Janvier 2017
Technique Agricole
GRANDES CULTURES ET TRAVAIL DU SOL Charrues : des moribonds qui tiennent bon Travail du sol avec ou sans prise de force Faucheuses de McHale : un suivi du sol parfait Nettoyeur haute pression : test du « HDS 13 / 20-4S » de Kärcher
Publireportage
Nouvelles variétés à double usage d’excellente qualité!
Syngenta propose pour la saison de maïs 2017 deux variétés mi-précoces d’excellente qualité qui permettent un véritable double usage. La liste des variétés d’Agroscope les mentionne toutes les deux avec d’excellentes recommandations. En ce qui concerne le maïs d’ensilage précoce, SY Amboss reste la mesure de toutes choses quand il s’agit de récolter le maximum de matière sèche et d’amidon. Les variétés de qualité supérieure pour un double usage ont des noms; SY Talisman et SY Telias. Ces deux variétés font partie des tout derniers résultats génétiques de Syngenta, pour lesquels la sélection a mis l’accent sur l’aptitude au double emploi.
SY Telias étant légèrement plus tardif que SY Talisman dans la fourchette mi-précoce, c’est pourquoi il est recommandé pour les sites de maïs plutôt meilleurs. Le champion des rendements maximum constants
Depuis son lancement en 2015, ce maïs d’ensilage précoce est le meilleur dans sa catégorie en termes de rendement en matière sèche, en amidon et en énergie. Les tout derniers contrôles variétaux officiels d’Agroscope l’ont de nouveau confirmé. Il présente en outre une stabilité de rendement très élevée sur les sites les plus divers. SY Amboss est une valeur sûre pour tous ceux qui souhaitent tirer un rendement maximum de leurs champs, également dans les situations limites.
SY Talisman: des feuilles saines, des épis nombreux et un rendement considérable, tels sont les avantages de cette variété.
Le poids lourd en pleine santé « Le poids lourd en pleine santé » - c’est ainsi que l’on décrit SY Talisman en quelques mots. En pleine santé parce que cette variété présente une excellente tolérance à l’helminthosporiose. Dans les essais actuels d’Agroscope 2015-2016, SY Talisman fait partie des variétés les moins sujettes à cette maladie. Poids lourd parce que ce maïs possède d’une part un potentiel de rendement très élevé. Au cours de l’année 2015, qui a été sèche, SY Talisman a obtenu les plus hauts rendements de maïs grains lors des essais officiels, tout en présentant la plus faible variation de rendement d’un site à l’autre.
Outre la gamme principale, les variétés SY Tribore, NK Cooler et SY Pracht sont toujours proposées en Suisse. La variété précoce SY Tribore fonctionne bien avant tout dans les situations limites et convainc par sa très bonne résistance à la verse. NK Cooler séduit par un développement rapide des jeunes plants et s’adapte très bien à différents sites. SY Pracht présente une très bonne digestibilité des parois cellulaires grâce à la génétique Powercell, c’est donc une variété très intéressante pour les producteurs de lait qui mettent une proportion de maïs très élevée dans la ration alimentaire. Participer et gagner! Gagnez un voyage pour visiter l’usine Claas ou un des nombreux autres prix!
Mais poids lourd aussi parce que cette variété est très demandée dans les pays limitrophes et joue pour ainsi dire un rôle de poids sur le marché des variétés de maïs. On s’attend aussi à ce qu’il en soit de même en Suisse, et des quantités de semences suffisantes ont donc été mises en réserve pour 2017. Le concentré d’énergie
Ceux qui ont déjà pu admirer les épis de SY Telias dans les champs de démonstration sauront pourquoi on appelle cette variété « le concentré d’énergie ». Sa teneur en amidon et en MOD (digestibilité) est extrêmement élevée. À l’instar de SY Talisman, SY Telias est idéal pour les ensilages riches en énergie, mais également polyvalent et s’utilise aussi bien comme maïs d’ensilage que comme maïs grains. SY Talisman et SY Telias se distinguent par la maturité,
Plus d‘information du concours et des semences maïs sous www.mais-syngenta.ch
Editorial • Sommaire janvier 2017 ■
■ Actualités 4
En bref
Editorial
■ Marché 8 11
Interview de Peter-Josef Paffen, directeur de Fendt Nouveaux défis pour Serco Landtechnik
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Thème principal : travail du sol
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Charrues encore demandées dans le futur Rouleaux packer : « pression autorisée... » Protection antipierres Avec ou sans prise de force ? Des profils de sol en temps réel
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Impression
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Faucheuses de McHale : un suivi du sol parfait Sécateurs électriques : attention les doigts ! Test du « HDS 13 / 20-4S » de Kärcher
Roman Engeler
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■ Sécurité 35
En route avec une charrue
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En savoir plus
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Analyses des sols représentatives
Management 38 40 43
Une bonne connexion même sur les alpages De l’argent pour les pulvérisateurs neufs Chargement vraiment sûr
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44 Etre agriculteur dans dix ans : présentation du Sima
■ Passion David Brown : résistant à toute épreuve
■ ASETA 48 49 50 53 54
Aebi remporte le « Swiss Innovation Award » Comptes rendus des assemblées des sections Nouvelles des sections Le portrait du président de la section soleuroise Les cours ASETA dont le G40 et l’impressum
Page de couverture Les soucis d’hygiène des parcelles et les discussions sur les herbicides totaux donnent un nouvel élan à la charrue.
On a prophétisé depuis longtemps la mort de cet outil classique de travail du sol. La culture sans labour, alors à la mode, plus écologique, a été encouragée par la politique agricole et subventionnée. La consommation énergétique, le temps qu’elle nécessite, de même que les risques de semelle de labour et d’érosion du sol sont (et restent) les désavantages de la charrue. Sans charrue, les mauvaises herbes augmentent parce que leurs graines puisent les nutriments de la terre végétale. S’il reste de plus des résidus de récolte dans la couche supérieure du sol, elles infectent les plantes semées avec des maladies de la tige, du feuillage et de l’épi, ce qui rend l’utilisation de produits phytosanitaires indispensable.
■ Plate-forme
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Le rôle d’une charrue, on le sait, est de retourner et de mélanger la terre en profondeur, de combattre les mauvaises herbes ainsi que de libérer la surface du sol des résidus organiques. La charrue doit ainsi créer de bonnes conditions pour que la préparation du lit de semences et les semis ultérieurs puissent être effectués sans encombre avec une technique simple.
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Comme souvent dans un processus biologique, on doit connaître tous les avantages et inconvénients d’une mesure et les peser en conséquence. Selon les conditions, l’un ou l’autre procédé fait sens. Les charrues continueront à jouer un rôle dans le futur, elles sont « des moribonds qui tiennent bon », ainsi que l’écrit avec pertinence Ruedi Hunger à la page 12 en titre de l’introduction thème principal.
L’édition N° 2 paraîtra le 16 février 2017.
Photo : Ruedi Hunger
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n Actualités
Brèves ■ Michelin a rénové son service en ligne pour les pneus agricoles, le dotant d’un site internet modernisé de fond en comble. ■ En dépit de la faiblesse persistante du marché, Claas résiste et annonce un chiffre d’affaires de 3,63 milliards d’euros (-5,4 %) pour l’exercice passé. Le recul est moins prononcé qu’attendu. ■ Andreas Rickenbacher, ex-conseiller exécutif du Canton de Berne, a été élu au conseil d’administration d’ASH Group (Aebi-Schmidt). ■ L’an dernier, Krone a réussi à augmenter ses ventes d’utilitaires et de machines agricoles, malgré la tendance générale. Chiffre d’affaires total : 1,8 milliard d’euros (1,6 milliard l’année précédente). ■ Amazone a investi 2 millions d’euros dans un nouveau centre de tests à HasbergenGaste et augmente ainsi substantiellement la capacité de son secteur essais et expérimentation. ■ Le fabricant de pneus Vredestein lance une campagne pour son segment agricole sous le slogan « #LIVETHELAND ». ■ Depuis le 7 janvier, le Gebrauchtmaschinencenter GMC de Serco Landtechnik à Oberbipp (BE) est également ouvert le samedi de 9 à 16 h. ■ Mécanicien en machines agricoles de Nunningen (SO), Maurice Häner a remporté un diplôme au Concours européen des métiers à Göteborg (S). ■ Avec 60 points, Fendt reste en tête du Baromètre d’image 2016 de la Société allemande d’agriculture (DLG), en catégorie machinisme agricole. ■ Trelleborg annonce une hausse de 5 % au 1er janvier 2017 du prix de ses pneus agricoles et forestiers en Europe. ■ Les entrepreneurs allemands de travaux agricoles (BLU) ont développé une application mobile iOS qui offre un accès direct et exclusif à diverses informations. ■ Le 6 e Congrès technique de la traite a lieu les 15 et 16 mars à Tänikon (TG). ■ Agrisano a gagné environ 3 % de nouveaux membres en 2016 et compte désormais 133 000 personnes dans l’assurancemaladie obligatoire.
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Alternative propre L’essence alkylée « Aspen », très propre, est naturellement dépourvue de benzène, d’hydrocarbures aromatiques, de soufre et d’oléfine. Motorex, le fabricant de l’huile 2-temps, est de longue date un important partenaire technique et revendeur d’« Aspen ». Dès cette année, il devient importateur officiel pour la Suisse et le Liechtenstein. L’un des grands avantages lorsqu’on travaille avec des machines alimentées avec cette essence est sa teneur très faible en substances nocives pour la santé et l’environnement, comparé à l’essence classique. L’« Aspen » est considérée comme « non toxique à long terme pour les organismes aquatiques ». L’essence alkylée pour moteurs 2-temps est un
mélange prêt à l’emploi contenant une huile exempte de cendres mise au point par Motorex. L’« Aspen 4T » s’utilise dans les moteurs 4-temps. Les deux produits sont disponibles en contenants de 1, 5, 25, 60 et 200 litres. L’« Aspen 2T » contient, partout dans le monde, une huile 2-temps synthétique Motorex, exempte de cendre et biodégradable. Ce carburant se distingue par sa combustion propre aussi bien dans les moteurs à haute performance que dans ceux à régime lent. Simultanément, le mélange 2-temps précis, prêt à l’emploi, protège les moteurs de l’usure tandis que l’absence de cendre a une influence positive, démontrée au banc d’essais, sur les émissions de particules.
Bâchage hydraulique Pour compléter son offre, Joskin lance sur le marché sa bâche « Telecover ». Pour charger certains produits, l’accès au-dessus de la remorque doit être dépourvu d’obstacles. La structure de la nouvelle bâche, sans arceau à l’intérieur de la remorque, convient aux produits en vrac qui ne supportent pas de chocs. Cette bâche est prévue pour les bennes basculantes et les remorques à fond roulant, et elle se commande hydrauliquement depuis le tracteur. A l’ouverture, la bâche s’enroule dans sa longueur sous l’effet d’un moteur hydraulique. Deux bras articulés à l’avant et à
l’arrière déplacent l’enrouleur de gauche à droite et inversement lors de la fermeture. Ce système étanche à l’eau permet d’ouvrir la trappe arrière sans débâcher.
Actualités n
Dame, quelle piste ! Après la réussite qu’a constituée l’emploi de l’Aebi « TT280 », les responsables de la course de ski 2017 d’Adelboden (BE) ont à nouveau misé sur Aebi pour la préparation des pistes. Les préparatifs ont démarré des semaines à l’avance. Cette année, un Aebi « TT211 » avec train de chenilles et fraise (photo) ainsi qu’un « EC170 », nouvel engin électrique Aebi avec fraise, accompagnaient le « TT280 » spécialement transformé, monté sur chenilles et doté d’une tête de halage.
Bennes basculantes pour chargeurs Günter Schmihing GmbH à Melle (D) a mis au point une nouvelle gamme de bennes basculantes pour chargeurs frontaux, de ferme et télescopiques. Les quatre types de 1,50, 2, 3 et 4, 5, 6 m³ ont un fond laminé pour faciliter le chargement des matériaux. « Nos nouvelles bennes élévatrices basculantes se remplissent presque toutes seules », explique Günter Schmihing. Et elles atteignent un haut degré de remplissage grâce à leurs parois latérales surélevées. Pour le vérin de basculement, Günter Schmihing
a eu une idée de génie : il l’a placé à l’horizontale, protégé par deux traverses. Ces bennes sont dotées en série de butées avec amortisseurs afin d’améliorer le confort de chargement.
Spécialistes en freins de remorque Dans un trafic de plus en plus dense, les freins doivent être entretenus et répondre aux plus hautes exigences. La capacité de freinage, la charge par essieu et l’indice de charge des pneus doivent être adéquats. Il faut aussi contrôler que tous les véhicules soient dans la même marge de tolérance. Ce n’est qu’une fois ces points établis que la sécurité d’un attelage peut être garantie. Il convient aussi de rappeler que les exigences en matière de technique et de maintenance sont nettement plus élevées pour les véhicules circulant à 40 km / h, comparé aux « 30 km / h ». Par conséquent, seuls des profes-
sionnels agréés doivent intervenir sur les systèmes de freinage. AM Suisse, l’association des spécialistes en machines agricoles, publie sur son site www.agrotecsuisse.ch la liste de ces entreprises.
Case IH fête ses 175 ans
Il y a 175 ans, à Racine (USA), Jerome Increase Case installait une usine de batteuses sur les bords de la Root River. Il allait y construire une machine révolutionnaire, qui séparait les céréales de leur balle avec une rapidité jamais atteinte. En 1985, J. I . Case reprenait le secteur machinisme agricole d’International Harvester et fusionnait ces deux marques sous une seule et unique bannière. Ainsi naquit Case IH. En 1987 arrivaient les Case IH « Magnum » de 160 à 240 chevaux, premiers produits de la nouvelle entreprise. Sa plus récente « Revolution », Case IH l’a dévoilée aux USA aux visiteurs du Farm Progress Show, en leur présentant son concept de tracteur autonome. « Les 175 ans de Case IH témoignent de la qualité, de la persévérance et du potentiel innovateur de la marque. Simultanément, nous profitons de cette fête pour réfléchir à nos principes directeurs que sont l’innovation technique, l’efficacité, la performance et le design dans le domaine de l’agronomie. C’est une philosophie qui ne cessera de jouer un rôle central dans notre devenir », a déclaré Andreas Klauser, président de Case IH, à l’occasion de cet anniversaire peu commun.
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n Actualités
Branle-bas de combat à Stammheim Malgré l’Agrama encore toute proche, une grande manifestation avait lieu chez Brack Landtechnik à Stammheim (ZH). Deux jours durant, pendant la dernière semaine de l’année, cet importateur et commerçant boucle son exercice par une grande exposition. Si l’an dernier la nouvelle récolteuse à pommes de terre « Keiler » de Ropa trônait au centre de l’événement, elle ne s’affichait cette fois que sous forme... d’affiche ! Rien d’étonnant à
cela car Stefan (à g.) et Albert Brack (à d.) ont vendu une demi-douzaine de ces machines – avec double trémie – et une variante à deux-rangs rejoindra même le Seeland bernois en automne.
47e expo Mäder
Nouvelles machines forestières chez Ott Fransgard, fabricant scandinave de treuils forestiers pour tracteurs, lance un nouveau modèle, le « W-8016 EH » (photo). Son entraînement électro-hydraulique avec assistance hydraulique au déroulage du câble est doté d’une commande radio « Telenot ». Chez Binderberger, le spécialiste autrichien de la préparation et du transport du bois, la nouvelle grue « Mesera 8300 » est à double allonge télescopique et s’inscrit en complément dans le programme des engins de débardage.
Entre Noël et nouvel an, l’espace de Mäder Landmaschinen à Niederwil (AG) s’est une nouvelle fois transformé en aire d’exposition de matériels agricoles. S’y rencontraient des noms connus comme New Holland, Steyr, Case, Joskin, Weidemann, Ott, Pöttinger ou Strautmann pour les équipements neufs, mais également des petites machines de divers constructeurs. Le public s’est aussi intéressé au fait que Mäder est désormais concessionnaire officiel de remorques automobiles et de vans pour chevaux. L’entreprise dirigée par Rolf Mäder est également réputée pour son parc de machines d’occasion.
Des pellets en direct des champs L’entreprise autrichienne Schaider a présenté une machine mobile qu’elle vient de développer. Cette « Pelletec D 8.0 » produit des granulés prêts à l’emploi à partir de paille, de foin, de plantes à biomasse et de rémanents de cultures, à raison de 8 tonnes maximum à l’heure. La masse récoltée avec un pick-up, une barre de coupe indépendante des lignes ou un dispositif de récolte de plantes entières est d’abord soumise à un premier déchiquetage grossier. Puis elle est acheminée vers un broyeur, qui assure un hachage fin jusqu’au calibre convenable, fonction du diamètre prévu des granulés. Prochaine étape : le matériau passe dans l’unité de préchauffage et de conditionnement. La chaleur dégagée par le refroidissement du moteur industriel de 447 kW de l’engin est utilisée pour préchauffer la
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Ropa a 30 ans
masse à 70 °C avant la phase de pressage proprement dite qui la transforme en pellets tout prêts. Un tamis sépare la poussière des pellets. La trémie et le convoyeur de déchargement servent à stocker et refroidir les granulés terminés, prêts à l’usage. La machine doit être tirée par un tracteur de 200 chevaux au moins. Elle devrait être commercialisée au prix d’environ 500 000 euros.
Le constructeur allemand de récolteuses de betteraves et de pommes de terre Ropa a marqué son 30 e anniversaire par une exposition et un congrès professionnel. La première récolteuse automotrice de betteraves à sucre de Hermann Paintner a tourné en 1972 à Sittelsdorf (Bavière, D). Hermann Paintner a fondé l’entreprise en 1986 ; depuis, elle fabrique des machines pour betteraves et s’est lancée, il y a quatre ans, dans les récolteuses à pommes de terre. Sur la photo, Eberhard Krayl, directeur de Ropa sur une « Tiger 6 », conduit Carolin et Hermann Paintner vers les lieux de la fête.
Actualités n
Concours SMS Plus de confort, maniement simplifié Claas présentait à l’Agritechnica 2015 sa gamme « Scorpion » (niveau d’émis sions 4). Les modèles actuels sont disponibles à la vente, dotés de fonctions et d’équipements supplémentaires qui améliorent leur confort et leur maniement. On citera, entre autres exemples, le secouage pour la pelle, un accouple-
En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
ment multiple rapide pour le montage-démontage des outils ainsi que diverses montes pneumatiques. La palette de modèles offre une solution à chaque exploitation, avec des hauteurs et des capacités de levage échelonnées, respectivement, de 6,15 à 8,75 m et de 3,0 à 5,5 tonnes.
Dans cette édition un modèle réduit Case IH « CX 100 » d’Universal Hobbies à l’échelle 1 : 32.
Nouveaux tracteurs « Quantum » Case IH gratifie les « Quantum » d’un nouveau look. Cette série spéciale de tracteurs gagne en polyvalence grâce aux distributeurs optionnels entre essieux et aux pompes HighFlow. Un système de filtration de niveau 4 pour la cabine améliore
la sécurité de l’utilisateur. Comme autre option figure un relevage frontal avec prise de force. La motorisation est assurée par un bloc 3,4 litres FPT (niveau de dépollution 3b) avec recyclage et refroidissement des gaz.
un SMS, et gagnez, avec Thomas Hablützel Tracteurs et machines agricoles Petits appareils à moteur 8252 Schlatt (TG) Tél. : 052 657 37 50
Kalender-Apéro de GVS Agrar L’idée d’origine du Kalender-Apéro de GVS Agrar à Gächlingen (SH) était d’inviter les clients pendant l’Avent pour leur remettre le calendrier de l’entreprise, au lieu de le leur apporter à domicile. Entre-temps, cet événement s’est institutionnalisé et transformé en une après-midi d’information. Cette année, Ivo Fausch en personne, directeur des ventes d’Agrar Landtechnik, a présenté un exposé portant sur les produits fabriqués par l’entreprise et l’assorti-
ment dont elle assure la commercialisation.
Envoyez un SMS (CHF 1.–) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880 et avec un peu de
chance, vous gagnerez un modèle réduit de tracteur Case IH « CX 100 ». Claude Rey, de Combremont-le-Grand (VD), est l’heureux gagnant du modèle réduit de tracteur Steyr « 6230 CVT », mis en jeu dans l’édition de décembre de Technique Agricole.
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n Marché | Interview
Une décision courageuse couronnée de succès Fendt a récemment produit sa 250 000e transmission « Vario ». Que doit-on penser de la stratégie consistant à n’équiper ses tracteurs que de transmissions à variation continue ? Le directeur de Fendt, Peter-Josef Paffen, se prononce sur le sujet ainsi que sur d’autres questions concernant Agco / Fendt. Roman Engeler
mais aussi d’exploitations spécialisées de (presque) toutes dimensions. Fendt appartient aujourd’hui à Agco, un groupe détenant plusieurs marques. Chaque marque a pour objectif de cibler un segment déterminé du marché.
Peter-Josef Paffen a rejoint la famille Fendt en 1998. Actuellement directeur du conseil d’administration d’Agco / Fendt, il est responsable de l’ensemble des centres d’activité d’Agco / Fendt en Allemagne. Il avait auparavant travaillé pendant 18 ans pour Case IH. Photos : Roman Engeler
Technique Agricole : Que pensez-vous de la décision prise de ne plus vendre que des tracteurs équipés d’une transmission à variation continue ? Peter-Josef Paffen : Miser résolument sur cette technologie et ne plus offrir d’alternative était la bonne décision. Cela nous a permis de produire 250 000 transmissions. Au départ, de nombreux acteurs du secteur ignoraient que faire de cette technologie de dérivation de puissance et, de notre côté, la transmission à variation continue n’était tout d’abord qu’une variante. Cependant, comme le marché acceptait très bien ce produit, il ne s’agissait plus pour Fendt d’offrir une alternative. Nous avons pris une décision courageuse qui s’est révélée judicieuse. Sur le marché des tracteurs, quelle place occupent ceux qui n’offrent pas de variante de transmission plus simple ? 8
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Rien n’est plus simple que la technologie de transmission à variation continue ! Bon, alors disons une variante de transmission moins chère sur le marché... Oui, il existe sans doute des segments de clientèle qui recherchent la technologie la plus accessible et, pour cette raison, ne s’intéressent pas à Fendt. Cependant, nous avons délibérément adapté la
« L’introduction de la technologie ‹ Vario › nous a permis de lancer un tout nouveau système de service. »
marque « Fendt » aux besoins du segment professionnel. Il s’agit d’agro-entreprises,
Comment la transmission à variation continue a-t-elle évolué au cours des 20 dernières années ? D’abord, nous nous sommes concentrés sur la production en série de cette transmission à variation continue à la qualité souhaitée. L’objectif suivant consistait à adapter la transmission à l’intégralité de notre gamme de produits, du petit tracteur viticole au tracteur polyvalent à 500 ch. Nous avons résolu des problèmes liés aux coûts de production, à l’espace de montage disponible et à la transmission de l’effort pour chaque modèle concerné. L’installation de pièces électroniques et de capteurs, qui ont fortement évolué en 20 ans, a constitué une autre étape marquante. Le temps a montré que le concept original de la transmission con vient à toutes les classes de performance. La nouvelle génération de transmissions « VarioDrive » du Fendt « 1000 Vario » s’inscrit dans la suite logique de cette évolution. Nous en sommes arrivés là, car nous visons constamment à connaître au mieux le marché et les services disponibles et cherchons à obtenir des retours détaillés de la part de nos clients. Qu’entendez-vous par là ? L’introduction de la technologie « Vario » voilà 20 ans nous a permis de lancer un tout nouveau système de service. Nous reprenons, dans le monde entier, toutes les transmissions non conformes et, en usine, nous examinons en détail la source du dysfonctionnement. Ensuite, les transmissions sont remises à la pointe
Interview | Marché n
dela technologie et réintroduites sur le marché. Où résident le plus fréquemment les faiblesses ? Les défauts sont souvent liés à des erreurs dans la chaîne logistique, par exemple lorsqu’un lot d’une qualité inférieure est livré à notre insu, avec des joints d’étanchéité de moindre qualité. Notamment en cas de pression d’huile élevée, les joints sont particulièrement sollicités. Des actions correctrices pourraient être entreprises, comme l’emploi de pièces hydrauliques de production industrielle. Cependant, nous ne le faisons pas, car nous ne pourrions alors pas atteindre le niveau d’efficacité élevé que nous visons. Quels défis à venir voyez-vous se profiler en ce qui concerne les transmissions à variation continue ? Nous travaillons constamment à l’optimisation de nos produits, et plus particulièrement, en ce moment, sur la « deuxième vie » des tracteurs. Ainsi, si un tracteur polyvalent a atteint 15 000 heures d’utilisation, nous visons, après avoir effectué des tests précis, à remplacer de manière ciblée les pièces usées afin de lui permettre de fonctionner plus longtemps. En outre, nous travaillons à rendre les derniers progrès en matière de transmission accessibles à d’autres plateformes, comme nous l’avons fait pour le modèle Fendt « 1000 Vario ». Enfin, il y a une volonté – mot-clé « Farming 4.0 » – d’établir à partir du tracteur un réseau qui comprend tous les systèmes.
« Le marché est très exigeant en ce moment, les ventes devraient augmenter à la fin de l’année 2017 »
Quelle importance la transmission Fendt « Vario » revêt-elle au sein d’Agco ? Une importance considérable. Fendt assume la position stratégique du leader technologique au sein d’Agco. Cependant, il relève également de notre responsabilité de mettre certaines technologies à la disposition de nos marques sœurs au moment approprié. Il serait absurde de mettre au point plusieurs fois les mêmes technologies. Aujourd’hui, quelque 4000 transmissions « Vario » vont à nos marques sœurs.
Que pensez-vous de la situation actuelle du marché (international) du tracteur ? Quelles marques ont du succès, lesquelles en ont moins ? Disons-le ainsi, le marché est actuellement très exigeant et très diversifié. Cependant, il y a une constante : nulle part dans le monde, nous n’avons connu une explosion du marché, nous avons plutôt essuyé des périodes de récession. En Amérique latine particulièrement, un peu moins en Amérique du Nord. Le marché de l’Europe occidentale et centrale est appréciable, mais, lui aussi, connaît une récession. Nous y enregistrons des reculs de 10 %, ce qui peut toujours arriver.
« Nous nous sommes fixé l’objectif de produire d’ici 2020 près de 20 000 tracteurs. »
Voyez-vous déjà la lumière au bout du tunnel ? Selon mes estimations, la tendance devrait s’inverser au quatrième trimestre de l’année 2017. J’en ai vu les signes annonciateurs, par exemple, lors du salon Intervitis / Interfructa / Hortitechnica de fin novembre à Stuttgart. Les viticulteurs et les arboriculteurs fruitiers sont confiants et veulent investir en conséquence. Les agro-entrepreneurs également se sont montrés optimistes lors de la Deluta (congrès allemand des agro-entrepreneurs à Brême). Cependant, la période de relance démarrera lentement, car de nombreux agriculteurs traversent encore une période difficile et doivent vivre en ce moment sur leur capital. Que pensez-vous du marché suisse actuel ? Le marché va très bien pour Fendt. Nous avons trouvé en GVS Agrar un importateur qui applique de manière exemplaire les stratégies d’Agco. Après une « période sèche » durant la première moitié de l’année, le marché suisse des tracteurs a recommencé à évoluer de manière plus dynamique. Pour l’ensemble de l’année 2016, nous nous attendons à une vente de 2200 tracteurs. Pour les douze mois de l’année 2016, Fendt est passé d’une part de marché de 16,9 % à une part de 17,8 %. Pour l’année entière, nous escomptons la vente de plus de
400 tracteurs Fendt. Nous avons atteint un nouveau record. Quelle est la charge de travail actuelle à Marktoberdorf ? En décembre, nous avons arrêté la production et invité spontanément tous les employés à un marché de Noël Fendt, car l’objectif annuel de production, de 13 400 unités, a été dépassé de 300 pièces. L’état des carnets de commandes est bon ; nous pourrons donc démarrer la production de l’année 2017 comme prévu. La nouvelle usine est pourtant équipée pour produire 20 000 unités. Oui, c’est vrai. Notre production a dépassé la demande. Cependant, nous sommes aujourd’hui bien plus flexibles. Pour l’instant, la nouvelle usine nous donne entière satisfaction. Il y a deux ans, nous faisions encore face à plusieurs difficultés. Des optimisations constantes du processus de production nous permettent, à personnel égal, d’accroître nos performances de 5 % tous les ans. Aujourd’hui, nous serions en mesure de produire 20 000 unités avec une seule équipe. Mais n’est-ce pas utopique ? Nous avons toujours eu pour objectif d’atteindre 20 000 unités. Aujourd’hui, le marché européen représente environ 150 000 unités au lieu des 180 000 affichées pendant les années normales. En considérant que nous visons une part du marché de 10 %, vous pouvez en déduire vous-même le potentiel de notre production. Avec notre stratégie « Fendt 2020 », nous envisageons de produire d’ici 2020 près de 20 000 tracteurs. Nous pensons atteindre la croissance nécessaire avec des produits d’innovation et une expansion de notre marché en Amérique du Nord, en Russie et en Afrique. Sur le chemin qui mène au statut de longliner, où se situe Agco / Fendt ? Nous parlons en interne de full-liner ou de full-full-liner et nous nous efforçons de combler les lacunes dans notre portefeuille.
Peter-Josef Paffen : « Le marché est exigeant. »
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n Marché | Interview
Notre usine de Hohenmölsen affiche une capacité de production de 200 machines par an, et nous y produisons en ce moment environ 100 pièces.
« Produire 20 000 tracteurs par an est pour nous un but », estime Peter-Josef Paffen.
Où voyez-vous des lacunes ? Je pense qu’il serait judicieux d’introduire en Suisse un nouveau camion et une ramasseuse-presse à balles rondes pour les territoires alpins et montagneux. Nous devons encore agir sur le haut du segment des moissonneuses-batteuses, car le projet « Grossmähdrescher Plattform » sera bientôt introduit sur le marché. Mais il reste la question de l’aménagement des terres ? Oui, elle n’a pas encore été traitée. L’aménagement des terres est un tout nouveau domaine et s’y engager représente pour nous un gros défi. Nous étudions ce segment, mais, dans la pratique, nous n’avons pas encore franchi le pas. Comment envisagez-vous de passer full-liner ? A l’avenir, nous commanderons les actions d’une seule main. Arrêtons-nous un instant sur le « Farming 4.0 » : nous en sommes encore aux balbutiements, mais l’évolution sera très rapide. Pour être de la partie, il faut simplement offrir des produits qui couvrent tous les besoins. Autrement, les problèmes liés à l’interface pour les commerces et les clients finaux peuvent devenir pratiquement insolubles. Il y a quelques années encore, les commerçants appréciaient de pouvoir traiter avec plusieurs fournisseurs. La situation changera, car les commerçants ne livrent plus seulement des machines (hardware), mais vendent aussi de plus en plus souvent des logiciels (software). Je ne sais comment les professionnels y arriveraient en travaillant avec plusieurs fournisseurs. Encouragerez-vous également cette évolution en tant que constructeur ? 10
Technique Agricole 1 2017
Je pense que les commerçants sont poussés à penser de cette manière et à s’adapter en conséquence. Comment la marque Fendt peut-elle se démarquer sur les marchés de la récolte de masse et du fourrage en tant que leader technologique du groupe Agco ? Sur ce segment, nous possédons une technologie de qualité, efficace et compétitive. Nous sommes engagés dans un développement continu et il est possible que certaines innovations, comme la chaîne de traction électrique pour andaineuses, ne soient disponibles que pour la marque Fendt. Cependant, il n’est pas nécessairement bon d’adopter la même position dans tous les domaines. En outre, je pense que la différenciation ne doit pas toucher que le produit, mais peut aussi être appliquée à l’ensemble de la chaîne de distribution et aux services. Un véhicule de chargement et de récolte équipé du « VarioLiner » de Fendt a été présenté l’an passé à l’Agritechnica. Qu’en est-il de ce produit ? « Le « VarioLiner » a eu un bon développement. Nous cherchons à offrir une palette variée de produits de série. L’Agritechnica 2017 sera l’occasion d’exposer les prochaines étapes de notre plan. Où en êtes-vous avec l’ensileuse ? Le marché des ensileuses n’est pas facile. Nous avons en ce moment deux modèles prêts et ne sommes donc présents que dans le segment du milieu, où nous représentons 10 à 20 % du marché. Nos clients affirment que nos machines offrent une bonne qualité de hachement. Nous avons cependant déterminé que des améliorations s’imposaient concernant certaines caractéristiques du matériel.
La mise en application des normes antipollution, qui occupaient les départements de développement des constructeurs de tracteurs au point de presque les déborder, semble être presque achevée. Sur quels points, selon vous, devrait-on concentrer les efforts de développement ? Je ne pense pas que ce processus soit terminé, je suis plutôt d’avis que le législateur nous présentera de nouveaux défis ! Nous avons présenté l’année dernière le tracteur à haute puissance Fendt « Vario 1000 ». Peut-être miserons-nous sur l’un ou l’autre modèle, mais je ne suis pas sûr qu’une nouvelle gamme de tracteurs standard apporte beaucoup plus que le modèle 500 ch. A l’avenir, nous nous concentrerons sur le développement de la technologie des capteurs, de la robotique et de l’automatisation. Sur le plan mécanique, nous sommes déjà assez avancés, tous les éléments sont à présent à relier dans un seul réseau. De plus, le thème de l’électromobilité est destiné à devenir une thématique majeure d’ici 10 à 15 ans.
« Nous cherchons à offrir sur le marché une palette variée d’autochargeuses. » Les robots de petite dimension également ? Oui, avec le projet « Mars » (mobile agricultural robot swarms), nous nous engageons sur un nouveau sentier. Ces petits robots d’environ 45 kg peuvent effectuer des tâches de manière complètement autonome, efficace et avec grande précision. Pour eux, les questions de sécurité, qui sont d’une importance capitale pour les tracteurs autonomes, sont plus faciles à résoudre. Quelles nouveautés Fendt peut-on attendre en 2017 ? Vous êtes cordialement invités à nos présentations ; nous vous y montrerons un florilège de nouveautés dans le segment des tracteurs et de la technologie de récolte et dans le domaine des moissonneuses-batteuses. Je ne peux pas vous en dire davantage pour le moment. n
Interview | Marché n
Avez-vous d’autres plans d’acquisitions à l’étranger ? Nous n’en avons pas de concrets en ce moment.
Vous mentionnez des synergies et des chances. Est-ce que vous voyez aussi des risques ou même des obstacles ?
Werner Berger est maintenant à la tête d’un groupe d’entreprises comptant 300 employés et 20 succursales en Suisse et en France. Photo : Roman Engeler
Aborder activement les défis futurs L’annonce de l’acquisition d’un concessionnaire français par fenaco / Serco Landtechnik a été l’un des sujets les plus discutés à l’Agrama. Technique Agricole s’est renseignée auprès de Werner Berger, directeur général de Serco Landtechnik. Roman Engeler
Technique Agricole : fenaco / Serco Landtechnik ont repris avec Dousset Matelin un concessionnaire de machines agricoles agissant en France. Quelles réflexions ont conduit à cette acquisition ? Werner Berger : La Serco Landtechnik est importateur exclusif de machines Claas pour la Suisse et la principauté de Liechtenstein. A la recherche de possibilités de croissance, nous examinons régulièrement des opportunités. Claas offre à ses partenaires stratégiques comme Serco, la possibilité de se développer géographiquement, aussi au-delà des frontières. Ainsi le contact avec Dousset Matelin, un partenaire de distribution Claas renommé, a été établi. Nous sommes convaincus qu’il nous faut une certaine grandeur face aux défis futurs.
Comment se présente Dousset Matelin actuellement ? C’est une entreprise comptant 135 employés et 10 succursales d’une taille comparable à Serco Landtechnik. Le secteur
du marché s’étend sur une longueur de 500 km nord-sud, le siège principal se trouve à Neuville-de-Poitou. La marque principale du portefeuille est « Claas ».
Le siège principal se trouve dans l’ouest de la France, et non à proximité immédiate de la Suisse. Comment les synergies peuvent-elles se créer malgré cette distance ? Pour faire face aux défis futurs, une certaine taille de l’entreprise est essentielle. Un de ces défis sera la numérisation dans l’agriculture, et, dans ce domaine, peu importe la distance. La technique devient toujours plus complexe. Nos collaborateurs doivent avoir de plus en plus de connaissances spécialisées. Nous pourrons profiter des savoirs des deux entreprises. En outre, celles-ci profiteront d’économies d’échelle. Vu notre plus grande taille, nous bénéficierons de meilleures conditions d’achat, car nous commanderons de plus grands volumes. Cela permettra ainsi d’améliorer la compétitivité de nos clients en Suisse.
Chaque acquisition implique certains risques. Il est important que ces risques soient gérables, ce qui à mon avis est le cas pour Dousset Matelin. Un exemple : deux cultures d’entreprises dans deux pays différents doivent être soigneusement adaptées.
Serco Landtechnik n’est actuellement pas très bien positionné dans le secteur du travail du sol. Dousset Matelin représente une large gamme de machines dans ce domaine. Est-ce que cela influencera l’offre en Suisse ? Je constate déjà que notre attractivité – en tant que partenaire agissant désormais au niveau international – a augmenté chez certains fabricants. Actuellement, nous distribuons les deux marques « Amazone » et « Lemken » par nos dix succursales en Suisse dans le segment du travail du sol. A moyen terme des développements sont certainement imaginables.
Vous gérerez vous-même Dousset Matelin sur place et vous restez directeur général de Serco Landtechnik et de fenaco Equipements. Comment ferez-vous ? Oui, je serai sur place en France à partir de janvier 2017. Il est prévu que j’assure le développement de la nouvelle direction dans les deux années à venir. En même temps, je serai à Oberbipp pendant plusieurs jours par mois, avec le but de faire de Serco Landtechnik et Dousset Matelin un groupe d’entreprises prospère.
Quels seront les changements au point de vue du personnel et de l’organisation à Oberbipp ? Adrian Schürch, un expert expérimenté de la branche, va nous rejoindre. Il assumera la fonction de responsable de nos succursales et sera directeur général adjoint de la Serco Landtechnik à partir du mois d’août. n 1 2017 Technique Agricole
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n Travail du sol
Des moribonds qui tiennent bon Alors qu’on nous prédisait leur disparition, les soucis dans le domaine de l’hygiène des parcelles et les discussions sur l’utilisation des herbicides totaux sont venus apporter de nouveaux points de vue sur l’utilisation des charrues. Ruedi Hunger
Même si elle reste décriée, la charrue présente des avantages reconnus en matière d’hygiène des parcelles.
Les expositions sont toujours le reflet des tendances en matière de technique agricole. Bien que des différences soient visibles, les charrues conservent une forte présence dans les salons comme l’Eima, l’Agrama, le Sima ou l’Agritechnica. L’offre est particulièrement étoffée. L’article suivant décrit quelques caractéristiques propres aux charrues ainsi qu’une présentation des programmes des différents constructeurs. Un aperçu complet du marché est disponible sur le site www. agrartechnik.ch.
Types d’attelage La charrue portée réversible est la charrue classique par excellence. Les modèles à trois ou quatre corps sont les plus répandus. On constate toutefois une tendance 12
Technique Agricole 1 2017
à l’augmentation du nombre de socs des charrues. Les limites de la charrue portée à l’attelage trois-points sont atteintes à partir de sept corps. La charge sur l’essieu arrière et la pression sur le sol sont alors restrictives. Les charrues traînées sont généralement demandées à partir de six ou sept corps. Des nombres de socs plus importants restent des exceptions. Les charrues frontales sont de vrais produits de niche. On les rencontre avant tout en France et en Scandinavie, et cela se reflète chez les constructeurs. La meilleure répartition du poids apportée par un attelage combiné avant-arrière constitue un de leurs avantages. Toutefois, l’absence de système de gestion de l’effort et de la profondeur de travail des re-
Photo : Ruedi Hunger
levages frontaux pose quelques limites. Enfin, en Suisse au moins, un déplacement sur route d’un tel attelage y est impensable. Les charrues pour le labour en planche et OnLand, qui ont pris une certaine importance, font aussi partie de marchés de niche et le resteront à moyen terme.
Réglages de la charrue Le réglage d’une charrue tourne souvent au casse-tête. Ceci repose moins sur le nombre de possibilités proposées que sur l’absence de routine. La chance de parvenir à régler correctement sa charrue s’accroît en utilisant les différents éléments à cet effet. Des systèmes à vis aux dispositifs hydrauliques, de nombreuses variantes sont proposées. En fait, c’est plus
Travail du sol n
simple qu’il n’y paraît. Depuis quelques années, le « centre de réglage » s’est démocratisé. Régler une charrue implique que le chauffeur connaît les effets de son action sur les différents paramètres. La connaissance des termes « déport du premier corps » « ligne de traction », « largeur de coupe » ou « aplomb » font partie du labour. Ils sont décrits dans le manuel d’utilisation de la charrue. Parfois, le déport du premier corps et le réglage de la ligne de traction sont adaptés en un seul réglage. L’aplomb est généralement défini par des butées à vis, mais des dispositifs hydrauliques sont aussi proposés. Il en est de même pour le réglage de la profondeur, bien que les variantes mécaniques / manuelles dominent dans ce domaine.
Châssis Les charrues multicorps portées disposent d’une roue de soutien placée derrière le dernier corps ou au milieu du bâti. Une position avancée facilite le travail en bordure de parcelle, pour autant qu’il soit nécessaire de labourer aussi près de la limite du terrain. En raison de leur poids et de leur longueur, les charrues sont responsables de pointes de charge importantes sur l’essieu arrière et de délestage de l’essieu avant lors des déplacements. C’est la raison pour laquelle l’installation d’une roue d’appui ou d’un châssis de transport est sensé pour les modèles dès quatre corps. Les charrues semi-portées reposent sur un « châssis monoroue » qui sert à la fois au déplacement sur route et au maintien de la charrue en position de travail. Les vrais « châssis porteurs » n’apparaissent que sur les modèles de dix socs et plus. Ils absorbent à la fois le poids de la charrue
et les forces latérales. Ils améliorent aussi la stabilité pendant les déplacements.
Sécurité En cas de forte résistance sur la pointe d’un soc, généralement causée par une pierre, les sécurités protègent la charrue de dégâts importants (tableau 1). Quand il rencontre une résistance plus importante que prévue, le corps de labour évite l’obstacle. La hauteur de dégagement varie et se situe généralement entre 30 et 70 cm. On distingue les systèmes à boulon de cisaillement, semi-automatique et automatique. Les rasettes sont généralement pourvues de sécurité par boulon de cisaillement. • Sécurité par boulon de cisaillement Aujourd’hui, la plupart des charrues quittent les usines équipées de sécurité par boulons de cisaillement. Ce type de sécurité est simple, léger, mais nécessite que le chauffeur descende du tracteur pour remplacer le boulon si la sécurité se déclenche. Du temps bien investi dans les sols adaptés. On trouve des sécurités à boulons simples ou doubles. Kuhn mise sur des boulons de traction pour sécuriser ses charrues. Ce dispositif présente l’avantage de ne pas déformer le perçage. • Sécurité semi-automatique Dans les systèmes semi-automatiques, un ressort définit la limite de pression et libère le soc quand l’effort est trop important. Après déclenchement, il est nécessaire de remettre le corps de labour dans sa position normale. Le travail est dès lors interrompu. • Sécurité automatique La sécurité automatique se caractérise par l’absence d’arrêt pendant le travail. Les systèmes non-stop mécaniques disposent d’un ressort à plaque ou en spirale qui maintient le corps de labour en place.
Les charrues à trois ou quatre corps demeurent les plus répandues en Suisse. Photo : Kuhn
Pour les grandes exploitations, les charrues semi-portées constituent de véritables alternatives aux modèles portés. Photo : Rabe
Les charrues frontales se rencontrent surtout en France et en Scandinavie. Photo : Grégoire-Besson
Tableau 1. Systèmes de sécurité proposés par les différents constructeurs Constructeurs
Boulon de cisaillement
Amazone
x
Lemken
x
Gassner
x
Grégoire-Besson
x
Kuhn Kongskilde
Boulon de traction
x
Non-stop hydraul.
x
Non-stop mécanique
x x
x x
Semi-automatique
x
x
x
x
x
x x
Kverneland
x
Maschio
x
x
x
Pöttinger
x
x
Rabe
x
x
Regent
x
x
x
Överum
x
x
x
Sur les systèmes hydrauliques, cet effet est obtenu par une prétension hydraulique. Tous les systèmes non-stop se caractérisent par un évitement de l’obstacle suivi d’un retour en place immédiat du corps de labour. Actuellement, Gassner teste un système pneumo-mécanique « AirMatic », constitué d’un ressort en spirale maintenu sous tension par un soufflet pneumatique. La pression est fournie par le système pneumatique du tracteur. L’association d’éléments mécaniques et pneumatiques permet de garder pratiquement constante la force de maintien du corps de labour sur l’ensemble de son mouvement. 1 2017 Technique Agricole
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n Travail du sol
Tableau 2. Tarifs indicatifs pour les charrues et options Equipement de base (exemple)
Taille de la charrue
Sécurité mécanique Hauteur sous bâti 75 cm Distance entre les corps 90 cm Largueur de travail 35 / 40
2 corps extensibles 3 corps extensibles 4 corps extensibles 5 corps, vérin de repliage
CHF 7100.– CHF 10 300.– CHF 13 900.– CHF 18 800.–
Largueur de travail variable Sécurité non-stop hydraulique Hauteur sous bâti 80 cm Distance entre les corps 96 / 102 cm
4 corps, versoirs pleins 4 corps, versoirs à claire-voie 5 corps, versoirs à claire-voie 6 corps, versoirs à claire-voie
CHF 26 300.– CHF 26 800.– CHF 31 700.– CHF 36 600.–
Paire de rasettes Roue en caoutchouc Ø 600 mm Roue pendulaire hydr. Eclairage arrière conforme Corps supplémentaire
Prix indicatif (TVA incluse)
Versoirs à claire-voie, rasettes
Améliorateur de traction Gassner, Lemken, Pöttinger et Rabe proposent d’équiper leurs charrues semi-portées d’un report de charge depuis l’outil et l’essieu avant sur l’essieu arrière du tracteur. Les bénéfices de ces systèmes sur la consommation de carburants sont attestés par des organismes indépendants. Les bras de relevage et certaines pièces de la charrue sont toutefois soumis à un effort plus important. Afin de réduire les risques de retournement, les systèmes de report de charge régulés sont à privilégier. Pendant les manœuvres, surtout en pente, le report de charge peut entraîner un délestage de la roue arrière à l’extérieur du virage.
Force de traction La forme des versoirs et leur surface influence les besoins en force de traction.
CHF 380.– CHF de 1150.– à 1800.– CHF 3000.– CHF 300.– CHF 6000.– (+ / –)
En plus des différents matériaux (synthétique, acier), les versoirs plats sont de plus en plus préconisés. Quand la vitesse de travail est adaptée, les corps ajourés permettent de réduire les pertes par frottement sans pénaliser la qualité du labour. Une vitesse trop élevée augmente le flux de terre vertical et provoque l’effet inverse.
Poids Aujourd’hui, les progrès dans le domaine de la qualité des aciers permettent de concevoir des charrues plus légères. Il en découle aussi une réduction des besoins en force de traction. En plus du nombre de corps, le poids d’une charrue est influencé par ses équipements supplémentaires. C’est notamment le cas des dispositifs de sécurité non-stop, de la variation hydraulique de la largeur de travail, du
nombre de coutres circulaires ou de rasettes. Certaines marques sont plutôt lourdes, d’autres légères. Le poids moyen d’une charrue, calculé selon les indications de huit constructeurs sur plus de 130 charrues réversibles portées et semi-portées, se situe à environ 315 kg par corps, alors que les valeurs varient entre 170 et 500 kg. Les charrues portées pour le labour en planche pèsent environ 220 kg par corps, alors que leurs variantes semi-portées atteignent une moyenne de 400 kg. Ces poids moyens sont influencés par le nombre de charrues réversibles, portées et les exécutions spéciales présents dans les différents programmes des constructeurs. Le prix dépend de l’équipement de base et est fortement influencé par les options (tableau 2).
Amazone Actuellement, Amazone a deux modèles dans son offre. En plus des types à cinq et six corps « Cayron 200 », le constructeur propose, depuis la reprise de la fabrique de charrues Vogel&Noot, les modèles « Cayros ». Cette acquisition permet à Amazone de faire passer sa gamme de charrues de deux à sept modèles avec de nombreuses variantes. « Cayros » est proposée en version à trois, quatre, cinq ou six corps. Elle est disponible avec des sécurités par boulon de cisaillement, semi-automatique ou automatique. Cette dernière engendre un poids supplémentaire de près de 25 kg par corps. Le bâti de section carrée mesure 150 × 150 × 8 mm (dès 5 corps, 12 mm). Sur les « Cayros 200 », le déport du premier corps est automatiquement adapté si la largeur de travail varie. La largeur de travail des corps peut varier entre 40, 45 et 50 cm. La variation continue permet de travailler entre 30 et 55 cm par corps. La charrue est composée d’un châssis boulonné et le bâti mesure 200 × 120 × 8.8 mm. Les charrues Amazone sont disponibles avec différents outils de travail, corps de labour et roues de soutien. Il existe aussi un éclairage.
Gassner
Dans certains types de sol, les versoirs à claire-voie présentent des avantages intéressants. Photo : Ruedi Hunger
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L’entreprise familiale bavaroise construit six gammes de charrues : une série de charrues pour le travail superficiel et une série « Bio » à double profondeur de travail. La charrue « Vario » peut se composer de deux à cinq corps. Une variation de largeur de travail continue entre 30 et 55 cm est disponible. La charrue à cinq corps dispose d’un vérin à mémoire.
Travail du sol n
Les améliorateurs de traction transfèrent une partie du poids de la charrue semi-portée vers l’essieu arrière du tracteur. Photo : Ruedi Hunger
La série « Basic » se compose de modèles de deux à quatre socs. Elle est prévue pour les tracteurs de 52 à 118 kW. La charrue « Hybrid » – l’un des rares représentants de cette catégorie – se caractérise par son essieu à pendulaire à deux roues. Elle peut être déplacée en position verticale ou horizontale. Les charrues « Olymp » regroupent les modèles de cinq à dix corps. L’attelage permet des manœuvres à plus de 90° entre le tracteur et la charrue. Un essieu sans entretien, équipé de grandes roues et d’un stabilisateur, réduit le risque de retournement de la charrue.
Grégoire-Besson Le constructeur français Grégoire-Besson produit des charrues portées de deux à sept corps. Les variantes semi-portées atteignent 13 corps. Leur mécanisme de retournement par pignon crémaillère est une exclusivité. L’articulation à cardan de l’attelage permet un angle de 110° dans les fourrières. Une articulation supplémentaire du bâti permet aux longues charrues de s’adapter aux contours du sol. Les dispositifs de sécurité vont du boulon de cisaillement au système nonstop hydraulique. L’articulation en Z de la roue des charrues semi-portées leur permet de rester très proche du bâti. Une articulation en parallélogramme située entre la tête d’attelage et le bâti permet l’ajustement indépendant du déport du premier corps et de la ligne de traction. La largeur de travail varie sur cinq niveaux (12 à 20 pouces) en déplaçant des boulons. Une variation hydraulique continue est disponible.
La sécurité « semi-automatique » se place entre la sécurité par boulon de cisaillement et les systèmes non-stop. Photo : Ruedi Hunger
Kongskilde Ces dernières semaines, le rachat de Kongskilde par New Holland a fait les grands titres dans la presse spécialisée. La gamme des charrues portées comprend sept séries allant de deux à six corps (plus une charrue frontale). Les réglages se font via le dispositif « Easy Set » qui se compose d’un parallélogramme géométrique. La charrue se règle ensuite automatiquement. Ce système assure aussi le maintien de la ligne de traction quand la largeur de travail varie. Les charrues Kongskilde sont protégées par des boulons de cisaillement ou des dispositifs hydrauliques. Différents corps de labours, rasettes et roues de soutien et de transports sont disponibles. A partir de cinq corps (jusqu’à 10), on trouve les modèles semi-portés. Ces charrues attelées aux bras inférieurs du relevage disposent d’une roue suiveuse. Les plus gros modèles reposent sur un châssis en version 4+3, 5+3, 6+3 et 6+4. Les charrues semi-portées sont proposées avec les mêmes sécurités que les petits modèles. Un réglage de la largeur de travail à trois paliers et le réglage hydraulique du déport du premier soc sont standard.
Kuhn Le spécialiste français du travail du sol propose un grand choix de charrues qui compte huit séries de modèles réversibles. Le constructeur présente un assortiment « Kuhn Top » qui couvre les besoins de l’agriculture suisse. Les modèles vont de deux à sept corps. Ils sont livrés avec des sécurités par boulon de traction ou hydraulique non-stop. Kuhn est le seul fa-
bricant à proposer une sécurité par boulon de traction (16 mm). Cette variante a l’avantage de ne pas déformer le perçage du boulon et d’éviter le coincement des boulons de sécurité. En version non-stop, le débattement est de 70 cm. Une force de retour croissante assure une mise en place rapide du corps de labour. Les largeurs de travail sont réglables (p. ex. 35 / 40 / 45 cm). Un système de réglage combiné breveté facilite le réglage du déport du premier corps et du point de traction. Sur les charrues de classe moyen ne « Vari-Master », tous les éléments de réglage de la largeur de travail sont intégrés dans le bâti. Les corps de labour peuvent être équipés de différents versoirs et pointes. En plus des charrues portées, Kuhn propose de nombreuses charrues réversibles (jusqu’à 12 corps) ainsi qu’une série de charrues semi-portées pour le labour en planche.
Kverneland Les nombreux modèles de Kverneland couvrent l’ensemble des domaines d’utilisation des charrues. La gamme s’étend des charrues pour le travail superficiel aux charrues OnLand. L’assortiment est toutefois dominé par les charrues portées et les semi-portées. Les réglages de largeur de travail peuvent être manuels ou hydrauliques (Vario). La sécurité par ressorts plats bien connue se compose de neuf plaques. Pour les sols lourds, leur nombre peut atteindre 14. Pour les sols légers et exempts de pierres, Kverneland propose aussi des charrues avec boulons de cisaillement. Différents types de versoirs, 1 2017 Technique Agricole
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n Travail du sol
Tant les systèmes mécaniques qu’hydrauliques permettent un travail sans interruption. Photo : Ruedi Hunger
parmi lesquels des modèles en matériaux synthétiques, sont disponibles. Le corps de labour « Ecomat » est spécialement conçu pour le travail entre 6 et 18 cm de profondeur. Les largeurs de travail sont réglables par paliers de 5 cm entre 30 et 50 cm (selon la longueur entre les corps). La largeur de travail des charrues « Vario » s’étend en continu sur la même plage. Kverneland « 2500 i-Plough » est un système Isobus qui prend en charge tous les réglages de base de la charrue. Le concept de commande « i-Plough » ne se limite pas qu’à cela. Il enregistre aussi les réglages spécifiques du tracteur et de la parcelle. De surcroît, le chauffeur ne quitte plus son siège pour faire passer la charrue de la position de transport à celle de travail (et inversement). La série « 2500 » se caractérise par son faible besoin en puissance et sa robustesse. En position de transport, la charrue suit le tracteur comme le ferait une remorque. Pour ce faire, la tête d’attelage est déverrouillée. Le troisième point d’attelage ne doit pas être démonté.
Lemken L’entreprise familiale allemande construit un grand nombre de charrues dans les catégories portées et semi-portées. Les réglages sont réalisés via le système « Optiquick ». Le déport du premier corps et le point de traction sont réglables indépendamment. Grâce à l’articulation hydraulique de la tête d’attelage et à son vérin à mémoire, la garde au sol de la charrue reste suffisante, même si la hauteur de levage du tracteur est limitée et que le nombre de corps est important. Lemken 16
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La mode du travail superficiel a aussi influencé certains modèles de charrues. Photo : Ruedi Hunger
propose sur ses charrues différents types de sécurités. Selon les modèles, la hauteur sous le bâti se monte à 74 / 80 / 85 / 90 cm pour un espace entre les corps de 90 / 100 / 120 cm. La largeur de travail des charrues Vario s’étend de 30 à 55 cm par corps. La technologie « DuraMaxx » doit augmenter la durée de vie des pièces d’usure de 50 %. Ces pièces n’ont aucun perçage ni aucune découpe. Afin de réduire la consommation de carburant, Lemken propose d’équiper ses charrues semi-portées d’un système qui améliore le guidage latéral des charrues. Ce système est constitué d’un vérin hydraulique supplémentaire installé au point de rotation de la tête d’attelage. Ce vérin transmet un couple supplémentaire au tracteur qui déplace la ligne de traction vers le milieu de l’essieu arrière du tracteur. « Optiline » réduit ainsi la traction latérale des charrues « Diamant ». Lemken annonce une économie de carburant de l’ordre de 10 %. Les charrues semi-portées sont équipées d’un améliorateur de traction piloté. L’offre d’équipement supplémentaire dans le domaine des rasettes et des socs répond à toutes les attentes.
Maschio La série « Unico » comprend quatre modèles avec des hauteurs sous bâti de 75, 80 ou 90 cm. Elles sont disponibles en version trois à six corps. Les modèles à quatre et cinq corps peuvent se voir ajouter un corps supplémentaire. Le bâti mesure 110 × 110 à 140 × 140 mm. Les variantes « Unico » à largeur de travail réglable manuellement de 25 à 50 cm et « Vario » avec des largeurs de travail de
22 à 45 (55) cm sont disponibles. Les charrues sont réglées via le système de parallélogramme « Smooth Set » qui ajuste toujours idéalement la ligne de traction en fonction de la position du premier corps (hydrauliquement en option). Les rasettes se règlent rapidement au moyen de goujons. Différents accessoires sont proposés pour les charrues « Unico » par exemple des versoirs pleins ou à claire-voie, ainsi que différentes rasettes et socs. En plus de la roue de soutien pendulaire, une roue servant au transport et au réglage de la profondeur de travail est disponible.
Överum Le programme d’Överum comprend des charrues réversibles portées et semi-portées et des charrues pour le labour en planche ainsi que des modèles pour l’attelage frontal. Chaque série comprend de nombreux modèles équipés de sécurités par boulon de cisaillement ou non-stop. La pointe du soc peut se relever de 50 cm pour éviter un obstacle. Afin de protéger le système non-stop, la force de résistance baisse avec l’augmentation de la hauteur d’évitement. Selon les modèles, la hauteur sous le bâti est de 75 ou 80 cm et la distance entre les corps est de 80 / 90 / 100 cm. Selon les conditions de travail, la largeur de travail peut être portée à 30 / 35 / 40(45) cm. En version « Vari Flex », la largeur de travail varie hydrauliquement en continu entre 35 et 55 cm ou entre 30 et 50 cm. Les charrues semi-portées Överum comp tent de six à dix corps ainsi qu’un châssis à deux roues. Ces modèles présentent une
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hauteur sous bâti de 75 ou 80 cm et une distance entre les corps de 90 ou 100 cm. Le réglage de la largeur de travail (35 / 40 / 45 / 50 cm) se fait avec une seule vis. En version « Vari Flex », la largeur de travail varie entre 30 et 55 cm par corps. Le réglage hydraulique du premier corps fait partie des équipements standard. Le réglage de profondeur du châssis se fait au moyen d’une plaque à trous.
Pöttinger En 1975, l’entreprise autrichienne a repris la fabrique de charrues Landsberg et propose depuis cette date des machines pour le travail du sol. L’assortiment comprend des modèles portés de deux à sixcorps et des modèles semi-portés de six à neuf corps capables de travailler avec des tracteurs de 37 à 250 kW. Les réglages sont effectués au moyen du système « Servomatic ». La largeur de travail et le point de traction sont réglés séparément et ne s’influencent pas mutuellement. La variation hydraulique de la largeur de travail permet de s’adapter aux conditions de travail les plus diverses. La hauteur sous bâti est de 74, 80 ou 90 cm et la distance entre les corps est de 88, 95 ou 102 cm. Les dimensions du bâti varient entre 100 × 100 et 140 × 140 mm. Les charrues semi-portées affichent des hauteurs sous bâti de 80 cm, ou 90 cm en option. La distance entre les corps est de 102 cm. En exécution standard, la largeur de travail est définie par cinq paliers présentés sur une plaque à trous. En option, une variation hydraulique, de 25 à 54 cm, est disponible. Les modèles semi-portés peuvent être équipés du « Traction Control » qui augmente la charge sur l’essieu arrière du tracteur pour améliorer
la force de traction. Différentes formes de versoirs ainsi que diverses rasettes sont disponibles.
Rabe Les ateliers Rabe appartiennent à Grégoire-Besson depuis 2011. Cinq séries de charrues portées et semi-portées sont proposées. Des variantes OnLand figurent aussi au catalogue. La hauteur sous le bâti est de 80 cm et la distance entre les corps varie entre 90 et 120 cm. Les versions portées comptent trois à sept socs, alors que les semi-portées en comportent entre cinq et deuze. Les deux catégories disposent d’un réglage de la largeur de travail à quatre paliers au moyen de boulons. Un réglage hydraulique en continu est aussi proposé. La sécurité est assurée par des boulons de cisaillement ou un système non-stop. Sur demande, tous les corps de labour peuvent disposer d’un coutre ou d’un coutre circulaire. Un large choix d’accessoires et de versoirs est proposé. Un éclairage en fait aussi partie. Ces charrues conviennent pour des tracteurs de 59 à 365 kW.
Regent L’entreprise autrichienne construit autant de charrues portées que de modèles semi-portés. Les trois séries comptent 30 variantes allant de deux à neuf corps équipées de sécurité par boulon de cisaillement ou non-stop. La largeur de travail et le point de traction sont définis au moyen du centre de réglage « CX ». La série de moyenne gamme est conçue comme une charrue Vario. A partir de cinq corps, elle est équipée d’un vérin à mémoire. Les dimensions du bâti varient en fonction de la taille de la charrue
(100 × 120, 160 × 120, 200 × 150 mm). Grâce à sa grande plaque de guidage hydraulique, la version OnLand permet à la fois d’évoluer dans et hors de la raie. Les charrues semi-portées affichent entre cinq et neuf corps. La largeur de travail varie en continu entre 33 et 55 cm. Le déport du premier corps est automatiquement adapté selon la largeur de travail choisie. L’aplomb est réglable pour les deux côtés de travail et la profondeur de travail peut varier en continu. Ces charrues sont prévues pour des tracteurs de 50 à 290 kW.
Les besoins en force de traction d’une charrue de trois ou quatre corps s’élèvent à 18 à 30 kW par corps. Pour une charrue de quatre ou cinq corps, on compte 22 à 37 kW. Conclusion Le principe de travail d’une charrue est toujours le même, bien que son développement n’ait jamais cessé et que le niveau technique soit très élevé – certains types sont équipés de systèmes GPS. L’utilisation d’acier de meilleure qualité permet de maintenir le poids des charrues dans des limites acceptables, malgré l’augmentation des largeurs de travail. Les charrues modernes disposent d’un centre de réglage qui réunit tous les éléments importants en un seul et même endroit. L’acquéreur profite de plus d’un large éventail d’équipements permettant de compléter la machine de base. n
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1 2017 Technique Agricole
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n Travail du sol
Rouler la ligne de semis permet de fermer le sol et favorise la croissance rapide du germe. Photo : Sulky
Pression autorisée … Les rouleaux packer ont différentes influences sur le résultat du travail d’un outil de travail du sol. Les types de sols sont très variés, et il en est de même pour les rouleaux packer. Et tous ont leurs caractéristiques. Ruedi Hunger Les déchaumeurs, herses à disques et herses rotatives ne sont complets que s’ils sont équipés d’un rouleau de rappuyage. Toutefois, la simple présence d’un rouleau n’est de loin pas suffisante. Ce rouleau doit encore être adapté à la situation. Il doit satisfaire dans un premier temps au sol et aux conditions d’utilisation et ensuite, étalement, à l’outil. L’offre de rouleaux est importante et comprend de nombreuses variantes qui compliquent aussi le choix. Les questions liées aux capacités des différents rouleaux ne supportent aucune explication. C’est l’utilisation dans des conditions pratiques qui doit orienter son choix. Ce dernier est plus difficile pour les agro-entrepreneurs et pour les exploitations avec des sols hétérogènes.
Raffermissement classique L’effet d’un rouleau, ici le rappuyage, ne dépend pas seulement de son poids. Le diamètre et la forme des éléments du rouleau ont aussi une grande importance. Il faut garder à l’esprit qu’un rouleau avec un grand diamètre demande moins de force de traction, mais aussi que sa surface de contact est plus importante. C’est cette dernière qui explique la réduction du tassement en profondeur constaté sur les rouleaux de grand diamètre. Malgré des poids plus importants, il est donc possible que l’effet tassant de ce type de rouleau diminue. Enfin, la vitesse de travail est aussi importante. Plus on roule vite, plus le rappuyage est difficile.
Effet « grumelant » L’effet sur la structure du sol est défini par la structure et par la vitesse de rota-
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Technique Agricole 1 2017
tion du rouleau. Sur une combinaison de semis, le rouleau installé entre la herse et les organes de semis doit laisser un lit de semence grumeleux optimal. Sur les parcelles sensibles à la battance, le lit de semence ne doit pas être trop fin, mais présenter une certaine grossièreté. Il est par exemple difficile de répondre à ce genre d’exigences avec un rouleau de pneumatique AS sur un terrain préalablement labouré. La surface laissé par ce type de rouleau est généralement trop lisse.
Risque de bourrage Sur des sols collants et humides, les rouleaux à barres risquent de se remplir. Ce genre de sols pose problème à tous les types de rouleaux ouverts, surtout si des résidus de récoltes sont encore présents en surface. Pour certains agriculteurs, un
Travail du sol n
Caractéristiques des rouleaux packer Désignation / nom
Construction
Avantages
Inconvénients
Rouleaux à bande à ressort Ø de 50 à 60 cm de 115 à 165 kg/m
Plusieurs éléments en lamelle à ressort. Quand ils rouleen, les différents éléments vibrent empêchant la terre de coller. On constate aussi un effet de mélange et un bon raffermissement sur la ligne. Certains constructeurs disposent des barres entre les disques pour maintenir les résidus de récolte au sol. Utilisation avec précaution sur les sols lourds et collants. Les rouleaux à bande à ressort s’adaptent sur les déchaumeurs à dents et les herses à disques.
– préparation du lit de semence – pas de bourrage – faible besoin de traction – légers – peu de risque de bourrage – généralement non sensibles aux pierres – bon émiettement – utilisation universelle
– rappuyage pouvant être insuffisant dans certains types de sol et diverses conditions – effet profond limité
Rouleaux à profil en U Ø de 50 à 60 cm de 150 à 165 kg/m
Les profils en U se remplissent (volontairement) de terre. Il en résulte une baisse de l’usure et une utilisation plus fiable. Utilisés généralement en duo. Adaptés pour les sols légers à mi-lourds. Emporte de la terre (et la perd) dans la cour de la ferme, ou dans le hangar. Utilisés en solo sur les déchaumeurs portés, en duo sur les machines traînées. Aussi utilisables sur une herse à disques. Concept de rouleaux éprouvé.
– bonne portance – peu de bourrage – insensibles aux pierres – peu gourmands en puissance de traction – utilisation universelle – résistants à l’usure
– rappuyage moyen en raison de sa grande surface de contact – adaptés pour la réalisation de lit de semence
Packer à dents Ø de 40 à 60 cm de 130 à 190 kg/m
Les profils en U se remplissent (volontairement) de terre. Il en résulte une baisse de l’usure et une utilisation plus fiable. Utilisé généralement en duo. Adapté pour les sols légers à mi-lourds. Emporte de la terre (et la perd) dans la cour de la ferme, ou dans le hangar. Utilisé en solo sur les déchaumeurs portés, en duo sur les machines traînées. Aussi utilisable sur une herse à disques. Concept de rouleau éprouvé.
– bonne portance – adapté à la réalisation de lit de semence (indépendamment du type de sol) – insensible aux pierres – aucun risque de bourrage – utilisation universelle
– raffermissement – faible besoin de force de traction – prix avantageux
Rouleaux cage Ø de 40 à 60 (80) cm de 65 à 135 kg/m
Rouleaux de 30 à 40 cm Ø, constitués de tubes soudés. Une disposition « vissée » assure un roulement fluide (la forme en V est rare). Parfois réalisés avec des tubes carrés plus agressifs. La portance du rouleau est influencée par son diamètre ainsi que par le diamètre et le nombre des tubes qui le constituent. Utilisés principalement sur sols légers à mi-lourds. Adaptables sur les déchaumeurs, herses à disque et herses rotatives ainsi que sur les incorporateurs à lisier. Rouleau léger, souvent utilisé quand la force de levage est limitée.
– légers – en principe insensibles aux pierres – prix avantageux
– portance – faible besoin en puissance – raffermissement – préparation du lit de semence (selon le type de sol) – risque de bourrage (terre humide) – conditions d’utilisation
Rouleaux à cage double Ø de 40 à 55 cm de 135 à 185 kg/m
Deux rouleaux cages, en principe de diamètres différents, sont suspendus sur un châssis pendulaire (boogie). Des combinaisons de tubes ronds et carrés sont possibles. Le rouleau avec le plus grand diamètre est toujours devant. Il est responsable de la portance et réalise la majeure partie du raffermissement. Le petit rouleau tourne plus vite et émiette le sol. Fonctionnent avec calme et sont plus polyvalents que les rouleaux cage simple.
– préparation de lits de semence – aussi sur déchaumeur et herse à disque – plus polyvalents que le rouleaux cage simple – légers – prix avantageux
– portance – besoin en force de traction – utilisation universelle – rappuyage – sensibilité aux pierres – risque de bourrage
Rouleaux sillonneurs Ø de 48 à 52 cm de 160 à 175 kg/m
Disques ouverts pointus. Aussi appelés rouleaux à anneaux ou « cracker ». Des bandes installées entre les anneaux évitent le colmatage et permettent le travail en terres lourdes. Adaptés aux sols mi-lourds à lourds, sans pierres. Bien adaptés aux déchaumeurs dont ils améliorent le travail. Pas d’utilisation seule. Le réglage des lames entre les disques est important.
– raffermissement – préparation de lits de semence – relativement légers – spécialiste des déchaumeurs à dents
– portance – tendance au bourrage – besoin en puissance – sensibilité aux pierres – utilisation universelle
Rouleaux profilés Ø de 50 à 60 cm de 165 à 235 kg/m
Groupe de rouleaux très variés. Des anneaux en acier avec différentes accentuations se succèdent sur un tube. Les différents éléments sont maintenus propres par des lamelles de déterrage. Des profils spéciaux ou des crampons soudés assurent l’adhérence du rouleau et émiettent la surface du sol. Adaptés au raffermissement de la ligne de semis dans les combinaisons. Rouleaux très polyvalents aussi utilisés sur les déchaumeurs et herses à disques.
– raffermissement – préparation du lit de semence – portance (dépendante du diamètre) – peu de risque de bourrage – insensibles aux pierres – utilisation universelle – grande diversité !
– poids – prix
Rouleaux à anneaux de caoutchouc Ø de 55 à 65 cm de 160 à 220 kg/m
Leur surface est composée d’anneaux de caoutchouc crantés ou lisses correspondant à l’interligne d’un semoir (p. ex. 12,5 m). Des lamelles de nettoyage sont installées entre les anneaux. Les anneaux lisses disposent d’une structure crénelée qui brise les « rigoles » laissés par le rouleau. Certains modèles disposent d’anneaux composés de pneumatiques vulcanisés. Ces rouleaux conviennent pour les sols légers à mi-lourds.
– raffermissement – préparation du lit de semence – portance – peu enclins au bourrage
– besoin en force de traction – sensibilité aux pierres – poids
1 2017 Technique Agricole
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n Travail du sol
Rouleaux d’anneaux lourds Ø de 50 à 60 cm 330 kg/m et plus
Rouleaux lourds composés d’anneaux d’acier, souvent en combinaison alternée. Différentes formes d’anneaux, en partie pointues pour un rappuyage profond. Les combinaisons associent souvent des rouleaux de diamètre et de forme différents. P. ex, pour un raffermissement profond à l’avant et la réalisation d’un horizon de semis à l’arrière. Conviennent aux sols mi-lourds à lourds travaillés en profondeur. Adaptés au travail sans labour.
– très bon rappuyage en sols lourds – grande portance – peu de bourrage – insensibles aux pierres
− adaptation au travail superficiel − utilisation universelle − lourds − besoin en force de traction relativement élevé − prix
Rouleaux crénelés Ø 45 / 56 cm de 165 à 260 kg/m de 88 à 150 kg/m (Syn)
Eprouvés depuis des décennies. En fonte ou en éléments synthétiques. Un grand diamètre pour travailler les sols légers et permettre une vitesse de travail élevée et une portance importante. Rouleaux adaptés aux sols mi-lourds à lourds. Conviennent au montage sur déchaumeur et herse rotative en particulier comme rouleau d’appui. Spécialement adaptés à la réalisation de lit de semence. La surface du sol reste aérée et grumeleuse.
– bon travail en profondeur grâce à sa forme polygonale – travail superficiel du sol – formation de bandes – bon émiettement – version légère en matériaux synthétiques – grande portance – utilisation universelle
– poids – pierres pouvant endommager les anneaux de fonte – prix
Rouleaux de pneus Ø de 65 à 90 cm de 280 à 460 kg/m (D)
Les rouleaux de pneus sont universels. Ils démontrent des qualités particulières pour le travail du sol sans labour et du semis sous litière. Les profils AS et Matrix réduisent le risque d’érosion sur les parcelles labourées. Ils disposent d’une bonne capacité de roulement, émiettent bien le sol et sont insensibles aux pierres. La disposition alternée des pneus réduit le risque de colmatage par de la terre. Les doubles rouleaux de pneus conviennent aussi aux sols sableux.
– raffermissement régulier de la surface du sol – pour les sols légers à mi-lourds – insensibles aux pierres – grande portance – disposition alternée qui réduit les besoins en force de traction
– effet en profondeur limité par leur grande surface de contact – profil AS qui favorise peu l’érosion – poids – besoin en force de traction
automne humide peut être à l’origine de nombreuses difficultés. Les rouleaux fermés sont moins sensibles et peuvent même être équipés de plaquettes de nettoyage. Quelques rouleaux packer ouverts peuvent aussi être équipés de système de nettoyage. En raison de leur rotation inversée, les rouleaux doubles sont moins sensibles au bourrage. Les rouleaux ouverts peuvent aussi être endommagés ou bloqués par des pierres. Ici, c’est la forme du rouleau et sa taille qui sont importantes. Les rouleaux cage,
en fonction des sols rencontrés, ont tendance à « récolter » les pierres. Les rouleaux en caoutchouc ou à éléments synthétiques peuvent être endommagés par des pierres coupantes.
Poids Plus l’outil est long, plus le poids du rouleau gagne en importance. Un calcul simple permet d’en prendre conscience : un rouleau de 500 kg installé à 3 m du point de rotation du relevage exige une force de levage minimale de 1,5 t. Pour un
rouleau de 750 kg, cette valeur atteint 2,3 t. Sur une herse rotative, le rouleau est un peu moins éloigné du tracteur. Sur une herse à disque, pour autant que le tracteur le permette, un rouleau lourd est préférable afin de réduire l’effet flottant de la herse. Les outils traînés ne présentent pas ce genre de problème. C’est pour cela qu’on les équipe volontiers de rouleaux doubles. Les combinaisons de semis (avec trémie pleine) présentent souvent un poids proche de la limite (autorisée) des tracteurs. Le choix du rouleau est donc souvent issu d’un compromis.
Résistance au roulement Les rouleaux fermés de grand diamètre sont plus faciles à tirer. Celui qui souhaite un raffermissement profond doit vivre avec une résistance au roulement élevée. L’effet « bulldozer », engendré par le petit mur de terre situé à l’avant du rouleau, est particulièrement négatif sur la force de traction nécessaire en terrain léger. La résistance augmente fortement et les rouleaux de petit diamètre finissent par ne plus tourner
Conclusion
Plus l’outil est long, plus le poids du rouleau met le relevage à contribution.
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Technique Agricole 1 2017
Comme souvent dans le travail du sol, il n’existe pas de machine parfaite. Tout est histoire de compromis. Le choix est dicté par les conditions d’utilisation et en particulier par les caractéristiques des sols rencontrés. n
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n Travail du sol
Protection antipierres En roulant sur une grosse pierre ou sur un sol rocailleux, des contraintes importantes s’exercent sur différentes parties de la charrue. Afin de limiter les dégâts, les constructeurs proposent des dispositifs de protection contre les surcharges. Ruedi Hunger
s’écarte alors vers l’arrière. Afin de le ramener manuellement dans la position de départ, la marche avant doit être stoppée. La vis, ou le boulon, doit ensuite être remplacée.
Protection antisurcharge semi-automatique L’étançon est fixé au bâti, mais peut effectuer une rotation arrière. Le blocage en position de travail est assuré par un Les protections antipierres et antisurcharge préservent la charrue de dommages importants. Photo : Lemken
Vis ou boulons, ressorts hélicoïdaux ou à lame, blocs-ressorts ou vérins hydrauliques ; la variété des protections antisurcharge est très grande. Les systèmes simples et légers réagissent en provoquant une rupture. Les dispositifs entièrement automatiques permettent un travail ininterrompu, mais coûtent plus cher.
Vis de cisaillement / boulons de traction Les vis de cisaillement ou les boulons de traction (photo ci-dessous) marquent un « point de rupture » entre le bâti et le corps de charrue. En cas de surcharge (pierre), la vis de cisaillement ou le boulon de traction se rompt. Le corps de charrue
support à cran d’arrêt. Lorsqu’un certain seuil de pression est franchi, le dispositif lâche et le corps de charrue pivote. Ce type de protection cause l’interruption du travail. La charrue se remet en place en étant soulevée et avec une marche arrière.
Protection antisurcharge entièrement automatique Seules les protections antisurcharge automatiques permettent de travailler en continu. Cela est possible parce que le corps de charrue revient automatiquement à sa position initiale après le passage de l’obstacle. La force de maintien nécessaire est produite par un ressort précontraint ou à lames ou par un système hydraulique (pneumatique). Lorsque la pointe du soc
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Technique Agricole 1 2017
rencontre une résistance supérieure à la force de maintien, le corps de charrue se replie vers l’arrière. Ensuite, dès que la résistance diminue, la force de rappel lui permet de revenir à la position de tra-
vail. Les systèmes hydrauliques permettent de régler le déclenchement en variant la pression. Les dispositifs mécaniques s’ajustent en modifiant la précontrainte du ressort ou en adaptant le nombre de ressorts à lames. Les changements de pression ou de la précontrainte ne doivent se faire qu’en conformité avec le mode d’emploi.
Conclusion Destinées à préserver la charrue de dommages importants, les protections antipierres et antisurcharge peuvent le faire de différentes manières. En principe, elles doivent être adaptées au terrain, selon la présence ou non de pierres. n
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n Travail du sol
Avec ou sans prise de force ? L’influence des matériels dans la préparation du sol n’est pas à sous-estimer. Faut-il préférer des outils « passifs », animés par l’effet de traction, ou des machines « actives », entraînées par la prise de force ? Tout dépend de plusieurs facteurs. Ruedi Hunger Grâce à leurs grandes largeurs de travail et aux vitesses élevées qu’ils autorisent, les outils de préparation du sol traînés ont un rendement élevé. Photos : Ruedi Hunger
La préparation du lit de semence intervient en principe chaque année, il est relativement superficiel, pour un effet immédiat. L’objectif est d’apprêter la terre afin d’offrir des conditions optimales de germination et de croissance à la culture à venir. L’horizon qui accueille le semis doit être finement émietté, aéré et en même temps pouvoir être rappuyé. C’est difficile à obtenir et le résultat n’est souvent que partiel. La préparation du lit de semence se limite aux 5 à 10 premiers centimètres. Plus que le type de matériel utilisé, c’est son réglage et la vitesse d’avancement qui sont déterminants. Cela signifie aussi qu’un ajustement correct permet de « tirer » le maximum d’un instrument, à condition qu’il soit adapté au sol et que l’humidité de ce dernier soit appropriée. On peut diviser les matériels pour la préparation des sols avant semis en deux groupes : l’un comprend les instruments simplement tractés, « passifs », l’autre ceux actionnés par la prise de force, soit les machines dites « actives » (voir les schémas et le tableau 1). 24
Technique Agricole 1 2017
Les instruments « passifs » Dans les sols légers à mi-lourds, labourés, si les conditions sont optimales, le vibroculteur laisse une image inégale du sol. Alors que l’on observe une zone avec des agrégats fins entre 5 et 10 cm, la surface du sol est aplanie mais moins émiettée. C’est au deuxième passage que le lit de semence va, lui aussi, être suffisamment affiné. Au vibroculteur, le risque de lissage n’est pas à craindre dans les sols labourés ; il est peu élevé en sols non labourés. L’effet d’une herse à disques (genre déchaumeuse) découle du poids propre de la machine et du positionnement des disques en biais. En principe, cet angle ne peut pas être modifié. En sol labouré, cette herse produit une surface bien émiettée. Dans les terres lourdes, non labourées, deux passages sont nécessaires. Contrairement aux outils à dents, ceux à disques ont tendance à former des semelles dans les terres non labourées. La herse à bêches roulantes est un outil de niche. Son effet est dû à l’appui
qu’exerce sa propre masse sur les bêches (ou les couteaux) en les maintenant dans le sol et à l’angle réglable des rangées de bêches par rapport à la direction de la ligne. Les mottes « attaquées » par les bêches sont émiettées et enfouies par les outils qui suivent.
La présence d’un levier de changement de vitesses incite à utiliser les différents régimes d’une machine.
Travail du sol n
Tableau 1. Caractéristiques des outils passifs et actifs Animation passive • herse à dents • vibroculteur • déchaumeuse légère (+ rouleau packer)
Construction : dents montées sur une ou plusieurs poutrelles, disposition en quinconce qui définit l’écartement entre les dents Fonctionnement : « passif », traîné, à vibrations et oscillations Processus : briser, couper, aérer, aplanir Pièces travaillantes : toutes dentiformes de divers genres, de la dent simple à la déchaumeuse. Plus les dents sont fines, plus elles sont serrées. Une allure de 2 à 3 m / s correspond à 7 à 10 km / h
Animation passive • herse à disques • déchaumeuse à disques • (bêches roulantes) (+ rouleau packer)
Construction : disques montés sur une ou plusieurs poutrelles, construction ramassée Fonctionnement : « passif », traîné, à plat, à rotation Processus : couper, pulvériser, briser, aérer. Pièces travaillantes : disques lisses ou structurés. Disposés en biais, ils coupent le sol, soulèvent la terre et la rejettent vers l’arrière ou latéralement. Le diamètre des disques détermine la profondeur de travail ; les disques petits à moyens conviennent à la préparation de lits de semence
Entraînement actif • herse rotative • déchaumeuse à disques (+ rouleau packer)
Construction : toupies verticales Fonctionnement : « actif », les outils sont mus dans le sol Processus : action horizontale, briser, pulvériser, éclater Pièces travaillantes : toupies munies de dents et montées sur des axes verticaux, révolution horizontale. Il y a deux dents par toupies. On distingue les dents d’attaque, avec la pointe vers l’avant. Les dents fuyantes mélangent et émiettent mieux le sol
Entraînement actif • fraise • fraise rotative • herse à dents rotatives • herse à lames rotatives (+ rouleau packer)
Construction : rotor horizontal Fonctionnement : « actif » Processus : action verticale, couper, battre, pulvériser. Pièces travaillantes : lames recourbées (fraises), couteaux broyeurs (« rotovator »), dents (« rototiller »). Le rotor est plus ou moins garni d’outils qui peuvent être fixés ou montés tangentiellement ou à angle droit.
Normalement, les bêches roulantes nécessitent un deuxième passage. Dans les sols lourds et humides, l’émiettement est insuffisant. En conditions optimales, le lit de semence obtenu avec les bêches roulantes est comparable à celui du vibroculteur. Ces instruments traînés, passifs, permettent d’atteindre des rendements horaires élevés grâce aux vitesses (plus de 10 km / h) et aux largeurs de travail qu’ils autorisent. Dès lors, même si un deuxième passage est nécessaire, leur coût reste inférieur à celui d’un passage avec une machine à prise de force. Le type de rouleaux utilisés derrière ou après les outils passifs a une influence prépondérante sur le résultat de la préparation du sol.
Plus qu’ils ne sont réellement « coupés », les agrégats du sol se fractionnent pour la plupart au niveau de leurs « amorces de rupture » ; c’est un processus plutôt avantageux pour la structure du sol. Les machines « actives » Le rotor portant les lames ou les dents tournent dans le même sens que les roues du tracteur, ce qui provoque un effet de
L’effet de « moulinage », de pulvérisation caractéristique des machines « actives » dépend exclusivement de la vitesse d’avancement et du régime de rotation. En sols labourés, les vitesses inférieures à 4,5 km / h sont à proscrire avec ces instruments à prise de force. Aux allures plus élevées, l'effet de « tamisage » qu'ils produisent dans les 5 premiers centimètres de la surface y laisse des agrégats plus gros ayant un effet positif contre l'érosion en cas de fortes précipitations. poussée. L’intensité du travail de la machine est déterminée par la fréquence de rotation et la vitesse d’avancement. Les lames recourbées des fraises ont une action coupante marquée. Dans la couche supérieure de la zone travaillée, elles produisent des fragments fins (2 à 5 mm) à moyens (5 à 10 mm), mêlés à un petit nombre d’éléments plus gros (10 à 20 mm). Ces fragments sont constitués d’agrégats fortement agglomérés formés par fractionnement d’éléments plus gros. Ils présentent généralement des contours irréguliers, anguleux, et des arêtes vives. La distance entre « coups de lames » – quelques centimètres dans les cas extrêmes – dépend du régime et de la vitesse d’avancement de la machine. Les lames recourbées engendrent une semelle de lissage uniforme, plus marquée si la machine avance lentement.
La herse rotative à axe horizontal fonctionne de façon analogue à une fraise. La différence réside dans le rotor, muni de dents ou
Les outils à prise de force sont compacts et se combinent donc facilement avec un semoir.
1 2017 Technique Agricole
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n Travail du sol
Tableau 2. Coûts-machines, Agroscope Transfer 142 / 2016 Code ART
Désignation de la machine, accessoires
Ø Capacité de travail
Prix d’achat (CHF)
Référence CHF / h
Référence Utilisation CHF / UT annuelle
Coûts fixes (CHF)
Coûts variables (CHF)
4034
Déchaumeuse à disque avec rouleau, 3 m
142 a / h
24 000
104.00
73.00 / ha
35 ha
1860
13.20 / ha
4035
Déchaumeuse à disque avec rouleau, 4 m
192 a / h
41 000
177.00
92.00 / ha
45 ha
3078
15.38 / ha
4038
Vibroculteur avec rouleau émotteur, 3 m
158 a / h
8600
76.00
48.00 / ha
25 ha
808
11.47 / ha
4039
Vibroculteur avec rouleau émotteur, 4 m
212 a / h
13 000
95.00
45.00 / ha
35 ha
1072
10.16 / ha
4040
Vibroculteur avec rouleau émotteur, 6 m
307 a / h
19 500
142.00
46.00 / ha
50 ha
1589
10.16 / ha
Instruments « actifs » avec entraînement à prise de force 4054
Fraise avec rouleau émotteur, 2,5 m
76 a / h
13 000
77.00
102.00 / ha
20 ha
1349
25.07 / ha
4055
Herse rotative avec rouleau packer, 2,5 m
92 a / h
14 000
74.00
81.00 / ha
25 ha
1419
16.63 / ha
4056
Herse rotative avec rouleau packer, 3 m
109 a / h
19 500
103.00
95.00 / ha
30 ha
1969
20.48 / ha
4058
Herse rotative à axe horizontal avec rouleau packer 2,5 m
92 a / h
17 500
94.00
102.00 / ha
25 ha
1798
21.15 / ha
4059
Herse rotative à axe horizontal avec rouleau packer 3 m
109 a / h
19 500
106.00
97.00 / ha
30 ha
2023
20.89 / ha
de pointes et non de lames. Le lissage est discontinu. Le risque d’abîmer la structure du sol est aussi élevé avec un rotor entièrement garni de dents qu’avec une fraise.
Indétrônable herse rotative Au contraire des machines à rotors, la herse rotative travaille la terre horizontalement. Elle se caractérise par sa structure et ses toupies portant les outils. La qualité
La « progression relative » de la herse rotative n’est pas une grandeur absolue; elle se réfère à l’avance linéaire de la machine en fonction du régime des toupies et de leur diamètre. Cela signifie qu’avec une progression relative de 0,8, une toupie de 270 mm de diamètre aura progressé sur une distance linéaire de 216 mm en une révolution.
de sa construction, sa robustesse et sa masse vont de pair. Plus les sols sont lourds et caillouteux, plus la herse doit être robuste mais, dans les sols légers à mi-lourds, une machine moins massive suffit. Le régime de toutes les herses peut être modulé en modifiant les combinaisons de pignons. Une boîte à vitesses facilite l’opération. Sur certains modèles, il faut changer les roues dentées, chose fastidieuse à laquelle l’utilisateur renonce dès lors trop souvent. Il est possible aussi d’agir sur le régime de prise de force, à condition que la machine s’y prête (consulter absolument son mode d’emploi).
Une architecture ramassée permet de combiner des outils passifs et actifs. Photo : Rabe
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Technique Agricole 1 2017
Le rouleau packer, une bonne moitié de l’outil Les caractéristiques du rouleau monté à l’arrière des instruments, qu’ils soient
« passifs » ou « actifs », influent fortement sur la qualité de leur travail. Il est donc primordial de choisir le bon rouleau mais il n’y a pas de réponse définitive à cette question ; tout dépend des sols et des conditions d’utilisation. Tous les constructeurs proposent une variété de modèles ; un essai sur le terrain est indispensable pour choisir judicieusement.
Conclusion La préparation du sol est chose délicate. La perfection technique des machines « actives » réduit la dépendance vis-à-vis des conditions du sol et permet de préparer un lit de semences utilisable dès que les circonstances s’y prêtent. Avec les instruments « passifs », animés par le seul effet de traction, les conditions pédologiques sont un facteur plus limitant. Sur le moment, ce peut être contrariant, à long terme, l’effet est durable. n
Travail du sol n
préparation du sol pour leur permettre d’adapter automatiquement la profondeur de travail, réalisant ainsi deux opérations en une. Les clients ayant acheté la version de base pourront à tout moment passer à la version Pro, très facilement et à des conditions avantageuses.
Une prise en main rapide
Lorsque l’appareil est associé à un outil de préparation du sol, ce dernier peut recevoir les données directement, lui permettant ainsi d’ajuster la profondeur de travail. Photos : Geoprospectors GmbH
Des profils de sol en temps réel Une entreprise autrichienne a mis au point un appareil à installer sur le tracteur, qui détermine le type de sol et mesure certains paramètres tels que le tassement et la teneur en eau. Les données acquises servent à cartographier le sol, ou sont affichées sur le terminal du tracteur et envoyées aux outils de préparation du sol.
Le « Topsoil Mapper » nécessite pour sa mise en œuvre un système GPS et un terminal. Il faut moins de 30 minutes pour étalonner ce dernier. L’utilisation du logiciel est intuitive, les éléments de commande étant parfaitement explicites. Sur demande, une formation rapide peut être organisée sur place. L’appareil peut s’installer sans difficultés, que ce soit sur un ancien tracteur non équipé de terminal, ou sur un tracteur récent aux équipements sophistiqués. Le « Topsoil Mapper » peut également se louer par ceux qui ne l’utilisent pas en permanence. n
Tobias Möldner * « L’échantillonnage des sols est une méthode non seulement fastidieuse, mais dont les résultats ne seront pertinents que sur des parcelles de taille réduite », explique Matthias Nöster, directeur de Geoprospectors, l’entreprise autrichienne qui a développé le « Topsoil Mapper ». La plupart des appareils actuellement commercialisés analysent le sol agricole par contact. « Topsoil Mapper », quant à lui, s’installe sur le relevage avant du tracteur, à environ 30 cm au-dessus du sol. Désormais, tout en effectuant n’importe quel travail le conducteur peut cartographier la totalité d’un champ, et cela à une vitesse de 15 km / h, voire plus élevée.
Une méthode géophysique Le sous-sol est étudié et analysé par un processus d’induction électromagnétique, une méthode de mesure géophysique qui a l’avantage de ménager la surface du champ. La conductivité du sous-sol permet de déduire certains autres paramètres tels que le tassement et la teneur en eau jusqu’à environ 1 * Bureau de presse Gebhardt-Seele / ABOPR, D-80636 München
mètre de profondeur. Afin de déterminer précisément le type de sol, le système fait appel à des bibliothèques contenant les caractéristiques des différents sols rencontrés dans le monde entier. D’autres bases de données peuvent être ajoutées au fur et à mesure des besoins.
Deux types de mesure Le système de mesure est proposé en deux variantes. Dans le type de base déjà commercialisé, les données acquises sont transférées sur un PC par l’intermédiaire d’un support informatique quelconque afin d’être téléchargées sur le portail Web de Geoprospectors, qui établit des cartographies pour trois paramètres distincts. Les données restent mémorisées sur le serveur central de Geoprospectors. Dans la variante Pro, les données brutes relevées sont envoyées par une liaison filaire, sur le terminal de la cabine du conducteur, où un logiciel calcule le profil de sol en temps réel. Ainsi, le conducteur peut voir directement des anomalies, par exemple des zones de tassement, et savoir à quelle profondeur elles se trouvent. Les informations peuvent même être communiquées directement aux outils de
La carte, parfaitement explicite, reproduit les données concernant le type de sol, le tassement et la teneur en eau. Elle peut être à tout instant mémorisée, visualisée ou importée dans le terminal du tracteur.
Geoprospectors GmbH La société Geoprospectors GmbH, fondée en 2014 et dont le siège est situé à Traiskirchen en Autriche, développe et fabrique des systèmes de mesure motorisés robustes, conçus pour réaliser des analyses précises des structures de sol. Grâce au « Topsoil Mapper », les utilisateurs disposent d’un système de mesure qui leur permet d’optimiser la mise en œuvre de leurs outils, notamment en adaptant continuellement la profondeur de travail des machines agricoles. L’appareil s’est vu décerner une médaille d’argent à l‘Agritechnica 2015. www.geoprospectors.com
1 2017 Technique Agricole
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n Impression | Rapport de chantier
Un suivi du sol parfait L’année dernière, le constructeur irlandais de matériel agricole McHale a étendu son programme en présentant les faucheuses frontales et latérales du type « ProGlide ». Les premières machines ont été livrées en Suisse. Roman Engeler
La combinaison de fauche « ProGlide » de McHale constituée d’une faucheuse frontale (« F3100 ») et d’une faucheuse latérale (« R3100 ») en première suisse dans une parcelle de luzerne. Photos : Roman Engeler
Cela fait près de 30 ans que l’entreprise familiale irlandaise McHale développe et produit des machines agricoles. L’entreprise est connue pour la robustesse de ses presses à balles rondes et enrubanneuses. Lors de l’Agritechnica 2015, l’Irlandais célébrait son entrée dans le monde de la fauche et présentait pour la première fois les faucheuses frontales et latérales développées par ses soins. La dénomination « ProGlide » comprend la faucheuse frontale « F3100 » et la faucheuse latérale « R3100 » ainsi que leur combinaison et une version papillon de cette dernière. Technique Agricole a pu évaluer la combinaison de fauche dans une parcelle de luzerne.
Construction massive La faucheuse à disques frontale de 3 m présente une construction massive. Equipée d’un conditionneur à doigts en acier, elle pèse 1250 kg. Avec un tel poids, un attelage au moyen d’un triangle Accort 28
Technique Agricole 1 2017
est problématique, c’est pourquoi un attelage fixe équipé de tubes profilés de grande dimension est présent. Le lamier de coupe, entièrement soudé et à bain d’huile, compte sept disques entraînés par des pignons. Chaque disque dispose de deux couteaux qui se changent facilement avec le levier fourni avec la machine. Quand la machine est entièrement relevée, il est même possible de garder le dos droit pour réaliser ce travail. Un conditionneur à doigt en acier est présent de série. Il dépose le fourrage sur toute la largeur de fauche. Le conditionneur est entraîné par une transmission du constructeur polonais Starosielski qui figure parmi les fournisseurs de matériel utilisés pour la construction des presses McHale. La vitesse de rotation du conditionneur est de 700 ou 100 tr / min. Il est possible de faire varier l’intensité du conditionnement sur six niveaux différents. Des tôles déflectrices permettent de choisir entre andainage et dépose
large du fourrage. Les doigts installés en spirale autour du rotor sont constitués d’une seule pièce. L’entraînement du lamier est assuré par des arbres à cardan massifs à profil en étoile. L’ensemble est recouvert par la protection « PowerDrive ». Le transport nécessite de relever à la main les deux protections latérales de la faucheuse frontale. Pour la faucheuse latérale, c’est l’apesanteur qui se charge automatiquement de ce travail quand le lamier franchit la verticale (110°).
Vidéo des faucheuses « ProGlide » de McHale D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Rapport de chantier | Impression n
Ce délestage permet à la faucheuse de se mouvoir parfaitement indépendamment de l’attelage du tracteur, même pour la montée et la descente pendant les fourrières. Ce dispositif engendre une pression au sol constante, que la machine passe dans une cuvette ou qu’elle franchisse une bosse. La tête d’attelage permet un mouvement de 500 mm dans le sens d’avancement. Un débattement pendulaire latéral de 17° est possible. La faucheuse frontale possède son propre système de délestage par ressort. Elle est capable de s’adapter au sol sur 500 mm, indépendamment du tracteur.
L’unité arrière se caractérise par son suivi du sol tridimensionnel qui autorise les mouvements vers l’avant et l’arrière.
Technique identique à l’arrière La faucheuse latérale « R3100 » est conçue sur le même principe que la version frontale. Elle est équipée en plus d’une barre massive pour le support de l’éclairage de la faucheuse. Ici aussi, le lamier profite d’un système de délestage tridimensionnel à ressorts breveté. Deux cylindres de délestage assurent une pression constante sur le sol, quelle que soit la hauteur de fauche. Un manomètre affiche en permanence la prétension hydraulique appliquée aux ressorts. Comme pour la version frontale, la position de la faucheuse est définie par l’attelage trois points du tracteur. Les mouvements de la faucheuse sont commandés hydrauliquement en agissant sur les vérins installés sur la machine. A l’instar de la variante frontale, le lamier latéral peut penduler de 17° dans le sens transversal et de 12° dans le sens longitudinal.
En position haute, il est possible de changer les couteaux en gardant le dos droit.
Protection du lamier de fauche En cas de collision avec un petit corps étranger, le lamier de coupe peut, grâce à sa technique de suivi du sol, se mouvoir vers l’arrière et le haut pour éviter l’obstacle. Si l’obstacle est trop important, une sécurité mécanique se déclenche, permettant au lamier de pivoter vers l’arrière.
Conclusion La faucheuse latérale « R3100 » pèse 1470 kg et dispose d’un éclairage installé sur un support massif.
Délestage à ressorts On ne peut pas dire que la tête d’attelage n’a rien de commun avec certaines machines déjà présentes sur le marché. Il y a des similitudes frappantes. En revanche, la technique intérieure est une exclusivité brevetée par McHale. La tête d’attelage intègre encore un délestage à ressort actif à prétension mécanique.
Massives et présentant une excellente adaptation aux contours du sol avec une pression constante, les faucheuses « ProGlide » sont fidèles à la réputation de McHale. La fauche d’une parcelle de luzerne plus ou moins régulière a été parfaitement réalisée. Nous nous ré jouissons maintenant de voir évoluer ces faucheuses sur des parcelles plus exigeantes et de découvrir les innovations que McHale dévoilera dans le secteur de la récolte des fourrages pour les utilisateurs intensifs et les entrepreneurs dans les années à venir. n
Un manomètre affiche la prétension hydraulique du délestage.
Description Faucheuses « ProGilde » de McHale F3100 R3100 Largeur de transport 2,94 m 2,20 m Largeur de travail 3,00 m 3,00 m Long. de transport 1,98 m 2,20 m H. de transport 1,45 m 3,90 m Poids 1250 kg 1470 kg Nbre de disques 7 7 Besoin en puissance 80 ch 80 ch Hydraulique 1 se 1 de + 1 se (option) Attelage tête d’attel. cat. 2 ou 3 Prix (TVA incluse) 26 870 CHF 24 680 CHF Données du constructeur
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n Impression | Technique
Attention les doigts ! Maniables, efficaces et performants, les sécateurs électriques sont en train de conquérir les vignobles et les vergers. Bien qu’existant depuis le milieu des années 80, c’est l’amélioration des performances des batteries et des moteurs électriques qui est à l’origine de leur succès grandissant. Gaël Monnerat 700 g et 1 kg. Les sécateurs arboricoles présentent des capacités atteignant les 50 mm et pèsent jusqu’à 500 g de plus que les versions viticoles.
L’importance de la batterie
Les sécateurs électriques connaissent un engouement particulier auprès des viticulteurs et des arboriculteurs. Photo : Pellenc
La visite des différents salons viticoles d’Europe ne laisse aucun doute. Si les premiers sécateurs électriques ont fait leur apparition au milieu des années 80, c’est aujourd’hui qu’ils rencontrent un véritable succès commercial. Les sécateurs, ainsi que les autres appareils électroportatifs pour le palissage de la vigne et autres, occupent une place de choix sur les stands des différentes marques. Chaque constructeur propose ainsi sa propre variante. Les caractéristiques et les fonctionnalités sont diverses et variées, si bien qu’une comparaison peut être parfois difficile. Entre l’ergonomie du sécateur et des batteries, l’autonomie, la sécurité, le diamètre de coupe, l’entretien quotidien et saisonnier ou encore le poids de l’ensemble, les critères de comparaison sont très nombreux. Nous vous proposons ici un aperçu des différentes possibilités proposées sur le marché ainsi que quelques points critiques dans le choix de l’outil. 30
Technique Agricole 1 2017
Plus qu’un sécateur Un sécateur électrique, ce n’est pas seulement une tête de coupe, un moteur électrique et sa batterie. Il s’agit en réalité d’un système plus global comprenant aussi le dispositif de portage, un boîtier électronique et parfois un dispositif de sécurité. Comme les sécateurs manuels, on rencontre différents types de sécateurs électriques adaptés à différentes utilisations. Un sécateur destiné à une utilisation viticole ne présente pas les mêmes caractéristiques qu’un sécateur à usage arboricole. Les principales différences résident dans l’ouverture de la tête de coupe, dans la forme de la lame et de la contre-lame ainsi que dans la force de la fermeture. Ces différences modifient la vitesse de travail (ouverture, fermeture de la tête de coupe), l’autonomie et la maniabilité du sécateur. De manière générale, les sécateurs viticoles affichent des diamètres de coupe de 30 à 40 mm pour des poids compris entre
C’est l’élément discret du sécateur électrique. Elle devrait pourtant jouer un rôle important dans le choix d’un appareil. La batterie, c’est souvent l’élément lourd et encombrant qui nécessite un dispositif de portage confortable. C’est aussi elle qui détermine, au moins en partie, l’autonomie du sécateur. Trois grands types de batteries sont proposés par les constructeurs. On trouve des batteries lithium-ion (cobalt ou ternaire), lithium polymère et NiMh (Nickel Hydrure métallique) Batteries lithium-ion (Li-ion) : Elles se caractérisent par leur énergie massique élevée, c’est-à-dire le rapport entre l’énergie contenue et le poids de la batterie. C’est cette caractéristique qui fait leur succès dans les applications électroportatives. Elles ont encore l’avantage de ne pas présenter d’effet de mémoire, contrairement aux accumulateurs à base de nickel, et de ne nécessiter aucune maintenance. L’électrode positive est composée de dioxyde de cobalt, de manganèse, de phosphate de fer. Batteries lithiumpolymère (Li-Po) : Dans ces batteries, l’électrolyte est un polymère gélifié. Elles présentent des caractéristiques proches de celles des Li-ion, avec toutefois une densi-
Technique | Impression n
té énergétique plus élevée. Elles présentent l’avantage de pouvoir prendre des formes variées et d’être aussi très légères, mais affichent aussi un cycle de vie moins important. C’est un type de batterie couramment utilisé en modélisme. Elles ont aussi été utilisées lors du premier vol de l’avion Solar Impulse. Batterie NiMh : Ces batteries se distinguent par l’absence de cadmium et de lithium dans leur conception. Il s’agit d’accumulateurs extrêmement répandus pour les usages courants, simples à transporter et à stocker. Il est toutefois complexe d’évaluer leur fin de charge. Ce type de batteries est notamment utilisé sur certains véhicules hybrides. La batterie idéale devrait permettre de travailler une journée complète dans le froid de l’hiver tout en étant légère. Pour les utilisations intensives, il est parfois judicieux de disposer de deux batteries par sécateur. Le coût d’acquisition est plus important, mais on évite les interruptions de chantier pour cause d’accumulateur déchargé. Les accumulateurs ne sont jamais installés dans les sécateurs, mais dans des sacs à dos ou des ceintures. Le système de portage doit être confortable. Si un sac ou un harnais est plus coûteux qu’une ceinture, il faut garder à l’esprit que porter une batterie de 800 g à plus de 1 kg autour de la taille toute la journée n’est pas toujours agréable. Enfin le câble qui relie le sécateur à la batterie doit être suffisamment long pour ne pas gêner les mouvements, mais pas trop non plus. Il doit être adapté à la morphologie du tailleur (longueur des bras) et à l’emplacement des batteries. Les longueurs varient entre 120 et 160 cm. Des dispositifs permettant de fixer le câble sur le bras pour éviter qu’il ne pende sont parfois proposés.
Un système performant ne se limite pas à un sécateur. Il comprend notamment un dispositif de portage ergonomique, un boîtier de commande adapté et des batteries performantes. Photo : Felco
Pour une sécurité accrue, l’utilisation de gants reliés au boîtier est primordiale.
Gestion de la tête de coupe Le sécateur à proprement parler intègre le moteur électrique et la fixation de la tête de coupe. Pour les utilisations variées, certains constructeurs permettent de changer la tête de coupe. Un domaine exploitant vignoble et verger peut ainsi utiliser le même système tout en bénéficiant des avantages des têtes de coupes spécifiques. L’ouverture de la tête de coupe passe toujours par une commande électronique. Cela permet d’offrir différentes fonctions comme la demi-ouverture ou une sécurité anticoupure. La demi-ouverture permet de réduire la course de la lame. Elle est particulièrement intéressante pour la taille de petits diamètres où la course réduite permet d’augmenter la cadence de coupe. Ce dispositif s’enclenche généralement soit par une limitation de la course de la gâchette, par son maintien prolongé (1 à 1,5 seconde), ou par un double actionnement rapide. Certains constructeurs équipent leurs sécateurs d’un interrupteur de commande de la demi-ouverture. L’angle de la demi-ouverture peut aussi être réglable.
Sécurité Avec la routine, le sécateur électrique devient rapidement comme un prolongement de la main. La taille est très rapide et il arrive parfois que la lame se referme sur un doigt qui traînait où il ne devait pas. Ce type d’accident est très vite arrivé. Pour éviter des blessures plus ou moins graves, la plupart des constructeurs proposent des
Photo : Infaco
gants de protection qui coupent l’alimentation du sécateur en cas de contact avec la lame. Il s’agit de gants contenant des réseaux de fil ou en mailles métalliques reliés au boîtier de commande du sécateur. Ces dispositifs sont particulièrement efficaces. Même s’ils sont plus coûteux que des gants de travail usuels, il s’agit d’un investissement plus que recommandable au moment de l’achat d’un sécateur électrique. Comme les sécateurs, des versions pour gauchers et droitiers sont proposées. Certains constructeurs protègent de la mise en route accidentelle du sécateur en exigeant soit une pression plus ou moins longue ou répétée sur la gâchette, ou la pression simultanée sur la gâchette et sur le bouton du boîtier de commande. Pour économiser les batteries, des mises en veille automatique, après une certaine période d’inactivité sont parfois prévues.
En bref Le sécateur électrique est en passe de devenir un outil incontournable des vergers et vignobles. L’augmentation de la cadence de taille qu’il procure va de pair avec un risque de coupure plus important. Si la performance de la batterie et le prix sont des éléments de décision importants, l’ergonomie et le confort du portage, la maniabilité du sécateur, sa facilité d’entretien et le service après-vente ainsi que la sécurité de l’utilisateur (en particulier de ses doigts) devraient aussi être pris en compte au moment de l’achat. n 1 2017 Technique Agricole
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n Impression | Rapport de chantier
Une pression jusqu‘à 200 bars et un débit d’eau de 1300 l / h sont à même de garantir un entretien rationnel des machines. Aucune crasse ne résiste à l’eau chaude à 150°C. Photos : Martin Abderhalden
Un concentré de puissance Un nettoyeur haute pression muni de son système de production d’eau chaude est idéal pour éliminer efficacement la vieille crasse et les résidus d’huile ou de graisse sur vos machines. Technique Agricole a testé le « HDS 13 / 20-4S », un modèle professionnel de la classe « HDS » de Kärcher. Martin Abderhalden*
De prime abord, le « HDS 13 / 20-4S » ne se distingue guère des nettoyeurs des gammes inférieures de Kärcher par sa forme. Sa livrée est désormais anthracite pour les modèles professionnels, jaune pour les appareils de la série « Home&Garden ». Malgré son poids de 186 kg tout de même, l’appareil ne mesure que 1330 mm de long, 750 mm de large et 1060 mm de haut et s’avère peu encombrant. Les Kärcher de la série « HDS » sont munis de deux grandes roues de presque 35 cm de diamètre à l’arrière et de deux roulettes pivotantes à l‘avant. Ainsi le « bolide » est plutôt facile à manœuvrer,
même sur sols gravillonnés, en le poussant par ses deux robustes poignées. Pour franchir les obstacles, il suffit d’appuyer sur la pédale-levier pour faire basculer le nettoyeur légèrement en arrière, ce qui permet de le manœuvrer à la manière d’un diable. Le frein de retenue sur le côté avant droit est immédiatement accessible et assure une immobilisation complète de l’appareil. Pour le transport du nettoyeur, le châssis possède des logements pour fourches de chariot élévateur, et deux anneaux d’arrimage, associés aux deux poignées à l’arrière, permettent de soulever l’appareil à l’aide d’une grue.
Espace de rangement * Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines pour le compte de Technique Agricole.
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Technique Agricole 1 2017
Un compartiment volumineux est disponible sous le panneau de commande pour ranger des accessoires : câbles, lunettes de protection, gants... Un autre espace
Les additifs sont contenus dans deux réservoirs d’une contenance respective de 10 et de 20 l, utilisables indépendamment l’un de l’autre.
Rapport de chantier | Impression n
Le liquide d’entretien du système est introduit à l’aide d’une cartouche jetable.
de rangement protégé se trouve sur le dessus pour les objets devant être accessibles facilement : joints toriques et buses supplémentaires, rangés sur des supports appropriés. Ces compartiments sont étanches et restent au sec même si l’appareil est lavé au jet d’eau. Ils sont bien conçus et forment un rangement idéal. Sur chaque côté se trouve un support de lance avec une pince en caoutchouc, ce qui satisfait gauchers et droitiers, et permet de travailler avec deux lances en même temps.
Connecteur avec fonction d’inversion de polarité Le gros câble de raccordement et la fiche de type « J32 » suggèrent l’existence d’un équipement puissant sous le capot. A noter : le connecteur est muni d’un commutateur de changement de pôle, que l’on peut actionner avec un tournevis (un demi-tour). En effet, certaines prises sont montées avec une séquence de phases inversée, auquel cas le moteur tourne dans le mauvais sens. Une telle inversion de polarité est signalée sur l’afficheur par un symbole explicite. La puissance raccordée s’élève à 9,5 kW et exige une ligne d’alimentation dimensionnée et protégée en conséquence. Elle est due principalement à la pompe axiale à trois pistons en céramique, qui assure un débit de 600 l / h pouvant aller jusqu’à 1300 l / h (> 21,5 l / min, une valeur fabuleuse !) sous 30 - 200 bars, en adéquation avec le brûleur, qui est, lui, chauffé au mazout ou au diesel. A la pression maximale, réglée sur le « Servo Control » de la
Pour franchir les obstacles, le nettoyeur peut être manœuvré à la manière d’un diable en le faisant basculer sur ses roues arrière.
Le nettoyeur se commande facilement à l’aide des trois boutons rotatifs du panneau de conduite. Ce dernier regroupe encore un indicateur pour la pression de service et un afficheur à LED qui indique le niveau de remplissage du réservoir de carburant (biodiesel également) et des deux réservoirs de détergent. Un autre bouton rotatif, placé à l’intérieur de l’appareil, permet une adaptation sur quatre paliers selon la dureté de l’eau. L’afficheur totalise également les heures de
fonctionnement et affiche les échéances d’entretien, s’il y a lieu, avec les codes d’erreur correspondants. Ceux-ci sont interprétés dans le manuel d’entretien, qui décrit aussi les procédures de remise en état à l’intention de l’utilisateur. Les deux réservoirs de détergent contiennent respectivement 10 et 20 l. Le bouton rotatif gauche sert à doser la proportion de liquide provenant de chaque réservoir. En position zéro, le nettoyeur effectue automatiquement un rinçage à l’eau claire. Un tuyau flexible mobile offre la possibilité d’aspirer du détergent provenant d’un bidon extérieur. Pour cela, il faut ouvrir le capot, sortir le flexible long de 60 cm muni de son filtre d’aspiration et le plonger dans le bidon. On peut ensuite refermer le capot. Le dosage s’effectue avec ce même bouton rotatif. Les orifices de remplissage amplement dimensionnés permettent de remplir les réservoirs de combustible et
Le compartiment supérieur permet de ranger le manuel d’utilisation, des gants et d’autres accessoires utiles.
Un flexible d’aspiration intégré peut servir à aspirer du détergent à partir d’un récipient extérieur.
lance, le Kärcher déploie toute sa puissance. Nettoyer une machine fortement encrassée devient alors presque un plaisir. Rien ne résiste à une telle pression, associée à un puissant rinçage à l’eau chaude. Même si on travaille à une pression fortement réduite (pour les travaux de lavage délicats), le nettoyage progresse quand même à bonne allure.
Commande simple
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n Impression | Rapport de chantier
de détergents sans avoir besoin d’un entonnoir.
De l’eau chaude jusqu’à 155 °C Le bouton rotatif central sert à choisir le mode de fonctionnement (eau froide, « Eco » et eau chaude / vapeur), tandis que celui de droite règle la température entre 30 et 155 °C. En mode « Eco », une fonction exclusive de Kärcher, l’appareil fonctionne à la température la plus économique (60 °C) avec le plein débit d‘eau. Ce mode est certes économique, mais aussi respectueux de l’environnement. Le test a démontré qu’en mode « Eco » un plein de 25 l de diesel suffisait pour travailler en continu pendant presque quatre heures, sans vider le réservoir entièrement. Vu les excellentes performances de ce nettoyeur, une consommation de 6,5 l / h est très satisfaisante.
Nouveau pistolet L’appareil testé a été muni de 10 m de tuyau flexible, terminé par une lance. Un dérouleur mural automatique, équipé de 20 m de flexible haute pression, a également été employé. Le raccord de type « M22 × 1,5 » pour flexibles haute pression se trouvait déjà sur les anciens modèles de Kärcher, ce qui signifie que les dérouleurs et les tuyaux existants peuvent être utilisés avec cet appareil. Le pistolet « EasyForce-HD », qui offre des conditions de travail particulièrement ergonomiques, est une nouveauté mondiale. Il se distingue par sa gâchette implantée sur le dos de la poignée, tandis qu’à l’avant, on trouve uniquement un petit levier de sécurité destiné à prévenir tout actionnement intempestif. Pour utiliser le pistolet, on commence par appuyer sur la sécurité pour déverrouiller la gâchette, puis on actionne celle-ci en poussant avec la paume de la main sur la poignée du pistolet. Le levier de sécurité peut alors être relâché. La force de recul du jet d’eau maintient la pression de la poignée du pistolet contre la main, et la gâchette reste actionnée sans effort. Dans ces conditions, il est facile de travailler quatre heures d’affilée sans ressentir de fatigue et sans crampes dans la main. Il faut avoir tenu le pistolet en mains pour se rendre compte à quel point sa manipulation est aisée. Le bouton rotatif « Servo Control », placé entre la lance et le pistolet, permet de faire varier directement la pression et le débit d’eau pendant le fonctionnement. La buse « HP », montée au bout de la lance par l’intermédiaire 34
Technique Agricole 1 2017
Le panneau de commande est muni d’un afficheur LCD, de témoins de niveau et de trois boutons rotatifs.
d’un raccord fileté, peut être démontée ou changée sans outil.
Raccordement rapide Une nouveauté chez Kärcher est le système de raccordement « EasyLock ». De prime abord, il s’agit de raccords vissés, mais les apparences trompent : ce sont des raccords rapides, qui peuvent être serrés ou desserrés en un tour de main. Tous les points de raccordement, sur les flexibles, les lances ou les buses, peuvent être équipés de ce nouveau système. Mais ceux qui possèdent des raccords vissés ou des lances conçus pour le système antérieur peuvent continuer à les utiliser grâce à un petit adaptateur.
Peu d’entretien Le joint torique à l’arrière de la buse peut devenir défectueux, laissant s’échapper quelques gouttes d’eau. Cela s’est par exemple produit lorsque la lance est tombée directement sur la pointe depuis une hauteur de 3 m, écrasant le joint torique sous l’effet de l’impact. Quelques gestes ont alors suffi pour le remplacer. L’eau peut également être aspirée à partir d’une cuve, à condition que le nettoyeur ne soit pas placé plus de 0,5 m au-dessus du niveau de la cuve et en utilisant impérativement le flexible d’aspiration terminé par un filtre, qui est vendu en option. Sur l’appareil même, l’orifice de remplissage, facilement accessible, comporte également un grand filtre. Les filtres à eau et à combustible sont transparents, ce qui permet de déceler immédiatement un encrassement éventuel. Les opérations d’entretien à effectuer sont minimes. L’écran affiche les échéances d’entretien pour les différents composants.
Conclusion Le Kärcher « HDS 13/20-4S » a réussi son test pratique. Il assure un lavage efficace
Le nouveau pistolet « EasyForce » facilite le travail en profitant de la « force de recul » exercée par la lance sur la poignée.
avec un débit d’eau de 1300 l / h et une pression de 200 bars. En mode « Eco », l’appareil fonctionne avec une consommation de mazout ou de diesel réduite à 6,5 l / h. Malgré son poids à vide de presque 190 kg, l’appareil est facile à déplacer sur ses roues de grand diamètre, ou en le soulevant par ses anneaux d‘arrimage. Il faut prévoir une ligne d’alimentation adaptée à la puissance raccordée de 9,5 kW. Les techniques mises en œuvre sont éprouvées, les équipements, largement dimensionnés dégagent une impression favorable, d’autant plus qu’ils sont efficacement secondés par des affichages et des facilités d’entretien électroniques. Malgré une multitude de détails fort utiles : espaces de rangement, portelances ou « Servo Control », la conception d’ensemble est sobre, la commande simple. Son prix catalogue de 8712 francs (TVA comprise) peut paraître élevé, mais est largement justifié par ses performances techniques. Le choix d’accessoires est immense et permet de personnaliser le Kärcher en fonction des besoins spécifiques de chaque exploitation. n
Vidéo sur le « HDS 13/20-4S » de Kärcher Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Circulation routière | Sécurité n
Cette charrue est considérée comme une remorque de travail. Dès lors, une installation d’éclairage complète sur panneaux réfléchissants (1), des catadioptres triangulaires (2) ainsi qu’une signalisation latérale (gauche et droite 3) sont nécessaires. Le triangle « véhicule lent » manque ici. Photo : Kuhn, montage de Ruedi Hunger
En route avec une charrue Selon l’article 67 de l’OETV : « Les véhicules ne doivent présenter aucune pointe tranchante ou arête vive ni aucune saillie ou ouverture qui augmente le risque de blessures en cas de collision. » Que cela signifie-t-il pour une charrue ? Ruedi Hunger Les caractéristiques de construction de la charrue rendent difficile le respect de l’article 67 de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV). Une charrue portée est complètement solidaire du tracteur, ce qui induit un déport important dans les virages. De plus, les charrues à corps multiples cachent les clignoteurs et les feux du tracteur. Elles doivent de ce fait être signalisées correctement et munies des feux nécessaires. Un marquage latéral composé de panneaux de signalisation ou de bandes réfléchissantes devrait être présent sur ces charrues. L’article 68 de l’OETV définit les exigences de signalisation et stipule que : « Les véhicules suivants doivent être marqués de manière à frapper l’attention de bandes obliques, jaunes et noires ou rouges et blanches de 0,10 m de largeur environ ; ces bandes peuvent être rétroréfléchissantes : a) les véhicules qui, de par leur construction ou leur mode d’utilisation, présen tent pour les autres usagers de la route
un danger difficilement identifiable. Les bandes d’identification peuvent être appliquées à l’avant et à l’arrière ; b) les composants de véhicules, d’engins adaptés et d’autres engins qui dépassent
d’une manière peu visible de plus de 0,15 m sur les côtés ou de plus de 1,00 m à l’avant ou à l’arrière. »
Conclusion La croyance selon laquelle les machines et outils doivent être éclairés et signalisés pour « plaire à la police » est faux. Un marquage correct constitue une pro tection contre les conséquences financières d’un accident et une protection pour les autres utilisateurs de la voie publique. n
Que faire des rampes de signalisation ? Même si cela engendre un travail supplémentaire, il est généralement recommandé de les déposer à l’entrée de la parcelle et de les remettre en place pour retourner à la ferme. Photo : Ruedi Hunger
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n En savoir plus | Pratique
Analyses de sols représentatives La représentativité des analyses de sols dépend de la qualité de la prise d’échantillon. Afin de profiter d’un outil de gestion de la nutrition des plantes et un suivi fiable de l’évolution de la fertilité des sols, diverses solutions s’offrent aux agriculteurs. Gaël Monnerat
Un résultat d’analyse de sol représentatif de la réalité exige une prise d’échantillon soignée et documentée.
Depuis 1999, l’Ordonnance sur les paiements directs impose des analyses de sols de toutes les surfaces, à l’exception de celles interdites de fumure. Ces analyses sont à répéter au minimum tous les dix ans. Parfois considérées comme des chicaneries administratives, les résultats des analyses de sols sont devenus au fil du temps des outils indispensables à la planification de la nutrition des plantes à l’échelle de la rotation. L’image donnée par ces analyses ne correspond toutefois pas toujours à la réalité des parcelles. La représentativité de l’analyse dépend en effet de la représentativité de l’échantillon de terre étudié. Ces dernières années, divers outils facilitant les prélèvements ont fait leur apparition. Pour approcher au plus près de la réalité, la stratégie de prélèvement visait un nombre important d’échantillons prélevés sur l’ensemble de la parcelle. Cette méthode se caractérise par l’importante charge de travail qu’elle représente et par le caractère aléatoire des résultats. Les analyses de sols doivent être réalisées par des laboratoires agréés par l’Office 36
Technique Agricole 1 2017
fédéral de l’agriculture (OFAG) selon des méthodologies reconnues. Ces analyses de sols ont été introduites dans le but de réduire les pertes d’éléments fertilisants, notamment le phosphore et l’azote en ajustant les apports d’engrais en fonction des besoins des cultures et de la richesse des sols. Presque vingt ans plus tard, l’objectif reste le même, mais une contrainte supplémentaire est venue s’ajouter à l’obligation d’analyse. En effet, l’Ordonnance sur les paiements directs exige dorénavant qu’aucune parcelle ne se trouve dans la classe de fertilité « riche » (D) ou « très riche » (E) au sens des Données de base pour la fumure des grandes cultures et des herbages édition 2009 (chapitre 2.2, annexe 1 de l’Ordonnance sur les paiements directs). En plus du risque de sanction pouvant découler d’une prise d’échantillon non représentative, un résultat d’analyse biaisé pénalise la nutrition des plantes en préconisant des apports d’engrais qui ne correspondent pas aux besoins des cultures : soit les apports sont trop importants et les coûts ainsi que le risque de
Photo : Gaël Monnerat
perte augmentent, soit la culture ne dispose pas des éléments nécessaires au développement de son rendement optimal et le revenu de l’exploitation baisse.
Outils performants Les exigences d’analyses sont à l’origine de la création de divers types d’outils et de machines pour le prélèvement des échantillons de sols. Si la tarière hollandaise a servi à la réalisation de la plupart des premiers échantillons, des solutions mécaniques plus rapides ont rapidement fait leur apparition. En raison de leurs coûts d’achat relativement élevés, ces outils sont réservés aux entreprises spécialisées. Ces dernières interviennent sur mandat des agriculteurs. Leurs prestations peuvent aller jusqu’à l’interprétation des résultats et des conseils en fumure ou se limiter au prélèvement de l’échantillon. En utilisant la tarière hollandaise, l’agriculteur prélevait ses échantillons en se concentrant sur des zones représentatives de sa parcelle et évitait les secteurs mouillés, séchards ou pierreux. Les entreprises mandatées ne connaissent généralement pas les parcelles
Pratique | En savoir plus n
La tarière hollandaise reste un outil adapté à la prise d’échantillon et à l’observation des sols. Photo : SDEC France
et les prélèvements sont donc aléatoires et doivent être plus nombreux pour obtenir une vision conforme à la réalité. Avec l’arrivée des systèmes GSP, les entreprises actives dans les prélèvements d’échantillons de sols enregistrent dorénavant l’endroit exact de chaque prélèvement. Il est ainsi possible de réaliser l’analyse suivante en utilisant un échantillon semblable à celui étudié précédemment.
Piqûre ou tarière ? La plupart des entreprises spécialisées dans la prise d’échantillons recourent à la technique de la piqûre. Une tige métallique creuse, de 1 à 2 cm de diamètre, est enfoncée dans le sol jusqu’à une profondeur de 30 cm, pour autant que la roche ne soit pas affleurante. Cette technique présente l’avantage d’être rapide et peu invasive. Ces appareils sont légers et peuvent s’installer par exemple sur des quads ou des remorques attelées à un véhicule 4 × 4 qui ne laisseront que peu de traces de leur passage. Le prélèvement de l’échantillon ne provoque aucun dégât à la culture. Les agriculteurs souhaitant réaliser eux-mêmes leur prise d’échantillon peuvent utiliser les tarières attelées à l’arrière des tracteurs mises à disposition ou louées notamment par des entreprises spécialisées dans la commercialisation et le conseil en nutrition des plantes. Par rapport aux piqûres, les quantités de terre récoltées par les tarières à chaque prélèvement sont plus importantes. Cette solution permet toutefois à l’agriculteur de garder la mainmise sur les résultats de ces analyses et reste libre de choisir luimême les endroits des prélèvements.
et le démarrage de la végétation et au plus tôt deux mois après la dernière application de fumure. Certains laboratoires recommandent aussi de ne pas prélever les deux premiers centimètres de terre pour éviter les pollutions. Pour les cultures annuelles, soit les grandes cultures et les cultures maraîchères, le prélèvement concerne les 20 premiers centimètres du sol. Pour les prairies, 10 cm sont suffisants. Pour les cultures pérennes, soit les vignes et vergers, les échantillons de sols concernent les 25 premiers cm. Pour les analyses de soussol, le prélèvement doit se faire à une profondeur comprise entre 25 et 50 cm. L’analyse du sous-sol intervient tous les 30 ans et de préférence au moment d’une reconstitution. De manière générale, toutes les analyses de sols sont à renouveler tous les 10 ans.
Un véritable outil de gestion Les analyses de sols font partie des outils nécessaires à la réussite de la production végétale. Elles permettent d’optimiser la nutrition des plantes et de maîtriser les coûts de fertilisation. Les différentes techniques développées ces dernières années ont considérablement réduit la charge de travail que représente la prise d’échantillons représentatifs. Avec le développement des technologies de smartfarming et de cartographie des parcelles, il sera prochainement possible de définir exactement les sites des prélèvements afin d’obtenir des échantillons représentatifs de la majeure partie d’une parcelle, voire de motiver la réalisation de plusieurs échantillons différents quand la parcelle est hétérogène. La documentation des sites de prélèvement constitue aussi une source d’informations ainsi qu’un justifi-
Analyses et paramètres exigés : Les analyses doivent être effectuées par un laboratoire agréé selon des méthodes reconnues et au moins comprendre les paramètres suivants : • Prairies permanentes : pH, phosphore (P2O5), potassium (K2O) • Terres ouvertes, prairies temporaires, cultures maraîchères pleine terre : matière organique (MO), pH, phosphore (P2O5), potassium (K2O) • Autres cultures spéciales : voir directives spécifiques
Méthodes : A partir du 1er octobre 2009, trois méthodes d’analyse de sol sont admises pour toutes les cultures dans le cadre des PER : • la méthode d’analyse à l’acétate d’ammonium + EDTA 1 : 10 (AAE10) ; • la méthode CO2 (alternative ou complément, notamment en sol alcalin, pour les grandes cultures et les herbages) ; • la méthode de l’extraction à l’eau – méthode H2O (alternative ou complément, notamment en sol alcalin, pour les cultures spéciales).
catif attestant de la qualité de l’échantillon. Il existe différents types d’analyses de sols recourant à des protocoles particuliers et proposés par divers laboratoires suisses et étrangers. Si les arguments agronomiques et / ou économiques avancés par certains laboratoires étrangers ou recourant à des méthodes alternatives peuvent être séduisants, il faut garder à l’esprit que l’Ordonnance sur les paiements directs exige que les analyses présentées lors des contrôles PER soient réalisées par des laboratoires agréés. L’OFAG procède chaque année à un audit des laboratoires et publie une liste des institutions reconnues. n
Quand réaliser les analyses de terre Le meilleur moment pour le prélèvement de l’échantillon se situe entre la récolte
A l’avenir, les analyses de sols viendront compléter les données enregistrées par les différentes machines pour améliorer l’efficacité de la nutrition des plantes. Photo : Claas
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n Management | Gestion
Une bonne connexion partout L’agriculture moderne a besoin d’une connexion internet fiable et performante même dans les centres d’exploitation les plus isolés. Grâce aux technologies modernes, les zones d’ombre ont pratiquement disparu du pays. Gaël Monnerat
En quelques années, les connexions internet sont devenues une nécessité dans la plupart des secteurs de productions. Photo : Meier-Brackenberg
Loin de l’image d’Epinal véhiculée par les publicités, l’agriculture a su évoluer. Aujourd’hui, internet est devenu un outil à part entière nécessaire à la conduite d’une exploitation. Alors que les applications du « Smartfarming » connaissent une croissance importante dans les régions intensives de plaine, on oublie parfois qu’un accès internet performant est aujourd’hui aussi nécessaire sur les alpages les plus isolés, par exemple pour les notifications de naissance ou l’enregistrement des mouvements du bétail.
Service universel En décembre, la Commission fédérale de la communication (ComCom) a prolongé 38
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la concession de Swisscom pour le service universel jusqu’en 2022. Il faut préciser que Swisscom était le seul opérateur à avoir fait part de sa candidature. Ce service, décrit dans la loi, assure à l’ensemble de la population un accès à la communication. Il comprend notamment la téléphonie, la télécopie, la transmission de données, la connexion à l’internet à large bande, l’accès aux services d’appel d’urgence, les postes téléphoniques publics payants et la fourniture de prestations spéciales pour les personnes handicapées. La concession détermine en outre les obligations du prestataire ainsi que les modalités quant au calcul des coûts du service universel. Cette concession
prévoit actuellement un débit internet de 2000 / 200 kbit / s. Dans certains cas exceptionnels, ce débit peut être restreint à 150 / 50 kbit / s. Le 2 décembre 2016, le Conseil fédéral a donné son accord à une révision de l’ordonnance sur les services de télécommunication (OST) qui entrera en vigueur à partir de 2018. Cette révision supprime notamment l’obligation d’un raccordement téléphonique analogique et numérique classique. Ces derniers seront remplacés par des raccordements multifonctionnels. Cette révision comprend encore une augmentation du débit d’accès internet à 3000 / 300 kbit/ s ainsi que des prestations élargies pour les personnes souffrant de handicap.
Gestion | Management n
98 % de la population en haut débit Swisscom annonce que 98 % de la population dispose actuellement d’une connexion internet à haut débit. L’opérateur reconnaît aussi que les 2 % restant se répartissent sur presque l’ensemble des communes du pays. On se doute qu’il s’agit ici de personnes vivant dans des endroits isolés ou des fermes retirées. La fourniture d’un accès par le réseau câblé reste la priorité. Toutefois, dans certaines situations, la technologie DSL est remplacée par des raccordements via le réseau mobile. Ce type de raccordement utilise les réseaux mobiles 3G et 4G. Pour les situations complexes, Swisscom dispose d’une équipe de spécialistes qui, sur demande, évaluent chaque situation et recherchent la meilleure solution pour accéder à internet.
Internet par satellite ? Bien que la couverture du réseau mobile soit très étendue, certaines situations exigent le raccordement internet par satellite. Cette technologie utilise une antenne parabolique pour communiquer avec le satellite. Le kit d’installation, qui comprend l’antenne parabolique, le modèle satellite et le routeur WLAN, est mis à disposition par Swisscom sous forme de prêt pour la durée du contrat. Sur certaines communes, l’installation d’une antenne parabolique exige l’obtention d’un permis de construire. Ce dernier doit être obtenu par le client. Il est important de préciser que chaque commune dispose de son propre règlement. Dans les zones classées (patrimoine, protection de la nature, du paysage, etc.), l’obtention d’un permis pour l’installation d’une antenne parabolique peut être compromise.
l’ordinateur utilisé pour la gestion du troupeau, la réalisation des plans de fumures et les différents travaux administratifs, peut être situé dans la partie « agricole » du bâtiment. Si la distance est importante ou que des murs épais (ou comportant une armature métallique) séparent le bureau du routeur, l’installation d’un répétiteur peut être indiquée. Cet équipement, disponible dans la plupart des magasins d’électronique, amplifie la couverture du signal wifi pour un coût assez abordable. Il faut relever ici que les opérateurs ne donnent généralement pas de garantie sur la portée des routeurs wifi qu’ils mettent à disposition.
En bref Internet est devenu un outil à part entière des exploitations agricoles, au même titre qu’une fourche ou qu’un tracteur. Dans de nombreux pays, la part des agriculteurs disposant d’une connexion internet a longtemps été plus importante que la moyenne de la population. L’introduction des formulaires of-
ficiels en ligne, les obligations d’annonce des mouvements du bétail (BDTA) et d’enregistrement des interventions dans les parcelles et sur les animaux n’y sont certainement pas étrangères. L’important réseau câblé ainsi que les performances et la couverture du réseau sans fil ont presque fait disparaître les zones où une connexion internet est impossible. Dans la majorité des cas, même les chalets les plus éloignés peuvent être connectés avec un débit permettant de surfer à une vitesse acceptable pour les utilisations professionnelles. L’obtention d’un bon signal wifi partout dans les exploitations dépend de nombreux facteurs comme l’emplacement du routeur ou la présence d’obstacle (murs épais, structures métalliques). Dans ce genre de situation, l’installation peu onéreuse d’un répétiteur permet généralement de supprimer les zones sans connexions. Pour les cas difficile, Swisscom dispose d’une équipe de spécialistes qui évaluent avec vous les variantes possibles afin de vous offrir la meilleure connexion internet possible. n
Mauvaise connexion Wifi La portée des routeurs wifi n’est pas un critère fixe. Elle ne dépend en aucun cas du type de raccordement (DSL, 3G, 4G ou satellite). La portée d’un routeur est en effet influencée par de nombreux facteurs environnementaux comme la présence de structure métallique (étagère, armature des murs, etc.), la présence d’un autre routeur (celui du voisin) ou encore la proximité de téléphone sans fil ou de four à micro-ondes opérant sur la même fréquence. Il est conseillé d’installer son routeur au centre de son appartement pour y obtenir la meilleure connexion et loin des éléments cités précédemment. Dans le cas d’une exploitation agricole, le bureau de l’exploitation, où est installé
Les bureaux d’exploitation, souvent installés à distance des appartements, peuvent nécessiter l’installation d’un répétiteur pour disposer d’une bonne connexion internet. Photo : isagri
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n Management
A l’avenir, les pulvérisateurs devront être équipés de système de lavage interne. Le démarrage et les différentes étapes du rinçage seront à faire sans devoir quitter la cabine du tracteur. Photo : Cauma
De l’argent pour des pulvérisateurs propres Depuis le 1er janvier 2017, la Confédération soutient les systèmes de rinçage et de nettoyage au champ des pulvérisateurs et atomiseurs. A partir de 2023, ces mesures seront ajoutées au programme PER et concerneront les appareils avec des cuves de plus de 400 litres. Stephan Berger et Thomas Anken * Les produits de protection des plantes doivent être utilisés de manière à éviter autant que faire se peut les contaminations des eaux et les pertes dans l’environnement. Plus la part des produits appliqués au champ est grande, plus le risque de les voir se répandre dans l’environnement est faible. En principe, un pulvérisateur doit être rincé au champ et l’eau de rinçage pulvérisée avec une vitesse d’avancement plus élevée. Il est donc avantageux de maintenir à jour les possibilités techniques de son pulvérisateur. Les contaminations ponctuelles des eaux pendant la préparation de la bouillie et le nettoyage de la machine peuvent être évitées par une meilleure utilisation ou des techniques et infrastructures plus adéquates. Cela veut aussi dire que la technique présente sur les appareils ne suffit pas à elle seule à réduire la quantité de résidus dans les eaux. Il faut encore l’utiliser correctement.
* Stephan Berger travaille à l’Office de technique agricole du Strickhof Lindau et il est membre du comité de l’ASETA-ZH. Thomas Anken dirige le groupe de recherche « Système agro-technique et mécatronique » d’Agroscope à Tänikon.
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Qu’est-ce qui est subventionné ? Conformément à l’art. 82a de l’Ordonnance sur les paiements directs, une contribution unique par appareil est octroyée pour l’installation d’un système de rinçage automatique sur un pulvérisateur ou un turbodiffuseur existant ou pour l’achat d’un pulvérisateur équipé d’un tel système. Les systèmes de nettoyage automatique à circuit indépendant donnant droit Schéma 1 : lavage interne continu (circuit de rinçage à la contribution doivent avoir séparé) les caractéristiques suivantes : Rampe de pulvérisation avec buses Spritzgestänge mit Düsen • l’eau de rinçage est conduite SpülwasserRéservoir dans la cuve par une pompe de tank d’eau claire rinçage et à travers un circuit indépendant conduisant à des buses qui assurent le nettoyage Rücklauf Retour intérieur (voir parties en rouge du schéma 1 ci-contre) ; DreiInnenreinigungsdüsen Buses de nettoyage de la cuve Vanne trois Dreiweg• le circuit principal du système voies Vanne trois Cuve principale wegHaupttank hahn voies de rinçage est commandé hahn automatiquement depuis la Pompe cabine du conducteur ; si le Spritzde pulvépumpe risation système comprend des circuits Aspiration Pompe de rinçage Ansaugleitung Spülwasserpumpe secondaires, ceux-ci peuvent Filtre zusätzlich optional für optional für Spülen Filter Option pour le Pièces Option pour la être commandés manuellement rinçage en cas supplémentaires deuxième partie 2 erforderliche Teile Reinigungsschritt bei Spritzunterbruch d’interuption de exigées du lavageexigées et le conducteur peut au besoin pulvérisation Source : Agridea/Strickhof descendre du tracteur.
Les éléments en rouge sont obligatoires pour le rinçage de la cuve et donnent droit à la contribution. Les éléments en vert sont nécessaires pour pouvoir rincer la barre de pulvérisation sans rincer la cuve. Ils ne donnent pas droit à l’aide financière.
Management n
Schéma 2 : système de rinçage avec circuit séparé
Schéma 3 : procédé de nettoyage interne continu Spritzgestänge mit Düsen Rampe de pulvérisation avec buses
SpülwasserRéservoir tank d’eau claire
Vanne trois voies zusätzliche Conduite supplémetaire Dreiweghahn Leitung Retour Rücklauf
DreiwegVanne hahn trois voies
Pompe Spritzde pulvépumpe risation
Filtre Filter
Innenreinigungsdüse Buse de lavage de la cuve Cuve principale Haupttank
Aspiration Ansaugleitung
Vanne trois voies Dreiweghahn
Pièces supplémentaires exigées zusätzlich erforderliche Teile
Seul le système de lavage interne continu est subventionné. L’équipement fait l’objet d’une contribution.
Lors du rinçage successif, la cuve est rincée et lors de la pulvérisation, l’eau souillée contamine à nouveau la pompe la conduite et les filtres.
Source : Agridea/Strickhof
Source : Agridea/Strickhof
Lavage interne continu – les détails Pendant le lavage interne continu, l’eau de rinçage est dirigée vers la cuve principale par un circuit séparé. Il est ainsi possible de rincer la cuve sans descendre du tracteur. Ce système présente l’avantage de permettre un rinçage de la cuve pendant la pulvérisation. Il évite ainsi la formation de dépôts de bouillie. Le déroulement d’un lavage interne continu est illustré par le schéma 1 / 2 et se déroule ainsi :
1er rinçage (rouge) Une fois la cuve vide, la pompe de rinçage est amorcée et l’on continue d’avancer sur la parcelle. Le circuit de rinçage séparé envoie l’eau claire vers la buse de rinçage de la cuve principale. La cuve et le circuit de pulvérisation sont ainsi rincés en continu et les restes de bouillie sont continuellement dilués.
Lors du rinçage successif, la cuve est rincée et au moment de la pulvérisation, l’eau souillée contenant les résidus de bouillie vient contaminer à nouveau la pompe, les conduites et les filtres. Le rinçage continu permet un lavage et une pulvérisation simultanée de l’eau souillée. Comme l’eau utilisée pour le lavage doit être répartie sur la parcelle traitée, le volume d’eau nécessaire doit être aussi faible que possible.
Coûts pour un équipement a posteriori Si seules les parois de la cuve doivent être rincées, une pompe électrique supplémentaire suffit. Toutefois, une pompe centrifuge à entraînement hydraulique offre une meilleure efficacité. En plus de la pompe, une à deux buses de nettoyage ainsi que divers accessoires comme des raccords, des tuyaux, des joints et des vannes sont nécessaires. Certains constructeurs proposent des kits à installer par l’agriculteur. Il faut s’assurer que la capacité de la pompe ne dépasse pas 90 % du débit de la rampe de pulvérisation. Ceci afin que le volume d’eau à évacuer soit plus important que celui qui arrive dans la cuve. Kit avec une pompe électrique : matériel env. CHF 1200.–, montage CHF 1000.– à CHF 1200.–. Kit avec pompe centrifuge hydraulique : matériel env. CHF 1600.–, montage CHF 1200.– à CHF 1400.–.
2e rinçage (bleu, en option) Si les équipements optionnels (bleu) sont présents, il est possible d’envoyer le flux de retour directement dans la conduite d’aspiration (intervention manuelle nécessaire). Ce système apporte une grande qualité de nettoyage.
Schéma 4 : les procédés de rinçage continus sont plus efficaces 20 l de bouillie rinçage unique à l’eau claire
Rinçage en cas d’interruption de pulvérisation (vert)
rinçage triple à l’eau claire
Concentration %
Pour pouvoir rincer les filtres, la pompe de pulvérisation, les conduites et les buses lors d’une interruption de pulvérisation, il faut que la pompe d’aspiration ait un accès direct à la cuve d’eau claire (vert). Il est alors nécessaire de connecter le flux de retour directement à la conduite d’aspiration (bleu) pour éviter le retour dans la cuve principale. Selon le système, le processus de nettoyage implique la liaison avec différents éléments (retour de bouillie, brasseur intensif, compensateur de pression des secteurs, décompression des secteurs, filtres autonettoyants, etc.). En cas de nécessité, les filtres doivent aussi être lavés sur la parcelle ou à la ferme (pas dans un lavabo !). Les procédés impliquant plusieurs rinçages consécutifs (voir schéma 3) avec de petites quantités d’eau réduisent plus efficacement la concentration résiduelle qu’un rinçage unique avec une grande quantité d’eau. Par contre, un rinçage interne continu permet un lavage encore plus performant du pulvérisateur.
rinçage continu
Litres d’eau claire Comparaison de procédés de rinçage : valeurs calculées sur la base d’un pulvérisateur Hardi « Ranger » : 2500 l de bouillie, 300 l d’eau claire. Source : Agroscope
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n Management
continu (voir schémas 1 et 3). Seul le second est subventionné. L’équipement des pulvérisateurs et atomiseurs neufs ou existants peut faire l’objet d’une contribution unique se montant à 50 % des coûts d’acquisition du système de rinçage, 2000 francs au maximum. Si une exploitation possède plusieurs pulvérisateurs, ils peuvent tous être annoncés.
Règlement dès 2023 dans les PER
De nos jours, de nombreux pulvérisateurs disposent de systèmes de nettoyage. Photo : Lemken
Les restes de bouillie doivent être traités dans une fosse à lisier active ou par une installation spéciale. Sans ces possibilités, un nettoyage complet au champ est nécessaire. Les restes de bouillie ne doivent en aucun cas s’écouler vers les drainages ou sur un sol sans couverture ! Le nettoyage commence avec le remplissage : ce qui est préparé en trop doit être éliminé, d’une manière ou d’une autre.
Contributions pour les systèmes de rinçage avec circulation séparée Il existe deux procédés, le rinçage successif et le système de lavage interne
Echo de la pratique Armin Gantner, 62 ans, est agriculteur et réalise des pulvérisations pour de tiers à Bülach (ZH). « Cette subvention traite les symptômes. Elle ne s’attaque pas aux causes du problème. »
Technique Agricole : Ces incitations permettent-elles de réduire la pollution des eaux ? Armin Gantner : La technique présente sur les pulvérisateurs ne suffit pas à elle seule à réduire la présence de résidus dans les eaux. Il faut être capable de maîtriser cette technique si l’on veut pulvériser et rincer correctement.
Selon vous, comment peut-on résoudre ce problème ? De nombreux pulvérisateurs possèdent déjà les équipements de lavage. La méconnaissance de l’utilisateur et des vendeurs / agents fait qu’ils sont souvent mal utilisés. En agissant ici, les
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Dès 2023, tous les pulvérisateurs utilisés pour la protection des plantes et équipés d’une cuve de plus de 400 litres devront obligatoirement disposer d’un système de lavage interne. La mise en route et le déroulement du processus de rin çage seront à faire sans devoir quitter la cabine du tracteur. Que le système repose sur un écoulement successif ou sur un circuit interne ne joue aucun rôle. Le lavage comprend le rinçage de l’intérieur de la cuve et de la rampe de pulvérisation. Le nettoyage de la cuve sousentend qu’elle contient une buse de lavage.
Lavage par rinçages successifs Sur les nouveaux pulvérisateurs, la tendance est à l’installation de systèmes de rinçage successif. Dans ce cas, l’eau
de rinçage n’est pas pompée par une seconde pompe, mais directement par la pompe de pulvérisation vers la buse de lavage installée dans la cuve principale. Le rinçage nécessite une quantité d’eau équivalant au tiers de la capacité de la cuve. L’eau de rinçage est ensuite évacuée par la pompe de pulvérisation vers la rampe. Ce processus est à répéter deux à trois fois. Sur les machines les plus récentes, la manipulation de la vanne trois voies entre les différentes étapes du rinçage doit être automatisée ou les instructions doivent être affichées sur le moniteur de contrôle. De tels pulvérisateurs respectent les exigences qui entreront en vigueur en 2023. Leur acquisition ne fera toutefois l’objet d’aucune subvention.
Conditions d’annonce et enregistrement Les offices cantonaux d’agriculture seront responsables de l’annonce, de la déposition des demandes, de l’octroi des subventions et des contrôles. La demande de subvention doit être accompagnée de la facture payée ou de la quittance d’achat du matériel et des coûts d’installation inhérents. Les factures ne doivent pas datées d’avant le 1er janvier 2017. n
possibilités d’amélioration sont importantes. Ces incitations traitent les symptômes mais ne s’attaquent à la base du problème. Plutôt que de lancer des incitations de ce type, il serait préférable que les agriculteurs participent volontairement à des séances de formation continue. Cela éviterait en plus l’introduction d’une obligation de suivre de telles formations pour pouvoir traiter les cultures. La pulvérisation ne représente qu’un jour de cours dans la formation agricole. Cela n’est pas suffisant !
De telles contributions peuvent-elles améliorer l’image de l’agriculture et de la protection des cultures ? Dès qu’un agriculteur traverse une parcelle avec un pulvérisateur, il y a automatiquement une publicité négative pour l’agriculture, même si la technique est parfaitement maîtrisée et qu’aucune erreur n’est faite.
Armin Gantner.
Question de lecteur | Management n
Un pont de chargement optimal ne suffit pas à l’arrimage d’un chargement. Le risque de glissement doit aussi être pris en compte pour éviter les accidents. Photo : Kapo
Chargement vraiment sûr « Le chargement doit être disposé de telle manière [...] qu’il ne puisse tomber. » La loi ne laisse aucun doute. En plus d’une amende, celui qui perd son chargement sur la route peut aussi s’attendre à un retrait de permis. A quoi faut-il faire attention ? Urs Rentsch et Dominik Senn Un glissement du chargement est une cause fréquente d’accident. Mais pourquoi un chargement glisse-t-il ? Quand un véhicule est à l’arrêt sur un sol plat, le poids du chargement suffit à le maintenir sur le plateau du véhicule. Mais dès que ce dernier entre en mouvement, des forces agissent sur le chargement. On les observe notamment lors des accélérations et des freinages, quand un chargement non arrimé se déplace dans le sens longitudinal du véhicule. Dans les courbes, c’est la force centrifuge qui s’exerce sur lui. Les petites vibrations engendrées par le déplacement du véhicule ne doivent pas être sous-estimées. Elles sont responsables de la « promenade » du chargement sur le plateau.
grâce à des ranchers. Il est ici important que les supports des parois soient dans un état irréprochable. C’est la seule assurance qu’ils puissent absorber les forces agissant sur la charge. Un arrimage de force consiste à exercer une pression sur le pont au moyen de sangles. Cette pression augmente le poids de la charge qui reste ainsi stable. Ce procédé est utilisé notamment pour l’arrimage de balles de foin ou de paille sur une remorque. Dans la pratique, l’arrimage de sécurité et l’arrimage de force sont souvent associés. C’est par exemple le cas quand des balles d’ensilage sont appuyées contre la paroi frontale et les ridelles d’une remorque et qu’elles sont également sanglées.
Deux types d’arrimage
Caractéristiques de la surface de contact
En principe, on distingue deux types d’arrimage. On appelle arrimage de sécurité le fait de bloquer la charge directement contre la paroi ou les ridelles ou
Un pont de chargement optimal ne remplace jamais l’arrimage. Les caractéristiques de la surface d’une remorque ont toujours un effet sur le glissement de la
charge. Cette influence se répercute aussi très fortement sur l’intensité de l’arrimage. Le coefficient de frottement est décisif ici. Il est très faible entre une pièce métallique et une surface de chargement en métal. L’assurage doit dès lors être plus important que si la pièce métallique est posée sur du bois. La présence de nombreux points d’ancrage est une aide précieuse. Les sangles d’arrimage se fixent mieux aux œillets et aux barrettes qu’aux longerons de la remorque. Différents types de points d’arrimage sont proposés et peuvent être ajoutés à une remorque. Dans ce cas, une fixation stable de ces éléments est primordiale. Fondamentalement, tout ce qui est transporté dans ou sur un véhicule doit être arrimé. Le type d’arrimage est défini par la taille et le poids du chargement. En cas d’accident, un outil simple comme un marteau peut se transformer en projectile mortel. n
Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association Suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation.
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n Plate-forme | Exposition
Etre agriculteur dans dix ans La prochaine édition du Sima à Paris s’intéresse de près à l’avenir de la profession d’agriculteur. Numérisation et robotique sont deux thèmes qui seront abordés dans différents forums et expositions. Roman Engeler
Près de 250 000 personnes ont visité la dernière édition du Sima.
Le Sima (acronyme pour Salon International de Machinisme Agricole) est la deuxième plus importante exposition de technique agricole d’Europe. Pour 2017, les organisateurs de cette foire internationale ont tenu à donner une nouvelle impulsion à ce type de manifestation et ont développé quelques nouveautés. Ce ne sont pas moins de 127 développements qui ont été présentés au concours de l’innovation (Sima Innovation Award). Les récompenses ont déjà été décernées. En plus des deux médailles d’or et des cinq médailles d’argent, 18 nouveautés ont obtenu une citation (voir Technique Agricole 12 / 2016). Parmi ces nouveautés, on trouve notamment le concept « Sesam » (sustainable energy supply for agricultural 44
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Photo : Sima
machinery) développé conjointement par John Deere et l’Université de Kaiserslautern. Ce prototype introduit un tracteur entièrement animé électriquement dans la classe de puissance supérieure (400 ch). L’augmentation de la productivité, de la sécurité et du confort est caractéristique de nombreuses améliorations de machines présentées pour la première fois au Sima. Les applications smartphone pour l’utilisation et le traitement de données agronomiques et météorologiques connaissent aussi une forte progression.
Numérisation et robotique Le slogan de l’exposition est « Etre agriculteur dans 10 ans ». Il n’est donc pas surprenant que les thèmes de la numéri-
sation et de la robotique y jouent un rôle central. L’agriculteur, jusqu’ici connu comme producteur de denrées alimen-
Information de voyage Le Sima se déroulera du 26 février au 2 mars 2017 sur le site de Villepinte Paris-Nord. Cette exposition bisannuelle a pour slogan : « Etre agriculteur dans 10 ans ». Notre partenaire de voyage Agrar-Reisen (tél. 062 834 71 51 ou courriel groups@ agrar-reisen.ch) propose des offres de voyage individuelles et des arrangements pour petits groupes comprenant le voyage en train ou avion, l’hôtel, le métro et l’entrée au Sima.
Exposition | Plate-forme n
Le rayonnement international du Sima est mis en évidence.
taires, devient de plus un plus un producteur de données. Les techniques digitales et le volume de données qu’elles enregistrent exigent de nouvelles compétences professionnelles. Ce raz-demarée de données pose de plus des questions juridiques : à qui appartiennent ces données ? Qui y a accès ? Comment les protéger contre le vol ? Il y a longtemps que la robotique a fait son entrée sur les exploitations agricoles. C’est la production laitière qui a été la première concernée, avec l’introduction des robots de traite. Entre-temps, les systèmes autonomes d’évacuation du fumier et d’affourragement ont aussi fait leur apparition et connaissent une croissance continue. Les robots destinés aux travaux des champs ne sont pas encore prêts pour la pratique, mais ce n’est qu’une question de temps. L’avenir sera-t-il peuplé de nombreuses petites unités présentant peu d’impact sur les sols ou la tendance ira-t-elle vers des tracteurs conventionnels autonomes, sans pilote ou télécommandés ? Des concepts de ces deux variantes existent et des prototypes subissent des tests intensifs.
Marché africain Selon différents observateurs, l’Afrique est le continent qui connaîtra la croissance économique et agricole la plus rapide. Les taux de croissance stable en ont fait un marché intéressant pour les constructeurs de technique agricole établis. Le Sima souhaite profiter de cette situation et organise des plateformes destinées à faciliter l’échange entre les constructeurs et les organisations commerciales. Le marché français de technique agricole a connu une année 2016 plutôt difficile. Les ventes de tracteurs seraient en baisse de 15 % par rapport à l’année précédente qui ne comptait déjà que 29 000 unités vendues, très loin des 35 000 tracteurs commercialisés en temps normal. Ce recul a laissé des traces. Dans cette situation, il n’est pas étonnant que de nombreux revendeurs de matériel agricole ont fermé leurs portes ou ont été repris par d’autres entités plus fortes. Aujourd’hui, le Sima continue sa croissance et ouvre une halle d’exposition supplémentaire. Nous suivrons attentivement l’accueil que la technique agricole et l’agriculture rencontreront à Paris. n
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Les constructeurs et revendeurs français espèrent la venue de jours meilleurs. Photo : Roman Engeler
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n Passion | Youngtimer
Le Case « 1394 » de 1986 avec une faneuse Kuhn de 6 mètres (à g.), le David Brown « 780 » de 1970, sur lequel Toni Oswald s’appuie et son fils Simon est assis, ainsi que le DB « 1390 » de 1981 avec une ensileuse à maïs PZ.
Résistant à toute épreuve Toni Oswald exploite la ferme Mondura à Trimmis dans les Grisons. Il oublie presque tout lorsqu’il s’agit de son tracteur David Brown « 740 » de 1970 à 46 chevaux. « Le tracteur fonctionne toujours. Il est tellement fiable que cela me ferait de la peine de m’en séparer. » Dominik Senn Le tracteur est arrivé en 1978 sur l’exploitation. « Mon père l’a acheté chez Grunderco à Aesch (LU) à la suite de l’agrandissement du domaine, raconte Toni Oswald. Equipé d’une petite presse à balles, il a pressé, pendant plusieurs saisons, jusqu’à 10 000 balles. »
Pièces de rechange disponibles « Le fournisseur de Grunderco a son propre atelier de réparation de machines agricoles et il vend également des tracteurs David Brown, poursuit Toni Oswald. Il n’existe plus de pièces d’usine neuves pour l’hydraulique (vérins et barres de relevage, etc.), il faut se contenter de pièces d’occasion. En revanche, des éléments de moteur et de transmission sont 46
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encore disponibles, bien que chers. » En 1948, les relations commerciales avec New Holland et la vente des premières presses haute pression ont permis à Grunderco de s’installer en Suisse. L’entreprise a signé en 1953 un contrat de représentation exclusive pour la vente des tracteurs David Brown en Suisse. Une année plus tard, elle a importé les premières moissonneuses-batteuses Claeys de Zedelgem en Belgique et ouvert des filiales en 1974 et en 1986, respectivement à Aesch (LU) et à Dintikon (AG).
« Une force de levage inouïe » « Je suis surtout impressionné par l’incroyable force de levage et la longévité du moteur d’origine David Brown »,
confie Toni Oswald. Tous les modèles ont été équipés de moteurs d’usine (3, 4 et 6 cylindres) et disposent d’une excellente prise de force. Un régime de 540 tr / min à la prise de force est aussi possible lorsque le moteur tourne à 1100 tr / min et permet ainsi d’utiliser des outils légers pour la coupe, des presses pick-up et des épandeurs d’engrais tout en gardant un régime moteur économique. Il est également possible d’utiliser des appareils hors-normes tels que des pompes ou des compresseurs. « Lorsqu’un David Brown tourne longtemps à pleine charge (soufflerie entraînée par la prise de force pendant le sillage), le pot d’échappement rougeoie, mais il ne bronche pas. Certains modèles
Youngtimer | Passion n
sont très prisés par les passionnés de tracteurs anciens ou les collectionneurs », rapporte Toni Oswald.
Châssis de construction modulaire solide L’agriculteur est enthousiasmé par le châssis de construction modulaire solide et rigide, un point commun à tous les tracteurs David Brown. Les éléments principaux comme le moteur, l’embrayage et la transmission y sont intégrés. Cela lui confère une excellente stabilité et une extraordinaire garde au sol, dont 44 cm sous l’essieu avant pour le modèle « 780 ». Le train avant à voie réglable est soudé, afin de pouvoir supporter une charge utile de 1900 kg. « Parfaits pour les travaux par charge frontale, les David Brown restent toutefois maniables. » Les petits modèles ont une direction mécanique ; une option hydraulique est également disponible.
Pionniers de la technique agricole En plus de développer ensemble le premier attelage à 3 points en 1937, David Brown et Ferguson sont à l’origine d’autres inventions en technique agricole. Parmi celles-ci : le premier tracteur à deux régimes de prise de force et une boîte de vitesses à 6 rapports (1948), le premier moteur diesel à injection directe pour tracteur destiné à traiter les céréales (1949), le report hydraulique de la masse de l’outil sur l’essieu arrière du tracteur (1953), la commande mono-levier d’un système hydraulique multiusages, la sélection hydraulique de 4 dispositifs « Selectamatic » (1964) et la boîte de vitesses à 12 rapports (1966). Comme Toni Oswald l’explique, la pompe hydraulique est placée devant la transmission de la prise de force. Selon le modèle, elle débite 26 ou 27,7 l / min. L’huile du système hydraulique provient de la transmission et ne nécessite aucun circuit hydraulique supplémentaire. A l’exception de la soupape de surpression de la pompe, toutes les vannes sont intégrées dans le même bloc. La pompe des grands modèles est fixée au moteur.
Changement de vitesse assez rude « Le changement d’un rapport à l’autre est relativement rude », note Toni Oswald. Tous les modèles sont équipés d’un embrayage double avec pompe hydraulique individuelle et entraînement par prise de force. L’embrayage à deux niveaux est actionné par une pédale, l’em-
Le David Brown « 1390 » avec une ensileuse à maïs PZ.
brayage de conduite et celui de la prise de force sont ainsi séparés. Les tracteurs sont tous équipés d’une boîte de vitesses à 12 rapports pour la marche avant et à 4 rapports pour la marche arrière. La transmission est réalisée en trois groupes. Toni Oswald voit une faiblesse dans le rapport de démultiplication, à cause « d’un trou » au passage de la seconde vitesse. L’exploitation de Mondura s’étend sur 23 hectares en plaine dont
Photos : Dominik Senn
7 hectares de cultures (céréales fourragères, maïs, prairies artificielles). La pension pour chevaux adjacente est gérée par sa femme Mirjam et ses enfants adolescents Simon et Leandra. Mirjam Oswald aime bien conduire le DB « 1390 » de 1981 à 60 chevaux, très maniable et au changement de vitesse aisé. L’exploitation possède aussi un Case « 1394 Turbo » de 1986 avec 70 chevaux. n
Ferguson-Brown : le premier tracteur à système hydraulique 3 points David Brown a fondé la maison mère éponyme et fabriqué des tracteurs dans le nord de l’Angleterre à Huddersfield. L’entreprise a été ensuite intégrée au groupe David Brown Corporation Limited. Cette société a fabriqué des modèles en bois pour l’industrie du textile, des boîtes de vitesses et des accessoires pour éléments de transmission, des pièces en fonte d’acier et de bronze, des machines agricoles, des composants électroniques, des vedettes haute performance, des automobiles des marques Aston Martin et Lagonda (après les reprises en 1946 et 1947). Le groupe a acquis une renommée mondiale grâce à la fabrication dès 1936-1937 du premier tracteur équipé d’un attelage 3 points, aujourd’hui basique. Cette idée de Harry Ferguson a été fabriquée selon les plans de David Brown. Après la Seconde Guerre mondiale, David Brown assemblait des tracteurs dans ses deux usines de Meltham et de Leigh, cette dernière produisant, à part des éléments pour
tracteurs, des machines agricoles telles que des charrues, des chargeurs frontaux et des pelles à godet. La production atteignait jusqu’à 30 000 unités par an. 80 % de la production était exportée dans plus de 100 pays. En 1965, les couleurs jaune-rouge bien connues ont été modifiées en blanc-brun. Le groupe a été restructuré dans les années 70. David Brown Tractors a été vendu en 1972 à Tenneco International Inc. et intégré au groupe Case Corporation. Désormais, les tracteurs sont fabriqués avec un blocmoteur et une transmission orange. La division automobile a été vendue à une filiale de la Ford Motor Company. Depuis 1983, les tracteurs ne portent plus le nom David Brown, mais arborent le logo Case. Tenneco International a également repris en 1985 la société International Harvester Company (IHC). Les tracteurs sont désormais fabriqués sous le nom Case-IH et vendus dans les couleurs rouge et noir Case-IH. L’usine de Meltham a cessé la production des tracteurs David Brown en 1988, soit après 52 ans d’activité.
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n ASETA | Agrama
Le « Swiss Innovation Award » va à Aebi Lors du concours organisé par Technique Agricole à l’occasion de l’Agrama 2016, le public a désigné massivement Aebi et son « Terratrac » autonome comme vainqueur du « Swiss Innovation Award ». Les prix ont été délivrés aux trois heureux gagnants. Roman Engeler Quelque 2000 cartes concours ont été réceptionnées au secrétariat de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) à Riniken (AG). 60 % d’entre elles ont été glissées dans l’urne présente sur le stand de l’ASETA à l’Agrama et les 40 % restantes ont été envoyées par poste.
Aebi est en tête Si les votes provenant des cartes concours envoyées par poste se répartissaient de manière équilibrée entre les cinq produits soumis au choix, ceux des talons récoltés au salon ont fait clairement pencher la balance en faveur d’Aebi. Les produits nominés, le « Terratrac » avec l’option « conduite autonome » et une commande à distance d’Aebi, le « My-
Mischer SD 390 » de Ballemax, le X-Trailer » de Trachsel, la « Powerpumpe Plus » de Kohli et le « Fobro Fighter » de Bärtschi, ont été repérés dans l’exposition par les participants au concours et vraisemblablement évalués de façon critique. Avec plus de 35 % des voix, Aebi a remporté la victoire et décroché le diplôme l’attestant. Le « Terratrac » d’Aebi bénéficiant de l’option « conduite autonome » est un porte-outils à deux essieux capable de fonctionner avec GPS sans l’intervention d’un conducteur ou qui peut être piloté à distance par celui-ci au moyen d’une télécommande. Du fait que le véhicule est également utilisable de manière « classique », il offre une grande polyvalence. n
Matthias Leubler, responsable du produit « Terratrac » de la fabrique de machines Aebi à Berthoud, reçoit le diplôme du « Swiss Innovation Award » des mains de Roman Engeler, rédacteur en chef et directeur de la publication de Technique Agricole. Photo : S. Knorr, Aebi
Classement du « Swiss Innovation Award »
1re place, Aebi 2e place, Bärtschi 3e place, Ballemax 4e place, Trachsel 5e place, Kohli 0%
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C’est à Utzigen BE que Samuel Flückiger d’Ursenbach (m) a pris possession du Quad-ATV « Alterra 400 4 × 4 » de Snopex. Il l’utilisera pour conduire son troupeau et réparer ses clôtures. De g. à d : Thomas Fankhauser et Martin Gerber, Arctic Cat Distributeur Gerber Utzigen, Eric Mattich, Directeur de Snopex, Hansueli Erne, Vente Snopex pour la Suisse allemande.
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Le deuxième prix, le scooter de type « Tell Logik 125 » va à Markus Müller (à droite) de Bonstetten (ZH). Alfons Leu (à gauche), gérant du LANDI de Bonstetten, lui confie les clés et naturellement le motocycle avec lequel le jeune homme pourra sillonner les routes de sa région.
Sous le regard neutre d’Urs Rentsch, Catherine Schweizer, Caroline Grau et Käthi Spillmann (de g. à d.) ont tiré au sort les heureux gagnants des prix principaux parmi les 2000 cartes concours parvenues à la rédaction. Photo : Roman Engeler
Le troisième prix a été remporté par Lukas Huwiler d’Aesch (LU), qui a visité le salon avec son père (à droite) et glissé le talon dans l’urne située au stand de l’ASETA. C’est Urs Basler (responsable des ventes régional de Stihl, à gauche) qui lui a remis la tronçonneuse Stihl de type « MS 461 ».
Sections | ASETA n
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Viser la valeur ajoutée
Formation en technique agricole
La valeur ajoutée que l’on peut obtenir en utilisant les machines en commun était au cœur d’une conférence tenue à l’Assemblée générale de la section zurichoise.
La formation en technique agricole a été abordée à l’Assemblée annuelle de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris.
Roman Engeler
Ruedi Hunger De manière générale, l’année 2016 a été qualifiée de « tranquille » par Heiri Schmid, président de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris dans son rapport. Une écoute attentive a cependant permis de dégager certains faits. Ainsi, la section a pu proposer à ses membres une solution avec un partenaire contractuel dans le domaine des coûts de la santé qui augmentent constamment. Sur le sujet du trafic routier agricole, le président a mentionné le « sens de la mesure manquant » fréquemment aux organes de contrôles, entraînant des conséquences fâcheuses pour les agriculteurs et agro-entrepreneurs. Même si la gérante Eliane Müller a déploré le recul global du nombre de membres, elle a eu le plaisir d’annoncer l’enregistrement de 17 nouvelles affiliations. Hans Popp a présenté les comptes annuels qui affichent un léger déficit et Christian Giger a exposé le programme 2017. Hélas, on n’a toujours pas trouvé de successeur à Christian Gross, membre démissionnaire du comité.
Connaître ses capacités et ses limites
Olivier Kolly (g.), conférencier, et Urs Wegmann, président de la section, tous deux membres du comité de l’ASETA. Photo : Roman Engeler
C’est en faisant sourire les membres de la section Zurich avec des dictons paysans que le président Urs Wegmann a les accueillis à leur 90 e Assemblée. Les objets statutaires ont été traités rapidement. Le rapport annuel décrit les nombreuses manifestations, les cours de même que les tests de freins et de pulvérisateurs qui figurent pour la plupart à nouveau dans le riche programme d’activités de la nouvelle année. Les comptes ont été bouclés avec un résultat moins bon que celui qui avait été budgétisé, une perte de 7000 francs, ce que le capital propre peut supporter. Avec une cotisation inchangée, le budget 2017 prévoit un léger déficit. Par ailleurs, la section Zurich accueillera en 2018 l’Assemblée des délégués de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture.
L’après-midi, Martin Willi, de « bvb Rheinhof Salez », a présenté un exposé évoquant la formation des paysans en technique agricole. Selon lui, le programme d’enseignement doit avoir pour objectif que les agriculteurs connaissent leurs propres capacités et leurs limites. N’importe qui ne peut pas tout faire soi-même, en particulier lorsqu’il s’agit de l’entretien approfondi des machines. Lorsqu’on surestime ses compétences et ses connaissances, cela peut occasionner des dommages et des coûts importants. Martin Willi a précisé que la formation en technique agricole se composait en première année exclusivement de cours magistraux (30 unités d’enseignement). En revanche, les 30 leçons de la deuxième année se déroulent toutes en atelier. Enfin, les 120 heures d’enseignement de la troisième année ont lieu tantôt dans la salle de classe, tantôt dans l’atelier. A ce niveau, l’élève peut choisir de se spécialiser en « bois » ou en « métal ». En synthèse, Martin Willi conclut que le but de cette formation est de donner un savoir en technique agricole, afin de garantir une utilisation optimale et un fonctionnement correct des machines. Les limites du faisable doivent être établies par l’élève lui-même.
Utilisation de machines en commun « Lorsque l’on achète des machines en commun avec d’autres agriculteurs et les utilise ensuite, on peut diminuer les coûts et même gagner de l’argent », a affirmé Olivier Kolly, membre du comité de l’ASETA. En tant qu’ancien mécanicien en machines agricoles et actuel agriculteur, mais surtout en qualité d’associé de la Cauma (Coopérative d’achat et d’utilisation de machines agricoles), cercle de machine de la région de Bulle-Gruyère, Olivier Kolly a indiqué ce qui était nécessaire pour qu’une telle collaboration fonctionne bien et a donné les raisons du succès de la Cauma, devenue dans l’espace de 30 ans une véritable communauté d’achat avec plus de 300 clients et un demi-million de francs de chiffre d’affaires. La coopérative possède en ce moment 30 machines et un tracteur qui sont loués ou utilisés pour des travaux agricoles destinés à des tiers. Des matières auxiliaires telles que les semences, les engrais, les produits phytosanitaires ou le carburant, et même les vêtements de travail et les détergents sont achetés dix fois par année en grandes quantités et avec des rabais conséquents. Les douze membres se rencontrent brièvement à intervalles réguliers afin de garantir l’échange d’informations et de compétences.
Martin Willi, conférencier, Eliane Müller, gérante, et Heiri Schmid, président (de g. à d.) posent tout sourire. Photo : Adi Lippuner
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n ASETA | Sections
AG « Au travail avec des chevaux ! » Du 18 au 21 avril 2017, de 19 à 22 h Centre agricole de Liebegg, à Gränichen Le Centre agricole de Liebegg, à Gränichen (AG), et la Communauté d’intérêt pour le cheval de trait (IG Arbeitspferde) organisent un cours destiné aux personnes intéressées par la traction animale. Ce cours, avec chevaux et outils, se déroule du 18 au 21 avril 2017 ; la formation porte sur les travaux de labour, de fenaison, de transport et le débardage. Les soirées sont consacrées à la théorie sur l’alimentation du cheval de trait et à diverses discussions. Le cours demande des connaissances de base en allemand. Délai d’inscription : le 1er mars 2017. Informations auprès de : Ernst Rytz, président de l’IG Arbeitspferde, tél. 079 522 34 84, e-mail me.rytz@teleport.ch ou Manuel Ender, Centre agricole de Liebegg, tél. 062 855 86 80, e-mail manuel.ender@ag.ch
Inscription jusqu’au 24 février 2017 : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, tél. : 026 305 55 58.
La campagne de test de freins 2017 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2017. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / F VLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle
FR Formation pour le permis G L’Association Fribourgeoise pour l’Equipement Technique de l’Agriculture (AFETA), avec l’aide des instructeurs de la Police cantonale, met sur pied des cours en vue de l’obtention du permis de conduire de la catégorie G (véhicules automobiles agricoles dont la vitesse maximale n’excède pas 30 km / h). Cette catégorie donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs. Ces cours auront lieu pendant une journée, soit le lundi 10, le mardi 11 ou le mercredi 12 avril 2017. Ils sont destinés aux jeunes garçons et filles nés avant le 1er mars 2004. Les bulletins d’inscription sont disponibles auprès des secrétariats des CO du canton ou auprès de l’AFETA, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58. L’inscription est possible jusqu’au 15 mars 2017. Impérativement respecter ce délai !
Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs Samedi 11 mars, de 9 h 00 à 16 h 00 Institut agricole de Grangeneuve, à Posieux L’AFETA met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (cat. B, C, D, F et G). Prix : CHF 110.– pour les épouses et enfants de membres et CHF 130.– pour les non-membres (inscription, café-croissant, repas de midi et gilet de sécurité inclus).
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Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 15 février 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 5 avril 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Cours 601 : samedis 4 et 11 mars 2017, de 12 à 16 h Cours 602 : samedis 25 mars et 1er avril 2017, de 13 à 17 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours 401 à Sursee de 19 h à 21 h : les mercredi et jeudi 25 et 26 janvier 2017 ; 1er et 2 février 2017. Cours Nr. 402 : 4 soirs, les lundis et mardis : 13, 14, 20 et 21 mars 2017. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journées sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 24 janvier 2017 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, courriel : info@lvlt.ch
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Formation du VLT-SG en transports d’animaux En raison de la législation et de l’Ordonnance sur la formation sur la protection des animaux, cette formation de base est obligatoire dès qu’on transporte un animal étranger et à suivre à nouveau tous les trois ans. Le certificat délivré par cette dernière est valable pour les transports
Sections | ASETA n d’animaux par jeep, dans des remorques ou par camionnette (permis de conduire B / BE). Prix : CHF 200.– pour les membres du VLT-SG, CHF 260.– pour les nonmembres (repas de midi et certificat inclus pour tous) Cours reconnu OACP : ce cours concerne les transports d’animaux avec camions. Permis de conduire C / CE Prix : CHF 340.– pour les membres du VLT-SG, CHF 400.– pour les nonmembres (repas de midi et certificat inclus pour tous) Dates et lieux : 25.01.2017 à Dietfurt Horaire : de 8 h 00 à 16 h 30 Informations complémentaires : Eliane Müller, Gérance du VLT-SG, Riethof, Azmoos, tél. 081 783 11 84, fax 081 783 11 85, info@vlt-sg.ch
Assemblées de cercles 23 janvier 2017, 20 h, Restaurant Ochsen, Neuhaus : trafic routier agricole, freins de remorque, charge par essieu 25 janvier 2017, 20 h, Restaurant Krone, Lenggenwil : arrimage du chargement lors de transports agricoles 30 janvier 2017, 20 h, Restaurant Rössli, Tufertschwil : ce qu’il faut savoir sur les pneus agricoles 3 mars 2017, 20 h, Restaurant Adler, Schwanden : ce qu’il faut savoir sur les pneus agricoles
TG Excursion du printemps à Berthoud Mercredi 22 février 2017 : excursion en car pour visiter l’entreprise Steffen-Ris AG et la firme Aebi à Berthoud organisée par le VTL / Landtechnik. Lieux de départ possibles : 6 h 15, Amriswil Sportanlage Tellenfeld Egelmoosstr. ; 6 h 30, Sulgen Sportanlage Auholzsaal 6 h 40, Weinfelden Güttingersreuti 7 h, Frauenfeld, Hotel Domicil Prix : CHF 125.– (trajet en car, visites, repas de midi et goûter inclus). Merci de vous inscrire immédiatement, le nombre de places est limité. Inscription jusqu’au vendredi 10 février 2017 : Gérance du VTL / Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43, info@tvlt.ch
Voyage en Suède du 4 au 13 juin 2017 Un voyage dans le sud de la Suède est organisé par le VTL / Landtechnik. Prix par personne en chambre double : CHF 2700.–, chambre individuelle : CHF 600.–. Compris dans le prix : vol, bus, nuitées, visites d’entreprises, entrées, guide local, 9 petits-déjeuners, 6 repas de midi, 9 repas du soir Délai d’inscription : 25 février 2017. Merci de vous inscrire rapidement, le nombre de places est limité. Inscription et informations plus détaillées au : VTL / Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43
Contrôle des pulvérisateurs en horticulture et en viticulture Du 20 au 31 mars 2017 à Altnau Inscription jusqu’au 1er mars 2017 auprès de : VTL Landtechnik, gérance, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen ; info@tvlt.ch
VD Et si j’optais pour l’agriculture de précision (GPS, RTK, Isobus…) Jeudi 9 février 2017, de 9 à 16 h Restaurant du Pré-aux-Moines, à Cossonay Le cours FCI 64 « Et si j’optais pour l’agriculture de précision (GPS, RTK, Isobus...) » est organisé conjointement par Proconseil et l’ASETA-Vaud. Thèmes abordés : A quoi servent les satellites en agriculture : GPS (dGPS, Glonass) précision, signaux de correction, RTK, l’Isobus... ; quelle précision pour quelles applications et leurs coûts ; la collecte de données, le carnet des champs électroniques ; l’agriculture de précision sans satellites, la modulation intraparcellaire, les drones… Intervenants : Jean-Daniel Etter, ProConseil ; Claire Meugnier, ProConseil ; Loïc Miauton, ProConseil Prix : CHF 120.– Inscription : formation@prometerre.ch ou par tél. 021 614 24 35
ZH Contrôle professionnel des machines Lorsque les agriculteurs respectent la Loi sur la circulation routière, ils peuvent se dégager plus aisément de la responsabilité en cas d’accident. Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation. Avec l’assistance de l’Office de technique agricole et de prévention des accidents du Strickhof, vous pouvez effectuer une liste des défectuosités de votre parc de machines. Ainsi, vous pouvez vérifier si les équipements de vos machines et véhicules sont en bon état de marche et conformes à la loi. Prix : CHF 100.– par exploitation pour les membres de l’ASETAZurich, CHF 120.– pour les non-membres Renseignements : auprès de la Fachstelle Landtechnik und Unfallverhütung du Strickhof, tél. : 058 105 99 52, ou Stefan Pünter, ASETA-Zurich, courriel : puenter@hombi.ch
Offre de test de freins de l’ASETA-ZH Vendredi 10 mars 2017, à LARAG, Riedgrabenstrasse 26, Rümlang Vendredi 17 mars 2017, à AGIR, Niedermattstrasse 3, Obfelden Afin que vous puissiez à l’avenir circuler en toute légalité et sécurité, l’ASETA Zurich propose, en collaboration avec le Strickhof, la possibilité de tester les freins à un prix avantageux. Un contrôle des freins et son procès-verbal vous renseignent sur l’état de vos freins. Des tests seront également effectués sur les freins de remorques des épandeurs à fumier et des tonnes à lisier. Prix : CHF 30.– par essieu pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 50.– pour les non-membres Inscription : Stefan Pünter, 079 694 49 41 ou puenter@hombi.ch
Assurer correctement les machines Jeudi 2 février 2017, de 19 h 30 à 22 h 00 Atelier de Stefan Pünter, Etzelstrasse 43, Hombrechtikon Urs Wernli, de l’Union zurichoise des paysans, présente les différentes possibilités d’assurer les machines, en particulier celles de travail et de récolte qui sont peu utilisées mais qui doivent malgré tout l’être correctement (plusieurs variantes d’assurances casco, bris de machine, de location de machine, de frais supplémentaires, de perte de revenus). Un moment de convivialité autour d’un verre et d’une collation conclut la soirée. Contribution aux frais : CHF 20.– (petite collation incluse) Informations et inscription jusqu’au 26 janvier 2017 : Stephan Berger,
1 2017 Technique Agricole
51
n ASETA | Sections
Assemblées générales VD Mardi 24 janvier 2017, 10 h 15 Casque d’Or, Centre de la Protection Civile, à Gollion Ordre du jour statutaire Conférences : « Le guidage par GPS, comment faire son choix ? (RTK, Isobus, etc.) », par Jean-Daniel Etter de ProConseil. « Les dangers du porte-à-faux ! (frontal, outils portés à l’avant, chargeur télescopique, etc.) », par Bertrand Dubois du SAN. Fondue bourguignonne à CHF 30.–, inscription obligatoire jusqu’au 18 janvier auprès de Virginie Bugnon au tél. / fax 021 806 42 81 ou par courriel à l’adresse v.bugnon@bluewin.ch
FL Mardi 24 janvier 2017, 20 h Restaurant Rössle, à Schaan
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. AG Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu et dates de cours : Centre agricole d’Ebenrain (cours préparatoire) / MFP Münschenstein (examen) : 25.1.2017 et 4.2.2017 ; 5.4.2017 et 29.4.2017 ; 13.9.2017 et 23.9.2017 ; 8.11.2017 et 25.11.2017 Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR
Agro-entrepreneurs Suisse
Lieu et dates de cours : lundi 10, mardi 11 ou mercredi 12 avril 2017 Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR
Mercredi 25 janvier 2017, 9 h 15 Forum Fribourg, à Granges-Paccot (FR)
Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, Landquart, foehn@ilnet.ch, svlt-gr.ch NE
ZG Mardi 31 janvier 2017, 19 h 45 Restaurant Brandenberg, à Zoug
GE Jeudi 2 février 2017, 10 h 30 Salle communale, à Laconnex
FR Mercredi 15 février 2017, 10 h Auberge de l’Ange, à Attalens
Lieux de cours : Cernier et Fleurier Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Lieux et dates de cours : cours 1 : Näfels, Rest. National, 11 février 2017, de 8 h 15 à 12 h ; 3e jour de cours et examen : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 13 h 30 à 17 h 15 Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Lieu de cours : Herblingen (GVS Agrar AG) Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieu de cours : Büren ou Wallierhof Riedholz : cours préparatoire ; MFK : examen Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG
GR Mercredi 15 février 2017, 20 h Forum im Ried, à Landquart
NW Vendredi 24 février 2017, 13 h 15 Lussi's Hofmetzg, Rochushostatt, à Oberdorf
Lieux et dates de cours : Bürglen, 11.02.2017 et 25.02.2017 ; Märwil, 4.3.2017 et 15.3.2017 ; Alterswilen, 11.3.2017 et 22.3.2017 ; Neukirch-Egnach, 25.3.2017 et 1.4.2017 ; Müllheim,22.4.2017 et 3.5.2017 ; Uesslingen, 29.4.2017 et 10.5.2017 ; Münchwilen, 17.5.2017 et 24.5.2017 ; Altnau, 17.6.2017 et 28.6.2017 ; Bürglen, 19.8.2017 et 2.9.2017 ; Müllheim, 28.10.2017 et 8.11.2017. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars et juin 2017 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
52
Technique Agricole 1 2017
Portrait | ASETA n
Un maraîcher innovateur « Nous, maraîchers, devons être novateurs », indique Paul Müller, né en 1978 et domicilié à Bannwil (BE). « A l’instar d’autre producteurs agricoles, nous devons rester actifs pour tenir sur le marché », poursuit-il. Il met cette maxime en pratique avec son frère Viktor, également jardinier-maraîcher, comme en témoignent ses intentions d’expansion. La serre de 11 600 m2 construite à Oberbuchsiten en 2006 suffit à peine pour répondre à la demande de salade fraîche. Construite en 2011, la halle de transformation et d’entreposage, dotée d’un réfrigérateur pour le stockage à court terme et d’une chambre froide pour celui à long terme, devient aussi trop petite pour satisfaire tous les besoins des clients. « La demande de permis de construire une deuxième halle est en cours », explique Paul Müller. La surface actuelle de l’exploitation représente 50 ha de plein champ et 1.16 ha de cultures sous serre à Oberbuchsiten et Niederbuchsiten. La production affiche un millier de tonnes de légumes et la même quantité de salades. Les légumes sont écoulés dans différentes entreprises Convenience en Suisse et dans le magasin de la ferme, où ils garnissent les étalages aux côtés des salades et d’autres produits saisonniers. Paul Müller démontre aussi son esprit novateur en machinisme. Il a notamment adapté à plusieurs reprises la machine dotée d’un tapis de récolte de Zeyer à ses propres besoins ; elle atteint plus de 10 m de largeur de travail. Il n’a pas hésité longtemps lorsqu’un membre sortant du comité de la section Soleure de l’ASETA lui a demandé s’il voulait lui succéder, et l’a fait en 2007. Le 26 janvier 2010, il a été élu au poste de président laissé vacant par Andreas Schluep. Il est ainsi l’un des plus jeunes présidents de l’ASETA. Structure légère de 500 adhérents, la section Soleure s’engage fermement en faveur du trafic routier agricole. Elle mène une publicité active pour le recrutement de membres, organise, en collaboration avec l’Ecole d’agriculture d’Ebenrain (BL) des cours de conduite de tracteurs pour les femmes, de caristes et de préparation au permis G, tous bien fréquentés. Elle met sur pied les tests de pulvérisateurs et le championnat triennal de conduite de tracteurs (le prochain a lieu en 2019). Ce père de deux filles aime passer du temps en famille, exercer son métier et rouler en moto. Adepte de la pensée positive, il estime que la bonne santé et la faculté d’être content sont les biens les plus précieux dans la vie. n Propos recueillis par Dominik Senn
1 2017 Technique Agricole
53
n ASETA | Cours
Les cours ASETA Formation OACP
Lieu : Riniken (AG)
09.03.2017, 13.03.2017
français
Moudon VD
10.03.2017, 14.03.2017
français
Langnau i.E. BE
20.03.2017, 28.03.2017
allemand
Module
Date du cours
Premiers secours
Me 01.03.2017
Oensingen SO
21.03.2017, 30.03.2017
allemand
Véhicules et technique
Je 02.03.2017
Bulle FR
22.03.2017, 31.03.2017
français
OTR 1 / tachygraphe
Ve 03.03.2017
Sursee LU
23.03.2017, 27.03.2017
allemand
Brunegg AG
24.03.2017, 29.03.2017
allemand
Cours pour caristes
Moudon VD
03.04.2017, 11.04.2017
français
Approuvé par la SUVA. Cours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télesco-
La Sarraz VD
04.04.2017, 10.04.2017
français
piques ; instruction sur les chargeurs de ferme
Sitterdorf TG
05.04.2017, 13.04.2017
allemand
Frauenfeld TG
06.04.2017, 12.04.2017
allemand
Zwingen BL
18.04.2017, 24.04.2017
allemand
Lausen BL
19.04.2017, 25.04.2017
allemand
Bulle FR
21.04.2017, 27.04.2017
français
Corcelles p. P. VD
28.04.2017, 02.05.2017
français
Düdingen FR
02.05.2017, 10.05.2017
allemand
Landquart GR
03.05.2017, 10.05.2017
allemand
Nyon VD
03.05.2017, 08.05.2017
français
Balgach SG
04.05.2017, 08.05.2017
allemand
Konolfingen BE
05.05.2017, 10.05.2017
allemand
Biberbrugg SZ
08.05.2017, 17.05.2017
allemand
Salez SG
09.05.2017, 15.05.2017
allemand
Frauenfeld TG
09.05.2017, 18.05.2017
allemand
Brunegg AG
09.05.2017, 19.05.2017
allemand
Kägiswil OW
10.05.2017, 15.05.2017
allemand
Lyss BE
10.05.2017, 16.05.2017
allemand
Courtételle JU
10.05.2017, 15.05.2017
français
Niederurnen GL
11.05.2017, 16.05.2017
allemand
Sursee LU
11.05.2017, 16.05.2017
allemand
Bulle FR
11.05.2017, 16.05.2017
français
Lyssach BE
12.05.2017, 15.05.2017
allemand
Oensingen SO
12.05.2017, 16.05.2017
allemand
Willisau LU
12.05.2017, 18.05.2017
allemand
La Sarraz VD
12.05.2017, 17.05.2017
français
Hohenrain LU
17.05.2017, 22.05.2017
allemand
Bazenheid SG
17.05.2017, 23.05.2017
allemand
Langnau i.E. BE
18.05.2017, 23.05.2017
allemand
Schwarzenburg BE
18.05.2017, 24.05.2017
allemand
Erstfeld UR
19.05.2017, 24.05.2017
allemand
Zwingen BL
23.05.2017, 31.05.2017
allemand
Bülach ZH
24.05.2017, 29.05.2017
allemand
Des cours pour caristes sont prévus en automne 2017
Cours de soudure Module Soudure autogène
Journée 1 Lu 23.01.2017
Lieu : Riniken (AG) Journée 2 ou 3
Durée du cours
Ma 24.01.2017
2 jours
Cours de conduite G40 en 2017 Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Informations et renseignements : 056 462 32 00, www.fahrkurse.ch et www.g40.ch
54
La Sarraz VD
Lieu
Date
Brunegg AG
20.02.2017, 01.03.2017
allemand
Les Hauts-Geneveys NE
25.05.2017, 30.05.2017
français
Sursee LU
21.02.2017, 02.03.2017
allemand
Marthalen ZH
26.05.2017, 30.05.2017
allemand
La Sarraz VD
22.02.2017, 03.03.2017
français
Thusis GR
26.05.2017, 31.05.2017
allemand
Hohenrain LU
06.03.2017, 15.03.2017
allemand
Sursee LU
30.05.2017, 07.06.2017
allemand
Sursee LU
07.03.2017, 17.03.2017
allemand
Zweisimmen BE
31.05.2017, 06.06.2017
allemand
Brunegg AG
08.03.2017, 16.03.2017
allemand
Landquart GR
01.06.2017, 06.06.2017
allemand
Technique Agricole 1 2017
Langue
Cours | ASETA n
Brunegg AG
01.06.2017, 09.06.2017
allemand
Bulle FR
05.07.2017, 10.07.2017
français
Konolfingen BE
02.06.2017, 07.06.2017
allemand
Balgach SG
06.07.2017, 10.07.2017
allemand
Salez SG
06.06.2017, 16.06.2017
allemand
Landquart GR
06.07.2017, 11.07.2017
allemand
Gossau ZH
07.06.2017, 12.06.2017
allemand
Erstfeld UR
06.07.2017, 12.07.2017
allemand
Corcelles p. P. VD
08.06.2017, 13.06.2017
français
Les Hauts-Geneveys NE
06.07.2017, 11.07.2017
français
Biberbrugg SZ
12.06.2017, 20.06.2017
allemand
Lyssach BE
07.07.2017, 11.07.2017
allemand
Ilanz GR
13.06.2017, 21.06.2017
allemand
Tuggen SZ
07.07.2017, 12.07.2017
allemand
Saanen BE
13.06.2017, 21.06.2017
allemand
Mettmenstetten ZH
07.07.2017, 13.07.2017
allemand
Bazenheid SG
14.06.2017, 19.06.2017
allemand
Courtételle JU
12.07.2017, 17.07.2017
français
Oensingen SO
14.06.2017, 20.06.2017
allemand
Sitterdorf TG
13.07.2017, 17.07.2017
allemand
Seedorf BE
14.06.2017, 20.06.2017
allemand
Marthalen ZH
13.07.2017, 18.07.2017
allemand
Willisau LU
13.07.2017, 18.07.2017
allemand
Visp VS
14.06.2017, 20.06.2017
allemand
Tramelan BE
14.06.2017, 19.06.2017
français
Biberbrugg SZ
14.07.2017, 19.07.2017
allemand
Thusis GR
14.07.2017, 19.07.2017
allemand
Bulle FR
14.06.2017, 20.06.2017
français
Sitterdorf TG
15.06.2017, 19.06.2017
allemand
Zwingen BL
14.07.2017, 19.07.2017
allemand
Interlaken BE
15.06.2017, 20.06.2017
allemand
Salez SG
18.07.2017, 27.07.2017
allemand
La Sarraz VD
15.06.2017, 21.06.2017
français
Kägiswil OW
19.07.2017, 24.07.2017
allemand
Frauenfeld TG
16.06.2017, 22.06.2017
allemand
Bazenheid SG
20.07.2017, 25.07.2017
allemand
Courtételle JU
16.06.2017, 20.06.2017
français
Brunegg AG
20.07.2017, 28.07.2017
allemand
Sursee LU
21.06.2017, 27.06.2017
allemand
Conthey VS
20.07.2017, 25.07.2017
français
Scuol GR
22.06.2017, 26.06.2017
allemand
Oensingen SO
21.07.2017, 25.07.2017
allemand
Willisau LU
22.06.2017, 26.06.2017
allemand
Hohenrain LU
24.07.2017, 02.08.2017
allemand
Schaffhausen SH
22.06.2017, 27.06.2017
allemand
Langnau i.E. BE
26.07.2017, 03.08.2017
allemand
Schwarzenburg BE
22.06.2017, 28.06.2017
allemand
Zweisimmen BE
26.07.2017, 04.08.2017
allemand
Zuoz GR
23.06.2017, 27.06.2017
allemand
Sursee LU
27.07.2017, 04.08.2017
allemand
Lausen BL
28.06.2017, 04.07.2017
allemand
Schwarzenburg BE
27.07.2017, 02.08.2017
allemand
Düdingen FR
29.06.2017, 05.07.2017
allemand
Konolfingen BE
28.07.2017, 02.08.2017
allemand
Langnau i.E. BE
29.06.2017, 05.07.2017
allemand
Schöftland AG
03.07.2017, 12.07.2017
allemand
Moudon VD
03.07.2017, 11.07.2017
français
Frauenfeld TG
04.07.2017, 13.07.2017
allemand
Lyss BE
05.07.2017, 11.07.2017
allemand
Vidéo sur les cours de conduite G40 D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
n Impressum 79e année
Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Mécanisation intérieure, salon «Tier & Technik» Impression Enrubanneuse « VariWrap S300 » de Tanco Sécurité Législation contre les accidents Management Réduire les dépenses en viticulture L’édition 2 / 2017 paraîtra le 16 février 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 27 janvier 2017
1 2017 Technique Agricole
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GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch
1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA
1566 ST AUBIN, Bovet SA
1169 YENS, Kufferagri Sàrl
1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA
1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl
1906 CHARRAT, Etablissements Chappot SA
1415 DÉMORET, Demagri SA
2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura
1533 MÉNIÈRES, CVT Mécanique Sàrl