Reva Tahiti N°64

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sommaire

Falaises de l’île de Rurutu / Cliffs on the island of Rurutu

© philippe bacchet

éditorial

Tahiti & ses îles 08 10 30 50 60 68 76 77

Carte de la Polynésie française

> Hawaiki Nui Va’a decouverte > Chinois de Tahiti decouverte > Papeete : Architecture decouverte > Le mystérieux A’a decouverte > F. Gazeau, L’aventurier au grand cœur rendez-vous

Agenda LES BONNES ADRESSES

Monde 83 90

Nouvelle-ZélandE

> À la découverte des Fjordland

Agenda

Air Tahiti Nui 95 104 108

Actualités Relaxation Pratique

L’éclat de Tahiti et ses îles, lumineuses entre toutes, ne se limite pas à ses paysages maintes fois vantés, décrits et montrés. Il prend aussi racine dans une histoire complexe et des traditions fortes. Cette Polynésie, riche de sa culture et de ses différences, ne se dévoile certes pas de façon aussi évidente. Pourtant sa découverte constitue un voyage inoubliable. Moyen de transport et outil du quotidien dans la société traditionnelle, le va’a, la pirogue polynésienne à un balancier, est devenue l’embarcation utilisée dans un sport moderne et spectaculaire. Chaque année, en novembre, la course de l’Hawaiki Nui Va’a en représente la plus belle expression. Lors de cette épreuve par étapes, une centaine d’équipages de six rameurs s’affrontent sur un parcours reliant des îles réputées parmi les plus belles du monde et dont le nom évoque à elles seules le rêve polynésien : Bora Bora, Taha’a, Raiatea et Huahine. Un décor de rêve pour une course de l’extrême durant laquelle les athlètes vont au bout d’eux-mêmes, portés par la ferveur et les encouragements de toute une population. Des moments rares, à la croisée du défi sportif, de l’histoire et de la culture tant la pratique du va’a et les valeurs qu’elle porte sont enracinées dans la société polynésienne. Mais si Tahiti est à la fois le berceau du va’a et le pays de son excellence, ce sport associant dépassement de soi, esprit d’équipe et complicité avec l’océan séduit maintenant bien au-delà de nos îles et conquiert de nouveaux pratiquants en Europe, en Australie et aux Amériques. Incontestablement, le va’a fascine, portant en lui et à travers le monde des valeurs fortes et universelles. Fascination encore avec ceux que nous avons appelé les ambassadeurs de Tahiti car présents partout dans le monde et faisant rayonner la culture polynésienne. Vous découvrirez ainsi l’étrange A’a sculpté à la fin du XVIIIe dans l’île de Rurutu et aujourd’hui exposé au prestigieux British Muséum de Londres après avoir été arraché de sa terre d’origine au XIXe siècle par les missionnaires protestants. Ces derniers entendaient ainsi montrer avec éclat leur victoire sur le paganisme et afficher la déchéance des idoles de la société traditionnelle. Des «trophées» de victoire en quelque sorte... Et pourtant qui se souvient de ces missionnaires alors que leurs «trophées» sont aujourd’hui admirés et étudiés à l’image de ce mystérieux A’a. Une œuvre dont le génial Picasso possédait une copie dans son atelier tant elle l’avait séduit et intrigué. Une preuve, s’il en est besoin, de l’aura particulière de nos îles, une magie que nous vous proposons de découvrir dans nos pages. Bonne lecture

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Photo de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

Editorial

© J.Girardot

Tahiti & her islands 08 10 30 50 60 68 76 77

Map of French Polynesia rendez-vous > Hawaiki Nui Va’a discovery > Chinese-Tahitians discovery > Architectural : Papeete discovery > The mysterious A’a discovery > F. Gazeau, An adventurer with a big heart Datebook THE DIRECTORY

World 83 New Zealand > Exploring Fiordland 90 THE DIRECTORY

Air Tahiti Nui 95 News - 104 Inflight relaxation - 108 Airline information

The brilliance of Tahiti and her islands, the most radiant of all, is not limited to highly praised, described and publicized landscapes. It also is rooted in a complex history and strong traditions. This Polynesia, rich in its culture and its differences, actually reveals itself more subtly. Yet discovering the islands makes for an unforgettable journey. The va’a, the Polynesian outrigger canoe, is a means of transport and a daily necessity in traditional society that has now become a craft used in a modern, spectacular sport. Every November, the Hawaiki Nui Va’a race is the most beautiful expression of this art form. During this challenge split into stages, about a hundred six-man teams compete on a course linking some of the most beautiful islands in the world that evoke fantasies of Polynesia: Bora Bora, Taha’a, Raiatea and Huahine. This extreme race has an idyllic setting during which athletes surpass themselves, pushed by the energy and encouragement of an entire population. Such rare moments existing at the intersection of athletics, history, culture, the practice of va’a and the values that go with it are deeply rooted in French Polynesian society. However, Tahiti is at once the cradle of the va’a and the country where the practice is expertly mastered. This sport merges surpassing the self, a symbiosis with the ocean and team spirit. It seduces people far beyond our islands and gains new competitors in Europe, Australia and the Americas. Without a doubt, the va’a has a strong appeal. It carries strong, universal values within itself and across the world. This fascination also exists with those we call the ambassadors of Tahiti who are all over the world radiating Polynesian culture. You will discover the strange A’A sculpture, carved in the late eighteenth on the island of Rurutu and now exhibited in the prestigious British Museum in London after Protestant missionaries exiled him from his homeland during the nineteenth century. They intended him as a sort of victory trophy to display their victory over paganism to show the fall of idols from traditional society. However, who even remembers the missionaries; whereas the “trophies” resembling the mysterious A’A are today admired and studied. The great Picasso owned a replica of A’A that he kept in his studio since the statue seduced and intrigued him. This is proof, if any is needed, of the special aura of our islands. We invite you to discover this magic within these pages.

m a g a z i n e

Happy Reading

n°64

Published by Box: 42 242 - 98713 Papeete Tahiti - French Polynesia Tél. (689) 40.83.14.83 Fax. (689) 40.83.16.83 tahiticommunication@mail.pf N°Tahiti: 758 268 Code NAF: 744B

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© dr

• Directeur de Publication / Editor : Enzo Rizzo • Redacteur en chef / Chief Editor : Ludovic Lardiere • Rédacteurs / Writers : Marie Dufay, Benjamin Lugrezy, Laurance Alexander Rudzinoff, Claude-Jacques Bourgeat, Valentine Labrousse, Isabellle Bertaux et Patrick Pons • Relecture / Second reading : Claude-Jacques Bourgeat et Philippe Bacchet • Contact compagnie / Airline contact : Torea Colas, Vanessa Shan Sei Fan • Traduction / Translation : Fumiko Hirakawa Monchois, Kareva Mateata Allain • Conception graphique / Graphic design : Tahiti Communication • Régie publicitaire / Advertising : (689) 40.83.14.83 • Impression / Printing : Quad Graphics Chile S.A.





Point de vue La Polynésie française, un territoire aussi vaste que l’Europe

French Polynesia - A territory as wide as Europe / ヨーロッパに相当する広大な海域を占めるフレンチ・ポリネシア

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ÎLES SOUS LE VENT

Hawaiki Nui Va’a ハワイキヌイ・ヴァア

10 tahiti

Chinois de Tahiti Chinese-Tahitians タヒチの中国人

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tahiti

Papeete : architecture Architectural : Papeete パペーテの建築 ― ポリネシアの 伝統と現代の融合

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RURUTU

Le mystérieux A’a The mysterious A’a 神秘のアア神像

70 TUAMOTU

Francis Gazeau An adventurer with a big heart 熱いハートのチャレンジャー

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Hawaiki Nui Va’a

La chevauchée fantastique des rameurs polynésiens


The fantastic ride of Polynesian oarsmen 11


Rendez-vous

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Hawaiki Nui Va’a


Depuis 23 ans se tient en Polynésie française une fabuleuse course de pirogues à rames appelées va’a. Evénement sportif le plus important de l’année, et considérée comme l’épreuve la plus extrême de la discipline, l’Hawaiki Nui Va’a réunit une centaine d’équipages de 6 rameurs qui rallient en 3 jours, début novembre, les îles de Huahine, Raiatea, Tahaa et Bora-Bora, sur 128 km de parcours.

For 23 years, there has been a fabulous pirogue rowing race, or va’a, in French Polynesia. The biggest sporting event of the year and considered the most difficult challenge in this discipline, Hawaiki Nui Va’a gathers about a hundred sixman teams in the beginning of November who rally for three days between the islands of Huahine, Raiatea, Tahaa and Bora-Bora over a 128 km/80 mi course. Texte / Text : Marie Dufay Photos / Pictures : Julien Girardot

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Sur la ligne de départ... / On the departure line…

Semblable à une armée silencieusement tapie au sommet d’une colline et prête à fondre sur l’ennemi, 504 têtes émergent à quelques centimètres au-dessus de l’eau, alignées comme un seul homme sous un ciel plombé que rehausse le vert intense des palmiers de la pointe de Himo’o sur l’île de Huahine. Il est 7h14 et dans moins d’une minute, le départ de la 23e Hawaiki Nui Va’a sera donné. Le quai de Fare, localité principale de Huahine, est noir d’une foule qui retient son souffle. Soudain, le vrombissement des hélicoptères et des bateaux suiveurs puissamment motorisés est tel qu’on se croirait dans la scène mythique de l’assaut du film Apocalypse Now. La ligne de départ se libère comme une bulle qui éclate, dans les cris 14

d’encouragement, et l’écume jaillit sous les coups de pagaie. Les 84 V6 (va’a à 6 rameurs) viennent de s’élancer pour cette première étape longue de 44,5 km jusqu’à l’île voisine de Raiatea. Pas de doute, la célèbre Chevauchée des Walkyries tirée d’un opéra de Wagner conviendrait comme bande-son à ce spectacle fascinant, rappelant les départs des prestigieuses courses de voiles telles la route du Rhum ou le Vendée Globe Challenge. James, le patron-pêcheur qui m’accueille sur son poti marara – puissant canot à moteur typique de Tahiti – pour suivre la course au plus près, met les gaz et commence à slalomer entre les autres bateaux de pêche, les voiliers de croisières, les vedettes et les Zodiacs, dans une houle formée.


Like an army crouching silently on top of a hill and ready to pounce on the enemy, 504 heads emerge a few inches above the water. They are aligned as one under the leaden sky that enhances the intense green of the palm trees of Himo’o Point on the island of Huahine. It is 7:14am, less than a minute before the departure signal for the 23rd annual Hawaiki Nui Va’a. The quay at Fare, the main town of Huahine, is teeming with a crowd holding its breath. Suddenly, the hum of helicopters and powerful accompanying motorboats sound like the mythic attack scene straight out of Apocalypse Now. The starting line clears out like a gunshot with the roar of the crowd as sea foam gushes under the power of the oars. The 84 V6s (6 man va’a) just threw themselves into the first 44.5 km/27.5 mi leg of the race to the neighboring island of Raiatea. There is no doubt Richard Wagner’s famous piece, “Chevauchée des Walkyries” would work as a great soundtrack for this fascinating spectacle that is reminiscent of the departures of prestigious yacht races, such as la route du Rum or the Vendée Globe Challenge. James, the lead fisherman who took me onto his poti marara (a powerful motorboat typical in Tahiti) to closely follow the race, created a swell when he slammed on the gas and started to slalom between other fishing boats, sail boats, launches and Zodiac rafts.

Cérémonie rassemblant les rameurs avant la compétition Ceremony gathering the oarsmen before the competition

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Rendez-vous

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Hawaiki Nui Va’a

Rythme infernal

Infernal rhythm

Déjà, la pirogue de Shell Va’a, le club affichant le plus impressionnant palmarès dans les courses locales et internationales, passe la première bouée et file en direction de la passe Avamo’a, talonnée par ses concurrentes les plus redoutables. Bientôt, c’est toute la horde de ces compétiteurs acharnés qui aura quitté le lagon pour la pleine mer. Durant les quatre prochaines heures, il leur faudra tenir un rythme infernal, à raison de 50, 60 voire 80 coups de rame à la minute, sans céder à la fatigue, aux crampes, à la déshydratation. Avec la régularité d’un métronome, au diapason les uns des autres, ils ne pourront se déconcentrer une seule seconde sous peine de perdre la magique harmonie, fruit de toute une année d’entraînement, qui peut les mener à la victoire. Qu’il porte les couleurs d’un petit club ou qu’il truste régulièrement les podiums, chaque V6 donnera tout ce qu’il a dans une lutte tant mentale que physique. Car sur l’Hawaiki Nui Va’a, personne ne vient en touriste : c’est sans doute pour cela que la plus dure des courses de pirogues est aussi la plus belle. Pourtant, hier, tandis que je déambulais sur le charmant port de Huahine, regardant les enfants plonger dans l’eau turquoise en attendant la pesée des va’a (lestés si leur poids n’atteint pas 150 kilos), j’étais loin de mesurer le caractère héroïque de ces rameurs. Faciles d’accès, souriants et prenant volontiers quelques minutes pour discuter avec les curieux tout en finalisant les derniers préparatifs techniques et administratifs, ils offraient un visage serein.

Already the Shell Va’a canoe belonging to the team with the most impressive wins in local and international races, has passed the first buoy and is racing in the direction of Avamo’a pass. The team’s most formidable rivals were on its tail. Soon, the entire horde of fierce competitors will have left the lagoon for the open sea. During the next four hours, they must maintain an infernal rhythm of about 50, 60 or 80 oar strokes a minute, without giving into fatigue, cramps or dehydration. With metronomic precision and attuned to each other, they must not lose focus for one second, or they will lose their magic harmony; which is the result of an entire year of training that can lead them to victory. Whether a V6 sports the colors of a small club or one that regularly sweeps the podium, each oarsman gives all he has in a battle that is as mental as it is physical. There are no tourists on the Hawaiki Nui Va’a. This is perhaps why this most difficult pirogue races is also the most colorful. However yesterday, as I meandered around Huahine’s charming port watching children dive into the turquoise water while I waited for the va’a to be weighed (they are ballasted if their weight does not reach 150 kilos/330 lbs), I was far from estimating the heroic character of the oarsmen. Accessible, smiling and happily taking a few minutes to speak with onlookers all while finalizing the last technical and administrative preparations, their faces were serene.



Rendez-vous

Hawaiki Nui Va’a

> Dans cette ambiance familiale et festive, au milieu des stands proposant thon cru au lait de coco et brochettes de mahi mahi (nom tahitien de la dorade coryphène), je m’enivrais de toute l’authenticité et la douceur de l’accueil polynésien, sans me douter que ces hommes avenants allaient se révéler d’intraitables guerriers une fois sur l’eau. La cérémonie d’ouverture de la compétition, entre défilés de vahinés fleuries au son des percussions traditionnelles, bénédictions des anciens, et discours des officiels devant un parterre de rameurs solennellement assis sur un tapis de palmes, s’était clôturée par un gargantuesque buffet. Quelques-uns parmi les plus grands champions tahitiens m’avaient gentiment expliqué le b.a.-ba du va’a. J’avais ainsi appris que les pirogues à balancier, autrefois 18

en bois, étaient désormais en polyester ou en carbone, que les formes des carènes et des rames avaient considérablement évolué depuis quelques décennies dans une constante recherche de performance hydrodynamique, et même mémorisé les termes qui désignent les postes des rameurs. Le fa’ahoro ou n° 1, plutôt un gros gabarit, donne la cadence et doit être endurant ; le n° 2 se cale sur lui. Les numéros 3 (le tare, capitaine de l’équipe) et 4 sont les moteurs. Les plus petits gabarits sont les numéros 5 et le 6 (le peperu) et dirigent le va’a en utilisant la pagaie comme gouvernail. Mais ce qui m’avait le plus impressionné était que ces athlètes étaient tous amateurs, qu’ils allaient ramer avant d’aller au lycée ou au travail, et ressortaient leur pirogue le soir avant de rentrer chez eux.


> Still, I had no doubt these likeable men were going to change into uncompromising warriors once they hit the water. The authenticity and kindness of the Polynesian welcome was intoxicating in this familial and festive ambience surrounded by food stands with raw tuna in coconut milk and mahi mahi skewers,. The opening ceremony of the competition was fenced in by a gigantic buffet. In the middle, there were parades of flowered vahine moving to the sound of traditional drums, blessings from

the ancestors, and speeches by officials in front of the oarsmen solemnly seated on the ground on palm mats. Some of the greatest Tahitian champions had gently explained the abc’s of va’a to me. This is how I learned that outrigger canoes, once made out of wood, now are often made out of polyester or carbon. In addition, the shape of the hulls and oars has considerably evolved in the past few decades due to the constant quest for hydrodynamic performance. I even memorized the terms

used to designate the oarsmen’s spots. The fa’ahoro or #1 sets the rhythm and must have endurance; #2 props himself against #1. Numbers 3 (the tare or team captain) and 4 are the motors. The smallest oarsmen are numbers 5 and 6 (the peperu) who propel the va’a through using theirs oars as a rudder. What impressed me the most was that these athletes were all amateurs who went rowing before high school or work and got back in their pirogue in the evenings before going home. 19


Rendez-vous

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Hawaiki Nui Va’a

> Tous les week-ends, qu’ils fassent partie des gros team sponsorisés par de grandes entreprises tels Shell, OPT (Office des Postes et Télécommunications), EDT (Électricité de Tahiti), Air Tahiti, ou de clubs aux moyens modestes, ils participaient sans cesse à des compétitions pour s’améliorer. Le niveau des rameurs de l’archipel de la Société est devenu tel que ni les Hawaïens, ni les Néo-Zélandais, ni les Australiens, ni les Californiens ne peuvent tenir la cadence. « L’entrainement est fondamental » m’avait confié Rete Ebb, jeune phénomène du va’a devenu une icône pour sa génération ; « mais le plus important, c’est l’esprit d’équipe. Pour gagner, il faut être en confiance totale, en symbiose avec tes 5 équipiers ».

> Every weekend, whether they were part of the renowned teams sponsored by big companies such as Shell, OPT (Post Office and Telecommunications), EDT (Électricité de Tahiti), Air Tahiti, or more modest clubs, they relentlessly competed in order to improve. The level of the oarsmen in the Society Islands has gotten to the point that the Hawaiians, New Zealanders, Australians, or Californians can keep up with their pace. “Training is fundamental,” Rete Ebb told me. He is a young va’a phenomenon who has become an icon for his generation. “More importantly,” he added, “is the spirit of the team. In order to win, you must have total confidence and be in complete symbiosis with your other five team members.”

Effervescence

Bubbling excitement

Un pour tous et tous pour un, voilà le secret. Il faut les voir filer à plus de 7 nœuds (près de 14 km/h), ces mousquetaires du Pacifique, ramant avec régularité et puissance, s’interrompant d’un même mouvement le temps d’un surf sur une déferlante, replonger soudain en cœur leurs pagaies sur le bord opposé… Une mécanique bien huilée, doublée d’une lecture intuitive du plan d’eau et d’un sens aiguisé de la tactique ; une cohésion parfaite entre les corps, les gestes, la pirogue et les éléments. Jamais je n’avais vu, dans un sport collectif, un tel synchronisme. Chahutée sur mon poti marara que frôlent les poissons-volants, je cède à l’effervescence ambiante en hurlant moi aussi des encouragements.

All for one and one for all, that is the secret. You should see these Pacific musketeers fly at 7 knots (almost 14km/h – 9 mph), as they row with regularity and power. They pause for only a moment in sync to surf over a wave before plunging their oars into the opposite side of the canoe. This is a well-oiled machine, coupled with an intuitive reading of the water and a keen sense of tactics; perfect cohesion between bodies, movements, the canoe and the elements. I had never seen such synchronization in a team sport. Bobbing around on my poti marara while flying fish brushed against it, I gave into the excitement of the crowd and started cheering.



Rendez-vous

Hawaiki Nui Va’a

> La pluie tombe si dru qu’elle réduit fortement la visibilité, au point que certaines pirogues en perdent leur cap ; mais pour une fois, personne ne souffre trop de la chaleur. Et elle n’entame en rien l’accueil délirant qui leur est fait dans le vaste lagon de l’île de Raiatea, « l’île fertile et sacrée » des ancêtres, dont le marae Taputapuatea est un des sites cérémoniels les plus importants du Pacifique Sud. L’étape du lendemain est cruciale et se court dans le lagon qui sépare Raitaea de sa petite sœur Tahaa, île luxuriante célèbre pour sa vanille réputée la meilleure au monde : 26 km de sprint devant d’idylliques motu au sable fin, mais éprouvants pour les nerfs. Les concurrents utilisent les vagues créées par les centaines de bateaux accompagnateurs pour surfer et ainsi gagner du terrain. Comme la veille, c’est EDT qui s’impose devant Hinaraurea, l’équipage de Raiatea, et Paddling Connection, vainqueur de la course l’an dernier.

Ténacité et humilité Et le lendemain c’est dans l’apothéose d’un soleil radieux que je découvre enfin Bora-Bora au matin de cette dernière journée de course, la plus exigeante avec ses 58,2 km de parcours entre lagon et haute mer depuis Raiatea. « Là, c’est de l’endurance pure, 22

le mental doit être d’acier » me confie Philippe Bernardino, une légende du va’a, aujourd’hui entraineur et constructeur. L’arrivée du peloton sous les hauts reliefs verdoyants et déchiquetés de la « perle du Pacifique » prend dans ce décor une dimension inoubliable. En rejoignant la belle plage de Matira, je découvre les plus beaux bleus que la mer m’ait donné de voir, mais aussi la joie contagieuse des milliers de Polynésiens qui attendent avec impatience leurs 504 héros – car pas un équipage n’a abandonné – massés autour de la ligne d’arrivée, dans leurs bateaux ou dans l’eau jusqu’à la taille. Dans un ultime effort, les pirogues déboulent les unes après les autres, au coude à coude. Vidés, les guerriers peuvent enfin souffler dans les bras de leurs proches tandis qu’on brandit une nuée de micros sous leur nez et que la liesse grandit. EDT, vainqueur des 3 étapes, remporte l’Hawaiki Nui Va’a 2014 devant le club phare de Huahine, Matairea Hoe. Et lorsque, au nom de tous, un prix est remis à l’équipage handisport breton, composé en partie de non-voyants, je comprends alors que dans les îles Sous-le-Vent, ténacité et humilité font la valeur des hommes. Ici plus qu’ailleurs, même si la victoire est jolie, l’important est de participer. Marie Dufay


> The rain was falling so heavily that visibility drastically reduced to the point that some of the pirogues lost their direction; but for once, no one was suffering from the heat. The rain will certainly not detract from the delirious reception the teams will receive once they arrive in the vast lagoon of the island of Raiatea, the «fertile and sacred island» of the ancestors, whose Taputapuatea marae is one of the most important ceremonial sites in the South Pacific. Tomorrow’s stage of the race is critical and takes place in the lagoon that separates Raiatea from her little sister Tahaa, a luxuriant island celebrated for its vanilla reputed to be the best in the world. This 26km/16mi sprint occurs in front of idyllic fine sand motu, yet it is grueling. Competitors surf waves created by hundreds of accompanying boats to gain ground. Just like the day before, team EDT wins ahead of Raiatea’s team, Hinaraurea and the winner of last year’s race, Paddling Connection,.

Tenacity and humility On the last day of the race in the high point of a radiant sun, I finally get to see Bora Bora. This is the toughest course at a distance of 58.2 km/36 mi between the lagoon and the high sea from Raiatea to Bora Bora. Va’a legend Philippe Bernardino, who is now a trainer and va’a builder, told me, “This one is about pure endurance. One must have a will of steel.” The pack’s arrival under the jagged high green mountains of the “pearl of the Pacific” takes on an unforgettable dimension in this setting. While reaching the beautiful Matira beach, I saw the most incredible blues that the sea had ever revealed to me, as well as the contagious joy of thousands of Polynesians crowded at the arrival line. They were either in their boats or up to their waists in the water, impatiently waiting for their 504 heroes (not one crew dropped out of the race). With one last effort, the pirogues burst into view, elbow to elbow. Once the canoes are empty, the warriors can at last catch their breath in the arms of loved ones as microphones are thrust under their noses and the jubilation of the crowd gets louder. EDT, winner of all three stages of the race, took the 2014 Hawaiki Nui Va’a just ahead of Huahine’s leading team, Matairea Hoe. Then in the names of all teams, an award is presented to the disabled team from Brittany, composed of visually impaired oarsmen, I understood that in the Society Islands, tenacity and humility are what validate a man. Here more than anywhere else, even if victory is beautiful, the important thing is to participate. Marie Dufay

Va’a is also about women During Hawaiki Nui Va’a, women had their own race: the Va’ahine, 24 km/15mi inside the lagoon between Raiatea and Tahaa, then over to the coral reef. Twenty-seven year old Tahitian Vaimiti Maoni, world va’a champion in Rio in August 2014, participated with her women’s team from the club Ihilani Va’a. She tells us about the vahiné experience: “I get the taste for competition from my family. My father was a world champion in deep-sea hunting. My uncle was world va’a champion eight times, and my brother was world va’a champion twice. In French Polynesia, girls who attain a high level in va’a competitions usually come from rowing families. To see your close family members training all year round makes you want to do it, too. Once you throw yourself into it, you can rest assured that your family will support you unconditionally. With my job in a bank in Papeete plus ten hours of weekly training, knowing they are by my side changes everything.” As the first female rower in her family, Vaimiti has been racking up medals since she was 14 on all the international circuits in V1 (individual), V6 (6 person) or V12 (12 person). She won the Hawaiki Nui Va’a in 2011. 2014 is her year for recognition, and she systematically finds herself on the top step of the podium in all the championships, most notably with her great win in Brazil. Doris Hart, the first female president of the Tahitian

va’a federation, explains, “In comparison to Californians, New Zealanders, and Hawaiians, there are few female French Polynesians who row, but the ones who do are at the highest level. Many of them join clubs when they are adolescents and the extent of their potential is quickly detected. However, once they marry, become mothers and start professional careers, it becomes difficult to find the time to train and compete. I am fighting for this to change.” Hart recalls her grandmother taking her fishing in the va’a with much emotion. She reveals how women have always raced in the huge Polynesian competitions, taken part in the world and French championships, and even competed in the Olympic Games: Tua Mere, Sylvie Auger, Nicole Clark, Marie-Rose Bohl, Évangélique Tehiva, Hinatea Bernardino… Today, about 12 major women’s races take place around the world. One of the most prestigious, the Molokaï, gives 70 women’s teams the chance to test their skills in Hawaiï. No woman from French Polynesian has won the title yet; however, beautiful Vaimiti will give it her all for 2015 to show that the vahinés from the Society Islands are to be as feared as much as their male counterparts.

Arrivée de la dernière étape dans le lagon de Bora Bora Arrival in the Bora Bora lagoon at the end of the last stage of the race

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Rendez-vous

Hawaiki Nui Va’a

Vaimiti Maoni, championne de Va’a / Vaimiti Maoni, female va’a champion

Equipage féminin lors de l’Hawaiki Nui Va’a Women’s team during the Hawaiki Nui Va’a

Le va’a, aussi une histoire de femmes Durant l’Hawaiki Nui Va’a, les femmes ont leur propre course : la Va’ahine, 24 km à l’intérieur du lagon entre Raiatea et Tahaa, et audelà de la barrière de corail. La Tahitienne Vaimiti Maoni, 27 ans, championne du monde de va’a à Rio en août 2014, y participait avec son équipe féminine du club Ihilani Va’a. Elle nous raconte le va’a version vahiné. «Le goût du challenge, je le tiens de ma famille : mon père a été champion du monde de chasse sous-marine, mon oncle 8 fois champion du monde de va’a, tout comme mon frère, 2 fois champion du monde lui aussi… En Polynésie, les filles qui se hissent au meilleur niveau dans les compétitions sont souvent issues de familles où tout le monde rame. Voir tes proches s’entrainer toute l’année, ça finit par te donner envie. Et quand tu te lances, tu peux être sûre qu’ils vont te soutenir inconditionnellement ; entre mon travail dans une banque de Papeete et mes dix heures d’entrainement hebdomadaire, les savoir à mes côtés ça change vraiment tout ». Première femme de sa famille à ramer, Vaimiti collectionne dès ses 14 ans les médailles sur toutes les courses du circuit international, en V1 (va’a individuel), V6 (va’a à 6) ou V12 (va’a à 12), gagnant même sur l’Hawaiki Nui Va’a en 2011. 2014 24

est l’année de la consécration, et elle se retrouve systématiquement sur la première marche du podium à tous les championnats, jusqu’à ce beau titre au Brésil. « En comparaison avec les Californiennes, les Néo-Zélandaises, les Hawaïennes… les Polynésiennes sont peu nombreuses à ramer, mais ce sont elles qui ont le meilleur niveau. On en voit beaucoup s’inscrire dans les clubs à l’adolescence, et on détecte souvent un gros potentiel. Mais quand elles se marient, deviennent mère et débutent leur carrière professionnelle, il devient compliqué de trouver du temps pour les entrainements et les compétitions. Je me bats pour que cela change » explique Doris Hart, première femme à présider la fédération tahitienne de va’a. Elle qui se souvient avec émotion de sa grand-mère l’emmenant pêcher en va’a, raconte que depuis toujours des femmes se sont illustrées dans les grandes compétitions polynésiennes, aux championnats de France ou du monde, et même aux Jeux Olympiques : Tua Mere, Sylvie Auger, Nicole Clark, MarieRose Bohl, Évangélique Tehiva, Hinatea Bernardino… Aujourd’hui, une douzaine de courses féminines majeures se déroulent dans le monde. L’une des plus prestigieuses, la Molokaï, permet à 70 équipages féminins de se mesurer à Hawaï. Aucune Polynésienne ne l’a encore remportée, mais la jolie Vaimiti mettra tout en œuvre en 2015 pour montrer que les vahinés des îles Sous-le-Vent sont autant à craindre que leurs homologues masculins.


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Rendez-vous

Hawaiki Nui Va’a

ハワイキヌイ・ヴァア

-勇壮な騎馬軍団さながらのポリネシアのパドラーたち- 「ハワイキヌイ・ヴァア」は、フレン チポリネシアで23年前から毎年開催さ れているアウトリガーカヌーのレース だ。アウトリガーカヌーはタヒチ語で ヴァアと呼ばれ、ハワイキヌイ・ヴァ アはフレンチポリネシアで例年行われ る最大スポーツイベントであると同時 に、世界のアウトリガーカヌー・レー スの中でも最も過酷なことで知られて いる。11月初めに行われるレースには 約100組のチームが参加し、6人乗りカ ヌーでフアヒネ島からライアテア島、 タハア島、ボラボラ島を結ぶ128km のコースを3日間にわたって漕ぎ抜く。 26

丘の上に静かに集結して敵陣への攻撃開始を待つ騎馬軍団さな がらに、504人の頭が水上数十センチに浮かんでいる。フアヒ ネ島ヒモオ岬、ヤシの木の濃い緑色を強調するような鉛色の空 の下、ヴァアの隊列は、みごとに一直線に並んでいる。時刻は7 時14分、あと1分足らずで第23回ハワイキヌイ・ヴァアレース のスタートだ。フアヒネ島の中心ファレの桟橋を埋めんばかり の群衆が、息をこらえてその瞬間を待っている。突然、ヘリコ プターの爆音とエスコートボートの高出力のエンジン音が聞こ え、一瞬、映画「地獄の黙示録」の突撃シーンにいるような気 になる。風船がはじけたようにスタートラインが一気に乱れ、 応援の叫び声が飛び交う中、パドルの激しい動きで水しぶきが 華やかに舞い上がる。V6と呼ばれる6人乗りのヴァアに乗り込 んだ84チームが、レース初日の長いステージ、ライアテア島ま での44.5kmのコースに漕ぎ出した。伝説のヨットレース、ルー ト・デュ・ラムやヴァンデ・グローブのスタートを思わせる豪 快かつ壮観なスペクタクルのバックミュージックには、ワグナ ーの楽劇「ワルキューレの騎行」が、確かにピッタリだ。 レースを間近に追っていくために私が乗るポティマララ(タヒ チでよく漁に使われる小型で馬力のあるモーターボート)の船 主ジェームスは、船をぐ~んと加速して、海に出揃った漁船や ヨット、レジャーボート、ゾディアックで高まるうねりの間を スラロームで抜けて行く。


ものすごいピッチ 地元のレースだけでなく国際レースでも圧倒的な強さを誇るシ ェル・ヴァアの船はすでに最初のブイを超えてアヴァモア・パ ス方向に進み、他のチームもこの後ろにぴったりと着けてい る。ラグーンを抜けてレース参加メンバー全員が外海に出るの も、もうすぐだ。これから約40時間もの間、疲れも筋肉のけ いれんも脱水症状にも負けず、毎分50~60回、時に80回にも 届く恐るべきピッチでパドルを繰り出さなくてはならない。ク ルー全員が、メトロノームのような正確さで互いに調子を合わ せ、誰かがほんの一瞬でも気を抜けば、勝利を目指して一年中 厳しいトレーニングに耐え抜いてたどり着いた究極の調和、一 糸乱れぬハーモニーが崩れてしまう。ハワイキヌイ・ヴァア に冷やかし気分で参加する者は誰もおらず、小さなクラブの代 表チームだろうと表彰台常連のエリートクラブだろうと、どの チームも精一杯の力でメンタルかつフィジカルなヴァアの戦い に挑む。最も過酷なアウトリガーカヌー・レース、ハワイキヌ イ・ヴァアが、最も美しいレースでもあるのは、このためだろ う。 しかし、昨日、子どもたちがターコイズブルーの海に飛び込ん で遊んでいるのを眺めつつ美しいフアヒネの港を散歩して、出 場カヌーの計量(150kg未満のカヌーはバラストが義務付け られている)を待っていた時に見たクルーメンバーたちには、 そんな勇猛な雰囲気は感じられなかった。彼らは親しみやすく にこやかで、競技や手続きの最後の準備にいそしみながらも、 単なる興味から話しかけてくる人たちに少し時間をさいて応対 するのをいとわないおだやかな表情の人たちだった。生のマグ ロをココナッツミルクであえたポワソンクリュやマヒマヒ(タ ヒチ語でシイラのこと)の串焼きの屋台がにぎわう家族的なお 祭り気分の中、私は陽気なあたたかいポリネシア式のもてなし にすっかり酔っていた。もちろん、この物腰柔らかなタヒチの 男たちが、いったん海に出れば情け容赦ない闘士に変身するこ とは疑いもないのだが・・・。レース前日のオープンセレモニ ーは、トロピカルフラワーで身を飾ったヴァヒネ(タヒチ娘) たちが伝統打楽器の伴奏で踊る華麗なショーから長老による祝 福の儀式と進み、ヤシの葉を敷物にして神妙に並ぶ出場クルー メンバーを前に主宰者の挨拶があった後、ものすごい量のごち そうが並ぶ立食パーティーで締めとなった。 この機会に、タヒチ最強とされるパドラーの何人かが私にヴァ アの初歩知識を親切に手ほどきしてくれた。このおかげで、昔 は木で造られていたアウトリガーカヌーが今はポリエステルや カーボン製であること、ここ数十年にわたって船底とパドルの 形に関する流体力学的研究が行われ、性能が格段に向上したこ とを私は学び、さらには、クルーが座るポジションの名称まで 覚えた。ファアホロと呼ばれる1番クルーは体格の良い大柄の 選手が多い。クルー全体のピッチは1番にかかっており、スタ ミナが要求されるポジションでもある。2番クルーは1番をフォ ローする役目、3番クルーはチームの主将でタレと呼ばれる。3 番クルーと4番が、船を前進させるエンジン役である。5番と6 番(ペペル)は小柄の選手が多く、パドルを使って船の舵取り をする。私がいちばん驚いたのは、ヴァアの選手たちはみんな アマチュアで、朝夕、学校や仕事に行く前と授業や仕事が終わ って家に帰る前に、ヴァアを海に出して練習するということだ った。シェルやOPT(郵政局)、EDT(タヒチ電力)、エア・ タヒチなど地元大企業のスポンサーが付いた大きなチームで も、予算の乏しいクラブでも、ヴァアのパドラーたちは週末毎 に開催されるレースにひんぱんに出場し、もっと強くなろうと 懸命に努力している。

ソシエテ諸島の選手のレベルがあまりに高くなり、ハワイ、ニ ュージーランド、オーストラリア、カリフォルニアのどのチー ムも、タヒチ選手のスピードにとてもついて行けなくなってい る。タヒチの若い選手の象徴的存在になったヴァア界のルーキ ー、レテ・エブは「練習はもちろんだけど、いちばん大事なの はチームワーク。勝つためには、自分以外の5人のチームメン バーに対する完璧な信頼と協調が何より欠かせない」と言う。

熱気と大声援 「ひとりはみんなのために、みんなはひとりのために」という 三銃士の誓いの言葉、これが強さの秘密だ。正確で力強いリズ ムでパドルを繰り出し、7ノット(時速約14km)を超えるス ピードで海を疾走する太平洋の銃士たちの姿は、まさに壮観そ のもの。砕ける波に乗り上げた瞬間、全員が同時にパドルを一 瞬止めてサーフィンのように波の上を滑ったかと思うと、次の 瞬間には一斉にパドルを反対側に漕ぎだす。寸分の狂いもない 見事な動きの連続と、直感的に波を読み取る能力、研ぎ澄まさ れた作戦センス、肉体とその動作、船体、状況判断、このすべ てがパーフェクトにまとまっている。スポーツの団体競技で、 これほどまでにシンクロナイズされた一糸乱れぬ動きは、かつ て見たことがない。私が乗るポティマララの周りではスレスレ にトビウオが飛び交い、船上で激しく揺られながら、レースの 熱気に飲み込まれた私は、自分も負けずに応援の大声を張り上 げた。激しい雨が降り出し、視界の悪さに進行方向に迷う船も 出てきたが、これで少なくとも暑さに苦しむことはなくなる。 それに、ライアテア島の広大なラグーンで彼らを待ち構えてい る熱狂的な歓迎は、雨などにはいささかも損なわれることはな い。南太平洋でももっとも重要な祭礼場のひとつであるタプタ プアテアのマラエがあるライアテア島、ポリネシアの祖先の「 聖なる豊穣の島」は、もうすぐだ。 明日は、レースの勝敗のカギを握る非常に重要なステージだ。 ライアテア島に隣接するうっそうたる熱帯植物の島、タハア島 は、世界最高と評判の高品質のバニラで有名な島だが、明日の 勝負はこのタハア島とライアテア島を隔てるラグーンをスプリ ントで駆け抜ける26kmのコースで繰り広げられる。

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Rendez-vous

Hawaiki Nui Va’a

> 美しい砂浜のあるモツ(小島)が数珠つなぎになった夢 のような海を航走するのだが、ヴァアと一緒に海にでてい る数百隻に及ぶ伴走船によって起こる波をとらえ、サーフ ィンのように波に乗って少しでも距離を稼がなければなら ないという、厳しい神経戦でもある。 2日目のステージは、前日の第1戦同様にEDTが勝利し た。EDTに続いたのはライアテア島のヒナラウレアと昨年 の覇者パドリング・コネクションである。

粘り強さと謙虚さ この翌日、光り輝く朝の日差しの中で、私はついにボラボ ラ島に出会った。レース最終日は、ライアテア島からボラ ボラ島まで、ラグーンと外海を駆け抜ける58.2kmのコ ースだ。「このコースは持久力勝負。鉄のようなメンタル が必要」と私に教えてくれたのはフィリップ・ベルナルデ ィーノ。ヴァアの世界の伝説的人物で、現在はヴァアのコ ーチ兼製造をしている。 「太平洋の真珠」と呼ばれるボラボラ島の、起伏が激しく 緑豊かな景色を背景に、ヴァアの先頭集団が猛然と近づい て来る光景は、なんとも忘れがたい圧倒的な印象だった。 美しいマティラビーチに着いた私は、生まれてこの方見た こともないすばらしいブルーをした海に出会っただけでな く、ハワイキヌイのゴールを待ち受ける数千人のポリネシ アンたちの喜びにあふれた陽気さに出会い、その強力な威 力が私にもすぐに伝染ってしまった。ボートに乗って、あ るいは海に腰までつかってゴールラインの周りに集まった 観衆は、総勢504人のヒーロー全員がひとり残らず到着す るのを待ちかねていた。最後の力を振り絞ってスパートを かけたヴァアが、次々にゴールする。家族の腕の中でよう やく一息ついている疲れきった戦士たちには報道陣のマイ クが林のように突きつけられ、歓喜の輪がみんなに広がっ ていく。 2014年のハワイキヌイ・ヴァアの覇者の座に輝いたの は、3つのステージをすべて勝ち抜いたEDTチーム、準優 勝はフアヒネ島の花形チーム、マタイレア・ホエだった。 ブルターニュ地方から参加した、目の不自由な人を含んだ 障害者スポーツチームに対し、参加者全員の名において賞 が授与され、その時、ここ風下諸島では、粘り強さと謙虚 さが何よりも尊重されることがつくづく感じられた。勝利 は確かにすばらしいが、ここでは、他所よりもなお、参加 することに意義があるのだ。 マリー・デュフェイ

ヴァアは男だけのスポーツじゃない ハワイキヌイ・ヴァアでは、女子のレースも行われる。「ヴァ ア」と、タヒチ語で女性を示す「ヴァヒネ」を合わせて「ヴァア ヒネ」と名付けられた女子レースは、ライアテア島とタハア島 を分けるラグーンで、リーフの外に出る24kmのコースで争われ る。2014年夏にリオデジャネイロで行われたレースでヴァアの 世界タイトルを手にしたタヒチのヴァイミティ・マオニ(27歳) も、所属クラブ、イヒラニ・ヴァアの女子チームの一員としてハ ワイキヌイに参加した。女子バージョンのヴァアについて、彼女 は語る。 「私のチャレンジ精神は血統なの。父はスピアフィッシングの世 界チャンピオンだったし、叔父はヴァアの世界タイトルを8回、 兄も2回獲得している。ポリネシアでは、ヴァアの女子選手で上 位に上がってくる者はたいてい家族全員がヴァアをやっている。 家族が年中トレーニングに明け暮れているのを見ているうちに、 自分もやりたくなってくるものなの。それに、ヴァアを始めれば 家族みんなが無条件に応援してくれることは間違いないしね。私 の場合、パペーテの銀行勤めと週に10時間のトレーニングを両立 させるのに、家族の支えがあるとなしではぜんぜん違う」。家族 の中で、女の子として初めてヴァアを始めたヴァイミティは、14 歳の時以来、V1(ひとり乗り)、V6(6人乗り)、そしてV12 (12人乗り)の国際レースでメダルを獲得し続け、2011年には ハワイキヌイ・ヴァアで優勝した。そして2014年は、レースに 出る度に優勝をさらい続けてブラジルまで制覇し、ヴァイミティ の実力が広く世界に認められる年になった。 「ポリネシアの女子選手は、カリフォルニアやニュージーラン ド、ハワイに比べると数が少ないけど、レベルは一番高い。10 代でクラブに入会してくる女の子は多く、中には将来性のある子 が見つかるけど、年齢が上がって結婚、出産、仕事に忙しくなる と、練習とレースに出る時間を確保するのが難しくなってくる。 こんな状況が変わるように戦っているんだけど・・・」と嘆くの は、タヒチ女子ヴァア連盟のドリス・ハール初代会長だ。ヴァア といえば、おばあちゃんがヴァアで釣りに連れて行ってくれた懐 かしい思い出を持つハール会長は、ポリネシアで行われる大きな レースや全仏選手権、世界選手権、そしてオリンピックにも、ト ゥア・メレ、シルヴィー・オジェ、ニコル・クラーク、マリーロ ーズ・ボール、エヴァンジェリク・テヒヴァ、ヒナテア・ベルナ ルディノといったそうそうたるポリネシア女性たちがいつも活躍 していたのだと語る。現在、世界中で12余りの大きな女子レース があり、中でも最も名高いレースのひとつが、70余りの女子チ ームが力を競うハワイのモロカイ・ホエだ。これまでポリネシア 女性がこのレースに優勝したことはないのだが、2015年大会に は、我らのエース、ヴァイミティが、風下諸島のヴァヒネたちが 同郷の男性クルーに勝るとも劣らない脅威であることを見せつけ てくれることだろう。

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(689) 40 54 30 60 (689) 40 60 59 00 (689) 40 60 84 60 (689) 40 96 02 22

(689) 40 54 30 60

(689) 40 50 09 80 (689) 40 67 60 37

(689) 40 60 51 00


26 février 1943: cérémonie au Kuo Men Tong de Papeete pour célébrer le troisième anniversaire du mouvement de libération nationale de Tchang Kaï Chek February 26, 1943 : ceremony at Kuo Men Tong in Papeete to celebrate the third anniversary of Tchang Kaï Chek’s national liberation movement

Chinois de Tahiti

Chinese-Tahitians

Des premiers migrants à la naturalisation - 1865/1973


© Coll. J.Lam - Photo de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal.

The first naturalized immigrants - 1865/1973 31


Découverte

Chinois de Tahiti

Une vue de Papeete, photographie de P.E Miot - 1869-1870 / A view of Papeete, photo by P.E. Miot (1869-1870)

Cent cinquante ans auparavant, en mars 1865, débarquaient sur l’île de Tahiti 337 travailleurs d’origine chinoise, événement qui marqua la naissance d’une communauté chinoise dans nos îles. Indissociable de l’histoire contemporaine du pays, cette communauté a oscillé entre tradition et modernité, intégration et retour au pays, comme vous le découvrirez dans cet article, premier d’une série en deux parties, consacré aux Chinois de Tahiti. Retour sur ce premier siècle d’histoire, de l’arrivée des premiers coolies à la loi du 9 janvier 1973 qui leur accorde la nationalité française. 32

© Collection Musée de Tahiti et des Iles - Te Fare Manaha

Port de Hong-Kong, 1865. Trois cent trente-sept Chinois s’entassent sur le trois-mâts prussien Ferdinand Brumm. Originaires de Guangdong, une province du sud-est de la Chine, ils appartiennent aux groupes ethniques des Hakkas et des Puntis (Cantonais). Pour la plupart, il s’agit de paysans pauvres prêts à toutes les aventures pour faire fortune et, surtout, améliorer le sort de leurs familles qu’ils laissent derrière eux, dans un pays alors exsangue, rongé par les guerres, les catastrophes naturelles, la famine et l’insécurité. Le navire les conduit sur l’île de Tahiti, territoire alors sous protectorat français, où un contrat de travail les attend. Ils ont été engagés par la Tahiti Cotton and Coffee Plantation Cy Ltd afin d’exploiter les terres d’Atimaono, une des rares grandes plaines de Tahiti (située sur le territoire de l’actuelle commune de Papara sur la côte ouest de l’île). Depuis l’abolition de l’esclavage en 1848 en France, les grands propriétaires terriens ont besoin de trouver une main d’œuvre bon marché, solide et courageuse : l’immigration chinoise de 1865 s’inscrit totalement dans cette requête. Le 25 mars 1865, après 83 jours de mer dans des conditions particulièrement difficiles, les coolies – terme désignant les travailleurs d’origine asiatique – rejoignent la plantation. Deux autres « convois » de migrants sont attendus dans les mois qui suivent. En tout, plus de 1 000 Chinois sont enregistrés en 1866. Cette première vague d’immigration, autorisée par l’administration française, marque la réelle installation de la communauté chinoise en Polynésie, même si, de façon marginale, quelques Chinois étaient déjà présents bien avant 1865.

Une communauté solidaire À Atimaono, les conditions de vie et de travail sont très dures. Les hommes vivent confinés sur la plantation et triment 12 à 15 heures par jour pour cultiver le coton, les caféiers et la canne à sucre. Certains y laisseront la vie, d’autres n’hésitent pas à fuir vers les îles Sous-le-Vent, territoire encore indépendant donc hors de portée de l’administration coloniale.


One hundred and fifty years ago in March 1865, 337 laborers of Chinese origin arrived in Tahiti. This event marked the birth of a Chinese community in our islands. As you’ll discover here in the first of a series of two articles dedicated to the Chinese population in Tahiti, this community, inextricable from our country’s recent history, has vacillated between tradition, modernity, assimilation and a return to the home country. This first article explores the first century of Chinese-Tahitian history, from the arrival of the first “coolies,” up until the law of January 1973 that granted them French citizenship. Hong King Harbor, 1865: three hundred and thirty-seven Chinese were crammed into the Ferdinand Brumm, a Prussian threemasted ship. The natives of Guangdong, a province in southeastern China, belonged to the Hakka and Punti (a Cantonese group). Most of them were poor peasants ready for any adventure in order to make a fortune, and especially to better lives for the families they left behind in a country ravaged by war, natural disasters, famine and uncertainty. The ship took them to Tahiti, a French protectorate where a work-contract was waiting for them. Tahiti Cotton and Coffee Plantation Cy Ltd had hired them to exploit the land of Atimaono, one of Tahiti’s rare vast plains (located on what is known as the current district of Papara on the western side of the island). Since the abolition of slavery in France in 1848, big landowners needed to find cheap, solid, fearless laborers. Chinese immigration in 1865 totally fit the bill. On March 25, 1865 after 83 brutal days at sea in extenuatingly difficult conditions, the “coolies”—a term used for laborers of Oriental origin—arrived at the plantation.

Two other convoys of immigrants were expected within the following months. In all, more than 1,000 Chinese were registered in 1866. This first wave of immigration authorized by the French administration marked the true installation of a Chinese community in French Polynesia, even if some Chinese were marginally present on the territory prior to 1865.

A cohesive community Living conditions were extremely harsh on Atimaono. Men lived in confinement on the plantation, slaving away for 12-15 hours a day to grow cotton, coffee and sugar cane. Many lost their lives. Others escaped to the Leeward Islands, which were still not under the rule of the colonial administration. Add to that the tensions between Hakka and Punti tribes, which often ended in brawls. In 1869, a man was killed during one of these fights. Several Chinese were immediately arrested and four were sentenced to death. Three of them were pardoned, but the

fourth was guillotined. His name was Chim Soo Kung. Was he really guilty? According to the stories, he sacrificed himself to save his comrades from group punishment. To this day, the Chinese community considers Chim Soo Kung a martyr, and gathers in front of his mausoleum once a year in the Chinese cemetery in the district of Arue. Conflicts aside, this man is the symbol of a solid, united community. This solidarity became evident in 1873, when the plantation company went bankrupt and abandoned its laborers. Left to themselves, they found help from some Chinese people who had set themselves up in town. This mutual assistance, known as Tungka kanh, becomes increasingly expressed during two periods of mass immigration of Chinese from 1907 to 1914 (2,512 immigrants) and from 1921 to 1928 (2,152 immigrants). This practice originated with the development of small businesses within the Chinese community throughout the islands and districts (the term for communes throughout Tahiti outside of Papeete).

Emigrés chinois au milieu du XIXe siècle / Chinese emigrants in the middle of the XIX century © Photo extraite de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

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Commerce européen de Tahiti, début du XXè siècle / European commerce in Tahiti, beginning of the 20th century © (Cl.Gauthier - coll. R.P O’Reilly) - Photo extraite de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

> À cela s’ajoutent des tensions entre travailleurs Hakkas et Puntis qui finissent parfois en rixes. En 1869, un homme est tué lors d’une de ces bagarres. Plusieurs Chinois sont immédiatement arrêtés et quatre sont condamnés à mort. Finalement trois seront graciés ; le dernier, lui, sera guillotiné. Il s’appelait Chim Soo Kung. Était-il réellement coupable ? L’histoire raconte qu’il se serait sacrifié pour ses camarades afin d’éviter un châtiment collectif. Aujourd’hui encore, Chim Soo Kung est considéré comme un martyr par la communauté chinoise qui se recueille chaque année devant son mausolée, au cimetière chinois de la commune d’Arue. Au-delà des conflits internes, cet homme est le symbole d’une communauté soudée et solidaire. Cette solidarité se retrouve en 1873, lorsque la compagnie agricole fait faillite et abandonne ses travailleurs. Livrés à eux-mêmes, ils trouvent de l’aide auprès des quelques Chinois installés en ville. L’entraide s’est exprimée également lors des deux grandes périodes d’installation des Chinois, de 1907 à 1914 (2 512 immigrés) et de 1921 à 1928 (2 152 immigrés) à travers le Tungka kanhe. Cette pratique est à l’origine du développement des activités commerciales de la communauté chinoise dans les îles et les « districts », terme désignant les localités de l’île de Tahiti en dehors de la capitale, Papeete. Elle consiste pour un grossiste de Papeete, ou un gros commerçant, à aider un petit détaillant en lui fournissant des marchandises à crédit sur parole et sans aucun contrat. Le remboursement se faisant à la discrétion du bénéficiaire. Enfin, il y a les nombreuses associations d’entraide comme la Société de secours mutuels qui deviendra, en 1911, la SCI Si Ni Tong, une entité toujours existante d’ailleurs. 34

> Tungka kanh involved a wholesaler or a big retailer in Papeete who helped a small retailer through providing him with merchandise on credit based on a handshake without a written contract. Furthermore, there were self-help organizations for businesspeople, such as the Société de Secours Mutuels (Society of Mutual Help), which in 1911 became the SCI Si Ni Tong still in existence today.

Temporary status to a more longterm presence With the disappearance of the large plantation, many Chinese (mostly Punti) left Tahiti to return to China or to pursue more adventures in other countries. An 1892 census accounted for fewer than 350 Chinese in what was then known as the French Establishments in Oceania, which more or less corresponded to what is now French Polynesia. They were all identified by a numbering system established by the French administration in order to reconcile issues of language, the complexity of their names, and to better control them. The former “coolies” had a residence permit and they leased land, became merchants, grocery store owners and farmers. They quickly opened small boutiques in the districts or the outer islands where Polynesians really depended upon them. Although they were bachelors when they arrived in Tahiti, the first Chinese assimilated into local life through often intermarrying with Polynesians. The children from these marriages tended to not receive any Chinese education. This is why to this day, descendents of this first group of Chinese immigrants are still integrated into the Chinese community.



Chinois de Tahiti

© Collection Musée de Tahiti et des Iles - Te Fare Manaha

Découverte

Négociant chinois et son fils, une des premières photographies d’un membre de la communauté chinoise dans les années 1880. Chinese merchant and his son in one of the first photographs of a member of the Chinese community during the 1880s

Page de titre du mémoire de défense de l’avocat Maitre Goupil contre les taxes anti-chinois en 1898 / Title page of the statement of defense by attorney Maitre Goupil against the anti-Chinese taxes in 1898

De l’immigration temporaire à une présence plus durable

et des commerçants européens. Très virulents, ces derniers ne cessent de dénigrer et de vilipender la communauté chinoise. Ils leur reprochent une vie dépravée, en raison de leur passion pour les jeux d’argent et leur goût pour l’opium. En réalité, comme le souligne Gérald Coppenrath, dans son livre Les Chinois de Tahiti, les grandes maisons européennes souffrent de voir le commerce de détail déjà en partie conquis par les boutiques chinoises. Devant la pression, le conseil général décide d’instituer une « taxe d’immatriculation » de 2 500 francs pour tout immigrant qui débarque à Papeete. La somme, très importante pour l’époque, est finalement revue à la baisse, mais, cette fois, elle s’applique aux ressortissants patentés. Les Chinois jugent la mesure discriminatoire et cinquante commerçants engagent alors un avocat, maître Goupil, afin de les défendre. Il faudra attendre deux ans avant que le Conseil d’État ne leur donne raison. En 1899, il est entendu que les patentés chinois ne paieront aucune taxe d’immatriculation et seront traités à égalité avec les autres commerçants. En réalité, les Chinois devront payer d’autres taxes dites de séjour… Devant la décision du Conseil d’État, les colons sont furieux. Parmi les mécontents, on retrouve le célèbre peintre français Paul Gauguin, installé à l’époque en Polynésie française, qui se montre particulièrement acerbe et violent envers la communauté chinoise : « (…) Cette tache jaune souillant notre pavillon national me fait monter le rouge de la honte à la face. (…) L’étranger, comme nous, vit d’un certain luxe, et à mesure qu’il fait fortune, il augmente ses dépenses, entretient un courant de capitaux et concourt à la fortune publique. Tandis qu’avec le Chinois, il n’y a rien de tout cela : l’argent entre dans sa caisse et s’en retourne en Chine ; (…) On peut donc voir avec quelle facilité et quelle rapidité le Chinois aura tout absorbé en ne nous laissant à nous autres qui sommes cependant à Tahiti chez nous, une terre française, rien. Rien à nous mettre sous la dent. »

Avec la disparition de la grande plantation, beaucoup de Chinois (principalement des Puntis) quittent alors Tahiti pour retourner en Chine ou poursuivre l’aventure vers d’autres contrées. En 1892, on recense donc moins de 350 Chinois majeurs dans ce qui est alors appelé les Établissements français de l’Océanie et qui correspondait, à peu de chose près, à l’actuelle Polynésie française. Tous sont identifiés par un système de numérotation instauré par l’administration française, afin de pallier le problème de la langue et de la complexité des noms, mais aussi pour mieux les contrôler. Ces anciens coolies obtiennent un permis de séjour, louent des terres, deviennent marchands, maraîchers, épiciers, etc. Ils n’hésitent pas à ouvrir de petites boutiques dans les districts ou les îles éloignées de Tahiti. Là, ils se rendent indispensables auprès de la population polynésienne. Célibataires lors de leur débarquement à Tahiti, ces Chinois de la première heure ont su se fondre dans la société locale en s’unissant très souvent à des Polynésiennes. Leurs enfants, nés de ce métissage, ne reçurent pas particulièrement d’éducation chinoise. De fait, les descendants de ces premiers Chinois ne sont pas assimilés à la communauté chinoise d’aujourd’hui. Celle-ci puise ses origines dans les migrations successives à partir des années 1880, avec notamment l’arrivée de Chinoises. Ce seront-elles les gardiennes de la tradition.

Victimes de taxes discriminatoires Si les Chinois étaient jusque-là considérés comme des ouvriers agricoles dociles, s’inscrivant dans le cadre d’une migration temporaire et contrôlée, l’évolution de leur situation et l’arrivée de nouveaux migrants n’est rapidement plus du goût des colons 36


> However, starting in the 1880s, this ended with the successive arrivals of Chinese women. Better living and working conditions prompted them to come to Tahiti to find a husband or a “fiancé” within the framework of an arranged marriage between two families. These women became the keepers of tradition.

Victims of discriminatory taxes Whereas up to that point, the Chinese had been considered meek farm laborers registered within the limits of temporary and controlled immigration, the advancement of their situation and the arrival of new immigrants did not sit well with aggressive settlers and European business owners. They insistently denigrated and vilified the Chinese community, accusing them of debauchery due to their penchant for gambling and opium. In reality, as Gérald Coppenrath highlights in his book, Les Chinois de Tahiti, the retail profits of large European businesses were suffering due to competition with the Chinese shops. Under pressure, the General Council decided to establish a registration tax of 2,500

Pacific Francs for all immigrants arriving in Papeete. This amount, quite substantial at the time, was eventually reduced; however, it also pertained to registered nationals. The Chinese deemed the practice as discriminatory. Consequently, fifty Chinese business owners hired a lawyer, Mr. Goupil, to take their case. It took two years for the State Council to make its decision. In 1899, it was declared that authorized Chinese residents would not have to pay a registration tax and that they would be treated as equals with the other business owners. However, the Chinese still had to pay other taxes, such as a residency tax… The settlers were furious at the State Council’s decision. One of the disgruntled settlers was the famous French painter Paul Gauguin, who was living in French Polynesia at the time. He was particularly offensive and brutal towards the Chinese community: “…this yellow stain that defiles our national flag makes my face redden with shame…Foreigners, like us, live with a certain degree of luxury, and if they become rich, they spend more, maintaining an economic system while contributing to public assets; with the Chinese, there is none of this. Their money goes into the till then gets sent back to China…We can see with which ease and speed the Chinese

absorb all we have to offer, then they leave us behind in the dust…those of us to whom Tahiti is home, this French land…they leave us with nothing to chew on.”

The constant idea of a return to China Despite discrimination and these attacks, the Chinese-Tahitians never revolted. Except for mobilizing other registered aliens to protest the taxes, they maintained a low profile. They sent their children to Chinese schools. French schools had long been inaccessible to them due to the language barrier, but there was also hostility toward them because simply put, it was not cheap and they did not want to pay the school fees. They had their own organizations everywhere, and even celebrated their marriages within their own community rather than have them conducted by an official of the French State. This explains to some extent the Chinese attachment to tradition, their ancestors, and their very strong ideas about returning to the home country. Outside of the large immigration waves between 1921 and 1928, there were always expat return movements.

Monsieur Tchung Fo Chung (Chin Foo) et une partie de sa famille photographié par L. Gauthier, début du XXe siècle / Monsieur Tchung Fo Chung (Chin Foo) and part of his family photographed by L. Gauthier at the beginning of the 20th century

Appel à une réunion anti-chinoise par le peintre Gauguin au début du XXe siècle / Call for an anti-Chinese meeting by painter Paul Gauguin at the beginning of the 20th century © Photos extraites de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

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Fête de l’association philanthropique dans les années 1950 / Celebration of the philanthropic association during the 1950s Photo extraite de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

L’idée de retour omniprésente Malgré ces attaques et ces discriminations, les Chinois de Tahiti ne se révolteront jamais. Hormis la mobilisation des patentés pour la suppression des taxes, ils adoptent une posture discrète et vivent en vase clos : les enfants sont scolarisés dans les écoles chinoises. L’école française leur est longtemps inaccessible en raison de la barrière de la langue, mais aussi parce qu’il y a une certaine hostilité à leur égard quand elle n’est pas tout simplement trop coûteuse. Les associations sont omniprésentes et même les mariages ne sont pas enregistrés par un officier d’état civil français, mais célébrés au sein de la communauté. Ce phénomène s’explique, en partie, par l’attachement des Chinois pour la tradition, pour leurs ancêtres, et par cette idée très présente d’un retour au pays. En marge des grandes vagues d’immigration, dont la dernière se situe entre 1921 et 1928, il y a toujours eu des mouvements de retour. À la fin de la seconde guerre mondiale, alors que la Chine est délivrée du joug japonais, l’idée de retour à la patrie se fait de plus en plus pressante pour une partie de la communauté. En 1947, 757 Chinois embarquent donc à bord de deux paquebots mixtes de la compagnie des Messageries Maritimes spécialement déroutés sur Papeete. Il s’agit, pour beaucoup, de personnes âgées, soucieuses de finir leurs jours en Chine, mais également de jeunes dont les parents souhaitent parfaire l’éducation chinoise. Ce retour au pays s’avère très vite une erreur pour ces Chinois de Tahiti qui découvrent, en 1949, un autre visage de la Chine, celui de Mao Zedong et de sa doctrine communiste. Beaucoup veulent revenir à Tahiti, mais n’y parviendront jamais. « Cette expérience malheureuse, en 1949, nous a fait prendre conscience que l’avenir des Chinois de Tahiti se trouvait en Polynésie française. À partir de là, nous avons définitivement écarté l’idée de retour », témoigne Guy Yeung, le président de l’association Wen Fa à l’origine du livre Histoire et portrait de la communauté chinoise de Tahiti. 38

> At the end of the Second World War when China became liberated from the Japanese, the idea of going back to the home country became more urgent for some members of the community. In 1947, 757 Chinese boarded two Messageries Maritimes ships that had taken a special detour to Papeete. Most of the passengers were elderly who wanted to spend their final days in China, but there were also young people whose parents wanted them to be educated in China. This return to the home country proved to be a bad move for many Chinese in Tahiti who found a very different China in 1949. It was a China under the Communist regime of Mao Zedong. Many of them wanted to return to Tahiti but couldn’t get back. Guy Yeung, President of the Wen Fa Association writes at the beginning of the book, Histoire et portrait de la communauté chinoise de Tahiti: “This unfortunate experience in 1949 made us aware that the future of the Chinese population in Tahiti was to remain in French Polynesia. From this point, we made a definite decision to put an end to any idea of returning to China.”

Towards naturalization and assimilation This event and new approach shaped attitudes. Education, which up until that point had taken place in Chinese schools, quickly shifted into a French curriculum. The arrival of Christian missionaries in Tahiti deported from China helped promote the conversion of the Chinese community to Christianity and the importance of educating their children in private Catholic schools. In 1964, the Chinese school shut down. At the same time, and at a diplomatic level, France recognized the existence of the People’s Republic of China. This immediately created a lot of anxiety within the local Chinese community for it did not support Mao Zedong’s ideologies. Suddenly, the question of French naturalization became the focus of discussion and interrogation. Up until that point, it had not been a pertinent issue for the Chinese (except in regards to the right to buy land reserved for French citizens).



Le général de Gaulle prononçant un discours à Tahiti en 1958 / General de Gaulle delivering a speech in Tahiti in 1958 © Coll. A Sylvain - Photo extraite de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

Vers la naturalisation et l’intégration Cet événement et cette nouvelle posture vont modifier les comportements. L’éducation, jusque-là dispensée dans les écoles chinoises, bascule vers un cursus classique français. L’arrivée à Tahiti de missionnaires chrétiens expulsés de Chine favorise également l’adhésion de la communauté chinoise au christianisme et à la scolarisation des enfants dans des établissements privés catholiques. En 1964, les écoles chinoises ferment. Dans le même temps et au niveau diplomatique, la France reconnaît l’existence de la République populaire de Chine. Cela crée immédiatement une vive inquiétude au sein de la communauté qui ne soutient pas l’idéologie de Mao Zedong. La question de la naturalisation française, jusque-là peu revendiquée par les Chinois – si ce n’est pour pouvoir acheter des terres réservées aux Français – est au cœur des discussions et interrogations. L’association de l’Union pour le devenir de la Polynésie française sera particulièrement active dans cette démarche d’intégration qui a commencé depuis plusieurs années, mais très lentement et de façon chaotique. Ce sont finalement des événements géopolitiques qui vont accélérer les choses. En octobre 1964, la Chine fait exploser sa première bombe atomique. La course aux armements bat son plein. 40

La France, dirigée par le général de Gaulle, est lancée dans un vaste programme de nucléaire militaire avec un premier tir dans le Sahara en 1960. Pour effectuer des essais de son armement, elle va installer en Polynésie française et plus particulièrement sur les atolls de Fangataufa et Moruroa, à 1 200 km au sud-est de l’île de Tahiti, le Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP), ce qui sera chose faite dès 1964, avec la réalisation d’un premier essai en juillet 1966. Dès lors, la Polynésie française devient une zone hautement sensible et stratégique pour l’État. Nul doute que les autorités politiques veulent intégrer rapidement les ressortissants chinois. « ll fallait des citoyens qui votent bien, car il y avait déjà une volonté indépendantiste », rappelle Louis Shan Sei Fan, généalogiste. En 1965, 378 naturalisations sont accordées, en 1966, elles seront 414. C’est un début. La loi du 9 janvier 1973 accorde enfin la nationalité française à la quasi-totalité des 10 000 Chinois de Polynésie française, plus de 100 ans après leur arrivée. Une nouvelle page de l’histoire des Chinois de Tahiti va s’écrire dans une Polynésie en plein bouleversement provoqué d’abord par le boom économique généré par les activités du CEP, mais aussi par une véritable ouverture au monde de nos îles qui accueillent les premiers jets. Alexandra Sigaudo-Fourny


Le début des grandes surfaces à Tahiti dans les années 1960 The beginning of big stores in Tahiti during the 1960s

> L’Union, the association for the future of French Polynesia, became particularly active in an assimilation movement that had started a few years prior. However, progress had been slow and disorganized. Then the geopolitical events sped things up and l’Union became very engaged. In October 1964, China detonated its first atomic bomb. The international race for weapons took off full throttle. France, led by General De Gaulle, was thrust into a vast nuclear military program. The first launch took place in the Sahara in 1960. In order to engage in experimental weapons testing, a site was built in 1964. It was located 1,200 km (745 mi) southeast of Tahiti on the Fangataufa and Moruroa atolls in French Polynesia. Known as the Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP), it launched its first missile in July 1966. Consequently, French Polynesia became a highly restricted strategic area for the State. There was no doubt that government authorities wanted to quickly assimilate Chinese immigrants. Genealogist Louis Shan Sei Fan remembers that, “they needed citizens who would vote, since there was already an Independentist movement in place.” In 1965, 378 naturalizations were granted. In 1966, there were 414. It was a start. Almost 100 years after their arrival, the law of January 9, 1973 finally granted French citizenship to almost all the 10,000 Chinese in French Polynesia. A new page in the history of Chinese in Tahiti was now on record, along with a slew of upheavals in French Polynesia. These include the economic boom generated by the activities of the CEP and the building of the international airport that opened up our islands to the world. Alexandra Sigaudo-Fourny

The world in the middle of the 19th century

China

© Photo extraite de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

During the 19th century, the Qing Empire experienced immense social unrest, an explosive demographic growth and increased intrusion by Western powers. The British decision to open up trade, more notably for its opium exports deemed illegal by imperial rule, resulted in the First Opium War in 1840 and the Chinese defeat (Treaty of Nanjing, August 29 1842). The British not only gained free trade of opium, but importantly, the concession of Hong Kong, which would facilitate migrations.

United States

Starting in 1850, Chinese, lured by gold rush fever, migrated to California where they primarily worked in construction of the railroads. The American Civil War, which insisted upon an economic separation between the north and south, weakened the entire country. Cotton and slavery were at the heart of this conflict.

France

From 1851 to1870, France was under Napoleon III’s Second Empire. Slavery had been recently abolished in 1848 and the industrial revolution was in motion. The French textile industry was in full development and needed a lot of cotton. Overseas, Napoleon III’s marines lay the foundation for a new colonial empire to fulfill the third Republic’s vision of expansion.

The remainder of Europe

Industrialization, population explosions, democratization and nationalism became key words of the 19th century. Aspirations of nationalism, which were becoming particularly obvious in Europe, gradually changed the continent’s political map. These changes also marked the fall of a certain «European order» that led to the outbreak of the First World War. 41


Découverte

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Chinois de Tahiti

La communauté chinoise et le Tahiti des années 1970 / The Chinese community and Tahiti during the 1970s Photos : B. Hermann


Le monde au milieu du XIXe siècle Chine

Au cours du XIXe siècle, l’empire Qing doit faire face à une forte agitation sociale, une croissance démographique explosive, et des ingérences de plus en plus marquées de la part des puissances occidentales. La volonté britannique d’ouvrir le commerce et notamment de poursuivre ses exportations d’opium, que des édits impériaux rendaient illégales, aboutit à la première guerre de l’opium, en 1840, et à la défaite chinoise (traité de Nankin, le 29 août 1842). Les Britanniques obtiennent le libre commerce de l’opium et surtout la concession de l’île de Hong Kong qui va favoriser les migrations.

États-Unis

Dès 1850, les Chinois émigrent vers la Californie. Saisis par la fièvre de l’or, ils travaillent principalement à la construction des chemins de fer. De 1861 à 1865, la guerre de Sécession, qui tient principalement à des divergences économiques entre le nord et le sud fait rage et affaiblit le pays. Le coton et la question de l’esclavage sont au cœur du conflit.

France

De 1851 à 1870, la France vit sous le Second Empire de Napoléon III. L’esclavage vient d’être aboli (1848) et la révolution industrielle est en marche. L’industrie française du textile est en pleine expansion et nécessite beaucoup de coton. Outre-mer, les troupes marines de Napoléon III jettent les bases d’un nouvel empire colonial que la IIIe République aura à cœur d’étendre.

Le reste de l’Europe

Industrialisation, explosion démographique, démocratisation et nationalisme sont les maîtres mots du XIXe siècle. Les aspirations nationales qui s’affirment en particulier en Europe modifient progressivement la carte politique du continent. Ces transformations marquent aussi l’échec d’un certain « ordre européen » qui conduit au déclenchement de la Première Guerre mondiale. 43


Photos extraites de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

タヒチの中国人

-1865年~1973年、最初の移民到着から帰化まで - 今から150年前の1865年、337人の 中国人労働者がタヒチ島に上陸した。 タヒチにおける中国系移民の始まりを 告げる出来事だ。フレンチポリネシア の近代史と切っても切れない存在であ る中国人移民社会は、伝統と現代性の 間、そして現地社会への同化と故国へ の回帰との間を揺れ動いてきた。 タヒチの中国人社会をテーマにした2 回にわたる特集の第一弾として、本 号では、最初の苦力たちの到着から 1973年1月9日フランス国籍取得に 関する合意の法制化までの、タヒチの 中国人移民史最初の世紀をふり返る。 44

1865年、香港の港。プロイセン籍の3本マストの帆船フェルディナン ド・ブルム号の船上には、337人の中国人がひしめきあっていた。い ずれも中国南東部広東省のハッカ(客家)族とプンティ(本地)族の 出身で、貧しい農民がほとんどだった。財を成したいという思いもだ が、何よりも、戦争と自然災害、飢饉、治安の悪さに蝕まれ疲弊した 中国に残す家族の暮らしを少しでも楽にするためにはどんなことでも やる覚悟の人たちだ。彼らを乗せた船は、当時フランスの保護領だっ たタヒチに到着し、綿花とコーヒーの農園を経営する「タヒチ綿花コ ーヒープランテーション」という会社との労働契約が彼らを待ってい た。タヒチ島の西海岸、現在のパパラにあるアティマオノにタヒチで は数少ない広大な台地があり、中国人移民はここにある農園で働くの だ。1848年にフランスで奴隷制度が廃止されて以来、大農場では安 くて頑健かつ勤勉な労働力を求めていて、1865年にタヒチにやって 来た中国人移民はこの需要にまさにピッタリの人材だった。悪条件の 中での83日間の過酷な航海を経て、1865年3月25日、苦力(クーリ ー、アジア系の労働者を示す)たちはプランテーションに到着した。 彼らの後にも、数カ月の間にさらに2回の移民輸送が予定されてい て、翌1866年には総数1000人以上の中国人移民が登録されることに なる。1865年よりずっと前からポリネシアには多少の中国人が住んで いたが、フランス政府の許可の下に行われたこの第1回目の移民の波 は、真の中国人移民社会がポリネシアに形成したことを意味するもの である。


強い連帯意識 アティマオノの高原に送り込まれた中国人移民は、過酷な生活 環境と労働条件の中で働いた。プランテーションに閉じ込めら れ、綿花やコーヒー、サトウキビの畑で毎日12時間から15時 間もこき使われた移民たちの中には、アティマオノに残る者も あれば、風下(リーワード)諸島をめざして迷うことなく逃げ 出す者もいた。当時、風下諸島はまだ独立していたので、フラ ンスの植民地統治当局の管轄圏外だったからだ。また、ハッカ 人(客家)とプンティ人(本地)の間には民族的な緊張が絶 えず、大乱闘になることさえあった。1869年には乱闘事件で 死者が出たため、即座に中国人数人が逮捕され、そのうち4人 に死刑が宣告された。結局、3人は恩赦を受けて死刑を免れた が、残るひとりのシム・スー・クンはギロチン刑に処された。 しかし、彼は本当に人殺しの犯人だったのだろうか?話によれ ば、彼は仲間たちの集団刑を避けるために自ら犠牲になったの だという。タヒチの中国系移民社会では、シム・スー・クンは 今日でも自分を犠牲にして死刑に殉じた人物だと考えられてお り、パペーテに隣接するアルエ市の中国人墓地に建てられたり っぱな墓碑には毎年中国系の人々が墓参に訪れる。シム・ス ー・クンは、中国人同士の内部抗争という枠を超え、中国人移 民社会の固い連帯意識の象徴なのだ。 1873年にプランテーション会社が倒産し、中国人労働者たち は見捨てられてしまったのだが、この時にも、中国人の強い 連帯意識が発揮された。自力で生きていくしかなくなった中国 人の農園労働者たちは、都市部に住む何人かの中国人に助けを 求めたのだ。その後、1907年から1914年(移民数2512人) 、1921年から1928年(移民数2152人)という2度の大きな 移民の波が訪れた時にも、今度は別の形で中国人社会の助け合 いの精神が発揮された。これは、パペーテの卸売商や大商人が 小規模の小売商人に契約書なしの口約束だけで商品を供給する 制度で、仕入れ代金の返済は大商人の裁量に任される。このシ

ステムは、タヒチ島のパペーテ以外の地区や他の島々で中国系 移民による商売が大きく発展するきっかけとなった。このほ か、中国系移民の互助組織は数多く、この中の相互救済組合は 1911年に組織名をシ・ニ・トン(信義堂)に変更して現在も 続いている。

一時的な移民からより長期の在留へ 大規模プランテーションの会社がなくなったため、タヒチの中 国人移民の多く、中でもプンティ族の人々は島を離れて故国に 帰るか、あるいはタヒチ以外に新たな生活の場を求めた。この ため、1892年の調査では、当時の今日のフランス領ポリネシ アにほぼ相当する地域に住む中国人の成人人口は350人未満に 減っている。植民地行政当局は、中国人移民の個人識別に、言 葉の問題と中国人の名前の複雑さをとりあえず回避するという 目的で導入した付番システムを用いていた。しかし、これは中 国人移民の管理統制をやりやすくするためでもあった。職場を 失ったこの世代の移民苦力たちは、こうして滞在許可を取得 し、土地を借り、商売人や野菜農民になり、食料品店などを開 いていった。首都パペーテから離れた地区やタヒチ島からはる かに遠い島々に渡って小さな店を開いていき、中国系移民はポ リネシアの人々の生活に欠かせない存在になっていったのだ。 タヒチに着いた時には独身男性だった初期の中国人移民は、そ の後地域社会に溶けこみ、その多くがポリネシア女性と結婚し た。彼らの子どもたち、ポリネシア人と中国人の混血移民二世 は特に中国式の教育を受けるということがなかったため、初期 移民の子孫は今日のポリネシアの中国人移民社会には同化して いない。故国の文化に強い愛着を持つ今日の中国人移民社会 は、1880年代以降に次々に訪れた新たな中国移民の波、中で も女性移民の到来を起源とするもので、彼女らこそが、異国の 地でも中国の伝統を守っていく原動力となったのである。

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Photos extraites de l’ouvrage Histoire et portrait de la communauté Chinoise de Tahiti par l’association Wenfa & B. Hermann, Edition C. Gleizal

差別課税の犠牲者に それまでのタヒチの中国人は出稼ぎ労働者的な一時的移民であ り、管理統制された枠組みの中で生きる従順な農業労働者だ と考えられていた。しかし、彼らを囲む状況が変化し、さらに 新たな移民がやって来ると、フランス本国からの入植者やヨー ロッパ人の商人たちの気にさわることが増えてきた。中国人社 会に対して敵意に満ちた中傷や嘲弄が向けられるようになり、 中国人のギャンブル好きやアヘン嗜好を理由に、ヨーロッパ人 は中国人が不道徳で堕落した生活をしていると非難した。しか し、ジェラルド・コペンラートが著書「タヒチの中国人」に書 いているように、実際には、タヒチのヨーロッパ系大企業は中 国人の店のせいで小売業市場の一部が征服されてしまったこと に苦しんでいたのだった。不満の圧力に押された議会では、パ ペーテにやって来る移民全員に2500パシフィックフランの登 録税を新設することを決議した。当時としては非常に高額の新 税は、結局は税額を引き下げられたが、課税対象者は営業登録 をしている在留者全員に拡大されることになった。この政策 を、中国人移民は自分たちに対する差別だと受け取り、商人 50人が共同でグーピル弁護士を雇って法廷に訴えた。この訴 えを妥当とする決定を国務院が下すまでには、2年の歳月を要 した。こうして1899年には、営業登録をしている中国人が登 録税を払わされることはなく、他の商人と平等の扱いを受ける という合意がされた。しかし実際には、中国人は滞在税という 名の別の税金が課せられることになるのだが・・・。 ポリネシア在住のフランス人は、この国務院の決定に激怒し た。彼らの中には、当時仏領ポリネシアに住んでいた有名な画 家、ポール・ゴーギャンもいて、中国人移民に対して次のよう な非常に辛辣で激しい発言をしている。「(・・・)我らの国 旗を汚す黄色いシミのために、私は恥ずかしさで顔が真っ赤に なる。(・・・)我々を含め、よそ者は多少ぜいたくな暮らし 46

をしていて、財を成せばそれなりに出費を増やすことで資本の 流通を維持し、公共財産に貢献している。ところが中国人とき たら、そんなことは全くなし。金は金庫に入り、そこから中国 に流れていく。(・・・)だから、中国人がいとも簡単に、な んでもかんでもさっさと取りまくって、他の人達、つまりタヒ チというフランスの領土、自分の国にいる人たちには何にも残 しもしない状況を目の当たりにすることになる。ほんとうに、 根こそぎごっそりと持って行かれ、もう食べるものもない」。

いつも消えぬ帰郷の念 このような攻撃や差別にもかかわらず、タヒチの中国人が反旗 を翻すことは、絶対になかった。営業登録をしている中国人 が新税に反対して結集行動を起こした以外には、中国系の人々 は控えめな姿勢を崩さず、閉鎖された自分たちの社会の中で生 き、子どもたちを中国人学校に通わせた。フランス式の学校は 言葉の障壁のために長い間手の届かないものだったが、それだ けでなく一種の反感があったことと、あるいは単に授業料が高 過ぎる場合があった。至る所に在留中国人の団体があり、結婚 さえ、フランスの行政機関に届けずに自分たちの共同体で式を 挙げることがあった。このような現象は、中国人が伝統や祖先 に重きを置くことと、いずれは帰国するという考えがいつもあ ったことによるものだろう。1921年から1928年を最後とする 中国移民の大量流入とは別に、中国に帰国する動きも常にあっ たのだ。 第二次世界大戦の末期、中国が日本の抑圧から解放された頃に は、いっときも早く帰郷したいという思いが一部の在留中国人 の間で高まった。1947年には、予定の航路を変更してパペー テに寄港した郵船会社の貨客船2隻に中国系移民757人が分乗 し、タヒチを後にした。帰国移民の多くは故国で人生を終えた いという高齢者だったが、子どもに中国式の教育を受けさせる


ことを望む親に送られた若者も混じっていた。しかし間も なく、この帰国は失敗だったことが明らかになる。1949年 になると、帰国移民は中国のもうひとつの顔、つまり毛沢 東主義が支配する中国を知ることになるからだ。彼らの大 半はタヒチに戻ることを望んだが、不可能だった。「タヒ チの中国人社会の歴史と肖像」と題された本の元になった 団体ウェン・ファ(文化)のギー・ユング会長は、「1949 年の悲しい経験によって、タヒチの中国人の将来はフラン ス領ポリネシアにあることに気付かされた。この時以来、 我々は帰郷の思いを完全に打ち捨てた」と語る。

帰化と同化に向けて この出来事と、それを踏まえた中国系移民の新しい姿勢 は、彼らの行動に変化を起こした。それまで中国学校で行 われていた子弟教育は、フランスの一般的な教程に切り替 えられた。また、中国から追放されたキリスト教宣教師が タヒチに来たことで、中国人移民もキリスト教に転向して いった。子どもたちはカトリック系の私立校に通うように なり、1964年には中国人学校が閉鎖された。この時期にフ ランスが外交政策として中華人民共和国の存在を認めたた め、毛沢東主義不支持のタヒチ中国人社会には不安が広が った。当時、土地の所有はフランス国籍者に限定されてい たために土地購入の権利を得る目的で中国人が帰化申請す ることはあったが、それ以外では中国系移民がフランス国 籍取得請求をすることはほとんどなかった。しかし、帰化 問題は今や議論と疑問の中心になった。この数年前から帰 化申請が始まっていたが、実際には混乱状態でなかなか進 まず、「仏領ポリネシアの将来のための連合」という市民 団体がこの問題について特に活発に動いた。しかし、最終 的には地政学的な出来事がものごとの進行を加速すること になる。1964年10月、中国は初めての核実験を行い、原子 爆弾を爆発させた。各国の軍備競争は激しさを増し、ドゴ ール将軍を大統領に選出したフランスは大規模な核兵器装 備計画を策定、1960年にサハラ砂漠で第1回目の核実験を 行った。さらに核実験を継続するため、フランスは仏領ポ リネシアに太平洋核実験センター(CEP)を建設することを 決める。タヒチ島から南西に約1200km離れたファンガタ ウファ環礁とムルロア環礁である。この決定は1964年に現 実のものとなり、1966年7月にポリネシアで最初の核実験 が実施された。こうして、フランス国家にとって、仏領ポ リネシアは緊張度の高い戦略的なゾーンとなったのだ。こ の時期、政権当局が在留中国人の同化政策を迅速に実施し ようとしたことは疑うまでもない。「当時すでにフランス からの独立を目指す動きがあったので、フランスに都合の 良い投票をしてくれる市民が必要だった。」と、系譜学者 のルイ・シャンセイファン氏は語っている。 1965年には378件、1966年には414件の帰化申請が承認さ れたが、これはほんの手始めで、1973年1月9日付の法律に よって仏領ポリネシアに在留する約1万人の中国系移民のほ ぼ全員にフランス国籍が付与された。最初の移民到着から 100年を超える歳月を経てのことである。太平洋核実験セン ター(CEP)の創設が地域経済にもたらす度外れの好景気 と、初めてジェット機を迎えて大きく世界に門戸を開いた ことで、急激な変遷の時期に突入した当時の仏領ポリネシ アに生きる中国系移民の歴史に、新たなページが書き加え られた。

19世紀中頃の世界の状況 中国

19世紀の清帝国は、社会不安と人口急増問題をかかえ、 ますます勢力を増す西洋列強国の干渉にも対処しなけれ ばならなかった。イギリスは中国の貿易自由化を要求 し、特にアヘンの輸出継続を望んだ。清皇帝の勅令は非 法にされ、1840年に勃発したアヘン戦争は中国の敗戦 に終わる。1842年8月29日に締結された南京条約でイ ギリスはアヘンの自由貿易権を得ただけでなく香港島の 割譲に成功し、このことが中国人移民の増加につながっ た。

米国

1850年頃から、ゴールドラッシュに湧くカリフォルニ アへの中国人移民が始まり、彼らは主に鉄道建設に従事 した。1861年から1865年には、主に南北間の経済対立 に起因する南北戦争があり、この戦争はアメリカ中を荒 らして国を疲弊させた。綿花と奴隷問題が争点の中心だ った。

フランス

フランスは、1851年から1870年までナポレオン三世の 第2期帝政下にあった。1848年に奴隷制度が廃止され、 産業革命が始まった。フランスの繊維産業は躍進し、大 量の綿花が必要となった。ナポレオン三世下のフランス 海軍が海外領土に新たな植民地帝国の基礎を築き、第三 共和制政府はその拡大に熱意を燃やした。

他のヨーロッパ諸国

19世紀ヨーロッパのキーワードは、工業化、人口爆発、 民主化、ナショナリズム。国民主義が浸透し、ヨーロッ パ大陸全体の政治地図が少しずつ塗り替えられていっ た。この変化は、それまで存在していたある種の「ヨー ロッパの秩序」の崩壊を招き、第一次世界大戦勃発につ ながった。

アレキサンドラ・シゴド=フルニー

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LIFESTYLE COLLECTION


RĂŠsidence du Haut-Commissaire de la RĂŠpublique

Papeete

Le mariage du moderne et du traditionnel


In Papeete, the High Commissioner of the Republic’s official Residence. He is the highest ranked representative of State in French Polynesia.

A Polynesian marriage between the modern and traditional

Š g. le bacon


Découverte

papeete

La nouvelle gare maritime / The New Harbor Station

Nous poursuivons notre découverte de Papeete, la ville capitale de Tahiti, par le biais de son architecture où les visions contemporaines sont associées à des évocations de la Polynésie des temps anciens. Un mélange surprenant à l’image de la société de nos îles. Entre tradition et réinterprétation ; entre passé et futur : balade dans le Papeete d’aujourd’hui. Texte / Text : Benjamin Lugrezy Photos / Pictures : Gregoire LE BACON

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L’époque moderne que l’on rapporte à la période « post-CEP » (Centre d’Expérimentation du Pacifique) marque un changement profond dans l’architecture de la capitale de la Polynésie française. On construit alors efficace et rentable. L’hypercentre de Papeete devient rapidement ultra bétonné. On juxtapose les bâtiments les uns aux autres, chacun d’entre eux suivant une logique qui lui est propre. Mais surtout, à partir des années 1970, on assiste à une nouvelle dynamique culturelle en Polynésie française prônant le renouveau de la culture tahitienne. Cette dynamique se réfère à un « âge d’or précolonial », pour renouer avec l’identité culturelle abandonnée à la suite de l’arrivée des missionnaires au tout début du XIXe siècle. Un exemple marquant de cette période mêlant modernité et renouveau d’une culture polynésienne longtemps délaissée est le centre Vaima. Certes ses qualités architecturales sont très contestables. On peut néanmoins noter l’effort qui a été fait au niveau des bandes de béton blanc marquant chaque niveau. Le béton y est travaillé de façon à rappeler des motifs polynésiens traditionnels. Dans le centre-ville, si l’architecture du XXe siècle n’est pas véritablement empreinte d’un style local,

certains immeubles marquent tout de même leur appartenance au monde polynésien par l’utilisation de ces mêmes motifs plaqués en façade. En ce qui concerne l’habitat individuel, dans les fare (terme de Reo Tahiti, la langue tahitienne, désignant une maison) construits au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, l’utilisation du parpaing de ciment est systématisée. On renforce simplement les angles et les ouvertures en coulant un béton sur quelques armatures de ferraille. Les fare sont presque toujours de plein-pied, et sont entourés d’une terrasse couverte le plus souvent par une avancée du toit. Cette avancée reposant le plus souvent sur des piliers en acier. Le toit est couvert de tôles, matériau pratique, léger et peu onéreux, qui présente cependant de grandes lacunes en terme d’efficacité thermique, d’autant plus dans les régions où se protéger du soleil est primordial. Bien sûr il est exclu de mettre ici sur les toits des tuiles tenant par leur propre poids, on cloue donc parfois des éclisses de bois sur les toitures, mais il faut alors refaire la toiture fréquemment. Sur quelques hôtels on remarque encore des toitures en feuilles de pandanus, mais il s’agit là d’un luxe destiné aux touristes…


We continue our exploration of Papeete, Tahiti’s capital city, via its architecture through which contemporary mindsets foresee a Polynesia evocative of ancient times. This provides an unanticipated reflection of the people of our islands. Between tradition and reinterpretation, between the past and the future, here is a stroll through the Papeete of today.

Nouveau bâtiment principal des services du Haut-Commissariat / New main building of the «Haut-Commissariat» departments

The modern era that we refer to as the post-CEP period (Centre d’Expérimentation du Pacifique or Pacific Testing Center) marked profound architectural changes in French Polynesia’s capital. Everything was built efficiently and cheaply. Papeete’s city center was quickly transformed into concrete. Buildings juxtaposed against each other possessed a logic unique to each structure. Importantly, the 1970s brought a new dynamic to French Polynesia that led to the Tahitian cultural renaissance. This dynamic refers back to a “pre-colonial golden age” to renew ties with a cultural identity that was squelched after the arrival of the missionaries at the beginning of the 19th century. A striking example from this period that merges modernity with the revival of a long-abandoned Polynesian culture is Vaima Centre. Indeed, its architectural qualities are extremely debatable. However, it is important to notice the efforts made to engrave the concrete beams with traditional Polynesian motifs. Although downtown’s

20th century buildings may not all reflect a local style, some of them still reflect a connection to the Polynesian world though using similar motifs plastered onto the façades. Individual homes, the fare (word in Reo Tahiti, the Tahitian language, for house— pronounced fa-ray), built during the second half of the 20th century tend to be out of cinder block. The corners and openings are reinforced through cement poured over rebar. The fare are almost always single-family homes with a roof overhanging a porch. This overhang usually rests over steel beams. The sheet metal roof is practical since it is light and inexpensive; however, it does present shortcomings as far as thermal efficiency, even more so in regions where protection from the sun is vital. As it isn’t feasible to lay rooftop tiles that hold their own weight, wooden splints are sometimes nailed to the roofs, but this requires frequent re-roofing. There are still a few hotel roofs made out of pandanus leaves, but this is a luxury reserved for tourists.

A challenge for tourism It is easy to see while walking the streets of the French Polynesian capital that it has never been subjected to drastic urban regulations (one may even wonder if there ever were any). This raises the question as to why almost all the buildings in the city center follow the same principle with arcades on the ground floor overlooking the street. Perhaps they serve as protection from the weather in a way that optimizes available space or entail an unconscious link to the colonial period. Two things appear to limit the quality of the buildings. One the one hand, there is the absence of norms, and on the other, the quality of the finished project. For a longtime, construction has been performed with a base of steel beams that rust if installed without protection from the sea spray. Concrete is hardier; however the rebar must not have contact with the air. Prefabricated components would obviously increase the quality of concrete structures and their use would become more common as well.

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Nef du centre hospitalier du Taaone / Taaone Healthcare Center with his immense nave

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Un enjeu touristique

Architecture contemporaine

On comprend assez aisément, en parcourant les rues de la capitale polynésienne, que cette dernière n’a jamais été soumise à des règles d’urbanisme drastiques (c’est même parfois à se demander s’il y en a déjà eu…). On peut donc se poser la question de savoir pourquoi la presque totalité des constructions du centre ville obéissent au même principe d’arcades en rez-dechaussée, donnant sur la voie publique. Il peut s’agir d’un moyen de se protéger des conditions climatiques, d’une manière d’optimiser l’espace disponible, ou encore d’y voir un héritage inconscient de la période coloniale. Deux choses semblent limiter la qualité des bâtiments : l’absence de normes, d’une part, et la qualité de la réalisation, d’autre part. Longtemps, les constructions ont été faites à base de poutres d’acier qui s’érodent lorsqu’elles sont soumises sans protection aux embruns. Le béton est ce qui résiste le mieux, encore faut-il que les armatures en acier ne se retrouvent pas au contact de l’air. La préfabrication d’éléments permettrait sans doute d’augmenter la qualité des structures béton et leur utilisation serait plus courante aussi. L’architecture et l’urbanisme sont à reconsidérer à la mesure des enjeux touristiques et sociaux. Mais Papeete a un potentiel ; imaginez des circuits pour les mobilités douces, un transport en commun en site propre ainsi que l’émergence d’un style architectural néo-polynésien pour la capitale. Ces changements sont peut-être, espérons-le, d’ores et déjà en marche…

Ces dernières années, une nouvelle tendance a fait son apparition dans la construction de bâtiments publics et peut donner le sourire à ceux qui ont toujours espéré l’émergence d’une architecture qui ne ferait plus abstraction de la culture polynésienne. Elle consiste à mêler les traits novateurs de l’architecture contemporaine à des figures connues et identifiables par tous comme des références au monde polynésien, et réserve à coups sûrs de beaux jours pour le paysage bâti polynésien. Ces démarches sont à encourager à tout prix dans l’avenir, car elles tendent à apporter à la capitale une nouvelle identité architecturale qui soit un véritable lien entre la culture locale et les prouesses architecturales que permettent aujourd’hui les nouvelles technologies. Elle doit cependant aller de pair avec la création de garde-fous pour éviter les abus et les destructions de paysages naturels sur fond d’importants investissements financiers outrepassant le respect du lieu. Concernant cette architecture que l’on peut qualifier de néopolynésienne, on peut découvrir à Papeete des constructions emblématiques de cette tendance.

Haut Commissariat de la République Lors des grands travaux de rénovation menés à Papeete dans les années 1960 l’ancienne résidence des gouverneurs fut démolie et reconstruite en 1966 dans un style « néo-polynésien ». Ses cinq toits très pentus représentent les cinq archipels de la Polynésie française. Cette résidence est actuellement occupée par le hautcommissaire de la République, appelé couramment « haussaire ». Il est le plus haut représentant de l’État en Polynésie française.


> Architecture and urbanism need to be reconsidered in regards to tourism and society in general. However, Papeete has potential. Imagine biking and walking paths, exclusive public transport lanes, and an emergence of a neo-Polynesian architecture within the capital city. Hopefully, these changes are already in process.

Contemporary architecture In recent years, a new trend has surfaced with the construction of public buildings that may bring a smile to those who have always hoped for the emergence of an architecture reflecting Polynesian culture. This style consists of merging innovative contemporary architecture with undeniably Polynesian shapes and designs that will certainly beautify the constructed Polynesian landscape. These steps must be encouraged for the future. Thanks to new technologies, they bring a new identity to the capital that indicate a true connection between the local culture and feats of architecture. However, it must go hand in hand with the establishment of safeguards to prevent abuse and destruction of natural landscapes amid significant financial investments that may override respect for the building site. As far as neo-Polynesian architecture, there are several examples in Papeete.

High Commissioner of the Republic During extensive renovation work in Papeete during the 1960s, the ancient residence of the governors was demolished. It was rebuilt in 1966 in a neo-Polynesian style. Its five very sloped roofs represent the five archipelagoes of French Polynesia. This residence is occupied by the high Commissioner of the Republic, known as the “haussaire.” He is the highest ranked Representative of State in French Polynesia.

L’Assemblée de la Polynésie française (French Polynesian Assembly) « Tetuna’e » is the name given to the new French Polynesian Assembly building in honor of the first Polynesian legislator. This six-story office building, created by architect Michel Baccino, has a high glass front. The building is located on Rue du Docteur Cassiau, right across from the site of old Assembly on Tarahoi where the Pomare royal palace once stood. The former president of the institution Philippe Schyle explains, “The initial project included a complete renovation of the Assembly, but could not be adopted due to budgetary reasons. This ecological project includes a remediation system that reuses wastewater from Mc Donalds and the EOM (Institut d’Emission d’Outre-mer).

Détail de l’architecture du centre commercial Vaima / Detail of the architecture of the shopping mall Vaima

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Assemblée de la Polynésie française / French Polynesian Assembly

L’Assemblée de la Polynésie française

Tahiti’s Chamber of Commerce

« Tetuna’e » est le nom attribué au nouveau bâtiment de l’Assemblée de la Polynésie française, en hommage au tout premier législateur polynésien. C’est un bâtiment administratif que l’on doit à l’architecte Michel Baccino avec une haute devanture vitrée qui s’élève sur six étages. Le nouveau bâtiment est situé rue du docteur Cassiau, en face des anciens bâtiments de l’Assemblée érigés à Tarahoi, où se situait autrefois le palais royal de Pomare. « Le projet initial prévoyait une rénovation entière de l’Assemblée, mais il n’a pas pu être adopté pour des raisons budgétaires » a expliqué l’ancien président de l’institution Philippe Schyle. Écologique, le projet a inclus un système d’assainissement qui reprend également les eaux usées du Mc Donald et de l’IEOM (Institut d’Émission d’Outre-mer).

October 15, 1956 signaled the official inauguration of the offices of the Chamber of Commerce and Industry of the French Establishments of Oceania. The site was renovated in 2010 and received a new glass front to enclose the old 50s-era façade. This exemplary feat of architecture reconciles the past and present.

Taaone healthcare center With its immense nave covered with a monumental overturned pirogue, Tahiti’s new hospital is a perfect example of this new tendency to develop neo-Polynesian contemporary Tahitian architecture.

La chambre de commerce de Tahiti Le 15 octobre 1956, l’hôtel de la chambre de commerce et d’industrie des établissements français de l’Océanie fut inauguré officiellement. Les locaux ont été réhabilités en 2010 et une nouvelle façade vitrée vient « mettre en vitrine » l’ancienne façade très années 1950. Une œuvre architecturale exemplaire qui concilie passé et modernité.

Centre hospitalier du Taaone Avec son immense nef centrale couverte d’une figure de pirogue retournée, le nouvel hôpital de Tahiti est un exemple parfait de cette nouvelle tendance qui tend à se développer dans l’architecture contemporaine tahitienne pouvant être qualifiée de « néo-polynésienne ». 56

Intérieur de la chambre de commerce de Tahiti / A view inside the Tahiti’s Chamber of Commerce



Découverte

papeete

パペーテの建築 ― ポリネシアの伝統と 現代の融合 前号に続き、タヒチの首都パペーテの町を「建築」という視点から発見する旅を続けよう。今号で紹 介するパペーテの建造物は、いずれも現代的なビジョンと古代ポリネシアのイメージを融合した設計 で、その意表をつくハイブリッドなデザインはフレンチポリネシア社会を反映するものである。パペ ーテの町の建築散歩で、ゆるぎない伝統と新しい解釈、そして過去と未来の間を歩いてみよう。 フレンチポリネシアでは、核実験センターが設立されて以降の 時期(太平洋核実験センターの略称を用いて「ポストCEP」と 呼ばれる)に急速に近代化が進み、首都パペーテの建築にも大 きな変革が訪れた。効率的で採算性の高いやり方で建物が建設 され、その結果、パペーテの中心街はコンクリート建築で埋め 尽くされていった。建物は次から次へと隣接して建てられてい き、そのいずれもが「我が道を行く」といった風に周囲との調 和など全く意に介していなかった。しかし、1970年代以降に なると、ポリネシア文化の復興と新生を強く主張する運動が生 まれた。この流れは、19世紀初頭にキリスト教の宣教師が到 来して以来ずっと弾圧され、消滅しかかっていたポリネシア本 来の文化的アイデンティティを取り戻そうという運動である。 この文化運動は、フレンチポリネシアが植民地化される前、ポ リネシア伝統文化が花咲いていた「プレ・コロニアル期の黄金 時代」を拠り所としている。 パペーテの中心街にあるヴァイ マ・センターは、この時期の建築に見られる、長い間忘れ去ら 58

れていたポリネシア文化の復興を近代建築に加味するという特 徴を備えた顕著な例のひとつである。ヴァイマ・センターの建 築物としての価値については多少の疑問があるとはいえ、ポリ ネシアの伝統モチーフを思わせるデザインを使った白いコンク リートの帯状装飾を各階の区切りに取り入れた努力は評価に値 するだろう。パペーテの中心街にある20世紀の建築にはポリ ネシアのローカル色を本格的に取り入れたものはないが、それ でも、外壁にポリネシア風のモチーフを使うことでポリネシア 世界への帰属を強調した建物がいくつか見られる。 家を示すタヒチ語で「ファレ」と呼ばれる個人住宅の場 合、20世紀後半になるとコンクリートブロックを使う工法が 一般的に用いられるようになった。家の角と開口部の補強に は、部分的に鉄筋を入れてコンクリートを流し込むという簡単 な方法が採用されている。ほとんどのファレは平屋建てで、家 の周りには回り廊下が巡らされ、軒を張り出した屋根で雨を防 いでいる。


このような回り廊下の軒先は、鋼鉄製の支柱で支えられて いることが多い。屋根はトタン張りが多く、扱いやすく軽 量、かつ安価な材料ではあるのだが、断熱性に大きな欠陥 がある。厳しい日差しから家の中を守ることが大きな意味 を持つタヒチでは、これは特に厄介な問題である。暴風雨 の多いタヒチでは瓦を積み重ねただけの瓦屋根はもちろん 論外で、瓦屋根の場合には屋根組の上に継ぎ板を釘付けす ることがあるのだが、その場合は屋根替を頻繁にする覚悟 がいる。また、ホテルなどでは今日でもパンダナスの葉で 葺いた昔風の屋根が使われているが、これはツーリスト向 けのぜいたくだと言えよう。

観光上の課題 パペーテの町を散策していると、徹底した都市計画に基づ き規則に従った建築がこれまで全くなされてこなかったこ とが容易に見て取れる(いったい、都市計画というものが あったのかさえ定かでないが・・・)。そこで浮かぶ疑問 は、パペーテの中心街のほとんどの建物が一様に、公道に 面した1階部分にアーケードを備えた構造になっているのは なぜか、ということである。この答えとして考えられるの は、雨の多い気候から建物を守り、同時に地上面積を最大 限に利用するということと、植民地時代のスタイルが無意 識に残っているのではないかということだろう。 建築基準が存在しないこと、そして施工技術の低さという ふたつの要因が、パペーテの建物全体の質的レベルの障害 となっている。タヒチでは鋼鉄製の梁を構造材とした建物 が長期にわたり主流を占めていたが、これは霧雨や波しぶ きのために錆びてしまう。一方コンクリートは耐久性の面 では最も優れた建材だが、この場合、鉄筋が空気に触れな ければ、という条件がある。プレハブ工法のコンクリート 構造材であれば、間違いなく建物の質の向上が期待できる が、これも広く採用されるようになるなら、という話だ。 観光的、社会的観点から見ても、建築と都市計画に関する 再考が求められるところだ。しかし、パペーテには大きな 可能性が広がっている。徒歩や自転車など環境にやさしい 移動手段のための周遊路や、公共交通用の専用レーンを装備 し、ネオ・ポリネシアン様式の建物が増えていくパペーテを 想像してみて欲しい。パペーテの都市景観の変化は、ひょっ としたら(そして願わくば)、すでに芽吹いているのかもし れない。

高等弁務官事務所 1960年代にパペーテで公共建築物の大規模な改築が実施されたと き、旧植民地総督官邸は取り壊され、新たに「ネオ・ポリネシア ン様式」の建物が建設された。正面の尖った5つの屋根は、フレン チポリネシアにある5つの諸島を表現している。現在、この建物は フランス領ポリネシア高等弁務官公邸として使われている。高等 弁務官は、フレンチポリネシアにおけるフランス政府の代表であ る。

議事堂 フランス領ポリネシア自治政府の議事堂は、ポリネシアで最初の 法律を定めたとされる王に敬意を表して「テトゥナエ」と命名さ れている。ミシェル・バッチーノ設計の建物の正面は、6階までの 高いガラスファサードになっている。ドクター・カッシオ通りに あるこの議事堂は新しく建て替えられたもので、通りの向かいに はポマレ王家の宮殿跡地タラホイに建てられた旧議事堂がある。 フィリップ・シル元議長によると、「当初の計画では旧議事堂を 全面改装することになっていたが、予算の関係で実現できなかっ た」いうことだ。新議事堂には環境配慮を重視して下水処理施設 が整備されており、隣接するマクドナルドとIEOM(仏海外通貨発 券機関)の下水もここでまとめて処理している。

タヒチ商工会議所 1956年10月15日に、フランス企業オセアニア地域商工会議所の 建物が公式に竣工された。この建物は2010年にリニューアルさ れ、新しい商工会議所は、旧建物のいかにも1950年代風の正面フ ァサードをすっぽりとショーウィンドウに収めたような設計にな っている。新旧をうまく調和させた建造物の典型である。

タアオネ医療センター ピローグ(ポリネシアンカヌー)をひっくり返したような形の広 大なホールが特徴の新しい病院は、タヒチで増えてきている「ネ オ・ポリネシアン様式」と呼ぶにふさわしい建築トレンドの典型 的な例である。 バンジャマン・リュグルジー

近代建築 このところ、タヒチの公共建築物に新しい傾向が見られ、 ポリネシア文化を取り入れた建築物の出現を待ち望んでき た人々を喜ばせている。これは、ポリネシア世界を象徴す るものだと誰にでも分かるようなフォルムを斬新な近代建 築設計に取り入れるというアプローチで、この傾向は、ポ リネシアの建築風景に大きな希望をもたらすものであるこ とは間違いない。最新建築技術の粋と地域文化を融合し、 パペーテの町に新たなアイデンティティを与えるこのアプ ローチは、今後のさらなる振興が望まれるものだ。ただ し、混成文化に起こりがちなやり過ぎや自然景観への影響 を避けるために、ある程度の歯止めを設ける必要があるだ ろう。公共建築物の建設プロジェクトの背景には莫大な財 政投資があるし、何よりも、建設される場所、土地に対し て敬意を払う必要がある。「ネオ・ポリネシアン様式」と 呼ぶにふさわしいこのような建築トレンドを象徴する次の ような建物を、パペーテで見ることができる。 59


Le mystérieux A’a du British Museum de Londres Ambassadeur Ambassador

Dans le monde entier, ils sont en quelque sorte nos ambassadeurs, faisant rayonner la culture polynésienne. Ces créations et œuvres d’arts sont présentes dans les plus grands musées du monde et sont une source permanente d’émerveillement et de questionnement. Dans une série d’articles, nous vous en proposons la découverte en commençant par A’a une extraordinaire et mystérieuse sculpture. A’a est indiscutablement la plus fameuse sculpture océanienne en bois de tous les temps. Ce chef-d’œuvre de 117 cm fut sculpté vers la fin du XVIIIe siècle sur l’île de Rurutu, dans l’archipel des Australes, en Polynésie française. L’identification de ce dieu de Rurutu représentée par cette figurine est en débat. Il est représenté en train de créer d’autres dieux ainsi que des hommes. La surface de son corps est couverte par 30 petites figurines, engendrées par lui. Le bois du personnage lui-même est creux, un panneau détachable sur sa partie arrière révèle une cavité qui à l’origine contenait 24 petites figurines finalement retirées et détruites en 1882. Quelle est cette étrange statuette, d’une exceptionnelle originalité ? L’évangéliste John Williams est l’un des premiers Occidentaux à avoir découvert A’a. Lui et son collègue Lancelot Threlkeld (tous deux membres de la Société Missionnaire de Londres, MLS en abrégé) étaient des missionnaires européens résidant sur l’île de Ra’iatea en août 1821 lorsque la statuette fut remise par les Polynésiens à la LMS. Le Révérend Williams donne de cette journée le récit suivant dans son livre Entreprises Missionnaires, publié en 1837 : « Après une absence d’un peu plus d’un mois, nous eûmes le plaisir d’assister au retour du bateau (à Ra’iatea), chargé de trophées de victoires, de dieux païens pillés dans cette guerre qui ne fit pas couler une seule goutte de sang, et gagnée par le puissant Prince de la Paix… Une réunion fut tenue dans notre grande chapelle, afin de transmettre la délicieuse intelligence à notre peuple, et remercier Dieu du succès avec lequel il avait gracieusement couronné nos premiers efforts pour que soit répandue la connaissance de son nom… 60


The mysterious A’a Polynesian Ambassador in London’s British Museum They are in a sense our ambassadors who highlight Polynesian culture throughout the world. These creations and works of art are located in the biggest museums in the world and are a source of permanent wonder and curiosity. In a series of articles, we will take you on a journey of discovery, beginning with A’a, an extraordinarily mysterious sculpture. A’a is unquestionably the most famous carved Oceanic wood sculpture of all time. This masterpiece measuring 117 centimeters high (almost 4 ft) was carved sometime in the late 18th Century on the Austral Island of Rurutu in French Polynesia. There is debate about which of the Rurutu gods this figure represents. This deity embodies the process of creating other gods and men. Thirty small figures he created cover the surface of his body. The figure itself is hollow. A removable panel on its back reveals a cavity that originally contained twenty-four small figures, which were removed and destroyed in 1882. In his 1837 book, Missionary Enterprises, Evangelist Reverend John Williams gave the first written account of A’a. In August 1821, Williams and his colleague Lancelot Threlkeld (both were members of the London Missionary Society or LMS) were resident European missionaries in the chapel on Ra’iatea when A’a was handed over to the LMS. On August 9, 1821 Reverend John Williams gave the following account of that day, “After an absence of little more than a month, we had the pleasure of seeing the boat return [to Ra‘iatea], laden with the trophies of victory, the gods of the heathen taken in this bloodless war, and won by the power of the Prince of Peace... A meeting was held in our large chapel to communicate the delightful intelligence to our people, and to return thanks to God for the success with which he had graciously crowned our first effort to extend the knowledge of his name... In the course of the evening, the rejected idols were publicly exhibited from the pulpit. One in particular, A’a, the national god of Rurutu, excited considerable interest; for, in addition to his being bedecked with little gods outside, a door was discovered at his back; on opening which, he was found to be full of small gods; and no less than twentyfour were taken out, one after another, and exhibited to public view. He is said to be the ancestor by whom their island was peopled, and who after death was deified.”

A snippet of history The Missionary Society was founded in London in 1795. The following year in 1796, the Society started sending missionaries to the South Pacific. In 1818, the Missionary Society changed its name to The London Missionary Society and declared: “our goals are not to promote any particular denomination of Protestantism, but rather to propagate the Christian gospel among the heathen, to bring “light” to “darkness”

and to save those poor souls.” One of the accomplishments of these Missionaries’ early work was the public destruction of the Polynesian Idols. In a letter dated February 19, 1816 by Tahitian Chief Pomare II (who reigned from 1803-1824. He converted to Christianity in 1815), he writes: “If you think proper, you may burn them all in the fire; or, if you like, send them to your country, for the inspection of the people of Europe, that they may satisfy their curiosity, and know Tahiti’s foolish Gods!”

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Découverte

Ambassadeur polynésien

L’île de Rurutu lieu où fut sculpté A’a à la fin du XVIIIe siècle / The island of Rurutu, the place where was sculptured A’a at the end of the XVIIIth century

> Au cours de la soirée, les idoles rejetées furent exhibées au public depuis sa chaire. Une en particulier, A’a, le dieu national de Rurutu, excita considérablement l’intérêt ; car, en plus d’être ornée de petits dieux sur sa surface externe, une porte fut découverte dans son dos, dont l’ouverture permit de trouver une cavité remplie d’un grand nombre de petits dieux, pas moins de 24 en furent retirés, l’un après l’autre, et exhibés à la vue du public. On prétend qu’il serait l’ancêtre à l’origine du peuplement de leur île, avant d’être déifié après sa mort ».

Un peu d’Histoire

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Revenons un peu en arrière pour comprendre la situation dans son contexte historique. En 1795 était fondée à Londres la Société Missionnaire. L’année suivante, en 1796, celle-ci commençait à envoyer des représentants dans le Pacifique Sud. En 1818, elle changeait de nom pour devenir la Société Missionnaire de Londres (London Missionary Society ou LMS). Ses responsables proclamaient alors : « nos buts ne sont pas de promouvoir la confession protestante en particulier mais plutôt de propager l’Evangile chrétien parmi les païens, pour les faire passer de l’ombre à la lumière et sauver leurs pauvres âmes ». Un des premiers accomplissements de ces missionnaires fut la destruction publique des idoles polynésiennes, en accord avec le plus influent des chefs tahitiens, Pomare, deuxième du nom. Dans une lettre du 19 février 1816, celui-ci (qui régna de 1803 à 1824, et fraichement converti puisqu’il embrassa le christianisme en 1815) n’hésitait pas à leur conseiller : « Si vous pensez juste, vous pouvez tous les brûler dans le feu, ou, si vous préférez, les envoyer dans votre pays, pour l’instruction des peuples d’Europe, qu’ils puissent satisfaire leur curiosité, et faire connaissance des dieux fous de Tahiti ! ».

«Triomphe sur l’idolâtrie » Les missionnaires se rendirent compte que, si elles étaient préservées, les idoles de Pomare constitueraient indéniablement la preuve de leur triomphe sur l’idolâtrie. Ils saisirent cette occasion extraordinaire et les expédièrent en Angleterre, accompagnées de la lettre de Pomare II. Ils les présentèrent à Londres, en les mettant particulièrement en valeur lors de la 3e édition de la revue Missionary Sketches, d’octobre 1818. Ainsi qu’il fut rapporté dans cette brochure d’apologie religieuse, la présentation de ces idoles à Londres incita la LMS à encourager leur exposition dans tout le pays à des fins de contemplation « instructive » et aussi… lever des fonds pour soutenir les missions. En 1821, une série d’établissements missionnaires avaient en effet déjà été créée dans l’ensemble des Îles de la Société, chacun d’eux animé par un ou deux missionnaires, accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants. Ceux-ci étaient soutenus dans leur mission par des diacres locaux et des professeurs (récemment convertis), dont le rôle se révéla crucial dans la conversion au christianisme des populations insulaires dans de nombreuses parties du Pacifique. Dès 1817, des chapelles furent érigées, des écoles construites et des textes imprimés puis distribués, provenant en grande partie d’une imprimerie construite à Moorea. Les coûts des missions étaient en partie compensés par les contributions locales d’huile de noix de coco traitée, d’arrow-root (une tubercule médicinale, Maranta arundinaea de son nom scientifique) et d’autres produits expédiés en Angleterre pour y être vendus pour le compte de la Société Missionnaires de Londres. Ces offrandes étaient fortement soutenues par les missionnaires, autant que par les convertis, comme faisant intégralement partie de pratiques religieuses locales.


Triumph over idolatry The missionaries realized that if preserved, Pomare’s idols would be undeniable proof of their triumph over idolatry. They jumped on this extraordinary opportunity and sent the idols to England, where along with Pomare II’s letter, they were featured prominently in the third issue of Missionary Sketches that appeared in October, 1818. As reported in this church pamphlet, the appearance of these idols in London prompted the London Missionary Society to encourage their display for purposes of “instructive contemplation.” By 1821, a series of missionary stations had been established throughout the Society Islands. Each was manned by one or two missionaries with their wives and children. They were supported in their work by local deacons and recently converted teachers, whose role proved critical in the eventual Christian conversion of islander populations throughout many parts of the Pacific.

They erected chapels, established schools, and distributed printed material, mainly from a printing press set up on Moorea in 1817. The costs of the missions were offset by local contributions of refined coconut oil, arrowroot and other products shipped back to England to be sold on behalf of the London Missionary Society. These offerings were strongly endorsed by missionaries and converts alike as an integral part of the local religious practice.

From anonymity to celebrity In 1822, A’a was sent back to the London Missionary Society collection in London. The missionaries used the figure as a visual aid while they traveled around the country talking about their work and soliciting funds to further missionary work. A’a was evidence of what «pagan» people did without western religion, just

Vestiges de marae sur l’île de Rurutu / Marae’s remant’s (a sacred place) in the island of Rurutu

as their cultures and art were regarded as «primitive» by western standards. In 1890, the London Missionary Society Museum lent a significant amount of its holdings (including A’a) to the British Museum. The cost of maintaining the London Missionary Society Museum put a great strain on their finances. Around 1910, the British Museum authorized Messrs Brucciani & Co. to make casts of A’a from molds. Then in 1911, A’a was sold to the British Museum, where it has remained ever since. In 1912, the Bishop Museum in Hawaii ordered a cast, then so did the Dominion Museum in Wellington New Zealand. After that, several other casts were sold to Chicago, Philadelphia, San Francisco, Harvard University and Auckland, New Zealand. Subsequently, Roland Penrose, an English artist, historian and poet best known for his exhibitions and books over the work of Picasso, purchased a cast. In the 1950s, Picasso saw this cast in Penrose’s studio and fell in love with it.

PHOTOS : pHILIPPE BACCHET

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Découverte

Ambassadeur polynésien

Pablo Picasso dans son atelier avec une copie de A’a / Pablo Picasso in his workshop with a copy of the Polynesian sculpture A’a

De l’anonymat à la célébrité Parmi les idoles envoyées à Londres figurait A’a qui rejoignit la collection de la Société Missionnaire en 1822. Cette statuette fut particulièrement utilisée comme aide visuelle par cette institution pour soutenir ses demandes d’aides. Leurs représentants parcouraient en effet l’Angleterre en parlant de leur travail et en encourageant la population à contribuer au financement de futurs travaux missionnaires. A’a était la preuve de ce que les « païens » étaient ignorants de « la vraie » religion, et que leur culture et leur art devaient être considérés comme « primitifs », selon les critères occidentaux. En 1890, la LMS prêta un nombre considérable de pièces de sa collection (incluant A’a) au British Museum. Le coût de fonctionnement du musée de la Société Missionnaire de Londres ayant mis à rude épreuve ses finances. Le British Museum autorisa vers 1810 l’entreprise Brucciani & Co à tirer des exemplaires à partir d’un moule et commença par des moulages de plâtre d’ A’a. Puis en 1911, l’original de la statuette luimême fut vendu au British Museum où il se trouve depuis. En 1912, le Bishop Museum d’Hawaii en commanda un moulage, ainsi que le Dominion Museum de Wellington, en Nouvelle-Zélande. Après cela, plusieurs autres moulages furent vendus à Chicago, Philadelphie et San-Francisco, à l’Université d’Harvard et à Auckland en Nouvelle-Zélande. Ensuite Roland Penrose (artiste, historien et poète anglais) essentiellement connu pour ses expositions et ouvrages sur 64

le travail de Picasso, acquit un moulage. Dans les années 1950, Picasso vit l’un de ces moulages dans l’atelier de Penrose et en tomba amoureux. Il lui en fallut un et il le commanda. Le plus grand sculpteur anglais du XXe siècle, Henry Moore, commanda lui aussi un plâtre au début des années 1970, avant de faire réaliser un moulage de bronze. Moore plaça le bronze de A’a dans l’entrée de sa maison, d’où il pouvait être vu depuis son long salon. Il avait le sentiment que A’a était si puissant qu’il était difficile de lui trouver un emplacement approprié dans sa maison. Enfin, plus récemment, mon amie Hermione Waterfield – auteur bien connue de livres sur l’art – a commandé un moulage de A’a auprès du Département des Moulages du British Museum. Elle en a gentiment fait don aux habitants de Rurutu pour les remercier de l’hospitalité qu’ils lui avaient si généreusement offerte lors de sa visite de l’île en 1983. Elle m’a personnellement indiqué que « les deux douzaines de petits personnages se trouvant sur A’a avaient dû être moulés séparément ». Laurance Alexander Rudzinoff Ambassadeur d’Air Tahiti Nui, attaché culturel, écrivain, marchand d’art international et spécialiste de l’art des maîtres du XXe siècle. Laurance Rudzinoff considère les anciens objets polynésiens comme de véritables ambassadeurs de nos îles de par leur notoriété et l’intérêt qu’ils soulèvent dans le monde entier. Des qualités et caractéristiques propres à tout ambassadeur. Cet article est le premier d’une série à paraître dans nos prochains numéros dans lesquels Laurance Rudzinoff nous fera découvrir ces ambassadeurs présents dans le monde entier.


> He immediately wanted one and ordered a cast of A’a. A photograph of Picasso in his studio La Californie in Cannes, France, taken by Edward Quinn circa 1960, shows the cast. Moreover, Henry Moore, the greatest English sculptor of the twentieth century, ordered a plaster cast in the early 1970s that he cast in bronze. Moore placed the bronze A’a in the hall of his house, where it could be viewed from the long sitting room. Moore felt A’a was so powerful that it was difficult to find an appropriate place in his house to put it. My dear friend, Hermione Waterfield, commissioned a cast from the Cast Department at the British Museum. She very generously donated A’a to the people of Rurutu for the hospitality they so kindly offered her when she visited the island in 1983. She personally told me that the “two dozen small bodies on A’a had to be cast separately, which was extremely difficult and time consuming” Laurance Alexander Rudzinoff Air Tahiti Nui Brand Ambassador, Cultural Attaché, Writer and International Art Dealer specializing in twentieth century masters, Laurance Rudzinoff views the incredible ancient Polynesian artifacts as Ambassadors from our Islands. After all, they promote good will and interest in our islands, which is an important part of an ambassador’s duties. Starting with this edition and for each of the next issues, Laurance Rudzinoff will teach us about a different Polynesian Ambassador on display around the world.

“We have truly fallen in love with your work” -Mr. and Mrs. Robert Redford “What joy to see all your paintings” -Sarah Jessica Parker “The colors are extraordinary, such life and light in your work” -Anderson Cooper “Alain Despert is the famous artist in Tahiti, his work is magnificent and sells around the world” -Diane von Furstenberg In 1990 Despert was selected as an Absolut Artist along with Warhol and Haring. His painting is with the collection at the Spirit Museum in Stockholm, Sweden.

ALAIN DESPERT BORA BORA By Appointment Only Tel: +689 8736 5806 or +689 8771 7806

de spe rt. com

© London’s British Museum

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-大英博物館所蔵のポリネシア親善大使- 神秘のアア神像

世界の主要な美術館や博物館に 所蔵されている古代ポリネシア の遺物は、世界中にポリネシア 文化を伝えるいわば親善大使の 役目を果たしている。昔々、ポ リネシアの人々が創りだした芸 術的な作品は、常に人々の感動 を呼び、また疑問の源ともなっ ている。古代ポリネシアの遺物 をテーマにした連載記事の第一 弾として、本号では、すばらし くもミステリアスなアア神像を 紹介する。 66

アア神像は、オセアニア地域で作られた木製彫像の中で、今も昔も最も有名 なものであることは間違いない。高さ117cmのすばらしい立像は、フレンチ ポリネシアの南、オーストラル諸島のルルツ島で18世紀に彫られたものだ。 この木像に表現されたルルツ島の神様がいったい誰なのかについては、議論 があるところだ。アア神が他の神様たちと人間たちを造りだしているところ が描かれているこの像には、アア神が創りだした30体の小さな人物(神)像 が体の表面を覆うように張り付いている。像の内部は空洞になって背中の蓋 を開くことができ、元々は中に24体の小像が収められていたが、1882年に取 り出され、破壊されている。 強烈な個性を持つこの風変わりな小像は、いったい何なのだろう?アア神像 を発見した最初の西洋人のひとり、ジョン・ウイリアムズ伝道牧師は、ポリ ネシア人がアア神像をロンドン伝道協会に差し出した1821年8月当時、同僚 のランスロット・スレルケルド(ふたりともロンドン伝道協会メンバー)と ともに、ヨーロッパから送られた伝道師としてライアテア島に住んでいた。 ウイリアムズ牧師は、1837年に出版された著書「伝道師の事業」の中 で、1821年8月9日に初めてアア神像を目にしたときのことを次のように記し ている。「我々は、1ヶ月を少し超えた長い航海ののちに(ライアテア島に) 帰港した船を出迎える喜びにあずかった。


船には、平和の君(訳注:イエス・キリストのこと)の強いお 力のお陰で一滴の血も流さずに勝利することができたこの戦い の戦利品として、異教の神々の像が積まれていた。ミッション の成功は、神の名を広く伝道するために我々が行っている努力 に対して神が寛大にも報いてくださったしるしである。このこ とを神に感謝し、また島民たちに神のすばらしい叡智を伝え ために、大礼拝堂で集会が催された。この集会で、排斥された 偶像が人々に見せるために説教壇に並べられた。ルルツ島の神 アアの像は、偶像の中でも特に興味を引くものだった。この像 は、外側に小さな神の像がいくつも飾られているだけでなく、 背中に見つかった扉を開けると中の空洞にも小さな神がいくつ も入っていた。この小さな神像は一体ずつ取り出され、集まっ た人達の前に少なくとも24体が陳列された。アア神はルルツ 島の住民の始祖で、死後に神格化されたという話だった」。

歴史的背景 アア神像が発見された時期を、歴史的に少し振り返ってみよ う。1795年にロンドンで伝道協会が設立され、翌1796年には 南太平洋に伝道師を送り始めた。1818年には団体名をロンド ン伝道協会(London Missionary Society、LMS)に変更し、 この頃の責任者によると、「我々の目的は、プロテスタント信 仰を特に推進するというよりも、異教徒の間にキリスト教の福 音を広めることで彼らを暗闇から光の下へ導き、彼らの哀れな 魂を救うことである」という。伝道師たちが最初に行ったこと のひとつは、タヒチの族長の中でも最も勢力の強いポマレ2世 の了解を得て、ポリネシアの偶像を公衆の前で破壊することだ った。1803年から1824年までタヒチ島に君臨したポマレ2世 は、キリスト教に傾倒し、1815年に改宗している。ポマレ2 世は、1816年に伝道師たちに宛てた手紙の中で、次のように 言い放っている。「正しいとお思いなら(偶像を)すべて焼き 払っていただいて結構ですし、あるいは人々の知識を広めるた めにお国に送っていただいてもよろしい。ヨーロッパの人々の 好奇心を満足させ、タヒチのおかしな神さまを知ってもらえる ように。」

偶像崇拝の排斥に成功 伝道牧師たちは、ポマレの偶像を保存すれば、自分たちが偶 像崇拝の排斥に成功したことの紛れもない証拠になるというこ とに気がついた。彼らはこのすばらしいチャンスを逃さず、偶 像にポマレ2世の書簡を付けてイギリスに送った。この「戦利 品」はロンドンで公開され、1818年10月発行の「ミッショナ リースケッチズ」誌第3号で大々的に取り上げられた。誌面で はもちろん宗教的な賛辞の対象となったが、それだけでなく、 ロンドンで行われた偶像公開の催しが成功したことから、伝道 協会では他の国でも展覧会を催して偶像公開を継続することに した。「ためになる鑑賞」が展覧会の目的だが、宣教活動を支 援するための資金集めにも有用だった。 1821年には、すでにソシエテ諸島の全島に布教施設が作られ ており、それぞれの施設は妻子を伴った宣教師が1~2人で運営 していた。太平洋地域の大半において、ヨーロッパ人宣教師の 布教活動は、地元の信徒の中から選任された(改宗して間もな い)執事や教師に支えられており、彼らは島民をキリスト教に 改宗させるため重要な役目を担っていた。礼拝堂や学校が建て られ、モーレア島に1817年に設置された印刷機を使って作った 布教用のプリントも配布された。このような布教活動に必要な 費用の一部は、精製したココナツ油やクズウコン(薬用植物、 学名Maranta arundinaea)などの地元の産物をイギリスに送 り、ロンドン伝道協会がそれを売った資金で賄われていた。

無名の存在からセレブへ アア神の立像は、このときにロンドンに送られた多くの偶像と ともに、1822年にロンドン伝道協会のコレクションに加わっ た。アア神像は、伝道協会が資金援助を求める活動の中で、視 覚に訴える非常に有効な手段として特に利用された。南太平洋 の島々の偶像たちは、伝道活動の成果を見せて将来の活動への 資金協力を人々に訴えるために、イギリス中を巡って公開展示 された。中でもアア神像は、「異教徒」、つまりキリスト教で はない宗教の信徒たちが「真の宗教」に対して無知だったこと との証拠であり、彼らの文化と芸術は西洋の基準では「未開か つ粗野なもの」と考えられるべきであることの証拠だった。 1890年、ロンドン伝道協会は、協会直属博物館の運営費がか さんで協会自体の経済を圧迫したため、アア神像を含む多大な 収蔵品を大英博物館に貸し出した。そして1910年頃 、大英博 物館はブルチアーニ社に複製の製作を許可し、まずアア像から 石膏の型取りが始められた。1911年にはオリジナルのアア像 が大英博物館に売却され、現在もここに所蔵されている。 1912年には、ハワイのビショップ博物館とニュージーラン ド、ウェリントンの自治領博物館からもアア神像のレプリカが 注文され、さらにシカゴやフィラデルフィア、サンフランシス コ、ハーバード大学、ニュージーランドのオークランドなどか らレプリカの購入が相次いだ。ピカソの業績をテーマとした 展覧会や著作で知られるローランド・ペンローズ(イギリス人 の芸術家、歴史家、詩人)も、アアのレプリカを入手した。ま た、1950年代にはピカソが、ペンローズのアトリエで見かけ たアア神像のレプリカに強く惹かれ、後に複製を注文すること になった。 20世紀の英国最大の彫刻家ヘンリー・ムーアも、1970年代初 めにアア像の石膏レプリカを注文し、さらにブロンズ像も作ら せている。ムーアは自宅の玄関にブロンズのアア像を置いて、 細長い応接間からいつでも見えるようにした。彼は、アア神の パワーがあまりに強く、像を置くのにピッタリの場所を家の中 に見つけるのが難しいと感じていたという。 最近では、著者の友人であり、芸術作品に関する著作で有名 なハーマイオニー・ウォーターフィールドが、大英博物館の複 製製造部門にアア神像を注文している。ウォーターフィールド は、1983年にルルツ島を訪れた時に非常に温かくもてなして くれた島の人達に対し、感謝のしるしとしてこのレプリカを贈 呈した。彼女は、「アア像の体の表面に張り付いている20数 体の小さな人物像は、一体一体別々に型取りされているはず だ」と私に教えてくれた。 ローランス・アレクサンダー・リュジノフ

© pHILIPPE BACCHET

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Découverte

Francis Gazeau

Francis Gazeau

L’aventurier au grand cœur An adventurer with a big heart

Il est des hommes qui forcent le respect par leur courage et leurs actions, le Polynésien Francis Gazeau en fait partie. Dire qu’il a été remarquable toute sa vie serait sûrement faux, mais louer son exemplarité et sa noblesse depuis sa greffe de cœur, 10 ans auparavant, est plus juste. Ce septuagénaire accomplit aujourd’hui des défis d’exception pour sensibiliser au don d’organes. Le prochain en date : un an en solitaire sur l’île de Clipperton. Texte / Text : Valentine Labrousse Photos / Pictures : LUCIEN Pesquié

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Le 21 avril 2004, Francis Gazeau est greffé du cœur. Pour ce senior en attente depuis des années, c’est une renaissance et une seconde vie. Cette chance incroyable qui lui est offerte, Francis l’honore de la plus belle des manières. Il se fait l’ambassadeur du don d’organes en Polynésie, et sensibilise la population à ce geste généreux et salvateur via des défis extraordinaires. Pour l’anniversaire des 5 ans de sa greffe, Francis Gazeau partit vivre une année durant, tel un Robinson Crusoé moderne, sur l’un des motu de l’atoll de Tahanea dans l’archipel des Tuamotu. Une première mondiale rendue possible par la confiance de ses médecins, des partenaires et de son indéfectible foi en la vie. Puis vint la traversée des Tuamotu en pirogue à voile, sur un esquif transformé par ses soins : Takoa, en fait sa pirogue de pêche, agrémentée d’un safran, d’un mât, d’une voile, d’un second balancier et de

trampolines. Cette odyssée en pirogue à voile fut l’occasion de promouvoir les Tuamotu, de faire rayonner la Polynésie tout en diffusant son message. Chaque épopée est l’occasion d’un documentaire. Car Francis Gazeau intrigue et passionne par sa détermination, sa confiance et son courage. Les exploits qu’il accomplit sont déjà hors norme pour un homme en excellente condition physique, ils le sont encore plus pour un greffé. Afin de célébrer les 10 ans de vie en symbiose avec son nouveau cœur, l’homme repousse une nouvelle fois les limites de son mental et de la médecine. Il va s’exiler durant une année sur l’île de Clipperton, l’atoll français le plus isolé du monde situé dans le Pacifique Nord à quelques 1 300 km à l’ouest des côtes mexicaines et à environ 5 600 Km de l’île de Tahiti. Aucun humain n’a foulé Clipperton aussi longtemps et seul… une première mondiale, à nouveau.


French Polynesian Francis Gazeau is one of those people who elicits respect due to his courage and actions. To say that his entire life has always been extraordinary would not be entirely true; but he can certainly be praised for the noble example he has set since his heart transplant ten years ago. Today, this seventy-year-old accomplishes amazing feats to spread awareness about organ donation. His next challenge: one year alone on Clipperton Island. On April 21, 2004, Francis Gazeau received a heart transplant. After years on a waiting list for a heart, this was a rebirth and a chance at a second life for this senior citizen. Gazeau honors the amazing gift he received in the most beautiful way. He became the ambassador for organ donation in French Polynesia through engaging in extraordinary challenges to spread awareness about this generous lifesaving act. For the fifth anniversary of his transplant, and in the spirit of a modern day Robinson Crusoe, Francis Gazeau left to live on a motu off Tahanea atoll in the Tuamotus. This was an international first made possible through the assurance of his doctors, the support of sponsors, and his unswerving faith in life. Then he crossed the Tuamotu Archipelago in his outrigger fishing canoe, Takoa, that he transformed into a skiff with a rudder, a mast, a sail, a second outrigger and trampoline nets. This odyssey in a sailing canoe was an opportunity to promote the Tuamotus and highlight French Polynesia while spreading his message. Each of his

epic adventures calls for a documentary, for Francis Gazeau’s determination, confidence, and courage are intriguing and captivating. Already, his exploits would be deemed out of the ordinary for someone in excellent physical condition, never mind someone who underwent a heart transplant. In order to celebrate the tenth anniversary of his life in symbiosis with a new heart, this man will again push the limits of the mind and medicine. Gazeau will exile himself for an entire year on Clipperton Island, the most isolated French atoll in the world. Located in the Northern Pacific about 1,300 km (808 mi) to the west of Mexico, it is about 5,600 km (3,480 mi) from Tahiti. No one has tread ground on Clipperton Island for that long and to be there alone is a first in the world.

Clipperton Island: a crazy challenge for Gazeau This island has always fascinated Gazeau. Today, this island is dying and he hopes to breathe new life into it through

broadcasting live lessons to French Polynesian children about its ecosystem. How timely that his dream will coincide with the tenth anniversary of his transplant! Clipperton Island is 4 km long (2.5 mi) and 3km wide (1.5 mi) with an area of 4.6 sq mi. The French discovered the atoll in 1711. It became the site of scientific expeditions, but they had nothing in common with Gazeau’s plan. To get to Clipperton, Gazeau will embark on a French Navy ship in January or February, 2015. Before arranging this, he had to convince the French government to bestow him with the status of volunteer representative of France, which assures him an extraction back home in case of any problems. Thereafter, the organization of his stay remains the same as it was on the deserted Tahanea atoll. After six months, a team of scientists will come and make sure Gazeau is in good physical health. Although he will be less cut off from the world than he was on Tahanea, thanks to the long distance environmental conferences he will be conducting, Gazeau will nonetheless not be there without risk.

Francis Gazeau, lors de son année d’isolement volontaire sur l’atoll de Tahanea / Francis Gazeau during his year of voluntary isolation on the atoll of Tahaneathe Polynesian sculpture A’a

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Lors de son année d’isolement, Francis Gazeau reçu plusieurs visites d’une équipe médicale / During his year of isolation, Francis Gazeau received visits of a medical team

Clipperton, le défi fou de Francis Cette île a toujours fasciné Francis. Aujourd’hui elle se meurt et il compte bien lui redonner vie en promouvant son écosystème auprès d’enfants polynésiens, au travers d’actions pédagogiques ponctuelles. Quelle belle symbolique que de concrétiser ce rêve pour fêter les 10 ans de sa greffe. Clipperton, c’est 4 km de long et 3 de large, soit 12 km2 de circonférence. L’atoll, découvert par les Français en 1711, a fait l’objet d’expéditions scientifiques, mais rien de commun avec ce que s’apprête à faire Francis Gazeau. Pour atteindre Clipperton, Francis embarquera dès janvier ou février 2015 sur un navire de la marine nationale. Avant cela, il lui aura fallu convaincre le gouvernement français de lui attribuer le statut de représentant bénévole de la France ce qui lui confère, entre autres, l’assurance d’un rapatriement en cas de problèmes. Ensuite, l’organisation reste la même que sur l’atoll désert de Tahanea : au bout de 6 mois, une mission scientifique viendra vérifier la bonne santé physique de Francis. Moins coupé du monde que sur l’atoll de Tahanea grâce aux conférences environnementales qu’il organisera à distance, Francis n’en sera pas moins mis à l’épreuve pour autant.

Une vie en autarcie Clipperton est pourtant peu accueillante, avec des tempêtes fréquentes et un lagon déserté par les poissons. Dotée d’un climat semi-tropical, l’île connaît 10 à 15 tempêtes violentes en moyenne par an. Vents et pluies sont alors au rendez-vous. 70

Ceci est une première pour Francis, jusqu’alors relativement préservé dans son ermitage des Tuamotu. Aussi, pour préparer au mieux son expédition, l’aventurier engrange conseils, informations, et entretient son mental. Il devra emporter sa nourriture s’il veut survivre, ne pouvant compter sur les rares ressources marines. L’atoll de Clipperton accueille néanmoins une petite cocoteraie. En dehors de cette denrée locale, Francis Gazeau y emportera des miki miki (arbuste très résistant à la salinité et commun sur les rivages des Tuamotu) et des arbres fruitiers. Il s’occupera à planter davantage de cocotiers. Il veut redonner vie à cette île mourante, se faisant le grand jardinier de Clipperton pendant un an. Afin de naviguer dans son vaste lagon, Francis a échangé son va’a, sa pirogue traditionnelle polynésienne à un balancier contre un hobie cat (petit catamaran), ayant longtemps réfléchi au moyen de transport qui sera le plus efficace une fois sur place. Question abri, il s’en construira deux. Le premier sera dans la cocoteraie, l’autre sur le point culminant de l’île, un rocher volcanique de 29 mètres de hauteur qui émerge du lagon au sud-est de l’atoll. De là, Francis aura un poste de survie et de surveillance. Avant de passer son année en solitaire, l’aventurier septuagénaire aura de la compagnie puisqu’il naviguera durant 15 jours avec les militaires français, le temps de rejoindre Clipperton. Ceuxci resteront alors 4 jours afin de s’assurer que Francis a pu s’installer correctement et qu’il ne manque de rien. Ensuite, et bien… l’aventure commencera vraiment ! Valentine Labrousse


Self-sufficient living However, Clipperton is not a very welcoming island. There are frequent storms and the fish abandoned the lagoon. With its semitropical climate, this island gets about 1015 violent storms per year. Storms and rain are to be expected. This is a first for Gazeau, who was relatively protected during his retreat to the Tuamotus. Further, in order to get ready for his expedition, this adventurer is collecting advice and information while preparing mentally. He needs to bring in all the food he needs to survive since he cannot rely on the scarce marine resources. At least

Clipperton atoll has a small coconut grove. Besides this local food supply, Gazeau will bring miki miki (a shrub common along the Tuamotuan coastline that is very resistant to salinity) and fruit trees. He will plant more coconut trees. He wants to give this dying islet new life through becoming Clipperton’s master gardener for a year. After much thought about what would be the most efficient means of transport to sail Clipperton’s large lagoon, Gazeau traded in his traditional outrigger pirogue, or va’a , for a hobie cat (a small catamaran). He will build two shelters. The first will be in the coconut grove, and the other on the

island’s highest point, a volcanic rock 29 meters high (95 ft) that emerges from the lagoon on the southeast side of the atoll. From there, Gazeau will have a survival and surveillance post. Before spending a year alone, this seventy-year-old adventurer will have company for the 15 days he will spend on the ship with the French Navy; which is the length of time it will take to get to Clipperton. They will stay on the island for four days to help get Gazeau situated and to assure he has everything he needs. Then…the adventure will truly begin! Valentine Labrousse

La greffe de rein, nouveau défi polynésien

Le don d’organes nous concerne tous, car nous pourrions un jour avoir besoin d’une greffe ou bien devenir donneur. Il est donc important d’en discuter avec nos proches, leur faire savoir notre position sur le sujet. En Polynésie, depuis 2013, la greffe de rein est pratiquée bien que les dons soient rares. Les croyances religieuses sont tenaces, quant il ne s’agit tout simplement pas d’une méconnaissance de cette possibilité. C’est pourquoi Francis Gazeau véhicule un message positif sur le don d’organes en Polynésie, allant au contact des populations et réalisant des défis d’exception. Sa motivation : honorer son donneur et ce cœur de 35 ans qui bat dans sa poitrine. Chaque jour est un bonheur, à condition de respecter certaines règles : respecter son traitement, respecter son greffon via une bonne hygiène de vie, respecter les idées des autres sur le don d’organes.

Les exploits de Francis en format “documentaire”

La première aventure en solitaire sur l’atoll de Tahanea fut immortalisée et retracée au travers du film Les as de cœur. La seconde aventure, la traversée des Tuamotu en pirogue à voile, fut beaucoup plus médiatisée puisque Francis était suivi par les équipes de Thalassa (magazine bien connu sur le thème de la mer et diffusé sur une grande chaine publique française), de Bleu lagon production et Grand Angle. Le documentaire La pirogue du cœur a été diffusé en France métropolitaine ainsi qu’en Polynésie. À chaque défi, Francis diffuse le film de ses exploits, l’occasion d’échanges et de contacts supplémentaires.

Un livre sur Tahanea

Souhaitant toujours sensibiliser un large public au don d’organes, Francis Gazeau va publier un livre sur son aventure de 2009 sur l’atoll de Tahanea. Le manuscrit est quasiment achevé, préfacé par le professeur Christian Cabrol, cardiologue français de renom, écrit par Gilles Anziluti et publié en Métropole. Une partie des recettes du livre seront reversées à l’association du professeur Cabrol.

Kidney transplants are the new French Polynesian challenge. Organ donations impact us all, for all of us may someday either need a transplant or become a donor. It is therefore critical to discuss the issue with loved ones and to let them know our take on the matter. Since 2013 in French Polynesia, kidney transplants take place, although donations are rare. This is not only due to a lack of knowledge about the issue, but also tenacious religious beliefs. This is why Francis Gazeau spreads a positive message about organ donations in French Polynesia through connecting with the people and taking on exceptional challenges. What motivates him is to honor his donor and the 35-year-old heart that beats in his chest. Each day is a joy as long as he follows certain rules: to respect his medical treatment, to respect his transplant through healthy living, and to respect the opinions of others as far as organ donation.

Gazeau’s exploits turned into documentaries His first solitary adventure on Tahanea atoll was retraced and immortalized with the film, Les as de cœur (Champions of the Heart). The second aventure, which involved crossing the Tuamotu Archipelago in a sailing pirogue, received a lot more coverage because Gazeau was followed by teams from the magazine Thalassa (a well-known journal dedicated to the ocean and broadcast over a popular French public television channel), Bleu Lagon productions (a video production company) and Grand Angle (a French video/documentary production company). La pirogue du cœur (Pirogue of the heart) was broadcast throughout France and French Polynesia. Each challenge releases a film over Gazeau’s exploits, which allows for even more exchanges and connections.

A book over Tahanea Always hoping to spread awareness about organ donation to large audiences, Francis Gazeau will release a book over his 2009 adventure on Tahanea atoll. The manuscript, written by Gilles Anziluti and published in France with a preface by Professor Christian Cabrol, a renowned French cardiologist, is almost finished. Part of the proceeds from the book will benefit Dr. Cabrol’s charities.

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熱いハートのチャレンジャー

フランシス・ガゾー 類まれな勇気と行動力で、人々に 尊敬の念を起こさせずにはおかな い人がいるものだが、ポリネシア に住むフランシス・ガゾーは、ま さにそのような人物のひとりであ る。ただし、これまでの彼の人生 のすべてが素晴らしかったと言え ば誤りになるだろう。正しく言う なら、10年前に心臓移植手術を受 けて以来のガゾーの高貴で模範的 な行動が、人々の賞賛に値するの だ。ガゾーは、現在臓器提供に対 する人々の関心と理解を深めるた めに、70歳代という高齢にもかか わらず驚くべきチャレンジをすで にやってのけた。そして次なるチ ャレンジとして、孤島クリッパ- トン島にたったひとりで1年間暮 らすという壮大なプロジェクトに 挑む。 72

フランシス・ガゾーは、2004年4月21日に心臓移植手術を受けた。 数年間の待機の後にやっと実現したこの手術は、シニア世代のガゾ ーにとってはまさに命の復活、第二の人生の始まりとなった。自分 に与えられたこのすばらしい幸運に対して、ガゾーは最大限の敬意 を表することを決意した。自らフレンチポリネシアにおける臓器提 供の親善大使役を自任し、度外れの冒険にチャレンジすることで、 不治の病から人々を救うすばらしい善意の行為である臓器提供に関 する理解と協力をポリネシアの人々にアピールすることにしたの だ。こうして、移植手術5周年の記念として、ツアモツ諸島のタハネ ア環礁にあるモツ(小さな島)でいわば現代版ロビンソン・クルー ソーのように1年間暮らすためにガゾーは旅立った。世界で初めて のこの試みは、担当医師団とスポンサーのガゾーに対する強い信頼 と、何よりも、命の尊さに対するガゾーの揺るぎない信念があって こそ可能になったものである。 この後、さらにガゾーは、帆付きのピローグ(ポリネシアン・カヌ ー)でツアモツ諸島を横断航海するというチャレンジを実現した。 航海に使った船は、ガゾーが釣りに使っていた小さなピローグ、タ コア号を自分で改造したもので、元の船に舵板とマスト、帆、2つ目 のアウトリガーとトランポリンを装着した。小さな帆付きピローグ によるガゾーの冒険航海は、臓器移植に関する彼のメッセージを伝 えるだけでなく、ツアモツ諸島及びフレンチポリネシアをプロモー ションする絶好の機会となった。 ガゾーのチャレンジはいずれもドキュメンタリー作品に記録されて いるが、これは、フランシス・ガゾーの固い信念と自信、勇気が、 人々の関心を呼び、心をとらえずにおかないからだ。彼が達成した 快挙は健康に恵まれた男性にとっても桁外れの冒険であり、心臓移 植を受けた者にはなおさらに厳しい試練である。


そして今回、新しい心臓に支えられた新しい人生の10周年 記念として、ガゾーは自分自身の精神力と医学の限界をさ らに超える冒険に挑むことを決意した。北太平洋にある絶 海の孤島クリッパ-トン島で、1年間の長きに渡り孤高の生 活をすることにしたのだ。フランス領のクリッパ-トン島 はメキシコ西海岸からほぼ1300km、タヒチ島からは5600 kmも離れた位置にあり、世界でも最も隔絶された無人の 環礁だ。この島で人間がたったひとりで1年もの長期に暮ら したことは未だかつてなく、またしても、世界初のプロジ ェクトである。

フランシスが挑む度外れのチャレンジ、クリ ッパ-トン島暮らし フランシスは、ずっと前からクリッパ-トン島に魅せられ ていた。そのクリッパ-トン島は、現在、人々見放されて いわば瀕死状態にある。フランシスは、島で色々な教育活 動を催し、ポリネシアの子どもたちにクリッパートン島の エコシステムを学んでもらうことで、島に再び生命の息吹 を吹き込みたいと思っている。移植手術10周年記念にこの 夢を実現できれば、なんとすばらしい命の象徴になること だろう。 1711年にフランス人に発見されたクリッパートン島は、長 さ4km、幅3km、周囲12kmの楕円形の環礁である。こ れまでに調査目的の学術探検隊が入ったことはあるが、今 回フランシス・ガゾーが計画しているプロジェクトとは比 較にならないだろう。フランシスは、クリッパートン島に たどり着くために、2015年1月か2月にフランス海軍の船 に乗船することになっている。しかし、その前にまず、国 のボランティアという身分を付与してもらうようにフラン ス政府を説得して了解を得る必要がある。この身分があれ ば、いざというときに本国に送還してもらうための、いわ ば保険が付帯されることになるからだ。これができたら、 次にはタハネア環礁の無人島で暮らした時と同じ段取り、 つまり、滞在6カ月経過後に学術調査隊が島に来て、フラン シスの健康状態を確認できるようオーガナイズしなければ ならない。フランシスはクリッパートン島で遠隔通信によ る環境会議を開催することにしており、この意味ではタハ ネア環礁のときよりも孤立度が低いのだが、だからといっ て、フランシスのチャレンジのハードルが低いことには決 してならない。

また、フランシスはミキミキと果樹の苗木を何本か持って 行くことにしている。ミキミキ(日本語ではミズガンピ) はツアモツ諸島の海岸によく見られる灌木で、塩分に対す る耐性が非常に強い木である。フランシスはヤシの木をも っと植えることにしていて、つまりは、1年間クリッパート ン島の庭師役を引き受けて、死にかけているこの島を生き 返らせようとしているのだ。 いったんクリッパートン島についた後に、広いラグーン内 で効率よく移動する方法については、熟考の末に、フラン シスは自分の持っていたヴァア(片側にアウトリガーのつ いたポリネシア伝統スタイルのカヌー)を、ホビーキャッ ト(小型のカタマラン)と交換することにした。住まいに ついては、ヤシ林の中に1軒と、島で一番高い場所にもう 1軒を自分で建てることにしている。環礁の南東部で海面 から29mの高さに突き出た火山岩が島で一番高い場所で、 ここがフランシスのサバイバルポイント兼監視ポイントと なる。 70代の冒険野郎、フランシスは、1年間たったひとりでの孤 島暮らしを始める前に、わずかな期間ながら仲間と過ごす ことになる。クリッパートン島に着くまでの15日間の航海 を、フランス海軍の乗組員と共にするからだ。彼らは4日間 島に残って、フランシスの暮らしが無事にスタートして、 不足するものがないかを見届けることになっている。この 後、いよいよフランシスの冒険が本当にスタートする。 ヴァランティーヌ・ラブルス

自給自足生活 クリッパートン島の自然は厳しい。度々訪れる暴風雨と、 住む魚さえほとんどいないラグーンは、お世辞にも暮らし やすいとは言えない環境だ。亜熱帯気候にあるクリッパー トン島では、毎年10~15回も激しい大嵐がやって来る。ツ アモツ諸島の住まいではひどい風雨から比較的まぬがれて いたフランシスにとって、これは初めての経験になる。ま た、フランシスは、クリッパートン島の生活を入念に準備 するために様々なアドバイスや情報を集め、さらに精神面 の強化も怠らないようにしている。 魚が少なく海からの食料調達を期待できないので、島で生 き延びるためには食料を持っていかなければならない。た だし、クリッパートン島の環礁にはわずかながらヤシの林 があり、これで多少は食料の現地調達が可能だ。 73


publireportage • teva import

Nouvelles marques pour toujours plus de choix Implantées à Papeete, les deux boutiques Teva Import proposent des gammes de vêtements et accessoires qui font la part belle aux graphismes inspirés du tatouage polynésien. Mais Teva Import est aussi ouvert aux influences extérieures et particulièrement celles venant des ÉtatsUnis proposant un grand choix de marques liées aux sports extrêmes et à la glisse. Nouveauté aussi pour cette année avec l’arrivée de trois nouvelles marques que nous vous proposons de découvrir.

Priscille Yersin Exclusivité de Teva Import, cette nouvelle marque de chaussure féminine propose un large choix de 54 modèles de différents styles et pour toutes les occasions, des plus habillées au plus détendues. Chaussures plates, à talon, où compensé : les modèles satisferont toutes les demandes et tous les goûts. La collection a été créée à Tahiti par Priscille Yersin qui a tenu à y apporter originalité et distinction dans les modèles proposés. La fabrication des chaussures est faite au Brésil, pays maintenant réputé pour la qualité de ses réalisations. Une qualité restant à des prix abordables allant de 3 200 à 6 900 XPF. Une nouvelle marque à découvrir de toute urgence avec une nouvelle collection disponible dès mars.

Exclusively at Teva, this new brand of women’s shoes offers a wide choice of 54 different styles for all occasions, from dress shoes to more relaxed. Flats, heels, or wedges—there are designs for all tastes. This collection was created in Tahiti by Priscilla Yersin who desires to bring originality and distinction to the available styles. The shoes were manufactured in Brazil, which has become renowned for the quality of its products. This quality remains affordable with prices ranging from 3,200 to 6,900 XPF ($35-$70). This new brand is worth discovering quickly as a new collection will become available in March.

Adidas On ne présente plus la célèbre marque aux trois bandes, l’une des plus importante du monde du sport avec ses vêtements, chaussures et équipements techniques couvrant un immense choix d’activités et de pratiques. Teva Import propose maintenant, en exclusivité, les équipements Adidas dédiés aux sports de combat et à la boxe. Des produits hauts de gamme d’une qualité irréprochable, fidèle à la tradition de perfection d’Adidas !

This very famous brand with the three stripes needs no introduction. This is one of the most popular brands in the world of sports for clothing, shoes, and athletic equipment across a huge array of activities. Teva Import exclusively offers Adidas boxing and martial arts equipment. These incomparable high-end products are on par with Adidas’ tradition of perfection! Les boutiques Teva Import sont situées sur l’avenue du Prince Hinoï, à la sortie de la ville de Papeete, en direction de la côte Est de l’île de Tahiti. Avenue du Prince Hinoï - Papeete-Tahiti - Teva Import 1, Tél: (+ 689) 40 826 418 • Teva Import 2, Tél: (+ 689) 40 826 230


New brands with even more choices Located in Papeete, both Teva Import shops offer clothing lines and accessories that highlight Polynesian tattoo-inspired designs. But Teva Import also offers brands from abroad, particularly those from the United States that offer a wide range of brands related to extreme sports and boarding. We urge you to come and check out the three new brands we have available this year.

新ブランドでさらにチョイス が広がる品揃え パペーテにあるテバ・インポート の2軒のブティックでは、ポリネ シアン・タトゥにインスピレーシ ョンを得たデザインの衣料品とア クセサリーを提供しています。ア メリカを始めとする外国のトレン ドにもオープンで、特にエクスト リームスポーツやボード系スポー ツのブランドを豊富に揃えていま す。テバ・インポートでは、今年 新たに3つのブランドの取り扱いを 開始。ぜひお見逃しなく。

Fox Créée en 1974 en Californie et à l’origine marque spécialisée dans les produits liés au moto-cross, Fox s’est diversifiée pour proposer une large gamme de vêtements, tee-shirt, casquettes, chaussures et lunettes tant pour homme que femme. Une marque américaine de sportwears aujourd’hui leader et synonyme d’excellence tant par la qualité de ses produits que par leur design. N’oubliant pas ses racines, elle propose toujours des produits techniques et indispensables pour la pratique du moto-cross en compétition ou en loisirs. Fox est maintenant disponible chez Teva Import.

プリシラ・イエルシン

テバ・インポートがリリースしたオリジナルブランドのレディースシューズ。 最高のフォーマルからリラックスしたカジュアルスタイルまで、どんなシチュ エーションにもフィットする54のモデルがそろっています。フラットシュー ズ、ハイヒール、ウェッジソールとスタイルも色々で、あらゆる好み、リク エストにお答えます。地元タヒチのオリジナルブランドによるコレクションは プリシラ・イエルシンがクリエートしたもので、オリジナリティと洗練された 上品さを重視したデザインがポイント。製造は近年靴産業に評価の高いブラジ ルで、その高い品質の割に、3200~6900XPFというリーズナブルな価格を展 開しています。新しいコレクションを3月に発売予定のプリシラ・イエルシン は、今すぐ発見したい新しいブランドです。

FOX(フォックス)

Created in California in 1974 as a brand dedicated to products related to moto-cross, Fox has become more diverse in order to offer a large selection of clothing, T-shirts, caps, shoes and sunglasses for both men and women. This leading American sportswear brand is synonymous with excellent quality and design. Not forgetting its roots, it still offers technical and indispensable gear for motocross, whether for competition or for pleasure. Fox is now available at Teva Import.

FOX(フォックス)は、アメリカ・カリフォルニア州でモトクロス用品の製 造・販売会社として1974年に創業。Tシャツやキャップ、シューズ、アイウ ェアなど、メンズ、レディースともに多様な展開の品揃えを提供し、品質、デ ザインともに世界を牽引するアメリカのスポーツウェアブランドです。FOXで は、モトクロスに始まった創業の根源を忘れることなく、コンペでもレジャー でも、MXシーンに欠かせない機能的な製品を提供。このFOX(フォックス)製品 が、テバ・インポートでお買い求めいただるようになりました。

アディダス

かの有名なスリーストライプスのブランドについて、今さら紹介するまでもあ りません。スポーツ用品業界のグローバルリーダー、アディダスは、衣料品、 シューズ、高機能ギアなど、幅広いアクティビティをカバーする商品を提供し ています。テバ・インポートでは、アディダス製品の中でも特に格闘技とボク シング用品の独占販売を開始しました。「パーフェクト」というアディダスの 伝統に忠実な、非の打ち所のないハイクラス製品を揃えています。 テバ・インポートの店舗は、パペーテ市の東端、タヒチ島の東海岸に向かうプ リンス・ヒノイ通りにあります。 所在地 Avenue du Prince Hinoï – Papeete-Tahiti 電話 + 689 40 826 418 Facebookもどうぞ

Priscille Yersin Teva Import Tatau & le Sport

Teva Import shops are located on Avenue du Prince Hinoï, on the outskirts of Papeete as you head to the east coast of Tahiti. Avenue du Prince Hinoï - Papeete - Tahiti Teva Import 1, Tél: (+ 689) 40 826 418 • Teva Import 2, Tél: (+ 689) 40 826 230


Agenda

Sport

Artisanat

Crafts

Danse Dance

Evènement Event

Tere ‘A’ati – Tour de l’île Cette manifestation culturelle et historique se tenant sur l’île de Rurutu dans l’archipel des Australes est matérialisée par un tour de l’île avec des arrêts sur les sites ancestraux (sites archéologiques et falaises, etc.). L’événement dure trois jours avec une journée pour chaque village (Moerai, Avera et Auti). Les voitures sont décorées, on chante, on danse et on rend également visite à ses voisins qui vous accueillent, comme le veut la tradition, à coup de jets de talc. Tere ‘A’ati – Island Tour : This historic and cultural event held on the island of Rurutu in the Austral Islands starts off with a tour of the island with stops on ancestral sites (such as archeological sites and cliffs). This event lasts three days with one day for each village (Moerai, Avera and Auti). People decorate their cars and sing, dance and visit the neighbors, who welcome them according to tradition—with sprays of talc. Archipel des Australes, Rurutu / Rurutu, Austral Islands

Information : www.tahiti-tourisme.com - (689) 40 50 40 30

Du 31 janvier au 8 février January 31-February 8

© dr

12ème FIFO Le Festival International du Film documentaire Océanien tient sa 12ème édition. Pendant une semaine à Papeete, rencontres, colloques et débats seront aussi organisés autour de la projection des documentaires de la sélection officielle et ceux présentés en marge de la compétition. Plus qu’un simple festival, le FIFO est avant tout un état d’esprit et les organisateurs tiennent à œuvrer toute l’année pour la promotion des films en organisant, dans la région, mais également à Paris, des projections « Hors les Murs » ou en partenariat avec d’autres festivals afin de donner la parole à l’homme du Pacifique. 12th annual FIFO (International Festival of Oceanic Documentary Films) International Festival of Oceanic Documentary Films will take place for its 12th year. For one week in Papeete, meetings, colloquiums and debates will revolve around documentary screenings from the official selections and those outside of competition. More than a festival, FIFO is above all a state of mind and organizers work all year to promote films through organizing screenings in the Pacific region as well as Paris, “outside the borders” or in conjunction with other festivals to finally give voice to the people of the Pacific. Tahiti – Papeete - Maison de la culture

© Alain Brianchon

© pHILIPPE BACCHET

En janvier January

Jusqu’au 11 février Until February 11 Exposition : Tapa d’Océanie, d’hier et d’aujourd’hui C’est un voyage au cœur des différents archipels du Pacifique qui est proposé aux visiteurs de cette exposition. Dans la grande salle d’expositions temporaires du Musée de Tahiti et des îles sont présentés plus d’une cinquantaine de tapa en provenance de la grande Polynésie et également de Mélanésie. Des tapa très anciens (fin du XVIIIe voire du début du XIXe siècle) sont exposés aux côtés de plus récents. Cette exposition, bien documentée, montre les différences et constantes qui existent par zones géographiques dans la fabrication du tapa. Exhibit: Tapa from Oceania, yesterday and today This exhibit will take visitors on a journey throughout different archipelagoes of the Pacific. More than 50 tapa from all of Polynesia and parts of Melanesia will be on display in the large temporary exhibit hall of the Musée de Tahiti et des îles. There will be very old tapa (from the end of the 18th and beginning of the 19th centuries). This well-documented exhibit shows the differences and similarities with the fabrication of tapa that exist between the geographic regions. Musée de Tahiti et des Îles, Punaauia, Tahiti

Information : Musée de Tahiti et ses îles http://www.museetahiti.pf - (689) 40 548 435

Information : www.fifo-tahiti.com

Du 19 au 28 février February 19-28

© dr

Nouvel An chinois Les festivités du Nouvel An chinois correspondent à une période importante pour la communauté chinoise de Polynésie française. Au programme: danses du lion, journée culturelle au temple Kanti de Papeete et, bien sûr, le célèbre défilé des lanternes pour clôturer les fêtes. Cette année dans l’horoscope chinois, le signe du Cheval de Bois laisse la place à celui de la Chèvre de Bois. La croyance populaire veut que les personnes nées sous ce signe soient créatives, artistiques, prévenantes, généreuses, faciles à vivre et sensibles. Chinese New Year : Chinese New Year festivities are an important event for the Chinese community in French Polynesia. On the schedule: the Lion Dance, a cultural day at the Kanti temple in Papeete, and of course, the famous parade of lanterns that will end the festival. This year of the Chinese horoscope, the goat replaces the horse. Popular belief has it that those born under this sign are creative, artistic, thoughtful, generous, easy-going and sensitive. Tahiti, dans les rues de Papeete / Streets of Papeete, Tahiti

Information : sinitong@mail.pf - Tel : (689) 40.42.74.18 76


Bonnes Adresses

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Sport

Danse

Artisanat

Crafts

Dance

Evènement Event

27 février February 27

© PRÉSIDENCE

Salon de la bijouterie d’art Cet événement est devenu incontournable, au fil des ans, pour découvrir toute la créativité et le savoir-faire des artisans polynésiens. Coquillages, nacres, fibre, os, sont autant de matières premières pour des pièces uniques. Comme chaque année, le salon sera ponctué d’un défilé et d’un concours de la plus belle parure.

© dr

Du 10 au 14 février February 10-14

Le 27 Février se tiendra la première édition d’un concert caritatif organisé par l’association To Tiare. Le principe de cette association à but non lucratif créée par de jeunes Polynésiens est simple : organiser des levées de fonds, sous la forme d’un grand événement musical, réunissant de nombreux artistes polynésiens, tous bénévoles. La totalité des bénéfices de la soirée est ensuite reversée à une association caritative. Cette année, To Tiare a choisi d’aider le Village d’Enfant SOS, qui a fêté ses 20 ans en 2014. Au programme de cette soirée qui se tiendra Place To’ata, trois heures de musique live, une vingtaine d’artistes de la scène musicale locale - toutes générations confondues - de belles surprises et un concept inédit en Polynésie française.

Jewelry Art Fair : Over the years, this fair has become essential to discovering the creativity and skills of Polynesia artisans. Shells, mother of pearl, fibers and bone are the main materials used to create unique pieces. Just like every year, a fashion show and jewelry competition will highlight the fair. Tahiti, Papeete, Mairie de Papeete

Information : Fauura Bouteau + 689 87.75.03.63

Du 16 au 21 février February 16-21

Benefit Concert held by the To Tiare association The first edition of a benefit concert, organized by the To Tiare association will take place this February. The principle behind this non-profit organization, which was created by a group of young Polynesians, is simple: to raise money, by holding a great musical event, bringing together numerous Polynesian artists, all of them volunteers. All profits from this night are then donated to charity. This year, To Tiare has chosen to help the charity “Village d’Enfants SOS”, which helps orphans and children in need, and which celebrated is 20 years of existence in 2014. The evening program of the event, that will take place Place To’ata, includes 3 hours of live music, more than twenty artists from the local music scene (every generation included), lovely surprises and a novel and unique concept in French Polynesia

Exposition de Victor Lefay

© dr

Concert caritatif de l’association To Tiare

Le public est invité à découvrir l’artiste peintre Victor Lefay et ses œuvres. Celui-ci oscille toujours entre deux styles : le premier est résolument réaliste avec des tableaux à l’encre de Chine qui racontent ses voyages dans les îles où le détail est au cœur de toutes les attentions. Le second, est une peinture abstraite où la couleur et la matière (le sable) font corps. Victor Lefay Exhibit : The public is invited to discover artist Victor Lefay and his work. He always vacillates between two styles. The first is unwaveringly realist with painting in Indian ink that reflects his voyages throughout the islands where detail means everything. The second is abstract in which color and his medium (sand) come together.

Tahiti - Papeete - Place To’ata.

Information : Facebook : Association To Tiare

Maison de la Culture, Papeete, Tahiti

Du 26 au 28 février February 26-28 Tahiti Festival Guitare

© dr

Un événement qui s’est imposé comme le rendez-vous incontournable de la guitare à Tahiti, un lieu où se rencontrent jeunes guitaristes polynésiens, artistes locaux confirmés et meilleurs musiciens internationaux. Cette année, en parallèle, se déroulera «Guitare Club, le concours», ouvert aux 15-30 ans pour chanter avec bien sûr une guitare. Tahiti Guitar Festival : This event has become a key get-together for guitar players in Tahiti: young Polynesian guitarists, well-known locals, and the best international musicians alike. This year, at the same time, there will be a competition, “Guitare Club: le concours,” open to anyone 15-30 years old to sing along with the guitar. Tahiti, Punaauia, Le Méridien Tahiti

Information : www.tahitifestivalguitare.org

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© pHILIPPE BACCHET

Information : 40.54.45.44 – www.maisondelaculture.pf

5 mars March 5 Arrivée de l’Evangile Dans toutes les îles polynésiennes, les protestants célèbrent avec ferveur l’arrivée, le 5 mars 1797 dans la baie de Matavai sur la côte est de Tahiti, des premiers missionnaires protestants issus de la London Missionary Society. Les paroissiens se réunissent autour de cérémonies émouvantes alliant chant, musique et danse. The Arrival of the Gospel : Throughout the Polynesian islands, Protestants fervently celebrate the arrival of the first Protestant missionaries from the London Missionary Society, who first set foot on our shores on the east coast of Tahiti in Matavai Bay on March 5, 1797. Congregations will gather in moving ceremonies that will merge song, dance, and music. Partout en Polynésie / Everywhere throughout French Polynesia

Information : Eglise Protestante Ma’ohi Tel. : (689) 40.46.06.00


Bonnes Adresses

borasun@mail.pf - www.guipolynesie.com

www.guidepolynesie.com

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Sport

Danse

Artisanat

Crafts

Dance

Evènement Event

Du 11 au 15 mars November 11-13

L’Exposition annuelle Hoho’a de l’association F16 se tient traditionnellement au Musée des îles ainsi qu’à la maison de la Culture. Plusieurs dizaines de photographes amateurs et professionnels exposent leur plus beau cliché de l’année. Souvent insolite, toujours originale et recherchée, cette fresque photographique retrace de façon subjective et esthétique les actualités de l’année. Hoho’a : Photo Exhibit : The F16 organization’s annual Hoho’a photo exhibit is traditionally held at the Musée des îles and the Maison de la Culture. Dozens of amateur and professional photographers display their best work of the year. Often out of the ordinary, always original and sought after, this photography subjectively and aesthetically documents major events from throughout the year. Tahiti, Punaauia, Musée de Tahiti et des Îles

© pHILIPPE BACCHET

Du 19 au 22 mars March 19-22 Festival du uru et du taro Uru (fruit de l’arbre à pain) et taro, deux aliments emblématiques de la Polynésie, sont à la fête pendant quatre jours à la Maison de la Culture. Au programme pour les visiteurs de ce festival très original : recettes, présentations de produits transformés à base de uru et taro, de l’artisanat, des légendes, des démonstrations en tout genre, des formations et bien sûr des dégustations.

© dr

© dr

Hoho’a : exposition photos

Du 24 au 27 mars March 24-27 Exposition de sculptures : Marie-France Cuesta Travailler la matière, tailler la pierre, lui donner vie, la dompter. Les sculptures de Marie-France Cuesta sont à découvrir fin mars dans la salle Muriavai. Artiste reconnue, elle n’hésite pas à ouvrir son atelier à des élèves débutants ou confirmés. Mais cette fois, c’est son univers, sa sensibilité qu’elle nous propose. Sculpture Exhibit : Marie-France Cuesta To work with stone, carve it, give it life, master it…MarieFrance Cuesta’s sculptures are to be discovered at the end of March in la salle Muriavai. As a renowned artist, she doesn’t hesitate to open up her studio to beginning or experienced students alike. However this time, she offers us her world and her sensibilities. Tahiti, Papeete, Maison de la Culture

Information : 40.54.45.44 – www.maisondelaculture.pf

Uru and taro Festival : Uru (breadfruit) and taro, two major food staples in French Polynesia, are the stars of this four-day festival at the Maison de la Culture. On the program for visitors of this unique festival: recipes, presentations of products made from uru and taro, artisan crafts, legends, all kinds of demonstrations, workshops, and of course, tastings. Tahiti, Papeete, Maison de la Culture

Information : 40.54.45.44 – www.maisondelaculture.pf

© ARCHIVES PATHÉ

18 mars November 10-23 Cinematamua, la 100ème ! Cinematamua est un événement mensuel gratuit mis en place depuis 2004. à travers des films de particuliers ou professionnels restaurés par des entreprises spécialisées, c’est toute la Polynésie des années 1930 – 1960 qui apparaît sous nos yeux. L’engouement inattendu du public pour ces rendez-vous est à la hauteur de la qualité des films. Ainsi, pas moins de 800 personnes par mois s’installent dans le Grand Théâtre pour assister à ces projections. L’ambiance y est chaleureuse et familiale, beaucoup y reconnaissent des membres de leur famille, et chacun ressort sourire aux lèvres et nostalgie au cœur. Le 18 mars, rendez-vous pour la 100ème projection ! 100th Edition of Cinematamua : Cinematamua is a free monthly event that started in 2004. Whether from private collections or professionally restored, these films about Polynesia from 1930-1960 take place before our very eyes. The unexpected enthusiasm of the public for this event rivals the high quality films. No fewer than 800 people a month enter the Grand Théâtre to view the screenings. The ambience is welcoming and warm. Many recognize family members and everyone leaves with a smile and a nostalgic heart. March 18 is a rendezvous for the 100th screening!

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© histoire et portrait de la communauté chinoise

25 mars March 25 Célébration de l’arrivée des Chinois à Tahiti Il y a 150 ans, les premiers coolies arrivaient de Chine pour cultiver le coton et la canne à sucre. Cette arrivée en masse est le point de départ des migrations chinoises vers Tahiti. La communauté d’aujourd’hui a choisi de célébrer cette date anniversaire sur le site d’Atimaono, la grande plantation de l’époque, afin de rendre hommage aux ancêtres. Anniversary of the arrival of Chinese in Tahiti 150 years ago, the first “coolies” arrived from China to grow cotton and sugar cane. This mass arrival launched a migration of Chinese to Tahiti. Today’s Chinese community celebrates this anniversary on the site of the former huge plantation, Atimaono, to pay homage to the ancestors.

Tahiti, Papeete, Maison de la Culture

Atimaono, Papara, Tahiti

Information : 40.54.45.44 – www.maisondelaculture.pf

Information : sinitong@mail.pf - Tel : (689) 40.42.74.18


4, 5 et 6 avril April 4, 5 and 6

© dr

Polynesia Tatau Tattoo Convention est le festival officiel de tatouage en Polynésie organisé par l’Association des Artistes Tatoueurs de Polynésie. Un événement annuel et culturel mis en place par les tatoueurs pour les tatoueurs et le public. Trente-cinq artistes locaux et quinze artistes internationaux sont attendus cette année pour cette grande convention. Polynesia Tatau: Polynesia Tatau Tattoo Convention is the official tattoo festival of French Polynesia organized by the Association des Artistes Tatoueurs de Polynésie (The Association of Polynesian Tattoo Artists). This is an annual cultural event created by tattooists for tattooists and the public. Thirty-five local artists and fifteen international artists are expected this year for this huge convention. Musée de Tahiti et des îles, Punaauia, Tahiti

Information : www.museetahiti.pf

© dr

Polynesia Tatau

8 janvier / 12 février / 12 mars January 8/February 12/March 12 Le Café des Artistes Le café des Artistes, c’est le rendez-vous des peintres professionnels et amateurs. Tous les deuxièmes jeudis du mois, Le Méridien Tahiti invite tous les artistes du Fenua et amoureux de la peinture à se rencontrer autour d’un verre et d’œuvres originales. Ici, on expose sa créativité, on échange sur l’art et on partage en toute convivialité. A partir de 18h30, au bar l’Astrolabe de l’hôtel Le Méridien Tahiti. Renseignements par téléphone au 40.47.07.93 Artist’s Café :The Artist’s Café is a gathering of professional and amateur painters. Every second Thursday, Le Méridien Tahiti Hotel invites all artists from the Fenua and those who appreciate art to come together for a drink and to be surrounded by original works. Here, artists expose their creativity and exchange ideas over art in a warm, friendly ambience. The Artist’s Café starts at 6:30pm at the Astrolabe bar of Le Méridien Tahiti Hotel. PUNAAUIA - hôtel Le Méridien Tahiti

Information : 40.47.07.93

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Nouvelle-ZĂŠlande


Découverte Nouvelle-Zélande

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Milford Sound

Nouvelle Zélande

A la découverte des Fjordland

Exploring Fiordland

La Nouvelle-Zélande a des atouts touristiques innombrables. Parmi eux, l’île du Sud, la plus montagneuse avec le massif des Alpes qui s’y étend de Te Anau à Arthur’sPass et Queenstown. À son extrémité sud se trouve la magnifique région du Southland avec ses 91 000 habitants répartis sur 30 000 kilomètres carrés et sa ville principale d’Invercargill. La curiosité et l’envie de dépaysement poussera alors le visiteur à descendre encore plus au sud vers le parc national du Fjordland, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Texte / Text : Patrick Pons Photos / pictures : Elizabeth Pons

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Au départ de la ville de Queenstown, dans l’île du Sud, prenez la route 94 en direction de Te Anau, localité considérée comme la porte d’entrée du Fjordland. Elle a aussi la particularité d’être la troisième destination touristique du Pacifique Sud. La petite ville offre 4 000 lits dans les motels, les hôtels et les gîtes. À l’ouest, le lac Te Anau adossé aux montagnes lui donne beaucoup de charme. Pour profiter pleinement des excursions et des visites du Fjordland, un séjour d’au moins trois nuits serait conseillé. Cette région est très peu peuplée. Les Maoris venaient temporairement pour la chasse, la pêche, et pour recueillir le jade. Le Fjordland compte du nord au sud une bonne douzaine de fjords appelés également sounds (bras de mer). Les fjords sont des vallées glaciaires envahies par la mer.

En route pour Milford Sound Première précaution, assurez-vous d’avoir fait le plein de carburant avant de prendre la route au nord de Te Anau en direction de Milford Sound. Car il n’y a pas de station service sur ce trajet de 240 kilomètres aller et retour sur une belle route bitumée, aux paysages magnifiques et variés. Vous longez le lac Te Anau sur 30 kilomètres pour ensuite pénétrer dans les monts Earl. Plus d’un demi-million de touristes empruntent cette route chaque année. Les points de vue ne manquent pas, le Mirror Lake renvoie l’image des montagnes, c’est une halte incontournable où les appareils photos crépitent.


New Zealand has endless tourist attractions. Among them is the South Island, which is the most mountainous with massive Alps that extend from Te Anau to Arthur’s Pass and Queenstown. At the southern tip is the magnificent Southland region with the main town of Invercargill and 91,000 inhabitants spread over 30, 000 km2/11,500 sq. mi. Curiosity and the desire to get away drives visitors even farther south to Fiordland National Park, a UNESCO world heritage site. When leaving Queenstown on the South Islands, take State Highway 94 towards Te Anau, a town considered as the gateway to Fiordland. It also has the distinction of being the third most frequented destination of the South Pacific. The small town offers 4,000 beds in motels, hotels, and guest houses. To the west, Lake Te Anau backs up to mountains, giving the town so much charm. To take full advantage of the available excursions and visits to Fiordland, a stay of at least three nights is advised. The region is very scarcely populated. Maori people arrive temporarily for hunting, fishing, and to collect jade. From the north to the south, Fiordland boasts a dozen fiords called sounds (sea inlets). Fiords are glacial valleys engulfed by the sea.

En route for Milford Sound First precaution…make sure you have a full tank before leaving to go north of Te Anau towards Milford Sound. There are no gas stations on this 240km/150 mi round trip on a gorgeous paved road with its magnificent and diverse landscapes. You’ll ride along Lake Te Anau for 30km/18 mi before entering the

Earl Mountains. More than a half million tourists take this route every year. There is no lack of views. Mirror Lakes reflect the mountains. This is an essential camera snapping spot. On this beautiful ride through forests, there are so many points of interest worth stopping for. Don’t forget to take a souvenir photo of the 45 degree parallel! The descent before and after Homer Tunnel is superb. It will whet your appetite for the rest of the trip. This is where the road ends. Follow the signs for it is impossible to park in front of the Vistor Center.

Milford Sound nature cruise Many companies offer nature cruises of different time lengths throughout the fiord. The boats are comfortable, but depending on the season, always be prepared with products against insects and have warm clothing to protect you from rain and wind, for it rains about 180 days a year in Fiordland. Boats cruise alongside the steep cliffs where you’ll see spectacular waterfalls such as Bowen Falls, Fairy Falls, Bridal Veil Falls, Stirling Falls or Cascade Range.

Lac d’altitude de la région des Fjordland / height lake from Fiordland region

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Les Alpes Néo-Zélandaises / The Southern Alps

> Sur cette jolie route qui traverse des forêts, les arrêts dignes d’intérêt sont nombreux. Ne manquez pas la photo souvenir du 45e parallèle ! La descente avant et après le Homer Tunnel est superbe et vous met en appétit pour la suite de l’excursion. C’est ici que la route se termine. Suivez les indications, car il est impossible de se garer devant le Visitor’s center.

La croisière de Milford Sound Plusieurs compagnies proposent des croisières de différentes durées dans le fjord. Les bateaux sont confortables, mais selon les saisons, soyez toujours équipés de produits contre les insectes, de vêtements chauds pour vous protéger de la pluie et du vent, car dans le Fjordland il pleut beaucoup : 180 jours par an ! Le bateau longe les falaises abruptes sur lesquelles coulent de nombreuses cascades spectaculaires telles Bowen Falls, Fairy Falls, Bridal Veil Falls, Stirling Falls ou encore Cascade Range. Elles se déversent dans la mer avec des volutes d’embruns chassées par le vent. Milford Sound est long de 16 kilomètres et à son point le plus large il en mesure 2. À Copper Point, il est le plus étroit avec 620 mètres de large. Sa profondeur moyenne est de 330 mètres. L’eau du fjord est sombre, mélange de l’eau de mer et des rivières qui viennent s’y jeter. Mitre Peak, la plus haute falaise du monde, tombe à pic dans la mer ; elle s’élève à 1 692 mètres, elle est le point culminant de ce paysage d’une grande beauté. Après une heure de navigation, le bateau arrive à Dale Point, qui marque l’entrée de Milford Sound. Cette ouverture est telle qu’elle ne permet pas de voir, depuis la mer de Tasman, l’entrée du fjord. Bien des marins ont manqué l’entrée, le célèbre explorateur anglais Cook la manquera deux fois. Il faudra attendre 1823 pour que John Grono, chasseur de phoques, découvre l’entrée… 86

Phoques, dauphins et pingouins Le bateau fait demi-tour, longe la rive opposée et approche de Seal Rock, le rocher du phoque. Ils y vivent toute l’année. Trois espèces de dauphins et deux espèces de pingouins sont aussi des habitants de Milford Sound. Nous arrivons maintenant à hauteur du mont Kimberley qui ressemble à un lion assis. Le navire ralentit et approche de Harrison Cove. Cette petite baie, très protégée, permet le seul point d’ancrage de Milford Sound. Dans cette anse de Harrison s’est établi l’Observatoire des fonds sous-marins où il est possible d’admirer du corail noir à moins de 10 mètres de profondeur. Les cascades arrosent les flancs de montagne et provoquent de petits arcs-en-ciel. Continuons vers Cascade Range. Ici, après une grosse pluie, les chutes majestueuses animent la chaîne de montagnes. Le bateau accoste, les visiteurs remercient l’équipage et le guide, ils repartent en commentant cette croisière inoubliable. C’est grandiose !

Le Lac Manapouri et Doubtful Sound Profitez pleinement des possibilités d’excursions du Fjordland. Manapouri, petite ville à 22 kilomètres au sud de Te Anau, au bord d’un lac majestueux, du même nom, est le point de départ de deux nouvelles croisières. La Croisière Doubtful Sound, Après une longue traversée, arrive à West Arm Manapouri pour la visite de la centrale hydro-électrique mise en service en 1972. La construction a débuté en 1964. La station est souterraine dans laquelle serpente une route, sur deux kilomètres, pour atteindre la centrale et la salle où sont situées les turbines. Après cette visite, un car emmène les touristes à travers les forêts et parfois en suivant le bord du fjord, vers Deep Cove pour rejoindre l’embarcadère de Doubtful Sound.


> They flow into the sea with curls of sea spray chased by the wind. Milford Sound is 16 km/10 mi long, and it measures 2km/1.24 mi wide at its widest point. Copper Point is the narrowest at 620m/2034ft. The average depth is 330m/1082ft. The water in the fiord is dark since it merges river and sea water. Mitre Peak, the highest cliff in the world, drops sharply into the water. It is 1,692m/5,551ft high and is the high point of this gorgeous landscape. After an hour of sailing, the boat arrives in Dale Point, which is the gateway to Milford Sound. The opening is such that from the Tasman Sea, the entrance to the fiord isn’t visible. Many sailors have missed the entrance. The famous English explorer Captain Cook missed it twice. It was not until 1823 that seal hunter John Grono found the opening…

Seals, dolphins and penguins The boat turns around, rides along the opposite bank and approaches Seal Rock. Seals live there all year round. Three types of dolphins and two types of penguins also reside in Milford Sound. We are now up against Mount Kimberly, which resembles a seated lion. The ship slows down and moves toward Harrison Cove. This small bay is very protected and is the only available anchorage spot in Milford Sound. Within Harrison cove is an underwater observatory where it is possible to see black coral at least10m/33ft deep. Waterfalls shower the flanks of the mountain and cause little rainbows. We continue toward Cascade Range. Here, after a heavy rain, majestic falls animate the mountain chain. The boat draws up to the dock. The visitors thank the crew and guide. As they leave they comment on this unforgettable cruise. It was grandiose!

Cascade du Milford Sound/ Waterfall of Milford Sound

Lake Manapouri and Doubtful Sound Take full advantage of all the excursion possibilities that Fiordland has to offer. Manapouri, a small town 20 miles to the south of Te Anau, borders a majestic lake that bears the same name. This is the point of departure for two additional cruises. After a lengthy crossing, the Doubtful Sound cruise arrives on the western arm of Manapouri to visit the underground hydroelectric power station that began operating in full capacity in 1972. Construction started in 1964. A 2km route serpents underground in order to reach the power plant and the turbine room. After this visit, a bus takes tourists follows the border of the fiord through forests towards Deep Cove to reconnect with Doubtful Sound’s pier. Doubtful Sound consists of three distinct “arms” facing the Tasman Sea, and is 40km/25mi long. Its waters are the deepest in the world at 421m/1381ft. In 1770, Captain Cook found the entrance to Doubtful Sound during his first voyage to New Zealand. Commander Peak, 900m/3,000ft high, dives into the deep water of the fiord. This is a true peaceful haven for sea lions, penguins and dolphins who have fun following the boat with sprints and dives. The spectacle is unforgettable.

Lac Manapouri / Lake Manapouri

Pingouins à Milford Sound/ Auks in Milford Sound

© Tourism New Zealand

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Découverte Nouvelle-Zélande

Vue du Dusky Sound / A sight of Dusky Sound

> Doubtful Sound est composé de trois bras et la mer de Tasman est à 40 kilomètres ! Ses eaux sont les plus profondes du monde, 421 mètres. Le capitaine Cook avait, en 1770, lors de son premier voyage en Nouvelle-Zélande, découvert l’entrée de Doubtful Sound. Le Commander Peak avec ses 900 mètres de hauteur plonge dans l’eau profonde du fjord. C’est un véritable havre de paix pour les otaries, les manchots et les dauphins qui s’amusent et accompagnent le navire le temps de quelques sprints et plongeons. Le spectacle est inoubliable.

La Croisière Dusky Sound Dusky Sound, dénommé ainsi à cause de son aspect sombre, a été découvert par le Capitaine Cook en 1770. Il est le plus large et le plus pittoresque de Fjordland, avec de nombreux bras de mer et îles boisées (Anchor, Resolution, Indian islands). Sur ses versants très abrupts, exposés à de fortes précipitations, déferlent de hautes cascades. Vous aurez l’opportunité de voir de nombreux dauphins, phoques et pingouins. Dusky Sound a la particularité d’être une réserve d’oiseaux. La croisière se termine, mais d’autres excursions s’offrent aux visiteurs : les écocroisières, la location de kayaks, la découverte de la nature par les sentiers ouverts et balisés pour les amateurs de randonnées. La puissance des paysages fascine les visiteurs. 88

Vus du ciel ! La découverte des fjords en avion ou en hélicoptère ! D’autres sensations ! Préférez l’hélicoptère, le survol est impressionnant de beauté. Au départ de Te Anau, survolez Doubtful ou Dusky entre 1 800 et 2 000 mètres. Le pilote, pour votre plus grand bonheur, posera les patins de l’appareil sur des rochers, à plusieurs reprises. Vous serez alors piétons à 1600 mètres d’altitude ! Si votre budget vous le permet et si le beau temps est au rendez-vous offrez vous cette nouvelle découverte des sommets inviolés et d’une multitude de petits lacs qui attendent le photographe. Une fois revenu sur terre, cette balade aérienne gravera à jamais des souvenirs exceptionnels d’une nature grandiose, préservée et respectée !


Dusky Sound cruise Dusky Sound, which got its name due to its somber aspect, was discovered by Captain Cook in 1773. It is the largest and most picturesque in Fiordland with numerous arms of the sea and wooded islands such as Anchor, Resolution, and Indian Islands. Due to heavy rainfall, giant waterfalls hurl down very abrupt cliffs. You will have the chance to see numerous dolphins, seals and penguins. Dusky Sound has the distinction of being a bird sanctuary. The cruise is over, but other excursions are available to visitors, such as eco-cruises, kayak rentals or exploring nature through open marked trails for hiking enthusiasts. The power of the landscape is absolutely fascinating.

Views from the sky! Discover the fiords by plane or helicopter! What a different perspective! If you prefer the helicopter, the fly over is absolutely breathtaking. Leaving from Te Anau, you’ll fly over Doubtful or Dusky Sounds at an altitude between 1800m and 2000m (5900ft and 6600ft). Much to your delight, the pilot will land on the rocks several times. Your feet will touch the ground at 1600m (5300ft)! Budget and nice weather permitting, treat yourself to this discovery of pristine summits and a multitude of small lakes just waiting to be photographed. Once back on land, this air ride will forever etch your memory with extraordinary souvenirs of a magnificent slice of nature that is protected and respected. Croisière sur le Milford Sound / Cruise on Milford Sound

Vue de la ville de Te Anau / Sight of Te Anau city

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Agenda

Sport

Exposition

Exhibition

Spectacle

Evènement

Performance

Event

Jusqu’au 24 janvier Until January 24

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Le Pukekura Park de New Plymouth étincelle de mille feux durant cette fête des lumières. Le spectacle est magique : arbres et chemins sont illuminés de milliers de lampions. Au programme également : des concerts, de la danse et des spectacles pour les enfants.

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TSB Bank Festival of Lights

Jusqu’au 30 janvier Until January 30 Strasbourg en Guerre 1914-1918 Partout on célèbre le centenaire de la Première Guerre mondiale. Au sein des commémorations nationales, Strasbourg occupe une place particulière, à l’instar du reste de l’Alsace-Moselle, allemande de 1870 à 1918. Cette exposition relate quatre années d’interdictions, de presse muselée, de germanisation renforcée, d’emprunts pour soutenir l’effort de guerre, de listes interminables de Strasbourgeois tombés au front, qui auront raison des derniers partisans de l’Empire.

TSB Bank Festival of Lights : Pukekura Park in New Plymouth twinkles with glowing wonder during the festival of lights. The trees and pathways of this magical wonderland are illuminated with thousands of lanterns. Concerts, dances, and entertainment for children are on the program.

Strasbourg at War 1914-1918 : There are commemorations all over to

mark the one-hundredth anniversary of the beginning of World War I. Like the rest of the Alsace-Moselle region, Strasbourg holds a particular place in the series of national events since it was under German control from 18701918. This exhibit recounts four years of bans, a muzzled press, reinforced Germanization, loans to support the war effort, and endless lists of fallen Strasbourg soldiers to show the last supporters of the Empire.

New Plymouth, New Zealand

Information : www.festivaloflights.nz

Du 20 février au 14 mars February 20-March 14

Strasbourg, Alsace, France: Archives de la Ville et Communauté urbaine de Strasbourg

Information : www.archives.strasbourg.fr

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NZ Fringe Festival Véritable carrefour de la création artistique sous toutes ses formes, il est une véritable mine d’or en matière de spectacles de danse, musicaux ou visuels et de représentations théâtrales… Un terreau créatif toujours généreux en bonnes surprises. NZ Fringe Festival : As a veritable crossroads where all kinds of art intersect, this treasure trove of dance and musical performances, visual arts, and theatre is a creative treat that is always filled with beautiful surprises. Wellington, New Zealand

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Information : www.fringe.co.nz

Janvier et février January and February

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Les ballets de Tahiti Ora

14 et 15 mars March 14 and 15 Concert : Eagles Si vous voulez écouter en live la légendaire chanson Hotel California ou bien encore Desperado, rendez-vous à Auckland pour deux concerts exceptionnels des Eagles. Leur tournée mondiale s’appelle History of the Eagles est reste un événement dans le monde de la musique. Eagles in Concert : If you would like to hear the legendary “Hotel California” or “Desperado” performed live, then head to Auckland for two special Eagles concerts. Their world tour, History of the Eagles, is a monumental event in the world of music. Mt Smart Stadium, Auckland, New Zealand

Information : www.ticketmaster.co.nz 90

Tahiti et sa danse, le ori tahiti, s’exportent en France avec «Marama», l’île de lumière, présentée par les ballets de Tahiti Ora. Sur scène, trente-quatre danseuses et danseurs, vêtus de magnifiques costumes, vous offrent de somptueux tableaux vivants au rythme de percussions. Un spectacle qui constitue une version allongée de celui présenté lors du Heiva i Tahiti en juillet 2014. The Tahitian Ballets of Tahiti Ora : Tahiti and its dance, Ori Tahiti, are

transported to France with a performance presented by the ballets of Tahiti Ora, Marama, meaning “island of light.” Thirty-four dancers will be on stage in magnificent costumes to offer you a stunning live spectacle to the rhythms of the drums. This show is a longer version of the one presented during the Heiva i Tahiti in July 2014. Le 27 janvier au Casino d’Enghien ; le 28 janvier à Bordeaux au Pin Galant ; le 29 janvier à Carcassonne au théâtre Jean-Alary ; le 30 janvier à Sanary au théâtre Galli ; le 31 janvier à Aix en Provence au Pasino ; le 1er février à Biarritz à la Gare du midi ; le 3 février à Nantes à la Cité des Congrès ; le 4 février à Toulouse au Casino ; le 5 février à Lyon au Radiant Bellevue ; le 7 et le 8 février au Casino de Paris. January 27 at Casino d’Enghien; January 28 in Bordeaux at the Pin Galant; January 29 in Carcassonne at the Jean-Alary theatre; January 30 in Sanary at the Galli theatre; January 31 in Aix en Provence at the Pasino; February 1st in Biarritz at la Gare du midi; February 3 in Nantes at la Cité des Congrès; February 4 in Toulouse at the Casino; February 5 in Lyon at the Radiant Bellevue; February 7 and 8 at the Casino de Paris.

Information : www.infoconcert.com


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Du 3 mars au 31 mai March 3 – May 31

Du 27 janvier au 7 février January 27-February 7

Exposition : David Bowie is

Festival international du film de Santa Barbara

Du David Bowie glam rock au David Bowie électro, l’artiste brouille les pistes et endosse tous les genres avec une longueur d’avance. C’est cet itinéraire riche et fascinant que l’exposition se propose de retracer. Provenant essentiellement des archives personnelles de David Bowie, cette exposition témoigne du parcours hors normes et de l’influence sur la culture populaire d’un artiste unique et “inclassable”.

Le festival international du film de Santa Barbara fête sa trentième édition. La programmation se compose de films du monde entier avec une prédilection pour le cinéma indépendant. Des récompenses sont remises à des acteurs et réalisateurs lors de cérémonies ouvertes aux spectateurs. Santa Barbara International Film Festival : Santa

Exhibit: Davis Bowie Is : From David Bowie of glam-rock to electro

Barbara’s International Film Festival is celebrating its thirtieth year. The schedule has films from all over the world with an emphasis on independent film. Prizes will be awarded to actors and directors during ceremonies that are open to the public.

David Bowie, this artist has always blurred the lines with an edge. This exhibit traces his rich, fascinating journey. Using many of Bowie’s personal archives, the exhibit follows this unique, unclassifiable artist’s out-of-the-ordinary life as well as his influence on popular culture.

Arlington Theatre, Santa Barbara, usa

Philharmonie de Paris, Paris, France

Information : www.sbiff.org

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Information : www.philharmoniedeparis.fr

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Du 11au 15 février February 11-15 Du 16 au 18 janvier From January 16-18 Art Deco Weekend Fans de Gatsby le Magnifique cet événement est pour vous ! Le quartier Art Déco de Miami Beach se replonge pour un week-end dans l’ambiance des années 1930. Orchestre de jazz, parade, belles voitures et projections de films sont au rendez-vous pour célébrer l’histoire, l’architecture et les people qui font Miami Beach. Art Deco Weekend : Fans of Great Gatsby, this event is for you! The

Exposition : Northwest Flower & Garden show Ce salon dédié au jardin et aux fleurs, est le deuxième plus gros des Etats-Unis. Il accueille chaque année plus de 600 000 visiteurs. On y trouve de nombreuses variétés de fleurs, mais aussi de l’ameublement pour l’extérieur et de la décoration. C’est également l’occasion de découvrir de talentueux paysagistes qui créent des jardins éphémères extraordinaires. Exhibit : Northwest Flower & Garden Show : This garden

Miami Beach, Florida, USA

and flower show is the second largest in the U.S. Every year, it receives more than 600,000 visitors. There are countless varieties of flowers, but also outdoor furniture and décor. This is also the occasion to meet talented horticulturists who create extraordinary gardens.

Information : www.artdecoweekend.com

Washington State Convention & Trade Center, Seattle WA, USA

Art Deco District of Miami Beach dives into the 1930s for an entire weekend. Jazz, a parade, gorgeous cars and film showings are on the agenda to celebrate the history, architecture, and the people of Miami Beach.

Information : www.gardenshow.com


Exposition

Spectacle

Performance

Evènement Event

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Exhibition

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Sport

Du 9 janvier au 18 janvier January 9-18

Du 4 au 15 février February 4-15

Baila Brazil par Balé de Rua

18e Festival des Arts numériques au Japon

La compagnie brésilienne Balé de Rua revient avec un nouveau spectacle sur la scène de l’opéra de Sydney. Mélange palpitant de danse africaine, de hip-hop, de samba et de capoeira, la troupe livre une célébration énergique et haute en couleurs de la vie et de l’amour à la brésilienne.

Le Japan Media Arts Festival est un festival complet des arts numériques qui met chaque année à l’honneur des œuvres remarquables dans quatre divisions: art, divertissement, animation et manga. Dans chacune de ces catégories sont offerts un Grand prix, quatre Prix d’excellence et, depuis 2002, un Prix d’encouragement. Le dessin animé Princesse Mononoké avait ainsi reçu le Grand prix lors de la toute première édition en 1997.

Baila Brazil par Balé de Rua : The Brazilian dance compnay, Balé de Rua, returns with a new show on the Sydney Opera House stage. With its heart-pounding blend of African dance, hip-hop, samba and capoeira, this dance troupe delivers a vibrant celebration of the colors of love and life, Brazilian-style.

18th Annual Japan Media Arts Festival : The Japan Media Arts Festival is a comprehensive festival of Media Arts, which offers awards in each of its four categories: Art, Entertainment, Animation, and Manga. The types of prizes for each category include one Grand Prize, four Awards for Excellence, and since 2002, an Encouragement award. The animated film Princesse Mononoké received the Grand Prize during the very first annual event held in 1997.

Sydney Opera House, Sydney, Australia

Information : www.sydneyoperahouse.com

The National Art Center, Tokyo, Japan

Du 20 au 29 mars October 1-31 Tasmanian International Arts Festival Le Tasmanian International Arts Festival, appelé Ten Days on the Island jusqu’en 2013, est un événement célébrant la culture insulaire. Une centaine de salles dans plus de 60 sites de l’île accueillent des artistes issus de cultures insulaires du monde entier. Les visiteurs sont encouragés à sortir des sentiers battus pour découvrir des réalisations dans des granges, des manoirs, des halls, des musées ou des théâtres. Tasmanian International Arts Festival : Known as Ten Days on

the Island until 2013, this event that celebrates island cultures now has a new name: The Tasmanian International Arts Festival. There will be a hundred or so booths on more than 60 sites around the island welcoming artists from islands all over the world. Visitors are encouraged to leave the beaten path to discover works of art displayed in barns, mansions, lobbies, museums and theatres.

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Information : www.nact.jp/english/exhibitions

Du 5 au 11 février February 5-11 66e Festival de la Neige de Sapporo Le Festival de la Neige de Sapporo est un événement annuel dont la principale attraction est la création de sculptures sur neige et sur glace qui transforment la ville en un véritable paradis hivernal. La glace scintillante et la neige blanche immaculée sont utilisées pour créer de belles pièces uniques, des figures de l’histoire et des monuments. La nuit, les sculptures sont illuminées. Deux millions de visiteurs sont attendus encore cette année.

Tasmanian Region, Australia

66th Annual Sapporo Snow Festival : The Sapporo Snow Festival is an annual event in which the main attraction is the creation of ice and snow sculptures that transform the town into a true winter wonderland. Artists use sparkling ice and immaculate white snow to create unique pieces, historical figures and monuments. At night, the sculptures are lit up. Two million visitors are again expected this year.

Information : www.tendays.org.au

Sapporo, Japan

Information : http://www.snowfes.com/english/index.html




Air Tahiti Nui

Ac t u al i té s Re laxa ti o n P rat iq u e

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Actualités Soutenus par Air Tahiti Nui

Les Ballets de Tahiti Ora en tournée en métropole

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Poursuivant dans la lignée du succès de leur tournée de 2013, les ballets de Tahiti Ora, grands gagnants du Heiva i Tahiti 2014 sont en France métropolitaine du 27 janvier au 8 février pour jouer leur nouveau spectacle : « Marama, l’île de lumière ». La troupe de Tumata Robinson présente ainsi une version internationale du spectacle présenté à Tahiti, en juillet 2014 et appelé « Pifao La malédiction ». Une création qui lui a valu plusieurs prix : Prix Madeleine Moua, celui du plus beau costume végétal, deuxième prix de la meilleure danseuse, troisième prix du meilleur danseur, et prix du meilleur Ra’atira avec Olivier Lenoir. Une véritable consécration qui lui a valu d’être désigné comme le meilleur groupe de ce festival de chants et danses polynésiens qui se déroule tous les ans en juillet à Tahiti, depuis plus de 130 ans. La version qui sera présentée sur les scènes de France, « Marama, l’île de lumière », intègre de nouvelles chorégraphies, davantage de compositions musicales, de nouveaux costumes et près de 45 minutes de nouveautés par rapport au spectacle du Heiva. Par ailleurs, un conteur est présent sur scène pour donner en langue , française le sens des orero(déclamations) qui émaillent le spectacle en reo tahiti (tahitien). John Mairai, érudit et homme de théâtre polynésien assume ce rôle ce qui ne manquera pas de satisfaire un public soucieux de mieux comprendre les arguments du spectacle et l’âme polynésienne qui anime chants et les chorégraphies. Les spectateurs français pourront ainsi assister à un spectacle fastueux dans lequel la danse atteint des sommets de virtuosité, mêlant légendes, traditions et réalités contemporaines. Par ailleurs, les danses sont liées par des scénettes mises en scène par John Mairai, ce qui donne à ce spectacle de danse traditionnelle modernisée une touche théâtrale qui fait mieux ressortir la dimension dramatique de l’histoire. Ce qui renforce également l’intensité des chorégraphies de Tumata Robinson, grande dame de la danse tahitienne. La légende réinventée qui fournit l’argument du spectacle raconte en effet une lutte entre les forces du bien et du mal. Une trentaine d’artistes évoluent dans des costumes et parures inspirées de celles des plus grands chefs du passé, évoluant sur les musiques jouées par un orchestre traditionnel qui sait alterner les sonorités graves et rythmées ou, au contraire, empreintes de beauté joyeuse ou de douceur. Notre compagnie est fière d’apporter une nouvelle fois son soutien à Tahiti Ora, permettant ainsi de faire rayonner avec force la culture polynésienne.

Sponsored by Air Tahiti Nui

(Voir les dates dans les pages de notre agenda international)

(Check the dates on the pages that contain our international agenda)

The Tahitian Ballets of Tahiti Ora on tour in France After the success of their 2013 tour, the winners of the 2014 Heiva i Tahiti, Tahiti Ora, is in France from January 27 to February 8 to perform their new show, Marama, the Island of Light. Tumata Robinson’s troupe presents an international version of the performance presented in Tahiti in July 2014 called Pifao - The Curse. This creation won several awards: the Madeleine Moua award for the most beautiful vegetal costume, second prize for best female dancer and the prize for the best ra ‘atira (lead orator) with Olivier Lenoir. It is quite an honor to be recognized as the best troupe in the French Polynesian dance and singing festival that has taken place every July in Tahiti for the past 130 years.The version Marama Island of Light that will grace the stages in France includes new choreographies, more musical compositions, new costumes, and almost 45 minutes of new material compared to the Heiva performance. In addition, a narrator will be on stage to present French versions of the ‘orero (declamations) that take place throughout the performance. John Mairai, scholar and Polynesian playwright, will assume this role sure to appease audience members who wish to better understand the rhetoric of the spectacle and the Polynesian spirit that animates the singing and choreographies. French spectators will therefore be able to experience an extravagant performance of brilliant mastery of Tahitian dance that merges legends, traditions and contemporary truths. Furthermore, the dances are linked through skits produced by John Mairai, which gives this modernized traditional dance performance a theatrical touch, reinforcing the dramatic dimension of the story. This approach also enhances the intensity of the choreography of the first lady of Tahitian dance, Tumata Robinson. Her reinvention of this legend explores the forces of good and evil. About thirty artists perform in costumes and accessories inspired by the great chiefs of the past. They move to the music of traditional percussionists who alternate between grave bass tones and rhythms and joyful beauty and softness. Our airline is proud to again sponsor Tahiti Ora so that the troupe can powerfully reflect the beauty of Polynesian culture.


FIFO 2015

une semaine de regards cinématographiques sur l’Océanie Né en 2004, le Festival du Film documentaire Océanien (FIFO) se déroule tous les ans en début d’année à Tahiti. Si ce festival permet d’abord aux Océaniens de se rencontrer et de se révéler aux yeux du monde, il est aussi un trait d’union entre les mondes polynésien, micronésien, mélanésien et l’Occident. Fédérateur, il a su rapidement attirer les réalisateurs d’Océanie et du monde entier qui y ont vu une occasion de poser leur regard sur cette région, certes immense et culturellement très riche mais méritant d’être mieux connue. En ce sens, cet évènement culturel permet la promotion de la région à travers les images qu’il donne à voir. L’édition 2015, douzième du genre, va se tenir à Papeete, dans l’enceinte de la maison de la Culture, Te Fare

Tauhiti Nui, du 31 janvier au 8 février. C’est une semaine d’une grande richesse qui est proposée à un public de plus en plus nombreux chaque année. Sur 95 dossiers proposés, le comité de pré-sélection a retenu 15 films dans la catégorie « en compétition », 17 dans la catégorie « hors compétition » et 7 dans la catégorie « les écrans océaniens ». Une sélection établie parmi des films venus de nombreuses régions du Pacifique : Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Hawaii, de Papouasie Nouvelle-Guinée, îles Salomon, du Timor Oriental et aussi d’Europe, avec des problématiques culturelles, politiques, historiques, sociales, environnementales ou économiques. Ce festival, dont l’aura est désormais internationale doit aussi son succès à la qualité des membres du jury qui attribuent chaque année un Grand prix FIFO-France Télévisions et trois prix spéciaux sous la houlette d’un président renommé dans le monde de la culture tels Hervé Bourges, Laure Adler, Pierre-Henri Deleau, Florence Aubenas, Stéphane Martin, Véronique Cayla, Luc Jacquet, Elie Chouraqui ou Greg Germain. Cette année, c’est le réalisateur Jan Kounen qui présidera cette nouvelle édition. Le succès du festival est dû aussi à un public enthousiaste qui décerne chaque année un prix du public. À noter que le FIFO accueille également une Nuit du court métrage au cours de laquelle seront projetés une quinzaine de films longs de 3 à 59 minutes, comme le veut ce format. Le FIFO contribue aussi à la diffusion télévisée en Océanie. Depuis janvier 2014, à l’occasion de la 11e édition du FIFO, Air Tahiti Nui est devenu partenaire de l’AFIFO, association organisatrice du festival, au titre de transporteur officiel. Un partenariat qui correspond tout à fait aux missions de la compagnie au tiare qui a aussi pour vocation de contribuer à la promotion de la destination Tahiti et ses îles. L’accord signé entre l’AFIFO et ATN prévoit bien évidemment des tarifs préférentiels pour les festivaliers et pour les invités du FIFO, mais il se complète en outre par un accompagnement tout au long de l’année des projets du FIFO. Grâce à ce partenariat, des opérations « hors les murs » dans la zone Pacifique, où la compagnie souhaite être visible comme partenaire officiel, ont pu être réalisées. Enfin, les voyageurs noteront que des documentaires du FIFO, avec un contenu audio et vidéo thématique mettant en avant la culture de nos îles et de l’Océanie, peuvent être visionnés à bord des avions d’ATN équipés d’écrans numériques.

FIFO 2015: A cinematic lens over Oceania The Documentary Film Festival of Oceania (FIFO) has taken place in Tahiti at the beginning of every year since 2004. Whereas this festival provides people of Oceania an opportunity to meet and share themselves with the world, it is also where Polynesian, Micronesian, Melanesian and western worlds intersect. As a catalyst, the festival quickly attracted producers and filmmakers from all over the world who recognized the opportunity to experience this immense, culturally rich region that deserved more exposure. Consequently, this cultural event promotes the region via the images it projects. The 12th annual FIFO will take place in 2015. It will be held in Papeete from January 31 until February 8 within the compound of the Maison de la Culture, Te Fare Tauhiti Nui. This will be an eventful week for an audience that grows larger every year. Out of 95 proposed films, the selection committee placed 15 films in the competition, 17 out-of-competition and 7 in the “Oceanic screen” category. This selection is comprised of entries from different regions of the Pacific: Australia, New Zealand, New Caledonia, French Polynesia, Hawaii, Papua New Guinea, Solomon Islands, East Timor and

Europe. These films address cultural, political, historic, social, environmental and economic issues. This festival’s ambiance has become international. It owes much of its success to the qualifications of the jury members, who each year award the FIFO-France Télévisions Grand Prize and three special prizes. The jury is presided by a renowned figure in the world of culture, such as Hervé Bourges, Laure Adler, Pierre-Henri Deleau, Florence Aubenas, Stéphane Martin, Véronique Cayla, Luc Jacquet, Elie Chouraqui or Greg Germain. This year, French filmmaker Jan Kounen will preside over the competition. The success of the festival is also due to an enthusiastic audience that votes for the People’s Choice award. Further, FIFO hosts a short film night during which 15 films, 3 to 59 minutes in length, will be shown. FIFO also has films broadcast on television throughout Oceania. Since the 11th annual FIFO in January 2014, Air Tahiti Nui became the official transportation for FIFO as a sponsor of AFIFO, the association that organizes the festival. This partnership embraces the mission statement of the tiare airline since the festival also wishes to promote Tahiti and the islands. The signed agreement between

AFIFO and Air Tahiti Nui provides special fares for festival participants and special guests of FIFO, yet it also accounts for Air Tahiti Nui’s involvement in FIFO projects all throughout the year. Thanks to this partnership, FIFO projects can take place within the Pacific outside the borders of French Polynesia wherever Air Tahiti Nui flies. Furthermore, travelers are able to view themed FIFO documentaries highlighting the culture of our islands and Oceania while on Air Tahiti Nui flights equipped with digital screens.

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Pepena

Maveana

Tahiti Music Awards 2014 Air Tahiti Nui supporting Tahitian musicians and artists

Teiva LC

Tahiti Music Awards 2014

Air Tahiti Nui, un soutien des musiciens et artistes tahitiens Le 21 novembre 2014 s’est tenue sur la scène de la place Toa’ta, à Papeete, la première édition des Tahiti Music Awards, un grand événement musical et festif qui a bénéficié du soutien de notre compagnie. Ce concert qui a rassemblé plus de 4 000 spectateurs a réuni sur la même scène, le meilleur de la musique tahitienne. En plus des shows et performances des artistes, la soirée a été aussi l’occasion de décerner une série de prix récompensant des artistes tahitiens : onze en tout dont celui du meilleur groupe, des meilleurs artistes - masculin et féminin - et la meilleure chanson de l’année. Un événement unique parrainé par la jeune chanteuse et star internationale américaine Kat Deluna qui a profité de cette occasion pour effectuer un long séjour dans nos îles, séjour qu’elle a particulièrement apprécié ! Cette première édition des Tahiti Music Awards a été initiée par Ken Carlter, auteur-compositeur et interprète originaire de Tahiti. Dès 2000, celui-ci s’est fait connaitre dans le monde musical avec son premier groupe, Metyss Tahiti, considéré comme le premier groupe Pop & RnB de Tahiti. Il entamera plus tard en 2010 une carrière solo couronnée de succès. En 2011, il fut ainsi le premier chanteur tahitien à être classé n°1 du top 30 avec son single Hot Summer With My Love enregistré à Paris. Un succès qui s’exportera puisque la chanson se classera n°1 du Top Pacifique pendant trois semaines consécutives. Faisant partie du programme des «ambassadeurs» Air Tahiti Nui dans le domaine musical et artistique, Ken Carlter a décidé de mettre à profit sa notoriété pour mieux faire connaitre la musique tahitienne. Une partie des artistes récompensés sera amenée à se produire en France métropolitaine en 2015 et plus précisément sur une grande scène de Paris, lors d’une soirée dédiée à la musique tahitienne. Cet événement, les Tahiti Ambassadors, permettra ainsi de faire découvrir au public et aux professionnels toute la diversité et le dynamisme du monde musical tahitien. Un rendez-vous à ne pas manquer. Palmarès des Tahiti Nui Musics Awards 2014 - Groupe de l’année : Pepena - Révélation de l’année : Maveana - Artiste masculin de l’année : Teiva LC - Artiste féminine de l’année : Eva Ariitai - Chanson de l’année : Je te veux tout près de moi de Mixtape feat Eva Ariitai - Clip de l’année : Iaorana de Janse Wesson feat JMI Sissoko - Star des réseaux sociaux : Tikahiri - DJ de l’année : Tommy Driker - Idole internationale : Rihanna - 1er Award d’honneur : Gabilou - 2ème Award d’honneur : Kat Deluna 98

On November 21, the first edition of the Tahiti Music Awards took place on stage at To’ata Plaza. This energetic, festive musical event was sponsored by our airline. This show, attended by over 4,000 spectators, brought the best of Tahitian music together on the same stage. In addition to performances, the evening was also the occasion to award prizes for Tahitian artists. There were eleven awards, including best group, best artist (male and female) and best song of the year. Young American singer and international star Kat Deluna performed at the awards and took advantage of the event to make a long stay in our islands, which she unduly appreciated! Tahitian songwriter, composer and performer Ken Carlter initiated this first edition of the Tahiti Music Awards. Since 2000, Carlter has made his mark in the world of music with his first band, Metyss Tahiti, which is considered Tahiti’s first pop/ R&B group. Later in 2010, he launched a successful solo career. In 2011, he was the first Tahitian singer to make it to #1 of the top 30 in France with his single, “Hot Summer with My Love,” recorded in Paris. This success spread and the song became #1 of the Top Pacific for three consecutive weeks. As a member of Air Tahiti Nui’s Ambassador program in the musical and artistic category, Carlter decided to take advantage of his fame to let people know about Tahitian music. Some of the winning artists from the Tahiti Music Awards will travel to France to record in 2014; more specifically on the big stage in Paris during an evening dedicated to Tahitian music. This event, called Tahiti Ambassadors, will expose all the dynamism and diversity of Tahitian music to audiences and professionals in the music industry. This is an evening not to be missed. List of Award Winners from the 2014 Tahiti Music Awards - Group of the Year: Pepena - Revelation of the Year: Maveana - Male artist of the Year: Teiva LC - Female artist of the Year: Eva Ariitai - Song of the Year: « Je te veux tout près de moi » (I want you very close to me) by Mixtape feat. Eva Ariitai - Video of the Year: Iaorana by Janse Wesson feat. JMI Sissoko - Star of Social Networks: Tikahiri - DJ of the Year: Tommy Driker - International Idol: Rihanna - 1st Award of honor: Gabilou - 2nd Award of honor: Kat Deluna

Eva Ariitai

Janse Wesson


Air Tahiti Nui provides assistance to rebuilding the Philippines

Air Tahiti Nui apporte son aide aux Philippines pour leur reconstruction Début novembre 2013, le typhon Haiyan - l’un des plus violents jamais enregistrés au monde - toucha de plein fouet les Philippines, entrainant le décès d’au moins 5 200 victimes, détruisant plusieurs dizaines de milliers d’habitations et engendrant d’immenses dégâts matériels. Cette catastrophe météorologique provoqua le déplacement de plus de 4 millions de personnes et, selon les experts internationaux, la reconstruction du pays pourrait nécessiter dix ans. Peuplée de 96,5 millions d’habitants, la République des Philippines - son appellation officielle - est l’un des plus importants pays du bassin Pacifique. à l’instar de la Polynésie française, l’archipel des Philippines est très fortement marqué par l’insularité puisque sa population se répartit sur plus de 2 000 îles. Dès la catastrophe, une chaîne de solidarité s’est mise en place rapidement avec la Polynésie française sous l’impulsion déterminante de l’Association des Philippins de Tahiti, présidée par Mike Pedron. Energique et déterminé, celui-ci a organisé un nombre important d’événements et d’opérations. Moins de trois mois après le drame, le 25 janvier 2014, une grande opération de collecte de fonds était organisée lors d’une journée de solidarité à la mairie de Papeete, sur l’île de Tahiti. Très connu du monde musical tahitien, Mike Pedron avait mobilisé de nombreux amis artistes tels Gabilou, Patrick Noble ou encore le groupe Tikahiri pour ce concert de soutien aux sinistrés des Philippines. Depuis, et de manière régulière, des soirées caritatives avec concerts et démonstrations de danse des Philippines sont organisées à Tahiti pour continuer la collecte des fonds et rendre compte des actions entreprises sur place. Ce dernier point revêt une grande importance pour Mike Pedron qui veille à ce que la solidarité polynésienne soit utilisée de la meilleure manière possible au profit des familles les plus éprouvées. Mike Pedron s’est d’ailleurs rendu aux Philippines à plusieurs reprises et plus précisément sur l’île de Leyte, dans la ville de Tacloban, zone figurant parmi les régions les plus touchées. Il a acheminé les dons récoltés et à tenu aussi à maintenir le lien avec les sinistrés dont une partie de leurs proches résident à Tahiti. La petite communauté de Philippins installée à Tahiti compte environ une centaine de membres. Celle-ci a pu compter sur une forte mobilisation des Polynésiens particulièrement sensibles à ce drame car telle les Philippines, la Polynésie française a connu par le passé des destructions dues aux cyclones. Depuis le début de son action, l’association Solidarité Philippines a bénéficié du soutien de notre compagnie, notamment par la mise à disposition de billets d’avions pour permettre à ses membres de se rendre sur place ou d’acheminer du matériel. Plusieurs missions ont donc été organisées tout au long de l’année 2014 afin d’apporter des aides régulières et vérifier les progrès de reconstruction. La Polynésie est un grand meltingpot rassemblant des communautés de divers horizons mais partageant des valeurs communes de solidarité et d’humanité. Air Tahiti Nui et l’ensemble de ses employés se joignent à la souffrance des familles et espèrent que ce soutien permettra de les soulager quelque peu à l’effort de reconstruction. Ce lien fraternel qui unit les îles par-delà les océans, Air Tahiti Nui le comprend d’autant mieux que la compagnie au tiare est aujourd’hui le lien vital qui relie notre frêle communauté au reste du monde.

In the beginning of November 2013, one of the most violent tropical cyclones ever recorded, Typhoon Haiyay, touched down on the Philippines. It was responsible for at least 5,200 deaths, destroyed tens of thousands of homes, and caused immense damage. This meteorological catastrophe forced more than 4 million people to flee their homes, and according to international experts, rebuilding the country could take ten years. With a population of 96.5M, The Republic of the Philippines—its official name—is one of the largest countries in the Pacific Rim. Just like French Polynesia, insularity greatly defines the Philippines whose population spreads over 2,000 islands. Once the disaster occurred, a solidarity chain quickly ensued in French Polynesia under the motivated leadership of the Filipino Association in Tahiti, presided by Mike Pedron. Energetic and determined, Pedron organized important fundraising events and operations. Not even three months later, on January 25 2014, a huge fundraiser organized during a day of solidarity was held at Papeete’s City Hall in Tahiti. Well-known in the music world, Mike Pedron enlisted several of his musical friends, such as Gabilou, Patrick Noble and the band Tikahiri for a concert to raise money for the victims in the Philippines. Ever since, concerts and Filipino dance performances have taken place in Tahiti to continue with fundraising efforts and to tabulate the results. This last point is important for Mike Pedron, who ensures that the Polynesian contributions are used in the best way possible for the benefit of the most affected families. Further, Mike Pedron visited the Philippines several times, specifically Tacloban City on the island of Leyte, which is one of the most affected areas. He delivered the collected donations and got in touch with the victims who have relatives in Tahiti. The small Filipino community based in Tahiti has about a hundred members. It could count on a strong mobilization of Polynesians particularly sensitive to the tragedy that occurred in the Philippines, since French Polynesia has experienced destruction from cyclones in the past. Since it initiated its efforts, the Filipino Solidarity Association has had the support of Air Tahiti Nui, more notably with plane tickets to allow members to travel to the Philippines and to ship items. Several missions were organized throughout 2014 in order to transport regular aid and to check on the rebuilding process. French Polynesia is a huge melting pot of communities from different backgrounds, yet always sharing common values of solidarity and humanity. Air Tahiti Nui and its employees come together for the distress of families and hope this support will alleviate their suffering a little through reconstruction efforts. Air Tahiti Nui understands all too well the fraternal bond that links islands across the seas. Today, the airline wearing the tiare is the vital connection between our fragile community and the rest of the world.

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ACTUALITES

Nos nouvelles cabines Our new cabins Nous vous proposons de découvrir les fonctionnalités et équipements de nos nouvelles cabines en classe Poerava Business ainsi qu’en classe Moana. We invite you to experience the features and ammenities found in our new Poerava Business Class and Moana cabins

Le siège

• Réglage électrique du siège, inclinable à 160°. Le panneau de contrôle se situe sur le dessus de l’accoudoir extérieur de chaque siège. Il permet de régler l’inclinaison du dossier, de l’appuitête ainsi que le repose pied. • Les accoudoirs extérieurs de chaque siège peuvent être abaissés en appuyant sur le bouton situé sur ces mêmes accoudoirs. • Sur le dossier du siège vous faisant face, un crochet peut se déplier pour suspendre vos vêtements. • Différents espaces de rangement sont disponibles sur le dossier du siège vous faisant face. 100

The seat • Electronic seat controls are reclinable to 160°. The control panel is located under the outside armrest of each seat. It allows you to recline the back of the seat, the headrest, and the footrest. • The outside armrest of each seat can be lowered through pushing the button that is located on the armrest. • A lock that folds out to hang clothes is located on the back of the seat in front of you, as well as several storage areas.


L’écran numérique individuel

La tablette

Elle est rangée dans l’accoudoir central. Remontez la tablette et dépliez la. Pour la ranger, la remettre dans sa position initiale en appuyant légèrement.

The tray The tray is stored in the center armrest. To release the tray, unlock it. To put it away, place it into its original position through pressing lightly.

Il est positionné sur le dossier du siège qui vous fait face. Il dispose d’une fonction veille. Il peut être remis en fonction par simple pression sur l’écran. La navigation au sein de nos programmes et contenus peut se faire de deux manières en Poerava Business Class : soit par navigation tactile soit par la télécommande.

Individual digital screen It is positioned on the back of the seat in front of you. It has a standby function. It can be turned back on through touching the screen. In the Poerava Business Class, navigation of programs and content can be done either by touch screen or remote control.

Liseuse

Située en hauteur et sur le côté de chaque siège, elle peut être orientée librement et dispose d’un bouton individuel pour son allumage et son extinction.

lamp Located above and on the side of each seat, it can be freely rotated and has its own power button.

La télécommande

Elle est située dans les accoudoirs extérieurs des sièges, sous le cache, et dispose d’un câble. Vous pouvez naviguer dans les programmes en utilisant le bouton tactile situé sur cette télécommande : une main se matérialise alors sur l’écran que vous pouvez diriger via ce bouton tactile. La télécommande vous permet également de controler le volume sonore du système vidéo, l’appel d’un personnel de bord et l’éclairage de votre place.

The remote control The remote control is located inside the outside armrests under the compartment, and is attached to a cable. You can navigate the programs through using the touch button located on the remote control. A hand appears on the screen that you direct with the touch button. The remote control also allows you to control the volume levels of the video system, to call a flight attendant, and to light your area.

Prise d’alimentation pour appareils électriques

Elle est située sous les accoudoirs centraux des sièges et accepte différents type de prises à différents standards internationaux.

Power outlet for electronics This is located under the central armrests of the seats and accepts several types of international plugs.

Ecouteur

Ils peuvent être branchés au système de vidéo à la demande par la prise située dans l’accoudoir central de chaque siège.

headphones They can be plugged into the video system on demand through the socket that is in the central armrest of each seat. 101


Le siège

• L’inclinaison de chaque siège, jusqu’à 118°, est réglable en appuyant sur le bouton situé sur les accoudoirs des sièges. • Les accoudoirs de chaque siège peuvent tous être relevés intégralement.

The seat • Each seat reclines to 118° and is controlled through pressing the button located on the seat armrest. • Each armrest can be completely lifted up.

La tablette

Elle est située sur le dossier du siège qui vous fait face. Tournez le crochet la pour libérer.

The tray The tray is located on the back of the seat in front of you. Turning the lock to release the tray.

Ecouteur

Il se branche sur le côté droit des écrans.

headphones Headphones plug is located on the right side of your screen.

L’écran numérique

Il est positionné sur le dossier du siège précédent. Il dispose d’une fonction veille. Il peut être remis en fonction par simple pression sur l’écran. La navigation est tactile. Une alimentation électrique par prise USB est disponible sur le côté droit de l’écran pour de petits appareils (Téléphones, lecteurs MP3, tablettes).

Digital screen This is located on the back of the seat in front of you. It has a standby function. It can be turned back on through touching the screen. This is a touch screen navigation system. A USB power outlet is avalaible on the right side of the screen for small electronics devices (phones, MP3 players, tablets. Navigation is through touch screen. A power outlet, for plugs and USB, is available on the right side of the screen.


Partenariats et bureaux

Pour joindre air tahiti nui To reach air tahiti nui

TAHITI Rue Paul Gauguin BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti Tel : (689) 46 03 03 Fax : (689) 46 02 22 E-mail : info@airtahitinui.pf Web site : www.airtahitinui.com ÉTATS-UNIS USA > LOS ANGELES 1990 E. Grand Avenue Suite 300 El Segundo, CA 90245 USA Tel : (877) 824 4846 (toll free) Fax : (310) 640 3683 > NEW YORK

Réservations

Tel : (877) 824 4846 FRANCE EUROPE 28, Bld St-Germain, 75005 PARIS Tel : (33) 1 56 81 13 30 / (33) 1 56 81 13 35 Fax : (33) 1 56 81 13 39 E-mail : info@airtahitinui.fr Web site : www.airtahitinui.fr

Réservations

Tél : (33) 08 25 02 42 02

AccorDS DE CODESHARES CODESHARES AGREEMENTS

Air Tahiti Nui consolide son réseau grâce aux partages de codes entendus avec ses partenaires : Air Tahiti Nui strengthens its network according to the codeshares with its partners :

AccorDS INTERLINES INTERLINE AGREEMENTS

Dans le cadre de l’implantation et du développement d’Air Tahiti Nui sur le marché, 75 accords “Interlines”ont été signés à ce jour avec d’autres transporteurs. Ces accords sont établis avec :

For the development of Air Tahiti Nui as well as the convenience of our interline connecting passengers, Air Tahiti Nui has an interline agreement with the following 75 airlines : › Aeroflot Russian Airlines › Aeromexico › Air Austral › Air Berlin › Air Calin › Air Canada › Air Caraibes › Air Europa › Air France › Air New Zealand › Air One › Air Pacific › Air Rarotonga › Air Tahiti › Alaska Airlines › Alitalia › Alitalia Express

› American Airlines › Asiana › British Airways › Cathay Pacific › China Airlines › China Eastern Airlines / PTA OK › China Southern Airlines › Compania Mexicana de Aviacion › Croatia Airlines › Delta Airlines › Deustche Lufthansa › Dragonair (Hong Kong Dragon Airlines) › El Al Israel Airlines Ltd. › Emirates Airlines

› Eurofly › Eva Airways Corporation › Finnair › FlyBe Limited › Hahn Air Lines › Hawaiian Airlines › Iran Air › Jalways › Japan Airlines › Jet Airways (India) › KLM › Korean Air › Lan Argentina › Lan Chile › Lan Ecuador › Lan Peru › LTU International Airways

› Malaysian Airlines › Middle East Airlines / AirLiban › Midwest Airlines Inc. › Northwest Airlines › Philippine Airlines › Qantas Airways › SN Brussels Airlines › TAP Air Portugal › Thai Airlines International › United Airlines › US Airways › Vietnam Airlines Corporation › Virgin Atlantic

JAPON JAPAN Shin-Yurakucho Building 2nd Floor 1-12-1 Yurakucho, Chiyoda-ku, Tokyo 100-0006 Japan Tél : (81) 3 62 67 11 71 Fax : (81) 3 32 11 00 80 E-mail : info@airtahitinui.co.jp Web site : www.airtahitinui.com NOUVELLE-ZÉLANDE NEW ZEALAND c/o Discover The World Central Park, Building 5, Level 2 660 Great South Road Greenlane / Auckland 2025 Mailing Address DX: EP82525 PO Box 39-366 Howick - Auckland 2145 Tel: (64) 9 972 1217 Fax: (64) 9 972 1257 E-mail : sales@airtahitinui.co.nz Web site : www.airtahitinui.co.nz AUSTRALIE AUSTRALIA C/O Discover the World Level 7, 89 York Street Sydney NSW 2000 Tel: 1300 657 190 (toll free within Australia) Fax: (64) 9 972 1257 Email: sales@airtahitinui.com.au Website: www.airtahitinui.com.au

AIR TAHITI NUI CARGO FRET - FREIGHT Tel : (689) 86 60 67 ou (689) 86 61 05 Fax : (689) 86 61 38 E-mail Général : cargo@airtahitinui.pf

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RELAXATION EN VOL

ASTUCES DE VOYAGE

TRAVEL BETTER

Air Tahiti Nui se soucie de votre bien-être pendant le voyage. Comme nos vols sont «long courrier», vous restez assis et inactif pendant de longues périodes. Le décalage horaire et la perturbation des cycles de sommeil peuvent causer des désagréments. Afin d’améliorer votre confort et pour que le vol se déroule dans les meilleures conditions, voici quelques recommandations :

Air Tahiti Nui cares about your comfort and well-being during your flight. As all of our flights are long distance, you may be seated and inactive for long periods of time. Additionally, the crossing of time zones and the disruption to normal sleeping patterns could involve a potential discomfort. To stay healthy during the flight and improve your comfort level we recommend the following :

NOURRITURE ET BOISSONS

EATING AND DRINKING

› Buvez au minimum un litre d’eau, voire deux, pendant le vol. › Buvez fréquemment des jus de fruits. › Évitez de boire du café, du thé ou de l’alcool, ou du moins buvez avec modération, car ces boissons augmentent la déshydratation. › Utilisez une crème hydratante, afin d’éviter les effets de dessèchement dus à la haute altitude. › Retirez vos verres de contacts et portez des lunettes, afin d’éviter l’irritation des yeux. › Mangez sans excès, afin d’éviter une indigestion.

› Drink at least one to two litres of water during your flight. › Drink juices frequently during the flight. › Avoid drinking coffee, tea and alcohol. If you do so, drink in moderation. These beverages increase the body’s dehydratation. › Use a skin moisturizer to reduce drying effects of high altitude. › Remove contact lenses and wear glasses to avoid eye irritation. › Avoid over-eating as it may cause indigestion.

EXERCICES Nous vous encourageons à faire les exercices indiqués sur la page ci-contre. Ils sont conçus pour relaxer certains groupes de muscles. Il est conseillé de faire ces exercices pendant 5 minutes toutes les heures. Vous pouvez également marcher dans l’allée et éviter de garder les jambes croisées trop longtemps. IMPORTANT : si ces exercices devaient vous causer le moindre inconfort, nous vous prions de ne pas les faire. Vous pouvez également réaliser ces exercices en vous aidant du film diffusé sur Tiare TV. Ravanui, Miss Tahiti 2001, est votre guide.

À LA DESCENTE Lors de la descente, vos oreilles et vos sinus peuvent vous incommoder. Voici quelques suggestions pour vous aider à équilibrer la pression entre oreille interne et gorge : bâillez ou avalez fréquemment, pincez vos narines, puis soufflez franchement en gardant la bouche fermée. Si vous voyagez avec un jeune enfant, donnez lui sa tétine pendant la descente. Si vous ne vous sentez pas bien pendant le voyage, prévenez l’un des membres de l’équipage.

Air Tahiti Nui vous souhaite un agréable voyage. 104

EXERCISES We encourage you to do the following exercises. These exercises are designed to stretch certain muscle groups. We recommend you to do these exercises for four to five minutes every hour. You should occasionally walk down the aisle and try to avoid crossing your legs for long periods of time. IMPORTANT : If these exercises cause you any discomfort, please do not do them. The film played on Tiare TV can help you doing these exercices. Ravanui, Miss Tahiti 2001, is your guide.

ON DESCENT On descent ears and sinuses may cause discomfort. Here are a few suggestions : Yawn or swallow frequently. Pinch your nostrils together and blow firmly into your cheeks with your mouth closed. If you are travelling with an infant feed or give your baby a pacifier during descent. These above actions help reduce the pressure between your middle ear chamber and your throat. If you feel unwell during the flight, alert one of our cabin crew.

Have a pleasant flight. Air Tahiti Nui


MOUVEMENT DES CHEVILLES ANKLE CIRCLES

FOOT PUMPS

POMPES

FLEXION DU GENOU

ROTATION D’ÉPAULE

MOUVEMENT DES BRAS

Levez les pieds du sol, dessinez un cercle avec vos orteils, et tournez simultanément un pied dans le sens des aiguilles d’une montre et l’autre en sens contraire. Inversez le sens. Pour chaque mouvement, comptez 15 secondes. Répétez l’exercice à volonté.

Commencez avec les talons à plat sur le sol, puis pointez vos pieds aussi haut que vous pourrez, avant de reposer vos pieds à plat sur le sol. Levez ensuite les talons en gardant les orteils au sol. Répétez le cycle pendant 30 secondes.

Levez une jambe avec le genou plié, tout en contractant le muscle de la cuisse. Reposez, puis passez à l’autre jambe. Répétez 20 fois le mouvement pour chaque jambe.

D’un léger mouvement circulaire, voûtez les épaules vers l’avant, puis vers le haut, puis vers l’arrière et enfin vers le bas.

Commencez avec les bras à 90 degrés : les coudes vers le bas et les paumes de mains vers le haut. Levez une main jusqu’à votre poitrine, puis descendez-la tout en changeant de main. Faites cet exercice pendant 30 secondes.

Lift feet off the floor, draw acircle with toes, simultaneously moving one foot clock wise and the other foot counter clock wise. Reverse circles. Do each direction for 15 seconds. Repeatif desired.

GENOU VERS LA POITRINE KNEE TO CHEST

Penchez-vous légèrement et entourez votre genou de vos mains en le ramenant vers votre poitrine. Gardez la pose pendant 15 secondes. Puis, tout en gardant les mains autour du genou, ramenez le doucement vers le bas. Changez de jambe. Répétez cet exercice 10 fois. Respirez normalement. Bend forward slightly. Clasphands around the left knee and hug it to your chest. Hold stretch for 15 seconds. Keep hands around knee, slowly let it down. Alternate legs. Repeat 10 times. Breathe normally.

Start with both heels on the floor and point feet upwards as high as you can. Then put both feet flat onthe floor. Then lift heels high, keeping the balls of your feet on the floor. Continue cycle in 30 second intervals.

KNEE LIFTS

Lift leg with knee bent while contracting your thigh muscle. Alternate legs. Repeat 20 to 30 times for each leg.

SHOULDER ROLL

Hunch shoulders forward then shift in an upward direction then downward using a gentle, circular motion.

Start with arms held at a 90 degree angle : elbows down, hands out in front. Raise handsup to chest and back down, alternating hands. Repeat this exercise in 30 second intervals.

ÉTIREMENT DE L’ÉPAULE

FLEXION AVANT

ÉTIREMENT AU-DESSUS

FORWARD FLEX

DE LA TÊTE OVERHEAD

Penchez-vous vers l’avant en rentrant le ventre, tout en gardant les pieds au sol. Descendez doucement vos mains le long des jambes jusqu’à vos chevilles. Tenez pendant 15 secondes puis rasseyez-vous lentement. Respirez doucement pendant cet exercice.

Levez les mains bien audessus de la tête. Avec une main, attrapez le poignet de l’autre main et tirez doucement d’un côté. Tenez pendant 15 secondes, puis répétez l’exercice avec l’autre main.

Placez votre main droite sur votre épaule gauche, puis la main gauche derrière le coude droit. Poussez doucement le coude vers l’épaule. Tenez pendant 15 secondes. Répétez l’exercice en changeant de bras.

Raise both hands straight up overyour head. With one hand, grasp the wrist of the opposite hand and gently pull to one side. Hold stretch for 15 seconds. Repeat onthe other side.

Reach right hand over left shoulder. Place left hand behind right elbow and gently press elbow toward shoulder. Hold stretch for 15 seconds. Repeat on the otherside.

Flex with both feet on the floor and stomach held in, slowly bend forward and walk your hands down the front of legs toward your ankles. Hold the stretch for 15 seconds and slowly sit back. Breathe softly whilst doing this exercise.

ARM CURL

SHOULDERS

MOUVEMENT DU COU NECK ROLL

Décontractez vos épaules. Penchez la tête de manière à placer une oreille sur votre épaule, puis tournez doucement la tête vers l’autre côté. Gardez chaque position pendant 5 secondes. Répétez l’exercice 5 fois. Ne contractez pas les épaules. With shoulders relaxed. Drop earto shoulder and gently roll neck forward to the other side. Holding each position about five seconds. Repeat 5 times. Keep shoulder relaxed.

105


CARTE DU RESEAU

Beijing

Tokyo

Seoul

Shanghaï

Hong Kong

Taipei

Bangkok Manille Saigon

Tahiti et ses îles

Singapour

Cairns

Brisbane

Sydney

Perth

Auckland

Melbourne Queenstown

Destinations ATN (en propre ou partage de code) / TN Cities (operated by TN or in codeshare) Destinations desservies par nos partenaires Interlines (échantillons) / Destinations serve by our Interlines partners (samples) Vols opérés par ATN / ATN operated flights Vols ATN en partage de code avec American Airlines / TN flights in codeshare with American Airlines Vols ATN en partage de code avec Qantas / TN flights in codeshare with Qantas Vols ATN en partage de code avec Air France / TN flights in codeshare with Air France Vols ATN en partage de code avec Air New Zealand / TN flights in codeshare with Air New Zealand Vols ATN en partage de code avec Japan Airlines / TN flights in codeshare with Japan Airlines Vols ATN en partage de code avec la SNCF / TN flights in codeshare with the SNCF

106

Vols opérés par nos partenaires interlignes (échantillons) / TN interline network (samples)

Christchurch


Air Tahiti Nui / SNCF - TGV Amsterdam Londres Bruxelles

Lille

Francfort Vancouver MontrĂŠal Toronto

Seattle

San Francisco San Jose

Salt Lake Reno City

Los Angeles San Diego

Champagne Ardenne

Paris

Chicago

Las Vegas Phoenix Tucson Dallas Austin

Angers St laud

Boston New York

Denver

Nantes

Le mans

Zurich

St Pierre des corps Poitiers

Washington

Lyon

Milan

Valence

Atlanta

Houston

Lorraine Strasbourg

Rennes

Bordeaux

Miami

Avignon Nimes Montpellier

Mexico

Marseille

Aix-en provence Toulon

Rome

Madrid

DurĂŠe moyenne des vols / flights duration average Papeete - Los angeles

08h15

papeete - tokyo

12h10

Los angeles - Paris

10h55

tokyo - papeete

11h35

Paris - Los angeles

11h50

papeete - auckland

05h55

Los angeles - papeete

08h30

auckland - papeete

05h00

107


CARTES Aéroports

Aéroport de papeete (PPT) papeete airport

Terminal (International)

Terminal (Domestique 1)

Terminal (Domestique 2)

Hall d’arrivée Zone d’enregistrement Salle d’embarquement Accès salon VIP Salon d’honneur

Retrait des bagages Baggage claim

Toilettes Rest room

Voitures de location Car rental

Service des douanes Customs

Taxi, Bus

Distributeur de billets Cash dispenser

Bar

Internet

Restauration Lunch counter

Porte d’entrée stratégique du Pacifique Sud, l’aéroport international de Tahiti Faa’a (PPT) est aussi notre port d’attache, sur l’île de Tahiti. Air Tahiti Nui opère depuis les bâtiments du Terminal International. Pour les vols en correspondance vers les îles de Tahiti, Air Tahiti vous accueille dans le même terminal. COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International

Faa’a International Airport (PPT) is the strategic gateway to the South Pacific and our home base on the island of Tahiti. Air Tahiti Nui operates from the International Terminal Building. For transfers to inter-island flights, Air Tahiti operates from the same terminal and Air Moorea operates from a separate terminal located within a short walking distance from the Air Tahiti Nui arrival area. CHECK-IN COUNTER International Terminal

HEURES D’ENREGISTREMENT CONSEILLÉES POUR LES VOLS EN CORRESPONDANCE › International : 3 heures avant le départ › Iles de Tahiti : 1 heure 30 avant le départ › Tél : (689) 86-42-21 OU (689) 86-60-92

RECOMMENDED CONNECTION TIMES › International: 3 hours › Inter-Island: 1:30 hours › Tel :(689) 86-42-21 or (689) 86-60-92

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › 3 heures avant le départ › jeudi et samedi : Enregistrements tous vols de 17h00-19h00 › Fermeture : 1 heure avant le départ › Ouverture des guichets POLICE AUX FRONTIERES et accès au salon PREMIERE 2 heures avant le départ du vol. CONSIGNES › La Consigne est accessible à certaines heures à l’aéroport de Papeete. Prise en charge par Air Tahiti. Tél : (689) 86 60 61 NOTE IMPORTANTE SUR L’ACCESSIBILITÉ : Il n’y a pas de rampes d’embarquement à Papeete. Les passagers doivent être en mesure de monter et descendre 30 marches d’escalier pour entrer dans l’avion et en sortir. Si des dispositions spécifiques devaient être prises à votre égard, veuillez en informer Air Tahiti Nui ou votre agence de voyage au moment de la réservation puis à nouveau au moment du départ du vol aller et du vol retour.

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › 3 hours Prior to Departure ON THURSDAY AND SATURDAY: ALL FLIGHTS CHECK-IN FROM 5PM-7PM › Closes: 1 hour Prior to Departure For all flights immigration and premiere lounge open 2 hours before departure time. LUGGAGE STORAGE › Luggage Storage Important Accessibility Notification Storage for you luggage is available at Papeete Airport during certain hours. This is handle by Air Tahiti. Phone: (689) 86 60 61 NOTE : There are no jet ways in Papeete. Passenger must be able to walk up and down 30 steps to exit and to board the aircraft. If special arrangements are required, please notify Air Tahiti Nui or your travel arranger upon booking and then again prior to departure to and from Tahiti. › www.tahiti-aeroport.pf (French Language)

› Site web : www.tahiti-aeroport.pf

Aéroport de los angeles - Etats unis (LAX) Los Angeles airport - USA

Terminals 1-3 COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal International Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (si l’aéroport le nécessite, cet emplacement peut occasionnellement être sujet à variation) HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ

Tom Bradley international Terminal

service bagages

› Site Internet : www.lawa.org

108

Terminals 4-8

CHECK-IN COUNTER International Terminal Tom Bradley Localisation : A24 – 30 (Due to Airport Requirements this location may be subject to occasional change) CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour BAGGAGE SERVICE › Web Site: www.lawa.org


Aéroport de paris CDG - france (CDG) PARIS CDG airport - france

2B

2D

2A

2C

2F

2E

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 2A

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 3 heures 30 avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 3:30 hours › Closes: 1 hour

service bagages

› Tel : 0825 897 559 › Site Internet : www.paris-cdg.com

Terminal 2A

BAGGAGE SERVICE › Tel : 0825 897 559 › Web Site: www.paris-cdg.com

Aéroport de tokyo - japon (NRT) tokyo airport - japan

Terminal 2

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Aile Nord, 3e étage, Terminal 2

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 2 heures 30 avant le départ › Fermeture : 45 minutes avant le départ

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION › Opens: 2:30 hours › Closes: 45 minutes

service bagages

(Manipulation des bagages opérée par Japan Airlines) › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/

Terminal 1

North Wing, 3rd Floor, Terminal 2

BAGGAGE SERVICE (Handled by Japab airlines) Can be contacted for 5 days after the lost baggage is reported › Tel: +81 476 34 3113 › Site Internet : www.narita-airport.jp/en/

Aéroport de sydney - australie (SYD) sydney airport - australia

Terminal 3 (Domestique)

Terminal 1 (International)

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal 1 comptoir A

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Première Classe/Classe Affaires : 1 heure › Classe économique : 1 heure

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION

service bagages

Terminal 2 (Domestique)

› Tel: 1 300 653 077 (classe Economique) › Tel: 1 300 653 066 ( Première classe / classe Affaire) › Horaires: de 7h à 21h tous les jours. › Website: www.sydneyairport.com.au

Terminal 1 - Check-in Counter A › First/Business Class - 1 Hour › Economy Class - 1:30 Hours From Australia Only

BAGGAGE SERVICE › Tel: 1 300 653 077 (Econony Class) › Tel: 1 300 653 066 ( Business / First ) › Hours: 0700-2100 Daily. › Website: www.sydneyairport.com.au

Aéroport d’auckland - nouvelle zéland (AKL) auckland airport - new zealand

Terminal International

COMPTOIR D’ENREGISTREMENT Terminal international - comptoir 56-61

CHECK-IN COUNTER

HORAIRES D’OUVERTURE DU COMPTOIR D’ENREGISTREMENT › Ouverture : 4 heures avant le départ › Fermeture : 1 heure avant le départ

CHECK-IN COUNTER HOURS OF OPERATION

service bagages

› Tel: 0800 247 767 (Seulement depuis la Nouvelle-Zélande) › Site Internet : www.auckland-airport.co.nz

International Terminal - Counter 56-61 › Opens: 4 hours › Closes: 1 Hour

BAGGAGE SERVICE › Tel: 0800 247 767 (from NZ only) › Web Site : www.auckland-airport.co.nz

Terminal domestique

109


formalités d’entrée TOUS CES DOCUMENTS DOIVENT ÊTRE REMPLIS TRÈS SOIGNEUSEMENT, EN LETTRES MAJUSCULES ET SANS RATURES. COMPLETE THESE FORMS CAREFULLY USING CAPITAL LETTERS AND NO ERASURE. FORMALITÉS D’ENTRÉE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE FRENCH POLYNESIA ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms Cette fiche doit obligatoirement être remplie par les passagers étrangers débarquant en Polynésie française autres que les pays suivants :  Pays de l’Union Européenne : France, Suède, Espagne, Italie, Portugal, Royaume Unis, Finlande, Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie. Autres pays: Islande, Norvège, Suisse, Lichtenstein, Monaco, Andorre, Saint-Marin et le Saint Siège (Vatican) This form is required for all foreign disembarking passengers in French Polynesia that do not belong to these country. Country part of the CEE : France, Sweden, Spain, Italy, Portugal, United Kingdom, Finland, Germany, Austria, Belgium, Bulgaria, Cyprus, Denmark, Estonia, Greece, Hungary, Ireland, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Malta, Netherlands, Poland, Czech Republic , Romania, Slovakia, Slovenia. Others countries: Iceland, Norway, Switzerland, Liechtenstein, Monaco, Andorra, San Marino and the Holy See (Vatican) タヒチ・仏領ポリネシア入国の際に必要な書類です。パスポートの記載通 り、大文字のローマ字で 正しくご記入下さい。

Fiche statistique / Statistique form Pour les visiteurs / Visitors only

Pour les résidents / Residents only Cette fiche doit être complétée par tous les passagers débarquant en Polynésie française. This form must be completed by all disembarking passengers. この書類は、タヒチ・仏領ポリネシアに入国するすべて の方々にご記入いただく必要がございます。

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FORMALITÉS D’ENTRÉE Aux états-unis USA ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms

Déclaration douanière / Customs Declaration

Automatisation du Formulaire I-94 Automation of Form I-94

Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant aux états-Unis, y compris ceux qui sont en transit sur d’autres vols internationaux.

Depuis le 30 avril 2013, le formulaire I-94 (enregistrement d’arrivée et de départ des visiteurs aux états-Unis) a été automatisé. Les visiteurs arrivant par avion ne doivent donc plus remplir cette fiche. On April 30 2013, Form I-94 (arrival and departure record for visitors to the United States) became automated. Visitors who arrive by air no longer have to fill out this form.

(Seuls les passagers en continuation avec ATN sur le même vol n’ont pas à remplir cette fiche) -This form must be completed by all disembarking passenger, including passenger with an international connecting flight other than ATN. (passenger travelling with ATN to PPT or CDG on the same flight are not required to fill out this form) Un formulaire par famille portant le même nom ou un par passager One form per passenger or per family with the same family

INFORMATION AUX PASSAGERS - L’autorisation ESTA coûte désormais 14 dollars INFORMATION TO PASSENGERS - The ESTA authorization now costs US dollars 14.00

Depuis le 08 septembre 2010, tous les voyageurs ressortissants des pays bénéficiaires du Programme d’exemption de visa pour les Etats-Unis, doivent s’acquitter d’un montant de 14 Dollars US pour l’obtention de l’autorisation ESTA. L’autorisation électronique de voyage (Electonic System for travel Authorization), obligatoire depuis Janvier 2009 pour tout voyageur prévoyant de séjourner aux états-Unis ou en transit, était délivrée à titre gracieux. Désormais, elle permettra de financer la promotion du tourisme vers les étatsUnis outre les frais administratifs générés. Le passager peut effectuer le paiement de ces frais par carte de crédit ou de paiement au moment de soumettre sa demande sur le site internet officiel : https://esta.cbp.dhs.gov. Le formulaire d’approbation délivré – à mettre à jour si nécessaire – reste valable pour deux ans sous réserve de validité du passeport. Il est vivement recommandé de procéder à la demande au plus tard 72 heures avant le départ et de conserver une copie sur soi en cas de besoin à l’enregistrement. Pour rappel, l’ESTA est un dispositif mis en place par le bureau des douanes des états-Unis pour renforcer les dispositifs sécuritaire et de sûreté. Il est de la responsabilité de chaque passager de se procurer tous les documents, visas et permis particuliers nécessaires à son voyage, et de se conformer à la réglementation en vigueur (lois, règlements, décisions, exigences et dispositions) dans les états de départ, de destination et de transit.

Since September 08, 2010, all travelers who are nationals of countries benefiting from the United States visa exemption program, must pay an amount of USD 14.000 to obtain the ESTA authorization. The electronic travel authorization (Electronic System for travel Authorization), mandatory since January 2009 for any traveler planning to stay in, or to transit through the United States, used to be delivered for free. Now this cost will help to finance the promotion of tourism to the United States after the administrative costs it also generates. The passenger may pay this fee by bankcard when submitting his/her application on the official Internet website: https://esta.cbp.dhs.gov. The approval form delivered – to be updated if needed – remains valid for two years subject to the passport being valid. It is strongly recommended to proceed with the application 72 hours at the latest before departure time and to keep a copy on you should you need it to check in. As a reminder, the ESTA is a device implemented by the United States Customs Office to reinforce homeland safety and security programs. It is the responsibility of each passenger to obtain all documents, visas and specific permits required by his/her trip, and to comply with all regulations in force (laws, regulations, legal decisions, requirements and provisions) in all departure, destination and transit countries.

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formalités d’entrée

FORMALITÉS D’ENTRÉE EN nouvelle-zélande new zealand ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms

FORMALITÉS D’ENTRÉE en australie australia ENTRY REQUIREMENTS

Fiche de débarquement / disembarkation card

Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant en Australie. This form must be completed by all passengers disembarking in Australia.

Fiche d’embarquement / embarkation card

Cette fiche doit obligatoirement être remplie par tous les passagers débarquant en Nouvelle-Zélande y compris les passagers en transit sur des vols internationaux qui ont leurs bagages étiquetés jusqu’à AKL uniquement. This form must be completed by all passengers disembarking in New-Zealand, including passengers going onto another international flight with their luggage tagged to AKL only. Cette fiche doit être remplie par tous les passagers quittant l’Australie et remise lors du passage à l’immigration. This form must be completed by all passengers leaving Australia before the immigration check.

FORMALITÉS D’ENTRÉE au japon japan ENTRY REQUIREMENTS

Fiche d’immigration / Immigration forms

Déclaration douanière / Customs Declaration

Cette fiche doit être remplie par tous les passagers étrangers débarquant au Japon. This form must be completed by all foreign passengers disembarking in Japan.

Cette fiche doit être remplie par tous les passagers débarquant au Japon. This form must be completed by all passengers disembarking in Japan.


Donnez-nous vos impressions sur le service Air Tahiti Nui

Let your thoughts run freely on Air Tahiti Nui’s service 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。

Monsieur le directeur Service des relations clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete Tahiti - Polynésie française


N’HÉSITEZ PAS À NOUS FAIRE PART DE VOS IMPRESSIONS ET DE VOS SUGGESTIONS AFIN D’AMÉLIORER LE SERVICE AIR TAHITI NUI.

PLEASE DON’T HESITATE TO GIVE US YOUR IMPRESSIONS OR ANY SUGGESTIONS FOR IMPROVING THE AIR TAHITI NUI SERVICE.

Vous pouvez nous faire part de vos impressions et suggestions sur le service Air Tahiti Nui en complétant ce questionnaire. Please don’t hesitate to give us your impressions or any suggestions for improving the Air Tahiti Tui service. 弊社のサービスについてお客様のご意見ご希望をお聞かせ下さい。

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M./Mr / 男性

Mme/Mrs /既婚女性

Mlle/Ms /未婚女性

Votre nom / your Surname. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Informations sur votre vol / Details about your flight ご搭乗便の詳細

お名字 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Votre N° de vol / Flight Number / 便名.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Votre prénom / Your First name. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

お名前 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Provenance / City of departure / 出発した空港名

Votre numéro de carte Club Tiare / Club Tiare membership

............................................................ .

number

Destination / 到着する空港名 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Club Tiare Gold / ゴールド Club Tiare Silver / シルバー

Cabine - Classe de transport / Class of service / ご利用のクラス

クラブティアレの会員番号

Club Tiare Tahia / タヒア

POERAVA FIRST - Première classe - ファーストクラス

Votre profession / Your Profession / ご職業

POERAVA BUSINESS - Classe affaires - ビジネスクラス

...........................................................

MOANA - Classe économique - エコノミークラス

Le nom de votre Société / Your Company’s name

N° de siège / Seat Number / お座席番号. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

お勤めの会社名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Votre Adresse / Your Address / ご住所 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................... ...........................................................

Votre Code postal / Your Postcode / 郵便番号

Merci de remettre la fiche remplie au personnel d’Air Tahiti Nui ou de l’envoyer par courrier (Affranchie au tarif en vigueur) Please give the completed form to one of our staff or mail it to us (postage required). ご記入後、お近くの乗務員にお渡下さい。又は、下記の住所にご郵送 下さい。(その際には郵便代をご負担下さい。)ご協力ありがとうご ざいました。

Ville / City / 都道府県名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays / Country / 国名. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Votre Numéro téléphone / Your telephone Number / 電話番号 ...........................................................

E-mail / 電子メールアドレス.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...........................................................

114

Monsieur le Directeur Service des Relations Clientèle AIR TAHITI NUI BP 1673 - 98713 Papeete - Tahiti - Polynésie française




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