février 2017
Technique Agricole
ANIMAL ET TECHNIQUE Tendances en matière de traite L’étable sans pilote arrive-t-elle ? Enrubanner avec trois bras La « vision » de Martin Brielmaier
« G’day how are you » d’Australie.
Nous avons 30 000 hectares et 100 000 bovins. Nous travaillons dans des conditions difficiles et devons être flexibles pour nous imposer sur le marché mondial. Découvrez notre vidéo et notre reportage sur : tracteur.claas.com
Vraiment du bon travail. Les Tracteurs CLAAS.
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Editorial • Sommaire février 2017 ■
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Actualités
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En bref
Editorial
■ Marché 8 12
Interview du « père » du rouleau hérisson bleu Position exacte sur les pistes
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Thème principal : animal et techique
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Douleurs corporelles pendant le travail à l’étable Tendances en matière de traite Comparaison de cinq systèmes de paillage Présentation du salon « Tier & Technik 2017 » Facilitation du travail et gain de temps
Roman Engeler
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■ Impression 38 40 42 44
Tanco : enrubanner avec trois bras Rapidité et polyvalence avec Horsch Sécateur électrique Infaco Du débitage propre en ordre
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En savoir plus
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Tout savoir grâce aux capteurs
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■ Management 48 50
Réduire la main d’œuvre Nouvelles directives pour l’expertise des véhicules
■ Plate-forme 51 54 56
Rétrospective sur le premier « LUTaCH » Mieux utiliser les ressources Un avenir passionnant pour les machines de chantier
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■ Sécurité 58 60
Tester les limites pour mieux conduire La nouveauté est plus sûre !
■ Passion 62
Comptes rendus des assemblées des sections Nouvelles des sections Käthi Spillmann : 20 ans à l’ASETA Le portrait du président de la section soleuroise Les cours ASETA dont le G40 et l’impressum
www.youtube.com (Technique Agricole) Page de couverture Le choix d’une technique de paillage adaptée à l’exploitation n’est pas simple.
La ferme numérique qui préserve l’environnement et supprime le travail manuel pénible peut paraître à beaucoup un objectif à atteindre. Mais que se passe-t-il lorsque la numérisation grandissante rend la propre pensée superflue ? Certains allèguent que les paysans qui se fient davantage à leur expérience qu’à la technique n’atteignent que 60 pour cent environ de la valeur ajoutée possible. On peut légitimement se demander dans quelle mesure de telles assertions sont étayées scientifiquement et à quelles exploitations elles se rapportent. Il peut s’agir plutôt d’arguments isolés exagérés à des fins de marketing. Le fait demeure que l’automatisation croissante et la robotique gagnent également l’agriculture. Il vaut mieux examiner d’un œil critique ces techniques, de même que leur fiabilité et leur efficacité, même si elles sont déjà mises en pratique.
Collection bientôt complète
■ ASETA 64 67 69 70 71
En tant que périodique spécialisé en technique agricole, on ne peut passer à côté des termes « Agriculture 4.0 » ou « smart farming ». Dans cette édition de Technique Agricole aussi, certaines contributions abordent ce thème, telles celles traitant de l’étable sans pilote à la page 34, de la question des valeurs mesurées par les capteurs à la page 46, des économies de coûts possibles en viticulture à la page 48 ou encore du congrès sur la durabilité d’Agroscope (page 54).
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On peut être impatient de voir ce que l’industrie a de nouveau à proposer dans le secteur du « smart farming » dans les prochaines expositions comme le « Tier & Technik » à Saint-Gall ou le « Sima » à Paris. L’édition N° 3 paraîtra le 10 mars 2017.
Photo : Ruedi Burkhalter
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n Actualités
Brèves ■ T. C. Truesdell est le nouveau responsable de la communication marketing globale de Pöttinger. ■ BKT remporte le prix Award « Port Tyre Manufacturer of the Year » pour son excellence comme fournisseur de pneus pour les engins de manutention des ports et terminaux de fret. ■ La gamme « T4 » de Valtra se voit décerner le « Good Desing Award ». Ce prix est l’un des plus anciens au monde dans le domaine du design. ■ Du 13 au 18 mars, Grunderco ouvre un nouveau centre de compétences à Mathod (VD). Inscriptions sur www.grunderco.ch. ■ Helgo Koch est le nouveau responsable commercial de Manitou en Allemagne, où il supervise la distribution des marques « Manitou », « Gehl » et « Mustang » pour l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse. ■ Reto Huser devient directeur financier d’Aebi-Schmidt et remplace Thomas Schenkirsch, qui occupait le poste ad interim. ■ Dès 2019, MTU livrera, par an, entre 4000 et 5000 moteurs conformes à l’étape 5 de dépollution à Claas pour ses moissonneuses-batteuses, ses ensileuses et ses tracteurs « Xerion ». ■ L’an passé, Manitou a vu son chiffre d’affaires croître de 4 % à 1,3 milliard d’euros. ■ Trelleborg vient de remporter deux distinctions pour son usine de jantes de Lettonie et le titre de « Fournisseur d’excellence 2016 » de Deutz-Fahr en Chine. ■ New Holland a finalisé le rachat du groupe Kongskilde et de ses marques « Kongskilde », « Överum », « Howard » et « JF », et pourra élargir son offre en machines de préparation du sol, de semis et de récolte de fourrages. ■ A partir de 2019, Stihl distribuera l’assortiment d’outils de jardinage du constructeur Viking exclusivement sous la marque « Stihl ». ■ Mitas présentera les nouveaux pneus « 1000/50 R 25 SFT » conçus pour les machines spéciales puissantes pour la première fois au Sima à Paris. ■ Lely annonce que les premières expériences positives avec le concept de soin des onglons « Meteor » ont eu lieu et que la Mortellaro a été considérablement diminuée.
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Numérisation et structures de distribution La numérisation de l’agriculture – possibilités existantes et potentielles – ainsi que la pression croissante que les constructeurs mondiaux imposent sur les structures de distribution : tels sont les thèmes qu’a traités Jürg Minger (photo à g.) dans son allocution d’ouverture de la 77e assemblée générale de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA). A l’échelle mondiale, le marché du machinisme agricole reste sous pression et seules quelques régions affichent une croissance positive. Cependant, indique le président de l’ASMA, le « baromètre agricole » remonte, de telle sorte qu’on distingue quelques perspectives de reprise du marché pour cette année. Les prises de positions concernant le train d’ordonnances agricoles 2016 et le Plan d’action produits phytosanitaires ont mis l’ASMA à contribution. L’organisation réussie de l’Agrama, en novembre dernier
à Berne, a constitué le point d’orgue de l’année. Les objets statutaires n’ont pas suscité de débat particulier. Les comptes annuels bouclent sur un déficit de 41 000 francs. Philippe Bovet s’est retiré du comité, suite à la vente de Bovet SA à GVS Agrar. Le seul sujet de discussion a eu trait à la légitimité de l’affichage des machines exposées à l’Agrama. Ce thème figurera à l’ordre du jour de la commission de l’exposition, qui doit être renouvelée et dont le président sortant, Christian Stähli (photo à d.), a été chaleureusement remercié (photo) pour son engagement au cours des huit précédentes éditions de ce salon professionnel. Suite à cinq nouvelles admissions (pour trois départs), l’ASMA regroupe actuellement 165 entreprises, constructeurs, importateurs et commerçants en machines agricoles.
« Agri-Messe » à Thoune Du 2 au 5 mars se tient à Thoune (BE) l’Agrimesse 2017. Cette manifestation orientée vers l’agriculture et la foresterie de montagne est organisée depuis 2000 sous le patronage de l’Association agrotechnique Suisse (AAS). Elle a lieu sur le site de Thoune-Expo et est ouverte les quatre jours de 9 h à 17 h. Une navette gratuite est organisée depuis la gare de Thoune. La manifestation accueille environ 190 exposants et elle est animée, notamment, par une
exposition de bétail et des présentations quotidiennes d’anciens tracteurs.
Actualités n
Application pour pneus
Nouveau « Majors » Avec son modèle « Major HS » (moteur à 4 cylindres de 2,9 litres développant 76 chevaux), Zetor élargit sa gamme lancée en 2013. Sa cible, ce sont des exploitants cherchant un solide tracteur peu coûteux à l’usage et des agriculteurs à temps partiel, sur des petits domaines, en quête d’un engin simple, robuste et fiable. Ce nouveau modèle possède une transmission 24AV / 12AR à passages sous charge et inverseur. Sa vitesse maximale atteint 40 km / h, soit 10 km h de plus que le modèle d’entrée de gamme « Major CL ». L’étagement des vitesses de 4 à 12 km / h est serré, avec six rapports couvrant cet intervalle. La capacité du relevage arrière est de 3300 kg.
Mitas lance une application mobile – en version iOS, Android et Windows – sur la pression des pneus. Ce programme aide les agriculteurs à trouver la pression correcte pour leurs pneumatiques afin d’assurer les meilleurs résultats possibles. Il suffit de fournir la taille des pneumatiques, la vitesse et la charge sur la roue pour que la pression adéquate apparaisse directement sur l’écran du téléphone. L’application Mitas peut être téléchargée en suivant ce lien : https ://www.mitas-info.com/
Tout beau, tout « Easy »
Amazone propose un nouvel ordinateur, l’« EasySet », pour la commande des épandeurs d’engrais « ZA-V ». Il est d’un abord simple et confortable, car les
fonctions essentielles de l’épandeur sont réglées et activées électriquement par l’intermédiaire de cet ordinateur spécifique. Comme tous les épandeurs conventionnels « ZA-V », la version « EasySet » est équipée du dispositif d’épandage de précision pour des largeurs de 10 à 36 mètres et du « Soft Ballistic System » (SBS). Ces épandeurs sont proposés avec des trémies allant de 1400 à 4200 l et peuvent être dotés d’un limiteur d’épandage « Limiter V+ » pour les lisières, les bords de champs et les fossés.
Assistance électrique
Soigner les prairies Avec la combinaison d’une herse frontale et d’un rouleau à l’arrière du tracteur, HE-VA propose une nouvelle possibilité pour le sursemis ou le semis de prairies. La herse peut être attelée à l’avant d’un tracteur ou installée sur le rouleau. Cette machine polyvalente est ainsi adaptée aux petits tracteurs et à l’utilisation commune sur plusieurs exploitations. La herse est équipée d’une plaque niveleuse et de dents de 12 mm dont l’agressivité est réglable hydrauliquement.
Avec son « Battery Boost », tracteur et véhicule-concept, John Deere apporte une contribution au thème de la mobilité électrique en agriculture. De l’électricité du réseau peut être transmise à des machines agricoles en mouvement, par le biais des accumulateurs lithium fer phosphate. Si besoin est, on peut utiliser plusieurs jeux de ces batteries interchangeables, chacun permettant de stocker et libérer 30 kWh, soit l’équivalent de la capacité d’une centaine de batteries d’auto. Le jeu d’accumulateurs est couplé à un tracteur partiellement électrique où il occupe la place d’un lest ; il peut fournir au tracteur et aux machines plus de 100 kW (plus de 130 che-
vaux) électriques de puissance supplémentaire. Le véhicule prévu est pour l’heure un tracteur « 6210RE », équipé d’un moteur 6-cylindres diesel d’une puissance nominale de 210 chevaux, avec une génératrice de 20 kW intégrée à l’axe du vilebrequin.
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Nouvelle conditionneuse à rouleaux
Schilter, histoire d’une fabrique de machines de Stans Le musée nidwaldien ouvre, le 31 mars à 18 h 30, sa nouvelle exposition « Schilter, histoire d’une fabrique de machines de Stans », épopée dramatique s’il en est. Entre 1959 et 1972, l’entreprise est passée du stade d’atelier familial (3 personnes à la Schmiedgasse à Stans) à celui d’entreprise exportatrice occupant 270 collaborateurs. Sa production ? Des petits transporteurs tout-terrain. A son apogée, l’usine fabrique et vend jusqu’à 1000 véhicules par an. Elle est considérée
comme un pionnier de la mécanisation de l’agriculture de montagne. Mais sa fulgurante ascension sera suivie d’une chute qui l’est tout autant et qui créera de violents remous à la Banque cantonale de Nidwald. C’est un épisode fascinant de l’histoire industrielle et économique locale. L’exposition à la Salle de la gabelle du Musée cantonal est ouverte jusqu’à fin octobre 2017. Plus d’informations sur : www.nidwaldner-museum.ch
Pöttinger propose, pour toutes ses faucheuses « Novacat Alpha Motion » et les modèles « Novacat 262/302/352 », sa nouvelle conditionneuse à rouleaux « RCB ». Elle est entraînée par deux courroies crantées (photo) qui remplacent les traditionnelles chaînes. L’entraînement par courroies crantées permet de doubler le débattement du rouleau supérieur, ce qui représente 25 mm supplémentaires et garantit un conditionnement optimal. Ce système ne requiert pas d’entretien ; la tension des courroies se règle de l’extérieur.
Steyr a 70 ans Mises à jour chez Lely
Lely équipe les pick-ups de ses autochargeuses « Tigo XR » de rails synthétiques résistants à l’usure. Grâce à leur propriété antifriction, le fourrage subit moins de résistance lors de l’acheminement vers le rotor. Ces remorques peuvent aussi être dotées, en option cette fois, d’une gestion de la hauteur du timon. Un capteur mesure en continu le stade et la position de ramassage et gère simultanément le vérin hydrau-
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lique du timon. De cette manière, on maintient une distance optimale et constante entre le point de ramassage et le rotor. Lely lance aussi une nouvelle presse à chambre variable, la « Welger RP 180 V » (180 cm), en quelque sorte grande sœur de la « RP 160 V », sortie l’an dernier. Cette nouvelle presse existe en trois versions « Classic », « Master » et « Xtra » et leurs différentes spécifications individuelles.
Chez Steyr, 2017 est l’occasion d’une rétrospective sur sept décennies de tracteurs. Le premier d’entre eux, un exemplaire du légendaire modèle « 180 », fut livré à un agriculteur de Haute-Autriche le 29 septembre 1947. Steyr a été racheté en 1996 par Case Corporation et rebaptisé « Case-Steyr ». En 2002, l’usine de Sankt Valentin (Autriche) enregistra une production record de plus de 9000 tracteurs. En février 2005, le 500 000 e Steyr quittait les chaînes de montage.
Actualités n
Comme sur des roulettes !
« La benne à tapis roulant Strautmann « Aperion » est conçue pour les produits agricoles. Elle s’utilise toute l’année ; elle peut transporter aussi bien des cossettes, de l’ensilage ou des céréales
que du colza, des récoltes de plantes sarclées ou même des palettes ou des bigbags. Le tapis en caoutchouc sans fin de 2100 mm de large et 10 mm d’épaisseur constitue le cœur de la machine. Il repose sur plus de 30 rouleaux, garants d’un excellent maintien et d’un déchargement facile. Cette remorque à tapis roulant est disponible en deux tailles (24 tonnes sur essieu tandem ou 34 tonnes sur tridem) chez l’importateur Zulliger Agro-Lantdtechnik. Des ridelles supplémentaires en option permettent d’élever le volume disponible de la benne à 52 m³.
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe
Présentations de rêve Sa première sortie s’est déroulée au château de conte de fées de Neuschwanstein, en Allemagne. Le Fendt « 1050 Vario » vient maintenant de faire une apparition dans les neiges des Grisons, où il a pu être essayé chez Kohler Landtechnik à Zizers, avant d’éblouir les regards à la « Plantahof Night 2017 », au Centre de formation agricole de Landquart.
John Deere devance Fendt
100 ans de tracteurs New Holland New Holland a abordé 2017 par la sortie d’un livre et une exposition dans le cadre du salon agricole britannique « Lamma » pour commémorer un siècle de fabrication de tracteurs. Le premier exemplaire de 1917, un « F », est né sous la marque « Fordson ». Il mesurait 2,6 mètres de long pour une masse de 5,5 tonnes et comptait 21 chevaux fournis par un moteur 4-cylindres.
En 2016, dans un marché en recul de près de 11 % comparé à 2015, 28746 tracteurs ont été immatriculés en Allemagne. Avec 5222 unités et une part de marché de 18,2 %, John Deere se positionne 2,2 % devant Fendt (4602 unités). Viennent ensuite Deutz-Fahr (2743), Case IH / Steyr (2391), Claas (2048) et Kubota (2021). Trois Fendt occupent le podium des modèles les plus appréciés : le « 724 Vario » (630 exemplaires), le « 516 Vario » (553) et le « 313 Vario » (440).
un modèle réduit Fendt « 724 Vario » de Siku à l’échelle 1 : 32.
Un SMS, et gagnez, avec
Envoyez un SMS (CHF 1.–) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880 et avec un peu de
chance, vous gagnerez un modèle réduit de tracteur « 724 Vario » de Fendt. Sonja Zürcher, de Schaffhouse, est l’heureuse gagnante du modèle réduit de tracteur « CX 100 » de Case IH, mis en jeu dans l’édition de janvier de Technique Agricole.
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n Marché | Interview
« Un Brieli trouve toujours acquéreur » Martin Brielmaier, « père » du rouleau hérisson pour motofaucheuse et d’autres innovations, parfois brevetées, est un visionnaire. Il a obtenu la médaille d’or à l’Agritechnica. En tant que fabricant d’un produit de niche, il propose des machines multifonctions qui offrent tous les avantages de leurs homologues lourdes et bien souvent sous-exploitées. Sa vision de demain ? De petites machines pilotées par GPS qui révolutionneront l’agriculture. Dominik Senn apprécient cette flexibilité. C’est pourquoi j’ai fait breveter ces rouleaux. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans la conception, puis la production de motofaucheuses ? Au milieu des années 1880, lorsque la conjoncture était bonne, ma société de transformation de tôles de Waltenweiler, dans la banlieue de Friedrichshafen, fournissait notamment un certain Josef Brielmayer, qui intégrait les pièces dans ses motofaucheuses « Rasant ». Lorsqu’il prit sa retraite, à 85 ans, il m’a demandé de reprendre sa clientèle pièces détachées. C’est ainsi que j’ai été précipité dans le monde des motofaucheuses et que j’ai bien vite aussi trouvé un site de production à Alt-Eggenweiler, à 7 km de là.
Né en 1956, Martin Brielmaier est convaincu que les petites machines autonomes révolutionneront l’agriculture. Photos : Dominik Senn
Technique Agricole : Le nom Brielmaier évoque immédiatement les rouleaux hérissons bleus qui équipent les motofaucheuses et sont de plus en plus présents sur le marché. D’où vous est venue l’idée de ce mécanisme ? Les agriculteurs qui travaillent en montagne connaissent le problème que posent les roues des motofaucheuses. Il s’agit la plupart du temps de pneus simples ou doubles montés sur des roues en fer pour assurer la stabilité de la machine en pente et représentent vite 120 kg de poids supplémentaire. Un agriculteur suisse m’a expliqué toute la complexité du problème. La motofaucheuses doit être légère et disposer de griffes ou de pointes qui préservent au maximum le tapis végétal. Je me suis penché sur la question jusqu’à ce que je trouve la solution, à savoir des rouleaux hérissons. Nous avons testé ce nouveau système en 1999 sur une pente au-dessus du lac de Walenstadt. 8
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Et qu’a-t-il donné ? En un mot, je suis reparti sans mes rouleaux hérissons. Qu’est-ce qui fait la spécificité des rouleaux hérissons ? D’abord leur extrême légèreté, car nous avons décidé de les construire en aluminium, un matériau inhabituel dans ce type d’applications. Les extrusions optimisent la transmission de la force et confèrent aux
« Je connais les difficultés que les agriculteurs peuvent rencontrer. » formes des rouleaux une excellente stabilité. Nous proposons une gamme complète de dimensions qui nous permettent de proposer une solution sur mesure pour n’importe quelle application. Nos clients
Vous êtes ainsi issu du secteur de la construction et de la technique et non de l’agriculture ? J’ai connu les deux. Mon père était agriculteur et je connais bien les différentes activités du métier, de la traite à l’épandage en passant par l’utilisation des machines. Je connais les difficultés que les agriculteurs peuvent rencontrer. Avez-vous continué à développer la « Rasant » ? J’ai simplement conservé l’idée de la construction transversale et du moteur hydraulique. J’ai fait appel à un spécialiste en hydraulique pour m’aider à développer mes premiers moteurs de motofaucheuse, le moteur Robin 11 ch, d’abord, puis le Kubota « GH 400 » 13 ch. J’ai longtemps fait face à la confusion « Brielmayer » et « Brielmaier », mais c’est désormais du passé. Depuis environ dix ans, je produis plusieurs centaines de Brielmaier par an et cela ne fait qu’augmenter. Comment avez-vous découvert la demande pour de grandes largeurs de coupe ?
L’idée m’est aussi venue en observant le marché suisse. En 2002, j’avais présenté à l’Agrama un prototype de motofaucheuse avec des couteaux de 4,15 mètres. On me disait que ça ne fonctionnerait jamais. Entretemps, certains concurrents se sont lancés dans la production de machines à couteaux à partir de 2,6 m. De nombreux agriculteurs suisses travaillant sur sol plat étaient intéressés par le modèle de 4,15 m. J’ai donc décidé de fabriquer un prototype de 6 mètres, efficace sur sol plat. Au début, nous avons en effet été confrontés à des effets de levier. Que faire ? En tant que constructeur, je savais que l’on pouvait pallier cet effet à l’aide d’une deuxième machine contrôlée par synchronisation, ce qui pouvait se faire de manière télécommandée. Le « Duo 6 » était né. En sortant vainqueur d’un test comparatif avec une faucheuse à disques montée sur tracteur, vous avez créé l’événement ! (Il éclate de rire en regardant la vidéo). Préservation du sol, consommation, force d’impact doublée, facilité de manipulation, sécurité, moindres coûts d’acquisition... La concurrence n’avait aucune chance. Il faut ensuite extraire le foin du pré. Quels sont les avantages du Brielmaier à ce niveau ? Les mêmes que pour le fauchage en pente : une petite machine, légère et multifonction doit pouvoir opérer des mouvements giratoires, faner et andainer le foin. A mon sens, le monoaxe peut parfaitement se charger de ces travaux, grâce à son caractère compact, sa force d’impact et à l’opération conjointe de ses deux machines. Il faut toutefois faire appel à la technologie GPS si l’on veut augmenter la vitesse, éventuellement jusqu’à 15 km / h. Si nous y parvenons, cela constituera une révolution dans le domaine de la technologie de fenaison. Votre gamme comporte-t-elle de tels appareils ? Notre nouveau râteau faneur à peigne, par exemple, est une exclusivité mondiale. Totalement en aluminium, il ne pèse que 250 kg et est équipé d’un système de commande breveté qui lui permet de se montrer aussi agile en virage qu’en ligne droite, même en pente raide. Le mancheron de la faucheuse commande électroniquement les moteurs hydrauliques de chacune des deux roues. Le râteau pivote
Le début d’une grande aventure : Martin Brielmaier tient entre ses mains les premiers rouleaux hérissons de 14 kg.
dans les deux directions. En position droite, il devient une faneuse confortable, sans aucune modification. Le râteau pick-up, avec ses 180 kg seulement, est aussi extrêmement maniable. Il pivote des deux côtés pour évacuer
«Faner le foin, le retourner et andainer sont les travaux qu’un monoaxe doit pouvoir faire à mon sens.» de manière homogène le foin en pente. Cela évite la formation de tas que la machine doit repousser. Il est aussi performant en côte que sur sol plat. C’est une première dans sa catégorie. Son système d’adaptation au sol, breveté, permet aux dents de suivre précisément la surface du terrain, de réaliser un andainage
propre en préservant le foin, le tapis végétal et les dents de la machine. Avez-vous aussi prévu les dernières étapes de la production de fourrage ? Absolument ! Nous avons développé une presse à bottes de pas moins de 1500 kg, qui opère sur trois jeux de cylindres et presse des cubes d’un m3. Et je vous garantis qu’elle est aussi efficace en pente. Nous avons aussi construit un grappin à monter sur la motofaucheuse pour saisir et transporter les bottes à l’endroit désiré. La presse peut travailler sans interruption, tandis que la motofaucheuse commandée par GPS assemble les bottes. C’est une solution économique pour mettre en bottes le foin récolté en montagne, sans abîmer le sol. Je crois que les petites machines commandées par GPS constitueront là aussi une révolution dans le secteur agricole ! 2 2017 Technique Agricole
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n Marché | Interview
continuer d’assurer ces investissements. Nous vivons donc d’un secteur de niche, certes, mais stable. D’où vous vient cet esprit d’innovation apparemment infini ? Ce sont souvent des illuminations, comme par exemple dans le cas du « Q1 ». J’ai une idée derrière la tête pendant des années, puis soudain, un beau jour, la solution m’apparaît évidente. Mon grandpère avait coutume de dire que les systèmes les plus simples sont les plus difficiles à concevoir. On peut envisager des solutions compliquées, mais je trouve la simplicité plus élégante, plus économique et juste géniale. Et j’ai la chance d’avoir depuis toujours une imagination sans bornes.
Martin Brielmaier ne jure que par la qualité suisse pour le travail de ses métaux. Il a opté pour un système de découpe au laser Bystronic.
Avons-nous ainsi passé en revue toute votre gamme ? Loin de là ! Notre domaine de prédilection, l’agriculture de montagne, est aussi présent dans des régions plus plates, sous forme de pentes, remblais ou collines. Plusieurs communes et agro-entrepreneurs ont constaté que les produits Brielmaier pouvaient leur être utiles pour travailler sur les remblais d’autoroutes, les rives de différents cours d’eau ou dans d’autres topographies similaires. Compte tenu de leur surface souvent importante, ces sites ne sont pas à négliger. Un troisième secteur est actuellement en plein essor, alors qu’on n’en parlait presque pas quelques années plus tôt. Ce sont les prairies humides et la protection des paysages, où nos rouleaux hérissons, initialement conçus pour les travaux en pente, s’avèrent particulièrement utiles. Sept à neuf rangées de rouleaux ultralarges répartissent le poids sur une surface sensiblement plus large que n’importe quels pneus. Nous abordons ainsi de nouveaux territoires, tant sur le plan technique, mais aussi concret, impraticables avec d’autres machines, sinon au risque d’endommager fortement le terrain. Nos motofaucheuses sont souvent la seule solution pour remettre en état des terrains marécageux, des tourbières ou des rives couvertes de roseaux. Une autre création vous a valu la médaille d’or d’Agritechnica, en 2005 : le porte-outil « Q1 » ! 10
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Oui. Sur cette gamme, nous avons intégré le moteur et les engins hydrauliques dans les roues. Nous avons ainsi abaissé leur centre de gravité, ce qui leur permet de travailler sur des degrés d’inclinaison jusqu’à 60°. Combinés à des faucheuses à couteaux de 3,50 m de large, ils peuvent venir à bout de surfaces de 2,5 ha en une heure. Notre volant à 360° fait tourner une roue vers l’avant et l’autre vers l’arrière pour garantir une maniabilité maximale, même, et surtout, sur terrain com-
« J’ai la chance d’avoir depuis toujours une imagination sans bornes. » pliqué. Le « Q1 » est encore un prototype dont nous testons actuellement différentes variantes. Vos innovations pour l’agriculture de montagne font de vous un fournisseur de niche. Où voyez-vous des opportunités d’avenir ? C’est vrai. Je ne suis pas présent dans l’agriculture extensive. L’agriculture de montagne suit parfois des cycles inhabituels, notamment parce qu’elle dépend de subventions. Tout le monde s’accorde sur le fait que les montagnes doivent être fauchées et les paysages entretenus pour favoriser le bon développement de la végétation. La société est disposée à
Et d’où vous vient-elle ? Aucune idée, on l’a ou on ne l’a pas ! Il faut cependant penser et vivre à fond tout ce que l’on fait. La demi-mesure n’a ici pas droit de cité. Comment vous positionnez-vous par rapport à vos concurrents ? Je ne m’en fais pas trop. C’est la qualité du produit qui fait son succès sur le marché. Nos concepts de base, à savoir la construction transversale, la traction hydraulique, le centre de gravité bas et nos roues (désormais copiées par certains concurrents) ont fait de nos motofaucheuses des machines haut de gamme universellement reconnues. Les distributeurs et importateurs me disent par ailleurs que nos machines d’occasion sont très prisées et j’en suis ravi. Selon eux, « un Brieli trouve toujours acquéreur ». Vous ai-je dit que nous produisions des machines exclusives pour Rapid Stachelwalzen ? Ce sont celles aux dents vertes. Et nous avons aussi développé des rouleaux sur lesquels peuvent être montées des dents amovibles en acier. Qui est ce « nous » ? Trois douzaines de collaborateurs en Allemagne et le personnel de notre usine de fabrication de roues en Roumanie. Comme je ne suis plus de prime jeunesse, je suis depuis peu épaulé par trois constructeurs et un directeur-adjoint. Dans quels pays exportez-vous ? Dans tous les pays germanophones, en France, en Grande-Bretagne, en Scandinavie, en Europe de l’Est et aux Etats-Unis. n
n Marché | Innovation
Position exacte sur les pistes Les systèmes de guidage automatiques peuvent aussi être utilisés en dehors du cadre agricole. Technique Agricole est monté à bord d’une dameuse de piste du domaine du Jungfraujoch équipée de la technologie de New Holland. Ruedi Burkhalter « En proposant l’ensemble des éléments nécessaires, nous offrons une grande sécurité d’utilisation », explique Jörg Studer, propriétaire de Studer Landtechnik AG à Lyssach (BE). Depuis 2011, son entreprise s’est engagée dans une étroite collaboration avec Grunderco et les spécialistes des systèmes de guidage de New Holland et s’est spécialisée dans la « Precision Land Management Technologie » (PLM). Elle dispose ainsi maintenant d’une infrastructure complète et d’un réel savoir-faire pour l’installation et la gestion de systèmes de guidage RTK. Avec la présentation du système « PLMSnow » en octobre dernier, New Holland se profile comme un partenaire pour les applications hors-agriculture. Aujourd’hui, le système est testé sur quatre dameuses du domaine skiable de Grindelwald-Wengen.
Une unité supplémentaire pour gérer les treuils Le système « PLMSnow » est basé sur la technique de guidage déjà éprouvée dans 12
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les grandes cultures. Le système s’est vu ajouter une SnowBox supplémentaire développée spécialement pour ce type d’utilisation. Cette unité électronique s’intègre au système de guidage conventionnel et est capable de répondre aux exigences particulières que les dameuses posent en matière de guidage. Cette technologie doit notamment intégrer le mode de direction particulier des engins à chenilles et, sur certaines dameuses, des contraintes liées au treuillage des machines dans les pentes extrêmes. Le guidage des dameuses s’avère plus compliqué que celui d’un tracteur dans la plaine.
Travail à l’aveugle Comme les dameuses travaillent principalement de nuit, les avantages offerts par un système de guidage précis sont très importants. Souvent, les chutes de neige ou le brouillard limitent la visibilité à quelques mètres. Les chauffeurs doivent alors être particulièrement atten-
tifs pour suivre le balisage des pistes, les poteaux des remontées mécaniques ou les barrières de sécurité. Dans ces conditions, les chauffeurs n’ont pas la capacité d’apporter l’attention nécessaire à la réalisation du travail, soit la commande optimale de la fraise et des lames. Le système « PLMSnow » est déjà passé par une longue phase de développement et deux phases de tests. Les techniciens de New Holland, Grunderco et Studer ont travaillé pendant des mois pour adapter le système agricole aux particularités de la préparation des pistes de ski. Les Jungfraubahnen a collaboré aux premiers essais de ce système pendant la saison 2015 / 2016 en le testant intensivement sur l’une de ses machines. Après une phase d’amélioration, et une utilisation de plusieurs mois sur le Jungfraujoch, le système a été installé sur quatre dameuses pour réaliser la dernière phase de test.
La meilleure précision Les responsables ont déjà constaté des avantages : le système permet de travailler avec une sécurité inégalée par tous les temps et toutes les conditions de visibilité. La précision de guidage de 2 cm facilite le travail du chauffeur et lui permet de prendre les bonnes décisions au bon moment. Le travail est ainsi plus efficient et la productivité plus élevée. De plus, le chauffeur a un accès et un contrôle permanent sur les données et sa zone d’activité. Le système est utili-
Innovation | Marché n
sable tous les jours et à toute heure. Comme les routes sont optimisées et que le guidage est précisément défini, les risques liés à des erreurs de pilotage sont réduits à un minimum. Cette technique permet d’atteindre une efficacité et une productivité supérieures à celles obtenues en guidage manuel. Il est ainsi possible de profiter au maximum des périodes météo favorables.
vasses de glacier. Ces alarmes facilitent les manœuvres dans les conditions les plus difficiles. Toutes les fonctions de la dameuse pour la surveillance et la modification des paramètres importants de l’engin et de l’outil comme le régime moteur, le niveau de carburant et les réglages de l’outil restent affichées sur l’écran prévu par le constructeur en cabine.
La vue sur tous les dangers
Un signal de correction « RTK² » avec une précision de 2 cm a déjà été installé en Suisse par Grunderco en 2014. Ce réseau utilise la technologie du groupe CNH. « PLMSnow » est un système universel utilisable sur toutes les marques de
Un écran tactile affiche en permanence les mouvements de la machine. Cet écran permet aussi d’afficher simultanément d’autres fonctions comme des caméras, des zones interdites ou encore des cre-
dameuses. « Nous somme capables d’installer un système de guidage automatique sur tous les véhicules disposant d’une alimentation électrique 12 volts et d’une direction à commande hydraulique ou électrique », affirme Jörg Studer.
Accent sur la sécurité d’utilisation « Comme nous offrons l’ensemble de la technique, depuis l’installation du système jusqu’au signal de correction et la carte SIM, nous assurons une sécurité d’utilisation maximale » explique Jörg Studer. L’utilisation et la maintenance d’un réseau RTK demandent un certain travail et nécessit des ressources adaptées. Des spécialistes doivent être disponibles jour et nuit ainsi que le weekend pour un diagnostic ou la résolution d’un dérangement. Jörg Studer ajoute : « Comme nous faisons partie de l’infrastructure européenne de New Holland et que nous disposons sur place de personnel qualifié, nous sommes en mesure d’apporter le soutien nécessaire à ce type de technologie. »
Synergies
Les personnes suivantes ont participé au développement du système « PLMSnow » : Marco Luggen, directeur de Wintersport Jungfraubahnen (2e derrière à g.), Jörg Studer (derrière, tout à droite), et Fritz Hofer de Grunderco SA (2e devant à d.).
Pourquoi New Holland lance-t-il de telles applications sur des dameuses ? On mise sur des systèmes ouverts, utilisables sur tous les véhicules et engins à chenille comme les dameuses. On profite de davantage de synergies qui apportent du travail supplémentaire aux mécaniciens pendant l’hiver. Il n’est de plus pas rare que les chauffeurs de dameuses passent l’été sur des machines agricoles équipées de la même technologie.
L’absence de chauffeur n’est pas envisageable En associant la mesure de la hauteur de la neige à divers capteurs ainsi qu’à un système de guidage, il serait techniquement possible qu’une dameuse prépare les pistes de manière autonome. Des engins autonomes existent déjà, mais une préparation entièrement automatique des pistes n’est pas envisagée. Les exploitants sont satisfaits des économies réalisées, de la meilleure qualité des pistes et de l’amélioration des conditions de travail des chauffeurs. n
Avis
Le grand écran PLM permet au chauffeur de se repérer par rapport aux obstacles même de nuit.
Notre prochaine édition traitera des développements et des services actuellement disponibles dans le domaine du guidage RTK.
2 2017 Technique Agricole
13
n Animal et Technique
Des données importantes : 1. la hauteur du plancher du pis, 2. la distance trayeur-animal, 3. la taille du trayeur, 4. la hauteur du quai. Photo : Ruedi Hunger
Les affections de l’appareil locomoteur – quels sont les problèmes ? Les pathologies des muscles et du squelette sont les principales causes des arrêts de travail pour les personnes chargées de la traite. Les mauvaises conditions ergonomiques en sont la raison. Ruedi Hunger Par le passé, lorsqu’on trayait à la main, c’était principalement les douleurs aux genoux et au dos, ainsi que l’arthrose aux doigts qui posaient des problèmes. Au cours des dernières décennies et avec le changement de technique de traite, on espérait aussi réduire les affections de l’appareil locomoteur. Contrairement aux attentes, le nombre d’affections n’a pas diminué, mais le genre a changé. Lorsque l’on traite avec un pot ou avec un lactoduc, la posture est souvent mauvaise et 14
Technique Agricole 2 2017
les charges sont lourdes. Les troupeaux sont devenus plus importants. La technologie et l’automatisation qui accompagnent ce développement ont apporté des allégements du travail, mais sont à l’origine de comportements routiniers et répétitifs. Les femmes en particulier souffrent d’une part de douleurs à la nuque et dans la région des épaules, mais aussi de problèmes dans les avant-bras et les articulations de la main. Le schéma 1 montre les douleurs dont se plaignent
51 femmes qui ont été interrogées. Ces dernières sont en moyenne 10 cm plus petites que leurs homologues masculins. Dans une salle de traite identique, une personne peut souffrir de problèmes plus importants qu’une autre du fait de sa taille plus petite ou plus grande.
Montrer les charges en images La posture du trayeur est certes déterminée par sa taille, mais aussi par le type de salle de traite, la taille des vaches, la
Animal et Technique n
Avec un plancher mobile, la hauteur de travail peut être parfaitement adaptée au trayeur. Photo : GEA
hauteur du plancher du pis, la hauteur du quai, ainsi que l’éloignement horizontal entre lui et la vache. Grâce au système de mesure de la posture CUELA (Computer-Unterstützten Erfassung und Langzeit Analyse ou méthode informatique pour saisir les mouvements de l’appareil musculo-squelettique), il est possible de visionner les charges de l’appareil locomoteur, ce qui a été fait par les chercheurs pour le travail de la traite. Pour optimiser l’installation de traite, la hauteur de quai et la distance horizontale entre le trayeur
et la vache (ou plutôt son pis) doivent être bien calculés. De plus, la « formule pour une bonne posture de la traite » (voir encadré cicontre), permet de déterminer de manière simple la hauteur de travail des différents types de salles de traite en fonction de la taille du trayeur. Elle peut servir à établir la hauteur du quai lorsque l’on choisit une salle de traite. Les résultats d‘une étude d‘Agroscope (ART-Transfert 102/ 2015) concluent qu’une hauteur de quai plus basse qu’usuellement permet de
Taille du trayeur (cm)
160
165
170
175
180
185
Autotandem
0,85
81
85
90
93
98
102
Epi 30°
0,70 (+0,85 / 0,9)
57
61
64
68
71
75
Epi 50°
0,75
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80
84
« Side-by-Side »
0,70
57
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Carrousel
0,75
65
69
73
76
80
84
Affections des coudes et des épaules L‘étude a également montré que les trayeurs travaillent dans de mauvaises positions pendant des durées importantes et ceci dans tous les types de salles de traite. CUELA a déterminé que les person-
Formule pour une bonne posture lors de la traite
= 0,75 taille du trayeur (180 cm) Hauteur du quai
Coefficient
décharger la région de la nuque et des épaules.
Coefficient selon le type de salle de traite Hauteur du quai (80 cm) + hauteur du plancher du pis (55 cm)
Tableau 1. Calcul de la hauteur du quai (en gris) en fonction du type de salle de traite et de son coefficient et de la taille du trayeur Type de salle de traite
Dans le carrousel avec traite intérieure, le plancher mobile est placé dans l’espace de travail central du trayeur. Photo : GEA
La hauteur de quai idéale Taille du trayeur × type de salle de traite (180 cm) coefficient (0,75) – hauteur moyenne du plancher du pis (55 cm) = 80 cm
2 2017 Technique Agricole
15
n Animal et Technique
Tableau 2. Comparaison entre les différentes salles de traite (d’après ART Schick WBK 2010, Umstätter ALP 3.2016) MType de salle de traite
Avantages
Inconvénients
Salle de traite en épi (coefficient 50° 0,75)
+ construction bien étudiée + nombreuses variantes possibles + bonne performance de traite + bonne vue d’ensemble
– vache la plus lente déterminant le changement de groupe – réalisable uniquement avec des moyens techniques importants
Salle de traite « Side-by-Side » (coefficient 0,70)
+ distances courtes + bonne performance de traite + faibles risques de blessure pour le trayeur + système de sortie rapide facile à intégrer
– vache la plus lente déterminant le changement de groupe – mauvaise vue d’ensemble des vaches – mauvais contrôle des quartiers avant – trayeur et matériel de traite pouvant être plus souvent salis par les déjections
Salle de traite tandem / autotandem (coefficient 0,85)
+ très bonne performance de traite + vue la meilleure de la vache et du pis + processus de travail régulier et sans stress
– besoin de beaucoup d’espace – pis éloignés les uns des autres – déplacements longs dans les grandes salles de traite
Carrousel avec traite intérieure (coefficient 0,75)
+ très bonne performance de traite + bonne surveillance du processus de traite
– besoin de beaucoup d’espace – investissement élevé – vache la plus lente déterminant la vitesse de rotation – long temps d’entrée – difficile de quitter le carrousel pendant la traite
Carrousel avec traite extérieure (coefficient 0,75)
+ très bonne performance de traite + temps d’entrée court + bon accès pour le trayeur + possibilité d’utiliser des moyens techniques
– besoin de beaucoup d’espace – investissement élevé – vache la plus lente déterminant la vitesse de rotation – contrôle difficile du processus de traite – longs déplacements pour le trayeur
Source : Arbeitswissenschaftliches Kolloquium (18. 18. Arbeitswissenschaftliches Kolloquium 2012) 2012
35%
29%
41% 67%
69%
57%
67%
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Non NEIN
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eKn noiu FüPi ex e ssd es/ / c Knh öecvi hllee ls
JA Oui
Toutes les personnes s’occupant de la traite sont touchées par des douleurs de l’appareil musculo-squelettique. Selon les sources, 90 % des femmes et 70 % des
« L’ergonomie, c’est quand le soir on ne sent pas le travail que l’on a fait .»
37%
nl r ae ngui ZSo oqn cnhe ue udl tees rrée pga iuo lne s E
Conclusion
Schéma 1. Douleurs ressenties par les femmes Grafik 1: Körperbeschwerden Verteilung Frauen
ZoN naec dkee
nes ont les bras tendus pendant 20 % de leur travail. C’est tout le temps le cas lorsque que le faisceau trayeur (env. 3,5 kg) est positionné et tenu avec une seule main sous le pis. A cette position défavorable s’ajoute la force musculaire qui doit être employée. Le schéma 2 montre les problèmes de l’appareil musculo-squelettique mentionnés par 45 hommes lors d’une enquête. Leur hauteur d’épaule était en moyenne de 152 cm. Les douleurs à la région lombaire sont le plus souvent mentionnées avec 49 %.
Schéma 1. Douleurs ressenties par les hommes Grafik 2: Körperbeschwerden Verteilung Männer Source : Arbeitswissenschaftliches Kolloquium (18. 18. Arbeitswissenschaftliches Kolloquium 2012) 2012
67%
51%
62% 89%
78%
76%
69%
87%
84%
Non NEIN
16
Technique Agricole 2 2017
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Oui JA ZoN neac dkee lnare nugi ZoS qoun nceh e duelt es r érpe aguio len s E
hommes se plaignent de problèmes dans au moins une zone de leur corps. Les causes en sont les mauvaises positions de travail. Pour y remédier, les points à prendre en compte sont la hauteur du quai et la distance entre le trayeur et la vache. n
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n Animal et Technique
Avec la progression de l’automatisation, le trayeur devient un gestionnaire de troupeau qui, en plus de son sens de la technique, doit savoir « traire avec les yeux ». Photo : Lely
Tendances en matière de traite Des tâches routinières liées à la traite s’automatisent. En choisissant bien son système de traite, l’éleveur a plus de temps à consacrer à ses animaux, en gardant l’œil sur la traite elle-même. Ruedi Hunger
Suite à l’évolution fulgurante de ces dernières années dans le domaine de la traite, on distingue aujourd’hui deux axes de développement : la traite conventionnelle et la traite automatique. La traite d’aujourd’hui n’a plus grand-chose de comparable avec celle d’hier, quand il fallait « amouiller » à la main, surveiller l’écoulement du lait, décrocher les faisceaux et finir chaque vache à la main aussi. Le temps consacré à ces tâches de routine est passé de deux minutes à 30 secondes par animal. Reste que la compétence humaine, associée à la technique mise en œuvre, demeure déterminante pour la réussite et la rentabilité du processus de traite.
Productivité et rentabilité Les installations de traite doivent être efficaces mais aussi respecter les besoins des animaux, préserver les ressources, être faciles à utiliser et entretenir et fonc18
Technique Agricole 2 2017
tionner en sécurité. De nombreux critères président au choix d’une salle de traite. Citons la forme de l’installation, ses équipements, les bâtiments. L’ergonomie du poste de travail prend aussi une importance croissante. Mais, au final, le choix de l’installation dépendra des caractéristiques de l’exploitation (productivité laitière, cadence de traite, amortissements, frais d’entretien et d’utilisation...).
Un métier transformé Avec l’automatisation des processus de traite, le travail de l’homme a aussi changé. Selon qu’elle est partielle ou totale avec un robot, l’automatisation se substitue en tout ou partie à des tâches pénibles et monotones. Devenu « éleveur-gardien » d’animaux, le trayeur d’antan peut – doit même – consacrer le temps libéré à surveiller de façon plus soutenue ses bêtes, faute de quoi des
problèmes de santé et de fertilité – importants pour la rentabilité d’un élevage laitier – finissent tôt ou tard par survenir dans le troupeau. Le métier exige donc un bon sens technique et la capacité de savoir « traire avec leurs yeux ».
Capteurs et compteurs au travail Le choix de l’installation de traite ouvre la voie à une gestion informatisée du troupeau. C’est surtout le cas lorsqu’on automatise toute la traite. Mais même les installations conventionnelles intègrent de plus en plus de capteurs pour contrôler les composants et leur fonctionnement, la santé des pis et la qualité du lait. Des systèmes de surveillance existent pour suivre l’activité des animaux et l’ingestion de fourrage. Le traitement des données et les indispensables interconnexion et visualisation nécessitent des serveurs ou des solutions internet adaptés.
Animal et Technique n
La vache, facteur déterminant La cadence d’une salle de traite dépend du nombre d’unités de traite et de la durée des tâches routinières par vache. Si l’on veut que la personne arrive à traire un maximum d’animaux, certaines tâches répétitives doivent être automatisées. Le recours à un décrochage automatique des faisceaux est un exemple. L’opinion souvent défendue qui veut que le type de salle de traite et la cadence soient interdépendants est confirmée par quelques analyses, infirmée par d’autres. Des études allemandes (2010, tableau 2) concluent que les salles « Swing Over » permettent de traire le plus efficacement. Les systèmes de traite examinés ont tous leurs points forts et leurs faiblesses. Concernant la productivité et la rentabilité, c’est le genre et la taille du système de traite rapportés au troupeau qui sont déterminants, en considérant les facteurs suivants : – Dans les salles de traite par groupes, le rythme du groupe dépend de la vache la plus lente. – Les salles en épi sont les moins coûteuses à l’achat, bâtiments compris. Mais la charge de travail par vache est plus élevée et les coûts totaux d’utilisation aussi. – Les salles parallèles (« Side-by-Side ») avec sortie frontale permettent un changement rapide des groupes. Mais les coûts immobiliers et le prix des installations sont plus élevés. – Les systèmes « Swing-Over » s’adaptent relativement bien à des bâtiments de formes diverses. L’investissement par unité de traite est un peu plus bas et les coûts du travail sont, en règle générale, plus faibles.
Salle de traite parallèle « Side-by-Side » avec sortie rapide « Quick-E » de Lemmer-Fullwood. Les portillons des stalles s‘ouvrent verticalement. Photo : Lemmer-Fullwood
– Les carrousels, ou salles rotatives, se justifient à partir de 200 vaches.
Installations et systèmes de traite • Etable entravée L’augmentation de la production par vache fait que les anciennes « machines à traire » doivent traiter un volume de lait plus élevé, avec d’assez fréquentes incidences sur la qualité de ce dernier. Ces machines fonctionnent trois à quatre heures par jour, soit 1000 à 1500 heures par an. La charge de travail est plus élevée qu’avec les autres systèmes. Qu’elles soient à pots ou à lactoducs, elles restent bien adaptées aux petits troupeaux.
• Salle en épi La salle en épi est la plus utilisée partout dans le monde. Elle présente les avantages suivants : séparation et position adéquates des vaches, bonne position des pis, proches et bien visibles du trayeur. Les inconvénients : accès étroit et lent, forme relativement allongée et anguleuse au-delà de 2 × 8 places de traite.
• Salle parallèle « Side-by-Side »
Des applications pour smartphones et tablettes permettent de visualiser et de traiter les données liées à la traite. Photo : Delaval
Un système solidement éprouvé. Le couloir de sortie rapide, souvent cher à aménager, ne se justifie que pour des salles dépassant 2 × 10 places de traite. Pour obtenir une position de traite optimale – pour des vaches plus ou moins longues – les stalles doivent être en pente (5 %) et il faut beaucoup d’espace disponible.
• Système « Swing-over » Le « Swing-over » (littéralement « à pivotement par-dessus »), son lactoduc en surplomb, sa pulsation synchronisée, son vide relativement élevé et ses organes de collecte compacts incarnent une philosophie différente de la traite. Il exige des précautions pour bien fonctionner, soit une stimulation de 20 à 30 secondes (« amouiller » et attendre » ne suffisent le plus souvent pas). Pour éviter les temps d’attente dus à la préparation des vaches d’un groupe, avec les suites néfastes qui s’ensuivent, on privilégiera la prétraite et le nettoyage du pis avec stimulation automatique. La désinfection des faisceaux entre animaux n’est pas facile à pratiquer. Et, s’il faut s’occuper spécialement d’une vache ou l’autre, la cadence de traite risque de pâtir.
• Carrousel, traite à l’intérieur C’est une solution éprouvée pour traire un grand nombre de vaches / heure sans stress. Prévoir au moins 24 places pour exploiter le potentiel qu’offre une telle installation. Une salle d’attente bien aménagée est indispensable pour que les vaches pénètrent d’elles-mêmes dans la salle rotative. Une personne seule peine à effectuer de façon conforme les tâches (incluant la désinfection des pis) et contrôles post-traite, avant la sortie de la vache.
• Carrousel, traite à l’extérieur Permet des cadences élevées. Les cadences de 140 à 200 vaches / heure que 2 2017 Technique Agricole
19
n Animal et Technique
Chaque place du carrousel automatique « DairyProQ » est dotée d’une unité de traite complète Photo : GEA
promettent les constructeurs ne sont réalisables qu’au prix d’un gros préju dice, inacceptable, en termes de qualité. La salle rotative à traite extérieure nécessite la présence permanente d’au moins trois personnes.
Exemple 2 : le processus GEA « DairyProQ ». Chaque place du carrousel est dotée d’un module de traite. Toutes les opérations de routine, du contrôle avant la traite jusqu’au décrochage des faisceaux, désinfection des pis comprise, sont automatisées.
• Carrousels automatiques Exemple 1 : le Delaval « AMR » (Automatic Milk Rotary System) est un carrousel à traite par l’intérieur où toutes les tâches routinières sont automatisées. Les opérateurs surveillent les entrées et sorties, la traite des vaches très agitées et de celles dont le lait ne peut être commercialisé.
• Robot Pour les exploitations avec peu de personnel disponible. La mise en place des faisceaux trayeurs et la traite proprement dite ne posent de problème sur aucun des robots disponibles sur le marché. L’intégration optimale du robot dans
l’étable est un préalable au bon fonctionnement d’un système de traite automatique. Point essentiel, les vaches doivent pouvoir accéder sans problème et de leur plein gré au robot.
Conclusion Les équipements de traite actuels offrent différents types et degrés d’automatisation. Capteurs et microprocesseurs gèrent le fonctionnement de l’installation en minimisant la consommation d’énergie et d’eau. Les nouvelles « machines à traire » posent les jalons vers une agriculture 4.0 digitale et interconnectée.
Tableau 1. Tâches routinières en cours de traite et conséquences en cas d’abandon Source : dlz primus 12 / 15 Effets en cas d’abandon Tâches routinières
Préparation
Durée en secondes
Pouvant être automatisé ?
Teneur et prescriptions en matière d’hygiène
Qualité du lait
10
non
x
x
Nettoyage du pis
10
non
x
x
Stimulation
30
oui
Pose du faisceau
10
Tâches post-traite
25
x x
oui
x
(x)
oui
(x)
x
x
Soins au pis
5
oui
10
(10s)
Parcours et attentes
10
(10s)
Total pour 32 vaches / h
110
Technique Agricole 2 2017
x x
Entrée et sortie
20
Productivité laitière (persistance)
Santé du pis
Animal et Technique n
Processus de traite automatisé ? Robot ? Il n’y a pas de recette toute faite pour déterminer le type d’équipement adapté à une exploitation. Cette décision ne peut intervenir qu’une fois analysés les avantages et inconvénients de chaque système, si possible sur place et avec l’aide d’un spécialiste. n
Tableau 2. Temps de travail pour différents systèmes Source : Eilbote 2011 Type d’installation
Vache sur l’exploitation
Nombre de faisceaux par UT
UTh / vache et année
Vache / min
Cadence (nombre de vaches en 2 h)
Salle en épi
112
12,5
14,9
2,18
120
Salle « Side by Side »
146
12,3
13,9
1,56
124
Salle « Swing Over »
144
15,4
9,4
1,07
203
Carrousel
139
18,4
10,1
1,19
179
Les carrousels à traite par l’extérieur offrent le plus grand nombre de places de traite, pour des troupeaux de plusieurs centaines de vaches laitières. Photo : Ruedi Hunger ANNONCES
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2 2017 Technique Agricole
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n Animal et Technique
Cinq systèmes de paillage comparés Le choix d’une technique de paillage adaptée à l’exploitation n’est pas simple. Technique Agricole a observé l’utilisation de cinq systèmes différents et propose un assortiment de critères à prendre en compte au moment de l’achat. Ruedi Burkhalter
Les exploitations souhaitent de plus en plus mécaniser le paillage. Ceci parce que la charge de travail manuel qu’il représente dans des étables et des troupeaux toujours plus grands devient considérable. D’un autre côté, la densité des balles de paille rend difficile la répartition de la paille. Les visites d’exploitations ont montré que le choix du « bon » système de paillage était souvent un casse-tête. Il n’est pas rare que l’outil le plus adapté ne
Vidéo sur les systèmes de paillage Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
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Technique Agricole 2 2017
soit trouvé qu’après un mauvais investissement. Ces mauvais choix découlent souvent de l’absence de considération du déroulement des travaux au moment de l’achat. Pour les machines entraînées par un tracteur, il convient de se demander si un tracteur est vraiment disponible sur l’exploitation. Une autre question se pose quant à l’utilisation de la même machine pour l’affouragement et le paillage. De plus, une machine doit être adaptée au type de paille utilisée et au système de détention du bétail. Si une exploitation dispose de logettes et de boxes sur paille profonde, le système de paillage doit pouvoir répartir de la paille longue et de la paille hachée. Très peu d’appareils sont capables de passer de la paille longue à la courte avec le même matériel de base (sans changer de balle de paille) en adaptant simplement les réglages de la machine. De grandes machines attelées à un tracteur exigent par-
fois une grande adresse de la part du chauffeur pour manœuvrer dans les culs-de-sac tout en gérant des commandes hydrauliques complexes. Dans cette situation, un système de paillage télécommandé sur rail peut être plus facile à utiliser. Dans certaines étables, plusieurs stratégies de paillage sont envisageables. Le paillage nécessite-t-il de sortir des bâtiments ? Faut-il circuler dans les aires raclées ? Faut-il pailler depuis la fourragère, ce qui exige une machine avec une portée importante, engendre une formation de poussière conséquente et dépose de la paille sur le dos des animaux ? Les caractéristiques du matériel de base doivent aussi être prises en compte. Par exemple, dans les régions pierreuses, les cailloux présents dans la paille posent des problèmes aux couteaux et contrecouteaux. n
Animal et Technique n
Le broyeur-pailleur Valmetal : haute performance aussi dans les espaces exigus L’automoteur de paillage de Valmetal (1) est une évolution du hacheur de paille en petites bottes tirées à la main. Il se démarque de ce dernier par son entraînement hydrostatique, sa trémie à paille d’un diamètre de 120 cm et son moteur plus puissant. Le rotor, qu’une courroie entraîne à plus de 3000 tr / min, comporte 68 couteaux durcis à chaud. Ces couteaux devraient afficher une durée de vie de plusieurs années. Le conteneur à paille qui tourne autour du rotor est alimenté à la main. Il est possible d’y introduire plusieurs petites bottes, des paquets de balles carrées ou de la paille provenant de balles rondes. Cet appareil est capable de traitér aussi bien la paille longue que la paille broyée. En fonction de la technique de remplissage, le conteneur peut recueillir entre 50 et 100 kg de paille. Un râteau (3) placé au-dessus du rotor sert de contre-couteau. Cet élément réglable sur 5 positions différentes agit aussi sur la vitesse d’éjection de la paille et sur la longueur de coupe. Plus ce râteau est abaissé, plus le couteau pénètre loin dans la paille, engendrant ainsi une longueur de coupe plus importante et une éjection plus rapide de la paille. Au niveau 1, la paille est finement broyée et intensivement défibrée. La distance d’éjection est ici limitée à 3 m. Ce réglage est idéal pour le paillage quotidien des logettes. En position 5, la paille est travaillée moins intensivement. Les brins peuvent alors mesurer jusqu’à 20 cm.
+ Petite taille et bonne manœuvrabilité + Faible besoin en puissance et indépendant du tracteur + Bonne qualité de paille et longueur de coupe réglable – Remplissage manuel uniquement, impossible d’introduire une grande balle entière – Evolution difficile dans le terrain – Sortie de paille basse et distance d’éjection limitée
1 Ce type de préparation conserve la cohésion des couches profondes. La paille sort du broyeur à une hauteur de 50 cm (2). La distance d’éjection peut être ajustée grâce à des déflecteurs et peut atteindre 5 à 6 m. Dans une étable pour vaches allaitantes, il est ainsi possible de pailler à la fois les logettes et l’espace réservé aux veaux. L’entraînement hydraulique des trois roues permet à la machine de faire demi-tour sur ellemême, autorisant ainsi le travail dans les passages les moins larges. Les roues d’un diamètre de 260 mm réduisent toutefois la stabilité de l’engin. Le moteur à essence de 13 ch apporte une bonne performance à ce broyeur. Malgré un travail intensif de la paille, le faible flux d’air réduit la formation de poussière. La répartition est bonne, mais elle dépend de la régularité du remplissage. Avec un prix de quelque 10 500 francs (sans TVA), il est avantageux. n
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Sumag « EM 250 »: paillage automatique avec peu de poussière
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La machine « EM250 » (1) de l’entreprise suisse Sumag est un système sur rail capable de transporter et de répartir tant les balles rondes que les balles carrées. Le système de fraisage (2) se compose d’un rouleau démêleur d’un rouleau hacheur équipé de couteaux. Ce dernier travail au régime réduit de 700 tr / min et ne dispose pas de contre-couteaux. Avec une telle conception, il est surtout prévu pour le démêlage et présente un effet de broyage relativement faible. De nombreux brins de paille restent intacts. Il est ainsi adapté au paillage des couches profondes. Il est aussi l’appareil qui produit le moins de poussière parmi toutes les machines évaluées. L’option d’épan-
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dage large permet de faire varier la largeur de travail grâce à des déflecteurs et un variateur de régime. Une largeur de 8 est possible. Ce système est aussi capable d’épandre de la paille hachée dans des logettes. Comme il est suspendu à un rail, les roues sales ne sont ici pas d’actualité. Dans les étables avec de la détention en groupe, il n’est pas nécessaire d’ouvrir les barrières. Le système est mis en route par une télécommande (3) et travaille automatiquement. Pendant le paillage, il est possible de réaliser d’autres travaux. L’utilisation de ce système est aussi aisée pour les personnes présentant un handicap. L’entraînement est assuré par des moteurs électriques de faible puissance (10 ch au rouleau hacheur). La commande électronique gère automatiquement l’avancée du fond mouvant pour améliorer la régularité du paillage. En cas d’effort trop important sur le rouleau hacheur, le fond mouvant s’arrête automatiquement et recule pour éviter le bourrage de la machine. L’installation d’aiguillage permet le paillage de plusieurs axes par le même appareil. Celui-ci est principalement utilisé pour le paillage, mais sa trémie étanche permettrait aussi la distribution de ration totale mélangée réalisée par un mélangeur stationnaire. Avec ses 1400 kg, la machine exige une charpente avec une portance conséquente. Avec un prix de base de 40 000 francs, ce système n’est pas adapté pour les petits troupeaux. n
+ Machine passant par-dessus les barrières, pas de pneus sales + Faible formation de poussière et faible besoin de puissance + Commande simple grâce à la télécommande et aux fonctions automatiques – Mobilité réduite par le réseau de rails – Faible effet de broyage – Non adapté aux étables avec plusieurs locaux éloignés
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n Animal et Technique
Kuhn « Primor 4260 M Cut Control » : spécialiste aux diverses capacités
1 Dans la catégorie des pailleuses « traditionnelles », attelé à un tracteur, le « Primor 4260 M Cut Control » de Kuhn (1) dispose de capacités très variées. Cette machine, actuellement unique sur le marché, permet, sans descendre du tracteur, de passer du mode paillage (éjection de paille longue jusqu’à 18 m) au mode broyage (broyage intensif et éjection jusqu’à 9 m). Il est aussi possible de distribuer des balles d’ensilage. En mode paillage, la paille est tout d’abord démêlée par un rouleau équipé de couteaux (2), avant d’être éjectée par une grande turbine à entraînement mécanique. En option, un râteau inclinable se place devant le rouleau broyeur et empêche le passage de paquets de paille trop importants. La particularité de la technique « Cut Control » réside dans les extrémités des pâles de la turbine (3) qui sont équipée de 60 couteaux. Un vérin hydraulique permet d’adapter les contre-couteaux pour varier l’intensité de broyage. L’exploitation visitée utilise cette machine tant pour le paillage de logettes que pour les boxes sur paille profonde avec le même matériel de base. En intensité maximale, moins d’un tiers de la paille mesure plus de 5 cm. La prise de force possède deux vitesses différentes en fonction des travaux à réaliser. L’entraînement à courroie débrayable « Polydrive »
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est une autre particularité de cette machine. Le fond mouvant n’est enclenché que quand la turbine a atteint le régime nécessaire. Le dispositif hydraulique de tension mesure aussi le couple au rouleau. Cette information sert aussi à la régulation automatique de l’avancement du fond mouvant. La porte arrière peut servir au chargement de la paille. Avec un prix de départ de 30 000 francs (sans TVA), cette machine n’est pas bon marché. On estime toutefois que, la paille longue étant moins chère que la paille hachée, il est possible de répercuter ce gain sur l’amortissement de la machine. n + Paillage de paille longue, broyage et affouragement avec une seule machine + Grande capacité de chargement (2 balles rondes) avec des dimensions très compactes + Bonne qualité de paillage et longueur de broyage réglable depuis la cabine – Besoin de puissance élevé, de 100 ch au minimum – Technique actuellement disponible sur une seule taille de machine – Formation de poussière par la combinaison d’un broyeur et d’une turbine
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Système de paillage Siloking mélangeuses : une machine pour tout Actuellement, de nombreux constructeurs de remorques mélangeuses à vis verticale proposent en option des systèmes de paillage. Sur la plupart des machines, comme sur la « Duo 18 » (1) de Siloking, la paille est aspirée dans la turbine par une ouverture séparée qui empêche le fourrage d’y pénétrer. La fonction de mélangeuse n’est ainsi pas influencée par le dispositif de paillage. Comme la paille est aspirée par la turbine, il est possible d’installer un dispositif de retenue des pierres efficace (3). Ces machines sont capables de traiter tant la paille hachée que la longue. Pour la paille courte, la rotation de la vis (2) entre le remplissage et le paillage n’est que de courte durée et sert juste à démêler la botte. Le besoin en puissance, tant pour démêlage que pour l’éjection, est faible. Sur l’exploitation que nous avons visitée, un tracteur compact de 90 ch disposait de la puissance nécessaire pour un travail à régime réduit. Le démêlage de balles rondes de paille longue demande un peu plus de temps. Pour obtenir une paille courte, il est ici nécessaire de laisser tourner la vis pendant 5 à 15 minutes avant le paillage. La vis tournant lentement, le broyage de la paille est moins intensif qu’en présence d’un rotor à grande vitesse. Des contre-couteaux plus grands proposés en option permettent toutefois une certaine intensification. Avec de la paille longue, le dégagement de poussière est modéré. En présence
+ Taux d’utilisation élevé de la machine + Faible besoin en puissance avec une distance d’éjection maximale + Grande flexibilité d’utilisation en paille courte ou longue – Moins adaptée ou disponible pour les bols de petit volume – Défibrage de paille longue moins intense et plus lent qu’un rotor – Taille et hauteur de la machine nécessitant de la place pour manœuvrer
1 de paille hachée, le flux d’air important et la longueur d’éjection de 20 m sont à l’origine d’un dégagement de poussière important. L’utilisation d’une seule machine pour l’affourragement et le paillage réduit les besoins de place et permet de réaliser tous les travaux avec un seul tracteur dont le taux d’utilisation est ainsi amélioré. On réduit aussi le nombre de démarrages à froid en hiver. L’équipement de paillage de Siloking coûte environ 12 000 francs. Il est ainsi moins onéreux qu’une machine séparée. Si le paillage ne concerne que des logettes, une grosse turbine à entraînement mécanique n’est pas adaptée. Avec un tapis roulant rapide, Siloking propose ici une solution plus avantageuse. Avec une éjection de 3 à 5 m, il permet le paillage des logettes. En réduisant sa vitesse, ce tapis sert aussi à la distribution du fourrage. Le fait de devoir vider entièrement la machine pour passer de l’affourragement au paillage est l’un des inconvénients de cette solution. Il faut encore que la machine dispose d’un bol permettant le
travail d’importants volumes de paille. On estime généralement qu’environ 10 à 12 m3 sont nécessaires pour le travail d’une balle ronde de 2 m. n
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Flingk « KSS 1800 » : des godets pour divers paillis Le godet de paillage et distribution « KSS 1800 » (1) de Flingk est polyvalent et a été développé spécialement pour le travail de paillis lourds comme le fumier de chevaux ou le mélange chaux-paille. En plus de la paille hachée, il convient aussi à l’épandage de sciure, de lisier déshydraté ou de compost. Le godet dispose d’une forme optimisée pour le flux de matériaux en vrac. Le paillis s’écoule mieux et la formation de « ponts » est évitée. Les deux rouleaux doseurs (2) sont munis de couteaux et entraînés par des moteurs hydrauliques (3). Leur faible vitesse de rotation ne permet toutefois qu’un broyage réduit. Cet outil est disponible en version de 750 ou 2500 l. Il s’adapte sur les valets de ferme, les chargeurs télescopiques ou d’autres porte-outils. Ce godet dispose de série d’un tapis roulant permettant la distribution sur les deux côtés. Les couteaux et bandes d’usure sont réalisés en Hordox. Le remplissage, identique à celui de tous les godets, est simple et rapide. L’exploitation visitée travaille des balles carrées entières. Ce godet travaille tant la paille hachée que de la paille « normale » (25 couteaux) ou de la paille en coupe courte (« FineCut » avec 50 couteaux). Cette dernière engendre une formation de poussière moins importante que la paille hachée et constitue une couche plus stable. L’ouverture de sortie s’est avérée trop petite pour la paille « 25 couteaux » et des problèmes de bourrage et de formation de « ponts » ont été constatés. Les balles carrées sont char-
+ Petites dimensions et, en fonction de l’engin porteur, une bonne manœuvrabilité + Faible besoin en puissance et faible dégagement de poussière + Particulièrement adapté pour les paillis alternatifs en vrac – Non utilisable avec de la paille longue – Modèles larges bouchant la vue du chauffeur – Longueur d’éjection limitée
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1 gées, puis les cordes sont coupées. Ceci n’est toutefois possible que si les balles sont plus courtes (1800 mm dans ce cas). Sur les plus gros modèles, cette largeur peut atteindre 2500 mm. La répartition par tapis roulant dégage moins de poussière. La vitesse de ce dernier limite toutefois la largeur de travail à 3 - 4 m. Le tapis présente encore l’avantage, s’il est associé à des tôles réglables, de pouvoir épandre des matériaux moulus comme de la chaux pure ou des pellets de paille. Ce godet améliore aussi le taux d’utilisation du chargeur de l’exploitation et est plus maniable qu’un attelage avec tracteur. D’un prix de départ de 8865 francs (sans TVA), il est relativement avantageux, mais on doit également tenir compte des frais de l’engin porteur lors de la comparaison des coûts. n
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Date, signature Envoyer le talon à: Technique Agricole Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ASETA, Ausserdorfstrasse 31, CH-5223 Riniken Fax 056 462 32 01, E-Mail: zs@agrartechnik.ch
n Animal et Technique
L’exposition « Tier & Technik » occupe une place fixe dans le calendrier des salons agricoles.
Photo : ldd
Lier l’animal et la technique La 17e édition du salon « Tier & Technik » a lieu du 24 au 26 février 2017 à Saint-Gall. 480 exposants présentent un échantillon de machines agricoles, d’outils et de méthodes de production. Roman Engeler Outre les éléments qu’on lie spontanément au salon « Tier & Technik », la 17e édition se concentre sur les notions très actuelles regroupées sous le terme « Agriculture 4.0 », telles les techniques d’informations et de communications. L’exposition spéciale « Drones dans l’agriculture » en est un exemple. Les drones ne servent pas seulement aux loisirs, ils sont également utilisés de plus en plus, et de manière professionnelle, en agriculture. La technologie évolue rapidement et offre de nouvelles applications dans différents domaines. Depuis longtemps, il ne s’agit plus simplement de produire des photos. Les capteurs peuvent effectuer des mesures diverses. Avec des pulvérisateurs adaptés et des dispositifs de projection, les travaux des champs peuvent être automatisés. Des logiciels intelligents sou30
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tiennent les processus et facilitent l’approche de situations complexes.
ASETA et Technique Agricole L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) se présente avec le concept de stand qui a été inauguré à l’Agrama en novembre dernier. Un stand lumineux et accueillant (halle 2.0, stand 01) devrait favoriser cette année aussi les échanges professionnels et les discussions de tout genre portant sur la technique agricole. Les personnes présentes sur le stand accueillent les suggestions et vœux des membres et de tous les intéressés. Ceuxci ont aussi l’occasion de découvrir le nouveau film de l’ASETA qui donne un aperçu vivant du large éventail d’activités de l’association. n
Informations pratiques Heures d‘ouverture Le salon est ouvert tous les jours du 23 au 26 février 2017 de 9 à 17 h. Prix d’entrée • Carte journalière pour adultes : CHF 15.– (carte permanente CHF 25.–) • Carte journalière pour enfants (de 6 à 15 ans), apprentis, étudiants, militaires : CHF 7.50 (carte permanente CHF 12.50) • Carte journalière familiale : CHF 35.– • Offres combinées avec réductions sur les billets de train, de bus et d’entrée au salon Un catalogue du salon est compris dans le prix d’entrée. Billets en ligne à commander sur : www.tierundtechnik.ch/tickets
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Propreté avec Kärcher Kärcher se présente à « Tier&Technik » avec deux produits phares : le « iSolar » et l’« EasyForce ». Le « iSolar » consiste en un accessoire pour les nettoyeurs à haute pression testé et certifié pour le nettoyage basique des modules solaires. Le mécanisme d’ouverture du jet du nouveau pistolet « EasyForce » se situe à l’arrière de la poignée. Une fois enclenché, le recul provoqué par le jet dans la main suffit à le maintenir ouvert. Une fois actionné, il n’y a plus qu’à orienter le jet dans la bonne direction.
ler le foin, le fourrage vert et l’ensilage au plat comme en pente. Une expérience de fauchage intéressante sera proposée aux visiteurs du salon avec des lunettes spéciales « 360°-Virtual Reality ». Rapid Technic AG, halle 1.1, stand 1.1.16
Diversité dans la classe moyenne L’association des agents SDF de Suisse orientale présente un petit aperçu ainsi que quelques nouveautés d’une gamme de tracteurs en constante évolution. C’est par exemple le cas de la nouvelle série « 5 » de Deutz-Fahr qui affiche de nouveaux équipements. Elle est maintenant disponible avec un essieu avant suspendu. Avec plus de 100 nouveaux tracteurs vendus en 2016, Hürlimann confirme sa position traditionnelle sur le marché suisse. Les nouveaux modèles « XB » qui respectent les normes d’échappement
construction des grilles de sol facilite l’écoulement de l’eau et des liquides dans le sol, laissant les cours de ferme, les étables et les accès de pâturage propres et secs pour longtemps. Des actions intéressantes sont proposées pendant le salon « Tier & Technik ». Dirim AG, halle 9.1, stand 9.1.15
Clôtures innovantes Une clôture adaptée est un élément important pour une pâture sûre et fiable des animaux. Le garde-bétail solaire Gallagher « S100 » permet d’électrifier jusqu’à 10 km de clôture. Le nouveau système de gestion intelligent de la batterie garantit la performance de l’appareil pendant trois semaines, même si le temps et couvert. Ce nouveau garde-bétail solaire est le premier à être garanti sept ans. Zaunteam, halle 9.1, stand 31
Kärcher, halle 3.1, stand 3.1.17
Dans les pentes Rapid expose à « Tier & Technik », à côté du « Monta S141 », des appareils nouvellement développés tels les broyeurs ainsi que le « Multi-Twister 220 » avec tapis roulant. Ces outils permettent de travail-
de niveau 4 vont soutenir cette position. Tous les tracteurs SDF de la classe moyenne sont livrables équipés d’usine d’un chargeur « Ready Kit » permettant ainsi d’économiser quelque 1500 francs de frais de montage. Le système d’attelage rapide SDD, un débit hydraulique de 60 l et le système « Stop & Go » en font le parfait tracteur pour les travaux de manutention. SDF-Händlervereinigung Ostschweiz, halle 1.1, stand
La fin de la boue « Ecoraster » répond aux attentes que l’on a envers des systèmes de stabilisation écologique sans vitrification. Les plaques fabriquées à partir de polyéthylène recyclé ont un bilan écologique neutre. La surface de 1,33 m² par module et leur faible poids facilitent la pose. La 32
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n Animal et Technique
La vision de l’étable sans pilote est plus facile à décrire qu’à réaliser.
Rêve ou réalité ? La facilitation du travail et le gain de temps motivent depuis plus de 20 ans déjà les progrès en matière d’automatisation. L’étable autonome implique cependant une automatisation complète. Il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Ruedi Hunger L’étable autonome ne rencontrera le succès que lorsque l’automatisation engendrera des économies de coûts de construction, ainsi que l’amélioration des performances en raison de l’augmentation de la consommation de fourrage. En fin de compte, elle n’aura de sens que si une production rentable est garantie.
Réseau souple Sur le plan fonctionnel, la traite et l’alimentation automatiques, ainsi que les systèmes d’évacuation du fumier sont considérés comme des « aides à l’exécution ». Les « outils de gestion » sont les programmes de gestion du troupeau, soit la détection des chaleurs, le contrôle automatique de l’affouragement, de la rumination ou du déplacement. L’étable autonome exige une grande flexibilité et la mise en réseau sans faille des différents systèmes. Le défi pour l’avenir consiste donc à connecter les aides à l’exécution et les outils de gestion. Les 34
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termes usuels en la matière sont « smart farming » et « production de lait 4.0 ».
faibles, comme la qualité du lait, sont optimisés en permanence.
Aides à l’exécution
• Affouragement automatique Les distributeurs de concentrés et les abreuvoirs automatiques font partie de longue date de la technologie usuelle. Comme l’affouragement manuel ou semi-automatique de fourrage grossier est souvent associé à une charge de travail élevée, l’automatisation complète du processus est essentielle pour une étable autonome. Comparé au volume du marché de la mécanisation standard (mélangeuse), l’affouragement automatique reste marginal, mais l’intérêt pour cette technologie augmente, même chez nous. Il existe des tapis de transport, ainsi que des systèmes sur rails ou automoteurs. Les systèmes d’affouragement automatiques facilitent non seulement le travail, mais offrent également une plus grande flexibilité et permettent de réduire les coûts d’énergie de moitié dans certains cas. Lely, Cormall, Delaval, GEA, Hetwin, Lemmer, Pellon,
• Traite automatique La tendance à l’automatisation de la traite est plus marquée que celle de l’affouragement. Elle constitue l’élément-clef de l’automatisation de la production laitière. Cette technologie se trouve en perpétuelle évolution grâce aux efforts de plusieurs entreprises. Parmi les leaders du marché dans ce domaine, Lely, Delaval, Lemmer / Fullwood et GEA méritent mention. Selon l’IFR (International Federation of Robotics), 5665 robots de traite ont été vendus dans le monde en 2015. Par rapport à l’année précédente, cela représente une augmentation des ventes de 9 %. Le robot de traite, introduit sur le marché en 1992 par Lely, est devenu une success story. Avec l’introduction de caméras 3-D (time of flight, caméra TOF), le taux de mise en place des gobelets trayeurs a atteint plus de 95 %. Les points
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Automatisation comme aide à l’exécution : traite
Le robot de traite existe depuis 25 ans. Ses taux annuels de croissance se situent entre 5 et 10 %. Une nouvelle étape de son développement a été atteinte avec le carrousel de traite automatique de Delaval qui a été présenté en 2010. Plus d’une douzaine de ces dispositifs fonctionnent dans le monde entier.
Automatisation comme aide à l’exécution : affouragement par groupe
La conception, le mélange, la distribution et la repousse du fourrage sont des éléments largement automatisés aujourd’hui. La mise en réseau est relativement nouvelle. Par exemple, le dispositif de repousse du fourrage avertit la mélangeuse lorsque la ration sur la table d’affouragement est presque terminée.
Schauer, Trioliet et Wasserbauer proposent des systèmes d’affouragement automatique. L’année dernière, Siloking a présenté une mélangeuse automotrice électrique et entièrement autonome. • Paillage et évacuation du fumier L’évacuation du fumier et le raclage automatiques des caillebotis par des robots sont des éléments éprouvés. Le bon fonctionnement de l’installation d’évacuation automatique dépend de la conception technique et de l’agencement du bâtiment. La fiabilité est également influencée par le type et la quantité de litière, la température (surtout l’hiver) et la proportion entre solide et liquide. Des facteurs tels que la prévention des accidents, la sécurité de fonctionnement et le bien-être animal sont essentiels dans les systèmes automatisés. Le paillage automatique constitue une nouvelle étape vers l’automatisation de tous les travaux d’étable. Actuellement, des systèmes encastrés (tuyaux PVC) montés sur rail et combinés avec des robots d’affouragement sont disponibles.
En plus d’une économie de main-d’œuvre importante, le besoin en paille est fortement réduit.
Outils de gestion • Identification et surveillance des animaux L’observation des animaux est l’une des tâches les plus importantes d’un agriculteur. Avec le passage accru à l’automatisation, leur observation directe se transfère à l’écran d’ordinateur, la tablette ou au smartphone. Cette évolution s’assortit de nombreux risques parce que l’interprétation est difficile. Des capteurs permettent de détecter et d’enregistrer les diverses activités des animaux comme le repos, le déplacement, la station debout, l’affouragement et la rumination. Un système de positionnement intérieur poursuit d’ailleurs les mêmes objectifs. Les nouveaux systèmes de détection des chaleurs sont équipés de capteurs d’accélération 3D. Grâce aux capteurs de rumination, des conclusions quant au métabolisme, à la détection des chaleurs ou de la mise bas peuvent être tirées.
Des systèmes de positionnement intérieur sont proposés par divers fabricants pour la surveillance des animaux. La précision de localisation va de 0,3 à 2,8 m. Cela permet d’élaborer un profil et de suivre les vaches dans leurs diverses activités comportementales (se coucher, manger, marcher, rester debout).
Pas encore mûr en pratique L’utilisation de différents capteurs pour la surveillance individuelle des animaux laisse espérer des améliorations de leur santé et de leur bien-être. Des chiffres fiables sur la diffusion effective de ces systèmes de capteurs sont rares. Un indice est offert par les exploitations avec traite automatique. Les robots de traite disposent de capteurs de mammites. Une enquête sur la surveillance des animaux à base de capteurs aux Pays-Bas a montré que plus d’un cinquième des exploitations sont équipées de capteurs d’activité, une petite partie d’entre elles disposant également de capteurs de rumination. L’utilisation de systèmes de détection des chaleurs a, selon cette enquête, peu 2 2017 Technique Agricole
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n Animal et Technique
Automatisation comme aide à l’exécution : paillage et évacuation du fumier
Là également, seule la connexion des systèmes permet une automatisation complète. Par exemple, le système de nettoyage devrait déterminer la consistance du fumier et, si nécessaire, demander une adaptation de la ration au robot d’affouragement, ou alors raccourcir / rallonger l’intervalle de paillage.
Automatisation comme outil de gestion : détection et surveillance des animaux
Le passage d’une observation directe à l’observation sur écran des animaux comporte de grands risques. L’interprétation correcte n’est pas toujours facile. Les possibilités techniques et sensorielles de surveillance des animaux sont donc utilisées avec retenue dans la pratique. Elles sont cependant indispensables à l’étable sans pilote.
d’influence sur les performances de reproduction de ces troupeaux. Dans l’ensemble, les capteurs destinés à surveiller les animaux sont utilisés de façon très diverse. Le principal avantage se situe dans la facilitation du travail. Les résultats comptables de ces entreprises n’ont montré aucune amélioration en matière de productivité. Il semble donc bien que les progrès technologiques possibles qui occupent les constructeurs ne sont pas (encore) près de se matérialiser rapidement dans la pratique.
Benchmarking – processus de comparaison Les fabricants pensent que les données d’exploitation saisies peuvent se révéler très utiles pour autant qu’elles soient diffusées et partagées de manière ciblée. L’euphorie d’une utilisation des données au plan mondial n’est pas nécessairement partagée par tous les exploitants et il convient donc de rester prudent. Compte tenu des données d’exploitation pléthoriques, il faut à l’évidence des spécialistes pour en tirer les bonnes conclusions. Mais
Schéma. Systématique de l’automatisation en production laitière
(Agroscope, M. Schick)
Automatisierte Elevage automatisé Milchviehhaltung de bétail laitier
Teil-
Automatisation partielle Automatisierung
Füttern Affouragement Melken Traite
36
– Kälbertränke – abreuvoir des veaux – Grundfutter – fourrage – Kraftfutter – concentrés
Technique Agricole 2 2017
Voll-
Automatisation totale Automatisierung
Entmisten & Evacuation du fumier Einstreuen et paillage
Betriebsführung Gestion de l’exploitation Tierüberwachung – surveillance des animaux Herdenmanagement – management des troupeaux
où se trouvent ces derniers ? Quelque 120 mesures sont faites par animal à chaque passage au robot de traite. Avec un million de vaches traites et une moyenne de 2,7 visites par jour, on arrive à 324 millions de données individuelles. Par conséquent, les développeurs se demandent : « Que peut-on faire de sensé avec toutes ces données ? »
Conclusion Pour le moment, l’étable autonome est davantage un rêve qu’une réalité. L’élément central est la mise en réseau des aides à l’exécution et des outils de gestion. Si cela devient réalité, elle a ses chances. Les contraintes physiques pour l’agriculteur diminuent, mais de nouveaux concepts apparaissent, tels que « l’ergonomie de l’information », la relation homme-machine. Alors que le travail manuel entraînait auparavant des problèmes physiques, l’accent s’oriente maintenant de plus en plus sur le surmenage mental en raison des défis intellectuels auxquels sont confrontés les exploitants. n
2016 Rapport d’activités
Schweizerischer Verband für Landtechnik Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture
Avant-propos Enjeux de la politique agricole – Contribution de l’ASETA
Chers membres, chère lectrice et cher lecteur A la suite de l’avancement de la date de l’assemblée des délégués à la mi-mars, vous recevez pour la première fois le rapport annuel de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) en février, peu après le terme l’exercice 2016 clos le 31 décembre. Rassembler les documents nécessaires à temps pour les mettre à votre disposition a représenté un défi pour les membres du comité élus à la dernière assemblée des délégués de septembre et pour tous les collaborateurs du secrétariat de Riniken. Les nouveaux membres ont pris leurs fonctions dans les commissions sectorielles et commencé à y mettre en pratique les mandats du comité ainsi que leurs propres idées, qui concernent des thèmes importants comme le calcul des coûts des machines, l’agriculture numérique («Farming 4.0»), de nouvelles offres de cours, l’aménagement du territoire ou la mise en place du site Internet modernisé de l’association. 2 | Rapport d’activités 2016
Les défis de l’agriculture ne sont pas moins grands. Au contraire, nombre d’exploitations sont confrontées à des difficultés pécuniaires dans le contexte agro-politique actuel, soit la situation financière tendue de la Confédération et des cantons ainsi que l’état du marché du lait. Des décisions difficiles doivent être prises en matière de gestion d’entreprise. Lors de la dernière session d’hiver, le Parlement fédéral a pu, à juste titre, épargner de nouvelles restrictions budgétaires à l’agriculture. La situation du marché du lait ne s’est pas améliorée et les betteraviers suisses resteront sous pression à cause de la suppression des quotas sucriers dans l’UE. Les efforts pour conclure des accords de libre-échange avec différents pays, et en même temps sacrifier l’agriculture, restent à l’ordre du jour de la politique extérieure. Pour cette raison, l’initiative pour la sécurité alimentaire revêt une importance cruciale, afin qu’un droit minimum à l’auto-approvisionnement soit conservé dans la constitution dans l’intérêt de l’agriculture suisse. Le Parlement établira la définition exacte du contre-projet ce printemps. L’ASETA veut offrir un appui à ses membres pour améliorer leur situation économique. Elle veut favoriser une utilisation sûre et efficace des machines sur les exploitations avec son offre de cours, de formations continues et de consultations. Il a été démontré que les coûts de machines constituent un facteur économique déterminant et varient beaucoup dans les exploitations de même type. L’ASETA doit proposer à ses membres des bases de calcul pour l’utilisation des machines et les chaînes de récoltes s’appliquant à leur propre exploitation, afin qu’ils puissent toujours choisir la variante la plus avantageuse. Les changements de manières d’employer les machines sur les exploitations et la construction d’agro-entreprises hors des zones constructibles posent à l’aménagement du territoire de nouveaux défis.
«Soyez unis» Le socle du monument commémorant la bataille de Grauholz du 5 mars 1798 porte la phrase «Seit einig» (soyez unis). Les troupes bernoises ont subi une cuisante défaite contre l’armée révolutionnaire française. L’inaction, l’obstination et la ruse devaient les aider à sauvegarder leurs intérêts. La trahison des leurs les a cependant démoralisées lors du combat. Nous pouvons encore en tirer des enseignements aujourd’hui. Appliqués à l’agriculture, ceux-ci indiquent que l’on ne doit pas s’attaquer mutuellement si l’on veut at-
Membres actuels du comité de l‘ASETA
teindre ensemble les objectifs visés. Pour ce faire, il faut des défenseurs des intérêts, des associations et des organisations qui se coordonnent et non qui se marchent mutuellement sur les plates-bandes. Le fait que des nouveaux prestataires proposent maintenant le cours «G40» est en soi légal, mais cela ne contribue pas à renforcer l’agriculture ou les organisations paysannes. L’ASETA se consacrera encore aux formations de base et continue avec beaucoup d’engagement. Dans ce secteur d’activités, le cours «G40» restera à l’avenir organisé à large échelle et dans toutes les régions. L’ASETA ne veut pas, ni actuellement ni dans le futur, se disputer avec ses partenaires. Elle se concentre sur ses devoirs et soutiendra ses membres en leur proposant des informations, des consultations juridiques, et en intervenant pour faire adopter des lois pertinentes. Nous ne pouvons atteindre nos objectifs que si nous sommes unis. Cela implique que nous allions tous dans le même sens, afin d’avoir une confiance mutuelle et de chercher dans le calme des solutions appropriées aux problèmes. Je suis persuadé que nous le réussirons, parce que je peux compter sur un comité motivé et des collaborateurs compétents. En outre, je suis heureux de constater que toutes les sections sont actives et fournissent du bon travail dans leur région. Je remercie cordialement les sections, le comité, le directeur Aldo Rui, ainsi que tous les collaborateurs et partenaires pour la bonne et fructueuse collaboration l’an passé et me réjouis de la poursuivre pour obtenir une agriculture et une technique agricole prospères. Werner Salzmann, conseiller national et président de l‘ASETA
NR Werner Salzmann Président
Mülchi (BE)
Bernard Nicod Vice-président
Granges-Marnand (VD)
Pascal Furer Staufen (AG)
Ueli Günthardt Président de la commission sectorielle Prestation de service
Landquart (GR)
Olivier Kolly Président de la commission sectorielle Information
Albeuve (FR)
Stephan Plattner Bretzwil (BL)
Markus Schneider Thunstetten (BE)
Laurent Vernez Rovray (VD)
Urs Wegmann Président de la commission sectorielle Formation continue
Hünikon (ZH)
Rapport d’activités 2016 | 3
Activités Défense des intérêts L’ASETA représente les intérêts de ses membres sur le plan national et international dans le but de favoriser de bonnes conditions-cadres, nécessaires au développement économique et écologique des exploitations. L’accent est mis sur la circulation routière, l’exploitation de machines en commun et la prévention des accidents. L’ASETA entretient un large réseau de relations dans le but de défendre les causes et les intérêts des membres. La représentation des intérêts est assurée par les membres du comité, les commissions sectorielles et le secrétariat en collaboration avec les différents réseaux. D’une part, l’association fait partie de diverses organisations, associations et groupes de travail, d’autre part, elle s’engage activement dans plusieurs organismes et communautés d’idées ainsi qu’auprès des autorités.
L’ASETA siège dans les organisations suivantes USP: Union Suisse des Paysans (chambre agricole, rand comité) SSM: Société suisse pour l’étude des carburants et lubrifiants (comité) Route suisse: Fédération routière suisse (comité) L’ASETA constitue un maillon d’une longue chaîne d’organisations concernées par la sécurité routière et l’agriculture. Forum Technique agricole suisse Agridea: secteurs «Construction» et «Agro-technique» Agroscope AM Suisse: association professionnelle Agrotec Suisse Groupe de travail «Circulation routière agricole» OFROU: Office fédéral des routes SPAA: Service de prévention des accidents dans l’agriculture (commission technique consultative) Instituts cantonaux de formation agricole AGIR: Agence d’information agricole romande SAB: Groupement suisse pour les régions de montagnes HAFL: Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires SIK: Association suisse des intérêts des fabricants et négociants en machines et engins pour la voirie ASM: Association suisse de la machine agricole SMU: Union Suisse du métal, secteurs «Mécanique» et «Agro-technique» (maintenant AM Suisse ci-dessus) SVS/ASE: Association suisse d’ensilage CSR: Conseil de la sécurité routière
4 | Rapport d’activités 2016
Législation La législation de la circulation routière est et reste un dossier prioritaire de la représentation des intérêts. Au moment de la mise en œuvre de prescriptions de l’Union européenne, il est nécessaire de considérer assez tôt les souhaits et spécificités nationales pour éviter des problèmes et maintenir les coûts aussi bas que possible pour les utilisateurs de machines agricoles. En élaborant la législation fédérale, l’on doit aborder l’agriculture et ses situations particulières avec l’écoute et la compréhension nécessaire. Défis actuels Plusieurs groupes de travail étudient actuellement des sujets tels que les prescriptions relatives aux freins et le porte-à faux avant des véhicules agricoles. Les nouvelles prescriptions sur les freins des remorques agricoles (valables dès 2021) ont soulevé de nombreuses questions parmi les membres et suscité des incertitudes quant aux nouvelles acquisitions. C’est la raison pour laquelle le groupe de travail «Circulation routière agricole» a élaboré une recommandation et l’a publiée dans notre périodique. Il est quasiment impossible de respecter les prescriptions concernant le porte-à-faux avant avec les machines actuelles. Cette situation a incité l’ASETA à constituer le groupe de travail «Circulation routière agricole» pour formuler les adaptations et changements à apporter à la législation et dans les ordonnances. Un document de position a été transmis officiellement à ce groupe en juin 2016.
Information Le périodique spécialisé, Technique Agricole en français et Schweizer Landtechnik en allemand, a fourni des informations sur la technique agricole ainsi que sur les activités de l’association et ses sections à quelque 21 000 membres et abonnés. L’offre d’information a beaucoup été intensifiée. Depuis l’édition de janvier, Technique Agricole et Schweizer Landtechnik ont le même volume, le contenu ne se différenciant désormais que par la langue. Changement de personnel L’ASETA a engagé un nouveau rédacteur en la personne de Gaël Monnerat pour succéder à Ueli Zweifel, rédacteur responsable pendant près de 30 ans, qui est parti à la retraite. Gaël Monnerat a déjà travaillé de 2009 à 2011 à l’ASETA dans le secteur de l’information. Un bureau a été aménagé pour lui à Moudon (VD) afin qu’il puisse répondre plus rapidement et plus directement aux besoins des Romands. Dominik Senn assume encore quelques tâches rédactionnelles pour le moment bien qu’il ait atteint l’âge de la retraite à la fin juillet. A l’occasion du renforcement thématique et du développement de la version francophone, Catherine Schweizer s’est vu confier de nouvelles tâches en lien avec la publication de Technique Agricole. Médias électroniques Même si le périodique imprimé continuera vraisemblablement à jouer un rôle central dans la communication des informations de l’ASETA, les médias électroniques revêtent une importance croissante. Les activités sont restées notables en 2016 sur les réseaux sociaux, tels Facebook et YouTube, que les jeunes utilisent beaucoup, et qui ont été régulièrement alimentés en informations. Les travaux préparatoires ont été effectués afin que la nouvelle version du site Internet agrartechnik.ch puisse être lancée au printemps 2017. On a attiré l’attention sur les activités de l’ASETA de manière ciblée via les médias électroniques avec le «spot publicitaire» pour les cours «G40» et le film de présentation de l’association. Commission sectorielle Elu en septembre comme nouveau membre du comité de l’ASETA, Olivier Kolly a repris la présidence de la commission sectorielle «Information». En automne, Dominique Herren et Christian Eggenberger ont démissionné. Ils seront remplacés dans le courant de l’année, de sorte que la commission continue à épauler la rédaction et la publication du périodique de l’association sur le plan stratégique.
Nombre de pages publiées sur une période de trois ans Schweizer Landtechnik Technique agricole 2014
2015
2016
Articles rédactionnels
606 | 436
604 | 500
650 | 652
Annonces
68 | 68
92 | 68
110 | 108
Nombre de pages total
696 | 504
696 | 568
760 | 760
Perspectives Le rajeunissement de la rédaction, les activités en ligne de même que l’établissement de partenariats internationaux resteront à l’avenir également des tâches primordiales de la rédaction et de l’édition. L’objectif est que Technique Agricole/Schweizer Landtechnik reste un périodique spécialisé en technique agricole autonome comportant des contributions à la pointe et que son cercle de lecteurs s’agrandisse.
Formation continue L’ASETA propose divers types de formation continue basées sur la pratique à toutes personnes utilisant des machines et des appareils agricoles. En 2016, elle a organisé de nombreux cours, seule, ou en collaboration avec des tiers. Cours de conduite G40 Au total, 1143 participants ont suivi le cours G40 de deux jours qui a eu lieu à 253 reprises dans toute la Suisse. Ils ont ainsi obtenu l’autorisation de circuler avec des véhicules agricoles immatriculés à 40 km/h. Cours OACP Un cours OACP (selon l’ordonnance réglant l’admission des chauffeurs) a été dispensé 10 participants qui ont reçu l’attestation de formation continue. Comme la date d’expiration se termine le 01.09.2019, la demande est encore assez faible. Elle ne devrait augmenter que dans les années 2018 et 2019. Cours avec chariots élévateurs et télescopiques Au printemps, dix participants ont assisté aux cours de véhicules de manutention et de caristes reconnus par l’OACP et la Suva. Les cours avec chariots élévateurs et télescopiques n’ont hélas pas pu être dispensés en automne parce que notre partenaire nous a laissé tomber. Rapport d’activités 2016 | 5
Nombre de participants au cours 2013 Cours d’atelier Cours de conduite G40 Cours OACP Cours avec véhicules de manutention
2014
2015
2016
65
22
17
10
1135
1170
1206
1143
552
439
36
10
92
36
26
10
Cours de soudure Pendant l’année sous revue, trois cours de soudure ont été donnés au centre de l’association à Riniken. Les dix personnes qui ont participé au cours durant plusieurs jours ont acquis un véritable savoir-faire. Les membres de l’ASETA bénéficient de tarifs préférentiels sur tous les cours organisés par l’association. Prestations de service L‘ASETA soutient les différentes activités des sections. Elle déploie notamment une fonction de coordination et dispense des conseils à ses membres et à toute personne intéressée sur le plan technique. Conseil On constate une augmentation de la demande de conseil en circulation routière (lois et ordonnance) concernant l’équipement technique, l’immatriculation et la conduite de véhicules agricoles. Le service technique de Riniken a fourni un fort soutien aux membres, en aidant notamment ceux qui étaient impliqués dans des procédures pénales à faire valoir leurs droits. Il a également pu répondre aux questions liées aux contrats de vente et aux prestations incluses dans les mandats. Tests de pulvérisateurs L’ASETA est mandatée par l’Office fédéral de l’agriculture pour organiser et coordonner les contrôles périodiques de pulvérisateurs. Le mandat de prestations définit les tâches de tenue de la liste officielle des stations homologuées, d’approvisionnement en matériel nécessaire et d’organisation de cours de formation continue. Les tests de pulvérisateurs pour grandes cultures, cultures fruitières et viticulture sont effectués par des stations privées, des écoles d’agriculture ou des sections de l’ASETA. En 2016, les stations de contrôle ont testé plus de 2600 pulvérisateurs en grandes cultures, et 900 environ en culture viticole et en arboriculture. 6 | Rapport d’activités 2016
Support administratif L’ASETA propose aux sections un soutien administratif pour la gestion des membres. Cette prestation inclut, selon le contrat, la mise à jour de leurs coordonnées, la facturation et l’encaissement des cotisations; elle est demandée par la plupart des sections. Championnat de conduite de tracteur Le douzième championnat de gymkhana en tracteur a eu lieu à la mi-septembre à Granvillard (FR). Cette compétition a rassemblé quelque 100 participants qualifiés auparavant lors des finales cantonales qui ont effectués un parcours très exigeant. Conduire avec habileté des véhicules ou des machines ne suffisait pas. Les connaissances dans les domaines des tracteurs, des moteurs, de leur entretien et de circulation routière étaient également testées. Le champion suisse est Guido Zeller, de Goldach (SG). Dans la catégorie Juniors, Simon Hungerbühler, de Sommeri (TG), est arrivé en tête. Enfin, le concours par équipes avec deux participants par catégorie a été remporté par la section Zoug. Expositions En 2016, l’ASETA a participé au salon Tier&Technik à SaintGall avec les sections de Suisse orientale. Elle a également tenu un stand aux expositions bisannuelles Agrovina et Agrama. Cette dernière a été l’occasion d’introduire le nouveau concept de stand et un grand concours. L’ASETA tire profit de sa présence à de telles manifestations pour
Structures de l‘association
entretenir ses contacts avec les membres et en gagner des nouveaux. Voyages spécialisés Au début de l’année, le voyage spécialisé à la découverte de La réunion et de l’Ile Maurice, situées en plein chœur de l’océan Indien, a été préparé et mené par TUI Events avec plusieurs groupes. La mise sur pied du voyage spécialisé en Nouvelle-Zélande a commencé pendant l’été. De surcroît, des réflexions ont été menées pour les procédures d’appel d’offres et de paiement des voyages futurs. D’autres voyages spécialisés, vers différentes expositions, ont eu lieu, organisés en collaboration avec Agrarreisen.
Assemblée des délégués 22 sections, 1 association professionnelle Organe de révision Commission de contrôle
Comité
Commissions sectorielles Prestations de service Information Formation continue
Finances Le bon résultat a permis de procéder à des amortissements et des provisions supplémentaires
Direction Prestations de service
Bilan 31.12.2015
31.12.2016
Information
Actif circulant
655 161.59
813 475.12
Formation continue
Fortune de placement
700 004.00
660 004.00
1 355 165.59
1 473 479.12
Capitaux de tiers
710 923.64
800 889.22
Capital propre: Compte capital
610 529.64
644 241.95
33 712.31
28 347.95
1 355 165.59
1 473 479.12
Total de l‘actif
Bénéfice Total du passif Compte de profits
Budget 2016
Résultat 2016
Recettes
2 759 540.00
2 676 889.76
Cotisation des membres
1 432 500.00
1 396 233.50
Autres recettes
1 327 040.00
1 280 656.26
Dépenses
2 640 700.00
2 648 541.81
Frais de personnel
1 457 800.00
1 474 724.80
Autres frais
1 164 900.00
1 173 817.01
118 840.00
28 347.95
Bénéfice
L’organe de révision a contrôlé la comptabilité et les comptes de l’exercice clôturé au 31 décembre 2016; il a envoyé son rapport au président le 9 février 2016. Dans sa séance du 23 janvier 2016, le comité a examiné les comptes et les recommande à l’approbation de l’assemblée des délégués
Représentation des intérêts
Collaboratrices et collaborateurs ■ Aldo Rui: directeur ■ Roman Engeler: vice-directeur, rédacteur en chef et directeur de la publication ■ Urs Rentsch: formation continue, conseil technique ■ Ruedi Burkhalter: rédacteur ■ Ruedi Hunger: rédacteur ■ Gaël Monnerat: rédacteur ■ Catherine Schweizer: rédactrice, site Internet ■ Dominik Senn: rédacteur ■ Caroline Grau: QM, site Internet, achats ■ Ingrid Pfund: secrétariat, administration des cours ■ Jean-Richard Salamin: moniteur de conduite ■ Käthi Spillmann: secrétariat, comptabilité ■ Walter Hofer: personne de contact de l’Antenne romande de l’ASETA
Rapport d’activités 2016 | 7
Sections VLT-SG VLT-SG VLT-SG Les membres sont affiliés à l’ASETA par l’intermédiaire de leur section ou leur association professionnelle. Celles-ci répondent d›elles-mêmes, de leur organisation interne, de leur programme VLT-SG d’activités et des finances. VLT-SG www.avlt.ch P: Furer Pascal, 5603 Staufen 062 891 21 12 G: Voegeli Thomas, 5103 Wildegg 062 893 20 41
www.vlt-sh.ch P: Gnädinger Bruno, 8262 Ramsen 052 740 11 53 G: Müller Martin, 8213 Neunkirch 079 656 74 58
P: Plattner Stephan, 4207 Bretzwil 061 976 95 36 G: Itin Marcel, 4466 Ormalingen VLT-SG 076 416 27 13 VLT-SG VLT-SG www.bvlt.ch VLT-SG P: Brenzikofer Klaus, 3646 Einigen VLT-SG 033 654 40 37, 079 336 14 84 G: Gerber VLT-SGPeter, 3054 Schüpfen VLT-SG 031 879 17 45, 079 411 02 33 VLT-SG P: Zurkinden Robert, 3186 Düdingen VLT-SG 026 493 47 09, 079 680 16 68 G: Guisolan Laurent, 1725 Posieux 026 305 55 58, 079 243 94 06
P: Müller Paul, 4913 Bannwil 079 340 29 70 G: Ochsenbein Beat, 4554 Etziken 032 614 44 57, 076 302 77 42
P: Berthelet Christophe, 1252 Meinier 078 670 25 25 G: Favre Bertrand, 1223 Cologny 079 449 05 74
P: Antonioli Stefano, 6721 Ludiano 079 653 34 76 G: Buzzi Claudia, Agriticino, 6592 S.Antonino 091 851 90 90, Fax 091 851 90 98
www.svlt-gr.ch P: Günthardt Ueli, 7302 Landquart 081 322 14 91, 079 276 83 72 G: Baumgärtner Jörg, 7000 Chur 081 353 17 96, 079 315 92 38
P: Mayor Jean-Luc, 1860 Aigle 024 466 33 91, 079 212 31 71 G: Bugnon Virginie, 1162 St-Prex 021 806 42 81, Fax 021 806 42 81
P: Brun Armin, 6493 Küssnacht am Rigi 041 850 41 90, 079 211 15 64 G: Kälin Florian, 8840 Trachslau 055 412 68 63, 079 689 81 87 www.vtgl.ch, www.tvlt.ch P: Uhlmann Hansjörg, 8554 Bonau 071 657 22 04, 079 459 18 54 G: Koller Markus, 9542 Münchwilen 071 966 22 43, 079 643 90 71
www.aseta-vs.ch P: Vergère Matthieu, 1963 Vétroz 079 625 49 86 G: Jacquemoud David, 1902 Evionnaz, 079 732 56 26
P: Sommer Pierre, 2722 Les Reussilles 032 487 46 13 G: Chevillat Philippe, 2853 Courfaivre 032 420 74 73, 079 419 47 14
VLT-SG
www.lvlt.ch P: Moser Anton, 6170 Schüpfheim 041 485 88 23 G: Erni Josef, 6276 Hohenrain 041 467 39 02
VLT-SG
P: Seiler Werner, 2318 Brot-Plamboz 032 937 10 63, 079 502 56 72 G: Tschanz Bernard, 2042 Valangin 032 857 21 70, 079 564 12 00
VLT-SG VLT-SG
VLT-SG VLT-SG
P: Freimann Philipp, 6300 Zug 041 740 64 46, 079 467 16 35 G: Betschart Beat, 6313 Menzingen 041 755 11 10, 079 771 65 90 www.svlt-zh.ch P: Wegmann Urs, 8412 Hünikon 052 315 43 37, 078 748 26 60 G: Burri Hans, 8425 Oberembrach 044 876 01 73
P: Achermann Ruedi, 6374 Buochs 041 620 11 22, 079 643 75 20 G: Bircher Dominik, 6363 Obbürgen 079 424 12 70
P: Schurti Leopold, 9495 Triesen 079 696 16 89 G: Becker Fabian, 9490 Vaduz 079 399 09 02
P: Frunz Josef, 6056 Kägiswil 041 660 40 16, 079 202 83 75 G: Wagner Thomas, 6064 Kerns 079 730 44 87
Association professionnelle Agro-entrepreneurs Suisse P: Zollinger Willi, 8105 Watt ZH 079 422 47 24 G: vacant
www.vlt-sg.ch P: Schmid Heiri, 8865 Bilten 055 615 37 37, 079 342 30 36 G: Müller Eliane, 9478 Azmoos 081 783 11 84, Fax 081 783 11 85
Gérance Agro-entrepreneurs Suisse G: Biland Marlis, 5223 Riniken, 056 450 99 90
VLT-SG VLT-SG 8 | Rapport d’activités 2016
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Construction compacte
Les enrubanneuses comme la Tanco « VariWrap S300 » sont particulièrement prisées en zone de montagne. Photos : Michael Scherr
Avec trois bras La « VariWrap S300 » de Tanco est la première enrubanneuse à balles rondes dotée de trois bras. Elle peut enrubanner jusqu’à 60 balles par heure. Michael Scherr * L’enrubanneuse sur trois-points trouve son utilité dans de nombreuses exploitations de montagne : elle est compacte et prend bien en charge les balles dans les terrains accidentés. Son seul inconvénient était jusqu’à présent sa faible vitesse d’enrubannage. De nombreux fabricants avaient adapté leur équipement en dotant ces machines de deux satellites, sans pour autant parvenir aux performances
* Michael Scherr est rédacteur à la revue agricole autrichienne Landwirt.
Aperçu
Enrubanneuse Tanco « VariWrap S300 » Diamètre maximal de balle : 1500 mm Poids maximal de balle : 1200 kg Bobines de film : 750 mm Hydraul. : bloc hydraul. proportionnel avec retour libre ; pression 180 bar, débit 30 l / min Poids à vide : 930 kg Prix : équipement de série CHF 28 395.– sans TVA. ; équipement de test : CHF 29 570.– avec vireur de balle (CHF 740.–) et rouleau de support au sol (CHF 435.– sans TVA) Données du constructeur
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des enrubanneuses tractées. La machine « VariWrap S300 » du fabricant irlandais Tanco doit permettre de corriger cela. Il s’agit de la première enrubanneuse au monde munie de trois satellites. Tanco équipe de série son enrubanneuse de deux rouleaux d’enrubannage entraînés, d’un terminal de commande électrique et d’un rouleau de soutien des balles. De plus, la machine de test disposait d’un rouleau de support au sol et d’un vireur de balle hydraulique.
Vitesse élevée A première vue, la « VariWrap S300 » ne diffère guère d’une enrubanneuse troispoints classique. Seules les trois bobines de film juxtaposées révèlent sa particularité. Avant de commencer son travail, elle balance ses bras et les place à la même distance les uns des autres. Ensuite, tout va très vite. Les satellites démarrent automatiquement et, en moins de 20 secondes, la balle est entièrement revêtue. Lors du dernier tour, les bras se rejoignent en se déplaçant à vitesse réduite, le processus de coupe étant déjà amorcé. Le coupe-film télescopique tranche le film et le tend directement pour la balle suivante. A cette cadence, on peut enru-
La « VariWrap S300 » pèse 930 kg et convainc par ses petites dimensions. Elle peut être attelée même à de petits tracteurs de 80 ch. Pour accrocher la machine au tracteur, le conducteur doit placer précisément les bras inférieurs, faute de quoi l’opération se révèle difficile à réaliser. Par ailleurs, il faut placer un morceau de bois sous les rouleaux d’enrubannage lors du dépôt de la machine. Cela empêche qu’elle ne verse en arrière. Le rouleau de support peut encore fonctionner, ce qui permet l’enrubannage au sol égale ment – idéal pour les petits tracteurs en terrain accidenté. La garde au sol du rouleau est suffisante pour éviter que le gazon soit endommagé.
Reprise et dépôt des balles La machine a fait bonne impression lors de la prise en charge des balles. Les rouleaux s’ouvrent rapidement et s’adaptent au diamètre des balles de 1,2 à 1,5 mètres en quelques minutes au moyen de bandes perforées. Même une balle difforme et lourde peut être placée sur la machine, car les rouleaux d’enrubannage la tournent et la soulèvent lors de la fermeture. Ainsi, le conducteur peut immédiatement commencer le travail, sans avoir à toucher le relevage hydraulique. Pendant le travail, deux moteurs hydrauliques entraînent les rouleaux d’enrubannage co-
Le conducteur change les bobines de film en quelques minutes.
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Un cylindre placé de biais sur l’enrubanneuse pousse le vireur de balle vers le haut.
Les rouleaux d’enrubannage sont entraînés par deux moteurs hydrauliques séparés.
L’enrubannage peut également se faire en stationnaire grâce au rouleau de support au sol.
Les trois bras du « VariWrap S300 » de Tanco se replient après chaque processus d’enrubannage achevé.
niques. Le fait que le rouleau de soutien stabilise les balles pendant le processus d’enrubannage a été particulièrement apprécié. Cela constitue un grand avantage quand on travaille en pente. Le dépôt des balles terminées se fait sans problèmes sur une surface plate. Sur le terrain inégal en revanche, le rouleau de soutien a souvent déchiré le film. Dans ces conditions, le conducteur doit utiliser le vireur de balle disponible en option, car il ménage le film. Des problèmes ont été rencontrés avec le vireur en présence de balles d’ensilage humides. La puissance du vérin poussant de biais vers le haut ne suffit pas. L’alignement des balles se réalise sans difficulté. Grâce aux bras repliables, les balles peuvent être empilées en bord de champ aussi bien qu’avec une enrubanneuse monobras.
Enrubannage automatique Le terminal de commande de la « VariWrap S300 » est de grandes dimensions
et le conducteur se sent rapidement à l’aise avec l’appareil. Toutes les fonctions, du levage de la balle jusqu’à l’enrubannage, peuvent être effectuées automatiquement. Il est cependant dommage qu’un bouton doive être actionné pour déposer la balle. Cette fonction n’a pas encore pu être automatisée. Un autre problème est posé par le manque d’entraînement mécanique. Si la machine tombe en panne, à cause d’un problème électrique par exemple, le travail doit être arrêté. Le système de contrôle du film se révèle au contraire très agréable. Il réagit instantanément quand un rouleau de film se déchire et change la vitesse de rotation de la balle de manière à ce qu’elle soit toujours correctement emballée. Si toutes les bobines sont épuisées, l’enrubanneuse s’arrête automatiquement et avertit le conducteur par le terminal de commande. Les bobines se changent en quelques minutes. Seul l’accès à l’un des bras satellites est un peu malaisé, car il s’arrête
toujours derrière le rouleau de soutien. Les bobines de film ont une largeur de 750 mm. Les tendeurs de film sont en aluminium et fonctionnent de manière fiable. En outre, l’intensité se règle entre 55 % et 70 % au moyen d’un engrenage. L’enrubanneuse « High Speed » testée coûte 29 570 francs (sans TVA). Il faut veiller à avoir un taux d’utilisation suffisant pour assurer sa rentabilité. n
Appréciation rapide + Performances d’enrubannage, de manutention du film et des balles + Bras satellites repliables + Utilisation simple + bien adapté aux petits tracteurs – Dépôt des balles sur le terrain sans vireur – Aucune alternative en cas de panne du terminal – Puissance de levage du vireur avec les balles mouillées
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Le semoir Horsch Pronto DC est capable de travailler dans toutes les conditions. Photo : Gaël Monnerat
Rapidité et polyvalence Le constructeur allemand Horsch s’affirme comme le spécialiste des itinéraires simplifiés, du travail du sol passif et du semis. La gamme actuelle comprend aussi des pulvérisateurs automoteurs et des transbordeurs. Le semoir Pronto DC est un modèle de polyvalence, capable de travailler aussi bien sur labour qu’en direct. Gaël Monnerat Les premiers semoirs Horsch ont été commercialisés en 1982. A l’époque déjà, le travail du sol sans labour et la performance étaient au cœur des préoccupations. Horsch a notamment été le premier à proposer un semoir monograine de plus de 10 m de large. Le milieu des années 80 est aussi marqué par le développement de matériel automoteur spécialisé dans le semis, l’épandage et la pulvérisation. Au début des années 90, l’entreprise comptait aussi un partenariat avec le
Jean-Pascal Chappuis apprécie la polyvalence et la rapidité de travail de son semoir.
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constructeur de tracteurs russe Kirovets pour le développement d’un tracteur articulé de forte puissance. L’époque est aussi marquée par les fameux automoteurs Horsch Track. En 30 ans, Horsch est passé d’une petite structure installée dans une ancienne ferme à une multinationale occupant 1000 personnes dans le monde et disposant de 9 sites de production en Allemagne, en France, en Angleterre en Tchéquie, en Russie, en Ukraine et aux USA. Le semoir Pronto est commercialisé depuis 2003. Plus qu’un semoir, le Pronto a été conçu pour préparer le sol, réappuyer, semer et plomber en un seul passage. Ce semoir traîné s’appuie sur l’expérience accumulée avec les semoirs DS / DS3 dont la commercialisation a débuté une douzaine d’années plus tôt. Polyvalents, performants, robustes et précis, les semoirs traînés Pronto se sont rapidement imposés comme des références pour les semis simplifiés. Aujourd’hui, les semoirs Pronto se déclinent en trois gammes: Pronto DC
(3 à 8 m), Pronto SW (8 à 12 m) et Pronto AS (6 m). C’est la version Pronto DC de 3 m que l’on rencontre en Suisse. Ce modèle est utilisé depuis cinq ans sur l’exploitation de Jean-Pascal Chappuis à Romanel-sur-Morges. Le Vaudois exploite un domaine diversifié comprenant, en plus des grandes cultures (blé, betteraves, colza, tournesol, maïs grain et pommes de terre), 9 ha de vergers et 1 ha de vigne. Le tout s’étendant sur une bonne cinquantaine d’hectares.
Gagner du temps Sur un domaine aussi diversifié, l’automne est une période particulièrement intense en travail. Les semis de céréales et les récoltes de betteraves et du maïs coïncident avec les récoltes des pommes et les vendanges. Jusqu’en 2011, Jean-Pascal Chappuis recourait à une combinaison herse rotative et semoir pour réaliser ses semis. La polyvalence reconnue de ce système présente toutefois un débit horaire faible. Deux autres agriculteurs de la
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région partageaient alors un semoir Horsch Pronto DC. Après discussion avec ses deux collègues, Jean-Pascal Chappuis essaie ce semoir pour la mise en place de ses céréales. Le Vaudois est séduit par la rapidité et la qualité du travail réalisé. Il se joint ainsi à ses collègues et devient copropriétaire du semoir. Le Horsch Pronto SD est constitué de quatre éléments distincts qui travaillent le sol et déposent la graine. La double herse à disque contribue à la préparation du lit de semence en réduisant la taille des mottes. Chaque disque est indépendant et dispose d’une fixation souple (4 éléments en caoutchouc). La profondeur de travail est réglée hydrauliquement. Une herse niveleuse est installée entre les disques et le train de roue. Le rouleau packer à pneus placé au centre de la machine supporte à la fois le poids de la trémie et réappuie le sol avant le semis. Chaque pneu, servant aussi aux déplacements sur route, est placé de manière à raffermir le sol devant deux éléments semeurs. Jean-Pascal Chappuis n’a jamais rencontré de problème de bourrage du train de pneu. Il précise toutefois ne travailler ses sols que si les conditions sont optimales.
Semis de précision Le semis à proprement parlé est réalisé par des doubles disques. La profondeur de semis est réglée manuellement au moyen d’une vis. Comme pour la herse à disque, chaque élément semeur possède une suspension en caoutchouc qui permet un suivi du sol individuel de chaque élément et assure une sécurité non-stop. La pression de terrage peut atteindre 120 kg par élément. Les doubles disques possèdent une languette en téflon. Cette dernière assure le décrottage des disques et appuie la graine au fond de la ligne de semis. Chaque double disque est suivi d’une roue plombeuse et d’une herse de recouvrement. L’ensemble du dispositif permet un positionnement précis de la graine et un excellent contact avec le sol même à grande vitesse de travail. Le constructeur annonce 12 km / h pour cette dernière. Le transport de la graine depuis la trémie est pneumatique. Jean-Pascal Chappuis nous confirme la précision de la distribution. Il utilise effectivement son Horsch Pronto pour les semis de colza avec succès. La polyvalence de ce semoir est aussi appréciée par l’agriculteur. Bien que Horsch affirme que le Pronto est utilisable en semis direct, le Vaudois renon-
Les doubles disques, la roue plombeuse et la herse de recouvrement sont solidaires.
ce à ce type de travail. Dans ses sols milourds, un à deux passages de déchaumeur à dents, un Horsch Terrano, permettent d’obtenir un lit de semence fin. Les débits de chantier du déchaumeur et du semoir permettent de travailler les parcelles quand les conditions sont optimales. Si le Vaudois avoue sa préférence pour les itinéraires simplifiés, la charrue reste un outil présent sur l’exploitation. Son utilisation s’avérant parfois nécessaire.
pour Jean-Pascal Chappuis. Il lui est ainsi possible de réaliser ses semis dans les meilleures conditions dans une période d’activité intense dans les vignes et les vergers. n
Maniable Le Horsch Pronto s’attelle aux bras de relevage. L’éloignement du point de rotation améliore la manœuvrabilité de l’outil. Le réglage de la densité de semis est simple. Une fois le système paramétré, un radar mesure la vitesse d’avancement et le débit du système est automatiquement ajusté. Si le réglage est aisé, le remplissage de la trémie et sa vidange sont plus délicats. En effet la conception de cette dernière impose l’utilisation d’un chargeur frontal ou télescopique pour le remplissage.
L’attelage aux bras de relevage apporte une excellente manœuvrabilité.
En bref Jean-Pascal Chappuis utilise un semoir Horsch Pronto DC avec satisfaction depuis plus de cinq ans. La polyvalence, le débit de chantier, la robustesse et le besoin en puissance relativement faible de l’outil ont d’emblée séduit l’agriculteur vaudois. Ce dernier nous confie encore qu’avec une moyenne de 100 ha semée chaque année, ce semoir est loin de ses réelles capacités et devrait pouvoir être utilisé sur une surface plus importante. Cette surcapacité s’avère toutefois bénéfique
La profondeur de travail de la herse à disque est visible et réglable en continu depuis la cabine du tracteur.
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Infaco Electrocoup F3015 : plus qu’un sécateur En 1984, Infaco présentait le premier sécateur électrique sur le marché. Cette innovation reçut une médaille d’or lors du salon Sitevi de l’année suivante. Le sécateur Infaco Electrocoup F3015 est aujourd’hui la 8e génération d’un modèle éprouvé dans plus de 40 pays. Gaël Monnerat ans sur la batterie. Le corps en aluminium du sécateur est quant à lui garanti à vie.
Polyvalence et confort
Le sécateur Electrocoup F3015 est la 8e génération de sécateurs développée par l’inventeur du sécateur électrique. Photo : Gaël Monnerat
Le sécateur électrique Electrocoup F3015 est commercialisé depuis le printemps 2016. Alors que les qualités du F3010 étaient largement reconnues, les différents avis recueillis sur les forums professionnels français sont quasi unanimes. Les utilisateurs remarquent une amélioration de la rapidité des mouvements de la lames et de la puissance. La nouvelle batterie lithium-ion cobalt, d’un format proche de celui d’un smartphone pour un poids de 810g, n’engendre aucune gêne pendant le travail tout en assurant une autonomie de neuf heures dans des conditions de travail normales. Un vigneron de MidiPyrénées (F) affirme avoir réalisé 14 heures de taille sur deux jours avant que la batterie ne soit complètement déchargée. 42
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Le sécateur Electrocoup F3015 est conçu en tenant compte des exigences de la pratique. Chaque appareil est vendu dans un coffret contenant le sécateur, le gilet de portage, la batterie, le chargeur, le cordon d’alimentation, les outils et lubrifiants nécessaires à son entretien courant. Il est à noter que ce coffret répond aux exigences de La Poste. Il est ainsi possible d’envoyer directement le sécateur et ses accessoires pour les services et réparations. Plus besoin de se déplacer, c’est le facteur qui rapporte l’appareil après le service. Le service annuel concerne aussi la batterie, le chargeur, le gilet de portage et les accessoires du sécateur (gants de sécurité, affûteuse, câbles, etc.). Le portage de la batterie s’effectue grâce à un gilet dont les bretelles amovibles permettent de n’utiliser que la ceinture pour le transport de la batterie. Cette dernière peut aussi simplement s’accrocher à la ceinture du pantalon ou encore être installée dans la poche d’une veste.
La tradition de la qualité
Silencieux et précis
Infaco propose ses produits à un prix unique au départ de l’usine pour tous les pays. Les différences de prix rencontrées entre les pays tiennent leurs origines des différences de taux de TVA, des taxes d’importation et des coûts de la structure de distribution. C’est la coopérative du Cercle des Agriculteurs de Genève (CAG) qui est responsable de la distribution des produits Infaco pour le marché suisse. En plus de l’atelier du CAG, on compte une quinzaine d’agences sur l’ensemble du pays, dont une dizaine en Romandie. Infaco garantit ses sécateurs une année; si un entretien annuel est réalisé dans un atelier agréé, la garantie est portée à trois ans. Infaco propose une garantie prorata cinq
La lame dispose de sa propre crémaillère animée par un engrenage situé sous la coque du sécateur. Il est à relever que bien qu’Infaco soit une société française, la conception du moteur du F3015 est suisse. Le réglage électronique intégré au sécateur permet d’ajuster la demi-ouverture et le croisement de la lame. Chacun de ses deux paramètres disposant de dix positions à programmer, il est possible d’adapter le sécateur à ses habitudes de travail et à l’usure de la lame. Le réglage de la demi-ouverture réduit le chemin parcouru par la lame, on préserve ainsi l’entraînement et la batterie. Le sécateur Electrocoup F3015 présente encore deux modes de fonctionnement : asservi ou
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impulsionnel. Dans le premier cas, le déplacement de la lame est proportionnel à celui de la gâchette alors qu’en mode impulsionnel, l’ouverture et la fermeture se font à vitesse maximale sur la course définie par l’utilisateur. Le sécateur enregistre aussi le nombre de coupes réalisées ainsi que le nombre de coupes bloquantes. Ces données sont analysées au moment du service, permettant ainsi aux techniciens de proposer des améliorations dans les habitudes des utilisateurs pour réduire le nombre de coupes bloquantes.
Appareil 3 en 1 Le sécateur Electrocoup F3015 est le seul du marché à proposer trois têtes de coupe différentes interchangeables en quelques minutes. Le kit « Standard » permet la taille de bois jusqu’à 40 mm de diamètre. Il est idéal pour la taille de la vigne et la taille en arboriculture. Le kit « Medium » est adapté pour les bois de 45 mm de diamètre. Il est plutôt destiné pour les utilisations arboricoles et forestières ainsi que pour l’entretien des espaces verts. Avec sa capacité de coupe de 55 mm, le kit « Maxi » est conçu pour les travaux d’élagage, le recépage des vignes et la transformation des fruitiers. Pour les travaux en hauteur, Infaco propose aussi quatre perches différentes (120 cm et 210 cm, fixes ou télescopiques).
Accessoires éprouvés Infaco consacre des moyens importants pour améliorer la sécurité de ses sécateurs électriques. Les sécateurs de la gamme Electrocoup sont compatibles avec des gants de sécurité conducteurs reliés à la batterie. Lorsque le sécateur entre en contact avec le gant, la lame s’arrête instantanément et retourne en position ouverte. Ses gants présentent l’avantage d’être plus souples que les cottes de mailles et d’offrir une bonne dextérité. En cas de coupure du câble d’alimentation, seul ce dernier doit être changé. La batterie du sécateur anime aussi une affûteuse électrique, disponible en option, qui réduit le temps d’entretien du sécateur. Les dimensions restreintes de cet accessoire permettent de le transporter dans une poche ou de le laisser dans le véhicule.
En bref Avec l’Electrocoup F3015, Infaco présente un sécateur professionnel de qualité apportant une polyvalence sans égale. En intégrant les utilisateurs à la con-
L’ensemble est livré dans un coffret utilisable pour les envois postaux pour les services et réparations.
La batterie se porte soit sur le gilet transformable en ceinture, soit directement à la ceinture du pantalon ou dans une poche de veste.
Quelques minutes suffisent pour changer la tête de coupe. Le kit « Maxi » est ici installé sur le sécateur.
ception de ce sécateur, l’entreprise française est parvenue à proposer un ensemble confortable, durable, performant et simple à entretenir. n
Le sécateur avec ses accessoires d’entretien et sa batterie.
Caractéristiques techniques du sécateur Infaco Electrocoup F3015 Poids du sécateur Ouverture de la lame (mm) Capacité de coupe (mm) Vitesse en pointe de lame (mm/s) Couple axe de lame (Nm) Fonction demi-ouverture réglable Réglage du croisement de lame Mode d’utilisation Système de sécurité anticoupure Poids de la batterie Adaptable gaucher / droitier Autonomie moyenne Temps de charge Tension moyenne Fonction hivernage Prix Données du fabricant
Standard Medium Maxi 790 g 60 40 271,6 184,3 oui oui option
860 g 70 45 240 223,2 oui oui impulsionnel / progressif option
1270 g 100 55 175,12 360 oui oui option
810 g oui 9 h 1 h 30 48 Vcc oui CHF 1750.–
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Le bois tout prêt peut être débité directement au-dessus d’une remorque.
Photos : Johannes Paar
Du débitage propre en ordre Couper du bois de feu à la scie circulaire ou à tambour peut être pénible et dangereux. Un nouvel outil facilite et accélère le débitage de quartiers de bois de feu par ballots entiers. Il provoque peu de déchets. Johannes Paar *
Les quartiers de bois liés en ballots sont faciles à transbahuter avec grappins, chargeurs frontaux ou même fourches à balles rondes. Et on peut les empiler un peu où on veut pour faire sécher le bois. Problème : il faut ensuite démonter chaque ballot pour débiter les mètres un à un à la scie circulaire ou à tambour. Un ballot de 1 mètre cube apparent (m3a = environ 1 stère) donne entre 100 et 120 bûches et exige donc à peu près autant de manipulations et de traits de scie. « Des clients nous ont demandé de construire une machine capable de trancher un ballot en une fois », relatent les deux inventeurs Markus Stanggassinger
* Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.
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et Huber Weber, de Bischofswiesen, près de Berchtesgaden (Allemagne).
Simple et avantageuse L’idée de scier les ballots entiers n’est pas neuve. Des fabricants proposent des guides à monter sur leur fagoteuse pour couper les mètres d’un seul trait avec une tronçonneuse à guide-chaîne géant. « Il existe aussi des grandes machines remorquées avec grue. Mais elles coûtent 60 000 euros et plus », rapporte Markus Stanggassinger. Nos deux pionniers voulaient créer un outil pour les agriculteurs, offrant une rentabilité supérieure à celle des scies à tambour ou des combinés, et d’un prix abordable. Forts de ces critères, le binôme Weber et Stanggassinger a inventé la « West ». Cette scie à ballots est prête à être construite en série. Sa mise au point a pris deux ans.
Système de poussée hydraulique en continu pour le réglage de la longueur de coupe, jusqu’à 50 cm de long.
Coupe nette Comme la circulaire, la scie à ruban effectue des coupes nettes. Le ruban s’est imposé car il serait impossible de construire une circulaire avec une lame de 3 m de diamètre. « Les scies à chaîne des abatteuses produisent trop d’échardes dans le
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La scie à ruban ne génère pas d’esquilles ni de débris …
… et produit une coupe nette.
Les « boules » standard sont saisies directement par le grappin.
bois. Or, les clients veulent des coupes propres pour ne pas s’y blesser. Nous avons donc opté pour une scie à ruban, explique Markus Stanggassinger. Et puis, une lame d’abatteuse exige un entraînement hydraulique puissant, de l’ordre de 70 kW ; les coûts de la machine auraient presque doublé. » Le ruban a 0,6 mm d’épaisseur et une voie de 1,2 mm. Il ne génère pas de débris et seulement de la sciure fine qui est en grande partie emportée par le vent. « Notre bois bûché prêt à l’usage est donc très propre », constate Huber Weber. Cette scie à ballots pèse environ 800 kilos et se monte sur tout chargeur frontal doté d’une interface d’attelage rapide Euro et d’un troisième distributeur hydraulique. Pour obtenir une performance acceptable, elle exige un débit d’huile de 70 l / min. Si la pompe du tracteur en fournit moins, la lame tourne plus lentement. Les divers accessoires et fonctions de la machine (grappin, fond poussant, scie, déplacement latéral) sont pilotés de l’intérieur de la cabine du tracteur, via un boîtier électrique.
Les ballots standard peuvent être saisis automatiquement par la machine. Il suffit de la glisser sous le bois ; le grappin se ferme, tandis que la machine bascule et que le ballot tombe dans le caisson. Ce dernier peut aussi se remplir à la main, bûche par bûche. Avant de couper un ballot, il faut le débarrasser des feuillards. La scie doit être repliée en position haute ; elle effectue le trait de coupe en descendant. La taille des bûches est réglable en continu en agissant sur le fond poussant du caisson. La longueur de coupe est indiquée par une marque bien visible depuis le tracteur. Le fond poussant est dirigé sur deux rails et entraîné par une chaîne et deux roues de renvoi à empreintes, comme les planchers des autochargeuses. Un vérin régule l’avancée de la scie dans le bois. Un trait de coupe prend environ 90 secondes, en fonction de la nature du bois. Dès que la scie a pénétré de quelques centimètres dans la pile de bois, la lame ne peut plus en être retirée qu’en actionnant le bouton d’urgence, car une telle manœuvre endommage le ruban. Les premières bûches tombent sur le côté lorsque la lame arrive vers les deux tiers du ballot. Puis toutes se détachent à la fin du sciage. Ensuite, on remonte le ruban et
Fonctionnement L’opérateur peut scier un ballot à la longueur désirée sans descendre du tracteur.
l’opération peut recommencer. Pour ne pas endommager le ruban, le bras de la scie s’éloigne de 10 cm vers l’extérieur. La scie étant sur le chargeur frontal, on peut couper les bûches directement au-dessus d’une remorque. Il est possible de débiter jusqu’à dix ballots par heure. La scie, brevetée, coûte 18 000 euros, TVA incluse. Markus Stanggassinger et Huber Weber attendent de voir comment le marché réagira. Mais ils sont prêts à lancer la production de leur machine en série. n
Fiche signalétique Scie à ballots « West » Montage : sur chargeur frontal à attelage Euro Lame : ruban, 0,6 mm d’épaisseur (voie 1,2 mm) Entraînement : 3e distributeur hydraulique, min. 70 l / min Outil de reprise : grappin hydraulique Longueur de coupe : réglable en continu, jusqu’à 50 cm Longueur maximale des bois : 170 cm Rendement : env. 10 ballots/heure Vitesse de coupe : env. 90 s. par trait de coupe (selon le type de bois) Prix : 18 000 euros (TVA incluse) Données du constructeur
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n En savoir plus | Technique
Prévision de la mise bas chez la truie La préparation d’un nid annonce à coup sûr que la mise bas approche. Un capteur d’accélération fixé sur l’oreille permet de surveiller cette activité. Ce système, caractérisé par une sensibilité de 85 %, une spécification (probabilité de diagnostic) de 94 % et une précision de 89 %, promet des performances tout à fait honorables.
Des mesures d’activité automatiques permettent de détecter l’imminence de la mise bas d’une truie. Photo : ldd
Tout savoir grâce aux capteurs ! Les capteurs sont devenus omniprésents dans notre environnement tant professionnel que personnel. Mais un éleveur peut-il confier ses bêtes aux seuls bons soins des capteurs, au risque de négliger les tâches de surveillance qui lui incombent ?
Le mot « capteur » (emprunté au latin captare – «chercher à prendre» a pour synonymes «détecteur», «transducteur» ou « senseur ». Le capteur est un composant technique à même d’acquérir certaines propriétés physiques ou chimiques, et de délivrer un signal électrique correspondant et mesurable. Prévision des chaleurs
Ruedi Hunger Il n’existe aucun descriptif de machine, ni projet de stabulation moderne, dans lequel la notion de « capteurs » est totalement absente. Nul doute que les capteurs facilitent le travail au quotidien. Un entretien avec des chercheurs ou des spécialistes du marketing suffit pour se rendre compte du prestige dont jouissent ces systèmes. Mais nul doute aussi qu’en laissant traîner ses oreilles dans les ateliers de réparation, on s’aperçoit que les capteurs sont fréquemment incriminés lorsqu’un message d’erreur s‘affiche à l’écran des machines agricoles. De toute évidence, l‘utilisation de ces composants ne dispense pas d’un minimum de bon sens, à plus forte raison lorsqu’on les implante sur des animaux. Mais peut-on encore parler de « composants » ?
Durée de couchage des vaches L’utilisation de capteurs d’activité pour détecter les chaleurs et enregistrer l’activité des vaches ne date pas d’hier. Des fonctions étendues, associées à des capteurs de position spéciaux, permettent désormais une surveillance plus étroite du comportement de couchage des animaux. Selon une étude réalisée en Ba46
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vière, les podomètres traditionnels nous amènent à surestimer le temps passé en position couchée. En effet, si l’intervalle entre deux transmissions de blocs de données cumulées est long, en l’occurrence six minutes, un bref intermède entre deux phases en position couchée n’est pas pris en compte, ce qui signifie que cellesci sont en réalité plus nombreuses, mais aussi plus courtes. Selon ces résultats, le fabricant du système « Track a Cow » (ENGS) a ramené l’intervalle de transmission à deux minutes, affirmant ainsi supprimer cette source d‘erreur.
Comportement alimentaire Une bonne santé est primordiale pour maintenir une productivité rentable des vaches laitières. Les systèmes de capteurs actuels sont capables de surveiller leur comportement alimentaire et leur rumination, soit par des techniques de mesure non invasives (acquisition en continu), soit à l’aide de capteurs individuels. Compte tenu des importantes différences de comportement d’une vache à l’autre, on utilisera de préférence des capteurs individuels pour évaluer les paramètres pertinents et en tirer des conclusions.
Une mesure continue de la température dans la panse permet de détecter tôt les chaleurs et le début du vêlage. A cet effet, on fait ingérer à l’animal, 35 jours avant la date prévue de la mise bas, une sonde de température dont on pourra exploiter les données jusqu’à 30 jours après la parturition. La température de la panse, relevée toutes les dix minutes, est mémorisée dans le capteur, qui envoie les blocs de données à intervalles réguliers à un récepteur qui, à son tour, les transmet à un serveur. L’évaluation des données de température provenant de l’élevage de la HBLFA Raumberg-Gumpenstein (A) a permis d’établir une probabilité de 73 % pour la détection des chaleurs et de 89 % à 93 % pour le début du vêlage.
Capteurs de rumination Des études réalisées par l’Université de Giessen (D) sur quatre exploitations regroupant 265 vaches laitières ont montré que pour 93 % d’entre elles, le temps de rumination diminuait pendant les chaleurs, tandis que leur activité augmentait. On retrouve une réduction similaire, environ 80 %, chez les vaches sur le point de vêler. Cette diminution commence en moyenne huit heures avant la mise bas, pour atteindre un maximum quatre à
Technique | En savoir plus n
deux heures avant celle-ci. Presque 100 % des vêlages ont pu être pronostiqués pendant la journée.
Marque auriculaire électronique Pour l’alimentation rationnée des veaux détenus en groupe, les nourrisseurs automatiques correspondent à l’état actuel de la technique. Les systèmes utilisés font appel aux puces RFID pour identifier les animaux, la quantité de nourriture ingérée par chaque veau étant définie par une mesure volumétrique. En cours d’expérimentation, une méthode alternative consiste à déterminer les phases d’absorption de nourriture, indirectement les quantités ingérées, avec les données fournies par une marque auriculaire munie d’un accéléromètre. Pour les veaux en stabulation individuelle, la marque auriculaire électronique peut constituer une alternative à la puce RFID. Lorsque les veaux sont nombreux dans un box, identifier celui qui est en train de téter au nourrisseur automatique est en revanche difficile. Ce problème peut être résolu en introduisant le paramètre « localisation du veau » (à côté du nourrisseur) pour une identification sans équivoque des animaux.
Un capteur fixé au collier détermine certes le temps d’ingestion de nourriture à l’étable, mais aussi le temps passé à brouter dans les pâturages. Il offre une précision de 98 %. Photo : Ruedi Hunger
Identification simultanée de plusieurs animaux Jusqu’à présent, on a considéré que les systèmes d’identification par ondes électromagnétiques (RFID), opérant dans la bande UHF (860 à 960 MHz), ne devaient pas être utilisés dans les élevages, pour deux raisons : les risques inhérents à l’absorption du rayonnement électromagnétique par les tissus corporels, et les interférences dues aux réflexions par les surfaces métalliques. Depuis que l’on adapte mieux les transpondeurs UHF à un environnement donné, leur utilisation dans les élevages, tant à l’étable que dans les pâturages, est devenu envisageable. Les marques auriculaires à transpondeur développées récemment offrent une bonne acquisition des données, souvent même excellente. Une adaptation judicieuse et une orientation optimale des lecteurs permettent d’atteindre des taux d’acquisition fiables.
« 3-D Body Condition Scoring » (BCS) BCS est une méthode d’évaluation de l’état corporel d’un animal isolé, d’un groupe d’animaux, voire d’un troupeau entier. Son but est d’éviter les bilans énergétiques négatifs et de parvenir à un équilibre entre alimentation économique, performance laitière et respect du bien-être animal. L’évaluation manuelle de l’état corporel telle qu’elle se pratique traditionnellement est chronophage et entachée de subjectivité. La société Delaval a développé un procédé BCS automatique pour animaux en mouvement, basé sur une caméra 3D. Des algorithmes mathématiques évaluent les images du profil du dos des animaux et leur attribuent une note. Ce système, intégré par Delaval dans ses salles de traite, fournit quotidiennement des données sur chaque animal.
En combinant une mesure automatique de la température dans le tube digestif et une mesure de la température rectale des veaux, une poussée de fièvre peut être anticipée jusqu’à cinq jours plus tôt. Photo : ldd
Conclusion Aujourd’hui tout est possible, ou presque : prévoir les chaleurs des vaches ou diagnostiquer les débuts du vêlage, détecter la préparation d’un nid de mise bas par les truies, gérer, au moyen d’une marque auriculaire électronique, la quantité de lait ingérée par les veaux et la durée d’ingestion, diagnostiquer une poussée de fièvre par une mesure de température dans la panse, créer des profils de mouvement des animaux et consigner leurs périodes d’alimentation, de couchage et d’activité. Loués soient les « capteurs », serait-on tenté de dire, mais il ne faudrait pas que l’homme, en confiant la surveillance de ses animaux aux seuls capteurs, se retire totalement de leur environnement. n
Une analyse d’activité a montré qu’une vache souffrant d’une blessure aux onglons a tendance à fréquenter l’abreuvoir deux fois moins qu’une vache en bonne santé. Photo : Delaval
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Réduire la main-d’œuvre Le vignoble suisse présente souvent une topographie qui rend la mécanisation lourde impossible. Par contre, ses caractéristiques ne présentent pas un obstacle insurmontable pour les petits robots autonomes ou les drones. Gaël Monnerat toujours plus importante de la population. L’interdiction de ces interventions, souhaitée par certains groupes de pression, mettrait les propriétaires de vignes en terrasse face à un défi de taille. Le remplacement de la pulvérisation aé rienne par des atomiseurs à dos d’homme n’est pas envisageable. Dans ce contexte, les drones autonomes pourraient être une solution intermédiaire acceptable par ces organisations et le voisinage des vignobles. Bien que les performances horaires de ces engins soient loin d’égaler celles de l’hélicoptère, des capacités de l’ordre de 10 minutes / ha sont fréquemment annoncées. La précision de la pulvérisation est améliorée par l’avancement moins rapide et la proximité avec la vigne. De plus, les capteurs GPS de ces drones réalisent une cartographie précise des applications. Certains essais, menés notamment en France et en Allemagne, tentent d’associer des capteurs de végétation aux systèmes de pulvérisation. Le but étant une analyse en temps réel de la pression des maladies et une application plante / plante.
Les robots et les drones sont en passe de révolutionner le travail de la vigne. Photo : Naiotech
La main-d’œuvre est un facteur de coûts important dans la production viticole. De plus, le recrutement de personnel qualifié pour la taille ou les applications phytosanitaires est toujours plus difficile. Dans les vignobles qui le permettent, les enjambeurs, vendangeuses, tracteurs et chenillettes apportent des gains de productivité et de réduction de la pénibilité du travail importants. Ces techniques ne sont toutefois pas utilisables dans les vignes en terrasses. Elles présentent aussi des difficultés à évoluer sur les parcelles pentues. La mécanisation lourde n’est donc pas une solution envisageable pour de nombreux producteurs qui sont contraints de se rabattre sur les petites chenillettes ou sur le travail manuel.
Les robots : l’avenir ? Alors qu’en grandes cultures l’évolution vers des armées de petits robots autonomes ou l’utilisation d’une seule machine plus performante est encore indé48
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cise, la première variante semble particulièrement prometteuse pour les interventions dans les petites parcelles. Ces dernières années, plusieurs prototypes ont été annoncés pour le travail dans les vignobles ou les cultures maraîchères. Ces annonces, largement relayées par les médias pour leur caractère innovant, n’ont pourtant jusqu’ici pas été suivies de démonstrations réellement satisfaisantes. Entre promesses non tenues, pannes des robots et interventions hésitantes ou incorrectes, les participants aux diverses présentations sont souvent rentrés à la maisons déçus. L’évolution technologique rapide, notamment l’amélioration des batteries, des capteurs, des cellules solaires et des logiciels, laisse toutefois présager que le but est proche.
Alternative à l’hélicoptère Les applications phytosanitaires par hélicoptère sont confrontées à une résistance
Etat actuel et évolutions Les robots sont aujourd’hui parfaitement capables de travailler dans l’interrang. De nombreuses machines maîtrisent la tonte ou l’application localisée d’herbicide sur le rang. La détection et la cartographie des pieds manquants permettent de planifier les plantations et de détecter les éventuels foyers de maladies. L’automatisation de la taille fait partie des ambitions présentées par plusieurs constructeurs. Même si les systèmes actuels peinent à convaincre (ou à réaliser une taille correcte), des solutions abouties sont attendues pour les années à venir. Le succès des petits robots dépendra aussi de leur capacité à communiquer entre eux et de s’organiser pour réaliser le travail de manière totalement autonome. Le développement d’intelligences artificielles capables de gérer un essaim de robot fait aussi l’objet d’études poussées. La vitesse de travail réduite des robots
Gestion | Management n
peut être compensée par un nombre plus important de machines travaillant 24 heures sur 24. La multiplication du nombre de robots réduit aussi l’impact d’une panne. Mais sans un système de gestion efficace de l’essaim, ces avantages sont réduits à néant.
Eviter les erreurs Bien que très séduisante, l’arrivée prochaine de nouvelles technologies pour la conduite des vignobles difficiles d’accès ne doit pas faire oublier les impératifs de productivité. Les coûts d’achat et de maintenance de ces robots se comptent souvent en milliers de francs. Les premiers à investir dans ces appareils prennent le risque d’être confrontés aux problèmes de jeunesse de la technique. Certains profitent toutefois de l’effet de mode des robots et des drones et les utilisent aussi comme arguments marketing en vantant des avantages écologiques comme la réduction des quantités de produits phytopharmaceutiques utilisées, l’absence de tassement du sol ou encore la réalisation de travaux en dehors des périodes d’activité des abeilles. Comme tout investissement, le taux d’utilisation de ces robots doit être suffisant pour supporter leurs frais de fonctionnement et leur amortissement. Une utilisation communautaire ou la réalisation de travaux pour tiers sont généralement recommandées. Certains domaines sont clairement opposés au remplacement de l’homme par des robots dans les vignobles. Ils craignent la perte de l’image de produits traditionnels de leurs vins et des prix de vente plus élevés qu’ils apportent. On peut comparer ce sentiment à celui qui prévalait avec l’arrivée des machines à vendanger.
Les drones de pulvérisation pourraient constituer une alternative en cas d’interdiction des applications phytosanitaires aériennes. Photo : dronepart.de
La gestion de l’interrang, sur sol travaillé ou enherbé est déjà réalisable.
Photo : Naiotech
En bref Réduire les besoins en main-d’œuvre par l’utilisation de robots et de drones peut sembler intéressant d’un point de vue économique. Il faut toutefois compter sur un taux d’utilisation suffisant pour absorber les frais fixes de ces engins. Si la robotique a généralement bonne presse auprès du public, il ne faut pas perdre des yeux le risque de détérioration de l’image de produit traditionnel du vin. Cet argument marketing largement utilisé à ce jour justifie souvent des prix de vente plus élevés. L’introduction massive de robots dans les vignobles pourrait con duire à une perte d’identité dramatique pour la filière. n
Des robots capables de tailler la vigne sont annoncés, mais leur performance et leur fiabilité sont à améliorer. Photo : France Info
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n Management
Les nouvelles directives concernant la périodicité des expertises des véhicules sont entrées en vigueur Le 1er février 2017, de nouvelles directives concernant la périodicité des expertises des véhicules sont entrées en vigueur. Les modifications apportent certains allongements des délais pour les contrôles. En revanche, les autorités fédérales ne tolèreront plus aucun retard. Urs Rentsch et Dominik Senn chain contrôle périodique. Il est donc de l’intérêt du détenteur ou de la détentrice d’un véhicule de donner suite à la convocation et de le présenter au contrôle, ou de convenir en temps utile d’une date d’expertise avant que ne soient déposées la ou les plaques de contrôle ou avant sa remise en circulation. Le délai d’attente est d’au moins deux mois.
Interprétation de la loi différente d’un canton à l’autre Pour les propriétaires de véhicules dont la dernière expertise remonte à plus de 10 ans ou qui affichent un retard de plus d’une année sur le rythme normal des contrôles, il est recommandé de ne pas déposer les plaques tant que l’expertise n’aura pas eu lieu. Du fait que l’application de la loi change d’un canton à l’autre, il est conseillé aux conducteurs de contacter en cas de doute le service des automobiles dont ils dépendent.
De nouvelles directives pour l’expertise des véhicules sont en vigueur depuis le début de ce mois. Photo : A. Hostettler
Les véhicules agricoles et les véhicules de travail utilisés à des fins industrielles ne seront plus immatriculés avant que ne soit effectué le prochain contrôle périodique si leur première mise en circulation remonte à plus de dix ans et la dernière
Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation.
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expertise à plus d’un an de la dernière échéance périodique. Ces précisions sont relatives à l’article 33 de l’OETV, (voir encadré ci-dessous à droite).
Prendre rendez-vous assez tôt Les véhicules qui ne répondent pas aux exigences relevées ci-devant doivent en tous les cas être contrôlés avant leur immatriculation. Une attention toute particulière doit être vouée aux véhicules utilisés pour les récoltes afin qu’ils puissent être contrôlés en temps utile pour qu’ils soient à nouveau opérationnels le moment venu. Les véhicules dont la ou les plaques de contrôle ont été déposées temporairement ne peuvent pas être remis en circulation avant que ne soit effectué le pro-
Qu’en est-il des autorisations spéciales ? Si un véhicule dispose encore d’une autorisation spéciale valable, cette dernière permet le déplacement avec une autorisation / plaque journalière. Si l’autorisation spéciale n’est plus valable, il est possible de la renouveler. Le paiement d’un émolument normal des plaques de contrôles réactive l’homologation pour se rendre à l’expertise. n
Périodicités des expertises Véhicules agricoles : 5 ans après la première mise en circulation, ensuite tous les 5 ans. Chariots de travail utilisés à des fins industrielles : 5 ans après la première mise en circulation, ensuite tous les 5 ans. Machines de travail : 5 ans après la première mise en circulation, ensuite tous les 3 ans.
Congrès | Plate-forme n
Auditoire nombreux– exposés intéressants : le premier congrès d’ Agro-entrepreneurs Suisse a été un succès. Photos : Roman Engeler et Gaël Monnerat
Première réussie
Le premier congrès d’Agro-entrepreneurs Suisses (« LUTaCH ») a suscité un vif intérêt : audience nombreuse aux conférences, discussions intéressantes, programme annexe fort divertissant. Roman Engeler et Gaël Monnerat En organisant ce premier « LuTaCH », les agro-entrepreneurs se sont aventurés en terrain inconnu. Pari gagné au vu des plus de 500 participants. L’association est parvenue à faire du « LUTaCH » une plate-forme, certes perfectible, capable de favoriser les échanges non seulement entre collègues, mais aussi avec les représentants du monde de l’industrie. Jeff Reiff notamment, un dynamique agro-entrepreneur luxembourgeois dont la renommée dépasse les frontières de son pays, a pu nous présenter son offre de prestations, quasiment digne d’un « full liner ». Au cours des dernières années, son entreprise s’est développée à une vitesse impressionnante, mais Jeff Reiff entend désormais concentrer ses efforts sur l’optimisation des processus et l’amélioration de la qualité. Les exposés, regroupés par grands blocs thématiques, ont certes suscité un vif intérêt, mais aussi donné lieu à des discussions animées. On devrait pouvoir
s’attendre à quelques belles retombées pour les entreprises des participants.
Electronique, gestion des données • Fabian Tillmann (Betriko GmbH, Kalletal [D]) s’est efforcé de démontrer – en s’appuyant principalement sur l’exemple du logiciel « Agrarmonitor » – les systèmes actuels de gestion des données, qu’il a ensuite comparés aux besoins des utilisateurs d’applications de ce type dans une agro-entreprise. L’essentiel est que les données acquises soient suffisantes pour calculer les coûts réels afin de déterminer la rentabilité de chaque mandat. • Marius Frei (Lenzberg Precision Farming, Warth TG) a fait le point sur l’état de la technique et les coûts des systèmes de guidage RTK. Selon lui, les cultures maraîchères et plus généralement les agro-entreprises, mais aussi l’agriculture biologique (désherbage mécanique), y recèlent les principaux domaines d’application. Il a abordé le risque des trous de
couverture qui caractérisent les solutions basées sur la téléphonie mobile, mais il a également esquissé des solutions permettant de contourner le problème. • « Quel avenir pour la protection phytosanitaire » Voici la question soulevée par Josef Stangl (Horsch Maschinen, Schwandorf [D]), pour qui l’important est de disposer des capacités nécessaires, de choisir la vitesse de déplacement optimale, et d’appliquer le produit précisément en évitant les dérives grâce à un choix approprié des buses et au suivi du sol par les rampes de pulvérisation, sans oublier la question de l’acceptation sociale. • Marc Lehmann (étudiant à la HAFL à Zollikofen BE) a étudié le rôle des capteurs NIR dans les techniques du lisier et leur précision dans les applications pratiques. Ces capteurs ont été conçus pour améliorer l’adaptation des applications aux besoins des plantes et pouvoir dresser un bilan précis des substances nutritives épandues. Des mesures réalisées en 2 2017 Technique Agricole
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n Plate-forme | Congrès
A l’instar de Hanspeter Hug d’UFA-Samen sur la photo ci-dessus, les entreprises partenaires d’Agro-entrepreneurs Suisse ont eu l’occasion de présenter leurs produits et prestations lors de conférences ...
Suisse dans une exploitation d’engraissement de bovins ont fait ressortir des divergences par rapport aux mesures en laboratoire, rendant nécessaire l’acquisition de références plus complètes.
Gestion du personnel et questions de management • Alexander Zorn (Agroscope Tänikon TG) a souligné l’importance des coûts de machines dans la comptabilité des exploitations agricoles en faisant la constatation suivante : « Les écarts d’une exploitation à l‘autre sont importants. » Dans la branche « céréales panifiables », les coûts de machines se chiffrent à environ un tiers du total des coûts, avec un écart allant jusqu‘à 400 francs / ha entre deux exploitations. Ces valeurs sont encore plus élevées dans le cas des betteraves sucrières. • Dans un travail réalisé à la demande de la HAFL à Zollikofen, Martina Jufer a étudié les besoins du personnel des agroentreprises en matière de formation de base et continue. Les intéressés ont signalé certaines lacunes concernant le code de la route et des difficultés à appliquer les règles de sécurité en pilotant des machines dangereuses. Ils ont notamment exprimé le souhait de se voir proposer des stages de perfectionnement à la conduite. Un autre thème fréquemment abordé a été celui des contacts avec les clients et avec la population en général. Un concept pour la formation complémentaire de « spécialiste en agro-entreprise » sera maintenant élaboré sur cette base. • Klaus Semmler (Agrar-Training, Glandorf [D]) a lancé le débat sur la question des prix : « Clients de demain, prix d’hier ? » Une certitude pour lui : il ne faut pas qu’on en arrive à des marchandages sur les prix avec ses clients, car cela voudrait dire que l’offre de départ n’était pas honnête. Il a mis en garde contre la 52
Technique Agricole 2 2017
... et, comme ici l’entreprise Motorex, de les exposer à un stand.
tentation de brader ses prestations, ce qui pourrait à terme obliger l’entrepreneur à brader aussi son entreprise. Klaus Semmler a invité le public à réfléchir au mode de facturation pratiqué (par hectare, par tonne ou par heure). • Christian Lüdi (moniteur de conduite chez Stadelmann Weiterbildung, Malters LU) s’est penché sur l‘image des agroentrepreneurs, invitant les entreprises et leurs chauffeurs à un examen de conscience au sujet de leur attitude envers les autres usagers de la route : faire
preuve de respect mutuel, rouler en adaptant sa vitesse, respecter le code de la route et permettre de temps en temps aux véhicules plus rapides de dépasser.
Technique de production • Alexandra Schröder (Inforama Berne) et Christian Bohren (Agroscope) ont présenté les risques et les méthodes de lutte contre le souchet comestible. Cette adventice invasive connaît une forte progression dans tout le pays, surtout les régions maraîchères. Les essais dé-
« Bilan positif » Dans un bref entretien, Markus Schneider, président du comité d’organisation, a tiré un bilan positif du premier congrès des agro-entrepreneurs. Technique Agricole : Quelles conclusions tirez-vous du premier « LuTaCH » ? Markus Schneider : Globalement, le premier « LuTaCH » a été clairement un succès. La bonne fréquentation des exposés notamment m’a agréablement surpris. Quel écho avez-vous recueilli de la part des membres de l’association et surtout de ceux qui ont assisté au congrès ? Certains avaient soulevé la question de l’utilité d’une telle manifestation, surtout si peu de temps après l‘Agrama. Le grand nombre de participants, les échos positifs que nous avons recueillis et le fort engagement des exposants ont cependant démontré que cette manifestation répondait à un besoin bien réel. Où situez-vous les potentiels d’amélioration en cas de réédition ?
Il faudra sans doute améliorer la communication en amont, et optimiser aussi la signalétique pour que les participants puissent s’orienter plus facilement. Le choix de la date de la manifestation peut également être sujet à discussion. Le « LuTaCH » finira-t-il par devenir une manifestation régulière dans l‘agenda des agro-entrepreneurs ? Avez-vous déjà retenu une date pour la prochaine fois ? J’espère bien qu’à l’avenir le « LuTaCH » sera organisé à intervalles réguliers. Mon objectif est de parvenir à un rythme bisannuel ou trisannuel.
Congrès | Plate-forme n
gences de freinage qui concerneront les véhicules produits à partir de 2019 (uniquement des systèmes de freinage à double conduite, hydraulique ou pneumatique). La Suisse reprendra alors les réglementations européennes.
Effet de mode ou procédé miraculeux ?
Discussion sur le thème « circulation routière » en présence de Ruedi Burgherr (SPAA), Fernand Andrey (agro-entrepreneur), Roger Stirnimann (HAFL, modérateur) et Niklaus Wysshaar (OFROU, de g. à d.).
montrent que la lutte la plus efficace associe herbicide et travail du sol, afin d’éviter la propagation des tubercules. • L’ensilage fait partie des travaux les plus souvent proposés par les agro-entrepreneurs. Un travail efficace et de qualité exige une adaptation de toute la chaîne de récolte. Pour Matthias Schick, Agroscope Tänikon, la hauteur de fauche est un paramètre-clé pour un fourrage de qualité : 1 % de terre en plus = 0,1 MJ NEL de moins dans le fourrage. • Magnus Samuelsson (Väderstad) a démontré l’importance de la polyvalence des outils dans les stratégies de travail minimal du sol. Dans ce domaine, la gestion des résidus de récoltes (pailles) pose de véritables défis tant en capacités de travail des machines qu’en hygiène des parcelles et évolution du taux de matière organique dans les sols. Il confirme l’importance des engrais verts tout en déconseillant les semis de mélanges à une profondeur unique. • Thomas Anken s’est entretenu sur les technique de réduction de la contamination des eaux par les pesticides. 1 gramme de matière active suffit à polluer un ruisseau de 1 m / 1m sur une longueur 10 km. Réfléchir, adapter les quantités, les pressions et les vitesses de pulvérisation sont les principales mesures à prendre. Pour réduire la dérive, il conseille de traiter le tour de la parcelle à une vitesse inférieure et de se référer à l’article paru en page 40 de l’édition de janvier 2017 de Technique Agricole.
Circulation routière • Marco Landis (Agroscope) étant absent, Roger Stirnimann (HAFL) a indiqué les différentes manières de réduire la consommation de carburant. Travailler à régime réduit, nettoyer les radiateurs, ajuster la pression des pneus, disposer d’une prise de force à régime économique et régler la climatisation permettent d’économisér jusqu’à 30 % de carburant. • Arnold Zuppiger (Motorex) a évoqué les défis que les techniques de motorisation et de transmission modernes posent aux différents lubrifiants. Pour réduire les émissions de particules fines nocives, le bouchage des systèmes de traitement des gaz d’échappement doit être évité. Les huiles utilisées doivent toujours respecter les exigences des constructeurs. L’introduction d’eau lors du lavage des machines est dangereuse pour les systèmes hydrauliques et lubrifiants. • Roger Stirnimann (HAFL) a parlé de l’importance des dispositifs de répartition du couple vers les roues. La transmission d’un tracteur standard étant conçue pour que les roues avant présentent une vitesse légèrement supérieure à celle des roues arrière, une répartition avant / arrière du couple n’est donc pas nécessaire. Ce principe, même s’il engendre une augmentation de la consommation et de l’usure des pneus, améliore la manœuvrabilité du tracteur et sa force de traction dans le terrain. • Armin Jost, spécialiste en technique des véhicules à l’OFROU, a décrit les exi-
La table ronde sur le thème controversé du « shredlage », animée par Matthias Schick, aurait mérité davantage de temps. Tandis que certains agro-entrepreneurs comme Peter Wyss ou Jeff Reiff, euxmêmes utilisateurs et prescripteurs de cette forme de hachage, ont fait part de leurs résultats positifs, Ueli Wyss, chercheur chez Agroscope, a déclaré ne pas pouvoir faire état d’une plus-value avérée à l’issue des essais d’alimentation qu’il a menés. Markus Fries de la Serco Landtechnik, revendeur officiel des machines Claas en Suisse, et à ce titre partisan déclaré du procédé, a fait remarquer qu’on ne pouvait envisager de remplacer le maïs classique par du maïs « shredlage » sans revoir les rations dans leur globalité. Quant à Daniel Büter, représentant la société Krone, il a insisté sur l’importance de la souplesse en utilisant le hacheur et l‘éclateur. « Son » système (« VariStream »), qui permet de faire varier rapidement la longueur de coupe en fonction des conditions météorologiques, possède à ses yeux un plus grand potentiel d’avenir.
Podium sur la circulation routière La discussion sur la circulation routière était animée par Roger Stirnimann (HAFL). La présence de Ruedi Burgherr (SPAA), Niklaus Wysshaar (OFROU) et Fernand Andrey (agro-entrepreneur) a permis de confronter les avis et les exigences des différents publics concernés par le trafic routier. La discussion a porté sur les diverses interprétations par les organismes cantonaux des différentes normes concernant les véhicules. Le problème du porte-à-faux à l’avant des tracteurs a occupé une grande place dans les débats. Au regard de l’avancée des travaux du groupe chargé de trouver une solution à ce problème, celle-ci est attendue pour le début 2019. D’ici là, il est recommandé à chacun de faire preuve de la plus grande prudence lors des déplacements avec des outils portés à l’avant des tracteurs. Enfin, une certaine courtoisie lors de déplacements sur route ou des travaux à proximité des habitations ne peut être que bénéfique à l’image de l’agriculture. n 2 2017 Technique Agricole
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n Plate-forme | Congrès
Mieux utiliser les ressources Lors de son congrès sur la durabilité, Agroscope a voulu montrer la manière dont les procédés automatisés commandés par capteurs contribuaient à développer une agriculture efficace, à faibles émissions et respectueuse des ressources. Roman Engeler nouvelles technologies. Dans ce contexte, on se pose la question de savoir à qui appartiennent de fait les données saisies et enregistrées. Sont-elles la propriété de l’exploitation, du fabricant ou de toute personne, par exemple le conducteur, qui les a collectées ?
Des véhicules sans conducteur
Bénéficiant d’un bel écho, le quatrième congrès sur la durabilité qui se déroulait à Aadorf (TG) a traité des atouts des applications et systèmes intelligents ainsi que de la transmission des données. Photos : Gabriela Brändle, ART
« Numérisation », « agriculture 4.0 » ou « smart farming » sont des termes qui reviennent constamment et de plus en plus souvent dans la recherche ou dans les médias agricoles. Ils se répandent maintenant même dans la pratique agricole. La Station de recherche Agroscope a réussi à faire venir des conférenciers compétents, suisses et étrangers, à son quatrième congrès consacré à la thématique de la durabilité, qui a rencontré un écho très favorable avec la participation de 200 personnes environ.
nique agricole et mécatronique. On veut exploiter ce potentiel dans la pratique. Les agriculteurs sont toujours plus tiraillés entre les exigences traditionnelles de leur profession et les défis que posent les
Le guidage automatique des tracteurs par satellite n’est désormais pas rare dans la pratique. Aujourd’hui, cette technique devient de plus en plus populaire, notamment chez les agro-entrepreneurs. Elle permet de diriger le tracteur au centimètre près, de sorte que les voies de passage soient replacées au même endroit chaque année. Cette technique, appelée aussi « controlled traffic farming » (CTF), a pour but de réduire le compactage du sol et d’offrir de meilleures conditions de croissance aux plantes. Des véhicules sans conducteur existeront bientôt dans l’agriculture, à l’instar des voitures. Des premiers prototypes sont déjà utilisés, mais il n’y a pas encore eu de véritable percée. Outre les aspects pure-
Systèmes destinés à la pratique Données de production laitière, données recueillies par les capteurs d’activité et les systèmes de localisation, données relatives au comportement alimentaire, analyses de la teneur du fourrage et du lisier : les agriculteurs disposent de plus en plus de données de provenances diverses. « Les moyens numériques vont inévitablement générer une plus grosse quantité de données et offrir ainsi des possibilités d’amélioration », a expliqué Thomas Anken, responsable du groupe de recherche Systèmes de tech54
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Destiné à un désherbage ciblé, le premier robot entièrement autonome de l’entreprise suisse Ecorobotix a été présenté à l’intérieur, quasiment dans des conditions de laboratoire.
Congrès | Plate-forme n
recherche «Travail, bâtiments et évaluation des systèmes» d’Agroscope dans son exposé. L’augmentation de la productivité est une chose, mais il faut également s’assurer que les innovations apportent un allègement du travail et que le développement des technologies ne conduise pas à un stress psychique.
Conclusion
L’utilisation de drones, notamment pour le sauvetage des faons ou l’application de capsules de trichogrammes servant à la lutte contre la pyrale du maïs, est d’ores et déjà établie.
ment techniques et économiques, des questions se posent en termes de droit. Qui est responsable en cas d’accidents avec de tels véhicules ? Les véhicules sans conducteur ne sont pas une utopie, selon ce qui a été montré par Claude Juriens, de l’entreprise Ecorobotix à Yverdon (VD), qui développe actuellement un robot bientôt commercialisable. Dans un premier temps, ce robot sera disponible pour le désherbage ciblé des betteraves. Son utilisation devrait s’étendre ensuite aux cultures de maïs et de colza entre autres. Ces spécimens montrent que l’utopie devient peu à peu réalité et que l’on devrait voir bientôt plus souvent des véhicules sans conducteur dans les champs. Il reste à voir si leur puissance est toujours suffisante et comparable à celle d’un pulvérisateur de 24 ou 36 m de largeur de travail.
Capteurs et systèmes de pronostics améliorés Depuis longtemps, des systèmes de pronostic développés et gérés par Agroscope calculent l’évolution des organismes nuisibles et des maladies. Ils incluent, parmi d’autres, l’avertissement des ravageurs en arboriculture (« Sopra »), l’évaluation du risque de contamination par les fusarioses dans les céréales (« FusaProg ») et le système d’information et de pronostic pour la lutte contre le mildiou de la pomme de terre (« PhytoPRE »). Ces systèmes de pronostic classiques favorisent la protection ciblée des plantes et évitent les traitements inutiles. A l‘avenir, ils seront étendus à de nouvelles technologies. On pourra bientôt installer dans l’exploitation ses propres stations météo reliées
Le congrès a montré que les agriculteurs devaient se sentir concernés par les nouvelles technologies. Pour l’instant, ils ne semblent pas disposer de suffisamment d’informations pour d’éventuelles décisions d’achat. De surcroît, bon nombre de systèmes sont encore trop peu connectés pour permettre une utilisation correcte des données enregistrées. n
à Internet et d’autres capteurs, ce qui permettra d’obtenir des pronostics plus précis. Parallèlement, les capteurs optiques ne cessent d’évoluer. Ils servent par exemple à déterminer le niveau de nutrition des plantes. Cette technique permet une fertilisation économique, respectueuse de l’environnement et adaptée aux besoins des plantes. La difficulté est due aux multiples paramètres intervenant dans le développement des plantes. Il est possible de saisir d’autres facteurs à l’aide de capteurs et de modes de calcul plus perfectionnés. On peut ainsi déterminer les foyers de maladie par voie aérienne et les traiter localement.
Le téléphone portable comme pierre angulaire Avec une belle unanimité, les conférenciers ont affirmé que le smartphone ou la tablette était pour l’agriculture un important, voire le plus important instrument de communication, d’information et de planification. Les avis divergeaient toutefois sur la nécessité ou non d’être atteignable en permanence. Ruedi Bigler, agriculteur de Moosseedorf, a confié que cela était plus difficile pour lui d’être informé trop tard (ou pas du tout) des incidents graves se déroulant sur son exploitation. « Voilà pourquoi je préfère rester continuellement connecté », a-t-il conclu. « Force est de constater que l’homme n’est pas au centre des développements techniques dans l‘univers numérique actuel. Nous voulons essayer d’en tenir davantage compte à l’avenir et de collaborer encore plus avec les conseillers et les agriculteurs », a déclaré Christina Umstätter, responsable suppléante du groupe de
Le smartphone devient un important instrument de communication, d’information et de planification. De nombreuses applications soutiendront l’agriculture.
Ce capteur sert à mesurer la hauteur de croissance de l’herbe et à localiser les données par GPS sur une carte, afin d’adapter la gestion et la fertilisation aux besoins du pâturage.
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n Plate-forme | Exposition
Aperçu d’un avenir passionnant La Baumag est la foire suisse spécialisée dans le domaine des machines, les équipements et l’outillage de construction. Depuis 1984, elle se déroule tous les deux ans. Près de 200 exposants, présentant tout ce qui est nécessaire pour la réalisation de chantiers, ont accueilli les visiteurs pendant quatre jours. Ruedi Hunger
« Nous continuerons de réussir tant que nous ferons face aux différents défis avec courage », indique Benedikt Koch, directeur de la Société suisse des entrepreneurs. Photos : Ruedi Hunger
Début février, la Messe de Lucerne accueillait pour quatre jours les visiteurs du secteur de la construction qui fait face à d’importants défis. Les maîtres d’œuvre doivent de plus en plus souvent réagir vite à de nouvelles situations sur les chantiers. Le commanditaire s’attend à ce que son maître d’œuvre garde une vue d’ensemble, même sur les projets les plus complexes. « Nous nous efforçons de respecter les hautes exigences en matière de qualité, de coûts et de délais », explique Benedikt Koch, directeur de la Société suisse des entrepreneurs, dans son discours d’ouverture du salon. Il ajoute : « Si un entrepreneur ne parvient pas une seule fois à répondre à ces exigences, il est certain qu’un de ses concurrents y parviendra. » La Baumag est destinée aux entrepreneuses et entrepreneurs, aux preneurs de décision et aux spécialistes à la recherche de solutions pour relever les défis du futur. En tant que salon spécialisé et public, il joue un rôle important pour l’ensemble de l’économie. La Baumag est aussi une bonne plateforme pour entretenir son réseau, nouer des contacts durables et échanger des informations.
L’enthousiasme seul ne suffit pas La taille et la force des machines de chantier ainsi que leur capacité à déplacer des montagnes suscitent un enthousiasme toujours plus considérable. Ici, le respect envers les conducteurs d’engins et le personnel des chantiers joue un rôle important. La manœuvre des machines de chantier par des ouvriers, des grutiers et des machinistes exige un professionnalisme de haut niveau. Il y a longtemps qu’une utilisation plus efficace, plus rentable n’esst plus opposée à la sécurité. Les machines de chantier n’impressionnent pas seulement par leur taille. De petites machines et appareils forcent de plus en plus souvent le respect par leur construction particulière ou leurs équipements high-tech. C’est par exemple le cas de la chargeuse à pneu électrique de Kramer et de robots de démolition capables d’évoluer sur les sols fragile ou de pelles-araignées développées dans la vallée du Rhin, ou au Liechtenstein. D’autres nouveautés sont présentées sur le site internet www.baumaschinenmesse.ch/htm/neuheitenbaumag.htm.
Chargeuse électrique à pneu Kramer La chargeuse électrique sur pneu « 5055e » de Kramer était présentée pour la pre56
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s percevez la Avec nous, vou ité journalière: bonne indemn AGRI-revenu!
mière fois en Suisse lors de la Baumag. Cette chargeuse entièrement électrique dispose d’une efficacité énergétique très élevée grâce à ces deux moteurs électriques, un pour le travail hydraulique, l’autre pour l’avancement. Les performances de ces deux moteurs varient selon l’utilisation de la chargeuse. Les
poids de sept tonnes. Son moteur affiche 55 kW (75 ch). La commande « APM » (Anticipating Power Management) permet une collaboration harmonieuse du moteur et de l’hydraulique. La « M2 » dispose d’un système hydraulique LoadSensing. batteries de cette chargeuse permettent de réaliser cinq heures de travail. Leur chargement prend trois à six heures et l’énergie est stockée dans des accumulateurs plomb-acide.
« S10 » de Kaiser L’entreprise liechtensteinoise Kaiser présentait son modèle « S10 » sur la place d’exposition. Cette pelle-araignée appartient à la dernière génération des machines à tout faire. Le moteur diesel
donc capable d’évoluer sur des sols ne supportant pas de charge importante. Son moteur développe un maximum de 16,5 kW et son système hydraulique affiche un volume de 45 litres. Il est recommandé d’utiliser des outils jusqu’à 160 kg.
La « M2 » de Menzi Muck Le constructeur suisse de pelles et excavatrices Menzi Muck, basé à Oberriet (SG), présentait pour la première fois à Lucerne la petite « M2 ». Cet engin affiche un
Perkins, qui intègre un filtre à particules, constitue le cœur de cette machine. Le bilan de performance de la pelle est défini par l’association du Kaisertronic et d’« ELIS » (Electonic Load Independent System). Les pompes de travail, d’avancement et de ventilation ont chacune leur propre circuit hydraulique. La vitesse d’avancement est réglable en continu entre 0 et 15 km / h.
Conclusion La Baumag s’adresse aux entrepreneurs, aux preneurs de décision et aux spécialistes à la recherche de solutions pour faire face aux défis du futur. Dans la construction aussi, on parle de plus en plus de digitalisation. Mais au final, le travail manuel reste nécessaire pour la réalisation « analogique » des chantiers. n
Pomme Diwa | © Agrisano
Robot de démolition Brokk Le constructeur suédois Brokk ABB construit des machines de démolition depuis 40 ans. Son programme compte aussi des robots télécommandés. Le dernier de ceux-ci, le « Brokk 110 », présente des performances supérieures à celles de ses prédécesseurs de 15, jusqu’à 50 %. Ce robot pèse moins d’une tonne. Il est
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Agrisano | Laurstrasse 10 | 5201 Brugg Tél. 056 461 71 11 | www.agrisano.ch
n Sécurité | Cours de conduite
A grande vitesse, le freinage d’évitement (ici, le signal indique d’éviter par la gauche) dépend entièrement du chauffeur.
Photos : Dominik Senn
Tester les limites pour mieux conduire Connaître les particularités d’un attelage, réagir vite et juste, expérimenter les limites : tels sont les buts du cours « As du volant ». Technique Agricole a participé à un cours donné à Roggwil (BE). Dominik Senn Roggwil, centre de sécurité routière (CSR) du Mittelland. Le tracteur et sa remorque tournent sur la piste glissante. L’accélération est constante. « Maintenant ! Lâche les gaz. Bien. Non, non, ne contrebraque pas. Tout droit. » Nous sommes au milieu du cours de conduite « As du volant » du Service de prévention des accidents agricoles (SPAA). C’est le directeur du CSR, Hans-Jürg Brand en personne, qui donne ce cours destiné aux agricultrices et agriculteurs, ainsi qu’aux autres conducteurs de véhicules agricoles, titulaires d’un permis de conduire de la catégorie G et désireux d’améliorer leurs connaissances. Ce cours reconnu OACP est aussi ouvert aux chauffeurs de tracteurs industriels et de poids-lourd. La participation de différents sponsors permet d’offrir ce cours à un prix avantageux. De surcroît, le Fonds pour la sécurité routière rembourse 100 francs à tous les participants. En plus d’un rabais de groupe, les femmes qui ne sollicitent pas la reconnaissance OACP obtiennent une remise supplémentaire de 50 francs subventionnée par le programme « Safe at work » du SPAA. 58
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Depuis 1998 Le cours d’une journée « As du volant » pour les chauffeurs de tracteurs est organisé dans les centres de sécurité routière de Roggwil (BE) et de Sennwald (SG). Les tracteurs et les remorques sont mis à disposition des participants. Le cours permet d’expérimenter la technique de conduite et les limites de la sécurité. Il est ainsi possible de se former et de déraper sans prendre de risques. Les buts du cours que le SPAA organise depuis 1998 sont de reconnaître les situations à risques à temps et de réagir correctement. Près de 4000 personnes y ont déjà participé.
huit conducteurs expérimentent seuls un freinage d’urgence au volant d’un tracteur sur une piste glissante. Le contact avec l’instructeur est permis grâce à des radios. Hans-Jürg Brand explique qu’il s’agit ici de s’habituer au véhicule et de contrôler ses connaissances préalables.
Du blocage au freinage par saccades Après cette phase d’acclimatation, les choses sérieuses commencent. Les par-
Conception du cours Le cours de sept heures est orienté vers la pratique. Il commence toutefois par la première des deux parties théoriques. Dans un premier temps, les dix participants (au maximum) prennent connaissance des trois principales causes d’accident impliquant des tracteurs industriels ainsi que des techniques de guidage et de freinage sur sol glissant dans une salle de cours. Ensuite, c’est la mise en pratique sur la piste. Les deux conductrices et les
Discussion des passages en courbe : comment stabiliser un convoi qui se cabre ?
Cours de conduite | Sécurité n
ticipants ont plusieurs passages pour exercer le freinage d’urgence à différentes vitesses, jusqu’à être capable de ne plus bloquer les roues (freinage d’urgence) et de réaliser un freinage par saccades. Le troisième bloc pratique de la matinée est dédié au freinage avec une remorque. Ici aussi, le but est de passer d’un freinage d’urgence (roues bloquées) à un freinage par saccades. « J’évalue en priorité l’utilisation correcte du volant et la technique de surveillance. Les agriculteurs ont la mauvaise habitude de ne tenir leur volant qu’avec une seule main, la seconde étant en action sur les terminaux des tracteurs », commente Hans-Jürg Brand. Avant la pause de midi, le deuxième bloc théorique aborde les aspects influençant la tenue de route, tels les pneumatiques, la pression de gonflage ou encore l’âge des pneus. La partie théorique analyse aussi le comportement à avoir en cas de sur- ou de sous-virage dans une courbe ainsi que le comportement de la remorque. Hans-Jürg Brand attache une importance particulière au contrôle de l’attelage de la remorque au tracteur. L’attelage est-il correct ? Les conduites de freinage, d’alimentation hydraulique et d’éclairage sontelles correctement branchées ? Quelle est la course du vérin de freinage de la remorque ? Les freins fonctionnent-ils correctement ? L’éclairage est-il fonctionnel ? Ensuite, il donne son feu vert pour le départ.
Le freinage d’évitement L’après-midi comprend trois parties pratiques : la conduite en courbe, l’assurage du chargement et le freinage d’évitement. « Dans une courbe, le but est de parvenir à stabiliser un convoi qui se dérobe, relève Hans-Jürg Brand, les participants acquièrent la capacité d’évaluer le comportement du convoi et de prendre les mesures adéquates pour le maîtriser. » A la fin du cours, l’assurage du chargement ne doit plus être un mot étranger pour eux. Ils doivent être capables d’expliquer de manière compréhensible les termes complémentarité de forme, arrimage direct, arrimage plaquant et coefficient de frottement à une tierce personne. Enfin, la journée se termine par un exercice de freinage d’évitement avec un convoi composé d’un tracteur et d’une remorque. La piste est alors arrosée d’eau pour devenir glissante. Au milieu de la piste, un obstacle doit être évité soit sur la gauche, soit sur la droite. L’obstacle est symbolisé par un signal lumineux rouge ou vert. Pour certains participants, l’évitement de cet obstacle à grande vitesse s’est révélé périlleux.
Reconnaissance OACP Hans-Jürg Brand indique que les tracteurs et les remorques sont toujours plus souvent utilisés pour remplacer les camions, notamment quand le sol n’est pas compacté, quand il faut rouler dans le terrain ou quand les rayons des virages sont
Hans-Jürg Brand est à la fois instructeur et responsable du centre de sécurité routière de Roggwil.
très serrés. Ces véhicules doivent être conformes aux exigences OTR 1, RPLP et OACP, et leur conduite nécessite un permis de catégorie C / CE. Aucune formation continue pratique OACP n’est proposée pour cette catégorie spéciale de véhicules. Ainsi que Hans-Jürg Brand l’explique : « Le risque d’accident réside dans le fait qu’ils sont le fruit d’un compromis entre un véhicule routier et un tout-terrain. Si le chauffeur ne connaît pas leur comportement spécifique, le risque d’accident est réel. S’il n’est pas actif dans le secteur agricole, il ne peut pas acquérir d’expérience dans ce domaine. » n
Ueli Huber (né en 1966), de Rickenbach (LU)
Werner Neiger (né en 1958), de Meringen (BE)
Arno Leicht (né en 1994), de Salvenach (FR)
Sur le plan professionnel, je suis agriculteur et chauffeur. Je réalise des travaux de fauche et de pressage (balles enrubannées) pour le compte de mon entreprise de travaux agricoles. C’est mon filleul qui m’a offert ce cours. Il trouvait intéressant que j’y participe parce que je travaille souvent sur des terrains en pente. Je ne peux que recommander ce cours. Chacun peut y apprendre quelque chose et améliorer son comportement sur la route et dans le terrain.
En fait, je suis menuisier. Mais cela fait longtemps que je travaille à la voirie de la commune de Meiringen (BE). Il y a quelque temps, la commune a acheté un tracteur qui est utilisé pour le service hivernal, les transports et le travail avec un chargeur frontal. En tant que fils de paysan, je disposais déjà de quelques bases, mais elles étaient loin d’être suffisantes. Ce cours m’a été particulièrement profitable, surtout l’apprentissage des phases de freinage d’un tracteur et d’une remorque.
J’ai une première formation de menuisier et je fréquente actuellement les cours de l’école d’agriculture dans le but de reprendre une exploitation de brebis laitières et de grandes cultures. Mon maître d’apprentissage m’a rendu attentif à cette formation qui est passionnante, jamais monotone. On y apprend plein de choses. Le cours est divertissant et facile à retenir. C’est la différence entre 30 et 40 km / h qui m’a le plus marqué pendant cette journée.
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n Sécurité | Prévention des accidents
– les connaissances et expériences que l’utilisateur a de la machine, indépendamment de sa complexité – la connaissance et l’expérience des nouvelles mesures de sécurité « offertes » par le constructeur – la compréhension et le suivi des indications de sécurité inscrites dans le manuel d’utilisation, ce qui sous-entend la lecture de ce dernier
Bases légales et standardisation
Les experts européens et internationaux débattent dans les groupes de standardisation afin de définir des solutions acceptables par les constructeurs, les utilisateurs et les autorités – une tâche qui n’est pas toujours facile.
La nouveauté est plus sûre ! Aujourd’hui, les normes fixent des exigences de sécurité concrètes pour chaque machine et groupe de machines. Ces exigences reflètent l’état actuel de la technique de sécurité et les connaissances provenant de l’analyse des accidents. Quand un constructeur respecte ces exigences, le client bénéficie d’une machine plus sûre. Thomas Bachmann *
Grâce aux meilleures connaissances, à l’expérience accumulée – parfois par l’analyse d’accident – et aux progrès techniques de ces dernières années, les machines agricoles ne sont pas seulement plus modernes et plus performantes, elles sont aussi plus sûres. Cette évolution, qui n’est pas terminée, ne peut être que réjouissante et encouragée. Ces attentes sont toutefois ralenties par les réticences suivantes : – D’une part, tous les constructeurs n’utilisent pas l’ensemble du potentiel
* T homas Bachmann est responsable technique chez agriss à Schöftland. Il participe aussi à divers comités internationaux traitant des normes en technique agricole. E-mail : thomas.bachmann@agriss.ch
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de sécurité possible et font courir des risques inutiles aux utilisateurs de leurs matériels. – D’autre part, les équipements de sécurité sont plutôt coûteux. Certains constructeurs souhaitent se passer de certains éléments pour améliorer leur compétitivité ou rester concurrentiels. Avec les exigences actuelles, les constructeurs de matériel agricole sont très surveillés. Il n’est pas toléré de réduire les équipements de sécurité d’une machine pour des raisons de coûts. Il est clair que les utilisateurs sont aussi sollicités. L’utilisation correcte d’une machine et la connaissance de toutes les mesures de sécurité représentent aussi des défis pour les utilisateurs. On distingue notamment :
Les normes européennes et les standards internationaux sont et seront continuellement mis à jour pour que les machines agricoles restent sûres. Le respect de ces normes garantit aux constructeurs que leurs machines sont (plus) sûres. La directive européenne 2006 / 42 / EG (MRL), et plus particulièrement l’annexe 1 « Exigences essentielles de santé et de sécurité relatives à la conception et à la construction des machines », sert de base à la construction de machines agricoles
Les machines modernes ne peuvent être utilisées sans accident que si elles sont construites dans le respect des normes (constructeurs) et utilisées en respectant les normes de sécurité (utilisateurs).
sûres. Cette directive fixe les exigences de base et les normes générales et / ou les exigences de sécurité valables pour des machines spécifiques. Un constructeur qui respecte ces normes peut partir du principe qu’il répond aux exigences MRL. Ceci est valable pour les machines en général, mais aussi pour les machines agricoles, forestières et de jardin. Le respect de ces normes rend les machines « conformes » pour le marché suisse. Les deux organisations de standardisation CEN (Europe) et ISO (international) possèdent chacune un comité technique qui travaille notamment sur les normes de sécurité des machines agricoles, forestières et de jardin, (CEN/T144 et ISO / TC23). Les normes fixées par ces comités sont reprises par l’organisme suisse « Swissmem/NK26 » (machines agricoles et communales).
Prévention des accidents | Sécurité n
Les normes se multiplient En Europe, les premières normes de sécurité dans le secteur de la technique agricole sont apparues vers 1996. Depuis, leur nombre est en augmentation et les normes existantes sont adaptées pour répondre aux évolutions techniques. Le CEN/TC144 a publié plus de 50 normes de sécurité. Actuellement, 30 se trouvent en cours d’élaboration ou de révision. Pour les constructeurs, c’est un véritable défi de ne pas perdre le fil et de rester à niveau. Les normes formulées dans les exigences de sécurité sont des exigences minimales que les machines des différents constructeurs doivent respecter. Parmi ces exigences, on trouve par exemple : – des accès et plateformes sûres pour les utilisateurs des machines, – des signalisations et explications obligatoires de tous les organes de commande et leurs positions – des protections sûres autour des pièces mobiles
– l’étayage des parties surélevées – les dimensions nécessaires et la solidité des couvercles de protection devant empêcher les pieds d’entrer en contact avec un outil rotatif – les exigences concernant les dimensions et fixation des arceaux de sécurité des petites et grandes machines – les dimensions autour du pick-up et des organes de chargement – les sécurités lors des travaux de service avec des portes de presse en position haute – le classement des cabines dans des catégories allant de I à IV en fonction de leur étanchéité et de la qualité des filtres – moteur ne devant plus s’arrêter quand une poignée de l’homme mort est lâchée. Cette exigence facilite les manipulations futures et évite le blocage non réglementaire de ce dispositif
Perspectives L’évolution technique ne s’arrête jamais dans le domaine de la technique agri-
Risque d’accident élevé ! Sur les vieilles machines, les accès et places de travail sont souvent inadaptées. Ce domaine s’est bien amélioré.
cole. Les systèmes hydrauliques complexes, les capteurs ou les processus commandés par logiciels sont toujours plus fréquents. Ces acquis intellectuels ne doivent pas seulement servir à atteindre des fonctions techniques, ils doivent aussi faciliter l’utilisation et améliorer la sécurité. Le projet de norme « Machines agricoles hautement automatisées » déterminera les exigences auxquelles devront répondre les machines sans utilisateur présent, c’est-à-dire les robots. Un autre projet est en cours d’élaboration. Il s’agit de définir la gestion des commandes du tracteur par les machines. Par exemple, une machine peut-elle enclencher la prise de force du tracteur si une personne est occupée sur la machine et qu’une protection est ôtée ? L’utilisateur doit rester visible en tout temps. Lui et les tiers doivent pouvoir profiter de la sécurité la plus élevée et d’une utilisation la plus simple possible. Ceci afin de rester en bonne santé et d’éviter les blessures. n
Les exigences pour un accès sûr, comme on le voit ici sur ce semoir, sont l’une des success-story de la standardisation.
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n Passion
La collection Aecherli bientôt complète ? Son cœur bat pour les machines de marque Aecherli. Le jeune Martin Weber a pu rassembler sa collection privée pour la première fois sous un toit à Herzogenbuchsee. Trois types de machines manquent encore, dont le tracteur. Y arrivera-t-il ? Dominik Senn
Martin Weber et son « Standard » d’Aecherli qu’il a restauré en 2011. Photos : Dominik Senn
« Posséder un modèle de motofaucheuse de chaque type en état de marche » est l’objectif de Martin Weber (« Dinu ») de Gondiswil né en 1994. Il a terminé avec succès son apprentissage de mécanicien sur véhicules et travaille comme mécatronicien et mécanicien sur véhicule dans l’atelier de l’entreprise de transport Kilcher. Il souhaite continuer à écrire l’histoire du fabricant de machines agricoles Aecherli de Reiden dans le canton de Lucerne, qui était renommé à l’époque. C’est pourquoi, il collectionne, restaure et remet en état de marche ces anciennes machines pour les présenter à un large public. « Il existe étonnamment peu de documents sur cette entreprise autrefois modèle. Une recherche sur Google ne donne rien. Par chance, j’ai reçu un ouvrage de Paul Eitel, le fils de la fille de Paul Aecherli, qu’il m’a fait parvenir après avoir lu un article sur mes recherches dans un journal », explique Martin Weber. Ce sont les parents de Paul Eitel qu’il faut remercier pour la belle collection de photographies relatant l’histoire de l’entreprise.
Une moto-faucheuses de 1933 Malgré toutes les difficultés, Martin Weber a commencé sa collection en 2010, lorsqu’il était apprenti, en acquérant une motofaucheuse de type « MA 60 » (MA signifiant traction moyenne) qu’il a remise en état de marche ; cela lui a coûté un salaire mensuel entier ! Après d’autres achats – toujours avec ses économies et sans autre soutien – il a trouvé 62
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un « Standard » de 1933, son plus grand succès jusqu’ici. En effet, celui-ci qui fait partie des toutes premières motofaucheuses est maintenant le fleuron de sa collection. Pour réunir le montant nécessaire, il a dû brader son vélomoteur.
En place à Herzogenbuchsee Entre-temps, ce professionnel s’est rapproché de son but de réunir une collection privée et sauvegarder l’héritage Aecherli : il a trouvé une place pour son important parc de machines à proximité de la gare d’Herzogenbuchsee. « J’ai ici enfin toutes les machines et mon matériel à l’abri sous un toit, explique Martin Weber. Il y a une rampe d’accès et même un petit bureau. Mon rêve serait de disposer d’une halle chauffée avec tout le nécessaire pour pouvoir présenter les machines Aecherli et leur histoire au public. Sinon, ce patrimoine âgé de quelques décennies pourrait simplement disparaître. »
Le parc de l’exposition L’objectif du collectionneur est à portée de main. Au « Standard » de 1933 se sont joints : – deux « MA 60 » des années 1956 et 1960, l’un avec une barre de coupe et l’autre avec un treuil à câble d’origine – un « MA 65 » de 1966 – 1967 (le successeur du « MA 60 ») avec un différentiel, une modernisation pour le « MA 60 » – un « MA 65 S » rare, haut sur pattes, datant de 1970 environ, avec un capot de même forme que le « MA 450 »
– un « MA 250 » de 1967 environ, avec un andaineur à bande et andaineur à fourche interchangeable – un « MA 350 » datant d’environ 1969 avec une fraise originale Aecherli et une transmission à 12 vitesses (comme tous les types depuis le « MA 350 ») – un « MA 450 » avec une fraise à neige communale y compris une cheminée d’éjection, avec moteur Haflinger à deux cylindres et vitesse rampante (probablement la seule encore existante) – un « MA 350 » d’environ 1970 avec un chasse-neige Aecherli entièrement suspendu et un Dyna-start (construction originale de l’atelier Aecherli) – un « MA 250 » de 1967 – 1968 avec chasse-neige et lampe phare circulaire.
Travaux en cours Cinq autres « MA 250 » attendent d’être restaurés, de même que les transmissions d’un « MA 250 » et d’un « MA 350 » qui doivent être reconstruites, deux « MA 60 » et deux pompes à purin centrifuges de marque Aecherli. Un « MA 60 » à un axe et un « MA 350 » sont immatriculés avec remorque à essieu entraîné. Martin Weber aimerait aussi organiser une exposition Aecherli à l’extérieur si l’occasion se présente.
Le «Combi-trac» et le tracteur manquent encore Pour compléter son programme Aecherli, Martin Weber cherche encore un « SA
Passion n
Martin Weber collectionne toutes les machines Aecherli.
Le « MA 60 » d’Aecherli avec ses roues à crampons, la solution de traction avant sur des pentes raides (ici, l’essieu arrière n’est pas entraîné).
60 », un «Combi-trac» et un tracteur. Dès 1933, Fritz et Paul Aecherli avaient développé la série de machines agricoles « Standard » qui offraient une mécanisation à bon marché fonctionnant sans tracteur. Les motofaucheuses servaient aussi pour la traction de diverses machines de la ferme. Dès les années 50, le « Standard » a été remplacé par le modèle « SA 60 ». Les légendaires « Standard » et « KT », grands succès réalisés respectivement par Rapid et Bucher dans les années d’après-guerre, ont encouragé Fritz et Paul Aecherli dans cette voie. Ils ont alors développé le très puissant « Combi-Trac », qui effectuait certes les travaux de fauche, mais également d’autres tâches comme les labours. Avec ses 580 kg, le « Combi-Trac » était le plus lourd et aussi le plus grand motoculteur de son temps. Equipé d’un moteur diesel à deux temps avec un cylindre Stihl à 14 ch, il possédait, comme les tracteurs Aecherli ultérieurs, une traction brevetée à 7 vitesses avec marche arrière, des pneus avec profil à crampons pour terre ouverte, un différentiel et circulait à une vitesse entre 1,1 et 20 km / h. L’entreprise Althaus d’Ersigen (BE) livrait les éléments de la charrue.
production, faute de demande. Il a ensuite repris l’agence générale des tracteurs Porsche en Suisse de l’entreprise Aebi de Burgdorf (BE). Durant ces quelques années, jusqu’à l’arrêt de la production en 1963, il en a vendu plus de 1000 aux paysans suisses. En 1959, il a repris l’agence générale des machines agricoles Krone, plus tard celle de Heros pour des grues à fumier, des treuils et des installations d’évacuation du fumier, puis celle de Scheffer pour les grues à foin et d’autres encore. Aecherli est resté importateur de tracteurs de la marque française Renault. Le 2 mars 1987, des résultats d’affaires médiocres ont fini par rendre inévitable la fermeture de l’entreprise de Reiden et de la filiale à Sevelen.
Qui a encore un tracteur Aecherli ? Pour pouvoir organiser, compléter et présenter sa collection au public dans une halle d’exposition définitive, Martin
Weber dépend du soutien de tous les intéressés et amateurs de machinisme agricole. Ainsi, il leur lance un appel en les priant de l’informer au sujet des machines et instruments Aecherli, qui pourraient encore exister, visant tout particulièrement le « Combi-Trac » et le tracteur. Il estime que le temps presse, en effet, les machines se font de plus en plus vieilles ! Martin Weber fabrique lui-même des pièces manquantes, les outils nécessaires à cette fabrication. Détective, observateur et bricoleur, il a déjà résolu bien des questions de réparation sur la base d’anciennes photographies. Diverses réparations ou pièces de rechange lui ont aussi été déjà demandées. n Site Internet : aecherli-reiden.jimdo.com Veuillez communiquer toute information à l’adresse : aecherli@gmx.ch
Aecherli, importateur de tracteurs Justement, ce «Combi-Trac» a servi de base pour développer les tracteurs Aecherli à quatre roues motrices. En 1953, Aecherli a commencé sa production en série des modèles « GDT » et « KDT » équipés de moteurs Stihl. La prise de force des deux modèles dispose de deux régimes (540 et 1420 tr / min), le régime du moteur étant de 1850 tr / min. A la fin des années 50, Aecherli a dû arrêter la
Le « Standard » d’Aecherli de 1933, le « MA 60 » d’Aecherli avec barre de coupe, le « MA 60 » d’Aecherli avec son treuil d’origine (hélas avec les courroies trapézoïdales sur le capot), le « MA 65 » d’Aecherli et le « MA 65 S » d’Aecherli (de gauche à droite).
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n ASETA | Assemblées
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Techniques adéquates de châssis et de freinage
Michel Lugeon cède la place à Jean-Luc Mayor
Outre les objets statutaires habituels et une élection de remplacement au comité, la technique automobile a tenu la vedette à l’assemblée annuelle.
Michel Lugeon passe la main à Jean-Luc Mayor après avoir siégé au comité de la section vaudoise de l’ASETA durant 20 ans dont six en tant que président.
Roman Engeler
Roman Engeler
Daniel Schilling, agriculteur et mécanicien en machines agricoles, succède à Stefan Sauter au comité de la section schaffhousoise.
Les innovations ainsi que les thèmes sensibles des techniques de châssis et de freinage ont fait l’objet de la conférence tenue par Peter Meier à l’occasion de la 92e Assemblée annuelle de la section Schaffhouse de l’ASETA. Ce dernier travaille sur cette thématique depuis plus de trente ans dans sa firme éponyme de construction de véhicules spéciaux. A l’aide d’images animées, il a fait percevoir de manière saisissante les lois physiques dont il faut tenir compte lors du processus de freinage (décélération des masses). Il a ajouté que l’on ne pouvait pas simplement les déjouer. « La masse totale de la remorque devrait toujours pouvoir être ralentie de façon autonome peu avant le véhicule de traction, a insisté Peter Meier, parce que c’est le seul moyen de garder le train routier en place. » Il a recommandé aux participants à l’assemblée d’équiper leurs nouvelles acquisitions de systèmes déjà éprouvés de freins à air comprimé. Peter Meier a encore rappelé que la puissance aux freins de l’ensemble de l’attelage devait être adaptée aux capacités du tracteur sur toutes les combinaisons de véhicules de tractions et de remorques plus anciens.
En présence des conseillers nationaux Werner Salzmann, président de l’ASETA, et Jacques Nicolet, actuellement candidat à l’élection au Conseil d’Etat vaudois, Michel Lugeon a dirigé pour la dernière fois l’Assemblée générale de la section Vaud. Dans son rapport annuel circonstancié, il a abordé, outre les sujets spécifiques à la section avec l’organisation de l’assemblée des délégués à l’échelon suisse en point d’orgue, des thèmes de politique agricole et internationale. Il a également noté avec plaisir que deux membres de sa section, Bernard Nicod (vice-président) et Laurent Vernez (comité), se sont vu confier des tâches de responsabilité à l’ASETA sur le plan national en tant que vice-président et membre du comité. Quant à Michel Lugeon, il a réduit son activité en démissionnant du comité de la section Vaud qu’il a présidé pendant 6 ans et dont il était membre depuis 1997. Pour lui succéder, l’assemblée a élu Jean-Luc Mayor à la présidence et Yannick Chambaz, de Bremblens, au comité. Les comptes présentés par la gérante Virginie Bugnon ont été bouclés avec un bénéfice de 2500 francs. Le capital propre et le fonds de réserve sont corrects. La moitié des agriculteurs vaudois sont d’ailleurs affiliés à l’ASETA. De surcroît, la section a réussi à conclure un partenariat avec l’entreprise de lubrifiants Motorex.
Conférences spécialisées Jean-Daniel Etter, de l‘organisation « ProConseil », a donné un aperçu des méthodes actuelles de l’agriculture de précision. Il a présenté les systèmes disponibles de guidage par satellite en considérant leur précision et leur coût et en indiquant leurs avantages et leurs inconvénients. Dans son exposé, Bertrand Dubois, du Service des automobiles et de la navigation (SAN) du canton de Vaud, a rappelé la teneur de certaines prescriptions en lien avec l’attelage des machines au tracteur. Les longueurs maximales, porte-à-faux avant, charges par essieux et signalisations étaient des thèmes familiers pour la majorité de l’assistance. Si au cours des dernières années la technique a connu un développement foudroyant, la loi ne s’y est que peu adaptée, si bien que de nombreux agriculteurs circulent de nos jours sur les routes sans être parfaitement en conformité avec la loi. L’ASETA vaudoise améliore la communication avec ses membres et inaugure sont nouveau site internet www. asetavaud.ch.
Nouveau membre au comité Le président Bruno Gnädiger a ouvert la 92e Assemblée générale de la section schaffhousoise en projetant le film de présentation de l’ASETA tourné l’an dernier, avant de revenir sur les événements marquants de l’année mentionnés dans son rapport détaillé. Bien que les comptes affichent une perte due à des facteurs explicables, la cotisation reste inchangée. Le programme d’activités reprend celui de 2016. Un temps fort sera sans aucun doute l’organisation de l’Assemblée des délégués 2017 de l’ASETA à la mi-mars. Un nouveau membre a été élu au comité en la personne de Daniel Schilling. Il succède à Stefan Sauter qui y a siégé pendant 17 ans et qui s’est particulièrement mobilisé pour les tests de pulvérisateurs et les championnats de conduite.
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Le comité avec Virginie Bugnon, gérante, à sa gauche Michel Lugeon et Jean-Luc Mayor (présidents sortant et élu, de g. à d.), de même que Yannick Chambaz (nouveau membre, devant à gauche).
Assemblées | ASETA n
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Révision des statuts reportée
Renouveau au Liechtenstein
Lors de leur assemblée générale, les membres d‘Agro-entrepreneurs Suisse ont discuté des adaptations ponctuelles à apporter à leurs statuts, mais la décision finale a été reportée à l’année prochaine.
Après une pause de quelques années, la section de la principauté de Liechtenstein de l’ASETA a de nouveau tenu une assemblée au Restaurant Hirschen à Eschen (FL). Roman Engeler
Roman Engeler En projetant un film qui comparait la croissance et l’alimentation actuelle de la population mondiale avec le développement de la production agricole des dernières décennies, le président Willi Zollinger a ouvert à Forum Fribourg la 14 e Assemblée générale qui marquait le début du LUTaCH, le premier congrès d’Agro-entrepreneurs Suisse. « Nous contribuons à ce qu’il y ait encore assez à manger dans le monde », a-t-il lancé avec une pointe d’ironie. Même si l’effectif de l’association a un peu diminué l’an passé, l’assistance a applaudi les neuf nouveaux membres, dont sept de la Suisse romande.
Fruits récoltés Comme de coutume, le vice-président Nicolas Pavillard a présenté les activités de l’année écoulée. Il a signalé que l’on commençait à recueillir les fruits du nouveau concept. Ainsi, les premières éditions du magazine d’information Agro-Luchs et une notice explicative sur le thème « Remorques de transport pour les agro-entrepreneurs » sont parues et on a complété le portefeuille de sponsors avec trois entreprises supplémentaires. Enfin, le LUTaCH a pu être mis sur pied avec un programme intéressant. A ce propos, Nicolas Pavillard a remercié le comité organisateur composé de Markus Schneider (président), Marlis Biland, Thomas Estermann, Oskar Schenk et Roger Stirnimann. Ce dernier officiait d’ailleurs pour la dernière fois en qualité de gérant d’Agro-entrepreneurs Suisse. Sa succession n’est pas encore tout à fait réglée. Les comptes ont bouclé avec un chiffre d’affaires de près de 400 000 francs et un bénéfice de 6000 francs. Le budget prévoit un chiffre d’affaires encore supérieur de 500 000 francs avec une charge de 3000 francs. Parmi les activités au programme figurent des rencontres conviviales, ainsi que la participation aux « Agroline-Feldtage » et une riche offre de formation continue sur le freinage et la sécurité du transport. La collaboration avec l’ASETA doit s’intensifier, même si le statut de section doit être changé en celui d’association chez cette dernière. La révision des statuts inscrite à l’ordre du jour s’est révélée plus compliquée. Finalement, il a été décidé de reporter le vote final à l’année prochaine. L’assemblée a été conclue par les allocutions de Werner Salzmann, président de l’ASETA, et Mauro Ryser, collaborateur scientifique à l’OFAG.
En tant que membres du comité, ils sont responsables de la section (de g. à d.) : Damian Wohlwend (vice-président), Christian Wolfinger (actuaire), Dominik Kaufmann (assesseur) et Leopold Schurti (président). Manque sur la photo Fabian Becker (gérant et caissier).
Entièrement renouvelé à la dernière assemblée ordinaire des membres, le comité de la section de la principauté de Liechtenstein de l’ASETA a pris un certain temps avant d’être réellement actif. Avec la convocation à l’assemblée de cette année, la pause est maintenant terminée, ainsi que le président Leopold Schurti l’a déclaré dans un esprit autocritique. La section est malgré tout passée de 78 à 82 membres en trois ans et souhaiterait être de nouveau plus dynamique à l’avenir. Elle pense par exemple à organiser un championnat de conduite de tracteur et à intensifier les échanges avec les sections suisses voisines. L’assistance n’a cependant pas voulu augmenter la cotisation avant de constater que le programme ne soit vraiment mis en place.
L’ASETA se fait connaître Agro-entrepreneurs Suisse a organisé son premier LuTaCH à Forum Friburg. Le gérant sortant Roger Stirnimann (à d.) est félicité pour son travail par le vice-président Nicolas Pavillard (à g.).
Représentant l’association faîtière, Aldo Rui, directeur, Ueli Günthard, membre du comité, et Roman Engeler, rédacteur en chef et directeur de la publication du périodique Technique Agricole, ont renseigné l’assistance sur ses activités. Ils ont rappelé les prestations dont les membres de la section peuvent bénéficier : le conseil juridique, les possibilités de formations (continues) sous forme de cours et le périodique qui publie des informations du monde de la technique agricole. En outre, il a été mentionné que l’association exerce une influence auprès de différentes autorités et administrations pour défendre les intérêts de ses membres et qu’elle leur propose des voyages spécialisées appréciés. 2 2017 Technique Agricole
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n ASETA | Assemblées
ZG
GE
Présentation actuelle des faits
Sous le signe de la collaboration
Outre les affaires statutaires, le brassage correct du lisier était au cœur de l’Assemblée annuelle de la section zougoise de l’ASETA.
La section genevoise de l’ASETA a tenu sa 89e Assemblée générale à la salle communale de Laconnex. L’occasion de revenir sur la collaboration avec les services de l’Etat pour l’aménagement des routes.
Ruedi Hunger
Gaël Monnerat e
En ouvrant la 61 Assemblée générale de la section Zoug, bien fréquentée, le président Philipp Freimann a constaté que l’on ne devait plus forcément, à l’époque actuelle, dire la vérité, mais de « présenter bien ». « Pour avoir une bonne vue d’ensemble des faits, il est nécessaire de rechercher les différentes informations, y compris celles qui plaisent moins », a-t-il conseillé. Les affaires statutaires de l’assemblée ont été rapidement traitées. Le président, les membres du comité et les réviseurs de comptes ont été reconduits dans leurs fonctions. L’an passé, 16 personnes ont suivi le cours de base de caristes et quatre celui de chariots télescopiques. Pour la première fois, 10 pulvérisateurs avec souffleuse ont été testés par l’ASETA-Zoug, avec le soutien du Service spécialisé en arboriculture et de la section Lucerne. Ce sont encore 31 pulvérisateurs pour grandes cultures qui ont été contrôlés. Le gérant Beat Betschart a présenté les comptes annuels clôturés sur un résultat légèrement négatif. Le comité et l’assistance n’ont vu aucune raison d’augmenter la cotisation (actuellement à 85 francs). La section compte en ce moment 397 membres. Willi Gut, de l’école d’agriculture de Schluechthof, est brièvement revenu sur la démonstration d’injecteurs à patins à la mi-août.
Technique de lisier La seconde partie de l’assemblée a été animée par Beat Süess, directeur commercial de l’entreprise Hochdorfer Gülletechnik. On peut résumer la thématique présentée avec la phrase suivante : « Transporter du fumier n’est pas difficile, mais le brasser correctement l’est beaucoup plus. » Fondamentalement, le brasseur doit être adapté au type et à la forme de la fosse à lisier. Beat Süess a indiqué les meilleures combinaisons entre le brasseur, la fosse et le lisier. Il a rappelé que la planification, ou plutôt la construction, constituait la base d’une fosse où l’on peut bien mélanger le fumier. Hochdorfer Gülletechnik installe avec efficacité des convertisseurs de fréquences afin que les pompes fonctionnent dans leur plage de performances optimale.
Le comité de la section zougoise avec le président Philipp Freimann au centre.
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Technique Agricole 2 2017
L’association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT) souhaite que les mesures de modération du trafic soient installées de manière à ne pas trop gêner les conducteurs de véhicules
Dans son rapport, Christophe Bertholet, président de l’Association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT), est revenu sur une année marquée par les récoltes médiocres. Il a aussi évoqué les interventions menées par sa section afin d’améliorer – ou de rendre possible parfois – les déplacements des engins agricoles sur les routes genevoises. Il relève que ses actions ont permis de faire reconnaître l’AGPT comme un partenaire fiable pour la réalisation d’aménagements routiers fonctionnels et utilisables avec les engins agricoles modernes. Nouveautés pour les tests de pulvérisateurs L’année dernière, l’AGPT a contrôlé 31 pulvérisateurs arboricoles et 22 machines utilisées en grandes cultures. Jusqu’à présent, l’Association genevoise des paysans et paysannes pratiquant la production intégrée (AGRI-PIGE) tenait une liste des pulvérisateurs du canton. Cet organisme envoyait chaque année des rappels aux agriculteurs dont les pulvérisateurs devaient être testés et s’occupait de l’encaissement des frais des tests. Il est apparu que ces activités étaient incompatibles avec l’organisation des contrôles PI. Elles ont donc dû cesser. Un accord a été trouvé entre AGRI-PIGE et l’AGPT pour que cette dernière puisse gérer la liste existante et continuer de prévenir les propriétaires des pulvérisateurs à tester. Les agriculteurs devront dorénavant payer les tests auprès des experts de l’AGPT. Au chapitre des activités, l’AGPT a aussi organisé un voyage de 2 jours à la découverte de la Gruyère, d’une centrale de stockage et de conditionnement de légumes du Mittelland. Même si le nombre de participants est réduit, Christophe Bertholet relève l’excellente ambiance et les belles rencontres que ces voyages engendrent. L’AGPT compte à ce jour 258 membres. L’exercice écoulé boucle sur un bénéfice de 3300 francs. Tous les points à l’ordre du jour ont été acceptés à l’unanimité. Avant de clôturer l’assemblée et d’inviter les participants à prendre l’apéritif, Christophe Bertholet a encore annoncé l’intention de son association d’utiliser les moyens financiers disponibles pour soutenir des projets ou des initiatives en faveur de l’agriculture genevoise.
Sections | ASETA n
AG Cours de conduite de tracteurs pour femmes Mercredi 12 avril ou jeudi 13 avril 2017, de 9 h à 16 h Centre agricole de Liebegg, à Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, manœuvrer le tracteur avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies, et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, centre agricole de Liebegg Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de AVLT ; CHF 130.– pour nonmembres. Inscription jusqu’au 29 mars 2017 au : Centre agricole de Liebegg 5722 Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, tél. : 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.
Soirée technique argovienne : freins de remorque Jeudi 6 avril 2017, de 19 à 22 h Centre agricole de Liebegg, à Gränichen En raison de l'harmonisation à l'échelle européenne des exigences requises pour les freins de remorques agricoles, les nouvelles prescriptions légales entreront prochainement en vigueur en Suisse aussi pour la construction de nouveaux véhicules. Elles concernent les remorques, les tracteurs avec des vitesses limitées à 30 et 40 km / h, ainsi que les freins pneumatiques et hydrauliques. Thèmes abordés : changements et solutions techniques pour les freins pneumatiques et hydrauliques, compatibilité avec les véhicules existant. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg Conférencier : Erich Guggisberg, Paul Forrer AG, Bergdietikon L'inscription n'est pas nécessaire. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.
« Au travail avec des chevaux ! »
Du 18 au 21 avril 2017, de 19 à 22 h Centre agricole de Liebegg, à Gränichen Le Centre agricole de Liebegg, à Gränichen (AG), et la Communauté d’intérêt pour le cheval de trait (IG Arbeitspferde) organisent un cours destiné aux personnes intéressées par la traction animale. Ce cours, avec chevaux et outils, se déroule du 18 au 21 avril 2017 ; la formation porte sur les travaux de labour, de fenaison, de transport et le débardage. Les soirées sont consacrées à la théorie sur l’alimentation du cheval de trait et à diverses discussions. Le cours demande des connaissances de base en allemand. Délai d’inscription : le 1er mars 2017. Informations auprès de : Ernst Rytz, président de l’IG Arbeitspferde, tél. 079 522 34 84, e-mail me.rytz@teleport.ch, ou Manuel Ender, Centre agricole de Liebegg, tél. 062 855 86 80, e-mail manuel.ender@ag.ch
FR Formation pour le permis G L’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA), avec l’aide des instructeurs de la Police cantonale, met sur pied des cours en vue de l’obtention du permis de conduire de la catégorie G (véhicules automobiles agricoles dont la vitesse maximale n’excède pas 30 km / h). Cette catégorie donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs. Ces cours auront lieu pendant une journée, soit le lundi 10, le mardi 11 ou le mercredi 12 avril 2017. Ils sont destinés aux jeunes garçons et filles nés avant le 1er mars 2004. Les bulletins d’inscription sont disponibles auprès des secrétariats des CO du canton ou auprès de l’AFETA, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58. L’inscription est possible jusqu’au 15 mars 2017. Impérativement respecter ce délai !
Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs Samedi 11 mars, de 9 h à 16 h Institut agricole de Grangeneuve, à Posieux Obtenir des explications complètes sur un tracteur, manœuvrer le tracteur avec ou sans remorque... sans stress ni contrainte de temps. L’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (cat. B, C, D, F et G). Aucune autre connaissance préalable n'est requise. Prix : CHF 110.– pour les épouses et enfants de membres et CHF 130.– pour les non-membres (inscription, café-croissant, repas de midi et gilet de sécurité inclus). Inscription jusqu’au 24 février 2017 : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, tél. : 026 305 55 58.
La campagne de test de freins 2017 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2017. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / F VLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
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n ASETA | Sections
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 5 avril 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 17 mai 2017, à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Cours n˚ 601 : samedi 18 mars 2017, de 8 à 12 h ; samedi 1er avril, de 13 à 17 h. Cours n˚ 603 : samedis 22 et 29 avril 2017, de 13 à 17 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Cours n˚ 402 : 4 soirs, les lundis et mardis : 13, 14, 20 et 21 mars 2017 de 19 à 21 h, à Hochdorf. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 16 mars 2017 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, courriel : info@lvlt.ch
Date des tests de pulvérisateurs 2017 13 et 14 mars 2017 : tests des pulvérisateurs avec souffleuses 15 et 20, 23, 27 et 28 mars 2017 : tests des pulvérisateurs pour grandes cultures Les propriétaires de pulvérisateurs qui n’ont pas reçu d’invitation et qui souhaitent faire tester leurs dispositifs sont priés de nous contacter au courriel info@lvlt.ch ou par téléphone au 041 467 39 02.
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Assemblées de cercles 3 mars 2017, 20 h, Restaurant Adler, Schwanden : ce qu’il faut savoir sur les pneus agricoles
TG Voyage en Suède du 4 au 13 juin 2017 Un voyage fertile en surprises dans le sud de la Suède avec un guide germanophone est organisé par le VTL / Landtechnik. Prix par personne en chambre double : CHF 2700.–, chambre individuelle : CHF 600.–. Compris dans le prix : vol, bus, nuitées, visites d’entreprises, entrées, guide local, 9 petits déjeuners, 6 repas de midi, 9 repas du soir.
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Technique Agricole 2 2017
Délai d’inscription : 25 février 2017. Merci de vous inscrire rapidement, le nombre de places est limité. Inscription et informations plus détaillées : VTL / Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43 Programme du voyage : dimanche 4 juin : vol avec Swiss de Zurich à Stockholm. Dès le lundi 5 juin : tour de ville de Stockholm, visites du musée maritime Vasa, d’une exploitation laitière de moutons et de bovins, du parc national Tyresta, de la ferme Brobygard avec des cultures de céréales, où l’accent y est mis sur l’« équilibre entre l’économie et l’écologie », et de l’exploitation laitière Bleckenstad avec son magasin de la ferme. Visite de la fabrique de machines Väderstad, du musée de la fabrique Huskvarna et de la ferme qui comporte 30 sortes de poires et quelque 20 sortes de cerises et de prunes, découverte de Göteborg et de Malmö avec l’intéressante exploitation agricole Källunda. Des veaux et des porcs y sont élevés, à côté de cultures de pommes de terre, de céréales et de fourrage. Autres visites de la petite entreprise Jordnara, des vergers de pommes et de kiwis Musteri, du parc d’élans Grönasens et du royaume du verre avec une douzaine de huttes en verre. On peut notamment voir les maîtres souffleurs travailler et acheter des pièces d'artisanat. Mardi 13 juin : vol de retour de Stockholm à Zurich.
Contrôle des pulvérisateurs en horticulture et en viticulture Du 20 au 31 mars 2017 à Altnau Les pulvérisateurs doivent être présentés au contrôle en parfait état technique. Pour vous inscrire aux tests 2017 de pulvérisateurs en horticulture, merci d’indiquer votre adresse, votre numéro de téléphone, ainsi que les données de votre appareil : type et capacité de la cuve, âge, outil tiré ou semi-porté. Inscription jusqu’au 1er mars 2017 auprès de : VTL Landtechnik, gérance, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen ; info@tvlt.ch
ZH Contrôle professionnel des machines Lorsque les agriculteurs respectent la Loi sur la circulation routière, ils peuvent se dégager plus aisément de la responsabilité en cas d’accident. Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation. Avec l’assistance de l’Office de technique agricole et de prévention des accidents du Strickhof, vous pouvez effectuer une liste des défectuosités de votre parc de machines. Ainsi, vous pouvez vérifier si les équipements de vos machines et véhicules sont en bon état de marche et conformes à la loi. Prix : CHF 100.– par exploitation pour les membres de l’ASETAZurich, CHF 120.– pour les non-membres. Renseignements : auprès de la Fachstelle Landtechnik und Unfallverhütung du Strickhof, tél. : 058 105 99 52, ou Stefan Pünter, ASETA-Zurich, courriel : puenter@hombi.ch
Offre de test de freins de l’ASETA-ZH Vendredi 10 mars 2017, à LARAG, Riedgrabenstrasse 26, Rümlang Vendredi 17 mars 2017, à AGIR, Niedermattstrasse 3, Obfelden Afin que vous puissiez à l’avenir circuler en toute légalité et sécurité, l’ASETA Zurich propose, en collaboration avec le Strickhof, la possibilité de tester les freins à un prix avantageux. Un contrôle des freins et son procès-verbal vous renseignent sur l’état de vos freins. Des tests seront également effectués sur les freins de remorques des épandeurs à fumier et des tonnes à lisier. Prix : CHF 30.– par essieu pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 50.– pour les non-membres Inscription : Stefan Pünter, 079 694 49 41, ou puenter@hombi.ch
Sections | ASETA n
Assemblées générales
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h.
NE Vendredi 24 février 2017, 13 h 15
TI
Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
Lundi 6 mars 2017, 19 h 30, Ristorante La Perla à Sant’Antonino AG
SZ
Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch
Jeudi 9 mars 2017, 20 h, Restaurant Hirschen à Wangen
JU
BE
Jeudi 9 mars 2017, 10 h, Restaurant Le Peu-Péquignot, Le Noirmont
BL
BS
Lundi 27 mars 2017, Centre agricole Ebenrain à Sissach
BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu et dates de cours : Centre agricole d’Ebenrain (cours préparatoire) / MFP Münschenstein (examen) : 5.4.2017 et 29.4.2017 ; 13.9.2017 et 23.9.2017 ; 8.11.2017 et 25.11.2017 Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Lieu et dates de cours : lundi 10, mardi 11 ou mercredi 12 avril 2017 Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR
FR Mercredi 15 février 2017, 10 h, Auberge de l’Ange à Attalens
GR Mercredi 15 février 2017, 20 h, Forum im Ried à Landquart
NW Vendredi 24 février 2017, 13 h 15, Lussi's Hofmetzg, Rochushostatt, à Oberdorf
20 ans à l’ASETA Au début janvier 1997, Käthi Spillmann est entrée au secrétariat de l’ASETA à Riniken, succédant à Eveline Althaus-Kallbermatten et Elisabeth Bühler. Engagée d’abord à 35 %, elle était chargée de la comptabilité et de l’administration des membres. A cela se sont ajoutés au fil des années les travaux de secrétariat proprement dits, de sorte que Käthi Spillmann a augmenté son taux d’activité à 80 %. En 20 ans, elle a vu défiler quatre directeurs: Werner Bühler, Jürg Fische, Willi von Atzigen et Aldo Rui. Le comité de l’ASETA et les collaborateurs félicitent Käthi Spillmann à l’occasion de cet anniversaire et lui souhaitent beaucoup de satisfaction dans son travail à l’ASETA. n
Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, Landquart, foehn@ilnet.ch, svlt-gr.ch NE Lieux de cours : Cernier et Fleurier Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Lieux et dates de cours : cours 1 : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 13 h 30 à 17 h 15 ; cours 2 : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 8 h 15 à 12 h Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Lieu de cours : Herblingen (GVS Agrar AG) Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieu de cours : Büren ou Wallierhof Riedholz : cours préparatoire ; MFK : examen Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieux et dates de cours : Bürglen, Märwil, 4.3.2017 et 15.3.2017 ; Alterswilen, 11.3.2017 et 22.3.2017 ; Neukirch-Egnach, 25.3.2017 et 1.4.2017 ; Müllheim,22.4.2017 et 3.5.2017 ; Uesslingen, 29.4.2017 et 10.5.2017 ; Münchwilen, 17.5.2017 et 24.5.2017 ; Altnau, 17.6.2017 et 28.6.2017 ; Bürglen, 19.8.2017 et 2.9.2017 ; Müllheim, 28.10.2017 et 8.11.2017. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars et juin 2017 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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n ASETA | Portrait
Le réseauteur Hansjörg Uhlmann est agriculteur et né en 1964. Depuis 2006, il préside la commission spéciale « Technique agricole Thurgovie » de la Société d’agriculture de Thurgovie (VTL / Landtechnik). Sur les 64 ha de son exploitation de Neugrüt à Bonau, il cultive des pommes de terre, des betteraves sucrières, du blé, des haricots d’industrie et du maïs. Il possède encore un vignoble d’un hectare planté de pinot noir et de müller-thurgau. Avec un troupeau de 52 vaches laitières, il ne pourrait plus se passer de son robot de traite, un Lely A2 installé en 2000. L’affouragement est aussi automatisé. Sa famille l’aide modestement dans son travail. Ses deux fils sont encore trop jeunes et son père Hans, président d’honneur de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) qu’il a présidée avant Max Binder, n’est plus en âge de travailler. Sa compagne Milena est quant à elle très occupée par sa propre entreprise spécialisée dans la technique d’éclairage LED et la construction d’étables. Il s’engage dans d’autres domaines en lien avec l’agriculture. Il est notamment médiateur entre les membres de Union Maraîchère Suisse (UMS) et la Swiss Convenience Food Association. Il siège aussi au comité d’organisation du salon Tier & Technik et a été élu au Conseil communal de Wigoltingen il y a six ans. Il gère le dicastère Nature et Environnement. En entrant dans la Commission de Technique agricole de la VTL, il accéda directement au poste de président. Cette association est très dynamique. Elle compte près de 1300 membres parmi les 3000 exploitations agricoles thurgoviennes à plein temps. Des producteurs de baies à ceux de lait, presque toutes les organisations et commissions agricoles y sont représentées. « Dans la VTL, la Commission Technique agricole occupe une position forte », explique Hansjörg Uhlmann, « nous sommes aussi actionnaires du Cercle de machines de Thurgovie. Le réseau est dense et stable et le comité est jeune et très dynamique. Chacun se complète idéalement. Cette cohésion nous apporte un poids énorme auprès des autorités cantonales et politiques. » Hansjörg Uhlmann pense que si l’on soigne son réseau et que l’on est ouvert au dialogue, les problèmes sont déjà à moitié résolus. Il met un point d’honneur à entretenir des contacts privilégiés avec le Service cantonal des constructions, la police, l’Office de la circulation ainsi qu’avec l’école d’agriculture d’Arenenberg. Il s’engage aussi pour que les relations avec les sections voisines de l’ASETA soit les meilleures possibles. n Propos recueillis par Dominik Senn.
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Technique Agricole 2 2017
Cours | ASETA n
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU 6210 Sursee LU
6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.
9602 Bazenheid SG
instruction sur les chargeurs de ferme
* en français ** en italien *** nouveaux lieux
Des cours sont prévus en automne 2017
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module
Date de cours
Premiers secours
Me 01.03.2017
Véhicules et technique
Je 02.03.2017
OTR 1 et tachygraphie
Ve 03.03.2017
Cours pour caristes
Reconnu par la SUVA. Cours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques
Cours de soudure Des cours sont prévus en automne 2017 Soutenu par le Fonds de sécurité routière (FSR)
Des informations et renseignements supplémentaires sont disponibles sur : www.agrartechnik.ch www.fahrkurse.ch
Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours sur www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch
www.g40.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
n Impressum 79e année
Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Jost, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Fumure / protection des végétaux Marché Quads et Gators en agriculture Impression Test du «Novacat A10» de Pöttinger Sécurité Stop à la négligence L’édition 3 / 2017 paraîtra le 16 mars 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 24 février 2017.
2 2017 Technique Agricole
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Toujours à la hauteur. Laurent Limat, 079 696 24 15
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GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch
1044 FEY, Boucard Sàrl
1749 MIDDES, Atelier Toffel SA
1169 YENS, Kufferagri Sàrl
1906 CHARRAT, Etablissements Chappot SA
1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl
2303 LA CHAUX-DE-FONDS, Garage Barben Sàrl
1565 MISSY, Cottier Missy SA
2720 TRAMELAN, GBT Sàrl
1566 ST AUBIN, BOVET SA
2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann Sàrl
1625 SÂLES (GRUYÈRE), H. Brodard & Fils SA
6943 VEZIA, Pietra Tecnica Agricola Sagl
1734 TENTLINGEN, Jungo Landmaschinen AG