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ÉDITION DU 21 AOÛT 2024

Ecogardes à la Communauté de Communes, gardes-champêtres au Bois-Plage et à La Flotte, asso ciations naturalistes et environne mentales et depuis fort longtemps des élus et un Etat très engagés, nombreux sont les acteurs de l’île de Ré à se pencher au chevet d’un territoire qui lutte pour préserver son ADN vert. Tâche toutefois rendue difficile au cœur de l’affluence estivale, charriant son lot d’incivilités et d’irrespect du milieu accueillant, terrestre et marin. Ainsi que tous ceux qui, attirés par l’argent facile, viennent quelques mois exploiter ce joyau jusqu’à la lie, puis s’en vont vers d’autres horizons dès le déclin de l’été. La richesse fondamentale d’une île où il fait bon vivre ou venir se détendre réside dans sa Nature, ses paysages, mais aussi ses activités et ses habitants - de souche

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ou de cœur - qui s’y inventent une vie, loin des tensions urbaines, et ont à cœur de préserver la quintessence de leur petit paradis.

Protéger ce joyau environnemental demeure un combat sans fin : contre la pression des activités humaines, notamment touristiques, lorsqu’elles dérivent, mais aussi pour se protéger des assauts de l’océan qui, au gré des tempêtes et du changement climatique, submerge et érode cette petite langue de terre. Une politique essentielle pour que l’île de Ré conserve son attractivité, à mener toutefois dans un souci d’équilibre, afin que les habitants puissent continuer d’y vivre et d’y travailler. Car une île privée de sa force vive partirait très vite à vau-l’eau...

Les associations à la rencontre des Rétais

Dimanche 8 septembre, un grand nombre d’associations de l’île de Ré participeront à la désormais traditionnelle fête de la rentrée, organisée par la Communauté de Communes. Convivialité et dynamisme sont chaque année les maîtres-mots de ce retour à la vie permanente, après la grande parenthèse estivale.

Le parc de La Barbette, mis à disposition par le maire de Saint-Martin de Ré, Patrice Déchelette, constitue le site idéal pour cet évènement, offrant son écrin de verdure et patrimonial, le long des remparts Vauban, à deux pas du port.

L’île de Ré se retrouve...

Les Rétais ont plaisir chaque début d’année scolaire à s’y retrouver, tout en cherchant la ou les activités de loisirs pouvant le mieux convenir à chaque membre de la famille. C’est aussi le moment de discuter avec les associations, de s’engager pour une cause qui peut être sociale ou environnementale, ou encore de venir renforcer les rangs des bénévoles des associations.

En général, une centaine d’associations y participent, offrant une belle vision de la densité et de la diversité des activités proposées sur l’île par le tissu associatif. A la mi-août, environ 70 associations étaient déjà inscrites dans les domaines de l’environnement, des sports et loisirs, du social et de l’éducation, de la culture ou encore du patrimoine... Comme à l’accoutumée, certaines proposeront des animations et démonstrations sur leur stand, tandis que d’autres se succèderont sur la grande scène installée au centre du site : judo (10h30, 12h30 et 16h), karaté (11h et 13h), viet vo dao (11h30 et 15h), tai chi (par le Gedar, à 12h),

escrime (par l’Amicale des Chardons bleus, à 13h30), boxe (14h), lecture (par Tradition Environnement PartageLecture, à 14h30), twirling (15h30), fitness santé-gym (15h45) et zumba (par l’Amicale laïque de Rivedoux, à 16h30).

de sensibilisation à la réduction des déchets seront proposées par le service « gestion des déchets » de la CdC, de 11h à 15h.

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Deux déambulations musicales ambianceront la journée, l’une assurée par la fanfare Baby brass band et l’autre, aux accents de carnaval brésilien, par la batucada Caixa ça.

Sur place, une guinguette et plusieurs food trucks permettront à chacun de se rafraîchir et de se restaurer.

Une dimension écologique

En raison de la forte affluence attendue, il est recommandé, dans la mesure du possible, de ne pas se rendre sur place en voiture. Des alternatives sont mises en place. Des navettes circuleront toutes les quinze minutes entre le parking gratuit de La Cible et le parc de la Barbette. Le premier départ du parking s’effectuera à 10h. Dernier départ du parc de la Barbette : 16h25. Sur place, des parkings à vélos seront installés pour encourager les déplacements doux.

Cette année, la Communauté de communes (CdC) portera une attention particulière à la gestion des déchets. Des tables de tri seront installées et de la vaisselle réutilisable sera mise à disposition des visiteurs. Des actions

Vers un label Guid’ A sso ?

« La fête des associations est un événement bien ancré dans la vie des Rétais et marque la rentrée de la vie permanente. Au-delà de son utilité pratique pour trouver une activité sportive ou culturelle par exemple, elle témoigne de la richesse et de la ferveur de notre vie associative insulaire. Avec l’organisation de cette fête, la Communauté de Communes, en plus du million d’euros qu’elle verse aux associations rétaises en subventions, confirme son statut de partenaire incontournable de la vie associative locale. », se félicite le président de la CdC, Lionel Quillet qui viendra échanger avec les bénévoles des associations et les Rétais, comme il le fait chaque année, généralement accompagné du député, Olivier Falorni, et de la plupart des maires de l’île.

Ils ne s’y trompent pas, dimanche 8 septembre, le parc de La Barbette sera « the place to be » !

Fête des A ssociations de l’île de Ré

Dimanche 8 septembre 2024, de 10h à 17h, au parc de la Barbette à Saint-Martin de Ré.

Engagée pour soutenir le mouvement associatif, la Communauté de Communes travaille actuellement à l’obtention du label « Guid’Asso » sur le volet « accompagnement ».

L’objectif ? Aller plus loin dans le soutien apporté aux associations et leur proposer un accompagnement dans la réalisation de leurs démarches (administratives, budgétaires, juridiques…).

Plusieurs activités sportives, telles les arts martiaux, proposent des démonstrations aux visiteurs, tout au long de la journée
© Nathalie
Vauchez

Le beach-volley rétais encore à l’honneur

Deux jeunes joueuses du Ré Beach Club viennent d’être sacrées championnes de France.

Lundi 5 août, au Ré Beach Stadium des Gollandières, au Bois-Plage, les responsables, les licenciés du RBC, ainsi que plusieurs partenaires et supporters se sont retrouvés pour fêter le titre de championnes de France, brillamment décroché par Saofé Duval et Marilu Pally.

La finale de ce championnat s’était déroulée un mois plus tôt (du 5 au 7 juillet) à Saint-Laurent du Var. Les deux joueuses l’avaient emportée en deux sets (21-14 et 22-20), face à une paire de très haut niveau, composée de Romane Sobezalz et Mila Poliveri.

Un succès qui en appelle d’autres… Si la célébration du titre a eu lieu un mois après la victoire, c’est que Saofé n’a pas eu le temps de revenir sur son île. Elle a aussitôt enchaîné les entraînements au Pôle France de Toulouse, dans le cadre de la préparation aux championnats d’Europe des moins de 20 ans qui se sont déroulés en Pologne du 25 au 28 juillet. Elle représentait la paire française, accompagnée de Romane Sobezalz (son adversaire malheureuse d’un jour). Les deux joueuses se sont inclinées en demi-finale et ont terminé au pied du podium.

Saofé n’en reste pas là, elle s’apprête à partir en Chine, à la fin du mois d’août, pour disputer les championnats du Monde des moins de 19 ans.

A la suite de cette cérémonie particulièrement conviviale, la jeune Rétaise, débordante d’enthousiasme, a confié : « C’est une première marche, mais je compte bien aller jusqu’en haut de l’escalier… ». Les prochains Jeux Olympiques de Los Angeles, en 2028, sont,

sans aucun doute, en ligne de mire.

Quant à Marilu, la Franco-Américaine, elle n’est restée que quelques jours sur l’île de Ré avant de s’envoler vers les Etats-Unis rejoindre ses amis de l’équipe universitaire de Berkeley.

De son côté, Yann de Kergret, le président du Ré Beach Club, n’a, bien évidemment, pas caché sa joie. Lui non plus ne compte pas s’arrêter là, « Je suis un président comblé mais pas rassasié », a-t-il déclaré.

Jacques Buisson

Saofé Duval et Marilu Pally fières de leur titre de championnes de France.
@ Jacques Buisson

Après le plan digues, stratégie de lutte contre l’érosion

Le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, et le 1 er vice-président, Patrick Rayton, ont rappelé la doctrine de l’Etat en matière de protection des côtes, présenté ce qui a été fait et reste à faire au plan des digues et expliqué comment la lutte contre l’érosion est un sujet pris à bras le corps par les élus.

Tout comme la première réunion publique organisée avant l’été dans le sud de l’île (300 personnes), cette seconde réunion qui s’est tenue dans le nord, à SaintClément, a drainé beaucoup de monde (250 personnes). La protection de l’intégrité de l’île de Ré est un sujet mobilisateur, pour les résidents secondaires comme pour les habitants à l’année. Madame le maire de Saint-Clément, Lina Besnier, a tenu à remercier la CdC pour son intervention dès le lendemain de la première tempête de l’automne/ hiver 2023/2024. « Le chemin côtier des Tamaris a été fait très rapidement, on peut compter sur la CdC sur ces sujets-là », a-t-elle estimé.

En préambule, Lionel Quillet a expliqué que « l’île de Ré est un territoire à risque. Ce qui compte est la connaissance du risque et d’adopter le bon réflexe en cas de submersion. Les digues sont là pour gagner du temps pour se mettre à l’abri. D’énormes travaux de protection ont été réalisés sur l’île, territoire le plus protégé de France, le risque zéro n’existe toutefois pas. Xynthia n’a pas fait plus de dégâts car le territoire n’est pas construit sur 80 % de sa superficie. »

Petit rappel historique

Des vimers, il y en a eu beaucoup dans l’histoire de l’île de Ré (55 vimers recensés depuis le XVIè siècle) et une tradition de la protection existe ici, pendant plusieurs siècles l’entretien des digues a été réalisé à l’initiative de la population. L’Etat s’est toutefois désengagé progressivement de l’entretien de celles-ci après la remise à niveau dans les années 1950 des digues construites sur la période 1840-1860. Et aucun évènement climatique n’est venu rappeler cette obligation d’entretien. Ainsi, en 2006 un diagnostic révélait que 85 % des digues de l’île de Ré nécessitaient des travaux d’urgence. Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia, qui a provoqué de très importants dégâts, a joué les détonateurs. Ainsi,

l’Etat engage 13 M € sur les travaux d’urgence entre 2010 et 2011. Dès 2010, le Département crée de son côté, sous l’égide du président Dominique Bussereau, sa Mission Littoral, présidée par Lionel Quillet, qui accouchera d’un plan digues à 350 M€ et fera de la Charente-Maritime le plus gros chantier de France. En 2014, la Loi MAPTAM attribue aux intercommunalités une compétence exclusive et obligatoire pour la gestion des ouvrages de protection (GEMAPI) et entre 2018 et 2020 la compétence et la responsabilité des digues est transférée par l’Etat aux collectivités territoriales. S’agissant du Domaine public maritime, c’est l’Etat qui donne les autorisations, rien ne se construit sans son accord. La CdC n’est pas propriétaire mais est devenue gestionnaire des systèmes d’endiguement autorisés par l’Etat.

« En France on ne monte pas, on réfléchit »

« Le principe des digues est que l’ensemble résiste, avec juste des brèches, elles doivent avoir un effet retardateur. Au lendemain de Xynthia, après les travaux d’urgence réalisés sans études préalables et financées par l’Etat, celui-ci a autorisé la remise des digues au niveau existant et a refusé que leur niveau soit monté. Il a apporté une réponse de sécurité proportionnée au risque et qui ne doit pas l’aggraver. Les digues dépendent du Ministère de l’Environnement, qui valide les projets en fonction de leur impact environnemental. »

Ainsi la Charente-Maritime engage un plan Digues à 300 M € , co-financé par l’Etat (40 %) et à parts égales (20 %) par le Département, la Région et les CdC. Le plan digues de l’île de Ré représente alors 100 M € . Aujourd’hui le PAPI 1 (Plan d’actions de prévention des inondations) de l’île a été réalisé pour 65 M€, restent à réaliser fin 2024/ début 2025 les travaux sur le chemin des Prises à La Couarde (1,5 M€) et ceux de La Corniche à Rivedoux (700 K € ). Les travaux du Zanuck à Saint-Clément

des Baleines (2 M € ), qui relèvent du PAPI 2, seront réalisés en 2026.

PAPI 2 :

Trouver le financement et les compensations naturelles pour Les Portes et une nouvelle solution pour Ars Le PAPI 2 concernant notamment la protection du Fier d’Ars, projet validé par la Commission Mixte Inondations en 2020, dont le coût prévisionnel était de 33,5 M € , doit être financé à 40 % par l’Etat, 30 % par la CdC de l’île de Ré et 30 % par le Département, la Région Nouvelle Aquitaine s’étant désengagée. Les études sont longues et il faut obtenir les compensations environnementales demandées par l’Etat. « Pour un mètre de digue il faut rendre à la Nature cinq à dix hectares. Ce projet est sous maîtrise d’ouvrage du Département, déléguée par la CdC. Du côté des Portes et de Saint-Clément les études seront terminées mi 2025, les compensations ne sont pas encore faites. Si celles-ci sont trouvées et s’il n’y a pas de contentieux en référé, le projet pourrait démarrer en 2026/2027 sur Les Portes. Il faut pour cela que le Département et la CdC délibèrent, le coût du projet étant passé de 4 à 9 M€, si on ajoute les études préalables on monte à 10 M € La présidente du Département va devoir convaincre les conseillers départementaux de toute la Charente-Maritime de mettre 3 M€ sur les digues de l’île de Ré. La CdC doit aussi délibérer. Et l’État ne considérant que le montant de départ, le Département et la CdC vont devoir prendre en charge la différence, ce qui va nous mener à 4 ou 5 M € chacun. Je ne suis pas certain du vote du Département. », a expliqué Lionel Quillet.

Du côté d’Ars, le plan de protection initialement élaboré se révèle plus complexe que prévu, il faut trouver de nouvelles solutions.

La Levée de Lilleau des Niges en question

Concernant la Levée de Lilleau des Niges, appelée Levée du Fier, qui est propriété de l’Etat, « elle n’entre pas dans le système d’endiguement et la CdC n’a pas l’autorisation d’intervenir dessus. Cette levée n’est pas considérée comme protégeant les populations (étude du Cerema). Jamais l’Etat n’a accepté qu’une Réserve naturelle soit protégée par une digue, personne ne peut y déroger. Ainsi, aux Boucholeurs, la Réserve naturelle est condamnée à être soumise à la montée des eaux. Lilleau des Niges aux Portes ne sera jamais protégée dans le cadre du PAPI 2 et son tracé, labellisés en juillet 2020. En juillet 2022, l’Etat a rappelé deux principes concernant cette levée : pas d’entretien au titre de la prévention des inondations et aucune dégradation volontaire de l’ouvrage. Le Plan de gestion de la réserve naturelle 20222031 a été fixé par arrêté préfectoral en mars 2023, après approbation du Comité consultatif. Après les tempêtes automnales 2023, l’Etat a autorisé exceptionnellement la Commune des Portes à intervenir sur l’ouvrage pour colmater les brèches. », a précisé Lionel Quillet, alors qu’était prévue quelques jours plus tard une réunion publique organisée par la jeune association « Sauvons nos levées et nos marais rétais classés » (lire notre article en page 19).

Une stratégie de lutte contre l’érosion

« L’Etat ne finance pas la lutte contre l’érosion des dunes et falaises, il demande aux populations de reculer. J’ai beau expliquer qu’à force de reculer sur une île... cela va devenir compliqué ! Nous avons ouvert une jurisprudence puisque le Préfet et le Secrétaire général sont enclins à nous autoriser à intervenir sous trois critères : la CdC s’en occupe, elle finance à 100 % (avec l’écotaxe pour les dunes) et elle propose à l’État des solutions techniques. », ainsi Lionel Quillet a -t-il introduit le sujet, avant de passer la parole à Patrick Rayton, 1er vice-président de la CdC, qui a présenté le travail en cours pour lutter contre l’érosion des côtes de l’île de Ré.

« Vous voyez l’engagement total des élus pour protéger l’île de Ré, le repli stratégique souvent prôné par l’Etat n’est pas notre façon d’envisager l’avenir. Certains nous ont dit que nous nous attaquions au sujet de l’érosion bien tard, ce n’est pas le cas puisque depuis dix ans nous étudions l’évolution du trait de côte de l’île, de son système dunaire et de falaises. L’île comporte 19 km de dunes (presque un tiers de son littoral), 11 km de

La protection des côtes, un sujet qui mobilise, comme ici à Saint-Clément le 6 août dernier.

falaises, 5,3 km d’épis. L’érosion est un phénomène naturel hors compétence obligatoire GEMAPI de la CdC. Mais la Loi Climat et Résilience d’août 2021 permet aux EPCI - au titre de la GEMAPI - d’élaborer des stratégies de gestion de la bande côtière. Quant au recul du trait de côte, conséquence de l’érosion, il est de compétence communale. Pour intervenir sur le Domaine public maritime nous devons demander une Autorisation d’occupation temporaire (AOT) à l’Etat. », a expliqué Patrick Rayton. Tout l’enjeu pour la CdC est donc en 2024-2025 d’organiser une compétence intercommunale sur la lutte contre l’érosion, avec la validation de l’Etat.

« On intervient déjà sur les dunes avec l’ONF via l’écotaxe, le partenariat mairies/CdC avec l’ONF est excellent. Ce travail se fait depuis de nombreuses années, depuis la mise en place de l’écotaxe. La CdC perçoit aussi la taxe GEMAPI, qui peut être affectée à l’érosion en plus de la submersion. Notre stratégie est de pouvoir agir plus rapidement, en démontrant à l’Etat qu’il y a nécessité de défendre. L’étude en cours depuis début juillet 2024 sera finalisée en 2025, la discussion sera : « Où faut-il défendre », l’Etat ne sera pas d’accord à certains endroits. »

Bilan de dix ans d’observation

Le bilan de dix ans d’observation confirme le fort impact des évènements

tempétueux des hivers 2013/2014 et 2023/2024 sur les reculs dunaires, mais aussi la résilience de certains cordons dunaires lors de périodes calmes avec reconstruction de la façade dunaire. Le taux d’érosion annuel serait compris entre 0 et 0,8 mètre selon les secteurs, Saint-Clément, Ars et La Couarde étant les plus touchées. D’autres secteurs sont a contrario en taux d’accrétion très importants comme La Loge (50 m) et Sablanceaux (120 m).

« Ce qui est plus inquiétant pour nous est le niveau des plages qui baisse, ce qui fait que la mer arrive beaucoup plus vite sur les pieds de dunes et on a moins de sédiments (sable) sur les estrans depuis 2016, avec

une accélération depuis 2019. Côté falaises, l’observation depuis 2021 montre qu’on a des effondrements sur 3 % du linéaire, avec des reculs moyens de 0,5 m. » Sur dix ans, les travaux de restauration des dunes réalisés par l’ONF avec le financement de la CdC, dans le cadre de deux conventions forêts et dunes, se sont élevés à 4,1 M€, grâce à l’écotaxe. Durant l’hiver 2023/2024, après les nombreux épisodes tempétueux, la CdC a obtenu des AOT de l’Etat pour des travaux d’urgence, réalisés à hauteur de 481 K € , notamment à Saint-Clément, Les Portes et La Couarde. L’ONF a aussi remis en état, avant la saison 2024, des accès de

plage avec un financement de la CdC pour 293 K €

« Eviter de jouer les Shadoks » Les élus ont aussi voté en 2024 le lancement du plan à long terme en matière de lutte contre l’érosion ou « Stratégie locale de gestion intégrée de la bande côtière ». Une phase d’étude de douze à quinze mois est nécessaire pour proposer à l’Etat des solutions différenciées et adaptées selon les sites. L’idée étant d’éviter de jouer aux Shadoks, apporter du sable ou de l’enrochement, ensuite emporté par la houle....

« On ne va rien s’interdire, aucune solution, nous n’avons pas posé de limites au bureau d’études pour protéger le territoire : lutte active souple ou dure, accompagnement des processus naturels, et même repli stratégique qui sera inévitable à certains endroits, même si ce sera un choix difficile... Tout fera l’objet d’une négociation avec l’Etat qui souhaite qu’on lui présente un plan global pour toute l’île de Ré à horizon 2050. La volonté des élus est d’être en deçà du retrait naturel des côtes. Nous avons fait établir des cartesune par commune et globale île de Ré - des risques maximum d’érosion des côtes si on ne faisait rien. On a dix à trente ans pour trouver des solutions. » ont conclu Patrick Rayton et Lionel Quillet.

Uniré : La Fête des Vignes en Ré approche !

Les 28 & 29 septembre 2024, le temps d’un week-end, au Bois-Plage en Ré, découvrez la viticulture rétaise en compagnie des vignerons de la cave coopérative Uniré. Au programme : visite de cave, exposition, rencontre et échange avec les vignerons, mixologie, déjeuner ambiancé, food truck, course de barriques, dégustation de bourru dans le centre village, messe en hommage à Saint-Vincent (en partenariat avec le CAC du Bois-Plage en Ré).

Un programme gouleyant !

La journée du samedi 28 septembre sera organisée par Uniré, à la coopérative. Côté ludique, il sera possible de participer à une course de barriques, sur le parking devant la distillerie, toute la journée. Une exposition des engins agricoles (machine à vendanger, pulvérisateur avec panneaux récupérateurs) et une exposition sur l’Histoire de la vigne avec le musée du Platin dans le chai des eaux-devie du Cognac permettront de mieux appréhender l’évolution du métier de vigneron au fil du temps. Visite des chais de Cognac et Pineau des Charentes, salle des pressoirs et atelier de mixologie avec le lycée hôtelier de La Rochelle permettront à chacun de continuer à suivre le cycle de vie des produits, des vignes à la conception, avant leur dégustation !

Entre 11h et 15h, le déjeuner sur la terrasse avec ambiance musicale (Les Bojas), banc d’huîtres, foodtrucks salés et sucrés, rassemblera dans la (très) bonne humeur un grand nombre de Rétais et visiteurs d’arrière-saison.

Nouveauté 2024 : La Vigne est Belle Uniré a sorti au printemps La Vigne est Belle, un vin blanc 1/2 sec élaboré essentiellement à partir de Sauvignon et d’Ugni blanc. Tendre et fruité, subtil et élégant, complice rêvé des apéritifs et moments de partage entre amis, le vin La Vigne est Belle est disponible au cellier en bouteille de 75 cl, dans la même gamme de prix que le Royal et le Rosé des Dunes.

Activités d’œnotourisme

AU PROGRAMME : VISITE DE CAVE, EXPOSITION, RENCONTRE ET ÉCHANGE AVEC LES VIGNERONS, MIXOLOGIE, DÉJEUNER AMBIANCÉ, FOOD TRUCK, COURSE DE BARRIQUES, DÉGUSTATION DE BOURRU DANS

Route de Sainte-Marie 17580 Le Bois-Plage-en-Ré vigneronsiledere Commandes : unire.commande@orange.fr LE TEMPS D’UN WEEKEND, AU BOIS-PLAGE EN RÉ, DÉCOUVREZ LA VITICULTURE RÉTAISE EN COMPAGNIE DES VIGNERONS DE LA CAVE COOPÉRATIVE UNIRE. 28 & 29 SEPT 2024

Dimanche 29 septembre, le Comité d’animations communal (CAC) du Bois-Plage proposera dès 10h la procession de Saint-Vincent avec fanfare des Banda Loups, suivie de la grande messe à 10h30. A 11h30, place à l’aubade sur le parvis de l’église avec « les Sonneurs du Val de Sèvre », avant la très attendue dégustation du vin nouveau accompagnée de pain à l’anis et de brioche, sur la place du village.

Vous souhaitez en savoir plus sur le vignoble de l’île de Ré et l’élaboration du Cognac et du Pineau des Charentes ? Profitez des activités œnotouristiques d’Uniré, organisées d’avril à la Toussaint : une visite du chai (sans RV, 5 €/personne) est proposée chaque jour à 10h30 et 15h, suivie d’une dégustation. Une visite privative est aussi possible à 16h30 (sur RV, 12 € / personne). Une balade à vélo dans les vignes avec halte chez un ostréiculteur et dégustation d’huîtres et Cognac est organisée chaque jeudi matin (sur réservation, 30 € /personne).

Renseignements et réservations sur : https://www.vigneronsiledere.com/visitesdegustations-vins-ile-de-re.html

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Patrick Rayton et Lionel Quillet ont montré sur le terrain au secrétaire général de la préfecture, Emmanuel Cayron, pourquoi il était urgent d’agir après les tempêtes de l’automne et de l’hiver 2023/2024.

Sous les planètes alignées

Lorsque je participe à un festival, me vient toujours le regret de n’avoir pas le don d’ubiquité.

Le festival a rassemblé 11 000 spectateurs cette année, soit 10% de plus qu’en 2022.

Au seuil de Jazz au Phare, ce dimanche 4 août, je voudrais être un peu plus qu’humaine. Comment ferais-je honneur à la programmation de cette année, dont les têtes d’affiche font tourner la mienne, de tête – Zaho de Sagazan, The Dire Straits Experience, Caravan Palace et pour finir Murray Head, en rattrapage du rendez-vous manqué de l’an dernier ? Il faudrait que je n’aie pas besoin de dormir, à peine celui de manger, pour ne manquer aucun des concerts off qui scandent la journée, de 11h à 23h30 et ce, 4 jours durant… Sur le point d’entrer dans la 15e édition du festival Jazz au Phare, je sais déjà que je ne verrai pas tout de ce qu’a à offrir « ce lieu de rencontres et d’échanges », comme le dit JeanMichel Proust, son directeur artistique, « où l’on vient pour une affiche, et que l’on quitte riche de tout l’inattendu. » Il est 19h30, et les pans du chapiteau de la Java des Baleines s’entrouvrent. Dans l’échancrure d’où s’échappe une vive lumière, une main me fait signe. Vous êtes prêt ?

Ladies first « Les planètes étaient alignées », dira Jean-Michel Proust à la fin de l’aventure, et de fait, si l’on se rappelle les conditions météorologiques qui ont mis un terme précipité à la 14e édition, on regardera la clémence du ciel comme un signe. La douceur de l’air invite à se laisser glisser dans la soirée comme dans un rêve. L’équipe de la Java, sobrement vêtue, accueille les festivaliers pour la soirée d’ouverture. Une grande dame est à l’honneur : Aretha Franklin, disparue il y a presque six ans jour pour jour, et à laquelle the Natural Woman Band rend hommage. Tatiana Gronti est à l’initiative de

cette formation toulousaine, Découverte du festival de Jazz de Toulouse en 2023. Ses mots d’introduction donnent le ton des jours à venir : « On est en famille. Ce n’est pas un spectacle, ce soir, on est à la maison. Vous avez le droit de vous émouvoir, rire, pleurer, danser, chanter. » Et de fait, lorsqu’une heure plus tard, la soprano Juhelle Nirinarisoa entonne « Young, Gifted and Black », hymne à la lutte pour les droits civiques écrit par Nina Simone, sous le chapiteau qui affiche complet, dans le silence qui s’installe, l’émotion est palpable. La choriste récolte une ovation.

Femme-tempête

Ses organisateurs l’ont dit : un vent nouveau, un vent électro, souffle sur le Phare. Lundi 5 août, ce ne sont pas les arbres qu’il agite, mais la foule venue nombreuse contempler une comète. De star, elle n’en a pas la prétention, mais un talent grandi sur une sensibilité bouleversante qu’elle ne fait pas mine de cacher. Zaho de Sagazan a 24 ans, de l’humour à revendre, une présence scénique rare et une équipe de choc : quatre musiciens, « les garçons », qui l’entourent comme les pétales un cœur de tournesol. Sa philosophie, elle la résume en une phrase : « Être sensible, c’est être vivant, et on n’est jamais trop vivant. » Elle se raconte sur scène, sans fard, sans emphase, les épisodes douloureux de sa vie devenus des chansons sur lesquels on a moins envie de pleurer que de danser. Elle change le plomb en or, Zaho. Ou plutôt, en énergie pure. Alchimiste d’un genre nouveau, elle transmute les pensées tristes en influx électriques qui vous remuent le corps à votre insu. « Lâchez-vous », vous dit-elle, « comme si personne ne vous voyait. Faites n’importe quoi. Dansez. » Et tandis qu’elle remonte le parterre jusqu’aux gradins, faisant lever sur son passage les bras et les gens, vous chantez après elle « Ah, que la vie est belle », de Brigitte Fontaine, et vous le pensez. Vraiment.

Je ne vous ai pas encore présenté Claudine. Elle connaît bien Jazz au Phare, depuis quatre ans qu’elle y assiste, logée au camping La Pérouse, ce qui lui permet de tout faire à pied. Elle aime le jazz, Claudine. Après le concert de Zaho, elle n’avait pas envie de rentrer se coucher. Elle a poussé

la porte du Café du Phare, d’où des notes de piano s’échappaient. Ahmed Gülbay et son quartet y faisaient le bœuf devant un public rassemblé dans la chaude solidarité des mélomanes comblés. Elle reconnaît la jeune femme qui entre à son tour et se met au micro. C’est la chanteuse du groupe LRMS, Margot Soria, en première partie de Zaho, très électro. Mais la voici qui déploie une voix puissante de jazzwoman à vous faire dresser tous les poils. C’est pour ça qu’elle revient, Claudine. Pour les découvertes du jour, et les frissons de la nuit.

Quand le jazz est là… L’électro ne s’en va pas. Mercredi 7 août, le beau temps persiste. Sur le terre-plein encore clairsemé, les premiers spectateurs installent des couvertures, on sirote un verre au bar en regardant le ciel rosir par-dessus la digue. La parade des Allumés du Phare joue un air de Duke Ellington, « Caravan », en hommage au groupe qui tient ce soir le haut de l’affiche. Caravan Palace réconcilie les contraires, en répandant depuis 15 ans sur les scènes internationales les vibrations de l’électro-swing, du Django Reinhardt qui aurait mis les doigts dans la prise. Colotis Zoé est une boule de feu qui propulse son public dans une autre dimension. Ses cinq compagnons de route manient leurs instruments

ce propos, Chris White, du haut de ses 74 ans, avait presqu’autant d’énergie que Colotis Zoe, et s’était entouré de musiciens de très grands talents. Généreux, avec ça, ils avaient joué jusqu’à minuit passé ! Pour autant, elle avait cédé en sortant aux sirènes du Ahmed Güblay Quartet, et voilà, elle était rentrée à 2h du matin, prise dans l’enchantement des sets qui s’enchaînent, de la complicité entre musiciens de passage qui apprennent à se connaître en jouant, de la résonance des standards que l’on fredonne tant on les connaît bien, mais que chaque improvisation renouvelle. Ce soir, elle fait une pause, pour profiter de la dernière journée, demain.

Un tremplin pour l’an prochain Jeudi 8 août, 15h. J’ai rendez-vous avec l’inattendu. Au programme du Jazz Connexion, le tremplin Jeunes talents du festival, Six for six, une formation toulousaine – comme ses trois concurrents, qui se sont produits à la même heure les jours précédents : Salmon Saumon, Polis Matak et Giampaolo Missaglia Sextet. Curieux, cette coïncidence géographique. Jean-Michel Proust s’en amuse aussi. « Chaque ville a un son. Cela lui vient de son conservatoire, de ses professeurs. Cette année, nous avons eu le son de Toulouse. » Et sa générosité. Les Toulousains aiment leur public, me dit

Les jams sessions du soir, conduits par le Ahmed Güblay Quartet au Café

ont fait perdurer l’esprit d’origine du festival: l’échange, le partage et la solidarité multigénérationnelle.

en bondissant, comme mus par des ressorts. La nuit est déjà bien avancée lorsque les lumières de la scène s’éteignent, celles du parterre s’allument. Le silence, soudain. « On aime vous regarder danser », susurre la chanteuse en s’asseyant au bord du plateau. Les bras levés, la foule ondule comme un champ de blé. « Lâchezvous ! » lance-t-elle, et il semble que ce soit le cri de ralliement de cette 15e édition vibrionnante.

Claudine est retournée au Café du Phare, la veille au soir, après le concert de The Dire Straits Experience. A

encore Jean-Michel. Cela se sent, avec Malo Evrard, le leader de Six for six. Il mène sa barque avec une assurance qui n’a rien à envier aux professionnels. Ce « mini big band », pour reprendre ses propres termes, né de son désir de faire comme les grands, mais en plus léger, enchaîne les compositions et les arrangements originaux, jouant de l’équilibre entre les six instruments, parfaitement ajustés. Pour le concours, ils se prêtent à l’exercice d’interpréter deux standards arrangés à leur façon, dont Take five, de Paul Desmond. J’ai dans l’esprit, très présent, la version de

du Phare,

Dave Brubeck mais me laisse prendre à la déconstruction ingénieuse qu’en a fait le pianiste Etienne Manchon, par ailleurs lauréat de l’an passé avec son trio et qui était sur la grande scène la veille, en première partie de Caravan Palace. Il se fait là tout à fait discret, le dos courbé sur son piano dont il semble sonder les profondeurs harmoniques, les yeux fermés. Instant de grâce. La scène, dressée sous les frondaisons du Café du Phare, qu’ils

FORT LA P RÉE

laissent vacante, reprend du service à 18h avec le Leslie Lewis Quartet. Ici, Jazz au Phare entretient son ADN de festival ouvert à tous. Les badauds et les festivaliers se croisent à la terrasse du café, on applaudit en sirotant une menthe à l’eau, on commente, on compare, vous étiez là lundi ? Pour Alex Grenier et son quartet. C’était bien, aussi. On communie dans la fraîcheur soudaine et bienvenue d’un petit vent venu de la mer.

Après le concert de Murray Head, un moment de douceur et de simplicité où le célèbre chanteur et acteur, dans un français impeccable, a partagé anecdotes et chansons connues avec un public conquis d’avance, Claudine s’est dirigée d’un pas assuré vers le Café du Phare. L’établissement dégorgeait son trop-plein d’auditeurs sur la terrasse, on se tordait le cou pour voir. Elle est restée dehors à

écouter, les yeux dans les étoiles. L’année prochaine elle reviendra, pour entendre Six for six, les jeunes qui ont remporté le Jazz Connexion, pour la beauté du site, pour la gentillesse et l’efficacité des 104 bénévoles ; pour le jazz et pour l’inattendu ; pour les découvertes du jour et les frissons, la nuit.

Eugénie Rambaud

Une belle première pour La Prée Rock Festival

Didier Saulay et Sonja Lesaigle, organisateurs pour le CNOSAP* du 1 er festival de rock sur l’île de Ré, sont très satisfaits des retours des spectateurs et des groupes, même si la fréquentation fut en-deçà de leurs attentes.

Un choix de groupes de rock unanimement salué, une organisation au top niveau, dépassant largement celle de nombreux autres festivals plus rôdés, un village d’exposants parfaitement sélectionnés, une belle ambiance dans un cadre historique et patrimonial exceptionnel, un dispositif de sécurité et une logistique de circulation et stationnement au cordeau avec une quarantaine de bénévoles mobilisés, tels ont été les retours des festivaliers et des musiciens du festival qui s’est déroulé du 14 au 16 août dernier au Fort la Prée, à La Flotte.

Avec une météo très mitigée le premier soir, une offre d’animations importante sur l’île de Ré à la mi-août, il n’était pas facile de bénéficier de la visibilité qu’aurait mérité cette initiative, d’autant que s’agissant d’une première, le festival n’est pas encore implanté ni connu sur le territoire.

Un public familial, de toutes les générations, rockeur dans l’âme ou pas, a toutefois pu assister à un ou plusieurs concerts des huit groupes qui se sont produits sur la scène disposée devant l’entrée de la place d’Armes du Fort, déambuler dans le village rock du festival où exposants et jeux en bois les attendaient, tout comme snack & buvette. Entre deux cents et trois cents personnes sont tout de même venues chaque soir,

signant des débuts encourageants. Forts aussi des précieux conseils qui leur ont été prodigués pour que cet évènement devienne un incontournable de la région, les organisateurs envisagent d’organiser la seconde édition de La Prée Rock Festival à une autre période, l’an prochain, sans doute en juillet. Avant cela, l’heure est au bilan humain et financier pour le CNOSAP, qui ne ménage pas ses efforts pour faire vivre ce site patrimonial unique.

Nathalie Vauchez

*CNOSAP : Comité National des Œuvres Sociales Sportives et Culturelles de l’Administration Pénitentiaire, propriétaire sur l’île de Ré du camping Les Maraises, à Saint-Martin de Ré et du Fort la Prée, à La Flotte.

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Les groupes de rock se sont succédé sur la scène installée à l’entrée du fort, comme ici SNK.

Au Bois-Plage, le pôle Santé révélé aux Boitais

Elle était attendue… Une réunion publique d’information sur le futur pôle Santé a été proposée aux Boitais le 6 août.

Quoi, pourquoi, comment et quand… autant de questions concrètes auxquelles le maire du BoisPlage, Gérard Juin, entend répondre, entouré de la 1 ère adjointe Dominique Perlade, du 3ème adjoint Kévin Vautey, délégué à l’urbanisme et enfin d’Anthony Orgerit, directeur opérationnel de la SPL Semdas, maître d’œuvre sur le projet et avec laquelle a été notamment monté le concours d’architecte.

Rappel des enjeux

« L’idée date de 2020 » raconte Gérard Juin, évoquant aussitôt la crise sanitaire et la période compliquée qui a suivi. Résultat, le projet est repris réellement en 2022. Il consiste à « prévoir et organiser l’offre santé existante, la compléter par ce qui manque, mais aussi raccourcir le parcours santé, notamment pour les personnes du nord de l’île », précise l’élu, soulignant la position centrale du Bois-Plage et complétant son propos par l’objectif prioritaire : répondre aux besoins de la population insulaire et anticiper l’avenir d’un territoire à la population vieillissante. Après deux ans de travail, de mise au point et un concours d’architectes, le début des travaux est annoncé pour l’automne.

Démolition, reconstruction et extension

Gros projet pour le Clos Marin, où sont historiquement implantés les professionnels de santé et en plein centre-bourg, situation privilégiée volontairement conservée. Car il ne consiste pas en la seule réhabilitation du long bâtiment existant (qui sera faite ultérieurement) mais bien en la création d’un nouvel espace de vie, exigeant pour partie une démolition en vue d’une reconstruction d’un bâtiment

N°2 avec un étage, donnant sur la rue Blanche et intégrant le Belvédère, tandis que d’autres bâtis seront agrandis et réaménagés. A l’étage du Bâtiment 1, de « petites salles de consultation de 20m ² », dans la Bâtiment 2, « deux grandes de 30m² » En rez-de chaussée, respectivement l’espace podologie et un autre dédié aux équipements type échographie. En prolongement du Bâtiment 1, une grande salle de motricité pour les kinés, le tout formant un ensemble cohérent pour les différents professionnels et deux bâtiments reliés par une passerelle au 1er étage. La démolition de la partie inutile sera pour cette automne « avec le moins de nuisances possibles » assure Gérard Juin.

Travail avec les médicaux existants

« On aurait pu se simplifier la vie mais on voulait garder nos praticiens et eux ne voulaient pas de maison médicale pluriprofessionnelle », explique Gérard Juin. Alors le pôle Santé sera élaboré via un comité de pilotage composé d’élus, de la Semdas, d’un médecin, d’une infirmière et d’un kiné. « Il fallait des locaux dignes et adaptés aux différents professionnels de santé », souligne Gérard Juin rappelant que des spécialistes sont également attendus, dont une consultation anesthésie. Sur

les autres, le travail est encore en cours mais l’arrivée d’un troisième médecin généraliste est déjà prévue, « pour compléter l’offre et anticiper l’avenir ».

La question du stationnement

Elle se pose évidemment. « Le parking du Clos Marin sera exclusivement réservé à la patientèle », insiste Gérard Juin évoquant un système de gestion restant à définir. Quid des professionnels de santé ? Ils pourront stationner de l’autre côté de la rue, sur le terrain acquis par la municipalité, et sur lequel en bout de parcelle, est envisagée la construction de quelques logements pour « accueillir les remplaçants et/ou des étudiants en médecine, ce qui permettrait une aide substantielle du Département », souligne Gérard Juin.

Vigilance environnementale

Rien de surprenant au Bois-Plage, très soucieuse de développement durable. Une attention particulière a donc été apportée à l’intégration de l’ensemble du pôle dans son environnement immédiat et notamment par rapport aux habitations voisines, l’utilisation de panneaux photovoltaïques est au programme et tous les matériaux provenant du bâtiment démoli et pouvant être réutilisés le seront. Ajoutons à cela que le projet d e

Le Café du phare dans de bonnes mains La Callas à l’Atalante

Repris au mois de mai par Calvin Saint-Yves, le Café du Phare, situé à Saint-Clément des Baleines, est ouvert à l’année. Tout l’été, il accueille clients et visiteurs, sept jours sur sept, de 10h à minuit. Ce bar-brasserie situé au pied du Phare des Baleines dispose d’une terrasse ombragée de 280 places et propose des tapas et des planches à partager en plus d’une carte de restaurant complète, avec au menu les indémodables burgers, pièces de bœuf, salades César ou encore tomate burrata… De quoi faire une halte agréable sur le site touristique le plus visité de l’île de Ré !

La lecture La Callas toute en lettres, avec Aurélie Toucas et Thomas Mayeras au piano sera donnée mercredi 28 août 2024, à 19h30 à l’hôtel Atalante - Relais Thalasso Sainte-Marie. Cette lettre, créée en Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin de Ré le 6 août 2020 est mise en jeu par Laurence Andreini Allione, sous la régie générale de Laurent Semelier.

Puis ce sera Journal d’une Femme de Chambre d’Octave Mirbeau avec

l’architecte inclut au cœur du pôle Santé un poumon de verdure, la préservation des tilleuls existants et le recours à un paysagiste pour orchestrer l’ensemble.

Reste bien sûr une longue période de travaux qui ne manquera pas d’impacter la vie des riverains en 2025 et certaines questions révèlent des inquiétudes. « Y-a-t-il eu une étude de sol ? Y-a-t-il un risque pour les habitations voisines ? ». Gérard Juin et le directeur opérationnel de la Semdas, Anthony Orgerit, rassurent : « Oui un état des lieux par sondages et constaté par huissier a été fait et les résultats sont satisfaisants ». Certains riverains peinent encore à accepter le projet, trouvant en bref l’idée bonne mais ailleurs et un autre commentaire, plus politique celui-là, estime que les Boitais « ont été mis devant le fait accompli ».

La Santé, sujet clivant ? Ça paraît difficilement acceptable à l’heure où partout en France on parle de déserts médicaux. Alors, concluons avec deux Boitaises bien connues et réputées pour leur franc parler : toutes deux installées depuis des décennies, elles saluent une initiative ambitieuse et un vrai service pour la population. Rendez-vous en 2026…

Mathilde Charbonneaux (qui triomphe à Paris et en Avignon avec Madame M) au Fort La Prée, mercredi 11 septembre à 19h30, puis 7 Leçons de Jouvet à Claudia à l’école élémentaire d’Ars-en-Ré, dans le cadre des journées européennes du Patrimoine, dimanche 22 septembre à 11h et 17h. Ensuite, la Cie partira en Normandie jouait Songe d’une nuit d’été créé au Fort La Prée en août 2022 dans le cadre du premier Site en Scène Théâtre de l’île de Ré. CP

Implantation et esquisse du projet de pôle Santé du Bois-Plage. DR

Intermarché : Soirée privée Foire aux Vins 202 4 !

Les deux magasins Intermarché de Saint-Martin de Ré et La Flotte organisent chacun, le lundi 9 septembre, à partir de 20h, leur traditionnelle soirée avant-première de la Foire aux vins. Celle-ci se déroulera du 10 au 2 9 septembre.

Pour découvrir des vins riches de leur terroir et du savoir-faire des vignerons qui les font, pour vous faire conseiller au mieux dans vos choix, laissez-vous guider par la sélection des experts Intermarché.

D écouverte, conseil et dégustation

Près de trois cents références seront proposées dans chaque magasin, les sélections étant en partie différentes. Certaines Appellations seront proposées uniquement lors de la soirée, en dégustation, et bien sûr à l’achat.

Qui dit dégustation dit aussi accompagnement, ainsi le traiteur Intermarché proposera

notamment quelques-unes de ses nouveautés, ce sera aussi l’occasion de découvrir certains produits des rayons frais.

Un œnologue et des fournisseurs - producteurs ou négociants - seront présents pour vous conseiller chacun sur une sélection de quelques vins de leur domaine. Grands crus, millésimes de l’année, caisses de vins en bois... chacun ira à ses préférences. Evidemment, certains vins ne seront disponibles qu’en petites quantités, aussi il est intéressant de participer à la soirée de lancement ou de profiter de la Foire aux vins dans les premiers jours pour être certain d’en profiter. Cette année, le groupement Intermarché met en avant les femmes vigneronnes !

I nscrivez-vous vite !

Au-delà des participants aux deux précédentes Foires aux vins 2022 et 2023, qui reçoivent par courrier une invitation à la soirée, tout le monde peut s’inscrire à l’accueil d’un des deux magasins Intermarché, à partir de ce 26 août.

Dès le 10 septembre, retrouvez le prospectus, sur le site ou l’application Intermarché pour parcourir en détail la sélection de vins d’exception. D’autres vins, hors prospectus, seront aussi proposés lors de la soirée.

A noter : L’avantage carte de 10% (dès 40€ d’achat) ou de 15% (dès 80 € d’achat) sera appliqué sur tous les vins, champagnes et effervescents du prospectus du 10 au 29 septembre et dès la soirée de lancement du 9 septembre.

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Horaires d’ouverture jusqu’au 31 août : du lundi au dimanche 8h30 à 20h E t n’oubliez pas le D rive I ntermarché

Les gardes champêtres au cœur des espaces naturels

Kévin Mouëllic et Frédéric Guyonvarch ont rejoint il y a près d’un an le poste de police municipal de La Flotte. Ils évoquent pour nous les enjeux de leur mission de garde champêtre, notamment son volet environnemental.

Nombreux sont ceux qui l’ignorent, mais les prérogatives d’un garde-champêtre sont très larges et plus étendues que celles d’un policier municipal, puisque, au terme de l’article 24 du Code de procédure pénale, il a notamment le pouvoir d’enquêter, en lien direct avec le procureur de la République, de convoquer et d’auditionner, de perquisitionner et il bénéficie du droit de suite, autrement dit il peut quitter sa commune pour poursuivre les délinquants et perquisitionner sur d’autres communes.

Le garde champêtre a un large pouvoir Nommé par le maire, agréé par le procureur de la République et assermenté, le garde-champêtre a cent cinquante domaines de compétences qui vont de la police des campagnes, de la forêt, de l’environnement et des ressources naturelles à celle des baignades et des eaux territoriales, en passant par la police de la route, de la circulation - y compris celle des véhicules à moteur dans les espaces naturels - des déchets, de l’urbanisme, sans oublier la pêche et la chasse... Évidemment, le volet environnemental de sa fonction est essentiel et l’objectif du maire de La Flotte en recrutant deux gardes champêtres est de porter une attention accrue à l’ensemble de ses espaces naturels sensibles, auxquels il attache une importance égale à sa partie urbaine. Ils représentent d’ailleurs 37 % de la surface de la commune. Depuis leur arrivée à La Flotte en septembre 2023, Kévin Mouëllic et Frédéric Guyonvarch ont eu le temps de bien appréhender leur terrain d’intervention.

Un métier de terrain, proche de la Nature Âgé de 42 ans, ayant officié vingt ans à la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris et à la sécurité civile, dont trois ans au centre spatial en Guyane, Kévin Mouëllic souhaitait rejoindre sa Charente-Maritime - il a grandi à La Ronde et passé ses vacances à l’île de Ré. Avant qu’il ne rejoigne La Flotte, la mairie du Bois-Plage lui a permis d’assouvir ce souhait géographique ainsi que celui de reconversion. Après une formation de trois mois à la fonction, il est en effet devenu le premier gardechampêtre - des temps actuels - de l’île de Ré, œuvrant durant deux ans et demi en police rurale, en complémentarité de la police municipale. Ses missions y étaient déjà très centrées sur les espaces naturels, les zones boisées, le littoral, avec pour objectif de renforcer la sécurité, de limiter les dépôts sauvages ou encore la circulation d’engins

Guyonvarch et Kévin Mouëllic sont avant tout dans la sensibilisation mais n’hésitent pas à verbaliser les récalcitrants.

motorisés. Il a ainsi pu installer des pièges photographiques permettant d’identifier les contrevenants, faire de la pédagogie auprès des campeurs sur parcelle privée ou encore remettre aux normes les chenaux traversiers.

A La Flotte, il remplit depuis début septembre 2023 la fonction de chef de poste, supervisant l’ensemble de la police municipale et rurale et organisant le temps de travail de l’équipe. Il a été rejoint courant septembre 2023 par Frédéric Guyonvarch, dont il connaissait « le professionnalisme, la rigueur et l’investissement », puisqu’ils avaient déjà travaillé plusieurs années ensemble. Souhaitant lui aussi rejoindre la police rurale et ainsi contribuer à la prévention environnementale de La Flotte, âgé de 41 ans et originaire de Franche-Comté, Frédéric Guyonvarch a également été durant vingt ans sapeurpompier de Paris et détaché pendant trois ans à Kourou en Guyane, avant d’exercer en tant que responsable d’un organisme de formation. Aspirant à renouer avec un métier de terrain, en contact avec la population, et à forte dimension environnementale, cette fonction de garde-champêtre était toute trouvée. Il vient de terminer sa formation de garde champêtre, suivie depuis son arrivée.

Le recrutement d’un troisième garde champêtre est en cours, qui viendra renforcer la brigade équestre, aussi des candidats maîtrisant déjà bien l’équitation seront privilégiés.

Entre dépôts sauvages, risques de feu et contrôle des cyclistes Dans leur feuille de route, figurent la lutte contre l’usage du feu, contre les dépôts sauvages et contre la

prolifération des espèces exotiques envahissantes (en collaboration avec les écogardes de la CdC), le contrôle des pratiques de camping sur parcelles privées, sans oublier les gros dossiers de la remise en état de l’ancienne déposante Chevalier et de la réutilisation des eaux traitées. Ils doivent patrouiller régulièrement sur les sentiers littoraux, pour y faire respecter les arrêtés municipaux et contribuer à une cohabitation apaisée des usagers.

« Il y a 130 km de pistes cyclables sur l’île de Ré, la moindre des choses est que les cyclistes respectent le caractère piétonnier du sentier littoral. Nous sommes avant tout dans la sensibilisation mais certains nous prennent de haut, dans ces cas-là nous verbalisons (135 € d’amende). Pour ce qui concerne les dépôts sauvages, de mauvaises habitudes ont été prises par certains. La Loi s’applique aussi sur l’île de Ré. Les dépôts sauvages de végétaux - heureusement ici les dépôts de gravats et produits électroménagers sont marginaux contrairement au sud-est de la France - constituent une catastrophe pour l’écosystème endogène, avec des espèces envahissantes qui prolifèrent à partir de ceux-ci, comme l’ailante globuleux ou le yucca. Cela accentue aussi le risque feu de forêt. Nous sommes en zone à risque au niveau du PPRN*. Aussi nous avons l’autorisation du procureur d’utiliser des pièges photographiques mobiles, connectés, que nous positionnons sur des sites de dépôts sauvages ou encore de rassemblement de fêtards l’été, qui font des feux de camp. Nous pouvons ainsi intervenir très rapidement, de jour comme de nuit. »

Camping sur parcelle privée et camping-cars

Concernant le camping sur parcelle privée, les gardes champêtres peuvent intervenir par voie judiciaire - PV transmis au procureur de la République qui décide ou non d’une sanction pénale -, ou par voie administrative, avec des astreintes journalières prévues dans le code de l’urbanisme se montant à 500 € par jour, avec un plafond de 25 000 € par an. « Nous avons pris contact avec les campeurs sur parcelles privées l’an passé pour les informer sur la réglementation en vigueur et sur notre pouvoir de verbalisation étendu, nous avons envoyé une quarantaine de courriers. Force est de constater que la pratique diminue, les parcelles sont de moins en moins entretenues et les nouvelles générations recherchent plus de confort, mais on a constaté cette année - la saison n’est pas terminée - une vingtaine de parcelles campées. Les propriétaires peuvent jouir de leur terrain la journée, mais il est interdit d’y camper. »

Qu’en est-il du stationnement des campings cars en bord de mer et sur des sites naturels ? « Le sujet est sensible. Nous sommes en train d’étudier comment les restreindre lors de la saison prochaine, nous souhaitons faire cela correctement, sur la base d’un travail de fond. Un camping-car est légalement considéré comme un véhicule, tant qu’il ne sort pas de table ou autre installation... »

Concernant la circulation des vélos sur le sentier piétonnier sur toute la façade maritime de La Flotte : « Le sentier littoral est exclusivement réservé aux piétons. La prévention ne porte plus ses fruits, nous appliquons désormais la tolérance zéro et sommes dans la répression vis-à-vis des cyclistes et des engins électriques. Que ce soient les touristes ou les locaux, ils sont interloqués de cette verbalisation, sur la base du code de la route, soit 135 € d’amende. Il s’agit pourtant de la sécurité des piétons. » Et aussi des vélos eux-mêmes, qu’on voit trop souvent pédaler en bord de falaise et qu’un simple écart de chien pourrait précipiter dans le vide...

Au sujet du point sensible de la piste cyclable, à hauteur de la rue de la Maladrerie, où de plus en plus de vélos circulent sur la RD et à contresens pour éviter la chicane installée en 2023 : « Nous devons faire évoluer ce site, nous réfléchissons à des solutions à mettre en place. »

Un contrôle actif des pratiques de chasse

Sujet bientôt d’actualité, le respect de la réglementation sur la chasse fera l’objet de toute leur vigilance.

Frédéric

« Il existe deux réglementations : celle de niveau national qui se décline sous forme d’arrêté préfectoral départemental, sur laquelle nous sommes compétents. Protection de la faune et sécurité seront les deux axes essentiels de notre surveillance, l’île de Ré n’est pas - a priori - concernée par le braconnage. Les chasseurs nous verront très régulièrement en 2024/2025, y compris et notamment le dimanche. Concernant le second niveau, le règlement intérieur de l’ACCA*, sur lequel nous ne sommes pas compétents, nous n’hésiterons pas à signaler au président de celle-ci toutes

L a Police municipale à L a Flotte

les infractions que nous constaterons, à charge pour lui de sanctionner les contrevenants. »

Kévin Mouëllic et Frédéric Guyonvarch souhaitent avant tout sensibiliser au respect de la Nature et dispenser des messages pédagogiques auprès de la population, tout en faisant respecter la loi par tout le monde, dans un souci d’équité.

Une brigade équestre dans les espaces naturels sensibles Les deux gardes-champêtres constitue-

Hors saison elle est composée deux gardes champêtres, de deux policiers municipaux, d’un ASVP titulaire en cours de concours de PM et d’une agente administrative. En haute saison, l’équipe est renforcée par quatre saisonniers, deux sur six mois et deux sur deux mois.

Un nouveau garde champêtre est en cours de recrutement, qui viendra étoffer la brigade équestre.

ront très prochainement une brigade équestre, celle-ci étant en forte cohérence avec la volonté de La Flotte de favoriser la proximité, de « tirer l’environnement vers le haut » et de privilégier les mobilités douces. Un challenge motivant, puisqu’ils ont dû se former à la pratique équestre depuis dix mois, et ont récemment passé leur Galop 5. Ils disposent déjà d’un cheval, acquis par la commune et un second équidé devrait bientôt arriver.

« Cette brigade équestre arpentera uniquement les espaces naturels sensibles, nous n’irons pas en milieu urbain. Les chevaux nous permettront de rentrer au cœur des espaces et de les pénétrer bien plus profondément, sans nous cantonner comme jusqu’ici au bord des chemins. La fonction de médiation du cheval, qui permet aussi de voir les choses de plus haut et donc avec une meilleure perspective et en impose, est essentielle. Les gens sont beaucoup plus à l’écoute en présence

d’un cheval. La brigade équestre patrouillera toute l’année, son action va se construire avec le temps. »

Une convention de mutualisation partielle est en cours d’élaboration avec la commune de Rivedoux, sur laquelle la brigade équestre de La Flotte interviendra, le temps ainsi passé étant facturé à la commune voisine. Oscillant entre sensibilisation et répression, les gardes champêtres doivent trouver la juste mesure. Ils sont trop souvent confrontés à certains Rétais qui ont un sentiment d’impunité au nom des sempiternels « Cela fait 50 ans que l’on fait cela... On est ici sur l’île de Ré », et à certains touristes se croyant au-dessus de tout, d’autant plus qu’ils sont en vacances, et les prennent de haut, méconnaissant le rôle et le pouvoir des gardes champêtres.

Nathalie Vauchez

*PPRN : Plan de prévention des risques naturels / ACCA : Association communale de chasse agréée.

Le camping des Portes-en-Ré en mode « slow life »

Repris en 201 7 par le groupe Seasonova, le camping municipal portingalais cultive le « slow life » à base d’économie d’énergie et d’animations écoresponsables.

au camping Seasonova permet de découvrir des variétés de plantes rétaises méconnues du grand public.

Ce jour-là, Tristan de l’association L’Apporte bonheur anime un atelier de land art. Muni de sa cueillette du jour, carotte sauvage, lavande de mer et autres plantes de Ré, il propose aux estivants de fabriquer par eux-mêmes des couronnes fleuries tout en leur présentant la particularité de chacun de ces végétaux locaux. Au total, cette association du nord de l’île va proposer au sein du camping Seasonova pas moins de huit ateliers tout au long de l’été, autour du land art, mais aussi de l’entomophagie ou encore du Zéro déchet. Un escape game « anti-gaspi » est également proposé quatre fois dans l’été par une association rochelaise et des partenariats avec des acteurs économiques locaux ont été tissés : un saunier propose des visites de marais et la LPO des découvertes de la réserve Lilleau des Niges.

Toutes les activités organisées au sein de ce camping tournent autour de l’éco-responsabilité et collent au slogan « slow life » qui fait l’identité du groupe Seasonova. « On va dans le

sens inverse du tourisme de masse », explique Guillaume Lemarchand, gérant du groupe Seasonova. « Dans l’idée du tourisme durable, nous sensibilisons nos clients aux problématiques environnementales avec des activités de responsabilisation, la découverte de la culture locale ou encore l’incitation à la pratique du vélo. Nous voulons faire découvrir aux vacanciers une nouvelle façon d’appréhender leur temps, et leur environnement. Nous cultivons la simplicité. On préfère une soirée contée autour d’un feu de camp à une soirée mousse au bord de la piscine ! »

En cinq ans, le camping a été doté d’une trentaine d’hébergements locatifs en bois issus de la filière française et totalement réversibles afin de ne pas impacter le site. Les sanitaires ont été équipés d’installations solaires permettant d’éviter la consommation de gaz en plein été et prochainement tous les éclairages extérieurs seront solaires et autonomes. Des investissements conséquents étalés sur cinq ans qui ont changé le visage

de ce petit camping traditionnel et qui sont appliqués sur la totalité des sdix-neuf campings du groupe, répartis notamment dans l’ouest et le nord de la France. « Parallèlement, nous avons acheté une ferme ravagée par l’agriculture intensive au Brésil pour y replanter des arbres. L’objectif, c’est d’y retrouver 64% de forêt primaire en vingt ans. » Au camping des Portes, afin de favoriser la biodiversité, c’est une ruche qui a été installée en partenariat avec la miellerie de Loix !

PORTFOLIO

L’ÎLE, TOURNÉE VERS LA MER, RÉ, PROTÉGÉE

NATURE

RÉ, TERRE D’ÉQUITATION

HISTOIRE

LA PÊCHE RÉTAISE

PATRIMOINE

170 ANS DU PHARE DES BALEINES

Aurélie Bérard

LES GENS D’ICI

LA FAMILLE MASSÉ

LIEU INSOLITE

LA JAVA DES BALEINES

L’activité land art proposée par L’Apporte bonheur

LOISIRS À LA HUNE

Cie Interîles : des croisières et une liaison maritime

Qui n’a déjà vu l’un des navires des Croisières Interîles accoster au port de Saint-Martin ou naviguer au large de nos côtes ? Moins connues sont les sorties en mer en catamaran à voile et la liaison maritime vers La Rochelle. Nous vous les présentons.

« Chevalier Arlequin », l’un des trois navires des Croisières interîles, propose la traversée depuis le port de Saint-Martin de Ré vers l’île d’Aix, au droit de Fort Boyard.

En effet, la Compagnie Interîles est connue pour ses croisières à bord de La Maline, Chevalier Arlequin et Riviera Bay qui chaque année, d’avril à septembre, embarquent les vacanciers à travers le Pertuis Breton, en passant sous le pont de l’île de Ré, en direction de Fort Boyard, éminent symbole de la Charente-Maritime. Quatre excursions maritimes sont proposées : escale à l’île

d’Aix avec tour de Fort Boyard commenté, promenade en mer avec Fort Boyard commenté, ou bien ces deux offres complétées par une escale à La Rochelle.

Fort Boyard et l’île d’Aix

Selon les périodes et les marées, l’embarquement se fait le matin depuis

le quai Georges Clémenceau du port de Saint-Martin. Après une traversée avec commentaires du guide sur l’histoire fascinante de Fort Boyard, rendu célèbre notamment par son jeu télévisé, une escale libre de quelques heures sur l’île d’Aix permet de la découvrir, à pied ou à vélo, si vous optez pour cette formule. Il est possible de réserver sur deux points de billetterie, sur le port de Saint-Martin (Quai Clémenceau et à côté de l’office de tourisme), auprès de revendeurs (bureaux d’accueil touristiques, hébergeurs, etc.), sur le site internet ou par téléphone (voir encadré).

Sorties en catamaran

Autres prestations proposées par la Compagnie Interîles, les sorties en mer en catamaran à voile, qui vous permettront de découvrir les côtes de l’île de Ré (2h), de profiter, avec la sortie du capitaine, d’une escapade

traversées sont assurées au départ de Saint-Martin de Ré (quai Clémenceau) avec arrivée à La Rochelle, au pied de la Médiathèque (ou vieux port ou St Jean d’Acre selon horaires) et idem sept traversées au départ de La Rochelle vers Saint-Martin. Le trajet longe les côtes rétaises, passe sous le pont de l’île de Ré, puis le bateau croise au large des trois ports rochelais (de commerce, de pêche, de plaisance) avant de remonter le chenal du vieux port jusqu’au cœur de La Rochelle, à quelques encablures de la gare. Aller simple, ou aller-retour, possibilité d’embarquer des vélos (sur réservation car nombre de places vélos limité), le trajet dure entre 1h et 1h05. Passer une demi-journée ou une journée à La Rochelle, aller prendre son train à la gare sans risquer de le rater pour cause d’embouteillages, ou rejoindre l’île depuis la gare (depuis St Martin la ligne 3 du bus ou les navettes estivales permettent ensuite de rejoindre la commune d’hébergement), cette

maritime plus longue (4 à 5h) dans le pertuis breton ou encore d’admirer le coucher de soleil en mer, sous voile, à bord du Symphony, dans une ambiance musicale (2h). A bord, un service de bar est proposé.

Une liaison maritime utile !

Offre de mobilité insolite, moins connue et pourtant proposée pour la 7ème saison, très appréciée par ses habitués, la liaison maritime vers La Rochelle, à bord d’ « Amour des Îles », permet de joindre l’utile à l’agréable, bouchons routiers en moins ! D’avril à septembre, calées en fonction des marées, sept

navette maritime s’apparente (un peu) aux traversées en bac qui permettaient d’entrer sur l’île de Ré avant 1988 (date de mise en service du pont). Dépaysement garanti !

Excursions vers Fort Boyard et l’île d’Aix, sorties en catamaran à voile, liaison maritime vers La Rochelle, autant de façons dépaysantes de voyager le long de nos côtes et de prendre le large !

Nathalie Vauchez

- 05 46 50 55 54

contact@olivier-tradition.fr / www.olivier-tradition.fr et

Moins connue et pourtant fort appréciée de ses utilisateurs - habitants et vacanciersla liaison maritime vers La Rochelle à bord du bateau « Amour des îles » est une offre de mobilité insolite et dépaysante.

Plus moderne et écolo, Relais Thalasso fait peau neuve

Fermé plusieurs mois cet hiver le temps d’une troisième et dernière phase de travaux, Relais Thalasso nous présente aujourd’hui ses espaces totalement repensés, avec, encore plus qu’avant, l’océan comme toile de fond.

Décoration soignée et ouverture sur la mer

Et pour terminer cette rénovation commencée en 2021, Relais Thalasso a décidé de rompre avec les codes parfois cliniques de la thalasso traditionnelle : larges ouvertures sur la mer, espaces repensés pour plus d’intimité, décoration soignée faisant la part belle aux matières naturelles, le pari est réussi pour cette thalasso résolument moderne. Gardant toujours sa piscine d’eau de mer chauffée, la thalasso propose dorénavant une ambiance plus cocooning, avec notamment un sauna à infrarouge avec vue sur l’océan, une salle de repos aux larges baies vitrées laissant passer la lumière, et l’ensemble de ses salles de soin rénovées dans un style sobre et élégant. Notre petit coup de cœur : la boutique, où une sélection pointue de vêtements fabriqués en Europe côtoient des créateurs rétais et les produits cosmétiques utilisés lors des soins, accessibles dans de jolis packagings pour toute la famille.

Un concept innovant et exclusif

Relais Thalasso a profité également de cette rénovation pour repenser

Journées portes ouvertes

son offre de soins, en appréhendant le bien-être des curistes dans sa globalité. Cette réouverture est donc l’occasion d’inaugurer le concept de « suites de soins » développé par l’enseigne. Ces « suites de soins » sont des espaces clos, plus intimes, dans lesquels les curistes peuvent profiter de l’ensemble de leurs soins sans avoir à se déplacer, et toujours avec le même thalassothérapeute. De quoi profiter pleinement d’un moment pour soi, dans un espace où la fluidité et le confort dominent. Résolument plus haut de gamme que l’offre d’une thalasso classique, ces « suites de soins » gardent toutefois la chaleur humaine qui est l’âme des lieux, avec une équipe toujours aux petits soins pour les curistes.

Plusieurs labels gages de qualité

Relais Thalasso Ile de Ré est la première thalasso de France à avoir reçu l’écolabel européen, en juin 2023. Celui-ci récompense les entreprises, dans tous les domaines, qui conçoivent et promeuvent des produits et services plus respectueux de l’environnement

Le dimanche 8 septembre, Relais Thalasso ouvre ses portes au public pour faire découvrir à tous ses nouveaux espaces. Au programme : démonstrations de soins du visage, séance de yoga et entrée offerte à la piscine. Des offres exclusives sont également proposées du 5 au 8 septembre. Inscriptions et renseignements sur www.iledere.relaisthalasso.com

et de la santé, tout au long de leur cycle de vie. Loin de se contenter de ce label pourtant très exigeant, l’établissement a également obtenu pour son restaurant, le Loofa Bar, le label « Ocean Friendly Restaurant » , décerné par la Surfrider Foundation Il demande de suivre une charte qualité respectueuse des océans, notamment en termes de sélection des produits. Le Loofa Bar, ouvert à tous de 9h à 19h, propose une carte de produits extra frais, en majorité des produits de la mer, ainsi qu’une offre de cocktails et un salon de thé, dans une ambiance conviviale et raffinée. Son atout : le rooftop vue mer !

Un engagement environnemental et territorial Outre ces labels, Relais Thalasso s’ancre dans une véritable volonté de préserver son environnement, et d’avoir le moins d’impact possible sur son territoire. L’ensemble des travaux de rénovation ont d’ailleurs été pensés dans ce sens, à commencer par l’isolation des bâtiments et la rénovation du système de chauffage. A la clé : 40% d’économie d’énergie, un record dans ce secteur réputé comme énergivore. Formation des équipes aux écogestes, optimisation de la consommation du linge, utilisation de couvertures compostables pour les soins… l’objectif, à terme, est de se rapprocher de l’autonomie énergétique. « Ça prend du temps, on a commencé nos réflexions il y a quatre ans, et c’est plein de petits

R é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer Rédaction, photos : Aurélie Bérard, Lucile Dron, Pauline Leriche Rouard, Eugénie Rambaud, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

gestes du quotidien qui nous font avancer », précise Sylvain Morin, directeur de l’établissement.

Faisant partie des plus gros employeurs de l’île de Ré, Relais Thalasso souhaite également s’inscrire dans son territoire. Pour cela, Sylvain Morin et ses équipes s’attachent à travailler au maximum avec des producteurs locaux, et à développer des partenariats avec des associations sportives ou culturelles de l’île, comme l’Ancre Maritaise par exemple. « Ici, c’est la piscine dans laquelle les Rétais venaient apprendre à nager en 1975, on a une responsabilité au niveau local », abonde Sylvain Morin. Et avec une telle passion à la fois pour son établissement et pour l’environnement exceptionnel qui l’accueille, on ne doute pas qu’il va atteindre les hauts objectifs qu’il s’est fixés !

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la

s’engage pour un

et

La cabine duo, avec sa terrasse privative et sa baignoire balnéo.

ÉCO À LA HUNE

Slow Village racheté par Inspire Villages

Créé en juin 2021 par Baptiste Bonnichon et David Brunello, le groupe Inspire Villages a vu entrer dans son capital en mars 202 3 le groupe Swiss Life Asset Managers France ( 33 , 34 %), avant d’acquérir le 16 avril 202 4 le groupe Slow Village, dont l’un des six campings est situé à Saint-Martin de Ré.

Positionné sur le marché de l’hôtellerie de plein air haut de gamme « lifestyle », Inspire Villages est en plein développement.

Décarboner les investissements

Sa philosophie partagée avec le groupe Slow Villages, autour d’une offre de vacances « éco-friendly », sur des sites d’exception, où la nature est privilégiée, et des implantations complémentaires, l’ont conduit à cette acquisition. Quant à Swiss Life Asset Managers France, qui gère 60 milliards d’actifs (le groupe suisse gère 350 milliards d’actifs dans tous les domaines), il a lancé en 2017 une stratégie d’investissement dans des campings, visant à s’ancrer sur les territoires et a acquis une vraie expertise

dans l’hôtellerie depuis dix ans, puis dans l’hôtellerie de plein air. Parallèlement, il propose des actifs « verts » à des clients de plus en plus désireux d’investir dans le développement durable. « Nous visons à décarboner le portefeuille d’actifs de nos clients, il s’agit d’une vraie ambition de notre groupe depuis 2009, dans le cadre de la Charte des Nations Unies. » explique Hugo Forneris, directeur des opérations chez Swiss Life Asset Managers. Pour les fondateurs d’Inspire Villages, il s’agit de porter une « expérience différenciante » pour les vacanciers, avec une approche innovante et une réinvention des codes. Ils souhaitent proposer des séjours qui, plus que de simples destinations de vacances, constituent des lieux de réalisation de soi

A SS O C IATION S À LA HUNE

ASSEMBLÉE

Les Amis de l’Eglise de Loix

et apportent un vrai plus aux territoires de leur implantation. D’inspiration locale, dotées d’un confort haut de gamme, les cabanes s’intègrent sur des sites où la nature est privilégiée. Une restauration saine, largement à base de produits locaux, est proposée, les activités visent à sensibiliser aux enjeux environnementaux, mais aussi patrimoniaux et culturels. Labellisée écoresponsable au plan européen, l’enseigne vise à devenir entreprise à mission.

Un tourisme vert haut de gamme

Ainsi le camping Slow Village de SaintMartin de Ré propose-t-il cent vingtdeux hébergements (pouvant accueillir cinq cents vacanciers) disséminés sur un site boisé de 8 hectares. Les plantations sont faites avec des espèces très locales, un potager partagé et un jardin pédagogique permettent de sensibiliser petits et grands. Le club enfant est très

centré sur une approche écologique et éducative de type Montessori. Un marché des producteurs locaux est proposé chaque semaine, la guinguette est ouverte à la clientèle extérieure. Évidemment la gestion des déchets et des flux (énergies, eaux, etc.) fait l’objet de toutes les attentions.

Pour créer de la valeur, les co-dirigeants entendent jouer sur deux leviers : rénover et améliorer la qualité des hébergements et développer les expériences de séjours « slow life ». Pour le moment, les deux enseignes Inspire Villages et Slow Village cohabitent, l’objectif étant de les réunir à terme dans une seule marque.

Le site de Saint-Martin de Ré est géré par François Verez, responsable de son exploitation opérationnelle, qui a grandi sur l’île de Ré et connaît bien les spécificités de notre territoire îlien.

Le jeudi 8 août 202 4 les membres de la nouvelle association « les Amis de l’Eglise de Loix », créée en 2022, se sont réunis pour leur Assemblée générale.

Les réalisations...

Le président, Damien Dufour a présenté son rapport d’activités. L’acquisition et l’installation en décembre 2023 d’un orgue en remplacement de l’ancien, devenu irréparable, a été rendue possible grâce à la générosité de quatre-vingts familles donatrices. Le 30 décembre dernier, l’orgue a été béni par le nouveau curé, le père Thébaut, lors d’une célébration Eucharistique, dans l’église de Loix.

De nombreux paroissiens constataient que la sonorisation lors des messes était insuffisante au fond de L’église et dans les allées latérales. L’association a demandé une étude acoustique, puis un devis. Une première installation, prise en charge financièrement par la paroisse, dont c’est la compétence, n’a pas donné satisfaction. Aussi, début janvier 2024, une nouvelle installation a été financée par Les amis de l’Eglise, adaptée à l’ancienne par

un vrai acousticien, spécialiste de la sonorisation d’espace clos. Le résultat est une vraie réussite.

Un antiphonaire de 1753 (livre liturgique catholique rassemblant des partitions de chants grégoriens) a été offert par deux généreuses paroissiennes à l’église

le père Thébaut.

de Loix. Ce livre de chant servait lors des offices religieux. Il a été restauré gracieusement par les Ateliers Quillet et l’association a fait fabriquer une chasse pour l’exposer sans risque de vol. L’APSL* a accepté de financer la moitié du cout de cette chasse.

L’Antiphonaire est exposé dans l’église de Loix, à côté de l’orgue et un éclairage spécifique est à l’étude pour le mettre en valeur.

Les Amis de l’Eglise de Loix ont réalisé deux mille flyers, mis à disposition des visiteurs, explicatifs de l’histoire de l’édifice et des objets du culte qu’il abrite.

... et les projets

L’association envisage d’exposer l’Ex Voto dans l’église de Loix. Il faut auparavant protéger et sécuriser le tableau. Aucune décision n’a encore été prise entre restaurer et exposer l’original protégé ou installer une copie dans l’église.

Une porte va être réalisée dans le Baptistère, la maison Pereira a proposé de la fabriquer et la poser gracieusement. Le grand portail de l’église menace de se décrocher. La mairie dont c’est la responsabilité, alertée par les Amis de l’Eglise et consciente du problème, a inscrit au budget les réparations qui devraient être réalisées ce début d’automne 2024

Informations recueillies par Nathalie Vauchez

*APSL : Association pour la protection des sites de Loix

Le 30 décembre 2023, le nouvel orgue a été béni par le nouveau curé,
Au centre, François Verez, entouré de Baptiste Bonnichon et David Brunello et à l’extrême droite sur la photo, Hugo Forneris.
Le Slow Village de Saint-Martin s’étend sur un site verdoyant de 8 ha.

« Une pression de l’Etat pour limiter le nautisme »

L’assemblée générale de l’Association des usagers du port d’Ars-en-Ré (AUPAR) a été l’occasion pour les plaisanciers de rappeler quelques motifs de satisfaction mais aussi de regretter le resserrement de l’occupation du domaine public maritime, sur la volonté de l’Etat.

Le dragage du chenal d’Ars : un beau succès Sujet récurrent au fil des années, le dragage du chenal réalisé ce printemps et l’autorisation de draguer désormais chaque année 8000 m3, pendant dix ans, ont été salués par le président de l’AUPAR, Jean-Luc Bénard : « C’est un beau succès, depuis le temps que l’AUPAR et la municipalité poussent pour y arriver. » D’autant que les sédimentsdu sable venant du banc du Bûcheron, sont déposés à l’entrée du Fier d’Ars et sont dispersés par le courant de marée. Ils ne reviennent pas immédiatement dans le chenal, comme cela était le cas auparavant. Aux yeux du président « Les Phares et Balises ont repositionné à peu près correctement les bouées rouges en sortant du port, mais il ne faut pas les serrer de trop près, par contre le chenal a été très bien dragué et on peut maintenant compter sur la même hauteur d’eau dans le chenal au-dessus du batardeau du port nature, à condition de se tenir au milieu du chenal. » Deux vidéos tournées par un drone entre la sortie du port et la fin du chenal, qui seront complétées par une troisième qui sera réalisée lors des grandes marées de septembre, permettront de constater le résultat du dragage des 8000 m3 Par ailleurs, les Phares et Balises ont accepté l’extension demandée de la zone de dragage, qui permettra de rectifier le chenal dès la sortie du port, où subsistent deus bosses bâbord et tribord. Environ 1000 m3 sont à enlever, pour aboutir à un chenal bien droit.

L’AUPAR a, par contre, abandonné le projet de stockage à terre qu’elle portait, voyant qu’aucune possibilité ne se dessinait au fil des ans.

L’association participe à nombre de réunions et comités et a été récemment intégrée au Comité consultatif de gestion de la Réserve naturelle de Lilleau des Niges. Parmi les activités proposées par l’AUPAR à ses quelque cent cinquante adhérents (cent vingt-quatre à jour de leurs cotisations), ce qui en fait « une belle association », figurent des pique-niques sur le banc du Bûcheron, quand la météo le permet, des sorties en flotille vers Rochefort, l’île d’Oléron... des « Apéros marée basse » et l’association participera avec la municipalité à l’accueil Défi Voile découverte 2024.

Des usages de Trousse-Chemise restreints

Avant de passer au traditionnel jeu des questions/réponses avec la municipalité, un plaisancier est intervenu au sujet des usages du Fier d’Ars et de la plage de Trousse Chemise : « Où s’arrête notre intérêt du Fier d’Ars ? » a-t-il questionné. « Les projets imposés par la DDTM* vont nous interdire de poser nos dériveurs sur la plage de Trousse, le droit de beacher, de se baigner et de faire le Mao car Trousse Chemise est considérée comme un chenal. Sous injonction de la DDTM, le maire des Portes-en-Ré a prévu d’appliquer ces règlements pour La Patache et Trousse Chemise. Or c’est la seule plage pour Ars, si personne ne réagit on devra ramener nos dériveurs chaque soir ou alors aller aux parkings payants de La Loge ou au Gros Jonc, faire le tour quelle que soit la météo, il faut faire une pétition auprès de la DDTM pour suspendre ce projet, obtenir au moins une AOT* pour la saison. Elle va aussi empêcher les ostréiculteurs de laisser leurs barges dans le chenal. »

Le président de l’AUPAR a évoqué les projets de réglementation des ZMEL*, qui concernent toutes les communes, les interprétant comme une « pression pour limiter les activités nautiques. »

Un batardeau amovible plus coûteux que prévu

Etienne Caillaud, premier adjoint au maire d’Ars-en-Ré, a répondu aux différentes questions. Au premier rang desquelles figurait la date du dragage du bassin de La Prée. « Quand on pourra mettre les sédiments quelque part, ils étaient prévus pour les digues du PAPI 2... La Levée du Fier est un peu abîmée, le matériau serait utile, mais il nous faut obtenir l’autorisation de déplacer ces sédiments. Ou alors les déplacer de la première à la seconde darse. J’aimerais bien attaquer, il faut voir aussi le prix, à supporter sur le budget de fonctionnement de la commune. »

Concernant le PAPI* 2 pour Ars-en-Ré, « cela n’avance pas » et en attendant un batardeau amovible est prévu autour du bassin de La Prée, d’un coût de 200 K€ « Il est en cours de fabrication, mais il faudra le fixer, et pour cela auparavant étudier le sol pour que le batardeau soit bien horizontal. Il a fallu

faire des carottages à deux mètres de profondeur. L’assureur du premier bureau d’étude a refusé de prendre le risque, nous avons reçu une proposition du second bureau, qu’il faut étudier. Normalement il faudrait commencer les travaux après l’été. Ce batardeau, à monter et démonter à chaque alerte météo, protégera le village en cas de débordement du port, les marais jouant leur rôle tampon des deux côtés du port. La CdC va en financer une partie, mais on va s’approcher de 400 K €. J’aurais préféré un muret en pierre, mais le port d’Ars est classé Monument Historique et - comme le port de La Rochelle - se voit refuser cette solution. », a expliqué Etienne Caillaud.

Parmi les questions posées à la municipalité, figurait aussi le montant des loyers des terrasses du port : « Si ces loyers ne sont pas assez élevés, alors ce sont les plaisanciers qui paient à la place des professionnels installés autour du port », estime l’AUPAR. Etienne Caillaud a répondu par une boutade : « Je vous souhaite bon courage pour discuter avec les commerçants et leur expliquer cela ! »

« L’Etat se cabre de plus en plus » Concernant la doctrine de l’Etat, Etienne Caillaud a quelque peu confirmé le

Avec

sentiment émis lors de l’AG : « L’Etat se cabre de plus en plus et cherche à tout faire payer, il loue le DPM. Sans AOT, impossible de rester. Les usages évoluent aussi. On a tous beaché dès notre jeunesse à La Patache, mais aujourd’hui il y a beaucoup plus de trafic et la bande des 300 mètres est très réglementée, on n’y a pas de droits. Comment négocier avec l’Etat ? Créer des zones de navigation, de baignade, etc., c’est compliqué. »

L’AUPAR a également évoqué la surface de la Réserve Naturelle, qui « un jour ou l’autre sera submergée et veut se relocaliser en arrière ». « Je suis très vigilant à ce que la Réserve n’aille pas au-delà des piquets jaunes. Nous sommes dans une période où l’environnement prend de l’importance, ce qui crée des conflits nouveaux. », a estimé Etienne Caillaud.

Jean-Luc Bénard, qui en est à sa 9è année de présidence de l’AUPAR, a lancé un appel aux volontaires pour rejoindre le Conseil d’Administration.

DDTM : Direction départementale des territoires et de la mer / AOT : Autorisation d’occupation temporaire / ZMEL : Zone de mouillage et d’équipements légers / PAPI : Plan d’actions de prévention des inondations

l’été c’est génial !

Joue avec OsCAR et EsTER 1

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Quizz Estivales

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Combien il y a t-il d’erreurs entre ces deux dessins ?

Note bien ta réponse.

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Toute l’information sur transports. nouvelle-aquitaine.fr

> Le tarif jeunes en car et en TER est ouvert aux jeunes de moins de 20 ans, 25 ans, 28 ans ?

> En Nouvelle-Aquitaine, combien de plages sont desservies par les trains et les cars : autour de 20, 30 ou 40 ?

Visites, loisirs, sorties, festivals… cet été, bougez avec les transports régionaux ! Des prix mini pour tous pour voyager

Etienne Caillaud (chemise bleue), 1er adjoint au maire d’Ars-en-Ré, et Jean-Luc Bénard (chemise blanche), président de l’AUPAR, entourés de membres du Bureau.
© Nathalie

ASSOCIATIONS À L

L’APSC mobilisée pour La Couarde

Belle mobilisation pour l’assemblée générale de l’Association de protection des sites de La Couarde qui a réuni adhérents et élus le 12 août à La Couarde.

Comme à son habitude, le président de l’APSC, Eric Revel, introduit l’assemblée avec panache. Pas de doute, cet irréductible Couardais maîtrise son sujet, soulignant que tout au long de l’année, les membres administratifs de l’association se réunissent, y compris à distance et en visio. Rappelons que derrière un nom un peu générique, l’APSC cultive un angle de vue à 360°, s’intéresse à tous les sujets concernant la vie couardaise et bien sûr à ses différents patrimoines, architectural, mémoriel mais aussi immatériel et naturel.

Des points de satisfaction…

Prenant tour à tour la parole, Eric Revel et le secrétaire de l’association, Yves Barrault, présentent rapports moral et d’activité en une conversation ouverte privilégiant la concision. Au chapitre des satisfactions, la réhabilitation achevée de la balance de Thomazeau qui fera l’objet d’une inauguration le 20 septembre prochain dans le cadre des Journées du Patrimoine mais aussi la mise en place de la navette reliant La Passe à Saint-Martin, « bonne nouvelle pour la mobilité », sans oublier les deux réunions organisées par la CdC les 2 et 6 août sur l’érosion, Eric Revel soulignant leur caractère d’importance avant d’évoquer longuement le sujet patrimonial de la Bataille du Feneau (voir notre article sur www. realahune.fr/le-site-de-la-bataille-dupont-du-feneau-au-coeur-dun-projetpharaonique), « partie du patrimoine couardais pour laquelle l’APSC souhaite s’investir ».

ASSOCI

Et de vigilance

Nouvelle initiative, un état de veille permanent sur des sujets qui « prennent ou peuvent prendre de l’importance », souligne Eric Revel. Pour exemple le Chemin des Brardes, parsemé de creux et de bosses, le rendant dangereux et accidentogène, « un dossier qui est depuis neuf ans sur la table », précise le président de l’APSC. Autre thème, les antennes relais des opérateurs téléphoniques sur le clocher de l’église - ne pourrait-on pas faire quelque chose de plus intégré » - ou encore l’intérêt des bornes près du kiosque à musique jugées peu esthétiquespourquoi et est-ce efficace ? - et enfin l’avenir du port du Goisil, sur lequel il laissera la parole au président de l’AMIGO, Bruno Camuset, (voir notre article www.realahune.fr/amigo-20-ansdedie-au-port-du-goisil). Bref, autant de questions pour le maire, Patrick

Rayton, qui y répondra point par point, évoquant notamment concernant le chemin des Brardes « des difficultés sur la propriété du domaine public suspendant la réfection des réseaux par Eau 17 dont il attend désormais le calendrier ».

Des élus très attendus Patrick Rayton mais aussi le président de la CdC, Lionel Quillet, la conseillère départementale, Véronique Richez Lerouge, et le député, Olivier Falorni, ont rejoint l’assistance. Si les trois premiers sont des habitués, c’est la situation politique nationale un peu particulière qui a rendu cette année possible la participation du député habituellement en vacances. Visiblement satisfait d’être là, Olivier Falorni salue « une association exceptionnelle et la détermination et la passion des élus pour l’Ile de Ré »,

ajoutant que « défendre le patrimoine c’est se donner les moyens de le faire vivre ». De son côté, Véronique Richez Lerouge « brosse un panorama rapide » des projets en cours, allant des deux tunnels dédiés aux cyclistes à La Couarde et Saint-Martin à l’aménagement du rond-point de La Passe. Soulignant la « bonne équipe qu’il forme avec Patrick Rayton », Lionel Quillet revient sans surprise sur le dossier Érosion, « La Couarde étant l’une des communes les plus impactées » rappelle-t-il avant d’évoquer rapidement un « projet trait de côte en 2025 » qui sera 100% insulaire, l’Etat n’étant, a contrario des digues, pas engagé en la matière. Il devra néanmoins donner son accord et ce sera « par le biais environnemental », souligne le président de la CdC.

Patrick Rayton devra quant à lui répondre à quelques questions ultra locales, concernant par exemple la fermeture de certains accès aux plages. Sa réponse est nette : « Il faut changer nos habitudes, être solidaires et conscients de l’érosion. La protection de notre littoral est l’affaire de tous ». Voilà c’est dit.

Ajoutons enfin au crédit de l’association un site internet revu, plus moderne, enrichi de nouvelles rubriques mais aussi d’évocatrices cartes postales anciennes fournies par André Diedrich publiquement remercié. L’APSC se porte décidément bien et il n’y a pour cela qu’à regarder le nombre d’adhérents, passé de cent soixante-six en 2022 à deux cent dix-neuf en 2023.

Pauline Leriche Rouard

La zone de mouillage à l’ordre du jour de l’AUPPPSC

Seconde assemblée générale pour la jeune Association des Plaisanciers et Pêcheurs des Plages Sud de La Couarde impliquée dans la création d’une ZMEL* sur les plages sud de La Couarde.

Rappelons que sans ZMEL*, il ne serait plus possible aux plaisanciers couardais de mouiller leurs bateaux concernés par une AOT*. Résolument active, l’AUPPPSC poursuit ses objectifs et cette seconde assemblée générale permet de faire le point sur les avancées du dossier, le maire de La Couarde, Patrick Rayton, étant attendu en conclusion.

Combien d’adhérents ?

« Cinquante-cinq à ce jour dont cinq sympathisants », introduit le président Bruno Lefeuvre, précisant la répartition de leurs mouillages : trente-sept plage des Cossones, un à La Pergola, un aux Âneries, sept au « Boutillon, deux plage de la Grange à Ars et enfin deux sortant leurs bateaux tous les jours ». S’ajoutent à ce détail les chiffres du recensement des bateaux

au mouillage, effectué par du 1 er juillet à la fin septembre 2023 pour transmettre le plus d’informations possibles à la municipalité couardaise.

Combien d’engagements ?

Patrick Rayton a également demandé à l’association « un engagement moral des plaisanciers intéressés pour une

location d’un anneau sur une période de trois ans », l’engagement formel n’intervenant qu’à signature d’un contrat. L’AUPPPSC a récolté quarantequatre réponses positives soit trente-sept plaisanciers mouillant aux Cossonnes, six au Boutillon et un plage de la Grange à Ars. Assez pour établir un budget prévisionnel établissant un coût estimé de location pour une saison à 530 € environ, soit « supérieur à la moyenne relevée sur l’Ile de Ré, plutôt autour de 350 € », souligne Bruno Lefeuvre. Présenté au Conseil municipal du 8 avril dernier, l’étude de faisabilité environnementale et technique a reçu l’aval des élus. Son financement (50K€ environ) sera honoré par une avance du budget général de la commune au budget annexe « Zone de mouillage ».

Ambiance constructive et conviviale entre les élus et l’association couardaise.
Sur les plages sud, estivants et bateaux font le paysage des étés couardais.

Précisions de Patrick Rayton

Le maire de La Couarde apporte un éclairage supplémentaire sur différents points. Où sera située la ZMEL ? « Sur le secteur Peu Ragot/Nouralène et pas ailleurs. Il faut que ce soit clair », souligne Patrick Rayton au regard des mouillages actuellement répartis deci-delà. Et concernant les « plots », évoqués par Bruno Lefeuvre « ce n’est pas gagné d’avance », poursuit l’élu ajoutant que selon la DDTM*, « sous la barre de cent bateaux au mouillage, une ZMEL n’est pas rentable ».

Ayant noté que le modèle de Loix avait été évoqué, Patrick Rayton se veut aussi précis : « La solution autorisée à Loix est la moins onéreuse et consiste en chaîne mère et bouées gérées par les plaisanciers », souligne-t-il avant de

rappeler que pourrait être imposée la solution de Sainte-Marie ou SaintClément, soit une chaîne mère et des bouées à faire retirer tous les hivers par un spécialiste, ce qui coûte environ 8K € annuels à Saint-Clément. Alors certes la projection a été faite selon le modèle de Loix mais de fait, seule l’étude de faisabilité pourra permettre d’y voir plus clair. « Il s’agira ensuite de voir comment on va faire puis de déterminer les techniques de gestion », conclut-il.

Sur cette étude, Patrick Rayton confirme un cahier des charges en cours de finalisation pour un lancement à la fin de l’année et les conditions de son financement par le budget communal. « Si elle est négative, ce sera à fonds perdus pour la commune » précise-t-il

et dans l’assistance, les remerciements à l’adresse du Conseil municipal ne manquent pas.

Dans quels délais ?

« Il ne faut pas espérer de création avant 2027 », précise Patrick Rayton, rappelant le détail des différentes étapes et délais nécessaires : de la réalisation de l’étude au passage devant la Commission des Sites jusqu’au traitement du dossier par le Ministère de l’Environnement, « une autorisation est envisageable fin 2026 ». Même avec un horizon dégagé et sans contrariété majeure, précisons-le.

En attendant, et alors qu’une AOST* établissant une redevance forfaitaire

ASSOCI A TION DE PROTECTION DU SITE DE L OIX

L’APSL a quarante ans

devait être adressée par la DGFIP* fin 2023, personne n’a - a priori - rien reçu du côté des plaisanciers comme de la municipalité.

L’indulgence serait-elle de rigueur puisque la DDTM a été informée du lancement d’une étude en vue de la création d’une ZMEL ? Cela reste à confirmer car ce n’est apparemment pas le cas aux Portes où les bateaux sont certes bien plus nombreux… Pauline Leriche Rouard

*AUPPPSC : Association des Plaisanciers et Pêcheurs des Plages Sud de La CouardeZMEL : Zone de Mouillage des Equipements Légers - AOT : Autorisation d’Occupation du Territoire - DDTM : Direction Départementale des Territoires de la Mer – AOST : Autorisation d’Occupation Sans Titre – DGFIP : Direction Générale des Finances Publiques.

L’âge des crises, prétend-on, sera pour l’APSL celui du changement, avec le départ annoncé de son président.

2024 est une année de fête pour l’Association de protection du site de Loix. Pierre Boulanger a bien fait les choses. Cycle de conférences estivales, invitation à un buffet en plein air sont venues s’ajouter aux rendez-vous habituels de l’été : la réunion d’information, en juillet et l’assemblée générale, en août. Il a profité de cette dernière pour annoncer qu’il ne prétendrait pas à un 7e mandat de président, en 2025, et préparait d’ores et déjà sa succession. « Dans mon état de santé, je ne me vois pas m’engager à nouveau pour trois ans. » Il laissera derrière lui une association en bonne santé financière, qui ne manque pas d’idées mais peine à trouver des bras.

4 conférences et un air de fête Lors de la présentation du rapport moral, Pierre Boulanger est revenu sur les missions que s’est données l’association, en premier lieu celle de soigner la relation aux adhérents. Le cycle de conférences « Si Loix m’était conté », inauguré à l’été 2023 par la bataille du Pont du Feneau, y participe pleinement. « Cela contribue à fédérer la vie des résidents permanents et celle des résidents secondaires », a-t-il avancé. Les trois événements de 2024 ont rencontré leur public : la conférence du 3 mai de Jacques Buisson, « Prom’nons-nous dans l’vieux Loix », a été reconduite le 19 août dernier. Le 30 juillet, Dominique Chevillon, vice-président de la LPO, était l’invité d’honneur des festivités d’anniversaire. En faisant valoir la richesse de l’écosystème rétais et la spécificité de la biodiversité loidaise, il a appuyé la position soutenue par la municipalité, de défense des espaces naturels. Les adhérents ont ensuite pu profiter de cette manne en dégustant, sur la place de la Mairie, les huîtres de La Cabane du Grouin, arborant à l’épaule un sac aux armes de l’APSL, « en coton 100% biologique et fabriqué dans des usines responsables ! », a déclaré Pierre Boulanger. La douceur de l’air invitait à la causerie, et les plateaux préparés par le traiteur loidais Baudo-Île de Ré, au péché de gourmandise…

de l’hiver, n’a pas été refaite mais un chemin se dessine, plus en recul dans les terres.

Questions rétaises, enjeux loidais

Seconde mission à laquelle l’APSL se consacre : la participation aux débats publics. De la transition énergétique au changement climatique, l’île est au cœur de grandes questions nationales telles que l’éolien, le solaire, la submersion et l’érosion du littoral. La réunion du 19 juillet avait permis à Pierre Boulanger de s’étendre largement sur ces sujets. Lors de l’assemblée générale, il en a fait une rapide synthèse, insistant sur le développement du parc éolien au large d’Oléron. Il a rappelé la position de l’association, qui s’inquiète du trafic maritime généré par les installations à la limite du parc naturel marin et de la dégradation de celui-ci, en dépit des velléités de protection affichée par l’Etat 1. Concernant les risques d’érosion, il a renvoyé son auditoire à la réunion organisée le 6 août par la CdC 2 mais s’est attardé sur l’état préoccupant de la digue dite « de l’Etat », au nord du village. Troisième sujet, et non des moindres, la qualification de l’île de Ré en « zone tendue » concernant les logements. Pierre Boulanger a rappelé que Loix n’avait cependant pas opté pour la surtaxation des résidences secondaires. Il a fait le point sur la régulation des meublés saisonniers, à partir du 1er juin 2025 3, et invité les

personnes concernées à se renseigner auprès de la CdC 4

La parole est au maire

Fidèle à la tradition, le maire de Loix et président de la CdC, Lionel Quillet, a répondu présent à l’invitation de Pierre Boulanger, le 9 août, et s’est prêté au jeu des questions/réponses. Interrogé sur l’engorgement des parkings dans le village, sa réaction n’a pas divergé des années précédentes : revenons au civisme. « Il y a 3 200 places de parking privées à Loix », a-t-il asséné. « C’est largement suffisant. Depuis mon premier mandat, je résiste à la construction tous azimuts. Résultat : avec 87% de son territoire non constructible, Loix est la commune la moins urbanisée de l’île. J’ai résisté au maraîchage sous tunnel plastifié, au parking à bateaux, je ne lâcherai pas en 2024 pour des voitures. Je ne perdrai pas la parole que j’ai donnée. » Il précise cependant qu’une extension des parkings existants est à l’étude. Pour l’instant, il exclut de rendre le stationnement payant. « Si j’en arrive au parcmètre, j’ai perdu une manche », prévient-il. La bonne entente qui règne entre Loidais est un atout majeur dans la qualité de vie qu’il s’agit de préserver, aussi Lionel Quillet incite-t-il les plaignants à régler leurs différends

« entre voisins », sans passer par la mairie - et cela vaut aussi bien pour les voitures que pour les déjections canines, par exemple. Face à l’inquiétude exprimée au sujet de la digue nord, le maire a informé de l’arrivée d’un nouveau DST 5, très compétent, dont elle est la priorité. La piste cyclable du Nord, qui poursuit le chemin côtier du Peulx jusqu’au Grouin, sévèrement endommagée par les tempêtes de l’hiver, sera quant à elle reculée de 15 à 25 mètres à l’intérieur des terres, de manière à entrer dans le plan 2026 du trait de côte. Résilience, retrait et défense, tels sont les maîtres-mots de la stratégie locale face à l’inéluctable érosion de nos côtes.

Et après ?

Avec 293 adhérents au 8 août 2024, plus de 20 K€ de trésorerie et un budget avoisinant les 3,6 K € , l’APSL entame sa 41e année sous de bons auspices. Les perspectives ont été dessinées par Pierre Boulanger à l’issue du rapport moral : poursuivre le cycle de conférences, pour lequel il fait appel à des orateurs ; développer le partenariat avec d’autres associations, tel que les Amis du port ; prendre position sur les sujets concernant l’association auprès des autorités publiques. Les rapports moraux et financiers ont été votés à l’unanimité. Des quatre postes d’administrateur vacants, trois ont été pourvus, faute de postulants. L’année 2024-2025 marquera un tournant, avec l’élection d’un nouveau président pour horizon : les candidatures sont ouvertes.

1) www.realahune.fr/ou-en-est-le-projeteolien-marin/

2) Lire notre article en page xx de cette édition, ainsi que celui relatif à la réunion ayant eu lieu à Saint-Martin, au printemps dernier : www.realahune.fr/digue-eterosion-sur-lile-faisons-le-point/

3) www.realahune.fr/meubles-de-tourismeun-choix-politique-fort/

4) Sur le site, dans l’onglet « Service habitat » ou à l’adresse suivante : infomeuble@ cc-iledere.fr

5) Directeur des services techniques

La piste cyclable du Nord, sévèrement endommagée par les tempêtes

AIR : étudier et proposer des solutions

Jean-Yves Texier, président des AIR, a rappelé l’état d’esprit de l’association qui est « non pas de critiquer mais de proposer », avant que Patrick Urvoas, secrétaire général, présente longuement le travail de réflexion mené cette année. Lionel Quillet, président de la CdC et Gérard Juin, maire du Bois-Plage sont intervenus en fin d’assemblée générale.

L’association des Amis de l’Île de Ré, créée en 1954 pour réfléchir et apporter sa contribution aux grands sujets environnementaux et de vie de l’île de Ré, participe à de nombreuses rencontres de concertation avec l’ensemble des instances : Département, Communauté de Communes, maires de l’île et services de l’Etat. Ayant obtenu de la part de l’Etat son agrément environnemental en 2016, renouvelé en 2022 et qui court ainsi jusqu’au 2 mars 2027, elle participe à la réunion mensuelle de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites. Les membres de son bureau prennent aussi part aux travaux du Comité consultatif citoyen, au Schéma de développement durable, à celui des pistes cyclables ou encore au Programme local de l’habitat (PLH), autant de projets portés par la CdC de l’île de Ré.

Depuis juin 2024, les AIR sont aussi membres du Comité de pilotage « CdC / BRGM - Etude réinjection eau », un sujet vital détaillé plus bas. Autant dire que les AIR constituent un partenaire associatif important de la CdC, mi-apporteur de ses réflexions et mi-« caution environnementale », fort de ses entre trois cents adhérents (à jour de leurs cotisations) et quatre cent cinquante adhérents et sympathisants annoncés par Jean-Yves Texier.

Les AIR travaillent sur trois sujets majeurs : l’éolien marin et les nouveaux projets envisagés, l’évolution du trait de côte rétais, la ressource en eau sur l’île de Ré. Trois sujets ayant fait l’objet d’une présentation lors de cette AG par le secrétaire général de l’association, Patrick Urvoas. D’autres sujets vont les mobiliser : la loi Zéro artificialisation nette (loi ZAN), la sobriété énergétique, la géothermie sur Ré, notamment.

Les projets d’éolien marin notés

Concernant les quatre scénarios de projets éoliens marins, après les avoir très brièvement présentés, Patrick Urvoas s’est attaché à lister leurs avantages et inconvénients, leur attribuant une note : 0/5 pour le scénario « Minimisation des coûts pour la collectivité », le plus pénalisant au plan visuel, sur les activités de pêche, et aux forts impacts écologiques (avifaune, fonds marins...), sans négliger l’effet de sillage sur Ré (dont la modification du climat local) et la moindre économie d’énergie. Le scénario « Hors zone de protection réglementaire » récolte la note de 1/5 : déséquilibre entre façades Atlantique et Méditerranéenne (surcharge sue nos côtes atlantiques), 80 % d’éolien flottant (coût élevé et pari technologique), coût de raccordement élevé du fait de l’éloignement des côtes, impact sur l’avifaune...

Le scénario « Très loin des côtes » (40

à 100 km) est noté 2/5 par les AIR, pour les mêmes inconvénients que le second scénario. Le quatrième scénario intitulé « Equilibre », qui prévoit un parc posé et quatre flottants, dont le premier à 40 km de l’île de Ré, aboutirait à l’encerclement de celle-ci, des coûts augmentés, un impact sur l’avifaune et il consommerait des surfaces de parc naturel au large de Ré. Mais selon les AIR, il aurait un impact minoré sur les zones naturelles, sur les activités de pêche, sur les fonds marins, sur l’effet de sillage. Si les AIR lui octroient la note de 3/5 ils proposent leur propre scénario « Equilibre », qui inclurait le déplacement des deux parcs les plus proches de Ré, à 90 km des côtes. Ce scénario « préférable, plus onéreux que le quatrième scénario de l’Etat, aurait des impacts moindres » et offrirait selon les AIR « l’opportunité de construire une filière d’excellence française en éolien flottant. »

Vauchez

« Heureusement qu’il y a des ouvrages de défense » pour préserver l’intégrité de l’île, estiment les AIR. Ici les travaux d’urgence réalisés en mars 2024, au Bas Rhin, à Saint-Clément des Baleines. @ Nathalie

Réinjecter les eaux usées traitées dans la nappe phréatique ?

La ressource en eau a fait l’objet d’une longue présentation, sur la base de celle faite par Eau 17. Les AIR estiment que le plus gros levier de gestion de l’eau sur l’île de Ré réside dans la réutilisation des eaux usées traitées. En effet, alors que l’étanchéité du réseau de distribution d’eau avoisine les 79 % en France, elle oscillerait entre 80 et 95 % sur l’île de Ré. Il n’y aurait donc plus grand-chose à économiser sur le réseau, d’après les AIR.

qui n’est pas le cas ici. La CdC travaille beaucoup, faisant de l’île de Ré l’un des territoires les plus prêts », à affronter les enjeux de demain. Il a redit sa position - et celle des maires rétais - « pas favorable aux projets éoliens marins, car il n’y a eu aucune étude d’impact. Et je ne crois pas à la concentration, mais le Gouvernement macron l’impose. Ré reste solidaire sur ce sujet et aussi avec Oléron. Nous ne sommes pas opposés systématiquement à l’éolien mais la procédure ne nous convient pas. J’ai mené la Mission sur l’éolien au Département auprès de Dominique Bussereau. On est sur du n’importe quoi, les choix économiques prennent très largement le dessus sur la volonté des élus. »

« Nous ne sommes jamais rentrés dans les recours juridiques, nous nous contentons de définir ce que serait pour nous le projet idéal », expliquent les AIR

« Les plages s’aplatissent »

Au sujet de l’évolution du trait de côte de l’île de Ré, une observation empirique de plages sur les dix communes, réalisée pendant deux mois, comparée à d’anciennes photographies/cartes postales, conduit les A IR à penser que les plages se sont aplaties. Entre phénomènes d’érosion et d’accrétion, le profil côtier a évolué mais résiste. L’érosion est la plus visible à La Conche et autour du Fier d’Ars, tandis que l’accrétion (apport de sable) concerne surtout Rivedoux. Les ouvrages de défense ont un impact positif à La Couarde, La Flotte, Saint-Martin (La Cible) et Sainte-Marie, selon les AIR. Les impacts sur la population se limiteraient à ce jour sur l’arrière d’un jardin aux Portes-en-Ré. « Heureusement qu’il y a des ouvrages de défense, sinon l’île de Ré se serait réduite » estiment les AIR. L’association estime ainsi que « l’évolution de la surface de Ré est un paramètre contrôlable » et qu’il n’y aura « pas plus de souplesse avec la Loi ZAN ». Cette première étude de deux mois est le prélude d’une longue étude que va entreprendre l’association. A ce stade, celle-ci préconise de continuer les stratégies de défense, selon urgence et nécessité : enrochements, digues, dunes stabilisées.

Une étude de la réinjection des eaux traitées dans les nappes de surface fait l’objet d’une étude du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) débutée cet été et qui s’étendra jusqu’au printemps 2025 : contextes géologique et hydrogéologique, point sur les prélèvements à vocation agricole, sur la qualité des eaux traitées issues des stations de traitement, caractérisation de l’hydrosystème avec, outre la bibliographie, une campagne de mesures sur le terrain afin de décrire l’interface eau douce/eau salée. Il s’agit de voir quelle est la probabilité de réalimenter localement les nappes d’eaux souterraines (0 à 50 m) et lutter contre la pénétration du biseau salé. « Il faut faire attention à ce que la réinjection des eaux traitées dans les nappes ne conduise à une pénétration des eaux salées sur les couches de surface » a conclu patrick Urvoas.

A l’issue de l’AG, avant que les élus ne prennent la parole, deux administrateurs en fin de mandat, se représentantChantal Dutheil et Daniel Milano - et trois nouveaux candidats - Claudie Buat, Christine Vion et Alexandre Beauvais ont tous été élus à l’unanimité et ont ainsi rejoint le Conseil d’administration, le portant à treize membres.

« Limiter la consommation d’eau »

Lionel Quillet a salué « un climat apaisé de travail, sur les sujets de fond et sur la forme. Je suis un homme de projets, la forme est parfois trop houleuse, ce

« Concernant l’eau, la réutilisation est un débat fondamental, sur Arsen-Ré c’est difficile car la plupart des agriculteurs ne sont pas sûrs de pouvoir continuer leur activité ni d’avoir de repreneur. La vigne, cela va mais qui dit que d’ici dix ou quinze ans il ne faudra pas l’irriguer ? Nous accompagnons l’agriculture rétaise mais l’île de Ré n’a aucune autonomie en eau. Actuellement, il n’y a aucune restriction en utilisation de l’eau sur l’île, y compris avec les piscines pléthoriques, la seule année où on a essayé de restreindre a montré la difficulté de l’exercice. Limiter la consommation d’eau est devenu une priorité environnementale, il faut que chacun soit un peu plus mesuré, il y aura une réflexion dans ce sens dans le cadre des permis de construire. »

Concernant la protection des côtesdigues et érosion - il a fait une synthèse de ce qu’il avait à nouveau longuement présenté en réunion publique le 6 août dernier (lire notre article en pages 4 & 5), rééxpliquant l’avance qu’a prise l’île avec le PAPI 1 et la validation du PAPI 2 - disant toutefois son inquiétude quant à la capacité/volonté du Département (et de l’ensemble des conseillers départementaux) à financer la protection du Fier d’Ars dans un contexte inflationniste - et les avancées obtenues l’hiver dernier auprès de l’Etat pour que la CdC puisse prendre en charge le plan érosion en cours d’élaboration, qu’elle financera. « Nous menons un projet pilote en France, le premier et le plus avancé. », a-t-il conclu.

Gérard Juin a, pour sa part, plaidé en faveur d’une approche différenciée de chaque commune rétaise : « On ne peut parler de l’île de Ré de façon uniforme, chaque commune a ses spécificités et ses besoins, avec des solutions différentes à apporter. Ce qui peut le mieux rester est la dune, car elle vit et représente une vraie protection naturelle. Nous sommes contents d’avoir la CdC à nos côtés. »

Nathalie Vauchez

Ciel serein sur l’AUPPG

ZMEL bien gérée, esprit constructif… L’Association des Usages et Plaisanciers de la Pointe du Grouin a la vie plutôt belle. Retour sur l’Assemblée générale du 1 7 août.

Alors que dans d’autres communes, la question des ZMEL* ressemble à un parcours du combattant, tout semble ici couler de source. Mais ne nous y trompons pas : ce résultat ne s’obtient pas sans vigilance et certains sujets peinent à évoluer. Comme chaque année, la participation du 1er adjoint du maire, Patrick Boussaton, sera l’occasion de faire le point.

Rapports d’usage

L’AUPPG compte quatre-vingt-six adhérents, en hausse et avec « quelques adhérents sans bateaux », souligne Régis Baudonnière, évoquant l’importance de la communication, informations régulières aux adhérents bien sûr mais aussi liens et contacts nombreux avec la municipalité, les associations locales comme l’APSL* et l’APL* mais aussi URCAN* et UNAP-CM*. Une démarche qu’il souhaite renforcer par la création de rencontres conviviales sur le site (en juillet et août).

Ces fondamentaux s’illustrent dans le rapport d’activités présenté par le secrétaire, Thierry Vervun. Comme tous les ans, l’AUPPG a participé au nettoyage annuel de la Pointe du Grouin en lien avec l’APSL et la Mairie,

mais également à la fête du port de Loix organisé par l’APL. Côté nettoyage la récolte se compose à « 98% de plastiques », précise Régis Baudonnière, soulignant la présence d’une quinzaine d’enfants venus aider. « On a une chance colossale de pouvoir toujours naviguer ici. A nous donc de préserver le site, baigneurs compris », insistet-il. Une rigueur environnementale réaffirmée d’année en année avec fermeté. Quant à Christian Le Cornec, il passera avec brio des finances à… la météo ! Pointu en la matière, le trésorier dispense explications et conseils assortis de nombreuses cartes. Un sujet essentiel pour tout marin...

La question ostréicole

Aux côtés de points de gestion courante de la ZMEL, la question ostréicole se repose d’année en année, qu’il s’agisse de la signalisation des parcs à huîtres ou des friches. « Les relations sont compliquées », reconnaît Patrick Boussaton, soulignant que « les ostréiculteurs sur site sont non Loidais et même non Rétais. Les concessions sont cédées sans qu’aucune information ne soit donnée », explique-t-il. Moralité, tracteurs et autres équipements peuvent être abandonnés et « nous

L ES P ORTES-EN- R É - E NVIRONNEMENT

Derrière le paysage de carte postale, une veille permanente et ferme sur un site exceptionnel et très protégé.

n’avons pas trop de solutions », regrette l’élu. Sur les friches, il rappelle que sur les douze nettoyages inscrit au programme du PNM*, « nous étions les derniers et six seulement ont été faits car il n’y a plus d’argent ». A voir sur le prochain programme prévu. L’élu loidais rappelle également la nécessaire attention qui doit être portée sur le site l’hiver. « Il doit rester propre. C’est important pour les services de l’Etat et le Conservatoire du Littoral, avec lesquelles les relations sont plutôt bonnes ». Du côté de la DDTM ? « C’est plus compliqué car nous sommes faces à des techniciens », précise Patrick Boussaton, se déclarant malgré tout « plutôt confiant » sur le renouvellement de l’AOT* qui interviendra en 2030.

La défense des marais du Fier s’organise

Pour conclure, rappelons la mobilisation nécessaire autour de la SNSM-Ile de Ré, Régis Baudonnière invitant les adhérents à participer au dîner qui se tiendra prochainement pour la soirée annuelle de remise des dons essentiels à Denis Chatin et son équipe. Évoquons enfin un joyeux évènement à venir : l’année prochaine, l’AUPPG fêtera ses trente ans d’existence. Un bel âge qui sera célébré comme il se doit !

Pauline Leriche Rouard

*ZMEL : Zone de Mouillage des Equipements Légers / APSL : Association de Protection des Sites de Loix / APL : Association des Amis du Port de Loix / URCAN : Union Rétaise des Clubs et Associations nautiques / UNAP-CM : Union Nationale des Associations de Plaisanciers de Charente-Maritime / PNM : Parc National Marin / AOT : Autorisation d’Occupation du Territoire.

La toute nouvelle association «Sauvons nos levées et nos marais rétais classés» a fait salle comble pour sa première réunion publique le 1 7 août aux Portes-en-Ré.

Le 17 août, la 1ère réunion publique de l’association « Sauvons nos levées et nos marais rétais classés » a rallié de nombreux résidents du nord de l’île, interpellés par ce sujet.

La petite salle des fêtes de la mairie des Portes s’est révélée bien trop étroite en ce samedi matin. Entre cent et cent cinquante personnes s’y sont entassées pour assister à la première réunion d’information d’une association qui touche à un sujet sensible : l’avenir des marais des Portesen-Ré. Créée au mois de février dernier par quatre résidents portingalais, elle s’imagine comme une force de pression dans de futures négociations avec l’État afin d’obtenir l’entretien de la levée du Fier et des marais de la réserve Lilleau des Niges. Cette réunion publique avait pour objectif de rallier le maximum de Rétais à sa cause. « On aura beaucoup de travail », précise le président de l’association, Laurent Bommart. « Nous

espérons qu’à l’issue de cette première réunion nous aurons un grand nombre d’adhérents. L’objectif principal, c’est de maintenir la vie dans ces marais et de défendre ce patrimoine absolument unique en France. »

Contre la maritimisation des marais

« Je demande aux co-gestionnaires de la Réserve de réfléchir et de trouver des intervenants et des financements pour rétablir le bon état des digues et des niveaux d’eau dans les marais », a scandé François Trocellier, l’un des membres fondateurs de l’association. « Avant la création de la Réserve », a-t-il expliqué, « les propriétaires de marais entretenaient les levées et les chenaux avec des pierres qu’ils acheminaient pour sécuriser leurs lieux de travail. Depuis, en quarante ans de Réserve, aucun travail d’entretien n’a été engagé. Et maintenant la Réserve envisage de récupérer les marais que les sauniers entretiennent à la sueur de leur front ! » Dans son dernier plan de gestion paru en décembre 2022, la LPO envisageait effectivement la

relocalisation d’une partie de la Réserve sur des marais protégés par le futur PAPI 2, la maritimisation de la Réserve paraissant inéluctable à cause de l’abandon de la levée du Fier.

Le maire, Alain Pochon, et son 1er adjoint, Patrick Bouraine, avaient également tenu à être présents pour cette première réunion publique, et ont pris la parole afin d’affirmer leur soutien à cette nouvelle association.

« Le 30 juillet j’ai été faire un état des lieux de la levée du Fier avec JeanChristophe Lemesle, le coordinateur de la réserve », a expliqué Alain Pochon en ouvrant la séance. « J’ai été choqué par ce que j’ai vu. J’ai vu des parapets tombés, mais jamais relevés, remplacés par des pierres. J’ai vu des anguilles mortes, le ventre au soleil. La digue et les marais sont à l’abandon, mal ou pas entretenus, alors qu’on est sur un site classé et protégé qui fait partie du patrimoine portingalais. Lilleau des Niges est une réserve de biodiversité importante qu’il faut sauver et dont il faut empêcher la maritimisation comme l’imagine l’État. Je me réjouis de la création de cette association, qu’on aidera au même titre que les autres (…) Ensemble nous serons plus forts. »

Fermer les brèches

De son côté, la mairie attend une réponse de la Préfecture sur sa

demande d’autorisation d‘intervention sur la levée. « Aujourd’hui la doctrine de l’État, c’est de la laisser disparaître au fil du temps. Depuis Xynthia, rien n’a été fait. Je pense que c’est une erreur, il faut la garder car elle fait partie de notre patrimoine. Or, il y a un article dans le plan de gestion qui permet à la mairie d’intervenir pour fermer les brèches. On sait qu’on ne pourra pas la réhausser ou l’élargir, mais on veut au moins apporter un entretien. C’est notre position aujourd’hui, et nous attendons l’autorisation de l’État. Il y en aura pour beaucoup d’argent, j’espère que le Département pourra nous aider sur ce dossier-là. »

L’association « Sauvons nos levées et nos marais rétais classés » entend également rallier à sa cause les autres communes du nord de l’île, puisque certaines zones, et notamment celle entre la zone commerciale d’Ars et Loix, seront également menacées par l’absence d’entretien des marais et des digues.

Prochaine étape : l’assemblée générale de l’association qui se tiendra à la Toussaint, forte de tous les nouveaux adhérents engagés lors de cette réunion publique.

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Saint-Martin ou le patrimoine triomphant

Des dix villages insulaires, il est celui que les visiteurs d’un jour ou de toujours ne peuvent manquer de découvrir…

Bien sûr, disons-le de suite sauf à s’attirer quelques remarques, le patrimoine est aussi ailleurs sur l’île de Ré… et chaque village est, à juste titre, fier du sien. Mais

il flotte ici, le parfum de l’Histoire, la grande. Il se renifle à longs traits devant l’océan mais aussi face à la Poudrière ou à l’église aux tours mortellement blessées, bien sûr dans les

salles du musée et encore dans rues et venelles. N’oublions pas que SaintMartin, encore capitale administrative de l’île, était autrefois la capitale tout court. Et ce n’est pas rien…

Un port inoubliable

Et incontestablement élément de patrimoine, historique, architectural et maritime. C’est autour de lui que s’organisait la vie de la cité et si ses activités ont bien changé, il reste incontournable. A commencer pour

les bateaux qui jettent l’ancre ici à l’année ou seulement pour quelques jours, les plaisanciers y trouvant capitainerie et de quoi se ravitailler en carburant. C’est autour de ses quais que s’étalent restaurants et terrasses, de là encore que se rejoint le marché et bien sûr les remparts du haut desquels les couchers de soleil sont autant de moments précieux. Le port, on y descend, on en remonte, on s’y retrouve été comme hiver et sans jamais se lasser du paysage offert par son îlot central si singulier.

Vue du ciel, l’étoile de Vauban semble dessinée au crayon.
(Lire la suite page 21)
Venant de la mer c’est certain, la fragile silhouette de l’église veille toujours sur le port.

Trait d’union vers les hauteurs

Les hauteurs sont un grand mot mais quand même, elles montent les rues Jean Jaurès et de Sully. Dans la première, nombre de boutiques plutôt saisonnières, dans la seconde des boutiques encore, une galerie d’art mais aussi librairie, pharmacie et bureau de tabacs ouverts à l’année. En haut, l’église à la silhouette dentelée, où une halte

est nécessaire pour se hisser jusqu’à son clocher et embrasser d’un seul regard une vue magnifique sur le port et bien au-delà. Passée l’église et plus haut encore, la place de la République autrefois place Royale. Enlacée de marronniers séculaires, on y trouve mairie, école, bibliothèque et bureau de poste. Un centre administratif à ciel ouvert se prolongeant par le siège de la Communauté de Communes insulaire (bâtiment historique lui aussi). Par-delà enfin et tout contre les remparts côté terre, le camping municipal niché dans la verdure.

Au fil des venelles…

On s’y perd avec plaisir, les mois de mai et juin étant sans conteste les plus délicieux. L’air embaume de parfums de glycine, jasmin et chèvrefeuille, de somptueux rosiers grimpent le long des façades et les passeroses ondulent

(Lire la suite page 22)

Située au cœur de Saint-Martin, la boutique Zéphyr & Lune, aux allures de boudoir bohème chic, propose une sélection soignée d’objets de décoration d’intérieur, d’accessoires et de linge de maison fabriqués de manière écoresponsable. Elle propose également de nombreux services : conseil personnalisé en décoration, équipement de chambres d’hôtes, liste cadeaux et même déménagement.

de la République, le Saint-Martin des hauteurs.
Etroites venelles bordées de roses trémières… L’Ile de Ré des cartes postales.

leurs couleurs chatoyantes sous la brise. Au printemps, Saint-Martin brille de tout son éclat, celui d’une cité élégante où vivaient autrefois les seigneurs de Ré. Au détour d’une rue, des éléments remarquables, là une tête de mort enchâssée dans une façade, ailleurs une maison aux volets rouges car appartenant autrefois à un vigneron. Derrière les façades des demeures d’armateurs comme des maisons plus modestes, Saint-Martin cultive le goût du secret.

De retour sur le port…

Direction le parc de la Barbette où depuis des décennies se retrouvent les enfants friands de manèges et gourmandises sucrées. En face ou presque,

le musée Ernest Cognacq, musée de l’Ile de Ré, où découvrir l’histoire du territoire à travers un parcours dédié mais aussi des expositions temporaires, patrimoniales ou artistiques.

A travers les arbres du parc ou en empruntant le sentier filant le long des remparts, rejoignons la citadelle aujourd’hui centre pénitentiaire et d’où partaient autrefois les prisonniers à destination du bagne. Quelques mètres encore et nous voilà plage de La Cible, récemment dotée d’une zone de mouillage. Résidentiel, le quartier du même nom est évidemment plus récent que le Saint-Martin historique protégé par la forteresse Vauban, conçue pour pouvoir accueillir toute la population de l’Ile en des temps où les Anglais n’étaient pas de paisibles résidents secondaires.

Un été en couleurs !

Avec la nouvelle collection Sabine Be

Extra-muros

Et oui, à Saint-Martin on parle d intra et extra muros. Snobisme de Martinais de souche ? Plutôt réalité géographique et nécessité économique. Avec l’essor du tourisme et les besoins en commerces et services, Saint-Martin s’est échappé des bras de son étoile de pierre pour assurer son évolution. Quittant la plage de La Cible, remontée possible vers le plus récent centre commercial. De l’autre côté du rond-point de la Porte Toiras, cabinets médicaux, laboratoire d’analyses et de radiologie sont facilement accessibles, tandis que d’autres supermarchés et le centre aquatique AquaRé se rejoignent par la longue avenue de Philippsburg. Mais sans aller jusque-là, à droite au prochain rond-point, direction le Collège des Salières, son internat et le stade. Plus

Alimentation générale

2 place de la poterne (à côté du marché couvert) ST-MARTIN-DE-RÉ

05 46 67 44 84

Ouverttousles jours, ycomprisle dimanche matin.

loin qu’y a-t-il ? Camping et centre de vacances, les bois, et ensuite… les limites de Saint-Martin sont atteintes. Nous voilà au Bois-Plage mais ça c’est une autre histoire…

Où que l’on aille sur l’Ile de Ré, impossible d’échapper à Saint-Martin, village aux remparts classés par l’UNESCO en hommage au génie de l’ingénieur du roi Soleil, Sébastien Le Prestre de Vauban, nous rappelant l’histoire mouvementée d’un territoire en avant-poste de La Rochelle, un port au riche passé commercial, le charme indéniable de ses venelles pavées où se laissent entrevoir, lorsque les portes en sont ouvertes, de magnifiques jardins et demeures.

Il paraît que Saint-Martin est le SaintTropez de l’Atlantique… et si c’était plutôt Saint-Tropez qui était le SaintMartin de la Méditerranée ?

Pauline Leriche Rouard

Votre Opticien de l’île de Ré Port de Saint-Martin de Ré - 9, rue de Sully
Le Parc de la Barbette, rendez-vous des enfants et des ânes en culotte.

Un mot par bus.

Les pneus représentent la lettre O

Bus 5 : DISTINCTION

Sept détails importants bien repérés et anormaux et vous êtes aptes à emprunter les nombreuses pistes cyclables de l’île sous un « rayon » de soleil !

Huit sports nautiques lettres à mettre en ordre pour découvrir huit disciplines nautiques

OLÉV = SÉCURITÉ : SELLE - CHAINE - PNEU REÈARRI - FREINFOURCHE - PÉDALE - BOUTEILLE PERCÉE

5 : DÉCORATION

ORTSPS UESQNAUTI

La boutique est ouverte de 10h à 13h du mardi au dimanche

10D place d’Antioche - Ste-Marie de Ré L’agence aux mêmes heures, par téléphone au 06.44.24.28.14 ou agencelespenates@gmail.com

Sur les réseaux : @les_penates_ile_de_re

Les Pénates, c’est une boutique et une agence de maîtrise d’œuvre. Au milieu d’une sélection soignée d’articles pour la maison et d’objets bien faits, notre équipe vous accueille et vous conseille pour vos achats et pour vos projets de rénovations , de constructions, d’études de faisabilité, de permis et aménagements.

SAINT-MARTIN DE RÉ

Avenue des Corsaires 05 46 09 42 02

Ouvert du lundi au dimanche de 8h30 à 20h

LA FLOTTE

ZA La Croix Michaud 05 46 09 52 56

Ouvert du lundi au dimanche de 8h30 à 20h

Le 7 septembre, venez vous fabriquer des souvenirs pour toute l’année !

Le bal de clôture de La Java, c’est un peu comme le bouquet final d’un feu d’artifices : un concentré de Java en une soirée. Déjantée, créative, généreuse, solidaire, la dernière fête de l’été est un grand exutoire « où l’on peut tout se permettre », selon Jonathan Odet. « L’idée, c’est de s’offrir les uns aux autres un moment inoubliable où l’on passe par toutes les couleurs de l’émotion. » Quelques semaines avant le Jour J, l’équipe de La Java fédère autour d’elle tous ceux qui souhaitent contribuer, à leur façon, au spectacle : les partenaires, les bénévoles, les copains, mais aussi les gens de passage. « Toute l’île de Ré est invitée à participer. » Certaines années, il a pu y avoir jusqu’à soixante-dix numéros, du théâtre au cirque en passant par le mime, la danse, la scène de film, le texte de poésie ou le karaoké. « On peut même simplement venir costumé. Il n’y a pas de limite d’âge. Tout le monde

est le bienvenu. » Jonathan insiste sur ce point : il ne faut pas craindre de monter sur scène, à La Java tous les regards sont bienveillants. Et il ajoute

en riant : « On est toujours le ringard de quelqu’un. » Alors pourquoi s’en faire ?

Les intéressés ont jusqu’au 3 septembre pour envoyer leur proposition. Après

quoi, les « Javanais » feront appel à des gens de théâtre pour écrire un scénario et décider de l’enchaînement et de la scénographie. De 20h à 2h du matin, les numéros se succèderont au milieu d’un bal ininterrompu, sous la baguette de DJ Djuke promu chef d’orchestre. Après le Bal des émotions, du Siècle, de l’Olympe et du 7e art, c’est au tour des sept péchés capitaux de venir titiller notre imagination. Orgueil, avarice, jalousie, colère, luxure, gourmandise ou paresse, à quel vice vous adonnerez-vous pour le meilleur et pour de rire ?

Rambaud

Soirée gratuite, ouverte à tous. A partir de 20h. Déconseillée aux moins de 16 ans après minuit. Pour participer : déposez votre proposition sur MSN @facebook.com/javabaleines

Cano et Mathilde Bayle débrident Bach

La Java des Baleines accueille ce duo insolite pour un voyage d’amour et d’humour.

Cela fera un an tout juste que la contrebasse d’Erige Cano et le violon de Mathilde Bayle se donnent la réplique. Lorsqu’ils se rencontrent, en 2021, Erige pratique le jazz depuis 30 ans. Mathilde, musicienne classique de filiation et de formation, s’est aventurée sur d’autres chemins, du côté du cinéma. Au contact d’Erige, les cordes de son violon se remettent à vibrer. Ils créent d’abord un trio, « D’une corde à l’autre », avec un guitariste. Puis l’envie de résonner ensemble sur une scène les incite à enregistrer, dans l’église du village d’Erige, dans le Tarn, une adaptation d’une pièce de Bach. La vidéo, qui circule sur internet, attire l’attention du festival « Passe ton Bach d’abord ». Ils sont invités à monter un programme de 30 minutes.

Depuis ce premier concert, le 6 juin 2023, ils sillonnent la France avec leurs instruments et un répertoire qui s’enrichit jour après jour de nouvelles

compositions : Bach, toujours, mais aussi des chansons du monde, musiques de film (en hommage au passé de Mathilde), standards de jazz, et quelques surprises que nous ne dévoilerons pas ici. Le duo de

cordes est un défi pour les musiciens, qui doivent chacun dépasser les limites de leurs instruments : pour la contrebasse, chanter la mélodie, par exemple ; pour le violon, se faire percussif. De la contrainte naissent des

hybridations, où l’on voit, entre autres, un thème de jazz manouche prendre un air de tango.

Erige Cano et Mathilde Bayle voyagent légers, et rencontrent ainsi leur public dans des lieux insolites où ils apportent une musique inspirée qui ne se prend pas au sérieux. Erige se verrait bien jouer dans un château cathare, Mathilde ne refuserait pas une invitation au festival Jazz in Marciac. Au moment où je rédige cet article, ils sont au festival du cinéma muet d’Anères, et s’apprêtent à improviser pour la première fois sur un film. L’aventure ne fait que commencer…

Eugénie Rambaud

Informations :

Concert le 6 septembre à 21h sous le chapiteau

Entrée 5 € - Demi-tarif pour les 12/18 ans - Gratuit pour les moins de 12 ans

Venez dimanche 8 septembre déambuler et chiner sur le cours de La Flotte !

Imaginez un endroit charmant où les visiteurs peuvent dénicher toutes sortes de trésors, des objets anciens et insolites aux articles artisanaux. Imaginez des stands colorés installés le long d’une promenade, avec le bruit des vagues en toile de fond. C’est un endroit idéal pour flâner, chiner et peut-être même dénicher la perle rare tout en profitant de l’air marin et de l’ambiance détendue.

D imanche 8 septembre 2024 de 8h à 18h Cours Félix Faure, à La Flotte

Tarifs et modalités pour les exposants : 25 euros les 5 mètres Plan et bulletin d’inscription à télécharger sur www.museeduplatin.fr et à retourner au Musée du Platin avec votre règlement.

Mathilde Bayle et Erige Cano.
L’an passé, les Dieux sont descendus de l’Olympe directement sur la piste de La Java.

Le corps est un voyage

Pour son premier festival de danse contemporaine, les 26 et 2 7 août, L a Java s’est associée à ContempoRé Danse et propose un « Voyage en corps » autour de la question du féminin.

Le corps est notre maison, on devrait s’en occuper autant que de notre esprit. » Anne-Laure Nivet est la fondatrice de l’association ContempoRé Danse. Avec Joséphine Pérot et Eglantine Lucas, elle a répondu à l’appel de Claire Bouchard de La Poterie, de La Java des Baleines : « Il n’existait aucun grand événement autour de la danse sur l’île de Ré. » Toutes les trois sont danseuses, chorégraphes, pédagogues et partagent une vision commune de la danse, alliant rigueur et poésie. Lorsqu’elles se réunissent avec Claire pour préparer le festival, la conversation roule sur la question du féminisme, et des difficultés rencontrées par chacune dans son parcours. « De fil en aiguille, nous avons glissé du féminisme au féminin, et c’est comme ça que nous avons eu l’idée de ce « Voyage en corps » ». Le corps des femmes, d’abord, parce que c’est celui qu’elles connaissent le mieux : le leur, corps de danseuses exposé plus que d’autres aux regards, aux jugements, à la critique. « Dans les faits comme dans les discours, le corps des femmes est plus facilement agressé que celui des hommes », précise Anne-Laure Nivet. « Nous avons voulu lui rendre hommage et lui donner un espace pour s’exprimer. »

Corps en scène Rendre hommage, d’abord. Le 26 août à 19h30, Joséphine Pérot présentera sa pièce Femme(s), une création pour cinq danseuses. Elle y met en lumière la femme dans son quotidien, au travers de choses banales. « Mon propos n’est pas féministe », témoigne Joséphine, « au sens où je mets en scène des femmes « comme tout le monde ». » Dans Femmes en corps, le triptyque qui le suivra, les trois danseuses donneront chacune à leur tour une réponse à la question : qu’est-ce que la féminité ?

Eglantine Lucas reprendra notamment un solo mettant en scène un petit personnage clownesque, une fillette qui veut devenir « comme la ballerine de sa boîte à musique », et devra se

défaire des injonctions pour réaliser son rêve. C’est aussi d’une injonction que part le spectacle de Solène Cerutti, dont le titre en dit long : Sandrine ou Comment écrire encore des spectacles quand on est féministe (et qu’on aime la pole dance) (voir aplat). Tous, nous disent-elles, nous sommes exposés à des discours sur ce que nous pouvons ou devons faire ou ne pas faire, hommes et femmes, dans l’enfance comme à l’âge adulte. Le travail sur le corps et les sensations est un moyen de s’en libérer.

Corps sensible

Le festival veut aussi offrir un espace pour que les corps s’expriment. Les deux jours débuteront par un atelier de danse ouvert à tous qui permettra à chacun de se connecter à son corps, de faire connaissance avec ses sensations, son vécu corporel. Ce « voyage avec son corps » est une entrée en matière dans la philosophie de la danse qui réunit les trois artistes. « Le ressenti du corps est à la base de la danse », explique Joséphine, « relié directement à l’émotion. » « Plus la conscience du corps est fine, plus il émane de nous des choses que l’on ignorait », renchérit Eglantine. La conférence tenue par Anne-Laure Nivet et Gwen Aublanc, le 27 août à 19h30, reviendra sur cette notion. Gwen Aublanc enseigne la danse contemporaine au CRR de Rennes. Elle est une spécialiste de l’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé (AFCMD). « La méthode somatique permet de développer son potentiel corporel », nous dit Anne-Laure, formée également à l’AFCMD, « c’est-à-dire rien de moins que notre capacité d’agir dans le monde. » Gwen Aublanc, également fasciathérapeute, proposera des séances de fasciathérapie durant le festival. En fin de soirée, il ne restera plus qu’à mettre en pratique les enseignements reçus et se déhancher librement sur la piste de danse de La Java !

Eugénie Rambaud

S PECT A CLE

« Les plus belles n’étaient pas les plus maigres, mais celles qui s’assumaient »

Pour son dernier spectacle, la chorégraphe, danseuse et comédienne Solène Cerutti s’est immergée dans le milieu de la pole dance, et n’en est pas ressortie.

Remettons-nous dans le contexte. 2015, l’avant #Me too. Le terme « pole dance » renvoie à des images sulfureuses en noir et rouge, de corps féminins dénudés tournant autour d’une barre en métal dans le faisceau des regards masculins embrumés par l’alcool. « A l’époque, raconte Solène Cerutti, je voulais apprendre le mât chinois, mais il n’existait aucune école en France. En revanche, il y avait une école de pole dance. Quand j’en ai parlé autour de moi, on m’a répondu : « tu ne peux pas faire ça ! », sous-entendu : danser en petite culotte. Je l’ai fait, et je ne l’ai dit à personne. » Fidèle à sa méthode « d’immersion en territoires inconnus », qui a donné naissance à ses deux précédents spectacles1, Solène Cerutti consacre plusieurs années à l’étude de la pole dance. Elle découvre un milieu bienveillant, qui ne porte pas de jugement sur le corps. « Cela m’a changée de la danse contemporaine et classique, où on est toujours trop ceci et pas assez cela. » On commence tout juste à parler de grossophobie dans les médias. La géométrie des corps est encore dominée par la ligne droite. Autour de la barre métallique, Solène fait une autre expérience. « Les plus belles n’étaient pas les plus maigres, mais celles qui s’assumaient. » Entourées de miroirs, en short et en brassière, les débutantes n’ont guère le choix :

Solène Cerutti pose la question: peut-on aimer la pole dance et être féministe ?

s’accepter et faire preuve d’humour. De l’humour, la pièce n’en manque pas. Sandrine, l’alter ego de Solène, entre en scène avec la question que se posait cette dernière à ses débuts : la pole dance, est-ce féministe ? Mais, nous alerte Solène Cerutti, il ne faut pas s’y tromper : « La pole dance n’est qu’une excuse pour parler des femmes et du corps dans la société. » Neuf ans après, le regard de la société a évolué, sur la pole dance et sur les femmes. Dans le public, les gens disent repartir avec plus de questions qu’ils ne sont venus. Une bonne raison d’y aller.

Eugénie Rambaud

1) Attendre n’est pas mourir mais ça y ressemble (2010) porte sur les femmes de marins ; Gibier, à poil !, (2013), sur les chasseurs.

Sandrine ou Comment écrire des spectacles quand on est féministe (et qu’on aime la pole dance), de Solène Cerutti, mardi 27 août à 21h à L a Java des Baleines dans le cadre du festival « Voyage en corps ».

Informations, programme, horaires et tarifs sur le site de La Java des Baleines : lajavadesbaleines.fr

Pour tout renseignement concernant l’association ContempoRé Danse et les cours qu’elle propose toute l’année, contacter Anne-Laure Nivet : 06 78 80 33 74 contemporedanse@gmail.com

La bibliothèque d’Ars projette Sherlock Junior

La bibliothèque d’Ars-en-Ré, en lien avec la mairie, propose une soirée de ciné-concert. Sera projeté un chef d’œuvre du cinéma muet, Sherlock Junior avec Buster Keaton, accompagné en live par deux musiciens.

Spécialisés dans l’accompagnement des projections et pour lesquelles le premier est même compositeur, ces deux musiciens seront Christian Leroy au piano et Pascal Ducourtioux aux percussions et mélodica. Cette projection exceptionnelle est le point d’orgue de l’action Cinéma en bibliothèque pour cette année qui présente un film par mois en projection publique dans sa salle à l’étage pendant toute l’année depuis maintenant trois ans.

Sherlock Junior, Buster Keaton, États-Unis, 1924

Un jeune projectionniste préfère se plonger dans la lecture de son livre

favori, Le manuel du détective, plutôt que de balayer la salle. Au cours d’une visite chez son amoureuse, il est injustement accusé du vol d’une montre et banni. De retour dans sa cabine de projection, il s’endort… puis il entre dans le film pour résoudre son enquête à merveille !

Buster Keaton fut un grand maître du rire. Mécanicien ou horloger, géomètre ou balisticien : tel fut bel et bien Buster Keaton, qui réglait ses gags avec une précision parfaite, aux niveaux de leur enchaînement scénarique et de leur déroulement visuel.

Le jeu de l’acteur se caractérise par une sobriété minimaliste. Avec Keaton notre

rire ne tient pas tellement aux pitreries du clown comique, de la gestuelle, de

Côté marché expose Patrick Pacciarella

la mimique ; il découle bien plutôt de son rapport au monde, auquel il se confronte et qui menace, de le submerger sans cesse. Ce film est aussi une jubilatoire mise en abyme du cinéma. Buster, projectionniste, s’imagine pénétrer dans le film qu’il projette, avant d’en être évacué. Le comique va ici avec un certain délire irréaliste, voire surréaliste dans lequel notre homme échappe à son statut de «minus».

CP

Ciné-concert Sherlock Junior Mercredi 28 août 2024 à 20h30

Salle des fêtes au 11 rue du Havre, à Ars-en-Ré

Depuis son ouverture en avril* la boutique éphémère Côté marché s’est enrichie de nouveaux créateurs. Parmi eux, le peintre Patrick Pacciarella, qui présente ses aquarelles, donnant à voir un petit échantillon de son œuvre. Le vernissage de l’exposition le 28 août est l’occasion de le rencontrer.

Patrick Pacciarella peint depuis l’enfance. Sa passion pour la peinture est conjointe à son métier de juriste qu’il dit avoir aimé. « J’ai de la chance, je n’ai pas eu à faire de choix », se confie-t-il. Il mène sa carrière en même temps qu’une pratique artistique qui se déploie sur plusieurs supports : peinture figurative à l’huile, sculpture sur cristal et pâte de verre, modelage. A Nancy, où il réside, il expose régulièrement dans le prestigieux salon de la mairie. Lorsqu’il déménage à Dampierresur-Boutonne, près de Saint-Jean d’Angély, sa manière évolue vers l’abstraction, influencée par sa rencontre avec Albert Ayme, peintre non figuratif et théoricien de l’art. Les travaux de ce dernier portent sur l’abstraction musicale et sa transcription picturale.

Patrick Pacciarella s’en inspire pour développer un nouveau concept, le « supramusicalisme », qui consiste à construire un tableau comme une partition de musique classique. Il présente le fruit de ses recherches à Monaco, dans la galerie du World Trade Center, en 2019. Par ailleurs, Patrick a toujours aimé la mer. Son premier prix, il l’obtient à 14 ans, de la ville de Colombes, pour une marine à la gouache. Lorsqu’il quitte Dampierre et s’installe sur l’île de Ré, il y a quatre ans, il laisse derrière lui son atelier. Manquant d’un espace pour poursuivre ses travaux grand format, il pratique l’aquarelle « pour [s]e détendre et continuer à tenir un pinceau », « car j’ai besoin d’exprimer le beau », avoue-t-il. Côté marché expose quatorze d’entre elles, marines

et villages de l’île saisis dans la transparence de la lumière rétaise. Elles sont à découvrir le 28 août à partir de 18h, en présence de l’artiste, et aux côtés des œuvres de Béatrice de Chevron Villette et des créations de Rosa Paulette (notamment les paniers et poufs tressés, pratiques, ingénieux et colorés), deux artistes venues rejoindre pendant l’été la belle équipe de Côté marché

Eugénie Rambaud

*Lire notre article paru en mai dernier : www.realahune.fr/campagne-etcompagnie-devient-cote-marche/

Côté marché, boutique de créateurs éphémère, place du marché à Loix.

¡ Poesía ! Eddy Maucourt chante Paco Ibañez

Le 28 août prochain à l’église de Saint-Martin de Ré seront chantées, accompagnées à la guitare flamenca, les chansons de Paco Ibañez, qui a mis en musique la poésie espagnole depuis les années 60.

Parler de paix en temps de guerre et de liberté face aux totalitarismes. Voici toute l’œuvre de Paco Ibañez auquel Eddy Maucourt rendra un hommage poignant au cœur de la merveilleuse acoustique de l’église Saint-Martin à laquelle s’accordera sa voix puissante et sa guitare flamenca. Un voyage auprès des plus grands poètes pacifistes espagnols mis en musique par le chanteur Paco Ibañez depuis plus de cinquante ans, lorsqu’il débutait dans le quartier latin de Paris, devenant ainsi selon Salvador Dali luimême, «La voix de l’Espagne» !

Avec Eddy Maucourt vous découvrirez ou redécouvrirez ces chansons magnifiques, parfois mélancoliques mais toujours solaires qui ont traversé le temps de par leur force et leur message universel et intemporel. Des poèmes mis en chansons, comme ceux de Garcia Lorca et des thèmes profonds et éternels puisqu’il s’agira surtout

de paix, d’amour et de liberté Une heure de poésie donc, de laquelle le public sort grandi dans un monde qui nous rappelle sans cesse qu’il faut en défendre les valeurs humanistes. CP

¡ Poesía ! E ddy Maucourt chante Paco I bañez

Chants espagnols et guitare flamenca - 28 août à 21h - E glise

Saint-Martin de Ré - Participation souhaitée : 10 € (Gratuit -12 ans)

Infos : 06 75 68 46 92 - emaucourt@laposte.net

Eddy Maucourt sera en concert, le 28 août, en l’église de Saint-Martin.
Il sera possible de rencontrer Patrick Pacciarella lors du vernissage du 28 août.

Auxiliaires de vie : un nouveau

défi pour deux Rétaises

Fraîchement diplômées de l’IFAS* à La Rochelle, Nadège Jarniou et Anne Liegaux débuteront, dès septembre, leur nouvelle activité.

Nadège Jarniou et Anne Liegaux, deux nouvelles auxiliaires de vie qui interviendront dans le secteur sud de l’île.

Face au vieillissement démographique en France, ce sont 570 000 auxiliaires de vie qui interviennent auprès de personnes en situation de handicap ou perte d’autonomie. L’Ile de Ré n’échappe pas à ce phénomène et les besoins sont croissants. Ainsi, Nadège et Anne ont choisi de se reconvertir dans cette nouvelle voie qui correspond dorénavant à leurs aspirations. Toutes deux îliennes, elles ne se connaissaient pas avant de se rencontrer sur les bancs de leur formation d’aides-soignantes. Elles ont très vite sympathisé et partagé la même vision de ce futur métier au point de décider de l’exercer en binôme.

Pourquoi ce choix ?

Chacune ayant eu un déclic dans sa vie personnelle ou professionnelle. Pour Anne, c’est le décès de ses deux parents et le parcours compliqué pour faciliter leur fin de vie, qui l’a conduite à devenir aide-soignante. Tandis que Nadège, après 27 ans d’ancienneté à tenir un commerce, ne se retrouvait plus dans la consommation actuelle à outrance et appréhende désormais le monde différemment. Naturellement et à l’unisson, elles affirment le sourire aux lèvres, « en tant qu’auxiliaires de vie, nous avons la sensation d’être utiles, à la bonne place. »

Leur rôle ?

Il sera d’assurer le bienêtre et le confort de leurs patients en les accompagnant dans leur quotidien. Grâce à leur formation spécifique d’aide-soignante, elles disposent des compétences nécessaires pour aider les personnes malades ou invalides à préserver leur autonomie. Elles les soutiennent dans des actes de la vie quotidienne tels que le lever, les gestes d’hygiène corporelle, et l’habillage. Elles peuvent également prendre en charge la préparation des repas, l’assistance lors des transferts et des déplacements, ainsi que l’accompagnement dans les activités occupationnelles et les sorties. Elles contribuent à améliorer la qualité de vie de ceux qui ont besoin d’elles tout en étant attentives aux risques liés à d’éventuelles pathologies et à leur état de santé. Elles se donnent également l’objectif de répondre aux inquiétudes et angoisses, d’être joyeuses et d’apporter parfois le rayon de soleil qui leur manque tant dans une journée lorsqu’une personne vit seule. Leur credo : de l’amour, du plaisir et du cœur.

L’avantage de travailler à deux sur le secteur sud leur permettra de se remplacer mutuellement en cas de besoin, sans multiplier de nouvelles têtes pour une patientèle souvent désorientée et assurer ainsi une continuité de prestations.

Leurs employeurs qui seront les patients ou leur famille les rémunèreront en chèques emploi service universels (CESU).

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