mars 2017
Technique Agricole
FUMURE ET PROTECTION DES VÉGÉTAUX Précis et encore plus précis Plus de confiance grâce à « Farming 4.0 » ? Ce qu’il faut savoir sur les quads « Novacat A10 » : un papillon performant
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1566 ST. AUBIN, Bovet SA
Editorial • Sommaire mars 2017 ■
■ Actualités 4 Brèves ■ Marché
Editorial
8 12 14 18
La digitalisation progresse Statistique d’immatriculation 2016 Précision à vendre ATV ou UTV : tous sur les quads
Roman Engeler
■
Thèmes principal : Fumure et protection des végétaux
24 28 30 32
Le défi de la précision Plus de confiance grâce à « Farming 4.0 » ? Sonder les limites Aperçu du marché des épandeurs à engrais
18
■ Impression 34 38
Un papillon performant Contrôler le temps
■
En savoir plus
39 40
Protection performante grâce aux adjuvants Optimisation de la fertilisation ?
34
Ces machines sont pourtant aujourd’hui des outils high-tech qui ne
Management 42 45
S’accepter mutuellement avec ses qualités et ses défauts Chargeur frontal dans le trafic routier
■ Plate-forme 46 49
Ballade au SIMA 2017 Réduire la pollution de l’air
46
■ Passion 50
Fiat « 110-90 » : « Fort comme un ours »
■ Sécurité 52
Stop à la négligence
■ ASETA 55 59 61 62 63
Comptes rendus des assemblées des sections Nouvelles des sections ASETA à la Tier & Technik Le portrait du président de la section obwaldienne G40 et autres cours de l’ASETA
Page de couverture : L’utilisation des techniques modernes d’épandage contribue à l’amélioration de l’efficacité de la production agricole.
L’utilisation de la technique agricole la plus moderne a contribué à améliorer continuellement l’efficacité de la production agricole. La société est contente de constater que les rayonnages des magasins sont toujours plein de denrées alimentaires ou que l’agriculture est pratiquement capable d’assurer l’approvisionnement alimentaire de plus de 7 milliards d’êtres humains. Cette même société affiche toutefois un certain refus des pulvérisateurs et des épandeurs à engrais, respectivement de leurs contenus.
www.youtube.com (Technique Agricole)
www.facebook.com/ Technique.Agricole
sont pas seulement capables d’épandre ces intrants avec parcimonie, mais aussi avec une précision jamais égalée. Epandage de précision en bordure de parcelle, « section-Control » avec cartographie simultanée de l’application, enregistrement des interventions, aujourd’hui, tout est possible. Ceci tant au profit de l’homme que de l’environnement. Il s’agit maintenant d’en prendre conscience et de communiquer ces faits à la société. Peut-être que l’expression « Farming 4.0 » contribuera à améliorer la confiance de la population envers l’agriculture. Les progrès de la digitalisation continueront de perfectionner la technique agricole. Ces progrès intéressent aussi les législateurs qui exigent des agriculteurs une documentation toujours plus précise des interventions. Il serait bien que les machines et les ordinateurs soient capables de réaliser ces « tracas » administratifs pour en décharger l’exploitant. La seule incertitude est celle du prix que cela coûterait. L’édition n° 4 paraîtra le 13 avril 2017.
Photo : Sulky
3 2017 Technique Agricole
3
n Actualités
Brèves ■ Grâce à un contrat signé avec JCB, Rolls-Royce livrera pour la première fois des moteurs MTU pour des machines de chantier du constructeur anglais. ■ Avec un chiffre d’affaires en hausse de 19 % à 1,7 milliard d’euros, et un bénéfice qui augmente de 70 % (EBIT de 72 millions d’euros), Grammer enregistre le meilleur résultat de l’histoire du groupe. ■ La Foire de Bologne (I) et l’Unacoma, organisatrice de l’Eima, ont signé une convention pour les sept prochains salons, jusqu’en 2030. ■ Nina Grigoleit est la nouvelle attachée de presse pour les pneus d’utilitaires Michelin sur les marchés d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse. ■ A l’adresse www.manitou-parts.com, Manitou dispose d’un nouveau site internet pour la vente en ligne de pièces de rechange. ■ Le 1er juin, chez Claas, Jens Foerst succédera, à la tête du département Tracteurs et Techniques industrielles, à Lothar Kriszun qui prendra sa retraite le 30 septembre.
Tandem pour les chantiers Fortuna a spécialement mis au point une remorque basculante 3-côtés à train tandem pour les chantiers, la « FTD 200/5.2 », à la fois large et stable. Cette stabilité est particulièrement appréciable pour vider la benne. Avec sa suspension pneumatique, cette remorque est homologuée pour 40 km / h, avec son pont de 5,2 m et son poids admissible de 22 tonnes. Grâce au faible écart entre essieux (1550 mm), elle est à l’aise en terrains accidentés. Le poids d’appui de 4 t sur le timon améliore l’ad-
hérence du véhicule tracteur. L’équipement standard comporte une suspension à ressorts paraboliques. La suspension pneumatique est en option. Les essieux, rigides, sont de marque ADR. Des BPW peuvent être obtenus en option. Le dispositif de basculement mécanique est astucieux : il est de type « System Fortuna », intégrant un portillon arrière à deux battants permettant de charger et décharger des marchandises encombrantes.
■ Le 15 000 e chargeur Giant vient de quitter la chaîne de montage. Le fabricant néerlandais est actif sur ce segment depuis 2001. ■ Le fabricant français de matelas pour vaches Bioret a confié son service à la clientèle germanophone (D, A, CH) à Uwe von Briel. ■ Lemken a bien résisté à l’année 2016, avec un chiffre d’affaires quasi stable à 325 millions d’euros, proche de celui de l’exercice précédent (327 millions d’euros). ■ La 15 000 e machine à vendanger vient de quitter l’usine New Holland de Coëx (France). ■ « ForêtSuisse », association des propriétaires forestiers, souhaite s’engager encore plus activement en faveur de ses adhérents ; elle soutiendra la construction d’une usine de transformation du hêtre indigène. ■ Le fabricant de pneus BKT a mis en service son nouveau site internet www.bkt-tyre.com contenant des informations en sept langues sur le thème des pneumatiques. ■ Barend Fruithof est le nouveau directeur général (CEO) d’Aebi-Schmidt ; il remplace Stefan Heiniger, qui a quitté l’entreprise en raison de divergences de vue.
4
Technique Agricole 3 2017
Trains routiers polyvalents Joskin enrichit sa palette de bennes basculantes semi-portées « Delta-CAP » de deux modèles. Grâce à leurs ridelles à rehausses (800 + 600 mm et 800 + 800 mm), ces nouvelles remorques peuvent embarquer 17 ou 19 m³ (norme DIN). Basculant sur trois côtés, les « Delta-CAP » sont utilisables en solo ou attelées d’une « Tetra-CAP ». L’angle
de basculement atteint entre 40° et 48° selon la monte pneumatique. Le train roulant et le timon sont galvanisés. La suspension à ressorts paraboliques de l’attelage est garante du confort de conduite. Grâce au mode d’attelage semi-porté et au report de poids qui en résulte sur le tracteur, l’adhérence de ce dernier se trouve renforcée.
Actualités n
La vigueur au service des sols Avec les « Catros Special » (largeurs de travail de 2,5 à 4 m), Amazone propose désormais un nouveau type d’instruments, alternative aux herses à disques compactes portées « Catros 01 » de bonne notoriété. A la différence des outils classiques, dont le déport des deux rangées de disques est réglable, les modèles « Catros Special » possèdent des rangées de disques fixes qui peuvent être équipées de disques lisses de 460 mm ou de disques spéciaux crénelés de 510 mm. L’écart de 12,5 cm entre les disques et leur inclinaison de 17° à l’avant et de 14° à l’arrière permettent d’exécuter un travail régulier de toute la surface traitée et d’enfouir efficacement les résidus de culture.
Machines de l’année Dans le cadre du SIMA 2017, un jury composé des rédacteurs spécialistes en machinisme des éditions allemandes DLV et françaises Terre.net a décerné les titres de « Machines de l’année » à des équipements de 17 catégories. Voici la liste des lauréats : Catégories
Nouvelle faucheuse à disques L’« EasyCut R 400 » est la nouvelle faucheuse Krone à disques traînée de 4,04 m de largeur de travail. Elle est dotée d’éléments connus, tels le lamier optimisé, les sécurités individuelles sur les assiettes, le dispositif de démarrage sécurisé. La machine se replie hydrauliquement vers l’arrière pour le transport et sa jupe de protection s’escamote automatiquement vers le haut. L’éclairage et les panneaux de signalisation sont montés de série. Deux ressorts réglables répartissent la pression sur l’ensemble du lamier et permettent de l’adapter aux conditions de chaque prairie. Un pré-tenseur hydraulique des ressorts est proposé en option.
Gagnants
Tracteurs « XXL » (plus de 400 ch)
John Deere « 9RX »
Tracteurs « XL » (280 à 400 ch)
JCB « Fastrac 8000 »
Tracteurs « L » (180 à 280 ch)
John Deere « 6230 / 6250 R »
Tracteurs « M » (120 à 180 ch)
Massey Ferguson « 6700 S »
Tracteurs « S » (moins de 150 ch)
Valtra « A4 »
Tracteurs spéciaux
Same « Frutteto » avec suspension individuelle des roues « Active Drive »
Moissonneuses-batteuses
New Holland « Everest » (spéciale pour la pente)
Faucheuses
Vicon « Extra 736 T »
Presses
Krone « Big Pack 1290 VariCut »
Travail du sol
Déchaumeur Lemken « Karat 12 »
Semoirs
Amazone « Cataya »
Pulvérisateurs
Berthoud « Vantage » (traîné)
Chargeurs
JCB « AgriPro DualTech VT »
Transport
Citerne à lisier Joskin avec « Vacu Storm »
Prix du public
Kuhn « Performer » (déchaumeur profond avec dents et disques)
Prix spécial du jury
Ensileuse Claas « Jaguar » avec cracker « Shredlage » et mélangeuse automotrice Kuhn « SPV Power ».
3 2017 Technique Agricole
5
n Actualités
Gagnants récompensés JCB Agri Suisse a organisé deux concours en marge de ses journées de présentation et de l’Agrama. Les premiers prix ? Deux fois un voyage pour deux personnes à l’usine JCB en Angleterre. Les heureux gagnants sont David Burtscher (1er depuis la g.), de Niederönz (BE), et Peter Steiner (3e depuis la g.), d’Ettiswil (LU). Leurs prix leur ont été remis au salon Tier&Technik par Hanspeter Brülisauer (concessionnaire JCB à Eichberg (SG), 2e depuis la g.) et Philipp Kunz (con-
cessionnaire JCB à Ruswil (LU), 4e depuis la g.). Les deux gagnants se rendront en avril en Angleterre.
33 000 visiteurs Avec 33 000 visiteurs en quatre jours, le salon « Tier&Technik 2017 » à Saint-Gall est une réussite. C’est l’une des principales manifestations agricoles de Suisse qui présente un vaste éventail d’animaux, de machines, d’intrants et de prestations de services. Son public de professionnels a fait montre d’un intérêt marqué pour cette offre diversifiée comprenant des bêtes à hautes performances, des équipements de ferme, des machines agricoles et pour les cultures spéciales, des outils pour la production fourragère et arboricole, indique la direction du salon dans son communiqué final. Simon van der Veer est le lauréat 2017 du prix « AgroStar Suisse », remis traditionnellement dans le cadre de « Tier & Technik ». Il a été récompensé pour son engagement en faveur de l’agriculture suisse dans les secteurs de la formation, de l’innovation, des organisations professionnelles et pour ses projets dans les domaines social et de la communication.
Traiter sans décaper Le spécialiste allemand en technologies Petkus / Roeber a développé le « MultiCoater CM 100 », un système qui sèche les semences directement dans la chambre de traitement. Cette technique spéciale repose sur l’utilisation d’une nappe d’air combinée avec des déflecteurs non métalliques. La machine traite et sèche simultanément les graines, ce qui doit améliorer leur fluidité et garantir une homogénéité optimale du traitement réalisé en douceur (sans réduction de la faculté de germination), avec une abrasion réduite.
Prix de l’innovation pour John Deere Les ensileuses John Deere « 8000 » ont gagné le prix du public « Innovations en machinisme agricole » de l’éditeur Deutschen Landwirtschaftsverlag (DLV). Des entrepreneurs et des agriculteurs avaient à choisir entre dix machines de divers constructeurs. Ils ont
6
Technique Agricole 3 2017
élu la plus innovante. Les finesses techniques qu’offrent ces nouvelles ensileuses ont fait pencher la balance, a expliqué le jury. Ainsi, la section du canal est-elle adaptée à la puissance du moteur, la goulotte et son mécanisme de réglage ont été conçus à neuf. Ils ne
nécessitent pas de maintenance et résistent à des sollicitations intenses. L’« Active Fill Control System » permet de remplir automatiquement des remorques ; il est d’un usage très confortable.
Actualités n
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Spécialistes de la pente Les vaisseaux amiraux des moissonneuses-batteuses New Holland « CR » et « CX » sont maintenant livrables (sur certains marchés) en exécution « Everest », avec compensateur de déclivité. Elles
peuvent compenser des déclivités latérales atteignant 20 % et 36 % dans le sens longitudinal. Leur cabine garde l’horizontale jusqu’à 20 % de pente.
« Exact Emerge » Un semoir monograines John Deere « Exact Emerge » a été livré à l’atelier de l’entreprise de travaux agricoles Landag à Wiler bei Seedorf (BE), en provenance directe des USA. Grâce à un mécanisme exclusif de séparation des grains à disques concaves et à
une mise en place des graines avec des rubans à brosses, ce semoir permet d’obtenir une précision inégalée, à des vitesses d’avancement élevées. Le directeur de l’entreprise, Hanspeter Lauper, trouvait l’engin trop lourd dans sa configuration d’origine. Il a été démonté et fixé sur un bâti de conception « maison » permettant d’effectuer des semis en interlignes de 50 ou 75 cm. Autre point fort exclusif de cet équipement : Hanspeter Lauper a développé un programme de gestion exclusif. Chaque soc dispose d’un réglage individuel de pression. Les socs ouvreurs et les rouleaux plombeurs peuvent aussi être contrôlés depuis la cabine du tracteur.
Test réussi pour une presse Claas La Société allemande d’agriculture (DLG) a soumis la nouvelle presse à balles rondes Claas « Variant 485 RC Pro » à un test pratique complet et lui a attribué le label « DLG anerkannt ». Le test consistait, en plus de diverses mises à l’épreuve, en essais de pressage d’ensilage d’herbe et de paille à quoi s’est ajoutée une évaluation de terrain par des agriculteurs. Le comportement de la machine à un
régime de prise de force réduit a aussi été analysé.
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n Marché | Interview
La digitalisation progresse Que signifie la digitalisation pour l’agriculteur, quels systèmes sont déjà disponibles et quelles sont les conséquences de cette évolution pour les exploitations agricoles ? Technique Agricole a en parlé avec Thomas Böck de chez Claas. Roman Engeler teurs, nous coordonnons l’ensemble des secteurs technologiques du groupe Claas. Peut-on avoir une estimation de la part de votre département dans le chiffre d’affaires de Claas ? C’est difficile. Si l’on se base sur les coûts de production, mon département représente une part certaine sur les tracteurs ainsi que sur quelques machines de récolte. Mon département ne participe pas directement au chiffre d’affaires parce que nous fournissons principalement des services internes au groupe. Il est donc difficile de donner un chiffre. Nous collaborons avec les secteurs de production pour offrir à nos clients les meilleurs systèmes.
Thomas Böck est membre de la direction du groupe Claas où il est responsable du département « Technologies et Systèmes ». Photos : M. Suchy
Technique Agricole : Herr Böck, sur l’exercice écoulé, Claas affiche aussi une baisse de son chiffre d’affaires et de son bénéfice. Comment analysez-vous ces résultats ? Thomas Böck : En 2016, les marchés ont connu un recul généralisé, comme depuis plusieurs années. Nous en avons aussi ressenti les effets chez Claas et avons régressé tant en chiffre d’affaires qu’en bénéfice. Nous nous sommes toutefois bien comporté dans cet environnement difficile. Par rapport à nos concurrents, nous avons réussi à maintenir notre position et parfois même à gagner quelques parts de marché. La stabilisation de la situation en Europe de l’Est nous a permis de compenser les pertes enregistrées en France et en Amérique du Nord. Quelles sont vos prévisions pour l’année à venir ? Je vois une légère accalmie à l’horizon. Des indices présagent d’une amélioration 8
Technique Agricole 3 2017
sur le marché laitier européen. Nous espérons encore un rétablissement des marchés est-européens et un essor du marché français. Claas s’attend toutefois toujours à un environnement difficile. Notre planification reste donc toujours prudente et nous continuons notre programme d’amélioration de l’efficience interne. Vous êtes responsable du secteur « Technologies et Systèmes ». Que cela représente-t-il ? En effet, je suis responsable du secteur « Technologies et Systèmes » à la direction de Claas. Ce secteur englobe la coordination centrale du développement du système de production et de gestion de la qualité ainsi que de l’IT. Dans cette fonction, je suis responsable de l’entreprise autonome « E-System » (Développement centrale de l’électronique chez Claas) et siège au conseil de surveillance de 356FarmNet. Avec mes collabora-
« Precision Farming », « Farming 4.0 », « agriculture digitale » ou « mise en réseau » sont des termes omniprésents dans l’agriculture et la technique agricole. Comment expliquezvous ces expressions, que signifientelles ? « Precision Farming » signifie agriculture de précision, il s’agit de précision dans l’exploitation des parcelles et dans la production animale, mais aussi dans la logistique et l’exploitation partielle des surfaces ainsi que dans la gestion des tronçons d’épandage (Section Control). Les systèmes de guidage et l’enregistrement de la documentation en font aussi partie. Pour moi, « Farming 4.0 » décrit d’avantage le lien général que la digitalisation tisse entre les marques, les produits et les différents secteurs. Quels sont les produits et systèmes que Claas proposent déjà sur ces marchés ? Cela fait déjà quelques temps que nous proposons des produits comme « GPSPilot », le systèmes « Autofill » sur les ensileuses ou la « Grain-Quality-Camera » sur les moissonneuses-batteuses. Il y a aussi le « Cemos Automatic », qui permet à la moissonneuse-batteuse d’adapter
Interview | Marché n
elle-même ses réglages. J’ajoute encore les systèmes de guidage qui participent aujourd’hui à la réalisation de la documentation ainsi que le programme « Agrocom » (cartes de rendements). Nous sommes aussi partenaires de 365FarmNet. Cette organisation nous permet de mettre des données à disposition des systèmes de gestion des exploitations, pour autant que notre client le souhaite.
dernières années, Claas a déjà enregistré un taux de croissance de plus de 100 % sur ces solutions de gestion de l’exploitation. Claas souhaite s’établir dans ce secteur avec un « agenda digital ». Que peuvent en attendre les clients ? Nous souhaitons retravailler notre offre de produits et la définir du point de vue du client. Nous souhaitons mieux com-
« Les gros tracteurs et machines de récolte ne sont plus envisageables sans un système de guidage intégré. »
Comment a évolué la demande dans ce secteur ces dernières années ? Les gros tracteurs et machines de récolte ne sont plus envisageables sans un système de guidage intégré. La technologie GPS avec « Section-Control » s’est bien établie. Pour le moment, les systèmes de gestion de l’exploitation ne sont utilisés que sur les grands domaines. Toutefois, les nouvelles exigences en matière de documentation des interventions phytosanitaires et de fertilisation augmentent la pression sur les exploitations. Je pense que cette dernière engendrera une forte croissance dans les années à venir. Ces
prendre nos clients afin de leur proposer le meilleur service possible. Ils auront aussi la possibilité de faire évoluer leur équipement en y ajoutant de nouveaux modules, par exemple au moment de l’achat d’une nouvelle machine. A quel rythme ces innovations digitales arriveront-elles sur les exploitations ? Je m’attends à une nouvelle accélération. J’ai déjà mentionné les exigences légales en matière de documentation des interventions. Le relevé manuel des informations atteint aujourd’hui ses limites et
l’agriculteur a besoin de simplifications. Avec la disponibilité et les possibilités d’utilisation des matériels informatiques et de l’extension des réseaux mobiles, le développement global est bien plus rapide que ce que l’on peut imaginer. La question sera donc que faire de ces données pour en tirer le meilleur parti. Aujourd’hui, une importante quantité de données est déjà récoltée ou est en passe de l’être. Leur mise en réseau, leur mise en valeur efficace et leur utilisation concrète pour la pratique de l’agriculture semblent encore floues. Partagez-vous cette opinion ? Seulement en partie. Je dirais que des progrès remarquables ont déjà été accomplis. Google ou Apple nous ont déjà montrer comment analyser de grandes quantités de données avec des moyens simples. Pour moi, le problème se situe plutôt dans la question à laquelle ces moyens doivent répondre. Tant qu’elle ne sera pas clairement définie, il nous sera difficile de fournir des outils capables d’y répondre. Actuellement, nous sommes par exemple déjà capables de dire où vont les intrants et quelle utilité ou rendement on peut en espérer. Peut-on en faire encore plus ? Nous prenons clairement la direction d’un conseil plus pointu, tenant compte des
Thomas Böck : « Nous respectons au pied de la lettre les directives européennes qui sont par exemple plus restrictives que celles des USA. »
3 2017 Technique Agricole
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n Marché | Interview
veloppement d’Isobus ainsi que pour favoriser l’échange d’informations entre les machines. Aujourd’hui, elle prend en charge l’échange général de données agricoles. Une agriculture digitalisée devrait produire plus efficacement et plus durablement. Mais de nombreux agriculteurs ont peur d’une surveillance digitale. Comment dissipez-vous ces craintes ? Nous respectons au pied de la lettre les directives européennes qui sont par exemple beaucoup plus restrictives que celles des USA. Nos données sont stockées sur des serveurs certifiés. Chez Claas, la seule chose que nous nous autorisons à faire avec ces données, c’est de les agréger et de les mettre en valeur de façon anonyme. Nous ne pouvons pas remonter jusqu’aux machines ou clients individuels. Il n’y a que sur demande du client que nous pouvons effectuer une mise en valeur personnalisée. De plus, le client dispose d’un accès permanent à ces données, il peut aussi demander que nous les lui fournissions ou que nous les effacions.
Thomas Böck est convaincu que la « digitalisation » va s’accélérer.
conditions-cadres comme la météo actuelle ou la situation des ravageurs. Dans ce domaine, les constructeurs devront collaborer. Claas s’y engage déjà en s’engageant activement dans 365FarmNet. Que représente exactement 365FarmNet ? Pour faire court, 365FarmNet est une organisation qui regroupe plusieurs constructeurs avec pour but de développer des cartes de parcelles disponibles tant
échangeons avec nos partenaires afin de développer des systèmes utilisables dans la pratique. L’application est une plateforme ouverte que chaque partenaire doit utiliser pour répondre à ses propres besoins. Où en est-on avec le thème récurrent de l’utilisation « inter-marque » des données ? Les standards internationaux classiques comme « Isobus » ou « Adapt-Standard »
« Nous allons retravailler notre offre digitale et la définir pour répondre aux attentes de la pratiques. »
à la maison que sur appareils mobiles. Ces cartes permettent à l’agriculteur de gérer l’ensemble de son exploitation. Actuellement, quelques constructeurs de technique agricole, dont certains de nos concurrents, y participent déjà. Nous pensons en chaînes de processus et 10
Technique Agricole 3 2017
développé par AgGateway-Konsortium constituent la base de la communication des données. Nous travaillons aussi intensivement avec AEF, l’Agricultural Industry Electronics Foundation. A l’origine, cette organisation a été créée pour poursuivre le dé-
Ceci peut-il être garanti ? Oui, nous pouvons le garantir. Et ceci pas seulement du point de vue de la protection des données, mais aussi dans le sens de la protection des données, par exemple en cas d’attaque de hacker. Quand un agriculteur libère ses données : qui peut y avoir accès et où sont-elles disponibles ? D’abord nous seuls. Si nous souhaitons transmettre ces données plus loin, nous avons besoin d’un nouvel accord du client. Sans son accord, nous ne transmettons pas ces données. Dernière question : que fera encore l’agriculteur quand l’agriculture sera entièrement digitalisée, voire automatisée ? Je ne pense pas que l’agriculteur puisse rester assis à la cuisine ou simplement profiter de ses journées. Nous développons des systèmes qui apportent du soutien, mais c’est toujours lui qui prend les décisions importantes. Il pourra laisser le système gérer les charges administratives « rébarbatives » et ainsi se concentrer sur ses activités entrepreneuriales dans la nature, sur ses parcelles et auprès de ses animaux. n
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n Marché | Tracteurs
Marché réduit L’année dernière, le marché des tracteurs a perdu 13 %. Au total, 2203 nouvelles immatriculations ont été recensées. Fendt reste leader devant New Holand. Deutz-Fahr atteint la 3e place. Roman Engeler Statistique d’immatriculation par marques Marques
2016
4
2
2
Case IH
111
93
18
Claas
112
168
– 56
Deutz-Fahr
250
278
– 28
Fendt
386
427
– 41
86
100
– 14
JCB
3
0
3
223
368
– 145
Kubota
74
80
– 6
Lamborghini
11
4
7
John Deere
Landini
32
30
2
Lindner
107
109
– 2
Massey-Ferguson
145
205
– 60
McCormick New Holland
32
40
– 8
303
372
– 69
Rigitrac
23
15
8
Same
57
63
– 6
Steyr
163
117
46
Valtra
61
44
17
Zetor
19
19
Total
2202
2534
800 700
Avec 2203 nouvelles immatriculations, le marché suisse des tracteurs se situait l’année dernière à un niveau intermédiaire entre les deux années précédentes (2015 : 2535 unités ; 2014 : 2095 unités). 2015 avait profité des avantages de la faiblesse de l’euro et des possibilités d’acquérir des modèles plus avantageux avant la fin de la norme d’échappement 3b. Ces effets ont été moins présents l’année dernière.
12
Technique Agricole 3 2017
0 Diagramm4tel – 332
Diagramm4tel
Diagramm4tel Case et Steyr figurent parmi les gagnants800 (+39,3 Case progresse de 600 %), alors que 700 avec des croissances importantes du 18 unités (+19,4 %). Avec une progression 500 800 nombre d’unité et de leurs parts de mar-600 de 400 17 unités (+38,6 %) Valtra figure aussi 700 ché. Steyr a vendu 46 unités de plus500 parmi les gagnants. 600 500
400 300
300 200 100
400 Statistique des immatriculations par200 classe de puissance
0 100 bis 60 61-80 81-100 101-120 121-140 141-160 161-1 200 Diagramm4tel 0 100 2014 2015 2016 bis 60 61-80 81-100 101-120 121-140 141-160 161-180 181-20 0 2014 2015 2016 bis 60 61-80 81-100 101-120 121-140 141-160 161-180 181-200 201-25 300
800 700
Fendt conduit
600
2014
500 nombre
Fendt domine la statistique d’homologation avec 386 unités. Certes, Fendt a aussi connu une diminution du nombre d’unités vendues, mais elle est parvenue à augmenter sa part de marché à 17,5 %. New Holland, à la 2e place, a connu une baisse du nombre d’unité et de sa part de marché. John Deere a connu les mêmes déboires et a dû céder sa 3e place à Deutz-Fahr.
+/–
Carraro
Hürlimann
Le marché suisse des tracteurs est réduit. Par rapport à 2015, les immatriculations ont perdu près de 13 %.
2015
2015
2016
400 300 200 100 0
< 60 121 – 140 161 – 180 201 – 250 > 301 bis 60 61-80 81 – 100 81-100 101-120 121-140 141-160 161-180 181-200 201-250 251-300 ab 301 61 – 80
101 – 120
141 – 160
classes de puissance 2014 2015 (ch)2016
181 – 200
215 – 300
Tracteurs | Marché n
Le modèle le plus vendu – comme en 2015 – le Fendt « 211 Vario ».
Bien que la marque ne soit plus activement représentée, quelques modèles de Lamborghini sont toujours commercialisés. En 2016, 11 unités (+7) ont été répertoriées. JCB, grâce à sa série « Fastrac » (3 unités) réapparaît dans la statistique. Le seul constructeur suisse de tracteur, Rigitrac, a à nouveau connu une progression en 2016. Avec 23 unités vendues, il approche sa performance de 2104 (25).
Classe de puissance La répartition par classe de puissance n’a connu que peu de modifications. Comme
l’année dernière, la catégorie de 101 à 120 ch est la plus importante avec 31 % des immatriculations, suivie par la classe de 81 à 100 ch (24,1 %). Comme en 2015, ces deux catégories représentent 55 % du marché. Le segment des plus de 200 ch a connu une légère augmentation. Cette catégorie compte 132 modèles contre 106 l’année précédente, mais juste 5 % dans l’intervalle de 200 à 250 ch. 325 tracteurs (14,8 %) ont été immatriculés dans le canton de Berne, qui occupe ainsi toujours la première place devant Vaud (253 unités, 11,5 %). La
Faucheuses à deux essieux et transporteurs Les immatriculations de transporteurs ont baissé presque un quart par rapport à 2015. En 2016, 171 unités ont été commercialisées contre 227 sur la période précédente (– 24,7%). Avec 82 modèles (– 9), Reform reste leader devant Aebi (45 unités, – 29). Le modèle le plus vendu est le « TP 420 » d’Aebi avec 30 pièces. Le Reform « Muli T7 S » occupe la deuxième place. Le marché des faucheuses à deux essieux n’a connu qu’un faible recul. Le volume est passé de 288 à 277 unités (– 3,8%). Comme l’année précédente, Aebi domine ce marché. Ce constructeur suisse a augmenté ses ventes de 9 unités à 120. Reform, qui occupe la seconde place, a aussi connu une progression de 102 à 112 pièces (dont 10 modèles du type « Mounty »). Toutes les autres marques régressent. Le modèle le plus vendu reste l’Aebi « TT211 » avec 70 unités, devant le Reform « Metrac H7 RX » (41 unités).
troisième place revient à St-Gall (182 unités, 8,3 %).
Par modèle Le classement par modèle est à nouveau dominé par le Fendt « 211 Vario » (112 unités, plus 12 en version étroite). Le Fendt « 313 Vario » (90 unités) occupe la deuxième place. Deutz-Fahr occupe les places suivantes avec le modèles « 5120 C » (49 unités) et « 5100M » (46 unités). Au total, la statistique des immatriculations de tracteur compte 20 marques différentes. n
Immatriculation des faucheuses à deux essieux et transporteurs Marques
2016
2015
+/–
120
111
9
31
44
– 23
BCS
8
10
– 2
Ferrari
0
2
– 2
5
6
– 1
112
102
10
Faucheuses à deux essieux
Aebi Antonio Carraro
Pasquali Reform Sauerburger Total
1
3
– 2
277
288
– 11
Transporteurs
Aebi
45
74
– 29
Caron
5
14
– 9
Lindner
36
44
– 9
Reform
82
91
– 9
Schiltrac Total
3
4
– 1
171
227
– 56
3 2017 Technique Agricole
13
n Marché | Precision Farming
A vendre : précision Celui qui souhaite utiliser un signal de correction RTK dispose d’une importante offre de service. Au moment de l’achat, l’argument prépondérant doit être la sécurité d’utilisation. Ruedi Burkhalter De plus en plus d’entreprises suisses de technique agricole proposent des signaux de correction RTK pour les systèmes de guidage. Ce développement, associé à la réduction des coûts de la technologie, permet aujourd’hui de profiter d’une précision à +/– 2 cm à des prix clairement plus avantageux que ceux pratiqués il y a encore quelques années. Les nouvelles possibilités apparues dans la production végétale ont aussi permis l’utilisation rentable de cette technologie par un nombre plus important d’exploitations. C’est ainsi que les exploitations bio profitent du signal RTK pour désherber les cultures en lignes efficacement. D’autres nouveaux systèmes de cultures basés sur l’utilisation du signal RTK comme le « Strip Till » permettent de réduire les coûts globaux en production végétale. Toutefois, la diversité des produits disponibles ne facilite pas la déci14
Technique Agricole 3 2017
sion. C’est pourquoi un aperçu simplifié sur l’état actuel de la technique de guidage est nécessaire.
Précision relative et absolue Les systèmes de navigation utilisent le géopositionnement par satellite (GPS) ou deux autres systèmes de satellite plus récents pour déterminer la position d’un véhicule dans le trafic. Pour des raisons atmosphériques et techniques, ces signaux GPS ont une précision de +/– 3 à 10 mètres. Si cette performance est suffisante pour une voiture, elle ne l’est pas pour la commande d’un système de guidage agricole. Cette précision peut être améliorée en recourant aux signaux de correction proposés par diverses entreprises. Plus le relevé de la position doit être précis et stable, plus la technique nécessaire est exigeante. Les systèmes de guidage font la différence entre la précision « relative »
(trace pour trace) et « absolue » (voir graphique). Pour la plupart des utilisations agricoles uniques (p. ex. le travail du sol), c’est la « précision relative » dans les minutes à venir, donc « trace pour trace », qui est pertinente. Elle est utilisée s’il est nécessaire de suivre la trace précédente dans un intervalle de 15 minutes. Elle est fournie gratuitement par le signal Egnos, avec une précision de 20 à 30 cm. Celui qui souhaite une précision plus importante a le choix entre de nombreuses variantes payantes (p. ex. « SF2 » de John Deere). Il est ainsi possible d’atteindre, selon les fournisseurs, une précision de l’ordre de +/– 10 cm. Mais de tels signaux payants ne permettent pas de reprendre le guidage après une interruption du travail par exemple suite à l’arrivée de la pluie. En production maraîchère, avec l’avancement très lent des tracteurs, ce délai est
Precision Farming | Marché n
souvent trop court pour être utilisable. Dans cette situation, c’est la précision « absolue » qui est pertinente. Elle se définit par la précision avec laquelle une position peut être récupérée après une période s’étendant sur des jours ou des années. Elle est par exemple nécessaire pour semer sur les bandes de « Strip Till » ou si une récolteuse de pommes de terre doit se déplacer sur les traces prévues à la plantation. Pour le signal de correction gratuit Egnos, cette précisions n’atteint par exemple « que » 2 m. RTK (Real Time Kinematic) est un procédé encore plus précis de définition de la position. Il propose une répétition des traces sur plusieurs années avec une précision de +/– 2 cm. Il nécessite l’utilisation de « stations de référence », aussi appelées « stations de base ». Une station de référence agit en fait comme un récepteur GPS usuel, dont la position est utilisée comme point de référence. Expliqué simplement, le système compare en permanence la position actuelle de la station avec la position précédente – la couverture nuageuse peut par exemple causer des différences – cette variation est ensuite utilisée pour corriger en temps réel la position du véhicule (aussi appelé « rover »). La mise à disposition d’un tel signal peut se faire par différentes méthodes.
serveur central capable de les transférer simultanément à de nombreux « rovers » grâce à la liaison internet mobile. Ce procédé permet de répartir les frais d’exploitation de la station de référence entre de nombreux utilisateurs. Par contre, il engendre des coûts supplémentaires liés à la transmission des données (carte SIM avec abonnement « Données »). Le RTK Mobile n’est utilisable que dans les régions avec une couverture GSM suffisante. Certains systèmes proposent d’utiliser deux réseaux GSM (ou plus) simultanément pour améliorer la sécurité du signal.
Une ou plusieurs stations Dans les systèmes RTK Mobile, il convient encore de distinguer les variantes
« Single-Base » et « réseau-RTK ». Dans la première variante, chaque utilisateur ne reçoit le signal de correction que d’une seule station de référence. Dans le « réseau RTK », chaque utilisateur reçoit les signaux de correction de plusieurs stations de référence. Ces signaux, pondérés en fonction de leur distance avec l’utilisateur, sont utilisés par un logiciel qui définit ainsi une « station de référence virtuelle ». Les systèmes Single-Base sont plus simple à utiliser, mais leur précision diminue à partir d’un éloignement de 20 km de la station de référence. A l’inverse les stations d’un réseau RTK peuvent être éloignées de 50 à 100 km l’une de l’autre. Il est ainsi possible de couvrir des régions importantes avec un nombre restreint de stations de référence.
Nouvelle alternative avantageuse au RTK
Répétitivité par une station de mesure L’agriculteur peut installer sa propre station de référence sur son exploitation. Le signal est ensuite transmis au véhicule par ondes radio. En raison de la limitation légale de la puissance de ces installations à 5 watts, leur rayon d’action est limité à 10 km et nécessite un contact visuel direct pour être fiable. C’est la raison pour laquelle, les entrepreneurs actifs sur des distances plus importantes optaient pour des stations de référence mobiles. Ces dernières sont installées sur un trépied, directement dans la parcelle. Toutefois, chaque fois que la station est déplacée sur une autre parcelle, la répétitivité du signal est perdue. La précision absolue maximale n’est atteignable qu’avec une station de référence fixe dont la position a été très précisément mesurée. Ces dernières années, le « RTK Mobile », qui ne transmet plus le signal de correction par ondes radio mais par internet mobile (réseau GSM), gagne en importance. Ici, les données de correction de la station de référence sont transmises à un
Quels sont les prochains développements en matière de guidage automatique agricole ? Du point de vue de la production végétale, l’amélioration de la précision de guidage ne fait aucun sens. Par contre, de nouveaux systèmes assurant la même précision, mais techniquement plus simples et moins coûteux sont souhaitables. Ils seraient ainsi aussi utilisables sur les petites exploitations. Durant l’été 2016, John Deere a présenté la direction que pourrait prendre les développements futurs quand il a dévoilé une nouvelle génération de récepteurs. Le nouveau récepteur satellite « StarFire 6000 » et le successeur du « StarFire 3000 ». Il devrait poser de nouveaux jalons en matière de précision du travail et de stabilité du signal. Il est utilisable avec un signal de correction gratuit amélioré « SF1 » (+/– 15 cm, au lieu des 23 cm actuel), ou avec un tout nouveau « SF3 » qui atteint une précision de +/– 3 cm. Cette nouvelle technique est ainsi très proche des performances du RTK, sans nécessité de station de référence et de réseau GSM. La réception de signal jusqu’à trois satellites de correction « StarFire », au lieu d’un actuellement, doit apporter une meilleure stabilité du signal. Le constructeur annonce encore que le signal de correction « SF3 » est généré trois fois plus rapidement. L’utilisateur doit ainsi attendre moins longtemps pour que la pleine précision soit atteinte et le travail peut commencer plus tôt. « SF3 » est le premier signal de correction par satellite à proposer une répétition sur une durée allant jusqu’à neuf mois. Le décalage des passages sur les très longues parcelles ou en cas de retour sur le champ le lendemain devraient ainsi appartenir au passé. Par contre, les satellites se trouvant à l’équateur, des zones d’ombre, comme des versants de collines ou des bordures de forêts peuvent poser problème. Avec un prix de CHF 746.– par an, ce signal de correction est moins cher que le RTK. De plus, le nouveau récepteur affiche un prix égal à la moitié de celui d’un récepteur RTK. Il faut s’attendre à ce que cette technologie représente une alternative avantageuse aux systèmes RTK.
3 2017 Technique Agricole
15
n Marché | Precision Farming
Exemple du signal de correction Egnos • Grande différence moyenne • Grande dispersion • Faible précision relative • Faible précision absolue • Aucune répétitivité
Exemple RTK avec station de référence mobile • Petite différence moyenne • Faible dispersion • Précision relative élevée • Précision absolue faible • Répétitivité possible tant que la station de référence n’est pas déplacée
Exemple RTK avec station de référence mesurée • Petite différence moyenne • Petite dispersion • Précision relative élevée • Précision absolue élevée • Répétitivité sans limite
Bleu = position réelle
Rouge = position mesurée par les systèmes
fédéral de la topographie (swisstopo). Le choix d’un service engendre une grande dépendance de l’utilisateur envers le fournisseur. Le critère le plus important doit donc être la sécurité d’utilisation. En cas de panne technique, il n’est plus possible de travailler avec de nombreuses applications RTK jusqu’à ce que le problème soit résolu. L’installation, l’entretien et l’exploitation de tels systèmes posent des exigences élevées aux fournisseurs. Ces derniers doivent être prêts à intervenir la nuit et le week-end et disposer du personnel qualifié capable de poser un diagnostic rapide et de réparer la panne. L’argument de vente « tout par le même fournisseur », de l’installation du système de guidage jusqu’au transfert des données en passant par les stations de référence et le traitement des données, assure clairement une certaine compétence en cas de panne. Des fournisseurs membres d’un réseau européen présentent l’avantage de disposer de ressources plus importantes. Au final, il est difficile pour les utilisateurs de comparer les avantages et inconvénients des différents produits. Les renseignements les plus fiables sur la sécurité d’utilisation sont généralement disponibles auprès des collègues qui utilisent ces systèmes depuis quelques années. n
La comparaison des résultats de mesure d’un signal de correction par satellite et de deux types de signaux RTK démontre la variabilité des systèmes pour la détermination de la même position.
En cas de coupure d’électricité ou de problèmes avec internet sur l’une des stations, le réseau RTK permet de continuer à travailler, ce qui n’est pas le cas avec un système Single-Base.
Sécurité d’utilisation en priorité A quoi faut-il faire attention lors du choix d’un service de signal de correction RTK ? La plupart des fournisseurs proposent un service de correction RTK sur l’ensemble du territoire suisse. Ces réseaux peuvent être utilisés par tous les propriétaires de systèmes de guidage compatible moyennant le paiement d’une licence annuelle. Actuellement, le prix de ces licences varie entre 800 et 1000 francs. Les signaux de correction de nombreux fournisseurs sont disponibles tant au format international standardisé « RTCM3 » qu’en format alternatif « CMR+ ». Quelques fournisseurs recourent à leurs propres réseaux de stations de référence, alors que d’autres utilisent le signal de correction de l’Office 16
Technique Agricole 3 2017
Aperçu des signaux de correction RTK disponibles en Suisse Produits / Fournisseurs
Signal source
Fonctionnement
FarmNet www.robert-aebi-landtechnik.ch
Swiss Topo
Réseau RTK
Particularités
RTK / RTK 2 www.grunderco.ch www.studer-landtechnik.ch
Propre réseau avec 12 stations de référence
Système Single-Base et réseau RTK disponibles
SkyConnect www.new-holland-traktoren-center-schweiz.ch www.case-steyr-center.ch www.kuhncenterschweiz.ch
Swiss Topo
Réseau RTK
RTK Clue www.rtk-clue-swiss.ch www.remund-berger.ch
Propre réseau avec 14 stations de référence
Système Single-Base
Serco.Net www.sercolandtechnik.ch
Propre réseau avec 13 stations (14 prévus)
Système Single-Base
AGRARnet www.agrar-landtechnik.ch
Propre réseau avec 21 stations
Réseau RTK
SDF-Agrosky www.sdfgroup.com
Peut accéder à différents fournisseurs
Réseau RTK + système Single-Base
SDF-Agrosky est compatible avec tous les fournisseurs, resp. constructeurs
RTK Chuard www.rtkchuard.ch
Propre station à Cugy / Estavayer-le-lac
Système Single-Base
Licence pour 1 an ou 6 mois
Fait partie du réseau RTK européen de New Holland
Fait partie du réseau RTK européen de Reichhardt
En tant que responsable de l’entretien des bordures de route et du paysage, la fiabilité et la rentabilité sont des piliers essentiels pour mon exploitation.
1444-PP-EU-CHFR – Foto: D. Rousselot
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élevages | cultures | paysages
be strong, be KUHN
n Marché
ATV ou UTV ? Les petits véhicules tout-terrain peuvent être répartis en différentes catégories. Au moment de l’achat, des critères comme le concept de transmission, la charge utile, la charge remorquée ainsi que les homologations d’utilisation doivent être évalués. Ruedi Burkhalter
Samuel Flückiger, le gagnant du quad, envisage de nombreuses utilisations pour son quad Arctic Cat.
Pour Samuel Flückiger, le choix était facile : l’agriculteur d’Ursenbach (BE) a remporté son quad lors du concours organisé par Technique Agricole à l’Agrama. Le Quad ATV (All Terrain Vehicle) « Alterra 400 4 × 4 » de Snopex est arrivé à point nommé. Cela faisait en effet un moment déjà que l’agriculteur souhaitait en acheter un pour mener le bétail à la pâture et réparer les clôtures. Les possibilités d’utilisation de ces véhicules sont très larges. Elles vont des courses de contrôles aux petites livraisons en passant par le dépannage de véhicules ou les travaux de chantier. Celui qui souhaite acquérir un tel véhicule se trouve devant une énorme diversité. Technique Agricole tente ici de 18
Technique Agricole 3 2017
présenter les avantages et les inconvénients de ce genre d’engin.
Rayon d’action comme critère principal Dans le processus de choix, il convient tout d’abord de faire une réflexion sur le profil d’utilisation du véhicule souhaité. Commencez par faire une liste des critères auxquels cet engin doit absolument répondre. Le premier critère concerne le rayon d’action prévu. Celui qui n’utilisera son véhicule qu’à proximité immédiate de la ferme, sans jamais mettre une roue sur la route, et pour transporter des charges lourdes comme des piquets de clôture ou du bois de feu, ou encore tirer le tank à
Photo : Ruedi Burkhalter
lait jusqu’à la route proche optera pour un UTV (Utility Task Vehicle) homologué comme tracteur. Par contre, celui qui souhaite contrôler du bétail sur un estivage éloigné et si possible circuler sur l’autoroute s’orientera vers un groupe de véhicule totalement différent, dont la vitesse maximale est d’au moins 80 km / h et qui dispose d’une homologation routière en tant que petit engin motorisé immatriculé comme une moto.
Peu de nouveautés dans l’entraînement Ces dernières années, la technique d’entraînement n’a que peu évolué, tant pour les ATV que pour les UTV. Les ATV utili-
Marché n
sés en agriculture sont presque tous équipés d’un moteur quatre temps à essence de 300 à 1000 cm3. Les UTV proposent par contre diverses motorisations à choix. En agriculture, la préférence va aux modèles à moteur diesel. En plus de consommer moins de carburant, ils présentent l’avantage de pouvoir remplir leur réservoir avec le même carburant que les tracteurs. Dans le secteur des transmissions, on remarque aussi peu de nouveautés. Les engins utilisés comme bête de somme en agriculture, qu’il s’agit d’ATV ou d’UTV, sont presque tous équipés d’une transmission automatique variable en continu
Terminologie confuse Les véhicules tout-terrain traités dans cet article sont classés en catégorie selon différents critères. Ces répartitions, différentes par exemple en Amérique du Nord et en Europe, sont à l’origine de nombreuses confusions. Alors que les constructeurs utilisent souvent les appellations ATV et UTV, ces dernières n’ont aucune signification légale. D’un point de vue pratique par contre, cette répartition est utile au moment du choix du véhicule. Chez de nombreux constructeurs, la catégorie « All Terrain Vehicles » (ATV) regroupe de petits engins conçus principalement pour le transport de personnes. Le chauffeur, et selon les modèles le passager, sont assis l’un derrière l’autre au centre du véhicule (quad). La direction se fait par un guidon. A l’inverse, sur les « Utility Task Vehicles » (UTV), le chauffeur et le passager sont installés côte à côte. C’est la raison pour laquelle les constructeurs parlent aussi de véhicules « side by side ». La direction est commandée par un volant. Les UTV sont généralement plus larges et plus longs que les ATV, souvent équipés d’un pont de chargement et affichent des charges utiles et remorquées supérieures. ATV, qui regroupe principalement les quads, sont classés en sous-groupe « Sport and Fun » et « Utility ATV ». Ces derniers sont plutôt prévus pour les travaux outdoor. En Allemagne, les engins « Sport and Fun » sont généralement appelés quads. La dénomination ATV étant réservée aux engins professionnels plus lourds. En Suisse, les « Utility ATV » sont généralement appelés quad. Pour ne pas simplifier les choses, certains constructeurs appellent les formes hybrides d’ATV / UTV des « side by side-ATV ».
« Variomatik » aussi appelée CVT. Ces éléments utilisent un variateur à courroie trapézoïdale constitué de deux poulies variables et qui commande tant le démarrage que l’embrayage. La poulie montée sur l’arbre-moteur est appelée « variateur ». Un mécanisme centrifuge provoque le rapprochement des bords de la poulie avec l’augmentation de la vitesse de rotation. Ceci a pour effet de pousser la courroie vers l’extérieur, augmentant le diamètre de la poulie et donc le rapport de transmission. La poulie installée sur la transmission réagit à l’inverse afin de maintenir une tension constante de la courroie. Ce qui est relativement récent, c’est que les constructeurs proposent maintenant la fonction de « frein moteur » pour les longs trajets à la descente. Ce système « gèle » le rapport de la transmission pour profiter ainsi de la force de retenue du moteur comme c’est le cas dans une transmission à passage sous charge. Presque tous les véhicules possèdent un réducteur de vitesse, généralement à passage manuel et à l’arrêt. Ils disposent ainsi d’une gamme « terrain » et d’une gamme « route ». Les engins de la catégorie de prix inférieure et ceux prévus pour une utilisation sportive sont aussi équipés d’une boîte à vitesses. Sur les modèles les plus simples, la transmission de la force vers les roues arrière est en partie assurée par une chaîne. Pour l’usage professionnel, une transmission à cardan, plus robuste, est préconisée. On rencontre des différences au niveau de l’entraînement des essieux. La transmission intégrale est généralement enclen-
Kawasaki est présent sur le marché des UTV avec la série « Mule ». Pour les utilisations exigeantes, un moteur diesel est disponible. Photos : constructeur
Les UTV de la série « Traxter » de Can-Am se caractérisent par un frein-moteur et une protection contre la corrosion de haut niveau.
chée par pression sur un bouton au moyen d’un embrayage viscostatique. Pour les utilisations dans le terrain, un blocage du différentiel de l’essieu avant est souhaitable. Jusqu’à présent, les quads ATV possédaient majoritairement des essieux arrière rigides, sans différentiel. La nouvelle norme européenne entrée en vigueur début 2017 exige que les
Grâce à son blocage du différentiel du pont avant à commande électronique, la série side by side « Prowler » d’Arctic Cat présente des capacités de traction particulièrement élevées.
3 2017 Technique Agricole
19
n Marché
plutôt lent, dispose d’une pompe à piston à cylindrée variable. Grâce à la variation du débit, ce véhicule offre un dosage plus fin de son déplacement à faible vitesse que ceux disposant d’un variateur à courroie Variomatik.
le critère « sport et fun » fasse pencher la balance en faveur du quad. Lors d’une virée en nature, le quad apporte clairement un plaisir supplémentaire aux amateurs de sports motorisés.
UTV portent et tirent plus Grosse différence de comportement
Les ATV 6 × 6 comme cet « Outlander » de Can-Am affiche des charges utiles remorquables plus élevées que celles des engins à quatre roues.
Le « RTV 900 » de Kubota est l’un des rares du marché à disposer d’une transmission hydrostatique.
engins homologués comme petits véhicules à moteur disposent d’un différentiel sur leur essieu arrière. Au moment de l’achat, il faut donc s’assurer qu’un blocage du différentiel soit présent. Cette nouvelle norme européenne est à l’origine d’une augmentation des prix des ATV et au retrait du marché européen de quads routiers de marque comme Kawasaki. Avec son UTV « RTV 900 », Kubota propose l’un des rares véhicules équipés d’une transmission hydrostatique. Cet engin,
Les comportements routiers des ATV et des UTV sont fondamentalement différents. Dans le terrain, l’étroitesse du châssis, l’empattement court et la position relativement haute du siège du chauffeur imposent des contraintes plus élevées au pilote d’un ATV qu’à celui d’un UTV. La conduite d’un ATV est aussi physiquement plus éprouvante notamment parce que le pilote doit compenser la force centrifuge dans les courbes et se pencher dans les pentes afin d’éviter le renversement du quad. Pour les exploitations où le chauffeur est souvent différent, un UTV, plus large et plus stable, présente un risque d’accident moins élevé. Si le véhicule est aussi prêté, il n’est pas rare que la première course d’un débutant au guidon d’un ATV se termine dans une haie ou un fossé. Un UTV se comporte plutôt comme une auto 4 × 4. Les débutants courent ainsi moins de risques. C’est pour la même raison que les conducteurs plus âgés préfèrent souvent les UTV. D’un autre côté, de nombreux ATV sont nettement plus maniables. Ils sont particulièrement agiles pour regrouper le bétail, braquent court et vite. Un quad permet aussi de passer sur les sentiers étroits ou en forêt, alors qu’un UTV exige des chemins plus larges. Le quad est aussi plus indiqué pour les travaux nécessitant de quitter souvent le véhicule comme l’entretien des clôtures. Il n’est pas rare que
Dans l’utilisation agricole, les charges utiles et charges de remorquage sont souvent des critères importants. Dans ces domaines, les UTV dépassent de loin les ATV. La conception des ATV laisse peu de place pour le chargement et la charge utile est modeste. Les ATV immatriculés comme véhicules légers ou petits véhicules à moteur disposent de charge remorquée particulièrement faibles. La loi la limite à 50 % du « poids sec » de l’engin. Sur l’engin de Samuel Flückiger, celle-ci se monte à 130 kg. La loi empêche ainsi de profiter des valeurs fournies par les constructeurs. Pour les engins homologués comme tracteur, la situation est différente. Il est ici généralement possible de profiter de l’intégralité des garanties fournies par le constructeur. L’ATV à trois essieux, proposé par des constructeurs comme Polaris ou Can-Am, est un cas particulier intéressant en agriculture. La technique du modèle « Outlander 6 × 6 » de Can-Am par exemple est basée sur celle de l’« Outlander 4 × 4 ». Le modèle à 6 roues, homologué comme tracteur, affiche une charge remorquable de 750 kg qui est plusieurs fois supérieure à celle du modèle ATV à 4 roues. Ces modèles présentent d’autres avantages comme une grande surface de chargement, une bonne traction, un meilleur comportement apporté par l’empattement plus long ainsi qu’une meilleure stabilité dans la pente.
ATV généralement moins chers
Les outils portés demandant beaucoup de puissance nécessitent l’installation d’un moteur embarqué. La charge maximale est ainsi rapidement dépassée.
20
Technique Agricole 3 2017
Le prix n’est pas le dernier critère à prendre en compte au moment de l’achat. Typiquement, les ATV coûtent quelques milliers de francs de moins que les UTV. Selon les constructeurs, le segment des modèles « mécaniques raffinés » commence à CHF 5000.–. Attention toutefois ! Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Les importantes différences de prix pour des produits équivalents au premier coup d’œil ne trouvent pas leur origine que dans la politique de prix du constructeur ou des coûts de production dans les pays d’origine. Une importante différence de prix cache souvent des qualités différentes qui ne seront perçues qu’après quelques années d’utilisation. Pour une utilisation
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n Marché
Presque tous les ATV et UTV utilisés en agriculture sont équipés d’un variateur à courroie.
agricole durable, il peut être judicieux d’investir un peu plus dans un véhicule dont les composants bénéficient d’un traitement de surface de qualité plutôt que dans une machine qui sera rapidement couverte de rouille. Les véhicules à moins de CHF 6000.– méritent une évaluation plus poussée de leur qualité et de poser des questions plus critiques. Pour un UTV, des engins de bonne qualité sont disponibles dès CHF 10 000.–. Le prix n’est pas seulement une question de qualité. Ces dernières années, les équipements high-tech ont largement étendu la gamme de prix. Ainsi, les engins de prix modeste disposent généralement
Avec le « Rustler 120 », New Holland propose un Utility Task Vehicle classique dans son programme.
d’équipements simples comme une direction mécanique. Les véhicules de prix supérieur disposent de nombreux avantages comme une direction à commande électrique, des équipements électroniques supplémentaires et des rangements et places de chargement optimisés. Les prix supérieurs des UTV sont en partie justifiés par le confort de conduite supérieur. Alors que la place du pilote des ATV est généralement ouverte, la plupart des UTV de base proposent un arceau de sécurité (ROPS) avec un toit et un pare-brise. De nombreux modèles d’UTV proposent en option des portes latérale voire des cabines chauffées et fermées. Le prix d’un
UTV totalement équipé peut atteindre les CHF 30 000.–.
Outils pour toutes les utilisations Tant les ATV que les UTV disposent d’une importante quantité d’outils portés possible. La lame à neige est l’outil le plus fréquent. Elle peut être relevée grâce au treuil. Dans le domaine agricole, on trouve aussi des épandeurs d’antilimace ou de sel, des outils pour le prélèvement d’échantillon de sol, des stations-services mobiles, des balayeuses ou de petits pulvérisateurs. Le marché propose presque tous les outils imaginables : pelles-rétro, outils de travail du sol, barre de fauche, broyeur, chargeur frontal, etc. Les ATV et les UTV présentent toutefois le même défaut. A l’exception d’un petit moteur 12 Volt pour les petits épandeurs, il n’est pas possible de profiter des performances du moteur pour animer les outils portés. Pour y remédier, les fraises à neige ou broyeurs possèdent leur propre moteur. Quelques agents et fournisseurs sur internet proposent des « Power-take-off-Kits ». Il s’agit ici d’installations hydrauliques avec réservoir d’huile, refroidisseur et pompe qui s’installent quelque part sur le moteur. Les deux variantes sont coûteuses et peu efficaces. Elles n’ont donc jusqu’ici pas réussi à s’imposer sur le marché. n
Informations
Ce « Gator 825i » de John Deere est utilisé pour le prélèvement d’échantillons de sol et pour la mesure des parcelles. La puissance hydraulique est fournie par un moteur embarqué.
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Technique Agricole 3 2017
Dans un prochain article (avril 2017), Technique Agricole reviendra sur les différents types d’homologation de ce genre de véhicules.
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n Fumure et protection des végétaux
L’électronique présente une image systématique de l’apparent chaos des trajectoires des particules d’engrais. Photo : Amazone
Le défi de la précision Tout comme les traitements phytosanitaires, la fertilisation est sous le feu de la critique du public. Mais, techniquement parlant, le scepticisme ne saurait être de mise car les épandages d’engrais se font maintenant avec une extrême précision. Ruedi Hunger 24
Technique Agricole 3 2017
Fumure et protection des végétaux n
Ils existent toujours, les épandeurs d’engrais tout simples, loin des machines « high-tech ». Mais même ces instruments à réglages surtout manuels réalisent aujourd’hui des épandages de précision. Toutefois, la gestion des débits avec dispositifs « EMC » et module de pesée, les systèmes digitaux et les capteurs spéciaux, la localisation GPS sont dans l’air du temps. L’objectif est d’obtenir des courbes d’épandage régulières, précises, sans chevauchements, jusqu’en bouts de champs et dans les parcelles irrégulières. Tout cela n’est pas gratuit, mais, eu égard aux prix des engrais, les coûts d’un épandeur perfectionné justifient l’investissement si cette machine est suffisamment utilisée.
Les tendances C’est surtout en limites de parcelles, dans les bordures et avec des largeurs d’épandage élevées que la fertilisation est un vrai défi ; les accessoires auxiliaires sont particulièrement sollicités dans ces cas. Le Danois Bogballe note que la gestion automatique des épandages en tournières (« Section Control ») a le vent en poupe ; elle recourt à l’Isobus, voire à des tablettes informatiques. Pour Kverneland, le contrôle d’épandage par sections, tel le « GEOspread » pour épandeurs à entraînement mécanique, va devenir un standard. Rauch est convaincu que les systèmes de réglages comme l’« EMC » avec gestion individuelle des trappes gauche et droite vont s’imposer. Le constructeur allemand observe que ses clients sont toujours plus nombreux à investir dans la gestion par sections (« VariSpread »). Amazone a mis au point l’« Argus Twin », conçu pour les grandes largeurs d’épandage et les pentes et qui tient compte des caractéristiques des engrais. Il surveille automatiquement et corrige si nécessaire la répartition sur toute la largeur de travail.
d’épandage optimale. Des arguments environnementaux et les économies d’engrais que permettent les systèmes par sections militent en faveur de ces techniques. Sur bien des fermes suisses, le taux d’utilisation trop faible des équipements est toutefois un obstacle.
« Section Control » La coupure par sections, dite aussi par tronçons, « Section Control » en anglais, module l’épandage sur une partie de la largeur de travail quand la parcelle rétrécit ou en présence d’obstacles ou d’objets écologiques. Le champ est divisé en lignes (10 à plus de 100 selon les systèmes). Plus la largeur de travail est grande, plus il est opportun de disposer d’un maillage serré, même si cela complique les choses, dans la mesure où il faut des dispositifs rapides pour transformer les signaux électriques en mouvements mécaniques. En raison de la forme arquée, non linéaire, de la nappe d’épandage, la gestion par secteurs n’est pas aisée à appliquer et nécessite des programmes informatiques et des algorithmes complexes.
Le « DynamicSpread » d’Amazone Lorsque le contour d’une parcelle « dévie », devient irrégulier, le « DynamicSpread » permet de couper l’épandage par sections. Amazone propose le « DynamicSpread » sur son épandeur porté « ZA-TS Hydro » ; il peut être actionné manuellement ou automatiquement. Son programme informatique est en mesure de couper 64 ou 128 sections. La machine est construite d’origine pour cette coupure dynamique de tronçons.
Le « Calibrator Free » de Bogballe Jusqu’à 24 m de largeur d’épandage, Bogballe fait appel à un contrôle strictement quantitatif de l’épandage. Au-delà, la marque contrôle aussi le point de chute sur le disque. L’application GPS « Calibrator Free » sert à gérer l’épandage en bouts de champ et par sections. Elle peut
aussi s’utiliser avec une tablette et n’exige donc pas d’équipement particulier sur le tracteur. La gestion en tournières peut s’effectuer manuellement ou être entièrement automatique. Le conducteur est délivré de l’obligation de fermer les sections à l’extrémité de la parcelle. Dans les prairies, avec des largeurs d’épandage élevées, il est difficile de maintenir le cap par rapport aux lignes précédentes. L’application sert dans ce cas de guidage parallèle. En plus de documenter les opérations, elle permet d’accéder à des tabelles d’épandage en ligne et aux modes d’emploi des équipements.
Le « GEOspread » Kverneland / Vicon
Quand la parcelle rétrécit ... La distribution d’engrais sur de grandes parcelles régulières et dégagées n’a plus rien de sorcier. Elle se complique quand les limites du champ ne sont plus parallèles ou qu’il se termine en triangle, ou encore s’il est bordé ou parsemé d’objets écologiques, de haies, de groupes d’arbres ou de zones humides. En agissant sur le régime des disques et /ou le point de chute de l’engrais sur les assiettes, on modifie la trajectoire des particules pour obtenir une courbe
vitesse d’épandage sont élevées et les structures du terrain irrégulières.
Elle dispose d’un réglage du système d’alimentation (trappes et points de chute sur les disques), de disques à entraînement hydraulique indépendant à gauche et à droite. Ce système précis permet de moduler l’épandage et d’anticiper les recouvrements. Il se révèle d’autant plus avantageux que la largeur de travail et la
Chez Kverneland / Vicon, la gestion par sections utilise des données GPS et travaille par tronçons de 2 m à partir du centre de la ligne. Ce système « GEOspread » offre 14 ou 24 sections qui peuvent toutes être coupées de l’extérieur vers l’intérieur ou inversement. Cette technique ne semble adaptée qu’aux grandes surfaces, ce que dément Kverneland : moins la parcelle est étendue, plus « GEOspread » doit permettre d’économiser de l’engrais. La coupure de sections se fait en modifiant la position du point de chute sur le disque et en agissant sur le débit. Le régime des disques demeure constant. Kverneland désigne par « GEOspread » le centre de gravité spécifique de l’engrais 3 2017 Technique Agricole
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n Fumure et protection des végétaux
Exemples de dispositifs de réglage, de contrôle et de correction L’« Argus Twin » d’Amazone
Rauch « Axmat plus / duo »
Le système « Argus Twin » fournit une image de la nappe d’épandage en utilisant les données d’un radar insensible à la présence de poussières ou d’autres impuretés. Le système délivre des résultats fiables. Les paramètres d’épandage, quantité à distribuer à l’hectare, type d’engrais, sont introduits dans le terminal Isobus. L’« Argus Twin » surveille et optimise en permanence les zones de projection et les compare avec les valeurs introduites et corrige en temps réel toutes les déviations dues à la qualité irrégulière de l’engrais, à l’usure des pales d’éjection, à la pente, au freinage ou à l’accélération du tracteur.
« Axmat plus » est un contrôle entièrement automatique de la nappe d’épandage (régulation incluse). Il dispose de 27 (« plus ») ou 54 (« duo ») radars installés en demi-cercle au-dessus du disque d’épandage. Le scanner a besoin de 4 secondes pour réaliser l’image de la nappe. Cette dernière est analysée en quelques secondes. Les erreurs sont corrigées en optimisant toutes les 4 secondes le points de chute de l’engrais. « Axmat duo » contrôle et gère de manière séparée les deux disques et leurs nappes d’épandage.
L’« EasyCheck » d’Amazone
L’« AutosetApp » de Kverneland L’« AutosetApp » du terminal Kverneland est une application pour tabelles d’épandage. Elle est reliée au dispositif de pesée « GEOspread » de l’épandeur et règle automatiquement ce dernier en fonction des paramètres fournis. Il existe simultanément pour tous les distributeurs Kverneland « Exacta » des préconisations précises de la banque de données sur les engrais qui intègrent la largeur d’épandage, le débit et la vitesse d’avancement. L’« AutosetApp » est mise à jour en ligne ou manuellement.
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Technique Agricole 3 2017
L’« EasyCheck » est un banc d’essai digital et mobile pour déterminer la courbe d’épandage des épandeurs centrifuges. En lieu et place des bacs d’un usage peu commode, il ne nécessite que des bâches en caoutchouc légères et une application pour smartphone. Pour optimiser le réglage du distributeur et la courbe d’épandage, on photographie les particules d’engrais sur la bâche avec le smartphone, à l’issue d’un premier passage. Une banque de données permet de calculer la répartition de l’engrais et la quantité épandue. Même en utilisant plusieurs bâches, le temps nécessaire à ce réglage est réduit de trois-quarts environ par rapport aux processus de mesures classiques. L’ensemble du set peut être emporté dans la cabine du tracteur.
Fumure et protection des végétaux n
système mesure et régule automatiquement le débit d’engrais en temps réel aux trappes gauche et droite. Ce dosage automatique fait appel au rapport proportionnel existant entre le débit et le couple des disques d’éjection.
par la gestion de la nappe, est géré par le terminal « Quarz 800 » du constructeur. L’épandeur est utilisable avec tous les tracteurs, qu’ils soient ou non équipés Isobus.
Le contrôle automatique de trajectoire L’« Econov » de Sulky (Rabe)
sur la courbe d’épandage. Pour éviter les sur- ou sous-dosages dans les bouts de champ, l’épandeur s’arrête et s’enclenche automatiquement à la hauteur de la tournière.
Sulky affirme être le seul constructeur à disposer d’une technique de gestion de la nappe d’épandage en forme de croissant. Le système « Econov », couplé avec un GPS, module l’ouverture et la fermeture de douze tronçons de droite à gauche ou inversement, en passant par le centre. Avec un GPS, le processus est automatique. Grâce à la gestion de la courbe de la nappe, à l’approche d’une tournière, les tronçons se déclenchent progressivement de l’extérieur vers l’intérieur jusqu’à
Le « VariSpread dynamic » de Rauch La largeur de travail et le débit s’adaptent par le biais d’un processus continu. Grâce à la correction presque instantanée du point de chute sur le disque, on obtient une modulation très régulière de l’épandage dans les pointes des parcelles. Le « VariSpread dynamic » offre un réglage sans à-coups dans chaque variantes d’épandage, par exemple à l’extérieur uniquement ou du centre vers les bords. Le « VariSpread dynamic » peut en outre s’automatiser avec un GPS. Le débit peut être réglé manuellement durant l’épandage à l’aide d’un bouton en agissant sur un seul ou sur les deux côtés. Les distributeurs « Axis » équipés d’un GPS disposent aussi de la coupure de tournières « OptiPoint » qui, en bouts de champ, calcule les points de fermeture et d’ouverture des trappes, spécifiquement pour chaque type d’engrais et chaque largeur de travail. Notons chez Rauch la présence exclusive de l’option « EMS ». Ce
Un granulé ou une particule d’engrais peut être lisse ou rugueux, anguleux ou arrondi, pulvérulent ou granulé. Sa masse spécifique varie de 0,7 à 1,3 kg / l. Ces caractéristiques physiques influencent l’écoulement dans la trémie mais aussi le comportement lors de l’éjection. Les propriétés du granulé déterminent finalement son comportement en l’air et sa sensibilité au vent. Fondamentalement, et abstraction faite de la fertilisation intraparcellaire différenciée, les fertilisants doivent être épandus régulièrement sur l’ensemble du champ. Ceci vaut aussi bien pour les amendements de ferme que pour les engrais du commerce, ces derniers ayant le grand avantage de présenter une formulation et une composition connues.
Résumé
ne laisser ouverts que les deux tronçons centraux. En agriculture de précision, la modulation au sein d’une parcelle se fait en régulant le débit sur la foi des données GPS, à gauche et à droite. L’ensemble des processus, du système de pesée jusqu’à la modulation gauche-droite, en passant
Les engrais sont des substances sensibles sur le plan environnemental. Leur épandage doit être précis. La dernière génération d’épandeurs – du moins parmi les appareils de haute technologie – satisfait aux exigences les plus élevées. Avec des équipements plus simples, les réglages demeurent astreignants. L’utilisateur dispose néanmoins, si besoin est, d’outils simples : applications pour tablettes, tabelles, etc. Reste que l’épandage d’engrais demeure une opération exigeante. n
Facteurs influençant la précision de l’épandage Les conditions essentielles :
Les défis techniques
• Matière première « engrais » : formes et propriétés physiques des granulés / particules, dureté, taille, masse spécifique. • Conditions environnementales : vent, humidité de l’air, topographie, déclivité. • Facteur humain : réglages, régime des disques, vitesse d’avancement. • Machine / équipement : courbe d’épandage, qualité de la nappe, débit, largeur de travail, possibilités de réglages, état technique
Tous les travaux des départements « Recherche et développement » des constructeurs tournent autour des questions essentielles de l’épandage. Avec les épandeurs d’entrée de gamme, l’utilisateur règle à la main le débit et le point de chute de l’engrais sur le disque selon les instructions du manuel d’utilisation. La qualité du travail dépend de l’exactitude de ces réglages. Elle est donc relative. C’est pourquoi ces opérations sont de plus en plus automatisées. Les systèmes modernes surveillent le fonctionnement de l’épandeur, mais les réglages de base demeurent encore et toujours indispensables.
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n Fumure et protection des végétaux
Plus de confiance grâce à « Farming 4.0 » ? Selon des estimations, les adventices, ravageurs et maladies des cultures sont responsables de la perte de 20 à 40 % des rendements. Sans les phytosanitaires, ces chiffres doubleraient. Les agriculteurs continuent donc d’utiliser ces produits. Ruedi Hunger
Avec « Connected Crop Protection » John Deere a initié un partenariat visant le développement de techniques d’aide à la décision pour l’application ciblée de produits de protection des plantes. Image : John Deere
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La technique agricole est l’un des secteurs les plus innovants pour l’utilisation pratique des dernières avancées technologiques. Ceci est particulièrement vrai dans le domaine de la protection des plantes. Autrefois, le but était de répartir une matière active le plus régulièrement possible sur la surface cible. Aujourd’hui, la précision a atteint un niveau inégalé et les buts ont changé. On vise maintenant des applications partielles spécifiquement ciblées.
suisses préfèrent gérer eux-mêmes leurs pulvérisateurs et parce que les machines sont trop simples et trop âgées pour disposer de ces technologies. L’assistance fournie par les pulvérisateurs est pourtant impressionnante : gestion automatique des tronçons pilotée par GPS, ouverture automatique des buses, commande automatique de la rampe avec adaptation aux contours du terrain, système de lavage automatique et premières applications partielles.
Beaucoup d’automatisation
Espérances en « Farming 4.0 »
L’automatisation n’est pas encore complètement passée dans la pratique. Ceci parce que de nombreux agriculteurs
A présent, il est nécessaire de mettre en réseau la science, la pratique, le conseil et la machine. Une innovation dans ce do-
Technique Agricole 3 2017
Le système « AmaSpot » d’Amazone est constitué d’une ouverture de buse commandée par capteur (1) associée à une technologie de réduction de la dérive (2). Il s’agit d’une première étape dans le « Farming 4.0 ». Image : Amazone
maine s’est vu attribuer une médaille d’or à la dernière Agritechnica. Les efforts consentis pour améliorer ce qui est déjà
Fumure et protection des végétaux n
bien se reflètent dans les moyens investis pour la réalisation d’une technique d’application partielle efficace. Un pulvérisateur capable d’appliquer de manière indépendante plusieurs produits liquides différents existe déjà. Cette machine subit actuellement des tests pratiques exigeants. Les capteurs capables d’identifier les différents ravageurs ne sont toutefois pas encore disponibles.
Perspectives La protection des plantes moderne est une base qui permet de maintenir la santé des plantes et de stabiliser les rendements à un niveau élevé. Un débat se déroule actuellement dans l’opinion publique sur la protection des plantes. Aujourd’hui, des critères comme la protection de l’utilisateur, de l’environnement et du consommateur ont une importance comparable à celle de l’efficacité des matières actives. L’avenir nous dira si la protection des plantes moderne telle que pensée par « Farming 4.0 » améliorera la confiance des consommateurs. n
« Protection des plantes moderne et durable » Un sondage de la Société allemande des ingénieurs (secteur « Technique agricole ») sur le thème de la protection des plantes arrive aux résultats suivants : • Trois quarts des sondés estiment qu’une production suffisante en qualité et en quantité n’est possible qu’avec le soutien des produits chimiques de protection des plantes. • Près de 60 % pensent que les produits modernes ne posent pas de problème pour l’homme et l’environnement s’ils sont utilisés correctement. • Plus de 90 % sont de l’avis que l’industrie de la technique agricole contribuera proactivement au développement de nouvelles techniques de protection des plantes. • Environ 55 % estiment que les applications partielles ciblées amélioreront l’acceptance de la chimie pour la protection des plantes. • Un tiers considère que la protection chimique des cultures est un modèle dépassé. Et à l’avenir : • 10 % pensent que les produits chimiques de protection des plantes seront interdits en Allemagne d’ici 10 ans. • Près de 60 % considèrent que la pulvérisation classique est en concurrence avec les robots autonomes. • Près de 90 % sont de l’avis que des capteurs seront capables d’identifier les maladies. • Deux tiers estiment que les procédés mécaniques évincent la protection chimique. • 40 % croient en les procédés thermiques pour lutter contre les adventices. • 80% sont de l’avis que, dans certaines cultures, les capteurs permettent de lutter sans herbicides contre les adventices.
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n Fumure et protection des végétaux
Sonder les limites Chacun s’efforce en général de distribuer les produits de fertilisation avec un maximum de régularité et de précision. Différents auxiliaires ont été mis au point pour faciliter leur épandage en limite des champs en utilisant des épandeurs d’engrais centrifuges. Ruedi Hunger Il existe aujourd’hui de bonnes solutions pour l’épandage en limite de champ. Photo : Rauch
La délimitation d’un champ peut être naturelle ou arbitraire, ce qui ne va pas sans répercussions sur l’épandage d’engrais. Les constructeurs de matériel d’épandage connaissent depuis longtemps ces pro-
blèmes, et les utilisateurs ont désormais à leur disposition plusieurs solutions pour l’épandage en limite des champs. Les dispositifs les moins sophistiqués obligent le conducteur à descendre du tracteur
pour installer manuellement un déflecteur de bordure ou un disque spécial pour l’épandage en limite, ainsi que pour couper l’alimentation en engrais d’un côté de la machine. A l’autre extrémité de
Kverneland / Vicon « TrimFlow »
Amazone « Limiter »
Rauch « Telimat »
Placés sur le côté gauche ou sur le côté droit de l’épandeur, les limiteurs dévient le flux d’épandage ou limitent l’envol de l’engrais. Ces dispositifs d’épandage en bordure peuvent être actionnés depuis la cabine par une commande hydraulique ou électrique et coûtent entre 1000 et 2000 francs. Les dispositifs d’épandage en bordure de ce type garantissent une qualité de travail élevée. Le simple déflecteur est une variante économique pour l’épandage en bordure. La vanne guillotine étant fermée côté bordure, on insère le déflecteur dans le flux d’engrais du disque d’épandage actif (pas de chevauchement), empêchant ainsi l’épandage d’engrais au-delà de la bordure du champ. Les déflecteurs d’épandage sont généralement à commande manuelle et ne coûtent que quelques centaines de francs.
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Fumure et protection des végétaux n
Bogballe
Sulky « Tribord » et « Ecobord »
Rabe
Bogballe utilise pour l’épandage en limite les mêmes pales que pour l’épandage normal, mais en inversant le sens de rotation des disques, de manière à utiliser le dos des pales, doté d’une forme spéciale. Le système « Ecobord » de Sulky constitue une solution particulièrement simple de pales à monter manuellement. Pour l’épandage en bordure, Sulky propose également un déflecteur à monter sans outil. Les systèmes « Tribord 2D » et « 3D » de Sulky, actionnés par un servo-moteur, modifient le point d’alimentation sur le disque, de sorte que l’engrais n’est pas pris en charge par les pales d’épandage normales, mais par les pales, plus courtes, d’épandage en limite. Le système « Tribord 3Di » permet de combiner l’épandage en bordure avec « Econov », le système automatique de gestion des coupures de tronçons de Sulky. Les épandeurs d’engrais de Rabe sont dans l’ensemble basés sur les mêmes principes que les épandeurs Sulky.
la gamme se situent les systèmes automatiques d’épandage en limite, assistés par GPS, capables de suivre le tracé de la limite du champ avec précision. La portée effective d’un épandeur d’engrais centrifuge est difficile à évaluer. Les chiffres communiqués pour la « largeur de travail » diffèrent de ceux de la « portée », car il faut tenir compte du chevauchement. On distingue deux types d’épandage en limite, un épandage respectueux de l’environnement et un épandage orienté rendement, où le champ est fertilisé jusqu’à la limite. Le premier type d’épandage ne tolère aucun dépassement, au prix d’une certaine sous-fertilisation en bordure du champ.
Définitions importantes • Angle d’éjection : angle sous lequel le flux d’engrais quitte le disque après avoir subi une accélération radiale. • Vanne guillotine : vanne de dosage, dont la réalisation doit être particulièrement soignée. La modification du flux d’engrais par changement de la section d’ouverture se répercute sur le profil d’épandage, c’est à dire sur la façon dont l’engrais est pris en charge et accéléré par le disque. • Phase d’accélération : la phase d’accélération sera d’autant plus longue que le flux d’engrais sera déposé près du centre de rotation du disque. • Flux central : désigne le type de flux
qui se produit lors de la vidange de la trémie. Selon la qualité de l’engrais un certain effet de séparation peut se produire dans le flux central, susceptible de modifier l’écoulement de l’engrais.
Résumé L’épandage en limite respectueux de l’environnement revêt une grande importance et devrait aller de soi à notre époque. Tous les grands constructeurs proposent des solutions avantageuses. Les épandeurs sophistiqués disposent de systèmes automatiques associés à la gestion des coupures de tronçons et qui permettent également l’épandage sur champs triangulaires. n
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n Fumure et protection des végétaux
60 ans de présence sur le marché L’industrie de la technique agricole s’efforce de produire des appareils pour répartir uniformément les engrais sur les parcelles. Si les premières versions n’étaient que des caissons d’épandage à largeur de travail fixe, ces dernières ont rapidement augmenté. Ruedi Hunger
Entre l’épandeur à caisson tiré par un cheval et un épandeur à disques moderne, ce sont des décennies de travail de recherche et de développement.
En 1958, l’épandeur à engrais à double disque (Heinz Dreier) a introduit sur le marché une machine avec une largeur de travail plus élevée et une répartition symétrique des quantités. Jusqu’au milieu des années 80, la technique était exclusivement mécanique. Aujourd’hui, des pièces microélectroniques sont toujours plus souvent présentes sur les épandeurs. Le caractère corrosif des engrais fait que cette évolution est déjà un véritable défi.
et de 27 à 36 m. Les épandeurs avec des largeurs de travail de plus de 36 m constituent 10 % du marché. Le volume des trémies va de 500 à 3000 l en version portée et dépasse les 5000 l en version traînée. Une étude de marché réalisée en Allemagne (Traction) montre que près de la moitié des utilisateurs gère encore manuellement la quantité épandue en fonction de la vitesse. Moins de 10 % utilisent des capteurs d’engrais. Dans la majorité des cas, la répartition latérale et la résistance à la corrosion sont jugées bonnes à très bonnes. Cette dernière a toutefois connu une amélioration marquante ces vingt dernières années. Enfin, presque un épandeur sur deux possède une commande électronique (Isobus incl.).
Majoritairement content
Produits de niche
Aujourd’hui, le marché des épandeurs à engrais est dominé par six constructeurs : Amazone (D), Bogballe (DK), Kverneland / Vicon (NL), Rauch (D) et Sulky (F). Chaque constructeur bénéficie d’une « préférence nationale » dans son pays d’origine. Le marché est clairement dominé par les épandeurs à doubles disques. Près de 90 % des épandeurs couvrent des largeurs de travail jusqu’à 18 m, de 18 à 27 m
Des constructions spéciales couvrent des marchés de niche. C’est ainsi que les épandeurs à caisson sont principalement utilisés en cultures maraîchères. Les petits épandeurs portés reprennent le concept des épandeurs de granulés antilimace et des semoirs à petites graines. Les gros épandeurs pneumatiques sont aussi un produit de niche. Leur nettoyage et entretien ne doivent pas être sous-estimés.
Monitoring pratique de la DLG La DLG (Société d’agriculture allemande) a réalisé un sondage auprès de 221 exploitations agricoles portant sur la technique des engrais minéraux et sur l’application de ces engrais. Les exploitations comptaient de 5 à 4000 ha. Voici quelques aspects qui présentent un intérêt pour la Suisse. A la question du stockage des engrais, les réponses ont été les suivantes : plus de 51 % des sondés n’ont aucun stock d’engrais sur l’exploitation. Parmi ceux-ci, 34 % vont se fournir par remorque directement auprès de leur distributeur régional, les 17 % restants vont chercher leurs engrais directement avec l’épandeur. Les adeptes du stockage conservent à 27 % leurs engrais en vrac dans des halles. Le big bag est la solution retenue par 17 % des agriculteurs. 80 % des agriculteurs utilisent les tabelles des constructeurs pour régler leurs épandeurs. Dans ce domaine, les offres internet des constructeurs jouent un rôle toujours plus important (plus de 50 %).
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Un test est à réaliser afin de contrôler la justesse des réglages. 30 % des sondés n’ont jamais réalisé de contrôle. Près de 16 % le font une fois par saison d’épandage, 33 % le font une fois par type d’engrais, 17 % une fois par lots d’engrais (vrac) et 4 % le font plusieurs fois par jour. Près d’un tiers des agriculteurs a constaté des variations parfois marquantes entre les valeurs des tabelles et les mesures des tests. Deux tiers des exploitations possèdent un épandeur avec une technologie de pesée ou de mesure du couple des disques et un ordinateur embarqué qui ajuste automatiquement la quantité épandue. Plus de 80 % des sondés disposent d’un système de limitation de bordure et / ou près de 70 % d’un équipement pour l’épandage en bordure de parcelle. Près de 20 % recourent à un test en parcelle, à une commande Isobus ou une carte d’application. Moins de 10 % utilise un capteur de culture et près de 3 % possèdent une surveillance de la répartition.
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Les épandeurs à vis n’ont aujourd’hui plus aucune importance.
Résumé Malgré des équipements très variables, les épandeurs à engrais sont des machines abouties. Cela ne signifie pourtant
pas que les développements techniques ne sont plus nécessaires. Au contraire, la technologie des capteurs et l’automatisation prennent une part toujours plus importante des équipements standards. Elles permettent de réduire les sources d’erreur. n
Un aperçu détaillé du marché est disponible sur le site internet www.agratechnik.ch.
Aperçu du marché (forme abrégée) Epandeur pendulaire
Epandeur à disques
Epandeurs pendulaires centrifuges
Epandeurs centrifuges à disques (majoritaires sur le marché) Largeur de travail
10 m à 15 m
12 m à 50 m
Adapté pour
Engrais, service hivernal
Engrais (semences sous conditions)
Zone de recouvrement
Grand
Très grand
Précision de répartition
Bonne
Bonne
Influence du vent sur la répartition
Moyenne
Moyenne
Influence des caractéristiques de l’engrais
Grande
Grande
Entretien
Faible
Faible
Prix indicatif (selon équipement et constructeur)
CHF 4500.– à CHF 7000.–
CHF 8000.– à CHF 30 000.–
Epandeur pneumatique porté résistant à la corrosion
Epandeur traîné (chaux)
Epandeur pneumatique porté, basé sur les épandeurs antilimaces. Pour une combinaison incorporation / épandage.
Epandeur traîné avec épandage à disques Largeur de travail
1 - 6 m / 1 - 7 m / 1 - 12 m
12 m à 50 m
Adapté pour
Engrais, semences, granulés
Engrais, chaux
Zone de recouvrement
Supprimée
Très grande
Précision de répartition
Très bonne
Bonne
Influence du vent sur la répartition
Aucune à très faible
Moyenne
Influence des caractéristiques de l’engrais
Faible
Moyenne
Entretien
Faible / moyen
Faible
Prix indicatif (selon équipement et constructeur)
Pas de données
CHF 90 000.– à CHF 120 000.–
Epandeur à caisson
Epandeur pneumatique
Epandeur à caisson pour attelage frontal ou arrière utilisé en culture maraîchères spécialisées.
Epandeur pneumatique pour grandes surfaces ou entrepreneurs Largeur de travail
Fixe, 1.5 m à 3.0 m
12 m à 36 m
Adapté pour
Engrais de tous types
Engrais (sauf pulvérulents)
Zone de recouvrement
Inexistante (à faible)
Faible
Précision de répartition
Très bonne
Très bonne
Influence du vent sur la répartition
Aucune à faible
Faible
Influence des caractéristiques de l’engrais
Faible
Moyenne
Entretien
Bas
Faible / moyen
Prix indicatif (selon équipement et constructeur)
CHF 4500.– à CHF 9000.–
CHF 130 000.– à CHF 150 000.–
3 2017 Technique Agricole
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n Impression | Prise en main
Pour que la « Novacat A10 » atteigne la largeur maximale de 10 m, il faut disposer d’une faucheuse frontale de 3,50 m.
Photos : A. et C. Leitner
Un papillon performant La nouvelle faucheuse papillon « Novacat A10 » de Pöttinger est une combinaison performante pour les professionnels. Une machine de présérie a été testée en fin d’année dernière. * Johannes Paar La nouvelle « Novacat A10 » remplace la combinaison « V10 » bien connue. Pöttinger a amélioré de nombreux points : entraînement, hauteur de levage en bout de champ, sécurité, utilisation et réglage hydraulique de la largeur de fauche. « A » signifie « adaptable » et « 10 » « largeur de fauche 10 m ». Pour cela, une faucheuse frontale de 3,5 m de large est nécessaire. Dans ce test, nous disposions d’une « Novacat 301 Alpha-motion ED » de 3 m de large. La machine de démonstration était équipée d’un conditionneur à fléaux. Pöttinger propose aussi la machine avec un conditionneur à rouleaux ou sans conditionneur, mais alors avec un forme-andain. La structure de base des bras transversaux laisse supposer qu’un modèle avec convoyeurs transversaux pourrait voir le jour.
* Johannes Paar est rédacteur en chef du magazine autrichien Landwirt.
34
Technique Agricole 3 2017
Pöttinger a complètement révisé le cadre de base. Il existe deux versions pour une utilisation avec des faucheuses frontales de largeur différente. La version étroite permet une largeur de transport de 2,7 m seulement. Les deux bras se déplacent latéralement de 40 cm au moyen d’un système hydraulique. Ainsi, le chevauchement de la faucheuse frontale peut varier de 18 à 60 cm. Pour respecter la hauteur légale de transport de 4 m, la machine doit être abaissée à environ 25 cm. Le point le plus bas est le cadre qui protège l’entraînement quand la machine est posée. Le verrou de transport se commande hydrauliquement. La « A10 » ne comporte ni câble ni corde.
Coupe propre Les faucheuses Pöttinger sont réputées pour leur coupe propre. Rien n’a donc changé sur les lamiers de coupe « Novacat » : ils sont soudés et fabriqués selon un système modulaire, ils ont une surface
Avec l’attelage 3-points étroit, la largeur de la faucheuse est limitée à 2,70 m.
Prise en main | Impression n
De série, la combinaison de fauche se commande grâce au terminal « Select Control ». Isobus est en option.
Le nouvel entraînement « Y Drive », avec arbre de transmission long, fonctionne silencieusement.
Le bloc de soupapes avec poussoir d’urgence et les indications d’entretien se trouvent sous le capot.
bien lisse et sont équipés de série d’un système de changement rapide des couteaux. Avec huit disques, chacun des deux bras atteint une largeur de coupe de 3,46 m. La suspension est hydraulique. Une autre nouveauté est le système de sécurité hydraulique 3D : les deux bras sont montés sur rotule et maintenus hydrauliquement par un guide triangulaire. La pression de déclenchement est affichée sur un manomètre et facile à régler. Lorsque le lamier butte sur un obstacle, il s’efface vers l’arrière et tourne vers le haut. Ensuite, l’unité de fauche revient automatiquement à sa position initiale sans qu’il ne soit nécessaire de s’arrêter.
est silencieuse. Pöttinger s’attend à une durée de vie cinq fois supérieure des arbres de transmission.
CHF 5120.– (TVA incl.) de plus. Les tracteurs avec terminal Isobus et capteurs d’angle déplacent automatiquement les deux barres de coupe arrière dans les virages, de façon à obtenir la largeur de travail maximale sans pour autant laisser de l’herbe sur pied. Avec Isobus, la faucheuse frontale se soulève et se rabaisse automatiquement en fonction du terrain.
Fonctionnement silencieux Pour qu’il ne reste pas d’herbe dans les courbes et les pentes, les trois faucheuses doivent avoir un chevauchement suffisant. Cependant, la disposition rapprochée des barres de coupe arrière n’autorise que des arbres de transmission courts. Auparavant, Pöttinger proposait des arbres télescopiques doubles. Plus l’arbre de transmission est court, plus les angles sont importants avec l’inclinaison de la barre de coupe sur le sol et en bord de champs. Cela est préjudiciable à leur bon fonctionnement et surtout à leur fiabilité : une lacune dans de nombreuses combinaisons de fauche. La nouvelle transmission « Y Drive », avec pignons droits, autorise l’utilisation d’arbres de transmission standards plus longs. En outre, la roue libre et la protection contre les surcharges (embrayage à disques de 1500 Nm) sont désormais intégrées au boîtier de transmission. Par conséquent, seules des articulations simples sont nécessaires. Les ouvertures de refroidissement et la rotation des pales de ventilateur assurent une température de l’huile basse. La nouvelle transmission
Simple mais confortable Toutes les fonctions se commandent depuis la cabine. Pöttinger propose de série le terminal de commande « Select Control ». Toutes les fonctions (sélection de la faucheuse, ajustement de la largeur de travail, repli des protections latérales et verrouillage pour le transport) peuvent se sélectionner depuis le terminal. Le réglage du niveau de pression de prétension et de suspension des bras impose l’ouverture de deux vannes d’arrêt. Elles doivent être refermées une fois le réglage terminé. Les options du terminal « Power Control » Load-Sensing et Isobus facilitent ces opérations. Ces différentes fonctions, comme le délestage, peuvent être commandées directement. Dans ce cas, le repli hydraulique des toiles de protection latérales est disponible également. Cette solution de confort coûte quelque
Manipulation aisée Non seulement l’utilisation, mais aussi la manutention et l’entretien sont aisés : les indications quant à l’entretien sont affichées sur l’écran du terminal, les points de graissage sont regroupés en bandes et recourbés vers le haut, de sorte qu’il n’est pas nécessaire de ramper sous la machine. Deux boîtes de couteaux de rechange, une clé de démontage des couteaux, le revêtement des conduites hydrauliques, le support de prise de force, ainsi que les conduites dans les bras latéraux et l’éclairage de série complètent la bonne impression d’ensemble.
Descriptif Combinaison de fauche Pöttinger « Novacat A10 » Types : « A10 » (sans conditionneur), « A10 ED » (avec conditionneur à fléaux), « A10 RCB » (avec conditionneur à rouleaux) Largeur de travail : 8,80 - 9,56 m (avec frontale de 3 m), 9,26 - 10,02 m (avec frontale de 3,5 m) Chevauchement faucheuse frontale : 18 - 60 cm Largeur de transport : 2,7 m / 3,15 m Hauteur de transport : 3,99 m (garde au sol de 25 cm) Disques de fauche : 2 × 8 (changement rapide des couteaux) Performances : 12 ha / h Régime de prise de force : 1000 T / min Système de suspension et sécurité : hydraulique Terminal de commande : « Select Control » (série), « Power Control » (option) Poids à vide : 2350 kg (« A10 »), 3080 kg (« A10 ED »), 3160 kg (« A10 RCB ») Prix : CHF 48 480.– (sans conditionneur), CHF 62 020.– (conditionneur à fléaux, CHF 69 800.– (conditionneur à rouleaux) (Données du constructeur)
3 2017 Technique Agricole
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n Impression | Prise en main 1 En bord de champ, les deux unités de fauche peuvent être relevées jusqu’à 55 cm : soit 15 cm de garde au sol de plus que le modèle précédent. La hauteur de levage peut se régler sur le terminal et s’affiche à l’écran grâce aux indications de capteurs d’angle. En rabattant les béquilles de dépose de série, l’unité de coupe peut maintenant se ranger en position de transport afin d’économiser de l’espace. La conditionneuse présente également une nouveauté : la façon de travailler est restée la même, mais l’entraînement a changé. La conditionneuse à dents est entraînée par quatre courroies, alors que la conditionneuse à rouleaux, en option, dispose désormais d’un entraînement par courroie crantée. En conséquence, le poids à vide n’a que faiblement augmenté par rapport aux modèles précédents, en dépit d’un châssis massif. Selon le fabricant, la « Novacat A10 » sans conditionneuse pèse 2350 kg. La faucheuse de démonstration avec conditionneuse (« A10 ED ») affiche quelque 3100 kg sur la balance. n
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Bras massifs : (1) réglage hydraulique de largeur de coupe, (2) cylindre de stabilisation empêchant l’oscillation au levage.
Le lamier de fauche éprouvé « Novacat », avec sa surface lisse et ses couteaux intégrés, fauche très proprement.
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Technique Agricole 3 2017
Prise en main | Impression n
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n Impression | Test
un assemblage à boulons et écrous. L’installation du capteur de mouvement demande un peu plus de temps, car il faut « tâtonner » un peu pour trouver le meilleur emplacement, sachant qu’on est limité par la longueur du fil. Le capteur s’utilise en association avec un aimant transducteur rivé sur la partie en rotation et destiné à fournir les impulsions nécessaires au capteur. Une distance d’au moins 3 mm est recommandée entre le capteur et l’aimant.
Conclusion
L’afficheur mesurant 5 × 2 cm est facile à lire. Un volet le protège contre les chocs, l’encrassement et l’humidité. Photos : Martin Abderhalden
Contrôler le temps Constructeur américain d’instruments électroniques, notamment militaires, GDI a développé le compteur horaire « Topcase Pro » destiné aux machines soumises à de fortes secousses ou vibrations.
Dans l’ensemble, le fonctionnement du compteur horaire s’est avéré fiable. Son installation sur une excavatrice est tout à fait envisageable, vu que les coques protectrices absorbent les chocs. Un aspect particulièrement intéressant est l’indépendance d’une source de tension extérieure et la longue durée de vie garantie de la batterie. Vendu 250 euros environ, le « Topcase Pro » se situe cependant plutôt dans le haut de gamme. n
Martin Abderhalden * Il n’a jamais été facile de contrôler la durée d’utilisation réelle des outils portés. On peut bien sûr les équiper de compteurs horaires, mais ces derniers sont souvent trop fragiles pour les besoins de l’agriculture. Garantir la protection et le fonctionnement de tels appareils dans des environnements humides ou poussiéreux relève du défi. Il s’agit pourtant simplement d‘enregistrer les heures de fonctionnement avec une fiabilité suffisante sans investir trop de ressources.
Rotation ou vibration Entreprise américaine fabriquant des instruments électroniques, notamment militaires, GDI a développé pour les applications de ce type un compteur horaire appelé « Topcase Pro ». Celui-ci se décline en deux variantes, l’une sensible aux vibrations, l’autre, qui a été testée par Technique Agricole, aux rotations. A l’instar du tachymètre d’une bicyclette, un capteur externe relié par câble saisit les impulsions générées par le composant * Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines pour le compte de Technique Agricole.
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Technique Agricole 3 2017
placé sur l’élément mobile et les transmet au compteur dès que la vitesse de rotation de l’arbre atteint 50 tr / min.
Système de coques L’appareil est composé d’un système de coques protectrices. Le « noyau dur », soit le compteur horaire proprement dit, est inséré dans un boîtier en polyester renforcé de fibre de verre et rendu ainsi parfaitement étanche. Seul le fil raccordé au capteur de mouvement sort de ce boîtier, à travers une entaille que l’utilisateur doit pratiquer lui-même à l’aide d’un couteau. L’afficheur est bien lisible malgré ses dimensions compactes (5 × 2 cm). Un volet le protège des chocs, de l’encrassement et de l’humidité. La batterie logée à l’intérieur bénéficie d’une garantie du constructeur de douze ans.
Distant de 3 mm au minimum, le capteur détecte les signaux de l’émetteur d’impulsions (aimant) qui est fixé sur la partie tournante.
Montage simple La plaque de base en caoutchouc peut servir de gabarit de perçage pour réaliser les quatre trous de fixation. Pour fixer le boîtier, il existe deux possibilités : soit tarauder un filetage directement dans le support, soit percer les trous et utiliser
Constituant le cœur de l’appareil, le compteur est protégé par différentes coques.
Pratique | En savoir plus n
Pulvérisation performante avec les adjuvants Les adjuvants sont des additifs ajoutés en petite quantité aux produits phytosanitaires, ou intégrés à leur formulation. Ces adjuvants améliorent la fabrication, l’entreposage ou l’utilisation d’un produit. Ruedi Hunger
Des adjuvants neutralisent la dureté de l’eau utilisée pour la préparation des bouillies, empêchent la formation de mousse et stabilisent les mélanges dans les cuves. Photo : Berthoud
Dans les cuves, les adjuvants améliorent la miscibilité des composants d’un mélange. La bouillie est ainsi plus homogène. Le calcium, le magnésium et le fer contenus dans l’eau dure (°fH) peuvent réagir avec les matières actives et former des
Certains adjuvants homogénéisent la taille des gouttes produites par les buses, réduisant ainsi le risque de dérive. Photo : Kuhn
« complexes inactifs ». Certains adjuvants neutralisent les ions contenus dans les eaux dures, empêchant ainsi leur réaction avec les matières actives. La mousse qui se forme pendant la préparation de la bouillie pose problème. Elle est à l’origine de débordements ou de pertes de temps. Il est possible de résoudre ce problème, au moins en partie, en ajoutant un anti-mousse dans la cuve. Certains produits de protection des plantes se dégradent en condition alcaline (pH de l’eau supérieur à 7), suite à une hydrolyse alcaline. Ces produits perdent ainsi définitivement leur efficacité. Des adjuvants acidifiants réduisent le pH de l’eau et les matières actives sont ainsi stabilisées.
Les additifs sur le papier Le comportement des gouttes de bouillie sur leur surface cible (p. ex. feuille ou in-
Les adjuvants peuvent améliorer l’adhésion sur les surfaces cibles, éviter la cristallisation de la matière active et améliorer la pénétration dans la plante. Photo : R. Hunger
secte) est appelé adhésion. Ce phénomène se déroule sur une fraction de seconde. Les mouillants ou adhésifs améliorent la tenue de la bouillie sur la surface-cible. Ils sont particulièrement utiles sur les surfaces offrant une humectabilité difficile ou lorsque les gouttes sont de grande taille. Cette meilleure « accroche » de la bouillie sur les feuilles réduit les risques de perte en cas de pluie ou d’irrigation. D’autres adjuvants empêchent l’évaporation des gouttes de bouillie sur leurs cibles et la cristallisation de la matière active qui perd ainsi sa capacité à pénétrer dans la plante. Les produits systémiques doivent traverser la cuticule des feuilles pour développer leurs effets. Des agents mouillants modifient la structure de la cuticule des plantes et améliorent la pénétration des matières actives dans les plantes. Enfin, des adjuvants améliorent le transport (diffusion) des matières actives dans la plante, améliorant ainsi l’efficacité des préparations.
Utilisation des adjuvants Des adjuvants spéciaux améliorent la qualité de la pulvérisation et le spectre des gouttes produit par les buses. Le nombre de gouttes trop petites ou trop grandes est réduit, améliorant ainsi globalement la qualité de l’application. Les adjuvants anti-dérive réduisent le nombre de gouttes sensibles à la dérive.
Résumé Les adjuvants « aplanissent » le chemin que les matières actives doivent parcourir, améliorant ainsi l’efficacité des mesures de protection des plantes. Dans certains cas, l’effet des adjuvants peut-être aussi important que celui de la matière active à proprement parler. n 3 2017 Technique Agricole
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n En savoir plus | Gestion
Les progrès réalisés ces dernières années dans l’épandage posent des exigences particulières aux engrais. Photo : Amazone
Optimisation de la fertilisation ? Une fertilisation efficace consiste en une mise à disposition des éléments nécessaires à la plante quand elle en a besoin, sans excès. Le choix d’un engrais inadapté peut réduire les avantages attendus d’une technologie d’épandage dernier cri. Gaël Monnerat Guidage GPS, gestion automatique des tronçons et de la largeur d’épandage, régulation automatique du débit de l’épandeur en fonction de la vitesse d’avancement du tracteur, réglages simplifiés, ces dernières années, les épandeurs à engrais sont devenus de véritables concentrés de technologie. Le recours à ces innovations est toutefois directement associé à des coûts d’acquisition plus importants au moment de l’achat de l’épandeur, ainsi qu’à la présence des technologies nécessaires sur le tracteur utilisé pour ces travaux. Cette augmentation de l’investissement, et donc des coûts d’intervention, doit être compensée par une meilleure mise en valeur des engrais ainsi qu’une diminution des pertes et des surdosages pendant l’épandage voire d’une augmentation du débit des chantiers.
Promesses tenues La technique d’épandage tient ses promesses. Les nombreux tests de qualité d’épandage effectués par les instituts spécialisés témoignent des progrès réalisés dans ce domaine, tant en régularité qu’en précision et ce sur des largeurs de travail dépassant largement les 30 m. Ces 40
Technique Agricole 3 2017
avantages restent toutefois conditionnés aux caractéristiques balistiques des engrais et à la qualité des grains. Il est clair que ces performances restent soumises aux conditions météorologiques et notamment à l’absence de vent au moment de l’épandage. Ceci mis à part, les performances des technologies d’épandage les plus pointues restent déterminées par la qualité des engrais. Une granulométrie variable, des formes de grains irrégulières ou des densités hétérogènes réduisent à néant les efforts investis pour améliorer la qualité des épandages. Les avantages promis par les dernières technologies ne sont atteignables que si les engrais utilisés affichent des qualités technologiques parfaites.
Mélanges ou formulations ? D’un point de vue strictement économique, les engrais simples présentent des coûts par unité d’éléments fertilisants inférieurs à ceux des engrais composés. Cette constatation encourage certains producteurs à mélanger différents engrais simples pour obtenir un mélange d’engrais « sur mesure » à moindre coûts. Cette réflexion économique s’avère toutefois
trop simpliste pour réduire les coûts de fertilisation de manière significative. La qualité de l’épandage et les aspects agronomiques comme l’équilibre entre la disponibilité des éléments et les besoins de la plante ne sont pas pris en compte. Il en est souvent de même pour le temps nécessaire à la réalisation du mélange si ce dernier est fait à la ferme. Les différents engrais utilisés pour le mélange présentent tous des densités et des formes différentes. Cette hétérogénéité pénalise la qualité de l’épandage et engendre des répartitions inégales dans la parcelle. Sur l’exemple d’un épandeur travaillant avec une largeur de 21 m, un engrais du mélange peut être épandu sur 22 ou 23 m alors qu’un autre ne dépassera pas les 18 m, avec un réglage identique du disque d’épandage. Dans cette stratégie, l’utilisation d’un guidage GPS constitue clairement un non-sens. Chaque grain d’engrais composé possède une composition ainsi que des propriétés balistiques identiques à celles des autres grains du même lot. La qualité de l’épandage n’est ainsi pas péjorée. On constate toutefois de légères variations de granulométrie ou de densité entre différents
Gestion | En savoir plus n
lots d’engrais. L’obtention de la meilleure qualité d’épandage possible passe donc par un contrôle régulier de ces paramètres – au moins une fois par saison et par engrais. Lorsque les quantités épandues sont importantes, une vérification plus fréquente peut s’avérer bénéfique.
ploitation. Une nutrition des plantes moins précise – l’utilisation de technologies moins sensibles – aura des conséquences économiques différentes sur un domaine maraîcher et sur une exploitation herbagère.
En résumé Qualité de la formulation Au moment de la réalisation d’un engrais composé spécifique à une culture donnée, les industriels associent non seulement les nutriments nécessaires à la culture, mais influencent aussi la disponibilité de ces éléments en variant par exemple le rapport entre azote uréique et ammoniacal dans chaque grain. Ces engrais contiennent encore généralement des oligoéléments dont la culture a spécifiquement besoin comme du bore dans les engrais « betterave » ou du soufre dans les engrais « colza ». Ce genre de formulation spécifique est difficile à réaliser dans la création d’un engrais mélangé, notamment par la faible quantité d’oligoéléments nécessaire. Même en disposant d’un équipement permettant un mélange optimal des différents types d’engrais, les engrais mélangés restent sensibles au phénomène de séparation dans les épandeurs. Les vibrations engendrées par le déplacement du tracteur, sur route et pendant l’épandage, entraînent une migration des engrais les plus denses vers le fond de la cuve alors que les moins denses ont tendance à se retrouver sur le dessus. La composition du mélange épandu varie ainsi pendant son application.
Stratégie cohérente La nutrition des plantes est un travail qui devrait être pensé à l’échelle de la rotation des cultures. Il s’agit donc d’un travail sur le moyen à long terme. Le choix d’une stratégie adaptée n’est donc pas à prendre à la légère et exige une certaine cohérence dans son raisonnement. Pourquoi investir dans les dernières technologies d’épandage si les engrais que l’on utilise ne permettent pas d’en tirer le meilleur profit. Ce que l’on économise sur les coûts des engrais est perdu par les coûts supplémentaires engendrés par l’épandeur high-tech. Ces derniers passent malheureusement souvent inaperçus (l’amortissement par exemple) et sont ainsi sous-estimés, alors que la facture d’engrais est bien réelle. L’acquisition d’un semoir à engrais doit enfin correspondre aux productions de l’ex-
La nutrition des plantes est un poste important dans les résultats économiques des exploitations. Pour améliorer l’efficience, il est possible de réduire les coûts en optant pour des mélanges d’engrais simples plutôt que de choisir des formulations spécifiques. L’autre levier consiste à améliorer la précision des épandages en
recourant aux dernières technologies. Les deux stratégies sont sensées, si elles sont suivies jusqu’au bout. Epandre des engrais « low-cost » avec la précision du matériel high-tech pourrait sembler le meilleur compromis. Toutefois, l’hétérogénéité de ces mélanges d’engrais ne permet pas au meilleur des épandeurs d’atteindre les performances qu’il promet en matière de précision d’épandage. Enfin, à l’achat d’un épandeur, il est nécessaire d’évaluer les besoins de l’exploitation et d’éviter le suréquipement. Dans cette décision, la taille de la cuve et la largeur d’épandage ne sont pas les seuls paramètres à prendre en compte. n
Les éléments technologiques passent presque inaperçus. Leurs coûts sont toutefois souvent élevés.
Plus la granulométrie des engrais est homogène, plus la qualité de l’épandage est élevée. Photo : Kverneland
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n Management | Collaboration interentreprises
Chaque coopération rencontre des conflits entre les divers intérêts et buts de ses participants. Justice, tolérance et indulgence sont les qualités quotidiennes qui mènent au succès. Photo : J. Paar
S’accepter mutuellement avec ses qualités et ses défauts Lors de confrontations, les intéressés n’arrivent à rien. Les arguments répétés à plusieurs reprises ne trouvent plus d’échos et l’on tourne en rond. L’ambiance est électrique et des paroles irréfléchies peuvent faire déborder le vase. Ruedi Gnädinger *
Lorsque les conflits deviennent la règle dans une collaboration entre des exploitations, on peut alors dire que c’est assurément le début de la fin du partenariat. Des avis et des opinions divergents débouchent sur de l’insatisfaction et des pressions psychologiques diffuses. Bien que les participants soient en principe
* Ruedi Gnädinger est responsable de Gnädinger Engineering GmbH à Benken SG (Secteur technique agricole).Il était auparavant responsable pour la mécanisation et les constructions chez Agridea.
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Technique Agricole 3 2017
toujours convaincus des avantages de la collaboration, le désir de liberté et d’indépendance prend le dessus et le renoncement intérieur à la collaboration se fait jour. Dans la plupart des cas, la dissolution se fait à l’amiable, en particulier lorsqu’il n’y a pas de fortune commune à partager, que de nouvelles solutions qui ne créent pas de désavantages importants sont possibles et que l’on continue de se comporter collégialement lors de la phase de dissolution. Malheureusement dans certains cas la dissolution se termine par des querelles destructrices.
Les relations entre les associés varient selon la forme de coopération. Il existe de nombreuses théories très complètes sur le thème « travailler ensemble avec succès ». Elles contiennent souvent des termes qui ne sont pas compréhensibles ou parlants. Cet article se concentre sur les points de la pratique de tous les jours qui sont importants pour
Collaboration interentreprises | Management n
réussir une collaboration durable. Un cercle de machines fictif sert de fil rouge. On décrit les événements importants et les difficultés qui peuvent apparaître au cours du temps. Le cercle de machines choisi est une société simple du point de vue juridique qui achète une machine et l’utilise, car c’est cette forme d’association pour l’utilisation des machines qui a les plus grandes exigences pour les associés. La vie de ce cercle de machines et ses problèmes sont décrits dans le tableau.
Les conditions importantes La condition de base pour pouvoir débuter une collaboration fructueuse est de trouver des associés qui ont des besoins similaires et qui sont domiciliés dans un environnement assez proche. Le reproche que l’on fait généralement aux agriculteurs de ne pas utiliser la possibilité de travailler en commun cache le fait qu’il n’est pas possible de modifier les caractéristiques techniques et la situation des exploitations et que celles-ci n’évoluent en règle générale que très lentement. Une autre condition est une bonne formation professionnelle. Celle-ci permet de comprendre le contexte économique, car les avantages économiques et la rationalisation du travail en commun sont les moteurs de chaque coopération. C’est seulement si l’on voit et que l’on reconnaît ces avantages (frais et heures de travail moins élevés) que l’on est prêt à s’investir à long terme en réduisant sa liberté d’action. Cette capacité de travail n’est possible qu’avec une très bonne formation et de l’expérience dans la technique de production, de l’utilisation des machines (organisation comprise) et de l’entretien du parc de machines. Des associés bien formés avec beaucoup d’expérience professionnelle ont également la capacité de raisonner avec des nuances. Ils peuvent mieux comprendre les opinions des autres et acceptent plus volontiers les compromis, car les arguments des autres associés ont pour eux la même valeur et le même poids que les leurs. Lorsque l’on accepte très largement les autres opinions, alors les différences de vue entre les associés se réduisent automatiquement. Les dégâts aux machines et les réparations sont plus importants en raison de l’utilisation accrue et, par expérience, représentent une grande charge pour chaque cercle de machines. Contrairement à ce qui se passe lors d’une utilisation individuelle, il se pose ici la question
de savoir qui a causé le dommage, de la mesure de sa responsabilité et de sa participation aux frais de réparation. Il peut y avoir des divergences d’opinion pour la remise en état de la machine et de sa plusvalue. C’est dans cette situation que la manière de chacun des associés de considérer la prudence, les économies et la tolérance peut mettre en danger la collaboration à long terme ou même la rendre impossible.
Connaître ses associés Il faut partir du principe que les adultes ne changent que très peu leur comportement. Une personne doit donc être largement acceptée telle qu’elle est ou il faut renoncer à collaborer de manière plus intensive avec elle. La première impression que l’on a d’une personne concerne les caractéristiques immédiatement visibles. Si son apparence, sa voix, sa manière de parler et son
langage corporel correspondent à notre type idéal, nous penserons rapidement qu’elle est sympathique. Mais la sympathie seule ne garantit pas que l’on va se supporter dans le cadre d’une collaboration intensive à long terme. Il faut souligner que ces premières rencontres ont lieu la plupart du temps dans un environnement cordial, lorsque les personnes sont de bonne humeur et non pas dans des situations difficiles. Les professionnels peuvent estimer correctement les connaissances et les capacités techniques de leurs associés. C’est possible, car ils ont suivi les mêmes écoles et que leurs fonctions sur l’exploitation se ressemblent. Vous pouvez aussi mieux apprendre à connaître les agriculteurs en visitant les exploitations des uns et des autres et en posant des questions sur la gestion de l’entreprise. Si les machines d’une exploitation ont beaucoup de bosses et de parties courbées, vous pou-
Cycle de vie d’une communauté de machines
Evénement
Conditions préalables et difficultés possibles
Conviction que l’achat en commun est une solution économique et dans tous les cas plus intéressante que l’achat pour une seule exploitation
– Cette conviction n’est pas partagée par tous les partenaires. – Pour certains partenaires, il s’agit d’une solution d’urgence parce que les fonds pour l’achat d’une nouvelle machine manquent.
Recherche et choix d’associés
– Le choix d’associés potentiels est limité du fait de la distance entre les exploitations qui se trouvent dans une situation identique. – La connaissance de la personnalité d’éventuels associés n’est pas suffisante et des surprises désagréables peuvent apparaître par la suite conduisant à de graves divergences.
Se mettre d’accord sur un type de machines et de fournisseurs
– Les avantages et inconvénients des différentes possibilités ne sont pas pris en considération de la même manière par tous (raisonnement noir / blanc). – La collaboration avec les fournisseurs habituels n’est pas respectée.
Rédaction d’un contrat (éventuellement un contrat-type) et calcul des parts de chaque associé selon la maxime « les bons comptes font les bons amis »
– L’importance du contrat est sous-estimée et la discussion nécessaire n’a pas lieu. – Le schéma exact pour les décomptes et les travaux réalisés manque. – Le contrat mentionne trop peu le règlement des éventuels conflits (contrat « beau temps »). – La succession sur les exploitations et le retrait de l’association ne sont pas précisément définis.
Dégât non prévu causé par l’un des associés
– Analyse objective des dégâts (causes, coûts, augmentation ou diminution de la valeur après réparation). – Trouver une réparation des frais équitable.
Un associé a obtenu la location d’une assez grande parcelle que les autres associés souhaitaient aussi louer
– Il faut être conscient qu’en dehors du partenariat, on reste concurrents. – Il faut accepter que la décision d’un propriétaire ne concerne pas l’association.
Suite à un changement d’orientation d’une exploitation, l’utilisation commune des machines est modifiée
– Analyse objective des effets économiques sur l’association et sur chacun des associés. – Adaptation éventuelle du contrat pour les parts et décision d’un commun accord d’une compensation unique.
Une machine commune est en fin de carrière et son remplacement doit être discuté.
– Analyse par tous les associés de la nécessité d’acheter une machine. – Financement et nouvelle répartition des parts.
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n Management | Collaboration interentreprises
vez en déduire que le propriétaire est un « brise-fer » ou qu’il est plus important pour lui de travailler rapidement que de tenir soin de ses machines. Pour estimer les connaissances manuelles de mécanique, la visite de l’atelier ou du coin « réparations » peut donner des informations. Peut-on travailler proprement sur l’établi ou est-il couvert d’objets inutilisés depuis longtemps ? L’état du stock de pièces détachées et de produits divers permet-il de déduire que le chef d’exploitation effectue régulièrement l’entretien et les réparations de ses machines ? On a rien sans rien. Ce constat est aussi valable pour la coopération. Si un associé triche et prend ses obligations à la légère, il diminue l’enthousiasme et les convictions initiales de ses associés pour le projet. Ceux qui donnent le feront toujours plus souvent et inverse-
ment ceux qui reçoivent en profiteront toujours davantage ; si l’on ne discute pas de la situation et que le comportement ne change pas par la suite, l’association n’a que peu de chances de survivre. La contribution qu’un associé peut donner à l’association est aussi une question d’autodiscipline et de considération pour les autres. Si, par exemple, il est plus important pour l’un des associés de faire encore rapidement un petit travail avant d’arriver en retard à un rendez-vous avec ses collègues qui ont dû l’attendre, alors il n’a pas passé l’examen !
Accepter les associés tels qu’ils sont Lorsque l’on travaille ensemble, il arrive dans certaines situations que les associés agissent différemment en fonction de leurs valeurs comme la franchise et le
sens de la justice. On peut alors penser que le monde s’écroule, quand la réalité présente des faces cachées par la rétention d’information, les allégations et les mensonges diplomatiques. En pratiquant de la sorte, certaines personnes croient bien faire, car elles ne veulent pas inquiéter inutilement les autres. Un tel comportement ne peut pas être toléré, quand la mauvaise foi est utilisée pour se procurer des avantages personnels. Dans toute coopération, il y a certains conflits entre les intérêts particuliers et les buts communs. Le sens de la justice, la tolérance et l’indulgence sont les outils de travail du chantier « coopération » à utiliser tous les jours. L’appréciation positive des différences entre les associés améliore beaucoup la reconnaissance des associés, par exemple lorsque l’on estime à leur juste valeur leurs qualités professionnelles et leur persévérance. n
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n Management | Question de lecteur
Chargeur frontal dans le trafic routier Le chargeur frontal des tracteurs a toujours été un auxiliaire polyvalent et avantageux. Ces dernières années, il est de plus en plus souvent dans le viseur de la police. Une étude attentive des prescriptions démontre clairement qu’il est difficile de toutes les respecter. Urs Rentsch, Dominik Senn
triel peuvent présenter un porte-à-faux maximal de 4 m depuis le centre du volant. Il est possible de transporter des outils attelés à un chargeur frontal, pour autant que cette distance soit respectée et que le champ de vision du chauffeur ne soit pas trop impacté. Les outils doivent être correctement signalés et les pointes et arêtes suffisamment couvertes.
Rétroviseurs latéraux La règle qui exige la présence de rétroviseurs latéraux dès que le porte-à-faux est supérieur à 3 mètres concerne aussi les chargeurs frontaux. Les miroirs doivent présenter une surface de 30 cm2 et être installés aussi loin que possible du volant.
Transports sur le chargeur
La conduite avec un chargeur frontal est souvent périlleuse.
Il n’est pas simple pour un tracteur équipé d’un chargeur frontal de respecter toutes les prescriptions en matière de circulation routière. Quelle doit être sa position pendant un déplacement ? La réponse à cette question exige la prise en compte des critères suivants : visibilité, centre de gravité, porte-à-faux, parties dangereuses et signalisation.
cative du centre de gravité du tracteur, constituant une atteinte grave à la sécurité, surtout si un outil lourd est attelé au chargeur. La conduite d’un tracteur avec le chargeur frontal en position haute exige donc une réduction de la vitesse pour éviter la perte de contrôle du véhicule dans les courbes ou pendant un freinage.
Il n’est pas autorisé de transporter des chargements comme du sable dans un godet ou une balle ronde sur la fourche du chargeur d’un tracteur. Du point de vue de la sécurité, les déplacements avec un chargeur frontal sont souvent une affaire périlleuse. La meilleure prévention des accidents reste donc de dételer le chargeur quand il n’est pas utilisé. n
Chargeur en position basse Vision suffisante
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Le principe veut que le conducteur puisse voir le bitume à au moins 12 m de lui. Le champ de vision entre les deux montants de la cabine ne peut comporter que deux « obstacles » engendrant un angle mort de max 70 cm à 12 m de distance. Cette exigence n’autorise donc que la position haute ou basse du chargeur. Une position « moyenne », que l’on rencontre encore fréquemment, n’est donc pas tolérée.
Dès que les bras du chargeur perturbent trop la visibilité, la position basse n’est plus autorisée. L’autorisation de déplacement avec un outil porté en position basse dépend du respect du porte-à-faux avant maximal de 4 m depuis le centre du volant. De plus, les parties dangereuses comme les pointes ou les arêtes vives doivent être protégées. Les outils avec une longue portée doivent être signalés au moyen de panneaux rayés rouges / blancs.
Chargeur en position haute
Exigences légales
Cette position est toujours possible. Elle engendre toutefois une élévation signifi-
Les appareils temporaires installés sur un véhicule agricole et sur un tracteur indus-
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Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant de ces questions pratiques qui seront soumises au service Formation.
n Plate-forme | Exposition
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Ballade au Sima
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Le thème du Sima est « Etre agriculteur dans 10 ans ». De nombreux exposants ont donc présenté leurs innovations dans le domaine de la digitalisation. Quelques nouveautés « d’acier et de fer » étaient aussi dévoilées.
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Roman Engeler
Le Sima, qui se déroule tous les deux ans à Paris, est le deuxième salon de technique agricole du monde. Pour les francophones, il reste un salon considérable, bien que les constructeurs préfèrent réellement dévoiler leurs innovations les plus marquantes à l’automne. Ils profitent ainsi d’un intérêt plus important des investisseurs pour la saison des ventes.
Suivant le slogan « Être agriculteur dans 10 ans », de nombreux exposants ont mis un accent particulier sur la présentation de leurs innovations dans les domaines de la digitalisation et de l’automatisation de l’agriculture. Les nouveautés plus « conventionnelles » existent toujours, comme le démontre le reportage photographique, non exhaustif qui suit.
1 A perçu de l’une des nombreuses halles d’exposition (avant l’ouverture des portes). Le marché français de la technique agricole est toujours sous tension. Malgré cela, 230 000 personnes ont visité le Sima.
3 T relleborg et Mitas ont fusionné. A l’avenir, des innovations de Mitas, parmi lesquelles le « pneutrac » qui fusionne pneumatique et chenille, seront vendues sous la marque Trelleborg.
2 L a série « 4E » de Deutz-Fahr est disponible en version 2 ou 4 roues motrices avec des puissances de 55 à 80 ch. Elle ne sera toutefois pas commercialisée en Europe. La lacune entre les séries « 5 » et « 6 » sera comblée cet été.
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4 K uhn présentait 18 nouveautés au Sima, dont les extensions des séries de pulvérisateurs. Ces derniers peuvent maintenant être équipés de porte-buses qui choisissent automatiquement la buse la mieux adaptée. 5 A vec ses 400 ch, son « MF 8740 », Massey Ferguson étant son offre vers le haut. La nouvelle version du
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« Datatronic 5 » dispose d’un écran tactile et d’un kit de recision-Farming installé d’usine. 6 A près sa présentation américaine, le concept de tracteur sans chauffeur a fait son apparition sur sol européen. Case IH continue d’investir dans l’agriculture de précision et l’échange de données. 7 A vec « Sesam » (sustainable energy supply for agricultural machines), John Deere présentait le premier tracteur animé par des batteries et disposant de toutes les fonctions des
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14 tracteurs conventionnels, mais avec les avantages de l’électrification. 8 B erthoud a appelé « Dark » sa nouvelle série de pulvérisateurs traînés et automoteurs. Ces modèles disposent d’un nouveau kit de service ainsi que la circulation continue avec antigoutte pneumatique. 9 N ew Holland complète la série « T5 » (75-115 ch) dont les dimensions compactes, les performances et les prix concurrentiels rappellent la légendaire série « T5000 ». 10 Claas lance une offensive dans le « Farming 4.0 » en présentant « Tractor Interactive Guide », une application gratuite pour smartphone qui montre les différentes fonctions de la cabine d’un tracteur. 11 M anitou présentait les nouvelles chargeuses de sa marque « Gehl ». « Easy Manager », un outil pour l’optimisa-
tion de la surveillance opérationnelle des machines, devrait améliorer la gestion en temps réel et l’entretien des engins. 12 M ichelin a mis en avant son pneumatique « 2 en 1 » « Evobib ». Ce pneu, récompensé par une médaille d’or, est capable d’évoluer sur route avec une pression de gonflage élevée et dans le terrain en basse pression et présente une amélioration comparable à 20 ch supplémentaires. 13 Valtra complète ses séries de tracteurs de la 4 e génération et dévoilait les nouveaux « A4 » (7 modèles, 75-135 ch). Ces tracteurs seront construits à Suolahti (Finland) et au Brésil. 14 Le spécialiste des pneumatiques BKT a surpris tout le monde en distribuant 17 000 ballons de foot et en présentant ses nouveaux pneus « Agri-max V-Flecto » sur un tracteur en plexiglas transparent.
15 Alliance dévoilait son « 389 VF » en première mondiale. Il s’agit du premier pneumatique basse pression équipé de la technologie VF (Very-HighFlexion), qui présente une pression de gonflage inférieure de 30 % à celle de pneus basse pression usuels ou une capacité de charge de 30 % supérieure à pression égale. 16 Fendt présentait des tracteurs connus et la technique de récolte de Fella en « vert nature ». Aucune presse ou autochargeuse n’était visible. Ces machines devraient toutefois faire leur apparition dans le programme du constructeur. 17 Joskin dévoilait quelques mises à jour et deux nouveaux modèles de la série d’épandeur à fumier « Tornado3 » (14 et 16 m3). Ces derniers peuvent maintenant être équipés de hérissons horizontaux et de tables d’épandage.
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18 L’année dernière, Horsch a présenté pour la première fois sa technique de semis direct à disques plutôt qu’à dents. Elle présente maintenant la série « Avatar SD » qui comprend un semoir d’une largeur de 12 m. 19 Monosem exposait son semoir monograine « Monobloc Mixte 6 / 7 » ainsi que « TFC Mixte 8/12 », un système qui permet de varier l’interligne au moyen d’une broche. 20 L’automne dernier, Kubota présentait la nouvelle série « M5001 ». Maintenant, ce sont les versions étroites de 73, 93 et 103 ch qui sont dévoilées. L’entreprise annonce encore son intention de lancer 450 outils portés sur certains marchés. 21 Pöttinger est venu en France en affichant, contrairement à la tendance, de bons résultats économiques. Une
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fois de plus, la presse « Impress », dont 80 unités ont aujourd’hui été produites et mises à disposition de clients spéciaux, occupait l’avant de la scène. 22 L’irlandais Keenan lance la nouvelle automotrice « MecaFibre 345 » (170 ch). 23 Le français Lucas se lance dans l’affouragement automatique avec « I-ron Mix » qui serait déjà installé sur sept exploitations-tests. 24 L a start-up autrichienne Reiter présentait l’andaineur à pick-up frontal « Respiro » ainsi qu’une variante de combinaison arrière. Des discussions sont menées avec différents partenaires.
25 A mazone lance la combinaison de semis mécanique de 3 ch « Cataya » qui s’adapte sur les herses « KE 3001 » ainsi que sur les cultivateurs « KG » ou « KX ». 26 Merlo affichait ses nouveaux modèles, plus gros et plus puissants, de la famille « Multifarmer ».
Ballade au Sima 2017 D’autre films intéressants sur la technique agricole sont disponibles sur notre chaîne Youtube « Technique Agricole »
Congrès | Plate-forme n
rôle prépondérant parce que le combustible de haute qualité ne peut par exemple pas être produit à partir de compost, quel que soit le procédé. Selon l’équipement technique, on peut évaluer le coût à 5.50 à 6.50 francs par mètre cube pour le tamisage et le séchage.
Respect des valeurs requises possible
Gesiebte und getrocknete Hackschnitzel weisen bessere Verbrennungsqualitäten auf und emittieren dabei weniger Schadstoffe. Bild : R. Engeler
Les copeaux tamisés et séchés ont une meilleure qualité de combustion et émettent moins
Des essais pratiques ont prouvé que les niveaux d’émission de particules exigés peuvent être atteints moyennant un réglage optimal de la chaudière et un bon combustible. Si celui-ci est de mauvaise qualité, en particulier avec une haute teneur en eau, cela devient problématique. Dans l’ensemble, les plus grandes difficultés se situent dans la plage de charge partielle de la chaudière. Dès lors, les chaudières automatiques nécessitent également des systèmes à accumulateurs afin d’obtenir une combustion optimale.
de polluants. Photo : Roman Engeler
Filtres onéreux
Réduire la pollution de l’air Lors d’une réunion de l’Agence allemande pour les matières premières renouvelables (FNR *), on a évoqué la situation actuelle de la pollution atmosphérique due aux biocombustibles et la manière de réduire cette pollution avec la combustion de biomasse. Carsten Brüggemann ** En Allemagne, près de 10 % des chaudières à bois ne respectent pas les limites légales nouvellement promulguées selon lesquelles leurs gaz de combustion ne doivent pas contenir plus de 20 mg de particules par mètre cube. La hausse des émissions n’est pas due aux chaudières à bois, mais surtout aux feux ouverts des poêles et cheminées qui ne sont pas touchés par cette réglementation. Afin de respecter les valeurs requises, il faut certes disposer d’une chaudière moderne et bien entretenue, mais également de combustible de haute qualité. Divers projets visent à améliorer la qualité des copeaux de bois et à obtenir une meilleure combustion.
* FNR est l’acronyme de « Deutsche Fachagentur nachwachsende Rohstoffe ». ** Carsten Brüggemann est conseiller en technologie énergétique à la Chambre d’agriculture de Basse-Saxe (D).
Aucune déclaration Le marché actuel des combustibles ne permet pas de comparer les gammes de produits et aucun standard n’existe. En outre, on applique souvent des normes anciennes. L’objectif consiste à obtenir une qualité constante des combustibles et une méthode d’évaluation équitable. Un programme de certification fixera des exigences en matière de combustibles auxquelles les entreprises seront soumises jusqu’à leur livraison. Cela implique des contrôles externes et du soutien, ainsi que la formation des gestionnaires de la qualité. La demande pour les combustibles de premier choix a beaucoup augmenté de manière générale. Des essais pratiques ont démontré que les copeaux tamisés et séchés ont une qualité de combustion bien meilleure et émettent moins de polluants tels que les particules, ainsi que les oxydes de carbone et d’azote. La matière première joue dans ce cas un
Lorsque les critères de qualité de combustion ne suffisent pas, des mesures secondaires comme les filtres peuvent être utilisées. Il a été démontré que les dispositifs de lavage des fumées et les cyclones ne conviennent pas. La tendance est aux filtres électrostatiques ou aux séparateurs filtrants, vu que les particules fines nocives mesurent moins de 1 micromètre. L’objectif consiste à développer des appareils robustes, efficaces, et faciles à nettoyer demandant peu d’entretien. Les premiers filtres électrostatiques ainsi que les séparateurs à sec sont déjà sur le marché. Les prix des e-filtres de la plage de puissance allant jusqu’à 70 kW s’échelonnent de 1600 à 2100 francs (Schräder). Ceux des grandes installations jusqu’à 300 kW se situent entre 3100 à 7500 francs (Schräder, Carola). Le développement de filtres pour les feux ouverts des cheminées et des poêles s’avère plus difficile. En effet, la mauvaise combustion entraîne la formation de quantités excessives de suie et de goudron. L’élaboration de filtres bon marché pouvant être mis en tête de cheminée est compliquée car ces éléments provoquent un encrassement rapide. Ils permettent certes une séparation efficace, mais leur durée de vie reste incertaine en raison des éléments mentionnés précédemment. Les filtres étagés constituent peut-être la solution. Le but est d’offrir à terme des filtres d’un prix nettement inférieur à 1000 francs. n 3 2017 Technique Agricole
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n Passion
« Fort comme un ours » « Mon Fiat ‹ 110-90 › est comme un ours. Il tire et possède une grande force d’entraînement et, en plus, il me procure du plaisir », s’enthousiasme Matthias Haldimann, né en 1981 et exploitant du domaine du Schlatthof à Seon (AG). Dominik Senn
L’agriculteur Matthias Haldimann a beaucoup de plaisir à utiliser son Fiat « 110-90 ».
Matthias Haldimann a jeté son dévolu sur les tracteurs Fiat des années 90. En surfant sur internet, il a trouvé l’offre d’une exploitation dans les Vosges : « Le vendeur s’est méfié du numéro de téléphone étranger et n’a pas répondu à mon appel, lui a-t-il confié plus tard en s’excusant. Que cela ne tienne, je suis parti à l’adresse mentionnée. Après la seconde tentative, nous nous sommes mis d’accord. » 50
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Photos : Dominik Senn
80 vaches laitières En juin 2014, l’exploitation a accueilli le tracteur bleu Fiat. Ce modèle de 2003, donc âgé de 11 ans, avait effectué 1200 heures dans les champs et pour le transport des céréales. Fort de 110 chevaux, il était loin d’être un « tape-à-l’œil ». En 2010, Haldimann a repris l’exploitation de la communauté père-fils et a misé sur la production laitière. Son exploitation de 33 ha sub-
vient aux besoins d’un cheptel d’environ 80 vaches laitières. La culture fourragère intensive est aussi possible grâce à la proximité de l’exploitation de sa femme Karin où il peut s’approvisionner en fourrage supplémentaire et épandre ses engrais de ferme. En 2005, une étable à stabulation entravée a été complétée par une étable à stabulation libre avec remise et, en 2013, par un hangar et un silo à li-
Passion n
sier de 1040 m³ qui a permis d’augmenter à 1800 m³ la capacité totale des deux fosses.
Augmentation de la capacité Les tracteurs Fendt « 512 C » et « 307 » suffisent pour effectuer le labour, les semis, les soins et la récolte. Haldimann avait acheté le « 110- 90 » de manière ciblée pour un autre domaine d’utilisation : l’alimentation quotidienne à l’aide de la mélangeuse Seko « Samurai 5 » de 17 m³ à vis horizontales. « Les dimensions compactes du tracteur étaient parfaites pour l’ancienne fourragère. Toutefois, j’ai été déçu par les performances du Fiat. Il parvenait vite à ses limites. Il s’agissait tout de même de préparer environ 4 tonnes de fourrage par jour, ce qui correspond à deux grosses balles », explique Haldimann. Il s’est décidé pour un équipement « turbo » et a eu une drôle de surprise : le moteur Iveco six cylindres de 5,9 litres a développé, comme par magie, une force « largement supérieure à 130 chevaux ».
500 heures par an Cela ne resta pas sans conséquences : le Fiat a été de moins en moins sollicité pour tirer la mélangeuse et utilisé pour d’autres travaux. Durant la période de végétation, il s’occupe maintenant de travaux tels que l’épandage du lisier, le pressage de balles rondes, de la herse rotative, du transport des balles, mais aussi des semis de maïs, de la moisson et
de l’ensilage. « Avec le Fiat, il arrivait qu’au cours d’une année, nous enrubannions jusqu’à 1000 balles », selon Haldimann. « Son poids à vide acceptable de 4,43 tonnes permet d’effectuer une culture céréalière avec ménagements ; il est également maniable et sa cabine offre une bonne vision. » Entre-temps, le compteur du Fiat indique environ 2500 heures de service. En moyenne, il est utilisé pendant 500 heures par année. Seule la prise de force a dû être remplacée, tout le reste est d’origine.
Objet pour connaisseurs Pour Haldimann, « l’utilisation du 110-90 est seulement limitée par son poids à vide ». A sa connaissance, il est frappant qu’il existe sur le marché des occasions de nombreux exemplaires qui indiquent un chiffre élevé d’heures de service. « C’est un objet prisé et d’une valeur résiduelle importante, un tracteur mécanique simple, classique, et son coût d’entretien est facile à estimer. La consom mation en carburant est inférieure à 10 litres, semblable à celle du Fendt « 512 ». Selon lui, les seuls points critiques seraient la cabine bruyante, le changement de vitesse rude (5 rapports, 3 groupes et 3 marches arrières), les écaillements de peinture et le fait que le tracteur ne soit pas équipé d’un inverseur, ni de demi-vitesse à changer sous charge, ce qui fait défaut lors du pressage de balles rondes. n
La construction compacte a permis le montage du turbocompresseur au-dessus du moteur.
Fiat – Fiatagri – CNH En Suisse, il n’existe pas de chiffres exacts sur les ventes de tracteurs Fiat, car ils n’ont pas été saisis numériquement. Selon le centre de tracteurs New Holland Suisse à Niederweningen (ZH), il s’agit probablement d’un maximum de 20 unités du modèle « 110-90 ». Ci-après, vous trouverez quelques étapes essentielles de l’histoire de Fiat et Fiatagri : 1899 : A Turin, Giovanni Agnelli crée avec d’autres associés la « Fabbrica Italiana Automobili Torino », FIAT. 1919 : Fiat construit sa première série de tracteurs, le modèle « 702 ». Dès 1950 : Production des premiers tracteurs à quatre roues motrices, la série « 50 ». 1973 / 76 : Lancement sur le marché du premier tracteur Fiat de plus de 100 ch ; le modèle phare « 1300 SDT » de 150 ch et une cylindrée de 7,4 litres. 1974 : Fiat fonde une joint-venture avec le groupe nord-américain Aliss-Chalmers Corporation ; Fiat-Allis. La division agricole est détachée du groupe, et Fiat Trattori est fondée. 1975 : La série « 80 » est complétée par les modèles « 780 DT » et « 880 DT » avec le design carré du designer Fiat Pininfarina. Fiat reprend la participation dans la société Laverda, spécialiste des moissonneuses-batteuses. 1978 : La production de la série « 80 » se poursuit, du modèle « 980 DT » au modèle phare « 1880 DT ». 1979 : Fiat s’associe à Versatile. Cette entreprise construit pour Fiat des tracteurs de 230 à 350 ch ; les deux plus gros modèles sont équipés d’un moteur Cummins V8 de 14,8 litres. 1984 : Fiat Trattori devient Fiatagri, la marque de tracteurs du groupe Fiat jusqu’à sa reprise par la Ford Motor Company. 1991 : Juste avant la reprise du groupe Ford New Holland, lancement de la série « Winner » par Fiatagri. Les tracteurs de la série « 90 » offrent des puissances de 55 à 180 ch. Ils sont équipés de cabines bien insonorisées, de commandes et de réglages électroniques, des transmissions synchronisées ou PowerShift et des moteurs modernes Fiat-Iveco. Le modèle phare « 180-90 » a été fabriqué de 1984 à 1994. Dès 1995 : Les tracteurs sont commercialisés sous le nom New Holland car ce groupe détient des parts de marché importantes aux Etats-Unis. Fiat compte ainsi améliorer sa commercialisation. La stratégie est un succès. 1999 : New Holland (ce nom a été vendu à Fiat par Ford) ainsi que le fabricant de machines agricoles et de chantiers Case Corporation fusionnent pour former Case-New Holland, CNH, dont 90 % des actions sont en possession du groupe Fiat. Actuellement, CNH est le deuxième producteur mondial de tracteurs.
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n Sécurité | Prévention des accidents
Stop à la négligence Le corps humain absorbe les substances nocives par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée. Une utilisation en toute sécurité des produits phytosanitaires est dès lors primordiale pour éviter les intoxications, brûlures et éruptions sur la peau. Ruedi Hunger
place »). Les substances toxiques doivent être, autant que possible, remplacées par des produits moins dangereux. Il ne s’agit pas de prendre en compte uniquement les effets sur l’environnement ainsi que sur la lutte contre les organismes nuisibles et les maladies, mais de considérer également ceux sur la santé de l’utilisateur. • T = Techniques à appliquer. Celles-ci incluent les équipements de cabine de tracteur fermée avec filtre (à charbon actif), en particulier en arboriculture et en viticulture, d’un système de dosage automatique, de buses réduisant la dérive et d’un écran de pulvérisation. • O = Organisation. La gestion des processus de travail (voir la publication Produits phytosanitaires, travailler en sécurité), avant et pendant les opérations de mélange et de remplissage du pulvérisateur, joue un rôle fondamental. • P = Port de l‘équipement de protection individuelle (EPI). L‘EPI doit impérativement être revêtu lorsque les autres mesures sont insuffisantes, afin de garantir une sécurité maximale.
Dispositifs de versement clos De nouveaux dispositifs, comme les dénommés closed transfer systems (ou systèmes de transfert fermé) permettent de verser les produits phytosanitaires dans la cuve du pulvérisateur sans contact manuel, un réel progrès en termes de protection des utilisateurs.
Conclusion
Les personnes travaillant avec les produits phytosanitaires (PPH) doivent respecter quelques principes clairs, principalement ceux qui suivent et dont les initiales forment le mot « stop ». Les trois premiers
sont à adopter avant les mesures de protection individuelle : • S = Substitution (issu du latin substitutio, se traduisant certes par « substitution », mais aussi par « action de mettre à la
Toute manipulation de produits phytosanitaires doit se faire avec la plus grande prudence, pour des raisons de santé d’abord, mais aussi d’image de l’agriculture. De nos jours, la technique offre de nombreuses possibilités dans ce domaine. Il suffit de les utiliser. n
Techniques à appliquer : utiliser notamment un tracteur avec cabine fermée et un système de dosage automatique.
Organisation : prendre des mesures organisationnelles avant les opérations de mélange et de remplissage du pulvérisateur.
Port de l’EPI : toujours revêtir l’EPI lorsque les mesures « stop » ne suffisent pas, c’est-à-dire quasiment dans tous les cas.
Photo : Ruedi Hunger
Photo : Sexauer
Photo : Ruedi Hunger
Substitution : remplacer les PPH toxiques par des succédanés moins nocifs.
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Technique Agricole 3 2017
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Assemblées | ASETA n
Obwald
Nidwald
« Passez au pneumatique »
Transports d’animaux « payables »
Lors de l’assemblée générale de la section Obwald, Urs Wegmann, membre du comité de l’ASETA, a soulevé la question actuelle de la mécanisation dans l’agriculture devant un auditoire d’une trentaine de personnes.
L’assemblée générale de la section Nidwald a pris acte que l’ASETA élaborait son propre cours « payant » permettant d’acquérir les compétences nécessaires aux transports d’animaux.
Dominik Senn
Dominik Senn
Les membres du comité Paul Rohrer, Karl Zurmühle, Josef Frunz (président) et Thomas Wagner ont été confirmés pour un nouveau mandat.
Dans son rapport annuel, le président Josef Frunz a noté que la technique agricole devait être efficace pour donner une bonne image de l’agriculture suisse, ainsi que l’ASETA et ses sections le promeuvent. Il a ajouté que l’association s’engageait toujours pour la sécurité et la prévention des accidents concernant les machines et les installations techniques sur la ferme, dans les champs ainsi que dans la circulation routière. Elle s’occupe encore de la défense des intérêts des membres dans différentes organisations et à plusieurs niveaux. Le contrôleur financier Thomas Wagner a décrit les circonstances qui ont mené à une perte de quelque 1000 francs pour l’exercice 2016. La section Obwald est l’une des dernières dont la cotisation s’élève encore à 80 francs. Sur cette somme, 75 francs sont prélevés pour le financement des activités de l’association (particulièrement le périodique spécialisé Technique Agricole). Le contrôleur financier Christof Küchler a proposé d’augmenter la cotisation l’année prochaine. L’assemblée a décidé à l’unanimité de la garder inchangée en 2017 et de la majorer de façon substantielle en 2018. Les membres du comité Karl Zurmühle, Paul Rohrer, Thomas Wagner et Josef Frunz ont été réélus pour un nouveau mandat. Sous le point « Divers » de l’ordre du jour, le président a présenté le projet d’organiser, en collaboration avec la section voisine de Nidwald, une séance d’information sur le thème des prescriptions de transport d’animaux et d’y inviter un conférencier du Syndicat suisse des marchands de bétail, en mars ou avril, avant les premières montées à l’alpage. En fin de séance, Urs Wegmann, qui est à la fois président de la section Zurich et membre du comité de l’ASETA, a pris la parole. Il a expliqué qu’un cours de transport d’animaux, « payable », serait mis sur pied dans un proche avenir. Il s’est également exprimé au sujet de l’élaboration d’un cours « Ecodrive » visant à la réduction du CO2, de discussions concernant le système de freins à double conduite pour les remorques (« hebed uf Luft », a-t-il conseillé pour les nouvelles acquisitions), et de la problématique du porte-à-faux avant. Finalement, il a prié l’assistance de lui apporter son soutien actif dans la commission sectorielle Formation continue qu’il préside.
Le président Ruedi Achermann a souhaité la bienvenue aux adhérents présents (plus d’un tiers de l’effectif), aux membres d’honneur, aux invités ainsi qu’aux représentants d’associations d’agriculteurs et des sections voisines d’Obwald et de Schwyz à la 57e assemblée générale. Il a tenu à rendre hommage au membre fondateur et d’honneur Josef Lussi-Zimmermann, récemment décédé, qui a été gérant pendant les quatorze premières années, jusqu’en 1973, et réviseur jusqu’en 1981. Ce dernier a organisé des cours de préparation à l’examen théorique de conduite de véhicules agricoles et a formé environ 460 jeunes à cette époque. Ruedi Achermann a appelé l’assistance à envoyer les candidats au cours de conduite G40 à l’ASETA et non au Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). Le G40 a lieu les 10 et 15 mai ainsi que les 19 et 24 juillet à Kägiswil. Le contrôleur financier Dominik Bircher a indiqué que les comptes 2016 étaient équilibrés et recommandé de maintenir la cotisation à 85 francs. L’assemblée a accepté cette proposition à l’unanimité et réélu par acclamation le président pour deux ans, le vice-président Peter Windlin pour quatre ans et le contrôleur financier Klaus Niederberger pour quatre ans également. Après avoir annoncé une nouvelle adhésion (Sandro Zanin, d’Oberdorf), Ruedi Achermann a prié les membres qui prennent leur retraite et quittent la section de conseiller à leur successeur sur l’exploitation de s’affilier à l’ASETA. Stephan Plattner a transmis les salutations du président et du secrétariat de l’ASETA. Il a évoqué notamment le thème omniprésent du transport des animaux. Ainsi que Stephan Plattner l’a déclaré, l’ASETA proposera son propre cours de qualification qui sera payant pour les agriculteurs, si possible en conformité avec l’Association suisse des transports routiers et le Syndicat suisse des marchands de bétail. Enfin, Urs Rentsch, responsable du secteur formation continue et conseiller technique de l’ASETA, a donné une conférence intéressante sur le trafic routier agricole et les exigences futures sur les systèmes de freins (reprises de la réglementation européenne).
Le réviseur Klaus Niederberger, le président Ruedi Achermann et le vice-président Peter Windlin ont été réélus pour un nouveau mandat sous les applaudissements. Photo : Dominik Senn
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n ASETA | Assemblées
Grisons Transport d’animaux en règle
Tarifs adaptés
Le président Ueli Günthardt constate une fois encore le succès des cours préparatoires pour les permis F / G. Peter Bosshard a abordé le transport des animaux dans l’agriculture.
Thomas Schick est élu au comité. Les membres présents ont encore accordé une subvention de CHF 50.– aux enfants des membres qui passeront le permis G40 dans les sessions organisées par l’AFETA.
Ruedi Hunger
Gaël Monnerat
Le comité de la section Grisons avec son président Ueli Günthardt (à droite).
Dans son rapport annuel, Ueli Günthardt, président de la section Grisons, a, entre autres, relevé que grâce à l’engagement de Luzia Föhn et des différents instructeurs, le taux d’échec aux examens des permis F / G était inférieur à 13 % l’année dernière. La partie statutaire usuelle a été rapidement bouclée. Les comptes affichent un bénéfice et la cotisation reste inchangée à 100 francs. Au chapitre des mutations, la section enregistre huit démissions et sept nouveaux membres. Konrad Merk a brièvement présenté l’action « Green » – une série de contrôles menée par la police sur la période juillet-septembre. Lors de ces contrôles, 202 véhicules agricoles ont été examinés. Malgré quelques manquements, la police tire un bilan positif de cette action. Le bilan de ces contrôles s’améliore en effet d’année en année. Des remorques et des outils avec des éclairages défectueux, des signalisations absentes et des rétroviseurs manquant sont malheureusement toujours en circulation.
Autorisation pour le transport professionnel d’animaux La seconde partie de la soirée était animée par Peter Bosshard, directeur du Syndicat suisse des marchands de bétail. Il a présenté un exposé sur le thème du transport des animaux dans l’agriculture. Une étude de l’organisation Proviande démontre que le thème du transport sans stress des animaux constitue une part importante de l’image de la viande suisse. Bosshard est revenu sur l’importance de répandre une litière sur l’ensemble de la surface des véhicules. Il demande de porter une attention particulière à la hauteur des parois latérales des bétaillères ainsi qu’à la conformité des remorques avec la loi sur la circulation routière. Une protection des animaux contre la pluie n’est pas obligatoire, mais recommandée. Lors du transport d’animaux pour tiers, le chauffeur doit être en possession d’une autorisation pour le transport professionnel d’animaux. Bosshard recommande encore aux agriculteurs de porter l’attention nécessaire à la réalisation correcte des documents d’accompagnement des animaux.
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Fribourg
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Dans son introduction à l’ouverture de la 74 e assemblée générale de la section fribourgeoise (AFETA), Robert Zurkinden est revenu sur les défis que l’agriculture doit relever : nourrir le monde tout en respectant l’environnement et les ressources ainsi que la nécessité d’améliorer les relations entre les producteurs et les consommateurs. Parmi les activités courantes de la section, on relève la stabilité du nombre de candidats aux permis G (176) et G40 (92, dont 50 % de fils ou fille de membre de la section) ainsi que le succès des cours de conduite de tracteur pour les épouses et les jeunes. L’année dernière, 146 pulvérisateurs ont été testé en collaboration avec les instances cantonales. Une centaine de machines a obtenu la plaquette lors de la présentation. Les manquements constatés concernaient principalement des problèmes de manomètre ou d’usure des buses. L’AFETA informe encore qu’elle est désormais propriétaire de l’installation de test. Ces derniers continueront d’être organisés selon le même principe. Les tarifs seront toutefois adaptés afin de couvrir les frais d’organisation et d’entretien du matériel. C’est ainsi que les membres de l’AFETA débourseront dorénavant CHF 80.– pour tester leurs pulvérisateurs. Pour les non-membres, le tarif passe à CHF 120.–. L’AFETA continue son action de test des freins de remorque. Sur présentation de la facture du test, les membres bénéficient d’une subvention de CHF 50.– / essieu testé. Les membres présents ont aussi accepté de verser une subvention de CHF 50.– aux enfants des membres qui passeront le permis G40 dans le cadre des cours organisés par l’ASETA. Sur le plan financier, 2016 boucle sur un bénéfice de près de CHF 16 000.–. Ce résultat exceptionnel est en grande partie le fruit de la collaboration avec la CAUMA de la Tour pour l’organisation du gymkhana fribourgeois et de la final suisse. Ces deux manifestations ont attiré quelque 2000 personnes sur le site de Grandvillard. Il est à noter encore l’élection au comité de Thomas Schick (Morat) et de Christian Chuard à la suppléance de la vérification des comptes. Robert Zurkinden félicite aussi Olivier Kohli pour sa nomination au comité central de l’ASETA et pour sa présidence de la Commission sectorielle Information. Après le repas, les membres ont pu suivre les exposés de la police cantonale et de l’Office de la circulation et de la navigation (OCN) portant sur les problèmes d’immatriculation et les nouvelles exigences légales concernant les véhicules.
Le comité de l’AFETA avec son nouveau membre Thomas Schick, son président Robert Zurkinden, le gérant Laurent Guisolan et le président de l’ASETA Werner Salzmann.
Assemblées | ASETA n
Valais
Neuchâtel
La base invitée à donner son avis
En route pour le 75e anniversaire
La section valaisanne s’interroge sur son orientation future et étudie la possibilité de fusionner avec une section voisine. Elle souhaite demander l’avis de ses membres grâce à un questionnaire.
Les difficultés économiques n’épargnent pas l’ANETA. Cette dernière subit la perte de deux importants sponsors. Le comité recommande à ses membres de réserver un accueil chaleureux à ses partenaires.
Gaël Monnerat
Gaël Monnerat
Le section valaisanne, présidée par Mathieu Vergère (2e depuis la droite), s’est réunie à la fromagerie de Turtmann. L’avenir de la section a occupé une grande partie des discussions.
L’AVETA, section valaisanne de l’ASETA, a tenu son assemblée générale le 10 février à la fromagerie de démonstration de Turtmann. Dans son rapport, Mathieu Vergère, président de la section, est revenu sur une année marquée par la perte de 4 membres et l’organisation, pour la cinquième année consécutive, des cours de formation professionnelle à l’école d’agriculture de Château-Neuf, en collaboration avec le SPAA. Plusieurs membres de l’AVETA se sont investis, selon leurs spécialités professionnelles, pour l’organisation de ces cours appréciés par les jeunes en formation. Il formule encore le souhait de voir se créer une structure pour le soutien des jeunes dans la reprise d’exploitation.
Questionner la base L’année 2016 se termine par une perte de CHF 41.45. Suite à la baisse de l’intérêt des membres et pour donner suite à la proposition d’un rapprochement avec une autre section lancée lors de l’assemblée précédente, le comité de l’AVETA a pris contact avec la section fribourgeoise. Les avantages et conséquences d’un rapprochement doivent encore être évalués. Mathieu Vergère souhaiterait entendre l’avis de sa base sur les possibilités de relancer l’intérêt des membres et d’assurer un avenir à son organisation. Dans ce but, le comité concevra un questionnaire qui sera envoyé aux membres de la section. Aldo Rui, directeur de l’ASETA, a présenté l’actualité du secrétariat central. Il cite notamment la réalisation d’un nouveau site internet, l’avancée des discussions concernant une nouvelle réglementation sur les porte-àfaux avant, la modification des exigences dans le domaine des freins ainsi que l’engagement d’un moniteur pour les cours G40 en Valais. Christophe Meyer, de l’école d’agriculture de Viège, a quant à lui présenté le cours de conduite de tracteur pour agricultrices. Clément Formaz, de la police cantonale, a exposé l’évolution des accidents dans le milieu agricole tant dans le trafic qu’au travail et sur son travail de formation à la sécurité. L’assemblée s’est terminée par une présentation de la fromagerie de démonstration de Turtmann et une raclette.
L’ANETA, section neuchâteloise de l’ASETA, tenait son assemblée générale ordinaire le 24 février à Cornaux. Si les agriculteurs ont été confrontés à une année rendue difficile par les caprices de la météo qui ont influencé les rendements et les qualités de nombreuses productions, l’ANETA a notamment dû faire face à la perte de sponsors importants qui ne renouvelleront pas leurs soutiens pour l’année à venir. Sur le plan comptable, l’ANETA conclu 2016 avec un bénéfice d’un peu plus de CHF 4200.–. L’année dernière, 51 jeunes Neuchâtelois ont fréquenté les cours de préparation au permis G. La section déplore l’échec d’une vingtaine de candidats. Dix-sept permis G40 ont en outre été délivrés. Parmi ceux-ci, cinq ont bénéficié de la ristourne de CHF 50.– offerte aux membres de l’ANETA. Toujours dans le domaine des cours pour les permis de conduire, l’ANETA enregistre le départ de son instructeur Gérard Brossard. Son successeur a déjà été trouvé en la personne de Loïc Jeanneret. Les tests de pulvérisateurs, organisés conjointement avec la Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture (CNAV) et l’Office phytosanitaire cantonal, ont évalué 39 machines, dont 31 ont obtenu leur vignette du premier coup. Au terme d’une assemblée menée tambours battants, Werner Seiler, président de la section, a encore regretté la tension qui règne actuellement entre l’ASETA et le SPAA. Outre l’importance de ces cours pour les finances de l’ANETA et de l’ASETA, il regrette surtout la détérioration des relations entre des organisations d’importance nationale actives qui collaboraient jusqu’ici avec succès. Enfin, Bernard Stähli a informé les membres présents de l’organisation d’une sortie organisée pour le 30 juin. Les informations sur cette activité ouverte aux membres de la section et à leurs conjoints suivront par courrier dans le courant du mois de mars. Toujours au chapitre des manifestations, l’ANETA célèbrera cette année son 75e anniversaire. Des informations plus détaillées parviendront également par courrier aux membres et invités. Au terme de l’assemblée, la vingtaine de membres présents a pu découvrir toutes les facettes de la production du ciment pendant la visite des équipements de l’entreprise Juracime SA à Cornaux.
Gérard Brossard a été remercié pour son engagement dans la formation des jeunes chauffeurs.
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n ASETA | Assemblées
Soleure
Tessin
Un recrutement qui porte ses fruits
Assemblée des délégués en préparation
Le recrutement mis en place par la section soleuroise porte ses fruits. 18 nouveaux membres ont été acceptés lors l’assemblée générale.
Le comité de la section Tessin, réélu lors de son assemblée générale, s’est donné pour but d’organiser l’Assemblée des délégués de l’ASETA en 2019
Martin Studinger
Roman Engeler
Le comité de la section Soleure et son président Paul Müller (2e à d.) ont été remerciés pour leur engagement.
Paul Müller, le président de la section soleuroise de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture, a accueilli 32 membres à l’assemblée générale de son association. Les présidents d‘honneur Fredy Tschumi, Res Schluep et le membre d‘honneur Konrad Flury étaient aussi présents. Res Baumberger a lu le rapport annuel qui a été approuvé par acclamation. Il a aussi tenu à remercier le président pour son important engagement en lui remettant un petit cadeau. Le gérant de la section, Christian Murer, a présenté les comptes 2016. L’exercice se termine sur un bénéfice de presque 2800 francs. Les membres ont décidé de maintenir la cotisation à 85 francs. A la fin 2016, la section soleuroise comptait 497 membres. Au menu des élections, les membres ont pris connaissance du retrait de la révision des comptes de Ruedi Emch à la fin de l’exercice. Un remplaçant devra lui être trouvé lors de la prochaine assemblée générale. Beat Ochsenbein a expliqué le programme d’activité 2017. Il a notamment fait la promotion du cours de cariste. Concernant le lavage interne des pulvérisateurs, Beat Ochsenbein a informé que ce sujet était encore en cours d’évaluation. Il a toutefois rendu les participants attentifs aux points les plus importants dans ce domaine.
Comme de coutume, le président Stefan Antonioli a accueilli près d’un tiers des membres de sa section à son assemblée générale qui se tenait à l‘hôtel « La Perla » à S. Antonino. Dans son rapport annuel, il est revenu sur les tests de pulvérisateurs. La section pratique en effet en alternance une année sur deux le contrôle des machines arboricoles / viticoles et des machines agricoles. Francesco Rezzonico, de la station phytosanitaire cantonale, a donner des informations sur le lavage interne continu des pulvérisateurs ainsi que sur le système de subventions pour ces équipements. « 1 g de produits phytosanitaires suffit à polluer 10 000 mètres cubes d’eau », expliqua Rezzonico pour demander une sensibilité accrue face à ce problème. Claudia Buzzi, gérante de la section, a présenté les comptes qui bouclent sur un bénéfice de près de CHF 6000.–. Le nombre de membres reste constant, ce qui réjouit le comité. Ce dernier a été réélu dans son intégralité pour un mandat supplémentaire. Il s’occupera notamment d’organiser l’Assemblée des délégués de l’association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture prévue au Tessin en 2019. En plus des tests de pulvérisateurs, la section organise deux cours « G40 » – un nouvel instructeur a été engagé – ainsi qu’un cours de conduite pratique pour les jeunes prévu à la fin avril. Les bonnes expériences du cours destiné aux femmes a motivé la mise sur pied d’un cours comparable à l’attention des futurs agriculteurs.
Présentations d’entreprises Dans la deuxième partie de l’assemblée, la section a donné la possibilité à ses sponsors de présenter leurs produits et services. Des représentants de Snopex, Evekem et Alpevolution ont profité de cette opportunité. L’assemblée s’est terminée par des questions sur les nouvelles exigences routières comme le taux d’alcoolémie, la ceinture de sécurité, la charge par essieu et les exigences futures en matière de freinage.
Rapport d’activité 2017 L’assemblé a accepté à l’unanimité le programme d’activité 2017. Les 22 et 29 mars auront lieu les cours préparatoires pour les examens des permis de tracteurs et vélomoteurs à Büren et Wallierhof. Le 9 mai se tiendra le cours de conduite de tracteur pour femmes (cours de base) à Ebenrain. Les tests de pulvérisateurs se dérouleront en août à Subingen, Witterswil et Sissach. Après le repas, les participants ont été accueillis par l’entreprise Aebi qui leur a offert le café. La visite des bureaux, du département « Développement », des stocks et des lignes de montage a suscité un intérêt particulier.
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Technique Agricole 3 2017
Le comité de l’ASETA Tessin réélu (Davide Cadenazzi, Luigi Cattori, Jean-Claude Antonioli, la gérante Claudia Buzzi, le président Stefano Antonioli et Paolo Gabaglio (de g.à d.) s’est donné pour but d’organiser l’Assemblée des délégués de l’ASETA en 2019.
Sections | ASETA n
AG Cours de conduite de tracteurs pour femmes Mercredi 12 avril ou jeudi 13 avril 2017, de 9 h à 16 h Centre agricole de Liebegg, à Gränichen
« Au travail avec des chevaux ! » Du 18 au 21 avril 2017, de 19 à 22 h Centre agricole de Liebegg, à Gränichen Le Centre agricole de Liebegg, à Gränichen (AG), et la Communauté d’intérêt pour le cheval de trait (IG Arbeitspferde) organisent un cours destiné aux personnes intéressées par la traction animale. Ce cours, avec chevaux et outils, se déroule du 18 au 21 avril 2017 ; la formation porte sur les travaux de labour, de fenaison, de transport et le débardage. Les soirées sont consacrées à la théorie sur l’alimentation du cheval de trait et à diverses discussions. Le cours demande des connaissances de base en allemand. Délai d’inscription : le 1er mars 2017. Informations auprès de : Ernst Rytz, président de l’IG Arbeitspferde, tél. 079 522 34 84, me.rytz@teleport.ch, ou Manuel Ender, Centre agricole de Liebegg, tél. 062 855 86 80, manuel.ender@ag.ch
FR Formation pour le permis G
Obtenir des explications complètes sur un tracteur, manœuvrer le tracteur avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies, et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, centre agricole de Liebegg Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de l'AVLT ; CHF 130.– pour nonmembres. Inscription jusqu’au 29 mars 2017 au : Centre agricole de Liebegg 5722 Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, tél. : 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.
Soirée technique argovienne : freins de remorque Jeudi 6 avril 2017, de 19 à 22 h Centre agricole de Liebegg, à Gränichen En raison de l'harmonisation à l'échelle européenne des exigences requises pour les freins de remorques agricoles, les nouvelles prescriptions légales entreront prochainement en vigueur en Suisse aussi pour la construction de nouveaux véhicules. Elles concernent les remorques, les tracteurs avec des vitesses limitées à 30 et 40 km / h, ainsi que les freins pneumatiques et hydrauliques. Thèmes abordés : changements et solutions techniques pour les freins pneumatiques et hydrauliques, compatibilité avec les véhicules existant. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg Conférencier : Erich Guggisberg, Paul Forrer AG, Bergdietikon L'inscription n'est pas nécessaire. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.
L’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA), avec l’aide des instructeurs de la police cantonale, met sur pied des cours en vue de l’obtention du permis de conduire de la catégorie G (véhicules automobiles agricoles dont la vitesse maximale n’excède pas 30 km / h). Cette catégorie donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs. Ces cours auront lieu pendant une journée, soit le lundi 10, le mardi 11 ou le mercredi 12 avril 2017. Ils sont destinés aux jeunes garçons et filles nés avant le 1er mars 2004. Les bulletins d’inscription sont disponibles auprès des secrétariats des CO du canton ou auprès de l’AFETA, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58. L’inscription est possible jusqu’au 15 mars 2017. Impérativement respecter ce délai !
Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs Samedi 11 mars, de 9 h à 16 h Institut agricole de Grangeneuve, à Posieux Obtenir des explications complètes sur un tracteur, manœuvrer le tracteur avec ou sans remorque... sans stress ni contrainte de temps. L’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (cat. B, C, D, F et G). Aucune autre connaissance préalable n'est requise. Prix : CHF 110.– pour les épouses et enfants de membres et CHF 130.– pour les non-membres (inscription, café-croissant, repas de midi et gilet de sécurité inclus). Inscription jusqu’au 24 février 2017 : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, tél. : 026 305 55 58.
La campagne de test de freins 2017 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2017. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydrauliques ou pneumatiques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / F VLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
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n ASETA | Sections
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 5 avril 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 17 mai 2017, à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Cours n˚ 601 : samedi 18 mars 2017, de 8 à 12 h ; samedi 1er avril, de 13 à 17 h. Cours n˚ 603 : samedis 22 et 29 avril 2017, de 13 à 17 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Cours n˚ 402 : 4 soirs, les lundis et mardis : 13, 14, 20 et 21 mars 2017 de 19 à 21 h, à Hochdorf. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 16 mars 2017 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, info@lvlt.ch
Date des tests des pulvérisateurs 2017 13 et 14 mars 2017 : tests des pulvérisateurs avec souffleuses 15 et 20, 23, 27 et 28 mars 2017 : tests des pulvérisateurs pour grandes cultures Les propriétaires de pulvérisateurs qui n’ont pas reçu d’invitation et qui souhaitent faire tester leurs dispositifs sont priés de nous contacter l'adresse info@lvlt.ch ou par téléphone au 041 467 39 02.
la ferme. Visite de la fabrique de machines Väderstad, du musée de la fabrique Huskvarna et de la ferme qui comporte 30 sortes de poires et quelque 20 sortes de cerises et de prunes, découverte de Göteborg et de Malmö avec l’intéressante exploitation agricole Källunda. Des veaux et des porcs y sont élevés, à côté de cultures de pommes de terre, de céréales et de fourrage. Autres visites de la petite entreprise Jordnara, des vergers de pommes et de kiwis Musteri, du parc d’élans Grönasens et du royaume du verre avec une douzaine de huttes en verre. On peut notamment voir les maîtres souffleurs travailler et acheter des pièces d'artisanat. Mardi 13 juin : vol de retour de Stockholm à Zurich.
Contrôle des pulvérisateurs en horticulture et en viticulture Du 20 au 31 mars 2017 à Altnau Les pulvérisateurs doivent être présentés au contrôle en parfait état technique. Pour vous inscrire aux tests 2017 de pulvérisateurs en horticulture, merci d’indiquer votre adresse, votre numéro de téléphone ainsi que les données de votre appareil : type et capacité de la cuve, âge, outil tiré ou semi-porté. Inscription jusqu’au 1er mars 2017 auprès de : VTL Landtechnik, gérance, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen, info@tvlt.ch
ZH Contrôle professionnel des machines Lorsque les agriculteurs respectent la loi sur la circulation routière, ils peuvent se dégager plus aisément de la responsabilité en cas d’accident. Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation. Avec l’assistance de l’Office de technique agricole et de prévention des accidents du Strickhof, vous pouvez effectuer une liste des défectuosités de votre parc de machines. Ainsi, vous pouvez vérifier si les équipements de vos machines et véhicules sont en bon état de marche et conformes à la loi. Prix : CHF 100.– par exploitation pour les membres de l’ASETAZurich, CHF 120.– pour les non-membres. Renseignements : auprès de la Fachstelle Landtechnik und Unfallverhütung du Strickhof, tél. : 058 105 99 52, ou Stefan Pünter, ASETA-Zurich, puenter@hombi.ch
Offre de test de freins de l’ASETA-ZH Vendredi 17 mars 2017, à AGIR, Niedermattstrasse 3, Obfelden
TG Voyage en Suède du 4 au 13 juin 2017 Un voyage fertile en surprises dans le sud de la Suède avec un guide germanophone est organisé par le VTL / Landtechnik. Prix par personne en chambre double : CHF 2700.–, chambre individuelle : CHF 600.–. Compris dans le prix : vol, bus, nuitées, visites d’entreprises, entrées, guide local, 9 petits déjeuners, 6 repas de midi, 9 repas du soir. Délai d’inscription : 25 février 2017. Merci de vous inscrire rapidement, le nombre de places est limité. Inscription et informations plus détaillées : VTL / Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43 Programme du voyage : dimanche 4 juin : vol avec Swiss de Zurich à Stockholm. Dès le lundi 5 juin : tour de ville de Stockholm, visites du musée maritime Vasa, d’une exploitation laitière de moutons et de bovins, du parc national Tyresta, de la ferme Brobygard avec des cultures de céréales, où l’accent y est mis sur l’« équilibre entre l’économie et l’écologie », et de l’exploitation laitière Bleckenstad avec son magasin de
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Afin que vous puissiez à l’avenir circuler en toute légalité et sécurité, l’ASETA-Zurich propose, en collaboration avec le Strickhof, la possibilité de tester les freins à un prix avantageux. Un contrôle des freins et son procès-verbal vous renseignent sur l’état de vos freins. Des tests seront également effectués sur les freins de remorques des épandeurs à fumier et des tonnes à lisier. Prix : CHF 30.– par essieu pour les membres de l’ASETA-Zurich, CHF 50.– pour les non-membres Inscription : Stefan Pünter, 079 694 49 41, ou puenter@hombi.ch
Cours pour les futurs champions du labour 1er juillet 2017, 8 à 16 h, au Strickhof Lindau 15 juillet 2017, région Frauenfeld (si la demande est présente) Le cours de labour s'adresse aux personnes en fin de formation ainsi qu'à tout autre professionnel. Vous souhaitez participer pour la première fois à un concours de labour ou approfondir vos connaissances de la charrue ? Des professionnels vous montrent comment procéder. Qu'il s'agisse de préparer un championnat ou les examens
Sections | ASETA n
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
AG Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch
de fin d'apprentissage, ce cours est une excellente répétition pour chacun. Thèmes : Construction et fonction d'une charrue réversible, réglages, astuces de professionnels, traçage de la première raie, début et fin de raie, finition droite ou en pointe, et exercices pratiques. Coûts : Le prix de CHF 40.– comprend la documentation de cours ainsi que le repas de midi, boissons comprises (membres ASETA et apprentis CHF 30.–). Inscription jusqu'au 24 juin 2017 auprès de l'ASETA-Zurich, Brigitte Grab, 058 105 91 28 oder brigitte.grab@strickhof.ch. Informations auprès de Stephan Berger, Secteur Technique agricole du Strickhof /ASETA, 058 105 99 52
ASETA à la « Tier & Technik » L'ASETA était présente à la Tier & Technik à St-Gall du 23 au 26 février 2017. Cette présence avait pour but d'informer les visiteurs (membres actuels et futurs) sur les nombreuses activité de l'association. De nombreuses questions portaient sur la circulation routière. Grâce à la présence de Hans Eggenberger de la police cantonale st-galloise sur notre stand pendant le premier jour de l'exposition, nous disposions d'un véritable spécialiste en ce domaine. Le programme de cours « G40 » pour les jeunes était présenté. En plus des films de présentation de l'ASETA et de diverses machines réalisés par la rédaction, le stand proposait encore un jeu de fléchettes qui permettait de remporter un lot de Spannset pour un arrimage correct des chargements sur les véhicules agricoles.
BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu et dates de cours : Centre agricole d’Ebenrain (cours préparatoire) / MFP Münschenstein (examen) : 5.4.2017 et 29.4.2017 ; 13.9.2017 et 23.9.2017 ; 8.11.2017 et 25.11.2017 Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Lieu et dates de cours : lundi 10, mardi 11 ou mercredi 12 avril 2017 Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, Landquart, foehn@ilnet.ch, svlt-gr.ch NE Lieux de cours : Cernier et Fleurier Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Lieux et dates de cours : cours 1 : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 13 h 30 à 17 h 15 ; cours 2 : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 8 h 15 à 12 h Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Lieu de cours : Herblingen (GVS Agrar AG) Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieu de cours : Büren ou Wallierhof Riedholz : cours préparatoire ; MFK : examen Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieux et dates de cours : Bürglen, Märwil, 4.3.2017 et 15.3.2017 ; Alterswilen, 11.3.2017 et 22.3.2017 ; Neukirch-Egnach, 25.3.2017 et 1.4.2017 ; Müllheim,22.4.2017 et 3.5.2017 ; Uesslingen, 29.4.2017 et 10.5.2017 ; Münchwilen, 17.5.2017 et 24.5.2017 ; Altnau, 17.6.2017 et 28.6.2017 ; Bürglen, 19.8.2017 et 2.9.2017 ; Müllheim, 28.10.2017 et 8.11.2017. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD
Assemblées générales
Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars et juin 2017 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG
BL
BS
Lundi 27 mars 2017, Centre agricole Ebenrain à Sissach
Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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n ASETA | Portrait
Le tireur à la corde Josef Frunz habite à Kägiswil. Sa stature imposante a donné du fil à retordre à ses adversaires pendant dix ans, lorsqu’il les affrontait aux compétitions de tir à la corde. Cet athlète né en 1963 préside actuellement le club de cette discipline de Kägiswil et s’occupe de sa relève. Une équipe junior motivée s’est reconstituée depuis quelques années. Josef Frunz siège aussi depuis plus de trente ans au comité du groupe folklorique « St. Niklaus ». Ce Suisse pur souche a l’esprit d’équipe. Ce n’est dès lors pas étonnant qu’il soit le président de la section Obwald depuis 25 ans. « Les progrès techniques m’ont toujours fasciné, en particulier dans le domaine du fauchage », explique-t-il. Cet intérêt est compréhensible du fait qu’il possède avec son frère Toni une exploitation fourragère de 29 ha avec un élevage de bétail laitier (50 vaches), de bovins et de veaux à l’engrais. Le jeune bétail (50 têtes) est partiellement sous contrat d’élevage et en hivernage. Josef Frunz est fier d’avoir conservé quelques animaux à l’engraissement. Qui plus est, les deux frères ont développé l’élevage de poules pondeuses entrepris par leur père en 1969, passant de 2000 à 5400 têtes. La production, qui s’élève à 1,6 million d’œufs par année, est vendue à l’entreprise Ei AG, à Sursee. Deux apprentis aident les frères Frunz à effectuer les diverses tâches. La mécanisation de la ferme Chappellematt est concentrée sur la production de foin. Elle est bien outillée avec une faucheuse traînée d’une largeur de travail de 3 m, une faneuse à 8 toupies, un andaineur double de 8 mètres, une autochargeuse de 45 m3, ainsi que l’Euroboss de Pöttinger avec bande de déchargement latérale et doseur. Josef Frunz ne jure que par ses « Hürlimänner », quatre modèles allant de 60 à 100 ch. « Parfaitement adaptés aux pâturages, d’un prix abordable et relativement légers, ces tracteurs ne sont ainsi pas surmécanisés », s’extasie-t-il. « Je pense que la formation, tant de base que continue, est essentielle pour une petite section comme celle d’Obwald, poursuit-il. Les cours G30 et G40 connaissent un franc succès. » Josef Frunz attache une grande importance à la collaboration avec la section voisine de Nidwald. Des championnats de conduite de tracteur et des soirées de conférences techniques sont régulièrement organisés. Il est heureux de constater qu’un certain nombre de jeunes se sont affiliés à la section et sont entrés au comité. n
Propos recueillis par Dominik Senn.
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Cours | ASETA n
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.
6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en italien *** nouveaux lieux
Soutenu par le Fonds de sécurité routière (FSR)
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Des cours sont prévus en automne 2017
Cours pour caristes
Reconnu par la SUVA. Cours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, instruction sur les chargeurs de ferme Des cours sont prévus en automne 2017
Cours de soudure Des cours sont prévus en automne 2017
Des informations et renseignements supplémentaires sont disponibles sur : www.agrartechnik.ch
Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours sur www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch
www.coursdeconduite.ch / www.fahrkurse.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
n Impressum 79e année
Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2017 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue)
Prochain numéro Thème principal Fourrages : production et récolte Impression : John Deere « 5125R » testé Marché : Quads et règles de circulation Sécurité : Verres de lunette teintés L’édition 4 / 2017 paraîtra le 13 avril 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 24 mars 2017
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