/ O N LY G I R L S A L L O M A M A N B O B O /
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a NH concerne une personne sur 1000. Elle touche deux fois plus les hommes que les femmes, elle peut se déclarer dès l’âge de 30 ans, l’atteinte est bilatérale dans près de la moitié des cas, et il arrive qu’elle soit héréditaire. Cette pathologie, moins fréquente que l’arthrose, aussi appelée ostéonécrose, survient à cause d’un déficit sanguin des cellules de l’articulation de la hanche, principalement de la tête du fémur qui progressivement n’est plus irriguée, se déforme et ne s’articule plus. Elle est d’autant plus affaiblie que c’est elle qui supporte le poids du corps, soumise à une forte pression. Les cellules osseuses en déficit d’oxygène et de nutriments indispensables à leur vitalité, vont mourir. Le tissu osseux n’est plus assez solide, le cartilage s’affaisse, modifiant les surfaces articulaires et causant des micro-fractures. Et aïe ! Ça fait vraiment mal. Même si tu n’es pas douillette, car dans certains cas, la NH peut se manifester par une douleur semblable à un coup de poignard. Mauvaise pioche.
IL FAUT SAISIR TA
HANCHE
CHERCHER LA CAUSE
Tu souffres en te levant. Faire quelques pas relève de l’épreuve. Pas sexy de se plaindre. Encore moins de claudiquer ! Cette douleur, si c’était une nécrose ? Pas question de laisser ton amoureux « mettre les mains sur tes hanches » en poussant une vieille rengaine. PAR CHRISTINE MOUEZ-GOJON
Difficile de ne pas diagnostiquer une nécrose de la hanche tant la symptomatologie est évocatrice et spécifique. Dans un premier temps, la douleur survient la nuit lors des changements de position, avant d’apparaître dans la journée au niveau de l’aine, la fesse ou la cuisse, lors des flexions, des rotations vers l’intérieur. La NH de type mécanique se réveille en marchant, dans les escaliers et une boiterie gênante dans les activités du quotidien s’installe. La NH la plus fréquente est traumatique, due à une chute, un accident. La consommation excessive d’alcool, l’intoxication éthylique sont reconnues comme des facteurs favorisant la survenue de la nécrose, comme le tabagisme, ainsi que des maladies générant une mauvaise circulation sanguine, une surcharge pondérale, une hyperlipidémie…
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REPOS !
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Une radiographie de la hanche met en évidence une NH. Elle risque d’être indétectable au tout début de la pathologie. Un diagnostic précoce passe plutôt par l’IRM, voire une scintigraphie osseuse. Le repos associé à des traitements antalgiques et anti inflammatoires pendant plusieurs semaines s’avèrent efficaces en évitant « toute mise en charge » de la hanche (sports, station debout prolongée…). Si une intervention chirurgicale devient inévitable, deux techniques sont utilisées : « forage » de la tête fémorale pour diminuer la pression veineuse et permettre la disparition des douleurs, ou la pose d’une prothèse totale de la hanche.