Coin lecture
111 vins suisses à déguster par la lecture © François Wavre
Après les 99 chasselas à boire avant de mourir, de Jérôme Aké Beda et Pierre-Emmanuel Buss, voici les 111 vins suisses à ne pas manquer, de Pierre Thomas. Surenchère? Texte: Pascal Besnard Pierre Thomas
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Le Guillon 59_2021/2
découvertes sont plus rares, mais c'est un parti pris. Pierre Thomas tenait à avoir du recul par rapport aux crus présentés: «j'ai dégusté régulièrement tous les vins dont je parle dans le livre.» La section vaudoise a naturellement retenu notre attention. 22 domaines de toutes les régions viticoles du canton de Vaud sont référencés. Les vins, décrits avec minutie, sont en majorité des monocépages: chasselas, chenin, pinot blanc, johanniter, divona, altesse, doral, gamay, carminoir, garanoir, divico, mondeuse, plant robert, syrah, merlot, gamaret, galotta. Mais les assemblages ne sont pas absents. Vins de propriétaires et de coopératives se côtoient. Ce livre n'est ni un catalogue, ni un simple répertoire. Il se lit aisément. Mieux: il se déguste avec bonheur!
111 VINS SUISSES A NE PAS MANQUER, de Pierre Thomas, aux éditions Emons, disponible en français et en allemand dans les librairies de Suisse.
© Tobias Fassbinder
Que nenni! Le livre de notre confrère, dégustateur-juré chevronné et rédacteur de longue date de la revue Le Guillon, s'inscrit dans la collection riche de 400 titres de l'éditeur Emons, établi à Cologne. Et tous les livres sont des «111». Comme les 111 whiskies à ne pas manquer ou les 111 lieux de Bâle à ne pas manquer... Pierre Thomas l'avoue: sélectionner 111 vins seulement sur les milliers de références que proposent les quelque 1500 caves que compte la Suisse n'a pas été un jeu d'enfant. «J'ai dû me faire violence, effectuer un choix rapide, pour répondre à la demande pressante de la maison d'édition. Je n'ai pas dormi pendant deux nuits, ce qui ne m'arrive jamais!». La règle de base était simple: un vin – un vigneron. Le texte sur la page de gauche, une photo de la bouteille sur la page de droite. L'auteur est tout de même parvenu, malgré ce cadre contraignant, à évoquer plus de 400 vins (issus d'une cinquantaine de cépages) dans les descriptions, remarquablement documentées et écrites dans un style enlevé. Les photographies de Tobias Fassbinder sont de superbe facture. L'ouvrage fait la part belle aux vigneronnes et vignerons qui «travaillent en direction du bio, parce que c'est ma conviction», explique l'auteur. Le lecteur retrouvera de nombreuses «vedettes» du vignoble helvétique au fil des pages. Les