lirons dans les années 1980, les premiers poèmes publiés par Charles Manutahi, Flora Devatine, Louise Peltzer, Henri Hiro et René Shan Sei Fan. Chronologiquement, le tout premier poète à être publié est le grand oublié des anthologies réalisées à ce jour: René Shan Sei Fan. Son recueil, intitulé Reflets, est publié à compte d’auteur en 1976. Il n’existait alors aucune maison d’édition à Tahiti et, à son instar, les premiers poètes autochtones publieront tous à compte d’auteur. René Shan Sei Fan est le premier intellectuel connu et reconnu de la communauté chinoise polynésienne. Féru de littérature, il est également artiste peintre. Aujourd’hui disparu, le poète travaillait alors en tant que caméraman pour RFO, l’unique média de télédiffusion de l’époque.
The era of Tahitian writers: Taking back the Words We invite you to continue to discover the link between Tahiti and literature. This is a journey that commenced in ancient Tahiti and that brings us to the present time. Recent decades have been marked by an emerging indigenous literature that is finally overriding the abundance of exotic literature written by outsiders. French Polynesian writers are speaking out with a vengeance to express their art, their dreams, their demands and their identity. It has been said, and written, that it was in the 1980s that French Polynesia started to see the emergence of an indigenous literature. However, it is important to recognize that Mā’ohi literature (a word in the Tahitian language Reo Tahiti, that refers to the people indigenous to the islands now known as French Polynesia), has existed since ancient times, well before the first Europeans arrived on Tahitian shores in the 18th century. This literature was oral, then became transcribed when the missionaries introduced writing to the Mā’ohi people, which they mastered. It is important to highlight the existence of numerous manuscripts passed down through families called Puta Tupuna. There are also the works of King Pomare II (1760 - 1821), Queen Marau a Taaroa (1860 – 1935) and those of her mother, Princess Arii Taimai (1821-1897). All this was before the emergence of a new contemporary indigenous literature during the 1970s.
First of all, poetry Throughout most of the world, the first writers of a people have often been poets. The same applies to Tahiti. In the 1980s, the first poems of Charles Manutahi, Flora Devatine (under the name Vaitiare), Louise Peltzer, Henri Hiro, and René Shan Sei Fan became published. Chronologically, René Shan Sei Fan, is the first, yet little known, published poet; and his work has been omitted from anthologies that have been in print so far. His self-published collection Reflets appeared in 1976. At the time, publishing houses didn’t exist in Tahiti, and to follow suite, other indigenous poets started to publish their work at their own expense. René Shan Sei Fan was the first known and recognized intellectual in the ChinesePolynesian community. Passionate about writing, he was also an artist and painter. Although no longer with us, he worked as a
cameraman for RFO, Tahiti’s only television broadcasting at the time. Reflets is the medium Shan Sei Fan chose to express not only the pain of the Chinese people who were relocated to Polynesia, but also his own pain. He also explores death. It was brutal poetry, realistic yet not devoid of humor. The first book of prose opened a new decade with Vai, la rivière au ciel sans nuage (Vai: River in a Cloudless Sky, 1990) written by Rai Chaze. The narrator seeks to link her personal and collective pasts. She discovers the epic, magical cadence of oral literature through merging the use of French language with Reo Mā’ohi.
The 1990’s In 1991, Turo a Raapoto wrote Tama, e maupehepehe rii tei fatuhia na te tamarii in Tahitian. This work was illustrated by Philippe Porcher.
Pina’ina’i, un spectacle du collectif Litterama’ohi, rassemblant des auteurs de Polynésie française (Maison de la Culture de Papeete, décembre 2012) Pina’ina’i, a sight from Littérama’ohi group wich brings together writers of French Polynesia (Maison de la Culture in Papeete, December 2012) .
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verra le jour parmi lesquels Hymne à mon île, Lettre à Poutaveri de Louise Peltzer, dans lequel l’auteur inverse le protocole habituel de la littérature exotique, Hakka en Polynésie de Jimmy Ly qui s’interroge sur l’intégration de sa communauté dans la nouvelle société polynésienne, un esprit souligné par ces mots de l’auteur: On naît Hakka et on en meurt.... Les auteurs de cette littérature nouvelle ont en commun, au sein de leur diversité, la recherche identitaire, l’attachement à la terre et procèdent à une relecture de l’histoire jusque-là très coloniale. Ils écrivent en français plutôt que dans une des langues Mā’ohi, tout simplement parce que la langue française est la langue de cette génération qui ellemême est le fruit de la colonisation. Fruit d’une colonisation, c’est une génération qui se sent dépouillée mais non coupable de ne pas maîtriser la langue de ses ancêtres censurée et bannie du quotidien scolaire qu’elle vient de vivre.
Un nouveau siècle et une nouvelle littérature © Moana’ura Tehei’ura
Reflets est le moyen qu’il a choisi pour parler des douleurs du peuple Chinois de Polynésie, mais aussi de ses propres douleurs, de la mort, une poésie dure, réaliste mais non dénuée d’humour. Le premier livre en prose ouvre une nouvelle décennie avec, en 1990, Vai, la rivière au ciel sans nuage de Rai Chaze. La narratrice semble lier son passé personnel au passé collectif. Elle retrouve le souffle incantatoire et épique de la littérature orale par l’usage d’une langue littéraire qui emprunte beaucoup au tahitien.
Premier roman En 1991 paraissent Tama, e maupehepehe rii tei fatuhia na te tamarii, de Turo a Raapoto, écrit en tahitien et illustré par Philippe Porcher. L’île des rêves écrasés de Chantal Spitz est le premier roman d’un auteur autochtone. Paraît également une publication très attendue des polynésiens, celle des écrits et poèmes de Henri Hiro, leader de la renaissance culturelle polynésienne et principal initiateur de la recherche identitaire alors à l’œuvre dans la société. Son livre Message Poétique, sort l’année même de la disparition de cette grande figure intellectuelle. Puis une multitude de nouveaux livres et écrivains 42
Le nouveau siècle s’ouvre avec trois livres écrits par des femmes: Célestine Vaite, tahitienne vivant en Australie, dont le livre (écrit en anglais) Breadfruit (Bantam Book) remportera un succès international et sera traduit dans seize langues, Valérie Gobrait avec Te a’ai no Matarii, théâtre en langue tahitienne, et Rai Chaze avec Toriri, Prières, murmures, chuchotements... un recueil de poèmes. En 2002, Te Oho no te tau auhuneraa de Patrick Amaru remporte le Prix du Président, concours proposé aux livres écrits en langue Mā’ohi permettant ainsi l’impression de l’œuvre primée. De l’an 2000 à nos jours, les livres écrits par les autochtones ont été nombreux. Les auteurs ne peuvent être tous cités dans cet article, aussi ne seront nommés que quelques-uns choisis parmi les plus prolifiques ou ceux qui auront évoqué l’Histoire du pays. Parmi eux, Jimmy Ly publiera entre 1997 et 2006 trois livres: Bonbon soeurette et Pai coco (1997) ou l’immigration d’un tahitien d’origine chinoise vers la métropole. Avec Adieu l’étang aux chevrettes (2003) Jimmy Ly traverse l’océan pour reconnaître, de Xia Gong Tan à Chung Gnen Ha en Chine, ses racines, véritable voyage intérieur qu’il retrace dans cette lettre écrite à son fils et enfin, en 2006, Histoires de feu, de flammes, de femmes.
L’île des rêves écrasés (Island of Shattered Dreams) by Chantal Spitz was the first novel written by an author indigenous to French Polynesia. The much anticipated publication of Pehepehe i taù nūnaa –Message Poétique (Poetic message), a collection of writings and poetry by Henri Hiro, also appeared in 1991. Hiro was the leader of the French Polynesian cultural revival who initiated a national call for a quest for identity. The book was published the same year as the untimely death of this great Mā’ohi intellectual figure. A multitude of new books and writers followed, among which Louise Peltzer’s book of poetry Hymne à mon île (Ode to my island) and historical novel, Lettre à Poutaveri (Letter to Bougainville), both subvert the traditional myth of exotic literature. Jimmy Ly’s book, Hakka en Polynésie, examines the integration of Ly’s Hakka community into French Polynesian society, an idea that he brings to light with his words: “we are born Hakka and we die…” All the writers of this new literature have a common thread at the base of their
diversity that entails a quest for identity, a connection to the earth, and a rereading of a history that until very recently, had been very colonialist. They tend to write in French rather than one of the Mā’ohi languages, since French is the language of their generation and a product of colonization. This generation feels stripped; incapable of mastering the language of her ancestors, a language that was censored and banned in schools.
A new century and a new literature The new century opened with three books by women authors published in 2000. Célestine Hitiura Vaite, a Tahitian who lives in Australia, wrote her novel Breadfruit in English. Breadfruit became an international success and has been translated into at least 14 languages. Valérie Gobrait wrote Te a’ai no Matarii, a play in Reo Mā’ohi i. Rai Chaze published a collection of poems, Toriri : Prières, murmures, chuchotements (Toriri: prayers, murmurs, and whisperings).
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Maeva shelton
© r.chaze
Les témoignages et souvenirs d’une vie à Tahiti Anatila Bréaud par le biais d’une maison d’édition familiale- Nini Éditions- publiera de merveilleux récits, témoignages et souvenirs d’une vie à Tahiti avec Histoires des enfants du quartier de la Mission (2005), ou encore L’adieu à Messieurs les gouverneurs (2007), un regard sur des façons de faire des habitants de Polynésie, et en 2008, Les rivières escamotées. Charles Manutahi contribuera de façon importante à la littérature contemporaine autochtone avec -en autoéditions- Contes et légendes de la Polynésie (1982), Le don d’aimer (1984), Les fleurs polynésiennes dans l’Histoire et les légendes (1992).
Jean-Marc Pambrun, disparu en 2011, sera le «sale petit prince» de la littérature Mā’ohi avec L’allégorie de la natte (1993), La fondation du marae (1998), La nuit des bouches bleues (théâtre écrit en alexandrins (2002), Les parfums du silence (2003), Huna, secret de famille (2004), Le bambou noir (2005), La naissance de Havai’i (poésie 2006), Francis Cowan (Biographie- 2007) et le dernier livre publié en 2010, juste avant sa mort, dans lequel il rend hommage au leader de la renaissance culturelle, Henri Hiro, héros polynésien. Chantal Spitz, publiera en 2002 Hombo, en 2006 Pensées insolentes et Elles en 2011. Rai Chaze, sortira en 2000 puis en 2006, deux recueils de poésie, Toriri, puis I Te Rai Ra. En 2009, elle publiera un recueil de contes intitulé Contes Tahitiens aux Editions Cornac, Canada et illustré par Vashee. Elle écrit son premier roman, Avant la saison des pluies, (Editions Présumées) un roman contemporain historique qui se déroule en 2004 et remonte le temps. En 2011, elle sort aux
jimmy ly et flora devatine
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Editions Présumées un conte de Noël, Il a neigé aux Tuamotu, qu’elle mettra sur scène sous forme de spectacle théâtral en coproduction avec la Maison de la Culture. L’année 2012 démarre pour l’écrivain avec un Conte musical polynésien dans le cadre des Rencontres chorales, douze chants inspirés par les Contes Tahitiens, créés par des artistes de Polynésie et chantés par les enfants des écoles primaires.
Une progression régulière et riche La liste des écrivains et de leur travail n’est pas exhaustive. Ne pouvant citer tous les livres et auteurs, on ne peut fermer cette page sans parler de Titaua Peu qui, avec Mutismes (2002) marque un moment dans l’histoire où la ville de Papeete est mise à feu pour la deuxième fois dans la décennie. Maeva Shelton, dans son livre Et j’ai cueilli des orchidées (2003), raconte un enlèvement ordinaire en Colombie, le sien.
© r.chaze
In 2002, Te Oho no te tau auhuneraa by Patrick Amaru received the President’s Prize, which is a competition open to authors who produce works in Reo Mā’ohi. The President’s Prize includes publication of the winning work. From 2000 to now, there have been many books written by indigenous authors. Not all can be mentioned in this article, so the selected few have been among the most prolific or those that have reawakened the history of the country. Among them, Jimmy Ly published three books between 1997 and 2006. Bonbon Soeurette et Pai Coco (1997) recounts the story of a Tahitian of Chinese origin who embarks on a journey to study in France. With Adieu l’étang aux chevrettes (Goodbye shrimp pond, 2003), Jimmy Ly crosses the ocean to meet Xia Gong Tan and his roots in Chung Gnen Ha, China. This is a real interior journey that he retraces in a letter to his son. In 2006, he published Histoires de feu, de flammes, de femmes (Stories of fire, flames, and women).
Memoir and Memories of a life in Tahiti Anatila Bréaud, through the means of a family-owned publishing house, Nini Éditions, published wonderful accounts, memoirs, and memories of a life in Tahiti with Histoires des enfants du quartier de la Mission (Children’s stories from the Mission Quarter, 2005), or yet still, L’adieu à Messieurs les gouverneurs (Farewell, governor gentlemen, 2007), which provides a lens into ways people live in French Polynesia. In 2008, she published Les rivières escamotées (vanishing rivers). Charles Manutahi made important contributions to indigenous contemporary literature through self-publishing Contes et légendes de la Polynésie (Stories and legends of Polynesia, 1982), Le don d’aimer (The gift of loving, 1984), Les fleurs polynésiennes dans l’Histoire et les légendes (Polynesian flowers in history and legends, 1992). Jean-Marc Pambrun, who passed in 2011, became the “bad little prince” of Mā’ohi i literature. He published L’allégorie de la natte (allegory of the mat, 1993), La fondation du marae (the basis of the marae, 1998), La nuit des bouches bleues (the night of blue mouths,2002 – written in Alexandrine verse), Les parfums du silence (the scents of silence, 2003), Huna, secret de famille (Huna, family secret, 2004), Le bambou noir (black bamboo, 2005),
Découverte
Jean-Marc Pambrun
littérature
© Moana’ura Tehei’ura
Otage des guérilleros de l’ELN, l’auteur polynésien fait le récit de sa captivité, cherchant ainsi à comprendre cette guerre et à partager ses passions. Puis, en 2005, Ariirau, avec Je reviendrai à Tahiti, évoque une métisse qui, vivant mal son métissage, ne se complètera que dans la figure emblématique et charismatique Mā’ohi. Dès 2002, on constate une progression régulière et riche de la diffusion littéraire autochtone, propulsée et concomitance certaine avec la naissance de la revue littéraire, Littérama’ohi. Fondée par un groupe d’écrivains Mā’ohi, la revue a pour objectifs de tisser des liens entre les auteurs autochtones et de les faire connaître ainsi que leurs écrits à travers les différents modes d’expression de l’écriture Mā’ohi. Ce travail a eu pour fruits la solidarité entre les auteurs et le développement d’une face, jusques la peu connue, de la culture Mā’ohi. Rai Chaze
La naissance de Havai’i (the birth of Havai’i, collection of poems, 2006), and Francis Cowan (biography, 2007). The last book, Henri Hiro, héros polynésien (Henri Hiro, Polynesian Hero, 2010), was published shortly before his death. This work pays homage to Henri Hiro, the leader of the cultural renaissance. Further, Chantal Spitz, published Hombo (2002), Pensées insolentes (Cheeky thoughts, 2006) and Elles (Those women, 2011). In 2006, Rai Chaze published another collection of poetry, I Te Rai Ra. In 2009, she published a collection of stories through Editions Cornac in Canada that is illustrated by Tahitian artist Vashee called Contes Tahitiens (Tahitian tales). She wrote her first novel, Avant la saison des pluies (Before the rainy season), published by Editions Présumées in 2010. This contemporary historical work takes place in 2004 and goes back in time. In 2011, she published a Christmas tale, Il a neigé aux Tuamotu (It snowed in the Tuamotu islands) through Editions Présumées. She turned the tale into a play co-produced by la Maison de la Culture. 2012 launched a Polynesian musical with Rencontres chorales, in which French Polynesian recording artists created twelve songs inspired by Contes Tahitiens, and performed them with hundreds of primary school children.
A Rich and Regular Progression The list of writers and their work is not complete. Unable to cite all the books and writers, this list cannot be compiled without mentioning Titaua Peu, who with Mutismes (silences, 2002) marked a moment in history when the town of Papeete was set on fire for the second time in a decade. Maeva Shelton, in her book, Et j’ai cueilli des orchidées (and I picked orchids, 2003), writes about her kindapping in Columbia. Held hostage by ELN guerillas, this Polynesian writer recounts her captivity while trying to make sense of the war and share her passions. Then, in 2005, Ariirau, with Je reviendrai à Tahiti (I will come back to Tahiti), conjures up a mixed blood narrator who has a difficult time with her métissage. She determines she will not feel complete unless she can fit in with the emblematic and charismatic Mā’ohi people. Undeniably, the literary journal, LittéraMā’ohi has propelled a rich and regular progression of the diffusion of the indigenous literature. Founded by a group of Mā’ohi writers in 2002, the goal of the journal was to weave the connections between indigenous writers while allowing them voice through the various writing styles that express Mā’ohi literature. This work resulted in a solidarity between the writers and an emergence of Mā’ohi culture, that up until now, was hardly recognized. Rai Chaze
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タヒチと文学
-タヒチ人作家台頭の時代- © Matareva.com
今号では、前号に続きタヒチと文学とのつながりを発見する旅へ読者をご招待します。昔日 から現代までのタヒチ文学の歩みをたどるこの旅は、地元作家による土着文学が、ポリネシ ア人以外のいわゆる「外人作家」たちによって書かれた多数の異国風文学作品を越えて台頭 していく時期に相当します。ポリネシア文学のイニシアティブを取ったポリネシアン人作家 たちは、彼らの芸術と夢、主張、アイデンティティについて、力強く表現しています。 文 ライ・シャーズ フレンチポリネシアでは、1980年代に地 元作家による土着文学の第一歩が始まった とされている。しかし、マオヒ(タヒチ語 (レオ・マオヒ)で現在のフレンチポリネ シアの島々の出身者を意味する)による文 学は、ヨーロッパ人が初めてタヒチの海岸 に到着する18世紀のはるか以前から存在 していたことは極めて重要で、ここで言及 しておく必要がある。マオヒ文学は口承文 学として始まったが、宣教師たちによって 導入された文字表記をマオヒ人が習得して 以来、文字で書かれる記載文学となった。 マオヒ文化に文字が導入されたおかげで、 マオヒの祖先によってプタ・トゥプナと呼 ばれる数々の手書きの書物が作成され、 また、タヒチ王ポマレ2世(1760~1821 年)やマラウ・タアロア女王(1860 ~1935年)、その母のアリイ・タイマイ 王女(1821~1897年)が土着文学に残し た業績について今日語ることができるの だ。1970年代に新しい土着現代文学が浮上 48
してくる以前の経過は、このようなもので あった。
文学は詩から始まった 世界のどこでも、ある民族の最初の作家と いうものはほとんど詩人であった。タヒチ もその例にもれず、1980年代のタヒチ文 学黎明期には、タヒチで最初の詩集がシャ ルル・マヌタヒ、フローラ・ドゥヴァティ ーヌ、ルイーズ・ペルツェル、アンリ・ヒ ロ、ルネ・シャンセイファンによって出版 されている。 最も早い時期に作品が出版された詩人は、 今日編纂されている名品集からはまるで忘 れられているルネ・シャンセイファンであ る。彼の「反射」というタイトルの詩集は 1976年に自費出版されているが、これはタ ヒチには当時出版社がなかったためで、初 期のタヒチ土着詩人たちはルネ・シャンセ
イファンと同じように、みんな自費出版で 詩集を出している。ルネ・シャンセイファ ンは、知識人としてポリネシアの中国人社 会で知られるようになった最初の人物で、 文学に熱中するだけでなく画家でもあり、 存命中には、当時唯一のテレビ局だった RFOのカメラマンとして働いていた。詩集 「反射」は、ポリネシアに移民してきた中 国人民の苦しみ、また自分自身の苦しみや 死について語るために彼が選んだ手段であ り、ハードでリアリズムなタッチながらユ ーモアも織り込まれた詩集である。 1990年には最初の散文作品が出版され、新 たな年代の幕開けを告げる。「ヴァイ、雲 のない空を流れる川」で、作者のライ・シ ャーズは自分自身の過去と集団共通の過去 を結びつけており、また、タヒチ語の影響 の強い文学表現を用いることで、作品に口 承文学の特徴である化身的な一面と叙事的 なひらめきを取り入れている。
最初の小説
1991年には、トゥロ・ア・ラアポトがタ ヒチ語で書きフィリップ・ポルシェが挿 画をした「Tama, e maupehepehe rii tei fatuhia na te tamarii」と、土着作家によ る最初の小説としてシャンタル・スピッツ の「壊れた夢の島」が出版される。ポリネ シアンが心待ちにしていた、ポリネシア文 化再生運動のリーダーでポリネシア人とし てのアイデンティティを追求する運動の主 唱者アンリ・ヒロの詩と著述の本が出版さ れる。ポリネシア知識人の重鎮ヒロの著作 「詩的メッセージ」は、彼が亡くなる年に 出版された。 その後、新しい本や作家が数多く生まれ た。ルイーズ・ペルツェルは、「私の島へ の賛歌、ポウタヴェリへの手紙」の中で異 国風文学の慣例を逆転させ、ジミー・リー は「ポリネシアの客家(ハッカ)人」で、 自分が属する中国人共同体のポリネシア社 会への同化について自問している。「客家 として生まれ、客家として死ぬ」というリ ーの言葉は、ポリネシアにおける中国人共 同体の気風を端的に表している。 タヒチ文学の新しい流れに属するこのよう な作家たちの多くは、ポリネシアに生きる 人々の民族的な多様性の中で自己のアイデ ンティティを探し求めている。ポリネシア の地に強い愛着を感じており、それまで植 民地支配に強く彩られていたポリネシアの 歴史の再考を試みた。 彼らの作品はマオヒ語よりもフランス語で 書かれたものが多いが、これは単に、フラ ンス語がこの時期の作家世代の言語であ り、彼らの世代そのものが植民地支配の産 物であったためである。ただし彼らは、祖 先の言葉を習得していないことを自分たち に足りないものだと感じてはいるものの、 恥じてはいなかった。マオヒ語は彼らの修 学時期には学校で厳しく禁止されていたの だ。
新世紀と新しい文学
紀元2000年の新世紀は、女性作家による3 冊の書籍で幕を開ける。オーストラリア在 住のタヒチ人女性セレスティーヌ・ヴァイ テが英語で書いた「パンの実(Breadfruit) 」(Bantam Book出版)は国際的に高い評 価を受け、16ヶ国語に翻訳される。また、 ヴァレリー・ゴブレはタヒチ語で戯曲「Te a’ai no Matarii」を、ライ・シャーズは詩 集「トリリ、祈り、ざわめき、ささやき」 を出版する。 2 0 0 2 年 に は パ ト リ ッ ク ・ ア マ ル の 「 Te Oho no te tau auhuneraa」が大統領賞を
獲得し、受賞作品として出版される。大統 領賞はマオヒ語で書かれた作品を対象とし た文学賞である。 2000年から今日までの間に地元作家によっ て書かれた作品は数多くあり、ここで全作 家に言及することはできないため、作品数 の多い作家やポリネシアの歴史関連の作品 を書いた作家を幾人か紹介するに留めざる をえない。 ジミー・リーは1997年から2006年の間に 3冊の本を出している。「小さな妹ボンボ ンとちびっ子パイ」(1997年)は、中国系 のタヒチアンがフランス本土へ移るという 二重の移民をテーマとしている。「エビ池 よ、さらば」(2003年)では、ジミー・リ ーは自己のルーツを知るために海を渡って 中国南西部を旅し、息子に宛てた手紙の形 で旅の心象風景を綴っている。また、2006 年には「火と炎と女達の物語」を出してい る。
タヒチの生活の証言と回想
アナティラ・ブレオーは、二二出版という 家族経営の出版社から、タヒチの暮らしの 様子を証言し回想するすばらしい著述「ミ ッション地区の子供達の物語」(2005年) 、ポリネシア住民に対する支配者の態度へ 視線を向けた「総督閣下たちに永遠の別れ を」(2007年)、2008年には「さらわれ た川」を出版している。 シャルル・マヌタヒは「ポリネシアのおと ぎ話と伝説」(1982年)、「愛する才能」 (1984年)、「歴史と伝説に見られるポリ ネシアの花」(1992年)を自己出版して、 ポリネシア人作家による土着の現代文学に 大きく貢献する。 2011年に没したジャン=マルク・パンブル ンは、「三つ編みの髪の寓意」(1993年) 、「マラエ創設」(1998年)、アレクサン ドランで書かれた戯曲「青い口たちの夜」 (2002年)、「沈黙の香り」(2003年) 、「フナ、家族の秘密」(2004年)、「黒 竹」(2005年)、詩作品「ハヴァイイの誕 生」(2006年)、伝記「フランシス・コー ワン」(2007年)といった一連の作品で、 マオヒ文学界の「厄介な王子さま」となっ た。亡くなる直前の2010年に出版された「 ポリネシアの英雄アンリ・ヒロ」では、ポ リネシア文化再興のリーダー、アンリ・ヒ ロに敬意を表している。 2002年にはシャンタル・スピッツが 「Hombo」、2006年には「横柄な思考」 、2011年に「彼女たち」を出版する。 ライ・シャーズは2000年と2006年に「ト リリ」と「I Te Rai Ra」の2点の詩集を出 版し、2009年にはカナダのコーマック出
版から「タヒチのおとぎ話」というタイト ルの童話集をヴァシーの挿画で出版してい る。シャーズの最初の小説「雨季の前に」 (プレジュメ出版)は、2004年に始まり時 間を遡る歴史的現代小説である。2011年に はクリスマスの物語「ツアモツ諸島に雪が 降った」をプレジュメ出版から発行し、後 にポリネシア文化センターとの共同制作で 劇場用の作品として舞台に出す。シャーズ にとって、2012年は「ポリネシアの歌物 語」とともにスタート。これはシャーズの 「タヒチのおとぎ話」にインスピレーショ ンを得てポリネシアのアーティストが作っ た歌12曲を小学生が歌うもので、「コーラ スの集い」という催しの参加作品である。
着実で充実した前進
ここに紹介した作家とその作品は、ポリネ シア文学の全部を網羅したものではない。 全作家、全作品を挙げることはもちろん不 可能だが、ティタウア・ペウの名を挙げな いままに終わるわけにはいかないだろう。 ペウは「沈黙」(2002年)で、パペーテの 町が10年間で2度も放火の被害にさらされ たという歴史上の事実を描いている。 マエヴァ・シェルトンは「そして蘭を摘ん だ」(2003年)の中で、コロンビアで普通 に起きている誘拐事件だが、自分が被害者 であるという事件を描いている。民族解放 戦線(ELN)の民兵の人質となったポリネ シア人の著者シェルトンは、拘束されてい た時の様子を描く中でコロンビアの内戦を 理解しようと試み、内戦理解への熱意を読 者と分かち合おうとしている。そして2005 年には、アリイラウが「タヒチに戻って来 よう」を上梓。著者はこの作品の中で、混 血であることに苦しんでいる女性の姿を描 き、ポリネシアの地元文壇を象徴するカリ スマ的な大物作家のリストに名を連ねるよ うになる。 2002年になると、土着文学の出版が着実か つ内容豊かに拡大していることがはっきり と認められる。文芸雑誌「リテラマオヒ」 が創刊されたことが、土着文学の発展に少 なからず影響して後押しをしたものと考え て良いだろう。リテラマオヒは、マオヒ( ポリネシア人)の作家グループが創刊した 文芸雑誌で、創刊目的を、土着作家同士の 連携を取るだけでなく、土着作家とその作 品をマオヒの様々な文体表現を通じて世に 紹介することとしている。リテラマオヒの 文芸活動は、作家同士の連帯と、これまで ほとんど知られていなかったマオヒ文化の 一面、つまりマオヒ文学の発展という成果 をもたらしている。
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Taha’a
Teheiura
Banks peint par T.Phillips / J. Banks painted by T.Phillips
Joseph Banks Le naturaliste anglais Joseph Banks est à l’origine d’une des plus belles aventures scientifiques du siècle des Lumières. Embarqués à bord du navire l’Endeavour, lors du premier voyage de Cook dans le Pacifique Sud et à Tahiti en 1769, lui et ses compagnons apportèrent une contribution déterminante à la connaissance de la faune et de la flore des îles polynésiennes. Un héritage utilisé encore aujourd’hui. Découverte de ce personnage hors du commun. 52
Fils unique d’un riche propriétaire anglais, Joseph Banks naît à Londres en 1743.À 13 ans, il entre dans la prestigieuse école britannique d’Eton. Un des creusets de l’élite anglaise puisque David Cameron, le Premier Ministre britannique actuel, est le dix-neuvième Premier Ministre à avoir fait sa scolarité dans cette institution. Puis, à l’âge de dix-sept ans, il s’inscrit comme « gentleman commoner» à la prestigieuse Université d’Oxford. Là encore, il s’agit d’un des berceaux de l’élite puisque pas moins de vingt-six Premiers Ministres britanniques y ont étudié dont Margaret Thatcher, Tony Blair et David Cameron, pour ne citer que les plus récents ! Mais s’il possède une passion pour le savoir et les connaissances qu’il gardera toute sa vie, Banks n’est pas un étudiant très assidu. Sa véritable passion, ce sont les sciences naturelles. Mais elles ne représentent pas une grande partie des études à Oxford. Le jeune homme engage donc un professeur privé de botanique, Issac
Lyon de l’université de Cambridge. En 1761, lorsque Banks a dix-huit ans, son père âgé de quarante-deux ans meurt subitement. Le jour de son vingt et unième anniversaire, il hérite donc de plusieurs grandes propriétés familiales représentant un revenu annuel de £ 6000, somme des plus considérable pour l’époque. Suite à ce décès, il quitte Oxford sans obtenir de diplôme. Il était cependant tout à fait normal pour les membres de la classe dite « supérieure » de quitter Oxford sans diplôme.
À ses frais… Banks s’installe alors à Londres où il étudie les collections d’histoire naturelle au British Museum. Il fait la connaissance du bibliothécaire adjoint Daniel Solander avec qui il lie une amitié qui durera toute sa vie. À l’âge de vingt-trois ans, Banks devient membre de la Société des Antiquaires et surtout de la renommée Royal Society .
English botanist, Joseph Banks, inspired one of the most glorious adventures of The Age of Enlightenment. Setting sail on the Endeavor to accompany Cook’s first voyage to the Tahiti and the South Pacific in 1769, Banks and his colleagues made a signification contribution to the fauna and flora knowledge in the Polynesian islands. His legacy is still referenced today. Here is a discovery of this exceptional individual.
Les navires participant au second voyage de Cook, ancrés en Baie de Matavai à Tahiti, en 1773, peint par William Hodges Resolution and Adventure in Matavai Bay, painted by William Hodges in 1773. The image shows the two ships of James Cook’s second voyage at anchor in Tahiti.
left Oxford without receiving his degree. At the time, this was quite a common thing for members of the upper class, to leave Oxford before receiving their degree.
At his own expense He settled in London and studied the natural history collections at the British Museum, where he met Daniel Solander the assistant librarian, who became a lifelong friend. At the age of twenty-three Banks became a fellow (member) of the Society of Antiquares and The Royal Society. From April 1766 to January 1767 he traveled as an independent naturalist on the voyage of the HMS Niger to Newfoundland and Labrador. When Banks learned of the proposed Endeavour expedition to observe the transit of Venus, he knew what could be accomplished if a team of naturalists were onboard. Joseph Banks, at the age of 25, supplied an estimated £10,000 of his own money to equip the expedition of James Cook on the Endeavour. The refit Cook requested for the Endeavour cost an
additional £5,394, an expense covered by the Crown, while virtually all other expenses, such as scientific equipment, extra food and provisions for his team, were personally covered by Joseph Banks. The Endeavour originally cost £2,840 to build. It would be practically impossible to convert those sums into today’s currency. The cost undoubtedly would be in the millions !
© Natural History Museum -London
In February 1743, Joseph Banks was born in London. He was the only son of a wealthy English landowner. At the age of thirteen he attended the prestigious British school, Eton College (David Cameron, the current British Prime Minister, is the nineteenth British Prime Minister to have attended Eaton College). When he was seventeen he enrolled as a gentleman-commoner at Oxford University (twenty six British Prime Ministers have attended Oxford University, the more recent Prime Ministers being Margaret Thatcher, Tony Blair and the current P.M. David Cameron). At school Banks was not a diligent student, yet he possessed a passion for learning which lasted his entire life. As natural history was not a central part of the studies at Oxford, and this was the true passion of Banks, he hired a private Botany tutor, Issac Lyons from Cambridge. When Banks was eighteen years old, his Father unexpectedly died at the age of forty-two. Upon his twenty-first birthday he inherited several family estates with a yearly income of £6000. After his father’s death, in 1761, he
Gravure représentant un hibiscus tahitien, extrait du Florilège de Banks / Engraving from Banks’ Florilegium showing a Tahitian hibiscus
Découverte
joseph banks
Carte de la fin du 18ème siècle, montrant l’itinéraire effectué lors du premier voyage de Cook auquel a participé Banks en 1773 Map of the late 18th century, showing the itinerary taken during the first voyage of Cook in 1773 with Banks
Le nom complet de cette vénérable institution, fondée en 1660, est Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge que l’on peut traduire par la Société royale de Londres pour l’amélioration du savoir naturel. Elle est l’équivalent anglais de l’Académie des Sciences en France. D’avril 1766 à janvier 1767, il accompagne un voyage du navire HMS Niger à Terre-Neuve et au Labrador comme naturaliste indépendant. Lorsque Banks apprend qu’il se prépare une expédition dans le Pacifique pour observer le transit de Vénus, il prend pleinement conscience de ce qui pourrait être accompli avec une équipe de naturalistes à bord de l’Endeavour. Bien qu’il n’ait que 25 ans, Banks dépense sur ses fonds personnels environ 10,000 £ pour équiper l’expédition de James Cook. De son côté, la Couronne a déjà versé £ 5,394 supplémentaires pour les réparations du navire demandées par le capitaine Cook. Joseph Banks paie presque tous les autres frais comme l’équipement scientifique, la nourriture supplémentaire et les fournitures de son équipe. Rappelons que le coût initial d’achat de l’Endeavour était de £ 2,840. Il serait pratiquement impossible de convertir ces sommes aujourd’hui. Le montant total s’élèverait sans doute à plusieurs millions de livres au cours actuel.
30,000 spécimens botaniques recueillis
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Banks réunit une véritable équipe pour le voyage de l’Endeavour. Daniel Solander est un naturaliste suédois et un des meilleurs étudiants de Carl Linnaeus. Ce dernier est un des scientifiques les plus influents de l’époque car il est à l’origine de la classification permettant de décrire toutes les espèces
et végétales en genre et espèce. Autre membre de l’équipe, Herman Dietrich Spöring un naturaliste finlandais, désigné par Banks comme documentaliste, naturaliste adjoint et secrétaire personnel. Enfin, se joignent deux artistes Sydney Parkinson et Alexander Buchan. Mais une fois arrivé à Tahiti, Banks s’intéresse autant aux Tahitiens qu’à la botanique… Après son voyage et évoquant Tahiti, il dira, «l’Amour est l’occupation principale à Tahiti et les corps des femmes et leurs âmes sont modelés dans la plus grande perfection.» À l’issue de l’expédition, quand l’Endeavour revient en Angleterre, Banks et son équipe ont rassemblé environ 30,000 spécimens végétaux. Ils ont décrit 110 nouveaux genres, comprenant 1400 nouveaux spécimens et environ 100 spécimens zoologiques. Les deux artistes, Parkinson et Buchan sont décédés avant la fin du voyage. Mais Sydney Parkinson a tout de même pu produire un recueil impressionnant réalisant 280 peintures sur la botanique et plus de 900 esquisses et dessins. Il a, entre autres, dessiné le premier kangourou jamais observé par des Européens. À noter que Banks reste aussi dans l’Histoire comme le premier Européen à avoir décrit la pratique du surf. À son retour en Angleterre, Banks devient la coqueluche du « Tout Londres ». Il est invité partout pour parler de ses voyages et faire admirer son tatouage tahitien ! Banks accueille les personnalités à son célèbre petit-déjeuner du jeudi. Il augmente ses collections et il offre son soutien financier à diverses entreprises scientifiques. Du coup, le voyage de l’Endeavour est plutôt perçu et connu comme le voyage de Banks et de Solander en lieu et place de celui de Cook… Une perception qui va rapidement évoluer avec le deuxième voyage de Cook.
© Natural History Museum -London
30,000 plant specimens collected…
Gravure représentant un Tiare Tahiti, extrait du Florilège de Banks Engraving from Banks’ Florilegium depicting a Tiare Tahiti
Vue actuelle du centre de l’île de Tahiti Current view of the center of the island of Tahiti
At his own expense, he put together a team of naturalists for the Endeavour’s voyage, Daniel Solander (Swedish naturalist, one of Carl Linnaeus best students, Linnaeus developed the classification of plant and animal life, genus and species), Herman Dietrich Spöring (Finnish naturalist, enlisted by Banks as a clerk, assistant naturalist and his personal secretary) Sydney Parkinson & Alexander Buchan, artists Once arriving in Tahiti, Banks was just as much interested in Tahitian people he was in Tahitian Botany. Speaking of Tahiti, after the voyage, Banks said, “Love is the Chief Occupation of Tahiti and that both the bodies and the souls of woman are modeled into the utmost perfection”. When The Endeavour returned to England, Banks and his team had collected an estimated 30,000 plant specimens, including 110 new genera, 1 400 new specimens and around 100 zoological specimens. Both artists died before the trip ended. Sydney Parkinson produced a considerable body of work, 280 finished and botanically accurate paintings and over 900 sketches and drawings. Sydney Parkinson drew the first Kangaroo ever seen by Europeans. That must have been a strange sight. Banks is also credited with being the first European to record surfing in his journal. Upon returning to England Banks was the toast of the town invited all over to hear about his travels and show off his Tahitian Tattoo. Banks would hold court at his celebrated Thursday breakfasts, increasing his collections and donating his money and his special support to all different kinds of scientific ventures. The Endeavour’s voyage was rather thought of as Banks & Solander’s Voyage, instead of James Cook’s voyage. This quickly changed after Cook’s second voyage.
© P. Bacchet
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joseph banks
© Natural History Museum -London
Découverte
Tableau de la fin du 18è siècle peint par John Hamilton Mortimer et représentant Solander (extrême gauche de l’image), Banks (à gauche), Cook (au centre), Hawkesworth (à droite) et John Montagu, 4e comte de Sandwich, un amiral britannique / Painting of the late 18th century by John Hamilton Mortimer, showing Solander (far left of the image), Banks (left), Cook (center), Hawkesworth (right) and John Montagu, 4th Earl of Sandwich, a British admiral.
Président de la Royal Society Pour ce deuxième voyage, Banks a tellement d’exigences pour lui-même et pour son entourage, que ses demandes sont refusées ! Il lui faudra du temps pour se remettre de cette humiliation. Cependant, au retour de Cook en Angleterre, on lui confie de nombreux spécimens de végétaux et d’animaux collectés pour agrandir ses collections. Il prend aussi les dispositions pour que d’autres curiosités soient envoyées hors de Grande-Bretagne. En 1778, à l’âge de 35 ans, il devient le Président de la Royal Society, une fonction qu’il occupera jusqu’à son décès en 1820. Banks s’intéresse aux ressources végétales qui pourraient être introduites dans d’autres pays pour l’exploitation commerciale. En tant que directeur des Jardins Botaniques Royaux de Kew à Londres, il envoie de nombreux botanistes à l’étranger pour leur permettre de découvrir de nouvelles plantes et agrandir les collections du jardin. En 1781, Banks s’élève au sein de l’aristocratie anglaise recevant le titre de « baronnet». Puis en 1795, il est élevé au rang de « Knight Commander of the Bath».
Implication dans l’expédition de la Bounty C’est Banks qui suggère que le capitaine William Bligh commande la HMS Bounty en partance pour Tahiti. L’objectif du voyage est de rassembler des graines d’arbre à pain afin de les transporter vers les Antilles et fournir ainsi un régime alimentaire de base aux esclaves noirs. Banks parvient à superviser plusieurs entreprises scientifiques britanniques pendant les périodes de guerre, y compris les révolutions américaines et françaises ainsi que les guerres Napoléoniennes. Il correspond avec des
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Gravure représentant un auti (Cordyline fruticosa) extrait du Florilège de Banks / Engraving from Banks’ Florilegium depicting a Ti Plant (Cordyline fruticosa)
amis étrangers d’outre-mer même pendant ces temps difficiles, gardant de bonnes relations avec le Roi George III d’Angleterre et l’un des pères fondateurs de l’Amérique, Benjamin Franklin. Alors que l’Angleterre et la France sont en guerre, Banks assure le passage d’une expédition de naturalistes français en Australie. Cependant, il met un point d’honneur à dépasser les Français dans la recherche scientifique dans des domaines comme l’astronomie, les montgolfières, ou l’exploration. Banks laissera un héritage contrasté à l’Angleterre et à la Science. Il rêve de vastes colonies en Afrique. Il s’oppose à l’esclavage non pour des raisons morales mais pour des raisons économiques. Pour lui, la science doit aussi servir les intérêts et objectifs de l’Empire Britannique. Les Anglais associent Banks à la Couronne. Or pendant les années 1790, la population estime que le régime du Roi est de plus en plus dur et répressif. Banks se rend bien compte que sa proximité avec le pouvoir ternie sa réputation. Banks est le plus ancien président de la Royal Society. Un mois avant sa mort, il propose sa démission, mais elle est unanimement rejetée. Cependant, il fait l’objet de critiques, il est dit que sous sa direction la Royal Society favorise les membres les plus riches et les plus influents plutôt que les capacités scientifiques et les résultats de recherches. Les riches ne sont pas forcément de bons scientifiques, mais ils ont les moyens de payer leurs droits d’adhésion… Joseph Banks meurt le 19 juin 1820, à l’âge de 77 ans. Laurance Alexander Rudzinoff
President of The Royal Society For the second voyage of Cook, Banks made so many excessive demands for he and his entourage’s accommodations, his request was refused. It took Banks time to recover from that embarrassment. When Cook’s second voyage returned to England, Banks was given many of the curiosities for his own collection or he made the arrangements for other curiosities to be sent elsewhere. In 1778, at the age of 35 he became the President of The Royal Society, a position he held until his death in 1820. Banks was interested in plants that could be used for practical purposes and be introduced into other countries for possible commercial use. As the director of the Royal Botanic Gardens at Kew London, he sent many botanists abroad to find new plants and extend the Kew Garden collection. In 1781 he was made a baronet and in 1795 received the order of Knight Commander of the Bath.
Involved in the HMS Bounty expedition
photos : P. Bacchet
Végétation tahitienne actuelle / Tahitian current vegetation
‘uru, le nom tahitien du fruit de l’arbre à pain (Artocarpus altilis) ‘uru, tahitian name, for the fruit of the breadfruit tree (Artocarpus altilis)
It was Banks who suggested that William Bligh should command the HMS Bounty, which was sent to Tahiti to collect breadfruit seeds, and than transport them to the West Indies, where they hoped they would provide a staple diet for the Negro slaves. Banks oversaw many of Britain’s scientific ventures during the times of war, including the American & French Revolutions and the Napoleonic Wars. He enjoyed the ability of corresponding with overseas friends even during those most difficult of times, simultaneously staying on good terms with King George III of England and one of America’s founding fathers, Benjamin Franklin. While England and France were at war, Banks arranged for a safe passage to Australia for a French naturalist expedition. However from time to time, he showed a clear interest in beating the French in scientific exploits, whether astronomy, ballooning or exploration. Banks left England and science a mixed legacy. He dreamed of vast colonies in Africa. He did not oppose slavery on moral grounds, but rather on economic grounds. He was always interested in coordinating the goals of the British Empire and the goals of science. He started being identified with the Crown, in the 1790’s as the English found the King’s regime increasingly oppressive, Banks found his reputation among the general public a bit tarnished. Banks was the longest serving president of the Royal Society, and when he offered his resignation just a month before his death, it was unanimously rejected. His critics noticed that under his direction, the Royal Society had come to favor connections and wealth over ability and achievement, this shift pushed partly by necessity. The rich did not necessarily make good scientists, but they could pay their membership dues. On the 19th of June 1820, at the age of 77, he died. Laurance Alexander Rudzinoff
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Découverte
joseph banks
Reconstitution actuelle des grandes pirogues de voyage utilisées par les Polynésiens à l’époque pré européenne. A modern reconstitution of traditional large travel canoes used by the Polynesians in pre European period.
© D. Hazama
Les Polynésiens « découvreurs » de l’Amérique ! Banks apporte la pièce manquante du puzzle… Lors du voyage de Banks, au côté du capitaine Cook, en 1769, plus de 30 000 spécimens de végétaux ont été collectés. Ils sont encore d’une grande utilité car grâce à des herbiers ces échantillons sont toujours conservés. Très récemment, le travail de Banks vient même de permettre une avancée majeure dans l’histoire du Pacifique et de ses rivages aidant à prouver que des Polynésiens avaient bien visité le continent américain des centaines d’années avant l’arrivée de l’Européen Christophe Colomb en 1492. Tout part…de la patate douce. Savoureux à déguster, Ipomoea batatas de son nom scientifique (selon le principe de classification créé par Lineus) est un tubercule présent dans les îles polynésiennes et en Amérique du Sud. Au 16e siècle, les premiers Européens à visiter les îles polynésiennes - l’Espagnol Mendaña aux Marquises en 1595 et le Portugais Quiros en 1606 au Tuamotu - attestent de sa présence. Mieux encore, des recherches archéologiques menées à Hawaï, aux îles Cook et en Nouvelle-Zélande prouvent que la patate douce est cultivée dans ces îles entre 1 000 et 1 400 après JC. Mais alors comment la patate douce a-t-elle fait pour « traverser » l’Océan Pacifique ? Une question qui intriguait, au plus haut point, les chercheurs. L’hypothèse la plus défendue étant que, bien avant l’arrivée des Européens dans ces régions, des Polynésiens seraient parvenus à rallier l’Amérique du Sud et à en revenir. Au cours de ces périples de plusieurs milliers de kilomètres, ils auraient ramené, dans leur bagage, la patate douce. Autre indice important, en Polynésie, la patate douce est appelée kumara. Or c’est le nom qui lui est donné au Pérou ou en Equateur, en quechua, langue des autochtones de ces pays. Des échanges auraient donc bel et bien existés entre ces 58
deux zones et ces deux populations avec la venue régulière des Polynésiens en Amérique. Mais pourquoi dans ce sens et non dans l’autre ? Il s’avère, en fait, que les Polynésiens étaient de bien meilleurs navigateurs que les Indiens d’Amérique du Sud. Ils l’ont prouvé en peuplant l’ensemble des îles polynésiennes lors de grands voyage en pirogue double aux alentours de l’an mille. L’hypothèse est donc plus solide. Mais encore fallait-il apporter des preuves scientifiques. Et c’est là qu’entre en jeux, l’héritage de Banks. Une vaste étude génétique a été menée par une chercheuse française, Caroline Roullier, sur des patates douces d’Amérique tropicale et d’Océanie. Elle a utilisé des plantes actuelles mais également celles issues des collectes de Banks et conservées sous verre au Muséum d’Histoire Naturelle de Londres ! Ces dernières présentent l’inestimable intérêt d’avoir un patrimoine génétique 100 % Polynésien, en quelques sortes. Car après Banks, les Européens ont amené, à leur tour, des patates douces en Polynésie depuis les Caraïbes et le Mexique. Toutes les variétés ont donc été mélangéee. Un vrai sac de nœud ! Et ce sont donc les échantillons de Banks qui ont permis de le démêler. Comme l’explique le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) organisme français au sein duquel travaille la scientifique : « Le résultat est sans appel : oui, la kumara est bien l’ancêtre de la patate douce polynésienne. Ce sont les analyses des herbiers du 18e siècle qui le confirment». Une découverte qui constitue une belle démonstration de l’utilité du travail de Banks et permet aussi de lever le doute sur un des grands mystères de l’Océanie et du Pacifique.
© Natural History Museum -London
The Polynesian “Discovery” of America! When Banks transported the missing piece of the puzzle…
©dr
Gravure du florilège de Banks représentant les tiges aériennes de la patate douce (Ipomoea batatus) / Engraving from Banks’ Florilegium depicting the aerial stems of sweet potato
©dr
patates douces / sweet potatoes
During Banks’ voyage with Cook in 1769, more than 30,000 vegetal specimens were collected. They are still very beneficial, because thanks to herbaria, samples are still preserved. Very recently, Banks’ work allowed for a major breakthrough in the history of the Pacific. It helped prove that Polynesians had visited the American continent hundreds of years before the arrival of Christopher Columbus in 1492. All thanks to…the sweet potato. Delicious to eat, Ipomoea batatas (its scientific name according to Linnaean taxonomy), is a tuberous root found in the Polynesian islands and South America. During the sixteenth century, the first Europeans to visit French Polynesia—the Spaniard Mendaña who arrived in the Marquesas in 1595, and the Portuguese Quiros, who arrived in the Tuamotu Islands in 1606—confirm its presence. Better still, archeological research conducted in Hawai’i, the Cook Islands, and New Zealand that the sweet potato culture has existed in these islands since between 1000 and 1400 A.D. Then how did the sweet potato cross the Pacific Ocean? This is a question that has greatly intrigued researchers. The most defended hypothesis is that way before the arrival of the Europeans into these regions, Polynesians managed to reach South America and return home. During these voyages of several thousand kilometers, they would have taken sweet potatoes with them. Another important clue is that in Polynesia, the sweet potato is called kumara. However, it is also the same word in the Quechua language spoken by the indigenous peoples of Peru and Ecuador. Consequently, exchanges must have really existed between these two zones and two populations with regular visits by Polynesians to the Americas. Why then in one direction, but not the other? It is a fact that Polynesians were more adept navigators than the Indians of South America. They proved this through populating all of Polynesia during extensive voyages on double pirogues around 1000 A.D. The hypothesis is then more solid, but then it had to be accompanied by scientific proof. This is where the Banks’ legacy comes in. Caroline Rouillier, a French researcher, led a massive genetic study over the sweet potatoes in South America and Oceania. She used actual plants, but also some from Banks’ collections that were conserved under glass at the Natural History Museum in London. In a sense, these specimens showed the immeasurable significance of having a 100% Polynesian genetic heritage. After Banks journey, Europeans then took sweet potatoes to Polynesia from the Caribbean and Mexico. All the different varieties became mixed up like a bag of nuts. It is thanks to Banks’ samples that they were able to become sorted out. As the French organization, CNRS (National Center for Scientific Research), explains, “The results are final. The analyses of the herbaria of the 18th century confirm that the kumara is indeed the ancestor of the Polynesian sweet potato. This discovery perfectly demonstrates the value of Banks’ work while removing any doubt about one of the great mysteries of Oceania and the Pacific.
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Découverte
joseph banks
Tableau de J.Parry représentant le Tahitien Omai (à gauche), Banks (au centre) et Daniel Solander / A painting from J.Parry representing the Tahitian Omai (left), Banks (center) and Daniel Solander (right)
ジョゼフ・バンクス イギリスの博物学者ジョゼフ・バンク
ジョゼフ・バンクスは、イギリスの大地主の長男として1743年にロンドンで生
スは、啓蒙の世紀に実現された科学分
現イギリス首相デーヴィッド・キャメロンはイートン・カレッジ卒業生として
野の数々の偉業のひとつの中心となっ
19人目の首相であることから分かるように、イートン・カレッジはイギリスの
た人物です。エンデバー号によるジェ
ド大学の特別自費生となったが、ここも26人の首相を輩出した超エリート校
ームズ・クックの第一回南太平洋航海
エリートを輩出する名門中の名門校である。17歳でバンクスはオックスフォー で、比較的最近の首相だけでもマーガレット・サッチャーやトニー・ブレア、デ ーヴィッド・キャメロンという、そうそうたる卒業生が揃っている。
に参加し、1769年にはタヒチを訪れた
しかしバンクスは、ある学問分野に対し生涯衰えることのない強い情熱を持って
バンクスの研究班は、ポリネシアの島
を勉強することだった。しかし、オックスフォードでは博物学の授業が少なかっ
々の動植物相に関する膨大な資料を持
おり、このために学校の講義にはほとんど出席しなかった。彼の情熱は、博物学 たので、バンクスは私費を使ってケンブリッジ大学の植物学者イズラエル・ライ オンズから個人講義を受けることにした。
ち帰り、博物学に多くの知見をもたら
1761年、バンクスが18歳の時に父ウィリアムが42歳の若さで急逝。バンクスは
しました。この航海でバンクスが収集
で年収6000ポンドに相当する巨額の収入を得ることになる。父の死後、バンク
その3年後、21歳になると同時に複数の広大な不動産資産を相続し、当時の価値
した標本は、貴重な学術遺産として今
スは学位を取らないままにオックスフォードを退学してしまう。ただし、オック
日も活用されています。今号では、こ
るのは当時ではあたり前のことだった。
の傑出した博物学者ジョセフ・バンク
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まれた。一人息子のバンクスは、13歳で名門イートン・カレッジに入学する。
スフォード在籍者でいわゆる上流階級の子弟の場合、学位を取らないまま退学す ロンドンに戻ったバンクスは大英博物館の自然史コレクションを熱心に研究し、 司書補のダニエル・ソランダーと交誼を結んで一生友情を保つことになる。23
スについてご紹介します。
歳の若さで、バンクスは古物研究会と格式高い王立協会の会員になった。1660
ローランス=アレキサンダー・リュズィノフ
ン王立協会」といい、フランスの科学アカデミーに相当する英国の機関である。
年に創設された王立協会は正式名を「自然に関する知識を推進するためのロンド
私費を出して
1766年4月から1767年1月にかけて、バンクスは英国軍艦ニジェール号 によるニューファンドランド・ラブラドール州への旅に定員外の博物学 者として参加した。 その後、金星の動きを観察する目的でエンデバー号による太平洋航海の 準備が進んでいることを知ったバンクスは、博物学者がチームを組んで この航海に同行したらどれほど多くの成果が得られるかということをす ぐに考えた。そこで、若干25歳のバンクスは、ジェームズ・クックの探 検航海に私費で1万ポンドもの大枚をはたくことを決心する。英王室はク ックの要請に答えてすでに5,394ポンドの追加費用をエンデバー号の修理 費として出していたので、研究設備や追加の食料、博物学者チームの必 需品など、船の修理以外の費用の殆どをバンクスが支払った。エンデバ ー号自体の購入費が2,840ポンドだったことを考えると、バンクスが負担 した費用は今日では考えられないような膨大な金額である。バンクスが 出した費用をトータルすると、今日の貨幣価値で数百万ポンドに相当す る大金になるだろう。
植物標本3万種を収集
バンクスは、エンデバー号の航海のために優秀な研究者を集めた。スウ ェーデン人博物学者ダニエル・ソランダーは、カール・リンネの教え子 のうち最も優秀な学生のひとりで、師のカール・リンネは生物分類を体 系化した功績で当時最も権威を持つ科学者のひとりだった。リンネが確 立した分類方法によって、あらゆる動植物を属と種に分類することがで きるようになったのだ。ヘルマン・ディートリッヒ・スペーリングはフ ィンランドの博物学者で、バンクスはスペーリングを記録係兼博物学者 補および個人秘書として指名した。この他に2人の画家、シドニー・パー キンソンとアレキサンダー・ブッチャンもバンクスの研究班に参加して エンデバー号に乗り組んだ。 ただし、タヒチに到着したバンクスは、タヒチ女性に対し植物への情熱 に勝るとも劣らない関心を示している。この航海の後、タヒチについて バンクスは「タヒチでの主な活動は恋愛であり、タヒチ女性たちの身体 と心は最大の完成度を持って形成されている」と語っている。 航海を終えてエンデバー号とともにイギリスに帰還したバンクスの研究 班は、約3万種もの植物標本を持ち帰った。標本には110種類の新しい属 が記録されており、この中には1400種もの新種と動物標本約100種を含 んでいる。画家のパーキンソンとブッチャンはふたりとも航海中に死亡 したが、パーキンソンは280点もの植物画と900点を超えるスケッチとい う膨大な量の絵を残した。中でも、それまでヨーロッパ人が見たことの なかったカンガルーを初めて描いた画家がパーキンソンである。バンク スが、サーフィンを初めて紹介したヨーロッパ人として歴史に残る人物 であることも、特筆すべきだろう。 帰国したバンクスは、時の人として一躍ロンドンの有名人になる。バン クスから太平洋航海の話を聞いたり、彼のポリネシアン・タトゥーを見 せてもらうために、あちこちから招待が引きも切らない状態だった。ま た、バンクス自身も「木曜朝食会」を催してロンドンの有名人たちを招 いている。バンクスは、自分の収集をさらに充実拡大していくだけでな く、色々な科学研究プロジェクトにも財政支援をする。こうして、エン デバー号の航海はクックの旅というよりもバンクスとソランダーの旅と して知られるようになってしまった。しかし、クックの第2回太平洋航海 後には、人々の見方が早急に変わってくる。
王立協会会長
クックの第2回太平洋航海にも当然参加するつもりだったバンクスは、航 海の準備に当たり、自分とその取り巻きのグループのためにあまりにも 多くの要求をしたために、海軍側から拒否されてしまう。この侮辱的な 出来事から立ち直るには、かなりの時間が必要だった。しかし、クック がこの航海からイギリスに帰還した時には、航海中に収集された多数の 動植物標本がバンクスに委ねられた。また、バンクスも国外の珍しい品 々をイギリスに送るための手配をした。
バンクスは1778年に35歳で王立協会の会長に選出され、1820年に亡く なるまで会長職を続けた。バンクスは、植物資源、つまりイギリス以外 の国に導入栽培して商業的な価値を持つような植物に興味を持つように なる。また、ロンドンの王立植物園キューガーデンの園長として多くの 植物学者を外国に派遣し、彼らは新しい植物を発見して植物園のコレク ションを充実させた。バンクスは1781年に準男爵の称号を得てイギリス 貴族の一員となり、1795年にはバス勲章を授与されてナイト・コマンダ ーの位勲を得ている。
バウンティ号の探検航海への関与
タヒチへ航海した英国軍艦バウンティ号の指揮官としてウィリアム・ブ ライ船長を推薦したのも、バンクスである。この航海の目的は、アンテ ィル諸島の黒人奴隷の主食を賄うために、現地に植えるパンの木の種を 持ち帰ることであった。 バンクスは、アメリカ独立戦争やフランス革命、ナポレオンによる戦争 などの戦時中においても、多数の英国学術研究プロジェクトの監督を続 けた。戦時中という難しい時期にもバンクスは海外の友人たちと文通を 続け、イギリス王ジョージ3世やアメリカ独立の父ベンジャミン・フラン クリンとの友情を守り続けた。 英仏戦争中には、バンクスはフランス人博物学者のオーストラリア行き を助けている。しかし、天文学や気球、探検などに関する研究において は、イギリス人の面子をかけてフランスを追い抜こうとした。 バンクスは、イギリスと科学界に相反する財産を残している。バンクス は、アフリカに広大な植民地を夢見ていた。奴隷制度の反対論者だった が、これは倫理的な理由からではなく、経済的な理由のためだった。バ ンクスにとって、科学というものは実利を伴うものであり、大英帝国の 目標実現に役立つものでなければならなかったのだ。バンクスは王室寄 りの人物と考えられていた。しかし、1790年代のイギリスでは、人々 は王政による厳格な政治で抑圧が増える一方だと感じており、バンク スは、王権に近いことが自分の評判を落としていることに気が付いてい た。なにしろ、在職期間最長の王立協会会長なのだ。バンクスは亡くな る1ヶ月前に辞表を提出したが、彼の長年の功績を重んじる協会は全員 一致で辞表の受理を拒否した。しかし、バンクスを頂点に据えた王立協 会は、学術上の能力や研究結果よりも富や影響力のある会員を優遇す るという批判も寄せられていた。金持ちは必ずしも優秀な研究者では ないが、入会金の支払い能力はあるのだ・・・。ジョゼフ・バンクス は、1820年6月19日に77歳で生涯を終えた。 61
Reconstitution actuelle des grandes pirogues de voyage utilisées par les Polynésiens à l’époque pré européenne A modern reconstitution of traditional large travel canoes used by the Polynesians in pre European period.
© D. Hazama
パズルに欠けていたピースをバンクスが持ってくると・・・ アメリカ大陸発見者はポリネシア人だった!?
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1769年、クック船長の太平洋航海に同行したバンクスは、3万点を超え
交流が確かにあったということになる。しかし、ではなぜポリネシア人
る植物標本を収集した。この膨大な量の標本は、標本集として分類整理
が移動して、逆方向の南米人の移動はなかったのか?このことについて
されて大事に保存され、今日においても貴重な研究資料として活用され
は、ポリネシア人が南米のインディオよりはるかに航海術に優れていた
ている。そしてごく最近、バンクスの残した標本のおかげで太平洋地域
ことが分かっている。紀元1000年頃に人々が双胴のピローグ(カヌー)
の歴史上に大きな前進が見られた。なんと、1492年にクリストファー・
でポリネシアの島々に渡り、住み着いていったことはすでに証明された
コロンブスがヨーロッパからアメリカ大陸に到来する数百年も前に、ポ
事実である。つまり、アメリカ大陸発見者はポリネシア人という仮説の
リネシア人はすでにアメリカ大陸を訪れていたという説である。
確信性は、さらに高まる。
すべては・・・サツマイモから始まった。食べておいしいサツマイモ
しかし、この仮説には科学的な証明が必要であり、そこでバンクスの残
は、前述のリンネが確立した分類法による学名をIpomoea
した標本の重要性が浮かび上がってくる。
batatasとい
い、ポリネシアの島々や南米に多く見られる根茎野菜である。
南米熱帯地域とオセアニアのサツマイモに関する大規模な遺伝学調査
16世紀になってポリネシアの島々にやって来た最初のヨーロッパ人たち
が、フランス人研究者キャロリーヌ・ルイエによって行われた。この調
は(1595年にマルケサス諸島に着いたスペイン人メンダーニャ、1606
査では、現存種の植物だけでなく、ロンドン自然史博物館に保存されて
年にツアモツ諸島を訪れたポルトガル人キロス)、島にサツマイモがあ
いるバンクスの植物標本も研究対象とされた。バンクスが収集した植物
ったことを証明している。さらに確実な情報として、ハワイとクック諸
標本には、いわば100%純粋なポリネシアの遺伝学的遺産を保存するも
島、ニュージーランドで実施された考古学調査によって、紀元1000年
のとして、測り知れない重要性がある。というのは、バンクスが標本収
~1400年の間にこの地方でサツマイモが栽培されていたことが証明され
集した後には、ヨーロッパ人がカリブ海沿岸やメキシコからサツマイモ
ている。では、サツマイモはどうやって太平洋を横断したのだろうか?
をポリネシアに持ち込んだために色々な品種が混ざってしまい、もつれ
この疑問は、研究者たちの大きな課題だった。
合った糸のようにややこしいことになっているのだ。そして、もつれた
最も支持されていた説は、太平洋地域にヨーロッパ人が到来するずっと
糸を解くカギを握るのが、バンクスの標本なのである。研究事業の主体
前に、ポリネシア人が南米大陸までたどり着き、また戻って来ていたと
であるフランス国立科学研究センター(CNRS)の説明は、次のようなも
いうものだ。数千kmもの長い旅の際に、サツマイモを持って帰ったので
のだ。「18世紀の植物標本の分析結果が証明しているように、クマラは
はないかという推測である。別の重要な証拠は、ポリネシアではサツマ
まちがいなくポリネシアのサツマイモの祖先である。この結論は決定的
イモがクマラ(kumara)と呼ばれることである。クマラという言葉は、
で、疑問の余地のないものである」
なんと、ペルーやエクアドルの原住民の言語であるケチュア語でサツマ
この発見は、バンクスの研究が今も有用であることを示すすばらしい立
イモのことなのだ。この一致は、つまり、ポリネシア人が定期的にアメ
証例であり、オセアニアと太平洋地域の大いなる謎のひとつを解明に導
リカ大陸を訪れていて、ポリネシアと南米の間、それぞれの住民の間に
くものである。
TEVA IMPORT • テバ・インポート
TATAU, UNE MARQUE DANS LE VENT FUN ET LOCALES, LES DEUX BOUTIQUES TEVA IMPORT DE PAPEETE SE SONT SPÉCIALISÉES DANS LA VENTE D’UNE GAMME « TEXTILE » QUI FAIT LA PART BELLE À UN GRAPHISME INSPIRÉ DU TATOUAGE TRADITIONNEL POLYNÉSIEN. MAIS ELLES SONT AUSSI OUVERTES AUX INFLUENCES VENUES D’AILLEURS, NOTAMMENT DES USA, EN REPRÉSENTANT PLUSIEURS MARQUES INTERNATIONALES LIÉES AUX SPORTS EXTRÊMES ET À LA GLISSE. C’EST DE CE MÉTISSAGE CRÉATIF QU’EST NÉE LA MARQUE TATAU, QUI Y EST PROPOSÉE EN EXCLUSIVITÉ.
タヒチの流行ブランド、 タタウ Tatau パペーテにあるテバ・インポートの2つのブティックは、トレンディでローカル色にあふれた楽しい お店だ。伝統的なポリネシアン・タトゥーにインスピレーションを得たデザインを多く取り入れたア パレル製品の専門店だが 、アメリカを始めとする外国のスタイルにも敏感で、エクストリームスポー ツやサーフィンなどのボード系スポーツの国際ブランドも取り扱っている。この両方のトレンドをブ レンドして生まれたクリエイティブなブランド「タタウ」は、テバ・インポートのお店だけにしか置 いていない。
Tatau: a trendy brand name FUN AND LOCAL BOTH OF PAPEETE’S TEVA IMPORT SHOPS ARE SPECIALIZED IN SELLING A RANGE OF «TEXTILE» PRODUCTS, MOSTLY WITH GRAPHICS INSPIRED BY TRADITIONAL POLYNESIAN TATTOOS. BUT THEY ARE ALSO OPEN TO INFLUENCES FROM OTHER REGIONS, INCLUDING THE USA, AND REPRESENT SEVERAL INTERNATIONAL BRANDS RELATED TO EXTREME AND WATER SPORTS. IT IS FROM THIS CREATIVE BLEND THAT THE BRAND TATAU WAS BORN, WHICH IS OFFERED THERE IN EXCLUSIVITY.
Agenda Sport
Artisanat
Crafts
Danse Dance
Evènement Event
Du 1 au 8 avril April 1st to 8
© asp
Rangiroa Pro Junior 2013
L’atoll de Rangiroa verra converger les meilleurs surfeurs juniors du monde dans le cadre de cette compétition comptant pour le circuit international professionnel « ASP Junior ». Lors de cette 3ème édition, les jeunes athlètes se confronteront sur la très belle vague déferlant à l’entrée océanique de la passe d’Avatoru. Un «spot» qui est parmi les plus réputés de toute la Polynésie française pour la perfection de sa vague mais aussi sa difficulté. Le spectacle sportif sera donc de toute beauté ! Rangiroa Pro Junior 2013 : The Rangiroa atoll will see a gathering of the best junior surfers in the world in this competition counting for the International «ASP Junior» professional circuit. In this third edition, the young athletes will compete on the beautiful waves breaking on the Avatoru Pass opening on the ocean. A surfing spot, which is among the most famous in all of French Polynesia for its perfect waves, but also for its difficulty. This sporting event promises to be awesome! Tuamotu – Rangiroa • Renseignements / Information : www.surf.pf
Jusqu’au 11 mai Until May 11
Exposition : « 1,2,3. Cook »
Vendredi 19 et samedi 20 avril Friday April 19 and Saturday April 20
spectacle «The Beatles» Pour la première fois à Tahiti, les 50 musiciens du grand orchestre symphonique du Conservatoire, dirigé par Frédéric Rossoni, interpréteront 25 titres du plus grand groupe pop que le monde ait connu, The Beatles ! L’orchestre accompagnera les plus belles voix de la scène locale : Andy Tupaia, Teiva LC, John Menezes, Brandscombe, ainsi que Guillaume Matarere et Vaitiare Chargueraud… De l’émotion en perspective. Concert-Show “The Beatles” :For the first time in Tahiti, the 50 musicians of the great Conservatory Symphony Orchestra, directed by Frédéric Rossoni, will interpret 25 titles of the greatest pop group the world has ever known, The Beatles! The orchestra will accompany the greatest voices of the local scene: Andy Tupaia, Teiva LC, John Menezes, Brandscombe as well as William Matarere and Vaitiare Charguéraud etc. An emotional event to look for. Tahiti – Papeete - Grand Théâtre de la Maison de la Culture Information : + 689 50 14 14 – www.conservatoire.pf
Exhibition: “1,2,3. Cook”: Conceived as a historical fresca highlighting James Cook, a man who was probably the greatest English explorer, the exhibition presents some forty original prints of the eighteenth century, Oceanic objects from the late 19th century in connection with Cook’s writing, among which the stool of May, the famous character who accompanied Cook on one of his expeditions. Visitors can follow in the footsteps of the Captain throughout the South Seas with an elaborated display based on the map of the Pacific. Tahiti – Punaauia - Musée de Tahiti et des Îles • Information : www.museetahiti.pf
6 avril © tahiti tourisme - Gregoire Le Bacon
6 April
Raid Vanira Cette course nature de 15km en montagne se dispute à Tahaa (Îles-Sous-Le-Vent), et associe sport, nature et culture. Le Raid Vanira permet aux équipes de coureurs de découvrir la magnifique vallée de Faaha, berceau du légendaire Hiro, ainsi que de somptueux points de vue. Raid Vanira, 5th Edition : This 15km mountain race through nature will take place in Tahaa (Leeward Islands), and combines sports, nature and culture. The Raid Vanira lets teams of runners discover the beautiful valley of Faaha, birthplace of the legendary Hiro as well as sumptuous vista points.
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Tahaa - archipel des Îles-Sous-Le-Vent / Tahaa – Leeward Islands Renseignements / Information : AS Tahaa Vanira - + 689 78 23 41- bennett.jack@mail.pf
© DR
Conçue comme une fresque historique présentant celui qui fut probablement le plus grand explorateur anglais, James Cook, l’exposition présentera une quarantaine de gravures originales du XVIIIe siècle, des objets océaniens de la fin du 19ème siècle en lien avec les récits de Cook, dont le tabouret de Mai, célèbre personnage ayant accompagné Cook lors d’une de ses expéditions. Les visiteurs pourront suivre les traces du capitaine dans les mers du Sud grâce à une mise en scène élaborée à partir de la carte du Pacifique.
24 avril / June 15 Concert : Aotea Youth Symphony Orchestra
L’orchestre de Nouvelle-Zélande, dirigé par Paul Harrop et comptant 40 jeunes musiciens âgés de 12 à 25 ans, se produira gratuitement en fin de d’après-midi à l’ancienne présidence du Pays dans un répertoire traditionnel, classique et sacré. Ce sera l’occasion d’un bel échange culturel avec les chefs d’orchestre, professeurs et jeunes musiciens du Conservatoire, soutenant un projet qui est une première dans l’univers de la musique classique océanienne. Concert: Aotea Youth Symphony Orchestra : The New Zealand orchestra, led by Paul Harrop and with 40 young musicians aged 12 to 25, will perform for free at the end of the afternoon in the country’s former presidential palace, with a traditional, classical and sacred repertoire. This will be a great opportunity for cultural exchanges with the conductors, the teachers and the young Conservatory musicians supporting a project which is a first in the world of Oceanian classical music. Tahiti – Papeete - ancienne présidence (avenue Pouvanaa a Oopa) / Former Presidential Palace (Pouvanaa a Oopa Avenue) Information : + 689 50 14 14 – www.conservatoire.pf
Bonnes Adresses
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Danse
Artisanat
Crafts
Dance
Evènement Event
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Sport
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4 et 5 mai May 4 and 5
Du 9 au 26 mai
Taps Junior Surfing
May 9 to 26
Taapuna Master Surfing Cette compétition de surf, bodyboard et paddle est un rendez-vous incontournable ! L’événement est attendu par l’élite locale du surf ainsi que par tous les passionnés de la glisse. Des bateaux font la navette depuis le rivage étant donné que le spot est uniquement accessible par la mer. Les visiteurs sont particulièrement les bienvenus pour assister à ce spectacle des plus impressionnant puisque l’on peut voir de très près les surfeurs. Taapuna Master Surfing : This surfing and paddle-board competition should not be missed! The event is awaited by the local surfing elite, as well as all lovers of water sports. Boats will shuttle from the shore as the spot is only accessible by sea. Visitors are especially welcome to attend this most impressive spectacle, since they can get very close to the surfers.
10ème édition de cette compétition de surf pour les juniors qui déroule sur la superbe vague de la passe de Taapuna, à Punaauia. Les meilleurs espoirs polynésiens du surf s’affronteront dans les vagues tubulaires de la côte ouest de Tahiti. Taps Junior Surfing : 10th Edition of this surfing competition for juniors held on the beautiful wave of the Taapuna pass in Punaauia. The best hopes in Polynesian surfing will compete in the tubular waves on the west coast of Tahiti. Tahiti - Punaauia - Taapuna Information : + 689 78 60 87
Tahiti - Punaauia - Taapuna • Renseignements / Information : + 689 78 60 87
Du 6 au 15 mai 15ème salon du Tifaifai Une vingtaine d’artisans présenteront leur savoir-faire, leur dextérité et leur passion pour la confection de ces œuvres de patience que sont les tifaifai. Un enthousiasme qui sera récompensé par la remise des prix du concours du plus beau tifaifai. 15ème Tifaifai Salon : Some twenty artisans will present their know-how, their skills and their passion in the making these works of patience that are tifaifai. An enthusiasm, which will be rewarded with the prize in the contest of the most beautiful tifaifai.. Tahiti - Papeete - Mairie de Papeete • Information :+ 689 415 700 – www.ville-papeete.pf
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A partir du 20 mai Starting May 20
Festivités des Pléiades Matari’i i raro
Du 7 au 12 mai May 7 to 12
Tahiti Pearl Regatta 10 édition
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May 6 to 15
ème
Organisée aux îles Sous-le-Vent par des amoureux de la voile, la Tahiti Pearl Regatta est un événement polynésien alliant régates, voiles et pirogues, rencontres... Un équilibre idéal entre compétition sportive et découverte festive, au sein d’îles magnifiques : Raiatea, Tahaa et Bora Bora. Ouverte à tous types de bateaux, de toutes nationalités, la course allie des étapes en haute mer et des étapes sur le lagon.
Comme on célèbre l’arrivée des Pléiades en novembre chaque année, on célèbre leur départ également : en mai, c’est la fin du cycle d’abondance, le début de l’hiver austral, l’entrée dans le temps des restrictions où la terre donne peu. L’association culturelle Haururu organise à cette occasion différentes cérémonies à l’Embouchure de la Papenoo ainsi que dans la vallée de la Maroto.
Tahiti Pearl Regatta – 10th Edition : Organized in the Leeward Islands by sailing fans, the Tahiti Pearl Regatta is a Polynesian event that combines regattas, sailing and canoes; a great encounter. An ideal balance between competition sports and festive discoveries, within beautiful islands: Raiatea, Tahaa and Bora Bora. Open to all types of boats, of all nationalities, the race combines high seas stages and stages inside the lagoon.
The Pleiades Festivities – Matari’i i raro : As we celebrate each year the arrival of the Pleiades in November, we also celebrate their departure in May. This is the end of the cycle of abundance, the beginning of the austral winter, the beginning of the time of restrictions where the earth does not produce as much. On this occasion, the Cultural Haururu Association organizes various ceremonies at the mouth of the Papenoo River and in the Maroto valley.
Iles Sous-Le-Vent - Raiatea, Tahaa et Bora Bora / Leeward Islands - Raiatea, Tahaa and Bora Bora • Information : + 689 79 54 44 - www.tahitipearlregatta.org.pf
Tahiti – Papenoo - Information : + 689 79 83 83 haururu.farefenua@mail.pf
Bonnes Adresses
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Sport
Artisanat
Crafts
Danse Dance
Evènement Event
Nuit des musées
Night of the Museums : Discover the puzzles, tiki and other Polynesian objects and ornaments at the 2nd Edition in Polynesia of this popular event, which opens the museums’ doors for free to the greatest number of people. This one-night event will be held until 8 pm, with a program of various entertainment (storytelling, guided tours, etc.). Tahiti – Punaauia - Musée de Tahiti et des Îles • Information : www.museetahiti.pf
23-24 et 25 mai May 23-24 and 25
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Tahiti Nui Va’a Cette course de pirogues polynésiennes, ou va’a, réunit les meilleurs athlètes de cette discipline pour un tour complet de l’île de Tahiti, soit un parcours de 166 Km. Ce qui en fait la plus longue course de va’a du monde ! Les compétiteurs, en va’a ono (équipage de six rameurs) s’affrontent sur trois grandes étapes : Mahina-Vairao (23 mai), Vairao – Tautira (24 mai) et Tautira –Mahina (25 mai). Plus de 700 athlètes participent à cette épreuve qui représente pour le public, une très belle occasion pour découvrir le va’a, ce sport roi de Tahiti, mais également les superbes paysages de l’île de Tahiti, décors naturels de cette compétition. L’étape Vairao-Tautira est, sans doute, la plus spectaculaire avec le tour de la Presqu’île de Tahiti et ses paysages préservés. L’ambiance est celle des grandes compétitions et sur l’eau des dizaines de bateaux transportent les supporters passionnés et les spectateurs. Tahiti Nui Va’a : This Polynesian canoes (or va’a) race brings together the best athletes in this discipline for a complete tour of the island of Tahiti, a distance of 166 km. This makes it the longest va’a race in the world! Competitors in va’a ono (crew of six rowers) compete on three main stages: Mahina-Vairao (May 23), Vairao - Tautira (May 24) and Tautira-Mahina (May 25). More than 700 athletes will participate in this event, which, for the public, is a great opportunity to discover the va’a, Tahiti’s King of Sports, but also the stunning scenery of the island of Tahiti, the natural backdrop of this competition. The Vairao Tautira stage is, without doubt, the most spectacular tour of Tahiti’s Peninsula and its preserved scenery. The atmosphere is the same one as in major competitions and, on the sea, dozens of boats carry passionate supporters and spectators.
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Renseignements / Information : http://www.tahitinuivaa.com
Du 1 au 9 juin June 1st to 9
Salon des Marquises Cette manifestation artisanale très attendue accueillera une centaine d’exposants venus de toutes les îles de l’archipel marquisien, pour proposer au public leurs plus belles créations, fruits de longs mois de travail. Ces artisans ont su conserver le savoir-faire de leurs aînés et acquis leur dextérité, pour faire évoluer cet artisanat millénaire en adaptant certaines créations aux tendances actuelles. Tapa, pierre, bois, graines, os prennent vie au contact de ces experts. Marquesan Arts & Crafts Show : This highly anticipated arts and crafts event will host a hundred exhibitors from all of the islands of the Marquesan archipelago, offering to the public their most beautiful creations, fruit of many months of work. These artisans have preserved the knowledge of their elders and acquired their dexterity to keep this thousand-year old craft and by adapting some creations to current trends. Tapa, stone, wood, seeds, bones are brought to life in the hands of these experts.
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Tahiti - Pirae - salle Aorai tini hau • Information : + 689 54 54 00 – www.mca.gov.pf
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Découvrez les casse-tête, tiki et autres objets et ornements polynésiens lors de la 2ème édition en Polynésie de cet événement populaire, qui permet d’ouvrir les portes du musée gratuitement au plus grand nombre. Une nocturne sera organisée jusqu’à 20h, avec un programme d’animations (contes, visites guidées, etc.).
Du 30 mai au 8 juin
May 30 to June 8
Heiva des écoles de danse Pour sa 19ème édition, le Heiva des écoles de danse conviera comme à son habitude tous les amateurs de ‘ori tahiti à découvrir le travail de 27 écoles - soit plusieurs milliers de jeunes danseurs - le temps de 6 soirées. Le public aura ainsi l’occasion d’apprécier la diversité et la vitalité de la danse traditionnelle. Dancing Schools Heiva : For its 19th edition, the Dancing Schools Heiva will, as usual, invite all lovers of ori tahiti to discover the work of 27 dancing schools - thousands of young dancers – over 6 evening events. The public will have the opportunity to appreciate the diversity and the vitality of traditional dancing. Tahiti – Papeete - Grand Théâtre de la Maison de la Culture et place To’ata Information : + 689 544 544 – www.maisondelaculture.pf
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18 mai / May 18
Du 6 juin au 28 septembre June 6 to September 28
Exposition : le patrimoine polynésien revisité Cette exposition, organisée par le Centre des Métiers d’Art et le Musée de Tahiti et des îles, propose de revisiter des œuvres conservées au Musée à la lueur de l’art contemporain. Peinture, sculpture, photo, installation, dessin, impression, tout est permis ! Les réalisations sont signées par les élèves et professeurs du Centre des Métiers d’Art. Exhibition: The Polynesian Heritage Revisited : This exhibition, organized by the Centre des Métiers d’Art and the Museum of Tahiti and Her Islands, proposes to revisit the works kept in the Museum in the light of contemporary art. Painting, sculpture, photography, building, drawing, printing, anything goes! The creations are signed by the students and teachers of the Center for Crafts. Tahiti – Punaauia - Musée de Tahiti et des Îles Information : www.museetahiti.pf / www.cma.pf
Bonnes Adresses
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Sport
Danse
Artisanat
Crafts
Dance
Evènement Event
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15 juin June 15
Comme de coutume, le Conservatoire propose au public son grand gala de fin d’année, un magnifique spectacle qui réunit près de 700 artistes issus des arts traditionnels (danse, percussions, etc.) et classiques (orchestres, ensembles). Le métissage culturel dans toute sa splendeur ! Gala of the French Polynesia Art Conservatory : As usual, the Conservatory offers its gala season to the public, a magnificent spectacle which brings together nearly 700 artists from traditional arts (dance, percussion, etc.) and classical (orchestras, ensembles). Cultural blending in all its glory! Tahiti – Papeete – place To’ata Information : + 689 50 14 14 – www.conservatoire.pf
Du 28 au 30 juin
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June 28 to 30
Ce salon exceptionnel est l’occasion de découvrir l’art de la vaniculture et ses dérivés. Sous forme de gousses, poudre, purée, extrait ou encore bijoux, vous pourrez découvrir la vanille dans tous ses états et rencontrer les producteurs de toute la Polynésie. Vanilla Show :This exceptional show is an opportunity to discover the art of “vaniculture” (culture of vanilla) and its derivatives. In the form of pods, powder, puree, extract or jewelry, you will discover vanilla in all of its forms and meet its producers throughout Polynesia. Tahiti – Papeete - Quai des Paquebots Renseignements / Information : www.vanilledetahiti.com
Cette course entre Tahiti et Moorea réunissant voiliers locaux et internationaux venant des quatre coins du monde célèbre le tourisme de plaisance. Un évènement qui est aussi la démonstration de l’accueil légendaire des Polynésiens auprès des équipages en trans-pacifique ou en charter faisant escale à Tahiti. Il permet à tous ces visiteurs, amateurs de voile et d’aventure, de découvrir dans le cadre d’une course à la voile le charme des îles.
Tahiti et Moorea / Information : + 689 28 08 44 - archipelagoes@mail.pf www.tahitipearlregatta.org.pf
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Salon de la Vanille
Tahiti - Moorea Sailing rendez-vous – 9ème édition
Tahiti - Moorea Sailing Rendezvous – 9th Edition : This race between Tahiti and Moorea bringing together local and international sailing boats from around the world celebrates sailing tourism. An event that is also a demonstration of the legendary Polynesian hospitality to the crews sailing either across the Pacific or in charters stopping over in Tahiti. It lets all visitors, sailing and adventure enthusiasts, discover the charm of the islands in the context of a sailing race.
Du 26 juin au 21 juillet June 26 to July 21
Exposition artisanale : Heiva rima’i Le Heiva est la période de festivités qui se déroule traditionnellement en Polynésie durant le mois de juillet. L’occasion de promouvoir les valeurs locales : sports traditionnels, danses, chants, et bien sûr artisanat. Un village artisanal est proposé pendant près d’un mois avec diverses animations et plusieurs centaines d’exposants présentent leurs créations (tifaifai, sacs, chapeaux, bijoux, sculptures, etc.). Arts & Crafts Exhibition: Heiva rima’I : The Heiva is the period of festivities that traditionally takes place in Polynesia during the month of July. It is an opportunity to promote local values: traditional sports, dancing, singing, and of course arts and crafts. A craft village will be featured for nearly a month with various activities, and several hundred exhibitors will present their creations (tifaifai, bags, hats, jewelry, sculptures, etc.). Tahiti – Pirae - salle Aorai Tini Hau • Information : + 689 54 54 00
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Du 11 au 15 juin Du 11 au 15 June
© danee hazama
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Gala du Conservatoire Artistique de Polynésie française
Spécial MAHANA PAE « Mahana Pae i Papeete » est un évènement mensuel organisé pour les visiteurs et la population. L’ensemble des acteurs culturels, touristiques, artistiques, économiques et institutionnels est invité à se rencontrer et à partager avec le public des animations sur des thèmes variés, à travers expositions, projections, démonstrations, dégustations, spectacles de danse, etc. Rendez-vous en journée sur les stands du marché de Papeete, de l’office du tourisme, du parc Bougainville et au quai des voiliers ainsi qu’en soirée sur la place Vai’ete. MAHANA PAE Special : «Mahana Pae i Papeete» is a monthly event organized both for visitors and residents. All cultural, tourist, artistic, economic and institutional actors are invited to meet and to share with the public some events on different themes, through exhibitions, screenings, demonstrations, tastings, dancing shows, etc. Rendezvous during the day around the Papeete central market stalls, the Tourism Office, Bougainville Park and the yachts dock, and in the evening, on Vai’ete Square.
26 avril : Te Tatau – Le Tatouage 24 mai : Arearea i Papeete – Célébrations de Papeete 28 juin : Te Vanira – La Vanille April 26: Te Tatau – Tattooing May 24: Arearea i Papeete – Papeete Celebrations June 28: Te Vanira – The Vanilla
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Monde World
Australie Š michel charleux
Australie red centre
Le monolithe de Uluru, symbole par excellence du bush australien / The Uluru monolith, the best symbol of the Australian bush.
Australie Au centre de l’Australie, cette île continent, s’étendent d’immenses étendues désertiques aux paysages uniques. Là dans ce Red Centre, s’étendant sur des milliers de kilomètre, bat le cœur véritable de l’Australie. Découverte. Texte & photos / text & pictures : michel charleux
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Itinéraire dans le cœur désertique Evoquez l’Australie, et invariablement, on vous répondra Sydney, oubliant que cette ville n’est que la capitale de l’un des 6 états du pays, le New South Wales. Certes, cette jolie mégapole moderne implantée dans un superbe cadre, offre des sites à visiter nombreux et variés. Mais, au risque de choquer ceux qui aiment cette ville, la vraie Australie, n’est pas à Sydney ! Elle est ailleurs, et en particulier dans le profond « Outback », le bush du Red Centre. Rouge comme le sable qui s’est accumulé en longues dunes qui ondulent comme la houle d’un océan minéral, rouge comme les falaises et les rochers des chaînes qui le traversent. Le Red Centre, on ne peut l’oublier, on ne peut que l’aimer avec passion. Certes il y fait chaud, très chaud même, et les températures supérieures à 40°C sont monnaie courante. Mais cette chaleur extrême est sèche, ce qui la rend
bien plus supportable que les chaleurs humides de Darwin. Dans cet univers essentiellement minéral où la vie d’un homme ne pèse pas grand-chose face à l’immensité et aux conditions climatiques extrêmes, même les cailloux qui parsèment certaines zones sont littéralement cuits et brûlés comme lustrés par les grains de sable soulevés par le vent. Mais cet univers abrite aussi la vie : les kurkara, « chêne du désert », en forme de goupillon quand ils sont jeunes et qui, de façon surprenante, deviennent des arbres branchus dès que leurs racines ont trouvé une nappe aquifère. La faune est variée : kangourous, dingos, perroquets multicolores et dromadaires. Appelés « camels » ils sont les descendants d’une introduction au XIXème mais aujourd’hui ensauvagés. Ils sont devenus une vraie « peste » animale.
Australia, itinerary through the desert heart In the middle of Australia, the island continent, are immense lands with unique sceneries. Here in this Red Centre, spread over thousands of kilometers, beats the true heart of Australia. Discover it with us. Mention Australia to someone, and invariably the answer is “Sydney”, while forgetting that this city is the capital of the New South Wales, one of the country’s six states. Admittedly, this beautiful modern metropolis located in superb surroundings offers many and varied sites to visit. But at the risk of offending those who love this city, the real Australia is not Sydney! It is elsewhere and especially, in the deep «Outback», the Red Centre’s bush. Red like the sand which has accumulated in long dunes undulating like the waves of a mineral ocean, red like the cliffs and rocks of the mountain ranges that run across it. We cannot forget the Red Centre, and we can only love it with passion. Of course it is warm there, even very warm, temperatures above 40 ° C (104 deg F) are common. But this extreme heat is dry, which makes it much more bearable than the humid heat of Darwin tow. In this essentially mineral universe, a man’s life does not weigh much against the vastness and extreme weather conditions, even the rocks dotting some areas are literally cooked, burned and polished by the sand blown by the wind. But this world is also home to life: the kurkara «desert oak» brush-shaped when it is young, surprisingly become a branched tree as soon as its roots reach underground water. Fauna is varied: kangaroos, dingos, colorful parrots and dromedaries. Called “camels”, these are the descendants
of animals introduced in the 19th century, and which today are back to the wild. They are a real animal pest. Their population is estimated at more than one million. Other dwellers in this area are redoubtable snakes, which through almost perfect mimicry, like to merge with their environment. This calls for extreme precaution when you venture into the red sands where you may wish to lay down or roll in them to enjoy their beauty. Many of these reptiles are mortal! Less pleasant, Australian flies are so numerous that many tourists get tired of waving their hands to chase them, hence the famous «Australian Salute», and prefer to cover their head with a fine net. Amateurs of pristine beauty will enjoy the colors bursting under the scorching sun. Through a necessary polarizing filter, the red sand contrasts beautifully with the immaculate blue sky where a few small white and cottony clouds are aptly positioned for the photographer’s delight. While the Red Centre is particularly dry, it can also experience heavy rains, which cause floods in the creeks, these floods runs down every thalweg with no regard for the roads. On their way, motorists will encounter many «floodway» signs, but after these rains, the landscape transforms itself. From the red sands, whose color is now heightened, arise millions of colorful flowers, the hidden life is reborn and explodes in an exuberant color palette.
Lors des fortes chaleurs, par sécurité, Uluru et Kata Tjuta sont fermées aux visiteurs / During heat waves, for safety, Uluru and Kata Tjuta are closed to visitors.
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Australie red centre
Le site de Kata Tjuta. Au premier plan, les fameux «oak tree» ou «kurkara» en langue Pitjantjatjara dont la forme évolue suivant la maturité. The site of Kata Tjuta. In the foreground, the famous «oak tree» or «kurkara» in Pitjantjatjara language. The form changes whose form changes depending the maturity.
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Leur population est estimée à plus de un million d’individus. Autres habitants de ce lieu, de redoutables serpents qui, par mimétisme quasi parfait, aiment à se confondre avec leur milieu. Ce qui invite à la plus extrême prudence dès que l’on s’aventure dans les sables rouges sur lesquels on rêve de s’étendre et de se rouler tant ils sont beaux. Beaucoup de ces reptiles sont mortels... Moins plaisantes, les mouches australiennes sont tellement nombreuses que beaucoup de touristes lassés d’agiter leur main pour les chasser, le fameux « salut australien », préfèrent s’encapuchonner la tête dans une fine moustiquaire. Les amateurs de beauté primitive pure se régaleront des couleurs qui éclatent sous le soleil brûlant. A travers un nécessaire filtre polarisant, le rouge du sable contraste superbement avec le ciel d’un bleu immaculé dans lequel flottent quelques petits nuages bien blancs et cotonneux placés fort à propos pour le plus grand plaisir du photographe. Si le Red Centre est particulièrement sec, il peut aussi être le témoin de pluies abondantes qui occasionnent la crue des creeks, les « floods » qui empruntent les moindres thalwegs sans se soucier des routes. Sur leur chemin, les automobilistes rencontreront de nombreux panneaux « floodway ». Mais, après ces pluies, le paysage se métamorphose. Des sables rouges dont la couleur est avivée, surgissent des millions de fleurs multicolores, la vie cachée renaît et explose, exubérante dans une palette colorée. Mais cette superbe et sauvage partie de l’île-continent se mérite. Il faut, soit prendre l’avion durant plusieurs heures, soit conduire sur des milliers de kilomètres dans des régions arides et désertiques, où les fermes, pubs ou autres stations, seuls témoins d’une activité humaine sont le plus souvent distants de plusieurs centaines de kilomètres
au milieu d’immensités vides. Gare à la panne ! Mieux vaut avoir un véhicule en excellent état pour ce qui tient d’une véritable aventure car la moindre panne peut être lourde de conséquences... surtout sur les pistes encore non bitumées où les voitures sont rares.
Alice Springs, capitale de l’Outback, Après l’exploration de la partie centrale de l’Australie rendue difficile du fait d’un environnement particulièrement ingrat et inhospitalier, les colons australiens installèrent, un télégraphe et une voie de chemin de fer. Perdue au milieu d’un immense désert aride, Alice Springs, fut d’abord, 140 ans auparavant, un simple mais vital relais télégraphique avant de devenir une station pour le GHAN, un train mythique. Les colons mirent plusieurs décennies pour en construire les voies depuis Adelaïde jusqu’à Darwin. La voie, commencée en 1877, parvint à Alice Springs en 1927 et à Darwin en... 2004 ! Abritée derrière la chaîne montagneuse des MacDonnell Ranges, traversée par le lit le plus souvent à sec de la Todd River, Alice Springs est aujourd’hui avec ses quelques 26 000 habitants la « capitale » du Red Centre. Pour ceux dont l’univers quotidien est le bush, elle a une importance vitale. Elle est, en effet, la base des « Royal Flying Doctors », ces médecins qui interviennent avec leur avion dans les stations d’élevage isolées ou les communautés aborigènes éparpillées sur une zone vaste de quelques 2,5 millions de kilomètres carrés. C’est aussi depuis Alice Springs que les professeurs de la « School of the Air » dialoguent en direct par radio, et aujourd’hui webcam et Internet avec leurs petits élèves qui résident dans les fermes isolées.
But you have to deserve this superb and wild part of this island-continent. You have to either take a plane and fly for several hours, or drive through thousands of kilometers in arid and desert land, where farms, pubs and other gas stations, which are the only witnesses of human activity, are often separated by hundreds of kilometers amidst empty immensities. Watch for mechanical breakdowns! It is better to have a vehicle in excellent condition as this is a real adventure and slightest problem can have serious consequences, especially on the unpaved roads where cars are rare.
Alice Springs, Capital of the Outback, After exploring the central part of Australia, which was made difficult because of a particularly unpleasant and inhospitable environment, the Australian settlers installed a telegraph line and railroad tracks. Lost in the middle of a vast and arid desert,
Alice Springs, was at first, 140 years ago, a simple but vital telegraph relay, before becoming a station for the mythical GHAN train. It took the settlers several decades to build the railroad from Adelaide to Darwin. The railroad, which was started in 1877, reached Alice Springs in 1927 and Darwin in… 2004! Sheltered behind the MacDonnell mountains range, crossed by the usually dry bed of the Todd River, Alice Springs is today, with some 26,000 inhabitants, the «capital» of the Red Centre. For those whose everyday world is the bush, it is of vital importance. It is, indeed, the base of the «Royal Flying Doctors”, these doctors who fly with their aircraft to isolated or remote cattle breeding stations, where Aboriginal communities are scattered over a vast area of some 2.5 million square kilometers. It is also from Alice Springs that teachers of the «School of the Air» interact on live radio, and today with Internet webcams, with their young students who reside in isolated farms. A classroom twice as large as France.
People come from hundreds of miles to get supplies in Alice Springs. With streets at right angles, the small town features all the business activities for a huge desert region. It attracts many Aborigines who come to buy food or sell their crafts, as Alice Springs is the world capital of Aboriginal art. Thus its Pedestrian zone houses many galleries blending art and craftsmanship: woven Spinifex baskets, small sculptures, didgeridoos, but especially those famous paintings that have made the reputation of the Aboriginal world for only forty years. Alice Springs is also the prerequisite to reach the large Aboriginal and natural sites of the Red Centre. “Nearby”, are the cliffs and gorges of the MacDonnell Range: to the east, Emily Gap, Trephina Gore, etc., to the west, Stanley Chiasm, Simpsons Gap, etc., pools of fresh water, high red walls, white sand etc., a universe that requires time to be able to fully appreciate it. Further, much further, it is Uluru, Kata Tjuta and Kings Canyon whose mere mention is enough to arouse curiosity.
Le fameux «spinifex» / Le fameux «spinifex»
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Australie red centre
Kings Canyon
Une salle de classe grande comme deux fois la France. On vient de plusieurs centaines de kilomètres à la ronde se ravitailler à Alice Springs. Avec ses rues à angle droit, la petite bourgade regroupe les activités commerciales pour une gigantesque région désertique. Elle attire de nombreux aborigènes qui viennent s’y ravitailler ou vendre leurs œuvres. Car Alice Springs est la capitale mondiale de l’art aborigène. Sa zone piétonne abrite du reste de nombreuses galeries où se mélangent artisanat et art: paniers en Spinifex tressés, petites sculptures, didjeridoos, mais surtout ces fameuses peintures qui ont fait la renommée du monde aborigène depuis seulement une quarantaine d’années. Alice Springs c’est aussi le passage obligé pour atteindre les grands sites aborigènes et naturels du Red Centre. A « proximité », ce sont ces fractures et les gorges dans la MacDonnell Range : à l’est, Emily Gap, Trephina Gore,...à l’ouest, Stanley Chiasm, Simpsons Gap,... vasques d’eau fraîche, hautes parois rouge brique, sable blanc,...un univers qui demande du temps pour pouvoir l’apprécier. Plus loin, beaucoup plus loin, ce sont Uluru, Kata Tjuta et Kings Canyon dont la seule évocation fait suffit à éveiller la curiosité....
De Alice Springs à Uluru et Kata Tjuta
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Quand bien même se limite-t-on aux axes principaux, se déplacer dans le centre de l’Australie c’est affronter immédiatement de très longues distances. Aujourd’hui, sur les axes principaux, les anciennes pistes infernales ont laissé la place à des « highways » goudronnées, rectilignes sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres . Mais, même sur ces dernières, il est préférable d’avoir un véhicule en parfait état, des réserves d’eau, voire de carburant.
Pour rejoindre le site de Uluru, il faut emprunter successivement la Stuart Highway qui descend vers le sud, puis la Lasseter Highway qui part vers l’Ouest. La première, qui descend d’Alice Springs vers Adelaïde, n’était autrefois qu’une piste difficile, un univers de poussière,... rouge bien évidemment. Pour d’évidentes raisons financières, on n’en goudronna tout d’abord que la partie centrale ce qui obligeait à se déporter sur la zone non goudronnée dès que l’on croisait un autre véhicule. Seuls les road trains ces camions au moteur démesuré tractant derrière eux trois, voire quatre remorques… ne respectaient pas cette règle. Quant à doubler sur une telle route, cela supposait nécessairement de faire du « hors piste » et la poussière aveuglait celui qui était doublé… Aujourd’hui, un large ruban de goudron couvre les deux voies, ce qui facilite la circulation en toutes saisons, lui enlevant du même coup une bonne part de son charme ... et des risques ! Adieu le charme des pistes sablonneuses qui faisaient de chaque déplacement une aventure. Que les Indiana Jones et autres « Crocodile » Dundee en âme se rassurent, le Red Centre offre encore de nombreuses pistes, pour certaines, à peine tracées, toutes plus impossibles les unes que les autres, mais là, il faut impérativement avoir un véhicule 4x4, très bien équipé pour ce genre d’exploration, des réserves d’eau et de vivres,... et des moyens radio pour pouvoir appeler les secours en cas de grave problème. Les ingénieurs australiens n’ont pas eu de difficultés à tracer la route. Hormis quelques « accidents » géologiques qui les ont obligés à prévoir un virage, il leur a suffi d’aller... « tout droit ». Mais bien que la route soit rectiligne et que la circulation soit particulièrement réduite, la vitesse est limitée, le plus souvent à 110km/h, voire 130 sur certains tronçons.
From Alice Springs to Uluru and Kata Tjuta Even if you limit yourself to the main roads, going anywhere in the Centre of Australia requires traveling over very long distances. Today, on the main axis, the old infernal pathways have yielded to paved roads, on straight lines for tens or even hundreds of kilometers. But even on those, it is better to have a car in perfect condition, plus water and fuel supplies. To reach the site of Uluru, you take successively the Stuart Highway, which goes south, then the Lasseter Highway, which heads west. The first one, which goes from Alice Springs to Adelaide was once a difficult pathway, a world of dust, red dust of course. For obvious financial reasons, only the central part was paved, which forced you to drive on the unpaved portion to cross another vehicle. Only those “road trains”, those trucks with huge engines towing three or four trailers do not respect this rule. As to pass someone on such a road, you have to go out of the way and get blinded by dust from the vehicle being passed. Today, a wide ribbon of asphalt covers both lanes, which facilitates traffic in all seasons, at the same time taking away much of its charm and its hazards! Farewell charm of sandy roads that made each trip an adventure. The would-be Indiana Jones and «Crocodile» Dundee should rest assured, the Red Centre still offers many pathways, some barely visible, everyone more impossible than the other, but it is imperative there to have a very well equipped 4x4 vehicle for this kind of exploration, reserves of food and water, and a radio to call for help in case of serious problem.
Australian engineers had no difficulty in plotting the road. Apart from a few geological «accidents» that forced them to plan a few curves. All they have to do is to go “straight ahead». But although the road is straight and traffic very sparse, the speed is most often limited at 110km/h or 130km/h on some sections. This, together with the usual temperatures prevailing in the region, tends to cause some drowsiness. As an Australian friend told me, there is definitely more accidents due to drivers falling asleep than due to speeding. But cameras, radars, aircraft and even the police are present to enforce the rule in an area where you see nobody for hundreds of miles. It is still the domain of «road trains» and you are better off yielding to when they are running at full speed.
Uluru and Kata Tjuta At the end of the Lasseter Highway, like a precious jewel as red as blood, the most famous monolith of Australia, the «Rock» appears in the midst of a world of red sand dunes undulating to infinity. This natural monument, emblematic symbol of the Red Centre, formerly known as Ayers Rock, fortunately regained its Aboriginal name of Uluru. It is a mass of red sandstone carved by erosion, featuring deep grooves guiding waterfalls when it rains, it rises to 348m above the soft ripple of the red sand dunes. It can be seen from far away, but gradually as you approach it, the monster reveals itself and grows to the point of occupying your entire visual field. Discovering this big rock triggers an intense emotion.
Lors du coucher du soleil, Uluru, site sacré aborigène, change de couleurs se parant d’orange lumineux, de rouge sang, de mauve, de brun sombre,…. At sunset, Uluru, the Aboriginal sacred site, changes colors adorning bright orange, blood red, purple, dark brown…
Australie red centre Ce qui, avec les températures habituelles qui règnent dans la région, aurait tendance à engendrer une certaine somnolence. Comme me confiait un ami australien, il y a certainement plus d’accidents dus à des conducteurs qui s’endorment qu’à ceux qui ont une vitesse excessive… Mais caméras, radars, et même avion de la Police sont là pour faire respecter la règle dans une zone où on ne voit personne pendant des centaines de km….. Elle est toujours le domaine des « road trains », à qui il vaut mieux laisser le passage quand ils sont lancés en pleine vitesse.
Uluru et Kata Tjuta Au bout de la Lasseter Highway, tel un précieux joyau rouge sang, le monolithe le plus fameux de l’Australie, the « Rock » émerge au milieu d’un univers de dunes de sable rouge qui ondulent à l’infini. Ce monument naturel, symbole emblématique du Red Centre, autrefois dénommé Ayers Rock, a fort heureusement retrouvé son nom aborigène de Uluru. Il s’agit d’une masse de grès rouge sculptée par l’érosion, montrant de profonds sillons, parcourue de cascades quand il pleut, il s’élève à 348m au-dessus de l’ondulation molle des dunes de sable rouge. On le voit de loin, mais au fur et à mesure que l’on s’en approche, le monstre se révèle, grossit, au point d’occuper tout le champ visuel. Découvrir ce rocher déclenche une intense émotion. Ce monolithe a une signification culturelle pour les aborigènes Pitjantjatjara et Yankunytjatjara qui occupent la région et pour qui il est un site sacré. Aussi, pour respecter ces valeurs traditionnelles, l’ascension du monolithe est-elle aujourd’hui très fortement découragée. A l’aube et au coucher du soleil, suivant les nuages et l’heure du jour, les couleurs de Uluru varient, passant du rouge violacée au brun sombre, de l’or au rouge sang, du pourpre à l’ocre orangé, ...une palette de couleurs qui fait la joie des photographes pour qui un parking spécial a été implanté et qui, chaque fin d’aprèsmidi, se remplit de touristes. A quelques dizaines de kilomètres de là, surgissent les dômes de grès de Kata Tjuta. Autre haut lieu aborigène, des sentiers balisés permettent de se faufiler dans ce « bosquet » de dômes arrondis aussi rouges que l’est Uluru.
Vers Kings Canyon (Watarrka National Park) On ne peut quitter le Red Centre sans faire un détour par Kings Canyon, à un peu plus de 300km au nord de Uluru. Là aussi, l’érosion, a creusé et sculpté les épaisses couches
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de grès rouge en un profond canyon, créant des falaises verticales littéralement polies comme un miroir, hautes de quelques 300m. L’après-midi, les rayons du soleil frappent ces falaises qui s’illuminent d’un rouge sang ou d’un rouge doré improbable. On ne peut renoncer à la randonnée de quelques heures sur le plateau car elle permet de découvrir des spectacles époustouflants. Si vous aimez un monde minéral, brut, grandiose,... il faut venir là. Emportez de l’eau et si vous êtes sujet au vertige, alors, ne vous approchez pas trop du bord de la falaise! Le regard plonge au fond du canyon sur le « Jardin d’Eden », 300m plus bas, une piscine naturelle autour de laquelle des cycas et autres plantes se sont développées en profitant de l’humidité. Pour achever cette grande boucle de plus de 1500km dans l’Outback du Red Centre, et revenir à Alice Springs, les plus « téméraires » s’aventureront sur la Ernest Giles Road. A faire impérativement à condition d’aimer le bush et son environnement et de ne pas être effrayé par la conduite sur piste. Une vraie piste de sable rouge comme elles étaient toutes autrefois. Une centaine de kilomètres entretenus, très roulants, avec un zeste de tôle ondulée, des creeks à sec, sans passage difficile, ce qui permet, bien que ce soit déconseillé, de la prendre avec un véhicule de tourisme,...tant que la saison est sèche. Car en cas de fortes pluies la jolie piste devient un enfer impraticable. Ce raccourci économise pas mal de kilomètres et procure surtout de grandes sensations d’aventure, mais il ne doit pas faire oublier que l‘on est dans le désert, que la circulation est très peu importante et qu’il vaut mieux éviter la panne ou l’accident. Sur le chemin on pourra éventuellement s’arrêter aux Henbury Meteorites craters, formés il y a 3 ou 4000 ans, histoire d’avoir la tête dans les étoiles.....
This monolith has a cultural significance for the Pitjantjatjara and Yankunytjatjara Aborigines, who inhabit the region and, for them, it is a sacred site. Thus, to respect these traditional values, climbing on the monolith it is today strongly discouraged. At dawn and at sunset, depending on the clouds and the time of day, the colors of Uluru vary from purplish red to dark brown, from gold, to blood red, from purple to orange to ocher; a color palette which delights the photographers for whom a special parking lot has been set-up, which is filled with tourists at the end of each afternoon. A few dozen kilometers away, are the sandstone domes of Kata Tjuta. Another Aboriginal high place, marked trails allow you to get into this «grove» of rounded domes as red as Uluru is.
Toward Kings Canyon (Watarrka National Park) One can not leave the Red Centre without making a detour through Kings Canyon, a little more than 300km north of Uluru. There too, erosion has carved and sculpted the thick layers of red sandstone into a deep canyon, creating vertical cliffs literally polished like mirrors, 300m high. In the afternoon, the sun’s rays hit the cliffs, which glow an unlikely blood red or golden red color. You cannot
renounce to hike a few hours on the plateau because it lets you to discover amazing scenery. If you like a mineral, raw, grand world, you have to come here. Bring water and if you are prone to vertigo, do not get too close to the edge of the cliff! Look down the canyon to the «Garden of Eden», 300m below, a natural swimming pool around which cycads and other plants have grown and take advantage of the moisture. To complete this large loop of over 1500km in the Outback of the Red Centre, and return to Alice Springs the more «adventurous» of you will venture on Ernest Giles Road. An absolute must if you love the bush and its environment and you are not afraid of driving on an unpaved pathway. A real red sand path as they all were in the old days. A hundred kilometers of maintained very nice road, with a dash of bumpy areas, dry creeks, without difficult passage, which lets you take it with a regular car, although it is not recommended, as long as it is the dry season. Because in case of heavy rain the pathway becomes an impractical hell. This shortcut saves a lot of kilometers and above all, provides a great feeling of adventure, but you must not forget that you are in the desert, traffic is very sparse and it is better to avoid a mechanical breakdown or an accident. On the way you will eventually stop at Henbury Meteorite Craters formed there 3 or 4,000 years ago, to raise your head to the stars.
“Creek” à sec. Lors des pluies violentes, ils charrient d’énormes masses d’eau permettant à une végétation abondante de se développer alors qu’aux alentours, tout est brûlé par le soleil. / «Creek» dry. During heavy rains, they spoof huge masses of water allowing lush vegetation to grow around the river. Out there, everything is burned by the sun.
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Agenda Du 4 au 24 avril April 4 to 24 Une vingtaine de films français sont séléctionnés pour ce festival qui monte et qui tourne dans toute la Nouvelle-Zélande de février à avril. Les thématiques et genres choisis sont volontairement variés : histoire, culture, drame, et humour afin de donner un large aperçu du cinéma français. Some twenty French films have been selected for this rapidly growing festival, which travels around all of New Zealand from February to April. The chosen themes and genres are intentionally varied: history, culture, drama and humor, in order to give a wide overview of French cinema. Nouvelle-Zélande, Hamilton et Palmerston North • Renseignements : www.frenchfilmfestival.co.nz
20 et 22 avril April 20 and 22
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Black Sabbath en concert
Cultissime groupe de hard rock et du heavy metal, Black Sabbath est en Nouvelle-Zélande après 40 ans d’absence ! Le chanteur Ozzy Osbourne, le bassiste Geezer Butler et le guitariste Tony Iommi font faire un retour fracassant ! Hard Rock and Heavy Metal Cult group, Black Sabbath is back in New Zealand after a 40-year absence! Singer Ozzy Osbourne, bassist Geezer Butler and guitarist Tony Iommi are making a spectacular comeback! Nouvelle-Zélande, Auckland, Vector Arena • Renseignements : www.vectorarena.co.nz
Jusqu’au mois d’août Until August
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Exposition : « Picturing Samoa », photographies de Thomas Andrew
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French Film Festival 2013
Du 9 avril au 14 juillet 9 April to 14 juillet
Exposition:“Philippines, archipel des échanges”
Créant l’événement une nouvelle fois, le musée du Quai Branly à Paris propose une découverte de l’art de cet immense archipel de l’Océan Pacifique composé de 7 000 îles s’étirant sur 1 700 Km. Un lieu qui se distingue par des expressions artistiques variées fruit de sa position géographique, au carrefour des cultures et des civilisations. Une exposition événement car il s’agit bien de la plus importante consacré à cet archipel depuis 20 ans. Plus de 300 objets seront présentés ! A ne pas manquer. Exhibition “Philippines, archipel des échanges” Creating the event once again, the Musée du Quai Branly in Paris offers a discovery of the art of this vast archipelago in the Pacific Ocean, which consists of 7,000 islands stretching over 1,700 km. A place that stands out with diversified artistic expressions due to its geographical position at the crossroads of cultures and civilizations. Both an Exhibition and an Event because it is indeed the largest one devoted to this archipelago in the past 20 years. Over 300 objects will be on display! Do not miss. France, Paris, Musée du Quai Branly Renseignements : www.quaibranly.fr
Le photographe néo-zélandais Thomas Andrew a vécu à Samoa de 1891 à 1939, une période tumultueuse où la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Allemagne luttaient pour prendre le contrôle du pays. Cette exposition est une fenêtre unique sur la vie des Samoa au tournant du 20ème siècle : évènements politiques, vie quotidienne, portraits, etc. Exhibition: “Picturing Samoa”, photographs by Thomas Andrew: New Zealand photographer Andrew Thomas lived in Samoa from 1891 to 1939, a tumultuous period in which Britain, the U.S. and Germany were fighting to take control of the country. This exhibition is a unique window on life in Samoa at the turn of the 20th century, political events, daily life, portraits, etc.
Du 23 au 28 avril April 23 to 28
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Festival du Printemps de Bourges
36ème édition de ce festival de musique incontournable en région Centre, qui réunit artistes connus et jeunes talents : l’occasion de découvrir les célèbrités de demain en avant-première ! Comme tous les ans, la variété des genres et des artistes en tête d’affiche est efficace : Patti Smith, Mika, Jamie Cullum, Public Enemy, Keny Arkana etc. Bourges’ Festival du Printemps (Spring Festival). ToThe 36th edition of this major music festival in the French “Centre” Region, which includes both well-known artists and young talents, is an opportunity to discover the deMayn celebrities in a preview! As every year, the variety of genres and artists featured is effective: Patti Smith, Mika, Jamie Cullum, Public Enemy, Keny Arkana, etc..
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France, Bourges, dans toute la ville / France, Bourges, all over the city Information : www.printemps-bourges.com
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Nouvelle-Zélande, Wellington, Te Papa Museum • Renseignements : www.tepapa.govt.nz
Du 16 au 18 mai May 16 to 18
Gad Elmaleh, « sans tambour »
Gad Elmaleh est de retour sur scène ! Pour célébrer ses 20 ans de carrière, l’humoriste revient sur scène avec « sans tambour », un oneman show flambant neuf construit autour de nouveaux personnages, de situations inédites, des désagréments de la célébrité, des petits travers caractéristiques des Français... Gad Elmaleh, “No Drum» Gad Elmaleh is back on stage! To celebrate its 20year career, the comedian returns to the stage with «no drum,» a brand new one-man show built around new characters, new situations, the inconveniences of celebrity, the characteristic little flaws of the French, etc. France, Grenoble, Alpexpo Information: www.alpexpo.com
Sport
Exposition
Exhibition
Spectacle
Performance
Evènement Event
Jusqu’au 21 juillet
Tout au long de l’année 2013
Through July 21
All through 2013
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Exposition Chagall, « entre guerre et paix »
« Mystère », création du Crique du Soleil
Réunissant une centaine d’œuvres, l’exposition met en lumière la singularité avec laquelle Chagall aborde les représentations de guerre et celles de paix. La curiosité de Chagall pour l’art de son temps et la liberté qu’il s’est toujours donnée lui ont permis de construire un univers pictural profondément singulier, reflet du monde contemporain et de ses propres émotions.
« Mystère » combine les prouesses athlétiques, les acrobaties défiant la gravité et l’imagination qui sont devenues la marque du Cirque du Soleil. Véritable fleur dans le désert, le show enchante les spectateurs de toutes les générations en incarnant la fantaisie et l’inimaginable. “Mystère”, a Creation by the Cirque du Soleil : «Mystère» combines athletic prowesses, gravity-defying acrobatics and imagination that have become the hallmark of the Cirque du Soleil. Like a true desert flower, the show delights audiences of all generations while embodying fantasy and the unimaginable.
Chagall Exhibition, “Between War and Peace”: Built around some hundred creations, this exhibition highlights the uniqueness with which Chagall approached representations of war and those of peace. Chagall’s curiosity for the art of his time, as well as the freedom he always gave himself, let him build a deeply unique pictorial universe, reflecting the contemporary world and his own emotions.
Etats-Unis, Nevada, Las Vegas, Treasure Island Information: www.cirquedusoleil.com
France, Paris, musée du Luxembourg • Information : www.museeduluxembourg.fr
27 avril
Du 9 mai au 14 août
April 27
May 9 to August 14
Australian Movement Festival
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Cuir, chaînes, crêtes… Le mouvement punk et son histoire font l’objet d’une exposition évènement. Organisé par le Costume Institute, le projet lève le voile sur un mouvement rebelle né dans les années 1970, dont les codes et le vocabulaire se déclinent aujourd’hui sur les podiums. Grâce à la contribution d’une centaine de créateurs, l’exposition présentera une série de vêtements vintage issus de la vague punk, aux côtés de pièces actuelles inspirées du mouvement. Karl Lagerfeld, Marc Jacobs ou Jean-Paul Gaultier participent à l’évènement, où les clous, pin’s et fermetures zippées sont à l’honneur.
Produit en association avec le célèbre rappeur Nas, ce festival met en avant les voix montantes du hip-hop international et australien : cette année, se produira bien sûr Nas, mais aussi des têtes d’affiche comme 2 Chainz, Chiddy Bang, Joey Bada$$, Angel Haze, Thundamentals etc.
Australian Movement Festival : Produced in association with the famous rapper Nas, this festival highlights the rising voices in International and Australian Hip-Hop: of course, this year Nas and Mays will perform, but also stars such as 2 Chainz, Chiddy Bang, Joey Bada$$, Angel Haze, Thundamentals, etc.
Exhibition: “Punk. Chaos to Couture”: Leather, chains, spikes... The Punk movement and its story are the subject of an exhibition-event. Organized by the Costume Institute, the project unveils a rebel movement born in the 1970s, whose codes and vocabulary are here on display. Thanks to the contribution of about one hundred artists, the exhibition will feature a series of vintage clothing from the punk age, alongside current pieces inspired by the movement. Karl Lagerfeld, Marc Jacobs and Jean Paul Gaultier will participate in the event, where nails, pins and zippers are being celebrated.
Australie, Melbourne, Arts Center Information : www.artscentremelbourne.com.au
Du 13 au 15 mai May 13 to 15
Etats-Unis, New York, Metropolitan Museum of Art Information: www.metmuseum.org
Sanja Matsuri
Du 17 au 28 avrll
April 17 to 28
TriBeCa Film Festival
Fondé par Robert de Niro, ce festival propose chaque année au Tribeca Film Center des films courts et longs-métrages de grande qualité, américains et internationaux. Des centaines de milleurs de personnes assistent chaque année aux projections. Le cinéma indépendant est à l’honneur et les découvertes sont de mise. Ateliers et tables rondes ponctuent cet excellent festival de cinéma. Founded by Robert De Niro, this festival features every year, at the Tribeca Film Center, high-quality American and International short films and feature movies. About hundreds of thousands people attend each year these screenings. Independent cinema is being honored and discoveries will also be made. Workshops and roundtables punctuate this excellent film festival. Etats-Unis, New York • Information: www.tribecafilm.com
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Exposition : « Punk. Chaos to couture »
À l’occasion du Sanja Matsuri, qui compte parmi l’un des « Trois grands festivals » traditionnels de Tokyo, de splendides reproductions de temples, les fameux mikoshi, tout d’or et de laque noire, sont transportés à travers les rues d’Asakusa. Des centaines de milliers de spectateurs se joignent aux festivités.
On the occasion of Sanja Matsuri, one of the «Big Three” Traditional Festivals in Tokyo, splendid reproductions of temples, the famous mikoshi, all made out of gold and black lacquer, are carried through the streets of Asakusa. Hundreds of thousands of spectators join in the festivities. Japon, Tokyo, Asakusa Information : www.tourisme-japon.fr
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DĂŠcouverte
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Air Tahiti Nui
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Actualités
De nouvelles cabines avec davantage de confort et de services
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éjà récompensé, à plusieurs reprises, pour la qualité de son service et de son accueil à bord, Air Tahiti Nui, continue à améliorer l’accueil de sa clientèle en rénovant les cabines de ses appareils. À partir de la fin avril et jusqu’à juin 2013, rentreront progressivement en service, trois appareils bénéficiant de ces changements. Ils opéreront, dans un premier temps, sur les lignes reliant Tahiti à Los Angeles et Paris.
Un nouveau système vidéo à bord
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À bord, nos passagers découvriront un nouveau système de vidéo à la demande entièrement numérique. Il permet d’avoir un plus large choix de divertissements. Seront désormais visibles 14 films différents à chaque vol et plus de 24 programmes de télévision. Une nouvelle chaîne, spécifiquement dédiée aux enfants accompagnera aussi nos passagers. Ils pourront également retrouver notre chaîne polynésienne Tiare TV qui vous fait voyager en Polynésie à travers ses nombreux
documentaires. Plus de musique aussi, avec une quarantaine d’albums musicaux à l’écoute. Tous ces nouveaux contenus seront facilement accessibles au moyen d’un écran tactile haute qualité, semblable à celui des tablettes numériques les plus connues, facile à utiliser et très intuitif. Les programmes seront visibles sur de nouveaux écrans, plus grands que dans l’ancienne configuration. Ils sont, respectivement, de 9 pouces, à bord de la classe Moana Economique, et 12 pouces pour la Poerava Business Class.
Nouveaux espaces et plus de confort L’aménagement global est également revu à bord de nos avions, Airbus A340300. Dans la nouvelle configuration, la classe Poerava Business Class et ses 32 sièges accueille ses passagers encore plus confortablement. Inclinables à 160°, les nouveaux « sièges coques », proposent plus d’espace et d’intimité grâce à un intervalle plus grand entre chaque rangée. Nouveauté également en classe Moana. Les 264 nouveaux sièges sont aussi plus grands et dotés d’accoudoir, entièrement
relevable. L’ensemble de ces améliorations apporte encore plus de confort et de service à nos passagers au cours des vols longs courriers caractéristique du réseau d’Air Tahiti Nui. La nouvelle configuration des appareils proposera donc deux classes Poerava Business et Moana. La compagnie programmera la fin de son service Poerava First à compter du 1er avril 2013.
Déjà à Tahiti… Dans leur aménagement, les nouvelles cabines restent fidèles à l’esprit polynésien qui distingue si bien notre compagnie. À bord, les passagers sont déjà dans l’atmosphère de Tahiti par l’accueil de nos personnels mais aussi par le choix des couleurs et des matières. Elles évoquent les sensations perçues dans nos îles avec l’intensité des bleues, la luminosité et la fraîcheur de la végétation. La fleur de Tiare, symbole de notre compagne est omniprésente. Alors que la compagnie fête, en cette année 2013, ses 15 ans d’opération, nous sommes fiers de vous accueillir à bord de ces nouvelles cabines pour un voyage encore plus agréable vers Tahiti et ses Îles.
New Cabins with More Comfort and Services Already rewarded many times for the quality of its aboard service and its hospitality, Air Tahiti Nui continues to improve its customers’ comfort by upgrading its aircraft’s cabins. Starting late in April until June 2013, three renewed aircrafts will gradually be in service. They will first operate on routes linking Tahiti to Los Angeles and Paris.
A new inboard video system Aboard our planes, our passengers will discover a new fully digital audio and video on demand system. It will provide a wider choice of entertainment. 14 different movies and over 24 television programs will now be visible on each flight. A new channel specifically dedicated to children will also be available to our passengers. They will also be able to watch our Polynesian Tiare TV channel, which will make you travel through Polynesia with many documentaries. More music too, with forty musical albums to listen to. All of these new features will be easily accessible through a high quality touch screen similar to that of the best-known, easy to use and very intuitive, digital tablets. Programs will be visible on new screens, larger than in the old configuration. They are, respectively, 9-inch in the Moana Economy class, and 12 inches in the Poerava Business Class.
New spaces and more comfort The overall layout has also been improved aboard our Airbus A340300 aircrafts. In the new configuration, the Poerava Business Class with its 32 seats welcomes its passengers even more comfortably. Reclining to 160 °, the new «shell-seats» offer more space and privacy with a larger space between each row. This is also new in the Moana class. The 264 new seats are also larger and equipped with fully retractable armrests. All of these improvements bring even more comfort and services to our passengers during the typical long-haul flights of the Air Tahiti Nui network. This new aircraft configuration will therefore offer two classes: Poerava Business and Moana. The company will schedule the end of its Poerava First class starting April 1st 2013.
Already in Tahiti… In their new layout, the cabins will remain faithful to the Polynesian spirit that so well distinguishes our airline. On board, passengers are already put in the atmosphere of Tahiti by our welcoming staff, but also by the choice of colors and materials. They evoke the sensations perceived in our islands with the intensity of blue, the brightness and the freshness of the vegetation. The Tiare flower, symbol of our airline is omnipresent. While the company is celebrating this year, in 2013, its 15 years of operation, we are proud to welcome you aboard these new cabins for an even more enjoyable trip to Tahiti and Her Islands. illustrations: agence designescence
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RELAXATION EN VOL
ASTUCES DE VOYAGE
TRAVEL BETTER
Air Tahiti Nui se soucie de votre bien-être pendant le voyage. Comme nos vols sont «long courrier», vous restez assis et inactif pendant de longues périodes. Le décalage horaire et la perturbation des cycles de sommeil peuvent causer des désagréments. Afin d’améliorer votre confort et pour que le vol se déroule dans les meilleures conditions, voici quelques recommandations :
Air Tahiti Nui cares about your comfort and well-being during your flight. As all of our flights are long distance, you may be seated and inactive for long periods of time. Additionally, the crossing of time zones and the disruption to normal sleeping patterns could involve a potential discomfort. To stay healthy during the flight and improve your comfort level we recommend the following :
NOURRITURE ET BOISSONS
EATING AND DRINKING
› Buvez au minimum un litre d’eau, voire deux, pendant le vol. › Buvez fréquemment des jus de fruits. › Évitez de boire du café, du thé ou de l’alcool, ou du moins buvez avec modération, car ces boissons augmentent la déshydratation. › Utilisez une crème hydratante, afin d’éviter les effets de dessèchement dus à la haute altitude. › Retirez vos verres de contacts et portez des lunettes, afin d’éviter l’irritation des yeux. › Mangez sans excès, afin d’éviter une indigestion.
› Drink at least one to two litres of water during your flight. › Drink juices frequently during the flight. › Avoid drinking coffee, tea and alcohol. If you do so, drink in moderation. These beverages increase the body’s dehydratation. › Use a skin moisturizer to reduce drying effects of high altitude. › Remove contact lenses and wear glasses to avoid eye irritation. › Avoid over-eating as it may cause indigestion.
EXERCICES Nous vous encourageons à faire les exercices indiqués sur la page ci-contre. Ils sont conçus pour relaxer certains groupes de muscles. Il est conseillé de faire ces exercices pendant 5 minutes toutes les heures. Vous pouvez également marcher dans l’allée et éviter de garder les jambes croisées trop longtemps. IMPORTANT : si ces exercices devaient vous causer le moindre inconfort, nous vous prions de ne pas les faire. Vous pouvez également réaliser ces exercices en vous aidant du film diffusé sur Tiare TV. Ravanui, Miss Tahiti 2001, est votre guide.
À LA DESCENTE Lors de la descente, vos oreilles et vos sinus peuvent vous incommoder. Voici quelques suggestions pour vous aider à équilibrer la pression entre oreille interne et gorge : bâillez ou avalez fréquemment, pincez vos narines, puis soufflez franchement en gardant la bouche fermée. Si vous voyagez avec un jeune enfant, donnez lui sa tétine pendant la descente. Si vous ne vous sentez pas bien pendant le voyage, prévenez l’un des membres de l’équipage.
Air Tahiti Nui vous souhaite un agréable voyage. 92
EXERCISES We encourage you to do the following exercises. These exercises are designed to stretch certain muscle groups. We recommend you to do these exercises for four to five minutes every hour. You should occasionally walk down the aisle and try to avoid crossing your legs for long periods of time. IMPORTANT : If these exercises cause you any discomfort, please do not do them. The film played on Tiare TV can help you doing these exercices. Ravanui, Miss Tahiti 2001, is your guide.
ON DESCENT On descent ears and sinuses may cause discomfort. Here are a few suggestions : Yawn or swallow frequently. Pinch your nostrils together and blow firmly into your cheeks with your mouth closed. If you are travelling with an infant feed or give your baby a pacifier during descent. These above actions help reduce the pressure between your middle ear chamber and your throat. If you feel unwell during the flight, alert one of our cabin crew.
Have a pleasant flight. Air Tahiti Nui
MOUVEMENT DES CHEVILLES ANKLE CIRCLES
FOOT PUMPS
POMPES
FLEXION DU GENOU
ROTATION D’ÉPAULE
MOUVEMENT DES BRAS
Levez les pieds du sol, dessinez un cercle avec vos orteils, et tournez simultanément un pied dans le sens des aiguilles d’une montre et l’autre en sens contraire. Inversez le sens. Pour chaque mouvement, comptez 15 secondes. Répétez l’exercice à volonté.
Commencez avec les talons à plat sur le sol, puis pointez vos pieds aussi haut que vous pourrez, avant de reposer vos pieds à plat sur le sol. Levez ensuite les talons en gardant les orteils au sol. Répétez le cycle pendant 30 secondes.
Levez une jambe avec le genou plié, tout en contractant le muscle de la cuisse. Reposez, puis passez à l’autre jambe. Répétez 20 fois le mouvement pour chaque jambe.
D’un léger mouvement circulaire, voûtez les épaules vers l’avant, puis vers le haut, puis vers l’arrière et enfin vers le bas.
Commencez avec les bras à 90 degrés : les coudes vers le bas et les paumes de mains vers le haut. Levez une main jusqu’à votre poitrine, puis descendez-la tout en changeant de main. Faites cet exercice pendant 30 secondes.
Lift feet off the floor, draw acircle with toes, simultaneously moving one foot clock wise and the other foot counter clock wise. Reverse circles. Do each direction for 15 seconds. Repeatif desired.
GENOU VERS LA POITRINE KNEE TO CHEST
Penchez-vous légèrement et entourez votre genou de vos mains en le ramenant vers votre poitrine. Gardez la pose pendant 15 secondes. Puis, tout en gardant les mains autour du genou, ramenez le doucement vers le bas. Changez de jambe. Répétez cet exercice 10 fois. Respirez normalement. Bend forward slightly. Clasphands around the left knee and hug it to your chest. Hold stretch for 15 seconds. Keep hands around knee, slowly let it down. Alternate legs. Repeat 10 times. Breathe normally.
Start with both heels on the floor and point feet upwards as high as you can. Then put both feet flat onthe floor. Then lift heels high, keeping the balls of your feet on the floor. Continue cycle in 30 second intervals.
KNEE LIFTS
Lift leg with knee bent while contracting your thigh muscle. Alternate legs. Repeat 20 to 30 times for each leg.
SHOULDER ROLL
Hunch shoulders forward then shift in an upward direction then downward using a gentle, circular motion.
Start with arms held at a 90 degree angle : elbows down, hands out in front. Raise handsup to chest and back down, alternating hands. Repeat this exercise in 30 second intervals.
ÉTIREMENT DE L’ÉPAULE
FLEXION AVANT
ÉTIREMENT AU-DESSUS
FORWARD FLEX
DE LA TÊTE OVERHEAD
Penchez-vous vers l’avant en rentrant le ventre, tout en gardant les pieds au sol. Descendez doucement vos mains le long des jambes jusqu’à vos chevilles. Tenez pendant 15 secondes puis rasseyez-vous lentement. Respirez doucement pendant cet exercice.
Levez les mains bien audessus de la tête. Avec une main, attrapez le poignet de l’autre main et tirez doucement d’un côté. Tenez pendant 15 secondes, puis répétez l’exercice avec l’autre main.
Placez votre main droite sur votre épaule gauche, puis la main gauche derrière le coude droit. Poussez doucement le coude vers l’épaule. Tenez pendant 15 secondes. Répétez l’exercice en changeant de bras.
Raise both hands straight up overyour head. With one hand, grasp the wrist of the opposite hand and gently pull to one side. Hold stretch for 15 seconds. Repeat onthe other side.
Reach right hand over left shoulder. Place left hand behind right elbow and gently press elbow toward shoulder. Hold stretch for 15 seconds. Repeat on the otherside.
Flex with both feet on the floor and stomach held in, slowly bend forward and walk your hands down the front of legs toward your ankles. Hold the stretch for 15 seconds and slowly sit back. Breathe softly whilst doing this exercise.
ARM CURL
SHOULDERS
MOUVEMENT DU COU NECK ROLL
Décontractez vos épaules. Penchez la tête de manière à placer une oreille sur votre épaule, puis tournez doucement la tête vers l’autre côté. Gardez chaque position pendant 5 secondes. Répétez l’exercice 5 fois. Ne contractez pas les épaules. With shoulders relaxed. Drop earto shoulder and gently roll neck forward to the other side. Holding each position about five seconds. Repeat 5 times. Keep shoulder relaxed.
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Partenariats et bureaux
Pour joindre air tahiti nui To reach air tahiti nui
TAHITI Rue Paul Gauguin BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti Tel : (689) 46 03 03 Fax : (689) 46 02 22 E-mail : info@airtahitinui.pf Web site : www.airtahitinui.com ÉTATS-UNIS USA > LOS ANGELES 1990 E. Grand Avenue Suite 300 El Segundo, CA 90245 USA Tel : (877) 824 4846 (toll free) Fax : (310) 640 3683 > NEW YORK
Réservations
Tel : (877) 824 4846 FRANCE EUROPE 28, Bld St-Germain, 75005 PARIS Tel : (33) 1 56 81 13 30 / (33) 1 56 81 13 35 Fax : (33) 1 56 81 13 39 E-mail : info@airtahitinui.fr Web site : www.airtahitinui.fr
Réservations
Tél : (33) 08 25 02 42 02
AccorDS DE CODESHARES CODESHARES AGREEMENTS
Air Tahiti Nui consolide son réseau grâce aux partages de codes entendus avec ses partenaires : Air Tahiti Nui strengthens its network according to the codeshares with its partners :
AccorDS INTERLINES INTERLINE AGREEMENTS
Dans le cadre de l’implantation et du développement d’Air Tahiti Nui sur le marché, 75 accords “Interlines”ont été signés à ce jour avec d’autres transporteurs. Ces accords sont établis avec :
For the development of Air Tahiti Nui as well as the convenience of our interline connecting passengers, Air Tahiti Nui has an interline agreement with the following 75 airlines : › Aeroflot Russian Airlines › Aeromexico › Air Austral › Air Berlin › Air Calin › Air Canada › Air Caraibes › Air Europa › Air France › Air New Zealand › Air One › Air Pacific › Air Rarotonga › Air Tahiti › Alaska Airlines › Alitalia › Alitalia Express
› American Airlines › Asiana › British Airways › Cathay Pacific › China Airlines › China Eastern Airlines / PTA OK › China Southern Airlines › Compania Mexicana de Aviacion › Croatia Airlines › Delta Airlines › Deustche Lufthansa › Dragonair (Hong Kong Dragon Airlines) › El Al Israel Airlines Ltd. › Emirates Airlines
› Eurofly › Eva Airways Corporation › Finnair › FlyBe Limited › Hahn Air Lines › Hawaiian Airlines › Iran Air › Jalways › Japan Airlines › Jet Airways (India) › KLM › Korean Air › Lan Argentina › Lan Chile › Lan Ecuador › Lan Peru › LTU International Airways
› Malaysian Airlines › Middle East Airlines / AirLiban › Midwest Airlines Inc. › Northwest Airlines › Philippine Airlines › Qantas Airways › SN Brussels Airlines › TAP Air Portugal › Thai Airlines International › United Airlines › US Airways › Vietnam Airlines Corporation › Virgin Atlantic
JAPON JAPAN Shin-Yurakucho Building 2nd Floor 1-12-1 Yurakucho, Chiyoda-ku, Tokyo 100-0006 Japan Tél : (81) 3 62 67 11 71 Fax : (81) 3 32 11 00 80 E-mail : info@airtahitinui.co.jp Web site : www.airtahitinui.com NOUVELLE-ZÉLANDE NEW ZEALAND Level 9, Sofrana House, 396 Queen Street (Corner Queen St & Mayoral Drive) PO Box 3883, DX: CP24105 Auckland, New Zealand Tel : (64) 9 308 3360 Fax : (64) 9 379 7223 E-mail : info@airtahitinui.co.nz Web site : www.airtahitinui.com AUSTRALIE AUSTRALIA Level 12 HCF building, 403 George Street SYDNEY NSW 2000 - Australia Tel : (61) 2 9244 2799 Fax : (61) 2 9290 3306 E-mail : airtahitinui@worldaviation.com.au Web site : www.airtahitinui.com
AIR TAHITI NUI CARGO FRET - FREIGHT Tel : (689) 86 60 67 ou (689) 86 61 05 Fax : (689) 86 61 38 E-mail Général : cargo@airtahitinui.pf
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CARTE DU RESEAU
Beijing
Tokyo
Seoul
Shanghaï
Hong Kong
Taipei
Bangkok Manille Saigon
Tahiti et ses îles
Singapour
Cairns
Brisbane
Sydney
Perth
Auckland
Melbourne Queenstown
Destinations ATN (en propre ou partage de code) / TN Cities (operated by TN or in codeshare) Destinations desservies par nos partenaires Interlines (échantillons) / Destinations serve by our Interlines partners (samples) Vols opérés par ATN / ATN operated flights Vols ATN en partage de code avec American Airlines / TN flights in codeshare with American Airlines Vols ATN en partage de code avec Qantas / TN flights in codeshare with Qantas Vols ATN en partage de code avec Air France / TN flights in codeshare with Air France Vols ATN en partage de code avec Air New Zealand / TN flights in codeshare with Air New Zealand Vols ATN en partage de code avec Japan Airlines / TN flights in codeshare with Japan Airlines Vols ATN en partage de code avec la SNCF / TN flights in codeshare with the SNCF Vols opérés par nos partenaires interlignes (échantillons) / TN interline network (samples)
Christchurch
Air Tahiti Nui / SNCF - TGV Amsterdam Londres Lille
Francfort Vancouver MontrĂŠal Toronto
Seattle
San Francisco San Jose
Salt Lake Reno City
Los Angeles San Diego
Champagne Ardenne
Paris
Chicago
Las Vegas Phoenix Tucson Dallas Austin
Angers St laud
Boston New York
Denver
Nantes
Le mans
Zurich
St Pierre des corps Poitiers
Washington
Lyon
Milan
Valence
Atlanta
Houston
Lorraine Strasbourg
Rennes
Bordeaux
Miami
Avignon Nimes Montpellier
Mexico
Marseille
Aix-en provence Toulon
Rome
Madrid
DurĂŠe moyenne des vols / flights duration average Papeete - Los angeles
08h15
papeete - tokyo
12h10
Los angeles - Paris
10h55
tokyo - papeete
11h35
Paris - Los angeles
11h50
papeete - auckland
05h55
Los angeles - papeete
08h30
auckland - papeete
05h00
CARTES Aéroports
Aéroport de papeete (PPT) papeete airport
Terminal (International)
Terminal (Domestique 1)
Terminal (Domestique 2)
Hall d’arrivée Zone d’enregistrement Salle d’embarquement Accès salon VIP Salon d’honneur
Retrait des bagages Baggage claim
Toilettes Rest room
Voitures de location Car rental
Service des douanes Customs
Taxi, Bus
Distributeur de billets Cash dispenser
Bar
Internet
Restauration Lunch counter
Porte d’entrée stratégique du Pacifique Sud, l’aéroport international de Tahiti Faa’a (PPT) est aussi notre port d’attache, sur l’île de Tahiti. Air Tahiti Nui opère depuis les bâtiments du Terminal International. Pour les vols en correspondance vers les îles de Tahiti, Air Tahiti vous accueille dans le même terminal, tandis qu’Air Moorea se trouve dans un terminal distinct à quelques minutes à pied du hall d’arrivée d’Air Tahiti Nui.
Faa’a International Airport (PPT) is the strategic gateway to the South Pacific and our home base on the island of Tahiti. Air Tahiti Nui operates from the International Terminal Building. For transfers to inter-island flights, Air Tahiti operates from the same terminal and Air Moorea operates from a separate terminal located within a short walking distance from the Air Tahiti Nui arrival area.
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International
CHECK-IN COUNTER International Terminal RECOMMENDED CONNECTION TIMES › International: 3 hours › Inter-Island: 1:30 hours › Tel :(689) 86-42-21 or (689) 86-60-92
HEURES D’ENREGISTREMENT CONSEILLÉES POUR LES VOLS EN CORRESPONDANCE › International : 3 heures avant le départ › Iles de Tahiti : 1 heure 30 avant le départ › Tél : (689) 86-42-21 OU (689) 86-60-92 HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › 3 heures avant le départ › jeudi et samedi : Enregistrements tous vols de 17h00-19h00 › Fermeture : 1 heure avant le départ › Ouverture des guichets POLICE AUX FRONTIERES et accès au salon PREMIERE 2 heures avant le départ du vol. CONSIGNES › La Consigne est accessible à certaines heures à l’aéroport de Papeete. Prise en charge par Air Tahiti. Tél : (689) 86 60 61
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › 3 hours Prior to Departure ON THURSDAY AND SATURDAY: ALL FLIGHTS CHECK-IN FROM 5PM-7PM › Closes: 1 hour Prior to Departure For all flights immigration and premiere lounge open 2 hours before departure time. LUGGAGE STORAGE › Luggage Storage Important Accessibility Notification Storage for you luggage is available at Papeete Airport during certain hours. This is handle by Air Tahiti. Phone: (689) 86 60 61 NOTE : There are no jet ways in Papeete. Passenger must be able to walk up and down 30 steps to exit and to board the aircraft. If special arrangements are required, please notify Air Tahiti Nui or your travel arranger upon booking and then again prior to departure to and from Tahiti.
NOTE IMPORTANTE SUR L’ACCESSIBILITÉ : Il n’y a pas de rampes d’embarquement à Papeete. Les passagers doivent être en mesure de monter et descendre 30 marches d’escalier pour entrer dans l’avion et en sortir. Si des dispositions spécifiques devaient être prises à votre égard, veuillez en informer Air Tahiti Nui ou votre agence de voyage au moment de la réservation puis à nouveau au moment du départ du vol aller et du vol retour.
› www.tahiti-aeroport.pf (French Language)
› Site web : www.tahiti-aeroport.pf
Aéroport de los angeles - Etats unis (LAX) Los Angeles airport - USA
Terminals 1-3 COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (si l’aéroport le nécessite, cet emplacement peut occasionnellement être sujet à variation) HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ
Tom Bradley international Terminal
service bagages
› Site Internet : www.lawa.org
Terminals 4-8
CHECK-IN COUNTER International Terminal Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (Due to Airport Requirements this location may be subject to occasional change) CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour BAGGAGE SERVICE › Web Site: www.lawa.org
Aéroport de paris CDG - france (CDG) PARIS CDG airport - france
2B
2D
2A
2C
2F
2E
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 2A
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour
service bagages
› Tel : 0825 897 559 › Site Internet : www.paris-cdg.com
Terminal 2A
BAGGAGE SERVICE › Tel : 0825 897 559 › Web Site: www.paris-cdg.com
Aéroport de tokyo - japon (NRT) tokyo airport - japan
Terminal 2
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Aile Nord, 3e étage, Terminal 2
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 2 heures 30 avant le départ › Fermeture : 45 minutes avant le départ
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 2:30 hours › Closes: 45 minutes
service bagages
(Manipulation des bagages opérée par Japan Airlines) › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/
Terminal 1
North Wing, 3rd Floor, Terminal 2
BAGGAGE SERVICE (Handled by Japab airlines) Can be contacted for 5 days after the lost baggage is reported › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/
Aéroport de sydney - australie (SYD) sydney airport - australia
Terminal 3 (Domestique)
Terminal 1 (International)
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 1 comptoir A
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Première Classe/Classe Affaires : 1 heure › Classe Economique : 1 heure
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION
service bagages
Terminal 2 (Domestique)
› Tel: 1 300 653 077 (classe Economique) › Tel: 1 300 653 066 ( Première classe / classe Affaire) › Horaires: de 7h à 21h tous les jours. › Website: www.sydneyairport.com.au
Terminal 1 - Check-in Counter A › First/Business Class - 1 Hour › Economy Class - 1:30 Hours From Australia Only
BAGGAGE SERVICE › Tel: 1 300 653 077 (Econony Class) › Tel: 1 300 653 066 ( Business / First ) › Hours: 0700-2100 Daily. › Website: www.sydneyairport.com.au
Aéroport d’auckland - nouvelle zéland (AKL) auckland airport - new zealand
Terminal International
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal international - comptoir 56-61
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 4 heures avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION
service bagages
› Tel: 0800 247 767 (Seulement depuis la Nouvelle-Zélande) › Site Internet : www.auckland-airport.co.nz
International Terminal - Counter 56-61 › Opens: 4 hours › Closes: 1 Hour
BAGGAGE SERVICE › Tel: 0800 247 767 (from NZ only) › Web Site : www.auckland-airport.co.nz
Terminal domestique
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formalités d’entrée TOUS CES DOCUMENTS DOIVENT ÊTRE REMPLIS TRÈS SOIGNEUSEMENT, EN LETTRES MAJUSCULES ET SANS RATURES. COMPLETE THESE FORMS CAREFULLY USING CAPITAL LETTERS AND NO ERASURE. FORMALITÉS D’ENTRÉE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE FRENCH POLYNESIA ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms
Cette fiche doit obligatoirement être remplie par les passagers étrangers débarquant en Polynésie française autres que les pays suivants :  Pays de l’Union Européenne : France, Suède, Espagne, Italie, Portugal, Royaume Unis, Finlande, Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie. Autres pays: Islande, Norvège, Suisse, Lichtenstein, Monaco, Andorre, Saint-Marin et le Saint Siège (Vatican) This form is required for all foreign disembarking passengers in French Polynesia that do not belong to these country. Country part of the CEE : France, Sweden, Spain, Italy, Portugal, United Kingdom, Finland, Germany, Austria, Belgium, Bulgaria, Cyprus, Denmark, Estonia, Greece, Hungary, Ireland, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Malta, Netherlands, Poland, Czech Republic , Romania, Slovakia, Slovenia. Others countries: Iceland, Norway, Switzerland, Liechtenstein, Monaco, Andorra, San Marino and the Holy See (Vatican) タヒチ・仏領ポリネシア入国の際に必要な書類です。パスポートの記載通 り、大文字のローマ字で 正しくご記入下さい。
Fiche statistique / Statistique form Pour les visiteurs / Visitors only
Pour les résidents / Residents only Cette fiche doit être complétée par tous les passagers débarquant en Polynésie française. This form must be completed by all disembarking passengers. この書類は、タヒチ・仏領ポリネシアに入国するすべて の方々にご記入いただく必要がございます。
FORMALITÉS D’ENTRÉE Aux états unis USA ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms Fiche I-94 blanche (avec un VISA) White I-94 card (with VISA)
Déclaration douanière / Customs Declaration
Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant aux Etats-Unis, y compris ceux qui sont en transit sur d’autres vols internationaux.
Cette fiche doit être remplie par les passagers possédant un visa pour entrer sur le sol américain, y compris les passagers en transit. Ce formulaire ne s’adresse ni aux citoyens des Etats-Unis, ni aux résidents étrangers revenant aux Etats-Unis, ni aux citoyens canadiens, ni aux passagers qui ont déjà obtenu l’accord ESTA pour leur entrée aux Etats-Unis
(Seuls les passagers en continuation avec ATN sur le même vol n’ont pas à remplir cette fiche)
This form must be completed by all persons holding a visa to enter the US, including passenger in transit.
-This form must be completed by all disembarking passenger, including passenger with an international connecting flight other than ATN.
This form is not required for US citizens, returning alien residents,, Canadian citizens or passengers who have already obtained ESTA authorization
(passenger travelling with ATN to PPT or CDG on the same flight are not required to fill out this form)
Toujours indiquer une adresse aux USA, pour les passagers en transit, inscrire « transit to PPT ou CDG » (rubrique 12) -Veuillez remplir le document d’arrivée rubriques 1 à 17 et le document de départ, rubriques 18 à 21. - Dater et signer I-94 W
Un formulaire par famille portant le même nom ou un par passager One form per passenger or per family with the same family
› Always write an address in USA, for transit passengers, please write “transit to PPT or CDG” (n°12) › complete the arrival records, items 1 through 17 and the departure record, items 18 through 21. › Date and signature on I-94 W
INFORMATION AUX PASSAGERS - L’autorisation ESTA coûte désormais 14 dollars INFORMATION TO PASSENGERS - The ESTA authorization now costs US dollars 14.00
Depuis le 08 septembre 2010, tous les voyageurs ressortissants des pays bénéficiaires du Programme d’exemption de visa pour les Etats-Unis, doivent s’acquitter d’un montant de 14 Dollars US pour l’obtention de l’autorisation ESTA. L’autorisation électronique de voyage (Electonic System for travel Authorization), obligatoire depuis Janvier 2009 pour tout voyageur prévoyant de séjourner aux Etats-Unis ou en transit, était délivrée à titre gracieux. Désormais, elle permettra de financer la promotion du tourisme vers les EtatsUnis outre les frais administratifs générés. Le passager peut effectuer le paiement de ces frais par carte de crédit ou de paiement au moment de soumettre sa demande sur le site internet officiel : https://esta.cbp.dhs.gov. Le formulaire d’approbation délivré – à mettre à jour si nécessaire – reste valable pour deux ans sous réserve de validité du passeport. Il est vivement recommandé de procéder à la demande au plus tard 72 heures avant le départ et de conserver une copie sur soi en cas de besoin à l’enregistrement. Pour rappel, l’ESTA est un dispositif mis en place par le bureau des douanes des Etats-Unis pour renforcer les dispositifs sécuritaire et de sûreté. Il est de la responsabilité de chaque passager de se procurer tous les documents, visas et permis particuliers nécessaires à son voyage, et de se conformer à la réglementation en vigueur (lois, règlements, décisions, exigences et dispositions) dans les Etats de départ, de destination et de transit.
Since September 08, 2010, all travelers who are nationals of countries benefiting from the United States visa exemption program, must pay an amount of USD 14.000 to obtain the ESTA authorization. The electronic travel authorization (Electronic System for travel Authorization), mandatory since January 2009 for any traveler planning to stay in, or to transit through the United States, used to be delivered for free. Now this cost will help to finance the promotion of tourism to the United States after the administrative costs it also generates. The passenger may pay this fee by bankcard when submitting his/her application on the official Internet website: https://esta.cbp.dhs.gov. The approval form delivered – to be updated if needed – remains valid for two years subject to the passport being valid. It is strongly recommended to proceed with the application 72 hours at the latest before departure time and to keep a copy on you should you need it to check in. As a reminder, the ESTA is a device implemented by the United States Customs Office to reinforce homeland safety and security programs. It is the responsibility of each passenger to obtain all documents, visas and specific permits required by his/her trip, and to comply with all regulations in force (laws, regulations, legal decisions, requirements and provisions) in all departure, destination and transit countries.
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formalités d’entrée
FORMALITÉS D’ENTRÉE EN nouvelle-zélande new zealand ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms
FORMALITÉS D’ENTRÉE en australie australia ENTRY REQUIREMENTS
Fiche de débarquement / disembarkation card
Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant en Australie. This form must be completed by all passengers disembarking in Australia.
Fiche d’embarquement / embarkation card
Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant en Nouvelle-Zélande y compris les passagers en transit sur des vols internationales qui ont leurs bagages étiquetés jusqu’à AKL uniquement. This form must be completed by all passengers disembarking in New-Zealand, including passengers going onto another international flight with their luggage tagged to AKL only. Cette fiche doit être remplie par tous les passagers quittant l’Australie et remise lors du passage à l’immigration. This form must be completed by all passengers leaving Australia before the immigration check.
FORMALITÉS D’ENTRÉE au japon japan ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms
Déclaration douanière / Customs Declaration
Cette fiche doit être remplie par tous les passagers étrangers débarquant au Japon. This form must be completed by all foreign passengers disembarking in Japan.
Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant au Japon. This form must be completed by all passengers disembarking in Japan.
Donnez-nous vos impressions sur le service Air Tahiti Nui
let your thoughts run freely on Air Tahiti Nui’s service 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。
Monsieur le directeur Service des relations clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti - Polynésie française
N’HÉSITEZ PAS À NOUS FAIRE PART DE VOS IMPRESSIONS ET DE VOS SUGGESTIONS AFIN D’AMÉLIORER LE SERVICE AIR TAHITI NUI.
PLEASE DON’T HESITATE TO GIVE US YOUR IMPRESSIONS OR ANY SUGGESTIONS FOR IMPROVING THE AIR TAHITI NUI SERVICE.
Vous pouvez nous faire part de vos impressions et suggestions sur le service Air Tahiti Nui en complétant ce questionnaire. Please don’t hesitate to give us your impressions or any suggestions for improving the Air Tahiti Tui service. 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。
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M./Mr / 男性
Mme/Mrs /既婚女性
Mlle/Ms /未婚女性
Votre nom / your Surname. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations sur votre vol / Details about your flight ご搭乗便の詳細
お名字 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Votre N° de vol / Flight Number / 便名.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Votre prénom / Your First name. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Date. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
お名前 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Provenance / City of departure / 出発した空港名
Votre numéro de carte Club Tiare / Club Tiare membership
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number
Destination / 到着する空港名 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Club Tiare Gold / ゴールド Club Tiare Silver / シルバー
Cabine - Classe de transport / Class of service / ご利用のクラス
クラブティアレの会員番号
Club Tiare Tahia / タヒア
POERAVA FIRST - Première classe - ファーストクラス
Votre profession / Your Profession / ご職業
POERAVA BUSINESS - Classe affaires - ビジネスクラス
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MOANA - Classe économique - エコノミークラス
Le nom de votre Société / Your Company’s name
N° de siège / Seat Number / お座席番号. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
お勤めの会社名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Votre Adresse / Your Address / ご住所 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................... ...........................................................
Votre Code postal / Your Postcode / 郵便番号
Merci de remettre la fiche remplie au personnel d’Air Tahiti Nui ou de l’envoyer par courrier (Affranchie au tarif en vigueur) Please give the completed form to one of our staff or mail it to us (postage required). ご記入後、お近くの乗務員にお渡下さい。又は、下記の住所にご郵送 下さい。(その際には郵便代をご負担下さい。)ご協力ありがとうご ざいました。
Ville / City / 都道府県名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays / Country / 国名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Votre Numéro téléphone / Your telephone Number / 電話番号 ...........................................................
E-mail / 電子メールアドレス.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...........................................................
Monsieur le Directeur Service des Relations Clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete - Tahiti - Polynésie française
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