Janvier 2019
SYSTÈMES D’ASSISTANCE Les capteurs reflètent la différence Mieux vaut se fonder sur des données chiffrées Ce qui change dans les prescriptions routières « Swiss Innovation Award » pour le Rigitrac
NOUVEAU VALTRA A4H4 : VOUS N‘AVEZ PAS ATTENDU POUR RIEN !
« La Série A passe au niveau supérieur avec les nouveaux modèles HiTech4. » Manuel Amstutz, 079 515 37 04
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Janvier 2019 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref
Marché 10 14 16
Tracteur et remorque : la question de la responsabilité Innovations dans les prescriptions routières Transmission mise à jour chez Valtra
Thème principal : système d’assistance
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Les capteurs reflètent la différence Assistance de gestion par des engins de haute volée La tablette en vedette Intuition ou données chiffrées ? Capteur terrestre ou satellite L’électronique, une assistance de gestion
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En savoir plus
35 L’informateur Impression 36 38
L’autochargeuse « Reform(ée) » La « Keiler 1 » et ses gènes suisses
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Management 41
Normes à respecter lors du marquage des roues jumelées ou des pneus larges
Plate-forme 42 44 46
Nouveautés en chauffages à bois Rencontre des agro-entrepreneurs Bricoler et souder ensemble
Sécurité 49
Attention : enfants à bord !
Passion 50
Un « MF » resté jeune comme « bête de somme »
ASETA 52 54 55 57 62 63
« Swiss Innovation Award » : les gagnants sont connus Grilles de fermeture des bétaillères : question au Conseil national Comptes rendus des assemblées de section Communications des sections Portrait : chef d’exploitation à 24 ans Les cours et l’impressum
Page de couverture Le smartphone est polyvalent aussi en agriculture. La numérisation peut par ailleurs contribuer à la durabilité de cette dernière. Photo : agrarfoto.com
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Roman Engeler
« Paysan, le principal métier sur Terre », proclame le slogan d’un fournisseur d’intrants. Avec raison ! L’agriculture est non seulement une profession importante, c’est aussi devenu un des métiers les plus complexes et exigeants qui soient. L’époque où il suffisait de fournir des denrées pour nourrir la population est bien révolue. Le paysan d’aujourd’hui doit faire face à des demandes multidimensionnelles de la part de la société, et à des prescriptions auxquelles il doit sacrifier presque plus de temps et d’énergie qu’à ses productions proprement dites. Et le voilà, de surcroît, confronté à de nouveaux défis comme le changement climatique et la numérisation omniprésente. Ces enjeux ne décroîtront pas en cette année 2019 juste éclose. Bien au contraire, une Xe révision de la politique agricole est à l’agenda, « AP22+ » assortie, comme d’une épée de Damoclès, de nouvelles ouvertures des frontières. En plus, les deux initiatives sur la protection des végétaux mettront l’agriculture à rude épreuve. Côté mécanisation, l’application de l’ordonnance révisée concernant les véhicules routiers, avec pour mots-clés « freins » et « porte-à-faux avant », devrait être aussi pragmatique que possible et pas trop coûteuse. Chères adhérentes, chers adhérents de l’ASETA, lectrices et lecteurs de « Technique Agricole », nous continuerons cette année à vous apporter notre soutien, à vous accompagner, à vous informer. Nous vous souhaitons une année prospère, à la maison, sur vos exploitations, en famille. Et ne l’oubliez jamais : « Paysan est le principal métier sur Terre ! » L’édition no 2 paraîtra le 14 février 2019.
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Actualité
Brèves Plus de 1000 rapports de tests historiques de machines agricoles ont été numérisés en Allemagne et peuvent être consultés sur https ://mediatum.ub.tum.de
Quart de siècle pour les Krone « Big Pack »
Le mercredi 3 avril 2019, à la Fabrikhalle 12 à Berne, le 7e Forum sur les bioénergies débattra de la production optimale de chaleur et des modèles de financement futurs. Malgré la sécheresse estivale, Claas a réussi l’an dernier à augmenter son chiffre d’affaires de 3,4 % à 3,88 milliards d’euros. Ochsner AG, un fournisseur de la branche des machines agricoles et de génie civil, a repris au 1er janvier le secteur électronique d’Agroelec AG. New Holland a remporté en 2018 un des « Good Design Awards » pour son concept de tracteur à méthane. Kazunari Shimokawa est le nouveau président et directeur général de Kverne land. Il succède à Dai Watanabe, qui s’occupera de nouvelles missions au sein du groupe Kubota. GKN Walterscheid a sorti un arbre de transmission à plusieurs sections télescopiques pouvant se déployer jusqu’à 3 mètres de long. L’allemand 365FarmNet et la plate-forme de données suisse Barto ont conclu un accord de coopération. Stihl distribue dès à présent ses articles de loisirs et de mode sur une nouvelle boutique en ligne. Pour la troisième fois ont lieu des démonstrations communes de matériels et de véhicules de déneigement de marques bien connues, le mercredi 30 janvier 2019 au Gurnigel (Rüschegg BE), et le jeudi 31 janvier 2019 sur la place de tir de blindés du Wichlen à Elm (GL). Hella présente de nouveaux phares de travail dans sa série « compact ». Ils sont totalement protégés de la corrosion grâce à leur boîtier en plastique. L’autrichien HS-Tech propose des régulateurs de vitesse qui peuvent être montés sur tous les tracteurs, en post-équipement. En plus de citernes à pression et à pompe en acier galvanisé, Oehler va désormais commercialiser des citernes polyester et fibre de verre. Le fabricant danois de citernes à lisier Samson a racheté le constructeur français Pichon Industries.
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Krone a construit sa première grande presse il y a 25 ans. La firme a commencé par deux modèles, la « Big Pack 8080 » et la « Big Pack 120-80 » (photo). En 1993, Krone fut le premier constructeur du monde à proposer une variante de grande presse avec dispositif de coupe (3 couteaux) et essieu tandem. Son système anti-surcharge à réenclenchement automatique, qui se substituait au traditionnel boulon de cisaillement,
était aussi une exclusivité. Les presses « Big Pack » ont bénéficié d’améliorations constantes durant les années suivantes. Voici encore quelques évolutions qui ont marqué le quart de siècle de grandes presses. En 1999 apparut le système de remplissage variable (VFS). En 2003, avec le système « MultiBale », Krone était la première à proposer une machine capable de réunir aussi bien des grosses balles que d’assembler des paquets de neuf petites bottes. En 2007 était lancé le dispositif intégré de déchiquetage « PreChop », suivi en 2015 de la « Big Pack 870 HDP XC MultiBale », réunissant les caractéristiques de trois « BiG Packs ». L’offre actuelle de la marque comprend seize modèles avec cinq dimensions de canaux.
John Deere en couleurs militaires Rebo Landmaschinen et son partenaire Rheinmetall Defence ont construit le « Rebo Rack », sur la base d’un John Deere « 6R », pour des interventions dans des zones d’instruction militaires ou qui ont été utilisées par des armées. Ce tracteur est entièrement blindé et il protège de manière optimale son conducteur contre les projections de ratés ou de restes de munitions. Avec des vitres en
verre trempé blindé, et une plaque en acier de même pour protéger le dessous du véhicule, ce dernier correspond à la norme de l’OTAN, sans pour autant li miter la vue du conducteur. L’ergonomie de conduite ne souffre pas non plus. Rheinmetall fabrique la cabine, Rebo l’intègre au tracteur. Cet engin était exposé à la « DeLuTa », journée des agro-entrepreneurs allemands à Brême.
Actualité
Fendt anti-projections Il existe des cabines spécialement conçues pour résister aux projections de pierres et à d’autres coups, comme cet habitacle monté sur un Fendt « 720 Vario ». Il semble que certains travaux, ci et là, exigent l’engagement de ce genre de cabines développées par la maison PSV (Project Support Vehicles). L’une d’entre elle était exposée à la « DeLuTa », la journée des agro-entrepreneurs allemands à Brême. Elle est construite en blindage d’acier de 6,6 à 8 mm d’épaisseur et en verre blindé de 39 mm. Elle pèse quelque 1000 kilos de plus qu’une cabine standard. PSV en a déjà construit une dizaine d’exemplaires.
Tracteur branché à la prise John Deere a mis au point un tracteur électrique de 400 chevaux alimenté par un câble et une prise électrique. Avec ce prototype, l’entreprise entend développer l’électrification des machines et travaux agricoles et ouvre aux exploitations de nouvelles possibilités et perspectives en matière d’autosuffisance énergétique. Il y a deux ans, John Deere présentait le « Sesam », premier tracteur à entraînement entièrement électrique. C’est maintenant au tour de son successeur, qui se distingue extérieurement déjà de son cadet, puisqu’il ne comporte ni cabine de conduite, ni batteries sous son capot. En lieu et place, ce véhicule est alimenté par un câble relié à une prise électrique en bordure de champ. Le dérouleur a un rayon d’action de plus de 1000 mètres et peut transmettre une alimentation suffisante pour 300 kW. Il peut être rallongé en cas de besoin. Lorsque le tracteur circule sur le terrain, un bras robotisé guide le câble lorsqu’il s’enroule et se déroule. Un dispositif autonome intelligent empêche toute collision avec le tracteur.
Initiative pour la mobilité électrique 50 ans d’automotrices Pour le spécialiste des récoltes de plantes sarclées Grimme, 2019 est une année particulière, celle du cinquantième anniversaire de la présentation de sa première arracheuse à pommes de terre intégrale. Depuis, plus de 2000 machines du genre ont quitté l’usine du fabricant, qui a organisé une journée spéciale « Grimme Technica ». À cette occasion, des concessionnaires et des clients ont pu discuter de l’avenir et des défis du commerce de machines. Ils ont aussi été informés que la reprise du danois Asa-Lift allait renforcer le secteur maraîchage au sein du groupe, notamment en matière de semoirs, secteur où Grimme a conclu un accord de coopération avec le britannique Stanhay. Asa-Lift adoptera en 2019 la charte graphique du groupe Grimme et ses machines troqueront leur livrée bleue pour la robe rouge du constructeur allemand.
En décembre à Berne, une cinquantaine d’organisations et d’entreprises ont signé la « Feuille de route mobilité électrique 2022 » (« Roadmap Elektromobilität 2022 ») pour encourager ce genre de mobilité. Fenaco soutient aussi les objectifs de cette initiative et s’engage en mettant à disposition d’ici à fin 2021 une vingtaine de stations de recharge rapide pour véhicules électriques dans les zones rurales. La Landi de Matzingen et Agrola ont inauguré une première station pilote à l’été 2017 à Matzingen
(TG). Depuis, la Landi Grisons a mis en service une station de recharge solaire à Thusis (GR), qui sera suivie, annonce Fenaco, d’une station à la Landi Chablais- Lavaux à Saint-Maurice (VS).
Bouclez vos ceintures ! « 2018 a malheureusement été marqué par un grand nombre d’accidents dans l’agri culture ; nous nous retrouvons au quatrième rang des groupes professionnels à risques », a expliqué le directeur du Service de prévention des accidents dans l’agri culture (SPAA), Thomas Frey, lors du traditionnel apéritif de fin d’année chez Martin Bossert à Neunkirch (SH). On déplore 42 accidents mortels en 2018, dont 14 en rapport avec des retournements de véhicules. « 80 % des accidents sont consécutifs à une erreur humaine, et seulement 20 % à des raisons techniques », constate Thomas Frey. Il s’engage fortement pour que conduc-
teurs et passagers des tracteurs attachent leurs ceintures. Sur les véhicules avec cabine ou arceau, la ceinture peut sauver la vie, car souvent les conducteurs sont éjectés lorsque leur tracteur se renverse, ou alors ils cherchent à sauter et se font écraser par leur véhicule.
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Actualité
Le désherbage au cœur de la cible Pour de nombreux vignerons, arboriculteurs et producteurs de légumes, les journées Silent, juste avant les fêtes de fin d’année, sont un rendez-vous incontournable pour s’informer sur les innovations en machinisme. La forte pression exercée contre les herbicides doit ouvrir la porte à des matériels de substitution pour résoudre efficacement la question des adventices. Les alternatives mécaniques sont déjà très utilisées en cultures spéciales. « Nous offrons un éventail de possibilités pour remplacer les herbicides et intervenir sur les lignes et dans les interlignes des cultures fruitières », a expliqué Peter Scherrer, directeur de Silent, lors d’une visite guidée dans les halles d’exposition. Il existe de plus en plus d’appareils combinés, qui s’ajoutent aux outils qui broient simplement l’herbe sous les arbres. Avec le « Vitrac », Silent ouvre la porte à une nouvelle génération de
portes-outils. Développé et construit au Tyrol du Sud (I), cet engin articulé se distingue par sa compacité et son agilité.
La TVA, c’est cadeau ! La communauté des concessionnaires « Zetor Suisse » a renoncé à participer à l’Agrama. En lieu et place, elle a organisé deux journées de Noël, les 12 et 13 décembre, chez Andreas Lehmann. Les acquéreurs qui se sont décidés avant la fin 2018 pour un tracteur Zetor ont pu profiter de ce que la marque a économisé en renonçant à l’Agrama et se sont vu offrir la TVA en cadeau. Les participants aux courses d’essai avaient à disposition un exemplaire de chaque modèle de tracteur. Deux nouveautés y figuraient, le « Crystal HD 170 », le plus puissant des Zetor avec ses 171 chevaux. Dans sa nouvelle cabine, la console de commande latérale entièrement redessinée attire particulièrement l’attention. L’autre nouveau modèle était le « Major HS 80 », un véhicule particulièrement intéressant pour le marché suisse. Avec lui, le constructeur intègre pour la première fois dans un tracteur compact une boîte à rapports enclenchables sous charge à inverseur PowerShuttle (photo). Le premier exemplaire de « Major » dessiné par Pininfarina devrait arriver en Suisse ce printemps.
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Une abatteuse à l’huile de colza John Deere a converti une abatteuse « 1470 G » à l’huile de colza. Cette machine utilisant du carburant indigène a démontré qu’elle était compatible avec une utilisation pratique durant un an et demi dans le cadre du projet d’innovation « Rapster ». En utilisant de l’huile de colza, la foresterie peut apporter une contribution à la préservation du climat et des ressources. Simultanément, l’huile de colza réduit les risques à l’égard du sol et des eaux en forêt. Pour tester l’adéquation des machines dans leur environnement particulièrement rude, l’abatteuse a été convertie en respectant la norme DIN 51605. Pour résoudre le problè me des basses températures, la conduite d’alimentation en carburant a été dotée d’un réchauffeur entre le réservoir et le moteur. Le programme de gestion du moteur a lui aussi été adapté. Les mesures effectuées ont permis de montrer que les valeurs limites actuelles de la phase 4 en matière d’émissions pouvaient être respectées par des machines mobiles dans les conditions de terrain.
Actualité
Exposition annuelle chez Spahr Les traditions se doivent d’être respectées. Ainsi en va-t-il aussi chez Fritz Spahr AG à Longeau (BE). Depuis le début des années 1990, cette entreprise de machines agricoles, connue loin à la ronde bien au-delà de sa région et de la frontière linguistique, ouvre ses portes entre Noël et Nouvel-An. Cette année, la manifestation se déroulait pour la troisième fois dans les nouveaux locaux de l’Industriestrasse et était placée sous le signe « 100 ans de John Deere ». Les visiteurs ont pu découvrir le nouveau levier multifonctions « Command-Pro » monté sur tous les « 6R », ainsi qu’un choix de chargeurs et de chargeurs télescopiques Kramer, désormais importés par Robert Aebi Landtechnik AG. S’y ajoutaient naturellement une foule de machines et d’outils et une exposition de Bührer, tracteurs qui ont marqué l’histoire de la maison. Sur la photo, Fritz Spahr, directeur de Fritz Spahr AG, pose avec son fils Dominic.
Expo traditionnelle à Unterstammheim Deux jours durant, la dernière semaine de l’année, Brack Landtechnik invitait ses clients à son exposition de Noël à Unterstammheim (ZH). La présence de voitures immatriculées dans presque tous les cantons suisses a témoigné du rayonnement de cette manifestation annuelle traditionnelle du Weinland zurichois pour les agriculteurs, les entrepreneurs de travaux agricoles, mais aussi pour des particuliers de toute la Suisse. « Actuellement, les matériels d’irrigation, de sarclage et les herses étrilles pour le désherbage font l’objet d’un intérêt particulier », a expliqué Stefan Brack, directeur junior de l’entreprise. L’été 2018 très sec a ramené au premier plan la question de l’irrigation pour de nombreux producteurs dans le domaine des cultures intensives. Cela nécessite des pompes, du matériel d’adduction et des systèmes d’arrosage complets en conséquence. En outre, dès 2019, la Confédération va inciter les cultivateurs, via la nouvelle contribution à l’efficience des ressources, à renoncer aux herbicides dans les cultures de plein champ. La demande pour des outils de désherbage mécanique bénéficie par conséquent d’un regain d’intérêt.
« Ambiance Olma » à Niederwil Les cinq journées de la 49 e expo sition annuelle de Mäder Landmaschinen à Niederwil (AG) n’ont pas été utilisées qu’à servir des saucisses « Schmitten » tirées du barbecue et des « Cafés-Ford » ! Plusieurs nouvelles machines y étaient aussi présentées, à l’exemple de la faucheuse frontale Pöttinger « Novacat Alpha Motion Master », des plus récents tracteurs Steyr, Case IH et New Holland avec leur système de frein de remorque intelligent « iTBS » ou encore des nettoyeurs à haute pression à eau chaude Kärcher « HDS Trailer ». C’était donc une exposition de machines et d’outillage complète, comprenant également un vaste choix d’occasions, propre à satisfaire la curiosité et les besoins de tout agriculteur. Rolph Mäder a remarqué que près de 3000 personnes étaient accourues, rien que le premier jour. Cette année, son entreprise fête un double anniversaire, le centenaire de sa fondation par Hugo Mäder en 1919 et sa cinquantième exposition annuelle.
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Actualité
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle de Case IH « Farmall 115 U » de Universal Hobbies à l’échelle 1 : 32.
Un SMS et gagnez avec :
Des touches pour épandre l’engrais
Double anniversaire
Pour ses épandeurs « ZA-M », Amazone a conçu le terminal « EasySet » facile à piloter depuis le tracteur. Il permet de piloter électriquement les trappes de distribution du « ZA-M ». Elles se ferment ou s‘ouvrent en tournière par un simple appui sur une touche. Dans les pointes, le conducteur a la possibilité d’actionner les trappes à droite et à gauche indépendamment l’une de l’autre. De plus, des LED indiquent si les trappes sont ouvertes ou fermées. Le débit peut être modulé dynamiquement, séparément pour chaque côté, en appuyant sur une touche du terminal. Les degrés d’ouverture des deux trappes s’affichent à l‘écran. Le débit peut ainsi être facilement adapté durant l’épandage. Le « ZA-M Easy » peut être raccordé facilement au tracteur car la commande des trappes ne néces site pas d‘hydraulique. Il suffit donc de brancher un câble. Seul un distributeur double effet est à prévoir pour le « Limiter », dispositif d’épandage en bordures. Dans ce cas, la position du « Limiter » est affichée par une LED sur l’EasySet.
La revue « Alte Landmaschinen » fête un double anniversaire sous forme d’une édition spéciale : les 25 ans de l’association faîtière « Freunde alter Landmaschinen » (FALS, « Les amis des anciennes machines agricoles ») et les 10 ans de son existence. Ce numéro spécial contient 100 pages sur la mécanisation de l’agriculture en Suisse, une référence qui raconte l’évolution de la construction des tracteurs suisses et ses soubresauts. En outre, ce numéro revient sur l’histoire de l’association faîtière et celle de ses sections et de ses différents clubs spécialisés ; il contient aussi la liste de l’ensemble des marques suisses de tracteurs des origines à nos jours. Les musées de machines agricoles ne sont pas oubliés, ni les livres racontant l’histoire des tracteurs suisses. Cette revue de référence, rédigée par une dizaine de spécialistes, peut être obtenue au prix de 14 francs chez Heinrich Gautschi, Sudel 105, 5728 Gontenschwil (AG), abo-service@altelandtechnik.ch.
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Journées Kubota Envoyez un SMS ( coût 1 fr. ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle de Case IH « Farmall 115 U ». L’heureuse gagnante du modèle de tracteur forestier John Deere mis en jeu dans l’édition de décembre de « Technique Agricole » est Susanne Salm, de Veltheim (AG).
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Pour les importateurs et distributeurs de machines, la période entre Noël et Nouvel- An est propice pour organiser des démonstrations. Ad. Bachmann AG, de Tägerschen (TG), n’échappe pas au mouvement et l’importateur de Kubota en a profité pour mettre à disposition de ses visiteurs l’éventail qui ne cesse de s’enrichir des produits de la marque japonaise, dont les deux nouveaux « M4002 » et « M7002 ». Ces deux tracteurs dévoilés le printemps dernier à la Fima, la foire espagnole du machinisme agricole, sont désormais commercialisés.
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Marché | Interview
Il nous parle des questions de responsabilité, Stephan Stulz, avocat à Baden (AG), spécialiste des procédures administratives et pénales sur fond hautement technique. Photos : Heinz Röthlisberger
« En principe, c’est toujours le propriétaire le responsable. » À qui revient la responsabilité lorsqu’un employé provoque un accident avec un tracteur ou lorsqu’il percute un véhicule avec une motofaucheuse téléguidée ? Stephan Stulz, avocat, connaît la réponse... Heinz Röthlisberger
Technique Agricole : En tant qu’avocat, de quels types d’accidents avez vous été saisi dernièrement ? Stephan Stulz : J’ai principalement à faire à des accidents de la route. Heureusement, les cas de blessures graves sont rares, mais les dégâts matériels sont souvent très importants. Les accidents de la route sont fréquents. Question : à qui échoit la responsabilité ? Première chose à retenir, la loi distingue trois types de responsabilité : pénale, administrative, et civile. Dans le cas de la responsabilité pénale et de la responsabilité administrative, le droit se focalise sur la personne qui conduit le véhicule. Dans le cas de la responsabilité civile, elle tient le propriétaire du véhicule pour respon10
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sable, conformément à l’article 58 de la loi sur la circulation routière, la LCR. Elle permet cependant d’atténuer cette responsabilité civile à son article 59, à condition que le propriétaire ait pris toutes les mesures de précaution nécessaires et puisse prouver qu’il n’est aucunement responsable de l’accident. Dans ce cas et dans ce cas seulement, le tribunal pourra réduire l’indemnité à verser. Si le détenteur n’est pas le conducteur, le responsable est-il le chauffeur ou le propriétaire du véhicule ? Le propriétaire du véhicule a une responsabilité civile ; il peut donc être tenu responsable des dommages corporels et matériels. Cela reste vrai même s’il ne conduit pas luimême. Mais, dans ce cas, il peut introduire un recours à l’encontre du chauffeur.
Comment cela fonctionne-t-il ? Si un accident est provoqué par un employé ou tout autre chauffeur qui a manqué d’attention, qui était sous l’emprise
Présentation Avocat, Stephan Stulz dispose de sa propre étude. Après un apprentissage de mécanicien en machines agricoles, il a fait des études d’ingénieur en machines, puis de droit à l’Université de Saint-Gall. Il s’est spécialisé dans les procédures administratives et pénales sur fond de questions techniques. Contact : Étude Stulz, Hahnrainweg 4, case postale, 5400 Baden (AG), tél. 056 203 10 00 ; office@stulz-recht.ch ; www.stulz-recht.ch
Interview | Marché
de l’alcool ou qui n’était pas attaché, et qui est donc responsable du point de vue pénal, le propriétaire du véhicule est en droit d’intenter un recours à son encontre. Cela signifie qu’il peut tenir le chauffeur responsable de son comportement pour avoir circulé de manière inappropriée ou négligente. Qui est responsable si plusieurs personnes ont provoqué un accident ? Toutes sont responsables, solidairement, conformément à l’article 60 de la LCR. La partie lésée peut alors désigner un responsable parmi les auteurs des dommages, par exemple la personne la plus riche. Ce système a un avantage : le traitement de l’accident et la procédure sont moins complexes pour la partie lésée. Les parties responsables devront déterminer comment répartir le montant de l’indemnité entre elles. Qu’advient-il si un paysan prête son tracteur à un voisin et que ce dernier provoque des dommages au véhicule ? Là aussi, le propriétaire est responsable, même si aucune compensation financière n’est liée à l’emprunt du véhicule, car ce dernier est de toute façon, la plupart du temps, utilisé à des fins professionnelles. Un agriculteur veut acheter un tracteur et le teste un ou deux jours sans en être encore propriétaire. Le tracteur subit des dommages. À qui échoit la responsabilité ? Le principe énoncé plus haut s’applique ici aussi. Le propriétaire sera tenu responsable par le droit civil. Dans le cas qui nous occupe, ce sera donc le concessionnaire ou le vendeur qui seront tenus pour responsables des dommages matériels et corporels. Cependant, s’il peut être prouvé que l’agriculteur a manqué à son obligation de diligence, c’est lui qui pourra être tenu responsable de ces dommages. Dans quels cas le constructeur, le concessionnaire ou le vendeur d’une machine peut-il être tenu responsable ? Il est plutôt question ici de responsabilité contractuelle et de responsabilité du fabricant. Cette dernière est ‹ faible › en Suisse et peu répandue dans la pratique. La situation inverse prévaut aux USA, et des fabricants se retrouvent souvent à payer des millions en indemnités.
La responsabilité au sens juridique • Responsabilité signifie répondre de quelque chose, mais le sens de ce terme dépend du contexte. Plus particulièrement, la loi fait une différence entre les procédures pénales (par ex. l’acte délictueux), les procédures administratives (par ex. le retrait de permis) et les procédures civiles (par ex. la réparation des dommages occasionnés). Qu’est-ce que la responsabilité civile ? • Les bases fondamentales sont un dommage, une culpabilité ou une causalité entre le dommage et l’action en question. Quand faut-il réparation ? • Il y a plusieurs degrés de culpabilité (intentionnelle, négligence grave, négligence). • Causalité : il s’agit du dispositif juridique de la causalité adéquate, qui veut qu’une personne ne peut être tenue responsable d’événements échappant au quotidien de la vie normale d’une personne bien informée et précautionneuse Attention quand même ! • Les événements sont toujours jugés a posteriori, et comme le veut le dicton : « On est toujours beaucoup plus intelligent après coup. »
Que se passe-t-il quand le propriétaire d’un tracteur emprunte une remorque ? En pareille situation, le responsable est le propriétaire du tracteur. La loi sur la circulation routière contient une disposition spécifique à ce sujet. La situation est réglée de manière très sensée par son article 69. En effet, il n’est pas rare que le propriétaire de la remorque et celui du tracteur ne soient pas la même personne. Le tracteur est considéré comme la partie ‹ déterminante › de l’attelage.
« En tant que propriétaire d’un véhicule, on a bien plus de responsabilités qu’on ne l’imagine. »
Que se passe-t-il en cas de dommages occasionnés par une nouvelle technologie, par exemple si une motofaucheuse téléguidée à distance vient à percuter une voiture ou une personne ?
• La jurisprudence nous dit que c’est interdit, mais en pratique, cela arrive souvent. • On entend parler à droite à gauche de responsabilité causale ou de responsabilité pour faute, de quoi s’agit-il ? • Le législateur a défini la responsabilité causale spécifiquement pour certains dangers relatifs à l’utilisation d’une machine ou à son exploitation. Ceci signifie que la culpabilité de la personne ayant causé les dommages n’est pas pertinente. Par exemple, un enfant court sur une route, un passage du chemin de fer ou sur le terrain d’une usine nucléaire. Sous certaines conditions, cela peut provoquer des dommages à hauteur de plusieurs millions, ce qui est impossible à gérer pour un seul individu. En outre, la pollution environnementale peut, dans de nombreux cas, être considérée comme entraînant une responsabilité causale. Responsabilité par omission ? • Lorsque quelqu’un omet de remplir ses obligations (par ex. expertises ou examens du fonctionnement d’un véhicule). Stephan Stulz
Fondamentalement, le propriétaire est responsable dans ce cas-ci également. La question a déjà été discutée au niveau politique. En 2015, la conseillère nationale Christa Markwalder a déposé une interpellation concernant cette question de responsabilité en lien avec les nouvelles technologies et avec l’usage d’appareils autonomes. Le Conseil fédéral a décidé qu’il n’y avait pas besoin d’une loi spéciale là dessus, justifiant sa décision par la flexibilité de notre législation en matière de responsabilité ainsi que par son exhaustivité générale, qui permet aussi de répondre aux questions de responsabilité en relation avec les nouvelles technologies. L’important est de toujours pouvoir déterminer l’imputabilité et les différentes responsabilités. Doit-on s’attendre à de nouvelles actions politiques en la matière ? Non. Vous le voyez, l’imputabilité dans le cadre des nouvelles technologies ne peut être déterminée avec certitude que lorsque les spécialistes et les tribunaux, dont le devoir est de statuer sur des accidents impliquant des nouvelles technologies, disposent des connaissances 1 2019 Technique Agricole
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Marché | Interview
techniques nécessaires. Il est extrêmement difficile de déterminer, dans ce genre d’accidents, s’il s’agit d’une erreur de pilotage, de programmation du logiciel, ou si l’accident a été causé par une combinaison de plusieurs appareils qui ne se sont pas ‹ compris › l’un l’autre. Dans ce genre de situations, il est souvent très difficile, a posteriori, d’attribuer les responsabilités aux bonnes personnes. On en revient toujours au propriétaire et au chauffeur, ce qui signifie qu’en qualité de propriétaire de véhicule, on endosse bien davantage de responsabilités qu’on ne l’imagine. Et avec les drones ? La législation est devenue nettement plus stricte ces dernières années et va se durcir encore. Dans tous les cas, les utilisateurs ont intérêt à rassembler autant d’informations que possible et à se renseigner sur ce qui est autorisé et sur ce qui ne l’est pas. À quoi faut-il prêter attention en matière de nouvelles technologies ? Idéalement, il est recommandé de conclure un accord contractuel explicite lorsque l’état et les pièces critiques de l’appareil ou les composants de la nouvelle technologie sont connus à l’avance : le vendeur doit fournir la garantie que la machine fonctionne parfaitement. Le problème du propriétaire, c’est surtout qu’il reste responsable envers les tiers, ce qui signifie que des recours pourront toujours être introduits à son encontre. La plupart du temps, ils engendrent des coûts importants. C’est pourquoi l’acheteur doit exiger du vendeur une assurance responsabilité lors de l’achat. Il est aussi important que le vendeur teste de manière exhaustive le fonctionnement de la machine téléguidée ou autonome, et qu’il l’atteste par écrit. Les agriculteurs achètent des véhicules en partant du principe qu’ils fonctionnent sans accroc. Oui. L’agriculteur part du principe que les freins présentent les bonnes dimensions, que les tuyaux sont suffisamment grands et, globalement, que la machine freine correctement. Malgré tout, il arrive que la technique joue des tours et ne fonctionne pas comme elle le devrait dans des circonstances spéciales. Mais l’agriculteur reste responsable. Que faire dans cette situation ? Je me souviens d’un cas où le relevage d’un tracteur est descendu tout seul parce 12
Technique Agricole
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qu’un composant électronique a dysfonctionné. Sur la route, ce genre de problèmes peut entraîner des suites catastrophiques. Si le problème a été résolu, le propriétaire du véhicule doit obtenir de l’atelier une attestation écrite garantissant qu’après les réparations le bon fonctionnement de la machine a été vérifié, et qu’elle fonctionne parfaitement. De la sorte, si un problème survient à nouveau, le propriétaire possède au moins une preuve écrite qu’il a pris toutes les mesures nécessaires pour sécuriser le tracteur. Comment les agriculteurs devraientils protéger leurs arrières ? L’acheteur lui-même devrait disposer d’une assurance responsabilité et bris de machines avec des clauses additionnelles pour les conducteurs tiers et couvrant d’éventuels cas de négligence grave. L’acheteur devrait également contracter une assurance protection juridique. Il est aussi recommandé d’informer de manière exhaustive ses collaborateurs des risques, des limites et des prescriptions relatifs aux machines. Il fera signer une attestation à ses collaborateurs prouvant qu’il les a bien informés. Ensuite, le fonc-
« Après un accident, l’essentiel des déclarations se font lors des premières phases de procédure. Par la suite, il n’est presque plus possible de changer une version des faits. »
tionnement des machines et leur apti tude à circuler doivent être contrôlés régulière ment, éventuellement par des tiers. L’assurance responsabilité civile doit être réévaluée à chaque nouvelle acquisition de matériel, c’est-à-dire lorsque la valeur du parc de machines augmente. À quoi doit-on encore veiller ? Aux réclamations en cas de défaut d’un produit acheté ou réparé. Ce défaut doit être signalé immédiatement par écrit au fabricant ou au distributeur, si possible par lettre recommandée. C’est ce qu’on appelle une réclamation. Il faut se souvenir que le droit d’introduire des réclamations auprès de tiers responsables dépend
Stephan Stulz : « L’imputabilité dans le cadre des nouvelles technologies ne peut être déterminée que lorsque les spécialistes dont le devoir est de statuer sur des accidents disposent également des connaissances techniques. »
d’un délai de prescription d’un an, voire deux si l’accident a eu lieu dans le trafic routier. On peut se prémunir contre cette éventualité en renonçant à la prescription. Quand contacter un avocat ? Le plus tôt possible. Dans toutes les situations impliquant des dommages corporels, ou en cas de dommages matériels importants. Il est également recommandé de contacter un avocat si la police est sur place ou s’il n’est pas aisé de déterminer clairement la responsabilité d’une des parties. Les déclarations les plus importantes sont souvent faites sur lieux ou lors des premières phases des procédures. Après, il n’y a plus vraiment de possibilité de proposer sa propre version des faits. Personne ne vous reprochera d’avoir contacté très tôt un avocat. Il est parfois possible de régler un problème de dommages sans la police. Quand faut-il l’appeler malgré tout ? Lorsqu’on a l’impression d’être innocent, il faut insister et appeler la police. En cas de dommages corporels, c’est de toute façon obligatoire.
Service « assistance juridique » de l’ASETA L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) conseille ses membres en matière de législation sur le trafic routier, sur l’immatriculation et les exigences techniques concernant les véhicules routiers agricoles. Contact et informations : ASETA, 5223 Riniken (AG) ; tél. 056 462 32 00 ; zs@agrartechnik.ch ; www.agrartechnik.ch
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Innovations dans les prescriptions routières Fin novembre, le Conseil fédéral a adapté les exigences concernant les véhicules routiers aux nouveaux standards environnementaux et en matière de sécurité. L’ordonnance modifiée entrera en vigueur le 1er mai 2019. Roman Engeler et Aldo Rui
Sur les tracteurs, un système de frein à une conduite peut être installé en complément des systèmes à deux conduites (même au-delà de 2025, et ceci contrairement à ce que prévoit la règlementation européenne). Photos : Heinz Röthlisberger
En avril dernier se terminait la procédure de consultation (voir Technique Agricole 5/2018). L’Office fédéral des routes a analysé les résultats durant l’été. La nouvelle ordonnance est maintenant sous toit et le Conseil fédéral a décidé d’adapter les exigences pour les véhicules routiers aux nouveaux standards environnementaux et de sécurité. Il a approuvé l’ordonnance correspondante, ce qui devrait également éviter des obstacles commerciaux avec l’UE. Pour l’agriculture, les changements principaux concernent les freins de remorques, le dépassement vers l’avant (« porte-àfaux »), ainsi que les charges d’appui.
Freins On le savait déjà, les tracteurs neufs et autres engins de traction doivent désor14
Technique Agricole 1 2019
mais être équipés de circuits de frein à deux conduites, pneumatiques ou hydrauliques. Un système de frein à une seule conduite peut compléter cet équipement (même au delà de 2025, contrairement à ce que prévoit le règlement européen). Si l’on veut brancher un circuit à deux conduites sur un système à une conduite, il faut disposer d’un dispositif « intelligent » pour adapter la pression de freinage en conséquence. Ce genre d’accouplement est, sinon, interdit. Jusqu’à 40 km/h, l’efficacité du freinage doit atteindre 50 %, et 35 % pour les véhicules pouvant rouler à 30 km/h. Les tracteurs jusqu’à 30 km/h peuvent désormais tracter des remorques à frein de poussée (frein d’inertie) pesant jusqu’à 8 t de poids total (6 t auparavant). Les « anciens » freins pneumatiques suisses ne
Pas de changement pour le permis « G40 » Mi-décembre, le Conseil fédéral a également accepté la révision des prescriptions pour les permis de conduire (« Opera 3 »). Le projet envisageait de remplacer la catégorie « G40 » par la « G » et de rendre ainsi obligatoire le cours pratique « G40 ». Pour l’ASETA, une telle modification allait trop loin, car elle ne répondait pas aux besoins de l’agriculture (voir Technique Agricole 1/2018). L’ASETA s’en était ouverte lors de la procédure de consultation. Cette nouvelle obligation ne figure donc pas (pour le moment) dans la version actuelle de la réglementation et qui en reste au système à deux échelons. Le changement le plus important concerne le permis d’élève conducteur pour voiture de tourisme. Les futurs conducteurs peuvent le demander dès l’âge de 17 ans. La phase d’apprentissage obligatoire est prolongée à 12 mois.
Les cours « G40 » restent momentanément inchangés.
peuvent plus être installés sur les véhicules neufs. Ici prévaut le principe de conservation des acquis, qui prévoit une tolérance pour les véhicules déjà en circulation. Ces attelages conservent donc leur homologation.
Dépassement vers l’avant des outils portés (« porte-à-faux ») Concernant le dépassement vers l’avant (porte-à-faux), aucune mesure n’était exigée jusqu’à 3 m (à partir du centre du dispositif de direction), et il fallait des miroirs de vision latérale jusqu’à 4 m. Rien ne change sur le fond, mais il faut désormais des miroirs convexes (surface bombée), d’une surface minimale de 500 cm2, placés au maximum à 2,5 m du point le plus avancé de l’outil. Pour remplacer les miroirs, des caméras sont désormais autori-
Prescriptions | Marché
sées. Avec un tel système, un dépassement jusqu’à 5 m vers l’avant est permis. Les caméras doivent être montées au maximum à 2,5 m du point le plus avancé de l’outil. Les outils portés avant qui dépassent de plus de 4 m le centre du dispositif de direction doivent être munis d’au moins un feu de danger jaune dirigé vers l’avant et d’un autre dirigé vers le côté. Les exigences techniques relatives aux systèmes de caméras sont décrites dans un document séparé de l’ordonnance. Elles doivent être expertisées sur la base
d’une norme ISO et remplir les conditions exigées par le règlement UNECE sur les dispositifs de vision latérale indirecte. Un manuel d’installation et d’utilisation doit être disponible. Les expertises étrangères peuvent être reconnues, pour autant qu’elles correspondent avec ces exigences. C’est au demandeur de démontrer cette équivalence. Reste que, caméras ou pas, les limites de charge par essieu des tracteurs et celles des pneumatiques doivent toujours être respectées. Dans de nombreux cas, il faut s’at-
Si les outils portés avant sont équipés de caméras de vision latérale, le dépassement depuis le centre du volant est porté à 5 m. Photo : Fliegl
tendre à ce que ces valeurs jouent le rôle de facteur limitant les porte-à-faux vers l’avant.
Charge du timon (« charge d’appui ») Les modifications concernent aussi les charges du timon (« charges d’appui »). La charge d’appui des remorques à timon rigide pour attelage à boule passe à 4 t maximum ; elle reste toutefois à 3 t pour les autres types d’attelage. Pour les remorques de travail attelées à des tracteurs, la charge d’appui peut désormais atteindre 40 % du poids garanti de la remorque.
La charge d’appui pour les timons rigides passe à 4 t sur les attelages à boule. Photo : Heinz Röthlisberger
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Réglages et vidange : appréciez enfin les choses faciles ! 1 2019 Technique Agricole
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Marché | Nouveautés
Transmission mise à jour Sur deux modèles de sa série « A », Valtra propose en option une boîte à vitesses automatisée à quatre rapports enclenchables sous charge. Un service numérique est désormais disponible pour cette même gamme de tracteurs. Roman Engeler
Valtra propose deux modèles de sa série « A » avec une transmission automatisée à quatre groupes de quatre rapports sous charge. Photos : ldd
La série « A » de Valtra comprend sept modèles, entre 75 et 130 chevaux, une catégorie de puissances qui constitue, en Suisse, bien plus de 50 % des nouvel les immatriculations de tracteurs. Cette gamme a bénéficié ces dernières années de développements qui la rapprochent des Massey Ferguson « Global Series ». Avec un nombre plus élevé d’unités aux caractéristiques voisines, la maison-mère, Agco, parvient à des effets d’échelle avantageux en terme de coûts. Désormais, cette gamme de tracteurs est proposée en exécution de série avec une transmission mécanique à inverseur (12 × 12), mais également avec une boîte 16
Technique Agricole 1 2019
à quatre rapports sous charge, qui ne peut toutefois être montée que sur les deux modèles intermédiaires « A104 » (100 chevaux) et « A114 » (110 chevaux). Avec cette transmission, la marque ac cède au premier chef aux vœux d’une clientèle européenne qui a la réputation d’être assez exigeante en matière de technique et de confort de conduite. Modèle
Moteur
Automatismes étudiés Cette transmission propose quatre groupes de quatre rapports enclen chables sous charge. Le passage des vi tesses se fait par un commutateur à bascule ergonomiquement disposé, sans toucher l’embrayage. Avec à la fonction « Auto traction », on peut débrayer en appu yant sur le frein, ce qui est bien
Puiss. max. Couple max. Transmission Standard*
Option*
« A104 »
4-cylindres Agco
100 ch
410 Nm
12 × 12
16 × 16
« A114 »
4-cylindres Agco
110 ch
417 Nm
12 × 12
16 × 16
* Rampantes en option pour respectivement 24 × 24 et 32 × 32
Nouveautés | Marché
Les rapports sous charge et les groupes s’enclenchent grâce aux commutateurs à bascule sur le levier gris.
Les indications du tableau de bord peuvent être adaptées pour afficher les informations essentielles utilisées.
« Connect, Care and Go » Le paquet de services « Connect » permet d’accéder par smartphone ou ordinateur à des informations sur le tracteur pour déterminer sa position GPS, le niveau de carburant ou consulter les signaux Canbus. Le conducteur peut, s’il le souhaite, partager ces derniers avec son concessionnaire, afin de planifier la maintenance du véhicule ou diagnostiquer des erreurs ou des pannes de fonctionnement. Après une longue phase de test, ce service est donc étendu à l’ensemble des gammes Valtra. Les modèles avec accoudoir « SmartTouch » sont prééquipés, les autres peuvent être équipés par la suite. L’extension de garantie « Care » permet de se prémunir contre des réparations inattendues. Elle peut être conclue pour cinq ans maximum ou 6000 heures. Le paquet « Go » inclut l’ensemble des services prescrits jusqu’à 10 000 heures, permettant de garantir une efficacité maximale du véhicule et de maintenir sa valeur de revente à un niveau élevé.
utile pour les opérations au chargeur frontal ou toute autre manœuvre « Stop-and-Go » (« marche-arrêt »). En mode « SpeedMatching », le rapport sous charge adéquat est sélectionné automatiquement lorsqu’on change de groupe. Avec ses fonctions auto matiques programmables, la transmission choisit toute seule la bonne démultiplication, laissant le conducteur se concentrer sur ses outils et son travail. Un groupe de rampantes figure parmi les options, élargissant la plage des vitesses de 16 × 16 à 32 × 32.
Nouvelles commandes pour le chargeur frontal Sur la série Valtra « A », le travail au chargeur frontal gagne en précision. Une nouvelle unité de commandes propose en option une troisième et une quatrième fonction, via le joystick : un amortisseur d’oscillations « SoftDrive » et un verrouil-
lage hydraulique des outils, qui améliorent le confort des interventions. La conduite du tracteur bénéficie aussi de perfectionnements. Un système d’amortisseurs pour la cabine est proposé en option pour une meilleure stabilité de l’habitacle, grâce à deux barres Panhard. La fermeté de cette suspension est réglable, à l’exemple de celle des tracteurs « N » et « T ». Autre possibilité d’équipements optionnels : un relevage et une prise de force frontaux peuvent compléter ces tracteurs. La planche de bord bénéficie aussi d’une mise à niveau. Elle est désormais conçue de telle sorte que les indications affichées restent bien lisibles même en plein soleil. En plus, les indicateurs s’adaptent pour afficher les informations essentielles pour certains travaux. Enfin, les possesseurs de Valtra « A » peuvent dorénavant recourir à l’offre de services « Connect, Care and Go » (voir encadré).
Suspension pneumatique Valtra propose désormais en option sur sa série « N » aussi un essieu avant à suspension pneumatique. Cet essieu doit offrir un comportement tout en finesse et un meilleur niveau d’amortissement. Ce système équipe déjà les tracteurs de la série « T » ; il fait appel à une sphère pneumatique et à deux robustes amortisseurs. Cette suspension sera mise en vente dès le printemps sur le modèle « N174 », puis à l’automne sur les « N134 » et « N154 ».
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Systèmes d’assistance
Les capteurs reflètent la différence La fertilisation adaptée aux besoins des plantes cultivées est depuis toujours indispensable à une production agricole durable. Guidée par capteurs, elle permet, dans le cas des céréales, d’accroître le rendement et la teneur en protéines. Ruedi Hunger
Installé sur le toit de la cabine, le Yara–N-Sensor « ALS » mesure et analyse la lumière solaire réfléchie par un couvert végétal. Photo : Yara
Les capteurs d’azote fonctionnent de la même façon que l’œil avisé du cultivateur : ils se servent de la réflexion de la lumière des plantes. La chlorophylle contenue dans les feuilles reflète le vert d’une lumière visible avec plus d’intensité que ce que les capteurs et nos yeux perçoivent. C’est pourquoi les feuilles nous semblent toujours vertes, en particulier celles qui disposent de suffisamment d’azote. Quand les données saisies par le capteur sont utilisées pour déterminer la 18
Technique Agricole
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fertilisation azotée, d’autres facteurs qui influencent la couleur des feuilles et donc les propriétés de réflexion des plantes doivent être exclus. Ces facteurs peuvent notamment indiquer des carences (de soufre, de manganèse) ou des maladies végétales. Les zones de sol comprimées, le stress hydrique et l’humidité stagnante ont pour conséquence l’éclaircissement des parcelles et induisent des interprétations erronées des valeurs de mesures. Depuis 2002, il existe des capteurs qui
mesurent la teneur en différents éléments des plantes et qui adaptent en temps réel la quantité de fertilisants à épandre.
Systèmes mécanique et optiques L’état de développement des plantes peut être vérifié au moyen d’un pendule ou de dispositifs de mesures optiques : • Système mécanique Une option est (était) de vérifier la résistance à la flexion des plantes à l’aide d’un
Systèmes d’assistance
Technologie des différents capteurs pour la fertilisation azotée Crop Sensor
N-Sensor ALS
Crop Circle
GreenSeeker
CropSpecTM
Isaria
(MiniVeg N)
Constructeur
Claas / Fritzmeier
Agricon / Yara ALS
Holland Scientific
Trimble / Landdata
Topcon
Fritzmeier
Fritzmeier
Principe de mesure
Optique (spectromètre)
Optique (photodiodes)
Optique (photodiodes)
Optique (photodiodes)
Optique
Optique
Optique (photomulti plicateur)
Paramètre
Absorption d’azote de la biomasse
Absorption d’azote de la biomasse
NDVI* de la biomasse
NDVI* de la biomasse
Absorption d’azote de la biomasse
Absorption d’azote de la biomasse
Cchl** par fluorescence
Visée
Verticale
biomasse
Verticale
Verticale
Oblique
Verticale
Verticale
Montage
Sur un bras à l’avant du tracteur
Sur le toit de la cabine
Sur un bras à l’avant du tracteur
Sur un bras à l’avant du tracteur
Sur le toit de la cabine
Sur un bras à l’avant du tracteur
Sur un bras à l’avant du tracteur
Champs de mesure
À gauche / à droite, le long de la voie
À gauche / à droite, le long de la voie
À gauche / à droite, le long de la voie
À gauche / à droite, le long de la voie
À gauche / à droite, le long de la voie
À gauche / à droite, le long de la voie
À gauche / à droite, le long de la voie
Source lumineuse
LED
Lampe flash au xénon
LED
LED
Laser
LED
Laser
Nombre de capteurs
2
2
2
2 ou 4
2
2
4
Durée
24 heures
24 heures
24 heures
24 heures
24 heures
24 heures
24 heures
Cultures
Céréales, colza, maïs, pommes de terre, betteraves, herbe
Céréales, colza, maïs, pommes de terre, betteraves, herbe
Céréales, colza, maïs, pommes de terre, betteraves, herbe
Céréales, colza, maïs, pommes de terre, betteraves, herbe
Céréales, colza, maïs, pommes de terre, betteraves, herbe
Céréales, colza, herbe
Céréales
Calibrage
Libre
Libre et absolu
Libre
Libre et absolu
Libre
Libre
Libre
Depuis 2009
Depuis 2011 (attendue)
Depuis 2009
Depuis 2005
Utilisation sur le terrain
Depuis 2010
Depuis 1999
Depuis 2005
3 cm de Aucun calibrage distance entre nécessaire avec le capteur et la le « système de surface de fertilisation » mesure
Remarque
18 000 euros Prix indicatif
*NDVI **Cchl
de 27 000 à 37 000 euros
12 500 euros
de 25 000 à 31 000 euros
Aucune indication
17 000 euros (également proposé par Claas)
33 500 euros (n’est plus commercialisé)
Indice de végétation par différence normalisée ; indicateur de la biomasse Indicateur de la concentration en chlorophylle
Source : Yves Reckleben ; fascicule Sensorik, 2015, sous réserve de modifications
pendule. En outre, la déviation du pendule guidé à travers la parcelle est mesurée. Plus la résistance est élevée, plus la plante est stable. Cette résistance n’est pas uniquement influencée par son état, mais, dans une certaine mesure, elle est aussi « faussée » par l’effet des régulateurs de croissance. Le système mécanique des entreprises Claas et Müller Elektronik n’est plus commercialisé depuis 2014. • Systèmes optiques Tous les autres systèmes de mesure actuellement disponibles sur le marché destinés à vérifier l’état de développement des végétaux fonctionnent indirectement grâce à des mesures optiques (voir tableau ci-dessus). Ces capteurs sans
Le capteur « GreenSeeker » de Trimble est monté à l’avant du tracteur.
Photo : Trimble
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Systèmes d’assistance
L’indice de végétation (selon Böhrnsen) NDV : reconnu à l’échelle internationale, l’Indice de végétation par différence normalisée, abrégé NDVI, du terme anglais « Normalized Difference Vegetation Index » décrit la croissance de la biomasse. On calcule le NDVI en mesurant la réflexion de la lumière de deux longueurs d’onde. L’une d’entre elles doit provenir de la bande rouge et une autre de la bande proche infrarouge. L’indice de biomasse est également déterminé au moyen de la télédétection par satellite. Cette valeur est avant tout une mesure de la couverture végétale de la surface. Son utilisation visant à analyser la fertilisation en azote est controversée parce qu’une forme de saturation survient dans les parcelles végétales denses et bien traitées, ce qui a pour conséquence que les différences ne sont plus perceptibles. REIP : le « Red Edge Inflection Point » (REIP) décrit le point décisif auquel l’intensité lumineuse réfléchie passe des longueurs d’onde rouges aux infrarouges. A cet instant, la réflexion des plantes vertes augmente considérablement et de façon abrupte. Cette augmentation est moins marquée si plantes ont reçu trop peu d’azote. Afin de calculer le point décisif de
contact analysent soit la réflexion soit la fluorescence, et déterminent l’état nutritionnel sur la base de leur intensité. Un des avantages de cette mesure indirecte et sans contact est que, selon le point de montage du capteur, des surfaces de mesure plus ou moins grandes peuvent être considérées et prises en compte au moment de choisir l’engrais.
la montée rouge-infrarouge, les intensités lumineuses de quatre longueurs d’onde des bandes rouge et proche infrarouge doivent être mesurées. Etant donné que le REIP ne dépend que de façon limitée de la variété et affiche des différences même en cas de bonne teneur en azote des plantes, il semble être bien adapté à une régulation automatique des quantités à épandre. Fluorescence chlorophyllienne : la lumière stimule la chlorophylle dans les plantes à émettre ce qu’on appelle de la « fluorescence ». Il est possible de déclencher délibérément cette émission en irradiant de la lumière laser sur les feuilles des plantes. La chlorophylle absorbe la lumière d’excitation avec une longueur d’onde et une énergie connues. Etant donné que la chlorophylle réagit de façon très caractéristique à l’irradiation de lumière laser, la fluorescence chlorophyllienne induite par laser permet de déterminer avec précision l’activité de photosynthèse et, par conséquent, également la teneur en azote. Cependant, étant donné que, pour des raisons de sécurité, l’intensité laser est limitée lors de l’utilisation d’un capteur d’azote, celui-ci doit être guidé très près de la parcelle.
Principe de fonctionnement La lumière LED rouge et proche infrarouge émise par exemple par le capteur Fritzmeier/Isaria est monochrome, soit presque unicolore. Au centre de la tête du capteur se trouve l’optique du détecteur de lumière. Les photodiodes qu’il contient mesurent le courant photo-électrique produit par la lumière incidente, et ainsi l’in-
Le capteur Isaria/Fritzmeier est employé ici dans une parcelle de colza.
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Technique Agricole
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Photo : CNH/Fritzmeier
tensité de la lumière. L’ordinateur de tâches enregistre jusqu’à 1000 valeurs de mesure par seconde. A titre de comparaison, l’œil humain traite un maximum de 20 images par seconde. Afin de communiquer le besoin en azote, le capteur se sert d’un indice de végétation (REIP, voir encadré ci-contre). L’ordinateur envoie par « Bluetooth » les valeurs enregistrées au terminal Isaria dans la cabine une fois par seconde. Enfin, le terminal Isaria transmet à l’ordinateur de l’épandeur la quantité d’engrais demandée sous forme de commande. L’intervalle de mise à jour peut être réglé (p. ex. toutes les 5 secondes).
Calibrage obligatoire Tous les capteurs doivent être calibrés en fonction de la date de l’application (Reckleben, 2007). Cela signifie qu’ils doivent être adaptés aux conditions existantes sur le lieu au moment de l’applica-
Le terme « capteur d’azote » est en fait erroné, puisqu’aucun capteur ne peut mesurer la teneur effective en azote. Cependant, tous les capteurs présents sur le marché analysent les différences qui surviennent de façon naturelle dans le développement d’une parcelle.
tion, en particulier au développement de la parcelle, à la stratégie de fertilisation, aux besoins en azote et à la réflexion propre à chaque variété. En cas de « cali brage libre », l’utilisateur peut décider ce que le capteur doit faire, c’est-à-dire quelle quantité d’azote doit être épandue sur les surfaces partielles bien développées ou mal développées. En cas de « calibrage absolu », la stratégie est définie pour chaque stade du développement et l’utilisateur décide uniquement du taux de fertilisation en azote et de la plage de régulation au moment du calibrage. L’évaluation de la quantité d’azote de référ ence s’effectue manuellement au moyen de différents testeurs des besoins, indépendamment de la variété et du stade de développement.
Systèmes d’assistance
Classiquement, les capteurs servent à garantir une fertilisation de haute qualité des céréales. Photo : Claas/Fritzmeier.
La réflexion de la lumière La photosynthèse est le processus métabolique de base sur Terre. Elle fait partie de tous les processus de production de biomasse. Grâce à la photosynthèse, l’énergie nécessaire aux processus vitaux est produite et l’oxygène nécessaire à la respiration est libéré. Les pigments de chlorophylle indispensables à la photosynthèse absorbent la lumière de longueurs d’onde différentes. Quand les parts de lumière bleues et rouges sont extraites par absorption de la lumière « blanche » visible, la couleur verte reste dans la part de lumière réfléchie. Cela explique pourquoi la feuille prend cette couleur (Reckleben, 2004). Plus une plante est vert foncé, plus la part de lumière bleue et rouge absorbée par la chlorophylle est grande, ce qui indique que la situation nutritionnelle de la plante est bonne (Thiessen, 2002). Mieux la plante est alimentée, plus le rayonnement dans le proche infrarouge est grand. Le rapport entre la réflexion infrarouge et la réflexion dans le domaine des longueurs d’onde rouges visibles est un indicateur du développement de la biomasse. Les maladies, l’alimentation en soufre, l’humidité stagnante, etc. influent sur la teneur en chlorophylle. La présence d’eau de condensation sur les plantes modifie la réflexion.
En bref Les différents capteurs se distinguent certes par leur valeur de mesure, mais aussi par leur équipement et leur fonctionnalité. Le point de raccordement est décisif car il détermine l’étendue de la surface analysée. La visée oblique du capteur depuis le toit de la cabine vers le champ permet d’analyser une surface relativement
grande. La visée verticale nécessite des distances plus grandes ou plus de capteurs afin de couvrir la même surface. La surface analysée par capteur mesure de 0,144 à 4,0 m². L’utilisation de tels systèmes s’avère judicieuse à partir de 100 hectares. En Alle magne, différents utilisateurs estiment que le seuil de rentabilité se situe entre 300 et 400 hectares.
Comparaison des différents types de capteurs Capteurs pour la fertilisation azotée variable Capteurs optiques Capteur mécanique Paramètre : réflexion
Paramètre : fluorescence
Capteur pendulaire de Claas / Müller Elektronik (n’est plus commercialisé depuis 2014)
Yara-N-Sensor MiniVeg-N Yara-N-Sensor ALS CropSpec Crop Circle Greenseeker Isaria Une parcelle doit être fermée pour que la déviation du capteur pendulaire donne un résultat réaliste et le MiniVeg-N doit être guidé à une distance définie de trois centimètres au-dessus de la surface de mesure, ce qui se révèle impossible au moment de l’épiaison. C’est pourquoi ces deux capteurs ne sont plus commercialisés.
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Systèmes d’assistance
La pulvérisation des vignes est un domaine d’application futur des drones. Photo : ldd
Assistance de gestion par des engins de haute volée À l’avenir, les champs agricoles et les cultures spéciales constitueront sans aucun doute un nouveau domaine d’activités pour les drones. Leur présence y est justifiée s’ils contribuent de façon utile à la gestion. Ruedi Hunger
« Multicoptère » est le terme générique employé pour désigner les engins volants communément appelés « drones ». Ceuxci sont propulsés par un ou plusieurs rotors. Selon le nombre de leurs rotors, ils sont nommés « quadricoptère » (4 rotors), « hexacoptère » (6 rotors) ou « octocoptère » (8 rotors). Les coptères sont pilotés par radiocommande depuis le sol. Ces engins peuvent également voler en pilotage automatique à l’aide d’un GPS en suivant une trajectoire de vol préprogrammée. Pour que l’engin volant soit stable, sa position et son accélération sont enregistrées, corrigées le cas échéant, en situation réelle et dans un espace tridimensionnel. La caméra doit également être stabilisée afin de produire des images utilisables. Elle l’est avec un support appelé « gimbal » qui équilibre la position du 22
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drone au moyen de capteurs et de moteurs électriques rapides. Un engin à un rotor coûte entre 1 000 et 4 000 francs (caméra « normale » inclue) et peut être commandé sur Internet en vente par correspondance. Les appareils à moins de 1 000 francs sont conçus pour un usage récréatif.
flexions de lumière spécifiques peuvent donner des informations quant à l’apport nécessaire de fertilisants, notamment d’azote. Le terme « photo » est trop vague, leur rôle consistant à véritablement scanner la surface survolée. Seule la collecte d’un très grand nombre de données permet de faire des déductions utiles en définitive.
Utilisation illimitée Les caméras et les logiciels destinés à analyser les images et les données sont les pièces maîtresses de ces engins volants dont le (seul) rôle est de les transporter. Les photos en résultant sont de différentes natures. Elles peuvent, par exemple, servir à déterminer la biomasse d’un stock d’herbe, contrôler la réussite d’une mesure phytosanitaire, ou établir des cartes de fertilisation. Certaines ré-
Des drones au-dessus des vignobles Sur les pentes abruptes des vignobles, des produits phytosanitaires sont encore épandus souvent à l’aide de pulvérisateurs dorsaux. Quand un engin volant peut prendre en charge ce travail pénible, cela facilite considérablement la tâche de l’utilisateur. Par rapport à de grands engins volants tels que l’hélicoptère, le drone gaspille moins de produit et per-
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met de choisir à titre individuel le moment de l’utilisation. L’engin doit fréquemment être rempli, étant donné la charge utile limitée. De manière générale, l’usage dans les vignobles rencontre encore quelques réticences, notamment parce que l’utilisateur ou le vigneron pilote le drone depuis l’extérieur de la vigne et n’a donc plus de contact visuel direct avec les plants.
Les drones repèrent les faons Les drones donnent une chance de survie aux faons. Année après année, des chevrettes mettent bas dans de hautes herbes pas encore fauchées. Grâce aux caméras thermiques ou infrarouges, des drones peuvent localiser les faons en les survolant.
Les drones et les robots coopèrent Dans le projet de recherche de ETH « Flourish » mené par l’Union européenne, la coopération entre les drones et les robots agricoles est testée dans la pratique. Ce partage des tâches devrait en fin de compte mener à un système précis, multifonctionnel et autonome. La position des mauvaises herbes ou les zones de mauvaises herbes problématiques dans le champ sont identifiées à l’aide d’un capteur passif de drone. Les images collectées par le drone sont sauvegardées dans le « cloud » et peuvent être récupérées par le robot qui se trouve dans le champ. Ensuite, le robot agricole détermine sur place s’il est nécessaire d’agir, à l’aide d’un meilleur capteur actif. Le drone et l’épandeur d’engrais peuvent
eux aussi collaborer. Comme pour les capteurs de plantes, les « photos des drones » peuvent être récupérées afin de procéder à une fertilisation partielle automatique.
Les drones combattent la pyrale du maïs Au cours des dernières années, l’usage de drones dans la lutte biologique dans le domaine de l’agriculture s’est concentré sur l’épandage d’« optisphères » (semences UFA). Ces sphérules contenant des trichogrammes/guêpes parasitoïdes sont déversées sur le champ à l’aide d’un dispositif d’éjection spécial afin de lutter contre la pyrale du maïs. En outre, le drone survole le champ selon une trame prédéfinie. Les trois minutes par hectare nécessaires à ce procédé ne sont en rien comparables au temps requis pour l’épandage manuel, bien plus long.
Les drones reconnaissent les champignons Les maladies fongiques des céréales perturbent l’équilibre hydrique. Quand un stock de céréales est atteint, cela se reconnaît à un rayonnement de chaleur plus élevé (fièvre). L’utilisation d’un drone à caméra thermique génère une image infrarouge sur laquelle les zones atteintes sont visibles.
Et, et, et ... L’utilisation des drones ou véhicules aériens sans pilotes, en abrégé UAV, provenant de la désignation anglaise « unmanned aerial vehicles », se justifie dans
La lutte biologique contre la pyrale du maïs et la localisation des faons sont les applications les plus connues actuellement. Photo :Fenaco
l’assistance à la gestion. Le temps nous montrera quels sont les aspects utiles et bénéfiques de cette technologie. Bien entendu, cela ne signifie pas que chaque exploitation agricole doit désormais acheter « son » drone. Comme mentionné précédemment, l’engin volant en lui-même n’est qu’une partie de l’achat et le choix de bonnes caméras et d’un logiciel performant est au moins aussi important. En règle générale, les prestataires de services, comme les conseillers ou les entrepreneurs, sont ceux qui s’engagent dans ce marché. L’utilisation du drone, c’est-àdire surtout l’analyse finale des données collectées, nécessite un œil avisé et une bonne dose d’expérience.
La situation en Allemagne Neuf pour cent des paysans allemands misent sur les drones et en sont équipés. Selon les données de l’Association des agriculteurs allemands (DBV), ce nombre de presque dix pour cent concerne surtout les exploitations comptant plus de 100 hectares. Dans près d’un tiers des cas, les drones sont utilisés lors de sauvetages d’animaux sauvages. Les appareils servant à analyser plus précisément les sols et les plantes représentent un pourcentage similaire. Parallèlement, un nombre surprenant d’engins volants a déjà épandu des organismes utiles ou protégé les populations végétales. Le sondage du DBV en collaboration avec l’association numérique Bitkom montre que le secteur de l’agriculture est de loin celui qui recourt le plus aux drones.
Ce drone pulvérisateur d’Agrofly a un poids total d’environ 40 kg et une charge utile de 17 kg. Photo : Heinz Röthlisberger
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Les tablettes sont toujours plus fréquentes dans le machinisme agricole.
Photo : Grimme
La tablette en vedette Tablettes et smartphones sont de plus en plus utilisés pour commander et piloter des machines. Les premières sont conviviales et peu onéreuses. Omniprésents, les smartphones conviennent bien pour les applications de contrôle. Ruedi Hunger
Pour qu’une tablette puisse contrôler des machines, elle doit être dotée d’applications adéquates. Les premières ont été commercialisées en 2013. Mais disposer d’une « app » ne suffit pas : une cabine de tracteur n’a rien à voir avec un bureau, raison pour laquelle les terminaux des postes de conduite sont dotés de touches et de boutons. Quand ça secoue, quand ça vibre, la surface lisse de l’écran tactile devient ingérable. Ou tant s’en faut, malgré les progrès de la haptique. Toutes les tablettes ne remplissent pas les exigences voulues, mais seules celles conformes à la norme ISO 25 119 et approuvées par le constructeur de la machine. Il faut aussi une connexion WLAN stable pour ne pas 24
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perdre de données et, enfin, la tablette doit être robuste, adaptée aux conditions agricoles (résistance à la poussière, aux chocs et à l’eau). D’autre part, tablettes et applications ont besoin d’un concept de sécurité garantissant que la communication se fasse uniquement avec l’appareil qui correspond, sans interférence avec d’autres utilisateurs éventuels sur des parcelles voisines.
Le terminal et ses limites Dans les tracteurs modernes, le terminal est l’une des interfaces les plus importantes entre l’homme et la machine. Le terminal commande et contrôle en temps réel de nombreuses fonctions du tracteur,
comme la transmission ou les manœuvres en bouts de champs. La gestion des capteurs de culture ou, plus récemment, la connexion au système d’administration de la ferme passent aussi par le terminal. Avec un risque, en fin de compte, que le conducteur soit dépassé par la pléthore d’informations recueillies ! Le logiciel ISOXML permet d’utiliser aussi bien la tablette que le smartphone dans le tracteur, mais un nombre croissant de constructeurs de machines et d’équipements électroniques agricoles se tournent vers les tablettes, moins coûteuses. De plus en plus de terminaux de tracteurs et de machines de récolte adoptent une technologie proche de celle des tablettes.
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Ils disposent d’une fonction de « ba layage » pour passer d’une page d’opéra tion principale à l’autre, à l’exemple, no tamment, des écrans John Deere « Gen 4 Displays » ou MF « Datatronic 5 ».
Des processus mis en réseau Avec les appareils Android ou iOS, il est possible d’entrer en communication avec des spécialistes en maintenance dans le monde entier. Un technicien confronté à une réparation difficile se connecte en temps réel via une tablette, un smart phone ou des lunettes de réalité augmen tée. À l’autre « bout du fil », si l’on peut dire, le spécialiste visualise à distance le champ de réparation et donne des ins tructions pour l’intervention. Dans le sil lage de la mise en réseau du fonctionne ment des machines, les tablettes s’im posent de plus en plus pour assurer la liaison avec les systèmes de commande. Voici, ci-après, des solutions proposées par quelques constructeurs de machines.
« See – think – act » de ZF Le fabricant allemand de transmissions ZF Friedrichshafen AG ne construit pas de
tracteurs, mais montre, avec son concept « Innovation Tractors », comment des sys tèmes provenant de l’industrie de l’auto mobile et des camions peuvent être trans posés sur les tracteurs. Un des résultats de l’approche « See – think – act » (« Voir – réfléchir – agir ») de ZF est l’ac couplement entre tracteur et remorque commandé par les doigts, sur la tablette. De tels dispositifs exigent des systèmes ZF d’assistance à la conduite autonome, en réseau, et le recours à la technologie des capteurs, à de l’électronique intelligente et à des systèmes mécatroniques. Le véhicule-concept repose sur un trac teur standard disposant de six caméras montées sur la cabine et sur le capot, géné rant une vue panoramique que le conducteur récupère sur sa tablette. La représentation s’étend aux mouvements du tracteur. Des caméras complémen taires, couvrant la zone à l’arrière du vé hicule et disposant de leur propre unité de calcul, servent au processus automatique d’accouplement. Un détecteur de piéton est aussi présent. Les personnes se trou vant entre le véhicule et la remorque sont localisées sur la tablette. Si le conducteur
ou la personne travaillant avec la tablette ne réagit pas, le système stoppe le vé hicule. Toutes les commandes de conduite et de direction importantes peuvent être gérées à distance via la tablette. Le conducteur utilise l’écran pour les manœuvres en marche arrière complexes.
« E-service » de Väderstad Väderstad a été l’un des premiers utilisa teurs de systèmes de commande par iPad. Son « E-Control » est connecté sans fil à la machine par Gateway. Il procure un accès complet aux fonctions et données de la machine. Comme Gateway génère son propre réseau sans fil, aucune connexion internet externe n’est nécessaire. L’utilisa teur peut, par exemple, régler la profon deur de travail ou modifier la densité de semis en pressant une touche, tout en affi chant simultanément la précision de semis. Le logiciel « E-Control » est un programme de commande portable prêt à l’usage, en tout temps et en tous lieux. Il sert égale ment à l’étalonnage conventionnel et de précision des semoirs Väderstad. Pour ce faire, la tablette doit être retirée de son support en cabine et amenée vers la
Väderstad
Väderstad a été l’un des premiers fabricants à utiliser des tablettes comme extension pour faire fonctionner ses machines. L’introduction du WLAN, transmission sans fil, et du contrôle des machines par iPad a été fort bien accueillie par les clients.
Claas
L’application « Easy on board » de Claas a ouvert voici des années de toutes nouvelles perspectives dans la communication Isobus. Elle est à même de contrôler toutes les fonctions, qu’il s’agisse d’une moissonneuse-batteuse, d’une combinaison de fauchage ou d’une ensileuse.
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Kverneland
• • •
Rauch
Semoirs Kverneland : l’application de gestion de semis constitue une aide au calcul pour smartphones ou tablettes. Amazone propose à ses clients une gestion directe des données avec recommandations de configuration (sur smartphone ou tablette). Rauch fournit à l’opérateur une application d’épandage pour smartphone ou tablette. Les valeurs de réglage se sélectionnent par pression.
machine. Les clients de Väderstad peuvent télécharger gratuitement toutes les mises à jour du logiciel « E-Control ». Le construc teur propose le « E-Keeper » comme sup port de l’iPad. Il l’alimente en électricité et le munit de touches facilitant la navigation dans les menus, à l’intérieur de la cabine du tracteur. L’iPad est compatible avec les autres machines Väderstad.
« fo@PC » de WTK Elektronik La société WTK Elektronik, de Neustadt (D), propose, avec son logiciel d’exploitation Isobus « fo@PC », une application MS Win dows pour tablette et ordinateur. Les don nées sont transférées entre tablette et Isobus ou Can-Bus au moyen d’un câble qui garantit la sécurité de la transmission. Un port USB est nécessaire à cette fin. « fo@PC » comprend des fonctions de navi gation sur le terrain et de contrôle des par celles. Ces deux fonctions peuvent s’utiliser avec toutes les machines compatibles Iso bus. « fo@PC » permet non seulement de gérer un engin, mais aussi de surveiller si multanément les processus en cours sur quatre autres machines.
« ISO Flex Modul » de Reichhardt Le module « ISO Flex » de Reichhardt per met d’utiliser des tablettes ou d’autres dispositifs d’affichage destinés à la com mande du véhicule par WLAN. Les don nées sont mises à disposition sur un ser veur web, l’appareil mobile (tablette ou autre) ne nécessite ainsi qu’un navigateur internet. L’utilisateur peut alors utiliser à sa guise cette technologie disponible sur le marché. Le module « ISO Flex » n’in fluence pas la sécurité fonctionnelle des machines et des appareils. Il s’apparente à part entière à un terminal ISO-Virtual. De nombreuses applications peuvent être 26
Amazone
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ajoutées à tout moment, de même que le « T-ECU ». Des informations sur la ma chine peuvent être visualisées en temps réel.
« FlexCommand-7 » de Trimble La société Trimble utilise une tablette dé veloppée en interne, choix qu’elle justifie par un gain de sécurité. Elle assure que celle-ci doit améliorer l’efficacité de la commande de la machine. La tablette fonctionne avec le système d’exploitation Android. Les applications sélectionnées peuvent être installées sur cette base. Ce la signifie que la tablette ne peut être uti lisée que pour la gamme de fonctions dis ponibles. Les appareils sont étanches à la poussière et supportent les projections d’eau. Toutes les applications conçues pour ces appareils sont disponibles en ligne sur le portail « App Central ».
« SmartControl Connect » de Kotte Les tonneaux à lisier sont-ils compatibles avec les iPad ? Garant-Kotte soutient que oui ! Avec son « SmartControl for iPad 2.0 », ce constructeur propose un sys tème de transmission sans fil des données entre le tonneau à lisier et la tablette iPad. Les données sont visualisées et transférées dans un format standardisé sur le « Farmpilot Portal », et dorénavant sur le « 365 FarmNet Portal ». Ce dernier gère les données de l’ensemble des ma chines de l’exploitation au moyen d’un seul logiciel. Selon Garant-Kotte, l’appli cation « SmartControl for iPad 2.0 » est un composant de « 365FarmNet » per mettant le suivi en temps réel de l’épan dage de lisier. À la fin du travail, un fichier PDF avec quittance de travail ou bon de li vraison avec signature numérique est gé néré automatiquement pour le client.
« Farm display » de Hansenhof Hansenhof Electronic transforme en termi nal Isobus les ordinateurs portables et les tablettes fonctionnant sous Windows ou Linux. Ces appareils reçoivent un affichage propre muni des fonctionnalités Isobus « Farm display ». L’implémentation cohé rente du « VT-Standard Part 4 » permet le contrôle simultané de plusieurs ordinateurs avec le « Farm display ». L’appareil peut être utilisé verticalement et horizontalement. La structure de l’écran est conforme aux vœux du client. Il répond également aux touches multiples et aux mouvements des doigts. Les modules libres comprennent un navi gateur web pour les applications du cloud et de télémétrie. Un module pour le gui dage parallèle, la navigation par parcelle et les systèmes de capteurs peut être intégré. En plus des tablettes et des ordinateurs portables, le logiciel peut être utilisé sur des stations fixes et des ordinateurs de bureau. Le logiciel tourne sous Windows, Linux et Mac OS.
Définitions Haptique : science du toucher, par analogie à l’acoustique et à l’optique. La perception haptique fait référence à une exploration active d’objets. FMIS : acronyme du terme anglais « farm management information systems » définissant des logiciels gérant simple ment des données agricoles. ICT : acronyme du terme anglais « infor mation and communications techno logy », se traduisant en français par « technologies de l’information et de la communication ».
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Une « app » aussi petite qu’efficace En 2016, Claas a lancé l’application logicielle « Easy on board ». Destinée à la communication Isobus entre le tracteur et la machine, elle est commandée par écran tactile via l’application « ISO Universal Terminal » (ISO UT) intégrée. On peut également lui affecter les touches de fonction du levier de commande du tracteur. Claas parle d’une alternative économique au terminal Isobus. « Easy on board » permet d’envoyer directement les données Isobus aux programmes de gestion d’exploitation. L’utilisation de l’application « Easy on board » est conditionnée par la compatibilité Isobus du tracteur et des accessoires. La communication s’effectue par WLAN. L’adaptateur WLAN « CWI » (« Claas Wireless Interface ») est relié à la prise Isobus « inCab » du tracteur. Celle-ci alimente également l’adaptateur WLAN. Un port USB permettant de charger l’accu et une entrée pour le câble Isobus se trouvent à l’extérieur du « CWI ». Si l’utilisateur choisit la version tablette, l’adaptateur WLAN et un support universel pour la tablette font partie intégrante de la livrai son.
L’application « Easy on board » peut être téléchargée gratuitement depuis l’App Store. Il en va de même des mises à jour des logiciels.
Exigences forestières spécifiques Utiliser une tablette avec des gants ? Le Kuratorium für Waldarbeit und Forsttechnik (KWF), Comité allemand pour la sylviculture et le machinisme forestier, en a examiné la possibilité. L’une des tablettes certifiées de Panasonic convient particulièrement aux conditions difficiles, notamment lors de la saisie de données sur le terrain. Par ailleurs, elle résiste aux contraintes quotidiennes de la forêt grâce au « Toughpad FZ-G1 ». Son boîtier robuste en magnésium et ses composants très résistants lui permettent de supporter les chocs et les chutes. Le KWF confirme que la tablette peut s’utiliser avec des gants. De plus, l’écran conserve une bonne lisibilité quelles que soient les conditions de luminosité. L’appareil possède une mémoire SSD de 128 Go et fonctionne avec la version Windows « Win 10 Pro ». Il coûte cependant près de 3100 francs.
« myGrimme » Dès ce premier trimestre 2019, les clients de Grimme-Erntetechnik disposeront de « myGrimme », un portail web de gestion de machines. Ce portail est utilisable avec n’importe quelle tablette ou smartphone. Outre les données télémétriques, un système de gestion clair et performant peut être affiché. Grâce à une représentation cartographique, l’utilisateur peut visualiser en temps réel les données de la machine (performances à la surface et consommation de diesel). De plus, avec la sortie du « DKE-agrirouter » prévue prochainement, une connexion immédiate par myGrimme « Agrirouter ready » sera bientôt possible.
Conclusion De nombreux conducteurs de machines agricoles et d’agro-entrepreneurs disposent déjà d’un smartphone ou d’une tablette dans leur véhicule. Ou les gardent même en poche. Comme ces appareils sont communément utilisés, il est évident qu’ils peuvent également servir de terminal Isobus. Grâce à un concept de sécurité sophistiqué, la tablette et l’application ne communiquent qu’avec l’appareil qui leur est affecté.
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Christoph Good gère une exploitation agricole à Mels (SG), dans la région de Sargans, ainsi qu’une agro-entreprise, la Good Silage AG, en mains de la troisième génération. Il nous montre les appareils électroniques dont il se sert pour le traitement des données. Photos : Ruedi Hunger
Mieux vaut se fonder sur des données chiffrées Pour traiter efficacement le flot d’informations produites par son entreprise, Christoph Good, agriculteur et entrepreneur de travaux à façon à Mels (SG), fait appel à des systèmes de gestion des données. Ruedi Hunger
Technique Agricole : Le point fort de votre activité apparaît déjà dans le nom de votre société, à savoir Good Silage AG. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Christoph Good : En haute saison, il nous arrive de mobiliser jusqu’à quatre presses à balles rondes et autant de tracteurs. Deux tiers des balles sont produites dans le fond de la vallée, le reste à flanc de coteau. Pour ces dernières, l’enrubannage fait l’objet d’un processus séparé. Notre rayon d’activité s’étend au-delà du pays de Sargans, jusqu’à la principauté du Liechtenstein. Les capacités de nos presses sont bien exploitées si la récolte est abondante, au contraire de l’année dernière, où elle a été réduite d’un tiers. 28
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Outre le pressage et l’enrubannage, nous assurons le transport des balles jusqu’à la ferme de nos clients ainsi que l’empilage. L’agro-entreprise a pris la forme d’une société anonyme en 2016. Nous avons en outre ouvert une filiale dans la princi pauté du Liechtenstein.
« J’estime que les décisions importantes, et à plus forte raison celles d’ordre économique, doivent être étayées par des données chiffrées. »
les informations relatives à son activité. Dès 1952, il a consigné dans un livre les travaux à façon réalisés pour le compte des agriculteurs ou des municipalités de la région, et après lui mon père a poursuivi cette voie. Ils ne tenaient pas ces registres manuscrits pour le plaisir, mais parce qu’ils étaient conscients que ces données représentaient une aide précieuse pour la gestion de leur entreprise.
Et vous avez repris le flambeau ? Y a-t-il une véritable gestion des données chez Good Silage AG ? Avant de répondre à cette question, un bref retour dans le passé, au début des années 1950, s’impose. Dans notre famille, le travail à façon est une longue tradition, de même que la gestion des données. Même si cette notion était encore inconnue à l’époque, mon grand-père avait bien compris l’intérêt d’enregistrer
Je m’inscris fermement dans cette tradition, et suis convaincu de l’importance de recueillir les données, sous quelque forme que ce soit. Les énormes quantités de données produites sur une exploitation agricole moderne, même ordinaire, ne peuvent plus être traitées manuellement. C’est doublement vrai si l’exploitation est adossée à une agro-entreprise ou si cette dernière est une SA.
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Sous quelle forme exploitez-vous les données recueillies ? Chacun de nos tracteurs est compatible Isobus, donc capable de traiter les gros volumes de données rassemblées. Nous utilisons le « Communicator » de Claas, un système fermé dédié à la gestion des presses. Une imprimante embarquée permet au conducteur d’imprimer un rapport complet à la fin de son intervention. La saison dernière, j’ai utilisé une tablette, à titre expérimental, pour commander la presse. Je n’avais besoin que d’une prise Isobus sur le tracteur et d’un câble Isobus pour la liaison avec la presse.
compétentes. La situation est particulièrement tendue lorsque la météo se dégrade. Il ne pleut pas en même temps en montagne, au fond de la vallée, au Liechtenstein, ou sur l’autre rive du Rhin. Cela signifie que je dois adapter mon
Quel était votre objectif ?
programme et redéfinir mes priorités en fonction de ces intempéries. Grâce au système ouvert basé sur une tablette, j’espère pouvoir travailler plus sereinement à l’avenir et réduire le recours au téléphone à quelques appels ciblés.
Avec ce système ouvert, que je compte mettre en place progressivement après concertation avec les conducteurs, je cherche d’abord à accumuler des expériences. Lorsqu’il sera implanté, les conducteurs pourront visualiser les parcelles des clients sur la tablette, grâce à Google Maps, et ils recevront leurs instructions sans se servir de leur téléphone. Ne serait-il pas plus simple de continuer à communiquer par téléphone portable ? Bien sûr, mais je sais d’expérience que les conducteurs sont déconcentrés par les appels téléphoniques, voire retardés dans leur travail. Je ne parle pas d’un coup de fil de temps à autre, mais de la quarantaine de communications reçues certains après- midis, dans le feu de l’action, que je dois coordonner et transférer aux personnes
« Je sens chez mes collaborateurs une forte volonté de collecter correctement les données. »
Les conducteurs n’ont-ils pas l’impression d’être surveillés ? Et quelles sont les attentes de vos collaborateurs en matière de gestion des données ? Je pense que cela dépend de la qualité du contact avec les collaborateurs – un aspect tout à fait décisif. Je risque de les stresser autant, sinon plus, avec des appels incessants que s’ils savent que je peux suivre leur avancement sur ma tablette. Je sens chez mes collaborateurs une volonté de collecter correctement les données, et ce, de manière simple. Au printemps, ou lors de l’introduction de nouveautés, j’observe une dynamique
L’agro-entreprise Good Silage AG assure un service complet, jusqu’au chargement et à l’empilage des balles.
toute particulière, une curiosité qui diminue toutefois au fur et à mesure que la saison avance. Il faut alors parvenir à les remotiver, en particulier en les intégrant aux processus de décision, par exemple des choix concernant les données qu’ils ont contribué à recueillir. La pertinence des décisions prises dépend-elle du volume de données ? La collecte des données par voie électronique exige une grande honnêteté intellectuelle. Se fier à son instinct c’est bien, se fonder sur des données chiffrées c’est mieux : je veux dire par là que souvent les décisions sont prises sur la base d’intuitions, vérifiées ou trompeuses. Loin de moi l’idée de nier le rôle de l’intuition dans la prise de décision, mais j’estime que les choix importants, et à plus forte raison ceux d’ordre économique, doivent s’appuyer sur des données chiffrées. Prenons comme exemple les coûts de réparation par unité produite, en l’occurrence par balle pressée. Chez moi, aucune presse n’est mise au rencart à moins de 15 000 balles, l’objectif serait plutôt de parvenir à 20 000, voire 25 000 balles. Pour décider du remplacement d’une presse, j’ai besoin de connaître les coûts de réparation par balle pressée, ce qui suppose que les données aient été enregistrées intégralement et en toute honnêteté. Un autre exemple : si je dispose de données suffisantes sur les machines, je peux choisir en toute connaissance de cause entre deux possibilités : réaliser les réparations préventivement en hiver, ou repousser la réparation à plus tard, en prenant un risque calculé. Une dernière question : le client profite-t-il de l’acquisition des données ? Soyons clair : le client est roi. Il profite indirectement de l’absence de défaillance de mes machines. Il va de soi que les données doivent être traitées de manière confidentielle, ce qui est le cas si elles sont gérées dans un système fermé. Dans un système ouvert, la situation peut être différente, d’autant plus que j’ignore de quelle manière les données y sont sauvegardées. Nous sommes en train d’étudier la question et, comme je l’ai dit plus haut, je désire accumuler des expériences. Dans la mesure où nous traitons les données de nos clients de manière confidentielle, je m’attends bien sûr à ce que ni mes fournisseurs, ni les constructeurs de machines, ni des tiers ne puissent y accéder via le réseau ouvert. 1 2019 Technique Agricole
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Le point fort des satellites radar (Sentinel-1) est de fournir des données fiables, même par temps pluvieux ou brumeux et aussi de nuit. Photo : ldd
Capteur terrestre ou satellite ? Une nouvelle famille de satellites déployée récemment permet de recueillir des informations utiles aux activités agricoles. Dans la conduite des cultures et la protection phytosanitaire notamment, elle concurrence même déjà certains systèmes établis. Ruedi Hunger
Au contraire des satellites traditionnels dont le rôle se limite à assister la conduite des machines, ceux de dernière génération aident les agriculteurs de multiples façons, du contrôle des peuplements végétaux à l’optimisation de l’épandage d’engrais et d’herbicides, en passant par l’évaluation des rendements et les économies d’eau. Permettant d’obtenir une résolution élevée sur les plans temporel, spatial et spectral, ils fournissent des renseignements intéressants aussi pour les petites exploitations. Jusqu’à récemment, les technologies radar capables de percer les nuages n’ont guère trouvé d’applications en agriculture. Leur faculté à s’affranchir des perturbations atmosphériques les rend pourtant aptes à analyser 30
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des séries temporelles (notamment pour mesurer les changements provoqués par un sinistre affectant les cultures arables).
Les données brutes doivent être traitées Les mesures physiques d’un satellite radar ne diffèrent pas fondamentalement de celles d’un satellite optique. Le radar détermine la structure et l’hygrométrie de la biomasse fraîche, soit les paramètres les plus représentatifs. Ses données brutes n’étant pas des photographies, elles sont peu parlantes pour l’agriculteur. L’indice ESVI (enhanced SAR vegetation index) sert à les rendre intelligibles. Contrairement aux mesures des satellites optiques, celles des satellites radar échappent aux
erreurs d’interprétation dues aux brumes d’altitude, à la poussière ou au smog, ce qui permet de les utiliser dans des analyses de séries temporelles (voir encadré).
Programme d’observation de la terre « Copernicus » « Copernicus »* est le nom d’un programme d’observation de la terre initié conjointement par l’Union européenne et l’Agence spatiale européenne (ESA). Une série de satellites d’observation, appelés « Sentinel », ont déjà été lancés pendant ce programme qui prévoit de porter la flotte à 20 satellites d’ici quelques années. L’agriculture est concernée surtout par les données générées par les paires de satellites « Sentinel-1 » (A et B) et « Sentinel-2 »
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(A et B). Les premiers sont des satellites radar, les seconds des satellites optiques (donc passifs), fonctionnant dans plusieurs bandes spectrales. Les satellites A et B des deux types sont positionnés sur une orbite polaire**, ce qui leur permet de couvrir la totalité de la surface de notre planète. Les données du radar sont, pour la première fois, mises à la disposition du public gratuitement. L’exploitation des satellites est assurée jusqu’en 2030.
Capteur terrestre ou satellite ? Connus de tous, les capteurs de biomasse et leur prix exorbitant ont suscité des discussions animées, certains jugeant que leur précision ne justifiait pas leur coût. En effet, l’épandage d’engrais assisté par capteur terrestre n’est pas à la portée des petites exploitations caractérisant l’agriculture suisse. On parle d’ailleurs de capteurs à tort, car il s’agit d’algorithmes capables de recommander un débit d’épandage, calculés sur la base d’essais conduits sur plusieurs années en temps réel. Pour cette raison, les capteurs de biomasse doivent être calibrés. Au lieu du capteur de biomasse terrestre, il est possible d’utiliser les données des satellites optiques passifs « Sentinel-2 » dont la
précision peut cependant être affectée par la poussière, le brouillard ou les nuages. Les fournisseurs de données satellites envisagent en outre de proposer un « mix » de données radar et optiques pour améliorer la qualité des mesures. Cependant, la résolution spatiale d’un capteur de biomasse placé sur un bras d’extension ou sur le toit de la cabine est cinq fois meilleure à celle d’un satellite (celle d’un radar est de 20 × 20 m, soit 25 points de mesure par hectare.) Est-ce suffisant ? Jusqu’où peut-on pousser la précision tout en restant raisonnable ?
Conclusion Changement climatique et nécessité de protéger les ressources et l’environnement obligent, une agriculture performante est plus que jamais nécessaire. La télédétection peut y contribuer. Le programme « Copernicus » suscite un engouement poussant les constructeurs des systèmes à base de capteurs terrestres à réagit. Agricon a ainsi baissé le prix de son capteur « Yara-N » de 6 000 euros et Fritzmeier propose, outre son capteur actif fixé sur un bras d‘extension, un système passif fonctionnant seulement à la lumière du jour pour près de 12 000 eu-
ros. Cette évolution ne doit rien au hasard, car les satellites proposent un service presqu’équivalent pour un prix sensiblement moindre. *Source : www.cropix.ch (Suisse) et DLG-Mitteilungen **Orbite polaire : orbite inclinée de près de 90 degrés permettant aux satellites de survoler les pôles Nord et Sud à chaque révolution.
Analyse des séries temporelles La boutade « une image n’est pas une image » résume toute la problématique de la télédétection. En effet, celle-ci ne fournit pas des valeurs absolues, mais des séries d’informations ponctuelles qui reflètent l’évolution des pixels constituant l’image. Il faut un grand nombre de photographies prises les unes à la suite des autres pour représenter une évolution (ce qui n’est pas toujours possible avec des images optiques). Les données radar sont principalement utilisées dans trois domaines : • l’agriculture de précision • l’assurance des récoltes • la surveillance à grande échelle
Peu importe la provenance des données de pilotage pour l’épandeur d’engrais, seule compte leur précision. Photo : Kverneland
1 2019 Technique Agricole
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Systèmes d’assistance
Les systèmes de gestion doivent faciliter le travail dans l’agriculture et le rendre plus efficace.
Photo : John Deere
L’électronique, une assistance à la gestion La numérisation constitue un enjeu comparable à celui du passage du cheval au tracteur. Les défis actuels consistent principalement à traiter de manière cohérente des quantités vertigineuses de données. Ruedi Hunger Le relevé des rendements et le position nement par satellite étaient les principales composantes de l’agriculture de précision (precision farming) des années 1990. An noncée comme une révolution, l’agri culture de précision n’a pourtant rencon tré qu’un succès mitigé dans la pratique, de même que la modulation intraparcel laire. Une plus grande acceptation et de véritables améliorations s’avèrent donc nécessaires si la numérisation doit devenir plus efficace à l’avenir.
Agriculture basée sur les données La gestion des données constitue actuel lement l’un des thèmes les plus brûlants 32
Technique Agricole 1 2019
de l’agriculture. La complexité croissante des processus entraîne une plus grande demande de véritables concepts de ma nagement des données. Celles-ci doivent offrir une base de décision solide et fiable pour la pratique. La numérisation remplit déjà aujourd’hui cette condition en générant des quantités faramineuses de données connectables à des sources externes. Grâce à des outils d’analyse ap propriés, des options visant à l’optimisa tion des différentes étapes de production peuvent se prendre. Simultanément, les processus agricoles devraient devenir plus transparents, plus efficients en termes de ressources et plus durables.
Est-ce que ces améliorations permettront d’améliorer l’acceptation par les utilisa teurs, telle est la question.
Les agriculteurs sont les plus exposés… Ce qui est pernicieux dans ce flot de don nées est que la « douleur » se produit au bureau. Le lieu où les données et d’autres difficultés s’amoncellent, où la vue d’en semble disparaît et où les exigences exces sives pèsent. Mais pourquoi ? Les technologies numériques engendrent des quantités phénoménales de données, d’où le terme « big data ». Une grande partie de ces données s’utilisent dans la
Systèmes d’assistance
Documentation mobile
Détermination position Voie de passage Documentation Logistique
Détermination position Voie de passage
Livre de bord
Mise en valeur Visualisation
Documentation Logistique Saisie du temps
Informations sur la parcelle
Livre de bord
Reconnaissance automatique de la parcelle
Saisie du temps Comptabilisation automatique
Saisie des quantités d’engrais et de Iphytos Comptabilisation manuelle
Comptabilisation partiellement automatique
Degré d’automatisation
Documentation mobile
recherche, l’industrie ainsi que, partiellement, dans les services de conseil et les administrations étatiques. En revanche, les agriculteurs les mettent en général insuffisamment à profit. Les données recueillies par les agro-entrepreneurs, les constructeurs de tracteurs, les coordinateurs de cercles de machines ou les services de conseil se retrouvent trop souvent sous forme de paperasse plus ou moins dispersée ou de fichiers isolés sur le bureau, et nécessitent un traitement ultérieur excessif. L’une des raisons à cela est le défaut de compatibilité et de fiabilité des systèmes électroniques, qui pose d’importants défis. Le défaut des FMIS (voir encadré ci-dessous) conduit à des solutions isolées impliquant beaucoup de travail. Un autre élément perturbateur est aussi la crainte de la transparence des données.
365Crop
365Active Documentation partiellement automatisée
365Active Documentation automatique
Avec l’augmentation du degré d’automatisation, la part de comptabilisation automatique augmente. Photo : 365Farmnet
Besoins des utilisateurs ou visions des fournisseurs ? Les attentes des chefs d’exploitation sont aujourd’hui fortement déterminées par les applications présentes dans le secteur de la consommation (commerce en ligne, e-commerce) et par la connaissance des technologies disponibles, notamment dans la génération dite des « natifs du numérique ». Les attentes envers une plate-forme logicielle sont les suivantes : • offre d’un échange de données ouvert et indépendant du constructeur, dénué
de problèmes de conversion, en vue d’optimiser et d’augmenter l’efficience des processus de production agricole • plate-forme d’échange de données pour la connexion de fournisseurs tiers (apps) conviviale et de qualité • données relatives aux processus agronomiques enregistrées automatiquement pour interprétation et évaluation • informations disponibles partout et à tout moment
Digital native, e-commerce & Co Quelques définitions du monde de la gestion électronique des données sont données ci-après.
opération commerciale dans laquelle les parties initient, effectuent ou négocient des services ou des biens par voie électronique.
Gestion : mot d’origine latine « gestio » (action de gérer) définissant la science de l’administration et de la direction d’une organisation et de ses différentes fonctions.
Digital native ou natif du numérique en français : personne ayant grandi dans un environnement numérique.
Management : terme provenant de l’ancien français « manege » (contrôler, diriger, gérer) et composé à partir des deux mots latins « manus » (main) et « agere » (guider), passé via l’anglais à d’autres langues et signifiant « conduire à la main » ; synonyme de toute action humaine de conduite, d’organisation et de planification visant un objectif et répondant à des principes économiques dans tous les domaines de la vie. E-commerce ou commerce électronique (Commerce online et par Internet) : toute
FMIS : acronyme du terme « farm management information systems » définissant des logiciels gérant simplement des données agricoles. ICT : acronyme d’« information and communications technology », ou technique de l’information et de la communication en français. ldO : abréviation d’« Internet des objets », terme générique recouvrant les technologies liées à une infrastructure mondiale de la société de l’information.
• aucun stockage centralisé des données d’utilisation et, chose essentielle, auto détermination pour leur stockage.
Exemple L’approche la plus récente consiste en un système de gestion des données indépendant du constructeur sous la forme d’une base de données à laquelle d’autres applications logicielles peuvent s’ajouter. Il s’agit notamment de la connexion de fournisseurs tiers (cartes d’application) ou de constructeurs de machines agricoles. La gestion des données et des connexions est définie dans une application dans la zone de notification et accorde les autorisations d’échanges de données et leur durée. Le propriétaire des données détermine principalement les droits en la matière. Les partenaires perdent moins de temps à maintenir la connexion des interfaces parce qu’il ne s’agit plus de liaisons 1 : 1. En outre, les processus de production sont optimisés vu que d’autres participants au processus (industries) peuvent également se connecter. En même temps, les exigences actuelles en matière de documentation sont ainsi beaucoup plus faciles à respecter tout au long de la chaîne de production jusqu’au produit fini.
Commerce électronique Une bonne partie des agriculteurs utilisent Internet régulièrement de nos jours, notamment pour gérer leur exploitation. Une étude allemande indique que « régulièrement » équivaut au minimum à une 1 2019 Technique Agricole
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Systèmes d’assistance
Principaux outils de l’agriculture intelligente (M. Bertschi, Strickhof) Exécution
Manuelle ou à l’aide de moyens mécaniques
Aide à la conduite, machines, guidage d’outils
Machines automatiques et applications, robots
Aide à la décision
Collègues de travail, partenaires commerciaux, conseillers
Internet, logiciels pour téléphones portables
Systèmes informatiques de gestion, interaction machines-homme
Analyse et valorisation de l’information
Calcul mental, machines à calculer PC ou logiciels mobiles
Saisie des données
À vue d’œil, moyens simples, statistiques, relevés
Capteurs, Internet, appareils spéci- Capteurs et satellites en réseau, fiques, banques de données cloud, big data
Manuels
Partiellement automatisés
fois par semaine. Dans le contexte de hausse des prix d’achat, les experts estiment que le e-commerce s’imposera de plus en plus pour l’approvisionnement en moyens de production. Les achats via Internet occupent aujourd’hui déjà la troisième position, après ceux effectués dans des coopératives et le commerce privé. Avec l’avancée de la numérisation, le e-commerce sera à l’avenir vraisemblablement davantage intégré dans les processus numérisés et automatisés. En effet, les technologies de communication modernes offrent de multiples solutions pour une gestion globale des données. La traçabilité exhaustive des produits agricoles se voit simplifiée car toutes les informations sont enregistrées grâce à la transmission numérique. Le e-commerce pourrait combler une lacune entre les entre prises de l’industrie et du négoce d’une part et les exploitations agricoles d’autre part.
Technique Agricole 1 2019
(Entièrement) automatisés
Dans une plate-forme, tous les acteurs et partenaires des agriculteurs sont reliés au sein d’un système de gestion des données indépendant. Schéma : Agrirouter
La confiance plus grande dont jouissent les acteurs du marché, soit les coopératives et les négoces privés en place, constitue le principal obstacle du commerce électronique. La progression de ce dernier sera ralentie sinon empêchée si
Exigences principales en gestion des données : simplicité et efficacité. Photo : Fendt
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Solutions intelligentes ICT et loT avec algorithmes
cet avantage est utilisé de manière ciblée par le commerce classique.
Conclusion Il y a encore (trop) de « pourrait » et de « devrait » en relation avec les systèmes de gestion des données. La voie est cependant tracée et la mise en réseau convainc de plus en plus largement. Tout ne va probablement pas se réaliser tel qu’imaginé. Un « processus de maturation » auquel la gestion des données doit également se confronter s’avère inéluctable. Diverses questions juridiques et autres droits de propriété n’ont pas encore été complètement clarifiés. La transparence promise, assortie à une augmentation sensible des ressources, reste à confirmer. Il est cependant incontestable que les nouvelles technologies telles que les smartphones, les iPads, les tablettes et le cloud s’imposeront à terme comme des instruments standards de la gestion des données. Un aperçu du marché des systèmes d’assistance à la gestion peut être consulté sur www.agrartechnik.ch sous « Schweizer Landtechnik » « Downloads ».
Terminologie | En savoir plus
En bref La télématique définit une technologie alliant la navigation, le positionnement et la télécommunication. La télémétrie consiste à transférer des valeurs mesurées dans un lieu par un capteur vers un ordinateur situé à un autre endroit, où elles seront utilisées.
derniers permettaient l’étude en temps réel des données. Il était dorénavant possible de savoir si la consommation de carburant variait d’un chauffeur à l’autre, si les temps de transport étaient trop longs ou encore si les temps de préparation ou les durées de vie des matériels pouvaient être optimisés. Dans le domaine des travaux pour tiers, la télématique fournit des informations nécessaires à la facturation aux clients.
Aussi en machinisme agricole Transfert en temps réel : la télématique permet d’établir une liaison entre le bureau et les machines. Photo : New Holland
L’informateur Lier ensemble navigation, positionnement et télécommunication : voilà une description succincte de l’expression « télématique ». Heinz Röthlisberger
« Où se trouve ma machine ? » « Combien de temps me faut-il pour récolter la parcelle ? » « Dans quel état est le tracteur ? ». Toutes ces informations, et bien d’autres, peuvent être délivrées par une technologie nommée « télématique ». En fait, dans la pratique, on parle plus souvent de gestion de flotte, de GPS ou de réseau de données que de télématique. Utilisé pour la pre-
« Terminologie » Déjà paru dans la série « Terminologie » : « AdBlue », « common rail », « convertisseur de couple », « injecteur », « galvanisé », « lampe halogène », « loadsensing », « DOC », « éclairage LED », « capteur NIR » et « waste gate ».
mière fois par le gouvernement français en 1978 dans un rapport sur l’informatisation de la société, ce terme est une contraction des mots « télécommunication » et « informatique ».
Données accessibles en temps réel L’origine de la télématique remonte au milieu des années 1960. À l’époque, dans un contexte de guerre froide, l’US-Navy développait un système de positionnement global par satellite (GPS). Cette technologie a constitué le point de départ de la télématique. Les premiers systèmes télématiques sont arrivés sur le marché quelque 30 années plus tard. Leur véritable essor a débuté en 2000. L’impulsion a été donnée par une innovation intervenue au début du millénaire : les systèmes de gestion de flotte utilisant Internet. Ces
De là à ce que les constructeurs de machines agricoles s’intéressent à la télématique, il n’y avait qu’un pas. Les app lications télématiques telles « JDLink », « AgCommand », « Telematics », « PLM Connect » ou « AFS Connect » permettent d’accéder à distance aux données des machines. Des données concernant la localisation, la charge, la performance et les informations relatives à l’entretien peuvent être enregistrées en utilisant ces logiciels. Le module de maintenance fournit aux agents l’accès à ces données pour poser des diagnostics, réaliser des entretiens ou des réparations. En outre, l’envoi d’alarmes au chauffeur ou de codes de diagnostics à des personnes choisies est aussi possible. Dans les faits, la télématique est un informateur, une sorte de pont, entre le manager installé dans son bureau et les chauffeurs circulant sur la route. Naturellement, le but est toujours d’augmenter la productivité et la profitabilité.
Lire les petits caractères L’énorme quantité de données récoltée par les constructeurs a conduit à des critiques concernant la sphère privée, la protection des données ainsi que leur propriété effective. Aujourd’hui, il est recommandé de lire aussi les petits caractères figurant sur les contrats d’achat des nouvelles machines. Pourtant, la télématique est devenue incontournable dans la société moderne bien qu’incroyablement complexe et difficile à comprendre. 1 2019 Technique Agricole
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Impression | Rapport de test
La Reform « PrimAlpin » testée a laissé une bonne impression générale lors de son test. Performante et d’une finition propre, elle offre des caractéristiques intéressantes. Photos : Johannes Paar
L’autochargeuse « Reform(ée) » La société Reform a remanié son autochargeuse portée en mettant le paquet, tant sur le plan des performances que sur celui de l’utilisation. Le rapport de test qui suit propose d’autres optimisations souhaitables. Johannes Paar* Le chargeur arrière précédent de Reform était certes léger, mais sa technique a fait son temps. Pour se distinguer avec une nouvelle génération, les ingénieurs de Wels n’ont pas amélioré que la technique, ils ont aussi changé le nom. Désormais appelé « PrimAlpin », l’autochargeuse a déjà été vendue en plus de cent exemplaires depuis le mois de septembre 2017.
Transmission intégrale disponible Il n’y avait auparavant qu’une variante comportant un volume de chargement de 24 m³ (DIN 13,9 m³) pour les transporters avec un grand empattement. Dès maintenant, une version à 22 m³ (12,5 m³) est disponible pour les véhicules porteurs courts. Les nouvelles structures portées ont une contenance supplémentaire de 2 m³, rendue possible avec le plateau élargi de 27,5 m. La hauteur du plateau a été re36
Technique Agricole 1 2019
haussée de 5 cm, de sorte que l’on peut désormais conduire le chargeur Reform avec une transmission intégrale, ce qui était jusqu’à présent impossible. Ceux qui renoncent à la direction intégrale peuvent déplacer la structure portée de 7 cm et la rapprocher de la cabine pour obtenir un meilleur centrage. En outre, l’angle de pente s’en trouve amélioré. Pour déplacer la structure vers l’avant, il suffit de retourner les ferrures et de changer les manchons arrière. Sinon, les procédures de montage et de démontage restent identiques, avec le système bien connu à attelage rapide sans arbre de transmission.
Largeur plus grande et meilleure efficacité Reform a élargi l’autochargeuse, ce qui a induit une amélioration notable de la capacité et de la qualité de chargement. On
Caractéristiques de la Reform « PrimAlpin » Volume de chargement : 13,9 m³ (selon DIN 11741) et 24 m³ pour le fourrage sec Largeur : 2470 mm Pick-up : 1,90 m de large, 5 rangées de dents, relevage hydraulique, réglage de hauteur en continu Convoyeur : 3 ameneurs oscillants commandés, décalés au milieu Dispositif de coupe : 19 au maximum, longueur de coupe théorique de 82,5 mm Poids à vide : 1630 kg (équipement de base) Prix : CHF 44 010.– (TVA incluse, équipement de série). Données du constructeur
Rapport de test | Impression
Des rails Robalon assurent un fonctionnement silencieux du fond mouvant.
La paroi arrière de l’autochargeuse s’ouvre via le soulèvement d’un tube transversal.
Large de 1,90 m et muni de cinq rangées de dents, le pick-up a un grand débattement.
le constate sur le pick-up, sur les dispositifs de chargement et de coupe ainsi qu’avec le volume de chargement accru. C’est le premier, élargi de 15 cm par rapport au modèle précédent, qui présente le progrès le plus marquant. Des fentes latérales provoquent des oscillations beaucoup plus longues et il est désormais muni de cinq rangées de dents au lieu de quatre. Cela lui permet de tourner plus lentement et plus silencieusement. En option, on peut améliorer le guidage à la hauteur des dents par un troisième galet situé au centre. Le célèbre réglage continu en hauteur muni d’une broche du côté gauche a de nouveau fait l’objet de compliments. Les plaques de guidage et les tabliers en caoutchouc placés de part et d’autre du pick-up devraient contribuer à limiter les pertes de fourrage. Pourtant, de l’herbe fine continue à s’échapper. Reform a constaté ce problème et travaille d’ores et déjà à le résoudre.
assure une coupe bien plus courte que son prédécesseur (12 couteaux seulement). La longueur de coupe théorique a été réduite de 110 à 82,5 mm. L’écart entre les couteaux est presque doublé sur les bords extérieurs, où l’on transporte moins de fourrage. Toujours montés en alternance, des couteaux courts et longs coupent à des hauteurs différentes dans le canal d’alimentation. On peut choisir librement leur nombre. Toutefois, le dispositif de sécurité des couteaux a fait l’objet de critiques. Il fonctionne bien s’il est propre. Mais une fois que sa structure est salie, faire pivoter le porte-couteaux est vraiment difficile. Les couteaux sont protégés contre les corps étrangers par des accouplements à cliquets en étoile. À l’avenir, ils seront remplacés par un limiteur débrayable à came. Point positif : le nouveau support prévu pour les couteaux inutilisés est situé sous le plateau et il n’est plus nécessaire de les prendre dans la cabine. Le dispositif de chargement se démonte complètement comme auparavant. Cela présente des avantages, surtout en cas de réparations. Reform propose même des systèmes de remplacement d’usine.
facilement pendant le déchargement. Cependant, il ne glisse que mal avec le râteau rabattu par le système au-dessus du pick-up. Il s’accroche aux tôles. En outre, le rotor le ramène en partie vers le bas. Si l’on se trouve en descente, à la fin du silo- couloir, il faut retirer le fourrage restant à la main. Cela prend du temps, de la force et met les nerfs à rude épreuve ! En revanche, la structure pour le fourrage sec orientable hydrauliquement est presque un luxe. Les agriculteurs qui utilisent la chargeuse en commun et alter nent souvent entre l’utilisation pour l’ensilage et le foin ou ceux qui circulent dans des passages bas ou des vergers apprécieront cette option. Le phare de travail à LED sur la paroi arrière a beaucoup plu, il contribue à simplifier le déchargement dans les bâtiments sombres. L’amélioration de la qualité de la finition se reflète aussi dans le prix d’achat du catalogue : l’autochargeuse « PrimAlpin » testée vaut 47 200 francs (TVA comprise). Par ailleurs, des modèles à empattement court (de 2800 mm) avec un volume de chargement de 22 m³ seront en vente à partir du printemps 2019.
Performances de coupe et de chargement optimales Le dispositif de chargement a fait l’objet de nombreux compliments. Il tourne tranquillement, presque sans se boucher, coupe finement et sa construction est bien plus robuste qu’auparavant. Les dents ne restent pas plantées dans les tas d’andains irréguliers. En soulevant le pick-up, on peut même charger de très gros andains en marche arrière sur des terrains escarpés. Aucun obstacle provoqué notamment par des suspensions de roues ne gêne le flux de fourrage. Le convoyeur reste composé de trois ameneurs commandés décalés au centre. Il a toutefois été adapté à la nouvelle largeur du plateau et du pick-up. Également neufs, les rails fraisés (en matière synthétique) ainsi que les peignes forgés sont moins sensibles aux corps étrangers et on peut les redresser en cas de besoin sans qu’ils se cassent. Ils assurent un fonctionnement silencieux de tout le dispositif. Dotée de 19 couteaux, la « PrimAlpin »
Entretien et utilisation simples L’entretien plus simple et plus confortable contribue aussi à la sécurité opérationnelle : les bouchons graisseurs du convoyeur sont rassemblés sur deux barres de lubrification. De même, les chaînes sont lubrifiées au centre et tendues automatiquement. On peut désormais changer facilement et individuellement les dents tordues du pick-up, sans le démonter entièrement. Le pick-up et la porte arrière sont encore commandés hydrauliquement. On peut adapter la hauteur de pivotement et la vitesse d’ouverture de la porte de l’autochargeuse. À l’ouverture, le tube transversal supérieur se lève automatiquement, ce qui permet d’augmenter la hauteur de passage. En plus, le fourrage tombe plus
*Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
Brève évaluation + Montage et démontage simples sur le véhicule porteur + Dispositif de chargement et de coupe robuste + Dispositif de chargement démontable – Rotation du porte-lames en cas de saleté – Restes de fourrage au-dessus du râteau du pick-up au mo- ment du déchargement – Angle de pente réduit en cas de direction intégrale
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Impression | Rapport d’expérience
La « Keiler 1 » est imposante, d’un poids élevé, avec des performances à l’avenant. Photos : Ruedi Burkhalter
La « Keiler 1 » et ses gènes suisses La récolteuse intégrale à pommes de terre monorang Ropa « Keiler 1 » est proposée depuis 2017 avec une installation complémentaire pour trier les tubercules sur le champ, développée à l’origine en Suisse romande. Ruedi Burkhalter
« La Keiler nous a enthousiasmés au premier coup d’œil lorsque nous l’avons découverte à l’Agritechnica 2015 », raconte Martin Uhlmann. Cet agriculteur dirige avec Ernst Bangerter l’agro-entreprise « BG Löhr GmbH » spécialisée dans la récolte de pommes de terre, sise à Seedorf (BE). Elle récolte une centaine d’hectares de pommes de terre par saison, dont 16 hectares propriété de cette communauté d’exploitation. Son parc de machines comprend en plus de la « Keiler 1 » dont il est ici question, une « Keiler 2 »
Vidéo sur la Ropa « Keiler 1 » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
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Technique Agricole 1 2019
deux-rangs et une monorang Grimme. C’est la grande surface des séparateurs, le système d’entraînement exclusif et la construction robuste de la machine qui ont suscité un tel enthousiasme de la part de Martin Uhlmann. Si un constructeur de récolteuse à pommes de terre veut placer des machines sur le marché suisse, il est quasi obligé de proposer une installation de tri intégrée. Le Romand Agri Dubey s’est trouvé face à ce dilemme en 2016 : il a transformé une machine. Ropa a repris le flambeau pour développer une solution en usine, équipement qui fait l’objet de cette présentation.
Construction massive Les composants de la « Keiler 1 » sont installés sur un châssis tubulaire massif, une construction qui offre suffisamment de place pour les disposer de manière ordonnée tout en laissant des espaces d’accès exemplaires pour les interventions de
contrôle et de maintenance. Le poids à vide de 9 à 10 tonnes le laisse clairement présager, Ropa n’a pas plus économisé la matière ici que sur ses récolteuses à betteraves réputées pour leur robustesse. Tout des machines de pro ! Ce poids revient souvent dans les critiques. Martin Uhlmann relativise : « D’une part, la machine peut être chaussée de pneus de grande dimension, jusqu’à 710 mm de large, ce qui permet de travailler malgré tout en respectant les sols. D’un autre côté, ce poids est particulièrement bien employé. Au terme de quelque 100 hectares récoltés avec la deux-rangs et de 90 hectares avec la monorang, nous avons constaté que les coûts de maintenance sont nettement plus bas que sur des machines plus légères. La robustesse du matériel utilisé, notamment pour les pièces d’usure, n’est pas étrangère à ce résultat. » Le train roulant est équipé d’un dispositif de correction d’assiette hydraulique automatique. « Cette correction d’inclinaison
Rapport d’expérience | Impression
stabilise le véhicule de façon exemplaire aussi bien au cours de l’arrachage dans des pentes que lorsqu’on vide la trémie », explique Martin Uhlmann.
Tout est indépendant du régime du moteur et de la prise de force Un des points forts de cette machine, c’est aussi une de ses exclusivités, est son concept d’entraînement 100 % hydraulique. La vitesse de toutes les chaînes, de tous les convoyeurs peut être réglée électroniquement, indépendamment du régime de la prise de force et du moteur. Les régimes de rotation que l’on a déterminés sur le terminal restent constants, même lorsque la vitesse de la prise de force change, par exemple lorsque l’attelage attaque une côte qui exige un régime moteur plus élevé. Ce système ouvre la porte à une infinité de réglages pour obtenir un fonctionnement optimal quelles que soient les conditions de récolte et les caractéristiques des tubercules. En outre, tous les organes peuvent
tourner à plein régime avec une vitesse de prise de force de 450 tr/min ; cette particularité est une source d’économie de carburant. Les (très) diverses fonctions hydrauliques tirent leur énergie de trois sources. La prise de force entraîne une transmission qui fait tourner deux grosses pompes à pistons axiaux réglables pour alimenter les circuits de la machine, un pour les deux chaînes de tamisage et le tapis pour les fanes, l’autre pour les organes de nettoyage et la table de visite. Grâce au dispositif de détection de charge − load sensing −, l’alimentation en huile est toujours précisément dosée, avec une économie de carburant à la clé. Enfin, les fonctions indépendantes de l’arrachage, qui servent pour tourner la machine en bouts de champs, sont alimentées par les distributeurs hydrauliques du tracteur.
Réglages « presse-bouton » La machine offre un certain nombre de possibilités de réglages automatisés qui
allègent le travail du conducteur et optimisent le processus de récolte. Martin Uhlmann apprécie l’automatisme des chaînes de tamisage qui régule en temps réel la vitesse de ces deux organes en fonction de l’allure de la machine : « Je peux, par exemple, faire tourner la chaîne 1 cinq pour cent plus rapidement que la vitesse d’avancement, ou imposer un surrégime maximal. S’il reste beaucoup de fanes attachées aux tubercules, j’accélère le tapis à fanes de la chaîne 2. » L’association des commandes électroniques avec les entraînements hydrauliques permet de mémoriser des réglages effectués dans des circonstances de récolte particulières, pour pouvoir les réutiliser. « S’il y a une zone pierreuse dans un champ, je peux ainsi adapter instantanément le fonctionnement de la machine en pressant un bouton », rapporte Martin Uhlmann. Enfin, les entraînements hydrauliques permettent un fonctionnement très doux, sans vibrations, sans couinements de courroies, sans cliquetis de chaînes ni grincements d’arbres de transmission. C’est plus sûr et moins exigeant en maintenance.
L’arrachage guidé par la butte
L’essieu est doté d’un dispositif de correction d’assiette hydraulique automatique relié au châssis tubulaire central.
L’unité d’arrachage est dotée d’un système électronique de suivi de la butte et d’un dispositif de réglage de pression.
Le timon orientable est doté d’un système suiveur automatique des buttes de pommes de terre. Le tambour de butte est monté sur l’unité d’arrachage via un axe doté d’un capteur angulaire. Dès que l’unité d’arrachage dévie du centre de la butte, le tambour s’incline et le dispositif de correction de trajectoire est activé. Ropa propose sur la version de base de sa machine un dispositif hydraulique qui réduit la pression sur la butte. La machine présentée ici dispose du dispositif de réglage de pression en option. Grâce à un rouleau en caoutchouc réglable, la distance entre le tambour et le soc d’arrachage, et donc la profondeur d’arrachage, peut être ajustée en continu. L’électronique veille, en ajustant le délestage, à ce qu’une pression constante s’exerce sur le rouleau, et avec lui sur le tambour. On peut modifier la profondeur d’arrachage depuis la cabine du tracteur. Mais pas seulement. Si les personnes chargées du tri voient arriver trop de tubercules coupés ou trop de terre sur la table de visite, elles peuvent intervenir directement sur la profondeur d’arrachage en utilisant l’unité de commande « Premium » placée à leur portée. La pression de délestage peut aussi être modifiée hydrauliquement, déjà sur la version de 1 2019 Technique Agricole
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Impression | Rapport d’expérience
La trémie double offre une capacité de 6 tonnes, dont un quart réservé aux tubercules hors calibre.
La console de commande « Premium » permet aux personnes affectées au tri d’intervenir sur l’ensemble des réglages.
réglages les plus fréquemment utilisés, comme l’écartement entre les peignes à doigts, sont aisément et directement accessibles par des boutons, sans que la personne doive aller fouiller dans le menu du terminal.
Conclusions
La table de visite est munie de cinq rouleaux calibreurs ; elle offre un espace de travail confortable pour sept personnes.
base de la machine. Avec sa chaîne de tami sage 1 de 800 mm de large, sa chaîne 2 de 840 mm et ses deux tapis hérissons de 1050 mm et 900 mm de large, Ropa a littéralement « vu large » en terme de nettoyage et de séparation. Le premier hérisson effectue une pré-séparation, puis le hérisson 2 termine l’ouvrage, avec son peigne à quatre rangées de doigts. Toutes les unités de nettoyage sont aussi à entraînement hydraulique et conservent un régime constant indépendant de celui de la prise de force.
Une table de visite « trois étoiles » La table de visite est équipée de cinq rouleaux de calibrage entre lesquels les petits tubercules chutent sur le convoyeur qui les conduit vers la trémie des « hors calibre ». En plus, cette table est dotée de trois orifices pour y jeter les tubercules trop grands qui atterrissent sur le même convoyeur. « La table de visite offre beaucoup d’espace et un confort d’utilisation très élevé grâce à son marchepied réglable en hauteur ; c’est très apprécié par nos clients », insiste Martin Uhlmann. En cas de nécessi40
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té, sept personnes peuvent y prendre place, mais en principe trois ou quatre personnes suffisent à la tâche. La double trémie offre une capacité totale de 6 t, dont un quart pour les tubercules hors calibre. Le pilotage de la machine est assuré par transmission Isobus. Les réglages et l’affichage peuvent se faire depuis le terminal Isobus du tracteur, un terminal simple fourni par Ropa ou, comme sur la machine présentée ici, un terminal avec écran tactile un peu plus élaboré. En parallèle, les fonctions hydrauliques à commandes intuitives sont dirigées au moyen de deux mini-joysticks. Le boîtier placé à droite du poste de conduite contrôle la direction de l’essieu et les principales fonctions de l’arrachage et de la réception de la récolte. À sa gauche, le conducteur accède aussi à la direction de l’essieu, plus à des fonctions accessoires séparées, utilisées pour vider la trémie. La commande « Premium » à portée de la table de visite est dotée d’un terminal propre, à partir duquel le personnel affecté au tri peut intervenir sur la vitesse de l’ensemble des organes de nettoyage. Les
La « Keiler 1 », avec sa table de visite, est une machine de pro particulièrement aboutie. Ses grandes surfaces de tamisage et de nettoyage offrent de belles performances. Son poids élevé, ses entraînements 100 % hydrauliques laisseraient supposer une machine gourmande en carburant. « Sur le terrain, la consommation à l’hectare est analogue à celle de machines concurrentes, grâce à un rendement élevé », tempère Martin Uhlmann. Ropa préconise une puissance de 60 kW / 82 ch. Mieux vaut cependant placer au moins 100 ch devant le timon si l’on veut intervenir dans des champs un peu inclinés avec cette machine, dont le poids total en charge peut atteindre 20 t.
Caractéristiques de la Ropa « Keiler 1 » Entraînement : 2 pompes à pistons axiales sur prise de force 540 tr/min, plus distributeur hydraulique du tracteur. Dimensions : l 9,6 m ; l 3,0 m ; h 3,53 m Trémie : 6000 kg, dont ¼ de hors-calibre Poids à vide : de 9 à 10 t Chaînes de tamisage : 800 mm et 840 mm Tapis à fanes : 950 mm Largeurs des hérissons : 800 + 250 mm et 900 mm Table de visite (7 pers.) : largeur 750 mm Puissance min. requise : 60 kW/82 ch Prix : dès CHF 128 000.− ; CHF 140 000.− pour le modèle présenté (hors TVA) Données du constructeur
Question de lecteur | Management
Marquage correct d’une remorque avec des pneus larges et une protection contre les collisions. Si la distance depuis le centre du volant dépasse 3 m, un rétroviseur en V est nécessaire. Photo : Wismer Landtechnik AG
Marquer correctement Quelles sont les normes à respecter lors du marquage des roues jumelées, des pneus larges et en cas de largeurs hors normes ? Il existe des moyens auxiliaires valables dans toutes les situations qui permettent d’améliorer la visibilité et de réduire les risques d’accidents. Urs Rentsch
Le marquage latéral lié au montage de roues jumelées ou de pneus larges a fait ses preuves. Monté sur les garde-boues, il peut être vu de jour comme de nuit, de l’avant ou de l’arrière, avec ou sans machine ou remorque accrochée au tracteur.
Qu’entend-on par « à l’avant du tracteur » ? Si des remorques comportent des pneus dont la largeur dépasse 2,55 m, le véhicule tracteur doit être équipé de roues jumelées ou de pneus larges. La largeur de la remorque est alors à signaler sur le véhicule tracteur. Il ressort des questions adressées aux polices de plusieurs cantons que le marquage doit être fixé « à l’avant du tracteur ». Ensuite, les opinions divergent ; « devant » peut signifier sur l’essieu avant ou dans le périmètre de l’attelage frontal. Les remorques de largeur hors normes doivent avoir au moins un marquage de « type roues jumelées »
pneumatiques larges (art. 60, al. 6) ou de chenilles en caoutchouc et, le cas échéant, de dispositifs de recouvrement des roues en matériau mou sont admis comme des véhicules spéciaux jusqu’à une largeur de 3,00 m. Il doit exister, du type de véhicule en question, un modèle dont la largeur atteint 2,55 m au maximum. OETV art. 27, al. 1ter : la largeur d’une remorque spéciale conforme à l’al. 1bis ne doit pas dépasser celle du véhicule tracteur (art. 38, al. 1bis), sauf si ce dernier est muni de pneumatiques larges, de pneus jumelés ou de chenilles en caou tchouc. Dans ce cas, la largeur de la remorque doit être indiquée de manière bien visible sur le véhicule tracteur. Selon l’article OETV 68 al. 1, les véhicules suivants doivent être marqués de manière à frapper l’attention de bandes obliques, jaunes et noires ou rouges et blanches de 0,10 m de largeur environ ; ces bandes peuvent être rétroréfléchissantes : a) les véhicules qui, de par leur construction ou leur mode d’utilisation, présentent pour les autres usagers de la route un danger difficilement identifiable. Les bandes d’identification peuvent être appliquées à l’avant et à l’arrière ; b) les composants de véhicules, d’engins adaptés et d’autres engins qui dépassent d’une manière peu visible de plus de 0,15 m sur les côtés ou de plus de 1,00 m à l’avant ou à l’arrière.
Chargements en porte-à-faux
sur les garde-boues de l’essieu avant. Un marquage de la surlargeur sur l’attelage frontal est conseillé. Il doit se composer de plaques de marquage à bandes obliques rouges-blanches ainsi que de feux de position et disposer d’une protection contre les collisions. À ne pas oublier : en cas de montage du marquage sur le relevage avant du tracteur, des rétroviseurs « en V » sont nécessaires si la distance mesurée depuis le milieu du volant dépasse 3 m (voir aussi page 14).
L’article 58 OCR alinéa 2 précise que si un chargement, des pièces ou une remorque dépassent le profil latéral d’un véhicule d’une manière peu visible, les parties qui se trouvent le plus à l’extérieur doivent être signalées bien visiblement, de jour par des fanions ou des panneaux, de nuit et lorsque les conditions atmosphériques l’exigent, par des feux ou des catadioptres blancs vers l’avant et rouges vers l’arrière ; les catadioptres ne doivent pas se trouver à plus de 90 cm du sol. L’extrémité des chargements ou des pièces qui dépassent l’arrière du véhicule de plus de 1 m doit également être signalée clairement.
Les bases légales Les bases légales à ce sujet se trouvent dans l’ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) ainsi que dans l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR). Selon l’OETV, art. 27, al. 1bis, les autres véhicules agricoles dont la largeur n’excède 2,55 m qu’en raison du montage de
Pneumatiques larges Sont réputés larges les pneumatiques dont la largeur est égale à au moins un tiers de leur diamètre extérieur ou à 0,60 m au minimum.
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Plate-forme | Exposition
Nouveautés en chauffages à bois La transition énergétique prend le pas dans plusieurs pays d’Europe. C’est également ce qu’ont montré les salons « EnergyDecentral » à Hanovre et « Heizen mit Holz » (chauffer au bois) à Fuhrberg près de Hanovre. Carsten Brüggemann*
Outre le perfectionnement des brûleurs et des filtres, les techniques sensorielles innovantes et la numérisation des systèmes de contrôle et de régulation servant à réduire les poussières fines ainsi que les oxydes d’azote sont des thèmes éminemment actuels liés aux chauffages à bois. L’adaptation aux prescriptions et normes, tant actuelles que futures, est évidemment de rigueur. Pour les chauffages à bois, la grande préoccupation reste le chauffage individuel, c’est-à-dire les cheminées et les poêles en faïence, qui chargent fortement l’environnement, avec la conséquence que certains pays envisagent leur interdiction. Alors que les chaudières équipées de systèmes de combustion particuliers ou de filtres installés à la sortie des fumées permettent d’obtenir des taux de poussières fines très en dessous des normes, le développement de filtres pour les chauffages individuels a pratiquement cessé, faute de demande. Ces salons n’abordent cependant pas que les thèmes de la technique de filtration et de combustion, mais égale ment ceux du combustible, de la garantie de la qualité, de sa cer tification, de sa préparation et de son commerce.
Des développements intéressants Les salons allemands « BioenergyDecentral », à Hanovre, et « Heizen mit Holz », soit chauffer au bois, à Fuhrberg, portaient cet automne sur les biocombustibles. Le fabricant Windhager y a présenté la chaudière à plaquettes « PuroWin », qui fonctionne avec un système de combustion sans filtre produisant très peu de poussières fines. Un procédé de gazéification à contre-courant breveté permet de filtrer le combustible (des copeaux) dans la chaudière. Celui-ci est gazéifié, puis traversé par le mélange gazeux pour retenir les poussières fines. Une flamme de gaz bleue produite par un courant d’air approprié est visible au-dessus des braises et des réserves de combustible. L’installation de 100 kW, qui comprend également l’évacuation des cendres et l’alimentation en combustible, est proposée à partir de 28 000 francs net.
Production d’eau chaude
Le chauffage « PuroWin » de Windhager n’a pas de filtre. Un système breveté de gazéification à contre-courant permet de filtrer le combustible dans la chaudière. Photos : Carsten Brüggemann
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Les personnes utilisant des chaudières à bûches doivent s’interroger sur la manière de produire de l’eau chaude pendant les mois sans chauffage. Guntamatic combine une chaudière avec une pompe à chaleur air/eau qui ne fonctionne que
Exposition | Plate-forme
pendant les mois d’été avec un bon rendement. Un système de sto ckage de l’électricité vise à ce que le courant produit par le soleil soit utilisé par la pompe à chaleur. La combinaison d’une chaudière de 14 kW avec une pompe à chaleur de 9 kW est proposée à partir de 12 500 francs. Guntamatic présente encore une installation hybride plus perfectionnée, appelée « Evolution », qui associe une pompe à chaleur avec, par exemple, un chauffage automatique à pellets installé au salon. Ce dernier peut également servir de cheminée à bûches et se raccorder au chauffage central.
Des installations mobiles Le constructeur SSP a présenté au salon « Heizen mit Holz » de Fuhrberg une chaudière pouvant être alimentée avec des pellets ou des copeaux et produisant de l’air chaud grâce à des échangeurs de chaleur adaptés. Montés sur une palette, la chaudière, la cheminée et le réservoir peuvent servir d’installation mobile. Le prix varie de 14 500 à 24 000 francs pour une puissance de 30 à 80 kW. Herz offre un chauffage à plaquettes muni d’un système de condensation. Avec la réduction de la température, les gaz de combustion se condensent et réduisent ainsi les poussières fines des fumées. Une chaudière en acier inoxydable très robuste et résistant aux acides évite la corrosion. Fröling propose un chauffage à copeaux « T4e » avec un filtre électrostatique intégré qui peut également être installé
Munie d’un échangeur de chaleur, cette chaudière du fabricant SSP peut également produire de l’air chaud.
Guntamatic combine une chaudière à bûches avec une pompe à chaleur. Cette dernière ne fonctionne que pendant les périodes chaudes de l’année avec un bon rendement en rapport avec la saison.
ultérieurement. La chaudière à granulés de la série « PE1c » est livrée avec un système de condensation.
« HolzUp » et la mise en ballot de bûches Un système « maison » permettant de rassembler les bûches a été présenté à Fuhrberg. Une sangle de serrage et des cerceaux en aluminium sont montés en position opposée sur une palette européenne pour permettre de charger les bûches dans l’espace vide. Le ballot de bois est sanglé avec un cliquet et, avec la tension, prend la forme des cerceaux, qui ont une construction particulière. Il peut par la suite être libéré. Les ballots de
Herz et Fröling ont présenté des chauffages à copeaux qui ont un rendement meilleur grâce à la technique de condensation.
bûches d’un mètre de longueur peuvent être tranchés. Le commerce du bois de feu peut utiliser l’unité « mètre cube » pour le volume des ballots de bûches, qui remplace le stère, qui est moins précis. L’outil très simple « HolzUp », breveté par la société éponyme, dont le siège est à St. Johann Upfingen dans le Bade-Wurtemberg, réduit d’environ 35 % la force nécessaire pour déplacer des billes de bois de plusieurs mètres. Lors de son utilisation, des pointes de fixation s’incrustent dans le bois et créent une attache solide pour tirer la bille ou la relever. *Carsten Brüggemann est conseiller pour les techniques énergétiques à la Chambre d’agriculture de Basse-Saxe.
L’outil patenté « HolzUp » réduit la force nécessaire pour préparer le bois et ménage le dos de l’utilisateur grâce à un levier.
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Plate-forme | Congrès
Le concept global de l‘exposition, sans bâtiments ni équipements particuliers, fait le caractère unique de la « DeLuTa » et permet de se focaliser sur les échanges entre hommes du métier. Photos : Roman Engeler
Rencontre des prestataires de services Plus de 10 000 professionnels – parmi eux une importante délégation suisse – se sont rendus début décembre à Brême pour assister au congrès des agro-entrepreneurs allemands. Roman Engeler
« Du dynamisme, de l’énergie… et du plaisir », les organisateurs de la « DeLuTa » ont tenu leur promesse. Le congrès des agro-entrepreneurs allemands, qui s’est déroulé début décembre sur le site des expositions de Brême, est devenu au fil des ans un lieu de rencontre majeur des prestataires de services du monde agricole. Le congrès, dont le rayonnement dépasse depuis longtemps les frontières de l’Allemagne, est pourtant resté un événement « semi-public », auquel on ne 44
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peut assister que sur invitation et après inscription en bonne et due forme.
Des exposants nombreux sur une surface d’exposition modeste À la DeLuTa, les entrepreneurs de travaux agricoles et leurs employés restent largement entre eux. Environ 270 exposants, un peu plus qu’à l‘Agrama, s’étaient répartis dans quatre halles pour présenter leurs produits. En comparaison avec d’autres expositions, les présentations dégageaient
une impression de sobriété, preuve que l’on peut faire aussi bien avec moins de moyens. Ce cadre plus modeste a d’ailleurs clairement favorisé les entretiens individuels sur des thèmes concrets. Force est de constater que les machines des agro-entrepreneurs, qui ont déjà des difficultés à s’insérer dans la circulation, continuent de gagner en taille et en poids. Le mélange d’entreprises et de branches, réunies de manière aléatoire sur une surface d’exposition limitée, était
Congrès | Plate-forme
particulièrement réussi. Le principe visant à faire tourner les entreprises d’une halle à l’autre, empêchant ainsi un exposant de s’attribuer un emplacement déterminé, a été très bien accueilli.
La problématique du lisier Répartis sur cinq sessions parallèles, plus de 60 exposés ont été présentés, ciblant des thématiques qui intéressent particulièrement les entrepreneurs de travaux agricoles, en premier lieu la gestion des engrais de ferme (séparation, valorisation, épandage par tuyaux, incorporation, mesure précise des nutriments). Le décret concernant l’emploi des fertilisants, entré en vigueur en 2017 dans de vastes parties de l’Union européenne (UE), a entraîné une hausse des commandes des constructeurs d’équipements pour l’épandage de lisier, tout en imposant aux agriculteurs et agro-entrepreneurs davantage de tâches administratives. Avec la nouvelle législation, les autorités poursuivent un triple objectif : augmenter l’efficience des engrais de ferme, améliorer la protection des ressources en eaux et réduire les émissions ammoniaquées.
L’agriculture intelligente (« smart farming ») Comme il fallait s’y attendre, un autre thème fréquemment abordé dans les exposés était la numérisation de l’agriculture. Une conférence contradictoire fort intéressante a permis de discuter des problèmes de la mise en œuvre, toutes marques confondues, des technologies de l’« agriculture 4.0 ». Plusieurs agro-entrepreneurs ont fait état de difficultés dans l’échange de données électroniques entre des systèmes différents. Au cours d’une table ronde, les représentants des industriels du machinisme agricole n’ont guère contesté l’exigence, clairement formulée, de systèmes plus fiables et plus facilement utilisables par les hommes de terrain. Si les services marketing des différents constructeurs se surpassent dans la diffusion de
Le thème du « lisier » sous ses multiples aspects était omniprésent.
Portrait de groupe avec tracteur : la délégation suisse visite l’entreprise de travaux agricoles Hauschild à proximité de Hambourg après avoir assisté à la « DeLuTa ».
messages positifs, les développeurs ont sans doute une vision plus pragmatique. Ils semblent conscients du problème et espèrent que la plate-forme d’échange « Agrirouter » permettra de résoudre un certain nombre de problèmes. La « DeLuTa » a également permis d’aborder la problématique du commerce de machines agricoles, confronté à une pénurie de technico-commerciaux ayant une bonne maîtrise des technologies numériques. Même si cette orientation est favorisée dans les cursus de formation, les spécialistes restent manifestement difficiles à trouver. Pour ne rien arranger, la plupart rejoignent le secteur industriel après avoir obtenu leur diplôme, car les constructeurs ont euxmêmes des besoins accrus et sont en mesure d’offrir de meilleures conditions de travail que le commerce, qui, dans la pratique, exige une disponibilité 24 heures sur 24.
et « services, logiciels et autres », devaient avoir été commercialisés en 2018. À l’aide d’une application sur smartphone, les participants au congrès ont pu voter pour les innovations qu’ils jugeaient particulièrement réussies. Les résultats du concours n’étaient pas encore connus au moment du bouclage de cette édition.
Bilan
Un concours de l’innovation a été organisé pour la première fois lors des présentations d’entreprises. Pour être qualifiés de nouveauté, les produits, classés dans les catégories « machines et véhicules automoteurs », « outils portés et traînés »
Pour la cinquantaine d’agro-entrepreneurs suisses, la participation au congrès a été un succès incontestable. Ils ont apprécié les conférences instructives, tout en regrettant qu’elles n’aient pas été dupliquées, ce qui aurait évité d’avoir à choisir entre deux présentations jugées également intéressantes. Les participants ont apprécié les entretiens avec les exposants, qui se sont déroulés dans une atmosphère conviviale, contrairement à ce qui se passe généralement dans les grands salons. La visite d’une agro-entreprise située dans la région de Hambourg, organisée en conclusion de leur voyage en Allemagne, a permis de constater que les défis auxquels sont confrontés les collègues de notre pays voisin n’étaient pas très différents des leurs.
Les 1300 places réparties sur cinq salles étaient bien occupées pendant les exposés.
Les agro-entrepreneurs ont l’occasion de s’informer jusque dans le moindre détail.
Concours de l’innovation
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Plate-forme | Report
Avec la technique des planches permanentes, les passages de roues restent fixes. On utilise des outils à dents et à disques non disponibles dans le commerce pour le travail des buttes. Photos : Christian Hirschi
Bricoler et souder ensemble L’Atelier paysan est une coopérative très active en France dans l’autoconstruction. Elle met des plans à libre disposition et offre des formations pratiques dans tout l’Hexagone. Christian Hirschi*
Alors que l’on a beaucoup parlé de souveraineté alimentaire en Suisse ces derniers temps, la souveraineté technologique est une notion beaucoup moins répandue qui mérite réflexion. L’agriculture moderne fait appel à une mécanisation toujours plus performante et onéreuse, élaborée dans une logique commerciale qui accompagne l’agrandissement des exploitations, soit la disparition des petites unités. La débauche de composés électroniques, le gigantisme dans le dimen-
*Christian Hirschi est rédacteur du magazine Bioactualités qui a publié cet article dans son édition d’octobre 2018.
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Technique Agricole
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sionnement des machines et la course à la puissance des tracteurs nécessitent des investissements toujours plus importants qui peuvent mettre à mal la rentabilité des fermes.
Des biens communs et non pas des brevets Fort de ces constatations, L’Atelier paysan est né en France en 2009 dans la région de Grenoble. Cette coopérative a pour but d’accompagner les agriculteurs dans la conception et la fabrication de machines ainsi que de bâtiments adaptés à une agro-écologie paysanne. Soutenue par une multitude d’associations, dont plusieurs liées à l’agriculture biologique, elle
vise à se réapproprier les savoirs paysans pour que les agriculteurs gagnent en autonomie dans le domaine des équipements adaptés à l’agriculture biologique. Les co opérateurs considèrent que les plans des machines qu’ils ont développés et accompagnés sont des biens communs, que chacun doit pouvoir utiliser, diffuser et modifier à sa guise. La plupart des plans disponibles en « open source » sont des machines de cultures maraîchères, principalement pour le travail en planches permanentes. Mais on trouve également de nombreuses machines pour la traction hippomobile, la viticulture, des abris mobiles pour animaux, des semoirs à engrais
Report | Plate-forme
Grégoire Stoky avec son « Vibroplanche » pour l’affinage du sol.
verts, un séparateur à méteil, etc. Tous ces plans peuvent être utilisés librement pour autant qu’aucun usage commercial n’en soit fait (licence Creative Commons). L’Atelier paysan est toujours à l’affût de bonnes idées et sillonne l’Hexagone pour recenser les trouvailles dignes d’être partagées. Lors de ces TRIP (tournées de recensement d’innovations paysannes), les enquêteurs se rendent sur des fermes qui ont réalisé des machines innovantes, des améliorations ergonomiques, ou développé des concepts de mécanisation intéressants. Ils recueillent ces informations, les documentent et les publient sur le forum Internet de la coopérative.
Tant pour les novices que les bricoleurs avertis La sensibilisation des agriculteurs au travail en groupes est également une activité essentielle de l’Atelier paysan. Les formations proposées sont très variées et vont de l’apprentissage du travail du métal à l’entretien et à la réparation des tracteurs, en passant par la réalisation d’équipements spécifiques comme des cultivateurs pour planches permanentes, un effaroucheur à nuisibles, des serres mobiles ou encore un four à pain. Elles se déroulent sur plusieurs jours et mettent l’accent sur la réalisation collective de machines et de projets, ce qui soude aussi fortement les liens entre les participants. « Nous organisons la plupart de nos formations en fonction des demandes que nous recevons des groupes d’agriculteurs. Les cours s’adressent à tout le monde, aux débutants comme aux bricoleurs expérimentés », explique Fabrice Clerc, co-gérant ainsi que référent administratif et financier à l’Atelier paysan. « En revanche, si un agriculteur participe à un de nos cours dans l’esprit d’un client qui attend son outil ‹clef en main›, il risque d’être fortement déçu », ajoute-t-il. En effet, les participants rentrent souvent chez
eux avec ce que l’on peut appeler une « protomachine », qu’ils devront adapter et modifier selon leurs besoins. Avec une douzaine de salariés à son actif, l’Atelier paysan dispose de cinq camionsateliers entièrement équipés qui parcourent la campagne française en proposant une infrastructure mobile pour des projets collectifs. Il s’agit notamment de chantiers participatifs pour le prototypage de machines, durant lesquels les participants réalisent des outils qui seront testés dans la pratique avant de mettre les plans améliorés à disposition sur le site de la coopérative. Un des chantiers phares est aussi la transformation des parcs machines existants avec le système de l’attelage triangle, que l’on connaît bien chez nous sur les machines attelées à l’avant.
Des machines de l’Atelier paysan aussi en Suisse « Sur une exploitation maraîchère standard, l’attelage à l’aide du triangle permet d’économiser 35 heures de travail par année lors de l’accouplage et du découplage des machines, sans compter que l’on s’économise aussi le dos et des blessures aux mains », relève Grégoire Stoky, qui gère un domaine agricole et maraîcher à Jussy (GE) avec son cousin Quentin Tanner. Un hectare et demi sur la vingtaine que compte le domaine est consacré aux cultures maraîchères avec la technique des planches permanentes. Les cousins n’ont pas confectionné eux-mêmes les machines fabriquées d’après les plans de l’Atelier paysan car ils ont eu la possibilité de les acheter d’occasion, à savoir une butteuse à planches, un vibroplanche et un cultibutte. « Ces machines à dents et à disques, par rapport à celles entraînées par prise de force comme le culti-râteau (n. d. l. r. : machine de préparation des planches avec axe rotatif horizontal), ménagent le sol et préservent sa structure,
surtout dans nos terres limoneuses sujettes à la battance. Il est aussi possible de les réparer et surtout de les adapter nous-mêmes », relève le maraîcher genevois. Le bon rendement horaire et la moindre consommation de carburant sont d’autres avantages avec ces machines. « Les seuls inconvénients sont des risques de bourrages en présence d’une grande quantité de déchets de récolte et une fenêtre d’utilisation moins large », constate-t-il.
Adapter les machines aux conditions locales Des formateurs de l’Atelier paysan ont récemment été invités comme intervenants dans un cours sur la transformation de tunnels maraîchers fixes en installations mobiles, qui s’est déroulé à l’école d’agriculture de Marcelin (VD). « Nous n’avons pas d’antenne à l’étranger. Les initiatives doivent émaner de volontés locales », précise Fabrice Clerc. « Par exemple, avec le développement des semences paysannes, on pourrait très bien imaginer qu’un groupe d’agriculteurs bio développe une trieuse spécifique pour ses graines. Les machines peuvent être ‹vivantes›, comme les semences. Il faut les adapter aux conditions locales. Une production industrielle permet certes de réaliser des économies d’échelle mais elle dessert fortement les intérêts locaux », conclut-il.
L’Atelier paysan Le site Internet de l’Atelier paysan fourmille d’informations sur la démarche originale de cette coopérative d’autoconstruction française. Vous y trouverez tous les plans et tutoriels des machines, des recueils thématiques (biodynamie, travail à la tronçonneuse, transformation à la ferme, ergonomie et couverts végéteaux) un forum où sont recensées des centaines de chroniques de technologies paysannes appropriées, des guides, des photos, les adresses de contact, les formations et bien plus encore. latelierpaysan.org
La butteuse à planche permet de se passer de la charrue.
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www.agrartechnik.ch Occasionen
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L1243425 Palax 55T TR, 2011, Preis: SFR 1.889,(exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch
L1231247 Bayerwald BW-E 710, 2005, 10/8 PS/kW, 50h, Preis: SFR 1.100,- (exkl. Normalsatz (7, 7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1939432 Fuchs VK 7, 2017, 7000l, BV, SL, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2003755 Claas Arion 640 CIS, 2009, 175/129 PS/kW, 3650h, A, EHR, FH, K, KL, LS, PSH, Preis: SFR 59.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2010981 Accord MC Connel Seedaerator Strip-till, 2014, 30h, 300cm, BEL, ExS, FGS, SAR, ZRP, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2055416 5125, 2017, 125/92 PS/kW, 100h, Preis: SFR 85.000,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch
L1980828 Strautmann STK 1302, 2018, Preis: SFR 17.400,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Alois Kuoni, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1475429
, Preis: auf Anfrage. VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtec hnik.ch
L2055425
L2055432 UNI-310, 2011, 4h, Preis: SFR 5.100,(Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch
Prévention des accidents | Sécurité
Parfois, tout peut aller très vite : vous ne l’avez pas vu arriver et déjà le petit aventurier a réussi à se hisser dans la cabine. Très difficile alors de l’en déloger. Photos : Martin Abderhalden
Petits passagers : la sécurité d’abord ! Les accidents impliquant des enfants sont particulièrement tragiques. Même lorsqu’ils sont installés dans des sièges adaptés, l’impensable peut se produire. Il va de soi que les trajets avec des enfants doivent être limités dans le temps. Ruedi Hunger
Les machines agricoles exercent un effet de fascination, surtout sur les enfants, qui sont impressionnés par la puissance dégagée, leur taille et le vrombissement des moteurs. Naturellement, ils ont envie d’y monter. Les adultes responsables sont alors placés devant le dilemme d’exaucer leur vœu. Un tracteur ou un transporter est-il pour autant le véhicule idéal pour le faire ? La réponse, de toute évidence, est non. Quoi qu’il en soit, certaines situations exigent un peu de souplesse, mais non aux dépens de la sécurité. Nombre d’accidents se produisent lorsque des enfants s’approchent du véhicule à l’insu du conducteur. Celui-ci n’a aucune visibilité dans certaines zones à cause des importants angles morts des tracteurs, ce qui les rend dangereux. Une fois le bambin installé en cabine, le bruit monotone du moteur peut provoquer un effet de somnolence et il risque de tomber de son siège. Les enfants en phase de croissance sont fragiles et leur colonne vertébrale
peut être endommagée par une exposition prolongée aux secousses. S’ils sont assis du « mauvais » côté, ils peuvent en outre actionner par inadvertance les organes de commande de l‘hydraulique (ou de la prise de force) avec leurs pieds.
Qu’est-ce qu’un « bon » siège pour enfants ? Les enfants ne doivent pas être assis sur une tôle de protection ou sur un gardeboue. Ils ne devraient pas non plus se trouver sur les véhicules pendant de gros travaux. L’intérieur de la cabine est un lieu relativement sûr si l’enfant est installé sur le siège du passager ou sur un siège adapté (obligatoire jusqu’à 7 ans). Ce dernier, à suspension, amortit les à-coups. Il est muni d’une ceinture de sécurité dont le mécanisme d’ouverture est impossible à actionner par des petits doigts. La ceinture sous-abdominale ne suffit pas pour protéger les enfants en bas âge : un harnais à 5 points s’impose.
Ce que dit la loi L’ordonnance sur les règles de la circulation routière (art. 61 OCR) prescrit que des personnes autorisées peuvent être transportées sur la surface de charge ou sur le chargement dans le rayon local pour autant qu’une protection suffisante soit assurée. Les enfants de moins de 7 ans « doivent être surveillés par un passager de plus de 14 ans ou installés sur un siège d’enfant offrant toute sécurité ».
Un appui-tête et des protections latérales améliorent la stabilité et protègent la tête et les vertèbres cervicales si le petit passager devait s’endormir. Le siège est à installer si possible dans le sens de la marche (voir Technique Agricole 6/7, 2015).
Conclusion Quitte à emmener un enfant, autant le faire dans les règles et l’asseoir dans un siège sûr lui offrant un confort au moins égal à celui du conducteur.
Bourse pour sièges enfants d’occasion Il n’est pas toujours nécessaire d’acheter un siège neuf. Le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) organise une bourse (« Kindersitz-Börse ») permettant d’acheter des sièges de sécurité pour enfants d’occasion en bon état et conformes aux exigences réglementaires.
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Passion | Youngtimer
Hans « Johnny » Brodbeck ne tarit pas d’éloge pour sa « bête de somme », son MF « 365 ». Photo : Dominik Senn
« Le MF ‹ 365 ›, une bête de somme » Sur leur ferme laitière du Grienhof, à Buus (BL), les Brodbeck père et fils, Hans et Marc, possèdent plusieurs Massey Ferguson. Hans Brodbeck s’est lancé très tôt comme entrepreneur de travaux agricoles. Il joue aussi du théâtre. Dominik Senn
Le domaine vallonné du Grienhof, sur la commune de Buus, dans le canton de Bâle-Campagne, se caractérise par ses sols lourds. L’agriculteur et agro-entrepreneur Hans « Johnny » Brodbeck ainsi que ses prédécesseurs, ses beaux-parents, tous étaient d’accord : l’élevage de bétail est la seule solution pour valoriser ce domaine. L’étable héberge une trentaine de vaches ainsi que quinze à vingt veaux et génisses. Sur les 34 hectares de terres cultivables, 12 hectares sont labourés, à 50
Technique Agricole 1 2019
raison d’un tiers pour le colza, le reste pour du blé et de l’orge fourragère. Les prairies artificielles s’étendent sur 5 à 6 hectares, les bois sur 3,3 hectares et le reste sont des prairies naturelles et des pâturages. Hans Brodbeck cultive aussi des semences de blé, autrefois de la variété Forel, actuellement de la variété Hanswin.
Forestier converti Hans Brodbeck a commencé comme forestier-bûcheron en 1966 à Wintersin-
gen (BL). Il a grandi sur le petit domaine agricole de ses parents, qui possédaient huit vaches et un petit vignoble. « À l’avenir, cette petite ferme ne suffira plus à nourrir une famille », lui a confié son père. Il lui conseilla de suivre la formation à l’école de gardes forestiers de Lyss (BE). Peu après, Hans fit la connaissance de sa future épouse à Buus. Après leur mariage, il se rejoignit le domaine du Grienhof et se lança sans tarder dans une formation complémentaire à l’école d’agriculture de
Youngtimer | Passion
l’Ebenrain à Sissach (BL). Ce passé forestier explique pourquoi notre hôte s’est lancé dans le développement d’une entreprise de travaux agricoles. En hiver, il est possible d’effectuer des travaux forestiers et en été des travaux de battage, de semis et de phytosanitaire. Autre incitation : on a dit très tôt de « Johnny » qu’il avait du diesel dans le sang ; c’est un mordu de machines. « En 1967, nous avons acquis sur notre domaine la première moissonneuse-batteuse des environs », confirme ce passionné. La ferme en compte trois aujourd’hui.
Labourage et pâturage, tout lui sied En 1996, le nouveau MF « 365 » débarqua au Grienhof par la grâce du concessionnaire Massey Ferguson Flückiger de Wintersingen (BL). Il venait tenir compagnie à un MF « 135 » de 1972 utilisé comme petit tracteur agricole et un MF « 1155 » que Marc utilisait en concours de tracteur pulling. Hans Brodbeck explique que le « 365 » a été acheté pour satisfaire les besoins spécifiques de l’entreprise. Dans les pentes des environs (jusqu’à 35 %), c’est la machine parfaite, avec son contrepoids frontal et ses pneus souples, pour le pulvérisateur de 900 litres. Son moteur Perkins turbo de plus de 70 chevaux permet à ce véhicule de seulement 3320 kg d’entraîner à la perfection la presse à petites balles, la citerne à pression, l’autochargeuse, un chariot-doseur et un distributeur d’engrais. La transmission possède 18 rapports avec demi-vitesses. La direction, les freins et l’enclenchement de la prise de force sont à commandes hydrauliques.
Indestructible, le MF « 365 » à la moisson.
Photo : ldd
Fidèle à la marque Hans Brodbeck est un fidèle de Massey Ferguson. Dix ans avant le « 365 », il avait acquis un « 264 » pour les travaux légers en prairies, pour faucher, faner, fertiliser et l’épandage du lisier ainsi que pour l’entretien des pâturages. Ce tracteur totalise plus de 10 000 heures. Quant au « 3070 » de 1986 (90 chevaux), il affiche 14 500 heures. Équipé d’un treuil, il sert en forêt, mais aussi pour tirer la benne basculante, la mélangeuse à fourrage et la charrue. Enfin, en 1999 le domaine du Grienhof a vu arriver les 150 chevaux d’un MF « 8220 », qui a travaillé passé 8200 heures à tirer de lourds outils de culture, des ensileuses traînées et une fendeuse combinée.
Le théâtre pour seconde passion Hans Brodbeck est né en 1946. Il ne fait pas son âge. Marc a repris l’exploitation en 2008/2009, mais le quadruple grand-
père, toujours bon pied bon œil est encore actif, sur la moissonneuse-batteuse en saison et pratiquement tous les jours sur le domaine pour fourrager, nettoyer l’étable, tandis que son fils, avec son épouse, s’occupe de la traite. Ses deux autres fils sont aussi « mécanos », au moins dans l’âme ; l’un conduit à l’occasion l’ensileuse automotrice, l’autre a une formation de mécanicien sur grandes machines, mais travaille actuellement comme spécialiste en informatique. Malgré l’isolement du Grienhof, on rencontre souvent Hans Brodbeck au village car sa seconde passion est le théâtre. Autrefois, il s’impliquait dans les représentations théâtrales de la fanfare de Magden (AG). Aujourd’hui, pendant la saison hivernale, il foule les planches des revues du groupe de théâtre de Wintersingen (BL).
Seule grosse réparation en 9000 heures : le joint de culasse « De 1996 à aujourd’hui, le ‹ 365 › totalise près de 9000 heures de service », rapporte Hans Brodbeck. « On n’a effectué qu’une seule réparation importante, en 2017, après que la grille du radiateur s’est bouchée et que le moteur a surchauffé. Il a fallu remplacer le joint de culasse. Sinon, nous n’avons eu que des pièces d’usure à rem placer. Le ‹ 365 › est fiable, polyvalent et facilement manœuvrable malgré sa traction intégrale ; c’est une vraie bête de somme mécanique. Changer l’huile et rouler, c’est tout ce qu’il demande. Le seul point négatif à mentionner est sa consommation. Élevée. » Ce n’est pas pour rien que le successeur du MF « 165 » est utilisé sur tous les continents. En plus, il est pratiquement dépourvu d’électronique.
Massey Ferguson, des racines en 1847 Massey Ferguson est un fabricant de machines agricoles basé à Duluth, en Géorgie (USA). L’éventail de ses produits comprend des tracteurs, des moissonneuses-batteuses, des outils de préparation du sol, des tracteurs pour la tonte de gazon, etc. Daniel Massey a créé l’entreprise Massey Manufacturing à Newcastle dans l’Ontario (Canada). Elle a fusionné avec A. Harris and Son Implement pour devenir Massey-Harris Company Limited. Cette maison fusionna à son tour en 1953 avec Harry Ferguson Limited pour devenir Massey-Ferguson Company. Rappel : Harry Ferguson a inventé l’attelage 3-points. MF rachète Landini à
partir de 1959, marque cédée en 1989. En 1994, Massey Ferguson entre dans le groupe américain AGCO. ARGO S. p. A, nouveau propriétaire de Landini, et AGCO partageront longtemps différents modèles. Du début des années 1970 aux années 1980, MF possède une participation dans Eicher. Le MF « 365 » appartient à la seconde génération des « 300 ». Il a été conçu en deux et en quatre roues motrices, équipé d’un moteur atmosphérique à injection directe Perkins « A 4.236 » à quatre cylindres en ligne, refroidi par eau. Sa consommation spécifique est de 14,7 l/h ou 287 g/kWh pour 57,7 chevaux à 2200 tr/min.
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ASETA | Agrama
Remise du diplôme du « Swiss Innovation Award » à l’équipe de Sepp Knüsel : Theres Beutler-Knüsel, Edith Winter-Knüsel, Sepp et Marlis Knüsel (de g. à dr.) posent devant le Rigitrac « SKE 50 » entièrement électrique. Photos : Edith Winter-Knüsel et Roman Engeler
« Swiss Innovation Award » attribué au Rigitrac Près de 4000 lecteurs de Technique Agricole et visiteurs de l’Agrama l’ont décidé : le « Swiss Innovation Award 2018 » a été décerné au Rigitrac « SKE 50 » doté d’un moteur électrique. Roman Engeler
Tous les constructeurs participant à l’Agrama 2018 ont été invités à inscrire les nouveautés qu’ils exposeraient au concours « Swiss Innovation Award » créé par la rédaction de Technique Agricole. La condition indispensable énonçait que le produit devait être à la fois inédit (jamais exposé auparavant) ainsi que développé et fabriqué en Suisse.
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Technique Agricole 1 2019
La rédaction a opéré une sélection parmi les dossiers reçus et nominé six innovations. Elle a présenté ces dernières en détail dans l’édition de novembre 2018 de Technique Agricole tout en invitant les lecteurs ainsi que les visiteurs du salon à élire leur favori. En votant, ils participaient automatiquement au concours et avaient une chance de gagner l’un des trois superbes prix.
Forte participation La désignation de ce prix a soulevé un vif intérêt dans les stands à l’Agrama, tant celui de l’ASETA que ceux des entreprises nominées. Ont pris part à cette élection quelque 4000 personnes, soit près du double enregistré en 2016, lors de la première édition du concours. Le travail de dépouillement des votes a aussi été multiplié par deux !
Agrama | ASETA
Tandis que les talons arrivés par poste à l’ASETA à Riniken ne permettaient de déceler une avance notable de l’une ou l’autre innovation, ceux qui étaient glissés dans l’urne au stand pendant l’Agrama ont rapidement laissé deviner que le constructeur suisse de tracteurs Sepp Knüsel prendrait la tête avec le Rigitrac « SKE 50 » doté d’un moteur entièrement électrique.
Rangfolgedu «Swiss Innovation Award 2018» Classement « Swiss Innovation Award 2018 » 00
10 10
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20 20
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Rigitrac «SKE 50» Rigitrac « SKE 50 »
Entraînement « PowerFahrantrieb «PowerDrive+» Drive+ » Sursemis sur prairie contrôlé par caméra
Kamera-gesteuerte Wiesenübersaat
«FarmX» Application App « FarmX »
36 % pour le Rigitrac Au centre de tous les regards à l’Agrama, le prototype achevé peu avant son ouverture a suscité de l’admiration et de nombreux commentaires. Le tracteur de 50 kW, conçu par Sepp Knüsel surtout pour le secteur communal, est équipé d’une gestion thermique fonctionnant par récupération d’énergie pour la climatisation et le chauffage. L’énergie de freinage est renvoyée dans la batterie. Le régime de la prise de force peut être réglé de 0 à 1000 tr/min en fonction de l’outil. Le relevage frontal est fixé à l’essieu avant. L’entraînement électrique « PowerDrive+ » à variation continue pour ponts roulants de Bächtold Landtechnik, de Menznau (LU), occupe la deuxième place du classement avec plus de 20 % des voix. Il fonctionne avec un convertisseur de fréquence et est commandé via un potentiomètre placé sur le joystick. Du fait que l’énergie électrique est transformée directement en déplacement, le rendement augmente de 30 à 40 % par rapport à un entraînement hydraulique comparable. La troisième place fut attribuée au système de modulation du sursemis de prairie contrôlé par caméra réalisé par le spécialiste en semoirs Pius Krummenacher, de Dietwil (AG), qui a obtenu 13 % des voix. Ce système distribue de manière ciblée davantage de semences dans les zones sans herbe. Des électrovannes sont installées sur les unités de semis. Pilotées électroniquement, elles dirigent le flux d’air de sorte que les graines atteignent les buses adéquates pour être ensuite déposées au bon moment sur le sol nu par les plateaux d’épandage. Le semoir d’une largeur de travail de 3 m dispose de 8 buses. On peut de la sorte économiser jusqu’à 70 % de semences. Enfin, les trois autres nominés, l‘application « FarmX » (partage de machines par smartphone, AgriJura et Maschinenring Schweiz), le double essieu oscillant avec réglage de la voie « Superlarge » de Kurmann (Ruswil, LU) et la presse portée « Swiss Profi Press » de Lüönd (Unteriberg, SZ) ont chacun obtenu près de 10 % des voix (voir schéma).
Essieu oscillant « Superlarge »
Pendelachse «Superlarge»
Presse portée « Swiss Profi Press »
Aufbau-Presse«Swiss Profi Press»
Trois prix, trois gagnants En votant pour désigner le « Swiss Innovation Award », on avait la chance, quel que soit le choix effectué, de gagner l’un de ces trois prix.
Nettoyeur Kärcher « HD 13/18-4 SX Plus » Andreas Reichmuth, de Schwyz, gagne un nettoyeur haute pression à eau froide « HD 13/18-4 SX Plus » de Kärcher. Cet appareil doté d’un moteur triphasé se distingue par son grand confort d’utilisation et sa pression de 180 bars pour un débit maximal de 1300 l/h. Sa construction verticale lui permet d’occuper moins de place qu’un nettoyeur conventionnel et ses grandes roues en caoutchouc le rendent maniable même en cas d’obstacles. L’appareil a été conçu pour un usage quotidien dans toutes les conditions. Marcel Suter (Kärcher Schweiz) remet à Andreas Reichmuth le nettoyeur à haute pression « HD 13/18-4 SX Plus ».
Scooter LANDI « Vengo Logik 125i » La carte portant son nom ayant été tirée au sort, Helen Wiederkehr, de Grosswangen (LU), a gagné le scooter « Vengo Logik 125i ». Cet engin au top de la modernité comporte un moteur silencieux et puissant avec refroidissement liquide. Les grosses jantes à 16° garantissent sa stabilité directionnelle même sur une chaussée accidentée sans gêner sa maniabilité. Le moteur à un cylindre 4 temps avec 125 centimètres cubes et un allumage électronique répond à la norme d’émission « Euro 4 ». Helen Wiederkehr n’a pas l’utilité d‘un scooter « Vengo Logik 125i ». Anita Steiner, responsable du magasin LANDI à Willisau, lui donne en échange un bon d’achat d’une valeur équivalente.
Tronçonneuse Stihl « MS 261 C-M » Le gagnant de la tronçonneuse Stihl « MS 261 C-M » est Ernst Zellweger, de Teufen (AR). L’appareil convient très bien pour les travaux avec des bois de faible et moyenne densité. Il est équipé de série d’une gestion moteur « M-Tronic », qui lui garantit des performances exceptionnelles. Le levier combiné avec la fonction de bouton d’arrêt lui assure un démarrage aisé, tandis que le filtre « HD2 » en polyéthylène permet d’augmenter les intervalles de nettoyage. En outre, le tendeur de chaîne latéral empêche que les mains n’entrent en contact avec les dents acérées de la chaîne et les pointes de la griffe. Ernst Zellweger reçoit la tronçonneuse « MS 261 C-M » des mains d’Erwin Schmid (Stihl Vertriebs AG).
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ASETA | Comité
Grilles de fermeture des bétaillères Lors de la session d’hiver des chambres fédérales, le président de l’ASETA, le conseiller national Werner Salzmann, a déposé une question relative aux grilles de fermeture arrière des bétaillères dont la surface de chargement s’abaisse. Roman Engeler Des bétaillères d’un nouveau genre sont apparues depuis l’entrée en vigueur de la législation sur la protection des animaux. Il s’agit de modèles sans rampes dont le fond s’abaisse au niveau du sol, à l’aide de vérins hydrauliques. Ce dispositif était jusqu’ici conforme aux prescriptions si la hauteur entre le sol et le bord de la surface de chargement ne dépassait pas 25 cm. Or une grille de fermeture arrière est désormais exigée pour ce type de bétaillères aussi. L’article 165 « Moyens de transport » de l’Ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) stipule que « les véhicules et les remorques destinés au transport de bovins, de porcs, de moutons et de chèvres doivent être pourvus d’une grille de fermeture à l’arrière ». Et ce, quel que soit leur construction. C’est une exigence spécifique à la Suisse et les constructeurs étrangers proposent rarement des modèles avec de telles grilles. Leur installation renchérit dès lors inutilement le coût de ces véhicules.
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Le président de l‘ASETA intervient Sur la base de réactions venues d’utilisateurs peinant à comprendre le sens de cette prescription, Werner Salzmann, président de l’ASETA et conseiller national, est intervenu au Parlement et a adressé les questions suivantes au département et à l’office fédéral compétent : 1. Pourquoi une grille de fermeture arrière est-elle requise sur tous les modèles de bétaillères ? 2. Pourquoi les bétaillères dont la surface de chargement s’abaisse ne sont-elles pas exemptées de cette obligation ? Le comité de l’ASETA ainsi que de nombreux éleveurs attendent avec impatience la réponse qui devrait être donnée lors de la session de printemps 2019.
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Une grille de fermeture arrière se justifie dans ce cas, mais pas sur les bétaillères dont la surface de chargement s‘abaisse. Photo : ldd
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Sections | ASETA
BE
LU
Attention à l’eau dans l’huile
Sous le signe de la fusion
La section bernoise participera cette année à l’Agrimesse de Thoune et à la BEA de Berne. Klaus Brenzikofer a été confirmé dans ses fonctions de président.
L’assemblée générale de la section lucernoise de l’ASETA a été marquée par la fusion avec le cercle de machines de Lucerne devenue effective en été 2018.
Heinz Röthlisberger
Heinz Röthlisberger
L’infiltration d’eau dans un lubrifiant pour moteur ou boîte de vitesses n’est pas à prendre à la légère. « Deux décilitres suffisent pour endommager un fût de 200 litres », a déclaré Dominik Affolter, de la société Blaser Swisslube AG de Hasle-Rüegsau, à la 91e assemblée générale de l’Association bernoise pour l’équipement technique de l‘agriculture (BVLT), qui a eu lieu au début du mois de décembre. C’est très problématique pour le moteur ou la boîte de vitesses parce que l’huile dénaturée perd une grande partie de son pouvoir graissant. Le lubrifiant devrait être entreposé dans un lieu à la fois sec et frais. « Une question récurrente est de savoir si l’on peut mélanger les lubrifiants hydrauliques et ceux pour les boîtes de vitesses, a poursuivi Dominik Affolter. Cela n’est possible qu’avec des huiles de même norme. Si cela n’est pas le cas, il n’y a pas de garantie. » À la tête de la section bernoise depuis 2006, Klaus Brenzikofer a été réélu pour un nouveau mandat. Le président de l’ASETA Werner Salzmann a signalé devant une salle comble que l’agriculture continuera de poser des défis majeurs à l’avenir. Il a évoqué concrètement la mise en œuvre de la PA 22+, les interventions liées à la loi sur l’aménagement du territoire ainsi que, dans le droit foncier, l’avalanche d’initiatives incriminant l’agriculture.
Les cercles de machines du Seetal, de Michelsamt, de Napf, de Malters et d’Entlebuch se sont regroupés avec le cercle de machines de Lucerne le 1er juillet 2018 et affiliés en même temps à l’Association lucernoise pour l’équipement technique de l’agriculture (LVLT). Cet événement a dès lors constitué le thème principal de l’assemblée générale (AG) qui s’est tenue à Sursee début décembre. « La fusion est un signe clair de la volonté des deux organisations d’aborder l’avenir ensemble, a déclaré Anton Moser, président de la LVLT, devant une assistance nombreuse. Un tel regroupement représente l’avantage de contribuer à faire baisser les coûts exorbitants des machines agricoles. » Le gérant Josef Erni a quant à lui insisté sur l’objectif que les groupes de travail vont fixer et sur l’importance du bénéfice à tirer de cette fusion.
Excercice positif
Le gérant Peter Gerber a annoncé que la BVLT sera présente à l’Agrimesse de Thoune et, pour la première fois à la BEA de Berne. Le nombre de participants aux cours de théorie en vue de l’obtention du permis de catégorie G (tracteur) et M (cyclomoteur) est passé de 650 à 560 en 2018. Peter Gerber attribue ce nouveau recul aux CD didactiques et aux applications qui facilitent le travail individuel. En conséquence, la BVLT a décidé de ne proposer plus que 11 sites de cours, contre 17 en 2017. Cette mesure lui a permis de maîtriser ses charges et de présenter des comptes équilibrés.
La LVLT a désormais 1700 membres (contre 1400 auparavant). Les modifications de l’OETV concernant les systèmes de freinage et le porte-à-faux avant ont également été évoquées à l’AG. Anton Moser a encore invité les membres de penser au nettoyage intérieur continu des pulvérisateurs. Josef Erni a présenté les comptes et le budget, tous deux positifs. La cotisation reste la même. La LVLT a testé en tout 101 pulvérisateurs et 25 pulvérisateurs avec souffleuse lors de l’année écoulée. Les prochains contrôles sont prévus pour le mois de mars (voir page 59). Les inscriptions peuvent être adressées à la gérance. Josef Erni a signalé que le nombre de participants aux cours de conduite (en particulier ceux préparant à l’examen de scooter) était en recul. Sepp Iten a démissionné du comité dans lequel il a siégé pendant 11 années pour des raisons de santé. Lui succède Sepp Felder, de Rechtswil, actif auparavant dans les cercles de machines. Les anciens membres des comités des cercles de machines lucernois dissous ont été félicités de leur engagement au service de l’agriculture.
Klaus Brenzikofer, qui préside l’Association bernoise pour l’équipement technique de l‘agriculture (BVLT) depuis 2006, a été réélu pour un nouveau mandat. Photo : Heinz Röthlisberger
À l’AG de la section lucernoise, les anciens membres des comités des cercles de machines lucernois dissous ont été honorés pour leur travail. Photo : Heinz Röthlisberger
Réduction du nombre de sites de cours
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ASETA | Sections
SG, AR, AI, GL Stabilité solide
Caméras, « PFLOPF » et Cie
L’assemblée générale de la section SaintGall, Appenzell et Glaris a eu lieu cette année sur la place de golf recouverte de neige fraîchement tombée de Gontenbad. La marque « Appenzell » était à l’honneur.
Des exposés portant sur la circulation routière et un programme d’optimisation des ressources ont été tenus à l’assemblée générale de la section zurichoise de l’ASETA.
Roman Engeler
Roman Engeler
L’invitation à participer à l’assemblée générale envoyée aux membres de la section Saint-Gall, Appenzell, et Glaris était accompagnée de la demande de fournir leurs coordonnées, parmi lesquelles figurait bien sûr leur adresse de messagerie, afin que les communications puissent se transmettre désormais par voie électronique. À cette demande était joint un concours dont les trois gagnants ont été tirés au sort par le conseiller d’État Stefan Müller, responsable du département de l’agriculture et de la sylviculture du canton d’Appenzell Rhodes Intérieures. Devant une centaine d’adhérents et de nombreux invités, le président Heiri Schmid a prononcé une allocution de bienvenue critique à propos de la politique agricole, et, surtout, des votations liées à l’emploi des produits phytosanitaires. Il a mentionné encore les intempéries extrêmes de l’année passée et l’augmentation des accidents mortels dans l’agriculture. « 80 % de ces accidents sont causés par des erreurs humaines, souvent dues à un stress inutile amenant à vouloir économiser quelques minutes. » L’effectif de la section est resté stable, avec 2100 affiliés. On s’efforce de compenser les départs pour raison d’âge en attirant les jeunes agriculteurs avec plusieurs initiatives. 279 jeunes ont participé à un cours préparant au permis G, et 10 à un cours G40.
Le président Urs Wegmann a souhaité la bienvenue aux nombreux participants à l’assemblée générale de la section zurichoise dans la halle de sport du Strickhof à Wülflingen. Comme les années passées, cette rencontre était regroupée avec le congrès du cercle agricole de Winterthour. Urs Galliker, spécialiste de l’agriculture 4.0 auprès de la société Robert Aebi Landtechnik, a présenté les tendances actuelles et les possibilités de la numérisation. Il estime qu’elle se développera principalement dans les domaines de l’automatisation, de la mise et de la robotisation. Une infinité de technologies existent déjà de nos jours, d’autres en sont à leurs balbutiements et, enfin, certaines d’entre elles resteront à jamais des utopies irréalisables. Martin Holpp, d’Agrifutura, a présenté le « PFLOPF », un projet intercantonal de plusieurs années. Ce dernier a le but de réduire les apports diffus de produits phytosanitaires (PPH) dans les cours d’eaux afin de favoriser une utilisation durable des ressources. Il soutient par ailleurs le plan d’action de la Confédération visant à une application mieux ciblée des PPH. Martin Holpp a encore cité différents mesures spécifiques, après avoir donné les raisons d’une diffusion trop restreinte de ces méthodes. On recherche actuellement des exploitations pilotes dans les cantons d’Argovie, de Thurgovie et de Zurich pour faire avancer ce projet. Hans Stadelmann, du SPAA, a passé en revue, schémas détaillés à l’appui, les modifications apportées à la législation concernant le porte-àfaux avant et leurs conséquences lors de la prochaine mise en œuvre. Il a souligné que les systèmes de caméras et les plus grands rétroviseurs exigés étaient encore indisponibles sur le marché.
Comptes clos avec une perte légère Les comptes affichent une perte planifiée de 6000 francs, s’expliquant par le championnat de conduite de tracteurs organisé en été. De ce fait, la cotisation est maintenue à 77 francs. Le riche programme d’activités 2019 prévoit entre autres de nombreuses assemblées de cercle (voir page 59). Franz Fässler, maître boucher et président du Grand Conseil du canton d’Appenzell Rhodes Intérieures, a donné une conférence passionnante intitulée « Marque Appenzell du point de vue d’une entreprise » émaillée de « witz appenzellois ». Le point de départ de cette marque était le fromage, un « trésor inestimable », ainsi que l’a défini l’orateur. À partir de lui, on a développé d’autres produits, tous de qualité élevée.
Le conseiller d’État Stefan Müller tire au sort les trois gagnants sous l’œil attentif de la gérante Eliane Müller. Photo : Roman Engeler
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Élection complémentaire au comité L’assemblée a élu en la personne de Stefan Höhn, de Wädenswil, agriculteur et mécanicien en machines agricoles, une personne jeune et motivée afin de compléter le comité. Elle a encore approuvé les comptes annuels bouclés avec un bénéfice de 7300 francs et le budget 2019, similaire au précédent, a été établi sur la base d’une cotisation inchangée de 80 francs.
Le porte-à-faux avant peut atteindre 5 m si le véhicule est doté d’un système de caméra combiné à un feu de danger. Photo : Roman Engeler
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Assemblées générales
GR Mercredi 20 février 2019, 20 h Plantahof, Landquart
SH Jeudi 17 janvier 2019, 20 h Restaurant Altes Schützenhaus, Schaffhouse
NE Vendredi 22 février 2019, 13 h 15
VD Mercredi 23 janvier 2019, 10 h 15 Centre de protection civile, Gollion
SZ Jeudi 7 mars 2019, 20 h Rothenthurm
GE Mercredi 30 janvier 2019, 10 h 30 Salle communale, Meinier
JU Samedi 16 mars 2019, 10 h Café de la Poste, rue du Lomont 1, Glovelier
ZG Jeudi 31 janvier 2019, 19 h 45 Steinhausen
AG Cours d’entretien de tronçonneuses
FR Mercredi 13 février 2019, 9 h 30 Schwarzsee (Lac noir)
TI Lundi 18 février 2019, 19 h 30 Cadenazzo
NW Mercredi 20 février 2019, 20 h Rochushostatt, Oberdorf
Samedi 26 janvier 2019, de 8 h 30 à 12 h Atelier du Centre agricole de Liebegg, Gränichen Ce cours s’adresse aux agriculteurs utilisant des tronçonneuses. Une tronçonneuse bien entretenue contribue à un travail efficace et sûr en forêt. Le matin, les participants effectuent des travaux simples, tels que l’entretien de la chaîne, la recherche de problèmes, le dépannage, sur leur propre tronçonneuse en suivant les instructions données Responsable du cours : Urs Wunderlin, forestier, Oberkulm Prix : CHF 50.– pour les membres de l’AVLT ; CHF 70.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 16 janvier 2019 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, Secrétariat des cours, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, courriel : kurse@liebegg.ch.
NOUVEAU - RUBIN 10 Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou vos représentants LEMKEN: Karl Bühler, GSM: 079 8 24 32 80, Email: k.buehler@lemken.com Andreas Rutsch, GSM: 079 6 06 00 05, Email: a.rutsch@lemken.com
OFFRE JUBILÉE
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ASETA | Sections
Soirée technique argovienne : porte-àfaux avant, charges sur l'essieu avant... Mercredi 20 mars 2019, de 19 h 30 à 22 h Aula du Centre agricole de Liebegg, Gränichen
La campagne de tests de freins 2019
Cours de conduite de tracteur pour femmes
L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2019. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen.
Jeudi 11 ou vendredi 12 avril 2019, de 9 à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen
Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
Plusieurs ordonnances régissant la circulation routière comportant des modifications entreront en vigueur au printemps 2019. Lors de la soirée technique argovienne, nous vous informerons, exemples à l’appui, des allègements dont les agriculteurs peuvent bénéficier et des exigences à remplir pour les obtenir. Nous aborderons notamment les thèmes du porte-à-faux avant, de la charge sur l'essieu et du poids d’adhérence. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. L’inscription n’est pas nécessaire. Le cours est gratuit. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.
Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de AVLT ; CHF 130.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 27 mars 2019 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@ liebegg.ch
BL Examen pour le permis de cat. F/G La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou naturellement plus âgés également. Cours préparatoire : mercredi 30 janvier 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 février 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 8 mai 2019, 13 h 30 Examen : samedi 25 mai 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 30 octobre 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 novembre 2019, 9 h Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard jusque 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.
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LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 20 février 2019 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 27 mars 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 602 : samedis 30 mars et 6 avril 2019, de 12 à 16 h cours n˚ 604 : samedis 11 et 18 mai 2019, de 12 à 16 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 402 : quatre soirs, les mercredis et jeudis 13 et 14 ainsi que les 20 et 21 mars 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. cours n˚ 404 : quatre soirs, les mardis et mercredis 18 et 19 ainsi que les 25 et 26 juin 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 31 janvier 2019 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
Sections | ASETA
Dates des tests de pulvérisateurs 2019 18, 19 et 20 mars 2019 : tests de pulvérisateurs avec souffleuse 21, 22 ainsi que 26 et 28 mars 2019 : tests de pulvérisateurs de grande culture Les détenteurs de pulvérisateurs qui ne recevront pas d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs pulvérisateurs sont priés de nous contacter (info@lvlt.ch ou 041 467 39 02).
SG
AR
AI
GL
Assemblées de cercles et conférences Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles. Jeudi 17 janvier 2019, 20 h, Restaurant Rössli, Henau : nature des sols, charbon végétal et gestion des engrais de ferme (Schwarzenbach, Zuzwil, Zuckenriet) Vendredi 18 janvier 2019, 20 h, Landgasthof Rössli, Tufertschwil : informations importantes sur les assurances de responsabilité civile en agriculture (Kirchberg, St. Peterzell, Lütisburg, Dietfurt) Lundi 21 janvier 2019, 20 h, Eigenmannshof, Berg (SG) : l’agriculteur, responsable du dosage correct de l’eau (Rorschach, Häggenschwil) Lundi 21 janvier 2019, 20 h 15, Restaurant Engel, Herisau : charbon végétal et gestion des engrais de ferme (AR Vorderland, AR Hinterland, IR Appenzell) Vendredi 1er mars 2019, 20 h, Restaurant Schützenhof, Näfels : charbon végétal et gestion des engrais de ferme (GL Hinterland, GL Unterland)
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2019 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 27.04.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
22.05.2019
St. Peterzell, Schulhaus Sa 11.05.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
05.06.2019
Salez, Rheinhof Sa 25.05.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
19.06.2019
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 29.05.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
26.06.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 08.06.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 03.07.2019 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 22.06.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
17.07.2019
Wangs, Parkhotel Sa 06.07.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
14.08.2019
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10.07.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
28.08.2019
Trogen, Rest.Krone Me 21.08.1019 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen
11.09.2019
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 31.08.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
18.09.2019
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 04.09.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
25.09.2019
www.g40.ch
2e jour Lieu de cours 1er jour + examen Après-midi mercredi après-midi Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 23.01.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
27.02.2019
Neu St. Johann, Klostergebäude Me 06.02.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
13.03.2019
Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 20.02.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
20.03.2019
Salez, Rheinhof Sa 02.03.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
27.03.2019
Trogen, Rest. Krone Me 06.03.2019 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen
03.04.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.03.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
24.04.2019
Wangs, Parkhotel Sa 06.04.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
08.05.2019
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10. 04.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
15.05.2019
circuler en sécurité Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans. L’original! Eprouvé et couronné de succès!
www.facebook.com/g40svlt
ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00
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ASETA | Sections
Salez, Rheinhof Sa 14.09.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
09.10.2019
St. Peterzell, Schulhaus Sa 21.09.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
16.10.2019
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 28.09.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
23.10.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Me 30.10.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
27.11.2019
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 09.11.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
04.12.2019
ZH
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 20.11.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
11.12.2019
Wangs, Parkhotel Sa 23.11.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
18.12.2019
TG Voyage en Russie de la section thurgovienne Du 4 au 13 juin 2019 Le voyage est organisé par Jakob Bänninger, qui gère l’exploitation « CH Milch ». Le programme inclut des visites d’exploitations et d’une fromagerie, ainsi que la découverte de Moscou, et notamment de son marché et du Musée mémorial de l’astronautique. Prix : CHF 2790.– par personne en chambre double ; CHF 250.– de supplément pour chambre individuelle. Prestations incluses : organisation du visa, vol, entrées, repas, nuitées dans des hôtels de classe moyenne avec douche/baignoire et W.-C. Informations et inscription : le plus tôt possible parce que le nombre de places est limité, dernier délai le 1er mars 2019, auprès de : VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43. Pour que les organisateurs puissent faire établir les visas à temps, il est important de leur communiquer des copies du passeport (dont la date d’expiration ne doit pas être antérieure au 15 décembre 2019, et dont un à deux pages au moins doivent être libres), de l’assurance-annulation (Rega, TCS, ou de la carte d’assurance maladie).
Excursion printanière de la section thurgovienne Mercredi 13 février 2019, dès 6 h 25 Visite de l’entreprise Estermann AG à Eschenbach (LU) et de la grotte-cave à fromages de Kaltbach Après le trajet en car et une pause-café, les participants visiteront le matin l’entreprise de travaux agricoles Thomas Estermann AG à Eschenbach (LU). Le grand parc de machines et l’approche innovante dans tous les domaines sont impressionnants, à l’instar de la manipulation des produits phytosanitaires et des engrais liquides sur la station de rinçage de la ferme disposant de son propre système de traitement des eaux de rinçage. L’après-midi sera consacré à la découverte de la grotte-cave à fromages de Kaltbach, au milieu des collines du Wauwilermoos, qui sera suivie d’un apéritif dans ce cadre particulier. Une pause-dessert
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est encore prévue pendant le trajet de retour. Lieux de départ possibles : • 06 h 25 : Amriswil, Sportanlage Tellenfeld Egelmoosstr. • 06 h 45 : Sulgen, Landgasthof Löwen • 06 h 55 : Weinfelden Güttingersreuti • 07 h 15 : Frauenfeld Hotel Domicil Prix : CHF 125.– (trajets, en-cas, visites, repas inclus) Inscription : le plus rapidement possible, parce que le nombre de participants est restreint, dernier délai le vendredi 1er février 2019, à l’adresse suivante : Geschäftsstelle VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofs trasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43, info@tvlt.ch
Voyage de la section zurichoise en Belgique Groupe 1 : du dimanche 19 au dimanche 26 mai 2019 Groupe 2 : du dimanche 9 au dimanche 16 juin 2019 « Plat pays certes, mais son relief, ce sont ses habitants qui le lui donnent tant ils sont chaleureux, drôles et toujours accessibles… Côté géographie, des forêts, des villages charmants une nature qui invite à la balade, surtout à vélo, et un concentré de richesses architecturales. Côté culturel, des châteaux féeriques, des églises gothiques, des musées innovants et passionnants, des marchés aux fleurs et, surtout, des fêtes. » (Extraits du Guide du Routard) Programme du voyage 1er jour : dimanche 19 mai / 9 juin 2019 : Suisse orientale, Luxembourg, Arlon. 2e jour : lundi 20 mai / 10 juin 2019 : Wallonie, vallée de la Meuse, avec visite d’une ferme et nuitée à l’hôtel Van der Valk, à Nivelles-Sud. 3e jour : mardi 21 mai / 11 juin 2019 : Province du Hainaut, Oostkamp, avec visite d’une ferme laitière et d’une exploitation de cultures. 4 e jour : mercredi 22 mai / 12 juin 2019 : Flandre occidentale et côte de la mer du Nord, visite d’une exploitation mixte et d’une ferme de houblon près de la frontière française. 5e jour : jeudi 23 mai / 13 juin 2019 : On ne trouve une telle concentration de trésors historiques que dans le centre-ville piéton de Gand. 6 e jour : vendredi 24 mai / 14 juin 2019 : Découverte en bateau de Bruges et de ses canaux, qui en font la « Venise du nord », le matin, visite ensuite d’une exploitation de cultures et d’élevage de veaux et de dindons près de la frontière hollandaise. 7e jour : samedi 25 mai / 15 juin 2019 : Découverte de Bruxelles et visite d’une exploitation cultivant de la chicorée près de Kampenhout, nuitée à Liège. 8 e jour : dimanche 26 mai / 16 juin 2019 Retour en Suisse, au lieu de départ, par Coblence, Mayence, Worms, Heidelberg et Stuttgart. Prestations incluses : trajets en car Rattin, 7 nuitées avec buffet de petit-déjeuner dans les hôtels mentionnés, 4 repas du soir dans des hôtels, 3 repas du soir au restaurant, 3 collations de midi, visite guidée des villes de Luxembourg, de Gand et de Bruxelles, promenade en bateau à Bruges, croisière sur la Meuse, toutes les visites, y compris les billets d’entrée et les dégustations mentionnées dans le programme, l’accompagnement et l’organisation du deuxième au septième jour par Esther Stamm, au nom de l’agence Rattin. Prix : CHF 1960.– par personne en chambre double, CHF 330.– supplément par personne pour chambre individuelle, CHF 80.– par personne
Sections | ASETA
pour une assurance annulation et aide SOS. Inscription : jusqu’au 31 janvier 2019 auprès de : Rattin AG, Madame Leila Wanner, Zollstrasse 95, 8212 Neuhausen, tél. : 052 633 00 00, leila. wanner@rattin.ch
Séance d’information sur la nouvelle loi sur la circulation routière
Formation pour le permis F/G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
Samedi 19 janvier 2019, de 8 h 30 à 12 h Centre « Agrovet Strickhof » Après un exposé en plénum sur les nouveautés de la loi, des exercices pratiques seront proposés dans différents postes sur les thèmes des systèmes de freinage, du porte-à-faux avant, de l’éclairage, des poids, des dispositifs d’attelage et des transports d’animaux. La manifestation est organisée conjointement par la Haute école spécialisée bernoise, le SPAA, Paul Forrer AG, Wabco et le Strickhof. Elle peut être reconnue par ceux qui le désirent comme formation continue agriTOP. Informations complémentaires sur les sites : www.svlt-zh.ch et www.strickhof.ch
Cours préparatoires au permis de tracteur Samedis 23 février, 15 juin, 21 septembre, 16 novembre, chaque fois de 9 h 30 à 15 h 30 Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie). Prix : CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. CD didactique (ou une clé USB) ainsi qu’un repas de midi avec boisson sont compris dans le prix. Renseignements et inscription : www.fahrkurse.ch, www.svlt-zh.ch, SVLT Zürich, 058 105 99 52
AG Lieux et dates des cours : Gränichen, Liebegg, 21.02.2019 et 28.02.2019, 18 h 30 ; Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach : 30.01.2019, 13 h 30, 08.05.2019, 13 h 30, 30.10.2019, 13 h 30 Leux et dates d'examen : MFP Münchenstein :, 16.02.2019, 25.05.2019, 16.11.2019 Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact :. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
Tests de freins Mercredi 23 janvier 2019 Merbag, Industriestrasse, Wetzikon Jeudi 31 janvier et samedi 2 février 2019 LARAG, Riedgrabenstrasse, à Rümlang Nos membres pourront à nouveau faire contrôler les freins de remorques sur deux sites différents à des conditions avantageuses. Ils sont particulièrement invités à profiter de cette occasion pour faire évaluer les remorques non immatriculées, les autochargeuses, les citernes à lisier… Inscription : Stefan Pünter, 079 694 49 41, stefan.puenter@bluewin.ch
GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Lieu et dates de cours : Alterswilen, 09.02.2019 et 20.02.2019 ; Bürglen, 23.02.2019 et. 09.03.2019 ; Altnau, 16.03. 2019 et 27.03.2019 ; Neukirch-Egnach, 27.04. 2019 et. 08.05.2019 ; Bürglen, 24.08.2019 et 07.09.2019 ; Müllheim : 26.10.2019 et 06.11.2019 ; Fritschen, 07.12.2019 et 18.12.2019 Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu de cours : Oulens-sous-Echallens ; dates de cours : mars, juin et octobre 2019 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
1 2019 Technique Agricole
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ASETA | Portrait
Chef d’exploitation à 24 ans Tout se passe bien pour Michael Lussi, né en 1994 à Oberdorf (NW) : âgé de 25 ans seulement, il prend la responsabilité au début 2019 de l’exploitation de Rochushostatt, sur la route menant à Engelberg. Michael Lussi évoque aussi avec fierté que sa femme Monika lui a donné en juillet dernier un fils, un solide garçon prénommé Robin. L’agriculteur, au bénéfice d’une solide formation avec son brevet de chef d’exploitation, se réjouit de relever ce nouveau défi avec son épouse Monika, également agricultrice diplômée. Ils se félicitent également que les parents continuent d’œuvrer dans l’exploitation : « C’est très simple en fait, avant j’étais employé par mon père Sepp et maintenant c’est l’inverse », explique-t-il. Il souligne en outre qu’ils travaillent toujours main dans la main. Le développement de l’exploitation de Rochushostatt n’est pas commun. Tout a commencé en 2010, alors que Michael venait tout juste de commencer l’école d’agriculture. Les Lussi ont eu la possibilité d’affermer l’alpage voisin d’Arni-Stalden pour l’été ; une chance, car les droits d’estivage sont attribués pour des générations et non à intervalles réguliers, comme dans d’autres cas. « Une motivation supplémentaire pour moi de rejoindre l’exploitation de mes parents », confie Michael Lussi. Ainsi a-t-il été possible d’augmenter le nombre de bovins laitiers de manière à assurer un revenu suffisant pour toute la famille. L’affermage de l’alpage a été à l’origine de plusieurs transformations : la famille Lussi a lancé la construction d’une nouvelle étable directement attenante à l’ancienne ferme en 2013/2014, au retour de l’apprentissage agricole de Michael. Aujourd’hui, près de trente vaches laitières y sont logées, soit deux fois plus qu’auparavant, ainsi qu’une quinzaine de têtes de jeune bétail. S’y ajoutent 86 places de porcs d’engraissement avec sortie en plein air, selon le standard IP-Suisse. De la sorte, la condition préalable permettant de répondre au souhait professionnel de Christian, frère de Michael Lussi, était remplie. Il s’agissait de l’approvisionnement direct en viande lui permettant d’ouvrir sa propre boucherie. La « Lussi’s Hofmetzg » (boucherie de la ferme Lussi), qui a démarré ses activités à l’été 2015, est devenue depuis une entreprise de « Catering » à succès. En hiver 2015/2016, la famille Lussi a encore installé à l’étage supérieur du nouveau bâtiment un confortable restaurant, dans lequel se déroulent régulièrement les assemblées générales de la section nidwaldienne de l’ASETA ainsi que de nombreuses autres manifestations. Michael Lussi est reconnaissant à son père d’avoir pris en compte ses idées lors de la restructuration de l’exploitation et de l’avoir soutenu à l’occasion du chantier de réaménagement et des investissements réalisés, avant qu’il la reprenne. Tout cela n’était pas une mince affaire et, afin de rationaliser le travail, la famille Lussi s’est parfaitement mécanisée avec un andaineur double, une pirouette à huit toupies, une faucheuse de 3 m et un « Lintrac 90 ». Propos recueillis par Dominik Senn
Les jeunes agriculteurs Comment les jeunes agriculteurs voient-ils leur avenir, comment veulentils positionner leur exploitation et quelle importance la mécanisation agricole a-t-elle pour eux ? Nouveauté : la dernière page de Technique Agricole donne un coup de projecteur sur de jeunes agriculteurs.
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Technique Agricole 1 2019
Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours de conduite G40 de la saison 2019 sont publiés sur le site www.fahrkurse.ch : les inscriptions peuvent d’ores et déjà être recueillies.
6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand
Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module Date Véhicules et technique, allemand
sur demande
OTR1 et tachygraphie, allemand
sur demande
Premiers secours, allemand
08.02.2019
Assurer la charge, allemand
08.03.2019
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Lieu et langue
1re journée
2e journée
Goldach SG, allemand
sur demande
sur demande
Chavornay VD, français
22.02.2019
23.02.2019
Oberbipp BE, allemand
27.02.2019
28.02.2019
Oberbipp BE, allemand
01.03.2019
02.03.2019
Rümlang ZH, allemand
07.05.2019
08.05.2019
Chavornay VD, français
22.02.2019
23.02.2019
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
Dates
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
sur demande
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
sur demande
Soudage manuel à l’arc, allemand
novembre 2019
Impressum 81e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2019 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Propreté de l’étable et de la ferme Marché Robots de traite d’occasion Management Au tribunal à cause du gyrophare Impression Garde-bétail sous la loupe L’édition 02/2019 paraîtra le 14 février 2019. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 4 février 2019.
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ÉCONOMIE DE CARBURANT GARANTIE OU REMBOURSEMENT * G A R A N T IE C A R B U R A N T
Si vous dépassez notre objectif en matière de consommation de carburant, nous vous rembourserons la différence.
B O N U S E F F I C AC I T É É N E R G É T I QU E
Si votre consommation de carburant est inférieure à notre quantité cible, nous vous verserons une prime équivalente à 2 fois la différence.
T R AC T EU R S 6 R (6 C Y L IN D R E S), 7R, 8 R
La garantie carburant couvre désormais les tracteurs des séries 6R (6 cylindres), 7R et 8R et s’applique au mode de transport et aux applications dans les champs.
MAINTENANT ! ENCORE PLUS DE GARANTIE !
AS16180.1FEX_IN
Inclut toutes les applications Champ + Transport
L E P R O G R A M M E D E G A R A N T IE C A R B U R A N T. O N VO U S E N O F F R E T O U J O U R S P L U S ! * Le programme de garantie carburant n’est proposé que par les concessionnaires John Deere participants du 1er novembre 2018 au 31 octobre 2019. Tout tracteur des séries 6R (6 cylindres), 7R et 8R, neuf, acheté ou loué entre ces dates peut être inscrit au programme sous réserve d’obtention des documents de souscription en ligne. Ce programme concerne les applications dans les champs et les applications de transport (à plus de 20 km/h) conformément aux données « JDLink » fournies par la machine. Pour en savoir plus sur la procédure d’adhésion, contactez votre concessionnaire John Deere.