L e
de
de Ré du 28 mars dernier a décidé à l’unanimité d’instaurer des mesures de régulation des meublés de tourisme. A partir du 1er juin 2025, pour louer un tel logement saisonnier, le propriétaire devra obtenir une autorisation de changement d’usage. Un quota de logements touristiques sera instauré par commune
et leur location sera limitée à deux
fiscal ou personne
sur
choix politique fort vise au rééquilibrage entre vie permanente et tourisme. Aura-t-il les effets escomptés, à savoir encourager les locations à l’année ? Quels seront ses effets induits ?
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Les risques des projets de zones éoliennes en mer
Sollicitée par le collectif NEMO (Non à l’éolien marin d’Oléron), Ré à la Hune publiait en avant-première dans son édition du 4 avril les nouvelles cartes des industriels*.
Voile
Dans la suite logique de cette publication et de la large diffusion de ces cartes faite par le collectif regroupant moult représentants d’associations et personnalités, une réunion publique est prévue le mardi
23 avril à 18h à la salle des Paradis, à Sainte-Marie de Ré.
Seront présents le président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, ainsi que la plupart des maires de l’île. La conférence NEMO aura pour thème :
Entre 14 et 24 zones industrielles au large de nos côtes, entre Loire et nord Charente-Maritime : les risques certains de l’industrialisation destructrice de la mer !
Présentation des cartes officielles d’implantation des zones industrielles
Tour de la Charente-Maritime à La Flotte et Saint-Martin
Grand rendez-vous nautique organisé par le Département de la Charente-Maritime, avec le soutien du Comité Départemental de Voile 17, la 4e édition du Tour de la Charente-Maritime à la voile se déroulera du 5 au 9 juillet 2024 au départ de Royan.
Les amateurs de voile peuvent dès aujourd’hui s’inscrire en ligne à l’un des deux parcours proposés : la régate, une course pour les amoureux de compétitions ; ou le rallye, pour les plaisanciers à la recherche d’une navigation de plaisir, sans classement.
Dans tous les cas, la convivialité et les paysages littoraux de la Charente-Maritime seront au cœur de cet événement. Le rallye s’arrêtera le 7 juillet dans le port de La Flotte et la régate fera escale le 8 juillet dans le port de Saint-Martin.
Chaque jour, les ports d’arrivée des courses réservent aux navigateurs et au grand public des ambiances musicales et chaleureuses, des baptêmes et initiations nautiques gratuites (dériveurs, planches à voile, catamarans, etc.).
Les inscriptions sont ouvertes sur : tourdelacharentemaritimealavoile.fr NV
Savourez la tradition Réthaise !
éoliennes : la carte de l’État et les quatre cartes proposées par les industriels
Intervenants :
- sur les risques juridiques de ces projets : Philippe Favreau, Secrétaire Général de Ré Nature Environnement, dirigeant d’entreprise ;
- sur les risques technologiques de ces projets : Claude Rieg, ingénieur, énergéticien ;
- sur les risques écologiques, sociaux et économiques de ces projets : Dominique Chevillon, vice-président de la LPO, président de Ré Nature Environnement.
NV
*Elles peuvent être consultées sur notre site : www.realahune.fr/les-cartes-de-letat-et-desindustriels-viennent-de-sortir/
Ma plage sans poubelle
Les petits Maritais sensibilisés
NLes petits Maritais ont été sensibilisés par les élus aux enjeux environnementaux.
ous annoncions dans notre précédente édition la décision de la municipalité de Sainte-Marie de Ré de supprimer les poubelles de plage. Lundi 8 avril au matin, les 174 élèves des écoles maternelle et élémentaire Louis Gaucher ont chacun reçu des mains de Gisèle Vergnon, Catherine Sarrion, Noëlle Rayneau et Laurence Lopez un tee-shirt aux couleurs de l’opération, ainsi qu’un petit document explicatif, à charge pour eux de sensibiliser leur famille !
Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 2 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité
publique
Réunion
environnement realahune.fr 16 Ré à la hune édition du 3 av | Les cartes de L’État et des industriels viennent de sortir Dans le cadre des zones éoliennes industrielles en mer, les îles d’Oléron et de Ré, ainsi que La Vendée sont menacées d’une vingtaine de parcs et de mille cinq cents éoliennes Les cartes officielles des industriels et de l’État vous sont ici présentées. C’est un véritable d’être révélé en mer, un barnum de feux clignotants, un barrage de plusieurs barrières d’éo liennes gigantesques (250 300 mètres de hauteur) qui à l’ouest et au tuer les paysages, détruire les Aires Marines Protégées (Natura 2000), riques (pêche, tourisme, plaisance…) pour un raccordement de plus de la mer avec ses pollutions visuelles, chimiques, écologiques, ses pertes de liberté décidées par Wind Europe, acceptés et promus par le gouvernement français conscients que la plus grande, la plus intense concentration européenne �������� � �E �ROTE�TION R��LEMENT�IRE �E L’ENVIRONNEMENT �ONE� �E L’ENVIRONNEMENT L’ENVIRONNEMENT ��������������������������������������������������� ���ME� �������� � MINIMI��TION �E� �O�T� �O�R L� �OLLE�TIVIT� � ��������������������������������������������������� ���ME� ���� �ER ������������ Scénario «minimisation des coûts pour la collectivité» Scénario «hors zones de protection réglementaire de l’environnement» Cette carte des industriels le mérite d’éviter les Aires Marines Protégées, preuve s’il en est que les industriels peuv zones éoliennes hors Aire Marie Protégée. Ces parcs seraient majoritairement de type flottants ». Ce sont 23 parcs éoliens qu sont envisagés entre Loire atlantique, Vendée et Charente-Maritime, soit 23 77 éoliennes par parc d’1 GW = 1771 éoliennes. Cette carte des industriels propose les coût. Ils sont donc plus près de la côte et le plus souvent de type « posés au fond ». de haute lutte avait évité les parcs éoliens en récupère sur cette carte. Ce sont 14 parcs éoliens qui sont envisagés ente Loire Atlantique, Vendée, Charente Maritime, soit 14 X 77 éoliennes par parc = 1078 éoliennes. (Lire suite page 17) 17 realahune.fr Ré à la hune édition du 3 av | environnement chez eux La France brade la mer, sa mer, aux industriels du monde Avec quelles contreparties Et on ose consulter les citoyens dans un débat public pour qu’ils donnent leurs avis ? Avec quel éclairage de l’État et de son gouvernement ? Prenez le temps d’analyser ces cartes et sur le site du Débat Public (https://participerla-mer-en-debat.cndp.fr/) avant le 26 avril. C’est important Carte proposée par l’Etat sur le secteur de Charente-Maritime Scénario «équilibre» Cette carte des industriels propose de mettre les parcs pour une part en Aire Marines Protégées (Natura 2000). envisagés entre Loire Atlantique, Vendée, Charente Maritime, soit 13 X 77 éoliennes par parc = 1001 éoliennes. Les zones l’intérieur des traits rouges sont les Aires Marines Protégées (Natura 2000). L’autre zone B hachurée en blanc est une grande zone de parcs flottants dont une partie est en Aire Marine Protégée. La zone hachurée en bleu clair est une immense zone de parcs éoliens flottants qui n’est pas en Aire Marine Protégée. La zone hachurée en jaune est une grande zone de parcs éoilens posés qui est totalement dans une Aire Marine Protégée. On notera qu’à l’Ouest d’Oléron et Ré, ya une concentration très forte de parcs… Ré et Oléron, au nord et l’ouest, connaîtront la plus forte concentration d’éoliennes en Europe Signa t air e S Collectif nemo Site du débat de la CNDP www.debatpublic.fr/la-mer-en-debat Site des cartes proposées www.france-renouvelables.fr/ wp-content/uploads/2024/02/04_ F_W B_planche.pdf monique hyvernaud Pierrick marion Philippe Favreau ominique Chevillon
DR NV
i nf R ast R uctu R e de santé
Le site DBMA retenu pour le nouvel hôpital rochelais
Le Conseil de surveillance de l’Hôpital de La Rochelle s’est réuni le 12 avril dernier pour voter pour le terrain idéal d’implantation du nouveau centre hospitalier.
Suite mais pas fin du feuilleton du futur hôpital rochelais. Au départ, en 2018, douze hypothèses initiales avaient été choisies pour le futur emplacement du centre hospitalier de La Rochelle. En octobre 2023, le site du Parc des Expositions, qui avait été retenu, fut recalé par l’Agence Régionale de Santé du fait du terrain trop petit, ses 7 hectares étant insuffisants au regard des 12 hectares nécessaires. C’est en février dernier que le Conseil de surveillance
annonçait alors avoir pré-sélectionné trois nouveaux terrains, l’un à Périgny et les deux autres à Aytré. C’est dans la matinée du vendredi 12 avril 2024 après un vote à bulletin secret que le terrain retenu fut dévoilé à la presse Le site DBMA à Aytré a recueilli sept voix favorables, quatre voix contre et une abstention.
C’est ainsi que ce site a été sélectionné selon l’avis favorable à la proposition de Valérie Bénéat-Marlier la directrice
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de l’hôpital rochelais : « Rapidement nous avons exclu l’option Périgny pour deux raisons majeures, les difficultés d’accès routiers à ce site et surtout la présence sur celui-ci de mille quatre-cents salariés qu’il aurait fallu relocaliser ailleurs. »
Le site DBMA est un site déjà artificialisé, respectant les termes de la Loi Climat et Résilience relatif au ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Un site en conformité avec la loi Littoral qui a été choisi pour trois critères principaux, les coûts, les risques contentieux et juridiques et les délais. Le coût d’acquisition du terrain est plus élevé que celui de Varaize mais en revanche, les coûts de son aménagement seront moins importants.
La directrice assure : « L’ensemble des critères combinés, il nous a semblé
plus pertinent et plus raisonnable de retenir l’hypothèse du site DBMA. »
Jean-François Fountaine, président du Conseil de Surveillance, souligne que très prochainement une attention particulière sera portée aux riverains du site DBMA dans le cadre d’une concertation.
Un dossier Nouvel Hôpital sera déposé avant la fin du mois d’avril au CNIS (Conseil National de l’Investissement en Santé). L’ARS (Agence régionale de santé) va être officiellement informée du résultat du vote et prendra sa décision en lien avec les services du Ministère de la Santé quant à sa validité.
Rendez-vous en septembre pour connaître son avis définitif.
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Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité 3
Valérie Lambert
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Le Wipe out surf festival revient
Les 3 , 4 et 5 mai, le tout jeune festival de surf 100% local revient aux Grenettes avec une programmation familiale et festive.
C’était le souhait de ces créateurs : proposer un rendez-vous annuel sur l’île de Ré, qui rassemble la communauté locale des surfeurs, du passionné au curieux. « Le surf est un sport individuel où l’esprit de compétition est très présent », nous explique Antoine Lecoq, l’un des organisateurs. « Dans l’eau, on se préoccupe d’abord d’être bien placé pour attendre la vague. Pas le meilleur moment pour se faire la conversation ! On se croise sur les parkings, mais on ne se connaît pas toujours. » C’est pour remédier à cela
que l’association Label Oyat, en 2023, a lancé l’idée d’un événement à la fois sportif et culturel. « Le surf est plus abordable aujourd’hui qu’à son émergence. Le matériel est meilleur marché, c’est maintenant une discipline inscrite aux Jeux Olympiques. La communauté grandit. Mais les gens ignorent souvent qu’il y a une véritable culture du surf. L’un des objectifs du festival est d’enseigner les règles et le respect de la pratique, en passant un bon moment. »
des partenaires fidèles
Le message a plu aux partenaires, qui ont tous réitéré leur engagement. Parmi eux, le FIFAV, Festival international du film et du livre d’aventure, ouvrira les festivités, vendredi soir, avec une programmation de films de surf, en collaboration avec la Maline. A 18h et 21h, deux projections donneront le ton du week-end, entrecoupées par un concert du groupe Overland, au bar Le Method. Pendant toute la soirée, le surf shop Rêves d’îles restera ouvert.
Dès 10h, le samedi, les festivaliers seront reçus sur le site des Grenettes pour un « fun surf contest » qui se tiendra sur les deux jours. « Fun », comme l’ont voulu les trois organisateurs, Antoine Lecoq, Claire Bouchard
de La Poterie et Julie Batisse : dans cette compétition qui n’a rien d’officiel, les participants sont invités à venir costumés, et des points seront accordés aux meilleurs costumes ! Les écoles de surf de l’île, le Surf club rétais et Surf in Ré encadreront et noteront les deux compétitions, pour les moins et les plus de 18 ans. Ils mettront également à disposition des planches de surf pour les néophytes qui voudraient tenter l’expérience. Pendant ce temps, le parking trans-
Place à la fête ! Samedi soir, à partir de 19h, la salle des Paradis à Sainte-Marie s’ouvrira sur une exposition de peintures, photographies et planches de surf. Comme l’an passé, les trois shapers locaux, Olivier de « Cachalot Surf Board », Zachary de « Z board » et Flo de « Fonky Shapes », créeront une planche en direct, grâce au don de pains de mousse recyclés et recyclables de Polyola. Une tombola sera organisée dont les bénéfices seront pour partie reversés à Surfeur solidaire.
Le trio de choc en charge de l’organisation Julie Batisse, Claire Bouchard de la Poterie et Antoine Le Coq, à l’issue de la première édition au printemps 2023.
formé en village du festival accueillera les surfeurs et leur famille, dans un esprit convivial et responsable. Outre un bar et des food trucks pour se restaurer entre deux manches, ainsi qu’un atelier yoga pour garder l’esprit serein, ils trouveront les stands des différents partenaires. « Même si le surf est en lien direct avec la nature, il n’est pas écologique dans son matériel. Nous leur avons demandé de présenter des solutions pour rendre le sport plus vert », commente Antoine. L’association Surfeur solidaire mettra ainsi à disposition un bac de récupération, fourni par la marque Soorüz, elle-même engagée dans la recherche de matériaux naturels. Passion Aytré, créatrice d’une wax naturelle et écologique, sera également présente. Un beach cleaning sera animé par Surf Rider et L’Apporte Bonheur à 11h le dimanche 5 mai.
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des PORTES et nocturnes à LA FLOTTE
CUn concert des Beach Monsters clôturera cette première journée, qui se poursuivra le dimanche par la finale de la compétition, aux Grenettes, et la remise des prix du contest et de la tombola, à la salle des Paradis, à partir de 19h. The Grimmies apporteront la touche finale en musique à ce festival qui met un point d’honneur à « rester petit ». « C’est un événement par et pour les gens du coin », conclut Antoine. « Nous voulons profiter de notre taille humaine, nous rencontrer, échanger, en famille et entre générations. » Un bel esprit qui donnerait presque envie de se prendre les pieds dans le tapis*…
Eugénie Rambaud
*Wipe out signifie littéralement « se casser la gueule ».
Pour toutes les informations : Wipe out surf festival
hineurs et chineuses du dimanche, le 21 avril, le Musée du Platin et l’association Flottille en Pertuis organisent leur première brocante de l’année. L’occasion de vaguer le long du cours Félix Faure à La Flotte de 9h à 18h pour faire des affaires et de passer au stand du Musée qui se tiendra juste en face de celui-ci. DB Musée du p latin - l a f lotte
Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 4 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité
Première brocante de l’année DR
Ile de Ré Collection @iledere collection ÎLE DE RE COLLECTION
E-mail : ilederecollection@yahoo.com
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Jean
SAINT-MARTIN DE RE
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bis rue
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D’avril à septembre : sur les marchés d’ A RS et du B OIS -P LAGE Juillet et août : sur le marché
s po R t et cultu R e
Le Fun surf Contest porte bien son nom ! Ici, Ben sur l’escabeau.
© Gaël Contal
© Nicolas Rayneau
Quatre tortues marines sur les plages de l’île de Ré
Le mercredi 3 avril a été une journée mémorable pour les tortues marines, car deux de ces magnifiques créatures (reptiles) ont été découvertes sur les plages de Sainte-Marie-de-Ré et du Bois-Plage-en-Ré.
La première rencontre a eu lieu sur la plage de Montamer, à Sainte-Marie-de-Ré, où M. Relet a repéré une tortue de Kemp, une espèce assez rare pesant trois kilogrammes. Rapidement alertée, la police municipale du village, représentée par la brigadière Redon et le brigadier Reguillon, a pris en charge l’animal et connaissant la procédure, l’a transféré directement à l’Aquarium La Rochelle, au Centre d’Études et de
Soins des Tortues Marines (CESTM). C’est là que Florence Dell’Amico a pu identifier l’espèce avec précision. Puis, en fin de matinée, une autre découverte a été faite sur la plage des Gouillauds, au Bois-Plage-en-Ré. Cette fois-ci, c’est Christine Leblond qui a trouvé une tortue Caouanne, plus petite et épuisée. La tortue, en hypothermie, mesurait environ 14 cm de long. Christine a contacté rapidement Jean-Roch Meslin qui l’a prise en
charge sur place dans un carton pour la garder au chaud. Son collègue Grégory Ziebacz a prévenu l’Aquarium La Rochelle afin de les informer de la situation. Une heure plus tard, la tortue avait retrouvé de l’énergie et était acheminée de l’autre côté du pont, où un soigneur du CESTM l’attendait pour la transférer au centre de soins.
Le lendemain, deux autres tortues Caouanne ont été découvertes à Basse Benaie à Sainte-Marie-de-Ré et transférées à l’Aquarium par la police municipale.
Depuis la création du Réseau Tortue Marine Atlantique Rétais, il y a une vingtaine d’années, seulement six tortues (deux Kemp et quatre Caouanne) ont été découvertes vivantes sur l’île de Ré.
A ce jour, plus d’une centaine de tortues marines ont été recueillies sur le littoral atlantique, par l’équipe de Florence Dell’Amico, responsable du Centre de soins, qui constate que la plupart des animaux échoués sont des juvéniles.
Le nombre de ces tortues convalescentes est sans précédent pour le Centre de soins, c’est un record absolu. Les conditions météorologiques semblent être la cause de ces échouages sur le littoral atlantique. Cette série d’incidents souligne l’importance cruciale des efforts de préservation et
de soins pour ces créatures vulnérables et magnifiques qui habitent nos océans.
Jean-Roch Meslin
Animée par
Lionel Quillet Président de la Communauté de communes de l’île de Ré Patrick Rayton 1er vice-président délégué au littoral
Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité 5
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Tortue de Kem.
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© Jean-Roch Meslin En cas de découverte d’une tortue marine (vivante ou morte) contacter l’ a quarium l a r ochelle au 05 46 34 00 00 réunion publique digues et érosion OÙ EN EST-ON ? Plus d’info www.cdciledere.fr j’aipubliqueréunion ! #j’peux pas Jeudi 2 mai •18h Communauté de communes Saint-Martin-de-Ré
Parking gratuit place de la République
Tortue Caouanne. © Service Police Municipale
Marie de Ré
•
Communauté de communes de l’île de RéAvril 2024 © Yann Werdefroy
s ession de p R inte M ps du c onseil dépa R te M ental
Nouvelle tarification du Pont et passages souterrains
A l’issue de la session de printemps du Conseil départemental de Charente-Maritime (8 au 12 avril) et de la Commission permanente du 12 avril, les conseillers départementaux de l’île de Ré ont présenté à la presse locale les principales décisions entérinées concernant l’île de Ré.
Patrice Raffarin a rappelé que conformément à leurs engagements de campagne, il avait créé un groupe de travail en novembre 2022, afin d’étudier les évolutions souhaitables de la grille tarifaire du droit départemental de passage du Pont de l’île de Ré. Cet « atelier » a regroupé des élus départementaux de l’île et de la 1ère circonscription de Charente-Maritime, des associations rétaises et continentales, les services du Pont, qui ont ensemble travaillé sur les différentes améliorations. Parmi les nombreuses tranches de tarifs, il s’agissait de simplifier, d’être plus juste et de mieux coller à la saisonnalité.
un tarif du Pont à 4 € en hiver
Un premier panel de mesures a été soumis au Conseil départemental et voté à l’unanimité (une abstention). Cet atelier se réunira à nouveau avant l’été et continuera de réfléchir autour de différentes suggestions, à soumettre au vote d’ici un ou deux ans. Les mesures votées à cette session de printemps 2024 seront opérationnelles au 1er janvier 2025, au plus tard, le temps d’adapter l’ensemble des dispositifs et logiciels. La première et la plus emblématique d’entre elles concerne la création d’une troisième saison tarifaire, pour la « basse saison », qui s’étend du 15 novembre au 1er mars : sur cette période, le tarif du pont passera de 8 € (actuel tarif) à 4 € et les cartes à décompte de valeur rendront le passage à 2,60 € , prix attractif. Sur cette période où la circulation automobile n’est pas très intense, le premier objectif est de soutenir l’activité économique des commerces rétais qui font l’effort d’ouvrir à l’année. Faciliter les rapprochements familiaux constitue le second objectif, le troisième visant le soutien de la vie associative et sportive, intense en hiver.
Seconde proposition adoptée, le forfait unique en remplacement des quatre systèmes de forfait actuels : chaque
salarié paiera 50 cts son passage du Pont, l’obtention de la carte sera facilitée. Les aidants et soutiens familiaux bénéficieront aussi de facilités, le souhait étant de favoriser le statut de soutien familial, sur présentation d’un certificat médical les enfants habitant sur le continent et venant aider leurs parents habitant sur l’île pourront obtenir ce statut et bénéficier d’un tarif à 2 € toute l’année, sans conditions de ressources.
« Nous voulons aller plus loin, avec des mesures sociales plus affirmées, des tarifications plus adaptées », a annoncé Patrice Raffarin, qui réunira donc prochainement l’atelier de travail.
tarif plein pot pour les deux week-ends noirs du printemps
Comme il l’avait annoncé, ces mesures se feront à recettes constantes : En 2023, elles ont été exceptionnelles, atteignant 15,3 M€ « Nous gardons cette année comme référence, nous avons besoin de ce niveau de recettes, en 2023 l’argent a été quasiment totalement consommé. Aussi, pour compenser la baisse prévisionnelle des recettes liée à la baisse du tarif hivernal, les deux week-ends les plus noirs, ceux de l’Ascension et de la Pentecôte, actuellement soumis au tarif de 8 € de la moyenne saison passeront
Ecotaxe et redevance pour service rendu l e tarif de passage du Pont comprend deux parts, l’écotaxe et la redevance pour service rendu.
Ecotaxe
Sur le produit de 15,3 M € perçu en 2023, la part de l’écotaxe a représenté les 2/3, soit 10,2 M € , la redevance 1/3 soit 5,1 M €
Les frais de perception de l’écotaxe s’élevant à 2,5 M € , l’écotaxe nette représente 7,7 M € , soit environ 50 % des recettes du Pont. Elle se partage entre la CdC de l’île de Ré qui en perçoit 55 % (4,23 M € ) et le Département pour 45 % (3,47 M € ).
En 2023, sur les 3,47 M € , 3,28 M € ont été consommés par l’offre de mobilité Respiré, les études de requalification de La Favorite (site DBMA) à Saint-Martin et les acquisitions en espaces naturels et renaturation.
redevance pour service rendu (rSr) Une fois déduits les vrais de perception d’1,3 M € , la RSR nette représente 3,8 M €
A rapprocher des 9,77 M€ de dépenses 2023. Le Département a heureusement capitalisé dans le passé, car si le budget annexe de la RSR n’autofinançait pas les dépenses d’entretien et de réparation du pont, ces sommes devraient être prélevées sur le budget principal, comme pour le pont d’Oléron.
aménagement du site du Belvédère et automatisation du péage
Grâce à cet excédent reporté, il a pu être voté à cette session de printemps une autorisation de programme pour l’aménagement du site du Belvédère, à hauteur de 10,2 M €
Lors de la Commission permanente la consultation des entreprises a été lancée pour l’automatisation de la gare de péage du Pont, depuis longtemps évoquée, qui devrait être mise en œuvre pour 2025.
au tarif de haute saison de 16 €. Cela aura pour avantage de diminuer le nombre de voitures » a-t-il expliqué.
Les trois passages souterrains engagés
C’est à Véronique Richez-Lerouge qu’est revenue l’annonce de cette bonne nouvelle : les autorisations de programme engagées pour trois PIGR, (passages inférieurs à gabarit réduit), souterrains passant sous la RD dans le prolongement de la piste cyclable, dans lesquels les cyclistes s’engagent à pied. Ces passages poursuivent tout à la fois des objectifs sécuritaires et de désengorgement des embouteillages. Celui de La Couarde au niveau du Goisil sera techniquement le plus compliqué à réaliser, du fait de sa proximité des marais et des remontées possibles d’eau, il sera équipé de système de batardeaux qui pourront être fermés quelques jours dans l’année. Les études vont être engagées, il sera réalisé après ceux de Saint-Martin et de La Flotte.
Le passage souterrain de Saint-Martin est prévu à hauteur du cimetière, dans le prolongement de la piste cyclable. Celui de La Flotte se fera à hauteur de La Grainetière, non loin du radar-tourelle installé l’année dernière.
Ces trois passages souterrains seront financés intégralement par l’écotaxe (grâce à l’amendement présenté par le Député Olivier Falorni, permettant désormais de financer les pistes cyclables du quotidien par l’écotaxe - NDLR), par la CdC de l’île de Ré à hauteur de 70 % et par le Département pour 30 %, convention à l’appui. La maîtrise d’ouvrage sera assurée par le Département, ces passages étant en traversée de routes départementales. Le coût total est estimé entre 3,5 et 4 M€
La réalisation des deux souterrains de Saint-Martin et La Flotte est espérée pour fin 2025, à La Couarde cela pourrait être en 2026/2027. A noter qu’à ce jour un seul passage souterrain existe sur l’île, permettant de traverser la voie sud à Rivedoux. Il date du milieu des années 1990.
Les études du giratoire de La Passe et du tronçon de piste cyclable ont aussi démarré.
Protection des côtes : submersion et érosion
Les PAPIs* de Charente-Maritime avancent, ils sont maintenus dans leur planning d’origine, ils seront terminés en 2030, tient à préciser Patrice Raffarin. Sauf que depuis les premières études en 2012, l’inflation est passée par là, et il a fallu réactualiser les autorisations de programme. Représentant à l’origine 205 M € , les huit PAPI de CharenteMaritime sont désormais chiffrés à 255 M €, aussi il a fallu voter l’augmentation de 50 M € , soit 10 M € pour le Département (20 %), les EPCI (20 %), l’Etat (40 %) et la Région (20 %) finançant chacun leur part. Sur 2024, ce sont 8,5 M€ de crédits supplémentaires qui ont été votés.
Un point presse sera organisé à l’issue du Comité de Pilotage du PAPI de l’île de Ré, prévu fin avril. Ré à la Hune reviendra donc sur ce sujet.
le Festival de la Fleur de Sel revient Véronique Richez-Lerouge a profité de ce point presse pour annoncer la seconde édition du Festival, qui se déroulera dimanche 8 septembre 2024, aux Portes-en-Ré, comme l’an passé. Cette année, la Commune participera à son financement.
Dissocié des Journées européennes du patrimoine, le Festival basé sur le même principe, sera renforcé, avec plus de producteurs locaux (Uniré y participera cette année), plus de dégustations gastronomiques de chefs et des conférences élargies.
Concernant l’érosion, un programme de lutte contre celle-ci est prévu pour 300 K€, le Département conventionnant avec les EPCi qui le sollicitent, afin de financer 20 % des travaux. C’est désormais le cas pour l’île de Ré, la CdC ayant sollicité le Département par courrier il y a environ deux mois, Patrice Raffarin ayant répondu favorablement par écrit il y a moins d’un mois.
En Commission permanente du 12 avril ont été entérinées des subventions aux évènements et activités culturelles et sportives. Ainsi le festival Musique en Ré, labellisé « Sites en Scène » (25/07 au 8/08) touchera une subvention de 30 K€ du Département, Jazz au Phare (4 au 8/08) 20 K€ et Flotille en Pertuis 10 K€ pour « Un port en fête » (5/08). Côté évènements sportifs, le Ré Swim Run (16/09) touchera 5 K € , le Ré Beach France (7 au 9/06) 1,5 K € , le T24 XTREM (8 & 9/06)) 8 K € et le Run des Pertuis (27/10) 2 K € . Les manifestations d’handisport sont aussi soutenues : 10 K € pour le tournoi de tennis Ré Handisport et 2,5 K€ pour le Ré handitour. Des subventions sont aussi accordées à des associations, au fil de l’arrivée des demandes.
Nathalie Vauchez
*Plans d’actions de prévention des inondations.
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Un tarif « basse saison » à 4 € a été voté lors de le session de printemps du Conseil départemental, tandis que les deux gros WE de l’Ascension et de la Pentecôte passent en tarif « haute saison » à 16 €
DR
c onseil c o MM unautai R e du 28 M a R s 2024
Meublés de tourisme : un choix politique fort
Lors du Conseil du 28 mars dernier, les élus communautaires ont délibéré à l’unanimité en faveur de la mise en œuvre de mesures de régulation des locations saisonnières. Un choix décisif pour le rééquilibrage entre vie permanente et tourisme.
Al’instar d’autres territoires très touristiques comme La Rochelle, Vannes, Saint-Malo ou encore Les Sables d’Olonne, l’île de Ré a ainsi franchi une étape décisive. Plusieurs études ont démontré une augmentation exponentielle* ces dernières années du nombre de meublés de tourisme sur les dix communes rétaises, résultant principalement de la transformation de locaux destinés à l’habitation principale pour la location de courte durée, au détriment de l’habitation permanente. Corollaire immédiat : une réduction notoire des locations à l’année et une hausse des prix de l’immobilier et des loyers, devenus incompatibles avec les niveaux de revenus des habitants. La tension croissante constatée sur le marché de l’emploi et l’accès aux services, liée à l’impossibilité pour les employeurs rétais à loger leurs salariés, découle également directement de ce déséquilibre.
la dégradation des conditions d’accès au logement pour les habitants permanents, en accroissant l’offre de logements à l’année. Elle s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large de l’habitat, en cours d’élaboration via le PLH de l’île de Ré (Programme local de l’habitat).
2 meublés par personne et un quota par commune
Ainsi, le règlement voté par les élus communautaires, le 28 mars dernier, prévoit qu’à partir du 1er juin 2025, pour louer un meublé de tourisme, le propriétaire devra obtenir une autorisation de changement d’usage. Ce régime d’autorisation temporaire de changement d’usage pour les personnes physiques, sera limité à deux hébergements par foyer fiscal (sur toute l’île), pour une durée de trois ans, renouvelable
Une commune pourra s’opposer au renouvellement de l’autorisation si des nuisances ont été constatées. Lorsque le changement d’usage est assorti de travaux entrant dans le champ d’application du permis de construire, la demande de celui-ci vaut demande de changement d’usage, le demandeur devant joindre le formulaire « changement d’usage » à sa demande de permis de construire. Les travaux ne peuvent être exécutés qu’après l’obtention de l’autorisation de changement d’usage.
Procédure d’enregistrement dans chaque commune
Pour que ce règlement soit opérationnel dans chaque commune, il faut que les conseils municipaux instaurent, par une délibération, la procédure d’enregistrement de la déclaration préalable de location d’un meublé de tourisme. Les services de la CdC de l’île de Ré vont préparer un modèle de délibération pour les communes.
L’île de ré classée en « Zone tendue », préalable indispensable
Pour pouvoir réguler le marché de la location, le préalable était que l’île de Ré soit reconnue en « zone tendue » (au sens de la Loi ALUR), ce qui est le cas depuis le 25 août 2023, après plusieurs années d’attente. Dès lors, pour restaurer un tant soit peu l’équilibre social, économique et sociologique du territoire, les élus ont saisi l’opportunité offerte aux intercommunalités, par le Code de la construction et de l’habitation, de décider de soumettre à autorisation préalable de changement d’usage le fait de louer un meublé (hors résidence principale) destiné à l’habitation de manière répétée, pour de courtes durées, à une clientèle de passage. Il appartient à l’EPCI (la CdC de l’île de Ré) de déterminer les conditions de délivrance et les critères de cette autorisation préalable.
Cette autorisation de changement d’usage doit permettre de répondre à
expressément. Pour les personnes morales, la limite est également fixée à deux hébergements. Il instaure un quota par commune et à l’échelle de l’île (2781 meublés touristiques), c’est-à-dire un nombre maximum de logements pouvant être autorisés à la location touristique. Quand ces plafonds seront atteints par commune, plus aucune autorisation ne pourra être attribuée tant que des places ne se seront pas libérées. Il est à noter que pour un local à usage d’habitation qui est la résidence principale du propriétaire, celui-ci ne relève pas de cette procédure, dans la limite de 120 jours de location par an.
Un droit de priorité sera donné aux personnes physiques et morales s’étant déjà déclarées à la taxe de séjour au moins une fois ces trois dernières années et avant le 28 mars 2024. Les demandes d’autorisation de changement d’usage pourront être déposées à partir du 1er octobre 2024 pour les personnes bénéficiant de ce droit de priorité. Les autres pourront faire leur demande à partir du 1 er janvier 2025.
un règlement « proportionné, juste et efficace »
Peggy Luton, vice-présidente au logement, a présenté ce règlement comme « un compromis entre des règlements trop durs ou trop souples existant sur d’autres territoires. Il ne s’agit en aucun cas d’interdire la location touristique mais de ne pas permettre tout et n’importe quoi au détriment de la vie insulaire. Nous avons imaginé un règlement à la fois proportionné, juste et efficace dans le temps. En contrepartie, nous annoncerons cet été des aides directes aux propriétaires, destinées à promouvoir encore davantage la location à l’année. »
Le président Lionel Quillet a tenu à souligner la forte volonté politique qui sous-tend celui-ci : « Pour ma part, j’aurais été plus loin, mais j’ai cherché l’unanimité. Je rappelle que le pouvoir de contrôle de ce règlement revient aux maires. » Le numéro d’enregistrement (de compétence communale), afférent à chaque bien ayant un accord de changement d’usage, permet un certain contrôle, les plateformes de location étant tenues de vérifier l’existence de celui-ci. Elles doivent remonter une fois par an aux collectivités toutes les annonces avec leurs numéros, permettant à ces dernières de faire des croisements.
Le premier vice-président, Patrick Rayton, a précisé que « pour la réussite de cette opération je proposerai un complément dans ce que pourra apporter le PLH en matière de transformation de résidences touristiques en résidences permanentes. Ainsi, par exemple, aux Sables d’Olonne est apporté à ceux
À partir du 1er juin 2025, pour louer un meublé de tourisme, le propriétaire devra obtenir une autorisation de changement d’usage.
qui s’engagent à passer en résidence à l’année, une prime de 10 000 € sur trois ans. »
Lina Besnier a estimé « cela ne va pas assez loin, mais je vais voter cette délibération. »
L’élu d’opposition Patrick Salez, qui a salué le travail réalisé, a expliqué qu’il aurait été favorable à une seule location par propriétaire, tout en reconnaissant que cela aurait comporté un risque juridique. Didier Guyon, également élu d’opposition, a estimé que « l’équilibre est bon à deux logements, cela ne va pas pénaliser beaucoup de propriétaires. »
Saluant le vote unanime (et sans abstention) des 28 délégués communautaires, « qui était loin d’être acquis quand on a lancé la réflexion, avec des contre-pouvoirs qui se sont exercés », Lionel Quillet a souligné « la qualité et la solidarité de notre île. » Il est à noter que l’île de Ré est la première île française à adopter un tel règlement pour l’ensemble de son territoire. Il conviendra de suivre de près la mise en application, et les effets induits de ce règlement, qui ne sont pas forcément tous bien connus à ce stade.
Nathalie Vauchez
*Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de La Rochelle pour la CdC de l’île de Ré, les annonces de location de meublés de tourisme sur Abritel et Airbnb seraient passées de 1325 en 2016 à 5067 en 2022 (+282 %), avec un plateau atteint depuis 2019. Cette étude n’est pas exhaustive, puisque n’ont pas été prises en compte d’autres plateformes.
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Le lieu de vie intercommunal au Bois-Plage se précise
Le 21 mars dernier le président de la CdC et son directeur du pôle des services à la population présentaient aux acteurs culturels et sociaux de l’île de Ré un premier « profilage » du futur lieu de vie, issu d’un travail de co-conception participatif.
Synthèse de la répartition complète des espaces du lieu de vie 10 Synthèse de la répartition complète des espaces du lieu de vie
« Les Guignardes », Bois-Plage, acquis par la CdC en avril 2015 pour 3,6 M € . S’il est désormais « acté » qu’y prendra place un lieu de vie sociale et culturelle, à destination prioritaire des résidents permanents de l’île de Ré, l’élaboration du projet s’avérait sensible, tant les demandes sont nombreuses et le foncier rarissime. Co-concevoir une vision partagée du futur espace intercommunal en réunissant des associations et acteurs aux objectifs parfois assez divergents fut l’approche retenue, via des ateliers organisés les 11 et 13 décembre dernier.
Les enjeux et arbitrages politiques
Avant que Brice Samson, directeur du pôle des services à la population, ne présente concrètement les premières ébauches spatiales du projet, Lionel Quillet, président de la CdC, en a dressé le contexte et les enjeux. « Il ne s’agit pas de déposséder ni de concurrencer les Communes, mais de mutualiser et regrouper ce qui ne peut être fait à l’échelle communale. Le projet sera soumis au vote des délégués communautaires à la fin juin et la décision définitive sur le contour du projet sera prise en septembre. Il sera politiquement accepté et voté - je pense à la quasi-unanimité des élus - s’il répond bien à l’intérêt général. Nous aurons le permis de construire à passer (mairie
les surfaces envisagées
- Espace vie culturelle - Lieu d’apprentissage et de répétitions pour la musique, le théâtre, la danse, les jeux, le bricolage, des séminaires : 750 m2
- Espace vie sociale - Guichet de la vie sociale d’échelle intercommunale : 630 m2
- Espace de rencontre Agora - Espace d’accueil et de convivialité (café, restauration, expos…) : 200 m2
Total bâti : 1580 m2
CAUE et le Préfet. On sera forcément attaqué sur ce projet. Nous avons la main, il s’agit de notre terrain, de notre projet, dans une zone toutefois sensible, je souhaite lancer le projet en 2025 pour une réalisation en 2026, avant la fin du mandat. »
« Une fois que les maires auront validé le projet, je souhaiterais rencontrer Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, pour solliciter sa participation financière et intégrer ses conditions et critères (environnementaux, de gouvernance, etc.). »
« Il y aura trois choses à arbitrer sur ce projet. On consomme peu d’espace, chacun doit se le réapproprier. Je souhaite bien visualiser l’Agora, centre de vie du site, je veux que cela pétille. Les animations devront être de qualité, une vraie scène de vie. Ensuite, on a largement la place dehors pour faire beaucoup de choses. Un chapiteau professionnel pourrait accueillir musique, danse, cirque. On a matière à discuter le projet intérieur et extérieur. L’extérieur se fera en fonction des contraintes urbanistiques. Enfin, troisième sujet à arbitrer, le mode de gestion et de gouvernance, la CdC n’a pas vocation à tout gérer, un mix entre gestion associative et CdC me conviendrait, il faut définir un mode de gestion moderne. L’Agora sera un bel espace de vie, nous sommes sur ce site sur une grosse « colocation » entre associatif, public et privé, si quelqu’un postule pour une DSP (délégation de service public) pour gérer l’Agora, je serai d’accord ! Il nous faut définir un mode de gestion. La Région voudra certainement un mode de gestion très ouvert. Ce projet est équilibré, nous serons amenés à faire des concessions selon les demandes des élus. Ces trois arbitrages, je me les garde ! Cela va se bagarrer pour l’Agora et l’occupation des espaces extérieurs entre associations, la porte est plus qu’ouverte, la CdC n’est pas fixée sur la gestion, cela se jouera beaucoup plus à l’extérieur qu’à l’intérieur. » a conclu le
l’île de Ré et sa vie permanente. Evidemment, le volet environnemental et paysager de l’ensemble du projet fera l’objet d’une attention particulière, l’extérieur sera conçu comme le prolongement de l’intérieur du bâtiment, le tout devra pouvoir évoluer dans le temps, le dessin de l’architecte sera donc très important.
Pré-programme des espaces extérieurs
Sur la gauche du bâtiment, se trouvera la partie « vie sociale », qui hébergera notamment Ré-Clé-Ré, avec des salles de formation et d’informatique, dont une grande salle de formation pouvant aussi servir le soir pour les AG et autres réunions associatives. Des bureaux d’accueil et de permanence pour les différents acteurs sociaux (services sociaux, ADMR, professionnels tels l’UDAF, la Mission locale, la CAF, la CPAM, l’ADIL...) sont aussi prévus.
L’étage privatif et l’espace extérieur stratégique
L’étage abritera à la fois des open space et bureaux, notamment pour Ré-Clé-Ré et le pôle Services à la population de la Communauté de Communes, mais aussi un espace commun d’accueil et de détente réservé au personnel sur le site, des salles de réunion et des bureaux en partage.
La surface des espaces extérieurs sera deux à trois fois supérieure à celle du bâtiment, ils seront utilisés a minima six ou sept mois dans l’année, les usages s’adaptant à ces espaces. « Il s’agit d’utiliser cet écrin de verdure, sans le dénaturer, nous envisageons un parcours musical, de jeux ou encore sportif, pour les familles et les enfants. Nous ne consommerons pas forcément tout le terrain, il s’agit du dernier grand terrain détenu par la CdC. »
Sur le terrain d’ 1 ,5 ha, l’emprise constructible serait de 8300 m 2 environ, la surface imperméabilisée de 3 à 4000 m 2 et l’espace libre ou en pleine terre d’ 1 ha minimum.
Les espaces extérieurs se composeraient d’un parvis devant le bâtiment, d’une grande aire de jeux multi-générationnelle avec éveil culturel (sons, gestuelle, adresse…), d’un théâtre de verdure pouvant accueillir 200 personnes pour des évènements diversifiés, d’un espace de sensibilisation à l’environnement, d’un espace de stationnement pour les utilisateurs et d’une dépose de transport en commun. 10
espaces partagés et salles dédiées
Brice Samson a détaillé ensuite l’architecture modulaire du projet : rez-de-chaussée et étage du bâtiment (environ 1580 m 2) et espaces extérieurs (environ 1 ha).
La nécessité de ne pas occuper trop d’emprise au sol a conduit à opter pour un rez-dechaussée entièrement accessible au public et un étage « privatisé » pour les professionnels, les associations et les intervenants. Le cœur du projet réside dans l’Agora de 200 m2, espace commun d’accueil et de détente, lieu d’exposition, café/snack, working space. A droite, l’aile culturelle comprendrait une avantscène/auditorium de 210 m2, à la fois salle de répétition, régie, studio d’enregistrement pour des activités de musique, danse, théâtre et cirque, une sorte de « petite Maline », scène de démonstration pour l’ensemble des associations. Mais aussi un studio de danse, des salles pour l’école de musique, un espace jeux/ loisirs (jeux de cartes et de société, ludothèque, e-sport...) et un atelier de la main, pour des activités manuelles et de bricolage.
Ce projet de lieu de vie concerne de nombreuses associations et d’autres acteurs, des arbitrages entre les activités devront très probablement être réalisés. Très axé sur la vie permanente, il sera sans doute contesté par certains qui n’en verront pas bien l’intérêt. Il représente financièrement un très gros budget, non encore chiffré. Pour partiellement le financer, la CdC pourra sans doute vendre ses bâtiments situés place de la République à Saint-Martin, qui hébergent actuellement le pôle Services à la population (ancienne trésorerie et ancienne habitation du receveurtrésorier). Quant aux bâtiments situés rue de La Blanche, au Bois-Plage, actuellement occupés par Ré-Clé-Ré et plusieurs services sociaux, le maire boitais y imagine « plein de projets » dans la continuité de son pôle santé et son projet « sport-santé », y compris peutêtre des logements pour les professionnels de santé (lire l’article en page 11).
Nathalie Vauchez
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pR ojet d’a M énage
40 DR espace commun d’accueil et détente réservé au personnel en activité sur site Café, snack, wc... 80m2 esPaCe CoMMun Pause eT rePas Mutualisée pour les acteurs du lieu 20m2 salle de réunion Mutualisée pour les acteurs du lieu 20m2 salle de réunion opérateur : adMr 40m2 bureaux de PerManenCe bureaux + stockage 40m2 esPaCe CoMMun espace commun d’accueil et détente Café, snack, working space, espace d’attention, ouvert tout public lors des horaires d’ouverture du lieu, wc agora 200m2
Île de Ré Mag’, l’âme de l’île
Après en avoir longtemps (seize ans) assuré la simple régie publicitaire, Rhéa Marketing, éditrice de Ré à la Hune, réalise désormais l’intégralité du plus ancien magazine annuel de l’île de Ré.
Nous sommes tellement attachés à notre île de Ré, celle que nous vivons toute l’année, que nous avons eu envie de la faire découvrir à notre façon, aux résidents et vacanciers. Changement dans la continuité, telle a été notre volonté, pour cette première édition désormais 100 % rétaise.
Parmi les évolutions, Île de Ré Mag’ devient entièrement gratuit, financé exclusivement par ses Annonceurs et distribué dans un réseau élargi, sur les dix communes rétaises. Une maquette quelque peu revue par la talentueuse
Valérie Le Louer (également graphiste de Ré à la Hune), un nom raccourci mais des articles plus denses - notre marque de fabrique - avec des rubriques enrichies, telle est cette édition 2024 du magazine, en cours de distribution en cette mi-avril.
En feuilletant les pages de ce très beau magazine, en vous attardant sur les superbes reportages photos de Yann
Werdefroy, en prenant le temps de lire ces histoires 100 % authentiques, écrites pour vous par Catherine Bréjat, Mathieu Delagarde, Nathalie Vauchez et Yann Werdefroy, vous toucherez du doigt ce qui fait la quintessence de ce petit bout de territoire, ancré au milieu de l’océan, entre deux pertuis. Nous avons connu l’époque du bac, une période que les moins de 36 ans ne peuvent pas imaginer. A peine larguées les amarres, le dépaysement était instantané. Bien sûr, en reliant l’île au continent, le pont a changé bien des perceptions et bouleversé les modes de vie.
Pourtant, l’âme îlienne reste très profondément ancrée en chacun de ses habitants. Ici la Nature est reine, les éléments se déchaînent souvent en hiver, tandis qu’aux beaux jours
Contact
rien ne semble pouvoir atteindre la quiétude ambiante. En toutes saisons, le temps sur l’île semble suspendu, hors des fracas du monde.
C’est de tout cela et bien plus dont nous vous invitons à vous imprégner, pour vivre l’île de Ré, au plus profond de votre être.
La Rédaction Île de Ré Mag’
Île de r é Mag’ - rhea@rheamarketing.fr
05 46 00 09 19 / 06 71 42 87 88
A retrouver aussi sur ilederemag.fr
g uide du p R o M eneu R cu R ieux
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Petits secrets et grandes histoires de l’île de Ré
Hervé Roques et Yann Werdefroy proposent une nouvelle édition (la 4 ème ) de ce guide qui a reçu en 201 7 le Prix L’Île aux Livres - Ré à la Hune.
Les deux Rétais nous emmènent, du nord au sud de l’île, à la découverte de sites insolites et nous livrent de nombreuses anecdotes. Le premier est auteur notamment du Dictionnaire de l’Île de Ré et du Guide des Oiseaux de l’île de Ré et propose de très appréciés « safaris de l’estran », le second est auteur et photographe pour magazines, agences et maisons d’édition. Tous deux sont profondément ancrés sur nos terres rétaises. Au fil des 192 pages, ils explorent - village par village - les histoires et lieux insolites, avec la ferme volonté de sortir des sentiers battus. Ré terre
de cinéma, de célébrités historiques et d’explorateurs, mais aussi l’île qui fut la proie des promoteurs. Entre naufrages de bateaux et échouage de baleines, digue XXL, forts et remparts Vauban, ce territoire insulaire a de tout temps cherché à se protéger des dangers venus de la mer. Les lieux mythiques ne sont pas oubliés, comme Le Commerce, ancien repaire des « anars » français, ou encore La Pergola, créée en 1936 sur « la plus belle plage de l’île de Ré », qui a fait danser des générations de Rétais et vacanciers. Nostalgie, quand tu nous tiens...
Evidemment la construction du Pont, les vestiges du « tortillard de l’île » ou
encore « Hollywood qui débarque à La Conche », pour « Le jour le plus long » figurent en bonne place dans ce guide, qui entraîne le lecteur dans un dédale de la mémoire rétaise. Que vous soyez fin connaisseur de l’île ou néophyte, vous y découvrirez mille et une infos et curiosités. Après l’avoir parcouru, vous ne vous promènerez plus sur l’île de Ré comme avant !
Nathalie Vauchez
Île de ré - Petits secrets et grandes histoires - Editions Sud-Ouest 192 pages - Prix public : 20 €
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gratuit ÉDITION 2024 portfolio L’îLe, TOurNÉe vers La mer, rÉ, prOTÉgÉe nature rÉ, Terre D
ÉquITaTION histoire
pêche rÉTaIse patrimoine
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c onseil M unicipal du 21 M a R s 2024
Sainte-Marie : un budget 202 4 sain
Un Conseil municipal totalement consacré au budget 202 4 , a vu, jeudi 21 mars, le vote de celui-ci avec deux abstentions.
Isabelle Ronté a rendu clair, comme à son habitude, un sujet qui sans elle resterait obscur à bien des auditeurs. Concernant les économies dans le domaine des énergies, la municipalité de Sainte-Marie s’est révélée une bonne élève et le personnel municipal en a été chaudement félicité.
Le budget 2024, établi dans le contexte économique tendu de la Loi de Finances 2024, est un budget sain qui « va permettre de conserver une marge de manœuvre importante »,
selon la première adjointe au maire, et de réaliser les investissements prévus sans toucher aux taux communaux de la fiscalité locale. Ce dernier point est une volonté affichée depuis avant même la réalisation du budget. Les autres points forts caractérisant celui-ci sont la volonté de maintenir les programmes d’investissements, le souhait de rester à un niveau d’emprunt cohérent pour la commune, la maîtrise pour 2024 également des dépenses d’énergie (En 2023
c onseil M unicipal du 2 a VR il 2024
la Commune a enregistré des baisses de moins 17% pour EDF, moins 3,6% pour l’eau et moins 22% pour les combustibles), celle de la dette communale, des dépenses d’équipement en adéquation avec les besoins recensés, favoriser la transition écologique au niveau des bâtiments et poursuite du passage en LED de l’éclairage publique, le soutien aux écoles, sports, ainsi qu’à la culture et la vente d’un terrain à la Communauté de Communes pour la construction de vingt logements à loyer modéré.
Ce budget s’équilibre à 13,95 millions d’euros soit 7,1 M€ en fonctionnement et 6,85 M € en investissement. En fonctionnement, les recettes fiscales attendues s’élèvent à 3,4 millions d’euros dont 2,4 M€ provenant de la taxe foncière, avec des augmentations
qui ne varient pas énormément d’une année sur l’autre. En ce qui concerne les investissements, certains postes sont importants comme la place d’Antioche (1,1 M € ), l’église, la voirie (un peu plus de 766 K € ), les équipements sportifs (275 K € ) et les bâtiments communaux (près de 173 K € ) et une provision de 840 K € pour les acquisitions foncières. Le niveau d’endettement, qui montre la marge de manœuvre de la commune en cas de besoin d’investissement et doit être inférieur à 1,8, a été pour 2023 de 0,63 et ne devrait pas augmenter outre mesure. Le budget a été voté avec deux abstentions, celles de Didier Guyon et Marie-Hélène Scotto La Masses et les félicitations de tous pour le travail réalisé par Isabelle Ronté et les services de la mairie.
Grâce à la situation saine de ses finances, la commune continuera à investir afin d’agrandir et préserver son patrimoine auquel elle a consacré 26 millions d’euros depuis 2008.
Catherine Bréjat
Le Bois-Plage : deux visions irréconciliables ?
A l’ordre du jour du Conseil municipal de mardi 2 avril, les budgets. Et sans surprise, le consensus n’était pas au rendez-vous…
Depuis la rentrée pourtant, les séances municipales boitaises s’étaient déroulées sans trop d’anicroches. Mais le dossier Finances est venu rallumer des braises mal éteintes. Au-delà de possibles et parfois constructifs désaccords, ce sont bien deux manières de voir les choses qui s’affirment.
Sur les résultats 2023
Ce sont souvent sur les budgets primitifs que des points d’achoppement peuvent apparaître. Au Bois-Plage, le ton est donné dès la présentation des résultats de l’année écoulée. En fonctionnement comme en investissement des écarts entre prévisionnel et réalisation, en dépenses comme en recettes. Le conseiller municipal opposant JeanPierre Gaillard interroge sur « des distorsions insatisfaisantes », que Gérard Juin entreprend d’expliquer par des exemples concrets comme cette opportunité d’acquisition en bordure de la place Raymond Dupeux « qui a fait changer les plans initiaux », c’està-dire les dépenses prévues en centrebourg, tandis que du côté du marché, les travaux étaient indispensables. « Oui des choses étaient prévues mais il y avait aussi des opportunités à saisir ou des décalages de timing », ajoute le maire précisant le retard pris sur le pôle Santé.
A lecture du budget Ecotaxe, même décalage, « énorme entre budget voté et réalisé » selon Jean-Pierre Gaillard, expliqué également par Gérard Juin,
évoquant par exemple le départ du garde-champêtre, induisant des dépenses de personnel réduites. Les budgets administratifs 2023 seront validés avec cinq voix contre.
un budget 2024 assumé Alors que le public présent a bien du mal à s’y retrouver dans les chiffres, le débat continue avec l’affectation des résultats et la présentation du budget primitif 2024. Le conseiller municipal Vincent Chauvet alerte, « trouvant l’excédent de plus en plus maigre » (765 K€ en 2023), ce qui selon lui « va freiner des investissements indispensables en matière de dépendance ou de rénovation énergétique par exemple ». « Il faut se mettre en garde collectivement » prévient-il, précisant qu’il s’abstiendra sur le vote de l’affectation des résultats. De son côté, Jean-Pierre Gaillard appelle « à une prudence nécessaire et au bon calibrage des projets », « trouvant « inquiétant tous ces emprunts ». Rappelons qu’au budget 2023 avait été voté un emprunt de 3 M€ dont un tiers a été réalisé. Si nécessaire, un emprunt d’équilibre pourrait être envisagé mais pas tout de suite, nous précisera plus tard Gérard Juin.
Car ce qui pose problème, c’est bien la politique d’investissement menée par la majorité. « Tous les investissements faits sont pour les habitants », insiste plusieurs fois le maire, défendant une stratégie portant vers l’avant. « Au lieu de continuer à mettre de l’argent
de côté, on investit, dans du foncier par exemple. On essaye de bouger et d’avancer. La seule chose que je regrette c’est que des choses auraient pu être faites progressivement ». Gérard Juin évoque là le dossier sensible de l’école nécessitant aujourd’hui un budget de plus de 7M € pour sa réfection : « Pourquoi ne rien avoir fait avant ? » interroge-t-il à l’adresse de Jean-Pierre Gaillard.
Hausse des deux taxes foncières
Le vote du budget 2024 se soldera par cinq voix contre, tout comme la délibération concernant l’augmentation de 5 points de la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties. « L’emprunt et l’augmentation de la fiscalité, seuls recours », estime le conseiller Vincent Chauvet. Et de fait si La taxe d’habitation reste fixée à 10,16%, la TFPB* passera ainsi de 32,74% en 2023 à 37,74% en 2024 et la TFPNB* de 28,73% à 33,75% en
2024. Une décision là encore assumée par Gérard Juin « la taxe foncière n’a pas été augmentée depuis 2008 et le taux du Bois-Plage était très bas, si ce n’est le plus bas de l’île », nous préciserat-il, ajoutant qu’il a fait le calcul, « cela représente 10 € par mois pour la part de la commune.» Une somme qui peut paraître minime au regard des investissements initiés en faveur de la vie à l’année (logements, pôle santé etc.). Au regard de ces longs débats, force est de constater que deux visions s’affrontent. D’un côté, Gérard Juin et son équipe, qui entendent faire ce pour quoi ils ont été élus, de l’autre une opposition jugeant préférable une gestion de bon père de famille, appelant à la prudence. Trop ou pas ? L’avenir le dira et aux Boitais de se faire leur opinion.
Pauline Leriche Rouard
*TFPB : Taxe foncière sur les propriétés bâties / TFPNB : Taxe foncière sur les propriétés non bâties.
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Une vue de la future place d’Antioche réaménagée.
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La réfection de l’école boitaise est inévitable mais s’annonce déjà comme un dossier épineux.
© PLR
aM énage
Le pôle santé du Bois-Plage dans les starting-blocks
Dépôt du permis de construire le 8 juillet prochain, lancement des travaux en décembre 202 4 , pour une livraison début 2026, le pôle santé, promesse de campagne, prend forme. Le maire, Gérard Juin, nous présente son projet avec enthousiasme.
ré à la Hune : Quels sont aujourd’hui les contours du projet ?
Gérard juin : Vingt-trois architectes ont répondu au concours du pôle santé au Bois-Plage, trois ont été pré-sélectionnés, l’un d’entre eux nous a surpris par sa proposition, en recréant notamment un patio extérieur, lieu de vie, et un ensemble totalement intégré, en plein cœur du village. Nous travaillons avec la SPL SEMDAS, le Département est donc à la maîtrise d’œuvre avec nous. L’ensemble du site actuel sera réaménagé et agrandi de 700 m2, pouvant aller jusqu’à 1000 m2 en tout de nouvelles surfaces. Nous souhaitons faire venir un troisième médecin généraliste, trois à cinq kinésithérapeutes au rez-dechaussée, un/une diététicien(ne) et un psychologue à l’étage, un angiologue/ phlébologue et nous avons l’ambition de créer un pôle de périnatalité comprenant un kiné, un pédiatre, un pédopsychiatre, un gynécologue et un espace d’échographie, afin d’encadrer la femme pendant sa grossesse, puis après la naissance. J’ai travaillé avec Alexandra Benaiteau, présidente de la CPTS de l’île de Ré (lire notre article de mars 2023 : www.realahune. fr/un-nouveau-dispositif-pour-prendresoin-des-retais/), afin d’identifier les vrais besoins de la population en matière de santé, elle nous a notamment suggéré ce pôle périnatal avec la présence d’un pédopsychiatre.
Le pôle vision de Lagord va aussi détacher deux à trois ophtalmologues et orthoptistes dédiés, afin de dégager du temps sur Lagord et se rapprocher de la patientèle nombreuse de l’île de Ré. On doit cette excellente initiative au Docteur Benoît Briand, habitant du Bois-Plage. Nous voulons aussi attirer un anesthésiste sur place, qui ferait ainsi les consultations pré-opératoires au BoisPlage et travaillerait en coordination avec l’hôpital et les autres structures de santé de La Rochelle, le but étant de diminuer les distances de déplacement pour les Rétais. Aujourd’hui la mobilité sur l’agglomération rochelaise est un problème pour de nombreux habitants de l’île. Ce pôle santé se veut de proximité. J’ai aussi en tête que soient prises en charge les affections de longue durée, pour lesquelles environ 25 % des patients qui en sont atteints n’ont pas de médecin traitant sur l’île. Il faut aussi prendre en compte la présence de
douze campings sur notre commune, soient mille personnes qui changent toutes les semaines, sans médecin traitant sur place. Cinq infirmières sont également prévues. Le pôle est déjà rempli à 80 %. Nous allons aussi créer une salle de motricité, dont l’usage pourra être partagé entre les différents professionnels de santé.
Ce pôle santé a été long à mettre sur les rails, pour quelles raisons ?
C’était une promesse de campagne de notre équipe municipale, nous nous sommes rapprochés de l’Agence Régionale de Santé (ARS) dès 2021, qui nous incitait à faire une Maison médicale pluriprofessionnelle. Une telle structure sous-entend un cadre et des statuts très particuliers, les professionnels de santé sont liés par une convention de travail, les médecins généralistes perdent leur indépendance. Au Bois-Plage ils ne veulent pas évoluer dans le carcan d’une telle structure et préfèrent exercer au sein de cabinets libéraux indépendants, ainsi que des cabinets de kinés qui travaillent ensemble.
En ce qui concerne le temps nécessaire, il faut se rappeler qu’en 2021 on a eu la période Covid, puis une forte augmentation des taux d’intérêt. En 2022, nous avons monté le projet avec la SEMDAS et différentes personnes du Département, puis en 2023 nous avons construit le projet complet, avec les professionnels de santé locaux, puis lancé le concours d’architectes. Le Conseil municipal vient de valider le budget afférent à ce projet, qui s’élève à 3,5 M€ + 700 K€ d’études et autres frais. Nous avons déjà engagé 1 M€ de travaux et rachat de terrain et 2 M € viennent d’être votés pour 2024. Il s’agit certes d’un gros investissement, mais pour des services à la population. Le projet architectural proposé devrait éviter les contentieux et donc de perdre du temps.
Quid du stationnement autour de ce pôle santé et quel avenir pour les locaux de la rue de La Blanche, actuellement occupés par ré-Clé-ré et différents services sociaux, qui rejoindront le « lieu de vie » intercommunal sur le terrain de fond La noue (lire page 8) ?
Outre les vingt-cinq places de stationnement qui existent déjà en accédant
aux actuels cabinets via la rue de la Blanche, nous prévoyons la création de 35 places sur le terrain situé à côté d’Axa (de l’autre côté de la RD) que nous avons acquis. Nous créerons aussi trois ou quatre logements (studio au T2) au-dessus de ces stationnements, qui permettront d’héberger des médecins temporaires, remplaçants, étudiants en médecine... Par exemple le pôle vision voudrait accueillir au Bois-Plage un interne. Par un système d’identification (comme cela existe à l’hôpital de La Rochelle), ces places de stationnement seront réservées aux professionnels de santé et à leur patientèle, ainsi qu’aux habitants du quartier.
Pour ce qui concerne les locaux de la rue de la Blanche, ils pourraient accueillir d’autres cabinets de professionnels de santé et/ou des logements pour notamment ces professionnels...
où vont exercer les professionnels de santé déjà installés sur le site, durant les travaux ?
Nous travaillons au sein d’un Comité de pilotage, comprenant l’architecte, le maître d’œuvre, des élus et six représentants des professionnels de santé et tenons en parallèle des réunions d’information/concertation. Deux solutions sont possibles : soit les professionnels continuent d’exercer sur le site pendant les travaux, mais cela risque d’être compliqué sur une phase de six mois, avec des travaux bruyants ; soit on installe pendant six à huit mois
l es autres gros projets du Bois-Plage
des modulaires médicaux, avec deux options, le parking des Iris (à côté d’Axa) ou sur le terrain de 650 m2 que nous venons d’acheter à Mr Hurtaud, qui jouxte la place Raymond Dupeux. Après avoir hésité, les professionnels semblent favorables aux modulaires. Nous allons finaliser cela avant la réunion prévue avec eux le 24 avril.
Les travaux seront-ils finis avant la saison 2026 ?
On table sur mars 2026 au plus tard, mais ce sera plutôt janvier 2026 avec seulement les aménagements extérieurs encore à faire à ce moment-là. Les professionnels de santé pourraient rentrer dans les locaux dès la fin 2025.
Vous parlez souvent de parcours de santé et avez pour projet de monter une maison de sport santé, de quoi s’agit-il ?
Nous devons faire évoluer l’offre de santé pour répondre au parcours de santé des Rétais. C’est l’un des objectifs de notre pôle santé. Nous devons penser en projet santé de territoire, même si la CdC n’a pas la compétence santé, l’île de Ré doit être réfléchie plus collectivement entre les communes. Notre pôle santé rendra service bien sûr aux Boitais mais plus largement à l’ensemble des Rétais.
Également évoqué dans mon programme, la maison sport santé, qui pourrait se greffer sur notre pôle santé, vise à orienter les patients vers des pratiques sportives, qui contribueront au maintien de leur santé ou à son amélioration dans le cadre de graves pathologies comme les cancers, le diabète, les maladies chroniques... Prescrire du sport sur ordonnance participe à créer une dynamique en prévention de santé. J’ai « vendu » l’idée à la présidente du Département.
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
Dix logements locatifs (T2-T3 de plain-pied) à loyers modérés sont prévus au Pas des Bœufs N°1 avec Habitat 17. Démarrage des travaux en mai 2024. Livraison dans un an. Onze parcelles à propriété de 230 à 250 m 2 sont prévues au Pas des Bœufs N° 2. L’idée est de les vendre à un prix très attractif à des familles primo-accédantes qui travaillent au Bois-Plage ou sur l’île de Ré. Retrait des dossiers courant été 2024, attribution automne 2024 sur un panel complet de critères pondérés. Chacun des propriétaires pourra construire la maison de son choix, aucune des maisons ne se ressemblera. l’aménagement du Square de l’ancienne Ecole , ainsi dénommé pour ne pas perdre la mémoire du village, est en cours, il sera achevé d’ici la fin juin. Plantation de dix arbres, espaces verts, kiosque en bois, points vélos, bancs et bains de soleil en bois sont prévus. le projet de réaménagement de la place raymond Dupeux initialement prévu doit être redessiné, puisque la municipalité a saisi l’opportunité de racheter le terrain qui le jouxte, appartenant à Mr Hurtaud, qui lui a cédé à un prix très intéressant, pour servir l’intérêt collectif des habitants du Bois-Plage. L’idée serait de créer un pôle de services au rez-de-chaussée et des logements à l’étage.
Le projet de 40 à 45 maisons à loyers modérés avec un équipement collectif (salle de sport ou associative ou maison de quartier) à La Poizière est un projet de l’EPF/CdC île de Ré.
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Implantation et esquisse du projet de pôle santé du Bois-Plage.
p at R i M oine
« Si Loix m’était conté »
Pour célébrer ses 4 0 ans, l’Association de Protection des Sites de Loix (APSL) programme un cycle de conférences qui invitent à regarder Loix autrement.
Acôté de ses missions relatives à la protection de l’environnement, l’association s’est donnée celle de valoriser le patrimoine loidais, qu’il soit culturel, architectural ou naturel. Reprenant la série initiée l’an passé par Jacques Buisson, avec la bataille du Feneau, qui avait connu un franc succès, les manifestations de ce printemps ouvriront trois nouveaux chapitres : celui du paysage, des rues, et de la faune et de la flore.
« Ce que le paysage nous apprend »
Dans l’esprit du label « Pays d’art et d’histoire », porté par la Communauté de Communes qui s’associe à l’événement, le premier moment de cette célébration sera consacré au paysage. Au cours d’une promenade de 3 km, dont le circuit partira du Domaine des Tourettes et reviendra au port par les marais salants, Hubert Croizier, du service du Patrimoine, mettra en perspective paysage, histoire, économie locale et protection du littoral. D’une durée d’1h15, accessible à tous, la balade sera suivie d’un pot. Rendez-vous le 23 avril à 10h30, sur le port. La réservation est obligatoire.
« Prom’nons-nous dans l’vieux Loix »
Le 3 mai, Jacques Buisson reprendra le flambeau pour une conférence sur la toponymie du village. En s’appuyant sur le plan cadastral napoléonien de 1828, qui fait apparaître le dessin du hameau et de ses lieux-dits, l’historien se demandera d’où viennent les noms des rues qui nous sont familières : rue de l’Abbaye, du Couvent, de la Fantaisie… A la fin de la conférence,
d éfis spo R tifs et ludiques
tout ne sera pas élucidé ! Le propos sera illustré de photos de cartes postales anciennes et de textes lus par le Club de lecture à voix haute de Loix.
La bibliothèque mettra également à disposition des ouvrages de son fonds, à feuilleter et à emprunter. A l’issue de la conférence, Jacques Buisson répondra aux questions autour d’un verre. Rendez-vous le 3 mai à 10h30 à la salle des Fêtes de Loix. La réservation est conseillée.
un écosystème typiquement loidais ! Pour le troisième et dernier temps, il faudra attendre le 30 juillet : l’APSL fêtera ses 40 ans en invitant Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement, pour une conférence sur la richesse en faune et en flore de la presqu’île loidaise. Elle sera suivie d’un buffet.
A noter également que le 20 avril aura lieu comme chaque année le ramassage des déchets sur l’estran, avec l’AUPPG* et, pour la première fois, l’Association des parents d’élèves. En décembre, l’APSL a fait don de 1 000 euros à l’école maternelle pour équiper les enfants en matériel de classe découverte. L’estran était le thème de l’année. La collecte sera suivie, pour les petits, d’un atelier de peinture sur coquillages, organisé par l’APE et animé par Marie de Lataillade, de la galerie Xin Art à Ars. Les plus grands seront reçus à la Cabane du Grouin : Brice Kühlné, ostréiculteur, présentera notamment sa gestion des déchets ostréicoles et proposera une dégustation d’huîtres.
Eugénie Rambaud
*AUPPG : Association des usagers et plaisanciers de la Pointe du Grouin.
Pour réserver : apsl.loix@yahoo.fr
Olympiades de Sainte-Marie : inscriptions ouvertes !
La mairie de Sainte-Marie organise ses Olympiades le dimanche 2 juin, après le succès de la première édition il y a deux ans. Les personnes qui souhaitent s’inscrire à cette journée festive et sportive peuvent d’ores et déjà constituer leurs équipes !
une journée sportive en famille ou entre amis
Le dimanche 2 juin, petits et grands, en famille ou entre amis, pourront s’affronter amicalement lors de ces Olympiades, qui ne sont pas sans rappeler les « Jeux rétais » qui ont marqué plusieurs générations. Ainsi, chaque équipe de quatre personnes remportera des points en affrontant
les équipes adverses lors de plusieurs ateliers ludiques. Et il n’y aura pas besoin d’être un grand sportif pour tenter de décrocher une place sur le podium : les ateliers sont conçus pour être accessibles à tous, même aux enfants ! A la fin de la journée, une remise des prix permettra de féliciter les équipes qui se seront hissées en haut du podium, toujours dans la convivialité.
une dizaine d’associations présentes
Pour animer les ateliers, la mairie s’est entourée d’une dizaine d’associations sportives : l’Amicale Bouliste Maritaise, la troupe des Baladins, l’association les Chardons Bleus (volley, tennis de table, spikeball), le club de foot de Sainte-Marie, Sainte-Marie Basket, Atlantiquetc17, le rugby SCR et le club de Viet Vo Dao. Chaque association proposera un atelier d’une trentaine de minutes, et chaque équipe réalisera tous les ateliers à tour de rôle. Toute la journée, une buvette et une offre de petite restauration seront proposées aux participants et à leurs supporters par l’association des parents d’élèves du groupe scolaire et le club de foot.
une soirée concert ouverte à tous
Le samedi 1er juin, la mairie propose également une pasta party, suivie d’un concert DJ années 80-90, sur le stade de foot. Cette soirée festive est ouverte à tous, sur réservation uniquement. En plus du repas,
une buvette sera proposée aux participants par l’Association des parents d’élèves. De quoi fédérer les équipes avant la compétition du lendemain !
Lucile Dron
En pratique
Olympiades le dimanche 2 juin de 10h à 17h, sur le complexe sportif de Sainte-Marie
Inscription dès à présent auprès de la mairie de Sainte-Marie : sur place, par mail : info@saintemariedere.fr ou par téléphone : 05 46 30 21 24
Les personnes seules ou les équipes incomplètes peuvent s’inscrire : la mairie se chargera de constituer des équipes complètes !
Pasta party le samedi 1 er juin à 19h
Inscription obligatoire auprès de la mairie - Tarif de 15 € par personne (formule plat + dessert)
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Loix entre mer et marais, l’histoire d’un paysage à découvrir le 23 avril.
© Eugénie Rambaud
Les apprentis danseurs menés par la troupe des Baladins, lors de la première édition, en juin 2022 !
© Nathalie Vauchez
c onseil M unicipal du 8 a VR il 2024
Pragmatisme positif à La Couarde
Après l’exercice contraignant du budget et des chiffres, les élus couardais retrouvent la fluidité de réunions municipales toujours riches en échanges.
Si l’ordre du jour du Conseil municipal du 8 avril semble bien plus léger que le lourd dossier des budgets, il ne faut pas se fier aux apparences…
un second terrain de padel
Mix entre tennis et squash, la discipline fait toujours plus d’émules… dans le cadre du renouvellement de la convention avec la Sarl Tennis Sports et Loisirs a été inscrite la réalisation de deux terrains de padel, l’un à charge du club (déjà opérationnel) et l’autre pour la municipalité sous deux ans.
« Il paraît judicieux d’anticiper sa réalisation d’un an », souligne Patrick Rayton, expliquant notamment cette décision par la disparition probable du fonds de concours proposé par la CdC. « Il y a déjà eu plus de 3M € distribués », explique l’élu rappelant son orientation sur des « projets structurants » qui semblent aujourd’hui avoir été satisfaits. Entre subventions du Département (25%) et de la CdC (30%), le reste à charge sera de 45% pour la Commune sur un budget total d’environ 77 K€
une ZmeL* côté sud ?
« Le sujet est hyper compliqué », reconnaît d’emblée Patrick Rayton, rappelant brièvement la loi du 3 janvier 1986, « relative à l’aménagement, à la protection et la mise en valeur du littoral », elle-même codifiée par décret du 4 juin 2020 pour les zones situées « en dehors de limites administratives des ports », et prévoyant pour celles-ci « l’organisation et la gestion des ZMEL ».
Le cadre juridique ainsi posé et suite à notification auprès des usagers de la zone de mouillages des plages sud à l’automne dernier et aujourd’hui constitués en association, le dossier a entamé son parcours du combattant. Rencontrés, les services de l’Etat sont « preneurs que la collectivité porte le projet », précise Patrick Ratyon, évoquant ensuite ses rencontres avec
été jugée « inadmissible par l’Etat ».
« On arrive au bout du chemin et si on veut sauver notre école, on ne sauvera pas tous les niveaux », poursuit l’élu, par ailleurs conscient de possibles effets induits sur transports, cantine ou encore centre de loisirs.
les communes déjà dotées (SaintClément, Sainte-Marie et Loix) ou en cours (Saint-Martin et Les Portes), pour mieux appréhender le sujet. Sans oublier les finances publiques, stipulant clairement qu’une éventuelle ZMEL devra être rattachée au budget annexe des zones de mouillages, celui de La Couarde concernant le site de Goisil.
Chaque situation étant finalement unique, impossible de connaître la teneur réelle de l’engagement sans passer par une étude de faisabilité et son budget de quelque 50 K € Par ailleurs et suite au travail fait par l’AUPPPSC*, une quarantaine d’usagers se sont aujourd’hui moralement engagés. Selon les projections financières actuelles (prenant en compte la redevance versée à l’Etat), il leur en coûterait environ 530 € par personne et par an, montant considérant une subvention au titre de la DETR*.
Morale de l’histoire, pour savoir il faut commencer par dépenser et l’équipe municipale est invitée à donner un avis. Renoncer n’étant pas à l’ordre du jour, reste la question du financement de l’étude, possible par emprunt sur le budget annexe ou par le budget communal jouant alors le rôle de banque. Pas simple décidément mais cette option fait consensus. La somme n’étant pas inscrite au budget 2024, elle ne pourra être libérée que par décision modificative en fin d’année pour réalisation de l’étude début 2025. Élaboration du cahier des charges et consultation des bureaux d’étude seront effectués dès l’automne.
Convention insularité pour l’école
« La convention insularité comprend ce que l’Ile de Ré peut proposer qui justifierait des organisations un peu particulières pour préserver une école dans chaque village », rappelle Patrick Rayton avant de préciser que la classe à cinq niveaux initiée à La Couarde a
Prévoyant la « création d’un nouveau Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI) entre La Couarde et Saint-Martin dès la rentrée 2026 », la proposition de convention recueille néanmoins l’unanimité, dans un esprit positif illustré par les propos de Peggy Luton, y voyant une « opportunité d’émulation différente pour les enfants et la mutualisation possibles d’outils pédagogiques ». « Notre ADN c’est une école par commune mais il faudra faire des concessions car ce n’est plus viable en l’état », conclut Patrick Rayton, sachant qu’a été introduite par avenant à ladite conventionune étude de faisabilité de classe spécialisée à destination d’enfants en difficulté. Une idée en cohérence avec les trois piliers du projet éducatif en cours de définition. En autres sujets, évoquons encore la lutte contre l’érosion et l’état des accès aux plages. Aucune intervention n’étant prévue par l’ONF avant la
saison, la fermeture d’un accès sur deux paraît inévitable dans le secteur des Brardes. L’Etat ayant par ailleurs accepté le « brouettage », soit le dépôt de matériau déjà présent sur site (sable). La Couarde prévoit une opération entre la fin du week-end de l’Ascension et la fin juin, pour répondre au mieux à une situation préoccupante ne cessant de se dégrader au fil des intempéries.
Enfin une modification du règlement de la maison des saisonniers est votée afin d’en élargir l’usage en période hivernale au moyen notamment du bail mobilité, permettant d’accueillir « étudiants, personnes en formation professionnelle, en contrat d’apprentissage ou en stage ». A terme, la structure souhaite également répondre à l’accueil d’urgence par la mise à disposition d’une chambre de novembre à mars. Une démarche solidaire qui fera l’objet d’une convention.
Prochain conseil municipal prévu pour le lundi 13 mai.
Pauline Leriche Rouard
*ZMEL : Zone de Mouillages et d’Equipements Légers / AUPPPSC : Association des Usagers Plaisanciers et Pêcheurs des Plages Sud de La Couarde / DETR : Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux.
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Avec seulement 31 enfants prévus à la rentrée 2024/2025 (9 en maternelle et 22 en élémentaire), L’école couardaise est confrontée au défi de sa mutation.
Un éclairage nocturne privilégiant sécurité et bien-être
Le 2 9 mars, Philippe Tréhello, Conseiller municipal de Rivedoux-Plage, a présenté aux élus rivedousais ainsi qu’à la presse, l’état d’avancement de la mise en place du nouvel éclairage public.
L’éclairage public de RivedouxPlage comprenait avant le lancement des travaux de modernisation de 1253 points lumineux, une
puissance installée de 107,5 KWH pour une dépense annuelle de 65 K€
Les travaux précédemment réalisés avaient permis une consommation à la baisse de 16% depuis cinq ans. La commune a entrepris de poursuivre et compléter l’amélioration de ces résultats et Philippe Tréhello, délégué à l’éclairage public, a présenté, en compagnie de Christophe Dumas, directeur des services techniques, et des partenaires associés à ce projet, Citéos et Sdeer (Syndicat départemental d’électrification et d’équipement rural) de Charente-Maritime, l’ensemble du dispositif.
un éclairage sur mesure
Plutôt que d’envisager une suppression totale de l’éclairage, il a été décidé de faire du sur mesure pour continuer d’éclairer le village là où cela semblait nécessaire, tout en conservant le confort et la sécurité qu’il apporte aux piétons.
Les deux routes départementales encadrant Rivedoux et par lesquelles les voitures entrent et sortent de
c oncou R s c o M plet d’ e quitation
l’île, même durant la nuit, resteront allumées. Les voies de communication principales disposeront de LED diffusant une lumière basse qui augmentera lorsqu’il y aura des mouvements à proximité grâce à un système de détection. Pour les autres voies, il reste à étudier une extinction progressive des éclairages et en déterminer les horaires.
opération de relamping
L’intervention a commencé début mars. A ce jour, le remplacement de 640 ampoules ancienne génération par des ampoules LED sur les candélabres urbains a été effectué dont 71 lanternes qui ont dû être changées en totalité. Les points lumineux restants seront remplacés progressivement jusqu’à la fin du mandat. Concernant le pilotage et la supervision, la municipalité s’est donnée les moyens d’intervenir sur les éclairages publics. Différents systèmes sont utilisés dont celui de la Société Lacroix, Tegis, permettant de piloter les installations et les boîtiers NRGYB. Une zone test est déjà en place et
Deux jours de compétition intenses
fonctionne. Le système progresse au fur et à mesure des chantiers et les techniciens surveillent pour voir ce qui se passe et comment cela se passe. Les rues doivent être déconnectées les unes des autres pour fonctionner individuellement et tout le parc est dirigé depuis un seul ordinateur. Le coût de cette opération s’élève à 64 200 € auxquels il faut ajouter 32 820 € pour les 71 lampes, soit un montant total de 97 020 € . Des subventions ont été dégagées pour réaliser ce travail : 50% du Sdeer et 20% du Fonds Vert, ce qui laisse 30%, environ 30 K€ , à la charge de la Commune. L’éclairage de Rivedoux disposera de mille lampes LED et sera alors équipé à 80%. Les économies d’énergie attendues permettront un rapide retour sur investissement de moins de deux ans. Patrice Raffarin est satisfait de pouvoir garder, grâce à cette installation, une qualité de vie dont font partie la sécurité et le bien-être dans le village ainsi que les éclairages de Noël.
Durant le week-end des 2 3 et 2 4 mars, pour le CCE, Etape du circuit Régional de Nouvelle-Aquitaine 202 4 , Les Ecuries du Moulin Moreau ont accueilli près de 2 5 0 compétiteurs, adultes et enfants.
Ades prix. Une démonstration à cheval a été réalisée par deux cavaliers des Ecuries du Moulin Moreau, afin que les élus perçoivent un peu mieux ce que sont les disciplines équestres. Un apéritif a clos la journée, dans la bonne humeur.
Dimanche, se sont déroulées les épreuves Amateur 4, Club et Poney, sous une météo plutôt favorable là aussi. Deux cavalières rétaises licenciées des Ecuries du Moulin Moreau ont participé en Amateur 4, une autre rétaise étant forfait an Amateur 3. Côté Club et Poney, deux clubs équestres rétais ont présenté chacun dix cavaliers : Les Ecuries du Moulin Moreau, et le Poney Club Equipassion, - très coutumier des compétitions
équestres - venu en voisin, par la forêt ! Le Centre équestre de Ré (Saint-Clément des Baleines) avait aussi engagé un cavalier compétiteur. Le Concours Complet d’Equitation, qui comporte trois épreuvesdressage, CSO (saut d’obstacles) et Cross - est souvent considéré comme la discipline « reine » en équitation. Petits et grands étaient ravis de leur journée, avec évidemment leurs lots de joies et de larmes parmi les plus jeunes. Les couples cheval/poney et cavalier doivent être parfaitement synchronisés et complices, pour optimiser leurs résultats.
Rendez-vous l’année prochaine au mois de mars !
Nathalie Vauchez
DR votre conseillère en immobilier île de r é
Yannic Vernaz-FranchY yannic.vernaz-franchy @iadfrance.fr
06 09 88 24 37
u total, près de huit cents personnes - participants, visiteurs et spectateurs - se sont rendues sur le vaste site équestre de La Flotte. La journée du samedi accueillait les épreuves Pro 4 et Amateur, avec des cavaliers venus de toute la région Nouvelle-Aquitaine. En fin de journée, le maire de La Flotte, Jean-Paul Héraudeau, ainsi que le député Olivier Falorni et les conseillers départementaux de l’île de Ré étaient présents lors de la remise
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Ri V edoux- p lage
Catherine Bréjat
Les fameux candélabres de Rivedoux-Plage.
© Julie Foulquier
élus qui s’intéressent aux sports équestres, ce n’est pas si fréquent... Une Commune, à l’image de La Flotte, qui soutient une compétition équestre, c’est à souligner !
Ysaline et son poney Mickey (Equipassion) sont montés sur la seconde marche du podium en Poney 3, la valeur n’attend pas le nombre des années !
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DR
EIRL Yannic Vernaz-Franchy mandataire indépendant en immobilier (sans détention de fonds), agent commercial indépendant de la SAS iad France immatriculé au RSAC de La Rochelle sous le n° 435364336.Titulaire de la carte de démarchage immobilier pour le compte de la société I@D France SAS
c onseils M unicipaux d’ aR s-en-Ré du 28 fé VR ie R et du 10 a VR il
Ars-en-Ré : des budgets dynamiques
Lors des conseils municipaux du 28 février puis du 10 avril ont été respectivement votés le budget du camping, puis les budgets écotaxe, port et Commune. Afin de faire face à une politique d’investissement volontariste, les taux d’imposition communale ont été augmentés. Tout a été voté à l’unanimité.
Ainsi le taux de la taxe foncière du bâti a-t-il progressé d’un point, passant à 37,31%, tandis que celle du non bâti est inchangée à 53,46 %. La taxe d’habitation passe, pour sa part, de 8,57 % à 11 %. Le delta de taxe d’habitation sera ainsi de + 98 148 € . La maire, Danièle Pétiniaud-Gros a tenu à préciser que celle-ci reste très en-deçà de la moyenne nationale (24,45%) et départementale (20,40% en CharenteMaritime). Elle a également rappelé que cela faisait plus de dix ans qu’aucun taux n’avait été changé à Ars-en-Ré.
des subventions de 70 K€ aux associations
D’un montant de 70 K€ (contre 71 353 € en 2023) pour des demandes totales s’élevant à 90 K € , les subventions accordées aux associations se veulent d’équilibre : « On tient compte des bas de laine et on n’est pas là pour financer le fonctionnement associatif, seulement pour les soutenir. » Au-delà de ces montants financiers, de nombreux soutiens matériels sont apportés aux associations : prêt de salles, appui des services techniques municipaux, etc. L’Ecole de voile se taille la part du lion avec 23,5 K € , La Mer écrite n’est pas en reste avec
13,5 K€ et Ré Jouir 6,4 K€ « L’APE a fait une grosse demande de 10 K € pour un projet de déplacement de toute l’école dans le Massif Central. Nous n’avons pas pour le moment accordé de subvention, car le budget du projet n’était pas assez clair, nous aiderons le voyage, mais sur des bases claires. », a précisé la maire.
nouvel essor pour le camping municipal
Le budget primitif 2024 du camping avait été voté le 28 février, il s’élève à près de 880 K€ en fonctionnement et un peu plus de 556 K € en investissement. Danièle Pétiniaud-Gros a rappelé que l’ancienne municipalité avait signé la donation en mars 2020, juste avant les élections. Ainsi le démarrage a été douloureux durant le Covid. Depuis le recrutement début 2023 d’une nouvelle directrice le camping « connaît un nouvel essor avec un accroissement des résultats et des travaux de réhabilitation qui améliorent sa qualité. »
investissements soutenus pour le port
Les budgets primitifs 2024 de l’écotaxe, du port et de la Commune ont été votés à l’unanimité ce 10 avril. Concernant le port, il est à noter que
le dragage du bassin de La Prée et celui du chenal représentent une provision de 800 K€ en exploitation. Les investissements pour le port continuent à un rythme soutenu, ils concernent du matériel, des travaux d’entretien, des aménagements de bâtiments et des pontons de l’avantport, soit au total plus de 902 K€
un endettement « raisonnable » Le budget primitif 2024 de la Commune s’élève à 3,64 M€ en fonctionnement, 3,17 M€ en investissement. La section investissement prévoit en recettes 1,09 M€ de dotations et fonds divers et près de 702 K € d’emprunts et dettes (pour l’acquisition de « l’Âne en culotte »). Des demandes de subventions sont en cours. Si l’endettement de la Commune représente un peu moins de quatre années contre un peu plus de deux années précédemment, il reste raisonnable selon la maire. La DGF perçue de l’Etat qui était de 350 K € il y a 15 ans est passée à 200 K€ aujourd’hui. La Commune reçoit 503 K€ de la CdC en plus des impôts. Parmi les gros investissements prévus en 2024 figurent la réhabilitation de la halle du marché représentant au global 600 K€ (325 K€
En bref
Le magazine îliens #26, le programme d’animations autour du patrimoine dans le cadre du Pays d’Art et d’Histoire, ainsi qu’un kit d’économie d’eau sont en cours de distribution dans les 22 000 boîtes à lettres de l’île de Ré, pendant cette seconde quinzaine du mois d’avril.
en 2024). La toiture en zinc de la halle du sport doit être refaite (mal posée par les entreprises), pour 250 K€. Les Maisons communales représentent plus de 521 K€ d’investissement (dont 200 K€ pour la création d’un porche venelle Natureau, afin d’accéder au terrain où seront créés des logements Habitat 17, mais aussi les travaux prévus à l’Âne en culotte). Des travaux sont prévus pour la sacristie de l’église (20 K € ), tandis que ceux des écoles sont finis (retenue de garantie de près de 25 K € ). A noter qu’en mai la peinture du clocher sera réalisée (33 K€ sur le budget fonctionnement) et la réfection de l’éclairage du parvis est aussi prévue.
dragage de 8000 m3 dans le chenal en 10 ans
La maire a conclu le Conseil municipal du 10 avril en annonçant sa satisfaction d’avoir obtenu l’accord de l’Etat pour que soient dragués 8 000 m3 dans le chenal en dix ans. Le Département viendra draguer fin mai et début juin. Il a été découvert que la fosse de La Patache étant très profonde, le sable dragué pourra y être versé, ce qui a rassuré la LPO.
Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité 15
Nathalie Vauchez
La maire d’Ars, Danièle Pétiniaud-Gros, et son 1er adjoint, Étienne Caillaud.
© Nathalie Vauchez
© Nathalie Vauchez
Le
patrimoine
de l’île décliné pour tous
Avec le printemps, la Communauté de Communes relance comme chaque année son programme d’animations, riche d’une trentaine de rendez-vous. Visites flash ou guidées, conférences, escape game ou ateliers « Croquez le patrimoine », il y a forcément une déclinaison qui vous correspond !
Témoin de l’histoire viticole de l’île de Ré, l’alambic de Sainte-Marie de Ré, acheté en 2012 par la CdC, daterait du 18e siècle. Cette pièce exceptionnellement rare se compose d’une chaudière, foyer entouré d’une maçonnerie de briques et de pierres de taille. Des visites sont régulièrement proposées.
Si l’équipe du service « patrimoine » de la CdC s’est renouvelée (voir photo), on ne change pas des formules gagnantes !
différents formats d’animations et des évènements
Ainsi les visites flash (1 € /personne) s’adressent aux curieux de patrimoine mais pressés, résumant en 30 minutes l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur tel ou tel monument. D’une durée d’1h30, les visites guidées (4 € ou tarif réduit 2 € ) permettent de découvrir le patrimoine sous toutes ses facettes : classique, insolite, sensorielle ou sportive, à vous de choisir votre visite ! Tout au long de l’année, des conférences vous présentent l’actualité patrimoniale et vous invitent à découvrir un aspect méconnu du patrimoine rétais.
Quid du C ia P ?
Les ateliers « Croquez le patrimoine » (4 € ou tarif réduit 2,50 € ) vous invitent à vous initier au dessin, en compagnie d’une guide-conférencière et illustratrice de la CdC, afin de comprendre les bases de l’architecture. Animés par Hélène Gaudin, ils sont accessibles aux débutants.
Outre ces formats récurrents, sont proposées des balades à vélo et une soirée contée. Plusieurs évènements sont également programmés : le festival « Secoue ton patrimoine » du 21 au 23 juin, sur le thème « l’eau, utile à tous » combinera différentes formes d’animations, du nord au sud de l’île. Quant aux désormais traditionnelles « Journées nationales de l’architecture », elles se dérouleront du 18 au 20 octobre (programme à venir). L’année patri-
Lors de la 1 ère labellisation Pays d’Art et d’Histoire, avait été régulièrement évoquée la création d’un Centre d’interprétation architectural et patrimonial (CIAP). « Qu’en est-il aujourd’hui ? », a questionné Ré à la Hune.
« Nous avons déjà le Musée Ernest Cognacq, il ne faudrait pas que le CIAP soit perçu comme concurrent et il faut des locaux, ce pourrait être délocalisé sur le nord. » a envisagé Lionel Quillet. « Le CIAP est devenu une simple recommandation et n’est plus une obligation dans le cadre du Label. De plus, les CIAP concernent surtout les Villes « Art et Histoire », moins les Pays. Un CIAP ne peut se réfléchir chez nous de la même façon et la gratuité est obligatoire. Il faut faire un travail en dentelle avec toutes les structures patrimoniales de l’île de Ré et les acteurs qui animent ce patrimoine, le CIAP ne nécessite pas forcément (ou pas que) des locaux physiques/des équipements, il doit s’inscrire dans un plan d’actions à long terme, il peut venir créer des synergies, de la coordination entre tous, sans toutefois faire d’ingérence. », ont précisé Brice Samson et Quentin Massias. On le comprend, le service patrimoine marche sur des œufs en la matière, certaines structures patrimoniales étant communales, d’autres associatives, d’autres encore en délégation de service public... D’ailleurs dans le cadre de la prise de compétence touristique par la CdC, il y a plusieurs années, les Communes ont demandé à garder la maîtrise de la compétence « animations ».
NV
moniale se clôturera les 27, 28 et 29 novembre, avec un colloque scientifique de haute volée sur le thème « 400 ans (1625-1628) Ré et La Rochelle dans la tourmente, sur les traces des dernières guerres de religion ».
un mois, une thématique
A chaque mois, son sujet. En avril, à l’occasion du « mois de l’architecture et du cadre de vie en CharenteMaritime », coordonné par le CAUE*, seront évoquées les spécificités architecturales de l’île de Ré. Conférence sur le thème des façades et visite flash autour du portail de l’Eglise Saint-Etienne d’Arsen-Ré en seront deux temps forts.
En mai, la part belle sera donnée aux commémorations des 400 ans des dernières guerres de religion, avec notamment deux ateliers « caricatures » et la programmation d’un évènement exceptionnel et participatif : « l’histoparty ». Son objectif sera de présenter aux habitants le projet de commémoration et de recueillir leurs connaissances relatives à cette période.
labellisée », a précisé Lionel Quillet. Si les subventions du Département devraient baisser, celles de l’Etat et de la Région : « un bon partenaire » devraient se maintenir et la CdC de l’île de Ré complétera si nécessaire. « Nous sommes à un moment charnière, la CdC s’impliquera de plus en plus sur le gros mais aussi le petit patrimoine ». Le budget de fonctionnement du service patrimoine s’élève à 350 K€ « La synergie patrimoniale dans l’île de Ré passe par la CdC, il reste des choses
Service patrimoine de la CdC
Le service patrimoine de la CdC est désormais composé de Quentin Massias responsable du service et guide-conférencier, Hubert Croizier (signalétique, rédaction, médiation) et Hélène Gaudin (médiatrice et illustratrice).
Il fait partie du pôle services à la population, dirigé par Brice Samson.
Danièle Pétiniaud-Gros est la vice-présidente de la CdC en charge de la culture et du patrimoine.
Placé sous le signe de l’eau, le mois de juin se déclinera en découvertes de marais et visites d’écluses dans le cadre du festival « Secoue ton patrimoine ».
En été des visites flash seront proposées chaque mardi à l’alambic de Sainte-Marie de Ré.
En octobre et novembre, place aux « journées européennes du patrimoine » suivies des « journées nationales de l’architecture » puis du colloque scientifique (lire ci-dessus).
Signalétique, Label et tourisme
L’ensemble de la signalétique patrimoniale a été déployée en trois ans sur les dix communes de l’île de Ré, l’investissement ayant représenté 220 K€ « Un énorme projet, reconnu de tous, qui fonctionne très bien » d’après Brice Samson.
La labellisation Pays Art et Histoire obtenue par la CdC de l’île de Ré en 2012 est en cours de renouvellement, « Nous sommes la seule île ainsi
à fai re, la population et les visiteurs sont très demandeurs d’information sur le patrimoine de ces soixante dernières années, ils ont besoin de comprendre. », a expliqué Danièle Pétiniaud-Gros, vice-présidente de la CdC en charge de la culture et du patrimoine. Nous devons sauvegarder et valoriser le patrimoine qui va disparaître dans les cinq prochaines années.
Gisèle Vergnon, VP de la CdC et directrice de Destination île de Ré, a confirmé que le patrimoine était devenu « le second critère de choix de la destination et les bureaux d’accueil reçoivent aussi de plus en plus de résidents permanents qui viennent pour parler patrimoine. »
Informations recueillies par Nathalie Vauchez
*CAUE : Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement
Tout le programme
Le programme détaillé de chaque évènement sera mis en ligne au fil des mois sur www.cdciledere.fr
16 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 patrimoine
a ni M ations
© Nathalie Vauchez
© Nathalie Vauchez
Quentin Massias, Brice Samson, Hubert Croizier, Hélène Gaudin aux côtés des élus de la CdC.
La Java des Baleines peaufine sa programmation
Désormais entièrement associative via Label Oyat, La Java des Baleines* ouvrira les tentures de son chapiteau du 3 1 mai au 3 1 août 202 4 , sur le site du Moulin Rouge, à Saint-Clément. Déjà la programmation se dessine, ainsi que quelques nouveautés, que nous présente Jonathan Odet.
On prend l’apéro ou on dîne aux abords du grand chapiteau de La Java des Baleines, avant de découvrir, sous ses tentures, une offre culturelle et artistique très variée.
Tout à la fois festive, artistique et culturelle, La Java des Baleines est aussi le premier lieu de vie intergénérationnel de l’île de Ré en été. Entre guinguette et salle de spectacle, aux abords du grand chapiteau pour profiter de la douceur estivale ou sous ses majestueuses tentures qui se ferment en cours de soirée, ce site est unique.
Sortir de l’entre-soi
« Conçue comme une place de village réinventée, lieu de croisement et d’échanges entre tous types de publics, La Java permet de sortir de l’entre-soi et de ses réseaux habituels, elle facilite l’accès à la culture, permet au public de découvrir des formes artistiques pour lesquelles il ne se serait pas déplacé en temps normal. Nous avons une programmation cohérente, entre musique classique, rock, électro et jazz, recevons des artistes de tous horizons ainsi que des groupes locaux, sans oublier les programmes enfants comprenant des ateliers, des spectacles et des concerts, et notre parc de jeux en bois et parcours de croquet miniature. », s’enthousiasme Jonathan Odet, responsable du projet au sein de l’association dans laquelle siège une douzaine de locaux en plus des tous les bénévoles, intermittents et salariés.
Une programmation artistique très dense avec plus de trente spectacles ou concerts, réfléchie avec les Rétais, pour satisfaire chaque type de public, des résidences d’artistes, plusieurs festivals sur site et « hors les murs », sans oublier une programmation «jeune public», ainsi que des premières parties de soirées sous forme d’animations, permettant aux Rétais et vacanciers de vivre ensemble des expériences culturelles de qualité, La Java c’est tout cela à la fois... et bien plus.
Parfaitement ancrée sur le territoire, La Java noue une multitude de partenariats, surtout locaux, pour offrir à chacun un espace d’expression. Elle propose ainsi des événements fédérateurs, à des prix accessibles à tous. S’ajoutent à cela la présence d’un bar ouvert dès la fin d’après-midi et de food trucks qualitatifs proposant des produits français et locaux. De quoi séduire un large public.
La programmation a été élaborée collectivement au mois de mars, par une vingtaine de personnes ayant répondu présent à l’appel à participation. « Label Oyat est une vraie association locale, construite par et pour les habitants. La Java fonctionne avec une quarantaine de personnes, des comités de travail se sont créés pour élaborer la programmation des festivals. », explique Jonathan.
Les festivals
La plupart des festivals de l’an passé sont reconduits, parfois allongés et enrichis (voir les dates dans l’encadré). Avant l’ouverture de La Java, la seconde édition de The Wipe out surf festival, porté par Label Oyat, se déroulera du 3 au 5 mai (lire notre article en page 4).
Ainsi le Queer codes festival se déroulera-t-il sur trois jours (au lieu de deux en 2023), avec la volonté de davantage entrer dans la culture queer. Le festival des mammifères marins prend aussi du corps, avec une dimension artistique et un très beau spectacle d’un chercheur du CNRS, composé d’un concert avec extraits sonores d’animaux marins et projection, le tout en partenariat avec Ré Nature Environnement. Le festival des danses traditionnelles devient festival des danses, coorganisé avec ContempoRé Danse.
Nouveauté 2024, le Festival « Autour des Mots » se déroulera sur deux jours fin juillet, un hommage y sera rendu à des chanteurs tels Claude Nougaro et Jacques Brel, deux sortes de concours de mots seront organisées.
Le festival autour du Portugal sera calé sur de nouvelles dates, en juin, afin de davantage impliquer la communauté portugaise de l’île de Ré et de La Rochelle (qui s’absente en été). Flower Power, festival du bienêtre ayant connu un franc succès pour sa première édition en 2023, est reconduit, début août.
Sur le même principe que précédemment, le festival de cirque revient, les lauréats solistes et duos du concours de l’an passé se produiront durant les trois jours.
Le festival de musique classique itinérant se produira à Loix en partenariat avec Le Radeau de la Méduse, la mairie et les Amis du port, aux Portes-en-Ré avec les musiciens du collectif «Le Bestiaire»
l es festivals
14 et 15 juin : 3 e édition du festival « Gipsy island »
22 et 23 juin : 2 e édition du festival « Portugal em destaque »
28 et 29 juin : Festival PachangaFiesta latina
8 et 9 juillet : Festival des Animaux marins
13 juillet : bal du 13 juillet avec Zebra, le roi du bootleg
15 au 19 juillet : festival musique classique itinérante
22 et 23 juillet : festival « Autour des mots »
5 et 6 août : Flower power
12 et 13 août : Le One Twofestival des solos de cirque
22, 23 et 24 août : Queer Codes festival
et en partenariat avec la mairie, et sous le chapiteau de Saint-Clément. Des numéros de cirque pourront y être associés. Les festivals Gipsy Island et Pachanga - Fiesta Latina promettent aussi des soirées endiablées !
La java ouverte à tous types de partenariats
La Java fait attention à ne pas venir percuter les dates des évènements estivaux importants. D’ailleurs, comme c’est le cas depuis plusieurs années, elle accueillera sous son chapiteau la soirée de lancement de Jazz au Phare. Elle reste ouverte à tous types de partenariats, associatifs, artistiques.
Le montage du chapiteau aura lieu à la mi-mai, pour une soirée d’ouverture le 31 mai, avec un bal. Ouverte en juin du mercredi au samedi, La Java sera fermée en juillet et août le dimanche (sauf une ou deux exceptions). Ses horaires seront inchangés de 18h à minuit, hormis quelques soirées jouant les prolongations jusqu’à deux heures du matin (ouverture du 31 mai, 13 juillet, 15 août, fermeture du 31 août).
Autre nouveauté 2024, l’entrée passera de 5 € les années précédentes à 3 € , elle s’appliquera à tout le site, et non seulement au chapiteau, dès lors qu’il y aura une programmation artistique. Elle sera gratuite hors programmation. Des formules d’adhésion/ abonnement/réductions intéressantes existent, à découvrir sur hello asso**.
Label Oyat étant certifiée d’intérêt général depuis 2023, l’association peut délivrer des reçus fiscaux (déductibles des impôts) sur la partie «dons», que ceux-ci émanent d’entreprises ou de particuliers.
Vivement le 31 mai !
Nathalie Vauchez
*La Java des Baleines est l’«enseigne», Label Oyat la structure associative, porteuse de l’activité.
**https://www.helloasso.com/associations/ label-oyat/adhesions/adhesion-label-oyatet-cartes-reduction-la-java-des-baleines
Pour le jeune public Spectacle tous les mercredis à 18h, dont Donin, l’idole des petits Rétais et vacanciers, une semaine sur deux.
D’autres dates seront calées aussi en début de soirée tout au long de l’été, quel que soit le jour.
Et bien sûr le parc de jeux en bois
Les Petites Baleines
17 loisirs à la hune Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277
l ieu de V ie cultu R el et a R tistique
© Yohann Labaye
Oh combien de marins, combien de capitaines…
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune…*
Beau moment que cette lecture du poème de Victor Hugo par les élèves du collège des Salières. Mais avant d’en arriver à la cérémonie de clôture, revenons au début de cette journée peu ordinaire. Marinières rayées, guêtres blanches, pompons rouges, galons dorés et bleu… marine évidemment, les uniformes ont de l’allure et cela faisait longtemps que Saint-Martin n’en avait pas vu autant circuler dans ses venelles.
Solennité place de la république
Tout ce que l’on peut compter de personnalités officielles mais aussi gendarmerie, pompiers, SNSM et administration pénitentiaire, sont réunis sur la symbolique place de la République à Saint-Martin, sans oublier bien sûr les différents détachements militaires, entre autres les stagiaires de la Préparation Militaire Marine (PMM) dont c’est la journée nationale. « Une occasion d’aller à la rencontre des Français », soulignera l’amiral François Guichard du COMAR de Bordeaux.
A cérémonie militaire, règlement au cordeau et passage des troupes en revue par François Guichard sur fond de Fanfare (Bagdad de l’Infanterie de Marine 9ème BIMA) puis du Bégad de Lann Bihoué. Le silence revenu, l’amiral s’adresse à la jeune troupe du PMM
Île de Ré
« Vous avez fait le choix de découvrir un nouveau monde, celui de l’armée, de la marine et de la mer. La mer est un milieu dur, exigeant, abrasif, elle ne permet pas la médiocrité. C’est cela l’appel du large. En mer, la réussite et la vie dépendent de tous, c’est une communauté de destins. La Marine est fière de vous. Bon vent et bonne mer ! ». Derrière ces mots, l’hommage aux « forces morales nécessaires à la cohésion nationale » et le « refus de la défaite », la fierté mais aussi le devoir. Atmosphère non dénuée de grandeur.
une gerbe, une plaque et des roses
Après avoir été salués un par un, les porte-drapeaux des Cols bleus encadrant le monument aux morts sont aux côtés des officiels. Pour un hommage aux marins disparus, qu’ils soient militaires ou civils, place aux nouvelles générations. Les élèves du collège des Salières déposent une gerbe et une plaque commémorative, les plus jeunes de l’école élémentaire martinaise piquent des roses blanches dans les buissons alentour. Autre moment solennel dont l’émotion n’est pas absente. C’est ensuite le temps des discours, chacun des officiels rendant avec ces mots un hommage appuyé à l’association des Cols bleus dont c’est le soixante-quinzième anniversaire et
Jeux Olympiques et Paralympiques 24h de Basket
Vendredi 19 et samedi 20 avril 2024 se dérouleront au Gymnase d’Ars, durant 24h, des jeux olympiques et paralympiques, avec de nombreuses animations familiales.
Une belle initiative de la Coopération Territoriale des quatre clubs de Basket de l’Île de Ré.
NV
à ses membres, mais aussi et par-delà à la Marine et aux armées en général puisque rappelons-le, nous sommes, ce samedi 6 avril, à deux mois jours pour jour de la célébration des quatre-vingt ans de débarquement de 1944.
Cette cérémonie s’achève dans le cadre plus intime de la salle des mariages de la mairie de SaintMartin par la remise de plaques à quelques officiels, en souvenir de cette journée.
a la rencontre du public 17h… partis du parking de la Courtine, les détachements traversent le port en un long cortège accompagné de musique. Un défilé bientôt suivi par le public jusqu’au parc de la Barbette où doit se dérouler la cérémonie de clôture qui laissera place au célèbre poème de Victor Hugo Oceano Nox, lu par les collégiens au pied d’un autre symbole, le phare. Mais tous les yeux sont désormais tournés vers le ciel.
Car Michel Lardeux l’a annoncé, nous
attendons un hélicoptère de la flotille F35 de La Rochelle, pour un dépôt de gerbe en mer. Hommage toujours aux marins disparus… et puisqu’éviter le pire est le sens de leur engagement, place tout d’abord à la SNSM pour un exercice de sauvetage par hélitreuillage, accueilli par les applaudissements du public. La gerbe fleurie est maintenant mise à la mer. L’hélicoptère de la Marine rejoint sa base, tous les bras du public se levant vers lui pour un dernier salut.
Que dire pour conclure ? Bel hommage rendu à l’association des Cols bleus et à son président Patrick Chevrier, ex marin pêcheur donc du civil. Seuls (petits) regrets, deux absences : celle, obstinée, du soleil et celle d’un public plus nombreux lors de la cérémonie de la place de la République, le rappel de quelques valeurs fondamentales étant source de réconfort en cette période troublée. Enfin et pour la petite histoire, notons qu’un autre anniversaire s’est invité ce jour-là, salué de manière improvisée : celui du maire de Saint-Martin Patrice Déchelette, soixante-quinze printemps lui aussi samedi 6 avril.
Pauline Leriche Rouard
*Extrait du poème Oceano Nox de Victor Hugo.
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Les collégiens de Saint-Martin à Royan
Le vendredi 29 mars 2024, dixhuit élèves du collège de SaintMartin sont allés en car à Royan pour participer à une compétition de bridge, encadrés par deux professeurs du collège et un membre du club de bridge de l’île de Ré.
A cette compétition, il y avait deux cent quarante jeunes venus de tout le comité bridge, de Charentes, Poitou, Vendée. Celle-ci était dirigée par Géraldine Gade, en charge du bridge scolaire à la fédération française de bridge et trois arbitres régionaux. Après un pique-nique, à l’abri dans les locaux du tennis club de Royan,
mis à disposition par Yann Maître, la compétition a débuté.
Les résultats des neuf équipes rétaises sont très encourageants après six mois de pratique à raison de 45 minutes par semaine :
Louis et Clément 9ème - Gaspard et Marius 13ème - Nino et Erwann 22èmeJoris et Cédric 31ème - Augustin et Esteban 36ème - Loïs et Isaac 48èmeTiméo et Maxence 52ème - Anton et Parthéna 80ème - Enora et Olive 111ème
A 18h15, tout le monde était de retour à Saint-Martin, avec l’envie de recommencer.
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 18 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 ASSOCIATIONS à l A hu N e
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Recueillement devant le monument aux morts encadré de drapeaux.
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Direction La Barbette pour la cérémonie de clôture.
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Restructuration à L’Embellie
Après une fin d’année agitée et l’élection d’un nouveau président, L’Embellie repart sur de nouvelles bases.
Derrière ce nom évocateur, une maison nichée rue Etienne d’Hastrel à Saint-Martin et une association, les deux en charge depuis des décennies d’une mission essentielle : l’accueil des familles venant sur l’île de Ré en visite auprès des détenus de la maison centrale. Aussi, les problèmes rencontrés récemment avaientils provoqué une certaine inquiétude. Rencontre avec son nouveau président Thibault Michel.
trois mois de fermeture
Il se considère « candidat par défaut » ou encore « président par hasard », son élection suite à l’Assemblée Générale de l’association en décembre dernier survenant après la démission de son prédécesseur Jacques Collin. Sa motivation ? Préserver L’Embellie, l’association se retrouvant alors dans une impasse pouvant conduire à sa disparition. Car sa fermeture sur le dernier trimestre 2023 aurait finalement pu être définitive et si nous comprenons rapidement que Thibault Michel ne souhaite pas s’appesantir sur le sujet, il concède néanmoins la réalité d’un problème, se soldant par une rupture conventionnelle de contrat avec la salariée de l’association Christine Poirier Coutansais. « Mais ce n’est jamais tout blanc ou tout noir », ajoute-t-il souhaitant tourner une page dont il a assuré la gestion finale.
Vers un nouveau recrutement
A l’origine, Thibault Michel avait prévu de faire repartir l’association sur un projet proposant une gestion opérationnelle par les bénévoles eux-mêmes, avec un bilan après les vacances de printemps. Mais la maison ayant été réouverte en janvier, il ne lui aura fallu que quelques semaines pour constater qu’une telle organisation ne pouvait fonctionner, notamment en raison des contraintes imposées par les
astreintes de nuit. « Difficile de faire un planning viable » nous confie-t-il, évoquant désistements ou absence de réponse. Alors avec seulement quatre à cinq bénévoles réellement impliqués dans les astreintes, le voilà obligé de les assurer plus souvent qu’à son tour. Thibault Michel ne tarde donc pas à changer de cap et lance une procédure de recrutement.
« Nous avons deux candidates, deux personnes très bien, c’est difficile de choisir », explique-t-il, précisant que
le recrutement sera opérationnel au plus tard début juin.
Après plusieurs mois de soubresauts, voilà donc L’Embellie remise sur les rails et prête à écrire une nouvelle page de sa longue histoire. Quelles réactions du côté de la maison centrale ? « J’ai rencontré le directeur. L’Embellie est considérée comme importante pour la réinsertion, aussi sont-ils présents, prenant en charge la blanchisserie ou nous aidant sur de petits travaux », explique-t-il. Un point de satisfaction qui n’annule pas la déception du président de L’Embellie envers un engagement bénévole qui n’est pas « assez fort » et bien qu’il soit par ailleurs « très bien aidé côté secrétariat et trésorerie ».
« Je suis content de l’avoir fait car il y a de très belles rencontres humaines », raconte-t-il, avouant son admiration pour ces femmes seules et venant de loin, fidèles à un engagement auprès de détenus aujourd’hui incarcérés pour de longues années. Cela dit, Thibault Michel ne se voit décidément pas président sur le long terme et envisage d’ores et déjà de céder sa place à l’orée 2026. Et pour cela, il espère bien motiver certains adhérents…
Pauline Leriche Rouard
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 19 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 ASSOCIATIONS à l A hu N e
© PLR Chapellerie Comme au Marché 6 rue du Docteur Kemmerer (ouvertd’avrilànovembre) Chapellerie de Sully 4 rue de Citeaux (ouvertàl’année) 06 81 07 79 92 - www.chapellerie-commeaumarche.com MADARÉ DÉCORATION - SACS - ACCESSOIRES 06 81 07 79 92 - www.chapellerie-commeaumarche.com Chapellerie Comme au Marché 6 rue du Docteur Kemmerer (ouvertd’avrilànovembre) Chapellerie de Sully 4 rue de Citeaux (ouvertàl’année) dansvos chapeLLeRies deL’îLedeRé
Il se considère comme un président par intérim mais c’est sûr L’Embellie devra son redressement à Thibault Michel après une période complexe.
s ocial - s olida R ité
Ré-Clé-Ré plus que jamais au cœur de la vie sociale
Après quelques inquiétudes l’année dernière, le bilan 202 3 témoigne de l’efficacité de l’incontournable association.
L’Assemblée Générale du 29 mars commence pourtant sur une note de tristesse avec un hommage à Jean-Claude Artus, fondateur de Ré-Clé-Ré disparu quelques semaines auparavant. « C’était un grand sportif », se souvient Christian Bourgne appelant l’assistance « non à une minute de silence mais à une minute d’applaudissements » aussitôt respectée et précédant une AG extraordinaire de quelques minutes, justifiée par la nécessité d’ajouter à l’objet social de la structure ‘l’aide aux familles sous toutes ses formes’, en raison d’une coopération avec l’Udaf*.
2023, année charnière « Une année de réflexion et de réorganisation » précise Christian Bourgne évoquant quelques priorités telles que « actions compétitives, formations tournées vers le domaine économique, importance du rayonnement de l’association sur le territoire et maintien d’un budget sérieux et serré ». Voilà ainsi résumé le rapport moral d’un président se félicitant par ailleurs de la reconduction des labels Qualiopi et Iso avant de remercier collectivités, CdC et tous les partenaires publics et privés de Ré-Clé-Ré.
un rythme soutenu Prenant le relais, la Directrice Aude Juin-Le Run se lance dans la présentation d’un rapport d’activités consistant, rassemblant les actions menées en 2023 sur chacun des piliers de l’association : formation, accompagnement, jeunesse et participation à la vie locale. Quatre-vingt-douze personnes ont participé aux formations, une large
c once R ts
« Ré-Clé-Ré, un rassemblement de
part concernant l’anglais mais aussi le FLE (Français Langue Etrangère) et le numérique. Au chapitre nouveautés, l’accompagnement d’une jeune Ukrainienne et Ré Dynamique Femmes , formation de deux mois et demi concernant huit femmes au chômage depuis plus de six mois, avec au programme bilan de compétences, recentrage et immersion en entreprise. Quelque cinquante personnes ont, quant à elles, bénéficié d’actions d’accompagnement, principalement sur l’ACIS (Action Collective d’Insertion Sociale). Enfin côté jeunesse, aide aux leçons sur les écoles de Rivedoux et du Bois-Plage et accompagnement des élèves de 3ème ont réuni quatrevingt-quinze élèves.
La si importante vie locale
C’est sans doute là que « le rayonnement de l’association » évoqué par Christian Bourgne trouve sa complète expression. De sa participation à diverses manifestations, de la commission Mobilité en passant par le Café Itinérant des Familles, des Rendez-vous du Livre, jusqu’à l’atelier Séniors et Mouvement, ou encore le CDAIR** et des missions
Jazz à La Flotte
DR
C’est le Nirek Mokar Quartet qui ouvrira le bal le mardi 7 à 20h30 à la Base nautique dans le cadre du Festival Dixie-Folies organisé chaque année par l’association La Rochelle Dixie-Jazz.
Fidèle de ce festival depuis plusieurs années, le jeune et talentueux pianiste de 20 ans Nirek Mokar joue régulièrement au Caveau de
la Huchette à Paris, enseigne pour des Master Class et des ateliers Blues et Boogie-Woogie et donne de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il sera accompagné de Guillaume Nouaux, batteur incontournable de la scène jazz internationale, compositeur prolifique et chef d’orchestre qui a collaboré avec une multitude d’artistes de renom tels que Chuck Berry, Evan Christopher ou Didier Lockwood, entre autres. Claude Braux au saxo et Stan Noubard Pacha à la guitare complèteront le quartet.
Entrée 15 € - Entracte avec buvette Réservations à gilbert.brachet@ orange.fr ou au 06 07 81 06 02
Le 9 mai à 18h30, c’est le trio amateur Mad Losa qui prendra possession du jardin de la mairie (ou de la salle des fêtes en cas de pluie)
très modernes orientées sur le numérique, Ré-Clé-Ré est présent sur tous les fronts de l’action sociale. Sans oublier bien sûr le Pôle Ressources dédié aux associations et le collectif Ré-Unissons, qui ont rassemblé près de trois cents personnes sur un total de quatrecent soixante participants sur ce chapitre vie locale qui n’en finit pas de s’enrichir pour répondre à tous les besoins.
Beau redressement financier
Après un résultat nettement déficitaire sur l’année 2022 (-29 K€ ), qui avait conduit Ré-Clé-Ré à se mettre en vigilance, l’association peut se satisfaire de son résultat 2023, affichant un déficit réduit à -5490 € Au bénéfice de cet exercice, un retour à la normale des actions de formation mais aussi la volonté d’ouverture au monde économique, notamment par le développement de la communication auprès des partenaires mais aussi des entreprises locales. Si, sans surprise, les dépenses à hauteur de 232 K € sont essentiellement constituées des charges de personnel, Les 227 K € de recettes comprennent 190 K€ de
production vendue. Un « résulta t encourageant qui concrétise les efforts et le travail de l’année des salariés et bénévoles » et permet à l’association de retrouver une trésorerie en progression.
au chapitre bonnes nouvelles… Ajoutons celles amenées par le Président de la CdC Lionel Quillet, annonçant le vote en Conseil Communautaire d’un supplément de 13 K€ à la subvention accordée à Ré-Clé-Ré, témoignage unanime de la « reconnaissance du travail et du rôle fondamental de l’association, véritable cheville ouvrière de l’action sociale ». Lionel Quillet réaffirme par ailleurs sa volonté de mettre Ré-Clé-Ré au centre d’un pôle social fort, enrichi d’un pôle culturel associatif, sur le terrain appartenant à la CdC au Bois-Plage (lire notre article en page 8). « Le planning sera présenté aux élus communautaires à l’automne pour prise de décision », précise-t-il, ajoutant que la Région sera partenaire et qu’il n’est pas là pour « déposséder les Communes ». En écho, Patrice Raffarin affirmera son « soutien total » en tant qu’élu communautaire mais aussi Conseiller départemental. Particulièrement fédératrices, les assemblées générales de Ré-Clé-Ré sont toujours plus que des rendezvous annuels d’usage. Outre qu’elles donnent la température de la vie sociale du territoire, on y sent battre le pouls de la solidarité insulaire.
Pauline Leriche Rouard
*UDAF : Union départementale des associations familiales.
**CDAIR : Centre départemental d’accueil de l’île de Ré.
DR e RR atu M
pour une représentation unique. Avec JeanLoup Blanc aux guitares, Philippe Rivallan à la basse et Fabrice Vaujois à la batterie, ce trio normand interprètera un répertoire instrumental comprenant des compositions originales du groupe et des reprises de standards connus, métissage de diverses cultures musicales (jazz, jazz fusion, rock, blues et rythmes latins).
CP
Entrée libre dans la limite des places disponibles et sortie au chapeau : les recettes seront reversées au Centre communal d’action sociale de La Flotte.
« Les Zinzins » de Charlilou le 1er mai à La flotte
Une erreur de date s’est glissée dans notre article « Les émotions des plus jeunes mises en musique par Charlilou » (www.realahune.fr/ les-emotions-desplus-jeunes-mises-enmusique-par-charlilou/)
Le nouveau spectacle familial intitulé « Les Zinzins » du duo rétais sera donné le 1er mai à La Flotte, dans le jardin de la mairie.
Toutes les dates sur www.charlilou.com
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 20 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 ASSOCIATIONS à l A hu N e
personnes qui donnent tout pour les autres », selon Christian Bourgne, son président.
© Bernard Mouricout
La maison Bouthillier à l’origine d’un changement de vie
Portrait de Jerôme Perrin qui a quitté son job pour se consacrer à une demeure historique rétaise.
Jerôme Perrin, issu d’une famille de Parisiens de longue date, découvre pour la première fois l’île de Ré lors de vacances de Pâques en famille. Tous tombent sous son charme et, pendant douze ans d’affilée, reviennent régulièrement au moment des vacances et finissent par acquérir une maison de pêcheur à Ars. Pour Jérôme, Ré est un havre de paix et de beauté, où il vient se ressourcer de son travail trépidant. Juriste dans une grande entreprise de construction internationale, il visite une moyenne de soixante-dix pays à l’année et quitte un avion pour reprendre immédiatement un vol dans une nouvelle direction.
Coup de cœur pour une maison hors du commun Au cours d’un déjeuner un peu long à La Flotte, il va jeter un coup d’œil à la vitrine d’un agent immobilier sur le trottoir d’en face. Une annonce l’interpelle. Il s’agit de la mise en vente de la maison Bouthillier à SaintMartin. Il la visite, constate qu’elle est en ruines et possède tout ce qu’il aime : l’écho d’un passé historique, l’éclat d’une architecture du XIX e , de beaux volumes et… un lanternon qui l’éblouit. Le coup de foudre est immédiat. Il achète la propriété le jour même, sans trop savoir comment il va la payer et après avoir convaincu son épouse que cet achat était indispensable. Il n’avait pourtant pas
et ne les reconsidérera qu’au moment de leur trouver une place.
un lieu exceptionnel qui participe de son équilibre
Personnalité réservée, élégant d’esprit comme dans sa gestuelle, Jerôme Perrin possède un sens artistique particulièrement développé. Grand amateur de Nicolas de Staël, il a conçu, dans cet ensemble de deux maisons, Le Lanternon et Le Secret, des lieux minimalistes, et d’autres où l’art primitif se marrie à l’opulente Renaissance. Son goût le porte à éliminer tout ce qui n’est pas essentiel. Il a une idée précise de ce qu’il souhaite obtenir comme effet et sait jusqu’où il peut aller. Le résultat est d’une sobre élégance, intemporel tout en étant follement moderne. Ce n’est qu’une fois les travaux terminés et la maison meublée qu’il prendra le temps d’installer les objets glanés par les deux brocanteurs à la place qui leur revient. Et pour être sûr de ne pas commettre d’erreur, il constitue un comité composé de son épouse, de Laurent Mohn et de lui-même. Les trois doivent être d’accord sur l’emplacement choisi pour qu’il soit retenu.
Tout cela s’est fait pendant le confinement et l’ouverture a eu lieu en juin
2020. Jérôme quitte alors son emploi pour s’investir totalement dans le lieu qui s’ouvre au public. Un changement de vie dont il pensait avoir envisagé tous les aspects. Sa réalisation est fort bien accueillie et il n’y a pas de temps mort, la clientèle est immédiatement présente. Cependant, son épouse ne quitte pas immédiatement Paris et ne le rejoindra que plus tard. Elle a dû, elle aussi, repenser sa carrière et son mode de vie.
Jerôme est heureux de pouvoir vivre pleinement dans l’île, de recevoir dans ses maisons des clients qui apprécient son talent et séduits par les lieux et l’accueil, reviennent. Il apprécie le contact et les échanges enrichissants avec les résidents. Il a un peu sous-estimé la fatigue de travailler quotidiennement sans jamais avoir un moment à soi, mais il s’aère en passant une partie de l’hiver à Paris où il a la joie de retrouver ses deux grandes filles qui y font leurs études et de s’adonner à ses passe-temps favoris, le théâtre et la chine. Bénéficiant des avantages des deux mondes, il retrouve un équilibre qui lui correspond et lui permet de donner le meilleur de luimême à sa clientèle.
à l’époque de projet de changement de vie précis en tête. En revanche, son subconscient avait dû commencer à estimer qu’il ne pourrait continuer à cette folle cadence jusqu’à la retraite ! Lorsque Jerôme visite les lieux, la première idée qui lui vient à l’esprit est qu’ils ont été conçus pour réaliser deux maisons d’hôtes et non pas une seule. Alors que jusque-là, il n’avait jamais même imaginé s’engager dans cette voie. Le monde de la construction ne lui est pas étranger et il a l’habitude de suivre des travaux et d’en réaliser luimême, mais cette fois il s’agit d’une longue restauration accompagnée d’aménagements modernes pour recevoir le public, qui durera pratiquement deux ans, autorisations et plans inclus. Il continue à travailler durant ces deux ans, descendant d’un avion le ramenant à Paris pour sauter dans la voiture qui l’attend à Roissy et venir inspecter l’état d’avancement du chantier.
Il a toujours adoré chiner et c’est ainsi qu’il a fait la connaissance de Vincent Bas, dont « Le magasin de la République » se trouve à la Porte des Campani à Saint-Martin et de Laurent Mohn, précédemment à Ars, qui au fil du temps sont devenus des amis. Connaissant ses goûts, dont une passion immodérée pour les luminaires, ils vont lui proposer sur photos des objets anciens susceptibles de l’intéresser, qu’il retiendra ou non. Il stockera ceux qu’il choisit de garder
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 21 les gens d’ici Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277
p o R t R ait
Catherine Bréjat
Jérôme Perrin en compagnie de son épouse Sophie et de Lucile qui leur apporte son aide.
l ES g E n S D ’i C i
© Cédric Chassé photographe
un centre commercial “Les Corsaires”
Ce magasin de 600 m2 à taille humaine, avec un étage, traduit la volonté de l’enseigne sportive de s’implanter localement. Après des points de vente saisonniers testés ces dernières années à La Couarde et sur le port de Saint-Martin, il y a 4 ans, Decathlon a jeté l’ancre à l’année au centre commercial des Corsaires. « Notre offre cible tant les estivants que les habitants de l’île » explique le responsable.
Le magasin martinais, dédié aux univers du vélo, de l’eau et du camping, se transforme et modifie ses produits pour
correspondre aux besoins de ses clientèles rétaises et vacancières. De nombreux vélos et leurs accessoires sont disponibles sur place, d’autres modèles sont livrés et montés en magasin sur commande. Vêtements de pluie, de golf, running et accessoires de fitness, tapis de yoga... l’offre est variée. Quelques paires de chaussures sont également proposées pour le bateau, le running.
Vous trouverez une sélection de maillots de bain adultes et enfants, d’accessoires de natation, un petit rayon de pêche, ainsi
que du matériel de glisse : body board, planche de surf, kayak et paddle gonflables. Quelques tentes, sacs à dos, etc, viennent compléter l’offre.
Il est possible de commander 100% de l’offre présente sur Decathlon.fr et de se faire livrer en magasin gratuitement en 48h/72h !
Consultez les horaires du magasin sur decathlon.fr
Decathlon Saint Martin De Ré
LE coMPtoIR DE La MER Vête M ents M a R ins et pêc H e BEauty SuccESS pa R fu M e R ie i nstitut de beauté
Filiale de la coopérative des professionnels de la mer, implantée depuis plus de 50 ans à Rivedoux-Plage où elle possède déjà un magasin de textile et d’accastillage, Le Comptoir de la Mer propose sur un bel espace de 100 m2 dans ce magasin martinais des vêtements marins pour homme, femme et enfant, ainsi que des accessoires maritimes. Si l’équipe est commune aux deux magasins, les collections de vêtements ne sont pas les mêmes.
Reconnue pour l’originalité de ses
collections qui puisent leur inspiration dans les couleurs de la mer, Armor Lux est la marque de vêtements phare du magasin, à la qualité irréprochable. Actuellement la gamme automne/hiver de vêtements propose, tee shirt, robe, jupe, parka, polaire, pull, pantalon, tunique, polaire, pull, polo, chemise. Les enfants ne sont pas oubliés avec quelques incontournables tee-shirt rayés et cirés. Les professionnels de la mer trouveront des cuissardes et du matériel pro, les pêcheurs de loisir pourront aussi se faire plaisir avec les outils et accessoires de pêche.
Horaires : du mardi au samedi 9h30-12h30 et 15h-18h30
Fermé le dimanche et lundi comptoir de la Mer Saint-Martin
aDDIct PaRIS s alon de coiffu R e
Cette franchise de coiffure bordelaise, créée en 2015, propose déjà de nombreux salons en France. Son concept d’abonnement personnalisé et sans engagement séduit une clientèle qui ne s’y trompe pas, adepte de praticité et de souplesse. Il est possible de s’abonner par exemple pour un shampooing-brushing
à la fréquence de passage mensuelle souhaitée et d’arrêter cet abonnement à tout moment. Ou bien vous pouvez aussi bénéficier d’une remise de 20% avec la carte privilège, valable dans tous les salons Addict. Il est aussi possible de se faire coiffer sans être abonné. Marilyne la créatrice de ce salon et son équipe vous accueillent ainsi sur un vaste espace de 100 m2. Le salon reçoit toute la famille en horaires continus : diagnostic gratuit et conseils pour vos soins, coupes ou barbes.
Horaires : du mardi au vendredi de 9h à 19h et le samedi de 9h à 18h. coiffure.îlederé addict île de Ré
La parfumerie et l’institut de beauté Beauty Success sont installés sur deux étages. Responsable de l’enseigne sur Saint-Martin de Ré depuis trois ans, Isabelle est accompagnée en magasin de Manon et Edyta, et en institut de Sophie, Louna, Margaux, Mélina et Clara. Spacieux et lumineux, l’espace parfumerie Beauty Success est accrédité par Chanel, ainsi revenue sur l’île de Ré : la gamme complète des produits de la marque est disponible en magasin au rez-de-chaussée.
A l’étage, l’institut de beauté doté d’un bel espace détente et de trois cabines, propose désormais deux nouveautés : le browlift (restructuration des sourcils) et l’extension de cils. Parmi les soins, citons le HTA Shape Body pour le visage et le corps - un palperrouler mécanique - permet de raffermir, renouveler et régénérer les tissus et la peau. Le HTA Mag - électrostimulation magnétiquepermet de resculpter, remodeler et muscler grâce à sa technologie unique permettant de travailler simultanément sur les masses musculaire et graisseuse localisée.
Beauty Success propose aussi les produits et soins de la marque Arnaud, ainsi que ceux de la marque suisse très haut de gamme, La Colline.
Horaires toute l’année : du lundi au samedi de 9h30 à 19h.
Tél : 05 46 68 05 60
Beauty Success Saint-Martin
LES huîtRES NEvEu p R oduits de la M e R
A l’extérieur du magasin Intermarché, à côté du Drive sous le préau, un distributeur réfrigéré d’huîtres, Éric Neveu, ostréiculteur voisin, permet de se fournir 24h/24 et 7j/7 en huîtres de différents calibrages, plusieurs tailles de
bourriches étant proposées. L’établissement Neveu propose des huîtres de pleine mer, fines et spéciales de claires, élevées dans ses parcs à Saint-Martin et Loix et affinées dans ses marais à La Couarde.
7 jours/7 - 24h/24
15 route du Préau 17630 La Flotte 05 46 09 34 55 huitresNeveu
Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 22 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Pactualité u B li-ré D a CT i O nn E l
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DR DEcathLoN s po R t
dynamique !
Les magasins du centre commercial Les Corsaires, créé par Intermarché, entament leur 4 ème saison. Variété d’offre, proximité, sens du service expliquent que le site est devenu incontournable.
Découvrez les activités proposées par chacune des huit enseignes et venez-vite à leur rencontre !
PhaRMacIE Ré La BLaNchE s anté
Transférée il y a trois ans sur le site des Corsaires, la pharmacie d’Emmanuelle Vernis y dispose d’un vaste espace, sur deux niveaux.
DR BEach BIkES location de V élos
Déjà forte de ses 13 boutiques essaimées sur toute l’Île de Ré, votre enseigne de location de vélo vous propose un showroom de vente mettant à l’honneur un large catalogue de vélos neufs. Retrouvez plusieurs gammes de vélos électriques, des vélos classiques, des VTT Trek, ou encore des accessoires pour pimper vos deux-roues. Il est possible de réserver ses vélos dès aujourd’hui par téléphone et de les faire livrer gratuitement à son domicile sur
toute l’Île de Ré et La Rochelle ! Bon à savoir : les vélos de location sont également disponibles à la vente avec de belles remises à la clé.
Horaires : du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et 14h à 18h30. Le dimanche de 9h30 à 12h30. 05 46 68 13 67 contact@beachbikes.fr www.beachbikes.fr
Vous cherchez du matériel médical de qualité, fiable et adapté à vos besoins pour faciliter votre maintien à domicile ? Attelles, genouillères béquilles, fauteuils roulant, déambulateur, lit médicalisé... Nous vous proposons une large sélection de produits ainsi que la livraison à votre domicile.
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 20h.
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votre boutique de référence sur l’île de Ré autour du mobile ! Réparation smartphones & tablettes, vente de mobiles neufs & reconditionnés, large choix d’accessoires et désormais des forfaits mobiles en partenariat avec Le Mobile Rochelais. Notre équipe d’experts vous accompagne toute l’année.
Situé au 1er étage du centre commercial Les corsaires nous vous proposons un service de réparation toutes marques mobiles et tablettes, réparation écran, vitre arrière, changement de batterie… rendez-nous visite pour obtenir un devis gratuit.
Si votre appareil n’est pas réparable nous avons la solution ! Ecologique et
Le magasin à l’effigie des Mousquetaires, entièrement rénové en 2020 autour d’espaces par familles de produits, façon « place de marché », privilégie la proximité et le service rendu au client.
Il fait la part belle aux produits régionaux et Bios, propose un grand banc de poissonnerie, une boucherie avec viande maturée, ainsi qu’un espace traiteur et fromager avec service traiteur qui, chaque
jour, cuisine plusieurs plats. Un œnologue anime l’espace vins et spiritueux.
Au centre du magasin, une large sélection de produits de plein air répond aux besoins des Rétais et vacanciers. D’accès indépendant au magasin, auquel elle est toutefois aussi reliée, ouverte de 7h à 19h30 (7h à 12h30 le dimanche hors saison), la boulangerie fabrique elle-même sur place le pain, la pâtisserie et propose toute une gamme de sandwichs faits maison et autres snacks, sans oublier les boissons chaudes et fraîches.
Outre le vaste parking du centre commercial des Corsaires, Intermarché propose un parking souterrain, dans lequel se trouve une laverie automatique.
économique, nous proposons des mobiles reconditionnés par nos soins, avec plus de 20 points de contrôle ils bénéficient d’une garantie de 12 mois. Nous vendons également des mobiles neufs garantis 24 mois. Découvrez nos forfaits mobiles et data Le Mobile Rochelais, votre opérateur 100% locale pour profiter d’un réseau de qualité Orange Pro. Des offres adaptées à tous les usages avec des services exclusifs : remise sur l’achat d’un mobile, remplacement d’accessoires, prêts mobiles et accessoires, remise sur les réparations…
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Dans la galerie d’entrée du magasin Intermarché, sont proposés de nombreux services : distributeur d’argent, développement photo (clé USB), photocopieuse, cabine Photomaton, reproduction de clés et point de livraison Mondial Relay. Sans oublier un service de location de véhicules. Par ailleurs, un espace dédié à la location de vélos est animé par Beach Bikes (lire infra).
Enfin, le service Drive du magasin avec
paramétrage boite e-mail, transfert de données, mise à jour…
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Horaires : toute l’année du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h. Le samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h. lcdm.saintmartin@sgba.pro
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retrait sur place ou livraison à domicile, répond à une demande croissante des clientèles locales et vacancières. A l’entrée du centre des Corsaires, la station de carburants Intermarché permet de faire le plein 24h/24.
Horaires : du lundi au samedi de 9h à 19h30, dimanche de 9h à 12h30.
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P u B li-ré D a CT i O nn E l 23 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277
INtERMaRché SaINt-MaRtIN supe RM a R c Hé
Saint-Martin de Ré
En avril, Optique Ré expose Alain Cazalis
C’est un beau partenariat qu’a mis en place Optique Ré, avec l’artiste martinais Alain Cazalis. En exposant les œuvres d’art de son client durant tout le mois d’avril, Véronique et Serge Morréale animent leur magasin tout en donnant de la visibilité à l’artiste.
Les clients et amis ne s’y sont pas trompés, venus en nombre au vernissage du 4 avril dernier, au cours duquel ils ont pu découvrir un tableau acrylique et treize céramiques estampées et échanger avec l’artiste et les deux opticiens diplômés.
Diplômé national des Beaux-Arts, initié aux techniques d’impression orientales de gravure à l’Université des Beaux-Arts de Tokyo, Alain Cazalis a durant plusieurs années animé l’atelier de gravure de la Cité Internationale des Arts à Paris, puis a poursuivi une carrière de
s aint-Ma R tin de Ré
peintre-graveur et enseigné les techniques d’impression. Plusieurs fois primé, il expose régulièrement en France et à l’étranger. L’artiste est dissert sur la dimension exploratoire de la gravure et de l’estampe, mêlant ressenti et savoir, ouvrant la voie à « un langage personnel, irrationnel, indéfini, secret, porteur d’un imaginaire vital fascinant. »
Il est donc possible de venir découvrir ses œuvres harmonieusement exposées et mises en vente dans le magasin, sans aucune contrainte d’achat évidemment !
Riche idée de la part du couple d’opticiens, repreneur à l’été 2019 du magasin d’optique implanté depuis plus de quarante années en bas de la rue de Sully, à quelques mètres du port de Saint-Martin. Auparavant il avait géré plusieurs magasins d’optique, dont un à Lagord.
Ouvert à l’année, Optique Ré a doublé l’offre proposée, avec pour objectif de conforter l’optique en local et bien sûr le solaire en saison. Il y propose actuellement plus de mille solaires et représente de nombreuses marques, parmi lesquelles Rayban, Persol, Steve McQueen, Sarah Lavoine, Céline ou encore Maui Jim...
Nathalie
Optique r é - Port de Saint-Martin de Ré 9 rue de Sully
Ouvert 7 jours/7, de 9h30 à 19h
Gouverneur, un concept store unique
Vous trouverez des sandales colorées, des assiettes profilées, des lunettes très branchées, des sofas trop sympas, des luminaires absolument lumineux, des coussins super bien, des tapis peutêtre pas volants, des babioles un peu folles, des pots et poteries en tripotées, de belles serviettes pour aller à la plage et des parapluies pour les jours où y a pas plage, des bougies et des bijoux, mais pas de choux et de hiboux, quoique... », c’est aussi joliment que Cécile et Adrien,
accompagnés de Barbara, présentent leur nouvelle boutique, installée à la place d’Equinoxe, à deux pas de l’église de Saint-Martin de Ré !
Tous deux Vendéens, habitués de longs week-ends sur l’île de Ré, ils ont décidé de changer de métier et de travailler ensemble. Ils ont pour cela saisi l’opportunité de cet emplacement au cœur de la capitale rétaise et ont ouvert mi-mars « Gouverneur », ainsi dénommé en référence à Bailli des Ecotais, dernier Gouverneur militaire de l’île de Ré.
Boutique de déco mais aussi cabinet de curiosités, l’endroit regorge de meubles et objets déco, linge de maison, vaisselle, tableaux, tapis, luminaires, bijoux fantaisie et autres objets contemporains et ethniques choisis
d’abord sur des coups de cœur des propriétaires.
« La déco est pour moi une passion depuis toujours, qui m’a été inculquée par ma mère, ce nouveau travail est avant tout ludique et j’aime aussi prodiguer des conseils décos à nos clients, les aider dans leurs choix, en fonction de leur intérieur, je peux me déplacer avec quelques objets à leur domicile, pour les guider. », explique avec enthousiasme Cécile Rondeau.
Unique et chic, extravagant et attachant, un bel endroit à découvrir absolument, qui s’enrichit régulièrement de nouveautés !
g ouverneur
5 cours Bailli des Ecotais Saint-Martin de Ré gouverneur_iledere
l a f lotte
Reine Margherita Pizza succède à Chez Stéph
Pizzaïolo expérimenté, ayant exercé son métier pendant quinze années, notamment à La Noue, Pierre Bigot a repris début mars l’activité de pizzas à emporter « Chez Steph », à La Croix Michaud (La Flotte), qu’il a rebaptisée Reine Margherita Pizza. Pierre propose une quinzaine de références, toutes composées d’une pâte faite maison et de produits et ingrédients frais uniquement - les fruits et légumes viennent d’Île de Ré Primeurs.
De la traditionnelle « margherita », à la « végétarienne », de la « quatre fromages » à la pizza « hamburger » riche en viande, il y en a pour tous les goûts avec quelques pizzas qui se démarquent, telle la « Norvégienne », à base de saumon fumé, artichaut et ricotta, très appréciée aux beaux jours.
+ d’infos
Pour commander : 05 46 68 71 62
Actuellement ouvert le lundi & mardi soir, jeudi, vendredi & samedi midi et soir, Reine Margherita Pizza sera ouvert en juillet/août 6 jours/7 du lundi au samedi.
NV
6A rue des Caillotières - La Croix Michaud - La Flotte r eine Margherita Pizza
ils bougent ! Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 24 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277
Vauchez
s aint-Ma R tin de Ré
Alain Cazalis entouré de Véronique et Serge Morréale dans le magasin Optique Ré de Saint-Martin, devant l’une de ses céramiques.
NV
DR
Amoureux des jolies choses, amateurs de belles lignes, chasseurs de nouveautés, Cécile et Adrien Rondeau ont ouvert un concept store unique au cœur de Saint-Martin de Ré.
La pizza hamburger, l’une des quinze références proposées par Pierre Bigot, pizzaïolo bien connu des Rétais. DR
© Fred Pallot Dubois
Un voyage éco-responsable dans le nord de l’île de Ré
Une classe de 3 e du collège Fénelon a choisi le nord de l’île pour réaliser un voyage éco-responsable. Au menu : maraîchage bio, éveil au goût, nettoyage des plages ou encore sport.
Le nord de l’île de Ré, c’est l’endroit parfait pour ce genre de séjour », explique Jean-Philippe Oudot, professeur d’EPS et organisateur du séjour. « On dort au camping du Puma à La Couarde, et à partir de là on rayonne à moins de 5 km sur de multiples activités écoresponsables. Il se passe plein de choses ici en faveur de la transition écologique et de la préservation de l’environnement. » Une thématique chère à Jean-Philippe Oudot, qui est également le fondateur du Collectif Fermes urbaines de La Rochelle.
Une vingtaine d’élèves de cette classe du collège Fénelon Notre-Dame de La Rochelle a pu bénéficier de ce séjour d’une semaine, entre le 1er et le 5 avril. Objectif : les éveiller à la transition écologique et les amener à un engagement citoyen. « Tout cela sans culpabiliser et sans marche forcée », détaille Jean-Philippe Oudot. « Il s’agit de susciter des prises de conscience par le faire, et par le goûter aussi. Les enfants sont allés travailler aux jardins bio
© Jean-Philippe Oudot
de Mouillebarbe à Ars par exemple. La plupart n’avait jamais mis les mains dans la terre. Xavier Mounier du Champ des Sables à Loix nous a aussi présenté la permaculture.
Tous les midis nous avons mangé la cuisine végétarienne de Matahari, un restaurant d’Ars-en-Ré, ce qui a été un grand choc gustatif pour la plupart des enfants ! »
Tous les déplacements se sont faits en vélo, et les élèves ont aussi pu pratiquer le beach-volley. Ils ont participé à un nettoyage des plages, rencontré un écogarde qui les a éveillés aux enjeux de l’estran ainsi qu’une personne de la Communauté de Communes pour parler tri des déchets. Pour les enfants, ce séjour a été marqué par de nombreuses découvertes. Ainsi pour Corto, 14 ans et délégué de classe, le constat est clair. « J’ai appris qu’on pouvait faire sans viande, tout en gardant les apports nutritionnels nécessaires. » Même chose pour son père Cyril, accompagnateur de cette classe découverte. « Jean-Philippe nous a fait découvrir un nouveau monde.
Même si on n’est pas loin de l’île de Ré, on est quand même des citadins et les enfants ont pu mieux appréhender la nature. Et c’est vraiment bien aussi de découvrir l’île de Ré hors saison. »
Aurélie Bérard
25 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 environnement ÉTAPE 1 ÉTAPE 2 ÉTAPE 3 à l’augmentation de l’électricité ! 19A rue des Galinées - 17740 Sainte-Marie de Ré - 06 48 06 66 60 activ-co.fr activ & co contact@activ-co.fr Devis gratuit e ntreprise rétaise AcTiv & co S’occuPE DE TouT !
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Xavier Mounier du Champ des Sables de Loix a présenté les grands principes de la permaculture aux élèves de Fénelon.
La pomme de terre AOP de l’Île de Ré : décryptage
Responsable Qualité de la coopérative Uniré, Christelle Couty nous explique ce qui caractérise la pomme de terre primeur AOP de l’île de Ré, avec les principaux éléments du cahier des charges du label. L’occasion aussi de rappeler que ne se dénomme pas ainsi qui veut !
La pomme de terre primeur AOP de l’île de Ré répond à un cahier des charges très strict.
ré à la Hune : Commençons par ce qui fâche, y-a-t-il de l’usurpation de label sur la pomme de terre aoP de l’île de ré ?
Christelle Couty : Oui notamment sur les marchés, il y a des maraîchers qui n’adhèrent pas au cahier des charges de l’AOP. Tous ceux qui adhèrent au Syndicat de défense de l’AOP (basé à Uniré) apportent leurs pommes de terre à la coopérative. Il n’y a plus aujourd’hui de producteur indépendant AOP, bien sûr il pourrait y en avoir comme dans le passé. Treize producteurs peuvent revendiquer l’appellation Pomme de terre de l’île de Ré (liste en encadré). Bien sûr, il existe des revendeurs, qui leur achètent leurs pommes de terre, comme par exemple Île de Ré Primeurs, Le Petit Boitais, etc. Les étiquettes officielles AOP sont les garantes de cette origine.
Mais il y a aussi des maraîchers qui produisent de la pomme de terre et ne sont pas adhérents au syndicat, ils n’ont pas le droit d’estampiller leur produit « île de Ré », appellation d’origine protégée qui s’applique à tout le territoire de l’île. Ils ne peuvent non plus afficher une origine avec le nom de l’un des dix villages rétais, les dix communes de l’île sont protégées.
Quels sont les principaux éléments du cahier des charges de cette aoP ?
Des parcelles situées sur le territoire
de l’île de Ré sont sélectionnées par l’INAO*, toutes ne sont pas concernées, contrairement par exemple à une AOC vinicole qui concerne tout un territoire, comme par exemple celle du Cognac. Ces parcelles sont situées sur neuf communes rétaises, seule Saint-Martin n’a pas de parcelles AOP. Les producteurs concernés doivent obligatoirement adhérer au Syndicat de défense et de gestion de l’appellation d’origine, le « Syndicat de la pomme de terre en appellation d’origine protégée de l’île de Ré ».
Seules certaines variétés sont concernées : Alcmaria, Charlotte, Primabelle, Celtiane et Carrera. En effet, l’AOP s’applique à un terroir, une variété, une typicité de goût. La plantation de cette pomme de terre se fait entre début janvier et le 15 avril. Cette année, nous avons planté uniquement Alcmaria et Charlotte.
Le cahier des charges définit des pratiques en fertilisation, densité, récolte, ainsi que commerciales. A cet égard, notre rendement doit être inférieur ou égal à 25 tonnes par hectare. Nous nous limitons à un désherbage et un traitement contre le mildiou quand c’est nécessaire, aussi notre IFT (indice de fréquence de traitement), inférieur à 2, est très bas au regard de la pomme de terre dite de consommation, dont l’IFT tourne entre 15 à 18 traitements. Nous sommes limités en quantité d’azote. Nous ne sommes pas non plus de gros consommateurs d’eau, nous arrosons avant l’été, donc hors étiage. Nous faisons régulièrement l’objet de contrôles de la DDTM*. Par ailleurs, les pommes de terre AOP ne doivent pas être commercialisées en grosses quantités, pas plus de 25 kg par conditionnement, chez nous le plus gros emballage concerne le carton de 12,5 kg. Nous commercialisons autour de 1500 tonnes par an. Et la pomme de terre AOP ne peut être
vendue au-delà du 31 juillet. Nous versons chaque année des droits à l’INAO*.
d e quand date l’obtention de cette aoP île de ré ?
Le processus a été lancé en 1993 par Francis Bourriau, l’ancien responsable technique d’Uniré et l’appellation AOP a été obtenue en 1998. Nous sommes annuellement soumis à des contrôles. L’AOP est le Graal des SIQO (Signes officiels de la qualité et de l’origine). L’AOP île de Ré est la première à avoir été obtenue, suivie par la Béa du Roussillon plus de dix ans après. Ce sont les deux seules pommes de terre AOP en France.
L’union commerciale avec noirmoutier concerne-t-elle l’aoP ?
Non, les deux coopératives sont bien distinctes, avec des conditionnements différents, et la pomme de terre de l’île de Ré est bien différenciée de La Noirmoutier. Nous avons juste une force de vente commune, pour la grande distribution. Là où nous commercialisons autour de 1500 tonnes, Noirmoutier écoule 10 000 tonnes.
Qu’est-ce qu’on appelle pomme de terre primeur ?
Pour bénéficier de l’appellation « pomme de terre de primeur » celle-ci doit être récoltée dans l’année, avant sa complète maturité, être inapte à une longue conservation, être commercialisée rapidement après l’arrachage (début d’année au début de l’été) et être « peleuse » : sa peau doit pouvoir être enlevée aisément sans épluchage. La pomme de terre AOP de l’île de Ré est une primeur précoce. Arrivent ensuite la pomme de terre
nouvelle en juillet & août, puis la pomme de terre de consommation ou conservation, qu’on trouve tout l’hiver.
Quelles sont les qualités organoleptiques de la pomme de terre aoP et comment sont-elles contrôlées ?
Grâce au cahier des charges AOP très strict, qui notamment cartographie précisément les parcelles du terroir, et au climat doux et particulièrement ensoleillé de l’île de Ré, on prête à notre pomme de terre AOP des saveurs de légumes printaniers, beurre, fruits secs et de pain brioché, des notes sucrées et parfois légèrement salées. Sa chair est tantôt ferme, tantôt fondante, elle doit être fondante en bouche, avec un équilibre entre goûts sucré et salé.
Une commission organoleptique se réunit chaque semaine, dès le démarrage de la campagne AOP. Composée de trois collèges : les producteurs, des techniciens de la Coopérative et des usagers, formés par le CRITT* Agroalimentaire. Elle est amenée, si nécessaire, à rejeter des lots, qui ne seraient pas conformes aux qualités gustatives attendues. La pomme de terre primeur AOP de l’île de Ré est typiquement un produit de saison, elle fait partie du patrimoine culinaire français. Elle se cuisine à l’eau, à la vapeur ou rissolée, ou au micro-onde.
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
*INAO : Institut national de l’origine et de la qualité / DDTM : Direction départementale des territoires et de la mer / CRITT : Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies
l es producteurs engagés en a OP pour la Pomme de terre de l’île de r é
- EARL Les 2 terres (Romain Canteau, Président du Syndicat de défense de l’AOP, basé à la Flotte)
- EARL Dorin (Julien Dorin, La Couarde)
- EARL La Mésandière (David Turbe basé à la Couarde)
- EI Olivier Bouyer (Sainte-Marie)
- EARL La Ferme des Ajoncs (Louis Bouyer basé à Sainte-Marie)
- SCEA Henry (Jonathan Henry basé au Bois-Plage)
- SCEA Carré (Rémi Carré basé au Bois-Plage)
- EI Adrien Médeau (basé à Saint-Clément des Baleines)
- EARL La Grellière (Anthony Talon basé à Ars-en-Ré)
- SCEA Les Palissiats (Vincent Bertin basé à Ars-en-Ré)
- SCEA Terres de Ré (Joel Beneteaud basé à La Flotte)
- Ivonig Caillaud basé à Ars en Ré
- Jean-Claude Canteau (basé à Sainte-Marie de Ré)
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr saveurs 26 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277
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© Outdoo Yoshi
Les Régalades fêtent la pomme de terre AOP
Après quelques années d’interruption, ce bel évènement autour de la pomme de terre primeur de l’île de Ré, associée à d’autres produits du terroir, revient. Rendez-vous le 4 mai devant le cellier des Vignerons de l’île de Ré.
Primeurs, nouvelles, précoces... chacun qualifie avec ses mots l’arrivée des premières pommes de terre de l’année. Toutefois sa fraîcheur et son goût de printemps unique mettent tout le monde d’accord. Autre certitude, sa labellisation AOP (Appellation d’origine protégée). Mais attention, seules les pommes de terre produites par les maraîchers de la coopérative Uniré peuvent prétendre à ce label (lire notre article en page 26).
A l’initiative de la coopérative Uniré, en partenariat avec la
Communauté de Communes de l’île de Ré et Destination Île de Ré, Les Régalades associent aux maraîchers et aux vignerons de la coopérative Uniré, les Producteurs de sel de l’île de Ré et la Coopérative des Sauniers de l’île de Ré, ainsi que la jeune Association des Producteurs d’huîtres de l’île de Ré - présente cette année au Salon de l’Agriculture - , invitée d’honneur pour la promotion de l’agriculture rétaise et de son savoirfaire. Les vélos Cycland et le traiteur Les P’tits Rétais sont également partenaires de l’évènement.
Le 4 mai dès 9h et jusqu’à 14h, le marché des producteurs locaux proposera sur le grand parking devant le cellier des vignerons, au Bois-Plage, l’ensemble de ces produits du terroirmerroir. Des balades en vélo seront
proposées toutes les heures (départs à 10h, 11h, 12h et 13h) pour partir à la découverte des lieux de culture de la pomme de terre et de la vigne en compagnie des producteurs (gratuit, inscription conseillée). Puis de 11h30 à 14h, un déjeuner champêtre autour de la pomme de terre et des produits locaux aura lieu sur la terrasse du cellier avec ambiance musicale (15 € boissons comprises, inscription conseillée). L’après-midi, des visites seront proposées par les sauniers et les ostréiculteurs sur leurs lieux d’exploitation.
Une journée festive et gourmande, à la rencontre des producteurs rétais, à ne rater sous aucun prétexte !
Nathalie Vauchez
Inscription pour les balades : my.weezevent.com/les-regalades
Inscription pour le déjeuner : my.weezevent.com/les-regalades-le-déjeuner
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Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr terroir / merroir 27 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277
27
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La pomme de terre primeur AOP de l’île de Ré se reconnaît à ses conditionnements en cagette bleu turquoise et en sachet collector signé Malulo.
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Si les insectes ne sont pas les créatures les plus aimées du règne animal, le festival qui s’est tenu dans le canton sud de l’île, du 6 au 1 3 avril, avait de quoi faire changer d’avis les plus réticents.
Al’initiative du projet, il y a trois hommes : Marcel Jouve, Pascal Gauduchon et Patrice Giraudeau, sous la houlette de l’association Ré Nature Environnement. Trois ans après les Coquillages, le trio a choisi pour ce deuxième rendez-vous des arts et de la science, de nous emmener à la découverte du monde des insectes. « Ils représentent la moitié des espèces vivantes », précise Pascal Gauduchon lors de mon entretien avec « les trois mousquetaires ».
« Pour vous donner un ordre de comparaison, on dénombre deux millions d’espèce connues, contre cinq mille pour les mammifères. » Dès qu’on se penche sur cet univers du minuscule, les chiffres donnent le vertige. Marcel Jouve a photographié, sur la seule île de Ré, mille espèces, « et il y en a sans doute dix fois plus ». Ses clichés, ainsi que ceux de Patrice Giraudeau, ont été exposés toute la semaine au long d’un « chemin des insectes » qui allait de la place des Tilleuls à la Petite école, à la Noue, ainsi que dans une salle de Fort La Prée. « L’artiste et le scientifique ont ceci de commun qu’ils contemplent la nature. La beauté est à la source de la recherche. Dans un laboratoire, sans imagination, il ne se passe rien. »
Prendre le temps de regarder C’est donc en promeneur que Patrice Giraudeau a imaginé sa conférence inaugurale, intitulée « Balade parmi les insectes de l’île de Ré », samedi 6 avril. Des Portes à La Flotte, il traverse les dix communes avec l’ambition de nous faire entrevoir « le trésor qui est sous nos pieds » et que depuis vingt ans il côtoie, son appareil photo à la main. Affublé de sa casquette de professeur de SVT, il s’appuie sur les images de Marcel Jouve et les siennes pour présenter le petit peuple souterrain, terrien et aérien aux mille facettes. « Les insectes sont le plus grand laboratoire de l’évolution. Nous avons beaucoup à en apprendre. » Son propos annonce les conférences de la semaine, de Vincent Albouy, Serge Berthier, Hélène Gaudin, Christelle Rivalland et Aurore Avargues-Weber, qui traiteront notamment de la
stratégie de survie chez les insectes, de la bio-inspiration à partir de l’étude de la couleur et de la question de l’apprentissage chez les abeilles. Mais pour l’heure, la parole est donnée aux espèces patrimoniales de l’île, qui, malgré son petit écosystème, attire des insectes rares - tel le criquet des Salines qui loge à La Lasse, le Sympétrum à nervures rouges et le Marbré de Cramer, que l’on trouve ici à profusion et peu sur le continent. La diversité des formes, le brillant des couleurs, la variété des comportements captivent l’attention des soixante spectateurs dont les yeux écarquillés font penser à ceux des enfants, le souffle retenu à l’écoute d’une histoire souvent cruelle, mais non sans drôlerie. Car les insectes ne manquent pas d’imagination quand il s’agit de sauver leur peau : ainsi de ces espèces qui miment la robe d’une autre espèce toxique pour se garder des prédateurs, et affichent des couleurs flamboyantes avec tranquillité. Tous les ingrédients d’un bon récit sont présents, jusqu’à la poésie dans le vol d’une Demoiselle et le parfum d’ailleurs d’un Vulcain migrateur venu du Maroc. En fin de parcours, Patrice Giraudeau remonte le temps, jusqu’à la conquête des continents par les espèces vivantes. « Les insectes sont les premiers à avoir inféodé le milieu terrestre. Il est admis aujourd’hui dans le monde scientifique que les insectes sont des crustacés volants. » A quand la sauterelle grillée pour remplacer la crevette grise à l’apéritif ?
une bonne dose d’optimisme
Ce premier tour d’horizon permet ensuite d’appréhender les conférences de la semaine avec facilité, comme le souhaitaient les organisateurs, et les épouses de deux d’entre eux, particulièrement investies dans la dimension pédagogique des interventions, leur accessibilité au grand public. Il ne faut pas s’y tromper : si humble que soit le sujet, l’ambition est grande pour les trois mousquetaires qui veulent « abandonner la vision anthropocentrique » et interroger
la question fondamentale de la crise environnementale. A sa modeste manière, le festival par son esprit s’inscrit dans la querelle entre les darwinistes et les créationnistes.
« Nous sommes les héritiers du courant de pensée, contre lequel Darwin s’est insurgé, qui considère qu’il y a un Grand Horloger à l’origine du monde », m’explique
Pascal Gauduchon. « Il est difficile d’admettre que nous soyons le fruit du hasard. En regardant le monde du point de vue de l’insecte, c’est le contraire : il devient difficile de croire à une Volonté suprême. »
Ce changement de perspective, qui invite à une nouvelle prise de responsabilités, est aussi plein d’espoir.
« Il y a une manière d’aborder la protection de l’environnement qui consiste à vouloir le figer. Mais est-ce cela que nous voulons, lutter contre la dynamique du vivant ?
Ou l’accompagner ? Des espèces disparaissent, mais d’autres appa-
entomologiste. Ce qui m’intéresse, c’est la représentation de l’insecte, sa place dans nos imaginaires. Force est de constater qu’en Occident, les réactions vont de l’indifférence à la franche aversion. Ce n’est pas le cas dans les autres cultures. » L’auteur de L’Insecte dans tous ses états y a rendu hommage aux artistes qui ont choisi les insectes pour sujet et nous en donne, en ce mercredi 9 avril au soir, un rapide mais magnifique aperçu. Depuis les insectes stylisés sur les poteries amérindiennes aux Oiseaux et Insectes de Juan Miro, il trace un premier chemin de compréhension de notre rapport aux « plus méprisables des créatures ».
On y croise notamment la route du moustique, et d’un masque anthropomorphe avec une trompe, qui servait au sorcier navajo lorsqu’il lui fallait invoquer cet esprit pour « sucer le sang » du malade et en retirer la maladie. En Occident, avant que les traités d’entomologie ne fassent appel
raissent, le biotope change. » Ainsi, en 2023, on a pu observer l’arrivée d’une nouvelle variété de libellule, méditerranéenne, sur l’île. « Veut-on savoir ou comprendre ? » me demande encore Pascal Gauduchon. Figer des certitudes ou s’ouvrir à l’inconnu ? La réponse à cette question, je la trouve dans l’intitulé du festival : dans la rencontre de la science et de l’art.
de l’observation à la description, de l’imagination à la création « Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » C’est par cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry qu’Alain Montandon entame son intervention sur les insectes dans l’art et la littérature. Et de s’interroger : « J’ai fait 600 km pour venir ici, et je n’ai pas eu un seul insecte sur mon pare-brise. Où sont-ils passés ? » D’emblée, le chercheur enracine ainsi son propos dans un constat environnemental. « Je ne suis pas
à des planches illustratives, l’insecte est invisible dans l’art… jusqu’au scarabée de Dürer, Le Lucane Cerfvolant , un véritable saisissement pour la conscience occidentale mal habituée à ce que soit mis au centre du tableau un insecte, à la manière d’un portrait. Ces créatures d’en bas n’ont pas bonne réputation : dans le genre des Vanités, qui invitent l’homme à considérer sa finitude, la mouche, comme le ver, rappelle la corruption de la chair. Ainsi de cet autoportrait du Maître de Francfort, avec son épouse, sur la coiffe blanche de laquelle est posée une grosse mouche noire, pour nous rappeler que les plaisirs de la vie n’ont qu’un temps. De son vol bourdonnant la mouche tire un autre fil dans la littérature, où de page en page elle fait entendre l’appel de la mort. Nombreux sont les auteurs qui se sont penchés sur l’agonie d’une mouche. Qui meurt quand une mouche meurt ? demande l’héroïne de La Passion selon GH de Clarice Lispector, cet être vivant « sans
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© Patrice Giraudeau
(Lire la suite page 31)
© Patrice Giraudeau
Deux espèces patrimoniales : le Marbré de Cramer...
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 30 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 F EST ival DES i n SECTES
...et le Sympétrum à nervures rouges.
passé, sans futur et comme infiniment accidentel ». Marguerite Duras lui fait écho dans Ecrire : « La mort d’une mouche, c’est la mort. » Un chien, un chat éveillent la compassion mais « qu’une mouche meure, on ne dit rien. »
Mais quittons ces rivages morbides pour revenir à de plus riantes contrées : les planches naturalistes à partir du 18e siècle témoignent de la beauté du monde des insectes. Pour n’en
p o R t R ait
citer qu’une, que ce soit Ana Maria Sybilla Merian, et son chef d’œuvre, Métamorphose des insectes du Suriname, paru en 1705. La petitesse infinie est merveilleuse, dit Maurice Genevoix dans Tendre bestiaire. Une aile de papillon suffirait, selon lui, à convaincre de l’existence de Dieu. De cette aile, on fait des robes : ainsi de cette robe aux élytres, de l’époque victorienne, où les ailes inférieures de scarabées d’un vert émeraude sont cousues comme des pierres précieuses sur le coton blanc. Aujourd’hui, chez quelques artistes contemporains, Raku Inoue, Noriyuki Saitoh, Wesley Fleming, l’émerveillement encore l’emporte, pour la beauté du monde miniature dont Gaston Bachelard dit qu’il est « le gîte de la grandeur ».
avec les yeux d’un enfant Pour comprendre, il faut aimer ; et, après avoir regardé, regarder vivre. C’est ainsi que le lien entre art et science se renouvelle, les renvoyant inlassablement l’un à l’autre, et l’un comme l’autre à l’enfance où tout faisait merveille. Les artistes de l’association Île, art et culture qui ont exposé dans le cadre du festival à la Petite école de la Noue, la médiathèque de Sainte-Marie, l’ANCRE Maritaise
et au Fort La Prée, n’ont pas oublié l’enfant qu’ils ont été, et souvent la poésie et l’humour s’invitent dans leurs créations. Dans l’enceinte du bagne, qui fut aussi colonie de vacances, la fragilité dialogue avec la rudesse ; la libellule d’argile se pose sur la pierre humide et froide, près de la chapelle à l’haleine caverneuse. Le papillon et le bagnard ont une histoire commune : en témoignent les œuvres de prisonniers réalisés à partir d’ailes de papillon, prêtés par le musée ErnestCognacq et exposés à la médiathèque. D’autres propositions, à destination des enfants, ont encore enrichi cette semaine dont on regrette qu’elle se termine, tant il a fait bon aller sur les chemins buissonniers derrière
ces grands enfants que sont les entomologistes. Toutefois, l’ambition du festival est de laisser une empreinte durable et évolutive sur le territoire. Les organisateurs ont mis au point un « kit » à destination des communes, qui reprend l’exposition des photos de Marcel Jouve et Patrice Giraudeau, leur « balade parmi les insectes rétais » et y ajoute des sorties sur le terrain. En attendant que les municipalités se saisissent de l’opportunité, on retrouvera de nombreux clichés dans le numéro spécial de L’Œillet des Dunes paru en avril, nouvelle invitation à nous arrêter pour regarder ce trésor qui vit sous nos pieds.
Eugénie Rambaud
Rencontre avec Jean-François Guillon
A l’occasion du festival, Jean-François Guillon a été invité à présenter, parmi ses œuvres, deux installations où les insectes font signe(s).
Dans la cour de la Petite école de La Noue, une forêt de pancartes blanches sur piquets noirs frémit au vent en faisant un bruit de carillon japonais. Sur les panneaux, des signes : des caractères gothiques à l’encre noire se défont sous nos yeux, au gré de leur métamorphose. Pourvus de pattes, d’antennes et d’ailes, on s’attend à les voir filer du carton, échapper à notre regard et à notre compréhension. Du dessin de la lettre à celui de l’insecte, procédant à leur hybridation, le pinceau de l’artiste nous dévoile leur familiarité inattendue. Chez JeanFrançois Guillon, la lettre se défile, elle s’émancipe du sens pour faire signe, énigmatique, redevenu indéchiffrable. L’insecte l’anime, lui fait dire autre chose que sa valeur d’usage. Nous assistons à une coalition du minuscule, de l’insignifiant - au sens propre et au figuré - ce que l’on ne remarque pas et ce qui n’a pas de signification en soi. Cette brèche dans la perception ordinaire des choses, ce pas de côté ouvrent un espace où l’esprit, saisi, se rend disponible à autre chose : l’émotion artistique, le sentiment poétique, la grâce, on lui donnera le nom que l’on voudra mais avec ce petit quelque chose qu’apporte la course rapide et désordonnée d’une fourmi sur la page d’un livre : une tendre dérision, la garantie de ne pas se prendre au sérieux.
L’installation insectes gothiques dans l’île de ré Jean-François Guillon est Rochelais par son père. Il a pour l’île de Ré un attachement qui lui rend précieuse l’invitation de Pascal Gauduchon de s’y exposer. Avec ce dernier, le lien est familial et historique : la grand-mère de l’un et le père de l’autre étaient tous deux instituteurs sur l’île. Une amitié transgénérationnelle dont on ne s’étonnera pas qu’elle ait conduit l’organisateur du festival à souhaiter la présence de l’artiste pour illustrer le dialogue de l’art et de la science. L’installation Insectes gothiques préexistait au festival. Elle est le fruit d’une résidence à la Devinière, la maison natale de Rabelais. L’esprit de ce dernier et de son siècle y préside. Avec la naissance de l’imprimerie, les lettres gothiques sont remplacées
par les caractères romains. Le temps est à la classification de la nature. Auteur prolifique, Rabelais est un encyclopédiste avant l’heure. JeanFrançois Guillon choisit pour support à ses dessins les cartons qui servent à nommer les plantes, et les insectes emportent avec eux les morceaux de lettres en voie de disparition. Son intérêt pour le langage, il le fait remonter à son père, linguiste, auteur du Bescherelles (manuel de conjugaison qui a donné du fil à retordre à quelques générations d’écoliers) et à son grand-père maternel, libraire et premier traducteur en français de F. G. Lorca. Aux Beauxarts, il se forme à l’estampe. Son travail s’articule autour du mot (ou de son absence) et de la lettre, et emprunte différentes formes : dessins, installations, photo et, depuis dix ans, la scénographie avec Didier Galas.
Pour le festival, il crée la deuxième installation, exposée à la médiathèque de Sainte-Marie : vingt dessins à l’encre en couleur, grand format, suspendus à la façon des kakemono.
Le dessin de lettres est pour l’artiste une pratique régulière, une « gymnastique visuelle » que les insectes ont progressivement investie, à partir de leur observation in situ. La régularité du geste, sa familiarité, lui confèrent un aspect méditatif qui le rapproche de la calligraphie. Le regard contemplatif s’arrête sur le signe, s’arrête sur l’insecte, oublie le mot, oublie l’animal, pour ne s’intéresser
qu’à la forme, au rapport formel de l’un et de l’autre. Pour ce travail, JeanFrançois Guillot est parti d’alphabets occidentaux et d’un alphabet japonais, l’hiragana, qu’il fait évoluer et mêle, jusqu’à créer des lettres nouvelles que la présence des insectes bouscule et interroge. « Le langage articulé nous distingue de toutes les créatures vivantes. Mais que comprenons-nous de la communication des insectes ? On sait maintenant que la danse des abeilles est aussi complexe qu’un code de la route. Sait-on ce que dit une fourmi qui se frotte les antennes ? »
Des balades à Fontainebleau qu’il faisait, gamin, avec le Club d’entomologie du Palais de la Découverte, il a conservé l’habitude de remettre en place la pierre qu’il a soulevée ; de sa création pour le festival, un nouveau rapport à l’insecte qu’il a dessiné et regardé vivre. Ses œuvres témoignent de ce changement de regard, et nous invitent à notre tour à nous arrêter, à suspendre notre geste, à ne pas écraser le cousin dans la douche - à ne pas faire de mal à une mouche.
Eugénie Rambaud
Le festival Insectes est terminé, mais l’installation Insectes gothiques reste visible à la Petite école de La Noue, aux heures d’ouverture, et continuera son chemin d’itinérance dans d’autres lieux de l’île dans les mois à venir.
DR Au Fort la Prée, une « Mante religieuse très religieuse ».
DR
© Jean-François Guillon
A la Petite école, les premiers membres d’un Jeu des sept familles.
F EST ival DES i n SECTES Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 31 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277
L’installation Insectes gothiques à la Petite école de La Noue.
Bernard Dorin convoque ses souvenirs
A l’origine démarche personnelle, son livre Mémoires d’un Rétais est finalement édité.
L’étonnante musicalité de la sonnette avertissant de notre arrivée nous surprend toujours. Nul doute que nous entrons dans l’univers d’un musicien ou a minima d’un passionné de musique. Un peu des deux finalement si l’on se réfère à son père William, virtuose du hautbois entré dans la musique militaire à Paris et bien sûr à Bernard, bercé dans la musique dès l’enfance et fondateur des Saisons musicales en Ré.
Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons M. Dorin en sa demeure boitaise et nous savons déjà que nous avons tout notre temps. Car voilà bien un incorrigible et attachant bavard, de ceux qui, au fil de ses digressions, nous apprend toujours quelque chose.
mémoire d’un rétais
Le parcours d’une vie mais aussi le témoignage d’une époque. Ici, sur l’Ile de Ré qui l’a vu naître le 10 août 1936 au Bois-Plage, à Paris où il passera son enfance mais aussi ailleurs, bien plus loin, au rythme d’une carrière à l’international. Bernard Dorin est de la génération des Trente Glorieuses, a connu les peurs de la Seconde Guerre
13 avenue Victor Bouthillier 05 46 09 21 22
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mondiale, les joies de la Libération, l’incroyable bouillonnement des années 1960 et... le premier tracteur mutualisé de l’Ile de Ré, au BoisPlage, dans les années cinquante. Ce qui semble tout aussi important pour lui que son intégration dans la multinationale 3M ou sa carrière de sportif de haut niveau. Car Bernard Dorin est avant tout Rétais. Quoi qu’il ait fait et où qu’il aille, c’est toujours ici, sur ce petit bout de terre atlantique passé en quelques décennies de la pauvreté à la richesse qu’il a ses racines, profondément ancrées dans cette demeure familiale boitaise si riche en souvenirs.
et autant de tranches de vie Sous la plume de notre confrère de Sud-Ouest Jocelyne Bargain, Bernard Dorin raconte et se raconte. De ses premières années, alors que ses parents ont quitté Ré pour Paris, il garde mémoire de la peur. Celle de la guerre et des bombes, tombant parfois à quelques mètres du lieu où il habite à Clamart. L’Ile de Ré est alors un refuge… jusqu’à ce qu’elle soit elle aussi occupée. Puis
vient le temps de la renaissance, le petit Bernard grandit et ses passions avec. Celle du sport et des ses valeurs, la volonté, le dépassement de soi, l’esprit d’équipe. Une carrière d’ingénieur suivra, Bernard Dorin n’hésitant jamais à changer lorsque le besoin se fait sentir. Car voilà, il déteste par-dessus-tout s’ennuyer. Il deviendra son propre patron et cela n’a rien d’étonnant. Rien de surprenant non plus à ce qu’une fois à la retraite, il s’investisse dans le monde associatif. Amis de l’Ile de Ré, Conseil de développement, Ré Tennis club boitais et l’apogée peutêtre avec les Saisons musicales en Ré, où Bernard Dorin unit son sens de l’engagement associatif à une autre passion, la musique. Une tranche de vie sur laquelle il fait aujourd’hui « un constat d’échec » un peu sévère.
‘mémoires’ prendront une tournure publique alors qu’elles étaient à l’origine privées, le parcours de Bernard Dorin ayant capté l’attention du directeur des éditions La Geste. Entre entretiens, écriture, relecture et réécriture auxquels il faut ajouter certaines recherches pour Jocelyne, la naissance de cet ouvrage aura pris bien plus d’un an.
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un travail de perfectionniste Incroyablement prolixe, Bernard Dorin a dû donner du fil à retordre à Jocelyne Bargain, qui reconnaît avoir avec lui « refait le monde plus d’une fois mais avec plaisir ». C’est sur son impulsion d’ailleurs que ces
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Reste en fil des pages, un fil conducteur : la personnalité entière de Bernard Dorin, un homme à la curiosité insatiable, ne reculant jamais devant les occasions d’apprendre, de découvrir, de rencontrer, et doté d’une énergie exemplaire. « Le travail ne tue jamais », assure-t-il. Ajoutons à cela un sens de l’autocritique « rare », selon sa complice de plume. Car Bernard Dorin ne « regrette rien », pas même ses échecs qu’il reconnaît volontiers, y voyant une source d’enseignement bien sûr. Son récit est un parcours, un témoignage et finalement une humble leçon de vie.
Pauline Leriche Rouard
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Mé M oi R es
Entre Bernard Dorin et Jocelyne Bargain, la complicité affectueuse autour d’un livre.
© PLR
Musée Ernest Cognacq Saint-Martin-de-Ré
Nouveau PARCOURS Allons-y !
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Allez-y… au musée Ernest Cognacq à Saint-Martin
Empruntons l’accroche de l’affiche officielle, illustrée de Rétais tout droit sortis d’une toile de William Barbotin. Oui, allons-y au musée, sans hésitation.
Nous avions largement présenté dans un précédent numéro (www.realahune.fr/le-museeernest-cognacq-ouvre-un-nouveau-chapitre/) la chronologie et le concept du long travail effectué sur l’aile contemporaine du musée, se proposant non pas de réécrire l’histoire mais de la raconter différemment. C’est une chose d’en parler et une autre de découvrir… Retour sur une inauguration rassemblant de nombreux Rétais de souche ou de cœur.
une porte d’entrée ouverte sur le territoire
« Une clé de compréhension conçue pour que chaque Rétais y trouve un peu de lui-même » résume la directrice du musée Christelle Rivalland, dont on devine à la fois l’impatience et la pression qu’exerce cette inauguration tant attendue sur elle et son équipe, qu’elle ne manquera pas de mettre en valeur, une « dream team » composée de Mathilde Moreau, Evéhanne Savoye et Laurent Martin-Calvez. Clé de compréhension aussi pour tous les visiteurs découvrant notre île, le musée Ernest Cognacq étant la plus sûre manière d’en appréhender la personnalité et la richesse, comme l’a rappelé auparavant le maire de Saint-Martin, Patrice Déchelette,
souhaitant que les élèves des écoles aient l’opportunité de cette immersion dans l’Histoire. Un vœu repris par Patrice Raffarin, qui rappelle les liens unissant Ernest Cognacq au Boitais Théodore Phelippot, auquel il s’avoue « très attaché car il a écrit une notice sur Rivedoux ». Quant à la conseillère départementale Véronique RichezLerouge, elle se réjouit que « l’art soit là pour réparer les humains ».
un lieu de vie complet Ateliers pédagogiques, conférences, expositions temporaires et bien sûr présentation des collections perma-
nentes… le musée Ernest Cognacq s’adresse à tous et à tous les âges et cette réinvention de l’aile contemporaine a aussi été l’occasion de revoir la boutique, d’un renouvellement des collections et d’une sortie des réserves de pièces impossibles à valoriser dans le cadre de l’ancienne conception.
« On s’est inspiré du bâtiment et nous avons voulu ce voyage comme une délectation de l’œil et de l’esprit », nous explique l’architecte scénographe Agnès Badiche, insistant sur la « très belle collaboration » vécue avec l’équipe du musée.
Alors cette aile contemporaine, à quoi ressemble-t-elle aujourd’hui ?
Circulation fluide, animations immersives et parcours rythmé de couleurs faisant ressortir d’emblématiques pièces que l’on se surprend à découvrir alors qu’elles étaient déjà là… nous n’en dirons pas plus. Allez-y !
Pauline Leriche Rouard
Musée Ernest Cognacq - 23, avenue Victor Bouthillier à Saint-Martin
Ouvert d’avril à octobre de 10h à 12h30 et de 14h à 18h en semaine et de 14h à 18h les samedis, dimanches et jours fériés. En juillet et août, de 10h à 19h. Fermé les mardis et le 1 er mai.
www.musee-ernest-cognacq.fr
PUBLI-RÉDACTIONNEL
PromenArts accueille le sculpteur Etienne
Promenarts : une immersion dans l’univers de l’art Contemporain Présente depuis plus de quinze ans à Saint-Martin, située sur l’îlot du port, PromenArts représente bien plus qu’une simple galerie. Dans ce lieu de rencontre entre des artistes talentueux et un public passionné, les œuvres de peintres, de sculpteurs, de céramistes, de verriers et autres créateurs se côtoient harmonieusement.
« Chaque artiste que nous présentons apporte une vision unique et une maîtrise parfaite de son art dans les domaines de la sculpture, de la peinture, du design et de la photographie. », explique Patrick Poireau, responsable de la galerie. Proposant un univers original, celle-ci s’investit pleinement dans le parcours des créateurs en finançant des œuvres et en réalisant de nombreuses acquisitions. En mettant un point d’honneur à sélectionner des nouveaux talents tout comme des artistes de renom international, PromenArts assure une veille esthétique constante. « Cette relation privilégiée avec les artistes nous permet de proposer à nos clients un suivi personnalisé et éclairé sur les investissements qu’ils entreprennent. »
PromenArts offre, tout au long des saisons, un voyage artistique empreint de passion, de diversité et d’authenticité. L’endroit est idéal pour aiguiser votre curiosité artistique et vivre une expérience riche en émotions !
etienne, un artiste international installé sur l’île de ré Né à Grenoble en novembre 1952, formé à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, ses premières créations sont en marbre, en pierre ou en bois. Mais bientôt il opte pour le bronze, matière qui lui permet de jouer avec les vides et les pleins. Étienne découpe ses sujets, les purifie, les fend jusque dans leur essence - une main, un visage, un regard - afin d’atteindre une harmonie constante, équilibrée, à la fois constructive et expressive. Le bronze lui permet également d’explorer la diversité chromatique de la patine et de jouer avec la gradation des couleurs, y compris la finition polie.
Depuis quarante ans, Étienne participe activement à des expositions ; il reçoit également de nombreuses commandes tant de France que de l’étranger. Depuis 1990, des expositions personnelles lui sont consacrées, souvent en marge de grands événements médiatiques, tels Art-Miami, USART (San Francisco), la FIAC (Paris), Lineart (Gand), la Holland Art Fair ainsi que les International Art Fairs à Canton et à Shanghai.
En 1994, Étienne fait une entrée remarquée sur le marché d’art international en exposant aux États Unis, en Belgique, aux Pays-Bas, en Chine, à Dubaï et à Singapour. Ses sculptures figurent désormais dans des expositions permanentes partout dans le monde.
L’œuvre d’Étienne reflète des moments intenses : des rencontres humaines, spirituelles, artistiques. Abstraites dans une certaine mesure, mais toujours figuratives, elles ont toutes une valeur de symbole. Avec ténacité, il conçoit ses sculptures comme un moyen de défendre les valeurs humaines fondamentales : l’amour, la maternité, l’amitié, la foi. L’œuvre d’Étienne trouve sa place là où la vie de tous les jours et les symboles se croisent, tant dans des lieux de culte que dans des espaces publics.
g alerie d’art Promenarts
12 quai launay Razilly (sur l’îlot)
17410 Saint-Martin-de-Ré
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DR
«Espérance» du sculpteur Etienne, représenté par les galeries PromenArts.
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Au fil des périodes, de précieux témoignages d’une autre époque. © Musée Ernest Cognacq
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Concours Photo : A vos lignes, prêts, votez !
Si le jury a déjà tranché, il revient maintenant au public de choisir sa préférée.
Elles sont trente. Trente photos exposées sous les yeux de ceux qui ont pris le chemin de la charmante galerie Derrière l’église le vendredi 5 avril, jour de vernissage. Et le choix ne sera sans doute pas si simple, diversité des sujets et qualité technique étant au rendez-vous de la dixième édition du Concours Photo de La Couarde.
jeux de lignes, un thème inspirant
Après une édition 2023 mitigée, au thème certes prometteur mais peut-être un peu trop abstrait, La Couarde a mis dans le mille avec celui de cette édition anniversaire. Urbaines ou bucoliques, droites et graphiques ou tout en courbes, les lignes sont reines à cette fête de l’image, exprimant les regards de photographes professionnels et amateurs, dont certains très jeunes. Face à un total de cent soixante-dix clichés, il fallait bien faire un choix et le président du jury (et maire de La Couarde) Patrick Rayton se réjouit de cette large participation tout autant que de la qualité proposée. Quant à Nadège Bielot, Conseillère municipale en charge du concours, elle ne boude pas son plaisir.
Verdict le 4 août
Jour de remise des prix, celui du public (objet de cette exposition) mais aussi des autres. A noter qu’après ce passage par la galerie Derrière l’église, les trente photographies seront présentées dans le hall de la mairie. C’est donc là que le public devra se rendre jusqu’au 31 mai pour mettre son grain de sel en glissant un morceau de papier préalablement rempli dans une petite urne dédiée. Il est également possible de voter sur le site de la commune, occasion de découvrir par ailleurs sa nouvelle version. Si vous souhaitez acquérir une photo, il vous faudra bien sûr la réserver. Vous pourrez en revanche repartir avec une image des éditions passées, également disponibles à la vente en petits ou grands formats.
Parlez-moi d’amour…
Qui osera dire qu’il ne l’inspire pas… l’Amour (forcément avec un grand A) sera le thème de la 11 ème édition du concours photo couardais, qui se tiendra l’année prochaine selon le même calendrier que cette année. Dès le 1 er juillet, les candidats pourront déposer leurs photos directement sur le site de la commune et ce jusqu’au 31 décembre. Après le journaliste Bruce Toussaint, c’est à Rodolphe Blandin que reviendra le rôle de
c ause R ie R étaise - a ssociation d’ i nfo RM ation aR saise
parrain. Pouvait-on rêver mieux que l’artiste couardais créateur de la monumentale sculpture Amour qui a fait chavirer les cœurs pendant de longs mois à Rivedoux ?
Concours Photo l a Couarde Prix du Public Exposition et vote jusqu’au 31 mai - Hall de la mairie de La Couarde et sur www.lacouardesurmer.frrubrique Agenda
La séparation de Saint-Clément et Ars fait salle comble
La causerie rétaise du 4 avril consacrée à la création de la commune de Saint-Clément-des-Baleines a attiré une centaine de personnes, Casserons et Villageois mélangés.
150 ans plus tard… le sujet passionne toujours autant ! C’est ce que nous a montré le succès de cette causerie rétaise animée par Bertrand Dupic. « Nos deux communes s’entendent très bien aujourd’hui mais ce sujet est aujourd’hui encore l’objet de multiples taquineries », plaisante le conférencier de l’Association d’Information Arsaise (AIA), organisatrice de la soirée. « Cet évènement historique intéresse beaucoup de gens car la création de la Commune de SaintClément a été précédée d’une période très compliquée, faite de multiples
rebondissements. Les Villageois ont mis plus de trente ans à obtenir cette autonomie ! Et côté Casserons, ça a été difficile aussi, ce fut une grande perte puisqu’avec cette séparation la Commune a perdu un tiers de ses habitants et de ses ressources. »
Obtenue le 11 mars 1874 avec la création de la Commune de SaintClément-des-Baleines par l’Assemblée nationale, l’autonomie voulue par les habitants du Gillieux, du Chabot, du Griveau, de la Tricherie et du Godinand avait en effet suscité de nombreux et longs débats à l’époque.
C’est sur cette période que Bertrand Dupic est revenu dans sa conférence du 4 avril. « C’est une véritable « guerre de 30 ans » qui s’est tenue sur notre territoire. La 1ère apparition officielle de cette revendication remonte à 1846, avec une première demande déposée par des Villageois au Conseil municipal d’Ars », explique l’historien.
un soulagement des deux côtés A l’appui de nombreux documents d’époque, obtenus notamment aux archives de la mairie d’Ars, Bertrand Dupic a repris minutieusement les différentes étapes de cette émancipation. Au cœur des griefs villageois dès le début des années 1800 : l’éloignement du bourg, portant à deux heures de marche pour les plus éloignés l’accès à tous les services publics, dont l’école et l’église. Les revendications villageoises ont porté d’abord sur la présence d’un officier civil sur leur territoire pour déclarer naissances et décès, puis sur la construction d’une église (qui se mène sans l’accord de la mairie d’Ars grâce à l’Abbé Bobard), l’ouverture d’une école, la création d’un cimetière et même d’un presbytère.
Peu à peu, les municipalités successives ont cédé à ces différentes exigences, en soumettant tout de même les habitants des villages concernés à une fiscalité particulière pour leur financement. Jusqu’à leur accorder l’autonomie. « Au final », estime Bertrand Dupic, « les maires d’Ars ont cédé de guerre lasse. Trente ans d’opposition, c’est long. D’ailleurs on ne trouve mention, même du côté de Saint-Clément, d’aucune fête triomphale. Mon sentiment est que cette séparation a été vécue comme un grand soulagement des deux côtés. Les Villageois se sentaient enfin libres, tout simplement, et les Arsais étaient bien contents de ne plus les avoir sur le dos. Surtout qu’il y a eu dans l’immédiat de nombreuses questions à régler, comme celles de la fiscalité. »
Cette conférence s’est terminée dans la bonne humeur et les éclats de rires, les deux mairesses Lina Besnier et Danièle Pétiniaud-Gros n’ayant pu résister au plaisir de se chicaner autour de sombres histoires de couleur du château d’eau et de routes à entretenir. Les habitudes ont la vie dure, à Ars comme à Saint-Clément !
Aurélie Bérard
Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 34 Ré à la hune | édition du 19 av R il 2024 | n ° 277 zap’arts
Pauline Leriche Rouard
Jeux d’eau et de reflets, couleur et noir et blanc… Des lignes dans tous leurs états. © Mairie de La Couarde
Après la conférence de Bertrand Dupic, les habitants ont pu poser des questions sur cette période marquante de l’histoire commune d’Ars et Saint-Clément.
DR
Musique
Eastern Spring, le nouveau voyage musical de Madeleine et Salomon
Le duo Madeleine et Salomon, alias Clotilde Rullaud et Alexandre Saada, revient avec un nouvel opus consacré à la pop-folk du monde méditerranéen des années 60 et 7 0. À découvrir à La Maline le 26 avril.
Après « A Woman’s Journey », hommage vibrant aux chanteuses américaines engagées, Madeleine et Salomon change de continent et d’époque. « Eastern spring » nous fait voyager au cœur du printemps arabe et de ses inventions musicales. « C’est au cours d’un voyage en Israël que j’ai découvert la pop orientale des années 70 », nous explique Alexandre Saada. « Avec Clotilde, on s’est dit qu’il y avait là une idée à creuser et on a eu envie de faire un tour des pays arabes pour voir comment les orientaux se sont appropriés la musique occidentale à cette période-là. » Le côté politique de ces chansons a également séduit ce duo. « Oui on est plus touché par les chansons qui apportent un message politique fort », continue Alexandre Saada. « Eastern spring » se veut donc une accolade aux espoirs de changements de société et aux questionnements de la jeunesse mondiale de la fin des années soixante, en Occident comme en Orient.
une relecture minimaliste
Pendant de longs mois, les deux artistes ont décortiqué ce répertoire psychédélique et révolutionnaire des années 60 et 70. « On s’est retrouvé avec une playlist de 250 chansons ! En turc, en hébreu ou dans différents dialectes arabes. On en a sélectionné certaines et ensuite il a fallu les traduire. Pour cela, on s’est autant attaché à la
musicalité de la traduction qu’à sa justesse. Au final on se retrouve avec une dizaine de chansons. Ce sont celles pour lesquelles on a trouvé des arrangements intéressants qui apportent vraiment quelque chose aux morceaux. »
« Eastern spring » est donc une relecture de ces chansons vues par le prisme délicat et diversifié de la musique inventive et contemporaine de Madeleine et Salomon. Tous deux issus des univers du jazz, de la chanson et des musiques du monde, Alexandre et Clotilde savent tirer l’essence d’une chanson et lui donner une vie nouvelle. Le piano d’Alexandre, la flûte de Clotilde et leurs voies réunies retranscrivent avec fidélité les audaces psychédéliques de cette pop du printemps arabe.
Ce concert sera donc l’occasion de découvrir - ou redécouvrir - de grandes tubes orientaux, comme le chef d’œuvre du rock anatolien Ince Ince Bir Kar Yağar originellement chanté Selda Bağcan, l’hymne de la pop iranienne Komakam Kon, rendu célèbre par l’iconique Googoosh, ou encore certains classiques contestataires libanais comme Matar Naem du groupe Ferkat Al-Ard.
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