Technique Agricole 02/2023

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MATÉRIELS DE TRAITE

La modernisation force à investir Ferme laitière intelligente

Tracteur adapté au fauteuil roulant Cinq herses étrilles à l’essai

Février 2023

Der Schweizerische Verband für Landtechnik (SVLT) ist die Dachorganisation von 23 Sektionen und zählt rund 18 000 Mitglieder. Der Verband vertritt die Interessen der Schweizer Landwirte in allen Fragen der Landtechnik. Wir suchen per 1. Juli 2023 (oder nach Vereinbarung) infolge Pensionierung des aktuellen Stelleninhabers eine oder einen

Mitarbeiter/in Technischer Dienst / Stellvertretung des Direktors

Ihre Hauptaufgaben sind

• Beratung und Unterstützung der Mitglieder in allen Fragen des Einsatzes von Landtechnik im Feld und im Strassenverkehr

• Betreuung der Prüfstellen für die Tests von Feld- und Obstspritzen sowie Mitarbeit in der Arbeitsgruppe Spritzentest

• Fachliche Betreuung der Instruktoren für die «G40»-Traktorfahrkurse

• Erstellen und Pflege der verbandsinternen Merkblätter und Broschüren

• Mitarbeit bei der Organisation von Messen und Ausstellungen

• Mitarbeit in verschiedenen Arbeitsgruppen und bei Projekten

Unsere Anforderungen sind

• Fundierte landwirtschaftliche und landtechnische Kenntnisse mit entsprechenden Berufserfahrungen

• Gute bis sehr gute Kenntnisse der deutschen und französischen Sprache

Wenn Sie eine offene und gewinnende Person sind, flexibel sind und gerne selbstständig arbeiten, dann sind Sie unsere gesuchte Person. Wir bieten Ihnen eine aussergewöhnliche und interessante Tätigkeit in einem kleinen Team mit viel Eigenverantwortung zu fortschrittlichen Anstellungs- und Arbeitsbedingungen.

Bitte senden Sie Ihre Unterlagen an Schweizerischer Verband für Landtechnik, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken, Dr. Roman Engeler, Direktor, oder an roman.engeler@agrartechnik.ch

LA PUISSANCE D‘UNE NOUVELLE GÉNÉRATION

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Les Pros autrichiens de l´élevage
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Actualité

4 En bref

Focus

12 Immatriculations des tracteurs en recul de 20 % en 2022

Marché

16 Thomas Böck: «Claas est sur la bonne voie»

Thème principal: matériels de traite

20 Ferme laitière intelligente

26 Contrôle régulier des installations de traite

28 Economies de courant avec des chauffe-eau à pompe à chaleur

31 Jeu-concours de mots croisés

32 «Quelque 1800 robots et 5000 salles de traite»

35 Création du Forum de traite à Zollikofen (BE)

Impression

36 Comparatif de cinq herses étrilles

46 Trois remorques à essieu directeur-moteur en pleine pente

Management

50 Convois agricoles de grande longueur: la dangereuse manœuvre de tourner à gauche

52 Le label «agriSafety Award» décerné à la société valaisanne Multiplants Sàrl

Plate-forme

54 Tracteur adapté au fauteuil roulant

56 Son vaisseau amiral est le «FS Turbomobil»

Passion

58 Le Deutz-Fahr «Agrostar 6.08» des Müller, à Vermes (JU), est fonctionnel et «coupleux»

ASETA

60 Comptes rendus des assemblées de sections

63 Communications des sections

66 Nicolas Jacquier: la passion du vin

67 Les cours et l’impressum

Couverture: Les robots de traite sont bien présents en Suisse. On en recense plus de 1800 dans nos fermes. La tendance est à la hausse.

Photo: agrarfoto.com

www.youtube.com/ agrartechnikCH

www.facebook.com/ Technique.Agricole

Editorial Roman

Engeler

Des quelque 12 milliards de francs de biens et de services commercialisables que génère chaque année l’agriculture suisse, un quart environ provient de la production laitière. Le lait occupe donc une place essentielle, si ce n’est la plus importante, au sein de la production agricole nationale. Ce n’est pas vraiment étonnant, sachant que les deux tiers de la surface agricole de la Suisse sont occupés par des herbages se prêtant particulièrement bien à l’élevage laitier.

La condition primordiale pour obtenir un lait de grande qualité de manière efficace – tout en accordant l’attention nécessaire au bien-être des animaux –, c’est un matériel de traite au fonctionnement irréprochable. Ces équipements techniques ont eux aussi évolué ces dernières années. On estime qu’à l’heure actuelle, plus de 10 % des vaches sont traites par un robot. Voici 25 ans, cette technologie était souvent considérée comme une utopie, accueillie par des sourires entendus. Aujourd’hui, il n’y a quasi plus un seul projet de nouvelle étable qui se fasse sans demande d’offre pour un robot. La robotique a fait son entrée en salle de traite. La numérisation la suit de près. Le terme magique est «Smart Dairy Farming». Cet «élevage laitier intelligent» inclut différents systèmes de mise en réseau de l’alimentation, de la traite et du nettoyage. Comme l’écrit Ruedi Hunger en page 20 et suivantes, la mission du producteur laitier va progressivement se muer de «travailleur» à «manager». En tant qu’agriculteur, il n’y a pas d’obligation à suivre cette évolution, mais on en a le droit. Au final, ce sont des considérations relevant de l’économie d’entreprise qui doivent présider à de tels investissements ou à des décisions de nature semblable.

L’édition n° 3 paraîtra le 9 mars 2023

Février 2023 | Editorial • Sommaire
02 2023 Technique Agricole 3
12 36 54

En bref

Lemken a repris l’entreprise Equalizer, constructeur sud-africain de semoirs, et développe ainsi son offre dans ce segment. Avec une croissance de 0,5 %, le nombre d’assurés chez Agrisano a été porté l’année dernière à plus de 76 000.

Dès à présent, Deutz donne son aval pour l’utilisation de l’ensemble de sa gamme de moteurs «TCD» avec des biocarburants alternatifs «HVO».

Aebi a produit le 150 000 e monoaxe «Combicut». Par ailleurs, le «CC 56» est désormais rebaptisé «CC 150».

APV investit sur son site de Dallein (Autriche) 10,5 millions d’euros dans un nouvelle bâtiment de bureaux et un autre dédié aux constructions d’essai et de prototypes.

Mitas développe son offre de pneus radiaux «Agriterra» pour les machines agricoles spéciales et les remorques, avec les dimensions 620/40R22.5 et 620/75R26.

CNH obtient une participation minoritaire d’EarthOptics, un spécialiste états-unien des capteurs de sol.

En 2022, Bucher Industries a pu développer son chiffre d’affaire de 13,2 % à un peu moins de 3,6 milliards de francs. Sa filiale Kuhn, elle, a augmenté son activité de 14,5 % à 1,5 milliard de francs.

Le chiffre d’affaires de Manitou a progressé de 26 % à 2,4 milliards d’euros, avec un taux de rendement de 3,5 %.

Au cours de l’année passée, le service de prévention des accidents en agriculture (SPAA ) a recensé 27 déclarations d’accidents mortels de personnes, deux fois plus qu’en 2021.

La révision de l’ordonnance sur la terminologie agricole prévoit que les surfaces accueillant des installations agri-photovoltaïques ne soient à l’avenir plus exclues de la surface agricole utile et puissent ainsi bénéficier de paiements directs.

Les exigences en matière de travail du sol respectueux sont-elles remplies? Répondez à cette question à l’aide du nouveau calculateur Excel sur agripedia.ch.

«SmartConnect Solar» est un module de télémétrie autonome de Krone, pouvant également être employé sur les machines de récolte des fourrages quelle que soit leur marque.

Deutz va investir plus de 100 millions d’euros dans l’avenir des moteurs.

Placement exact

A l’occasion du dernier en date des «Consumer Electronics Shows» de Las Vegas, aux Etats-Unis, John Deere a présenté pour la première fois la nouvelle technologie de production végétale «ExactShot».

«ExactShot» enregistre, grâce à un capteur, l’instant précis où chaque graine parvient dans le sol. A ce moment-là, un robot distribue la quantité exacte d’engrais requise, soit environ 0,2 ml, directement sur la semence.

BKT lance le «Ridemax FL 615»

Le nouveau pneu flottation radial «Ridemax FL 615» de BKT conçu pour les remorques dispose d’une structure à ceinture d’acier. Celle-ci est censée offrir une résistance élevée contre les crevaisons et une stabilité supérieure, ainsi qu’une excellente capacité de charge, selon BKT. Les épaules arrondies et les larges surfaces de contact limiteraient la compaction du sol et feraient

de ce pneu un partenaire idéal sur surfaces enherbées. Parallèlement, ses fonctionnalités seraient parachevées par une résistance au roulement plus faible et d’excellentes propriétés autonettoyantes. Ce pneu serait ainsi particulièrement adapté aux applications de transports avec de lourdes charges. Il est actuellement disponible dans la dimension «800/65 R 32».

Actualité 4 Technique Agricole 02 2023

Le

et

mixité sont ses atouts.

KWS EDITIO

S 250 / G 250

 La première variété EnergyBoost de Suisse

 Rendement énergétique très élevé

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Des pellets 24 heures sur 24

La Pellet-Box en container est une invention italienne qui délivre des pellets 24h/24 à des prix abordables. La première a été installée en Suisse par Schmid Energy Solutions, constructeur de premier plan de chauffages au bois et spécialiste des chauffages respectueux de l’environnement, à Eschlikon (TG). Schmid veut ainsi explorer le potentiel commercial de l’objet. Sa motivation est générée par la situation du marché: la demande augmente continuellement depuis longtemps et a beaucoup progressé ces derniers temps. La disponibilité et l’augmentation des prix des pellets engendrent de l’insécurité chez les clients finaux. Les propriétaires de poêles à pellets veulent pouvoir se réapprovisionner à tout moment et les grossistes font face à un manque de place pour ces produits volumineux «à bas coût» dans leurs magasins. Ainsi, les solutions hors de leurs surfaces de vente coûteuses et chauffées les intéressent. En outre, la Pellet-Box communique automatiquement avec les fournisseurs lorsqu’elle a besoin d’être réapprovisionnée, ce qui simplifie grandement le processus de gestion de la marchandise. Le consommateur peut payer directement à la box, en liquide, par carte de crédit ou carte client, et remplir son propre sac, ou un sac réutilisable mis à disposition par la box.

Protéger les plantes grâce à l’IA

Le concept d’application ciblée «i-Spray» avec IA (intelligence artificielle), qui a été présenté pour la première fois par Kuhn au SIMA 2019, suit son cours. Les progrès de développement les plus récents ainsi qu’un grand nombre de tests et d’essais ont nettement amélioré les possibilités du système et celui-ci a été intégré avec succès dans les pulvérisateurs Kuhn, en partenariat avec l’entreprise Carbon Bee. Selon la culture et le degré d’infestation de la surface, jusqu’à 95 % de matière active peut être économisée par rapport à un itinéraire conventionnel.

Les nouveaux capteurs sont plus compacts et deux fois plus légers, de telle sorte qu’ils puissent être positionnés au plus près de la rampe en s’affranchissant du système de mâts utilisé jusqu’à présent. Ceci est en particulier permis grâce à une nouvelle optique élargissant le champe de vision, ce qui évite aussi d’augmenter le nombre de capteurs. L’objectif est de surveiller en permanence la végétation avec un processus d’autoapprentissage, pour mieux détecter les adventices, les classifier et éviter toute application systématique favorisant les résistances aux herbicides.

Agenda

Journées «Land. Technik für Profis», les 14 et 15 février 2023, chez Pöttinger, à Grieskirchen (Autriche)

Tier&Technik, du 23 au 26 février 2023, Saint-Gall

AgriMesse, 2 au 5 mars 2023, Thoune (BE) 60 ans de l’agro-entreprise Bircher, Journées portes ouvertes, 25/26 mars 2023, Hagendorn (ZG)

Journées au champ, 7 au 9 juin 2023, Kölliken (AG)

Championnats de Suisse de Gymkhana de tracteurs, 20 août 2023, Tänikon (TG)

Championnats suisses de concours de labour, dimanche 27 août 2023, Aesch (BL) 75 ans de tracteurs Lindner, 18 octobre 2023, Kundl (Autriche)

Agritechnica, 12 au 18 novembre 2023, Hanovre (Allemagne)

Serco complète la «Swiss Edition»

Avec plus de 150 modèles vendus depuis son lancement en 2020, l’«Arion 410 Swiss+» est devenu un best-seller pour Claas en Suisse, écrit Serco Landtechnik AG dans un communiqué. C’est pourquoi la «Claas Swiss Edition» est élargie

avec le modèle spécial «Arion 420 Swiss+» en série limitée, développant 100 ch. Le tracteur intègre un quatre-cylindres FTP de 4,5 l, une installation d’air comprimé (ainsi qu’un freinage pneumatique), une poignée multifonction, un attelage automatique Scharmüller et une climatisation. Tous les tracteurs de la série «Swiss Edition» bénéficient d’une garantie de 3 ans ou 1500 heures de fonctionnement.

Actualité 6 Technique Agricole 02 2023

Un roi de la lutte mise sur Lely

Le roi de la lutte suisse 2013 tient une exploitation laitière à Entlebuch (LU) et va bientôt mettre en service une nouvelle étable, dans laquelle la traite, l’alimentation et l’évacuation du fumier auront lieu automatiquement. «Une plus-value pour le troupeau et la famille», soutient Matthias Sempach, qui va bientôt s’engager en tant qu’ambassadeur de la marque Lely. Sur la photo figurent Matthias Sempach (au centre), roi de la lutte et agriculteur, avec Marcel Schwager (à g.), chef des ventes et membre de la direction chez Lely Center Härkingen, et Remo Stalder, lutteur suisse et conseiller de vente chez Lely.

Pöttinger réédite un classique

Les nouvelles remorques autochargeuses Pöttinger «Boss 3000» avec dispositif d’ameneur à peignes alternatifs «Supermatic» remplacent la gamme «Euroboss». Elles sont disponibles en volumes de 18,7 m³, 21,3 m³ et 23,5 m³ en variantes «LowProfile» ou à profil élevé. Le système d’ameneur «Supermatic» éprouvé, provenant des remorques «Euroboss» est, selon Pöttinger, réputé pour préserver les fourrages tout en requérant un faible niveau de puissance. Trois ou quatre peignes peuvent être commandés, ce qui devrait convenir aussi avec de l’ensilage lourd. Les remorques autochargeuses sont entraînées de série par une prise de force à 540 tr/min, et ce dès 60 ch de puissance tracteur. Une puissance maximale de 110 ch est acceptée. En option, l’acquéreur peut aussi commander un entraînement à 1000 tr/min. Le «Boss» est proposé de série sans couteaux, ou avec six couteaux sur demande. Au travers du dispositif «Easymove», la cassette de 16 ou 31 couteaux bascule hydrauliquement au besoin et pivote latéralement. Tous les couteaux sont protégés individuellement contre les corps étrangers.

La «LT-Master F115» à Rohrbach

Des journées portes ouvertes ont eu lieu pour la première fois en janvier chez Göweil Schweiz AG. La société s’est installée à Rohrbach (BE) dans ces nouveaux locaux voici plus d’un an. Le diri-

geant de la filiale, Bruno Bolliger, et son équipe, ont présenté, entre autres, la presse-enrubanneuse «LT-Master F115». La chambre de pressage de cette nouvelle version de «LT-Master» est désormais entraînée hydrauliquement (mécaniquement auparavant), contribuant à un mode de travail plus respectueux de la machine, moins bruyant. Avec l’entraînement hydraulique, quatre vitesses au choix sont désormais possibles pour le processus de pressage et de liage. La table d’alimentation possède un tambour de dosage («ameneur Multicrop»). Ainsi, les matériaux les plus variés sont mieux assimilés. Le visiteur pouvait aussi découvrir la presse à balles rondes «G-1 F125» avec essieu moteur de Paul Forrer, double liage filet/film, pick-up pendulaire, garants en composite et dispositif de maintien à double rouleau. Herbert Göweil (à gauche sur la photo), fondateur et dirigeant de l’entreprise Göweil, de Kirchschlag bei Linz (Haute-Autriche), ainsi que le responsable de la commercialisation, Reinhard Leimhofer (à droite), avaient fait le déplacement à Rohrbach.

Actualité 02 2023 Technique Agricole 7

Nouvelle remorque débardeuse

En 2021, Pfanzelt présentait un modèle compact de remorque débardeuse «S6». Désormais, avec la «S8», un modèle supplémentaire vient étoffer la gamme «S-line». La «S8» comble une lacune entre la «S6» et la plus petite «P11+» de l’offre destinée aux professionnels. La conception de la «S8» s’inspire de celle de la «S6». Avec sa colonne de grue intégrée dans la grille frontale, la «S8» serait aussi plus compacte et agile, en combinaison avec le timon articulé monté de série. La «S8» propose un châssis tubulaire double boulonné. Outre des freins hydrauliques sur les deux essieux, elle peut également être équipée d’un freinage à inertie ou pneumatique. Un frein hydraulique additionnel est disponible. Cette remorque propose de série une homologation route. Avec le contenant à plaquettes optionnel, le transport de branches et de cimes est plus aisé. Le «S8» présente une section de chargement transversale de 1,79 m² et une longueur de chargement de 3,7 m. La charge utile maximale est de 6 t. La grue forestière «LK3767» intégrée dispose d’une portée de 6,7 m et d’un couple de levage de 35 kNm. Le couple du rotator, lui, atteint 11,9 kNm. Avec une géométrie dotée du système Power-Link entre les bras de levage et de balancier, la grue «LK3767» peut également charger du bois directement derrière la grille et autorise un travail plus commode.

Télescopique compact

Le chariot télescopique compact «TL25.60» de l’actuelle série «R» de Bobcat sera visible pour la première fois cette année à l’occasion du salon Tier&Technik. Le «TL25.60» offre une maniabilité maximale grâce à ses petites dimensions, à un poste de conduite confortable dans la cabine la plus spacieuse du marché des chariots télescopiques, à des commandes intuitives, à une construction robuste, à une stabilité optimale et plus encore, écrit la société Meier Maschinen. L’entreprise expose également à SaintGall (halle 9.1, stand 9.1.22) le souffleur de feuilles «B60» de Votex, pour atteler à l’arrière de tracteurs de 60 ch de puissance.

Des installations de biogaz dès 50 UGB

En étroite coopération avec la société Agrigas GmbH à Mauensee (LU), la société Wälchli, de Brittnau (AG), propose des solutions sur mesure de biogaz pour les fermes à partir de

Mathias Leubler au comité de l’ASMA

Mathias Leubler (photo), directeur commercial des agro-équipements chez Aebi Maschinenfabrik, remplace Pius Kaufmann, en charge des machines agricoles de montagne au comité de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA). Ueli Peter a également démissionné de sa fonction de chef des halles de l’Agrama. C’est Alfred Hofer (Serco Landtechnik) qui le remplacera à ce poste, à compter de 2024. Comme le veut la tradition, le président de l’ASMA, Jürg Minger, a ouvert la 83e assemblée générale ordinaire de l’association par une présentation consistante, à Schönbühl (BE). Au-delà de la situation économique mondiale, il a mis l’accent avant tout sur la chance que représente l’agriculture numérique. «C’est là que se trouve le gros potentiel de l’agriculture», a-t-il déclaré. Il a montré la manière dont l’agriculture moderne se développe, depuis l’agriculture de précision en passant par le smart farming et jusqu’à l’agriculture numérique. Les points statutaires de l’ordre du jour n’ont pas suscité de discussion. Le rapport annuel et la présentation des comptes, avec une perte sur 2020 d’environ CHF 150 000.– due à l’absence d’Agrama, ont été eux aussi approuvés, tout comme le budget présenté par le comité de sept membres. En raison des recettes de l’Agrama, et avec des cotisations inchangées, les comptes ont retrouvé l’équilibre, avec même un petit excédent de CHF 1000.–.

50 UGB. Daniel Lampart, propriétaire et directeur d’Agrigas GmbH, est agriculteur et exploite lui-même depuis plus de 20 ans une unité de biogaz et établit ce type de projets pour ses collègues. Ces installations sont équipées entre autres de technologies de brassage et de pompage Wälchli. Plus d’informations et de détails à ce sujet, ainsi que sur l’ordonnance sur les subventions énergétiques et à propos des agitateurs appropriés à l’occasion des salons Tier&Technik à Saint-Gall (halle 3.0, stand 3.0.17) et AgriMesse à Thoune (halle 1, stand 135).

Actualité 8 Technique Agricole 02 2023

Tier&Technik est de retour

Du 23 au 26 février 2023, le salon Tier&Technik reprend du service à Saint-Gall, après une interruption de deux ans. Comme avant la pandémie, la 21e Tier&Technik est complètement réservée, selon les organisateurs, et s’étend sur la totalité de l’aire d’exposition. Environ 500 exposants et plus de 30 000 visiteurs sont à nouveau attendus cette année. En raison de la construction du nouveau hall 1, la surface d’exposition de Tier&Technik a été réorganisée. Le salon est ouvert quotidiennement de 9 à 17 heures. Plus d’informations sur www.tierundtechnik.ch (en allemand).

Stand de l’ASETA: des experts répondent aux questions

L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) et les sections de Suisse orientale seront présentes (halle 9, stand 9.0.44). Comme lors des années précédentes, des experts pourront répondre à vos questions.

L’AgriMesse à Thoune

Du 2 au 5 mars 2023, le 22e salon AgriMesse se tiendra au parc des expositions de Thoune-Expo. Ce lieu de rencontre pour l’économie agricole et forestière est à nouveau entièrement réservé cette année avec la présence d’environ 200 exposants, indique la direction du salon dans un communiqué. Sur une surface de plus

Deux moteurs électriques indépendants

Avec la nouvelle chargeuse sur pneus 100 % électrique Giant «G2700E», Tobroco-Giant complète sa flotte électrique, au sein de laquelle il propose les machines puissantes de la série «G2700» en tant que variante électrique. Grâce à un poids opérationnel plus élevé (environ 2600 kg) et une force de traction de 12 500 N, les modèles électrifiés peuvent exécuter sans problème des travaux lourds, selon un communiqué commun des deux sociétés Leiser et Aggeler. Avec deux moteurs électriques indépendants – 6,5 kW pour l’entraînement et 12 kW pour l’hydraulique de travail – il reste également suffisamment de puissance disponible pour des travaux précis. A découvrir au salon Tier&Technik (halle 9.0, stand 9.0.20).

de 16 000 m2 répartis en huit halles et sur la grande surface d’exposition en plein air, les exposants présentent leurs nouveautés et leurs offres de services autour des machines agricoles et forestières. Des animaux d’élevage pourront être observés dans les étables et sur l’aire extérieure. Organisée par l’Association agrotechnique suisse (AAS), l’Agrimesse est ouverte chaque jour de 9 à 17 heures. Pour les visiteurs venant en voiture, des places de parking gratuites et un service de navettes (Park-and-Ride) sont à disposition. Suivre l’itinéraire fléché à partir de la sortie d’autoroute Thoune-Sud. En train, il est aisé de se rendre directement de la gare CFF de Thoune en bus N° 6. Davantage d’informations sur www.agrimesse.ch/fr/

Andaineur à tapis frontal

L’andaineur à tapis frontal Kuhn «Merge Maxx 440 F» offre une largeur au transport de 3,00 m et une largeur de travail jusqu’à 4,40 m. Il peut être engagé en combinaison avec un andaineur arrière (à tapis ou conventionnel à toupies). Un andaineur frontal améliore sensiblement la qualité du fourrage. La trace du tracteur est dégagée et la récolte n’est pas écrasée au passage des roues, Ce sont là les caractéristiques qui favorisent un ramassage sans pertes ni souillure par l’andaineur arrière, selon le Kuhn Center Schweiz. Pour former parfaitement l’andain, le «Merge Maxx 440 F» propose une bande transporteuse exclusive en deux parties, grâce à laquelle le fourrage est conduit uniformément vers chaque côté. La machine sera visible au salon Tier&Technik (halle 9.1 stand 9.1.09) chez les revendeurs Kuhn de Suisse orientale.

Actualité 02 2023 Technique Agricole 9

Agile en milieu étroit

Avec l’«ULM», Manitou propose un modèle de chariot télescopique d’entrée de gamme compact, puissant, confortable et bien équipé. Grâce à ses dimensions de 1.49 m × 1.92 m (l × L) et les trois modes directionnels, il est parfaitement manœuvrable dans des environnements étroits tout comme dans les parcelles. L’«ULM 412 H» présente une hauteur de levage de 4,3 m, une capacité de levage de 1250 kg. Avec son poids propre de 2750 kg, il est transportable sans problème sur une remorque de 3,5 t, écrit la société Aggeler, de Steinebrunn (TG), qui va exposer ce chariot télescopique compact à l’occasion de Tier& Technik halle 3.1, stand 3.1.12.

Dépôt précis de la semence

Le semoir de semis direct Evers­ Dartmoor a été développé pour une utilisation sur prairies et sur terres ouvertes. Son système de disques avec écartement entre rangées de 40 cm et sa descente spéciale rendent possible un dépôt précis de la semence dans le sillon. Selon l’importateur A. Leiser AG de Reiden (LU), la machine convient pour toutes les semences et fonctionne aussi sur sols préparés. Elle est disponible en tant que configuration suisse spécifique comprenant un dispositif de semis parallèle. Cette machine est visible au salon Tier&Technik, chez Leiser (halle 9.0, stand 9.0.23).

Show hivernal à la Schwägalp

Des fournisseurs renommés de la Suisse ont présenté les 24 et 25 janvier 2023 à la Schwägalp (AR) plus de 50 véhicules munis d’équipements hivernaux et ont démontré ce que signifie un déneigement efficace et professionnel dans nos contrées. Plus de 600 personnes intéressées venant de communes, d’ateliers, d’agro ­ entreprises ou de sociétés de travaux d’entretien ont été captivées par la diversité des machines et des véhicules de déneigement présentés lors de ce show hivernal 2023. Plusieurs d’entre elles ne se sont ensuite pas fait prier pour prendre elles­mêmes le volant çà et là afin de tester ces véhicules en profondeur, accompagnées de conseils d’experts et de spécialistes des marques présents. C’est justement l’objectif de ce show hivernal organisé par Suisse Municipal GmbH, dont la huitième édition vient d’avoir lieu.

L’intérêt marqué des invités présents démontre qu’une exposition sous cette forme, avec des outillages de la plus petite machine jusqu’au plus grand véhicule, répond à un réel besoin, selon l’organisateur Suisse Municipal GmbH.

Actualité 10 Technique Agricole 02 2023
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Recul des immatriculations de 20 %

En Suisse, 1818 tracteurs ont été immatriculés en 2022, ce qui représente une baisse de plus de 20 % par rapport à l’année précédente. Fendt garde la tête du classement par marques, devant John Deere et New Holland.

En 2022, le marché suisse a enregistré 460 immatriculations de tracteurs de moins qu’en 2021, soit 1818 unités au total, toujours réparties entre 20 marques. A l’instar de l’année précédente, le haut du classement est occupé par Fendt (avec 328 véhicules vendus et une part de marché de 18 %), John Deere (283 unités), New Holland (216 unités) et Deutz Fahr (196 unités). Ensuite, Massey Ferguson et Claas intervertissent leurs positions. Le marché régresse de quelque 20 %. En pourcentage, les constructeurs subissant les pertes les plus importantes sont McCormick

(–62,5 %), Hürlimann (–39,3 %), Same (37,5 %) et Landini (–36 %). Fendt (–137 unités), John Deere (–105) et Deutz-Fahr (–60) affichent quant à eux les plus fortes baisses de volume de ventes. Si le «rescapé», Rigitrac, seul fabricant suisse, n’échappe pas à cette tendance, il conserve sa place en bas de classement, avec 16 immatriculations. Malgré ce contexte morose, certaines marques s’en sont plutôt bien tirées et ont réussi à augmenter leurs ventes. Massey Ferguson, Valtra et Kubota ont par exemple écoulé respectivement 28, 13 et 10 tracteurs de plus qu’en 2021.

Classement par marques

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Fendt, John Deere, New Holland et Deutz-Fahr figurent en 2022 aussi au palmarès des constructeurs qui ont vendu le plus grand nombre de tracteurs. Massey Ferguson se hisse à la cinquième place aux dépens de Claas. Photo: Roger Stirnimann
Marque 2022 2021 +/–Fendt 328 465 –137 John Deere 283 388 –105 New Holland 216 270 –54 Deutz-Fahr 196 256 –60 Massey Ferguson 157 129 28 Claas 115 136 –21 Valtra 112 99 13 Lindner 80 90 –10 Steyr 74 90 –16 Hürlimann 65 107 –42 Case IH 57 68 –11 Kubota 48 38 10 Same 30 48 –18 Landini 16 25 –9 Rigitrac 16 24 –8 McCormick 12 32 –20 Lamborghini 7 5 2 JCB 4 6 –2 Autres 2 2 0 Total 1 818 2 278 460

Les modèles les plus appréciés

Les goûts des acheteurs suisses ont peu changé en un an. Le tracteur Fendt «211 Vario» caracole en tête des ventes. Il a été écoulé à 141 unités, dont 111 standard et 30 en variantes à voie étroite. Le modèle John Deere «6120M» conserve sa deuxième place avec 85 exemplaires, suivi par un autre tracteur Fendt, le «314 Vario», avec 79 unités. On recense pour la première fois deux tracteurs immatriculés dont les moteurs sont alimentés au gaz et à l’électricité, à savoir le New Holland «T6.180 Methane Power» et le Rigitrac «SKE 40 Electric».

La statistique des classes de puissance

La classification des tracteurs immatriculés par catégories de puissance est illustrée par le graphique ci-contre. Elle reste grosso modo la même que celle de l’an passé, hormis quelques modifications mineures. Les tracteurs de puissances élevées ainsi que la classe de 61 à 80 chevaux comptent un pourcentage un peu plus conséquent d’immatriculations. En revanche, les catégories de 81 à 100 chevaux et de 101 à 120 chevaux connaissent un léger recul.

La classe de 101 à 120 chevaux domine toujours avec 31 % des tracteurs immatriculés, devant les catégories de 121 à

Statistique des immatriculations de tracteurs de 2018 à 2022

140 chevaux (plus de 17 %) et de 81 à 100 chevaux (15 %). Comme à l’accoutumée, ces trois classes, qui s’étendent de 81 à 140 chevaux, rassemblent la majorité des tracteurs immatriculés, soit près des deux tiers ou 64 % (valeur toutefois en recul par

Transporters et faucheuses à deux essieux

Le marché des transporters a perdu quelques plumes en 2022, passant de 144 à 140 immatriculations. Aebi tire toutefois remarquablement son épingle du jeu en écoulant 19 unités de plus (soit un total de 64). Il vole la première place à Reform qui recense 3 modèles immatriculés de moins (sur 51). Comme l’an dernier, Schiltrac, le seul constructeur suisse, se maintient au pied du podium avec 7 transporters vendus. Les modèles favoris des agriculteurs suisses sont les frères Aebi «TP 410» (27 unités) et Aebi «TP 420» (20), ainsi que le Reform «Muli T8X» (21) qui s’intercale entre eux. Le marché des faucheuses à deux essieux se porte moins bien. Il enregistre un recul de 23 % en 2022. Seules 219 machines ont été vendues, soit 66 de moins qu’en 2021. Aebi mène aussi la danse avec 92 immatriculations, devant Reform (82). Cependant, Sauerburger et BCS sont les seules marques à avoir progressé, avec respectivement 2 et 1 unités écoulées.

Dans cette catégorie aussi, Aebi et Reform gardent la cote en 2022, avec 43 exem -

plaires Aebi «TT211» immatriculés, devant 33 «TT281», 26 Reform «Metrac H95» et 25 «Metrac H75».

rapport aux 70 % de l’an dernier). La somme de la puissance des 1818 tracteurs immatriculés en Suisse en 2022 s’élève à 236 000 chevaux. On obtient dès lors une moyenne de 130 chevaux par tracteur.

02 2023 Technique Agricole 13 Focus
Aebi dope ses ventes dans un marché des transporters en léger recul.
Transporters Marque 2022 2021 +/–Aebi 64 45 19 Reform 51 54 –3 Lindner 18 35 –17 Schiltrac 7 7 0 Caron 0 3 –3 Total 140 144 –4 Faucheuses à deux essieux Marque 2022 2021 +/–Aebi 92 122 –30 Reform 82 108 –26 Antonio Carraro 32 41 –9 Sauerburger 10 8 2 Pasquali 1 5 –4 BCS 2 1 1 Total 219 285 –66
Le modèle Sauerburger «Grip 4-70» poursuit sa progression dans le marché des faucheuses à deux essieux.
40 % 35 % 30 % 25 % 20 % 15 % Catégories de puissance 10 % <60 61-80 81-100 101-120 121-140 141-160 161-180 181-200 201-250 251-300 >300 5 % 0 % 2018 2019 2020 2021 2022

Pour la première fois, la statistique suisse recense l’immatriculation d’un tracteur dont le moteur fonctionne au gaz: un New Holland «T6.180

La répartition géographique

Si l’on considère la classification par cantons, Berne détient le record en 2022 également, avec 271 tracteurs immatriculés et une part de marché d’un peu moins

ARION 420 SWISS

Fait pour la Suisse.

de 15 %. Il distance Zurich (212 unités, 11,7 %) et Vaud (165, 9,1 %). Glaris, Uri et Bâle-Ville se situent en queue de classement, avec respectivement 5, 4 et 1 exemplaires immatriculés.

Comme l’an dernier, les immatriculations les plus nombreuses ont été effectuées en mars (233) et en mai (208). Les mois d’hiver sont à la traîne: janvier (101), novembre (118) et décembre (119).

Conclusion

Le marché suisse a enregistré une baisse significative de 20 % l’année dernière. Avec 1818 tracteurs écoulés, il passe bien en dessous du seuil des 2000 immatriculations. Plusieurs importateurs pointent du doigt les difficultés de livraison comme cause principale de ce recul. D’autres pays connaissent une régression similaire (Autriche: –24 %, Allemagne: –19 %). Ainsi la Suisse est-elle en bonne compagnie!

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Près des deux tiers des tracteurs immatriculés en Suisse entrent dans la catégorie de puissance de 81 à 140 chevaux.
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Bien en selle, avec des innovations en préparation

Dans cet entretien, le président de la direction de Claas, Thomas Böck, parle de la marche des affaires au cours de l’année dernière – elle a été riche en enjeux –et des perspectives de l’entreprise.

Technique Agricole: Claas vient de publier les chiffres relatifs à l’exercice écoulé. Dans quelle mesure en êtes-vous satisfait?

Thomas Böck: en 2022 les obstacles n’ont pas manqué pour Claas. Il suffit de penser à la pandémie, à la guerre en Ukraine et aux goulets d’étranglement en matière d’approvisionnement. Ces éléments ont eu un impact considérable sur le déroulement global des affaires. Les signes avant-coureurs de l’exercice étaient bel et bien compliqués à plusieurs égards. Mais nous

avons tout de même progressé et atteint un sommet avec une augmentation du chiffre d’affaires de 2,7 % à 4,9 milliards d’euros, et une marge EBITDA de 8,8 %.

Vous avez donc atteint les objectifs que vous vous étiez fixés?

Nous avons un peu corrigé nos attentes dans l’intervalle. Toutefois, nous avons finalement atteint ces objectifs, et sommes même allés au-delà: nous les avons nettement dépassés. L’important pour nous était cependant de parvenir à tenir notre

«promesse de moissons», à savoir que chaque client obtienne sa machine ou une machine de remplacement, de sorte qu’il puisse procéder à ses récoltes. C’était un acte fort et j’en suis fier.

Quels marchés ont bien fonctionné et où y a-t-il encore, d’après vous, un potentiel d’optimisation?

Les marchés européens, Allemagne et France comprises, se sont vraiment bien conduits. Nous avons enregistré une nette croissance en Amérique du Nord.

Marché | Interview 16 Technique Agricole 02 2023
Roman Engeler En 2014, Thomas Böck a été appelé au comité de direction du groupe Claas, pour le domaine «Technologie et systèmes». Depuis le 1er octobre 2019, Il préside cette direction tout en restant à la tête des «Technologie et systèmes» avec, en plus, la «Récolte de fourrages». Photo: Roman Engeler

En outre, Claas a dépassé ses attentes en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Chine. L’Amérique du Sud a aussi connu une évolution positive, même si nous y voyons encore un certain potentiel, tout comme en Amérique du Nord et au Canada. Nous sommes là-bas encore un petit fournisseur, surtout dans le segment des tracteurs. Nous voulons changer cela. En raison de la guerre, les marchés ukrainien et russe ont bien sûr fortement décliné.

Avec l’usine de Krasnodar, Claas exploite un site de production en Russie, où elle est même considérée comme un fabricant local. Quelle est la situation actuelle là-bas?

En tant que constructeur de machines agricoles, nous apportons par notre travail une importante contribution à l’approvisionnement alimentaire mondial. La portée de la Russie dans l’alimentation du monde est large. C’est pourquoi les paquets de sanctions de l’UE contre la Russie prévoient des exceptions explicites pour de nombreux composants et produits agricoles et agrotechniques. L’UE, les USA et le G7 s’accordent à souligner que les sanctions contre la Russie ne visent pas le commerce et le transport de denrées alimentaires et que la production agricole doit être encouragée. Nous nous engageons à atteindre cet objectif.

Récemment, il a été reproché à Claas d’avoir enfreint les règles européennes en matière de sanctions. Qu’en est-il de ces accusations?

Nous sommes au courant des reproches formulés à notre encontre l’an dernier et nous les prenons très au sérieux. La politique de notre groupe était et reste soucieux d’agir en conformité avec la loi et les sanctions dans toutes ses activités, sans exception. C’est pourquoi, dès la publication des accusations, nous avons lancé un audit de conformité interne et externe par un cabinet d’avocats. Il sera achevé le plus vite possible. Mais c’est bien dans ce domaine que la minutie prime sur la vitesse.

Y a-t-il encore de la production à Krasnodar?

Nous avons réduit notre production et ne produisons plus qu’à bas niveau, dans le cadre des lois et des sanctions en vigueur.

Quelle est l’importance du marché suisse pour Claas?

La Suisse est pour nous un marché aussi intéressant que fort important. La Suisse a

un sens proverbial de la qualité, c’est bien connu. Nos acheteurs de machines agricoles ne dérogent pas à la règle et ne cessent de nous poser des défis particuliers. Nous nous efforçons de développer des produits adaptés aux besoins de la Suisse, à l’exemple de la moissonneuse-batteuse «Trion», que nous pouvons désormais livrer en version «Montana», notamment en raison de la demande venant de Suisse.

Le partenaire de distribution suisse Serco Landtechnik exploite désormais des sites en France. S’agit-il d’un modèle commercial que vous aspirez à voir ailleurs?

De manière générale, nous connaissons quelques partenariats de ce genre dans le monde, comme des partenaires de distribution au Benelux qui sont aussi actifs au Canada. Pour Serco Landtechnik, cet engagement en France s’est quasi imposé en raison de la proximité linguistique. Pour nous, il est extrêmement positif que Serco Landtechnik ait pu développer les concessionnaires français, notamment en termes de compétences technologiques. Nous essayons – et nous leur apportons un soutien – de mettre en place de tels partenariats à l’échelon suprarégional ou international là où ils font sens.

Claas est une entreprise familiale. Sa direction opérationnelle est toutefois confiée à des personnes extérieures à la famille. Comment s’organise la collaboration entre la direction et la famille propriétaire? Les rôles sont clairement séparés. Claas est une entreprise familiale. La surveillance est assurée par le comité d’entreprise et par le conseil de surveillance. La famille est actionnaire. Le rôle de la direction du groupe est de gérer les activités opérationnelles et d’atteindre les objectifs convenus en commun. C’est sur ce dernier point que nous sommes en fin de compte évalués.

Quelles sont les libertés dont jouit la direction en matière d’orientation stratégique?

Nous développons la stratégie et la proposons au conseil de surveillance. Une fois qu’elle a été adoptée, nous sommes responsables de sa mise en œuvre.

J’imagine qu’il y a aussi des frictions à ce sujet: comment en venir à bout? Nous collaborons étroitement et en toute confiance, dans un grand respect mutuel.

Cette manière de s’épauler les uns les autres est importante pour le développement de l’entreprise. Et c’est une des forces de Claas.

Claas était et reste une spécialiste des matériels de récolte. En 2003, un nouveau segment est venu s’y ajouter avec la reprise de la division tracteurs de Renault. Des réflexions sont-elles menées pour transformer l’entreprise en «longliner», voire en fournisseur d’une ligne intégrale de produits, en «fullliner» donc?

Nous nous considérons déjà comme «longliner». Nous nous sommes fixé des lignes directrices, afin de savoir où nous voulons nous développer ou pas. Par exemple, le travail du sol n’entre pas en considération pour Claas. Notamment parce que nous avons dans notre entourage des entreprises amies actives dans ce segment. Nous avons la chance de pouvoir nous développer conjointement avec ces maisons à l’échelon commercial, ce que nous ne voulons pas mettre en péril. En qualité de «longliner», nous sommes en mesure de toujours proposer les produits adaptés à chaque concessionnaire et à ses clients dans différentes régions et avec différents partenaires, tout en conservant bien entendu l’exclusivité de notre propre offre. Il est toutefois judicieux d’avoir une gamme d’une certaine ampleur, par exemple pour exploiter les synergies en matière de recherche et développement ou de formation. Ou encore pour harmoniser au mieux les chaînes de processus, comme la chaîne de récolte des fourrages.

Des concurrents mondiaux, comme John Deere et CNH, acquièrent à un rythme quasi record des start-ups et des entreprises technologiques. Chez Claas, on entend peu parler du sujet, à l’exception de la participation dans AgXeed. Ne craignez-vous pas que Claas se fasse distancer dans les technologies du futur?

Nous ne sommes pas aussi visibles que d’autres et ne mettons pas de grosses sommes d’argent dans de telles acquisitions. Mais nous entretenons une culture intensive de start-up et sommes liés à différentes firmes technologiques, sans devoir obligatoirement les reprendre. Un développement au travers de partenariats nous importe plus. Nous pouvons en apprendre beaucoup, notamment dans le domaine des nouvelles technologies et aussi sur la façon de travailler des starts-up.

Interview | Marché 02 2023 Technique Agricole 17

Existe-t-il des exemples de tels partenariats?

Je souhaiterais mentionner la plateforme de vente de machines d’occasion «E-Farm». Claas a réalisé des investissements dans cette plateforme, de sorte que nous pouvons épauler l’ensemble du processus de commercialisation des machines d’occasion.

Parlons des entraînements de substitution: des constructeurs ont déjà présenté leurs propres solutions, comme les entraînements électriques à batterie, les moteurs à hydrogène ou le biométhane. Claas ne s’est pas encore positionnée dans ce domaine. Que peut-on attendre de Claas?

Nous avons accompli quantité de choses ces dix dernières années, mais nous n’en avons pas trop parlé. Nous voulions d’abord comprendre où s’orientait la tendance et quelles technologies convenaient à quels champs d’application. Nous voulions aussi savoir où des problèmes restaient à résoudre. Notre attitude tient un peu au fait que nous ne sommes pas constructeur de moteurs: nous dépendons de partenaires sur ce sujet. Il y a une dizaine d’années, nous avons déjà construit tracteur diesel-électrique qui peut aussi alimenter des outils portés électriques. Nous bénéficions d’un certain savoir-faire en matière de haute tension. Nous possédons des prototypes de tracteurs à gaz. Nous travaillons sur ces sujets. Nous en voyons aussi les limites: autonomie pour les véhicules à batterie dans la catégorie des puissances supérieures; logistique d’approvisionnement en milieu rural pour les carburants alternatifs comme l’hydrogène ou le gaz; densité énergétique. Notre but, c’est que nos machines soient parmi les plus efficaces en termes de préservation des sols, d’optimi -

sation mécanique et des processus («Cemos»), ou de technologie des moteurs.

Dans le domaine des tracteurs, il semble que Claas n’ait pas vraiment progressé en nombre d’unités ni en parts de marché ces dernières années sur de nombreux marchés. A quoi cela tient-il et comment comptez-vous y remédier?

Claas est présente dans les tracteurs depuis vingt ans, depuis plus longtemps même avec le «Xerion». Au début, la gamme de modèles a été reprise de Renault, avant d’être peu à peu renouvelée. Un tel processus prend du temps. Dans le segment supérieur, nous avons déjà pu augmenter considérablement nos parts de marché avec les «Axion 800» et «Axion 900». Ainsi qu’avec le «Xerion», dont nous construisons environ 400 unités par an. Dans le segment inférieur en termes d’unités écoulées, il nous reste certainement un potentiel d’optimisation, car nous y étions moins présent. Mais nous allons bientôt, cette année encore, lancer de nouveaux produits. Dans le segment supérieur aussi, le plafond n’est pas atteint. Avec ces produits nous traiterons de plain-pied les thèmes «qualité», «ergonomie», «efficacité énergétique» et «automatisation des processus».

L’Agritechnica se tient à Hanovre en novembre. Quelle importance revêtent les expositions pour Claas? Nous souhaitons être en contact avec les clients. C’est un besoin. Les salons sont pour ainsi dire une «bourse» où l’on peut aussi aborder de nouveaux clients. L’Agritechnica est vu comme le salon leader mondial du machinisme agricole. Il revêt une importance particulière pour Claas.

Le Covid a-t-il conduit à un changement de cette appréciation: Claas

sera-t-elle encore présente sur un nombre plus ou moins important de salons?

Le coronavirus n’a guère modifié notre stratégie en matière de salons. Nous n’avons tourné le dos à aucune exposition. Quelles sont les nouveautés (en dehors de tracteurs) que l’on peut attendre de Claas à l’Agritechnica? Nous présenterons des innovations dans tous les secteurs, y compris certaines qui intéresseront les agriculteurs suisses. Une partie sera déjà dévoilée en cours d’année mais nous réservons quelques points forts pour l’Agritechnica. Je ne veux pas encore en dire trop.

Quels sont les grands défis qui attendent les constructeurs de machines agricoles ces prochaines années?

La géopolitique, mais aussi les changements structurels en cours dans l’agriculture. Les exploitations vont se transformer. La numérisation va s’étendre à différents domaines. Les contraintes posées par les législateurs et les tâches de documentation vont augmenter. Là-dessus, l’industrie du machinisme agricole est appelée à proposer aux agriculteurs et aux entrepreneurs agricoles des solutions adéquates. Le but est de leur simplifier le travail et de leur permettre de se concentrer à nouveau davantage sur leur activité «agronomique» proprement dite. L’autonomie et la robotique sont aussi des thèmes dont la place va croître.

En matière de numérisation, la mise en réseau, je veux dire l’échange de données entre les marques, est encore ci-et-là un mot inconnu. Claas consent-elle à des efforts en vue d’une normalisation?

Une certaine normalisation existe déjà. Entre le tracteur et l’outil porté, nous connaissons le système «Isobus» ou le format d’échange de données «IsoXML». Claas a choisi, conjointement avec John Deere et CNH, la voie du «DataConnect», où l’on peut échanger des données entre les plates-formes de ces constructeurs. Nous travaillons avec de nombreux autres partenaires au sein de l’AEF pour accélérer encore l’échange de données et le rendre plus aisé. La plateforme universelle «365Farmnet», initiée par Claas, est un exemple supplémentaire de la manière dont il est possible d’implémenter des interfaces standardisées sur de multiples plateformes.

Marché | Interview 18 Technique Agricole 02 2023
Thomas Böck décèle encore un certain potentiel pour Claas dans le segment inférieur des tracteurs (en nombre d’unités commercialisées). Photo: Matthias Mumme

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Ferme laitière intelligente

Depuis des décennies, la précision joue un rôle déterminant sur le travail dans la production laitière. Le smart dairy farming est toutefois loin de se réduire à l’utilisation de l’électronique dans l’étable. Cette technique sera indispensable à l’avenir pour développer un élevage laitier rentable.

Ruedi Hunger Photo: GEA

Les smart dairy farming (SDF) ou, en bon français, systèmes de ferme laitière intelligents, gagnent du terrain dans tous les domaines de l’économie laitière. Des offres d’automatisation de l’affouragement, de la traite et du nettoyage sont proposées pour différents types et tailles d’exploitations. Il existe même depuis peu un système automatisé d’affouragement en vert, le Lely «Exos», bien qu’il soit encore au stade d’étude de projet. Qu’on le veuille ou non, l’automatisation continuera de progresser au cours des prochaines décennies. Le rôle de l’agriculteur est aussi appelé à évoluer, et passera d’ouvrier à celui de manager. Les spécialistes estiment que du temps pourra ainsi être libéré pour la direction de l’exploitation. Cette évolution, si elle se concrétise, serait tout à fait positive. Cependant, cette transformation du profil de la profession sera l’affaire de plusieurs générations, car comme l’affirme un dicton allemand: «Le paysan ne mange pas ce qu’il ne connaît pas», du moins pas tout de suite.

Une tendance générale

L’élevage laitier s’inscrit dans la mégatendance de la numérisation. Celle-ci se manifeste au niveau de l’automatisation, de la technologie des capteurs et de la gestion des données. La technique de traite fait figure de pionnier en matière d’automatisation. Aujourd’hui, diverses solutions existent pour tous les types et tailles d’exploitations. L’éventail des systèmes de traite automatiques va de l’installation à box individuel pour les exploitations avec ou sans pacage intensif, aux salles de traite rotatives (type «carrousel») robotisées pour les exploitations de grande et de moyenne taille. La gestion des données de l’élevage laitier pourrait toutefois être encore améliorée. Le problème est bien connu: comme presque partout dans la numérisation, les offres et interfaces se heurtent encore aux limites des sociétés et des systèmes. Si, pour certains processus, d’importants volumes d’informations peuvent être saisis, analysés et pris en compte dans les décisions de gestion, dans d’autres domaines, la collecte de données se révèle impossible, ou l’agriculteur ne peut pas ou que partiellement les utiliser faute d’interfaces.

Moins d’émissions grâce à la ferme laitière intelligente?

Dans les systèmes de stabulation, la tendance de ces dernières années à privilégier une évacuation ciblée des déjections

animales de l’étable se poursuit. Ainsi, la production laitière intelligente intègre également la technique de réduction et de gestion des émissions. Le robot d’évacuation du fumier et le nouveau concept de cow toilet en sont un exemple, même si ce système inaccoutumé fait encore souvent sourire. L’approche intégrée «Sphere» de Lely indique la direction dans laquelle le smart dairy farming pourrait évoluer et montre que l’on est disposé à contribuer à réduire les émissions, même si le coût est encore un peu élevé.

Possibilités du smart dairy farming

Les exemples ci-dessous illustrent les avantages directs et indirects de la numérisation:

• «AutoDry». Cette fonction innovante du logiciel de gestion de troupeau de GEA pour systèmes de traite conventionnels peut être activée individuellement et permet de préparer les vaches en douceur et efficacement au tarissement.

• Compteur à lait «SmartFlow». Le débit est saisi numériquement et sans interférences. Les données sont envoyées sans fil par liaison radio à ondes ultra-courtes (very high frequency).

• «Dairymaster Mission Control». Le système permet de contrôler la vitesse du carrousel de traite en fonction de la base de données individuelles des animaux et des processus. La quantité de lait à attendre de chaque animal est calculée à partir de son histoire de traite, et déduite du temps de traite restant des vaches se trouvant déjà dans le carrousel. La vitesse du carrousel est optimisée par auto-apprentissage à l’aide de modèles mathématiques de l’intelligence artificielle.

• Compteur cellulaire «DairyMilk M6850». Ce capteur de comptage cel -

Robots et pâturage

Quelles sont les différences entre le precision farming et le smart farming?

• Smart farming (agriculture intelligente): expression générique désignant l’utilisation des technologiques de l’information et des données dans le but de simplifier et optimiser l’agriculture. Elle se réfère à tous les domaines de l’agriculture: régulation de la température et de l’aération, relevé et analyse de données climatiques dans l’étable et de données vitales des animaux de rente, ou encore besoins des plantes en fertilisants.

• Precision farming (agriculture de précision): expression se rapportant exclusivement à l’exploitation de surfaces agricoles utiles; elle relève en grande partie des techniques du smart farming, mais n’est pas identique à celui-ci.

lulaire suit la tendance des mesures quartier par quartier et permet ainsi une détection précoce efficace et en temps réel des mammites durant tout le processus de traite. La méthode de mesure est purement physique.

Un système de traite automatique est-il compatible avec la pâture?

Au vu de l’objectif d’un taux d’utilisation élevé, il paraît difficile de combiner un système de traite automatique (AMS) avec le pacage des vaches. Les exploitations utilisant un AMS recourent rarement à des systèmes de pâture intégrale sans distribution de fourrage à l’étable. Celles optant pour la distribution de fourrage disposent de différentes stratégies (voir tableau ci-dessous).

Avec la stratégie «priorité à la traite», si le fourrage est proposé pendant 24 heures,

Facteurs ayant une influence sur le pacage et sur la réduction du travail de rentrée des vaches pour la traite en cas de combinaison entre systèmes de traite automatiques (AMS) et pacage

Amélioration du pacage

• Accès individuel au pâturage contrôlé

• Trajets courts jusqu’au pâturage

• Moment de la distribution du fourrage

• Chemins de pâture stabilisés

• Herbe de pâture de qualité et appétissante

• Changement d’aire de pâturage après l’AMS

• Places ombragées sur le pâturage

• Gestion des parasites

• Bonne santé des onglons

• Approvisionnement en eau sur le pâturage

Travail de rentrée des vaches réduit

• Accès individuel à l’affouragement contrôlé

• Moment de la distribution du fourrage

• Equipements de confort (brosses...)

• Chemins de pâture stabilisés

• Aliments attirant les vaches à l’AMS

• Fourrage de qualité

• Fraîcheur par températures très élevées

• Opérations adaptées au rythme des vaches

• Bonne santé des onglons

• Approvisionnement en eau à l’étable

02 2023 Technique Agricole 21 MATÉRIELS DE TRAITE
Source: Gemeinsame Melktechniktagung, Agroscope et agridea 2020 (avec des résumés en français).

la consommation d’herbe au pâturage est faible. Pour un accès au pâturage sélectif et contrôlé d’au moins cinq heures par jour, une surface de pâture de six à dix ares est nécessaire. Le taux d’utilisation de l’AMS est d’environ 80 %. Avec la stratégie «priorité à la pâture», une surface de pâture d’au moins 20 ares par vache est nécessaire. Il est possible de jouer sur la limitation de l’offre en fourrage à l’étable et sur le moment de sa distribution pour inciter les vaches à se rendre dans le bâtiment d’élevage, puis à l’AMS. En principe, le pâturage devrait être à la disposition du troupeau 24 h sur 24, et chaque vache devrait y avoir accès pendant au moins dix heures. Afin d’atteindre un bon taux d’utilisation des robots et limiter le travail de rentrée des vaches pour la traite, un accès individuel au pâturage au moyen d’une porte de tri est recommandé. Le taux d’utilisation de l’AMS est de 70 %, soit un peu moins qu’avec l’option «priorité à la traite».

Données de l’AMS pour le suivi du troupeau

Le robot de traite ouvre de nouvelles possibilités d’observation et de gestion des animaux. Des capteurs spécifiques permettent de suivre l’état de santé général (rumination, notation de l’état corporel, traduit de l’anglais body condition scoring, BHB dans le lait). L’hygiène de la mamelle et la détection des chaleurs peuvent aussi être relevées. L’analyse des données ainsi collectées a pour but d’identifier les animaux nécessitant un examen clinique.

Le relevé de l’activité facilite énormément l’observation des chaleurs. La mesure de la progestérone offre une très bonne alternative au contrôle de gestation par ultrasons. Les valeurs enregistrées par capteurs de paramètres tels que conductivité, nombre de cellules, couleur et température du lait ainsi que LDH (lactate déshydrogénase) servent à la détection précoce des mammites. Les vaches présentant une activité de rumination insuffisante et de longs intervalles de traite devraient impérativement être examinées par un vétérinaire. L’automatisation de l’exploitation ne remplace pas les vétérinaires, mais entraîne des changements de domaine d’ac-

tivité. Par exemple, la sélection d’animaux à examiner peut très bien se baser sur un monitoring systématique des données des AMS.

Comment l’expliquer aux consommateurs?

L’évolution technologique de l’élevage laitier est aussi influencée et ralentie par les débats de société autour du bien-être animal et de la durabilité. Pour le consommateur – donc pour la majeure partie de la population – l’expression smart dairy farming n’évoque rien. Et si elle éveille une image, c’est plutôt celle d’une agriculture industrielle. Le consommateur n’est d’ailleurs pas le seul – l’exploitant ordinaire ne veut pas pratiquer de smart dairy farming. Il souhaite gérer son exploitation selon des principes modernes, mais pas comme un dairy farmer. Cela dit, les contraintes écologiques, économiques et d’organisation du travail, ajoutées aux attentes de la société, ne laisseront guère d’autre choix à l’avenir que de trouver un équilibre entre numérisation et nature, ces deux aspects n’étant d’ailleurs pas forcément opposés.

Système de traite par lot

Le système de traite par lot (en anglais batch milking system) est un procédé destiné aux grandes exploitations de +/– 500 vaches. De telles tailles n’étant pas encore d’actualité en Suisse, nous aurions pu nous contenter de mentionner son existence. Il mérite toutefois qu’on en dise quelques mots, car il présente certains aspects intéressants. Ainsi, le pro -

22 Technique Agricole 02 2023 MATÉRIELS DE TRAITE
Le smart dairy farming commence bien en amont de la traite proprement dite et implique aussi un affouragement adapté aux besoins. Photo: Topcon Le smart dairy farming inclut aussi la durabilité sous la forme de vaches d’une bonne longévité et aux mamelles saines ainsi que de postes de travail ergonomiques. Photo: GEA

cédé combine les avantages du système conventionnel de traite par groupes à horaires fixes, avec ceux de la robotisation en termes de réduction de main d’œuvre et d’automatisation. Sa principale caractéristique est que les vaches sont traites à horaires fixes, mais tout de même automatiquement. Les robots de traite (au nombre de 10 à 15) sont installés en demi -cercle. Devant eux se trouve une aire d’attente centrale circulaire pour environ 90 animaux, à partir de laquelle les vaches sont «poussées» vers les box de traite. Une fois la traite terminée, les vaches quittent rapidement le box, car elles peuvent marcher librement vers l’avant. Le couloir de sortie est aménagé sans angles ni arêtes, de sorte qu’elles peuvent toujours regarder devant elles. L’installation requiert une surface importante, difficilement imaginable dans les conditions suisses et pour des constructions à faibles émissions.

L’hygiène détermine la qualité du lait L’élevage, l’affouragement, l’hygiène de la traite ainsi que l’entretien de l’installation de traite et du tank jouent un rôle important dans la qualité et la composition du lait. En raison notamment de sa grande importance économique, le prix que le producteur peut obtenir pour le lait livré dépend dans une large mesure de sa qualité. Celle-ci a non seulement une influence sur le goût et sur l’image de ce produit, mais détermine aussi largement sa transformation ultérieure. Les éléments suivants peuvent être des sources de contamination:

• Les tuyaux servant à l’alimentation en eau froide des automates de nettoyage ou au rinçage de la citerne à lait après

Gemeinsame Melktechniktagung, 2020

nettoyage à chaud. S’ils ne sont plus sous pression et que de l’oxygène y pénètre, le risque d’infection s’accroît.

• L’installation de traite, même bien nettoyée, est un lieu propice à la multiplication de nombreux germes pathogènes de la fromagerie. Ils se déve -

loppent dans de minuscules fissures sur les pièces en caoutchouc cassantes et les soudures, ou dans des raccords à vis non étanches. S’il va de soi aujourd’hui que les manchons trayeurs, les tuyaux à lait et les joints des appareils de mesure doivent être régulièrement changés,

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L’agriculture intelligente intègre par exemple la régulation de la température et de l’aération, ainsi que le relevé et l’analyse de données climatiques dans l’étable. Photo: OFAG
Les techniques de traite utilisées en precision dairy farming devraient permettre une régulation du vide en fonction du flux de lait ainsi qu’un réglage individuel du niveau de décrochage pour chaque animal.

d’autres pièces en caoutchouc servant au transport du lait sont facilement oubliées ou ne sont pas remplacées pour des raisons de coûts.

• Un refroidissement insuffisant du tank à lait entraîne immédiatement une augmentation du nombre de germes. Les joints du robinet de la cuve constituent un point faible, car ils sont souvent souillés et offrent ainsi un terreau favorable aux bactéries.

Des problèmes d’hygiène peuvent survenir à tout moment à la suite de contaminations par des colibacilles et des spores. Pour ces deux groupes de germes, la qualité de l’eau doit aussi être prise en compte. En outre, il ne faut pas oublier

que la quasi-totalité des systèmes de stabulation constituent un terreau propice aux micro-organismes.

Les manchons trayeurs, des éléments de jonction

Dans une étude financée par l’Association suisse de la machine agricole, Agroscope a étudié, en collaboration avec une équipe de la physiologie vétérinaire de la Faculté Vetsuisse de Berne, l’influence de la forme des manchons trayeurs et du système de ventilation du faisceau sur la performance de traite ainsi que sur le vide dans la tête du manchon en tant qu’indicateur de la tenue du faisceau. Dans cet essai, quatre variantes de faisceaux trayeurs et différents types de ven -

tilation du faisceau ont été testés à trois niveaux de vide du système. Les manchons trayeurs étaient de forme ronde ou triangulaire, la ventilation du faisceau se faisait soit dans la tête du manchon, soit dans la griffe.

Dans ses conclusions, l’étude relève que les manchons trayeurs ronds ont abouti à une meilleure performance de traite que des manchons triangulaires de dimensions comparable. On suppose que la différence est liée à la tenue du manchon trayeur et à l’étanchéité entre trayon et manchon. Un vide plus élevé dans la tête du manchon augmente le risque d’une remontée prématurée du gobelet trayeur. La ventilation au niveau de la tête permet de réduire ce vide, l’effet étant particulièrement marqué avec les manchons trayeurs triangulaires.

L’efficacité peut-elle être accrue?

Il est naturel que l’être humain cherche sans cesse à améliorer l’efficacité. Dans les exploitations laitières, cela s’explique par le fait que la traite représente une grande partie du travail quotidien. Suivant les sources et le procédé de traite, il faut compter de 7,7 à 16,8 heures de main d’œuvre par vache et par an, voire 12,2 à 30,1 heures pour les systèmes de traite conventionnels. La rationalisation des tâches commence par une planification architecturale optimisée des aires d’attente et de sortie de la salle de traite, qui aura une incidence sur le travail nécessaire pour l’acheminement des animaux. La performance de la traite dépend certes des opérations de routine, mais aussi de la durée de la traite. Celle-ci est influencée à son tour par le réglage de l’installation. Une meilleure efficacité du processus de traite proprement dit nécessite ainsi un ajustement précis de tous les paramètres, car ceux-ci se répercutent sur le taux de vidange et sur la santé de la mamelle.

Conclusion

Le lait est l’un de nos aliments les plus importants. Mais c’est aussi une denrée sensible, qui nécessite une extrême attention de la traite à l’utilisation et à la transformation. Selon Agroscope, la traite représente près de 33 % du temps de travail total par vache et par an. La numérisation, et donc le smart dairy farming, fournissent un soutien bienvenu pour le contrôle et/ou la réduction du temps de travail ainsi que pour l’assurance qualité.

24 Technique Agricole 02 2023 MATÉRIELS DE TRAITE
«Pourquoi tout ce cirque autour de la numérisation? Je me débrouille très bien sans smart dairy farming.» Photo: ldd Les systèmes de traite automatiques (AMS) fournissent de nombreuses données de capteurs qu’il convient de mettre à profit. Photo: Lely

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Nettoyage, entretien et contrôle des installations de traite

Une installation de traite fonctionnant correctement est une condition essentielle pour une mammelle en bonne santé et une production d’un lait de haute qualité. Le présent article indique les éléments à contrôler et à quelles fréquences assurer l’entretien.

Dans une exploitation laitière, l’installation de traite est le plus souvent utilisée au moins deux fois par jour toute l’année, d’où l’importance d’un fonctionnement parfait pour une traite soignée. Cela permet de prévenir les effets négatifs sur la santé de la mamelle et la qualité du lait. Les éleveurs devraient donc disposer d’un plan d’entretien et de maintenance sur lequel figurent tous les travaux hebdomadaires, mensuels et annuels relatifs aux matériels de traite (encadré «Checkliste» de la page suivante). Il est important de noter que le nettoyage et l’entretien doivent être effectués conformément aux indications du fabricant et au manuel d’utilisation. Il est recommandé de consigner chaque contrôle sur un document spécifique ou dans un calendrier.

Contrôles périodiques

Le plan d’entretien et de maintenance comprend, par exemple, un contrôle annuel de l’ensemble des équipements de traite par le service après-vente. Cela signifie que ces installations doivent être contrôlées et maintenues en état au moins une fois par an par un contrôleur agréé. Les exploitations d’estivage sont soumises à la même obligation, mais seulement tous les deux ans. En outre, chaque éleveur de vaches laitières devrait vérifier une fois par semaine que toutes les pièces en caoutchouc ne sont pas fissurées, contrôler la propreté des manchons et des griffes. L’état hygiénique de l’installation de refroidissement et du tank à lait devrait également faire partie du contrôle hebdomadaire. Environ une

fois par mois, il faut contrôler la pompe à vide, dont la tension de la courroie trapézoïdale et le niveau d’huile doivent être suffisants. La cuve de la pompe doit en outre être vidée toutes les quatre semaines. Enfin, la vanne de régulation, les conduites sous vide et de lait ainsi que l’unité finale doivent être nettoyées tous les mois.

Un effort qui en vaut la peine

Il est important de vérifier les faisceaux trayeurs: les pièces en caoutchouc deviennent-elles poreuses? Des dépôts se forment-ils? Des irrégularités sont-elles visibles au niveau de l’entrée d’air et des raccords? Les pulsateurs devraient également être contrôlés toutes les quatre semaines. L’état des appareils de nettoyage est parti-

26 Technique Agricole 02 2023 MATÉRIELS DE TRAITE
Une installation fonctionnant correctement est la condition la plus importante pour une traite hygiénique. Photos: Roman Engeler

culièrement important pour garantir l’hygiène de l’installation. Il s’agit ici de surveiller au moins une fois par mois l’état général, le dosage correct des détergents et la température lors du rinçage principal.

Et le robot de traite?

Une maintenance et un contrôle adéquats du système de traite automatique (AMS) garantissent la santé de la mamelle et sa sécurité, pour qu’il puisse fonctionner toute l’année, 24 heures sur 24. L’entretien quotidien prescrit par les fabricants, tels que le contrôle des admissions d’air, le nettoyage de la caméra ou du laser est à effectuer consciencieusement. Les pièces d’usure comme les manchons trayeurs doivent être remplacées bien plus souvent qu’avec la traite conventionnelle en raison d’un nombre d’heures de fonctionnement plus élevé. Les brosses à trayons usées ou les gobelets de préparation sales repré -

sentent un risque hygiénique élevé et doivent être renouvelés ou démontés et nettoyés régulièrement. Toutefois, même si l’entretien est soigné, les fonctions décisives pour la santé de la mamelle doivent être contrôlées régulièrement. La concentration de la solution désinfectante peut être aisément déterminée avec les bandelettes réactives. Les échantillons pris à l’aide d’un écouvillon permettent de contrôler le fonctionnement de la désinfection intermédiaire. Le meilleur moyen de vérifier le trempage correct est le «test du buvard». Après le trempage, on place par exemple un carton avec un papier blanc de format A4 sous les trayons. Si le dispositif de pulvérisation est bien réglé, une «goutte» se détache de chaque trayon.

Check-liste

Une fiche technique, intitulée «Contrôle et entretien de l’installation de traite», indique les éléments à contrôler et à quelles fréquences l’entretenir. Cette check-liste peut être accrochée dans la salle de traite. On peut commander ce document en papier épais et laminé au prix de 3,90 francs sur le site www. agridea.ch (dans le champ de recherche, indiquer le mot-clé «santé de la mamelle» ou le numéro de produit 1506). La fiche peut également être téléchargée sur le site du Service sanitaire Santé Bovins Suisse sous l’onglet «Informations» www.rgs-ntgs.ch/FR.

En raison des nombreuses heures de fonctionnement, les pièces d’usure du robot de traite doivent être remplacées beaucoup plus souvent qu’avec des systèmes conventionnels.

Entretien de l’installation de traite

Après chaque traite (matin et soir)

– Nettoyer et désinfecter soigneusement l’installation de traite.

– Effectuer un nettoyage à l’acide au moins une fois par semaine.

Tous les jours

Contrôler le niveau de dépression.

Contrôler l’admission d’air sur la griffe.

Au moins une fois par semaine

Pompe à vide: contrôler le niveau d’huile (si nécessaire, faire l’appoint avec de l’huile spéciale pour pompe à vide), vider le récupérateur d’huile. Contrôler la fermeture du vide et le nombre de pulsations (compter une minute lors de la traite).

– Contrôler les embouchures des manchons ainsi que l’état de toutes les surfaces en contact avec le lait, les remplacer si elles

sont endommagées ou usées (les manchons toutes les 2500 traites environ).

Au moins une fois par mois

– Nettoyer la conduite sous vide (rinçage, nettoyage/désinfection, rinçage final).

Nettoyer les robinets de vide et éventuellement les lubrifier avec une huile spéciale. Contrôler et nettoyer les robinets de purge.

Contrôler et nettoyer la pompe à vide.

Vérifier la tension des courroies trapézoïdales et lubrifier la pompe à vide.

Unité terminale: contrôler et nettoyer le clapet anti-retour et le piège sanitaire.

– Lactoduc: contrôler et nettoyer les parties en caoutchouc ainsi que les raccords.

– Nettoyer les pulsateurs et le régulateur de vide selon les instructions.

– Automate de nettoyage: contrôler l’état, le dosage et la température de la solution de lavage.

– Manchons trayeurs et parties en caoutchouc: contrôler la présence de dépôts, le vieillissement et les surfaces poreuses. Nettoyage général tous les 6 mois. Echanger les manchons, les joints et parties en caoutchouc défectueux.

Au moins une fois par année

Entretenir l’installation de traite: contrôle mécanique selon les normes de la branche «Montage et entretien des installations de traite» de novembre 2021 (disponible sur le site de l’Association suisse de la machine agricole www.slv-asma.ch, onglet du «Service-Finder»). Les coordonnées des spécialistes agréés y figurent aussi.

* Source: Automatische Melksysteme AMS, Tipps für melkende Betriebe; Institut de formation rurale autrichien, 2019. Les manchons trayeurs doivent être contrôlés et remplacés régulièrement.
02 2023 Technique Agricole 27 MATÉRIELS DE TRAITE

Economiser de l’électricité avec un boiler pompe à chaleur

Avec un boiler pompe à chaleur, les dépenses en énergie liées à la production laitière peuvent être réduites. Avant d’acquérir et d’installer un boiler pompe à chaleur, quelques précautions doivent être respectées.

Ruedi Hunger

En production laitière, il n’est pas possible de se passer d’eau chaude. Pour les rinçages quotidiens, un minimum de 200 litres d’eau chaude est utilisé. Selon la taille et les options choisies par l’exploitation, la quantité d’eau chaude disponible doit même être supérieure à 200 litres. Pour préparer cette eau, un boiler électrique traditionnel consomme a

minima 60 000 kWh d’électricité en considérant une durée d’utilisation de plus de 15 ans. Pour une ferme «normale» la préparation de l’eau chaude représente à peu près 20 à 25 % de la consommation électrique annuelle. La situation n’est pas la même lorsqu’on considère un bâtiment économique. En présence d’autres équipements gourmands en courant élec-

trique tels que des séchoirs à foin, des bols mélangeurs stationnaires animés électriquement, des équipements de traite, des agitateurs et bien d’autres, la part des besoins électriques pour le chauffage de l’eau par rapport au besoin global diminue, mais naturellement, le besoin élevé de l’exploitation agricole en courant électrique persiste.

28 Technique Agricole 02 2023 MATÉRIELS DE TRAITE
Dans de nombreuses exploitations laitières, plus de 200 litres par jour d’eau chaude doivent être préparés. Photo: Heinz Röthlisberger

Boiler pompe à chaleur en laiterie Pour réduire le besoin en électricité pour la préparation de l’eau chaude, il existe aujourd’hui la possibilité de mettre en place un boiler pompe à chaleur (boiler PAC) en amont du chauffe-eau électrique ou d’installer un boiler PAC combiné. Grâce à l’utilisation de la technologie des pompes à chaleur, le boiler PAC assure une préparation d’eau chaude respectueuse de l’environnement et économe en énergie. Le principe d’un boiler PAC est identique à celui d’une pompe à chaleur: un ventilateur aspire de l’air environnant et extrait la chaleur de cet air. Cette chaleur sert à réchauffer un fluide frigorigène. Le fluide frigorigène est comprimé davantage encore via un compresseur, ce qui a pour conséquence d’augmenter plus encore la température de ce fluide. La chaleur est ensuite transférée dans un accumulateur de chaleur via un échangeur. Au travers de ce

par un chauffe-eau instantané. De ce fait, les pertes de chaleurs survenant pendant un stockage de 24 heures diminuent. Pour l’installation de traite, il est possible de monter des automates de nettoyage avec chauffage électrique additionnel.

Quelle importance revêt le lieu d’installation du boiler pompe à chaleur?

Felix Düring, ancien président des sections de l’ASETA des cantons de SG/AI/AR/GL, est le spécialiste lorsqu’il s’agit de contrôles des installations électriques dans ces associations cantonales. Technique Agricole s’est entretenu avec Felix Düring au sujet des boilers PAC, de leurs avantages et inconvénients.

Technique Agricole: Quels avantages procure un boiler PAC à une ferme laitière?

Felix Düring: A vrai dire, seule l’eau nécessaire devrait être chauffée. Une réduction de 5° C baisse déjà le besoin en courant électrique d’au moins 10%. Pour le nettoyage quotidien ou la douche des mamelles, de l’eau à 50 jusqu’à 60° C suffit le plus souvent. Cette eau chauffée économe en énergie peut être extraite directement du boiler PAC. Les boilers PAC sont très efficaces et fonctionnent de façon fiable à faibles coûts. De plus en plus de centrales électriques et de fournisseurs de courant tels que BKW Energie AG suppriment le tarif réduit de nuit et le changent en tarif unique. Lorsque de l’eau chaude supplémentaire entre 70° et 80° C est néanmoins nécessaire, celle-ci peut être chauffée directement à la demande

Le boiler pompe à chaleur est dépendant des températures périphériques et extrait les calories de l’air environnant. Pour garantir un fonctionnement fiable de l’installation dans le cas d’un besoin en eau chaude de 200 litres, la surface de la pièce dans laquelle se trouve le boiler pompe à chaleur devrait afficher une surface d’au moins 20 m². La température environnante idéale devrait se situer entre 8° C et 30° C, le rendement étant d’autant plus important que la température de l’air est élevée. Une évacuation d’eau est requise pour le condensat résiduel.

A quoi faut-il faire attention avant une acquisition?

Lors du fonctionnement, le boiler pompe à chaleur refroidit l’air environnant. Dans le cas où l’air environnant est chauffé avec un chauffage au mazout ou électrique durant les périodes froides, cela perd son intérêt en matière d’efficacité tout comme de respect de l’environnement. Avec des températures périphériques en-deçà de 8° C, un dispositif additionnel de dégivrage est nécessaire. Des appareils pour le fonctionnement avec de l’air extérieur sont adaptés à cet effet. Ceci est possible avec des conduits d’aération ou au moyen d’appa-

reils modulaires, c’est-à-dire avec un module d’évaporation séparé installé en extérieur. Le dispositif électrique existant est alors activé lors de températures basses. Le refroidissement de la salle d’installation, comme une laiterie chauffée électriquement, est ainsi évité. En environnement poussiéreux, comme c’est fréquemment le cas dans les exploitations agricoles, la poussière et la saleté doivent être retirées des ouvertures d’admission et d’évacuation de l’air. Il est important de nettoyer régulièrement l’échangeur de chaleur à air pour s’assurer que le transfert de chaleur fonctionne de façon optimale. Un contrôle et un nettoyage annuels augmentent la durée de vie de l’appareil.

A quelles exploitations recommanderiez-vous cet équipement?

Toute exploitation devant ou voulant remplacer un chauffe-eau électrique devrait envisager l’installation d’un boiler pompe à chaleur. Dans le cas d’un besoin en eau chaude quotidien de 200 litres, l’économie représente environ 40 000 kWh sur 15 ans ou CHF 8000.– avec un prix de l’électricité de CHF 0.20 par kWh. L’installation de capteurs solaires thermiques devrait au préalable aussi être envisagée. Dans le cas où une installation solaire thermique est disponible ou prévue, l’investissement supplémentaire dans un boiler pompe à chaleur ne vaut guère la peine. Pour 200 litres d’eau chaude, de 4 à 6 m² de surface de panneaux sont nécessaires. Selon le lieu, des subventions sont également attribuées pour ces équipements.

02 2023 Technique Agricole 29 MATÉRIELS DE TRAITE
«Les boilers PAC sont très efficaces»
Les programmateurs de lavage des installations de traite sont aussi tributaires de l’électricité et/ou de l’eau chaude. Photo: Förster Technik

processus, l’eau peut être préchauffée à la température d’environ 55 voire 60° C. A partir de ce niveau de température, le chauffe-eau électrique n’a ensuite «plus qu’à» chauffer la différence jusqu’à 80° C. Grâce à cette technologie, le besoin en électricité est réduit de moitié. Un boiler PAC atteint un rendement moyen de 3,1 (c’est-à-dire qu’un 1 kWh d’électricité génère 3,1 kWh de chaleur). En considérant une période de plus de 15 ans, un boiler PAC consomme environ 20 000 kWh d’électricité pour préparer quotidiennement 200 litres d’eau chaude.

Emplacement du boiler PAC

Comment nettoyer l’échangeur de chaleur?

L’échangeur de chaleur est un élément important d’un boiler pompe à chaleur et devrait être contrôlé et nettoyé pour garantir une puissance optimale. Voici quelques points sur lesquels porter son attention lors du nettoyage de l’échangeur de chaleur:

1. Mettre le boiler pompe à chaleur hors tension: avant de débuter le nettoyage de l’échangeur, il convient de s’assurer que le boiler pompe à chaleur soit mis hors tension et refroidi.

Lorsqu’un boiler PAC est installé dans une pièce dont la température ambiante descend en-deçà de 8° C, le boiler requiert un dispositif de décongélation. Ceci est en effet nécessaire, car l’eau de condensation sur l’échangeur de chaleur à air gèle en raison de l’extraction de chaleur. Lors du choix du lieu d’installation, il convient de penser à l’évacuation de l’eau accumulée durant le processus d’échange de chaleur. Important: un boiler PAC requiert une plus grande attention. Il n’est pas possible de le monter simplement, puis l’«oublier». Avant l’achat d’un boiler PAC, il est également recommandé de définir s’il convient aux conditions d’environnement particulières (poussière, ammoniaque) rencontrées dans l’étable. Un point supplémentaire concerne l’isolation des canalisations d’eau chaude. Les conséquences négatives de canalisations non isolées sont souvent sous-estimées ou oubliées (pertes de chaleur de 10 à 20 %). L’économie d’électricité nécessite ainsi une action globale.

Une subvention unique est accordée dans le cadre du programme de soutien «Boiler pompe à chaleur», en vigueur jusqu’en novembre 2024.

Il vaut la peine d’envisager de renoncer à un chauffe-eau pour, en alternative, installer un chauffe-eau instantané. Pour les besoins en eau chaude faibles à modérés, celui-ci peut constituer une alternative bon marché à un chauffe-eau.

2. Eloigner la poussière et la saleté: retirer autant de poussière et de saleté que possible de la surface de l’échangeur de chaleur à l’aide d’un aspirateur ou d’un pinceau.

3. Nettoyez l’échangeur de chaleur avec de l’eau et un détergent doux: en présence de saletés tenaces, utilisez de l’eau chaude et un détergent doux, pour nettoyer l’échangeur de chaleur en profondeur. Evitez d’utiliser des produits chimiques ou produits à récurer agressifs pouvant abîmer la surface de l’échangeur de chaleur.

4. Séchez l’échangeur de chaleur: laissez sécher complètement l’échangeur de chaleur avant de réutiliser le boiler pompe à chaleur.

Source: Felix Düring

Impact sur les coûts

Une réduction des coûts d’électricité en s’équipant d’un boiler PAC n’est pas possible sans frais. Les coûts pour un système de boiler PAC s’élèvent, y compris l’installation, à environ CHF 6000 à 8000.–. Les coûts effectifs dépendent du volume du boiler PAC et des coûts propres de construction associés. Celui qui se décide pour un boiler PAC, opère un investissement pour l’avenir. La durée d’amortissement se situe entre cinq et huit ans subsides compris.

Dans le cas d’un chauffe-eau instantané dimensionné correctement, la seule quantité d’eau nécessaire est chauffée. La rétention de chaleur ne persiste pas (dans le chauffe-eau) au-delà de 24 heures.

Programme de soutien

Lorsqu’un chauffe-eau électrique est couplé à un boiler PAC, il est possible d’économiser jusqu’à 50 % d’électricité comme indiqué. Dans le cadre d’un programme de soutien, une subvention unique est accordée. Ce programme court de novembre 2021 jusqu’à novembre 2024. La condition préalable pour y prétendre est un besoin en eau chaude minimal de 200 l/jour. Davantage d’informations avec mode d’emploi sont accessibles depuis la page d’accueil d’agrocleantech.ch, dans le menu «Agriculteurs».

30 Technique Agricole 02 2023 MATÉRIELS DE TRAITE
Avant l’achat d’un boiler pompe à chaleur, le besoin effectif doit être soigneusement vérifié. Photo: DeLaval

Mots croisés

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Grille élaborée par Matthieu Schubnel
38 Retire le feutre de la prairie
39 Spécialiste oreilles/nez/gorge
40 Saucisson italien
41 Prénom d’origine celte signifiant lumière
42 Association faîtière de la construction métallique
à l’origine de «lion» 44 Dessin schématisant l’organisation d’un ensemble 45 Puissant aimant 46 Pompe à chaleur 47 Voyages rapides 48 Adresse internet 49 Nom d’emprunt 50 Peu ordinaire 51 Raccord trois voies 52 Pièce circulaire de la plupart des véhicules 53 Canton suisse fondateur 54 Placée sous écrou 55 Personnage biblique ayant construit une arche 56 Indice boursier de Toronto 57 Photokératectomie à visée réfractive, toute courte Définitions Horizontalement 1 Capacité du moteur (ch ou kW) 2 Tranquilité asiatique 3 Symbole du mercure 4 Organe mécanique dont la forme définit le mouvement du suiveur 5 Cochon 6 Equipe de foot bernoise 7 Du pays de Galles 8 Maléfice jeté 9 Pyramide à quatre faces 10 Couples de chanteurs 11 Véhicule
de
internationale
membres
Dirigeant chinois actuel
Préfixe de nouveau 21 Inflammation dermique provoquant des boutons 22 Préfixe d’égal 23 Presse
Ustensile de cuisson asiatique
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Canton de Suisse centrale
Plat emblématique suisse
Règle le débit d’un semoir 30 «Modérément» en musique et en italien Verticalement 31 Nocif pour les plantes 32 Unité de mesure des animaux 33 Femme d’Adam 34 Thymus de veau cuisiné 35 Partage de message sur Twitter 36 Gaz rare utilisé pour l’éclairage 13132 38 4042 45 2 54 A 3 4 47549 52 G F 6 7 43 8 56 B 9 33 10 C 11 12 13 GH 14 3615 16 50 53 17 34 41 18 D 19 20 21 5557 J 22 23 44 46 48 24 25 39 26 K 27 3537 28 51 LE 29 30 M Mot-mystère ABCDEFGHJKLM
43 Prénom
d’extraterrestre 12 Pièce traversée par l’essieu 13 Ceux-là 14 Prénom d’emprunt du réalisateur Avery 15 Tourne à la caméra 16 Apporter une quantité précise 17 Organes de l’audition 18 Organisation
coopération
de 57
19
20
24
25
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27
28
29

«Quelque 1800 robots et 5000 salles de traite»

Les salles de traite où les vaches sont positionnées selon un angle important sont prisées actuellement en Suisse. Les éleveurs laitiers de Suisse orientale utilisent majoritairement des robots. La traite du troupeau devrait durer une heure. Urs Schmid, responsable du secteur Traite chez DeLaval Suisse, nous en explique les raisons.

Technique Agricole: Ces dernières années, les élevages laitiers suisses ont beaucoup investi dans la modernisation des systèmes de traite. Comment expliquez-vous cette tendance?

Urs Schmid: Le phénomène est lié à l’évolution structurelle de l’agriculture. Les exploitations s’agrandissent et beaucoup se spécialisent, ce qui entraîne d’importants investissements en équipements de traite en vue d’en améliorer l’efficacité et la qualité. En fait, les ex-

ploitants laitiers cherchent simplement à être parés pour l’avenir.

Quels sont les systèmes de traite majoritairement installés?

On constate d’importantes disparités régionales. En Suisse orientale, le robot a clairement la faveur des éleveurs qui le choisissent neuf fois sur dix. Bien des éleveurs laitiers de cette région ont misé sur les robots dès qu’ils sont apparus sur le marché, en l’an 2000. En Suisse cen -

trale et dans le canton de Berne, la situation est quelque peu différente. Les robots y représentent déjà la moitié des systèmes, et leur nombre continue à progresser. En Suisse romande en revanche, la salle de traite prédomine largement, sans doute à cause de l’interdiction du robot pour les exploitations en AOP Gruyère.

Dans quelles proportions les robots, les salles et les machines avec lacto -

32 Technique Agricole 02 2023 MATÉRIELS DE TRAITE
En Suisse on constate un fort engouement pour les salles de traite avec un important angle de positionnement des vaches, c’est-à-dire les types en épi à 50 degrés ou côte-à-côte, qui permettent la traite par l’arrière, entre les jarrets. Photo: DeLaval

duc se partagent-ils le marché? Avezvous des chiffres?

La Suisse compte encore environ 18 000 producteurs de lait, dont 1800 sont équipés en robots et 5000 en salles. Les autres utilisent des machines à traire avec des pots trayeurs ou des lactoducs. Nous manquons de chiffres précis, car contrairement aux tracteurs, les installations de traite ne sont pas immatriculées.

Quels sont les systèmes les plus recherchés?

On constate une tendance en faveur des salles de traite dans lesquelles les vaches sont positionnées selon un angle important, ce qui amène l’éleveur à les traire entre les jarrets. En l’occurrence, il s’agit de la salle en épi, dans laquelle les vaches positionnées à 50 degrés entrent et sortent latéralement, ainsi que de la salle side-byside, dans laquelle les vaches positionnées selon un angle de 90 degrés entrent par le côté mais sortent par l’avant. Ces deux types connaissent un fort engouement parce qu’ils contribuent à améliorer l’efficacité, surtout lorsque les cheptels sont

importants. Ils se distinguent par une construction compacte, un avantage appréciable avec une place limitée.

Qu’en est-il des autres systèmes?

La salle en épi, dans laquelle les vaches sont positionnées selon un angle de 30 degrés, est en perte de vitesse. La salle en tandem n’est plus guère envisagée lors-

Robot ou salle de traite?

Avantages du robot

• faible encombrement

• flexibilité

• augmentation du nombre de traites pratiquées sur chaque vache

• économies de main-d’œuvre

• toujours le même trayeur, jour et nuit, samedi et dimanche

• moins d’agitation dans l’étable

• temps suffisant pour se consacrer aux vaches qui en ont besoin

Avantages de la salle de traite

• horaires fixes

• séquences routinières

• fermeture des portes après la fin des opérations de traite

• bonne vue d’ensemble

• grande plage de variation

• passage de chaque vache entre les mains du trayeur deux fois par jour

les exploitations réunissant un cheptel de 50 à 60 vaches, on installera alors une salle bilatérale (en tandem).

Y a-t-il autre chose à savoir?

Les salles de traite sont très variées. Il est important que la traite n’excède pas une heure dans un troupeau de 40 à 60 vaches. Cela correspond au laps de temps durant lequel le trayeur peut rester concentré sur son travail. Au-delà, son attention faiblit et la qualité du travail peut s’en ressentir.

qu’on veut réaliser une installation nouvelle. Parallèlement à la place disponible, les préférences de l’éleveur en matière de traite déterminent également son choix.

Et en zone de montagne?

On y installe parfois des salles de traite unilatérales, qui occupent moins de place et dont l’utilisation est plus simple. Dans

Caractéristiques des différents systèmes de traite

En quoi consiste concrètement le système «swing-over»?

Ce système peut être associé aux trois types de salle de traite. Les faisceaux suspendus au centre s’utilisent tantôt à gauche et tantôt à droite. Sept faisceaux suffiront alors pour les deux fois sept vaches positionnées de part et d’autre

Salle en épi à 30 degrés Salle en épi à 50 degrés Salle swing-over Salle side-by-side Salle en tandem

• positionnement idéal des vaches

• positionnement des vaches selon un angle de 30 degrés et traite depuis le côté

• contrôle par les éleveurs facilité

• déplacements réduits pour les trayeurs

• changements de groupes facilités

• positionnement des vaches selon un angle de 50 degrés et traite depuis l’arrière

• utilisation dans les salles en épi à 30 et 50 degrés ainsi que dans les salles side-by-side

• faisceaux de traite desservant les deux côtés

• utilisation améliorée des faisceaux de traite

• automatisation et lactoducs montés en hauteur et au centre

• positionnement des vaches selon un angle de 90 degrés et traite entre les jarrets

• segment de sortie frontale stable avec espace pour les vaches

• déplacements réduits

• réalisation compacte

• sorties frontales

• rotation rapide

• traite individualisée

• grande facilité de contrôle

• pour des troupeaux de taille réduite

02 2023 Technique Agricole 33 MATÉRIELS DE TRAITE
Urs Schmid dirige le groupe «Technique de traite» de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) et travaille comme chef de produit «Traite, refroidissement, affouragement» chez DeLaval Suisse, à Sursee (LU). Photo: Heinz Röthlisberger
«Il est essentiel que la traite des vaches se fasse en une heure.»

d’une salle de traite à 14 postes, là où une installation entièrement équipée nécessiterait un faisceau pour chaque vache, soit 14 faisceaux en tout.

Quelle est la situation des carrousels de traite? Existe-t-il une demande pour ces équipements en Suisse?

Oui, surtout pour les détenteurs d’un cheptel de 70 à 90 vaches dont la production est destinée à la fabrication de Gruyère. A cause de l’interdiction des robots, ils se rabattent sur les carrousels, dont ils espèrent une capacité suffisante. Un trayeur peut ainsi traire 90 vaches en une heure seulement. Toutefois, ce n’est pas le marché du siècle… Ces installations sont très gourmandes en espace bâti.

Qui a intérêt à opter pour le robot?

Le principal argument en faveur du robot est la flexibilité. A cela s’ajoutent les économies de main-d’œuvre et les gains sur les coûts de bâtiment. Selon le bâtiment disponible, les surcoûts par rapport à la salle de traite peuvent paraître modestes. C’est pourquoi le robot est aujourd’hui envisagé à partir de 25 vaches. Les exploitations disposant d’un troupeau laitier d’une quarantaine de vaches constituent l’essentiel de la clientèle. Selon les exploitations, même le pâturage et la traite de lait de fromagerie deviennent compatibles avec le robot.

Les systèmes de traite ont apparemment atteint un niveau avancé? Dans quel sens sont-ils appelés à évoluer? Les installations de traite recueillent actuellement pour chaque vache un gros volume de données, dont le traitement devrait être simplifié à l’avenir. Des tentatives sont en cours en vue de favoriser l’inter-

se spécialiser vont immanquablement investir. Nos vaches à lait, qui sont en quelque sorte des championnes sportives de haut niveau, ont certainement droit aux meilleures conditions d’espace et de confort.

Le déploiement des nouvelles techniques exige des professionnels de haut niveau. Comment les choses se présentent-elles?

connexion en réseau entre les différents services. On espère ainsi éviter aux éleveurs d’avoir à saisir plusieurs fois les mêmes données destinées aux différents organismes. Cela présuppose que la responsabilité des données et les droits d’utilisation soient rigoureusement définis.

Comment évaluez-vous la demande de nouvelles technologies de traite dans un avenir proche?

C’est difficile à dire. Une certaine demande persiste, car il existe encore de vieilles étables équipées en installations de traite à pot ou à aspiration. Ceux qui choisissent de

Nous sommes face à un défi majeur. Les systèmes de traite modernes sont des réseaux complexes bourrés d’informatique. Nous recherchons des collaborateurs hautement qualifiés, capables de les faire marcher et de les programmer. Il appartient aux fournisseurs d’équipements, dont nous sommes, de jeter nous-mêmes les bases de leur formation. Malheureusement, notre partenaire traditionnel dans ce domaine de formation, à savoir la station de recherche Agroscope, n’est plus intéressée par cette collaboration. Heureusement nous avons pu établir un nouveau partenariat avec la Haute école bernoise des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). Le nouveau centre de compétences nommé Forum de traite sera construit à Zollikofen*. Il proposera des formations pour les contrôleurs de machines de traite.

34 Technique Agricole 02 2023 MATÉRIELS DE TRAITE
* Ce Forum de traite est présenté plus en détail à la page 35. Dans une salle de traite side-by-side, la lice avant ménage de l’espace pour les vaches. Photo: DeLaval
Aujourd’hui, la demande en robots provient d’exploitations avec des élevages à partir de 25 vaches.

Création du Forum de traite

Le Forum de traite nouvellement fondé à Zollikofen proposera des formations, de base et continues, aux contrôleurs de machines à traire dès cet automne.

Pour que les machines à traire fonctionnent de façon irréprochable, un contrôle suivi d’un entretien doit avoir lieu au minimum une fois par an, ou tous les deux ans dans le cas des installations d’estive, selon les normes internationales reconnues. Les travaux de contrôle et d’entretien doivent ainsi être menés par un contrôleur de machine à traire doté d’un certificat de capacité. Un changement est intervenu en ce début d’année dans l’instruction et la formation des contrôleurs de machines à traire. Depuis le 1er janvier 2023, l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) et la Haute école spécialisée bernoise (HAFL) de Zollikofen (BE) coopèrent dans les domaines des équipements de traite, de la production de traite ainsi que de la formation. Jusque-là, cette formation des contrôleurs de machines à traire était assurée par l’ASMA et Agroscope.

Extension de l’école d’agriculture Rütti

Pour le nouveau Forum de traite, la HAFL renforce ses compétences en matériels de traite et en production laitière. Au niveau de l’école d’agriculture Rütti, l’espace dédié aux équipements de traite va, en collaboration avec le centre de compétences Inforama, être développé, complété et remis à jour, est-il indiqué dans un communiqué commun des deux partenaires.

L’instruction et la formation des contrôleurs de machines à traire, dispensées en allemand et français, aura lieu à l’automne 2023 dans ces nouveaux locaux. Les participants suivent deux cours de formations préparatoires sur les compétences de base des installations de traite, la production laitière et les opérations de traite. Au-delà de l’entretien et des contrôles d’installations, d’autres thèmes tels que les mammites, le soin aux onglons et l’hygiène seront abordés. Une formation de base et continue complète pour les techniciens d’entretien serait la première étape pour analyser les

Convention claire au standard de la branche

En Suisse, il n’existe pas de prescriptions législatives relatives à la qualification de l’expert qui assure le montage et l’entretien d’installations de traite. C’est pourquoi le groupement professionnel «Equipements de ferme – Techniques de traite» de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) a travaillé en collaboration avec d’autres institutions du standard de la branche «Montage et entretien d’installations de traite» qui régit, entre autres, les exigences qualitatives indispensables de formation des contrôleurs

de machines à traire avec certificat de capacité. Ceci en tant que complément et aide à la mise en œuvre pour se conformer aux exigences légales. Celles-ci imposent en effet un contrôle annuel de la machine à traire, mais en disent peu sur la manière de le mener précisément. En créant ces normes, la situation devrait être réglementée de façon plus claire et simplifiée pour les producteurs de lait. Le standard de la branche a été mis à jour fin 2021 par les personnes impliquées. Ainsi, les recommandations essentielles sur

problèmes rencontrés par les clients et vérifier ou ajuster le matériel, est-il indiqué dans le communiqué. Les agriculteurs bénéficient, eux, d’une formation approfondie dispensée par le technicien.

Direction du Forum de traite

Le Forum de traite est dirigé depuis le 1er janvier 2023 par Andreas Niederhäuser. Il dispose d’un solide réseau en tant qu’ancien entrepreneur dans le domaine des équipements de traite et des revêtements de sol. Il dirige les stages de formation et est soutenu par des experts en interne et issus de l’extérieur.

les systèmes de traite automatisés ont été intégrées dans le standard. Une page du site Internet de l’ASMA donne une liste des contrôleurs de machines à traire qualifiés, qui propose une fonction de recherche selon le code postal, la marque ou le nom. Il est ainsi possible de contrôler si un expert remplit les exigences du nouveau standard et s’il est qualifié de façon adéquate pour l’entretien. Retrouvez davantage d’informations à ce sujet sur le site www.slv-asma.ch, dans deux onglets de la rubrique «Service-Finder».

Le Forum de traite tout juste créé va former des contrôleurs de machines à traire. Photos: ldd
02 2023 Technique Agricole 35 MATÉRIELS DE TRAITE
Andreas Niederhäuser est directeur du Forum de traite.

Cinq herses de précision à l’essai

Les herses étrilles munies de dents à ressorts indirects ont lontemps été produites par un seul constructeur. Depuis, plusieurs acteurs ont récemment fait leur apparition. Cela constitue une raison suffisante pour soumettre cinq de ces machines à un test comparatif.

Herses de précision, herses à pression constante ou herses exactes: si leur dénomination ne fait pas consensus, ces outils ont un point commun: leurs dents ne sont pas sur ressort, bien qu’elles soient fabriquées en acier «souple». Elles sont pivotantes et suspendues indirectement par un système séparé. Leur fonctionnement est

assez différent: des câbles de tension avec ressorts, des cadres doubles sur ressorts, voire des vérins pneumatiques, assurent l’amortissement et une pression constante sur l’ensemble de la course du ressort, disent leurs constructeurs.

Cet amortissement indirect et la pression globalement constante offrent une série d’avantages: la pression des dents est en théorie toujours identique, tant dans les cultures en buttes que sur sol irrégulier. Comme ces herses se règlent plus préci -

sément que les étrilles traditionnelles, elles peuvent aussi s’utiliser à des stades de croissance délicats de la végétation, tel que le hersage en prélevée. Il n’y a donc presque plus de période où le hersage est prohibé, d’où un développement réduit des adventices. En outre, les herses de précision préservent mieux les cultures; on peut dès lors les employer dans les cultures sensibles (betteraves sucrières, courges, légumes de plein champ, ainsi qu’herbes et plantes aromatiques).

* Lukas Weninger est rédacteur spécialiste en machinisme de la revue autrichienne Landwirt
36 Technique Agricole 02 2023 Impression | Comparatif
Ont participé à ce test, les herses des constructeurs APV, Einböck, Hatzenbichler, Treffler et Horsch. Photos: Lukas Weninger

Les candidats au test

Voilà quelques années, un seul constructeur proposait ces herses spéciales. Depuis lors, de nouveaux acteurs sont entrés dans la danse. La plupart viennent d’Autriche, certains d’Allemagne ou de France. L’offre plus étoffée donne l’occasion de réaliser un test comparatif de grande ampleur avec les candidats suivants:

• APV «Variostriegel VS 1200 M1»

• Einböck «Aerostar-Fusion 1200»

• Hatzenbichler «Air-Flow»

• Horsch «Cura 9 / 12 ST»

• Treffer «TS 1220 M3»

Les caractéristiques et les prix de catalogue figurent dans le tableau de la double page suivante. Les marques Agrifarm, Fliegl et Pöttinger, qui proposent des herses à dents amorties indirectement, ont aussi été contactées. Agrifarm avec la «Bio Profi» et Fliegl avec la «STR» (disponible jusqu’à présent en versions 3 et 6 mètres de large) n’ont pas souhaité participer au test. Quant à la herse «Tine -

Les critères d’évaluation

care» de Pöttinger, elle n’était pas encore prête à être commercialisée. De surcroît, les trois constructeurs français Carré, Suire et Agronomic proposent aussi des herses munies de dents à amortissement indirect. A noter que Lemken (à l’instar d’autres constructeurs) travaille déjà sur sa propre herse de précision sur la base du prototype exposé au Sima, à Paris.

Largeur de 12 mètres pour d’étroites fenêtres météo

Les machines du test ont été sélectionnées dans la catégorie des 12 mètres, car bien des exploitations agricoles bio exploitent maintenant de plus grandes surfaces et parce que le moment optimal pour passer la herse ne court souvent que sur quelques jours. Si la vitesse d’avancement est lente (par exemple lorsque la plante lève), une force de frappe suffisante ne peut plus s’obtenir que par la largeur de travail. De nombreux enseignements peuvent se transposer aux mo -

dèles inférieurs des constructeurs concernés. Tous les candidats peuvent être équipés d’usine de semoirs pneumatiques, mais ces derniers n’ont pas été testés.

Déroulement du test

Tous les constructeurs de herses de précision promeuvent leurs machines en soulignant que la pression des dents reste constante sur toute la course du ressort et que les dents suivent une trajectoire très précise ne déviant presque pas latéralement (condition sine qua non pour un traitement de toute la surface). Ces deux éléments, ainsi que quelques autres paramètres, ont été contrôlés au banc d’essai en collaboration avec les techniciens de l’institut autrichien de recherche BLT Wieselburg (BLT).

Le test comparatif a été réalisé sur le terrain, sur toute la campagne 2022 dans la région d’Oberwart (Autriche). Deux agriculteurs bio, riches de longues années d’expériences, ont testé les cinq candi -

Constructeur APV Einböck Hatzenbichler Horsch Treffler Modèle Variostriegel VS 1200 M1 AerostarFusion 1200 Air-Flow Cura 12 ST TS 1220 M3 Attelage et transport Accessibilité pour l’attelage, points d’attache à la machine + + + 0 + Remisage (déploiement/escamotage/supports/roues) ++ – + – 0 Sécurité de transport (mécanique, hydraulique, descente du tracteur) + + 0 0 ++ Délestage de l’essieu avant ou contrepoids avant nécessaire + – + – ++ Stabilité latérale lors du transport ++ 0 0 0 + Eclairage (avant/arrière) ++ + 0 + ++ Dépliage/repliage Vitesse + 0 ++ – –Logique (rétraction / accrochage des dents, collision des roues,...) ++ ++ + 0 + Manœuvres (pliage en V, rétraction des dents,...) ++ + + + 0 Dents Forme des dents ++ + + 0 + Stabilité (déformation) et stabilité latérale (suivi de trajectoire) ++ + 0 + 0 Angle des dents (par rapport au sol) à hauteur maximale des roues ++ ++ 0 ++ ++ Angle des dents (par rapport au sol) à hauteur minimale des roues + + 0 + + Roues Réglage de la hauteur (manipulation, poids, etc.) + – 0 ++ 0 Adaptation aux largeurs des lignes (cadre continu, marquages,...) ++ + – + 0 Pression du sol à l’usage + 0 – – 0 + Disposition: réglable? Roues avant/arrière identiques ou décalées? + 0 – – ++ 0 Utilisation Adaptation au sol ++ ++ 0 + ++ Réglage de la pression pendant le travail (sensibilité) ++ ++ ++ + ++ Affichage de la pression (échelle) ++ + ++ 0 + Aptitude au semis sous litière (sensibilité au bourrage) + + 0 0 –Elimination des bourrages (ex.: les dents peuvent être rétractées) ++ ++ ++ – – –Aptitude à briser les croûtes superficielles + ++ 0 ++ 0 Butée inférieure (limitation de la profondeur) + + ++ – – – –Garde au sol maximale + + 0 0 + Utilisation partiellement repliée possible (coupure de tronçons) ++ ++ – + + Comparatif | Impression 02 2023 Technique Agricole 37

dats de la tête aux pieds, du hersage des céréales en avril à la fermeture des rangs de maïs (75 cm) et de soja en juin, en passant par le délicat hersage du soja (interlignes de 45, 50 et 70 cm) et des courges. Les herses testées n’ont pas été utilisées dans les cultures sur buttes, hormis quelques passages sur pommes de terre, ceci parce que la stabilité latérale des dents a été étudiée par la station fédérale autrichienne de mécanisation agricole BLT Wieselburg; les résultats du présent test s’avèrent néanmoins pertinents pour les cultures sur buttes. Toutefois, si la pression au sommet et entre les buttes est identique, l’inclinaison des dents ne l’est pas pour autant.

Pas de poids plume

Les tracteurs à disposition appartenaient aux deux agriculteurs. Il était bien sûr intéressant de savoir si un tracteur habituel,

Les constructeurs de herses de précision sont toujours plus nombreux. Lemken veut aussi lancer sa propre machine sur ce marché.

soit un quatre-cylindres léger (Massey Ferguson «5450» de 105 chevaux), pouvait s’accorder à tous les candidats – surtout en ce qui concerne la charge maximale sur l’essieu arrière ou le délestage de l’essieu avant (pose de contrepoids avant nécessaire). En effet, certaines

herses testées ne sont pas des poids plumes.

Dans la partie de ce test menée sur le terrain, il s’agissait surtout d’évaluer les différents modules ainsi que leur maniement au champ et sur route. Le but était bien sûr de juger du degré d’efficacité de la lutte, c’est-à-dire de savoir quelle herse déracine le plus d’adventices. Il faudrait disposer pour cela d’une surface très vaste dotée d’un sol absolument homogène et d’une réserve de graines d’adventices répartie uniformément, ce qui apparaît bien sûr irréaliste. Dans la pratique, la question de savoir si telle ou telle herse est capable de traiter plus ou moins d’adventices n’obtient donc aucune réponse sérieuse. C’est la raison pour laquelle cette idée a été abandonnée. Cependant, de nombreux détails différencient ces machines et peuvent se révéler décisifs pour le succès des opérations.

Eléments déterminants d’une herse étrille performante

Les herses sont-elles des outils simples? Pas vraiment. Les éléments essentiels d’une bonne herse sont présentés ci-après.

Attelage

Un trou oblong au niveau du bras supérieur est nécessaire si la herse a des roues de jauge arrière. Elle suit alors mieux le sol. Pouvoir poser la herse rabattue directement sur les roues de jauge est pratique et évite de recourir à supports accessoires. Ces derniers ménagent les roues pendant l’hivernage.

Hydraulique

Un marquage correct des raccords hydrauliques facilite l’attelage et permet d’éviter les erreurs de manipulation, toutes les herses ne disposant pas d’une commande séquentielle. Rabattre les éléments dans le mauvais ordre risque d’endommager la machine.

Cadre et rabattage

Dans l’idéal, le dispositif de pliage permet d’incliner légèrement les bras en tournière pour augmenter la garde au sol et replier les sections individuellement (et de manière asymétrique), ce qui équivaut à une coupure de tronçons. Il convient d’éviter de faire se chevaucher les surfaces restantes. La herse repliée doit respecter les largeur et hauteur de transport maximales autorisées. Pour cela, il est parfois nécessaire de rentrer les roues de jauge et les dents.

Système de ressorts

Les dents pouvant être entièrement relevées hydrauliquement et mises à l’horizontale

présentent plusieurs avantages. On peut remédier aisément aux bourrages avec des adventices ou des résidus depuis le tracteur. En outre, lors des trajets routiers, les dents rétractables augmentent la garde au sol et réduisent la largeur de transport.

Roues

L’exigence la plus importante pour les roues de jauge est leur rapide adaptabilité en hauteur et en écartement. Il est important qu’elles ne soient pas trop lourdes et disposent de poignées pratiques pour un ajustement rapide en hauteur. Une plage la plus large possible pour régler la largeur de voie et l’écartement des rangs est souhaitable. Une herse devrait être adaptée à la largeur de semis, à l’instar du pulvérisateur avec ses voies de passage. Plus le nombre de roues de jauge est élevé, plus la pression au sol par roue diminue, le poids de la machine se répartissant plus uniformément. La profondeur de l’ornière diminue d’autant plus. Une autre solution consiste à faire rouler les roues arrière sur une autre voie que les roues avant.

Dents

Quelle est l’épaisseur adéquate des dents?

La plupart des constructeurs utilisent des dents de 7 ou 8 mm d’épaisseur. Une dent fine se révèle un peu plus «pointue» et peut donc se rétracter un peu plus facilement.

Une dent de 8 mm d’épaisseur est plus fidèle à sa trajectoire qu’une dent de 7 mm.

Il s’agit d’un élément important, car les dents ne doivent pas travailler les unes

derrière les autres dans les mêmes lignes. Une dent plus épaisse se règle avec davantage de précision, car il lui faut un peu plus de pression pour pénétrer dans le sol. Le matériau utilisé et le support de la dent ont une plus grande influence sur sa stabilité que son épaisseur.

Les dents existent en variantes standard, avec un angle de 100 ou 105 degrés, et en mulching avec un angle de 120 ou 125 degrés. Le fait que certaines dents à 105 degrés travaillent parfois mieux que celles à 125 degrés dans les cultures de semis sous litière nous a surpris lors du test.

Facilité de remplacement des dents

La longueur de la dent, mesurée de son extrémité jusqu’à son «coude», a aussi son intérêt. Elle oscille entre 105 et 130 mm. Dans ce cas aussi, la qualité du matériau joue probablement un rôle plus grand que la longueur réelle. Les constructeurs et les agriculteurs choisissent de plus en plus souvent des dents dont la pointe est revêtue de métal dur, certes en raison de leur durée de vie plus longue, mais également parce qu’elle reste tranchante, rompt mieux les croûtes superficielles et se rétracte facilement, nécessitant une pression moindre. Chez de nombreux constructeurs, les dents peuvent se remplacer rapidement, car le ressort agit non directement sur la dent, mais sur son support. La plupart du temps, il n’est donc pas nécessaire de démonter le ressort pour changer les dents. L’échelle de réglage de la pression des dents doit être bien visible par le conducteur.

Impression | Comparatif 38 Technique Agricole 02 2023
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** Largeur réduite entretemps à moins de 3,00 mètres

*** Valeurs mesurées sur une machine de présérie. Poids et distance du centre de gravité optimisés sur la machine de série selon le constructeur.

Constructeur APV Einböck Hatzenbichler Horsch Treffler Modèle Variostriegel VS 1200 M1 Aerostar-Fusion 1200 Air-Flow Cura 12 ST TS 1220 M3 Attelage 3-points Cat. 2/2N Cat. 2/3 Cat. 2 Cat. 2/3 Cat. 2 Installations hydrauliques 2× DE (option 3× / 4× DE) 3× DE (option 2× / 4× DE) 3× DE (option 1× DE) 3× DE + 1× SE (option 2× DE + 1× SE) 3× DE (option 2× DE ou com. électrique) Système de pliage Pliage par paquets Pliage par paquets Pliage superposé Pliage par paquets Pliage par paquets Nombre de roues de jauge total (avant/arrière)* 10 (6/4) 10 (6/4) 4 (toutes devant) 11 (5/6) 10 (6/4) Dimensions des pneus des roues de jauge 18,5 × 8–8 18 × 9,5–8 intérieur: 18,5 × 8,5 extérieur: 16 × 6,5 18/18,5–8 18,5 × 9,5–8 Nombre de segments 5 5 8 5 5 Nombre de poutrelles 6 6 6 6 6 Nombre de dents 350 438 384 436 437 Mesures du BLT Wieselburg Largeur de travail (dent à dent, m) 12,22 12,22 12,03 12,18 12,21 Largeur de transport (m) 2,91 2,97 3,05** 2,95 2,99 Poids total (kg) 1835 2576*** 1848 2355 1657 Distance entre le centre de gravité et le point d’attel. (cm) 113,6 121,4*** 100,7 116,2 118,5/112,5/106,5 (3 points d’attelage) Charge maximale sur une roue de jauge (kg) 335 346*** 1.002 363 265 Ecartement de lignes (mm) 35 28 31,4 28 28 Diamètre des dents (mm) 8 7 7 8 8 Longueur de la partie droite (mm) 110 110 105 130 110 Données des constructeurs Puissance requise Dès 100 ch (74 kW) Dès 120 ch (88 kW) Dès 100 ch (74 kW) Dès 120 ch (88 kW) Dès 90 ch (66 kW) Hauteur max. du cadre (cm) 50 53 59 45 49 Longueur totale des dents (cm) 52 53 52 50,5 55 Angle des dents, série ou option (en degrés) 105/– 105/– 125/– 100/125 105/120 Equipement • série / • option / – indisponible Dents en métal dur • • • • • Longueur des dents (mm) 60 60 60 60 40 Dents relevables hydr. • • • – –Position en bout de champs (relevage des segments) • (+1 commande de) • • Relevage des dents ou coupure de pression des dents, cadre reste en place • • Coupure de tronçons (relevage des segments extérieurs) • symétrique / • asymétrique (+1 commande de) • symétrique / • asymétrique (+1 commande de) • asymétrique (de série dès 2023) • asymétrique Largeur de travail réduite (m) • 1,93/7,55 • 1,93/4,74/7,55/9,83 • 7,90 • 7,90/10,10 paliers de 1,50 m 4,73/7,73/9,96 3,00/5,25/7,50/9,75 Herse à l’arr. des roues de jauge • • – • • Prix catalogue en francs suisses (tous hors TVA): (sous réserve de changements de prix) Prix des pièces de rechange  dents standard / en metal dur 6.55/27,55 6.−/21.50 Supplément métal dur 21.− Aucune indication Aucune indication  Prix du support des dents 3.45.− 25.− Aucune indication Aucune indication Aucune indication Paquet de ressort / cyl. pneumat. 25.− 17.− Aucune indication Aucune indication Aucune indication Prix de l’équipement de base 30 860.− 48 620.− 58 381.− Aucune indication Aucune indication Prix avec accessoires 41 580.− 55 732.− 59 090.− Aucune indication Aucune indication Equipements
Métal dur, repli
moitié, repli
bout de champ, roues
jauge
etc. Métal dur, panneau de signalisation Câble Isobus Métal dur, herse derrière roue de jauge Métal dur, ressort combiné, réglage de pression hydraulique, roues de jauge
etc.
complémentaires
par
en
de
arrière,
arrière,
Impression | Comparatif 40 Technique Agricole 02 2023

APV «Variostriegel VS 1200 M1»

L’équilibrée

Les extrêmes ne sont pas l’apanage de l’APV «Variostriegel». Elle n’a ni défaut rédhibitoire, ni aptitudes (trop) particulières. Dans l’équipement de base, deux dispositifs de commande hydraulique à double effet sont nécessaires. Si la herse dispose d’un système de repli en bout de champ et/ou semi-latéral en option, il faut prévoir un distributeur supplémentaire sur le tracteur, leur nombre passant ainsi à quatre au total. En tenant compte du troisième point hydraulique, le tracteur a alors besoin de cinq distributeurs. Le châssis comporte cinq segments. Une coupure de tronçons est disponible de série, ce qui permet de replier symétriquement les segments extérieurs. La herse «VS» peut alors travailler à une largeur réduite à 7,60 mètres. Grâce à la demi-commande latérale optionnelle, les deux bras peuvent se rabattre séparément, ce qui donne des largeurs de travail asymétriques de 4,70 et 9,80 mètres. Les 1835 kg environ de la machine testée sont corrects. Avec 114 cm, la distance entre le centre de gravité de l’appareil et le point d’attelage se situe également

dans la moyenne. Pour un tracteur 4 cylindres léger de la catégorie 100 chevaux, 350 kilos de lestage frontal seulement ont été nécessaires lors du test. APV équipe de série l’avant de sa herse de six roues de jauge. La machine testée disposait cependant de quatre roues supplémentaires à l’arrière.

Système de suspension et dents

APV est l’unique constructeur qui n’utilise que des ressorts de compression. Selon lui, cela préserve leur élasticité lorsque les ressorts de traction finissent par se «fatiguer». La pression maximale est de 3150 grammes par dent. La herse ne nécessite pas de câble de traction. Elle est équipée de dents épaisses de 8 mm et longues de 110 mm jusqu’au «coude». Les dents plus larges et les bouts d’usure en métal dur s’enfoncent moins profondément dans le sol lorsque la pression est faible, ce qui permet un réglage précis du «VS 1200», surtout lors d’un hersage aveugle précautionneux. Ces dents «épaisses» pénètrent cependant un peu plus difficilement et peinent à briser les croûtes, le poids de la machine étant un

peu faible, élément par ailleurs plutôt positif.

Seules des dents standard avec angle de 105 degrés sont disponibles. Elles conviennent néanmoins bien au semis sous litière: la «VS» a peu bourré lors du test et le simple soulèvement de la herse a permis de libérer les dents. La machine de 12 mètres de large dispose de 350 dents écartées de 35 mm, le plus grand espacement interdents du test.

Travail au champ

Le maniement et le résultat de travail de la herse APV ont plu aux testeurs. Le réglage de la pression s’effectue avec précision, même en cours de travail. En outre, l’échelle graduée est bien visible. La bonne adaptation au sol de la herse est à relever, les cadres extérieurs suivant parfaitement la configuration du sol vers le haut et le bas. Les trous oblongs sur les cadres intérieurs le favorisent car ils peuvent s’agrandir en rabattant un limiteur, ce qui augmente encore le débattement. APV propose sa herse à seulement 41 580 francs, le prix le plus bas de toutes les machines testées.

Comparatif | Impression 02 2023 Technique Agricole 41
Le cadre de l’APV «Variostriegel», bien que léger, s’avère stable. Les roues de jauge se règlent bien en hauteur et en écartement. Le châssis jaune se déplace hydrauliquement vers l’avant ou vers l’arrière. Ainsi, l’inclinaison et la pression des dents varient.

Einböck «Aerostar-Fusion 1200»

L’agressive

Dans les champs, l’«Aerostar-Fusion» a montré qu’elle suivait le bon chemin. Mais son poids élevé la freine dans son envol. Einböck a présenté le nouveau développement «Aerostar-Fusion» en 2021. C’est donc une machine de présérie qui a été testée. Pour la production en série, Einböck doit optimiser encore certains détails. La machine d’essai pesait près de 2580 kilos. De plus, la distance du centre de gravité se trouve relativement éloignée vers l’arrière, avec plus de 120 cm. La machine de série devrait peser 2440 kilos, soit le poids le plus élevé des cinq candidates malgré tout. Cette herse nécessite trois distributeurs hydrauliques à double effet de série sur le tracteur: une pour le réglage de la pression des dents, une pour le pliage des cadres intérieurs et une troisième pour le pliage des cadres extérieurs. Le châssis se partage en cinq tronçons repliables par paquets. Comme les deux cadres extérieurs de la herse se replient séparément, une coupure de tronçons est possible, mais uniquement de façon symétrique. L’«Aerostar-Fusion» peut ainsi travailler à une largeur réduite d’environ 7,90 mètres. Dans sa version de

base, cette machine de 12 mètres de large est posée à l’avant et à l’arrière sur quatre roues de jauge avec profil AS. Six roues sont disponibles en option à l’avant et à l’arrière. Les testeurs recommandent d’équiper au moins l’avant avec les six roues. En effet, les cadres peuvent s’adapter au sol en hauteur et en profondeur grâce à des trous oblongs, ce qui implique un guidage par roues.

Système de suspension et dents

Einböck opte pour un système de ressorts sans câbles, mais incluant un double cadre et deux ressorts, l’un de compression et l’autre de traction. Le ressort de compression gère les faibles pressions des dents, des quelque 150 grammes de leur pression propre jusqu’à 500 grammes selon le constructeur. Dès ce moment, le ressort de traction travaille avec la dent jusqu’à la pression maximale possible de 6 kilos. L’échelle permanente sur l’appareil est bien visible et graduée en cinq niveaux avec des repères intermédiaires. Le remplacement des ressorts est relativement aisé. L’«Aerostar-Fusion» est dotée de dents de 7 mm d’épaisseur. La longueur

de la partie droite est de 110 mm. Seule une dent standard avec un angle de 105 degrés est disponible. Les semis sous litière ont été effectués correctement malgré tout. L’écartement des dents est de 28 mm. A la hauteur maximale de la roue de jauge, les dents sont très agressives.

Travail au champ

Tous les cadres se déplacent vers le bas et vers le haut grâce à des trous oblongs. Lors du test, l’adaptation au sol a donné satisfaction. Cette herse est également facile à régler et la pression des dents peut se doser précisément, même en cours de route. De plus, la herse évolue avec tranquillité au champ. L’«Aerostar-Fusion» est adaptée pour briser les croûtes grâce à son poids propre élevé et ses dents acérées. Malgré cela, la dent ne s’enfonce pas de manière incontrôlée dans le sol meuble et ne plie pas. Le cadre auxiliaire permet accessoirement de limiter la profondeur. La herse Einböck, munie d’un système de suspension mécanique et de dents en métal dur, s’affiche à un peu plus de 50 000 francs, soit le prix le plus élevé des machines testées.

Impression | Comparatif 42 Technique Agricole 02 2023
La machine de présérie «Aerostar-Fusion» a encore un problème de surpoids à régler. Einböck veut alléger son modèle de série et y optimiser certains détails. Les roues de jauge sont lourdes, et suivent bien le terrain.

Hatzenbichler «Air-Flow»

L’extraordinaire

Hatzenbichler utilise un dispositif pneumatique pour l’amortissement indirect. C’est ainsi qu’est née l’«Air-Flow». Trois hauteurs d’attelage sont disponibles pour le bras supérieur, mais sans trou oblong, Hatzenbichler ne proposant pas de roues d’appui à l’arrière pour l’«Air-Flow». Dans son équipement de série, cette herse nécessite trois distributeurs à double effet sur le tracteur. Autre originalité: la commande complète se fait via Isobus par un écran tactile ou par le terminal Isobus du tracteur.

La pression des dents peut être réglée séparément pour chacun des huit éléments. Ainsi, une gestion par tronçons via Isobus est possible. L’inclinaison des dents se règle hydrauliquement, chaque élément étant équipé de son propre vérin. La machine testée était équipée d’un pack hydraulique optionnel ne nécessitant qu’un distributeur à débit continu et un retour libre. Le pliage de la machine s’effectue aussi via le terminal Isobus. Le cadre de base provient des herses-étrilles Hatzenbichler bien connues. L’«Air-Flow» est la seule des cinq candidates à être dotée d’un dispositif de rabattage par superposition et de huit éléments de herse de 1,50 mètres de large chacun. Le poids de la machine testée, environ

1850 kilos, est jugé correct. Inconvénient: les quatre roues de jauge, placées uniquement à l’avant, supportent un poids plus grand (environ 120 %) que le poids propre de la herse en raison de l’effet de levier. La charge principale pèse sur les roues situées derrière la voie du tracteur. Une charge maximale supérieure à 1000 kilos pour une seule roue (intérieure) a même été mesurée (herse ouverte avec dents relevées). Cette charge élevée par roue a clairement été ressentie sur le terrain.

Système de suspension et dents Hatzenbichler a opté pour une nouvelle approche du dispositif de suspension. Les dents amorties par air comprimé et le réglage hydraulique indépendant de l’inclinaison constituent sans doute la plus grande spécificité de cette herse. Ainsi, n’importe quelle pression est possible indépendamment de l’inclinaison des dents. La précision de réglage est inégalée. Un petit vérin pneumatique se trouve sur chaque support de dents et assure la pression nécessaire. Cela garantit un maintien exact de la profondeur. Le système est alimenté par le circuit d’air comprimé du tracteur et fonctionne à une

pression de 0 à 6 bars, celle-ci étant affichée et réglée entre 0 à 100 % sur le terminal. Les dents de 7 mm sont fabriquées en fil d’acier trempé à l’huile. La longueur de leur partie droite mesure 105 mm et l’écartement entre elles est de 31 mm. Il est intéressant de noter que Hatzenbichler ne propose que le seul angle de 125 degrés. Cela équivaut à une dent de semoir sous litière.

Travail au champ

Bien que le concept de l’«Air-Flow» soit résolument nouveau, son réglage se révèle moins complexe qu’imaginé au premier abord. Hatzenbichler recommande un angle d’environ 80 % comme réglage de base. Il s’agit ensuite de régler la hauteur de la roue d’appui correspondante. Au début, la pression est fixée à environ 20 %. Ensuite, la précision optimale se détermine par étapes. Il est également intéressant de pouvoir enregistrer les différents profils de pression et d’inclinaison dans le terminal, puis de les rappeler. Le prix de l’«Air-Flow» est tout aussi exceptionnel que son concept: Hatzenbichler la propose à 59 090 francs, équipement optionnel compris.

Comparatif | Impression 02 2023 Technique Agricole 43
La particularité du Hatzenbichler «Air Flow» est son réglage séparé de la pression et de l’inclinaison des dents. Chaque dent est amortie par un petit vérin pneumatique. La largeur de la voie se règle difficilement avec les roues de jauge.

Horsch «Cura 12 ST»

L’intelligente

Les points d’attelage de la «Cura 12 ST» sont difficilement accessibles. Aucun trou fixe n’est disponible sur le bras supérieur d’attelage, car la machine est livrée de série avec des roues à l’arrière. L’équipement de série implique trois distributeurs à double effet, ainsi qu’un distributeur à simple effet sur le tracteur. La «Cura» est équipée d’origine d’une coupure de tronçons (également asymétrique à l’avenir). Le repliage et l’abaissement à partir de la position en V sont plutôt lents. Horsch a intégré ici des plaquettes d’étranglement assurant un rabattement en douceur.

La version standard prévoit le réglage de la pression des dents grâce à des clips de différentes largeurs sur les vérins hydrauliques, ce qui nécessite de descendre du tracteur. Avec ce système, la pression des dents ne peut pas se régler de manière uniforme en cours de route. Il est cependant possible d’obtenir d’usine des vérins hydrauliques réglables pendant le travail. Le cadre est divisé en cinq segments. En repliant les éléments extérieurs, une largeur de travail réduite et symétrique de 7,70 mètres peut s’obtenir, ainsi que des largeurs asymétriques de 4,73 et 9,96 mètres.

Avec ses 2360 kilos, la «Cura 12 ST» était la deuxième candidate la plus lourde.

Horsch justifie ce parti pris par la plus grande stabilité qui en résulte. Un contrepoids avant a dû être ajouté pour obtenir la charge requise sur l’essieu avant et réduire légèrement la charge sur l’essieu arrière.

La question du réglage de la hauteur est bien résolue par Horsch. Les roues sont montées sur des bras pivotants fixés par des boulons dans une coulisse perforée. Le cadre sert de rail de réglage sur presque toute sa largeur pour les roues montées sur un étrier en U. Les roues arrière sont équipées de racleurs de série.

Système de suspension et dents

Des ressorts et des câbles de traction exercent une précontrainte sur les dents. Les câbles sont tendus par un tube à l’arrière du segment correspondant. Pour ce faire, le tube pivote vers l’avant et vers l’arrière grâce à un vérin hydraulique par segment. La pression (en plus du poids propre de la dent) varie d’environ 300 grammes pour le ressort intérieur à 5 kilos pour le ressort extérieur. En raison de sa conception, ce système à ressorts ne permet pas de limiter la profondeur. Les dents n’ont donc pas de butée vers le bas et pourraient parfois avoir tendance à s’enfoncer trop profondément dans le sol.

Horsch utilise des dents épaisses de 8 mm. La longueur de la partie droite est de 130 mm, la plus longue de toutes les candidates testées. L’écartement est de 28 mm. Horsch propose deux possibilités: la dent standard avec un angle (étroit) de 100 degrés réglable avec une poignée jusqu’à environ 90 degrés du sol seulement, ou une dent de semis sous litière optionnelle avec un angle de 125 degrés pouvant être mise en position agressive ou traînée.

Travail au champ

La machine testée était équipée de dents standard de 100 degrés avec un revêtement de métal durci. Si les cultures sont hersées souvent avec une couche de litière, il convient d’utiliser des dents à 125 degrés. Inconvénient: les dents standard ne peuvent pas se relever et le paillis y restait accroché. Une «Cura» obstruée doit être dégagée à la main. Horsch retravaille déjà la plaquette de métal durci pour rendre la dent plus «élancée». La «Cura ST» convient bien pour briser les croûtes superficielles en raison de son poids propre élevé et de ses dents acérées. Le prix catalogue applicable en Suisse pour cette herse étrille ne nous a pas été communiqué.

Impression | Comparatif 44 Technique Agricole 02 2023
Horsch a intégré sur le châssis son système de ressorts et de câbles de traction. Les roues de jauge présentent quelques particularités. La hauteur et l’écartement de la voie se règlent aisément.

Treffler «TS 1220 M3»

La vétérane

L’attelage au tracteur est le plus «souple» du test. Treffler a prévu plusieurs perforations et deux trous oblongs pour le troisième point. Les bras inférieurs peuvent se placer à deux hauteurs ainsi qu’à trois profondeurs différentes afin de rapprocher la machine du tracteur.

La «TS 1220 M3» nécessite trois distributeurs hydrauliques à double effet: un pour le rabattage des deux bras et un pour le réglage hydraulique de la pression des dents. La présence d’un boîtier de commande électrique ne rend nécessaire qu’une seule vanne de commande. Avec ses 1660 kilos, la herse Treffler était le poids plume du test. Une coupure de tronçons de 3,00 (repli complet) et de 7,50 mètres (uniquement segments extérieurs rabattus) est possible, ainsi que des largeurs de travail asymétriques de 5,25 et de 9,25 mètres.

Un vérin hydraulique actionnant un système de câbles sophistiqué assure la précontrainte de la pression des dents. Il fait tourner une poulie à l’avant du châssis pour chaque segment. Les câbles conduisant aux dents sont fixés à la poulie. En position de transport, ils risquent de s’accrocher si la herse n’est pas réglée avec

une précontrainte suffisante des dents avant le repli.

Le ressort combiné comporte un ressort de compression interne pour les pressions légères dès 100 grammes faisant suite à la pression propre des dents. Dès 650 grammes, le ressort de traction extérieur, plus grand, prend le relais et assure une pression des dents jusqu’à 5 kilos.

Le réglage de la pression était précis, même en roulant, grâce à la longue course de travail du mécanisme au câble. Treffler propose sur demande un guidage en profondeur électronique.

Système de suspension et dents

Les dents ont 8 mm d’épaisseur et une longueur de la partie droite de 110 mm. Espacées de 28 mm, elles sont proposées en quatre variantes: avec un angle de 105 ou de 120 degrés ainsi qu’avec ou sans pointe en métal dur. La machine d’essai était équipée de dents de semis sous litière à 120 degrés en métal dur réglables depuis la cabine. Même avec la position la plus basse de la roue de jauge, un angle de 90 degrés pouvait être obtenu entre la pointe de la dent et le sol. L’insert en carbure de 40 mm de long «seulement» est mince et fraisé

dans la dent, donc parfaitement propre. Lors du hersage d’une culture de soja en semis sous litière, la herse a recueilli beaucoup de matière. Lors des passages ultérieurs, ce problème s’est bien atténué. Les supports de dents réglables, de 8 cm de large, sont en acier. Ils disposent chacun de deux dents. Comme elles ne sont pas coudées, leurs pointes ne sont pas centrées derrière le support. Le changement de dents s’avère un peu plus compliqué.

Travail au champ

La herse a un bon suivi du sol grâce à des trous oblongs dans les articulations de pliage et un débattement de plus de 180 degrés des segments extérieurs. Revers de la médaille: les segments pendent fortement lors des manœuvres, et peuvent même s’enfoncer dans le sol en cas d’irrégularités. C’est pourquoi le dispositif optionnel de repli en bout de champ s’avère recommandé. Son faible poids propre rend la herse de  précision Treffler moyennement adaptée pour casser les croûtes superficielles, en dépit des dents acérées. Le prix catalogue applicable en Suisse pour cette herse ne nous a pas été communiqué

Comparatif | Impression 02 2023 Technique Agricole 45
Le châssis de la Treffler «TS 1220 M3» est bien pensé et léger. Les roues arrière sont pourvues d’un dispositif de sécurité à amortissement mécanique. Les dents sont proposées avec un angle de 105 ou de 120 degrés ainsi qu’avec ou sans pointe en métal durci.

Trois candidats en pleine pente

Dans la mécanisation de montagne, les remorques à essieu directeur-moteur constituent une alternative au transporter. Techniquement, ces remorques porte-équipements à simple essieu se distinguent par leur système d’entraînement. Technique Agricole a soumis trois systèmes à un test comparatif.

L’emploi de grosses machines se voit fortement limité en zones de montagne et des collines. La forme des parcelles et le terrain sont influencés par la nature. Le nombre de jours de travail possibles aux champs est faible, car la météo est moins stable. S’y ajoute que les rendements par unité de surface sont inférieurs, alors qu’il faut plus de fourrage en raison d’hivers plus longs. Autrement dit, il faut récolter davantage par unité de gros bétail (UGB) sur une exploitation de montagne, sur une surface supérieure, dans des conditions plus difficiles et avec moins de fenêtres de récolte. Ces raisons ont rendu la mécanisation de montagne de plus en plus efficace ces dernières décennies.

Essieux directeurs-moteurs

Plus puissant rime en général avec davantage de poids et de puissance, technique plus sophistiquée et, finalement, des coûts

plus élevés. Mais est-ce qu’une puissance supérieure signifie aussi plus de dégâts au terrain et à la surface herbeuse?

Technique Agricole a cherché des réponses et comparé trois systèmes d’essieux directeurs-moteurs lors d’un essai de terrain sur la commune de Schwarzenberg (LU). Schwarzenberg est entourée de collines plus ou moins pentues. Trois constructeurs de remorques à un essieu ont pu parcourir en parallèle une pente presque uniforme, un même jour et dans des conditions identiques, à 900 mètres d’altitude. Les constructeurs suivants ont participé:

• Urs Schmid, de Lucerne, avec une remorque porte-équipements à essieu directeur-moteur mécanique;

• Trachsel Technik, de Mettmenstetten (ZH), avec une remorque porte-équipements «X-trailer» à entraînement hydraulique;

• Rogenmoser Landtechnik, d’Unterägeri (ZG), avec sa «Steer Drive Trailer», une re-

morque porte-équipements à essieu directeur-moteur hydraulique. Ces trois remorques portaient une autochargeuse Lüönd, mais de deux tailles différentes.

Objectif: préserver le sol

Avec un essieu moteur, chaque roue sert à la propulsion. Ainsi, la combinaison de véhicules 4 × 4 + 0 (tracteur plus autochargeuse tractée) se mue en un véhicule 6 × 6 qui préserve la couche herbeuse de manière optimale. De plus, grâce à son essieu directeur, la remorque suit fidèlement les traces du tracteur, ce qui réduit le rayon de braquage et préserve d’autant l’herbe. Comme les remorques à essieu directeur-moteur sont munies d’un timon articulé, l’attelage s’adapte de manière optimale au terrain. D’autre part, le pick-up reste toujours en contact avec le sol.

L’essieu directeur-moteur transforme l’ensemble tracteur-remorque en alpiniste: de g. à d., le «Lenktriebachse» de Urs Schmid, le «Steer Drive Trailer» de Rogenmoser Landtechnik et le «X-Trailer» de Trachsel Technik. Photo: ldd

Impression | Rapport d’expérience

Exigences remplies

Souvent, la pente n’est pas le seul facteur limitant l’utilisation de machines. La configuration du terrain et l’absence de dégagements ou de possibilités de demitour peuvent aussi être des obstacles majeurs. La praticabilité (type de sol, humidité, couverture végétale) s’avère aussi décisive.

A signaler en préambule: tous les attelages ont vaincu la pente sans problème, en montée et en descente, malgré une déclivité de quelque 70 %. Rien d’autre n’était attendu, bien qu’en y regardant de plus près, des différences ont été constatées. Mais chaque chose en son temps. Chaque conducteur devait s’arrêter à miparcours puis redémarrer. L’un d’eux, pris dans le «feu de l’action», a oublié d’enclencher le blocage du différentiel et a donc eu droit à une seconde chance. Les différences les plus marquées ont été observées au niveau des dommages causés à la couche herbeuse. Celles-ci étaient tendanciellement plus importantes avec les entraînements hydrauliques.

D’où viennent les différences?

Les systèmes hydrauliques mesurent la force de traction du tracteur au moyen d’un capteur dans le timon. Sur la base de ces mesures, la quantité d’huile destinée aux moteurs hydrauliques est définie, ce qui détermine la «puissance d’entraînement». Si une différence de traction par rapport au tracteur existe au départ, le système la compense jusqu’à ce que les niveaux s’égalisent. Il peut cependant y avoir un certain décalage avant que les couples d’entraînement des roues de la remorque se rapprochent du niveau de traction du tracteur. Cette inertie peut entraîner des dommages à l’herbage,

mais pas nécessairement. Dans le cas présent, cela s’est produit parce qu’un arrêt a été effectué à mi-parcours. En revanche, l’entraînement mécanique par prise de force proportionnelle à l’avancement et deuxième arbre à cardan est toujours solidaire à 100 %. Comme tous les attelages n’étaient pas équipés exactement de la même manière en ce qui concerne l’autochargeuse portée, les pneus et le poids total, il n’est pas possible d’attribuer l’intégralité des différences au système d’entraînement de l’essieu moteur.

Essieu directeur-moteur versus transporter

La question de savoir si et dans quelles conditions les remorques à essieu directeur-moteur peuvent concurrencer ou remplacer les transporters se pose de manière récurrente. Il y a quelques années déjà, l’Institut fédéral de recherche autrichien BLT de Wieselburg a soumis les deux systèmes à des tests intensifs.

La différence la plus évidente est qu’un attelage tracteur-remorque à essieu directeur-moteur est plus long et lourd. Contrairement à ce qu’on imagine, son rayon de braquage n’est que légèrement

plus grand bien que l’attelage ait besoin de davantage de temps pour faire demitour que le transporter. La consommation de carburant, rapportée à la capacité de chargement, reste favorable au transporter. Toutefois, selon le BLT, il convient de considérer que la capacité de chargement de l’attelage tracteur-remorque est jusqu’à 50 % plus élevée, ce qui relativise cet écart. Le BLT a estimé que les dommages causés au terrain étaient significativement plus importants avec le transporter en raison de ses roues plus petites. L’attelage tracteur-remorque cause un peu plus de dégâts lors des manœuvres en raison de l’effet de cisaillement. Le transporter est mieux noté sur à ses aptitudes dans les pentes, ce qui est toutefois subjectif, selon le BLT. L’attelage tracteurremorque est plus économique pour les longs trajets entre la ferme et le champ en raison de sa capacité de chargement supérieure. Finalement, et comme souvent, c’est la charge de travail qui détermine les coûts et la rentabilité du procédé. L’attelage tracteur-remorque garde une longueur d’avance, car le tracteur est plus polyvalent, ce qui est globalement moins cher, bien qu’à un niveau de coûts élevé.

Le taux d’utilisation, sujet récurrent

La sous-utilisation des machines pèse constamment sur la mécanisation de montagne, ce que personne n’ignore. Ces machines spéciales sont souvent construites spécifiquement pour les exploitations de montagne et leur utilisation ailleurs n’est possible que de manière limitée. Dans de nombreuses exploitations de montagne, la mécanisation standard se compose d’une faucheuse à deux essieux et d’un trans porter (et d’un tracteur parfois). Cette mécanisation se caractérise généralement par un faible taux d’utilisation. C’est la pierre d’achoppement de la mécanisation des régions de montagne, car ce ne sont pas les

Rapport d’expérience | Impression 02 2023 Technique Agricole 47
Sécurité assurée en descente aussi avec un essieu directeur-moteur («Lenktriebachse» de Urs Schmid). Grâce au timon articulé, l’entrée dans un dévers et le passage d’un épaulement du terrain deviennent possibles («X-Trailer» de Trachsel Technik).

coûts d’acquisition élevés qui posent prioritairement problème, mais bien le déficit d’utilisation.

Le terme «standard» ne convient cependant pas dans toutes les situations. En effet, les limites d’utilisation du tracteur dans les pentes ont été repoussées ces vingt dernières années, grâce aux roues jumelées, aux systèmes de direction intégrale et aux remorques à essieu directeur-

moteur avec dispositifs de montage normalisés pour les autochargeuses, les faneuses et les tonneaux à lisier portés.

Conclusion

En règle générale, un tracteur peut s’utiliser de manière plus polyvalente qu’un véhicule spécial comme un transporter. Les tracteurs avec remorque équipée d’un essieu moteur, conviennent également pour

Les trois systèmes en lice

«X-Trailer»

Le «X-Trailer» de Trachsel Technik, de Mettmenstetten (ZH) mise sur une transmission hydraulique de la traction sur les roues de la remorque. N’importe quel tracteur peut, en principe, être attelé sans autre avec le «X-Trailer». Pour ce faire, une prise à trois pôles pour l’alimentation électrique de l’unité de commande, placée dans la cabine, est nécessaire. La pression hydraulique est générée par une pompe sur la remorque, entraînée par la prise de force du tracteur. Le deuxième arbre pour l’entraîner l’engin porté s’enclenche au moyen d’un embrayage actionné par l’unité de commande dédiée. Le porte-outil peut être équipé d’interfaces permettant de monter toutes les machines portées usuelles. Le châssis est réglable en hauteur. La direction peut aussi s’actionner manuellement sur l’unité de commande, rapidement et précisément.

Le train de roulement, avec son débattement de 18 cm, peut servir à compenser les dévers. Les indications des équipements portés sont enregistrées dans l’unité de commande. En terrain accidenté, le guidage en hauteur du pick-up se fait par l’entremise du positionnement de l’essieu. Les vérins du châssis permettent d’obtenir une course supplémentaire de 28 cm au niveau de l’agrégat de chargement. Celui-ci peut être utilisé en plus de la course de 50 cm du timon articulé. En mode de conduite normale, tout se règle automatiquement. Le conducteur peut cependant augmenter ou réduire manuellement la poussée sur l’unité de commande pour des situations particulières (humidité, etc.).

En descente, l’entraînement freine les roues par un régulateur hydraulique de pression. Les positions montée et descente sont détectées par un capteur d’inclinaison. Le niveau de freinage se base sur l’adhérence des roues en conditions normales. En présence d’humidité et de faible adhérence, l’effet peut être réduit afin d’éviter que les roues ne dérapent. La remorque est équipée en option d’un système de direction. Celle-ci peut se commander manuellement ou être équipée d’une direction suiveuse automatique.

«Steer Drive Trailer»

Le «Steer Drive Trailer», mis au point par Rogenmoser Landtechnik, d’Unterägeri (ZG), est équipé d’un entraînement hydrostatique à deux moteurs intégrés aux moyeux des roues. La régulation du niveau d’entraînement et de freinage s’effectue sur la base des données mesurées par un capteur dans le timon. L’entraînement est alimenté par un système hydraulique de bord avec pompe à cylindrée variable entraîné par la prise de force «normale». L’essieu peut être muni en option d’une suspension hydraulique (150 mm de débattement). Cette suspension améliore le confort sur route et permet de maintenir constant l’angle du pick-up par rapport au terrain. Le système de direction breveté constitue une particularité. Pour déterminer l’angle de braquage, un capteur est intégré dans la rotule de l’attelage à boule. Il détermine l’angle de braquage grâce à un profil excentrique fraisé dans la boule. La particularité de ce système est que la détermination de l’angle de braquage est totalement indépendante de l’inclinaison latérale du tracteur et de la remorque.

Ce système, homologué pour 40 km/h, convient tant à une utilisation en terrain vallonné que sur route. Il offre des fonctions spécifiques à l’agriculture de montagne. Il peut être programmé pour utiliser un pick-up arrière qui suive exactement la voie du tracteur et assure ainsi un ramassage propre de l’andain, même dans les courbes. Des algorithmes de guidage adaptés sont préprogrammés. L’utilisateur dispose automatiquement du rayon de braquage adéquat en sélectionnant l’outil porté. La direction peut se commander manuellement à l’aide d’un petit volant sur l’écran, nécessaire pour les manœuvres à la ferme et sur le terrain.

Si une défectuosité survient, comme une coupure de courant ou une erreur de capteur, l’essieu est immédiatement recentré par l’accumulateur de pression et des vérins. La direction peut s’utiliser en crabe, par exemple pour corriger une dérive ou pour limiter la pression au sol. Cette remorque coûte environ 75 000 francs en version à suspension hydraulique.

les pentes raides. Lors du test, tous les attelages tracteur et remorque ont affronté la pente sans problème tant en montée qu’en descente. Seuls les démarrages en côte ont mis en évidence des différences entre les systèmes. Il faut encore ajouter que, lors de cet essai comparatif, tous les attelages ne disposaient pas exactement du même équipement (tracteur, autochargeuse portée, pneu).

Essieu directeur-moteur d’Urs Schmid

L’entraînement du système d’essieu directeur d’Urs Schmid Landmaschinen, de Lucerne, nécessite une prise de force proportionnelle à l’avancement. Mais cela implique aussi un deuxième arbre de transmission. Comme aucun tracteur n’est aujourd’hui équipé de deux prises de force, un boîtier spécifique est indispensable. Selon la marque et le modèle du tracteur, le coût d’une telle installation s’élève entre 8000 à 15 000 francs. La remorque s’attèle généralement au moyen d’une boule d’attelage «K80».

Un timon articulé à commande automatique, activable électroniquement, permet de franchir les bords de champ et veille à ce que les roues de jauge restent toujours en contact avec le sol lorsque le pick-up est abaissé. Un embrayage à disque humide sans usure est intégré dans le carter de l’essieu moteur afin d’interrompre l’entraînement et le protéger en cas de surcharges. La remorque porte-équipements avec système d’essieu directeur Schmid coûte environ 80 000 francs (non-équipée).

Monter implique aussi de redescendre à un moment donné. Lorsque l’essieu moteur est enclenché, aucun à-coups de la remorque en descente ne se produit grâce à la liaison mécanique. Afin d’assurer une sécurité optimale, la remorque Schmid dispose d’un système de freinage pneumatique à double conduites (EBS) et de freins à disques humides dans l’entraînement final; la puissance de freinage se gère par ABS. L’essieu peut supporter une charge de 6600 kilos (40 km/h). L’entraînement s’arrête automatiquement à partir de 15 km/h et, dès 18 km/h, le dispositif de direction fait de même.

Un mot encore quant à l’unité de commande électrohydraulique. Urs Schmid acquiert le système complet chez Mobil-Elektronik GmbH, un fabricant de systèmes de direction jusqu’à 80 km/h qui ne se focalise pas seulement sur la sécurité, mais attache aussi de l’importance au confort d’utilisation. Le bloc hydraulique monté sur le timon est d’origine Bucher Hydraulik.

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Tourner à gauche, une manœuvre pleine de dangers

Bifurquer à gauche est la manœuvre la plus dangereuse avec des véhicules agricoles. A quoi faut-il prendre garde d’une manière générale et comment le conducteur doit-il tourner avec un tracteur portant une machine à fort déport?

Lorsque les véhicules tournent à gauche, le risque de collision est important. Des accidents graves se produisent régulièrement. Y compris avec des véhicules agricoles. Selon le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), tourner à gauche est la manœuvre la plus périlleuse avec des véhicules agricoles.

Où est-ce que le bât blesse?

Dans la rubrique «Question de lecteur», Technique Agricole traite des questions pratiques posées régulièrement à l’ASETA par ses membres.

Contact: tél. +41 56 462 32 00; courriel: zs@agrartechnik.ch

Même si l’on enclenche correctement son clignotant et que l’on se range en présélection, il faut toujours s’attendre à ce que des véhicules dépassent. Conduire en utilisant les rétroviseurs, jeter des coups d’œil répétés par­ dessus l’épaule, toujours prêt à freiner: ces précautions sont incontournables. Pour sa propre sécurité, la conductrice ou le conducteur aura bouclé sa ceinture abdominale.

Prudence particulière avec les chargements obstruant la visibilité

Les tracteurs doivent être pourvus, à gauche et à droite, de rétroviseurs extérieurs permettant de voir la chaussée par les côtés des chargements ou des remorques jusqu’à au moins 100 mètres vers l’arrière. Si les véhicules et les re ­

morques transportent des charges qui réduisent la visibilité, il faut être très prudent lors des manœuvres de présélection et de bifurcation.

Outils à fort déport

En circulant sur la route avec des véhicules agricoles lents, il faut anticiper et parfois penser à la place des autres usagers. C’est particulièrement le cas si le tracteur porte un outil susceptible de se déporter lors d’un changement de direction, à l’exemple d’une charrue ou d’une faucheuse arrière. De tels instruments peuvent s’écarter largement lorsque l’attelage tourne, voire déborder sur une autre voie de circulation. Les usagers de la route ne s’y attendent pas et c’est l’accident! Dans un tel cas, comme toujours

Management | Question de lecteur 50 Technique Agricole 02 2023
Regarder devant, derrière, à gauche, à droite: bifurquer exige toujours la plus haute concentration. Photo: Heinz Röthlisberger

et partout ailleurs, le principe de prudence et de respect mutuel s’applique.

«L’important, c’est d’observer»

Jean-Richard Salamin est chef instructeur à l’ASETA pour les cours G40 en Suisse alémanique. Les participantes et participants à ces cours s’exercent à «tourner à gauche». Il explique à quoi prendre garde lorsqu’on veut bifurquer.

Comment tourner à gauche en sécurité avec des véhicules agricoles?

Jean-Richard Salamin: le principe pour tourner à gauche est exactement le même qu’avec les autres véhicules. Avant de bifurquer à gauche, le conducteur doit observer la route vers l’arrière, dans le rétroviseur ainsi qu’en regardant directement. Si la route est libre, donc si aucun véhicule n’est en train de dépasser ou ne s’apprête à le faire, il faut enclencher le clignotant. Ensuite, on se range en présélection. On se décale donc légèrement pour s’approcher de la ligne médiane et on ralentit. Juste avant de tourner, la conductrice ou le conducteur doit à nou -

veau regarder vers l’arrière, puis dans le rétroviseur et jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. C’est seulement quand la route est libre vers l’arrière et vers l’avant, et que personne ne se trouve dans l’angle mort, que l’on peut tourner.

Et pour bifurquer à droite?

Le principe est identique. En l’absence de bande cyclable, il est possible de garder son véhicule à droite, en prenant garde à ne pas trop s’approcher du bord, au risque, sinon, de toucher la bordure ou le trottoir. En tournant à droite, il faut aussi observer très tôt et attentivement le trafic, tant vers l’arrière que vers l’avant.

Quel est le point essentiel lorsqu’on bifurque?

Enclencher le clignotant, c’est simple. Toutefois, l’essentiel c’est l’observation du trafic dans les rétroviseurs, le coup d’œil par-dessus l’épaule et le regard vers l’arrière. Il peut arriver qu’un clignotant soit défectueux sans que la conductrice ou le conducteur le sache.

Dans les carrefours étriqués, il arrive qu’au volant d’un long train routier on arrive à peine à s’engager pour bifurquer. Est-ce autorisé de se déporter vers la voie de gauche pour pouvoir tourner?

C’est en principe à éviter. Une telle manœuvre est très périlleuse, source de malentendus, car si l’on se déporte vers la gauche avant de tourner à droite, on risque d’être dépassé par la droite. La conductrice ou le conducteur du tracteur doit partir du principe que les véhicules suivants ne saisissent pas exactement ce

qui se déroule. Si on doit malgré tout s’engager dans une telle manœuvre, c’est à effectuer très lentement.

Comment procéder?

Observer vers l’arrière et commencer par mettre le clignotant à droite, dans la direction où l’on veut aller. Puis ralentir. Si l’on constate qu’il manque d’espace pour tourner à droite, observer sur la gauche, puis, si personne ne vient en sens inverse ni par derrière, se diriger lentement vers la gauche et dévier doucement. Ensuite, il faut absolument observer à nouveau vers la droite, mettre le clignotant à droite et tourner à droite. Il ne faut jamais cesser d’observer derrière soi, regarder par-dessus son épaule et dans les rétroviseurs.

Qu’en est-il avec les outils portés –une charrue six-socs par exemple –qui ont un long porte-à-faux et dont le déport peut atteindre la voie de circulation en sens inverse?

Là encore, observer le trafic est primordial. La conductrice ou le conducteur du tracteur doit être conscient qu’aux carrefours, son outil est susceptible de déborder sur la voie opposée. Les automobilistes qui suivent ou qui arrivent en sens inverse ne peuvent, eux, pas le savoir. Là aussi, la manœuvre est à réaliser très lentement.

Quand fait-on face à l’enjeu le plus délicat lorsqu’on bifurque?

C’est bifurquer avec un train de remorques qui présente le principal défi pour la conductrice ou le conducteur. En fonction du chargement, la vision vers l’arrière peut être très limitée, raison pour laquelle tourner avec des remorques requiert une concentration maximale, et observer vers l’arrière est alors de la plus haute importance.

Question de lecteur | Management 02 2023 Technique Agricole 51
Tourner avec des outils qui se déportent exige une attention particulière. Photo: Claas Jean-Richard Salamin, chef instructeur pour les cours G40: «Enclencher le clignotant, c’est simple. Toutefois, l’essentiel, c’est d’observer.» Photo: Heinz Röthlisberger Les charrues sont susceptibles de déborder sur les voies de circulation. Photo: Kverneland

La

Multiplants est désormais qualifiée

La sécurité comme priorité

L’entrepreneur Matthieu Vergère et ses employés ne prennent pas les questions de sécurité à la légère. Le SPAA a reconnu leurs multiples exigences en la matière et décerné mi-janvier le label «agriSafety Award» à l’entreprise Multiplants.

En découvrant le bâtiment de l’entreprise Multiplants en périphérie de Vétroz, près de la zone commerciale de Conthey (Valais), une caractéristique frappe d’emblée le visiteur: la propreté et l’ordre y règnent en maîtres. Matthieu Vergère et ses dix employés permanents attachent une importance toute particulière à la bonne tenue des locaux professionnels, mais aussi aux autres composantes de la sécurité au travail. L’entrepreneur hyperactif considère ces exigences comme incontournables, lui qui cumule la gestion des activités de production de 550 000 plants de vigne par an, de l’exploitation de 13 ha de vignes et divers services d’agro-entreprise. Issu d’une famille de vignerons et toujours secondé par son père Stéphane pour les tâches administratives, Matthieu Vergère a racheté en 2017 l’entreprise Multiplants au fondateur Paul-Maurice Burrin. Désormais seul actionnaire, il a rassemblé les différentes activités sous un même toit. «Produire un plant de vigne est un travail de longue haleine qui s’étend sur 1,5 année et

compte 24 opérations différentes. Le souci est constant, il faut être rigoureux et pouvoir travailler de manière organisée.»

Un label dédié à la sécurité

Le label «agriSafety Award» (voir encadré), atteste de l’engagement dont fait preuve une entreprise agricole en matière de sécurité au travail. Il a été décerné à Multiplants par le SPAA (Service de prévention des accidents dans l’agriculture). La cérémonie d’attribution a eu lieu mi-janvier en présence notamment d’Etienne Junod, responsable Romandie du SPAA, d’une partie des salariés et du partenaire financier Raiffeisen. «Notre hangar construit en 2018 favorise cela et réduit le risque d’erreurs. Bien entendu, dans un bâtiment neuf, il est plus facile d’optimiser la sécurité et l’ergonomie de travail.» La bâtisse de 1000 m² est à la pointe de la technologie en matière de pépinière viticole. Au rez-de-chaussée, elle abrite les équipements agricoles, l’atelier de préparation et de conditionnement

des plants avec machines semi-automatiques, l’appareil connectée de désinfection des plants avec cuve de 6000 l d’eau chaude garantissant l’absence de flavescence dorée, ou encore deux vastes cellules frigorifiques d’une capacité de stockage de 800 palox chacune. En étage, on trouve un petit magasin de pièces détachées, des bureaux ainsi qu’une salle de conférences. L’employé Charlie Uhlmann a présenté certains procédés mis en œuvre pour la sécurité sur le site: parechocs en bois protégeant les parois sensibles des chambres froides, étagères de rayonnage boulonnées au sol arrimées par des sangles à la charpente du dépôt, échelle amovible et passerelle sécurisée pour accès à la dalle du local technique des chambres froides, mezzanine sécurisée pour le stockage des pièces, tracteurs fermés à clé et propres à l’extérieur comme à l’intérieur, sécurisation des fosses en périphérie du bâtiment ou encore système de surveillance du site par caméras avec liaison possible par Natel.

société valaisanne pour sa prévoyance en matière de sécurité. Photos: Matthieu Schubnel
Management | Sécurité 52 Technique Agricole 02 2023

Fidéliser les employés

Etienne Junod a mené lui-même l’audit de l’entreprise avant de décerner l’«agriSafety Award». Il voit la remise de cette distinction comme un accomplissement et une reconnaissance au travail mené jusque-là par l’entreprise candidate, qui a atteint un niveau certain de sécurité et pose un jalon. Il détaille les multiples critères retenus pour l’attribution du label à cette structure. «En premier lieu, l’impression d’ordre et de propreté, mais aussi l’agencement du bâtiment optimisé en zones bien distinctes (circulation, refroidissement, greffage), la sensibilisation de chaque salarié de l’équipe à cette question de sécurité, l’adaptation en hauteur du poste de greffage, la variation des tâches en cours de journée, le temps nécessaire pour expliquer le fonctionnement d’une machine au salarié inexpérimenté...» Autant d’efforts qui contribuent par la même occasion à fidéliser les employés et à l’image de marque. «En trente ans d’expérience, j’ai vu beaucoup d’exploitations agricoles. Celles qui sont encore là conjuguent trois aspects: qualité des produits, rentabilité et sécurité. Multiplants Sàrl est une ‹vache de tête› en matière de sécurité au travail.» «L’attribution de ce label ‹agriSafety Award› est une récompense pour toute l’équipe», se félicite le dirigeant Matthieu Vergère, par ailleurs ancien gérant, puis président de la section cantonale de l’ASETA jusqu’en 2020. La cérémonie s’est achevée autour d’un verre de vin valaisan.

Un label presque trentenaire

Le label «agriSafety Award» existe depuis 1994. Il est délivré par le SPAA avec parcimonie: seule une petite vingtaine d’exploitations romandes ont pu en bénéficier depuis son lancement. Il s’agit d’une étape dans le processus de sécurité. La démarche est initiée par l’exploitation agricole ou l’entreprise prétendante. Le SPAA travaille avec la société candidate en amont de la délivrance de cette distinction de sécurité. Celle-ci ajuste d’éventuels points de défaut puis accepte de se soumettre à un audit d’une demi-journée. L’évaluation sert à établir un rapport en matière d’ordre, de conception de la sécurité, de place de l’humain et de formation, qui comprend, entre autres, l’état et l’utilisation des tracteurs, matériels et machines, l’ordre sur le site, la conception du bâtiment ou encore les aspects organisationnels. Elle comprend les échanges avec

l’entreprise et l’organisation de la cérémonie d’attribution. En outre, l’organisme de prévention évalue la notion de motivation au moment de la labellisation, puis dans la durée: un contrôle au minimum tous les six ans a lieu après labellisation. Depuis 2021, le label fait l’objet de règles d’attribution plus drastiques. Trois exploitations en ont déjà bénéficié en Suisse alémanique et Multiplants est la première à recevoir cette distinction de nouvelle génération. La plaquette décernée ne protège pas mais témoigne que la sécurité est surveillée dans l’entreprise bénéficiaire. Elle prône le slogan: «Notre sécurité, ça compte». La démarche s’adresse à tout type d’entreprise agricole. Parmi celles souhaitant être labellisées, celles en lien avec la vente directe, accueillant des enfants, employant une main d’œuvre nombreuse et les établisse -

ments publics sont toutefois prépondérantes. Il s’agit souvent de pionniers qui souhaitent valider leurs acquis. Le coût de la prestation s’élève à CHF 950.– mais est pris en charge à hauteur de CHF 500.– par l’assurance La Vaudoise.

L’audit de sécurité préalable à l’attribution du label comprend l’inspection de l’état des machines agricoles. La plaquette attribuée par le SPAA témoigne du solide engagement d’une entreprise en matière de sécurité.
Sécurité | Management 02 2023 Technique Agricole 53
«La plaquette agriSafety Award, c’est le symbole de tout le travail accompli et de l’amélioration continue à venir», explique Etienne Junod (à droite), en compagnie de Matthieu Vergère.

Tracteur adapté au fauteuil roulant

Le quotidien des personnes souffrant d’un handicap physique est compliqué, a fortiori dans l’agriculture. Les modifications apportées à un tracteur New Holland, plus précisément à un «T5.140 Autocommand», ont permis à Maik Näf de reprendre la conduite, bien qu’il soit en fauteuil roulant depuis plus de dix ans.

Domicilié à Lohn (SH), Maik Näf a été victime d’un grave accident de moto voici dix ans. Ayant perdu l’usage des membres inférieurs à partir du torse, il se déplace en fauteuil roulant. Après avoir étudié à l’école technique, ce mécanicien sur charriot-élévateur de formation est collaborateur au Service de l’agriculture du canton de Schaffhouse. Parallèlement, il travaille dans les exploitations de son beau-frère et de son oncle. Il devrait prochainement reprendre le domaine de dix hectares de grandes cultures bio de son oncle. La perspective de cette reprise l’a incité à investir dans un tracteur combiné à une plate-forme dotée d’un élévateur à crochet qu’il a transformé afin de pouvoir l’actionner malgré son handicap. Il a réalisé les modifications nécessaires en étroite colla -

boration avec un collègue, Adrian Muhl, mécanicien chez Waldvogel Agro-Tech GmbH, et avec son oncle, Roland Ehrat, polymécanicien chez Bolli & Busenhart AG (entreprises situées à Lohn).

Près de 1000 heures de travail

Près de 1000 heures de travail ont été requis pour transformer le New Holland «T5.140» à transmission à variation continue «Autocommand» pour que Maik Näf puisse accéder à la cabine et conduire ce tracteur en se servant uniquement de ses mains. La plate-forme avec élévateur à crochet a été adaptée pour que toutes les fonctions, y compris le régulateur de freinage, puissent être gérées à l’aide d’une application développée par les concepteurs et enregistrée sur tablette,

que le chauffeur emporte avec lui. Ces fonctions sont actionnées par connexions hydrauliques ou électriques. Pour éviter des problèmes d’homologation, le trio à la base de ce concept s’est adjoint l’aide d’un expert de l’Office cantonal de la circulation, ce qui a permis au tracteur ainsi adapté de passer le contrôle technique.

Elévateur rotatif

Un élévateur rotatif spécial entraîné par un moteur linéaire a été installé sur le côté gauche du tracteur. Une télécommande sert à déplacer latéralement et verticalement cet élévateur fixé en bas au moyen d’une plaque solide sur le châssis et au milieu sur le dispositif de fixation du réservoir. La plate-forme rabattable munie d’un siège est mue à l’aide d’un treuil électrique

Plate-forme | Reportage 54 Technique Agricole 02 2023
Roman Engeler Une plate-forme rabattable munie d’un siège est fixée sur l’élévateur rotatif. Maik Näf l’utilise pour se hisser vers le tracteur et se sert d’une télécommande. Photos: Roman Engeler

doté d’une transmission épicycloïdale modifiée assurant une «vitesse de déplacement» appropriée. Deux interrupteurs de fin de course disposés en haut et en bas assurent que le siège installé sur la plateforme s’arrête toujours au bon endroit. Avant de prendre le volant, Maik Näf se rend en fauteuil roulant vers son tracteur, déploie la plate-forme et se glisse sur le siège qui s’y trouve. Après le bouclage de sa ceinture, la plate-forme le monte jusqu’à la hauteur du siège passager de la cabine. Maik Näf peut alors passer sur ce siège, puis sur le siège conducteur, par ses propres moyens. Toute l’énergie requise pour l’ensemble des équipements de levage est fournie par la batterie du tracteur qui doit donc afficher une capacité adéquate.

Boîtier de commande ajusté

La pédale de frein située en cabine a été modifiée afin d’être actionnée manuellement via une tringle métallique spécifique, par pression ou par déplacement

vers l’avant, ce qui est bien plus simple pour le conducteur que de tirer un levier en arrière. Un joystick est fixé sur la tringle (qui peut être démontée lorsque le tracteur est utilisé par une personne non-handicapée). Il est la copie quasiconforme du levier multifonction intégré dans la console latérale droite équipant

de série ce modèle. Un levier servant à accélérer ainsi que des boutons actionnant les clignoteurs, les pleins phares, le klaxon et le frein moteur sont également disposés à cet endroit.

Le plancher de la cabine a été renforcé avec des fers plats. Les rétroviseurs extérieurs, optionnels, se règlent électriquement. Le tracteur est démarré à l’aide d’une clé conventionnelle. En outre, il faut enclencher une commande annexe, soit un boîtier de relais installé sous le siège conducteur, pour que le boîtier de commandes fixé sur la tringle soit activé.

Conclusion

L’adaptation du New Holland «T5.140 Autocommand» pour personnes en situation de handicap est un tour de force. Depuis sa mise en service en août 2022, il a réalisé plus de 400 heures. L’équipe qui l’a adapté planche encore sur une solution permettant à Maik Näf de charger un fauteuil roulant sur le tracteur, de manière simple, rationnelle et légale.

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Reportage | Plate-forme 02 2023 Technique Agricole 55
La pédale de frein installée dans la cabine est actionnée manuellement à l’aide d’une tringle spécifique. Le joystick monté sur la tringle s’apparente au levier multifonction intégré dans la console latérale droite équipant de série ce modèle. Malgré son handicap, Maik Näf peut parfaitement conduire ce tracteur et actionner la plate-forme munie d’un élévateur à crochet.
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Son vaisseau amiral est le «FS Turbomobil»

La sàrl FS-Maschinencenter, de Felben-Wellhausen (TG), était jusqu’en 2013 la filiale de Fischer Nouvelle Sàrl de Collombey-le Grand (VS). Depuis la liquidation de cette dernière en septembre 2022, elle a repris l’héritage, approvisionnement en pièces compris.

«L’application précise et conforme aux besoins des clients de produits en grandes cultures, en arboriculture et en viticulture est notre cœur de compétence», dit Marcel Kreuzer. Avec son père Peter, il dirige la société à responsabilité limitée (sàrl, GmbH en allemand) FS-Maschinencenter, de Felben-Wellhausen (TG). En plus du matériel de traitement Fischer, ils vendent la gamme des équipements du constructeur français de pulvérisateurs Berthoud, de Belleville, au nord de Lyon. Le produit phare de la société FS est le «FS Turbomo -

bil». Il est conçu pour intervenir dans les vignobles en pente. Il s’agit d’un turbodiffuseur qui reprend la technique de Fischer, qui a fait ses preuves de longue date.

Haute technologie «swiss made»

Le «FS Turbomobil» est un turbodiffuseur viticole automoteur à quatre roues motrices. Grâce à son faible poids à vide de 670 kg, à son rayon de braquage étroit et à l’excellente maîtrise des pentes que lui confère son entraînement mécaniquehydraulique, il peut affronter sans pro -

blème des déclivités jusqu’à 60 % (31°). Son équipement de pulvérisation est, au choix, à un ou deux circuits. La version bi-turbo à deux circuits permet d’appliquer deux produits en un seul passage, dans la zone du feuillage et des grappes. «Les diffuseurs tangentiels, optimisés pour limiter la dérive, sont dotés de douze déflecteurs d’air réglables individuellement, résistants à la corrosion. Ils comprennent aussi des porte-buses revolver doubles en plusieurs versions», explique Marcel Kreuzer.

Plate-forme | Reportage 56 Technique Agricole 02 2023
Peter Kreuzer et son fils Marcel dirigent la FS-Maschinencenter GmbH à Felben-Wellhausen (TG). Photo: Dominik Senn

«Le ‹FS Turbomobil› est équipé d’un moteur diesel 3-cylindres de 26 chevaux ou d’un bicylindre à essence de 23 chevaux», poursuit Marcel Kreuzer. Le siège suspendu, l’arceau de protection, la direction hydraulique et l’unité de gestion claire de la pulvérisation offrent un confort d’utilisation optimal. La transmission a été mise au point en interne. La plupart des composants et le châssis sont fabriqués par FS. Les cuves en polyester de 350 litres sont fournies par une entreprise suisse. On peut donc parler en toute sérénité d’un «appareil hightech swiss made», comme l’appelle Marcel Kreuzer.

Spécialiste TeeJet

Les équipements de protection des plantes pour grandes cultures constituent une autre compétence clé de FS-Maschinencenter GmbH. Pour ce qui touche aux buses, l’entreprise mise sur le matériel du fabricant TeeJet Technologies, des USA. Depuis décembre 2022, FS-Maschinencenter est officiellement spécialiste de TeeJet Technologies. Grâce à ce partenariat, FSMaschinencenter dispose directement des derniers développements de TeeJet Technologies. Elle peut les proposer à sa clientèle tant sur des machines neuves que pour des transformations.

Ainsi en va-t-il du système «DynaJet», reconnu par l’institut allemand de protection des plantes Julius-Kühn pour réduire les pertes de 90 %. Il maintient constante la taille des gouttelettes pour différents volumes d’application par modulation de largeur d’impulsion. Le système inclut, entre autres, un circuit de buses individuelles, une compensation dans les courbes et la régulation variable du débit.

Une alternative est le TeeJet «IC45», ordinateur de pulvérisation modulaire Isobus; il peut gérer jusqu’au traitement plante par plante, avec reconnaissance des végétaux par caméra.

Le 25 février, fête des 50 ans du «Turbomobil»

Sous la raison sociale «Fischer neue GmbH Filiale Ostschweiz», FS-Maschinencenter a servi jusqu’en 2013 de succursale de la société Fischer Nouvelle Sàrl, fabricant de turbodiffuseurs et de pulvérisateurs de Collombey-le Grand (VS). Le premier «Turbomobil» est né en 1973 en Suisse orientale. Il est toujours en service aujourd’hui. En 1976, Peter Kreuzer, né en 1960, mécanicien en machines agricoles, est entré dans la modeste entreprise de 18 personnes. C’est toujours un inventeur et expert en construction mécanique. A l’époque, le siège de Fischer est encore à Vevey (VD). En 2013, la filiale se sépare de la maison-mère. Les activités de révision et de vente de produits neufs ont été maintenues à Felben-Wellhausen, qui garde tout son personnel. Le 30 septembre 2022, la société Fischer Nouvelle de Collombey est liquidée et radiée du registre du commerce. L’approvisionnement en pièces de rechange est toutefois maintenu. Les concessionnaires régionaux continueront à être approvisionnés par FS-Maschinencenter GmbH.

Samedi 25 février, de 9 à 17 heures, le jubilé du «Turbomobil» sera fêté à Felben-Wellhausen sous forme d’une «Rencontre Turbomobil». Les propriétaires de «Turbomobil FS»

Le système «EcoStop», déjà à l’essai aux Etats-Unis, est un complément entre le «Section Control» et le «DynaJet». Il est en test en vue de son introduction en Europe, y compris en Suisse, sous la houlette de FS-Maschinencenter, dit Peter Kreuzer, qui souligne ainsi la compétence de son entreprise en protection des plantes.

Technique d’application tout inclus Outre TeeJet Technologies, FS-Maschinencenter propose l’ensemble des composants pour matériels phyto: cuves en polyester et en PE, rampes, pompes, bacs d’incorporation, systèmes électroniques de régulation de débit, kits de systèmes de rinçage intérieur des cuves de pulvérisateurs. Entre autres. FS-Maschinencenter est aussi le centre officiel de test de pulvérisateurs IP pour les «pulvés» agricoles et les turbodiffuseurs en Suisse.

Vaisseau amiral de FS-Maschinencenter, le «Turbomobil 526D-4 561H Bi-Turbo Invers» à moteur diesel 3-cylindres de 26 chevaux.

ou de «Turbomobil Fischer» qui viendront avec leur engin en état de marche se verront offrir une jante «Turbomobil» d’une valeur de 140 francs. Il y aura une exposition de nouveautés, de kits de transformation et de matériel de post-équipement pour «Turbomobil». Entre autres. Et un stand de restauration pour ce public spécialisé. Inscription souhaitée jusqu’au 13 février via WhatsApp, au 079 512 76 13.

Cuves portées, irrigation…

Dans les domaines communal, hydraulique et du maraîchage, FS construit et entretien des équipements de lavage de chaussée à haute pression, du matériel de curage de canalisations. S’y ajoutent des équipements d’arrosage, des pulvérisateurs de saumure pour un service hivernal durable, des citernes sur véhicules, des installations d’irrigation pour l’agriculture, les terrains de sport et les privés. «Dans le domaine de l’irrigation, nous misons sur une longue collaboration avec la société italienne Idrofoglia», explique Peter Kreuzer. Les Kreuzer le proclament d’une voix unanime, ils s’appuient sur quatre décennies d’expérience en irrigation et un demi-siècle en protection des plantes. «Nous pouvons faire confiance à la riche expérience de nos collaborateurs en matière de construction de machines et de constructions pour les exigences particulières à la Suisse. Dans le domaine de la protection des plantes en particulier, nous sommes en mesure de construire des systèmes de pulvérisation parfaitement adaptés aux besoins des clients, ou encore de modifier des systèmes neufs ou existants pour les accorder avec les besoins des clients.»

Reportage | Plate-forme 02 2023 Technique Agricole 57
Une citerne de voirie de 2300 litres sur cadre à rouleaux, montée ici sur un transporter Reform muni d’un lift à crochet. Photo: Kreuzer

«Un tracteur fonctionnel qui offre un couple élevé»

«Le Deutz-Fahr ‹Agrostar 6.08› est un tracteur fonctionnel, offrant un couple élevé, pour toutes les utilisations sur des surfaces herbagères», explique Andy Müller, de Vermes (JU). Son exploitation est constituée de deux fermes fort éloignées l’une de l’autre.

Le quotidien de cette famille de paysans de Vermes (JU), au Long Pré 78, est rude. Andy et Rahel Müller, née Haltner, et leurs enfants Sara (10 ans), Anna (9 ans) et Marc (5 ans) vivent à environ un kilomètre de leurs voisins les plus proches. Une seconde ferme à sept kilomètres, en bas dans la vallée,fait partie de l’exploitation. Les terres en partie très accidentées et souvent pierreuses s’étendent en zone de montagne 1 et 2, entre 550 et 1100 mètres d’altitude. Seuls 10 % de la surface agricole utile (44 hectares) pré -

sentent une déclivité inférieure à 18 %; 12 hectares affichent des pentes entre 18 % et 35 %, 5 hectares entre 35 et 50 % et 3 hectares plus de 50 %. Ces derniers ne peuvent être fauchés qu’à la débroussailleuse; même la Rapid «Euro 4» ne passe pas. La famille Müller détient 40 vaches-mères angus, 13 chèvres d’Appenzell avec un âne pour les protéger et un bouvier appenzellois de pure race. Les praires artificielles et les terres labourables (pour le maïs) occupent 22 hectares; s’y ajoutent environ 19 hectares de

prairies naturelles, ainsi que des pâturages. Le tout est complété par 18 hectares de forêt.

Proche du village, la ferme du bas offre une centaine de places pour génisses, bouvillons et taureaux d’engraissement. Depuis 2021, elle est flanquée de huit silos. Ce bétail de la vallée est tout naturellement «gouverné» quand les enfants sont conduits en cours ou ramenés de l’école. Né en 1983, Andy Müller est d’origine appenzelloise; Rahel, née en 1985, vient de la vallée saint-galloise du

Passion | Youngtimer 58 Technique Agricole 02 2023
L’«Agrostar 6.08» rend d’appréciables services à son propriétaire, Andy Müller, de Vermes (JU), et ce jusqu’en forêt. Photos: Andy Müller

Rhin. Le couple a trouvé dans le Jura ce qu’il cherchait depuis toujours: une exploitation agricole. Et même deux.

Un «Agrotron» puis un «Agrostar» Pour commencer en beauté, les Müller ont acheté en 2013 un Deutz «Agrotron 165 new», une occasion de 2003. Acquis deux ans plus tard, le Deutz-Fahr «5120 TTV» à l’électronique souvent défaillante a été bientôt revendu. C’est ainsi qu’en 2019, un Deutz-Fahr «Agrostar 6.08» de 107 chevaux d’occasion rejoignit l’exploitation. Il devint le tracteur préféré tant d’Andy que de Rahel.

«La cabine panoramique permet d’avoir une vue dégagée», dit-elle, «il est simple à manier, sans chichis.» Pour Rahel, c’est important, car elle doit aussi pouvoir conduire tous les autres tracteurs de l’exploitation. En plus de l’«Agrotron», il y a le Ford «4110» et le Same «Minitauro 50» à traction intégrale, plus un Hürlimann «D70 SSP», ainsi qu’un Reform «Metrac 2002».

Andy Müller apprécie la puissance irréprochable du 6-cylindres de 6,2 litres de l’«Agrostar», un modèle F6L913, seul moteur atmosphérique de cette gamme de 6-cylindres, les autres étant tous équipés de turbocompresseurs.

Un seul aspect négatif

Andy Müller énumère toute une liste d’autres points positifs: l’«Agrostar» est «très économique»; il démarre facilement à froid; l’accès à sa cabine est aisé. Grâce à son centre de gravité peu élevé et à son long empattement, il convient bien dans les pentes raides. En plus, il est facile à entretenir, notamment parce qu’il est refroidi

par air. Enfin, ses 4,995 tonnes (pour environ 2,5 tonnes de charge utile et 20 tonnes de charge remorquable) en font un poids léger. Sa cabine est une des plus silencieuses. Parce que tout est plus ou moins à commande mécanique, son efficacité est aussi assurée sur des pentes raides. Andy Müller étant polymécanicien, il effectue lui-même les réparations et les travaux d’entretien. C’est avantageux. La transmission du tracteur offre six rapports et un rapport sous charge (rapide-lent) en trois groupes avant et un groupe arrière. La transmission est très robuste, identique à celle des tracteurs plus puissants de la gamme «Agrostar», de 140 chevaux. Andy Müller n’évoque qu’un point négatif: il faut presque toujours un lest à l’avant, car ce tracteur a été conçu pour travailler au chargeur frontal. En deux mots, selon Andy Müller, l’«Agrostar» est un tracteur fonctionnel à couple élevé, universel pour prairies.

Spectre d’utilisation impressionnant

La famille Müller effectue elle-même tous les travaux, à l’exception des traitements phytosanitaires. La diversité du champ d’interventions de l’«Agrostar» est impressionnante: récolte à l’autochargeuse Mengele, ramassage du foin avec une autochargeuse Agrar, ensilage, épandage du fumier, épandage de lisier aux tuyaux et avec une tonne de 8 m ³ , déneigement, sursemis et – opérations à ne pas sous-estimer – travaux forestiers. L’«Agrotron» est utilisé pour labourer, faucher au moyen d’une faucheuse papillon, ensiler à l’ensileuse 4-rangs et transporter des charges lourdes. Le compteur de l’«Agrostar» n’affiche actuellement

Les Deutz-Fahr «Agrostar»

Les successeurs des modèles «DX-6» ont été présentés au début de 1990 sous le nom d’«Agrostar». L’innovation la plus importante était la nouvelle cabine confortable. En 1993 fut lancé le concept de «vision dégagée». Seul le Deutz-Fahr «6.61» continua d’être distribué avec un capot de moteur standard. L’«Agrostar 6.08» de 107 chevaux nominaux fut produit de 1993 à 1995 pour succéder à l’«Agrostar 6.11». Suivirent les modèles «Agrostar 6.71», «Agrostar 6.81», «Agrostar 8.31»; ce dernier cité était autrefois le plus gros tracteur de l’assortiment Deutz-Fahr. Il s’agissait d’un modèle Deutz-Allis de la gamme «9100», adapté aux exigences européennes mais fabriqué par l’usine White aux EtatsUnis. La cabine était déjà connue du modèle MF «9240».

que quelque 7500 heures de service, bien qu’il tourne en moyenne 800 heures par an. Explication: les heures de service sont enregistrées mécaniquement sur l’arbre du moteur, donc en lien avec le régime de ce dernier. A pleins gaz, une heure de service correspond à peu près à une heure effective, mais au ralenti le compteur enregistre beaucoup moins qu’une heure de service, bien que le moteur du tracteur fonctionne pendant 60 minutes. L’agriculteur et polymécanicien Andy Müller rêve d’un Deutz «100 06» à traction intégrale léger mais très performant qui pourrait effectuer les travaux de fenaison sans cabine. Et, il échangerait bien son Metrac, qui a fait son temps, contre un Aebi «TT77».

Youngtimer | Passion 02 2023 Technique Agricole 59
Andy Müller est agriculteur mais aussi polymécanicien de formation. Photo: Dominik Senn Un attelage d’une belle compacité: l’«Agrostar 6.08» et une remorque d’ensilage en phase de déchargement.

SG AR AI GL

SHL’Ukraine vue de l’intérieur

Ruedi Hunger

L’assemblée de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris s’est déroulée le premier samedi de l’année. Le président Christian Giger a eu le plaisir de saluer un grand nombre de participants. Les rapports de la gérante Eliane Müller et du président ont été acceptés sans opposition. L’exercice présenté par Hans Popp se clôt sur un bénéfice confortable. La cotisation reste fixée à 80 francs. Kevin Koch, de Gossau (SG), et Adrian Winteler, de Mollis (GL), sont élus au comité. Jakob Ritz succède à Sebastian Huber à la commission de contrôle. Roger Zingg, Bruno Aemisegger et Sebastian Huber sont nommés membres d’honneur. Anita Popp est félicitée pour l’excellente gestion des cours pour les permis F et G assurée durant une trentaine d’année. Elle sera remplacée à cette fonction par Luzia Rutz. Après deux ans de pause forcée, le comité peut enfin concocter un programme complet qui prévoit une excursion et une journée sur les charges à l’essieu avant, l’arrimage des chargements et les freins. Une formation continue sur les transports d’animaux sera dispensée à Ziegelbrücke (GL et SG). Le gymkhana cantonal de tracteurs aura lieu le 25 juin à Goldach (SG). Les vainqueurs participeront le 20 août 2023 au championnat suisse à Tänikon (TG). Les dates des cours théoriques de permis de tracteur seront publiées dans Technique Agricole Roman Engeler, directeur de l’ASETA, a annoncé que les cours «G40» rencontrent un grand succès grâce à la coopération avec le Service de prévention des accidents dans l'agriculture. Les mesures de modération du trafic dans les zones «30 km/h» et les rétrécissements de chaussée doivent davantage tenir compte des dimensions des véhicules agricoles. La nouvelle loi fédérale sur les voies cyclables peut aussi être source de conflits. «Jusqu’à présent, la devise ‹un pour tous› s’appliquait à merveille à l’unique agent énergétique destiné aux véhicules agricoles. Nous avons bien roulé et été gâtés. L’époque où il n’y avait qu’un seul système d’entraînement et une seule source d’énergie est révolue», a déclaré Roger Stirnimann. L’enseignant à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) pense qu’il faudra choisir les systèmes d’entraînements et les ressources énergétiques qui conviendront le mieux au type de véhicule et à l’utilisation prévue.

Roman Engeler

Dans la salle comble du restaurant Zum Alten Schützenhaus de Schaffhouse, Stefan Eberli a donné une conférence intitulée «Agriculture et matériels en Ukraine». L’orateur vit depuis plus de vingt ans dans ce pays aujourd’hui sous le feu de l’actualité. D’abord instructeur de conduite des arracheuses à betteraves de marque «Ropa» et «Holmer», il a ensuite travaillé dans différents ateliers à la transformation de toutes sortes de machines. Enfin, il a repris récemment une exploitation agricole, qu’il ne parvient pas à vendre parce que «Vladimir Poutine est passé par là». L’intervention était illustrée par une riche documentation photographique qui retrace l’évolution de l’Ukraine, ce grand pays agricole actuellement très marqué par les conflits. Voici 20 ans, les matériels de l’ère soviétique étaient entretenus avec beaucoup d’improvisation et une habileté manuelle certaine. Ils ont progressivement été remplacés dans les champs par des équipements occidentaux de pointe. Stefan Eberli porte un regard critique sur la tendance au gigantisme, notamment les machines surdimensionnées et lourdes, surtout, destinées à être utilisées dans des conditions qui ne sont pas toujours idéales.

Le président Martin Müller revient dans son rapport annuel sur les événements marquants du dernier exercice. La section a mis sur pied, outre les tests de pulvérisateurs et les cours de préparation à l’examen théorique du permis de catégorie G, des cours de taille d’arbres et de bûcheronnage. A la place des deux assemblées générales qui n’ont pas pu se tenir en mode présentiel à cause de la pandémie, le comité a organisé l’été dernier une rencontre animée par des exposés sur le machinisme agricole. Le gérant Adrian Hug a déclaré que l’on souhaitait reconduire une manifestation de ce type cette année.

Le trésorier Robert Roth a présenté les comptes qui se soldent par un bénéfice de 1500 francs, uniquement grâce à la dissolution de réserves. La cotisation est maintenue à 80 francs. La partie statutaire s’est terminée par les messages de salutations de Roman Engeler, directeur de l’association faîtière, de Jonas Waldmeier, de l’agence de voyage Rattin Reisen et de Markus Storrer, directeur de l’office cantonal de la circulation

ASETA | Sections 60 Technique Agricole 02 2023
«Un pour tous»: cette époque est révolue
Une conférence passionnante sur le thème des concepts d’entraînements alternatifs a été tenue à la 84 e assemblée générale de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris.
A l’occasion de sa 98e assemblée générale, la section schaffhousoise a invité Stefan Eberli à parler de son expérience d’une vingtaine d’années en Ukraine.
routière. Le président Martin Müller (à d.) en discussion avec Stefan Eberli, le conférencier du jour. Ce dernier vit depuis plus de vingt ans en Ukraine où il gère une exploitation agricole. Photo: Roman Engeler Roger Stirnimann (à g.), enseignant à la HAFL de Zollikofen, pose en compagnie du président Christian Giger, dans la salle de conférences du «Hofstadl», à Gossau (SG). Photo: Ruedi Hunger

Un nouveau vice-président

Beat Roos est le

section de Soleure. Christian Mollet, entrepreneur de travaux agricoles,

L’assemblée de la section de Soleure a élu au comité Christian Mollet, agro-entrepreneur à Gossliwil, pour remplacer le vice-président sortant Andreas Baumberger, de Nennigkofen. Beat Roos reprend la vice-présidence. Le comité se compose du président Paul Müller, de Niederbuchsiten, du vice-président Beat Roos, de Matzendorf, du gérant et trésorier Christian Murer, de Recherswil, ainsi que de Martin Studinger, de Dulliken, Andreas Scheurer, de Granges, Samuel Flury, de Halten, et du nouveau venu Christian Mollet. Après 31 ans, Alois Frei, de Bellach, quitte la vérification des comptes, remplacé par Daniel Stauffer, de Granges. La petite quarantaine de participants a approuvé à l’unanimité le maintien de la cotisation à 85 francs et les comptes 2022 clos avec une légère perte. L’effectif de la section s’élève à 441 adhérents, après 14 départs. Le programme 2023 inclut le cours de conduite de tracteur destiné aux femmes, le 4 mai au centre Ebenrain, à Sissach (BL), l’éliminatoire du championnat cantonal de gymkhana de tracteurs à Subingen (pour le championnat national du 20 août à Tänikon) et les tests de pulvérisateurs à Dittingen, Selzach, Aetigkofen, Subingen, Witterswil et Sissach (BL).

Paul Müller a relevé dans son rapport que le cours de tracteur conçu pour les femmes a été suivi par neuf participantes au centre du Wallierhof. Dans son message de salutations, Paul Buri, le représentant de la section voisine des Deux Bâle, a invité les membres à assister au championnat suisse de labour les 26 et 27 août à Witterswil.

Roman Engeler, directeur de l’ASETA, a fait un tour d’horizon des dossiers en cours: soutien financier pour les investissements dans des équipements agricoles, libre accès au signal RTK, obligation des pendillards et loi sur les pistes cyclables. Il a conseillé d’examiner attentivement les projets communaux d’aménagements de zones «30 km/h». S’ils comportent des rétrécissements des voies publiques, il faut s’assurer que le passage de véhicules agricoles de grande taille reste garanti.

L’après-midi a été consacrée à la visite de la scierie Meier Holz AG, à Zeglingen. Cette entreprise transforme depuis 1880 le bois de résineux. Ce dernier provient actuellement de quelque 70 communes bâloises, ainsi que de huit communes argoviennes et soleuroises.

ZG

Zoug se remet dans la course

L’assemblée générale de la section de Zoug a élu à son comité Randy Freimann, un jeune entrepreneur de travaux agricoles dynamique et polyvalent.

Roman Engeler

A l’instar d’autres associations, la section de Zoug n’a pas pu se réunir en mode présentiel ces deux dernières années. Son président, Philipp Freimann, a été d’autant plus ravi d’ouvrir la 67e assemblée générale dans la salle bondée du restaurant «Schnitz und Gwunder», à Steinhausen. Malgré les restrictions sanitaires, la section a organisé quelques activités durant l’année sous revue. Philipp Freimann a mentionné notamment les cours sur chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, les tests de pulvérisateurs arboricoles et de grandes cultures, accompagnés d’informations sur les nouveautés en matière de pulvérisation, ainsi qu’une vaste démonstration d’équipements liés au désherbage mécanique (herses étrilles, houes rotatives et sarcleuses).

L’assemblée a élu au comité Randy Freimann, un jeune entrepreneur de Hünenberg qui effectue des travaux agricoles, horticoles et de voirie. Il succède à Roman Bircher, qui souhaite ralentir la cadence après dix années d’activité intense. Les autres membres du comité sont réélus. Bien que le gérant Beat Betschart ait présenté des comptes soldés par une perte, la cotisation reste fixée à 85 francs.

Après le message de salutations d’Urs Wegmann, membre du comité de l’ASETA, et le traditionnel banquet «Schüblig», Roman Engeler, directeur de l’ASETA, a donné des informations sur les dossiers en cours, en commençant par les prescriptions relatives aux freins de remorques qui ont été révisées. Il est revenu sur les différences entre systèmes hydrauliques et pneumatiques. «En 2016 déjà, l’ASETA recommandait d’opter pour des systèmes pneumatiques, a-t-il souligné. La situation actuelle montre que les freins hydrauliques, à quelques exceptions près, se font de plus en plus rares.» Le directeur a aussi évoqué les projets routiers qui ne tiennent pas compte des dimensions des véhicules agricoles, à savoir des largeurs horstout allant jusqu’à 3,5 mètres et une hauteur autorisée de 4 mètres. Il a invité les sections à être attentives aux projets routiers de leur région. L’objectif est de faire respecter les besoins des véhicules, notamment agricoles et utilitaires, sur le plan local en intervenant suffisamment tôt auprès des autorités et des offices concernés. Roman Engeler a assuré que de telles actions étaient soutenues par l’association faîtière.

Sections | ASETA 02 2023 Technique Agricole 61
SO
nouveau vice-président de la
rejoint le comité.
Les sortants Alois Frei (à g.) et Andreas Baumberger, vérificateur des comptes et membre du comité, sont chaleureusement remerciés pour leur engagement au service de la section de Soleure. Photo: Dominik Senn Randy Freimann (au centre) succède à Roman Bircher. Il est ici en compagnie de ses nouveaux collègues Beat Betschart, Philipp Freimann, Roger Frei et Martin Hugener (de g. à dr.). Photo: Roman Engeler

Les aménagements routiers préoccupants

Ce mercredi 25 janvier, l’Association genevoise des propriétaires de tracteurs AGPT (section genevoise de l’ASETA), qui compte 243 membres, a tenu sa 95 e assemblée générale ordinaire à Jussy (GE). Le président Maxime Dethurens a animé cette réunion, assisté du gérant Steve Röthlisberger et du vice-président Jacques Pottu. Après un bilan agricole de l’an passé, l’auditoire a approuvé à l’unanimité le procès-verbal de l’assemblée 2022. Le président a dressé son rapport des actions menées au cours de l’année. Les exploitants ont été encouragés à respecter l’inspection triennale obligatoire des pulvérisateurs. Une centaine d’appareils ont ainsi été testés. Les cours de caristes, chariots télescopiques et nacelles sont reconduits, en plus d’une nouvelle formation palan. Les comptes positifs et vérifiés de la section ont, eux aussi, été approuvés sans réserve par l’assemblée. Le montant de 80 francs de cotisation annuelle reste inchangé pour l’année en cours. Le mandat de Christophe Chenevard, membre du comité depuis 15 ans, a été renouvelé pour 3 ans. Le directeur de l’ASETA, Roman Engeler, s’est ensuite exprimé donnant quelques informations relatives au fonctionnement du siège et aux animations. Il a rappelé notamment l’interdiction, à compter de fin décembre 2025, de l’attelage de remorques à frein hydraulique à deux conduites à des tracteurs à frein hydraulique à une conduite. Le directeur d’AgriGenève, François Erard, a notamment dénoncé la multiplication des formalités administratives nécessaires pour le simple brûlage des pieds de vignes, suite aux changements de la loi sur les déchets. Une nouvelle fois, le président Dethurens a évoqué des problèmes récurrents de prise en compte des besoins de circulation des machines agricoles dans l’aménagement du réseau routier du canton, où un grand nombre de planifications sont en cours avec, par exemple, 127 projets de pistes cyclables. La directrice des ponts et chaussées au sein de l’Office cantonal du génie civil, Nathalie Métrat, a rappelé que concilier les besoins des utilisateurs et la construction dans les normes constituait un grand défi. Enfin, Hubert Dethurens, président honoraire de l’AGPT, maire de Laconnex et ancien membre du Grand Conseil, a exhorté les agriculteurs genevois à voter en faveur des candidats du canton défendant l’agriculture, quel que soit leur parti. Après un apéritif offert par la commune de Jussy, la section a invité l’assemblée à une fondue bourguignonne.

VD

Sécurité routière et numérisation

Matthieu Schubnel

La section vaudoise de l’ASETA s’est réunie début février dans la grande salle communale de Bioley-Orjulaz, dans le Gros-de-Vaud. Après quelques mots de bienvenue du président Jean-Luc Mayor, la gérante Virginie Bugnon a lu le procès-verbal de l’assemblée 2022 approuvé à l’unanimité, tout comme les comptes vérifiés avec un résultat légèrement positif. Le montant de la cotisation annuelle reste inchangé à 85 francs. Le comité n’enregistre pas de changement mais le président et la gérante annoncent vouloir, dans un avenir proche, passer le relais. Dans son rapport d’activités, le président a évoqué des problèmes de circulation rencontrés par les automotrices de récolte face aux rétrécissements volontaires de certaines routes de villages du canton. Les agriculteurs concernés peuvent s’adresser au comité pour solliciter la Direction générale de la mobilité et des routes qui se montre compréhensive. Les cours G40 dispensés sur 11 sites ont conduit à l’octroi de 110 permis dans le canton en 2022. L’ASETA Vaud a en outre testé, sur une douzaine de sites, 118 pulvérisateurs, pour un coût inchangé de 80 francs (membres) ou 110 francs (non-membres). Enfin, une manifestation agricole ayant pour thème le trafic routier, organisée en partenariat avec l’AFETA (section fribourgeoise), devrait se tenir à Romont (FR) le 10 août. Jean-Luc Mayor a remercié les sponsors et rappelé l’avantage pour les membres de bénéficier d’un rabais de 10% négocié auprès de tous les contrats d’assurance La Vaudoise ou des pièces de rechange fournies par Bucher Landtechnik, ainsi que de nombreux avantages chez les autres sponsors. Le vice-président de l’ASETA, Bernard Nicod, a ensuite cité quelques exemples d’actions de l’association faîtière dans la défense des intérêts des agriculteurs. La première-lieutenante de gendarmerie Florence Maillard et son collègue M. Mayor ont dispensé de multiples conseils et rappels généraux et sur les courses agricoles. Enfin, Geneviève Gassmann, cheffe de la région Suisse romande chez Fenaco, a présenté les enjeux et perspectives de la robotique et de la numérisation agricoles dans le contexte économique et social disruptif de ces dernières années. Elle a rappelé l’accompagnement des agriculteurs mené par la coopérative dans cette transition, avec les structures Serco Landtechnik, Barto, Innovagri et la nouvelle entité Sevra, ou encore Landi. L’événement s’est terminé par une verrée et une fondue bourguignonne.

ASETA | Sections 62 Technique Agricole 02 2023
GE
Christophe Chenevard, réélu au comité pour trois ans de plus, entouré du président Maxime Dethurens (à droite) et du gérant Steve Röthlisberger. Photo: Matthieu Schubnel
Lors de l’assemblée générale de l’AGPT, le comité et les intervenants ont fait un point sur différents défis agricoles actuels.
Le comité de la section vaudoise de l’ASETA au quasi-complet avec, de g. à d., Jean-Luc Mayor, Laurent Vernez, Laurent Doudin, Virginie Bugnon, Yannick Chambaz et Steve Bugnon. Photo: Matthieu Schubnel
L’assemblée générale 2023 de l’ASETA Vaud a mêlé obligations statutaires, bilan des activités et exposés thématiques ciblés.

Assemblées générales

FR

Jeudi 16 février 2023, 9 h 30

Auberge du Lion d’Or, 1678 Siviriez

NW

Mardi 28 février 2023, 20 h

Restaurant Eintracht, 6370 Oberdorf

Agro-entrepreneurs Suisse

Vendredi 3 mars 2023

Bucher Landtechnik AG, 8166 Niederweningen

Communications

BL BS

Examen pour le permis F/G 2023

La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009) ou plus âgés.

Cours 1: mercredi 22 février, 13 h 30

Cours 2: mercredi 19 avril, 13 h 30

Cours 3: mercredi 22 novembre, 13 h 30

Lieu du cours: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3

Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus).

Inscription au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de: Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.

Lieu de l’examen et inscription individuelle auprès de: Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein

Samedi 4 mars 2023, 10 h

Glovelier

SZ UR

Jeudi 9 mars 2023, 20 h

Markthalle, Rothenturm

BL BS

Mercredi 29 mars 2023, 20 h

Landwirtschaftliches Zentrum Ebenrain, Sissach

OW

Mercredi 15 mars 2023, 20 h

Hotel Metzgern, Sarnen

ZH

Samedi 1er avril 2023, 8 h 30

Hombrechtikon

ZH

Contrôle des installations électriques, offre avantageuse pour les membres de l’ASETA

Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles réguliers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmême l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l›ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très intéressante pour ses membres.

Renseignements et inscription: www.strickhof.ch

GL

Permis de catégorie G

Durant l’hiver 2023, la section glaronaise de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) proposera à nouveau des cours de formation en vue de l’obtention du permis de catégorie G (qui permet aussi de conduire des cyclomoteurs), suivis des examens théoriques organisés par l’office cantonal de la circulation routière. Les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009 ou auparavant) peuvent les suivre. Les participants plus jeunes ne seront pas admis. Si les inscriptions sont assez nombreuses, les cours seront organisés à Schwanden.

Prix: CHF 70.– (documents de théorie et clé USB didactique inclus) pour les membres de la section glaronaise (CHF 95.– pour les non-membres), encaissés le premier jour de cours par le responsable. Les frais de dossier, d’examens et de permis (non compris dans le prix du cours) s’élevant respectivement à CHF 30.–, CHF 30.– et CHF 65.– sont facturés par l’office cantonal de la circulation routière.

Sections | ASETA 02 2023 Technique Agricole 63
JU JB
www.agrartechnik.ch

Renseignements et inscription: demander les formulaires blancs à Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40, hanspopp@ bluewin.ch. S’inscrire et les envoyer dûment remplis jusqu’au 10 janvier à l’adresse Stras senverkehrsamt Glarus, Mühlestr. 17, 8762 Schwanden.

Cours 1 (groupe nord)

Schwanden StVA

Cours 1 (groupe sud)

Schwanden StVA

11.03.2023 de 13 h 30 à 17 h 15

11.03.2023 de 8 h 15 à 12 h

LUOffre de cours actuelle

Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours préparatoires à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plateforme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.–pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.

Dates des prochains cours:

Mercredi 1er mars, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30

Mercredi 5 avril, au BBZN de Hohenrain, de 13 h 15 à 17 h 30

Cours G40 organisé par l’ASETA sur les sites de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40)

Examen théor. scooter ou voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–

Cours de base scooter ou moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les nonmembres. Prochain cours: n° 620 pour scooter et moto

1re partie: samedi 29 avril, de 12 à 16 h

2e partie: samedi 6 mai, de 12 à 16 h

3e partie: samedi 13 mai 2023, de 12 à 16 h

Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres.

Prochain cours: n° 410 au BBZN de Sursee

1re partie: lundi 1er mai, de 19 à 21 h

2e partie: mardi 2 mai, de 19 à 21 h

3e partie: lundi 8 mai 2023, de 19 à 21 h

4 e partie: mardi 9 mai 2023, de 19 à 21 h

Les cours n’auront lieu que si le nombre de participants est suffisant.

Informations et inscription: (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

Dates des tests de pulvérisateurs 2023

Tests de pulvérisateurs avec turbodiffuseur

Du lundi 13 au mercredi 15 mars 2023: Traveco Sursee

Tests de pulvérisateurs pour grandes cultures

Jeudi 16 mars, Traveco Sursee

Vendredi 17 mars, GS Landtechnik Uffikon

Lundi 20 mars 2023, Albisser & Bucher GmbH Triengen

Mardi 21 mars 2023, BBZN Hohenrain

Les détenteurs de pulvérisateurs qui ne recevront pas d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs pulvérisateurs sont priés de nous contacter (info@lvlt.ch ou 041 910 04 62).

SG AR AI GL

Formation sur les transports d’animaux

Mercredi 15 février, de 8 h à 16 h 30 Ecole professionnelle de Ziegelbrücke

La formation non reconnue OACP doit impérativement avoir été suivie (et est à renouveler tous les trois ans) dès que l’on effectue un transport de bétail pour des tiers pour satisfaire à la loi fédérale sur la protection des animaux. Elle est valable avec des véhicules d’un poids total inférieur à 3,5 tonnes. Elle s’adresse aux personnes au bénéfice d’une formation spécifique indépendante d’une formation professionnelle. L’attestation de cette formation est nécessaire pour effectuer des transports d’animaux avec une Jeep tractant une remorque ou des véhicules de livraison. Un permis de conduire de catégorie B ou BE est requis.

Prix: CHF 270.– (attestation et repas de midi inclus) pour les membres de la VLT-SG et CHF 300.– pour les non-membres.

La formation reconnue OACP est nécessaire pour effectuer des transports d’animaux avec un camion. Un permis de conduire de catégorie C ou CE est requis.

Prix: CHF 360.– (attestation et repas de midi inclus) pour les membres de la VLT-SG et CHF 390.– pour les non-membres.

Les cours n’ont lieu que si le nombre d’inscriptions est suffisant. Si l’un d’entre eux devait être annulé, les participants seraient répartis dans d’autres cours. S’ils rencontrent un succès dépassant les prévisions, d’autres dates seront ajoutées. Chaque participant recevra la liste des personnes qui suivent le cours, accompagnée de la facture au moins une semaine avant le début du cours. En cas d’annulation après la réception de la confirmation, entre sept et un jours avant le début du cours, des frais de dossier de CHF 100.– seront perçus. En cas d’absence non justifiée, le montant total du cours sera facturé. Seules les annulations parvenues à la VLT-SG par écrit seront prises en compte.

Inscription: préciser s’il s’agit d’une formation reconnue OACP ou non, et indiquer le n° de la «FAK» à douze positions, auprès de la VLT-SG, Eliane Müller, Riethof 1, 9478 Azmoos, info@vlt-sg.ch, 081 783 11 84; consulter le site www.vlt-sg.ch pour de plus amples informations.

Cours et examens théoriques de permis de tracteur

Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris.

Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch

Lieu

ASETA | Sections 64 Technique Agricole 02 2023
1er
Après-midi Mercredi après-midi Wangs, Parkhotel Sa 18.02.2023 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 22.03.2023 Trogen Me 01.03.2023 Trogen/StVA Trogen 29.03.2023
jour 2e jour + examen

TG Tests 2023 de pulvérisateurs

Tests 2023 de pulvérisateurs de grandes cultures

Lieu Adresse

et Th. Oertig, Birwinkerstr. 16

Helsighausen Willi Wittwer, Lindenstr. 7

Engishofen Oliver Engeli, Lerchenhof Mercredi 14.06.2023

Bonau Hansjörg Uhlmann, Neugrüt Mardi 22.08.2023

Inscription: jusqu’au 20 mars auprès de Markus Koller, VTL Landtechnik Geschäftsstelle, 9542 Münchwilen, info@tvlt.ch, 071 966 22 43

Tests 2023 de pulvérisateurs de cultures fruitière et viticole

Lieux: Lanzenneunforn et Lommis

Date: du 23 au 31 mars 2023

Inscription: jusqu’au 1er mars à l’adresse ci-dessus

NW OW

Gymkhana de tracteur

Date à réserver: le championnat de conduite de tracteur des sections

et Obwald se tiendra le 2 avril 2023 dans la zone industrielle d’Ennetmoos (NW).

www.agrartechnik.ch

Formation pour le permis F/G

Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG

Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)

BL, BS

Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

BE

Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

FR

Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

GR

Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch

NE

Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch

GL

Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch

SH

Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch

SO

Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

SZ, UR

Contact: Floriana Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch

TG

Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen

VD

Lieu de cours: Oulens-sous-Échallens

Contact: ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch

ZG

Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

ZH

Contact: SVLT ZH, 058 105 98 22, Eschikon 21, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

Cours de préparation au permis de tracteur (de 8 à 14 h):

– 25 mars 2023

– 24 juin 2023

– 25 novembre 2023

Conditions de participation

– Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires).

Prix: CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau.

Renseignements et inscription: en ligne sur www.fahrkurse.ch ou

SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, Tel. 058 105 99 52

Sections | ASETA 02 2023 Technique Agricole 65
Date Berg
Mardi 04.04.2023
Jeudi 06.04.2023
1 Jeudi, 20. 04.2023 Affeltrangen
1 Lundi 24.04.2023
Jeudi, 01.06.2023
M.
Herdern Schloss Herdern, Biogasanlage
Diessenhofen Philipp Hanhart, Neugut
Michael Mathys, Grossenegg
Frauenfeld Beat Meier, Ifang
Lundi 12.06.2023
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 25.03.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 12.04.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 05.04.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 03.05.2023 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 22.04.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 17.05.2023 St. Peterzell, Schulhaus Sa 06.05.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 31.05.2023 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 10.05.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 14.06.2023 Wangs, Parkhotel Sa 13.05.2023 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 07.06.2023 Widnau, Rest. Rosengarten Sa 20.05.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 21.06.2023 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 17.06.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 12.07.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 05.07.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 09.08.2023 Wangs, Parkhotel Sa 12.08.2023 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 06.09.2023 Trogen Me 16.08.2023 Trogen/StVA Trogen 13.09.2023 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 26.08.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 27.09.2023 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 30.08.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 20.09.2023
Nidwald

La passion du vin

Nicolas Jacquier nourrit une grande passion pour le vin. C’est en janvier 2022, à l’âge de 34 ans, qu’il reprend les rênes de la cave de Bovanche, un domaine viticole familial à Ardon (VS). Son père exploitant avait déjà bien développé l’affaire en acquérant, auprès d’une arrière-tante, un imposant dépôt de fruits. Transformé en atelier de vinification fonctionnel, il fut doté voici une quinzaine d’années d’un comptoir de dégustation et de vente à l’emporter pour exploiter la fréquentation élevée de l’axe routier Martigny-Sierre mitoyen. Aujourd’hui, Nicolas Jacquier a pris la relève sur ce domaine de 5,5 ha comptant 17 cépages différents. Le jeune installé possède toutes ses machines viticoles en propriété. Il cumule les diplômes (CFC de viticulteur, CFC de caviste, brevet fédéral en œnologie à la Haute école de Changins) et détient une patente de restauration. Par manque de temps, il délègue la taille des vignes à ses ouvriers saisonniers. La vendange exclusivement manuelle est assurée surtout par les membres de la famille, tandis que lui reste en cave. Deux salariées à mi-temps lui prêtent main forte au caveau.

Passionné de vinification, Nicolas Jacquier est intarissable lorsqu’il évoque ses vins. Fendant, gamay, rosé… la quasi-totalité des vins produits est encavée au domaine puis conditionnée chaque année en 45 000 bouteilles. Les spécialités (Terres noires, Grands nobles, LX, CAB3…) visant une clientèle plus haut de gamme sont élevées en fût de chêne. Grand amateur de concours de vins, le jeune exploitant a glané avec son père une cinquantaine de distinctions en dix ans. Mais ce perfectionniste s’investit aussi dans les jurys de différents concours. «C’est en dégustant avec plus fort que moi que j’ai pu progresser dans la qualité de mes vins.» Cerise sur le gâteau, il a été élu «Rookie» de l’année 2022 par la prestigieuse critique Gault&Millau, avec des répercussions très positives sur son activité: «Restaurateurs de luxe, particuliers qui ont les moyens…, au cours des deux semaines ayant suivi l’attribution, j’ai enregistré 200 nouveaux clients sur ma liste. La cave de Bovanche s’est fait un nom!»

L’exploitant ne souhaite pas s’agrandir, mais veut améliorer l’existant, par exemple en recyclant l’eau consommée en cave ou en s’équipant d’une machine de taille automatique. Il diversifie aussi son activité en proposant soirées raclette, dîners d’entreprise dans la salle de 80 places, vente de cigares… «Tous mes hobbies tournent aujourd’hui autour des dégustations de vin et du cigare.» Il peut aussi compter sur son épouse Elodie, la mère de leurs deux jeunes enfants, salariée au service marketing de la cave Provins, pour apporter de nouvelles idées de promotion. Le viticulteur reste toutefois bien conscient des aléas de production: sur les onze dernières récoltes, le domaine en a connu cinq au moins avec un rendement faible et deux catastrophiques.

ASETA | Portrait 66 Technique Agricole 02 2023
Propos recueillis par Matthieu Schubnel

Les cours proposés par l’ASETA

Cours de conduite «G40»

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire.

Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Cours de conduite Ecodrive

On peut réduire jusqu’à 30% la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de restreindre les coûts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les émissions néfastes pour le climat.

Objectif de la formation: Grâce aux connaissances et au savoir­faire théoriques et pratiques acquis sur la conduite économique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de manière à réduire leurs coûts d’exploitation et les émissions de leurs véhicules.

Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

Cours de pilotage de drones

Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites Internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.

Cours de soudure

Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)

Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir­faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle ­ même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site Internet www.amsuisse.ch.

Cours agriLIFT

Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508.

Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

Impressum

85 e année www.agrartechnik.ch

Editeur

Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)

Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats

Dr Roman Engeler, directeur

Rédaction

Tél.: +41 56 462 32 00

Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch

Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch

Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch

Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch

Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch

Abonnements et changements d’adresse

Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG)

Tél.: +41 56 462 32 00, fax: +41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication

Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG)

Tél.: +41 79 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch

Annonces

Vente d’annonces en français: Simona Manoelli, tél.: +41 31 380 13 27 simona.manoellli@rubmedia.ch

Vente d’annonces en allemand: Alex Reimann, tél.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch

Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik

Production et expédition

AVD GOLDACH AG

Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG)

Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement

Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse)

Gratuit pour les membres de l’ASETA

Etranger: CHF 135.– (TVA exclue)

ISSN 1023 ­1552

Prochain numéro

Thème principal: «Récolte de fourrages»

Garantir la qualité de la récolte des fourrages revêt une grande importance. Il est fondamental d’éviter les pertes et de manipuler ces produits avec soin du fauchage à l’entreposage.

L’édition 3/2023 paraîtra le 9 mars 2023.

Clôture de la rédaction et des annonces: le 24 février 2023

Cours | ASETA 02 2023 Technique Agricole 67

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