C E D OSS I E R E ST P U B L I É PA R S M A RT M E D I A E T N ’ E N GAG E PAS L A R E S P O N SA B I L I T É D E S É D I T E U RS N I D E L A R É DACT I O N D U V I F/ L’ E X P R E SS
FÉV ‘22
IT
Thierry Geerts Face au challenge environnemental
Cybersécurité Gérer le risque, anticiper le problème
Loubna Azghoud Un virage pour le marché du travail
Fabrice Brion
« Le Belge francophone sous-estime encore trop ses atouts »
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2 ÉDITO
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Thierry Geerts
La technologie peut nous aider à relever le challenge environnemental Nous constatons chaque jour l’impact de la crise environnementale : des recherches toujours plus nombreuses sur la neutralité carbone et les voitures électriques aux terribles catastrophes naturelles auxquelles les populations sont régulièrement confrontées.
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CONTENU. 4
Le bond de la transition digitale
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Anticiper sa cybersécurité
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Interview : Fabrice Brion
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L’indispensable solution cloud
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Panel d’experts : le travail hybride
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Chronique : Loubna Azghoud
ÉQUIPE.
L
’humanité fait face à un « code d’alerte rouge», comme l’a indiqué le rapport du GIEC cette année. Je vois pourtant deux raisons d’être optimiste. La 1ère est que l’hommea toujours su relever les plus grands défis en collaborant et en innovant. La 2e est que nous disposons des données et technologies nécessaires pour atténuer ce dérèglement, comme l’a montré ce même rapport. À nous de les utiliser : chaque entreprise doit prendre ses responsabilités. Chez Google, nous travaillons à lutter contre le dérèglement climatique depuis 20 ans maintenant. En 2007, nous sommes devenus la première entreprise de taille mondiale à atteindre la neutralité carbone. Depuis 2017, nous consommons 100 % d’électricité issue d’énergies renouvelables. Et d’ici 2030, nous comptons éliminer totalement les émissions carbone de notre approvisionnement énergétique. Mais nous nous challengeons en permanence pour faire mieux. L’année passée, nous nous sommes engagés à aider 1 milliard de personnes à faire des choix plus durables dès 2022.
Nos outils sont des exemples de l’impact qu’une entreprise du digital peut avoir sur le monde réel.
Nous savons que la demande est là. Depuis 2016, 159 millions de personnes ont signé des pétitions en faveur d’un engagement environnemental, et nous constatons une augmentation de 450 % des achats de biens durables. Edelman a montré que 72 % de la population mondiale se dit préoccupée par
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le dérèglement climatique. Autre indice : l’enquête du Pew révèle que les Européens considèrent la question climatique comme plus menaçante que le coronavirus.
COUNTRY MANAGER
Aujourd’hui, nous nous engageons à leur côté en adaptant un grand nombre de nos outils pour leur permettre de faire des choix écologiques. Des exemples ? Les véhicules routiers sont l’une des principales sources d’émission de gaz à effet de serre. C’est pourquoi Google Maps signalera les bornes de recharge pour voitures électriques et proposera dès cette année 2022 des itinéraires plus écologiques qui permettront, selon nos estimations, d’économiser plus d’un million de tonnes d’émissions de carbone par an. xSoit l’équivalent du retrait de 200.000 voitures de la circulation. Sur Google Flight, nous allons également intégrer des informations sur les émissions de carbone des vols. Il sera aussi possible de voir si un hôtel a pris des engagements spécifiques en matière de durabilité.
RÉDACTRICE EN CHEF
BAÏDY LY JULIE GARRIGUE ÉQUIPE ÉDITORIALE
DAVID HAINAUT ADELINE SCHIMTZ MISE EN PAGE
DEE BERNAERS PHOTO EN COUVERTURE
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SMART MEDIA AGENCY. LEYSSTRAAT 27 2000 ANVERS +32 (0)3 289 19 40 REDACTIE@SMARTMEDIAAGENCY.BE FOKUS-ONLINE.BE/FR
Ce ne sont là que quelques-unes des transformations que nous menons, quelques exemples de l’impact qu’une entreprise du digital peut avoir sur le monde réel. Mais nous avons tous notre rôle à jouer pour relever les défis de la crise environnementale.
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CHRISTIAN NIKUNA PEMBA CREATIVE DIRECTOR
Par Thierry Geerts, Directeur général Google Belgique
Bonne Lecture !
Emilie Gharbi Project Manager
TRADE
TALK
Dans un environnement volatil, le suivi du risque en temps réel est impératif. Ce monitoring peut être assuré par des modèles prédictifs, dont le développement a été rendu possible par la digitalisation du secteur. Cette révolution bénéficie aussi au client, notamment par l’accélération des recouvrements qu’elle permet. Toutefois, l’intelligence artificielle reste un outil d’aide à la décision et ne prendra jamais place de la relation humaine. En matière de gestion des risques de non-paiement dans le B2B, la prévention commence par une collecte efficace d’informations pertinentes et actualisées à propos des acheteurs. L’intelligence artificielle permet de trouver cette info et de l’analyser pour prendre la décision d’accorder ou non un crédit à ses clients. Elle est désormais présente dans tous les métiers des services financiers pour lesquels elle constitue un atout de taille. DE LA BIG DATA AU CREDIT MANAGEMENT «La transformation digitale impacte déjà le secteur de l’assurance crédit, mais ce virage technologique indispensable n’est pas une révolution permanente. Il est fait d’adaptations progressives qui enrichissent une architecture existante.», explique Xavier Dufeil, Senior Risk Underwriter Coface BeLux. L’intelligence artificielle permet de construire une méthodologie fiable permettant d’améliorer la prédictibilité et donc de construire des modèles déclinables sur diverses applications qui nous permettent d’être plus efficaces. Cette transformation s’articule autour de deux piliers. Tout d’abord, la digitalisation des processus et une meilleure intégration des systèmes, qui permettent de gagner du temps. D’un autre côté, l’intelligence artificielle permet aussi une véritable création de valeur. On parle alors d’amélioration d’al-
gorithmes et de prédictibilité des défauts de paiement. PARLERONS-NOUS BIENTÔT À DES ROBOTS ? La base de données Coface suit 80 millions de débiteurs. L’intelligence artificielle ne peut pas tout résoudre. C’est un outil au service des décisionnaires. Elle a besoin d’interprétation et de paramétrage. On l’utilise actuellement pour arbitrer des petits dossiers avec des petits montants. Elle sera utile sur des risques très limités, qui ne nécessitent pas d’intervention humaine. Pour les risques beaucoup plus complexes, on aura toujours besoin de comités-crédit et de discussions entre collègues.
Learning qui permettent de traduire des données a priori inutilisables en données exploitables et vérifiées. Ensuite, on enrichit encore le système avec nos propres expériences de paiement et celles de nos 50 000 clients. Pour avoir une information plus qualitative, l’analyse est encore affinée par l’expertise humaine pour obtenir des informations sur les bilans intermédiaires, la stratégie de management. L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AU SERVICE DU CLIENT L’intelligence artificielle permet une accélération générale des processus. Nous disposons désormais d’outils qui permettent à des prospects, en visite chez un client,
AUSSI UTILE SOIT-ELLE, ON NE POURRA JAMAIS FAIRE UNE CONFIANCE AVEUGLE À L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE. DE PLUS, IL FAUDRA TOUJOURS EXPLIQUER LES DÉCISIONS PRISES, ENTRETENIR LA RELATION AVEC LES CLIENTS… ET ÇA NE PEUT ÊTRE FAIT QUE PAR DES HUMAINS. Nous travaillons sans cesse pour améliorer nos modèles d’origine et nos algorithmes. Nous travaillons sur base de données structurées, envoyées par la Banque Nationale belge ou par le Moniteur belge. Toutes ces informations sont facilement exploitables par notre système. Dans un second temps, on élargit les données utilisées en recourant à des technologies de Text Mining ou de Deep
de directement consulter nos bases de données pour avoir une vue de sa solvabilité et de sa fiabilité. Cela permet non seulement un gain d’efficacité et de temps, mais aussi une réactivité indispensable pour faire du business, aujourd’hui. DIALOGUE AVEC LA MACHINE L’intelligence artificielle met en avant des corrélations qui servent
l’analyse et la prise de décision. Une forme de dialogue s’établit même entre l’homme et la machine qui nous informe sur des statistiques, nous alerte sur certains points et nous pouvons alors paramétrer le système, pratiquement en temps réel. Il est en effet vital de pouvoir corriger les arbitrages automatiques en fonction de la santé du secteur.
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Le nombre de défaillances d’entreprises, après avoir diminué grâce au soutien des États face à la crise sanitaire, devrait rebondir dans le monde.
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Prenons le secteur du papier impacté par le télétravail intensif. La consommation de papier a donc nettement reculé, entraînant le prix du papier à la baisse. Avec la reprise qui se dessine, la demande repart à la hausse, ce qui provoque des problèmes de logistique et une flambée des prix. Nous devons donc reparamétrer nos outils pour mieux apprécier le risque. ■
Regardez le podcast dans son intégralité sur www.coface.be
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4 DIGITALISATION
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La transformation bat son plein On le sait, la crise sanitaire a boosté la transition digitale. La majorité des entreprises qui automatisent leurs processus prévoientmême de maintenir, voire d’accroître leurs effectifs dans un futur proche. Une aubaine pour le secteur de l’emploi.
C
’est bien connu, les crises sont souvent des accélérateurs de tendances. Ainsi, selon une récente étude menée en Europe par le (sérieux) cabinet Mc Kinsey, la transformation digitale vient de faire un bond en avant de trois ans dans les entreprises et cela à peine quelques mois. Mieux encore : dans la création de produits et de services digitaux, cette progression atteint même… sept ans, si l’on fait la comparaison avec la période avec l’ère pré-Covid19. Un temps pointé du doigt pour son retard, notre pays tente maintenant de le combler. En effet, plus d’un tiers des employeurs belges ont accéléré leur digitalisation au cours de la pandémie, celle-ci ayant favorisé le travail et les collaborations à distance, augmenté les demandes en ligne et dopé l’usage des nouvelles technologies. Et contrairement à une idée reçue, cette mutation, aussi vaste qu’inédite, crée plus d’emplois qu’elle n’en supprime. Une bonne nouvelle évidemment pour les futurs analystes, community managers, consultants, développeurs, programmeurs et pour toutes sortes de spécialistes (en sécurité informatique, en cloud computing, en data…) : des profils particulièrement recherchés sur marché en ce moment. « Mais en marge de toutes ces nouvelles fonctions, il y a toute une série de métiers plus traditionnels qui doivent affronter la transformation par le numérique », indique André Blavier, expert à l’Agence du Numérique. « Des journalistes aux médecins en passant par les commerçants, les opérateurs dans les usines ou même les juristes. » Pour faire face à cette évolution galopante et aux besoins croissants de compétences
d’emploi, les étudiants et travailleurs des entreprises soient au rendez-vous dans les années qui viennent. » En 2018 en effet, l’organisation patronale sectorielle Agoria le prédisait déjà : dans moins de huit ans, pour chaque emploi qui disparaîtra, près de trois demandes se feront jour.
La transformation numérique, on peut la voir positivement. — Yves Magnan, Forem
numériques, le secteur de l’emploi belge s’active, à travers de nouvelles formations ou de du recyclage des travailleurs. Ce que confirme Yves Magnan, directeur général Produits et Services au Forem. « Il ne sert à rien d’aller
contre ce phénomène. Il faut au contraire le voir positivement en l’accompagnant. C’est-àdire en aidant les entreprises et en investissant dans le développement des compétences des citoyens. Pour faire en sorte que les demandeurs
Pour Blavier, l’impact du numérique — « qui a permis à nombreuses entreprises de maintenir une activité au plus fort de la crise » — peut se scinder en deux grands axes. « D’une part, il y a ce qu’on appelle l’optimalisation, qui consiste à poursuivre le travail que l’on effectue, mais encore mieux, encore plus vite et encore plus inténsément. Et d’autre part, l’effet transformatif qui, pour toute une série d’entreprises, désigne la manière dont elles réussissent à se réinventer grâce au numérique. » Un spécialiste qui souligne l’importance de familiariser les jeunes à l’usage professionnel de l’informatique, tout en attirant leur attention sur l’importance de ces métiers dans la société. Histoire aussi de les rendre plus séduisants. « Derrière de grands groupes connus comme Netflix ou Spotify, il y a des développeurs informatiques, des ingénieurs ou des mathématiciens. En plus d’offrir une garantie d’emploi, ces nouveaux métiers permettent aux jeunes de rapidement se positionner au cœur du monde de demain. » L’essor des métiers liés à l’informatique n’en finit pas. Dans les années qui viennent, on verra plus de 300.000 demandeurs d’emploi et travailleurs se reconvertir ou se recycler. Voilà donc un domaine qui, plus que jamais, reste donc porteur. Par David Hainaut
Never Trust and Always Verify The increased digitalisation of the world we live and work in, has given rise to an increasing number of cyber threats and IT-risks. “Over the past few years, we’ve seen a huge surge in the number, the intensity, and the sophistication of the attacks”, says Professor Yuri Bobbert.
B
obbert is the Academic Director and a Professor of Information Systems Management at Antwerp Management School : “But it’s not all doom and gloom”. “With proper technical solutions such as firewalls, antivirus programmes, backups and a no-trust attitude, companies can better defend themselves.” Hackers are constantly lurking around the corner, seeking opportunities to exploit any weak links. “The number and variety of malware has expanded exponentially, with significantly more than a billion known types”, says Professor Bobbert. “We’ve also seen an increase in targeted phishing campaigns and ransomware attacks, where hackers hold a company hostage. They encrypt and even threaten to disclose confidential or sensitive information if the ransom is not paid. Understandably many companies give in to these demands. However, the actual cyber breach costs are often even higher than the already considerable ransom demands. After all, failure to protect data is frequently viewed as negligence and negatively sanctioned by regulatory bodies. In addition to financial damage, cyber-attacks also tarnish the reputation of the affected companies, because they negatively impact upon the trust of clients, suppliers and society.” “Often, SMEs feel they’re out of harm’s way when it comes to
cybercrime, yet 60% of the SMEs that fall prey to an attack are forced to close shop within six months following the attack”, Bobbert adds. “In an interconnected digital economy, any company can be carried along in the snowball effect of an attack, as collateral damage. The aftermath can be devastating for all involved. Regretfully companies mostly only upgrade their defences, after having gone through such a catastrophic event”. “The information asymmetry in terms of protection doesn’t make it any easier”, Bobbert sighs. “Software protection manufacturers
According to Bobbert, the first, and most basic principle, is a Zero-Trust attitude and approach. Which implies that you must act as though nothing, or nobody can be trusted. This means that verification steps must be applied to all users, servers, and systems. And that all traffic must be inspected, monitored and recorded. My motto is: «never trust and always verify». “A principal design flaw of the internet is that it was based on trust versus distrust. Afterwards, multiple point-solutions and security measures such as firewalls, multifactor authentication and
“With proper technical solutions such as
firewalls, antivirus programmes, backups and a no-trust attitude, companies can better defend themselves.”
bombard organisations with solutions they supposedly, and urgently require, a tactic we call FUD-selling. Playing into Fear, Uncertainty and Doubt. The companies themselves are often unaware as to what they actually need. Yet, the answer is quite simple. It all comes down to preventative measures, which can most often be integrated into the existing system infrastructure.”
intrusion detection systems were stacked upon each other to increase the level of trust. But as a former CISO of a large enterprise I know that managing spaghetti environments with a billion malware varieties flooding our corporate organisations is not a sustainable way of working. Zero Trust security is the way forward and this is what we research and tutor at AMS as well.”
“Opening minds to impact the world” is the slogan Antwerp Management School lives and teaches by. An ambition that has remained strong for over sixty years. During all these years Antwerp Management School has been at the forefront of innovation, transformation, entrepreneurship, and ecosystems, always in the best interest of people and society. Values such as global perspective, societal consciousness and self-awareness are still at the heart of everything we do. www.antwerpmanagementschool.be/en
“It’s worth investing in a cyber incident response team (CIRT), either in-house or outsourced. That’s why we specifically developed a course at AMS on How to build up a CIRT as part of the executive Master in Cybersecurity”. Even with protection, disaster can strike. In case you get hacked, Bobbert recommends acting quickly and appropriately. “If you have an incident response plan at hand, now is the time to roll it out.” Bobbert also urges victims to press charges to the relevant bodies so the authorities can launch an investigation. “Unfortunately, many attacks go unreported, even though it is an online crime. Companies are often reluctant because of perceived shame or the undue burden of an investigation.” Finally, he recommends all victims to analyse and learn from their mistakes and share with the public what can be learned like the University of Maastricht did after their hack. “This was a courageous act from the CIO, and he gained a lot of credit by doing so”.
Yuri Bobbert
Academic Director and Professor of Information Systems Management
6 RISK MANAGEMENT
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Se protéger contre la cybercriminalité Protéger nos données professionnelles est un enjeu primordial quand on parle de cybersécurité. Si certains conseils sont bien appliqués la plupart du temps, il est important d’en rappeler d’autres. Petit guide rapide pour une protection maximale.
Caméras sous surveillance Alors qu’elles sont placées pour nous avertir en cas de danger, les caméras de surveillance peuvent se retourner contre nous. Mal paramétrées, elles sont un point d’accès facile pour les malfrats. Le site Insecam. org regroupe ces caméras et permet ainsi d’observer des garages, places de parking et même entrées de cours d’école partout dans le monde.
Impact sur le long terme Se faire pirater n’est jamais agréable mais pour les entreprises, l’impact peut se faire ressentir bien après la résolution du problème. On estime qu’il faut entre trois mois et un an pour qu’une entreprise retrouve son rythme normal de fonctionnement après avoir été attaquée. Il arrive souvent que les travailleurs doivent alors se débrouiller sans mails ni ordinateurs pendant plusieurs mois.
T
out le monde le sait, mais c’est le genre de conseil qu’il est toujours bon de répéter : utiliser un mot de passe pour protéger nos données, qu’elles soient privées ou professionnelles, n’est pas suffisant. Ce ne sont pas Olivier Bogaert, Commissaire à la Federal Computer Crime Unit, et JeanJacques Quisquater, professeur émérite de cryptographie à l’UCL et au MIT, qui vous diront l’inverse. Mais comment faire, alors, pour protéger vos informations ? Olivier Bogaert : « Il faut procéder aux mises à jour demandées par l’antivirus et le pare-feu. Des analyses régulières permettent de garder une protection optimale. Au niveau des applications qui sont utilisées pour travailler sur un ordinateur ou un téléphone, et aujourd’hui avec le télétravail il s’agit surtout des micros et caméras, il est important de les désactiver manuellement. C’est la base de la sécurité, car ces outils peuvent être source de collecte d’informations. » Pour Jean-Jacques Quisquater, la conscientisation est le premier des conseils. « La meilleure façon de résister, c’est de connaître son ennemi », explique le professeur. « Depuis une dizaine d’années, la cybercriminalité s’est professionnalisée et les entreprises doivent mieux se protéger, en évaluant par qui elles pourraient être prises pour cible. » Une protection efficace combine des logiciels prévus à cet effet avec
professeur Quisquater, mieux vaut installer un ou deux programmes que vous maîtrisez parfaitement plutôt qu’une dizaine dont vous n’utiliserez qu’un ou deux paramètres.
Pensez à couper votre connexion dès que vous quittez votre bureau. — Olivier Bogaert, Computer Crime Unit
la vigilance accrue des travailleurs de l’entreprise. « La plupart des sites externes sont connectés aux intranets. Il faut donc bien compartimenter vos sites pour qu’une attaque ne puisse pas accéder à vos informations internes », poursuit Jean-Jacques Quisquater. « Pensez également à couper votre connexion dès que vous quittez votre bureau », poursuit le Commissaire Olivier Bogaert. « On ne le fait pas pour gagner du temps, mais c’est le genre de petites erreurs qui facilitent les attaques. Si vous vous rendez sur les réseaux sociaux avec vos logiciels de travail ouvert,
le croisement des informations peut permettre aux hackers et autres cybercriminels à vous cibler avec précision. » Pensez également à fournir un réseau wifi différent à vos visiteurs occasionnels, afin d’éviter de donner l’accès à vos réseaux sécurisés, et aussi à contrôler l’accès à ces réseaux. Au niveau du service informatique, il est fortement recommandé de ne pas se compliquer la tâche avec un trop grand nombre de programmes qui ne vous permettrontpas de maîtriser l’ensemble de vos logiciels. Pour le
S’il est trop tard et qu’une attaque est déjà en cours, pas de panique. Si votre service informatique a bien fait son travail, les données sensibles auront été mises à l’abri, sur un serveur sécurisé et sur un autre de secours. Et en cas de demande de rançon, la police conseille de ne pas payer. « Il faut demander assistance au CERT », indique Olivier Bogaert. « Une demande de rançon est souvent suivie d’un chantage. Vous allez payer, mais la clé permettant de récupérer vos données ne vous sera pas envoyée. Au contraire, plus d’argent va vous être demandé. Au niveau d’Europol, la plateforme NoMoreRansom a été mise à disposition pour aider les équipes techniques à retrouver le virus actif et à disposer d’un outil pour décrypter les données et les restituer aux victimes. » En 2020, la police a constaté une augmentation de 31 % des plaintes de professionnels pour hacking. « On parle de plainte », précise le Commissaire. « Cela veut dire que le nombre d’attaques est plus élevé, car toutes les entreprises ne s’adressent pas à nous après avoir été victimes de cybercriminalité. » Par Adeline Schimtz
#FOKUSIT
SCHNEIDER ELECTRIC • BRAND REPORT 7
Prêts face à la numérisation croissante ? La digitalisation croissante a mis la pression sur les data centers. Avec deux conséquences immédiates : ils sont de plus en plus nombreux et doivent se montrer sans cesse plus durables dans leur conception et leur fonctionnement.
L
a tendance était déjà prégnante avant le Covid, mais la pandémie l’a encore décuplée : le digital prend une place de plus en plus importante dans nos vies, et les data centers se sont donc logiquement multipliés. « Nous avons de plus en plus besoin du digital sous toutes ses formes », pointe Xavier Biot, Secure Power VP Belux chez Schneider Electric. Il poursuit : « Que ce soit pour le télétravail ou l’éducation à distance, pour nos bâtiments et industries connectées ou encore pour nos loisirs, le digital a irrigué nos existences et notre fonctionnement au quotidien. » Bilan : à côté des gigantesques data centers hébergés par Google et autres vaisseaux amiraux du digitalse sont aussi développés des équivalents, mais de moyenne ou petite taille. « Ce sont les “Edge Data Centers”. En résumé, ils fournissent les mêmes services et outils que ceux de taille plus importante, mais leur proxi-
“EcoStruxure IT”, qui permet deux choses essentielles. La première : se connecter à distance au data center pour identifier un problème et le résoudre. Il est en effet essentiel de ne pas perdre de temps dans une intervention. Si, par exemple, une chaîne de magasins n’a plus accès à ses données, c’est une situation dramatique. Par ailleurs, ce système permet aussi d’être proactif . Nous proposons donc également de conseiller l’utilisateur pour qu’il se montre très vigilant sur tel ou tel aspect de son centre. Et cela peut bien entendu signifier le déplacement d’un technicien sur place. Dans une parfaite complémentarité entre l’homme et la machine. »
Il est essentiel de surveiller et d’optimiser un data center tout au long de sa vie. mité avec les utilisateurs finaux permet d’éviter, notamment, les temps de transfert trop longs. » Concernant l’empreinte écologique des data centers, le maître-mot du moment est « optimisation » . « Un data center consomme de l’électricité principalement pour ses serveurs et leur refroidissement. Il faut donc travailler sur sa durabilité. »
d’une architecture tenant compte de son ergonomie, de son design et du choix de son équipement. Vient suite la manière dont on utilise le data center. Car un bâtiment bien conçu ne suffit pas. Il est essentiel aussi de surveiller et d’optimiser son utilisation tout au long de sa vie. En veillant par exemple à remplacer certains appareils par d’autres, moins gourmands en énergie. »
La réduction de la consommation passe par deux étapes essentielles : la construction du data center d’abord, et son utilisation ensuite. « Concernant le premier aspect, il s’agira de bâtir un centre en suivant les préceptes
Et, surtout pour les petites et moyennes structures, l’importance du support est essentielle. Parce que chaque data center ne jouit pas d’un service informatique dédié à proximité. « Voilà pourquoi existe désormais la solution
Xavier Biot Secure Power VP
Schneider Electric est spécialiste et leader mondial des solutions numériques d’énergie et des automatisations pour l’efficacité énergétique et la durabilité. Ses solutions et ses produits sont destinés aux maisons, aux bâtiments, aux centres de données, aux infrastructures et aux industries. En combinant les technologies énergétiques, l’automatique en temps réel, ainsi que des logiciels et services. L’entreprise est présente dans plus de 100 pays et emploie plus de 135.000 personnes.
SMALS ASBL • BRAND REPORT
L’informatique a pour nous un objectif social Derrière les institutions belges se cachent de nombreuses organisations de qualité, qui font face à quelques préjugés tenaces et peinent à recruter. Elles recèlent pourtant souvent un monde d’innovation. Rendez-vous dans les coulisses de Smals, l’organisation TIC commune aux institutions belges de sécurité sociale et des soins de santé.
N
ommez un projet informatique du secteur public et il y a fort à parier que Smals y a contribué d’une manière ou d’une autre. Malgré ses 2.000 employés, ce prestataire reste inconnu du grand public et ce manque de notoriété pèse sur sa capacité à recruter, avec pas moins de 170 postes vacants. Pour Dirk Deridder, Directeur des opérations et des infrastructures, ce n’est pas faute de projets intéressants. Smals participe à de nombreux projets dans le domaine de la sécurité sociale et des soins de santé aux niveaux fédéral, régional et local, comme par exemple la e-Healthbox, Coronalert, la Banque-Carrefour de la Sécurité Sociale, le Passenger Locator Form et SafeOnWeb. « Le marché est extrêmement tendu et les nouveaux collaborateurs, difficiles à trouver », explique Dirk Deridder. « Nous faisons face à quelques préjugés tenaces. Les gens ne réalisent pas toujours le monde fascinant qui se cache derrière l’intitulé d’un poste vacant. Nous ne sommes pas assis toute la journée dans un sous-sol à pianoter sur un ordinateur. »
Un autre préjugé pesant sur les entreprises prestataires du gouvernement concerne le manque d’innovation. Une erreur : « À titre d’exemple, les technologies permettant de garantir l’accessibilité des applications : nous les dupliquons et les hébergeons dans différents centres de données. Si l’un de ces centres de données tombe en panne, le second prend automatiquement le relais. Les géants tels que Google utilisent les mêmes technologies. Comme notre département Infrastructure compte environ 300 personnes, nous pouvons faire bouger les choses. » La faiblesse de l’offre de spécialistes en TIC est due notamment à la rapidité d’évolution croissante de technologie, selon M. Deridder. « Une personne fraîchement diplômée en informatique doit continuer à se former à son arrivée sur le marché du travail. » Cela signifie également que l’apprentissage continu est devenu une nécessité absolue. « Mais on ne parle pas
de cours rébarbatifs 9-17h. “Apprendre” signifie rechercher des informations à son propre rythme sur un blog ou dans une vidéo YouTube. Vous ne pouvez plus attendre d’un professionnel de l’informatique qu’il sache tout. C’est impossible. » Le recrutement de nouveaux collaborateurs deviendra-t-il de plus en plus difficile ? Sans doute. Alors les entreprises devront se démarquer. « Smals possède un atout pour cela : nous offrons aux gens un travail qui a du sens. Nous avons contribué à la majorité des systèmes informatiques dans la lutte contre le Coronavirus. Nous veillons à ce que les cotisations de sécurité sociale soient perçues correctement et à temps, afin que les personnes reçoivent leurs prestations de maladie en temps voulu. Nous nous assurons que les ordonnances électroniques des médecins circulent correctement. Et il y a un tas d’autres exemples. L’informatique possède un objectif social pour Smals. »
Smals réalise des projets TIC innovants dans le domaine de l’e-gouvernement et de l’e-santé pour les institutions de la sécurité sociale et des soins de santé : l’ONSS, la BCSS, l’ONEM, le SFPD, l’INAMI, etc. Elle propose un large éventail de services TIC. Smals recrute du personnel TIC pour ses partenaires, construit des logiciels, sites et plateformes, gère des centres de données, héberge des infrastructures et en assure la sécurité.
Les gens ne réalisent pas le monde fascinant qui se cache derrière l’intitulé d’un poste vacant.
Dirk Deridder Directeur des opérations et des infrastructures
Enlever les œillères d’un client pour innover NTT, Nippon Telegraph and Telephone, à l’origine la compagnie téléphonique principale japonaise, aujourd’hui également fournisseur mondial de services technologiques, a misé sur un nouveau processus d’innovation, en collaboration avec le client. Emmanuelle Vin, Innovation Strategist Europe chez NTT revient sur ce processus de co-innovation, basé sur la recherche & développement, mais aussi sur l’approche de l’idéation. L’innovation est au cœur de la culture de NTT, avec 3,6 milliards de dollars investis en R&D chaque année. Emmanuelle Vin, Innovation Strategist Europe chez NTT, explique qu’auparavant, « NTT avait son métier de base, pour toute l’intégration et la gestion d’infrastructure informatique en général (réseau, sécurité, digital workplace, data center…), mais si la partie recherche et développement avait une place centrale, cela ne redescendait pas nécessairement jusqu’aux clients. » Un nouveau processus a été mis en place en 2019, avec la création à Bruxelles de son Client Innovation Center (CIC) européen.
les supports de communication de demain. Un exemple : le micro bidirectionnel qui est capable de se focaliser sur deux voix en supprimant toutes les autres sources sonores, avec des applications comme de la traduction simultanée. NTT veut faire éclore ces innovations dans d’autres contextes : « L’idée, c’est de pouvoir faire quelque chose de ces brevets, que ce soit en interne ou avec les clients ». En 2019, le CIC (Client Innovation Center) est créé avec comme mission d’impliquer les clients dans l’innovation. Ouvrir le champ des possibles
La recherche et développement comme socle
La première étape consiste à présenter ce que NTT sait faire, avec des innovations qui vont bien au-delà des besoins du client. « Nous présentons une série d’innovations qui ont été réalisées sur base des derniers développements en matière de big data, d’intelligence artificielle, d’apprentissage automatique, d’IoT, de réalité virtuelle et augmentée, de sécurité, pour proposer des solutions pratiques comme le smart building, smart city, écran holographique, etc. » L’objectif ici, c’est « d’ouvrir l’imaginaire des clients. »
« Aujourd’hui, NTT dispose de 5 centres de recherche à Tokyo, 3 laboratoires dans la Silicon Valley et un incubateur de startups dédié à NTT Israel », explique Emmanuelle. Ces entités qui travaillent sur des horizons très différents, allant de la recherche fondamentale à la recherche appliquée, ont fait naître de nombreux brevets. « Nous en comptons plus de 17 000 à ce jour ».
NTT part du constat que l’innovation est généralement gérée en interne chez les clients. « Mais on garde les œillères que l’on a par habitude dans le métier. » Des expertises provenant de secteurs différents permettent d’élargir cette vision et créer de la valeur, pour « aller plus loin dans la co-innovation et ne plus rester juste sur l’innovation ».
Nous retrouvons dans les laboratoires les plus grands scientifiques mondiaux dans le domaine de l’informatique quantique, la cryptographie, ou l’informatique médicale. À Tokyo, les chercheurs quant à eux travaillent à améliorer la vitesse et la qualité des données transférées et inventer
Le processus de cocréation Après avoir présenté les solutions technologiques existantes, et identifié un challenge technologique ou commercial avec le client, nous allons faire émerger des solutions
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à travers des séances d’idéation. « L’idée, c’est de mettre autour de la table l’expertise du client, et le savoir de NTT avec différents experts en fonction du challenge. Ensemble dans ce processus d’idéation basé sur le design thinking, nous allons d’abord rêver la solution idéale en partageant un maximum d’idées et co-construire la solution de demain. » Le résultat est varié. Cela va d’une roadmap pour la transformation digitale à des analyses d’opportunité et de risques. L’objectif est de structurer la transformation digitale avec une vision technologique moyen à long terme soutenue par les R&D de NTT. Une structure et des solutions concrètes Si l’objectif est de trouver des solutions innovantes ensemble, « la démarche est très structurée », explique Emmanuelle Vin. « Ce n’est pas simplement du brainstorming. Il y a une différence majeure avec beaucoup de centres d’innovation. » NTT ne s’arrête pas au conseil mais va jusqu’à la création d’un prototype. « Toujours en co-création, avec les experts du client et les experts de chez NTT pour créer quelque chose. » NTT apprendra du business du client et le client s’enrichira des technologies de NTT. NTT a notamment co-développé une plateforme pour offrir une expérience virtuelle pour le Tour de France et suivre les cyclistes à distance grâce à une série de capteurs. Le processus de co-innovation revient à dire « venez voir ce que le monde a à offrir en matière d’innovation et créons ensemble la solution de demain » ! Pour Emmanuelle Vin : « Le CIC aide à montrer une autre image de NTT qui va bien audelà des technologies de la communication. »
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10 INTERVIEW
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Fabrice Brion
« Dans les cinq ans qui viennent, I-Care engagera mille personnes » Il y a un peu plus d’un an, I-Care, sa société spécialisée en intelligence artificielle dans l’industrie, obtenait le prestigieux prix de l’entreprise de l’année. Rencontre avec Fabrice Brion, un entrepreneur inspirant et tourné vers l’avenir. Par David Hainaut Photo EH-Reporters
#FOKUSIT
INTERVIEW 11
L’objectif d’I-Care est de grandir de 20 % plus vite que la norme.
E
n recevant cette récompense, vous aviez déclaré qu’elle serait bénéfique pour votre évolution. « Clairement. Cela nous a déjà valu des contrats et des demandes supplémentaires. Un tel prix est un témoignage de sérieux, de qualité et de longévité, ce qui dope une notoriété. Et comme notre travail, qui reste intangible, consiste à diagnostiquer des pannes, nos clients sont surtout satisfaits quand on n’entend pas parler de… nous. Dans ce secteur, l’image de marque et la confiance sont primordiales. À cet égard, en 17 ans, pas un seul client ne nous a quittés. Et au niveau de l’emploi, nous n’avons jamais eu autant de candidats : on embauche une personne par semaine depuis 2019 et même une par jour ouvrable depuis le 1er juillet dernier… » Ce surnom de « Docteur House de la maintenance industrielle » que certains spécialistes vous donnent, il vous convient ? « Vous voyez bien la ressemblance, non ? (rire). Mais oui, ça nous convient, puisque nous sommes un peu des docteurs pour machines. D’un côté, via la maintenance prédictive, qui consiste à trouver les défaillances d’une machine pour qu’elle ne casse pas. Un peu comme lorsqu’on va chez le médecin pour voir si on est malade. Et d’un autre côté, via la maintenance prescriptive où l’on fait en sorte que les machines fonctionnent le plus longtemps possible. Comme une prise de sang, dans l’espoir que votre médecin vous fasse vivre le plus longtemps possible… » Et à l’heure actuelle, I-Care collabore avec des secteurs comme… ? « Un peu toutes sortes, mais l’agroalimentaire, la chimie et la pétrochimie sont nos principaux domaines. Puis, il y a celui de la production d’énergie, incluant le nucléaire, le gaz et le charbon dans certains cas, puisqu’à travers 12 entités juridiques, on sert plus d’une cinquantaine de pays dans le monde. Et enfin, il y a l’industrie lourde, avec l’acier, le ciment, etc. Ces trois axes représentent 70 % de notre chiffre d’affaires. On emploie plus de 500 personnes, avec des perspectives de croissance de 35 % par an. »
Un chiffre au-delà de vos espérances, non ? « C’est vrai qu’au départ, on tablait sur une progression de 25 % par an. Mais le marché qui nous concerne s’est considérablement accéléré. L’an passé, quand j’ai évoqué un plan qui envisageaitde multiplier la taille de l’entreprise par cinq en cinq ans, quelques personnes m’avaient qualifié de doux rêveur. Or depuis, une dizaine d’études ont confirmé cette grosse accélération. Je n’étais donc pas si loin de la réalité. En fait, notre objectif reste de grandir 20 % plus vite que la norme. Ce n’est certes pas évident, mais c’est envisageable. » Cet essor est-il lié au fait que certains pionniers se sont reposés sur leurs lauriers ? « Je l’ignore. En tout cas chez nous, la remise en question est permanente. D’ailleurs récemment, l’un de vos confrères m’a demandé “Quand avez-vous compris que vous y étiez arrivé ?”. Ma réponse, simple, a été… “Jamais”. C’est mon état d’esprit, depuis toujours. » Ainsi qu’un positivisme qui semble… inné. « Peut-être, mais n’oublions pas que nous avons un rôle à jouer. On parle ici d’I-Care, mais on pourrait évoquer d’autres successstories belges. Car reconnaissons qu’il y a parfois un traitement qui n’est pas toujours neutre de la part de certains médias, fort orientés sur des minorités qui crient fort. Y compris dans le monde des entreprises, où on relaie souvent des cas de sociétés qui tournent mal – certes parfois, à juste titre. –, sans parler de la majorité qui tourne bien. On sait qu’en Belgique, et peut-être plus encore au sud, on garde un complexe d’infériorité. On se sousestime encore trop… » Vous avez d’ailleurs dit qu’il y avait encore à faire concernant l’attractivité en région montoise… « Oui, et je trouve ma région fantastique. Mais ça, on ne le vend pas assez. On ne donne pas assez envie aux gens et aux entreprises de s’installer ici. Orje pense que c’est fondamental, surtout dans une région où le taux de chômage
est important, en grande partie pour les personnes sans diplôme. Et la meilleure manière pour que ce taux diminue, ce serait simplement d’avoir plus de personnes avec emploi qui s’y installent. C’est une région avec de splendides maisons qui coûtent souvent moins cher qu’ailleurs, sans parler des espaces verts, des bois, des anciens terrils qui sont formidables pour se balader. Le paradoxe, c’est qu’on me parle souvent de ce qui se passe à Mons quand je vais à l’étranger. On ne se rend vraiment pas assez compte de nos atouts… » Vous continuez à miser sur la formation continue et sur la reconversion ? « Oui, tout à fait. D’ailleurs, on lance en ce moment deux initiatives. La première, c’est la création de l’I-Care Academy à Charleroi, en vue de former de manière opérationnelle notre personnel et nos clients. Et la deuxième, en collaboration avec Solvay, c’est le développement d’ICare Université où là, tous les employés volontaires vont pouvoir se former, afin qu’ils deviennent les managers de demain. » Pour conclure, un petit mot sur la construction de votre éolienne ? « Elle se poursuit. Un de nos objectifs est d’atteindre l’indépendance énergétique. Avec cette éolienne, mais aussi via des panneaux solaires et l’une ou l’autre solution prototype de transformation de fabrication d’hydrogène. Ce qui ne sera certainement pas inutile pour le millier d’employés qu’on va embaucher dans les cinq prochaines années… »
Smart Fact. Qui vous inspire ? « Des leaders de la technologie comme Steve Jobs, Elon Musk, Richard Branson, parce qu’ils montrent une voie à suivre. Mais je songe aussi à Thomas Edison et Henri Ford, car c’est en les lisant plus jeune que j’ai eu l’envie de devenir ingénieur. »
Un CEO également président En l’occurrence, du Club Mons 2025 Entreprises & Cultures, un organisme créé en 2015 dans la foulée de la désignation de la ville wallonne comme capitale européenne. Fondé avec l’esprit « L’Union fait la force », ce regroupement d’entreprises qu’il préside rassemble plusieurs centaines de membres. Lesquels sponsorisent des événements au sein de la région, favorisant ainsi plus de ponts entre les mondes culturel et économique.
Un mémoire de fin d’études déterminant Sorti major de sa promotion à l’Institut Supérieur Industriel Catholique (ISIC) de Mons, Brion a eu le nez fin dès son mémoire, intitulé « La maintenance prédictive par l’analyse des vibrations : établissement des niveaux d’alarme », soit en lien direct avec son métier. « J’ai bien été influencé par un prof, M. Deroubaix », dit-il. Brion a complété son cursus à la Polytech de Mons, par un Master de l’innovation.
Les entrepôts tirent des profits importants de l’automatisation L’automatisation des entrepôts logistiques et techniques permet aux entreprises d’enregistrer des gains importants, à plusieurs niveaux. Utilisation de l’espace, personnel, efficacité, continuité, rapidité et erreurs humaines : l’automatisation est précieuse pour de nombreux aspects de l’organisation.
Entretien avec Andy Van Mieghem, Managing Director chez Vanas Engineering. Quels sont les défis actuels des entrepôts techniques et logistiques ? Andy Van Mieghem : « Les entreprises avec des entrepôts logistiques et celles avec des entrepôts techniques ont chacune leurs besoins spécifiques en matière d’aménagement. Cependant, elles ont bien un point commun : elles veulent tirer le maximum de l’espace disponible, que ce soit en raison d’un manque de place ou d’une volonté de stocker davantage dans le même espace. La construction ou location d’un espace d’en- trepôt supplémentaire est très onéreuse. Plus la surface exploitée est réduite, plus les économies sont élevées. » Quelle plus-value pouvez-vous offrir aux exploitants d’entrepôts techniques ? A. V. M. : « Les entrepôts techniques peuvent être des entrepôts d’entretien et de produc- tion. Généralement, les exploitants ystockent de nombreuses pièces du service technique interne, nécessaires pour l’entretien de la production propre. Les entreprises sont de plus en plus demandeuses de solutions pour réduire, voire supprimer complètement leur besoin en personnel pour ces entrepôts. Les techniciens peuvent s’y rendre eux-mêmes pour se servir des pièces nécessaires.
Dans les entrepôts techniques, il est indispensable de disposer de toutes les pièces, en tout temps, afin de pouvoir relancer la production le plus rapidement possible en cas de panne. C’est pourquoi chaque retrait de pièce doit être dûment consigné. Grâce à l’automatisation, plus aucune erreur humaine n’est possible à ce niveau. En outre, il n’est plus évident de trouver du personnel d’entrepôt compétent. Cette main- d’œuvre coûte également très cher, étant donné que les entreprises sont actives 24 h/24 et 7 j/7 et qu’il faut donc trois shifts pour assurer le suivi et la disponibilité des stocks. Pourtant, la quasi-totalité de ces tâches peut être automatisée. Des investissements dans l’automatisationsontdèslorsrapidementamortis.» Et les besoins des entrepôts logistiques sont différents ? A. V. M. : « Dans les entrepôts logistiques, le délai de traitement est sous pression, la tendance est à la rapidité. Les consommateurs s’attendent à ce que leurs commandes en ligne leur soient livrées le plus rapidement possible. Cela exige des entrepôts logis- tiques une flexibilité considérable, mais aussi une grande évolutivité. Grâce à l’automatisation, les commandes arrivent directement chez le préparateur, ce qui réduit considérablement les distances qu’il doit parcourir. Un seul magasinier peut ainsi traiter jusqu’à 300 lignes de commande par heure, soit quatre fois plus qu’avec le système de rayonnage classique. L’ergonomie au travail s’en voit également améliorée. En outre, nos lifts Modula permettent d’accélérer la productivité, mais aussi de gagner de la place. Ces machines exploitent en effet la hauteur disponible de l’entrepôt. De plus, l’automatisation permet également de réaliser une croissance même en cas de déficit du personnel et de continuer à livrer les commandes dans les temps. En outre, puisque le contrôle supplémentaire devient superflu, le nombre d’erreurs de préparation humaines est considérablement réduit, ce qui permet de diminuer les retours coûteux et le nombre de clients mécontents.
Nous pouvons même aller plus loin encore. En combinant nos lifts automa- tiques à des convoyeurs à rouleaux, nous pouvons automatiser le transport interne de la préparation jusqu’à l’emballage. Plus per- sonne ne doit se déplacer dans l’entrepôt, et un seul magasinier peut traiter jusqu’à 400 lignes de commande par heure. Nous offrons ainsi les mêmes avantages que les systèmes de préparation de commande haute technologie, à moindre coût. » Qu’est-ce qui vous rend uniques sur le marché ? A. V. M. : « Grâce à notre intégration totale, nous pouvons assurer l’automatisation d’un entrepôt sur toute la ligne. Les entreprises n’ont besoin que d’un seul point de contact, ce qui nous permet d’offrir à tous les clients une solution optimale, adaptée à leurs besoins. Nous pouvons les aider à optimiser l’ensemble de leur entrepôt, mais aussi à réa- liser un quick-win rapide, pour un investisse- ment limité de quelques milliers d’euros. » Texte Joris Hendrickx
Chez Greenyard Frozen, Vanas Engineering a équipé l’entrepôt technique d’une tour de stockage pour toutes les pièces de rechange, pièces de réserve et outils. Le lift ade cette tour est piloté par un logiciel à l’aide d’un système caméra. Les tech- niciens peuvent donc se servir eux-mêmes dans le stock de pièces. Le stock utilisé est immédiatement consigné et enregistré dans le logiciel d’entreprise, afin que les pièces de rechange soient attribuées à la machine et l’entretien adéquats.
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14 SOLUTIONS
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Le Cloud, indispensable en entreprise En ces temps virtuels où les environnements de travail continuent à se dématérialiser, les besoins des entreprises évoluent. Soucieuses de se libérer d’un maximum de contraintes informatiques, de veiller aux espaces de stockages et de faciliter le travail de tous, elles emploient de plus en plus le Cloud Computing. Et selon la fonction ou la taille de l’entreprise plusieurs modèles existent.
Le plus en vogue.
Pour les sociétés spécialisées.
Pour les PME.
Le plus basique.
Dans un monde entrepreneurial où les charges de travail changent en permanence, l’utilisation du cloud IaaS (Infrastructure en tant que service) continue à se répandre. Et on le comprendquand on sait que cette technologie favorise la capacité, la fiabilité et la stabilité de n’importe quelle infrastructure. Synonyme indéniable de gain d’énergie, de temps et donc d’argent pour une entreprise, cette option consiste à externaliser auprès d’un prestataire l’ensemble des équipements utilisés. Ce qui aide à soutenir les opérations de l’entreprise puisque le système permet l’exécution de ces applications. Une entreprise, tout en assurant la gestion
Sorte d’IaaS en plus développé, le PaaS (Plateforme en tant que service) se destine plutôt aux entreprises bénéficiant d’une équipe de développement, voire à des sociétés utilisant des applications plus spécifiques. Le PaaS présente l’avantage de permettre à ces sociétés de bénéficier d’un environnement informatique disponible rapidement, tout en leur laissant la totale maîtrise des applications qu’elles installent, configurent et emploient. Cette location laisse également la liberté d’ajouter ses applications et ses propres outils, ainsi que la possibilité de déterminer de façon précise les besoins à venir et les attentes du marché. Soit — là aussi — de fameux gains de temps
Avec l’IaaS et le Paas évoqués ci-joint, le SaaS (Logiciel ou software en tant que service) est aujourd’hui l’une des trois principales catégories de cloud computing. Dans ce modèle de distribution de logiciels, un fournisseur héberge des applications, pour les mettre à disposition de ses clients sur internet. Souvent accessible via une connexion réseau sans téléchargement au préalable, le SaaS est surtout connu des petites et moyennes entreprises, leur offrant un large panel d’avantages. Comme un gain d’efficacité opérationnelle, l’infrastructure permettant de mettre un plus grand nombre de ressources à disposition d’un groupe plus important, sans compromettre les
Le marché du Cloud Computing connaissant un essor sans précédent, d’autres services se développent. Parmi eux, le Daas (le Data as a Service), qui consiste lui à déléguer le stockage et la gestion des données à un fournisseur. En général, les entreprises gèrent et emmagasinent leurs données dans un même système de stockage, sur un site. Mais plus le temps passe, plus le volume de données augmente, en même temps que leur complexité. Ce qui devient de plus en plus coûteux et ardu à conserver. Raison pour laquelle le modèle DaaS laisse aux entreprises la possibilité de déléguer les contraintes et les risques —
minimale des opérations, peut aussi augmenter ou diminuer son utilisation en fonction de ses besoins. Tout cela inclut les composants de réseau, le matériel, les serveurs et le stockage cloud. Il s’agit donc d’éléments qu’il n’y a plus lieu d’acheter, d’installer, d’entretenir, de sauvegarder ou de remplacer, ce qui garantit la continuité des activités. En outre, l’utilisation de l’IaaS permet de se concentrer sur ses priorités pour développer son activité en toute sécurité. Synonyme d’agilité pour l’entreprise, l’IaaS est actuellement en plein boom, tant chez les géants américains et chinois que du côté des fournisseurs indépendants, où la croissance du chiffre d’affaires est estimée en moyenne à 25 %.
et d’argent. Parmi les autres avantages du PaaS, on épinglera le développement et le fonctionnement des applications, sans que l’entreprise n’ait à se préoccuper des mises à jour et des logiciels fonctionnant sur la plateforme. En effet, ceux-ci sont entièrement pris en charge par le prestataire. Par ailleurs, son accès est plus simple et envisageable à partir de plusieurs emplacements (par plusieurs équipes), et son exécution s’effectue sur la même plateforme, fournie à distance et par le biais d’une interface web par l’hébergeur. Ce procédé, particulièrement riche en opportunités exclusives, reste un atout pour les entreprises en quête de leadership concurrentiel, ou qui désirent commercialiser des produits rapidement.
fonctions importantes du cloud. Ses autres atouts ? Fonctionner facilement sur n’importe quel type de navigateur, ainsi que sur des appareils mobiles et des ordinateurs. S’il peut parfois susciter un questionnement sur la confidentialité des données de l’entreprise (et sur la dépendance envers le fournisseur), le SaaS permet aussi de limiter la charge de travail du personnel informatique interne. C’est en fait le modèle Cloud le plus efficace pour utiliser un ou plusieurs logiciels, les sociétés accédant à leurs applications depuis tout poste connecté, via un simple navigateur web. Les services les plus utilisés du SaaS sont le partage d’agendas en ligne, la messagerie d’entreprises et les outils de conférence à distance.
liés à cette gestion des données — à un fournisseur de services Cloud. Le DaaS permet de travailler n’importe où : quelles que soient les contraintes extérieures, puisque les données restent accessibles à tout moment. L’entreprise ne souffre d’aucune perte de productivité, un atout non négligeable. Cette technique permet à des entrepreneurs de gagner là aussi en agilité et en flexibilité, les données étant rapidement accessibles et modifiables au sein d’un environnement assez basique. Comme la plupart des services Cloud, ce DaaS permet de réaliser des économies en évitant les coûts liés à un hébergement. Par Célia Berlemont
Sur la base de notre enquête annuelle auprès de 18 100 spécialistes du marketing, de recherches exhaustives et d’entretiens avec des experts du secteur, des clients et des partenaires, nous avons identifié cinq tendances clés sur les médias sociaux pour 2022.
LA TENDANCE POUR LA STRATÉGIE DE MARQUE
Les marques comprennent enfin le sens de la communauté (avec l’aide des créateurs) 77 % des personnes interrogées pour un rapport conjoint de Facebook et du Governance Lab de la NYU ont indiqué que le groupe le plus important auquel elles appartiennent opère en Ligne.
LA TENDANCE POUR LA PUBLICITÉ SUR LES MÉDIAS SOCIAUX
Les marketeurs rivalisent de créativité face à des clients de plus en plus conscients des publicités sur les médias sociaux 51,4 % des marketeurs interrogés indiquent prévoir d’augmenter leurs dépenses sur les réseaux sociaux en 2022 (en particulier avec TikTok, Pinterest et Snapchat).
LA TENDANCE POUR LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Les médias sociaux s’émancipent discrètement du service marketing 83 % des spécialistes du marketing témoignent être assez, très ou extrêmement confiants dans la quantification du retour sur investissement de leurs efforts sur les réseaux sociaux, contre 68 % l’an dernier.
Source : Enquête du rapport Hootsuite sur les Tendances des Médias Sociaux 2022
Source : The GovLab. The Power of Virtual Communities. 2021.
LA TENDANCE POUR LE SOCIAL COMMERCE
Les médias sociaux prennent la place centrale dans l’expérience d’achat post-pandémie 53,2 % des internautes âgés de 16 à 24 ans dans le monde utilisent les réseaux sociaux comme principale source d’information lors d’une recherche de marques. Source : Hootsuite and We Are Social, Digital 2021 Report
LA TENDANCE POUR LE SERVICE CLIENT
Les marketeurs spécialisés en médias sociaux viennent au secours de leur marque face à l’apocalypse du service client 59 % des participants à notre enquête sur les tendances des réseaux sociaux s’accordent à dire que le service client social a augmenté en valeur pour leur organisation. Source : Enquête du rapport Hootsuite sur les Tendances des Médias Sociaux 2022
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16 PANEL D’EXPERTS • NWOW
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Concilier les équipes en présentiel et en virtuel Nos bureaux ont beaucoup changé ces dernières années. Aujourd’hui, il existe différentes manières de travailler ensemble et, pour cela, de nombreuses possibilités s’offrent à nous. Logiciels de discussions et pause-café derrière son écran seront peut-être la norme demain.
Jérémy Foucray
Valérie Touraine
CEO Zetoolbox
CEO Sweep Bright
Frédéric Pivetta
Fondateur Dalberg Data Insights
Qu’est-ce qui fait d’un logiciel un véritable espace de travail virtuel et convivial ? « Il y a plusieurs points à prendre en compte. D’abord, la manière dont on va collaborer : on va avoir besoin d’un logiciel de partage sur un serveur Internet, disponible pour tout le monde en même temps. Et aussi d’avoir des outils sur lesquels il est possible de faire des modifications en direct et à plusieurs. Une deuxième fonctionnalité très utile va être de pouvoir laisser des commentaires. Cela permet de mener des discussions “en contexte” et de comprendre immédiatement le document lorsque l’on retombe sur ces discussions. Cela va faciliter la poursuite des conversations. Enfin, les Templates sont vraiment pratiques pour gagner du temps. Cela facilite le travail de tout le monde. »
« Chez Sweep Bright, nous utilisons deux logiciels de messagerie qui nous permettent de nous fédérer et de travailler ensemble malgré la distance : Trello et Slack. Ce sont des applications qui nous aident à nous organiser et à gérer nos tâches au quotidien. Sans elles, ce serait beaucoup plus compliqué. L’une est très utile pour gérer son travail, pour déléguer les tâches de la journée ou de la semaine, et l’autre est pratique lorsqu’il s’agit de la communication au quotidien. C’est une sorte de Teams sur Windows qui permet aux différentes équipes à travers le monde de travailler et de communiquer ensemble en temps réel et de manière beaucoup plus simple. »
« L’essentiel, c’est de pouvoir partager ce que l’on fait afin de pouvoir travailler dessus à plusieurs et en même temps, comme si on était dans la même pièce. Le partage et le fait de pouvoir travailler conjointement sur le même dossier sont vraiment les deux choses les plus importantes, puisque cela permet d’avancer en temps réel. Pouvoir travailler sur un document Word ou un PowerPoint à travers une plateforme sans avoir à en modifier le format permet d’être beaucoup plus rapide etdoncde faciliter le travail de tout le monde. Il existe aujourd’hui de nombreux logiciels qui permettent de le faire. Il y en a pour tous les, goûts que ce soit chez Apple ou sur Windows. »
Comment concilier espace de travail virtuel et travail en présentiel ? « Ce n’est pas évident, mais si l’on veut avoir un espace de travail virtuel, il faut lui laisser une vraie place. Cela veut dire que même les travailleurs en présentiel, lorsqu’ils utilisent l’espace virtuel, doivent se plier à ses règles. C’est également le cas dans le sens inverse, même s’il est plus rare. Hors de questions que ceux qui sont au bureau ne parlent qu’entre eux alors que les employés qui ne sont pas au bureau n’ont que le virtuel. Soit tout le monde parle, soit tout le monde utilise l’espace virtuel. Il s’agit de réfléchir à la manière d’associer les deux espaces et leur permettre de se compléter. Sans cela, c’est très difficile de créer une bonne relation de travail. »
« Nous avons des bureaux dans différents pays en Europe et ailleurs. Pour créer de la cohésion entre les différentes équipes, nous organisons une réunion, une fois par mois, avec les chefs d’équipe. Pour concilier le travail à distance et celui en présentiel, nous nous envoyons beaucoup de mails, nous nous appelons beaucoup. Nous ne négligeons pas la communication, qui est la clé pour un bon travail. Nous avons également mis en place des petits événements virtuels comme, par exemple, un café. Nous nous retrouvons alors pour faire notre pause et discuter autour d’une boisson ensemble comme si nous étions au bureau. C’est convivial et ça permet de continuer à générer du lien entre les collègues. »
« Chez nous, nous n’avons plus besoin de présentiel. Il représente à peine 5 % de nos équipes. Je pense qu’à terme, les bureaux tels qu’on les connaît aujourd’hui ne représentent plus l’avenir. La vraie question, c’est de savoir comment bien travailler et le fait d’être présents, ensemble dans un bureau, n’est pas un gage de qualité, cela n’apporte rien, à part les interactions sociales. Mes équipes travaillent dans le monde entier, nous sommes tous séparés, mais nous fonctionnons très bien grâce à une bonne communication. Nos 5 % de présentiel travaillent très bien avec les 95 % restant. Le secret, c’est de savoir communiquer afin de permettre à tout le monde de trouver sa place. »
Est-ce que le développement d’outils connectés se justifie pour toutes les entreprises ? « Oui, les outils numériques sont aujourd’hui utilisés par tous, qu’importe le métier. Pour les tâches administratives, pour faire de l’automatisation, pour les tâches dites de support, comme le marketing, la vente, la comptabilité, etc. Et puis, il y a les outils numériques qui vont être propres à votre entreprise. En fonction de celle-ci, leur rôle va être très différent. Dans mon entreprise “ZeToolBox”, comme on fait du conseil et du développement, ça se prête très bien aux supports numériques. Chez d’autres, ça va peut-être moins être le cas. Globalement, cela s’adapte plutôt à tous les types d’entreprises et c’est très bien comme ça. C’est la manière de travailler du futur. »
« Aujourd’hui, avec les différentes vagues du COVID-19, faire du télétravail est obligatoire ou fortement recommandé. Afin d’être plus efficaces dans cette situation, il est important de développer ce genre d’outils. Ils existaient déjà avant la pandémie, mais ils ont vraiment pris de l’ampleur depuis quelques mois. Pour continuer à travailler ensemble, même en étant éloigné les uns des autres, c’est presque obligatoire. Certaines entreprises se prêtent mieux à cela que d’autres, par exemple, les entreprises spécialisées dans le conseil et la gestion. Mais le futur de beaucoup d’entreprises dans le monde entier ne pourra pas s’envisager sans les outils connectés. »
« Nous continuons à avoirbesoin de bureaux “physiques” pour un certain nombre d’événements, comme certaines réunions ou une première rencontre avec un collaborateur ou un nouveau collègue, donc pour des choses spécifiques. Mais à part ça, nous n’avons plus besoin d’un espace de travail régulier. La seule chose que l’on demande, c’est que ce bureau soit connecté, pour justement pouvoir continuer à travailler avec nos collègues non présents. Donc oui, les outils connectés sont utiles et ils le sont pour un grand nombre d’entreprises. Le digital, c’est le futur. Sa place dans la société grandit chaque jour et touche de plus en plus d’entreprises dans différents secteurs. » Par Adeline Schmitz
SII Belgium : un plus pour les clients existants et les nouveaux talents Avec le rachat d’Anankei BV par le groupe français SII, le monde de l’IT se dote de nouvelles opportunités en Belgique mais également à l’international. Quant aux nouveaux talents, l’entreprise les accueille à bras ouverts. L’année 2022 commence sur les chapeaux de roues dans le domaine du sourcing de projets IT et l’intégration des nouvelles technologies au sein des entreprises. Le groupe français SII, véritable pierre angulaire dans le domaine de l’informatique, l’ingénierie et l’outsourcing, vient en effet de renforcer sa présence en Belgique avec l’acquisition de l’entreprise Anankei BV. A partir du premier avril 2022, Anankei BV intégrera SII Belgium. Anankei BV, une entreprise de conseil IT à dimension humaine (une centaine de personnes), va ainsi apporter toute sa connaissance dans le secteur de l’infrastructure et des télécoms. Pesant pas moins de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’année 2021, l’entreprise louvaniste bénéficie notamment d’un portefeuille client d’une quinzaine de grands comptes internationaux. L’entreprise belge
spécialisée dans le digital depuis plus de 15 ans va également permettre à SII Belgium de s’implanter un peu plus sur le territoire belge avec des clients comme Engie, BNP Paribas ou encore Orange. Malgré ce rachat, les deux CEO s’entendent sur un point majeur. “Nous voulons conserver les périmètres et l’essence propre des deux entreprises même si elles sont fort semblables”, insiste Bart De Kerpel, CEO de Anankei BV. Une bonne nouvelle pour les recrutements futurs Les deux entreprises espèrent bien développer des synergies internes. “Le groupe SII s’est surtout focalisé sur le développement. Notre spécialité s’axe sur l’offre de profils allant d’ingénieurs supports et réseaux aux chefs de projet.”, explique Bart De Kerpel, CEO de Anankei BV. “Avec ce rachat, les possibilités que nous pouvons offrir à nos clients sont devenues plus larges”. Il faut dire que les deux entreprises ont réalisé un véritable match, tant leur ADN est semblable : une entreprise familiale aux valeurs humaines qui investit dans son potentiel
humain et dans un futur digital et durable tout en cherchant la stabilité financière. Tout un programme ! L’humain, c’est certainement le point sur lequel les deux entreprises se distinguent le plus de leurs concurrents. “Nous valorisons énormément l’aspect environnement de travail”, explique Claude Léonard, managing partner chez SII. “Nous ne créons pas ou ne vendons pas de software. Toute notre valeur ajoutée se trouve dans les gens avec qui nous travaillons. C’est pour cette raison que nous y faisons autant attention”. Un appel du pied à tous les jeunes talents techniciens et informaticiens dont la motivation réside surtout dans un plan de carrière taillé sur mesure et aux opportunités diverses. “Nous cherchons toujours à promouvoir le talent et la prise de responsabilité”, poursuit Claude Léonard. Dans cet ordre d’idées, le groupe SII Belgium espère s’agrandir à raison de 350 nouveaux collaborateurs d’ici 3 ans. A bon entendeur…
Le testing des logiciels pour prévenir les problèmes Les erreurs dans le système logiciel peuvent avoir de fâcheuses conséquences pendant des années. Après la mise en service du système, le passage à un nouveau fournisseur de logiciels n’est pas si évident. Les spécialistes de M2Q testent les applications logicielles avant qu’elles ne soient mises en service. Ils veillent à ce que la numérisation se déroule sans heurts et sans erreurs. Une erreur dans un logiciel peut y rester longtemps Les entreprises trouvent parfois inutile d’engager des spécialistes externes pour vérifier leur nouvelle application avant sa mise en service. « Une réflexion erronée », explique Jürgen Meheus, Managing Partner de M2Q. « Il est souvent trop tard pour remédier à une erreur découverte après coup. Trop tard ou trop cher. Résultat ? Une efficacité réduite et des coûts plus élevés que prévu. » De plus en plus d’entreprises font tester leurs nouveaux logiciels. Elles peuvent alors être sûres que tout fonctionne avant l’implémentation effective. Bien que le fournisseur soit responsable des tests, les erreurs sont fréquentes. « Les développeurs de logiciels partent du principe
que leur produit fonctionne et tiennent parfois trop peu compte de la situation spécifique de l’entreprise », explique le spécialiste.
de réponse limitait ce nombre à 5 000 », explique Jürgen Meheus. « Grâce à notre travail, des améliorations ont été apportées et des problèmes évités. »
Une croissance importance durant la crise Conseils pour la commande de logiciels Jürgen Meheus a fondé M2Q en 2005. La société est spécialisée dans la gestion de la qualité et le testing de logiciels. Seize ans après sa création, elle emploie 70 personnes et compte des clients dans toute la Flandre. Pendant la crise du coronavirus, l’entreprise a également connu une forte croissance. De nombreuses entreprises ont fait le choix de la numérisation et ont fait appel au testeur de logiciels. Systèmes de facturation, RH, ERP et gestion des stocks ont été installés en masse l’année dernière. Lors des tests, les performances, la convivialité et la fonctionnalité des systèmes logiciels sont examinées à la loupe. M2Q utilise des techniques manuelles et/ou automatisées pour le processus de test. Les techniques automatisées se sont avérées utiles, par exemple, lorsqu’un client a voulu mettre en place un système logiciel permettant aux gens de commander des billets en ligne. « L’objectif était de pouvoir garantir l’accès à cette plateforme à 10 000 personnes simultanément, mais en pratique, le temps
Outre les tests, M2Q offre un soutien dans le choix et la commande du logiciel. « Avec le client, nous examinons quelles exigences de qualité nous pouvons imposer aux fournisseurs qui construiront l’application pour le client », explique le responsable. Le client est ainsi assuré que tous les aspects sont pris en compte et qu’un certain nombre d’erreurs peuvent être évitées à l’avance. « Dans l’exemple de la plateforme de billetterie, nous aurions pu voir venir à l’avance le problème de l’accès restreint », conclut Jürgen Meheus. Grâce à leur grande expérience, les analystes de test ont une idée précise des besoins en logiciels des entreprises et peuvent également anticiper les éventuelles failles.
Jürgen Meheus 0477/24 31 32 Jurgen.Meheus@m2q.be
18 CHRONIQUE
FOKUS-ONLINE.BE
Loubna Azghoud
La digitalisation et le futur du travail La transformation digitale s’est accélérée de manière exponentielle depuis la crise sanitaire, de nouvelles professions ont fait leur apparition et de nouveaux marchés s’ouvrent aux plus téméraires d’entre nous !
F
eu Winston Churchill disait : « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. » Cette citation bien connue illustre bien le climat qui règne pour l’instant dans le secteur économique : la crise sanitaire, les nouvelles puissances économiques mondiales, la toute-puissance des GAFAM, autant de paramètres qui déstabilisent un système et un monde bien en place depuis quelques décennies. Nous vivons ces dernières années une 4e révolution industrielle qui bouleverse presque tous les secteurs d’activités à travers le monde. La crise du covid a encore accéléré la transformation digitale si bien que toute notre vie en a été chamboulée : on ne travaille plus et on ne se forme plus de la même manière, nos relations sociales ont migré vers la toile, nos déplacements et nos repas sont régis par des algorithmes ! D’après l’OCDE, 14 % des emplois sont susceptibles de disparaître au cours des 20 prochaines années et 32 % pourraient être profondément transformés avec l’automatisation et la robotisation (source OCDE 2019). Le Forum économique mondial prédit la disparition de 85 millions d’emplois à l’échelle mondiale d’ici 2025 pour 97 millions de nouveaux emplois créés grâce à l’automatisation. Dans le rapport de l’International Federation of Robotics, la Belgique et le Luxembourg sont dans le Top 10 des pays les plus automatisés au monde !
Comment ne pas nous dire que nous vivons un momentum important ? La révolution numérique est en marche ! La vitesse à laquelle apparaissent les innovations est sans précédent et l’ampleur des changements que nous vivons transforme des secteurs entiers et, par la même occasion, transforme nos sociétés et interroge nos démocraties. Tous ces changements ouvrent le champ des possibles, ouvrent de nouveaux marchés où fleurissent les idées, où l’entrepreneuriat doit plus que jamais devenir l’une de nos priorités.
On aura besoin de toutes les forces vives que compte ce pays afin de créer ce nouveau monde innovant et prospère.
Pour cela, on aura besoin de tout le monde, de tous les secteurs, privé comme public, mais surtout de toutes les forces vives que compte ce pays, nous aurons besoin de personnes de tous horizons de toutes compétences, de femmes, d’hommes, de jeunes et moins jeunes, de toutes les cultures, afin de créer ce nouveau monde innovant et prospère, où chacun aura sa place. Ne dit-on pas que les équipes les plus diversifiées sont les plus performantes ? Et si, finalement, il était venu le temps de ré-écrire l’histoire ensemble, de nous réinventer, de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et d’oser faire preuve d’optimisme !
Par Loubna Azghoud, Fondatrice de Innovation Valley Lead «we are founders» @BeCentral
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