sommaire
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éditorial
Tahiti & ses îles 08 10 24 46 66 78 88 89
Carte de la Polynésie française
> The Explorers Network rendez-vous > Surf : Michel Bourez découverte > La réinvention du tatouage polynésien rendez-vous > Rangiroa: rencontre avec les raies manta découverte > Costume du chef des deuilleurs découverte
Agenda LES BONNES ADRESSES
Monde 95 106
JAPON
> Kanazawa : itinéraire sur la côte Est du Japon
Agenda
Air Tahiti Nui 112 120 124
Actualités Relaxation Pratique
Dans nos îles, l’aventure ne se rêve pas ; elle se vit ! Loin des sentiers battus et de la routine, surgissent toujours sur nos chemins des instants uniques, des rencontres, de l’extraordinaire. Dès le XVIe siècle, bien souvent en provenance du « Vieux monde », explorateurs, navigateurs, artistes et créateurs ont convergé vers nos îles dans des quêtes diverses à la rencontre des Polynésiens, un peuple d’aventuriers par excellence puisqu’ayant réussi à conquérir une à une les îles qu’il peuple encore aujourd’hui, et ce grâce à d’extraordinaires odyssées maritimes sur le plus vaste océan de la planète. Cette tradition d’aventure se perpétue comme vous le découvrirez dans nos pages avec l’expédition The Explorer Network, une grande série de reportages dont l’ambition est de réaliser un inventaire des richesses humaines et environnementales de notre planète en ce tout début de XXIe siècle. La première étape de cette grande réalisation a conduit ses équipes à travers nos archipels où elles ont utilisé ce qui se fait de mieux en termes de techniques audiovisuelles et de nouvelles technologies. Aventure encore, avec le parcours exemplaire d’un sportif de nos îles, Michel Bourez, qui s’est hissé en quelques années parmi les meilleurs surfeurs professionnels mondiaux. Un athlète hors-norme et avec une belle personnalité, très attaché à ses terres natales, son fenua, que nous vous invitons à rencontrer dans nos pages. De l’exploit individuel à l’aventure collective, il n’y a qu’un pas puisque nous vous proposons de découvrir l’aventure du tatouage polynésien. Pratique majeure et art important dans la société traditionnelle, il fut banni de ses îles natales au XIXe siècle mais parvint à renaitre de ses cendres à la fin du XXe siècle pour occuper de nouveau une place précieuse dans les cœurs et sur le corps des Polynésiens. Aventure toujours, avec la découverte d’un chef-d’œuvre de l’art polynésien aujourd’hui exposé dans un musée allemand : le costume porté lors des cérémonies de deuil des dignitaires de la société traditionnelle. Une œuvre élaborée et intrigante, témoignage de la richesse de la vie spirituelle de la Polynésie pré-européenne. Dans les temps anciens, il valait mieux ne pas croiser le chemin de cette inquiétante figure ni de son escorte, sous peine de recevoir une volée de coups. Le respect du deuil et le bon déroulement des rites d’inhumation en étaient la raison. Inversement, aujourd’hui, nous vous invitons à faire le chemin aux côtés des habitants de nos îles, vos bienveillant guides sur des sentiers plein de belles aventures. Bonne lecture 3
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Editorial
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Tahiti & her islands 08 10 24 46 66 78 88 89
Map of French Polynesia discovery > The Explorers Network rendez-vous > Surfing: Michel Bourez discovery > The Reinvention of the Polynesian Tattoo rendez-vous > Rangiroa: An encounter with Manta rays discovery > Costume of the Chief Mourner Datebook THE DIRECTORY
World 95 JAPAN > Kanazawa: Journey over to Japan’s East Coast 106 Datebook
Air Tahiti Nui 112 News - 120 Inflight relaxation - 124 Airline information
In our islands, adventures are not just dreams; they are real life. Extraordinary unique moments and encounters have always occurred here far away from the beaten path and routines. As early as the 16th century and most often coming from the “Old World,” explorers, navigators, artists and inventors have converged toward our islands on diverse quests to come across Polynesians, an adventurous people par excellence who succeeded in conquering one by one the islands that they still populate to this day. All of this thanks to amazing maritime odysseys across the most vast ocean on the planet. As you’ll discover along our pages, this adventurous tradition is still perpetuated today with The Explorers Network expedition. This entails an extensive documentary series whose goal is to uncover human and environmental diversity across the planet as we embark into the 21st century. The first segment of this immense production brought audiovisual teams to our islands who used the latest and most innovative techniques and technology. Another adventure takes place with the remarkable journey of an athlete from our islands. In just a few years, Michel Bourez has risen to the top as one of the best professional surfers in the world. We invite you to meet this extraordinary personable athlete who is very attached to his homeland, his fenua. Only one step away from such individual exploits is a collective experience as we invite you to discover the adventure of Polynesian tattooing. As an important practice and art form in traditional Polynesian society, it was banned from its native homelands in the 19th century. It managed to make a comeback towards the end of the 20th century to reclaim its valued status in Polynesian hearts and on Polynesian bodies. We continue on our adventure with the discovery of a Polynesian masterpiece that is today found in a German museum: the regalia worn during ceremonies to mourn dignitaries of high rank in traditional Polynesian society. This elaborate and intriguing work of art displays the splendor of pre-European Polynesian spiritual practices. During ancient times, whomever crossed the path of this terrifying figure or his escort risked a severe beating since it was critical to have respect for the mourning period and a smooth progression of burial rites. Quite conversely, today we invite you to walk the same path as the inhabitants of our islands, your kind guides who will lead you down trails filled with amazing adventures.
m a g a z i n e
Happy Reading !
• Directeur de Publication / Editor : Enzo Rizzo • Redacteur en chef / Chief Editor : Ludovic Lardiere • Rédacteurs / Writers : Affif Bellakdar, Alexandra Sigaudo-Fourny, Laurance Alexander Rudzinoff, Suliane Favennec, Peter Schneider, David Michaud et Isabellle Bertaux. • Relecture / Second reading : Claude-Jacques Bourgeat et Philippe Bacchet • Contact compagnie / Airline contact : Torea Colas, Vanessa Shan Sei Fan • Traduction / Translation : Fumiko Hirakawa Monchois, Kareva Mateata Allain, William Wulfman • Conception graphique / Graphic design : Tahiti Communication • Régie publicitaire / Advertising : (689) 40.83.14.83 • Impression / Printing : Quad Graphics Chile S.A.
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Point de vue La Polynésie française, un territoire aussi vaste que l’Europe
French Polynesia - A territory as wide as Europe / ヨーロッパに相当する広大な海域を占めるフレンチ・ポリネシア
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polynésie
The Explorers Network ポリネシアで始まる ジ・エクスプローラーズ・ネットワー クの冒険
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polynésie
Surf : Michel Bourez サーフィン - ミシェル・ブレーズ のめざましい躍進
24 polynésie
Polynesian Tattoo ポリネシアンタトゥーの復活と再興
48 Rangiroa
Rangiroa : les raies manta An encounter with Manta rays ランギロア島 – 「広大な空」の下で マンタと出会う
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tahiti
Costume du chef des deuilleurs Costume of the Chief Mourner ドイツ、ゲッティンゲンのポリネシア 親善大使
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Ile de Tubuai dans l’archipel des Australes, au mouillage dans le lagon le navire transportant l’équipe de production de The Explorers Network et son matériel. The ship transporting the production crew and equipment from The Explorers Network anchored in the lagoon, island of Tubuai in the Australs.
The Explorers Network 10
L’aventure polynésienne A Polynesian adventure
photos : Benthouard.com
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Vue de la côte de Makatea, île des Tuamotu visitée par l’équipe / View from the coast of Makatea in the Tuamotus visited by the crew.
En ce troisième millénaire, l’équipe de The Explorers Network a choisi de prendre le pouls de la planète en la filmant. Première étape : les îles de Polynésie française. Des terres et un océan comme on ne les a jamais vus grâce aux nouvelles technologies et leurs extraordinaires images et, également, d’enrichissantes rencontres avec des Polynésiens de nos cinq archipels. Texte / Text : Alexandra Sigaudo-Fourny Photos / pictures : Benthouard.com
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Il est sans doute dans la nature profonde de l’homme que de toujours explorer le monde qui l’entoure. À l’instar des grandes expéditions du début du XXe siècle, le projet The Explorers Network ambitionne de parcourir notre planète et d’en établir une photographie à « l’instant T » en constituant ainsi une base de données unique et en images sur les thèmes de la biodiversité, de l’ethnologie, de l’archéologie et de tout ce qui compose le patrimoine matériel et immatériel de la Terre. À l’origine de ce projet, de ce rêve un peu fou, Olivier Chiabodo, ancien animateur de la chaîne de télévision française TF1. Médecin de formation, il a toujours été sensible à la préservation de la planète, aux questions de l’environnement et de la place de
l’homme sur la Terre. D’ailleurs, il n’en est pas à son premier essai puisqu’à la fin des années 1990, il produisait déjà des documentaires, Les Carnets de Noé, dans lesquels on découvrait à travers différents pays l’influence de l’homme sur son environnement, l’évolution ou la disparition de certaines ethnies, la faune et la flore, mais aussi le patrimoine culturel. « J’ai toujours voulu faire un check-up de la planète, sans avoir la prétention de la sauver. L’idée est plutôt de sensibiliser les gens à sa beauté. Mon concept a évolué depuis Les Carnets de Noé grâce à la technologie », explique Olivier Chiabodo qui a laissé dormir The Explorers Network dans un tiroir pendant plusieurs années avant de trouver un producteur prêt à le suivre dans cette aventure.
Découverte
The Explorers Network
For the 21st century, The Explorers Network team decided to take the planet’s pulse through film. First stop: the islands of French Polynesia, exposing land and sea like never seen before thanks to extraordinary footage from the latest technology and due to enriching encounters with Polynesians from our five archipelagoes. It has always been a deep aspect of human nature to continually explore the surrounding world. Like great expeditions from the beginning of the 20th century, The Explorers Network project intends to journey the planet and establish a photographic archive of the world using 4K Ultra High Definition equipment. This will provide a unique image database over the themes of biodiversity, ethnology, archeology and all that comprises the tangible and intangible heritage of the earth. Olivier Chiabodo, former host on the French TV channel TF1, is at the root of this somewhat crazy dream. Trained as a doctor, he has always been sensitive to the preservation of the planet, issues concerning the environment and man’s role on earth. However, this isn’t his first attempt to do something like this. Toward the end of the 1990s, he was already producing Les Carnets de Noé. This documentary series showed the influence of humankind on the environment, the development or disappearance of certain ethnicities, fauna, flora and cultural heritages from different countries around the world. Chiabodo explains, “I always wanted to do a checkup of the planet without the pretense of saving it. The idea is rather to raise awareness about its beauty. My concept has changed since Les Carnets de Noé thanks to technology.” He had actually shelved the idea for The Explorers Network for several years before finding a producer who was ready to follow him on this adventure.
Du matériel audiovisuel de pointe pour le tournage / State of the art audiovisual equipment used filming.
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L’île de Raivavae aux Australes, un lieu magnifique, en bonne place dans le documentaire réalisé. A magnificent location on the island of Raivavae in the Australs, prominently featured in the documentary.
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Nos îles comme première étape
Our islands as the first stop
Une aventure qui devrait durer au moins cinq ans et parcourir les cinq continents. La première étape a été la Polynésie française, un choix qui s’est imposé à Olivier Chiabodo après une visite à Tahiti. « La Polynésie française est un sanctuaire marin, un espace unique de préservation, son éloignement en fait sa force. On sent également un lien fort entre ses habitants et cette nature, il était évident que ce territoire devait faire partie du projet. Nous avons également eu la chance d’avoir le soutien de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui » Entre la préparation des reportages et les périodes de tournage, deux ans et demi se sont écoulés. Cette expédition du XXIe siècle trouve sa singularité dans les nouvelles technologies et les outils à sa disposition : 1,2 tonne de matériels transportée sur un véritable bateau studio, un hélicoptère équipé pour des images aériennes incroyables, des caissons sous-marins pour filmer et prendre des photos sous l’eau, des drones et surtout des caméras en format dit « 4K ». En fait, des images en ultra haute définition pour une qualité cinéma qui permet de monter des longs-métrages. En tout, c’est 400 heures de rushes, le plus gros catalogue 4K au monde sur la Polynésie française qui vient d’être créé.
This adventure will last at least five years and span over five continents. The first stop was French Polynesia, a destination that struck Olivier Chiabodo after he visited Tahiti. “French Polynesia is a marine sanctuary, a unique preservation space due to its remote location. You can feel the strong connection here between the inhabitants and nature, so it was obvious that this place had to be part of this project. We are also fortunate to have the support of Air Tahiti Nui airlines.” Between preparations for reporting and shooting, two and a half years passed. This 21st century expedition is distinctive due to the latest technology and equipment at its disposition: 1.2 tons of gear transported on a true “maritime studio;” a helicopter equipped to take the most stunning aerial images; submergible chambers to capture underwater film and still footage; drones; plus 4K ultra high definition cameras that take cinema-quality full-length films. The result is 400 hours of material, the largest catalogue of 4K UHD footage over French Polynesia ever created.
Découverte des spectaculaires grottes de l’île de Makatea avec leur réserve d’eau douce. Discovery of the spectacular fresh water grottos on the island of Makatea.
> Les premiers reportages ont été diffusés en avril dernier sur la chaîne française TF1, mais aussi sur Tahiti Nui Télévision, TNTV, l’une des chaînes polynésiennes. La présence de The Explorers Network en Polynésie française c’est 14 films documentaires d’un format classique (52 minutes) diffusés dans le monde entier, un long-métrage en cours de préparation dont les images devraient être présentées aux États-Unis, des formats dédiés au web, mais aussi des reportages photos et, à terme, des ouvrages. Autant de supports différents pour découvrir ou redécouvrir la Polynésie française autrement.
Une aventure humaine Une Polynésie méconnue quand on survole l’île de Rapa, la plus méridionale des îles polynésiennes et la plus isolée car accessible uniquement par la mer ; une Polynésie magique lorsque l’on plonge au plus près des baleines à bosse venues se reposer dans ses eaux bienveillantes ; une Polynésie sauvage qui nous entraîne d’une vallée à une autre sur les traces des chevaux marquisiens ; mais aussi une Polynésie forte de ses traditions et de son histoire à travers les témoignages de ces hommes et de ces femmes qui peuplent cet endroit unique. Avec The Explorers Network, l’homme est au centre de tout. L’aventure est d’abord humaine : tant dans les témoignages des habitants rencontrés dans les cinq archipels qu’au sein de l’équipe, une cinquantaine de personnes, sans qui rien n’aurait pu se faire. Il y a les spécialistes de l’audiovisuel venus de France et dont le pool a été renforcé par des professionnels locaux. 16
Découverte
The Explorers Network
> The first reports were broadcast in April on the French channel TF1 as well as on the French Polynesian station, Tahiti Nui Television (TNTV). The presence of The Explorers Network in French Polynesia entails 14 documentaries in a traditional 52 minute format broadcast throughout the world. A full-length feature is in the works in which the images will be presented in the USA, in web formats and photo reports, and eventually, in book form. All of these formats offer so many different ways to explore or rediscover French Polynesia.
A human experience This project reveals an unknown Polynesia, such as flying over the island of Rapa, the southernmost of the French Polynesian islands. It is the most isolated because it can only be accessed by sea. The footage also exposes a magical Polynesia through diving close to humpback whales who have come to rest in the benevolent waters. It is also a wild Polynesia that takes us from one valley to another on the trail of Marquesan horses and a Polynesia strong in traditions and history through the testimonies of the men and women who inhabit this unique place. With The Explorers Network, humans are at the center of it all. The adventure is above all a human experience; as much through the eyes of the inhabitants encountered throughout the five archipelagoes as through the crew of fifty people without whom none of this would have been possible.
Olivier Chiabodo, à l’origine de cette aventure et son âme. Olivier Chiabodo, the heart and soul of this adventure.
L’ensemble de l’équipe de l’expédition The Explorers Network / The crew of The Explorers Network expedition.
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Découverte
The Explorers Network
Pêche traditionnelle au patia à Fakarava / Traditional patia fishing in Fakarava.
> L’expérience de ces derniers en Polynésie, leurs réseaux et leurs connaissances ont ouvert d’autres perspectives, permis des rencontres inattendues. Il y a aussi l’équipage du Tahiti Nui 1, un des bateaux de la flottille administrative des autorités du pays qui s’est transformé en bateau-studio pour l’occasion. « Nous avons vécu tous ensemble avec cette idée de communauté. De vrais liens se sont tissés. Un peu dans l’esprit des explorations de Jacques-Yves Cousteau sur la Calypso, même si nous n’avons pas souhaité mettre en avant un personnage en particulier, un leader », précise Olivier Chiabodo. Ainsi, on retrouve au fil des reportages les membres de cette expédition, tantôt sur le pont, tantôt dans l’eau ou dans les airs à l’image de cette vidéo de neuf minutes sur le site internet www.theexplorersnetwork.com qui raconte à travers Jacques, un des marins du Tahiti Nui 1, l’aventure extraordinaire qu’a été ce premier opus. L’autre différence avec le célèbre commandant Cousteau, c’est la parole donnée aux scientifiques locaux, aux populations. « Nous sommes venus pour les écouter eux, pas pour leur apprendre quelque chose. C’est leur regard sur cette terre qui nous intéresse. C’est cela que nous voulons conserver ». Rythmés par la lenteur du navire, les tournages se sont étalés sur plusieurs semaines, laissant à chacun le temps de percevoir la richesse de la Polynésie, de sentir son caractère exceptionnel et de vivre l’instant présent. 18
> Audiovisual specialists from France strengthened their resources with local professionals, whose networking and knowledge about French Polynesia opened up other perspectives and allowed unexpected encounters. There is also the crew aboard Tahiti Nui 1, a ship in the country’s administrative fleet transformed into a maritime studio for this occasion. “We all experienced a sense of community and forged true bonds, somewhat in the vein of Yves Cousteau on the Calypso, although we didn’t seek to thrust a leader to the forefront,” says Olivier Chiabodo. Thus, through the footage, we see members of the expedition just as much on deck, as in the water or in the air as shown in the nine-minute video available on the website www. theexplorersnetwork.com. Through Jacques, one of the sailors onboard Tahiti Nui 1, we learn of the extraordinary adventure of this first opus. Another difference from the famous commander Cousteau is that local scientists and local people are given a voice. “We came here to listen to them, not to teach them something. It is their perspective of this land that interests us. This is what we aim to preserve,” states Chiabodo. Shooting took place over several weeks in cadence to the slow rhythm of the ship. This allowed the entire crew to appreciate the richness of French Polynesia, to get a sense of its exceptional character and to live in the present moment.
> « Ce rythme influence forcément les images que nous avons ramenées. Il nous a permis d’être attentifs à ce qu’on tournait. On n’a pas l’essentiel lorsqu’on débarque en avion sur une île, que l’on fait trois images et qu’on repart. Là, on avait le temps d’observer les îles alors qu’elles se découvraient à nous », raconte encore le créateur du projet. Pour The Explorers Network l’aventure ne fait que commencer. Après la lumière et les couleurs des paysages polynésiens, c’est un tout autre univers qui attend l’équipe de tournage : l’Arctique, sa blancheur, ses aurores boréales, sa faune en danger et bien sûr ses peuples et leurs modes de vie. Puis ce sera le tour de l’Afrique, celle des animaux sauvages et des grands espaces avec la Namibie, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Botswana. L’océan Indien ne sera pas non plus oublié puisque The Explorers Network nous donne rendez-vous dans les îles Andaman. Enfin, l’Australie pourrait clore le projet, mais l’équipe de The Explorers Network ne s’interdit pas d’autres destinations. On vous l’a dit, l’aventure ne fait que commencer.
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> “This rhythm strongly influenced the footage. It helped us be extremely aware of what we were shooting. When flying into a location, there isn’t enough time to grasp the images we truly need. We tend to just land, take a few shots, then leave. On sea, we had the time to observe the islands as they unfolded before us,” Chiabodo adds. For The Explorers Network, the adventure has just begun. After the hues of light and color of French Polynesian landscapes, there is a whole other world that awaits the film crew, such as the Arctic in all of its stark whiteness, its aurora borealis, its endangered wildlife and of course, its people and ways of life. Then it will be onto a tour of Africa and its wild animals and the wide open spaces of Namibia, Kenya, South Africa and Botswana. The Indian Ocean will not be forgotten since The Explorers Network will show us the Andaman Archipelago. To conclude, Australia may be the last stop on this project; however, The Explorers Network crew is not opposed to the possibility of additional locations. As we have told you, the adventure has just begun.
ポリネシアで始まる
ジ・エクスプローラーズ・ネットワークの冒険
The Explorers Network(ジ・エクスプローラーズ・ネットワーク)のプロジェクトチームは、 第三千年紀における地球を映像におさめるという方法で地球の健康状態見ることにした。その第一 ステージとして選ばれたのが、フランス領ポリネシアだ。最新のテクノロジーを駆使した機器をフ ルに活用した撮影によって、かつて見たことのないポリネシアの陸と海の映像が可能になった。息 を呑むようなすばらしい自然の映像とともに、5つの列島に住むポリネシアの人々との心温まる豊 かな出会いもしっかりととらえられている。 人間が自分を囲む世界を探検してやま ないのは、きっとそれが、人間の深い 本性から来ているためだろう。19世紀 初頭の大探検に習ってThe Explorers Network のプロジェクトも地球の各地を はるかに巡り、ある時点における地球の 姿を写し撮って、生物多様性や民族学、 考古学など、地球遺産を構成する有形無 形のあらゆる分野に対応する類のない映 像データベースを構築するという壮大な 野望を抱いている。やや無謀な夢とも思 えるこのプロジェクトの仕掛け人は、フ ランスのテレビ局TF1の元司会者、オリ ヴィエ・シアボドだ。医学部出身のシア ボドは、以前から地球の保全や環境問 題、地球における人間のあり方などにつ いて強い関心を持っていた。今回のプロ ジェクトも彼にとっては全く初めての試 みではなく、1990年代末に「ノアの手 帳」というドキュメンタリー番組を制作 22
している。この番組は、様々な国を巡っ て、人間が環境に与える影響や少数民族 の変遷・滅亡、各地の動植物相、そして 文化遺産を発見するという内容だった。 「地球の健康診断のようなことをしたい とずっと思っていた。地球を救うなどと いうんじゃなくて、どちらかと言えば、 地球の美しさを人々に訴えて関心を持っ てもらいたいというスタンスだ。ただ、 最新のテクノロジーのおかげで『ノアの 手帳』よりコンセプトがはるかに進化し ている」とオリヴィエ・シアボドは語 る。実は、The Explorers Network プロ ジェクトの企画は、この冒険に共に乗り 出そうというプロデューサーが見つかる まで、何年間もシアボドの机の引き出し に寝かされたままだった。 5つの大陸を巡るThe Explorers Network プロジェクトの冒険は、少なく とも5年間は続くことになっている。そ
の最初のステージがフランス領ポリネシ アとなったのだが、タヒチを一度訪れた オリヴィエ・シアボドにとっては、この 選択は必然的なものだった。「フランス 領ポリネシアは海洋サンクチュアリ(海 洋保護区)。遠隔地であることも幸いし て、世界のどこにもない生態系保全が実 現されている区域だ。それだけでなく、 ポリネシアでは自然と住民の間に強いき ずなが感じられ、このプロジェクトにポ リネシアを入れるべきであることは明ら かだった。エア タヒチ ヌイ航空の後援 を得るという幸運もあった」。ドキュメ ンタリー制作の準備、撮影には2年半の 歳月が費やされた。21世紀バージョン の大探検プロジェクト、The Explorers Networkの飛び抜けた特徴は、最新のテ クノロジーを駆使した装備にある。スタ ジオと化した船には1.2トンもの機材が 積み込まれ、驚くようなすばらしい空撮
Découverte 映像を実現するべく装備を整えたヘリコ プター1機、水中撮影用のケーソン、ド ローン、さらには4Kカメラが揃えられ た。4Kカメラは、長編映画の編集にも 対応できる超高精細映像用のカメラであ る。今回の撮影では、ラッシュで400時 間という、フランス領ポリネシアに関す る世界最長の4K映像カタログが出来上 がった。 こうしてできたドキュメンタリーの 最初のシリーズは、フランスのTVチャ ンネルTF1だけでなく、ポリネシアの テレビ局TNTV(タヒチヌイ・テレビジ ョン)でも放送された。The Explorers Networkがフランス領ポリネシアの撮 影で作った成果物は、世界各地で放映さ れたスタンダードな長さ(52分)のド キュメンタリーフィルム14本、現在編 集中で米国で放映予定の長編作品1本、 インターネット用のビデオとフォトルポ ルタージュ作品があり、将来的には書籍 の出版も予定されている。これまでにな いフレンチポリネシアに出会い、あるい は再発見するための多様な媒体が揃った わけだ。 フランス領ポリネシアの島々の中でも 最南端にあるラパ島は、海からしかアク セスできない最も隔絶された島である。 このラパ島を上空から見た風景は、まさ に「知られざるポリネシア」だ。温かい ポリネシアの海に憩いの場を求めてや ってきたザトウクジラのすぐ近くでダイ ビングする映像はまさに「陶然のポリネ シア」、そして、マルケサス諸島固有種 の野生馬の群れを追って険しい谷から谷 へ我々を誘う「野生のポリネシア」もあ る。しかし、ポリネシアはそれだけでは ない。比類のないポリネシアの地に住 みついてきた男や女たちが語る証言を 通して、「伝統と歴史に培われた豊か なポリネシア」がある。The Explorers Network では、プロジェクトの中心は 何よりも「人間」である。撮影隊が5つ の列島で出会った住民たちの語る証言 の中に、あるいは約50人もの撮影スタ ッフの生き様の中に、彼ら「人間」の 冒険物語があり、彼ら抜きでは何ごと も成し遂げることはできなかった。The Explorers Networkプロジェクトには、 フランスからやって来たオーディオビジ ュアルのスペシャリストたちがいて、そ
のチームをしっかりと補強した地元の映 像のプロたちがいたのだ。 ローカルスタッフたちの地元での豊 富な経験、幅広いネットワークと深い知 識が、フランスのスタッフとは違った視 点、別の視野を開き、予想外の出会いを 可能にした。海上の動く撮影基地となっ たタヒチヌイ1世号のクルーも忘れては ならない。タヒチヌイ1世号はフランス 領ポリネシア政府が保有する小型船で、 今回の撮影のためにスタジオ船と化して 活躍した。「共同体意識のもとに、我々 全員がこの撮影を共に生き、仲間として 真のきずなを作りあげた。イヴ・クスト ーのカリプソ号による探検調査隊の気風 と少し似ているが、ただ、クストーのよ うに特にひとりの人物をリーダーとして 全面に出すことはなかった」と、オリヴ ィエ・シアボドは語る。 こういう訳で、出来上がったドキ ュメンタリー作品の中では、船のデッ キ、海中、空の上など、色んな場面 で撮影メンバーの姿を見かける。The Explorers Network のWEBサイト www.theexplorersnetwork.comにあ る9分間のティーザービデオでは、タヒ チヌイ1世号のクルーの一員であるジャ ックが、フランス領ポリネシアでのすば らしい冒険を語るという形式でプロジェ クトのシリーズ第1話を紹介している が、このビデオでもスタッフたちの姿を 見ることができる。また、地元の研究者 や住民たちにマイクを向けていること も、クストー司令官の探検ドキュメン タリ-とのもうひとつの違いだ。「私達 は、彼らに何かを教えるためではなく、 彼らの話を聞くために来たんだ。私達 は、ポリネシアの地に彼らが向けるまな
The Explorers Network
ざしに強く惹かれ、それがずっと続いて 欲しいと思っている」。 船による移動のため、撮影はゆった りとしたリズムで進んだ。このことは、 数週間におよんだロケの間にスタッフの それぞれがポリネシアの豊かさを感じ取 り、ここだけにしかないすばらしさを実 感し、生きているその時その時をだいじ に生きる余裕を生み出した。「船の移動 のゆったりしたリズムは、当然、できた 映像に影響を与えている。撮影の対象に 対してきちんと気を配ることができたか らだ。ある島に飛行機でやって来て、2 ・3のシーンを撮影してまた飛行機で発 つというやり方では、ものごとの本質を つかむことができない。今度の撮影では 島々を見つめる時間の余裕があったか ら、島の方でも我々に対して自分を見せ てくれた」と、オリヴィエ・シアボドは 船のメリットを語る。 The Explorers Networkプロジェク トのチームにとっては、冒険はまだ始ま ったばかりである。光と色彩にあふれた ポリネシアの後には、北極の白とオーロ ラ、危機にある動物たち、そしてもちろ んそこに住む人達とその生き方という、 まったく別の世界が彼らを待っている。 北極の次はアフリカ大陸のナミビア、ケ ニア、南アフリカ、ボツワナで、広大な 自然と野生動物を追う。インド洋も忘れ ているはずはなく、アンダマン諸島の旅 が予定されている。プロジェクトの最後 はオーストラリアで一応締めることにな っているが、さらに他の目的地を続ける 可能性もスタッフは否定しない。そう、 冒険は始まったばかりなのだ。 アレキサンドラ・シゴド=フルニー
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Surf
L’irrÊsistible ascension de Michel Bourez The unstoppable rise of Michel Bourez
Le surfeur tahitien Michel Bourez en action sur la mythique vague de Teahupo’o dans la Presqu’île de Tahiti. Tahitian surfer Michel Bourez in action on the legendary Teahupo’o wave at Tahiti’s peninsula.
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Découverte
MICHEL BOUREZ
Avec son physique de gladiateur, le tahitien Michel Bourez a imposé son style tout en puissance au plus haut sommet de la hiérarchie du surf de compétition. Celui que l’on surnomme « Spartan » veut faire mieux que sa place de cinquième mondial en 2014. Portrait de cet enfant de nos îles devenu une star internationale, athlète que l’on retrouvera lors de célèbre Billabong Pro Tahiti à Teahupo’o du 14 au 25 août, plus motivé que jamais devant le public tahitien. Texte / Text : Affif Bellakdar Photos / pictures : Benthouard.com
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With his gladiator physique and powerful style, Tahitian Michel Bourez has reached the highest ranks of competitive surfing. This surfing star nicknamed “The Spartan” wants to beat his 2014 fifth-place world ranking. Here is a portrait of this son from our islands turned international star. This athlete can be seen in action during the famous Billabong Pro Tahiti in Teahupo’o August 14-15 and he is more motivated than ever to compete in front of his Tahitian fans.
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Découverte
MICHEL BOUREZ
En l’espace de trois ans et plusieurs coups d’éclat, Michel Bourez est sans conteste devenu un des surfeurs les plus connus de sa génération. Grâce à lui, c’est désormais Tahiti et toute la Polynésie Française qui rayonne dans le monde entier en s’appuyant sur le surf, ce sport en développement constant. Ses adversaires sur le circuit professionnel l’ont surnommé « The Spartan », le Spartiate en anglais, en référence à ces hommes qui avaient la réputation d’être les meilleurs guerriers de la Grèce Antique. Entrainés à se battre dès leur plus jeune âge, les Spartiates étaient courageux face à l’adversité et féroces dans le combat. En véritable guerrier des temps modernes, Michel Bourez parcourt désormais les meilleurs « spots » de surf de la planète pour défier les plus belles vagues et s’illustrer sur ce champ de bataille que constitue le championnat du monde professionnel, le WCT (World Champions Tour). Un rêve devenu réalité pour ce jeune surfeur qui a dû batailler pendant trois ans sur le circuit qualificatif WQS avant de pouvoir rejoindre l’élite du surf mondial, ce fameux WCT. « Le surf est toute sa passion et son objectif est de devenir le premier champion du monde de surf venant de Tahiti », témoigne Raimana Van Bastolaer, légende tahitienne du surf et un pionnier de la célèbre vague de Teahupo’o. 28
Une ascension fulgurante Le nom de Michel Bourez est apparu pour la première fois dès 2006 sur la scène internationale quand il devient Champion ASP Europe. Un an plus tard, il bénéficie d’une invitation, une « Wild Card », pour l’épreuve du Quiksilver Pro France, une étape du championnat du monde professionnel qui a lieu à Hossegor sur la côte landaise en France. Il y signe un premier coup d’éclat battant le champion du monde en titre et légende du surf, Kelly Slater. Un an plus tard, en 2008, il est sélectionné pour faire partie du programme Red Bull Rising et gagne le Reef Hawaiian Pro Prime 6 stars, à Hawaii, sur la vague d’Haleiwa. Enfin, en 2009, il intègre le prestigieux WCT et entreprend de se faire un nom parmi les meilleurs pros après avoir rejoint le team Nike international et le team Red Bull international… Michel finit cette première année d’apprentissage sur le tour professionnel à la 21e place sur 32 surfeurs. L’année suivante, il termine 11e et, en 2011, il progresse jusqu’à la 6e place. Mais c’est véritablement l’année 2014 qui marquera le plus les esprits. Dès la 2e épreuve du tour en Australie, sur la vague puissante de Margaret River, il monte sur la première marche du podium.
Within three years and a string of successes, Michel Bourez has incontestably become one of the best-known surfers of his generation. Thanks to Bourez, Tahiti and all of French Polynesia have been in the global spotlight of the constantly evolving sport of surfing. His contenders on the professional circuit have nicknamed him “The Spartan,” in reference to the men who had the reputation as the most powerful warriors in Ancient Greece. Spartans were trained to fight at a very young age. They were courageous in face of adversity and ferocious in combat. As a true modern-day warrior, Michel Bourez tours the best surfing spots on the planet to confront the most beautiful waves and prove himself on the WCT battlefield a.k.a. the professional World Championship Tour. This is a dream come true for a young surfer who had to battle it out for three years on the WQS (World Qualifying Series) before joining the elite world surfers on the famous WCT. Tahitian surfing legend Raimana Van Bastolaer, who
was also pioneer of the famous Teahupo’o wave, observes, “Surfing consumes all his passion. His goal is to become the first world surfing champion from Tahiti.”
Swift Rise to the Top The name Michel Bourez first appeared on the international scene in 2006 when he became the ASP Europe Champion (Association of Surfing Professionals). A year later, he received a Wild Card invitation to the Quiksilver Pro France, a stop on the professional world championships held in Hossegor on the Landes coast in France. There, he had his first success through beating world champion and surfing legend, Kelly Slater. A year later in 2008, he was chosen to compete in the Red Bull Rising competition and he won the 6-Star Reef Hawaiian Pro WQS in Hawaii on the Haleiwa wave. Then in 2009, Bourez entered the prestigious WCT and made a name for himself among the best pros after joining the international Nike and Red Bull teams.
He finished his first year of initiation into the professional touring circuit in 21st place out of 32 surfers. The next year, he placed 11th, and in 2011, he advanced to 6th place. However, 2014 made the biggest mark. As soon as Bourez confronted the second stage of the tour in Australia on the powerful Margaret River wave, he climbed to the top step of the podium. His surfing style matched the Margaret River wave in speed and energy. He could not contain his joy on the podium. His first words were for his family and for Tahiti! After this first victory on the professional tour, the international press finally discovered this Tahitian surfer’s talent, physique and warrior mentality. He loves to battle the best! However, Bourez remains humble and stays grounded. He knows there is a lot of time left on this year’s tour and there are still more competitions left to do. He confirmed his rise to fame through winning the 4th stage of the 2014 tour in Brazil. This time, he truly entered the race for the title of world champion!
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Découverte
MICHEL BOUREZ
Michel Bourez surfant en compétition lors de la Billabong Pro Tahiti à Teahupo’o / Michel Bourez surfing in the Billabong Pro Tahiti competition at Teahupo’o.
> Il faut dire que c’est une vague qui correspond au style de surf de Michel, qui est tout en vitesse et en énergie. Sa joie est immense sur le podium, ses premiers mots sont pour sa famille et pour Tahiti ! Après cette première victoire sur le tour professionnel, la presse mondiale découvre enfin le surfeur tahitien avec son talent, son physique et son mental de guerrier. Il aime se battre contre les meilleurs ! Mais Michel sait rester humble et ne cède pas aux premières sirènes de la renommée. Il sait que l’année sur le tour est encore longue et qu’il y a d’autres compétitions… Il confirme son ascension et enchaîne en gagnant la 4e étape 2014 au Brésil. Cette fois, il est vraiment entré dans la course au titre de champion du monde ! Quand les médias lui demandent s’il pense déjà au titre suprême, il répond invariablement que sa stratégie est de surfer chaque compétition sans pression et de gagner ses séries les unes après les autres pour aller le plus loin possible à chaque fois. Les dernières épreuves de l’année 2014 se déroulent à Hawaii et Michel finit en beauté en s’imposant encore une fois lors du Van’s World Cup sur la célèbre vague de Sunset. Tout au long de cette formidable année 2014, Yannick Beven, ancien surfeur pro franco-brésilien et spécialiste du Ju-Jitsu, est à ses côtés pour le coacher. Il réussit à le rendre plus fort physiquement et mentalement. Visiblement le tandem fonctionne à merveille. C’est en 2014, avec Yannick, que Michel Bourez a appris à gagner et surtout qu’il a pris goût à la victoire… 30
> When the press asks if he is already thinking about winning the ultimate title, he invariably answers that his strategy is to surf each competition without pressure and to win his series one event at a time in order to go the furthest possible each time. The last event in 2014 took place in Hawaii and Bourez had a fabulous finish through winning the Van’s World Cup on the famous Sunset wave. All throughout the winning year of 2014, former Franco-Brazilian professional surfer and Ju-Jitsu expert Yannick Beven was at Bourez’ sides as his coach. Beven succeeded in making Bourez stronger, both physically and mentally. It is obvious this pair works well together. It was in 2014 that through Beven, Bourez learned how to win. More importantly, he gained a taste for victory. Beven is as determined as his protégé. He states, “I esteem Bourez to be an extraordinary athlete, a modern-day warrior. He is very human and strongly insists on representing his island of Tahiti. He never backs down in front of a challenge. I am so proud to be his coach and prepare him for his next battles. As the saying goes, ’If you want peace, prepare for war!’” Bourez finished this epic season in 5th place, a first for a Tahitian surfer, with two victories and a semi-final in Fiji. All throughout 2014, Bourez represented Tahiti on the highest step of several different podiums. He is the best ambassador that French Polynesia has ever had on the international circuit; especially since the world surfing championships are widely broadcast and are gaining more followers. Professional surfers have become stars like Kelly Slater.
Dans un atoll des Tuamotu, une session de «Free Surf» sur une vague magnifique / Free surfing on a magnificent wave in the Tuamotu atolls.
> « Je qualifierais Michel d’athlète exemplaire, le guerrier des temps modernes… Il est très humain et toujours appliqué avec une volonté très forte de représenter son île de Tahiti. Il ne recule devant aucun défi, je suis très fier d’être son coach et de le préparer pour ses prochains combats. Comme dit le proverbe, si tu veux la paix, prépare la guerre ! », témoigne Yannick Beven, tout aussi déterminé que son protégé. Celui-ci termine cette saison épique à la 5e place, du jamais vu pour un surfeur tahitien, avec deux victoires et une demi-finale à Fidji. Tout au long de l’année 2014, Michel Bourez aura porté Tahiti sur la plus haute marche à travers ses différents podiums. Il est le meilleur ambassadeur que la Polynésie a jamais eu sur le circuit mondial. Mais plus encore, il est l’un des meilleurs ambassadeurs de la Polynésie, tout court, car le championnat du monde de surf est de plus en plus médiatisé et suivi. Les surfeurs professionnels sont devenus des stars à l’image de Kelly Slater.
Michel Bourez et Tahiti ne font qu’un... Quand Michel rentre chez lui entre deux compétitions, il retrouve sa femme, son fils, toute sa famille et ses copains. Il renoue avec les traditions et le mode de vie polynésiens. C’est dans les vagues de l’archipel qu’il a grandi et son amour de l’océan est ancré à jamais dans son héritage familial. Dès que la houle est annoncée, la priorité redevient le surf. Né sur l’ile de 32
Rurutu, située dans l’archipel des Australes à 500 km au sud de Tahiti, Michel a cependant passé son enfance sur l’île de Tahiti où son père fut nommé comme professeur de mathématiques dans la localité de Mataiea. « Il a commencé par jouer au foot, raconte son père, comme tous les garçons de son âge. Mais quand il découvre le surf vers huit ans, cela est comme un flash ! Il aime la nature, il aime être dans l’océan, c’est son terrain de jeux favori... » Michel participe à ses premières compétitions à 13 ans et, les années suivantes, il gagne les championnats locaux de Tahiti. Épreuve après épreuve, sa vie est dédiée au surf. Il rêve de devenir surfeur professionnel. Durant ces premières années de compétition, il est soutenu par le shapeur Dave Kelly et par le surfeur tahitien de grosses vagues Raimana Van Bastolaer. « Je sais que je peux l’appeler quand je veux, il ne gagne rien dans l’histoire, il a simplement le cœur sur la main… », témoigne Michel à propos de son ami Raimana. Michel Bourez est le deuxième surfeur tahitien, après Vetea David dans les années 1990, à faire une carrière internationale dans le surf professionnel. Il faut dire qu’à Tahiti les vagues sont parfaites, que l’eau est chaude et la vie est douce… C’est certainement l’une des raisons pour lesquelles les surfeurs tahitiens s’exportent peu à l’international. « Plus jeune, je voulais être sportif de haut niveau, réussir dans le sport, j’avais soif de victoires ! », explique Michel.
Un attachement fort à ses îles natales pour le champion tahitien. The Tahitian champion has a strong attachment to his native islands.
Michel Bourez and Tahiti are as one... Between competitions, Bourez goes home to his wife, son, family and friends. He reconnects with the Polynesian way of life and traditions. He grew up on the waves of the archipelago and his love for the ocean is perpetually anchored in his family heritage. As soon as swells are on the forecast, his priorities return to surfing. Born on the island of Rurutu in the Austral Islands, 500km (311mi) south of Tahiti, Bourez grew up in Tahiti where his father was a math teacher in the district of Mataiea. He father recalls, “He started playing soccer like all the boys his age. However, once he discovered surfing when he was about eight years old, it was love at first sight. He loves nature; he loves to be in the ocean. It is his favorite playground.” Bourez entered his first competitions when he was thirteen, and the years following, he won
local championships in Tahiti. Event after event, his dedicated his life to surfing. He dreamed about becoming a professional surfer. During the first years of competing, surfboard shaper Dave Kelly and big wave Tahitian surfer Raimana Van Bastolaer were his support system. Bourez says about his friend Raimana, “I know I can call him whenever I want. He has nothing to gain in all of this. He just holds his heart in his hand,” Following Vetea David in the 90s, Bourez is the second Tahitian surfer to make an international career in professional surfing. It is true that Tahiti has perfect waves, that the water is warm and that life is calm…this is certainly one of the main reasons Tahitian surfers rarely venture out onto the international circuit. Bourez explains, “When I was younger, I wanted to be an elite athlete, to be successful in sports. I had a desire to win!” Today, Bourez is Tahiti’s most famous athlete. He has paved the way for
the younger generations of Tahitian surfers who dream of following in his professional footsteps. His notoriety in Tahiti is so intense that he avoids the streets of Papeete in case he causes a traffic jam or is stopped by too many passersby hoping to show their support.
Rendez-vous at the Billabong Pro Tahiti ! It was halfway through the World Championship circuit. Bourez was at home on the Teahupo’o wave during the 2014 Billabong Pro Tahiti when he ranked 2nd in the race for the title. He was ahead of no other than the King, Kelly Slater, eleven times world champion and Mick Fanning, three times world champion. This was Tahiti’s big event! Bourez knows the Teahupo’o wave well, yet he refused to buy into the role of favorite that the media was trying to sensationalize. 33
Surf à Tahiti... / Surfing in Tahiti…
> Aujourd’hui, Michel Bourez est devenu le sportif le plus connu de Tahiti. Il a ouvert la voie à la jeune génération de surfeurs tahitiens qui rêvent de suivre ses traces et de devenir professionnels. La notoriété de Michel est telle à Tahiti qu’il est obligé d’éviter les rues de Papeete sous peine de provoquer un embouteillage ou d’être arrêté par les passants qui souhaitent lui manifester leur soutien.
Rendez-vous à la Billabong Pro Tahiti ! En 2014, à domicile, lors de la Billabong Pro Tahiti sur la vague de Teahupo’o, à mi-parcours des championnats du monde, Michel était classé 2e dans la course au titre : devançant excusez du peu - le King Kelly Slater, 11 fois champion monde, et l’australien Mick Fanning, triple champion du monde… Ce fut l’événement à Tahiti ! Michel connaît bien la vague de Teahupo’o, mais il refusa d’endosser le statut de favori que les médias voulaient lui imposer. Dans une interview, il déclara que malgré sa familiarité avec la vague, il ne se sentait pas plus avantagé ici, le niveau des surfeurs du WCT étant tel que chacun pouvait gagner. À ce moment là, le surfeur brésilien Gabriel Medina était déjà en tête du championnat. Kelly Slater restait l’un des favoris puisqu’il avait gagné plusieurs fois à Teahupo’o, connaissant parfaitement cette vague réputée dans le monde entier. Tout Tahiti s’était déplacé sur la presqu’île du bout de la route pour soutenir son champion. Malheureusement Michel perdit au 5e tour contre le surfeur australien Bede Durbrige. 34
In an interview, he declared that despite his familiarity with the wave, he did not feel as if he had an advantage because the level of the WCT surfers was such that anyone could win. By this time, Brazilian surfer Gabriel Medina was already ahead in the championship. Kelly Slater remained one of the favorites since he had already won at Teahupo’o several times and knew the world-famous wave perfectly. Most of Tahiti had traveled to end of the road on the peninsula in order to support its champion. Unfortunately, Bourez lost in the 5th round against Australian surfer Bede Durbrige. Finally, Brazilian Gabriel Medina took the title for these exceptional waves. Images from the competition went viral across the planet and Medina was crowned 2014 world surfing champion. This year, we can rest assured that Michel Bourez will get his revenge in Teahupo’o, which is not only a major stop on the ASP circuit, but one of the most celebrated. This is an event he wants to win in front of his fans. The ASP circuit took up again in March 2015 on the Australian Gold Coast. The start of the season came with mixed results for Michel Bourez. Then in May, he was injured during a “free surf” session (surfing outside the competition) on Teahupo’o, a wave true to its reputation that leaves absolutely no margin for error. Taken out of the competition for several weeks, Bourez will make his great comeback onto the circuit during the Billabong Pro Tahiti. The Spartan will pick up his board and his battle. He is not one to give up.
Découverte
MICHEL BOUREZ
Dans les eaux transparentes de la vague de Teahupo’o... / In the transparent waters of the Teahupo’o wave…
> Finalement, le Brésilien Gabriel Medina remporta l’épreuve sur des vagues exceptionnelles. Les images de cette compétition firent le tour de la planète et Gabriel fut sacré champion du monde de surf 2014. Cette année, on peut être sûr que Michel Bourez voudra prendre sa revanche à Teahupo’o qui est une étape majeure du circuit ASP et l’une des plus prestigieuses. Une épreuve qu’il voudra gagner devant son public. Le circuit ASP a repris au mois de mars 2015 sur la Gold Coast en Australie. Le début de saison a été en demi-teinte pour Michel Bourez. De plus, il s’est blessé lors d’une session de «free surf» (surf hors compétition) en mai dernier à Teahupo’o, vague fidèle à sa réputation, celle de ne pardonner aucune erreur... Privé de compétition pour plusieurs semaines, il fera un grand retour sur le circuit dans nos îles lors de la Billabong Pro Tahiti. Le Sparte reprend sa planche et le combat. Ne comptez pas sur lui pour baisser les bras !
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Découverte
MICHEL BOUREZ
Palmarès :
Rankings:
2014 : 5e de l’ASP World Tour 2014 2013 : 12e 2012 : 15e 2011 : 6e 2010 : 11e 2009 : 21e de l’ASP World Tour 2009, première année sur l’ASP World Tour 2008 : Qualifié pour l’ASP World Tour 2006 : Champion Europe ASP
2014: 5th place, ASP World Tour 2014 2013: 12th 2012: 15th 2011: 6th 2010: 11th 2009: 21st on the ASP World Tour 2009; first year on the ASP World Tour 2008: Qualifier for the ASP World Tour 2006: ASP Europe Champion
Du 14 au 25 août Billabong Pro Tahiti à Teahupo’o Retrouvez Michel Bourez lors de cette prestigieuse étape du circuit professionnel de surf se déroulant chaque année sur la vague de la passe de Hava’a, à Teahupo’o, localité de la Presqu’île de Tahiti. Là, s’affrontent les 32 meilleurs surfeurs mondiaux du WCT ainsi que deux surfeurs «invités» dans une compétition qui est tout à la fois un grand moment de sport et un spectacle de toute beauté. À retenir pour les non connaisseurs des compétitions de surf : le système dit de la waiting période. La compétition est lancée lorsque les conditions de vagues sont jugées propices, ce qui peut parfois prendre plusieurs jours avant la date officielle prévue. La compétition peut aussi démarrer puis être suspendue, là encore, pour attendre de meilleures conditions de vagues. Michel Bourez sur les réseaux sociaux et Internet ! http://michelbourez.com http://instagram.com/bourezmichel https://twitter.com/michelspartan www.facebook.com/michelbourez 38
August 14-25 Billabong Pro Tahiti in Teahupo’o See Michel Bourez during this important stage of the professional surfing circuit that takes place each year on the wave at Hava’a pass in Teahupo’o, a village on Tahiti’s peninsula. Thirty-two of the world’s best surfers on the WCT, as well as two invited surfers, compete in the event that is not only one of the greatest moments in sports, but a magnificent spectacle. For those not familiar with surfing competitions, there is a procedure called “waiting period.” The competition starts when wave conditions are deemed favorable, which can sometimes be several days before the official event date. The competition can start then be suspended in order to wait for the best wave conditions. Michel Bourez on social networks and on the Internet: http://michelbourez.com http://instagram.com/bourezmichel https://twitter.com/michelspartan www.facebook.com/michelbourez
Découverte
MICHEL BOUREZ
サーフィン ミシェル・ブレーズのめざましい躍進 タヒチ出身のプロサーファー、ミシェ ル・ブレーズは、古代ローマの剣闘士さ ながらのたくましい肉体を駆使したパワ フルなスタイルで、サーフィンのコンペ ティションの中でも最高峰のサーキッ ト、WTCにのし上がった。スパルタンと いうニックネームで呼ばれるミシェル・ ブレーズは、2015年には、2014年の世 界第5位をさらに超えるランクを狙って いる。8月14日から25日までチョーポー で開催されるWTCビラボンプロ・タヒチ では、地元タヒチの観衆を前に最高のモ チベーションのミシェルを見ることがで きるだろう。世界のスターとなったタヒ チのサーファー、ミシェル・ブレーズの ポートレートを紹介する。 40
タヒチアンサーファー、ミシェル・ブレーズは、この3年間で 世界のサーフィンシーンにめきめきと頭角をあらわし、同年代の トップサーファーのひとりになった。それだけでなく、彼のおか げでタヒチとフレンチポリネシアも、発展を続けるサーフィンと いうスポーツを介して世界にその名を轟かすようになったのだ。 ミシェルは、プロサーキットのライバルサーファーたちから「ス パルタン」というニックネームを献上された。古代ギリシャにお ける最強の戦士として高く評価されていたスパルタ人のことだ。 優れた戦士になるために幼少期から鍛え上げられたスパルタ人 は、いったん戦場に出れば、どんな苦しい激戦にもひるむことな く勇敢に戦ったという。そして、我らが現代の戦士、ミシェル・ ブレーズは、サーフィンのプロサーキットの中でもエリート中 のエリートだけに許されるWTC(ワールド・チャンピオンシッ プ・ツアー)という戦場に身を置いて、世界中のベストサーフス ポットですばらしい波との戦いに挑むのだ。ブレーズにとって は、WTCの出場権を得るためにWQS(ワールド・クオリファイ イング・シリーズ)のサーキットで戦い続けた3年越しの夢が叶 って、とうとう現実になった。ライマナ・ヴァンバストレ-ルに よると、「サーフィンはミシェルの情熱そのもの。彼の目標は、 タヒチ出身者として最初のサーフィン世界チャンピオンになるこ と」だと言う。ライマナはタヒチの伝説的サーファーで、かの有 名なチョーポーのビッグウェーブのパイオニアである。
すごい躍進
り、初の快挙を達成した後も、ミシェルは謙虚さを失わず、 有名になったからといっていい気になったりはしなかった。
サーフィンの国際シーンにミシェル・ブレーズの名が初めて
長いツアーシーズンはまだ始まったばかりで、これからいく
出てきたのは、2006年、欧州ASPで優勝したときのことだっ
つものコンペティションを戦わなければならないことを十分
た。その1年後には、フランスの西海岸オスゴールで開催さ
承知していたからだ。その後にブラジルで行われた2014年ツ
れたプロ選手権クイックシルバープロ・フランスにワイルド
アー第4戦でミシェルは再び優勝し、ホンモノののトッププ
カードで出場し、世界タイトル保持者でサーフィン界の伝説
ロになったことを証明した。そして、この大会で、ミシェル
的ビッグスター、ケリー・スレーターを破るという快挙を世
はいよいよワールドチャンピオンのタイトル争いレースに突
界の檜舞台で果たした。翌2008年にはレッドブル・ライジン
入した。
グのツアーメンバーに選ばれ、ハワイのハレイワで開催され
ジャーナリストから世界タイトルを狙っているかと質問さ
た6スター プライムイベントのリーフ・ハワイアン・プロ
れると、ミシェルからはいつも同じ答えが返ってくる。「コ
で優勝する。
ンペティションの1戦1戦を自分にプレッシャーを与えずに戦
2009年にはついにプロサーキットの最高峰WCTのツアーメ
って、ひとつひとつ勝っていくことで、毎回出来る限り上位
ンバーとなり、ナイキとレッドブルのインターナショナルチ
に行く」、これが自分の作戦だという。2014年の最終戦はハ
ームメンバーとなって、世界のトッププロサーファーとしの
ワイで開催され、かの有名なサンセットビーチで行われたヴ
ぎを削るようになった。プロサーキットデビュー1年目のこ
ァンズワールドカップでミシェルは優勝を果たして有終の美
の年、ミシェル・ブレーズは32人中21番という成績を残し、
を飾った。
翌年は11位、2011年の6位と、着々と成績を上げていった。
すばらしい躍進の年となったこの2014年だが、この年忘れ
しかし、ミシェルがその実力を最も強く見せつけたの
て な らないのは、コーチとしてブラジル出身フランス人の
は、2014年のことである。オーストラリア、マーガレット
ヤニック・べヴェンがいつもミシェルに付き添っていたこと
リバーのパワフルな波で繰り広げられたツアー第2戦で優勝
だ。元々はプロサーファーで、ブラジリアン柔術のスペシャ
し、ついに表彰台の頂上を極めたのだ。マーガレットリバー
リストのヤニックは、ミシェルをフィジカル面とメンタル面
の波は、スピードとパワーを特徴とするミシェルのサーフィ
の両方でさらに強いサーファーにすることに成功した。ミシ
ンスタイルにピッタリだった。表彰台に上がったミシェルは
ェルとヤニックのタンデム走行は実にうまく機能しており、
喜びにあふれ、まず家族とタヒチに感謝の言葉を贈った。こ
ミシェル・ブレーズが勝つことを学び、さらに勝利の味を覚
のプロツアー初優勝で、世界のメディアもやっと、タヒチの
えたのは、ヤニックのコーチを受けたこの年、2014年だっ
才能あふれるサーファー、鍛え上げたすばらしいフィジカル
た。「ミシェルを形容するならば、模範的なアスリート、現
と戦士のメンタルを持つミシェル・ブレーズに注目し始め
代の戦士だ。彼は人間味にあふれ、いつも一生懸命で、出身
た。世界の一流サーファーたちと張り合って戦うようにな
地タヒチの代表であることを強く意識している。
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どんなチャレンジにも怖じないミシェルのコーチであるこ
オフでもサーフィンが優先される。ミシェルは、タヒチ島か
と、彼と一緒に来るべき戦いのための準備をすることを、と
ら南に500kmの海に浮かぶオーストラル諸島のルルツ島で
ても誇りに思っている。ことわざにも言うだろう。平和を望
生まれ、数学教師の父親がタヒチ島のマタイエア村に赴任し
むなら戦争の準備をしろ!とね」と語るヤニックは、彼自身
たために子供時代をタヒチ島で過ごした。ミシェルの父によ
も教え子に負けるとも劣らない強靭な意志の持ち主だ。
れば、「ミシェルは他の子と同じようにサッカーを始めたん
2014年という変革の年に、ミシェルは2度の優勝とフィジ
だが、8歳の頃にサーフィンに出会うと、すぐに夢中になっ
ー大会での準決勝進出を果たし、タヒチ出身のサーファーと
た。自然が好き、海に入っているのが好きなミシェルにとっ
してかつてない世界5位という成績でシーズンを締めくくっ
て、海は最高の遊び場」だという。
た。2014年のシーズンを通じ、表彰台のミシェルはいつも
13歳でコンペティションを始めたミシェルは、翌年にはタヒ
タヒチの代表としてふるまい、すばらしい親善大使役を果た
チのローカルなコンペティションで優勝するようになった。
した。何といっても、プロサーファーのワールドサーキット
コンペティションを重ねる毎に、彼の生活はサーフィン一本
で活躍するタヒチアンというのはフレンチポリネシアでかつ
槍になっていき、プロサーファーになることが夢になった。
てなかったことだ。しかし、ミシェルはサーフィンの世界で
ミシェルがコンペティションを始めた最初の数年間、シェイ
のタヒチ代表大使であるだけでなく、フレンチポリネシア全
パーのデイヴ・ケリーと、ビッグウェーブのスペシャリスト
体を代表する最高のアンバサダーのひとりである。というの
のタヒチアンサーファー、ライマナ・ヴァンバストレ-ルが
も、サーフィンのワールドチャンピオンシップはますますメ
彼を支えてきた。かけがえのない友人でもあるライマナにつ
ディア化されていて、世界中で多くの人々がフォローしてい
いて、ミシェルはこう語る。「ライマナに電話したければい
る。今日では、ケリー・スレーターの例が示すように、プロ
つでもかけていいということが、僕には分かっている。僕の
サーファーは世界的なスターになってきているのだ。
相談に乗ってもライマナの得になるようなことはなんにもな
ミシェル・ブレーズとタヒチ、切っても切 れないきずな
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いんだけど、ただ、ライマナが心温かい人だからなんだ」。 プロサーファーとして国際シーンに進出したタヒチのサーフ ァーとしては、ミシェル・ブレーズは1990年代のヴェテア・ ダヴィッドに続き2人目である。サーフィンの本場にしては少
ひとつのコンペティションが終わって次のコンペティショ
ないように思えるかもしれないが、タヒチにはすばらしい波
ンが始まるまでの合間には、ミシェルはタヒチの自宅に帰
があり、温かい海とおだやかな暮らしがあることを忘れては
って、妻と息子を始めとする家族、仲間の元に戻る。ポリネ
いけない。このことは、タヒチ出身のサーファーで国際シー
シアの伝統とライフスタイルを取り戻すひとときだ。タヒチ
ンに乗り出す者が少ないことのひとつの理由であることは、
とその島々の波に育ったミシェルにとって、海に対する愛着
まちがいないだろう。しかしミシェルは、「もっと若かった
は、家族が代々受け継いできた伝統として血脈に永遠に刻ま
頃、スポーツで一流選手になって成功したいと思っていた。
れている。だから、いい波が来るという情報があればたとえ
勝利に飢えていたんだね!」と言う。
Découverte
MICHEL BOUREZ
そして今、ミシェル・ブレーズはタヒチでいちばん有名な
勝候補のひとりとされていた。地元では、我らのヒーロー、
スポーツ選手になり、彼の後に続いてプロを夢見るタヒチの
ミシェルを応援するため、タヒチ・イチ半島の行き止まりの
若いサーファーたちの前に道を開いた。タヒチではミシェル
村チョーポーにタヒチ中から人々が駆けつけた。ミシェルは
の人気があり過ぎて、激励しようとする人たちにしょっちゅ
5回目のヒートで残念ながらオーストラリアのビード・ダー
う引き止められたり渋滞を起こしたりしないように、ミシェ
ビッジに敗れ、結局、ブラジルのガブリエル・メディーナ
ルはパペーテの中心街を避けざるをえないほどだ。
がチョーポーの波とコンペを制した。このコンペティショ
ビラボンプロ・タヒチへの期待
ンの映像は世界中を巡り、ガブリエルは2014年の輝くワー ルドチャンピオンとなった。 ASPサーキットのメインステージであり世界有数のサーフ
2014年、地元タヒチのチョーポーで開催されたビラボンプ
スポットであるチョーポーで、ミシェルが今年は雪辱を果た
ロ・タヒチ。この大会はサーフィン世界タイトルレースの中
そうと狙っているのは間違いない。ミシェルにとっては、
盤に当たり、ミシェルはなんと、ワールドチャンピオン11
「自分の」観衆の前で勝利を狙うステージなのだ。2015年
回の「キング」ケリー・スレーターとオーストラリア出身ト
ASPサーキットは、3月にオーストラリアのゴールドコース
リプル世界チャンピオンのミック・ファニングスを押さえて
トで開幕した。ミシェルのシーズン滑り出しは今ひとつで、
ランキング2位につけていた。タヒチでは、当然、これまで
そのうえ、5月にチョーポーでフリーサーフィン(コンペ
にないビッグイベントである。チョーポーの波を知り尽くし
外)のセッション中に怪我をしてしまった。世界で最も危険
ているミシェルだが、この大会でメディアから本命のレッテ
なスポットとされるチョーポーの波は、評判通り、ほんのわ
ルを貼られることを拒否した。「波をよく知ってはいるけ
ずかなエラーにも情け容赦ないのだ。数週間はコンペから離
ど、だからといって有利には感じていない」とインタビュー
れざるを得ないため、ミシェルは地元開催のビラボン・プロ
で答えている。WCTのサーファーのレベルの高さでは、確
でサーキットに復帰する予定である。我らのスパルタンが、
かに誰が勝ってもおかしくないからだ。
ボードでの戦闘を復活するのだ。怪我に屈することなどあり
ランキングのトップに立っていたのは、ブラジル出身のガ
ようもない。
ブリエル・メディーナだった。また、世界に名高いチョーポ ーの波を完璧に知り尽くしているケリー・スレーターも、優
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アフィフ・ベラクダール
ミシェル・ブレーズの戦績 2014年 : ASP世界ツアー 5位 2013年 : 同12位 2012年 : 同15位 2011年 : 同6位 2010年 : 同11位 2009年 : ASP世界ツアー1年目、21位 2008年 : ASP世界ツアーにクオリファイ達成 2006年 : ASP欧州チャンピオン
ビラボンプロ・タヒチ チョーポーにて8月14日から25 日開催 タヒチ・イチ島チョーポー村のハヴァア・パ スで毎年開催されるサーフィンプロサーキッ ト、ビラボンプロ・タヒチで、ミシェル・ブ レーズを見ることができる。WCTの世界トッ プサーファー32人と招待選手2人が参加する ビラボンプロ・タヒチは、すばらしいスポー ツイベントであるだけでなく、美しい景色の 中で展開される見応えのあるスペクタクルで もある。このコンペティションはウェイティ ング・ピリオド方式で行われるため、日程に 注意が必要。ウェイティング方式では、コン ペに適した波の状態になった時点で開催が決 定されるため、競技開始に数日かかる場合が ある。いったん競技が開始された後でも、波 の状態次第では、より良いコンディションを 待つために競技が中断されることもある。
ミシェル・ブレーズのウェブサイトとSNS http://michelbourez.com http://instagram.com/bourezmichel https://twitter.com/michelspartan www.facebook.com/michelbourez 45
Deux cultures phares de la Polynésie, la danse et le tatouage polynésiens sont très liés.
Tatouage Tattoo
La renaissance du tatouage polynésien
Two main aspects of French Polynesian culture, dance and tattooing, are very closely connected.
Š S. Favennec
The Revival of the Polynesian Tattoo 47
Interdit par l’église autrefois, le tatouage est aujourd’hui accepté / Once prohibited by the Church, tattooing is now widely accepted.
Porté et pratiqué par les anciens Polynésiens, le tatouage est aujourd’hui assumé, accepté et valorisé par la société contemporaine. Un bond en avant pour un pays qui a vu par le passé la pratique de cet art d’abord interdite puis réprouvée. Maintenant, il est devenu un puissant moyen pour afficher et revendiquer son identité et sa différence.
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photos : S. Favennec
à l’intérieur du studio de tatouage, une silhouette féminine se dessine, elle est allongée sur un lit ressemblant à ceux utilisés dans les hôpitaux. Dans la pièce, seul un incessant bourdonnement est perceptible. Il provient d’une aiguille, reliée à une machine électrique. Depuis deux heures déjà, Fetia, 26 ans, se fait tatouer le bras par un des plus grands professionnels du pays, Siméon Huuti. La jeune femme est venue terminer un tatouage commencé sept ans plus tôt. « Au départ, il s’agissait simplement d’un bracelet au niveau du bras. Petit à petit, c’est le bras entier puis la main que j’ai voulu tatouer », explique, sourire en coin, Fetia qui semble très bien résister à la douleur. « Les femmes sont plus fortes que les hommes », juge Siméon, le tatoueur, issu d’une grande famille d’artistes originaires de l’archipel des Marquises. Pour Fetia, cette douleur est nécessaire, elle fait partie du processus. « Tu dois mériter ton tatouage, tu dois en être digne, confie la jeune femme. Non seulement tu y mets quelque chose de personnel, mais, en plus, le tatoueur inscrit son art sur toi. C’est quelque chose d’unique que tu dois être fière de porter ! ». À l’instar de Fetia, il est courant aujourd’hui de croiser dans les rues de Tahiti, des jeunes gens se baladant en dévoilant fièrement d’imposants tatouages polynésiens. Bien au-delà d’un effet de mode, il s’agit avant tout d’une manière de s’exprimer et de s’affirmer. Le tatouage, appelé tatau en reo tahiti, la langue tahitienne, est aujourd’hui une pièce d’identité autant pour la personne qui le porte que pour celle qui le pratique. « On inscrit sur la peau ce que l’on est. Finalement, lorsque tu fais ton tatouage, c’est une recherche d’identité pour montrer qui tu es », admet Fetia qui a notamment choisi les motifs de son tatouage dans un ouvrage de référence appelé Te Patutiki, des termes qui désignent par ailleurs le tatouage marquisien.
Practiced and worn by Polynesians, tattoos are now assumed, accepted and valued by society. This is a jump ahead for a country who witnessed a past history in which this art was once prohibited, then reaccepted. Today, it has become a powerful means to reclaim and display one’s identity and individuality. Once inside the tattoo studio, a female silhouette comes into view. She is lying on a bed similar to those used in hospitals. An incessant buzzing is the only noise in the room. It comes from a needle connected to an electric machine. For the past two hours, Simeon Huuti, one of the best professional tattoo artists in the country, has been tattooing the arm of 26-year-old Fetia. The young woman has come to get a tattoo completed that was started seven years before. Fetia, appearing to withstand the pain quite well, explains with a small smile, “In the beginning, it started out as a simple arm band. Little by little, it took up my entire arm, then my hand.” Simeon Huuti, her tattooist, claims that, “The women are much stronger than the men.” Huuti comes from a well-known family of artists originally from the Marquesas Islands. For Fetia, the pain is necessary, as it is part of the process. “You have to earn your tattoo. You must be worthy,” confides the young woman. “Not only does it reflect a personal message, but even more, the tattooist inscribes his art on your body.
It is something very unique that you can be very proud to wear!” Much like Fetia, it is common today to see young people walking through the streets of Tahiti, proudly displaying impressive Polynesian tattoos. Long before it was fashionable, tattooing was above all a way to express oneself and affirm one’s identity. Today, tattooing, called tatau in reo tahiti (Tahitian language) is just as much a piece of identity for the person wearing it as for the person who creates it. Fetia states, “You inscribe who you are on your skin. When all is said and done, once you get your tattoo, it is a quest for identity to show who you are.” In fact, Fetia selected her motifs from a reference book called Te Patutiki, which includes terms related to Marquesan tattooing. Besides family lands and her roots, the young woman wanted to imprint motifs on her body that represent strength and courage, two virtues of a warrior. “In the Marquesas, black bands represent strength,” 36-year-old Huuti reveals, “Fetia was one of the first girls to go back to this kind of very visible, very traditional
motif, which is my speciality.” After years of practice, Huuti is an expert in this tradition now considered a highly valued art form in French Polynesia.
Reclaiming identity The comeback of the Polynesian tattoo is quite recent. In fact, just fifteen years ago, tattooing was looked down upon in French Polynesia. In order to understand this, we must go back to the beginning of the 19th century. The missionaries, with the blessing of the Tahitian King Pomare II, had prohibited the practice of tattooing that was once strongly rooted in Polynesian traditions and culture. The prohibition remained in the collective unconscious, and for a long time afterwards, was still enrooted within societal values despite the law’s repeal. Even though the 1980s witnessed French Polynesia valorize a true return to culture, language and Polynesian arts, Polynesian tattooing had quite a journey resurrecting from the ashes due to the bias of wellrespected people within the community.
Simeon Huuti, tatoueur marquisien / Simeon Huuti, Marquesan tattoo artist.
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Le tatouage se fond dans le quotidien des Polynésiens / Tattoos have merged into the daily lives of French Polynesians.
> En plus des liens familiaux et de ses origines, la jeune femme a souhaité graver sur son corps des motifs représentant la force et le courage, deux vertus d’un guerrier. « Aux Marquises, ce sont les bandes noires qui représentent la force. Fetia a été l’une des premières filles à revenir vers ce type de motifs bien visibles et traditionnels. Et, c’est aujourd’hui devenu l’une de mes signatures », confie Siméon, 36 ans, qui, après des années de pratique, porte un regard avisé sur cette pratique considérée comme un art et fortement valorisée en Polynésie française.
Une revendication identitaire Le renouveau du tatouage polynésien est finalement assez récent. En effet, il y a quinze ans, se faire tatouer était encore mal perçu dans la société polynésienne. Pour comprendre, il faut remonter au tout début du XIXe siècle. Les missionnaires avec l’accord du roi tahitien Pomare II avaient interdit la pratique du tatouage, pourtant fortement ancrée dans la tradition et la culture polynésiennes. Cette interdiction est restée, inconsciemment et longtemps encore, enracinée dans les mœurs malgré sa levée. Alors que dans les années 80, la Polynésie française vit une véritable revalorisation de sa culture, de sa langue et des arts polynésiens par le biais de personnalités écoutées et respectées, le tatouage polynésien peine pourtant à renaitre de ses cendres. À l’époque, c’est le tatouage occidental qui est à la mode ; les Polynésiens préfèrent à ses motifs ceux venus d’ailleurs. Ils sont plus faciles à porter car mieux acceptés par la société. Seules quelques figures de la culture polynésienne arrivent finalement à relancer le tatouage polynésien dans sa forme traditionnelle. 50
© S. Favennec
> At the time, western tattooing was fashionable. Polynesians preferred the designs that came from somewhere else. They were easier to wear since they were more accepted by society. Only a handful of people within French Polynesian culture finally managed to bring back Polynesian tattooing within its traditional forms. This is why parents of children who sport large Polynesian tattoos comprise the part of the population that is not tattooed. If they are tattooed, then the tattoo remains discrete. Fetia, who reclaims her Polynesian roots through wearing her tattoos on her body, muses, “My mother has a tiny tattoo on her ankle and it is not a local one. She doesn’t really show it because she isn’t proud of it. Whereas me, I want to show mine off so I put it where everyone can see it!” This young woman is “demie,” which is a local term in French Polynesia for someone whose parents are mixed European and Polynesian descent, which is most often the case for current day French Polynesians. Just like Fetia, Vaihere and Heifara, 29 and 27 years old, are Polynesians mixed with other ethnicities: Chinese and American. This brother and sister decided to get the same motif tattooed down their spines in order to symbolize their fraternity. They are from a large, blended family yet they have the same mother and father. They decided to inscribe this unique bond on their bodies with a local tattoo done by Patu, a talented tattooist whose studio is close to the Faa’a airport. “It was important that the motifs are from here because we were raised with the Polynesian way of life. Our souls are Polynesian,” Heifara explains before his sister interrupted: “Polynesian tattoos comprise an identity, and more often, we affirm our identity through fighting for our culture, our art and our language,” claims the young woman.
Découverte
TATOUAGE
PHOTOS : Stéphane Maillion
> Ainsi, les parents des enfants qui aujourd’hui arborent de grands tatouages polynésiens, sont dans l’ensemble peu tatoués. Et quand ils le sont, cela reste discret. « Ma mère a un petit tatouage sur la cheville et il n’est pas local. Elle ne le montre pas vraiment car elle n’en est pas très fière. Alors que moi, je veux le montrer et je fais en sorte qu’on le voit !», s’amuse Fetia qui revendique ses racines polynésiennes en les portant sur son corps. La jeune femme est « demie » comme on dit en Polynésie française, pour désigner les personnes nées de parents polynésiens et étrangers, comme cela est le cas pour nombre de Polynésiens de nos jours. Tout comme Fetia, Vaihere et Heifara, 29 et 27 ans, sont également des Polynésiens avec des origines étrangères : chinoise et américaine. Ces deux frère et sœur ont décidé de se faire tatouer le même motif dans le dos, le long de la colonne vertébrale, pour sceller leur fraternité. Issus d’une famille nombreuse et recomposée, ils sont nés du même père et de la même mère. Ils ont décidé d’inscrire ce lien unique sur leur corps par un tatouage local réalisé par Patu, un tatoueur de talent dont le studio est implanté près de l’aéroport de Faa’a. « C’était important que les motifs viennent de chez nous car nous avons été élevés à la polynésienne. Nous sommes des Polynésiens dans l’âme », explique Heifara avant d’être interrompu par sa sœur aînée. « Le tatouage polynésien est une identité, et de plus en plus nous affirmons notre identité en nous battant pour notre culture, notre art et notre langue », souligne la jeune femme. Employée à la mairie de Papeete, Vaihere n’a pas hésité à mettre en valeur ses tatouages lors de la venue de la ministre de l’Outre52
mer sur le fenua (le pays) en mars dernier. « Je me suis fait faire spécialement une robe dos nu pour montrer mon tatouage. C’est une manière de montrer notre culture et notre façon de vivre à cette représentante de l’état », confie la jeune femme qui comme , danseuse de ori tahiti, la danse tahitienne, s’est faite tatouer pour les « besoins » de son art. La danse polynésienne est aujourd’hui l’un des vecteurs principaux du renouveau du tatouage.
Retour vers la culture Dans les groupes de danse polynésienne, danseurs et danseuses sont pour la plupart tatoués ; il est d’ailleurs beaucoup plus rare de voir le contraire. « Les deux sont très liés. Le tatouage te donne la force pour danser », explique Siméon, tatoueur mais également danseur depuis l’âge de six ans et chef de troupe du groupe marquisien Taki Toa. À l’instar de ce dernier, un certain nombre de tatoueurs s’investissent dans la danse, un moyen non seulement de se rapprocher de sa culture mais également de perfectionner leur art. « Je faisais beaucoup de dessin, je piquais un peu mais pas professionnellement. Ce sont les danseurs qui m’ont plus ou moins lancé en me demandant de les tatouer », confie Patu qui après des années d’errance dans les rues de Papeete, a décidé de prendre sa vie en main en se rapprochant de son identité et de sa culture. « Dans ce milieu, tu as besoin d’entrer dans la culture, et le tatouage est une manière d’y entrer et de t’identifier », affirme de son côté Mirenda, 29 ans, danseuse du groupe O Tahiti E.
> Vaihere works at Papeete’s City Hall and didn’t hesitate to show her tattoos when the Overseas Minister came to the fenua (country) in March. “I had a special backless dress made so it would show my tattoo. This is a way to show our culture and way of life to this representative of State,” she added. As an ori Tahiti dancer (Tahitian dance), she first got tattoos to fit her craft. Today, French Polynesian traditional dance is one of the main conveyors of the tattoo revival.
A return to the culture Almost all dancers in the troupes in French Polynesia are tattooed; it is quite rare to see the contrary. “The two are inextricably linked. Tattoos give you the power to dance,” explains Huuti, who is not only a tattooist, but has been a dancer since he was six years old and is the current director of the Marquesan troupe, Taki Toa. Like him, a number of tattooists perform in dance. This is not only a means to get close to the culture, but also a way to perfect their art. “I used to draw a lot. I tattooed a little, but not professionally. It is the dancers who got me started through asking me to tattoo
them,” says Patu. After years of roaming the streets of Papeete, he decided to take control of his life through reconnecting with his identity and culture. Mirenda, a 29-year-old dancer in the troupe O Tahiti E, states, “With dance, you have to enter into the culture. Tattooing provides a means to immerse yourself to find your identity.” This young woman who dedicates her life to dancing, has half of her back tattooed as well as her forearm and her hand. A professional tattooist from Moorea named Tommy performed the work. Mirenda adds, “I want my tattoos to be seen when I dance and be in sync with my movements.” For the tattoo on her forearm that also covers her hand, the young woman was inspired by the movements of the ’aparima dance: apa meaning gestures and rima, the hand. As to her back tattoo, this beautiful vahine wished to frame a swordfish that was tattooed beneath her spine when she was younger. “It made me very self-conscious when I danced,” Mirenda says. She chose local motifs to inscribe over these tattoos. This choice, as well as a reclaiming of identity, is “a way to be cohesive with a French Polynesian practice. As such, dancers are in osmosis with the dance,”
explains Viri Taimana, director of the Centre des Métiers d’Art de Tahiti (Center for Careers in Tahitian Art).
A living work of art Many tattooists have come to the Center for Careers in Tahitian Art, and in doing so, have rediscovered the history and culture of their country through sculpture, engraving, weaving and drawing. “Vira taught me a lot, especially about the origins and significance of the motifs,” says Patu, who is a former sculpture student of the Center. Today, tattooists transpose this knowledge onto their clients’ bodies, which become their works of art. “Patu created a magnificent work of art on my body,” claims Hina, 27 years old, who has Marquesan motifs tattooed on her back and thighs that relate to her life, her hardships and her roots. “It is an honor to carry and represent his work,” she says. This young woman presented her tattoos during the Polynesia Tatau Convention that took place in April 2015 at the Musée de Tahiti et des îles. The event, which assembles dozens of international and Polynesian tattoo artists, was met with much enthusiasm.
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Tatoué par Manu Farrarons, Olivier a choisi des motifs relatifs au monde marin. Tattooed by Manu Farrarons, Olivier selected motifs related to the undersea world.
© S. Favennec
> La jeune femme qui consacre aujourd’hui sa vie à la danse, s’est faite tatouer la moitié du dos ainsi que l’avant-bras et la main par Tommy, un professionnel de renom de Moorea. « Je veux que mes tatouages se voient lorsque je danse et qu’ils soient en accord avec les mouvements ». Pour le tatouage de l’avant-bras qui se prolonge sur la main, la jeune femme s’est inspirée du mouvement de danse l’aparima : apa désignant les gestes et rima la main. Quant au tatouage du dos, la jolie vahiné a souhaité encadrer l’espadon réalisé dans sa jeunesse, au bas de sa colonne. «Il me complexait lorsque je dansais », confie Mirenda qui a choisi d’inscrire des motifs locaux sur ces tatouages. Un choix qui, au-delà d’une revendication identitaire, est aussi « une façon d’être en cohésion avec une pratique polynésienne. Les danseurs sont ainsi en osmose avec la danse », explique Viri Taimana, le directeur du Centre des Métiers d’Art de Tahiti.
Une œuvre d’art vivante Un grand nombre de tatoueurs sont passés par cet établissement et ont (re)découvert l’histoire et la culture de leur pays à travers la sculpture, la gravure, le tressage ou bien le dessin. « Viri m’a beaucoup appris notamment sur l’origine et la signification des motifs » confirme Patu, l’un des anciens élèves en sculpture du Centre. Les tatoueurs transposent aujourd’hui cette culture sur le corps de leurs clients devenant ainsi leur œuvre d’art. « Patu a réalisé un magnifique travail sur mon corps », confie Hina, 27 ans, tatouée sur le dos et sur les cuisses, de motifs marquisiens relatant sa vie, ses blessures et ses origines. « C’est un honneur de porter et de représenter son travail ». 54
> This success has been on the rise since the introduction of the convention in 2012. Whether as a family, in a couple, or alone, Polynesians and visitors don’t miss this annual event. It is a chance to meet the tattoo artists, to get a tattoo and to discover all the new trends. A highlight of the convention is a runway show of the artists’ work. Hina says, “I hid my tattoo until the day of the reveal because I wanted Patu’s work to be a surprise.” Based on the applause she received once she went through the line, this young lady created the effect she desired. However, this stunning vahine who astonished the public with her beauty and grace, was not the only one to surprise the audience with a magnificent, impressive tattoo. “Today, people who are tattooed consider their bodies to be something to be exposed, like a living sculpture,” explains Viri Taimana, who was on this year’s panel of judges. These “living sculptures” reflect the work of the tattooists who this year presented pieces that were traditional as well as modern. “There is a lot of innovation with this art form. There is true talent,” states Viri Taimana, “However, as far as motifs, you see a lot of traditional ones, especially Marquesan.” Recognized and diffused thanks to the work of explorers Karl Von Den Steinen and the Handy team at the end of the 19th and the beginning of the 20th centuries, Marquesan motifs have always had a lot of success. “Today, Marquesan motifs have been seen a lot. Tattooists have explored their composition and their transitions. From now on, we should also practice the motifs from other island groups as well as be innovative and create new forms,” added Vira Taimana. This man of the culture observes his country and tells its story. “Why not draw our species of fish and birds? The culture needs to be alive. We must not remain closed within the pages of a book.” Although today, this culture is finally within reach, lived, reclaimed and accepted by French Polynesian society.
Ia Orana !
Ia Orana !
Manuia Tattoo, c’est l’excellence dans le tatouage polynésien comme le montre les multiples récompenses obtenues par son équipe lors de la prestigieuse convention de tatouage Polynesia Tatau qui se tient chaque année à Tahiti :
Manuia Tattoo has a record of excellence in Polynesian tattooing as shown through the numerous awards its team has received during the esteemed Polynesia Tatau convention held every year in Tahiti.
• Premier prix Open, 1er prix Toutes Catégories, 1er et 2ème Prix Polynesian Black Tattoo remportés à la convention 2015. • Premier prix Best of Day et 1er prix Best of Show remportés à la convention 2013. Nous vous proposons des tatouages personnalisés et emblématiques de la culture de nos îles dans des conditions de confort et d’hygiène optimales. Nous sommes attentifs à vos envies tout en vous guidant pour faire de votre tatouage polynésien une création unique adaptée à votre corps et à votre personnalité. Dynamique et passionnée, notre équipe vous reçoit à notre studio de tatouage situé à 5 minutes de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a. Mauruuru ! L’équipe MANUIA TATTOO
• In 2015: 1st place Open category; 1st place All Categories; 1st and 2nd place Polynesian Black Tattoo. • In 2013: 1st place Best of Day and 1st place Best of Show. We offer personalized and symbolic tattoos from the culture of our islands in a comfortable environment with optimal hygiene. We care about your wishes while guiding you towards a unique Polynesian tattoo that is adapted to your body and your personality. Our dynamic, passionate team is at your service in our tattoo studio located five minutes from the Tahiti-Faa’a International airport. Mauruuru ! The MANUIA TATTOO team
MANUIA TATTOO Immeuble Fanomai • Faa’a • Tahiti Tél: 40.422.089 • Mob: 87.745.315 manuiatattoo@mail.pf Manuia Tattoo
Hina, tatouée par Patu de Manuia Tatto, présente sa pièce lors de la convention Polynesian tatau 2015. Hina, tattooed by Patu from Manuia Tattoo, shows off her masterpiece during the 2015 Polynesian Tatau Convention.
> La jeune femme a présenté son tatouage lors de la convention Polynesia Tatau qui a eu lieu début avril 2015 au Musée de Tahiti et des îles. L’événement, qui rassemble des dizaines de tatoueurs polynésiens et internationaux, a rencontré un engouement certain. Et ce succès ne cesse de grandir depuis la création de cette convention en 2012. En famille, en couple ou seul, le public polynésien et étranger ne manque pas ce rendez-vous annuel, une occasion de rencontrer les tatoueurs, de se faire tatouer et de découvrir les nouvelles tendances. Les présentations des pièces des artistes est l’un des moments phares de la manifestation, le public ayant alors droit à un défilé. « J’ai caché mon tatouage jusqu’au jour J car j’avais envie de surprendre avec la pièce de Patu », explique Hina. Au vu des acclamations lors de son passage, la jeune femme a eu l’effet escompté. Mais la belle vahiné, qui a stupéfait le public par sa beauté et sa grâce, n’est pas la seule à avoir surpris avec son magnifique et imposant tatouage. « Les personnes tatouées considèrent aujourd’hui leur corps comme un volume prêt à être exposé, comme une sculpture vivante », explique Viri Taimana, membre du jury de cette édition. Ces « sculptures vivantes » sont ainsi le reflet du travail des tatoueurs qui ont présenté cette année des pièces à la fois traditionnelles et modernes. « Dans la forme, il y a beaucoup d’innovation, il y a de vrais talents, constate Viri Taimana, mais pour les motifs, on voit beaucoup du traditionnel et particulièrement du marquisien ». Connus et répandus grâce notamment aux travaux de l’ethnologue allemand Karl Von Den 56
photos : S. Favennec
Steinen et du couple de chercheurs hawaïens Handy à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les motifs marquisiens ont toujours eu beaucoup de succès. « Aujourd’hui, on les a beaucoup vus, les tatoueurs ont exploré leur composition, leur déplacement etc. Il faudrait désormais pratiquer les motifs des autres archipels mais aussi innover et en créer de nouveaux », s’enthousiaste Viri Taimana. Pour cet homme de culture, il faut observer son pays et le raconter. « Pourquoi ne pas dessiner nos espèces de poissons ou d’oiseaux ? La culture doit être vivante, on ne doit pas rester enfermer dans un livre ». D’autant qu’aujourd’hui, cette culture est portée, assumée mais aussi revendiquée et acceptée par la société polynésienne.
Le tatouage ancré dans la société Dans la rue, sur la scène, à la maison ou au travail, le tatouage est omniprésent, visible, regardé voire admiré. « Je me fais souvent arrêter dans la rue, les gens me félicitent pour la beauté du tatouage et me demandent qui l’a fait », explique Fetia qui aujourd’hui ne fait plus attention aux regards observateurs et admiratifs lorsqu’elle se balade dans la ville. Technicienne de laboratoire, la jeune femme, également danseuse de pole dance, n’a jamais été victime de discrimination ou de réflexions déplacées. Pour elle comme pour les autres, être tatouée est finalement quelque chose de normal. « La plupart de nos employés sont tatoués, affirme le chef de service de Fetia, Il est presque bizarre de ne pas l’être ».
Tattooing rooted in society In the streets, on stage, at home or at work, tattoos are everywhere—visible, seen and admired. “People often stop me in the street to congratulate me on the beauty of my tattoo and they ask me who did it,” explains Fetia, who today no longer notices the looks of passersby and admirers while she is walking around town. As a lab technician, this young woman who is also a pole dancer, has never been a victim of discrimination or inappropriate comments. For her, like others, to be tattooed is something normal. “Most of our employees are tattooed,” declares Fetia’s supervisor. “It is almost an anomaly to not be tattooed.” This was something unconscionable just fifteen years ago. “If employees were tattooed then they were placed in positions in which they did not have contact with the public. Today, it is not even an issue,” explains the manager of a supermarket in Punaauia, who is also tattooed. Gaël, 37 years old and one of the store’s cashiers, has seven tattoos on both arms and on her left leg all the way up to her hip. This mother, originally from the Austral Islands and Brittany, attracts the curiosity of customers. “They stop to admire the tattoos and ask the name of the tattoo artist! Sometimes, they tell me about theirs,” muses Gaël, who very much appreciates these moments of exchanges with customers. Besides being admired, Polynesian tattooing is now very much an integral part of the society. “Clips of full body tattoos were broadcast on television after the convention,” states Viri Taimana, an astute observer. “This was unthinkable even ten years ago. This is all new and quite encouraging for the future.” Suliane Favennec
Dans la rue, le tatouage est commun et montré. Tattoos are popular and shown off in the streets.
To find out more, watch our inflight channel: « Tatau : Culture and Art. » You can watch a documentary over the history of Polynesian tattooing on TiareTV, our inflight channel, available in French and English. Directed by Jean-Philippe Joaquim and award recipient from the 2015 International Festival of Documentary Films of Oceania (FIFO) held in Papeete, you will discover a part of the long history of this practice from the role of tattooing in traditional society up until its prohibition then at last, its revival.
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Découverte
TATOUAGE
Une pièce moderne réalisée par le grand gagnant de l’édition 2015 de la Polynesian Tatau: Manureva de Tikahiri Tattoo. Modern tattoo art created by Manureva from Tikahiri Tattoo, the winner of the 2015 Polynesian Tatau Convention.
> Une chose encore impensable il y a seulement quinze ans. « Les employés tatoués, on les mettait sur des postes qui n’étaient pas en contact avec le public. Aujourd’hui, cela ne pose pas de problème », explique le directeur d’un supermarché de Punaauia, lui-même tatoué. Gaëlle, 37 ans, l’une des caissières du magasin porte sept tatouages sur les deux bras, sur la jambe gauche jusqu’à sa hanche. Cette mère de famille, originaire des Australes et de la Bretagne, attire la curiosité des clients. « Ils s’arrêtent pour admirer et pour se renseigner sur le tatoueur ! Et parfois, ils me parlent du leur », s’amuse Gaëlle qui apprécie ces moments d’échanges avec la clientèle. En plus d’être admiré, le tatouage polynésien fait aujourd’hui partie intégrante de la société. « À la télévision, des images de tatouage sur des corps entiers ont été diffusées suite à la convention, explique Viri Taimana, en fin observateur. C’était impensable il y a dix ans, c’est nouveau et c’est encourageant pour l’avenir ». Suliane Favennec 58
© S. Favennec
À voir sur notre chaîne de bord, pour en savoir plus : Tatau, la culture de l’art Vous pouvez visionner sur notre chaîne de bord TiareTV, en version française et anglaise, un documentaire sur une partie de l’histoire du tatouage polynésien. Réalisé par Jean-Philippe Joaquim et primé lors de l’édition 2015 du Festival International du Film documentaire Océanien de Papeete, il vous fera découvrir la longue histoire de cette pratique en partant de son rôle dans la société traditionnelle jusqu’à son interdiction, sa renaissance et, enfin, comment il s’exporte.
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60 Š S. Favennec
Efraima Huuti est tatoueur mais aussi musicien dans un groupe marquisien, les Taki Toa / Efraima Huuti is not only a tattoo artist, but also a musician in the Marquesan band, Taki Toa.
ポリネシアンタトゥーの復活と再興 ポリネシアにはタトゥーを入れている人やタトゥーイスト(彫師)が多くいて、タトゥーは ポリネシア社会で広く容認され、その価値が認められて高く評価されている。過去には禁 止・排斥された時代があったことを思えば、タトゥーアートにとっては大きな前進である。 今日のフレンチポリネシアでは、タトゥーはポリネシア人としてのアイデンティティを誇示 し差異を主張するための強力な手段になっている。 タトゥースタジオの中に、医療用に似たベッドに横たわって いる女性のシルエットが見える。部屋には、羽音のような絶え 間ないモーター音だけが聞こえる。電動のマシーンに接続さ れた針のたてる音だ。かれこれ2時間前から、フェティア(26 歳)が、タヒチの有名タトゥーイスト(彫師)シメオン・ヒュ ウティから腕にタトゥーを彫ってもらっている。7年前に始め たものを完成させるためだ。「最初は腕にブレスレットを入れ るだけのつもりだったんだけど、だんだん腕全体に広げて、今 度は手にまで入れたいと思って来たの」と口元にほほ笑みを浮 かべて説明してくれるフェティアの様子だと、タトゥーを彫る 痛みには耐えきれているようだ。「女のほうが男より強いんだ よ」とシメオンは経験から言う。シメオンは、タトゥーが盛ん なマルケサス諸島の高名な彫師の家系の出身だ。フェティアに 言わせれば、この痛みはタトゥーに不可欠なもの、プロセスの 一部なのだという。「タトゥーに負けないように、それにふさ わしくならないとね」、「タトゥーを入れることは、パーソナ ルな何かを肌に刻むだけでなく、タトゥーイストのアートを自 分というキャンバスに残すこと。世界にたったひとつしかない 作品を身につけることを誇りに思うべきよ」と彼女は語る。タ ヒチの町では、フェティアと同じように大胆なポリネシアンタ トゥーを堂々と見せて歩いている若いタヒチアンとすれ違うこ とは、今では珍しいことではない。 この現象は、単なる流行というよりはもっと深い意味のある もので、タトゥーはポリネシアンにとっては何よりも自己を確 立し、表現する方法なのである。タヒチ語でタタウと呼ばれる タトゥーは、今日のポリネシアでは、それを身にまとう者にと っても、彫る者にとっても、ひとつのアイデンティティカード なのだ。「自分の肌に刻むのは、自分自身。タトゥーを入れる ということは、結局、自分が誰であるかを示すためのアイデン ティティ探しをすること」と語るフェティアは、マルケサス諸 島のタトゥーのバイブルとも言える「テ・パトゥティキ」とい う本から自分のタトゥーのモチーフを選んだ。 自分の身体に彫るタトゥーのモチーフとしてフェティアが選 んだのは、家族の絆と自分の出身を表すモチーフと、「強さと 勇気」といいう戦士の美徳を象徴するモチーフである。「マル ケサス諸島では、強さを象徴するのは黒い帯状の線。フェティ アは、伝統的ではっきりと目につくこんなモチーフに戻ろうと いう最初の女性のひとり。それに、このモチーフは僕の作品の 特徴のひとつになっている」とシメオンは語る。彫師としてす でに長い経験を持つ36歳のシメオンは、フレンチポリネシア ではアートと考えられ、社会的に価値を認められているタトゥ ーを知り尽くした人物である。
アイデンティティの主張 ポリネシアンタトゥーの復活は、実は比較的最近のことで あり、15年前まではタトゥーを入れることはポリネシア社 会でまだ否定的な目で見られていた。この状況を理解するに は、19世紀初頭まで時代をさかのぼる必要がある。当時、タ トゥーがポリネシアの伝統と文化にしっかりと根を下ろしてい たにもかかわらず、キリスト教の宣教師たちはタヒチ王ポマレ 2世の了解を得てタトゥーを禁止した。その後、禁止が解除さ れてからも、タトゥーはいけないことであるという観念が、長 期間に渡り人々の習慣として無意識的に残った。1980年代に なると、当時のオピニオンリーダーによって言語や芸術面にお けるポリネシア文化の復興が提唱され、大きな社会運動となっ たが、それでもポリネシアンタトゥーに関しては、灰の中から 再び炎が燃え上がることはなかった。当時流行していたのは西 洋風のタトゥーモチーフで、つまり、ひとびとは外から来たも のの方を好んでいたし、西洋風のタトゥーの方が社会に受け入 れられやすかったこともある。結局この時期、ポリネシア伝統 文化復活を提唱するリーダーのうちほんの数人が、伝統的なス タイルのポリネシアンタトゥーの復興を提唱した。 このような経緯があるため、今日見かけるような、大胆なポ リネシアンタトゥーを誇り高く身につけた若いポリネシアンた ちの親の世代には、タトゥーを入れている人は全体に少なく、 入れていても小さく目立たないものである。「私の母は足首に 小さなタトゥーを入れているけど、ポリネシアのモチーフじゃ ないし、あんまり誇りに思っていないから人にわざわざ見せな い。でも、私は自分のタトゥーを見せたいし、だからしっかり と人に見えるようにしているの」と、面白がるようにフェティ アは語る。自分の身体にポリネシアンタトゥーをまとうことに よって、彼女はポリネシアンとしてのルーツを主張しているの だ。ちなみにフェティアは、現代のポリネシア人の多くと同様 にポリネシアンと外国人を両親に持つハーフである。 フェティアと同じ様に、29歳と27歳のヴァイヘレとヘイファ ラも中国とアメリカの血を持つ混血のポリネシア人である。ふ たりは姉弟で、その絆をもっと堅くするために、背骨にそっ た同じモチーフのタトゥーを背中に入れることにした。彼らが 育った家庭は子どもの多い再構成家族で、ふたりは同じ父と母 から生まれた子どもだ。ふたりは、この自分たちだけの絆をポ リネシアンタトゥーによって永遠に身体に刻みつけることにし た。彼らが選んだ彫師は、ファア国際空港の近くでスタジオを 開業している才能にあふれるタトゥーイスト、パトゥである。 61
Fetia, tatouée par Simeon Huuti, est fière de porter ses tatouages aux motifs marquisiens. Fetia, tattooed by Simeon Huuti, is proud to wear her Marquesan tattoos.
「僕らはポリネシア式に育てられたから、ポリネシアのモチ
歳の時から踊り続けている優れたダンサーでもあり、マルケ
ーフを使うことはとてもだいじなこと。僕らのハートは100
サス諸島のダンスグループ「タキ・トア」を主宰している。
%ポリネシアンだから」と説明するヘイファラを、姉のヴァ
シメオンと同じように、かなりのタトゥーイストがダンスに
イヘレが補足する。「ポリネシアンタトゥーは、ひとつのア
情熱を燃やしており、彼らにとって、ダンスはポリネシア文
イデンティティ。若い世代のポリネシアンはますますアイデ
化により近づくアプローチであるだけでなく、タトゥーとい
ンティティを主張するようになっていて、ポリネシア固有の
うアートに磨きをかけてさらに完成した複合芸術に仕上げる
の文化や芸術、言語を守るために戦っている」。パペーテ市
方法なのだ。ファアのタトゥーイスト、パトゥは「絵をたく
役所に勤めるヴァイヘレは、去る3月に海外県・海外領土大臣
さん描いて、タトゥーの方はちょっとはやっていたけどプロ
がタヒチを訪れた時、自分のタトゥーを迷うことなくアピー
としてじゃなかった。ポリネシアンダンスのダンサーたちか
ルした。「タトゥーがよく見えるように、背中が大きく開い
らタトゥーを彫ってくれと頼まれたおかげでプロのタトゥー
たドレスをわざわざ新調したの。国を代表する大臣にポリネ
イストになったようなもの」だと言う。彼は何年間もパペー
シアの文化やポリネシアンの生き方を見てもらうひとつの方
テの町でぶらぶらしていたのだが、タトゥーで自分のアイデ
法だと思ったから」と語るヴァイヘレは、タヒチアンダンス
ンティティと文化を追求することによってまっとうな暮らし
のダンサーと同じように「必要にかられて」タトゥーを入れ
に戻ることを決意した。ダンスグループ「オ・タヒチ・エ」
たと言う。そして、タヒチアンダンスは今日ではポリネシア
に所属する29歳の女性ダンサー、ミレンダは、「ダンスの世
ンタトゥー復活の原動力として大きな役割を果たしている。
界では、ポリネシア文化にしっかりと浸かる必要がある。タ
文化への回帰
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© S. Favennec
トゥーは、それを実現して自分のアイデンティティを確立す るひとつの方法」だと説明してくれた。人生をダンスに打ち 込んでいるミレンダは、モーレア島の一流タトゥーイスト、
ポリネシアンダンス・グループでは、男女を問わずほとんど
トミーの手になるタトゥーを背中の半分と前腕から手まで大
のダンサーがタトゥーを入れていて、タトゥーのない踊り手
きく入れていて、「踊るときにタトゥーが見えて、タトゥー
を目にすることはめったにない。「ポリネシアンダンスとタ
と身体の動きが調和するようにしたい」と語る。前腕から手
トゥーには深いつながりがあり、タトゥーは踊るためのパワ
に伸びるタトゥーのモチーフは、ポリネシアンダンスのアパ
ーを与えてくれる」と語るシメオンはタトゥーイストだが、6
リマにインスピレーションを得たものだ。
アパリマはタヒチ語で「手の動作」という意味で、しなやか
ナ所長。マルケサス諸島のモチーフは、民俗学者のカール・
で繊細な手の動きを伴うダンスである。背中のタトゥーの方
フォンデンシュタイネンやハンディ夫妻が19世紀末から20
は、若い時に背骨の下の方に入れたメカジキのモチーフに縁
世紀初頭にかけて行った調査研究のおかげで広く世界に知ら
取りを加えることを希望している。「踊るときにこのタトゥ
れ、今日も非常に高い人気を誇っている。しかし、「マルケ
ーがコンプレックスになっていた」というミレンダは、今回
サスのモチーフは、タトゥ-イストがすでに様々な構成やア
加えるタトゥーにポリネシア伝統のモチーフを選んだ。タヒ
レンジを実践して、もう十分に見つくした印象がある。これ
チ工芸センターのヴィリ・タイマナ所長は、このような選択
からは他の島々のモチーフを開拓する必要があるし、それだ
をすることはアイデンティティの主張を超えて「ポリネシア
けでなく新しいモチーフを創作して作品を刷新していかなけ
の慣習とより緊密につながるひとつの方法でもある。ポリネ
れば」と、ヴィリ・タイマナ所長は情熱を込めて語る。彼に
シアンタトゥーのおかげで、ダンサーはダンスと相互に浸透
よれば、タトゥーイストはまず自分の国をよくよく見つめ、
できる」と説明してくれた。
そしてそれを語らなければならない。「ポリネシアにいる様
生きている芸術作品
々な種類の魚や鳥を描かない理由はないだろう?文化は生き ているんだから、古い本の中に閉じこもっていてはならな い」。地域の固有文化であるタトゥーは、今日では人々が積
多くのタトゥーイストが、タヒチ工芸センターで彫刻や彫
極的に肯定し、身にまとっているだけでなく、ポリネシア社
版、編みかご作り、絵画などを学ぶ中で、フレンチポリネシ
会から広く受け入れられ、強く求められているのだから、な
アの歴史や文化を発見・再発見したという経験を持ってい
おさらのことだろう。
る。「ヴィリ校長からモチーフの由来や意味など色々なこと を学んだ」と言うパトゥも、センター彫刻科の卒業生だ。今 現代ポリネシアのタトゥーイストたちは、客の身体というキ
社会に根を張ったタトゥー
ャンバスにポリネシア文化をひとつの形で具現することで、
今日では、ポリネシアの町でも舞台でも、家庭でも職場で
自分のアートを作品にする。「パトゥは私の身体にすばらし
も、タトゥーは至る所で見かけられ、見つめられ、見とれら
い作品を実現したの」と言う27歳の女性、ヒナは、背中と
れている。「通りで呼び止められて、みごとなタトゥーだと
両ももに自分の人生と苦しみ、ルーツを象徴するマルケサス
褒められたり、誰が彫ったのか訊かれることはしょっちゅ
風のモチーフのタトゥーを大きく入れている。「パトゥの作
う」だというフェティアは、町を歩くときに感じる探るよう
品を身につけ、表現していることを誇りに思っている」と言
な視線や賞賛の目も、今では気にならなくなったという。ポ
うヒナは、タヒチ博物館で2015年4月初旬に開催されたポリ
ールダンスも趣味だという臨床検査技師のフェティアは、タ
ネシアタトゥーの催し物「ポリネシアンタタウ・コンベンシ
トゥーのために差別されたり不愉快な思いをしたことは一度
ョン」で自分のタトゥーを披露した。ポリネシアだけでなく
もない。彼女にとっても周囲の人にとっても、タトゥーを入
世界から数十人ものタトゥーイストが集まるこのイベントは
れることはごく当たり前のことなのだ。フェティアの上司
非常に人気が高く、2012年の創設以来ますます規模が拡大
も、「ラボの職員のほとんどがタトゥーを入れていて、入れ
している。年に一度のイベントにはポリネシアンや外国人の
てないのが不自然なくらい」だと言う。15年前には想像もで
訪問客が家族連れやカップルで、あるいはひとりで訪れ、タ
きなかったことだ。「昔は、タトゥーを入れた職員は接客ポ
トゥ-イストと出会い、あるいはタトゥーをその場で入れて
ストには付けなかった。今では全然問題ない」と説明するの
もらい、タトゥーの最新トレンドを発見する場としてイベン
は、タヒチ島西海岸プナウイアのスーパーマーケットの責任
トを楽しんだ。タトゥー作品の展示の中でもメインイベント
者。彼自身もタトゥーを入れている。このスーパーのレジで
は、ファッションショー形式のタトゥーショーである。「パ
働くガエルは(37歳)は、両腕と、左足から腰にかけて合計7
トゥの作品でみんなを驚かせたかったから、本番の日までタ
つのタトゥーを入れている。オーストラル諸島とフランスの
トゥーを隠していたの」とヒナが語る。ショーで彼女が受け
ブルターニュ地方の血を持ち、母親でもあるガエルのタトゥ
た拍手喝采を見ると、彼女の目論見はみごとに成功したよう
ーに、スーパーの客達は興味を示す。「立ち止まって私のタ
だ。タトゥーをまとったタヒチ美人、ヒナのエレガントな美
トゥーを眺め、彫師を知りたがるの。自分の彫師のことを話
しさは観客を圧倒したのだが、身体を大きく覆うすばらしい
す人もいる」と楽しそうに言うガエルは、客とのこのような
タトゥーで観客の注目を集めたのは彼女ひとりではない。審
ふれあいが気に入っている。ポリネシアンタトゥーは、単に
査メンバーでもあるヴィリ・タイマナ所長は「今日では、タ
鑑賞されるだけでなく、ポリネシアの現代社会の一部として
トゥーを入れている人は自分の身体を、生きる芸術作品を展
完全に組み込まれているのだ。ヴィリ・タイマナ工芸センタ
示するオブジェのようなものだとさえ考えている」と言う。
ー所長は、「コンベンションの後を受けて、全身にほどこさ
今年、2015年の「生きる芸術作品」たちには、タトゥ-イ
れたタトゥーの映像がテレビで放映された。10年前には想像
ストの伝統性と現代性を兼ね備えた芸術表現がみごとに結実
もできなかった新しい傾向であり、今後がさらに楽しみだ」
していた。「フォルムに関しては革新的なものが多く、本物
と期待している。
の才能の出現が見られた。モチーフについては伝統的なも の、特にマルケサス風のものが多かった」とヴィリ・タイマ
シュリアーヌ・ファヴェネク
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Majestueuse, une immense raie manta évolue dans les eaux de l’atoll. A majestic manta ray moves through the waters of the atoll. © Eric Leborgne
Sur l’atoll de Rangiroa, une vue de la passe de Tiputa, un haut lieu d’observation de la faune sous-marine. A high point of Rangiroa atoll that gives a view of Tiputa pass, a main observation point for marine life.
Rangiroa
Rencontre avec les raies manta An encounter with Manta rays
© P. Bacchet
Quand le bleu du lagon de Rangiroa et le ciel se confondent... / When the blue of Rangiroa’s lagoon melts into the sky…
Au cœur de l’archipel des Tuamotu, l’atoll de Rangiroa est un paradis pour les plongeurs qui peuvent ici observer une faune sous-marine abondante et impressionnante. Caméraman sous-marin professionnel, Peter Schneider est installé dans ce lieu et il nous propose le récit d’une rencontre marquante.
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L’atoll de Rangiroa est définitivement mon « chez moi ». Il est le deuxième plus grand du monde et le plus vaste de Polynésie française. Son nom signifie « ciel immense » en référence au phénomène qui se produit les jours sans vent lorsque la surface lisse du lagon se fond dans le grand ciel bleu. Le motu principal ne fait que 12 km de longueur et deux cent mètres de largeur. Deux hôtels, quelques pensions de famille et une poignée de petits magasins et restaurants : pour résider ici, il faut soit y être né soit avoir une « connexion » très profonde avec l’océan... Ma passion est justement la vie sous-marine et ma profession consiste à la saisir avec ma caméra. Cette vie marine est particulièrement foisonnante à proximité des deux passes de l’atoll, des poissons les plus petits aux prédateurs les plus grands. Rangiroa est réputé pour cette abondance et plus particulièrement pour l’observation des espèces de grande taille. Un groupe de grands dauphins (Tursiops truncatus) et un nombre très important de requins gris de récif (Carcharhinus amblyrhynchos), appelés raira en langue tahitienne, sont présents toute l’année. Ce sont les gardiens de la passe de Tiputa. Tamataroa, le grand requin-marteau, patrouille lui aussi dans les fonds de la passe. À la sortie de la passe d’Avatoru, la deuxième de l’atoll, les requins de récif (Carcharinus albimarginatus) ou tapete en tahitien, rendent souvent visite aux plongeurs au cours de moments spectaculaires.
© P. Bacchet
Rangiroa atoll, in the heart of the Tuamotu Archipelago, is a scuba diver’s paradise due to its impressive and abundant sea life. Professional underwater cameraman Peter Schneider moved to Rangiroa. Here, he tells the story of a remarkable encounter. Rangiroa—the name of the place I call my home. It is the second largest atoll in the world and the largest one in French Polynesia. Its name, “huge sky,” accurately describes the phenomenon that occurs when on a windless day, the smooth surface of the lagoon melts into the sky. The main island is only 12km long and a couple of hundred meters wide. There are two hotels, a couple of familyrun guest inns and a handful of small shops and restaurants. To live on this atoll, you have to either be born here, or have a special connection with the ocean. My passion is for the life beneath the waves and my profession is to capture it with my video camera. Life is abundant around Rangiroa’s two passes, from the tiniest little fish to the largest predators. The atoll is famous for its abundance of huge underwater fauna. Friendly bottlenose dolphins and a profuse amount of grey reef sharks, called Raira in the Tahitian language, are present year-round. They guard Tiputa pass. Tamataroa, the great hammerhead shark, patrols the bottom of this pass. Around Avatoru, Rangiroa’s other pass, the silvertip sharks or Tapete, as the Tahitians call them, often give divers quite a show.
filmmakers from all over the world Filmmakers from all over the world make the long journey to the midst of the Pacific Ocean to capture this extraordinary fauna on film—Howard Hall, Jean-Michel Cousteau, Luc Besson and JeanJacques Mantello…just to name a few. I have met some of them and have even had the honor of diving with my small semiprofessional camcorder parked next to their huge professional HD and IMAX 3D cameras. I watched them, and I have to admit, not without jealousy. However, tight shooting schedules always had them leave earlier than they wanted. I remained here, diving and diving again, filling card after card. I was on a quest for the beauty in the beast, for a better shot than the last, for the “perfect one.” I asked myself if my patience would someday pay off. The following story is about an encounter with a species I had not yet mentioned, the magnificent manta rays, fafapiti in Tahitian. I will not immerse you in scientific details here, but I would like to reveal some facts before I share a rare sighting I was so lucky to witness.
© Eric Leborgne
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Rendez-vous
raies manta
L’atoll de Rangiroa est réputé pour la richesse et l’abondance de sa vie sous-marine. Rangiroa atoll is renowned for its abundant sea life.
Des cinéastes du monde entier Des cinéastes du monde entier ont fait le long voyage vers cette île au milieu de l’océan Pacifique pour filmer cette faune extraordinaire : Howard Hall, Jean-Michel Cousteau, Luc Besson, Jean-Jacques Mantello… pour n’en citer que quelquesuns. J’ai fait la connaissance de certains d’entre eux. J’ai même eu l’honneur de les accompagner en plongée avec ma petite caméra semi-professionnelle à côté de leurs gros équipements professionnels haute définition et IMAX 3D. J’avoue que je les observais, non sans jalousie. Cependant, leurs calendriers de tournage sont très serrés et bien souvent ils doivent partir bien plus tôt qu’ils ne l’auraient souhaité. Moi, je continue à plonger et replonger, remplissant une myriade de cartes mémoire en quête de la beauté animalière d’une prise meilleure que la précédente et du cliché « parfait ». Je me suis souvent demandé si ma patience serait un jour récompensée. L’histoire qui suit relate une rencontre avec une espèce que je n’ai pas encore citée : la magnifique raie manta ou fafapiti en tahitien. Je ne veux pas vous ennuyer avec des détails scientifiques mais je vais tout de même vous donner quelques informations avant de vous raconter l’observation très rare que j’ai eu la chance de faire. Il y a deux espèces de raies manta : Manta alfredi et Manta birostris. Toutes les deux appartiennent à la famille des diables de mer (Mobulidae). Rien de diabolique chez ces géants gracieux si ce n’est deux imposants appendices céphaliques pouvant évoquer des cornes. Ces appendices, une fois déployés, forment une sorte d’entonnoir qui guide l’eau riche en plancton vers la bouche puis au travers des branchies. Là, des tissus spongieux retiennent le plancton. Comme le requin baleine, 70
PHOTOS : Benthouard.com
leur cousin et aussi plus grand poisson de la planète, ces raies se nourrissent exclusivement de plancton et sont donc inoffensives. Manta birostris, la plus grande des deux espèces, peut atteindre une envergure de sept mètres. Elle vagabonde dans les océans en quête des zones riches en plancton mais on l’aperçoit rarement dans nos eaux. La raie manta que l’on observe communément ici est Manta alfredi ou raie manta du récif. Elle peut atteindre une envergure de 5,50 mètres. Elle se rencontre le plus souvent dans les atolls de la Polynésie française. Elle est plutôt territoriale, c’est à dire attachée à un périmètre délimité, et se déplace entre le lagon et l’océan. Les plongeurs la croisent souvent dans les passes des atolls des Tuamotu. Un des meilleurs moyens de les observer est de se rendre sur des sites faisant office de « station de nettoyage ». Là, de tout petits poissons (labres nettoyeurs) proposent leurs services aux raies en se nourrissant de leurs parasites. Un bel exemple de mutualisme : je me nourris de ce qui te gène. Mais revenons à la rencontre très particulière que je voudrais partager avec vous. C’était en fin d’après-midi le 7 avril 2006 et au cours d’une plongée dite « dérivante » dans l’une des passes qui relient le lagon et l’océan. J’avais débuté ma plongée dans le bleu profond de l’océan pour parvenir à « l’Aquarium » au fil du puissant courant, un site sablonneux du lagon parsemé de patates de corail et peuplé de toutes sortes de poissons tropicaux. Un tourbillon de barracudas m’a accueilli à la mise à l’eau. Je suis ensuite passé au-dessus d’un immense banc de requins gris de récif qui évoluent à l’entrée de la passe, et plusieurs dauphins m’ont salué en sautant hors de l’eau. Cette plongée s’était très bien déroulée et me promettait de belles images. Je dérivais alors à une profondeur de 8 mètres et j’étais prêt à remonter lentement.
There are actually two species of manta rays, the Manta birostris and the Manta alfredi. Both belong to the family of devil rays (Mobulidae). Nothing evil can be associated with this graceful giant, but their two “cephalic lobes� which they usually roll up into spirals while swimming, look like horns. Once opened up, they form a funnel-like structure, which channels the plankton rich water into their mouths and through their gills. There, they have sponge-like tissues that filter planktonic organisms out of the water. Like their cousin the whale shark, which is by the way the largest fish on the planet, they are plankton feeders and therefore absolutely harmless to humans. The Manta birostris is the larger of the two species and has a wingspan that reaches upwards of seven meters (23ft). They roam the oceans to take advantage of rich feeding grounds, but we rarely see them in our waters. The manta ray found in Tahiti and her islands is the Manta alfredi, or reef manta ray. They reach 5.5 meters (18ft) and are mostly found in the atolls of French Polynesia. They are territorial and migrate between lagoon and ocean. Therefore, scuba divers often encounter them while diving in the passages of the atolls in the Tuamotu Archipelago. A great opportunity to observe them is to visit a cleaning station, where cleaner wrasse fish establish something like a spa. They relieve rays and other kinds of fish from parasites, a win-win situation.
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Rendez-vous
raies manta
Une scène jamais filmée Soudain, une raie manta me dépassa. Je tentai de la suivre tout en préparant mon appareil, mais elle nageait bien trop vite pour moi, comme si elle était en retard pour un rendezvous… Une fois de plus, je me sentais comme un escargot qui aurait pris le départ d’une course de chevaux… Malgré l’évolution et le perfectionnement de nos équipements de plongée, nous sommes toujours des poissons de seconde zone... Mais avant que la déception puisse m’envahir, j’aperçu une deuxième raie, plus petite. Elle se tenait face au courant, sans effort et immobile. Elle semblait être l’objectif de ce « rendez-vous ». J’appuyai immédiatement sur le bouton d’enregistrement de ma caméra dans l’espoir de saisir cette fois-ci une bonne image. Cette raie femelle se déplaça subitement plus vite ; j’eu le sentiment qu’elle s’était rendue compte de la présence de sa congénère. Vous vous demandez probablement comment je distingue une raie mâle d’une raie femelle ! Je dois confesser que je ne le savais pas à ce moment mais… j’en eu l’intuition. Une fois que la femelle eut dépassé le mâle, ce dernier fit demi-tour et la suivit. La femelle accéléra et lui aussi. Tous deux me distancèrent et disparurent de ma vue. J’arrêtai l’enregistrement… Je venais de faire une longue et magnifique plongée et mon manomètre m’indiquait qu’il était temps de regagner la surface. Je n’avais plus que 40 bars de pression dans ma bouteille je pensais à la Hinano, la célèbre bière tahitienne, qui m’attendait bien au frais dans mon réfrigérateur… J’étais tout près de faire surface lorsqu’un spectacle merveilleux se déroula devant moi. Je me sentis presque paralysé par sa grâce, mais en même temps je paniquais, les pensées tourbillonnant dans ma tête. « Ne gâchons pas ce moment ! Dois-je me servir du zoom ? Le courant me pousse de plus en plus près de la scène, c’est probablement mieux si je mets l’appareil en autofocus… J’espère que je ne vais pas déranger… Allons-y commençons à enregistrer, enregistrons, maintenant ! » La caméra tournait déjà quand mes idées redevinrent suffisamment claires pour effectuer les derniers réglages. Comme deux danseurs de flamenco, les raies tourbillonnaient l’une autour de l’autre. Le mâle se mis contre le dos de sa partenaire pour la séduire. Mais elle n’était pas encore prête et s’efforçait de maintenir ses distances. Ce spectacle était si fascinant que j’avais du mal à garder les yeux sur l’écran de la caméra. J’étais tenté de la lâcher et de me concentrer sur la scène qui se déroulait devant moi. Mais je me rendis compte du caractère exceptionnel du moment. Il se peut qu’une telle scène n’ait jamais été filmée auparavant. 72 © P. Bacchet
Now for the story of a very special encounter I want to share with you. It is August 7, 2006 at the end of an afternoon drift dive through one of the two passes connecting Rangiroa’s lagoon with the ocean. I starting in the blue of the Pacific and ended up in the area known as the aquarium, a sandy patch in the lagoon dotted with coral heads and all kinds of tropical fish. A tornado of barracudas welcomed me. I passed above an enormous school of grey reef sharks that guard the entrance to the pass, and then some dolphins greeted me and dropped by for a quick hello. I was happy with the dive and the images I was able to take. I was drifting at a depth of 8 meters (26ft) and ready for a slow rise to the surface.
A scene never before filmed Suddenly, a manta ray overtook me. I tried to follow her and I prepared my camera to record. She moved too quickly, as if late for an appointment. Once again, I felt like a snail on a racetrack. Despite all the new fancy diving equipment, humans are still second-class fish. Yet before disappointment could overcome me, a second manta ray, a little smaller than the first one, appeared. He hovered effortlessly on the spot, facing the current. For a moment, it looked like he was also late for a rendezvous. I quickly hit the record button on my camera, hoping for a good shot this time. Once she became aware of his presence, she seemed to accelerate. You ask how
could I determine the gender of the two rays? I have to confess… I couldn’t, at least not at that point! Immediately, once she left him behind, he turned around to follow her. The female manta sped up and he instantly kicked into a higher gear. Once more, the two rays left me behind and disappeared out of my sight. I stopped recording! Anyway, I had a long and beautiful dive and my pressure gauge told me it was time to resurface. There were only 40 bars left in my 12-liter steel tank and I started to think about the full 1/2 liter of local Hinano beer that was in my fridge.I was ready to swim to the surface and finish my dive when an amazing spectacle came before me. I was almost paralyzed by its beauty, but at the same time panic started to emerge: Do the right thing—don’t mess it up. Should I use a little zoom? The current was pushing me closer all the time—it would probably be better to switch to automatic focus. Hopefully I don’t disturb the act. Start recording, start recording—now! The camera was already running when my mind became clear again and I made the final camera adjustments. The rays whirled around each other like two flamenco dancers. The male faced her back, trying to seduce her, but she wasn’t ready and tried to keep some distance. The spectacle was so fascinating that I had a hard time keeping my eyes fixed on the camera monitor. I was tempted to let go and watch the scene live, but I became aware of the uniqueness of that moment and realized that perhaps nobody had ever recorded this behavior before.
L’union de deux raies manta, une observation unique et rarissime / The union of two manta rays: a rare sighting indeed.
© Peter Schneider
Rendez-vous
raies manta
Vue de la passe d’Avatoru sur l’atoll de Rangiroa / View from Avatoru pass on the atoll of Rangiroa.
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© Benthouard.com
Patience et passion
Patience and passion
Le mâle insistait, cherchant la meilleure position. Sa bouche s’ouvrait et se refermait comme s’il luttait pour chaque goulée d’air. Que faisait-il ? Un moment plus tard il fut évident qu’il tentait de mordre l’extrémité de la nageoire de la femelle. Il était tout aussi évident qu’elle n’était pas à son aise car elle tentait de s’enfuir. Leurs tourbillons devenaient de plus en plus violents, et finalement le mâle put accomplir sa mission… La femelle s’abandonna, elle cessa de battre des nageoires. En revanche, le mâle battait des siennes plus rapidement. Avec l’extrémité de la nageoire toujours dans sa bouche, il tira son corps jusqu’à ce qu’ils soient tous deux ventre contre ventre. Il était désormais en bonne position. La femelle resta paralysée, comme en transe, tandis que les mouvements de son partenaire s’intensifiaient. L’union dura environ 30 secondes avant que les deux raies ne se séparent. Le mâle s’enfuit par la gauche, juste devant la caméra, et la femelle sortit du cadre par la droite. Je doute d’avoir une autre chance de filmer une telle scène dans ma carrière, mais qui sait ? Une seule chose est certaine dans la vie, c’est que rien n’est jamais certain… Le mantra du cinéaste animalier : Il faut être patient et ne jamais perdre sa passion !
He started to push harder, trying to get into the right position, whatever that position might be. He opened and closed his mouth as if gulping for air. What was he doing? A moment later, it became evident. He was trying to bite her wingtip. She was obviously not very fond of his deeds, and she still tried to flee. Their spins were getting faster until he finally accomplished his mission. This was apparently the key to success. The female ray was giving in. She stopped flapping her wings, while he started to flutter more rapidly. He still held her wingtip in his mouth. He pulled his body around this fixed spot until the two rays were belly to belly. He was then in position to start the copulation. She remained paralyzed as if in a trance, while his movements became more rapid. The copulation itself lasted around 30 seconds before the two manta rays separated again. Just in front of my camera, he took off to the left and she exited the frame to the right. I doubt I will ever get another chance to witness and film such a behavior again in my career, But who knows? Because the only thing in life that is certain, is that nothing in life is certain. The mantra of a wildlife filmmaker: “Be patient and never lose your passion!”
Peter Schneider
Peter Schneider
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ランギロア島 –「広大な空」の下でマンタと出会う © P. Bacchet
フレンチポリネシア、ツアモツ諸島の中心部にあるランギロア環礁は、様々な種類のすばらしい海洋生 物に出会えるダイバーのパラダイスだ。ランギロア島に住みついたプロの海中カメラマン、ペーター・ シュナイダーが、ランギロアの海で体験したなんとも印象的な遭遇の話を紹介する。
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ランギロア・・・私が「我が家」と呼ぶ場所の名だ。ランギ ロア環礁は世界で2番目に大きく、フランス領ポリネシアでは 最大の環礁である。ランギロアという名は「広大な空」という 意味で、風のない日にランギロアで見られるラグーンのなめら かな海面がまるで空に溶け合っているように見える現象をピッ タリと表現している。ランギロアの本島は長さ12km、幅200 mというあっけない大きさで、ホテルが2軒と家族経営のペン ションが2軒、それに小さな店とレストランが何軒かあるだけ だ。つまり、この環礁に住むということは、ここで生まれた か、あるいは海と特別なつながりがあるか、そのどっちかしか ない。私の場合は、海洋生物とその生態観察を熱愛しており、 それをビデオカメラで撮影することを職業としている。 ランギロアには環礁と外海をつなぐふたつのパス(水路)が あり、パスの周辺には可愛い小型の魚から超大物のプレデター (捕食者)まで、多種多様な海の生き物が豊富に生きている。 ここランギロアは、豊潤な水中動物相の中でも特に大型の生物 を観察できる場所として世界に知られているのだ。人なつっこ いハンドウイルカ(学名Tursiops truncatus)の群れが一年 中いるし、タヒチ語でライラと呼ばれるグレイリーフシャーク (Carcharhinus amblyrhynchos)の大群も、ティプタ・パ スの入り口をしっかりと見張っている。ティプタ・パスの底近 くではグレートハンマーヘッド(タヒチ語でタマタロア、学名 Sphyrna mokarran)がパトロールするように泳ぎまわり、 もうひとつのアヴァトル・パスではタヒチアンがタペテと呼ぶ シルバーチップシャーク(Carcharhinus albimarginatus) がダイバーたちを訪れることが多く、迫力のあるショーを見せ てくれる。
世界中の映画関係者も、ランギロアのすばらしい海洋動物をカ メラに捉えるため、長旅もいとわずに太平洋の真っ只中の島ま でやって来る。ごく一部の例を挙げるだけでも、ハワード・ホ ール、ジャン=ミッシェル・クストー、リュック・ベッソン、 ジャン=ジャック・マンテロなど、そうそうたる顔ぶれだ。私 はそのうちの何人かに会い、彼らの使う大きなプロ用HDカメラ や3D用IMAX カメラのそばで、自分の小さなセミプロ用ビデオ カメラを持って一緒に潜るという栄誉にあずかった。高級機材 を横目に見て嫉妬心がわかなかったわけではないことを、認め ざるをえない。しかし、このような撮影隊は、タイトなスケジ ュールのために心残りのまま早々にランギロアを発たなければ ならない。一方、私はここに残って何度もダイビングを繰り返 し、獰猛な海の大物に美しさを求め、前回よりもさらに良いシ ョット、パーフェクトな映像を求めてカメラのメモリーカード を次から次にいっぱいにしていくのだ。しかし、この辛抱が報 われる日がいったい来るのかと自問することも度々だった。 これから紹介するのは、まだこれまで挙げていなかったランギ ロアの海の大物で、タヒチ語でファファピティと呼ばれる「マ ンタ」とのなんともすばらしい遭遇の話である。この誌面で学 術的な説明をくどくどとする気はないのだが、私が幸運にも目 撃できた珍しい光景を読者と共有する前に、マンタに関する基 礎知識を少し押さえておきたい。マンタにはオニイトマキエイ (Manta birostris)とナンヨウマンタ (Manta alfredi)の2種 類があり、どちらもイトマキエイ科(Mobulidae)に属してい る。優雅な海の巨人、マンタに怖いイメージは結びつけにくい のだが、頭から突き出た2本の突起はまるで角のように見える。
この突起(頭鰭)は、飛ぶように海を泳ぎまわるときにはた いてい内側に巻き込んでいるのだが、伸ばして開くとじょうご 形になり、豊富なプランクトンを含む海水を口から取り込んで エラに通す水路を作る役目を果たす。マンタは口の中にスポン ジ状の組織を持っていて、ここでプランクトンをキャッチす る。マンタのいとこ格で地球最大の魚であるジンベイザメと同 じように、マンタはプランクトンを食べて生きており、したが ってヒトに対してはほとんど危険性のない生き物である。2種 のマンタのうち大型の方がオニイトマキエイで、翼のような胸 ビレを広げたときの体幅は7メートルにも達する。オニイトマ キエイは豊富な餌場を求めて海を回遊するが、ここランギロア の海ではほとんど見られない。 タヒチとその島々で見られるマンタは、ナンヨウマンタであ る(Manta alfredi、リーフオニイトマキエイとも呼ばれる)。 ナンヨウマンタは最大体幅5.5mほどで、フランス領ポリネシ アのほとんどの環礁で見ることができる。ナンヨウマンタはな わばり行動をしてラグーンと外海の間を移動するため、ツアモ ツ諸島の環礁のパスで潜っているスキューバダイバ-はマンタ と出会う機会が非常に多い。マンタを観察する絶好のスポット は、クリーニングステーションと呼ばれる場所だ。クリーニン グステーションでは、クリーニングフィッシュのベラが店開き していて、マンタの体についた寄生虫を食べて取り除くサービ スをしている。クリーニングする方もされる方も、どちらにも 得になる自然の共存共栄システムである。 さて、いよいよ本題の、私が体験したすばらしい遭遇の顛末 を紹介し、読者と共有したいと思う。それは2006年8月7日の 午後、ランギロアのラグーンと外海をつなぐパスのひとつで、 ドリフトダイビングの終わり頃だった。深いブルーの外海から スタートして、潮流に乗ってラグーンの中まで移動し、砂地に なった海底に散らばるサンゴヘッドに色とりどりの熱帯魚が群 がるアクアリウムと呼ばれるエリアで終わるコースだった。 私はまず、竜巻のように旋回するバラクーダの群れの歓迎を 受け、それから、パスの入り口をガードしているグレーリーフ シャーク(オグロメジロザメ)の巨大な群れの上を通り抜け た。イルカが何頭か迎えに来て、ジャンプの挨拶をしてすぐに 去っていった。私は、このダイビングにも撮影した映像にも満 足して、8メートルの深さでドリフトしながら、ゆっくりと浮 上しようとしていた。
かつて撮影されたことのないシーン 突然、一頭のマンタが私を追い越した。私は、カメラの用意 をしながらマンタに追いつこうとしたが、マンタは待ち合わせ に遅れているように素速く離れていった。私は、自分がまるで 馬と競争しようとした競馬場のカタツムリのように感じた。ど んなにすばらしい最新機器を装備しても、しょせん人間は魚と しては二流なのだ。がっかりした私が気を取り直す間もなく、 さっきのマンタより少し小さい2頭目のマンタが現れた。マン タは潮流に逆らって、空を舞うように楽々とホバーしていた が、このマンタも待ち合わせに遅れているような素振りをして いるように私には見えた。私は、今度こそ良い映像がとれるこ とを期待してすぐにカメラの録画ボタンを押した。 「彼女」つまり最初に現れたマンタは、次に現れた「彼」の 存在に気づくとさらにスピードを上げたように見えた。さて、 私がどうして2頭のマンタの性別が分かったのか、読者は疑問 にお思いのことだろう。正直に言うと、少なくともこの時点で は、私にはマンタの性別の見分けが全くついていなかったのだ が、しかし、直感はあった。
彼女が彼を後にして離れていくと、彼はすぐに彼女を追っ た。メスのマンタはスピードを上げ、彼もすぐさま、ハイギア に入れたようにぐーんと加速した。彼らはまたたく間に私の視 界の外に姿を消し、私はまたまた2頭のマンタから取り残され て、録画を止めた。 残念ではあったが、私は長くてすばらしいダイビングができ たのだし、ゲージも再浮上する時間であることを示していた。 背中の12リットルタンクの残圧は40バールに減っていたし、 すでに私の頭には、冷蔵庫に入れておいた地ビール、ヒナノの 0.5リットルボトルがちらつき始めた。 浮上してダイビングを終えようと思っていたその時、突然、目 の前にすばらしい光景が広がった。そのあまりの美しさに、ま るで身体が麻痺したような感覚さえして、同時に、頭には色ん な考えが巡ってちょっとしたパニック状態になった。「落ち着 け、落ち着くんだ!少しズームを使う方がいいかな? 潮の流 れは僕を被写体の方に向けて押し続けている。多分、オートフ ォーカスに切り替えるのがベターだ。きっとうまくできる。録 画をスタートするんだ。録画スタートは今だ!」。 カメラの微調整ができるくらいに落ち着きを取り戻したとき には、すでにカメラが回っていた。私の目の前で、2頭のマン タはフラメンコのダンサーのように互いの周りを旋回し、乱舞 した。オスがメスの背中にくっついて誘惑を試みたが、メスは その気になっていなかったようで、少し距離を保とうとした。 この光景はあまりに魅力的で、視線をカメラのモニターから離 さないために苦労するほどだった。このシーンをモニター上で はなくじかに見たい誘惑にかられたが、目前で繰り広げられる この瞬間がどれだけ珍しいことであり、これまでおそらく誰 も、このような行動を撮影したことがないかもしれないという ことに気がついた。
忍耐と情熱 オスのマンタはベストな位置に付けようとグイグイとプッシ ュし始め、あえぐように口を開けたり閉じたりした。何をして いるんだろうか、と思った一瞬後、それが明らかになった。オ スのマンタはメスのヒレの端を噛もうとしていたのだ。メスは 明らかにオスの行為を好んでおらず、逃げようとした。2頭の マンタの旋回スピードはさらに加速して激しくなり、これが功 を奏したようで、メスのマンタは抵抗をやめて翼のようなヒレ を羽ばたくのをやめた。一方オスのマンタの方は、さらに激し く羽ばたきを続け、とうとう目的を達成してメスのヒレの先端 を口でとらえた。オスはこれを支点にして身体をぐるっと回転 させ、2頭のマンタの腹と腹がピッタリとくっついた。オスが 交尾を始める位置に着いたのだ。オスがさらに動きを速める 間、メスはトランス状態になったようにじっと動かなかった。 交尾そのものは約30秒続き、それから、2頭のマンタは離れて いった。私のカメラの真ん前で、オスは左に、メスはフレーム の右に去っていった。2頭のマンタは、これから先、おそらく 2度と再び出会うことはないのだろう。そして私も、このよう な瞬間に再び遭遇して録画できるような機会が今後あるとは思 えない。まあしかし、ひょっとしたらということもあるかもし れない。「人生に確かなことなんてない、それだけが確かなこ と」だと言うように。そして、野生動物を撮影する者のモット ーは何よりも、「ひたすら粘り強く、絶対に情熱を失わないこ と」なのである。 ペーター・シュナイダー
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Costume du chef des deuilleurs Ambassadeur Ambassador
Présente dans le monde entier des œuvres d’art polynésiennes permettent de faire découvrir notre culture au-delà de nos îles. Nous vous proposons de découvrir un de ces ambassadeurs artistiques : le superbe et étrange costume porté dans les temps anciens par le chef du groupe des deuilleurs présent lors de l’enterrement des personnes de haut rang social. Une œuvre issue des collections du Musée Académique de Göttingen en Allemagne.
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Tissu d’écorce, écailles de tortue, plumes, nacre. 210 cm de haut - 18e siècle Tahiti ou les îles de la Société / Barkcloth, tortoise shell, feathers, mother-of –pearl. 210 centimeters high (6’9”). 18th Century. Tahiti or the Society Islands.
Le costume du chef des deuilleurs, connu sous le nom de heva ou heva tupapa’u, était précieux et très élaboré. Il était porté pendant les cérémonies funéraires des Tahitiens de haut rang. Ces costumes furent très convoités par les membres des différentes expéditions dans le Pacifique du célèbre navigateur et explorateur anglais de la fin du XVIIIe siècle, James Cook. Ce costume fait partie des dix recensés et connus à ce jour. Il est probable que certaines de ces tenues extraordinaires furent échangées par les explorateurs contre des plumes rouges apportés des îles Tonga et dont les Tahitiens croyaient qu’elles leur assuraient les faveurs du dieu de la guerre Oro. D’autres costumes firent l’objet de cadeaux prestigieux à d’importants invités. Ce costume de chef des deuilleurs appartient à la collection Cook/Forster. Il fut probablement rapporté en Europe par le capitaine Cook lors de son second voyage. Rappelons que Cook fit trois grandes explorations dans l’Océan Pacifique : en 1768 – 1771, en 1772 - 1775 et une dernière, fatale pour lui, en1776 – 1779/80. Johann Reinhold Forster et son fils aîné accompagnèrent Cook en tant que naturalistes sur le navire Résolution, lors du second voyage. Cook et son équipage eurent l’occasion de voir ces costumes portés à plusieurs reprises. Lors du premier voyage de Cook en1769, le naturaliste Joseph Banks, membre de l’expédition, participa même à l’une de ces cérémonies de deuil. Pour cela ses vêtements européens lui furent retirés. On lui donna un petit bout d’étoffe à nouer autour de la taille et son corps fut ensuite couvert de charbon de bois jusqu’à ce qu’il devienne noir... Lorsqu’une personne d’importance décédait, sa famille s’organisait pour qu’un groupe de deuilleurs professionnels le pleure publiquement. Une telle organisation avait un coût plutôt élevé. Le chef des deuilleurs et ses compagnons devaient être logés et nourris. Des cadeaux devaient leur être offerts en rétribution du temps pleuré. Le costume du chef des deuilleurs coutait extrêmement cher. Une simple coquille de nacre valant, en terme d’échange, le prix d’un cochon...
Costume of the Chief Mourner Polynesian works of art around the world allow access into our culture outside of our islands. Here, we offer you a discovery of one of these artistic ambassadors through this superb yet eerie costume worn during ancient times by the chief of a group of mourners present during the burial of people of high social rank. This particular œuvre is part of the collections in the Academic Museum in Göttingen, Germany. The chief mourner’s elaborate costume, known as a heva or heva tupapa’u, was worn during funeral ceremonies for high status Tahitians. Examples of these heva costumes were eagerly sought after on Captain James Cook’s expeditions. This is one of an approximate ten known existing mourner’s costumes. Most probably some of these extraordinary costumes were exchanged for red feathers (brought from Tonga) which the Tahitians believed would secure favors from the war-god Oro. Other costumes similar to this one were given away as prestigious gifts to important guests. This complete chief mourner’s costume is part of the Cook/
Forster Collection, probably brought back by Captain James Cook on his second voyage. Captain Cook made three voyages to the Pacific Ocean: 1768-71, 1772-1775 and his last fatal voyage from 1776-79/80. Johann Reinhold Forster and his eldest son accompanied Cook as naturalists on the Resolution (Cook’s second voyage.). Captain Cook and his crew witnessed these costumes in use several times. On Cook’s first voyage, Joseph Banks participated in one of these ceremonies for which he was stripped of his European clothing and given a small piece of cloth to tie around his middle. His body was then covered with charcoal and water and rubbed until
it became black. When an important person passed away, the bereaving family arranged for a group of professional mourners to publicly grieve him. This arrangement was rather expensive. The chief mourner and the other mourners had to be lodged and fed, as well as given presents to compensate them for their time spent mourning. This mourner’s costume was extremely expensive to make. One mother-of-pearl shell was as costly as the price of a pig. The chief mourner’s job was to circulate around the property of the deceased, appearing insane with grief and terrorizing anybody who crossed his path.
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Reconstitution actuelle d’un costume de chef de deuilleurs à l’occassion d’un spectacle de danse du Heiva i Tahiti 2011 par le groupe Hanatika / Actual reconstitution of a chief’s mourning costume created for a dance performance during the 2011 Heiva i Tahiti by the troupe Hanatika.
> As the mourner group carried weapons and was quite violent, one did not want to cross their path for fear of being beaten or even killed. This group consisted of young members of the family in an extreme state of agitation referred to as neva neva. They expressed their pain through beating anyone who was in their path. Mourners gave warning of their arrival through clapping shells. Sitting on top of the chief mourner’s headpiece are four pieces of reddish brown shells with a bark cloth padding behind them. These shells are held together with coconut fiber strings. Black and white tail feathers from a tropical bird which Tahitians considered sacred with supernatural privileges protrude from the top. As many as 130 feathers were used. Considering each of these birds had only two tail feathers, 65 birds were needed. Those seeking to surprise the bird in its nest seriously risked their lives. These birds were rare and difficult to catch. In 1799, Wilson wrote, “In Tahiti, this tropic[sic] bird builds nests in the holes of steep cliffs facing the surface of the sea” (387).
Thousands of pieces of motherof-pearl
© G.boissy
Personne ne voulait croiser son chemin... Le rôle de ce personnage consistait à circuler autour de la propriété du défunt en paraissant fou de douleur et en terrorisant quiconque croisait son chemin. Comme le groupe qui l’accompagnait portait des armes et était plutôt violent, personne ne voulait croiser leur chemin, de peur d’être battu et même tué... Il s’agissait de jeunes membres de la famille extrêmement agités, appelés neva neva, qui exprimaient leur douleur en frappant tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin. À l’aide d’un instrument spécial fait de coquillages, un peu comme une crécelle, ce cortège prévenait de son arrivée. Placés sur le sommet de la tête du chef des deuilleurs, se trouvent quatre coquillages brun-rouge, avec un rembourrage d’étoffe d’écorce derrière eux. Ces coquillages sont réunis par une ficelle en fibres de noix de coco. Audessus, pointent des plumes blanches et noires provenant de la queue d’un oiseau tropical. Les Tahitiens considéraient ces plumes comme sacrées et détentrice de pouvoirs surnaturels. On en dénombre 130 sur cet exemplaire. Considérant que chacun de ces oiseaux n’en possède pas plus de deux, on peut en déduire qu’il fallait 65 oiseaux pour la confection d’un tel costume... Or, ces oiseaux étaient rares et difficiles à capturer. On pouvait sérieusement risquer sa vie en cherchant à les surprendre dans leur nid. Le capitaine anglais Wilson, qui se rendit à Tahiti en 1797 à bord du Duff, écrivit dans son ouvrage A Missionary Voyage to the Southern Pacific Ocean paru à Londres en 1799 : « À Tahiti, cet oiseau tropical construit son nid dans les cavités des falaises escarpées faisant face à la mer ».
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The face mask is comprised of two semi-circular motherof-pearl shells. Narrow strips of tortoise shell cut into a zigzag pattern hide the section where the two shells meet. A 1.5 cm slit in the right shell allows the chief mourner to see out. Under the face mask is a crescent-shaped dyed black board, measuring 71 cm (28 in). Five mother-of-pearl shells are attached to this board. The shells on each end have blue and greenish black feathers (probably green pigeon) around the upper perimeter. The lower edge of the board has small holes drilled next to each other. Through these holes, thin strings attach over a thousand tiny, narrow rectangular mother-of-pearl slips that dance (average width 0.3 cm.). The robe with an opening for the head is made of undyed strips of whitish bark cloth (‘ahu). Over this is a finely braided mat with seven rows of small roundish-shaped coconut disks and some small pieces of cowry shell. The back of the robe resembles a net made up of many strings with tufts of greyish black cock feathers. Around this is a twisted natural colored bark cloth belt, held in shape by narrow strips of reddish brown bark cloth. The other mourners in the group only wore loincloth. They painted their bodies in soot, sometimes adding red and white paint over the soot. Laurance Alexander Rudzinoff Air Tahiti Nui Brand Ambassador, Cultural Attaché, Writer and International Art Dealer specializing in twentieth century masters, Laurance Rudzinoff views the incredible ancient Polynesian artifacts as Ambassadors from our Islands. After all, they promote good will and interest in our islands, which is an important part of an ambassador’s duties. Starting with this edition and for each of the next issues, Laurance Rudzinoff will teach us about a different Polynesian Ambassador on display around the world.
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Des milliers de pièces de nacre Le masque du chef des deuilleurs est aussi composé par deux coquilles de nacre en forme de demi-cercles. D’étroites bandes d’écailles de tortue coupées en forme de zigzag cachent la partie où les deux coquilles se rejoignent. Une ouverture de 1,5 cm dans la coquille de droite permet au porteur du costume de voir. Sous le masque se trouve un ornement pectoral en bois en forme de croissant, mesurant 71 cm. Cinq coquilles de nacre y sont fixées. Les coquilles positionnées aux deux extrémités sont ornées de plumes bleu et vert-noir, probablement des plumes d’un pigeon endémique de Tahiti. Le bord inférieur du pectoral possède des petits trous où sont attachées de fines ficelles avec plus de mille petites nacres taillées en rectangle (en moyenne de 0,3 cm d’épaisseur). Disposant d’une ouverture pour la tête, la robe du deuilleur est faite de bandes de tapa, ou , ahu en langue tahitienne. Au-dessus se trouve une natte finement tressée avec sept rangées de petits disques de noix de coco de forme ronde et quelques coquillages. L’envers de la robe ressemble à un filet composé de nombreuses cordelettes, avec des touches de plumes de coque noir-gris. La tenue est complétée par une ceinture de tissu faite d’écorce tressée de couleur naturelle maintenue par d’étroites bandes d’étoffes de tissu d’écorce rouge brun. Les autres deuilleurs du groupe ne portaient que des pagnes et recouvraient leur corps de suie, parfois décorés de peinture rouge et blanche par-dessus la suie. Laurance Alexander Rudzinoff Ambassadeur d’Air Tahiti Nui, attaché culturel, écrivain, marchand d’art international et spécialiste de l’art des maîtres du XXe siècle. Laurance Rudzinoff considère les anciens objets polynésiens comme de véritables ambassadeurs de nos îles de par leur notoriété et l’intérêt qu’ils soulèvent dans le monde entier. Des qualités et caractéristiques propres à tout ambassadeur. Cet article est le premier d’une série à paraître dans nos prochains numéros dans lesquels Laurance Rudzinoff nous fera découvrir ces ambassadeurs présents dans le monde entier.
Aquarelle du costume de chef des deuilleurs par Tupaia Jusqu’à récemment, l’auteur de cette aquarelle et d’un ensemble d’autres de ce style européen était inconnu ! Il avait été le plus souvent attribué à Joseph Banks, le jeune et riche botaniste anglais qui accompagna le Capitaine Cook lors de son premier voyage. Mais en fait, elles ont été réalisées par Tupaia, un tahitien qui embarqua avec l’expédition de Cook en 1769 ! Le 13 juillet de cette année-là, le capitaine Cook et son bateau The Endeavour quittaient Fort Venus dans la baie de Matavai à Tahiti. A bord, se trouvait donc Tupaia, un navigateur talentueux qui guida Cook à travers les îles que l’on appelle maintenant les îles de la Société. En avril 1997, le biographe de Joseph Banks, Harold B Carter, trouva (à la collection Banks du Fitzwilliam Musuem de Cambridge en Angleterre) une lettre jusqu’ici inconnue datée de 1812 écrite par Banks à Dawson Turner, un membre de la Royal Society de Londres. Banks y écrivait : « Tupaia, l’Indien qui vint avec moi depuis Otaheite (NDLR : ce qui désignait à l’époque l’île de Tahiti) apprit à dessiner d’une façon pas tout à fait inintelligible. Le génie de la caricature que
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toutes les personnes sauvages possèdent l’a conduit à me caricaturer et il me dessina avec un clou dans la main le remettant à un indien avec qui je troquais un homard. Mais avec mon autre main je maintenais fermement le homard, déterminé à ne pas abandonner le clou avant d’entrer en possession de mon achat.» Certains historiens pensent que durant le voyage de l’Endeavour, Tupaia apprit à peindre dans le style européen avec Sydney Parkinson, l’artiste écossais du bateau et le secrétaire et dessinateur de Banks, un Suédois nommé Herman Diedrich Sporing, qui parfois dessinait les mêmes sujets. Tupaia possédait l’incroyable connaissance de l’océan du peuple polynésien. Il dressa pour le capitaine Cook une carte couvrant quelques 2200 Km d’océan. À partir de la description de Tupaia des 72 îles autour de Tahiti, fut dressée une carte à partir du moment où l’Endeavour quitta Tahiti. Par la suite, Tupaia prit en charge chaque rencontre avec les populations indigènes. Tupaia mourut en mer. Cook ne voulait pas partager sa gloire avec un «sauvage». Dans l’épitaphe qu’il lui consacra, le capitaine écrivit que Tupaia, tout en étant rusé et ingénieux, était également « fier et obstiné », ce qui souvent rendait la situation à bord à la fois désagréable pour lui et pour son entourage.
Watercolor of Chief Mourner’s costume by Tupaia. Until recently, the artist of this watercolor and a group of other watercolors in this European style was unknown. They were most often believed to be the work of Joseph Banks, the wealthy young English Botanist who paid ten thousand pounds to accompany Cook on his first voyage. However, it is Tupaia who created this work. He was a Tahitian who embarked on Cook’s expedition in 1769. On July 13, 1769, Captain James Cook left Fort Venus in Matavai Bay, Tahiti on his ship, The Endeavour. Tupaia, a skilled navigator and mapmaker from Raia’tea, was on board. He helped guide James Cook through what are now known as The Society Islands. In April 1997, Harold B. Carter, Joseph Bank’s biographer, found a letter dated in 1812 that Banks wrote to Dawson Turner, a fellow of the Royal Society. “Tupaia the Indian who came with me from Otaheite learn [sic] to draw in a way not quite unintelligible (Editor’s Note: Otaheite was the name for the island of Tahit at that time). The genius for Caricature which all wild people Possess Led him to Caricature me & he drew me with a nail in my hand delivering it to an Indian who sold me a Lobster but with my other hand I had a firm fist on the Lobster determined not to Quit the nail till I had Livery and Seizin of the article purchased” (from the Banks Collection, Fitzwilliam Museum, Cambridge, England). Some historians believe that during his Endeavour voyage, Tupaia learned to paint in the European style from the ship’s Scottish artist Sydney Parkinson and Banks’ Swedish secretary and draughtsman, Herman Diedrich Spöring, who sometimes sketched the same subjects. Tupaia possessed the phenomenal maritime knowledge of the Polynesian people, who at that time were the most widely traveled people on earth. Tupaia drew Cook a map which stretched over some 2200 km/1368mi of Ocean. A chart was drawn from Tupaia’s description of 72 islands around Tahiti. From the moment the Endeavour left Tahiti, Tupaia handled every encounter with indigenous peoples. Tupaia died at sea. James Cook did not want to share his glory with a savage. Cook’s epitaph concluded that Tupaia, while shrewd and ingenious, was also “proud and obstinate, which often made his situation on board both disagreeable to himself and those about him.” Costume de chef des deuilleurs tel que dessiné par le tahitien Tupaia en 1769 / Chief mourner’s costume such as the one designed by Tahitian Tupaia in 1769.
© Dessin de Tupaia
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Découverte
Ambassadeur polynésien
ドイツ、ゲッティンゲン のポリネシア親善大使 葬儀長の衣装 世界各地に所蔵されているポリネシアの 美術品は、広く世界にポリネシア文化を 伝えるという重要な役目を果たしてい る。今号では、このような美術分野にお けるタヒチ親善大使の一員として、昔の ポリネシアで高位の人物の葬礼の葬儀長 (泣き屋集団の長)が身につけた、すば らしくも奇妙な衣装を紹介する。ドイ ツ、ゲッティンゲンの大学民俗文化コレ クション所蔵のこの衣装は、樹皮布とべ っ甲、鳥の羽、真珠母貝などが使われ、 高さは210cm、18世紀のタヒチまたは ソシエテ諸島のものである。 Reconstitution actuelle d’un costume de chef de deuilleurs à l’occassion d’un spectacle de danse du Heiva i Tahiti 2011 par le groupe Hanatika / Actual reconstitution of a chief’s mourning costume created for a dance performance during the 2011 Heiva i Tahiti by the troupe Hanatika. © Matarevaphoto.com
葬儀長の衣装は、タヒチ語ではヘバ(heva)またはヘ
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を、1768年から1771年、1772年から1775年、そして悲
tupapa’u)と呼ばれ、非常に手の込
劇に終わった1776年から1779/80年の最後の航海と合計
んだ精巧な作りで、とても高価なものだった。タヒチの首
3回実現しており、ヨハン・ラインホルト・フォ-スター
長階層の人物の葬礼で、泣き男集団の長である葬儀長が身
は、英国軍艦レゾリューション号によるクックの2回目の
につけていたものである。葬儀長の衣装は、18世紀末にイ
太平洋航海に、博物学者として長男とともに参加した。
バ・タパパウ(heva
ギリスのジェームズ・クック船長が太平洋大航海をしたと
クック船長以下の航海メンバーは、何度か葬儀長の衣装
きに航海メンバーたちが欲しがられた。本号で紹介するこ
を見る機会があったようである。1769年の第1回航海の時
の衣装は、文化遺産として現在保存が確認されているわず
には、同行していた博物学者のジョゼフ・バンクスが葬儀
か10点のうちの1点である。ヨーロッパ人の手に渡った葬
に出席さえしている。この時、バンクスは葬儀に出るため
儀長の衣装のうちの何点かは、航海メンバーがトンガから
にヨーロッパ風の衣服をはぎ取られ、小さな布切れを与え
持ってきた赤い羽と交換されたようである。当時タヒチの
られて腰布を巻いただけの姿になり、身体を黒くするため
人たちは、トンガの赤い羽を持てば戦いの神オロ神の加護
に身体中に炭を塗られたという。
が得られると信じていたからだ。他の何点かは、だいじな
当時のポリネシアでは、高位の人物が亡くなると家族がプ
来客である英国人たちにプレゼントとして贈られたもので
ロの泣き屋集団を雇って、参列者の前で盛大に泣かせる習
ある。
慣があった。これはかなり費用がかさむもので、葬儀長(
本号で紹介する葬儀長の衣装はゲッティンゲンの大学の
泣き屋の長)と泣き男たちは食事・宿泊付きで雇われ、泣
クック・フォースターコレクションの所蔵品で、おそら
いた時間に応じてさらに謝礼が与えられた。葬儀長の衣装
く、クック船長が2回目の太平洋航海の時にヨーロッパに
は非常に高価なもので、たとえば、装飾に使われている真
持ち帰ったものである。クック船長は太平洋への大航海
珠母貝の貝殻ひとつが豚1頭に見合うものだったという。
泣き屋集団の通り道には誰も近寄らない 葬儀長の役割は、亡くなった人の家の周りを悲しみに狂ったよう に徘徊し、通りかかる人は誰彼なくおびえさせることだった。葬儀 長に従う泣き男たちは武器を持っているうえに乱暴者が多かったの で、人々は殴られたり殺されることを恐れ、泣き男集団の通る道に は誰も近づこうとしなかった。泣き男たちはネヴァネヴァ(neva neva)と呼ばれる荒くれ者揃いの家系出身の若者たちで、自分た ちの通る道で見かけた者は誰かれかまわず殴りつけて悲しみを表現 した。彼らは貝殻でできたガラガラのような専用の道具で音をたて て、自分たちが通ることを知らせた。 葬儀長の衣装のヘッドピースは、赤茶色の貝殻4個を組み合わせ、 裏側に樹皮布で詰め物をしている。貝殻はヤシの実の繊維で作った 細綱で結えられ、それに熱帯地方に生息する海鳥の白と黒の尾羽が 放射状に配されている。当時のタヒチの人々は、この羽は超自然的 なパワーが宿る神聖な羽だと考えていた。 この衣装には、130枚の羽が使われている。1羽の鳥からは2枚しか 尾羽が取れないため、つまりこの頭飾りのためだけに65羽もの鳥が 必要だったということだ。しかもこの鳥は珍しい種類なので捕まえ るのが非常に難しかく、尾羽を目的に鳥の巣に近づくのはほとんど 命がけだった。1797年にデュフ号でタヒチにやって来た英国のウィ ルソン船長も、1799年にロンドンで出版された「南太平洋への航 海」の中で、「この熱帯地方の鳥は、タヒチでは海に面した断崖絶 壁のくぼみに巣を作る」と書いている。
幾千個もの真珠母貝のピース 葬儀長のマスクも半円形の真珠母貝2枚を組み合わせたもので、べ っ甲を細くジグザグ形にカットしたものでつなぎ目を覆ってある。 右側の貝に開けられた1.5cm程の覗き穴から、外を見られるように なっている。マスクの下には三日月形の木製の胸飾り(幅71cm) があり、5個の真珠母貝で飾られている。胸飾りの両端の貝には青と 濃緑色の羽飾りがついていて、この羽根はタヒチ固有種のハトのも ののようである。 胸飾りの下端には小さな穴がいくつも開けられ、厚さ平均0.3cm の薄い真珠母貝をカットした長方形の小さなピース1000個以上を 細い糸で結び合わせたすだれのようなプレートが縫い付けられてい る。頭を通す穴があいた貫頭衣風のワンピースは、タヒチ語でアフ (’ahu)と呼ばれる帯状の樹皮布でできている。 ワンピースの上には樹皮を細かく編んだ前掛けが付いていて、その 上にヤシ殻を小さな円盤にカットしたものと貝殻が7列に並べて縫い 付けられている。衣装の裏側は網のように細い紐が多く使われ、と ころどころに灰黒色の雄鶏の羽毛が散らされている。腰の位置のベ ルトは、自然色の太い樹皮布を細い赤茶色の樹皮布の紐で飾ったも のである。葬儀長以外の泣き男たちは腰布だけをまとい、身体中に 黒い煤(すす)を塗っていた。その上に赤や白の彩色飾りを入れる こともあった。
トゥパイアが描いた葬儀長の衣 装の水彩画 この水彩画を始めとするヨーロッパ風の数点の 絵は、誰が描いたのかつい最近まで解明されてい なかった。クック船長の第1回太平洋航海に同行し た植物学者ジョゼフ・バンクスのものだとされる ことが多かったのだが、しかし実は、これらの水 彩画は、1769年にクック船長の探検航海に同行し たタヒチの青年トゥパイアが描いたものだった。 この年の7月13日、クック船長指揮する英国軍艦 エンデバー号はタヒチ島のビーナス砦からマタヴ ァイ湾を後にした。この時、現在のソシエテ諸島 の島々の航海にクック船長のガイド役を務めるた め、南太平洋の地理に詳しいトゥパイア青年が同 行した。 1997年4月、ジョゼフ・バンクスの伝記作者であ るハロルド・B・カーターが、1通の未発見の手紙 を見つけた。1812年付のこの手紙は、バンクス がロンドン王立協会メンバーのダウソン・ターナ ーに宛てたものだった。この中でバンクスは、「 オタヘイテ(現在のタヒチ島のこと)から私に同 行している現地人のトゥパイアは、まあ理解でき ないこともないような絵が描けるようになりまし た。未開人特有の風刺の才能で、彼も私のことを 風刺するようになり、現地人のロブスターと物々 交換するために釘を手に持って現地人に渡そうと している私の絵を描きました。この絵の中で、私 のもう一方の手は、引き換えのものを本当に手に 入れるまでは釘を絶対に渡さないという決意でロ ブスターをしっかりとつかんでいます」と書いて いる。 歴史学者の中には、トゥパイア青年は、エンデ バー号の航海に同行していたスコットランド人の 画家シドニー・パーキンソンとバンクスの秘書兼 イラストレーターだったスウェーデン人のヘルマ ン・ディートリッヒ・スポリングからヨーロッパ 風の絵を習ったのではないかと考える者もいて、 確かに、スポリングは同じようなテーマの絵を時 々描いていた。 トゥパイア青年は、ポリネシアの海と地理に非 常に詳しかった。その知識を駆使して、クック船 長のために彼は2200平方キロメートルに及ぶ広 大な海図を作り上げた。エンデバー号の出港後、 トゥパイアの描写と説明をもとにして、タヒチ島 の周辺にある72の島々の地図が作られた。さらに は、島々で原住民と出会うときにも、その度にト ゥパイア青年が世話をした。トゥパイアはエンデ バー号の船上で死んだが、クック船長は自分の栄 光を「未開人」との共有物にするつもりはなかっ たようだ。クック船長がトゥパイアのために書い た碑文には、トゥパイアは目端の利く器用な男だ ったが、同時に「誇り高くがんこでもあった」と あり、クック船長と航海メンバーにとって、それ が気にさわっていたようである。
ローランス・アレクサンダー・リュジノフ
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TEVA IMPORT • テバ・インポート NOUVELLES MARQUES POUR TOUJOURS PLUS DE CHOIX Implantées à Papeete, les deux boutiques Teva Import proposent des gammes de vêtements et accessoires qui font la part belle aux graphismes inspirés du tatouage polynésien. Mais Teva Import est aussi ouvert aux influences extérieures et particulièrement celles venant des États-Unis proposant un grand choix de marques liées aux sports extrêmes et à la glisse. Les nouveautés se succèdent chez Teva Import avec l’arrivée de la nouvelle collection de la marque de chaussure Priscille Yersin.
PRISCILLE YERSIN, Exclusivité de Teva Import, cette nouvelle marque de chaussure féminine propose un large choix de 54 modèles de différents styles et pour toutes les occasions, des plus habillées au plus détendues. Chaussures plates, à talon, où compensé : les modèles satisferont toutes les demandes et tous les goûts. Proposant un large choix de taille allant du 37 au 41, la collection a été créée à Tahiti par Priscille Yersin qui a tenu à y apporter originalité et distinction dans les modèles proposés. La fabrication des chaussures est faite au Brésil, pays maintenant réputé pour la qualité de ses réalisations. Une qualité restant à des prix abordables allant de 4 200 à 7 900 XPF. Une marque à découvrir de toute urgence avec une nouvelle collection disponible depuis mai.
Les boutiques Teva Import sont situées sur l’avenue du Prince Hinoï, à la sortie de la ville de Papeete, en direction de la côte Est de l’île de Tahiti. Avenue du Prince Hinoï - Papeete - Tahiti - Teva Import 1, Tél: (+ 689) 40 826 418 • Teva Import 2, Tél: (+ 689) 40 826 230
New brands with even more choices Located in Papeete, both Teva Import shops offer clothing lines and accessories that highlight Polynesian tattooinspired designs. But Teva Import also offers brands from abroad, particularly those from the United States that offer a wide range of brands related to extreme sports and boarding. New arrivals at Teva Import include the new collection of Priscille Yersin shoes.
新ブランドでさらに幅広いチョイス パペーテにあるテバ・インポートの2軒のブティッ クでは、ポリネシアン・タトゥにインスピレーショ ンを得たデザインの衣料品とアクセサリーを提供し ています。アメリカを始めとする外国のトレンドに もオープンで、特にエクストリームスポーツやボー ド系スポーツのブランドを豊富に揃えています。オ リジナルのシューズブランド、プリシラ・イエルシ ンの最新コレクションを始め、テバ・インポートに は新作が続々入荷しています。
プリシラ・イエルシン テバ・インポートがリリースしたレディースシュー ズのオリジナルブランド、プリシラ・イエルシンに は、最高のフォーマルからリラックスしたカジュア ルスタイルまで、どんなシチュエーションにもフィ ットする54のモデルがそろっています。フラット
PRISCILLE YERSIN Exclusively at Teva, this new brand of women’s shoes offers a wide choice of 54 different styles for all occasions, from dressy to more casual. Flats, heels, or wedges—there are designs for all tastes. There is a large selection of shoes in European sizes 37-41 (US 6.5-9.5). This collection was created in Tahiti by Priscille Yersin who desires to bring originality and distinction to the available styles. The shoes were manufactured in Brazil, which has become renowned for the quality of its products. This quality remains affordable with prices ranging from 4,200 to 7,900 XPF ($45-$80). This brand well-worth discovering has a new collection that became available in May.
シューズ、ハイヒール、ウェッジソールとスタイル も多彩で、あらゆる好み、リクエストにお答えま す。プリシラ・イエルシンがクリエートしたタヒチ オリジナルブランドのコレクションは、オリジナリ ティと洗練された上品さを重視したデザインがポイ ント。サイズも37(日本サイズ23.5)から41(日 本サイズ25.5)まで幅広く揃っています。このとこ ろ製靴産業で評価の高いブラジルで製造し、高品質 ながら4200~7900XPFというリーズナブルな価格 帯を展開しています。5月からニューコレクション が品揃いしているプリシラ・イエルシンは、タヒチ に行ったら大急ぎで発見したいブランドです。 店舗等のご案内 テバ・インポートの店舗は、パペーテ市の東端から タヒチ島の東海岸に向かうプリンス・ヒノイ通りに あります。 所在地 Avenue du Prince Hinoï – Papeete-Tahiti TEVA IMPORT SHOP 1 (テバ・インポート 1号店) tel. + 689 40 826 418 TEVA IMPORT SHOP 2 (テバ・インポート 2号店) tel. + 689 40 826 230
Teva Import shops are located on Avenue du Prince Hinoï, on the outskirts of Papeete as you head to the east coast of Tahiti. Avenue du Prince Hinoï - Papeete - Tahiti Teva Import 1, Tél: (+ 689) 40 826 418 Teva Import 2, Tél: (+ 689) 40 826 230
Sport
Artisanat
Crafts
Danse Dance
Evènement Event
© TAHITI TOURISME - Gregoire Le Bacon
Agenda
Le 1er juillet July 1 Marche sur le feu, «Umu Ti»
© tahitiheritage.pf
C’est le premier événement des grandes fêtes de juillet de Tahiti. L’entrée en matière du Heiva i Tahiti. La marche sur le feu, ou «Umu ti», est organisée au Mahana Park à Punaauia. Cette cérémonie organisée par le prêtre Raymond Teriierooiterai Graffe, se veut authentique. Une expérience à tenter ! Fire Walking, Umu Ti : This is the first event in Tahiti’s lineup of elaborate July festivites. A great start to the Heiva i Tahiti. Walking on fire, or umu ti, takes place at Mahana Park in Punaauia. This ceremony, performed by priest Raymond Teriierooiterai Graffe, is considered authentic. This is an event to experience! Tahiti – Punaauia - (PK 19,100 côte Ouest de l’île / West Side of island)
Information : (689) 87.78.54.75 - Email : poetai.temarama@mail.pf
Du 2 au 18 juillet July 2-18 © MATAREVAPHOTO.COM
Heiva i Tahiti Les festivités culturelles annuelles qui regroupent des concours de chants et de danses traditionnels sont le point d’orgue de l’année en Polynésie. Les meilleurs artistes s’affrontent sur la scène mythique de To’ata. Le Heiva i Tahiti connait cette année une participation record des groupes, toutes catégories confondues. Heiva i Tahiti The yearly cultural festivities that bring together traditional singing and dance competitions are the annual highlight of French Polynesia. The best performers will compete on the legendary To’ata stage. This year’s Heiva i Tahiti brings a record participation of groups in all categories.
Les 4, 11, 18, 25 juillet et 1er août July 4, 11, 18, 25 and August 1 Te Aroha Mamaia Chaque samedi du mois de juillet, la troupe Toakura investira le marae Arahurahu de Paea pour faire revivre les Mamaia, le temps d’un spectacle inédit, « Te Aroha Mamaia ». Écrit par Patrick Amaru, le spectacle retrace l’histoire des Mamaia qui, au 19e siècle, luttaient pour continuer à faire vivre le culte polythéiste et les arts traditionnels. Résistant au nouvel ordre imposé par les missionnaires, ils ont été contraints de s’exiler au fond des vallées. Plus d’une centaine d’artistes seront réunis pour interpréter cette histoire. Une fiction qui se veut être un retour aux bases de la culture polynésienne. Te Aroha Mamaia Every Saturday in July, traditional performing troupe Toakura will take over the Marae Arahurahu in Paea in order to bring back the time of the Mamaia in a new show called Te Aroha Mamaia. Written by Patrick Amaru, this performance retraces the history of the Mamaia, who during the 19th century, fought to keep polytheist religion and traditional arts alive. They resisted the new order that the missionaries imposed and were forced to flee in exile to the depths of the valleys. More than a hundred artists will reenact this part of history. This story calls for a return to the origins of Polynesian culture. Tahiti – Paea - Marae Arahurahu
PK 23 côte Ouest de l’île / PK 23 West Coast of Island
Information : 40.50.14.14 ou au 40.43.41.00
Tahiti – Papeete – place To’ata
Information : Maison de la Culture 40.54.45.44 communication@maisondelaculture.pf - www.heiva.pf
Jusqu’au 16 juillet Until July 16 © Gregoire Le Bacon
Heiva Rima’i Lors de ce mois de fête, danses, chants, sports traditionnels sont à l’honneur mais l’artisanat également. 350 artisans sont regroupés en un village pour une exposition incontournable de l’art polynésien. Des professionnels des cinq archipels seront présents pour présenter leurs produits. Des concours sont également organisés. Heiva Rima’i : During this month of festivities, not only are traditional dances, singing and sports in the spotlight, but also arts and crafts. 350 artists gather in one village for a major exposition of French Polynesian art. Professionals from all five archipelagoes will present their work. Competitions are also on the agenda. Tahiti – Pirae – salle Aorai Tini Hau
Information : www.tahiti-tourisme.pf 88
Le 4 juillet / July 4
© Fédération Tahitienne de Va’a
Heiva Va’a Tane Toa Grande course de pirogues V6 au départ du plan d’eau de Taaone à Tahiti vers Temae à Moorea, puis tour de l’île de Moorea avec le retour vers Taaone. Les courses de va’a sont parmi les moments les plus intenses des festivités de juillet. Heiva Va’a Tane Toa : This major V6 va’a canoe race departs from Taaone, Tahiti towards Temae in Moorea; then circles the island of Moorea to come back to Taaone. The va’a races are among the most exciting moments of the July festivities. Tahiti - Papeete – Moorea
Information : Fédération Tahitienne de Va’a : (689) 40.45.05.44. Internet : www.ftvaa.pf
Bonnes Adresses
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Sport
Danse
Artisanat
Crafts
Dance
Evènement Event
Les 12, 14 et 18 juillet July 12, 14 and 18 Heiva Tu’aro mā’ohi
Heiva Tu’aro ma’ohi : Athletes from all five archipelagoes of French Polynesia come to Tahiti to challenge one another and compete in traditional sports. In front of numerous spectators, these athletes must be the best at stone-lifting, spear-throwing, fruit-carrying races…this great spectacle is an exciting demonstration of skills! 12 juillet / July 12 : Tahiti - Papeete - Jardins de Paofai 14 et 18 juillet / July 14 and 18 : Punaauia-Musée de Tahiti et des îles
Information : Fédération des Sports et Jeux Traditionnels : (689) 40.50.31.11.
© MATAREVAPHOTO.COM
Le 15 et le 17 juillet July 15 and July 17 Te Farereira’a Quatrième édition de cette rencontre triennale organisée par l’association culturelle Temaeva. Des groupes de danse internationaux se rassemblent à Papeete pour un concours de ,ori Tahiti. L’occasion de voir que la danse traditionnelle de Tahiti est devenue internationale. Les états-Unis, le Japon et le Mexique sont notamment attendus pour deux soirées
© ASP World Tour - kirstin
© n. PEREZ
Ils viennent des cinq archipels polynésiens pour se défier et combattre dans les sports traditionnels. Devant un public souvent nombreux, ces sportifs doivent être les meilleurs au lever de pierre, aux courses de porteurs de fruits, au lancer de javelot… Du beau spectacle et des performances étonnantes !
Du 9 au 12 août August 9-12 Air Tahiti Nui Von Zipper Trials Histoire de se mettre en jambe, les visiteurs peuvent commencer par assister aux trials de la Billabong : la compétition de surf fait partie du circuit WCT et permet aux surfeurs polynésiens et internationaux de se qualifier pour la Billabong Pro. Air Tahiti Nui Von Zipper Trials : As a warm up, visitors can watch the Billabong trials. This surfing competition is on the WCT (World Championship Tour) and allows international and Polynesian surfers to qualify for the Billabong Pro. Tahiti – Teahupo’o
Information : www.surf.pf - Tél. (689) 40.43.86.93 (689) 87.29.68.76 - Email : fedesurf@live.fr
Te Farereira’a : This is the fourth edition of this event that takes place every three years organized by the Temaeva cultural association. International dance groups gather in Papeete for an ‘Ori Tahiti dance competition. This is an opportunity to see how Tahitian dance has become an international endeavor. The USA, Japan and Mexico are scheduled for two evenings: July 15 at Place To’ata and July 17 at Vaiate plaza. © tim-mckenna.com
Papeete, Tahiti - le 15 juillet / July 15 : place To’ata - LE 17 juillet / July 17 : place Vaiete
Information : Maison de la culture : (689) 40.54.45.44. Email : communication@maisondelaculture.pf
Du 16 juillet au 20 septembre July 16 - September 20
© dr
Exposition : « The Tahiti Nui Explorers - Exploring the Polynesian Triangle & Beyond ». Le photographe Danee Hazama organise une exposition sur le thème des explorations polynésiennes. Des objets mais aussi des projections vidéos complèteront cette exposition de photos afin de mieux découvrir et comprendre les voyages des Polynésiens sur leurs grandes pirogues doubles. Exhibit : The Tahiti Nui Explorers – Exploring the Polynesian Triangle and Beyond : Photographer Danee Hazama exhibits his work over the theme of Polynesian exploration. Objects as well as video projections will provide a visual discovery and understanding of voyages conducted by Polynesians on their large double-hulled canoes. Tahiti – Punaauia - Musée de Tahiti et des îles
Information : 40.54.84.35 - www.museetahiti.pf 90
Du 15 au 26 août August 15-26 Billabong Pro Tahiti Les meilleurs surfeurs mondiaux s’affrontent sur la vague impressionante de la passe de Hava’e. La Billabong fait partie du circuit mondial. Qui succédera à Gabriel Medina qui s’était imposé à Kelly Slater l’année dernière ? La vague mythique de Teahupo’o sera, pendant ces 15 jours, sous les projecteurs. Billabong Pro Tahiti : The best surfers in the world will compete on the impressive wave at Hava’e pass. The Billabong Pro is on the world circuit. Who will beat Gabriel Medina who won against Kelly Slater last year? The legendary Teahupo’o wave will be in the spotlight during these fifteen days. Presqu’île de Tahiti - Teahupoo
Information : www.surf.pf. Tél. (689) 40.43.86.93 (689) 87.29.68.76. Email : fedesurf@live.fr
Bonnes Adresses
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Sport
Danse
Artisanat
Crafts
Dance
Evènement Event
Raid Painapo 2015 Amateurs de courses à pied ou de trails, la 14e édition du raid Painapo, sur l’île de Moorea, sera organisée le samedi 19 septembre. La nouveauté 2015 : une arrivée sur la plage de Temae. Et sur le parcours, les points habituels mais dont on ne se lasse pas : les montagnes et le lagon de l’île-sœur. Deux courses sont proposées : le Arearea (7 km) et le To’a (20 km). Raid Painapo 2015 : For amateur trail and road runners, here is the 14th edition of the Raid Painapo foot race held on the island of Moorea that will take place Saturday, September 19. New for 2015 – arrival on Temae beach. The course will consist of the regular spots, but one can never tire of the mountains and lagoon of Tahiti’s sister island. Two races are available: the Arearea (7km/4.4mi) and the To’a (20km/12.4mi) Moorea
© Waterman Tahiti TOUR
Information : Te Moorea Club au (689) 89.58.20.92 ou au (689) 40.56.25.79 - Email : contact@mooreamarathon.com
Du 19 au 21 septembre September 19-21 Waterman Tahiti Tour (5E étape) La Waterman Tahiti Tour débute par un championnat itinérant de cinq étapes à Tahiti, Moorea, Raiatea et Taha’a. La cinquième étape se déroule à Raiatea (Îles-sous-le-Vent). à partir de 7h30, début des épreuves : 15 km de stand up paddle, 5 km de natation et 5 km de prone. à partir de 14h00, d’autres épreuves attendent les sportifs mais… c’est une surprise. Réservé aux sportifs aguerris ! Waterman Tahiti Tour (5th stage) : The Waterman Tahiti Tour starts with an itinerant championship in five stages in Tahiti, Moorea, Raiatea and Taha’a. The fifth stage takes place in Raiatea (Leeward Islands). Events begin at 7:30am: 15km/9mi stand-up paddle, 5k open water swim and 5k prone boarding. After 2:00pm, other events are in store for the athletes…however, they are a surprise. This event is for seasoned athletes! Raiatea – Taha’a
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Information : WatermanTahitiTour sur Facebook ou email : kainalu.xt@gmail.com
© Raiatea Gliss Festival
© mooreamarathon.com
Le 19 septembre September 19
Les 18, 19 et 20 Septembre September 18, 19 and 20 Raiatea Gliss’Festival, édition 2015 Raiatea, l’île Sacrée, est un véritable petit joyau où les activités de glisse prennent une autre dimension tant sur terre que sur l’eau. En septembre 2014, l’île accueillait la première édition du Raiatea Gliss’Festival, festival polynésien 100 % dédié à la glisse. Amateurs et professionnels s’étaient alors associés à l’événement pour faire de ce rendez-vous une grande fête ! Si la première édition offrait de nombreuses expériences de glisse aux petits comme aux grands, confirmés ou néophytes (skate, hobie cat 16, kayak, slackline, flyboard, projection sur écran géant, défilé, animation graff...), la seconde édition proposera deux nouveautés majeures. Les plus aguerris auront la possibilité de participer au Raiatea Gliss’Challenge, une épreuve fun et familiale sur l’eau. Il s’agira de relier l’incontournable Marae de Taputapuatea et la ville d’Uturoa sur le support de son choix (va’a, kitesurf, windsurf, dériveur, stand-up paddle...). Par ailleurs, une étape du Waterman Tahiti Tour aura lieu durant du Raiatea Gliss’Festival. S’affronteront alors sur l’eau des athlètes confirmés pour des épreuves de natation, de prône ou de standup paddle. Raiatea Gliss’Festival Edition 2015 : Raiatea, the Sacred Island, is a true jewel where board sports take on a whole other level whether on land or water. In September 2014, the island welcomed the first annual Raiatea Gliss’Festival, a 100% Polynesian festival dedicated to board sports. Amateurs and professionals alike came together to turn it into a major event! Whereas the first edition offered numerous boarding experiences for kids as well as adults, skilled or novice (skateboard, Hobie Cat 16, kayaking, slacklining, fly boarding, projections on the giant screen, parades, graffiti art animations…); this second edition will have two major additions. Seasoned water sports enthusiasts will have the opportunity to participate in the Raiatea Gliss’Challenge, which is a family fun-filled event held on the water. It entails a race between the must-see Taputapuatea Marae and the town of Uturoa using one’s choice of vessel (va’a or outrigger canoe, kitesurf, windsurf, sailing dinghy, stand-up paddle board, etc.). Further, a stage of the Waterman Tahiti Tour will take place during the Raiatea Gliss’Festival in which experienced athletes will compete in open water swimming, prone and stand-up paddle boarding. Raiatea - Place To’a Nuri Nihi, Uturoa
Information : raiateaglissfestival@gmail.com www.raiateaglissfestival.com
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Monde World
Japon
Kanazawa
Découverte Kanazawa - JAPON
Le château de la ville de Kanazawa / The castle in the city of Kanazawa.
Kanazawa
Itinéraire sur la côte Est du Japon Journey over to Japan’s East Coast
Partez à la découverte de la méconnue côte Est du Japon et une de ses villes les plus emblématiques : Kanazawa. Un lieu où histoire, culture et art se rencontrent. Des temples aux somptueux jardins en passant par les festivals, découverte d’un Japon authentique et un quelque peu hors des sentiers battus. Texte et Photos / Text and pictures : David MICHAUD - LeJapon.fr
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Aujourd’hui, on connaît surtout la ville de Kanazawa pour son atmosphère, proche de celle de la très célèbre Kyoto. Pourtant, contrairement à Kyoto, aucun empereur n’a vécu ici ! La cité tire son authenticité du fait qu’elle hébergea le deuxième plus grand clan féodal de l’ère dite Edo (1600-1868). La ville fut ainsi le fief du clan Maeda à partir de 1583, et jusqu’à la fin des samouraïs lors de la restauration Meiji (du nom de l’empereur qui reprit le pouvoir) en 1868. Cependant, les fondements de la ville remontent 500 ans auparavant lorsque la secte bouddhiste des Ikko-ikki (paysans formés au combat) y installa un gouvernement religieux dont le temple principal fut détruit par l’armée de Oda Nobunaga en 1580. Toshiie Maeda (15391599), un de ses principaux généraux, y fit construire son propre château en 1583 pour poser les bases de la province de Kaga. De nombreuses fois détruit par des incendies, jusqu’en 1881 où personne ne jugea nécessaire de le reconstruire, il est encore aujourd’hui en restauration par tranches de travaux commencés dans les années 1990. Sa principale caractéristique est d’avoir des tuiles blanchâtres, car faites de plomb. Kanazawa est connu pour son or. D’ailleurs, le nom même de la ville signifie « marais d’or » ; il est tiré d’une légende selon laquelle un paysan nommé Imohori Togoro lavait ses pommes de terre couvertes de poussière d’or dans un puits, maintenant appelé Kinjo Reitaku. Une des spécialités curiosités touristiques de la ville est une glace recouverte d’or.
Let’s explore the lesser known East coast of Japan and one of its most legendary cities: Kanazawa. This is a place where history, culture and art converge. From stunning temple gardens to festivals, here is a discovery of an authentic Japan somewhat off the beaten path. Today, Kanazawa is primarily known for its ambience, similar to that of the very famous Kyoto. However, unlike Kyoto, an emperor has never lived in Kanazawa. The city derives its authenticity because it was home to the second largest feudal clan of the Edo Period (1600-1868). The city was also the kingdom of the Maeda clan starting in 1583 until the end of the samurais during the 1868 Meiji Restoration (name of the emperor who assumed power). However, the founding principles of the city go back 500 years before when the Buddhist sect Ikko-ikki (peasants trained in combat) installed a religious government in which the main temple was destroyed by Oda Nobunaga’s army in 1580. A leading general, Toshiie Maeda (1539-1599, built his castle in Kanazawa in 1583 in order to create a base in Kaga province. Destroyed several times by fire, the last one occurred in 1881 and no one thought it necessary to restore the castle. Today, it is
still under construction, which has been in progress since 1990. Its main characteristic are its white roof tiles made of lead. Kanazawa is known for its gold. In fact, the name of the city means, “Marsh of Gold.” It came from a legend in which a peasant, Imohori Togoro, was washing gold dust covered potatoes in a well that is now called Kinjo Reitaku. One of the tourist specialties in town is gold-covered ice cream.
On the road to Kanazawa Kanazawa, to the West, is located on the opposite coast of Japan in relation to Tokyo. A mountainous chain creates a natural barrier so it was never easy to join both cities. However, since March 14 2015, the date of the start of the Hokuriku Shinkansen rail service (The Shinkansen is equivalent to the French high speed TGV trains), has brought the cities close
together for the first time. A high-speed train line has already been in place between Tokyo and Nagano since 1997. It was built for the 1998 Winter Olympic Games. A new section of rail was inaugurated March 15, 2015 to accommodate the latest model E5 Series Shinkansen. Besides its innovative design and sophistication, it boasts the incredible premium Gran Class, which is superior to first class. What a way to cross Japan in all of its grandeur in the most excellent circumstances possible! Hence, savvy travelers equipped with a Japan Rail Pass (sold exclusively out of the country and that allow unlimited train travel), could depart from Tokyo and comfortably leave the beaten path behind to explore Nagano (1hr 45m from Tokyo) and the surrounding areas in the Japanese Alps. They would then change trains in Toyama to discover Takayama, the town of Saké (about 4hrs from Tokyo), and end up in Kanazawa (2hrs 30m from Tokyo).
Le sanctuaire de mémoire Maeda à Kanazawa / The sanctuary in honor of Maeda in Kanazawa.
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Le jardin Kenrokuen à Kanazawa / Kenrokuen Garden in Kanazawa.
Sur la route de Kanazawa Kanazawa, à l’Ouest, se situe sur la côte opposée du Japon par rapport à Tokyo. La chaîne alpine créant une barrière naturelle, il n’a jamais été facile de joindre les deux villes. Pourtant, depuis le 14 Mars 2015, date de la mise en service du Hokuriku Shinkansen (le Shinkansen est l’équivalent nippon du TGV français), elles n’ont jamais été aussi proches. Une ligne à grande vitesse existait déjà entre Tokyo et Nagano depuis 1997, elle fut mise en place pour les Jeux Olympiques d’hiver de 1998 qui se tinrent là-bas. Un nouveau tronçon a été inauguré le 15 Mars 2015, sur lequel circule désormais le tout dernier modèle de Shinkansen série e5 qui, en plus de son nouveau design et son grand raffinement, possède une incroyable « Gran Class » supérieure à la première classe. De quoi traverser le Japon dans sa largeur dans les meilleures conditions qui soient ! Ainsi, les voyageurs avertis équipés du Japan Rail Pass (passe vendu exclusivement en-dehors du territoire et permettant de prendre le train à volonté), pourront partir de Tokyo et sortir confortablement des sentiers battus pour aller découvrir Nagano (1h45 depuis Tokyo) et ses environs dans les alpes japonaises. Ils changeront ensuite de train à Toyama pour découvrir Takayama, la ville du saké (environ 4h depuis Tokyo), et finir à Kanazawa (2h30 depuis Tokyo). Une fois parvenus à Kanazawa, vous pourrez encore prendre le train local pour aller visiter la péninsule du Noto. Cette région offre de magnifiques paysages composées de rizières et de villages aux traditions séculaires, comme par exemple Nanao, connu pour son festival Seihakusai (qui a lieu pendant la Golden Week chaque début 98
de mai) où de gigantesques chars en bois traversent cette bourgade de pêcheurs. Vous pourrez même poursuivre votre voyage en train classique (en attendant que les travaux de transformation des voies pour le Shinkansen s’achèvent en 2025) jusqu’à Kyoto et ainsi admirer le paysage et les bords du lac Biwa pendant un trajet de 3h30.
Le jardin Kenrokuen Impossible d’évoquer Kanazawa sans parler de son célèbre jardin japonais Kenrokuen, connu pour être l’un des trois plus beaux du Japon ! Situé à quelques pas du château de Kanazawa, il ne faut pas manquer de visiter ce grand joyau de l’esthétisme japonais. Particulièrement attachés à la nature et aux esprits qui la peuplent, les japonais vouent un véritable culte aux saisons et ont fait naître de nombreuses légendes liées à ces dernières. Reproduire en miniature, sous forme de jardins, la nature et les paysages est devenu un art : signe de richesse d’une ville et symbole de qualité des dirigeants locaux, à chacun de faire le plus beau jardin pour briller dans la société. Créé en 1620, c’est seulement en 1822 que le seigneur Maeda Narinaga (17821824) transforma le Kenrokuen pour en faire l’un des lieux de promenade les plus imposants du pays. La superbe du jardin est sa capacité à reproduire à la perfection le rythme des saisons. Il est pour la ville un véritable repère temporel en son cœur. Il en est aujourd’hui son symbole, son attraction touristique, son histoire et sa culture, attirant ainsi les voyageurs comme les habitants pour admirer sa célèbre lanterne de pierre Kotoji.
> Once arrived in Kanazawa, you could then take the local train to visit the Noto Peninsula. This region offers magnificent scenery composed of rice fields and ancient traditional villages, such as Nanao, known for its Seihakusai Festival (that takes place every year during Golden Week at the beginning of May) and the immense wooden chariots that traverse this small fishing village. You could even continue your journey on a regular train to Kyoto (Construction to convert the lines to accommodate the Shinkansen is expected to be completed in 2025). You can admire the countryside and the shores of Lake Biwa during the 3hr 30m train ride.
Kenrokuen Garden It is impossible to think about Kanazawa without mentioning its famous Japanese Kenrokuen Garden, which is renowned as one of the three most beautiful gardens in Japan! Located just a few steps from Kanazawa Castle, this gorgeous jewel of Japanese aesthetics is not to be missed. The Japanese are particularly attached
to nature and the spirits that inhabit it. Consequently, they are dedicated to worshipping the seasons, which have many legends. Reproduced in miniature in the form of a garden, nature and landscapes become an art, a sign of the city’s richness and a symbol of the quality of the local people in power. Each one must create the most beautiful garden in order to stand out in society. Created in 1620, it was as recent as 1822 that Lord Maeda Narinaga (1782-1824) transformed the Kenrokuen into one of the most impressive promenades in the country. The most striking feature of the garden is its ability to perfectly reproduce the rhythm of the seasons. The garden is a true temporal landmark in the heart of the city. Today, Kenrokuen remains the city’s symbol, a tourist attraction, its history and its culture. It attracts visitors and residents alike to admire its famous stone lantern, Kotoji. The balance of this lantern is precarious indeed, due to its shape inspired by the piece of wood used to tune the koto (traditional Japanese 13-stringed instrument). Visitors to the 11-hactare
Kenrokuen (27 sq. acres) should plan to take their time and remove themselves from the chaos of the city for a while. After passing the numerous boutiques that align the borders of the garden, you will be projected into another dimension composed of natural tableaux with the city just steps away. The tranquil vegetation of the area follows the three ideal principles of the composition of Japanese gardens, which are a miniature reproduction of the gigantism of nature. This encompasses a complex principal at the core of a Japanese garden in which the sensation of space and crevices are confined in an intimate setting for visitors. It can often be compared to panoramic lookout points versus areas of the garden that are more discreet and isolated. The first gardens originated with symbolism that had a religious connotation. Today, they take on more of a principle of simplification. The garden captures the environment. It plays with the exterior setting and shatters any illusion of limitations. The water, the neighboring mountains and other elements also contribute to its magnificence.
Le quartier des Geishas Ă Kanazawa / Geisha District in Kanazawa.
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Le quartier des Samouraïs / Samurai District.
> L’équilibre de cette lanterne est précaire, en raison de sa forme inspirée de la pièce en bois qui permet d’accorder le koto (cithare japonaise). Visiter le Kenrokuen et ses onze hectares, c’est accepter de prendre son temps, de se détacher un long moment du tumulte de la ville. Après avoir passé les nombreuses boutiques qui bordent le jardin, vous voilà projeté dans un autre univers composé de tableaux naturels où la ville est à vos pieds. La quiétude végétale du lieu répond aux trois principes idéaux de la composition des jardins japonais. Reproduction en miniature du gigantisme de la nature : principe complexe, mais de base, du jardin japonais, devant mêler sensation d’espace et recoins confinés pour l’intimité des visiteurs. Cela s’associera souvent avec des points de vue panoramiques et des parties plus discrètes et isolées du jardin. Le symbolisme : à l’origine des premiers jardins, le symbolisme avait une consonance religieuse ; il en reprend aujourd’hui le principe de simplification. Capture de l’environnement : le jardin se doit de jouer avec son environnement extérieur, brisant la sensation de limite. L’eau, les montagnes avoisinantes, d’autres éléments encore sont mis à contribution.
Entre samouraïs et geishas Kanazawa et sa province Kaga étaient très prospère sous l’ère Edo (1600-1868), ville était alors l’une des plus grandes du Japon. On disait de Kaga qu’elle était la province à « un million de koku » (le koku était l’unité de revenu des samouraïs, correspondant à 150 kg de riz). On comprend aisément pourquoi 100
les vastes quartiers des samouraïs, comme Nagamachi Bukeyashiki, dont une partie reste préservée, possédaient des demeures si majestueuses. Même les samouraïs de bas niveau avaient de belles maisons ! Les marchands et les artisans étaient regroupés dans des quartiers séparés au centre ville, tels que Omicho (aujourd’hui célèbre pour son marché) ou Owaricho. À l’est, Higashi Chayagai, créé en 1820, est l’un des trois quartiers des geishas de la ville de Kanazawa, avec Nishi Chayagai à l’ouest et Kazuemachi. Higashi Chayagai est le plus grand et le mieux conservé avec deux autres chaya, littéralement « maison de thé », restaurants où des geishas animaient les soirées avec des danses et de la musique. Ces deux chaya, Shima et Kaikaro, sont ouvertes au public et l’on peut encore y voir certains jours des spectacles de geishas. Les autres maisons sont devenues des musées, magasins, cafés ou restaurants. Le magasin Hakuza, spécialisé dans les feuilles d’or, possède une pièce pour la cérémonie du thé, entièrement recouverte d’or. De l’autre côté de la rivière se trouve Kazuemachi, qui possède de magnifiques petits restaurants dans des maisons au cachet d’antan le long de la rivière. Au début de l’ère Meiji, avec la fin du féodalisme et la suppression des fiefs, les anciens samouraïs de Kanazawa, avant que leur caste ne disparaisse pour toujours, ont réuni leurs richesses pour construire le tombeau d’Oyama sur l’emplacement du palais de Kanaya. Il s’agissait d’offrir à la sépulture de Toshiie Maeda un monument à la hauteur de l’homme qui créa la cité. Le mélange de styles, de matériaux européens et japonais de la porte du tombeau, construite en 1875, est unique.
Between Samourais and Geishas Kanazawa and Kaga Province thrived during the Edo Period (16001868). The city was one of the largest in Japan. Kaga was said to be the province with a million koku (koku was a unit of volume for Samurais, equivalent to 150 kg/330 lbs. of rice). It is easy to understand why the vast Samurai residential areas, such as the partly preserved Nagamachi Bukeyashiki, had such majestic homes. Even Samurais of low rank had gorgeous houses! Merchants and artisans were located in separate areas of the center of town, such as in Omicho (which today is renowned for its market) and Owaricho. Created in 1820, Higashi Chayagai to the east is one of the three Geisha districts in the city of Kanazawa. The others are Nishi Chayagai to the west and Kazuemachi. Higashi Chayagai is the largest and better preserved with two other chaya, meaning “Tea house,” which are restaurants where Geishas entertained for the evening with dancing and music. The two chaya, Shima and Kaikaro, are open to the public, and Geisha shows are still held on certain days. Other houses have been turned into museums, shops, cafés and restaurants. The Hazuka store, which specializes in gold leaves, has a piece entirely cast in gold used for the tea ceremony. Kazuemachi is on the other side of the river, where you’ll find great little restaurants in houses with old world charm all along the river. At the onset of the Meiji Period, with the end of feudalism and the suppression of kingdoms, Before the ancient Samourais of Kanazawa disappeared forever, they combined their wealth to build the Oyama Shrine on the site of the Kanaya palace. This
included the erection of a giant statue of Toshiie Maeda in homage to the man who created the city. The combination of European and Japanese styles on the gate to the shrine, built in 1875, is very unique.
Art and Artisan Crafts Toshitsune Maeda (1593-1658), heir to the clan in 1614, was extremely careful to avoid any implication or involvement in militia or politics. Instead, he put forth his talents as a manager and mediator in order to settle internal and external affairs for the clan. He dedicated the wealth of the region and the Maeda fortune to artistic and cultural trades rather than military equipment. . Toshitsune favored artisan crafts, such as pottery, lacquer, gold work and calligraphy through drawing artisans from all over the country to Kanazawa. This orientation provided some relief from the pressure of Shogun Tokugawa who ruled the country with an iron hand. It also created the province’s reputation for artisan crafts and cultural events all throughout Japan. Kanazawa was one of the largest cities in Japan, and Kaga, its richest province. During the entire Edo Period, the city prospered. Its economic and cultural abundance was constantly on the rise, even rivaling Kyoto. The legacy today includes an amazing richness of artisan crafts and numerous art museums, such as Nijuuisseiki Bijutsukan (literally “The Museum of the 21st Century). The skilled contemporary art is also not be missed, as well as the D.T. Suzuki Museum. On June 8 2009, the city of Kanazawa was designated as the third UNESCO City of Crafts and Folk Art.
Au marché de Kanazawa / The market in Kanazawa.
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L’art et l’artisanat Toshitsune Maeda (1593-1658) héritier du clan en 1614 prit un soin particulier à éviter toute implication ou démonstration d’ambition militaire ou politique. Au contraire, il mit en avant ses talents de gestionnaire et de médiateur pour régler les affaires internes du clan aussi bien que les problèmes externes. Il consacra ainsi les richesses de la région et la fortune des Maeda aux métiers artistiques et culturels, plutôt que dans l’équipement militaire. Toshitsune favorisa le travail artisanal (poterie, laque, dorures, calligraphie et bien d’autres) en faisant venir dans la ville des artisans de tout le pays. Cette orientation permit de diminuer la pression du Shogun Tokugawa qui dirigeait le pays d’une main de fer, et créa la réputation de la province dans tout le Japon pour son artisanat et pour les manifestations culturelles qui s’y déroulaient. Kanazawa était alors une des villes les plus grandes du Japon et la province de Kaga la plus riche. Pendant toute l’ère Edo, la ville a prospéré et sa richesse économique et culturelle ne cessa de croître, rivalisant même avec Kyoto. L’héritage, aujourd’hui, en est une richesse artisanale surprenante et divers musées d’art, comme le Nijuuisseiki Bijutsukan (littéralement « musée du 21e siècle ») à ne pas rater pour tout amateur d’art contemporain, ou encore le D.T. Suzuki. Le 8 Juin 2009, la ville de Kanazawa a été désignée troisième ville UNESCO de l’Artisanat et des arts populaires.
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Où Dormir Il serait dommage de ne pas profiter des vieilles demeures authentiques et restaurées pour y dormir une nuit. Alors plutôt qu’un hôtel, favorisez comme hébergement un ryokan, une minshuku (auberge familiale), ou bien allez chez l’habitant. Ryokan Sumiyoshiya : agréable ryokan refait à neuf et très bien situé au centre de Kanazawa. Site web : www.sumiyoshiya-ryokan.com Adresse : 54 Jitsukenmachi, Kanazawa 920-0906, Ishikawa Préfecture. Maison Kenroku : se sentir comme à la maison dans un vieux quartier de Kanazawa c’est possible ! Vivre Le Japon propose de vous louer une vieille maison idéalement située entre le jardin Kenrokuen et le quartier des geishas Higashi Chayagai. Site web: www.vivrelejapon.com/louer-une-maison-akanazawa/maison-kenroku Adresse : 3-38 Kenroku Motomachi, Kanazawa-shi, Ishikawa Préfecture
Où Manger La cuisine traditionnelle de Kanazawa est surtout orientée vers les produits de la mer, comme le crabe, les crevettes, le poisson… Le marché de Omicho peut être un bon point de départ pour l’exploration culinaire. Kuukai : petit izakaya (restaurant proposant de nombreux petits plats pour accompagner divers alcools) offrant une agréable ambiance d’antan dans une vieille maison située au bord de la rivière dans l’ancien quartier des Geisha de Kazuemachi. Adresse : 3-10 Kazuemachi, Kanazawa 920-0908, Ishikawa Prefecture - Tel. : 076-261-9112
Principaux lieux à visiter à Kanazawa : Le Jardin Kenrokuen, le parc du château de Kanazawa, Nagamachi Bukeyashiki le quartier des samouraï, le marché Omicho, la villa Seisonkaku, les quartiers de geishas/maisons de thé tels Higashi Chayagai, Kazuemachi et Nishi Chayagai, sans oublier le sanctuaire Oyama et les quartiers des temples comme Utatsuyama et Teramachi (où se trouve Ninjadera qui littéralement signifie « le temple des ninja » du fait des nombreuses portes et trappes secrètes que vous pourrez découvrir lors d’une visite), et les nombreux musées. Un loop bus dessert les principaux sites, mais il est possible de louer des vélos. La ville étant à taille humaine, les bons marcheurs pourront sans problème en faire le tour à pied.
Where to Stay It would be a shame to not experience the authentic, restored old houses to stay for the night. Instead of a hotel, consider lodging at a ryokan, a minshuku (family inn), or in the home of a resident. Ryokan Sumiyoshiya: Pleasant newly renovated ryokan wonderfully located in the center of Kanazawa. Website: www.sumiyoshiya-ryokan.com Address: 54 Jitsukenmachi, Kanazawa 920-0906, Ishikawa Prefecture Maison Kenroku: It is possible to feel like you are home in this old district in Kanazawa! Vivre Le Japon (Live Japan) offers rentals of older homes ideally located between Kenrokuen Garden and Higashi Chagai Geisha District. Website: www.vivrelejapon.com/louer-une-maison-akanazawa/maison-kenroku Address: 3-38 Kenroku Motomachi, Kanazawa-shi, Ishikawa Prefecture
Where to Eat Kanazawa traditional dishes are primarily focused on seafood, such as crab, shrimp and fish…Omicho Market is a great place to embark on a culinary adventure. Kuukai: A small izakaya (restaurant offering numerous small dishes to accompany alcoholic beverages) has a delightful old world ambience in an old house located along the river in the old Kazuemachi Geisha District. Address: 3-10 Kazuemachi, Kanazawa 920-0908, Ishikawa Prefecture - Tel: 076-261-9112
Main Places to Visit in Kanazawa: Kenrokuen Garden, Kanazawa Castle Park, Nagamachi Bukeyashiki Samurai District, Omicho Market, Seisonkaku Villa, the Geisha Districts/Tea Houses such as Higashi Chayagai, Kazuemachi and Nishi Chayagai, without forgetting the Oyama Shrine and temple districts, such as Utatsuyama and Teramachi (where you can find Ninjadera, which means “Ninja Temple” due to its numerous secret entrances and trap doors that you can explore during a visit), as well as numerous museums. A loop bus services the main sites and it is possible to rent bicycles. Since Kanazawa is a small city, walking enthusiasts can easily tour the sites on foot.
Agenda
Sport
Exposition
Exhibition
Spectacle
Performance
© dr
Visa Wellington On a Plate
VISA Wellington on a Plate : Fine New Zealand gastronomy is on the menu for two weeks in Wellington in one of the largest and tastiest festivals. Visitors can savor two delicious weeks during the month of August. This festival, which has existed since 2009, is a culinary tasting experience not to be missed! Nouvelle-Zélande - Wellington
Information : www.wellingtononaplate.com
Event
Jusqu’au 5 juillet Until July 5
Du 14 au 30 août August 14-30
Durant deux semaines, la délicate gastronomie néo-zélandaise est fêtée à Wellington. Le plus grand et le plus savoureux des festivals permet de passer deux semaines délicieuses au mois d’août. Ce festival existe depuis 2009. Une expérience gustative à tester !
Evènement
Les 30 ans de la Géode La Géode fête ses 30 ans avec des documentaires d’exception aux formats « pellicule 15/70 pour écran géant hémisphérique » (plus connu sous le nom d’IMAX) et « 3D relief ». Des films inédits et des productions internationales en format géant seront projetés : « Pandas 3D », « Dinosaures... vivants » ou encore « Madagascar, l’île des Lémuriens ». Une occasion unique de découvrir des documentaires… comme si on y était ! 30-year anniversary of La Géode IMAX Theatre : The 30th aniiversary of La Géode IMAX Theatre will be celebrated with exceptional documentaries presented in IMAX and 3D Relief. Never before released films and international productions will be projected on the giant screen: 3D Pandas, Dinosaurs…Alive, and Madagascar, Island of the Lemurs. This unique opportunity allows you to experience documentaries as if you were actually there! France – Paris – La Géode
Le 23 août August 23
Information : www.lageode.fr
Du 3 au 5 juillet July 3-5
Motu Special Avis aux sportifs ! Cette course de vélo se déroule sur une ferme privée et le parcours est inédit. Les enfants peuvent y participer avec un parcours fait pour eux, à partir de 7 ans : c’est la Tomtit Special. Il y a également la Kiwi Special, la Blue Duck Special et les plus longues : la NZ Falcon Special (25 km) et la Weka Special (50 km). Motu Special : Attention all athletic-minded people ! This cycling race takes place on a private farm with an unprecedented course. Children 7 and older can participate with a course made just for them called the Tomtit Special. There is also the Kiwi Special, the Blue Duck Special and the longest courses—The NZ Falcon Special (25km/15.5mi) and the Weka Special (50km/31mi).
Les Eurockéennes de Belfort Ils sont nombreux à avoir fait leurs armes sur la scène mythique de Belfort – de Noir Désir à Daft Punk en passant par Björk – et cette année encore, la programmation est riche et éclectique, avec notamment The Chemical Brothers, Sting, Ben Harper, Angus & Julia Stone… Les Eurockéennes sont un must chaque année ! Eurocks in Belfort : Many rockers, from Noir Désir to Daft Punk and Björk, have established their reputation on Belfort’s legendary stage. This year once again, the lineup is rich and eclectic with The Chemical Brothers, Sting, Ben Harper, Angus and Julia Stone. The Eurockeennes festival is a must-see every year. France – Belfort
Nouvelle-Zélande – Gisborne
Information : www.motuspecial.co.nz
Information : www.eurockeennes.fr
Du 24 au 30 août August 24-30
Jusqu’au 26 juillet Until July 26
New Zealand Fashion Week La mode n’est pas universelle et la Nouvelle-Zélande possède ses propres codes. Avec la Fashion Week, vous pourrez découvrir la création kiwi. Une semaine qui permet de mettre la NouvelleZélande sur le devant de la scène du vêtement et de l’innovation. New Zealand Fashion Week : Fashion is not universal and New Zealand has its own rules. With Fashion Week, you’ll have a chance to discover Kiwi creativity when New Zealand clothing designs and innovation are placed center stage. Nouvelle-Zélande – Auckland
Information : www.nzfashionweek.com
Churchill – De Gaulle, au Musée de l’Armée Pour fêter le 70e anniversaire de la Libération et de la victoire sur le nazisme et le 50ème anniversaire de la mort de sir Winston Churchill, le musée de l’Armée et la Fondation Charles De Gaulle organisent une exposition sur Churchill et De Gaulle, au musée de l’Armée, à l’Hôtel des Invalides à Paris. Ces hommes hors normes laissent entrevoir leurs facettes privées, moins connues, et celles publiques, de leurs destins exceptionnels. Churchill—DeGaulle exhibit at the Musée de l’Armée : To celebrate the 70th anniversary of the Liberation and victory over the Nazi regime as well as the 50th anniversary of the death of Sir Winston Churchill, the Musée de l’Armée and the Charles De Gaulle Foundation have organized an exhibit over Churchill and De Gaulle at the Musée de l’Armée in the Hôtel des Invalides in Paris. Here is a glimpse into the lesser known private lives as well as the public lives of these extraordinary men and their exceptional destinies. France – Paris - musée de l’Armée
Information : www.musee-armee.fr 106
Le 4 juillet July 4 Independence Day Independence Day ou Fourth of July, c’est-à-dire le Jour de l’Indépendance, est la fête nationale américaine qui commémore la date du 4 juillet 1776, quand le Congrès vote l’indépendance de l’Amérique vis-à-vis du Royaume de Grande-Bretagne. Un jour fêté partout sur le territoire américain avec feux d’artifice, parades, barbecues, pique-niques, matches de baseball… Une ambiance à saisir. Independence Day : Independence Day, or the 4th of July, is a national holiday in the USA that commemorates when Congress signed The Declaration of Independence from Great Britain on July 4, 1776. This day is celebrated all over the nation with fireworks, parades, barbecues, picnics, baseball games…an ambience well-worth the visit! USA
Information : www.office-tourisme-usa.com
Les 22 et 23 août August 22-23
11 et 12 septembre September 11-12
Frank Ocean à Los Angeles
Heiva I Paris, deuxième édition Voilà un rendez-vous incontournable en premier lieu pour les amoureux du ori Tahiti, la danse tahitienne, mais également pour ceux qui veulent retrouver l’ambiance festive polynésienne loin de nos îles. Plus de 100 compétiteurs venus de France et de toute l’Europe sont attendus pour ce grand concours de danse regroupant six catégories dont, entre autres, la meilleure danseuse, le meilleur danseur, le meilleur couple et la catégorie Mehura (meilleur formation de cinq danseurs). Un jury composé d’experts venus spécialement de Tahiti départagera les participants de ce deuxième Heiva I Paris. Le nom de l’événement est une référence au Heiva i Tahiti, ce grand moment de festivités et de danse qui se tient lui aussi chaque année mais à Papeete en juillet. Cet esprit du Heiva sera bien présent sur la scène parisienne de l’espace Reuilly pour le plus grand bonheur de participants et des spectacteurs. France – Paris – Espace Reuilly
L’auteur compositeur interprète sera en concert à Los Angeles au Parc des expositions. Le jeune américain de 27 ans a sorti son premier album Channel Orange en 2012. RnB, soul ou hip-hop, Channel Orange a reçu un accueil favorable de la critique. Frank Ocean est également membre du collectif hip-hop le plus en vue du moment : Odd Future, basé à Los Angeles. Frank Ocean in Los Angeles : Singer-songwriter Frank Ocean will be in concert at Exposition Park in Los Angeles. This 27-year-old American released his first album Channel Orange in 2012. Channel Orange, with its R&B, soul and hip hip vibe was well-received by critics. Frank Ocean is also a member of the Los Angeles-based hip hop collective, Odd Future. USA – Los Angeles - Parc des expositions / Exposition Park
Information : www.songkick.com
Information : facebook : Heiva I Paris
Jusqu’au 1er novembre Until November 1
Du 8 au 13 septembre September 8-23
« Frida Kahlo: Art, Garden, Life » au New York Botanical Garden
Parcours des Mondes 2015 La quatorzième édition de Parcours de Monde se tiendra à Paris du 8 au 13 septembre dans plusieurs dizaines de galeries d’art situées dans le quartier Saint-Germain. Par la diversité et la qualité des œuvres présentées, cet événement est le plus important au monde dans le domaine des arts dits premiers. Découverte d’œuvres venant de toutes les cultures de la planète mais aussi achats sont au programme de cette manifestation qui sera, pour la première fois, associée à un rassemblement des 80 plus grands vendeurs d’art spécialisés dans les arts et arts premiers asiatiques.
Le jardin botanique de New York met Frida Kahlo et son amour pour la nature à l’honneur. L’exposition réunit une douzaine de peintures et de travaux sur papier de l’artiste mexicaine adulée, et réinvente le fameux jardin de sa Casa Azul de Mexico City. L’occasion de percevoir l’influence culturelle persistante de l’artiste sous un angle nouveau.
Parcours des Mondes 2015 : The 14th edition of Parcours des Mondes will be held in Paris from September 8th - September 13th. By its quality and diversity this definitely is the most important Tribal Art Fair held anywhere. This year, for the first time it will be joined by a new fair, Parcours des Mondes - International Asian Art Fair. Bringing together more than 80 of the world’s finest international dealers specializing in Tribal Art and Asian art.
Frida Kahlo : Art, Garden, Life at the New York Botanical Garden : The New York Botanical Garden pays homage to Frida Kahlo and her love of nature. The exhibit gathers a dozen paintings and works on paper by this idolized Mexican artist. Further, it recreates the famous garden of her Casa Azul in Mexico City. This is the occasion to witness the artist’s perpetual cultural influences through a new angle.
Paris - Quartier Saint Germain
Etats-Unis – Bronx - New York Botanical Garden
Information : www.parcours-des-mondes.com
Information : www.nybg.org
Agenda
Sport
Exposition
Exhibition
Spectacle
Du 1er au 31 juillet July 1-31 Brisbane Times Good Food Month Pour les gourmets ! Brisbane Good Food Month est une occasion idéale pour découvrir la scène culinaire dynamique de la capitale du Queensland. Conférences, dégustations, événements ambulants mais aussi menus spéciaux dans les bons restaurants de la ville. Un festival pour éveiller les papilles ! Brisbane Times Good Food Month: This for gourmets! Brisbane Food Month is the ideal time to discover the capital of Queensland’s dynamic culinary scene. Conferences, tastings and mobile events as well as special menus in the upscale restaurants around town. This festival will awaken your tasebuds! Australie – Queensland – Brisbane
Information : brisbane.goodfoodmonth.com
Evènement
Performance
Event
Du 31 juillet au 3 août July 31 – August 3 Garma Festival Le Garma Festival de la Yothu Yindi Foundation vise à faire échanger aborigènes et non-aborigènes par le partage des connaissances, la sensibilisation culturelle et la danse, la musique, l’art, le cinéma et la chanson. Des discussions sont également prévues afin d’élaborer un communiqué commun dédié aux responsables politiques. Avec les ateliers du Youth Forum, les organisateurs de cet événement entendent former les leaders de demain. Garma Festival : The Garma Festival from the Yothu Yindi Foundation aims to promote exchanges with aborigines and non-aborigines through sharing knowledge, cultural awareness, dance, music, art, film and song. Discussions are also planned in order to develop a mutual understanding with political figures. The organizers of this event hope to create the leaders of tomorrow with Youth Forum workshops. Australie – Territoire du Nord – Darwin
Information : www.garmafestival.com.au
Le 25 juillet July 25 Australian Outback Marathon Un décor emblématique et spectaculaire : c’est celui de l’Australian Outback Marathon, avec son parcours traversant Uluru et les Olgas. Des températures matinales fraîches à la pureté d’air cristalline… en passant par des sections de piste difficiles en sable mou. Ce marathon et aussi semi-marathon se déroulent en plein désert. Et pour les amateurs, des courses de 11 et 6 km sont également programmées.
Le 25 juillet July 25 FêTE DU 25 JUILLET Il est considéré par les Japonais comme l’un des trois plus beaux festivals du pays, avec le festival de nuit de Chichibu et le festival de Gion de Kyoto. Cet événement donne lieu à un grand défilé de plus de 1 000 personnes, tous vêtus d’habit traditionnel et dansant sur des rythmes folkloriques. Des spectacles de marionnettes sont également organisés dans le centre-ville, ils sont destinés aux dieux.
Australian Outback Marathon : The Australian Outback Marathon takes place in a spectular, emblematic setting with a course that traverses Uluru and The Olgas with cool morning temperatures, crystal clear air…and crossing difficult sections of soft, sandy trails. This marathon and semi-marathon take place in full desert. For amateurs, there are 11km/6.8mi and 6km/3.7mi races on the schedule.
July 25: The Japanese invented gunpowder, and fireworks are an integral part of their culture. In Japan, the art of pyrotechnics is celebrated the last Saturday in July. The largest events take place on Tokyo’s Sumida River, where close to 20,000 guns will be fired. There are many hypotheses as to the origins of these celebrations; however, the main thing is that they are still very much alive today!
Australie – Uluru
Information : www.tourisme-japon.fr - www.jnto.go.jp/eng/
Japan
Information : australianoutbackmarathon.com
Du 11 juillet au 23 septembre July 11 - September 23
Du 8 au 12 juillet July 8-12
« Cléopatre et les Reines d’égypte »
Disney on ice Préparez-vous à vivre un moment de plaisir ininterrompu avec vos histoires de princes et princesses préférées dans ce spectacle de Disney sur glace : Cendrillon Tiana, Rayponce… Ne manquez pas le spectacle familial incontournable de cet hiver austral. Disney on ice : Get ready to embark on a delightful journey with your fairy tales of favorite princes and princesses brought to life in this Disney spectacle on ice: Cinderella, Tiana and Rapunzel. Don’t miss this unfogettable family event in an Australian winter. Australie – Sydney – Allphones Arena
Information : www.allphonesarena.com.au 108
Les reines de l’égypte ancienne étaient des mères, et des épouses, elles ont également rêgné en tant que pharaons et avaient un rôle déterminant dans la politique et la religion. Leur magnificence est transmise dans des chefs-d’œuvre réunis ici, qui proviennent de tous les plus grands musées du monde. Cleopatra and the Queens of Egypt : The queens of ancient Egypt were mothers and wives who reigned over pharaohs with a powerful role in politics and religion. Their magnificence is transmitted through this collection of masterpieces from museums all over the world. Japon – Tokyo – Tokyo National Museum
Information : www.tnm.jp
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Air Tahiti Nui
Ac t ual i té s Re laxa ti o n P rati qu e 111 © greg le bacon
Actualités
Air Tahiti Nui
renouvelle sa flotte Air Tahiti Nui extends its fleet
La flotte d’Air Tahiti Nui est actuellement composée de cinq Airbus A340-300 dont quatre unités ont été livrés entre décembre 2001 et décembre 2002, et le cinquième en juin 2005. Afin de renouveler sa flotte, la compagnie au tiare s’est tournée vers un nouvel avionneur. Sa direction a finalisé, le 30 avril 2015, la commande de deux longcourriers, des Boeing 787-9 Dreamliner, pour une valeur de 514 millions USD (environ 50 milliards Fcfp) au prix catalogue. ATN a par ailleurs loué deux 787-9 supplémentaires auprès de la société Air Lease Corporation basée à Los Angeles (Californie). Les deux avions en location atterriront à l’aéroport international de Tahiti-Faa’a en octobre 2018. Les deux appareils achetés auprès de Boeing Aviation débarqueront quant à eux en mai et juillet 2019. Cette décision est le résultat d’une mise en concurrence à l’issue de laquelle Boeing est apparu comme le meilleur compromis pour ATN en fonction des routes futures qu’elle souhaite traiter, et notamment celles de l’Asie. Rappelons qu’Air Tahiti Nui, compagnie aérienne internationale de la Polynésie française, propose des vols au départ et à destination de Tahiti, Los Angeles, Tokyo, Paris et Auckland. Avec ses partenaires en partage de code que sont American Airlines, Air New Zealand, Qantas, Korean Air, Japan Airlines, Air France et la SNCF (France), elle dessert plus de 40 villes en Amérique du Nord, Australie, Asie et Europe. « Le Dreamliner 787-9 est un appareil parfaitement adapté aux besoins d’Air Tahiti Nui en termes de coûts et de développement de nos marchés pour renforcer, grâce à son long rayon d’action, aussi bien les destinations moyen et long-courrier de notre réseau actuel, que les nouvelles destinations que nous envisagerions d’ouvrir à longterme », a en effet insisté jeudi Michel Monvoisin, le PDG d’Air Tahiti Nui, dans son discours précédant la signature de la commande.
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Pour Air Tahiti Nui, ce nouveau partenariat avec Boeing offre en effet une possibilité d’ouverture sur des développements commerciaux ultérieurs. « On a la capacité par nos contrats, notamment les contrats de leasing, de pouvoir au bout de trois ans prendre le 787-10, plus gros en terme de capacité », a encore expliqué M. Monvoisin. « Boeing nous a aussi offert, dans les mêmes conditions, d’acquérir deux appareils de plus dans les mêmes conditions ». Ainsi, il est à noter qu’ATN souhaite négocier des accords de nouveaux partages de code avec American Airlines afin de proposer des vols quotidiens vers São Paulo, au Brésil, et des liaisons vers le Canada. Le Boeing 787-9 pourra accueillir davantage de passagers et de fret dans un rayon d’action étendu avec des performances environnementales exceptionnelles, à savoir une consommation de carburant et des émissions de CO2 inférieures de 20 % à celles des appareils qu’il remplace. Cet avion, révolutionnaire notamment grâce à une importante utilisation de matériaux composites - donc moins lourd, bénéficie également de la conception visionnaire du 787-8 et propose aux passagers les mêmes éléments de confort : les hublots les plus vastes du marché, des coffres à bagages volumineux, un éclairage par LED, une hygrométrie accrue, une pressurisation de la cabine plus confortable, un air plus propre et un vol moins sujet aux turbulences. La version longue du biréacteur Dreamliner offre 280 sièges en version standard constructeur. Air Tahiti Nui fera part prochainement de la configuration de la cabine qui sera retenue. Une classe intermédiaire premium pourrait par exemple être introduite, comme c’est le cas sur les Boeing B777-200 d’Air France qui desservent la même ligne Paris-Papeete. En tout état de cause, les pilotes de la compagnie valideront d’ici 2018 leur qualification sur ce type d’appareil.
Air Tahiti Nui’s fleet of aircraft currently consists of five Airbus A340-300 of which 4 planes were delivered between December 2001 and December 2002 and the fifth in June, 2005. In order to extend its fleet, the company with the tiare flower has turned toward a new aircraft manufacturer. This decision led to finalizing the order of two long-haul Boeing 787-9 Dreamliners on April 30, 2015 with a list price value of 514 million USD. Air Tahiti Nui has also leased two extra 7879s through Air Lease Corporation based in Los Angeles, California. These two leased aircrafts will land at the Tahiti-Faa’a International Airport in October, 2018. The two aircrafts purchased from Boeing Aviation will arrive in May and July 2019. This decision is the result of a winning bid in which Boeing proved to be the best solution based on the future routes that Air Tahiti Nui wishes to incorporate, particularly in Asia. French Polynesia’s international airline currently offers flights with arrivals and departures to and from Tahiti, Los Angeles, Tokyo, Paris and Auckland. With its code share partners American Airlines, Air New Zealand, Qantas, Korean Air, Japan Airlines, Air France and SNCF (France), Air Tahiti Nui provides service to over 40 cities in North America, Australia, Asia and Europe. In a statement made before signing the order, Michel Monvoisin, CEO of Air Tahiti Nui, claimed, “The Boeing 787-9 Dreamliner is an aircraft perfectly suited to the needs of Air Tahiti Nui as far as costs and development to strengthen our markets. This is due to its longrange capabilities for medium and long-haul destinations in our current network as well as new destinations that we would consider opening up in the future.” For Air Tahiti Nui, this new partnership with Boeing offers a possibility of later business developments. Monvoisin added, “We have the option in our lease contracts to be
able to upgrade after three years to a 787-10, which is larger as far as capacity. Boeing also offered us the ability to acquire two new planes within the same terms of the contract.” As such, it is worth mentioning that Air Tahiti Nui plans to negotiate the terms of new code shares with American Airlines in order to be able to offer daily flights to São Paulo, Brazil and connections to Canada. The Boeing 787-9 can accommodate more passengers and cargo for extended long-range flights with exceptional environmental performance due to jet fuel consumption and CO2 emissions that are 20 % less than the aircraft it replaces. This airplane is revolutionary due to a significant use of composite materials; therefore it is lighter and also benefits from the visionary concept of the 787-8 with generous baggage bins, LED lighting, increased humidity, more comfortable cabin pressure, cleaner air and flights less prone to turbulence. The long version of the Dreamliner jet offers 280 seats standard from the manufacturer. Next, Air Tahiti Nui will have input in the configuration of the cabin. For example, there could be the introduction of a premium economy class as is the case on Air France’s Boeing B777-200 which provides service from Paris to Papeete. Furthermore, the company’s pilots will validate their qualifications on this type of device by 2018. 113
ACTUALITES
Soutien aux sinistrés du typhon Haiyan aux Philippines Créée après le passage du typhon Haiyan qui a dévasté, en novembre 2013, une partie des Philippines, l’association des Philippins de Tahiti-Polynésie française est depuis très active. Un an et demi après cette catastrophe, son président Mike Pedron revient sur les actions de cette association soutenue par Air Tahiti Nui. Une solidarité à l’échelle du Pacifique face à un type de catastrophe naturelle qui a touché aussi nos îles par le passé. Vous êtes installé à Tahiti depuis 1968 mais êtes originaire des Philippines, est-ce cet attachement qui vous a poussé à créer une association pour aider les sinistrés du typhon Haiyan ? Bien sûr, mais pas seulement. Ici, à Tahiti, quatre familles originaires des Philippines ont été directement touchées par cette catastrophe, leurs proches restés aux pays ont fait partie des sinistrés. Au départ, c’est pour eux que nous avons créé l’association. Mais, un mois après le typhon, nous nous sommes rendus dans la ville de Tacloban, l’une des plus touchées. Nous avons trouvé un paysage de désolation et une population désespérée. Nous n’avions pas l’habitude de voir une telle détresse. Cette catastrophe a coûté la vie à près de 7000 personnes et fait 4000 disparus au moins. Très vite, sur place, cela est devenu une évidence pour nous de venir en aide également au reste des habitants. Malheureusement, à ce moment-là, nous n’avions pas assez de ressources financières pour aider tout le monde, mais j’ai donné ma parole de revenir. Nous sommes rentrés à Tahiti, nous avons organisé une journée caritative à la mairie de Papeete avec la participation exceptionnelle de groupes de danse et d’artistes de Tahiti comme Gabilou, Patrick Noble, Barthélémy ou Tikahiri. Au total, nous avons réussi à récolter un peu plus d’un million de Fcfp. Peu de temps après, nous sommes retournés à Tacloban et dans d’autres villes de la région avec cet argent. Vous avez effectué six voyages depuis aux Philippines, les actions que vous menez sur place ? Nous avons rencontré des victimes mais aussi des personnes importantes du pays : des journalistes, des ambassadeurs, des banquiers etc. Nous avons noué des relations afin d’aider au mieux la population. Nous avons pu aider une vingtaine de familles à reconstruire leur maison. Mais, nous ne nous sommes pas arrêtés là ! Beaucoup de jeunes se sont retrouvés du jour au lendemain sans le sou pour aller à l’école, beaucoup de gens se sont retrouvés à la rue sans travail ni moyen de locomotion pour se déplacer… Nous avons donné un peu d’argent pour les écoliers, nous avons acheté des voitures d’occasion et des vélos pour permettre aux habitants d’aller vendre leur poisson ou leur glace. Nous avons également aidé un éleveur en lui achetant des cochons alors qu’il avait perdu la quasi totalité de son élevage et avait vu son étable détruite. Nous avons essayé de relancer les gens, de leur donner les moyens de travailler pour reprendre le cours d’une vie à peu près normale ! Comme ce jeune papa qui a perdu son fils dans la catastrophe et ses sept roulottes. Après l’avoir aidé à remonter une affaire, l’homme a aujourd’hui deux restaurants dans 114
lesquels il emploie des gens. Nous ne voulons pas faire de l’assistanat, nous voulons aider les gens à repartir, à avancer. C’est aussi pour cela que nous souhaitons nous déplacer sur place et ne pas envoyer de l’argent. De cette manière, nous savons où il va. Un an et demi après le typhon, quels sont vos projets pour la suite ? Après mes déplacements à Tacloban, ma vision des choses a changé. J’ai ressenti ce besoin d’accomplir des choses avant de quitter ce monde. Beaucoup de jeunes Philippins, talentueux et travailleurs, partent à l’étranger pour gagner leur vie et envoyer ensuite de l’argent à leur famille. Mais aujourd’hui, les Philippines sont un pays en plein développement, l’économie y est désormais importante. Du coup, j’ai décidé d’investir dans ce pays. J’ai décidé d’acheter des maisons sur des terrains à l’écart des villes, pour loger les gens mais aussi pour leur permettre de travailler. Voici mon idée : construire des maisons à étage et panneaux solaire pour que les habitants puissent à la fois se loger et installer leur boutique pour travailler. Ils auront un loyer à verser à la hauteur de leur moyen, et au bout d’un certain temps, ils deviendront propriétaire de cette maison. Cette année, nous cherchons les terrains, et en 2016, nous commençons les travaux. Nous faisons un premier voyage en Juillet. Je ne veux pas faire cela à Tacloban car les cyclones sont trop réguliers et dévastateurs, les installations ne résisteraient pas. Je souhaiterais également construire des écoles ou encore des cliniques. En fait, je veux construire une petite ville. Je suis là pour donner un petit peu de travail à chacun. Je donne la chance à tout le monde mais avec une seule condition : ils doivent eux aussi aider leurs prochains. Il ne faut pas que la chaîne s’arrête à moi. Au niveau local, à Tahiti, l’association est-elle également active ? Oui, bien sûr. Nous sommes une petite communauté de Philippins en Polynésie française et nous sommes peu nombreux dans l’association, environ une cinquantaine, mais nous sommes très actifs. Nous aidons les travailleurs philippins sur les bateaux de pêche et de marchandises en provenance des pays d’Asie. à bord, ils n’ont pas de pharmacie, et parfois ils tombent malades, donc on leur achète tout ce dont ils ont besoin sur les bateaux. En cas de décès, nous aidons les familles à retourner au pays. Et, pour ceux qui souhaitent s’installer en Polynésie française, nous les assistons dans les démarches administratives. L’entraide et la solidarité sont importantes. Propos recueillis par Suliane Favennec
In support of the victims of Typhoon Haiyan in the Philippines Created after Typhoon Haiyan swept through and devastated part of the Philippines in November 2013, the Filipino Association in Tahiti-French Polynesia has been very active. A year and a half after this disaster, its president Mike Pedron recaps the association’s activities, which are supported by Air Tahiti Nui. This support reflects solidarity across the Pacific in face of this type of natural disaster that has also impacted our islands in the past. The You moved to Tahiti in 1968 and are originally from the Philippines. Is it this connection that prompted you to create an association to help the victims of Typhoon Haiyan? Of course, but not only for that reason. Here in Tahiti, four families originally from the Philippines were directly affected by this disaster. Their family members who remained in the country were among the victims. In the beginning, we created the association for them, but one month after the typhoon hit, we visited the town of Tacloban, which was one of the most devastated. We found a disparaged landscape and population without hope. We were not accustomed to witnessing such distress. This disaster took the lives of close to 7,000 people with at least 4,000 missing. It very quickly become obvious to us that we had to do something to help the rest of the people. Unfortunately at that moment, we didn’t have enough financial resources to help everyone, but I gave my word that I would come back. We returned to Tahiti and organized a fundraiser at the City Hall in Papeete with the exceptional participation of Tahitian dance groups and musicians, such as Gabilou, Patrick Noble, Barthélémy and Tikahiri. We managed to raise more than one million XPF ($10,000USD). Shortly after, we returned to Tacloban and others area’s tows with the funds. Since then, you have taken six trips to the Philippines and provided help on site? We have met victims, but also important people in the country, such as journalists, ambassadors, bankers, etc. We forged connections in order to better assist the population. We have been able to help about 20 families rebuild their homes. However, we didn’t stop there. So many young people found themselves from one day to the next without any money to attend school. So many people found themselves in the streets without work or any way to get around. We donated some money to help students and we bought used cars and bikes to enable people to sell their fish or ice. We also helped a farmer through purchasing pigs for him since he lost his entire livestock and his barn had been totally destroyed. We tried to help
people get back on their feet, to empower them to earn a living so they could somehow regain a semi-normal life. For example, there was a young father who lost his son in the disaster as well as his seven food trucks. After having helped him get back in business, today he has two restaurants and hires people. We didn’t just want to help. We wanted to help people start over again and move forward. This is why we wish to be there on site rather than just send money. This way, we know where the money goes. A year and a half after the typhoon, what other projects do you have in mind? After my trips to Tacloban, my vision of things has changed. I have felt the need to accomplish things before leaving this world. Many young, skilled and hard-working Filipinos leave for abroad to earn a living and send money home. Today however, the Philippines is a country in full development and the economy has become an important feature. All of a sudden, I decided to invest in this country. I decided to buy houses with land in rural areas for people to live in, while also allowing them to work. My idea is to build two-story homes with solar panels so that residents can have a place to live and a place to create a business at the same time. They will have one rent payment based on their income, and after a certain time, they will
own the house. We are looking for land this year, and in 2016, we will start construction. We have our first trip in July. I don’t want to do this in Tacloban because cyclones are so regular and destructive that the buildings wouldn’t be able to hold up. I would also like to build schools and clinics. In fact, I would like to build a small town. I am there to give a little bit of work to each person. I will give the opportunity to everyone but with one condition: they must all pay it forward. The chain must not stop with me. Is the association also active on a local level in Tahiti ? Yes, of course. We are a tiny Filipino community in French Polynesia and there are not many of us. We are about 50 members in the association and we are all very active. We help Filipino workers on fishing boats and cargo ships coming from Asia. There is no pharmacy onboard and sometimes they fall ill, so we buy them what they need for being on these ships. In case of a death in the family, we help families return to their country. And for those who wish to move to French Polynesia, we assist them with immigration paperwork. Helping one another and solidarity are important. Interview compiled by Suliane Favennec 115
ACTUALITES
Nos nouvelles cabines Our new cabins Nous vous proposons de découvrir les fonctionnalités et équipements de nos nouvelles cabines en classe Poerava Business ainsi qu’en classe Moana. We invite you to experience the features and ammenities found in our new Poerava Business Class and Moana cabins
Le siège
• Réglage électrique du siège, inclinable à 160°. Le panneau de contrôle se situe sur le dessus de l’accoudoir extérieur de chaque siège. Il permet de régler l’inclinaison du dossier, de l’appuitête ainsi que le repose pied. • Les accoudoirs extérieurs de chaque siège peuvent être abaissés en appuyant sur le bouton situé sur ces mêmes accoudoirs. • Sur le dossier du siège vous faisant face, un crochet peut se déplier pour suspendre vos vêtements. • Différents espaces de rangement sont disponibles sur le dossier du siège vous faisant face. 116
The seat • Electronic seat controls are reclinable to 160°. The control panel is located under the outside armrest of each seat. It allows you to recline the back of the seat, the headrest, and the footrest. • The outside armrest of each seat can be lowered through pushing the button that is located on the armrest. • A lock that folds out to hang clothes is located on the back of the seat in front of you, as well as several storage areas.
L’écran numérique individuel
La tablette
Elle est rangée dans l’accoudoir central. Remontez la tablette et dépliez la. Pour la ranger, la remettre dans sa position initiale en appuyant légèrement.
The tray The tray is stored in the center armrest. To release the tray, unlock it. To put it away, place it into its original position through pressing lightly.
Il est positionné sur le dossier du siège qui vous fait face. Il dispose d’une fonction veille. Il peut être remis en fonction par simple pression sur l’écran. La navigation au sein de nos programmes et contenus peut se faire de deux manières en Poerava Business Class : soit par navigation tactile soit par la télécommande.
Individual digital screen It is positioned on the back of the seat in front of you. It has a standby function. It can be turned back on through touching the screen. In the Poerava Business Class, navigation of programs and content can be done either by touch screen or remote control.
Liseuse
Située en hauteur et sur le côté de chaque siège, elle peut être orientée librement et dispose d’un bouton individuel pour son allumage et son extinction.
lamp Located above and on the side of each seat, it can be freely rotated and has its own power button.
La télécommande
Elle est située dans les accoudoirs extérieurs des sièges, sous le cache, et dispose d’un câble. Vous pouvez naviguer dans les programmes en utilisant le bouton tactile situé sur cette télécommande : une main se matérialise alors sur l’écran que vous pouvez diriger via ce bouton tactile. La télécommande vous permet également de controler le volume sonore du système vidéo, l’appel d’un personnel de bord et l’éclairage de votre place.
The remote control The remote control is located inside the outside armrests under the compartment, and is attached to a cable. You can navigate the programs through using the touch button located on the remote control. A hand appears on the screen that you direct with the touch button. The remote control also allows you to control the volume levels of the video system, to call a flight attendant, and to light your area.
Prise d’alimentation pour appareils électriques
Elle est située sous les accoudoirs centraux des sièges et accepte différents type de prises à différents standards internationaux.
Power outlet for electronics This is located under the central armrests of the seats and accepts several types of international plugs.
Ecouteur
Ils peuvent être branchés au système de vidéo à la demande par la prise située dans l’accoudoir central de chaque siège.
headphones They can be plugged into the video system on demand through the socket that is in the central armrest of each seat. 117
Le siège
• L’inclinaison de chaque siège, jusqu’à 118°, est réglable en appuyant sur le bouton situé sur les accoudoirs des sièges. • Les accoudoirs de chaque siège peuvent tous être relevés intégralement.
The seat • Each seat reclines to 118° and is controlled through pressing the button located on the seat armrest. • Each armrest can be completely lifted up.
La tablette
Elle est située sur le dossier du siège qui vous fait face. Tournez le crochet la pour la libérer.
The tray The tray is located on the back of the seat in front of you. Turning the lock to release the tray.
écouteur
Il se branche sur le côté droit des écrans.
headphones Headphones plug is located on the right side of your screen.
L’écran numérique
Il est positionné sur le dossier du siège précédent. Il dispose d’une fonction veille. Il peut être remis en fonction par simple pression sur l’écran. La navigation est tactile. Une alimentation électrique par prise USB est disponible sur le côté droit de l’écran pour de petits appareils (Téléphones, lecteurs MP3, tablettes).
Digital screen This is located on the back of the seat in front of you. It has a standby function. It can be turned back on through touching the screen. This is a touch screen navigation system. A USB power outlet is avalaible on the right side of the screen for small electronics devices (phones, MP3 players, tablets. Navigation is through touch screen. A power outlet, for plugs and USB, is available on the right side of the screen.
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TAHITI Rue Paul Gauguin BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti Tel : (689) 40 46 03 03 Fax : (689) 40 46 02 22 E-mail : info@airtahitinui.pf Web site : www.airtahitinui.com ÉTATS-UNIS USA > LOS ANGELES 1990 E. Grand Avenue Suite 300 El Segundo, CA 90245 USA Tel : (877) 824 4846 (toll free) Fax : (310) 640 3683 > NEW YORK
Réservations
Tel : (877) 824 4846 FRANCE EUROPE 28, Bld St-Germain, 75005 PARIS Tel : (33) 1 56 81 13 30 / (33) 1 56 81 13 35 Fax : (33) 1 56 81 13 39 E-mail : info@airtahitinui.fr Web site : www.airtahitinui.fr
Réservations
Tél : (33) 08 25 02 42 02
AccorDS DE CODESHARES CODESHARES AGREEMENTS
Air Tahiti Nui consolide son réseau grâce aux partages de codes entendus avec ses partenaires : Air Tahiti Nui strengthens its network according to the codeshares with its partners :
AccorDS INTERLINES INTERLINE AGREEMENTS
Dans le cadre de l’implantation et du développement d’Air Tahiti Nui sur le marché, 75 accords “Interlines”ont été signés à ce jour avec d’autres transporteurs. Ces accords sont établis avec :
For the development of Air Tahiti Nui as well as the convenience of our interline connecting passengers, Air Tahiti Nui has an interline agreement with the following 75 airlines : › Aeroflot Russian Airlines › Aeromexico › Air Austral › Air Berlin › Air Calin › Air Canada › Air Caraibes › Air Europa › Air France › Air New Zealand › Air One › Air Pacific › Air Rarotonga › Air Tahiti › Alaska Airlines › Alitalia › Alitalia Express
› American Airlines › Asiana › British Airways › Cathay Pacific › China Airlines › China Eastern Airlines / PTA OK › China Southern Airlines › Compania Mexicana de Aviacion › Croatia Airlines › Delta Airlines › Deustche Lufthansa › Dragonair (Hong Kong Dragon Airlines) › El Al Israel Airlines Ltd. › Emirates Airlines
› Eurofly › Eva Airways Corporation › Finnair › FlyBe Limited › Hahn Air Lines › Hawaiian Airlines › Iran Air › Jalways › Japan Airlines › Jet Airways (India) › KLM › Korean Air › Lan Argentina › Lan Chile › Lan Ecuador › Lan Peru › LTU International Airways
› Malaysian Airlines › Middle East Airlines / AirLiban › Midwest Airlines Inc. › Northwest Airlines › Philippine Airlines › Qantas Airways › SN Brussels Airlines › TAP Air Portugal › Thai Airlines International › United Airlines › US Airways › Vietnam Airlines Corporation › Virgin Atlantic
JAPON JAPAN Shin-Yurakucho Building 2nd Floor 1-12-1 Yurakucho, Chiyoda-ku, Tokyo 100-0006 Japan Tél : (81) 3 62 67 11 71 Fax : (81) 3 32 11 00 80 E-mail : info@airtahitinui.co.jp Web site : www.airtahitinui.com NOUVELLE-ZÉLANDE NEW ZEALAND c/o Discover The World Central Park, Building 5, Level 2 660 Great South Road Greenlane / Auckland 2025 Mailing Address DX: EP82525 PO Box 39-366 Howick - Auckland 2145 Tel: (64) 9 972 1217 Fax: (64) 9 972 1257 E-mail : sales@airtahitinui.co.nz Web site : www.airtahitinui.co.nz AUSTRALIE AUSTRALIA C/O Discover the World Level 7, 89 York Street Sydney NSW 2000 Tel: 1300 657 190 (toll free within Australia) Fax: (64) 9 972 1257 Email: sales@airtahitinui.com.au Website: www.airtahitinui.com.au
AIR TAHITI NUI CARGO FRET - FREIGHT Tel : (689) 40 86 60 67 ou (689) 40 86 61 05 Fax : (689) 40 86 61 38 E-mail Général : cargo@airtahitinui.pf
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RELAXATION EN VOL
ASTUCES DE VOYAGE
TRAVEL BETTER
Air Tahiti Nui se soucie de votre bien-être pendant le voyage. Comme nos vols sont «long courrier», vous restez assis et inactif pendant de longues périodes. Le décalage horaire et la perturbation des cycles de sommeil peuvent causer des désagréments. Afin d’améliorer votre confort et pour que le vol se déroule dans les meilleures conditions, voici quelques recommandations :
Air Tahiti Nui cares about your comfort and well-being during your flight. As all of our flights are long distance, you may be seated and inactive for long periods of time. Additionally, the crossing of time zones and the disruption to normal sleeping patterns could involve a potential discomfort. To stay healthy during the flight and improve your comfort level we recommend the following :
NOURRITURE ET BOISSONS
EATING AND DRINKING
› Buvez au minimum un litre d’eau, voire deux, pendant le vol. › Buvez fréquemment des jus de fruits. › Évitez de boire du café, du thé ou de l’alcool, ou du moins buvez avec modération, car ces boissons augmentent la déshydratation. › Utilisez une crème hydratante, afin d’éviter les effets de dessèchement dus à la haute altitude. › Retirez vos verres de contacts et portez des lunettes, afin d’éviter l’irritation des yeux. › Mangez sans excès, afin d’éviter une indigestion.
› Drink at least one to two litres of water during your flight. › Drink juices frequently during the flight. › Avoid drinking coffee, tea and alcohol. If you do so, drink in moderation. These beverages increase the body’s dehydratation. › Use a skin moisturizer to reduce drying effects of high altitude. › Remove contact lenses and wear glasses to avoid eye irritation. › Avoid over-eating as it may cause indigestion.
EXERCICES Nous vous encourageons à faire les exercices indiqués sur la page ci-contre. Ils sont conçus pour relaxer certains groupes de muscles. Il est conseillé de faire ces exercices pendant 5 minutes toutes les heures. Vous pouvez également marcher dans l’allée et éviter de garder les jambes croisées trop longtemps. IMPORTANT : si ces exercices devaient vous causer le moindre inconfort, nous vous prions de ne pas les faire. Vous pouvez également réaliser ces exercices en vous aidant du film diffusé sur Tiare TV. Ravanui, Miss Tahiti 2001, est votre guide.
À LA DESCENTE Lors de la descente, vos oreilles et vos sinus peuvent vous incommoder. Voici quelques suggestions pour vous aider à équilibrer la pression entre oreille interne et gorge : bâillez ou avalez fréquemment, pincez vos narines, puis soufflez franchement en gardant la bouche fermée. Si vous voyagez avec un jeune enfant, donnez lui sa tétine pendant la descente. Si vous ne vous sentez pas bien pendant le voyage, prévenez l’un des membres de l’équipage.
Air Tahiti Nui vous souhaite un agréable voyage. 120
EXERCISES We encourage you to do the following exercises. These exercises are designed to stretch certain muscle groups. We recommend you to do these exercises for four to five minutes every hour. You should occasionally walk down the aisle and try to avoid crossing your legs for long periods of time. IMPORTANT : If these exercises cause you any discomfort, please do not do them. The film played on Tiare TV can help you doing these exercices. Ravanui, Miss Tahiti 2001, is your guide.
ON DESCENT On descent ears and sinuses may cause discomfort. Here are a few suggestions : Yawn or swallow frequently. Pinch your nostrils together and blow firmly into your cheeks with your mouth closed. If you are travelling with an infant feed or give your baby a pacifier during descent. These above actions help reduce the pressure between your middle ear chamber and your throat. If you feel unwell during the flight, alert one of our cabin crew.
Have a pleasant flight. Air Tahiti Nui
MOUVEMENT DES CHEVILLES ANKLE CIRCLES
FOOT PUMPS
POMPES
FLEXION DU GENOU
ROTATION D’ÉPAULE
MOUVEMENT DES BRAS
Levez les pieds du sol, dessinez un cercle avec vos orteils, et tournez simultanément un pied dans le sens des aiguilles d’une montre et l’autre en sens contraire. Inversez le sens. Pour chaque mouvement, comptez 15 secondes. Répétez l’exercice à volonté.
Commencez avec les talons à plat sur le sol, puis pointez vos pieds aussi haut que vous pourrez, avant de reposer vos pieds à plat sur le sol. Levez ensuite les talons en gardant les orteils au sol. Répétez le cycle pendant 30 secondes.
Levez une jambe avec le genou plié, tout en contractant le muscle de la cuisse. Reposez, puis passez à l’autre jambe. Répétez 20 fois le mouvement pour chaque jambe.
D’un léger mouvement circulaire, voûtez les épaules vers l’avant, puis vers le haut, puis vers l’arrière et enfin vers le bas.
Commencez avec les bras à 90 degrés : les coudes vers le bas et les paumes de mains vers le haut. Levez une main jusqu’à votre poitrine, puis descendez-la tout en changeant de main. Faites cet exercice pendant 30 secondes.
Lift feet off the floor, draw acircle with toes, simultaneously moving one foot clock wise and the other foot counter clock wise. Reverse circles. Do each direction for 15 seconds. Repeatif desired.
GENOU VERS LA POITRINE KNEE TO CHEST
Penchez-vous légèrement et entourez votre genou de vos mains en le ramenant vers votre poitrine. Gardez la pose pendant 15 secondes. Puis, tout en gardant les mains autour du genou, ramenez le doucement vers le bas. Changez de jambe. Répétez cet exercice 10 fois. Respirez normalement. Bend forward slightly. Clasphands around the left knee and hug it to your chest. Hold stretch for 15 seconds. Keep hands around knee, slowly let it down. Alternate legs. Repeat 10 times. Breathe normally.
Start with both heels on the floor and point feet upwards as high as you can. Then put both feet flat onthe floor. Then lift heels high, keeping the balls of your feet on the floor. Continue cycle in 30 second intervals.
KNEE LIFTS
Lift leg with knee bent while contracting your thigh muscle. Alternate legs. Repeat 20 to 30 times for each leg.
SHOULDER ROLL
Hunch shoulders forward then shift in an upward direction then downward using a gentle, circular motion.
Start with arms held at a 90 degree angle : elbows down, hands out in front. Raise handsup to chest and back down, alternating hands. Repeat this exercise in 30 second intervals.
ÉTIREMENT DE L’ÉPAULE
FLEXION AVANT
ÉTIREMENT AU-DESSUS
FORWARD FLEX
DE LA TÊTE OVERHEAD
Penchez-vous vers l’avant en rentrant le ventre, tout en gardant les pieds au sol. Descendez doucement vos mains le long des jambes jusqu’à vos chevilles. Tenez pendant 15 secondes puis rasseyez-vous lentement. Respirez doucement pendant cet exercice.
Levez les mains bien audessus de la tête. Avec une main, attrapez le poignet de l’autre main et tirez doucement d’un côté. Tenez pendant 15 secondes, puis répétez l’exercice avec l’autre main.
Placez votre main droite sur votre épaule gauche, puis la main gauche derrière le coude droit. Poussez doucement le coude vers l’épaule. Tenez pendant 15 secondes. Répétez l’exercice en changeant de bras.
Raise both hands straight up overyour head. With one hand, grasp the wrist of the opposite hand and gently pull to one side. Hold stretch for 15 seconds. Repeat onthe other side.
Reach right hand over left shoulder. Place left hand behind right elbow and gently press elbow toward shoulder. Hold stretch for 15 seconds. Repeat on the otherside.
Flex with both feet on the floor and stomach held in, slowly bend forward and walk your hands down the front of legs toward your ankles. Hold the stretch for 15 seconds and slowly sit back. Breathe softly whilst doing this exercise.
ARM CURL
SHOULDERS
MOUVEMENT DU COU NECK ROLL
Décontractez vos épaules. Penchez la tête de manière à placer une oreille sur votre épaule, puis tournez doucement la tête vers l’autre côté. Gardez chaque position pendant 5 secondes. Répétez l’exercice 5 fois. Ne contractez pas les épaules. With shoulders relaxed. Drop earto shoulder and gently roll neck forward to the other side. Holding each position about five seconds. Repeat 5 times. Keep shoulder relaxed.
121
CARTE DU RESEAU
Beijing
Seoul
Tokyo
Shanghaï
Hong Kong
Taipei
Bangkok Manille Saigon
Tahiti et ses îles
Singapour
Cairns
Nouméa Brisbane
Sydney
Perth
Auckland
Melbourne Queenstown
Destinations ATN (en propre ou partage de code) / TN Cities (operated by TN or in codeshare) Destinations desservies par nos partenaires Interlines (échantillons) / Destinations serve by our Interlines partners (samples) Vols opérés par ATN / ATN operated flights Vols ATN en partage de code avec American Airlines / TN flights in codeshare with American Airlines Vols ATN en partage de code avec Qantas / TN flights in codeshare with Qantas Vols ATN en partage de code avec Air France / TN flights in codeshare with Air France Vols ATN en partage de code avec Air New Zealand / TN flights in codeshare with Air New Zealand Vols ATN en partage de code avec Japan Airlines / TN flights in codeshare with Japan Airlines Vols ATN en partage de code avec Aircalin / TN flights in codeshare with Aircalin
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Vols ATN en partage de code avec la SNCF / TN flights in codeshare with the SNCF Vols opérés par nos partenaires interlignes (échantillons) / TN interline network (samples)
Christchurch
Air Tahiti Nui / SNCF - TGV Amsterdam Londres Bruxelles
Lille
Francfort Vancouver
Champagne Ardenne
Paris MontrĂŠal Toronto
Seattle Salt Lake Reno City
Chicago
Lorraine Strasbourg
Rennes Angers St laud
Boston
San New York St louis Francisco Denver Fresno Monterey Washington Las Vegas San Jose Phoenix Los Angeles Tucson Dallas Atlanta San Diego Orlando Houston Austin Miami
Nantes
Le mans
Zurich
St Pierre des corps Poitiers
Lyon
Milan
Valence Bordeaux
Avignon Nimes Montpellier
Mexico
Marseille
Aix-en provence Toulon
Rome
Madrid
DurĂŠe moyenne des vols / flights duration average Papeete - Los angeles
08h15
papeete - tokyo
12h10
Los angeles - Paris
10h55
tokyo - papeete
11h35
Paris - Los angeles
11h50
papeete - auckland
05h55
Los angeles - papeete
08h30
auckland - papeete
05h00 123
CARTES Aéroports
Aéroport de papeete (PPT) papeete airport
Terminal (International)
Terminal (Domestique 1)
Terminal (Domestique 2)
Hall d’arrivée Zone d’enregistrement Salle d’embarquement Accès salon VIP Salon d’honneur
Retrait des bagages Baggage claim
Toilettes Rest room
Voitures de location Car rental
Service des douanes Customs
Taxi, Bus
Distributeur de billets Cash dispenser
Bar
Internet
Restauration Lunch counter
Porte d’entrée stratégique du Pacifique Sud, l’aéroport international de Tahiti Faa’a (PPT) est aussi notre port d’attache, sur l’île de Tahiti. Air Tahiti Nui opère depuis les bâtiments du Terminal International. Pour les vols en correspondance vers les îles de Tahiti, Air Tahiti vous accueille dans le même terminal. COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International
Faa’a International Airport (PPT) is the strategic gateway to the South Pacific and our home base on the island of Tahiti. Air Tahiti Nui operates from the International Terminal Building. For transfers to inter-island flights, Air Tahiti operates from the same terminal and Air Moorea operates from a separate terminal located within a short walking distance from the Air Tahiti Nui arrival area. CHECK-IN COUNTER International Terminal
HEURES D’ENREGISTREMENT CONSEILLÉES POUR LES VOLS EN CORRESPONDANCE › International : 3 heures avant le départ › Iles de Tahiti : 1 heure 30 avant le départ › Tél : (689) 40 86 42 21 OU (689) 40 86 60 92
RECOMMENDED CONNECTION TIMES › International: 3 hours › Inter-Island: 1:30 hours › Tel :(689) 40 86 42 21 or (689) 40 86 60 92
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › 3 heures avant le départ › jeudi et samedi : Enregistrements tous vols de 17h00-19h00 › Fermeture : 1 heure avant le départ › Ouverture des guichets POLICE AUX FRONTIERES et accès au salon PREMIERE 2 heures avant le départ du vol. CONSIGNES › La Consigne est accessible à certaines heures à l’aéroport de Papeete. Prise en charge par Air Tahiti. Tél : (689) 40 86 60 61 NOTE IMPORTANTE SUR L’ACCESSIBILITÉ : Il n’y a pas de rampes d’embarquement à Papeete. Les passagers doivent être en mesure de monter et descendre 30 marches d’escalier pour entrer dans l’avion et en sortir. Si des dispositions spécifiques devaient être prises à votre égard, veuillez en informer Air Tahiti Nui ou votre agence de voyage au moment de la réservation puis à nouveau au moment du départ du vol aller et du vol retour.
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › 3 hours Prior to Departure ON THURSDAY AND SATURDAY: ALL FLIGHTS CHECK-IN FROM 5PM-7PM › Closes: 1 hour Prior to Departure For all flights immigration and premiere lounge open 2 hours before departure time. LUGGAGE STORAGE › Luggage Storage Important Accessibility Notification Storage for you luggage is available at Papeete Airport during certain hours. This is handle by Air Tahiti. Phone: (689) 40 86 60 61 NOTE : There are no jet ways in Papeete. Passenger must be able to walk up and down 30 steps to exit and to board the aircraft. If special arrangements are required, please notify Air Tahiti Nui or your travel arranger upon booking and then again prior to departure to and from Tahiti. › www.tahiti-aeroport.pf (French Language)
› Site web : www.tahiti-aeroport.pf
Aéroport de los angeles - Etats unis (LAX) Los Angeles airport - USA
Terminals 1-3 COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (si l’aéroport le nécessite, cet emplacement peut occasionnellement être sujet à variation) HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ
Tom Bradley international Terminal
service bagages
› Site Internet : www.lawa.org
124
Terminals 4-8
CHECK-IN COUNTER International Terminal Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (Due to Airport Requirements this location may be subject to occasional change) CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour BAGGAGE SERVICE › Web Site: www.lawa.org
Aéroport de paris CDG - france (CDG) PARIS CDG airport - france
2B
2D
2A
2C
2F
2E
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 2A
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour
service bagages
› Tel : 0825 897 559 › Site Internet : www.paris-cdg.com
Terminal 2A
BAGGAGE SERVICE › Tel : 0825 897 559 › Web Site: www.paris-cdg.com
Aéroport de tokyo - japon (NRT) tokyo airport - japan
Terminal 2
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Aile Nord, 3e étage, Terminal 2
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 2 heures 30 avant le départ › Fermeture : 45 minutes avant le départ
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 2:30 hours › Closes: 45 minutes
service bagages
(Manipulation des bagages opérée par Japan Airlines) › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/
Terminal 1
North Wing, 3rd Floor, Terminal 2
BAGGAGE SERVICE (Handled by Japab airlines) Can be contacted for 5 days after the lost baggage is reported › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/
Aéroport de sydney - australie (SYD) sydney airport - australia
Terminal 3 (Domestique)
Terminal 1 (International)
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 1 comptoir A
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Première Classe/Classe Affaires : 1 heure › Classe économique : 1 heure
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION
service bagages
Terminal 2 (Domestique)
› Tel: 1 300 653 077 (classe Economique) › Tel: 1 300 653 066 ( Première classe / classe Affaire) › Horaires: de 7h à 21h tous les jours. › Website: www.sydneyairport.com.au
Terminal 1 - Check-in Counter A › First/Business Class - 1 Hour › Economy Class - 1:30 Hours From Australia Only
BAGGAGE SERVICE › Tel: 1 300 653 077 (Econony Class) › Tel: 1 300 653 066 ( Business / First ) › Hours: 0700-2100 Daily. › Website: www.sydneyairport.com.au
Aéroport d’auckland - nouvelle zéland (AKL) auckland airport - new zealand
Terminal International
COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal international - comptoir 56-61
CHECK-IN COUNTER
HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 4 heures avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ
CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION
service bagages
› Tel: 0800 247 767 (Seulement depuis la Nouvelle-Zélande) › Site Internet : www.auckland-airport.co.nz
International Terminal - Counter 56-61 › Opens: 4 hours › Closes: 1 Hour
BAGGAGE SERVICE › Tel: 0800 247 767 (from NZ only) › Web Site : www.auckland-airport.co.nz
Terminal domestique
125
formalités d’entrée TOUS CES DOCUMENTS DOIVENT ÊTRE REMPLIS TRÈS SOIGNEUSEMENT, EN LETTRES MAJUSCULES ET SANS RATURES. COMPLETE THESE FORMS CAREFULLY USING CAPITAL LETTERS AND NO ERASURE. FORMALITÉS D’ENTRÉE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE FRENCH POLYNESIA ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms Cette fiche doit obligatoirement être remplie par les passagers étrangers débarquant en Polynésie française, autres que venant des pays suivants :  Pays de l’Union Européenne : France, Suède, Espagne, Italie, Portugal, Royaume Unis, Finlande, Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie. Autres pays: Islande, Norvège, Suisse, Lichtenstein, Monaco, Andorre, Saint-Marin et le Saint Siège (Vatican) This form is required for all foreign disembarking passengers in French Polynesia that do not belong to these country. Country part of the CEE : France, Sweden, Spain, Italy, Portugal, United Kingdom, Finland, Germany, Austria, Belgium, Bulgaria, Cyprus, Denmark, Estonia, Greece, Hungary, Ireland, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Malta, Netherlands, Poland, Czech Republic , Romania, Slovakia, Slovenia. Others countries: Iceland, Norway, Switzerland, Liechtenstein, Monaco, Andorra, San Marino and the Holy See (Vatican) タヒチ・仏領ポリネシア入国の際に必要な書類です。パスポートの記載通 り、大文字のローマ字で 正しくご記入下さい。
Fiche statistique / Statistique form Pour les visiteurs / Visitors only
Pour les résidents / Residents only Cette fiche doit être complétée par tous les passagers débarquant en Polynésie française. This form must be completed by all disembarking passengers. この書類は、タヒチ・仏領ポリネシアに入国するすべて の方々にご記入いただく必要がございます。
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FORMALITÉS D’ENTRÉE Aux états-unis USA ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms
Déclaration douanière / Customs Declaration
Automatisation du Formulaire I-94 Automation of Form I-94
Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant aux états-Unis, y compris ceux qui sont en transit sur d’autres vols internationaux.
Depuis le 30 avril 2013, le formulaire I-94 (enregistrement d’arrivée et de départ des visiteurs aux états-Unis) a été automatisé. Les visiteurs arrivant par avion ne doivent donc plus remplir cette fiche. On April 30 2013, Form I-94 (arrival and departure record for visitors to the United States) became automated. Visitors who arrive by air no longer have to fill out this form.
(Seuls les passagers en continuation avec ATN sur le même vol n’ont pas à remplir cette fiche) -This form must be completed by all disembarking passenger, including passenger with an international connecting flight other than ATN. (passenger travelling with ATN to PPT or CDG on the same flight are not required to fill out this form) Un formulaire par famille portant le même nom ou un par passager One form per passenger or per family with the same family
INFORMATION AUX PASSAGERS - L’autorisation ESTA coûte désormais 14 dollars INFORMATION TO PASSENGERS - The ESTA authorization now costs US dollars 14.00
Depuis le 08 septembre 2010, tous les voyageurs ressortissants des pays bénéficiaires du Programme d’exemption de visa pour les états-Unis, doivent s’acquitter d’un montant de 14 Dollars US pour l’obtention de l’autorisation ESTA. L’autorisation électronique de voyage (Electonic System for travel Authorization), obligatoire depuis Janvier 2009 pour tout voyageur prévoyant de séjourner aux états-Unis ou en transit, était délivrée à titre gracieux. Désormais, elle permettra de financer la promotion du tourisme vers les étatsUnis outre les frais administratifs générés. Le passager peut effectuer le paiement de ces frais par carte de crédit ou de paiement au moment de soumettre sa demande sur le site internet officiel : https://esta.cbp.dhs.gov. Le formulaire d’approbation délivré – à mettre à jour si nécessaire – reste valable pour deux ans sous réserve de validité du passeport. Il est vivement recommandé de procéder à la demande au plus tard 72 heures avant le départ et de conserver une copie sur soi en cas de besoin à l’enregistrement. Pour rappel, l’ESTA est un dispositif mis en place par le bureau des douanes des états-Unis pour renforcer les dispositifs sécuritaire et de sûreté. Il est de la responsabilité de chaque passager de se procurer tous les documents, visas et permis particuliers nécessaires à son voyage, et de se conformer à la réglementation en vigueur (lois, règlements, décisions, exigences et dispositions) dans les états de départ, de destination et de transit.
Since September 08, 2010, all travelers who are nationals of countries benefiting from the United States visa exemption program, must pay an amount of USD 14.000 to obtain the ESTA authorization. The electronic travel authorization (Electronic System for travel Authorization), mandatory since January 2009 for any traveler planning to stay in, or to transit through the United States, used to be delivered for free. Now this cost will help to finance the promotion of tourism to the United States after the administrative costs it also generates. The passenger may pay this fee by bankcard when submitting his/her application on the official Internet website: https://esta.cbp.dhs.gov. The approval form delivered – to be updated if needed – remains valid for two years subject to the passport being valid. It is strongly recommended to proceed with the application 72 hours at the latest before departure time and to keep a copy on you should you need it to check in. As a reminder, the ESTA is a device implemented by the United States Customs Office to reinforce homeland safety and security programs. It is the responsibility of each passenger to obtain all documents, visas and specific permits required by his/her trip, and to comply with all regulations in force (laws, regulations, legal decisions, requirements and provisions) in all departure, destination and transit countries.
127
formalités d’entrée
FORMALITÉS D’ENTRÉE EN nouvelle-zélande new zealand ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms
FORMALITÉS D’ENTRÉE en australie australia ENTRY REQUIREMENTS
Fiche de débarquement / disembarkation card
Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant en Australie. This form must be completed by all passengers disembarking in Australia.
Fiche d’embarquement / embarkation card
Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant en Nouvelle-Zélande y compris les passagers en transit sur des vols internationaux qui ont leurs bagages étiquetés jusqu’à AKL uniquement. This form must be completed by all passengers disembarking in New-Zealand, including passengers going onto another international flight with their luggage tagged to AKL only. Cette fiche doit être remplie par tous les passagers quittant l’Australie et remise lors du passage à l’immigration. This form must be completed by all passengers leaving Australia before the immigration check.
FORMALITÉS D’ENTRÉE au japon japan ENTRY REQUIREMENTS
Fiche d’immigration / Immigration forms
Déclaration douanière / Customs Declaration
Cette fiche doit être remplie par tous les passagers étrangers débarquant au Japon. This form must be completed by all foreign passengers disembarking in Japan.
Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant au Japon. This form must be completed by all passengers disembarking in Japan.
Donnez-nous vos impressions sur le service Air Tahiti Nui
Let your thoughts run freely on Air Tahiti Nui’s service 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。
Monsieur le directeur Service des relations clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti - Polynésie française
N’HÉSITEZ PAS À NOUS FAIRE PART DE VOS IMPRESSIONS ET DE VOS SUGGESTIONS AFIN D’AMÉLIORER LE SERVICE AIR TAHITI NUI.
PLEASE DON’T HESITATE TO GIVE US YOUR IMPRESSIONS OR ANY SUGGESTIONS FOR IMPROVING THE AIR TAHITI NUI SERVICE.
Vous pouvez nous faire part de vos impressions et suggestions sur le service Air Tahiti Nui en complétant ce questionnaire. Please don’t hesitate to give us your impressions or any suggestions for improving the Air Tahiti Tui service. 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。
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M./Mr / 男性
Mme/Mrs /既婚女性
Mlle/Ms /未婚女性
Votre nom / your Surname. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations sur votre vol / Details about your flight ご搭乗便の詳細
お名字 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Votre N° de vol / Flight Number / 便名.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Votre prénom / Your First name. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Date. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
お名前 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Provenance / City of departure / 出発した空港名
Votre numéro de carte Club Tiare / Club Tiare membership
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number
Destination / 到着する空港名 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Club Tiare Gold / ゴールド Club Tiare Silver / シルバー
Cabine - Classe de transport / Class of service / ご利用のクラス
クラブティアレの会員番号
Club Tiare Tahia / タヒア
POERAVA FIRST - Première classe - ファーストクラス
Votre profession / Your Profession / ご職業
POERAVA BUSINESS - Classe affaires - ビジネスクラス
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MOANA - Classe économique - エコノミークラス
Le nom de votre Société / Your Company’s name
N° de siège / Seat Number / お座席番号. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
お勤めの会社名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Votre Adresse / Your Address / ご住所 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................... ...........................................................
Votre Code postal / Your Postcode / 郵便番号
Merci de remettre la fiche remplie au personnel d’Air Tahiti Nui ou de l’envoyer par courrier (Affranchie au tarif en vigueur) Please give the completed form to one of our staff or mail it to us (postage required). ご記入後、お近くの乗務員にお渡下さい。又は、下記の住所にご郵送 下さい。(その際には郵便代をご負担下さい。)ご協力ありがとうご ざいました。
Ville / City / 都道府県名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays / Country / 国名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Votre Numéro téléphone / Your telephone Number / 電話番号 ...........................................................
E-mail / 電子メールアドレス.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...........................................................
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Monsieur le Directeur Service des Relations Clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete - Tahiti - Polynésie française