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INDUSTRIES 2019
Interview
ALEX GASSER
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MI UM
Directeur général d’Endress+Hauser en Suisse 18 - 21 JUIN 2019
Endress+Hauser accompagne ses clients dans la digitalisation de leur outil de production.
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RTNER
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EDITORIAL
Les challenges de l’industrie MEM en Suisse pour l’année 2019
L
’industrie MEM génère 7,4% (2016) du produit intérieur brut et occupe de ce fait une position-clé dans l’économie suisse. En occupant environ 320’000 personnes, dont 20’000 apprentis, l’industrie MEM est le plus grand employeur de Suisse. Par ses exportations atteignant un volume de 63,2 milliards de francs, elle couvre environ un tiers de l’ensemble des exportations. En affichant un taux d’exportation de 79%, l’industrie MEM est fortement orientée vers les marchés étrangers. Le fait aussi que les entreprises MEM suisses occupent environ 500’000 personnes à l’étranger met en évidence sa forte imbrication internationale. Le débouché de loin le plus important est l’UE (59%), suivie par l’Asie (19%) et les Etats-Unis (13%). Le succès de l’industrie suisse et par conséquent les emplois dans notre pays, dépendent ainsi fortement de la politique européenne de la Suisse. Plusieurs décisions politiques importantes nous
l’amélioration de la conciliation de la profession et de la famille, ainsi que la promotion des femmes et des collaborateurs les plus âgés. Un projet de reconversion professionnelle MEM-Passerelle 4.0 a également été lancé en 2018.
attendent dans un proche avenir. L’industrie suisse soutient la voie bilatérale de la Suisse avec l’Europe. Elle contribue au succès de notre pays. L’évolution démographique met les entreprises de l’industrie MEM face à des défis de taille. Des études montrent qu’il manque déjà des spécialistes dans plusieurs secteurs professionnels. Cette pénurie devrait encore s’accentuer du fait qu’au cours des années à venir, le nombre de spécialistes qui partiront à la retraite sera plus grand que celui des jeunes qui assureront la relève. Swissmem met en place diverses mesures pour utiliser de manière optimale le potentiel de la main-d’oeuvre suisse: une promotion ciblée de la relève,
La numérisation en cours des produits industriels, des prestations de services et des processus modifiera encore davantage l’industrie suisse et l’économie au cours des prochaines années. Pour les entreprises de l’industrie MEM, la numérisation constitue en premier lieu une grande chance pour s’assurer leur compétitivité et leur succès économique aussi à l’avenir, ainsi que pour renforcer la place industrielle suisse. Pour réaliser ce potentiel, la Suisse doit offrir des conditions-cadres optimales au niveau de la politique économique pour les activités numériques des entreprises.
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CONTENU... 04 Smartfactories 12
Interview Alex Gasser
14 Bâtiments industriels 16 Artisans de l’industrie 18
Histoire des révolutions Industrielles
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Industrie horlogère
FOCUS INDUSTRIES 2019. CHEF DE PROJET: Hugo Pillet COUNTRY MANAGER: Pascal Buck TEXTE: Thomas Pfefferlé IMAGE DE COUVERTURE: Endress+Hauser LAYOUT: Anja Cavelti IMPRESSION: Swissprinters
SMART MEDIA AGENCY Gerbergasse 5, 8001 Zurich, Suisse Tél +41 44 258 86 00
TEXTE PHILIPPE CORDONIER,,
pascal.buck@smartmediaagency.ch
RESPONSABLE SUISSE ROMANDE, SWISSMEM
PREMIUM PARTNER.
Bonne lecture! Hugo Pillet
Salon EPHJ-EPMT-SMT, Le Salon international de la Haute précision. Une visite au cœur de l’innovation des secteurs de l’horlogerie-joaillerie, des microtechnologies et des technologies medicales. A Palexpo, du 18 - 21 Juin 2019, www.ephj.ch
Chef de Projet ANNONCE
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INNOSQUARE BRANDREPORT
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Des procédés manufacturing et des technologies numériques L’impression numérique et les matériaux avancés constituent avec les capteurs, les systèmes robotisés et les véhicules autonomes, les éléments technologiques majeurs d’Industrie 4.0.
L
’impression numérique est parfaitement adaptée au prototypage rapide et à la production sur mesure pour chaque client final. Avantage certain, ce procédé offre une grande flexibilité utilisant la matière au plus juste, sans générer de déchets. Les matériaux avancés et durables quant à eux sont élaborés à partir de modélisations numériques des procédés de transformation de matière et des performances des produits, accélérant leurs développements par la réduction de travaux d’expérimentation et en répondant aux critères environnementaux. Au sein de la plateforme INNOSQUARE à Fribourg, les centres de compétences iPrint Center et Plastics Innovation Competence Center (PICC) se positionnent comme partenaires d’innovation dans les procédés avancés et les technologies numériques de la Smart Factory. iPrint Center situé au Marly Innovation Center place sa recherche et sa formation spécialisée dans l’impression digitale avec un focus sur l’impression jet d’encre qui est le procédé le plus flexible permettant de déposer une unité de matériaux digitaux. Cette méthode complexe et interdisciplinaire a recours au génie chimique, électronique, mécanique, informatique, des sciences des matériaux, physique et biologique. Grâce à son expertise, le centre développe des technologies d’impression et ouvre les portes de l’impression digitale à tous les champs d’application. iPrint Center accompagne les entreprises aux niveaux national et international dans les procédés de production digitale où l’impression jet d’encre et les pré- et post-traitements peuvent être utilisés. Il propose également un programme de formation spécialisée intitulé «The Inkjet Training» sur les technologies jet d’encre.
L’impression jet d’encre est digitale par sa nature et s’inscrit parfaitement dans la fabrication numérique intelligente d’Industrie 4.0.
Fritz Bircher Directeur iPrint Center
Les plastiques ont radicalement changé l’économie et la société en quelques décennies seulement. Combinant d’excellentes propriétés fonctionnelles à faibles coûts, les plastiques sont omniprésents. Cependant, la chaîne de valeur linéaire actuelle génère d’importantes pertes économiques en termes de gaspillage de matières premières et d’aliments ainsi que des dommages environnementaux importants. Cela impose un changement fondamental vers une chaîne de valeur circulaire
«from cradle to cradle». L’engagement de tous les intervenants de la chaîne de valeur (industriels, consommateurs et décideurs) est absolument nécessaire afin qu’ils se comportent de façon responsable et redevable et qu’ils collaborent à la mise en œuvre de solutions durables en matière plastique. Un certain nombre de voies sont explorées par le PICC sur le site de blueFACTORY pour relever les défis actuels et entrevoir un avenir basé sur l’économie circulaire dans le domaine des plastiques. Tout d’abord, les produits plastiques existants doivent être simplifiés pour une identification facilitée et une meilleure récupération et réutilisation après usage sous la forme de plastique ou de compositions chimiques de base. Ensuite, les flux non valorisés de biomasse (estimés à 1 milliard de tonnes par an en Europe) doivent être réévalués pour produire de manière circulaire. Finalement, le biomimétisme doit être appliqué pour développer de nouveaux plastiques synthétiques qui s’adaptent à une
économie circulaire et éviter les écueils des plastiques actuels à base de combustibles fossiles. La numérisation est un outil essentiel pour y parvenir. En tant que plateforme de recherche multidisciplinaire, le PICC construit un écosystème de modélisation des plastiques et de ses procédés qui intègre la science et la technologie à de nouvelles logiques commerciales. Cela inclut la création d’applications logicielles pour définir les options d’emballage renouvelables, faciliter l’identification des produits plastiques pour une sélection intelligente des plastiques renouvelables après usage et pour combiner les intérêts environnementaux et économiques dans des modèles d’affaires circulaires innovants.
Le PICC innove les plastiques à l’aide des dernières technologies de numérisation pour les transformer en solutions de matériaux circulaires pour l’avenir.
Rudolf Koopmans Directeur PICC
Plus d’information www.innosquare.com www.iprint.center www.picc.center
TEXTE INNOSQUARE
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SMARTFACTORIES
Les Smartfactory – Déjà l’industrie du présent? À la différence des trois révolutions industrielles précédentes, l’industrie 4.0 est complexe et ne repose pas sur une innovation technique majeure. Les innovations technologiques sont là mais ne suffisent plus. Elles doivent être accompagnées par des innovations dans l’interopérabilité des processus, dans les modèles d’affaire et dans la communication que ce soit entre machines, avec l’humain ou avec le produit. Et les Smartfactory sont les nouvelles lignes de production.
L
es Smartfactory sont connectées et intelligentes. Elles regroupent en un seul lieu une ligne de production automatisée permettant de produire en grande quantité différents modèles de produits. Du fait de leur connectivité et de leur autonomie, elles sont capables d’analyser en temps réel les informations et d’agir en fonction. La production n’est plus linéaire mais permet l’échange entre les différents postes selon les besoins de l’objet en production. Cette agilité permet l’accès à la personnalisation de masse.
par le partenaire. Cette Smartfactory entend créer des standards de communication entre les machines et mesurer l’impact positif écologique, sociétal et économique. Malgré sa récente mise sur pied par Switzerland Innovation Park Biel/ Bienne et le canton de Bern, la Swiss
Trois projets de Smartfactory débuteront prochainement en Suisse romande: La HE-Arc a déjà prouvé qu’elle est capable de présenter une machine-outil prête à être industrialisée avec la Micro5 (centre d’usinage 5 axes de la taille d’une machine à café et très économe). Elle poursuit ses recherches en réunissant des partenaires au sein du MicroLean Lab. Imaginée en armoire, chaque module contient une machine proposée
Smart Factory a réussi en un temps record à réunir autour d’elle un pôle de sociétés tant localement qu’à l’international. Elle a fait des expériences dans l’automatisation des processus proposés par différents partenaires. Dès 2019, elle va pousser les expérimentations plus loin en ajoutant des nouveaux processus pour produire un objet prédéfini.
Factory5 propose une approche différente qui sort des institutions de recherche. Le premier pas est de fournir des machines «stand-alone» proposées par différents partenaires disposant d’un savoir-faire reconnu, ces briques peuvent ensuite simplement se connecter mécaniquement et électriquement. La Smartfactory peut être modulée selon les besoins. La création des nouveaux processus se fait au fur et à mesure de la demande du marché. C’est d’ailleurs le client lui-même qui invite ses partenaires à ajouter leur brique. Ces trois projets de Smartfactory ont comme base commune la collaboration entre partenaires, et même parfois entre concurrents. L’industrie 4.0 semble moins se construire selon un schéma compétitif mais plus selon un partage de savoir-faire pour appréhender l’industrie de futur, rendre la production plus efficiente, plus éco-responsable et offrir à la Suisse une position forte dans l’industrie mondiale. TEXTE SMA
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GROUPE RECOMATIC BRANDREPORT
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Une industrie en pleine croissance Le Groupe Recomatic - spécialisé dans la réalisation de machines destinées au traitement de surfaces dans l’horlogerie - peut à nouveau avoir le sourire. Avec un carnet de commandes bien rempli jusqu’en 2020, les affaires sont reparties de manière intense. L’entreprise a su adopter la bonne stratégie pour accompagner cette croissance.
C
’est une entreprise familiale comme on les aime. Fondée par les cousins Charles et Martin Rérat en 1962 dans la commune jurassienne de Fahy, la société Recomatic se spécialise d’emblée dans la production de machines destinées à la préparation de surfaces horlogères. Une étape qui concerne en particulier les composants horlogers juste avant leur polissage. Quelques années plus tard, l’entreprise rachètera la société Bula, qui dispose d’un important parc de machines utilisées principalement pour le polissage. Le Groupe Recomatic voit alors le jour. Durant ces dernières années, des crises cycliques ont caractérisé le secteur horloger. Une baisse de régime notamment due au fait que les principaux acteurs du domaine ont trop freiné leur demande pour utiliser la quasi totalité de leur stock. Courant 2017, la tendance s’inverse et les affaires repartent à la hausse. A tel point que pour accompagner et soutenir cette soudaine embellie, le groupe a embauché 50% de personnel supplémentaire. De 60 collaborateurs l’an dernier, Recomatic passe aujourd’hui à un effectif de 90 employés. Et une dizaine de postes est encore à pourvoir. «Pour nous, cette soudaine croissance a complètement changé la dynamique de l’entreprise, souligne Christophe Rérat, qui dirige le groupe avec son frère Philippe depuis 2002. En gros, nous sommes passés de rien à tout. Et les prévisions quant au futur s’avèrent également des plus encourageantes.»
Accompagner la croissance Cette nouvelle dynamique a donné des ailes à l’entreprise. Outre l’augmentation des effectifs et du chiffre d’affaires, le Groupe Recomatic a également
entrepris d’agrandir son site actuel, situé dans la commune jurassienne de Courtedoux. Au programme: un nouveau bâtiment industriel de 3000m2, qui devrait voir le jour en 2019. Des perspectives de croissance des plus motivantes, que le groupe sait parfaitement accompagner. Dans l’optique de ne plus subir les crises cycliques qui semblent revenir tous les sept ans dans le secteur horloger, le groupe prévoit également de diversifier davantage son activité. Objectif: développer les segments industriels liés au domaine médical et aéronautique. Une stratégie réfléchie et astucieuse, qui permettra en outre
aux deux entités de Recomatic de bénéficier de nouvelles compétences et infrastructures. «Nous réalisons actuellement un peu plus de 15% de notre chiffre d’affaires dans le secteur aéronautique et médical, poursuit Christophe Rérat. Le fait d’accentuer notre activité dans ces segments a un double objectif. Il s’agit en effet de pouvoir diversifier notre activité pour ne pas subir de plein fouet la conjoncture liée au marché de l’horlogerie. En même temps, cela doit nous permettre de poursuivre notre développement dans l’innovation. Ce qui profitera à l’ensemble de nos secteurs d’activité.»
Nouveaux défis Si le segment horloger constitue toujours le coeur de l’activité du groupe, les nouveaux secteurs visés s’inscrivent dans la continuité de ses savoir-faire. «La diversification des activités est une des réponses logiques à une crise, commente Christophe Rérat. Nous voulions d’ailleurs mettre cette stratégie en place depuis de nombreuses années. Et le fait de pouvoir le faire actuellement nous permet de voir l’avenir plus sereinement.» Cette stratégie commerciale engendre également de nouveaux défis que le Groupe Recomatic s’apprête à relever. Parmi eux, l’obtention des certifications liées au domaine médical et aéronautique. Car les normes à respecter et les besoins en termes de qualité s’avèrent particulièrement précis dans ces secteurs. Une démarche qui devrait prendre entre une à deux années au groupe. Et par rapport aux marchés sur lesquels Recomatic et Bula sont actives, le secteur aéronautique devrait leur ouvrir les portes de l’Asie tout en leur permettant d’accentuer leur présence au sein de l’Europe, notamment en France. Quant au domaine médical, les marchés concernés sont essentiellement suisses et européens. Des marchés sur lesquels le groupe est déjà majoritairement actif avec ses activités horlogères et joaillières.
TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
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BRANDREPORT E-NOVINFO
Digitalisation, toutes les entreprises doivent s’y mettre Pour rester concurrentielles au sein d’un marché de plus en plus exigeant, les entreprises doivent parvenir à franchir une étape essentielle dans leur développement: la digitalisation. Encore en retard, de nombreuses PME du tissu économique romand doivent veiller attentivement aux nouvelles tendances numériques pour tenter de prendre le train en marche. Explications.
L
es chiffres ont de quoi alarmer: 78% des PME romandes seraient encore incapables aujourd’hui d’offrir un service de prise de rendez-vous en ligne depuis leur site internet. On ajoutera encore que 34% des entreprises de la région ne savent pas, ou ne peuvent techniquement pas, répondre à des sondages ou avis en ligne leur étant destinés ou les concernant directement. Autre chiffre des plus impressionnants à mentionner lorsque l’on évoque la maturité digitale des entreprises romandes: seul 33% des PME maîtriserait les aspects et outils techniques permettant de réaliser des campagnes de marketing personnalisées. Cette approche s’avère pourtant courante et étendue dans de nombreux secteurs et son importance s’avère déterminante pour parvenir à soigner et contenter ses clients tout en essayant d’en acquérir de nouveaux. Une méthode qui passe par exemple par l’envoi d’offres ou de newsletters personnalisées tant dans le fond, la forme et le timing en fonction des spécificités des profils de chacun de ses clients.
Le digital dope les affaires Un constat plutôt alarmant, surtout si l’on considère les avantages certains qu’offrent la digitalisation et ses nouveaux outils. Différentes études et recherches menées par les experts du secteur indiquent en effet que la digitalisation en général, et les services du cloud en particulier, permettraient à une entreprise de booster sa croissance dans des proportions importantes. Les sociétés utilisant des plateformes cloud observeraient ainsi une croissance environ 20% supérieure que leurs concurrents. «Ces chiffres ont en effet de quoi impressionner, souligne Adriano Todisco, CEO de l’entreprise e-novinfo,
tâches contraignantes, ou en simplifiant des processus lourds.
Adriano Todisco CEO d’e-novinfo et e-novapps
spécialisée dans la digitalisation et les services informatiques et téléphoniques depuis 20 ans. La Suisse est d’ailleurs connue pour sa lenteur, surtout lorsqu’il s’agit de faire évoluer rapidement les mentalités et d’adopter de nouvelles méthodes. Et dans le cadre de la digitalisation, il est vrai que l’organisation et la manière de travailler doivent être revues en profondeur. Sans non plus tout chambouler, cela nécessite en effet une certaine remise en question et une adaptation aux nouveaux outils. Dans ce sens, nous proposons aux entreprises un accompagnement personnalisé tout en pouvant leur offrir une palette de services à 360°. L’idée étant de leur fournir des outils digitaux simples et adaptés aux spécificités de leur activité.»
Une transition facilitée Pour suivre la tendance actuelle du web, qui consiste notamment à munir les utilisateurs d’outils professionnels simples permettant par exemple de faire son site internet aussi rapidement que facilement, la digitalisation des acteurs économiques développe également ses plateformes et outils. Objectif: permettre aux non spécialistes de parvenir à implémenter sans difficulté les pratiques digitales souhaitées au sein de son entreprise, et automatiser ainsi un certain nombre de
Dans ce cadre, e-novinfo et Visiativ, groupe français coté en bourse, se sont associés pour proposer directement aux entreprises la solution Moovapps, via leur nouvelle structure e-novapps. Un outil des plus ingénieux, qui propose de nombreuses applications métiers destinées à accompagner la transition numérique, la digitalisation, la dématérialisation et la gestion électronique de documents au sein des entreprises. «Cette plateforme, que nous proposons dans toute la Suisse, va permettre aux utilisateurs de sélectionner précisément les outils digitaux dont ils ont besoin, détaille Adriano Todisco. L’idée étant d’offrir un outil évolutif, simple et fonctionnel pour implémenter sa stratégie digitale en fonction du profil de son entreprise, de son secteur d’activité et de ses souhaits et objectifs. Sans devoir maîtriser des compétences informatiques et techniques particulières, l’utilisateur construit ainsi son projet au sein de Moovapps et assemble petit à petit les différents services et modules qui l’intéressent dans le cadre de sa stratégie digitale. Et les besoins couverts par cette plateforme s’avèrent nombreux: service client, qualité, ressources humaines, commerce et marketing, services généraux, etc.»
Le cloud, la prochaine étape Accéder à son poste de travail quel que soit votre terminal et où que vous soyez, voici ce que vous propose le cloud. Outre une réduction significative des coûts de serveurs physiques et de stockage, il permet de regrouper dans un espace dématérialisé tous vos produits, services, documents et d’en garantir une disponibilité 24/7.
Flexible, économique, ultra-connecté, le cloud est l’impulsion nécessaire à la croissance de votre entreprise. E-novinfo, détenant une salle serveur dans le datacenter le plus sécurisé de Suisse chez Brainserve à Crissier vous propose sa solution de «housing». Cette solution vous permet de bénéficier de conditions d’hébergement et de sécurité idéales, avec une flexibilité totale, adaptées à votre besoin instantané. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
e-novinfo en chiffres: >50 collaborateurs >12M chiffre d’affaire annuel 3 sites: Renens, Marin-Epagnier et Delémont 20 ans d’expérience et de services en Suisse Business units: IT: réseaux, serveurs, sécurité et consulting Cloud: applications saas, hébergement, sécurité et consulting Téléphonie: téléphones, centrales, call center, voicemail, consulting Software: gestion des temps de présence, gestion des absences, ressources humaines, digitalisation Digital: brand content, acquisition, e-mailing, site web, e-commerce, webapp, consulting et expertise RGPD Plus d’informations: www.e-novinfo.ch
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STELOG SA BRANDREPORT
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L’arrivée de véhicules autonomes et de robots collaboratifs va modifier en profondeur l’organisation du travail des PME
E
n Suisse, un degré d’automatisation avancé caractérise l’outil de production et ces dernières années, les PME ont également investi dans la logistique. N’a pas encore été touché par cette vague le secteur qui concerne les petites tâches répétitives ou difficilement automatisables ainsi que le transport interne. L’avènement de véhicules autonomes et de robots collaboratifs va modifier cette situation.
Quelles sont les tâches que cette nouvelle vague d’équipement peut nous proposer ? Les applications les plus simples permettent des tâches de transports et de soutien. Prenons l’exemple d’une boîte de vis commandée par un îlot de production: par la simple pression d’un bouton, le magasinier appelle un véhi-
cule qui prend en charge le transport. Ce véhicule se déplace dynamiquement d’un atelier à l’autre, contournant les obstacles, attendant que les piétons lui fassent de la place. La remise de la boîte peut être faite par le réceptionnaire informé de l’arrivée du robot ou automatiquement sur une table réservée à cet effet. Des applications plus complexes peuvent être réalisées en combinant des robots prenant en charge des fonctions de transport et de manutention.
Que faut-il prendre en compte lors de la mise en place? Souvent, il n’est pas nécessaire de se connecter au progiciel de l’entreprise. Les robots peuvent être commandés par un simple bouton ou une application sur un smartphone. La présence de Wifi est indispensable pour leur guidage. Lorsque les activités sont plus complexes, des interfaces peuvent être réalisées avec d’autres machines ou équipements (capteur à la sortie de lignes de production, ascenseurs, portes etc.). Pour la circulation, la prise et la dépose d’objets, il faut disposer de la place et prendre en compte la sécurité des collaborateurs et des éventuels visiteurs. Même si des capteurs équipent ces appareils, les normes en vigueur prescrivent des vitesses et des distances, en fonction des activités et de l’environnement. Les flux des personnes et les allées de circula-
tion peuvent être touchés. Une analyse de risques peut s’avérer nécessaire.
Quels sont les critères de productivité? Il faut prendre le temps de penser le processus jusqu’au bout et dans ses exceptions. Le mode d’annonce du besoin, la vitesse et la confirmation de son exécution sont déterminants pour une bonne productivité du robot. Si celle-ci est atteinte, la multiplication des transports et des tâches de soutien rentabilisera rapidement votre investissement. TEXTE STÉPHANE STEGMÜLLER, STELOG SA – PLANIFICATION LOGISTIQUE
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BRANDREPORT EPHJ-EPMT-SMT
Rendez-vous incontournable de l’univers de la haute-précision
EPHJ-EPMT-SMT vous donne rendez-vous en juin 2019 Alors que certains salons s’interrogent, EPHJ-EPMT-SMT continue à faire le plein chaque année en rassemblant à Palexpo-Genève tous les savoir-faire technologiques dans le domaine de la haute-précision internationale autour de l’horlogerie-joaillerie.
«Nous préparons la 18ème édition d’EPHJ-EPMT-SMT comme une étape marquante de la maturité d’un événement qui est connu pour sa capacité à générer des affaires pour ses 850 exposants et ses 20 000 visiteurs professionnels», se réjouit Alexandre Catton, Directeur du Salon. Fondé en 2002 par un ancien acteur de sous-traitance horlogère, André Colard et son associé, Olivier Saenger, le Salon EPHJ-EPMT-SMT est aujourd’hui le rendez-vous international incontournable pour tous les artisans, les start-up, les PME et les grandes sociétés actives dans le domaine de la haute précision. Si le cœur du Salon et sa raison d’être demeure l’horlogerie-joaillerie, il a été volontairement élargi au fil du temps à toutes les micro-technologies, au vu des innombrables synergies existantes dans la haute précision. Des passerelles se sont ainsi créées avec les medtech. La vision des fondateurs s’est avérée payante. «Aujourd’hui, plus de 350 exposants, notamment dans
l’horlogerie, déclarent une activité dans les medtech, ce qui fait aussi de notre événement le plus grand salon medtech de Suisse!» A la pointe de l’innovation, EPHJEPMT-SMT accorde une large place aux start-up dans un Pôle européen qui leur est dédié pour mettre en avant leurs produits ou leurs services dans des conditions très attrayantes. L’innovation horlogère alimente chaque
année la plupart des discussions dans les allées du Salon. Ces savoir-faire uniques au monde rivalisent d’ingéniosité pour traiter les surfaces, façonner de nouveaux matériaux, assembler l’infiniment petit, produire des mouvements spectaculaires, révolutionner les traitements laser ou fabriquer en impression 3D. Des visiteurs professionnels viennent des cinq continents pour découvrir
ces nouveautés, s’accaparer l’innovation qui rendra unique leur produit fini, améliorer leurs services et se projeter concrètement dans l’avenir de l’industrie de la haute-précision et des machines microtechniques. Les organisateurs du Salon ont entrepris une grande campagne ciblée pour attirer à Genève un plus large spectre de visiteurs professionnels qualifiés pour l’édition 2019 et faire encore mieux connaître le Salon au niveau mondial. La direction du Salon EPHJ-EPMT-SMT a également décidé d’aller sur le terrain début 2019 afin de rencontrer les exposants pour échanger sur leurs besoins et leur vision du marché. Dix dates sont ainsi programmées pour ces rencontres dans les principales villes de Suisse et de France voisine. Rendez-vous à Palexpo-Genève, du 18 au 21 juin 2019
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MAAGTECHNIC AG BRANDREPORT
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Un savoir-faire global appliqué localement La transition numérique demande aux entreprises industrielles de la flexibilité ainsi que la capacité de repenser des processus existants et qui ont déjà fait leurs preuves. Maagtechnic AG accompagne ses clients dans cette transition à l’aide de solutions intelligentes. Pour cela, les entreprises doivent trouver le bon équilibre entre tradition et innovation. «Focus Industries 2019» a voulu savoir comment y parvenir.
C
’est un critère de qualité qui distingue les nombreuses entreprises à succès: une histoire longue de plusieurs années. Et Maagtechnic a de quoi regarder en arrière: l’entreprise a été fondée en 1905, sous le nom «Gummi Maag». «Bien sûr, nous sommes très fiers de notre longue tradition, ainsi que de notre patrimoine d’entreprise», déclare Daniel Honegger, directeur de produits et membre de la direction de Maagtechnic. Aujourd’hui encore, on peut distinguer ces racines entrepreneuriales: Maagtechnic est entre autre l’un des premiers distributeurs dans le domaine de la technique des élastomères (et ainsi le partenaire idéal pour tous les types de pièces et composants en caoutchouc à des fins d’utilisation industrielles). «Évidemment, la tradition ne fait pas tout dans l’avancée d’une entreprise», souligne M. Honegger. «Il faut rester tourné vers l’avenir et promouvoir activement les innovations. C’est en tout cas notre credo, chez Maagtechnic.» L’entreprise est aujourd’hui un prestataire de services industriels reconnu et expérimenté qui développe, met en place et suit des solutions pour et avec ses clients. Depuis sa création, Maagtechnic AG est passée d’une société de distributeur à une entreprise polyvalente spécialisée dans de nombreux produits avec supply chain intégrée. La gamme d’offres va de la traditionnelle technique des élastomères à la technique des lubrifiants, aux articles de protection au travail, en passant par les techniques des plastiques, d’entraînement et des fluides. «Et bien sûr, en plus de cela, nous proposons à nos clients des solutions numériques innovantes», indique Daniel Honegger.
Assurer à tout moment L’un des piliers importants dans cette transition est la gestion numérique des
outils de production. Les technologies modernes permettent aujourd’hui de maintenir les équipements de production en bon état de marche. La clé? Le contrôle d’état prédictif: «Grâce à une technique de capteurs ultra précis, nous sommes en mesure de surveiller de nombreux processus importants pour nos clients et ainsi prévenir toute panne ou tout dommage sur l’équipement», déclare M. Honegger. Un entretien prédictif, qui est un pilier de la «Smart Factory», est donc possible. Maagtechnic développe à ces fins ses propres applications de capteurs, par exemple des joints plats intelligents qui aident à déterminer l’état d’un équipement. «Les données sont directement envoyées sur l’un de nos clouds privés et informent nos clients des éventuelles mesures nécessaires.» Évidemment, le client final est également assisté dans ses démarches d’analyse des données.
Établir une passerelle virtuelle vers ses clients Le lien numérique entre les machines, les équipements et leurs opérateurs
est au cœur de la transition numérique dans le secteur industriel. Depuis 2014, Maagtechnic est en mesure de proposer beaucoup plus à ces clients à ce sujet: en effet, l’entreprise est alors devenue une partie du groupe international ERIKS, l’un des premiers fournisseurs mondiaux de produits et services pour l’ensemble de l’industrie de la production. «Nous profitons largement de leur savoir-faire global et de leurs ressources, et pouvons ainsi en faire profiter nos clients», souligne Daniel Honegger. Un bon exemple pour illustrer cela est l’application «ERIKS Brain», disponible sur les boutiques d’applications courantes et paramétrable pour chaque client. Son nom en dit long: «L’application ERIKS Brain permet de mettre nos techniciens directement en relation avec nos clients et donc de proposer à ces derniers une façon plus intelligente de fournir nos services.» La fonctionnalité de cette application est étonnante. Elle offre, outre une fonction de discussion instantanée, une option de réalité augmentée: imaginons par exemple qu’un technicien de maintenance n’ est pas
sûr de lui lors de la réparation d’un équipement. L’application lui permet de contacter un ingénieur en applications de Maagtechnic. «Ainsi, plutôt que de devoir donner une explication compliquée de ce qu’il voit à un expert, l’utilisateur peut filmer le problème directement avec son appareil mobile (par exemple, sa tablette), ou bien envoyer une photo», explique M. Honegger. «À son tour, le technicien peut effectuer ses repérages en temps réel sur la photo et informer le client de la meilleure marche à suivre.» Les utilisateurs finaux sont ainsi en mesure de faire les manipulations eux-mêmes et le technicien n’a pas à se déplacer, ce qui fait économiser du temps et de l’argent. «Le flux d’informations entre nous, fournisseur, et nos clients n’a jamais été aussi simple et rapide», appuie Daniel Honegger. TEXTE SMA
À PROPOS DE MAAGTECHNIC AG. Maagtechnic AG est une entreprise de commerce, de production et de prestation de services qui dispose de cinq sites en Suisse. Les clients se voient assistés par près de 250 employés, spécialisés dans différents domaines. Depuis 2014, l’entreprise fait partie du groupe international ERIKS, dont le siège social est à Alkmaar, Pays-Bas. ERIKS, c’est près de 200 000 clients dans le secteur de l’industrie, plus de 680 000 articles en stock, plus de 5 millions de commandes par an, et plus de 8 000 employés, répartis sur 65 sites dans 28 pays. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.maagtechnic.ch
Un client de Maagtechnic en train d’utiliser l’application ERIKS Brain
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012
INTERVIEW ALEX GASSER
«Tout le monde se questionne sur la direction à suivre pour l’avenir» Directeur général de l’entité suisse du groupe Endress+Hauser, spécialisé dans les produits, solutions et services pour la mesure et l’automatisation des procédés industriels, Alex Gasser analyse le contexte actuel. Dans une époque marquée par la digitalisation, le secteur connaît d’importantes transformations. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
S
ous l’impulsion de la digitalisation et des nouvelles solutions qu’elle apporte, le vaste secteur de l’automatisation industrielle est en pleine mutation. Maintenance prédictive, industrie 4.0 ou encore diagnostic des processus; les préoccupations des fabricants et producteurs industriels se multiplient. Pour y voir plus clair, Alex Gasser, Directeur général de l’entité suisse du groupe Endress+Hauser, identifie les défis et tendances du moment. Interview.
Quels sont les principaux challenges auxquels les producteurs industriels sont confrontés aujourd’hui? Un des principaux challenges concerne la récolte et l’analyse de données. De manière globale, quel que soit le secteur d’activité concerné, on peut remarquer que les acteurs de la production industrielle veulent désormais pouvoir bénéficier de multiples données quant à leur système et processus de production. Cela dans l’optique de pouvoir comprendre et analyser au mieux leurs performances, leurs points forts et leurs points faibles. En même temps, la digitalisation du secteur industriel engendre également de nouveaux défis en matière de sécurisation des infrastructures informatiques et des outils de communication.
Outre l’analyse de leurs performances, de quelles manières les acteurs industriels mettent-ils à profit les données qu’ils récoltent quant à leur chaîne de production? Un des axes principaux consiste à agir sur ce que l’on appelle la maintenance prédictive. Soit le fait de savoir à l’avance quand et comment il va falloir entretenir ou remplacer certains éléments de sa chaîne de production. Afin de limiter au maximum les interruptions ou les baisses de régime, il faut savoir précisément quand une intervention sur sa chaîne va s’avérer nécessaire. Une stratégie qui nécessite évidemment de pouvoir bénéficier de données précises sur son outil de production. En parallèle, l’idée consiste aussi à pouvoir constamment être en mesure de diagnostiquer les performances de ses processus. Qu’il s’agisse de la qualité de la production ou encore de l’analyse de ses performances, il est devenu toujours plus important de pouvoir comprendre en détail chaque rouage de son usine.
Y a-t-il des secteurs plus concernés que d’autres dans cette course à la digitalisation? Le secteur pharmaceutique me semble particulièrement concerné par ces aspects. De même que l’industrie chimique et alimentaire en général. Les différents acteurs de l’industrie pétrolière et gazière sont également concernés par cette nouvelle donne. De manière globale tous les secteurs sont concernés en fait. Mais l’industrie de la pharma, avec des enjeux et objectifs économiques de taille, a un intérêt particulier à maîtriser et développer les aspects digitaux de sa production. Très à la mode, le terme «industrie 4.0» semble décrire tout et n’importe quoi. Quel regard portez-vous sur cette notion? S’agitil vraiment d’une nouveauté ou plutôt d’une problématique connue depuis longtemps déjà? A mes yeux, l’industrie 4.0 fait référence à tous les aspects qui entrent dans le concept d’usine intelligente. Si le concept existe en effet depuis un certain temps, les technologies et outils digitaux dont les acteurs industriels disposent aujourd’hui sont quant à eux novateurs. Je pense notamment aux infrastructures et écosystèmes de l’Internet Industriel des Objets (IIoT). Des solutions que
nous avons par ailleurs développées au sein de notre entreprise et qui commencent à intéresser un nombre croissant de nos clients. Dans ce domaine en particulier, une des grandes nouveautés consiste à pouvoir accéder à cet écosystème depuis le cloud. Dans le secteur industriel, quel que soit le domaine concerné, c’est évidemment une technologie et une méthode nouvelle. Pouvoir suivre et gérer ses infrastructures de production en se connectant à internet marque un changement majeur dans le monde industriel.
Et comment réagissent les entreprises face à cette nouvelle donne? Chaque entreprise est différente. Toutes savent que leur secteur évolue rapidement. En même temps, on remarque clairement que tout le monde se questionne sur la direction à suivre pour l’avenir. Et dans un nouveau paradigme, il s’agit d’avancer prudemment pour ne pas se tromper. D’où l’importance de pouvoir compter sur le conseil et l’expertise d’une société spécialisée sur ces questions. De notre côté, nous proposons d’ailleurs déjà d’héberger les systèmes IIoT de certains de nos clients au sein de notre solution cloud. Un modèle novateur qui est sans doute amené à se développer davantage durant ces prochaines années.
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HB-THERM BRANDREPORT
013
HB-Therm: L’avenir devient plus grand, plus centralisé et plus efficace Une technique de thermorégulation de haute technologie pour les utilisateurs exigeants du monde entier, développée à Saint-Gall
H
B-Therm AG est connue dans le monde entier pour sa technique de thermorégulation fiable, durable et de haute qualité avec un équipement unique. Depuis 50 ans, ils font du «Swiss Made» leur cheval de bataille et se considèrent comme un fournisseur de systèmes qui assiste ses clients de la conception des appareils jusqu’au service après-vente.
Reto Zürcher: Depuis 2012 Directeur général de HB-Therm Reto Zürcher dirige HB-Therm AG et HB-Therm S.A.S. comme CEO: «Je me réjouis de travailler avec une équipe de collaborateurs qualifiés et motivés, car c’est la base du succès de HB-Therm».
Axés sur l’avenir Pour Reto Zürcher, l’avenir est «un mélange de valeurs durables et de nouveaux défis». Cet avenir, c’est «l’ Industrie 4.0». Avec ces spécifications, la production changera complétement en grande partie. À l’avenir, les machines, systèmes ou capteurs communiqueront entre eux et échangeront des informations complètes sur les produits et la production. Grâce à l’interface OPC UA en option, nos thermorégulateurs peuvent être commandés à distance et toutes les données des autres appareils et machines peuvent être consultées. En raison de ces tendances, qui ne sont pas encore prévisibles aujourd’hui, nous restons à la pointe de l’innovation avec notre part élevée d’activités de développement.
L’efficacité économique de nos équipements se traduira entre autres par l’absence d’entretien, la qualité, l’efficacité énergétique et la facilité d’utilisation grâce à la surveillance des processus. La régulation parallèle et variothermique de la température continuera à pénétrer les marchés. Nous nous considérons comme très bien positionnés, y compris en ce qui concerne les développements futurs. «Vous ne pouvez sécuriser vos propres avances que si vous les sécurisez également pour vos clients. Et c’est exactement ce que nous continuerons à faire à l’avenir».
Pour un investissement d’environ 50 millions de francs suisses, les quatre anciens sites HB-Therm seront regroupés sur un nouveau site à l’horizon 2020/2021. À l’avenir, la technique de thermorégulation haut de gamme sera développée de manière centralisée sur une surface d’environ 12 000 mètres carrés.
Cela nécessite des investissements supplémentaires dans une infrastructure moderne et fonctionnelle. Ici aussi, HBTherm suit le rythme du temps et accepte positivement les risques entrepreneuriaux.
OFATEC BRANDREPORT
L’innovation: motrice de la transition technologique Alors que l’on parle beaucoup d’écologie et de développement durable, certains agissent. C’est le cas de Serge Colle, Directeur d’ Ofatec et fondateur de Totech Innovation.
D
’un naturel direct, Serge Colle le dit d’entrée: «Tout le monde parle de transition énergétique, mais personne ne veut rien faire.»
Compagnon électromécanique de formation, cet entrepreneur sait de quoi il parle, fréquentant aussi bien les techniciens, les décideurs et les politiques actifs dans le domaine, depuis maintenant de nombreuses années:
Tester et penser long terme Nous n’avons jamais connu un tel mouvement dans les technologies qui va aller en s’amplifiant:
«Tout le monde est réticent à passer à l’acte et agir concrètement. Que ce soit les techniciens, par peur de perdre leur travail, les grandes entreprises qui ne veulent qu’augmenter les marges, ou les politiciens qui se cachent derrière des postures.» Une situation qui, au bout d’un moment ne sera plus tenable.
«Nous devons trouver des solutions pour stabiliser et limiter la consommation, il est encore trop tôt pour miser uniquement sur le renouvelable, mais nous allons être obligés d’agir. C’est aux grandes entreprises de montrer l’exemple. Notamment en commençant par tester de nouvelles technologies à petite échelle: si je prends l’exemple des data-centers –
Serge Colle
pour qui nous fournissons des nouvelles solutions de pointe – les serveurs sont alimentés par deux voies électriques, en cas de panne. Pourquoi ne pas tester une nouvelle technologie sur une de ces deux voies? On ne prend pas de risque, à part celui de voir que cela fonctionne mieux.»
«Avec Totech Innovation j’ai voulu amener d’autres outils sur le marché. Les produits dépassent le cadre de l’énergie, comme la baie à bain d’huile pour serveurs. Nous collaborons déjà avec des multinationales implantées en Suisse qui font confiance en nos produits.»
La technologie avant tout Ofatec est spécialisée depuis maintenant 35 ans dans la sécurisation et la fiabilisation de lignes électriques et la production d’énergie renouvelable:
Nos besoins sont simples: moins de blocages de la part des administrations avec des règlements souvent dépassés, et des chefs d’entreprises qui nous fassent confiance et qui puissent imposer aussi aux entreprises générales de baser leurs offres sur des solutions innovantes et pas seulement sur des prix.
«Le solaire et la cogénération sont des énergies de pointe. Le grand challenge reste le stockage. Dans ce domaine, nous proposons aussi des technologies innovantes.» Serge Colle importe des solutions encore inexistantes en Suisse:
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014
BÂTIMENTS INDUSTRIELS
Bâtiments industriels, les nouveaux défis Avec une évolution technologique toujours plus rapide et l’arrivée des constructions intelligentes, le monde de la construction industrielle change. Intégration de nouvelles technologies, système de gestion du bâtiment, consommation énergétique… les challenges à relever sont multiples.
U
n peu à part dans la branche de la construction, le domaine des constructions industrielles est très pointu. Bien que de nombreux prestataires proposent des structures préconstruites, chaque entreprise a des besoins différents. En effet, un constructeur automobile n’aura pas les mêmes infrastructures qu’un fabriquant de produits agroalimentaires. Mais cette question de la spécificité de chaque construction n’est plus le seul enjeu de la branche actuellement.
Entre BIM et connectique Si le BIM (Building Information Management) ou la modélisation numérique du bâtiment est en train de révolutionner sa conception et sa construction,
cette «maquette virtuelle» permet aussi aux exploitants de mieux connaître et utiliser leurs murs. Dans la continuité de cette technologie, les objets connectés sont également arrivés jusque dans les murs, avec la possibilité, pour différents systèmes d’un bâtiment, d’interagir entre eux ou d’être gérés à distance.
A l’heure où la chaine de production tend à réduire de plus en plus les délais de fabrication et d’acheminement des produits, ce gain de temps et cette garantie de sécurité sont des avancées bienvenues.
La maintenance de ceux-ci n’en est que facilitée: les pannes éventuelles sont plus facilement localisées (si elles ne sont pas auto-détectées) ce qui permet une intervention rapide. On peut également imaginer que si un appareil arrête de fonctionner, comme un climatiseur, les autres prennent le relai pour compenser cette défaillance. C’est aussi et surtout en cas de catastrophes – feu, inondation,
Les impératifs écologiques L’autre grand défi des industries est de réduire leur consommation d’énergie et d’être plus vertes. En Suisse, on estime que près de la moitié de l’énergie consommée est engloutie par nos bâtiments, alors qu’un tiers des émissions de CO2 en provient. Si les villas et immeubles sont visés, les grands consommateurs peuvent également faire la
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séisme – que ces processus automatisés prendront un rôle essentiel.
différence. Alors que la tendance est à des programmes incitatifs, il est fort possible que – dans quelques années – les bâtiments industriels doivent s’adapter à des standards stricts. Dès lors, la mise aux normes risque d’être plus chère et contraignante. Si l’isolation et l’utilisation d’énergies renouvelables sont préconisées, la technologie et les smart buildings pourront aussi faire la différence: Suivre en direct la consommation énergétique d’une usine, adapter en un clic le chauffage ou l’intensité lumineuse… Les bâtiments industriels de demain seront peut-être aussi faciles à gérer qu’un petit appartement. TEXTE LOUIS VINCENT
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ARTISANS DE L’INDUSTRIE
Comment une activité manuelle comme celle du polissage perdure-t-elle dans une industrie en constante évolution? C’est une question que l’on nous pose souvent. Pour y répondre, il est essentiel de comprendre ce que la miniaturisation implique comme contraintes et quelles sont les exigences des secteurs de haute précision. TEXTE CATHERINE FRIOUD AUCHLIN CO-DIRECTRICE DE AUCHLIN SA
L
’automatisation, la numérisation et la virtualisation n’auront à ce jour pas fait disparaître le polissage, un métier essentiel, inscrit dans la chaine des travaux de sous-traitance indispensables dans l’horlogerie comme dans d’autres domaines. Lors de l’usinage d’une pièce à partir d’une barre ou d’une «feuille» métallique ou de certaines matières plastiques, la surface brute présente une rugosité, des micro-rayures plus ou moins profondes ou des aspérités. La matière elle-même peut présenter des imperfections. D’un point de vue esthétique, principalement dans le secteur horloger haut de gamme, ces «défauts» doivent être corrigés. D’un point de vue mécanique, le polissage permet de s’approcher d’un état de surface parfait afin de faciliter les frottements entre les éléments. C’est le travail du polisseur, plus exactement son savoir-faire, que de
donner un aspect fini en respectant les mesures exigées par le client. Le polissage dans ses méthodes n’est pas une science exacte mais dans sa réalisation il demande une dextérité de haut vol et une extrême précision. Il est en effet facile d’enlever de la matière mais impossible d’en ajouter. Les tolérances sont souvent de quelques microns (millième de millimètre). À titre de comparaison, le diamètre d’un cheveu humain fait 0,04 à 0,07 mm, ce qui correspond à 40 - 70 microns. Chaque morphologie de pièces aura sa solution idoine, chaque matière ses particularités, chaque type de finition
des processus adaptés. Ce sont plusieurs opérations qui sont nécessaires pour obtenir le résultat voulu. La concentration du/de la polisseur(se) est primordiale, sa dextérité une condition sine qua non. Nous sommes des artisans, nous le revendiquons. Petits poucets au milieu des grands noms de l’horlogerie ou de secteurs de pointe, nous contribuons à maintenir une tradition, un art. Notre métier est manuel et demande de longues années d’expérience pour répondre à chaque demande particulière. Il est exigeant et implique un très haut niveau de responsabilité individuelle. Les
Chaque morphologie de pièces aura sa solution idoine, chaque matière ses particularités, chaque type de finition des processus adaptés.
L’impression 3D, technique déjà ancienne, s’applique désormais pour des petites pièces complexes comme des ancres ou des roues dentées pour l’horlogerie.
risques sont grands, à chaque étape du processus. Les technologies progressent, l’industrie 4.0 s’impose dans tous les secteurs d’activité. L’impression 3D, technique déjà ancienne, s’applique désormais pour des petites pièces complexes comme des ancres ou des roues dentées pour l’horlogerie. Dans ce contexte, nous gardons confiance en nos valeurs, en notre créativité et en notre savoir-faire artisanal si spécifique.
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DYNATEC BRANDREPORT
017
Quand les sous-traitants se mettent à concevoir Dans les différents secteurs couverts par l’industrie de haute précision, il peut s’avérer particulièrement intéressant pour les fabricants d’étoffer leur gamme de compétences. Outre la production des composants, le fait de proposer également des services d’aide et d’expertise pour les phases liées à la conception peut constituer un sérieux atout. Une donne qu’a parfaitement saisie l’entreprise Dynatec. Explications. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
D
ans l’industrie de haute précision, des chaînes complexes lient les différents prestataires par segmentation des tâches. De manière globale, on peut dire que certains acteurs conçoivent, d’autres produisent, d’autres encore assemblent, avant que les finitions et la vente n’interviennent. Rationnel et pragmatique, ce système mérite parfois d’être légèrement revu. Car les entreprises spécialisées dans l’usinage de pièces, de par leur grande connaissance et maîtrise des matériaux qu’elles produisent au quotidien, savent très précisément en quoi la conception d’une pièce impactera ensuite sa production. Parfois conçus à la légère ou un peu trop vite, certains types de pièces vont en effet engendrer différents problèmes techniques lors de leur production. Dans ce sens, les sous-traitants peuvent, en agissant plus en amont du processus, apporter une expertise et des conseils précieux. «Historiquement spécialisés dans l’usinage de matériaux synthétiques pour l’industrie horlogère, médicale et aéronautique, nous accompagnons désormais nos clients dès les phases liées à la conception de leurs pièces, souligne Jean-Michel Meyer, directeur vente/ logistique de la société Dynatec, établie à Préverenges. Un virage stratégique que nous avons décidé de prendre il y a environ trois ans et qui nous permet
aujourd’hui de proposer des solutions et services plus complets et moins chers à notre clientèle. En agissant ainsi plus en amont de la chaîne de valeurs, nous évitons également les problèmes potentiels lors de la phase de production, car nous aiguillons nos clients de manière à optimiser l’ensemble du processus. La phase de conception représente ainsi une étape décisive dans la chaîne de valeurs au sein de laquelle elle s’insère. Notre objectif a donc consisté à pouvoir être présent et actif à partir de ce moment clé précisément.» Pour Dynatec, le fait d’ajouter cette prestation pour la proposer à ses clients n’a pas impliqué de changements majeurs. Déjà compétents sur ces aspects, les collaborateurs de l’entreprise disposaient en effet de connaissances pointues à l’interne. D’où l’idée de les mettre à profit. En intensifiant ces domaines de compétences et en les mettant davantage en avant, l’entreprise est ainsi parvenue à élaborer une gamme de prestations plus complète et attractive pour sa clientèle.
Diversifier les secteurs Dans la même optique de diversification des compétentes internes et de la gamme de services qu’elle propose, Dynatec a également tenu à rester active dans différents secteurs. Outre l’horlogerie, qui représente un secteur
d’activité important, l’entreprise accompagne toujours les acteurs de l’industrie médicale et aéronautique, secteurs dans lesquels les matériaux composites sont de plus en plus utilisés (gain de poids, transparence aux rayons X, résistance mécanique). Les matériaux plus traditionnels dans l’industrie des machines tels que l’acier, l’aluminium, le magnesium ou les fontes ne sont pas pour autant mis de côté. Leur usinage a d’ailleurs permis à la société de se forger une expérience très importante sans laquelle l’excellence dans les matériaux composites n’aurait peut-être pas pu être atteinte. Également exportée, la production de Dynatec reste essentiellement destinée au marché helvétique. Plus de 90% de ses produits s’adresse en effet à des clients répartis entre la Suisse romande, alémanique et le Tessin.
Croissance à maintenir Pour son avenir, Dynatec entend bien poursuivre sa croissance. Avec une quarantaine de collaborateurs, l’entreprise doit désormais veiller à maintenir et diversifier sa maîtrise des matériaux tout en continuant à accompagner ses clients pour concevoir leurs composants. Un objectif qui implique notamment d’affiner constamment sa connaissance et sa maîtrise des matériaux composites pour répondre aux différents souhaits et besoins
esthétiques de ses clients, notamment actifs dans le secteur horloger. «Nous sommes en outre particulièrement attentifs à tous les aspects liés à l’industrie 4.0, poursuit Jean-Michel Meyer. Dans cette optique, nous estimons que certains processus de fabrication additive pourraient bien être introduits au sein de notre entreprise durant ces prochaines années. Cohérente par rapport à notre secteur d’activité, cette nouvelle technologie se marierait tout à fait correctement avec nos domaines de compétences. En Suisse, avec une main d’œuvre et une production plutôt onéreuse par rapport à nos concurrents internationaux, il nous faut en effet tout mettre en œuvre pour rester au top. La digitalisation et les nouvelles technologies qui l’accompagnent constituent donc des atouts indéniables pour conserver nos avantages et continuer à faire la différence sur le marché.» Plus d’information: www.dynatec.ch
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018
HISTOIRE DES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES
RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
TRANSFORMER LES INDUSTRIES ET L'INNOVATION
INDUSTRIALISATION 1.0
INDUSTRIALISATION 2.0
INDUSTRIALISATION 3.0
INDUSTRIALISATION 4.0
Mécanisation, vapeur, métier à tisser
Production de masse, chaîne de montage, énergie électrique
Automatisation, informatique et électronique
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SCHUNK INTEC AG BRANDREPORT
019
Le composant intelligent régule le processus de manière autonome
C
omment surveiller et réguler efficacement les processus de fabrication? «De manière autonome, en temps réel et le plus près possible de la pièce à usiner». Chez SCHUNK GmbH & Co. KG, à Lauffen am Neckar, on en est convaincu. En étroite collaboration avec l’université technique de Vienne et la société TOOL IT GmbH, le leader dans le domaine des technologies destinées à la robotique et aux machines de production a développé un porte-outil intelligent qui surveille et régule en temps réel les processus de fabrication à l’endroit exact où les dents de l’outil doivent doucement glisser à travers le métal.
immédiatement sans que l’opérateur ait lui-même à intervenir: selon la situation, le processus est arrêté, ramené à des paramètres de base préalablement définis, ou adapté, jusqu’à ce que la coupe redevienne stable. Grâce au porte-outil intelligent, les utilisateurs du secteur industriel peuvent en outre analyser l’état de l’outil et mesurer les réserves de productivité. L’ensemble des algorithmes fonctionnant de manière autonome, les valeurs limites
et les réactions étant définies à l’avance par l’opérateur, aucune expertise n’est nécessaire. Au lieu de cela, le système contrôle le processus sur la base des critères définis de manière entièrement automatique et en temps réel, comparable aux systèmes ABS et ESP des véhicules automobiles. Le clou: cet outil intelligent s’installe facilement sur les machines existantes sans qu’il soit nécessaire de les modifier ou d’en remplacer certains composants.
SCHUNK GmbH & Co. KG. La société SCHUNK GmbH & Co. KG de Lauffen/Neckar est une entreprise familiale allemande. Fondée en 1945 en tant qu’atelier mécanique, l’entreprise s’est développée, sous la direction de la deuxième génération, pour devenir le leader mondial des systèmes de préhension et techniques de serrage. Aujourd’hui, la troisième génération de la famille assure la direction de l’entreprise. Près de 3 400 employés répartis dans 9 usines, 33 filiales et un réseau de distributeurs qui s’étend dans plus de 50 pays, garantissent une forte présence de l’entreprise sur le marché. SCHUNK offre la plus large gamme disponible auprès d’un seul fournisseur en matière de systèmes de préhension et techniques de serrage. Parmi la clientèle figurent des références de la construction de machines et d’installations, de l’automatisation, de la manipulation, ainsi que toutes les marques automobiles renommées et leurs sous-traitants.
Le porte-outil intelligent iTENDO, qui sera mis sur le marché en 2019, analyse en permanence le processus d’usinage en cours. Si le processus de coupe devient instable, l’intelligence intégrée intervient
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INDUSTRIE HORLOGÈRE
Industrie horlogère, la plus-value humaine remise au centre Dans une ère industrielle où la technologie constitue le coeur de toutes les attentions, l’oeil humain, son savoir-faire et sa sensibilité s’avèrent parfois mis de côté. Certaines tâches centrales, telles que les contrôles qualité, restent pourtant bien plus sûres en étant effectuées par des humains. Une donne qui concerne les verres horlogers en particulier. Explications. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
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epuis de nombreuses années déjà, l’industrie horlogère s’est dotée des infrastructures technologiques et des parcs de machines les plus sophistiqués. Une démarche logique et dans l’ère du temps, surtout dans le contexte digital qui s’étend actuellement toujours plus aux différents domaines et secteurs d’activité couverts par la production industrielle. Malgré tout, dans l’horlogerie en particulier, l’expertise humaine reste de mise. Et cela pour différentes raisons. Tout d’abord, sa présence au sein d’un produit est bien sûr synonyme de valeur. Et les consommateurs en sont directement conscients. Savoir que le produit que l’on porte autour du poignet a notamment été réalisé grâce à l’expertise et au savoir-faire d’une multitude de personnes permet de lui conférer une valeur spéciale, qui
dépasse les considérations purement économiques au final. Ensuite, on ne peut que souligner le fait que l’humain, de par sa sensibilité et sa connaissance, par exemple pour le contrôle esthétique des produits traités et usinés, constitue une solide plus-value technique dans le processus d’industrialisation. En pouvant adopter le point de vue du consommateur il sera capable de décider quelles pièces sont suffisamment bien réalisées. Et si des défauts s’avéraient présents, il pourra évaluer le degré d’acceptation ou non du client final qui se trouve au bout de la chaîne.
Verres horlogers, l’essentielle acuité visuelle L’oeil humain s’avère central pour la fabrication des verres horlogers. Réalisés en saphir et ayant pour but de dévoiler le cœur de la montre tout en le protégeant des agressions externes, ces verres nécessitent un minutieux travail de contrôle, avec des jeux de lumière aux frontières du visible tout au long de sa chaîne de fabrication. L’acuité visuelle s’avère ainsi essentielle et d’une flexibilité remarquable dans cet art de juger avec finesse le transparent. Quelque peu mis à l’écart durant ces dernières années en raison des
Une prise de conscience positive qui devrait ainsi bénéficier aux fabricants helvétiques impliqués dans ces tâches et processus de fabrication de l’habillement horloger.
stratégies économiques adoptées par les grands groupes, ces spécialistes reviennent gentiment dans la chaîne horlogère. Surtout concentrés sur les mouvements, et leur fabrication helvétique, les acteurs de l’horlogerie semblent reprendre conscience de l’importance et de la plus-value apportée par ces verres swiss made, qu’il s’agisse du contrôle, de l’authenticité et de la traçabilité, mais aussi du traitement de ce matériau si particulier. Une prise de conscience positive qui devrait ainsi bénéficier aux fabricants helvétiques impliqués dans ces tâches et processus de fabrication de l’habillement horloger. Une bonne nouvelle également pour les consommateurs qui, lorsqu’ils décident d’acheter la montre d’une marque suisse, recherchent aussi une garantie en termes de qualité et de savoir-faire.
POSITIVE COATING SA L’entreprise chaux-de-fonnière Positive Coating SA leader dans les revêtements de surface pour la haute horlogerie vise également le marché Medtech. Fondée en 2004, Positive Coating SA est une société familiale qui compte aujourd’hui 30 collaborateurs qualifiés sur son site de production et une infrastructure de dernier cri. Elle se distingue par le développement de solutions innovantes dans le domaine des traitements de surfaces basés sur les technologies PVD (Physical Vapor Deposition) et ALD (Atomic Layer Deposition), des traitements physiques et chimiques de pointe. Elle jouit d’une réputation de partenaire fiable et dynamique dans le milieu horloger et est reconnue par les plus grandes
marques horlogères ainsi que par des sociétés leaders dans le domaine du luxe. La réalisation de revêtements de type décoratifs sur métaux et céramiques, pour des articles de luxe à forte valeur ajoutée, constitue l’activité principale de la société. La plupart des opérations sont réalisées en salle blanche, la technologie déployée nécessitant une parfaite maîtrise des procédés à l’échelle du nanomètre, le millionième de millimètre. Ambitieuse, la société souhaite désormais
étendre au domaine médical le savoir-faire acquis et tirer avantage des propriétés de barrière de diffusion et de coloration des dépôts réalisés par ALD. La croissance des dépôts par technologie ALD étant obtenue de manière parfaitement uniforme par l’empilement de couches atomiques successives, le revêtement constitue une barrière hautement hermétique. Cette encapsulation permet d’éviter le relargage d’ions métalliques d’un implant en contact direct avec les fluides physiologiques ou le sang et de diminuer le risque d’allergie ou de rejet. La coloration permet l’identification claire et fiable des dispositifs
médicaux et réduit par conséquent le risque d’erreur d’utilisation. Elle est également un atout à des fins de différenciation marketing. La technologie ALD présente l’avantage unique de colorer des pièces en acier inox, en nitinol et en cobalt chrome, des matériaux qui n’ont pas la possibilité d’être
colorés par des technologies électrochimiques conventionnelles comme l’anodisation.
Positive Coating SA Rue des Champs 12 CH-2300 La Chaux-de-Fonds www.positivecoating.ch
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