2 minute read

ESCALE SPATIO-TEMPORELLE

2.

1. 3.

Advertisement

1. À l’ombre des arbres, cette sculpture monumentale signée des Simonnet est un savant assemblage de modules conçus et fabriqués dans leur atelier de Griselles, dans le Loiret. 2. Cette nouvelle salle d’embarquement est rythmée selon différents espaces – de détente, de jeux, de rencontres. 3. Emblématique, le bassin du jardin du Luxembourg se retrouve au cœur de la salle t du terminal 2G. Cette véritable fontaine toute en rondeur a été dessinée par Dorothée Meilichzon comme presque tous les éléments présents.

TERMINÉ, LES TERMINAUX AUX MONOTONES ALIGNEMENTS DE CHAISES. ILS NE SERONT PLUS LES SALLES AUX PAS PERDUS DE ROISSY OU D’ORLY. PARIS AÉROPORT LES VEUT CONVIVIAUX ET SURPRENANTS, PREMIÈRES ÉTAPES D’UN VOYAGE ANNONCÉ. QUI MIEUX QUE DOROTHÉE MEILICHZON, ARCHITECTE DE L’AUDACE ET DE L’ESPRIT DE CONVIVIALITÉ, POUR OPÉRER CETTE PREMIÈRE MÉTAMORPHOSE DU 2G. PAR Virginie Bertrand

« Mille trois cents mètres carrés d’expériences à inventer, de mobiliers à dessiner, d’ennui à tromper, d’intimité à préserver, d’hospitalité à partager. » Dorothée Meilichzon, architecte d’intérieur à la tête du studio CHZON fondé en 2009, est une créatrice d’univers, une pourvoyeuse de bien-être. Elle concocte dès le départ, aux côtés de ses amis, les trois garçons de l’Expérimental Group, Romée de Goriainoff, Pierre-Charles Gros et Olivier Bon, des bars à cocktails à la saveur particulière suivis d’hôtels comme le Grand Pigalle Hôtel, havre de sérénité dans la densité bruyante du XVIIIe, ou encore celui des Grands Boulevards distillant un art de vivre à la française, et Menorca Experimental aussi aux airs de grande maison de famille. En résumé, des lieux où il fait bon vivre, gageure normalement pour un terminal. « Il s’agissait de casser les perspectives, de ne plus se sentir dans un hall, de créer une multitude d’espaces, de l’intimité. » Elle s’inspire de l’univers de l’aviation, l’interprétant de façon ludique, en autant de clins d’œil aux voyageurs, du plus voyant ou plus discret. D’une fresque « Elle fait cent dix mètres ! Je l’ai dessinée pour qu’elle coure littéralement tout le long de la salle d’embarquement, elle évoque une piste d’aéroport vue du ciel. » À un motif fait de minuscules avions qu’elle vient glisser dans le tissu jacquard des sièges, en passant par les poubelles détournant les trolleys d’avion, Dorothée Meilichzon plante le décor, son plan – de vol – directeur. Mais les bifurcations sont au rendez-vous : « Voyager, c’est se mettre en condition de surprise ». Quoi de mieux qu’un détour par les années 196070, celles des formes courbes permises par les nouveaux matériaux, le plastique moulé, les mousses, les gonflables. Elle crée des banquettes circulaires, des assises tubulaires, des fauteuils articulés. Autre crochet presque cliché mais revisité : ici, la fontaine du Luxembourg, là, le vert-de-gris du Grand Palais. Avec son ami Gilbert Kann, spécialiste des arts décoratifs du XXe siècle, elle ajoute quelques pièces maîtresses dont une sculpture polymorphe des artistes Marthe et Jean-Marie Simonnet, des appliques géantes de l’École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC), des suspensions turbines. Décollage assuré !

PARIS-CDG

— Premier écrin d’Extime, nouvelle marque d’hospitalité de Paris Aéroport.

This article is from: