Voilà bien longtemps que l’île de Ré n’avait connu une si longue période de mauvais temps. De la Toussaint au mois de mars, tempêtes, pluies et météo maussade furent notre lot quasi quotidien. Ces derniers jours, le printemps a timidement pointé le bout de son nez, son retour marque les grands préparatifs de début de saison !
L’âme îlienne des Rétais transparaît au fil de ces pages,
Ars LA CouArde
sAint-MArtin
Le Bois
LA FLotte
LA noue rivedoux
tout comme l’inventivité et la richesse des acteurs de ce territoire. Avec le printemps, fleurissent les pâquerettes... et notre nouveau site realahune.fr tout ragaillardi par les premiers soleils. Découvrez-le vite et donnez-nous votre avis !
Nathalie Vauchez
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Médaille d’or pour les huîtres de La Ferme des Baleines
Les huîtres Charente-Maritime spéciales de claire N° 3 produites par La Ferme des Baleines* ont reçu une médaille d’or au Concours général Agricole. L’occasion de faire un point sur l’activité du site, dont la gérance est désormais assurée par Martin Guidot.
A34 ans, cet Ingénieur diplômé « Chef de projet aquaculture et halieutique » à Montpellier a déjà un parcours très riche. S’il a pris la gérance de l’établissement en septembre 2023, à la suite du départ de Benjamin Courtadon**, Martin Guidot le connaissait pour y avoir travaillé entre 2013 et 2015.
Une riche expérience
Il a beaucoup voyagé et travaillé durant ses études, dans un élevage de crevettes à Madagascar, puis un élevage de cobias au Brésil, avant d’expérimenter un système d’aquaculture multi-trophique intégré aux Philippines. Il découvre ensuite, pour son premier emploi, les coquillages dans une écloserie d’huîtres, de clams et de coquilles Saint-Jacques en Alaska avant de rejoindre un groupe breton d’aquaculture qui l’emmène en Irlande, Angleterre, Espagne et Portugal.
En 2013, il rejoint donc La Ferme des Baleines durant un an et demi, avant d’avoir l’opportunité de reprendre
un site d’aquaculture au marais de la petite Tonille à Loix, dont il est le gérant (société ARGOS). Ainsi gèret-il désormais en parallèle les deux sociétés de Loix et de Saint-Clément des Baleines.
L’activité Salicornes et autres produits des marais, exploitée sous la marque Terre Saline, a été cédée en octobre dernier à Cédric Fortunier, déjà producteur de ce type de produits sous la marque Rivesaline.
Diversification avec l’huître plate
Ainsi La Ferme des Baleines se concentre-t-elle aujourd’hui sur la production d’huîtres creuses et plates, de palourdes, crevettes et algues. En vue d’une diversification, un gros effort de développement est aujourd’hui consacré à la production d’une huître plate spéciale élevée en marais, comme l’huître creuse. Cette espèce originelle d’huître, naturelle et sauvage, que l’on trouvait sur toutes les côtes françaises, était très consommée par les Rois de France et Anne de Bretagne ! Victime d’un épisode pathologique, elle a été remplacée par l’huître creuse. Très charnue, sans chambrage de la coquille, La Ferme des Baleines souhaite la relancer et l’élever en suspension dans ses marais.
Le site est sous certification Bio depuis plusieurs années, les huîtres sont donc toutes Bio et tous les produits sont élevés exclusivement en marais. Environ 4 ha de marais sont exploités, sur le site de 23 ha.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 2 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr ACTUALITÉ
ECONOMI E - C ONCOURS GÉNÉRAL AG RICOL E
C’est ce lot de 24 pièces qui a été soumis au jury du Concours Général Agricole.
© Ferme Marine des Baleines
(Lire la suite page 3)
Un cercle vertueux
Outre les huîtres creuses, le site produit à titre expérimental pour le moment des palourdes, huîtres plates et travaille depuis longtemps sur la production d’algues et laitue de mer, les marais de l’Atlantique y étant propices. La Ferme des Baleines souhaite mettre en place un cercle vertueux d’aquaculture, en développant simultanément trois productions : huîtres, algues et crevettes. Appelé aquaculture multitrophique, ce système intégré et circulaire permet que chaque espèce se nourrisse grâce à une autre espèce
FAUN E
D’avril à la Toussaint, le site de La Ferme des Baleines reçoit le grand public et les scolaires pour une visite pédagogique et une dégustation. « Expliquer et partager des productions vertueuses, dans un environnement très spécifique, à l’opposé des modèles agroindustriels productivistes nous motive, les visiteurs sont très intéressés. Notre objectif est de produire douze à quinze tonnes par an, nous souhaitons rester sur une petite production, très qualitative. » Ainsi la médaille d’or arrive-t-elle à point nommé, belle récompense pour
toute l’équipe, qui assure une grande régularité de travail dans un environnement rude. Stimulante pour tous, apportera-t-elle un plus au plan commercial ? L’avenir le dira.
Nathalie Vauchez
*La société Cultimar détient le site d’exploitation et la marque la Ferme des Baleines.
**Il a lancé l’activité il y a douze ans en tant que salarié aux côtés du propriétaire du site, Jacques Lepage.
Sauvetage d’une tortue Caouanne
L’huître médaillée d’or
L’huître médaillée au Concours Général Agricole 2024 est une Spéciale de Claire CharenteMaritime N° 3, affinée par suspension dans les marais de La Ferme des Baleines. Elle n’est pas sous IGP.
C’est un lot de 24 pièces qui a été soumis au jury. Bien qu’il ne connaisse pas précisément les critères du Jury du Concours, Martin Guidot imagine bien que celui-ci a évalué une multitude de critères : forme, aspect, couleur de la coquille, ouverture, odeur, goût, salinité, aspect visuel, taux de remplissage, longueur en bouche, sans oublier la qualité de la nacre.
Samedi 2 4 février, deux habitants de Saint-Clément-des-Baleines, Mr et Mme Lagarde, ont découvert sur la plage de Bas-Rhin une petite tortue marine vivante.
Il s’agit d’une tortue Caouanne (Caretta caretta) très courante dans l’Atlantique, mais rarement observée vivante sur une plage de l’île de Ré. C’était la seconde découverte d’une tortue Caouanne cette semaine-là sur une plage rétaise.
La première, la veille, plage des Gouillauds au Bois-Plage-en-Ré, était malheureusement déjà morte.
Une véritable chaîne humaine s’est mise en place pour secourir rapidement ce reptile marin vivant. Patricia Caillaud, de Ré Nature Environnement, a récupéré l’animal chez Mr et Mme Lagarde et l’a
remis rapidement au représentant du Réseau Tortue Marine Atlantique de l’île de Ré (Grégory Ziebacz) qui l’a transféré au Centre d’Études et de Soins des Tortues Marines (CESTM) de L’Aquarium La Rochelle. Les premiers examens externes ont
Cette tortue juvénile, épuisée et affaiblie, est soignée au Centre de soins de l’Aquarium de La Rochelle.
© Patricia Caillaud
permis de constater que l’animal était un juvénile d’une quinzaine de centimètres de long, épuisé et affaibli. Florence Dell’Amico, responsable du Centre de Soins des tortues marines de l’Aquarium La Rochelle, a effectué un bilan de santé complet de l’animal et lui prodigue tous les soins nécessaires, avant de le relâcher dans plusieurs mois.
En cas de découverte d’une tortue marine vivante ou morte, appelez L’Aquarium La Rochelle au 05 46 34 00 00.
Jean-Roch Meslin
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O STRÉICULT E URS D E L’ÎL E D E R É 2,2 tonnes d’huîtres de l’île
de Ré dégustées au
Salon
de
l’Agriculture
Au-delà de son succès commercial, cette première participation au Salon fut une belle aventure humaine, fédératrice pour les vingt-cinq ostréiculteurs adhérents de l’Association des Producteurs d’Huîtres de l’Île de Ré.
DR
Après la création de l’association en 2022 et de la marque début 2023, les professionnels regroupés autour des Huîtres de l’Île de Ré visent l’IGP*. Ils avaient décidé d’être cette année présents au Salon de l’Agriculture de Paris, du 24 février au 3 mars 2024, afin de communiquer sur la marque et le produit. Le restaurateur rétais Rémi Massé les accompagnait avec sa « Soupe des Baleineaux » fabriquée à Ars-en-Ré.
Une superbe vitrine
Ils se sont relayés pendant toute la durée du salon, les uns pour la logistique en amont à La Cabane Océane d’où partaient tous les deux jours pour Paris les fourgons réfrigérés remplis d’huîtres, les autres au salon. Ils tablaient sur deux à trois cents kilos d’huîtres par jour, les objectifs commerciaux ont été atteints puisqu’environ 2,2 tonnes ont été essentiellement dégustées sur place pendant les dix jours, la vente à emporter étant marginale. Il est vrai que se promener dans le Salon avec sa bourriche d’huîtres serait un peu compliqué.
Avec ses 603 000 visiteurs, le salon constitue une superbe plateforme de rencontre, tant avec les clients qu’avec les décideurs. Avant d’être commercial, l’objectif était de faire découvrir cette nouvelle marque au grand public, le Salon de l’Agriculture est pour cela un endroit bien adapté, bien plus qu’un salon professionnel. Le public a répondu présent, à tel point qu’il a été difficile de développer l’argumentaire autour de l’huître issue des parcs ostréicoles rétais. Manque de place - heureusement le Département de La Charente a mis à disposition des ostréiculteurs rétais tout un comptoir en face de leur stand - et aussi un rythme d’ouverture des huîtres très dense, laissant peu de place à la pédagogie : « Nous étions tous très occupés sur la dégustation, il nous a manqué de temps pour communiquer » explique Sébastien Réglin, président de l’association. La Charente-Maritime peu représentée « Nous étions les seuls professionnels d’activités primaires de CharenteMaritime toutes productions confondues, notre département n’était
pas représenté par ailleurs. C’est dommage ! Nous avons pu rencontrer des élus, des producteurs d’autres territoires ayant fait la démarche de demande d’IGP, qui nous ont donné des conseils. Sont venus sur notre stand entre autres François Hollande, Brice Blondel, Sylvie Marcilly, Jean-Paul Héraudeau, Véronique Richez-Lerouge, Cédric Tranquard et nous avons vu des Rétais mais aussi des Parisiens venant régulièrement à l’île de Ré, ils ont tous apprécié de nous trouver sur le Salon ! »
Malgré les quelques couacs de première fois - à cet égard Sébastien Réglin remercie particulièrement Didier Fournier et Jana Rose qui ont essuyé les plâtres de l’installation du stand et de l’ouverture du salon, avec la mise en place de l’organisation - les ostréiculteurs de l’association sont unanimes pour retourner au Salon l’an prochain, en améliorant certains points. « C’est une belle vitrine, une communication ‘gratuite’ sur dix jours, à renouveler ! » Le Salon a aussi créé des liens forts entre les membres de l’association, jouant un rôle fédérateur intéressant.
Recyclage d’huîtres sur l’île de Ré
L’association a d’ici là d’autres projets : participation à La Barbette au grand rassemblement d’anniversaire des Cols Bleus le 6 avril, à la fête de la mer à Rivedoux, ainsi qu’à d’autres commémorations. Elle participera également aux animations mises en place par la coopérative Uniré autour des produits du terroir. A la mi-avril sera organisé avec la mairie de La Flotte une opération de ramassage des déchets sur l’estran.
Sébastien Réglin et les adhérents souhaitent organiser un recyclage des coquilles afin de les valoriser sur l’île de Ré même et y créer une petite économie circulaire.
A terme, en attirant les ostréiculteurs du continent élevant leurs huîtres dans des parcs ostréicoles de l’Île de Ré, l’association espère regrouper une cinquantaine d’adhérents. Seules les huîtres de pleine mer sont concernées par la démarche IGP, l’INAO ne souhaitant pas regrouper dans une même IGP huîtres de pleine mer et huîtres de marais, aux qualités organoleptiques différentes.
Nathalie Vauchez
*IGP : Indication géographique protégée.
Lancement du Comité municipal Horizons du Bois-Plage
Horizons, le parti d’Édouard Philippe, a créé le 31 janvier dernier, son comité municipal au Bois-Plage-en-Ré. Celui-ci animera, au niveau local, la vie du parti et se veut une structure de large rassemblement de citoyens et d’élus qui souhaitent participer aux réflexions et aux débats qui construiront la France de demain.
“Soucieux avant tout de l’intérêt
général, nous croyons au dépassement des clivages artificiels et au rassemblement de toutes les bonnes volontés au service du pays, dans le respect des différences et des sensibilités. Nous travaillerons avec toutes celles et ceux qui consacrent leurs forces et leurs idées à imaginer un nouvel horizon pour la France.”Edouard Philippe. Horizons a choisi de privilégier un
ancrage au niveau communal, pour que ses comités s’organisent au plus près du quotidien des Français. Nous invitons toutes celles et ceux qui souhaitent se mobiliser et s’engager dans un collectif, qui souhaitent prendre part à la réflexion sur le long terme et qui croient au débat démocratique ainsi qu’à l’action publique, à rejoindre le Comité ! Horizons a désigné Frank Pinon pour
assurer les fonctions de délégué municipal du comité du Bois-Plage. CP
Comité Horizons du Bois-Plage-en- R é « Voir loin pour faire bien. » le-bois-plage-en-re@ comites-horizons.fr https://horizonsleparti.fr/
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 4 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr ACTUALITÉ
La 1ère participation au Salon de l’Agriculture pour les ostréiculteurs de la jeune Association des Producteurs d’Huîtres de l’Île de Ré a été très fédératrice.
Jean-Paul Héraudeau sur le stand des Huîtres de l’Île de Ré, entouré de Sylvie Marcilly et de Didier Fournier.
© Loïc Sondag
E
POLITIQU
TE RROIR - ME RROIR
L’histoire rétaise à travers sa gastronomie
Les livres de cuisine de Daniel Massé ont toujours été plus que de simples livres de recettes. Ils s’inspirent des produits du terroir, nous parlent des hommes qui les font pousser, de tradition familiale et bien sûr de saveurs. Pour son troisième ouvrage, et à l’occasion des 1 5 0 ans de Saint-Clément,
Daniel Massé nous fait découvrir l’histoire culinaire de chaque village de l’île.
En fait, Daniel Massé n’aurait pas envisagé d’éditer un troisième ouvrage si la célébration du 150e anniversaire de Saint-Clément des Baleines ne lui avait donné envie de revisiter les vieilles recettes d’antan liées à ce que le terroir produisait et à ce que la mer offrait.
Il tenait à la véracité historique des recettes et il a travaillé avec Jacques Boucard pour plus de certitude dans ce domaine. Par
PATRIMOIN E
ailleurs, il souhaitait que les clichés accompagnant les recettes donnent envie de les déguster. C’est chose faite avec les photos de Yann Werdefroy, plus suggestives les unes que les autres. Au final, un très bel ouvrage, original dans sa manière de raconter l’île mettant en valeur les spécificités culinaires.
Cinquante recettes locales
L’ouvrage propose cinquante recettes, toutes accompagnées d’un mot du chef et basées sur les produits faisant la renommée du village sur le plan culinaire. Ainsi, la seiche a toujours été très présente à Ars-en-Ré et dans le nord de l’île. Les homards également et en particulier à Saint-Clément des Baleines où Daniel Massé, jeune homme, adorait aller les pêcher en compagnie de ses amis. Aux Portes, on cuisinait le tremble. Julie Andrieu, la créatrice de l’émission de télévision « Les Carnets de Julie » était d’ailleurs venue au Chat Botté avec tout son staff pour que Daniel lui explique sa recette du foie de tremble.
A La Flotte régnait le bar qui inspira des recettes mémorables à Daniel et au Bois-Plage, le mulet. La délicate Saint-Jacques se dégustait à Saint-Martin et alentours et la sole tout aussi fine à La Couarde. Côté coquillages, on se régalait de palourdes à Loix et les huîtres occupaient le bassin ostréicole de Rivedoux, qui leur donne un goût particulier, différent des mollusques que l’on trouve le long du littoral. Quant à Sainte-Marie et La Noue on y pêchait des crevettes roses.
Les recettes ne sont pas sophistiquées, elles représentent la manière de cuisiner de l’époque et restent assez simples à réaliser. Elles s’accompagnent de légumes que l’on n’utilise plus guère comme ces délicieux poireaux sauvages ou bien encore d’un autre légume oublié, le salsifis.
D’autres plats traditionnels figurent dans le livre comme « la galette de pays » que l’on servait, agrémentée d’angélique aux repas de baptême et de communion, ou bien ces « merveilles de mardi gras » et la poule au pot que l’on attendait avec impatience lors de Carnaval.
Olga et Daniel Massé ont chiné, pour présenter ces recettes, d’anciennes assiettes et de la vaisselle vintage avec lesquelles dresser de belles tables qui
nous replongent dans l’univers de nos aïeux. Et pour que la transmission soit totale, le quatrième ouvrage de Daniel sera un livre de cuisine pour enfants !
Catherine Bréjat
La Cuisine de l’île de R é de Daniel M assé
Photographies Yann Werdefroy 184 pages - Prix de vente public 30 € - Parution mai 2024
Don de l’ADAR pour la restauration de La Redoute
Mercredi 1 4 février, la municipalité de Rivedoux célébrait la remise d’un don émanant de l’Association des Amis de Rivedoux, en faveur de la restauration de la Redoute.
Al’occasion de la remise d’un chèque de 2 500 € par JeanMarie Vandamme, président de l’association l’ADAR, en présence de Mmes Isabelle Perrin, représentante de la Fondation patrimoine, et Isabelle Ferré, Patrice Raffarin a déclaré que le nom de l’association prenait tout son sens avec un geste de ce genre. Il a rappelé qu’il était rare qu’une association locale s’investisse aux côtés des élus dans ce qu’il estime être un devoir de transmission. Il espère que ce don de l’ADAR inspirera d’autres associations !
Le village est jeune et de ce fait possède peu de patrimoine, il est donc important de se préoccuper de la restauration de ce qui existe d’autant que la Redoute a eu un rôle passé absolument essentiel : elle a été la clé de la défense du réseau
Vauban dans l’île. Patrice Raffarin a avoué qu’il pensait à cette rénovation depuis l’époque où il avait été élu à la mairie et a remercié l’ADAR de son geste qui l’a beaucoup touché.
L’ADAR avait, pour réaliser ce don au profit du patrimoine, organisé une grande tombola et Jean-Marie Vandamme a remercié tous ceux qui y avaient participé. Des peintres, entre autres, ont donné des tableaux parmi lesquels : Nicole Gendre, Bertrand Grasset et Edith Gaudin.
Patrice Raffarin ajouta, avant de convier l’assistance à boire le verre de l’amitié, que la première partie des travaux de La Redoute allait démarrer comme prévu, mais que la restauration ne ferait pas disparaître toute trace du passage des Allemands et que l’on s’en tiendrait aux préconisations de la
Charte de Venise sur la conservation et la restauration des sites qui recommande de respecter l’histoire
Une vue de l’intérieur de la Redoute.
de l’œuvre historique.
Catherine Bréjat
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 S uivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr ACTUALITÉ 5
La salade d’araignée de mer de Daniel Massé.
© Yann Werdefroy
©
Yann Werdefroy DR
Une belle fête pour Saint-Clément-des-Baleines
Ce 11 mars, Saint-Clément-des-Baleines a fêté ses 1 5 0 ans d’existence en grande pompe, avec discours, pot de l’amitié et feu d’artifice. Un moment émouvant pour les quatre cents participants.
De très nombreux Villageois, mais aussi des Casserons et des Portingalais, étaient présents le 11 mars salle du Godinand à Saint-Clément des Baleines pour partager ce moment important de la vie de la commune.
Il y a peu de communes qui fêtent leurs anniversaires. Saint-Clément en fait partie, et elle le fait bien ! En 1974 déjà, une grande fête avait été organisée avec un défilé en costumes d’époque et un banquet centenaire. En 2024, pour les 150 ans de la création de la commune, l’équipe municipale a également voulu marquer le coup. Environ quatre cents personnes avaient fait le déplacement pour participer à ce grand moment de commémoration. Tous les élus locaux, les maires d’autres communes et le président de la Communauté de Communes, étaient également présents ainsi que le député Olivier Falorni, le préfet de
Charente-Maritime Brice Blondel et le sous-préfet Emmanuel Cayron.
Une plongée dans l’histoire
Le 11 mars 1874, l’Assemblée nationale accordait enfin aux habitants des Villages d’Ars ce qu’ils réclamaient depuis quelques années déjà : la séparation d’avec Ars-en-Ré et l’autonomie. Les villages du Gillieux, du Chabot, du Griveau, de la Tricherie et du Godinand formeront désormais une seule et même commune sous le nom de Saint-Clément-des-Baleines. Ils pourront posséder leurs propres école, église et services publics.
Lors de son discours, la maire Lina
Un blason pour Saint-Clément
Pour ses 150 ans, Saint-Clément a décidé de s’offrir un blason. La municipalité en a confié la création au Portingalais Philippe Warnet. Cet héraldiste (spécialiste des armoiries) à la retraite s’est inspiré des éléments historiques de la Commune. La Villageoise Michelle Gaydu en a ensuite réalisé le dessin et la mise en couleur.
En voici la présentation, faite par Philippe Warnet. « En première partie, le chevron inversé représente le V de « Villageois ». Il est chargé de cinq maisons qui symbolisent les cinq villages, et il représente aussi le cinq Romain. Il est aussi à même de symboliser le socle d’une charrue rappelant le métier d’agriculteur et également la proue d’un bateau pour évoquer les marins pêcheurs. La couleur rouge du fond évoque le cœur, le sang et la vie, l’ardeur, le courage et la vaillance. L’or du chevron symbolise les vertus de noblesse, de générosité, d’amour et de prestige. En 2e partie, l’ancre d’argent liée d’un cordage évoque Saint-Clément, qui a été martyrisé et que l’on a noyé en lui accrochant au corps une ancre de bateau. En 3e partie, la tour du vieux phare qui, dressée devant la mer, a sûrement contribué à sauver des vies de marins, symbolise résistance et résilience. Sa couleur « au naturel », couleur pierre, représente l’élément terre pour rappeler qu’il est sur l’île et il mouvant d’une mer d’azur, agitée d’argent telle qu’il pourrait apparaître vu du large. »
« En quelque sorte », a conclu Philippe Warnet, « ce blason constitue donc maintenant, symboliquement, à qui saura le lire, la carte d’identité visuelle du village de Saint Clément. »
garde des habitants à l’année avec des familles sinon la commune aura du mal à vivre, à perdurer. On a envie que la jeunesse prenne le relais et qu’elle s’investisse dans la commune. Les jeunes ne demandent qu’à venir ! On entend souvent : « Le nord de l’île, les jeunes ça ne les intéresse pas », mais c’est faux. Ici il y a une qualité de vie incomparable et du travail. Mais il faut pouvoir les loger. »
Trois autres fêtes
Besnier a tenu à replonger son auditoire dans l’histoire de ces 150 dernières années, depuis la naissance de la commune jusqu’à aujourd’hui.
Un feu d’artifice a été tiré aux alentours de 20h.
Elle en a dressé un portrait émouvant et a décrit son évolution au fil du temps. Jean-Jacques Enet, le président d’Uniré, a été invité sur scène pour parler de l’évolution de l’agriculture sur le territoire, ainsi que William Giraudeau pour évoquer le mode de vie des Villageois dans les années 50. « C’est émouvant pour tout le monde », explique Lina Besnier. « Il y a pas mal d’anciens sur la commune et pour ceux qui sont nés ici, c’est important de se replonger dans ces souvenirs, dans une époque qu’ils ont connue ou dont leurs parents leur parlaient. Quant aux nouvelles générations, c’est important qu’elles aient conscience du chemin parcouru. Et puis cette plongée dans le passé a aussi été l’occasion de faire passer certains messages, en parlant du logement ou encore de l’école. Fêter un anniversaire, c’est aussi se tourner vers l’avenir. Il faut absolument qu’on
Ce retour dans l’histoire du village fut aussi l’occasion d’accueillir sur scène Christophe Penot et Hervé Roques, les auteurs du livre « Se souvenir de SaintClément-des-Baleines » désormais disponible au tabac-presse du village, ainsi que Philippe Warnet, créateur du tout nouveau blason de Saint-Clément (voir description ci-contre) commandé par la Mairie. Une capsule temporelle contenant des lettres, témoignages et des photos déposés par les habitants a été scellée et sera enterrée pour cinquante ans au pied d’un arbre dans le Clos de la mairie.
Les festivités des 150 ans ne s’arrêteront pas là. Trois autres fêtes sont annoncées. Le 14 juillet sera l’occasion de recréer les grandes fêtes de villages telles qu’elles existaient encore dans les années 50, avec un tournoi inter villages l’après-midi, puis un grand pique-nique villageois suivi d’un feu d’artifice et d’un bal. Le 15 août portera également les couleurs des 150 ans lors de la traditionnelle Grande Bouvette dans le Clos de la mairie. Pour l’occasion, le festival Jazz au Phare offrira un concert aux habitants. Enfin, le 23 novembre, jour de la Saint-Clément, un banquet sera proposé par Daniel Massé, salle du Godinand.
Aurélie Bérard
(Lire la suite page 7)
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 6 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr ACTUALITÉ
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Une belle fête (suite)
Benoît Pinaud, président du SCB 17
« Cet anniversaire des 150 ans est un moment important et je tenais à y être. Je vis à La Couarde mais je suis originaire de SaintClément. Je suis né ici et j’ai grandi ici.
J’ai revu plein de photos d’enfance, des souvenirs, des lieux qui m’ont marqué. C’était une belle soirée, avec le feu d’artifice et la présentation de l’écusson notamment, et ça permet aussi de revoir des gens qu’on n’a pas l’occasion de voir souvent... C’est un petit village, mais qui a une vraie âme. Ici, tout le monde se connaît. Je souhaite à Saint-Clément de garder ses valeurs, son esprit de territoire et de commune unie. Qu’on continue à grandir ensemble et que chacun y trouve sa place ! »
EROSION CÔTIÈR E
Marinette Caillaud, Villageoise depuis 1943
« C’était une très belle cérémonie, pour un jour très important. C’est ma commune ! C’est là que je suis née, à la maison, rue de la Digue au Griveau. Mon père était pêcheur, et à l’époque tout le monde vivait de la terre et de la mer. Pour Saint-Clément, dans le futur, je souhaite qu’il y ait encore des agriculteurs. Jean-Jacques Enet a raison : les agriculteurs sont les jardiniers du territoire et l’île de Ré a besoin d’eux.
J’ai beaucoup aimé son discours ainsi que celui de mon frère William. Je suis contente d’être là ce soir car je n’avais pas pu être présente pour les 100 ans et je ne pense pas que je pourrai être là pour les 200 ans ! »
Margo Maurin Bernard, 15 ans, lycéenne
« C’était important pour moi d’être là ce soir, car je suis ici depuis toute petite. Ma famille habite SaintClément depuis des générations. C’est mon histoire et celle de ma famille qu’on a racontée ce soir. Mes arrières-grands-parents et mes grandsparents étaient agriculteurs et ont vécu dans la même maison, ma mère a grandi au milieu des vaches. Moi plus tard je veux vivre avec la mer ça c’est sûr, je ne vivrai pas en ville, sauf pour mes études mais sinon je veux revenir vivre sur l’île de Ré, à Saint-Clément ! »
Blockhaus et efet venturi menacent les côtes
On le sait les tempêtes à répétition de cet automne et de cet hiver on fait reculer le trait de côte parfois de plusieurs mètres dans certaines communes et des blockhaus, déjà en bord de dune, se sont en partie e f fondrés.
Ils représentent souvent une menace à la fois pour la sécurité des personnes, des blocs pouvant tomber sur la plage et la ferraille dépassant du béton, et pour le trait de côte.
Certains élus comme ceux des Portes-en-Ré souhaitent conserver le blockhaus effondré, car il retiendrait le sable, d’autres élus comme à SaintClément des Baleines souhaitent qu’il soit détruit, car trop dangereux.
Etant propriété de l’Etat, le souspréfet Emmanuel Cayron est venu se rendre compte sur place des dégâts.
Mardi 27 février, accompagné des services de l’Etat, du président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet et du 1er vice-président, Patrick Rayton, il s’est rendu sur les sites sensibles, du nord au sud de l’île.
Plage de La Redoute aux Portes-en-Ré, puis sur la Côte sauvage derrière la
rue des Tamaris à Saint-Clément des Baleines, avant de se rendre au Moulin Brûlé à La Couarde où les élus rétais déplorent que depuis trois ans le dossier - à la main du Département - n’avance pas alors que l’effet venturi derrière les enrochements qui prolongent la digue du Boutillon creuse la dune en arrière de ceux-ci et menace l’habitation proche et à terme la route départementale qui n’est pas bien loin. Le sous-préfet a bien mesuré l’urgence d’avancer et a proposé de provoquer une réunion tripartite : Services de l’Etat, Département et CdC.
Il s’est montré souple pour les travaux d’urgence et a promis que les Services de l’Etat se mobiliseraient sur la base des études et dossiers présentés par la CdC pour envisager ensemble, sur chaque site, la meilleure solution possible pour contrer l’érosion.
Enfin à Port Notre-Dame à Sainte-
Marie de Ré, le sujet est brûlant mais reste « off » à ce stade. Les tempêtes ont raboté le merlon de protection et la mer est arrivée jusqu’à la thalassothérapie. On se souvient
combien l’établissement avait été submergé lors de Xynthia. De quoi inquiéter fortement les élus.
Nathalie Vauchez
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Le blockhaus de la Redoute aux Portes fait débat, les élus portingalais souhaiteraient le conserver.
Aux Tamaris à Saint-Clément le blockhaus est devenu beaucoup trop dangereux, sa destruction relève d’une décision de l’Etat qui en est le propriétaire.
Au Moulin Brûlé à La Couarde-sur-Mer, le sous-préfet a pu constater l’effet venturi très net des enrochements, dans le prolongement de la digue du Boutillon.
© Nathalie Vauchez
© Nathalie Vauchez
© Nathalie Vauchez
DR DR DR
Collecter la mémoire de Xynthia pour retrouver la culture du risque
Avec le projet « Submersion et résilience : la mémoire de Xynthia », l’association Cronos propose de recueillir et de valoriser auprès du grand public les témoignages liés à la tempête de février 2010.
C’était il y a quatorze ans. Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia frappait le littoral atlantique, laissant derrière elle cinquante-trois morts, plus de cinq cent mille sinistrés et des paysages de désolation. « La mémoire des submersions s’est dissipée ces soixante dernières années. Cela fait partie de ce qui a conduit à la catastrophe », explique Yann Leborgne, docteur en géographie sociale et culturelle. C’est pour éviter cette « perte de mémoire » que l’association Cronos, créée par un collectif de chercheurs en 2021, a initié le projet « Submersion et résilience : la mémoire de Xynthia » 1. Le 17 février dernier, l’Ethnopôle Humanités Océanes, partenaire rochelais du projet, organisait au Centre Intermondes de La Rochelle une journée d’études afin de lancer officiellement cette initiative et la présenter au public.
Dans les prochains mois, une équipe pluridisciplinaire va engager un important recueil de témoignages oraux, audiovisuels et photographiques de la tempête Xynthia et de ses consé-
De nombreux acteurs
Ce projet est co-financé par la Fondation de France, le ministère de la Culture, la Région NouvelleAquitaine, la Région Pays de la Loire, le Département de la Vendée. Par ailleurs, de nombreuses organisations et associations participent actuellement à sa mise en œuvre : les universités d’Angers et de Poitiers, l’Ethnopôle Humanités Océanes (La Rochelle), le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin, l’Association des Victimes de La Faute et de ses Environs (AVIF), France Nature Environnement 17, France Nature Environnement 85, CPNS Saint-Hilaire de Riez, le Centre Vendéen de Recherches Historiques ou encore l’Association pour la Villa Médicis du Littoral.
quences sur tout le littoral, entre l’estuaire de la Loire et l’estuaire de la Gironde. Autant de pièces, qui, telles un puzzle, permettront d’alimenter la mémoire collective face au risque de submersion marine. Cette initiative, qui se déroulera pendant trois ans (2024-26) bénéficie aujourd’hui du soutien de la Fondation de France, du ministère de la Culture et de plusieurs collectivités territoriales (voir encadré).
Le récit de Lionel Quillet
Pour amorcer ce travail de mémoire, une cinquantaine de témoignages - sous forme d’entretiens filmésont été collectés lors d’une enquête préliminaire réalisée en 2022. Lors de la présentation du projet au public, quelques extraits de ces témoignages ont été diffusés. Parmi eux, celui du surveillant du port de Fromentine, qui avait constaté qu’un phénomène inhabituel se préparait. « En tant qu’ancien marin-pêcheur, il y a des choses qu’on sent. Le samedi soir, il faisait mauvais temps et la mer était bizarre. Comme on dit chez nous, on entendait la mer ‘brailler’. Le temps n’était pas normal, on sentait qu’une dépression arrivait car il s’est mis à faire chaud d’un coup. Mais ce n’était pas vraiment une tempête, c’était un autre phénomène… »
Sur le récit de l’évènement, le témoignage de Lionel Quillet, maire de Loix, est glaçant. « Ma maison est en limite sud du village, sur le point bas. Comme toujours quand il y a un coup de vent, on a fait dormir les enfants ensemble dans la chambre d’à côté. Vers 3h30, on entend avec ma femme un ‘grouillement’ d’eau énorme comme une cascade. On se lève, c’est l’incompréhension totale car il fait nuit. Mais on voit les baies vitrées tordues par l’eau, il y a 1,5 mètre d’eau derrière et tout lâche
d’un coup. Un flot d’eau arrive extrêmement rapidement, on voit le frigidaire américain qui commence à flotter et tout qui part dans tous les sens. Une sensation de vitesse, de surprise, de froid (…) On fonce vers la chambre des enfants, on a du mal à ouvrir la porte. Le plus grand, qui a 14 ans, est sur le lit. Le petit, qui a 4 ans, a été mis par terre sur un matelas pour la nuit. C’était une erreur, mais on ne pouvait pas savoir qu’il y aurait de l’eau. Et il a disparu… Il fait nuit, il y a de l’eau partout et on ne trouve pas le petit. Soudain, Olivier, l’aîné, le voit en train de nager entre deux matelas, donc il le ‘pêche’ ». En prévision du coup de vent, Lionel Quillet avait eu le réflexe de laisser le volet de la chambre des enfants ouvert, qui servirait de sortie de secours en cas de besoin. « Mon arrière-grand-mère, qui était rétaise, m’a toujours dit quand j’étais gosse : le jour où il y a une tempête, laisse toujours un volet ouvert, et toujours celui du fond ».
Un silence de mort
Après la catastrophe, plusieurs témoins racontent le « silence total », seulement interrompu par les sirènes des pompiers, et une perte totale de repères, avec « l’eau pour seule ligne d’horizon », des voitures « plus à leur place » et des toitures qui émergent des flots. Sebastien Pueyo et Guillaume Métayer, agents responsables de la gestion de crise et de la protection littoral en CharenteMaritime en 2010, se souviennent avoir vu un trait de côte « tel qu’il pouvait être il y a quelques siècles, sans aménagements de l’Homme », avec des étendues d’eau partout. Ils questionnent la localisation de certaines constructions en CharenteMaritime, un département « où l’Homme a grignoté sur la mer ». Territoire « très attractif », le littoral charentais est de plus en plus habité par « des résidents secondaires qui ne connaissent pas le territoire dans lequel ils vivent ». On touche là aux premières leçons de l’évènement, et Maxime Bono, maire de La Rochelle en 2010, livre un témoignage passionnant sur la culture du risque et la disparition d’une partie de la mémoire. « On a non seulement une population qui ne connait plus les enjeux liés au littoral, mais même des élus qui n’en sont pas issus ». Dans un contexte où la transmission ne se fait plus, comme autrefois, par les grands-parents, il est donc important selon Maxime Bono, d’éduquer les gens. « Il faut réactiver une lecture du territoire plus sensible que réglementaire, en faisant confiance par exemple à des artistes ou à la culture ». Ces premiers témoignages ne sont que l’amorce du travail de collecte, qui va réellement débuter ces prochaines semaines.
(Lire la suite page 9)
Boutillon qui a cédé par endroits, les travaux d’urgence commencent déjà, pour rétablir « la continuité territoriale » de l’île de Ré : le nord de l’île et Loix ont été isolés du sud de l’île durant plusieurs heures.
© Nathalie Vauchez
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Chacun peut participer à la collecte et envoyer ses documents, à l’image de cette photo prise à Saint-Clément-des-Baleines, juste après le passage de la tempête Xynthia.
Au lendemain matin de Xynthia, derrière la digue du
© Benjamin Caillaud
S UBM E RSION
Chercheurs pluridisciplinaires
Parmi les chercheurs associés au projet Cronos, certains relèvent de l’évidence, comme Yann Vincent, enseignant-chercheur à l’université d’Angers et spécialiste du raz-demarée de 1924, ou encore Sylvie Grenet, archiviste de formation et qui sera en charge du « recollement » de la documentation. D’autres sont plus iconoclastes, comme Benjamin Caillaud, « artiste-historien » qui cherchera à collecter les photos amateures qui témoignent « du ressenti de la catastrophe », afin de mettre en récit l’évènement Xynthia. Il y a aussi le psychiatre Andrew Laurin, spécialiste du psychotraumatisme et habitué à traiter dans son cabinet la question « du refoulement », avec des victimes souvent condamnées à reproduire les mêmes erreurs. Il les accompagne afin de réagir différemment face à une même situation et faire de l’évènement traumatique une « expé-
S ÉCURITÉ
rience et une sorte de force à l’avenir ». S’il s’est associé au projet, c’est pour comprendre ce qui se passe au niveau collectif lors d’un évènement traumatique comme Xynthia. Autant de compétences pluridisciplinaires qui s’inscrivent dans une démarche où « prévenir les catastrophes ne nécessite pas seulement d’en avoir connaissance sur le plan intellectuel, mais d’investir également l’expérience sensible d’un vécu qui nous met intimement en relation avec le monde qui nous entoure ».
Un golf à la Faute
Justement, Annette Anil, membre de l’Association des victimes de la Fautesur-Mer (AVIF), a également accepté de participer au projet pour lui apporter cette contribution « humaine ». « J’ai constaté que tous ces chercheurs ont souvent des idées fantastiques, mais ils les expriment avec leur propre vocabulaire. L’idée est donc de transmettre ces informations de
façon plus simple et accessible au plus grand nombre ». Chacun aura été marqué par son intervention, elle qui habitait dans la « cuvette de la mort » où 29 personnes sont mortes noyées. Aujourd’hui, un totem de 2,80 mètres de haut, symbolisant la hauteur de l’eau pendant la tempête Xynthia. A la place du lotissement, entièrement rasé depuis, on apprend que les élus ont décidé de construire…un golf ! Avec l’association des victimes, elle se bat pour installer un panneau explicite au pied du totem. « On voudrait simplement une image ‘avant’, lorsqu’il y avait le lotissement, et une image ‘après’, avec le golf. Car aujourd’hui, les gens ne comprennent pas »2 Paradoxalement, on comprend également que ce travail mémoriel ne fait pas toujours l’unanimité, notamment du côté de certains acteurs économiques, surtout lorsqu’il s’agit de sensibiliser tous les usagers du territoire à ce risque, y compris les touristes. « Sur le territoire, il y a des
Exercice d’évacuation à Loix
enjeux très très forts et ça s’est vu dans les échanges qu’on a eus. Certains nous ont clairement répondu que touristiquement, ce n’était pas bon », confie Yann Vincent. A méditer.
Mathieu Delagarde
1 - Le projet a été conçu entre 2021 et 2023 aussi bien par des associations d’habitants (dont l’association des victimes de Xynthia), des représentants de collectivités locales et territoriales et d’institutions culturelles et patrimoniales que par des chercheurs.
2 - Le golf a été inauguré en 2017. Des « arbres-mémoires » ont été plantés à chaque endroit où il y a eu des maisons endeuillées.
Témoignages
Si vous souhaitez témoigner de votre vécu de la tempête Xynthia, partager des photographies, ou encore des films amateurs ou autres documents inédits, n’hésitez pas à envoyer un mail à association.cronos@gmail.com
Le 8 février avait lieu à Loix un exercice d’alerte et d’évacuation, le troisième depuis la tempête Xynthia. L’occasion de mettre l’accent sur le rôle, primordial, des référents, dans un village qui se perçoit comme « une île dans l’île ».
Dix jours auparavant, les personnes inscrites sur les listes de la mairie avaient été informées par mail du déroulement de l’opération. « L’objectif de cet exercice est de s’entraîner sans être sous la pression de l’urgence et d’acquérir les bons réflexes », stipulait le message. En effet, le raz-de-marée de février 2010 a laissé de mauvais souvenirs.
« Ne jamais oublier que Loix est une île, en cas de submersion, on sera toujours coupé du reste », rappelle le maire Lionel Quillet. Pour ce troisième exercice, l’hypothèse choisie est celle d’une brèche d’eau dans la digue nord. Il se déroule d’une manière classique : la mise en alerte jaune provoque l’intervention des services techniques, qui sécurisent le village. A 18h, l’alerte orange est lancée : les personnes inscrites en mairie sont prévenues par SMS. De leur côté, les référents de quartier sont invités à se rendre à la mairie pour signaler leur présence. Ils prennent les consignes relatives au scénario privilégié cette fois-ci : avis de grand vent et risque de submersion. Renvoyés dans leur quartier, ils peuvent alors prévenir les habitants. « Tous les PCS incluent la notion de référents, indique le maire. Nous savons qu’en cas de submersion, nous ne pourrons compter que
sur nous-mêmes, l’équipe municipale et les citoyens. Aussi le référent de quartier est-il très important. »
Le complexe sportif, point de regroupement Danielle et son mari sont référents de quartier depuis 2010. « Je me fais du souci pour les personnes qui ne sont pas alertées », se confie-t-elle, « parce qu’elles ne reçoivent pas les messages ou parce qu’elles entendent mal. Quand on sonne aux portes, il y a des gens qui ne répondent pas, et on n’a pas le droit d’ouvrir. » Avec l’alerte rouge, l’ordre d’évacuer le village est donné : les habitants doivent se rendre au point de regroupement, le complexe sportif de Loix situé dans le village artisanal. Une équipe les accueille avec
Les grandes marées de février ont sévèrement endommagé la côte du Peulx, à Loix, condamnant une partie du sentier côtier.
boissons fraîches et biscuits salés. Le complexe a été conçu comme un abri antisismique, susceptible de recevoir trois cents personnes sur sa terrasse qui peut également servir de piste d’atterrissage pour un hélicoptère. On y accède par une échelle depuis les cours de tennis couverts. C’est
R é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.
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© Eugénie Rambaud
l’occasion de se rendre compte que faire monter autant de personnes de formes physiques variées par un escalier en colimaçon n’est pas chose aisée.
« C’est le porte-à-porte qui fait la différence »
Pour autant, le bilan tiré lors du débriefing, deux jours plus tard, à la salle des fêtes, est rassurant : « On commence à être rôdé ! » Cependant, l’exercice montre ses limites lorsqu’on sait qu’il est impossible de prévoir une catastrophe, qu’elle se définit précisément par son caractère inattendu. D’où l’importance d’être prévenu. Mais comment faire en sorte que tous reçoivent l’information ? « L’inscription en mairie n’est pas obligatoire, elle se fait sur la base du volontariat », rappelle Lionel Quillet. « Ce sera une autre paire de manche si la prochaine tempête a lieu pendant des vacances scolaires », s’inquiète une référente. « En dernier lieu, c’est le porte-à-porte qui fait la différence. » Quelques idées sont lancées pour mener une campagne de sensibilisation sur le marché, pendant l’été. En attendant le prochain exercice, d’ici deux ou trois ans.
Eugénie Rambaud
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Tulipes et solidarité contre le Cancer
Il touche 433 000 nouvelles personnes par an en France, sans distinction d’âge, de sexe ou encore de milieu. Certes, des facteurs génétiques, environnementaux ou encore de modes de vie influencent son occurrence, mais il frappe aussi souvent au hasard. La solidarité autour de la recherche médicale et des patients est un élément essentiel de combat contre cette terrible maladie.
Vendredi 8 mars a commencé la 23ème cueillette des tulipes contre le cancer, initiée comme chaque année par le Lions Club à proximité de l’Abbaye des Châteliers, à La Flotte.
En présence du professeur Jean-Marie Piot, président de la Ligue contre le cancer de Charente-Maritime, du maire de La Flotte, du député, du président de la Communauté de Communes, du conseiller départemental, de plusieurs maires ou de leurs représentants et avant tout des nombreux bénévoles des principales associations solidaires du territoire*, Eric Girolet, l’actuel président du Lions Club de l’Ile de Ré, a lancé la cueillette officielle 2024. Il a tenu à rendre hommage à JeanClaude Artus, « parti il y a quelques jours, qui a lancé cette opération sous la houlette du Lions Club il y a plus de vingt ans. »
« Elles sont belles mes tulipes ! »
Près de 60 000 bulbes de tulipes, sur les 76 000 plantés à l’automne, qui sont en train de fleurir, seront récoltés (fleurs et oignons) et vendus par une soixantaine de bénévoles, pendant près d’un mois, au profit de
La
Santé
CONFERENCE-DEBAT Animée par Le Dr Gérard SIMON – Gérontologue
14h30
Le Bois-Plage en Ré Réservation au 05 46 97 53 02 www.asept-charentes.fr
14h30
Vous accompagnez quotidiennement un proche touché par la maladie, le handicap ou la
la recherche contre le cancer. De mimars à mi-avril, sous la houlette de Jean-Louis Neveu dit Fanfan la Tulipe, les tulipes seront gougées au quotidien, c’est-à-dire récoltées avec le bulbe à l’aide d’un outil adapté, pour garantir leur fraîcheur et pouvoir les replanter, et vendues sur le site de production, au pied de l’Abbaye des Châteliers de 9h à 18h, ainsi que dans les supermarchés, sur les marchés et dans de nombreux magasins de l’île de Ré.
Jean-Marie Piot a salué « cette mobilisation de toute une population, qui permet de lutter de mieux en mieux contre le cancer grâce aux traitements médicaux, mais aussi en favorisant une activité physique adaptée, très importante pour que le corps tienne le coup. » Il a évoqué le contexte environnemental responsable sur certains territoires de la survenue de cancers pédiatriques, ainsi que le rôle sociétal.
C ON F ÉR E NC E -DÉBAT Aidants, préservez-vous !
dépendance du fait de l’âge ? Vous êtes un aidant.
L’association CAP LPC « Coordination des Actions de Prévention Limousin Poitou-Charentes » regroupant l’ensemble des régimes de retraite, l’ASEPT DC « Association Santé Education et Prévention sur les Territoires des Charentes », Le CCAS « Centre Communal d’Action Sociale » du Bois-Plage-en-Ré, la commune du Bois-Plage-en-Ré et le Conseil départemental de la Charente-Maritime vous proposent une conférence intitulée : « La Santé des Aidants », mardi 26 mars 2024
R OTARY C LUB Î L E D E R É
à 14h30, Salle des Oyats, rue des Barjottes (Le Bois-Plage-en-Ré).
Les aidants familiaux sont soumis à un stress permanent. Ils vont, dans l’aide des proches, au-delà du possible et en subissent les conséquences. Quels risques pour leur santé ? Comment se protéger ? Comment mieux aider ses proches ? Il faut prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin des autres. Le Docteur Gérard Simon, géronto-
Renseignements et inscriptions
Jean-Paul Héraudeau a rappelé « les traditions de solidarité d’une île de Ré longtemps isolée », Lionel Quillet a évoqué « cette maladie qu’on ne veut pas voir, jusqu’à ce qu’elle touche un proche, qu’on accompagne dans son combat » et salué « l’action du corps médical et de toutes les équipes soignantes, ainsi que des aidants ». Patrice Raffarin a remercié le Lions Club et Olivier Falorni, fidèle à son habitude, a fait un bon mot saluant « Le Lions club qui bouge et gouge ! », le félicitant de sa capacité à fédérer et mobiliser tous ces bénévoles. Il en a profité pour rappeler son intervention récente dans l’hémicycle visant à alerter sur « la situation très inquiétante de l’accès au dépistage du cancer de sein en Charente-Maritime, qui conduit à un taux de dépistage très en-dessous de l’objectif national, compte-tenu des délais observés pour obtenir un rendez-vous. »
Nathalie Vauchez
*Lions Club, AAMEC, L’Embellie, l’Amicale laïque des Chardons bleus, l’Amicale laïque de Rivedoux, Le Secours catholique, Les Restos du Cœur, Le Foyer du Bois-Plage, Les Jardiniers de l’Île de Ré, Ré Solidarité, Ré-Clé-Ré, Le Club des Méharis et 2 CV.
logue, vous donnera les clefs pour mieux vivre votre situation d’aidants. L’ASEPT vous présentera les ateliers de prévention santé (bien vieillir, mémoire, nutrition, équilibre, habitat, bien-être, gestion du stress, sommeil...) mis en place près de chez vous.
Un pot de l’amitié, offert par la commune du Bois-Plage en Ré, clôturera l’après-midi ! CP
ASEPTP : contact@asept-charentes.fr - 05 46 97 53 02
Film et vente de livres au profit des animaux marins
e Rotary Club Île de Ré poursuit son partenariat avec Ré Nature Environnement en organisant une conférence le mardi 2 avril à Rivedoux-Plage.Un film sur les globicéphales sera projeté et le débat portera sur l’observation que chacun peut faire des
animaux marins et les consignes à respecter lorsque l’on est en présence d’un animal échoué.
L’association a besoin d’un fourgon de préférence électrique pour le transport des animaux vers le centre Pélagis de La Rochelle. Le Rotary souhaite les aider dans leur recherche de financement
et organise le 27 avril une vente de livres au poids en partenariat avec Intermarché Saint-Martin. L’intégralité de la recette sera reversée à Ré Nature Environnement. Il y aura aussi une cagnotte en ligne. CP
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FINANC E M E NT D E LA R E CH E RCH E - L IONS C LUB
Jean-Marie Piot et les élus aux côtés des bénévoles du Lions Club lancent la saison de récolte et vente des tulipes, qui durera un mois.
© Nathalie Vauchez
CCAS du Bois-Plage-en-Ré : mairie@leboisplage.fr - 05 46 09 23 11 Des
Aidants
Mardi 26 mars 2024
L
Un Concours Complet d’Equitation de niveau régional
Un Concours Complet d’Équitation (CCE), étape du Circuit Régional de Nouvelle Aquitaine, aura lieu les samedi 2 3 et dimanche 2 4 mars 202 4 , aux Écuries du Moulin Moreau, à La Flotte.
Chaque année Bénédicte Lavaud et ses équipes du centre équestre flottais organisent une compétition équestre de niveau régional. Cet événement sportif a d’ailleurs été élu le 27 janvier dernier « meilleur espoir régional 2023 », par l’organisation France Complet.
En plus de l’étape régionale, Les Ecuries du Moulin Moreau accueilleront également le dimanche une étape du championnat départemental de CCE club. Près de 250 compétiteurs, adultes et enfants, sont attendus sur le week-end.
Trois épreuves exigeantes
Le CCE, discipline très complète, consiste à enchaîner trois épreuves : le dressage, le concours de saut d’obstacles (CSO) et le cross. Le dressage constitue une base pour toutes les disciplines équestres. Dans les compétitions, les présentations se font sur des enchaînements composés de mouvements classiques et de figures imposées lors de reprises à difficultés croissantes et dans les différentes allures. Le CSO consiste à enchaîner un parcours d’obstacles sans faute. Ce test nécessite beaucoup de technique pour résoudre les difficultés
d’un parcours. Quant au cross, il s’agit de galoper en terrain varié, prairie, sous-bois, chemins, montées, descentes et franchir des obstacles dont la construction évoque des situations naturelles : tronc d’arbres, barrières, contre haut, contre bas, passage de route ou gué. Exigeant, devant être mené dans les règles de l’art pour ne pas être éliminé et assurer sa sécurité et celle du cheval/ poney, le CCE est la discipline la plus
complète des sports équestres et exige une préparation soutenue et régulière des cavaliers et de leurs montures.
Une organisation au cordeau
La compétition demande aussi des mois de préparation à l’équipe des Ecuries du Moulin Moreau, épaulée par l’association de cavaliers Rênes et Sel, pour la conception et la construction des différentes pistes ainsi que le montage des box qui
accueillent temporairement dans de bonnes conditions les chevaux de compétition venant de toute la Nouvelle Aquitaine.
Plusieurs personnalités nationales du monde équestre seront présentes, parmi lesquelles la présidente du Concours Marie-Christine Duroy de Laurière, la cavalière française de CCE la plus renommée et la plus titrée.
Les Ecuries du Moulin Moreau accueilleront un grand nombre de visiteurs, en plus des participants et leurs proches. Différents stands de producteurs locaux, des selliers, des photographes participeront à l’évènement.
Des remises de prix sont prévues le samedi et le dimanche, en fin de journée, auxquelles assisteront des élus rétais, dont le maire de La Flotte, Commune qui soutient l’évènement, s’associant ainsi aux valeurs fortes portées par les sports équestres.
Informations recueillies par Nathalie Vauchez
Ecuries du M oulin M oreau
Chemin des Durancières
17630 La Flotte
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SP ORT ÉQU E STR E
© Célia Vignaud/AMBREGTNPHOTOS Concours Complet d’Équitation de Dressage • Sauts d’obstacles • Cross • 23 et 24 mars 2024 Écuries du Moulin Moreau - La Flotte ENTRÉE GRATUITE Ce concours relève d’une étape du grand régional CCE
Le cross est l’une des trois épreuves du CCE, avec le dressage et le saut d’obstacles.
12ème édition
pour le recrutement saisonnier
Et quelques nouveautés pour un forum assez « remarquable », selon Daniel Darticolles, directeur territorial Charente-Maritime de France Travail (ex Pôle Emploi)
Jeudi 22 février, c’est l’effervescence du côté du complexe sportif Marcel Gaillard de SaintMartin, qui accueille pour la première fois le rendez-vous rétais du recrutement saisonnier. Un changement de lieu pour « une nouvelle envergure » selon le président de la CdC, Lionel Quillet précisant que l’événement avait besoin « de plus de fonctionnalité ». Et il est vrai que le gymnase du complexe sportif se prête bien au jeu.
Cent entreprises pour huit cents postes Campings, locations de vélo, restaurants, hôtels, commerces mais aussi les hypermarchés et la coopérative viticole attestent des nombreux besoins du territoire mais aussi de la diversité des propositions faites aux candidats venant d’ici et d’ailleurs.
Sans oublier les communes et notamment leurs services de police municipale, en quête de candidats pour enrichir leurs équipes estivales, impactées cette année par les jeux olympiques mobilisant les habituels renforts.
Entreprises avec logements
« Près de 40% des employeurs proposent un logement, c’est une première », souligne Lionel Quillet, rappelant également l’initiative Horizon Habitat Jeunes et sa proposition de logement chez l’habitant. « Le cercle vertueux mis en place se fait sentir et c’est un plus pour le territoire », estime-t-il. Appréciation confirmée par le directeur territorial de France Travail, Daniel Dardicolles, se réjouissant de cette « approche globale ». Car la mobilité, autre élément d’importance demandée par les chefs d’entreprise, a été prise en compte avec l’apport de la plateforme régionale Covoit Modalis, orchestré par le vice-président de la CdC délégué au développement économique, Alain Pochon, et la responsable du service économie, Agnès Le Dortz. A noter que l’opération de location de vélos à un euro initiée l’année dernière avec Icycle sera également reconduite.
Découverte métiers et CV employeur
Autres nouveautés, des casques virtuels pour découvrir en immersion une
SP ORT - ECURI E D E T E RRITOIR E
Nouveau décor pour les rencontres employeurs et candidats.
vingtaine de métiers, un espace pour identifier « les habiletés » de candidats sans CV ou sans formation et un autre consacré aux employeurs eux-mêmes, pour les soutenir dans une démarche du “bien recruter”, devant révéler des propositions intéressantes pour attirer les candidats, notamment sur les nombreux contrats longs (six mois). Sans surprise, des tensions se font toujours sentir dans certains secteurs, service à la personne, hôtellerie et
restauration. En cause, les contraintes horaires, même si les rémunérations ont été bien revalorisées. Plus de deux cents personnes ont profité de l’opportunité du forum du 22 février pour rencontrer les entreprises rétaises. Insuffisant pour couvrir la totalité de la demande mais motivation et dynamisme étaient au rendez-vous, ce qui est déjà en soi positif.
Pauline Leriche Rouard
Victoire(s) en trois actes pour Ile de Ré Galop
Onze ans pour l’un, cinq ans pour l’autre… Le sénior Royal Vati peut être fier de son cadet Jasmin Doré. Pour l’écurie de territoire Ile de Ré Galop, la saison commence fort.
Pau, 31 janvier
Bon pour la retraite Royal Vati ? A l’âge de onze ans, son entraîneuse Capucine Nicot s’est déjà posé la question. Mais ses trois victoires l’année dernière ont repoussé l’échéance. Le champion n’est pas
décidé à retrouver l’anonymat et le prouve cet hiver encore sur l’hippodrome de Pau. Fidèle à son tempérament et donnant sans compter, il n’a rien lâché aux impudents qui pensaient lui voler la première place. Et voilà c’est fait, huitième victoire pour le fringant sénior.
Toulouse, 6 février
La piste de Toulouse Jasmin Doré la connaît pour y être arrivé second en décembre dernier. De quoi rassurer le jeune cheval intégré à l’écurie en
septembre 2022 dans un état de stress avancé, lui collant à la peau jusque sur les pistes. Mais ce temps-là est révolu. Après deux mois de vacances et sous la main de son jockey Delphine Santiago que Capucine Nicot avait recommandé de maintenir douce, Jasmin Doré a décroché… encore une seconde place !
Content de lui le junior ? Oui selon Véronique Vigouroux. Mais Royal Vati lui avait quand même donné une petite leçon…
Bordeaux, 22 février
Sur la piste de l’hippodrome Bordeaux
Le Bouscat, des concurrents sérieux prêts à en découdre, laissant penser à Capucine et Véronique qu’une arrivée dans les cinq premières places serait déjà un beau résultat. Mais était-il vexé, a-t-il décidé qu’il
était temps pour lui de montrer de quoi il est capable ? Jasmin Doré a ménagé son effet et raflé la victoire. A lui l’admiration de tous les fidèles soutiens de l’écurie rétaise. Gagnant ses galons, le voilà définitivement rebaptisé Jasmin de Ré.
C’est une belle histoire et à bien y regarder de près, Royal Vati et Jasmin de Ré ont quelque chose en commun : pas de pression dans les entraînements, pas de cravache sur les lignes droites. Dans la bienveillance et le respect de leurs personnalités, ils rendent au centuple à Capucine Nicot, Véronique Vigouroux et toute l’équipe d’Ile de Ré Galop. Alors de qui viendra la prochaine victoire ? Peut-être de la dernière arrivée, la belle Lady Pink…
Pauline Leriche Rouard
Sainte Marie de Ré
www.patrick-petit.fr
Diagnostics immobilier professionnels et particuliers
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février ? Parti admirer
A
© Ile de Ré Galop
Où était le soleil en
Royal Vati et Jasmin Doré sur les hippodromes du sud-ouest.
moi
la gloire : Jasmin Doré relève le gant.
E - EM P LOI
ECONOMI
© PLR
Un conseil communal des enfants à Ars-en-Ré
Ils s’appellent Axel, Élisa, Mateïs, Élyne, Maël, Sally, Milo, Myrtille, Ismaël et Tessa, ils ont entre 6 et 10 ans, et viennent d’être élus par leurs camarades pour former le premier conseil communal des enfants de l’île de Ré.
Ils étaient trente-et-un candidats sur la ligne de départ. Durant trois mois, ces élèves, du CP au CM2, ont mené campagne avec enthousiasme et sérieux. Anthony Canon, directeur de l’accueil de loisirs Méli Mélo, à l’initiative de ce projet, les a accompagnés
pas à pas dans la composition de leur programme, la réalisation de leur affiche électorale et de leur clip vidéo, et la préparation des débats. Pour Joao, élève en CM2, ces derniers ont eu une influence importante sur son choix final ; Anthony Canon le
A CTION DÉ P ART E M E NTAL E
confirme, d’après lui : « Les enfants n’ont pas voté pour leurs copains, mais bien pour des idées ».
Des enfants engagés et impliqués
Installer une fontaine à eau potable, organiser des ramassages de déchets, relancer le club de gymnastique, lancer un festival de cinéma pour les enfants, installer un bassin pour apprendre à nager... les idées ne manquent pas. Les jeunes élus ont pour mission de réfléchir à des initiatives pouvant améliorer la vie de leur village et de recueillir les avis et les envies de leurs camarades. Pour Danièle Pétiniaud-Gros, maire de la commune, c’est la possibilité pour eux de participer à la vie politique locale et d’en être les acteurs.
Plusieurs rencontres ont déjà été programmées afin que le conseil communal des enfants puisse pré-
senter aux conseillers municipaux les projets sur lesquels il aura travaillé en amont. C’est pourquoi, une fois par mois au minimum, le CCE se réunira pour approfondir les sujets qui lui semblent les plus pertinents et élaborer des propositions réalistes, qui auraient une chance de voir le jour. Selon le directeur de Méli Mélo, pour que ce dispositif ait du sens, il est essentiel que les idées des enfants puissent véritablement être traduites d’abord en projets précis, puis en actions concrètes.
Sensibiliser les Casserons dès le plus jeune âge à la démocratie et à la citoyenneté est l’un des objectifs principaux de cette aventure. Élus pour un an et demi, les membres du premier CCE auront tout le loisir de découvrir le processus décisionnel et la mise en œuvre des décisions au sein d’une collectivité.
Laura Silhol
Les collégiens incités à la pratique du sport
Les conseillers départementaux ont remis un sac de sport aux élèves de 6e du collège Les Salières à Saint-Martin.
Dans le cadre du « Plan Agir pour la Jeunesse », le Département de Charente-Maritime a décidé d’encourager les élèves de 6e à la pratique
DR
ACTUALITÉ 13
V I E
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DÉMOCRATIQU
Le conseil communal des enfants a été mis en place le 9 février dernier en présence de plusieurs conseillers municipaux, dont Madame le maire.
© Laura Silhol
A l’ordre du jour du premier Conseil municipal de l’année figuraient un bilan de la gestion budgétaire 202 3 et la modification de l’éclairage public afin de faire face à l’augmentation du coût de l’énergie tout en préservant la sécurité des habitants.
L’adéquation entre les comptes de gestion et les comptes administratifs ayant été vérifiée, on constate un résultat positif de 3 929 € pour le budget du port. A noter qu’une 5 e filière sera mise en place devant permettre à terme qu’il n’y ait plus plus de mouillages sur la côte nord-est. Le résultat du budget de l’écotaxe est également positif : 45 757 € Ce budget est intéressant pour la commune car il permet de facturer du temps de certains agents et de le renvoyer sur le budget principal et d’investir dans l’achat de matériel destiné aux espaces verts. Le budget du quartier du Château est déficitaire en raison d’un jeu d’écritures comptables indiquant la valeur de parcelles non encore vendues.
C ONS E IL MUNICI P AL DU 15 F ÉVRI E R 2024
Un bilan de gestion 2023 favorable Choix politique fort au Bois-Plage
L’année 2023 a vu le chapitre des dépenses augmenter, entre autres l’énergie qui affiche plus 17% et la masse salariale plus 11%. Cependant les dépenses globales de fonctionnement ne dépassent pas 50,58%, ce qui est un bon ratio, et les recettes sont stables par rapport à l’année 2022. Quant au budget principal, il indique pour l’exercice 2023 un résultat cumulé de 1 572 855 € Pour information, un grand nombre d’emprunts s’éteindront en 2024.
U n éclairage programmable plutôt que l’obscurité totale
Les autres points à l’ordre du jour concernaient l’opération d’envergure, détaillée lors de la réunion publique du 13 avril 2023, et concernant le remplacement de six cents lampes par
Au centre du Conseil municipal du 1 5 février figurait l’immobilier boitais.
Il n’est pas le seul sujet évoqué lors de cette séance municipale mais se taille quand même la part du lion, sous un aspect administratif concernant les biens communaux et de manière très concrète côté accession à la propriété, réaffirmant des choix politiques assumés.
Sur la gestion des biens communaux
Ce premier point nous ramène en juin dernier, lorsque la Commune avait validé le choix d’un prestataire (SASU Loc’ Atlantique Nicolas Pirs) « afin d’assurer la gestion des biens de la commune relevant de son domaine privé ». Le dossier avait ensuite connu quelques allers et retours modificatifs entre la Commune et la Préfecture de Charente-Maritime, celle-ci ayant formulé diverses observations lors du contrôle de légalité. Par prudence ou « intuition », Gérard Juin n’avait jamais signé ni lancé le mandat. Bien lui en a pris puisqu’un administré s’est déclaré prêt à « engager un recours contentieux contre la Commune », a priori pour défaut de transparence. Nous n’en saurons pas plus mais en tout état de cause, Gérard Juin a décidé d’une nouvelle présentation du projet, afin de « sécuriser juridiquement et définitivement l’acte ». En bref, rappelons que la Commune, propriétaire de divers biens immobiliers (appartements, maisons et locaux) lui rapportant environ 180 K € annuels a choisi, pour « optimiser » leur gestion, de s’appuyer sur les services d’un professionnel (ci-dessus cité), en
des Led qui commencera début mars. L’équipement en Led de la commune passera alors de 25% à 75%. Philippe Trehello, en charge du dossier de l’éclairage public, a annoncé qu’étant donnée l’ampleur du travail à effectuer, deux étapes différentes seront nécessaires. La date de la seconde qui concernera la possibilité de programmer les équipements à des horaires déterminés n’étant pas encore fixée.
Autre point d’importance, l’érosion de la côte plage sud à la suite des tempêtes subies en ce début d’année et les renforcements prévus aux endroits adéquats à la suite de la visite de Lionel Quillet et Patrick Rayton.
Catherine Bréjat
charge des démarches de mise en location et de gestion locative, selon des critères déterminés par la Commune et pour un coût estimé à environ 14 K € par an. Après un nouveau vote unanime, ce mandat de gestion pourra (enfin) entrer en vigueur le 2 avril prochain.
Temps fort pour le logement
Point majeur de l’ordre du jour, une délibération « de principe pour la fixation du prix de vente des lots » du 20 avenue du Pas des Bœufs, lotissement communal de 4 171m² sur lequel la Commune souhaite « ouvrir à la vente onze lots à bâtir », selon des critères strictement déterminés : acquisition en vue de construire sa résidence principale pour des ménages primo-accédants travaillant
sur l’île et aux revenus modestes. « Il y aura un véritable règlement », insiste Gérard Juin, précisant que celui-ci devra, une fois définitivement établi, être validé en Conseil municipal puis par la Préfecture.
Saisis en octobre dernier, les Domaines ont rendu leur verdict, estimant la valeur vénale de la parcelle à 1 041,35 € le m ² (avec une marge d’appréciation de 10%). « Ce n’est pas une vente normale », poursuit le maire du Bois-Plage, rappelant l’enjeu majeur d’un projet qui doit soutenir la vie permanente et la fréquentation des écoles. « La Commune veut-elle vendre à un prix très inférieur ? », telle est la question posée par l’élu proposant une mise en vente des lots à 150 € le m²
« C’est un sujet très sensible humainement et juridiquement très délicat », intervient le conseiller opposant Jean-Pierre Gaillard qui aurait préféré tout miser sur le locatif, et estimant par ailleurs « prématuré de fixer dès aujourd’hui un prix ». « Il faut une délibération de principe pour l’inscrire au règlement », argumente Gérard Juin. « Et si la Commune peut être à l’initiative de ce genre d’orientation, tant mieux », conclut-il.
Le vote se soldera par quatre abstentions de l’opposition « dans l’attente des critères précis déterminant le choix des bénéficiaires ». Nul doute que le fameux règlement devra être établi dans les règles de l’art et scruté à la loupe.
Pauline Leriche Rouard
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MUNICI
D E R IV
DOUX-PLA
2024
C ONS E IL
P AL
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GE DU 15 F ÉVRI E R
Des éclairages programmables pour allier sécurité et économie.
Sur les 4 171m² de la parcelle du Pas des Boeufs, onze lots destinés à des résidences principales en accession à la propriété.
© Catherine Bréjat © PLR
Comptes et budgets votés à La Couarde
Un petit mois a séparé deux réunions municipales avec, le lundi 4 mars, l’incontournable exercice financier annuel.
Si création d’une ZMEL il y a du côté des plages sud, elle sera inscrite au budget annexe zone de mouillage.
Lionel Quillet en tournée
Comme il l’a déjà fait, le président de la CdC est venu présenter la politique d’encadrement des meublés touristiques envisagée, remerciant au passage l’élue couardaise Peggy Luton en charge du dossier à la CdC. « Elle n’a pas eu la vie facile », souligne-t-il. Martelant des arguments désormais d’évidence sur les dérives auxquelles l’Ile de Ré, devenue « territoire d’investissement car protégé et géré » doit faire face, Lionel Quillet reconnaît néanmoins la délicatesse de la question « touchant à des intérêts particuliers ». « La Rochelle va prendre des positions fortes », ajoute-t-il estimant que l’Ile de Ré étant une cible privilégiée, elle sera d’autant plus exposée.
« On a débattu sur le fond », intervient Patrick Rayton, assurant que l’accord est majoritaire sur « la nécessité d’une régulation et que la question de la déclaration a recueilli l’unanimité ». Mais la municipalité couardaise s’interroge néanmoins sur l’éventuel impact de l’encadrement sur la vie économique ainsi que la visibilité donnée à ceux qui ont investi comme un choix de vie.
Sur la requalification de biens en location à l’année, la question du DPE* est le problème pour le maire de La Couarde y voyant autant de raisons de revente. « Le véritable enjeu, c’est la capacité à accompagner la rénovation », estime-t-il, réaffirmant son intention que la municipalité « vienne en appui financier » comme le fait par exemple la commune des Sables d’Olonne.
Le débat n’est pas clos mais l’échéance décisionnelle, elle, approche… PLR
*DPE : Diagnostic de Performance Énergétique.
Des chiffres et encore des chiffres, révélant autant la rigueur de la gestion que la diversité du patrimoine économique couardais, disposant de plusieurs budgets annexes, camping, zones artisanale et de mouillages. Et si la bonne santé financière prévaut, la prudence reste de mise sur certains secteurs.
Unanimité sur les comptes 2023
Patrick Rayton ayant quitté la séance, l’équipe municipale valide sans fausse note les résultats 2023, affichant un excédent de plus de 1M € sur le résultat de fonctionnement de la commune. Déficit en revanche sur la section investissement (-900 K € ), couvert par résultats de clôture et excédents reportés. Déficit en investissement également sur le budget zone de mouillages tandis que le fonctionnement fait apparaître un résultat positif, suite à la baisse des redevances versées à l’Etat, les points de mouillages ayant eux-mêmes été réduits. Rien à signaler sur les hangars agricoles, le camping bénéficiant, quant à lui, d’un résultat de clôture de +50K€ environ.
Le budget primitif 2024
Une inconnue demeure sur les dépenses énergétiques, et même si l’extinction de l’éclairage public est marquante, la municipalité maintient une prévision élevée (120 K € ), « en cas de mauvaise surprise ». Le poste ‘entretien de voiries’, a été doublé pour faire face aux désagréments d’une météo hivernale pluvieuse et celui des bâtiments publics a, lui aussi, été majoré. Patrick Rayton s’avoue également « assez inquiet » sur les ressources 2024 issues des droits de mutation, conséquence directe des difficultés du marché immobilier. Prévus à la section fonctionnement de la commune 4,4 M€ en dépenses et recettes et 3,8 M€ pour la section investissement.
Concernant le budget Ecotaxe, Patrick Rayton évoque une augmentation de la dotation aux communes.
Temps forts du Conseil du lundi 5 février 2024
Economies d’énergie
L’effort initié sur l’éclairage public montre un résultat prometteur avec un bilan 2023 de 85 700 kwh consommés sur les dix premiers mois contre 193 000 en 2022, cela valant à la commune une économie de plus de 30 K € « Avec 94% de luminaires encore en sodium, il y a un réel intérêt à passer en leds », affirme le 2 ème Adjoint Denis Giraudeau. Autre bonne nouvelle, le budget nécessaire aux travaux a été revu à la baisse, les nouveaux partenaires du SDER étant plus compétitifs. Est donc venu le temps des demandes de subvention pour un objectif de réalisation globale en 2025.
Petite mais contrariante
Une parcelle privée de 300m ² reste à obtenir pour la réalisation du projet de logements du Petit Noue. Après plusieurs tentatives infructueuses auprès de la propriétaire qui en a hérité, la commune se voit contrainte d’engager une procédure. « La situation bloque le lancement de la préétude d’un bailleur social », explique Patrick Rayton, précisant qu’une procédure d’expropriation pourrait être engagée, « mais cela prendrait deux ans de plus », précise-t-il. Il faudra déjà compter un an pour celle choisie par la commune, soit « l’abandon manifeste de parcelle ».
S ur le classement du M onument aux M orts
Remarquable pour son architecture autant que pour sa symbolique, voilà le Monument aux Morts couardais au centre de l’attention. Évoquant l’ancienneté de la demande faite à la commune, Patrick Rayton explique avoir « résisté car le classement au titre des Monuments Historiques impose, s’il est accordé, une modification des règles d’urbanisme ». « Mais certains souhaiteraient passer outre », poursuit le maire rappelant que « n’importe qui peut se substituer et faire la demande ». Après discussion, et Patrick Rayton préférant anticiper les démarches individualistes, il est finalement décidé de solliciter directement l’avis des Couardais. Chose faite le 28 février avec une information transmise par email, rassemblant les éléments propres à une décision sereine.
En tout état de cause, le dossier « ne pourra être traité qu’en fin d’année », précise Patrick Rayton rappelant que d’autres priorités sont au quotidien de la commune.
« Lionel Quillet est d’accord mais cela suppose une modification de la convention avec le Département et donc des lourdeurs administratives », explique-t-il, annonçant par ailleurs la suppression d’un certain nombre de descentes de plages par l’ONF car « impossible matériellement de les remettre en état ».
Sur la zone de mouillage, prudence et budget serré car au prochain Conseil municipal « il y aura un débat à avoir sur la création de la ZMEL au sud » Vigilance également côté camping. « Il va falloir serrer les boulons car on ne maîtrise pas tout », souligne Patrick Rayton, rappelant que les mobilhome auront des loyers moins élevés cette année car loués à des saisonniers avant d’être désaffectés en octobre. En attendant sa mutation à venir, Le Rémondeau ouvrira ses portes le 15 mars et les travaux de l’espace accueil sont en cours.
La séance municipale se conclut sur le vote d’une « motion en faveur du maintien de l’école publique ». Pourquoi ? « En réaction à certains articles
de presse, suggérant qu’il n’était pas normal que l’Ile de Ré obtienne des avantages », explique Patrick. Rayton, évoquant également « les propos de certains élus communautaires remettant en question le principe d’une école par village ». Le Maire de La Couarde estime donc nécessaire de réaffirmer sa volonté de préserver « une école de proximité ». Motion votée sans surprise à l’unanimité.
Pauline Leriche Rouard
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C ONS E IL MUNICI P AL DU 4 MARS 2024
Association
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Logement : un diagnostic du parc rétais édifiant
Dans le cadre de l’élaboration du Programme local de l’habitat (PLH) un diagnostic a été réalisé sur le logement rétais*. Il confirme qu’il est urgent d’agir et précise les leviers d’action.
La population était en baisse depuis 2008, atteignant 17 389 habitants au recensement 2019. Le léger regain observé au recensement 2020 avec 17 503 habitants fait qu’entre 2014 et 2020 le recul démographique a été contenu à -0,2% dont -0,8 % lié au solde naturel et +0,6% lié au solde migratoire. Le déficit démographique est structurel depuis plus d’une décennie.
Cependant on oublie parfois de préciser que la population rétaise a fortement progressé entre 1968 et 2008, avant de s’infléchir (+ 77% entre 1968 et 2019).
Un indice de jeunesse bien inférieur à la moyenne départementale
Avec une taille moyenne des ménages de 2,03 personnes, qui baisse régulièrement, soit 72 % des ménages composés d’une ou deux personnes, l’indice de jeunesse, rapport entre la population âgée de moins de 20 ans et celle de 60 ans et plus, est sans surprise faible à 0,36 en 2019 (soit 36 jeunes pour 100 seniors) contre 0,58 en moyenne départementale. Il est en baisse depuis 2013, il s’élevait alors à 0,45. L’île gagne en moyenne 120 seniors par an ! En effet, 43 % de la population rétaise (44,2 % en 2020) est âgée de 60 ans et plus, en hausse par rapport à 2013 (39 %) et une part supérieure à la moyenne départementale (35 %).
Sans surprise les communes les plus « jeunes » sont Sainte-Marie (indice de jeunesse de 0,47), Rivedoux et La Flotte, tandis que La Couarde (IJ de 0,24), Saint-Clément, Loix et SaintMartin sont les communes les plus « âgées » !
Les flux des migrations résidentielles de l’île de Ré sont positifs pour les 0-14 ans, les 30-49 ans et surtout pour les plus de 60 ans. Forte attractivité auprès des retraités et artisans, commerçants et chefs d’entreprises rime avec déficit migratoire des employés et ouvriers.
L’attractivité migratoire compense partiellement le déclin démographique « Face au vieillissement de la population, l’attractivité migratoire constitue le seul levier pour engager une dynamique de croissance de la population. Les tendances démographiques structurelles difficiles à inverser nécessitent une action volontariste de la collectivité en matière de développement de l’offre d’habitat permanent. », écrit le cabinet d’étude.
La maison est très dominante puisqu’elle représente 90 % des habitations, les grands logements T4 et plus sont prépondérants (71%). La sous occupation des maisons est de 68 %, tandis que les deux tiers des résidents du territoire sont des propriétaires occupants et on connaît la dramatique carence de l’offre locative privée. Le taux de résidence secondaire de 61 %, avec une hausse du nombre de résidences secondaires d’une centaine par an entre 2013 et 2019 conduit naturellement à une sureprésentation de résidences anciennes au confort partiel, car maisons de villégiature. Les situations de précarité énergétique s’en trouvent affectées.
Le taux de vacance restreint illustre la tension sur le marché immobilier. Avec 684 logements vacants identifiés, le taux de vacance est de 3 % sur l’île contre 7,2 % dans le département, il est en hausse depuis 2008 (420 logements vacants en 2008) d’environ 25 logements vacants par an entre 2013 et 2019.
Une offre saisonnière deux à trois fois plus rentable ! L’île comptait plus de 3500 meublés de tourisme en 2022 et a connu entre 2020 et 2023 une hausse de 12 % du nombre de locations touristiques actives en période estivale sur les plateformes des particuliers. Principalement des T3 et T4, des biens loués en moyenne 250 € la nuitée en juillet & août.
Un prix médian de l’immobilier très supérieur à la moyenne départementale
Sur le marché immobilier, la courbe de l’évolution du nombre de mutations, passée de 559 en 2021 à 383 en 2022, suit la trajectoire inverse de celle des prix médians de transactions de maisons, passé de 600 K€ à 685 K€ entre 2021 et 2022. Ce prix médian de 685 K € est très fortement supérieur à la moyenne départementale de 240 K€ et en forte hausse depuis 2016. Ainsi moins de 10 % des couples locataires sontils en capacité théorique d’acheter une maison ancienne T3 de 55 m2 sans terrain et avec une enveloppe mineure de travaux à prévoir ! Entre 2018 et 2022, le rythme de construction annuel de 149 logements (84% en individuel et 16 % en collectif), a donc été relativement important mais insuffisant pour maintenir la population.
Un parc locatif social sous tension
Avec 48% de T4 et seulement 12 % de petites typologies, le parc social rétais est atypique. L’absence de vacance (0,12 % en 2022) et une mobilité quasi inexistante (taux de 3,1 % en 2022) le caractérisent. Dixhuit demandes pour une attribution en 2022, contre un peu plus de douze en 2016, la tension locative sociale élevée continue de s’accroître. Les petites et moyennes typologies sont en très forte pression, avec une offre inexistante en T1 et très limitée pour les T2 et des capacités d’attribution très faibles. L’accès au parc social pour les moins de 30 ans est très contraint avec quarante-sept demandes pour deux attributions en 2022.
Les seniors sont encore moins bien lotis avec cent cinq demandes pour trois attributions pour les plus de 65 ans. Sans parler du manque de
personnel pour le maintien à domicile, lié au déficit de logement. Quant à l’offre en EHPAD elle est insuffisante face aux 2 867 personnes âgées de 75 ans et plus.
Les difficultés sont aussi bien identifiées pour le public saisonnier : 4 120 saisonniers estimés, une carence de lits estimée à 670 lits.
Deux enjeux majeurs
Le développement de l’offre abordable encadrée - logement social et Bail Réel Solidaire - et la mobilisation du parc existant sont les deux enjeux majeurs, sur lesquels travaille la Communauté de Communes de l’île de Ré.
Le rapport des cabinets d’étude souligne « l’important travail de dentelle à réaliser au sein du parc d’habitation existant ». « L’entrée au sein d’un logement social sur l’île de Ré signifie la fin du parcours résidentiel du ménage. Un enjeu de travail réside sur la question des mutations au sein du parc social. L’autre sur un travail de captation des logements au sein du parc privé, engagé et à développer. » Une montée en gamme d’une partie du parc de logements, notamment sur la sobriété énergétique, est également nécessaire.
Lors du Conseil communautaire du jeudi 28 mars prochain les délégués communautaires devraient prendre des décisions, applicables au bon vouloir des maires qui restent maîtres sur leur commune, notamment en matière d’encadrement des locations saisonnières. Les mesures envisagées seront-elles à la hauteur des enjeux ? Réponse très prochainement donc.
Nathalie Vauchez
*Par les cabinets Merc/At et Citadia pour le compte de la Communauté de Communes de l’île de Ré.
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PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT
La Flotte, comme ici à La Maladrerie, et Saint-Martin ont été historiquement les deux Communes les plus volontaristes sur le logement social.
© Nathalie Vauchez
Trop de volets restent fermés dans nos villages.
© Yohann LabayePhoto d’artiste
Les Cols Bleus en fête à Saint-Martin
Pour son 75 ème anniversaire, l’Amicale des Cols Bleus de l’Île de Ré, dont la vocation est d’organiser l’entr’aide et la solidarité entre les membres de la communauté maritime rétaise, a prévu un évènement de grande ampleur, auquel les habitants sont conviés.
Les quelque quatre cents adhérents font partie de la communauté maritime de l’île de Ré : marins et anciens marins de la marine nationale, du commerce de la pêche, professionnels et gens de mer, veuves de marins, sympathisants de tous horizons, qui soutiennent le devoir de mémoire et le souvenir.
Cap sur la solidarité des gens de mer
Le sens des activités des Cols Bleus est d’organiser la solidarité entre les membres de la communauté maritime de l’île de Ré, composée de gens de mer et de marins de tous horizons professionnels, militaires et civils. Adhérente à la FAMMAC*, l’Amicale participe à toutes les commémorations officielles et patriotiques dans les dix communes de l’île de Ré, pour honorer la mémoire des marins disparus en mer. Elle organise aussi des moments festifs et participe aux fêtes locales pour maintenir l’esprit et les rencontres conviviales entre membres et sympathisants. Enfin, elle joue un rôle social et fédérateur, en relation avec d’autres amicales et la Fédération.
Hommage aux marins de tous horizons
Pour le 75ème anniversaire, le Conseil d’administration mené par Patrick
Chevrier, président depuis huit ans (lire encadré), a souhaité voir grand pour rendre hommage aux marins, de tous horizons professionnels, disparus en mer, mettre à l’honneur la Marine dans une période d’anniversaire historique, mais aussi valoriser le travail, et le dévouement bénévole des administrateurs qui se sont succédé tout au long de ces 75 années pour faire vivre l’Amicale.
Compte tenu de la démographie des adhérents, cet anniversaire est un moment exceptionnel, un temps fort pour tous ceux qui ont adhéré et fait vivre l’Amicale depuis de nombreuses années.
Les autorités et responsables recevront symboliquement la très belle médaille souvenir de ce 75ème anniversaire.
Quatre temps forts commémoratifs seront organisés sur cette journée, à Saint-Martin entre la place de La République, le port et La Barbette, ainsi qu’en mer : la cérémonie mémorielle, le défilé, la cérémonie de clôture et des animations à La Barbette.
La cérémonie d’hommage aux marins disparus - temps fort commémoratif au cœur des festivités - démarrera à 14h place de La République en présence de détachement militaire, avec la présence de nombreuses
Créée en avril 1949 sous l’appellation Clos Bleus de Saint-Martin de Ré et alors présidée par Joseph Rivallant, l’Amicale devient en 1961 Cols Bleus de l’Île de Ré. Parmi les présidents qui se sont succédé, le record de longévité revient à Fernand Yveslin, élu en 1973 et qui assura 34 années de présidence et 22 années de secrétariat, avant de laisser la présidence à Mr Moncouyoux.
Après en avoir assuré durant dix ans la vice-présidence, Patrick Chevrier est depuis huit ans président de l’Amicale qu’il inscrit dans le respect des traditions tout en l’ouvrant sur une certaine modernité nécessaire à son évolution.
colsbleus-iledere .fr
personnalités militaires et civiles : le préfet maritime, l’amiral commandant le COMAR, le préfet de CharenteMaritime, le député, les conseillers départementaux, le président de la CdC de l’île de Ré, le maire de Saint-Martin et d’autres maires de l’île, les présidents de fédérations et d’associations. Une délégation de pompiers, de gendarmerie, de la SNSM, ainsi que des jeunes du collège et des enfants des écoles de Saint-Martin seront présents. Le public rétais y est chaleureusement convié. A caractère militaire le protocole de cette cérémonie est réglé par les autorités de la marine...comme du papier à musique. Deux formations musicales prestigieuses mettront l’ambiance : Le Bagad de Lann Bihoué, qui vient pour la première fois à l’île de Ré, et la Fanfare - bagad de l’Infanterie de Marine 9ème BIMA, de notoriété nationale, qui défile régulièrement sur les Champs-Elysées.
A 17h45, sauf réquisition pour recherche ou sauvetage, un dépôt de gerbe en mer clôturera la journée avec vol de démonstration par l’hélicoptère Dauphin de la Flotille 35 F et largage en mer d’une gerbe en hommage aux marins disparus en mer.
Participeront également des détachements miliaires de la marine, de la préparation militaire marine, du service militaire volontaire…
Défilé en musique et en grandes pompes
A 17 heures, place au très attendu défilé, qui partira du parking de La Courtine, animera les quais du port de Saint-Martin et amènera le cortège conduit par le Bagad de Lann-Bihoué, drapeaux en tête, jusqu’à La Barbette. Les autorités seront en place devant l’hôtel de Clerjotte pour saluer le défilé qui rejoindra le parc de La Barbette pour la cérémonie de clôture. Il sera accueilli au pied du Phare par la Fanfare-Bagad de l’infanterie de marine 9ème BIMA.
A partir de 17h15, pour la cérémonie de clôture à La Barbette, seront données des interprétations musicales de la fanfare de l’Infanterie de Marine et du bagad de Lann Bihoué. Un hommage aux marins disparus en mer aura lieu au pied du phare : un texte sera lu par le président des Cols bleus puis les collégiens liront le poème Océano Nox.
Une journée animée à La Barbette
En parallèle aux cérémonies et défilé, le parc de La Barbette s’animera de 11h à 17h, pour partager cet anniversaire avec la population rétaise.
Les animations seront proposées par la troupe des Baladins, en chansons, le Bagad Fleur de Sel’te, qui déambulera avec les majorettes également, les Majorettes de Bordeaux un groupe de prestige national et international et enfin les gymnastes de l’association Pour la France, de La Flotte. Une petite restauration festive est prévue. Ainsi, le 6 avril prochain, ce seront non seulement Les Cols Bleus de l’Île de Ré, mais tous les îliens qui rendront hommage tout à la fois de façon protocolaire mais aussi festive, à tous les marins disparus en mer. Une journée particulière pour l’île de Ré, qui restera gravée dans les mémoires, y compris des jeunes générations, pour que la tradition se perpétue.
Informations recueillies par Nathalie Vauchez
*FAMMAC : Fédération des Associations de Marins et Marins Anciens Combattants.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 S uivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr ACTUALITÉ 17
75 ÈM E ANNIV E RSAIR E D E L’ A MICAL E D E S A NCI E NS C OLS BL E US D E L’ÎL E D E R É
Patrick Chevrier, président de l’Amicale des Anciens Cols bleus, entouré de Michel Lardeux et Jacques Coquet.
Le Bagad Lann Bihoué, pour la première fois à l’île de Ré, défilera sur le port de Saint-Martin.
©
La Fanfare Bagad Infanterie de Marine, de notoriété nationale, animera les quais du port de Saint-Martin. DR DR
© Nathalie Vauchez
NV
Histoire des Cols Bleus
La Convention d’Insularité bientôt signée ?
Lors de son traditionnel point sur la carte scolaire de la rentrée à venir, le directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN) de Charente-Maritime a annoncé qu’il rencontrait le 1 4 mars les élus rétais pour leur proposer un projet de convention d’insularité rédigé, « très large ».
Voilà un an que les dix communes rétaises, sous la coordination de la Communauté de Communes de l’île de Ré, ont donné leur accord au DASEN, Mahdi Tamene, pour s’engager dans cette réflexion de projet éducatif de territoire. En contrepartie, l’ensemble des écoles rétaises bénéficient d’un gel de la carte scolaire pendant trois ans, de 2023 à 2025. Autrement dit, pas de fermeture de classes dans ce laps de temps, alors que l’estimation des effectifs sur ces prochaines années laissait présager jusqu’à vingt classes menacées, selon plusieurs sources.
« Les petites écoles fondent à vue d’œil »
Est-ce « reculer pour mieux sauter », comme l’ont exprimé certains élus du groupe d’opposition GEM* qui en appelant de leurs vœux un « pôle éducatif sur le nord de l’île », ont provoqué l’ire des maires du nord de l’île de Ré, notamment, et du président de la CdC qui se battent depuis trente ans pour maintenir une école par village ? « Que nenni » semble dire en substance le DASEN. Oui bien sûr il évoque les limites actuelles rencontrées par les RPI (regroupement
pédagogique intercommunal)**, modèle qui a fort bien fonctionné en son temps mais se heurte aujourd’hui à l’hémorragie démographique qui le fragilise. Oui il décrit longuement et à plusieurs reprises des « pôles pédagogiques cohérents où cinq ou six communes se regroupent, intégrant le scolaire mais aussi les crèches, le périscolaire, le sport, sans oublier le transport, pour une prise en charge de l’enfance de 0 à 11 ans dans sa globalité et pour apporter un vrai service au citoyen. »
Il n’empêche, il semblerait que l’heure soit à un vrai travail commun et tripartite entre la préfecture, les services de l’éducation nationale et les élus de chaque territoire. Le DASEN évoque l’installation d’un observatoire des dynamiques rurales le 21 décembre dernier, instance de dialogue et de concertation co-présidée par le préfet de Charente-Maritime et lui-même, issue de la volonté de l’ancienne première ministre Elisabeth Borne de se focaliser sur la « ruralité nouvelle ». Dit simplement, il s’agit de réfléchir à deux ou trois ans, au lieu d’avoir le nez dans le guidon de la carte scolaire annuelle. « Le corps préfectoral peut apporter des moyens, via le DETR, le
fonds vert et le DSIL, pour la rénovation des écoles et des cours. »
« Trouver ensemble une solution pratique et durable » En plus de cet observatoire, trois territoires de Charente-Maritime sont entrés, ou en passe de l’être, dans une convention de ruralité : l’île de Ré (2023-2025), Lussant-Moragne dans le sud du département en passe de signer la convention validée et l’île d’Oléron (2024-2026) qui en est au tout début.
« Il s’agit de donner du temps aux élus pour trouver une solution ensemble qui soit pratique et durable, il ne faut pas oublier que si l’éducation nationale apporte le programme et les ressources humaines, les collectivités locales apportent les locaux et des moyens budgétaires. Avant ce projet de convention que nous apportons le 14 mars, nous avons rencontré tous les maires à la CdC, les équipes enseignantes avec eux, nous avons fait des points d’étapes fréquents avec la CdC et un point d’étape final. », argumente Mahdi Tamene. « Il s’agit d’anticiper plutôt que de subir. »
« Censée être signée par tous les maires,
qu’en sera-t-il si certains d’entre eux ne souhaitent pas au final le faire car leurs conditions ne sont pas remplies* ? », a interrogé Ré à la Hune. « La convention s’appliquera uniquement aux Communes qui l’auront signée, la carte scolaire reprendra ses droits sur celles non-signataires. » affirme Mahdi Tamene. Autrement dit plus de moratoire sur les fermetures de classes dans les dites communes.
L’avenir dira si cette Convention de ruralité*** fut un leurre comme certains le pensent, ou au contraire une vraie opportunité de construire le territoire éducatif de demain de l’île de Ré, comme l’espèrent la plupart des maires rétais. On sait quoi qu’il en soit pouvoir compter sur ces derniers pour défendre jusqu’au bout la doctrine politique qui leur est chère : « Un village, une école ».
Rendez-vous pour la carte scolaire de la rentrée 2026...
Nathalie Vauchez
*Lire notre article sur www.realahune.fr/gemles-projets-avancent-trop-lentement/.
**Il y en a deux sur l’île de Ré : Les Portes/ Saint-Clément et Ars/Loix.
***Convention d’insularité ou de ruralité, deux qualificatifs qui recouvrent pour le DASEN la même démarche.
Un week-end en or pour le Viet Vo Dao île de Ré
Week-end en or pour le Viet Vo Dao et l’école Thanh Long Truong Son ile de Ré au championnat de France Technique d’arts martiaux vietnamiens, compétition inscrite au calendrier o f ficiel de la fédération Française de Karaté et disciplines associées.
Cette manifestation a eu lieu à Ceyrat (Puy de Dôme) et a mobilisé plus de 240 compétiteurs de catégories minimes à séniors.
Une sélection de trois compétiteurs, une coach et deux arbitres ont représenté le Viet Vo Dao Thanh Long ile de Ré.
Nina Delagrange en catégorie séniors féminine (la plus disputée) survole la compétition en grande championne : Elle remporte consécutivement les 2 titres très convoités de championne de France technique à mains nues et technique avec arme.
Une performance exceptionnelle cette année encore car elle conserve ses titres acquis depuis de nombreuses années qui font d’elle une très grande championne au niveau national et qui la place largement au-dessus du lot au niveau de l’Hexagone.
Capitaine de l’équipe elle tire son Team à la 2ème place en remportant une belle médaille d’argent sur les épreuves par équipes synchronisées. Parmi ces deux
coéquipiers Il faut souligner la belle performance sportive du jeune Virgil Lamarche en catégorie juniors qui s’est particulièrement illustré en remportant le titre de champion de France en arme et une 2ème place synonyme d’argent
en technique à mains nues. Il s’agit d’une consécration pour ce jeune ceinture noire qui flirtait avec les plus hautes marches des podiums depuis plusieurs années et qui pratique le Viet Vo Dao depuis l’âge de 5 ans.
Djalil Penaud notre champions 2023 termine 2ème, médaille d’argent en arme et 3ème en technique à mains nues.
Un weekend de compétition inoubliable pour le Viet Vo Dao Île de Ré qui rivalise avec les plus grands clubs de l’hexagone et qui s’est fait depuis de nombreuses années une notoriété avec sa pépinière de champions. Tout le monde connaît maintenant l’ile de Ré et ses nombreux jeunes champions d’arts martiaux Vietnamiens que ce soit en technique ou en combat.
Chacun de ces élèves, compétiteurs aguerris, possèdent entre douze et vingt ans de pratique assidu sont investis sur l’île de Ré dans les clubs, et l’enseignement parmi le staff.
Prochain grand rendez-vous : la coupe inter départementale et inter style technique et combat spécial enfants combat qui aura lieu samedi 16 mars 2023 à partir de 13h au dojo de La Flotte.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 18 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr ACTUALITÉ
CP
A RTS M ARTIAUX T RADITIONN E LS V I E TNAMI E NS C ART E SCOLAIR E RE NTRÉ E 2024
DR
L’équipe de trois compétiteurs, d’une coach et de deux arbitres représentant le Viet Vo Dao Thanh Long ile de Ré.
Les Jardins de Suzanne : votre jardin, votre ambiance
Pièce de vie principale aux beaux jours, lieu de tranquillité, de fête en famille ou entre amis, le jardin est essentiel et nous le savons. Notre équipe est donc à votre écoute pour vous aider à créer l’ambiance que vous souhaitez insuffler : zen, maritime, provençale, tropicale, jardin sec ou jardin d’ombre.... Nous vous proposons une large gamme de végétaux allant des plantes fleuries vivaces et annuelles, jusqu’aux arbres de grandes tailles, aux arbustes d’ornements, de haies...
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Quoi de nouveau aux Pépinières Guilbon Bricoloisirs ?
Chaque année, nous faisons nos Portes Ouvertes le week-end de Pâques, et cette fois-ci, nous vous réservons une surprise spéciale ! Elles auront lieu les vendredi 29 et samedi 30 mars, et nous rajoutons aussi la date du samedi 13 avril !
Le vendredi, le chef Mickael vous préparera des petites recettes sur les planchas ENO, que vous pourrez déguster tout au long de la journée. Il vous donnera pleins de tips ! Les samedis, place aux cours ! Cinq créneaux horaires sont proposés, réservez votre place en vous inscrivant par téléphone, en magasin ou par mail. Ne manquez pas cet événement gourmand !
PAYSAGE : Créez et aménagez votre jardin À l’approche du printemps, l’équipe du pôle paysage se concentre sur l’entretien des jardins, notamment la taille des oliviers pour stimuler leur croissance. La sortie d’hivernage est en cours, avec une remise en état méticuleuse des espaces extérieurs. Nos paysagistes assurent la tonte, la taille et l’élagage pour un aspect soigné, appliquant des traitements préventifs sur le gazon et les allées. Parallèlement, la planification des travaux de plantation,
des plants potagers et aromatiques, ainsi que des graines potagères et fleuries. Venez également découvrir notre sélection de pots.
Les premiers rayons de soleil nous invitent à repenser notre jardin et à y ajouter un peu de couleur pour célébrer le printemps qui arrive à grands pas.
Ouvert du mardi au samedi inclus de 9h30 à 12h30 - 14h30 à 18h30
garantit une couverture végétale dense et uniforme pour assurer la vitalité des espaces verts. Pour planifier vos vacances d’avril et organiser au mieux vos envies, contactez-nous dès maintenant afin de fixer un rendez-vous !
JARDINERIE : C’est le moment de planter… Découvrez un vaste choix de sujets exceptionnels tels que des oliviers, des palmiers, des plantes grimpantes et des fruitiers. Du côté de la serre, explorez une variété de fleurs et de végétaux de printemps, notamment une sélection d’arbustes (groseilliers, framboisiers..), ainsi que des plantes ornementales comme la lavande. Nous avons également une gamme complète de plantes et de semences aromatiques, des salades, des légumes et des fraisiers. En plus des pots traditionnels de la marque Ravel, découvrez la collection contemporaine de poteries basques Goicoechea, ainsi que des poteries artisanales d’Anduze et d’autres qui mettront en valeur vos plantes, embellissant aussi bien vos jardins que vos terrasses ou balcons. Plus que 2 jours pour profiter des petits prix en jardinerie à l’occasion du premier tract de l’année !!!
BRICOLOISIRS : On prépare les beaux jours ? Le côté Bricoloisirs vous offre un très large choix d’outils et d’accessoires de jardinage (Gardena, Stihl, Karcher, Mc Culloch…). Venez (re)découvrir notre magasin, aéré et lumineux, ainsi que notre show-room plein air. Pour cuisiner au jardin, le magasin vous propose l’incontournable marque Weber qui va du classique barbecue à charbon au barbecue à gaz perfectionné. Et parce qu’il n’y rien de tel que le savoir-faire français, nous sommes fidèles à Eno pour son large choix de planchas et de cuisine d’extérieur, et à Krampouz, marque bretonne pour ses planchas électriques et gaz tout inox de grande qualité. Vous trouverez notre mobilier intérieur et extérieur Fermob, en métal.
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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 S uivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 19 LES ESSENTIELLES MA IS O N - VIVRE A U J A RDIN
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A la découverte des insectes rétais
Un premier festival culturel et scientifique extrêmement riche en événements est co-organisé par Ré Nature Environnement et la Médiathèque La Pléiade, pour faire découvrir aux Rétais les insectes du territoire.
La manifestation, inhabituelle par son sujet, est née d’une idée de Pascal Gauduchon, membre de Ré Nature Environnement (RNE) et de son épouse Martine. Elle tire son originalité du fait qu’elle s’appuie sur la rencontre entre l’univers de la création artistique et celui des études scientifiques, l’œuvre artistique étant supposée mettre en évidence ce qui passait inaperçu jusque-là.
Un festival d’une semaine et des prolongations
L’événement se compose d’un festival, co-organisé par RNE, la Médiathèque La Pléiade, entourés de partenaires qui s’associeront à la démarche : associations Ile Arts et Culture, Association Art-Dit, Fort de la Prée, le musée Ernest Cognacq et l’Association des Amis du musée Ernest Cognacq (AAMEC), les écogardes, les Services Environnement et Patrimoine de la CdC, ainsi que le Domaine culturel
La Maline. Certains artistes ont également accepté de participer dont Alain Cazalis, Izumi Mattéi-Cazalis, Madalina Dina, Paulove, Jean-François Guillon…Du 5 au 13 avril prochains, le festival s’exposera dans neuf lieux emblématiques de l’île.
Des actions auront lieu dans les communes de Sainte-Marie, SaintMartin, La Flotte et le Bois-Plage. Une prolongation des actions, dont une manifestation itinérante étendue à l’ensemble des communes qui le souhaiteraient, est prévue, l’objectif étant de faire partager les connaissances sur le monde des insectes rétais par l’ensemble de la population, et en particulier le jeune public
Des invités prestigieux pour des conférences de haut niveau
Ce festival comprendra une dizaine de conférences d’un niveau particulièrement intéressant sur les insectes rétais, traitant entre autres des aspects biologiques (évolution, développement, comportement reproductif) et écologiques, par Patrice Giraudeau et Marcel Jouve, tous deux membres de RNE. Ils proposeront également, dans le cadre d’une table-ronde au cours de ce festival, une illustration de l’évolution du mimétisme chez les insectes basée sur l’exemple des Charançons des Philippines et de leurs imitateurs. De son côté Christelle Rivalland, directrice du musée Ernest Cognacq, donnera une conférence sur une thématique qu’elle pratique au quotidien : les insectes ravageurs qui causent d’énormes dommages dans les collections des musées, bibliothèques et archives.
D’autres conférences auront lieu, réalisées par des chercheurs engagés dans l’exploration des capacités fascinantes des insectes, parmi lesquels Serge Berthier, professeur de physique à l’Université Paris-Diderot et membre de l’Institut des NanoSciences de Paris. Il présentera ses travaux lors de la conférence « D’où viennent les merveilleuses couleurs des insectes ? » Aurore AvarguèsWeber, biologiste à l’Institut des sciences du cerveau de la cognition et du comportement (ISC3T, Toulouse), traitera de l’intelligence des insectes sociaux comme l’abeille domestique, les bourdons, guêpes et frelons. Alain Montandon, professeur de littérature comparée à l’université de ClermontAuvergne parlera, à l’invitation de l’AAMEC, des insectes dans l’art et la littérature. Quant à Vincent Albouy,
bibliothèques et public scolaire, rendra ces informations plus accessibles. Des visites guidées et même des escape games sont programmés durant cette semaine !
Grâce à la mobilisation de RNE, de son réseau et de ses bénévoles, la semaine comportera également des expositions d’arts plastiques et photographiques accompagnées de tableaux scientifiques reprenant les caractéristiques majeures du monde des insectes, des ateliers entre autres sur les couleurs des insectes, des illustrations musicales et une projection cinématographique « Le petit peuple du potager » de Grenouille Production, film documentaire retraçant la vie des insectes sur une année. A l’issue de la projection, les réalisateurs seront présents dans la salle pour discuter avec le public.
entomologiste attaché au Muséum National d’Histoire Naturelle, il présentera les stratégies de survie et le mimétisme chez les insectes. Un numéro spécial de l’Œillet des Dunes, avec distribution élargie aux
Projet littéraire de la Médiathèque avec les élèves de l’école élémentaire
De son côté, la Médiathèque propose depuis octobre dernier aux élèves de l’école élémentaire de découvrir différents livres traitant des insectes (documentaire, poésie, roman, bandedessinée,...) afin qu’ils votent pour leur livre préféré. Le résultat de cette opération sera dévoilé pendant le Festival. Les élèves participeront également à la partie exposition et les classes pourront profiter d’une visite commentée à la Petite Ecole pendant le festival.
Cet événement promet d’être très suivi et nous vous recommandons vivement de réserver vos places auprès de la Médiathèque La Pléiade sauf pour les films qui seront projetés à La Maline et la conférence de l’AAMEC qui enregistreront directement les réservations.
- Médiathèque La Pléiade
Sainte-Marie - 05 46 43 91 80
- La Maline
La Couarde - 05 46 29 93 53
ENVIRONNEMENT Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 20 RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275
F E STIVAL
Catherine Bréjat
© Patrice Giraudeau
Megarhyssa perlata (Hyménoptère).
PROT E CTION D E S DUN E S
Plus que des « sapins pour ma dune »
Oui sans aucun doute, et malgré leurs vertus, il faudra plus que des sapins de Noël pour consolider des dunes régulièrement agressées par coups de vents et tempêtes.
Peu de sapins à remonter en haut de la dune de la plage de Gros Jonc en ce samedi matin du 17 février au Bois-Plage. En cause, la grande marée qui a précédé, emportant nombre d’entre eux stockés en haut de plage dans l’attente de remplir leur office.
La Dune Attitude
Voilà presque dix ans que l’association Dunes Attitudes a lancé cette initiative : récolter les squelettes des sapins de Noël et les hisser sur le haut des dunes pour former une sorte de grillage naturel qui pourra maintenir le sable venant s’y déposer. Depuis sa création en 2015, l’association a fait de nombreux émules sur le territoire, mais « il faut maintenant la réveiller », estime Gérard Juin, présent aux côtés d’autres élus déjà au travail. Pour ce faire, le Maire du Bois-Plage envisage une réunion pour « informer le public ».
Le Bois-Plage plutôt préservé mais…
Évoquant l’étude focale 2013-2023 dont il a vu les résultats, « c’est
l’estran qui perd le plus de sable mais les dunes boitaises sont plutôt protégées au contraire de SainteMarie ou La Couarde », précise Gérard Juin, soulignant que « dans les zones sans risques notables l’Etat ne considère pas nécessaire de mettre en place des moyens particuliers, réagissant uniquement quand il s’agit d’urgence par rapport à l’humain ». Mais concernant Les Gouillauds par exemple, « il ne faut pas attendre que la mer arrive ! », affirme-t-il.
Zone test aux Gouillauds ?
C’est là justement que notre échange nous a mené, à la rencontre de Thomas Tchiboukdjian de l’ONF. « Une petite falaise hivernale d’environ 1,50 mètre c’est normal », nous explique Thomas. Quant aux « grandes falaises », comme celle devant laquelle nous nous tenons, sévèrement attaquée par les tempêtes successives, « il faut qu’elle s’écrête pour reprendre sa forme arrondie », poursuit-il. « Mais sur la hauteur que doit faire la dune naturelle par rapport à la montée des eaux, les scientifiques ne répondent pas », intervient le Maire
Pour renforcer les dunes, des sapins de Noël et des élus.
du Bois-Plage. En guise de test, « il s’agirait d’écrêter la dune avec un engin pour lui redonner sa forme », poursuit Thomas Tchiboukdjian, évoquant les problèmes induits : risque de réduction de la dune grise et destruction d’habitats naturels précieux pour la biodiversité. L’étude est en cours.
PUBLI-RÉDACTIONNEL
Définitivement le sujet est complexe et source de nombreuses contraintes imposées bien loin de nos rivages. Bien loin des sapins de Noël aussi, même s’il n’y a pas de « petits gestes » et que tout est bon pour préserver nos dunes, digues naturelles face aux assauts de l’océan.
Pauline Leriche Rouard
Activ & Co : le spécialiste des économies d’énergies
Activ & Co, entreprise rétaise basée à SainteMarie de Ré, est spécialisée dans l’installation de panneaux solaires. Cette société peut vous offrir des solutions pour pallier à l’augmentation des coûts de l’électricité. En investissant dans des panneaux solaires, vous pouvez produire votre propre électricité, réduisant ainsi votre dépendance à l’égard des tarifs d’électricité du réseau. Cela permet de stabiliser vos coûts énergétiques à
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Vidéos de chantier sur Youtube : La chaine
21 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA RS 2024 | N ° 275 ENVIRONNEMENT
© PLR
Intermarché Île de Ré : travailler dans la bonne humeur !
Les deux magasins de l’enseigne des Mousquetaires implantés à Saint-Martin et La Flotte recrutent dans de nombreux métiers, pour la saison et à l’année, à temps partiel ou à plein temps. Décryptage et témoignages...
Pourquoi rejoindre Intermarché ?
Séverine Desmereau et Angèle Decharne, l’une PDG d’Intermarché Île de Ré, la seconde responsable de la gestion des ressources humaines, ont les yeux qui pétillent lorsqu’elles évoquent le recrutement des deux magasins de l’enseigne. Pourquoi venir travailler en grande distribution et particulièrement à Intermarché ? A cette question toute simple, qui nous vient immédiatement à l’esprit, les réponses fusent : « Pour l’esprit d’équipe qui règne ici, le mot équipe prend chez nous tout son sens, pour l’ambiance familiale, pour la souplesse d’organisation dans les emplois du temps, la régularité de travail, l’évolution possible en termes de carrière, la formation et la découverte de métiers différents, bref pour la qualité de vie, tout simplement ! » Elles sont intarissables sur le sujet !
De fait, les arguments ne manquent pas pour inciter jeunes et moins jeunes, de 16 à 70 ans, à proposer leur candidature à un poste d’alternant, de CDD ou de CDI, à temps partiel ou à temps complet, en horaires classiques ou décalés, en courte ou longue saison, ou encore à l’année. Centralisé, le recrutement concerne les deux magasins et Angèle appelle tous les candidats personnellement.
PARCOURS
Vouloir apprendre et travailler en équipe Mais quelles sont les qualités requises ? « Que vous soyez étudiant en alternance (en CAP ou BTS), débutant ou confirmé, de tout âge, issu de tous secteurs d’activité et métiers, en reconversion, le plus important est votre motivation pour apprendre et l’envie de travailler en équipe ! Si les
Entré en 1986 à la crémerie/épicerie d’Intermarché Saint-Martin, JeanFrançois a ensuite évolué en poissonnerie de 1990 à 2003. Après une tranche de vie à Paris, il rejoint en 2014, à son retour sur l’île, l’équipe de caisse et accueil.
Présente depuis bientôt 32 ans au magasin de La Flotte, Magalie a réalisé une première saison sous l’enseigne Lion, puis deux saisons en mise en rayon sous l’enseigne devenue Intermarché, avant d’être embauchée en CDI dans ce métier. Elle a été successivement vendeuse en boucherie, charcuterie, traiteur, puis en poissonnerie, avant de rejoindre l’équipe de caisse et accueil. Puis à nouveau elle a opté pour la mise en rayon en fromages et jus de fruits, avant de rejoindre la boulangerie, dont elle est devenue la responsable au bout de quatre ans.
Après deux saisons au magasin de Saint-Martin, Jean-Christophe y devient responsable de la boulangerie en 1995. En mai 1996, il rejoint le magasin de La Flotte pour y exercer le même poste, puis devient responsable épicerie en 2002, directeur adjoint en 2005, avant d’être promu directeur du site de l’enseigne en 2013.
candidats témoignent leur intérêt pour ces deux composantes essentielles pour bien s’intégrer, alors ils ont toutes les chances d’être recrutés à Intermarché Île de Ré. »
« Pour les jeunes en formation en alternance, en CAP ou BTS, dans tous les métiers « traditionnels » nous avons dans nos équipes des collaborateurs en mesure d’accueillir et de former les jeunes, et les accompagner dans leur développement. Aujourd’hui, un jeune qui se lance en CAP est assuré d’avoir des débouchés de travail partout et une évolution de carrière intéressante », explique Séverine Desmereau.
Des emplois adaptés aux souhaits des candidats
« Nos offres d’emploi concernent tous les âges, ce peut être un temps plein ou un mi-temps, un complément d’activité avec un temps partiel de 15 à 20h par semaine, par exemple, l’exercice de deux ou trois jobs différents, en parallèle, est devenu assez répandu, tout comme la reprise d’un travail à temps partiel pour les jeunes retraités. », précise Angèle Decharne.
Pour des emplois en CDD comme en CDI, la direction d’Intermarché cherche à faire « matcher » les compétences et attentes des candidats avec les profils de postes à pourvoir, pour la meilleure adéquation. Dans la mesure du possible, dans le respect de l’équilibre recherché par chacun entre
R E CRUT E M E NT
PUBLI-RÉDACTIONNEL
Le groupe de La Flotte
Christian de La Flotte
Christelle de Saint-Martin
Jean-François de Saint-Martin
S uivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 22 RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 É CO À L A HU N E
Hamid de Saint-Martin
vie professionnelle et vie personnelle, elle adapte les emplois du temps aux contraintes/souhaits de chacun. Les horaires sont classiques en journée, ils peuvent être décalés dans certains métiers, comme par exemple de 5h à midi, ou l’après-midi. Le plein temps oscille entre 37h et 41h, sauf si le candidat a la volonté de travailler plus.
Les équipes des deux magasins d’Intermarché Île de Ré restent à taille humaine, à l’année et en sai son, elles sont réparties de façon équilibrée entre hommes & femmes et en termes de pyramide des âges. L’ambiance familiale permet de nouer des relations cordiales au travail et même en dehors, les jeunes saisonniers ne diront pas le contraire, qui se retrouvent souvent lors de belles soirées estivales...
La grande distribution en général - et Intermarché tout particulièrement - permet d’exercer sur un même lieu plusieurs métiers au fil des années, les souhaits d’évolution de carrière sont pris en compte avec attention, les témoignages et parcours émaillant ces pages en sont de belles illustrations !
TÉMOIGNAGES
Magalie :
« J’ai vu évoluer le magasin et j’ai évolué avec. »
Jean-Christophe :
« L’ambiance familiale m’a plu, tout comme le confort de vie. J’ai suivi l’évolution du magasin, la naissance de projets, qui vous font évoluer aussi dans votre parcours. »
Christelle :
« Je me sens bien ici, j’aime l’ambiance. »
SAISONNIERS
« La saison était formidable à vos côtés, travailler dans ces conditions était du bonheur. »
« J’ai passé un mois super à l’Intermarché et c’est grâce à vous. Vous êtes tous super accueillants et ça fait du bien de travailler dans cette bonne humeur. »
« J’ai énormément apprécié cette saison chez vous, merci pour l’accueil et l’accompagnement. »
« Merci pour votre accueil et la saison que vous m’avez permis de passer, c’était une super expérience que j’espère pouvoir réitérer l’année prochaine. »
PUBLI-RÉDACTIONNEL
Les postes à pourvoir :
E n C DI : boucher/bouchère, vendeur/vendeuse en boucherie, en boulangerie-pâtisserie, en charcuteriefromagerie, en poissonnerie.
E n C DD saisonnier : la totalité des métiers des deux magasins est concernée. Hôte/hôtesse de caisse, préparateur de commandes, livreur, employé libre-service pour la mise en rayon, vendeurs aux rayons traditionnels : boulangerie, traiteur, boucherie, poissonnerie, fruits & légumes, préparateur en fraîche découpe (fruits & légumes), préparateur boucherie (brochettes et saucisses faites maison).
Les postes saisonniers peuvent concerner selon les souhaits des candidats toute la saison, de début avril à fin septembre ou la très haute saison du 14 juillet au 15 août.
En alternance : CAP boulangerie/pâtisserie, CAP Boucherie, CAP et BTS dans tous les métiers traditionnels et en ventes.
Déposer sa candidature
Pour candidater, il faut déposer son CV à l’accueil de l’un des deux magasins Intermarché de l’île de Ré ou l’envoyer sur intermarché.saintmartin@gmail.com (adresse mail valable pour les deux magasins). N’hésitez pas à postuler ! Une période d’essai de trois jours à une semaine pour les CDD, d’un à trois mois pour les CDI, vous permettra de rapidement vous faire une idée du métier, avant de vous lancer pour la saison... ou plus.
I N TE RMAR CH É S AIN T- M AR T IN DE R É : Avenue des Corsaires Tél : 05 46 09 42 02 I N TE RMAR CH É LA FLOTTE E N R É : Rue Caillotière Tél : 05 46
09 52 56
Paolo de Saint-Martin
Thierry de La Flotte
Magalie de La Flotte
Xavier de Saint-Martin
Patrice de Saint-Martin
Lisa de Saint-Martin
Marion de La Flotte
Margaux de Saint-Martin
Gaëtan de Saint-Martin
23 S uivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 É CO À L A HU N E
Déborah Barotte, une amoureuse des tortues
Elle a eu sa première tortue à l’âge de 5 ans et est « tombée en amour » de cet animal préhistorique. Aujourd’hui, elle a fait de sa passion son métier, embarquant toute sa famille dans l’aventure.
Ses grands parents sont venus s’installer à Saint-Martin en 1981, rue Aristide Briand. En 2014, elle quitte la région parisienne pour les accompagner dans leur vie quotidienne, et emmène sa petite famille avec elle. Différents travails dans la restauration plus tard, elle a décidé de se consacrer à plein temps à son activité d’éleveuse de tortues, un métier peu banal, auquel participent son mari et ses deux enfants. Son fils et sa fille se sont d’ailleurs engagés à prendre un jour sa suite.
Un animal préhistorique, à préserver Pourquoi cette passion pour les tortues, de toutes sortes ? « J’ai eu ma première tortue à 5 ans, j’ai toujours aimé ces espèces en voie d’extinction et participer à leur reproduction et à leur préservation me satisfait vraiment. Il s’agit d’un animal préhistorique, qui a survécu à tout, avec très peu de modifications physiques du fait de ses grosses écailles, de son système digestif. Il y a toutes sortes d’espèces de tortues terrestres, depuis celles qui ne dépassent pas à l’âge adulte le kilogramme, à celles qui atteignent les trois cents kilos ! »
C’est là où le métier d’éleveuse prend tout son sens : « Les particuliers ne connaissent pas pour la plupart les tortues, parfois ils achètent une tortue qui fait quelques grammes bébé et on ne leur dit pas qu’adulte elle pèsera quelques centaines de kilos ! Ils ne savent pas non plus toujours que pour détenir ne serait-ce qu’une seule tortue il faut une autorisation de détention délivrée par la DDPP*, comme pour toutes les espèces d’animaux non domestiques. Les propriétaires de tortues non en règle ne le savent pas forcément, mais s’ils sont dénoncés par un voisin,
par exemple, leur tortue sera saisie et ils seront passibles d’une amende de 150 000 € et jusqu’à trois ans de prison, ceci même pour une seule tortue. »
Déclaration de détention obligatoire
Un formulaire en ligne permet de faire une déclaration de détention, qui sans réponse dans un délai d’un mois est réputée acceptée. Le récépissé de la déclaration permet d’acquérir des tortues, le numéro d’autorisation obligatoire est d’ailleurs à reporter sur le bon de cession, par le vendeur. En effet, les tortues sont des réservoirs connus de salmonelles, ce qui exige des mesures d’hygiène très strictes comme se désinfecter les mains dès qu’on les touche. Exposer des enfants de moins de cinq ans, et notamment des nourrissons, à des tortues, lézards ou autres reptiles peut leur faire courir un risque d’infections potentiellement graves. Par ailleurs, on ne mélange pas les espèces, il ne peut y avoir d’hybridation, or les particuliers ne sont généralement pas capables de différencier celles-ci.
Sa maison, un antre dédié aux tortues Détentrice d’un certificat de capacité **pour des espèces bien spécifiées, en l’occurrence les tortues terrestres et palustres, le caméléon et le gecko, obtenu après 70 heures de formation auprès d’autres capacitaires et trois ans de détention – nécessaires avant de prétendre au certificat - , ainsi d’une autorisation d’ouverture d’un établissement, Déborah est ainsi habilitée à faire de la reproduction de tortues et à céder celle-ci. Un permis de transport d’animaux vivants est nécessaire pour les livrer chez les acheteurs. Et nouveauté réglementaire, le Conseil municipal de Saint-Martin a dû délibérer en janvier dernier pour autoriser cet élevage, ce qu’il a fait à l’unanimité, avec trois abstentions liées au peu d’informations qu’ont estimé avoir les conseillers concernés.
En hiver, sa maison de Saint-Martin est ainsi un antre dédié aux tortues, des plus petites espèces aux plus grosses. Certaines vivent sous lampes chauffantes et UV, d’autres hibernent dans de gros réfrigérateurs dans la cour, les hivers n’étant pas assez froids à l’île de Ré. Chaque espèce a son espace aménagé selon les conditions de vie requises et aucune interaction n’est possible entre espèces. Dès les beaux jours, les tortues exotiques sont sorties, emmenées sur un jardin privé de La Flotte que lui met à disposition une amie et sur lequel Delphine se rend chaque jour.
Balkans (Macédoine), Boettgeri Yellow, ainsi que des tortues africaines : Sulcatas et Léopards. Elle détient une soixantaine de tortues, toutes pucées. « Je les emmène pour le puçage au Docteur Dommanget, à la Clinique vétérinaire de l’Île de Ré, le seul vétérinaire à accepter les tortues, j’ai été sa première cliente pour les tortues ! » Son fils Shawn, élève en 3ème aux Salières, possède un gecko, petit reptile au corps allongé, auquel il est très attaché et qui partage sa vie, du moins dans sa chambre. Ils aimeraient aussi dans un second temps se lancer dans l’élevage de geckos et de caméléons.
Outre l’élevage et la revente de tortues, Déborah vend des accessoires, lampes, compléments alimentaires et une grande diversité de graines, dans des sachets soigneusement étiquetés.
Elle donne de nombreux conseils, à ses acheteurs et via sa page Facebook « little turtle island » et le groupe Facebook qu’elle a créé « Fan de tortue d’Hermann ».
Cinq espèces de tortue... et un gecko Déborah élève actuellement cinq espèces de tortues terrestres : des tortues Hermann de Corse, des
« Il y a beaucoup d’idées reçues sur l’alimentation des tortues, or la salade et les endives ne leur apportent rien, les fruits sont trop sucrés... Il existe beaucoup de plantes aux vertus différentes, je vends des sachets de graines de toutes sortes, via mon site little-turtle-island.com » (en cours de maintenance), explique-t-elle.
Passionnée par ses reptiles, Déborah l’est assurément, très professionnelle et pas avare de conseils, elle s’est forgé une sérieuse réputation dans la région et dans toute La France, et ne compte pas en rester là ! Une belle rencontre.
Nathalie Vauchez
* Direction départementale de la protection des populations.
**Le certificat de capacité est délivré par une commission, après audition du candidat qui présente un dossier très complet et répond à toutes sortes de questions. Celle-ci est composée de la DDPP, de la sous-préfecture, de la DREAL, de l’OFB et d’autres capacitaires.
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 24 RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 LES GENS D’ICI
PORTRAIT
Déborah Barotte porte une tortue Hermann des Balkans (30 g bébé, 1 à 2 kg adulte) et Shawn une tortue Léopard d’Ethiopie/Somalie (7kg aujourd’hui, 20 à 30 kg adulte).
Tortue Sulcata.
© Nathalie
DR
Vauchez
Tortues Léopard.
DR
©
PORTRAIT - C HRISTO P H E B
La rencontre d’un homme et de sa fonction
Le tandem que Christophe Barthère forme avec Jean-Jacques Enet a stabilisé la coopérative Uniré et, modernisant l’outil, l’a préparée pour l’avenir. Nous avons eu envie d’en savoir plus sur l’élément discret du binôme. Rencontre avec Christophe Barthère.
Christophe Barthère dans le cellier d’Uniré ouvert en 2020, un pari gagnant puisqu’il permet aujourd’hui d’assurer près d’un tiers des ventes de vins et spiritueux.
Né à Cognac, petit-fils de grandsparents travaillant dans une Maison de cognac et fils d’un père directeur du Crédit Agricole, à Marennes, Christophe Barthère fréquente très tôt les milieux qui vont régir sa vie d’adulte : les spiritueux et la finance ! Sa voie est toute tracée : il fait des études financières et comptables et démarre dans la vie active en entrant dans un cabinet comptable. Son travail dans une coopérative agricole, Océalia à Rochefort, est le troisième volet qui viendra parfaire sa formation et fera de lui le candidat idéal pour la coopérative rétaise quelques années plus tard. A 27 ans, il pratiquait déjà le milieu coopératif depuis cinq ans, toujours dans le domaine de la finance et de la comptabilité. Un poste convoité, qui ne lui sera finalement pas attribué, le pousse à aller voir ailleurs s’il peut trouver mieux et progresser. Il sera cinq ans chef comptable à la coopérative de Saint-Jean d’Angely. Si bien que, lorsqu’il arrive dans l’île de Ré, en août 2004, pour occuper un emploi de directeur financier à la coopérative, il a déjà une expérience de dix ans dans le milieu coopératif.
C’est important car le fonctionnement démocratique d’une coopérative est différent de celui d’une entreprise. Il met l’humain au centre de l’activité. Loin d’être handicapant, l’esprit coopératif est une ouverture qui oblige à travailler ensemble, à composer ou au contraire à se battre pour convaincre les autres du bienfondé de ses idées. Cette démarche séduit l’intelligence de Christophe et convient à sa personnalité et à sa fibre humaine.
Comment on devient directeur général A la coop, il avait été recruté par JeanPierre Trauma. Il s’entend bien avec ce dernier qui malheureusement au bout de deux ans lui annonce son prochain départ en retraite, libérant un poste intéressant Christophe, qui n’a que deux années de présence ; c’est un peu court pour appréhender totalement l’outil. La direction de la coop cherchera à l’extérieur et embauchera Bernard Adam, un pur commercial, qui ne s’adaptera pas et qui, éprouvant des difficultés à travailler avec son entourage, devra, un an à peine après son recrutement, quitter le groupe. Le problème se pose à nouveau de trouver un directeur général. Echaudés par leur dernier recrutement, les responsables vont cette fois chercher la relève en interne et sélectionneront Christophe Barthère, qui est loin d’avoir fait le tour des choses, mais dont l’expérience dans les différents secteurs de la finance et de la coopérative doit lui permettre à terme de devenir un DG efficace. A condition d’être aidé.
Avant d’accepter, Christophe prendra conseil auprès des deux hommes, sans lesquels il estime impossible d’assurer ce poste. D’un commun accord François Guilbaud, œnologue et maître de Chai, et Françis Bourriau lui diront que sa prise de fonction « est sûrement la meilleure chose qui puisse arriver à la coopérative Il est clair que s’il n’avait pas eu l’aval des cadres, Christophe n’aurait pas accepté la proposition. Il devra apprendre différents métiers et passera beaucoup de temps avec les anciens qui lui transmettront leur savoir et
lui apporteront leur soutien, lui permettant de mener à bien sa tâche. Christophe estime que l’on ne peut diriger cette structure sans avoir une vision globale et il lui a bien fallu trois à quatre ans pour être au point et voir dans quelle direction il fallait orienter la coopérative.
Le vin : un art de vivre Le monde de la coopérative fonctionne souvent ainsi : Jean-Jacques Enet et Christophe Barthère forment un binôme de président-directeur général qui aura su faire évoluer la cave, réinvestissant dans l’outil pour qu’il reste performant tout en tirant le meilleur parti du terroir. Les deux hommes s’entendent bien et se faisant confiance travaillent ensemble, exploitant leurs qualités respectives. Avec la création de ce fantastique cellier en 2020, ils ont installé, avec panache, Uniré dans le XXIe siècle. Tombé en amour, comme disent nos amis canadiens, avec le vin, ce produit noble ancré dans l’art de vivre à la Française, symbolisant le raffinement, la convivialité, le plaisir mais aussi le partage, Christophe consacre énormément de temps à la coopérative. Parfois au détriment de sa vie privée.
Cet homme de rigueur est un passionné et son implication n’est pas moindre pour la pomme de terre primeur, star
de la coopérative maraîchère. Après avoir joué un rôle déterminant dans l’obtention de l’AOC puis de l’AOP de ce tubercule, Christophe est très attentif à sa production, car « Il n’est pas courant d’avoir une pomme de terre avec une appellation ! La qualité de la primeur rejaillit sur tout Uniré ». C’est un produit attendu et « on n’a pas le droit à l’erreur ». Avril, mai et juin représentent une période de grosse pression pendant laquelle il « ne fait rien d’autre et ne pense à rien d’autre qu’à la pomme de terre. » Et cela lui plaît. Tout le temps que dure cette saison il vit à cent à l’heure et échappe à la routine qu’il déteste.
Préparer la relève
Christophe Barthère a 63 ans et même s’il est en très grande forme, celle d’un homme qui a fait beaucoup de sport, il est conscient qu’il faudra un jour quitter cette activité professionnelle dévorante. Après un tel investissement ce sera difficile. D’ici là, il souhaite préparer Uniré aux nouveaux défis qu’elle devra affronter. Si elle est « équipée course », comme il le dit, pour les 500 ha de vignes qu’elle travaille, cela nécessite d’être préservé. Elle est aussi confrontée au problème du logement pour son personnel auquel elle envisage de pallier en transformant l’un de ses hangars en appartements. Le changement de génération des vignerons qui se profile, la moitié des producteurs ayant plus de 55 ans, est sans doute son plus grand challenge. La coopérative pour y faire face devra prendre de plus en plus de vignobles et sera amenée à pratiquer d’autres métiers que ceux qui étaient les siens à l’origine.
Des chantiers passionnants auxquels Christophe voudra forcément participer !
Catherine Bréjat
Librairie Quillet
ENTREPRISE DU PATRIMOINE VIVANT
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 25 LES GENS D’ICI RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275
ARTHÈR E
Nathalie Vauchez
Un Lieu unique au cœur du Village Artisanal de Loix ! Venez découvrir une large collection de livres anciens, d affiches, de gravures, de cartes anciennes et de Bandes Dessinées Au coeur de la librairie, face à l Atelier, profitez de notre café littéraire le temps d une pause gourmande Village Artisanal - 17111 LOIX - Tel 05 46 29 04 25 - librairie@quillet fr - www quillet fr Ouverte toute l'année : 10h - 12h30 / 14h - 18h30 D'Octobre à Mars - Du Lundi au Samedi
Une belle ofre de santé au pôle médical de La Flotte
En début de mandat, sur proposition du maire, le Conseil municipal avait décidé d’acquérir l’ancienne maison d’habitation Neveur à La Croix Michaud, en vue d’y implanter un pôle médical. Dossier mené tambour battant, puisque certains professionnels s’y sont installés dès septembre 202 3 , rejoints en ce début d’année 202 4 par d’autres. Ils ont joué le jeu des présentations, pour Ré à la Hune.
Si le choix d’exercer à plein temps ou pour des vacations au sein de ce pôle, à l’île de Ré, leur semble aujourd’hui naturel, il a fallu en réalité à Marie Gros et à Jean-Paul Héraudeau de la pugnacité dans leur prospection. On connaît la pénurie de médecins spécialistes en France, particulièrement dans certaines disciplines. Aussi à peine installés, sontils très demandés par les patients rétais... et venant parfois de plus loin.
Nabil Douedari, ophtalmologue
On ne présente plus Nabil Douedari, l’ophtalmologue de l’île de Ré, installé depuis de très nombreuses années au Bois-Plage et qui a rejoint le premier le pôle médical annexe de La Flotte, le temps des travaux, puis le pôle nouvellement construit. D’ailleurs, fidèle à sa légendaire discrétion, il n’y tient pas.
Rendez-vous au 05 46 09 31 38
Dorothée Schuller, orthoptiste
Dorothée Schuller, orthoptiste installée à temps partiel dans le même cabinet que le docteur Douedari au Bois-Plage depuis 1989, l’a suivi à La Flotte, leurs deux cabinets se jouxtent au sein du cabinet médical et leur secrétariat est commun. Elle y exerce toujours le mardi et le vendredi, étant installée le reste de la semaine à Surgères. Le métier d’orthoptiste est moins connu que celui d’ophtalmologue, la professionnelle nous l’explique : « L’ophtalmologue s’occupe de la partie organique de l’œil, tandis que l’orthoptiste prend en charge la rééducation de la vision binoculaire. L’orthoptiste est aux yeux
ce que l’orthophoniste est à la voix et la parole ! » Enfants et adultes peuvent tout autant être concernés. « Je traite tous les problèmes de fatigue oculaire liés à la fixation : strabisme, paralysie oculomotrice mais aussi les problèmes de vertiges, de posturologie liés aux yeux, les troubles neurovisuels, d’attention ou encore les problèmes d’apprentissage scolaire liés aux yeux. » « Le métier a évolué, au début il concernait essentiellement la rééducation de vision binoculaire, aujourd’hui on traite aussi beaucoup de problèmes liés à la posturologie, la vue peut déséquilibrer le corps via une position compensatrice que l’on adopte. » Dorothée Schuller reçoit aussi en consultation des bébés à partir de six mois, lors de suspicion de strabisme ou de souci de motricité oculaire, par exemple.
Le premier bilan dure de 30 à 60 mn, puis, selon le type de problème, six à vingt séances de quinze à trente minutes peuvent être nécessaires. Ces prestations sont remboursées par la Sécurité sociale et les mutuelles santé.
Rendez-vous au 05 46 09 31 38
Claire Soulas, sage-femme
Arrivée en 2022 dans la région, Claire Soulas a exercé quelque temps en salle de naissance à l’hôpital de Niort, avant d’opter pour l’exercice libéral, souhaitant accorder du temps à chaque patient. Elle remplace Mégane Laurent durant son congé maternité, puis se partage durant quelques mois le cabinet avec elle en y exerçant deux jours et demi par semaine. Elles rejoignent ensemble le nouveau pôle médical en septembre 2023, puis, au départ de Mégane Laurent, Claire Soulas reprend l’ensemble de l’activité, étant désormais la seule sage-femme. Une profession surtout connue pour des accouchements et accompagnements pré et post-natalité, alors que les
compétences sont bien plus élargies et ne concernent pas que la femme enceinte ! Un diplôme de sage-femme s’obtient à l’issue de cinq années d’études, il permet d’assurer la prévention et le suivi gynécologique des femmes de tous âges, à partir de 14-15 ans (sans examen gynécologique chez les jeunes adolescentes) jusqu’à pas d’âge, car contrairement à une idée reçue, les femmes seniors doivent continuer à consulter une fois par an, afin de diagnostiquer en amont toute pathologie.
En prévention, Claire Soulas assure les frottis et palpations mammaires et propose et met en place la contraception. Elle suit les petits troubles gynécologiques, de type mycoses ou infections urinaires. Depuis 2022, la sage-femme peut aussi recevoir en consultation les hommes. Claire reçoit notamment des jeunes hommes pour la prévention des IST (Infections sexuellement transmissibles), la contraception des couples, la sensibilisation/éducation à des pratiques sexuelles sécurisées. Elle dispense régulièrement des messages de prévention sur le consentement et l’acceptation de son corps dans les relations sexuelles.
Claire assure également des visites à domicile pour la surveillance des pathologies de grossesse et la surveillance fœtale, sur la base d’une ordonnance d’un médecin, elle dispose d’un monitoring.
Evidemment elle assure la préparation à la grossesse et à la naissance auprès des femmes et des couples, apprend à gérer la douleur puis assure le suivi post natal à domicile, ainsi que la rééducation périnéale. Elle dispense beaucoup de formation post partum. Cet exercice libéral permet à Claire Soulas de prendre le temps d’un accompagnement bienveillant de chaque patient, le consentement dans le soin est primordial pour elle, toutes les femmes ayant été confrontées aux « violences gynécologiques » applaudiront cette démarche. Elle aime soulager leurs maux et être gardienne de leur physiologie, mais aussi les découvrir sous un jour privilégié. Ses patients le lui rendent bien, qui la remercient de cette approche humaine. « Depuis un an que j’exerce sur l’île de Ré, ma vie a changé, elle s’est apaisée et je me sens utile. »
Rendez-vous sur www.rdvsagefemme.com
Marlène Risbourg, dermatologue
Installée en tant que dermatologue à Issy-Les-Moulineaux depuis vingtcinq ans, Marlène Risbourg vient régulièrement depuis vingt ans à l’île de Ré, pour les vacances et lors de week-ends. Aussi, lorsque Marie Gros la contacte pour lui proposer d’assurer des vacations en dermatologie au pôle médical de La Flotte, elle est vite séduite, tant par l’accueil reçu que par l’opportunité. Quelques mois après avoir visité les locaux, elle vient d’installer son cabinet, dans lequel elle exercera à partir du 29 mars 2024. Dans un premier temps, ses consultations au sein de son cabinet flottais auront lieu quelques jours par mois, avec pour objectif de s’y installer à plein temps d’ici un ou deux ans.
Motivée par ce nouveau challenge professionnel, Marlène Risbourg l’est aussi par la perspective d’apporter un service médical en dermatologie sur un territoire en pénurie. Elle a pu d’emblée mesurer ce « désert médical » en dermatologie, puisqu’à peine avait-elle ouvert la prise de RV sur Doctolib, son agenda était-il plein, avec des patients venant de toute la région. Désormais il faudra appeler son secrétariat, sauf pour les téléconsultations figurant sur Doctolib.
Une partie importante de son activité concerne la pédiatrie dermatologique : traitement de l’acné, de l’eczéma, l’autre partie la cancérologie et la chirurgie dermatologique. Marlène Risbourg assure tous les soins qui se font en ambulatoire, y compris le diagnostic et la prise en charge des petites tumeurs de la peau, sans oublier les pathologies génitales. Elle travaille en lien avec le médecin chef en dermatologie de l’hôpital de La Rochelle auquel elle adressera les patients qui nécessiteront une prise en charge hospitalière.
« La dermatologie ce n’est pas les verrues, on ne les traite pas en cabinet, ni le check des grains de
(Lire la suite page 27)
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 26 SOCIAL À LA HUNE RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275
SE RVIC E S
Dorothée Schuller.
Marlène Risbourg.
© Nathalie
Vauchez
DR
Claire Soulas.
© Nathalie
Vauchez
beauté, mais c’est les cancers de la peau, les maladies inflammatoires comme l’eczéma, les infections comme l’impétigo. Parfois un signe cutané peut révéler un désordre interne comme une maladie de la thyroïde... », tient-elle à préciser.
En dermatologie esthétique, qu’elle appelle « médecine de confort », elle propose pour les patients demandeurs, des injections visant à retarder le vieillissement et tout ce qui se traite sans laser, c’est-à-dire beaucoup d’actes. Elle entend aussi délivrer des messages de prévention et d’éducation, notamment en termes d’exposition au soleil : « Le coup de soleil est à la peau ce que le tabac est aux poumons. », a-t-elle coutume de dire.
Rendez-vous au 01 46 44 35 42 ou sur Doctolib uniquement pour les téléconsultations
Jacques Berdah, cardiologue
Après sa formation de cardiologue en tant qu’interne des Hôpitaux de Paris puis Assistant à l’Hôpital Necker, Jacques Berdah a exercé en cabinet libéral à Pantin pendant
plus de 25 ans. Résident secondaire de l’île de Ré depuis dix-sept ans, il prend en septembre 2022 une année sabbatique, avec la volonté de vivre désormais sur l’île de Ré. Une virée de quatre mois en bateau plus tard, il relève le challenge que lui propose la mairie de La Flotte et rejoint le pôle médical deux jours par semaine, le mardi et le mercredi.
« Avec toute l’équipe du Pôle Santé, nous souhaitons répondre à la demande îlienne afin de mettre à la disposition de la population locale une offre de soin de qualité. En tant que cardiologue, je réalise, outre les consultations habituelles de diagnostic et de suivi, les explorations suivantes : échographie cardiaque, échodoppler artériel, holter rythmique et mesure ambulatoire de la pression artérielle. », explique-t-il. Il travaille en relation étroite avec les médecins cardiologues du centre hospitalier de La Rochelle, faisant appel aux prestations du plateau technique dont ce dernier est doté.
De fait, à peine son planning mis en ligne sur Doctolib, il se remplit à la vitesse grand V avec une patientèle qui vient parfois de loin, voire de très loin. Toujours les fameux « déserts médicaux », en tout cas pour les spécialistes. Toutefois, comme ses confrères, il souhaiterait se centrer avant tout sur une patientèle locale. La vocation du pôle médical de La Flotte est d’ailleurs d’apporter des services de santé aux résidents de l’île de Ré.
Privilégiant une approche très humaine et ancré dans le relationnel, Jacques Berdah apprécie d’exercer au sein d’un cabinet, ce qui lui offre la possibilité d’échanges avec ses confrères. La patientèle de l’île de Ré lui paraît aussi plus détendue que celle qu’il suivait en région parisienne.
Rendez-vous au 05 25 61 07 84 et sur Doctolib
La population rétaise est invitée gratuitement au 75ème anniversaire de l’Amicale des Anciens Cols Bleus de l’île de Ré
Samedi 6 avril 2024 à Saint-Martin de Ré
Firas Zawahra, chirurgien orthopédique et traumatologique
Ayant exercé durant vingt ans à l’Hôpital Saint-Camille de Bry-surMarne, en seine et Marne, en chirurgie orthopédique et traumatologique, Firas Zawahra est tombé amoureux il y a quelques années de notre région, où sa belle-famille est d’ailleurs installée. Mi-2023, il découvre une annonce de Marie Gros et la rencontre. Il adhère immédiatement au projet de ce pôle médical porté par le maire et sa conseillère municipale. En venant s’y installer il accomplit à la fois un projet de vie personnel et professionnel.
Au cabinet de La Flotte, il assurera les consultations de ses patients le jeudi et le samedi, tandis que les opérations chirurgicales se dérouleront à la Polyclinique de SaintGeorges de Didonne le mercredi et le vendredi. Dans un premier temps il sera dans notre région une semaine sur deux, avant de s’y installer en permanence, d’ici à l’été 2024, probablement.
Le chirurgien orthopédiste traite les problèmes
musculo-squelettiques. Il s’occupe plus généralement des traumatismes et des maladies de l’appareil locomoteur : tendons, ligaments, os, muscles et articulations. Il sera par exemple le référent pour traiter les problèmes articulaires du genou, du pied ou de la hanche mais aussi pour traiter les pathologies du membre supérieur comme les syndromes de compression des nerfs (syndrome du canal carpien), de l’arthrose et l’instabilité de l’épaule, les pathologies du poignet et de la main, etc. Firas Zawahra prend bien sûr en charge les traumatismes et la chirurgie du sport.
Très motivé par ce cadre d’exercice en libéral à La Flotte, alors qu’il vient du monde hospitalier, il apprécie l’esprit d’équipe du pôle médical et entend bien travailler en concertation avec les médecins traitants de l’île de Ré. Tout comme ses collègues, il souhaite « rendre service à l’île de Ré, dans une approche humaine et à la hauteur des attentes des habitants. »
Rendez-vous au 07 81 00 36 66 (laisser message) et sur Doctolib
VOTRE CONSEILLÈRE EN IMMOBILIER ÎLE DE R É
Yannic Vernaz-FranchY
yannic.vernaz-franchy @iadfrance.fr
06 09 88 24 37
11 h : Animations au parc de la Barbette : Les Baladins - Les Majorettes de Bordeaux - Le Bagad Fleur de Sel’te - Les Gymnastes « pour la France »
14 h : Cérémonie : Place de la République
17 h : Défilé sur le port de Saint-Martin, suivie de la cérémonie de clôture à la Barbette
Avec la participation des formations musicales prestigieuses :
- Bagad de Lann Bihoue, Fanfare-Bagad de l’Infanterie de Marine 9ème BIMA
- Les enfants des écoles de Saint-Martin et les collégiens
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 27 SOCIAL À LA HUNE RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275
Nathalie Vauchez
Jacques Berdah.
Firas Zawahra.
© Nathalie Vauchez
© Nathalie Vauchez
EIRL Yannic Vernaz-Franchy mandataire indépendant en immobilier (sans détention de fonds), agent commercial indépendant de la SAS iad France immatriculé au RSAC de La Rochelle sous le n° 435364336.Titulaire de la carte de démarchage immobilier pour le compte de la société I@D France SAS
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Les Anciens Combattants incarnent l’âme de La Flotte
L’Amicale des Anciens Combattants de La Flotte, redynamisée sous la présidence du Général Marc Théry, a profité de son AG du 2 4 février dernier pour annoncer deux évènements.
Créée après la Grande Guerre, elle est depuis, résolument tournée dans la préservation de la mémoire et sa transmission aux futures générations.
Tous les théâtres de guerres
L’Amicale compte vingt-sept membres, de différents horizons, élus, artisans, diplomates, commerçants, capitaine du port, militaires à la retraite des trois armées, de la gendarmerie et du service des postes, de la Résistance 39-45, à l’Indochine, l’Algérie, l’Afrique, l’Afghanistan, le MoyenOrient. Présidée par le Général Marc Théry, entouré de Roger Touton (viceprésident et trésorier), du Major Gérard Jung (secrétaire) et de Frédéric Ceyral (porte-drapeau), elle connaît un nouveau dynamisme.
Leur cohésion et leur solidarité ont un sens indéniable et à chaque cérémonie patriotique, aux côtés du maire de La Flotte, les anciens combattants se retrouvent au monument aux morts où sont inscrits les noms de 56 Flottais tombés au champ d’honneur.
Dans leur vie quotidienne, les membres de l’Amicale portent à leur manière la flamme qui fait la force d’une Nation. Ils le font en union avec les autres associations, l’harmonie municipale de La Flotte et les sapeurs-pompiers, ainsi qu’avec les enfants de la commune. Dans cet esprit, ils veulent être les ambassadeurs de nos traditions et les gardiens de notre mémoire. Leurs témoignages ici et là sont plus que jamais précieux.
L’AG du 24 février, qui s’est déroulée au Richelieu et a été suivie d’un déjeuner des membres auquel assistait le maire
Le président, le Général Marc Théry, entouré du Major Gérard Jung et de Frédéric Ceyral et Roger Touton.
et leurs épouses, avait pour but de faire un point annuel mais également de lancer deux grands projets pour le 11 novembre 2024 et le 8 mai 2025 en lien avec la mairie de La Flotte.
« De Jacqueline Dervieux, notre résistante centenaire à Jacques Demeulenaere, nos armées et la gendarmerie sont toutes représentées à tous les grades de la hiérarchie, sur tous les théâtres d’opérations : Algérie, Afrique, Proche-Orient, Europe, Asie, sur les océans et sous la mer et dans les airs. Vous avez ainsi un riche panel d’expériences, de talents, de vies de soldats et de chefs au service de la France. Cette richesse fait la force de notre amicale, qui est un peu une partie de l’âme de notre village. Tous unis par les valeurs que nous avons développées depuis des décennies, nous sommes autour de vous et vous pouvez compter sur nous Monsieur le maire pour préserver le devoir de mémoire de nos Anciens. »,
TRANSMISSION D E LA MÉMOIR E
Les Anciens Combattants au Lycée Fénelon
A
l’invitation de Madame Yasmine Labrousse professeur d’Histoire-Géographie, Relais Défense de cet établissement, les Anciens combattants de La Flotte se sont rendus le 15 février 2024 au Lycée Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle pour témoigner devant sa classe défense de terminale.Tour à tour, Roger Touton, Gérard Jung et Marc Théry ont relaté leur vie de soldats et de chefs durant leur engagement au service de la France. Algérie (1959-60), Bosnie (1999-2000) et Kosovo (1999) ont été les supports concrets
de leur intervention. Sur ces différents théâtres d’opérations, les uns et les autres ont parlé d’honneur et éthique, courage et discernement, abnégation et volonté de participer au retour de la paix ici et là. Les dix élèves de la classe de Madame Labrousse ont participé activement par de remarquables échanges. Ce premier contact a été une pleine réussite qui ouvre les portes à d’autres actions communes. Le directeur de Fénelon et la professeure d’Histoire pourraient participer à la cérémonie dy 8 mai prochain, à La Flotte.
a déclaré le président en clôture de l’AG, avant de présenter les deux grands projets proposés par l’Amicale sous le patronage du maire.
Deux grands projets
Le 11 novembre 2024 et les années suivantes, le président Marc Théry et Roger Touton, en charge de ce projet, souhaiteraient qu’un hommage plus personnalisé soit rendu aux Flottais Morts pour la France. Compte tenu de leur nombre important - quarantedeux en 1914-18 et sept en 1939-45, dont quinze enterrés au cimetière de La Flotte - cela serait renouvelé afin de rendre hommage à sept ou huit Flottais par cérémonie. Ils souhaiteraient que la cérémonie débute au cimetière pour honorer les tombes avec dépôt de fleurs et drapeau tricolore, puis que les descendants et/ou enfants des écoles lisent de brefs hommages, avant la cérémonie aux monuments aux morts. Ils voudraient aussi compléter les noms sur la stèle.
Le second projet concerne le 8 mai 2025, la célébration du 80° anniversaire
de la Libération de La Flotte. Une grande fête pour laquelle l’Amicale et la mairie présentent en commun un projet en vue d’une labellisation nationale. La jeunesse, la musique, les chants et la couleur seront le fil rouge, en lien avec les enfants des écoles, les associations et les autorités civiles et militaires de Charente-Maritime autour du Port en fête.
Invité à s’exprimer, le maire Jean-Paul Héraudeau a salué la convivialité et le dynamisme de l’association, à laquelle le Général Théry a su redonner vie et l’a assuré de son soutien pour les deux projets. « Vous connaissez mon attachement à l’Histoire et au Patrimoine de cette commune, nous sommes sur la même longueur d’ondes et la pédagogie auprès des enfants sera utile. Pour le projet de célébration du 80ème anniversaire de la Libération de La Flotte, il va être transmis au Préfet. Concernant les trois Flottais morts pour la France dont les noms ne sont pas inscrits sur la stèle du Monuments aux Morts et pour lesquels Roger Touton a retrouvé les actes de décès, je vais me rapprocher du Préfet pour savoir s’il y a une démarche particulière à respecter. »
A n’en pas douter, comme aime à le rappeler son président, l’Amicale des Anciens Combattants fait vivre l’âme de La Flotte.
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de l’île de Ré
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Informations recueillies par Nathalie Vauchez ÉMOIR E E T TRANSMISSION
© Nathalie Vauchez
Les membres de l’Amicale des Anciens Combattants de La Flotte seront très heureux d’accueillir les Flottais ayant participé à des opérations extérieures ou ceux rangs par sympathie. Contact par
Une première année prometteuse pour Le Bocal
Créée en janvier 202 3 , l’association Le Bocal en est maintenant à l’heure du bilan, après un peu plus d’un an d’activité. Et si certains sujets logistiques restent à régler, une chose est certaine : elle a su trouver son public !
Les ateliers sont toujours conçus comme un moment d’échange et de bienveillance pour les familles.
L’heure de la consolidation
Le Bocal avait trouvé dès ses débuts un bon rythme de croisière, grâce à la motivation sans faille de ses deux fondatrices, Maroussia Michaut et Jeanne Nicod. Subventionnée par la CAF dès octobre 2023, l’association a intégré très rapidement le programme de formation spécifique aux projets d’économie solidaire Pop Incub, financée par la Région Nouvelle Aquitaine. Très vite, des liens étroits se sont créés avec le tissu associatif et institutionnel rétais, qui a réservé un bon accueil aux propositions du Bocal. Maroussia a également commencé, dès début 2023, une formation d’accompagnante en périnatalité et en parentalité, ce qui permet à l’association d’asseoir ses compétences en interne et de se donner encore plus de poids face aux institutionnels comme la CAF ou la Protection Maternelle et Infantile, qui suivent le projet depuis ses débuts. L’association a ainsi proposé de
A RS- E N- R É
nombreuses activités aux familles rétaises sur l’année 2023 et le début de 2024, et a su fédérer beaucoup de familles autour de sa vision de la parentalité. L’équipe s’est d’ailleurs agrandie au fil des rencontres, avec l’arrivée de trois nouveaux membres aux profils très différents, mais apportant leur vision et leurs idées, ce qui a donné un nouvel élan à l’association. Reste que les deux activités phares souhaitées par Le Bocal, à savoir la création d’un café familial et associatif et d’une recyclerie d’objets et de vêtements destinés aux enfants, restent pour l’instant en stand-by. En effet, l’association peine à trouver un local pour les accueillir, bien que des discussions soient en cours avec la Communauté de Communes et la mairie de Sainte-Marie. Sans ce local, impossible pour l’équipe de consolider ses actions et de se développer comme elle l’entend, même si le format « hors les murs » mis en place, un peu par défaut, sur cette première année d’existence, leur réussit pour l’instant plutôt bien. Autre défi qui attend
Colette Babaud honorée
Colette Babaud avec sa classe de maternelle, en 1971.
L’Association d’Information Arsaise (AIA) propose un évènement pour honorer Mme Colette Babaud, institutrice historique d’Ars en Ré. Ainsi organise-t-elle, en collaboration avec la mairie, le samedi 16 mars 2024 à partir
de 15h, à la salle des fêtes d’Ars, un rassemblement des anciens élèves qui ont fréquenté l’école maternelle entre 1953 et 1988. « Les Casserons et Rétais sont attendus nombreux dans un moment d’échanges, de souvenirs partagés et d’amitié pour fêter celle qui fut notre première maîtresse, Madame Colette Babaud. », explique l’AIA.
L’Association recherche les documents photographiques, photos de classe ou de fêtes d’école de toute cette période. Il est possible de les lui envoyer soit par voie postale (AIA, Mairie, 17590 Ars-en-Ré), soit par messagerie (courrier@ letambourdars.fr). CP
également l’association : réussir à toucher les familles de l’île d’une manière bien plus large, en allant plus loin que celles déjà très curieuses et informées sur les réflexions autour de la parentalité.
Pour attirer ces familles, l’association propose une nouvelle formule d’adhésion depuis quelques semaines, plus claire et plus avantageuse pour les familles qui participent régulièrement à ses activités. Ainsi, grâce à une adhésion comprise entre 15 € et 25 € par famille, il est maintenant possible de profiter de tarifs préférentiels sur les ateliers, et d’accéder gratuitement aux évènements. Il reste toutefois possible de participer aux activités de l’association sans y adhérer.
« Faire famille autrement » : succès pour ce nouveau format
Le début d’année a été marqué par un évènement d’envergure, la journée d’échange et de conférence « Faire famille autrement », le 10 février dernier. Avec ce nouveau format, très différent des activités proposées tout au long de l’année, l’association s’est inscrite dans le cœur même des missions qu’elle s’est fixées à ses débuts : créer un terrain d’échanges sur les manières possibles de penser la famille plus collectivement, afin de rompre l’isolement dans lequel la parentalité peut parfois nous conduire. Cet évènement a mobilisé de nombreux acteurs locaux et nationaux, et notamment l’association Coquille Ile de Ré (Eveil à soi), les Jardins d’Arcadie ou encore la Communauté de Communes, ce qui a permis de resserrer encore un peu plus les liens déjà solides que Le Bocal a su tisser sur le territoire sur
cette première année d’activité. La journée a regroupé une soixantaine de participants, qui ont pu échanger sur ce thème en toute convivialité avec les intervenants présents, ce qui a donné lieu à de jolis débats sur la manière de construire une famille. L’association souhaite réitérer cet évènement à l’automne, certainement avec cette fois des intervenants présentant un état des lieux plus scientifique des recherches actuelles sur l’éducation et la parentalité.
Printemps 2024 : un programme riche à venir L’association se fixe un objectif d’au moins quatre activités par mois pour le printemps qui arrive. Au programme : ateliers d’éveil musical et culturel, yoga parent-enfant, chasses au trésor, ateliers de portage, moments d’échange intergénérationnels, et bien d’autres encore. Elle organisera également une fête du printemps le 1er mai, sur le même format que sa fête de l’hiver, qui a eu lieu en décembre et qui avait remporté un franc succès auprès des familles maritaises.
Le Bocal prévoit également un cycle d’échange et de formation en sept séances sur la communication parent-enfant, basé sur la théorie de Faber et Mazlish « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent ». Cette formation sera dispensée par l’une des membres du bureau, elle-même formée récemment à cette méthode d’éducation. Inscriptions à venir !
Lucile Dron
Pour suivre les activités de l’association Le Bocal, rendez-vous sur A ssolebocal ou contactez-la par mail : contact@assolebocal.com
ÎLE DE RE COLLECTION
1 5 bis rue Jean Jaurès
SAINT-MARTIN DE RE
1 rue du Général de Gaulle LA FLOTTE EN RE
D’avril à septembre : sur les marchés d’ A RS et du B OIS -P LAGE
Juillet et août : sur le marché des PORTES et nocturnes à LA FLOTTE
E-mail : ilederecollection@yahoo.com
Ile de Ré Collection
@iledere collection
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 29 RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 ASSOCIATIONS À L A HU N E
BILAN
© Incognito pour Le Bocal
DR
L’AIA, une activité 2023 très dynamique
L’AG de l’Association d’information arsaise (AIA) s’est déroulée le 8 mars et a confirmé son intérêt pour les sujets historiques, relatifs à Ars ou à l’île, à traiter dans ses futures animations et dans les articles du Tambour d’Ars.
Avant même le début de l’Assemblée générale, le président François Barbotin a tenu à faire part du récent décès d’Olivier Brunet ainsi que de celui de Jean Mouilleron, le 2 janvier dernier, l’un des cinq premiers membres fondateurs de l’association.
Deux événements majeurs
Martine Goumard procéda à la lecture du rapport d’activité, très riche comme il se doit pour cette dynamique association. L’année 2023 a été une année exceptionnelle à plus d’un titre : elle a vu la renaissance du Printemps des poètes et la réalisation d’un film documentaire Ars à l’heure allemande. Le Printemps des poètes a proposé, sur une période de quinze jours, trois spectacles de musique, des textes poétiques, des danses, des animations sur le marché de la commune, des lectures avec la participation des enfants de l’école, deux ateliers d’écriture et des origamis poétiques déposés en boîtes aux lettres avec des anagrammes à découvrir. Grâce aux acteurs culturels de la vie arsaise, ce Printemps des poètes a été une grande réussite.
Autre événement qui a marqué le village, la réalisation par Sabine Franel d’un film retraçant, à travers les témoignages d’une trentaine de personnes, la vie d’Ars sous l’occupation allemande. Le film a reçu un accueil extraordinaire lors des trois diffusions des 13 mai, 12 juillet et 17 septembre. Plus de sept cents personnes ont assisté à ces projections. Devant un tel succès, une version
© Association d’Information Arsaise
Moment de théâtre lors du Printemps des poètes 2023.
numérique sur clé USB a été réalisée dont une trentaine d’exemplaires sont encore disponibles.
Cette année a vu, comme la précédente, la publication de deux numéros du Tambour d’Ars (96 et 97). Le N° 100 paraissant en janvier 2025 marquera les cinquante ans d’existence de la publication. Les Causeries Rétaises, tous les premiers jeudis du mois en période hivernale, ont trouvé leur public et sont régulièrement suivies par soixantedix fidèles avec des pointes à cent personnes pour certains sujets. Après un carnaval dignement fêté durant une semaine entière par l’association, les balades botaniques de Marinette ont conquis des amoureux de la nature et continueront d’être programmées en 2024. Quant aux Danseurs Casserons et aux Gaillards des Pertuis, ils n’ont pas manqué d’accompagner le challenge
PATRIMOIN E & CULTUR E
des OFNI (Objets flottants non identifiés) le 30 juillet. Les différentes manifestations accompagnant les Journées du patrimoine ont attiré de nombreux spectateurs.
Un bilan 2023 en demi-teinte Le budget a quelque peu souffert du succès des événements de l’année et en particulier de la réalisation du film, même si Sabine Franel a fait cadeau de ses honoraires. Par ailleurs le coût du papier utilisé pour l’impression du Tambour d’Ars a fortement augmenté et malheureusement les rentrées publicitaires ont baissé. Cependant rien n’est catastrophique et le bilan (hors film qui est une opération exceptionnelle dont le coût a été absorbé par les fonds propres de l’association) présente un déficit d’un millier d’euros mais aussi un montant
L’AAMEC porte haut ses couleurs
Rayonnante
Grande par la générosité, aimant le patrimoine, l’art, la culture en général et le musée Ernest Cognacq en particulier, l’AAMEC met aussi un point d’honneur à cultiver une conviviale simplicité qui nourrit la fidélité d’adhérents toujours plus nombreux. Retour sur une AG 2024 où les applaudissements sont le oui d’approbation unanime aux traditionnels rapports annuels.
Une association saluée de tous Par leur présence, les élus d’autres communes (Jean-François Beynaud pour Le Bois-Plage, Anne Pawlak pour Sainte-Marie) et la conseillère départementale Véronique RichezLerouge attestent de l’estime portée à l’association. « Je souhaite simplement dire merci à l’AAMEC pour l’enri-
chissement culturel apporté à SaintMartin », souligne son maire Patrice
Déchelette, représentant également le président de la CdC Lionel Quillet.
de 25 107 € dans le fonds de réserve. Déficit comblé sans problème en 2024 selon le président qui précise qu’il n’y aura pas d’autre réalisation de film dans l’immédiat.
Claude Brunet, Yvonne Couturier, Eric Le Gars, Nadine Pinon et François Barbotin ont vu renouvelées leurs candidatures.
De nombreux projets gages de la vitalité de l’AIA
Le film Ars sous l’occupation allemande sera diffusé par La Maline lors du premier semestre 2024. L’association s’est rapprochée des élus afin de proposer des événements pour l’anniversaire des 80 ans de la Libération en 2025 ainsi qu’un hommage à ceux qui sont décédés durant ce conflit. En collaboration avec la CdC, l’association participera à la préparation des commémorations de la bataille d’Ars, il y a 400 ans, au siège de Saint-Martin suivi du grand siège de La Rochelle en 1628. Des recherches sur les personnages enterrés dans l’église Saint-Etienne, seront entreprises par deux étudiants qui seront encadrés par un comité scientifique. Les grandes manifestations qui sont devenues le fleuron de l’AIA, comme le Printemps des poètes, les OFNI ou bien encore la semaine de Carnaval sont maintenues et apporteront leur lot de nouveautés. On le voit l’association fourmille d’idées pour l’avenir. Preuve que cette vitalité ne laisse pas les Casserons indifférents, le nombre d’adhérents a augmenté de 37 portant la totalité des membres à 306.
Catherine Bréjat
Une belle année 2023
Avec dix évènements réunissant plus de mille participants (contre sept cent cinquante en 2022), quatre-vingt-trois nouveaux adhérents (trente-huit en 2022), la période post-covid un peu laborieuse n’est plus qu’un souvenir, sans oublier le « formidable succès » de la Veillée des Conteurs portée par le Corepor et le Cricri*, dont les trois cents places ont été réservées en moins de cinq heures pour la dernière édition. Bref, le président de l’association Hugues Riedinger est satisfait, n’oubliant pas de marquer sa reconnaissance à l’équipe qui donne son énergie sans compter et aux adhérents fidèles, présents et impliqués.
(Lire la suite page 31)
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 30 RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 ASSOCIATIONS À L A HU N E
assemblée générale pour l’Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.
© PLR
De gauche à droite, Florence Chatin (animations), Hugues Riedinger (président) François Rouquet (trésorier), Agnès Lievens (secrétaire), accompagnés de Patrice Déchelette.
A SS E MBLÉ E G ÉNÉRAL E DU 8 MARS 2024
Vaches maigres côté mécénat
Seul bémol peut-être dans une année au rythme enlevé, l’association n’a pu faire en 2023 aucune nouvelle acquisition. « C’est un peu frustrant car, malgré plusieurs tentatives lors de ventes aux enchères, nous avons été mis en échec par des collectionneurs, passionnés ou inconscients », ironise un peu Hugues Riedinger., rappelant que chaque participation à une vente se fait avec un budget déterminé. Et comme le souligne un peu plus tard la directrice du musée Christelle Rivalland, « hors de question de participer à la spéculation sur le marché de l’art ». Mais heureusement, « après cette année blanche, 2024 démarre en fanfare », conclut le président de l’AAMEC.
Le Corepor ne lâche rien
Carton plein donc pour le 13 ème opus de la Veillée des Conteurs. Pour autant, le Corepor rencontre quelques difficultés. Car si les collectes auprès des anciens ont repris après un essor brisé par le Covid, le Corepor n’a pas trouvé de stagiaire pour recomposer et mettre en ligne les contenus récoltés.
« Et les perspectives 2024 ne sont pas excellentes », souligne Michel Fruchard, expliquant que « les candidatures étaient inexistantes jusqu’à avanthier. Nous en avons désormais une et une seconde se profile à l’horizon ». Une condition nécessaire mais pas suffisante puisqu’il faut aussi financer ce précieux travail. Et pour cela, le Corepor ne peut que compter sur l’aide publique avec une subvention revue à la hausse.
Côté Cricri, le travail de transcription et de traduction du patois rétais de la prochaine Veillée des Conteurs a commencé. Elle se déroulera cette année à Saint-Clément, le 25 octobre prochain.
Richesse et diversité
Comme il est d’usage, Florence Chatin propose un coup d’œil dans le rétroviseur d’une année fertile, montrant le soin apporté chaque année au programme d’animations. Une visite de la coopérative Uniré assortie d’une conférence sur l’histoire de la vigne rétaise dès janvier, d’autres menant les participants des naufrages aux coquillages et aux
ors de la République en passant par des rencontres passionnantes avec Vauban ou encore Camille Flammarion. Ajoutons-y deux pièces de théâtre au succès incontestable et une escapade à Ars, la visite d’un de nos villages étant toujours au programme.
Début 2024, direction les Ateliers Quillet pour une visite puis une magnifique conférence sur Champollion. A noter que le 1er semestre se conclura par la visite de l’abbaye du Trizay et celle du château de La Roche Courbon.
Fréquentation en hausse au musée
Quinze mille visiteurs ont franchi les portes du musée Ernest Cognacq en 2023, avec pourtant quarante jours d’ouverture en moins. Christelle Rivalland en est bien sûr heureuse, s’interrogeant néanmoins sur la baisse de fréquentation lors des Journées du Patrimoine et de la Nuit des Musées.
« Sans doute en raison de la diversité de l’offre proposée sur le territoire », estime-t-elle. Reste que 2023 aura été marquée par l’exceptionnelle exposition Etienne-Arcabas. Christelle
évoque également le don d’un portrait qui serait celui du Père François, prêtre réfractaire vraisemblablement exécuté. Faute de matière, le musée ne pouvait évoquer cette période de l’histoire rétaise, une lacune désormais réparée.
Ne reste plus qu’à patienter jusqu’à fin mars pour découvrir la nouvelle aile contemporaine, évènement qui ouvrira la saison muséale en beauté.
« L’AAMEC et la présence régulière de ses adhérents est une chance pour le musée », souligne Christelle Rivalland, assuran t que ses échanges avec d’autres collègues prouvent que ce n’est pas partout la règle. Spécificité insulaire ? Solidarité en tous cas autour d’un patrimoine soutenu par une association qui « illustre la vitalité de la culture et de l’art sur l’Ile de Ré », selon Véronique Richez-Lerouge. Peu importe le temps qui passe, la vénérable AAMEC est à la hauteur de ses ambitions.
Pauline Leriche Rouard
*Corepor : Collectif pour le recueil du patrimoine oral rétais / Cricri : Comité pour le recueil et l’inventaire des chansons rétaises introuvables.
ZA P ’AR T S
Ecrire c’est bon pour la santé
Ecrire ? Aucun problème… enfin pas si simple finalement.
A T E LI E R D’ÉCRITUR E DR
Évidemment, écrire fait partie du quotidien (ou presque) des rédacteurs de votre journal. Mais il s’agit d’une écriture ‘dirigée’, par l’actualité et des règles précises, y compris de déontologie. Bien différente est la démarche menée en atelier d’écriture. Pas de côté avec Eugénie Rambaud.
Papier et gourmandise(s)
Sur la table où nous nous apprêtons à exercer, du papier, des feutres de couleur mais aussi… des biscuits et du chocolat. Sagement assises, Maryvonne, Christine, Sophie, Fanchon, Hélène, Olivia et AnneCatherine, sont visiblement ravies de se retrouver en cet après-midi gris. Au centre, Eugénie la chef d’orchestre s’apprête à donner le La de son crayon. Tout le monde est installé, c’est parti !
Deux minutes chrono
c’est qu’il y a une grande différence quand huit paires d’yeux et d’oreilles vous regardent et vous écoutent ! Je passe mon tour mais finalement j’y reviens. Il faut bien jouer le jeu… L’exercice continue avec cette fois un mot par participante. C’est reparti pour deux minutes.
de bleu, vert, jaune en un entrelac plus ou moins hasardeux. Dernier tour de table, il faut choisir cette fois un chemin de mots et écrire, en les utilisant bien sûr. C’est reparti, pour quinze minutes cette fois.
Traquant l’inspiration le nez en l’air, j’observe mes complices d’écriture, jalousant presque la facilité avec laquelle elles font courir le stylo sur leur carnet. Pour l’une d’entre elles, cela paraît plus difficile : stress de la page blanche, elle avouera un peu plus tard avoir du mal à concrétiser cette écriture libre.
Cette escapade littéraire nous a tenu en haleine près de deux heures et après l’effort le réconfort. Thé et petits gâteaux remplacent stylos et papier, tout cela après avoir englouti moult chocolats. Pas sûr que les ateliers
d’écriture soient bons pour la ligne… nous échangeons sur le plaisir joyeux qu’il y a à se laisser aller ainsi sur une page blanche. Mais encore faut-il y parvenir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Même ludique et sans enjeu, l’écriture est sans concession. Elle exige sincérité et lâcher prise pour ouvrir les portes sur notre univers intérieur. Très instructif et gratifiant car finalement c’est sûr, nous avons tous des choses à dire…
Un grand merci à Eugénie qui, au passage, vient de rejoindre l’équipe de Ré à la Hune.
Pauline Leriche Rouard
Contact Eugénie Rambaud eugenie.rambaud@gmail.com
Pour commencer, un seul mot pour toutes, pioché dans un saladier rempli de bouts de papier pliés : « raisin », claironne Maryvonne. Eugénie appuie sur le chronomètre, nous avons deux minutes sur raisin. C’est long deux minutes si l’inspiration manque, trop court quand elle s’exprime enfin. Tour de table pour la lecture à voix haute de son propre texte, autre exercice (facultatif). Premier réflexe personnel, c’est non je ne le sens pas. Étrange réaction quand même pour quelqu’un qui écrit des articles de presse. Mais
Des mots et des lignes
Après cet ‘échauffement’, Eugénie nous tend à chacune une page blanche, sur laquelle nous devons déposer des mots, autant qu’il sera possible en quelques minutes et selon les mêmes règles que précédemment noms, verbes, adverbes, conjonctions, mots réels ou inventés. Les pages tournent ensuite autour de la table, une fois, deux, trois… Stop ! Sur la page arrivée devant nous, il s’agit maintenant de relier les mots (ou pas). Voilà les pages agrémentées
Librairie Quillet
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 31 RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275
L A HU N E
ASSOCIATIONS À
Eugénie Rambaud aime écrire mais aussi aider les autres à le faire.
ENTREPRISE DU PATRIMOINE VIVANT Un Lieu unique au cœur du Village Artisanal de Loix ! Venez découvrir une large collection de livres anciens d'affiches de gravures de cartes anciennes et de Bandes Dessinées Au coeur de la librairie face à l Atelier profitez de notre café littéraire le temps d'une pause gourmande Village Artisanal - 17111 LOIX - Tel 05 46 29 04 25 - librairie@quillet fr - www quillet fr Ouverte toute l'année : 10h - 12h30 / 14h - 18h30 D'Octobre à Mars - Du Lundi au Samedi 31
Une vie passionnante sous les feux de la rampe
Dominique Poulain, née Bonnevay, vit au cœur du village de Loix dans une maison claire et gaie qui lui ressemble. Dans ses yeux brillent les étoiles de sa vie passée, qu’elle nous a volontiers contée.
Dominique connaît l’île depuis son enfance. Lorsqu’elle était en vacances chez sa grandmère à Laleu, elle prenait le bac avec ses cousines pour se rendre dans l’île où sa tante avait acheté un terrain. Et c’est tout naturellement, qu’elle a acheté une maison à Loix il y a trente ans lorsqu’il s’est agi de se trouver un havre de repos. Aujourd’hui, elle y passe le temps à s’occuper de ses plantes et à peindre, car elle s’est découvert une passion pour la peinture il y a quelques années et prend des cours à Loix pour améliorer ses prestations. Les cousines étaient toujours ensemble et chantaient en permanence.
C’était leur passe-temps favori quand elles retrouvaient leurs cousines, Francine et Martine, chez leur grand-mère commune. La famille remarquera la première la qualité inhabituelle de leurs chants pour des enfants qui n’avaient jamais appris la musique. Le plus remarquable était leur timbre de voix identique. La tante de Dominique, passant un jour de 1966 devant la maison de disques Decca, entra et leur obtint un rendez-vous pour faire des essais qui s’avérèrent concluants.
Un apprentissage exceptionnel sous la houlette de Claude François Elles enregistrent avec Decca mais seraient probablement tombées dans l’oubli si la société Flèche, maison de disques appartenant à Claude François, n’avait recherché des choristes pour faire le pendant, en chant, des Clodettes. Elles sont recrutées et le quatuor prend alors le nom de Les Fléchettes ! Leurs parents sont un peu inquiets de la tournure que
prennent les événements. Catherine a tout juste 16 ans lorsque Claude François les choisit, en 1968, pour l’accompagner dans ses tournées.
Elles finissent par accepter. L’exigence de Claude en fera des professionnelles accomplies et réputées. Elles resteront avec lui une petite dizaine d’années, durant lesquelles Dominique épousera, en 1970, Michel Poulain, directeur artistique de la star qui leur prêtera le moulin de Dannemois, sa résidence, pour leur réception.
Plus tard, elles décideront de s’éloigner, ne souhaitant pas rester enfermées leur vie durant dans un même style musical, d’autant qu’elles n’étaient guère rémunérées par Paul Lederman, manager de la vedette !
Elles continueront cependant à chanter de temps à autre avec Claude. Son décès mettra un terme brutal à une aventure qui leur avait beaucoup apporté. C’est en larmes qu’elles terminèrent l’Ave Maria de Schubert que la famille leur avait demandé d’interpréter dans l’église
d’Auteuil, le 15 mars 1978, lors de son enterrement. Ce sont elles qui chantèrent à nouveau pour le quarantième anniversaire de sa mort.
Choristes de l’Eurovision Leur vie professionnelle prendra une nouvelle direction. Au tout début des années 70, leur groupe, qui se situait dans le mouvement des girls groups originaire des Etats-Unis, apportait un son nouveau qui interpellait les professionnels. Elles participeront en tant que choristes au concours de l’Eurovision de Marie Myriam avec sa chanson L’oiseau et l’enfant qui remporta le concours en 1977. C’est d’ailleurs la dernière fois qu’une française gagna l’Eurovision ! Elles seront sollicitées à plusieurs reprises pour accompagner des ar-
Elles se sentent choristes de studio et aucune des quatre n’a jamais eu la vocation d’être soliste et encore moins de devenir une vedette. Cependant leur groupe du fait de sa qualité vocale aura une carrière comme peu d’autres à l’époque.
Après avoir quitté Claude François, Dominique et sa sœur feront la première partie d’un Olympia avec Gilbert Montagné. Repérées par les professionnels présents le téléphone se mettra à sonner pour ne plus s’arrêter ! Elles accompagneront pratiquement toutes les vedettes des années 70/80, soit au Palais des Sports, soit à l’Olympia : Nana Mouskouri, Jean-Jacques Goldman, Enrico Macias, Ireen Sheer, Sylvie Vartan… Dominique fera un duo avec Joe Dassin, Le Jardin du Luxembourg et ira à Bercy avec Dorothée.
tistes à celui-ci, mais le fait d’avoir participé plusieurs fois à l’Eurovision n’aura aucun impact sur leurs carrières parce qu’elles n’avaient ni le goût, ni le tempérament de chanter seules.
Dominique doit sa notoriété actuelle aux mongas
Au milieu de cette vie passionnante, mais trépidante, elle trouvera le moyen de chanter en costume à la Comédie Française dans une pièce de Molière plusieurs années de suite. Une expérience qui lui avait particulièrement plu. Elle a également assuré le doublage de voix chantées dans les films de Disney et ses doublages des génériques des différents Candy lui ont apporté une notoriété telle qu’elle est aujourd’hui marraine des conventions Peri Geek Asia qui ont lieu à Marsac sur l’Isle en Dordogne et l’invitée de nombreux salons mongas ! Elle en est heureuse car ces manifestations animent sa vie de retraitée et maintiennent le lien avec une profession dont elle dit : « Ce n’était que du bonheur »
Catherine Bréjat
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 32 RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA R S 2024 | N ° 275 ZAP’ARTS
PORTRAIT D’ARTIST E
Les quatre cousines célébrant le nouvel an 2023 dans la maison de Loix.
Avec Mireille Mathieu, à gauche Martine et Francine et à droite Catherine et Dominique.
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Les quatre jeunes filles portant le T-shirt du Club Claude François. De gauche à droite : Francine, Dominique, sa sœur Catherine et Martine.
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« Du théâtre pensé pour les enfants » : le festival « Les p’tits se réveillent » met le jeune public à l’honneur
Du samedi 2 au samedi 9 mars s’est tenue la 1 3 e édition de ce festival pluridisciplinaire, organisé par La Maline en partenariat avec la CdC, adressé à nos tout-petits et nos un-peu-plus-grands.
Conçu autour de quatre spectacles qui en sont les temps forts, il propose aux enfants et à leurs accompagnateurs - famille mais aussi professionnels de la petite enfance - des activités et temps de partage dont l’objectif est inchangé depuis sa création : tisser du lien entre les adultes et les enfants. Le festival, pensé d’abord pour combler un manque, celui de spectacles à destination des 0-3 ans, s’est enrichi au fil des années de propositions pour tous les âges. Les spectacles à l’affiche cette année s’inscrivent dans la continuité de cet esprit rassembleur qui en a fait, encore une fois, le succès.
« Que les parents se sentent pleinement public, pas seulement accompagnateurs » C’est la volonté affichée par Annabelle Bariteau et Ophélie Malais, programmatrices du festival. La qualité des pièces donne à chacun la place de s’émouvoir, quel que soit son âge. Dans Bastien sans main, Julie
Badoc, comédienne et Simon Aravena, jongleur, racontent l’histoire d’un petit garçon « différent » et de sa maîtresse.
« Quel est le mot, pour Bastien ? » C’est la question à laquelle cette dernière doit répondre pour aider le garçon à trouver sa place dans la classe.
Comment faire avec la différence ?
Portés par une mise en scène simple et finement chorégraphiée, les deux artistes se renvoient la balle avec adresse, au sens propre. « Le jongleur est à part dans le monde du cirque, il est dans sa bulle », confie Simon. Comme Bastien, l’enfant qui n’a pas les mots pour dire les choses. Conçu en résidence dans des écoles maternelles, le spectacle offre une grille de lecture multiple qui parle à tous. Le bord plateau qui suit la représentation en témoigne : une grand-mère remercie les comédiens pour la note d’espoir qu’ils lui ont apportée. Julie Badoc se souvient d’une spectatrice qui voulait que le spectacle soit remboursé par la sécurité sociale ! De là à rendre le théâtre obligatoire, il n’y a qu’un pas…
Et pourquoi pas ?
Un autre duo, celui des deux musiciennes de Söta Sälta, clôturait le festival avec son spectacle C’est étrange . Entourés d’un bric-à-brac d’instruments plus ou moins orthodoxes - vibraphones, xylophones, clochettes, accordéons, percussions, casseroles - Linda Edsjö et Elsa Birgé ont invité les spectateurs à un voyage dans leur univers drôle, absurde et poétique. Tour à tour ange et âne, fée et loup, caméléon et grenouille, elles se donnent la réplique en français, en suédois et en charabia. Du curieux au bizarre et du bizarre à l’étrange, on y fait aussi la rencontre d’une mangeuse de vers de terre, et de trolls qui ne sont ni petits, ni gentils. « Nous avons voulu aller jusqu’à la limite où le curieux devient effrayant », racontent-elles, sans jamais toutefois se départir de leur humour. Du public, les rires fusent, les voix s’élèvent pour chanter avec les artistes le poème mis en musique de Robert Desnos, La Fourmi, qui a dû rappeler des souvenirs aux plus âgés - mais si, rappelez-vous :
« Une fourmi de 18 mètres, avec un chapeau sur la tête, ça n’existe pas, ça n’existe pas… Et pourquoi pas ? » Ce « pourquoi pas » est l’autorisation que le duo espère donner aux enfants, et à leurs parents, de « faire de la musique avec n’importe quoi ».
Le droit de
dessiner sur les murs
Pendant une semaine, la Maline a vécu au rythme du festival. Dans son hall d’accueil, transformé en espace convivial, les enfants ont eu le droit de dessiner sur les murs… où deux grandes affiches à colorier étaient suspendues. Autour des représentations, des apéro-sirops étaient offerts au bar et un grand goûter final en a marqué la clôture, samedi.
Certes, la fête est finie, mais le spectacle continue : en juin, la Maline accueille la compagnie Au fil du vent et son château-poulailler ambulant, à découvrir à partir de 7 ans.
Eugénie Rambaud
GALERIE GLINEUR
33 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 14 MA RS 2024 | N ° 275 ZAP’ARTS
F E STIVAL LE S P ’TITS S E RÉV E ILL E NT
© Mathieu Vouzelaud
© David Poulain
Un atelier jonglage était proposé aux enfants mercredi matin après le spectacle Bastien sans main, animé par Simon Aravena.
Le duo Söta Sälta dans C’est étrange.
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Le Musée Ernest Cognacq ouvre un nouveau chapitre
Derrière ses portes encore closes, le musée Ernest Cognacq se concentre sur la nouvelle aile contemporaine bientôt dévoilée.
© Musée Ernest Cognacq
Cartes anciennes seront présentes dès la première séquence puisque l’histoire commence avec la géographie particulière du territoire.
Nul bruit dans les salles désertées mais l’heure n’est pas à l’oisiveté : après une inauguration officielle le matin, le musée ouvrira ses portes au public le samedi 30 mars à 14h sur une aile contemporaine réinventée. Autour d’elle, un programme d’animations festives sur deux jours. Dernière ligne droite pour Christelle Rivalland et son équipe.
C ON F ÉR E NC E S
« Raconter l’histoire autrement » C’est ainsi que la directrice du musée résume la démarche entreprise, émanant de l’expérience de l’exposition existante. « Une base solide » pour Christelle qui, l’ayant pratiquée pendant douze ans, en connaissait points forts et problèmes. Le travail a été réalisé avec l’agence rochelaise In Site et sa directrice, l’architecte scénographe Agnès Badiche, s’appuyant également sur les compétences d’un réalisateur, d’une graphiste et d’une société d’agencement. Après un synopsis validé il y a un an et le temps du marché public, les travaux ont pu commencer en septembre dernier.
Enrichissement et modernité
Outre que le corpus a été augmenté, passant d’une centaine de pièces à environ deux cents, le visiteur aura la surprise de moments immersifs, tel ce
film racontant le siège de l’Île de Ré en 1627. « Nous sommes vraiment avec les mousquetaires, c’est vivant », sourit Christelle Rivalland, évoquant l’évolution des attentes du public actuel et la nécessité d’une modernité qui se retrouvera également dans la scénographie volontairement colorée et cloisonnée pour mieux délimiter les époques et les sujets et se mettre ainsi « davantage au service du propos ». Ainsi, il a fallu aussi procéder à l’écriture de tous les textes : « Ils étaient bien trop longs avec de nombreuses redites. Il s’agissait donc d’aller à l’essentiel et ce n’est pas si simple », se rappelle Christelle.
L’Île de Ré en cinq séquences
En introduction, la fondation du musée orchestrée comme un cabinet de curiosités et permettant de « montrer quelques objets plus exotiques », préalable à un premier espace morpho-géographique, présentant cartographie et phases de peuplement depuis la période néolithique. Vient ensuite l’émergence d’une société bourgeoise portuaire, s’enrichissant du commerce du sel et du vin, section permettant de « valoriser le mécénat de l’AAMEC », souligne Christelle. Troisième thématique, Ré sentinelle des Pertuis, le rôle stratégique et militaire du territoire du 17ème siècle à la seconde guerre mondiale. Nous voilà déjà au 19ème siècle : phylloxera,
tentatives d’industrialisation précédant l’avènement du tourisme, voilà une époque bouleversée et une séquence enrichie de grands formats, bancs d’écoutes et diaporama.
Le cinquième et dernier espace s’appuie quant à lui sur un espace conservé, centré sur l’histoire pénitentiaire : le bagne, pourquoi le choix de Saint-Martin comme lieu de départ vers la Guyane…
Des nouveautés
Outre l’utilisation des technologies immersives, des pas de côté tout au long du parcours, pour aborder des thématiques importantes comme le protestantisme, la pêche à pied ou encore la franc-maçonnerie, « sujet très demandé », précise Christelle. Ajoutons-y des focus, par exemple sur la Révolution et la question des prêtres réfractaires, ou encore sur l’île au temps de la seconde guerre mondiale. Enfin, des points d’actualité livreront une information contemporaine et seront modifiés régulièrement.
A quelques semaines de l’inauguration, Christelle a bien sûr hâte de voir le résultat final. « C’est une étape importante dans une carrière et un travail très satisfaisant intellectuellement », nous confiet-elle. Rendez-vous est donc pris le 30 mars car nous aussi, on a hâte…
Pauline Leriche Rouard
Chopin, destin d’exception protégé par une étoile
C’est par ces simples mots que Sabine Roy définit la vie et le parcours du compositeur des Polonaises.
Conteuse passionnée, Sabine Roy a déjà plusieurs fois « sévi » pour notre plus grand plaisir lors de conférences proposées par l’AAMEC*, et la représentation de sa pièce sur Aliénor d’Aquitaine donnée le 8 février 2023 avait rempli la salle Vauban à Saint-Martin. La voilà de retour, à Sainte-Marie cette fois et en partenariat avec la médiathèque, pour un cycle de trois rencontres avec Frédéric Chopin.
Né sous une étoile « C’est incroyable ! », nous confie Sabine Roy, qui s’était déjà penchée une première fois sur l’exceptionnel destin du compositeur à titre privé. En retravaillant sur son histoire, elle s’est aperçue qu’à chaque étape de sa courte vie (il est mort à l’âge de 39 ans), Frédéric Chopin semble avoir été porté par une étoile, une bonne, de celles qui ouvrent de lumineuses portes quand l’obscurité règne ou
que la vie se fait trop dure, ponctuant autant un destin qu’une œuvre.
Trois conférences pour trois vies Imprégnée de la compréhension d’une vie hors normes, Sabine Roy a fait de cette étoile le fil rouge d’un récit nous menant de Varsovie à Paris puis de Nohant à Majorque pour s’achever enfin dans la capitale française, puisque de Pologne il n’a plus jamais été question. Autant de lieux où Frédéric Chopin a aimé, souffert et composé, exprimant de mazurkas en polonaises la dualité souffrante de l’exilé, emporté loin de sa terre natale par le tourbillon d’une vie dont il jouit pourtant avec toute l’intensité qu’elle mérite, insufflant à l’artiste le souffle qui en fait un compositeur de génie.
Indissociables pour qui veut comprendre le destin de Frédéric Chopin, la première de ses rencontres
(évidemment magnifiées toutes trois de musique), nous emmènera en Pologne, évoquant au passage l’histoire d’un pays déchiré en même temps que la jeunesse de Chopin
jusqu’à son départ. Destination Paris, temps de la reconstruction et de la création, et puis enfin Nohant, temps de l’amour en la personne d’Aurore Dupin alias George Sand. Et la musique toujours, plus que jamais, jusqu’à la fin. Le temps du chef d’œuvre.
Frédéric Chopin aurait pu être un héros de roman, il n’a été qu’un homme certes mais veillé par une étoile…
Pauline Leriche Rouard
*AAMEC : Association des Amis du Musée
« Sous l’Etoile de Chopin » Cycle de trois conférences
Les mardis 19 mars, 26 mars et 2 avril à 18h
Salle des Cérémonies - Mairie de Sainte-Marie. Réservation souhaitée au 05 46 43 91 80
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Ernest Cognacq CÉNO G RA P HI E - EX P OSITION
« Le grand démanègement », le nouveau détournement de Donin
Avec cinq résidences étalées entre octobre et début avril, Le grand démanègement, dernière création de l’artiste Donin, sera présentée au public le 6 avril* dans le cadre de la programmation hors les murs l’idole des enfants nous présente en interview.
Ré à la Hune : Donin, qu’est-ce que ce « démanègement » ?
D onin : Effectivement il ne faut pas lire déménagement, mais bien déMANÈgement ! Car c’est l’histoire d’un manège qui prend sa liberté. Des voitures qui s’échappent et qui s’affranchissent du cadre qu’on leur impose depuis toujours. Comédiens et spectateurs finissent par leur emboîter le pas et prennent eux aussi goût à la liberté. Cette liberté atteint son acmé dans l’acte artistique ultime qu’est la danse, une danse contemporaine sublimée qui relie l’humain et l’auto. C’est l’apogée de cette petite révolution foraine !
C’est à la base une pièce de théâtre de rue, avec trois personnages sur scène : le grand-père Jaccoto, sa fille et sa petite-fille. Pour donner vie à cette création, j’ai fait appel à des artistes que je connais bien. La danseuse et chorégraphe Anne-laure Nivet est sur scène avec moi, ainsi que la comédienne Claire Morel. Claire Pétrouchine de la compagnie La Déferlante nous aide pour la mise en scène, et Pascal Rousseau a créé la musique.
Ce spectacle est donc prétexte à de nouvelles chansons ?
Oui bien sûr ! Il s’agit d’un spectacle de théâtre musical. Les chansons servent notre histoire, elles vont la faire avancer. Elles ont été écrites en collaboration avec Pascal Rousseau, qui en a fait la composition, et moi les paroles. Je lui avais commandé une musique style années 60, ce qu’il a fait. On a créé ainsi quatre nouvelles chansons et il a enregistré en studio toute la bande son du spectacle.
C’est du théâtre musical… mais qui peut se jouer n’importe où, et avant tout dans la rue ?
Oui, ce spectacle peut se jouer dans tout espace modulable assez grand : salles des fêtes, salles polyvalentes, salles de sport et gymnases. Mais aussi et surtout dans la rue, comme tout manège ! C’est un spectacle tout public qui prend en compte la petite enfance. Ce qui est très rare dans les arts de rue qui s’adressent peu aux tout petits. Là ils sont intégrés à cette histoire et ils vont même participer. Les adultes aussi sont mis à contribution puisqu’ils serviront de moteur aux voitures et devront les pousser !
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Comment vous est venue cette idée de rendre leur liberté à des voitures de manège ?
Ça faisait quelques années que j’y pensais. C’est en fait dans la continuité de ma démarche artistique qui est guidée par le détournement. D’emblée tout m’intéresse dans la vie, mais en même temps j’ai toujours un regard décalé sur les choses. Mon 1 er détournement artistique a eu lieu avec le manège En Chanteur . Quand je l’ai acheté en 1983 je savais déjà que je voulais le transformer en théâtre inséré dans l’espace public. Là, c’est un autre détournement, plus léger. Huit poteaux et quelques voitures qui nous donnent l’idée du manège, le suggèrent. Et lui rendent sa liberté.
C’est le message de ce spectacle : on peut aussi, à notre stade, en tant qu’être humain, s’échapper de notre quotidien et réinventer notre vie.
Propos recueillis par Aurélie Bérard
*Lieu et horaire à définir : renseignement auprès de La Maline au 05 46 29 93 53.
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Donin, Anne-Laure Nivet et Claire Morel interprètent les rôles de Pépi, Lili et Djakina Jaccoto dans « Le grand démanègement ».
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