Technique Agricole 02/2019

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Février 2019

ÉTABLE ET FERME Comparaison de sept nettoyeurs haute pression Gestion de la lumière, de l’air et de l’eau Devant le tribunal à cause d’un gyrophare Gardes-bétail intelligents sous la loupe


LEEB 4 AX

U A E V U NO

La nouvelle dimension de la protection des cultures! Rémy Vaucher, 078 770 23 20

Hauptstrasse 68 CH-8362 Balterswil info@agrar-landtechnik.ch www.agrar-landtechnik.ch

1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA

1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA

1169 YENS, Kufferagri Sàrl

1845 NOVILLE, Weber Mécanique SA

1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl

1868 COLLOMBEY, Ries Sàrl

1321 ARNEX-SUR-ORBE, Monnier Claude

2023 GORGIER, AgriPlus Ryser S.a.R.L.

1410 THIERRENS, Agri Montanaire Sàrl

2517 DIESSE, Garage des Rocs SA

1533 MÉNIÈRES, CVT Mécanique Sàrl

2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann

1566 ST AUBIN, Bovet SA

2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura


Février 2019 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref

Marché 10 14 16 18 22 23 24 36 40 42 46

Entretien avec deux spécialistes de l’alimentation des veaux Charge-tout avec une cabine redessinée Statistique 2018 des immatriculations de tracteurs Gardes-bétail intelligents Débardage en forêt Faciliter la location

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Thème principal : étable et ferme Test de sept nettoyeurs haute pression à eau froide Gestion de la lumière, de l’air et de l’eau Courants de fuite, des importuns à chasser de la ferme Impossible de désinfecter la saleté Éviter les risques de glissades

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Impression 50

Massey Ferguson « 4709 Global » : robuste tout simplement

Management 54 56

Devant le tribunal à cause d’un gyrophare 22 % minimum du poids effectif

Sécurité 57

Prévention des accidents avec les bovins

Plate-forme 58 60 62 64

Presser du foin en grange est très en vogue Conduire en économisant du carburant En savoir plus Le variateur de fréquence contribue à économiser du courant La pulvérisation sous-foliaire en deux mots

Passion 66

Le John Deere « 3650 » suscite son content d’émotions

ASETA 68 69 72 78 79

Tests de pulvérisateurs plus rapprochés à l’avenir Comptes rendus des assemblées de sections Communications des sections Portrait : paysan chez un poète Les cours et l’impressum

Page de couverture La propreté de l’étable et de la ferme constitue un impératif, à la base de la rentabilité de toute exploitation. Photo : Martin Abderhalden

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Roman Engeler

Propreté et hygiène dans les exploitations agricoles sont au cœur de ce Technique Agricole. Au cours d’un vaste test pratique, pas moins de sept nettoyeurs à haute pression à eau froide professionnels ont été passés à la loupe. Les informations sur leur comportement figurent aux pages 24 et suivantes de ce cahier, détaillées en fonction des « disciplines » auxquelles ces engins de lavage ont été confrontés, à l’étable, dans la cour de la ferme, pour décrasser des machines. Certes, l’agriculture – spécialement l‘élevage – est rarement associée au terme de « propreté » par les profanes et le grand public. Et pourtant, une exploitation propre est aujourd’hui le préalable incontournable d’un travail efficace. Les machines soignées-lavées sont, elles, bonnes pour l’image du métier, mais gagnent aussi, en principe, en durée de vie et en fiabilité. L’hygiène est devenue un facteur déterminant dans l’élevage du jeune bétail. Elle est un élément essentiel pour la santé des cheptels, et cette dernière a une grande influence sur le rendement économique des ateliers d’élevage ou d’engraissement. Markus et Thomas Förster en sont particulièrement conscients. Ils dirigent l’entreprise familiale qui porte leur nom et qui s’est taillé une solide réputation planétaire dans les équipements d’affouragement pour les veaux et les agneaux. Ces messieurs expliquent, dans l’interview en pages 10 et suivantes, comment ils réagissent face aux exigences croissantes en matière d’hygiène, quelles solutions ils proposent, et celles qui mûrissent encore au cœur de leurs réflexions. L’édition no 3 paraîtra le 14 mars 2019.

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Actualité

En bref

Flexible, talentueux, polyvalent

Fin décembre 2018, Werner Forst- und Industrietechnik, le constructeur des «   WF Trac » et « Wario SCR » s’est à nouveau déclaré en cessation de payement. Continental équipe de pneus de type « TractorMaster » les Valtra participant au « SmartTour » dans 20 pays d’Europe, et expose sa gamme de pneus à chaque étape. Väderstad termine l’exercice 2018 sur un chiffre d’affaires record qui dépasse 300 millions d’euros. Cette année, le groupe Kverneland fête ses 140 ans d’existence en tant que fournisseur de machines agricoles, de systèmes techniques et de services. Il y a 50 ans, Alfons Holmer fondait la maison qui porte son nom. En 1974, elle a développé la première récolteuse à betteraves 6-rangs de l’histoire. Elle appartient aujourd’hui au groupe français Exel. Thomas Tilly vient compléter la direction de Weidemann et reprend dès à présent les rênes du secteur Recherche et développement. Le fabricant de chargeurs frontaux Alö a ouvert un nouveau site en Chine, où il compte doubler sa production. En raison de l’inflation et des coûts croissants de l’énergie et de la main d’œuvre, Trelleborg annonce une hausse de prix de 3% à 5% de l’ensemble de ses produits. A la Bauma de Munich (D), du 8 au 14 avril prochain, Bobcat présentera la « E10e », première minipelle de la catégorie 1 tonne à train arrière court. Avec le « Cursor X », FPT Industrial sort un organe d’entraînement innovant, de construction modulaire, convenant à tous les genres de véhicules utilitaires. Grâce à la bonne conjoncture qui règne partout dans le monde dans le domaine du bâtiment, Manitou a vu ses ventes s’envoler de 19% l’an dernier, à 1,884 milliard d’euros. Le chiffre d’affaires de Bucher Industries a augmenté en 2018 de 16%, à 3,07 milliards de francs. Le fabricant chinois de pneus Tianli va commercialiser de nouveaux pneus radiaux de grandes dimensions. En Suisse, les ventes de glyphosate ont reculé de 45% en 2017. C’est ce qu’indique la statistique des produits phytosanitaires de l’Office fédéral de l’agriculture.

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Pöttinger rend le système « Multiline » compatible avec le semoir à dérobées « Tegosem ». Il peut être utilisé en solo ou en lien avec le « Tegosem » pour la mise en place de cultures intermédiaires ou de dérobées destinées à être broyées. Dans ce deuxième cas, on utilisera un semoir mécanique « Vitasem »

ou un semoir pneumatique « Aerosem ». Le système réunit une déchaumeuse à disques ou à dents et un semoir. On obtient ainsi une combinaison de semis à la fois efficace, avantageuse et rapide à mettre en action. Le « Tegosem » est compatible avec une multitude de types de semences, de la moutarde aux graminées et au colza, en passant par les pois et féverolles. Le dispositif de dosage est électrique. Deux arbres différents permettent une distribution précise, même pour de petites quantités de graines. La répartition des graines est pneumatique, via des déflecteurs.

Entrée de gamme avantageuse Parallèlement aux Same « Dorado Natural » présentés en novembre à l’Eima, SDF dote sa marque Deutz-Fahr de modèles d’entrée de gamme dans la catégorie de puissance de 65 à 97 chevaux. Un recyclage externe des gaz d’échappement et un traitement par catalysateur d’oxydation diesel permet aux moteurs de respecter la norme 3b. Cette série « 5D Keyline » est destinée à de petites exploitations et à des exploitations à temps partiel, pour des opérations à la ferme et aux champs, ainsi que des transports légers. Les surfaces à taille humaine sont le terrain de prédilection de ces tracteurs à transmission à inverseur mécanique proposée en deux variantes, 15AV/15AR ou 30AV/30AR. Les deux variantes existent, en option, en version « Eco » permettant de circuler avec des régimes moteur réduits, soit 1870 tr/ min à l’allure maximale de 40 km/h. Tous les modèles ont des freins à disques humides sur les roues avant ; ces essieux atteignent un angle de braquage de 55°. La traction intégrale et le blocage du différentiel sont à enclenchement électro-hydraulique. Du côté des circuits hydrauliques, une pompe à centre ouvert délivre 50 l/min pour alimenter jusqu’à trois distributeurs arrière. Le bras du rele-

vage arrière peut lever jusqu’à 3500 kg. Sont proposés trois régimes de prise de force : 540/540 Eco, 540/540 Eco/1000 ou 540/540 Eco, plus un régime proportionnel à l’avancement. La cabine est montée sur silent-blocs, et peut, au gré des besoins, être dotée d’un toit entier ou muni d’une lucarne en verre ou en polycarbonate.


Actualité

Aebi au «Chuenisbärgli»

CNH se réorganise Focalisé sur les nouvelles tendance que sont l’électrification, la numérisation et l’automatisation, le groupe multinational CNH-Industrial va se scinder en cinq entités organisationnelles qui remplaceront les actuelles structures régionales. La direction, autour du directeur général Hubertus Mühlhäuser, veut ainsi être mieux armée pour affronter le tournant technologique. « Les entreprises doivent s’adapter en permanence, changer, se réorienter, pour surmonter ces défis et générer des valeurs sur le long terme », explique Hubertus Mühlhäuser. Les nouvelles entités correspondront aux segments véhicules utilitaires, machines agricoles (New Hollande, Case IH et Steyr), machines de génie civil, moteurs et transmissions, ainsi que services financiers.

Même si un Autrichien trône aux meilleures places de la coupe du monde de ski de cet hiver et si les Suisses se contentent de places de rangs inférieurs, c’est bien une entreprise helvétique qui a triomphé dans la préparation de la course, un spécialiste de la machine agricole même, le constructeur Aebi. Après l’engagement très réussi d’engins de la marque ces derniers hivers, les responsables de la course 2019 ont à nouveau misé sur l’enseigne rouge de Aebi pour les accompagner. Pas moins de six engins ont épaulé les responsables de la préparation des pistes, sous la houlette du directeur de course Hans Pieren, afin que la coupe du monde puisse se dérouler en dépit des 40 cm de neige fraîche. On a ainsi vu engagés un « TT281 » à chenilles avec fraise à neige, un « EC170 » compact avec fraise (photo), un « TT211 », ainsi que deux « VT450 Vario ».

Massey Ferguson inaugure une centrale logistique Pour simplifier et accélérer les processus de production, Massey Ferguson a construit l’an dernier une nouvelle centrale logistique de 3 hectares sur une parcelle de 8 hectares à Beauvais, dans le département de l’Oise, au nord de Paris.

Ce centre a pour vocation d’alimenter en composants les lignes de production selon une procédure de « juste à temps » (« just in time »). Il sert aussi d’entrepôt au « Gima », l’usine de fabrication de transmissions conjointe de Massey Ferguson

et Claas. Il a été dit, lors de la fête d’inauguration, que d’autres extensions étaient prévues sur le site de Beauvais. Agco peut ainsi se porter acquéreur d’une parcelle voisine de 15,7 hectares avec 4,5 hectares de bâtiments industriels. Pour accentuer son intégration verticale, Massey Ferguson souhaite y transférer un certain nombre de productions encore dispersées sur d’autres sites, agrandir son centre d’accueil pour les visiteurs et créer agrandissement, le centre de compétences Massey Ferguson occupera à Beauvais une surface totale de 54 hectares et emploiera jusqu’à 2500 personnes. Massey Ferguson a investi environ 15 millions d’euros dans cette centrale logistique. Ces six dernières années, les investissements cumulés dépassent 300 millions d’euros. Le nombre d’unités produites par an devrait atteindre le chiffre de 18 000 et la marque promet l’arrivée de 14 nouvelles gammes de tracteurs d’ici à 2023.

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Actualité

Pour la propreté de la ferme

En agriculture aussi, « efficacité » rime avec « propreté ». A cet égard, Kärcher propose des outils et des équipements pour intervenir sur les machines et les bâtiments, dans les locaux d’élevage et d’autres installations. Ils seront exposés au salon Tier&Technik (halle 3.1, stand 3.1.19), en quatre points forts. Le « iSolar » est un accessoire pour nettoyeurs à haute pression, testé et certifié pour le nettoyage des installations photovoltaïques. Avec son «  Tact²  », Kärcher dispose d’un aspirateur à sec ou à eau de classe professionnelle, offrant une puissance d’aspiration constante ; il est doté de

deux moteurs et de filtres longue durée permettant de travailler sans interruption. Les nouveaux aspirateurs à sec ou à eau à filtres semi-autonettoyant se révèlent très pratiques, y compris en agriculture. La marque a aussi enrichi son milieu de gamme des nettoyeurs à haute pression par des appareils robustes, dotés de solides châssis tubulaires. Les modèles « Cage » sont de précieux auxiliaires en agriculture  ; ils s’inscrivent dans le milieu de gamme de puissances, avec des débits de 580 l/h à 760 l/h sous des pressions de travail de 120 bars à 180 bars.

Economiser du diesel Le tracteur est l’élément-clé du parc de machines de nombreuses exploitations. Que sait-on de sa consommation à pleine charge ou sous charge partielle ? De l’influence du lestage et de la pression des pneus ? Un cours au Centre de formation du Strickhof, à Lindau (ZH), a apporté des réponses à ces questions. Destiné aux chauffeurs et aux cadres des entreprises agricoles, il était organisé par Agro-Entrepreneurs Suisse, la Haute école en sciences agronomiques, forestière et alimentaires (HAFL) et Robert Aebi Landtechnik SA. Les intervenants étaient Roger Stirnimann (HAFL), Stephan Berger (Strickhof) et les équipes d’Agro-entrepreneurs Suisse et de Robert Aebi Landtechnik. En plus des économies de carburant, on a parlé de la consommation du tracteur en fonction de son comportement. Les participants on pu conduire en mode « Eco-Drive » et effectuer des courses sur le terrain sur le thème « Pression au sol ». Certains résultats n’ont pas manqué d’étonner…

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Show d’hiver. Dans le froid. Un temps parfois tempétueux bien hivernal a accompagné, fin janvier au Gurnigel (BE) et sur la place de tir de Wichtel, à Elm (GL), la démonstration d’engins de déneigement. C’est le prototype du « Syn Trac » autrichien qui a principalement mobilisé l’attention. Cet engin polyvalent de 425 chevaux était doté d’un troisième essieu supportant un épandeur à sel et une fraise à neige a fait la preuve de son utilité. Aux côtés des portes-outils Holder surtout destinés aux communes, évoluaient des véhicules d’origine agricole à l’image du Schiltrac « Eurotrans » et d’un Fendt « 718 Vario  » avec une turbine à neige « Wintec ». Les fraises Westa constituaient les nouveautés de ces démonstrations ; elles peuvent, à la demande, être dotées d’un système de braquage breveté et d’une protection mécanique de démarrage.


Actualité

Du signal RTK pour chaque agriculteur « Pourquoi ne pas garantir à chaque agriculteur le libre accès à un signal RTK ? », s’est demandé Jürg Minger, président de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA), lors de la 79 e assemblée de cette entité, à Schönbühl (BE). Avec un tel instrument, l’agriculture pourrait remplir de façon optimale les exigences en matière de durabilité que lui fixent la société et le monde politique ; elle atteindrait de surcroît un standard qualitatif exemplaire. « La numérisation de l’agriculture est une opportunité et un libre accès au RTK faciliterait sa réalisation ». Jürg Minger en est convaincu. Il a, dans le même contexte, évoqué l’initiative pour l’eau potable et la future politique agricole « AP2022+ ».L’assemblée a ensuite élu Urs Schmid, responsable produits chez DeLaval, et Rolf Schaffner, directeur du groupe Rapid, au comité. Urs Schmid occupera la place de Thomas Bitterli dans le groupement professionnel « Equipements de ferme/Technique de traite ». Rolf Schaffner remplace Daniel Bernhard, membre de longue date du comité, au groupement « Machines agricoles motorisées et tracteurs ». L’ASMA a résilié le contrat avec « Lectura ». Sur ce site, les 156 membres de l’ASMA auraient pu comparer les prix de leurs machines d’occasion avec ceux d’autres pays d’Europe. « Cette offre n’a pas suscité grand intérêt, c’est pourquoi nous avons renoncé à ce contrat », a expliqué le directeur PierreAlain Rom à la quarantaine de membres et aux nombreux invités. L’ASMA est satisfaite de la dernière Agrama qui a accueilli plus de 50000 visiteurs. « Quel visage aura cette exposition dans 10 ans ? ». L’ASMA a créé un groupe de travail pour répondre à cette question, a annoncé Jürg Minger. Il doit discuter de l’avenir de l’Agrama et montrer à quoi pourrait ressembler la principale exposition de machines agricoles de Suisse. Les maisons Martin Ruckli SA de Buttisholz (LU), Schiltrac Fahrzeugbau sàrl de Buochs (NW) et Speriwa SA de Niederbipp (BE) ont été honorées pour leur 25 ans de sociétariat. Sur la photo, de g. à d. : Jürg Minger, président de l’ASMA, Urs Schmid et Rolf Schaffner, les deux nouveaux membres du comité et le directeur de l’association, Pierre-Alain Rom.

Assortiment plus étendu La gamme d’étrilles pour prairies Düvelsdorf « Green.Rake Expert », lancée l’an dernier, existe désormais aussi en version 3 mètres. La conception technique de cet outil est identique à celle des modèles plus grands, explique le constructeur allemand d’Ottersberg. Düvelsdorf propose un rouleau adapté à cette nouvelle étrille, le « Terra.Roller Eco 3.0  ». Il peut être constitué d’anneaux Cambridge ou en couronne et s’accouple directement à la

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un Fendt « 1050 Vario » à l’échelle 1 :32.

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« Green.Rake Expert » pour permettre un plombage léger et un nivellement de la terre des prairies au passage de la herse. Envoyez un SMS ( coût 1 fr. ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur Fendt « 1050 Vario ». Manfred Haller, de Fulenbach (SO), est l’heureux gagnant du modèle de Case IH « Farmall 115 U », mis en jeu dans l’édition de janvier de Technique Agricole.

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Actualité

Pickup à délestage

Concessionnaires unis, assortiment élargi Des tracteurs et des machines de récolte Claas, des machines d’affouragement Trioliet, des remorques Fliegl et des instruments Tanco pour la manutention de balles de fourrages : l’union des concessionnaires Claas de Suisse orientale expose un vaste assortiment sous la halle 9.1 du salon Tier&Technik. On remarquera notamment le Claas « Arion 420 » à roues jumelées mais de seulement 2,49 mètres de haut ; c’est un vrai tracteur de montagne, spécialement adapté à la fenaison. En matière d’affouragement, la mélangeuse-distributrice Trioliet « Solomix 1-1200 VLH-B » à tapis sort aussi du lot.

Les autochargeuses « ZX 430 », « ZX 470 » et « ZX 560 » de la gamme Krone « ZX » sont désormais proposées avec des pick-up à commande de délestage électro-hydraulique. Le réglage du délestage, une exclusivité de Krone, indique ce constructeur allemand, peut être manœuvré en continu, directement depuis la cabine du tracteur.Le dispositif veille à ce que le pick-up roule tout en douceur, avec une pression constante sur le sol, pour assurer un ramasse propre du fourrage, y compris dans les terrains irréguliers. Les trois autochargeuses « ZX » peuvent en outre être dotées de pneus plus grands et volumineux. Une monte en 3,5 pouces est proposée en option, tant pour les essieux tandem que tridem. Le choix offert comprend des pneumatiques 710/50 R 30,5 et 800/45 R 30,5, tous deux dotés de profils à barrettes spéciaux. Seule la « ZX 470 » à essieu tridem n’est disponible qu’avec des pneumatiques de 26,5 pouces.

Leiser sur l’air des quatre saisons Au salon Tier&Technik (halle 10, stand 10.05), A. Leiser SA se présentera littéralement en tenue des quatre saisons. Il exposera des solutions proposées par le pionnier de la restructuration et du nivellement des sols Güttler pour améliorer le rendement laitier en intervenant en amont sur la production de fourrages ; des optimisations pour les grandes cultures sont aussi au programme. Le déneigement est également d’actualité sur le stand, avec les produits Rasco. Enfin, première suisse, le Bobcat « e-S70 » entièrement électrique, économe en énergie, et son choix d’accessoires constitueront une autre attraction pour le public.

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Marché | Interview

Markus (a g.) et Thomas Förster (à dr.) devant le « CalfRail », la variante automatisée pour l’affouragement des veaux en logettes individuelles. Photos : Roman Engeler

Spécialistes sur toute la ligne Depuis 1971, Förster-Technik développe et construit des appareils destinés à l’alimentation des veaux à Engen (Allemagne), près de la frontière suisse. Technique Agricole s’est entretenu avec les deux directeurs, Markus et Thomas Förster, au sujet du développement et des défis à venir. Roman Engeler

Technique Agricole : Vous développez des appareils destinés à l’alimentation des veaux depuis près d’un demi-siècle. Pour quelles raisons votre père a-t-il fondé cette entreprise en 1971 ? Thomas Förster  : Après ses études en sciences agronomiques, notre père a d’abord travaillé dans l’industrie des aliments. Dans ses jeunes années, il sillonnait le sud de l’Allemagne en tant que représentant d’un lait en poudre. Il existait déjà à cette époque des appareils simples pour l’alimentation des veaux, principalement des distributeurs d’eau et de poudre pour 10

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les veaux à l’engraissement. Ces distributeurs présentaient toutefois de nombreuses lacunes techniques, que ce soit au niveau de la précision de dosage ou de la fiabilité. Au départ, notre père, qui s’est toujours beaucoup intéressé à la technologie, se contentait de réparer et d’améliorer les machines existantes. Il a ensuite réalisé que cela n’avait pas beaucoup de sens. Il a alors conçu lui-même une machine, dont le fonctionnement se base sur un entonnoir pouvant être utilisé avec n’importe quel type de lait en poudre. Son mélangeur et sa précision de dosage rivalisent encore avec les automates actuels.

Quelles ont été les principales innovations techniques de votre entreprise ? Thomas Förster : Nos premières machines étaient entièrement mécaniques. Elles permettaient de mélanger de l’eau chaude et de la poudre. Il y avait certaines limites, elles pouvaient par exemple être utilisées pour les veaux d’engraissement, mais non pour les veaux d’élevage, chez qui on veut limiter la quantité de lait. La première innovation technique a été l’identification animale, basée sur le système des distributeurs de concentrés utilisés dans les étables à vaches. Il a ainsi


Interview | Marché

été possible d’alimenter les veaux en lait de façon individuelle et contrôlée en fonction de leurs besoins. Plus tard sont apparus des composants électroniques, tels que des microcontrôleurs, claviers et écrans, qu’une entreprise de notre taille pouvait utiliser de façon rentable pour développer des fonctions taillées sur mesure. Cela a donné naissance au nourrisseur automatique « StandAlone », une machine intelligente grâce à l’électronique intégrée et sur laquelle il est possible de contrôler à peu près tout directement depuis l’appareil. Markus Förster : « Stand-Alone » est un véritable slogan destiné à exprimer un nouveau concept selon lequel le nourrisseur ne fonctionnerait plus comme une extension d’un ordinateur dans l’étable à vaches. Notre nurserie représente aussi une grande innovation. Il s’agit d’une approche conceptuelle quant à la manière de garder les veaux en groupe dans une étable ouverte avec beaucoup d’air frais et des espaces de literie (paille) et d’alimentation (sol dur) séparés. Thomas Förster : Ces dernières années, on a vu se développer l’interconnexion électronique, l’implication des smartphones par le biais de diverses applications et l’enregistrement des données dans le cloud. Nous avons développé notre « Smart Calf System » avec les modules « Smart Drink Station », « Smart Neckband » et « Smart Water Station », et dernièrement le « Smart Thermometer », qui fournit aujourd’hui des données vitales pour la surveillance de la santé des veaux.

Y a-t-il aussi eu des développements qui n’ont pas fonctionné ? Markus Förster : Il y en a eu et je ne désespère d’ailleurs pas que certains finissent par

fonctionner. Nous avons notamment développé un concept permettant de mettre en bouteille et de stocker le colostrum issu des vaches fraîchement vêlées, de le pasteuriser si nécessaire, de le réchauffer et de l’utiliser par la suite au besoin. Il s’agit d’un système rentable qui favorise la santé des animaux. Mais pour une raison que nous ignorons, il n’a pas encore rencontré de franc succès jusqu’à présent.

L’engouement autour du pasteurisateur de lait destiné aux veaux a lui aussi diminué. Ce produit n’a-t-il pas rencontré le succès escompté sur le marché ? Thomas Förster  : Nous en sommes convaincus et des études le prouvent : le fait d’intégrer du lait pasteurisé dans l’alimentation des veaux présente des avantages. Cela a toutefois un coût, que ce soit en termes de travail ou d’investissements en équipement. Le pasteurisateur de lait pour veaux fait l’objet d’une forte demande aux Etats-Unis. En Europe, elle est toutefois plutôt faible.

Vous avez repris la gestion des affaires en 2005. Comment l’entreprise Förster-Technik se définit-elle aujourd’hui ? Markus Förster : Nous avons pu enregistrer une croissance continue d’environ 5% en moyenne au fil des années. Aujourd’hui, nous employons 144 personnes. Je suis responsable du domaine commercial et mon frère Thomas s’occupe du domaine technique. Notre entreprise est à présent très orientée à l’exportation. Près de 90% du chiffre d’affaires provient des marchés étrangers. Nos principaux marchés sont l’Allemagne, la France, la Suisse et le Royaume-Uni, ainsi que l’Amérique du Nord, le Japon et la Chine. Toute la production se fait ici, à Engen. Nous avons deux filiales au Canada et depuis ce mois également à Shanghaï.

Quelles sont vos activités en Suisse ?

Markus Förster : « En tant qu’entreprise de taille moyenne, nous sommes peut-être mieux préparés que les plus grandes entreprises à l’échange de données entre le parc à veaux et l’étable à vaches. »

Thomas Förster : Sur la plupart des marchés étrangers, la vente passe par trois acteurs actifs dans le secteur de l’élevage laitier : DeLaval, GEA et Lely. Dans certains pays, nos produits sont vendus par des producteurs de l’industrie alimentaire avec lesquels nous avons tissé des liens depuis de nombreuses années. Idem en Suisse. Markus Förster : Grâce à Paul Wirth, de la société Wirth Fütterungstechnik, nous fournissons directement certains distributeurs en Suisse.

Thomas Förster : « Nous étudions régulièrement la rentabilité de nos produits en collaboration avec des organismes de conseil neutres. »

Vous produisez également des nourrisseurs automatiques pour des tiers. Pouvez-vous citer les produits issus de l’entreprise Förster-Technik se trouvant aujourd’hui sur le marché mondial ? Thomas Förster : Notre savoir-faire se retrouve dans les distributeurs des trois marques précitées, à savoir DeLaval, GEA et Lely.

Garantissez-vous à ces entreprises le plein accès à vos technologies ou y a-t-il tout de même une sorte de délai de grâce pour les nouveautés les plus marquantes ? Thomas Förster : Il serait plus juste de se demander ce que nos partenaires OEM recherchent. Il se peut que certains produits de notre gamme ne correspondent pas à l’approche de nos partenaires, par exemple s’ils disposent déjà de quelque chose de similaire. Markus Förster : Les partenaires cités sont de grandes entreprises. Il faut généralement plus de temps afin de leur faire assimiler une innovation.

Vous proposez régulièrement des nouveautés, dont beaucoup sont des innovations primées. Comment faites-vous pour rester en tête sur ce marché ? Thomas Förster : C’est un mélange de plusieurs facteurs. Les retours des clients et de nos partenaires commerciaux jouent un rôle primordial. Nous travaillons en outre en étroite collaboration avec des instituts de recherche presque partout dans le monde. 2 2019 Technique Agricole

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Marché | Interview

Avez-vous des exploitations test spécifiques ? Thomas Förster : Nous gardons toujours un petit groupe de veaux sur notre site de production. Nous pouvons ainsi tester directement nous-mêmes les dernières nouveautés. Nous avons également cinq à dix exploitations à proximité immédiate qui testent nos innovations en conditions réelles. Nous comptons également des exploitations test à l’étranger.

Etudiez-vous également le caractère rentable de vos produits sur le terrain ? Thomas Förster : Oui, nous étudions la rentabilité de nos produits en nous basant sur deux critères  : d’une part le temps de travail économisé grâce à leur utilisation, et d’autre part l’amélioration de la santé ou de la prise de poids quotidienne des animaux. Nous travaillons avec des organismes de conseil indépendants pour l’évaluation de la rentabilité.

L’entreprise Förster-Technik entend conserver son statut de spécialiste en matière de technique d’alimentation des veaux, expliquent Markus et Thomas Förster dans leur interview avec Technique Agricole.

Les exigences en matière d’hygiène ne cessent d’augmenter dans le domaine de l’élevage de veaux. Comment répondez-vous aux besoins des clients ?

Vous avez présenté une tétine antimicrobienne à l’occasion du salon  Eurotier , à Hanovre. Est-elle déjà disponible et comment a-t-elle été accueillie sur le marché ?

Thomas Förster : Nous offrons sans cesse davantage de confort ainsi que des systèmes de nettoyage toujours plus automatisés. Prenons l’exemple de l’« HygieneBox », qui permet de rincer l’ensemble de la tuyauterie jusqu’à quatre fois par jour avec deux produits nettoyants si nécessaire. Grâce à notre dernière amélioration, la tétine peut être nettoyée à l’eau après chaque utilisation. Le nettoyage du mélangeur et de l’échangeur thermique était déjà automatisé dans le temps.

Thomas Förster : Tout à fait, les bactéries ne peuvent pas se déposer et se multiplier sur la tétine antimicrobienne « Yello Teat ». Cette tétine est fabriquée à partir d’un mélange spécial de caoutchouc contenant un composant aux propriétés antibactériennes. La tétine est disponible depuis le salon Eurotier de l’année dernière.

A quelle réaction vous attendez-vous de la part du marché à l’égard de votre thermomètre intel-

ligent, votre dernier outil de surveillance de la santé des veaux ? Thomas Förster : Ce thermomètre existe déjà sur le marché, il n’est encore utilisé que par nos exploitations test pour l’instant. Il sera bientôt disponible pour moins de 100 euros auprès de nos partenaires commerciaux.

La numérisation et l’interconnexion électronique sont deux sujets très actuels qui arrivent désormais jusque dans l’étable. Comment y faites-vous face ? Thomas Förster : Je pense que nous nous en sortons bien dans ce domaine. J’ai déjà parlé de notre solution de cloud, qui existe

Krieger-vente directe pour bovins, volailles et porcs Éclairage iLOX Ventilateurs, commandes

nteme nlèv e 5% e is d han marc nt ieme a p 3% t ptan com

Systèmes d‘abreuvement Pièces de rechange

*ne s‘applique pas aux prix nets

Sur les trois sites

Ruswil LU 041 496 95 95 krieger-boesingen.ch

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Technique Agricole 2 2019

Bösingen FR 031 740 60 60

Lenggenwil SG 071 947 25 46


Interview | Marché

depuis déjà bientôt cinq ans (www.calfcloud.com). Tous nos nourrisseurs automatiques sont connectés par défaut à ce nuage de données. Le distributeur peut être commandé à l’aide d’une application ou du cloud. Grâce à d’autres instruments tels que les colliers et thermomètres intelligents, les éleveurs sont en mesure de récolter et de visualiser tout un tas de données concernant les animaux.

Aidez-vous les agriculteurs à traiter ces données ? Thomas Förster : Jusqu’à présent, nous les aidons principalement d’un point de vue technique (mode de service). Nous n’avons pas encore développé de services de conseil de ce côté. Nos partenaires commerciaux proposent toutefois un soutien sur place, par exemple avec les moulins fourragers en Suisse.

Que faut-il attendre dans ce domaine ? Thomas Förster : Tout comme dans tous les aspects de notre vie, la numérisation continuera à progresser dans le domaine de l’alimentation des veaux également jusqu’à atteindre l’excellence. Je peux facilement imaginer que les prochaines grandes étapes viseront la simplification et la compréhension des différents modules. Je pense par exemple à des systèmes permettant de traiter les millions de données afin d’indiquer aux éleveurs ce qui est à faire.

En parlant d’interconnexion : en tant que spécialistes de l’alimentation des veaux, comment assurez-vous l’échange de données avec l’étable ? Un distributeur Förster

peut-il communiquer avec le robot de traite ou un programme de gestion de troupeau dans l’étable ? Thomas Förster : Dans certains cas, nous sommes reliés à ce genre de programmes. Mais dans l’ensemble, l’échange de données est encore insuffisant. La transmission de données entre le parc à veaux et l’étable à vaches devrait être plus intense. Cela ne dépend toutefois pas seulement de nous. J’imagine que les acteurs du secteur de l’élevage laitier stockeront également leurs données dans un cloud à l’avenir et que ces données pourront plus facilement être transférées d’un cloud à l’autre. Notre « Calf-Cloud » est conçu pour accueillir une telle interface d’accès. Markus Förster : Nous avons l’avantage d’être une entreprise de taille moyenne et nous sommes probablement mieux préparés à cet échange de données que les plus grandes entreprises. Mais comme l’a expliqué mon frère, nous avons encore du progrès à faire dans ce domaine.

Pensez-vous qu’il existera un jour une interface normalisée pour cet échange ? Thomas Förster : Quelques années en arrière, il existait un projet du nom d’« Adis » (Agricultural Data Interchange Syntax) dans lequel on voulait également intégrer les tracteurs ainsi que d’autres machines agricoles. Ce système n’a toutefois pas réussi à s’imposer, notamment car des entreprises américaines ont refusé de l’adopter. L’issue serait peut-être différente aujourd’hui étant donné qu’Internet a établi de nouvelles normes et que celles-ci peuvent également être utilisées à des fins agricoles. Tout repose sur la volonté des parties concernées.

Dans le domaine de la technique agricole, on remarque que les clients aiment avoir affaire à un seul et même interlocuteur. En est-il de même dans votre domaine ? Markus Förster : En Asie et en Europe de l’Est, on entend beaucoup parler de projets d’investisseurs qui veulent construire d’immenses étables en zone verte. Souvent, ils souhaitent pouvoir mener à bien leur projet avec un seul et même partenaire. Chez Förster-Technik, nous proposons déjà tout ce qu’il faut pour les veaux. Quant à savoir si nous proposerons un jour des produits pour la traite ou la construction d’étables, je ne pense pas.

Pensez-vous pouvoir maintenir votre position sur le marché en vous concentrant exclusivement sur l’alimentation des veaux ? Markus und Thomas Förster : Cela fait presque 50 ans que notre approche commerciale fait ses preuves. Nous restons toutefois vigilants afin de pouvoir réagir immédiatement si nous constatons le moindre changement. Il y aura certainement des formes de collaboration dans certains domaines sur le plan technique. Il en existe en réalité déjà, ne fût-ce que pour le transport du lait depuis le robot de traite jusqu’aux distributeurs. Du point de vue des ventes, nous restons en contact étroit avec nos revendeurs. Nous avons également agrandi notre espace de formation afin de pouvoir transmettre encore mieux notre savoir-faire en matière d’élevage de veaux à caractère professionnel. Cela devrait nous aider à garder notre place de spécialistes sur le marché.

www.g40.ch Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans.

circuler en sécurité www.facebook.com/g40svlt

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ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture | Téléphone 056 462 32 00

2 2019 Technique Agricole

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Marché | Nouveautés

Charge-tout avec cabine redessinée JCB présente sa gamme de chargeurs télescopiques « Agri Loadall série III ». Ils se distinguent par une cabine entièrement redessinée et une capacité de levage accrue.

Le moteur 109 ch est proposé avec une nouvelle transmission JCB Powershift (40 km/h), la « TorqueLock 4 » à quatre rapports avec verrouillage du convertisseur de couple, mais la transmission JCB Powershift « TorqueLock » à six rapports avec verrouillage automatique du convertisseur de couple, ainsi que la transmission hydrostatique/Powershift JCB « DualTech VT  », toutes deux prévues pour 40 km/h, sont toujours disponibles.

Lukas Weninger*

Correction de dévers hydraulique Pour le système hydraulique, une nouvelle option est proposée : le correcteur de dévers (« Sway ») sur le pont avant, conçu pour faciliter la dépose précise du chargement. La décompression pour le changement d’outil reste activée de l’intérieur de la cabine, mais peut l’être désormais aussi via un bouton situé à l’extérieur. D’autres innovations sont le secoueur pour le godet, le repli automatique du godet et l’amortissement de la flèche télescopique en butée.

Un poste de travail repensé

Les nouveaux chargeurs télescopiques JCB « Agri Loadall série III » se reconnaissent surtout par leur cabine entièrement redessinée. Photos : Lukas Weninger

Depuis 1977, date à laquelle ils ont été dévoilées au public, les chargeurs télescopiques JCB portent le nom de « Load­all », littéralement « charge-tout ». Ils ont été suivis quelques années plus tard par une gamme conçue spécifiquement pour les besoins de l‘agriculture, identifiée par le préfixe « Agri ». Le constructeur anglais vient de présenter sa dernière génération de chargeurs télescopiques, appelée « Agri Loadall série III ».

Une capacité de levage accrue Par rapport aux modèles précédents, JCB a doté ses quatre nouveaux chargeurs d’une capacité de levage supérieure de 100 ou 200 kg et changé les dénominations en conséquence. Les hauteurs de levage restent inchangées. Quant aux modèles « 560-80 », avec une capacité de levage de 6 t et une hauteur de levage de 8 m, et « 536-70 LP » à cabine basse (LP = « low profile »), leurs caractéristiques principales sont restées les mêmes. JCB a néanmoins fait bénéficier 14

Technique Agricole 2 2019

JCB « Agri Loadall série III » Modèle

Force de levage

Hauteur de levage

Modèle précédant

538-60

3,8 t

6m

536-60

532-70

3,2 t

7m

531-70

542-70

4,2 t

7m

541-70

536-95

3,6 t

9,5 m

535-95

ces modèles des mêmes améliorations que les autres. La série reste disponible dans les quatre varian­tes d’équipement : « AGRI » (comprenant « AGRI Smart Power » et « AGRI TorqueLock 4 »), « AGRI Plus », « AGRI Super » et « AGRI Pro ». Les chargeurs télescopiques sont toujours équipés des célèbres moteurs « EcoMax » construits par JCB. Dotés d’une cylindrée de 4,4 ou 4,8 litres, ces moteurs développent une puissance respective de 75 ch (55 kW), 109 ch (81 kW), 125 ch (93 kW) et 145 ch (108 kW).

L’innovation majeure des récents chargeurs télescopiques « Loadall » est, pour toutes les variantes d‘équipement, la cabine « Command Plus », entièrement redessinée et offrant un gain d’espace de 12 %. Le pare-brise, d’un seul tenant et qui s’étend jusqu’au toit, assure une meilleure visibilité, notamment sur la flèche en position haute. Selon JCB, le niveau sonore a été réduit de 50 % et n’est plus que de 69 db(A). La cabine innove également avec un écran d’affichage 7 pouces, un climatiseur (autorégulé en option) et un support de téléphone portable, kit mains libres compris. * Lukas Weninger est rédacteur de la revue autrichienne Landwirt.

Pour plus de clarté dans la cabine, la disposition des commandes a été entièrement repensée.



Marché | Aperçu

Les immatriculations passent sous le seuil des 2000 tracteurs Les chiffres de la statistique des immatriculations 2018 montrent une diminution des immatriculations de tracteurs, mais aussi de transporters et de faucheuses à deux essieux. Roman Engeler

Les immatriculations de tracteurs sont passées l’an dernier sous la barre des 2000 unités. Photo : ASETA

Le marché suisse des tracteurs est passé, l’an dernier, sous la barre des 2000 unités. Avec 1946 véhicules immatriculés, 2018 marque un recul de 6,1 % comparé à 2017. Parmi les marques les plus connues, DeutzFahr (+62 unités, +28,8 %), John Deere (+17 unités, +12,1 %) et Valtra (+17 unités, +41,5 %) gagnent du terrain, tandis que Massey Ferguson (–35 unités, –22,3 %), Steyr (–49 unités, –38,6  %) et Fendt (–54 unités, –13,8 %) doivent faire face aux reculs des ventes les plus importants.

40 35

2017

30

2018

25 20 15 10

Fendt devant John Deere

5

16

Technique Agricole 2 2019

30 1

0

t ir

de

30 ar

25 1–

àp

25 0

0

Catégories de puissances

20 1–

20 18 1–

16 1– 18 0

14 1– 16 0

12 1– 14 0

10 1– 12 0

81 –1 00

61 –

’à 6 qu jus

80

0 0

Pourcentages des tracteurs immatriculés

Statistique des immatriculations de tracteurs

Au classement par marques, Fendt est resté en tête depuis plusieurs années et conserve son rang avec 337 tracteurs. John Deere, avec 297 tracteurs, se hisse à la deuxième place, tandis que Deutz-Fahr grimpe aussi d’une marche au podium avec un score de 281 véhicules. Avec


Aperçu | Marché

277 immatriculations, New Holland recule au contraire de deux positions. Le dernier fabricant suisse, Rigitrac, tire bien son épingle du jeu. Sepp Knüsel, son patron, réussit à commercialiser 26 trac­ teurs (+7 unités par rapport à 2017), tan­ dis que l’autre marque « suisse », Hürli­ mann, aujourd’hui propriété du groupe italien SDF, n’apparaît plus qu’avec 64 vé­ hicules dans la statistique (–17 unités). Comme c’est presque toujours le cas, c’est le mois de décembre qui bat le re­ cord d’immatriculations, avec 230 trac­ teurs, ce qui a permis à quelques impor­ tateurs d’améliorer encore un peu leur score. Parmi les cantons, Berne (263), Schaffhouse (236), Zurich (187) et Vaud (167) tiennent le haut du pavé.

d‘analyse par catégories de puissances. Nous nous sommes appuyés sur les puis­ sances nominales indiquées dans les cata­ logues, sans tenir compte des normes de mesure (ISO, ECE R24, etc.). À première vue, ce classement subit peu de change­ ments. La catégorie de puissance de 101 à 120 chevaux reste la plus en vogue, avec cependant 28,1  % des ventes, contre 36,7 % l’année précédente. Par contre, la catégorie un rang au-dessus, de 121 à 140 chevaux, passe de 11,4 à 18,6 % de part de marché, tandis que la catégorie des 81 à 100 chevaux demeure stable. En résumé, près de 70 % des tracteurs im­ matriculés en 2018 affichent une puis­ sance nominale comprise entre 81 et 140 chevaux.

Les modèles préférés

Conclusion

Avec 130 véhicules de différentes versions (voies normale et étroite), le Fendt « 211 Vario » reste le modèle le plus vendu de toute la liste, comme lors des exercices précédents. Elle était quasi attendue, l’ar­ rivée du John Deere « 5125R » avec ses 77 unités. Suivent, parmi les modèles pré­ férés des acheteurs suisses, le Fendt « 313 Vario », écoulé à 75 exemplaires et le New Holland « T5.120 » (55 exemplaires).

Entre 2014 et ses 2095 immatriculations et 2015 avec 2534 unités, les ventes avaient fait un bond en contradiction complète avec la tendance générale. Mais depuis lors, le marché suisse a re­ pris son érosion (2016  : 2202 exem­ plaires, 2017 : 2074 exemplaires). Il y a toujours des facteurs externes qui in­ fluencent le rythme des ventes, comme les normes d’émissions avec les modèles « encore » disponibles – ceux de 2018 tout particulièrement –, mais aussi la météo et ses incidences sur le revenu des

Par catégories de puissances Technique Agricole a refait l’exercice

Classement par marques 2018

2017

+/– −54

Fendt

337

391

John Deere

297

265

32

Deutz-Fahr

281

219

62

New Holland

277

288

−11

Massey Ferguson

122

157

−35

Claas

110

102

8

Steyr

78

127

−49

Case IH

76

74

2

Kubota

67

82

−15

Hürlimann

64

81

−17

Lindner

64

99

−35

Valtra

58

41

17

Same

44

49

−5

Rigitrac

26

19

7

Landini

23

30

−7

McCormick

17

26

−9

Lamborghini

3

5

−2 −8

JCB

1

9

Zetor

1

4

−3

Carraro

0

2

−2

Kioti

0

1

−1

Autres

0

3

−3

1946

2074

−128

Total

agriculteurs, qui jouent un rôle et poussent les ventes vers le haut ou les tirent plutôt vers le bas.

Transporters et faucheuses à deux essieux Du côté des transporters, il s’en est écoulé 94 unités de moins, soit un recul de 43,5 % par rapport à 2017. Le marché s’établit à 122 exemplaires. Toutes les marques ont perdu des plumes. Reform subit le moins de préjudice et voit même sa part de marché dépasser 50 %. Le modèle le plus vendu est l’Aebi « TP 420 » (26 unités immatriculées). C’est en juin que les immatriculations de transporters ont été les plus nombreuses, avec 29 exemplaires. La situation sur le marché des faucheuses à deux essieux apparaît un peu moins drama­ tique, bien qu’il enregistre une baisse tout de même substantielle de 18 %. Ce seg­ ment de marché a vu s’écouler 249 ma­ chines, 55 de moins qu’en 2017. Reform se maintient presque, avec une unité de moins vendue, ce qui place cette marque, là aussi, en tête de classement, avec une part de marché de 43 %. Elle déloge ainsi Aebi de la première place. Le modèle le plus vendu est l’Aebi « TT211 » (52 unités). Mai et juin sont les meilleurs mois pour les immatriculations avec, respectivement, 39 et 37 unités.

Transporters 2018

2017

Reform

63

95

+/– –32

Aebi

33

71

–38

Lindner

21

37

–16

Schiltrac

3

5

–2

Caron

2

8

–6

Total

122

216

–94

+/–

Reform est désormais leader non seulement des transporters, mais aussi des faucheuses à deux essieux. Photos : Roman Engeler

Faucheuses à deux essieux 2018

2017

Reform

107

108

–1

Aebi

104

138

–34 –18

Antonio Carraro

23

41

Pasquali

9

7

2

BCS

4

6

–2

Sauerburger Total

2

4

–2

249

304

–55

Le modèle de faucheuses à deux essieux le plus vendu, l’Aebi « TT211 ».

2 2019 Technique Agricole

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Marché | Aperçu

quant des animaux provoquent des dommages dont les montants ont explosé. Les assurances recourent évidemment aussi plus souvent à des enquêtes fouillées pour essayer de reporter au moins une part de responsabilité, et donc du coût du sinistre, sur le détenteur des animaux. Un jugement du Tribunal fédéral de 2004 le montre, il est primordial que la personne en charge des bêtes puisse prouver de la façon la plus détaillée possible que toutes les mesures envisageables pour optimiser la sécurité étaient bien en place au moment du sinistre. Si ce n’était pas le cas, les dommages, aux personnes notamment, peuvent selon leur gravité ruiner une exploitation. Comme dans bien d’autres domaines cependant, l’électronique du dernier cri offre des solutions encore inédites pour surveiller les garde-bétail.

Révolution par le smartphone ?

Grâce à des applications pour smartphone, les garde-bétail peuvent être surveillés en temps réel. Ces dispositifs doivent faciliter la vie des éleveurs et améliorer la sécurité des clôtures. Photos : Ruedi Burkhalter

Clôtures suivies à distance, une assurance L’électronique et les communications sans fil font entrer les garde-bétail électriques dans une ère nouvelle. Avec un smartphone, on peut désormais les contrôler et les piloter de partout, rapidement. Et dormir sur deux oreilles ! Ruedi Burkhalter

La surveillance des clôtures électriques revêt de plus en plus d’importance. Les éleveurs sous-estiment encore trop les risques qui peuvent résulter de leur défaillance. La probabilité que des accidents surviennent augmente relativement au 18

Technique Agricole 2 2019

trafic routier toujours plus dense, à la circulation de trains plus rapides et à la présence accrue de promeneurs, de sportifs et d’autres personnes aux abords des pâturages – voire à l’intérieur des enclos –, sans compter que les événements impli-

En 2012, sur son dépliant publicitaire, l’alle­mand Weidewächter UG annonçait « une révolution » dans la clôture électrique. Son modèle « Matrixx », poursuivait le fabricant, était le premier appareil capable d’utiliser le réseau GSM pour communiquer avec l’éleveur et son smartphone. La possibilité existait désormais, avec une application informatique dédiée, de surveiller et commander un électrificateur de clôture de n’importe quel point de la planète bénéficiant d’une connexion à internet. Cette révolution s’est bel et bien concrétisée, comme l’a montré la visite du salon Eurotier, en auto­ mne dernier à Hanovre (D). Une grande partie des fournisseurs d’électrificateurs proposent désormais des « barrières intelligentes » (« smart fencing ») sur au moins un de leurs modèles.

Des capteurs pour tout surveiller Les technologies utilisées sont très variées et offrent des fonctions diverses pour surveiller et commander les installations. Côté surveillance, il faut distinguer entre deux éléments : le premier inclut la saisie de l’état de fonctionnement de la clôture et la communication entre elle et l’électrificateur, le second comprend la synthèse des valeurs transmises par des capteurs et la communication entre l’électrificateur et le smartphone du détenteur des animaux. Il existe différentes manières de mesurer la tension dans la clôture. Avec les électrificateurs courants, la mesure n’est prise que sur l’appareil lui-même, entre la borne de sortie et la prise de terre. Le niveau de puissance requis pour maintenir


Aperçu | Marché

n’importe quel endroit facilement acces­ sible, jusqu’à une distance de 50 mètres. Ceci permet d’améliorer la surveillance d’une clôture même sans smartphone et de camoufler l’électrificateur à l’abri du regard des voleurs.

Alerte par SMS ou surveillance en temps réel ?

Les appareils Gallagher « i-Serie » sont dotés d’un boîtier d’affichage et de commande indépendant. Il peut être consulté ou commandé par SMS ou par l’application « Zaun-App ».

Le « MatrixxEvo » de Weidewächter est un des électrificateurs les moins chers permettant une surveillance en temps réel par smartphone et doté d’une fonction « Geo-Fencing ».

une tension suffisante dans la barrière fournit des renseignements sur les pertes dues à la présence de végétation ou à d’autres causes. Cette méthode ne per­ met toutefois pas de savoir s’il y a de la tension sur toute la longueur de la clô­ ture. Que des personnes malintention­ nées aient coupé un tronçon de clôture et il est tout à fait possible que le système indique néanmoins des valeurs conve­ nables, bien qu’un tronçon de l’enclos ne soit pas alimenté. Pour exclure ce genre de défaillance, il faut des capteurs supplé­ mentaires, extérieurs à l’électrificateur. Les clôtures les plus simples à surveiller sont celles dont les fils forment une boucle qui revient vers l’électrificateur ; en effet, toute coupure dans la boucle est immédiatement décelable en mesurant la tension sur le fil de retour.

Jusqu’à six moniteurs branchés chez Gallagher

Pour surveiller des tronçons de barrières, six de ces « moniteurs de clôture » peuvent être reliés simultanément aux électrificateurs « i » de Gallagher.

Le système « FenceControl » de AKO permet de contrôler en temps réel le fonctionnement de n’importe quel garde-bétail, via un smartphone.

C’est Gallagher qui propose le plus large éventail d’extensions, dans sa gamme d’électrificateurs « i-Series ». Le module central peut réceptionner les signaux provenant de six « moniteurs de clôture » au maximum, des sortes de capteurs placés à des endroits stratégiques d’une clôture et qui détectent les défauts par tronçon. Le nouveau vaisseau amiral par­ mi les électrificateurs Gallagher est le « M5000i », capable d’alimenter jusqu’à 100 km de clôture. Autre particularité de la marque, les commandes et les affi­ cheurs de ses électrificateurs « i-Serie » sont séparés de l’appareil de base et contenus dans un boîtier externe. Ce dernier communique par fil avec l’élec­ trificateur et il peut être placé dans

Il existe aussi des systèmes plus ou moins perfectionnés autorisant la communica­ tion entre l’électrificateur et le détenteur des animaux. La variante la plus simple, ce sont les dispositifs d’alerte optiques ou acoustiques, sans smartphone, que pro­ posent depuis longtemps déjà tous les fa­ bricants. Ils fonctionnent grâce à une liai­ son, par radio ou par câble, qui enclenche une lampe clignotante ou une sirène. Plus élaborés, les systèmes de commu­ nication par SMS sont proposés par les principales marques. Quelques-uns se contentent d’envoyer un message d’alerte lorsqu’un dérangement est dé­ tecté. Ils peuvent souvent être installés en post-équipement. D’autres systèmes encore permettent en plus d’enclencher ou d’arrêter l’électrificateur. Encore rela­ tivement nouvelles, les applications pour smartphone constituent les dispositifs les plus perfectionnés qui informent en temps réel le détenteur des bêtes de l’état de la clôture. La plupart offrent gé­ néralement aussi d’autres commandes.

« himps » pour une documentation complète Elle s’appelle « himps », c’est l’« app’ » que la maison Horizont a dévoilée à l’Eurotier, un des systèmes les plus récemment commerciali­sés. Elle est dans un premier temps proposée pour les électrificateurs

Autre système de surveillance externe, le « Luda.Fence » fonctionne avec tous les électrificateurs usuels. Il est proposé en deux versions, « Free » et « Alarm+ ».

2 2019 Technique Agricole

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Marché | Aperçu

Patura (appareils identiques à Speedrite) a lancé un garde-bétail fonctionnant sur un principe totalement innovant, le « P8000 Tornado Power ». Une application pour le surveiller et le commander par smartphone sera proposée prochainement.

Avec l’application pour Android dédiée, la Lacmé « L.Box » permet de surveiller en continu les « Secur 2400 » et « Secur 2600 ».

« Ranger AN 70 » et « Ranger AN 3000 », complétant ainsi l’offre en modèles dotés de technologie numérique. « himps » permet à l’éleveur de connaître en permanence l’état de ses clôtures en consultant son smartphone, et donc de réagir immédiatement en cas de panne. L’utilisateur est averti de même si le niveau de charge de la batterie est trop faible. L’application peut être paramétrée – c’est tout simple – pour tenir compte des spécificités de chaque clôture (tronçons supplémentaires, raccords, présence de végétation, météo…) et des valeurs-limites correspondantes (tension, charge de la batterie) à prendre en compte. Subsidiairement, l’évolution dans le temps des principales données et du fonctionnement de l’installation est documentée et mémorisée pour une durée déterminée. Ces informations peuvent être analysées et servir à optimiser l’installation de la clôture ; elles sont également susceptibles de servir de pièce à conviction en cas d’accident, pour

communication dans le prix de ses appareils. Il ne faut en outre pas oublier que les applications de surveillance en temps réel requièrent un certain volume de données sur le smartphone, contrairement aux systèmes par SMS.

L’application Horizont « himps » permet de surveiller la clôture en temps réel et offre une foule de fonctions complémentaires.

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Technique Agricole 2 2019

démon­ trer que la clôture remplissait correctement son rôle à l’instant de l’événement.

Le GPS décourage les voleurs Le « geo-fencing » (« geo-clôture », littéralement) est une autre fonction utile, notamment pour les électrificateurs mobiles. Ces derniers sont munis d’un récepteur GPS qui déclenche automatiquement une alarme lorsque l’appareil quitte une zone déterminée. Le propriétaire peut dès lors tracer sa position en temps réel pour le retrouver.

GSM ou wifi, le coût des liaisons Tant l’électrificateur que le smartphone doivent bénéficier d’une liaison de qualité suffisante pour que les applications de gestion des garde-bétail puissent fonctionner. Certains constructeurs, en plus du GSM, offrent la possibilité de connecter leurs électrificateurs stationnaires à un réseau wifi. Une telle connexion est en principe stable et, surtout, elle n’entraîne pas de frais de communication. Toutefois, elle ne fonctionne que dans la zone couverte par le wifi. Dans tous les autres cas, la liaison passe par une carte SIM ou une interface GSM intégrée spécifique au constructeur, telle qu’on la connaît par exemple sur la liseuse Amazon « Kindle G3 ». Il convient de se renseigner avant tout achat, afin de savoir ce que coûtera en communication la connexion d’un système. Quelques constructeurs incluent le prix de la connexion dans celui de l’appareil, sachant toutefois que ces « paquets gratuit » n’englobent pas toujours toutes les fonctions potentielles. Horizont, par exemple, inclut deux ans de coûts de

Surveillance d’appareils anciens Les propriétaires souhaitant garder leurs anciens électrificateurs peuvent les post-­ équiper pour les surveiller à distance. Le « Luda.Fence », du suédois Luda.Farm, est un appareil simple, à monter sur un point quelconque d’une clôture électrique. Doté d’une carte SIM, il cherche automatiquement à se connecter sur le réseau proposant le signal le plus puissant. On peut consulter l’état de la clôture grâce à une application pour smartphone. Il est aussi possible de programmer un transfert d’informations à intervalles réguliers. À la version libre de coûts d’utilisation mais avec des fonctions restreintes s’ajoute une version complète coûtant 60 euros par an et qui génère une courbe de tension de la clôture. Par contre, elle ne permet pas d’enclencher ou d’arrêter l’électrificateur. On mentionnera encore le «  FenceControl » d’AKO, un autre système de surveillance utilisable avec tous les garde-­ bétail usuels du commerce. Cet appareil est aussi en mesure de transmettre au smartphone, en temps réel, la tension dans la clôture et celle d’alimentation de la batterie. Si le garde-bétail est alimenté par la même source de courant que le module de contrôle (9 ou 12 volts), il est possible d’enclencher et déclencher l’électrificateur à distance.


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Marché | Nouveautés

des charges élevées. John Deere a augmen­ té la taille de la pompe hydraulique de 33 %, la faisant passer de 90 cm³ à 120 cm³. John Deere a également optimisé le châs­ sis. Le capot est placé dorénavant plus bas, ce qui améliore la visibilité du conduc­ teur. Une cabine fixe ou une cabine rota­ tive et autonivelante avec climatisation automatique sont proposées. Le « 1010G » est disponible avec six ou huit roues, dif­ férents types de pneus, ainsi qu’une ba­ lance à l’avant de la grue permettant d’en­ registrer le poids directement en cours de chargement. La grue de chargement de type « CF5 » est disponible en trois ver­ sions : 7,2 m, 8,5 m et 10 mètres.

Commande de grue intelligente

Le porteur « 1010G » de la nouvelle série G de John Deere avec 11 tonnes de charge utile a été présenté dans une forêt suisse pour la première fois à la fin janvier. Photos : Heinz Röthlisberger

Débardage en forêt Avec sa série G, John Deere propose la dernière génération de porteurs. Le « 1010G » de 11 tonnes de charge utile et commande de grue intelligente en est l’un des fleurons. Heinz Röthlisberger Le marché suisse des porteurs est très dis­ puté, avec une quinzaine de machines par an seulement. John Deere veut aussi as­ surer sa part de ce volume relativement faible. Ce constructeur a de bonnes cartes en main avec le porteur « 1010G » de la série G, nouvelle génération lancée l’année dernière. « Avec une charge utile de 11 tonnes, le ‹ 1010G › se révèle particuliè­

Foresterie John Deere John Deere produit ses machines fores­ tières à l’usine Timberjack de Joensuu (Finlande), acquise en 1999. Dès 2006, John Deere a cessé d’utiliser la marque « Timberjack », née à Woodstock (Onta­ rio, Canada) dans les années 1950 et restant la marque culte de nombreux forestiers. John Deere est la seule entre­ prise au monde parmi les grands constructeurs de machines à produire aussi bien des machines pour bois longs et courts.

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Technique Agricole 2 2019

rement bien adapté aux conditions helvé­ tiques », indique Stefan Etter. À la fin du mois de janvier, le chef de produits Forêt de Robert Aebi Landtechnik AG était en tour­ née de démonstration en Suisse avec ce nouvel équipement, en com­pagnie d’en­ trepreneurs forestiers. L’une des innova­ tions majeures du « 1010G », qui succède au « 1010E », est le moteur 4 cylindres John Deere Power Tech Plus 4045 de 4,5 litres. Ce moteur respecte le niveau d’émissions 5 et offre, avec 131 kW/176 ch, une puis­ sance nettement supérieure à celle de son prédécesseur et ses 115 kW/155 ch. Le mo­ teur affiche égale­ment de meilleures va­ leurs de couple avec 730 Nm entre 1400 et 1600 tr/min (contre 645 Nm à 1400 tr/min auparavant).

En 2013, John Deere a lancé sur le marché la commande de grue Intelligent Boom Control (IBC) pour ses porteurs forestiers. Celle-ci est également disponible en op­ tion pour le nouveau « 1010G ». « Avec ce système de commande, l’opérateur peut se concentrer entièrement sur l’extrémité de la grue sans devoir se soucier des mou­ vements des autres articulations », ex­ plique Stefan Etter, soulignant ainsi les avantages de ce dispositif. À l’aide du joy­ stick gauche, le conducteur n’a plus qu’à déplacer la pince horizontalement, vers l’avant, vers l’arrière ou sur le côté. Le sys­ tème de commande intelligent de la grue soulève, pivote et étend la grue automati­ quement, selon la position de la pince. Le système dispose également d’une fonc­ tion de déchargement préprogrammable et d’un dispositif d’amortissement élec­ trique de fin de course gérant les mouve­ ments des vérins et empêchant les à-coups de transfert de charge. « Avec ‹ IBC ›, le conducteur peut travailler de manière plus précise et plus rapide, ce qui le soulage notablement lors des longues journées de travail », souligne encore Stefan Etter.

Contrôle de transmission adaptatif John Deere a récemment introduit le contrôle de transmission adaptatif. Ce sys­ tème adapte automatiquement le régime à la charge du moteur, ce qui assure une vi­ tesse de déplacement régulière même avec

Une commande intelligente « IBC » et une balance à l’avant de la grue sont disponibles en option pour le porteur.


Nouveautés | Marché

son numéro de portable sur lequel un code lui sera envoyé par SMS pour lui permettre d’accepter les conditions générales d’utilisa­ tion et finalement de se connecter.

Processus facile Et c’est parti : il suffit de chercher une ma­ chine, un type ou une combinaison, sous « Prendre en location » et de la réserver pen­ dant une certaine période, ou de proposer les équipements dont on dispose accompa­ gnés d’une image sous « Mettre en loca­ tion » et répondre ensuite positivement ou négativement aux demandes de location. Dans « Mon team », l’utilisateur peut consul­ ter les personnes qui bénéficient de tarifs ré­ duits ou de fonctions spéciales, ainsi que les membres privilégiées d’une communauté avec les machines dont ils disposent et leur profil. Dans « Décompte », il peut configurer l’envoi auto­matique de factures (au format Excel) à ses locataires. Les demandes de loca­ tion et de mise en location doivent évidem­ment être confirmées.

« Destiné aux professionnels »

Michel Darbellay, initiateur de « FarmX », l’application de location et de mise en location de machines qui sera opérationnelle dès le 15 février. Photo : Dominik Senn

« FarmX » : faciliter la location La nouvelle plate-forme « FarmX » sera lancée le 15 février prochain. Cette application a tout pour faire fureur. Dominik Senn

C’est la Chambre d’agriculture AgriJura, sous la houlette de son directeur Michel Darbellay, qui est à l’origine de « FarmX ». Ce dernier a réussi à convaincre Maschinen­ ring Schweiz, Prométerre et Seccom (la start-up qui a développé l’application) de participer à son projet et à obtenir le sou­ tien de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), de l’Union suisse des paysans (USP), d’Agora, d’Agrisano et de l’ASETA. Ce partenariat a donné naissance à une plate-forme qui simplifie l’utilisation com­ mune de machines.

C’est aussi simple que ça La facilité d’utilisation est à elle seule ga­ rante du succès de la plate-forme. Il est pos­ sible de louer des machines et d’en mettre en location sur la même application. Cette dernière est disponible en allemand, en français et en italien ainsi que sur PC, smart­ phone et tablette. Dans un premier temps, l’utilisateur n’a qu’à indiquer son nom, son lieu de résidence et son adresse e-mail ainsi qu’un mot de passe sur www.farmx.ch. Il reçoit ensuite une confirmation automa­ tique par e-mail lui demandant d’indiquer

La praticité de l’application fait ses preuves dans le cas des machines équipées d’un compteur : le compteur est relevé à chaque début et fin de location et l’application suit le fil. Si la machine est par exemple disponible plus tôt que prévu, l’application avertit le prochain locataire, qui peut alors en disposer plus tôt. « L’application est faite pour les pro­ fessionnels », explique Michel Darbellay. Pour d’avantage d’informations, consulter : www.farmx.ch

Gratuit jusqu’en milieu d’année L’application peut être testée gratuite­ ment et sans engagement jusqu’en milieu d’année. L’abonnement annuel pour proposer des machines en location et pour utiliser des fonctions « membres » s’élèvera à 40 francs de juillet à décembre 2019 et ensuite à 80 francs par an. Il est en revanche gratuit pour les locataires. Une contribution de 20 francs est factu­ rée pour chaque machine louée, laquelle est déduite du coût de l’abonnement pour l’année suivante. Les recettes géné­ rées seront entièrement réinvesties dans la maintenance de l’application. Pour ce faire, les quatre partenaires précédem­ ment mentionnés se sont constitués sous la forme d’une SARL en tant qu’exploi­ tants de l’application et se chargent de son développement. « Nous ne sommes pas motivés par l’argent, nous visons une utilité optimale pour les agriculteurs en activité », explique Michel Darbellay.

2 2019 Technique Agricole

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Étable et ferme

Sept nettoyeurs haute pression à eau froide de la catégorie professionnelle de sept marques différentes ont été utilisés pendant environ quatre semaines à l’occasion d’un test très exigeant. Photos : Martin Abderhalden et Roman Engeler

Test de nettoyeurs haute pression Les exploitations agricoles nécessitent des nettoyeurs haute pression puissants, fiables et utilisables de manière polyvalente. Un appareil à eau froide avec un bon rendement se révèle souvent suffisant. Technique Agricole a testé sept appareils de ce type de la catégorie professionnelle. Martin Abderhalden* et Roman Engeler

Pendant quatre semaines, sept net­ toyeurs haute pression à eau froide de la catégorie professionnelle, pour autant de marques, ont fait l’objet d’un test très exigeant. Afin de permettre une com­ pétition équitable et une comparaison objec­tive des caractéristiques des appa­ reils, leurs performances et équipements ont été clairement définis préalablement.

Pour les besoins de l’agriculture, un débit de pompe situé dans une fourchette de 1000 à 1300 l/h à une pression de ser­ vice d’environ 200 bar ont été détermi­ nés. L’équipement devait comprendre un enrouleur de tuyau, une lance normale, une rotabuse et un dispositif de dosage des produits de nettoyage.

Adéquation des éléments *Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.

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Technique Agricole 2 2019

Comme les appareils à eau froide ne lavent par définition qu’à froid, ils dis­ posent de capacités de lavage inférieures

lorsqu’ils sont confrontés à de la graisse, des protéines, de la chaux ou de la suie. La compatibilité des différent éléments s’avère d’autant plus importante. La com­ binaison optimale de la pression et du dé­ bit d’eau constitue le principal critère d’influence. Pour ce faire, tous les compo­ sants, de la pompe à la buse, doivent s’assem­ bler correctement. Les compo­ sants tels que les tuyaux, les articulations, les raccords tournants de l’enrouleur, les lances et, bien évidemment, la buse ap­ propriée, doivent être adaptés les uns aux


Étable et ferme

rapidement mis en évidence. On peut juger une performance à partir de son ressenti moyennant une comparaison croisée, mais il faut aussi être capable de le justifier. Afin de consolider la performance de lavage « ressentie », le débit en litres a été mesuré directement en sortie de buse pendant l’essai. Les lances originales fournies ont été utilisées avec tous les appareils. Ensuite, le meilleur résultat a été indiqué dans chaque cas.

autres. À défaut, une buse mal dimensionnée, par exemple, entraîne une perte importante de puissance de nettoyage.

Importance de ce qui sort à l’avant Il est aisé d’évaluer et de comparer les performances sur papier, mais cela n’a parfois rien à voir avec la pratique. Les performances sont souvent mesurées ou appréciées de manière variable et une comparaison équitable est donc impossible. Il faut pouvoir travailler concrètement avec les nettoyeurs haute pression, car c’est ainsi que les avantages et les inconvénients des différents modèles sont

quelques heures de travail. De nos jours, la mousse est surtout produite par des lances dites à godets. C’est pourquoi les réservoirs supplémentaires pour les produits de nettoyage, d’où ils passent dans le dispositif d’injection, sont moins utilisés. En revanche, les lances spéciales courtes mélangent beaucoup d’air devant la tête de pulvérisation, ce qui produit une grande quantité de mousse. Celle-ci adhère beaucoup plus longtemps à la surface et améliore sensiblement l’effet de nettoyage. De plus, la consommation de produits de nettoyage se voit ainsi notablement réduite.

Mousse au lieu de mélange Chaque modèle montre des forces et des faiblesses qui se manifestent après

Kränzle

MeierBrakenberg

Nilfisk

Lema

Kärcher

Ehrle

Moog

Quadro 1200TST

MBH 1260 k

MC 6P-200/ 1050 XT

Red Power P21/200

HD 13/18-4 SX Plus

KD1340 Premium

P-KW 1300-200

Puissance de raccordement

7,5 kW

5,5 kW

7,3 kW

9,4 kW

9,2 kW

7,4 kW

8,1 kW

Type de fiche

J16

J16

J16

J32

J16

J16

J32

Débit

1140 l/h

1260 l/h

1050 l/h

1260 l/h

1300 l/h

1300 l/h

1260 l/h

Type de pompe

à 3 pistons à 3 pistons en à 4 pistons à 3 pistons en à 3 pistons à 3 pistons en à 3 pistons en axiaux ligne axiaux ligne axiaux ligne ligne

Régime de la pompe

1400 tr/min

1450 tr/min

1450 tr/min

1450 tr/min

1400 tr/min

1400 tr/min

1400 tr/min

Pression de service

30 à 180 bar

140 bar

220 bar

200 bar

30 à 180 bar

30 à 170 bar

200 bar

Dimensions (lxlxh, en 770x570x mm) 990

960x550x 1260

910x590x 1010

920x530x 1070

560x500x 1090

1020x620x 1000

830x500x 1000

Longueur du flexible

20 m

20 m

15 m

25 m

20 m

20 m

10 m

Poids

89 kg

89 kg

85 kg

75 kg

74 kg

97 kg

85 kg

Débit en l/min (mesuré sur la buse de l’appareil testé) Débit en l/h

19 l/min 1140 l/h

21,6 l/min 1296 l/h

17,5 l/min 1050 l/h

17,6 l/min 1056 l/h

21,6 l/min 1296 l/h

19,4 l/min 1164 l/h

19 l/min 1140 l/h

Prix, à partir de

CHF 3150.– TVA incluse

EUR 1895.– hors TVA

CHF 2873.– TVA incluse

EUR 1916.– hors TVA

CHF 3490.– TVA incluse

CHF 2570.– TVA incluse

CHF 3220.– TVA incluse

Modèle Données techniques

Évaluation Manutention lors du transport

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Manutention lors de l’utilisation

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Facilité d’utilisation

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Lavage 1

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Lavage 2

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Lavage 3

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Technologie

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Accessoires

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Prix/performance

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Rangement

Fournisseur

kränzle.ch

meierbrakenberg.de

nilfisk.ch

lema.at

kaercher.ch

sondershop.ch

moog.ch

2 2019 Technique Agricole

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Étable et ferme

La maniabilité est un critère important, en particulier dans les endroits difficiles d’accès.

Les divers critères de test Lors de ce test, seuls les critères d’utili­ sation quotidienne ont été évalués. Pour l’utilisateur, cela s’avère bien plus signifi­ catif que les mesures théoriques et les courbes de performance. • Lavage 1 : pleine puissance sur sur­ faces dures. L’un des défis consistait à nettoyer des caillebotis avec dépôts d’urée, dont certains étaient déjà glis­ sants. La rotabuse spécifique de l’ap­ pareil a été utilisée à cette occasion. Grâce au jet circulaire agressif, il a même été parfois possible de retrou­ ver la rugosité des surfaces en béton avec certaines machines. De plus, tous les appareils ont été utilisés pour nettoyer une façade et enlever la sa­ leté et la peinture d’un mur de béton. Les appareils ont ainsi pu démontrer la pression de travail et les perfor­ mances dont ils étaient capables. • Lavage 2 : lors du nettoyage clas­ sique des machines agricoles, la pres­ sion doit souvent être réglée pour laver soigneusement les zones déli­ cates. Les changements incessants de la position de travail sont astrei­ gnants. Des accessoires pratiques et maniables s’avèrent nécessaires. Une bonne lance à mousse et des possi­ bilités de réglage appropriées sont essentiel­les. • Lavage 3 : la puissance de lavage pure est nécessaire pour un nettoyage efficace. Les appareils disposant d’ac­ cessoires parfaitement assortis, de la pompe à la buse, marquent ici de gros points. Tous les appareils ont tourné à plein régime pendant plus d’une heure en continu. Ici aussi, l’ergono­ mie joue un grand rôle, car on garde 26

Technique Agricole 2 2019

Travail avec la rotabuse spécifique dans la stabulation libre.

Des lances spéciales mélangent beaucoup d’air devant la tête de pulvérisation, ce qui produit une grande quantité de mousse.

souvent longtemps la même position de travail. Il a également été étudié comment ajouter les détergents et les désinfectants de manière rationnelle et économique. • Manutention lors du transport : comment l’appareil peut-il être trans­ porté, chargé et bloqué ? Le portelance et le frein d’arrêt fonctionnent-ils ? • Manutention lors de l’utilisation : des critères tels que le travail sans fatigue avec la lance, la position de la poignée du pistolet dans la main et la possibilité d’atteindre le régu­ lateur sur la lance ont été évalués. D’autres critères étaient la stabilité

• •

de l’appareil et le changement des accessoires. Rangement : qu’en est-il des possibi­ lités de rangement des accessoires et des lances ? Service : accessibilité aux points d’en­ tretien et de maintenance, ainsi qu’au filtre à eau. Technologie : comment fonctionne l’appareil, existe-t-il des fonctions de contrôle ? Accessoires : quels sont les acces­ soires disponibles ? Prix/performance : rapport entre le prix et la performance globale de l’appareil.


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Étable et ferme

Le « Quadro 1200TST » de Kränzle dispose d’une technologie Le réservoir avec flotteur, d’une capacité de 16 l, se situe à l’arrière du châssis. Il éprouvée, dont la plus grande partie est fabriquée maison. permet de préserver la pompe.

Allrounder à la technique éprouvée Un « Quadro 1200TST » a été fourni pour ce test par Kränzle. Il est équipé d’une technologie éprouvée, dont la plus grande partie est fabriquée maison. Ce nettoyeur compact, équipé d’un châssis synthétique « Roto-Mold », est presque indestructible. Le moteur est bien protégé contre l’eau et la saleté. Le réservoir avec flotteur, d’une capacité de 16 l, se situe à l’arrière du châssis. Un essieu tandem muni de quatre grandes roues, ainsi que le robuste châssis assurent la mobilité nécessaire. Cependant, dans les virages, l’appareil doit être basculé sur les roues arrière pour tourner, surtout lorsque le réservoir d’eau est plein. Malheureusement, le frein de stationnement agissant sur la roue avant droite n’est pas suffisamment fiable, de sorte que le nettoyeur haute pression a parfois repris sa liberté en cours de travail. Pour les conditions extrêmes, le châssis est également disponible dans une version en acier chromé. L’enrouleur de tuyau est intégré dans l’arceau de poussée, qui peut être retiré en desserrant quatre vis à molette. Le centre de gravité de l’appareil est relativement bas, ce qui lui assure une bonne stabilité. La pompe à 3 pistons Kränzle, de fabrication maison, fonctionne silencieusement et débite 1140 l/h à une pression de 180 bar. La puissance de 7,5 kW est fournie par une prise J16, ce qui ne pose pas de problème dans la plupart des 28

Technique Agricole 2 2019

bâtiments. Lors de l’essai, un débit de 19 l/min et donc 1140 l/h a été mesuré, ce qui correspond aux valeurs données par le constructeur. Un régulateur de pression permettant une variation de la pression de service de 30 à 180 bar se trouve sur la pompe montée à l’extérieur du carénage. Un système de déclenchement complet, avec arrêt décalé du moteur, soulage le système haute pression en cours de fonctionnement. Le tuyau d’aspiration transparent avec filtre intégré, placé à droite de l’appareil, permet d’aspirer les produits de nettoyage depuis des récipients externes. Les produits sont ensuite propulsés dans le jet haute pression. Le dosage se fait à l’avant du carénage, à l’aide d’un régulateur. Kränzle recommande également l’utilisation d’une lance à mousse à godet pour l’application de produits de nettoyage. L’enrouleur du tuyau, dont le verrouillage s’avère un peu délicat, propose 20 m d’un tuyau haute pression très flexible, ce qui permet d’obtenir un rayon d’action tout à fait convenable sans déplacer l’appareil. Seul parmi les candidats à l’essai, le « Quadro 1200TST » est équipé de raccords vissés pour les différentes fixations de lance. Une méthode sûre et éprouvée, mais une fois un bon système de raccords rapides expérimenté, revenir en arrière se révèle difficile. Sur les deux côtés se trouve un porte-lance assurant un bon

maintien. Le support de câble latéral constitue une excellente solution.

Un régulateur de pression se trouve sur la pompe montée à l’extérieur du carénage.

Appréciation brève + + + – – –

Préservation de la pompe grâce à un réservoir à flotteur (indépendance du réseau) Excellent support de câble Construction robuste Frein d’arrêt insuffisamment efficace Aucun raccord rapide des lances Tank à eau alourdissant l’appareil / déplacement un peu difficile


Étable et ferme

Noble produit en acier chromé, le « MBH 1260 k » est aussi très fonctionnel.

Les supports des lances et du câble sont exemplaires.

Les conduites et les accessoires sont parfaitement adaptés les uns aux autres.

Noble et fonctionnel Noble produit que le « MBH 1260 k » du fabricant allemand Meier-Brakenberg en acier chromé, mais cependant très fonctionnel. Cet appareil a été conçu à l’évidence par un praticien. Le prix le plus élevé du test, mais une qualité de premier ordre et de nombreux accessoires. La construction simple, sans fioritures, permet d’obtenir un appareil ne dépassant pas 55 cm de large. Ce nettoyeur haute pression passe par des portes étroites et peut être remisé sans prendre trop de place. Tout le châssis est en acier chromé. L’appareil peut être déplacé comme un diable sur deux roues. Il est maniable et n’a pas besoin d’un frein d’arrêt lorsqu’il est stationné. L’enrouleur en inox, robuste et monté en hauteur, dispose d’un tuyau haute pression atteignant 35 m. Le centre de gravité est élevé et il convient de veiller à ne pas faire verser l’appareil en tirant le tuyau de côté. Bien que le capot soit incliné vers l’avant pour protéger certains composants contre les éclaboussures, la saleté peut s’accumuler au-dessous de l’appareil. L’eau passe de la prise d’eau à la pompe directement par un filtre. La puissance d’entraînement de 5,5 kW de la pompe à 3 pistons libère 140 bar de pression de service, ce qui permet d’obtenir des performances de lavage remarquables. Lors

des mesures, un débit de 21,6 l/min a été enregistré, ce qui correspond à 1296 l/h. Cette valeur dépasse d’ailleurs les spécifications du fabricant (1260 l/h), ce qui en fait l’un des deux appareils les plus puissants du test. Hélas, au lieu d’un dispositif de démarrage/arrêt automatique avec contrôle de débit en option, l’appareil n’est équipé que d’un système de circulation muni d’une vanne de dérivation. Pendant les interruptions de travail, l’eau provenant de la pompe haute pression est renvoyée côté aspiration. Il en résulte un soulagement bienvenu de la pression, mais le moteur et la pompe continuent de fonctionner jusqu’à ce qu’ils soient arrê­tés manuellement. La pression peut être réglée sur l’appareil ou par le biais de la lance à double jet. Lors du lavage, l’excellente adaptation des tuyaux et des accessoires de la pompe les uns aux autres se remarque tout particulièrement. Les performances de nettoyage étaient inégalées, bien que la pression de service soit la plus basse de tous les appareils testés. Une autre particularité est que Meier-Brakenberg fabrique elle-même les lances. Elles sont légères, robustes et tiennent bien dans la main. Lors de travaux de longue durée, le port de gants est recommandé, sinon les rainures grossières

risquent de devenir inconfortables. La poignée du pistolet est un peu large pour de petites mains, mais s’adapte parfaitement au système de connexion rapide. Les supports pour les lances et le câble sont exemplaires. Tout se range rapidement et en toute sécurité. Le dispositif de mousse professionnel séparé est unique dans le test. Le produit de nettoyage ou de désinfection est prélevé directement dans le récipient spécifique par un tuyau d’aspiration et mélangé au jet à haute pression après la pompe, grâce à une valve d’injection. La lance à mousse spécialement fournie et réglable pulvérise ensuite un généreux tapis de mousse sur les surfaces à nettoyer, une excellente solution pour la désinfection d’étables ou le nettoyage de machines.

Appréciation brève + Construction solide et fiable + Excellentes performances de nettoyage + Dispositif de mousse professionnel – Centre de gravité élevé de l’enrouleur – Système marche/arrêt automatique avec supplément de prix – Poids élevé

2 2019 Technique Agricole

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Étable et ferme

Le « MC 6P-200/1050 XT » de Nilfisk dispose d’un carénage solide et moderne.

Deux réservoirs séparés et intégrés dans l’appareil sont disponibles pour l’adjonction de produits de nettoyage.

Maniable et bien caréné Le « MC 6P-200/1050 XT » de Nilfisk est un nettoyeur haute pression compact et maniable. Un carénage solide et moderne protège les organes intérieurs de la saleté et de l’eau. Il se laisse rapidement basculer vers l’avant moyennant un rapide déverrouillage à l’aide d’un tournevis ou d’une pièce de monnaie. Son arceau de poussée repliable sans outil permet d’enfiler l’appareil dans le coffre d’une voiture. Cet arceau est de construction robuste et se desserre à l’aide de deux grandes vis à molette. Il peut ainsi se rabattre avec l’enrouleur du tuyau fixé sur lui. Des poignées pratiques pour le charge­ment et le transport se trouvent de part et d’autre du châssis. Deux grandes roues d’appui à l’arrière et une petite roue orientable et munie d’un frein à l’avant (sous le châssis) assurent la mo­bilité néces­

Le Nilfisk « MC 6P-200/1050 XT » est le seul appareil du test à disposer d’une pompe axiale à 4 pistons.

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Technique Agricole 2 2019

saire au sol. Ce nettoyeur haute pression peut ainsi être déplacé confortablement malgré son poids de 85 kg. Sur terrain accidenté, il suffit de le déplacer selon le principe du diable en l’inclinant sur les roues arriè­re. Son centre de gravité bas garantit une bonne stabilité. Le Nilfisk « MC 6P-200/1050 XT » est le seul appareil du test à disposer d’une pompe axiale à 4 pistons de fabrication maison. Avec une puissance d’entraînement de 7,3 kW, un débit de 1050 l/h et une pression de 200 bar, c’est l’appareil le moins puissant, mais il s’en est très bien tiré. 17,5 l/min, soit 1050 l/h, sont les valeurs du débit mesurées de la pompe, exactement celles qu’indique le fabricant. Les bonnes performances de nettoyage, qui montrent que tout est bien coordonné, en constituent la meilleure preuve. La fonction marche/arrêt automatique et le système de contrôle du débit évitent toute contrainte inutile sur les composants. La pression de service souhaitée se règle à l’avant de l’appareil grâce à un bouton rotatif. Le tuyau haute pression flexible et compact se révèle agréable à utiliser. Cependant, disposer d’un peu plus de 15 m de tuyau sur l’enrouleur ainsi que d’un dispositif de verrouillage serait pratique. Les raccords rapides sur la poignée du pistolet

et sur les lances sont tout à fait confortables, solides et pratiques. Sur la double lance, le bouton de réglage est un peu petit pour l’utilisation avec des gants. Les deux porte-lances sont corrects, mais devraient assurer un meilleur maintien pour que tout reste en place sur sol bosselé. Deux réservoirs séparés d’un volume de 2,5 l chacun, intégrés de manière compacte dans l’appareil, sont disponibles pour l’adjonction de produits de nettoyage. Il est également possible d’ajouter des produits à partir d’un bidon externe au moyen d’un tuyau d’aspiration. L’interrupteur marche/arrêt, un manomètre et la commande de dosage pour les réservoirs supplémentaires se trouvent sur le haut de l’appareil. Le support du câble d’alimen­ tation est bien conçu. Le petit espace de rangement à l’arrière de l’appareil est prati­que.

Appréciation brève + + + – – –

Accessoires adéquats Maniable et compact Tuyau agréable et souple Seulement 15 m de tuyau Enrouleur sans blocage Supports des lances un peu faibles


Étable et ferme

Le Lema « Red Power P21/200 » est doté d’un robuste châssis tubulaire posé sur deux grandes roues.

Le nettoyeur haute pression de Lema est le seul du test à disposer d’un compteur d’heures.

Sans fioritures La construction simple du Lema « Red Power P21/200 » se voit au premier coup d’œil. Un cadre tubulaire surélevé supporte le châssis, posé sur deux grandes roues, et se termine en arceau de poussée dans sa partie supérieure. L’appareil est assez léger (75 kg) et peut de ce fait être aisé­ment chargé dans un véhicule. Il peut également se stocker dans un espace réduit. Sa largeur de 53 cm lui permet de passer la plupart des portes. Grâce à ses grandes roues placées sur l’arrière, il peut en outre franchir des escaliers. L’enrouleur du tuyau est monté sur le cadre tubulaire. Malheureusement, l’eau peut pénétrer à l’intérieur des profilés creux et les remplir avec le temps. De simples perforations pourraient y remédier. Une unique tôle de protection sert de protection pour l’ensemble de la technologie. L’appareil est entièrement ouvert

Un enrouleur est monté sur le cadre tubulaire.

sur son pourtour et très exposé à l’eau et à la saleté. À l’arrière, le raccord d’eau est branché directement au filtre par une bride, ce qui empêche tout corps étranger de pénétrer en aval dans la pompe. Une petite fenêtre de contrôle permet de voir si le filtre doit être nettoyé. La puissance du « Red Power » est la plus élevée du test avec ses 9,4 kW. Le moteur refroidi par eau est conçu pour un fonctionnement de longue durée. La fiche J32 nécessite cependant une prise compatible, que l’on ne trouve pas partout. La pompe à pistons à 3 rangs débite 1260 l/h à 1400 tr/min, à 200 bar. Une valeur de 17,6 l/min correspondant à 1056 l/h a été mesurée. Selon la première impression, cette différence pourrait être due à une mauvaise adéquation des buses. Les performances de lavage n’ont ainsi pas pu être mesurées convenablement. La fonction d’arrêt automatique temporisé intégrée stoppe le moteur lorsqu’il n’est pas utilisé et le remet en marche si nécessaire, une excellente solution. Le nettoyeur haute pression de Lema est le seul appareil du test à disposer d’un compteur d’heures. Quelque 25 m de tuyau haute pression sont disponibles sur le grand enrouleur, ce qui offre un excellent rayon d’action. Lorsque le tuyau est enroulé mais encore plein d’eau, le centre de gravité de

l’appareil se décale vers le haut en compromettant sa stabilité. Un dispositif de verrouillage de l’enrouleur empêcherait que le tuyau ne se déroule accidentellement. Le pistolet tient bien dans la main et les raccords rapides pour les lances sont robustes. La manipulation de la lance à double jet avec réglage de la pression sur la poignée s’avère aussi agréable et pratique. En cas de déplacement sur terrain accidenté, les deux supports ne maintiennent pas suffisamment les lances. Le câble d’alimentation tient mieux lorsqu’il est enroulé autour de l’arceau de poussée. Pour le mélange de produits de nettoyage, la lance à mousse à godet fournie avec l’appareil a parfaitement joué son rôle. Le dosage est très simple et, grâce au raccord rapide, elle peut facilement être échangée avec la lance normale, ce qui permet de poursuivre rapidement le travail.

Appréciation brève + + + – – –

Construction simple Compteur d’heures intégré Tuyau de 25 m Châssis tubulaire se remplissant d’eau (rouille) Prise J32 nécessaire Réglage de la pression impossible directement sur l’appareil

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Étable et ferme

Le « KD1340 Premium » de Ehrle offre un design à la fois moderne et volumineux.

Un frein accessible et pratique est intégré de chaque côté sur l’essieu arrière du châssis tandem.

Fonctionnel et éprouvé Le « KD1340 Premium » d’Ehrle propose un design à la fois moderne et plutôt volumineux. Son châssis robuste et autoporteur est constitué d’une seule pièce. Le réservoir d’eau de 35 litres avec flotteur est intégré, ce qui participe à son poids conséquent de 97 kg. Il présente l’avantage d’avoir une alimentation en eau indépendante du réseau ; les produits chimiques ne peuvent pas être aspirés depuis l’appareil si une rupture d’alimentation entraîne une baisse de pression soudaine dans le réseau. Par ailleurs, des à-coups d’alimentation en eau surviennent avec un branchement sur le réseau lorsque la poignée du pistolet est relâchée. Les conduites d’eau et les raccords peuvent être endommagés sous l’effet de ces contraintes ponctuelles. Un frein accessible est intégré de chaque côté sur l’essieu arrière du châssis tandem. Il assure une bonne fixation et la stabilité pendant le travail. Un carénage en plastique résistant aux chocs protège parfaitement les composants techniques de la saleté. L’arceau de poussée, sur lequel est fixé l’enrouleur avec 20 m de tuyau haute pression, peut être démonté pour le chargement dans une voiture. La poignée rotative de l’enrouleur de tuyau pivote un peu, mais elle se verrouille en toute sécurité. La pompe en ligne à 32

Technique Agricole 2 2019

3 pistons de 190 bar et 1300 l/h est entraînée par un moteur de 7,4 kW. Sa prise J16 permet d’utiliser le « KD1340 Premium » presque partout. Un débit de 19,4 l/min a été mesuré, soit 1164 l/h. Le système marche/arrêt stoppe l’appareil dès que la poignée du pistolet est relâchée, dans un délai d’arrêt de 20 secondes. Autre caractéristique bien pratique : le dispositif d’arrêt total immobilise complètement le nettoyeur haute pression après 20 minutes de non-utilisation. Le produit de nettoyage provient d’un réservoir externe par un tuyau d’aspiration situé à l’arrière de l’appareil. Un bouton rotatif réglant le dosage se trouve sur la partie supérieure du capot. Le mélange s’effectue directement dans le jet haute pression, de manière précise, c’est-à-dire après la pompe. La lance à mousse à godet fournie dans le kit est fonctionnelle. Elle se branche aisément sur la poignée du pistolet par l’intermédiaire d’un raccord rapide. Le dosage de la quantité s’ajuste rapidement et aisément. Le bruit pendant le travail est agréablement faible. Les raccords rapides s’avèrent parfaits pour les différentes lances, très bien sécurisées, qui peuvent être changées rapidement. En travaillant longtemps avec la lance coudée, l’angle se révè­le un peu trop aigu, ce qui provoque

une rapide fatigue. Deux supports sont prévus pour le rangement des lances, mais celles-ci ne sont pas assez bien maintenues en cas de transports chaotiques. Un petit compartiment verrouillable pour des pièces telles les buses de rechange serait souhaitable. Le support du câble, placé à l’arrière de l’appareil, permet de le ranger rapidement et proprement.

Le câble peut être rangé rapidement et proprement à l’arrière de l’appareil.

Appréciation brève + Protection massive + Alimentation d’eau autonome + Construction robuste – Réservoir d’eau alourdissant l’appareil – Supports de lances pas optimaux – Poignée rotative sur l’enrouleur du tuyau


Étable et ferme

Le besoin en place du Kärcher « HD 13/18-4 SX Plus » est faible, vu ses dimensions compactes.

Le pistolet spécial « EasyForce » avec réglage de pression fait partie de l’équipement.

Compact et polyvalent Le Kärcher « HD 13/18-4 SX Plus » est l’appareil le plus compact du test. Son encombrement est faible avec ses dimensions réduites : seulement 56 cm de haut et 50 cm de large. L’appareil est globalement bien protégé, mais peut être ouvert rapidement grâce à des fixations vissées. L’enrouleur, avec ses 20 m de tuyau haute pression, est monté très haut. Afin de maintenir la stabilité, le tuyau « AntiTwist » résistant à la torsion est guidé par le bas. Le système fonctionne très bien et il est pratiquement impossible de faire basculer le Kärcher. Les deux roues sont montées très en arrière, de sorte qu’elles se situent à l’écart du carénage. Presque tous les obstacles peuvent être franchis grâce au principe du diable. L’appareil de 74 kg peut ainsi être facilement déplacé dans les escaliers,

Un réservoir avec dispositif de réglage est disposé à l’arrière de l’appareil.

chargé sur une plate-forme ou dans le coffre d’un véhicule. De par sa conception, le moteur refroidi à eau est installé verticalement, la pompe étant placée sous celui-ci. Mais cet aspect compact ne doit pas donner une mauvaise impression, car les performances du « HD 13/18-4 SX Plus » s’avèrent de tout premier ordre. La puissance de 9,2 kW, obtenue via une fiche J16, et la pompe axiale maison à 3 pistons offrant un débit de 1300 l/h à 180 bar, est très confortable. Avec 21,6 l/min et 1296 l/h, la puissance de la pompe se délivre presque intégralement à la buse. Cela fait du Kärcher l’un des appareils les plus puissants du test. Cela peut sembler assez étonnant, car le tuyau haute pression de 20 m de long, compact et agréablement flexible, avec articulation pivotante intégrée et nouvelle fermeture rapide « EasyLock », est d’une grande souplesse. Grâce au pas de vis spécifique et au joint conique intégré, les raccords peuvent être fixés beaucoup plus rapidement que ceux vissés à filetage normal. Outre la poignée en option, la lance en mousse et le robuste raccord rapide, l’équipement comprend le pistolet spécial « EasyForce » avec réglage de la pression, très agréable lors de longues périodes de travail. Un autre avantage est que le réglage de la pression s’utilise avec toutes

les lances montées, rotabuses et autres lances à mousse. En matière de sécurité, l’appareil dispose d’un dispositif d’arrêt en cas de fuite ou de perte de phase, ainsi que d’une coupure de pression intégrée. Un second porte-lance et un compartiment de rangement verrouillable font défaut parmi les nombreux accessoires proposés. Un réservoir avec dosage réglable est monté à l’arrière de l’appareil. Celui-ci est équipé d’un système électronique de surveillance indiquant l’état instantané par l’intermédiaire de petits voyants LED à l’avant. Lorsque des erreurs se produisent, elles s’affichent sous la forme d’un code clignotant. La commande de marche/arrêt, centrée à l’avant, fonctionne un peu lentement. Les autres points de contrôle utiles, comme le niveau d’huile et la pression, sont clairement visibles.

Appréciation brève + Compact et polyvalent + Performances de nettoyage exceptionnelles + Offre riche en accessoires – Manque d’un support de câble facilitant l’enroulement – Manque d’un second support de lance – Aucun espace de rangement

2 2019 Technique Agricole

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Étable et ferme

Le « P-KW 1300-200 » de Moog est conçu de manière à répondre aux besoins de l’agriculture.

Les raccords du système d’accouplement rapide sont relativement petits, mais ont bien fonctionné lors de l’essai.

Technique simple avec fonction de contrôle Le « P-KW 1300-200 », compact, est doté d’une technologie simple à utiliser. Il s’agit d’un modèle spécialement conçu par Moog pour répondre aux exigences de l’agriculture. Son cadre en tubes d’acier peints, équipé de deux grandes roues, supporte l’appareil, d’une largeur de 50 cm seulement. Avec ces dimensions, même les passages étroits sont facilement accessibles. Cet appareil est transporté selon le principe du diable et son poids propre de 85 kg lui confère une bonne manœuvrabilité. Un enrouleur pour le tuyau haute pression est fixé directement sur l’arceau de poussée. Il peut être desserré sans outils et rabattu pour le transport et le chargement dans un véhicule avec deux vis à molette. Une protection enveloppante boulonnée évite que la saleté et l’humidité ne pénètrent à l’intérieur. Un compartiment de rangement pour le petit matériel se révèle bien utile. Une pompe en ligne à 3 pistons débitant 1260 l/h à 200 bar de pression se trouve sous le capot. La pompe à piston silencieuse, avec tête en laiton et piston en céramique, offre une capacité de 19 l/min mesurée en sortie de buse, soit un débit de 1140 l/h. Une vanne de régulation, avec bouton de réglage rotatif pratique et facilement atteignable de l’exté­rieur, est montée sur la pompe. Un 34

Technique Agricole 2 2019

dispositif spécifique ou une lance à mousse à godet, permettant d’ajouter les produits de nettoyage dans le jet haute pression, est disponible en option. Le nettoyeur haute pression Moog est équipé d’une fiche J32 pour sa puissance de 8,1 kW, ce qui nécessite une prise compatible. Cela peut présenter des difficultés dans les anciens bâtiments. Le système automatique de démarrage/­ arrêt décalé assure la protection de la pompe et de ses accessoires. Bien que sa technologie soit simple, le « P-KW 1300200 » dispose d’un système électronique permettant de détecter et localiser les dysfonctionnements. Selon le type de défaut, l’appareil s’éteint automatiquement. Un code clignotant indique l’erreur produite à l’aide d’un affichage spécial de panne. Le système détecte également les fuites ou les buses défectueuses. De surcroît, un autre affichage indique les délais de maintenance en attente de l’appareil. L’enrouleur avec 10 m de tuyau haute pression seulement se révèle un peu juste pour une utilisation agricole et limite le rayon d’action de l’appareil. Pour le transport, il serait pratique de pouvoir verrouiller l’enrouleur afin que le tuyau ne se dérou­le pas pendant le déplacement. Le tuyau de grand volume est assez souple et le pistolet tient bien dans la main. Le

système d’accouplement rapide avec ses raccords courts est conçu pour un usage professionnel astreignant et a bien fonctionné lors du test. Un protège-buse à l’avant de la double lance serait utile. Un support pour une lance, ainsi que des supports adaptés au câble électrique sont disponibles sur l’arceau principal.

Bien vu : le compartiment de rangement pour le petit matériel.

Appréciation brève + Fonction de contrôle avec indication de panne + Compartiment de rangement avec couvercle + Conception simple – Raccords rapides un peu petits – Tuyau trop court (10 m) – Prise J32 nécessaire


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Étable et ferme

Le choix approprié de la durée, de l’intensité de l’éclairage et de la couleur de la lumière a un effet positif sur le bien-être des animaux. Photo : Lely

Gestion de la lumière, de l’air et de l’eau La lumière rythme la journée de tous les êtres vivants, les systèmes de ventilation et de climatisation d’étable améliorent grandement le climat intérieur du lieu de vie de nos animaux d’élevage, et l’eau constitue une composante essentielle de leur nourriture. Ruedi Hunger L’éleveur qui, sans s’en rendre compte, se base sur ses propres besoins a souvent une perception subjective de la lumière. C’est ainsi qu’en sortant de l’étable il aura tendance à éteindre la lumière, en laissant les animaux dans la lumière naturelle… ou dans l’obscurité. Dans l’élevage de volailles et de porcs, les programmes d’éclairage ciblés sont monnaie courante depuis des années. Quant à nos bovins, la lumière leur permet certes de voir et de s’orienter, mais son rôle va bien au-delà : elle leur fournit un repère temporel et agit sur leur équilibre hormonal et leur physiologie, déterminant leur comportement. 36

Technique Agricole 2 2019

Éviter les contrastes prononcés La capacité visuelle des bovins diffère forte­ment de celle des hommes. La position latérale des yeux leur assure un champ de vision très large, de l’ordre de 330 degrés. Les champs de vision des deux yeux ne se recouvrent que dans un secteur étroit, de 30° à 50°, directement devant la tête, pour permettre la vision binoculaire. L’acuité visuelle des bovins est aussi sensiblement inférieure à celle des hommes. Les contours ne sont perçus que grossièrement. Contrairement aux hommes, les bovins ne sont guère capables de passer d’une vision rapprochée à une vision

éloignée. Pour faciliter les déplacements des vaches dans l’étable, il ne faut pas négli­ger l’importance d’un éclairage régulier en phase diurne et de contrastes judicieux aux lieux de passage entre les différentes aires. Les bovins ont aussi besoin d’un temps d’adaptation plus long entre clarté et obscurité, d’où la nécessité d’atténuer les contrastes entre zones claires et ob­scures (couloirs d’acheminement, accès à la salle de traite). En effet, les vaches ont tendance à s’y arrêter pour permettre à leurs yeux de s’adapter aux conditions d’éclairage changeantes. Inversement, la vision crépusculaire des bovins est


Étable et ferme

supérieure à la nôtre et leur permet de s’orienter dans l’étable sans lumière artificielle la nuit. Les bovins perçoivent très bien les mouvements et sont capables d’enregistrer jusqu’à 60 images par seconde, contre 30 images par seconde pour l’homme. Les bovins sont, plus que nous, incommodés par des lampes défectueuses qui scintillent ou papillotent.

Un éclairage adapté Les étables pour vaches laitières sont divisées en plusieurs aires. L’aire d’alimentation nécessite un éclairage suffisant pour assurer la perception par les vaches des cornadis, du fourrage et de leur environnement proche. Dans l’aire de repos, la lumière, surtout la composante bleue du spectre, exerce une importante fonction biologique pendant les périodes où les vaches sont couchées. Quant à l’aire d’exercice, elle doit être suffisamment éclairée pour permettre aux vaches de distinguer leurs congénères, des personnes et des objets. On y recommande un éclairage homogène de 150 lux. Les vaches en fin de lactation, et surtout les vaches taries, devraient autant que possible vivre au rythme des «  journées courtes », avec une durée d’éclairage réduite à huit heures par jour. Dans les zones de séparation, il faut pouvoir allumer manuellement des dispositifs d’éclairage supplémentaires. Un éclairement minimal de 400 lux y est recommandé pour permettre le travail des intervenants (vétérinaire...). Les veaux et les jeunes bovins ont besoin de beaucoup de lumière pour leur développement. Il est

La lumière Le flux lumineux, l’intensité d’éclairage et la luminance sont les principales grandeurs caractéristiques de l’éclairage d’une étable. Le flux lumineux désigne la quantité totale de lumière émise par une source lumineuse, dans toutes les directions à la fois. L’unité qui exprime le flux lumineux est le « lumen » (lm). L’éclairement indique la quantité de lumière reçue sur une surface, sans aucune indication de la source de lumière elle-même. L’éclairement est exprimé en lumen par mètre carré (lm/m²) ou son équivalent, le « lux ». Un autre paramètre photométrique, la luminance ou densité lumineuse, rend compte de la manière dont la luminosité est perçue lorsque la lumière est réfléchie ou transmise par une surface. Elle est exprimée en candela par mètre carré (cd/m2).

Les ventilateurs d’appoint sont à monter avec une inclinaison de 12 à 15°.

recomman­dé de les exposer à un éclairement de 150 lux, 16 heures par jour dans les trois premières semaines, 14 heures au-delà. Dans l’aire de traite (systèmes de traite automatiques compris), il faut absolu­ment éviter les ombres marquées, les fortes différences d’intensité dans l’éclairage ou les sources lumineuses suscepti­ bles d’éblouir les animaux. Les luminai­res doivent y être étanches aux pro­jections d’eau et conçus pour résister à l’humidité et aux détergents. Aujourd’hui on préconise pour les hauteurs d’installation supérieures à 3,5 m des projecteurs LED, et pour les hauteurs inférieures des lampes LED à long champ lumineux. Pour bien choisir les luminaires, tant du point de vue de la qualité d’éclairage que de l’efficience énergétique, il vaut mieux se faire conseiller par un constructeur ou un revendeur.

La ventilation : indispensable pour un « climat de bien-être » Les bovins – et à plus forte raison les vaches en lactation – souffrent rapidement de stress thermique lorsqu’il fait chaud. Des mesures du rythme cardiaque effectuées sur des vaches laitières logées dans une étable à aération naturelle ont révélé l’ampleur du stress par une température de 27° C (KTBL). Si elle est liée à une forte humidité, le stress thermique se manifeste plus tôt, dès 20° C. La nécessité d’une régulation de la température par des moyens techniques n’est plus à démontrer. Pourquoi ne faut-il pas stresser les vaches  ? Une vache, selon sa performance laitière ou son état de gestation, convertit 30 % ou plus de la valeur éner-

Photo : DeLaval

gétique du fourrage en chaleur. Selon différentes sources, sa zone de confort thermique se situe entre 2 et 18° C. Au fur et à mesure que la température s’élève dans l’étable, les animaux activent leur mécanisme de thermorégulation : en ingérant davantage d’eau, en intensifiant l’irrigation sanguine de leur peau et en accélérant leur rythme respiratoire. Le confort de l’animal se dégrade au fur et à mesure que l’écart se réduit entre sa température corporelle et la température ambiante. La situation s’aggrave en cas d’hygrométrie élevée, de fort rayonnement thermique et d’absence de circulation d’air. Les vaches réagissent au stress thermique en ingérant moins de fourrage et en recherchant inlassablement une place ombragée, au détriment du temps passé en position couchée. Souvent les éleveurs ne pensent qu’aux vaches en lactation et négligent celles qui sont taries et fraîchement vêlées. Selon les spécialistes, ces dernières devraient être les premières à bénéficier d’un ventilateur. Compte tenu de la performance métabolique des vaches hautement productives, la chaleur qu’elles produisent s’élève aujour­d’hui à 1,5 kW contre 800 W auparavant. Il est dès lors important que les éleveurs s’intéressent de près à la climatisation de leurs étables. À l’EuroTier 2018, on a constaté un regain d’intérêt pour les systèmes de climatisation d’étables pilotés par des capteurs selon un index couplant la température et l’humidité, appelé « index TH ». Des ventilateurs et des systèmes de réfrigération (brumisateurs et gicleurs) sont commandés en temps réel directement en fonction de la température et de l’humidité dans l’étable. 2 2019 Technique Agricole

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Étable et ferme

Maintenir l’air en circulation Les gros ventilateurs d’un mètre de diamètre ou plus servent certes à souffler de l’air frais à l’intérieur de l’étable, mais aussi à y maintenir une circulation destinée à rafraîchir les animaux. À titre indicatif, on recommande un débit volumique d’air entre 800 et 1500 m3 par heure et par vache. La vitesse de circulation optimale est comprise entre 0,5 et 2,5 m/s. Les ventilateurs doivent refouler vers l’intérieur de l’étable, l’air étant aspiré dans le secteur nord-est et évacué en direction des façades ouvertes des bâtiments dans le secteur sud-ouest.

Brumisateurs à haute pression Les brumisateurs génèrent un brouillard par pulvérisation à haute pression d’eau purifiée et filtrée à travers des buses fines. La pulvérisation à basse pression consiste à lancer de grosses gouttes d’eau sur les vaches jusqu’à tremper leur peau. Généralement on observe un rapport de 3 minutes d’activité pour 15 minutes de pause. Les deux procédés reposent sur l’effet de refroidissement adiabatique (dû à l’évaporation d’eau), dont l’inconvénient est de provoquer une augmentation de l’humidité relative dans l’étable, restreignant ainsi la possibilité pour les vaches d’évacuer leur chaleur corporelle par évaporation. La réfrigération par évaporation est efficace lorsque l’air ambiant est chaud et sec. Les vaches sont d’autant plus sensibles à la chaleur que l’humidité relative est élevée, ce qui oblige à couper

les installations de pulvérisation d’eau dès que l’humidité relative dépasse 70%.

Ventilation par gaines La ventilation par pression positive, également connue sous l’expression « PPT » (positive pressure tubes), est relativement récente. Elle consiste à souffler un flux d’air frais sur les animaux sans créer une sensation de courant d’air. Des ventilateurs le soufflent à travers des gaines de grandes dimensions en matière textile, munies de trous dont l’emplacement et la taille sont étudiés avec précision. Le ventilateur est dimen­ sionné en fonction de la taille de l’étable et du nombre d’animaux qu’elle héberge. Les gaines PPT sont suspendues au plafond ou à la charpente. Le nombre de gaines dépend du volume de l’étable. Le débit d’air est régulé par le système de climatisation d’étable, qui commande les moteurs des ventilateurs par l’intermédiaire d’un variateur de fréquence. Une circulation d’air efficace doit être assurée grâce à la ventilation transversale, l’air « usé » devant être évacué de l’étable. Les systèmes de ventilation PPT conviennent également pour les étables et cases à veaux.

Le principal aliment est l’eau Les performances laitières et bouchères du bétail dépendent bien sûr des rations de fourrage solide, mais aussi des quantités d’eau proposées. Comparativement au temps passé à brouter au pâturage ou à s’alimenter dans l’étable, entre quatre et neuf heures, les vaches consacrent

L’air Le calcul du débit massique de l’air est basé sur le fait que chaque kilogramme évacué d’une étable par heure est chargé d’une quantité donnée de chaleur, de vapeur d’eau et de dioxyde de carbone. Ce qui compte est la différence de teneur, pour chacune de ces grandeurs, entre l’air dans l’étable et celui à l’extérieur. Vu que le débit massique de l’air nécessaire est le plus élevé en été, il servira de base au dimensionnement de l’installation. (KTBL)

normale­ment sept à huit minutes par jour à ingérer de l’eau, réparties sur plusieurs périodes. Cette durée d’ingestion plutôt courte souligne l’importance d’un accès facile à l’eau. Les bovins boivent par aspiration en plongeant leur mufle quelques centimètres dans l’eau et préfèrent donc une surface dégagée. Le processus « d’ingestion d’eau » proprement dit, avec un débit d’absorption entre 18 et 25 l/min, dure en moyenne une demi-minute. Les vaches visitent l’abreuvoir en moyenne neuf fois par jour, mais les différences sont importantes d’un animal à l’autre. Des observations ont permis de constater des variations de cinq à vingt-six passages à l’abreuvoir par jour, principalement selon le rang des animaux au sein du troupeau.

Abreuvoirs en auge Les étables en stabulation libre sont générale­ment équipées d’abreuvoirs en

Deux abreuvoirs en auge (au premier plan) assurent un accès suffisant à l’eau, même aux animaux de rang inférieur.

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Technique Agricole 2 2019

Photo : Ruedi Hunger


Étable et ferme

le remplissage. Des restes de nourriture s’accumulent régulièrement dans le godet, d’où la nécessité d’un nettoyage fréquent.

Abreuvoirs à boule

En utilisant des systèmes de pulvérisation, il est important de tenir compte des effets négatifs d’une forte hygrométrie dans les étables. Photo : Schauer

auge. Le bord supérieur est placé à 80 cm du sol. Les auges, fabriquées en acier inox ou en plastique, offrent une surface d’eau immédiatement accessible et sont particulièrement respectueuses du bien-être des animaux. Longues de un à deux mètres, elles sont généralement remplies de 30 à 40 cm d’eau. Un flotteur assure automatiquement le remplis-

L’eau L’eau gèle à 0° C et bout à 100° C sous la pression atmosphérique normale (1,0… bar). Sa transformation en vapeur peut se produire sans atteindre la température d’ébullition (par évaporation). L’eau atteint sa densité maximale de 1,0 g/cm3 à 4° C. Lorsque l’eau se transforme en glace, son volume augmente d’environ 9 %, ce qui peut faire éclater son contenant.

sage. Du fait de la surface ouverte, le risque de souillure de l’eau est important. Des restes de nourriture collés au mufle des bovins vont rapidement former des sédiments riches en nutriments susceptibles de dégrader la qualité de l’eau. L’eau peut également être souillée par les déjections des bovins, ou encore par des oiseaux ou des rongeurs. Pour garantir que les animaux de rang inférieur puissent aussi s’abreuver à tout moment, les abreuvoirs doivent être répartis régulièrement dans l’étable et placés le moins possible dans des impasses.

Abreuvoirs à godet Les abreuvoirs à godet, aussi connus sous le terme « abreuvoirs à palette », dominent dans la stabulation entravée. Leurs principaux défauts sont le faible débit d’eau, le risque élevé de souillure entraînant la formation d’une pellicule biologique autour et surtout derrière la palette commandant

Technique de traitement du lisier

Dans un abreuvoir à boule, le niveau d’eau est réglé par un flotteur. Le remplissage s’effectue par le bas. La sécurité de fonctionnement est garantie jusqu’à une température de –20° C, sans apport d’énergie. Les abreuvoirs à boule conviennent pour les étables en stabulation ouverte, mais sont déconseillés pour les veaux (qui n’arrivent pas à exercer une pression suffisante sur la boule) et pour les vaches laitières, pour lesquelles le débit est insuffisant. Les bovins alternent entre ingestion de fourrage et d’eau, et finissent inévitablement par souiller le réservoir d’eau. La construction compacte de ce type d’abreuvoir rend le nettoyage difficile et il convient d’utiliser régulièrement le dispositif de vidange placé sur le côté.

Conclusions Les animaux de rente doivent être élevés dans le respect de leur bien-être pour que les éleveurs puissent espérer en obtenir les performances attendues en termes de fertili­té ainsi que de production laitière et bouchère. La lumière, l’air et l’eau sont souvent considérés, à tort, comme allant de soi. Des équipements techniques adaptés, éclairage conforme aux besoins des vaches, climatisation d’étable et abreuvoirs appropriés, permettent d’optimiser le bien-être des animaux. En tout état de cause, l’on doit tenir compte des besoins spécifiques des différents groupes et respecter les hiérarchies spontanées.

Technique de traitement du lisier Systèmes de pompage des eaux usées

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Étable et ferme

L’ampère redéfini À partir du 20 mai 2019, l’ampère aura une nouvelle définition. Elle est basée sur la charge élémentaire (cf. Système international d’unités, SI). À l’avenir, la définition de l’ampère ne dépend plus que de la définition de la seconde et non plus du mètre et du kilogramme. Ainsi, au niveau métrologique, l’ampère va devenir plus facile à mettre en œuvre que dans sa définition utilisée jusqu’à présent. (Sources : SI et Wikipédia)

Qu’est-ce que les courants de fuite ?

Les cornadis doivent être pourvus d’une bonne liaison équipotentielle.

Photos : Ruedi Hunger

Courants de fuite, des importuns à chasser de la ferme On désigne par courant de fuite ou courant vagabond un courant qui ne passe pas par le réseau, mais qui traverse d’autres matériaux conducteurs. Ce phénomène peut fortement altérer le bien-être des animaux. Ruedi Hunger

Des vaches qui évitent la salle de traite et s’agitent pendant celle-ci, un mauvais débit de lait, trop de cellules : il s’agit d’un scénario inventé mais plausible car de tels problèmes surviennent fréquemment après une nouvelle construction ou suite à la transformation d’un bâtiment. Pour l’éleveur, c’est un calvaire, une situation intenable. Commence alors une fastidieuse quête des causes d’un tel comportement. Par où commencer ? 40

Technique Agricole 2 2019

Recherche des causes Les causes sont-elles liées à la construction ? Faut-il incriminer le bruit et les vibrations ? D’emblée, on se demande si cela tient à la personne qui trait et à sa façon de travailler. Puis on cherche plus avant jusqu’à soupçonner un problème de courants de fuite (ou courants vagabonds). Nous ne les voyons pas ni ne les sentons, mais les vaches y sont sensibles.

Un défaut technique peut être à l’origine d’un courant de fuite ; il peut s’agir d’une propriété inhérente à l’installation électrique ou d’un champ magnétique alternatif externe qui induit une tension dans un matériau conducteur. En principe, les courants de fuite apparaissent entre les points de connexion à la terre du réseau. Par le biais du neutre et du conducteur de protection combiné, qui mène normalement au boîtier de connexion, des courants de retour peuvent circuler dans les conducteurs de protection de l’installation électrique du bâtiment. Ils peuvent se répandre sous forme de courants de fuite dans les structures métalliques (tuyaux d’alimentation en eau, armatures…) impliquées dans les prises de terre. Des courants de fuite peuvent aussi pénétrer dans un bâtiment en suivant des infrastructures en métal (conduites d’eau, de gaz, d’évacuation…). Le problème du courant de fuite est renfor­ cé par les consommateurs « non-­ linéaires », appareils et équipements qui transforment la tension sinusoïdale du secteur en autres types de courants. Ces consommateurs sont aujourd’hui très nombreux : blocs d’alimentation, ballasts électroniques, convertisseurs de fréquence pour moteurs électriques, cuisinières à induction… Ces appareils produisent des « courants harmoniques » qui chargent les conducteurs neutres et qui, dans une installation électrique mal protégée, peuvent se répandre dans le bâtiment par le biais des conducteurs de protection.

Sensations de « picotement » ? En présence d’un courant de défaut à la terre de 4 milliampères (mA), les humains ressentent un léger picotement  ; une vache, elle, réagit bien plus fortement. Des courants de 0,5 à 1,0 mA peuvent déjà avoir des effets négatifs sur la traite.


Étable et ferme

L’ESTI nous informe Dans son bulletin 12/2018, l’Inspection fédérale des installations à courant fort (ESTI) décrit comment éviter l’apparition de tensions différentielles grâce à des installations montées de manière profes­ sionnelle et correcte. Cet article n’est pas destiné à reprendre tout le proces­ sus, mais uniquement à attirer l’atten­ tion sur certains points de manière ciblée. Le bulletin est disponible sous www.bulletin.­ch/fr/home.html

Les animaux comme les bovins ou les moutons peuvent capter les tensions dif­ férentielles au contact des mangeoires, des abreuvoirs, des machines à traire et des sols en béton. Cela veut dire qu’une tension différentielle traverse le corps de la vache lorsque son mufle entre en contact avec les installations métalliques et que la bête se trouve sur le sol mouillé et conducteur de l’étable ou de la salle de traite. Une tension alternative différen­ tielle de 1 volt (V) ou un courant continu d’environ 1,4 V peuvent générer des courts-circuits de 1 à 2 mA, auxquels les animaux sont sensibles.

Compensation de potentiel Quand l’installation de compensation de potentiel (NIN*) est conçue correctement, les tensions différentielles n’atteignent que quelques millivolts. Selon l’Inspection fédé­ rale des installations à courant fort (ESTI), cela ne porte pas atteinte à la santé. Quand le système de mise à la terre est réalisé correcte­ment, ces courants vagabonds cir­ culent par le biais des conducteurs élec­ triques, par exemple les aciers d’armatures. Les tensions alternatives différentielles de l’ordre du volt (c’est à dire dans la zone per­ ceptible pour les animaux) apparaissent dans le cas d’un défaut de mise à la terre ou en cas de liaison équipotentielle man­ quante, interrompue ou insuffisante.

Quel est le remède ? Si on constate des différences de tensions alternatives dépassant 1 V, il convient de faire contrôler l’installation. Le « Registre des autorisations générales d’installer et de contrôler » de l’ESTI est consultable sous https ://verzeichnisse.esti.ch/fr/aikb. Le contrôle peut nécessiter l’adoption de me­ sures de mise à la terre et de compensation de potentiel. Quand on construit de nou­ velles étables, certains principes doivent

Du métal et de l’eau en abondance : les courants vagabonds sont particulièrement perfides à proximité des abreuvoirs.

être respectés. Sans entrer dans les détails, l’intégration d’une grille de mise à la terre dans les sols en béton sur lesquels se tiennent les animaux fait partie de ces me­ sures. Le dispositif entre aussi en compte pour la compensation de potentiel de protec­ tion. Par ailleurs, le recours à des conducteurs de protection supplémen­ taires peut se révéler nécessaire pour les appareils électriques à régime variable dans la zone de l’étable comme les machines à traire, les pompes à vide, les dispositifs d’affouragement et de convoyage, les

ventila­teurs, les centrales photovoltaïques ou encore la ventilation et la climatisation.

Conclusion Le courant de fuite ou courant vagabond peut influencer négativement le bien-être des animaux. Pour pouvoir constater concrètement à quel endroit circule quel type de courant, il convient de faire appel à un spécialiste pour contrôler l’installa­ tion, par le biais de diverses mesures. Seuls les détenteurs d’autorisation d’installer peuvent procéder à des modifications.

Que signifie courant de contact ? Le courant de contact circule entre les parties du corps d’une personne ou d’un animal qui touche des objets sous tension. La mise à la terre est constituée par l’en­ semble de toutes les prises de terre et conducteurs de terre reliés entre eux. Les tuyaux en métal, les armatures de fonda­ tions, les gaines métalliques de câbles et les mises à la terre en font aussi partie. Le courant de défaut survient lors de dé­ faillance d’une installation (défaut d’isolation). Le courant de fuite ne circule pas dans les câbles électriques en raison de particulari­

tés du système (installations sanitaires, présence de tubes métalliques, terre). Le couplage par induction est un trans­ fert d’énergie sans contact à l’aide d’un champ magnétique alternatif. Le couplage capacitif est un transfert d’énergie sans contact au moyen d’un champ électrique alternatif. *NIN = norme d’installation basse tension. La compensation de potentiel désigne une connexion électrique qui conduit bien et réduit les différents potentiels électriques (« mise à la terre » en langage familier).

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Étable et ferme

Les nettoyeurs haute pression sont les machines clés du nettoyage d’étables et d’appareils. Photos : Martin Abderhalden

Impossible de désinfecter la saleté Aujourd’hui, il est impensable d’élever des animaux sans garantir l’hygiène nécessaire. Le bien-être des animaux et par conséquent les conditions de performances et le succès économique en dépendent fortement. C’est la raison pour laquelle un nettoyage ciblé est un must pour les éleveurs. Ruedi Hunger

Un nettoyage réussi des étables et des installations peut être divisé en six étapes. Il convient de prévoir une période de temps assez généreuse pour que le nettoyage et la désinfection qui s’ensuit soient réussis. Il faut également prévoir des phases d’action 42

Technique Agricole 2 2019

ou de séchage de plusieurs heures entre chaque étape (voir schéma page 43).

Nettoyage grossier Lorsque tous les animaux ont quitté l’étable, ou une section ou un comparti-

ment de l’étable, le gros des saletés est d’abord éliminé à sec. Les dispositifs d’alimenta­ tion sont vidés et les mangeoires sont nettoyées. Si des parties d’un équipe­ ment d’étable ne peuvent être retirées, et si elles doivent être recouvertes pour être protégées de l’eau, elles doivent être préalablement nettoyées et désinfectées à la main. Sinon, elles représentent une éventuelle source d’infection.

Trempage Après le nettoyage grossier vient la phase de trempage. Cette dernière doit durer plusieurs heures en cas d’incrustations de saletés tenaces. Si nécessaire, utiliser des tensioactifs. Ces derniers réduisent la tension superficielle de l’eau et favorisent la pénétration en cas de saletés tenaces. L’on parle de « dispositifs de trempage » fixes dans le contexte de nouvelles étables. Afin que les saletés ne sèchent pas à nouveau, il est important que le trempage dure pratiquement jusqu’au début du nettoyage.


Étable et ferme

Nettoyage Le nettoyage en tant que tel avec appareil à haute pression et eau froide ou chaude dépend du degré de salissure et des préférences de l’agriculteur. Il est possible d’ajouter des produits nettoyants adéquats ou de nettoyer à la mousse à basse pression si le matériel néces­saire est disponible. Les deux types de nettoyage ont un bon effet en profondeur et éliminent efficacement les hydra­tes de carbone, graisses et dépôts de protéines. Un nettoyage acide est occasionnellement recommandé pour les zones humides d’étables avec saletés inorganiques

(tartre). Il faut toutefois déterminer au préalable la compatibilité matérielle (installations, etc.). Aussi, il ne faut pas oublier que les nettoyants chimiques ne sont efficaces que lorsqu’un nettoyage grossier a été effectué en profondeur. La mousse a un comportement « dynamique » : chaque bulle qui éclate libère du nouveau nettoyant et fournit toujours de la nouvelle solution. Etant donné que le nettoyage par mousse fonctionne avec une pression de pulvérisation moindre, il convient particulièrement bien aux surfaces sensibles. La mousse doit toujours être appliquée de bas en haut, afin qu’elle adhère plus longtemps à la sur-

face et ne coule pas trop rapidement. La durée d’action dépend également du degré de salissure.

Rinçage Une fois la durée d’action écoulée, les surfaces doivent être abondamment rincées à l’eau. En matière de rinçage, il convient de toujours procéder de haut en bas ! Un rinçage correct empêche les animaux qui rentreront à l’étable ultérieurement d’absorber des restes de produits chimiques et protège ainsi leur santé. De plus, il permet de préserver les matériaux de construction de l’étable en cas d’utilisation de matières corrosives.

Schéma Un nettoyage réussi de bâtiments peut être divisé en six étapes Nettoyage

Nettoyage grossier

Trempage

Séchage

Rinçage

Désinfection

Atouts et faiblesses des systèmes moussants (fiche technique DLG 364) Technique et application

Atouts

Faiblesses

Lance de mousse Les lances de mousse sont utilisées avec un nettoyeur HP. Généralement, un réservoir de produit est intégré dans la lance. Pour la désinfection, il est recommandé de toujours contrôler la concentration de la solution.

• Simplicité • Prix avantageux • Bonne qualité de la mousse

• • • •

Appareils à mousse commandés par la pression de l’eau Ces appareils à mousse aspirent les produits chimiques. Ils se composent d’un réservoir à produit chimique, d’une alimentation et d’un pistolet ou d’une lance à mousse.

• Peu sujet à la défaillance • Prix avantageux • Compatibilité avec les appareils mobiles • Besoin d’une seule alimentation en eau

• Pression de l’alimentation suffisant uniquement pour le rinçage préalable et ultérieur

Appareils à mousse commandés par air comprimé L’air comprimé est ajouté à la chambre de mélange en même temps que la solution chimique ou de manière décalée par rapport à cette dernière. Un ajustement parfait est nécessaire, au risque d’avoir des problèmes de production de mousse. Si le produit chimique et l’air comprimé sont ajoutés en même temps, une longueur de tuyau définie est nécessaire, car la mousse monte et tombe en cours d’écoulement par le tuyau.

• Qualité de mousse optimale et très facile à régler • Possibilité de rinçage aisé à la mousse.

Dispositifs de mousse fixes Les dispositifs de mousse fixes peuvent être commandés par pression d’eau ou par air comprimé.

• Système conçu pour les utilisations fréquentes • Économie de travail

Précision de dosage limitée Poids de la lance important Remplissage de la lance fréquent Contact direct avec le concentré

• Ajustement exact de la pression d’eau et de l’air comprimé impératif au risque d’avoir des dysfonctionnements • Compatibilité avec les dispositifs mobiles uniquement dans certaines conditions (longueur de tuyau)

Installation fixe, donc non flexible

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Étable et ferme

Le nettoyage est activement accéléré par l’utilisation de la mousse.

Séchage Il faut également attendre le séchage complet avant de procéder à la prochaine étape de travail, et ce malgré la pression temporelle. L’humidité résiduelle et les flaques diluent le désinfectant, réduisant ainsi son action de manière considérable.

Désinfection L’ancienne devise, qui conserve jusqu’à aujourd’hui toute sa pertinence, veut que la saleté soit impossible à désinfecter. La désinfection permet de réduire le nombre d’agents pathogènes dans une

mesure telle qu’elle permet de diminuer le risque d’infection ou de transmission de maladie. Dans la pratique agricole, une élimination totale de tous les germes correspondant à une stérilisation n’est ni possible ni sensée. Une désinfection peut être effectuée par voie physique, thermique ou chimique. En matière d’élevage, les procédures standards sont de nature chimique, c’està-dire que des substances à effet microbicide sont utilisées. Lors du choix du désinfec­ tant, il convient de veiller à la plage des températures d’application. Le

temps d’action doit être d’au moins deux à quatre heures, et l’aération doit être désactivée pendant cette période afin d’éviter un séchage trop rapide de la surface. Une quantité de 0,4 litre par mètre carré de surface d’étable est considérée comme le minimum requis (fiche technique DLG 364). Outre un effet anti-­ virus et anti-­ bactérie, le produit doit possé­ der un effet fongicide. En cas d’épidé­mie, les règlements des autorités doivent être respectés. En règle générale, les mesures de protection personnelles (EPI) doivent être respectées en cas

Atouts et faiblesses des formes spéciales de nettoyage et de désinfection Technique et application

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Atouts

Faiblesses

Attelages Il existe pour les grandes étables des systèmes de pulvérisation et/ou de mousse attelés à un véhicule. Généralement, ces systèmes sont équipés de pompes supplémentaires et d’un attelage de répartition.

• Bénéfice pour les grandes étables • Possibilité de conduire un véhicule dans les étables • Transport possible de grandes quantités de solution de nettoya­ge

• Bénéfice presque uniquement pour le nettoyage professionnel (ou les entreprises de nettoyage)

Robot de nettoyage Technologie spéciale de nettoyage développée et perfectionnée pour un nombre toujours croissant de domaines d’applications. Les robots de nettoyage se déplacent automatiquement dans l’étable, la désinfectent et nettoient les sols.

• Très bonne précision de diffusion • Possibilité d’automatisation partielle

• Formation d’aérosols importante, une protection respiratoire est donc nécessaire.

Technique Agricole 2 2019


Étable et ferme

Définitions

Une fois la durée d’action écoulée, les surfaces doivent être abondamment rincées à l’eau.

d’utilisa­ tion de désinfectant (voir fiche sur les dangers).

Conclusion Dans l’élevage, le nettoyage et la désin­ fection sont considérés comme réussis lorsque le nombre total de germes est ré­ duit à environ 1000 UFC/cm². Le terme « visuellement propre » est sujet à inter­ prétation. La formulation officielle veut que la structure et les propriétés ori­ ginelles des surfaces soient clairement

reconnais­ s ables. Toutefois, les saletés invisi­bles, par exemple les protéines et les graisses insolubles à l’eau, adhèrent aux surfaces, pores et fissures en cas de nettoyage insuffisant, réduisant ainsi l’effica­cité du désinfectant chimique. Voir le test de six nettoyeurs à haute pression paru dans Technique Agricole 1/2018, pp. 41-49. Un aperçu du marché est disponible en allemand sous : www.agrartechnik.ch « Schweizer Landtechnik » « Downloads ».

UFC/cm² : abréviation d’« unité formant colonie » pour les agents pathogènes. Nettoyants moussants : composés par ex. d’alcalis, de silicates, de phosphates, d’eau de javel, de tensioactifs catio­ niques, de tensioactifs anioniques et de régulateurs de viscosité. Les descriptions des risques figurant sur la fiche des caractéristiques doivent être respectées ! Tensioactifs : substances réduisant la tension superficielle d’un liquide ou la tension interfaciale entre deux phases et permettant la formation d’une dispersion. Erreur protéine : terme utilisé lorsqu’un désinfectant entre en liaison chimique avec des matières organiques et est ainsi « consommé ». Erreur savon : terme utilisé lorsqu’un désinfectant réagit avec des restes de nettoyant. Erreur température : effet au sein du­ quel un désinfectant agit lorsque la tem­ pérature de la pièce, du sol ou des murs diminue sous les 10 °C. Visuellement propre : nettoyage réussi lorsque l’ensemble des surfaces, récipients, conduites de nourriture et d’eau de l’étable est « visuellement propre » et que l’eau qui coule est exempte de saletés.

Füller

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Étable et ferme

« Assainissement des aires d’exercice en béton. Développement et évaluation de nouveaux procédés » dans le Rapport ART n° 690. « L’assainissement des sols dans les étables vise à ce que la structure de la surface présente la rugosité néces­ saire afin de garantir une adhérence suf­ fisante », explique Beat Steiner. Lors de son mandat à Agroscope, ce dernier s’est longuement intéressé au problème et a publié de nombreuses études. Autre indicateur : les blessures aux on­ glons sur les sols en caillebotis indiquent que le revêtement éclate, que les fentes sont trop larges ou qu’il y a des diffé­ rences de niveaux entre les plaques de béton. Les revêtements en asphalte coulé peuvent entraîner une forte usure des onglons au fil du temps. Avant que ces signes précurseurs ne dégénèrent, il est important d’analyser les sols en détail et de les assainir de façon adéquate.

Décapage chimique

Les procédés d’assainissement mécaniques doivent être adaptés aux exigences des animaux et à celles de la technique. Photos : B + M, Densbüren, Agroscope et Beat Steiner

Pour éviter que les vaches ne glissent Les sols lisses dans l’étable ont un effet négatif sur le comportement des animaux. Il existe différentes manières pour réduire les risques de dérapage. Heinz Röthlisberger Sur un sol non glissant, les vaches marchent la tête relevée, d’un pas assuré et affichent un comportement marqué lors des chaleurs en se chevauchant et en s’adonnant à des soins corporels (se lé­ cher à la base de la queue). Malheureuse­ ment, les surfaces en béton ont tendance à devenir glissantes après quelques an­ nées. Cela a des répercussions sur le 46

Technique Agricole 2 2019

comportement des vaches : pas incer­ tains et petits, tête baissée, aucun che­ vauchement lorsqu’elles sont en chaleur ou encore des blessures aux onglons. Lorsqu’une vache boîte, elle souffre. Des frais élevés sont en outre générés. Agro­ scope, qui se penche depuis plusieurs années sur ce thème, a publié en 2008 (2007 en allemand) un article intitulé

Le décapage chimique permet d’amélio­ rer la microrugosité des sols en béton. Il est particulièrement adapté pour le sol des étables. S’il est exécuté dans les règles de l’art, il permet d’augmenter ra­ pidement le caractère antidérapant. Voici le procédé qui a fait ses preuves : après un nettoyage intensif à l’eau, les surfaces sont traitées à l’aide d’un produit alcalin et décapées avec un appareil à haute pression. Les couches calcaires sont en­ suite décollées par au moins trois traite­ ments à l’acide. Sans danger du point de vue écologique et toxicologique, facile à utiliser, l’acide citrique (en poudre) pré­ sente des avantages considérables par rapport aux autres produits. Lors d’es­ sais, 60 g d’acide citrique en poudre ont été épandus par mètre carré à chaque traitement. Toutefois, après l’assainisse­ ment, la rugosité diminue rapidement. L’effet positif du décapage chimique n’est perceptible que pendant une an­ née, c’est pourquoi il ne doit être consi­ déré que comme une mesure à court terme dans le but de contribuer à l’hy­ giène de l’étable. Appliqué sur des sols qui ne comportent aucun dommage mé­ canique, le procédé ménage la structure du béton et les arêtes des fentes.

Rainurage et décapage des sols en béton pleins Le « rainurage-décapage » est un procédé d’assainissement développé par Agro­ scope pour les sols pleins. Il repose sur le traitement de la surface dans le sens


Étable et ferme

Assainir les sols en temps utile Les sols lisses ont un effet négatif sur la démarche des animaux, leur hygiène corporelle ou leur comportement lors des chaleurs. Les glissades se traduisent souvent par des blessures aux onglons telles que des hématomes ou des déchirures. Le constat régulier de traumatismes mécaniques ou de l’usure excessive des onglons indique un problème de surface du sol. Il convient d’identifier les éventuels éclats, différences de niveaux et autres arêtes tranchantes et de les assainir. Combiner le décapage et le rainurage permet d’améliorer le caractère antidérapant des sols en béton et recouverts de caillebotis en béton. Il convient toutefois d’éviter les procédés susceptibles d’endommager les arêtes. Si les conditions le permettent, il est conseillé d’utiliser des revêtements en caoutchouc pour l’assainissement des sols pleins et perforés.

longitu­dinal et transversal en deux phases. La combinaison de différents outils de fraisage permet d’obtenir un résultat homogène avec une profondeur de travail minimale. Cela se fait en deux phases : 1. Rainurage en longueur à l’aide de lamelles rondes et octogonales : entre-axe 20 mm, largeur 10 mm, profondeur 3 mm. Le rainurage est effectué dans le sens de l’évacuation du fumier ou des eaux usées. Pour assurer un travail homogène, il est nécessaire d’employer une machine avec un mécanisme de trans­ lation réglable en continu. 2. Décapage en largeur à l’aide de lamelles rondes : entre-axe 8 mm, largeur 7 mm, profondeur 1,5 mm. Cette opération nécessite un appareil de décapage

À quoi faut-il faire attention pour les nouveaux sols ? • Le sol doit présenter des propriétés antidérapantes, être le plus plat possible et facile à nettoyer. • Les sols préfabriqués, qu’ils soient pleins ou perforés, doivent présenter des dimensions fonctionnelles adaptées aux animaux. • La surface ne doit pas présenter d’arêtes ou de différences de niveau, qui sont dangereuses pour les onglons ; la rugosité ne doit pas entraîner leur usure excessive. • Si les zones fonctionnelles sont agencées différemment, privilégier des matériaux élastiques, notamment dans la zone d’alimenta­tion. Afin que les liquides soient continuellement évacués de la surface, il convient de prévoir une pente transversale de 2 à 3 % ainsi qu’une rigole de taille adaptée pour garantir l’évacuation de l’urine.

léger à guidage manuel qui permet d’effec­tuer efficacement les passages en largeur, souvent courts, et d’atteindre les zones difficilement accessibles. Le passage en largeur se fait à 80° par rapport aux rainures longitudinales, pour ne pas gêner l’avancement des appareils d’évacuation du fumier. Le décapage à l’aide de lamelles rondes au lieu de lamelles pentagonales permet aussi d’obtenir un rainurage fin ; parallèlement, ce procédé entraîne moins d’éclats du béton. Par rapport au décapage seul, le rainurage permet d’augmenter la durabilité du revête­ment d’au moins cinq ans. Il est égale­ ment nécessaire de nettoyer fréquemment et efficacement les sols rénovés à l’aide de racleurs adaptés.

Impor­tant : lors d’un procédé d’assainissement par rainurage, la profondeur des rainures doit être maintenue aussi faible que possible, à savoir 2 à 3 mm. Ceci permet de préserver la structure du béton et il y a ainsi moins de résidus de fumier, ce qui est un critère essentiel du point de vue des émissions et de l’hygiène.

Décapage mécanique des caillebotis Avant de procéder à l’assainissement de caillebotis de plus de dix ans, il faut contrôler qu’il n’y ait pas de fissures et d’éclats en-dessous. Si la structure est déjà fissurée, les secousses pourraient affaiblir davantage le béton. Les possibilités d’assainissement mécaniques sont limitées sur les sols perforés. Les appareils lourds, qui de plus produisent des vibrations, ne peuvent pas être utilisés. La fraise à lamelles et le jet d’eau haute pression de 500 bar avec abrasifs fins ont fait l’objet d’une étude approfondie et comparée de la part d’Agroscope. La fraise a été équipée de lamelles rondes de manière à effectuer des rainures en longueur et à obtenir un profil gaufré (rainurage diagonal). Il en est ressorti que les dommages aux arêtes des fentes étaient inévitables, même avec des profondeurs de travail minimales. Les ébarbures causées ont été éliminées à l’aide d’une meuleuse d’angle. Le procédé HPE a été appliqué avec une pression de 500 bar et l’ajout d’abrasifs. Le décollement complet des couches calcai­res est décisif pour l’augmentation du caractère antidérapant, ce qui n’est possible qu’avec le jet d’eau haute pression avec abrasifs fins parmi les procédés comparés. Les résultats d’Agroscope montrent (voir schéma page 41) que seul le procédé « HPE fin » permet d’atteindre le caractère antidérapant d’un nouveau sol en caillebotis. Aujourd’hui, les sociétés

La calcification est responsable des sols lisses

L’assainissement mécanique intégral de la surface vise à rétablir le caractère antidérapant. Afin de garantir une démarche sûre, il est nécessaire dans le sens longitudinal et transversal, ce qui requiert un traitement dans les deux sens dans le cas du rainurage.

C’est à cause de la calcification de la surface que le sol des étables devient lisse. Cela est dû au fait que la quantité de ciment est particulièrement élevée sur la surface du sol, ce qui est propice aux dépôts. Ce procédé est entre autres influencé par les concentrations et la température. Les surfaces à proximité des abreuvoirs ainsi que les endroits encrassés en permanence ont tendance à se calcifier très vite.

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Étable et ferme

Définitions Sols perforés : caillebotis (sols perforés avec fentes et trous) Sols en béton non perforés : sols en béton coulé sur place ou à base d’élé­ ments préfabriqués avec une surface non perforée.

Procédé d’assainissement par jet d’eau haute pression avec abrasifs de 0,6 à 1 mm ; il faut décoller entièrement les couches calcaires pour obtenir le résultat recherché.

d’assainissement proposent un procédé avec fraise diamantée, qui endommage considérablement moins les arêtes des fentes. Grâce à la combinaison de deux étapes, à savoir le décapage et le rainu­ rage, ce type de systèmes permet d’at­ teindre des effets similaires à ceux obte­ nus sur des sols pleins.

Revêtements en caoutchouc élastiques Les revêtements en caoutchouc peuvent être posés sur des sols non perforés et des caillebotis. Afin de préserver leur malléa­ bilité, il faut que les onglons puissent s’y enfoncer de près de 3 mm à 4 mm. Dans le cas des caillebotis, il faut d’abord vérifier si les conditions statiques sont correc­tes. Étant donné leur coût, un assai­ nissement à l’aide de revêtements en caou­tchouc n’est recommandé que si la durée de vie prévue des éléments est aussi élevée que celle du revêtement en caou­tchouc. Pour des éléments de sur­ face, il s’agit de sécuriser des zones qui pourraient entraîner des blessures (arêtes ébréchées par exemple) ou de réduire la largeur des fentes. Pour que l’auto­ nettoyage soit garanti, la perforation doit correspondre exactement à celle du caille­ botis. C’est pourquoi il faut mesurer soi­ gneusement ce dernier afin qu’un revête­ ment en caoutchouc parfaitement adapté puisse être fabriqué. Si le caillebotis pré­ sente des fentes de largeurs très diffé­ rentes, il est recommandé d’employer des clavettes écartées pour assurer la fixation. Lors du montage, il faut également tenir compte de la dilatation due à la tempéra­ ture. Ce faisant, il est indispensable de 48

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suivre les indications de montage du fabri­ cant. C’est valable aussi pour les adapta­ tions nécessaires sur les racleurs à fumier, comme l’arrondissement des volets du racleur. Afin d’éviter que les animaux ne se couchent sur le revêtement en caou­ tchouc des couloirs de circulation, il faut mettre à disposition des logettes parfaite­ ment adaptées et entretenues.

Récurage à l’aide de granulés Le « récurage à l’aide de granulés », un procédé développé par la société autri­ chienne Wimmer, consiste en une autre possibilité d’assainir le sol des étables. Un patin frotteur est actionné par un moteur électrique et un granulé rond est injecté d’eau. Les calcifications sur la surface sont alors éliminées sans vibrations. Ce

procédé a été étudié par le LFZ Raum­ berg-Gumpenstein en collaboration avec l’ART Tänikon dans trois exploitations avant et après l’assainissement ainsi que dans quatre autres exploitations seule­ ment seize mois après les travaux. Un carac­tère antidérapant élevé a été atteint directement après l’assainissement, le­ quel s’est toutefois rapidement dégradé par la suite. Comparé aux méthodes déjà connues (HPE et décapage/rainurage), le procédé de récurage à l’aide de granulés a permis d’atteindre un coefficient de frottement plus élevé après environ seize mois. Il convient d’utiliser plutôt des ap­ pareils à faibles vibrations, ce qui permet par conséquent de préserver la structure du béton.

Procédé de décapage thermique Le décapage thermique à l’aide d’un brû­ leur portable de 50 cm de large est un procédé relativement récent. Le sol en béton est chauffé à l’aide d’un jet de flamme dont la température atteint près de 3000° C. Ce choc thermique a pour objectif de décoller les dépôts présents sur la surface du sol. Ce procédé est pro­ posé par la société française Tounet. Le traitement doit être répété après une

Développement d’une combinaison de décapage et de fraise diamantée pour les caillebotis. Les fentes endommagées, arêtes tranchantes et autres ébarbures sont inévitables et doivent être éliminées à l’aide d’une meuleuse d’angle.


Étable et ferme

tel procédé peut être utilisé pour l’assai­ nissement des étables.

Conclusion

La perforation du revêtement élastique en caoutchouc doit être parfaitement adaptée au caillebotis. Il est indispensable d’adapter la technique d’évacuation du fumier.

durée de neuf ans. Il est pratiquement impossible de le faire par ses propres moyens. L’utilisation de températures éle­ vées peut endommager la structure du béton (risque de fissures). Les personnes qui exécutent ce procédé doivent être équipées de vêtements de protection

épais résistants au feu. Aucun matériau inflammable ne peut se trouver à proximi­ té. Les toiles d’araignées, la poussière et autres doivent être éliminées au préa­ lable. Des extincteurs doivent également être à disposition en cas d’incendie. Vu les conditions, on peut se demander si un

Dans la plupart des cas, après cinq à dix ans, les sols ne répondent plus aux exi­ gences des animaux. Un grand nombre de sociétés proposent différents procédés d’assainissement plus ou moins appropriés avec des prix très variables afin d’améliorer la qualité des sols. Il existe plusieurs procé­ dés mécaniques pour le décapage et le rai­ nurage des sols pleins. L’utilisation de ces procédés est toutefois limitée sur les sols en caillebotis. Différents procédés de fraisage connus se sont avérés non respectueux des animaux lorsqu’ils sont utilisés sur des sols en caillebotis. C’est pourquoi il serait sou­ haitable que ces engins et outils puissent être optimisés. Les revêtements en caou­ tchouc élastiques conviennent pour les sols pleins et en caillebotis. Dans ce dernier cas, il convient cependant de vérifier les caracté­ ristiques statiques au préalable. Source : Beat Steiner, « Assainissement des aires d’exercice en béton », Rapport ART n° 690, 2007.

Exigences relatives aux procédés d’assainissement Du point de vue des animaux • • • •

Du point de vue technique

Surface antidérapante Absence de pressions ponctuelles élevées sur les onglons Absence d’arêtes acérées Matériau élastique si possible

• Qualité de traitement homogène • Procédé ménageant la structure du béton • Surface facile à nettoyer • Frais peu élevés • Durabilité

Valeur de frottement dynamique (µ)

Valeurs de frottement* avant et après différents procédés d’assainissement

0.40

Sols non perforés

Caillebotis

0.35 0.30 0.25 0.20 0.15 0.10 0.05 s e ee, ifs ifs nc ure ed s rag ge ras s ras s u n ain ales ére neuf a ab fin sag nale ab ssier i r f i p a é E a E n e R éca R tis d Fr ago di HP HP gro d i ge itu bo sd isa long ille e a r a r c F u n i ra Avant assainissement

Après assainissement

* mesures prises avec un appareil mobile

Les meilleurs résultats ont été obtenus sur les caillebotis avec le jet d’eau haute pression. Le système « rainurage-décapage » se situe au même niveau. Schéma : Rapport ART n° 690

Un déplacement sûr exige une structure antidérapante en surface. La procédure d‘assainissement « rainurage-décapage » prend en considération les exigences des animaux et celles de la technique.

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Impression | Rapport d’expérience

Le « 4709 Global » soulève 3000 kg à l’arrière. Sa capacité de levage suffit aussi pour travailler au frontal. Photos : Ruedi Burkhalter, Heinz Röthlisberger

Robuste, tout simplement Le Massey Ferguson « 4709 Global » avec son poste de conduite ouvert est dans l’air du temps. Avec sa dotation technique malgré tout moderne, il s’adresse à des exploitations qui veulent limiter leurs coûts. Ruedi Burkhalter

« Je suis content que cette gamme ait été commercialisée », raconte Christian Odermatt. Cet agriculteur de Lengnau (AG) cherchait un second tracteur, avec une idée précise. Il devait être compact et maniable pour sortir le fumier des anciennes étables basses de plafond de la ferme. Christian Odermatt souhaitait néanmoins un engin robuste, qui sache venir à bout de tous les travaux au frontal de l’exploitation. Le Massey Ferguson « 4709 Global » est l’outil exact qu’il cherchait. La plate-forme de fabrication des tracteurs « Global », dans les catégories de puissances entre 75 et 130 chevaux, constitue le plus gros projet de déve­loppement de produits de l’histoire de Massey Ferguson. 50

Technique Agricole 2 2019

L’objectif a consisté à retravailler la conception du tracteur pour la redessiner en se focalisant principalement sur les aspects utilitaires et sur la fiabilité des véhicules. En plus, la même plate-forme devait pouvoir accueillir les équipements et accessoires très divers deman­dés par une clientèle du monde sentier. Dans son édition de novembre dernier, Technique Agricole a présenté le « 5709 Dyna4 Global », tracteur de 95 chevaux possédant la totalité de l’équipement proposé dans la gamme « Global ». Le « 4709 Global » présenté ici, avec le même moteur de 95 chevaux mais une dotation minima­ liste, montre à quel point cette plate-­forme est polyvalente.

L’agréable sonorité du moteur Le « 4709 Global » est mû par un Agco Power à 3 cylindres de 3,3 litres. À l’inverse du modèle dont il est question ici, les tracteurs qui sortent maintenant d’usine sont conformes à l’étape 4 en matière d’émissions. Les moteurs sont dotés d’un injection électronique à rampe commune, de quatre soupapes par cylindre et d’une combinaison associant un catalysateur d’oxydation diesel (DOC) et une réduction catalytique sélective (SCR). MF nomme « All-in-One-System » (« système tout-enun ») le dispositif d’épuration externe des gaz d’échappement qui réunit DOC et SCR en un organe unique, compact, intégré et protégé sous la partie droite du tracteur.


Rapport d’expérience | Impression

Caractéristiques du MF « 4709 Global » Moteur : Agco Power 3 cyl., 3,3 l ; étape 4 Puissance maximale : 95 ch Traitement des émissions : catalysation DOC et SCR (AdBlue) Transmission : 12 AV / 12 AR, rampantes en option Prise de force : 540 / 540 Eco ou 540 / 1000 ou 540 / 540 Eco / 1000 Hydraulique : circuit ouvert ; 27 l/min pour consommateurs internes ; 65 l/min pour distributeurs externes Distributeurs : 2 ou 3 double effet, mécaniques Relevage : capacité 3000 kg (arrière) Dimensions : hauteur 2,59 m ; largeur 1,56 à 1,92 m ; longueur 4,067 m Poids à vide / max. : 3100 kg / 6200 kg Prix : CHF 50 000.– (machine de base, TVA comprise) Données du constructeur

Cette unité d’épuration des gaz fait appel à un « Swirl », un tourbillon qui mélange l’AdBlue aux gaz de façon optimale, de sorte à réduire simultanément la consom­ mation d’AdBlue et les besoins en re­ froidissement. Cet ensemble ne demande aucune maintenance. Comparé à la génération précédente, le moteur étape 4 se révèle bien plus silen­ cieux et le travail en extérieur se déroule

dans une ambiance sonore particulière­ ment agréable. La manette des gaz à main et les deux régimes moteurs mémo­ risés permettent à chaque inversion de marche de revenir au régime adéquat. En concevant la plate-forme de ce trac­ teur, les ingénieurs ont aussi veillé à mini­ miser les besoins en maintenance. Les points d’entretien sont aisément acces­ sibles. Le capot du moteur une fois déver­ rouillé (sans outil) s’ouvre complètement vers le haut, tout en douceur sous l’action d’un amortisseur à ressorts. Il découvre entièrement le filtre à air, la batterie et le radiateur. Une grille, amovible en un tour de main, protège ce dernier des saletés les plus grossières.

Transmission toute en efficacité La transmission mérite qu’on s’y attarde. La gamme « 4700 Global » n’est vendue chez nous qu’avec une boîte mécanique à inverseur à 12 rapports avant et 12 marches arrière, réparties en deux groupes de six vitesses. Les changements s’effectuent en « H » avec le levier prin­ cipal. En option, l’acheteur peut équiper son tracteur d’un groupe de rampantes avec un rapport de démultiplication de 1  :  14. «  Avant d’acheter ce tracteur, j’avais quelques doutes sur l’étagement des rapports  », relate Christian Oder­ matt. « Ses 12 vitesses me paraissaient vraiment très juste. Mais j’ai été très posi­

tivement surpris après quelques phases d’utilisation. L’étagement des vitesses et les chevauchements entre les deux groupes, exactement dans la plage des allures de travail, sont une réussite pleine et entière. En outre, le moteur, avec la longue course de ses pistons, offre un fonctionnement très souple et il est très rare, quelles que soient les opérations imaginables, que le besoin de rétrogra­ der se fasse sentir. »

De la bonne mécanique La boîte mécanique est de conception simple. Elle n’a cependant plus rien à voir avec les transmissions d’antan. Elle a été redessinée de fond en combles pour ob­ tenir des flux cinématiques efficaces ; le tout est fabriqué pour durer. La lubrifica­ tion sous pression et la faible longueur des tuyaux d’huile permettent d’obtenir une efficacité de premier choix, explique Massey Ferguson. Pour Christian Oder­ matt, sa facilité d’utilisation est l’une des principales qualités de cette boîte : « Elle est précise, les vitesses passent facile­ ment, même à froid. Seul élément un peu gênant : le tracteur met pas mal de temps à monter en température pour parvenir à fournir sa pleine puissance .» L’embrayage est facile à utiliser, soit au pied, soit par le bouton de l’« Easy Shift » sur le levier principal. Christian Odermatt a opté pour un inverseur à passage sous

La plupart des opérations s’effectuent sous la protection d’un toit rapide et facile à monter. Photo : Manuela Odermatt

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Impression | Rapport d’expérience

un véhicule des années 1980. Malgré tout, un ordinateur de bord est bel et bien présent derrière le tableau, qui compte les hectares et les kilomètres. L’affichage digital est un peu petit, mais fonctionnel. Tous les instruments du ta­ bleau de bord à rétroéclairage orange sont faciles à lire. Le potentiomètre et le bouton du contrôle de relevage (une option) sont placés en bas à droite, relati­ vement loin du siège du conducteur.

Conclusions

De nombreuses commandes, comme celles du relevage, sont placées à droite du siège.

charge avec une poignée « Power Shuttle » et un potentiomètre « Comfort Control » sous le volant. Ce dernier permet de sé­ lectionner l’agressivité de l’inverseur, de « doux » à « rapide ».

De l’huile en suffisance Deux pompes à engrenages fournissent de l’huile en suffisance aux circuits du « 4709 Global ». Le circuit basse pression pour la direction et les consommateurs internes est alimenté par une pompe débitant 27 l/min ; les consommateurs exter­nes et le relevage sont reliés à une pompe à haute pression fournissant 65 l/min. Deux

distributeurs mécaniques sont montés de série, un troisième peut être acquis en op­ tion. Bien que ce tracteur de 3,1 tonnes soit de construction relativement légère, il offre, grâce à son essieu arrière provenant du « 5700e SL », une capacité de charge de 5000 kg sur l’arrière, pour un poids total maximal autorisé de 6200 kg.

Conduite simple, mais moderne Ce tracteur est fort simple à conduire. La majeure partie des commandes sont mé­ caniques ou s’effectuent par des boutons à bascule, si bien que l’on a très vite le véhicu­le en mains lorsqu’on est habitué à

Les points d’entretien du moteur sont d’accès aisé. Le bloc de radiateurs est protégé des saletés par une grille amovible.

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Technique Agricole 2 2019

Pour un tracteur à plate-forme ouverte de gamme économique, le « 4709 Global » offre un niveau de confort agréable ; il est de conception simple, mais son conduc­ teur peut compter néanmoins sur une technologie moderne. Sa construction ro­ buste et ses performances en font un tracteur compact parfait pour un char­ geur frontal. Massey Ferguson a de so­ lides références à faire valoir dans ces catégo­ries de véhicules, avec les « bêtes de somme » que furent les inoubliables « 135 » ou « 165 », objets culte s’il en est. Les modèles « Global » ont tout pour perpé­tuer la légende. Dans la série des «  4700  » existent aussi le «  4707  » de 75 chevaux et le « 4708 » de 85 chevaux. On notera cependant que travailler au frontal avec un tracteur à plate-forme ouverte exige certaines précautions parti­ culières relatives à la sécurité. Technique Agricole reviendra sur ce sujet dans une prochaine édition.

Le système de traitement des gaz « tout-enun » avec le réservoir d’AdBlue.


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Management | Espace juridique

Werner Weber pose à côté de son tracteur McCormick « X4.50 », équipé d’une plaque de contrôle blanche, d’un chasse-neige et d’un feu orange de danger qui clignote à présent fièrement. Photos : Heinz Röthlisberger

Branle-bas de combat pour un feu orange de danger Les autorités de Bâle-Campagne se sont opposées à ce que Werner Weber équipe son tracteur d’un feu orange de danger pour les travaux de déneigement. L’agriculteur, originaire de Liestal, ne s’est pas laissé faire. Et il a eu gain de cause. Heinz Röthlisberger

Ce n’était censé être qu’une formalité. Et pourtant, l’expérience vécue par Werner Weber, exploitant de la Neuhof à Liestal, lorsqu’il a soumis une demande d’autorisation pour équiper son tracteur McCormick « X4.50 » d’un feu orange de danger, donne matière à réfléchir. Les faits remontent à 2017. À l’époque, Werner Weber est mandaté par Maschinenring Schweiz pour assurer le service hivernal dans les gares ainsi que dans les espaces Park & Ride des CFF. Pour des raisons de 54

Technique Agricole 2 2019

sécurité, les CFF ont exigé que les véhicules utilisés pour ce faire soient équipés d’un feu orange de danger, le but étant que les piétons et les autres usagers de la route puissent identifier le véhicule à temps. Comme demandé par les CFF, Werner Weber a équipé le toit de son tracteur d’un gyrophare orange, opération requérant une autorisation ainsi que l’ajout dans le certificat d’immatriculation. Il a dès lors fait vérifier par le centre de contrôle des véhicules de Soleure son tracteur équipé

d’une plaque de contrôle blanche et donc destiné à un usage professionnel. Celui-ci a été homologué en novembre 2017 : « feu orange de danger autorisé : utilisation admise seulement pour le service hivernal ». Jusque là, rien à déplorer.

Le service des automobiles de Bâle-Campagne n’est pas du même avis Quatre jours plus tard, Werner Weber s’est rendu au service des automobiles de


Espace juridique | Management

Bâle-Campagne avec les documents et le rapport susmentionné afin de faire ajouter les chiffres 111 et 116 dans son canton de résidence. Le chiffre 111 correspond à « feu orange de danger autorisé, utilisation admise seulement si les véhicules sont équipés d’engins supplémentaires dépassant une largeur de 3,00 m » et le chiffre 116 à « feu orange de danger autorisé : utilisation admise seulement pour le service hivernal ». C’est à ce moment que les choses ont commencé à se compliquer. Le service des automobiles de Bâle-­ Campagne a rejeté la demande sous prétexte que certaines conditions n’étaient pas remplies. À la mi-décembre, Werner Weber a introduit une nouvelle demande d’autorisation. Celle-ci a été rejetée une fois de plus parce que Werner Weber n’aurait pas joint de confirmation de commande à sa demande. De plus, son vé­ hicule ne remplirait pas les conditions pour l’autorisation. Ce genre de demande ne s’appliquerait qu’aux tracteurs agricoles équipés d’une plaque de contrôle verte. Or, le véhicule pour lequel la demande a été introduite est équipé d’une plaque blanche. Paradoxalement, le service des automobiles aurait homologué le gyrophare si la demande avait émané d’un service public (canton ou commune). Les CFF ne sont visiblement pas assimilés à un service public aux yeux du centre de contrôle de Bâle-Campagne.

blanche, n’était pas un véhicule agricole, raison pour laquelle il ne pouvait pas être équipé d’accessoires allant jusqu’à 3,5 m de large. Par conséquent, le requérant, à savoir Werner Weber, ne remplissait pas les conditions pour que son tracteur de déneigement soit considéré comme un «  danger pas facilement identifiable  » pour les usagers de la route. Le Conseil d’État jugeait que ce véhicule ne représente aucun péril sur les gares et les parkings, car le déblaiement de neige implique forcé­ ment une faible vitesse. Le Conseil d’État a proposé de simplement faire installer des panneaux annonçant le service hivernal sur le territoire des CFF.

parle de «  danger difficilement identifiable » lorsque ce dernier n’est pas prévisible par les autres usagers de la route. La circulation est très dense sur le territoire des CFF aux abords des gares à ce moment de la journée. Les passants sont souvent pressés et, de ce fait, distraits. Le tribunal a conclu que dans ces cir­constances, un tracteur équipé d’un chasse-neige était difficilement identifiable et représentait un danger certain pour les piétons et les automobilistes. Concernant la propo­ sition du Conseil d’État de faire installer des panneaux d’avertissement, les juges étaient d’avis que cela ne permettrait pas de pallier le danger.

Plainte déposée auprès du Tribunal cantonal

Une proposition irrationnelle

En juin dernier, Werner Weber et son avocat, Stephan Stulz, de Baden, ont fait appel de la décision du Conseil d’État auprès du Tribunal cantonal. Le tribunal consultatif, composé de cinq juges, a estimé que Werner Weber avait été victime d’un excès de légalisme et lui a donné raison dans sa décision du 31 octobre. Celleci a notifié que le tracteur de Werner Weber représentait un « danger difficilement identifiable » lorsqu’il était équipé du chasse-neige et de l’épandeuse, et qu’il était donc nécessaire de délivrer une autorisation pour l’utilisation d’un feu orange de danger. Selon les juges, on

L’expérience vécue par Werner Weber montre que cela vaut la peine de faire appel de ce genre de décision. Le fait qu’une chose aussi insignifiante qu’un malheureux feu orange de danger fasse l’objet d’une procédure aussi longue impliquant plusieurs instances et engendre autant de frais, notamment pour le canton, donne matière à réfléchir. La proposition du gouvernement d’attirer l’attention sur les dangers liés au service hivernal à l’aide de panneaux est complètement irrationnelle dans un monde où tout le monde est toujours pressé et a les yeux rivés sur son téléphone. Les juges ont eux-mêmes parlé d’une ineptie qu’il fallait à tout prix réparer.

Plainte adressée au Conseil d’État Werner Weber ne savait que penser de cette situation. « Je n’ai pas compris la déci­sion », explique-t-il. D’autant plus que l’utilisation d’un gyrophare orange sur un tracteur est autorisée pour le service hivernal dans les cantons voisins de Soleure et d’Argovie, ainsi que partout ailleurs en Suisse. En février 2018, Werner Weber a fait appel de la décision auprès du Conseil d’État du canton de Bâle-Campagne. Cette tentative fut vaine. Le Conseil d’État a pris le parti du service des automobiles et a rejeté la plainte en juin. Werner Weber a en outre dû s’acquitter de frais de procédure à hauteur de 400 francs. Cette décision du Conseil d’État a été justifiée par de nombreux paragraphes et un jargon juridique totalement incompréhensible pour le commun des mortels.

Le Conseil d’État ne voit aucun danger Dans sa décision, le Conseil d’État estimait par exemple que le tracteur de Werner Weber, équipé d’une plaque de contrôle

« Cela n’a pas été simple »

« La décision des juges a été un grand soulagement et une énorme satisfaction », admet Werner Weber avec le recul. En effet, décider de porter l’affaire devant le

Tribunal cantonal n’a pas été une mince affaire. En fin de compte, ce genre de procédure engendre des frais, et au début, il est difficile de savoir si on va les assumer au final. La décision négative du service des automobiles était incompréhensible pour Werner Weber ainsi que pour bon nombre de ses collègues. Notamment car le gyrophare aurait été approuvé dans d’autres cantons et qu’il avait été ajouté par mesure de sécurité. La lutte aura valu la peine dans le cas de Werner Weber. Et même plus que prévu. À l’origine, le feu orange de danger était exclusivement réservé à être utilisé sur le territoire des CFF. La décision de justice autorise cependant Werner Weber à utiliser son gyrophare sur son trajet pour s’y rendre. De plus, ce précédent implique que le centre de contrôle de Bâle-Campagne autorisera à l’avenir tous les autres agriculteurs à équiper leurs tracteurs dotés d’une plaque de contrôle blanche d’un feu orange de danger.

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Management | Question de lecteur

Charge d’appui

Poids avant

Poids à vide

Charge sur l’essieu

Poids effectif du tracteur = Poids d’adhérence

Poids effectif de la remorque = Charge remorquée

Poids total de l’ensemble Depuis ce mois de février, le poids reposant sur les essieux moteurs doit représenter au moins 22 % du poids effectif d’un train routier. Schéma : Agroscope

peser 29 545 kg, car il reste 24 545 kg de charge remorquable, une fois les 5000 kg de poids à vide du tracteur déduits. Exemple 3 : un tracteur d’un poids propre de 6120 kg tracte un train de remorques. Le timon rigide de la première remorque reporte une charge d’appui de 2870 kg, tandis que le tracteur est doté d’un contrepoids de 510 kg porté au relevage avant. À l’aide du programme de calcul des charges sur essieux d’Agroscope, on a déterminé pour cette situation théorique, en tenant compte de la charge maximale sur l’essieu avant, la charge d’appui maximale admissible, en respec­tant la charge maximale admise sur l’essieu arrière, la capacité de charge des pneumatiques, ainsi que les poids totaux. En théorie, un tracteur ainsi lesté pourrait tirer des remorques d’un poids effectif total de 36 552 kg. En respectant le poids total admissible de 40 tonnes pour le train routier, on retient donc une charge remorquable de 33 370 kg.

Le poids… du permis de circulation !

22 % minimum du poids effectif Dès le présent mois de février, au moins 22 % du poids effectif total des trains routiers agricoles jusqu’à 40 km/h doit reposer sur les essieux moteurs (« poids d’adhérence »). Urs Rentsch

Selon l’article 67, al. 4, de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), au moins 22 % du poids effectif des ensembles de véhicules dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h et inférieure ou égale à 40 km/h doit reposer sur les essieux moteurs (« poids d’adhérence »). Cette disposition est entrée en vigueur le 1er février 2019. Sur les tracteurs à traction intégrale, le poids reposant sur l’essieu avant peut être inclus dans la somme, même si le tracteur ne circule pas en permanence avec le 4x4 enclenché, en vertu de l’argument qui veut que la question du « poids d’adhérence » soit surtout en corrélation avec la circulation dans les montées. Auparavant, la disposition concernant le «  poids d’adhérence » minimal de 25 % ne valait que pour les tracteurs industriels. On n’exigeait seulement des trains routiers agricoles 56

Technique Agricole 2 2019

qu’ils puissent démarrer dans des pentes de 15 %, (ou trois fois en cinq minutes sur une pente de 12 %), des valeurs quasi incontrôlables. Exemple 1 : un tracteur à traction intégrale a un poids à vide (poids d’adhérence) de 5000 kg. Dans ce cas, le train routier tracteur plus remorque ne doit pas peser plus de 22 727 kg car le poids de la remorque ne doit pas excéder 17 727 kg. Cette valeur a force de loi même si une valeur supérieure est inscrite sur le permis de circulation. Exemple 2 : le poids d’adhérence peut être augmenté en présence d’une charge d’appui d‘une remorque à un essieu, ou à essieu tandem ou tridem. Si le tracteur d’un poids à vide de 5000 kg supporte une charge d’appui de 1500 kg de la remorque, son poids d’adhérence atteint alors 6500 kg. L’ensemble du train routier peut dès lors

Avant toute course, le conducteur doit tirer au clair la question de la charge que supporte son tracteur. Il consultera à cette fin son permis de circulation. Il n’est pas inutile de passer le véhicule sur le poids public pour en connaître le poids effectif (poids total, charges sur l’essieu avant et arrière, etc.). Tous les accessoires et les équipements supplémentaires (relevage frontal, prise de force avant, attache pour chargeur frontal, etc.) augmentent le poids à vide et réduisent la charge utile. Il se peut dès lors qu’un tracteur pèse quelques quintaux supplémentaires que sur le prospectus et tous les offices de la circulation n’exigent pas forcément de feuille de pesée lors de la première immatriculation. Il est tout aussi capital de bien connaître ses pneumatiques. Leur capacité de charge est indiquée à côté de leurs dimensions. Cette capacité évolue cependant en fonction de la pression de gonflage. Ces valeurs sont indiquées par les constructeurs sur leurs fiches de conseils techniques.

Calculer charges à l’essieu et poids d’adhérence Le programme de calcul des charges sur les essieux se trouve sur internet sous : www.services.art.admin.ch/traktor/ Achslasten/Logiciel-charges-essieus_f.xlsx Calcul du poids d’adhérence : www.liebegg.ch/de/aktuelles-landtechnik.­ html ?linkid=5 (en allemand).


Prévention des accidents | Sécurité

Prévention des accidents avec les bovins D’après des estimations, 15 à 20 % des accidents agricoles sont en rapport avec la détention et les soins aux animaux. Dans les régions où les exploitations tournées vers l’élevage dominent, cette part pourrait même être plus élevée. Ruedi Hunger

longtemps chez les bovins que chez les humains. Ainsi, les vaches ont besoin de plus de temps pour s’habituer à des différences de luminosité. Un éclairage optimal avec un luminaire moderne aux points névralgiques, par exemple entre l’aire d’attente et la salle de traite ou le robot, facilite la circulation des vaches.

Des postures ergonomiques

La distance jusqu’à la hauteur de la mamelle (1), l’espace entre animal et le trayeur (2), la taille du trayeur (3) et la hauteur du quai (4) déterminent la posture ergonomique du trayeur. Photo : Ruedi Hunger

Une bonne connaissance des animaux et de leur tempérament permet d’éviter des accidents. Cependant, une approche correcte demande de la patience, une bonne observation et de la sensibilité. Les bovins attaquent s’ils se sentent menacés et s’ils défendent leur petit ou leur place. Celui qui connaît les postures de menace des animaux peut anticiper et se mettre en sécurité.

que chez l’homme. Les bovins peuvent certes discerner un danger dans cette zone, mais sans l’identifier précisément. C’est pourquoi il est particulièrement important de leur parler si on s’en approche latéralement. Le champ de vision avant d’une vache est plus étroit que celui de l’homme, de même que la partie aveugle à l’arrière.

Conclusion Réduire les risques

Les bovins voient autrement Le champ de vision des humains diffère de celui des bovins. Nous distinguons devant nous un espace large et précis, mais ne voyons rien à l’arrière. Sur les côtés, nous percevons des mouvements, mais seulement indistinctement. Bien que le champ de vision d’une vache embrasse environ 270°, leur zone de vision imprécise (à gauche et à droite) est plus grande

Les incapacités de travail du personnel affec­té à la traite sont le plus fréquemment causées par des troubles musculo-­ squelettiques. Les raisons en sont des postures ergonomiquement défavorables. Par le passé, la traite à la main entraînait avant tout des douleurs aux genoux et au dos ainsi que de l’arthrose aux doigts. On pouvait espérer une baisse des troubles du système musculo-squelettique parallèle à l’évolution des techniques des dernières décennies. Or la quantité a stagné, contrairement aux attentes. En revanche, le type de lésions a changé. Les mauvaises postures et le transport de lourdes charges sont devenus plus fréquents avec la traite au pot et la traite directe. Les mouvements identiques et répétitifs augmentent de pair avec les cheptels toujours plus grands et l’emploi croissant de la technologie et de l’automatisation. On constate en particulier chez les femmes des préjudices dans la région de la nuque et des épaules, ainsi que des affections aux avant-bras et aux poignets.

Le risque d’accident est réduit par des mesures techniques comme les portes de tri ou les cornadis. Des sols non glissants, d’assez grandes portes, des passages larges et de grandes surfaces permettent une détention calme des animaux dans les étables, réduisant ainsi les risques pour les personnes. L’accommodation de la pupille aux changements de luminosité dure dix fois plus

Côtoyer des animaux demande de l’attention. Celui qui veut s’occuper de bovins doit connaître leur tempérament. Pendant et après un déplacement, les bovins ont besoin de temps pour s’habituer à leur nouvel environnement. Plus d’un tiers des accidents avec les bovins se produisent pendant la traite. Il faut y ajouter les dégâts chroniques dus aux postures peu ergonomiques et au transport de charges pesantes. 2 2019 Technique Agricole

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Plate-forme | Reportage

La presse à balles carrées Kuhn « LSB 1270 » a été transformée pour presser du foin en grange dans le grenier du domaine Chamau. Un tuyau monté sur le tuyau d’échappement permet d’éviter les étincelles. Photos : Heinz Röthlisberger

Presser du foin en grange est très en vogue En Suisse, presser le foin en grange reste populaire. L’entreprise de travaux agricoles Marcel Villiger et de son père Felix, à Alikon (AG), est spécialisée dans ce service depuis 25 ans. Heinz Röthlisberger

« Aujourd’hui, nous avons une commande de l’entreprise Chamau à Hünenberg », déclare Marcel Villiger. L’entreprise de travaux agricoles d’Alikon doit y presser 400 mètres cubes de foin en grange. Marcel Villiger est sur place dans la grange à fourrage nouvellement construite du domaine de Chamau, qui appartient au Centre de formation et de vulgarisation agricoles (LBBZ) du Schluechthof à Cham (ZG). Il a apporté sa presse à balles carrées Kuhn « LSB 1270 », munie d’un dispositif de dosage et d’une trémie de réception. Attelée à un tracteur Fendt Vario « 313 », elle est mise en place en moins de cinq minutes. Après un court entretien avec Lukas, le directeur du domaine de Chamau, et l’apprenti, également pré­ nommé Lukas, qui conduit la grue, on commence à « nourrir » la presse 58

Technique Agricole

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avec du foin. Il n’y a pas beaucoup de travail manuel à faire. « Une fois que la presse est mise en place, je n’ai plus qu’à veiller à ce que tout se déroule bien », déclare Marcel Villiger. Dans ce cas, le rendement de la presse Kuhn est de 25 à 30 balles à l’heure. Le meilleur résultat, de 50 balles, a été obtenu avec une grue à foin très puissante et une distance réduite entre le tas de foin et la presse. La performance de la presse est limitée par le chargement et la situation dans la grange. La presse fonctionne le mieux quand l’exploitation dispose d’une grue à foin performante. Bien entendu, toutes les exploitations n’en ont pas. Le foin est alors transporté à la fourche par plusieurs personnes. L’entreprise Villiger facture ses services selon le nombre de balles pressées. On ne tient compte du

temps que quand cela va extrêmement vite ou extrêmement lentement.

Avec trois presses Les Villiger ont 25 ans d’expérience dans le conditionnement du foin en grange. C’est Felix, le grand-père de Marcel, qui a débuté en 1994 avec une presse Deutz au format de balles 60x120x340 cm, que la hauteur de 2,4 m permettait d’être utilisée dans les petites granges aussi. Le poids de cette presse « n’est que » de 5,5 tonnes et un petit tracteur suffit pour l’entraîner. Cette combinaison est donc également adaptée pour les entrées de grange à foin munies d’un sol en bois. En plus, les Villiger disposent également d’une presse Welger qui leur permet de presser des petites balles «  dans la


Reportage | Plate-forme

grange ». Cette presse, tout comme la Deutz, est utilisée avec un dispositif de dosage muni d’une grande trémie. Depuis quatre ans, les Villiger ont ajouté des tournées avec la susmentionnée presse à balles carrées « LSB 1270 » de Kuhn, au format 79x120x240 (longueur variable) et adaptée à des hauteurs de plafond à partir de 2,70 m. Ils y ont installé à l’avant un dis­ positif de dosage généreux qu’ils ont construit eux-mêmes. Il est muni de deux cylindres d’alimentation et d’une trémie rabattable hydrauliquement.

Équipé de 8 couteaux L’unité de commande hydraulique située à l’avant de la presse permet de positionner le dispositif de dosage et la trémie de réception du foin de manière confortable et surtout très rapide. Le foin amené par la grue glisse à travers la trémie dans l’appareil de dosage et de là dans la presse à travers le canal de réception. « Le travail manuel est inutile, le foin glisse de luimême et nous n’avons pas d’engorgements », souligne l’entrepreneur âgé de 34 ans. En règle générale, les balles pressées sont transportées et empilées par le chargeur de ferme ou par la grue à foin. Normalement, on ne coupe pas le foin lors du conditionnement en bâtiment. Cependant, la presse de Villiger est munie d’un dispositif de coupe qui est équipé de 8 couteaux pour presser le foin au domaine de Chamau. Dans ce cas, l’exploitation a besoin de foin pressé coupé menu, parce qu’il est mieux adapté à son robot d’affouragement.

Foin de la première coupe d’été Après la grande chaleur de l’été dernier, Marcel Villiger s’attend à recevoir moins de commandes ce printemps de foin à presser en grange. Sinon, la demande reste importante en Suisse, en particulier dans les régions montagneuses. Marcel Villiger s’attèle à cette tâche de mars à avril quand les agriculteurs vident leurs granges pour les préparer pour la prochaine récolte. C’est toutefois en été, après la première coupe, qu’il presse le plus de foin. Ces dernières années, nombre d’agriculteurs ont développé leurs exploitations et aujourd’hui, ils ont plus de terres et plus d’animaux. Leur grange à foin a, elle, gardé la même taille. Ils déposent d’abord le foin de la première coupe dans la grange, ils le ventilent et le pressent ensuite. « Ils ont alors suffisamment de place pour la deuxiè­me et la troisième coupe », dit-il. C’est surtout le cas dans les exploitations sans ensilage.

L’agro-entreprise Villiger Outre le foin pressé en grange, l’entreprise Villiger de la ferme Sonnenhof, à Alikon (AG), est spécialisée dans tous les travaux agricoles, des semis à la récolte. Dans le parc de machines de Villiger, on trouve entre autres cinq moissonneuses-batteuses, trois broyeuses, divers semoirs et des presses pour différents formats de balles, des machines pour le travail du sol, des distributeurs d’engrais et des pulvérisateurs. En 2017, Marcel Villiger a repris de son père Félix l’entreprise qu’il dirige avec sa femme. La ferme comprend une porcherie d’engraissement et des grandes cultures. En plus de la main d’œuvre familiale, l’entreprise Villiger emploie plusieurs collaborateurs permanents et des auxiliaires supplémentaires en pleine saison.

Demande de foin de bonne qualité

Éviter les étincelles

À vrai dire, on pourrait se demander pourquoi ces agriculteurs ne pressent pas le foin tout de suite dans le champ. La raison est que ce foin séché en grange est de meilleure qualité que celui qui doit rester plusieurs jours dans le champ. Les pertes de fourrage et de qualité sont bien moindres. Quand on presse en grange, les balles sont plus compac­tes, sans formation de moisissures. Beaucoup d’entre elles sont destinées à la vente. « Le foin séché en grange de bonne qualité se vend à bon prix », déclare son spécialiste Marcel Villiger.

Il ne faut pas sous-estimer le risque d’incendie quand on presse du foin dans une grange. Marcel Villiger le confirme également. Même s’il ne leur est rien arrivé ces 25 dernières années, il peut toujours se passer quelque chose. Pour que des étincelles ne s’échappent pas du tuyau d’échappement du tracteur, il évacue les gaz d’échappement de son tracteur vers l’extérieur par un long tuyau. Il faut aussi veiller constamment à ce qu’aucune touffe de foin ne tombe de la grue sur la zone du moteur ou des tuyaux d’échappement. Il faut aussi continuellement contrôler le refroidisseur et le filtre à air pendant le conditionnement. « Selon l’endroit où l’on presse, ils sont vite recouverts de poussière, ce qui peut entraîner une surchauffe du tracteur. » Bien entendu, cette opération nécessite d’éloigner les enfants. Le port d’un masque à poussière est vivement recommandé à cause de la forte formation de poussière.

Prêt à presser en un rien de temps : Marcel Villiger positionne l’unité de dosage avec trémie ainsi que la glissière et ses parois latérales avec la commande hydraulique placée à l’avant de la presse.

Marcel Villiger est entrepreneur de travaux agricoles à la ferme Sonnenhof, à Alikon (AG). Il y a 25 ans, son père Félix a commencé à presser des balles carrées dans les granges.

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Technique Agricole

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Plate-forme | Reportage

Conduire en économisant du carburant La consommation de carburant est un facteur de coûts qui influence le climat et l’environnement. Le conducteur peut la diminuer en connaissant son véhicule. Ruedi Hunger

Roger Stirnimann, professeur à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), explique les caractéristiques importantes des moteurs aux participants du cours. Photos : Ruedi Hunger

Le chauffeur désirant rouler avec son tracteur en limitant sa consommation doit en connaître les caractéristiques. Ce savoir et la compréhension des critères techniques du moteur sont une bonne base, voire la condition absolue d’une conduite économe. Pour être à même de procéder au choix d’un tracteur, on doit comparer les valeurs de puissance, de couple, de régime nominal et de consommation spécifique annoncées par les différents constructeurs des modèles. Des exemples de courbes de couple et de puissance, accompagnés de leur interprétation, peuvent être consultés sur les sites www.agri-ecodrive.ch et www.traktorentest.ch.

Le conducteur joue un rôle central L’adage « le mieux est l’ennemi du bien » s’applique aussi aux boîtes à vitesses et à 60

Technique Agricole 2 2019

l’hydrau­lique. Doit-on choisir une transmission à variation continue ou manuel le? La réponse n’est pas catégorique du point de vue de la consommation de carburant. Cette dernière est avant tout influencée par le comportement du conducteur. En outre, la vitesse et la puissance permettent d’appliquer la stratégie Eco-Drive. L’adaptation du régime du moteur au besoin joue un rôle majeur. Une conduite par anticipation est un autre point important. Conduire en mode économique et utiliser la prise de force éco permettent de réduire significa­tivement la consommation de carburant.

Choisir une voie médiane La largeur de travail des machines doit être ajustée à la puissance du tracteur. Si la puissance demandée par une tâche est trop faible par rapport à la capacité d’un

véhicule, la consommation de carburant augmente inutilement. Une vitesse trop grande avec des machines de travail du sol accélère notablement l’usure. En plus, le déplacement est opéré par un véhicule au poids excessif par rapport aux besoins. La consommation de carburant s’accroît aussi dans le cas contraire, lorsque la puissance demandée par la machine est trop élevée par rapport à la capacité d’un véhicule.

Entretien des véhicules Un bon entretien (nettoyage) des différents éléments de refroidissement du moteur et du filtre à air contribue à diminuer les besoins en carburant. On peut citer en contreexemple les filtres à air mal entretenus, qui provoquent une baisse de puissance entraînant une surconsommation de carburant d’un à deux litres de diesel par heure.


Reportage | Plate-forme

Les caractéristiques du moteur

La pression des pneus peut être ajustée assez rapidement grâce à un système de réglage à double conduite.

Aussi lourd que nécessaire… … et aussi léger que possible. Des charges superflues ne pèsent pas que sur le sol, mais entraînent une consommation de carburant plus élevée. Il faut installer des contrepoids sur le tracteur uniquement pour garantir la sécurité de conduite ou pour réduire le glissement du véhicule.

sion trop basse augmente la résistance au roulement sur la route, tandis que sur le champ, une pression basse diminue la profondeur des passages et réduit ainsi la force de traction. Cet état de fait provoque dans la pratique un dilemme qui peut être résolu uniquement avec un système de réglage automatique de la pression des pneus.

Connaître les caractéristiques techniques de son tracteur est essentiel à la mise en œuvre de la conduite économique. La puissance, le couple, le régime no­ minal et la consommation spécifique sont autant de notions qui doivent être comprises pour pouvoir comparer les différents modèles de moteurs et de tracteurs. Ainsi, l’on peut ensuite utiliser son matériel de manière optimale et travailler dans les gammes de vitesse où la consommation est la plus faible. Les caractéristiques techniques d’un moteur ou d’un tracteur sont fournies soit par le constructeur, soit à partir d’essais réalisés par des institutions indépendantes (Agroscope, DLG…).

Le lien avec le sol Les bons pneus avec une pression adaptée ont une influence décisive sur la consommation de carburant. Une pres-

Conclusion Capitales pour économiser le carburant, la motivation et la volonté du conducteur se

manifestent par la connaissance de son véhicule, ainsi que par la manière de le conduire et de l’utiliser.

Manières d’économiser du carburant (source : Eco-Drive, www.agri-ecodrive.ch) A Des équipements adaptés au tracteur Les machines et le véhicule tracteur doivent être compatibles. B L estage Le tracteur doit être équipé de contrepoids seulement s’ils sont nécessaires. Éviter les déplacements à vide avec des contrepoids. C Conduite adaptée Le chauffeur de tracteur joue un rôle important : conduire « Eco-Drive » permet d’économiser beaucoup de carburant. D Entretien Un filtre à air en mauvais état provoque une perte de puissance et une plus grande consommation de carburant. E Pression des pneus Pression la plus basse possible sur le champ et la plus haute possible sur la route.

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En savoir plus | Pratique

Le variateur de fréquence contri­ bue à économiser du courant Par mesure de sécurité, les systèmes de traite traditionnels sont équipés de pompes à vide surdimensionnées, à l’origine d’une consommation d‘électricité relativement importante. Le variateur de fréquence peut être un bon moyen d’améliorer l’efficience énergétique. Ruedi Hunger

Quelques aspects importants La production laitière ne doit pas être inférieure à 50 000 kg par an. La pompe à vide doit être actionnée par un moteur électrique. Si 95 % des anciennes instal­ lations de traite peuvent être équipées d’un variateur de fréquence, il restera quand même des pompes ne pouvant pas l’être. Le variateur de fréquence est à installer au plus près de la pompe à vide. Si vous désirez bénéficier du programme de soutien, votre demande doit être présentée avant le début des travaux d‘installation.

ment les progrès en matière de micro­ processeurs et de semi-conducteurs qui ont fait évoluer la technologie des varia­ teurs ces dernières années.

Pompes à vide pilotées

Le variateur de fréquence garantit un vide stable avec une consommation de courant réduite. Photos : Ruedi Hunger

Les moteurs à vitesse variable pilotés par des variateurs électroniques sont large­ ment répandus dans les applications in­ dustrielles, la domotique et de nombreux autres domaines. Dans presque toutes les applications d’entraînement, les varia­ teurs de fréquence modernes remplacent désormais les moteurs à courant continu et les variateurs correspondants. 62

Technique Agricole 2 2019

Qu’est-ce qu’un variateur de fréquen­ce  ? Les variateurs (et les convertisseurs) de fréquence sont connus depuis la fin des années 1960. À partir d’une tension alter­ native fixe, ils génèrent une tension alter­ native de fréquence et d’amplitude dif­ férentes pour alimenter directement des moteurs triphasés. Ce sont principale­

Plusieurs raisons plaident en faveur de l’utilisation de variateurs permettant d’adapter la vitesse des moteurs élec­ triques selon les besoins spécifiques des différentes applications. On peut citer en priorité la recherche d’une meilleure effi­ cience énergétique, et donc la réalisation d’économies d‘énergie. Dans une exploi­ tation laitière, la pompe à vide n’est pas réservée à la seule trayeuse ; d’autres disposi­tifs, mécanismes de fermeture de porte, automates d’affouragement ou ac­ tionneurs de vannes pneumatiques, sont également consommateurs de vide.

Santé des mamelles et réglage du vide Une production de vide régulée est vitale pour la bonne santé des mamelles. Comme les pompes à vide doivent être capa­ bles de faire face à des pointes de charge telles qu’elles se présentent


Pratique | En savoir plus

pendant le processus de lavage, on les fait généralement tourner à vitesse constante, le vide excédentaire étant comblé au fur et à mesure par une vanne de régulation. D’importantes économies de courant pourraient donc être réalisées en adaptant la vitesse de la pompe à vide en fonction

des besoins réels. Comme les fluctuations du vide au niveau des mamelles doivent impérativement être limitées, il faut un manomètre de dépression particulièrement sensible pour fournir au variateur les impulsions qui lui permettent d’adapter et de réguler la vitesse.

Moteurs électriques à vitesse variable

Piloter la pompe à vide par un variateur de fréquence permet certes des économies d’énergie, mais aussi une réduction des nuisances sonores, des secousses et des vibrations, ce qui est fort apprécié des animaux, surtout pendant la traite. Des mesures effectuées dans des exploitations pilo­tes ont démontré une réduction des deux tiers de la consommation des pompes à vide, qui se chiffre à 3600-6600 kWh par an avant l’installation du variateur.

Programme d’aide à l’investissement Autres

Entraînements à vitesse variable

mécaniques (poulies, engrenages)

Courant continu

Convertisseur commuté par le réseau

électriques Autres

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Courant alternatif, triphasé

Variateur de fréquence

L’acquisition du système décrit ci-dessus néces­site des investissements conséquents : entre 4000 et 6000 francs pour une exploitation de taille moyenne, sans compter les éventuels coûts liés à la modification du bâtiment. Un programme de soutien mis en place par AgroCleanTech permet de bénéficier d’une contribution de 200 à 750 francs par exploitation au titre de l’aide à l‘investissement. AgroCleanTech nous infor­me que le programme, initialement limi­té à 2018, vient d’être prolongé pour une durée indéterminée. Pour tous renseignements et le téléchargement des formulaires de demande, consulter le site www.agrocleantech.ch.

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2 2019 Technique Agricole

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En savoir plus | Terminologie

Encouragement Depuis le 1er janvier 2014, la Confédération soutient la technique d’application par droplegs en proposant des contributions à l’efficience des ressources. Voir le site www.blw.admin.ch sous « Contribution à l’efficience des ressources ».

d’utilisations fréquentes des droplegs, il peut être intéressant de les laisser monter sur une seconde rampe.

Explication précise

Les droplegs peuvent être montés comme équipements supplémentaires sur les rampes des pulvérisateurs conventionnels. Photos : Haller Lohnunternehmen et Birrhard

La pulvérisation sous-foliaire Les droplegs permettent d’appliquer les produits phytosanitaires sous les fleurs, sur les faces inférieures des feuilles et sur les tiges avec des buses placées sur des pendillards coudés. Heinz Röthlisberger À l’occasion des programmes de contributions à l’efficience des ressources de la Confédération et des Cantons, on parle souvent de pulvérisation sous-foliaire. Les droplegs, que l’on pourrait traduire par «  jambes pendantes  », constituent une technique d’application sous-foliaire dans les cultures en ligne. Selon les conceptions et les utilisations, les tubes des droplegs comportent une ou plusieurs buses qui viennent ainsi se placer entre les lignes de la culture. Les buses peuvent être choisies et réglées de manière à pulvériser la bouillie sur le côté ou légèrement vers le haut. Cette technique présente l’avantage de pouvoir appliquer les fongicides et les insec­ticides sur les faces inférieures des feuilles ou sur les tiges à proximité du sol,

des cibles qui sont difficilement accessibles avec une pulvérisation classique depuis le haut. En résumé : Cette technologie permet une application plus précise et plus ciblée des matières actives dans des cultures développées comme le maïs, les betteraves sucrières, les pommes de terre ou les légumes. Selon les cultures et le type d’appareil, l’économie de produits peut atteindre 80 %. La technique des droplegs peut être associée avec la technique d’application standard : selon Agro­ scope, la combinaison de buses placées au-dessus de la culture et de buses placées dans le peuplement peut être intéressante dans les pommes de terre, les choux rouges et diverses autres cultures.

Au moment de l’acquisition des droplegs, il convient de définir précisément le type de cultures et les quantités de bouillie qui seront appliquées au moyen de cette technique. La longueur des droplegs est en effet définie par le type de culture. Ceci est particulièrement important en cas d’uti­ lisation combinée des droplegs pour une pulvéri­sation sous-foliaire avec les buses conventionnelles pour une application aérien­ne. Dans ce cas de figure, la longueur des tubes doit permettre à la rampe d’évoluer 50 cm au-dessus de la culture pour que le positionnement des buses aériennes soit correct. Les buses situées sur les droplegs doivent quant à elles se trouver suffisamment bas pour pulvériser les tiges ainsi que la face inférieure des feuilles de manière effi­cace. Autre point important : la technique d’appli­cation par droplegs exige que l’utilisateur soit prêt à investir un peu de temps pour sa mise en œuvre et pour s’habi­tuer à son utilisation. Source : Jacob Rüegg et René Total ; « Technique d’application au moyen de droplegs pour une protection ciblée des cultures en ligne », octobre 2013, Agroscope, www.agroscope.ch (rechercher « Dropleg »).

Un équipement supplémentaire

« Terminologie » Déjà paru dans la série « Terminologie » : « AdBlue » ; « common rail » ; « convertisseur de couple » ; « injecteur » ; « galva­ nisé » ; « lampe halogène » ; « load­sensing » ; « DOC » ; « éclairage LED » ; « capteur NIR » ; « waste gate » ; « écran tactile » et « télé­ matique ».

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Technique Agricole 2 2019

Les droplegs ne sont utilisables que dans les cultures semées en ligne et engendrent donc un investissement supplémentaire. Cet équipement constitue une option complémentaire pour les pulvérisateurs conventionnels. L’installation des tubes prend 10 à 15 minutes, en fonction de la taille de la rampe. Le démontage nécessite le même temps de travail. En cas

Les droplegs permettent de faire passer les buses de pulvérisation dans la culture, entre les rangées de plantes.


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Passion | Youngtimer

Passionné de machines John Deere, Daniel Hächler et son « 3650» sur le domaine du Chilacherhof à Staufen (AG). Photos : Dominik Senn et ldd

Le John Deere « 3650 » suscite son content d´émotions Daniel Hächler dirige une grande exploitation d´engraissement de bovins à Staufen (AG). Il dit combien il aime conduire son John Deere « 3650 ». Dominik Senn À Staufen (AG), la ferme « Chilacherhof » se reconnaît facilement à ses grands silos, deux en béton et deux « Harvestore » en acier, qui dominent cette région propice au maïs et aux céréales. Des 73 ha de surface agricole utile, 70 ha sont intégrés dans la rotation et 3 ha sont des prairies naturelles. Le domaine s’étend sur quatre communes, Staufen, Buchs, Schafisheim et Lenzbourg.

Engraissement et grandes cultures L’actuelle exploitation d’engraissement de bétail est née d’une ferme laitière qui 66

Technique Agricole 2 2019

se trouvait à Buchs, à côté d’Aarau. Elle a été déplacée en 1974/1975, raconte Daniel Hächler. Lui-même est né en 1976 et il dirige la ferme avec son père. À l’époque, ils avaient fait construire une stabulation à litière profonde pour 60 veaux, et une seconde étable avec caillebotis pour 180 têtes. En 2017/2018, la ferme a été agrandie, dotée d’un nouveau bâtiment avec stockage de céréales et de paille comprenant une halle pour 140 veaux (litière profonde et copeaux) et un bâtiment d’engraissement avec sol en caoutchouc (Lospa) pour 140 tauril-

lons à l’engrais, ce qui correspond à près de deux fois le cheptel existant lors du déménagement. Les animaux sont alimentés plusieurs fois par jour par un robot (Lely Vector). Les rations sont composées d’ensilage de maïs, d’herbe, d’orge et de blé, ainsi que de maïs-grain. Daniel Hächler explique que les céréales sont produites sur le domaine, mais que les compléments pro­ téinés sont achetés à des moulins. L’ensemble des fourrages est produit avec les machines présentes sur la ferme, moissonneuse-batteuse et presse comprises.


Youngtimer | Passion

La betterave sucrière abandonnée Daniel Hächler vient d’arrêter la culture de betteraves sucrières. Pour trois raisons. Les recettes ne couvrent plus les frais de production, le coût des mesures phyto­ sanitaires ne cesse d’augmenter et, troisièmement, le transport des betteraves est de plus en plus fastidieux. « C’est devenu trop complexe suite à la fermeture des gares de chargement. De mon point de vue, un tracteur est fait pour travailler la terre et non pour parcourir de longues distances sur la route », argumente notre interlocuteur.

Des John Deere depuis 1991 Jusqu’en 1992, et par l’intermédiaire de Matra, deux Bührer, un « RP 21 » de 1969 et un « OP 17 » de 1975, étaient arrivés sur la ferme, suivis d’un John Deere « 3650 » de 1991 et d’un « 2650 » de 1992. Ils furent plus tard rejoints par un John Deere «  6910  » de 2001 et un « 6110RC » de 2015, achetés chez Bucher Agro-Technik AG à Hämikon (AG). En 1983, ce fut le tour de l’ensileuse automotrice John Deere « 5720 » équipée du nouveau tambour multilames et d’une confortable cabine « SG2 » d’apparaître sur l’exploitation. « Le ‹ 3650 › est un outil polyvalent et ‹ bon à tout faire › au Chilacherhof », explique Daniel Hächler. Le plus souvent, il tracte la charrue quatre-socs, ou bien il est utilisé pour le semis combiné, l’ensilage et le transport du maïs et des engrais de ferme. Il tourne entre 350 et 400 heures par an et son compteur indique actuellement 9500 heures. Un tracteur avec chargeur Le « 6110RC » est équipé d’un chargeur frontal pour le nettoyage des nouvelles étables. Mais il ne passe pas dans les ancien­nes, où ce sont les Bührer qui officient. Le « 6110RC » est utilisé pour les inter­ ventions telles que les semis, les traite­ments et la fertilisation. Le « 6910 » est souvent atte­lé à la benne pour ensiler ; avec sa transmission à variation continue, il convient bien au déchaumage. Quant au « 2650 », il sert aux traitements, à l’épandage d’engrais et devant l’andaineur.

« Passionné de John Deere » « Depuis l’école primaire, dans les années quatre-vingts, je suis passionné par les John Deere », s’exclame Daniel Hächler. Lors d’un voyage aux États-Unis, il a été impressionné par les 6-cylindres de la série «  40  » avec traction intégrale à

Côte à côte, les John Deere « 6910» et « 3650» devant les silos du domaine du Chilacherhof.

enclenche­ ment électrique, et par les «  50  » turbo. «  La conduite d’un John Deere est une source d’émotions ; on sent les réactions du tracteur et le rugissement qu’il émet ; c’est comme s’il vivait. »

Il apprécie la cabine « SG2 » Daniel Hächler apprécie beaucoup la cabine « SG2 », dont la vue panoramique est exceptionnelle ; le niveau sonore intérieur de 79,5 dB(A) est inférieur à celui de bon nombre de camions ou même de voitures de tourisme. Bien qu’elle soit

quelque peu étroite, on a une bonne vue sur la zone d’attelage. Depuis les débuts de ce tracteur de 5 tonnes de poids propre, il a fallu lui remplacer l’embrayage, l’embrayage de la prise de force et quelques distributeurs. Son moteur de 116 chevaux, puissant et économique, a fonctionné sans jamais faiblir. La boîte PowerSynchron offre 16 rapports avant et 8 marches arrière (2 groupes avant non synchronisés et un groupe arrière, 4 vitesses synchronisées, 2 rapports sous charge).

Leader mondial du machinisme John Deere est le nom du fondateur et de la marque principale de l’entreprise américaine Deere & Company, leader mondial du machinisme agricole. La production s’effectue principalement hors des États-Unis, surtout en Europe. Le site de Mannheim (D) est le plus important hors USA. Sur les marchés où John Deere n’a pas de succursale, ses produits sont vendus par des distributeurs nationaux, chargés aussi du service après-vente, de l’approvisionnement en pièces et des services financiers. À part les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les ensileuses et les presses, l’entreprise construit des récolteuses à coton et à canne à sucre ainsi que des machines pour la protection phytosanitaire, les semis et le travail du sol. Le catalogue de la marque

comprend aussi des engins de chantier (chargeurs, bulldozers et chargeurs à chenilles, niveleuses, pelleteuses, chargeuses-­ pelleteuses, etc.). S’y ajoutent des engins forestiers et communaux ainsi que des machines pour l’entretien des pelouses, de propriétés et de terrains de golf. L’entreprise commercialise aussi des produits pour l’agriculture de précision avec GPS, pour la mesure et la documentation du rendement ainsi que des progiciels de gestion de flotte. Le modèle John Deere « 3650» décrit ici est un tracteur standard de la série « 50 » fabriqué de 1983 à 1994. Il provient du site de production de Mannheim tout comme le « 6910RC » et le « 6110RC ». Robert Aebi Landtechnik SA est importateur général pour la Suisse.

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Interne | Tests de pulvérisateurs

Pulvérisateurs : tests plus rapprochés dès 2020

s percevez la Avec nous, vou ité journalière: bonne indemn AGRI-revenu!

Dès 2020, les pulvérisateurs devront passer le test tous les trois ans, au lieu de quatre ans actuellement. Heinz Röthlisberger

Les pulvérisateurs devront désormais passer l’expertise tous les trois ans. Photo : Dominik Senn

Pomme Diwa | © Agrisano

Les pulvérisateurs doivent fonctionner de manière irréprochable, raison pour laquelle ils doivent être régulièrement testés. Des changements sont annoncés. Dès 2020, les machines devront être contrôlées tous les trois ans, au lieu de quatre actuellement, afin d’adapter la pratique à une directive européenne. Les tests européens et suisses font l’objet d’une reconnaissance réciproque et, dans les régions frontalières, des machines suisses sont utilisées à l’étranger. Le groupe de travail « Tests de pulvérisateurs » a donc décidé d’adopter un intervalle de trois ans pour les contrôles. Concrètement, dès l’an prochain (2020), les pulvérisateurs devront donc être ex-

Les intervalles à respecter

Pour l’agriculture!

Test précédent

Test suivant

2019

2023

2020

2023

2021

2024

Toutes les assurances à portée de main.

Agrisano | Laurstrasse 10 | 5201 Brugg Tél. 056 461 71 11 | www.agrisano.ch

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Technique Agricole 2 2019

pertisés tous les trois ans au lieu de quatre. Les pulvérisateurs testés l’an prochain devront par conséquent être présentés au prochain test en 2023 (voir tableau). Pour les machines testées cette année 2019, l’intervalle de quatre ans prévaut encore. Les intervalles sont calculés sur l’année calendaire. Un pulvérisateur contrôlé en 2020 devra donc repasser le test en 2023, soit trois ans plus tard, peut importe le moment de l’année calendaire où a lieu le test.

Informations sur les tests de pulvérisateurs Le site internet de l’ASETA fournit tous les renseignements sur les tests de pulvérisateurs 2019 (prescriptions, lieux et dates) et sur la préparation des machines en vue de ces expertises. www.agrartechnik.ch/fr/verband/ technique/tests-de-pulverisateurs/


Sections | ASETA

SH

SO

Changements au comité

Abonnements d’essai

A l’assemblée générale de la section schaffhousoise, Martin Müller succède à Bruno Gnädinger à la présidence. Martin Schilter a été élu au comité.

La section Soleure organise en mars une soirée d’information sur les nouvelles prescriptions en matière de circulation routière agricole, systèmes de freinage des remorques, et porte-à-faux avant.

Roman Engeler

Dominik Senn La 94e assemblée générale de la section schaffhousoise, en présence d’un parlementaire fédéral, le conseiller aux Etats Hannes Germann, a été marquée par les changements opérés au comité. Bruno Gnädinger a remis la présidence au gérant Martin Müller, qui a cédé à son tour la place à Adrian Hug. Jeune mécanicien agricole et gestionnaire, Martin Schilter, actuellement en poste auprès de la société GVS-Agrar, fait son entrée dans le comité. Bruno Gnädinger été nommé membre d’honneur en reconnaissance de son inlassable activité pour le bien de la section. Bien que les comptes aient été bouclés avec une perte de 4500 francs, la cotisation s’élève cette année encore à 80 francs, les actifs étant considérés comme suffisants. Le programme d’activités 2019 prévoit des cours de caristes et de préparation au permis de catégorie G, ainsi que des contrôles de pulvérisateurs (arboricoles et pour grandes cultures) sur différents sites. Un championnat de conduite de tracteur est prévu le 2 juin à Gächlingen.

Les lutins « Xaver » Dans le conte, des lutins effectuaient les travaux domestiques de nuit, pendant que les habitants de la maison dormaient. Lorsqu’ils ont été observés, ils sont partis pour toujours. Nils Zehner, collaborateur à la « Swiss Future Farm » de Tänikon, a cherché à établir si le système de robots en essaim « Xaver » de Fendt reprendait leur rôle pour les travaux des champs. Avec robots d’à peine 50 kg, on devrait pouvoir obtenir une exploitation modulée et ciblée des terres agricoles avec un traitement plante par plante. Les premiers essais de semis de maïs sont prévus prochainement, mais il devra s’écouler encore quelque temps avant que ces robots ne soient commercialisables. Le fait que des agriculteurs toujours plus rares sur des terrains toujours plus exigus doivent nourrir un nombre croissant d’humains est inévitable selon Nils Zehner.

Changement au comité (de g. à dr.) : Martin Schilter, Adrian Hug, Martin Müller et Bruno Gnädingen. Photo : Roman Engeler

Le président Paul Müller a retracé une année 2018 peu réjouissante. Konrad Flury est mort de manière totalement inattendue le 19 avril. La tempête Eleanor a sévi le 3 janvier ; la chaleur et la sécheresse de l’été ont entraîné des pertes de récoltes pour maints agriculteurs. En outre, les 25 départs n’ont pas été contrebalancées par les 7 nouvelles affiliations, ce qui porte l’effectif de la section à 478 membres à la début janvier 2019. Il a a été suggéré d’offrir une prime à chaque membre qui arrive à en gagner un nouveau. Le directeur de l’ASETA Aldo Rui a appelé à proposer à des adhérents potentiels un abonnement d’essai de quelques numéros de Technique Agricole. La trentaine de personnes présentes a tout de même eu la joie d’apprendre que le cours de conduite de tracteur destiné aux femmes avait connu un joli succès avec 12 participantes (à Ebenrain), que 22 pulvérisateurs pour grandes cultures avaient été testés à Kestenholz et Sissach et que les comptes avaient été clôturés avec presque 1000 francs de bénéfice. Elle a approuvé à l’unanimité le procès-verbal, le rapport annuel, les comptes 2018 et la cotisation 2019 maintenue à 85 francs.

Aide requise pour le championnat de conduite de tracteur Les intéressés ont la possibilité d’assister en mars à une soirée d’information présentant l’état actuel des modifications apportées à la législation sur la circulation routière agricole, les systèmes de freinage des remorques, et le porte-à-faux avant. Les tests de pulvérisateurs pour grandes cultures se dérouleront en août à Subingen, Tittingen et Sissach. Paul Müller a demandé de l’aide auprès de l‘assistance pour l’organisation du championnat de conduite prévu en juin. Les participants à l’AG ne devront plus ouvrir leur porte-monnaie à l’avenir : il a été décidé, qu’outre les repas de midi (ainsi que c’était le cas jusqu’à présent), les boissons seraient aussi prises en charge par la caisse de la section.Au programme de l’après-midi : la visite de l’abattoir du groupe Bell Suisse SA, à Oensingen, a suscité un grand intérêt.

Le comité de la section soleuroise (de g. à. dr.) : Christian Murer, Beat Ochsenbein, gérant, Res Baumberger, Präsident Paul Müller, Beat Groos, Martin Studinger et Ruedi Scheurer. Photo : Dominik Senn

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ASETA | Sections

VD Dans la bonne voie

Attention aux freins

Différentes conférences ont enrichi l’assemblée générale de cette année de la section vaudoise qui pouvait en outre se retourner sur un exercice positif.

Le président Philipp Freimann a souhaité la bienvenue à un grand nombre de membres et d’invités à la 63e assemblée générale de la section zougoise à Steinhausen.

Roman Engeler

Ruedi Hunger

Les membres de la section vaudoise de l’ASETA ont pu prendre acte des bons résultats lors de l’assemblée générale qui se déroulait dans le centre cantonal de la protection civile de Gollion. Le président Jean-Luc Mayor et la gérante Virginie Bugnon l’ont souligné, l’effectif a été maintenu, voire légèrement augmenté, peut-être grâce aux différents activités organisées, telles la participation à des expositions. Celle-ci a en effet permis de recueillir des nouvelles adhésions pour compenser les départs. Les comptes ont été bouclés avec un bénéfice. Dès lors, la cotisation reste inchangée, d’autant plus que le capital propre et les réserves se sont élevés. Le président a d’ailleurs indiqué que les membres peuvent profiter de rabais auprès des différents et sponsors de la section. Il a invité l’assistance à participer à une grande séance d’information sur le thème du machinisme agricole qui se déroulera à Aigle le 29 août.

Les systèmes de freinages constituent actuellement un sujet brûlant pour les agriculteurs. A Steinhausen aussi, les membres venus en nombre ont attendu impatiemment les explications du conférencier. Bruno Mathis, fraîchement émoulu de l’école supérieure technique du Centre de formation et de conseil agricole (LBBZ) du Schluechthof, présentait en effet les conclusions de son travail de diplôme intitulé « Nouvelles prescriptions en matière de freinage dans l’agriculture ». Il a notamment eu des contacts avec les constructeurs suisses de remorques et a pu prendre en considération leur point de vue dans son travail. Il est évident que les nouveaux tracteurs et remorques doivent être équipés d’un système de freinage à double conduite. Ce système peut être pneumatique ou hydraulique. Il est évident aussi que les « vieilles » remorques disposant d’un système à une conduite doivent pouvoir être encore utilisés, pour autant que leur équipement soit correct sur le plan technique. La discussion a montré que bien des questions restent encore en suspens. Il a recommandé aux personnes présentes de se faire conseiller avant d’effectuer un achat afin de pouvoir choisir un système de freinage adapté à leur propre parc de machines.

Différentes conférences Avant la traditionnelle fondue bourguignonne, l‘assemblée a écouté plusieurs exposés, s’informant ainsi sur le maniement des lignes à très hautes tensions sur les terres agricoles, les dangers qu’elles représentent et les distances à observer lors des travaux. Ont encore été évoqués les modifications en matière de circulation routière et les résultats des contrôles policiers de véhicules agricoles. Les agriculteurs vaudois ont été complimentés pour le bon état général de leur flotte, à l’exception de quelques freins de remorques défectueux. Enfin, la plateforme « FarmX2 », en ligne à partir du 15 février, constitue une réelle nouveauté pour la planification de l’utilisation en commun de machines agricoles (voir aussi à ce sujet l’article p. 23).

Dans la bonne voie : le président Jean-Luc Mayor (en haut, au milieu) et la gérante Virginie Bugnon en compagnie de leurs collègues du comité. Photo : Roman Engeler

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ZG

Technique Agricole 2 2019

Exercice très chargé Dans son discours d’ouverture, Philipp Freiman a relevé que l’agriculture n’a pas dû affronter que la chaleur et la sécheresse l’an passé. Il n’est pas non plus persuadé que le consommateur soit prêt à payer davantage pour des produits indigènes. « Les vœux pieux et l’action ne se recoupent pas », a-t-il résumée. La section a vécu une année très chargée, « ce qui ne se reflète presque pas dans les comptes » selon le gérant Beat Betschart. Werner Salzmann, président de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), a rappelé dans son message de salutations que l’association faîtière s’efforçait de s’attaquer aux problèmes actuels. Cela vaut en particulier pour la prochaine l’initiative sur l’eau potable et pour l’interdiction des pesticides synthétiques.

Le comité de la section Zoug porte un regard confiant sur l’avenir. Photo : Ruedi Hunger


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GE L’AGPT honore Jean Piffaretti Après 22 ans d’activité, Jean Piffaretti quitte le comité de l’Association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT). II reçoit une cloche en remerciement de son travail. Catherine Schweizer

Avant la 91e assemblée générale), les membres de l’Association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT) ont visité la Cidrerie de Meinier, entreprise fondée en 2005 par trois agriculteurs produisant différentes variétés de jus de pomme et de cidre. Le président Christophe Berthelet est revenu sur les interventions menées par le comité auprès des autorités cantonales pour qu’elles prennent en compte les particularités des véhicules agricoles lors de l’aménagement des routes. Bernard Nicod, vice-président de l’ASETA, a félicité le comité pour son souci de la relève et pour l’organisation de son l’assemblée qui a le taux de présence le plus élevé de l’association. Jean-Luc Jaton, collaborateur au Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), a évoqué l’augmentation des décès lors d’accidents agricoles, dont plus de la moitié ont lieu pendant le maniement de machines et de véhicules, conduisant souvent à des renversements. Il recommande fortement le port de la ceinture de sécurité dans les champs aussi. Jean Rivollet a invité les intéressés à s’inscrire à la formation au sulfatage avec drone qui aura lieu cet été sur son domaine. Ce cours est assuré par Vertical Master.

Affaires statutaires approuvées à l’unanimité L’AGPT a contrôlé l’an passé 35 pulvérisateurs arboricoles et 42 pulvérisateurs pour grandes cultures. L’effectif de la section s’élève à 248 membres (contre 251 en 2017). Toutes les affaires statutaires ont été approuvées à l’unanimité. Les comptes 2018 ont été bouclés avec un bénéfice de 2100 francs. La cotisation est maintenue à 80 francs. Guillaume Breasson, de Puplinge, succède à Herbert Schutz, comme vérificateur des comptes. Jacques Pottu et Flavien Desbiolles, acceptent un nouveau mandat au comité, tandis que le président Christophe Berthelet et le gérant Bertrand Favre ont été reconduits dans leurs fonctions pour une année, le temps que les jeunes prennent la relève. Jean Piffaretti quitte le comité après 22 ans de bons et loyaux services. Christophe Berthelet lui offre une magnifique cloche décorée aux couleurs de l’AGPT en remerciement de son activité, notamment l’organisation de voyages et de tests de pulvérisateurs. La rencontre s’est conclue comme à l’accoutumée par une fondue bourguignonne.

Point principal agriculture de montagne

28. 2. – 3. 3. 2019

19ème Foire suisse de l’agriculture et exploitation forestière Tous les jours de 9–17 h Adultes : CHF 8.– Jeunes : jusqu’à 16 ans GRATUIT Park-and-ride Bus no 6 au départ de la gare Jean Piffaretti, membre démissionnaire du comité de l’AGPT, pose entre le président Christophe Berthelet (à g.) et le gérant Bertrand Favre, avec la cloche qu’il a reçue. Photo : Catherine Schweizer

w w w. a g r i m e s s e. c h 2 2019 Technique Agricole

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ASETA | Sections

Assemblées générales  FR Mercredi 13 février 2019, 9 h 30 Schwarzsee (Lac noir)

Lundi 18 février 2019, 19 h 30 Cadenazzo

NW Mercredi 20 février 2019, 20 h Rochushostatt, Oberdorf

Mercredi 20 février 2019, 20 h Plantahof, Landquart

NE Vendredi 22 février 2019, 13 h 15

OW Mercredi 27 février 2019, 20 h Landgasthof Schlüssel, Alpnach

SZ, UR

Jeudi, 7 mars 2019, 20 h Märchtstübli, Rothenturm

AGRO-ENTREPRENEURS SUISSE Vendredi 8 mars 2019, 9 h Serco Landtechnik, Oberbipp

JU Samedi 16 mars 2019, 10 h Café de la Poste, rue du Lomont 1, Glovelier

BL, BS

Mardi 26 mars 2019, 20 h Ebenrain, Sissach

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Plusieurs ordonnances régissant la circulation routière comportant des modifications entreront en vigueur au printemps 2019. Lors de la soirée technique argovienne, nous vous informerons, exemples à l’appui, des allègements dont les agriculteurs peuvent bénéficier et des exigences à remplir pour les obtenir. Nous aborderons notamment les thèmes du porte-à-faux avant, de la charge sur l'essieu et du poids d’adhérence. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. L’inscription n’est pas nécessaire. Le cours est gratuit. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.

Cours de conduite de tracteur pour femmes

GR

Soirée technique argovienne : porte-àfaux avant, charges sur l'essieu avant... Mercredi 20 mars 2019, de 19 h 30 à 22 h Aula du Centre agricole de Liebegg, Gränichen

TI

AG

Technique Agricole 2 2019

Jeudi 11 ou vendredi 12 avril 2019, de 9 à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas néces­saires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de AVLT ; CHF 130.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 27 mars 2019 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@ liebegg.ch

BL Examen pour le permis de cat. F/G La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou naturellement plus âgés également. Cours préparatoire : mercredi 30 janvier 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 février 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 8 mai 2019, 13 h 30 Examen : samedi 25 mai 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 30 octobre 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 novembre 2019, 9 h Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein


Sections | ASETA

Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard jusque 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@­gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.

FR La campagne de tests de freins 2019 L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2019. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo­ moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 20 février 2019 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 27 mars 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 602 : samedis 30 mars et 6 avril 2019, de 12 à 16 h cours n˚ 604 : samedis 11 et 18 mai 2019, de 12 à 16 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 402 : quatre soirs, les mercredis et jeudis 13 et 14 ainsi que les 20 et 21 mars 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. cours n˚ 404 : quatre soirs, les mardis et mercredis 18 et 19 ainsi que les 25 et 26 juin 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /  cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est compo-

sé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 22 mars 2019 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn­ weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

Dates des tests de pulvérisateurs 2019 18, 19 et 20 mars 2019 : tests de pulvérisateurs avec souffleuse 21, 22 ainsi que 26 et 28 mars 2019 : tests de pulvérisateurs de grande culture Les détenteurs de pulvérisateurs qui ne recevront pas d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs pulvérisateurs sont priés de nous contacter (info@lvlt.ch ou 041 467 39 02).

OW Championnat de conduite de tracteur à Alpnach Dimanche 31 mars 2019, Terrain de la société Pilatus Getränke AG, à Alpnach Le championnat de conduite de tracteur 2019 des sections Obwald et Nidwald de l'Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture aura lieu le dimanche 31 mars sur le terrain de la société Pilatus Getränke AG, à Alpnach (OW). L’utilisation des machines doit être maîtrisée, qui, à côté des dispositions légales à respecter, constitue, lors du maniement des véhicules agricoles, la condition d’un travail sans accident. La participation (prix de 25 francs) est ouverte à tous. Les inscriptions ont lieu sur place de 9 à 14 h. Le comité d’organisation se réjouit d’accueillir de nombreux visiteurs sur le parcours ou dans les lieux de restauration. Un parcours pour les enfants avec est prévu. Les gagnants de chaque catégorie participeront au Championnat suisse qui aura lieu en été 2019.

SG

AR

AI

GL

Assemblées de cercles et conférences Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles. Vendredi 1er mars 2019, 20 h, Restaurant Schützenhof, Näfels : charbon végétal et gestion des engrais de ferme (GL Hinterland, GL Unterland)

2 2019 Technique Agricole

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ASETA | Sections

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2019

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 28.09.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

23.10.2019

Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach

Widnau, Rest. Rosengarten Me 30.10.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

27.11.2019

2e jour Lieu de cours 1er jour + examen Après-midi mercredi après-midi

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 09.11.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

04.12.2019

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 20.11.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

11.12.2019

Wangs, Parkhotel Sa 23.11.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

18.12.2019

Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 20.02.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

20.03.2019

Salez, Rheinhof Sa 02.03.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

27.03.2019

Trogen, Rest. Krone Me 06.03.2019 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen

03.04.2019

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.03.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

24.04.2019

Wangs, Parkhotel Sa 06.04.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

08.05.2019

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10. 04.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 27.04.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

22.05.2019

St. Peterzell, Schulhaus Sa 11.05.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

05.06.2019

Salez, Rheinhof Sa 25.05.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

19.06.2019

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 29.05.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

26.06.2019

15.05.2019

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 08.06.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 03.07.2019 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 22.06.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

17.07.2019

Wangs, Parkhotel Sa 06.07.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

14.08.2019

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10.07.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

28.08.2019

Trogen, Rest.Krone Me 21.08.1019 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen

11.09.2019

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 31.08.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

18.09.2019

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 04.09.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA Salez, Rheinhof Sa 14.09.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels St. Peterzell, Schulhaus Sa 21.09.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

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Technique Agricole 2 2019

SO Cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur Mercredi 3 avril, de 13 h 30 à 16 h 30 h, Wallierhof, Riedholz La section Soleure de l'Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture organise les cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur qui auront lieu le 3 avril à l’école de Wallierhof. Prière d'emmener de quoi écrire. Les participants peuvent inscrire d'autres intéressés au cours. En cas de nombre de participants insuffisants, le cours sera annulé ou reporté (part téléphone). L'examen peut être passé au plus tôt avant le jour du quatorzième anniversaire à la MFK. Prix : CHF 30.– pour les membres de la section, CHF 40.– pour les nonmembres, CD didactique et frais d'examen, à payer directement à la MFK, non inclus) Inscription : auprès du responsable du cours Beat Ochsenbein, 032 614 44 57 ou 076 302 77 42.

TG Voyage en Russie de la section thurgovienne Du 4 au 13 juin 2019

25.09.2019 09.10.2019

16.10.2019

Le voyage est organisé par Jakob Bänninger, qui gère l’exploitation « CH Milch ». Le programme inclut des visites d’exploitations et d’une fromagerie, ainsi que la découverte de Moscou, et notamment de son marché et du Musée mémorial de l’astronautique.


Sections | ASETA

Prix : CHF 2790.– par personne en chambre double ; CHF 250.– de supplément pour chambre individuelle. Prestations incluses : organisation du visa, vol, entrées, repas, nuitées dans des hôtels de classe moyenne avec douche/baignoire et W.-C. Informations et inscription : le plus tôt possible parce que le nombre de places est limité, dernier délai le 1er mars 2019, auprès de : VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43. Pour que les organisateurs puissent faire établir les visas à temps, il est impor­tant de leur communiquer des copies du passeport (dont la date d’expiration ne doit pas être antérieure au 15 décembre 2019, et dont un à deux pages au moins doivent être libres), de l’assurance-annulation (Rega, TCS, ou de la carte d’assurance maladie).

ZH Voyage de la section zurichoise en Belgi­que Groupe 1 : du dimanche 19 au dimanche 26 mai 2019 Groupe 2 : du dimanche 9 au dimanche 16 juin 2019 « Plat pays certes, mais son relief, ce sont ses habitants qui le lui donnent tant ils sont chaleureux, drôles et toujours accessibles… Côté géographie, des forêts, des villages charmants une nature qui invite à la balade, surtout à vélo, et un concentré de richesses architecturales. Côté culturel, des châteaux féeriques, des églises gothiques, des musées innovants et passionnants, des marchés aux fleurs et, surtout, des fêtes. » (Extraits du Guide du Routard) Programme du voyage 1er jour : dimanche 19 mai / 9 juin 2019 : Suisse orientale, Luxembourg, Arlon. 2e jour : lundi 20 mai / 10 juin 2019 : Wallonie, vallée de la Meuse, avec visite d’une ferme et nuitée à l’hôtel Van der Valk, à Nivelles-Sud. 3e jour : mardi 21 mai / 11 juin 2019 : Province du Hainaut, Oostkamp, avec visite d’une ferme laitière et d’une exploitation de cultures. 4 e jour : mercredi 22 mai / 12 juin 2019 : Flandre occidentale et côte de la mer du Nord, visite d’une exploitation mixte et d’une ferme de houblon près de la frontière française. 5e jour : jeudi 23 mai / 13 juin 2019 : On ne trouve une telle concentration de trésors historiques que dans le centre-ville piéton de Gand. 6 e jour : vendredi 24 mai / 14 juin 2019 : Découverte en bateau de Bruges et de ses canaux, qui en font la « Venise du nord », le matin, visite ensuite d’une exploitation de cultures et d’élevage de veaux et de dindons près de la frontière hollandaise. 7e jour : samedi 25 mai / 15 juin 2019 : Découverte de Bruxelles et visite d’une exploitation cultivant de la chicorée près de Kampenhout, nuitée à Liège. 8 e jour : dimanche 26 mai / 16 juin 2019 Retour en Suisse, au lieu de départ, par Coblence, Mayence, Worms, Heidel­berg et Stuttgart. Prestations incluses : trajets en car Rattin, 7 nuitées avec buffet de petit-­déjeuner dans les hôtels mentionnés, 4 repas du soir dans des hôtels, 3 repas du soir au restaurant, 3 collations de midi, visite guidée des villes de Luxembourg, de Gand et de Bruxelles, promenade en bateau à Bruges, croisière sur la Meuse, toutes les visites, y compris les billets d’entrée et les dégustations mentionnées dans le programme, l’accompagnement et l’organisation du deuxième au septième jour par Esther Stamm, au nom de l’agence Rattin. Prix : CHF 1960.– par personne en chambre double, CHF 330.– supplé-

ment par personne pour chambre individuelle, CHF 80.– par personne pour une assurance annulation et aide SOS. Inscription : jusqu’au 31 janvier 2019 auprès de : Rattin AG, Madame Leila Wanner, Zollstrasse 95, 8212 Neuhausen, tél. : 052 633 00 00, leila. wanner@rattin.ch

Cours préparatoires au permis de tracteur Samedis 23 février, 15 juin, 21 septembre, 16 novembre, chaque fois de 9 h 30 à 15 h 30 Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attesta­tions de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie). Prix : CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. CD didactique (ou une clé USB) ainsi qu’un repas de midi avec boisson sont compris dans le prix. Renseignements et inscription : www.fahrkurse.ch, www.svlt-zh.ch, SVLT Zürich, 058 105 99 52

AGRO-ENTREPRENEURS SUISSE Réseaux avec les entreprises de travaux agricoles Agro-entrepreneurs Suisse a invité ses membres, ses sponsors et ses organisations partenaires à une rencontre de mise en réseau à la mi-janvier. L'entreprise familiale Liebherr Machines SA, à Bulle (FR), a fourni le cadre idéal. Fondée il y a 70 ans en Allemagne, son siège est aujourd'hui en Suisse. Elle est devenue entretemps un groupe employant 47000 collaborateurs dans le monde entier et générant un chiffre d'affaire de dix milliards d'euros. La holding a développé à Bulle une production imposante de moteurs diesel et à gaz, ainsi que des composantes hydrauliques qui sont ponctuellement utilisés dans les machines agricoles (élément V12 avec 24,2 l de cylindrée intégré dans les dernières hacheuses de John Deere et Krone). Après une présentation de la société exhaustive du directeur Claude Ambrosini, les visiteurs sont passé dans les halles de production de moteurs (photo). La « mise en réseau » proprement dite a commencé ensuite, avec une centaine de participants.

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Formation pour le permis F/G SVLT L'ASETA à Tier&Technik

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

du jeudi 21 au dimanche 24 février 2019 Du jeudi 21 au dimanche 24 février 2019, 480 exposants présenteront sur le site de l’Olma à Saint-Gall les machines agricoles et les méthodes de production les plus récentes. Les visiteurs auront l’occasion de découvrir un large éventail d’équipements de ferme et d’étable, de carburants et produits de consommation, de moyens de production, d’informations sur les cultures spéciales, de services pour une agriculture concurrentielle. Des experts donneront des informations sur les dernières nouveautés en matière de drones, de robots laitiers, de production animale, ainsi que de gestion de troupeaux. Le vendredi 22 février, à l’occasion des 17e Journées Suisses de l’Arboricultures, la culture fruitière sera à l’honneur. Des spécialistes en communication, en gestion de risques et en protection phytosanitaire évoqueront les options stratégiques à adopter.

AG Lieux et dates des cours : Gränichen, Liebegg, 21.02.2019 et 28.02.2019, 18 h 30 ; Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS

Numérisation en agriculture « La numérisation ne s’arrête pas aux portes de l’agriculture. Pour cette raison, le salon Tier&Technik, en qualité de plate-forme spécialisée, donne un aperçu des possibilités et des savoir-faire dans ce domaine pour une agriculture innovante », a écrit Nicolo Paganini, directeur de l’Olma, à SaintGall. L’exposition spéciale « numérisation en agriculture » invite à s’informer sur le virage numérique et à se faire conseiller. Elle donne l’occasion de voir de plus près le pilotage d’un drone, le maniement d’un robot laitier, ou encore le désherbage à l’aide d’un robot autonome.

Lieu de cours : Ebenrain, Sissach : 08.05.2019, 13 h 30, 30.10.2019, 13 h 30 Leux et dates d'examen : MFP Münchenstein :, 16.02.2019, 25.05.2019, 16.11.2019 Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

Halle 1.1, stand 1.1.04 L'Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture et les sections de Suisse orientale seront présentes und die Ostschweizer Sektionen sind dans la halle 1.1 (stand 1.1.04). Ainsi que cela a été le cas ces dernières années, des spécialistes travaillant dans les offices de la circulation routière, dans la police ou dans les assurances se tiendront sur le stands à certains moments de la journée pour répondre aux questions de manière personnalisée.

Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch

BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR

NE Contact :. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Lieu et dates de cours : Bürglen, 23.02.2019 et. 09.03.2019 ; Altnau, 16.03. 2019 et 27.03.2019 ; Neukirch-Egnach, 27.04. 2019 et. 08.05.2019 ; Bürglen, 24.08.2019 et 07.09.2019 ; Müllheim : 26.10.2019 et 06.11.2019 ; Fritschen, 07.12.2019 et 18.12.2019 Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu de cours : Oulens-sous-Echallens ; dates de cours : mars, juin et octobre 2019 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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Technique Agricole 2 2019


www.agrartechnik.ch Occasionen

L2104933 Grimme SE 75-55, 2019, Preis: auf Anfrage. Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L2104918 New Holland T5.120, 2019, A, DLB, EHR, FH, FZW, gVA, K, KL, LS, Preis: auf Anfrage. Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L2104916 Multicar Tremo X56, 2007, Preis: SFR 19.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L2101479 Joskin Alpina2 6000 S, 2019, 6000l, Preis: SFR 15.900,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2099568 Case IH CS 63 Allrad, 2001, 63/47 PS/kW, 3690h, Preis: SFR 25.200,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2099570 Steyr 8090 Allrad, 1988, 80/59 PS/kW, 6950h, Preis: SFR 22.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L1436872 New Holland 5060, 2013, 120/89 PS/kW, 350h, KL, K, Preis: SFR 79.000,(Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch

L1373250 Fordson Super Major, 1961, 49/37 PS/kW, Preis: SFR 10.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch

L1176941 New Holland T7.185, 2011, 175/129 PS/kW, 750h, Preis: SFR 99.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch

L1718036 Jungheinrich DFG320, 2016, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Albert Tobler, Tel.: +41 71 344 10 10, www.technica-kran.ch

L2034475 Gassner Kiebler Dosiergerät, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch

L1231247 Bayerwald BW-E 710, 2005, 10/8 PS/kW, 50h, Preis: SFR 1.100,- (exkl. Normalsatz (7, 7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch

L1243425 Palax 55T TR, 2011, Preis: SFR 1.889,(exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch

L1564186 Timberjack 1270, 1992, 16272h, Preis: auf Anfrage. KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch

L2010981 Accord MC Connel Seedaerator Strip-till, 2014, 30h, 300cm, BEL, ExS, FGS, SAR, ZRP, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch

L1939432 Fuchs VK 7, 2017, 7000l, BV, SL, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch

L2055416 5125, 2017, 125/92 PS/kW, 100h, Preis: SFR 85.000,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch

L2055423 EHK 80, Preis: SFR 26.424,- (Normalsatz (7, 7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch

L2110018 Ford 5030, 1996, 65/48 PS/kW, 2300h, A, K, Preis: SFR 18.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch

L2107632 Agrar TL 189, 9999, 20m³, HK, KB, Preis: SFR 4.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Tel.: +41 41 4931033, www.erni-landmaschinen.ch

Taurus Gebläse K4, 15/12 PS/kW, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Albert Tobler, Tel.: +41 71 344 10 10, www.technica-kran.ch

L1805502

L2003755 Claas Arion 640 CIS, 2009, 175/129 PS/kW, 3650h, A, EHR, FH, K, KL, LS, PSH, Preis: SFR 59.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch 505, Preis: SFR 3.800,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtec hnik.ch

L2111043

L2108416 Fella SM 310 FP-K, 2016, 15h, 300cm, FRT, SHB, Preis: SFR 9.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch


ASETA | Portrait

Paysan chez un poète Bosshart à Oberembrach (ZH), n’y a-t-il pas eu là un célèbre poète de ce nom ? En effet, Jakob Bosshart (1862-1924), qui a fondé la littérature suisse sociocritique en écrivant des nouvelles et des romans patriotiques, a vécu dans le hameau de Stürzikon. Sa maison natale est une magnifique maison à colombages, avec un grenier de 1672 de première qualité, ac­colé à un énorme tilleul. Les particularités : la famille Bosshart y vit encore, trois générations sous un même toit. Ils ne sont pas poètes, mais agriculteurs. Le grand-père Ernst, très âgé, ne travaille plus. Le père, Ueli, est responsable d’une exploitation laitière et agricole de 24 ha. Le fils, Michael, de 29 ans, a été diplômé chef d’exploitation en 2011-2012, après avoir suivi sa formation au Strickhof. « J’ai beaucoup appris lors de mes années d’étude et de voyage à l’étranger. Mais c’était un plaisir de retourner à la maison et de travailler pour notre propre exploitation », confie-t-il. Il est déjà certain de reprendre l’exploitation familiale un jour. Mais ça ne presse pas, et pour de bonnes raisons : depuis 2016, Michael Bosshart a sa propre entreprise affermée, qui se situe à proximité immédiate de l’exploitation de son père. « Trois agriculteurs voisins sont venus me trouver séparément et m’ont dit : ‹Tu es jeune et veux accomplir quelque chose. Veux-tu louer mon exploitation ? », raconte-t-il. Et comment qu’il voulait ! Le premier et plus grand bailleur est un éleveur de chevaux qui a demandé s’il pouvait lui fournir le fourrage pour ses quadrupèdes. « La raison pour laquelle les agri­ culteurs sont venus vers moi est que nous avons toujours entretenu des relations de bon voisinage. C’est exactement la raison pour laquelle j’ai, après concertation, loué des terres de tiers », explique le sage agriculteur. Maintenant, il peut en vivre, car son exploitation de 32 ha en location est plus grande que le domaine paternel. Pour son propre compte, il a commencé, directement après l’entrée en jouissance, à investir en force : un tracteur de 100 ch et un tracteur de 160 ch, une andaineuse double et une remorque de transport moderne en témoignent. Michael Bosshart cultive des céréales, du maïs, du colza et des prairies artificielles pour produire du fourrage. L’agri­culteur junior ne possède pas d’animaux, mais estive le troupeau de son père. Les exploitations du père et du fils ne sont séparées que sur le plan comptable. Tous deux se croisent quotidiennement dans l’étable et les gèrent ensemble. Les machines sont en principe louées mutuellement. À deux exceptions : le semoir et le pulvérisateur font partie à parts égales des deux possessions. Le battage, le pressage et le semis sont confiés à un entrepreneur. Par ailleurs, Michael Bosshart est très sociable ; il fait partie des pompiers du village, préside le cercle des agriculteurs du district de Bülach et siège au comité de l’associa­tion des jeunes agriculteurs de Zurich. Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole

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Cours | ASETA

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’information.

6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand

Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module Date Véhicules et technique, allemand

sur demande

OTR1 et tachygraphie, allemand

sur demande

Premiers secours, allemand

sur demande

Assurer la charge, allemand

08.03.2019

Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs

Lieu et langue

1re journée

2e journée

Chavornay VD, français

22.02.2019

23.02.2019

Oberbipp BE, allemand

27.02.2019

28.02.2019

Oberbipp BE, allemand

01.03.2019

02.03.2019

Goldach SG, allemand

10.04.2019

11.04.2019

Rümlang ZH, allemand

07.05.2019

08.05.2019

Rümlang ZH, allemand

10.05.2019

11.05.2019

Cours de soudure

Lieu : Riniken AG

Type de cours

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch

Dates

Soudage manuel à l’arc, allemand

20 et 21.03.2019

Soudage à l’arc, allemand

11 et 12.11.2019

Soudage de métal sous gaz de protection, allemand

04 et 05.11.2019

Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand

20 et 21.11.2019

Impressum 81e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2019 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Protection des plantes : pulvériser avec bon sens Impression Test comparatif de tracteurs de 75 ch Management Exigences d’un système de caméra Plate-forme Matières synthétiques produites dans l’agriculture L’édition 03/2019 paraîtra le 14 mars 2019. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 4 mars 2019.

2 2019 Technique Agricole

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Le coup de marteau.

AMAROC    

S 220

Potentiel de rendement inégalé De loin le meilleur rendement de MS / ha Le plus haut rendement en amidon / ha La meilleure croissance au départ

www.kws-suisse.ch


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