diplômées
Nathalie Brodard
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Nathalie Brodard
La dynamique des femmes actives d’aujourd’hui est un moteur essentiel dans l’évolution des entreprises et des organisations en Suisse. À travers le regard du Cercle Suisse des Administratrices (CSDA), qui fête cette année ses dix ans, et avec l’implication de Nathalie Brodard (fondatrice de Brodard Executive Search et nouvelle membre du CSDA), cet éditorial examine les défis et les opportunités auxquels les femmes sont confrontées dans leur carrière, tout en offrant des perspectives inspirantes pour leur épanouissement professionnel et personnel.
Enjeux actuels
Il est souvent constaté qu’il y a un manque de femmes dans les postes de leadership et de direction. Ce constat s’explique en partie par une « rupture » dans le parcours professionnel des femmes, due à des choix personnels et structurels qu’elles sont amenées à faire. Dans notre société actuelle, les femmes se heurtent fréquemment à des dilemmes entre leurs ambitions professionnelles et leurs responsabilités familiales. Considérons le parcours typique d’une femme qui termine ses études et commence sa carrière avec détermination et engagement. Elle accepte des responsabilités croissantes et s’investit pleinement dans son travail. Cependant, lorsqu’elle décide de fonder une famille, elle doit souvent réévaluer ses priorités. Pour s’occuper de ses jeunes enfants, elle peut choisir de réduire son temps de travail, de prendre moins de responsabilités ou de limiter ses déplacements professionnels. Ces choix, bien que compréhensibles et souvent nécessaires, peuvent ralentir sa progression professionnelle. Il est essentiel de démystifier le congé parental. Les femmes qui choisissent de s’arrêter pendant quelques années pour s’occuper de leur famille ne devraient pas rencontrer autant de difficultés à réintégrer le marché du travail. Bien qu’il existe certains programmes dédiés à faciliter leur retour, ceux-ci restent insuffisants. Pour répondre à ces défis, les entreprises doivent adopter des mesures proactives pour soutenir les femmes dans leur développement professionnel tout en leur permettant de maintenir un équilibre sain entre travail et vie de famille. Des actions concrètes, comme la formation continue, la transparence salariale, les horaires de travail flexibles, et le soutien aux parents employés sont indispensables pour s’assurer que les femmes ne soient pas désavantagées dans leur carrière. En Suisse, l’âge moyen des femmes nouvellement nommées dans les conseils d’administration est d’environ 55 ans, ce qui souligne l’importance de préparer et de soutenir les femmes tout au long de leur carrière pour qu’elles puissent atteindre ces postes de leadership. Prendre en main sa carrière Pour évoluer dans votre carrière et atteindre des postes de leadership ou siéger dans des conseils d’administration,
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plusieurs éléments sont essentiels. Dès le début de votre parcours professionnel, il est recommandé de chercher des opportunités de formation continue afin de développer des compétences spécifiques au leadership et à la gouvernance. À mesure que vous progressez, le mentorat et le réseautage deviennent des outils indispensables pour établir des connexions professionnelles solides et variées.
Contrairement aux postes exécutifs où vous pouvez postuler directement, les postes au sein des conseils d’administration sont souvent pourvus par cooptation. Cependant, de plus en plus de ces postes sont attribués avec le soutien de cabinets de chasseurs de talents, favorisant ainsi un recrutement éthique et professionnel. Cela signifie qu’il est important de vous rendre visible auprès de ces réseaux et de renforcer votre présence dans les cercles professionnels qui comptent.
Rôle des dirigeants
Les dirigeants ont un rôle clé dans la promotion de l’égalité et de la diversité au sein de leur organisation. En soutenant activement les femmes tout au long de leur carrière, ils contribuent à créer un environnement où les talents féminins peuvent avancer sereinement. Cela inclut l’adoption de pratiques de recrutement équitables, la mise en place de politiques de développement professionnel inclusives, et une vigilance constante contre les biais de genre dans les processus de recrutement et de gestion. En soutenant un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ils permettent aux femmes de concilier leurs responsabilités familiales sans sacrifier leur carrière.
Recruter des femmes dans des postes de direction et au sein des conseils d’administration est important pour plusieurs raisons qui vont au-delà des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Les femmes apportent une diversité de perspectives et de compétences qui enrichissent la prise de décision, ce qui est essentiel pour aborder les défis complexes auxquels les entreprises sont confrontées aujourd’hui. Une culture d’entreprise inclusive est non seulement plus équitable mais aussi plus dynamique et résiliente face aux changements du marché.
Mentorat, diversité et employabilité
Le Cercle Suisse des Administratrices (CSDA) promeut depuis dix ans la diversité au sein des organes de gouvernance et l’expérimente en son sein par la collaboration de son comité avec un conseil consultatif et des commissions thématiques (RSE, numérique, fondations…) toutes diversifiées, composées d’hommes et de femmes, membres ou non membres de l’association, expert.e.s en gouvernance dans leurs domaines respectifs. L’association fédère le plus large réseau romand de femmes dirigeantes ou expertes, avec plus de 350 membres, dont 75 % d’administratrices en poste.
Le CSDA met à leur disposition visibilité, réseau et formations pour faciliter leur accession aux organes de gouvernance. Par le biais de conférences inspirantes et de réseautage, toujours mixte et avec de nombreux réseaux partenaires, il permet de multiplier les connections et opportunités. Les organisations en recherche de diversité peuvent accéder à sa base de données de membres, directement sur sa plateforme en ligne, en sélectionnant les critères de compétences et d’expériences désirés pour des conseils d’administration, conseils de fondation, mais aussi conseils consultatifs ou commissions.
Le Cercle a constaté depuis quelques années une nette progression dans le nombre de femmes au sein des conseils d’administration. Les 100 plus grands employeurs suisses comptent désormais 31 % de femmes au sein de leur conseil d’administration (source : rapport Schilling 2024).
Bien que ces chiffres soient positifs, il reste néanmoins des progrès à faire au sein des PME qui constituent 99 % de notre tissu économique.
Conclusion
La promotion de la carrière professionnelle des femmes, en particulier dans les postes de direction et les conseils d’administration, est cruciale pour atteindre une véritable égalité des chances. Les défis actuels, tels que la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle et la sous-représentation des femmes dans les postes stratégiques, nécessitent des actions concrètes et une vigilance continue.
Pour remédier à ces inégalités, il est indispensable que les entreprises adoptent des politiques favorisant un équilibre de vie plus sain et durable. En soutenant activement les employées tout au long de leur parcours professionnel, les dirigeants jouent un rôle clé dans la création d’un environnement où les talents féminins peuvent avancer sereinement.
Texte Nathalie Brodard, Fondatrice de Brodard Executive Search, de Brodiance et nouvelle membre du comité du CSDA
Image Jean-Baptiste Morel / La Liberté
Contenu. 04 Interview : Anne-Sophie
Dunand-Blaesi 08 Comment développer sa carrière 10
Interview : Barbara Lax 12 Miss Suisse 16 Gynécologie 18 Haut potentiel et éducation
Focus La Femme.
Cheffe de projet
Laura Ueberschlag
Country Manager
Pascal Buck
Head of Content Romandie
Léa Stocky
Layout
Marie Geyer, Mathias Manner, Sara Davaz Journalistes
Léa Stocky, Océane Ilunga
Image de couverture
Matthias Steffen
Canal de distribution Tribune de Genève et 24Heures
Imprimerie CIL Centre d’Impression Lausanne SA
Smart Media Agency
Gerbergasse 5, 8001 Zurich, Suisse Tél +41 44 258 86 00 info@smartmediaagency.ch redactionFR@smartmediaagency.ch focus.swiss
Bonne lecture ! Laura Ueberschlag Project Manager
Les femmes entrepreneuses jouent un rôle de plus en plus important dans l’économie mondiale. Pourtant, elles doivent souvent relever des défis uniques qui peuvent freiner leur potentiel. C’est ici qu’intervient OSM Romandie, une entreprise déterminée à briser ces barrières et à accompagner les femmes vers le succès.
Silvia Banchetti, fondatrice de OSM Romandie, est forte de près de 1 500 heures de formations dans le domaine de l’entreprenariat, et davantage en pratique. Dans cette interview, elle partage comment OSM Romandie aide les entrepreneuses à libérer leur potentiel et à construire des entreprises prospères.
Silvia Banchetti, qui est OSM Romandie ?
OSM Romandie est la filiale suisse du groupe OSM, une entreprise active depuis 30 ans et présente dans 16 pays, bientôt 18. Avec 800 collaborateurs dans le monde, notre mission est de créer des environnements de travail à la fois performants et épanouissants pour
les collaborateurs. Notre rôle est de transmettre un savoir-faire durable et d’accompagner les entrepreneurs pour assurer la pérennité de leurs entreprises.
Quelles sont les valeurs et la vision de OSM Romandie ?
L’éthique est au cœur de nos valeurs. Si une action n’est pas juste, même rentable, nous refusons de la mener. Notre vision place l’humain au centre. Des collaborateurs heureux sont plus performants, d’où la nécessité de mettre en place des actions concrètes pour améliorer le bien-être au travail et obtenir des résultats mesurables.
Quels sont les principaux obstacles auxquels les femmes font face lorsqu’elles se lancent dans l’entreprenariat ?
Les entrepreneuses font souvent face à des défis liés à la légitimité. Elles se demandent si elles sont suffisamment qualifiées ou expérimentées pour réussir. Mon approche consiste à leur rappeler que l’entrepreneuriat repose avant tout sur la vision, le courage, et la capacité à s’adapter.
Un autre obstacle récurrent est l’accès aux réseaux d’affaires, souvent dominés par les hommes. Si une
femme doute d’elle-même, cela peut affecter son énergie et renforcer ce sentiment de légitimité vacillante. Comment adaptez-vous vos services pour répondre aux besoins spécifiques de vos clientes ?
Chaque entreprise est unique, il n’y a donc pas de processus standard. La première étape est toujours l’écoute et la compréhension des objectifs. Cela nous permet de dresser un diagnostic précis et de clarifier la vision de l’entrepreneuse. Sur cette base, nous co-créons un plan d’action personnalisé pour atteindre l’objectif. Cette méthode nous aide à identifier rapidement les obstacles et à trouver ensemble des solutions. Grâce à nos outils et méthodologies variés, nous adaptons chaque intervention aux besoins de nos clientes, assurant ainsi un accompagnement sur mesure pour maximiser l’impact.
Pouvez-vous partager un exemple d’une entrepreneuse que vous avez récemment accompagnée dans un projet ?
Un exemple de succès est celui d’une propriétaire d’un centre de beauté. À nos débuts, elle manquait de connaissances financières et n’était pas sûre de générer
du bénéfice, malgré son incroyable créativité et sa chaleur humaine. Ensemble, nous avons travaillé à structurer son entreprise, lui offrant le cadre nécessaire pour exploiter pleinement son potentiel. En deux ans, nous avons triplé son chiffre d’affaires, et elle ouvre aujourd’hui son troisième centre de beauté.
Quels sont les projets futurs de OSM Romandie ?
OSM Romandie prévoit d’introduire la Mind Business School (MBS) en Suisse romande. Déjà implantée dans plusieurs pays, cette école propose une approche pragmatique de l’entrepreneuriat, où des entrepreneurs partagent leurs expériences directement avec d’autres entrepreneurs. Les formations sont centrées sur la pratique, avec des solutions concrètes et immédiatement applicables dans la gestion quotidienne d’une entreprise. Interview Maévane Mas
L’agence de branding Parenti Design, désormais Parenti & Co, vient de fêter ses 25 ans.
Sa fondatrice et dirigeante, Lisa Parenti, la qualifie d’« audacieusement classique ». Elle crée l’univers des marques et pratique un management « matriarcal » générant épanouissement et réussite, mariant responsabilité et créativité. Rencontre avec la Communicante de l’année 2023.
Créée en 1998, votre agence vient de fêter ses 25 ans, pouvez-vous nous la présenter ? Quelle est votre spécialité, votre positionnement ?
Parenti & Co. est une agence de communication suisse spécialisée dans le branding : c’est la création d’une marque, de son univers, ce qui fait qu’on l’identifie, qu’on la mémorise. Cela englobe le logo bien sûr, mais aussi le graphisme, le design du site web, les messages, le packaging, les locaux ou même une odeur. Cette méthode peut s’appliquer à tout type de domaine, aux institutions publiques, à la culture, dans l’éducation, l’industrie, le luxe, et même aux individus, avec le personal branding
Je définis notre approche comme « audacieusement classique ». Le design est réfléchi, élaboré, en fonction d’une stratégie, nourrie d’échanges avec le client. Il est le fruit d’une créativité audacieuse, grâce à l’expertise de mon équipe.
Justement, votre équipe, comment est-elle composée ?
D’un socle d’une dizaine de personnes, stratégistes, graphistes, concepteurs-rédacteurs, motion designers , illustrateurs, chargés de clientèle. À ce noyau dur s’ajoutent des collaborateurs externes, ponctuels ou réguliers, comme des photographes.
Vous avez utilisé cette approche de branding très tôt, avant qu’elle ne soit connue en Suisse. Peut-on dire que vous étiez pionnière ?
Oui et non. Le branding existe depuis le Moyen Âge, il s’agissait de marquer le bétail au fer pour les identifier à leur propriétaire. Mais effectivement, je l’ai importé des États-Unis, où il a émergé dans les années 1950 dans le domaine du graphisme. Grâce à ma double culture américaine et italienne, nous avons fédéré nos services sous l’expertise du branding pour nous distinguer des autres agences.
Pourquoi avoir créé votre agence ? Comment est-elle née ?
Après avoir été graphiste en agence à New York et Milan, j’ai commencé comme freelance en 1995 à Genève, principalement pour le secteur culturel. Mon premier client était le Centre d’art contemporain. Les contrats se sont enchaînés, je me suis entourée d’autres freelances. Comme ça devenait compliqué à gérer, j’ai créé mon entreprise en 1998, les clients ont suivi. Je n’avais aucun business plan, mais une volonté sans limites.
Quelle dirigeante êtes-vous ? Comment gérez-vous votre entreprise, votre équipe ?
Je n’ai pas de formation en management, je dirige l’agence comme une famille, un peu comme une organisation matriarcale, peu hiérarchique. Si mes collaborateurs sont heureux, leur travail sera meilleur. J’ai envie qu’ils se sentent chez eux. Les rôles sont définis en fonction des expertises et l’évolution de chaque collaborateur. J’ai une approche empathique, ce qui me vaut parfois le surnom de « mam-manager ». C’est une approche sans doute atypique, mais ça fonctionne, car mes collaborateurs restent en moyenne 10 ans dans l’agence, parfois 20 ans. Et nous restons toujours en bons termes. La relation prime, fondée sur la communication, le bon sens. Qu’aimez-vous particulièrement dans votre métier ?
Les défis. J’aime tout le processus de création, jusqu’à la présentation au client. J’aime la satisfaction d’avoir résolu une problématique. Design signifie planifier, planifier pour changer en mieux. C’est ce qui me fait lever le matin : changer en mieux !
En 25 ans, vous avez sans cesse dû vous adapter aux évolutions technologiques et tendances du marché ?
Oui, c’est un métier en constante évolution. Quand j’ai commencé, la création était manuelle, avec crayons, cutter, colle. Puis l’ordinateur est arrivé dans les années 1990, internet dans les années 2000, puis les réseaux sociaux, et aujourd’hui l’IA. A chaque fois, nous nous sommes adaptés, nous avons investi, nous avons appris, il nous a fallu être flexibles.
Le bien-être de mes collaborateurs est une priorité. Je me suis adaptée à leurs demandes. La plupart travaille à 80 %, ce qui leur offre une journée par semaine pour leur vie personnelle.
– Lisa Parenti, Directrice Parenti & Co
Comment utilisez-vous l’IA ?
Concernant l’IA, comment envisagez-vous son évolution et son impact sur votre activité ?
L’IA sera le défi des prochaines années. Comment conjuguer ses compétences techniques, ce qu’on pourrait appeler hardskills, et les compétences humaines, les softskills ? Elles sont complémentaires. Techniquement, les tendances en communication vont être l’intégration technologique avancée, l’engagement immersif avec la réalité virtuelle, la sécurité des données, les interactions en temps réel comme avec les chatbots, le marketing vocal. Toutes les compétences humaines vont devenir prépondérantes, essentielles, par exemple la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Les politiques de développement durable, la communication générée par les utilisateurs via les réseaux sociaux vont alimenter l’expérience utilisateur1. La communication s’établira de plus en plus de pair-à-pair, de personne à personne, sans intermédiaire. D’où l’importance pour les marques d’anticiper ces tendances pour être fortes, toucher leurs cibles et créer un impact durable qui fait sens.
Chaque jour, nous apprenons de nouvelles possibilités, que nous intégrons dans notre palette d’outils. Nous l’utilisons pour la recherche, l’exploration, l’analyse des données et même l’optimisation des campagnes publicitaires. C’est un outil fascinant et, en même temps, inquiétant. Aujourd’hui, personne ne connait sa puissance exacte.
Nous avons des craintes, qui sont à mon sens justifiées, à propos de son éthique, la sécurité, sa grande consommation d’énergie, sans compter cette inquiétude : va-t-elle remplacer mon travail ? Rendra-t-elle l’humain inutile, le supplantera-t-elle ? Internet sera peut-être devenu si limité pour elle qu’elle pourrait imploser.
En ce qui me concerne, j’ai tendance à être optimiste, je préfère croire que l’IA restera un robot, qu’elle ne pourra jamais égaler l’humain en matière d’empathie, de créativité, d’audace, d’authenticité.
Un autre défi auquel notre société est confrontée est la crise climatique et les questions écologiques. Influe-t-il votre travail ? L’intégrez-vous ? Comment ?
Nombre de nos clients sont très engagés en la matière, que ce soit dans le transport public, l’industrie, l’électricité, les collectivités. Nous avons eu la chance de participer à des projets qui nous ont influencés et nous influençons à notre tour d’autres clients, par exemple dans le conseil pour des achats ou des évènements peu énergivores avec des moyens locaux.
Dans l’entreprise, nous avons adopté des pratiques plus écologiques comme les carafes d’eau, le tri des déchets, les contenants réutilisables, les visioconférences, etc. J’ai fait le choix de déménager nos bureaux en centre-ville, pour que les collaborateurs et clients puissent venir à pied, en vélo ou en transport en commun. Cela participe aussi à leur bien-être. Ce sont des petits gestes, mais si tout le monde les adoptait, ça changerait. C’est un engagement important pour notre agence, en tant qu’entreprise et fournisseur de services.
Avez-vous une politique RSE ?
Le bien-être de mes collaborateurs est une priorité. Je me suis adaptée à leurs demandes. La plupart travaille à 80 %, ce qui leur offre une journée par semaine pour leur vie personnelle. Ils ont aussi un jour par semaine en télétravail. J’essaie de donner des jours de bonus, par exemple à l’occasion des ponts, et plus de flexibilité dans la pose des congés. J’essaie de leur rendre la vie plus agréable. Nous fêtons les anniversaires et les réussites. Bien sûr, il faut que le travail soit fait, mais une équipe heureuse travaille mieux et dégage une énergie positive à tous les niveaux. Eu égard à votre parcours, avez-vous un conseil à donner aux jeunes femmes qui veulent créer leur entreprise, réussir dans leur carrière ?
Assurez-vous d’avoir un partenaire qui vous soutient, qui partage les responsabilités et les charges dans la vie privée. Seule, il est difficile de tout assumer. On dit que derrière chaque grand homme, il y a une femme. Je pense que la réciproque est vraie, derrière chaque grande femme, il y a un homme.
Lisa Parenti, entrepreneure multiculturelle passionnée Née en Italie, à Florence, elle grandit entre l’univers de la Renaissance et l’esprit « Beach boys » en Californie. En 1985, elle obtient un Bachelor of Art en design graphique à la Cooper Union School of Art à New York. Elle commence sa carrière à Milan chez Tosi Comunicazione, puis à New York chez Pentagram, avant de s’installer à Genève où elle fonde Parenti Design en 1998, qu’elle dirige depuis. Sa clientèle est large, des institutions publiques, ONG, aux banques, industries et l’univers du luxe. En 2023, elle est la première femme à recevoir le Prix Communicante de l’année, décerné par un jury de professionnels pour sa capacité à concilier responsabilité, modèle économique et pérennité. Il salue sa réussite, son engagement, son approche humaine, ses valeurs actuelles comme le nouveau management ou la RSE.
De 2009 à 2011, Lisa Parenti a été présidente de Career Women’s Forum, association genevoise qui réunit plus de 300 femmes actives et agit pour leur réussite professionnelle. Elle est aujourd’hui membre de son Advisory Board Trilingue en italien, anglais et français, mariée et mère d’un enfant, elle vit entre Genève et la Toscane. Elle pratique le vélo de course et se passionne pour l’art.
www.parentidesign.com
Anne-Sophie Dunand-Blaesi
Directrice générale d’Aprotec
Anne-Sophie Dunand-Blaesi représente la troisième génération à la tête d’Aprotec, une entreprise spécialisée dans l’éclairage de secours et de sécurité, qu’elle dirige avec passion et innovation depuis près de dix ans. Forte d’un Bachelor en sciences économiques de l’UNIGE et d’un Master en Luxury Management de l’Université Bocconi à Milan puis d’une expérience dans l’industrie du luxe avec des postes dans le groupe Richemont et chez Clarins, elle apporte un regard frais et une approche durable dans son rôle de directrice générale. Aujourd’hui, elle supervise une équipe de plus de 80 personnes, dont huit femmes, tout en continuant à assumer un rôle actif au conseil d’administration. Son parcours est un exemple inspirant de leadership et de résilience dans un milieu essentiellement masculin.
Anne-Sophie Dunand-Blaesi, comment s’est passée la transition entre le monde de la mode et celui de l’industrie ?
À 28 ans, je suis passée de l’organisation de formations et d’événements chez Clarins à la direction d’Aprotec. Le changement a été immense. J’ai dû faire un grand travail d’adaptation, mais ma pratique des compétitions sportives m’a beaucoup aidée. Le sport m’a appris à persévérer, à rester positive, à apprendre des échecs et me relever ainsi qu’à aller de l’avant. Cette philosophie de vie, je la dois aussi à mes parents, eux-mêmes chefs d’entreprise, et je leur en suis profondément reconnaissante. Quels ont été les plus grands défis auxquels vous avez dû faire face en tant que CEO, notamment en prenant la suite de votre père à la tête de l’entreprise ?
Lorsque j’ai pris la direction de l’entreprise, j’ai changé certaines pratiques établies de longue date. Les deux exemples qui me viennent spontanément en tête sont la digitalisation des documents papier et la mise en place d’une plus grande flexibilité des horaires de travail. Il m’a fallu accepter que ces projets, que je percevais comme des évolutions nécessaires et positives, ne soient pas reçus ainsi par toutes et tous et que je rencontre des résistances au changement. Je ne peux pas dire qu’être la fille d’un patron charismatique a toujours été facile.
Comment parvenez-vous à jongler entre votre rôle de CEO et votre vie de famille ? Intéressante question, il est vrai que la pression sociale pour trouver cet équilibre précaire est forte sur les femmes. Les foyers où les deux
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parents travaillent demandent effectivement une organisation importante et les défis sont nombreux pour tout le monde !
En tant que CEO, femme et mère de deux enfants, je dois constamment évaluer mon emploi du temps pour nourrir l’ensemble de ces facettes de ma vie. Je crois qu’il faut d’une part établir des priorités et d’autre part accepter que l’équilibre se trouve sur un temps long. Ma vie est donc rythmée par des moments : certaines périodes sont effectivement plus dédiées à ma vie de cheffe d’entreprise, mais quand l’industrie ralentit, j’ai l’occasion de passer plus de temps avec mon mari, mes enfants et ma famille. Comme mon agenda a la fâcheuse tendance à se remplir à grande vitesse, je planifie des moments qui sont devenus des traditions familiales pour conserver des liens solides et sains. Mes enfants qui sont encore très jeunes savent qu’ils auront quotidiennement un petit moment avec moi et dans l’année ils se réjouissent de certaines destinations que nous répétons. Ces rituels sont précieux pour construire et consolider nos relations. Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui aspirent à des postes de direction ? Faire fi des limites, travailler avec passion et s’ouvrir aux autres ! Les pires barrières sont celles que nous nous mettons nous-mêmes. Il existe évidemment des obstacles qu’il est extrêmement difficile de contourner. Mais nous pouvons déjà aller très loin si nous cessons de délimiter les possibles. Quand nous sommes passionnées, nous investissons toute notre énergie dans ce que nous faisons et je suis persuadée que le respect naît du travail bien fait. La passion donne du sens, elle guide, elle anime. Aller sincèrement vers les autres est une grande richesse à plus d’un égard. Seules, il est difficile d’accomplir de grandes choses ; bien entourées, bien conseillées et bien accompagnées, nous allons plus loin, plus longtemps et plus juste. Les différentes personnes qui croisent notre chemin nous permettent sans cesse d’enrichir notre vision du monde si nous acceptons de les voir avec humilité.
Quelles innovations ou projets vous enthousiasment le plus pour l’avenir d’Aprotec ?
L’innovation qui me passionne le plus concerne le management. Aujourd’hui, avec les changements post-COVID, il est essentiel de repenser la manière dont nous travaillons. Au-delà d’un cahier des charges strictes, je pense qu’il faut aussi offrir des projets ponctuels, interdisciplinaires et interdépartementaux pour apporter du sens, construire des liens entre les équipes et animer la passion du travail !
Dans cette lignée un thème qui m’enthousiasme particulièrement est la formation continue du personnel. Dans le cadre de l’AproAcadémie, que nous avons lancée en 2021, nous soutenons d’une part l’employabilité avec des formations utiles à la fonction professionnelle, mais accompagnons aussi des projets personnels un peu fous pour permettre aux collaboratrices et collaborateurs de grandir en tant que personne.
Dans une optique liée à notre métier, une innovation sur laquelle nous travaillons d’arrachepied est la conception d’un produit écoresponsable. SwissMade depuis 2012, Aprotec travaille dès ses débuts de façon locale. Aujourd’hui offrir à nos clients l’option de la durabilité me semble être une étape fondamentale.
Quel type de littérature vous passionne particulièrement ?
Les récits d’expéditions en haute montagne retiennent toute mon attention, notamment ceux qui prennent place en Himalaya, car je pratique l’alpinisme. Un de mes rêves est de gravir un grand sommet. En octobre, je ferai un premier pas dans cette direction avec un trekking au Népal.
Avez-vous une activité ou un rituel qui vous permet de bien démarrer votre journée ?
Le sport, sans aucun doute ! Ce n’est pas toujours une routine matinale, car les matins sont souvent chargés. Si ce n’est pas du sport, je prends dix minutes pour respirer ou faire quelques étirements. Il est essentiel de m’accorder un moment à moi.
En parallèle, j’aime beaucoup sortir, presque un soir sur deux, pour des raisons professionnelles, mais aussi pour me déconnecter un peu.
Si vous pouviez partager un dîner avec une personnalité, vivante ou décédée, qui choisiriez-vous ?
Anna Wintour : quelle femme inspirante ! J’admire énormément la stabilité, la constance et la longévité de tant d’aspects de sa carrière. La discipline et la rigueur avec laquelle elle semble organiser sa vie professionnelle et personnelle
méritent un échange informel autour d’un dîner, non ? Tout comme elle, nous avons choisi chez
Aprotec de soutenir les jeunes pousses : elle le fait dans le domaine de la mode, nous dans celui du sport, de l’art et des start-ups via Genilem.
Quelle est la chose la plus gratifiante dans votre travail ?
Je trouve une grande satisfaction dans les réussites collectives : voir notre équipe atteindre des objectifs ensemble et entendre une collaboratrice ou un collaborateur exprimer sa joie et son épanouissement au travail. Ces succès humains au sein de l’entreprise sont ce qui me rend le plus heureuse. Plus personnellement, la plus grande gratification vient de la confiance que mon père m’accorde. C’est un véritable moteur pour réussir. Comment envisagez-vous votre avenir personnel et professionnel dans les cinq prochaines années ?
Je ne manque pas d’idées et de projets pour l’avenir d’Aprotec ; il y a encore beaucoup de choses à accomplir pour l’entreprise ainsi que pour ses collaboratrices et collaborateurs. En parallèle, j’apprécie énormément mon rôle actuel en tant que Présidente des Grands Prix de l’économie à la CCIG (Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève), où je peux soutenir et valoriser les PME et leurs équipes. J’aime aussi participer à des conférences et échanger avec mes pairs, ce qui enrichit mon parcours professionnel.
Quel est votre mantra ?
On n’a qu’une vie ! Il faut en profiter pleinement et faire ce qu’on aime avec passion, car le temps passe très vite. La santé est essentielle, car sans elle, rien n’est possible avec la même saveur. Pour préserver mon bien-être, je prends chaque jour cinq minutes juste pour moi.
Interview Océane Ilunga
Anne-Sophie Dunand-Blaesi en quelques mots
1. Couleur préférée ? Bleu
2. Signe astrologique ? Balance
3. Film favori ? Le Château de ma mère
4. Été ou hiver ? Hiver
5. Destination de voyage de rêve ? Vers le ciel : les 4000 m d’Europe
6. Livre que vous pourriez relire sans cesse ? Vivre, d’Elisabeth Revol
7. Plat favori ? Paccheri all’arrabbiata
8. Accompagné de ? Vin rouge, un Vieux Télégraphe
9. Chanson que je chante au karaoké ? Harley DavidSON de Brigitte Bardot. Vive la Coupole !
10. La première chose sur votre bucket-list ? Trekking / Sommets en Himalaya !
Lucie Esquerré
Co-fondatrice
Spécialisée dans le conseil en immobilier de rendement, Helvetadvisors accompagne les institutionnels dans leurs investissements immobiliers. Avec près de deux milliards d’actifs sous gestion (asset management), la société vise à maximiser les rendements de ses clients tout en anticipant les enjeux futurs.
Lucie Esquerré, associée, directrice et cofondatrice de Helvetadvisors avec Thomas Baude, présente comment la société allie performance, responsabilité et innovation pour répondre aux besoins croissants de ses clients.
Lucie Esquerré, qu’est-ce que Helvetadvisors ?
Helvetadvisors est une société fondée en 2017 et spécialisée dans le conseil en immobilier
de rendement. Elle s’adresse principalement aux investisseurs institutionnels tels que les caisses de pension, qui constituent le noyau de sa clientèle. Notre objectif est de maximiser la performance des actifs immobiliers de nos clients pour garantir des rendements durables.
Quels sont les services proposés par l’entreprise ?
Chez Helvetadvisors, nous prenons en charge la gestion stratégique des portefeuilles immobiliers de nos clients. Notre mission englobe le conseil en asset management, la mise en œuvre de stratégies d’investissement, et la gestion opérationnelle des propriétés. Nous coordonnons les régies ainsi que les mandataires pour élaborer et appliquer des politiques sur les loyers, les charges et l’intégration des critères ESG. Nous nous chargeons également des transactions immobilières, que ce soit pour l’acquisition à travers nos mandats exclusifs, ou la vente d’immeubles. En parallèle, nous exerçons la fonction d’assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMO) et nous supervisons les travaux importants, qu’ils concernent des projets de développement ou des rénovations. Notre expertise s’étend finalement à l’évaluation et la valorisation des biens pour garantir une gestion optimale et des rendements durables.
Quelles sont les valeurs de Helvetadvisors ?
Chez Helvetadvisors, nous nous engageons à offrir un service client de qualité, guidé par notre formation à l’école hôtelière de Lausanne. Cette approche centrée sur le client nous a permis de bâtir une solide réputation, largement portée par le bouche-à-oreille.
Nous privilégions également une approche responsable en matière d’investissement immobilier, en prenant en compte les intérêts de toutes les parties prenantes. Nous anticipons les évolutions des normes et de la législation pour garantir des investissements durables, respectant les enjeux actuels et futurs.
Quels sont vos projets actuels ?
Chez Helvetadvisors, nous sommes constamment en quête de nouveaux projets. Actuellement, notre projet phare est la création d’un véhicule de placement spécifiquement conçu pour les caisses de pension, axé sur l’assainissement énergétique des bâtiments. Ce véhicule sera accompagné de l’accréditation FINMA en tant que gestionnaire d’actifs et de placements collectifs.
En parallèle, nous nous concentrons sur le développement de notre offre en recrutant des talents capables d’élargir notre gamme de services, afin de répondre au mieux aux besoins de nos clients et de rester à la pointe de l’innovation dans notre domaine.
Quelle est la place des critères
ESG dans vos solutions ?
Les critères ESG occupent une place essentielle dans nos solutions, notamment pour les caisses de pension, soumises à une pression croissante en matière de responsabilité sociale et de gouvernance, en plus de leurs obligations fiduciaires. Ces dernières sont à l’avant-garde de l’investissement responsable, particulièrement dans le domaine de l’efficacité énergétique des bâtiments. Cependant, intégrer ces critères à la gestion immobilière pose des défis. Les rénovations doivent répondre aux attentes des locataires, qui craignent des hausses de loyer, tout en tenant compte des investissements conséquents des propriétaires dans des projets souvent coûteux et risqués. La complexité administrative, les coûts imprévus et les retards sont fréquents. Notre approche vise à concilier les intérêts de toutes les parties : garantir un rendement satisfaisant pour les caisses de pension et des conditions justes pour les locataires, tout en assurant la durabilité et la responsabilité des investissements.
Interview Maévane Mas
Christine Gombar Directrice des Ressources Humaines
Ingénieure de formation et passionnée par la physique, Christine Gombar a toujours travaillé dans le secteur des semi-conducteurs. travaillant pour Philips Semiconductors (aujourd’hui NXP) puis STMicroelectronics. Elle a gravi les échelons avec détermination, d’ingénieur procédés jusqu’à adjointe du directeur des opérations d’une usine de fabrication de semi-conducteurs en France. En 2010, elle a décidé de se réorienter vers les ressources humaines. Aujourd’hui directrice RH au siège du Groupe STMicroelectronics à Genève, elle revient dans cette interview sur son parcours et les stratégies mises en place par l’entreprise pour promouvoir et encourager la diversité dans un milieu encore largement perçu comme masculin.
Christine Gombar, quels sont les trois adjectifs qui vous décrivent le mieux ?
Pragmatique : j’aime analyser les faits et utiliser les données pour prendre des décisions éclairées. Je privilégie les solutions réalistes et concrètes, qu’elles soient techniques, organisationnelles, managériales ou humaines. À l’écoute : convaincue que chaque personne excelle si elle est au bon poste, j’ai toujours cherché à développer mes collaborateurs, ce qui m’a naturellement dirigée vers les ressources humaines. STMicroelectronics m’a donné la chance de pouvoir ainsi réorienter ma carrière et acquérir une double compétence.
Déterminée : J’ai toujours été curieuse et proactive, cherchant à comprendre les postes autour de moi pour tracer ma propre route de carrière.
Quels obstacles avez-vous pu rencontrer dans ce parcours et dans votre carrière, et comment les avez-vous surmontés ?
Jusqu’à mon arrivée aux Ressources Humaines, j’ai évolué dans un monde majoritairement masculin sans me laisser perturber. J’ai bénéficié en particulier du soutien de deux excellents managers qui ont aussi été mes mentors. Face à des remarques déplacées, j’ai utilisé l’humour et la fermeté pour m’imposer. J’ai réussi à trouver ma place tout en restant moi-même, sans chercher à copier mes collègues masculins.
Finalement, je suis reconnaissante envers mes employeurs d’avoir pu développer une carrière technique sans faux obstacles, et d’avoir toujours été encouragée. En fait, je dirais qu’en tant que mère célibataire à cette époque de ma vie, ma plus grande difficulté a été de concilier ma vie professionnelle et ma vie privée. Même si j’étais bien entourée, je ne pouvais compter que sur ma capacité d’organisation pour faire face. J’ai ainsi sanctuarisé des moments avec ma fille afin d’avoir des repères solides, pour nous deux. J’ai toujours, par exemple, mis un point d’honneur à l’emmener à école moi-même chaque matin ; c’était « notre » moment.
Quelles sont les stratégies mises en place pour promouvoir la diversité et l’inclusion au sein de STMicroelectronics ?
STMicroelectronics s’engage depuis plus de 30 ans pour le développement durable, plaçant les employés au cœur de ses préoccupations avec entre autres, un programme Diversité, Équité et Inclusion (DEI). Partout dans le monde, STMicroelectronics maintient une tolérance zéro en matière de discrimination et cherche à recruter ses employés, reflétant la diversité de genre, handicap, nationalité par exemple. Nous œuvrons pour le développement d’une culture inclusive. Notre devise est d’ailleurs : « At ST you can be the true version of yourself* » car nous sommes convaincus que chacun peut se développer professionnellement, sans compromettre sa personnalité et ses valeurs.
Parmi nos nombreuses initiatives, nous visons à recruter au moins 30 % de femmes dans des positions de
management et à atteindre 20 % de femmes à tous les niveaux managériaux d’ici 2025. Nous sommes une entreprise « high-tech » et malheureusement la proportion de femmes dans les études d’ingénieur est encore bien insuffisante pour assurer une égalité de représentation dans nos effectifs. Nous mettons en place à travers le monde, des programmes promouvant les études et métiers techniques notamment en partenariat avec des universités et écoles. Ainsi à Genève, nous participons chaque année à la journée « Futur en tous genres » lors de laquelle nous recevons des écoliers, expliquons nos métiers et cherchons à créer la curiosité et le goût pour les études scientifiques.
J’aime aussi à citer notre réseau d’entreprise WISE (Women Inspiring Supporting and Empowering) qui rassemble déjà plus de 1400 membres femmes et hommes, répartis à travers le monde. Localement, STMicroelectronics est engagé (en tant que membre Corporate) auprès du réseau Career Women Forum de Genève.
Pouvez-vous nous parler de la formation pour le leadership des femmes ?
En 2015, j’ai eu la chance d’initier le programme Women in Leadership (WIL), destiné aux femmes managers intermédiaires et qui vise à renforcer leur confiance en elles, à développer leur leadership et à leur faire comprendre l’importance des réseaux. Nous formons plus d’une centaine de femmes chaque année et je suis heureuse de voir à quel point ce programme est toujours autant plébiscité. En 2021, le programme Advanced Women in Leadership a été lancé pour les femmes à des postes plus seniors. Il s’agit de les aider à identifier leur propre style de leadership, à être plus visibles, influentes et reconnues au sein de l’entreprise. Ce sont des compétences essentielles qui ne sont pas forcément innées et qu’il faut apprendre. Nous mettons en place un plan de développement personnel et proposons également un coaching personnalisé.
Pourquoi de telles initiatives sont-elles encore nécessaires aujourd’hui ?
Il me semble que, de façon générale bien sûr, les jeunes femmes d’aujourd’hui sont plus averties,
plus fortes et ont plus d’assurance. Le contexte actuel est plus favorable à la diversité, l’équité et l’inclusion. Mais les stéréotypes ont la vie dure.
Gérer l’équilibre entre vie professionnelle et privée, faire sa place dans l’entreprise, se faire entendre, prendre des responsabilités, influencer et avoir un impact tout en restant soi-même, tout ceci reste encore compliqué.
Ce qui est important, c’est que les jeunes femmes puissent faire leurs choix en toute connaissance de cause. Qu’au sein de l’entreprise (ou ailleurs), elles aient accès à des moyens, des outils pour se développer, se faire respecter, oser, avoir confiance en elles et agir. Alors tout devient possible. Le monde d’aujourd’hui en a besoin.
J’espère avoir réussi à transmettre tout cela à ma fille !
Pour en savoir plus sur STMicroelectronics :
Delance • Brandreport
Comme beaucoup de femmes, j’ai vécu plusieurs vies qui se sont naturellement imbriquées au fil des ans. Mon père est décédé lorsque j’avais huit ans. En tant que fille aînée, j’ai soutenu ma mère dans son commerce et pris des responsabilités au sein de la famille. J’y ai appris à travailler douze heures par jour, toujours avec le sourire, puis à poursuivre ma journée avec les devoirs d’une sœur aînée.
À22 ans, j’ai eu la chance d’épouser mon amour d’enfance. Il m’a toujours soutenue dans mes projets, et j’ai ainsi pu obtenir une maturité fédérale scientifique tout en élevant nos deux enfants. Ensuite, j’ai suivi une formation artistique, ma passion de toujours. Lorsque ma fille Rachel a eu sept ans, elle m’a déclaré : « Je veux être danseuse ou rien. » Connaissant son caractère aussi déterminé que le mien, je l’ai soutenue. Elle est entrée à l’Opéra de Paris, puis a mené une brillante carrière de première danseuse aux Grands Ballets Canadiens de Montréal. L’art étant rarement une source de subsistance fiable, j’ai entrepris de nouvelles études. À 40 ans, je suis devenue la première femme en Suisse à obtenir un diplôme en informatique à l’École d’ingénieurs de Bienne.
Le destin m’a alors surprise en se manifestant sous une nouvelle forme : je suis entrée dans l’industrie horlogère comme on entre dans les ordres . J’ai été recrutée pour lancer la ligne de montres Flik Flak. J’y ai pris un immense plaisir et, en trois ans, j’en ai fait un véritable succès. Mais après un certain temps, j’aspirais à plus. J’ai rejoint une autre entreprise du groupe en tant que chef de produit. Là, j’ai trouvé ce que je recherchais : l’art et la technique se mêlaient harmonieusement.
C’est en 1989 que j’ai pris conscience de ma véritable mission : créer une montre talisman pour les femmes. Pas une simple réduction d’une montre pour hommes, ni une montre ostentatoire ornée de diamants et de cœurs. Non, je voulais une montre qui ait du
sens, symbolique et subtilement personnalisable, une montre pensée uniquement pour les femmes.
J’ai étudié l’histoire des montres féminines, de celle d’Antoinette à celle de Diana. Malgré tant de créations sublimes dans le passé, il n’existait plus de montres véritablement captivantes pour les femmes d’aujourd’hui. Qui voudrait porter une montre conçue comme un symbole de guerre, ou une montre d’homme ? Je suis une femme et je veux célébrer pleinement cette féminité. Mon rapport au temps est différent de celui des hommes.
Je me suis laissée guider par mes valeurs et mes rêves. Depuis l’enfance, j’aspire à un monde de paix, de joie et d’amour, où hommes et femmes vivent en harmonie, où toutes les cultures s’enrichissent mutuellement. Cela peut sembler utopique, mais c’est mon rêve. Après tout, tout ce qui existe a d’abord été imaginé, alors rêvons ensemble.
Pour créer cette montre, je me suis tournée vers les femmes. Je leur ai demandé : « Qu’est-ce que le temps pour toi ? » Les réponses furent diverses, mais celle-ci a résonné particulièrement en moi : Le temps, c’est de la vie. Le temps, c’est de l’amour.
Je voulais une montre qui incarne cette vision : le temps des femmes est celui de la vie, de l’harmonie et de la spiritualité. Il était également essentiel pour moi de souligner l’apport remarquable des femmes à l’horlogerie. En effet, depuis les débuts de cette industrie, 50 % des employés sont des femmes, mais leur contribution reste méconnue.
Cette montre devait donc être conçue par des femmes. J’ai collaboré avec une créatrice pour réaliser le design, et avec une bijoutière pour transformer ce design en sculpture miniature. Ensemble, nous avons donné vie à la montre DELANCE.
Nous avons eu la chance d’être soutenues par les hommes de nos vies. Cette montre, signe de reconnaissance, je la destine à toutes les femmes du monde. Dès le début, il était crucial pour moi de penser à l’international.
Pour la forme, j’ai choisi le losange, symbole universel de la vie, de la prospérité, de l’abondance et de la maternité. Au nord, la spirale représente l’eau, la lune, la féminité ; au sud, la pierre symbolise le feu, le soleil, le masculin. La boucle de l’infini relie ces deux pôles, unissant le masculin et le féminin dans une harmonie universelle.
Pour cette montre 100 % suisse, je cherchais un nom élégant, mélodieux, facile à retenir et à prononcer dans toutes les langues. Le nom qui m’est venu du fond du cœur était DELANCE, inspiré de mon nom d’artiste, Giselle Delance, en hommage à mon père disparu trop tôt. Une logique féminine : pour cette montre créée en l’honneur de ma mère, j’ai choisi le nom de mon père.
En 1996, j’ai fondé la marque DELANCE et participé pour la première fois à Baselworld, la
grande messe de l’horlogerie, aujourd’hui disparue. Depuis, le concept a évolué : la montre Delance est devenue un signe de reconnaissance pour les femmes qui s’engagent, pour elles-mêmes et pour les autres. Ce qui distingue la montre Delance, c’est sa personnalisation, réalisée en fonction de la vie et des rêves de celle qui la portera. Chaque montre devient ainsi unique, à l’image de la femme qui la choisit. Artiste et ingénieure, je suis aussi devenue entrepreneure. Pour partager ma mission, je donne des conférences et ai écrit mon histoire « Papillon dans la Tempête ». Aujourd’hui, je suis conférencière, auteure et mentor.
Mon but est d’inspirer, d’encourager à poursuivre ses rêves, aussi grands soient-ils.
Pour terminer, je partage avec vous cette maxime de Guillaume le Taciturne qui m’accompagne chaque jour : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. »
Je suis Giselle Rufer, The Watch Lady
Contact giselle.rufer@delance.com www.delance.com
Fondée il y a 40 ans par Rudolf Affentranger et Edith France, Affentranger Kveton + Partners est une société de conseil en management, en développement organisationnel et en gestion des talents. L’enseigne basée à Nyon accompagne des entreprises de tailles et d’industries différentes vers des performances durables grâce à une approche holistique, mêlant business et psychologie. Sous la direction de Stéphanie Affentranger Kveton depuis 2008 , fille des fondateurs, AK+Partners ne cesse de se développer en accompagnant aujourd’hui plus d’une centaine de clients à travers le monde dans des problématiques de recrutement, de transformation digitale, de plan de succession et bien d’autres. Rencontre avec Stéphanie Affentranger Kveton, Managing Director & Owner et Jessica Zoppellari, Senior Consultant chez AK+Partners pour en savoir plus sur cette société familiale au service des dirigeants.
Stéphanie, Jessica ; pourriez vous vous présenter ainsi que votre rôle au sein d’AK+Partners ?
Stéphanie Affentranger Kveton : Je suis la propriétaire et Managing Director d’AK+Partners. Dans ce poste de direction, j’organise tous les aspects managériaux et administratifs de l’entreprise, mais je joue également un rôle actif comme nos consultants. J’interviens aussi dans nos projets et je suis partie prenante des interactions avec les clients. De foramtion, je suis économiste et comportementaliste de métier.
Jessica Zoppellari : J’ai rejoint l’équipe d’AK+Partners il y a sept ans, en tant que Senior Consultant. J’ai été diplômée d’un degré en psychologie du travail. Mon rôle au quotidien est de suivre, conseiller et assister nos clients dans leurs challenges et leurs projets.
Pouvez-vous nous présenter AK+Partners et sa mission ?
Notre mission est d’aider les dirigeants – qu’ils soient RH ; Head of Departments ou CEO d’une société – à arriver à la performance visée à travers nos services, nos outils et nos conseils d’un point de vue stratégique, organisationnel et gestion des talents. Nous les accompagnons vers des performances durables, selon leur activité, pour arriver au succès souhaité.
Quels sont les principaux services offerts par AK+Partners ?
Notre approche est très holistique : nous combinons des outils de diagnostic à un axe de formation et une partie conseil. Ces outils ont été dessinés pour supporter le développement d’une entreprise et aider les dirigeants dans leurs problématiques organisationnelles. Ces dispositifs donnent aux CEO toutes les données dont ils ont besoin pour pouvoir prendre de meilleures décisions et obtenir les résultats d’aujourd’hui et de demain. Concernant la formation, nous nous consacrons à ce qui est commun à toutes les entreprises, particulièrement ce qui se rapporte au leadership ou au management de manière générale. Pour le conseil en entreprise, nous agissons autant dans le conseil business, stratégie et développement de produit et service que dans l’organisation pour mettre en place des plans d’actions efficaces.
En quoi l’approche d’AK+Partners se distingue-t-elle dans le secteur du conseil en gestion et management ?
Nous proposons un constat à 360° pour chaque entreprise : nous allons questionner pourquoi ils font les choses mais aussi comment. Notre force, c’est qu’il y a très peu de sociétés de conseil qui ont de l’expertise autant en science du comportement qu’en business, ce qui nous permet d’avoir une approche holistique, intégrant la psychologie à trois axes, formation – outils de diagnostic – conseil. Notre valeur ajoutée réside dans la capacité de poser un diagnostic, conseiller, offrir des outils qui apportent de la rapidité et efficience ainsi que des formations qui pour améliorer les compétences interpersonelles et assurer une implémentation efficace. Nous sommes très réactifs, flexibles et compétitifs. Nous avons une rétention de
Le conseil que je pourrais leur donner est de ne pas rester seules mais de bien s’entourer de partenaires, d’outils, de moyens ou de personnes pour enrichir sa réflexion.
client de 95 % dont certains datent de 1999, ce qui montre leur fidélité et leur confiance en notre travail.
Quelles sont les valeurs de l’entreprise ?
Notre première valeur est l’obtention de résultats : au-delà de l’efficacité, nous souhaitons que les performances soient durables. C’est pourquoi, chaque client est étudié individuellement pour mieux comprendre son besoin et trouver quel serait le meilleur moyen pour résoudre leur problématique. La notion de qualité et d’exactitude est également très importante. Qu’il s’agisse de nos outils ou nos méthodes de travail, nous proposons des solutions objectives, hautement professionnelles et scientifiquement validées. Nous nous distinguons aussi par notre agilité et notre innovation. Nous sommes sans cesse à la veille des tendances et nous nous remettons en question pour faire évoluer nos méthodes.
Vos services sont-ils accessibles à tout type d’entreprise ?
Nous travaillons autant avec des grandes sociétés que des start-ups, issues d’industries diverses, en Suisse et à travers le monde, ce qui nous permet d’avoir un regard local et global à la fois. Certains pensent que les sociétés de conseils sont trop chères pour les petites entreprises, mais le travail que nous fournissons est toujours à juste valeur et nous nous assurons que les services que nous proposons répondront à leur demande afin d’avoir un bon retour sur investissement. En tant qu’économiste, il est important pour moi que la valeur de ce que nous offrons soit mesurable et fasse sens vis-à-vis de notre client.
La société AK+Partners est le développeur et le détenteur des Solutions CATIL.
Pouvez-vous nous présenter cet outil et son rôle dans vos prestations de conseil ?
Il s’agit d’une suite de 3 outils qui permettent d’accompagner les dirigeants et les ressources humaines dans le cycle de vie de l’entreprise.
La suite est composée ainsi :
– Une solution nommée CATIL Interview e-guide, qui permet aux recruteurs de construire des questionnaires avec indicateurs comportementaux pour mener des entretiens structurés de manière ciblée et objective, afin de mieux construire le plan de développement d’un employé, en identifiant ses forces et zones de développement.
– Le questionnaire CATIL 360Feedback, qui se focalise sur des compétences de leadership, qui mesure et compare la perception du leader, du management, de ses paires et ses équipes. Cet outil s’accompagne aussi d’un guide de développement avec questions de coaching ciblées sur chaque compétence pour accompagner les dirigeants dans leur développement.
L’outil CATIL Talent Review, qui aide au développement organisationnel grâce à la possibilité de créer des référentiels de compétences et sonder les employés à grande échelle. L’outil permet ainsi de mesurer l’écart entre les objectifs d’aujourd’hui et ceux de demain mais également d’identifier les personnes qui sont un véritable atout pour l’entreprise (mentors, haut potentiels,…), planifier la succession ou encore identifier les besoins de formation. Votre entreprise sollicite également le PI ou Predictive Index. En quelques mots, quelle est la valeur ajoutée de cet outil ?
Il s’agit d’un outil psychométrique qui permet de mieux comprendre quels sont les moteurs et les pulsions d’une personne afin de prédire les comportements de cet individu. Le PI est un outil scientifiquement validé et reconnu pour le développement et le recrutement, qui permet de compléter le diagnostic humain en rajoutant de l’objectivité et de la pertinence dans les décisions.
En quoi le développement des talents d’une entreprise influence-t-il sur l’activité et la rentabilité de cette dernière ?
Les talents sont l’atout principal d’une organisation. Savoir mieux les recruter, les retenir, et savoir mieux cibler leur développement est une préoccupation quotidienne de chaque dirigeant. L’utilisation de ces outils permet d’apporter un diagnostic pour retenir, développer et attirer les bonnes personnes. Une entreprise qui va bien est aussi une entreprise où les gens se sentent bien. Le bien-être est également un point clé : intégrer une équipe qui se connaît, qui arrive à se parler et à s’écouter en toute transparence est une équipe qui va être plus soudée, plus créative. Il y a une véritable équation entre la rentabilité, le savoir-faire et le savoir-être d’une équipe.
Quels sont les plus grandes réussites d’AK+Partners à ce jour et ses prochains challenges ?
Affentranger Kveton + Partners a été fondée il y a 40 ans par mes parents. Je pense que d’avoir réussi à garder en vie une petite société familiale de conseil et d’avoir grandi de +10 % chaque année, c’est déjà un grand succès. Nous sommes très fières de la diversité de notre portefeuille client, car nous ne proposons pas de solutions toutes faites. Nous sommes toujours à la recherche du sur-mesure et du développement de nos produits. Il y a une certaine stabilité dans notre offre couplée à une innovation d’année en année.
Les défis qui nous attendent est d’avancer avec l’intelligence artificielle et la transformation digitale. La recherche d’automatisation va transformer les sociétés par rapport au regard de l’humain. Mais il ne faut pas oublier que le succès d’une entreprise va de pair avec les transformations accomplies et l’humain reste au centre de cette dernière. Nous ne souhaitons pas rendre notre processus complétement robotisé, mais plutôt conserver la valeur ajoutée du leadership, d’une équipe performante et ceci reste indéniablement une facette de décodage humain.
Cette année, AK+Partners célèbre ses 40 ans. Stéphanie, en tant que femme à la tête d’une entreprise florissante, quel conseil donneriez-vous à celles qui souhaitent entreprendre ?
Le conseil que je pourrais leur donner est de ne pas rester seules mais de bien s’entourer de partenaires, d’outils, de moyens ou de personnes pour enrichir sa réflexion. Lorsque j’ai repris l’entreprise, je me suis demandée, en tant que jeune femme, comment j’allais me faire respecter face à ces dirigeants qui sont bien souvent des hommes plus âgés. Après réflexion, je crois qu’il faut rester soi-même, être authentique et centrée sur ses propres valeurs. Je pense qu’il ne faut pas s’arrêter sur qui est la dirigeante mais plutôt sur qu’est-ce que l’entreprise fait et quel impact nous apportons à nos clients.
Développer une société demande beaucoup de travail. Il est important de trouver un équilibre et donner du temps à sa famille quand il le faut. Être femme et maman m’a beaucoup aidée car cela permet d’avoir un leadership empathique, qui donne de l’importance au long-terme. Vie de famille et travail ne sont pas incompatible, c’est plutôt un baromètre qui permet de faire les choses justement. Il faut aussi rester curieuse et en apprentissage constant, que ce soit dans la poursuite d’acquisition de compétences, ou en testant de nouvelles choses afin de redonner aux autres par la suite. Je dirais qu’il faut être généreux dans notre partage d’apprentissage.
Plus d’informations : akpartners.net
Laurence Quennoz, directrice générale de la société de construction et génie civil Evéquoz, a relevé le défi de reprendre les rênes de l’entreprise familiale tout en déconstruisant les préjugés. Inspirante et engagée, elle partage avec nous son parcours, ses défis et sa vision pour les femmes dans le monde du travail.
Vous avez repris la direction de l’entreprise familiale Evéquoz SA en 2016, un défi de taille. Comment en êtes-vous venue à faire ce choix ? Ce choix, je l’ai fait avant tout par devoir. L’entreprise a été fondée par mon grand-père, puis reprise par mon père. Je me suis sentie investie de la responsabilité de pérenniser cet héritage familial. Ce n’était pas une décision facile, car j’avais auparavant une carrière dans le domaine de l’assurance. Mais j’ai senti que je devais faire acte d’abnégation, non seulement pour l’entreprise, mais aussi pour les 140 collaborateurs qui en dépendent. Cela impliquait aussi de revoir mes priorités, notamment au niveau de ma vie familiale. En tant que femme à la tête d’une grande entreprise dans un secteur encore majoritairement masculin, avez-vous dû surmonter des obstacles particuliers ? Diriger une entreprise avec une équipe majoritairement composée d’hommes, cela peut soulever des préjugés, surtout lorsqu’on est une femme. Il a fallu déconstruire ces stéréotypes. Mais je n’ai jamais ressenti de légitimité diminuée à cause de mon genre. Mon caractère a souvent été mon meilleur allié, plus que mes compétences techniques. J’ai toujours eu cette envie de me battre, de montrer que je pouvais réussir par mes propres moyens. Ce n’était pas
seulement une question de compétences, mais aussi de volonté, de travail acharné et de persévérance.
Vous parlez de sacrifices, notamment au niveau de votre vie de famille.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Reprendre cette entreprise a exigé des concessions. Mes enfants étaient déjà relativement grands à l’époque, ce qui m’a donné plus de flexibilité, mais il y a indéniablement eu des sacrifices personnels. Il fallait être là, chaque jour, pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise, et cela a parfois mis ma vie de famille au second plan. Mais je suis aussi convaincue que mon rôle ici est temporaire.
Mon objectif est de garantir la pérennité de l’entreprise pour les générations futures et pour que mes collaborateurs aient un travail stable.
Comment voyez-vous l’évolution des femmes dans le monde des affaires aujourd’hui ?
Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. En tant que femme, on se pose des questions que beaucoup d’hommes ne se posent pas. Par exemple, sur l’apparence : est-ce que je suis habillée de manière appropriée pour que cela ne soit pas mal perçu ? C’est un poids invisible que beaucoup de femmes ressentent. Nous sommes encore trop isolées dans certains réseaux d’entreprises et il est essentiel de renforcer le soutien
entre femmes. Je suis féministe dans l’âme, et je crois fermement à la diversité hommes-femmes. C’est un axe sur lequel je travaille activement dans l’entreprise. Justement, dans une entreprise majoritairement masculine, vous cherchez à recruter plus de femmes. Pourquoi est-ce important pour vous ?
La diversité est une richesse. Même si nous avons beaucoup d’hommes dans l’entreprise, je crois qu’il est essentiel d’encourager plus de femmes à rejoindre ce secteur et à les valoriser. Ce n’est pas seulement une question d’équilibre, mais aussi de performance. La diversité des points de vue et des approches renforce l’entreprise. Je suis convaincue que tout est possible, il suffit de s’en donner les moyens.
Un dernier mot pour les femmes qui hésitent à se lancer dans des carrières entrepreneuriales ?
Ne craignez pas de suivre votre propre chemin. Il y a encore des obstacles à surmonter, mais tout est permis. Ayez confiance en vos capacités, donnez-vous les moyens de réussir et ne laissez personne vous dire que vous ne pouvez pas y arriver. Le chemin peut être difficile, mais il est aussi incroyablement gratifiant.
Plus d’informations : www.evequoz.ch
Pauline Nord, Directrice Générale du Collège du Léman à Versoix, incarne depuis six ans un leadership inspirant, alliant innovation et engagement éducatif.
Diriger un établissement de renommée internationale nécessite une vision claire et un engagement profond envers une pédagogie en constante évolution. Pauline Nord s’engage à promouvoir l’innovation et l’ouverture sur le monde, tout en veillant à créer un environnement inclusif où chaque élève peut s’épanouir.
Comment décririez-vous votre parcours ? Après mes études à l’université d’Édimbourg, j’ai commencé ma carrière de professeure de mathématiques en Suisse, avant de rejoindre le Collège du Léman. Ici, j’ai occupé divers postes, ce qui m’a permis d’acquérir une vision globale de l’école avant d’en devenir la directrice. Ma carrière de leader a réellement commencé lorsque mes enfants sont devenus plus autonomes. Trouver cet équilibre entre mes responsabilités professionnelles et ma vie personnelle a toujours été essentiel.
Avez-vous rencontré des obstacles en tant que femme occupant un poste de direction et comment encouragez-vous l’égalité des chances ?
Bien qu’il y ait de nombreuses femmes enseignantes, peu occupent des postes de direction. Je n’ai pas rencontré de véritables obstacles, mais j’ai longtemps éprouvé des doutes quant à ma légitimité en tant que leader. Ce sont les autres qui ont vu en moi des qualités de leader avant que je ne les reconnaisse moi-même. En postulant au poste de Directrice, j’ai traversé un processus rigoureux, et mes collègues m’ont encouragée à franchir ces étapes.
Aujourd’hui, je m’efforce d’accompagner d’autres femmes qui peuvent ressentir des doutes similaires dans leur parcours professionnel. Il est essentiel
d’avoir les meilleures personnes, hommes ou femmes, à chaque poste, mais lorsque j’ai l’opportunité d’aider une femme talentueuse à progresser dans sa carrière, je le fais. Au Collège du Léman, de nombreuses femmes occupent des rôles de leadership, et je veille à promouvoir l’égalité des chances.
Que pensez-vous de l’impact de l’école sur l’égalité des chances ?
Je suis convaincue que l’école joue un rôle fondamental dans la promotion de l’égalité des chances. Elle se doit d’offrir un environnement inclusif où chaque élève, fille ou garçon, peut s’épanouir et développer ses talents. Par exemple, notre collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT) permet aux élèves de s’engager dans des projets STEM qui les encouragent à poursuivre des carrières dans les domaines scientifiques. En mettant en œuvre de telles initiatives, nous contribuons à renforcer la confiance des jeunes filles et à les inciter à explorer des voies professionnelles qui leur étaient peut-être moins accessibles auparavant.
Quelle est votre vision de l’utilisation des technologies en classe ?
Nous sommes constamment à la recherche d’innovations pour enrichir l’expérience de nos élèves. La reconnaissance de notre établissement en tant qu’Apple Distinguished School en témoigne. Nous utilisons les tablettes pour soutenir nos enseignants dans leur mission, en leur permettant d’encadrer les élèves dans la pensée critique et la collaboration sur des projets. Dans un monde de désinformation, nous enseignons la pensée analytique pour aider les élèves à discerner le vrai du faux.
Comment votre approche d’éducation holistique se traduit-elle au quotidien ?
Les arts occupent une place importante dans notre école. En juin dernier, nous avons organisé une représentation de la comédie musicale Annie, et cette
expérience a été extraordinaire pour nos élèves. C’était un projet que j’avais espéré réaliser, et grâce à notre Responsable des Arts du Spectacle, Hannah Picasso, cela a pris vie de manière exceptionnelle ! Nous avons également introduit un cours d’expression créative, où les élèves explorent des thèmes à travers diverses formes artistiques, renforçant leur confiance en eux et leur résilience.
Parmi vos initiatives, pourquoi avoir choisi d’introduire un programme bilingue dès l’âge de deux ans ? Être éduqué dans un environnement international est une opportunité exceptionnelle. Avec plus de 120 nationalités représentées, la diversité enrichit les interactions quotidiennes. Notre programme véritablement bilingue offre aux élèves une immersion équilibrée dans les langues française et anglaise, avec des enseignants spécialisés dans chaque méthode. Cette approche leur permet d’assimiler non seulement les langues, mais aussi les styles pédagogiques des deux systèmes, alliant la rigueur du français à la créativité de l’anglais. Au secondaire, les élèves ont l’opportunité de choisir parmi cinq diplômes, ce qui leur confère une flexibilité précieuse pour leurs futures carrières.
Comment cet environnement multiculturel façonnet-il le développement des élèves ?
Notre établissement prépare les élèves au-delà des aspects académiques. Il s’agit non seulement de maîtriser les deux langues, mais aussi d’évoluer avec aisance dans différents contextes culturels. En sortant de l’école, ils deviennent des citoyens du monde, prêts à affronter des défis internationaux, que ce soit en restant en Suisse ou en s’expatriant. Ils quittent notre école non seulement avec un diplôme, mais avec une vision élargie et une flexibilité culturelle.
Comment voyez-vous l’avenir du Collège du Léman et de ses élèves dans un monde en mutation ? Nous préparons nos élèves à réussir dans un monde globalisé grâce à nos programmes académiques bilingues et notre approche holistique. En soutenant le développement de la pensée critique et des talents individuels, nous les rendons capables de relever les défis futurs et de s’adapter à un monde en constante évolution. Nous mettons également l’accent sur l’innovation pédagogique pour leur offrir tous les outils nécessaires à leur succès.
Le Collège du Léman
Accueillant près de 1 800 élèves externes et internes, l’école offre un cadre unique alliant excellence académique et diversité culturelle. Avec cinq diplômes internationaux - la Maturité suisse, le Baccalauréat français, l’International Baccalaureate (IBDP et IBCP), ou le High School Diploma - l’établissement garantit une éducation adaptée aux forces et aspirations de chacun. Membre de Nord Anglia Education, l’école facilite l’accès aux meilleures universités mondiales, tout en restant ancré dans sa communauté locale.
Collège du Léman
« Face au changement, il faut savoir ce qui est important pour soi »
Face à un monde du travail qui évolue très vite, il est de plus en plus fréquent de devoir changer d’entreprise ou de carrière. On peut avoir le sentiment de se retrouver piégé dans une situation qui ne nous convient plus. Pour en sortir et retrouver une évolution satisfaisante, on a tout à gagner à se faire aider sur le plan professionnel. C’est ce que conseille
Après avoir travaillé 20 ans en entreprise comme responsable de projets internationaux, en ressources humaines et en tant que manager d’équipes, Isabelle Laugier aide aujourd’hui les personnes qui souhaitent développer leur carrière et être plus à l’aise dans leur environnement professionnel. Dans cette interview, elle nous explique les différentes problématiques que peuvent rencontrer les employés quant à leur situation de travail.
Isabelle Laugier, qu’aimez-vous particulièrement dans votre travail ?
Ce qui me passionne, c’est d’aider les personnes qui me contactent à améliorer leurs relations professionnelles et à évoluer dans un climat positif et stimulant. Mon souhait est que chacun trouve du sens et de la satisfaction dans son travail, même lorsque les exigences et la pression sont élevées. Pour cela, les relations sont essentielles. J’ai commencé à travailler dans des environnements très masculins, où la gestion des relations pouvait être assez difficile. Ensuite, j’ai dirigé des équipes, évolué dans les ressources humaines : j’ai pu voir que le coaching et la médiation pouvaient être des ressources très efficaces. Cela m’a motivée à me lancer à mon tour.
En tant que coach, qui accompagnez-vous ? J’accompagne essentiellement des managers, experts, équipes projet pour le coaching, et des employés à tous les niveaux pour les médiations. Je travaille aussi avec des personnes en transition de carrière. Par
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exemple, des femmes qui envisagent de reprendre une activité après un arrêt prolongé ou souhaitent faire un bilan car elles s’interrogent sur le sens à donner à leur carrière. Je travaille également avec des femmes qui veulent donner un nouvel élan à leur carrière. Elles constatent qu’elles évoluent moins vite que leurs collègues, je les aide à dépasser ce qu’on appelle le « plafond de verre » et à être mieux prises en compte dans leur milieu professionnel.
Quelles sont les problématiques majoritaires rencontrées par vos clients ?
En majorité, ce sont les problématiques du travail : gestion des relations avec la hiérarchie, les collègues ou les subordonnés, gestion du stress, atteindre un objectif professionnel. Une femme qui devient manager peut avoir besoin d’acquérir de nouvelles compétences qu’elle n’a pas pu développer avant. Il peut y avoir certains réflexes, peut-être moins présents chez les nouvelles générations, qui consistent à se placer en retrait ou à chercher à ne pas déplaire. Le coaching leur permet de développer leur capacité de convaincre et de communiquer dans leur environnement de travail. Je pense aussi aux jeunes femmes qui se posent des questions en milieu de carrière : en cas de souhait de maternité, quel est le bon moment pour m’arrêter ?
Comment vais-je gérer ? Ces questions sont propres aux femmes et elles ont souvent besoin d’aide pour y répondre, pour gagner en confiance et négocier ce dont elles ont besoin auprès de leur hiérarchie.
En quoi les compétences soft skills sont-elles essentielles dans l’évolution d’une carrière ?
Elles sont fondamentales pour parvenir à passer d’un niveau de spécialiste ou d’expert, à celui de quelqu’un qui est capable d’aller au-delà des attentes. Parmi les soft skills, on retrouve les capacités relationnelles, la capacité à se situer dans une organisation, à avoir une vision d’ensemble et à la communiquer, l’intelligence émotionnelle, la négociation, pour n’en citer que quelques-unes. Ce sont des compétences clés pour bien s’intégrer, voir son travail reconnu et évoluer dans une organisation.
Comment les renforcer ?
J’ai parfois des clients qui ont toutes les capacités rationnelles et logiques nécessaires pour réaliser leur travail de manière efficace. Il leur arrive de manquer de compréhension envers les autres, d’empathie et de compétences de négociation, ce qui limite leur progression dans leur organisation.
On peut développer ces compétences « soft skills » en cours de carrière grâce à un bon mentorat, des formations, la curiosité et la compréhension de son environnement, la confiance en soi et l’ouverture aux autres. Un bon coaching professionnel est un moyen rapide et efficace pour y parvenir.
Comment continuer de s’adapter dans un monde professionnel en constante évolution ?
Mon premier conseil est avant tout de rester soimême. Face au changement, il faut savoir ce qui est important pour soi. Il faut réussir à faire du tri et à prioriser les choses. Avec l’augmentation des burn-out, on voit que l’on n’est plus dans une période où le travail donné est calibré et où l’on ne nous donne pas plus que ce que l’on peut faire. Il faut connaître ses limites, connaître ce sur quoi on va mettre la priorité et apprendre à le communiquer.
Quels sont les éléments importants à prendre en compte dans une transition de carrière ?
Dans une transition de carrière, ce qui est important c’est de trouver une nouvelle dynamique professionnelle, de valoriser ses compétences et de développer son réseau pour identifier de nouvelles opportunités. Les personnes qui ont travaillé longtemps dans la même entreprise peuvent penser que leurs compétences sont limitées aux tâches qu’elles ont effectuées. En prenant du recul, on réalise que d’autres expériences de vie ont enrichi leurs capacités bien au-delà de ce qu’elles ont accompli professionnellement. Cela est particulièrement vrai pour les femmes. Un
bilan professionnel, associé à un coaching, permet de développer ces capacités, de retrouver l’énergie et de maintenir le cap durant cette période.
Les femmes font parfois face à des arrêts de travail prolongés, notamment en cas de maternité. Comment revenir dans le monde professionnel en toute sérénité ? Comme dans une transition de carrière, il faut travailler sur la confiance en soi et sur ses points forts. Il s’agit de trouver un nouvel équilibre professionnel et personnel, dans son organisation et également dans le couple et la famille. On croit parfois que la confiance est diminuée par la maternité, j’ai pu constater que cela pouvait au contraire la renforcer, que les femmes sortent plus fortes et plus compétentes de cette expérience.
Quels sont les principaux avantages de la médiation par rapport à d’autres formes de résolution des conflits ?
En entreprise, chacun de nous doit gérer des désaccords et des conflits. Cela se fait souvent par la discussion ou parfois par l’arbitrage d’un manager. Il arrive que ces méthodes n’aboutissent pas et que le conflit devienne une source de stress, d’inefficacité, de démotivation, voire de départs de l’entreprise. Pire, un conflit non résolu peut rester larvé et dégénérer en harcèlement, dépression, burn-out ou en litige. La médiation, surtout lorsqu’elle est utilisée tôt, est une méthode efficace pour traiter le conflit et rétablir un climat de travail positif.
Une médiation professionnelle consiste à créer un cadre sécurisé où chacun peut exprimer ses ressentis et expliquer ses actions sans crainte. Par rapport aux autres formes de résolution des conflits, la médiation est le meilleur outil pour prévenir l’escalade des tensions, restaurer la communication, et maintenir un environnement productif et sain.
Interview Léa Stocky
L’art de concilier vie professionnelle et vie personnelle
Combiner carrière d’avocate et vie de famille est un défi que Maître Anaïs Brodard du cabinet Brodard Avocats SA essaie de concilier du mieux qu’elle peut. Spécialiste en droit de la famille, cette maman de trois enfants partage ici son parcours et les obstacles rencontrés dans un domaine encore très masculin. Le rôle de mère n’a jamais été un frein à sa carrière. Bien au contraire ! « Je me suis toujours dit que mon travail s’adapterait à ma famille. Et j’en suis très heureuse aujourd’hui ». Maman de trois enfants, Maître Anaïs Brodard a toujours eu le souhait de
fonder un foyer. « Il n’y a jamais de bon moment pour avoir des enfants dans le monde professionnel ». Une philosophie qui lui permet aujourd’hui d’être épanouie, à la fois en tant que mère et avocate. Une capacité à allier carrière et vie de mère qui, en plus d’inspirer, démontre qu’il est possible pour les femmes, de réussir dans des environnements exigeants, tout en trouvant un équilibre personnel. Mais ce ne fut pas toujours évident. Maître Brodard a étudié à l’Université de Fribourg. La jeune étudiante a ensuite travaillé comme greffière dans un tribunal de première instance, tout en entreprenant en parallèle, une formation de médiatrice, avant de se former au droit collaboratif. Maître Brodard a d’abord exercé quelques années en tant que collaboratrice, d’abord au sein d’une grande étude genevoise, l’étude Schellenberg Wittmer, puis au sein d’une plus petite structure lausannoise. Ensuite, la future maman a opté pour la voix de l’indépendance, avant de co-fonder l’étude Brodard Avocats SA, active en droit de la famille en fiscalité.
En tant que femme exerçant dans un milieu dominé par les hommes, Maître Brodard a dû faire ses preuves. Si l’avocate reconnaît volontiers qu’au « niveau de
la formation, les femmes sont plus nombreuses que les hommes sur les bancs universitaires », elle ajoute cependant que « peu d’entre elles exercent le métier d’avocate au barreau », reconnaissant le défi qu’est celui de réussir à s’imposer en tant que femme dans un milieu d’hommes. « Travailler comme avocate au barreau est exigeant, et nécessite une bonne organisation pour la femme qui doit régulièrement concilier vie professionnelle et vie personnelle ».
L’organisation est donc la clé pour concilier carrière et vie familiale, un défi de taille pour les femmes, souvent confrontées à la nécessité de jongler entre ces deux univers. « Ce n’est pas toujours simple.
J’essaie toutefois d’être bien organisée et, surtout, de m’atteler à une tâche à la fois. Lorsque je suis à la maison, je suis pleinement avec mes enfants, alors qu’à l’étude, je me concentre sur mes dossiers ».
Malgré les défis inhérents à cette double casquette, Maître Anaïs Brodard tire une grande satisfaction de cette dualité. Pour elle, il est extrêmement enrichissant de pouvoir concilier sa passion pour le droit et son rôle de maman. « Cela donne, je l’espère, un exemple à mes enfants, qui voient
une mère épanouie tant sur le plan personnel que professionnel ». Pour naviguer entre ces deux sphères exigeantes, la jeune femme souligne l’importance de la souplesse et de l’organisation. L’équipe de son cabinet, Brodard Avocats SA, joue un rôle clé dans cet équilibre, lui apportant un soutien précieux, permettant une gestion efficace des dossiers malgré les aléas du quotidien. « Être bien entouré est essentiel pour maintenir une bonne réactivité et garantir la qualité du travail fourni à nos clients ». Et c’est certainement ça la clef.
Plus d’informations : brodard-avocats.ch
École Germaine de Staël
Dans les établissements scolaires traditionnels, les enfants à haut potentiel ou hypersensibles peuvent souffrir d’un manque de stimulation, d’une intégration difficile ou d’un rythme d’apprentissage différent. Pour répondre à ces défis, l’école Germaine de Staël place la créativité et l’exploration au cœur de l’enseignement.
Retour sur cette approche pédagogique novatrice qui favorise l’épanouissement des élèves, à travers le témoignage de Eve-Marie Klima, fondatrice de l’École Germaine de Staël.
Eve-Marie Klima, qu’est-ce que l’École Germaine de Staël SA ?
L’école Germaine de Staël est née il y a quinze ans de mon intérêt pour l’éducation et plus particulièrement pour les enfants à haut potentiel. À l’origine, je me suis spécialisée en psychologie de l’enfant, notamment sur les questions liées justement au haut potentiel. Très vite, j’ai commencé à suivre plusieurs élèves de manière épisodique, puis des établissements publics et privés ont fait appel à moi. Je me suis dit qu’il était temps de créer une structure. J’ai commencé avec des cours l’après-midi et, un an plus tard, j’ai fondé l’Ecole Germaine de Staël.
Comment l’école a-t-elle évolué depuis ?
Nous avons démarré avec huit élèves, et aujourd’hui, nous en comptons soixante. C’est encore une petite école, mais cela fait partie de notre identité. Nous restons focalisés sur les enfants à haut potentiel et hypersensibles, avec une pédagogie innovante qui répond à leurs besoins spécifiques. Nous avons débuté à Aubonne, mais cela fait plusieurs années que nous sommes installés à Etoy. L’école continue d’évoluer, toujours avec cette volonté de créer un cadre adapté et bienveillant pour ces enfants.
À qui principalement s’adresse cette école ?
L’école accueille des enfants à partir de la 3e année, donc dès le début de l’école obligatoire, et jusqu’à la maturité
fédérale. Nous avons des classes avec des groupes d’âge mixtes, ce qui permet à chaque enfant de trouver un groupe qui lui correspond vraiment. Ce système favorise un équilibre, surtout quand certains élèves sont en avance. L’idée est que chaque enfant soit accepté tel qu’il est, sans chercher à uniformiser les parcours ou à forcer tout le monde à progresser au même rythme.
N’importe quel enfant peut s’inscrire dans notre école, bien que les enfants à haut potentiel et hautement sensibles soient notre principal public. Nous proposons des essais pour que chaque élève puisse voir si notre approche lui convient. Nous aimons accueillir des enfants passionnés, curieux, et ouverts à l’apprentissage. Tant que l’enfant a un grand désir d’apprendre, il se sentira bien dans notre école.
Quelle est la pédagogie de l’école ?
Notre pédagogie se veut innovante et adaptable à une grande diversité d’enfants, bien que le rythme y soit particulièrement dynamique, ce qui convient parfaitement aux élèves à haut potentiel. L’approche est profondément
Ateliers en art oratoire
Formations pratiques de trois jours durant toute l’année 6 participant·es maximum
humaine, avec un souci constant d’aller au fond des choses. Nous incitons les élèves à explorer, chercher et creuser en permanence. Le plaisir d’apprendre et de comprendre est au cœur de notre méthode, qui reste très méthodologique, didactique et, surtout, porteuse de sens.
Nous suivons bien entendu le plan d’études romand pour garantir que nos élèves puissent réintégrer le système public ou obtenir la maturité fédérale. Mais nous allons bien au-delà avec par exemple des cours obligatoires de théâtre (pour tous les niveaux) et de latin en 10e et 11e année, offrant une formation encore plus riche et diversifiée. Nous cherchons vraiment à développer la créativité des élèves à travers des projets de recherche personnels, l’atelier de poterie, ou encore le jardinage. Notre objectif est de nourrir leur curiosité tout en leur donnant des outils concrets pour s’exprimer. Pouvez-vous présenter la classe CEASA ?
La classe CEASA, lancée à la rentrée 2024, est une initiative hyper innovante dont le sigle signifie Créativité, Environnement, Architecture, Sciences et Arts.
Elle s’adresse aux élèves du postobligatoire qui hésitent sur la suite de leur parcours, maturité, apprentissage ou autre. Pour la plupart, il y a un vrai besoin de sortir du cadre traditionnel où l’on se concentre uniquement sur les notes. Ici, les élèves sont invités à rechercher par eux-mêmes et à construire leurs projets dans un cadre très précis, mais sans pression académique classique. L’idée est de permettre aux élèves de se découvrir tout en développant des projets concrets, souvent en partenariat avec des entreprises ou des fondations. Ce programme sur trois ans offre une porte d’entrée vers des études dans divers domaines, notamment au Swiss Design Center à Lausanne pour un Bachelor.
Quels sont les projets futurs de l’École Germaine de Staël ?
L’École Germaine de Staël est un véritable microcosme où des enfants passionnés et créatifs peuvent s’épanouir. Notre objectif principal est de continuer à les accompagner avec harmonie, en veillant à leur bien-être, à leur progression et à leur réussite. Nous voulons qu’ils évoluent dans une atmosphère qui leur donne confiance et qui leur permet d’être heureux de venir à l’école.
Nous avons également beaucoup de demandes pour ouvrir des écoles dans d’autres régions, mais ce n’est pas encore prévu pour l’instant. Nous voulons d’abord consolider ce que nous avons, notamment en développant davantage la classe CEASA, qui suscite déjà beaucoup d’intérêt. J’aimerais aussi que l’école bénéficie de locaux plus en phase avec notre philosophie, avec plus de nature. Un cadre qui reflète encore mieux notre pédagogie et l’importance que nous accordons à la créativité et au bien-être de nos élèves.
Interview Maévane Mas
Informations et inscriptions manufacture.ch
Barbara Lax
Résiliente, optimiste et créative, Barbara Lax a usé de ses qualités pour lancer sa chaîne de crèches, Little Green House. Si le succès est aujourd’hui au rendezvous, le chemin vers l’entrepreneuriat n’a pas été un long fleuve tranquille pour celle qui a passé les 20 premières années de sa carrière dans l’ingénierie et la construction. Dans cette interview, elle nous parle de son parcours, des difficultés qu’elle a rencontrées mais aussi du positif que tout cela lui a apporté.
Barbara Lax, pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
Originaire de Bavière, j’ai étudié le génie civil à Karlsruhe. Un jour, j’ai écouté une présentation d’un professeur de l’EPFL spécialisé dans le bois, qui m’a fascinée. De plus, j’ai toujours voulu vivre en Romandie, où je faisais enfant des randonnées en ski avec mon papa. J’ai donc envoyé une candidature à ce professeur et j’ai pu commencer un travail de recherche sur la combinaison du bois et du verre. Ensuite, je suis partie deux ans à Barcelone pour un autre travail de recherche puis un master, avant de voyager six mois en Amérique du Sud. Après mon retour en Suisse, j’ai commencé à travailler chez Caterpillar où j’ai eu de nombreux postes. J’aimais beaucoup la dimension internationale et la culture d’entreprise, faite de bons moments passés entre collègues et même de voyages. Après plusieurs années dans le milieu universitaire, j’ai aussi apprécié pouvoir continuer ma carrière dans le monde des entreprises. Cependant, cela a commencé à être un peu plus compliqué pour moi avec la naissance de ma fille en 2009. J’ai caché ma grossesse assez longtemps car je sentais que cela pouvait être un frein à ma carrière. Je craignais de ne plus pouvoir progresser dans un environnement et un réseautage majoritairement masculin. Je ne me sentais plus très à l’aise car je voyais la différence de traitement entre les femmes et les hommes lors de l’arrivée d’un enfant. J’étais également un peu frustrée de ne pas avoir de résultats tangibles de mon travail. Je souhaitais avoir un réel impact. Lors d’un test de personnalité, je me suis aussi rendu compte que j’avais le profil d’entrepreneur, ce qui était assez surprenant pour moi car je ne viens pas du tout de ce milieu.
Comment est né Little Green House ?
L’idée est venue totalement par hasard. Je savais que je n’étais pas satisfaite de ma situation, mais je ne prévoyais pas nécessairement de me lancer dans l’entreprenariat. Lors d’un barbecue avec des amis, nous discutions des projets que nous aimerions lancer si l’on en avait la possibilité. Ma première idée a été d’ouvrir des biergarten à Genève car je trouvais qu’il en manquait (rires). Cela n’avait pas vraiment enthousiasmé mes amis, qui au contraire se sont montrés plus optimistes quant à ma deuxième idée d’ouvrir des crèches. Une des copines présentes m’a parlé d’une connaissance à elle qui, après un parcours d’ingénieur, s’est lancée dans la création d’un réseau de crèches à Munich. C’est à ce moment-là que mon projet a commencé à germer dans ma tête. On a toujours besoin d’un modèle. Savoir que quelqu’un a tenté avant moi et a réussi m’a motivé. Cette idée ne m’a plus lâchée, j’en suis tombée amoureuse. Pendant les deux années qui ont suivi, j’ai continué de travailler chez Caterpillar mais je consacrais chaque minute de mon temps libre à la recherche et à la rencontre d’investisseurs et de partenaires. Au fur et à mesure, le projet s’est concrétisé jusqu’au moment de la signature du bail à Gland. Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés ?
Tout ne s’est pas passé comme prévu. Les deux premières années ont été les plus difficiles de ma vie. Je n’avais pas d’autres ressources financières que mes propres économies et j’ai très vite atteint mes limites car j’étais trop optimiste dans mon business plan. Je cumulais deux emplois et avais un enfant en bas âge à la maison, je suis donc également arrivée au bout de mes ressources en énergie, d’autant plus que je n’étais pas forcément soutenue par mon entourage qui ne comprenait pas mon projet. Beaucoup ont trouvé ce changement de carrière complètement fou. Au niveau physique, je ne dormais plus et suis tombée en dépression. Je me mettais beaucoup de pression et étais très dure avec moi-même. J’ai pu cependant m’appuyer sur des collègues et j’ai réussi à identifier deux ou trois personnes qui pouvaient porter ce projet avec moi. J’ai également fini par trouver des financements et des partenaires, à prendre confiance en moi et à développer ma
résilience. Me sortir de cet échec m’a permis de traverser les autres tempêtes que j’ai vécues depuis.
Pourquoi un tel projet ?
Mon but avec les crèches était d’aider les mères à poursuivre leur carrière grâce à un partenaire de confiance. L’idée est de soutenir les familles modernes et les femmes à garder leur indépendance financière et à ne pas avoir à choisir entre vie professionnelle et vie personnelle. Je pense qu’aujourd’hui, on n’est qu’au début de tout ce que nous pouvons encore apporter à cette société de demain.
Comment mesurez-vous l’impact de vos crèches sur les enfants et les familles ?
Aujourd’hui, nous avons 350 employés et 700 places à plein-temps, ce qui impacte environ 1400 familles. Tous ces enfants ont accès à une éducation multilingue et ludique en français, anglais et allemand. Ils développent donc une appétence qui va les aider dans leur vie, ainsi qu’une empathie et une ouverture d’esprit envers l’autre. Nous mettons également l’accent sur le développement des enfants en fonction de leurs centres d’intérêt en les aidant à trouver leur passion. L’ouverture à la nature est également très importante pour nous.
Vous êtes également membre de trois conseils d’administration. Que cela vous apporte-t-il ?
Je suis membre du conseil d’administration de l’accélérateur de start-up, Genilem, d’un groupe d’architectes, Itten Brechbühl et du Tunnel du Grand Saint-Bernard. Je suis très contente d’avoir pu garder ce lien avec le secteur de la construction dans lequel j’ai passé les premières vingt années de ma carrière. Me lancer dans une aventure entrepreneuriale a signifié pour moi faire le deuil de ma précédente carrière et de ce monde familier dans lequel j’ai évolué et je me suis fait des amis. Grâce à mon rôle d’administratrice, je n’ai pas eu l’impression d’avoir à choisir. Si on ose sauter le pas, on peut avoir sa place dans plusieurs secteurs différents. On peut même enrichir plusieurs mondes
et partager des innovations grâce à l’expérience qu’on emmène avec soi. On sort les gens de leur zone de confort, favorisant ainsi le progrès et l’innovation.
Que pensez-vous de la représentation des femmes dans les conseils d’administration ?
Les statistiques montrent que les femmes sont encore sous-représentées dans les conseils d’administration. Avoir plus de femmes, de personnes jeunes et d’étrangers permettraient de mieux représenter la société et d’apporter plus de créativité, de compétitivité, d’agilité et d’innovation.
Le monde de l’entrepreneuriat est-il accueillant pour les femmes ?
Comparé avec ce que j’ai vécu en tant qu’employée en entreprise, je trouve que le monde de l’entrepreneuriat m’a ouvert énormément de portes, et particulièrement en tant que femme. J’ai grandi dans un environnement traditionnel bavarois et je me suis toujours un peu mis des limites sur ce que je pouvais faire ou non. Cependant, j’ai toujours eu ce besoin de me faire respecter de la même manière que les hommes. Si en études d’ingénieur c’était assez facile, dans le monde des grandes entreprises, il y a historiquement des cercles d’hommes auxquels les femmes n’ont pas accès et qui se soutiennent, qui vont boire des bières après le travail etc, d’autant plus dans le milieu de la construction. Le monde de l’entrepreneuriat est beaucoup plus ouvert car les gens ne sont pas autant soudés et il y a aussi plus de place. Tout le monde comprend le besoin d’ouverture et d’innovation. Cependant, je suis consciente qu’il s’agit de mon expérience personnelle. En tant qu’entrepreneure, certaines banques m’ont refusé des financements mais il est difficile pour moi d’en identifier les raisons. Je ne sais pas si c’est parce que je suis une femme ou parce que j’ai créé un projet dans le social et l’éducation. Cependant, je me suis fait aider par la banque alternative suisse qui, déjà en 2010, avait un programme pour le développement durable et pour les femmes entrepreneures. Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir un désavantage dans
les conseils d’administration et je me sentais plutôt la bienvenue en tant que femme. J’ai gagné le prix de la femme d’affaire de Veuve Clicquot, j’ai été choisie pour l’Entrepreneurial Winning Women program de EY, ou encore comme entreprise innovante par l’IMD à Lausanne. J’avais plutôt l’impression d’avoir certains soutiens que je n’aurais pas eu si j’étais un homme. Malgré l’existence de ces aides, il est encore nécessaire de soutenir les femmes entrepreneures. Le système traditionnel présente des défis qui rendent difficile leur progression, notamment en raison du manque de réseaux de soutien et de modèles féminins dans l’entrepreneuriat. Il est crucial de renforcer les réseaux, la communication et les opportunités de mentorat pour les femmes, afin qu’elles puissent naviguer plus facilement dans ce domaine. Il y a encore du travail à faire pour créer un environnement où les femmes peuvent s’épanouir pleinement et être encouragées à poursuivre leurs ambitions entrepreneuriales.
Selon vous, qu’est-ce qui définit un bon entrepreneur ?
Il faut être courageux, avoir un appétit pour le risque et être résilient. Il faut aller vers les gens, ne pas avoir peur d’être rejeté et avoir une certaine empathie. Il est également important de se développer dans son rôle de direction. C’est pourquoi être trop perfectionniste n’aide pas car cela nous pousse à tout vouloir contrôler et peut à un moment donné nous empêcher de croître.
Si vous pouviez dire quelques mots à nos lectrices, quels seraient-ils ?
Si l’on a un rêve, il faut se donner les moyens de le poursuivre car on trouvera toujours un chemin. Faire un choix, ce n’est pas renoncer, mais construire notre vie en fonction de nos expériences. Kierkegaard dit que la vie se comprend par un retour en arrière, mais qu’on ne la vit qu’en avant. Cela résume bien ma pensée. Les anciennes générations nous poussent encore à suivre un chemin prédéfini. Or l’ouverture, essayer de nouvelles choses et suivre ses passions, tout en gardant son indépendance financière, n’est que positif.
Miroir de la société et vecteur de changement, le théâtre d’aujourd’hui prône la parité en coulisses et sur scène comme au Théâtre de Carouge.
Parité et complémentarité
Le théâtre est un terrain fertile pour la réinvention des rôles féminins, pour l’exploration de nouvelles formes d’expression et pour la promotion de l’égalité des genres, sur et hors scène. Pour Jean Liermier, comédien, metteur en scène et directeur du Théâtre de Carouge, la présence des femmes au théâtre est organique et naturelle. «Je crois intimement à la complémentarité des personnalités, indépendamment du genre. Mais le fait d’avoir été élevé par ma seule mère, m’a apporté une sensibilité particulière et c’est peutêtre ce qui explique en partie qu’il y ait une majorité de femmes dans l’équipe permanente du théâtre.»
Le directeur du Théâtre de Carouge ne cache pas qu’il y a encore des domaines d’activité qui sont majoritairement masculins, particulièrement dans la technique, mais il voit les choses évoluer. «Nous avons eu la chance d’avoir durant ces quatre dernières années une apprentie techniscéniste, Charlotte-Prune Rychner, qui a beaucoup apporté dans l’équilibre de l’équipe. C’est une réelle plus-value dans les rapports professionnels que d’avoir des présences féminines dans une équipe technique.»
Formation et transmission
Former plus de femmes permet de mieux mixer les collaborations. Ainsi, dans la perspective d’augmenter les savoir-faire artisanaux, le Théâtre de Carouge organise des workshops comme celui donné par la costumière Nathalie Matriciani l’année dernière avec huit couturières qui ont pu travailler sur les corsets du 18e, augmentant ainsi leurs compétences.
En ce qui concerne la programmation artistique, une multitude de facteurs entrent en ligne de compte et pour Jean Liermier, il y a parfois des difficultés à trouver la perle rare, au même titre que pour les hommes d’ailleurs. «Il faut des personnes qui soient susceptibles de répondre à des critères comme la gestion d’un grand plateau,
de grandes équipes et qui aient le désir d’aborder un répertoire de textes classiques. D’où la mise en place d’un dispositif de transmission, qui nous a permis durant la saison 23-24, d’engager deux jeunes metteuses en scène prometteuses pour les mettre en confiance et les convaincre qu’elles avaient organiquement leur place dans l’institution. L’idée étant de préparer l’avenir, comme nous l’avions fait conjointement avec Gisèle Sallin, alors directrice du Théâtre des Osses, pour accompagner la metteuse en scène fribourgeoise Anne Schwaller, qui est aujourd’hui à la tête de ce même théâtre.»
Accompagnement
Selon Jean Liermier, il y a des projets spécifiques avec des personnalités féminines à qui le Théâtre de
Carouge met le pied à l’étrier et qu’il accompagne sur un temps, avant qu’elles ne prennent leur envol. Comme Maryse Estier, talentueuse jeune metteuse en scène suisse romande, qui va monter Le Dindon de Feydeau sur le grand plateau. La jeune femme, qui vient de signer une mise en scène à La Comédie française, a souhaité dans sa distribution la parité des genres. « Je mets en scène la deuxième grande création de la saison, La Crise, de l’autrice et réalisatrice Coline Serreau. J’ai aussi choisi d’avoir une distribution de quatre femmes et quatre hommes », relève le directeur du Théâtre de Carouge. On ne peut pas toujours y parvenir car dans les œuvres du répertoire classique, il y a souvent plus de rôles masculins. Mais au théâtre on peut faire sauter ces carcans, et distribuer une femme dans un rôle d’homme. Nous y portons une attention constante. Comme en accueillant une pièce forte telle Giselle... qui se joue actuellement dans notre petite salle pour 50 représentations. Le metteur en scène François Gremaud a composé une distribution exclusivement féminine, de cinq interprètes, dont la lumineuse Samantha van Wissen!»
À voir actuellement au Théâtre de Carouge : Les Fausses Confidences, avec notamment la prodigieuse Georgia Scalliet
Plus d’informations : www.theatredecarouge.ch
Le 30 juin
dernier, Joya Landry a été élue Miss Suisse francophone 2024 à la suite d’une cérémonie riche en émotions. Cette avocate en devenir allie à présent ces deux quotidiens bien différents mais tout aussi enrichissants, celui de juriste et de Miss. Déterminée, sensible et empathique, elle prend à cœur son nouveau rôle avec un message particulier à l’égard des femmes, celui d’avoir confiance en elles et de rester concentrées sur leur but. Elle nous en parle dans cette interview.
Joya, quel a été ton parcours avant le concours ?
J’ai suivi un bachelor et un master de droit à l’Université de Lausanne. J’ai récemment fini mon stage d’avocat que j’ai fait en partie au sein d’une étude et en partie au Tribunal en tant que greffière stagiaire. Si j’ai choisi cette filière pour son côté stimulant, j’ai toujours veillé à maintenir un lien avec les arts qui sont ma passion. Ainsi, à la fin de mon collège, j’ai consacré une année à l’étude et à la pratique du théâtre, du cinéma ou encore de la musique. Plus tard, j’ai notamment eu l’opportunité d’effectuer un stage au Cours Florent à Paris et j’ai été sélectionnée pour faire un cursus là-bas. En novembre 2023, je me suis lancée dans l’aventure Miss Suisse francophone, dont les neuf mois se sont clôturés le 30 juin dernier. Mon but aujourd’hui est de travailler en tant que juriste la semaine en vue de l’obtention de mon brevet d’avocate, et de me consacrer à mon titre de Miss pendant mon temps libre et les week-ends. Pourquoi t’es-tu inscrite au concours de Miss Suisse ?
Il est vrai qu’en tant que petite fille, ces concours font rêver. La première à m’avoir poussée à participer a été une amie très proche avec laquelle j’ai fait mes études de droit. Par la suite, j’ai travaillé avec un avocat d’affaires genevois qui connaissait différentes Miss ayant suivi un parcours juridique. Il m’a confié qu’avec ma personnalité, participer à ce concours pouvait s’avérer être une réelle parenthèse dans ma carrière, m’offrant de nouvelles opportunités et une plateforme d’expression positive. J’ai suivi leurs conseils et j’en suis ravie ! Pour toi, que représente ce concours ? Le concours représente un engagement, le dépassement de ses limites, une évolution constante et beaucoup de joie.
En quoi a consisté ta préparation au concours ?
Afin de soigner mon physique, j’ai pratiqué du sport, j’ai mangé sainement et j’ai pris soin de moi. Au-delà de la préparation, il s’agit d’un mode de vie que j’ai toujours essayé d’adopter. Au niveau du mental, j’ai veillé à garder ma détermination et une stabilité par rapport à l’expression de qui je suis et de la manière dont je souhaite le montrer. Pour la technique, nous nous entraînons tout au long des neuf mois grâce à des défilés, des shootings et les promo tours. On apprend à se présenter devant la caméra, à travailler avec des photographes qui ont différentes personnalités et sensibilités, à défiler et à poser. Ce n’est pas quelque chose que j’avais l’habitude de faire au sein d’un tribunal ou d’une étude (rires). Petit à petit, on prend confiance et on est de plus en plus à l’aise.
Comment as-tu vécu cette expérience ? L’aventure a été très intense et positive, une véritable école de vie. Elle a été faite de remises en question, de la réaffirmation de ma volonté d’aller jusqu’au bout et de garder ma ligne directrice et ma cohérence. En quoi consiste ton quotidien de Miss ? Les missions, qu’elles soient d’ordre commercial, créatif ou même associatif, sont variées. Depuis l’élection, j’ai pu intervenir lors de différentes interviews, notamment à la radio, ce qui a été un exercice très intéressant. J’ai également participé à différents shootings qui sont assez réguliers et à des publicités. Avec le comité, je prépare les castings de la prochaine édition et je me réjouis d’accueillir les futurs candidats et de leur transmettre tout ce que j’ai appris. Selon moi, le rôle de Miss comprend un certain degré d’exemplarité et le titre représente une réelle plateforme que nous pouvons utiliser pour inviter les femmes et les hommes à s’assumer et à avoir confiance en eux. J’aime défendre le fait que nous n’avons pas besoin de rentrer dans des diktats pour s’aimer. Au contraire, plus on se rapproche de qui on est, plus on renvoie de l’authenticité. Selon toi, en quoi les concours de beauté peuvent-ils contribuer à des changements sociaux positifs ? Un bon concours est un concours qui sait évoluer. Miss et Mister Suisse francophone est un concours qui a su être inclusif en élargissant ses critères de sélection. Les Miss et Misters peuvent être des exemples d’ouverture, de bienveillance et de nonjugement. J’essaie toujours de comprendre qui est l’autre, comment il fonctionne et quel est son point
Quels sont tes futurs projets ?
Le mantra qui m’a suivie est : reste toi-même et sois naturelle. Cela peut paraître un peu superficiel mais en réalité, c’est tout le contraire.
– Joya Landry
Au niveau professionnel, mon but est de passer le brevet d’avocat. En tant que Miss, je souhaite développer des collaborations un peu inattendues, dans des milieux qui traditionnellement ne s’associeraient pas aux Miss. Je suis très enthousiaste à l’idée de voir comment on va faire évoluer le titre cette année.
Interview Léa Stocky
Miss Suisse en quelques mots :
Ton livre préféré ?
Le Petit Prince
La personne qui t’inspire le plus ?
Mes parents
Le voyage qui t’a le plus plu ?
Les Îles Grenadines aux Caraïbes
de vue. Ces valeurs sont tout aussi importantes que le physique. Les personnalités et les chemins de vie des candidats sont tous différents, et il est essentiel de les prendre en considération.
Si tu pouvais voyager dans le temps, quel conseil te donnerais-tu au début de la compétition ?
Le mantra qui m’a suivie est : reste toi-même et sois naturelle. Cela peut paraître un peu superficiel mais en réalité, c’est tout le contraire. Mes parents et
mes amis ont été très présents pour moi. Mon père m’a toujours dit : « Si tu as un moment de doute, répète ton prénom ». Cela permet de se recentrer.
Quels conseils donnerais-tu à ton tour aux femmes qui souhaiteraient se lancer ?
Il faut y réfléchir, s’informer et connaître son but quand on rentre dans l’aventure. Il faut également être déterminé et dans l’acception de soi et de son évolution. Il s’agit d’une expérience à vivre de façon joyeuse si l’on souhaite la vivre pleinement.
Ton endroit favori en Suisse ?
Les montagnes en Valais
La chanson que tu peux écouter tous les jours ?
Limbo de Lucas Barbey
Le super-pouvoir que tu choisirais ?
D’obtenir le pouvoir que je souhaite à l’instant T
Domaine MIA est le fruit d’une histoire faite d’individus, de coups de cœur, d’héritages dans les manières de voir et de faire mais aussi de renouvellement sous l’impulsion des nouvelles générations.
vec Domaine MIA, la terre se conjugue au féminin, tendance grandissante ces dernières années dans l’univers des vins, et si l’expérience est une valeur centrale, la capacité à imaginer le futur, propre d’une jeunesse consciente des enjeux environnementaux, l’est tout autant.
Mia, une propriétaire engagée
Domaine MIA, c’est d’abord le nom d’un engagement. Celui d’une génération qui se fait un devoir d’écouter ce que la Nature nous crie : respect de ses rythmes, repos nécessaire de ses ressources, vision globale des écosystèmes unis et dépendant les uns des autres, respiration des sols sur un temps long. Tout ce que la biodynamie a inscrit au cœur de son approche. Héritière d’un passé à conjuguer au futur
Sur une terre de Bourgogne consacrée à l’activité viticole depuis le Moyen-âge, le domaine MIA est l’un des plus grands domaines de la Côte Chalonnaise cultivé en agriculture biologique et son histoire remonte à 1860 ! Mia, porteuse d’élans nouveaux, ceux de sa génération et qui entend pousser plus loin encore la philosophie naturelle du domaine en l’engageant plus encore en biodynamie. Rapporté aux vins, son goût la porte plutôt vers les vins aériens. Rapporté à la vie, le vin est pour Mia un vecteur de convivialité mais aussi le signe d’une élégance d’être. Si elle s’est engagée dans cette activité viticole, c’est avec l’intention d’en bouleverser certains codes : constituer un écosystème de talents qui partage l’envie commune de créer des vins de grande qualité, légers et aériens avec le respect de la nature comme priorité.
Un Domaine cultivé en biodynamie Plusieurs pratiques ont déjà été mises en place avec un travail de longue haleine effectué sur les sols qui ont enfin retrouvé une richesse propice au développement naturel des vignes et des raisins. C’est ainsi que le label DEMETER a été obtenu en 2023. Loin d’être un aboutissement, ces labels motivent les équipes à poursuivre leurs efforts et à continuer de développer toutes ces pratiques progressivement. C’est ainsi la Nature qui dicte son rythme.
Cette pratique, faite de 1001 procédés, parfois confirmés, parfois encore en expérimentation, permet une meilleure harmonie entre les hommes et la Nature. Un seul but : doser l’intervention de l’homme et laisser-faire la Nature dans ce qu’elle a de plus prolifique afin d’obtenir un parfait biotope mêlant végétaux, minéraux, animaux et insectes.
La trace que Mia Subotić entend donc laisser, c’est la marque d’une époque qui a pris conscience qu’il faut produire et consommer différemment. L’empreinte enfin d’une activité humaine qui se veut la plus délicate possible sur la nature.
Au Domaine MIA l’écosystème est aussi humain L’esprit d’équipe anime pleinement Domaine MIA qui a su fédérer autour de ce beau projet des femmes et des hommes tout aussi engagés et passionnés Si la biodynamie constitue la direction prise pour la viticulture, elle pourrait se traduire par co-énergie si on l’applique à l’organisation du domaine. Une synergie de talents pour épauler Mia dans son projet.
Constituer un écosystème de talents qui partage l’envie commune de créer des vins de grande qualité, légers et aériens avec le respect de la nature comme priorité.
Cave Royale Cave Royale est un marchand de vins rares et d’exception. Fondée à Lausanne en 2015, la société a connu une forte croissance dès ses premières années. Elle compte aujourd’hui une équipe de 15 personnes. Sa mission est de proposer à ses clients - restaurateurs, cavistes, privés et entreprises - les meilleurs Grands Crus, Champagnes et spiritueux. En plus de la vente de vins, la société possède de très beaux espaces de réception lui permettant d’organiser des événements d’entreprise, des dégustations, des master class et des wine dinner.
Cave Royale
Chemin de la Roche 11 1020 Renens +41 21 601 17 87 info@caveroyale.ch
Nicolas Weber est à la tête de la Maison romande de la propreté (MRP) depuis 2022, après une carrière de quinze ans dans le secteur du nettoyage, où il a occupé divers postes, notamment en tant que responsable qualité, sécurité et environnement. Ancien formateur, il met aujourd’hui son expérience au service de ce centre de formation unique, qui œuvre à professionnaliser et valoriser le métier du nettoyage en Suisse romande. Fonctionnant sous forme de fondation, la MRP est le fruit d’une collaboration entre syndicats et patronat, avec pour mission de former et de faire évoluer les acteurs de la branche.
Nicolas Weber, comment la Maison romande de la propreté a-t-elle évolué depuis sa création ?
La Maison romande de la propreté fête ses 20 ans cette année. Elle a été créée à l’initiative des syndicats et du patronat pour former leur personnel, à l’époque de la signature de la convention collective. Ils voulaient professionnaliser la formation et la profession en général, d’où la création de ce centre. La Maison est financée par des fonds paritaires, ce qui permet de valoriser le métier et d’assurer la formation continue, ainsi que la formation initiale (avec des CFC et AFP notamment). Le but est de valoriser le secteur, de le faire mieux reconnaître, et à terme, d’améliorer les salaires. En 20 ans, nous avons formé plus de 10 000 personnes. Quelles sont les valeurs fondamentales de la MRP ?
Nos valeurs principales sont le respect des différences, le professionnalisme et l’intégration. Le métier du nettoyage est souvent dénigré et pas du tout reconnu. Nous voulons prendre en compte toutes les différences, les assimiler et permettre à ces personnes de progresser. Le secteur du nettoyage regroupe souvent des personnes qui n’ont pas fait d’études, qui sont majoritairement étrangères, et en grande partie des femmes. Il est donc crucial de prendre en compte ces particularités pour les aider à évoluer et faire changer les mentalités, et ce sont les objectifs de la Maison romande de la propreté. Y a-t-il des domaines spécifiques dans lesquels vous vous démarquez ?
Non, nous restons centrés sur le métier du nettoyage. Nous couvrons tout, du nettoyage de base (sanitaire et mobilier)
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jusqu’au brevet fédéral pour les responsables de services de propreté. Nous offrons aussi des formations pour l’encadrement afin de permettre aux gens de progresser. Par exemple, nous proposons des cours de premiers secours et tout ce qui peut aider les personnes à évoluer dans leur carrière.
Comment la Maison romande de la propreté s’adapte-t-elle aux évolutions du marché et aux nouvelles attentes des entreprises ?
Nous nous adaptons en fonction des demandes des entreprises, et pouvons proposer des cours sur mesure. Ayant travaillé dans des entreprises de nettoyage, je sais ce qui est attendu. Nous ajustons donc les formations aux nouveaux produits, aux évolutions économiques, aux nouvelles machines, et prenons en compte ces changements. Concernant les barrières linguistiques, nous proposons aussi des cours de français spécialisés pour les entreprises de nettoyage, afin d’aider les employés à évoluer tant professionnellement que personnellement, car la maîtrise du français est essentielle.
Il faut s’adapter. Certains clients acceptent désormais que le nettoyage soit fait en journée, ce qui permet aux employés d’avoir une vie familiale plus équilibrée le soir et le matin.
Quel est le ratio hommes/femmes dans vos formations ?
Cela dépend des types de formations. Pour le nettoyage
de base, 80 % des participants sont des femmes. En revanche, pour l’encadrement, c’est l’inverse : 80 % sont des hommes. Il reste du chemin à parcourir. Les entreprises affirment souvent que les femmes ne veulent pas évoluer ou qu’elles sont satisfaites de leur poste actuel. Il faut que cela change et se rééquilibre. La MRP est aussi là pour ça.
Quels sont les différents types de formations que vous proposez ?
Nous proposons des formations allant du nettoyage de base à des formations plus techniques. Nous avons aussi des formations en encadrement : comment gérer une équipe, organiser un chantier, ou encore planifier. Ensuite, il y a des formations spécifiques à des secteurs particuliers, comme les salles blanches pour le secteur pharmaceutique, hospitalier ou agroalimentaire. Nous offrons aussi des formations techniques, notamment en serrurerie, plomberie et électricité, principalement pour les concierges. Nous proposons également des cours pour travailler en hauteur (nacelle, échafaudage), des cours de premiers secours, des cours de français et d’informatique. Enfin, nous avons des formations diplômantes, ainsi que des formations AFP, CFC et brevet fédéral.
Quelles sont les compétences les plus demandées dans le secteur de la formation aujourd’hui, et comment y répondez-vous ?
Ce qui est le plus demandé aujourd’hui, c’est la rigueur. Les clients sont de plus en plus exigeants et la concurrence est féroce. Le respect des horaires et la ponctualité sont également cruciaux.
Comment garantissez-vous la qualité des prestations de nettoyage que vous proposez ? Y a-t-il des normes spécifiques ?
Nous sommes certifiés EDUQUA et audités chaque année, ce qui garantit la qualité de nos formations. Nos formateurs ont tous le Brevet fédéral de formateur pour adulte. La MRP les encourage pour qu’ils continuent à suivre des formations afin de compléter leur compétence.
La durabilité est un sujet de plus en plus important dans tous les secteurs. Qu’en est-il dans celui du nettoyage ?
Nous cherchons à utiliser des produits plus
durables, à développer des techniques qui permettent de réduire la consommation d’eau, et à utiliser des machines consommant moins d’électricité. Nous formons également les participants employés à bien doser les produits, et à utiliser des textiles qui nécessitent moins d’eau.
Quelles initiatives avez-vous mises en place pour promouvoir le bien-être de vos employés et assurer de bonnes conditions de travail ?
Nous avons d’abord mis en place des conditions salariales avantageuses. Ensuite, nous veillons à ce que les locaux soient adaptés à notre personnel et offrons une formation continue. Dès que des demandes de formation se manifestent, nous y répondons. Nous essayons aussi d’adapter les horaires de travail et si le télétravail est possible, nous l’encourageons. Pour les formateurs externes, nous mettons tout en place pour qu’ils puissent travailler dans les meilleures conditions.
Qu’est-ce qui vous motive dans ce rôle de directeur à la Maison romande de la propreté ?
Ce qui me motive, c’est de voir les personnes évoluer grâce à nos formations. Il est aussi très satisfaisant de professionnaliser cette branche et de revaloriser un métier souvent mal perçu. Le nettoyage, ce n’est pas juste nettoyer des toilettes. Durant la pandémie de COVID-19, nous avons bien vu à quel point ce métier était indispensable, notamment avec les entreprises de nettoyage qui ont désinfecté les lieux d’accueil du public, les entreprises, les hôpitaux, ... En Suisse romande, le nettoyage est d’ailleurs reconnu comme un métier nécessaire, au même titre que les métiers du médical. Notre rôle, mon rôle, est de changer les mentalités et l’image de cette profession extraordinaire. Et je tiens à remercier tous les acteurs de celle-ci notamment les syndicats et les fédérations d’employeurs qui ont permis de faire évoluer notre métier.
Interview Océane Ilunga
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Depuis 2021, Dulce École, fondée par Dulce Perez à Genève, propose une éducation trilingue et multidisciplinaire qui s’appuie sur la pédagogie Montessori, les intelligences multiples et la stimulation précoce. La bienveillance, l’autonomie, la confiance en soi, le développement du potentiel unique de chaque enfant sont au cœur de son approche éducative.
Pourquoi et comment avezvous créé la Dulce École ?
L’idée est née de mon observation d’un besoin crucial à Genève d’activités pédagogiques et sportives pour les jeunes enfants, avant l’école obligatoire. J’ai en effet remarqué chez eux un manque de développement cognitif, moteur et sensoriel, par rapport à ce que j’avais observé ailleurs.
En 2017, j’ai créé le club multi-activités Dulce Academy pour proposer des activités sportives, artistiques et musicales aux jeunes enfants. Je pratique le judo depuis 45 ans et je suis ceinture noire, je suis convaincue que le sport joue un rôle essentiel dans l’équilibre des enfants.
Rapidement, j’ai constaté un besoin plus large dans le domaine de l’éducation et de l’apprentissage. J’ai alors enrichi l’offre avec des ateliers Montessori pour proposer des activités cognitives, pédagogiques, sensorielles et motrices. Ils sont particulièrement bénéfiques aux enfants avec des troubles du spectre autistique. J’ai cherché des locaux plus spacieux pour pouvoir accueillir plus d’enfants et répondre aux demandes des familles. Je voulais créer un environnement innovant, individualisé et inclusif, en contraste avec le modèle traditionnel d’éducation. En 2022, nous avons obtenu l’autorisation d’école privée.
Quel âge ont les enfants ?
Nous accueillons les enfants de 2 ans et 8 mois jusqu’à 6 ans (classes de Pré-P, 1P et 2P). Les six premières années de la vie sont cruciales pour le développement neuronal. La plasticité du cerveau est particulièrement favorable et flexible pour un apprentissage efficace, comme le souligne la théorie de la stimulation précoce de Glenn Dorman.
Quelle est cette théorie de la stimulation précoce ?
Elle repose sur l’idée que les expériences sensorielles et motrices précoces ont un impact significatif sur le développement cérébral de l’enfant. Les activités variées adaptées à leur âge favorisent le développement de leurs compétences cognitives, motrices et émotionnelles. Par exemple, nous les encourageons à bouger le corps régulièrement, comme monter et descendre des escaliers plusieurs fois par jour. Ces activités favorisent les connexions cérébrales et renforcent la confiance en soi. Pour un enfant autiste, elles sont particulièrement bénéfiques.
Vous appliquez aussi la pédagogie Montessori, en quoi consiste-t-elle ?
Elle valorise l’indépendance et l’autonomie. Dans cette approche, l’enfant est encouragé à explorer et à apprendre par lui-même, plutôt que de recevoir des connaissances de manière passive. Maria Montessori disait : « L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir ». L’apprentissage est plus profond lorsque l’enfant est libre de découvrir et de comprendre les choses par lui-même.
Notre école applique ces principes en créant un environnement conçu à la taille et à la hauteur des enfants : les activités, les meubles, les jouets, les toilettes et les lavabos. Ils s’engagent activement dans leurs tâches quotidiennes de manière autonome. Nous leurs offrons les outils nécessaires et les guidons dans leurs découvertes. Ils développent leur capacité à résoudre des problèmes et à apprendre.
Comment développez-vous l’autonomie et la confiance chez les enfants ? Il est essentiel qu’ils prennent conscience de leur corps et développent leur psychomotricité. Cela commence par des activités simples mais essentielles, comme apprendre à sauter à pieds joints ou monter et descendre un escalier. Dans notre école, nous intégrons des cours de sport quotidiens pour aider les enfants à travailler leur psychomotricité et à se préparer physiquement. Ils gagnent ainsi en confiance et autonomie dans les tâches quotidiennes, comme enlever leurs chaussures et leur veste, ranger leurs affaires dans le casier ou encore se laver les mains seuls.
Vous appliquez aussi le concept des intelligences multiples, pouvezvous nous en dire plus ?
Ce concept, développé par Howard Gardner, reconnaît
est indispensable de continuer à se former et à se tenir à jour avec les dernières recherches et méthodologies. Je veux enrichir constamment notre approche éducative en intégrant de nouvelles idées et en affinant nos pratiques pour toujours offrir le meilleur aux enfants.
Offrir un environnement enrichissant et bienveillant où chaque enfant peut s’épanouir et atteindre l’excellence.
et valorise la diversité des talents et des compétences des individus. Les intelligences multiples incluent par exemple l’intelligence linguistique (maîtrise des mots et des langues), l’intelligence spatiale (perception et manipulation des formes et des espaces) ou encore l’intelligence intra-personnelle (compréhension de soi et des émotions). Nous avons besoin de toutes ces intelligences pour évoluer pleinement.
Nous encourageons les élèves à explorer et développer leurs différentes intelligences, grâce à un éventail d’activités. Musique, art, mathématiques ou français, chaque domaine contribue au développement global de l’individu. Cela crée un environnement d’apprentissage enrichissant et équilibré, où chacun peut s’épanouir et donner le meilleur de lui-même.
Quelles différences essentielles voyez-vous avec l’école classique ?
Contrairement à l’école classique, à Dulce École, les enfants changent d’activité et de professeur toutes les 45 minutes, la durée maximale de concentration pour un enfant. Cette alternance favorise la flexibilité et l’adaptabilité. Notre logopédiste nous aide à repérer d’éventuelles difficultés rencontrées par les élèves et à collaborer avec les familles pour y remédier.
Nous offrons une attention individualisée à chaque élève, rendue possible par la taille réduite de nos classes (10 à 12 enfants). Nos enseignants connaissent chaque enfant, ses besoins spécifiques et adaptent leur pédagogie. Ce cadre plus intime génère un climat serein et encourage une participation active, contrairement aux grandes classes de l’école classique.
Nous intégrons des enfants avec des besoins spécifiques, comme ceux avec des troubles du spectre autistique, dans des petits groupes, encadrés par des spécialistes. Les enfants développent des
compétences sociales essentielles (empathie, compréhension, bienveillance) et s’épanouissent dans un environnement respectueux des différences. En somme, notre approche éducative se caractérise par sa flexibilité, sa personnalisation et son inclusivité.
Dans votre école, les enfants portent la même tenue, pourquoi ?
Elle leur apporte plus de confort pendant les activités physiques et de stimulation, ils peuvent se mouvoir librement. Elle favorise aussi l’égalité parmi les élèves, en gommant les différences visibles et contribue à une atmosphère d’inclusion. Elle renforce leur sentiment d’appartenance à une communauté, et simplifie la gestion des vêtements pour les parents.
Avez-vous un retour d’expérience ? Que deviennent les enfants ? Sont-ils différents ?
Des directeurs d’écoles privées ont observé une différence significative chez les enfants issus de Dulce École. Ils s’adaptent plus facilement à leur nouvelle école et sont habitués à un rythme soutenu. Ils respectent les règles et parlent plusieurs langues, ce qui enrichit leur parcours éducatif et personnel.
De quoi êtes-vous la plus fière ?
De voir les enfants grandir et s’épanouir au fil des années, développer des compétences et avoir confiance en eux. Les retours positifs des professionnels et des parents nous touchent profondément. Cette reconnaissance de nos pairs et le succès de notre projet éducatif sont pour nous une immense fierté.
Quelles sont vos perspectives, vos projets, pour les années à venir ?
J’aimerais proposer ce projet éducatif innovant dans différents lieux, pour toucher un plus grand nombre d’enfants. Je crois que l’éducation doit être vivante et en constante évolution. Il
Plus d’informations : dulce-academy.com
Dulce Perez est née sur l’île de Tenerife, en Espagne, au sein d’une famille nombreuse. « Ma passion pour les enfants est née de ces moments, entourée de ma famille et d’enfants de tous âges, les plus grands prenant soin des plus petits. J’ai pris conscience de l’importance de partager des moments avec les gens que l’on aime » dit-elle. Après son diplôme en administration des entreprises, elle mène sa carrière dans l’enseignement, notamment sportif, pour des enfants de 3 à 13 ans.
Après une spécialisation en psychomotricité et développement sensoriel des jeunes enfants à Madrid, elle ouvre un centre multi-activités à Tenerife. Arrivée à Genève, elle continue d’enseigner le sport et le judo en France, avant d’ouvrir le centre multi-activités Dulce Academy, puis Dulce École en 2021. Dulce Perez est mère de trois filles, aujourd’hui jeunes femmes. Elle place la bienveillance et le respect au centre de ses convictions, ainsi que l’empathie comme pilier des relations humaines. Améliorer l’éducation est le cœur de son engagement. « C’est ma vocation. Je crois fermement que l’éducation joue un rôle crucial dans le développement des individus et leur bien-être général ».
La santé des femmes, longtemps négligée, est encore trop souvent mise de côté, notamment par les femmes elles-mêmes qui prennent trop peu de temps pour s’occuper de leur bien-être physique et mental. Consciente de cette réalité, Dre Jessica Vincent, gynécologue obstétricienne spécialisée FMH, a choisi de se lancer dans un projet novateur : créer une clinique dédiée exclusivement aux femmes et à leurs besoins spécifiques, appelé Ladies First CLINIQUE DE LA FEMME.
L’objectif de cet établissement, partenaire de Hirslanden Clinique des Grangettes, est d’accompagner les femmes dans leur santé en globalité. Initialement axé sur la Gynécologie et l’Obstétrique (femmes enceintes), une équipe médicale compétente et renommée en la matière attend les patientes de la rive droite. Avec la création de Ladies First CLINIQUE DE LA FEMME, Dre Jessica Vincent a su allier son expertise médicale à son sens de l’entrepreneuriat pour répondre aux besoins croissants en matière de santé des femmes. En centralisant les soins et en collaborant avec une équipe pluridisciplinaire, Ladies First apporte une réponse innovante et complète aux préoccupations des femmes modernes, soucieuses de leur santé et de leur bien-être. Ce projet visionnaire reflète à la fois le parcours atypique de Dre Jessica Vincent et son engagement pour une médecine centrée sur les patientes.
Une réorientation tardive vers la médecine Dre Jessica Vincent n’a pas tout de suite adopté la voie pour devenir gynécologue obstétricienne. Après un master en HEC et plusieurs années passées dans le milieu de l’entreprise, notamment en tant que Project Manager dans un groupe cosmétique, elle a finalement choisi de suivre sa véritable vocation : la médecine. À 28 ans, elle intègre la faculté de médecine et relève ce défi avec passion.
Bien que cette réorientation tardive ait été exigeante, Dre Jessica Vincent a pu compter sur la confiance de ses employeurs de l’époque pour financer ses premières années d’études. Malgré un retard en sciences qu’elle a dû combler et le défi d’étudier aux côtés d’étudiants beaucoup plus jeunes, elle décrit ces premières années comme une véritable « lune de miel », où son amour pour la médecine lui a permis de surmonter les difficultés et les challenges de ce cursus. De l’hôpital au projet entrepreneurial Après avoir obtenu son diplôme de médecin, Dre Jessica Vincent a effectué l’intégralité de sa
formation de gynécologue obstétricienne à l’Hôpital Universitaire de Genève. Elle a ensuite occupé des postes dans divers hôpitaux de périphérie, avant de devenir cheffe de clinique à l’Hôpital de Morges. Forte de ces expériences, elle a fait le choix de s’installer dans le secteur privé, d’abord à Champel, avant de concrétiser son rêve en ouvrant la Clinique Ladies First à Châtelaine.
Dès ses débuts dans le domaine médical, Dre Jessica Vincent savait qu’elle souhaitait, à terme, fonder sa propre structure. Elle parvenait facilement à se projeter dans ce rôle d’entrepreneuse, combinant ainsi son goût pour la gestion et son expertise médicale. Avec la création de Ladies First, elle réalise cette vision : une clinique réalisée par des femmes, et pour les femmes. En effet, le choix des partenaires et des artisans a clairement été orienté en faveur d’entrepreneurs femmes à toutes les étapes du projet ; de l’architecte, à la directrice de l’entreprise de carrelage, en passant par la notaire, un maximum de femmes ont été impliquées dans ce projet, lui conférant son âme si unique.
Une clinique pensée pour les femmes
Chaque femme ayant participé au projet a pu partager ses propres expériences en matière
de soins, contribuant ainsi à créer un environnement sur mesure pour les patientes.
L’un des objectifs principaux de Ladies First est de rendre l’expérience médicale la plus agréable possible. Dre Jessica Vincent a soigneusement pensé chaque détail, de l’accueil à la décoration, pour créer une ambiance chaleureuse et feutrée, loin de l’atmosphère parfois stérile des centres médicaux traditionnels. L’idée est d’offrir un espace où les femmes se sentent à l’aise et détendues, malgré la nature médicale de leur visite.
Une équipe pluridisciplinaire et un réseau étendu Installée sur la rive droite du canton, la Clinique Ladies First travaille avec une équipe de spécialistes renommés, dont les médecins du Centre d’échographies gynécologiques et obstétricales DIANECHO, très connu des femmes enceintes genevoises. Dre Nadia Berkane, obstétricienne spécialisée dans les grossesse à hauts risques et médecin répondant de la maternité de la Clinique des Grangettes, ainsi que Dr Antoine Homsy, spécialiste en chirurgie plastique, offrant un service de chirurgie reconstructive de pointe, sont également présents au sein de la clinique.
Grâce à un partenariat avec Hirslanden Clinique des Grangettes, Ladies First bénéficie d’un accès privilégié à des infrastructures médicales de pointe, comme le Centre du sein ou le Centre d’Imagerie de la femme des Grangettes, ainsi qu’à l’ensemble de ses spécialistes et thérapeutes.
Répondre aux besoins spécifiques des femmes
Dre Jessica Vincent met également en lumière un constat frappant : la santé des femmes est souvent reléguée au second plan. Beaucoup d’entre elles par manque de temps et parfois par souci de priorités, ne voient qu’un seul médecin par année et c’est souvent leur gynécologue. Ainsi, ce rendez-vous est l’occasion de révéler toute une série de problèmes médicaux de premier recours souvent négligés ; tels que l’hypertension, la dépression, le surpoids, les troubles du comportement alimentaire ou les douleurs chroniques par exemple.
À travers Ladies First CLINIQUE DE LA FEMME, les médecins ont possibilité d’orienter les patientes rapidement vers des spécialistes, soit directement au sein de la clinique, soit dans le réseau, créant ainsi une véritable synergie entre les différents professionnels de la santé.
La médecine intégrative au cœur du projet Ladies First CLINIQUE DE LA FEMME se distingue en effet par son approche intégrative de la médecine. Si la clinique est avant tout un centre médical offrant des consultations de gynécologie, des suivis de grossesses et des accouchements en cliniques privées, elle propose également des services variés, allant de la chirurgie plastique à la diététique, en passant par la physiothérapie spécialisée ou l’acupuncture. Cette approche holistique permet aux patientes de bénéficier d’un suivi complet et personnalisé, en leur facilitant l’accès à divers professionnels de la santé, le tout en un seul lieu.
Dans un monde professionnel où l’optimisation des processus tend à robotiser les individus, Maddalena di Meo incarne une autre vision du management. Une vision basée essentiellement sur la co-construction et le bien-être au travail, plutôt que sur l’autoritarisme.
Directrice et administratrice de Firstmed, une école de premiers secours fondée en 2003 par deux médecins passionnés par l’enseignement des gestes qui sauvent, cette ancienne infirmière devenue entrepreneure, prône aujourd’hui un leadership inclusif et humain qui a su redéfinir les contours d’un management moderne, où figurent notamment diversité, égalité et co-construction. Des valeurs qui prennent leur source à travers un parcours de vie loin d’être ordinaire.
Née dans une famille ouvrière, celle qui est aujourd’hui directrice a débuté sa carrière comme infirmière, avant de s’aventurer dans le monde de
l’entrepreneuriat et du management afin de lutter contre un état de frustration et d’insatisfaction. Une progression naturelle, motivée par sa volonté de faire bouger les lignes. « J’ai vu mes parents travailler et galérer. Je connais l’importance et le respect du travail ». Consciente des changements qu’elle aimerait initier, Maddalena di Meo décide d’entreprendre une formation et de se forger un parcours en dehors des sentiers battus, ce qui l’amènera à diriger dès 2011, Firstmed, une école dédiée à la formation en premiers secours. « J’ai dû rentrer dans une nouvelle dynamique sociétale avec des codes qui ne m’appartenaient pas au départ ». Sous la direction de Maddalena Di Meo, Firstmed s’est imposée comme une alternative de qualité aux leaders traditionnels de la formation en premiers secours, avec des valeurs à l’image de sa directrice : diversité, égalité et inclusion.
Car dans un contexte professionnel où le rendement prime souvent sur l’humain, Maddalena Di Meo a développé chez Firstmed, un modèle de management centré sur le bien-être de ses collaborateurs. « Je suis persuadée que la société doit évoluer vers plus d’inclusivité et de bienveillance. On doit rénover notre management. Il faut aujourd’hui manager avec le cœur. On parle ici de management moderne et dynamique, qui s’adapte aux coutumes de notre société. Je veux avec moi des gens qui s’engagent, et pour ça, je dois m’adapter à la sphère psychosociale ». Une philosophie de leader où l’humain est placé au centre, et où la bienveillance et l’inclusion sont les piliers d’un environnement de travail sain et stimulant. En résumé, un management qui repose sur la co-construction et le bien-être au travail, plutôt que sur l’autoritarisme. « Je me suis toujours promis un jour, que si je devenais employeur, j’éviterai de reproduire ce que je n’ai pas aimé plus jeune ».
Une réponse aux défis actuels Maddalena di Meo évoque volontiers une époque « où les gens ont tendance à démissionner plus qu’auparavant », et où les managers doivent s’adapter à la sphère psychosociale de leurs équipes pour encourager l’autonomie et l’implication. « Il faut que les collaborateurs se sentent concernés, mais surtout, qu’ils sentent que leur manager a confiance en eux. Un bon leader doit leur offrir une reconnaissance. Il ne suffit pas de mettre un baby foot dans une salle ». Le management de Maddalena di Meo repose donc essentiellement sur la confiance, l’écoute et la reconnaissance. À une époque où beaucoup d’entreprises considèrent trop souvent les collaborateurs comme des robots (quand elles n’essayent pas de carrément les remplacer par ces derniers), le management tel que le perçoit cette chef d’entreprise, devrait au contraire, valoriser les aspects humains en privilégiant un milieu de travail qui ouvre la porte à la diversité, à l’égalité et à l’inclusion.
« Éviter d’être agressive »
Mais comme beaucoup de femmes en position de leadership, Maddalena di Meo a dû composer avec des stéréotypes et des attentes souvent contradictoires, soulignant la pression supplémentaire exercée sur ces dernières, parfois incitées à adopter des traits plus « masculins », pour être reconnues. « C’est quand même frustrant. Nous les femmes, pouvons commettre, quand on est patron, cette erreur d’être agressive pour appartenir à cette société masculine. Mais ça ne sert à rien ». Plutôt que céder à ces injonctions, Maddalena di Meo a choisi d’incarner chez Firstmed, un leadership authentique, ancré dans ses valeurs de bienveillance et de respect.
Car l’histoire de cette ancienne infirmière est avant tout celle d’une femme qui a su tirer parti de ses échecs pour mieux rebondir. « Il faut arrêter de croire
que le parcours est lisse. J’aimerais montrer aux gens que notre départ ne va jamais définir notre ligne d’arrivée ni qui on va être dans cette société ». Une capacité à transformer les difficultés en opportunités et à tirer des enseignements de chaque épreuve, devenue source d’inspiration pour toutes celles qui aspirent à se frayer un chemin dans un monde parfois peu accueillant pour les femmes en quête de leadership. « Je suis la femme sur laquelle on n’aurait jamais parié un franc, même pas mon entourage. J’aimerais vraiment que les femmes et les hommes ne se fassent pas dans la souffrance, mais dans la construction. J’aimerais qu’ils oublient le fait qu’ils pourraient, peut-être, ne pas y arriver. Oui, mes genoux sont écorchés. J’ai eu mal. Mais je tire toujours quelque chose de mes échecs et j’en tire avec une certaine humilité, les enseignements. J’y suis arrivée grâce à la persévérance et à l’acceptation des imperfections ». Un parcours qui encourage chacun à oser, à persévérer et à croire en soi, malgré les difficultés. Maddalena di Meo, ou l’exemple puissant d’un leadership féminin, qui résonne avec les aspirations d’une nouvelle génération de femmes, déterminée à réinventer le monde du travail.
Infos pratiques
Pour tout savoir sur Firstmed : firstmed.ch
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Femmes et notariat • Brandreport
Accrochez-vous à vos stylos, le notariat se féminise ! Ce phénomène reflète des changements profonds dans un métier où les hommes régnaient en Maîtres. Depuis plusieurs décennies, la profession de notaire, qui joue un rôle essentiel dans la gestion et la sécurité des transactions juridiques et patrimoniales, connaît une transformation avec une arrivée importante de femmes dans ses rangs. À Genève, nous comptons désormais 21 femmes sur 55 notaires, nous rapprochant ainsi de la parité. Il semblerait même que cette parité puisse être prochainement dépassée, la profession accueillant actuellement 9 notaires stagiaires femmes sur 14. Les femmes investissent ainsi le monde notarial, prouvant que derrière chaque signature, il y a une touche de finesse et beaucoup de précision.
Les facteurs de la féminisation
Les amphithéâtres de la faculté de droit sont désormais largement dominés par les femmes. En effet, il ressort des analyses établies par l’Office Fédérale de la statique et l’Université de Genève que cette filière est désormais occupée par 69 % d’étudiantes (Egalite_et_diversite_ en_chiffres_2023_en_ligne.pdf, unige.ch). Plusieurs facteurs expliquent cette féminisation. Tout d’abord, l’attractivité croissante des études de droit auprès des femmes a joué un rôle déterminant. Ces formations de haut niveau, autrefois réservées aux hommes, attirent désormais un grand nombre de jeunes femmes qui souhaitent jouer un rôle majeur dans le monde juridique. Par ailleurs, l’évolution des mentalités dans le monde du travail a ouvert la voie à une meilleure acceptation des femmes dans les professions relevant du droit. Les préjugés traditionnels sur les compétences des femmes à gérer des cas complexes ont disparu, semblant aussi obsolètes qu’un vieux dossier oublié dans le coin d’une veille bibliothèque poussiéreuse. Aujourd’hui, la diversité s’épanouit, prouvant que les femmes sont non seulement capables de jongler avec des contrats, mais aussi de le faire avec une élégance et une rigueur que ne renient pas les hommes.
Le mouvement pour l’égalité des sexes a également joué un rôle clé pour la promotion de l’égalité des genres dans diverses professions, y compris le notariat. Cela a conduit à une amélioration des conditions de travail et des perspectives de carrière pour les femmes. Le notariat est maintenant un métier considéré comme adapté aux femmes, en particulier grâce à la flexibilité qu’il peut offrir en termes de conciliation entre vie professionnelle et privée. Ainsi, l’émergence de femmes notaires, accompagnées de leurs réussites inspirantes, encourage d’autres femmes à suivre cette voie. En outre, ce métier, qui nécessite rigueur, sens de l’organisation et compétences juridiques, s’aligne souvent avec des aspirations professionnelles féminines. En conclusion, le notariat se révèle être un domaine où les femmes, alliant rigueur et flexibilité, s’épanouissent et inspirent les générations futures.
L’impact de la féminisation sur la profession La féminisation du notariat a eu des impacts significatifs sur la profession, à la fois sur le plan professionnel, organisationnel et sociétal.
L’augmentation du nombre de femmes notaires a contribué à une diversification des approches dans la gestion des dossiers, la relation avec les clients et la pratique juridique en général. Elles apportent souvent des compétences et des sensibilités différentes, notamment en matière de négociation, de communication et de gestion des conflits. Ainsi, l’intégration de ces sensibilités féminines permet d’élargir l’offre de services des études notariales, en apportant des solutions juridiques plus inclusives, innovantes et de répondre ainsi à des besoins émergents, notamment dans la gestion des patrimoines complexes ou l’accompagnement des familles recomposées.
La gestion d’une étude peut également être impactée par cette féminisation. On observe souvent un style de management plus participatif et collaboratif. Contrairement aux modèles hiérarchiques traditionnels, l’approche
féminine valorise souvent davantage la communication ouverte, la prise de décision collective, et le partage des responsabilités. Cela crée un environnement de travail où chaque membre d’équipe est encouragé à contribuer et à s’impliquer activement. Cette féminisation pousse également certaines études à mettre en place des politiques favorisant une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, notamment des horaires de travail plus flexibles, des possibilités de télétravail, et une attention accrue aux congés parentaux. Finalement, la féminisation du notariat a un impact significatif sur l’aspect sociétal de la profession, notamment en matière de relation client. Les femmes, souvent plus enclines à se confier à d’autres femmes, créent un environnement où les clientes se sentent à l’aise pour aborder des sujets sensibles, qu’il s’agisse de questions familiales, patrimoniales ou de droits. Cette connexion favorise une communication ouverte et honnête, essentielle pour une compréhension approfondie des dossiers. En renforçant cette dynamique de confiance, les femmes notaires contribuent à humaniser la pratique, rendant les services juridiques plus accessibles et adaptés aux réalités de vie des femmes.
Observation personnelle de cette féminisation
En tant que jeune femme notaire, gérer une étude à majorité féminine est une expérience à la fois enrichissante et révélatrice. Dès mes débuts, j’ai constaté que le travail en équipe avec des femmes favorise souvent une dynamique plus collaborative et bienveillante, où chacun est encouragé à exprimer ses idées. Cette gestion d’équipe me permet de créer un environnement de travail où la communication ouverte et la solidarité sont au cœur des interactions, ce qui améliore la productivité et la qualité des services.
Une observation marquante que je fais également dans ma pratique quotidienne est la montée en puissance des femmes dans des postes clés. Qu’il s’agisse
de clientes, consœurs ou partenaires juridiques, je constate une présence féminine de plus en plus forte dans les rôles décisionnels. Cela crée une véritable synergie dans les collaborations : nous travaillons de plus en plus avec des femmes, dans un climat de confiance mutuelle. L’augmentation du nombre de femmes dans diverses professions contribue ainsi à la création de réseaux professionnels féminins solides et nous encourage à accéder à des postes de leadership.
Dont acte
La féminisation du notariat marque une transformation profonde et positive de la profession. En apportant diversité, innovation et nouvelles perspectives, les femmes notaires redéfinissent les pratiques professionnelles tout en favorisant un environnement de travail plus inclusif et collaboratif. Cette évolution n’est pas seulement un reflet des changements sociétaux, mais aussi une impulsion pour un avenir où l’égalité et la parité ne sont plus des exceptions, mais des normes –un peu comme le café au bureau - indispensables ! Au-delà de la question de genre, cette transformation renforce la qualité et la pertinence des services offerts par les notaires, au bénéfice de l’ensemble de la société.
Genève
L’intégration des enfants à haut potentiel et hypersensibles dans les écoles publiques soulève des questions cruciales sur l’adéquation des méthodes pédagogiques actuelles. Alors que ces élèves présentent des besoins uniques, il devient urgent de repenser l’approche traditionnelle.
Eve-Marie Klima, fondatrice de l’école Germaine de Staël, explique comment accompagner aux mieux les enfants à haut potentiel et hautement sensibles dans leur scolarité, en soulignant l’importance d’une approche équilibrée qui ne tombe pas dans la surprotection ou le laxisme.
Eve-Marie Klima, comment les écoles publiques intègrent-elles les enfants à haut potentiel dans leurs programmes ?
Il n’existe pas vraiment d’intégration efficace pour les enfants à haut potentiel ou hypersensibles dans les écoles publiques. Bien qu’il y ait parfois des mesures, comme des demi-journées adaptées, celles-ci s’arrêtent souvent en 7e ou 8e année. En dehors de cela, l’intégration reste limitée.
L’idée n’est pas tant de développer une pédagogie ciblant uniquement ces enfants spécifiquement, mais de pouvoir en créer une qui soit capable de s’adapter à tous les enfants, et pas seulement à un groupe particulier. Quels sont les principaux défis que rencontrent les enfants à haut potentiel et hautement sensibles dans un environnement scolaire traditionnel ?
Les enfants à haut potentiel et hypersensibles font face à plusieurs défis majeurs dans les écoles traditionnelles. L’un des principaux est la difficulté d’intégration et de trouver du sens dans leurs apprentissages. Les enfants à haut
Pour répondre aux besoins des enfants à haut potentiel et hypersensibles, il est essentiel de recruter et de former des enseignants qui comprennent les objectifs pédagogiques liés à ces élèves.
potentiel, par exemple, ont souvent un rythme d’apprentissage plus rapide que celui de leurs pairs, ce qui peut entraîner frustration et ennui.
Pour les enfants hypersensibles, les défis se situent surtout au niveau relationnel. L’ambiance en classe, la qualité des interactions avec les enseignants et la pression liée aux évaluations peuvent devenir une source de stress important. Ces facteurs affectent non seulement leur bien-être, mais aussi leur capacité à s’épanouir dans un environnement scolaire qui ne tient pas compte de leurs besoins.
Comment reconnaître un enfant à un haut potentiel ou avec une hypersensibilité, et comment répondre à leurs besoins ?
Environ une personne sur quatre est hypersensible, ce qui représente une part significative de la population. Certains signes peuvent indiquer cette sensibilité, tels qu’une réactivité accrue aux stimuli sensoriels ou une émotivité intense, souvent difficile à exprimer. Pour le haut potentiel,
il existe un test reconnu appelé WISC-V et validé par les psychologues. Ce test permet de détecter le haut potentiel d’un enfant et d’établir ensuite des mesures pour faciliter la scolarité.
Une fois le potentiel ou la sensibilité identifiés, il est crucial de mettre en place les bonnes mesures. Les besoins spécifiques de ces enfants comprennent un environnement attentif, un cadre clair et significatif, ainsi qu’un espace exempt de jugements et d’évaluations arbitraires. Ils doivent également pouvoir bénéficier de l’accompagnement d’enseignants passionnés et légitimes, capables de donner un sens à l’apprentissage.
Comment adapter les stratégies pédagogiques pour répondre à ces besoins ?
Pour répondre aux besoins des enfants à haut potentiel et hypersensibles, il est essentiel de recruter et de former des enseignants qui comprennent les objectifs pédagogiques liés à ces élèves. Les programmes doivent inclure des sujets pertinents qui parlent à ces enfants et les aident à progresser.
Il ne s’agit pas de les surprotéger, mais de leur offrir les outils nécessaires pour gérer leur sensibilité au quotidien. Cela passe par des stratégies concrètes intégrées dans leur apprentissage. De plus, il est crucial de travailler sur les relations entre les élèves pour favoriser un climat positif. Cela nécessite un décryptage constant des interactions et des comportements, afin de soutenir un environnement respectueux et inclusif. Quels conseils donneriez-vous aux parents et aux éducateurs pour mieux comprendre et soutenir les enfants à haut potentiel et hautement sensibles dans leur quotidien scolaire ?
Il n’existe pas de conseils précis, car il s’agit avant tout d’une approche holistique. Je pense surtout que l’école doit se réformer en profondeur pour mieux répondre aux besoins des élèves d’aujourd’hui. Les changements dans les besoins des enfants s’accélèrent, surtout avec l’accès constant à Internet et au flux d’informations qui y est lié. Il est crucial de donner du sens aux apprentissages et de s’interroger sur l’objectif de l’éducation. Pourquoi les enfants sont-ils à l’école ? Est-ce simplement pour accumuler des connaissances et recevoir des notes, sans réflexion derrière ? Il est pour moi impératif de redéfinir le véritable but de la scolarité.
Quelle est, selon vous, l’évolution des approches éducatives pour les enfants à haut potentiel et hautement sensibles ? Actuellement, la plupart des écoles n’ont pas encore intégré des approches spécifiquement adaptées à ces enfants. Il est essentiel de se poser les bonnes questions pour trouver des solutions au sein d’un environnement structuré, offrant des repères. Doit-on continuer à forger un moule unique pour tous, ou acceptons-nous que certains enfants aient des façons de penser et de raisonner différentes ? L’avenir de l’éducation devrait permettre cette flexibilité, tout en préservant un cadre éducatif clair qui rassure les élèves.
Interview Maévane Mas
Dominique Bourqui est entrepreneure depuis sa jeunesse. Elle a créé plusieurs sociétés notamment dans le domaine des médias et fondé un entreprise de conseils aux entrepreneurs. Elle continue de diriger ces entreprises et exerce également la charge de Chief Academic Officer à Business School Lausanne et de Directrice de son école doctorale (DBA). Elle répond aujourd’hui à quelques questions au sujet de la pertinence des formations en Business Administration et plus spécifiquement des diplômes de MBA (Master of Business Administration).
D’où vient le MBA ?
C’est l’Université de Harvard aux Etats-Unis (Harvard Business School) qui a créé le premier MBA en 1908 en réponse à un besoin exprimé par les entreprises à la suite d’une industrialisation rapide qui a entraîné une forte croissance. Au fil du temps, la formation de MBA, constamment adaptée, est devenue synonyme de succès dans le monde des affaires et est arrivée en Europe à la fin des années 50. C’est l’un des rares diplômes dont la dénomination et le contenu sont connus dans tous les pays du monde. Cela est d’autant plus remarquable qu’il s’agit essentiellement d’un diplôme de formation continue, puisqu’il exige que les participants disposent d’une expérience professionnelle préalablement à l’admission.
Le MBA, plus que centenaire, est-il toujours utile aujourd’hui ?
Il est vrai qu’il y a aujourd’hui d’autres voies de succès dans le monde de l’entreprise que le MBA. J’accompagne, par exemple, nombre d’entrepreneur(e)s autodidactes dans la création, la gestion ou la croissance de leur entreprise. Cela m’a permis de voir à quel point la maîtrise de compétences avancées en finance, en marketing et marketing digital ou en stratégie représentent un avantage. Le MBA représente pratiquement toujours la façon la plus rapide d’acquérir des connaissances et compétences indispensables à une compréhension globale de la gestion d’entreprise. Ce diplôme permet donc de progresser dans sa carrière ou de préparer une possible future activité entrepreneuriale. Nos programmes de MBA, dont l’objectif est de proposer une formation holistique au management, évoluent évidemment en fonction des changements qui affectent la pratique de la gestion d’entreprise. À la Business School Lausanne, par exemple, nous faisons une révision de nos programmes chaque année. Cette dernière peut être mineure ou majeure et conduire à l’introduction de nouvelles matières et disciplines (hard skills). Notre MBA inclut par exemple des cours liés au développement durable, à la digitalisation, à l’analyse de données et à l’intelligence artificielle. Côté développement personnel, le MBA est aussi, étant donné la maturité des étudiants et leur diversité, un formidable programme pour l’acquisition de compétences de leadership ou pour la croissance personnelle (soft skills).
À qui s’adresse le MBA ? Dispensé en anglais, le MBA accueille trois types de candidats. D’abord, des professionnels juniors à qui l’on propose ou qui souhaitent accéder à des responsabilités managériales. Le MBA permet par exemple à des ingénieurs de formation de traduire leur maîtrise des chiffres dans l’exercice de la gestion financière et de se former dans les autres domaines de la gestion d’entreprise, qu’ils n’ont pas eu l’occasion d’étudier ou de pratiquer. Ensuite, il y a les managers déjà en en place qui souhaitent accéder à des responsabilités plus importantes. À la Business School Lausanne, nous avons un programme pour cette population de professionnels accomplis : l’Executive MBA, qui leur permet, tout en gardant un emploi, d’échanger entre pairs. Cela favorise le partage d’expériences et le débat critique. Enfin, il y a des candidats avec un profil plus entrepreneurial. Ceux-ci viennent avec un projet de développement précis pour l’entreprise qui les emploie (intrapreneuriat) ou avec un projet ou une idée de création d’entreprise en tête, en souhaitant réduire le risque d’une future expérience entrepreneuriale en s’appuyant sur des bases théoriques et pratiques solides. Ils trouvent dans notre programme un encadrement par des professeurs internationaux qui ne sont pas que des académiques mais aussi tous simultanément des praticiens, des entrepreneurs, des consultants ou des senior managers actifs dans leur domaine de spécialisation.
On entend souvent dire qu’il est plus difficile pour les femmes d’accéder au MBA. Est-ce une réalité ?
Vraiment ? En réalité, pour nous à la Business School Lausanne, les femmes représentent
MBA en ligne ou MBA sur le campus, que conseillez-vous ?
Si vous le pouvez, venez à Lausanne ! L’expérience d’un MBA sur le campus présente des avantages incomparables. D’une part, elle vous permet de véritablement protéger le temps que vous consacrez à votre formation en vous isolant dans un cadre favorable aux échanges et à l’apprentissage. D’autre part, elle vous permet d’accéder aux ressources accessibles sur le campus : projets des diplômés, centre de carrières, direction du programme, professeurs, guest speakers ou événements. Nous sommes bien sûr conscients que la vie professionnelle réserve souvent des périodes intenses et imprévisibles pendant lesquelles il n’ est pas possible de venir sur le campus. C’est pourquoi tous les modules enseignés sur le campus peuvent être suivis simultanément en ligne au travers d’un dispositif d’apprentissage hybride. Le MBA couvre-t-il tous les besoins des managers d’aujourd’hui ?
C’est à mon sens la formation la plus complète et le niveau le plus adapté pour le début et le milieu de carrière. Nous assistons cependant à l’émergence de nouveaux besoins pour les dirigeants de haut niveau et les entrepreneurs expérimentés. Il s’agit pour ces profils seniors de résoudre un problème qu’ils rencontrent dans leur entreprise et pour lequel ni l’état de la recherche et donc des connaissances disponibles, ni la pratique n’apportent de solutions satisfaisantes. Ce problème, ils le résolvent par de la recherche qui sera applicable dans le monde de l’entreprise. Ils obtiennent ce faisant un Doctorat en Business administration (DBA) de BSL. Tout comme la formation de MBA, le programme de DBA représente une occasion de développement personnel et professionnel par la collaboration avec les pairs au sein d’une communauté de recherche internationale et vibrante.
Chaque session m’a procuré de l’inspiration et des idées à mettre en œuvre dans mon travail. Les personnes que j’ai rencontrées au cours de ces deux années ont vraiment rendu ce parcours exceptionnel.
– Vera, Diplômée EMBA 2024
souvent plus de la moitié des participants. Notre environnement d’enseignement à la fois flexible, chaleureux, exigeant et personnalisé, avec un accès direct pour nos étudiants à de nombreux experts, convient à merveille aux besoins personnels de tous nos apprenants. Si vous suivez nos réseaux sociaux, vous verrez que, en particulier, nos femmes Alumnae sont à l’origine de certaines de nos plus belles success stories. Quels sont les bénéfices d’un MBA ?
À la Business School Lausanne, nous sommes particulièrement attentifs à l’upskilling, c’està-dire à la montée en compétences et à la mise à jour des compétences managériales de nos participants. Nous nous appuyons pour ce faire sur les recherches menées par les doctorants et professeurs de notre école. Ceux-ci mènent leurs recherches sur la transformation des entreprises et visent à apporter des solutions qui auront un impact au niveau d’une industrie en général. Les sujets de recherche doctorale ont principalement trait au développement durable, à la digitalisation, à l’intelligence artificielle et aux méthodes et outils entrepreneuriaux. Nous attachons également une importance capitale à ce que le MBA permette à nos étudiants de développer leur propre leadership, au travers de cours spécifiques, mais aussi plus généralement par l’organisation de l’enseignement qui fait la part belle aux échanges personnels, aux débats, aux travaux de groupe.
Existe-t-il un avantage unique du MBA de la Business School Lausanne ?
Outre le contenu des programmes qui bénéficie des plus récentes connaissances et pratiques en gestion d’entreprise issues de la recherche de l’école doctorale de BSL, il y un point que nous voyons comme la signature de la Business School Lausanne : la personnalisation de nos formations. Chaque participant du MBA ou de l’Executive MBA travaille en fin de cursus sur un management report ou un projet entrepreneurial. Nos diplômés repartent ainsi tous avec un projet concret examiné et validé par un collège de praticiens expérimentés dans le domaine de l’innovation et de l’entrepreneuriat. La disponibilité des professeurs conseillant les projets personnels prévus dans notre MBA a d’ailleurs fait dire à l’un de nos participants : « J’ai choisi BSL, car c’est la meilleure machine de consulting. »
Le réseautage est souvent évoqué aussi comme l’un des bénéfices d’une formation de MBA. Qu’en pensez-vous ?
Le réseautage est en effet une dimension visée par tous les programmes de MBA à travers le monde. En ce qui concerne Business School Lausanne, notre vision est claire : nous voulons offrir à nos étudiants l’occasion de développer un réseau dense et utile en Suisse. Comme un nombre important de nos diplômés trouvent des opportunités ou choisissent de poursuivre leurs carrières en Suisse, le réseau BSL y est particulièrement pertinent.
Le MBA et l’Executive MBA de la Business School Lausanne en bref
Le MBA et l’Executive MBA existent à Business School Lausanne depuis 1987. Ils ont été les premiers programmes accrédités par ACBSP en dehors des Etats-Unis en 1996. L’accréditation ACBSP est reconnue par le CHEA qui fait autorité auprès des universités et des employeurs américains.
Le MBA et l’Executive MBA se distinguent par le nombre d’années et le niveau d’expérience des participants au moment de l’admission. Une sélection de cours exigeant un niveau d’expérience professionnelle plus long est réservée aux participants de l’Executive MBA. Le MBA et l’Executive MBA peuvent être suivis à plein temps ou à temps partiel. La durée à plein temps est d’un an. La durée à temps partiel, de deux. Le plan d’étude peut être individualisé. L’enseignement est caractérisé par des modules indépendants qui se déroulent en fin de semaine et qui sont évalués indépendamment les uns des autres. Le nombre de participants permet un accès direct à tous les professeurs et experts avant, pendant et après les modules. Les participants au MBA et à l’Executive MBA bénéficient des services du Career Center de Business School Lausanne. Ils ont accès à un coaching de carrière personnalisé, ainsi qu’à un module spécialement dédié à l’emploi (Empower your Future). Ils peuvent prendre part à des événements en ligne ou sur le campus avec les Alumni de Business School Lausanne. Ils ont également accès à un programme de mentoring.
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Clasam Sàrl • Brandreport
Et s’il était enfin possible de s’offrir le sac à main de ses rêves à crédit et sans frais ? C’est le concept inédit que propose Clasam.
durablement et raisonnablement.
Lancé en 2023, Clasam est un e-commerce de maroquinerie de luxe de seconde main qui se distingue par sa volonté de démocratiser l’achat d’un sac à main via une solution de financement à 0 % jusqu’à 48 mois. Il est possible de maîtriser son budget en choisissant librement le nombre de mensualités.
Clara de Coulon Sorg est la fondatrice de Clasam. Historienne de l’art, elle se passionne pour la maroquinerie de luxe lors d’une expérience professionnelle dans une maison de vente aux enchères. Elle rêve de s’offrir un Noé en cuir épi vert de chez Louis Vuitton. À cette époque, cette couleur n’est plus disponible en boutique et le tarif est bien trop élevé pour elle. C’est ainsi qu’elle se tourne vers la seconde main. Fort de cette expérience, Clara va plus loin : en effet, certaines pièces de maroquinerie ont un coût élevé, même en seconde main. Et s’il était possible de s’offrir un sac à main de seconde main à crédit et sans frais ? Le concept est né !
L’objectif de Clasam est de rendre accessible des pièces iconiques, soigneusement sélectionnées pour leur qualité, leur authenticité et leur histoire. Chaque article proposé est minutieusement étudié, décrit et photographié. Lorsqu’ils n’ont pas leur carte de légitimité originale, les sacs sont authentifiés avec Entrupy, un système d’authentification mondialement connu. Clara s’entoure également de personnes qualifiées pour avoir un regard expert sur les pièces rares. Chez Clasam, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Les premiers prix sont dès CHF 23.- par mois, mais il y a également des pièces exceptionnelles. Tous les modèles emblématiques de grandes maisons telles que Chanel, Hermès, Gucci, Saint-Laurent, Louis Vuitton, Celine, Dior et Bottega Veneta sont chez Clasam. Et si un modèle précis n’est pas chez Clasam, il est possible d’écrire directement à Clara. Elle se fera un plaisir de chercher cette perle rare.
La seconde main, c’est l’opportunité de posséder des pièces uniques avec une histoire, tout en prolongeant la durée de vie de ces objets précieux. Acquérir des articles de seconde main est une manière responsable et durable d’apprécier l’histoire
et l’artisanat autour de ces pièces emblématiques.
L’achat de seconde main permet à une clientèle plus grande de se faire plaisir.
Avec un financement à 0 %, il touche un public encore plus large.
Clasam, c’est la solution pour se faire plaisir
Les nouveautés sont actualisées chaque semaine sur les réseaux et le petit truc en plus de sa page : Clara raconte l’histoire de chaque sac, son origine et des anecdotes. On sent dans sa plume une vraie passion pour la maroquinerie.
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Comment fonctionne un financement ?
Un achat chez Clasam, c’est facile. En 5 étapes, le sac est chez vous :
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Avec un regard artistique et un souci du détail, Flavia Cambour, architecte d’intérieur basée à Genève, réinvente les espaces de vie et de travail pour en faire des lieux à la fois esthétiques et fonctionnels. Rencontre avec une créatrice inspirée.
Le parcours de Flavia commence loin de la Suisse, au Brésil, où elle débute sa carrière dans la communication et la publicité à São Paulo. Ces premières expériences dans un secteur dynamique lui ont permis de développer une sensibilité unique aux besoins de ses clients, ainsi qu’une créativité marquée par l’exotisme de ses origines. C’est en arrivant à Genève qu’elle décide de se réinventer et d’explorer un domaine qui la passionne depuis toujours : l’architecture d’intérieur. Diplômée dans cette discipline, elle exerce aujourd’hui son métier avec passion depuis plus de dix ans. Son approche du design s’adapte à chaque projet. Que ce soit pour réagencer un espace, superviser un chantier, ou peaufiner les moindres détails de la décoration, Flavia propose une gamme de prestations flexibles, personnalisées pour répondre aux attentes de ses clients. Qu’il s’agisse de particuliers ou de professionnels, elle accompagne ses clients à chaque étape. Cependant, sa véritable passion réside dans les projets de rénovation complets, qu’elle prend en charge de la conception à la réalisation. «Transformer les idées en espaces concrets et fonctionnels est ce qui anime chacun de mes projets.»
Ce qui la distingue, c’est avant tout sa capacité à nouer des relations de confiance avec ses clients. Flavia
considère chaque projet comme une aventure humaine, où l’écoute joue un rôle clé. Elle cherche à comprendre en profondeur le mode de vie, les goûts et les besoins de ses clients afin de créer des environnements qui leur ressemblent véritablement. Pour elle, l’architecture d’intérieur ne se limite pas à rendre un espace beau, elle vise à améliorer le quotidien de ceux qui y vivent.
Implantée à Genève, mais également active à Megève et à l’international, Flavia ne recule devant aucun défi. Ses projets la mènent parfois au-delà des frontières, comme au Brésil, où elle continue à insuffler sa créativité dans des environnements variés. Sa capacité à s’adapter à des cultures et des styles différents renforce son expertise, mais c’est
Son approche du design s’adapte à chaque projet. Que ce soit pour réagencer un espace, superviser un chantier, ou peaufiner les moindres détails de la décoration, Flavia propose une gamme de prestations flexibles, personnalisées pour répondre aux attentes de ses clients.
sa relation avec ses clients qui reste au cœur de son travail. Pour elle, chaque projet est une collaboration où l’échange et la confiance sont essentiels.
En véritable perfectionniste, elle s’attache à ce que chaque détail compte, que ce soit dans le choix des matériaux, des couleurs ou des finitions. Son but ultime : créer des espaces harmonieux où il fait bon vivre et travailler, tout en y ajoutant une touche de magie à travers le design.
Contact flavia.cambour@gmail.com
+41 79 874 46 21 www.flaviacambour.com
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