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La Libération
Débarquement en Normandie d’un char Sherman de la 2ème D.B. française. - Coll. Stephane Fournier
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Les récits sont conformes à l'imagerie véhiculée depuis 1945 avec des chewinggums et des bonbons. N'oublions pas qu'il était prévu l'AMGOT, un organisme destiné à administrer par des militaires américains les pays libérés avant le retour à régimes démocratiquement élus. L’historiographie parle maintenant aussi d’une « Légende noire » de la libération qu’il ne faut pas oublier. 357
« En 44, Lunéville ayant été libéré le 16 septembre, Parroy situé à une vingtaine de kilomètres, a sans doute été libéré le 17 ou 18 ; surtout par des Polonais, avec lesquels nous ne pouvions guère communiquer. A part une Jeep qui traversait de temps à autre le village, nous n'avons pas vu grand monde. » 358
« Septembre 44 c’est l’arrivée des Américains. On est chargé de charbon. On le décharge, pas à la destination prévue, mais à une sucrerie pour charger des betteraves et c'est la saison du sucre. » 359
« Après le débarquement de Provence le 15 août 1944 les allemands se replient rapidement non sans avoir fait sauter tous les ponts avant. » 360
357 La France à l'heure américaine - Controverse de la Libération - Régine Torrent - Ed Chronos novembre 2019 358 F. Berenwanger - Halage et traction, souvenirs d'un batelier - n° 30 - 1993 359 Roland Langlin – 2019 360 Lydia Carnec-Branchet - Une saga batelière de 1850 à 1980 - n° 64 –2010
« A Saintry (91), lors du passage de l'armée US comme tous les enfants j'ai eu des bonbons, un tube de bonbons ronds collées l'un sur l'autre ».
361 « Un char passa, il s'arrêta, les soldats alliés nous donnèrent du chocolat, du chewing-gum, les grands firent des photos. Nous étions libérés. La guerre était finie. Après quatre années de souffrances et de privations. » 362
« Enfin, le 3 septembre, les premiers Américains arrivèrent, nous étions libérés. Evidemment, ce fut la fête, dans le village tout le monde s'embrasait, même maman sauta au cou d'un Américain en lui disant « Te voilà enfin désiré ! » .... Avec eux, on goûta au premier chewing-gum, au pain blanc comme de la neige, à la margarine, aux confitures emballées dans des berlingots de carton. C'était bon, après tant de privations ! Héla, cela ne dure pas longtemps, la nourriture ne fut pas plus abondante, il y avait toujours les tickets de rationnement. » 363
« Avec eu, on goûta au premier chewing-gum, au pain blanc comme de la neige, à la margarine, aux confitures emballées dans des berlingots de carton. C'était bon, après tant de privations ! Héla, cela ne dure pas longtemps, la nourriture ne fut pas plus abondante, il y avait toujours les tickets de rationnement. » 364
« A l’arrivé des Anglo-américains « des cris de joies, une jeep et les jours d'après des convois. Les gosses ont fait des petits drapeaux, ils nous donnaient du chocolat ou des cigarettes pour les grands. » 365
L'arrivée des Alliés n'entraîne pas du tout le retour au ravitaillement des populations civiles d'avant l'occupation allemande. Au contraire, les opérations militaires et les très nombreuses destructions d'ouvrages d'art sur les voies de communications, vont souvent aggraver temporairement les situations de ravitaillement des populations surtout urbaines. 366
Ainsi les tickets de rationnements institués en mars 1940 seront maintenus en France pour le pain jusqu'en novembre 1949 !
361 Raymond Carpentier – 2020 362 Eliane Droissart Bourdon - Marinière, ma vie, ma profession - n° 26 – 1990 363 Jacques Monier - Un batelier au service des ciments d'Origny - n°81 -2019 364 Jacques Monier - Un batelier au service des ciments d'Origny - n°81 -2019 365 Roland Langlin – 2019 366 La France à l'heure américaine Controverses de la Libération - Régine Torrent - Ed Chronos nov 2019