Reva Tahiti N°63

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sommaire

éditorial

Tahiti & ses îles 06 10 26 42 60 74 86 87

Carte de la Polynésie française

> Billabong Pro > Papeete, un melting-pot architectural decouverte > Tahiti Ora, la passion et la perfection decouverte > À bord de Faafaite decouverte > Paul Gauguin Portfolio

decouverte

Agenda LES BONNES ADRESSES

Monde 95 106

france

> Marseille

Agenda

Air Tahiti Nui 112 120 124

Actualités Relaxation Pratique

Ne pensez pas qu’une fois arrivé à Tahiti, cette destination si convoitée, votre voyage puisse prendre fin. Un nouveau débute, lequel vous transportera entre passé et futur. Loin d’être figée dans sa beauté, Tahiti invente et se réinvente. Un premier voyage nous conduit dans l’univers des sports de glisse. Depuis une dizaine d’années, la vague de Teahupo’o s’est imposée comme une nouvelle « Mecque du Surf ». L’édition 2014 de la Billabong Pro Tahiti, étape du championnat du monde professionnel de surf qui s’est tenue dans cette petite localité en août dernier, a marqué l’Histoire et les esprits. Elle a été qualifiée de plus belle compétition de surf jamais organisée ! Un moment historique qui intervient, presque jour pour jour, quatorze ans après le choc de la vague du Millénaire, une géante de 15 mètres surfée par l’Hawaïen Laird Hamilton en l’an 2000, et qui avait révolutionné le surf moderne. Ainsi, dans ce laboratoire du « bout de la route », aux confins de la presqu’île de Tahiti se réinventent les sports de glisse. Se dévoile aussi l’avenir avec la révolution des images : des drones aériens effectuent des prises de vues inédites alors que les mini-caméras équipant les athlètes plongent le spectateur au cœur de l’action. À Tahiti, le surf est un spectacle magnifique et impressionnant. Vous le constaterez dans le portfolio que nous consacrons à cet événement. Poursuivant ce voyage entre passé et futur, nous vous invitons également à une découverte originale de Papeete, capitale de la Polynésie française. Son architecture témoigne du riche passé de ce territoire et de ses évolutions : influences chinoise, européennes et polynésienne se mêlent dans un ordre étonnant. Enfin, nous évoquons dans nos pages l’une des grandes réalisations de Paul Gauguin, le peintre français de la fin du XIXe siècle qui bouleversa les arts picturaux. Son tableau D’où venons nous ? Que sommes nous ? Où allons nous ? fut son testament artistique, une œuvre d’une grande puissance créée lors de son dernier séjour dans nos îles entre 1897 à et 1903. Aujourd’hui, les peintures de Gauguin, exposées dans les plus grands musées de la planète, sont toujours admirées ; nul doute qu’il en sera ainsi pendant longtemps encore… Toutefois, que ces allers-retours entre passé et futur, ne vous empêchent pas d’apprécier votre séjour dans nos îles en savourant chaque instant dans l’esprit du Carpe Diem si cher à la philosophie grecque, mais qui, loin des rivages méditerranéens, est aussi adapté à ceux de nos îles. Bonne lecture 3


© d.hazama

Editorial

© matarevaphoto.com

Tahiti & her islands 06 10 26 42 60 74

Map of French Polynesia portfolio > Billabong Pro discovery > Papeete an architectural melting-pot? discovery > Tahiti Ora : Insistence on perfection discovery > On board the Faafaite, discovery > The Polynesian masterpiece by Paul Gauguin

86 Datebook 87 THE DIRECTORY

World 95 MARSEILLE / FRANCE 106 THE DIRECTORY

Air Tahiti Nui 112 News - 120 Inflight relaxation - 124 Airline information

Don’t think that once you arrive at the coveted destination of Tahiti, that your journey is over. Your arrival is the beginning of a new adventure that will transport you between the past and the future. Far from remaining in still life through its beauty, Tahiti is constantly reinventing itself. Our first stop takes us to the world of boarding sports. For ten years or so, the Teahupo’o wave has become the new surfing Mecca. The 2014 edition of the Billabong Pro Tahiti, a stopover leg of the world professional surfing championship held last August across from a little village, shifted history and perceptions. It is ranked as the most stunning surfing competition on record! This historic moment occurred almost fourteen years to the day after the shock wave of the Millennium: a giant 15-meter wave that Hawaiian Laird Hamilton surfed in 2000 that revolutionized modern surfing. As such, boarding sports performed in this “outdoor laboratory at the end of the road” located within the outer limits of Tahiti’s peninsula, are in constant transformation. This includes accessing the future with revolutionary images: aerial drones take unprecedented footage while athletes equipped with mini cameras thrust spectators into the heart of the action. In Tahiti, surfing is a magnificent, impressive sight. You’ll see for yourself in the photo spread that we dedicate to this event. Continuing on this journey between past and future, we also invite you on a unique discovery of Papeete, the capital of French Polynesia. Its architecture reflects the rich past of French Polynesia as well as its evolution: Chinese, European, and Polynesian influences merge in unusual ways. Lastly in these pages, we evoke one of the great works of Paul Gauguin, the 19th century French painter who shifted the world of pictorial arts. His painting, D’où venons nous ? Que sommes nous ? Où allons nous ? (Where do we come from ? What are we ? Where are we going ?) was his artistic legacy, a work of incredible power created during his last stay in our islands from 1807 to 1903. Today, Gauguin’s paintings, exposed in the greatest museums in the world, are still very much appreciated. No doubt they still will be for many years to come... However, may these back and forth ventures between past and future not keep you from savoring every moment during your stay in our islands. The spirit of Carpe Diem so dear to Greek philosophy is present indeed on the shores of our islands, even if we are far removed from the shores of the Mediterranean.

m a g a z i n e

Happy Reading

n°63

Published by Box: 42 242 - 98713 Papeete Tahiti - French Polynesia Tél. (689) 40 83 14 83 Fax. (689) 40 83 16 83 tahiticommunication@mail.pf N°Tahiti: 758 268 Code NAF: 744B

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© Benthouard.com

• Directeur de Publication / Editor : Enzo Rizzo • Redacteur en chef / Chief Editor : Ludovic Lardiere • Rédacteurs / Writers : Marie Leroux, Benjamin Lugrezy, Rai Chaze, Laurance Alexander Rudzinoff, Claude-Jacques Bourgeat, Simoné Forges-Davanzati, Isabellle Bertaux et Patrick Pons • Relecture / Second reading : Claude-Jacques Bourgeat et Philippe Bacchet • Contact compagnie / Airline contact : Torea Colas, Vanessa Shan Sei Fan • Traduction / Translation : Fumiko Hirakawa Monchois, Kareva Mateata Allain • Conception graphique / Graphic design : Tahiti Communication • Régie publicitaire / Advertising : (689) 40 83 14 83 • Impression / Printing : Quad Graphics Chile S.A.



Point de vue La Polynésie française, un territoire aussi vaste que l’Europe

French Polynesia - A territory as wide as Europe / ヨーロッパに相当する広大な海域を占めるフレンチ・ポリネシア

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polynesie

Billabong Pro Tahiti 怒りの表情も美しい-荒天のタヒチ

10 tahiti

Papeete パペーテ、建築界のメルティングポット

28 tahiti

Tahiti Ora タヒチ・オラ

54 POLYNESIE

Faafaite ファアファイテ号航海記

70 POLYNESIE

Paul Gauguin ポール・ゴーギャンの最高傑作 『われ われはどこから来たのか われわれは何 者か われわれはどこへ行くのか』

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Billabong Pro Tahiti

Des vagues de bonheur

Lucky Waves

至福の波 - ビラボンプロ・タヒチ2014

Étape phare du championnat du monde professionnel, cette Billabong Pro Tahiti 2014 a été décrite comme la plus belle compétition de surf jamais organisée. Et si beaucoup ont levé les bras au ciel lors de cette épreuve, c’est sans doute pour remercier les dieux du surf et le mana tahitien. Un spectacle sans égal. Highlight of the world professional surfing championships, this year’s Billabong Pro Tahiti 2014 is described as the most beautiful surfing competition ever organized. If many people raised their arms to the sky in thanks for this event, it is without a doubt to thank the Tahitian gods of surfing and mana. This is an event like no other. プロサーフィン、ワールド・チャンピオンシ ップ・ツアー(WCT)の重要なステージ、ビ ラボンプロ・タヒ2014は、ワールドツアー史 に残る最高のコンペティションだったと言わ れている。両腕を天に突き上げるポーズをと るサーファーが多いが、これはどうやら、サ ーフィンの神様とタヒチのパワー「マナ」に 感謝するためのようだ。チョーポーで繰り広 げられた比類なきスペクタクルのベストショ ットを紹介する。


Portfolio

En compétition certes, mais Owen Wright laisse quand même éclater sa joie face à la perfection de l’instant. While competing, Owen Wright bursts with joy during a perfect moment. コンペティションの場とはいえ、パーフ ェクトなパフォーマンスにオーウェン・ ライトは喜びを隠さない。 © Benthouard.com

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Face à un tel panorama, Dion Atkinson ne peut que lever les bras au ciel ! In light of such a panoramic view, Dion Atkinson raises his arms to the sky! 眼前に展開する波のパノラマを前に、ディ オン・アトキンソンは両腕を天に向けて広 げるしかない。 © Benthouard.com


Quel stade peut rivaliser avec la beauté du «line-up» accueillant surfeurs et spectateurs ? Which stadium in the world could rival the magnificent setting that welcomes surfers and spectators? サーファーと観衆を迎えた「チョーポ ーのラインナップ」の圧倒的な美し さ。どのスタジアムがこれと対抗でき るだろうか? © Benthouard.com

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Bede Durbidge : petit tour dans la grande machine à laver tahitienne Bede Durbidge: A little ride in the giant Tahitian washing machine. ラグーンは楽しみがいっぱい。クルーズの旅 は、いつでもあっけないほど身近に海がある。

© Tim-mckenna.com

Les Tahitian Water Patrol, anges gardiens récupérant les surfeurs dans l’Impact Zone, dénomination qui n’est pas usurpée. The Tahitian Water Patrol: Guardian angels who rescue surfers from the impact zone, a role that is not taken lightly. ラグーンは楽しみがいっぱい。クルーズの旅 は、いつでもあっけないほど身近に海がある。

© Tim-mckenna.com



Portfolio

billabong pro tahiti

À plusieurs centaines de mètres du rivage mais à quelques mètres seulement des surfeurs, les spectateurs se pressent sur tout ce qui peut flotter, contribuant à l’ambiance unique de la compétition. / A few hundred yards from shore, yet only a few yards from the surfers, spectators take to the water on anything that floats, which adds to the unique ambiance of this competition ビーチからは数百メートルの距離、 サーファーからはほんの数メートル の近さに陣取る観衆。水に浮くもの だったら何でもありで観戦に駆けつ けるタヒチの観衆の存在は、ビラボ ンプロ・タヒチの雰囲気を盛り上げ る重要な要素だ。

© Benthouard.com

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Portfolio

billabong pro tahiti

Vainqueur de la compétition, Gabriel Médina en Free Surf. Eaux translucides, ciel bleu et cadre majestueux, le jeune Brésilien a trouvé son paradis. Gabriel Medina, winner of the free-surf competition. With clear waters, blue sky and majestic surroundings, this Brazilian has found his paradise. 優勝したブラジル人サーファー、ガブリエ ル・メディナのフリーサーフィン。チョーポ ーの澄み切った海と真っ青な空、雄大な景色 にメディナは自分のパラダイスを見つけた。

© Benthouard.com

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Portfolio

billabong pro tahiti

À domicile et dans le «tube», Michel Bourez, star du surf tahitien et quatrième mondial au classement. On his home turf and in the barrel, Tahitian surfing star Michel Bourez is currently ranked fourth in the world. タヒチサーフ界のスター、世界ラ ンキング4位のミシェル・ブレー ズの、ホームグラウンドでのチュ ーブライディング。

© G. Boissy

Entre ciel et océan, Anthony Walsh qui décrochera d’ailleurs une vague notée 10/10 en compétition. Between the sky and the sea, Anthony Walsh lands a 10/10 wave. 空と海のはざまでライドするアンソニー・ウォルシュは、コンペで10点満点を出した

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© Benthouard.com


Pas de surfeur mais le spectacle est tout de même au rendez-vous. No surfer, but there is still a show. ライドするサーファーは居なくても、波 のスペクタクルはやっぱり見事。

© Tim-mckenna.com

Une seule sortie possible : vers le haut avec amerrissage dans le public ! Only one possible exit: towards the sky then landing in the sea among the spectators! 可能な出方はひとつだけしかない。空に向かって飛び出し、観衆のど真ん中で着水!

© Julien Girardot / Seaandco.net

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Portfolio

billabong pro tahiti

Poursuivi, Jadson Andre remercie le ciel de lui avoir permis de sortir de l’enfer. Chased by the wave, Jadson Andre gives thanks to the heavens for allowing him to escape hell. チューブに追いかけられたジャド ソン・アンドレは、地獄から脱出 させてくれた天に大感謝。

© Benthouard.com

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Portfolio

billabong pro tahiti

« The King », Kelly Slater, 42 ans, onze fois champion du monde, légende vivante du surf mais vaincu en finale. «The King,” Kelly Slater, 42 years-old. Eleven times world champion and living surf legend defeated in the finals. 11回世界チャンピオンの栄光に輝くサーフ ィン界の生きた伝説、42歳の「ザ・キン グ」ケリー・スレーターは決勝で敗れた。

© Affif

Gabriel Médina, 21 ans, sacré Roi de Teahupo’o Gabriel Medina, 21 years-old, sacred king of Teahupo’o チョーポーを制した若い王者、ガブリエル・メディナ(21歳)

© Benthouard.com 22


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Papeete

Un melting-pot architectural An architectural melting pot



Capitale de nos îles et cœur de Tahiti, Papeete dévoile par son architecture étonnante et bigarrée une riche histoire, celle de la Polynésie française avec son métissage, ses évolutions et révolutions. Découverte. Texte / Text : Benjamin Lugrezy Photos / Pictures : philippe bacchet

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L’architecture polynésienne a connu de profonds changements à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, notamment avec l’aménagement urbain de la ville de Papeete pour des raisons militaires et commerciales. Mais remontons encore plus loin dans le temps ! Au tout début du XIXe, l’arrivée des missionnaires chrétiens dans nos îles, fut synonyme de grands bouleversements architecturaux. Ces derniers n’étaient visibles que par les édifices religieux comme les cathédrales, églises et temples. Cependant, ces bâtisses utilisaient encore des matériaux issus de la nature tels que le corail, la fibre naturelle ou la terre. Au niveau de l’habitat, le bois fut pendant longtemps le matériau de prédilection des Polynésiens. Son abondance et sa diversité dans la plupart des îles en faisaient une ressource disponible pour le peuple qui misait sur les grandes ouvertures et sur les pilotis, dès lors que l’habitation était située dans une zone proche de l’océan ou d’une rivière, et donc très humide. Les conditions climatiques et l’industrialisation polynésiennes ont cependant conduit à l’utilisation de nouveaux matériaux, laissant ainsi place au béton, à la tôle et autres. La ville de Papeete est loin d’être ce que pourrait

s’attendre à voir un visiteur débarquant sur l’île de Tahiti pour la première fois. Elle n’a pour son essentiel vraisemblablement rien à voir avec les clichés des habitations polynésiennes de type fare, utilisés pour la promotion de la Polynésie française à travers le monde. Il faut malgré tout lui laisser sa chance ! Derrière cette première impression qu’elle peut laisser d’une ville désorganisée où chaque construction semble suivre son propre fonctionnement sans se soucier de ce qui l’entoure, elle peut réserver de belles surprises, du moins à celui qui sait les voir. Alors partons à sa découverte ! Papeete peut être assimilée à un puzzle géant, un patchwork ou melting pot architectural, dans lequel il est possible de jouer à deviner les différentes influences qu’elle a subi, où l’on peut lire les différentes époques que l’île a connues. Les bâtiments sont en quelques sortes des strates, et chacun d’entre eux témoigne du moment «T» auquel il est apparu. Et cette impression de «petit chaos» qui se dégage dans l’ambiance de la ville, qui pourrait être difficile à appréhender pour les touristes au premier abord, est peut être finalement le caractère même de la ville, son essence, ce qui la rend si particulière. >>


As capital of our islands and the heart of Tahiti, Papeete’s surprising assortment of architecture reflects its rich history as a melting pot, its evolutions and revolutions. Here is a discovery of Papeete.

Architecture in French Polynesia underwent major changes after the second half of the 19th century, notably with the urban planning of the city of Papeete for business and military reasons. Let’s go back even further in time. At the very beginning of the 19th century, the arrival of Christian missionaries on our islands was synonymous with major architectural upheavals that were only visible through religious buildings such as cathedrals, churches, and temples. However, these structures did use materials from nature such as coral, natural fibers, or earth. As far as dwellings, Polynesians have long preferred wood as a primary building material. The abundance and diversity of wood in most of the islands made it a readily available resource for people who took risks through building homes on stilts with large openings in areas near the ocean or rivers, and therefore prone to humidity. Climate conditions and French Polynesian

industrialization led to using new types of materials, including concrete and sheet metal. The city of Papeete is far from being what most first time visitors to Tahiti expect. It is nothing like the clichés of the Polynesian straw dwellings, or fare, which are used to promote French Polynesia all over the world. Despite all this, Papeete still deserves the benefit of the doubt. Once visitors overcome any first impression of a disorganized city in which buildings seem to just exist for their own sake without taking into consideration what is around them, it still contains some little surprises for those who know how to look for them. A sneak peak follows. Papeete can be compared to a giant puzzle, an architectural patchwork or melting pot, in which one can play a game to try and pinpoint all the different influences it has had, and all the different eras that the island has experienced. The buildings are somewhat stratified, and each building bore

witness to the exact moment it appeared. This chaotic impression that spreads throughout the city may be difficult for many tourists to grasp at first glance, yet perhaps this is what adds to the city’s character and essence that make it so unique. Papeete is possibly one of the best examples of how its people live. In the words of epic poet Horace, only today counts, no one worries about tomorrow. Carpe diem. Seize the day! The architecture has three major influences. There is the Chinese influence due to the large number of French Polynesians who are of Chinese descent. Next is the historic colonial influence from November 6, 1843 when the Pomare Chiefdom became a French colony, until 1946 when Tahiti became a French overseas territory. Finally, there is the modern influence that has deeply etched the development of Papeete’s urban landscape with concrete, which was necessary to build very quickly, efficiently, and cheaply. >> 27


>> Papeete est peut être un des meilleurs exemples de la façon de vivre de sa population : il n’y a qu’aujourd’hui qui compte, personne ne se soucie du lendemain, comme une réinterprétation du carpe diem d’Horace ! L’architecture est marquée principalement par trois grandes influences : l’influence chinoise due à la présence d’une importante communauté de Polynésiens d’origine chinoise sur le territoire ; l’influence coloniale due à cette période historique allant du 6 novembre 1843, date à laquelle le royaume Pomare est devenu une colonie française, à 1946 date à laquelle Tahiti devient un territoire français d’outre-mer et, enfin, l’influence de l’époque moderne qui a profondément marqué l’évolution du paysage urbain de Papeete avec la bétonisation intense du centre ville. Dans ce dernier cas, il fallait construire rapidement, efficacement, et à moindre coût.

L’influence chinoise La Polynésie française a connu deux vagues d’immigration chinoise. L’une aux alentours de 1863, la seconde durant le premier quart du vingtième siècle. Cette présence chinoise est facilement identifiable au regard de la ville de Papeete. Ici et là, on trouve de nombreux bâtiments aux accents asiatiques, plus ou moins prononcés.

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• Hôtel Le Mandarin Son nom seul permet de ne plus douter de l’influence qu’il a subit. La seule chose qui le différencie de tout autre bâtiment à l’architecture ultra simpliste et au toit de tôle du centre ville est cet ensemble de ces minuscules ornements en pointes recourbées qui débordent aux quatre coins de la toiture, ainsi qu’une corniche côté rue Collette, surplombant les deux niveaux inférieurs. >>

Chinese influence French Polynesia underwent two waves of Chinese immigration. One occurred around 1863, and the other during the first quarter of the 20th century. This Chinese presence is easily identifiable when looking at Papeete. Numerous buildings are scattered around that have more or less pronounced Asian features.

• Hôtel Le Mandarin Its name suggests its influence. The only thing that differentiates it from other buildings with simplistic architecture and tin roofs in the city center is a set of tiny ornaments on spikes that curl up over the edges of each of the four corners of the roof. There is also a carved molding facing Rue Colette above the two lower levels. This molding is just a façade plastered to the building that is not part of the actual building structure. The rafters and eaves create an overhang in the style of traditional Chinese architecture. It is believed that these details, added to a Lambda building, are more prevalent for commercial reasons rather than any claim to the Chinese world. • The Koo Men Tong Association In 1983, hurricane Veena seriously damaged the original wooden building that was the Chinese school in 1983. It was then rebuilt in concrete. However, it is difficult to obtain any information about the origins from those who attended the school. Relatively spaced, thin, square-sectioned columns support the larger overhang and geometric wood ornaments that highlight the lower slab of the first level. Further, a red and blue coating that emphasizes the columns and slab are indicators—a little less obvious than the previous example—of the building’s function.



>> Cette corniche est seulement plaquée à l’édifice, elle ne participe en rien à la structure du bâtiment. On peut apercevoir les chevrons d’avant-toit permettant une avancée du toit dans le style de l’architecture traditionnelle chinoise. On imagine bien que ces détails, rajoutés à un bâtiment lambda, sont davantage présents pour des raisons commerciales que pour revendiquer une quelconque appartenance au monde chinois. • L’association Koo Men Tong Le bâtiment en bois d’origine qui abritait l’école chinoise fut sérieusement endommagé par le cyclone Veena en 1983. Il fut ensuite reconstruit en dur. Cependant, les références aux origines de ceux qui fréquentent ce lieu ne sont pas criantes. L’utilisation de colonnes de section carrée et fines, relativement espacées, pour supporter le grand débord de toit, les ornements géométriques en bois soulignant la partie inférieure de la dalle du premier niveau ainsi que les enduits rouges et bleues qui soulignent respectivement les colonnes et la dalle, sont tout autant d’indices – un peu plus subtils que pour l’exemple précédent – sur la fonction qu’occupe ce bâtiment.

• L’association philanthropique chinoise

Exception faite du portique, l’appartenance de ce bâtiment à la communauté chinoise se lit – certes d’abord par les nombreuses inscriptions en façade – mais surtout davantage par les couleurs employées que par son architecture. Le rouge et l’or sont des couleurs omniprésentes dans le paysage bâti chinois: le rouge étant symbole de chance et l’or celui de la richesse et, par extension, du pouvoir. Si ce n’est la monumentalisation de l’entrée par un escalier central, on ne retrouve ici aucun des codes de l’architecture traditionnelle chinoise. L’utilisation de 30

ces couleurs permet l’identification immédiate de la destination de ce bâtiment. Certains bâtiments quant à eux dépassent simplement cette prise d’influence et sont de véritables copies conformes de bâtiments chinois. On ne peut cependant pas dire qu’il s’agisse d’une spécificité locale, puisque dans le monde entier, des reproductions de bâtiments traditionnels fleurissent dans les quartiers chinois des grandes villes (13e arrondissement de Paris, Chinatown etc.). • Le temple Kanti Le long de la route, face à l’ancien hôpital de Mamao, se dresse le temple chinois dédié à Kanti, divinité appelée aussi Guandi, qui est, en fait, un personnage historique du premier siècle de notre ère – divinisé par la suite, une pratique courante dans les différentes religions chinoises. Son architecture est typiquement orientale. Les murs sont surmontés d’un toit en pagode fait de tuiles en céramique avec des statuettes représentant les signes de l’horoscope chinois, supporté par de grandes colonnes. Le temple a été dessiné par un architecte pratiquant la géomancie (technique de divination) de Taiwan, M Liaw tout en respectant l’art du Feng Chui. Il est orienté vers le sud avec son assise au nord. Les matériaux de décorations et d’ornements proviennent de Taiwan tandis que les deux lions en marbre blanc, gardiens du temple, sont des dons de la République Populaire de Chine. Les couleurs dominantes sont le rouge qui porte bonheur, le vert qui représente l’espérance et le jaune/orange qui représente la richesse. L’entrée du temple est gardée par deux dragons, animaux typiques de la mythologie chinoise. Le dragon appartient à la famille des immortels. Il est le symbole du principe mâle (yang), le phénix étant quant à lui le symbole du principe femelle (yin).


• Chinese philanthropic association Except for the portico, the fact this building belongs to the Chinese community is obvious—albeit initially through numerous inscriptions on the front—but especially by the colors used for more than just architecture. Red and gold are omnipresent within Chinese architecture. Red is the symbol of luck and gold stands for prosperity, and by extension, power. Besides the monumental character of the entrance leading to a central staircase, there are no other traditional Chinese architectural codes.The use of the colors allows for an immediate recognition of this landmark. Other buildings go beyond having a subtle influence, and are instead exact replicas of typical Chinese buildings. It is hard to pinpoint a specific place, for reproductions of traditional buildings thrive within Chinese districts in large cities throughout the entire world (such as in Chinatown or the 13th Arrondissement in Paris).

a common practice in various Chinese religions. The architecture is typically Asian. The ceramic tiled pagoda roof with statuettes representative of the signs of the Chinese zodiac is supported by large columns. M. Liaw, an architect from Taiwan who practiced geomancy (the art of divination), designed the temple with full respect for feng shui. It faces south with its foundation to the north. The decorative materials and ornaments come from Taiwan, whereas the two white marble lions, the guardians of the temple, are gifts from the People’s Republic of China. The dominant colors are red to bring good luck, green for hope, and yellow/ orange for prosperity. The entrance to the temple is guarded by dragons, which are creatures typical of Chinese mythology. The dragon belongs to the family of immortals. It is the symbol of the male principle (yang), whereas the phoenix is the symbol of the female principal (yin).

• Kanti temple Along the road across from the old Mamao hospital, you’ll find the Chinese temple dedicated to Kanti. Also called Guandi, this historical figure from the first century AD was subsequently deified, which was

French Polynesia’s colonial past constitutes an important part of Papeete’s history. It in fact marked the architectural landscape of Tahiti and the islands in a lasting way. Today, it represents a legacy worth keeping at all costs because the remaining structures

Colonial influence

have become rare. Most of the few buildings that survived hurricanes and the 1914 bombing of Papeete by German warships in the Pacific have been restored. As far as French Polynesia’s colonial architecture, some elements are more or less constant, such as colonnades, which are usually out of metal, and a four-sloped roof covered with Romanesque tiles. There is also the use of two main colors for the façade, or even still, an accent color for the trim and angles.

• The Social and Economic Counsel This contemporary building revives typical architectural elements of traditional colonial structures (stucco, brick, tile, etc.). Built in 1859 by the French Army, this huge building, dubbed “the imperial stable,” was home to an annex of the Broche barracks where feed, cannonballs, and cannons were stored. In a state of dilapidation, France transferred it to French Polynesia. Taking into consideration the sturdiness of the foundation and walls, French Polynesia initiated restorative construction work in 1989 and assigned it to the Department of Social and Economic Counsel, which took possession on May 5, 1990. This magnificent historical building restored to its original, grandiose state is now known as Te Raumire.

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Découverte

papeete

L’influence coloniale Le passé colonial de la Polynésie française constitue une part importante de l’histoire de la ville de Papeete. Il a en effet marqué de façon durable le paysage architectural de Tahiti et de ses îles et représente aujourd’hui un patrimoine à sauvegarder coûte que coûte tant les édifices remontant à cette époque sont devenus rares. Le peu de ces constructions ayant survécu au bombardement de Papeete en 1914 par des navires allemands présents dans le Pacifique, ainsi qu’aux cyclones, ont été pour la plupart restaurés. Dans cette architecture coloniale de Polynésie française, certains éléments sont quasi constants, tels que les colonnades, constitués la plupart du temps de piliers en fonte ; le toit, à quatre pentes et couvert en tuiles romanes ; l’utilisation de deux couleurs principales en façade ; ou encore l’accentuation des encadrements d’ouvertures et des angles par un changement de couleur. • Le Conseil Économique Social et Culturel C’est un bâtiment contemporain qui reprend les éléments typiques d’architecture (enduit, brique, tuiles...) des anciens bâtiments coloniaux. Édifiée en 1859 par les services de l’armée française, cette vaste bâtisse, dénommée à tort «les écuries impériales», abritait une annexe de la caserne Broche où étaient entreposés fourrages, boulets et canons... Dans un état de ruine et d’abandon, l’État le transféra au Pays. Compte tenu de la solidité de ses fondations et de ses murs, le Pays engagea des travaux de restauration en 1989 et l’affecta au CESC qui s’y installa le 5 mai 1990. Ce magnifique bâtiment historique à l’aspect originel et solennel est désormais baptisé Te Raumaire. 32

• L’ancien hôpital colonial Vaiami et la maison du pharmacien Édifié en 1848, l’hôpital Vaiami fut l’un des premiers bâtiments en dur construits à Papeete et reflète encore le style colonial et militaire de l’époque. Le bâtiment a été construit sur pilotis afin d’éviter les inondations et les toitures sont en tuiles. Comme souvent, une circulation fait le tour du bâtiment avec un toit soutenu par des piliers en fonte. La maison du pharmacien de l’hôpital avec sa galerie métallique périphérique et ses petites pièces dotées d’une grande hauteur de plafond est un exemple caractéristique de l’architecture coloniale hospitalière du XIXe siècle. Elle était, comme son nom l’indique, la demeure du pharmacien de l’hôpital. • Maison de la reine Marau Témoignage du passé colonial, cette magnifique demeure en face de l’assemblée de Polynésie, appartenait autrefois à la reine Marau. En 1844, Ariitaimai et son époux Alexandre Salmon s’y installent. Une première maison y est construite. En 1899, elle est dans un tel état de délabrement que la reine Marau, fille des époux Salmon, se décide à en faire construire une nouvelle. Cette vieille maison est aujourd’hui en mauvais état et n’est pas visitable à cause de son plancher vermoulu. À cette relativement forte présence coloniale dans l’architecture de la ville de Papeete, s’ajoutent des édifices récents, s’inspirant de ce style qui a profondément marqué le bâti insulaire. On trouve cette architecture néocoloniale essentiellement dans les bâtiments publics tels que les mairies, les administrations, etc. Voici quelques exemples de bâtiments de style néocolonial.


• Old colonial Vaiami hospital and the pharmacists’s house Built in 1848, Vaiami hospital was one of the first hard wall structures in Papeete. It reflects the colonial and military style of the era. The building was constructed on stilts to avoid flooding and it has a tiled roof. As was often the case, air circulates around the building thanks to the roof placed on metal pillars. The hospital pharmacist’s house with its peripheral metal gallery and its small rooms with high ceilings is characteristic of 19th century colonial hospital architecture. It was, as indicated by the name, the residence of the hospital pharmacist. • House of Queen Marau As evidence of a colonial past, this magnificent dwelling across from French Polynesia’s Assembly once belonged to Queen Marau. In 1844, Ariitaimai and her husband Alexandre Salmon lived there and the construction of a first house ensued. By 1899, it was in such a state of dilapidation that Queen Marau, the couple’s daughter, decided

to build a new house. This home today is in decrepit condition and visits are prohibited due to its rotten floors. On another note, there are recent additions to this relatively strong colonial architectural presence in Papeete that derived their inspiration from this style that has deeply influenced island construction. This neocolonial architecture is primarily found in public domains such as City Halls, administrative buildings, and so forth. Some examples of neocolonial style buildings will follow.

• French Polynesian Gouvernment Presidency In 1996, the president of the orange political party, Gaston Flosse, was reelected President of the government. A lot of construction ensued to convert the former Broche barracks into the governmental palace. The renovation was dedicated to conserving the principles of 19th century colonial military architecture while adapting to the luxuries of modern comforts.

• Papeete’s city hall Situated in the heart of what was once known as the Chinese quarter of town, the City Hall now proudly reigns from its current location. The present building was inaugurated in 1990 to commemorate the hundredth anniversary of the district of Papeete. It is actually a replica—although three times larger—of Pomare’s royal palace that was located a little farther away, on Tahahoi Plaza. This building takes on all the colonial architectural codes that are familiar to French Polynesians.

(fare vana’a)

• The Tahitian Academy

Created in 1972, The Tahitian Academy is located across from the Economic and Social Counsel (CESC). Its mission is to preserve and enrich the Tahitian language, to codify the vocabulary, grammar, and spelling, and to study the origins of the language and its connections to other languages spoken throughout the Pacific.

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• Mairie de Papeete Située au cœur de ce qui fut autrefois le quartier chinois de la ville qu’elle domine fièrement du haut de son promontoire, le bâtiment actuel a été inauguré en 1990, à l’occasion du centenaire de Papeete en tant que commune. Il se veut en effet la réplique fidèle, quoique trois fois plus grande, du palais royal des Pomare qui se dressait un peu plus loin, place Tarahoi. Le bâtiment reprend tous les codes de cette architecture coloniale si familière aux Polynésiens. • Présidence du Gouvernement de la Polynésie française En 1996, le président du parti politique orange, Gaston Flosse est réélu aux fonctions de président du gouvernement. Plusieurs travaux sont alors mis en chantier dont la reconversion de l’ancienne caserne Broche en palais gouvernemental. Cette reconstruction s’est appliquée à conserver les principes de l’architecture militaire coloniale du XIXe tout en l’adaptant aux exigences de confort modernes. • L’Académie tahitienne (fare vana’a) Crée en 1972, elle fait face au CESC. Ses missions sont de sauvegarder et d’enrichir la langue tahitienne, de normaliser le vocabulaire, la grammaire et l’orthographe, mais également d’en étudier les origines et la parenté avec d’autres langues parlées dans le Pacifique.

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Découverte

papeete

パペーテ、建築界のメルティングポット フレンチポリネシアの首都でありタヒチの中心地パペーテの、一見ちぐはぐで雑多に見える町並み と建築物は、この地が経てきた豊かな歴史を物語るものである。パペーテとフレンチポリネシアが 生きてきた、異文化の影響や時代の変遷、大きな変革などを、建築という観点から発見しよう。 ポリネシアの建築物は、首都パペーテ で軍事上、商業上の理由から都市開発 が実施されたことなどにより、19世紀 後半以降大きく変化した。しかし、時 代をもう少しさかのぼった19世紀初 頭、キリスト教宣教師の到来によって 大聖堂や教会、寺院などが次々と建て られたことが、ポリネシアの建築にか つてない大変革をもたらしている。こ れら宗教建築には、外観からは分から ないが、ポリネシアの自然から得られ たサンゴや天然繊維、土などが建材と して使われている。 住居用の建材としては、ポリネシアで 36

は昔から木材が最も多く利用されてき た。どの島にも建材として使える木が 種類・量とも豊富にあり、ポリネシア ンたちはこれを利用して、海岸や川に 近く湿気の多い場所に家を建てる時に は大きな開口部とピロティがある高床 構造の家を作ってきた。 しかし、ポリネシアの厳しい気候のた め、あるいは工業化の訪れに従い、木 材に代わってコンクリートや金属板な どの新しい建材が利用されるようにな る。今日タヒチを初めて訪れる人の目 には、パペーテの町は想像したイメー ジとはかなりかけ離れて映るだろう。

現実の家々は、その大半が、観光ポス ターなどPR用に世界中で使われている 写真にあるポリネシアンスタイルの家 (ファレ)とはまったく別物である。 しかし、これだけで判断を下すのは早 計というもの。家々のどれもが周囲と の調和など気にも止めず、独自のスタ イルで建てられている雑然とした町と いうパペーテの第一印象の裏には、見 る目を持つ人にとっては、の話だが、 実はうれしいサプライズが隠されてい る。というわけで、建築をテーマにし たパペーテの町発見の旅に出かけよう。


パズル、パッチワーク、メルテ ィングポット・・・

建築という視点から見ると、パペーテの 町は巨大なパズルかパッチワーク、ある いはメルティングポットのようなもの だ。町が受けた様々な建築的影響、タヒ チ島が経た様々な時代を建物に読み取っ て、当てっこすることができる。建物は いわば地層のようなもので、各地層がそ の出現時期を証言しているからだ。パペ ーテの町の景色から受ける「ちょっとし たカオス状態」という印象は、初めて訪 れるツーリストにとっては少し違和感が あるかもしれないが、実はこのカオスこ そがパペーテのキャラクターそのもの、 真髄であり、パペーテの町を特別なもの にしている要因である。パペーテはおそ らく、そこに住む人々の生き方が建築に 反映している例として最高の部類に入る ものだろう。つまり、大事なのは今日の ことだけ、明日のことなど誰も心配しな い、ちょうど、古代ローマの詩人ホラテ ィウスの詩にある「カルペディエム(ラ テン語で「その日を摘め」)、つまり、 「今この瞬間を楽しめ」というくだりを 具現するライフスタイルの反映である。 パペーテの建築には、大きく分けると3 つの大きな影響が見られる。まずは中国 建築の影響で、これはポリネシアに多い

中国系移民の存在から来ている。次に、 植民地時代の遺産であるコロニアル風の 影響があり、これはポマレ王国がフラン スの植民地となった1843年11月6日か らタヒチがフランスの海外領土になった 1946年までの間のことである。3つ目 は近代化の訪れによる影響で、パペーテ の中心街はコンクリートの都市空間とな り、町の風景が大幅に変わることになっ た。この時代には、速く、効果的に、そ して最低のコストで建物を作る必要があ ったのだ。

中国建築の影響

フレンチポリネシアへの中国移民は、時 期的には1863年頃と20世紀初頭の2つの 波としてやって来た。パペーテの町を眺 めると、多少とも東洋風の建物があちこ ちに見られ、中国建築の影響は一目瞭然 である。 「ル・マンダラン」はフランス語で中国 の高級官吏、あるいは北京官話(最も多 く使われている中国語)を意味し、この 名前だけでもホテルの建物が受けている 影響は明らかである。パペーテの中心街 にある他の建物と同様に、非常にシンプ ルな設計の金属屋根の建物だが、屋根の 四方にある先が尖ってカーブした中国風 の飾りと、コレット通り側外壁の2階部

分を飾るコーニス(軒蛇腹)だけが他の 建物との違いを際立たせている。コーニ スは外壁に貼り付けられているだけで、 建物本体の構造には組み込まれていな い。また、中国の伝統建築様式である張 り出した屋根を支える垂木が見える。ご くありきたりの建物にこのような細部の 飾りを付け加えたのは、中国系移民が自 分たちの帰属を主張するためというより は、どちらかといえば商業的な効果を狙 ったもののようである。

コーメンタン(国民党)協会

中国人学校があった当初の木造建築 は、1983年にサイクロン「ヴェエナ」 によって大きな被害を受けた。現在の建 物は、その後コンクリート建築に建て替 えられたもので、主な利用者である中 国系移民の故郷の特色はあまり目立たな い。しかし、大きく張り出した軒を、間 隔を広く取った細い正方形柱で支えた回 廊や、2階床板の下側を強調する木の幾 何学装飾、また赤と青の塗料で柱と床板 を強調している点などは、ホテル・ル・ マンダランの例と比べ多少といえども手 の込んだ装飾であり、中国文化に親しみ 社会に貢献するという建物の役割を示し ている。

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Découverte

papeete

中華会館

堂々たる門構えがすばらしいこの建物 は、正面の壁にある漢字表記で中国系 ということが誰の目にも明らかではあ るが、設計面よりも建物に使われてい る色が、中国様式をより強調してい る。赤と金色は中国の建物に多用され る色で、赤は幸運、金色は豊かさとそ の延長の権力を象徴している。ただ し、入り口に壮大な雰囲気を与えてい る正面中央階段以外には特に中国の伝 統建築様式は見られず、赤と金の色使 いだけが建物の用途を明示するアイデ ンティティとなっている。中国会館の ように「中国様式の影響を受けた建 物」という領域を超え、中国建築をま るでコピーした建物もパペーテにいく つかあるが、これはタヒチ特有の現象 ではなく、パリの13区やチャイナタ ウンなど、世界中の大都市の中国人 街で、中国建築のコピーが多く見られ る。

関帝廟

パペーテから東へ向かう道路沿い、旧 ママオ病院の向かいには、関帝(関 羽)を祀る関帝廟がそびえている。関 帝は、紀元後1世紀の中国歴史上の人 38

物、関羽が後世に神格化されて信仰の 対象となったもので、このように実在 人物を神格化することは中国の宗教観 ではままあることだ。 関帝廟は典型的な東洋建築である。壁 から張り出したパゴダ風の屋根には陶 製の瓦が使われ、太い柱の上には中国 十二宮図のシンボルを表す小像が飾ら れている。関帝廟の設計者は台湾の建 築家リアウ氏で、設計にあたっては土 占いの手法を用い、また風水を順守し ている。建物は北側の基礎部分から南 向きに開いている。装飾は台湾製で、 入り口にある2頭の大理石の狛犬は中 華人民共和国から寄贈されたものであ る。建物のメインカラーには、幸運を 呼ぶ赤と希望を示す緑色、豊かさを表 すオレンジがかった黄色が使われてい る。建物の入り口を守るのは、中国神 話の代表的な動物である龍2頭である。 なお、不死身の動物である龍は雄性( 陽)を象徴し、鳳凰は雌性(陰)を象 徴している。

植民地建築の影響

仏領ポリネシアが過去に植民地だった という事実は、パペーテの歴史上重要 な部分を占めている。タヒチとその

島々の建築においてもその影響は長期 に渡っており、植民地時代に建てられ た建築物が非常に少なくなっている今 日、なんとしても保存すべき文化遺産 となっている。1914年に太平洋に駐 留していたドイツ艦船による爆撃を逃 れ、また数々のサイクロンに耐え抜い た数少ない植民地時代の建物は、現在 その大半が修復されている。 仏領ポリネシアの植民地様式建築物 は、いずれもほぼ同じ特徴的要素が見 られる。ほとんどに鋳鉄製の柱を用い た列柱があることと、屋根は目板瓦の 方形屋根、外壁には2色のメインカラー を用いて、開口部やアングルは色を変 えてアクセントがつけられていること である。

経済社会文化諮問院

この建物は、塗料やレンガ、瓦などに 元の建物のコロニアル風の特徴を取り 入れた近代建築である。元々は、1859 年にフランス軍によって建設された大 きな建物で、ブローシュ兵舎の別館と してまぐさや砲弾、大砲などが置かれ ていたために「帝国厩舎」という間違 った名称で呼ばれていた。植民地時代 が終わってフランスの海外領土となっ


た仏領ポリネシアにフランス政府がこ の建物を移譲したときは、見捨てられ た廃墟のような状態だった。しかし基礎 部分と壁は頑丈だったため、仏領ポリ ネシア政府は1989年に修復工事を開始 した。オリジナリティと威厳にあふれた 素晴らしい歴史建造物であるこの建物 は、1990年5月に経済社会文化諮問院と なり、テ・ラウマイレ(Te Raumaire) とタヒチ語で命名された。

旧植民地病院と薬剤師の家

1848年建設のヴァイアミ病院はパペー テで最初の耐久建築物のひとつで、当時 の植民地軍事建築の様式が残る建物であ る。建物は洪水を避けるためにピロティ 上に建てられており、屋根は瓦葺きで、 建物の周囲にはこの種の建物によく見ら れるように、鋳鉄製の柱で軒を支えた回 廊が巡らされている。病院付属の薬剤師 の家は、建物の外側に金属製の歩廊が巡 らされ、天井の高い小さな部屋ととも に、19世紀の植民地医療施設建築の特徴 的な例となっている。ここはその名が示 すとおり、病院勤務の薬剤師の宿舎だっ た。

マラウ王妃の家

議事堂の向かいにあるマラウ王妃の家 は、タヒチ最後の王妃(ポマレ5世の 妻)マラウが住んでいた家で、これも植 民地時代を証言する建物である。最初の 家は、マラウ王妃の母アリイタイマイと 父アレキサンドル・サルモンが住むため に1844年に建てられた。1899年、マラ ウ王妃は、老朽化がひどいこの家を新し く建て替えることにする。この家は現在 非常に傷んでおり、床板の虫食いがひど いために見学できない。 以上紹介したように、パペーテの町には 植民地様式の建築物が比較的多く見られ るが、それだけでなく、島の建築に大き な影響を与えたコロニアル風のスタイル を取り入れた新しい建物がある。このよ うなネオ・コロニアル風の建物は、市町 村の庁舎や行政機関など、公共建築物が 主である。ネオ・コロニアル様式の建物 の例を以下にいくつか紹介する。

パペーテ市庁舎

元の中国人街の中心地に堂々とそびえる 現在のパペーテ市役所の建物は、市政 100周年を記念して1990年に落成したも のである。すぐ近くにあったポマレ王家

のタラホイ宮殿を忠実にコピーした設計 で(規模は3倍に拡大されている)、ポ リネシアの人々になじみの深い植民地様 式建築の特徴をすべて備えている。

フレンチポリネシア政府大統領府

1996年、仏領ポリネシア政府の大統領 に再当選した右派政党の党首ガストン・ フロスは、大統領として複数の公共工事 に着手し、その中に、旧ブローシュ兵舎 を大統領府に改造するプロジェクトが含 まれた。この改造工事では、19世紀の植 民地軍事建築の基本構成を保存しつつ、 近代建築の快適度を求めて両者を折り合 わせる努力がされている。

アカデミー・タヒチエンヌ

経済社会文化諮問院の向かいにあるアカ デミー・タヒチエンヌは1972年に創設 された。アカデミーの役割は、タヒチ語 の保存と強化、語彙や文法、表記法の標 準化に加え、タヒチ語の由来、太平洋地 域で使われている他の言語との類似性を 研究することである。 バンジャマン・リュグルジー

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Tahiti Ora

La passion et la perfection Passion and Precision


41 Š matarevaphoto.com


© Stéphane Mailion

Tahiti Ora, un des plus renommés groupe de danse tahitienne, a remporté en juillet 2014 le concours de chants & danse du Heiva. Une récompense des plus prestigieuses pour un spectacle exceptionnel qui sera prochainement présenté en tournée au Japon et en France. Ce succès, Tahiti Ora le doit à toute une équipe menée de main de maître par Tumata Robinson, l’exigeante chef de troupe. Rencontre et découverte.

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Nous sommes le 17 juillet 2014 sur la scène de la place To’ata à Papeete pendant la soirée des lauréats du concours de danse et de chants du Heiva. Le moment est venu d’annoncer le nom du vainqueur dans la catégorie des groupes de danse confirmés. La présidente du jury s’exclame: « Tahiti Ora ! » Tumata Robinson, la chef et l’âme de la troupe, pleine de retenue mais avec un sourire éclatant, se lève et s’avance pour saisir le trophée puis le brandit sous les applaudissements du public. Ce moment fort est la conclusion d’une histoire commencée un an et demi auparavant. C’est le temps qui a été nécessaire à Tahiti Ora pour écrire le thème du spectacle, le chorégraphier, créer les costumes et le mettre en scène. Un travail « épuisant », résume Tumata Robinson. Mais le Heiva i Tahiti est un rendez-vous incontournable pour les passionnés de ’Ori Tahiti, la danse tahitienne. Les plus grands groupes de danse s’affrontent pour obtenir la première place. Le travail est de longue haleine pour les chefs et les troupes entières. Il faut trouver un thème,

car ce n’est pas seulement de la danse mais aussi une histoire qui est racontée et interprétée sur scène. Il faut monter le déroulé du spectacle avec les pas de base obligatoires ; mettre en scène danseuses et danseurs qui peuvent être jusqu’à 160 et, enfin, créer les costumes. Et « tout s’imbrique », assure Tumata Robinson.

Rythme sauvage et puissant Pour ce nouveau spectacle présenté au Heiva I Tahiti 2014, Tahiti Ora a choisi le thème de la malédiction : Pïfao. Ce terme tahitien désigne une incantation pour envoûter quelqu’un ou jeter un sort. L’histoire est la suivante : des frères jumeaux, qui ont grandi séparément, se retrouvent face à face lors d’une guerre. L’un meurt sous les coups de son frère qui ne l’a pas reconnu. La souveraine prêtresse qui a élevé le garçon invoque alors les forces du mal pour punir le meurtrier et tente même de ramener son enfant à la vie. >>


This dance troupe took first place during the Heiva i Tahiti 2014 dance competition. This incredible performance will be presented in Japan and in France. Tahiti Ora owes its success to Tumata Robinson’s artistic direction. This demanding director likes to imagine that her performances are like scenes in movies, in which nothing is left to chance. entire show that includes basic dance steps, direct up to about 160 dancers, and create all the costumes. “And everything comes together,” Tumata Robinson asserts.

Powerful, wild rhythms For this new performance presented at the 2014 Heiva I Tahiti 2014, Tahiti Ora chose the theme of “the curse”: Pïfao. This Tahitian word refers to sorcery within the context of captivating someone or casting a spell. Twin brothers, who grew up apart, find themselves face to face during a war. One twin is killed by his brother, whom he never knew. The high priestess who raised the fallen twin invoked the forces of evil to punish his killer and she even tried to bring her child back to life. On stage, the performance opens with war and the twin brother’s murder. The rhythm is wild and powerful. The dancers sing their hatred. Torn costumes, in gray and brown tones, symbolize the battle. Right away, the audience is immersed into the darkness of war and death. There is no pause. The dances and ‘örero (oratures) are

back to back, and spectators are enthralled. Tumata explains, “When I come up with a show, I like to imagine what it would be like as a film. I have it play out like a screenplay. I don’t know where this inspiration comes from…” This is a concept that without a doubt sets her work apart from other troupes, and distinguishes Tahiti Ora. On stage, the priestess curses the murderer. Her words are so powerful that they shake up some of the spectators. Then it was a return to light. Yellow and orange hues burst onto the stage. It is time for laughter, joy, and forgiveness. To produce this legend, Tumata Robinson surrounded herself with the greats. John Mairai, well-known director and playwright in Tahiti, wrote the theme in Tahitian. Moena Maiotui and Mata Teuru came up with the female choreographies. Victor and Kaley Teriitahi created all the men’s choreographies. Freddy Fagu designed some of the costumes. « I don’t like to talk about what I do, because it is all a team effort, » insisted Tumata Robinson, who prefers to remain discreet and avoid the spotlight.

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It is the evening of July 17, 2014, on stage at the place To’ata performance space in Papeete for the dance and singing Heiva awards. The moment has arrived to announce the winners in the confirmed dance group category. The head judge exclaims, “Tahiti Ora!” Tumata Robinson, the director and soul of the troupe, rises and advances with self-control and a beaming smile before accepting the trophy and brandishing it while the audience applauds. This moment concludes a story that started a year and a half ago. This was how much time was necessary for the group Tahiti Ora to write the theme for the performance, to choreograph it, create the costumes, and to produce it. Tumata Robinson says it was exhausting work. However, the Heiva i Tahiti is a key event for Ori Tahiti (Tahitian dance) enthusiasts. The largest dance troupes compete for first place. The amount of work is extensive for directors and the entire troupe. They must come up with a theme, for it is not only about dance, but also about telling a story interpreted on the stage. They must also produce an

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Découverte

Tahiti Ora

© Stéphane Mailion

>> Sur scène, le spectacle débute par la guerre et l’assassinat du frère jumeau. Le rythme est sauvage et puissant. Les danseurs chantent leur haine. Les costumes déchirés, dans les tons gris et marron, évoquent la lutte. Les spectateurs sont immédiatement emportés par la noirceur de la guerre et de la mort. Il n’y a pas de pause, les danses et les ‘örero (déclamations) s’enchaînent sans laisser au spectateur la possibilité de regarder ailleurs. « Quand je monte un spectacle, j’aime l’imaginer comme s’il pouvait devenir un film. Je le déroule comme un scénario de cinéma. Je ne sais pas d’où je tiens ça… », explique Tumata Robinson pensive. Une conception qui contribue sans doute à faire la différence avec les autres troupes et marque l’originalité de Tahiti Ora. Sur scène, la prêtresse maudit le meurtrier. Ses mots sont tellement forts qu’ils ont secoué certains spectateurs. Et puis c’est le retour à la lumière. Le jaune et l’orange éclatent sur scène, c’est le rire, la joie et le pardon. Pour mettre en scène cette légende, Tumata Robinson s’est entourée des meilleurs : John Mairai, homme de théâtre et metteur en scène connu à Tahiti, a écrit le thème en tahitien. Moena Maiotui et Mata Teuru ont pensé les chorégraphies pour les femmes ; Victor et Kaley Teriitahi les chorégraphies des hommes. Freddy Fagu a confectionné une partie des costumes. « Je n’aime pas trop parler de ce que je fais parce que c’est un travail d’équipe », insiste Tumata Robinson qui préfère rester discrète et éviter les flashs des photographes.

Une passion qui ne l’a jamais quittée... Ce sont d’ailleurs les danseurs et danseuses qui sont venus la chercher pour qu’elle monte le groupe Tahiti Ora, six ans auparavant. Dès l’âge de 7 ans, Tumata Robinson est initiée à la danse tahitienne par Paulina Morgan. Une passion qui ne l’a jamais quittée. À 20 ans, elle monte sa première troupe qui porte son nom. Elle ne s’étonne pas de l’avoir fait si tôt. C’était «Naturel», explique-t-elle, la « suite logique » de son apprentissage. >> 44

A passion she never gave up... Dancers came to ask her to put the Tahiti Ora dance troupe together about six years ago. When she was seven, Tumata Robinson first started Tahitian dance under the tutelage of Paulina Morgan. She never let go of this passion. When she was 20, she created her first troupe that was named after her. She wasn’t surprised to have done this so early in life. It was normal, she says, a logical progression of her apprenticeship. She co-founded Les Grands Ballets de Tahiti that performs on world tours and promotes Tahitian dance abroad. In 2007, she left Les Grands Ballets , and a month later, several dancers approached her about creating another troupe. When one person approaches me, then I can turn it down. But once ten or fifteen have the same request…” so Tumata Robinson threw herself into it once again. Tahiti Ora came into being at the beginning of 2008. Each troupe has its own identity. Tahiti Ora’s encompasses the joy of living, family, and loyalty. “Some dancers jump from troupe to troupe. I don’t agree with this nomadic spirit. I find we lose our identity. About 40 artists make up the foundation of Tahiti Ora and we are very close.” Like a firm yet fair mother, she assures that, “as much as my dancers do what is asked of them on stage with flawless presentation when they dance, I do not interfere in their personal lives. I have very high standards for what they must accomplish during a performance and I require a lot of precision.” There is no room for chance. Everything is calibrated to the minutest detail and Tumata Robinson does not want to be weighed down with embellishment or indulgences. She has no mercy when it comes to trying to be the best, and it pays off. For the second time, after obtaining first place in 2011, Tahit Ora once again takes the highest step on the eiva i Tahiti podium. The troupe already came away with five awards in 2011 for best vegetal costume created by Freddy Fagu, best dance troupe in the confirmed dance category, best female dancer (Moena Maiotui), best ra’atira (the orator who appeals to the audience), and best creative orchestra. She leaves with five awards in 2014 for best dance troupe in the confirmed dance category, best vegetal costume again for Freddy Fagu, second place for best female dancer, first place for ra’atira and third place for best male dancer.


PHOTOS : JUST C -

WELCOME HOME !

MUTINY Est

1789 -

Matavai Bay - Tahiti

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Découverte

Tahiti Ora

photos : Stéphane Mailion

>> Elle fut co-fondatrice des Grands ballets de Tahiti qui partent en tournées à travers le monde et contribuent au rayonnement de la danse tahitienne à l’étranger. En 2007 elle s’en sépare et un mois plus tard, plusieurs danseuses et danseurs la sollicitent pour créer une nouvelle troupe. « Quand il y a une personne qui vient, bon. Mais quand ce sont dix puis quinze personnes qui me font la même demande, alors… » Alors Tumata Robinson se lance à nouveau. Tahiti Ora naît au début 2008. Chaque groupe a son identité, celle de Tahiti Ora c’est la joie de vivre, la famille et la fidélité. « Certains vont d’un groupe à l’autre, je ne suis pas favorable à ce nomadisme, je trouve qu’on perd notre identité. Une quarantaine d’artistes forme la base de Tahiti Ora et nous sommes très soudés. » Telle une mère juste et ferme, elle assure que « tant que mes danseurs font ce que je leur demande sur scène, tant qu’ils ont une tenue irréprochable quand ils dansent, je ne m’immisce pas dans leur vie privée. Je suis très exigeante sur ce qu’ils doivent fournir lors des spectacles et je demande beaucoup de rigueur. » Pas de place pour le hasard. Tout est calibré au millimètre près et Tumata Robinson ne souhaite pas s’encombrer avec des fioritures ou de la complaisance. Elle n’a pas d’état d’âme quand il s’agit d’obtenir le meilleur. Ce qui paye. Pour la deuxième fois, après une première place en 2011, Tahiti Ora est de nouveau sur la plus haute marche du podium du Heiva i Tahiti. La troupe était déjà repartie avec cinq prix en 2011 : meilleur costume végétal de Freddy Fagu, meilleure troupe de danse en catégorie confirmée, meilleure danseuse (Moena Maiotui), meilleure ra’atira (déclamation qui est l’équivalent d’un appel au peuple) et meilleur orchestre création. Elle repart avec cinq prix en 2014 : meilleure troupe de danse dans la catégorie confirmée, meilleur costume végétal du même Freddy Fagu, deuxième place en meilleure danseuse, premier prix en ra’atira et troisième place en meilleur danseur. 46


« running a marathon » Tumata Robinson saw the performance on television. As a good director, she wasn’t in the audience when Tahiti Ora was on stage, but was behind the scenes, “running a marathon,” as she calls it. “I was backstage with wardrobe assistants, helping with costume changes between scenes. I ran at least a few kilometers,” she laughed. It is only once the performance was broadcast on TV that she relaxed. She had reached her goal. “It gives me such pleasure to see that everything looked perfect. I was already a winner because all my ideas became manifested on stage. My project ran its course and the performance was as I had imagined it with impeccable lines. To win first prize at the Heiva i Tahiti is the cherry on the cake. It was the high point and it was recognition.” To arrive at such perfection takes a lot of energy and self-sacrifice. “I am a workaholic,” she admits before adding, “but for me, this isn’t a job.” Despite Tahiti Ora being at the top of its game, Tumata Robinson remains humble. “One never knows. As long as the anchor is not attached to something, one can not declare that one made it,” she explains, using the words of her father, who was a navigator. The jury has

indeed bestowed Tahiti Ora with the honor of best dance troupe. After all the stress of the past several months, nostalgia took over the team. “There was such a flurry of activity. Then from one day to the next, there are no more costumes, no more rehearsals, no more sharing those moments…but life keeps on going, and the question is, what is next?” Tumata Robinson admits that she is clueless, “I am going entering an unproductive phase.” She points to her head to show that her mind is blank. Then one day, in a store, just seeing a piece of material will inject her with new inspiration and she will become inundated with new ideas. The melancholy that accompanies the end of the dance competition hasn’t had time to completely overtake their spirits, for Tahiti Ora has preparations underway to again step onto the stage. After an anticipated tour in Japan, the troupe will leave for France. For this tour, the Pïfao performance (the curse) will be revised into a French version. “If spectators do not understand what is going on, it is very frustrating. Therefore, we are thinking about how we can tell the legend in French,” explains Tumata Robinson. The orations, or örero, could also be reworked in French. This would be a first. Tumata

Robinson is getting ready for critics but states she is not worried about that. The important thing is to dare to be innovative and to always do things bigger and better. Marie Leroux

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« Courir un marathon » Le spectacle, elle l’a vu à la télévision ! En bonne chef de troupe, elle n’était pas parmi les spectateurs lorsque Tahiti Ora est passé sur scène, mais dans les coulisses, à « courir un marathon » comme elle le raconte. « Je suis derrière avec mes habilleuses pour faciliter les changements de costumes entre les scènes. On court facilement plusieurs kilomètres », rigole-telle. Ce n’est donc que lors de la retransmission du spectacle à la télévision qu’elle a laissé retomber la pression : son but était atteint. « Je prends mon plaisir à voir que tout était parfait. J’avais déjà gagné car ce que j’avais en tête s’était concrétisé. Mon projet avait été mené à son terme et le spectacle était comme je l’avais imaginé avec des alignements impeccables. Remporter le premier prix au Heiva i Tahiti, c’est la cerise sur le gâteau ! C’est l’apothéose. Et c’est une reconnaissance. » Pour arriver à une telle perfection, il faut beaucoup d’énergie et d’abnégation. « Je suis une alcoolique du travail ! » reconnaîtelle avant de se reprendre : « Mais pour moi, ce n’est même pas un travail. » Malgré leur place de favori, Tumata Robinson est « restée en retrait ». « On ne sait jamais, tant que l’ancre n’est pas accrochée, on ne peut pas dire qu’on est arrivé », explique-t-elle, reprenant les mots de son père qui était navigateur. Le jury a bel et bien choisi Tahiti Ora pour le sacrer meilleur groupe 48

de danse. Après toute cette agitation de plusieurs mois, la nostalgie s’est ensuite emparée de l’équipe. « Il y a une telle suractivité. Et du jour au lendemain, il n’y a plus de costumes, plus de répétition, plus ce partage… Mais la vie reprend son cours et l’on se demande : qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » Tumata Robinson avoue avoir la tête vide : « J’entre en période inféconde. » Elle tire un trait avec la main, montrant que son cerveau est à plat. Et puis dans un magasin, un jour, la vision d’un tissu lui redonne l’inspiration et alors Tumata Robinson déborde d’idées. La mélancolie de la fin du concours de danse n’a pas eu le temps de s’emparer complètement des esprits, Tahiti Ora se prépare de nouveau à fouler les planches. Après une tournée prévue au Japon, la troupe partira en France. Et pour cette tournée, le spectacle Pïfao, la malédiction, va être travaillé dans une version française. « Si les spectateurs ne comprennent pas ce qui se passe sur scène, c’est frustrant. Nous réfléchissons donc à raconter la légende en français », explique Tumata Robinson. Les déclamations ou ‘örero, pourraient également être faites en français. Ce qui serait inédit. Tumata Robinson se prépare aux critiques mais dit ne pas s’en préoccuper. L’important est d’oser innover, de faire toujours mieux et plus grand. Marie Leroux


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photos : Stéphane Mailion

Un costume végétal original Tahiti Ora se démarque aussi par ses costumes. Quand on parle d’inspiration à la chef de Tahiti Ora, la première idée lui vient de parler de la beauté d’une étoffe. La costumerie est la « vraie passion » de Tumata Robinson. Dans son atelier, des piles de boîtes enfermant des coquillages s’entassent sur les étagères, des bouts de tissu traînent sur les tables encombrées. Dans son dernier spectacle présenté au Heiva i Tahiti, le groupe a remporté le prix du meilleur costume végétal. Celui-ci s’est retrouvé au centre d’une polémique. Mais comme à son habitude, Tumata Robinson ne s’arrête pas aux commentaires et préfère écouter son chef costumier, Freddy Fagu, qui l’a conçu. « Ce costume a beaucoup fait parler de lui. Certains ont dit que c’était une aberration d’utiliser du miconia car c’était une plante néfaste. » Le miconia a été introduit à Tahiti en 1937 comme plante ornementale et a rapidement envahi les vallées, entrainant la disparition d’arbres fruitiers et autres plantes endémiques. C’est une catastrophe écologique dont les solutions n’ont pas encore été trouvées. Son surnom est la « peste verte ». Ses larges feuilles, vertes d’un côté et violet foncé de l’autre, constituaient la jupe des danseuses dans l’un des tableaux du spectacle présenté au Heiva i Tahiti sur le thème de la malédiction. « Dans la légende de Pïfao (malédiction), l’homme qui meurt est rejeté par sa communauté car il a une grande tâche, couleur vin, sur le visage. Le miconia a la même couleur et est aussi rejeté. C’est une plante que nous devions utiliser car elle était parfaite pour le thème », explique Tumata Robinson. Un bon choix puisque le jury n’a visiblement pas tenu compte des propos des détracteurs et a primé ce costume végétal comme le meilleur du Heiva i Tahiti 2014. 50


Original vegetal costumes Tahiti Ora’s costumes set the troupe apart. When people speak of the inspiration of Tahiti Ora’s director, the first thing that comes to mind is the beauty of the materials. Costuming is a true passion for Tumata Robinson. In her workshop, piles of shell-filled boxes line the shelves and pieces of material lay all over cluttered tables. For her last performance presented at the Heiva i Tahiti, the troupe won the prize for best vegetal costume, which was the cause of much controversy. However, as usual, Tumata Robinson didn’t concern herself with peoples’ comments and prefers to listen to her head designer, Freddy Fagu, who created the piece. “This costume made a lot of people talk about him,” she said. “Some said it was an aberration for him to use miconia because it was a harmful plant.” Miconia was introduced in Tahiti in 1937 as an ornamental plant and it quickly took over the valleys, destroying fruit trees and other endemic plants. It was an ecological catastrophe, and solutions have yet to be found. Its nickname is “the green pest.” Its large leaves, green on one side and dark violet on the other, made up the dancers’ skirts in one of the scenes of the performance presented at Heiva i Tahiti over the theme of “the curse.” Tumata Robinson explains that “in the legend of Pifao (the curse),a man who dies is rejected by his community because he has a huge portstain birthmark on his face. Miconia is the same color, and it too, has been rejected. It is a plant that we had to use for it was perfect for the theme.” This was a good call since the jury obviously did not pay any heed to the naysayers and awarded this vegetal costume first prize for Heiva i Tahiti 2014.

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Découverte

Tahiti Ora

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Tahiti Ora en tournée au Japon et en France • Représentations à Tahiti : Les 14 et 15 novembre à l’hôtel Le Méridien Tahiti à Punaauia • Représentations au Japon : Tahiti Ora sera le 13 octobre à Nagoya au Winc Aichi ; le 16 octobre à Yokohama au Salvia Hall ; et le 17 octobre à Tokyo au Meguro Persimmon Hall. • Représentations en France : le 27 janvier au Casino d’Enghien ; le 28 janvier à Bordeaux au Pin Galant ; le 29 janvier à Carcassonne au théâtre Jean-Alary ; le 30 janvier à Sanary au théâtre Galli ; le 31 janvier à Aix en Provence au Pasino ; le 1er février à Biarritz à la Gare du midi ; le 3 février à Nantes à la Cité des Congrès ; le 4 février à Toulouse au Casino ; le 5 février à Lyon au Radiant Bellevue ; le 7 et le 8 février au Casino de Paris.

Tahiti Ora on tour in Japan and France • Performances in Tahiti: November 14 & 15 in Hôtel Méridien Tahiti (Punaauia) • Performances in Japan: Tahiti Ora will be in Nagoya at the Winc Aichi on October 13; At the Salvia Hall in Yokohama on October 16; and at the Meguro Persimmon Hall in Tokyo on October 17. • Performances in France: January 27 in Paris at the Casino d’Enghien; January 28 in Bordeaux at the Pin Galant; Janaury 29 in Carcassonne at the Jean-Alary theatre; Janaury 30 in Sanary at the Galli theatre; January 31 in Aix-en-Provence at the Pasino; February 1 in Biarritz at the Gare du midi; February 3 in Nantes at the Cité des Congrès; February 4 in Toulouse at the Casino Théâtre-Barrière; February 5 in Lyon at the Radiant Bellevue; February 7 and 8 at the Casino de Paris.

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Découverte

Tahiti Ora

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タヒチ・オラ タヒチアンダンスへの情熱、完璧度の追求

2014年7月に行われたヘイバ・イ・タヒチのダンスと歌のコンクールで、タヒチアンダン スの名門グループ「タヒチ・オラ」が優勝した。数あるタヒチアンダンス・コンテストの中 でも最高峰のコンクールでトップの栄誉を勝ち取った作品は、今後日本とフランスで公演さ れる。タヒチ・オラの栄冠は、グループを主宰するツマタ・ロビンソンの鮮やかな指導のも とにグループ全員が成し遂げたものである。 2014年7月17日、パペーテ、トアタ広 場のステージでは、タヒチ最大のお祭 り、ヘイバ・イ・タヒチのメインイベン トのひとつ「タヒチアンダンスと歌のコ ンクール」の授賞セレモニーが進行して いる。いよいよ、ダンスグループのプロ フェッショナル部門優勝者発表の時だ。 「タヒチ・オラ」という審査委員長の大 きな声に、グループの主宰者ツマタ・ロ ビンソンが立ち上がり、節度を保ちなが らもはじけるような笑顔でステージに進 む。優勝トロフィーを受け取ると、ツマ タは割れんばかりの拍手にわく観客席に 高くかかげて見せる。この瞬間、それは 1年半前に始まった長い道のりの終結で 54

ある。タヒチアンダンスグループ、タヒ チ・オラがヘイバ・イ・タヒチ2014の ために創作した作品は、テーマの決定か らストーリー執筆、振り付け、衣装作 成、演出まで完成さをせるために、1年 半という歳月を必要とした。ひとことで 言えば「本当に骨の折れる仕事だった」 とツマタ・ロビンソンは振り返る。し かし、タヒチアンダンスの最強チーム同 士が優勝をめざしてしのぎをけずるヘイ バ・イ・タヒチのコンクールは、オリタ ヒチ(タヒチアンダンス)を愛する者に とって避けて通れないイベントだ。ヘイ バのコンクールで演じる作品の準備は、 ダンスグループのリーダー、そしてメン

バー全員にとって、非常に息の長いプロ ジェクトである。というのも、ヘイバの コンクール作品は、単なるダンスではな く、「物語」を舞台で語り演じるもので なければならないからだ。まずは、テー マ見つけてストーリーを創る必要があ る。そして、何種類もの規定ダンスを組 み込んだ舞台の展開を構成し、最大160 人にもなるダンサーたちの配置と演出を 考え、さらに衣装を揃えなければならな い。これらの作業が全て、最後には「パ ズルのようにピタリとはまる」のだとツ マタ・ロビンソンは言う。


野性的でパワフルなリズム ヘイバ・イ・タヒチ2014に出す新しい 作品のテーマとして、タヒチ・オラは「 のろい(Pïfao)」を選んだ。Pïfaoとい うタヒチ語は、誰かを誘惑したり、呪い をかけるために唱える呪文を意味する言 葉である。ストーリーは、全く別々に育 てられた双子の兄弟が戦場で敵同士とし て再会し、自分たちが双子だと知らない まま、ひとりがもうひとりを殺してしま う。殺された若者を育てたのは、巫女で もある女王だった。女王は、殺した若者 を罰するために悪の力に訴え、また、育 ての子である死んだ若者を生き返らせよ うと試みる。 ステージ上では、戦争と双子の殺しのシ ーンから始まる。野性的でパワフルなリ ズムが響き、ダンサーたちは憎しみを歌 う。あちこちが引き裂かれた暗いグレー とブラウンの衣装が戦いの激しさを思わ せ、観客はすぐに、戦争の暗さと死のイ メージに引き込まれてしまう。間髪を入 れずにダンスとオレロ(語り)が展開 し、観客がステージ以外に視線を向ける 余裕さえ与えない。ツマタ・ロビンソン は自分の創作方法について、「映画みた いになるだろうかと想像するのが好きな の。頭のなかで、映画のシナリオのよう

にステージを展開させる。どうしてそう するのかは、よくわからないんだけど・ ・・」と説明する。タヒチ・オラが他の ダンスグループとひと味違うところ、グ ループのオリジナリティには、ツマタの このアプローチが貢献していることは疑 いない。ステージ上では、巫女女王が兄 弟殺しの若者に呪いをかける。呪文の言 葉の激しさに、ショックを受ける観客が いるほどだ。だがこの後には、ステージ に明るい光が戻ってくる。輝くような黄 色とオレンジ色が舞台いっぱいにあふ れ、笑いと歓喜、許しの時がやって来た のだ。 この伝説風のストーリーをタヒチアンダ ンスの舞台作品として仕上げるため、ツ マタ・ロビンソンはベストメンバーを起 用した。タヒチ劇場界の大物で作家・演 出家のジョン・マイライが台本を執筆 し、振り付けは女性ダンスをモエナ・マ イオトゥイとマタ・テウル、男性ダンス をヴィクトール・テリイタヒとカレイ・ テリイタヒが担当。コスチューム作成 は、一部をフレディ・ファグが担当し た。「作品を創るのは共同作業だから、 私自身がしたことについて話すのはあま り好きじゃない」と強調するツマタ・ロ ビンソンは、自分を目立たせず、カメラ マンのフラッシュを避けようとする控え めな人である。

情熱は衰えず・・・ 今から7年前、タヒチ・オラ結成のきっ かけとなったのは、ダンサーたちがツマ タ・ロバンソにダンスグループを結成す るように頼みに来たことだった。ツマ タ・ロビンソンは7歳の時にポーリナ・ モルガンからタヒチアンダンスを習い始 め、その時以来、彼女のダンスへの情熱 が衰えたことは一度もない。20歳の時 に、自分の名を冠したダンスグループを 初めて結成する。これほど若くして自分 のグループを持ったことについてツマタ に当惑はなく、自分が受けたダンス教育 の必然的な成り行きで自然なことだっ たと言う。またツマタは、世界を巡回公 演してタヒチアンダンスを国外に広く 知らしめたレ・グラン・バレエ・タヒチ (Grands ballets de Tahiti)の共同創設 者でもある。2007年にはレ・グラン・ バレエ・タヒチを離れるが、その1か月 後には、新しいダンスグループを創設す るようダンサーたちから強く訴えらるこ とになる。「ひとりが頼みに来ても、そ うね、というだけなんだけど、それが10 人、15人となってくると、う~ん、そう か・・・となるわね」ということで、ツ マタ・ロビンソンは新グループ結成に乗 り出した。>>

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photos : Stéphane Mailion

>> こうして、2008年初めにタヒチ・ オラが誕生した。どのダンスグループに もそれぞれのアイデンティティがあるも のだが、タヒチ・オラの場合は「生きる 喜び」と「ファミリー」「忠誠」であ る。「グループを渡り歩くアーティスト もいるけれど、グループとしてのアイデ ンティティが失われてしまうから私は賛 成できない。タヒチ・オラでは約40人 のアーティストがしっかりと中核を固め ていて、とても結束が固い」と言うツマ タは、いつも正しく毅然とした母親のよ うに「私がステージで要求することをき ちんとできて、踊る時には文句のつけよ うのない服装をしている限り、ダンサー の私生活には一切干渉しない。ステージ 上のパフォーマンスについては、私の要 求度はとても高くて、ダンサーには厳密 な正確さを要求する」と言う。つまり、 ツマタ・ロビンソンにはおざなりは一切 ない。どんな細部にも目が行き届き、し かも過度な装飾や媚、自己満足は望まな いのだ。こんなツマタだから、最優秀賞 を貰うことに関しても何のためらいもな い。その証拠に、2011年に初めて最優 秀賞を受賞したタヒチ・オラは、2014 年、再びヘイバ・イ・タヒチの表彰台の 頂点に立った。

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2011年には、タヒチ・オラは植物素材 コスチューム部門優勝(フレディ・ファ グ)、ダンスグループ・プロフェッショ ナル部門優勝、女性ベストダンサー賞( モエナ・マイオトゥイ)、最優秀ラアテ ィラ賞(ラアティラは人々に呼びかける 朗詠者)、そしてベストオーケストラ賞 と、5部門の賞を手にした。そして2014 年、タヒチ・オラは再び、ダンスグルー プ・プロフェッショナル部門優勝、植物 素材コスチューム部門優勝(またもフレ ディ・ファグ)、女性ベストダンサー部 門2位、最優秀ラアティラ賞、ベスト男 性ダンサー部門3位という5部門の授賞に 輝いた。

マラソンレース ツマタ・ロビンソンがヘイバでのタヒ チ・オラのステージを見たのは、なんと テレビ画面上だった。というのも、献身 的な我らのリーダーは、グループの本番 ステージ中、観客席ではなく舞台裏で「 マラソンを走っているようだった」とい う。「舞台裏で着付け係と一緒にいて、 場面転換の度の衣装替えを手伝っていた の。距離にすると確実に何キロかは走る わよ」とツマタは笑う。だから、コンク ールがテレビで再放送された時に、やっ

とプレッシャーから解放されてステージ を見ることができた。そして、ツマタが 目指したものは見事に達成されていた。 「すべてがパーフェクトなのを見て、ほ んとうにうれしかった。頭の中にあった ものが実現されていたから、その意味 で、すでに勝利だった。私のプロジェク トはゴールに達し、舞台上の作品は私が 想い描いたとおり、ダンサーの並びに一 糸の乱れもなかった。だから、ヘイバ・ イ・タヒチの最優秀賞は大きなおまけの ご褒美をもらったようなもの。最高の栄 誉です」。 これほどの完璧さに至るためには、非常 に大きなエネルギーと献身的な努力が必 要だ。「私は仕事中毒なの」と自認する ツマタだが、実際には彼女には「仕事」 という意識すらもないと言う。タヒチ・ オラはヘイバの優勝候補本命と目されて いたが、ツマタはいつも、一歩引いたス タンスを保っていた。「錨を下ろすまで は着いたとはいえないと言うように、蓋 をあけるまでは何があるかわからない」 と、ツマタは船乗りだった父の表現を借 りて言う。そして、ヘイバ・イ・タヒチ 2014の審査員団は、最優秀賞ダンスグ ループとして、やはりタヒチ・オラを選 んだ。>>


>> ヘイバの前の何ヶ月も続いた慌ただしい日々が 終わって、タヒチ・オラのメンバーたちは今、過ぎた 日を惜しむちょっとブルーな気分にとらわれている。 「すごい勢いで動きまわっていたのに、翌日には突 然、コスチュームの心配もないしリハーサルもなく、 仲間たちとの共同作業もない。普段の生活に戻って、 さて、これから何をしようかと考えるけど・・・」。 ツマタ・ロビンソンは、手を水平に動かして一本の線 を引くジェスチャーで頭が空っぽになってしまったこ とを示し、「不毛の時期に入った」と言う。しかし、 例えばある日、お店で偶然目についた一枚の布にイン スピレーションを刺激され、そうなると、ツマタ・ロ ビンソンの頭には次々とアイディアが溢れ出てくるの だ。 ダンスコンクールが終わった後のメランコリーにどっ ぷりと浸かるような暇は、タヒチ・オラのメンバーた ちにはない。タヒチアンダンスのステップで再びステ ージの床板を震えさせる準備に入るのだ。タヒチ・オ ラは、優勝作品「呪い(Pïfao)」を引っさげて、まず 日本、次にフランスで公演を行う。フランス公演のた めには、フランス語版の舞台が準備されることになっ ている。「観客がステージ上のストーリーを理解でき ないのはフラストレーションの元だから、呪いの伝説 をフランス語で語ることを考えている」とツマタは説 明する。ステージ上のオレロ(語り)もフランス語に なる可能性があり、そうなると、タヒチアンダンスの 作品として前代未聞のこととなる。これに対する非難 もツマタ・ロビンソンは覚悟しているが、しかし心配 はしていないと言う。そう、大事なのは革新への思い 切りと、よりすばらしくより壮大なフォーマンスを常 に求めることなのだ。 マリー・ルルー

タヒチ・オラ 日本公演日程 10月13日(月・祝)

名古屋公演

(会場) ウインクあいち 10月16日(木) 横浜公演 (会場) サルビアホール 10月17日(金) 東京公演 (会場) めぐろパーシモンホール

独創的な植物素材衣装 タヒチ・オラは、衣装でも他のグループに抜きん出ている。 タヒチ・オラのリーダー、ツマタ・ロビンソンが創作のイン スピレーションについて語るとき、最初に口にするのは布の 美しさであり、彼女にとって舞台衣装はほんとうに熱い情熱 の対象なのだ。ツマタの仕事場の棚には、衣装に使う貝殻類 が一杯に詰まった箱が所狭しと積まれ、テーブルにはカラフ ルな布切れが散らばっている。ヘイバ・イ・タヒチで演じた 最新作でタヒチ・オラは植物素材衣装部門の最優秀賞を受賞 したが、この衣装には賛否両論があり、論争の的となった。 とはいっても、ツマタ・ロビンソンはいつものように、外部 のコメントに左右されることなく、コスチューム・チーフと してこの衣装をデサインしたフレディ・ファグに任せたが、 「今回の衣装の件でフレディがしょっちゅう話題にされ、有 害植物のオオバノボタンを使うなんてとんでもないことだと いう人もいた」と言う。 オオバノボタンは、観葉植物として1937年にタヒチに導入さ れた。これが野生化して谷あいのあちこちに急速に定着し、 島に元々生育していた果樹などの固有種の植物を侵略して消 滅の危機に陥れている。生態系への脅威となったオオバノボ タンの駆除対策はまだ確立されておらず、別名「植物のペス ト」と呼ばれている。 オオバノボタンの大きな葉は表面が緑、裏が濃い紫色で、呪 いをテーマにしたヘイバ・イ・タヒチの演目の一場面で女性 ダンサーのスカートに使われた。オオバノボタンを使った理 由について、ツマタ・ロビンソンは、「のろい(Pïfao)の伝 説では、死ぬ若者は顔に紫色の大きなアザがあったために共 同体から締め出される。オオバノボタンも紫色で、同じよう に排斥される運命にある。つまり、作品のテーマにピッタリ 合う植物だから、これを使うべきだった」と説明する。そし て、この選択は正しかった。というのも、オオバノボタンを 使ったことに対する非難の声にもかかわらず、審査員団はタ ヒチ・オラの植物衣装をヘイバ・イ・タヒチ2014の最優秀賞 に選出したのだ。

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LIFESTYLE COLLECTION


Faafaite,

«Le marae est une pirogue, la pirogue est un marae»

«The marae is a pirogue, the pirogue is a marae»

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© g.BOISSY

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PHOTOS : d.HAZAMA

Reconstitution moderne d’une pirogue de voyage traditionnelle, Faafaite a rejoint une flottille de pirogues similaires en provenance d’Hawaii en juin 2014. Parmi ces embarcations se trouvait la mythique Holukeà, pirogue qui effectua le voyage de Hawaii à Tahiti trente huit auparavant, marquant ainsi la renaissance des techniques de navigation polynésiennes traditionnelles. Lors de ces moments exceptionnels, l’écrivain Rai Chaze était à bord de la pirogue tahitienne Faafaite, elle nous livre son carnet de bord.

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Ma profession est de rêver, mais jamais je n’aurais imaginé naviguer avec la pirogue Faafaite jusqu’aux Tuamotu pour accueillir puis escorter le mythique va’a Hawaiien Hokuleà. Celui-ci, bâti sur le modèle d’une ancienne pirogue polynésienne, a renoué en 1976, et pour la première fois, avec l’art de la navigation ancestrale lors d’une traversée de Hawaii à Tahiti. Réalisée sans les instruments de navigations modernes et occidentaux (compas, sextant et boussole), ce voyage fit date. Il démontra qu’il était possible de naviguer, de relier de manières régulières et sûres les îles du triangle polynésien, pourtant distantes de plusieurs milliers de kilomètres, à bord de ce type d’embarcation et avec des méthodes de navigation traditionnelles. Trente-huit ans plus tard, la mythique Hokuleà est donc de retour dans nos eaux et nous allons l’accueillir avec Faafaite. Lorsque Matahiarii Tutavae, président de l’association Faafaite, m’a parlé de la possibilité d’embarquer au sein de son équipage pour cette navigation, je n’ai pas tout de suite pris conscience de l’énorme privilège qu’il m’était donné de vivre. La formation d’un ‘ihitai – terme désignant un marin, un expert des choses de la mer en Reo māohi, la langue tahitienne – consiste à apprendre à naviguer sur une pirogue traditionnelle selon les méthodes

ancestrales : se repérer en utilisant les étoiles, les courants et les nuages. Mais cette formation consiste aussi à s’exprimer dans une langue polynésienne, à s’immerger dans la culture et la spiritualité māohi et revivre les valeurs traditionnelles basées sur l’humilité et le respect. Avant le départ, nous nous retrouvons au marae Tupuhaea de la vallée de Hamuta sur l’île de Tahiti. Plateforme en pierre sèche, le marae est un lieu sacré, au cœur de la vie religieuse, sociale et politique de la société traditionnelle polynésienne. J’y arrive avec India Tabellini, jeune ‘ihitai en formation. Issue de la famille régnante, les Vehiatua de la presqu’île de Tahiti, elle a été élevée en Italie. De retour dans son île, sa soif de connaître la culture de son pays d’origine la guide vers Faafaite. Les projets qu’elle avait pour son retour au fenua ont explosé et se sont vus entièrement remplacés par la passion que peut faire naître en nous Faafaite. « Le marae est une pirogue et la pirogue est un marae » nous explique Moana’ura Walker, leader spirituel de Faafaite. Nous abordons ainsi d’emblée la dimension spirituelle de Faafaite. «Le va’a Faafaite a une histoire, il a une âme» précise Rereao Amiot qui souligne ainsi la nécessité d’apprendre et de découvrir la vie spirituelle qui l’anime. >>


As a modern version of a traditional voyaging canoe, Faafaite joined up with a fleet of similar pirogues that arrived from Hawaii in June, 2014. Among these boats was the mythical Holukeà pirogue that made the voyage from Hawaii to Tahiti thirty-eight years earlier, marking the revival of traditional Polynesian navigation techniques. Writer Rai Chaze was on board the Tahitian pirogue Faafaite during this extraordinary moment. Here, she shares her sailing journal with us. My job is to dream, but I would never have imagined that I would sail on the Faafaite pirogue all the way to the Tuamotu islands to greet, then escort, the mythic Hawaiian va’a, Hokuleà. In 1976 during a crossing from Hawaii to Tahiti, this pirogue, a replica of an ancient Polynesian voyaging canoe, revived the art of ancestral navigation. Executed without modern, western navigational technology (such as a compass, sextants, or barometers), this voyage was a milestone. It showed that it was possible to navigate and reconnect the islands of the Polynesian triangle —distanced by thousands of kilometers — in exact and harmonious ways on board a craft of this kind and using traditional methods. Thirtyeight years later, the epic Hokuleà is back in our waters and we are going to welcome it with the Faafaite. When Matahiarii Tutavae, president of the Faafaite association, spoke to me about the possibility of joining their crew for this navigation, the enormity of this privilege offered to me did not sink in right away. Teaching a ‘ihitai – a term referring to a sailor with maritime expertise in Reo māohi, the Tahitian language – consists of learning to sail on a traditional pirogue according to the ways of the ancestors. This includes orienting

oneself using the stars, the currents, and the clouds. However, these lessons also include expressing oneself in a Polynesian language, to immerse oneself in māohi culture and spirituality, and to relive traditional values based on humility and respect. Before leaving, we met at the Tupuhaea marae in Hamuta valley on the island of Tahiti. As a platform of dry rock, the marae was a sacred place at the heart of religious, social, and political life of traditional Polynesian society. I arrived with India Tabellini, a young ‘ihitai in training. A member of the large Vehiatua family from Tahiti’s peninsula, she was raised in Italy. Back on her island, her thirst for knowledge about her country’s culture led her to Faafaite. The projects she had in mind once she returned to the fenua (homeland) fell apart, to become totally replaced by the passion that Faafaite can instill inside us. «The marae is a pirogue and the pirogue is a marae,» Moana’ura Walker, Faafaite’s spiritual leader, explains to us. We will therefore immediately address Faafaite’s spiritual aspect. “The Faafaite va’a has a history. It has a soul,” explains Rereao Amiot, who also highlights the importance of learning and exploring the spirituality that

breathes life into the Faafaite. Moana’ura explains that there were once different clans of priests and experts. The Tahuātiaia te aveātook care of the pirogue voyages. They had mana, a special power, a connection to the sea beings, the winds, the currents, and the sea itself. The knowledge of the Tahuātere na niā te moana, which means those who are on board pirogues, was preserved and transmitted from generation to generation. Even the construction of the pirogue was conducted according to this knowledge, which was suppressed once the Europeans arrived. It gradually disappeared. The goal today is to reconnect with this mana and to take it back to the ocean. As the pirogue was a marae, it was tapu, or sacred. The main values practiced on the pirogue are respect and humility. Rules on board prohibited certain things. The objective of practicing the sacred is to replace these forbidden actions with the sacred. Before the departure, the crew was invited to enter into the Tapu for the entire length of the journey. Yves Doudoute, one of Faafaite’s elders, reminded us that, “to not speak our language is to measure our weakness.” Reo māohi is the pirogue’s official language.

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Découverte

Faafaite

>> Moana’ura explique qu’il y avait autrefois différents nati de tahuà, différents clans de prêtres et experts. Les Tahuātiaia te aveā s’occupaient du voyage des pirogues. Ils possédaient un mana, un pouvoir particulier, en lien avec les peuples marins, les vents, les courants et la mer elle-même. Les savoirs des Tahuātere na niā te moana, c’est-à-dire ceux qui se trouvaient à bord des pirogues, étaient préservés et transmis de génération en génération. La construction même de la pirogue se faisait avec ce pouvoir qui, à l’arrivée des occidentaux, fut condamné. Il disparut avec le temps. Le but aujourd’hui est de retrouver ce mana et de le ramener vers l’océan. La pirogue étant un marae, elle est un lieu tapu, sacré. Les valeurs principales qui y sont pratiquées sont le respect et l’humilité. Le règlement à bord inclut quelques interdits. L’objectif de la pratique du sacré est de remplacer ces interdits par le sacré. Avant le départ, l’équipage est invité à rentrer dans le Tapu et ce pour toute la durée de la navigation. Yves Doudoute, ancien de Faafaite, nous rappelle que « ne pas parler notre langue c’est mesurer notre faiblesse ». Le Reo māohi est la langue officielle de la pirogue. Dimanche 15 Juin- Nous quittons Tahiti. Matahiarii Tutavae, le capitaine de cette traversée, a travaillé jusqu’à la dernière minute. Ce qui est frappant c’est l’absence de stress. Tout le monde a hâte de quitter le port et d’être en mer. Mais tout se fait dans le calme et l’unité. Avec ceux qui sont venus nous souhaiter une bonne traversée, nous entonnons un chant « Te firi nei tatou e ha he…». La présence des ancêtres se fait ressentir, celle de ceux qui nous ont précédés sur les océans des siècles auparavant. Tandis que nous prions, les nuages se dispersent et s’effacent. Les étoiles sont présentes pour nous guider. Sous les directions 64

de Matahiarii, nous mettons les voiles. Je regarde Tahiti briller de toutes ses lumières, distinguant une montagne d’une autre. Et je sais que bientôt notre île sera absorbée par la nuit. Lundi 16 Juin. Le soleil à son lever est doux. Mais déjà la lumière éclabousse par delà tous les bleus. Je songe à cette première nuit en mer. La nuit était si belle que malgré la fatigue et le sommeil qui me gagnaient je me suis attardée tard sur le pont avec l’équipe de quart. La magie s’opérait et la lune teintait d’argent l’océan infini. Les journées et les nuits sont divisées en quarts de garde. Au cours de la nuit je suis réveillée non pas par les bruits mais par les changements de bruits provoqués par les divers vents et houles. Ce matin, Magate notre master chef, de son petit coin de cuisine, entonne un chant qu’accompagnent India et Poerava. Roo prépare sa canne à pêche. Hawaiki joue au fai, jeu de ficelle ancestral. Mardi 17 Juin - Dans la nuit, j’ai été réveillée par une voix que je ne connaissais pas. Une voix d’enfant plaintive. Puis il y a eu le bruit d’un souffle accompagné d’un jet d’eau. Elle est arrivée dans une vague, a chanté et soufflé plusieurs fois, puis est repartie vers Rangiroa. Tohorä, la baleine est venue nous accueillir. Vers 5 heure du matin, nous sommes entrés dans une petite tempête, un « grain » dit-on à bord. Tout le monde est sur le quivive. Ceux qui sont endormis enfilent rapidement blouson et gilet de sauvetage, puis montent sur le pont donner un coup de main. La journée est belle. Matahiarii est un capitaine qui ne dort jamais très loin de son équipage, sur une moitié de banquette dans le carré. Il a l’art de s’endormir et de récupérer n’importe où, n’importe quand, n’importe comment. >>


Sunday, June 15 – We left Tahiti. Matahiarii Tutavae, the captain of this journey worked until the last possible minute. What is striking is the absence of stress. Everyone is looking forward to leaving the harbor and being on the sea. However, all is done in calm and unity. We burst into song with those who came to wish us a good crossing, “Te firi nei tatou e ha he…” We could feel the presence of the ancestors, those who sailed the oceans centuries before us. While we prayed, the clouds spread out and disappeared. The stars are present to guide us. Under the direction of Matahiarii, we put up the sails. I see Tahiti’s twinkling lights and distinguish one mountain from another. I know that soon, night will absorb our island. Monday June 16 – The sunrise is gentle, but the light is already splashing into the blue hues. I reflect on this first night on the sea. The night was so beautiful that despite fatigue and sleepiness that were taking over, I lingered way into the night with the sea watch crew on the deck. The magic was working and the moon tinted the infinite sea with silver.

Days and nights are divided into watch shifts. During the night, I was awoken not by a noise, but by the differing sounds of swells and winds. This morning, Magate, our master chef started singing from his tiny cooking corner. India and Poerava joined in. Roo is getting his fishing cane ready. Hawaiki is playing fai, an ancestral string game. Tuesday, June 17 – A voice I didn’t recognize woke me during the night. It was like the crying voice of a child. Then there was the noise of a blast of air accompanied by the spraying of water. It came on a wave. It sang and blew a few times, then left toward Rangiroa. Tohorāthe whale had come to greet us. Around 5am, we entered a small storm. On board, we call it a squall. Everyone is suddenly on it. Those who had fallen asleep quickly don their life jackets and climb on deck to give a hand. The day is gorgeous. Matahiarii is a captain who sleeps on half a bench on the square rig never far from his crew. He has mastered the art of sleeping and recovering anywhere, anytime, anyhow. This night, he remembered that we didn’t do the oraraa au ātiā Moana,

which means the official practice of asking permission from the guardians to pass through waters. Atiāmoana is the transition between areas of water. He went to pray. When the whale showed up not even thirty minutes later, he knew his prayer was granted. 11:30 am. We haven’t reached Rangiroa yet. A tāmā’ara’a (Traditional Tahitian meal) and greeting the Hokuleà was to take place in half hour. All we could do was think about the delicious smells of the food cooked in the ahimä’ä, the underground oven. There is no more wind. The swell is too gentle. Although the island of Makatea is far behind us, we cannot yet see the atolls of Tikehau and Rangiroa, our final destination. Roo decided to put fe’ï into the oven, which are a type of very ripe banana. We will not get there in time for the tāmā’ara’a, so we may as well enjoy ourselves. After the meal, silence absorbed us. A dream-like state took us over until it was interrupted by the sea. In the distance, we could see pilot whales jumping very high. Later, they approached the pirogue and showed us their white bellies.

PHOTOS : d.HAZAMA

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Découverte

Faafaite

>> Cette nuit, il s’est souvenu que nous n’avions pas fait le oraraa au ātiā Moana, c’est-à-dire la pratique protocolaire de demande d’entrée que nous faisons aux gardiens des eaux dans lesquelles nous entrons. Le ātiā moana est le passage d’une eau à l’autre. Il est alors allé se recueillir. Lorsque moins de trente minutes plus tard la baleine est venue, il a su que sa prière avait été agréée. 11h30. Nous n’avons pas encore atteint Rangiroa. Le tāmā’ara’a, le repas en tahitien et l’accueil de Hokuleà vont se faire dans une demi-heure. Et nous ne pouvons qu’imaginer les odeurs du ahimā’ā, ce repas traditionnel, composé d’aliments cuits dans un four enterré. Nous n’avons plus de vent ! La houle est trop douce. L’île de Makatea est loin derrière mais nous ne distinguons pas encore les atolls de Tikehau et Rangiroa, notre destination finale. Roo décide de mettre au four des fe’ī, une variété de banane, qui sont déjà bien mûrs. Nous n’arriverons pas pour le repas, le tāmā’ara’a, alors autant se faire plaisir. Après le repas, nous sommes absorbés par le silence. Une torpeur s’installe. Mais l’océan intervient. Au loin, nous voyons sauter très haut des Pilot Whales, les baleines bi-céphales. Plus tard elles se rapprochent de la pirogue et nous montrent leur ventre blanc. 16h45. Pendant une grande partie de l’après midi, nous avançons lentement. Faibles vents. Faible houle. Matahiarii nous réunit pour un briefing lorsque quelqu’un crie « une île ! ». Tout le monde se précipite, les uns aux jumelles, les autres à l’avant de la pirogue. Nous sommes face à Rangiroa mais nous n’entrerons pas dans le chenal qui sépare Rangiroa de Tikehau cette nuit. Je ne vois pas Rangiroa. Je cherche son parfum. Vers 17 heures, je vois émerger l’un après l’autre les motu qui forment l’atoll. La nuit est tombée et nous devrons tourner toute la nuit au 66

large. On n’entre pas dans un atoll la nuit. À l’aube, le vent nous comble de rafales du parfum de hinano, les fleurs de pandanus, qui émane de Rangiroa. Mercredi 18 juin - Nous sommes euphoriques. Le jour est encore frais et Punua nous accueille dans le lagon. C’est un grand homme et un grand navigateur. Il a été le capitaine de la pirogue traditionnelle polynésienne Freedom et l’a menée brillamment jusqu’en Chine à partir de Tahiti ! Avec ses longs cheveux blancs et sa carrure de lutteur il est impressionnant. Nous embarquons à bord de son kau, un type de navire à moteur très rapide, et nous accostons sous les chants d’accueil des équipages Hawaiiens. Le célèbre navigateur Nainoa Thompson est parmi eux. Nous sommes très émus. Nainoa a été le grand initiateur du renouveau de la navigation traditionnelle et fut à l’origine du premier voyage de Hokuleà en 1976. Président de la Polynesian Voyaging Society, il est le premier Hawaïen à avoir renoué avec la navigation telle qu’elle se pratiquait dans les temps pré-européens. Nous partageons un petit-déjeuner préparé par l’association familiale de Punua. Nous faisons alors connaissance avec les équipages des pirogues Hokuleà, mais aussi Hikianalia et Rangi. De bord à bord nous nous rendons visite. Mais c’est surtout la fête donnée le soir de notre arrivée par Punua qui nous permettra de bavarder plus longuement avec tous ces navigateurs et navigatrices si libres et courageux. Jeudi 19 juin - Ce matin, après le petit-déjeuner, s’est déroulée notre cérémonie du marōtai au cours de laquelle les navigateurs déposent en offrande une pierre de leur île sur le marae qui les reçoit. Nous abordons donc par la mer Onetiraha, petit motu de sable sur lequel étaient autrefois construites les pirogues. >>


4:45 pm. For most of the afternoon, we advanced slowly due to weak winds and swells. Matahiarii got us together for a briefing at the same moment someone yelled, “Island!” Everyone jumped up. Some grabbed binoculars; others ran to the front of the pirogue. We were approaching Rangiroa, but tonight, we will not be able to enter the channel that separates Rangiroa and Tikehau. I can’t see Rangiroa. I searched for its perfume. Around 5pm, one by one, the motu (islets) that make up the atoll started appearing. Night has fallen and we must circumnavigate all night long in open sea. By dawn, the scent of the hinano flowers of the pandanus comes to us on the wind from Rangiroa. Wednesday, June 18 — We are ecstatic. The day is still cool and Punua greets us in the lagoon. He is a big man and a great navigator. He was once captain of the traditional Polynesian pirogue, Freedom, and brilliantly guided it to China from Tahiti. He is impressive with his long white hair and wrestler’s build. We get on board his kau,

which is a fast speedboat, and we arrive to the welcoming songs of the Hawaiian crews. The famous navigator Nainoa Thompson is among them. We are overwhelmed with emotion. Nainoa was the great initiator of the revival of traditional navigation through Hokuleà’s first voyage in 1976. As president of the Polynesian Voyaging Society, he is the first Hawaiian to have revived navigation as it was practiced in Pre-European times. Punua’s association of family cook us breakfast. We then meet the crews from Hokuleà, and also its sister canoes, Hikianalia and Rangi. We pay each craft a visit. However, it is especially during the feast Punua arranged for the night of our arrival that we are able to have long conversations with all free and courageous navigators. Thursday, June 19 – This morning after breakfast, we held ourmarōtai ceremony, during which the navigators present an offering of a rock from their island and place it on the marae. We had reached Onetiraha by sea, a little sand motu where pirogues were once constructed. The cultural association,

Tevake Teretere, made fires out of wood and coconut husk placed to the right and left of the entrance of the marae where we offered themarōtai. Punua welcomed us. Roo carried the marotai. We chanted a haka. Matahiarii gave an ōrero, which is a speech. Then Roo and Matahiarii placed themarōtai on the marae built on the newest part of the motu. United by liana vines that we held in our hands, we all sang together: Te hei honu rau (homage to abundance of the fishing catch) Saturday, June 21, 10am – We left Rangiroa for Tahiti. Hokuleà leads the way. Along the pass, we are moved to see groups of people gathered on the quay and all along the beach. They are signaling goodbye. We hear pahu and tö’ere drums, guitars, and ukulele. Others escort us in their kau. As we cross over the pass, they encourage us with their pirogue songs, “a hoe te va’a ! A hoe te va’a !” (Row the canoe!). We sail along the seemingly endless string of motu of the island of Rangiroa, all the while, surrounded by the intoxicating perfume of the tiare Hinano...

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Découverte

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© rai chaze

>> L’association culturelle Tevake Teretere a allumé deux feux de bois et bourre de coco à gauche et à droite du marae sur lequel nous allons offrir le marōtai. Nous sommes accueillis par Punua. Roo porte le marōtai. Nous entonnons un haka. Matahiarii présente un ōrero, une déclamation. Puis Roo et Matahiarii iront déposer le marōtai sur le marae construit sur la partie la plus récente du motu. Unis par la liane que nous tenons de nos mains nous chantons tous ensemble: Te hei honu rau. Samedi 21 juin, 10 heures - Nous avons quitté Rangiroa à destination de Tahiti. Hokuleà ouvre le sillon. En longeant la passe, nous avons l’émotion de voir des groupes de personnes rassemblées sur le quai et tout le long de la plage. Ils nous font des signes d’adieu, ils nous disent au revoir. On entend les pahu des uns, les tō’ere des autres, les guitares et les ukulele. D’autres nous escortent de leur kau. Tandis que nous franchissons la passe, ils nous encouragent de leurs cris : a hoe te va’a ! a hoe te va’a ! Nous longeons les motu de l’île de Rangiroa, grande à n’en plus finir. Et tout le long il y a ce parfum enivrant du tiare hinano... 14 heures - Hokuleà, en tête de file, navigue sans instruments ni GPS, suivie de Hikianalia qui elle, en tant que pirogue accompagnatrice, est équipée des technologies les plus modernes. Nous ralentissons notre course et les suivons. Rangi, notre petite sœur, nous suit de loin. Ceux qui ne sont pas de quart descendent aux cabines se reposer. Au début de la sieste, pour la première fois depuis que je suis à bord, j’ai du mal à m’endormir. La pirogue va tellement vite que les vagues qui viennent frapper la coque résonnent comme un roc que nous aurions heurté. Puis le tangage et le bercement de la mer prennent le dessus. Pur bonheur. Nous sommes à hauteur de Makatea. Le coucher de soleil est merveilleusement beau. La mer est immense, infinie. Je pense à nos ancêtres qui traversaient les océans à une époque où les Européens se contentaient de longer les côtes des continents. Pour ces derniers la terre était plate. Pour nos ancêtres, le ciel était un bol renversé sur la terre. Ils ne pouvaient donc craindre un vide éventuel au bout du monde océanique. Est-ce ce qui les rendait si téméraires ? Ou, comme me dit India, espéraient-ils une fois arrivés à l’horizon, monter vers le ciel, monter vers les étoiles ?

© rai chaze

La nuit est là. Le capitaine décide de passer à la vitesse supérieure. Voiles déployées, nous voguons à toute allure et Faafaite glisse sur les vagues. Maintenant je sais que nous rentrons à la maison. Comme si nous chevauchions un cheval ailé et puissant qui nous ramenait avec hâte vers notre île, vers Tahiti. Dimanche 22 Juin 2014 - En milieu de journée, nous voyons trois îles : Moorea, Tahiti Nui et Tahiti Iti. Rien n’est plus émouvant que de revoir son île lorsqu’on en est encore très éloigné sur l’océan. Les autres pirogues sont encore très loin derrière nous. On les distingue à peine sur l’horizon. Lorsqu’elles nous rejoignent avec l’aide du remorqueur territorial, nous entrons dans le port de Papeete à leur suite. Même si la foule n’est pas comparable aux 17 000 personnes qui s’étaient massées à son arrivée en 1976, l’enthousiasme est là et la population est à nouveau émue de revoir ces frères hawaiiens qui sont à l’origine du renouveau de la navigation traditionnelle à travers les peuples de Moana Nui a Hiva. ! Rai Chaze Écrivain

© d.HAZAMA

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© d.HAZAMA

2pm—Hokuleà, at the head of the fleet, navigates without instruments or GPS. It is followed by Hikianalia, the accompanying pirogue equipped with the latest technology. We slow down our course and follow them. Our little sister Rangi, follows from farther behind. Those who aren’t on shift go down to the berths to rest. In the beginning of the siesta, for the first time since I am on board, I have trouble falling asleep. The pirogue is going so fast that the waves slamming the hull sound like someone is throwing rocks. Then the swaying and cradling of the sea takes over. Pure joy. We reach Makatea. The sunset is spectacular. The sea is immense, infinite. I think back to our ancestors who crossed the oceans at a time when Europeans were content to stay on their own shores. For them, the earth had been flat. For our ancestors, the sky was an upside-down bowl covering the earth. Therefore, they had no fear of falling off the edge of the ocean. Is this what made them so brave? Or, as India told me, did they believe that once they attained the horizon they could climb up to the sky and reach the stars? Night is here. The captain decides to shift into high gear. The sails are

deployed. We drift full blast and Faafaite is gliding over the waves. Now I know we are on our way home. It is as if we are riding a powerful winged horse that is taking us home full speed to our island, to Tahiti. Sunday, June 22 – By the middle of the day, we could see three islands: Moorea, Tahiti Nui, and Tahiti Iti. There is nothing more moving that seeing our island from faraway on the sea. The other pirogues are still very far behind us. We can barely see them on

the horizon. When they catch up to us with the help of a tugboat, we follow them into Papeete’s harbor. Even if the crowd is not as large as the 17,000 people who flocked to greet Hokulea in 1976, there is still great enthusiasm and everyone is just as moved to see their Hawaiian brothers revive traditional navigation for the people across Moana Nui a Hiva (The big ocean that unites communities). Rai Chaze / Writer

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Découverte

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ファアファイテ号航海記 「マラエは舟であり、舟はマラエである」

© g.BOISSY

ポリネシア古来の航海カヌーを再現したファアファイテ号が、2014年6月にハワイからフレンチ ポリネシアの海にやって来た同じポリネシア古式カヌーのレプリカ船団を出迎え、合流した。こ の船団には、38年前にハワイ・タヒチ間の長距離航海を達成して、古代ポリネシアで用いられて いた高い航海技術を再興する口火を切ることになった、かの有名なホクレア号も含まれていた。 タヒチの作家ライ・シャーズは、ファアファイテ号に同乗して古代ポリネシアの木造航海カヌー のレプリカが一同に集まったこのすばらしい出会いを体験し、航海記を本誌に寄せてくれた。 作家である私の仕事は夢見ることでもある が、自分がファアファイテ号に乗って、か の有名なハワイのホクレア号を歓迎するた めにツアモツ諸島まで行き、ホクレアの伴 走航海をすることなど想像することもなか った。ポリネシアの古式航海カヌーをモ デルに建造されたホクレア号は、1976年 に、ハワイ・タヒチ間を昔ながらの航海法 によって横断するという航海を初めて実現 した船である。コンパスや六分儀、羅針儀 など、西洋の近代的な航法器具に一切頼る ことなく達成されたこの航海は、まさに画 期的なできごとだった。ホクレア号の航海 が実現したことによって、ハワイを頂点に イースター島とニュージーランドを結ぶポ リネシアン・トライアングルと呼ばれる大 きな三角圏にある島々を結ぶ数千キロにも 及ぶ航海を、ポリネシアの古式カヌーと航 70

海法によって確実で定期的に航海すること が可能であったことが証明されたのだ。こ の快挙の38年後、ホクレア号が再びフレ ンチポリネシアの海に戻ってくるため、タ ヒチのファアファイテ号で出迎えに行く ことになった。この航海にクルーの一員と して同行する話をファアファイテ協会のマ タヒアリイ・ツタヴァエ会長から提案され た時、私は、自分に与えられたこの特権の すばらしさをすぐには自覚できていなか った。 レオ・マオヒ(タヒチ語)で「船乗り」「 海のことの専門家」を意味する「イヒタ イ」を養成するための訓練は、星や海流、 雲によって位置や方向を見極めていた祖 先の航海術を用いて、ポリネシアの古式カ ヌーで航海する方法を学ぶことである。し かし、イヒタイ教育は単なる航海技術の訓

練にとどまらない。自分の言いたいことを ポリネシアの言葉で表現し、マオヒの文化 と精神性にどっぷりと浸り、謙遜と敬意を 基礎とする伝統的な価値観を取り戻すこと も、イヒタイの訓練にしっかりと含まれて いる。 ファアファイテ号の出発に先立って、我々 はタヒチ島ハムタ渓谷にあるツプハエアの マラエに集まった。マラエというのは、古 代ポリネシア社会において宗教や社会政治 に関する重要行事が行われた石造りの祭祀 場の遺跡である。私は、イヒタイとしての 訓練を受けている若いタヒチ女性、インデ ィア・タベリニと一緒にツプハエアのマラ エに行った。インディアは、昔タヒチ・イ チ半島を支配していたヴェヒアツア家の出 身で、イタリア育ちだ。タヒチに戻ってき たインディアは、自分のルーツであるタヒ


チ文化との出会いを渇望し、このこと が、彼女をファアファイテ号へと導い た。インディアがタヒチ帰郷後に予定 していた色々な計画は吹っ飛んでしま い、ファアファイテ号が人々の胸に惹 き起こす情熱にすっかりいれ替わってし まった。 「マラエは舟であり、舟はマラエであ る」と、ファアファイテ号のスピリチュ アル・リーダー、モアナウラ・ウォーカ ーがマラエに集まったメンバーに説明す る。つまり、我々はまず、ファアファイ テ号の精神性、宗教性に取り組むことか ら始めたのだ。「ファアファイテ号には 歴史があり、そして魂がある」とレレア オ・アミオの説明があり、ファアファイ テ号をつかさどる霊的生命を発見して学 び取る必要性が強調された。 モアナウラ・ウォーカーによると、古代 ポリネシアでタフアと呼ばれた司祭階級 には、さらにいくつかの種類(ナティ) があったという。タフア・ティアイア・ テ・アヴェアと呼ばれる司祭はカヌーに よる航海を司っていて、船乗りや風、海 流、そして海そのものに関する特殊なパ ワー(マナ)を持っていた。カヌーに 同乗して航海に付き添う司祭タフア・テ レ・ナ・ニア・テ・モアナの知識とパワ ーは、世代が変わっても代々受け継が れていた。カヌーの建造も司祭のマナに 助けられていたが、西洋人の到来とと もにマナを使うことが禁じられ、時の流 れとともに消失してしまった。今日の 目的は、このマナを取り戻し、海に持ち 帰ることである。カヌーはマラエである から、聖なる場所(タプ)である。そし て、神聖なこの場所で最も重きを置かれ るのは「尊敬と謙遜」である。カヌーの 上では、禁止されている事項がいくつか ある。祖先の神聖な力を尊重するしきた りを実践する目的は、このような禁止事 項を神聖な精神とふるまいに置き換える ことである。クルーのメンバーは、出発 を前にして自らを神聖な「タプ」の領域 に置き、航海の間も常にそこに留まるこ とを求められる。ファアファイテ号の古 参、イヴ・ドゥドゥトによれば、「自分 たちの言語を話さないということは、弱 さを見極められること」だという。ファ アファイテ号の上では、ポリネシアの言 語レオ・マオヒが公用語なのだ。

6月15日(日)

タヒチを出港する。この航海の船長を務 めるマタヒアリイ・ツタヴァエは、出発 直前まで休む間もなく働き続けていた。

しかし、驚くべきことに、船上にはスト レスがない。クルーの全員が、港を離れ 海に出る時を待ちかねているのだが、そ れなのに、すべてがおだやかさに、統制 の中で進行していく。 我々の無事な航海を願って見送りに来 てくれた人たちとともに、「テ フィリ ネイ タトウ エ ハ ヘ・・・」 というタヒチ語の歌が始まった。我らの 祖先、我々より数世紀も前に海を渡って 来た人々の存在が感じられる。空に広が っていた雲が祈りを捧げている間に薄く 切れていき、そして消えた。今、空に は航海の道案内をしてくれる星が輝き、 マタヒアリイ船長の指揮で帆が上げられ た。夜の照明に輝くタヒチ島を、山々を ひとつひとつ見分けながら眺める。我 らの島は、もうじき夜の闇に溶けこんで しまう。

6月16日(月)

明け方の太陽は穏やか。しかし、真っ青 な海の向こうではすでにまばゆい日差し が輝いている。私は、昨晩の海の上での 第一夜に思いを馳せる。あまりに美しく 心地よい夜だったので、疲れと眠気が襲 っているにもかかわらず、当番のクルー と一緒に遅くまで甲板に残っていた。限 りなく広がる大海原が月の光で銀色に染 まり、魔法にかけられたような気さえす る魅力的な夜だった。 船のクルーは、昼夜を問わず交代の当 番制で働く。船では色んな音が聞こえる が、昨晩目が覚めたのはそのせいではな く、風やうねりの影響で音が変化したた めだ。今朝は、小さなキッチンで我らの シェフ、マガトが歌い始め、インディア とポエラヴァも加わった。ロオは釣り竿 の用意、ハワイキは昔から伝わるあやと り遊び「ファイ」をしている。

6月17日(火)

昨晩は、聞いたことのない声で目が覚め た。悲しそうな子供の声だ。その後に息 を吹き出すような音と水の噴射音が聞こ えた。音は波間で歌うように、あるいは 息をするように何回か続いた後、ランギ ロア島の方に消えていった。トホラ(ク ジラ)が私達を迎えに来たのだ。 早朝5時頃、にわか雨に見舞われた。船 中がてんやわんやになり、眠っていた者 は急いでカッパと救命胴衣を付け、甲板 に出て当番を手助けする。 昼間はお天気だった。マタヒアリイ船長 は眠るときにもクルーから離れず、ベン チの半分を占めてうずくまり、うたた寝

をする。いつでも、どこでも、どんな姿 勢でも眠れ、すぐに元気を取り戻すとい う特技の持ち主だ。船長は昨晩、オララ ア アウ アティア モアナ、つまり海 の守り神に対して、航路になる海に入る ことを許可してもらう儀式をするのを忘 れていたことを急に思い出した。「アテ ィア モアナ」というタヒチ語は、ある 海域から他の海域への通り路のことであ る。船長は祈りを捧げに行った。それか ら30分もたたないうちにクジラが姿を 見せ、船長は自分の祈りが聞き届けられ たことを知ったのだった。

11時30分 まだランギロア島には着

かない。ホクレア号の出迎えと、それに 続くタヒチ料理の昼食「タマアラア」の 予定時刻は30分後に迫っている。土の 中に埋め込んだかまどで蒸し焼きにした 伝統料理アヒマアの匂いがするような気 さえする。しかし、風はまったくやんで しまい潮流も弱く、マカテア島は遠く過 ぎたものの、最終目的地のティケハウ島 とランギロア島の環礁はまだ見えない。 ロオは、よく熟れた加熱調理用のバナナ 「フェイ」をオーブンに入れることに決 めたようだ。ホクレア号クルーと共にす る予定だったタマアラアの昼食には間に 合いそうにないから、いっそ美味しいも のを食べようという算段だ。船の昼食が 終わると、無力感に襲われてみんな無口 になってしまった。しかし、海は我々を こんな状態に放ってはおかない。ゴンド ウクジラが遠くで飛び跳ねるのが見えた のだ。クジラたちは船に近づき、白い腹 まで見せてくれた。

16時45分 午後のほとんどの時間、

船はゆっくりと進んだ。微風で潮流も弱 い。ブリーフィングのためにマタヒアリ イ船長がクルーを集めたところで、誰か が「島だ!」と叫んだ。全員が大急ぎ で、双眼鏡を覗いたり、船の前方に見に 行った。船はランギロア島の真向かい の位置にいるのだが、ランギロア島とテ ィケハウ島を分ける水路に今晩着くのは 無理なようだ。私にはランギロア島が見 えないので、匂いを探す。そして17時 頃、環礁の一部を成す数珠つなぎのモツ (小島)がひとつ、またひとつと浮かび 上がるように見えてきた。夜のとばりが 下り、我々は沖で待機しなければならな い。夜は環礁に入らないのだ。やっと夜 明けになり、ランギロア島からの風に運 ばれたヒナノ(パンダナスの花)の香り が船に満ちてきた。

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Découverte

Faafaite

6月18日(水)

我々は喜びに満たされた。まだひんや りとした朝のラグーンで、プヌアが迎え てくれた。プヌアは、ポリネシアの古 式カヌー、フリーダム号の船長として、 タヒチから中国までの航海を成し遂げた 偉大な人物、偉大な船乗りだ。長く伸ば した白髪、レスラーのようにがっしりと した体躯のプヌアは、実に堂々として いる。我々はプヌアのカウ(高速のモー ター船)に乗って埠頭に接岸し、ハワイ のクルーたちの歌声に出迎えられた。有 名な海洋冒険家、ナイノア・トンプソン の顔も見える。我々は感動に包まれた。 ナイノア・トンプソンは、古代ポリネシ アの伝統航海術を復興させた第一人者 で、1976年に行われたホクレア号の第一 回航海に参加した人物だ。ポリネシア航 海協会の会長を努め、ヨーロッパ人到来 以前のポリネシアで実践されていた航海 術を復活させた最初のハワイ人である。 我々は、プヌアと地元のグループが用意 してくれた朝食を共にして、ホクレア号 のクルーだけでなく、ヒキアナリア号と ランギ号の仲間たちとも知己を得た。み んなでお互いの船を訪ねあって話をした し、何よりも、ファアファイテ号到着を 祝してプヌアが夜にパーティを催してく れたおかげで、かくも自由でかくも勇気 ある海の男と女達と長時間にわたってゆ っくりとおしゃべりに興じることができ た。

6月19日(木)

今朝は、朝食後にマロタイのセレモニー が行われた。マロタイは、船乗りが訪れ た島のマラエに、自分の島から持ってき た石を捧げる儀式である。昔はここでカ ヌーが造られていたという小さなモツ (小島)、オネティラハに海から到着し た。文化市民団体テヴァケ・テレテレの 72

メンバーが2ヶ所に置かれた焚き火に火 をつけ、マラエのあちこちにヤシの実を 積み上げる。このヤシの上に、マロタイ (石)を奉納するのだ。プナウが我々を 迎えてくれた。ロオがマロタイを持って いる。クルーによる、ポリネシアの民マ オヒの力を誇示する勇壮な踊り、ハカが 始まった。次に、マタヒアリイ船長がオ レロ(人々に呼びかける演説)を行う。 ロオとマタヒアリイが一緒に、モツの真 新しい場所に造られたマラエに自分たち の島の石、マロタイを奉納する。参加者 全員が1本の植物のつるを手に持ち、そ の絆に結ばれてテ ヘイ ホヌ ラウを 歌った。

6月21日(土)10時

ランギロア島を出発してタヒチに向か う。ホクレア号が先頭だ。パス(水路) 沿いに進んでいると、埠頭や浜に大勢 の人が集まって見送ってくれているのが 見え、感激する。みんな手を振って、口 々に「さようなら」と叫んでいる。ポリ ネシアの伝統楽器、パフやトエレの太鼓 のリズムが聞こえ、ギターやウクレレ のメロディも混じる。高速ボートのカウ で船団に伴走する者もいる。船団がパス を通過する時には、「ア ホエ テ ヴ ァア!ア ホエ テ ヴァア!(舟を漕 げ!)」と叫んで励ましてくれた。船団 はランギロア島の数珠つなぎになったモ ツに沿って進み、その間中、うっとり するようなヒナノの花の香りが漂ってい た。

14時

先頭を切って進むホクレア号は航法器具 やGPSを装備していないが、エスコート 船のヒキアナリア号は最新の航法器具を 装備している。我らのファアファイテ号 は、スピードを落として先頭の2隻に続

く。ファアファイテ号の妹分に当たるラ ンギ号はかなり後方に続いている。非番 のクルーは船室に降りて休憩する。私も 昼寝をしようと横になったが、乗船以来 初めて、なかなか眠りにつけなかった。 船のスピードがあまりに速いため、船体 を叩く波頭が、まるで岩にぶつかってい るような音を響かせている。しかし、船 と海の揺れは次第にゆりかごのようなや さしさで私を支配してくる。なんという 幸福・・・ 船団はマカテア島の緯度まで来た。日の 入りはすばらしい美しさだ。海は広く、 果てしない。西洋人が大陸に沿ってしか 航海していなかった時代にすでに大海原 を横断していた我らの祖先に、私は思い を馳せる。当時、西洋人は地球を平面だ と考えていた。我らの祖先は、空はボウ ルを伏せたような形だと考えていたか ら、彼らには、海の向こうはこの世の終 わりで崖のように虚空があるばかりかも しれないという西洋人のような心配はな かったのかもしれない。そしてこのこと が、無謀とも思える航海に乗り出すほど 彼らを大胆にしたのだろうか?あるいは インディアが言うように、水平線までた どり着いた後は、空に向け、星に向かっ て登って行くことを夢見ていたのだろう か? 夜はまだ明けない。船長はさらにスピー トを上げることにする。いっぱいに帆を 広げたファアファイテ号は、波の上を滑 るようにぐんぐん進む。家路につく時が やって来たのだ。まるで、翼を持つ駿馬 に乗って帰路を急ぐように。我らの島、 タヒチへ。

6月22日(日)

昼ごろ、モーレア島とタヒチ・ヌイ島、 タヒチ・イチ島が見えた。船で遠い沖を 進んでいるときに故郷の島が見えること ほど感動的なことはない。仲間の船はま だかなり後方を進んでいて、水平線上に やっと見えるくらいだ。タグボートに曳 航されて他の船がファアファイテ号に追 いつくと、次々とパペーテ港に入港し た。1976年の1万7千人の大観衆には及 ばないものの、出迎えの人々の熱烈な歓 迎ぶりは勝るとも劣らない。迎えに集ま った人々は、モアナ ヌイ ア ヒバの 民、大海原を勇壮に渡ったポリネシアの 民の伝統航海術を復興させる原動力とな ったハワイの兄弟たちを再び迎えること に大きな感動を覚えていた。 ライ・シャーズ(作家) 写真 ダニー・ハザマ(特記のある写真以外)


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Découverte

paul gauguin

Gauguin, Paul (1848-1903): Where Do We Come From? What Are We? Where Are We Going?. Boston, Museum of Fine Arts*** Permission for usage must be provided in writing from Scala.

Paul Gauguin 74

«D’où venons nous ? Que sommes nous ? Où allons nous ?»


Where do we come from? What are we? Where are we going?

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Découverte

paul gauguin

Lors de son ultime séjour dans nos îles en 1897, Paul Gauguin mis toute son énergie dans la création de cette œuvre monumentale, sans doute une plus marquantes de l’histoire de la peinture. Celui qui fut un des plus grands peintres du XIXè siècle livra ainsi un bouleversant testament artistique auquel personne ne peut rester indifférent.

Gauguin, Paul (1848-1903): Self-Portrait. Paris, Musee d’Orsay*** Permission for usage must be provided in writing from Scala.

Eugène Henri Paul Gauguin est né à Paris le 7 juin 1848. Son père, Clovis Gauguin, était journaliste. Sa mère, née Alina Maria Chazal, était la fille de Flora Tristan, une socialiste de la première heure, à moitié péruvienne et précurseur du mouvement féministe. En 1849, aspirant à une vie meilleure, la famille Gauguin quitta Paris pour le Pérou, voyage pendant lequel mourut Clovis Gauguin. Alina, Paul (alors âgé de 18 mois) et sa sœur furent livrés à eux-mêmes. Pendant les quatre premières années ils trouvèrent refuge chez un oncle à Lima au Pérou. Trois ans plus tard, la famille était de retour à Paris. De 11 à 16 ans, Paul Gauguin fut élève au petit séminaire de la chapelle Saint-Mesmin, tout près de la ville française d’Orléans. Il y étudia notamment la liturgie catholique ; ce cours était enseigné par l’évêque d’Orléans Félix-Antoine-Philibert Dupanloud. Celui-ci avait conçu son propre catéchisme qu’il inculquait à ses jeunes élèves et qui devait les amener à de « justes réflexions spirituelles sur le sens de la vie ». Les trois questions fondamentales du catéchisme de l’évêque étaient « D’où vient l’Humanité ? Où vat-elle ? Comment va-t-elle se poursuivre ? ». Dans les dernières années de sa vie, Paul Gauguin devint très anticlérical. Cela étant, les questions du catéchisme de l’évêque Dupanloud restèrent gravées dans ses pensées toute sa vie. 76

Ces îles paradisiaques... Au cours de l’hiver 1888, Gauguin passa plusieurs mois à Arles en France avec son ami, et également peintre, Vincent Van Gogh. Lecteur passionné, Van Gogh lui parla du Mariage de Loti la très romantique œuvre de Pierre Loti. L’auteur y évoque ces îles paradisiaques, où le travail est interdit et où les hommes vivent des produits de la terre et de l’océan. Selon Loti, les habitants sont des enchantements pour le regard et les femmes passent le plus clair de leur temps à chanter et à se prélasser au bord des rivières et des plages… À 35 ans, Paul Gauguin, alors qu’il est marié, père de cinq enfants et exerce avec succès l’activité de courtier en bourse, décida de s’adonner professionnellement à la peinture à plein temps. Son épouse danoise Mette Sofia Gad fut contrainte d’accepter des travaux de blanchisserie à domicile et de faire vendre des tartes dans les rues par leurs enfants afin d’assurer la subsistance de la famille. En 1891, Paul Gauguin embarqua pour la Polynésie Française, territoire alors appelé les Établissements Français d’Océanie, afin d’échapper à la civilisation européenne et à tout ce qu’il jugeait « artificiel et conventionnel ». Il y séjourna deux ans avant de repartir pour la France. >>


During his last stay in our islands in 1897, Paul Gauguin put all his energy into creating this monumental work, which is without a doubt one of the most striking in the history of painting. As one of the great painters of the 19th century, Gauguin left behind a deeply moving artistic legacy that leaves no one untouched. Eugéne Henri Paul Gauguin was born in Paris on June 7, 1848. His father, Clovis Gauguin, was a French journalist. His mother, Alina Maria Chazal, was an early Socialist and the daughter of half-Peruvian proto-socialist leader Flora Tristan, a precursor of the feminist movement. In 1849, the Gauguin family moved from Paris to Peru in search of a better life. Clovis Gauguin died during the voyage. Alina, Paul (an 18-month-old baby), and his sister were left on their own. For the first four years, the family lived with one of Clovis’ uncles in Lima, Peru.Three years later, the family returned to Paris. From the ages of eleven to sixteen, Paul Gauguin was a student at the Petit Séminaire de La Chapelle-Saint Mesmin, just outside of the French city of Orléans. One of the subjects he studied was Catholic liturgy, taught by the Bishop of Orléans, FélixAntoine-Philibert Dupanloup. Dupanloup had formulated his own Catechism, which

he drilled into the brains of his young pupils, and which brought them to “proper spiritual reflections on the nature of life.” The three fundamental questions in the Bishop’s Catechism were, “Where does humanity come from?” “Where is it going?” “How will humanity proceed?” In his later years, Paul Gauguin became very anticlerical. However, Bishop Dupanloup’s Catechistic questions clearly remained in his thoughts his entire life.

A true paradise... During the winter of 1888, Gauguin spent several months in Arles, France with his friend and fellow painter Vincent Van Gogh. An avid reader, Van Gogh told Gauguin about a romantic novel by Pierre Loti called The Marriage de Loti. The author described these islands as a true paradise where work was forbidden, and people lived off

the land and the ocean. Loti described the inhabitants as enchanting to look at, with women who mostly sang and lounged by the rivers and beaches. Paul Gauguin was thirty-five, married with five children, and a successful stockbroker when he took up painting as a full time profession. His Danish wife, Mette Sofia Gad, took in washing and put their children on the streets selling homemade pies in order to pay the family bills. In 1891, Paul Gauguin sailed to French Polynesia, a territory then called the French Establishments in Oceania, to escape European civilization and “everything artificial and conventional.” In 1897, Paul Gauguin started his masterpiece, Where Do We Come From? What Are We? Where Are We Going? He was in a deplorable state of health. He was suffering from syphilis as well as an advanced case of eczema. The Tahitians thought he had leprosy. >> >> His vision was failing and for six months,

© philippe bacchet

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paul gauguin

© Gregoire LeBacon - tahiti tourisme

>> En 1897, lors de son ultime séjour en Polynésie, Paul Gauguin attaqua son chef-d’œuvre D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?. Sa santé était alors déplorable ; il était atteint de la syphilis et souffrait également d’un exéma à un stade très avancé. Les Tahitiens pensaient qu’il était atteint de la lèpre. Sa vue baissait et il fut incapable de peindre durant six mois. Il jura de mettre fin à ses jours. Toutefois, avant de se suicider, il était déterminé à créer son plus grand chef-d’œuvre, et comme il l’avait confié à l’un de ses amis « je voulais y mettre… toute mon énergie ». Paul Gauguin réunissait en les cousant des bandes de toile de sac de pommes de terre ou autres. C’est la raison pour laquelle ce tableau a une texture rugueuse. Il cousait ensemble un maximum de bandeaux nécessaires pour aller d’une extrémité à l’autre du tableau, long de 3,74 m et large de 1,39 m. Il cousait tant de bandes de toiles qu’elles dépassaient

© Zoltan Lengyel - tahiti tourisme

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la longueur de son fare. Paul Gauguin disait qu’il avait peint ce chef-d’œuvre en un mois, sans même la moindre étude préliminaire. Habituellement, pour des peintures de cette taille, les artistes commencent par exécuter des études préliminaires, divisant le tableau en un certain nombre de carrés, rendant plus facile le transfert de l’ensemble sur une toile de grande dimension. Aujourd’hui, nous pensons qu’il a mis un an pour achever ce chef-d’œuvre.

« Je voulais y mettre… toute mon énergie » Dans une lettre à l’un de ses amis Paul Gauguin expliqua que D’où venons-nous ? était une réflexion sur la naissance, la vie et la mort à la lumière de la mythologie maorie. Paul Gauguin voulait que la peinture soit regardée de droite à gauche. À l’extrémité droite du tableau se trouvent trois femmes et un jeune enfant représentant le commencement de la vie. À gauche, figure une femme âgée et proche de la mort, paraissant apaisée et résignée, avec à ses pieds un grand oiseau blanc représentant la fertilité de ses mots. Dans cette même lettre, il écrit que les motifs jaunes vifs situés aux coins supérieurs du tableau suggèrent ceux d’une fresque ou d’une tapisserie qui se serait décomposée et laisserait apparaître le mur en or situé au-dessous. Deux femmes vêtues de robes violettes se confient leurs pensées. Un important personnage, accroupi, lève son bras et fixe avec étonnement ces deux femmes qui osent s’interroger sur leur destinée. Une idole bleue, les mains mystérieusement levées, paraît indiquer l’au-delà. >>


he was unable to paint. He vowed to commit suicide. However, before committing suicide he was determined to create his all time masterpiece, and as he said to a friend “I wanted to give it… all my energy. Gauguin sewed together strips of burlap. This is why the painting has a rough texture. He sewed together so many strips that they filled his fare (house) from one end to the other, measuring 139.1 cm. x 374.6 cm high (55in/4.5 ft x 148 in/12 ft). Gauguin claimed to have painted this masterpiece in one month, without any preliminary studies. Usually for paintings of this size, artists perform preliminary studies using the grid method, making it easier to transfer work onto a large canvas. Today, we believe that he worked on this masterpiece for one year.

© Gregoire LeBacon - tahiti tourisme

«I wanted to put…. all my energy.» In a letter to a friend, Gauguin explained that “Where do we come from” is a reflection of birth, life and death in light of maori mythology. Gauguin wanted the painting to be viewed from right to left. To the far right of this painting, there are three women and a baby, representing the beginning of life. To the left, there is an elderly woman approaching death, who appears to be reconciled and resigned to her thoughts. At her feet is a large white bird that represents the fertility of her words. In that same letter, he explains that the bright yellow patches in the upper right and left hand corners of the painting suggest a fresco or tapestry, in which the rotted corners reveal the golden wall beneath. Two woman dressed in purple confide their thoughts to one another. An enormous crouching figure lifts up an arm and stares in astonishment at these two who dare to question their destiny. A blue idol, its hands mysteriously raised, seems to indicate the Beyond. In the center of the canvas, someone is picking fruit. This figure is often mistaken for a woman; yet it is actually a māhū (in Polynesia, this is a man with the nature of a woman in all respects). In Gauguin’s time the māhū were totally accepted in their communities and were regarded as gifted and divine, possessing the qualities of both male and female genders. Once when he arrived in Tahiti, a group of giggling young girls mistook Gauguin, whose long hair fell down to his shoulders, for a māhū. Even though Gauguin loved women, māhū fascinated him and he portrayed them in several of his paintings. >>

“We have truly fallen in love with your work” -Mr. and Mrs. Robert Redford “What joy to see all your paintings” -Sarah Jessica Parker “The colors are extraordinary, such life and light in your work” -Anderson Cooper “Alain Despert is the famous artist in Tahiti, his work is magnificent and sells around the world” -Diane von Furstenberg In 1990 Despert was selected as an Absolut Artist along with Warhol and Haring. His painting is with the collection at the Spirit Museum in Stockholm, Sweden.

ALAIN DESPERT BORA BORA By Appointment Only Tel: +689 8736 5806 or +689 8771 7806

de spe rt. com

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Découverte

paul gauguin

PHOTOS : Michel Aubert - tahiti tourisme

>> Au centre de la toile, un autre personnage cueille un fruit. Il est souvent pris pour une femme ; en fait il s’agit d’un māhū. En Polynésie, cela désigne un homme avec la nature d’une femme sous tous ses aspects. Au temps de Paul Gauguin les māhū étaient non seulement acceptés dans leur communauté mais aussi considérés comme doués et divins, possédant les qualités tant de l’homme que de la femme. Lors d’une de ses arrivées à Tahiti, un groupe de jeunes filles le voyant avec ses cheveux longs jusqu’aux épaules le prirent pour un māhū. Même si Paul Gauguin était obsédé par les femmes, il ne manquait pas d’être fasciné par les māhū dont il peignit plusieurs portraits. Alors qu’il achevait D’où venons-nous ? Paul Gauguin décida de mettre à exécution son projet de suicide. Il grimpa au sommet d’une montagne, avala une forte dose d’arsenic et s’allongea en attendant la mort, dans l’espoir que les fourmis le dévoreraient. Apparemment, l’arsenic ne fit pas son effet et les fourmis étaient sans doute trop occupées à ce moment là, mais il est encore plus probable qu’il ne prît pas d’arsenic. Paul Gauguin considérait cette toile comme son chefd’œuvre et la synthèse de ses idées. En 1898, il expédia son chefd’œuvre à l’un de ses grands amis, le peintre et collectionneur Georges-Daniel de Monfried. Ce dernier, à son tour, transmit la toile au célèbre marchand Ambroise Vollard qui l’exposa dans sa galerie parisienne du 17 novembre au 10 décembre 1898. Vollard vendit le tableau à Gabriel Frizeau, un riche bordelais propriétaire de vignobles. Par la suite, l’œuvre passa entre différentes mains privées. En 1936 la galerie Marie Harriman de New-York la céda au musée des Beaux Arts de Boston pour 80 000 dollars. Elle y demeure encore aujourd’hui. Laurance Alexander Rudzinoff 80

Upon completing “Where do we come from,” Gauguin decided to follow through with his planned suicide. He climbed into the mountains, took a large dose of arsenic and lay down to die, hoping that the ants would devour his body. Apparently, the arsenic failed. The ants were busy that day, and even more probable… he never swallowed any arsenic. Paul Gauguin considered this painting as his masterpiece and the summation of his ideas. In 1898, Gauguin sent his masterpiece Where do we come from? What are we? Where are we going? to his good friend, painter and art collector GeorgeDaniel de Monfried. He, in turn, consigned this painting to the great art dealer Ambroise Vollard who exhibited it in his Paris gallery from November 17 to December 10, 1898. Vollard sold the painting to Gabriel Frizeau, a wealthy Bordeaux Vineyard owner. After which, the painting passed through different private hands. In 1936, the Marie Harriman Gallery in New York sold this painting to the Boston Museum of Fine Arts for $80,000 U.S. where it is still housed today. Laurance Alexander Rudzinoff


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ポール・ゴーギャンの最高傑作 『われわれはどこ から来たのか われわれは何者か われわれはどこ へ行くのか』 ポール・ゴーギャンの畢生の大作『われわれはどこから来たのか われわれは何者か わ れわれはどこへ行くのか』は、絵画史上で最も重要な作品のひとつだといえるだろう。フレ ンチ・ポリネシアへの2度目で最後となる滞在中の1897年、ポール・ゴーギャンは自らの エネルギーのすべてをこの作品の制作に注いだ。この作品は、19世紀最大の画家のひとり ゴーギャンが渾身の力を注いで後世に残した遺言であり、見る人の誰もが心を動かされずに はいられない絵である。 ウジェーヌ・アンリ・ポール・ゴーギ ャンは、1848年6月7日パリに生まれ た。父クロヴィス・ゴーギャンはジ ャーナリスト、母親のアリーヌ・マ リア・シャザルは、ペルー系で初期 の社会主義者、フェミニスト運動の先 駆者フローラ・トリスタンの娘であ る。1849年、ゴーギャン一家は新天 地を求めてパリを発ちペルーに向かう が、この旅の途中でクロヴィス・ゴー ギャンが急死し、残されたアリーヌ は、当時18ヶ月の幼いポールとその姉 をかかえて自力で生きていかなければ ならなくなった。ペルーでの最初の数 82

年間、一家はリマに居たアリーヌの伯 父の家で暮らした。 ゴーギャン一家は1855年にパリに戻 り、ゴーギャンは11歳から16歳ま で、オルレアン郊外のラ・シャペル= サン=メマン神学校に学んだ。ゴーギ ャンはこの学校で、オルレアン司教フ ェリックス=アントワーヌ=フィルベ ール・デュパンルーから典礼の授業を 受けた。デュパンルー司教は、人生の 意義に関する正しい宗教観に生徒たち を導くため、自らカテキズム(教理) 教育を考案して教えこんでいた。司教 の教理教育における3つの基本問答の

主題は、「人間はどこから来たのか」 「どこへ行くのか」「どう進んでいく のか」だった。後半生にゴーギャンは キリスト教に対して強い反感を覚える ようになるが、デュパンルー司教のカ テキズム授業での3大問答は、生涯を 通じて彼の思考から消えることはなか った。

楽園の島々 1888年の冬、ゴーギャンは画家仲間 のゴッホとともに南仏のアルルで数ヶ 月を過ごした。本好きのゴッホは、ピ


エール・ロティのロマンチックな小説 「ロティの結婚」についてゴーギャン に語った。この小説の中でロティは楽 園のような島々について語り、そこで は労働が禁じられ、人々は土地と海か らの恵みだけで暮らしているという。 ロティによると、島の人たちは魅力的 なルックスで、女たちは歌を歌ったり 川のほとりや海辺でくつろいで時を過 ごしているという。ゴーギャンは妻と 5人の子どもに恵まれ、株式仲買人と しての仕事も順調だったが、35歳のと きに勤めをやめて画業に専念すること にした。このため、デンマーク人の妻 メット=ソフィア・ガドは、一家の生 計を立てるために洗濯女として働き、 菓子を作って子どもたちに道端で売ら せるはめになった。 1891年にゴーギャンは、当時「フラ ンス領オセアニア」と呼ばれていた現 在のフランス領ポリネシアに渡った。 西洋文明に絶望し、「造り物や型には まったもののすべて」から逃れるた めだった。この1回目のタヒチ行きで は、ゴーギャンは2年間滞在した後に フランスに戻った。再びにポリネシア に戻ってきて滞在中の1897年、ゴー ギャンはマルケサス諸島で大作「われ われはどこから来たのか われわれは 何者か われわれはどこへ行くのか」 に着手した。この頃、ゴーギャンの体 調は最悪の状態だった。梅毒とひどい 皮膚炎に悩まされ、土地の人達は、ゴ ーギャンがらい病にかかっていると思 っていたという。ゴーギャンは、視力 低下のために半年間、絵を描くことさ えできなかった。いったんは自殺を決 心したゴーギャンだが、死ぬ前に何と してもこの大作を仕上げると堅くに決 心しており、友達に「ありったけのエ ネルギーをつぎ込みたい」と話して いた。 ゴーギャンは、小麦などの袋を帯状に 縫いつなげてキャンバスを作った。作 品の表面の荒い質感はこのためであ り、幅374.6cm、高さ139.1cmとい う横長の大キャンバスを作るために必 要なありったけの布を帯状に縫い合わ せた。ゴーギャンは、この作品を習作 もせずに直接描き、1ヶ月で仕上げた と言っていた。これほどの大作の制作 にあたっては、画面をいくつかに分割 してまず各部分の習作をし、それを大 画面に集成する手法を取るのが普通で ある。今日では、ゴーギャンがこの大 作を完成させるに1年はかけたと考え られている。

「ありったけのエネルギー をつぎ込みたい」 友達に当てた手紙の中で、ゴーギャン は「われわれはどこから来たのか・・ ・」は、マオリ族の伝説に照らして「 誕生」と「生」と「死」について思索 したものだと説明している。作品は右 から左へと見られることをゴーギャン は望んだ。画面右側に描かれた3人の 女と小さな子供は、人生の始まりを表 現している。左端には死期の近い老女 が、死を迎えることを受け入れ、諦観 しているようである。老女の足もとの 白い大きな鳥は老女の多弁を象徴し、 言葉の空しさをあらわしている。ゴー ギャンは、友人に宛てた同じ手紙の中 で、作品の上の両端にある鮮やかな黄 色の部分は、フレスコ画かタペストリ ーの角を思わせるようにしたと書いて いる。傷んだ角がめくれて、下地にあ る金色の壁をむき出しにしているよう である。紫色の服を着た2人の女は、 それぞれの思いを打ち明け合ってい る。そのそばには後ろ姿の大きな人物 が片腕を上げて腰を下ろし、大胆にも 自分たちの運命について語り合う女達 を驚きの眼差しで見つめている。ミス テリアスに両手をあげた青い偶像は、 彼岸を指し示しているようである。 絵の中央には果物を取っている人物が いる。この人物は女性とされているこ とが多いのだが、実はポリネシアで「 マフmähü」と呼ばれる、女性の性質 をすべて備えた男性である。 ゴーギャンがいた頃のポリネシアで は、マフは社会から受け入れられてい ただけでなく、男性・女性の両方の長 所を備えていることから、才能に恵ま れた神聖な存在だと考えられていた。

© philippe bacchet

ゴーギャンが何回かタヒチに到着した うちの一度は、若い娘たちのグループ が、髪を肩まで長く伸ばしたゴーギャ ンを見てマフだと思い込んだという。 大の女好きのゴーギャンだったが、 マフの魅力にも惹かれないはずはな く、マフのポートレートも数点描いて いる。 ゴーギャンは、「われわれはどこから 来たのか・・・」の制作中に、以前か らの自殺願望をついに実行することを 決意した。山に登って頂上で大量のヒ 素を飲み、横になって死が訪れるのを 待った。死後の体は蟻から食べられる ことを望んでいたが、ヒ素の効果は現 れず、蟻たちもどうやら他のことに忙 しかったようだ。しかし、ゴーギャン は実際にはヒ素を呑まなかった可能性 が高い。 ゴーギャンは、「われわれはどこから 来たのか われわれは何者か われわ れはどこへ行くのか」を自分の代表作 であり、自己の考えの集大成だと考え ていた。1898年には、画家で美術蒐 集家の親友ジョルジュ=ダニエル・ ド・モンフリート宛にこの作品を送っ た。モンフリートはこれを大画商アン ブロワーズ・ヴォラールに送り、ヴォ ラールは作品をパリの自分のギャラリ ーに1898年11月17日から12月10日 まで展示した。ヴォラールはこの絵を ボルドーの裕福なブドウ園主ガブリ エル・フリゾーに売り渡した。その 後、作品は何人かの所有者に私有され た後、1936年にニューヨークのマリ ー・ハリマン・ギャラリーからボスト ン美術館に8万ドルで売却され、現在 もボストン美術館が所蔵している。 ローランス・アレクサンダー・リュジノフ

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publireportage • teva import

Nouvelles marques et nouvel esprit Implantées à Papeete, les deux boutiques Teva Import proposent une gamme de vêtements et accessoires qui fait la part belle à des graphismes inspirés du tatouage polynésien. Des créations pour hommes et femmes qui vont aussi puiser leur inspiration dans les graphismes créés à Tahiti. Lancée par Teva Import, la marque TATAU incarne parfaitement cet esprit.

Mais Teva Import est aussi ouvert aux influences extérieures et plus particulièrement à celles venant des États-Unis. Les boutiques proposent plusieurs grandes marques liées aux sports extrêmes et à la glisse telles METAL MULISHA, ROCKSTAR, MONSTER, FMF, HART & HUNTINGTON, TAPOUT, WARRIOR, BAD BOY, UFC, SKIN, ECKO, UNLTD, EMERICA, OSIRIS et JEEP Récemment, de nouvelles marques (UNIT, SECKENCE, PUNISHMENT, HAWAAIAN ISLAND CREATIONS, FAMOUS) sont venues renforcer l’offre proposée en boutique ainsi qu’un plus vaste choix de marques de chaussures pour hommes, femmes et enfants; des sacs à mains et des planches de skate board.

Les boutiques Teva Import sont situées sur l’avenue du Prince Hinoï, à la sortie de la ville de Papeete, en direction de la côte Est de l’île de Tahiti. On y trouvera T-shirt, casquettes et toute une gamme de vêtements liée aux sports extrêmes : moto-cross, automobiles, sports de combat, l’univers de la glisse (paddle Board, surf et kite surf) et, bien sûr, la pirogue polynésienne appelée va’a. Un ensemble de créations qui plonge son inspiration dans les graphismes polynésiens et plus particulièrement le tatouage.


Un bureau Teva Import en Nouvelle-Zélande Toujours en développement, l’entreprise a ouvert récemment une boutique à Auckland, en Nouvelle-Zélande, proposant ses produits mais aussi des marques phares américaines telles : TAPOUT, ECKO, MMA et BAD BOY. Teva Import : 152 Hobson Street, Auckland 1010.

A Teva Import office in New Zealand

New brands and a new vibe Located in Papeete, both Teva Import shops offer a range of clothing and accessories inspired by Polynesian tattoo motifs. Designs for men and women also draw their inspiration from graphics created in Tahiti. Started by Teva Imports, the TATAU brand perfectly embodies the Polynesian spirit.

Teva Import is also open to influences from abroad, in particular from the United States. These stores offer the most popular brands linked to extreme sports and boarding, such as Metal Mulisha, Rockstar, Monster, FMF, Hart and Huntington, TAPOUT, Warrior, and Bad Boy, UFC, Skin, Ecko, UNLTD, Emerica, Osiris, Jeep. New brands (Unit, Seckence, Punishment, Hawaiian Island Creations, famous) have recently arrived to increase inventory, as well a larger selection of shoes for men, women and children. You will find, too, a larger selection of handbags and skateboards.

Teva Import shops are located on Avenue Prince Hinoï, on the way out of Papeete towards the East coast of Tahiti. Here, you’ll find T-shirts, caps, and an entire selection of clothing all dedicated to Extreme Sports: motocross, car racing, combat sports, the world of boarding (paddle board, surfing, kite surfing), and of course, the Polynesian canoe called the va’a. The entire design collection reflects Polynesian graphics, and in particular, the tattoo.

Still under development, the company recently opened a store in Auckland, New Zealand that offers its regular merchandise as well as leading American brands, such as Tap Out, Ecko, MMA, and Bad Boy. Teva Import: 152 Hobson Street, Auckland 1010.

新ブランドと新たなスピリット パペーテにあるテバ・インポートの2軒のブティックでは、 ポリネシアン・タ トゥにインスピレーションを得たデザインの衣料品とアクセサリーが豊富 に取り揃えています。 メンズ、 レディスともにメイド・イン・タヒチの特徴あ るデザインのバリエーションがいっぱいで、 なかでもテバ・インポートのオリ ジナルブランド 「TATAU タタウ」 は、 ポリネシアン・スピリットをパーフェ クトに表現しています。 テバ・インポートはアメリカを始めとする外 国のトレンドにも敏感で、METAL MULISH A、ROCKSTAR、MONSTER、FMF、HART & HUNTINGTON、TAPOUT、 WARRIOR、 BAD BOY、UFC、SKIN、ECKO、UNLTD、 EMERICA、OSIRIS、JEEP、UNIT、SECKE NCE、PUNISHMENT、HAWAIAN ISLAND CREATION、FAMOUSなど、エクストリーム スポーツやサーフィンなどボード系スポーツ の国際ブランドを多く取り扱っています。 さらに最近、新しいブランドが加わって、テ バ・インポートのふたつのブティックの品揃 えががさらに強化。シューズについても幅広 いブランドが揃っています。 テバ・インポートのふたつのブティックは、 パペーテ市の東端、タヒチ島の東海岸に向か うプリンス・ヒノイ通りにあります。お店に は一般のTシャツやキャップに加え、モトク ロスやカーレース、格闘技などのエクストリ ームスポーツ、パドルボードやサーフィン、 カイトサーフィンなどのボード系、そしても ちろんポリネシアン・カヌー「ヴァア」向け のアイテムなど、スポーツ系のファッション アイテムが豊富に揃っています。テバ・イン ポートのオリジナル商品全体が、ポリネシア ン・タトゥを始めとするポリネシア独特のモ チーフをインスピレーションしてデザインさ れています。 テバ・インポートとポリネシアン・タトゥは 今や切っても切れない仲となり、2013年4月 にアルエのホテル・ラディソンで開催された タトゥ・コンベンション・タヒチ2013(主催 ポリネシアン・タタウ)でも、テバ・インポ ートは支援団体として大きな役割を果たしま した。タトゥ・コンベンション・タヒチ2013 は、ポリネシアン・タトゥの彫師30人余りを 集め、3日間にわたり開催されました。

ニュージーランド店オ ープン

発展を続けるテバ・インポート では、新たにオークランド(ニ ュージーランド)に進出。オリ ジナルブランドの商品だけでな く、アメリカの人気ブランド TAPOUT、 ECKO、 MMA、BAD BOYなどを揃えています。 Teva Import : 152 Hobson Street, Auckland 1010

te va-import@m ail .pf • Facebook : Société Te va Im p o rt avenue du Prince Hinoï - PAPEETE - TAHITI - Tel: +689 40.82.64.18


Agenda

Sport

Artisanat

Crafts

Danse Dance

Evènement Event

© Archives territoriales de Polynésie française

Du 3 au 12 octobre October 3-12 Festival Voyage Deuxième édition de ce festival créé pour vous faire voyager. C’est sur le thème des histoires d’eau que des séances de films, des danses, des contes, des concerts et cinéconcerts sont organisés, sous le ciel étoilé des jardins du Musée de Tahiti et des îles. Festival Voyage : This is the second annual edition of this festival designed to take you on a voyage. Over the theme of water stories, there will be films, dances, tales, concerts, and filmed concerts taking place under the starry skies of the gardens at Musée de Tahiti et des îles. Punaauia, Tahiti

Information : cameleon@mail.pf - www.cameleon.pf - (689) 87 28 01 29

Du 9 au 11 octobre October 9-11 Festival du Taro

© philippe bacchet

Après le festival du ’uru (fruit de l’arbre à pain) en 2012, voici celui du taro. Cette édition mettra à l’honneur ce tubercule. Cette plante, qui fait partie de l’alimentation de base des Polynésiens, sera déclinée sous toutes ses formes et pour tous les goûts. Une occasion de mieux la connaître. Taro Festival

After the ‘uru (breadfruit) festival held in 2012, now it is time to celebrate taro. This event will feature the tuber root. As a main food staple for Polynesians, it will be shown in a variety of ways for all tastes. This is a chance to learn more about taro. Tahiti – Papeete - Maison de la culture

Information : www.maisondelaculture.pf - (689) 40 54 45 44

Du 18 au 25 octobre

October 18-25 © Claire Besse

Croquefer et Tulipatan : Opéra bouffe d’Offenbach La compagnie du Caméléon propose un opéra bouffe d’Offenbach : Croquefer et Tulipatan, interprété par la compagnie Les Brigands. Des artistes qui ont un humour digne des célèbres Monty Python… Un orchestre philarmonique accompagne la représentation qui se déroule au Grand théâtre de la Maison de la culture. Offenbach Opera buffa: Croquefer and Tulipatan

The Caméléon company presents an opera buffa by Offenbach: Croquefer and Tulipatan, interpreted by Les Brigands. Performed with Monty Python style humor and accompanied by a philharmonic orchestra, this show takes place at the Grand théâtre de la Maison de la culture. Tahiti - Papeete

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cameleon@mail.pf / www.cameleon.pf - (689) 87 28 01 29

Jusqu’au 11 octobre Until October 11 Exposition : «L’épopée de la nacre polynésienne, 1 000 ans d’histoire» Issue des travaux de Patrick Seurot qui prépare une thèse de doctorat en histoire économique, « Nacres et perles dans les Tuamotu au 19e siècle (1801-1920). Economie, société, culture », cette exposition est centrée sur l’épopée de la nacre polynésienne. Elle est organisée autour de quatre temps forts. La première salle est ainsi dédiée à la biologie et au biotope de la Pinctada margaritifera, variété Cumingii. La première partie de la 2e salle est consacrée à la nacre et ses usages avant et pendant la Période du Contact avec les Européens (1600-1800) exposant les mythes et légendes liés à l’huître perlière, ainsi que les différents usages quotidiens de sa nacre. La seconde partie raconte l’épopée de la plonge aux nacres dans les Tuamotu et les Gambier entre 1801 et 1950 principalement. Enfin, la dernière salle est consacrée aux objets de la nacre, transformés dans les manufactures de l’Oise en France et dont une quarantaine de réalisations conservées dans les collections du Musée national de la Nacre de Méru ont été spécialement apportées à cette occassion. Exhibit : «L’épopée de la nacre polynésienne, 1 000 ans d’histoire» (The saga of French Polynesian mother of pearl: 1,000 years of history).

Based on the work of Patrick Seurot who is preparing a doctoral dissertation over the history of economics, “Mother of pearl and pearls in the Tuamotu during the 19th century (1801-1920): Economy, society, and culture;” this exhibit is centered around the saga of French Polynesian mother of pearl. It is organized into four important areas. The first room is dedicated to the biology and the biotope of Pinctada margaritifera, variété Cumingii. The first part of the second room is reserved for mother of pearl and its uses before and during contact with Europeans (1600-1800). This part shares the myths and legends of the pearl oyster, as well as various daily uses of the mother of pearl shell. The other half of the room tells the saga of pearl-diving in the Tuamotu and Gambier islands between 1801 and 1950. Finally, the last room is set aside for objects made out of mother of pearl, transformed through manufacturing in Oise, France of which about forty pieces conserved in the national mother of pearl museum in Méru (Musée national de la Nacre de Méru) have been brought to Tahiti specifically for this occasion. Punaauia, Tahiti

Information : Musée de Tahiti et ses îles http://www.museetahiti.pf - (689) 40 548 435


Bonnes Adresses

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Danse

Artisanat

Crafts

Dance

Evènement Event

Salon des Australes 13e édition La Tahiti Moorea Sailing Rendez-vous ou TMSS pour les intimes - est un rallye amical. Les touristes, les plaisanciers et la population locale fêtent la navigation mais également les traditions polynésiennes. Au programme : course de pirogues, course de porteurs de fruits, lever de pierre, concours de coco râpé, etc. 13th annual Austral Island Fair

The committee that organizes artisanal expositions of the Austral Islands presents the 13th annual Austral Island Fair. This fair will feature pandanus weaving, an area of expertise for the people of the Austral Archipelago. Baskets, hats, fans, and the most stunning artisanal works made out of pandanus will be exposed at the French Polynesian Assembly, place Tarahoi in Papeete. Tahiti – Papeete

© Greg Le Bacon - tahiti tourisme

Information : secretariat@artisanat.gov.pf - (689) 40 54 54 00

Le 31 octobre October 31 Mahana Pae : Te Niu - Le cocotier Le traditionnel rendez-vous festif de Papeete, devenu mensuel, se tiendra le dernier vendredi du mois d’octobre sur le thème du cocotier, te niu en tahitien. La tenue locale est de rigueur pour participer à la fête ! Diverses animations sont proposées aux visiteurs durant cet événement.

© dr

Du 24 octobre au 8 novembre October 24 – November 8 1er et 2 novembre November 1st and 2nd Trans X Tahitienne, 6e édition Natation, VTT, course à pied, ce triathlon permet de faire découvrir l’île de Tahiti et plus particulièrement son cœur montagneux. La compétition axée sur le respect du sport et l’environnement se déroule sur deux jours et passe par plusieurs sites remarquables : les jardins de la mairie de Papeete, le lagon et la vallée de Mataiea, le lac Vaihiria, la Maroto, les barrages hydroélectriques et la vallée de Papeno’o. 6th annual Tahitian Trans X race With swimming, all terrain cycling, and running, this triathlon provides an exploration of the island of Tahiti, especially within the heart of the mountains. This competition, based on a respect for athletics and the environment, takes place over two days and passes several remarkable sites: the gardens of Papeete’s City Hall, the lagoon, Mataiea valley, Vaihiria lake, the Maroto (mountainous area at the end of Papenoo valley), and the hydroelectric dams of Papenoo. Papenoo – Mataia – Tahiti

Information : http://www.tahititriathlon.pf - (689) 40 53 38 48

© STEEVE DICKINSON -tahiti tourisme

© Raymond Sahuquet - tahiti tourisme

Sport

Mahana pae: Te Niu – The coconut tree

This traditional, festive get-together in Papeete has become a monthly event. It will take place the last Friday in October over the theme of the coconut tree. Wearing local Polynesian-themed clothing is expected and several activities are offered to visitors. Tahiti - Papeete

Information : GIE Tahiti Tourisme - www.tahiti-tourisme.pf - (689) 40 50 40 30

© philippe bacchet

Le 1er novembre November 1 Festivités des Pléiades, Matari’i i ni’a En novembre, c’est le retour de la période dite d’abondance correspondant à la saison la plus chaude et la plus humide du climat de nos îles. La constellation des Pléiades se lève dans le ciel, juste audessus de l’horizon, comme pour nous avertir de ce changement de saison. C’est l’occasion de lever les yeux au ciel et de fêter le retour en abondance des produits de la terre et de la mer. Matari’i i ni’a: Pleiades celebration

November is the return of the period of abundance characterized by the hottest and wettest season of our islands’ climate. The Pleiades constellation rises in the sky just above the horizon, as if to inform us of the change of seasons. This is the time to raise ours eyes to the sky and celebrate the return of abundance of food from the land and sea. Tahiti - Papeete

Information : haururu.farefenua@mail.pf - (689) 40 42 87 27 / (689) 87 79 83 83

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Du 5 au 7 novembre November 5-7 Hawaiki Nui Va’a, 23e édition Le va’a est le sport traditionnel polynésien par excellence et la Hawaiiki Nui va’a est la compétition la plus renommée de cette discipline. Plus de 100 pirogues vont relier les îles de Huahine, Raiatea, Tahaa et Bora Bora pendant ces trois jours. L’arrivée se fait sur la pointe Matira de Bora Bora. À voir au moins une fois dans sa vie ! 23rd annual Hawaiki Nui Va’a

Va’a is the traditional French Polynesian sport par excellence of canoe racing, and Hawaiki Nui Va’a is the most renowned racing competition in this discipline. For three days, more than 100 pirogues will race between Huahine, Raiatea, Tahaa and Bora Bora. The arrival is at Matira Point on Bora Bora. This is well-worth seeing at least once in a lifetime! Raiatea- Taha’a -Bora Bora

Information : http://www.ftvaa.pf/ - (689) 40 45 05 44


Bonnes Adresses


Sport

Artisanat

Crafts

Danse Dance

Evènement Event

Du 10 au 23 novembre November 10-23 Exposition-vente de tapa d’Océanie

© philippe bacchet

Toujours à l’initiative de la délégation de Wallis-etFutuna en Polynésie française et de l’Association Tapa du Pacifique (ATAPAC) est organisée une exposition-vente de tapa contemporains d’Océanie. Exposition-sale of tapa from Oceania

Du 10 novembre au 21 février 2015 November 10 to February 21, 2015 Exposition : « Tapa d’Océanie d’hier et d’aujourd’hui » En novembre, le tapa est grandement mis à l’honneur à l’initiative de la Délégation du territoire de Wallis et Futuna en Polynésie française et de l’Association Tapa du Pacifique en partenariat avec le Musée de Tahiti et des îles. En premier lieu, une grande exposition intitulée « Tapa d’Océanie d’hier et d’aujourd’hui » se tient à partir du 10 novembre et jusqu’au 21 février 2015 au Musée de Tahiti et des îles. L’occasion de découvrir cet art traditionnel polynésien et mélanésien. Exhibit: Tapa d’Océanie d’hier et d’aujourd’hui (Tapa in Oceania from yesterday and today)

Starting in November, tapa will be featured through an initiative with the Wallis and Futuna Delegation in French Polynesia and the Tapa Association of the Pacific in collaboration with the Musée de Tahiti et des îles. The first event to take place will be a large exhibit called Tapa in Oceania from yesterday and today that will be held from November 10 until February 21, 2015 at the Musée de Tahiti et des îles. This is a great opportunity to discover this Melanesian and Polynesian traditional art. Punaauia, Tahiti – Musée de Tahiti et des Iles

Information : http://www.museetahiti.pf - (689) 40 548 435

Du 11 au 13 novembre November 11-13 © philippe bacchet

Festival du Tapa Pendant trois jours se tiendra un ensemble d’événements et d’ateliers liés au tapa : sessions d’échanges autour du thème des techniques et de la protection du patrimoine culturel immatériel. Démonstrations gratuites avec des femmes artisans des divers archipels qui battront des écorces ; ateliers permettant au public de créer son propre tapa et, enfin, le décor d’un tapa communautaire avec des artisans des différentes îles qui réaliseront un grand tapa symbolisant la communauté du Pacifique. Ce dernier sera ensuite offert au Musée de Tahiti. Tapa Festival

For three days, there will be a series of events and workshops related to tapa, including exchanges of information about tapa techniques and the protection of this intangible cultural heritage. There will be free demonstrations with female artisans from different archipelagoes who beat the bark. Workshops will be on the schedule so that the public can create its own tapa, and finally, artisans from various islands will create a giant tapa to symbolize the Pacific community. This last event will be held at the Musée de Tahiti et des îles. Tahiti – Jardin de la mairie de Pirae

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This is another part of the initiative of the Wallis and Futuna delegation in French Polynesia and the Association of Tapa in the Pacific (ATAPAC) which features an exposition-sale of contemporary tapa from Oceania. Tahiti - Maison de la culture

Information : www.maisondelaculture.pf (689) 40 54 45 44

Du 14 au 15 novembre November 14-15 Colloque international sur le Tapa Il rassemblera plusieurs dizaines d’intervenants de divers horizons : anthropologues, ethnologues, conservateurs de musée, «porteurs de traditions» représentants UNESCO et des représentants du ministère de la Culture. Seront présentes également des délégations venues des îles Cook, de Rapa Nui, du Vanuatu, de Nouvelle-Calédonie, de Samoa, de Fiji, de Tonga, de Wallis et Futuna, de Hawaï, de Pitcairn, des Samoa américaines et des Marquises. L’un des objectifs est de valoriser ce patrimoine culturel immatériel, de le protéger et d’initier une démarche collective pour une labellisation des tapa d’Océanie. à noter que l’ensemble des évènements fera l’objet d’une publication-catalogue qui regroupera l’exposition du Musée de Tahiti ; de la Maison de la culture les expositions d’artistes ; les textes des interventions; des articles originaux et une bibliographie. International Colloquium over Tapa

This colloquium will assemble dozens of speakers from various places: anthropologists, ethnologists, museum curators, carriers of tradition, and representatives from UNESCO and the Ministry of Culture. Also present will be delegations from the Cook Islands, Rapa Nui (Easter Island), Vanuatu, New Caledonia, Samoa, Fiji, Tonga, Wallis and Futuna, Hawaii, Pitcairn Island, American Samoa, and the Marquesas. One of the primary goals is to highlight this intangible cultural heritage, to protect it, and to initiate a collective approach to branding tapa from Oceania. Further, these events will be the focus of a catalogued publication that will compile a record of the exhibits from the Musée de Tahiti and the Maison de la culture, artists’ exhibits, testimony, original articles and a bibliography. Tahiti – Mairie de Pirae


Bonnes Adresses

borasun@mail.pf - www.guipolynesie.com

www.guidepolynesie.com 91


Sport

Danse

Artisanat

Crafts

Dance

Evènement Event

© matarevaphotos.com

© philippe bacchet

Du 10 au 25 novembre November 10-25 Expositions : « Les artistes et le tapa, regards croisés » Ces deux galeries de Papeete participent à cette grande série d’événements. La Galerie des Tropiques propose ainsi des œuvres originales réalisées par une quarantaine d’artistes sur le thème du tapa. De son côté, la Galerie Winkler met à l’honneur du 12 au 25 Novembre une artiste d’origine tongienne créatrice d’une œuvre monumentale sur le thème des motifs traditionnels Exhibits : Les artistes et le tapa, regards croisés (artists and tapa: differing perspectives)

These two galleries in Papeete are participating in this momentous series of events over tapa. La Galérie des Tropiques will have a showing of original works by about forty artists over the theme of tapa. The Galérie Winkler will feature a Tongan artist, creator of a monumental work over the theme of traditional motifs from November 12 to 25. Tahiti - Papeete - Galerie des Tropiques et Galerie Winkler

Du 26 novembre au 6 décembre November 26 – December 6 Hura Tapairu Le Hura Tapairu est un des rendez-vous incontournables de la danse tahitienne avec le Heiva i Tahiti. Ce concours fête ses 10 ans cette année. De nombreuses formations de danse seront sur scène pour tenter de gagner les premiers prix. Ici, les chorégraphies, les costumes, le thème, les chants, la création sont libres. Du beau spectacle en perspective ! Hura Tapairu, along with Heiva i Tahiti, is one of the key events of Tahitian dance. This competition celebrates its 10th anniversary this year. Various dance formations will be on stage to compete for first prize. With this event, choreographies, costumes, themes, singing, and creation are innovative and unregulated. The Hura Tapairu puts stunning performances into perspective! Tahiti – Papeete

© dr

Information : http://www.maisondelaculture.pf - (+689) 40 544 544

Du 20 au 23 novembre November 20-23 6e édition de Monoï Here la semaine du Monoï Rendez-vous désormais incontournable à Tahiti, elle réunit tous les amoureux du monoï autour des mama venues des différents archipels, des universitaires et des laboratoires. L’évènement crée ainsi un espace inédit de (re) découvertes et d’échanges : l’occasion de retrouver des recettes traditionnelles, de découvrir les plantes de la pharmacopée mā’ohi, ou s’offrir de véritables moments de plaisir et d’émotions. Durant 4 jours, la Maison de la Culture à Papeete vit au rythme du monoï et s’organise à travers 4 espaces : culture & éducation, conférence, création, utilisation et autour du monoï. The 6th edition of Monoï Here the Monoï week

This has become a must yearly rendezvous in Tahiti, bringing together all monoi lovers to mix with the mama from the various island groups, universities and laboratories. This event also creates a new venue for discoveries and rediscoveries and for communicating. It’s an occasion to rediscover traditional formulas, discover plants of the mā’ohi (ancient Tahitian) pharmacopoeia, or simply provide real moments of pleasure and emotions. The Papeete Cultural Center will thrive to the Monoi beat for four days offering 4 special themes: culture & education, conference, creation, use and the Monoi World.

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Le 28 novembre November 28 Mahana Pae : Te hotu rau o te fenua, les richesses de la terre Les festivités mensuelles de Papeete mettront en valeur les richesses de la terre. La population et les visiteurs sont invités à enfiler une tenue locale pour participer à cet événement. Toutes les animations organisées sont gratuites. Mahana Pae: Te hotu rau o te fenua—the richness of the earth

Monthly festivities in Papeete will highlight the abundance of the earth. Locals and visitors are invited to wear local Polynesian-themed clothing to participate in this event. All organized events are free.

Tahiti - Papeete - Maison de la Culture

Tahiti – Papeete

Information : www.monoi-institut.org

Information : GIE Tahiti Tourisme www.tahiti-tourisme.pf - (689) 40 50 40 30


© s.joly - tahiti tourisme

© TIM-MCKENNA;COM

Le 5 décembre December 5 Journée du Tiaré tahiti

Du 3 au 6 décembre December 3-6 Bora Bora Liquid Festival Visitez Bora Bora autrement ! Ce festival met les sports d’eau à l’honneur pendant trois jours sur l’un des plus beaux lagons du monde : celui de Bora Bora. Une compétition de stand up paddle (SUP) est organisée entre les motu et la célèbre plage de Matira où les champions locaux et internationaux s’affronteront. Un challenge physique dans un des plus beaux spots ! Bora Bora Liquid Festival

See Bora Bora in a different light! For three days, this festival highlights aquatic sports in one of the most beautiful lagoons in the world—Bora Bora. A Stand Up Paddle (SUP) boarding competition will take place between the motu islets and the famous Matira beach where local and international champions will compete. This intense physical challenge is in one of the most beautiful places!

Pour la 52e année, le groupement de solidarité des femmes de Tahiti organise une journée pour le tiare tahiti. Emblème du Pays, le tiare tahiti (tiare tahiti, Gardenia tahitensis) est mis en valeur durant ce concours de décoration florale. Objectif : faire les plus belles couronnes et les plus beaux bouquets de tiare tahiti - Papeete Day of the Tiare Tahiti

For its 52nd year, the association of women’s solidarity hosts a day dedicated to the tiare Tahiti flower. As a symbol of the country, the tiare Tahiti will be highlighted during this floral decoration contest. The goal is to make the most beautiful crowns and the most stunning bouquets out of tiare Tahiti. Papeete, Tahiti

Information : www.gsft.pf

Bora Bora

Information : Facebook: BORA BORA KXT IRONMANA

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Monde World

Marseille


Découverte marseille

Marseille

La fière, la rebelle

Proud and rebellious

L’année 2013 a consacré Marseille, capitale européenne de la culture. Cette distinction a provoqué de nombreux changements au sein de la deuxième ville de France. Cette métamorphose est portée par le projet « Euroméditerranée », la plus grande opération d’aménagement sur le territoire national depuis la création du quartier de La Défense aux portes de Paris. La cité phocéenne se transforme, s’embellit et offre à ses habitants et à ses visiteurs de nouvelles facettes de son charme. Texte et Photos / Text and pictures : Patrick Pons

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Deuxième ville de France, Marseille est la ville la plus étendue du territoire français avec une superficie de 240 km2, loin devant Paris (105 km2) et Lyon (47 km2). Entre l’Estaque à l’ouest et les Goudes à l’est, 57 km de littoral dont 24 km de calanques s’offrent aux plaisanciers, aux pêcheurs, aux navires de commerce, aux paquebots de croisières et aux baigneurs. Marseille, premier port commercial de Méditerranée jouit d’une situation exceptionnelle ! La ville compte 111 quartiers et, comme la capitale, elle est divisée en 16 arrondissements. Depuis trois siècles, Marseille a ouvert ses bras aux Grecs, Juifs, Catalans, Italiens, Corses, Arméniens, Libanais, rapatriés d’Afrique du nord, Maghrébins, Espagnols, Portugais et Comoriens. Il y a vingt-six siècles, les Phocéens choisirent de s’établir dans la

calanque du Lacydon, site du Vieux Port aujourd’hui. Protée le Phocéen avait épousé la belle Gyptis et c’est ainsi que Massalia naquit. Plusieurs vagues d’immigration optèrent pour le quartier du Panier et celui de Belzunce. C’est évidemment par là qu’il faut commencer votre visite pour comprendre et écouter vivre Marseille.

Le Vieux Port Protégé par les forts Saint-Jean et Saint-Nicolas, veillé par le palais du Pharo véritable sentinelle à son entrée, le Vieux Port est le cœur de la ville, le centre culturel et historique. Le 19 mai 1780, la Sartine fut coulée par un navire anglais. L’épave boucha longtemps l’entrée du port. Elle devint vite « la sardine » dont l’histoire a fait le tour du monde ! >>


2013 is dedicated to Marseille, the European cultural capital. This distinction has initiated various changes within this second largest city in France. This metamorphosis is characterized by the project, “Euroméditerranée,” the largest city-planning initiative in the nation since the creation of the Defense quarter just outside Paris. This Phocaean city, undergoing a major transformation and beautification, offers residents and visitors fresh aspects of its charm. As the second largest city in France, Marseille is the most spread-out city in the French territory with an area of 240km2 (93 sq mi), ahead of Paris (105km2/40 sq mi) and Lyon (47km2/18 sq mi). Between Estaque to the west and Goudes to the east, it has 57 km/35 mi of coastline of which 24km/15 mi provides rocky inlets for pleasure sailing, fishing, merchant vessels, large cruise ships, and swimming. Marseille, the leading commercial port in the Mediterranean, is exceptionally located. The city is comprised of 111 quarters divided into 16 districts (arrondissements), just like Paris. For three centuries, Marseille has openly welcomed Greeks, Jews, Catalans, Italians, Corsicans, Armenians, Lebanese, North African repatriates, North Africans, Spanish, Portuguese, and people from Comoros. 2600 years ago, Phocaeans settled in the

Lacydon rocky inlet, the current site of Vieux Port. Prothée the Phocaean married beautiful Gyptis which resulted in the birth of Massalia. Several immigration waves decided to settle in the Panier and Belzunce quarters. This is where we need to start our journey to understand and listen to the vibrancy of Marseille.

Vieux Port (Old Port) Protected by Fort Saint-Jean and Fort Saint-Nicolas, surveyed by the Palais du Pharo (Pharo Palace) that stands as a true sentinel, Vieux Port is the heart of the city and the cultural and historical center. On May 19, 1780, The Brits sank La Sartine . For a long time, the wreck blocked the entrance to the port. It quickly earned the name, “The Sardine,” and its story spread quickly around the world. Vieux

Port has 3500 docking spaces and its 280 meter width (306 yds) makes the famous Ferry-Boat—immortalized by French writer and filmmaker Marcel Pagnol—to be the shortest public transportation route in France. Take it from in front of the Bar de la Marine. You will get off at the other side next to the Hôtel de Ville. The architects and those responsible for transforming the city made sure to include this excursion greatly enjoyed by locals and tourists alike. Nowadays, the new Vieux Port has become the largest urban harbor in Europe. The plaza is for pedestrians only. The 1080 m2 (1292 sq yd) Norman Foster stainless steel cover placed several meters above the ground adds a distinctive touch and provides shade for traveling musicians and various types of entertainment. Make your way towards the Rive Neuve quay and la Place aux Huiles. >>

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Découverte marseille

>> Le Vieux Port offre 3 500 places d’amarrage et sa largeur de 280 mètres permet au fameux « Ferry-Boat », immortalisé par l’écrivain et cinéaste français Marcel Pagnol, d’être la ligne de transport public la plus courte de France. Prenez-le devant le bar de la Marine, vous aborderez en face à côté de l’hôtel de ville. Les architectes et les responsables de la transformation de la cité ne se sont pas trompés en lui donnant de l’espace pour en faire la promenade préférée des Marseillais et des touristes. Aujourd’hui le nouveau Vieux Port est devenu la plus grande place d’Europe. Cette esplanade a été rendue aux piétons et l’Ombrière en inox de 1 080 m2 de Norman Foster, à plusieurs mètres du sol, ajoute de l’insolite et abrite quelques musiciens ambulants et des animations diverses. Dirigez-vous vers le quai de Rive Neuve et la place aux Huiles, les rues s’entrecroisent, empruntez-les, vous trouverez de nombreux restaurants aux cuisines variées. Les quais des Belges et de la Fraternité retrouvent leurs aises. Ils ont accueilli un nombre important de fêtes, de victoires, des grèves, des mouvements de contestations et de revendications. C’est l’endroit où les événements heureux et malheureux ont été célébrés. La Criée, le marché aux poissons, a conservé sa place mais s’étire plus longuement sur le quai. Les navettes maritimes qui desservent les lieux proches du Frioul, le château d’If, les calanques et désormais la pointe Rouge et l’Estaque, partent des quais du Vieux Port. Ces deux dernières dessertes permettent aux Marseillais qui travaillent dans le centre ville d’abandonner leur voiture et d’éviter une circulation parfois saturée. Et pour les touristes, c’est une occasion formidable de longer le littoral. Une cité maritime doit surtout être vue de la mer ! 98

Le quartier du Panier Massalia est née ici 600 ans avant J-C. Ce quartier a eu une réputation sulfureuse. Il doit son nom, dit-on, à celui d’une auberge qui avait pour enseigne un panier. Ancienne antre des voyous corses, le Panier a couvert tous les trafics. Les rénovations et les réhabilitations en ont fait aujourd’hui un quartier touristique, calme et sécurisé. Les artistes le recherchent. À côté de l’hôtel de ville, empruntez la place Bargemon et ses escaliers vers l’ancien hôpital de l’Hôtel-Dieu. Aujourd’hui, l’établissement sanitaire est devenu un hôtel cinq étoiles, l’Intercontinental. De sa terrasse vous découvrirez une vue superbe sur « la Bonne Mère » ! Il est un des fleurons de l’hôtellerie marseillaise avec le Sofitel Vieux Port, Le Petit Nice, le Pullman, la Villa Massalia et le C2. Récemment, le Panier a connu le succès avec la série télévisée diffusée sur une chaîne française et appelée Plus belle la vie, dont les décors ont été très largement inspirés par ce lieu. Le Panier possède d’autres monuments et d’autres points d’intérêt. Pour aider le visiteur à y accéder, un marquage au sol le guide vers la place de Lenche qui a remplacé l’agora grecque et le forum romain. On pourra ainsi découvrir l’Hôtel de Cabre, la plus ancienne maison de Marseille bâtie en 1535 ; la Maison Diamantée siège du musée du vieux Marseille; la Vieille Charité, devant la place des Pistoles, un hospice construit en 1749 qui accueillait les indigents. Rénovée, cette belle construction de pierre rose abrite le musée d’archéologie méditerranéenne, des Arts africains, océaniens et amérindiens. Autres lieux à découvrir: la place des Moulins et le clocher Notre-Dame des Accoules. Pour vous restaurer, profitez des charmants petits restaurants sur les places de Lenche, des Pistoles, des Moulins ou encore Chez Ètienne, la « Pizzaria » de renom.


>> The roads intersect. Take them and you’ll find many restaurants with various types of cuisine. The Quai des Belges and the Quai de la Fraternité are very pleasant. They have hosted a number of big festivals, victories, strikes, and protest and demand movements. It is the place where happy and sad events have been commemorated. La Criée, the fish market, has held onto its location but now stretches even farther along the quay. Maritime shuttles that service nearby spots such as Frioul, the Chateau d’If, the steep rocky coasts (les Calanques), Pointe Rouge, and Estaque leave from the quays at VieuxPort. Pointe Rouge and Estaque shuttles allow locals who work in the town center to park their cars and avoid traffic congestion. For tourists, the shuttles are a fabulous opportunity to sail along the coast. A coastal city needs to be seen from the sea!

Le quartier du Panier (Basket Quarter) Massalia was born here in 600 B.C. This quarter has a nefarious reputation. It is said that it owes its name to an inn that had a basket for a sign. As an old stomping ground for Corsican gangsters, the Panier was involved in all kinds of trafficking. Current renovations have turned it into a calm, safe

tourist destination. Artists love this quarter. Next to l’Hôtel de Ville, cross Bargemon square and take the steps towards the old Hôtel-Dieu hospital. Today, this former health facility is now the Intercontinental, a five star hotel. From the patio, you have a fabulous view over the sea. This is one of the hotel jewels of Marseille along with the Sofitel Vieux-Port, Le Petit Nice, le Pullman, la Villa Massalia and the C2. The Panier quarter recently received a lot of coverage with a series broadcast on French television called Plus belle la vie (Life is more beautiful), in which the set was heavily influenced by the surroundings. In the Panier quarter, there are also monuments and many points of interest. To ground is marked to help visitors find these points and it leads them to Lenche square (la place de Lenche) that replaced the Greek agora and Roman forum. You can also find the Hôtel de Cabre, the oldest house in Marseille built in 1535; la Maison Diamantée, which is the seat of the Musée du Vieux Marseille; and la Vieille Charité, a hospice built in 1749 for paupers that is in front of the Place des Pistoles. Beautifully renovated, this pink stone construction houses the Musée d’archéologie méditerranéenne, des Arts africains, océaniens et amérindiens (The museum of Mediterranean archeology, and African, Oceanic, and Amerindian art). Other

places to explore are la place des Moulins (windmill plaza) and the Notre-Dame des Accoules bell tower. To have something to eat, take advantage of the charming little restaurants on Place de Lenche, Place des Pistoles, Place des Moulins or Chez Etienne, a renowned pizzeria.

La Canebière A visit to Marseille would not be complete without a walk on La Canebière. Leave from Vieux Port and go up this mythical avenue until you reach the Reformed church, where it ends. La Canebière bore witness to Marseille’s prosperity over the 19th and 20th centuries. Beautiful buildings bring back a rich and prestigious past. On the left side is the Palais de la Bourse the site of the first Chamber of Commerce in France created in 1559. Just a few steps away, in the Centre Commercial Bourse (shopping centre), the archeological remains of Lacydon were uncovered. The renovated Hôtel de Noailles, higher up on the right, is an architectural landmark on this beautiful avenue that claims to be the Champs Elysées of Marseille. The office of tourism moved out in order to situate itself on the sidewalk to the right. It gets up to 5000 visitors a day during high season. >>

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La Canebière Une visite de Marseille ne serait pas complète sans une promenade sur la Canebière. Partez du Vieux Port et remontez cette avenue mythique jusqu’à l’église des Réformés où elle se termine. La Canebière reste le témoin de la prospérité de Marseille au cours des deux derniers siècles (XIXe et XXe). De beaux immeubles rappellent un riche et prestigieux passé. Sur le côté gauche, le Palais de la Bourse où se trouve la première chambre de commerce de France créée en 1559. À deux pas de là, dans le centre commercial Bourse, les vestiges archéologiques du Lacydon ont été mis à découvert. L’Hôtel de Noailles, plus haut à droite, réhabilité, est la référence architecturale de cette belle avenue qui se voulait les Champs Élysées marseillais. L’office du tourisme a déménagé pour se situer sur le trottoir de droite, il reçoit 5 000 visiteurs par jour pendant les périodes de pointe. À gauche, le cours Belsunce, vivier d’un siècle d’immigration donne, grâce à l’arrivée du tramway, un visage plus serein mais toujours aussi coloré. Le célèbre music-hall l’Alcazar est devenu la plus grande bibliothèque municipale à vocation régionale avec 11 000 m2 ouverts au public. La rue Tapis Vert, est le fief des importateurs et des grossistes en 100

textile. Au bout du cours Belsunce, vous pouvez apercevoir la porte d’Aix, un Arc de Triomphe qui célèbre les victoires du XIXe siècle. Le mémorial de La Marseillaise aux 23/25 de la rue Thubaneau mérite une visite ; c’est là que le chant de l’Armée du Rhin, créé par Rouget de l’Isle, devint l’hymne national La Marseillaise en 1792.

Le palais Longchamp Saviez-vous que les Marseillais ont le privilège de boire l’eau la plus pure de France ? Au XIXe siècle, pour pallier le manque d’eau pour l’agglomération en plein essor, il fut décidé de construire le canal de Marseille pour dériver les eaux de la Durance. En 1861, le maire de Marseille fit appel à Henri Esperandieu pour réaliser un château d’eau entouré de cascades abondantes et spectaculaires. Une magnifique fontaine représente un char tiré par quatre taureaux de Camargue. L’eau jaillit en cascades pour retomber plus bas dans un bassin. Le palais abrite le musée des beaux Arts et le muséum d’histoire naturelle. Les deux bâtiments sont reliés par une colonnade semi-circulaire magnifique. Pour vous y rendre : le métro station Longchamp Cinq Avenues, le tramway T2, l’autobus 81.


>> To the left, Cours Belsunce, once a hotbed for a century of immigration, provides more serene features that are still just as colorful thanks to the arrival of the tramway. The famous Alcazar music hall has become the largest municipal library with a regional focus, with 11,000 m2 open to the public (118,403 sq ft). La rue Tapis Vert (Green Rug Street) is the kingdom of textile importers and wholesalers. At the end of Cours Belsunce, you’ll see la porte d’Aix, a Arc of Triumph that celebrates the victories of the 19th century. La Marseillaise memorial at 23/25 rue Thubaneau, is wellworth a visit. It is here that Rouget de l’Isle created the chant of the Rhine army, which became the national anthem, “La Marseillaise,” in 1792.

Le Palais Longchamp Did you know that the people of Marseille have the privilege of drinking the purest water in France? During the nineteenth century, in order to address the shortage of water due to urban growth, the Marseille canal was built to divert waters from the Durance River. In 1861, the City of Marseille appealed to Henri Esperandieu to design

a water tower surrounded by abundant, spectacular waterfalls. The magnificent fountain is a sculpture of a chariot pulled by four Camague bulls. Water cascades farther down into a pool. The palace houses the Musée des beaux Arts and the Musée d’Histoire Naturelle. The two buildings are connected by a splendid semicircular colonnade. In order to get there, take the Longchamp Cinq Avenues metro, tramway T2, or the 81 bus.

La Bonne Mère (The good mother) Notre-Dame de la Garde Basilica (Our Lady of the Guard), that people of Marseille call “La Bonne Mère,” is considered the guardian of sailors and fishermen. It is located on La Garde hill and is 154 meters high (505 ft). The building was constructed in 1853 by architect Henri Esperandieu, on the site of a chapel built in 1214. The Roman-Byzantine basilica was blessed in 1864. The interior is interesting due to its mosaics, domes, and polychromatic walls. There is a crucifix from the 16th century, a Mater Dolorosa painting by Carpeaux, a silver virgin Mary, bronze doors, and votive

offerings suspended between pillars or attached to the walls. A monumental statue of the Virgin Mary crowns the bell tower with the baby Jesus in her arms. The goldsmith Christofle created it out of bronze gilded with gold leaves. La Bonne Mère has been a classified historical monument since 1917. On the esplanade of the basilica, you’ll discover the most stunning 360 degree view over Marseille.

La Corniche (Scenic coastal roadway) In order to fully appreciate Marseille, one must absolutely take La Corniche. The traffic is relatively calm and limited, which makes it pleasant to enjoy this 7 km/4 mi coastal drive. Although its official name is John Fitzgerald Kennedy, Marseille locals refer to it as La Corniche. It starts on Catalans beach and ends at Plages du Prado. A two-tiered sidewalk allows pedestrian and cycling access. There is a bench several kilometers long for people to sit and admire the magnificent sunsets over the islands of Frioul and Chateau d’If. An essential experience awaits on the side facing the sea. >>

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Découverte marseille

La Bonne Mère La basilique Notre-Dame de la Garde, appelée « La Bonne Mère » par les Marseillais est considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs. Elle est située sur la colline de La Garde, haute de 154 mètres. L’édifice a été construit en 1853 par l’architecte Henri Esperandieu, sur l’emplacement d’une chapelle édifiée en 1214. La basilique de style romano-byzantin a été consacrée en 1864, L’intérieur est intéressant par ses mosaïques, ses coupoles et ses murs polychromiques. Elle abrite un crucifix du XVIe siècle, une Mater Dolorosa de Carpeaux, une vierge en argent, des portes en bronze et des ex-voto suspendus entre les piliers ou accrochés aux murs. Une statue monumentale de la Vierge avec l’enfant Jésus dans les bras coiffe le campanile ; elle a été réalisée en bronze doré à la feuille d’or par l’orfèvre Christofle. La Bonne Mère est classée monument historique depuis 1917. Sur l’esplanade, vous découvrirez la plus belle et la plus impressionnante vue à 360 degrés sur Marseille.

La Corniche Pour bien visiter Marseille il faut absolument emprunter la Corniche. La circulation est relativement calme et limitée, ce qui permet de profiter de cette artère routière longue de 7 kilomètres qui porte officiellement le nom de John Fitzgerald Kennedy, mais qui, pour les marseillais, reste la Corniche... Elle débute à la plage des Catalans et se termine aux plages du Prado. Un trottoir à deux niveaux en permet l’accès aux piétons et aux cyclistes ; il offre un banc de plusieurs kilomètres d’où on peut admirer de magnifiques couchers de soleil sur les Îles du Frioul et le château d’If. Incontournable, côté opposé à la mer, en contre-bas, descendez au vallon des Auffes pour découvrir un petit port de pêche typique. Plus loin, côté mer, prenez la 102

première à droite et descendez vers l’anse de Malmousque, endroit très prisé des Marseillais dès les beaux jours : baignade, farniente, contemplation dans un paysage où se mêlent rochers, criques et Méditerranée. Et si cela ne vous suffit pas, descendez juste après dans l’anse de la Fausse Monnaie, petit port discret cerné par le restaurant Le Rhul, spécialiste de la bouillabaisse, et par Le Petit Nice, restaurant trois fois étoilé et relais-châteaux. Reprenez votre route pour longer la plage du Prophète, dominée par les quartiers du Roucas Blanc et d’Endoume et leurs belles villas luxueuses. Les rues très étroites où il est facile de se perdre restent un havre de quiétude. Plus loin, côté mer, une immense pale d’hélice de navire en bronze symbolise le mémorial des rapatriés d’Afrique du nord. Elle est l’œuvre du célèbre sculpteur marseillais César. Vous arrivez sur les plages du Prado. Devant elle se dresse la copie de la statue du David de Léonard de Vinci à Florence en Italie. Cette sculpture en marbre est l’œuvre de Jules Cantini qui l’offrit en 1903 à la ville de Marseille. Ces plages sont artificielles et ont été aménagées par Gaston Deferre, ancien maire de la cité phocéenne. Elles portent d’ailleurs son nom. Elles s’étendent jusqu’à la Pointe-Rouge et sa plage naturelle.

Le stade Vélodrome Emblème du football à Marseille, avec l’équipe de l’OM pour Olympique Marseillais, le stade Vélodrome, situé au rond-point du Prado, se refait une jeunesse et est totalement couvert. À ses côtés sont prévus une galerie marchande, des hôtels, des bureaux, des logements et un pôle santé. N’oubliez pas de visiter, tout proche, sur le boulevard Michelet, la Cité Radieuse de l’architecte Le Corbusier « la maison du fada » comme aiment à la nommer amicalement les Marseillais. Elle a révolutionné l’architecture des immeubles après la deuxième guerre mondiale.


>> At the bottom, go down the Vallon des Auffes to discover a tiny fishing port. Farther along the seaside, take the first right and descend towards Malmousque Bay, an area popular with the people of Marseille as soon as the weather warms up, whether to go swimming, sunbathing, or to contemplate a landscape that merges rocks, creeks, and the Mediterranean. If this isn’t enough, right afterwards, go down to Fausse Monnaie Bay, a tiny discreet port encircled by Le Rhul restaurant, which specializes in bouillabaisse (French fish stew) and the three star, relaischâteaux classified restaurant Le Petit Nice. Then get back on the road to follow la plage du Prophète, that is overlooked by the gorgeous luxurious villas of the Roucas Blanc and Endoume quarters. It is easy to get lost in thought on these very narrow roads, which are a tranquil haven. Farther along by the sea, a ship’s immense propeller blade in bronze commemorates the repatriated people of North Africa. It is the work of César, a famous Marseille sculptor. You’ll get to the Plages du Prado. In front, stands a replica

of Léonardo de Vinci’s statue of David. This marble sculpture is the work of Jules Cantini, who offered it to the City of Marseille in 1903. These are artificial beaches installed by Gaston Deferre, former mayor of Marseille. They carry his name and continue all the way to the natural beach at Pointe-Rouge.

Le stade Vélodrome (Cycling Stadium) Emblem of football in Marseille and home to the OM team (Olympique Marseille), the Stade Velodrome is located at the Prado roundabout. It is undergoing a facelift and is totally covered. Next to the stadium, there will be a galleria, hotels, offices, housing, and a health center. Don’t forget to visit the Cité Radieuse that is close by on boulevard Michelet. Designed by architect Le Corbusier, the people of Marseille fondly refer to it as la maison du fada (the nuthouse). It revolutionized the architecture of apartment buildings after the Second World War.

Les Goudes : the door to the rocky inlets Continue your walk after the Pointe-Rouge quarter and pass by the little La Madrague port. You’ll arrive at the Goudes via a small winding road that faces the islands of Tiboulen and Maïre. You’ll be taken aback by a totally different landscape. The sea slams against the cliffs and caresses the narrow sandy beaches. The whiteness of the dry hills will astonish you! This stunning feat of nature has been a location site for a few films by the famous filmmaker Jean-Pierre Melville, as well as home to Fabio Montale, the protagonist of Jean-Claude Izzo novels. You’ll walk along the rocky Calanques: Samena, Mauvais Pas, Escalette, Blanche, Trous, and the last one, which is the Calanque de Callelongue. It is the most typical, with a small fisherman’s wharf, rustic cabins, and seafood restaurant. And there, everything ends. The people of Marseille say that it is the end of the world. >>

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Vive la Culture

Les Goudes, la porte des calanques Poursuivez votre balade après le quartier de la PointeRouge, passez par le petit port de La Madrague. Vous arrivez aux Goudes par une petite route sinueuse face aux îles Tiboulen et Maïre. Vous serez surpris par un paysage radicalement différent. La mer vient frapper les rochers, elle caresse d’étroites plages de sable. Le blanc des collines arides vous éblouira ! Cette belle nature a servi de décors naturels à quelques films du célèbre cinéaste Jean-Pierre Melville, et de résidence à Fabio Montale, héros des romans de Jean-Claude Izzo. Vous longerez les calanques de Samena, du Mauvais Pas, de l’Escalette, de la Blanche, des Trous, et la dernière calanque de Callelongue, la plus typique, avec son petit port de pêcheurs, ses cabanons rustiques et son restaurant de poissons. Et là, la route s’arrête. Les Marseillais disent que c’est « le « bout du monde » ! C’est le départ des randonnées pédestres de toutes les calanques jusqu’à la ville de Cassis. Depuis 2012, ces calanques ont été classées parc national. Ainsi, ce dixième parc national de France est le gardien d’un patrimoine exceptionnel habité depuis la préhistoire. Sa superficie est de 8 300 hectares terrestres et de 43 500 hectares maritimes ! Les calanques s’étendent de Marseille jusqu’à Cassis à 20 km. Cassis vaut le détour. Petit port de pêche et station balnéaire, il est dominé par une falaise haute de 363 mètres, le cap Canaille, la plus haute falaise maritime de France, accessible par la route des Crêtes. Nombre de ces calanques ne sont visitables que par des sentiers pédestres (accès réglementé selon les saisons à cause des incendies) ou par la mer, au départ de Marseille ou de Cassis. Les plus belles sont Marseilleveyre, Queyrons, Podestat, Escu, Sormiou, Sugiton, Morgiou, En Vau, PortMiou, Port-Pin et bien d’autres ! Vous n’aurez peut-être pas les yeux assez grands ! 104

Vive la culture et le projet Euroméditerranée qui ont permis de mettre en valeur toute une partie de la ville. L’aménagement de l’ancien môle entre le fort Saint-Jean et la cathédrale Notre-Dame Sainte-Marie Majeure » appelée « la Major » a changé radicalement le paysage et ouvert au public un accès à la culture. Parmi les réalisations les plus ambitieuses figurent Le Mucem, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Une passerelle au-dessus de la mer le relie au fort St Jean et permet d’accéder au Panier et au Vieux Port. C’est une très belle réalisation qui désenclave cet emplacement pour le bonheur des visiteurs. L’architecture est très originale. Ce bâtiment de béton étrangement craquelé laisse entrer la lumière. Il est l’œuvre de l’architecte Rudy Ricciotti. L’État a pour la première fois décentralisé un musée dans une autre métropole. À côté du Mucem, la Villa Méditerranée, lieu de toutes les expressions du monde méditerranéen contemporain. Ce bâtiment de 10 000 m2, en partie immergé, relève d’une véritable prouesse architecturale qui se distingue par son spectaculaire porte-à-faux de 40 mètres au-dessus d’un bassin.

OÙ MANGEZ LA BOUILLABAISSE ET LA SOUPE DE POISSONS DE ROCHES ? • Chez Michel 6 rue des Catalans Marseille 7e • Le Rhul 269 Corniche Kennedy Marseille 7e • Le Miramar 12 quai du Port Marseille 2e • Chez Loury 3 rue Fortia Marseille 1er • Chez Fonfon Vallon des Auffes Marseille 7e

MARSEILLE, CAPITALE FRANÇAISE DE LA PIZZA Si Marseille est renommée pour ses poissons, elle compte aussi de nombreuses pizzerias dont les plus appréciées : • Au Panier : Étienne • Au vallon des Auffes : Chez Fonfon • Sur le Prado, près de la place Castellane : Maga • En allant vers les Goudes (les calanques) : Au bord de l’eau


The cultural life Culture, thanks to the Euroméditerranée project, is thriving. This project highlights an entire portion of the city. The planning of the pier between Fort Saint-Jean and Notre-Dame Sainte-Marie Majeure Cathedral, known as “the major,” has radically transformed the landscape and opened up cultural access to the public. Among the most ambitious projects are Le MuCEM, Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Museum of European and Mediterranean Civilizations). A walkway over the sea links the museum to Fort St. Jean and allows access to the Panier and Vieux Port quarters. This is a very beautiful achievement that makes this location easily accessible to visitors. The architecture is very unique. This building, which has walls of doily-patterned cement, lets in light. It is the work of architect Rudy Ricciotti. This is the first time that the French government has decentralized a museum to another metropolitan city. Next to MuCEM, there is the Villa Méditerranée, a site of expressions of contemporary Mediterranean identity. This building of 10,000 m2 (107,639 sq ft) is partly underwater, the result of a true architectural wonder distinguished by its spectacular 40 meter long overhang (131 ft) suspended over a pond.

>> It is the departure point to hike all of the rocky inlets until you reach the city of Cassis. Since 2012, the rocky inlets have been designated as a national park. As such, this tenth largest national park in France is the keeper of an exceptional legacy inhabited since before antiquity. Its surface area is 8,300 land hectares (21,004 acres) by 43,500 maritime hectares (107,491 acres). The rocky inlets are 20 km long (12 mi) from Marseille to Cassis. Cassis is worth the trip. As a tiny fishing port and seaside resort, it is overlooked by Cap Canaille, an immense cliff 363 meters high (1200 ft), the highest coastal cliff in France, accessible by the Route des Crêtes. A number of the rocky inlets are only accessible by foot trails (access is restricted depending on the season due to wildfires) or by the sea, leaving from Marseille or Cassis. The most stunning inlets include Marseilleveyre, Queyrons, Podestat, Escu, Sormiou, Sugiton, Morgiou, En Vau, Port-Miou, and Port-Pin, yet there are many more ! There is so much to take in! Patrick Pons

WHERE TO EAT BOUILLABAISSE AND ROCK FISH SOUP? • Chez Michel 6 rue des Catalans, Marseille, 7th arrondissement • Le Rhul 269 Corniche Kennedy, Marseille, 7th arrondissement • Le Miramar 12 quai du Port, Marseille, 2nd arrondissement • Chez Loury 3 rue Fortia, Marseille, 1st arrondissement • Chez Fonfon Vallon des Auffes, Marseille, 7th arrondissement

MARSEILLE, FRENCH PIZZA CAPITAL Just as Marseille is famous for fish, it is also renowned for numerous pizzerias. Here are the most popular: • In the Panier district : Etienne • At Vallon des Auffes : Chez Fonfon • On Avenue Prado, next to Castellane plaza : Maga • Towards the Goudes (the rocky inlets) : By the sea 105


Agenda

Sport

Exposition

Spectacle

Exhibition

Evènement

Performance

Event

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Tatoueurs, Tatoués au Musée du Quai Branly

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Jusqu’au 18 octobre 2015 Until October 18, 2015

Une surprenante exposition qui explore l’histoire du tatouage et de son évolution et qui permet aux visiteurs d’appréhender les différentes facettes de cet art à travers les siècles et les cultures. On découvre également les sources de son renouveau désormais mondialisé. D’impressionnantes photos et vidéos témoignent de ce que le tatouage a été, ici et là : marque d’identité, ornement magique, message intime, symbole de beauté ou d’affirmation de soi mais aussi et à l’inverse marque d’infamie, de criminalité… Outre l’histoire du tatouage et son ancrage anthropologique fort, l’exposition évoque également le geste de l’artiste et les tendances de ce mode d’expression toujours en devenir. Des œuvres inédites de maitres tatoueurs réputés ont même été produites pour l’occasion.

Du 24 octobre au 2 novembre October 24 – November 2 Route du Rhum 10e édition de la plus célèbre des courses transatlantiques. C’est du port de la cité corsaire de Saint-Malo que les navigateurs s’élanceront en solitaire sur l’océan Atlantique pour arriver à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Route du Rhum

Tattooist, Tattooed at the Quai Branly Museum

This is the 10th annual edition of the most famous Transatlantic yacht race. Sailors will take off from the Corse port city of SaintMalo and embark solo across the Atlantic Ocean to arrive at Pointeà-Pitre in Guadeloupe.

This unusual exhibition explores the history of tattooing and its evolution while shedding light on this art form’s many facets across centuries and cultures. Visitors will also discover the source of the global revival of the tattoo. Impressive photography and video show what tattooing has been throughout time, whether as a sign of identity, a magical adornment, an intimate message, a symbol of beauty, or selfaffirmation, as well as the other side of the tattoo as a mark of defamation or criminality. Besides the history of tattooing and the powerful anthropological implications of inking, this exhibit also mentions the role of the artist and the current and constantly evolving trends of this mode of expression. Previously unseen works by

France – Saint-Malo

Information : http://www.routedurhum.com/

Du 29 octobre au 2 novembre July 4-27

reputable master tattooists have been created for this exhibition. France – Paris

Information : www.quaibranly.fr

Salon du Chocolat de Paris

Du 8 au 12 octobre October 8-12

Le Mondial du chocolat et du cacao, c’est à Paris ! Près de 180 chocolatiers seront réunis en un seul lieu pour faire saliver les papilles. Recettes, dégustations mais aussi le célèbre défilé de robes en chocolat sont au programme !

Événement majeur de la ville de Dinard mais également du monde cinématographique, le Festival du Film Britannique a désormais sa place dans les festivités culturelles importantes. Au programme : de nombreuses projections de films qui ont fait et font l’histoire du cinéma britannique. So british ! The British Film Festival in Dinard As a major event not only for the city of Dinard, but also for the world of film, this British film festival has earned its spot as a key cultural experience. On the agenda are numerous films that have contributed to the history of British cinema. So British! France – Dinard

Information : http://www.festivaldufilm-dinard.com/en/

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Festival du Film Britannique de Dinard

Salon du Chocolat in Paris

The international meeting place for chocolate and cocoa is in Paris! More than 180 Chocolate makers will gather in one place to titillate your taste buds. Recipes and tastings, as well as the famous runway show of chocolate dresses, are on the programme ! France – Paris

Information :http://www.chocoland.com http://www.salonduchocolat.fr/accueil.aspx

Du 4 au 17 décembre / December 4 – 17

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Les Nuits magiques : Festival International du Film d’Animation

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Les films d’animation ne sont pas réservés aux enfants ! Ce festival ouvre sur de nouveaux horizons cinématographiques. Courts et longs métrages, en compétition ou hors compétition, les Nuits magiques font découvrir un autre côté du film d’animation. Surtout, accompagnez vos enfants !

Les Nuit Magiques (Magical Nights): International Animated Film Festival

Animated films are not just for children. This festival opens new cinematographic horizons. With short and long films, in and out of competition, Les Nuits Magiques shows an entire other dimension of animated films. Make sure you go with your children! France - Bègles

Information : www.lesnuitsmagiques.fr


Du 23 octobre au 9 novembret July 13-16

Du 11 au 18 novembre November 11 – 18 Festival les Inrocks

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Sculptures by the sea in Bondi

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Passionnés et amateurs de rock, ce festival est fait pour vous ! Il s’installe dans les plus grandes villes de France pour faire « rocker l’hexagone » : Paris, Nantes, Toulouse, Nancy, Tourcoing, Caen et Bordeaux seront de la partie. Entre les têtes d’affiche et les petits nouveaux, ce sera forcément de belles découvertes.

La promenade côtière de la plage de Bondi à la plage de Tamarama se transforme en galerie d’art pendant quelques jours. Sur deux kilomètres, une centaine de sculptures d’artistes australiens et du monde entier sont exposées. Sculptures by the sea in Bondi

Bondi’s seaside promenade on Tamarama beach transforms into an art gallery for several days. A hundred or so Australian and international sculptors will show their work along a two-kilometer stretch.

Festival les Inrocks

Rock fans and music lovers, this festival is for you ! It takes place throughout the largest cities in France to create « rocker l’hexagone » (France is called the hexagon due to its shape). Paris, Nantes, Toulouse, Nancy, Tourcoing, Caen, and Bordeaux will take part. Between big names and new ones, this is sure to be a great time.

Australia – Bondi

Information : www.sculpturebythesea.com

26 décembre December 26

France

Information : http://www.lesinrocks.com/musique/yntht/festivalinrocks-philips/

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Du 4 au 6 octobre October 4-6

Tous les 26 décembre, les amoureux de la navigation s’élancent sur les eaux de Sydney. Cette course de 628 milles organisée par le Yacht club de croisière australien est un test pour les skippers et leurs équipages. Devenue un classique, la course attire une flotte internationale. 2014 sera sa 70e édition.

Manly Jazz Festival

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The Rolex Sydney Hobart Yacht Race 2014

37e édition pour ce festival qui se déroule sur scènes mais aussi sur les plages. Tous les styles sont à l’honneur : jazz de la NouvelleOrléans, funk, latin, blues, gospel, swing and roots… En 2013, ce sont pas moins de 80 000 visiteurs qui sont venus assister aux plus beaux concerts des plus grands artistes !

The Rolex Sydney Hobart Yacht Race 2014

Every December 26, sailing enthusiasts hit Sydney’s waters. This 628mile race organized by the Cruising Yacht Club of Australia tests skippers and their teams. This race is a classic that attracts an international fleet. This 2014 edition will be its 70th year.

Manly Jazz Festival

Australia – Sydney

This is the festival’s 37th year with shows on the stage and on the beach. All kinds of styles are on the agenda: New Orleans Jazz, funk, Latin, Gospel, Swing, and Roots. In 2013, more than 800,000 visitors came to take part in the most beautiful concerts from the greatest artists.

Information :http://rolexsydneyhobart.com/

Du 1er au 31 octobre October 1-31

Australia – Manly

Information : http://www.manly.nsw.gov.au/whatson/manlyjazz/

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Opera In The Outback Une expérience aussi insolite que mémorable : l’opéra dans l’outback australien, c’est possible. Les concerts se déroulent sur une scène magique, celle de l’amphithéâtre extérieur naturel des Undara Lava Tubes. La tenue de soirée est de rigueur pour assister à ce spectacle hors du commun. Opera in the Outback

This experience is as unusual as it is memorable: Opera in the Australian outback. Concerts take place on an enchanting stage in the natural outdoor amphitheater of the Undara Lava Tubes. This is a black tie event for this extraordinary performance. Australia – Undara, Queensland

Information : http://undara.com.au/events/opera-in-the-outback/

Mural Arts Month à Philadelphie

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Du 9 au 11 octobre October 9-11

Quand l’art devient la solution de réinsertion pour d’anciens délinquants ou la solution éducative pour des milliers de jeunes. C’est ce qui se passe en octobre à Philadelphie où les murs sont laissés en accès libre pour l’enseignement des arts gratuits. Ce programme de travail social est utile, nécessaire et beau. Expositions et rencontres avec les artistes sont également prévues lors de cet événement. Mural Arts Month in Philadelphia

This is when art becomes the solution to reintegrate former juvenile delinquents or provide an educational opportunity for thousands of young people. This event happens in Philadelphia every October, where the walls give open access to free art instruction. This social work program is useful, necessary, and beautiful. Exhibits and meeting the artists are also on the program during this event. USA – Philadelphia

Information : http://www.muralarts.org


Sport

Exposition

Spectacle

Exhibition

Performance

Evènement Event

Le 2 novembre November 2

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Il est sans doute le marathon le plus connu de la planète! Des coureurs du monde entier participent à la course qui commence sur l’île de Staten Island et se termine à Central Park. L’année dernière, c’est le Kenyan Geoffrey Mutai qui s’est imposé en 2h08’24’’.

La National Gallery of Art de Washington met le peintre El Greco à l’honneur pour le 400e anniversaire de sa mort. Dominikos Theotokopoulos, dit El Gréco, fascine les collectionneurs américains. Mort en 1614 à Tolède, il est considéré comme le peintre fondateur de l’École espagnole du XVIe siècle. La plus grande collection de toiles du Greco sera réunie à la National Gallery of Art de Washington à partir du début novembre jusqu’au 16 février 2015.

New York Marathon

This is without a doubt the most famous marathon on the planet! Runners from all over the world take part in this race that starts on Staten Island and finishes at Central Park. Last year, Kenyan Geoffrey Mutai won with a time of 2 hours 08 minutes and 24 seconds.

The 400th Anniversary of El Greco’s death

The National Gallery of Art in Washington, D.C. will feature the works of painter El Greco in commemoration of the 400th anniversary of his death. Dominikos Theotokopoulos, known as El Greco, enthralls American collectors. Considered the founder of the Spanish School during the 16th century, he died in 1614 in Toledo, Spain. The largest collection of El Greco’s work will come together at the National Gallery of Art in Washington, D.C. starting the beginning of November until February 6, 2015.

USA – New York

Information : http://www.nycmarathon.org

Les 9 et 10 octobre October 9-10

USA – Washington, D.C.

Information :http://www.nga.gov/content/ngaweb/exhibitions/2014/elgreco-400-anniversary.html

Du 31 octobre au 9 novembre October 31 – November 9 © dr

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Festival de Takayama Takayama est aussi surnommée petite Kyoto au regard de ses nombreux monuments historiques. Le festival s’y déroule au printemps et en automne. Ce dernier, appelé Hachiman Matsuri, engage la population de la ville à se préparer à l’hiver. Principale attraction : le défilé de onze chars yatai, classés biens immatériels de la culture japonaise par l’UNESCO.

El Greco : 400e anniversaire de sa mort

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Marathon de New York

À partir du 2 novembre Starting November 2

Fête des Jardins à Taranaki Le festival est organisé par le rédacteur en chef du New Zealand Gardner Magazine. Conférences, visites et jardinage sont au programme pendant ces jours. Cette 27e édition valorise les plus beaux jardins de Taranaki aux éco-systèmes soigneusement réfléchis.

Takayama Festival

This is without a doubt the most famous marathon on the planet! Runners from all over the world take part in this race that starts on Staten Island and finishes at Central Park. Last year, Kenyan Geoffrey Mutai won with a time of 2 hours 08 minutes and 24 seconds.

Taranaki Fringe Garden Festival

This festival, organized by the editor-in-chief of New Zealand Gardner Magazine, includes conferences, visits, and gardening. This 27th annual edition highlights the most beautiful gardens of Taranaki with its very carefully thought-out ecosystems.

Japan – Takayama

Information : http://www.jnto.go.jp/eng/location/spot/festival/ takayamafes.html

New Zealand – Taranaki

Information : http://www.taft.co.nz/gardenfestnz/welcome.html

Le 23 décembre October 9-10

Du 31 octobre au 9 novembre October 31 – November 9

La Fête Nationale du Japon est aussi la date de l’anniversaire de l’empereur Akihito. Jour chômé par les travailleurs, c’est l’occasion de visiter le Palais impérial qui ouvre ses portes au public pendant cette journée particulière (ce qui n’a lieu que deux fois pas an). L’empereur reçoit dans la cour du palais les félicitations de la foule ainsi que leurs vœux. National Holiday

This is the date of Emperor Akihito’s birthday. As a national holiday for the workforce, it is also the occasion to visit the imperial palace, which opens its doors to the public on this special holiday (which only happens twice a year). The emperor receives birthday wishes from the crowd from his courtyard. Japan – Tokyo

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Fête Nationale

F.A.W.C! Food and Wine Classic F.A.W.C! est une série d’événements en dehors des sentiers battus autour de la gastronomie et du vin. Le tout dans des lieux originaux et inattendus. Deux séries sont prévues dans l’année dans la baie d’Hawke : une d’été et une d’hiver. Chefs cuistots, producteurs et viticulteurs sont même à disposition pour parler de leurs produits. F.A.W.C! Food and Wine Classic

F.A.W.C! is a series of events off the beaten path centered around gastronomy and wine, which take place in unexpected, unique places. Two series are set for this year in Hawke’s Bay: one in summer and the other in winter. Head chefs, farmers, and winemakers will be on hand to talk about their products. New Zealand – Hawke’s Bay

Information : http://www.fawc.co.nz


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Air Tahiti Nui

Ac t u al i té s Re laxa ti o n P rat iq u e

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Actualités

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Two new captains among our pilots

Deux nouveaux commandants de bord parmi nos pilotes En août dernier, la compagnie a eu le plaisir d’intégrer en son sein deux nouveaux commandants de bord. C’est ainsi qu’Agnès Chantre et Stéphane Hellouin, deux de nos pilotes, ont officiellement reçu leurs nouveaux galons. La cérémonie s’est tenue en présence de Michel Monvoisin, président-directeur général, et de Mathieu Bechonnet, directeur général délégué. Était également présente une partie de l’équipe d’encadrement et de formation des personnels navigants techniques dont Karl Lemaire, directeur des opérations aériennes et Stéphane Turquem, responsable formation pilote. Agnès Chantre et Stéphane Hellouin rejoignent ainsi le groupe des officiers commandants de bord qui assurent, ou ont assuré, la responsabilité des vols des aéronefs de la compagnie polynésienne internationale depuis novembre 1998. Rappelons que le commandant de bord est la plus haute autorité à bord d’un avion ; il a l’entière responsabilité des personnels et des passagers. Il est aussi le représentant officiel de la compagnie. Le passage du grade de pilote à celui de commandant de bord intervient en fonction de l’expérience acquise et fait suite au passage de diverses formations et examens. Avec la promotion d’Agnès Chantre et Stéphane Hellouin, Air Tahiti Nui compte aujourd’hui dans ses rangs 70 pilotes dont 30 commandants de bord. Originaire de métropole, Agnès Chantre est la première femme à décrocher ses galons au sein d’Air Tahiti Nui ; une première dont peut légitimement s’enorgueillir notre compagnie. Avec 10 500 heures de vol, elle dispose d’une expérience professionnelle importante. Copilote sur jet (Falcon 10) pour la compagnie Air Entreprise dans le secteur de l’aviation d’affaires, elle intégra ensuite la compagnie AOM de 1997 à 2002 comme copilote sur MD 83 et DC 10. Puis, ayant obtenu sa qualification Airbus, elle fut ensuite copilote sur un Airbus A320 lors de la saison d’été 2002 chez Star Airlines. Enfin, en 2003, elle rejoint Air Tahiti Nui et devient copilote sur Airbus A340, avant de gagner ses galons de commandant. Stéphane Hellouin, né en 1973 à Nouméa, a passé son baccalauréat au Lycée Paul Gauguin, à Papeete. Il a suivi un cursus complet d’apprentissage de la navigation aérienne depuis 1997. Notons qu’il effectua son service national en tant que fusilier commando de l’air à la base aérienne 103 de Cambrai, de mai 1996 à février 1997. Employé au sein de la compagnie domestique polynésienne Air Tahiti de 1999 à 2003, il maîtrise la navigation des appareils qui assurent la desserte des archipels: Dornier 228 et ATR 42/72. Il exerce chez Air Tahiti Nui depuis janvier 2003 sur Airbus 340-300 où il totalise aujourd’hui 10 700 heures de vol. 112

This past August, the airline was pleased to promote two new captains within the company. This is how two of our pilots, Agnès Chantre and Stéphane Hellouin, officially received their new rank. The ceremony took place in the presence of Michel Monvoisin, CEO, and Mathieu Bechonnet, Deputy CEO. Part of the management and cockpit training team was also present, including Karl Lemaire, Director of Flight Operations, and Stéphane Turquem, Head of Pilot Training. Agnès Chantre and Stéphane Hellouin join the team of commanding officers who assure, or who have assured, the responsibility of flights and aircraft for Air Tahiti Nui since November 1998. The pilot-in-command, or captain, has the most authority on an airplane and is responsible for the entire crew and all passengers. The captain is also an official representative of the airline. The transition from rank of pilot to captain takes place based on acquired experience and passing an extensive array of exams and training. With the promotion of Agnès Chantre and Stéphane Hellouin, Air Tahiti Nui now has 70 pilots of which 30 are captains. Originally from France, Agnès Chantre is the first female captain for Air Tahiti Nui. Our company is very proud of this feat. With 10,500 flight hours, she brings with her a great amount of professional experience. She started out as a Falcon 10 jet copilot for Air Entreprise in the business aviation sector. Then from 1997 to 2002, as a copilot for AOM, she flew MD83s and DC10s. Once certified to fly an Airbus, she became a copilot for Star Airlines on an Airbus A320 during the 2002 summer season. Finally, in 2003, she joined Air Tahiti Nui and became an Airbus A340 copilot before attaining the rank of captain. Stéphane Hellouin was born in Noumea in 1973. He received his baccalaureate at the Lycée Paul Gauguin in Papeete. He has had an entire career in aviation since 1997. He also completed his military service as a fusilier commander at the 103rd Cambrai Air Base from May 1996 to February 1997. Employed by the domestic airline Air Tahiti from 1999 to 2003, he mastered flying the Dornier 228 and ATR 42/72 aircraft that service the archipelagos. He has flown the Airbus 340-300 for Air Tahiti Nui since January 2003, and has now accumulated 10,700 flight hours.


Les Ambassadeurs d’Air Tahiti Nui

© matarevaphoto.com

The ambassadors of Air Tahiti Nui

Moena Maiotui La vie entière de cette jeune femme polynésienne tourne autour de la danse tahitienne, le ’ori tahiti. Professeur, chorégraphe et aussi danseuse, elle mène sa vie tambour battant, de spectaclesen tournées, en work shop… Depuis l’âge de 5 ans, Moena Maiotui danse. « Depuis que je suis en âge de marcher », préciset-elle. À 10 ans, elle participe pour la première fois au Heiva i Tahiti, le grand concours de danse qui se déroule au mois de juillet, avec la troupe O Tahiti E dont font partie ses parents. Elle apprend avec Makau Foster, puis entre au conservatoire artistique de la Polynésie française et, enfin, prend des cours avec Lorenzo Schmidt et Tumata Robinson, créateurs des Grands Ballets de Tahiti. Elle danse d’abord avec O Tahiti E, puis aux Grands Ballets de Tahiti. Moena fait aujourd’hui partie de la troupe Tahiti Ora de Tumata Robinson. « Nous avons des répétitions deux fois par semaine et un spectacle une fois par semaine. Dès que j’entends des percussions, j’ai envie de danser ! » Son plaisir est évident. Les pas semblent faciles. Son évolution sur scène

est légère et gracieuse. C’est limpide et beau. « C’est très sportif mais c’est aussi un art. Tu peux exprimer beaucoup de choses avec le ’ori tahiti. Il y a les otea où ce sont les percussions qui donnent le rythme et les aparima où tout est plus doux et gracieux. » En 2008, elle devient la chorégraphe de Tahiti Ora, après avoir quitté les Grands ballets. « J’ai une bonne maîtrise de la danse et de l’expérience avec les tournées à l’étranger, c’est pour ces raisons que Tumata Robinson m’a choisie. Elle ne m’a pas laissé le choix. » s’amuse-t-elle, avouant que la chef de Tahiti Ora est comme sa « deuxième maman ». À sa première participation au Heiva, en 2011, Tahiti Ora remporta le premier prix en danse. « Cela montre qu’on garde notre niveau de professionnalisme et ça compte pour notre renommée à l’international. » Mais la vie de Moena Maiotui a vraiment basculé lorsqu’elle a gagné le titre de meilleure danseuse lors de ce même Heiva 2011. « C’est à partir de là qu’on m’a demandée pour animer des cours à l’étranger. » Elle se rend compte aussi de l’ampleur de sa notoriété, voyant que de nombreuses vidéos d’elle circulent sur YouTube. Depuis, Moena Maiotui part régulièrement à l’étranger afin d’animer des workshop de ’ori tahiti. Le Japon, l’Amérique, la France, Hawaii, le Mexique… Elle est même demandée en République Tchèque ! Sa renommée dépasse toutes les frontières. Un autre défi se présente : « Ce n’est pas le tout d’être une bonne danseuse, il faut être pédagogue. C’est une étape supérieure dans la danse. » À travers elle, la petite île de Tahiti rayonne autour du monde. « C’est un peu le métier rêvé ! Je gagne ma vie en faisant ce que j’aime. » Du 12 au 22 septembre, elle s’est envolée avec quelques danseurs de Tahiti Ora pour faire la promotion de leur tournée au Japon. Elle anime un workshop d’une semaine à Hawaii ; du 13 au 17 octobre. Enfin, elle retourne au Japon avec Tahiti Ora au complet pour une tournée de cinq jours, puis sont programmés de nouveaux workshop à Los Angeles, San Francisco, au Mexique et au Japon. La passion de Moena Maiotui ne semble pas prête à s’essouffler…

Moena Maiotui This young Polynesian woman’s entire life revolves around ’ori tahiti, Tahitian dance. As teacher, choreographer and dancer, her life moves to the beat of the drum, performances, tours, and workshops. Moena Maiotui has danced since she was five years old, “since I could walk,” she clarifies. When she was ten, she performed with her parents in the O Tahiti E dance troupe for her first Heiva i Tahiti, the big dance competition that takes place each July. She was under Makau Foster’s tutelage, then she entered French Polynesia’s artistic conservatory before taking lessons with Lorenzo Schmidt and Tumata Robinson, founders of the Grands Ballets de Tahiti dance troupe. She first danced with the troupe O Tahiti E, then joined the Grands Ballets de Tahiti. Today, Moena is part of Tumata Robinson’s Tahiti Ora troupe. “We have rehearsals twice a week and a performance once a week. As soon as I hear drums, I want to dance!” Her joy is obvious. She makes the movements look so easy. Her presence on stage is light and graceful, fluid and gorgeous. “The dance is very athletic, yet it is also an art. ’Ori tahiti can express so many ideas. For instance, otea uses drums to provide the rhythms, whereas aparima dances are slower and more graceful.” In 2008, after leaving the Grands Ballets de Tahiti, she became a choreographer for Tahiti Ora. “I have a strong mastery of the dance as well as experience conducting workshops abroad. This is why Tumata Robinson picked me. She didn’t leave me any choice,” she mused, admitting that the director of Tahiti Ora is like a second mother to her. In 2011, Tahiti Ora took first prize for the dance category in its first Heiva competition. “This award shows that we maintain our level of professionalism, which is crucial to our international reputation.” However, Moena Maiotui’s life really shifted when she won the title of best female dancer during that same 2011 Heiva. “It is from this moment that I was asked to teach classes abroad.” Moena is aware of the extent of her notoriety due to the number of YouTube videos of her in circulation. Ever since winning, Moena Maiotui regularly goes abroad to teach ’ori tahiti workshops in Japan, the USA, France, Hawaii, Mexico. She is even in demand in the Czech Republic! Her reputation transcends all borders. She is faced with another challenge, “It is not enough to just be a good dancer, one must be a good teacher. This is a superior level in dance.” The tiny island of Tahiti is broadcast around the world through Moena. “This is the dream job! I make a living doing what I love.” From September 12-22, she flew to Japan with a few of the troupe’s dancers to promote Tahiti Ora’s upcoming Japanese tour. From October 13-17, she will conduct a weeklong workshop in Hawaii. Finally, she will return to Japan with the full Tahiti Ora troupe for a five-day tour before embarking to teach more workshops in Los Angeles, San Francisco, Mexico, and Japan. Moena Maiotui’s passion will not be out of breath any time soon. 113


Les Ambassadeurs d’Air Tahiti Nui The ambassadors of Air Tahiti Nui

Steven Pierson

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Surfeur professionnel depuis plus de 3 ans maintenant Steven Pierson est, à 30 ans, un compétiteur acharné et passionné. Il fait partie aujourd’hui des 100 meilleurs surfeurs de la planète (83e au classement le plus récent). Au côté de l’autre grande star du surf tahitien, Michel Bourez – actuellement cinquième mondial – il fait partie de l’élite du surf de compétition tahitien. Un surf de très haut niveau qui rivalise avec celui de grands pays tels les États-Unis, l’Australie, le Brésil et l’Afrique du Sud. Ainsi, malgré sa population qui ne dépasse pas les 280 000 habitants, la Polynésie française est parvenue à se hisser parmi les meilleurs pays de la planète dans cette discipline. Né à Remiremont dans les Vosges, en France métropolitaine, Steven Pierson arrive à Tahiti à l’âge de trois mois. Il passe ensuite toute son enfance et son adolescence entre les districts de Mahaena, Tiarei, Papenoo, Punaauia et Papara sur l’île de Tahiti. Il pratique le surf dès l’âge de 11 ans. Il domine ce sport au niveau local avec pas moins de 9 titres de champions de Tahiti dans diverses catégories : cadet, junior et open. Ces homespot, ses « spot de cœur » sont situés dans la commune de Papara: l’embouchure de la rivière Taharu’u et, au large, sur le récif, le Maoti comme il est dénommé. Steven Pierson a eu la chance de pouvoir s’entraîner et surfer sur ces deux spots aux caractéristiques bien différentes. L’embouchure est une vague de rêve qui déroule devant une belle plage de sable noir de manière quasi parfaite. Quant au Maoti c’est une vague de récif dangereuse, surfée uniquement par les plus téméraires. Ces deux lieux sont typiques de la diversité des surfs possibles à Tahiti. Steven quitte régulièrement son « île paradisiaque », comme il la définit lui-même pour parcourir le monde et participer aux compétitions internationales. Les conditions sont bien éloignées de celles qu’il rencontre à Tahiti, haut lieu du surf de par son climat favorable toute l’année, ses houles régulières et ses eaux chaudes et translucides... « à Tahiti, nous n’avons pas de vagues pour nous entraîner aux vagues rencontrées sur le circuit WQS ! » explique-t-il. Parfaites, les vagues tahitiennes sont donc forts différentes de celles rencontrées à l’extérieur du pays sur les « spots » des côtes européennes, américaines ou africaines. Une difficulté dont doivent tenir compte les compétiteurs tahitiens. Steve Pierson a décroché sa première grande victoire en septembre 2013, remportant la Pantin Classic en Espagne. Son objectif est de rejoindre Michel Bourez qui, lui, évolue dans le Top 34, l’élite de l’élite du surf professionnel. Dans le circuit WQS (World Qualifying Series) Steven fait preuve d’une pugnacité hors norme. En 2013, il a été classé sixième meilleur surfeur européen, preuve du haut niveau atteint par cet enfant du pays. Respecté et reconnu pour ses performances, il reste toutefois un sportif simple, aimant la nature. Dans cette grande aventure qu’est une carrière professionnelle, il tient à remercier ses proches dont Tehani, son amie, et ses nombreux sponsors : Hee Nalu, Mundaka Optic, Xsories & Go Pro, 69 Slam, Cool Shoe, Teva Surf Board & Crabe Surfboards, Surf N Supply, Oam & Future Fins. Sa force, comme il le dit lui-même, c’est son « mental d’acier » qui lui permet d’avancer, d’exceller loin des siens même si son cœur est à Tahiti. 114

A professional surfer for more than three years, Steven Pierson, at thirty years old, is tenacious and passionate. Today, he is one of the top 100 best surfers in the world (83rd at his latest ranking). Alongside the other big Tahitian surfing star Michel Bourez— currently ranked fifth in the world—he is one of the elites of Tahitian competitive surfing. This very high competitive level rivals large nations such as the USA, Australia, Brazil, and South Africa. As such, despite its population of fewer than 280,000 inhabitants, French Polynesia has managed to climb the ranks to become one of the best countries in the world in this discipline. Born in Remiremont in the Vosges Mountains of France, Steven Pierson came to Tahiti when he was three months old. He spent his entire childhood and adolescence between the districts of Mahaena, Tiarei, Papenoo, Punaauia and Papara on the island of Tahiti. He started surfing at 11 years old. He dominated the sport at the local level with at least nine Tahitian championship titles in an array of categories: youth, junior, and open. The home spots, his “favorite spots,” are located in the commune of Papara at the mouth of the Taharu’u river, and in the open sea and on the reef (known as the Maoti). Steven Pierson had the chance to be able to train and surf on these two spots with their entirely different characteristics. The mouth of the river has an ideal wave that perfectly uncoils in front of a beautiful black sand beach. As to the Maoti, this is a dangerous reef that is surfed by only the bravest. These two sites are typical of the diverse array of surfing spots available in Tahiti. Steven regularly leaves his “island paradise,” as he calls it, to travel the world to compete internationally where the conditions are far removed from the familiar ones in Tahiti, a prime surfing location due to its year-round favorable climate, its regular swells and clear, warm waters. “In Tahiti, we don’t have the same waves to train on as the ones we come across on the World Qualifying Series circuit (WQS),” he explains. Tahitian waves are perfect, and quite a different type than those encountered on European, American, or African coasts. This is a challenge that all Tahitian surfing competitors must keep in mind. Steve Pierson grabbed his first big victory in September 2013, when he won Spain’s Pantin Classic. His goal is to catch up with Michel Bourez , who is among the top 34 elite surfers of elite professional surfing. In the WQS, Steven showed tremendous pugnacity. In 2013, he was ranked as the 6th top European surfer, proof of this native son’s high level of achievement. Respected and renowned for his performance, he remains a simple athlete who loves nature. From this huge adventure that is actually his career, he wants to thank all those close to him, including his girlfriend Tehani and his numerous sponsors: Hee Nalu, Mundaka Optic, Xsories & Go Pro, 69 Slam, Cool Shoe, Teva Surf Board & Crabe Surfboards, Surf N Supply, Oam & Future Fins. His power, as he states it, is his will of steel that allows him to advance and excel far from home even if his heart is in Tahiti.


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ACTUALITES

Nos nouvelles cabines Our new cabins Nous vous proposons de découvrir les fonctionnalités et équipements de nos nouvelles cabines en classe Poerava Business ainsi qu’en classe Moana. We invite you to experience the features and ammenities found in our new Poerava Business Class and Moana cabins

Le siège

• Réglage électrique du siège, inclinable à 160°. Le panneau de contrôle se situe sur le dessus de l’accoudoir extérieur de chaque siège. Il permet de régler l’inclinaison du dossier, de l’appuitête ainsi que le repose pied. • Les accoudoirs extérieurs de chaque siège peuvent être abaissés en appuyant sur le bouton situé sur ces mêmes accoudoirs. • Sur le dossier du siège vous faisant face, un crochet peut se déplier pour suspendre vos vêtements. • Différents espaces de rangement sont disponibles sur le dossier du siège vous faisant face. 116

The seat • Electronic seat controls are reclinable to 160°. The control panel is located under the outside armrest of each seat. It allows you to recline the back of the seat, the headrest, and the footrest. • The outside armrest of each seat can be lowered through pushing the button that is located on the armrest. • A lock that folds out to hang clothes is located on the back of the seat in front of you, as well as several storage areas.


L’écran numérique individuel

La tablette

Elle est rangée dans l’accoudoir central. Remontez la tablette et dépliez la. Pour la ranger, la remettre dans sa position initiale en appuyant légèrement.

The tray The tray is stored in the center armrest. To release the tray, unlock it. To put it away, place it into its original position through pressing lightly.

Il est positionné sur le dossier du siège qui vous fait face. Il dispose d’une fonction veille. Il peut être remis en fonction par simple pression sur l’écran. La navigation au sein de nos programmes et contenus peut se faire de deux manières en Poerava Business Class : soit par navigation tactile soit par la télécommande.

Individual digital screen It is positioned on the back of the seat in front of you. It has a standby function. It can be turned back on through touching the screen. In the Poerava Business Class, navigation of programs and content can be done either by touch screen or remote control.

Liseuse

Située en hauteur et sur le côté de chaque siège, elle peut être orientée librement et dispose d’un bouton individuel pour son allumage et son extinction.

lamp Located above and on the side of each seat, it can be freely rotated and has its own power button.

La télécommande

Elle est située dans les accoudoirs extérieurs des sièges, sous le cache, et dispose d’un câble. Vous pouvez naviguer dans les programmes en utilisant le bouton tactile situé sur cette télécommande : une main se matérialise alors sur l’écran que vous pouvez diriger via ce bouton tactile. La télécommande vous permet également de controler le volume sonore du système vidéo, l’appel d’un personnel de bord et l’éclairage de votre place.

The remote control The remote control is located inside the outside armrests under the compartment, and is attached to a cable. You can navigate the programs through using the touch button located on the remote control. A hand appears on the screen that you direct with the touch button. The remote control also allows you to control the volume levels of the video system, to call a flight attendant, and to light your area.

Prise d’alimentation pour appareils électriques

Elle est située sous les accoudoirs centraux des sièges et accepte différents type de prises à différents standards internationaux.

Power outlet for electronics This is located under the central armrests of the seats and accepts several types of international plugs.

Ecouteur

Ils peuvent être branchés au système de vidéo à la demande par la prise située dans l’accoudoir central de chaque siège.

headphones They can be plugged into the video system on demand through the socket that is in the central armrest of each seat. 117


Le siège

• L’inclinaison de chaque siège, jusqu’à 118°, est réglable en appuyant sur le bouton situé sur les accoudoirs des sièges. • Les accoudoirs de chaque siège peuvent tous être relevés intégralement.

The seat • Each seat reclines to 118° and is controlled through pressing the button located on the seat armrest. • Each armrest can be completely lifted up.

La tablette

Elle est située sur le dossier du siège qui vous fait face. Tournez le crochet la pour libérer.

The tray The tray is located on the back of the seat in front of you. Turning the lock to release the tray.

Ecouteur

Il se branche sur le côté droit des écrans.

headphones Headphones plug is located on the right side of your screen.

L’écran numérique

Il est positionné sur le dossier du siège précédent. Il dispose d’une fonction veille. Il peut être remis en fonction par simple pression sur l’écran. La navigation est tactile. Une alimentation électrique par prise USB est disponible sur le côté droit de l’écran pour de petits appareils (Téléphones, lecteurs MP3, tablettes).

Digital screen This is located on the back of the seat in front of you. It has a standby function. It can be turned back on through touching the screen. This is a touch screen navigation system. A USB power outlet is avalaible on the right side of the screen for small electronics devices (phones, MP3 players, tablets. Navigation is through touch screen. A power outlet, for plugs and USB, is available on the right side of the screen.


Partenariats et bureaux

Pour joindre air tahiti nui To reach air tahiti nui

TAHITI Rue Paul Gauguin BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti Tel : (689) 46 03 03 Fax : (689) 46 02 22 E-mail : info@airtahitinui.pf Web site : www.airtahitinui.com ÉTATS-UNIS USA > LOS ANGELES 1990 E. Grand Avenue Suite 300 El Segundo, CA 90245 USA Tel : (877) 824 4846 (toll free) Fax : (310) 640 3683 > NEW YORK

Réservations

Tel : (877) 824 4846 FRANCE EUROPE 28, Bld St-Germain, 75005 PARIS Tel : (33) 1 56 81 13 30 / (33) 1 56 81 13 35 Fax : (33) 1 56 81 13 39 E-mail : info@airtahitinui.fr Web site : www.airtahitinui.fr

Réservations

Tél : (33) 08 25 02 42 02

AccorDS DE CODESHARES CODESHARES AGREEMENTS

Air Tahiti Nui consolide son réseau grâce aux partages de codes entendus avec ses partenaires : Air Tahiti Nui strengthens its network according to the codeshares with its partners :

AccorDS INTERLINES INTERLINE AGREEMENTS

Dans le cadre de l’implantation et du développement d’Air Tahiti Nui sur le marché, 75 accords “Interlines”ont été signés à ce jour avec d’autres transporteurs. Ces accords sont établis avec :

For the development of Air Tahiti Nui as well as the convenience of our interline connecting passengers, Air Tahiti Nui has an interline agreement with the following 75 airlines : › Aeroflot Russian Airlines › Aeromexico › Air Austral › Air Berlin › Air Calin › Air Canada › Air Caraibes › Air Europa › Air France › Air New Zealand › Air One › Air Pacific › Air Rarotonga › Air Tahiti › Alaska Airlines › Alitalia › Alitalia Express

› American Airlines › Asiana › British Airways › Cathay Pacific › China Airlines › China Eastern Airlines / PTA OK › China Southern Airlines › Compania Mexicana de Aviacion › Croatia Airlines › Delta Airlines › Deustche Lufthansa › Dragonair (Hong Kong Dragon Airlines) › El Al Israel Airlines Ltd. › Emirates Airlines

› Eurofly › Eva Airways Corporation › Finnair › FlyBe Limited › Hahn Air Lines › Hawaiian Airlines › Iran Air › Jalways › Japan Airlines › Jet Airways (India) › KLM › Korean Air › Lan Argentina › Lan Chile › Lan Ecuador › Lan Peru › LTU International Airways

› Malaysian Airlines › Middle East Airlines / AirLiban › Midwest Airlines Inc. › Northwest Airlines › Philippine Airlines › Qantas Airways › SN Brussels Airlines › TAP Air Portugal › Thai Airlines International › United Airlines › US Airways › Vietnam Airlines Corporation › Virgin Atlantic

JAPON JAPAN Shin-Yurakucho Building 2nd Floor 1-12-1 Yurakucho, Chiyoda-ku, Tokyo 100-0006 Japan Tél : (81) 3 62 67 11 71 Fax : (81) 3 32 11 00 80 E-mail : info@airtahitinui.co.jp Web site : www.airtahitinui.com NOUVELLE-ZÉLANDE NEW ZEALAND c/o Discover The World Central Park, Building 5, Level 2 660 Great South Road Greenlane / Auckland 2025 Mailing Address DX: EP82525 PO Box 39-366 Howick - Auckland 2145 Tel: (64) 9 972 1217 Fax: (64) 9 972 1257 E-mail : sales@airtahitinui.co.nz Web site : www.airtahitinui.co.nz AUSTRALIE AUSTRALIA C/O Discover the World Level 7, 89 York Street Sydney NSW 2000 Tel: 1300 657 190 (toll free within Australia) Fax: (64) 9 972 1257 Email: sales@airtahitinui.com.au Website: www.airtahitinui.com.au

AIR TAHITI NUI CARGO FRET - FREIGHT Tel : (689) 86 60 67 ou (689) 86 61 05 Fax : (689) 86 61 38 E-mail Général : cargo@airtahitinui.pf

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RELAXATION EN VOL

ASTUCES DE VOYAGE

TRAVEL BETTER

Air Tahiti Nui se soucie de votre bien-être pendant le voyage. Comme nos vols sont «long courrier», vous restez assis et inactif pendant de longues périodes. Le décalage horaire et la perturbation des cycles de sommeil peuvent causer des désagréments. Afin d’améliorer votre confort et pour que le vol se déroule dans les meilleures conditions, voici quelques recommandations :

Air Tahiti Nui cares about your comfort and well-being during your flight. As all of our flights are long distance, you may be seated and inactive for long periods of time. Additionally, the crossing of time zones and the disruption to normal sleeping patterns could involve a potential discomfort. To stay healthy during the flight and improve your comfort level we recommend the following :

NOURRITURE ET BOISSONS

EATING AND DRINKING

› Buvez au minimum un litre d’eau, voire deux, pendant le vol. › Buvez fréquemment des jus de fruits. › Évitez de boire du café, du thé ou de l’alcool, ou du moins buvez avec modération, car ces boissons augmentent la déshydratation. › Utilisez une crème hydratante, afin d’éviter les effets de dessèchement dus à la haute altitude. › Retirez vos verres de contacts et portez des lunettes, afin d’éviter l’irritation des yeux. › Mangez sans excès, afin d’éviter une indigestion.

› Drink at least one to two litres of water during your flight. › Drink juices frequently during the flight. › Avoid drinking coffee, tea and alcohol. If you do so, drink in moderation. These beverages increase the body’s dehydratation. › Use a skin moisturizer to reduce drying effects of high altitude. › Remove contact lenses and wear glasses to avoid eye irritation. › Avoid over-eating as it may cause indigestion.

EXERCICES Nous vous encourageons à faire les exercices indiqués sur la page ci-contre. Ils sont conçus pour relaxer certains groupes de muscles. Il est conseillé de faire ces exercices pendant 5 minutes toutes les heures. Vous pouvez également marcher dans l’allée et éviter de garder les jambes croisées trop longtemps. IMPORTANT : si ces exercices devaient vous causer le moindre inconfort, nous vous prions de ne pas les faire. Vous pouvez également réaliser ces exercices en vous aidant du film diffusé sur Tiare TV. Ravanui, Miss Tahiti 2001, est votre guide.

À LA DESCENTE Lors de la descente, vos oreilles et vos sinus peuvent vous incommoder. Voici quelques suggestions pour vous aider à équilibrer la pression entre oreille interne et gorge : bâillez ou avalez fréquemment, pincez vos narines, puis soufflez franchement en gardant la bouche fermée. Si vous voyagez avec un jeune enfant, donnez lui sa tétine pendant la descente. Si vous ne vous sentez pas bien pendant le voyage, prévenez l’un des membres de l’équipage.

Air Tahiti Nui vous souhaite un agréable voyage. 120

EXERCISES We encourage you to do the following exercises. These exercises are designed to stretch certain muscle groups. We recommend you to do these exercises for four to five minutes every hour. You should occasionally walk down the aisle and try to avoid crossing your legs for long periods of time. IMPORTANT : If these exercises cause you any discomfort, please do not do them. The film played on Tiare TV can help you doing these exercices. Ravanui, Miss Tahiti 2001, is your guide.

ON DESCENT On descent ears and sinuses may cause discomfort. Here are a few suggestions : Yawn or swallow frequently. Pinch your nostrils together and blow firmly into your cheeks with your mouth closed. If you are travelling with an infant feed or give your baby a pacifier during descent. These above actions help reduce the pressure between your middle ear chamber and your throat. If you feel unwell during the flight, alert one of our cabin crew.

Have a pleasant flight. Air Tahiti Nui


MOUVEMENT DES CHEVILLES ANKLE CIRCLES

FOOT PUMPS

POMPES

FLEXION DU GENOU

ROTATION D’ÉPAULE

MOUVEMENT DES BRAS

Levez les pieds du sol, dessinez un cercle avec vos orteils, et tournez simultanément un pied dans le sens des aiguilles d’une montre et l’autre en sens contraire. Inversez le sens. Pour chaque mouvement, comptez 15 secondes. Répétez l’exercice à volonté.

Commencez avec les talons à plat sur le sol, puis pointez vos pieds aussi haut que vous pourrez, avant de reposer vos pieds à plat sur le sol. Levez ensuite les talons en gardant les orteils au sol. Répétez le cycle pendant 30 secondes.

Levez une jambe avec le genou plié, tout en contractant le muscle de la cuisse. Reposez, puis passez à l’autre jambe. Répétez 20 fois le mouvement pour chaque jambe.

D’un léger mouvement circulaire, voûtez les épaules vers l’avant, puis vers le haut, puis vers l’arrière et enfin vers le bas.

Commencez avec les bras à 90 degrés : les coudes vers le bas et les paumes de mains vers le haut. Levez une main jusqu’à votre poitrine, puis descendez-la tout en changeant de main. Faites cet exercice pendant 30 secondes.

Lift feet off the floor, draw acircle with toes, simultaneously moving one foot clock wise and the other foot counter clock wise. Reverse circles. Do each direction for 15 seconds. Repeatif desired.

GENOU VERS LA POITRINE KNEE TO CHEST

Penchez-vous légèrement et entourez votre genou de vos mains en le ramenant vers votre poitrine. Gardez la pose pendant 15 secondes. Puis, tout en gardant les mains autour du genou, ramenez le doucement vers le bas. Changez de jambe. Répétez cet exercice 10 fois. Respirez normalement. Bend forward slightly. Clasphands around the left knee and hug it to your chest. Hold stretch for 15 seconds. Keep hands around knee, slowly let it down. Alternate legs. Repeat 10 times. Breathe normally.

Start with both heels on the floor and point feet upwards as high as you can. Then put both feet flat onthe floor. Then lift heels high, keeping the balls of your feet on the floor. Continue cycle in 30 second intervals.

KNEE LIFTS

Lift leg with knee bent while contracting your thigh muscle. Alternate legs. Repeat 20 to 30 times for each leg.

SHOULDER ROLL

Hunch shoulders forward then shift in an upward direction then downward using a gentle, circular motion.

Start with arms held at a 90 degree angle : elbows down, hands out in front. Raise handsup to chest and back down, alternating hands. Repeat this exercise in 30 second intervals.

ÉTIREMENT DE L’ÉPAULE

FLEXION AVANT

ÉTIREMENT AU-DESSUS

FORWARD FLEX

DE LA TÊTE OVERHEAD

Penchez-vous vers l’avant en rentrant le ventre, tout en gardant les pieds au sol. Descendez doucement vos mains le long des jambes jusqu’à vos chevilles. Tenez pendant 15 secondes puis rasseyez-vous lentement. Respirez doucement pendant cet exercice.

Levez les mains bien audessus de la tête. Avec une main, attrapez le poignet de l’autre main et tirez doucement d’un côté. Tenez pendant 15 secondes, puis répétez l’exercice avec l’autre main.

Placez votre main droite sur votre épaule gauche, puis la main gauche derrière le coude droit. Poussez doucement le coude vers l’épaule. Tenez pendant 15 secondes. Répétez l’exercice en changeant de bras.

Raise both hands straight up overyour head. With one hand, grasp the wrist of the opposite hand and gently pull to one side. Hold stretch for 15 seconds. Repeat onthe other side.

Reach right hand over left shoulder. Place left hand behind right elbow and gently press elbow toward shoulder. Hold stretch for 15 seconds. Repeat on the otherside.

Flex with both feet on the floor and stomach held in, slowly bend forward and walk your hands down the front of legs toward your ankles. Hold the stretch for 15 seconds and slowly sit back. Breathe softly whilst doing this exercise.

ARM CURL

SHOULDERS

MOUVEMENT DU COU NECK ROLL

Décontractez vos épaules. Penchez la tête de manière à placer une oreille sur votre épaule, puis tournez doucement la tête vers l’autre côté. Gardez chaque position pendant 5 secondes. Répétez l’exercice 5 fois. Ne contractez pas les épaules. With shoulders relaxed. Drop earto shoulder and gently roll neck forward to the other side. Holding each position about five seconds. Repeat 5 times. Keep shoulder relaxed.

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CARTE DU RESEAU

Beijing

Tokyo

Seoul

Shanghaï

Hong Kong

Taipei

Bangkok Manille Saigon

Tahiti et ses îles

Singapour

Cairns

Brisbane

Sydney

Perth

Auckland

Melbourne Queenstown

Destinations ATN (en propre ou partage de code) / TN Cities (operated by TN or in codeshare) Destinations desservies par nos partenaires Interlines (échantillons) / Destinations serve by our Interlines partners (samples) Vols opérés par ATN / ATN operated flights Vols ATN en partage de code avec American Airlines / TN flights in codeshare with American Airlines Vols ATN en partage de code avec Qantas / TN flights in codeshare with Qantas Vols ATN en partage de code avec Air France / TN flights in codeshare with Air France Vols ATN en partage de code avec Air New Zealand / TN flights in codeshare with Air New Zealand Vols ATN en partage de code avec Japan Airlines / TN flights in codeshare with Japan Airlines Vols ATN en partage de code avec la SNCF / TN flights in codeshare with the SNCF

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Vols opérés par nos partenaires interlignes (échantillons) / TN interline network (samples)

Christchurch


Air Tahiti Nui / SNCF - TGV Amsterdam Londres Bruxelles

Lille

Francfort Vancouver MontrĂŠal Toronto

Seattle

San Francisco San Jose

Salt Lake Reno City

Los Angeles San Diego

Champagne Ardenne

Paris

Chicago

Las Vegas Phoenix Tucson Dallas Austin

Angers St laud

Boston New York

Denver

Nantes

Le mans

Zurich

St Pierre des corps Poitiers

Washington

Lyon

Milan

Valence

Atlanta

Houston

Lorraine Strasbourg

Rennes

Bordeaux

Miami

Avignon Nimes Montpellier

Mexico

Marseille

Aix-en provence Toulon

Rome

Madrid

DurĂŠe moyenne des vols / flights duration average Papeete - Los angeles

08h15

papeete - tokyo

12h10

Los angeles - Paris

10h55

tokyo - papeete

11h35

Paris - Los angeles

11h50

papeete - auckland

05h55

Los angeles - papeete

08h30

auckland - papeete

05h00

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CARTES Aéroports

Aéroport de papeete (PPT) papeete airport

Terminal (International)

Terminal (Domestique 1)

Terminal (Domestique 2)

Hall d’arrivée Zone d’enregistrement Salle d’embarquement Accès salon VIP Salon d’honneur

Retrait des bagages Baggage claim

Toilettes Rest room

Voitures de location Car rental

Service des douanes Customs

Taxi, Bus

Distributeur de billets Cash dispenser

Bar

Internet

Restauration Lunch counter

Porte d’entrée stratégique du Pacifique Sud, l’aéroport international de Tahiti Faa’a (PPT) est aussi notre port d’attache, sur l’île de Tahiti. Air Tahiti Nui opère depuis les bâtiments du Terminal International. Pour les vols en correspondance vers les îles de Tahiti, Air Tahiti vous accueille dans le même terminal, tandis qu’Air Moorea se trouve dans un terminal distinct à quelques minutes à pied du hall d’arrivée d’Air Tahiti Nui.

Faa’a International Airport (PPT) is the strategic gateway to the South Pacific and our home base on the island of Tahiti. Air Tahiti Nui operates from the International Terminal Building. For transfers to inter-island flights, Air Tahiti operates from the same terminal and Air Moorea operates from a separate terminal located within a short walking distance from the Air Tahiti Nui arrival area.

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International

CHECK-IN COUNTER International Terminal RECOMMENDED CONNECTION TIMES › International: 3 hours › Inter-Island: 1:30 hours › Tel :(689) 86-42-21 or (689) 86-60-92

HEURES D’ENREGISTREMENT CONSEILLÉES POUR LES VOLS EN CORRESPONDANCE › International : 3 heures avant le départ › Iles de Tahiti : 1 heure 30 avant le départ › Tél : (689) 86-42-21 OU (689) 86-60-92 HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › 3 heures avant le départ › jeudi et samedi : Enregistrements tous vols de 17h00-19h00 › Fermeture : 1 heure avant le départ › Ouverture des guichets POLICE AUX FRONTIERES et accès au salon PREMIERE 2 heures avant le départ du vol. CONSIGNES › La Consigne est accessible à certaines heures à l’aéroport de Papeete. Prise en charge par Air Tahiti. Tél : (689) 86 60 61

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › 3 hours Prior to Departure ON THURSDAY AND SATURDAY: ALL FLIGHTS CHECK-IN FROM 5PM-7PM › Closes: 1 hour Prior to Departure For all flights immigration and premiere lounge open 2 hours before departure time. LUGGAGE STORAGE › Luggage Storage Important Accessibility Notification Storage for you luggage is available at Papeete Airport during certain hours. This is handle by Air Tahiti. Phone: (689) 86 60 61 NOTE : There are no jet ways in Papeete. Passenger must be able to walk up and down 30 steps to exit and to board the aircraft. If special arrangements are required, please notify Air Tahiti Nui or your travel arranger upon booking and then again prior to departure to and from Tahiti.

NOTE IMPORTANTE SUR L’ACCESSIBILITÉ : Il n’y a pas de rampes d’embarquement à Papeete. Les passagers doivent être en mesure de monter et descendre 30 marches d’escalier pour entrer dans l’avion et en sortir. Si des dispositions spécifiques devaient être prises à votre égard, veuillez en informer Air Tahiti Nui ou votre agence de voyage au moment de la réservation puis à nouveau au moment du départ du vol aller et du vol retour.

› www.tahiti-aeroport.pf (French Language)

› Site web : www.tahiti-aeroport.pf

Aéroport de los angeles - Etats unis (LAX) Los Angeles airport - USA

Terminals 1-3 COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (si l’aéroport le nécessite, cet emplacement peut occasionnellement être sujet à variation) HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ

Tom Bradley international Terminal

service bagages

› Site Internet : www.lawa.org

124

Terminals 4-8

CHECK-IN COUNTER International Terminal Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (Due to Airport Requirements this location may be subject to occasional change) CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour BAGGAGE SERVICE › Web Site: www.lawa.org


Aéroport de paris CDG - france (CDG) PARIS CDG airport - france

2B

2D

2A

2C

2F

2E

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 2A

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour

service bagages

› Tel : 0825 897 559 › Site Internet : www.paris-cdg.com

Terminal 2A

BAGGAGE SERVICE › Tel : 0825 897 559 › Web Site: www.paris-cdg.com

Aéroport de tokyo - japon (NRT) tokyo airport - japan

Terminal 2

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Aile Nord, 3e étage, Terminal 2

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 2 heures 30 avant le départ › Fermeture : 45 minutes avant le départ

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 2:30 hours › Closes: 45 minutes

service bagages

(Manipulation des bagages opérée par Japan Airlines) › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/

Terminal 1

North Wing, 3rd Floor, Terminal 2

BAGGAGE SERVICE (Handled by Japab airlines) Can be contacted for 5 days after the lost baggage is reported › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/

Aéroport de sydney - australie (SYD) sydney airport - australia

Terminal 3 (Domestique)

Terminal 1 (International)

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 1 comptoir A

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Première Classe/Classe Affaires : 1 heure › Classe Economique : 1 heure

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION

service bagages

Terminal 2 (Domestique)

› Tel: 1 300 653 077 (classe Economique) › Tel: 1 300 653 066 ( Première classe / classe Affaire) › Horaires: de 7h à 21h tous les jours. › Website: www.sydneyairport.com.au

Terminal 1 - Check-in Counter A › First/Business Class - 1 Hour › Economy Class - 1:30 Hours From Australia Only

BAGGAGE SERVICE › Tel: 1 300 653 077 (Econony Class) › Tel: 1 300 653 066 ( Business / First ) › Hours: 0700-2100 Daily. › Website: www.sydneyairport.com.au

Aéroport d’auckland - nouvelle zéland (AKL) auckland airport - new zealand

Terminal International

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal international - comptoir 56-61

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 4 heures avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION

service bagages

› Tel: 0800 247 767 (Seulement depuis la Nouvelle-Zélande) › Site Internet : www.auckland-airport.co.nz

International Terminal - Counter 56-61 › Opens: 4 hours › Closes: 1 Hour

BAGGAGE SERVICE › Tel: 0800 247 767 (from NZ only) › Web Site : www.auckland-airport.co.nz

Terminal domestique

125


formalités d’entrée TOUS CES DOCUMENTS DOIVENT ÊTRE REMPLIS TRÈS SOIGNEUSEMENT, EN LETTRES MAJUSCULES ET SANS RATURES. COMPLETE THESE FORMS CAREFULLY USING CAPITAL LETTERS AND NO ERASURE. FORMALITÉS D’ENTRÉE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE FRENCH POLYNESIA ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms Cette fiche doit obligatoirement être remplie par les passagers étrangers débarquant en Polynésie française autres que les pays suivants :  Pays de l’Union Européenne : France, Suède, Espagne, Italie, Portugal, Royaume Unis, Finlande, Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie. Autres pays: Islande, Norvège, Suisse, Lichtenstein, Monaco, Andorre, Saint-Marin et le Saint Siège (Vatican) This form is required for all foreign disembarking passengers in French Polynesia that do not belong to these country. Country part of the CEE : France, Sweden, Spain, Italy, Portugal, United Kingdom, Finland, Germany, Austria, Belgium, Bulgaria, Cyprus, Denmark, Estonia, Greece, Hungary, Ireland, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Malta, Netherlands, Poland, Czech Republic , Romania, Slovakia, Slovenia. Others countries: Iceland, Norway, Switzerland, Liechtenstein, Monaco, Andorra, San Marino and the Holy See (Vatican) タヒチ・仏領ポリネシア入国の際に必要な書類です。パスポートの記載通 り、大文字のローマ字で 正しくご記入下さい。

Fiche statistique / Statistique form Pour les visiteurs / Visitors only

Pour les résidents / Residents only Cette fiche doit être complétée par tous les passagers débarquant en Polynésie française. This form must be completed by all disembarking passengers. この書類は、タヒチ・仏領ポリネシアに入国するすべて の方々にご記入いただく必要がございます。

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FORMALITÉS D’ENTRÉE Aux états-unis USA ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms

Déclaration douanière / Customs Declaration

Automatisation du Formulaire I-94 Automation of Form I-94

Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant aux états-Unis, y compris ceux qui sont en transit sur d’autres vols internationaux.

Depuis le 30 avril 2013, le formulaire I-94 (enregistrement d’arrivée et de départ des visiteurs aux états-Unis) a été automatisé. Les visiteurs arrivant par avion ne doivent donc plus remplir cette fiche. On April 30 2013, Form I-94 (arrival and departure record for visitors to the United States) became automated. Visitors who arrive by air no longer have to fill out this form.

(Seuls les passagers en continuation avec ATN sur le même vol n’ont pas à remplir cette fiche) -This form must be completed by all disembarking passenger, including passenger with an international connecting flight other than ATN. (passenger travelling with ATN to PPT or CDG on the same flight are not required to fill out this form) Un formulaire par famille portant le même nom ou un par passager One form per passenger or per family with the same family

INFORMATION AUX PASSAGERS - L’autorisation ESTA coûte désormais 14 dollars INFORMATION TO PASSENGERS - The ESTA authorization now costs US dollars 14.00

Depuis le 08 septembre 2010, tous les voyageurs ressortissants des pays bénéficiaires du Programme d’exemption de visa pour les Etats-Unis, doivent s’acquitter d’un montant de 14 Dollars US pour l’obtention de l’autorisation ESTA. L’autorisation électronique de voyage (Electonic System for travel Authorization), obligatoire depuis Janvier 2009 pour tout voyageur prévoyant de séjourner aux états-Unis ou en transit, était délivrée à titre gracieux. Désormais, elle permettra de financer la promotion du tourisme vers les étatsUnis outre les frais administratifs générés. Le passager peut effectuer le paiement de ces frais par carte de crédit ou de paiement au moment de soumettre sa demande sur le site internet officiel : https://esta.cbp.dhs.gov. Le formulaire d’approbation délivré – à mettre à jour si nécessaire – reste valable pour deux ans sous réserve de validité du passeport. Il est vivement recommandé de procéder à la demande au plus tard 72 heures avant le départ et de conserver une copie sur soi en cas de besoin à l’enregistrement. Pour rappel, l’ESTA est un dispositif mis en place par le bureau des douanes des états-Unis pour renforcer les dispositifs sécuritaire et de sûreté. Il est de la responsabilité de chaque passager de se procurer tous les documents, visas et permis particuliers nécessaires à son voyage, et de se conformer à la réglementation en vigueur (lois, règlements, décisions, exigences et dispositions) dans les états de départ, de destination et de transit.

Since September 08, 2010, all travelers who are nationals of countries benefiting from the United States visa exemption program, must pay an amount of USD 14.000 to obtain the ESTA authorization. The electronic travel authorization (Electronic System for travel Authorization), mandatory since January 2009 for any traveler planning to stay in, or to transit through the United States, used to be delivered for free. Now this cost will help to finance the promotion of tourism to the United States after the administrative costs it also generates. The passenger may pay this fee by bankcard when submitting his/her application on the official Internet website: https://esta.cbp.dhs.gov. The approval form delivered – to be updated if needed – remains valid for two years subject to the passport being valid. It is strongly recommended to proceed with the application 72 hours at the latest before departure time and to keep a copy on you should you need it to check in. As a reminder, the ESTA is a device implemented by the United States Customs Office to reinforce homeland safety and security programs. It is the responsibility of each passenger to obtain all documents, visas and specific permits required by his/her trip, and to comply with all regulations in force (laws, regulations, legal decisions, requirements and provisions) in all departure, destination and transit countries.

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formalités d’entrée

FORMALITÉS D’ENTRÉE EN nouvelle-zélande new zealand ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms

FORMALITÉS D’ENTRÉE en australie australia ENTRY REQUIREMENTS

Fiche de débarquement / disembarkation card

Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant en Australie. This form must be completed by all passengers disembarking in Australia.

Fiche d’embarquement / embarkation card

Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant en Nouvelle-Zélande y compris les passagers en transit sur des vols internationaux qui ont leurs bagages étiquetés jusqu’à AKL uniquement. This form must be completed by all passengers disembarking in New-Zealand, including passengers going onto another international flight with their luggage tagged to AKL only. Cette fiche doit être remplie par tous les passagers quittant l’Australie et remise lors du passage à l’immigration. This form must be completed by all passengers leaving Australia before the immigration check.

FORMALITÉS D’ENTRÉE au japon japan ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms

Déclaration douanière / Customs Declaration

Cette fiche doit être remplie par tous les passagers étrangers débarquant au Japon. This form must be completed by all foreign passengers disembarking in Japan.

Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant au Japon. This form must be completed by all passengers disembarking in Japan.


Donnez-nous vos impressions sur le service Air Tahiti Nui

Let your thoughts run freely on Air Tahiti Nui’s service 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。

Monsieur le directeur Service des relations clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti - Polynésie française


N’HÉSITEZ PAS À NOUS FAIRE PART DE VOS IMPRESSIONS ET DE VOS SUGGESTIONS AFIN D’AMÉLIORER LE SERVICE AIR TAHITI NUI.

PLEASE DON’T HESITATE TO GIVE US YOUR IMPRESSIONS OR ANY SUGGESTIONS FOR IMPROVING THE AIR TAHITI NUI SERVICE.

Vous pouvez nous faire part de vos impressions et suggestions sur le service Air Tahiti Nui en complétant ce questionnaire. Please don’t hesitate to give us your impressions or any suggestions for improving the Air Tahiti Tui service. 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。

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M./Mr / 男性

Mme/Mrs /既婚女性

Mlle/Ms /未婚女性

Votre nom / your Surname. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Informations sur votre vol / Details about your flight ご搭乗便の詳細

お名字 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Votre N° de vol / Flight Number / 便名.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Votre prénom / Your First name. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

お名前 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Provenance / City of departure / 出発した空港名

Votre numéro de carte Club Tiare / Club Tiare membership

............................................................ .

number

Destination / 到着する空港名 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Club Tiare Gold / ゴールド Club Tiare Silver / シルバー

Cabine - Classe de transport / Class of service / ご利用のクラス

クラブティアレの会員番号

Club Tiare Tahia / タヒア

POERAVA FIRST - Première classe - ファーストクラス

Votre profession / Your Profession / ご職業

POERAVA BUSINESS - Classe affaires - ビジネスクラス

...........................................................

MOANA - Classe économique - エコノミークラス

Le nom de votre Société / Your Company’s name

N° de siège / Seat Number / お座席番号. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

お勤めの会社名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Votre Adresse / Your Address / ご住所 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................... ...........................................................

Votre Code postal / Your Postcode / 郵便番号

Merci de remettre la fiche remplie au personnel d’Air Tahiti Nui ou de l’envoyer par courrier (Affranchie au tarif en vigueur) Please give the completed form to one of our staff or mail it to us (postage required). ご記入後、お近くの乗務員にお渡下さい。又は、下記の住所にご郵送 下さい。(その際には郵便代をご負担下さい。)ご協力ありがとうご ざいました。

Ville / City / 都道府県名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays / Country / 国名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Votre Numéro téléphone / Your telephone Number / 電話番号 ...........................................................

E-mail / 電子メールアドレス.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...........................................................

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Monsieur le Directeur Service des Relations Clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete - Tahiti - Polynésie française




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